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Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love - Version imprimable

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Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 04-10-2021

Chapitre 10 - Vacances aux Pays-Bas (3)

Dimanche 16 août 1964, en train entre Interlaken et Amsterdam

— Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris, fit Koen.
— La dame aimerait voir ton zizi, dit Frédéric, hilare.
— Madame la comtesse, objecta le conducteur, cela ne se fait pas, d’autres voyageurs peuvent passer dans le couloir.
— Monsieur Vanderbruggen, vous ne vous gênez pas pour mater vos clients nus dans les compartiments, comme vous l’avez fait tout à l’heure avec ces jeunes gens.
— C’était pour le service, ils avaient sonné, d’ailleurs je n’ai même pas pris garde à leur nudité.
— Vous nous avez pourtant dit que nous avions de belles queues, fit Frédéric.
— Raison de plus pour me les montrer, dit la comtesse. Mon mari n’avait qu’une toute petite, heureusement qu’il a eu l’élégance de nous quitter rapidement en me laissant sa fortune, paix à son âme.
— Et vous n’avez pas eu d’amants depuis ? demanda Bert.
— Si, quelques dizaines… mais ils ne s’intéressaient qu’à mon fric. Désolée, je vais vous laisser.
— Attendez, fit Koen, je suis d’accord, j’ai compris maintenant, je suis aussi très curieux de voir des bites. Je vais rentrer dans le compartiment et oublier de fermer la porte.
— Vous êtes un ange, j’aurais bien aimé avoir un fils comme vous, hélas mon mari était stérile, en plus d’avoir une petite bite.

La comtesse fit la bise à Koen. Celui-ci entra dans le compartiment et baissa son slip.

— Pas mal, dit-elle. Vous ne voulez vraiment pas passer la nuit avec moi ? Je vous sucerai.
— Madame la comtesse, je crains de ne pas pouvoir bander, comme vous l’avez deviné je suis un inverti.
— Vraiment dommage.

Bert et Frédéric entrèrent aussi et se déshabillèrent entièrement. La dame ne fit pas de commentaire. Bijou grogna.

— Tu es fatigué, dit-elle, nous allons nous retirer. Bonne nuit, Messieurs, et merci. Je penserai à vous en me touchant si je n’arrive pas à dormir.
— Bonne nuit, Madame.

Bert ferma la porte.

— Elle m’a fait pitié, dit-il, si je ne m’étais pas branlé avec vous je serais allé vers elle.
— Tu peux encore le faire, dit Frédéric.
— Je dois me réserver pour ma copine, sinon elle se demandera avec qui j’ai passé la nuit.
— Tu n’as qu’à le lui dire : une vieille dame de 90 ans.
— Elle ne me croirait pas.
— Et si tu lui dis que tu as couché avec des jeunes hommes de 18 ans, elle te croira ?
— Oui, elle sait que les compartiments ne sont pas mixtes.

Ils se répartirent les lits, Koen prit celui du haut, Frédéric celui du milieu et Bert celui du bas. Ils pissèrent dans le pot de chambre et se couchèrent nus. Ils dormirent mieux qu’ils ne l’avaient pensé.

Lundi 17 août 1964, gare d’Amsterdam Centraal

La nuit fut courte, le conducteur les réveilla à six heures, une demi-heure avant l’arrivée en gare d’Amsterdam Centraal. Ils se débarbouillèrent sommairement sans même se masturber et s’habillèrent.

L’amie de Bert l’attendait sur le quai, ils s’embrassèrent fougueusement.

— On fait la même chose ? demanda Frédéric. Comme si l’on ne s’était pas vus depuis des mois ?
— Ce n’est pas possible, hélas.
— Cela viendra un jour, ne perds pas espoir. Tu as dit à tes parents à quelle heure tu arrivais ?
— Non, mon père travaille et ma mère ne pourra pas venir nous chercher à la gare, elle n’a pas de permis de conduire. On prendra le bus, je n’ai pas de chauffeur privé comme toi. À moins que tu m’offres le taxi, avec les bagages…
— On a le temps de prendre un petit déjeuner avant le départ du train ?
— Nous avons un horaire cadencé, il y en a très souvent. D’accord pour le p’tit déj’.

Ils s’installèrent au buffet de la gare et Koen commanda le repas, du café, du pain, du beurre, du fromage et de la charcuterie. Ils mangèrent avec appétit.

— Il est de quel parti ton père ? demanda Frédéric (NDA Le père de Koen est imaginaire et ne correspond pas au premier ministre en poste à cette époque, le nom du parti l’est aussi, il me semble que les Néerlandais sont réputés pour avoir beaucoup de partis politiques, 37 aux dernières élections)
— Démocrate-chrétien, il a fait des études de théologie et il était pasteur avant de faire de la politique.
— Pasteur ? Tu m’as dit que tu ne croyais pas en Dieu.
— Oui, ce serait plus difficile de l’avouer à mon père que de lui dire que je suis homosexuel.
— Tu leur diras que nous sommes ensemble ?
— Je préfère ne pas aborder ce sujet.
— Ils le prendraient mal ?
— Non, mais j’aimerais qu’ils le découvrent eux-mêmes.
— On ne pourra pas coucher ensemble ?
— Si, ma mère m’a écrit que la chambre d’amis sera occupée par ma grand-mère. Elle est veuve et elle passe souvent quelques jours chez nous. Je pense qu’elle avait envie de me revoir pendant les vacances. Elle sait que je vais poursuivre mes études en Suisse.
— Parfait.
— On devra rester discrets.
— Pas de souci. On ira dans le quartier rouge à Amsterdam se défouler.
— Tu le connais ? Il n’y a que des femmes.
— Tu es sûr ? On le visitera quand même, après le Rijksmuseum.
— J’aime bien le Rijksmuseum, je connais toutes les œuvres avec des hommes nus.

