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Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love - Version imprimable

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Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 29-03-2021

(29-03-2021, 01:09 AM)KLO7514 link a écrit :Oserais-je plagier le célèbre Hergé (R.G.) qui fait dire aux Dupont/d à la fin d'un album :
«Tout est bien qui finit bien.
-Je dirai même plus : tout est bien...etc.»
Pour toi, cher Lange, c'est bien le moment de ressortir cette formule, pas vrai? Tant mieux si ça s'arrange de ce côté...
Bises,
KLO.

Merci [member=156]KLO7514[/member].

Le « Tout est bien qui finit bien » est suivi immanquablement par « En route pour de nouvelles aventures ». La fin heureuse d’une histoire n’est que le début d’une autre à l’épilogue encore incertain, une histoire sans fin en quelque sorte. C’est valable aussi bien pour mes héros virtuels que pour nous, êtres humains réels ou qui croyons l’être.

Mes héros et la femme trans de ma famille sont de jeunes adultes et ils ont l’avenir devant eux, alors que le mien est derrière moi (si je puis m’exprimer ainsi). Je les envie d’avoir pu se positionner à leur âge face à leur appartenance à la communauté LGBT et de l’assumer.

Bises.
Daniel



Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Nostalgique - 29-03-2021

Bonjour cher Daniel,
As-tu vraiment mis ton ordi à l'heure d'été car, si oui, tu es vraiment matinal - 6h16 - et on dit que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt : donc inutile de te lamenter en nous disant que l'avenir est derrière toi, tu as de nombreuses belles journées devant toi et, par conséquent, de somptueuses histoires à nous écrire, de ces histoires qui nous font tressaillir dans toutes les parties du corps, même moi cela peut encore m'arriver !
Allez, merci pour cette belle histoire des deux cousins qui nous tient et nous tiennent en haleine !
Nostalgique 


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 29-03-2021

(29-03-2021, 10:38 AM)Nostalgique link a écrit :Bonjour cher Daniel,
As-tu vraiment mis ton ordi à l'heure d'été car, si oui, tu es vraiment matinal - 6h16 - et on dit que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt : donc inutile de te lamenter en nous disant que l'avenir est derrière toi, tu as de nombreuses belles journées devant toi et, par conséquent, de somptueuses histoires à nous écrire, de ces histoires qui nous font tressaillir dans toutes les parties du corps, même moi cela peut encore m'arriver !
Allez, merci pour cette belle histoire des deux cousins qui nous tient et nous tiennent en haleine !
Nostalgique

Merci [member=146]Nostalgique[/member].

En répondant aux commentaires j’en profite pour vous importuner avec mes états d’âme. Je vais continuer en disant que je me couche tôt, dors bien et me réveille toujours trop vite, sans pouvoir me rendormir. Ces derniers mois ont été plus difficiles à cause d’un problème de santé qui, je l’espère, sera bientôt résolu, à cause de la morosité covidienne et de l’absence d’un ami très cher.

J’espère avoir encore de belles journées devant moi, en particulier lorsque que je me promène dans la nature avec le retour du printemps. La soixantaine est le passage de la vie active à la retraite et l’apprentissage de la vieillesse, cela ne se fait pas en un jour.

Quant à ce récit, j’aime bien l’écrire, même si je sais que tous les épisodes ne sont pas parfaits et qu’il y a des thèmes qui reviennent trop souvent comme ce sera le cas dans ce chapitre. Je t’assure que j’ai envie de le continuer.

Daniel


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 02-04-2021

J’avais imaginé une fois cette définition pour les récits sur internet : vite écrits, vite lus, vite oubliés. Je ne sais pas si c’est toujours exact et cela peut varier d’un auteur à l’autre, d’un lecteur à l’autre. J’espère que vous avez oublié l’épisode que j’ai posté le 10 septembre 2020, sinon vous vous apercevrez que je vais reprendre la même situation. Appelons ça le comique de répétition au lieu du manque d’imagination de l’auteur.

Chapitre 5 - Week-end de la Fête nationale suisse (2)

Samedi 1er août 1964, maison de Frédéric, Lausanne

Une fois de retour chez Frédéric, Koen fut le centre de l’attention, tout le monde admira son nouvel appareil Canon 7, on sentait un peu de jalousie, les autres avaient des Instamatics ou des Brownies avec film 127.

— Frédéric m’a prêté de l’argent pour l’acheter, expliqua Koen, vous n’avez qu’à lui demander.
— Je ne suis pas une banque, maugréa l’intéressé, mon père va s’inquiéter si je dépense trop.

Koen inséra un film et ferma le boîtier.

— Qui sont les premiers ? demanda-t-il.
— Honneur aux dames, fit Frédéric. Marie et Guy ?

Les deux acquiescèrent et se mirent en place au bord de la terrasse.

— Attends, dit Jacques, ils sont à contre-jour. As-tu un posemètre ?
— Je crois que c’est automatique, dit Koen.
— Tu sembles mieux connaître les bites que la photo, dit Frédéric en riant.

