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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (tome 4&5) - Version imprimable

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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (44 / 100) (Au cirque) (suite)


La surprise passée, je m’assieds sur le lit et la panthère puisque c’en est une, vient se positionner sur mes cuisses le ventre en l’air et ronronne doucement.

Je lui passe la main sur le poitrail et le grattouille en réfléchissant à cent à l’heure, les questions que je me pose n’amènent aucune réponse et je reporte mon regard sur Thomas l’air complètement perdu.


- Un cadeau tu dis ? Mais de qui ? Et qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de lui ?


Thomas vient s’asseoir près de Florian et caresse lui aussi machinalement l’animal qui redouble ses ronronnements de plaisirs.


- Ce n’est surtout pas à moi que tu dois poser ce genre de questions, j’ai eu la peur de ma vie quand je me suis réveillé tout à l’heure avec ton « cadeau » qui me fixait les crocs à quelques centimètres de la figure.


J’imagine sans difficulté la tête qu’il devait faire et je ne peux m’empêcher de rire.

- C’est sûr que ça doit surprendre Hi ! Hi !
- Wouaih !! Bon ! On fait quoi maintenant ? Tu prévois de lui acheter un collier et une laisse pour le balader dans la rue ou quoi ?
- Il y a bien quelqu’un qui va nous expliquer de quoi il retourne ne t’en fais pas.


Thomas attrape une patte du fauve et la met sous le nez de Florian.

- Regarde-moi ça et imagine un peu comment il sera d’ici six mois un an ?


Je repousse doucement le félin et me lève.

- Alors allons trouver quelqu’un pour nous renseigner, tu viens ?


Nous sortons de la caravane accompagnés comme il se doit par le jeune mâle qui reste pressé contre ma jambe en marchant me démontrant par ce geste qu’il n’a pas l’intention de me lâcher d’un poil.

Je regarde dans la pièce et ôte un des longs cordons qui maintient un des rideaux et je confectionne vite fait une espèce de laisse que j’attache autour du cou de la panthère qui se laisse faire sans problème semblant comprendre mon geste.


Le cirque fourmille de monde qui doive certainement s’activer ainsi pour préparer le spectacle du soir. Les gens nous regardent et plusieurs nous montrent du doigt l’énorme chapiteau vers lequel du coup nous nous dirigeons, un petit garçon en sort et fonce aussitôt sur nous avec un énorme sourire aux lèvres.


Joachim s’adresse à Thomas qu’il semble connaître.

- Ton ami est réveillé je vois, suivez-moi à l’intérieur mon grand-père y est avec Pedro et Miranda les dresseurs. Pourquoi tu as attaché Kinou ? Il ne se sauvera pas tu sais ?


Je regarde l’enfant avec une certaine surprise car il ne semble pas effrayé par celui qu’il appelle « Kinou ».


- Il y a longtemps qu’il est avec vous ?
- Depuis hier seulement mais Pedro a dit qu’il était encore jeune et habitué déjà à l’homme. Il a dit aussi que pour l’instant il n’était pas dangereux, mais tu verras à l’intérieur il y a « Rax » et « Phtilie » et eux, ils sont dangereux, autant que « Némo » et « Talesse » quoique « Némo » commence à se faire vieux mais bon ! Faut se méfier quand même de lui.
- (Thomas surpris) C’est qui ceux-là ?
- (Joachim) Les premiers ce sont des tigres et les autres des lions, deux couples qui sont chez nous depuis tout petit. Pedro et Miranda s’en occupent et les font travailler devant le public, c’est un des meilleurs moments du spectacle vous verrez.


Nous suivons donc le gamin en sachant à quoi nous attendre à l’intérieur et en effet sur la piste principale dans une gigantesque cage se trouve le couple de dresseurs en plein travail avec les deux couples de fauves.

Plusieurs personnes assistent à l’entraînement et nous voient arriver en faisant de grands gestes pour que nous allions les rejoindre.


Je marche sur la piste avec Thomas et « Kinou » toujours tenu en laisse, je regarde ébahi autour de moi et les diverses répétitions qui ont lieu en même temps.

Des funambules au-dessus de nos têtes, des acrobates sur une piste secondaire ainsi que deux éléphants qui font le beau sous la houlette d’une jeune femme sur la dernière piste.


Il y a aussi des clowns et un petit chien monté sur un poney qui monte et descend de celui-ci dès qu’un jeune gars fait claquer son fouet en l’air.

Toute cette agitation me rappelle mes souvenirs de gosses quand ma grand-mère nous y emmenait avec Thomas Chloé et Éric, mes yeux s’arrondissent comme alors devant le spectacle qui se déroule sous mes yeux me faisant sourire bêtement comme un gosse.


Thomas surveille son ami avec amusement, il lit sur son visage tout le plaisir qu’il éprouve à se trouver là au milieu de tous ses forains comme un enfant devant son premier spectacle.

Ils s’arrêtent devant une petite piscine où deux otaries jonglent avec un gros ballon, celui-ci est envoyé directement vers les deux garçons qui ne réagissent pas assez vite pour l’attraper tellement le geste de l’otarie les a surpris.


Le ballon tombe sur le sable de la piste devant Florian qui rit de sa voix cristalline si communicative que les adultes assis sur les gradins sourient en les regardant.

Florian lâche la corde avec laquelle il tenait la jeune panthère qui en profite pour secouer la tête et s’en débarrasser vite fait, il attrape le ballon et le relance vers la piscine aussitôt rattraper lestement par une des otaries qui le lui renvoie aussitôt en faisant des bravos avec ses pattes avant.


Thomas comprend alors que son ami est reparti des années en arrière et en souriant le laisse s’amuser et rejoint les personnes leur ayant fait signe et dont il a reconnu Tony le patron du cirque.

Il vient s’asseoir près de lui et regarde à nouveau son petit ami s’éclater comme s’il était dans son élément.


Florian relance pour la énième fois le ballon tout en se rapprochant du bassin, il en est bientôt tout au bord et se fait asperger par les deux otaries qui jonglent toujours magistralement avec le ballon.

Celui-ci finit par tomber une nouvelle fois au sol et Florian se baisse alors pour le ramasser quand « Kinou » arrive derrière lui et le pousse d’un coup de tête dans les fesses.


Un énorme « Plouffff » précédé d’un cri de surprise fait se retourner tout le monde, une marrade générale retentit alors sous le chapiteau quand Florian ressort sa tête de l’eau et recrache la tasse qu’il vient d’avaler.

Son air ahuri et de le voir tremper les bras ballant le long du corps déclenche alors un fou rire général.


Thomas n’est pas le dernier qui regarde Florian avec les yeux brillants occasionnés par son fou rire bien sûr de le voir dans cette situation aussi pittoresque, mais également de l’énorme amour qu’il lui porte.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (45 / 100) (Thillois) (Sébastien) (Quelques jours plus tard)


Sébastien est installé confortablement dans le canapé du salon, il lit tranquillement en attendant l’heure de sa séance de kiné.

Des bruits accompagnés de divers petits cris très caractéristiques lui font lever la tête de son livre et sourire en regardant vers l’étage, Sylvain et « Seb » ne sont vraiment pas discrets et comme souvent font participer à leurs ébats amoureux ceux qui vivent avec eux dans la maison.


Sébastien imagine sans peine en suivant le rythme des cris et des soupirs qu’ils poussent à quel stade ils en sont.

Un Ahrr !! Plus puissant le fait sourire car il est sans aucun doute le « bouquet » de la joute qu’il écoute depuis plusieurs minutes.


Son sexe bien sûr est depuis longtemps au zénith de sa forme mais il n’arrive pas à se résoudre à quitter le confort du canapé pour aller jusqu’à la salle de bains se soulager comme son bas-ventre le lui demande avec insistance.

Quelques minutes plus tard, des pas dans l’escalier annoncent l’arrivée des deux garçons qui entrent dans la pièce le sourire aux lèvres et des poches sous les yeux.


Le petit rituel dont Sébastien vient encore d’assister étant d’une fréquence pour le moins soutenue prouvant que les deux amoureux n’en n’ont jamais assez.

Il replonge dans sa lecture en espérant qu’ils ne s’apercevront pas de l’effet que leur petit spectacle vocal à occasionner au jeune handicapé qui est devenu pour Sylvain et « Seb » un véritable ami depuis qu’il habite avec eux.


Bien sûr c’est sans compter sur le regard acéré de « Seb » qui ne manque pas, à peine devant son ami de remarquer son état d’excitation.


- (« Seb ») Oups !! On a encore exprimé un peu fort notre petit câlin de l’après-midi, on dirait.


Sébastien en levant la tête vers lui avec un regard moqueur.

- Un peu ?????


Sylvain le rouge lui montant aux joues.

- C’est de la faute à « Seb » aussi !!
- Comment ça de ma faute ? Ce n’est pas moi qui fais des vocalises au moindre petit truc que je te fais.


Sylvain voulant se défendre des accusations.

- Tu appelles ça un petit truc toi ?? J’ai eu l’impression d’avoir un manche de pioche dans le cul.
- (« Seb» amusé) Pour une des rares fois que c’est toi qui t’y colles, fallait bien que tu prennes chère sur ce coup-là.
- (Sébastien en riant) Oh les gars !! Merci d’éviter vos sous-entendus lubriques devant moi Hi ! Hi ! N’oubliez pas que je suis célibataire.


« Seb » en fixant amusé sa braguette gonflée à mort.

- Hum !! C’est vrai que ce n’est pas sympa de notre part, mais si tu veux on peut arranger ça Hi ! Hi !


Sébastien le regarde en se demandant s’il a bien compris le sous-entendu.

- Ah oui ? Et comment ?


« Seb » et Sylvain se regardent et se font un clin d’œil, ils viennent s’asseoir de part et d’autre de leur ami et ils placent chacun une main sur une cuisse du garçon qui commence à s’affoler.


- Hé !! Qu’est-ce que vous faites ?
- (« Seb ») Rien pour l’instant mais si tu as besoin d’un coup de main on est là, tu n’as qu’à demander.


Sylvain les yeux rivés sur la bosse énorme qui déforme le pantalon du jeune handicapé.

- À moins que tu préfères qu’on passe le message à quelqu’un d’autre ?
- Mais de quoi vous parlez ?


Sylvain en rapprochant dangereusement sa main de l’érection de son ami qui le regarde sans savoir comment réagir tellement il se sent seul et que l’envie lui vrille les reins.


- Comment ça de quoi ? Je pensais plutôt à quelqu’un en particulier, du genre beau brun ténébreux aux yeux verts si tu vois de qui je veux parler ?


Sébastien en avalant difficilement sa salive.

- Mais tu es déjà avec « Seb » ?


Sylvain amusé, la main presque contre le renflement du jeune blondinet qui commence à trembler d’excitation et dont il sent la chaleur du sexe à travers le tissu du pantalon.


- Qu’est-ce que tu veux, les Sébastien blonds m’attirent Hi ! Hi ! Mais non banane ! Je pensais à un autre beau brun si tu vois de qui je parle ?


Sébastien perd soudainement toute excitation et ses yeux s’assombrissent de tristesse.


- Tu sais bien que lui non plus n’est pas libre, et puis rien ne dit que je cherche un mec !


« Seb » en riant à gorge déployée.

- Tu ne manques pas d’air vieux ! Tu étais prêt il y a pas une minute à cracher dans ton futal et tu dis que les mecs ne te font pas d’effets ? C’est un peu fort de café tu ne trouves pas ?
- (Sylvain amical) Quand à ce qui est de « son » voir « ses » copains, je te signale quand même que depuis que tu es là, il n’en parle plus beaucoup. En plus il a eu plusieurs fois l’occasion d’aller faire un tour pour les voir et à chaque fois il a trouvé une excuse pourrie pour rester à Reims.


Sébastien le cœur battant la chamade.

- Tu insinues quoi là ?
- Mais absolument rien mon gars ! Juste que j’ai des yeux pour voir et ce que je vois c’est que le « Marco » trouve toutes les excuses pour venir ici ou pour être par « hasard » au CHU quand tu y es, alors à toi d’en comprendre la raison.


« Seb » enlève sa main pour la placer sur son épaule.

- Avoue qu’il te plaît ? Sinon explique-moi pourquoi vous êtes toujours à vous tenir la main quand vous êtes ensemble ?


Sylvain imitant le geste de son copain.

- Oui tiens c’est vrai ça !! Bizarre quand même pour quelqu’un qui n’aime pas les mecs ?
- (Sébastien) Pfff ! Qu’est-ce que ferait un gars si gentil et si mignon avec un handicapé comme moi ? Je vous le demande ?
- (Sylvain en sursautant) Mais tu es con ou quoi ? Marc n’en a rien à foutre de ton handicap ! Et puis d’ailleurs dans six mois tu remarcheras aussi bien que nous.


Sébastien les larmes aux yeux.

- C’est vous qui le dites !
- (« Seb ») Non ce n’est pas nous, c’est « Flo » et s’il te l’a promis il le fera, en attendant il faut que tu parles avec « Marco » parce que nous sentons tous bien que vous êtes malheureux tous les deux.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (46 / 100) (Afrique)


Okoumé regarde les deux hommes lui tourner le dos pour repartir et quitter l’enceinte du village, c’est déjà la troisième fois que des hommes blancs armés font irruption ainsi dans la tribu et il a hâte que tout ça se termine car il se doute bien que leurs recherches se couronneront forcément par un grand fiasco et qu’ils finiront par abandonner.


Il y a fallu qu’il réorganise la vie du village suite aux décès de ses deux chasseurs, une des femmes encore très jeune ainsi que ses deux enfants ont été repris par un jeune adulte qui lui a demandé d’intervenir au niveau des parents de la femme pour qu’ils acceptent aussitôt qu’il l’épouse dans la tradition.


Le manque de femmes étant un des plus gros soucis de la tribu, il n’y a eu aucun problème pour faire valider devant les parents et les anciens ce nouveau couple.

L’autre femme et son jeune fils ont trouvé refuge chez les parents de celle-ci qui les ont repris chez eux en attendant un futur prétendant.


Les funérailles ont été grandioses et ils ont chanté et dansé pendant deux jours complets en reconnaissance de la bravoure des deux défunts.

Puis ils ont été amenés sur le bûcher funéraire et leurs cendres ont été répandues comme la tradition le veut sur la stèle de leurs dieux les plus puissants.


Akim est triste, « Kinou » lui manque et ses frères ne savent que faire pour qu’il retrouve la joie de vivre.

Ils l’emmènent chasser, pêcher et s’exercer aux maniements des armes mais pour l’instant rien n’y fait et le jeune garçon broie du noir aussitôt qu’il se retrouve seul.


Le père Antoine comme chaque jour reçoit les malades et les blessés de toute la région, certains faisant une quantité impressionnante de kilomètres à pieds pour venir jusqu’au dispensaire étant le seul établissement de soins d’une région très étendue.

Il souffre beaucoup à se lever chaque matin et à officier pendant de longues heures et ce malgré son âge.

Il a fait une demande d’aide auprès de sa hiérarchie épiscopale depuis déjà de longues années, ses demandes restées sans suite faute de volontaires pour venir passer sa vie entière dans ce coin aussi reculé et si loin de la civilisation.


En plus pour tout arranger, le départ du jeune félin et l’absence de visites d’Okoumé depuis que « Kinou » est parti lui donne une impression de solitude qu’il a de plus en plus de mal à supporter.

Les nonnes qui ne sont plus de toutes premières jeunesses elles non plus s’inquiètent sur son état de santé ainsi que sur le devenir de l’institution une fois qu’elles ne seront plus en mesure d’y assumer leurs tâches.


Pourtant comme ils le constatent un peu plus chaque jour, la misère et la mauvaise santé des populations locales s’accentuent chaque année davantage et rendent ce lieu de soins indispensable à la survie même de ses populations autochtones.


Deux véhicules de police arrivent depuis le chemin qui mène à la ville la plus proche située quand même à pas moins de cinq cents kilomètres, presque principalement constitués d’une jungle luxuriante difficile à traverser.

Les hommes en descendent visiblement ravis d’être enfin arrivé au bout d’une si longue route, au terme de leur voyage.


L’officier entre dans le dispensaire pendant que ses hommes vont se désaltérer au puits, il remarque aussitôt le vieil homme au dos voûté s’occupant à nettoyer une plaie sur une petite fille souriante, mâchant avec application le bonbon que ne manque jamais de donner le vieil ecclésiastique.

Il sourit tristement à le voir aussi prévenant mais surtout aussi mal-en-point, il remplace le capitaine M’bala depuis que celui-ci a pris une retraite bien méritée après de très longues années au service de la police de son pays.

Lui aussi a déjà signalé le besoin de remplacer les personnes qui vivent ici depuis trop longtemps et s’étonne de n’avoir jamais eu de réponses positives alors que la plus jeune des nonnes a passé la soixantaine depuis déjà un certain nombre d’années.


- Bonjour père Antoine !


Antoine sursaute, se retourne et sourit en reconnaissant son interlocuteur.


- Ah ! Bonjour lieutenant, que nous vaut cette visite ? Ce n’est pas la date habituelle pour faire le tour des tribus pourtant ?
- Non mon père ! On nous a signalé la disparition d’une équipe de forestiers dans la région et nous sommes venus enquêter.
- Des forestiers par ici ? Impossible !! C’est une réserve vous le savez bien et les gens d’ici n’accepteraient pas que quelqu’un coupe les arbres.
- Je sais tout ça mon père et c’est justement ce qui m’inquiète figurez-vous, me permettez-vous d’interroger vos ouailles ?
- Bien sûr si ça vous permet de retrouver ses hommes.
- Merci mon père, toujours pas de remplaçants en vue ?
- Toujours pas non ! Et je me fais vieux, c’est de plus en plus difficile chaque année mais je crains que nous soyons obligés de fermer ce centre de soins si rien n’est fait rapidement.
- Je peux vous aider ?
- (Le père Antoine réfléchit) Peut être oui ! Accepteriez-vous de poster un courrier pour moi ? Je connais peut-être quelqu’un qui pourrait nous venir en aide.



Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (47 / 100) (Orléans/Chez Mireille)


Ludovic écoute depuis un moment la conversation de son cousin avec Arnault, les deux garçons parlent de leurs études ainsi que de leurs futures sorties de week-ends avec les nouveaux amis qu’ils se sont faits depuis la reprise des cours.


Il s’étonne quand même qu’ils ne se demandent jamais comment vont Flavien et Marc, trop pris qu’ils sont à passer un maximum de temps ensemble et se comportant comme s’ils n’existaient plus.

Il quitte le salon en soupirant, n’osant pas leur en demander la raison et préférant en parler à sa mère au cas où celle-ci en saurait plus que lui.


- M’man ?


Henriette en souriant à son fils.

- Oui mon chéri !
- Pourquoi ils sont comme ça maintenant « Alex » et « Nono » ?


Henriette ne comprenant pas la question.

- Comment ça ?
- Ils sont devenus bizarres ! Quand je leur demande s’ils ont des nouvelles de « Flav » ou Marc, ils disent juste que non et ça n’a pas l’air de les inquiéter.
- (Henriette songeuse) C’est peut-être parce qu’ils ont trop à faire avec leurs études, tu sais mon chéri parfois le temps défile si vite qu’on a l’impression de ne pas le voir passer.
- Pour s’embrasser ils ont le temps pourtant ! Dis m’man ? Il revient quand « Flav » ?


Henriette sourit à son fils mais se pose également la même question car son grand lui manque également beaucoup.

- Il te manque tant que ça ?
- Oh oui m’man !
- Téléphone lui et tu lui demandes, mais tu sais ton grand frère n’est plus tout seul maintenant et il doit aussi être avec sa chérie.
- Qu’ils viennent tous les trois alors !! Et puis Marc il a ses « chéris » ici alors je ne comprends pas pourquoi il ne vient plus lui non plus.


Henriette préfère ne pas répondre car elle aussi s’est aperçue que Marc était beaucoup moins présent depuis quelques temps dans la conversation des deux grands.

- Appelle, il sera content de te parler et peut être qu’il viendra quand il s’apercevra que tu es malheureux quand il est trop longtemps sans venir.
- D’accord m’man !


Ludovic sort de la cuisine pour prendre le téléphone en passant par le salon, Aléxie voit son geste et lui demande gentiment.


- Oh toi !! Ton amoureuse te manque ?


Ludovic du tac au tac :

- Pas comme vous !!


Aléxie fronce les sourcils du ton qu’a employé son jeune cousin pour lui parler.

- Pourquoi tu nous dis ça ? Explique-toi !


Ludovic les regarde, serrés l’un contre l’autre.

- Pff !! Excusez-moi mais je n’ai pas que ça à faire que de parler à deux égoïstes.


Il prend le téléphone de sa base et sans plus faire attention à eux part dans sa chambre d’où il appelle son frère.


Aléxie se tourne surpris vers Arnault.

- Qu’est-ce qu’il a ?
- (Arnault) Qu’est-ce que j’en sais ! J’ai l’impression qu’il nous en veut, peut-être qu’il trouve que nous ne nous occupons pas assez de lui ?
- (Aléxie perplexe) Je ne sais pas, il n’est pas comme ça d’habitude. Bon ! Ça lui passera !! Tu viens ? On va dans ta chambre ? Il va être bientôt l’heure de rentrer pour moi et j’aimerais un câlin avant.


Arnault les yeux pétillants de désir.

- Hum !! Juste un câlin ma couille ?
- (Aléxie en riant) Un peu plus quand même, allez !! J’ai envie que tu t’occupes de moi.


Arnault se lève et le prend contre lui pour l’embrasser à pleine bouche. Il sent son sexe tendu frotter contre le sien et l’emmène en courant presque dans sa chambre ou à peine la porte refermée derrière eux, ils se jettent sur le lit et ôtent leurs vêtements pour se retrouver bientôt nus à faire l’amour.


Ludovic sort de sa chambre après avoir eu son frère au téléphone, il entend les soupirs et les bruits du matelas maltraité par les deux garçons en pleine action.

