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Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love - Version imprimable

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Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Philou0033 - 03-08-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Il a bien raison le vieil homme d'entretenir son "matériel" et de s'en servir chaque jour, même lorsque qu'il gèle à pierre fendre !
Il est vrai que la baignade dans l'eau fraîche fait rabougrir les zizis !
Les demandes pour les couples de gays ou pour les couples de lesbiennes sont monnaie courante à notre époque. Cela était-ce vrai en 1964! Je ne pense pas ou du moins il semble que c'était tabou.

Merci pour cette suite dont nous connaitrons peut-être la naissance de deux enfants conçus au Tessin!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 03-08-2021

(03-08-2021, 09:19 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Il a bien raison le vieil homme d'entretenir son "matériel" et de s'en servir chaque jour, même lorsque qu'il gèle à pierre fendre !
Il est vrai que la baignade dans l'eau fraîche fait rabougrir les zizis !
Les demandes pour les couples de gays ou pour les couples de lesbiennes sont monnaie courante à notre époque. Cela était-ce vrai en 1964! Je ne pense pas ou du moins il semble que c'était tabou.

Merci pour cette suite dont nous connaitrons peut-être la naissance de deux enfants conçus au Tessin!

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire.

Le vieil homme est sûrement content de voir ces jeunes gens nus, mais il reste discret, se rendant compte qu’il doit les laisser seuls. Cela ne me semblait pas approprié qu’il participe à leurs ébats.

Mon idée au sujet des enfants des deux couples est en effet anachronique, mais cela a pu exister au siècle passé, tout en restant tabou comme tu le dis. Il y a eu bien d'autres conceptions d'enfants hors mariage, la différence est qu'elles étaient en général involontaires. Je reparlerai certainement de la naissance de ces enfants, mais il faudra encore attendre. J’ai commencé ce récit en mars 2019 et, en plus de deux ans, je n’ai raconté que sept semaines de la vie de mes personnages. Neuf mois vont être très longs si je continue à ce rythme.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 05-08-2021

La saga continue. Après deux chapitres exotiques, au Japon et chez les hippies, je reviens à du classique, mot élégant pour dire que je vais recycler des idées et des fantasmes que j’ai déjà utilisés de nombreuses fois dans ce récit ou d’autres. J’espère que cela me permettra de tenir quelques semaines sans vous importuner avec mes états d’âme sur l’angoisse de l’écran blanc, tout en vous divertissant quand même.

Pour commencer ce seront les « promotions », ici c’est un helvétisme qui désigne la fête de la fin de l’année scolaire, où l’on distribue les prix. Pour rappel, ce n’était pas vraiment une année scolaire, seulement des cours d’été qui n’ont duré que six semaines.


Chapitre 9 - Promotions (1)

Samedi 15 août 1964, école de Hinterhoden, Grindelwald

Tous les parents des élèves de l’école avaient été invités pour la cérémonie des promotions, mais certains n’avaient pas pu venir car ils habitaient trop loin. Un hôtel de la station avait offert une nuitée à ceux qui passeraient la nuit à Grindelwald.

Outre les parents de Frédéric étaient présents ceux de Roberto, son père dirigeait une PME de design dans la région milanaise ; Son Excellence l’ambassadeur du Japon et sa femme, parents d’Hiroshi ; la femme de Son Excellence l’ambassadeur d’Islande, mère de Þjóðvarður ; les parents de Matthis, son père était maire de Illkirch-Graffenstaden en Alsace. Ils profiteraient de ramener leurs rejetons à la maison.

Comme il restait des places libres, Frédéric avait demandé à son cousin Daniel de venir avec Dom ; Koen avait invité les parents de l’apprenti cuistot Stefan, le Prof. Dr. Latte n’ayant pas pu se libérer. Peter assurerait la partie musicale avec le pianiste Alexandre qui habitait près de la Suisse, à Pontarlier. Ils désiraient approfondir leur collaboration artistique, éventuellement une collaboration plus charnelle si Stefan n’était pas jaloux.

Les parents de Frédéric, Charles et Anne, arrivèrent déjà le matin. Ils avaient rendez-vous avec la directrice pour parler de leur fils qui voulait passer son bac à l’école de Hinterhoden en allemand.

— Votre fils a le niveau requis, confirma-t-elle, mais cela sera difficile.
— Je pourrai compter sur l’aide de Koen, dit Frédéric.
— Oui, votre… compagnon de chambre est un véritable génie, il parle allemand aussi bien que sa langue maternelle.
— Il va aussi suivre les cours de français. Je l’aiderai.
— C’est parfait, dit Charles. Tu es aussi d’accord, Anne ?
— Oui, si cela ne marche pas ce sera toujours possible pour Frédéric de revenir à Lausanne pour refaire l’année.