Frédéric paya le petit déjeuner avec les florins qu’il avait échangés dans une banque d’Interlaken, il se remémora le jeune caissier charmant et sexy. Ils prirent le train pour Gouda, une automotrice Hondekop, tête de chien traduisit Koen.


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Philou0033 - 05-10-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Koen a compris que la Comtesse avait une terrible envie de voir des pénis. C'est comme pour lui, l'étude des "bites" est primordiale. Il accepte donc de dévoiler son service trois pièces. Frédéric et Bert font de même.
(C'est en souriant à cette image que je poursuis la lecture!)
Rien de particulier dans le compartiment, les trois garçons parviennent à dormir, mieux que ce qu'ils ne pensaient!
L'arrivée à Amsterdam est l'occasion de se sustenter pour Koen et Frédéric. C'est aussi l'occasion de savoir que le père de Koen est pasteur et que Koen pourrait plus facilement dire à son père qu'il est gay que de lui dire qu'il ne crois pas en Dieu!
Frédéric et Koen dormiront-ils dans la même chambre ou le même lit?
Ils iront dans le quartier chaud. Ils iront aussi au Rijksmuseum pour y découvrir la galerie des "nus" (hommes)!

Merci Daniel pour ce bon moment de lecture. C'est toujours agréable de sentir ton humour au travers du texte que tu as écrit.

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 05-10-2021

(05-10-2021, 09:25 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Koen a compris que la Comtesse avait une terrible envie de voir des pénis. C'est comme pour lui, l'étude des "bites" est primordiale. Il accepte donc de dévoiler son service trois pièces. Frédéric et Bert font de même.
(C'est en souriant à cette image que je poursuis la lecture!)
Rien de particulier dans le compartiment, les trois garçons parviennent à dormir, mieux que ce qu'ils ne pensaient!
L'arrivée à Amsterdam est l'occasion de se sustenter pour Koen et Frédéric. C'est aussi l'occasion de savoir que le père de Koen est pasteur et que Koen pourrait plus facilement dire à son père qu'il est gay que de lui dire qu'il ne crois pas en Dieu!
Frédéric et Koen dormiront-ils dans la même chambre ou le même lit?
Ils iront dans le quartier chaud. Ils iront aussi au Rijksmuseum pour y découvrir la galerie des "nus" (hommes)!

Merci Daniel pour ce bon moment de lecture. C'est toujours agréable de sentir ton humour au travers du texte que tu as écrit.

Je t'embrasse!
Philou

Bonsoir [member=19]Philou0033[/member] et merci de ton commentaire. Je suis content que tu sois sensible à l'humour de récit. Je le considère comme une "comédie" avec de nombreux dialogues.

Dans mes récits il y a parfois des personnages âgés qui sont curieux de voir des jeunes gens nus et même plus si entente. Serait-ce un fantasme de l’auteur qui n’est pas si vieux que la dame mais qui n’a plus 20 ans ? Tant que ça reste un fantasme… Il y en a bien d’autres dans mes récits.

J’aurais pu imaginer qu’un des trois ait rejoint la comtesse dans le compartiment, mais cela aurait trop ressemblé à une scène de la première partie où Daniel était allé dans la chambre d'une comtesse russe. C’était Louklouk qui m’avait incité à l’écrire, mais je ne l’ai pas retenue pour le fichier PDF mentionné dans le premier post.

Nous allons faire connaissance avec la famille de Koen, cela ressemblera un peu à certaines scènes familiales de tes récits, et c’est aussi un thème qui revient souvent dans cette histoire, comme l’arrivée de Daniel dans la famille de Frédéric, plus tard celle de Koen, la visite chez les parents de l’apprenti cuisinier Stefan ou à l’ambassade du Japon. J’aime bien imaginer la vie de nombreux personnages, avec des points communs et des différences.

La découverte du quartier rouge sera plus chaude.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 08-10-2021

Chapitre 10 - Vacances aux Pays-Bas (4)

Lundi 17 août 1964, maison de Koen, Gouda

À la gare de Gouda, les deux amis retirèrent leurs valises au guichet des bagages puis, comme Koen l’avait suggéré, ils prirent un taxi pour se rendre à son domicile. Les rues du quartier résidentiel étaient bordées de longues barres de maison mitoyennes de deux étages, toutes identiques. Seules les plantes des jardinets très soignés étaient différentes. La mère, la grand-mère et le frère de Koen, qui avaient guetté son arrivée derrière la grande baie vitrée, sortirent lorsqu’ils virent le taxi. La mère avait pris son portemonnaie :

— Oh, dit-elle à son fils, vous avez pris un taxi. Je vais le payer.
— C’est déjà fait, répondit celui-ci, Frédéric a réglé la course.
— Je vais le rembourser.