Il hausse les épaules en regagnant le salon et s’assoit devant la télé, il a mal au cœur pour son ami Marc quand il s’apercevra qu’il compte beaucoup moins pour ses chéris qui s’arrangent manifestement très bien que tous les deux maintenant.


***/***


Flavien rejoint Carole après avoir raccroché, il est pensif et la jeune fille s’en rend bien compte quand elle lui demande :


- C’était qui ?
- Ludovic !!
- Un problème ?
- Je lui manque et je n’ai pas aimé sa petite voix au bout du fil, en plus je me sens coupable de le délaisser comme ça.
- Fais le venir le week-end ? Si tu veux demain nous irons voir à la gare ce que coûte un abonnement à l’année, comme ça, tu le fais venir et tu pourras y aller également plus souvent sans que ça te coûte un bras.


Flavien la prend dans ses bras et la soulève en la faisant tourner.

- Tu es géniale ma puce !! En plus Marc sera content de le prendre avec lui dans sa chambre de temps en temps.
- Tu ne le trouves pas bizarre en ce moment ?


Flavien la repose au sol surpris.

- Qui ça ? « Ludo » ?
- Non ! Marc !
- Pourquoi tu me dis ça ?
- Rappelle-toi le encore en septembre, il ne pensait qu’au moment où il pourrait retrouver Aléxie et Arnault. Depuis on dirait qu’il fait tout pour ne pas y aller.


Flavien durcit le ton de sa voix.

- Ma mère m’a parlé d’eux et je crois bien que je vais avoir une conversation sérieuse avec mon cousin et Arnault quand je retournerai à Orléans.
- Tu n’as pas à t’en mêler, ce sont leurs vies et puis je ne pense pas que ce soit ça qui retienne Marc ici.
- (Flavien sourit) Je sais, j’ai des yeux pour voir moi aussi et je voudrais être une petite souris quand il annoncera ça aux deux autres.


Carole éclate de rire.

- Hi ! Hi !
- (Flavien surpris) Quoi !! Qu’est-ce que j’ai dit encore ?
- Je t’imaginais en petite souris Hi ! Hi ! Un énorme gros rat je veux bien Hi ! Hi ! Mais une petite souris je ne pense pas que ça va le faire Hi ! Hi !


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (48 / 100) (Au cirque) (fin)


C’est la quatrième journée qu’ils sont là et il va bientôt falloir penser à repartir, Thomas doit reprendre ses cours et en a déjà trop manqué pour se permettre plus de retard.

Florian lui aussi veut retourner à Reims pour s’occuper de leurs deux amis et reprendre lui aussi ses cours de fac même s’il n’en a pas vraiment besoin.


Le mystère « Kinou » reste entier car ils n’ont toujours pas eu l’explication de sa présence, juste qu’ils ont appris qu’il venait d’Afrique amener à un dispensaire par la même personne qui avait retrouvé Florian après l’accident d’avion.


La jeune panthère et les deux jeunes hommes sont inséparables, les journées passées au cirque n’ont été que rires et émotions.

Rires parce qu’avec Florian et « Kinou » ensemble les employés du cirque ont découvert un couple de clowns surprenants.


Pas une demi-journée sans qu’une pitrerie venant de l’un ou de l’autre n’amène des éclats de rire aux personnes y assistant.

Le coup des otaries n’était que le premier d’une longue liste qui en a fait pleurer plus d’un, à chaque fois l’amusement que le garçon et l’animal prennent ensemble met du baume au cœur de Thomas qui assiste quasiment à toutes leurs frasques et qui a été lui aussi la victime de quelques-unes pas piqué des hannetons.


Au point que Tony leur a demandé s’ils ne seraient pas d’accord pour faire un spectacle en live avec du vrai public, ce qui bien sûr a amené des étincelles dans les yeux de Florian qui lui a promis d’y penser.


Florian a encore eu les voix dans sa tête juste avant chaque réveil et commence à se demander s’ils ne sont pas le fruit de son imagination ou si elles sont bien réelles auquel cas d’autres questions encore plus troublantes se posent à lui.


Ce matin-là ils sont prêts pour le départ, Thomas pour Aix et Florian pour Reims.

« Kinou » a été mis dans sa nouvelle cage le temps des séparations, Joachim leur promettant qu’il resterait avec lui le temps nécessaire pour qu’ils soient suffisamment éloignés pour ne pas que l’idée de les rejoindre ne lui vienne.


Ils font le tour du cirque pour dire au revoir à tout le monde et caresser une dernière fois tous les pensionnaires quels qu’ils soient.

Les animaux ayant tous accepté Florian comme un des leurs, que ce soit les fauves ou les chevaux en passant par les otaries bien sûr qui ne manquent pas pour l’occasion de les asperger copieusement.


Les deux garçons s’isolent quelques minutes le temps d’un long baiser d’au revoir, comme à l’habitude leurs yeux sont mouillés et leurs voix tremblent en se promettant de se retrouver très vite et de s’appeler tous les soirs.


Arrivé gare de Reims, Florian marche d’un bon pas sans regarder qui que ce soit et se dirige directement vers le CHU.

Il n’a pas arrêté de songer à ses deux amis et n’a qu’une hâte, les retrouver et voir comment ils se portent.


Il prend son portable que Yuan lui a rapporté ainsi que celui de Thomas la fois où il est venu passer la journée avec eux au cirque.

Il appelle René qui il le sait s’occupe de surveiller Maxime et Julien, dès la première sonnerie celui-ci décroche et il le prévient de son arrivée.


Il passe ainsi pendant le trajet un petit coup de fil à chacun de ses amis pour leur donner un peu de nouvelles, le temps passe du coup très vite et le voilà bientôt sur le parking de l’hôpital se dirigeant droit vers le service des urgences.


La pseudo-mort de Maxime n’est plus maintenant qu’un souvenir lointain pour tous ceux qui en avaient été avertis à l’époque.

L’histoire vraisemblable que Frédéric, Patricia et René ont racontée à tout le monde est même passée aux informations régionales sans toutefois que son nom soit cité, malgré tout l’allusion à un jeune interne fraîchement reconnu par les instances supérieures de l’académie n’a pu être évité et Florian s’attend à ce que sa tranquillité toute relative ne soit plus qu’un ancien souvenir.


Malgré tout il ne regrette rien et la vie de ses amis est plus importante pour lui que tout le reste.

C’est avec ses pensées qu’il entre dans l’établissement et en évitant le plus possible de se montrer, arrive jusqu’à la chambre où « Max » et « Ju » attendent de sortir de leur coma.


Il entre dans la pièce et son premier geste est d’ouvrir en grand les stores et d’y faire entrer la lumière du jour.

Les deux garçons reposent dans leurs lits respectifs et semblent dormir, ne serait-ce les « bips-bips » ainsi que toutes les sondes et perfusions raccordées à leurs corps qui affirment le contraire.


Un infirmier entre dans la chambre et sursaute en y voyant Florian affairé à contrôler les graphiques enregistrés.


- Florian ?? Il y a longtemps que tu es rentré ?
- À l’instant ! J’aimerais que tu gardes ça pour toi le temps que je suis avec eux, tu veux bien ?
- Bien sûr !! J’étais parti chercher ce qu’il faut pour leur faire la toilette.
- Laisse ton chariot ici et va prendre une pose, c’est moi qui vais m’en occuper.
- Pas de soucis « Flo », juste que les premières visites vont bientôt commencer alors si tu veux je peux rester à t’aider.
- Merci mais ça va aller !! (En repensant à un truc) Les visites ?
- Personne ne t’a dit ? Tous leurs amis font un roulement toute la journée pour qu’ils ne soient jamais seuls et le soir c’est nous qui prenons la relève. S’ils étaient seuls quand tu es arrivé c’est juste parce que j’étais justement parti chercher le chariot.


Florian retient avec difficulté la boule d’émotion qu’il sent lui prendre les tripes, le dévouement et l’amitié qui découlent de ce qu’il vient d’apprendre lui vont droit au cœur et il est fier d’avoir pour amis des personnes capables d’autant d’altruisme envers leurs prochains.


- (D’une voix rauque) Merci à vous tous.
- Mais c’est normal « Flo » ce sont nos amis, tu crois qu’ils vont bientôt sortir de leur coma ?
- Julien pourrait être mis en phase de réveil mais je ne sais pas si c’est une bonne chose tant que Maxime ne revient pas parmi nous.


Le jeune infirmier en souriant amicalement.

- C’est peut-être aussi bien qu’il dorme, au moins il ne se fait pas de bile pour lui pendant ce temps-là.
- C’est ce que je pense aussi, allez ! Laisse-moi m’occuper d’eux avant que tout le monde déboule !! Hé Franck !!


Le jeune homme se retourne surpris.

- Oui ?
- Merci pour tout !


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (49 / 100) (Maxime/Julien)


Je referme la porte derrière lui et appuie sur le bouton qui allume le voyant rouge signalant les soins en cours.

Je suis quasiment sûr comme ça que je vais être tranquille un moment, je commence par la toilette de Julien en vérifiant la guérison des interventions que j’ai faites sur lui.


Je ne suis pas trop habitué à nettoyer et raser un malade, encore moins quand celui-ci est inconscient et ça me prend un certain temps pour ne pas dire un temps certain.

Enfin « Ju » est tout beau tout propre, je contrôle le goutte-à-goutte le maintenant dans le sommeil et le règle pour qu’il commence à être moins profond.


J’inscris sur le formulaire accroché au pied du lit la modification que j’y ai apportée et je signe mon nom avec la date et l’heure.

Mon cœur se serre quand je me dirige vers Maxime, c’est mon ami des premiers jours et je le revois sortant de l’ambulance avec la petite fille accidentée lors du crash sur l’autoroute.


Son sourire amical à mon égard alors qu’à l’époque il était plutôt moqueur ou surpris de ma tenue et de ma jeunesse voir de mon « look ». Ensuite avec Émilie et « Juju » leurs demandes de rester pour m’assister pendant mes premiers pas au bloc, sa gentillesse de tous les jours envers moi mais aussi vis-à-vis de tout le monde.


De le voir dans cet état sans être sûr à cent pour cent qu’il va bien revenir parmi nous m’angoisse et c’est avec encore plus d’attentions que je lui fais sa toilette en lui parlant doucement.

Je lui livre mon cœur, mes inquiétudes et l’immense perte que ce serait pour moi s’il lui arrivait quelque chose.


Je lui raconte tous nos souvenirs communs, nos déconnades, nos rires et nos conversations en lui citant de mémoire ses mots les plus drôles et les plus émouvant aussi, comme ceux qu’il a dit à son Julien sur la plage pour lui faire comprendre qu’il l’aime et qu’il tient à lui.


Au bout d’un moment s’en est trop pour moi et ma voix tremble pendant que mes larmes coulent et inondent mon visage.

Je me penche sur lui et l’embrasse sur le front et les joues en sanglotant, mes larmes s’écoulent sur sa figure et lui crée très vite un sillon humide de sa joue jusqu’à ses lèvres.

Je pose ma tête sur sa poitrine et me laisse aller ne cherchant pas à retenir ce que de toute façon je n’aurais pas réussi à faire.


« bip…..bip…..bip….bip….bip…bip…bip... bip.. »


Je me redresse d’un bond, son rythme cardiaque s’affole. Je colle mes lèvres contre les siennes et lui envoie ma salive en abondance, je surveille son visage des yeux et mon cœur cogne à son tour plus fort quand j’aperçois ses paupières tremblées.


Je continue comme un fou à déverser ma salive dans sa bouche, une main très faible me repousse doucement et une voix ténue sortie de sa gorge articule difficilement.

- Je… cro..y..ais.. que… j’ét..ais…tomb…er… de…dans… ét…ant pet..it.


Ses deux yeux noisette sont fixés maintenant sur moi et je m’écroule sur lui en l’embrassant sur tout le visage.


- Arr..ête… Flo…rian…sin…on je…vais…dev…enir…com…me sup…erm..an. ga…rde…en…un…peu…pour…les…aut….res (bruit de toux)


Mon front vient se coller contre son front et mes yeux irradient dans les siens, je le sens trembler sous l’intensité de mon regard.


- Ne me fais plus jamais ça « Max », tu m’entends ? Plus jamais, j’ai eu trop mal, tu es mon ami et on m’avait dit que tu étais mort. Il y a fallu une chance extraordinaire pour que tu sois là en ce moment, promet le moi « Max » !! Plus jamais !!


Des larmes s’écoulent de ses yeux quand il les ferme enfin et que j’entends sa voix encore si faible prononcer ce mot que j’attendais de lui avant qu’il s’endorme cette fois d’un vrai sommeil.


- Pr…omis… « Flo »


Je me relève en essuyant mes yeux et ramène la couette sur son corps pour qu’il n’attrape pas froid.

Je retourne en souriant vers Julien et coupe la perfusion, pour activer son éveil je joins à son tour mes lèvres aux siennes et lui envoie une bonne dose sortie tout droit de mes glandes salivaires.


Une fois chose faite, j’enlève le paravent et vais m’asseoir sur un fauteuil que je place entre les deux lits.

Je prends dans chacune de mes mains une de celles de mes deux amis et je reste là vaincu par les émotions, il ne me faut pas longtemps pour à mon tour piquer du nez et m’endormir heureux que les choses encore une fois se soient arrangées aussi bien.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (50/ 100) (Maxime/Julien) (suite)


Denis et sa femme Simone arrivent dans le couloir pour prendre le premier tour de garde de la journée auprès de leur fils, ses deux heures passées à lui parler chaque jour, leur ont permis également de se retrouver et de renforcer leur couple qui commençait petit à petit à entrer dans la monotonie.


Aurélien et Guillaume arrivent à leur tour pour être près de Maxime, Aurélien qui avec Florian est sans doute le plus proche des deux accidentés retient avec difficulté l’énorme sensation de tristesse qui l’étreint comme à chaque fois quand il approche de la chambre depuis qu’ils sont dans le coma.


Ils se disent bonjour près de la pièce attendant que la lumière rouge s’éteigne et que la ou les personne(s) à l’intérieur en sorte(nt), Franck qui surveille la sortie de Florian depuis l’autre bout du couloir s’avance alors vers eux.


- Florian est à l’intérieur depuis un moment déjà, il a tenu à s’occuper d’eux pour les soins et la toilette.
- (Denis surpris) Il est rentré depuis quand ?
- (Franck) De ce matin apparemment puisque tout le monde était étonné quand j’en ai parlé.


Aurélien l’oreille collée à la porte :

- C’est bizarre, je n’entends rien ?
- (Denis) Je vais voir, attendez-moi là.


Il ouvre la porte et entre dans la chambre, il s’aperçoit des changements au premier regard.

La dépose du paravent et la perfusion de Julien repoussée plus loin l’interpellent, pourquoi Florian a-t-il pris cette décision ?


Il sourit ensuite à voir le jeune garçon endormi sur le fauteuil tenant dans chacune de ses mains celle d’un de ses amis.

Denis ressort aussi silencieusement qu’il était entré et fait un signe aux quatre personnes attendant toujours dans le couloir de venir assister au spectacle.


Guillaume en a une larme qui coule de ses yeux quand il regarde la position de Florian somme toute pas des plus confortables mais montrant tellement l’attachement qu’il a envers ses deux copains.


Lui et Aurélien prennent quelques clichés avec leurs portables et les envoient directement en MMS à tous ceux de la bande qui peuvent les recevoir.


Ils s’installent ensuite comme à l’accoutumée près des lits sauf que là au lieu d’engager les conversations, ils restent silencieux chacun dans ses pensées à regarder leurs trois amis « dormir ».

Denis sursaute au bout d’une demi-heure à rester ainsi dans le silence quasi total de la pièce, il vient de voir un mouvement au niveau de la main qui relie son fils à Florian.

Il croit d’abord que c’est le jeune rouquin qui bouge dans son sommeil mais constate très vite que ce n’est pas le cas, mais plutôt son fils qui serre et desserre la sienne en pressant la paume de Florian.


Ce geste réveille Florian qui sursaute et ouvre les yeux, d’abord surpris de voir autant de monde autour de lui et qui reconnaissant les personnes leur sourit ravit de les revoir.


- Il y a longtemps que vous êtes là ?


Guillaume en venant embrasser son ami.

- Assez oui !!
- Il fallait me réveiller !


Aurélien lui donnant l’accolade à son tour.

- C’était trop mignon à regarder, on se demandait quand tu rentrerais ?
- (Surpris) je vous l’avais dit pourtant ?
- (Aurélien) Sans préciser l’heure non plus !
- (Guillaume) Tu vas en avoir des choses à nous raconter, parais que tu aurais eu un cadeau plutôt encombrant ?
- (Je souris) On peut dire ça comme ça oui.


Denis regarde les mains de Florian qui tiennent toujours celles de ses amis.
- Julien a bougé la main tout à l’heure.
- Normal puisque j’ai arrêté la perfusion qui le maintenait en coma assisté il ne devrait d’ailleurs plus tarder à revenir à lui.


Simone se place de l’autre côté de son fils pour lui prendre l’autre main, elle écoute les dernières paroles de Florian et demande.
- Vous ne deviez pas l’y laisser le temps que Maxime aille mieux ?


Je les regarde en souriant.

- En effet !


Denis attrape l’autre main de Maxime et lui prend son pouls.

- Tiens !! Il est plus rapide qu’hier.
- (Guillaume) Ça veut dire qu’il va mieux ?
- En fait il dort là, il s’est réveillé tout à l’heure et nous avons un peu discuté.


Aurélien sur le cul :

- Et il nous dit ça comme ça !! Nous, on est là à l’écouter et monsieur comme si c’était normal nous dit ; « Tiens au fait !! J’ai tapé la discute avec « Maxou » les gars !! Vous avez le bonjour !!».
- (Amusé) Bah oui quoi !!


Guillaume sourit à son tour.

- T’es incorrigible « Flo », tu ne te rends pas compte que nous ne vivions plus depuis l’accident, à nous demander s’ils allaient s’en remettre ?
- (Simone avec gentillesse) Mais laissez le tranquille, le principal c’est qu’il ait sauvé la vie de Maxime et de Julien.
- (Denis) Exactement et jamais je n’oublierai ce que tu as fait pour notre famille Florian et je pense que les parents de Maxime t’en diront tout autant quand ils viendront tout à l’heure.
- Pourquoi ?? Ils sont où ?
- (Denis) Nous leur avons laissé les clés de l’appartement des garçons, ils ont pris des congés le temps d’en savoir plus. En fait ils t’attendaient pour que tu les rassures je pense (Il regarde ma tête et sourit) Mais pas sûr que ce soit la bonne idée Hi ! Hi !


L’annonce de ces bonnes nouvelles se ressent tout de suite et les plaisanteries fusent à tout va.

Maxime entend tous ses bruits et se réveille, personne ne s’en aperçoit vu l’ambiance et les regards portés presque exclusivement sur Florian qui fait le singe dans la chambre.


Maxime se sent en pleine forme, comme s’il se réveillait simplement d’une bonne nuit de sommeil.

Malgré tout il se rappelle très bien de tout et aussi de la promesse faite à Florian juste avant de s’endormir plus tôt dans la matinée, l’accident lui revient alors en mémoire avec une précision diabolique qui lui fait pousser un cri d’angoisse.


- Nonnnn !!! Juliennnn !


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (51 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Begin)


La secrétaire ouvre comme chaque matin le courrier adressé aux différents services et le dispatche dans les bannettes correspondantes à la personne apte à le traiter au mieux.

Un recommandé émanant du Conseil de l’Ordre et signifiant leur décision d’intégrer un interne civil de niveau troisième année l’interpelle, elle décide étant donné l’aspect inhabituel de ce genre de procédure d’aller le porter directement au général chirurgien biologiste de première classe responsable du site.

L’homme d’une bonne cinquantaine d’années grommelle devant toutes ces décisions de mutations et d’incorporations de nouveaux effectifs qui lui tombent dessus depuis plusieurs jours et qui commencent à désorganiser sérieusement ses services.

Quand il voit la « Maréchal des logis » au garde à vous devant son bureau, il a un mouvement de surprise ne l’ayant pas entendu arriver.

Pour qu’elle se déplace en ne tenant qu’un seul pli dans la main c’est que celui-ci doit être urgent et n’annonce certainement pas une bonne nouvelle.

- Repos !
- Un courrier recommandé qui m’a semblé suffisamment inaccoutumé pour vous en référer rapidement mon général.
- Merci ! Posez-le sur le bureau et vous pouvez disposer.

La sous-officier s’exécute et après un salut réglementaire, quitte la pièce en soupirant de soulagement car elle a toujours une certaine appréhension d’être mise en présence avec cet homme au fort charisme qui l’intimide toujours autant malgré de nombreuses années passées à son service.

Le général attend qu’elle soit sortie pour prendre connaissance du courrier. Au fur et à mesure de sa lecture, ses traits se figent et une colère noire le prend.

- Qu’est-ce que c’est encore que ce bordel !! Pourquoi me foutent-ils un civil dans les pattes ses cons là !!!

Le téléphone est décroché d’un geste brusque, il attend quelques secondes en pianotant impatiemment sur son bureau avec ses doigts libres.

- Passez-moi le secrétaire d’État s’il vous plaît !!
- …………….
- Comment ça, il ne répond pas ???
……………
- Je préfère attendre !
- …………

Il met l’appareil sur main libre et relit une deuxième fois le courrier qu’il tient toujours dans sa main.

- Pftt !! Ce ne sont pas les hôpitaux qui manquent, mais non ! Il faut que ce soit à nous qu’ils nous demandent ça !! Comme si nous avions le temps de valider le cursus d’un civil ? En plus ils ont dû péter un plomb en précisant dans chaque service, comme si c’était possible !!

Une voix féminine sort du téléphone et le rappelle à l’ordre.

- Mon général ???

Il reprend le téléphone et coupe la commande main libre.

- Oui !!
- ……….
- Merci !! ……… Allô !! Fabrice ??
- ………..
- Dis donc !! Je viens de recevoir un courrier des pontes du conseil, ils veulent nous mettre un civil dans les pattes ?
- …………
- Ah !! Tu es déjà au courant ?
- ……….
- Hors de questions d’intégrer un civil dans mes équipes !!
- ……….
- Tu déconnes là !! ….. Aspirant ?? Mais on est où là ?? À la fête à Neuneu ??
- ……….
- Un peu que je lui ferai passer les tests !! On aura tout vu !! C’est qui ce type pour créer une merde pareille ?
- ……….