Charles signa donc le contrat d’écolage, contrat qui liait aussi Frédéric à Koen pour une année supplémentaire, pour autant que leurs relations restassent au beau fixe. On pouvait toujours changer de chambre en cours d’année en cas de scènes de ménage. Tous n’avaient pas le privilège de chambres à deux lits et devaient se contenter de dortoirs.

Charles devait parler ensuite avec la directrice des contributions qu’il versait à l’école, celle-ci pria Frédéric de sortir du bureau.

— Non, dit le père, Frédéric reste avec moi. Je dois le mettre au courant des affaires de ma fondation. Ma femme désire visiter l’école avec Koen.

La directrice eut l’air contrariée, mais elle n’eut pas d’autre choix que d’accepter. Elle proposa d’aller chercher du café et sortit avec Anne.

— J’aurais à te parler, dit Frédéric à son père, mais c’est compliqué. Je préférerais le faire un autre jour.
— Le week-end prochain ? Je pense que tu seras rentré des Pays-Bas.
— Oui, je reviens vendredi après-midi d’après le billet d’avion que m’a envoyé ta secrétaire.
— Nous serons seuls, ta mère va à un séminaire de méditation transcendantale avec tes sœurs. Je te propose de faire une randonnée, je m’empâte et tu dois être en pleine forme avec tout le sport que tu as fait ici.
— Bonne idée.
— Et pour l’aller, toujours le wagon-lit ?
— Oui, Koen, ou plutôt ses parents, tenaient absolument à faire ma connaissance et à m’offrir le voyage.
— Il a dû leur dire beaucoup de bien de toi ! s’exclama Charles.
— Je ne sais pas ce qu’il leur écrit, je ne pense pas qu’il leur a parlé de notre relation intime.
— Ils ont peut-être deviné, tu verras bien. Attention, son père est un homme politique, pas de faux-pas.
— En général c’est plutôt lui qui met les pieds dans le plat.

La directrice revint avec les cafés. La discussion fut rapide, les perspectives pour l’année scolaire étaient bonnes, toutes les places disponibles étaient réservées, signe que l’enseignement était excellent et que l’atmosphère de tolérance réciproque entre les nombreux élèves gays et les autres fonctionnait. Comme convenu, Charles avait augmenté la contribution de sa fondation afin d’engager du personnel supplémentaire, en particulier un infirmier pour s’occuper des bobos des élèves.

Charles signa le deuxième contrat de la matinée, une somme beaucoup plus importante.

Le dîner était servi dans le jardin pour les élèves et les invités déjà présents. C’étaient des sandwiches, un repas festif était prévu le soir. Daniel et son amie étaient eux-aussi arrivés. Après avoir pris un verre de vin blanc et trinqué avec les autres, il demanda à son cousin de s’éloigner pour lui parler.

— Qu’y a-t-il ? demanda Frédéric. Rien de grave, j’espère.
— Je ne sais pas, répondit Daniel, je crois que nous avons fait une bêtise au Tessin.
— Qu’avez-vous fait ?
— Nous avons fait l’amour avec des femmes.
— Oui, pour des homosexuels cela paraît être une bêtise, fit Frédéric en riant. Où est le problème, sinon ?
— Sans capote.
— Tu as chopé la chtouille ? Tu n’as qu’à aller consulter le Dr Tissot.
— Ce n’est pas ça, ce sont des lesbiennes, elles ne doivent pas être malades. Elles voulaient des enfants.
— Je vois. Félicitations ! Tu vas être père. Cherches-tu un parrain ?
— C’est trop tôt pour le savoir. Cela m’inquiète un peu. Je suis mineur et je ne sais pas comment mes parents vont réagir.
— Ne t’inquiète pas, dit Frédéric, j’en parlerai à mon père et il vous mettra en contact avec un avocat pour vous conseiller. S’il le faut on cachera ça à tes parents jusqu’à ta majorité.
— Merci. Tu es un ange.

Dom se rapprocha des cousins.

— De nouveau des conciliabules, fit-elle, ils ont toujours des secrets, ces deux.
— Euh… fit Daniel, je luis ai parlé de… nos deux amies du Tessin.
— Bon, tu ne peux pas tenir ta langue avec lui, je vais m’habituer. Qu’en penses-tu, Frédéric ?
— C’est votre vie privée, je n’ai pas à vous juger. Tu sais cependant que tu peux toujours compter sur nous en cas de difficultés. J’ai proposé à Daniel de parler à un avocat pour régler tous les problèmes juridiques.
— Oui, c’est bien. Je suis sûre qu’Yvette et Chloé seront d’accord. Mais n’en parle pas encore à Koen, sinon la Terre entière sera au courant.
— Et c’est lui qui voudra aussi un enfant, dit Daniel.

Le Néerlandais arriva à ce moment-là.

— Vous parliez de quoi ? demanda-t-il, je n’ai pas compris, je n’ai pas encore commencé mes cours de français.
— De ta queue, dit Frédéric, ils espèrent la voir quand Hiroshi refera son exposé devant les invités cet après-midi.
— Ce ne sera pas lui, Franz m’a révélé que c’est le mien qui a été choisi à l’unanimité du jury. Je cherche un volontaire.