Elle tendit un billet à Frédéric qui refusa poliment. Elle embrassa ensuite son fils puis serra la main à Frédéric, lui disant en français :

— Bonjour Monsieur de Goumoëns, bienvenue chez nous.
— Bonjour Madame Grote… pardon, j’oubliais que ce n’est pas votre vrai nom.
— Oui, dit-elle en riant, nous nous appelons Maertens.
— Vous savez le français ?
— J’ai passé quelques années en Belgique. Si j’avais su que mon fils fasse connaissance avec un francophone je lui aurais appris cette langue. Nous allons continuer en allemand pour que les autres comprennent. Voici ma mère, Madame Vandenbossche.
— Enchanté, fit Frédéric en lui serrant la main.
— Et mon autre fils, Piet.
— Salut… J’ai oublié ton prénom.
— Frédéric. Vous pouvez tous m’appeler ainsi.
— Très bien, dit la mère. Vous avez mangé ?
— Oui, dit Koen, nous avons pris le petit déjeuner à Amsterdam.
— Je pense que vous désirez vous rafraîchir, ensuite nous pourrons boire une tasse de thé pour faire connaissance.

Les deux amis montèrent à l’étage avec leurs valises, suivis de Piet.

— Alors, demanda Koen à son frère, comment vont tes amours ? Toujours avec Greta ?
— Toujours avec elle. Et les tiennes ? Toujours avec… Frédéric ?
— Comment as-tu deviné ? Je ne te l’ai jamais dit.
— Une intuition. Avec ta manie de t’intéresser aux bites.
— Oui, je t’avoue que je suis homosexuel et que Frédéric est mon petit ami, mais cela reste entre nous.
— Bien sûr. Motus et bouche cousue.
— Tu sais, dit Koen à Frédéric, je suis jaloux car Piet en a une plus grosse que moi. Il faudra qu’il te la montre.
— Tu es incorrigible, fit Piet. Je vais à la piscine avec mon amie cet après-midi, si vous voulez venir avec moi pour faire sa connaissance.
— Très bonne idée, dit Koen.
— Bon, je vous laisse. Je dois faire mes révisions. Soyez sages.

Koen entra dans sa chambre, suivi de Frédéric. Elle était parfaitement rangée, il y avait un lit, un petit bureau, une bibliothèque et une armoire. Les parents avaient acheté un lit d’appoint, plié pendant la journée. Un seul poster contre le mur : la planche anatomique d’un homme nu.

— C’est bien comme cela que je m’imaginais ta chambre, dit le Suisse en regardant les livres parlant de sexualité. On peut se doucher ?
— Oui, je vais t’expliquer. La salle de bain sur l’étage est normalement réservée à mes parents et à ma grand-mère. On peut prendre un bain dans la baignoire après leur avoir demandé. Pour mon frère et moi il y a une douche en bas.
— Cela ira très bien. On descend à poil ?
— Non, nous avons l’habitude de laisser un slip.
— Et on peut y aller les deux ensemble ?
— Je ne sais pas… C’est la première fois que j’ai un ami en visite. On leur demandera.

Frédéric et Koen se déshabillèrent et descendirent avec des sous-vêtements de rechange. Les deux femmes étaient au bas des escaliers en train de discuter décoration.

— Le séjour en Suisse t’a fait du bien, dit la grand-mère en regardant son petit-fils de la tête aux pieds, tu as l’air en pleine forme. Ici tu passes trop de temps dans tes livres.
— Oui, j’ai fait beaucoup de sport et d’excursions dans la montagne.
— Ce n’est pas un reproche, tu dois aussi songer à tes études.
— Frédéric, vous pouvez laisser votre linge sale dans la corbeille, dit la mère, je ferai la lessive d’ici la fin de votre séjour.
— Merci, Madame.
— Euh, demanda Koen, ça ne vous dérange pas si l’on prend notre douche ensemble ? À Grindelwald elles se font en commun et nous avons l’habitude de nous voir nus.
— Oui, répondit la grand-mère, nous savons bien comment cela se passe, c’est comme à l’armée. Pas de souci, mon grand, il en faut plus que deux hommes nus pour me choquer.

Frédéric et Koen prirent leur douche rapidement, sans se branler, ils ne voulaient pas attirer l’attention des deux dames en restant trop longtemps dans la salle de bain. Ils contrôlèrent juste que le matériel était fonctionnel et se retrouvèrent ensuite au salon pour boire le thé accompagné de biscuits. La grand-mère avait déposé deux paquets avec un emballage cadeau sur la table basse. Elle en tendit un à Frédéric :

— Frédéric, voici un petit présent pour vous souhaiter la bienvenue aux Pays-Bas.
— Merci, Madame Vandenbossche, il ne fallait pas.
— Appelez-moi comme mon petit-fils, grand-maman Dordrecht. Il utilisait le nom de la ville d’où je viens plutôt que mon prénom.
— C’était pour te distinguer de mon autre grand-mère de Lelystad, expliqua Koen.
— Ce n’est rien du tout, ajouta la grand-mère, juste un livre sur l’architecture des Pays-Bas, Koen m’a écrit que vous êtes intéressé.
— Il vous a dit beaucoup de choses sur moi, fit Frédéric en riant.
— Il m’a aussi dit que vous êtes très riche. Ça doit le fasciner.