Avec les conseils de ses amis, Koen finit par trouver les réglages optimaux. Il photographia tous les couples et c’est Jacques qui se chargea de l’immortaliser avec Frédéric. Koen chuchota ensuite quelque chose à l’oreille de son ami.

— Tu es bien timide aujourd’hui, dit Frédéric, est-ce la présence de mes sœurs qui te gêne ? Koen aimerait vous photographier à différents endroits dans le parc.
— Pas de problème, dit Michèle, cela nous fera patienter jusqu’au retour de nos parents, nous avons deux heures devant nous.
— Oui, mais Koen aimerait que vous soyez nus.

Éclats de rire.

— Cela ne m’étonne pas, dit Daniel.
— Seulement ceux qui veulent, ajouta Frédéric.
— À condition que le photographe soit aussi nu.
— Je suis d’accord, dit Koen.
— Et que feras-tu avec les photos ? demanda Marie.
— C’est uniquement pour ma collection personnelle, je vous promets de ne pas les publier.
— Tu as intérêt, mon père a de très bons avocats. Je te fais confiance.
— Moi, je suis partante, dit Dominique. Avec Daniel, nous avons décidé de passer quelques jours de vacances dans un camp hippie au Tessin, nudité et amour libre.
— Si mes parents sont d’accord, ajouta Daniel.
— On ne leur donnera pas de détails, nous dirons que nous camperons.
— Déjà deux modèles, dit Frédéric, d’autres volontaires ?

Jacques dit à Michèle :

— Je fais du naturisme, j’ai déjà beaucoup de photos prises depuis longtemps.
— Tu ne me les a jamais montrées.
— Ça viendra, j’aimerais bien en avoir une avec toi.
— Tu rappelleras à Koen qu’il ne doit pas photographier que ta queue, dit Frédéric.
— On y va aussi ? demanda Marie à Guy.
— On ne peut pas séparer des sœurs jumelles, même fausses. Et on s’est déjà tous vus à poil.
— Non, nous n’avons pas encore vu Stefan et Peter à poil. Ils doivent se demander dans quelle famille ils sont tombés.
— Je n’ai jamais fait de naturisme en famille, dit Stefan, je me baignais quand même dans la fontaine devant la maison. Je n’ai jamais vu de femmes nues, même pas ma mère.
— C’est l’occasion de compléter ton éducation, fit Peter.
— Tu n’as pas de petite amie ? demanda Michèle.
— Il est amoureux d’un pâtre grec, dit Frédéric en regardant Peter.
— J’aurais dû m’en douter. Dis, Koen, ça te dérange si tes modèles bandent ?
— Me déranger ? Pourquoi ? J’aimerais bien, au contraire, mais j’ai peur d’abuser de votre hospitalité.
— Je propose que chacun fasse comme il le désire, dit Dominique, laissons libre cours à nos émotions.

Koen eut ainsi ses neuf sujets d’étude, tous se déshabillèrent et profitèrent de l’agréable sensation d’être nus en cette chaude journée, de sentir la légère brise sur leurs corps. Entre deux séances de poses dans le parc, ils s’étendirent dans l’herbe. Koen exposa trois cartouches de pellicule avant de ranger son appareil dans son sac.

Ils s’assirent ensuite au bord du bassin, les pieds dans l’eau.

— On s’était branlés la dernière fois, dit Koen.
— Même sucés, ajouta Daniel.
— Nous étions moins nombreux, dit Dom en riant. Vous avez vu que les parents sont arrivés ?

Frédéric, qui était dos à la maison, se retourna.

— Tu as raison, dit-il, étonné, ils ont une heure d’avance. C’est plutôt ennuyeux.
— Oui, dit Marie, la dernière fois c’étaient nous les filles qui étions rentrées quand vous étiez dans le bassin.
— On fait quoi ?
— Je ne sais pas ce que mes parents vont penser, dit Daniel, c’est comme chez Stefan, on ne faisait pas de naturisme dans les jardins de l’ambassade. Cela fait des années qu’ils ne m’ont pas vu à poil.
— Je pourrais me dévouer pour aller vous chercher des linges de bain, proposa Frédéric.
— Pourquoi ? demanda Dominique. Avez-vous honte d’être nus ?
— Non, dit Daniel, mais mes parents sont plutôt coincés. Je ne pensais pas leur dire tout de suite que…
— Que je suis une femme trans ? Et alors ? Ils doivent comprendre que les temps ont changé, que les jeunes ont besoin de liberté, que nous désirons nous débarrasser de carcans dépassés.
— Tu causes bien, dit Marie en riant, la révolution sexuelle est en marche !
— Il le faut, pour faire progresser notre cause de personnes différentes.
Peace and love, dit Jacques, c’est le slogan des hippies il me semble.
— Exact, dit Frédéric, l’amour sera pour plus tard. Je vois que nos parents attendent sur la terrasse, j’imagine leurs discussions. On va vers eux, comme dans une manif, en criant des slogans ?
— Non, fit Dom, allons-y calmement, comme si c’était tout à fait naturel d’être nus. Vous êtes d’accord ?
— Je pense que nous n’avons plus le choix, dit Frédéric, je vois qu’ils viennent vers nous.
— Pour nous passer un savon, dit Daniel.
— Pourquoi, tu n’as pas lavé la bite ce matin ? Courage, on y va ! Et on ne met pas les mains devant le zizi ou la foufoune. Je vais le premier pour servir de paratonnerre.