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Philou0033 - 06-08-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Nous voici revenu à l'école où la plupart des parents sont présents pour la cérémonie des promotions.
C'est donc l'occasion pour les deux cousins de se revoir.
Charles, le papa de Frédéric, va pouvoir passer du temps avec son fils. Ils pourront parler librement, le papa sachant très bien que son fils est gay.
Daniel se pose des questions suite à la rencontre avec les deux filles au Tessin. Il est toujours mineur d'âge et Frédéric se propose d'en toucher un mot à son père pour faire éventuellement appel à un avocat.

Merci pour cette suite qui nous fait revenir en Suisse.

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 06-08-2021

(06-08-2021, 09:46 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Nous voici revenu à l'école où la plupart des parents sont présents pour la cérémonie des promotions.
C'est donc l'occasion pour les deux cousins de se revoir.
Charles, le papa de Frédéric, va pouvoir passer du temps avec son fils. Ils pourront parler librement, le papa sachant très bien que son fils est gay.
Daniel se pose des questions suite à la rencontre avec les deux filles au Tessin. Il est toujours mineur d'âge et Frédéric se propose d'en toucher un mot à son père pour faire éventuellement appel à un avocat.

Merci pour cette suite qui nous fait revenir en Suisse.

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire.

Tu as très bien résumé la suite.

Le père de Frédéric sait que son fils est gay, lui est bisexuel et, comme ils sont les deux adeptes de l’amour libre, leurs relations pourraient être ambiguës, en particulier s’ils se retrouvent ensemble dans des lieux d’échanges  tels que la maison des architectes.

Si les deux filles tombent enceintes, cela va provoquer des complications. Daniel a été pris par surprise, par contre Dominique, qui est majeure, devait être consciente de ce qu’elle faisait.

Je t’embrasse.
Daniel




Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Tonton Tim - 07-08-2021

Bonjour Daniel, bonjour à tous,
J’ai enfin retrouvé le chemin vers ton récit…
Je n’avais pas capté directement la migration du Forum qui s’est faite durant mes vacances, qui furent l’occasion d’une bonne déconnexion mais avec beaucoup de lecture quand même.
Heureux d’avoir lu les suites hippies mais content de retrouver aussi Frédéric et Koen…
À bientôt pour la suite
Tonton tim


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 07-08-2021

(07-08-2021, 08:15 AM)Tonton Tim link a écrit :Bonjour Daniel, bonjour à tous,
J’ai enfin retrouvé le chemin vers ton récit…
Je n’avais pas capté directement la migration du Forum qui s’est faite durant mes vacances, qui furent l’occasion d’une bonne déconnexion mais avec beaucoup de lecture quand même.
Heureux d’avoir lu les suites hippies mais content de retrouver aussi Frédéric et Koen…
À bientôt pour la suite
Tonton tim

Bonjour Tonton Tim et merci de ton commentaire.

Je suis heureux de te retrouver sur le nouveau forum qui est maintenant aussi référencé dans Google, avec une augmentation des vues due en partie à des « lecteurs-fantômes ».

J’espère continuer à t’intéresser avec Koen et Frédéric, même si, comme je l’ai dit, certains épisodes auront un air de déjà-vu ou de déjà-lu.

Très bon week-end.
Daniel.


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 07-08-2021

Chapitre 9 - Promotions (2)

Samedi 15 août 1964, école de Hinterhoden, Grindelwald

La cérémonie des promotions débutait à 16 heures. En attendant le début, la directrice conduisit les invités au nouveau Musée de Grindelwald pour une visite guidée. Daniel et Dominique s’y rendirent, accompagnés des parents de Frédéric. Pendant ce temps, les élèves aidèrent à préparer la salle de bal et les tables pour le repas à l’extérieur sur la terrasse.

Pendant que Koen répétait sa conférence, Yanis, un fleuriste, entra dans la salle et l’interrompit pour installer sur la scène quelques arrangements floraux que Franz avait commandés. Le jeune homme regarda avec étonnement l’écran sur lequel était projeté la photo d’un pénis en érection.