Frédéric déballa le paquet. Il avait aussi apporté quelque chose, des boîtes de chocolat suisse. Il les distribuerait plus tard. La grand-mère donna le deuxième cadeau à Koen.

— Ce n’est pas mon anniversaire, fit-il, étonné.
— C’est pour te remercier de m’avoir écrit régulièrement depuis la Suisse. J’ai mis tes cartes postales dans mon album, les paysages sont magnifiques. C’est aussi un livre.

Koen déballa le paquet et traduisit le titre :

Le nu masculin dans la peinture néerlandaise. Merci beaucoup, grand-maman.
— C’est le catalogue de l’exposition qui se tient actuellement au Rijksmuseum, ta mère et moi l’avons visitée hier. Je vous conseille d’y aller.
— Nous avions prévu de le faire demain, mais je ne savais pas qu’il y avait cette exposition.
— J’ai pensé que cela t’intéresserait, connaissant ton intérêt pour les corps masculins.

La grand-mère fit un clin d’œil à son petit-fils. Encore une qui avait deviné, se dit Frédéric. L’homosexualité de son ami devait être un secret de polichinelle dans sa famille.


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Philou0033 - 09-10-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

L'arrivée de Koen et de Frédéric ne passe pas inaperçue. Toute la famille est là, prête pour l'accueil d'un ami de Koen, un Suisse francophone.
La maman parle français ce qui ravit Frédéric.
Le frère de Koen, Piet sait très bien que son frère est gay et que Frédéric est son petit-ami. Koen demande à Piet de rester discret. La grand-mère elle aussi sait, elle a deviné d'autant plus que les deux garçons vont prendre leur douche ensemble.
Le deux dames expliquent qu'au Rijksmuseum il y a actuellement un exposition sur le nu masculin dans la peinture néerlandaise. Ça tombe à pic car les deux garçons avaient projeté de se rendre dans ce musée.

Je m'attendais à ce genre de suite, merci Daniel pour ce bon moment de lecture!

Je te souhaite un bon week-end!
Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 09-10-2021

(09-10-2021, 10:28 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

L'arrivée de Koen et de Frédéric ne passe pas inaperçue. Toute la famille est là, prête pour l'accueil d'un ami de Koen, un Suisse francophone.
La maman parle français ce qui ravit Frédéric.
Le frère de Koen, Piet sait très bien que son frère est gay et que Frédéric est son petit-ami. Koen demande à Piet de rester discret. La grand-mère elle aussi sait, elle a deviné d'autant plus que les deux garçons vont prendre leur douche ensemble.
Le deux dames expliquent qu'au Rijksmuseum il y a actuellement un exposition sur le nu masculin dans la peinture néerlandaise. Ça tombe à pic car les deux garçons avaient projeté de se rendre dans ce musée.

Je m'attendais à ce genre de suite, merci Daniel pour ce bon moment de lecture!

Je te souhaite un bon week-end!
Je t'embrasse!
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire.

Le frère de Koen a deviné qu’il était gay, sa grand-mère aussi, mais elle ne dit rien, tout comme Piet qui a promis de se taire. Ce sujet reviendra-t-il plus tard lors d’une conversation avec les parents ? Je ne vais évidemment pas le révéler à présent, mais je peux déjà rassurer mes fidèles lecteurs, ce récit ne deviendra pas tragique. Je serais incapable de faire souffrir mes personnages.

Frédéric doit trouver ses marques dans sa nouvelle « famille ». Pas de nudité intégrale comme dans tes récits et une certaine distance puisque Frédéric vouvoie ses interlocutrices.

Le hasard fait bien les choses puisqu’il y a une expositions de nus au musée. C’est le privilège de l’auteur qui décide lui-même des hasards…

Je te souhaite un bon week-end et t’embrasse.
Daniel


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 11-10-2021

Épisode un peu plus court que d’habitude car je ne désire pas commencer la description de la soirée qui suivra et l’interrompre au milieu.

Chapitre 10 - Vacances aux Pays-Bas (5)

Lundi 17 août 1964, Zwembad de Tobbe, Gouda

Après le repas de midi, une soupe aux pois servie avec du pain de seigle noir accompagné de beurre et de fromage, les jeunes gens se rendirent à la piscine de Tobbe. Koen prêta un vélo à Frédéric qui n’avait pas l’habitude d’utiliser ce moyen de transport en ville et qui suivit tant bien que mal les deux frères, il y avait heureusement peu de circulation à cette heure.

Ils y retrouvèrent Greta, l’amie de Piet. Elle ressemblait à l’image que se faisait Frédéric des femmes néerlandaises, cheveux blonds, respirant la joie de vivre, sans avoir toutefois un costume traditionnel et des sabots. Elle avait passé une robe estivale. Piet lui fit la bise et lui présenta Frédéric, ne lui cachant pas qu’il était le petit ami de son frère. Elle ne manifesta aucune surprise et lui souhaita de passer de bonnes vacances.

Après avoir acheté des billets et être entrés dans le bâtiment de la piscine, ils se séparèrent pour aller aux vestiaires des hommes et des femmes.

— Il y a des cabines pour se changer, expliqua Koen à Frédéric, mais il faut payer un supplément. Cela n’est pas nécessaire, on mangera une glace avec l’argent économisé.