Ils se levèrent et se dirigèrent vers la maison à la rencontre des parents.


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Philou0033 - 03-04-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Très belle suite.

Koen est bien parti pour compléter sa documentation sur les "zizis". Il fait aussi des photos de couples qu'il promet de ne pas publier mais de garder pour lui. Il en donnera surement à ses modèles, question de garder une trace de leur rencontre.

Puis c'est l'arrivée des parents. Panique, mais pourquoi ? Qu'il est naturel d'être nu d'autant plus que le temps est de la partie.

Toujours un trait d'humour mon cher Daniel. J'ai une nouvelle fois pu sourire à la lecture de cette suite et des dialogues entre tous les jeunes.

Merci pour cette suite.

Je te souhaite un très bon week-end de Pâques.

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 03-04-2021

(03-04-2021, 10:40 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Très belle suite.

Koen est bien parti pour compléter sa documentation sur les "zizis". Il fait aussi des photos de couples qu'il promet de ne pas publier mais de garder pour lui. Il en donnera surement à ses modèles, question de garder une trace de leur rencontre.

Puis c'est l'arrivée des parents. Panique, mais pourquoi ? Qu'il est naturel d'être nu d'autant plus que le temps est de la partie.

Toujours un trait d'humour mon cher Daniel. J'ai une nouvelle fois pu sourire à la lecture de cette suite et des dialogues entre tous les jeunes.

Merci pour cette suite.

Je te souhaite un très bon week-end de Pâques.

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire.

Koen a promis de ne pas publier les photos et il va en envoyer une copie aux modèles. Je reviendrai sur ces photos lorsque les films seront développés et qu’il pourra les projeter puisque ce sont des dias, nous avons oublié cette étape de nos jours. Il a promis de ne pas les publier mais pas de ne pas les montrer…

Oui, il est naturel d’être nu quand il fait beau et les personnages de tes récits en ont l’habitude. On verra la réaction des parents dans le prochain épisode, ceux de Daniel semblent assez « coincés ».

Ici ils prennent comme excuse les mouvements qui débutaient dans ces années-là, comme les hippies, la libération sexuelle, l’amour libre, plus que le naturisme qui implique une réserve quant à la sexualité. Vont-ils être plus « libres » dans les épisodes suivants ? Poser la question est y répondre, je dois inciter mes lecteurs à lire la suite.

Je te souhaite aussi un très bon week-end de Pâques.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - fablelionsilencieux - 03-04-2021

[Image: c330f015dcf8e5e2c0e85bccd72af5db.jpg]

Joyeuses Pâques Daniel (et tous ses lecteurs),

N'oublie pas le port du masque et ne mets pas tous tes œufs dans le même panier mais continue à nous pondre de jolies suites !  Wink

Bizoux cacaotés ! :-*


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 03-04-2021

(03-04-2021, 08:43 PM)fablelionsilencieux link a écrit :Joyeuses Pâques Daniel (et tous ses lecteurs),

N'oublie pas le port du masque et ne mets pas tous tes œufs dans le même panier mais continue à nous pondre de jolies suites !  Wink

Bizoux cacaotés ! :-*

Merci [member=54]fablelionsilencieux[/member], joyeuses Pâques à toi aussi et à vous toutes et tous, lectrices et lecteurs de mon récit.

Je viens de pondre une suite supplémentaire pour Pâques, elle arrive très prochainement sur vos écrans. En allemand, le mot Eier (œufs) est utilisé pour désigner les testicules, nous restons dans l’érotisme, mais ces deux œufs-là sont dans le même panier.

[PUB] Si vous habitez en Macronie et que vous ne savez pas que faire après avoir exploré les 314,1592653589793 km carrés autour de votre domicile et couvert le feu, lisez les nouvelles de Pâques de « À chacun son histoire ». Et aussi si vous habitez dans un pays moins confiné, aucun risque d’attraper un virus, au mieux une trique, comme le lapin de la photo qui est déjà un peu chaud. [/PUB]

Bisous chocolatés (suisses).
Daniel


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 03-04-2021

Chapitre 5 - Week-end de la Fête nationale suisse (3)

Samedi 1er août 1964, maison de Frédéric, Lausanne

Le père de Frédéric était hilare lorsque son fils s’approcha de lui.

— Bonjour tout le monde, dit Frédéric, j’espère que vous avez fait un bon vol.
— Bonjour, oui, excellent, répondit le père, nous avions une heure d’avance à cause des vents favorables.
— Nous avons été surpris, sinon nous nous serions rhabillés pour vous accueillir.
— Je ne me souvenais plus avoir autant d’enfants, ce doit être le jet lag qui me trouble l’esprit, tu pourrais d’abord nous embrasser avant de nous expliquer qui sont tous ces gens.