— Je ferai un exposé tout à l’heure pour les promotions, expliqua Koen.
— À ce sujet ?
— Je pouvais choisir librement le thème et c’est ma spécialité.
— Ça a l’air intéressant ce que vous racontez.
— Je vous invite à ma conférence si vous êtes libre après 16 heures.
— Oui, le magasin sera fermé.
— Je cherche aussi un volontaire pour une démonstration pratique.
— Vous pensez à moi ? Et que devrais-je faire ? demanda le fleuriste en riant.
— Juste baisser vos pantalons et votre slip pour que je puisse donner des explications en montrant votre pénis et vos bourses.
— Vous êtes culotté de me demander ça !
— Désolé, ce n’était qu’une proposition.
— Cela ne me dérangerait pas, mais…

Franz avait entendu la conversation et les interrompit :

— Ton exposé restera théorique, Koen, pas de strip-tease cet après-midi.
— Pourquoi pas ? Cela pourrait intéresser les spectatrices.
— La directrice ne veut pas, elle a aussi invité le maire et un journaliste de la Jungfrau Zeitung, il y a déjà assez de ragots dans le village au sujet des mœurs dissolues des élèves.
— Bon, je comprends. Je pourrais quand même inviter ce charmant jeune homme ?
— Bien sûr, mais je te préviens, Yanis, je ne donne pas cher de ta vertu si tu restes avec eux après le souper.
— Tu le connais ? demanda Koen à Franz.
— Tout le monde connaît Yanis, tu devrais lire plus souvent la Jungfrau Zeitung, il a gagné le premier prix au concours de gymnastique de l’Oberland bernois. Et c’est le fils du maire, je ne sais pas s’il aurait aimé se faire tripoter le zizi devant son papa.
— En effet, dit Yanis, cela m’aurait dérangé. Sinon j’ai l’habitude de me doucher à poil après les entraînements. Quant à ma vertu… Merci pour l’invitation, je prends le risque. Ce n’est en tout cas pas avec une fille que je vais perdre mon pucelage ici.

Yanis termina l’installation des arrangements et s’en alla. Frédéric dit à Koen :

— Tu dragues les villageois à présent. Veux-tu déjà me larguer ?
— Pas du tout, c’était juste pour voir sa queue, elle doit être assez grosse. Et je pense qu’il est homosexuel, tous les fleuristes le sont.
— Affirmation pas très scientifique, je ne te reconnais plus. En plus il est sportif et tout le monde sait qu’aucun sportif ne l’est.
— Je n’ai pas encore de statistiques à ce sujet, il faut bien commencer par un bout.

Lorsque tout fut prêt, Franz envoya les élèves se doucher, mettre un slip et une chemise propres, ainsi qu’une cravate aux couleurs de l’école, élément de l’uniforme qu’ils devraient porter à la rentrée. Le photographe qui accompagnait le journaliste de la Jungfrau Zeitung était déjà arrivé, il demanda s’il pouvait faire des photos des garçons sous la douche. Franz acquiesça, à la condition de les montrer de dos dans le journal. Le photographe prit surtout des clichés de face pour sa collection personnelle et le journal publia une photo du maire durant son allocution car il y avait des élections en automne.

La cérémonie se déroula selon le scénario prévu : discours de bienvenue de la directrice ; discours du maire pour faire la promotion touristique de la commune (il remit un dossier complet aux invités) ; intermèdes musicaux de Peter et Alexandre qui eurent beaucoup de succès, plus que Koen qui suscita plutôt des sourires avec son exposé (Koen pensa que c’était parce qu’il n’avait pas pu montrer la bite de Yanis au public) ; enfin remise des diplômes qui n’en étaient pas, c’étaient seulement des attestations de la participation aux cours d’été.

Il y eut quand même un imprévu, le père de Frédéric prit la parole pour parler de sa fondation qui œuvrait dans l’ombre pour soutenir les personnes en difficulté à cause de leur orientation sexuelle. Il rappela aux élèves qu’ils pouvaient contacter en tout temps Franz, même après leur départ de l’école, il pourrait les mettre en rapport avec des associations dans leurs pays respectifs.

La cérémonie fut suivie d’un apéritif, puis du souper, il y avait du rôti à la broche et les fameuses tartes aux pommes de Stefan pour le dessert. Vers 22 heures, le temps avait fraîchi. Les invités quittèrent l’école pour aller dormir dans leur hôtel ou rentrer chez eux, à l’exception de Daniel, Dominique et de l’invité surprise Yanis. Quelques élèves avaient prévu de terminer la soirée dans un club.

— Tu nous accompagnes ? demanda Torsten à Koen.
— Non, répondit-il, je dois terminer mon premier article pour le magazine Der Ring au sujet de l’influence de la masturbation quotidienne sur la longueur des pénis chez les élèves des internats alpestres.
— Ouais, je comprends. Bon, on vous laisse. À demain.

Roberto, Matthis, Laurent, Vreni, Torsten et Kenneth s’en allèrent. Parmi les élèves, il restait Frédéric, Koen, Hiroshi, Laertes et Philippe, ceux qui étaient gays. Theo était rentré chez lui avec sa mère.