Piet écoutait son frère en souriant, il avait déjà ôté ses chaussures et son short et les avait rangés dans une armoire. Koen prenait son temps, regrettant qu’ils fussent seuls dans le vestiaire et qu’il n’y eût personne d’autre à mater. Piet baissa son slip, Koen l’interrompit et releva le bas de son polo.

— Que penses-tu de la bite de mon frère ? demanda-t-il à son ami.
— Elle ressemble à la tienne, un peu plus grosse en effet.
— En érection aussi, continua Koen tout en la tripotant.

Piet ne tarda pas à bander sous les caresses de son frère.

— Désolé, dit-il, je suis excité parce que je ne me suis pas branlé ces jours derniers, j’ai prévu de coucher avec Greta ce soir.
— Vous faites l’amour ? fit Koen, étonné. Tu ne me l’avais jamais dit.
— Je ne suis pas le seul à faire des découvertes érotiques pendant les vacances.
— Vous pouvez le faire à la maison ? Tu as demandé à maman ?
— Oui, elle est d’accord, elle aime mieux ceci que nous le fassions dehors.
— Je devrais peut-être lui demander pour nous deux.
— C’est amusant, dit Frédéric, Einstein se masturbe avant de retrouver son amie pour ne pas éjaculer trop vite, alors que toi tu t’abstiens.
— C’est qui cet Einstein ? demanda Piet.
— Un type avec nous dans le wagon-lit, je ne sais plus son nom.
— Il s’appelle Bert, dit Koen, queue très intéressante avec la formule qu’on ne découvre que lorsqu’il bande.
— Vous vous êtres branlés avec lui ? s’étonna Piet.
— Oui, pourquoi ?

À ce moment-là, trois autres jeunes hommes entrèrent dans le vestiaire. Piet s’empressa de mettre son maillot de bain pour cacher son érection. Il enleva son polo et ferma l’armoire avec un cadenas. Koen regardait discrètement les nouveaux-venus.

— Tu veux passer l’après-midi dans le vestiaire ? s’impatienta Piet.
— Va rejoindre ta dulcinée, nous devons encore mettre de la crème solaire.

Koen, qui était toujours en slip, frictionna le dos de Frédéric. Un des garçons de l’autre groupe vint vers eux.

— Salut Yapok curieux, dit-il, toujours aussi curieux. Tu te souviens de moi ?
— Castor babillard.

Il se serrèrent la main. Koen traduisit et expliqua à Frédéric qu’ils avaient été aux scouts ensemble et que c’étaient leurs totems.

— Quelle est la signification de « Yapok curieux » ? demanda le Suisse, tout en reprenant la crème solaire pour en enduire le reste de son corps.
— Le yapok est un animal, fit Castor babillard, « curieux » car ton ami était très curieux, et en particulier de ceci.

Castor montra le slip de Koen avec son index.

— Ça n’a pas changé, dit Frédéric en riant.
— C’est parce que je veux devenir médecin.
— Oui, je sais, dit Castor. Ne te gêne pas pour moi, tu peux continuer à te changer. Où en sont tes études ?
— Je vais passer mon bac en Suisse.
— En Suisse ? Tu en as assez de la platitude de notre pays ? Ou les bites suisses sont-elles plus belles que les néerlandaises ?
— Les nôtres sont plus belles, dit Koen en baissant son slip, tu peux comparer avec celle de Frédéric. Je reviendrai souvent en vacances au pays.
— Il faudra que ton ami suisse découvre le patinage sur les canaux gelés en hiver, comme sur la peinture de Pieter Brueghel l’Ancien.
— Tu sais patiner ? demanda Koen à Frédéric.
— Oui, il y a une patinoire près de chez moi.
— Bon, je vous laisse, dit Castor babillard, bonne baignade.

Une fois qu’il eut tourné le dos, Frédéric demanda :

— Il est aussi homosexuel ?
— Je pense, dit Koen, nous ne parlions pas de cela aux scouts.
— Mais vous compariez vos bites ?

Koen ne répondit pas et ils rejoignirent finalement Piet et son amie. Ils passèrent une excellente après-midi à nager et à se prélasser au soleil.


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 12-10-2021

Pas de suite aujourd’hui, seulement quelques considérations oiseuses sur mon récit. Cela fait plusieurs années que je l’ai commencé et j’essaie de mettre une scène érotique dans chaque épisode. Elles ne sont certainement pas toutes réussies et se répètent souvent, d’autre part il n’y a pas d’intrigue palpitante.

Je me suis souvent demandé à quoi bon continuer ? N’est-ce pas un manque d’ambition ? Ne devrais-je pas écrire de la « grande » littérature et essayer de me faire publier, plutôt que d’accumuler des suites de ce roman-feuilleton, déjà 86 pour la deuxième partie ?

J’ai donc acheté un livre pour comparer avec un auteur publié. Il s’agit du Journal sexuel d’un garçon d’aujourd’hui, d’Arthur Dreyfus, paru chez P.O.L. Il a écrit un pavé de 2’300 pages à ce sujet (je ne sais pas si j'arriverais au bout).

J’ai donc encore de la marge avant de le rattraper et je pourrai encore vous raconter les coucheries de mes héros pendant plusieurs années, en tout cas aussi longtemps que j’aurai du plaisir à le faire. Et peut-être que l’une ou l’autre de ces 2’300 pages me donnera de nouvelles idées...



Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Philou0033 - 13-10-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Belle suite où on découvre Greta la petite amie de Piet. Elle sait que Koen et Frédéric sont gays, cela ne change rien pour elle dans son bonjour.
On apprend que Koen a été scout et qu'il était déjà intéressé par le zizi de ses amis scouts.

Ne t'inquiète pas Daniel, fais ce qui te semble juste pour ton récit. Moi aussi je me pose souvent la question de savoir si je dois poursuivre ou non mes récits. J'ai aussi parfois l'impression de tourner en rond. Le tout c'est de retrouver le goût de l'écriture mais aussi des idées à coucher sur le papier.

Merci Daniel pour cette suite, mais bien plus pour ton très beau récit.

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 13-10-2021

(13-10-2021, 09:33 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Belle suite où on découvre Greta la petite amie de Piet. Elle sait que Koen et Frédéric sont gays, cela ne change rien pour elle dans son bonjour.
On apprend que Koen a été scout et qu'il était déjà intéressé par le zizi de ses amis scouts.

Ne t'inquiète pas Daniel, fais ce qui te semble juste pour ton récit. Moi aussi je me pose souvent la question de savoir si je dois poursuivre ou non mes récits. J'ai aussi parfois l'impression de tourner en rond. Le tout c'est de retrouver le goût de l'écriture mais aussi des idées à coucher sur le papier.

Merci Daniel pour cette suite, mais bien plus pour ton très beau récit.

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire et tes compliments.

On en apprend un peu plus sur Koen et sa famille, même si j’ai déjà beaucoup parlé de lui, et il peut y avoir des incohérences, ma mémoire n’étant pas infaillible. J’avais écrit qu’il n’avait jamais vu de pénis en érection à part le sien et celui de son frère avant de faire la connaissance de Frédéric. En aurait-il quand même vu d’autres ? Je ne vais pas raconter ce qu’il a fait avec les scouts, d’une part parce que je ne connais pas ce milieu, d’autre part car les scouts sont généralement plus jeunes que la limite autorisée pour les récits érotiques.

Tu as raison de dire qu’on tourne en rond. J’ai rarement une nouvelle idée que je n’ai encore jamais utilisée dans ce récit ou d’autres, mais écrire autrement ou aborder des sujets non-érotiques ne me procurerait pas forcément plus de plaisir ni plus de lecteurs. Je vais donc continuer, tout en me remettant en question de temps en temps.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Nostalgique - 13-10-2021

Cher Daniel,
J'ai lu les deux trois derniers articles sur tes doutes. d'abord je pense que tout auteur à un moment ou l'autre a des doutes sur ce qu'il écrit, surtout lorsqu'il s'agit d'érotisme. Mais comme le dit Philou, l'important c'est le plaisir que l'on prend à écrire et accessoirement celui que peuvent prendre tes lecteurs.
Dans mes récits, j'ai beaucoup de peine à insérer des moments chauds. D'abord rien ne ressemble plus une scène érotique à une autre car les outils sont toujours les mêmes, les positions ne varient guère. Ce qui change, c'est le contexte et l'ambiance de ces scènes. Dans les prochaines suites de "au couvent, 3ème partie" je m'en rends bien compte car certaines de ces descriptions ont pris une ampleur (sans jeu de mot !) que je n'avais pas prévue mais je me suis pris au jeu.
Je t'embrasse.
Nostalgique


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 13-10-2021

(13-10-2021, 05:44 PM)Nostalgique link a écrit :Cher Daniel,
J'ai lu les deux trois derniers articles sur tes doutes. d'abord je pense que tout auteur à un moment ou l'autre a des doutes sur ce qu'il écrit, surtout lorsqu'il s'agit d'érotisme. Mais comme le dit Philou, l'important c'est le plaisir que l'on prend à écrire et accessoirement celui que peuvent prendre tes lecteurs.
Dans mes récits, j'ai beaucoup de peine à insérer des moments chauds. D'abord rien ne ressemble plus une scène érotique à une autre car les outils sont toujours les mêmes, les positions ne varient guère. Ce qui change, c'est le contexte et l'ambiance de ces scènes. Dans les prochaines suites de "au couvent, 3ème partie" je m'en rends bien compte car certaines de ces descriptions ont pris une ampleur (sans jeu de mot !) que je n'avais pas prévue mais je me suis pris au jeu.
Je t'embrasse.
Nostalgique

Cher [member=146]Nostalgique[/member],

Merci pour ton commentaire. Tous les auteurs ont des doutes, j’aime vous faire partager les miens grâce au dialogue qui est possible sur ce forum. J’ai une tendance à être perfectionniste, c’était nécessaire dans ma vie professionnelle, les ordinateurs que je programmais et configurais n’aimaient pas les approximations. Je me rends compte que ce n’est pas possible dans l’écriture telle que je la pratique, et, par chance, je m’adresse à des êtres humains compréhensifs et plus à des machines.

La publication en feuilleton est quelque chose de particulier, ce n’est pas comme un livre que l’on publie une fois qu’il est terminé, relu de nombreuses fois et corrigé, où l’on peut réécrire les chapitres ratés ou les supprimer.