Frédéric fit la bise à sa mère Anne, à son père Charles, puis à sa tante Denise, la sœur de sa mère, et à son oncle Bernard, les parents de Daniel.

— Tu as ouvert un camp naturiste dans notre propriété ? continua Charles en riant, j’aime bien l’esprit entrepreneurial, mais je ne sais pas si c’est l’endroit idéal.
— C’est plutôt un camp de hippies, dit Frédéric, nous en discutions tout à l’heure.
— Tout aussi étonnant chez des capitalistes comme nous, mais c’est à la mode, nous en avons entendu parler en Amérique.
— Un peu la même chose que chez Graf & de Bruson, si tu vois ce que je veux dire. À propos, merci pour les nouveaux meubles de ma chambre.
— De rien. Tu les connais ? Ils t’ont invité à Kesswil ? Je comprends mieux, tu me raconteras une autre fois.
— Je vais vous présenter tout le monde, d’abord mes sœurs, Marie avec Guy et Michèle avec Jacques.
— Ce n’est pas vraiment une surprise, dit Anne, je les ai déjà rencontrés au temple et ils semblaient plus s’intéresser à mes filles qu’au sermon du pasteur. C’est officiel cette fois ?
— Oui, maman, dit Marie, nous sommes, comment dire, en couples.

Les filles embrassèrent leurs parents, les deux garçons les saluèrent poliment, ils paraissaient très intimidés. Anne les mit à l’aise :

— C’est la première fois que mes filles me présentent des petits amis, j’ai décidé de ne pas faire de chichis, on va se tutoyer d’emblée, c’est contraire aux usages dans le grand monde, tant pis.
— D’être à poil lors de la première rencontre aussi, dit Charles, mais cela ne me dérange pas.

Au contraire, tu aimes bien voir des jeunes hommes nus, pensa Frédéric qui poursuivit les présentations :

— J’ai invité deux amis qui désirent visiter l’Expo demain, ils dormiront dans la cabane pour éviter de payer une chambre d’hôtel, ce sont deux apprentis qui n’ont pas beaucoup d’argent.
— Tu as bien fait.
— Stefan est cuisinier à l’école et Peter veut devenir fromager, ou peut-être chanteur. Vous pourrez apprécier leurs talents ce soir.

Les deux apprentis saluèrent. Charles leur parla en dialecte suisse alémanique, Frédéric fut étonné, il ne savait pas que son père le connaissait. Il devrait aussi l’apprendre en plus de l’allemand standard.

— Voici mon compagnon de chambre, Koen, fils de…

Frédéric demanda à son ami s’il pouvait le dire, Koen acquiesça.

— Le fils du premier ministre néerlandais.
— Ça alors, quelle coïncidence, dit Bernard en allemand, je suis diplomate et je vais être nommé secrétaire d’État chargé des relations de la Suisse avec la CEE. Je vais rencontrer prochainement votre père lors d’un voyage officiel.

Bernard serra la main à Koen.

— Je ne connais rien aux affaires de mon père et je ne l’ai pas vu ces deniers temps, dit celui-ci.
— Voulez-vous suivre sa voie et faire aussi de la politique ?
— Non, je désire devenir médecin.
— Bonne idée, dit Denise, quelle spécialité ?
— L’urologie.
— Tiens, si vous aviez terminé vos études vous pourriez examiner mon fils, il a des soucis avec son… zizi.
— Je l’ai déjà examiné, Madame, ses problèmes sont résolus grâce aux soins d’une infirmière.
— Vous avez… examiné mon fils ?
— Je dois me préparer à ma profession. Ce n’est pas le seul, j’ai aussi examiné…

Frédéric l’interrompit :

— Tu donneras la liste une autre fois, sinon nous allons y passer la soirée.
— Et quelles sont vos relations entre Koen et toi ? demanda Anne.
— C’est… compliqué, disons que nous sommes aussi en couple, très libres.
— Vous êtes… homosexuels ? s’étonna Denise.
— Ça arrive dans les meilleures familles, fit Charles en dirigeant son regard vers Daniel et Dominique restés en retrait.
— Tu le savais ? demanda Anne.
— Depuis très peu de temps, Frédéric me l’a dit juste avant notre départ. Je n’ai pas pensé à t’en parler pendant le voyage.

Frédéric appela son cousin.

— Viens saluer tes parents, je pense qu’ils te reconnaissent.