— Tu ne veux pas faire la fête le dernier soir ? s’étonna Frédéric. Tu auras toutes les vacances pour finir ton article.
— C’était une excuse, la vérité est que tu aurais gaspillé ton argent en m’offrant une bouteille de champagne hors de prix dans ce club juste pour voir une femme se déshabiller.
— Tu n’as pas tort. Franz, y a-t-il une boîte avec des hommes nus à Grindelwald ?
— Une boîte pour homosexuels ? Tu rêves ? Peut-être dans 100 ans. Vous devrez faire le boulot vous-même. D’ailleurs je crois que nos trois artistes Peter, Stefan et Alexandre ont une pièce comique à nous présenter.
— Et moi je pourrais terminer mon exposé avec Yanis, ajouta Koen.
— Suivez-moi, dit Franz, je vais vous monter un endroit de l’école que vous n’avez jamais vu.

NDT Jungfrau Zeitung : littéralement « le Journal de la Vierge ». Il s’agit ici de la montagne appelée Jungfrau.


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 08-08-2021

Une précision au sujet de l’âge de mes personnages.

Lorsque j’ai commencé la deuxième partie de ce récit, j’ai indiqué que mes personnages avaient 18 ans ou plus pour ne pas avoir d’ennuis, en particulier car je publie ensuite ce récit sur Scribay qui n’accepte pas les personnages plus jeunes.

C’est le cas des personnages principaux, ce qui m’a aussi permis de les faire participer à des activités plutôt réservées aux adultes qu’aux adolescents.

Slygame accepte cependant des personnages de 15 ans ou plus. Vous êtes donc libres d’imaginer que les personnages secondaires de ce récit ont entre 15 et 18 ans, en particulier les nouveaux élèves de l’école à la rentrée. Je n’irai pas contrôler dans votre cerveau. Pour simplifier, je ne mettrai pas d’indication d’âge qui serait différente d’un site à l’autre.

Pour terminer, je rappelle que les rapports sexuels sont toujours librement consentis, même si je ne l’indique pas à chaque fois.


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Philou0033 - 09-08-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Belle suite.
C'est donc la fin de l'école d'été. Des attestations de fréquentations sont remises à chaque élève.
Le père de Frédéric prend lui aussi la parole en expliquant que chaque élève qui a un souci concernant son orientation sexuelle peut prendre contact avec Frantz et que des adresses de contact serait données en vue d'être aidé même dans son pays d'origine.
C'est donc une implication pour un suivi en vue de venir en aide à celui qui a des soucis.
Merci pour cette suite.

Pour ma part, je ne vois aucun problème d'âge dans ton récit, je sais Daniel que tes personnages sont âgés de 18 ans et que tu respectes ce principe.

Je t'embrasse
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 09-08-2021

(09-08-2021, 10:21 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Belle suite.
C'est donc la fin de l'école d'été. Des attestations de fréquentations sont remises à chaque élève.
Le père de Frédéric prend lui aussi la parole en expliquant que chaque élève qui a un souci concernant son orientation sexuelle peut prendre contact avec Frantz et que des adresses de contact serait données en vue d'être aidé même dans son pays d'origine.
C'est donc une implication pour un suivi en vue de venir en aide à celui qui a des soucis.
Merci pour cette suite.

Pour ma part, je ne vois aucun problème d'âge dans ton récit, je sais Daniel que tes personnages sont âgés de 18 ans et que tu respectes ce principe.

Je t'embrasse
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire.

En préparant cette suite je me suis rendu compte que plus de la moitié des élèves étaient gays, beaucoup plus que la proportion habituelle. Ce n’est pas étonnant dans mes récits… Une école gay-friendly, comme on dirait de nos jours. C’est donc important qu’ils sachent qu’on peut les soutenir en cas de problèmes.

À la rentrée il y aura plus d’élèves (une trentaine ?) qui suivront un enseignement comparable à un lycée en France ou à un gymnase en Suisse, donc répartis sur plusieurs années en commençant plus jeunes. C’est pour cela que j’ai fait cette remarque concernant l’âge. On peut aussi imaginer que ceux dont je parlerai seront en terminale et auront 18 ans.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 10-08-2021

J’avais pensé à l’un de mes lecteurs les plus fidèles, Philou, lorsque j’ai choisi le prénom de Philippe pour un élève. Ils ont un point commun, ils écrivent des récits érotiques. Je n’ai pas parlé beaucoup de ce personnage jusqu’à présent, je tiens à préciser qu’il est imaginaire et que d’autres points communs avec Philou ne seraient que des pures coïncidences (ce seraient les seules choses pures dans mon récit).

Chapitre 9 - Promotions (3)

Samedi 15 août 1964, école de Hinterhoden, Grindelwald

Franz demanda aux personnes qui étaient restées de débarrasser les tables et de porter la vaisselle à la cuisine, puis il les mena au sous-sol de l’école, il ouvrit une porte fermée à clef. Une cave oblongue avait été aménagée, d’un côté il y avait des vitrines qui contenaient tous les trophées que Franz avait gagnés au cours de sa carrière de lutteur : des coupes, des médailles, des rubans ; de l’autre côté des photos des différentes compétitions et de la remise des prix ; au milieu une longue table avec des chaises de chaque côté ; enfin, au fond, une petite scène avec un piano droit.