Les moments chauds ne sont pas toujours faciles à décrire et sont répétitifs. Je ne désirerais pas non plus que mes personnages essaient toutes les pratiques sexuelles, certaines ne m’intéressent pas, comme le fist-fucking ou du SM très dur pour citer deux exemples.

Le personnage de ton récit est encore dans une phase où il se cherche, où il fait de nouvelles expériences. J’ai aussi écrit des récits de ce type qui se terminaient lorsque les personnages avaient découvert qu’ils étaient homosexuels et/ou qu’ils s’aimaient. Celui-ci est différent puisque je continue à les suivre après cette première phase, avec le risque de tomber dans la routine. J’essaie de varier le contexte et l’ambiance, je l’ai fait par exemple avec la visite de l’ambassade du Japon, mais je dois alterner avec des scènes plus proches de la réalité.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 21-10-2021

Chapitre 10 - Vacances aux Pays-Bas (6)

Lundi 17 août 1964, maison de Koen, Gouda

Koen guetta l’arrivée de son père par la fenêtre de sa chambre. Celui-ci rentrait rarement avant 23 heures mais, ce jour-là, il avait promis d’être à l’heure pour le repas du soir et il déboucha de la rue voisine sur son vélo, comme il en avait l’habitude. Frédéric se demanda si des gardes du corps le surveillaient discrètement, il ne vit personne. Les deux amis s’étaient changés au retour de la piscine et avaient passé des polos blancs et des pantalons.

Le père de Koen était plus petit que ses enfants, il avait les cheveux et la barbe grisonnants. Il embrassa son fils :

— Le retour de l’Enfant prodigue, dit-il en riant. Je ne sais pas s’il y aura du veau gras ce soir, pour sûr un très bon repas.

Frédéric était resté en retrait, il était mal à l’aise. Le père s’approcha de lui :

— Je pense que vous êtes l’ami suisse dont Koen nous a parlé, dit-il en français en lui touchant la main. Bonjour, Monsieur de Goumoëns.
— Bonjour, Monsieur le Premier Ministre.
— Laissons de côté les titres. Puis-je vous appeler par votre prénom ?
— Bien sûr, je m’appelle Frédéric.
— Je connais votre père.
— Il ne me l’a pas dit.
— Oh, ce n’est qu’une relation professionnelle. Vous savez que son entreprise transporte beaucoup de marchandises par bateau et il préside le comité pour développer la navigation fluviale, en particulier en creusant le canal du Rhin au Rhône, en Suisse. Il est venu nous présenter le projet et s’assurer de notre soutien alors que j’étais encore ministre des transports.

Frédéric se demanda si cette relation n’était que professionnelle, ou si c’était son père qui avait incité le premier ministre à inscrire Koen dans l’école de Grindelwald, et peut-être même souhaité qu’ils partageassent la même chambre.

Ils passèrent à table tôt, vers 18 heures. Le père récita d’abord le bénédicité. La mère et la grand-mère avaient préparé un repas traditionnel : du hareng salé comme entrée ; une potée avec des pommes de terre, du chou et des saucisses ; le tout accompagné de bière.

Frédéric et le père continuèrent à parler de la navigation sur le Rhin :

— Il vous faudra venir en bateau la prochaine fois, dit le père, cela prend du temps mais c’est un très beau voyage, en particulier le passage de la Lorelei.
— J’y penserai.
— Et je vous conseille de visiter le port lorsque vous serez à Amsterdam.

Le café fut servi avec un verre d’eau-de-vie de genièvre. Le père prit ensuite la parole :

— Je n’ai parlé avec Frédéric que de transports fluviaux, je me suis presque cru à un dîner officiel. C’est donc l’heure du discours. Tout d’abord merci à nos deux cuisinières, j’espère que vous avez aimé, Frédéric. On ne peut pas faire de fondue avec le Gouda.
— C’était excellent, merci beaucoup.

Les autres acquiescèrent et félicitèrent la mère et la grand-mère.

— Je vais m’adresser au fils prodigue et lui demander s’il a aimé son séjour en Suisse, pas seulement la cuisine.
— La cuisine est très bonne, il y a un jeune apprenti cuisinier qui a beaucoup de talent.

Koen n’osa pas ajouter qu’il était mignon et circoncis.

— Et pour le reste ?
— Tout est parfait, je n’ai eu aucun souci, fit Koen, je me suis bien entendu avec les autres étudiants.
— Je suis content. Je savais que dans cette école la bonne entente entre les étudiants est primordiale, même les amitiés particulières sont tolérées. Je te prie de m’excuser si tu as eu l’impression que je voulais me débarrasser de toi en t’envoyant en Suisse.
— Je n’ai pas eu cette impression.
— Tu sais que mon parti met la famille au centre de son programme et si l’un de mes enfants avait… comment dire… une autre vision de la vie de couple, je préfèrerais que cela reste secret.
— Tu pourrais perdre des électeurs.
— Ce ne serait pas un drame pour moi, je ne vais pas rester au pouvoir pendant des décennies, nous ne sommes pas la famille royale. Je pense plutôt à mon parti, qui défend le mieux les valeurs chrétiennes sur lesquelles je base ma vie. Je vous assure que je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour favoriser les personnes qui ont une sexualité différente, cela doit cependant rester dans l’ombre.
— Je te comprends.
— Vous êtes nés trop vite, j’espère que dans vingt ou trente ans les mentalités auront évolué. Tous mes vœux de bonheur à vous deux.