Sa mère serra Daniel dans ses bras. Il n’aimait pas trop ces familiarités, il n’était plus un enfant. Elle lui dit :

— Tu as oublié d’aller chez le coiffeur.
— C’est la mode à présent, regarde mon cousin et son ami.
— Le mouvement hippie, dit Anne.
— Et tu as grossi, continua Denise, c’est bien, tu étais trop maigre, mais il faut faire attention à ne pas reprendre trop de kilos. La cuisine de la clinique doit être bonne.
— Je n’y suis plus depuis deux semaines.
— Tu n’y es plus ? Tu es guéri ?
— Koen te l’a dit, fit Daniel en riant.
— Je ne parlais pas de ça, dit Denise en baissant les yeux sur l’entrejambe de son fils, je pensais à tes autres problèmes.
— Je n’en ai plus, c’est aussi grâce mon infirmière.
— Tu n’as pas vu de psychiatre ?
— Si, j’en aussi vu un, rassure-toi.
— Mais où loges-tu ? Ici, chez ma sœur ? Ou chez tes grands-parents ?
— Non, chez mon infirmière.
— Je comprends, dit Denise, tu es tombé amoureux de ton infirmière, c’est cela qui te manquait, une fiancée.
— Oui, c’est ça. Découvrir l’amour m’a plus apporté que les séances avec le psy.
— Et pourquoi ne l’as-tu pas invitée comme mes nièces l’ont fait avec leurs petits amis ? Tu avais peur de notre réaction ? Ou alors elle travaille ?
— Non, elle a congé et je l’ai invitée. Je vous présente mon infirmière, Dominique.

NDA Je rappelle que Dominique est une femme trans qui a un corps d’homme, pour que vous puissiez mieux apprécier la situation.



Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Philou0033 - 04-04-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Très belle suite.

Tu manies toujours l'humour à bon escient. Je n'ai pu réprimer plusieurs rictus de ma part tout au long de la lecture.
La présentation est assez cocasse. Je me la suis imaginée, entre la terrasse et le petit étang.
En voilà des parents surpris, mais pas le père de Frédéric qui savait très bien de quoi il retournait.

Merci Daniel pour ce joli moment de lecture.

Très belles fêtes de Pâques.

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 04-04-2021

(04-04-2021, 09:48 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Très belle suite.

Tu manies toujours l'humour à bon escient. Je n'ai pu réprimer plusieurs rictus de ma part tout au long de la lecture.
La présentation est assez cocasse. Je me la suis imaginée, entre la terrasse et le petit étang.
En voilà des parents surpris, mais pas le père de Frédéric qui savait très bien de quoi il retournait.

Merci Daniel pour ce joli moment de lecture.

Très belles fêtes de Pâques.

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci.

Ce récit est placé sous le signe de l’humour et c’est assez facile avec les dialogues.

Les parents sont surpris, les jeunes sont finalement assez sûrs d’eux et assument leurs choix, que ce soit d’être nus ou amoureux. Ce ne devait pas encore être évident dans les années 1960.

Joyeuse fête de Pâques.

Je t’embrasse.
Daniel



Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 05-04-2021

Chapitre 5 - Week-end de la Fête nationale suisse (4)

Samedi 1er août 1964, maison de Frédéric, Lausanne

Dominique s’avança vers la mère de Daniel et lui serra la main en disant :

— Bonjour Madame, ravie de faire votre connaissance.
— Bonjour… euh, Mademoiselle ? Monsieur ?
— Appelez-moi Dominique, vous ne risquez pas de vous tromper.
— Bonjour Dominique. Vous êtes… comment dire…
— Je suis une femme transgenre, je suis une femme avec un corps d’homme.
— Et cela ne vous dérange pas ?
— Je ne peux pas vous répondre en quelques minutes.
— Bonjour Dominique, dit le père en la saluant, je vous propose de venir nous trouver à Berne lorsque notre logement sera aménagé. Nous ferons plus ample connaissance et vous pourrez nous expliquer ce qui vous a incité à faire ce choix.
— Bonne idée, dit Denise, mais vous comprendrez que tout ceci est inattendu, j’aurai besoin de temps pour m’y faire.
— Je comprends très bien, dit Dom, vous devez aussi être fatigués après ce long voyage et ce n’était pas le moment idéal pour vous en parler.
— J’aurais encore une question, mon fils est-il… homosexuel ?
— Difficile à dire. Qu’en penses-tu, Daniel ?
— Je ne sais pas, et cela n’a pas beaucoup d’importance, c’est notre intimité, pour les autres nous serons un homme et une femme.

Dominique était sûre que Daniel préférait les corps masculins, elle en était satisfaite, cela lui éviterait une opération dangereuse et aux résultats aléatoires. Elle ajouta :

— Même si vous ne nous aviez pas surpris nus, nous ne vous l’aurions pas caché.
— J’apprécie cette franchise, dit le père.

Le père de Frédéric intervint :

— Les présentations sont faites, je vous souhaite à toutes et à tous une cordiale bienvenue et une bonne soirée. Nous allons nous rafraîchir et nous préparer pour le souper. Je préfèrerais qu’il soit… habillé, mais pas de code vestimentaire, chacun fait comme il le désire.

Dominique dit à Daniel :

— Tu es rassuré ? Ça ne s’est pas trop mal passé.
— Mes parents sont diplomates, ils ont l’habitude de cacher leurs émotions, cela a quand même dû leur faire un choc.
— Laisse-leur le temps d’assimiler, allons nous changer.