Son visage exprime alors une extrême surprise.

- Non !!! Le gamin dont on entend parler depuis six mois ?
- ……..


Un sourire entendu lui vient aux lèvres

- Et il arrive quand ?
- ………
- Déjà ?? Une semaine par mois tu dis ? Il faut lui prévoir l’hébergement ?
- ………


D’une voix beaucoup plus amicale qu’au début :

- D’accord on verra ça avec lui, si vraiment les potins qui traînent sur ce gosse sont exacts je lui fais signer un engagement pour au moins vingt ans.
- ……….
- Entendu comme ça, salut Fabrice et donne le bonjour à tout le monde de ma part.



Il raccroche toujours le sourire aux lèvres, curieux maintenant de connaître enfin celui dont il entend parler sous le manteau depuis déjà un moment.

Il ouvre son ordinateur et tape le nom du garçon sur son fichier de recherche, un sursaut de surprise quand un sigle DST sur fond rouge indique que toutes les informations sont bloquées et rendues secrètes et qu’il n’a pas l’accréditation nécessaire pour y accéder.

Il passe alors par les circuits conventionnels comme Google, Wanadoo et autres qui ramènent tous systématiquement sur une réponse similaire à chaque moteur de recherche : « information non disponible »

Par contre comme pour toutes les personnes qui tapent le nom de Florian, son adresse IP est aussitôt renvoyée vers le centre de surveillance de la DST qui en informe au plus vite son directeur.

Le général se lève et range machinalement le courrier en oubliant totalement de prévenir qui que ce soit de l’arrivée prochaine du jeune aspirant De Bierne parmi eux.

***/***

Maurice relit la missive qui vient de lui être apportée et sourit en la rangeant dans ses dossiers, il s'attendait à voir le nom du chirurgien général apparaître rapidement et n'est pas déçu.

- Eh bien!! Ça n'aura pas tardé!! On est curieux d'en savoir plus on dirait ? Attends qu'il arrive et tu ne pourras plus t'en passer, mon avis que ça va te faire un sacré choc « Général »...


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (52/ 100) (Maxime/Julien) (fin)


Le cri que pousse Maxime stoppe aussitôt l’ambiance assez bruyante de la pièce, Guillaume et Aurélien se précipitent vers lui pour le rassurer pendant que Florian le regarde sans rien dire avec juste un pincement des lèvres, contrarié qu’il soit en plein cauchemar.

Le jeune homme ouvre les yeux, ceux-ci sont hagards et cherchent celui que son cœur vient d’appeler craignant de l’avoir perdu à jamais.

Aurélien et Guillaume lui prennent la main et lui parlent tout en douceur cherchant à le faire revenir au moment présent.

Florian comprend que le seul moyen est qu’il ait un choc suffisamment fort pour que la réalité prenne le pas à sa peur liée à se remémorer l’accident terrible qui a failli lui coûter la vie ainsi qu’à son compagnon.

Il s’approche rapidement de Maxime et lui prend la mâchoire d’une main qu’il secoue suffisamment violemment jusqu’à ce qu’enfin le regard du jeune homme capte le sien.

- Julien est vivant et en bonne santé tu m’entends ?? Il est dans le lit près du tien et si tu ne me crois pas, tu n’as qu’à tourner la tête pour le voir.
- (Maxime) Vivant !!
- Oui vivant ! Regarde à ta gauche et tu le verras.

Maxime tourne la tête et voit le corps allongé de son ami entouré de ses parents qui le regardent lui avec un énorme sourire de joie.

- Qu’est-ce qu’il a ?


Je me veux rassurant.

- Il dort ne t’inquiète pas pour lui, repose toi et d’ici ce soir vous pourrez vous retrouver.
- Pourquoi a-t-il la tête recouverte de pansements ?
- Tu as les mêmes et tu n’es pas à l’article de la mort alors pour lui c’est pareil, il ne devrait plus tarder à se réveiller.

Maxime voit Florian repartir vers la table et s’approcher à nouveau de lui avec une seringue puis la lui planter dans le bras pour lui injecter un produit.

- Tu fais quoi ?
- Rien rassure toi, juste de quoi te calmer et te faire encore dormir un peu. Pas plus de quelques heures promis et après tu te sentiras mieux.

Il a à peine terminé sa phrase que déjà les yeux de Maxime se ferment, Florian lui prend le pouls et sourit puis fait signe à tout le monde de se lever et de sortir dans le couloir.

- Tout va bien pour eux maintenant, juste qu’il leur faut du calme.

Florian appelle une infirmière et lui donne les consignes.

- Pas de visite jusqu’à ce soir, les visiteurs pourront s'installer dans la salle de repos de l’étage s’ils ont envie d’attendre. C’est bien compris ?
- (L’infirmière) Oui docteur !

Florian sursaute car c’est la première fois qu’il s’entend appeler ainsi, un petit sourire apparaît sur son visage montrant à quel point ce « docteur » est pour lui l’aboutissement de tant d’années vouées à l'apprentissage de la médecine.

Le reste de la journée voit la salle de repos toujours occupée et des rires s’en échapper régulièrement prouvant par là même l’énorme soulagement de toutes les personnes pour qui les deux garçons comptent énormément.

Les parents respectifs de Maxime et Julien purent enfin faire vraiment plus amples connaissances et apprendre à s’apprécier.

Roger et Sonia apprirent ainsi à Denis et Simone qu’ils n’étaient pas au courant de la liaison de leurs fils mais ceux-ci leur révélèrent qu'ils sentaient bien que Maxime leur cachait quelque chose depuis quelques temps déjà, sans s'attendre à un tel choc.

Apprendre l’homosexualité de Maxime leur fait un coup, mais l’accident a tout simplement supplanté l’information et leur a fait comprendre que sa vie leur était plus précieuse que tout et que le fait d’aimer un garçon n’était rien à côté de la simple et terrible idée de le perdre à tout jamais.

Quand Florian revient prendre des nouvelles en fin d’après-midi, ils connaissent tout ce qu’ils lui doivent et c’est avec une émotion extrême qu’ils le prennent chacun leur tour dans leurs bras pour lui montrer toutes leurs gratitudes, même s’ils sont au premier abord surpris de découvrir un garçon aussi jeune et aussi attirant par sa dégaine qui n’est certainement pas celle qu’on attendrait d’un chirurgien aussi expérimenté.

Florian s’en aperçoit et rigole dès qu’ils le lâchent, ses yeux pétillent de malice devant les visages incrédules de ses deux adultes à son égard.

- Je ne suis pas un martien vous savez ? Hi ! Hi ! Pourquoi j’étais venu moi ??? Ah oui !!! J’ai deux petits gars qui sont assis sur leurs lits et qui se demandent où sont leurs parents.

Il voit bien qu’ils n’ont pas compris.

- Ouhouh !! Je parlais de vous quatre !! Hi ! Hi !




Re : Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (53 / 100) (Chez Mireille) (Vendredi en fin d’après-midi)


Flavien rentre de son cours de karaté, il voit la Clio que Sébastien et Carole se partagent équitablement quand le garçon et son ami n’ont pas à aller à la fac.

Il entend Mireille parler gaiement dans sa cuisine, une voix enfantine qu’il reconnaîtrait entre mille lui fait accélérer le pas et entrer en trombe dans la pièce pour le serrer fortement dans ses bras.

- « Ludo » !!! Tu parles d’une surprise !! Comment va ma crevette préférée ?


La tête se frottant au cou de son grand frère :

- Tu me manquais trop « Flav ».
- P’pa et M’man sont là ?
- Non ! Je suis venu seul en train, j’avais une accompagnatrice et c’est « Seb » et « Caro » qui sont venus me chercher à la gare.

Mireille sourit à voir ses retrouvailles fraternelles, la différence de physique entre les deux frères est assez drôle pour elle lui faisant penser à l’image d’un requin et son poisson pilote qu’elle a vus dernièrement sur une chaîne du satellite.

Elle adore le petit blondinet si mignon et aux reparties prouvant une maturité exceptionnelle pour ses huit ans.

D’ailleurs ils sont restés ensemble depuis son arrivée prouvant que pour lui aussi la vieille femme représente toute l’idée qu’il se fait d’une grand-mère.

- Tu pourrais le reposer par terre, tu vas finir par l’étouffer à le serrer comme ça.


Ludovic se tourne vers elle en lui faisant un énorme clin d’œil.

- Mais non mamie t’inquiète je fais attention, je tiens trop à lui pour lui faire du mal.


Flavien l’assoit sur la table en riant :

- Regardez-moi ça ! Pas prétentieux en plus Hi ! Hi !

Ils restent un long moment tous les trois à rire et discuter gentiment jusqu’à ce que Carole et Marc descendent et entrent à leur tour dans la cuisine.

- (Carole) La fratrie s’amuse bien ? J’emmène Marc voir Sébastien, nous serons de retour pour dîner.
- (Ludovic les yeux brillant) Je peux venir avec vous pour dire bonjour à Mélanie ?
- (Carole amusée) Bien sûr bourreau des cœurs.
- (Ludovic devenant tout rouge) Pfff !!! N’importe quoi !


Flavien fait semblant de faire la tête.

- Si je comprends bien ce n’est pas pour moi que tu es venu ?


Ludovic jette un regard noir à Carole qui pouffe en le voyant.

- Bien sûr que si !! C’est « Caro » qui dit n’importe quoi.


Marc est resté en retrait.

- On y va ? Il est déjà tard.
- (Carole amusée) Mais oui ! Ne sois pas si pressé, tu vas le voir ton « Seb ».

Ludovic regarde Marc avec de grands yeux étonnés et saute de la table pour se rapprocher de lui, il hésite un instant et préfère ne rien dire tant qu’il n’en saura pas davantage sur ce « Ton Seb » dit sur un ton si bizarre.

Il connaît bien Sébastien et il sait qu’il est en couple avec Sylvain, la réflexion de Carole lui laisse à penser des choses qu’il n’apprécie pas davantage que le comportement de son cousin et d’Arnault.

Il monte dans la voiture en se disant que décidément devenir grand n’amène pas que de bonnes choses.

Il passe le temps du trajet replié dans son coin à réfléchir à tout ça et se dit que lui ne sera pas comme eux quand lui et « Mél » seront ensemble.

Déjà qu’il ne parle presque plus à Aléxie et son copain, pourtant il n’arrive pas à en vouloir à Marc alors qu’en toute apparence il se comporte comme eux avec Sébastien dans le dos certainement de Sylvain.

C’est une question venant de Marc qui lui fait desserrer les dents pour lui répondre.

Marc en souriant se retourne vers lui.

- Personne ne t’a donné un bonjour pour moi ?

Ludovic va pour envoyer un pique amer mais il ne sait pas pourquoi ça ne veut pas sortir, il décide alors de mentir pour ne pas blesser Marc et lui faire plaisir.

- Si bien sûr ! Aléxie et Arnault te donnent le bonjour et m’ont demandé de te dire que tu leur manques beaucoup.
- Ah !!!

Ludovic voit d’un seul coup le visage souriant de Marc devenir tout pâle et se retourner vers la route.

- Eux aussi me manquent.

Le ton employé par Marc manque de conviction, Carole tourne un instant la tête vers lui et le regarde l’air compatissant.

Ludovic se demande bien ce qu’il se trame et comprend qu’il n’en saura pas plus car ils le prennent toujours pour un gamin immature alors qu’il sait très bien que ce n’est plus le cas.

Ils arrivent devant la maison des Dufour, le garçonnet reste sur sa réserve en arborant un sourire qu’il est loin de ressentir.

Carole et Marc ne s’y laissent pas prendre mais préfèrent n’en rien dire, ne comprenant pas ce qui a pu amener autant de colère et de tristesse dans les yeux du petit garçon.

Mélanie le voit descendre de voiture depuis la fenêtre de la cuisine, elle pousse un cri de joie et court à sa rencontre.

Ludovic lui aussi pousse un petit cri en la voyant sortir de la maison et courir vers lui, il retrouve instantanément sa joie de vivre et s’élance à son tour vers elle.

À un mètre à peine l’un de l’autre, ils s’arrêtent et se regardent les yeux pétillants d’émotions des retrouvailles.

- (Mélanie d’une voix timide) Bonjour « Ludo » tu vas bien ?


Ludovic a la même boule d’émotion dans la gorge.

- Bonjour « Mél » », je vais bien et toi ?
- Beaucoup mieux depuis quelques secondes.
- Moi aussi.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (54 / 100) (Chez les Dufour) (Vendredi en fin d’après-midi)


Les deux enfants se prennent par la main et rentrent dans la maison heureux de s’être retrouvés.

Fabienne dès qu’ils pénètrent dans la cuisine prend le petit garçon dans ses bras et l’embrasse avec tendresse.

- Ludovic !! Quelle surprise !!
- Mes parents m’autorisent à venir une fois par mois voir « Flav » parce qu’il me manque trop.
- C’est gentil de leur part, tu pourras venir nous voir quand tu veux pour jouer avec Mélanie.

Ludovic retient un sourire, jouer à la poupée avec Mélanie n’est pas vraiment dans ses intentions.

Il préfère lui tenir la main et discuter en la regardant le plus souvent possible, il voit au sourire de sa copine qu’elle a suivi ses pensées et lui fait un clin d’œil complice.

- Tu viens « Mél » ? On va "jouer" dans ta chambre ?

Il n’attend pas la réponse et part direct dans la chambre du rez-de-chaussée et en ouvrant la porte tombe devant un jeune homme en fauteuil roulant qui travaille, tranquillement installé devant le bureau.

Sébastien sursaute surpris de cette intrusion et regarde le bout de chou tout blond qui le fixe avec de grands yeux étonnés.

- Bonjour !
- (Ludovic surpris) Heu ! Bonjour ! Pardon d’être entré comme ça mais je croyais que c’était la chambre de « Mél ».


Sébastien amusé par la bouille du bambin.

- Et tu rentres comme ça dans la chambre des filles toi ? C’est du beau !


Ludovic apprécie tout de suite le jeune homme qui lui semble des plus sympathique.

- Tu y es bien toi ?


Sébastien rit de la repartie.

- C’est vrai Hi ! Hi ! Mais moi ce n’est pas pareil, je ne peux pas monter à l’étage avec mon fauteuil.


Mélanie prend Ludovic par la taille et le sent tressaillir.

- Ma chambre est en haut maintenant, Sébastien a pris la mienne le temps que Florian le guérisse.


Ludovic fait un grand sourire au garçon.

- Tu es un copain de « Flo » ? C’est cool !! Tu vas remarcher très vite alors, ne t’inquiète pas. Mélanie était comme toi avant et moi j’étais presque mort et je le serais sans doute si « Flo » n’avait pas été un pote à « Flav » et « Marco ».
- (Mélanie reprend Ludovic) Tu sais ce que Florian t’a dit sur lui ?
- J’ai rien dit de mal !!Juste que c’est grâce à « Flo » si je suis encore là, c’est tout. Tu es bien copain avec Florian ?
- (Sébastien amical) Je pense oui.

Marc arrive dans ces entrefaites et passe devant les deux petits pour aller se positionner derrière Sébastien et lui entourer les épaules avec ses bras en guise de bonjour.

- Qu’est-ce que tu fais de beau ?
- Je révise mes cours, ce n’est pas parce que je ne peux pas aller au bahut que je dois rater mon année.
- Tu voudrais que je t’aide ?
- Si tu veux oui.

Mélanie attire Ludovic à l’extérieur de la chambre et referme la porte, elle regarde son copain et lui fait signe de la suivre à l’étage.

Ludovic est encore étonné de ce qu’il vient de voir et comprend qu’il s’est bien mis le doigt dans l’œil quand il a cru que c’était Sébastien le frère de Carole que Marc venait voir avec autant d’empressement.

Malgré tout, dès qu’il est dans la chambre de sa copine, c’est plus fort que lui, il faut qu’il pose la question qui lui brûle les lèvres.

- Il est bizarre Marc avec Sébastien tu ne trouves pas ?

Mélanie l’embrasse doucement sur la joue ce qui amène un énorme sourire au petit blond.

- Je crois qu’ils sont amoureux mais qu’ils n’osent pas se le dire.

D’après Sylvain qui en parle à « Séb », Marc aurait des remords à cause d’Aléxie et de son autre copain et Sébastien parce qu’il est handicapé et qu’il ne veut pas être un boulet ou un truc comme ça.

Ludovic comprend tout maintenant et s’en veut de ses mauvaises pensées envers Marc.

Il rend sa bise à Mélanie et se dirige vers la porte.

- (Mélanie surprise) Tu vas où là ?


Ludovic se retourne vers elle.

- Je reviens dans cinq minutes, j’ai juste un mensonge à avouer à quelqu’un et je reviens aussitôt.
- Un mensonge ?
- Je t’expliquerai après, promis.

Il sort alors en coup de vent de la chambre et descend quatre à quatre les escaliers, il ouvre la porte de la chambre du bas et retrouve Marc et Sébastien dans la même position que quand il en est sorti tout à l’heure.

Les deux garçons se retournent surpris, Marc voit de suite que le regard que Ludovic porte sur lui est redevenu amical.

- Oui ?? Qu’est-ce que tu veux « Ludo » ?
- T’avouer un mensonge que je t’ai dit tout à l’heure, j’espère que tu ne m’en voudras pas.
- Un mensonge ??
- Oui quand je t’ai dit qu’Aléxie et Arnault pensaient à toi, en fait ce n’est pas vrai et je les ai même traités de tous les noms. Ils ne pensent qu’à eux deux tu sais, jamais un mot sur toi ou presque et quand ils parlent de toi, on dirait que ça les gêne.


Marc est blanc comme un linge.

- Et pourquoi tu me le dis maintenant ?
- Parce qu’on voit bien que tu aimes Sébastien et que lui aussi alors si vous voulez vous embrasser, n’hésitez pas parce que les deux autres n’en auront rien à faire vu qu’il n’y a plus qu’eux deux qui comptent. C’est maman qui l’a dit à papa et papa lui a répondu que ce n’était pas bien de faire ce qu’ils font sans te dire la vérité.
- (Marc sur le cul) Heu !!

Il voit Ludovic toujours planté devant la porte à attendre.

- Tu as encore un autre truc à me dire ?
- Non pourquoi ?
- Tu attends quoi alors ?


Ludovic avec un grand sourire.

- Que vous vous faisiez un bisou tiens donc !!


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (55 / 100) (Chez les Dufour) (Vendredi en fin d’après-midi) (fin)


Sébastien regarde l’enfant et son ami à tour de rôle et un sourire ému lui vient aux lèvres.

- Tu sais Ludovic ! Ce sont des choses assez intimes et ça ne se fait pas comme ça, tu veux que j’appelle Mélanie et que je vous demande de faire pareil ?


Ludovic devient tout rouge.

- Bah non quand même !!
- Alors tu vois ?


Ludovic comprend le message.

- D’accord je vous laisse les amoureux Hi ! Hi !

Il sort et referme la porte, de l’autre côté il y a deux garçons qui se regardent les yeux brillants.

- (Marc d’une voix rauque) Eh bien !! Il n’y a pas été avec des pincettes notre « Ludo ».
- (Sébastien sur le même ton) Tu connais l’adage ? "Les enfants ont toujours raison" ?
- Bien sûr pourquoi ?
- Je me demande ce que tu attends alors ?


Marc a le cœur qui fait un bond dans sa poitrine.

- J’ai bien compris ce que tu me demandes là ?


Sébastien lui fait un sourire timide.

- Je crois oui, mais si tu n’as pas envie je comprendrai tu sais ?

Marc vient s’asseoir sur ses genoux face à lui et lui pose ses mains sur les joues en dirigeant ses lèvres vers les siennes.

- Depuis que je t’ai vu j’en crève d’envie, que tu sois handicapé ou pas n’a rien à y voir. Oh! Sébastien ? Ça va ?

Sébastien sent le souffle léger de la respiration de son copain tellement ses lèvres sont proches, des larmes perlent alors de ses yeux montrant combien l’ont touché les paroles de Marc.

Son handicap est en effet une des raisons qui lui faisait refuser de croire que le beau brun aux yeux vert assis sur ses genoux puisse ressentir les mêmes choses que lui à son égard.

Le fait de lui dire en face que ça n’a aucune espèce d’importance, libère toute la tension qu’il ressentait depuis que lui a compris qu’il éprouvait autant d’attirance pour ce beau garçon devenu son ami.

Il sent le tremblement dans sa voix quand il répond.

- Oui !! Je suis heureux comme je ne l’ai jamais été et je ne sais pas quoi dire.

Les lèvres de Marc font les derniers centimètres qui le séparent de celles de Sébastien et se collent à elles avec une douceur telle que les deux garçons en tremblent.

Marc se rend compte alors que tout ce qu’il a vécu jusque-là est sans commune mesure avec ce qu’il ressent à ce moment précis.

Aléxie il l’aime oui et Arnault aussi mais là c’est autre chose, une espèce de symbiose entre lui et le garçon aussi ému que lui qui maintenant resserre ses bras autour de sa taille lui faisant naître une armée de papillons dans son ventre.

Marc comprend qu’il ne pourra plus être le même après ça et qu’il va devoir très vite mettre sa vie amoureuse à plat et prendre les décisions qu’il sait inconsciemment avoir déjà prises depuis qu’il n’éprouve plus le besoin et qu’il trouve toutes les excuses possibles pour ne plus retourner à Orléans.

Bien sûr maintenant il va devoir s’expliquer et faire en sorte d’être compris sans pour autant perdre deux personnes qui lui sont chères, très chères mêmes car ce qu’il a partagé avec eux était trop fort pour qu’il n’en reste rien.

Ses lèvres se détachent avec difficultés de celles si tendres de ce garçon qui lui est devenu au fil des jours plus important que tout le reste.