— Génial, dit Laertes, mieux qu’une boîte de nuit, on pourra aussi faire du strip-tease.
— On compte sur toi pour montrer l’exemple, fit Frédéric.
— Vous avez gagné des taureaux ? demanda Philippe à Franz. Qu’en avez-vous fait ?
— Tu peux me tutoyer ce soir, nous sommes entre nous, répondit-il. Ils sont en pension chez différents paysans de la région et ils servent à la reproduction. Ils ne gaspillent pas leur semence dans des mouchoirs comme vous.
— Tu étais toujours entouré de demoiselles d’honneur pour la remise des prix, fit Koen. Tu n’aurais pas préféré des damoiseaux ?
— Désolé, Koen, ce n’est pas ce soir que je te dirai si je suis homosexuel ou pas. Ma vie privée ne regarde pas les élèves. On en reparlera quand tu auras eu ton bac.
— C’était juste pour mes statistiques. Je désire établir une corrélation entre l’échelle de Kinsey et la longueur des queues.
— Tu auras bientôt besoin de cartes perforées pour les gérer. Nous n’avons pas les moyens de nous payer un ordinateur IBM.
— Le père de Frédéric pourrait vous en offrir un. Je me chargerais de le programmer.
— Ne rêve pas. Mais tu pourrais louer du temps de calcul sur l’ordinateur de l’école polytechnique de Zurich.
— Je vais y réfléchir.

Franz avait prévu que certains élèves resteraient, il avait dit au cuisinier de descendre les restes de l’apéritif et du souper pour grignoter : du pain, de la viande froide et des fromages qu’avait apporté Peter. Il n’y avait plus de tarte aux pommes. Le père de Frédéric avait offert des vins vaudois, il restait un carton avec la cuvée spéciale « Le Faune en Rut » du Château de Vincelard. Franz déboucha deux bouteilles et remplit les verres.

Il montra ensuite le piano à Alexandre, s’excusant car il était désaccordé. La pianiste rectifia quelques cordes, puis dit que cela irait pour le duo comique de Peter et Stefan. Ceux-ci firent leur entrée dans la cave, l’un habillé en pâtre grec et l’autre en belle Hélène. Ils terminèrent leur chant en se déshabillant, comme ils l’avaient fait chez les architectes, et surtout en bandant, ce qui provoqua un immense éclat de rire et des applaudissements. Alexandre se retrouva également nu.

— Ça va t’inspirer pour tes récits érotiques, dit Frédéric à Philippe qui était assis à côté de lui.
— Peut-être, je préfère les belles histoires d’amour.
— Stefan et Peter sont amoureux.
— Je ne le savais pas.
— Et toi, si je peux me permettre de te poser cette question, tu as un amoureux ou une amoureuse ?
— Non, mais je ne désespère pas.

Koen intervint :

— Tu écris des récits érotiques ? Est-ce que je pourrais les lire ?
— Ils sont en français, tu ne comprendrais pas.
— Je vais l’apprendre, cela pourrait m’aider, je connais déjà quelques mots : la verge, la queue, la pine, le vit, les couilles, les roubignoles, le cul, le fion, bander, piner, baiser, enculer. (NDT En français dans le texte)
— Où as-tu appris tous ces mots ? s’étonna Frédéric.
— Un bouquin chez ton père.
— Fais gaffe, Philippe, si tu montres tes récits à Koen, dans deux mois il te dira lorsque tu oublies l’imparfait du subjonctif.

Peter et Stefan s’étaient rhabillés et tous trinquèrent. Franz demanda si quelqu’un voulait se produire. Laertes surprit tout le monde, il jouait aussi du piano, dans un tout autre style. Il interpréta quelques morceaux de jazz. Alex le félicita. Ensuite, ce fut Koen qui proposa quelque chose :

— Je pourrais terminer mon exposé avec Yanis.
— Attention, expliqua Franz au fleuriste, tu vas aussi finir à poil si tu acceptes.
— Il me semble que c’est la condition à remplir pour être admis dans ce cercle lorsque l’on n’est pas élève.
— Lorsqu’on est élève aussi, dit Frédéric, à poil dès le premier jour.
— Ce n’est pas obligatoire, je ne vais pas demander à Madame de se déshabiller, dit Franz en s’adressant à Dominique, je vous prie de les excuser, ils ne savent pas se tenir devant les dames.
— Cela ne me dérange pas du tout, fit-elle, je viens de terminer des vacances avec des hippies. Je m’attendais à tout en venant ici, après ce que nous a dit le cousin de mon ami.