Frédéric demanda à Stefan et Peter :

— Voulez-vous vous doucher à l’intérieur ?
— Avec tout ce monde ? répondit Stefan, il faudra faire la queue. On se douchera vers le bassin.
— Moi aussi, dit Koen.
— Je pense que tu veux les mater, fit Frédéric.
— Oui, on pourrait se branler.
— On pourrait nous voir depuis la maison, on se rattrapera ce soir. Je vais vous chercher des linges pour nous sécher, du savon et du shampoing.

Les quatre amis se trempèrent dans le bassin pour se rafraîchir.

— Les soirées se déroulent-elles ici comme chez Graf & de Bruson ? demanda Stefan.
— Non, je n’ai jamais assisté à de telles orgies, répondit Frédéric en riant.
— Pas de Temple de la Volupté ? s’enquit Koen.
— Il y en a peut-être un à la cave, caché derrière des bouteilles poussiéreuses. Il faudra que je demande à mon père.
— Ta mère saurait, dit Peter.
— Mes parents ne sont pas des hippies, mais des adeptes de l’amour libre.
— Et tes sœurs, aussi des adeptes de l’amour libre ? demanda Stefan.
— Je ne sais pas, pourquoi me demandes-tu cela ? Tu aimerais coucher avec elles ?

Stefan rougit.

— J’aimerais bien essayer une fois de faire l’amour à une fille.
— Pourquoi pas ? dit Koen, tu dois connaître l’échelle de Kinsey.
— Non, je ne la connais pas, je ne suis pas un scientifique, moi.

Koen expliqua que chaque personne pouvait se situer sur cette échelle entre l’hétérosexualité et l’homosexualité.

— Tu serais choqué si je faisais l’amour à l’une de tes sœurs ? demanda Stefan.
— Je ne suis pas le gardien de mes sœurs, elles font ce qu’elles veulent. Je craindrais plutôt leurs petits amis.
— Et moi, fit Peter, je pourrais aussi être jaloux.
— Tu n’as qu’à faire l’amour avec l’autre sœur, dit Koen.
— Vous serez sûrement déçus, dit Frédéric, entre la théorie de l’amour libre et la pratique il y a une différence. Enfin, on verra bien, avec des jeunes bourrés d’hormones il faut s’attendre à tout.
— Il faut encore pouvoir bander devant une fille, ajouta Koen.
— Oui, tu en sais quelque chose.
— En tout cas, je suis sûr que Stefan bande devant les garçons, dit Peter en caressant le pénis dressé de son ami.
— On ne doit pas se branler, dit Stefan.
— Dans l’eau on ne nous voit pas.
— Il a raison, dit Koen en se saisissant de la bite de Frédéric qui soupira.
— Vous êtes incorrigibles.
— Les hormones…

Les garçons se branlèrent rapidement avant de se doucher et de s’habiller pour le souper. Stefan grilla les viandes, Peter avait apporté des fromages d’alpages, ils terminèrent par de la tarte aux pommes et des meringues de Meiringen à la double crème de la Gruyère.

Peter chanta ensuite a cappella, il n’avait pas eu le temps de répéter au piano avec l’une des sœurs. Il termina par le cantique suisse, l’hymne national. Charles prit la parole en allemand pour le féliciter :

— Mon fils a bien fait de t’inviter avec Stefan, nous avons été séduits par vos prestations. Je vous souhaite plein succès dans la suite de vos apprentissages et n’hésitez pas à revenir un jour où une chambre d’amis sera libre.

Tout le monde se leva pour les applaudir. Ils regardèrent ensuite les feux d’artifice tirés pour la Fête nationale. Les parents, très fatigués, prirent congé pour aller dormir.

Dans le parc, il y avait un foyer. Koen, ancien scout, prépara un feu et l’alluma, alors qu’en même temps de grands feux de joie brûlaient aux quatre coins de la Suisse. Les jeunes gens s’assirent autour sur des anciennes couvertures militaires posées sur l’herbe. Il faisait encore chaud, ils se déshabillèrent entièrement. Ils avaient des bouteilles de bière et d’eau dans une glacière.

Guy sortit une boîte en fer de la poche de son pantalon et roula un joint.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda Koen.
— Du haschisch.
— Mais, c’est dangereux !
— Ce n’est pas nécessaire de mourir en bonne santé sans avoir profité de la vie. Je ne t’oblige pas à en fumer, mais il me semble que tu as bu de l’alcool ce soir, c’est aussi dangereux.
— Tu peux essayer pour te rendre compte de l’effet, dit Frédéric, pour voir si cela te fait bander, une expérience scientifique en quelque sorte.
— Oui, de ce point de vue ce serait possible. Le professeur Latte m’a aussi proposé d’expérimenter le LSD lorsque j’irai le trouver.
— Tu vois, tu te dévergondes.

Ils firent tourner le joint et chacun put goûter au fruit défendu.