Leurs paupières qui s’étaient fermées pendant toute la durée du baiser, s’ouvrent dans un parfait ensemble et les yeux bleu nuit de l’un plongent dans ceux d’un vert profond de l’autre remplaçant toutes les paroles qu’ils auraient pu avoir envie de se dire.

Marc devant le trouble évident de Sébastien.

- Ça va toi ?


Sébastien en accentuant la douce pression de ses mains dans le dos de Marc.

- C’est nouveau pour moi mais c’est merveilleux tu sais ?


Marc sourit devant tant de candeur.

- C’était ton premier baiser ?
- Oui !
- Alors ?
- J’aimerais bien en avoir un autre.


Marc rit en le dévorant du regard.

- S’il n’y a que ça, je pense que je devrais pouvoir te sevrer très vite Hi ! Hi !
- Tu sais Marc ! Je suis sincère avec toi et je t'ai…

Marc voit bien le trouble extrême qui l’empêche de prononcer ce mot pourtant si simple mais aussi si dure à dire.

- Moi aussi je suis sincère avec toi et je t’aime aussi Sébastien, de tout mon cœur crois-moi (Il rit) Tu vois ? Ce n’est pas si compliquer à dire.

Les deux mains de Sébastien passent lentement sous le tee-shirt de Marc lui procurant un énorme frisson de bien-être.

- Je t’aime Marc ! Tu vois ? Je l’ai dit aussi, tu es le premier à qui je dis ça à part à ma famille.
- Ce n’est pas mon cas tu le sais mais à ce moment-là je le croyais aussi et d’ailleurs je le pense toujours d’une certaine façon. Mais maintenant je sais que ce mot a trouvé sa raison d'être véritable avec toi et je comprends mieux Florian maintenant même si je n'ai pas son esprit de partage.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (56 / 100) (Reims) (Rémi/Alice)


Le garçon hésite, ça fait déjà deux fois qu’il fait le tour des boîtes à lettres afin d’y chercher le nom de famille du jeune chirurgien qui a sauvé la vie à son père.

Il ne sait pas vraiment pourquoi il est là à faire son porte à porte, simplement il avait envie de le revoir lui et le beau blond qui semblait être son meilleur ami.

En soupirant, Rémi va pour faire demi-tour et retourner par chez lui quand il voit sortir deux garçons de son âge à peu près dont l'un tient l’autre par le bras semblant le guider.

Après les avoir suivis des yeux quelques secondes, il comprend très vite alors que l’un des deux doit être aveugle.

Rémi ne sait pas pourquoi il s’approche d’eux, sans doute pour tenter une dernière fois de trouver où habite Florian.

- Excusez-moi les gars ! Vous pourriez peut-être me renseigner ? Je cherche un jeune homme qui doit habiter par ici mais je ne trouve pas son nom sur les boîtes.
- (Anthony amical) Et c’est quoi son nom ?
- De Bierne !
- (Anthony songeur) Ça ne me dit rien !!


Baptiste en souriant au gars qui lui semble plutôt sympa.

- Tu as son prénom ? Il est comment ?


Rémi se rappelant l’allure du jeune chirurgien ne peut s’empêcher de sourire.

- Florian, un jeune rouquin avec une bille de clown.
- (Baptiste en riant) Tu aurais commencé par la description Hi ! Hi ! C’est certain qu’on t’aurait répondu tout de suite Hi ! Hi !

Il lui montre l’entrée de la résidence.

- Il vit là chez des amis à lui, les Viala. Je peux te poser une question à mon tour ?
- (Rémi) Bien sûr !
- Tu lui veux quoi à « Flo » ?

Rémi qui en fait n’en sait rien puisqu’il est venu pousser par sa curiosité et aussi peut être l’envie de le rencontrer à nouveau.

- Heu !!! Il a sauvé la vie de mon père et je voulais mieux le connaître et pourquoi pas aussi devenir ami avec lui si c’est possible.


Anthony qui écoutait jusque-là.

- Il en a déjà beaucoup tu sais, nous avons la chance d’en faire partie et ce n’est pas pour ça que nous le voyons aussi souvent qu’on le voudrait.
- (Rémi étonné) Ah bon !!


Baptiste qui va dans le sens de son frère.

- « Antho » a raison tu sais, « Flo » est toujours par monts et par vaux. Il a déjà son copain Thomas à Aix et d’autres amis là-bas, il y a aussi « Yu » à Paris avec d’autres potes également et ici à Reims il n’en manque pas non plus. Avec ça il y a son boulot au CHU et ses études de fac alors comme tu vois il n’est pas facile à saisir le comique.
- (Rémi) Et il est dans le coin en ce moment vous pensez ?
- (Anthony) Je crois oui puisque ce soir il vient passer la soirée avec nous pour faire un peu de guitare.
- (Rémi ravi) Vous jouez de la musique ? C’est cool ma sœur et moi aussi.
- (Anthony intéressé) Ah oui ?? Et vous jouez de quoi comme instruments ?
- (Rémi) Ma sœur est premier prix de violon et moi je fais du saxo, je pense me débrouiller pas trop mal.


Baptiste en sautant sur place :

- Ça te dirait de venir avec ta frangine faire un truc avec nous ? Ça fait une éternité qu’on cherche vos spécialités pour notre groupe, putain !! Tu parles d’une chance de t’avoir croisé aujourd’hui.

Rémi sourit devant la joie manifeste du garçon qui lui plaît décidément beaucoup, le seul hic en fait qui le retient d’accepter c’est le boulot de son père et il a peur qu’en l’apprenant, ils ne soient plus aussi spontanés avec lui.

Maintenant il se dit également que ce serait une solution pour se rapprocher de Florian et peut être avec un peu de chance de revoir Thomas.

- Thomas vient aussi de temps en temps ?


Anthony sursaute à l’intonation de sa voix.

- Non pas pour l’instant mais si un jour il passe dans le coin c’est sans doute possible que tu le rencontres à nouveau.


Baptiste toujours un peu amoureux de Florian.

- Ouaih mais bon !! Pour l’instant nous ne l’avons vu que de loin, pourquoi ? Tu le connais ?
- Pas plus que ça, je l’ai croisé la fois où Florian est venu voir mon père dans sa chambre d’hôpital.


Anthony certain maintenant de ne pas se tromper.

- Tu sais qu’ils sont ensemble ou pas ?
- (Rémi d’une voix bizarre) Heu !! Non, je ne savais pas.


Baptiste se rend compte comme son frère avant lui que le garçon semble troublé voire déçu.

- T’inquiète ça m’a fait pareil, ça passera et « Flo » vaut vraiment d’être connu tu verras.

Rémi regarde fixement Baptiste en comprenant son allusion, il décide néanmoins de faire comme s’il n’avait pas compris.

- Je n’en doute pas, alors comme ça, il fait aussi partie de votre groupe ? Il joue d’un instrument ou il chante ?
- (Anthony mort de rire) Les deux tu verras Hi ! Hi ! Même si ce n’est pas pour les mêmes raisons, je ne doute pas un instant que tu apprécieras Hi ! Hi !


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (57 / 100) (Reims) (Rémi/Alice) (suite)


Rémi sent bien dans l’intonation de voix du jeune aveugle qu’il y a anguille sous roche quant aux compétences réelles de Florian en chant ou au maniement d’un instrument quelconque.

- Il est où le lézard ?
- (Baptiste en souriant) Si on te le dit, où serait la surprise. Alors !! Vous venez ce soir toi et ta sœur ?


Rémi répondant au sourire du garçon.

- Je vais essayer de convaincre Alice, si elle est d’accord on se retrouve où ?
- (Anthony) Ici vers vingt et une heure ? C’est bon ?
- Ça devrait le faire oui ! Mais ne nous attendez pas car ce n’est pas sûr du tout que ma sœur soit libre.


Baptiste d’une voix chaude.

- Ça t’empêche pas de venir, ça me ferait vraiment plaisir tu sais ?


Rémi en le fixant de nouveau :

- Je ferai tout mon possible (Il lui tend la main) Merci de votre gentillesse en tous les cas.

La poignée de main virile du début se termine par ce qui ressemble presque à une caresse et les deux garçons ont les poils qui se dressent au contact de leurs peaux.

Rémi s’étonne d’un tel ressenti et la lui lâche très vite subitement gêné, il attrape ensuite celle d’Anthony et cette fois-ci tout se passe normalement.

Anthony en l’entendant s’éloigner :

- Hé !! Rémi !! N’oublie pas ton saxo si tu viens !! On fera un peu de jazz !!


Rémi se retourne un instant et capte le regard fiévreux de Baptiste.

- Oui promis, t’inquiète !!


Anthony après quelques minutes de silence.

- C’est cool s’il vient avec sa sœur ! On pourra changer un peu de répertoires comme ça.


Baptiste qui regarde Rémi s’éloigner :

- J’espère qu’il viendra, il a l’air sympa ce mec.
- (Anthony moqueur) J’ai vu ça, dis-moi petit frère ? Faudra peut-être qu’un de ces jours tu te décides à me parler tu ne crois pas ?
- De quoi donc ?

Baptiste capte le petit air sarcastique de son grand frère.

- Oh !! Tu ne vas pas remettre ça comme avec Florian !!


Anthony comprend que ce ne sera pas encore pour cette fois-ci.

- Pff !!! Pourtant ce serait plus simple pour toi si tu avais envie de me faire confiance.
- Mais arrête !!! Merde à la fin !! Qu’est-ce que tu veux que je te dise que tu n’aurais pas encore deviné avec tes dons de monsieur je sais tout ? Que je suis homo ? C’est ce que tu veux entendre ? Eh bien oui là !! Tu es content maintenant ?

Anthony d’abord surpris et pris au dépourvu reste planté près de son jeune frère, il l’entend pleurer et le prend dans ses bras pour le bercer comme quand il était petit et que quelque chose n’allait suffisamment pas pour qu’il vienne chercher du réconfort auprès de son grand frère.

- Allons frérot !! Tu devrais te sentir mieux maintenant ? Je l’ai toujours su tu sais, j’attendais juste que tu m’en parles. Tu verras que maintenant ça ira mieux. Et tu veux que je te dise un truc ? Eh bien je pense que Rémi aussi est comme toi et même que tu lui plais, il ne lui reste plus qu’à s’en rendre compte.


Baptiste écoute son frère en séchant ses larmes.

- Tu crois ??


Anthony sourit au ton employé.

- Ma main à couper !! Je suis sûr qu’il est mignon comme tout en plus, pas vrai ??
- (Baptiste amusé) Comment tu peux en être aussi sûr que ça ? Rien qu’au son de sa voix ! Peut-être ?


Anthony réfléchit un instant, ses mains font mine d’enserrer une boule de cristal.

- Hum !! Voyons voir !! Je dirais qu’il est plutôt grand, un peu plus que toi, sportif et assez carré disons un bon soixante-dix soixante-quinze kilos ; brun type méditerranéen et les yeux… hum !! Voyons voir !!!


Baptiste répond malgré lui.

- Vert !!
- (Anthony amusé) Oui c’est ça, vert !!


Baptiste sur le cul regarde son frère comme si c’était un sorcier.

- Comment tu as pu deviner ??
- Facilement pourtant, quand il est venu me serrer la main, j’ai senti le souffle de sa bouche légèrement au-dessus de ma lèvre supérieure et comme je fais comme toi un mètre soixante-quinze ou seize à peu près. Ensuite sa main était épaisse et je sentais les muscles de ses bras quand il m’a dit au revoir.
- Ouah !!Et pour le reste ?
- Toujours aussi facile, le dos de sa main est très poilu alors vu son jeune âge il ne pouvait qu’être brun je pense et donc ça plus sa voix chaude j’ai pensé à un gars originaire du sud de la France voire même d’ascendance italienne ou espagnole.
- Mais pour les yeux comment tu as pu savoir??
- Hi ! Hi ! Mais c’est toi qui me l’as dit banane !!

Baptiste regarde son frère avec adoration, il ne s’est jamais plaint de sa cécité du plus loin qu’il s’en rappelle et trouve toujours les mots qu’il faut pour le faire rire.

Depuis le décès de leur père, il a pris tout naturellement la place qui manquait et n’a jamais failli ni auprès de lui ni auprès de leur mère.

Étant celui qui malgré son handicap, les aide par sa présence et sa bonne humeur de tous les jours à garder fortement scellée et en parfaite harmonie leur famille endeuillée par cette disparition si tragique et prématurée.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (58 / 100) (CHU)


Florian sort du bloc suivit de son équipe parmi laquelle Patricia en fait partie à part entière maintenant.

D’ailleurs la jeune femme se demande ce qu’il adviendra d’elle lorsque Maxime et Julien reprendront leur place, elle profite qu’ils ne soient que tous les deux dans le couloir menant aux douches pour lui poser la question.

- C’est très instructif et agréable de travailler avec toi « Flo ».


Je la regarde et comprends où elle veut en venir.

- Et tu te demandes ce que tu feras quand « Ju » et « Max » reviendront ?
- Eh bien oui c’est normal non ?
- Bien sûr !! Mais ne t’en fais pas pour ça, je trouverai un moyen et d’ailleurs j’ai déjà ma petite idée.


Patricia avec un grand sourire.

- Ah oui ??
- Oui !! J’en ai déjà touché deux mots à Robert et je pense que Julien va rejoindre de façon permanente l’équipe de René à ta place.
- (Patricia surprise) Mais pourquoi ? C’est ton ami.
- Oui et alors ? Ça n’a rien à voir avec l’amitié que je lui porte, seulement je trouve que tu as plus d’aptitudes que lui à t’adapter aux opérations qui requièrent plusieurs spécialisations alors que « Ju » n’est de toute évidence pas fait pour ça. Je préfère qu’il réussisse ses examens en restant monopolisé sur une seule spécialité tu comprends et j’ai vu qu’il appréciait beaucoup la chirurgie réparatrice alors qu’il pédale un peu quand il s’agit du cerveau ou des organes internes.
- Maxime ne va pas apprécier ce changement.
- Faudra bien qu’il s’y fasse car de toute façon ma décision est prise et il ne faut pas tout mélanger non plus. Il pourra toujours faire sa demande à Robert pour le suivre dans l’équipe de René si vraiment il ne peut pas rester cinq minutes sans son copain.
- Tu sais bien qu’il ne fera jamais ça ?
- (Je souris) Bien sûr que je le sais, mais il en aura l’opportunité si vraiment c’est ce qu’il veut.
- C’est vrai que c’est très difficile de te suivre dans tout ce que tu fais mais j’adore ça, tu sais ? J’ai l’impression d’éviter la routine et même si je stresse un peu c’est cool quand même.
- Je m’en suis rendu compte et c’est pour ça que je fais ces modifications au sein de mon équipe.

Je vois qu’elle me suit toujours alors que je suis prêt à entrer dans les douches des hommes.

- Tu as l’intention de venir me savonner le dos Hi ! Hi !
- (Patricia surprise) Quoi ?? Oh !!! Ce n’est pas que ça me déplairait mais ça risque de faire jazzer Hi ! Hi !


Je rigole car ça ne l’arrête pas.

- Mais tu vas filer dans ta salle de douche oui !! M’enfin « Pat » !!!
- Hi ! Hi ! J’avais la tête en l’air Hi ! Hi ! Dis-moi « Flo » ? C’est bien un copain à toi Yuan ?


Je m’arrête et l’observe un moment avant de répondre.

- Comme si tu ne le savais pas ? Je dirais même qu’il est un peu plus que ça, pourquoi cette question ?

Je vois ses joues s’empourprer.

- Ah d’accord !!! Je vois je vois !!
- (Patricia gênée) Pff !!! Tu vois quoi ?
- Qu’il ne t’est pas indifférent, ose me dire le contraire ?
- J’avoue que c’est un beau garçon oui, et en plus il a l’air gentil et super-intelligent.
- Tu as oublié super-riche aussi, son père est une des grosses fortunes de Chine et c’est son fils unique alors tu imagines.


Patricia se rembrunit.

- Dommage, j’aurais bien tenté ma chance.
- (Surpris) Et pourquoi tu ne la tenterais pas ? Tu es très belle et intelligente ? En plus tu vas avoir un bon métier alors je ne vois vraiment pas ce qui t’empêcherait de tenter ta chance avec « Yu » ?
- Tu crois que je lui plairai ?
- (Amusé) D’après ce que j’en ai appris, ça avait l’air de ne pas le laisser indifférent quand il t’a vue dans la chambre avec « Max » et « Ju ».
- Oui mais et toi ?
- (Surpris) Quoi moi ?
- J’ai bien vu comment il te regarde tu sais et tu viens juste à l’instant de me dire que c’était plus qu’un ami.


"Eh bien ! Je m’en sors comment moi maintenant ?"

- Laisse-moi le temps de prendre ma douche et de mettre toutes mes idées en place et ensuite promis, nous discuterons de tout ça devant un bon café d’accord ?
- Entendu !!

L’eau chaude sur mon corps me fait un bien fou et me permet de réfléchir tranquillement à tout ce que je viens d’apprendre.

J’ai moi aussi remarqué que Yuan n’était pas indifférent au charme de Patricia et d’ailleurs il a amplement raison car c’est de toute évidence une très belle fille qui en plus a un cerveau et sait s’en servir.

Maintenant j’ai aussi très bien remarqué qu’il n’avait pas changé d’un iota à mon sujet également et je me pose la question à savoir si mon « Yu » ne serait pas bisexuel.

Ce qui d’ailleurs m’arrangerait bien car comme ça, nous serions rassurés avec Thomas de le savoir en main sans qu’il y ait de risques d’amener encore une autre personne dans notre cercle restreint si cela devait toujours se faire.

Ce que d’ailleurs je m’avoue sans honte serait une vraie joie pour moi car mes sentiments pour Yuan sont restés tels qu’au premier jour, voire même qu’ils se sont amplifiés au fur et à mesure que notre amitié grandit.

Maintenant comment aborder un tel sujet avec Patricia sans la faire partir en courant ou encore pire qu’elle m’en veuille à mort après ça ?

J’arrête l’eau et me sèche en ayant toujours ces doutes en tête de tout lui dire ou pas.

Je connais bien sur la réponse car il ne serait pas possible pour moi de mentir à une amie, juste que j’accepterais peut-être de lui mentir par omission et la laisser découvrir seule les sentiments qui nous lient fortement Thomas, Yuan et moi.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (59 / 100) (Reims) (Rémi/Alice) (suite)


Rémi retrouve sa voiture qu’il avait garée en arrivant dans le quartier.

Une fois à l’intérieur, il se pose cinq minutes le temps de faire le point sur les derniers événements qui, il en est presque sûr, vont chambouler pas mal de choses dans sa vie jusque-là réglée comme du papier à musique et c’est peu dire.

Bon !! Déjà pour Florian c’est cool, il sait maintenant où il vit et en plus si tout va bien il le verra ce soir.

C’était quand même le but de sa venue même si maintenant ça lui semble secondaire, la rencontre avec Baptiste et Anthony lui amène un grand sourire aux lèvres.

Les deux frères lui ont plu tout de suite, déjà ils sont super-cool et sympas mais ce qui ne gâche rien plutôt pas mal physiquement.

Bien découplés et châtains tous les deux quoique plus foncé pour Baptiste qui doit avoir son âge, dommage qu’ « Antho » soit non voyant pense-t-il avec une pointe de tristesse.

Maintenant il a l’air de le vivre plutôt bien et son frère est visiblement aux petits soins pour lui.

La poignée de main avec Baptiste lui a fait un truc bizarre qui ne lui était encore jamais arrivé jusque-là, une étrange sensation de douceur et de bien-être qui lui a amené un frisson pas désagréable en soi mais assez surprenant venant d’un garçon.

Rémi soupire amusé et démarre pour ensuite s’infiltrer dans la circulation afin de rentrer chez lui.

Ses parents ont acheté récemment une maison en proche banlieue de Reims, là où d’ici quelques années il y aura une gare TGV ce qui facilitera les allées et venues de son père qui à cause de sa fonction doit souvent se rendre à Paris.

Il arrive bientôt en vue de la grande maison et sourit de contentement quand il aperçoit la voiture de sa sœur.

Il va lui demander tout de suite si elle est libre ce soir pour faire un peu de musique avec lui et ses nouveaux amis, Rémi sait aussi que s’il lui dit que Florian y sera cela devrait le faire pour qu’elle accepte avec plaisir.

Alice est dans sa chambre à lire tranquillement allongée sur son lit.

Elle entend la portière claquer lui signifiant le retour de son petit frère et s’attend à le voir débouler comme à chaque fois qu’il ne l’a pas vue de la journée, un petit rictus amusé orne ses lèvres pulpeuses.

C’est une jeune fille plus grande que la moyenne aux cheveux auburn naturels coupés assez courts.

Étant en plus d’une musicienne avertie une sportive assidue, sa silhouette musclée est magnifiquement proportionnée et fait retourner plus d’un regard intéressé sur son passage.

Seulement voilà ! Alice du haut de son mètre soixante-quinze et de ses vingt ans tout juste est toujours célibataire et n’a pas encore trouvé la personne qui saurait faire battre son cœur.

De plus les éternels déménagements qu’ils ont vécus jusque-là n’aident en rien pour se créer des amitiés suffisamment fortes qui pourraient aboutir à quelque chose de plus sérieux.

- Alice !! T’es où ???
- Dans ma chambre !!!

Elle connaît suffisamment son "petit" frère pour comprendre qu’il est excité comme une puce et qu’il va venir lui raconter ce qui l’a mis dans un tel état.

La porte de la chambre s’ouvre en grand laissant apparaître à sa vue Rémi souriant jusqu’aux oreilles, son visage rayonne de joie et elle est curieuse de connaître ce qui a bien pu le mettre à ce point de bonne humeur depuis ce matin.

Rémi vient s’asseoir, s’allonger de côté tout contre sa grande sœur et lui pose la main sur son ventre en le secouant doucement.

- J’ai trouvé où habite Florian !
- Oui ? Et alors ?
- (Rémi se rembrunit) Tu t’en fous ?
- Mais non !! Juste que je ne comprends pas pourquoi ça t’excite autant, tu lui as parlé ?
- Heu ! Non ! Mais j’ai rencontré deux de ses amis et tiens-toi bien !! Ce sont des musiciens comme nous et ils cherchent pour agrandir leur groupe !!