Elle raconta en quelques mots leur séjour au Tessin, elle parla de Flavio, mais pas des lesbiennes. Koen eut l’air intéressé et proposa à Franz :

— On pourrait faire un voyage d’études à la rentrée dans ce camp au Tessin ?
— Tu devras aussi travailler, il me semble que tu as déjà assez pris de week-ends prolongés pour aller baisouiller à droite et à gauche.
— Tu as raison, je me concentrerai sur les élèves de l’école pour mes études. Mais j’aimerais bien étudier Yanis ce soir.
— Koen est incorrigible, dit Franz au fleuriste, à toi de voir s’il peut te tripoter le zizi.
— J’accepte, je doute fort que quelqu’un ne finisse pas la soirée à poil la queue au garde-à-vous, à part Madame, bien sûr.
— Tu pourrais être surpris, fit Frédéric, énigmatique.


Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Philou0033 - 11-08-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Très belle suite qui m'a mis le sourire aux lèvres à plusieurs reprises.
Quelques allusions parsi par-là.
Charmante soirée dans les sous-sols de l'école, décidément Frantz est un cachotier, il n'avait pas révélé l’existence de cette pièce aménagée.
Il me tarde de lire la suite.

Merci Daniel pour cette belle suite très agréable!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 11-08-2021

(11-08-2021, 08:47 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Très belle suite qui m'a mis le sourire aux lèvres à plusieurs reprises.
Quelques allusions parsi par-là.
Charmante soirée dans les sous-sols de l'école, décidément Frantz est un cachotier, il n'avait pas révélé l’existence de cette pièce aménagée.
Il me tarde de lire la suite.

Merci Daniel pour cette belle suite très agréable!

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire.

Franz a une attitude ambigüe avec les élèves : parfois il les considère comme des amis qu’il invite à partager ses jardins secrets, parfois il est le surveillant intransigeant qui doit s’assurer du respect des règles.

La soirée va se poursuivre dans la bonne humeur probablement à cause d’un taux d’alcool assez élevé dans le sang des élèves. Je n’en dis pas plus pour ne pas dévoiler la suite qui sera gaie dans tous les sens du terme.

Je t’embrasse.
Daniel



Re : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (gay) - Lange128 - 13-08-2021

Chapitre 9 - Promotions (4)

Samedi 15 août 1964, école de Hinterhoden, Grindelwald

Koen et Yanis se rendirent sur la scène, le silence se fit immédiatement.

— Au moment où j’ai arrêté mon exposé, commença Koen, j’aurais voulu demander si un volontaire accepterait de nous monter ses organes génitaux. Je suis très heureux que notre invité surprise a accepté, c’est toujours intéressant de découvrir de nouveaux horizons (applaudissements).
— Je n’ai pourtant pas l’impression que mes organes génitaux, comme tu le dis, soient exceptionnels, fit le fleuriste, on ne m’a jamais fait de remarque à leur sujet.
— C’est parce que tu ne les as jamais montrés à un obsédé comme Koen, dit Laertes.
— Ne prends pas garde à ce qu’ils racontent, dit le Néerlandais, ils sont tous aussi obsédés que moi. Je te propose de te déshabiller (applaudissements).

Yanis prit son temps. Il ôta ses chaussures, sa chemise et ses pantalons, les plia et les posa sur le tabouret du piano. Il avait un slip rouge avec un croix blanche qui fit rire l’assemblée.

— Je ne pensais pas que tu étais aussi patriotique, dit Franz.
— C’est mon slip fétiche, je le mets lors de toutes les compétitions importantes, mon espoir secret est de le porter dans quatre ans aux JO de Mexico.
— S’il n’est pas trop usé. Tu as raison d’avoir de l’ambition, mais pourquoi l’as-tu mis aujourd’hui, ce n’est pas une compétition ?
— J’ai vite passé à la maison me changer avant de venir, une intuition que cette soirée pourrait être importante pour moi.

Koen allait dire à Yanis d’enlever son sous-vêtement, mais Laertes intervint :

— Tu as vraiment un beau corps musclé, ton six-pack m’impressionne. Je peux toucher ?

Laertes monta sur la scène et tâta les muscles du fleuriste, ceux du ventre mais aussi du buste et des jambes. Il en profita pour effleurer le paquet contenu dans le slip.

— Tu auras encore du travail pour atteindre son niveau, dit Franz, il faudra entraîner autre chose que ta bite. Vous pourrez aller dans un club de sport à la rentrée, l’école vous offre un abonnement, pas de raison de vous défiler.
— Il n’y aura plus de gymnastique nue le matin ? s’étonna Koen.
— Quand il fait moins 10 degrés et qu’il y a 50 centimètres de neige fraîche elle a très peu de succès.
— C’est mieux le club de sport, dit Frédéric, tu pourras mater les gars du village au vestiaire.
— Ouais, dit Franz, mater seulement, pas toucher, certains sportifs sont plus susceptibles que notre gymnaste.