Il faisait nuit, Koen rajouta quelques bûches dans le feu. Jacques dit soudain :

— J’aimerais vous demander quelque chose, les gars, vous êtes tous des pé… des homos, cela ne doit pas vous déranger.
— On t’écoute.
— Je ne suis pas un pédé, mais j’aurais envie de sucer une fois un mec pour essayer.
— Ça ne nous dérange pas, dit Koen, tu connais l’échelle de Kinsey ?
— Non, mais tu m’expliqueras une autre fois.
— Et Michèle est d’accord ? fit Frédéric.
— Oui, dit-elle, je suis d’accord, à une seule condition…


Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Philou0033 - 06-04-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member]
Belle suite!

Les présentation sont faites. Daniel présent donc Dominique à ses parents. Il y a un moment de doute. Est-ce un garçon ou une fille dans le corps d'un garçon? Là est la question pour les patents. Pas évident de répondre à une question sans en amener d'autres qui demandent aussi des réponses. Il sera encore temps plus tard.

Le souper se passe bien, c'est autre chose que chez Graf & De Bruson bien entendu.

Les jeunes profitent du temps chaud en cette soirée de fête nationale Suisse pour rester nus devant le feu de joie allumé par Koen (ancien scout). Ils se dévergondent, c'est une "fumette" qui passe de l'un à l'autre. Puis une question vient, Jacques voudrait sucer un garçon bien qu'il se dise hétéro. Michèle, sa petite amie semble au courant de cette demande.

Il me tarde de savoir si oui ou non il y aura une fellation de faite.

Toujours des pointes d'humour dans ton récit, j'adore!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 06-04-2021

(06-04-2021, 01:52 PM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member]
Belle suite!

Les présentation sont faites. Daniel présent donc Dominique à ses parents. Il y a un moment de doute. Est-ce un garçon ou une fille dans le corps d'un garçon? Là est la question pour les patents. Pas évident de répondre à une question sans en amener d'autres qui demandent aussi des réponses. Il sera encore temps plus tard.

Le souper se passe bien, c'est autre chose que chez Graf & De Bruson bien entendu.

Les jeunes profitent du temps chaud en cette soirée de fête nationale Suisse pour rester nus devant le feu de joie allumé par Koen (ancien scout). Ils se dévergondent, c'est une "fumette" qui passe de l'un à l'autre. Puis une question vient, Jacques voudrait sucer un garçon bien qu'il se dise hétéro. Michèle, sa petite amie semble au courant de cette demande.

Il me tarde de savoir si oui ou non il y aura une fellation de faite.

Toujours des pointes d'humour dans ton récit, j'adore!

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire.

J’ai aussi eu un moment de doute en rédigeant cet épisode et je ne connais pas non plus toutes les réponses. Comme j’ai maintenant une femme trans dans ma famille j’en apprendrai certainement plus aux cours des prochaines années, mais elle n’est qu’au début du processus de transition, alors que Dominique semble avoir renoncé à suivre un traitement. Comme je l’ai écrit certaines choses sont du domaine de l’intime, du moins pour les parents car les jeunes entre eux semblent plus « libérés ».

Même si je ne désire pas promouvoir la « fumette » ou l’usage d’autres drogues, elle m’a semblé indispensable dans le contexte de cette soirée. Koen saura les remettre à l’ordre s’ils vont trop loin, sauf pour le sexe… il semble de plus en plus accro. Il est fort probable qu’il y aura quelques échanges de partenaires entre les amis, sinon je n’en aurais pas parlé. C’est aussi un élément qui m’a semblé indispensable pour caractériser cette époque « hippie », ou pour caractériser l’idée que je m’en fais. Ce n’est pas très vraisemblable qu’ils puissent vivre autant d’expériences différentes en si peu de temps, dans la fiction tout est possible.

Je t’embrasse.
Daniel



Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 07-04-2021

Chapitre 5 - Week-end de la Fête nationale suisse (5)

Samedi 1er août 1964, maison de Frédéric, Lausanne

— À quelle condition ? demanda Frédéric à sa sœur Michèle.
— Que mon ami accepte aussi si l’un d’entre vous désire avoir une relation avec moi.
— Tu ne risques rien, dit Jacques en riant, ils sont tous homos.
— Qu’en sais-tu ? Ne connais-tu pas l’expression « à voile et à vapeur » qui n’a rien à voir avec les barques du Léman ?
— Puisque mon père dort, fit Frédéric, je le remplace et je vais aussi mettre des conditions, comme chez Graf & de Bruson.
— C’est qui ces deux ? questionna Jacques.
— Ce sont des architectes qui invitent des hommes dans leur propriété, rien que des hommes pour se faire masser et pour baiser en toute sérénité. Première règle : pas de drogues illégales.
— Trop tard, dit Guy, nous sommes déjà dans l’illégalité.
— Bon, on supprime cette règle, on ne garde que les deux suivantes qui me paraissent plus importantes : pas de sexe sans consentement mutuel et pas de pénétrations sans préservatifs. Tout le monde est d’accord ?

Il n’y eut pas d’objections.