Alice visiblement intéressée tout d’un coup :

- Et ??
- Ils nous ont proposé de faire un essai avec eux ce soir pour voir si nous sommes partants pour en faire partie, qu’est-ce que tu en penses ma grande ?
- (Alice sourit à son frère) Je veux bien essayer mais tu sais à quel point je suis difficile alors s’ils jouent comme des amateurs ça va pas le faire.
- Tu n’en sais rien !! Et puis c’est juste un essai, on verra bien après coup si ça nous botte de continuer avec eux.


Alice connaît bien son frère.

- Hum !! Ça peut le faire alors ! Mais tu es sûr que c’est la seule raison d’autant d’entrain de ta part ?
- (Rémi rougit) Ben oui ! Qu’est-ce que tu vas chercher encore ?


Alice se rend compte qu’elle a frappé juste.

- Il n’y aurait pas autre chose tu es sûr ? Une jeune fille par exemple ? Tu es aussi fébrile que si tu étais tombé amoureux là !!
- Pff !!! N’importe quoi !! J’ai juste rencontré Baptiste et Anthony c’est tout !

Alice n’insiste pas car elle connaît le caractère ombrageux de son frère.

Elle préfère attendre pour se faire une idée par elle-même, les yeux brillants de Rémi disant le contraire de ses paroles.

- D’accord ! J’irai avec toi et nous verrons bien ce que ça donne. De toute façon nous sommes ici pour un bout de temps apparemment et il serait temps de nous faire quelques amis.
- Tu verras ils sont super-cool !! Et en plus il y aura aussi Florian et tu avais envie autant que moi de le revoir, non ?
- (Alice sourit) C’est vrai ! Il me plaît bien le petit toubib Hi ! Hi ! Et son copain c’est un vrai régal des yeux Hi ! Hi !
- (Rémi amusé) T’affole pas ma grande, ils sont ensemble alors tu risques de te faire claquer la porte au nez Hi ! Hi !


Alice regarde son frère et soupire.

- C’est bien ma chance ! Pour une fois que je trouvais deux beaux gars qui me plaisaient !!
- Bah !! Tu en trouveras bien un dans la bande qui te fera kiffer sale perverse Hi ! Hi !


Alice attrape son frère et le chatouille.

- Oh toi !! Tu vas voir la perverse ce qu’elle va te faire !!


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (60 / 100) (CHU) (suite)


Une fois rhabillé, je sors de la douche et bien sûr Patricia est toujours là à m’attendre.

Je passe devant elle en lui faisant signe de me suivre.

Pendant que nous nous dirigeons vers la chambre où sont Maxime et Julien, je prends mon courage à deux mains pour lui parler.

- J’aime Thomas tu sais ? Plus que tout au monde.


Patricia écoute avec attention.

- Mais ?
- J’aime aussi beaucoup quelques amis très proches et Yuan en fait partie.


Patricia s’arrête dans le couloir et me regarde intensément.

- Tu les aimes beaucoup comment tes amis ?


Je capte son regard.

- Beaucoup plus que de simples amis.

Je lui explique alors la relation un peu spéciale qui nous lie avec Thomas à nos deux amis d’Aix et des conditions pour que nous nous éclations tous ensemble sans aucune arrière-pensée.

En toute connaissance de cause de nos envies respectives à fusionner et à nous montrer nos sentiments sans gêne ni fausse pudeur.

Patricia écoute celui qui est devenu son ami, la façon dont il présente les choses à sa grande surprise ne la choque pas le moins du monde alors que ce genre de relation lui semble impensable pour elle et que raconter par quelqu’un d’autre lui aurait certainement amené un rictus d’antipathie.

Des questions lui viennent alors sur Yuan et les sentiments qu’elle a pour lui.

Qu’il se livre à ce genre d’échange avec Florian et Thomas car elle a bien compris qu’il fallait que les deux soient ensemble pour que les choses puissent se faire, la laisse en plein désarroi.

Patricia n’est pas du genre prude et comprend très bien qu’on puisse aimer différemment.

Son côté fleur bleue lui a toujours fait penser que son premier amour serait le bon et qu’elle se donnerait à lui comme lui à elle pour la première fois.

De toute évidence si elle veut continuer la relation qu’elle se sent prête à avoir avec le jeune asiatique, il faudra qu’elle fasse abstraction de ce rêve de jeune fille et l’accepter comme il est.

De toute façon, ce qu’elle éprouve pour ce magnifique garçon qu’elle n’a après tout rencontré qu’une seule fois.

Il faudrait déjà que ce soit réciproque et que lui aussi ait les mêmes pensées envers elle qu’elle pour lui, ce qui reste encore dans le domaine du fantasme malgré la lueur d’espoir née de ce que lui a révélé Florian.

- Alors toi et Thomas avec Yuan ???

Je souris car je la regarde depuis tout à l’heure et le cheminement de sa pensée se lit comme un livre ouvert sur son visage.

- Il n’y a rien eu encore entre nous, ou pour être plus exact pas grand-chose. En fait nous en avons parlé tous les trois et même si Yuan aurait sans doute aimé aller plus loin, nous avons préféré attendre qu’il ait quelqu’un dans sa vie tu comprends ? À quoi ça servirait qu’il se languisse à attendre des relations qui ne pourraient être qu’épisodiques avec nous, une fois qu’il sera en main, alors nous verrons si l’envie de sa part est toujours là pour extérioriser plus précisément nos envies réciproques que nous avons Thomas et moi envers lui.


Patricia reprend espoir.

- Yuan est vierge ?
- (Amusé) Comme une huile d’olive première pression oui Hi ! Hi !
- Et vous n’avez pas voulu le…
- Et non !! Tu dois penser que nous sommes des simples d’esprits Hi ! Hi ! Mais je t’assure que ce n’est pas l’envie qui nous manque, malgré tout nous trouvons préférable d’attendre et que si en fin de compte ça se faisait et bien qu’il aurait une vie à lui quand nous ne serions pas présents.
- Pourquoi tu m’as raconté tout ça « Flo » ?
- Parce que je t’aime beaucoup et que je connais tes sentiments pour « Yu » qui doivent approcher de beaucoup les miens, j’en suis conscient.
- (Patricia ébahie) Mais alors tu serais prêt à le perdre ?
- Si c’est pour son bien alors un grand oui !! (Je lui fais un clin d’œil) Sauf si tu acceptes qu’il nous aime aussi et que de temps en temps tu lui lâches la bride pour qu’il aille voir de l’autre côté de la force Hi ! Hi !

Patricia fixe intensément le jeune homme à la franchise aussi déroutante, elle ne peut pas lui en vouloir ainsi qu’à Thomas ni même à Yuan d’avoir des sentiments aussi forts les uns pour les autres.

D’ailleurs elle doit reconnaître que s’ils n’étaient pas exclusivement portés vers les hommes, du moins pour Florian et son ami si craquant et bien elle aussi aimerait sans doute de temps en temps….

Tout dans leurs pensées, ils reprennent le chemin vers la chambre.

C’est arrivé devant la porte juste avant de l’ouvrir, que Patricia prend le bras de Florian et lui dit.

- Je ne ferais rien pour vous empêcher de vous voir si vous en avez envie, je préfère savoir Yuan avec deux garçons comme vous que d’apprendre un jour qu’il sera allé voir ailleurs parce qu’il n’y tenait plus de connaître l’autre facette de sa personnalité.


Je la regarde troublé par ses paroles aussi compréhensives.

- Merci « Pat » ! Tu m’enlèves un grand poids sur le cœur, si seulement tu savais à quel point !


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (61/ 100) (Chez Mireille)


Pendant que Carole aide Sébastien à sortir de la Clio en lui préparant son fauteuil roulant qu’elle sort du coffre, Marc entre dans la cuisine et se dirige vers Mireille l’air embarrassé de ce qu’il a à lui demander.

Mireille le voit arriver et sourit intérieurement car elle commence à suffisamment bien connaître ses pensionnaires pour savoir que Marc a quelque chose de particulier à lui demander et le jeune homme que Carole aide à s’installer dans son fauteuil doit sûrement y être pour quelque chose.

Elle regarde Sébastien et trouve bien dommage qu’un aussi beau garçon en soi à son âge obligé d’utiliser ce mode de transport.

Le sourire jovial et manifestement heureux qu’elle lit sur son visage lui va droit au cœur et connaissant suffisamment la vie, elle comprend que ce garçon est manifestement amoureux.

Comme Carole et Flavien sont en couple et qu’ils s’entendent à merveille, il ne lui est pas difficile de faire le rapprochement avec l’air emprunté qu’à Marc en ce moment.

Depuis qu’elle est sortie de l’hôpital, Mireille comme par « miracle » a retrouvé son ouïe de vingt ans et elle est parfaitement au courant de ce qui se trame entre Marc et ses deux amis restés à Orléans.

Les appels téléphoniques journaliers des débuts se sont espacés jusqu’à avoir complètement disparu et la mine enjouée du jeune homme a suivi cet état de fait pour finir par devenir morose jusqu’à il y a peu où d’un coup d’un seul, le beau Marc est redevenu gai comme un pinson.

Tout ça pour dire que Mireille sait très bien à quoi s’attendre quand Marc prend timidement la parole.

- Heu ! Mamie ? Je peux te parler cinq minutes ?


Elle se tourne vers lui avec un grand sourire amical.

- Bien sûr mon « petit », tu sais bien que j’ai toujours du temps à vous consacrer. Vous êtes comme des enfants pour moi maintenant, quelque chose en toi a changé depuis quelques jours et j’ai suffisamment vécu pour en reconnaître le sens.
- (Marc en rougissant) Ça se voit tant que ça ?
- Tu es amoureux et c’est la plus belle des choses que la vie nous apporte. Je me doute bien que le beau jeune homme qui arrive y est pour quelque chose, en plus il a les yeux remplis de bonheur lui aussi.
- (Marc avec un grand sourire) Tu aurais dû être voyante tu sais ?
- Arrête de me passer de la pommade et dis-moi plutôt ce que tu veux me demander ?
- Est-ce que Sébastien pourrait passer une nuit ou deux ici de temps en temps ?
- Bien sûr mon « petit », mais ça risque de ne pas être très pratique pour lui.
- Ce n’est que pour quelques mois, après ça ira mieux quand « Flo » l’aura opéré.

Mireille a immédiatement l’image du petit rouquin en tête et en connaît maintenant suffisamment sur lui pour savoir que les paroles de Marc ne sont pas des simples mots jetés en l’air.

Depuis qu’il s’est occupé d’elle, Mireille a retrouvé la pêche qu’elle avait avant de prendre sa retraite et ne lui en sera jamais assez reconnaissante.

- Si ça peut vous aidez, prenez ma chambre du rez-de-chaussée en attendant, j’ai suffisamment récupéré maintenant pour en reprendre une à l’étage ; et puis comme ça, il aura une salle de bains rien que pour lui, enfin pour vous deux Hi ! Hi !


Marc les larmes aux yeux de tant de gentillesse :

- Tu ferais ça ?
- Il n’y a pas de problèmes, à vous tous il ne faudra pas beaucoup de temps pour inverser les meubles. Tu n’auras qu’à demander au « petit gars » de te donner un coup de main et puis il y a Dorian et Gérôme qui ne vont pas tarder à rentrer eux aussi.


Marc se précipite dans ses bras.

- Je t’aime vraiment très fort tu sais mamie ?
- (Mireille émue) Moi aussi je vous aime tous mes enfants, allez !! Présente-moi ton Sébastien tu veux bien ? Après ça je vais vous préparer à dîner, il ne faudra pas manger trop tard parce que Florian me sort ce soir.


Marc en se détachant de Mireille après l’avoir embrassée très fort sur la joue.

- Ah oui ? Il t’emmène où ?
- L’écouter jouer de la guitare avec ses amis musiciens.

Marc sourit car si Florian joue aussi bien qu’il chante, il va falloir que Mireille prévoie des couches.

- Ça ne va pas être triste je te préviens Hi ! Hi ! D’ailleurs c’est une bonne idée ça, peut-être qu’il voudra bien qu’on vienne nous aussi, ça ne fera pas de mal à Sébastien de s’amuser et à moi aussi d’ailleurs.
- Tu lui demanderas tout à l’heure, ce serait étonnant qu’il ne soit pas d’accord.

Des bruits dans l’entrée annoncent l’arrivée de Carole et Sébastien, Marc prend Mireille par la main et l’emmène dans le salon pour lui présenter son ami.

Dès qu’il les voit arriver, Sébastien cherche aussitôt sur le visage de Marc un signe qu’il n’y a pas de problèmes pour qu’il puisse rester passer la nuit avec lui et le sourire qu’il voit se dessiner sur ses lèvres lui amène un grand ouf de soulagement.

Mireille vient tout de suite au côté du jeune homme au sourire si angélique et lui fait une bise sur la joue.

- Bienvenue parmi nous mon garçon, considère-toi ici comme chez toi.


Sébastien troublé par tant de gentillesse :

- Merci beaucoup madame.
- Ah non !!! Pas de madame ici !! Dorénavant c’est Mireille ou mamie, comme les autres, c’est bien compris ?


Sébastien avec un grand sourire :

- Oui « mamie comme les autres ».




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (62 / 100) (CHU) (fin)


Je rentre dans la chambre et je surprends des mouvements précipités à l’intérieur.

Maxime comme un gosse termine de se rallonger sur son lit pendant que Julien devient rouge pivoine, ils me reconnaissent et poussent un énorme soupir de soulagement.

- (Maxime) Ah ! C’est toi !
- Bonjour l’accueil !!
- (Maxime) Non, c’est pas ça, juste que j’ai eu peur que ce soit quelqu’un d’autre.
- Ouaih !! Bon ! Passons ! Je vois que vous allez bien en tout cas !!
- (Julien) C’est la super forme !! On va bientôt pouvoir sortir « Flo » ?
- Pourquoi, vous n’êtes pas bien ici ?
- (Maxime) On s’emmerde un peu quand même !
- (D’un ton ironique) J’ai vu ça !
- (Julien) Tu n’as pas répondu ?
- Pour que ça paraisse crédible vu ce qui vous est arrivé, il faut bien compter encore un bon mois facile.
- (Julien surpris) Tant que ça ?
- N’oubliez pas que vous ne devriez même pas être là les gars ! Enfoncement de la boîte crânienne avec trépanation et résorption de caillots dus à une hémorragie interne, et je ne parle pas du reste ! Et vous voudriez sortir au bout d’une semaine ? Bonjour la discrétion.
- (Maxime) Excuse nous « Flo », on n’avait pas pensé à ça.


Patricia toujours derrière moi et qui écoute depuis le début.

- Il y a peut-être un moyen pour que vous ne restiez pas bloquer ici.


Je me retourne vers elle curieux :

- Ah oui ! Lequel ?
- Je pensais à une cure quelque part pour qu’ils récupèrent plus vite.


Je fais semblant de m’insurger à son idée.

- Elle est bien bonne celle-là !! Ils font les cons et il faudrait en plus leur payer des vacances aux frais des contribuables !!


Julien devient rouge de honte.

- Tu as raison, ce n’est pas une bonne idée.


Patricia me regarde sans comprendre :

- Excuse-moi, je croyais bien faire.


Maxime qui heureusement connaît trop bien son petit rouquin.

- Arrête de nous faire ton « Kéké » tu veux bien ! Ça ne marche pas avec moi Hi ! Hi ! Alors tu vas nous envoyer au chaud pénard quelque part où ils ne sauront rien sur nous.
- (Je lui souris) Manosque ça vous dit les gars ? Bon, je sais c’est bientôt l’hiver mais il y a toujours une arrière-saison assez correcte et puis les bains ne vous feront de toute façon pas de mal.


Julien retrouvant le sourire :

- Cool !!
- Je regarde à ça alors, c’est Patricia qui va vous ausculter ce soir. Je dois partir de bonne heure, j’emmène Mireille à un concert que nous organisons avec des potes.
- (Maxime amusé) J’en ai entendu parler figure toi, parais que tu t’es encore fait repérer sur ce coup-là. Faudra que tu nous montres ça un de ces quatre.
- Pas de soucis, je joue avec eux une fois par semaine. Allez !! Les gars je vous laisse et ne faites pas de bêtises derrière mon dos. Hi ! Hi !

Je fonce à l’accueil pour y remplir la demande de prise en charge thérapeutique et laisse l’hôtesse terminer les démarches une fois qu’elle aura fait contresigner l’ordonnance par Frédéric qui est mon chirurgien tuteur.

Je prends ensuite le bus jusque chez moi pour me changer et repars aussitôt pour aller dîner chez Mireille.

J’ai laissé un mot sur la table du salon pour prévenir la fratrie qu’ils peuvent venir au hangar ce soir s’ils ont envie et j’en profite pour passer également le message à Grégory, Émilie et Julien.

Quand je me pointe chez Mireille, je m’étonne de la frénésie générale.

Les garçons changent visiblement des meubles de place et les filles les guident dans leur choix de la disposition finale.

- (Je m’approche de Carole) Qu’est ce qui se passe encore ?
- Mireille laisse sa chambre du bas à Marc pour qu’il puisse inviter Sébastien à y passer la nuit de temps en temps.


Je souris et me dirige vers le garçon pour lui faire la bise.

- Eh bien ça y est ? C’est officiel ?


Sébastien avec un grand sourire.

- On dirait bien oui ! Ça ne te dérange pas au moins ?


Je le regarde étonné.

- Pourquoi veux-tu ? Je trouve même que vous allez bien ensemble.
- Oui mais et Aléxie ? C’est ton copain aussi ?
- Et alors !! Je n’ai pas à m’en mêler, et puis j’ai appris qu’il n’était pas seul lui non plus il me semble ?


Marc arrive dans ces entrefaites.

- Ah « Flo » !! Tu es là ça tombe bien je voulais te demander si tu serais d’accord qu’on vienne avec toi ce soir ? Mireille m’a dit que tu l’emmenais vous voir jouer, c’est d’ailleurs gentil de ta part d’avoir pensé à elle et elle est ravie.
- Elle le mérite largement, déjà en vous supportant comme elle le fait. Je vous dis ça comme ça mais vous pourriez y penser vous aussi à la sortir un peu de temps en temps.

Sur ce nous discutons encore un moment, puis Flavien Dorian et Gérôme nous rejoignent une fois tout remis en place comme ça convient à ses dames.

Mireille amène l’apéro et les papotages repartent de plus bel jusqu’au moment du repas, toute la tablée décide alors de venir et c’est serrés comme des sardines dans les deux autos que nous arrivons au hangar où d’autres voitures sont déjà garées et des sons s’échappent depuis la scène.

Je remarque les intonations de deux nouveaux instruments et m’en étonne car cela veut dire qu’il y a de nouveaux musiciens et il me semblait bien que la bande m’avait dit qu’ils étaient au complet.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (63 / 100) (Nouveaux amis)


La salle est déjà bien remplie quand nous y entrons, apparemment tout le monde ou presque est venu et nous nous installons auprès d’eux en mettant Mireille et Sébastien au premier rang.

Je reconnais les deux nouveaux sur la scène et je souris en pensant que décidément le monde est petit, les enfants d’Émile le député sont là et discutent ferme avec les quatre autres pour définir les morceaux qui seront joués ce soir.

Ils me voient arriver en souriant, bien sûr ils ont droit à la bise comme les autres et je capte la joie qu’ils ont de me revoir alors que moi je n’avais quasiment pas fait attention à eux la seule fois où je les avais rencontrés.

Mais bon !! Faut dire aussi que je venais de retrouver Thomas et que nous étions assez pressés car nous avions un train à prendre.

Baptiste me tend une deuxième guitare qu’ils ont installée depuis la deuxième fois que nous avons joué ensemble.

Elle est plus ancienne mais je trouve que je l’ai mieux en main, elle avait juste besoin d’être un peu accordée pour pouvoir entamer une deuxième carrière.

Nous jouons ainsi une bonne heure au plus grand plaisir de Mireille car comme il était prévu qu’elle vienne, nous avions concocté un petit récital rien que pour elle.

J’en profite pour observer attentivement Alice avec son violon, j’aime beaucoup les sons qu’elle en tire et ça me démange d’essayer.

C’est Mireille pendant la petite pause qui nous demande de jouer autre chose car elle nous scie les pattes en nous faisant une réflexion que nous n’attendions certainement pas.

- C’est comment déjà le nom de votre groupe ? Les « papises » ? Non mais ! Vous avez quel âge ? Jouez-moi un truc qui bouge sinon je vais m’endormir Hi ! Hi !
- (Anthony mort de rire) Vous aviez raison les gars ! C’est une super mamie que vous avez trouvée, on s’essaye un petit moment jazz et après ça je vous interpréterai un ou deux nouveaux trucs que j’ai appris cette semaine.

Mes amis ne disent rien car pour la plupart ils en sont encore à leurs stupeurs de l’heure précédente.

J’attrape le violon d’Alice pendant qu’ils sont encore à boire un coup et je m’essaie à positionner mes doigts et l’archet en mimant quelques notes.

Alice et son frère ont suivi mes gestes et se regardent interloqués, la jeune fille s’approche de moi et corrige légèrement ma position.

- Là comme ça pour un garçon ça ira mieux, tu as déjà essayé le violon ?
- Heu non ! Mais je t’ai regardé faire et je crois que j’ai compris le truc.
- (Alice éclate de rire) Eh bien tu serais fort parce que moi j’en joue depuis des années et (Elle crispe sa mâchoire) au début ce n’était pas joli à entendre.


Baptiste qui est près de son frère.

- Demande à ta sœur qu’elle le laisse jouer.
- (Rémi surpris) Pourquoi donc ? S’il n’en a jamais fait, il va se ridiculiser plutôt qu’autre chose.
- Fais-moi confiance et puis tu sais quand tu connaîtras mieux Florian, tu comprendras qu’avec lui le ridicule ne tue pas Hi ! Hi !
- Tu veux te moquer de lui, c’est ça ?
- Même pas ! En fait je voudrais bien te voir gober les mouches, allez ! S’te plaît !!