Volant la vedette à Koen, Laertes baissa le slip de Yanis, provoquant de nouveaux applaudissements. Comme il l’avait dit, son pénis n’avait rien d’extraordinaire, il était dans la moyenne, le prépuce recouvrait juste le gland. Koen poursuivit son exposé qui n’intéressa plus beaucoup de monde, il décalotta le membre puis tâta les couilles. Yanis fut surpris et eut un mouvement de recul.

— Je t’ai fait mal ? demanda Koen.
— Non, je me demande pourquoi tu le fais.
— Tu devrais le faire tous les mois, c’est pour prévenir le cancer.
— Je ne savais pas.
— Tu as au moins appris quelque chose en venant ici. Pourrais-tu te tourner pour nous montrer l’arrière ?

Yanis s’exécuta, Koen écarta les fesses, il y eut encore quelques applaudissements.

— Tu ne lui contrôles pas la prostate ? demanda Laertes.
— Euh, dit Koen, je n’ai pas de gants et de gel.
— Peur de te salir les mains. Et tu ne le fais pas bander ? Je t’ai connu plus consciencieux.
— Je ne voudrais pas abuser de la patience de notre invité. Merci, j’ai terminé.

Yanis se rhabilla et ils retournèrent s’asseoir. Franz éteignit les plafonniers et alluma quelques bougies pour rendre l’ambiance plus intime. Il alla sur la scène qu’il éclaira avec un spot rouge. Il prit un schwyzerörgeli et joua un morceau de musique folklorique. Peter le rejoignit pour entonner des chants traditionnels.

— Encore des productions ? demanda Franz.

Alexandre se mit au piano et joua une mélodie langoureuse.

— Qui fait un striptease ? demanda Laertes.
— Toi, fit Frédéric.
— Moi, vous me connaissez. Ce serait plus intéressant d’avoir quelqu’un d’autre.

Daniel se sentit visé par cette remarque, il était le seul, avec Dominique, que les élèves n’avaient pas encore vu à poil. Il hésitait, il discuta avec son amie, et finalement il renonça. Cela ne l’aurait pas dérangé de se déshabiller devant les autres, mais il ne désirait pas se donner en spectacle, et il n’aurait pas su le faire avec assez d’élégance.

Puisque personne ne se dévouait, Laertes fit lui-même le striptease, encouragé par le public qui manifestait à chaque habit qu’il ôtait et qu’il jetait au loin, le slip termina dans la salle et faillit tomber sur une bougie. Il se caressa et banda.

Hiroshi fit ensuite une démonstration en montrant comment enlever et mettre un fundoshi le plus rapidement possible et dans divers styles.

Vers minuit, Franz demanda aux élèves d’aller se coucher.

— On pourrait faire un concours de masturbation avant, proposa Koen, comme cela on verra si le slip de Yanis lui porte chance.
— Ce sera celui qui jute le plus vite qui gagnera ou celui qui a la plus grosse ? demanda l’intéressé.
— Non, c’est celui qui tiendra le plus longtemps qui remportera le trophée.
— Vous pouvez faire ce que vous voulez, dit Franz, mais je ne désire pas que vous le fassiez dans ce local, ce n’est pas un baisodrome. Je vous propose quelque chose, vous pouvez aller dans un dortoir libre, mais à une condition : demain matin je veux que vous changiez les draps et que vous nettoyiez les taches sur le sol. Je ne désire pas que les nouveaux élèves aient une mauvaise impression à la rentrée. D’accord ?

Tous acquiescèrent. Franz ajouta à l’intention de Dominique et Daniel :

— Ne vous sentez pas obligés de rester avec ces excités, vous pouvez rentrer à votre hôtel. Je comprends votre situation un peu délicate en étant la seule femme.
— Cela ne doit pas être déplaisant de voir des jeunes hommes se masturber, dit Dom, surtout pour une femme. Seraient-ils gênés si je restais en tant que spectatrice ?
— Je ne pense pas, ils sont trop fiers de montrer leurs bites. Et il faudra des arbitres.
— Ce sera moi l’arbitre, dit Koen, je renoncerai même à me branler pour pouvoir mieux observer.
— Tu es prêt à faire ce sacrifice ? fit Frédéric.
— Oui, ce sera aussi intéressant d’un point de vue scientifique, pour voir si j’ai une pollution nocturne lorsque je ne n’éjacule pas pendant une journée.
— Que ne ferait-on pas pour la science.
— Je ne désire pas d’autres arbitres ou spectatrices, continua Koen, seuls ceux qui désirent participer au concours seront admis dans le dortoir.
— Moi qui pensait vous surveiller, fit Franz.
— Puisque tu ne veux pas me dire si tu es homosexuel je vais utiliser une autre méthode : pourras-tu résister à la tentation de te branler avec nous ? Cela me donnera une indication au sujet de ta position sur l’échelle de Kinsey.
— Tu es intransigeant, Koen. Pense à Dominique, elle aimerait aussi voir des jeunes gens se branler.
— Ce n’est pas la queue de Dominique qui m’intéresse, c’est la tienne.