— Qui a des préservatifs ? demanda ensuite Frédéric.
— Moi, fit Koen en sortant plusieurs boîtes des poches de son pantalon, j’ai aussi du lubrifiant.
— Très bien, que ferait-on sans toi ? Tu es notre ange protecteur.
— J’en ai aussi, dit Stefan, je suis allé en acheter à Grindelwald en me faisant passer pour un touriste anglais. La pharmacienne a bien ri car elle m’a reconnu, c’est une amie de ma mère, j’espère qu’elle ne va pas le lui raconter.
— Il y a le secret médical, dit Koen.
— Ja, Herr Professor, dit Frédéric. Jacques, tu veux sucer qui ?
— Je peux choisir ?
— Si l’autre est d’accord. Tu veux qu’on bande pour que tu saches qui a la plus grosse ?
— Je peux vous dire qui a la plus grosse, fit Koen.
— Je plaisantais, ne l’influence pas.

Jacques regarda attentivement les bites.

— Koen ?
— OK, mais j’aimerais que Frédéric donne aussi son accord.
— Je te donne mon accord illimité jusqu’à notre mariage dans 60 ans. Après on restera fidèles jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Frédéric se leva et laissa la place à Jacques sur la couverture. Non sans hésitation, ce dernier se positionna à la hauteur de la queue de Koen, sous les regards curieux des autres.

— On ne va pas les mater, dit Michèle, ils seront intimidés. Quelqu’un désire-t-il faire l’amour avec moi ?
— Stefan, dit Peter.
— Moi ? fit l’intéressé, je ne disais pas ça sérieusement.
— Tu peux, cela ne me dérange pas.
— Vraiment ? Je ne sais pas…
— Nous sommes là pour nous détendre, dit Michèle, ce n’est pas une compétition olympique. Viens, je t’aiderai, tu es mignon.

Stefan finit par aller se coucher à côté de la sœur de Frédéric, elle l’encouragea à explorer son corps de femme pendant qu’elle lui caressait le pénis qui se redressa.

— Il bande bien, chuchota Guy.
— Oui, fit Marie, tu veux aussi sucer quelqu’un pour ne pas mourir idiot ?
— Je ne suis pas pressé de mourir, mais j’aimerais bien sucer Dominique.
— Vas-y.

Guy se leva et alla vers Dom et Daniel.

— Vous êtes d’accord ? demanda-t-il.
— Bien sûr, fit Dom, nous voulons aller en vacances chez des hippies, il faut nous habituer. Tu choisis qui ?
— Toi, je pense que que ce sera plus facile.
— Pourquoi, parce que ma queue est plus petite ?
— Je ne le savais pas, c’est parce qu’elle est circoncise, cela m’intrigue.

Daniel laissa la champ libre à Guy.

Peter était couché sur le dos, Marie s’agenouilla de chaque côté de ses jambes sans lui demander la permission et lui parla en allemand en ayant de la peine à trouver ses mots :

— Voudrais-tu aussi faire l’amour avec moi, comme ton ami ?
— Je ne sais pas si j’y arriverais aussi bien, je me demande s’il ne m’a pas menti et qu’il l’a déjà fait avec une fille.
— Il a peut-être surpris son frère dans la grange avec la voisine. Tu a déjà une belle Hélène, tu auras une Andromaque.

Frédéric se rapprocha de son cousin et lui dit :

— Il ne reste que nous deux, le destin nous réunit à nouveau. Cela ne valait pas la peine de faire tous ces exercices avec ton prépuce si Guy préfère la bite circoncise de ton amie.
— Je vais bientôt aussi le faire. J’ai un rendez-vous avec le Dr Tissot après notre retour des vacances.
— Je croyais que tu étais guéri, tu l’as dit à ta mère.
— C’est pour des raisons esthétiques, cela ne la regarde pas.
— C’est ton choix. Éloignons-nous un peu.

Frédéric prit la couverture et la posa une dizaine de mètres plus loin, les deux cousins se couchèrent dessus.

— Tu es heureux avec Dom ?
— Très heureux, pourquoi me poses-tu cette question ?
— Je me demandais si la vie d’homme au foyer pendant que la femme travaille n’est pas monotone.
— C’est provisoire, je vais aller à Berne à la rentrée comme prévu, ce sera mieux pour mes études que nous soyons séparés pendant la semaine. Et toi, tu es heureux avec Koen ?
— Oui, mais je n’ai pas l’impression que c’est sérieux, je ne me vois pas terminer ma vie avec lui. Il est trop fantasque.
— Nous sommes encore jeunes et il peut se passer beaucoup de choses.
— C’est toi qui as eu l’idée d’aller dans ce camp hippie ? demanda Frédéric.
— Non, c’est elle, mais cette liberté sexuelle me séduit.
— Elle permet d’avoir une soirée comme celle-ci où l’on peut échanger les partenaires.
— Et surtout elle nous permet de nous retrouver.

Les deux cousins se regardèrent dans les yeux, ils hésitèrent un instant puis leurs lèvres se rapprochèrent pour échanger un baiser.