Rémi fixe un instant les yeux de Baptiste et rougit.

- C’est bien parce que c’est toi ! Alice !!!


Alice se retourne surprise d’être appelée par son frère.

- Oui ??
- Je suis sûr que « Flo » voudrait essayer ! Laisse le jouer cinq minutes, tu veux bien ?


Alice regarde le petit rouquin qui d’un seul coup a les yeux qui brillent.

- Tu veux ?
- S’il te plaît oui ! Je ne te l’abîmerais pas et puis il y a un morceau que j’aime beaucoup, un truc de Vivaldi : Concerto pour violon tu connais ?
- (Alice sourit) Tu t’attaques à du lourd là !! En plus sans les partitions c’est quasiment impossible à jouer.
- T’inquiète je connais par cœur.


Alice a le regard qui se plisse d’étonnement.

- Je serais curieuse d’entendre ça.

Les autres n’ont rien perçu de cette conversation à quatre et discutent tranquillement en attendant la fin de la pause que la musique reprenne.

Une note cristalline sort alors de l’instrument et fait se retourner tout le monde, ils entendent alors le prélude de ce concerto bien connu et restent subjuguer le temps que Florian joue en y mettant tout son cœur.

Rémi reçoit un petit coup de coude de Baptiste qui sourit en lui mimant son expression, sa bouche se referme en claquant légèrement et il sourit à son tour au jeune homme qui se moque gentiment de lui.

- Il nous a bien eu le rouquin.


Baptiste qui dirige son regard vers Florian.

- T’inquiète ! Nous aussi.

Anthony se laisse bercer par la musique, son oreille absolue entend toute la richesse qu’Alice (car il croit que c’est elle qui joue) sort de son archet. Il avait déjà apprécié plus tôt son toucher exceptionnel, mais là elle l’emmène dans un ailleurs musical qui le fait frissonner.

La jeune fille le regarde et un immense sourire illumine son visage à voir ce beau garçon aussi visiblement ému et imprégné par la musique.

Elle s’approche de lui et lui glisse doucement à l’oreille en lui prenant la main.

- C’est un vrai artiste le petit Florian crois-moi.

Il resserre sa main dans la sienne et son visage se fige à ce contact, il frissonne autant par la musique qu’au toucher de cette main et de cette voix si douce.

Il comprend enfin le sens de ces paroles et hoquette de stupeur, comme le premier soir où son ami l’a surpris avec sa guitare, une larme d’émotion perle sur ses joues aussitôt effacée par la main douce d’Alice qui a le voir ainsi ne peut s’empêcher de lui déposer une bise affectueuse sur le front tout en sentant son cœur s’emballer au contact de ses lèvres sur la peau si chaude du jeune homme.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (64 / 100) (Paris) (Begin)


La soirée après cet intermède où Florian a encore eu la primeur d’applaudissements sincères se termine quelques heures plus tard et tous repartent avec le sourire en ayant passé un très agréable moment.

Mireille ne s’est jamais retrouvée aussi bien dans sa tête depuis la disparition de son époux et embrasse en les faisant rires tous ceux qui passent à sa portée.

Florian repart avec la fratrie et se couche pour s’endormir quasiment aussitôt.

Ce n’est que le lendemain matin au petit-déjeuner qu’il découvre une lettre à l’en-tête du service des armées, il l’ouvre surpris après avoir bien vérifié qu’elle lui était destinée.

Il savait déjà par Robert qu’une des conditions pour la validation de sa troisième année d’internat était qu’il passe une semaine par mois dans un hôpital militaire.

Le hic c’est qu’il ne l’avait pas prévenu que ce serait comme chirurgien aspirant et ça, c’est une autre paire de manches.

L’armée est tout le contraire de ce qu’il est et c’est avec l’appétit coupé qu’il se lève de table pour aller s’habiller.

***/***

Paris, plusieurs jours plus tard, un lundi matin tôt.

***/***

Le planton devant la barrière ne voit pas passer le garçon qui ne s’arrête pas devant sa guérite alors qu’il a le dos tourné.

La grande allée qui mène au bâtiment principal est déserte à cette heure matinale et personne ne le remarque non plus jusqu’à ce qu’il arrive devant l’accueil où une jeune femme en uniforme s’active devant son ordinateur.

- Excusez-moi madame ? Où pourrais-je trouver le responsable de cet hôpital s’il vous plaît ?
- (La femme surprise) Comment êtes-vous entré jeune homme ? Où est votre badge ?
- Je n’en ai pas madame, personne ne m’a dit qu’il en fallait un.
- Vous venez pour quoi ?
- Travailler madame.
- Entreprise ?
- Pardon !!
- Oui c’est quelle entreprise qui vous emploie ?
- Heu ! Je ne comprends pas ? J’ai reçu un ordre de mission où il est spécifié que je devais m’adresser au directeur pour prendre mes fonctions. Je suis chirurgien et je dois passer une semaine par mois ici à ce qu’il paraît.


La femme hausse le ton.

- Je n’aime pas beaucoup les petits plaisantins dans ton genre gamin. Brigadier !!!
- Oui chef !!
- Sortez-moi cet énergumène de nos murs et toi gamin ne t’avise pas à revenir sinon je te fais arrêter, c’est bien compris ? Si c’est une plaisanterie pour faire le caïd auprès de tes copains et bien c’est réussi alors maintenant tu dégages.
- Mais !!
- Emmenez-moi ce rigolo dehors brigadier !!

Le gars me prend par le bras et m’entraîne assez brusquement vers la sortie, j’essaie de protester et de lui faire entendre raison mais rien n’y fait et il commence à me traîner dans la cour d’une démarche assurée.

Arrivé devant la guérite, un homme d’une quarantaine d’années nous regarde et voyant mon air outré ne peut s’empêcher de sourire car apparemment même quand je suis comme en ce moment en colère et bien ça fait rire.

- Brigadier !!


L’homme se redresse.

- Oui mon capitaine ?
- Qu’est ce qui se passe donc ?
- C’est ce gamin mon capitaine, il est entré sans autorisation et il demande à voir le général ou plutôt le directeur comme il dit.
- Et tu lui veux quoi au « directeur » ?
- C’est ce que j’ai essayé de faire comprendre à la femme en uniforme, j’ai reçu une lettre me demandant de me présenter au responsable pour travailler ici une semaine par mois en alternance avec la fac et le CHU de Reims.

Le capitaine me dévisage et me fixe dans les yeux, s’il croit que je vais détourner mon regard du sien il a le droit de rêver.

Apparemment ma détermination le fait hésiter, il fait signe au brigadier de me lâcher et reprend d’une voix plus conciliante.

- Hum !! Du CHU de Reims ? Tu n’aurais pas cette lettre sur toi par hasard ?
- Si bien sûr !! Suffit de demander !!




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (65 / 100) (Paris) (Begin) (suite)


Je lis son étonnement sur son visage quand il commence à comprendre que peut-être je ne mens pas, quand je sors l’enveloppe bleue aux couleurs de l’armée et que je la lui tends, ses yeux s’arrondissent en voyant qui en est l’expéditeur.

- Vous pouvez disposer brigadier, je m’occupe moi-même de ce jeune garçon.
- Bien mon capitaine (Il salue) Mes respects mon capitaine.

Il sort alors la lettre et la lit en prenant tout son temps, ses sourcils se froncent et il me refixe en voyant mes yeux briller d’amusement.

- Pourquoi tu n’as pas commencé par présenter cette lettre ?
- Parce qu’on ne m’a pas laissé le temps de m’expliquer monsieur.
- Mon capitaine !!
- Pardon monsieur ?
- Ici c’est un hôpital militaire et on appelle les gens par leurs grades.
- Désolé monsieur mais je n’ai pas demandé à venir ici et je suis contre ce que représente l’armée.
- C'est-à-dire ?
- J’ai fait vocation de soigner et de guérir alors que l’armée a celle de tuer et de blesser les gens.
- Pas ici, c’est un hôpital rappelle-toi !
- Ça, c’est pour vous donner bonne conscience, si vous n’enverriez pas les gens se faire tuer il n’aurait pas lieu d’être.
- Je vois !! Objecteur de conscience ?
- Absolument pas monsieur !! Médecin ! Juste médecin. Je ferai le sermon d’Hippocrate et non comme dans l'armée celui d’hypocrite !!
- Il va falloir que tu modères tes paroles ici mon garçon, tout le monde ne sera pas aussi conciliant que moi. Qu’arriverait-il si nous te renvoyons ? Tu y as pensé ?


Amusé car je n’en ai rien à faire :

- Je ne fais que ça monsieur et je continuerai ma deuxième année de fac comme jusqu’à maintenant et j’aurais quatre années à faire en plus voilà tout.

L’homme bougonne dans ses dents mais aussi dans sa langue natale apparemment car je l’entends bien prononcer des paroles en polonais.

Je lui réponds alors dans sa langue et du coup il me regarde d’un autre œil, il reprend l’en tête de la lettre où mon nom est inscrit et ses yeux cillent violemment comme s’il avait eu un déclic soudain.

- Allons voir le général ! Suivez-moi lieutenant !


En souriant car je suis certain qu’il n’attend que ça :

- C’est à moi que vous parlez monsieur ? Mon prénom est Florian et pas lieutenant vous avez dû mal lire.


Il soupire mais me renvoie mon sourire :

- Si tu es bien celui que je pense. Tu as intérêt à être le quart de ce qu’on a entendu sur toi, « lieutenant ».
- (J’éclate de rire) Ça va alors, je ne vais pas avoir à me fatiguer beaucoup Hi ! Hi !


Il m’entraîne de nouveau avec lui vers le bâtiment et en polonais il bougonne à nouveau.

- Eh bien ça ne va pas être de la tarte.


Je lui réponds dans sa langue.

- Et pourtant dieu sait que j’aime ça Hi ! Hi ! Vous devriez goûter celles de ma grand-mère, c'est un vrai délice.

Nous voilà au beau milieu de la cour à rire comme des malades, quelques personnes en uniformes ou en blouses blanches commencent à circuler autour de nous et nous regardent sans comprendre ce que fait un capitaine assez craint je l’apprendrai par la suite à se marrer avec un gamin tout minus aux cheveux roux coiffés à la pile électrique.

C’est dans cet état que nous entrons dans le bâtiment, la femme de tout à l’heure se dresse sur ses jambes comme un ressort tellement elle est surprise de me revoir.

Surtout en compagnie d’un officier qui apparemment a perdu toute son attitude martiale habituelle et s’esclaffe comme un fou en pénétrant dans le hall d’accueil.

- Mon capitaine !!
- Repos Hi ! Hi ! Heu pardon ! Repos MDL (Maréchal des logis), veuillez prévenir le directeur Hi ! Hi ! (Il tente de reprendre son sérieux) Hum !! Je veux dire le général, que le jeune De Bierne vient d’arriver.


La femme est complètement déstabilisée.

- Bien mon capitaine !!
- (Le capitaine) Allez vient Florian ! En attendant je te paye un café si ça te dit.
- Avec plaisir monsieur.
- Rhaaa !! Mais arrête Hi !! Hi ! Sinon on ne va pas y arriver. Si tu ne veux pas m’appeler par mon grade appelle moi Philippe.


Je vois qu’il attend ma réponse, prêt à exploser.

- D’accord « Philsou », on y go !!

Il regarde la MDL en se mordant la lèvre et en haussant les épaules d’un air de dire qu’il n’y a rien à espérer et que c’est comme ça mais le fou rire le reprend et il préfère s’éloigner de l’accueil pour m’emmener au distributeur à boisson.

Juste avant de le suivre je vois bien la femme se pincer les lèvres à son tour et je me promets de tout faire pour qu’ils perdent tous le bâton qu’ils ont dans le cul et redeviennent eux-mêmes ou du moins plus souriant.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (66 / 100) (Paris) (Begin) (suite)


Arrivé devant le bureau du grand patron, le capitaine fait signe à Florian de l’attendre dans le couloir.

Il va sans dire qu’il a l’intention d’expliquer un peu les choses avant de faire entrer le gamin dans le saint des saints du quartier.

Le général écoute avec attention pendant quelques minutes avant de prendre la parole.

- C’est de ma faute, j’ai dû ranger ce courrier quelque part et la venue de ce garçon m’est complètement sortie de l’esprit. Heureusement que vous avez rattrapé le coup, j’imagine si le gamin était retourné chez lui comment on se serait fait tirer à vue par le conseil.
- (Le capitaine) Vous aviez prévu quoi pour lui ici mon général ?
- Comme je vous l’ai dit, j’ai complètement zappé sa venue. Peut-être pourriez-vous vous en charger pour aujourd’hui et lui montrer les différents services et comment nous fonctionnons, mais avant ça je vais quand même le recevoir et lui remonter un peu les bretelles.
- Si je peux me permettre mon général ! Vous n’êtes pas très curieux de savoir si tout ce qui se dit sur lui est bien réel, non ?
- Bien sûr que si mais je vais d’abord lui apprendre les règles militaires, il attend dans le couloir ?
- Oui mon général !
- (D’une voix forte) Entrez lieutenant !!!!

Bien sûr son ordre reste lettre morte et rien ne bouge dans le couloir, le capitaine se retient de sourire car il ne connaît pas le garçon depuis longtemps mais il a quand même pu le juger suffisamment pour savoir lequel des deux pliera le premier. Il ne fait aucun doute que le jeune homme n’en a rien à faire d’être ici ou pas et qu’aucune espèce d’intimidation ne le fera plier dans sa résolution qu’il a prise de ne pas accepter l’institution militaire et ses statuts rigides.

Le hic c’est que Florian n’a même pas entendu l’ordre pour la bonne raison qu’il en avait marre d’attendre et qu’il est parti seul visiter l’étage.

Le lieu est manifestement administratif et donc pour lui n’a que très peu d’intérêt, sauf une salle où un certain nombre de personnes sont rassemblées et sont de toute évidence en formations sur une quelconque matière qu’il n’a pu encore pu déterminer.

Il écoute donc quelques instants, autant par curiosité que pour passer le temps.

C’est de toute évidence un cours de perfectionnement en macro biologie appliqué et l’homme âgé qui tient lieu de professeur inscrit une longue formule sur le tableau, attendant sans doute qu’un des « élèves » la complète.

Florian sourit car il remarque tout de suite une jeune fille complètement perdue qui regarde le tableau comme si sa vie en dépendait.

Il sort alors de sa poche son éternel calepin et inscrit en gros chiffre la réponse à la formule, il attire l’attention de la jeune fille sur lui par de grands gestes et lui montre quand elle le regarde curieuse ce qu’il y a noté.

Son visage montre une telle expression de surprise que bien sûr elle se fait capter par le prof qui en suivant la direction de son regard découvre Florian dans l’encoignure de la porte avec son carnet à la main.

- Mais entrez donc jeune homme puisque vous avez l’air si intéressé par mon cours, à moins que ce ne soit que cette charmante demoiselle qui vous motive ?

Bien sûr ses paroles font se retourner vers moi toute la « classe » et je me retrouve l’air pas franchement malin avec mon calepin à la main.

Je passe la tête à travers la porte et regarde l’homme qui m’a demandé d’entrer, de toute évidence l’allure que je donne à ce moment-là doit être assez drôle parce que des ricanements commencent à s’entendre venant d’un peu partout dans la salle.


- Allez !! Venez !! Maintenant que vous avez dissipé tout le monde avec vos pitreries, montrez-moi donc ce cahier que vous vous escrimiez à mettre sous le nez de cette demoiselle.

Pendant ce temps-là le général s’égosille deux fois de plus à lui demander d’entrer avant que n’y tenant plus, il se lève et n’aille lui-même ouvrir la porte pour s’apercevoir qu’il n’y a personne dans le couloir.

Il se tourne vers le capitaine les yeux marquant la surprise.

- Il est où ?


Le capitaine en le rejoignant dans le couloir.

- Je ne comprends pas. Il était avec moi il y a cinq minutes, il a dû avoir un besoin pressent ou quelque chose dans le genre.

Ils entendent alors une explosion de rires dans une pièce au fond du couloir, le capitaine se prend la tête à deux mains en se disant qu’ils n’en ont pas fini avec ce zouave et qu’il va vite changer l’ambiance comme c’est parti là.

- Je crois savoir où il est mon général.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (67 / 100) (Paris) (Yuan)


Yuan est en pause entre deux cours quand il remarque qu’il a reçu un SMS de la part de Florian.

Il l’ouvre aussitôt pour savoir ce que lui veut son ami et sourit jusqu’aux oreilles quand il le lit.

« Salut toi, tu vas bien ? Juste pour te dire que je viens squatter chez toi cette semaine, je t’expliquerai ce soir ; Bisous. »

La semaine qui ne commençait pas fort, devient soudainement beaucoup plus belle.

Yuan repense ensuite qu’il devait aller passer la soirée chez son cousin et l’appelle pour se décommander, sans lui en donner la raison réelle car inconsciemment il préfère rester seul avec Florian.

Un autre SMS arrive alors et le refait sourire de plus belle. Comme pour le précédent, il l’ouvre et le lit avec beaucoup d’intérêt même s’il reste sibyllin en soi.

« Bonjour Yuan, je ne sais pas si tu te rappelles de moi : Patricia la jeune femme qui travaille avec Florian ? Juste que j’avais envie d’avoir de tes nouvelles. J’ai bien aimé notre premier contact, alors je pensais qu’on pourrait peut-être se voir à l’occasion la prochaine fois que tu viens sur Reims. Tiens-moi au courant, merci. »


Yuan le relit une deuxième fois et seul dans la cour de la fac il s’exclame troublé :

- Wouah !!! Eh bien !! Si je m’attendais à ça moi ?? Décidément des lundis comme ça, j’en veux toutes les semaines !!

C’est sûr qu’il a envie de la revoir, il y pense sans savoir comment faire depuis un moment déjà et c’est elle qui fait le premier pas ; wouf !! Maintenant il commence à réfléchir et un dilemme le frappe d’un coup, deviendrait-il amoureux de deux voire trois personnes maintenant ? Peut-être est-ce la solution qui va résoudre tout en fin de compte ?

Patricia lui a plu dès le premier contact et elle est souvent revenue dans ses pensées, tout autant d’ailleurs que Florian et Thomas.

La conversation qu’il a eue avec eux est toujours présente dans sa mémoire, avoir quelqu’un avec qui il serait en couple et pouvoir ensuite faire partie plus intimement encore de la vie de ses deux amis.

Du coup les cours du jour lui paraissent super-intéressants et il s’y attelle en sachant très bien que c’est surtout pour que le temps passe plus vite jusqu’au soir.

Pendant la pause de midi après le repas à la cafétéria, il ne tient plus et part d’un bon pas s’enfermer dans une toilette afin de soulager un tant soit peu le barreau qu’il se tient entre les jambes depuis le milieu de la matinée.

Il commence à se déshabiller entièrement car il aime bien être à l’aise dans ces moments-là et ensuite après un nettoyage méticuleux du siège des WC, s’assoit tranquillement les jambes tendues et commence à se caresser doucement sachant qu’il a une bonne heure devant lui pour se satisfaire.

Il entend des voix arriver dans le sanitaire et il ne sait par quel réflexe, remonte ses jambes afin que personne ne sache qu’il est à l’intérieur en voyant ses pieds par la fente entre le sol et le bas de la porte.

Apparemment bien lui en fait car il entend quelques secondes plus tard une voix de garçon chuchoter.

- C’est bon !! On peut y aller il n’y a personne.

Une autre voix masculine pas rassurée.

- Tu es sûr ?
- Si je te le dis !! Regarde par toi-même si tu ne me crois pas !
- Si ! Si !
- Allez viens ! On va dans celui-là, c’est le plus grand et il est au fond. Si quelqu’un vient ce sera plus discret, tu hésites ? Pourtant tu étais ok, non ?
- Oui mais ça me fait drôle de faire ça.
- Entre et vire tes fringues, je pisse un coup et je te rejoins.

Yuan a la respiration bloquée et tente en douceur de reprendre de l’oxygène sans se faire remarquer.

Il profite du bruit que fait l’autre garçon en se dévêtant dans le chiotte près du sien pour y parvenir, il commence à se caresser le sexe en tendant l’oreille amusé malgré tout de la situation dans laquelle il s’est mis.

L’autre garçon rentre à son tour et il entend la porte se verrouiller derrière lui, une voix presque imperceptible dit alors.

- Waouh !! Tu es trop mignon, je m’en doutais un peu remarque !!
- Chut !! Si quelqu’un t’entendait ?
- T’inquiète il n’y a personne, j’ai envie de te sucer ! Je peux ?
- Tu ne te déshabilles pas avant ?
- Après, mais là j’ai trop envie de l’avoir dans ma bouche.

Yuan s’astique en écoutant les bruits qui lui parviennent de derrière la mince cloison et aux sons comprend qu’il y en a un qui se régale.

L’excitation lui fait accélérer l’allure et sa jouissance arrive plus vite que prévue, faut dire que ce qu’il se passe à un mètre de lui est assez bandant car il y en a un qui prend visiblement son pied.

Il s’essuie vite fait et se rhabille en faisant le plus de bruits possible et tire la chasse d’eau.

Quand il sort, il se dirige vers les lavabos pour se laver les mains dans un silence total qui le fait sourire.

- Ne vous gênez pas pour moi les gars Hi ! Hi ! Bonne bourre Hi ! Hi !



Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (68 / 100) (Paris) (Yuan) (suite)


Yuan quitte ensuite les toilettes et retrouve la sortie pour se détendre un moment dehors même si la température est plutôt froide.

Il voit peu après les deux gars sortir vite fait en jetant des regards effarouchés autour d’eux, ils l’aperçoivent alors avec le sourire aux lèvres et baissent les yeux de honte de s’être fait prendre.

Yuan leur fait un clin d’œil et les détaille un peu au passage, un des deux gars est très mignon alors que l’autre n’est pas du tout son style.