Le père leva son verre et ajouta :

— Tous mes vœux de bonheur également à Greta et Piet.
— Euh, fit celui-ci, gêné, j’ai aussi quelque chose à te dire.
— Je t’écoute.
— Greta et moi avons décidé de nous fiancer.
— Vous fiancer ? Déjà ? Vous êtes encore jeunes, vous avez tout le temps.
— Nous avons bien réfléchi, nous désirons nous marier au printemps prochain.
— Les traditions se perdent, dit le père en riant, autrefois ce n’étaient pas les enfants qui décidaient. J’espère que ce n’est pas parce que Greta est enceinte.
— Non, fit Piet en rougissant, nous… nous prenons nos précautions.
— Très bien, continuez à les prendre jusqu’au mariage. 

Le père récita une prière d’action de grâces et termina par ces mots :

— Que Dieu vous bénisse, même ceux qui ne croient pas en Lui, n’est-ce pas Koen ? Es-tu allé à l’église tous les dimanches en Suisse ?
— Nous n’avons pas eu le temps… Cela ne te dérange pas ?
— Je n’ai pas mis au monde des enfants pour qu’ils soient mes clones. Vous êtes libres de vivre vos vies comme vous le désirez. Je sais bien que tu as un esprit trop rationnel pour accepter un Dieu immatériel. Le message du Christ est plus important que de croire ou ne pas croire en Lui, tu aideras ton prochain en le soignant. Assez philosophé pour ce soir. Nous n’avons pas eu de dessert, c’était voulu, je vous propose de marcher un peu et de déguster des coupes glacées au bord d’un canal.
— Et la vaisselle ? demanda la grand-mère.
— Les enfants s’en chargeront au retour.

Les deux amis montèrent dans leur chambre prendre une veste.

— Je ne n’ai jamais senti aussi ému que pendant le discours de ton père, dit Frédéric.
— Mets-toi à ma place, il sait que je suis homosexuel et que je ne crois pas en Dieu. Je n’aurais jamais pensé qu’il soit aussi large d’esprit.
— Tu avais encore l’idée que tu te faisais de lui lorsque tu étais un enfant.
— Oui, il était assez sévère, nous ne le voyions pas beaucoup.
— La vie est belle. On se marie aussi au printemps ?
— Nous sommes encore jeunes, nous avons tout le temps.
— Aurais-tu encore quelques zizis en pleine forme à découvrir avant ?
— Quelques dizaines ou quelques centaines… Mon père a dit que nous sommes nés trop vite. Attendons encore vingt ou trente ans avant de nous marier.
— Tu me fais penser à Don Giovanni dans l’opéra de Mozart, Mille et tre… zizis. Je suis ton valet Leporello qui tient la comptabilité.

Koen et Frédéric échangèrent un long baiser avant de rejoindre les autres.


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Philou0033 - 22-10-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Très belle suite très positive!

Koen avait une certaine appréhension de revoir son père et de sa réaction.
Le papa de Koen a discuté avec Frédéric lors du repas. Ensuite il demande à son fils Koen comment se sont déroulés ses études en Suisse. Il fait allusion aux amitiés particulières. Il sait que Koen est gay et il sait aussi pour Frédéric, il n'est  pas né de la dernière pluie!

On découvre, tout comme Koen et Frédéric, que le papa est très ouvert d'esprit. La seule chose qu'il souhaite c'est que les deux garçons restent discrets!

Oui, vingt ans de plus et ils auraient pu se marier, s'afficher, car l'homosexualité est bien tolérée aux Pays-Bas!

Merci Daniel pour cette suite positive.

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 22-10-2021

(22-10-2021, 09:01 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Très belle suite très positive!

Koen avait une certaine appréhension de revoir son père et de sa réaction.
Le papa de Koen a discuté avec Frédéric lors du repas. Ensuite il demande à son fils Koen comment se sont déroulés ses études en Suisse. Il fait allusion aux amitiés particulières. Il sait que Koen est gay et il sait aussi pour Frédéric, il n'est  pas né de la dernière pluie!

On découvre, tout comme Koen et Frédéric, que le papa est très ouvert d'esprit. La seule chose qu'il souhaite c'est que les deux garçons restent discrets!

Oui, vingt ans de plus et ils auraient pu se marier, s'afficher, car l'homosexualité est bien tolérée aux Pays-Bas!

Merci Daniel pour cette suite positive.

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire.

J’avais envie de présenter un théologien de manière plus positive que les habituels prêtres catholiques puisqu’il ne considère pas la sexualité comme un péché et accepte que l’un de ses fils ait des relations avant le mariage avec sa fiancée et que l’autre soit homosexuel. Il est vrai qu’il a quitté le pastorat pour faire de la politique et n’est plus lié à la doctrine d’une Église.

J’aime bien l’idée de personnes influentes qui auraient oeuvré dans l’ombre pour aider la cause des LGBT à une époque où ce n’était pas encore habituel de le faire. Je ne sais pas si de tels réseaux ont effectivement existé.

Je suis en général positif dans mes récits, peut-être un peu trop.

Je te souhaite déjà un bon week-end et t’embrasse.
Daniel