Il les voit chuchoter quelques secondes entre eux et se diriger vers lui, son sourire ne le quitte pas et comme ils n’ont pas le moins du monde l’air agressif, il les laisse s’approcher de lui jusqu’à être face à face avec eux.

- (Yuan) Excusez-moi les gars si je vous ai fait peur, je n’aurais pas dû me moquer de vous comme ça.
- (Le brun) Tu ne diras rien ?
- (Yuan) Bien sûr que non ! Chacun est libre de ce qu’il fait et puis vous êtes majeurs.


Le blond que Yuan trouve mignon d’une voix toute timide :

- J’ai honte tu sais ? C’est la première fois que je fais un truc comme ça, alors en plus se faire prendre c’est pas cool.


Le brun voyant que Yuan sourit toujours :

- Pourtant j’avais regardé sous les portes ! Tu faisais quoi là-dedans ?
- Un petit solo Hi ! Hi ! Tu veux un dessin ?
- (Le brun sourit) Heu !! Non pas la peine, et c’était bon ?
- Bah oui cool !! En plus j’avais des bruitages assez chauds pas loin si tu vois de quoi je parle ?


Le petit blond voit le regard appuyé de son copain sur lui et rougit jusqu’aux oreilles.

- Oh !!
- (Le brun en riant) C’est vrai que tu n’étais pas discret Hi ! Hi ! (Il reporte son regard sur Yuan) Mais bon ! C’était sa première expérience aussi, faut le comprendre.
- (Yuan sincère) Désolé de l’avoir interrompue comme ça alors.
- (Le brun) Tu es comme nous toi aussi si je comprends bien ?
- Oui et non !! C’est plus compliqué que ça, disons que je n’ai rien contre vous mais que ça ne sert à rien d’essayer de me draguer.
- (Le brun) Moi c’est Charles et lui, c’est Steven.
- Enchantez les gars, moi c’est Yuan ou « Yu » si vous préférez.


Charles en lui tendant la main :

- Copain ?


Yuan en la lui serrant amicalement :

- Pas de soucis.


Steven lui tend à son tour la sienne :

- Copain alors ?


Yuan en réitérant son geste avec un grand sourire.

- Je crois que oui. (Il regarde sa montre) Il vous reste une demi-heure si vous voulez y retourner ?


Charles regarde son copain.

- Qu’est-ce que tu en penses ?
- (Steven l’air gêné) Heu !! Je ne préfère pas, non ! Un autre jour si tu veux.
- (Charles visiblement déçu) Ok c’est toi qui vois, je vais vous laisser les gars ! À plus !

Les deux garçons le salut et reste un moment sans parler, Yuan trouve le départ de Charles assez cavalier puisqu’il était prêt à rester avec Steven si celui-ci avait dit oui à sa demande.

- Il y a longtemps que vous êtes ensemble ?
- (Steven) Non ! En fait ça fait qu’une semaine que je le connais et je crois même que s’il n’avait pas autant insisté je n’aurais jamais fait quoi que ce soit avec lui.


Yuan en souriant l’air moqueur :

- Il n’est pas beau hein ?
- (Steven en riant) T’es vache de dire ça « Yu » Hi ! Hi !
- Tu penses comme moi, avoue ?
- T’as raison mais il m’avait trouvé à son goût et moi je n’oserai jamais draguer un mec alors ?
- (Yuan) Faute de grive tu te serais contenté d’un merle, c’est ça ?
- (Steven en rougissant) Je me sens seul tu sais !


Yuan voit le regard que Steven porte sur lui et lui précise amicalement tout de suite avant qu’il ne se fasse un film :

- Désolez mais je ne suis pas libre.


Steven relève ses yeux bleus sur lui.

- Ah !!
- Mais je pense connaître quelqu’un avec qui tu t’entendrais bien, du moins mieux qu’avec ton Charles.
- Ce n’est pas « mon Charles » !!
- (Yuan sourit) Ecoute !! Je ne te promets rien mais si tu veux je vous présente et après ça c’est vous qui voyez. Je sais qu’il flashe sur les beaux mecs et en plus un ami à moi aussi blond que toi lui a fait un effet bœuf.

Steven ne répondant pas, Yuan en conclut qu’il n’est pas intéressé et laisse tomber l’affaire.

Il va pour proposer à Steven de venir avec lui boire un coup avant la reprise des cours quand celui-ci se décide à parler.

- Tu es sûr que je lui plairai ?
- C’est surtout que je pense sincèrement qu’il te plaira vraiment celui-là et que tu n’aurais pas à te forcer au cas où ce serait réciproque.
- Il s’appelle comment ?
- Je n’en sais fichtrement rien figure toi Hi ! Hi ! Écoute !! Si tu veux on y va maintenant ? De toute façon le prochain cours est facultatif pour moi.


Steven hésite puis se redresse signe qu’il vient de prendre sa décision.

- D’accord ! Pour moi c’est pareil.
- Alors allons-y !!
- Entendu !! Heu « Yu » ? Merci.
- Pour ?
- (Steven hésite) Charles !! Ça aurait été une erreur je pense.


Yuan avec un sourire amical :

- Je le pense aussi, allez vient que je te présente à l’amour de ta vie beau blond.


Steven les yeux brillant d’amusement :

- Hi ! Hi ! Je te suis beau brun.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (69 / 100) (Paris) (Yuan) (suite)


Ils sortent alors de la fac, Steven croit qu’ils vont prendre le métro et commence à s’y diriger quand il voit Yuan avec son téléphone portable à l’oreille et stoppe pour l’attendre.

Une fois que le jeune asiatique raccroche, il le voit lui faire signe de revenir et retourne vers lui surpris.

- (Yuan) J’ai appelé un taxi, ça ira plus vite et puis je n’aime pas trop l’odeur du métro.
- (Steven surpris) Ça va te coûter un bras !!


Yuan sort sa carte en souriant :

- T’inquiète j’ai un abonnement.

Pendant qu’ils attendent le taxi et ensuite pendant tout le trajet, les deux garçons font plus ample connaissance et apprennent très vite à vraiment s’apprécier.

Une fois au forum des halles, ils descendent et Yuan paie avec sa carte puis il dirige son nouvel ami vers le restaurant où ils sont tous venus la dernière fois qu’ils étaient ensemble avec Thomas et les autres.

Yuan prie pour que le jeune serveur si timide soit de service, c’est la fin du coup de bourre et il soupire de satisfaction quand il le voit derrière la terrasse vitrée à desservir les tables.

Il le détaille un peu en souriant car comme dans ses souvenirs, il est plutôt craquant.

Un mètre soixante-quinze environ pour soixante-dix kilos, brun court avec les yeux noisette et âgé d’une vingtaine d’années.

Un visage plutôt rond super-agréable à regarder et un sourire à faire fondre un iceberg, il trouve qu’ils iraient très bien ensemble bien qu’ils soient complètement différents physiquement.

Steven est pour sa part plutôt comme « Flo » de style crevette avec son mètre soixante-huit ou neuf et ses cinquante-cinq kilos tout mouiller.

Des cheveux aussi blonds que ceux de Thomas et des yeux bleus très pâles, un visage angélique et une douceur naturelle dont il comprend qu’elle est faite l’envie d’un gars comme Charles qui n’a pas la même chance et est plutôt mal pourvu par la nature niveau physique.

Ce qui lui a fait penser au jeune serveur c’est qu’il trouve qu’ils ont la même timidité du regard et qu’apparemment ils sont aussi perdus l’un que l’autre niveau sentiment.

Il s’en était déjà fait la remarque la fois où ils ont déjeuné ici et il a tout de suite pensé à lui quand Steven lui a dit qu’il se sentait seul.

Ils entrent dans le restaurant et restent devant l’entrée à attendre qu’on s’occupe d’eux.

Le serveur les capte tout de suite et sourit en reconnaissant le jeune asiatique qui lui a laissé un pourboire mirifique, le garçon qui l’accompagne lui amène la même bouffée de chaleur que le grand blond la fois où ils sont venus en bande et c’est en prenant sur lui qu’il vient vers eux en tentant tant bien que mal à rester très professionnel.

- Bonjour ! C’est trop tard pour déjeuner, désolé les gars.
- (Yuan en souriant) En fait on venait pour t’inviter à boire un pot après ton service, on était dans le coin et je me suis rappelé que tu avais été super sympa avec nous.


Le serveur prenant une bonne teinte carmin :

- Heu ! C’est gentil.
- Bien sûr si tu n’as pas envie nous comprendrons tu sais ?
- Non ! Non ! J’en ai encore pour dix minutes, je vous offre un café si vous voulez en attendant ?
- Volontiers, oui ! Ton taulier n’est pas là ?
- Non ! Pas aujourd’hui, c’est le barman qui tient la boîte. Allez prendre votre café, vous lui dites que c’est de la part de Michael (prononcé Michale).


Yuan en lui faisant un clin d’œil :

- Ok, on t’attend.

Ils se dirigent au bar et Yuan voit bien que le fameux Michael se retourne plusieurs fois sur eux et il serait prêt à penser que c’est surtout sur Steven mais là il se l’imagine peut-être parce que c’est ce qu’il aimerait.

Par contre le petit blond ne le quitte pas des yeux et ça c’est plutôt bon signe déjà pour lui.

- Alors ?
- (Steven sursaute) Hein !! Ah oui ! Il a l’air sympa comme tu disais.
- (Yuan amusé) Mieux que Charles ?
- (Steven en rigolant) Alors là !! Y a pas photo !!
- Bon !! C’est du tout bon alors ? Je peux vous laisser faire connaissance maintenant ?
- S’il te plaît « Yu » tu peux rester ? Je ne saurai pas quoi lui dire, déjà que là j’ai les pétoches comme tu ne peux même pas t’imaginer !!
- Rhaa !! Mais tu as quel âge ?
- Dix-neuf ans pourquoi ?
- (Yuan rit) Ce n’était pas ça ma question bêta !! Hi ! Hi ! Décidément je vais marquer ce lundi d’une pierre blanche Hi ! Hi ! Mon ami vient passer la semaine chez moi, une belle fille veut me revoir et je me fais un pote tellement timide qu’il en est à croquer Hi ! Hi !
- (Steven surpris) Tu as une copine ? Je croyais que tu étais comme moi, je veux dire.
- Gay ? En fait je crois que je suis hétéro sauf que j’aime aussi un, disons deux garçons mais à part eux, je ne crois pas être attiré par les mecs. En fait j’en suis sûr mais je ne sais pas comment te l’expliquer, c’est déjà assez compliquer pour moi. Au fait « Stev » !! Tu ne m’as pas dit comment tu me trouvais ?


Steven redevient écarlate :

- Heu !! Je ne sais pas si je peux te le dire.


Yuan lui fait un grand sourire :

- Je suis si repoussant que ça ?
- Pff !!! Tu sais très bien comment tu es alors n’en rajoute pas, je suis déjà assez gêné comme ça par ta question, surtout après ce que tu viens de me dire.
- Messieurs ?

Les deux garçons se retournent brusquement ayant complètement dans leur conversation oubliés où ils sont.

- (Yuan) Hein !! Ah oui, deux cafés s’il vous plaît, c’est Michael qui nous les offre.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (70 / 100) (Chez Mireille)


Marc est dans la cuisine et termine d’aider Mireille à la vaisselle, il n’a pas cours cet après-midi-là et il pense rejoindre Sébastien à sa séance de Kiné.

Avant il a des choses plus terre à terre à régler comme faire ses comptes du mois et le nettoyage de sa chambre entre autres, il s’y attelle donc au plus tôt pour ne pas manquer l’heure tant attendue de retrouver son ami.

Il n’a toujours pas réglé ses problèmes de couple avec Aléxie et Arnault et cherche un moyen rapide de le faire.

Il ne souhaite pas leur annoncer ça par téléphone craignant d’être mal compris et ne tenant surtout pas à les perdre.

Par contre il ne se sent pas d’aller plus loin avec Sébastien que les baisers et les quelques caresses échangées tant que tout ça ne sera pas clairement réglé.

Maintenant il connaît l’impatience de son beau rouquin blond ainsi que la sienne à pousser plus avant leur relation, c’est dans cet état d’esprit perturbé qu’il se met à ses tâches ménagères tout en ayant en tête le sourire si craquant de son amoureux.

Marc n’est pas particulièrement attiré par les plaisirs dit solitaires aussi il commence à avoir une libido exacerbée qu’il a de plus en plus de mal à contenir.

C’est le sexe tendu à lui en faire mal qu’il s’assoit devant son bureau et qu’il gère ses comptes, depuis quelques mois il n’est plus à compter sous par sous déjà à cause de la jolie somme que Florian a gagnée cet été et lui a si gentiment offert.

Mais aussi car ses parents ont tenu parole et lui ont doublé son allocation mensuelle ce qui lui permet d’envisager de passer son permis et ensuite de trouver une petite occase pas trop chère.

Occase qui lui sera d’une grande utilité et lui évitera d’embêter Carole pour se rendre à Thillois et ce aussi souvent qu’il en aura envie.

Maintenant son vœu le plus cher est que Sébastien fasse comme son amie et prenne pension avec lui chez mamie Mireille.

Mais pour ça il connaît trop bien le garçon qui n’acceptera pas tant qu’il pensera être un boulet pour lui, ce qui est bien sûr loin d’être le cas dans l'esprit Marc.

Une fois tout mis en ordre dans ses comptes et dans sa chambre, il s’habille chaudement et part d’un bon pas pour se rendre au CHU.

Il y arrive un peu en avance et en profite pour aller dire bonjour à Émilie, « Juju » ainsi qu’à Patricia qui maintenant fait également partie de ses amis.

Maxime et « Ju » sont en cure et ne rentreront que pour les fêtes de fin d’année, Florian est à Paris pour sa première semaine d’internat à Begin et Grégory en stage sur Metz pour une semaine.

C’est en salle de pause qu’il trouve Émilie et « Juju » qui comme à leurs habitudes parlent de leur chéri qui leur manque déjà alors que ça ne fait que depuis ce matin qu’il est parti.

- Salut vous deux !! Déjà en peine du beau pompier ?


Émilie en se retournant surprise :

- Tiens !! Salut « Marco » !! Et oui que veux-tu, c’est ça l’amour Hi ! Hi !
- (Marc) Vous avez de la chance vous trois, si seulement c’était si simple pour tout le monde !!


« Juju » connaissant très bien ce qui perturbe son copain :

- C’est la vie tu sais, et puis ce n’est pas comme si tu étais seul ! Dis-toi que si c’est arrivé c’est que ça devait le faire. Je ne connais pas ce fameux Arnault, à part que c’est comme ton frère et je trouve mieux pour vous deux que ça n’aille pas plus loin. Aléxie par contre je n’arrive pas à le cerner sur ce coup-là, vous aviez tellement l’air bien ensemble !!
- Nous l’étions vraiment tu sais ? Et puis c’était nouveau aussi bien pour lui que pour moi, sans doute nous sommes nous emballés un peu trop vite.
- (Émilie gentiment) Tu n’as pas peur que ça fasse pareil avec Sébastien ? Tout le monde ne rencontre pas l’amour de sa vie aussi vite que Florian et Thomas l’ont fait.
- (Marc en soupirant) Je sais mais autour de moi c’est pourtant le cas, que ce soit « Flav » et « Caro » ou vous trois, « Seb » et Sylvain, « Max » et « Ju », « Aurél et Chl… »
- (« Juju » amusé) Hé !! Tu ne vas pas citer toute la bande ? Relaxe ! Va plutôt rejoindre Sébastien qui doit se demander ce que tu fiches alors qu’il doit déjà être dans les mains de « Dan ».

Marc regarde sa montre et sursaute, à s’apitoyer sur son sort il n’a pas vu l’heure passer et lui qui était en avance se retrouve maintenant à la bourre.

Il le retrouve allongé sur la table de massage, Jordan lui fait travailler le bassin qui il l’a déjà remarqué commence à retrouver une réelle souplesse ainsi qu’une musculature qui se voit maintenant à l’œil nu.

Sébastien qui depuis le début de la séance avait une mine contrariée, le voit arriver et retrouve immédiatement le sourire ce dont « Dan » s’aperçoit immédiatement.

- Ne faut pas demander qui est derrière moi Hi ! Hi ! Ça va Marc ?
- Cinq sur cinq !!


Jordan s’arrête un instant.

- Je vais prendre une petite pause, le temps que vous vous disiez un petit bonjour.
- (Marc en rougissant) Merci...

Il attend que le Kiné quitte la pièce en reluquant les formes plus qu’appétissantes que lui offre à sa vue son ami.

Sébastien n’a qu’un boxer sur lui et son corps que Marc trouve parfait est entièrement scanné par son regard vorace.

Sébastien sent l’excitation le prendre et développe sous les yeux de Marc extasié, une érection phénoménale qui le fait rougir comme un ado boutonneux.

- Arrête de me reluquer comme ça, c’est gênant.
- T’es trop beau tu sais ?
- Ouaih mais bon !! Jordan va bientôt revenir et je ne vais plus savoir où me mettre.

Marc comprend le trouble de Sébastien et recouvre la zone en plein tumulte par une serviette dont il triple l’épaisseur pour ne pas qu’elle prenne la forme subjective qui se trouve en dessous.

Après ça, il vient l’embrasser tendrement et c’est dans cette position que Jordan les surprend quand il revient.

Le Kiné sourit devant tant de tendresse entre ses deux garçons qui lui rappelle comme à chaque fois son jumeau avec David à l’époque où tout n’était pas si simple pour eux non plus.

Il voit bien la serviette et n’a pas à chercher très loin pour en comprendre l’utilité, il fait comme si de rien était et reprend ses massages en repartant depuis la plante des pieds afin de laisser le temps au jeune homme de reprendre le contrôle de son corps.

- (Jordan) Plus que quelques semaines et tu seras prêt pour l’opération, après ça il ne te restera plus qu’à réapprendre à te servir de tes jambes et comme te l’a promis Florian, pour Pâques tu devrais courir à nouveau comme un garenne.
- (Sébastien) J’ai de la chance de l’avoir rencontré !


Jordan le regarde alors dans les yeux :

- Une sacrée chance mon garçon, sois en convaincu !




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (71 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (suite)


Le capitaine suivi du général parcourent rapidement le couloir jusqu’à la salle d’où sont sorties tous ses rires, ils s’arrêtent dans l’encadrement de la porte restée ouverte et regardent à l’intérieur sans se faire remarquer tant l’auditoire est obnubilé par un jeune garçon aux cheveux roux qui joute avec le colonel instructeur devant le tableau avec chacun une craie à la main.

L’homme déjà âgé n’a que le temps d’écrire une formule que déjà Florian en donne la réponse ou la termine.

Celles-ci deviennent de plus en plus ardues et laissent depuis longtemps déjà les élèves à la ramasse qui ne comprennent quasiment plus rien tant cela est loin de leurs portées.

Les éclats de rire viennent des dessins que fait le petit rouquin dans le dos du colonel pendant qu’il écrit ses formules au tableau, l’homme est tellement obnubilé par ce qu’il fait qu’il ne se rend compte de rien et l’arrière de sa blouse bleu marine se voit maculer de petits smileys tous plus drôles les uns que les autres.

Le colonel termine d’écrire son expo de biologie et repose sa craie bruyamment en dessous du tableau, il se rend compte en se retournant vers eux que ses stagiaires sont morts de rires et bien sûr n’en comprend absolument pas la raison.

- Calmez-vous s’il vous plaît !! Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle, vous devriez au contraire être respectueux envers ce jeune garçon qui montre une extrême connaissance dans une matière où vos lacunes ne sont plus à démontrer. Mon garçon, si tu me démontres cette application et bien je te tire mon chapeau et je demande que tu sois intégré dans mon équipe sur le champ.

Je corrige machinalement quelques fautes qu’il a faites et le termine en y mettant une réflexion toute personnelle sur quelques modifications qui me semblent essentielles pour poursuivre par la suite des recherches sur d’autres voies jusque-là mal exploitées et qui feraient je le pense avancer l’étude et la résolution des problèmes de rejets postopératoires.

Le général qui est dans son élément comprend qu’il a affaire à quelqu’un d’encore plus particulier qu’il ne pensait jusqu’alors.

Son sursaut du début au vu des gamineries tracées à la craie derrière le dos d’un officier, a très vite fait place à un intérêt sans bornes envers la joute intellectuelle à laquelle se livrent l’homme et le gamin.

Le schéma d’idées à développer qui termine cette séance lui ouvre une voie de recherche prometteuse et qui ne va pas manquer si elle porte ses fruits à révolutionner son temps.

Il entre alors machinalement dans la salle et se place à côté du jeune garçon, prend une craie et commence à développer avec lui certaines idées que cette nouvelle vision des choses lui apporte.

Le capitaine sourit à son tour en voyant ses deux officiers aux grades élevés entourant un jeune garçon à l’allure pour le moins surprenante dans ce lieu et argumentant avec lui sur des points tellement complexes que lui-même se sent complètement à côté de la plaque et tout ça avec une passion telle qu’ils font complètement abstraction de son jeune âge et de la raison de sa présence dans cette salle.

Philippe fait un signe aux stagiaires pour leur faire comprendre qu’ils doivent quitter la pièce en silence, une fois chose faite, il referme derrière eux et repart s’installer dans le bureau du général en attendant qu’ils daignent revenir à des choses plus terre à terre.

La matinée passe ainsi sans qu’il ne se passe rien d’exceptionnel dans l’étage hormis de temps en temps quelques exclamations joyeuses venant de la salle où sont toujours enfermés les deux officiers et Florian.

Philippe retourne finalement à ses occupations et demande à une des secrétaires de l’étage, de le prévenir quand ils sortiront.

Il est presque treize heures quand il revient aux nouvelles et qu’on lui signale que c’est toujours pareil et que pourtant le général devrait sortir car il a des rendez-vous importants qu’il ne peut remettre ad vitam aeternam.

Comme si le fait d’en parler les faisait sortir, ils entendent la voix du général dans le couloir qui demande :

- Il y a quelqu’un ?
- (La secrétaire) Oui mon général !!
- Ah ! Très bien ! Pouvez-vous nous faire monter des sandwiches et des boissons s’il vous plaît.
- (La secrétaire) Certainement mon général, vous avez des préférences ?
- Jambon beurre cornichon avec de l’eau minérale pour moi et le colonel ! (Il pose une question dans la salle) Et toi « Flo » tu veux quoi ?
- Pareil pour moi, ne te casse pas le bonnet Marcel ça ira très bien.
- (Le général amusé) Alors la même chose pour trois personnes s’il vous plaît ?


La secrétaire regarde le capitaine avec les yeux ronds :

- Vous avez entendu mon capitaine ?


Le capitaine prêt encore une fois à éclater de rires.

- Quelque chose me dit qu’il va y avoir du changement dans le coin très rapidement Hi ! Hi !


La secrétaire encore plus surprise de sa réaction.

- J’ai bien entendu mon capitaine ? Le garçon a appelé le général par son prénom ?
- Va falloir vous y faire brigadier ! Il m’appelle bien déjà « Philsou » alors pourquoi pas bientôt « Märs ou Cecel » Hi ! Hi !


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (72 / 100) (Paris) (Yuan) (suite)


Michael revient un petit quart d’heure plus tard, il a troqué ses vêtements de travail par ceux de ville et se plante devant Yuan et Steven le sourire aux lèvres.

- Je suis à vous maintenant, je n’ai pas été trop long j’espère ?
- (Yuan amusé) A nous !! Fais attention à tes paroles mon gars, nous pourrions les interpréter autrement.
- (Michael troublé) Je voulais dire que nous pouvions y aller c’est tout.


Yuan en lui faisant un gros clin d’œil :

- J’avais bien compris c’était juste pour voir ta réaction.

Michael jette un petit coup d’œil vers Steven qui le dévore du regard, il rougit violemment ce qui ne manque pas de faire effet miroir sur Steven qui devient rouge à son tour.

Une fois dehors, Yuan regarde l’heure et se dit qu’il va devoir faire vite car il a encore pas mal de choses à faire pour recevoir « Flo » ce soir comme il se doit.

Il prend la main des deux garçons et les relie entre elles, l’air bête qu’ils prennent à son geste le fait sourire.

- Écoute Michael ! Tu plais beaucoup à Steven et je vois bien que c’est réciproque. Maintenant c’est à vous de voir jusqu'où vous êtes prêt à aller, sache que Steven a failli céder à un mec qui ne lui convenait manifestement pas juste parce qu’il est trop timide pour chercher tout seul et je pense que tu ne dois pas être bien loin d’être pareil que lui alors, posez-vous quelque part et discutez un peu tous les deux. Au mieux et bien vous devinez quoi, au pire je pense que vous serez amis et c’est tout ce que je vous souhaite. J’ai moi-même un ami très cher qui passe la semaine chez moi et je n’ai pas beaucoup de temps aussi je vais vous laisser, j’espère vous revoir très vite et de toute façon je suis à la même fac que Steven.
- (Steven affolé) Tu t’en vas ?
- Relaxe !! Tu vois bien qu’il n’est pas comme ton « Charles », détend toi et tu verras que tout ira bien.

Yuan regarde Michael qui sourit tendrement devant le stress évident du petit blond à se retrouver seul avec lui.

- Tu vois à qui tu as à faire ? C’est un garçon en or et je crois vraiment que vous êtes faits l’un pour l’autre, vas-y doucement avec lui, c’est tout ce que je te demande.


Michael en resserrant sa main dans celle de Steven :

- Pas de soucis Yuan ! Et merci pour tout.

Yuan repart alors en se disant qu’il avait peut-être aidé deux beaux mecs extrêmement timides à se rencontrer et qu’il avait sûrement aidé l’un d’eux à ne pas faire quelque chose qu’il aurait pu regretter toute sa vie en servant de bon coup à un gars qui non seulement n’était sûrement pas fait pour lui, mais qui en plus l’aurait sans doute jeté très rapidement une fois qu’il aurait eu gain de cause.



Un petit tour au supermarché du coin pour faire quelques courses et le revoilà chez lui à tout ranger en pensant avec des étincelles dans les yeux qu’il aurait son meilleur ami tout à lui pendant cette semaine.

Du coup il appelle Thomas pour lui demander des nouvelles et savoir quand lui aussi serait dans la région.

Comme à chaque fois qu’ils s’appellent, ça dure une éternité car ils s’apprécient tellement qu’ils ont toujours quelque chose à se raconter.

Thomas est surpris de savoir Florian à Paris alors que la veille encore ils ont discuté ensemble et il ne lui en a pas parlé.

Quand il raccroche et que tout est prêt dans l’appartement pour recevoir son ami, Yuan repense à la raison qui l’a fait rencontrer Steven et se dit que ce ne serait pas une mauvaise idée d’épuiser ses réserves avant que « Flo » n’arrive et qu’il lui mette comme à chaque fois le feu dans ses émotions.

Il allume son ordinateur et met en diaporama toutes les photos prises chez Akira le photographe.

Il se dévêt entièrement et commence à se caresser en regardant les images si subjectives qui défilent lentement sous ses yeux.

Son sexe long et fin est au summum de son érection quand il arrive à la scène qui comme à chaque fois qu’il la regarde le fait « partir » dans une jouissance phénoménale.

Florian étendu sur Thomas se frottant sensuellement à lui, le sexe dépassant largement de son boxer qui éjacule sur le magnifique tapis blanc, sur lequel ils sont allongés.

La rafale de clichés prise par le photographe montre les jets de sperme s’envoler dans les airs pour retomber plus loin sur l’épais tapis tout en restant suffisamment cadrés large pour voir le visage de Thomas se pâmer à son tour en se soulageant dans son sous-vêtement.

Son cri de pur plaisir traverse la pièce pendant qu’à son tour il envoie loin le fruit de son orgasme sur le parquet de la chambre et reste ensuite un long moment tremblant à reprendre sa respiration et à calmer son cœur dans sa poitrine.

Yuan regarde une dernière fois avec une petite larme s’échappant de son œil la photo de ses deux amis souriant, l’attente devient de plus en plus pénible pour le jeune asiatique qui il le sait bien les aime plus que tout et qui trouve vraiment difficile à tenir même s’il les comprend au fond de lui cette condition qu’ils lui ont mis pour l’accepter avec eux sans restrictions.

Il va falloir qu’il en parle à Florian car ça ne peut pas continuer comme ça encore trop longtemps.

Il sent bien qu’il n’est pas loin de la dépression à trop les désirer et les sentir à la fois si proches de lui avec les sentiments qu’il leur connaît à son encontre, mais aussi si loin de son besoin de ne faire qu’un avec eux rapidement tellement son corps et son cœur le lui réclament.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (73 / 100) (Paris) (Chan & Dante)


- Bizarre quand même cette annulation de ton cousin au dernier moment ?
- (Chan) Je trouve aussi. Il nous cache quelque chose et le connaissant plutôt bien, je ne serai pas surpris que ça ait un rapport direct avec « Flo » ou « Thom ».

Dante en hochant la tête.

- Il faudrait que tu lui parles sérieusement, je trouve que depuis quelques temps il n’est plus le même.
- (Chan soupire) Il est amoureux qu’est-ce que tu veux !
- Il faudrait vraiment qu’il trouve quelqu’un et qu’il arrête de penser sans arrêt à eux, ce n’est pas bon pour son moral.
- (Chan en souriant) Tu sais de quoi tu parles !


Dante en lui rendant son sourire et en lui prenant doucement la main :

- Justement oui ! J’ai eu la chance de te rencontrer et ensuite ça m’a permis de relativiser et de comprendre que c’était sans espoir.
- Tu y penses encore ?


Dante le fixe franchement et resserre sa main dans la sienne.

- Je mentirai en disant le contraire, mais tu es là et c’est toi que j’aime.


Chan a un sourire coquin.

- Hum !! Je demande à voir.
- Ah oui ? Vraiment ? Tout de suite ?
- Hum !! Oui !!

Dante se lève et met un CD de musique, un son langoureux résonne alors dans la pièce quand il commence à onduler lascivement en rythme avec le timbre chaud des instruments.

Lentement son corps souple s’approche près de son ami et ses vêtements tombent derrière lui ne laissant pas Chan indifférent loin de là, une énorme bouffée de chaleur lui monte alors aux joues en même temps que son sexe s’érige et que des frissons d’excitation lui traversent le corps.

Le corps de Dante se découvre petit à petit, ses muscles fins roulent sous sa peau imberbe et amènent l’eau à la bouche du jeune Eurasien qui tente de le toucher sans y parvenir tant la souplesse et la rapidité de son amant sont grandes.

Dante se tourne et passe lascivement ses doigts dans l’élastique de son petit slip blanc en coton qui met merveilleusement en valeur un fessier tout en rondeur au-dessous des deux magnifiques fossettes de ses reins cambrés.

Les doigts jouent avec la ceinture du slip et laissent apparaître de temps en temps la séparation plus sombre de ses petites fesses nerveuses.

Dante observe son ami et sourit devant le visage dont les joues sont marqués par une forte envie sexuelle qui lui assombrissent encore plus sa peau déjà mâte de nature, il ôte son sous-vêtement dans un geste rapide et vient s’allonger le dos sur les genoux de son copain qui aussitôt s’approprie son corps de ses mains douces et fermes.

Chan respire avec difficulté tellement la vision du corps de son ami offert entièrement à ses caresses le remue dans ses sentiments les plus profonds.

Ses doigts suivent les lignes bien tracées des muscles abdominaux et descendent jusqu’à être chatouillé par la toison pubienne au-dessus de laquelle une hampe bien ferme vibre dans l’attente d’une caresse et d’une prise en main de sa part.

Chan voit les yeux semi-fermés de son amant complètement abandonné sous ses caresses, ses lèvres humides et rouge de sang qui l’attirent comme le Yin attire le Yang.

Son visage se porte vers ce fruit écarlate et son souffle agace son ami qui vibre de plus en plus sous la lascivité de ses caresses, un petit râle sensuel s’échappe des lèvres de Dante qui n’en peut plus d’attendre et réclame ce baiser enflammé qui tarde trop à son goût et qui l’exacerbe au plus haut point maintenant que sa libido est à son summum.

Chan le sent vibrer et comprend qu’il est temps de lui porter la première estocade car il sait très bien que le jeune homme offert à ses caresses est insatiable et que leur joute amoureuse ne fait que commencer.

Sa main part alors sur cette tige vibrante en même temps que ses lèvres se joignent à celles de Dante, ce double contact simultané suffit à déclencher l’orgasme du jeune homme dont le corps se cambre comme un arc en libérant sa semence qui vient leur frapper le visage tellement l’excitation de toute cette mise en scène sensuelle l’a amené loin encore une fois dans l’orgasme.

Chan profite du répit qu’il a, le temps que son amant reprenne ses esprits pour à son tour ôter ses vêtements qui lui pèsent.

Bientôt aussi nu que son ami et le sexe humide découvrant un gland énorme d’envie de lâcher à son tour sa liqueur de plaisir, il reprend dans ses bras Dante toujours pantelant mais déjà demandeur et l’assoit sur ce gland turgescent qui s’engouffre dans son étui d’amour dans un « Han » de pâmoison de celui qui le reçoit avidement en son sein.

Dante ouvre les yeux, son corps reprit dans des sensations si fortes qu’il va de lui-même rechercher les perceptions les plus « profondes » qui lui massent divinement l’endroit à l’intérieur de ses chairs seules capables de l’amener dans ses strates de plaisirs si intenses qu’il en croit sa dernière heure arrivée tant son organisme et son cerveau sont incapables de traduire un tel moment de félicité.

Chan serre les dents pour résister le plus longtemps possible au tsunami qui s’annonce, son sexe se déploie encore plus et se laisse masser par les muscles internes de son compagnon qui s’active dessus avec la souplesse d’un démon.

Il frémit quand le renflement de la prostate frotte plus fermement encore que le reste son gland qui vibre au rythme des pulsions sanguines et nerveuses de son partenaire.

Le sexe de Dante bat et se frotte sur ses abdominaux, il grossit de plus en plus annonçant une deuxième jouissance aussi forte que la précédente.

La vue de ce gland d’où s’échappe un filet de sperme qui vient remplir son nombril suffit à déclencher l’orgasme de Chan qui sent alors le liquide bouillonnant accompagné des frissons qui lui vrillent les sens pulser et féconder l’intimité de son amant qui pousse un énorme râle de bonheur en ressentant les effets de cette sève brûlante qui libère la sienne dans les tremblements compulsifs de tous ses membres.

Chan reste planter dans son ami en admirant son visage magnifique sous l’effet du plaisir qu’il prend encore à le sentir toujours en lui.

Ses yeux brillent de mille feux quand ses reins reprennent leurs mouvements lascifs faisant comprendre à son homme qu’il en redemande encore et que ses sens ne sont pas encore entièrement assouvis, leurs lèvres se rejoignent une nouvelle fois accueillant leurs langues frémissantes dans un ballet alangui par l’amour intense qu’ils se portent.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (74 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Bégin) (suite)


Il est presque seize heures quand enfin les deux hommes et le garçon sortent de la salle de cours de l’hôpital militaire.

Le colonel et le général tiennent chacun en mains les folios des notes qu’ils ont prises depuis qu’ils y étaient enfermés, l’air satisfait marquant leurs visages ainsi que les regards admiratifs portés sur le jeune garçon qui les accompagne, prouve si besoin était qu’ils ne regretteront pas cette journée de par toutes les promesses d'avancées médicales qu’elle leur a permis d’obtenir et aussi de la nouvelle vision qu’ils ont du jeune rouquin à l’intelligence tellement pointue.

- (Le général) Je vous laisse retrouver vos stagiaires colonel, vous leur expliquerez la cause de cette interruption de leurs cours et j’espère que vous ne verrez pas d’inconvénients à leur faire rattraper ce retard.
- (Le colonel) Bien sûr mon général.

Il montre la petite liasse de feuilles A4 qu’il tient en main.

- Je pense que nous allons vite entendre parler des retombées médicales de ce qui est noté ici et j’ai hâte de poursuivre ces recherches de façon plus consensuelle avec Florian si vous m’y autorisez.
- Ça va de soi !! Nous en reparlerons à notre prochain briefing quand nous en ferons un exposé auprès de notre service de recherche.

Le colonel en saluant son supérieur.

- Mes respects mon général (Il se tourne vers Florian) A très bientôt lieutenant.
- (Là je bous) Ecoute Henry !! Si tu veux vraiment qu’on travaille ensemble, il te faudra comprendre une fois pour toutes que je ne veux pas de « lieutenant ». Va falloir vous y faire ou me virer d’ici au plus vite c’est bien compris ?
- (Le colonel déconcerté) Mais !!
- Il n’y a pas de mais !! C’est comme ça et c’est tout !! Désolé si je heurte votre façon de voir les choses à tous les deux, mais ce n’est pas négociable. Après tout je n’ai pas demandé à être embrigadé dans votre armée, faites-moi une place de civil parmi vous et je ne vous demanderais rien de plus.
- (Le général) Suivez-moi lieut... Florian, je vais réfléchir à tout ça. En attendant je pense que v.., Que tu aimerais visiter la partie qui t’intéresse le plus ici.
- Cool !!! Parait que vous êtes bien équipés dans l’armée? Mieux que nous en tous les cas, sinon vous avez prévu quoi pour moi ? Une équipe ou je devrais assister un de vos chirurgiens ?


Le général laisse le colonel s’éloigner puis regarde amusé le jeune garçon si impulsif.

- Tu préférerais quoi ?
- Une équipe bien sûr !! Mais je comprendrais que vous n’ayez pas assez confiance en moi pour ça, après tout vous ne me connaissez que par ouïe dire.
- C’est sûr mais tellement fort que c’était à nous faire péter les tympans Hi ! Hi ! Bon ! C’est d’accord, je vais t’attribuer une équipe. Combien de personnes te faut-il ?
- Quatre, un interne et trois infirmiers de blocs. Si ce n’est pas trop demandé, j’aimerais les choisir moi-même au fil de l’eau. Déjà que ça va me faire tout drôle de ne pas avoir mes amis pour m’assister alors si en plus ils ne me plaisent pas !! (Je fais une grimace) Beurk !!


Le général souriant à sa mimique plus qu’expressive.

- Y a pas à dire, tu es vraiment un drôle de zouave. Tu vas faire jaser tu sais ? Ce n’est pas courant pour ne pas dire que ça n’est jamais arrivé que je cède aussi vite au premier gamin venu. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme l’impression qu’on ne te refuse pas souvent quelque chose, je me trompe ?


Je lui fais une moue amusée qui l’éclate aussitôt.

- Bah non !! En plus tu as raison et je ne sais pas pourquoi c’est comme ça.


Le général ne peut s’empêcher de rire et de lui passer une main amicale dans les cheveux.

- Je commence juste à me faire une petite idée la dessus Hi ! Hi ! Allez viens ! Commençons la visite avant qu’il ne se fasse tard.



J’ai le droit alors à la tournée complète et je dois avouer que je suis impressionné par l’ampleur de cet hôpital et de ses différents services.

Ce qui me marque le plus, ce sont les pathologies qui ne sont absolument pas comparables à celles d’un hôpital public.

Bien sûr le service maternité et celui de gériatrie sont représentés au strict minimum pour le premier et complètement absent pour le second.

Le service de pathologie virale ainsi que celui de chirurgie réparatrice représente le plus gros des interventions du lieu et en conséquence prend la majeure partie de la place et du personnel de l’établissement.

Le plus énervant dans cette visite c’est la façon qu’ont les gens à se redresser devant notre passage, j’en profite pour dévisager les personnes que je croise et je m’arrête plusieurs fois pour observer attentivement les faits et gestes de quelques-uns d’entre eux sans toutefois avoir le déclic qui m’en ferait choisir un plutôt qu’un autre pour lui proposer de bosser avec moi.

Sans doute le fait d’être accompagné avec un général les crispe plus que de raison et ne me permet pas de ressentir la petite étincelle qu’il me manque pour savoir qu’untel me plaît et pourrait devenir un ami. Ce qui me parait le minimum pour envisager de travailler ensemble.



Je tire gentiment sur la manche du général.

- Heu !! Marcel ?


Le général sursaute, pas habitué à se faire appeler par son prénom ici.

- Hein !! Quoi ?
- Ça te dérange si je continue tout seul ? Tu les impressionnes trop et j’ai du mal à me faire une idée de ce qu’ils sont vraiment, tu comprends ?
- D’accord !! Je vois ce que tu veux dire, rejoints moi dans mon bureau avant de partir. Si tu ne te rappelles plus où c’est, tu n’auras qu’à t’y faire conduire.
- (Je lui fais un clin d’œil) Ce n’est pas la peine, j’ai déjà visualisé où c’est alors pas de soucis. Juste que j’aimerais que tu me présentes à quelques personnes avant de partir.
- Si tu veux mais je n’en vois pas l’utilité.
- Moi si !


Le général me regarde et une petite lueur de compréhension allume alors son regard.

- Ah ! Je vois ! Pas de soucis. (Il se racle la gorge) Messieurs !! Un instant d’attention s’il vous plaît !! Je vous présente Florian De Bierne, il sera parmi nous une semaine par mois suite à la demande expresse du conseil de l’ordre. J’espère que vous lui ferez bon accueil, Florian est interne au CHU de Reims et donc autorisé à effectuer des interventions de tous types dans cette enceinte. Il est autorisé également à choisir le personnel nécessaire pour l’assister, ceux qui se verront désignés seront automatiquement libérés de leurs fonctions actuelles pendant ses périodes parmi nous.

Voyant qu’il en a terminé avec ses explications, les militaires qui ont écouté son speech se mettent au garde à vous jusqu’à temps qu’il les salue à son tour et reparte vers ses quartiers.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (75 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (suite)


Je retourne également sur mes pas jusqu’à une petite salle de pause repérée quelques minutes plus tôt et je m’y assieds tranquillement attendant que la rumeur fasse son effet escompté.

Ce qui arrive rapidement car déjà plusieurs personnes curieuses entrent dans la pièce et hésitent encore manifestement à venir me parler malgré l’énorme envie que je peux lire dans leurs yeux.

Bien sûr comme je m’y attendais un peu, ce sont les plus jeunes qui font les premiers pas et j’en reconnais plusieurs qui étaient dans la salle de cours en début de matinée et qui à leurs sourires, se rappellent sûrement des petits dessins que j’ai gribouillé dans le dos de leur colonel.

Pour les décider à venir me parler, je leur souris avec sympathie en espérant que ce sera suffisant pour une première approche.

La jeune femme à qui j’avais montré mon carnet avec le résultat de la formule qu’elle ne trouvait pas s’approcha la première, elle me tend la main que je serre avec plaisir.

- Re bonjour
- Salut ! Moi c’est Florian
- Valérie.
- Enchanté Valérie, tu veux t’asseoir ? Je peux t’offrir un café ?
- Heu ! Non merci, à cette heure-là je ne suis pas fan. Tu es le Florian dont on entend parler depuis cette année ?
- Il y a des chances oui.

Je m’aperçois qu’aussitôt ma réponse donnée, les autres s’approchent visiblement toute timidité vaincue par leurs curiosités.

- (Valérie) Qu’est-ce que tu viens faire ici ?
- Apparemment les bruits qui couraient sur moi sont montés suffisamment haut pour que certaines personnes aient eu envie de vérifier si tout ce qui se dit est exact.
- Et ???
- Comment veux-tu que je le sache ? Personne ne m’en a jamais rien dit. D’ailleurs je serais curieux d’en connaître vos versions.

Suis alors une cacophonie où tout le monde parle en même temps et raconte ce qu’il ou elle a appris sur moi.

J’entends des choses qui me paraissent irréalistes tellement c’est gros et d’autres qui m’amènent des réflexions comme de savoir qui aurait bien pu dire ça parmi les gens que je côtoie car non seulement ils reflètent la vérité mais vont assez loin dans les choses que j’ai réalisées, même celles que j’aurais préféré garder secrètes.

Je réponds par oui ou par non suivant ce que j’accepte ou pas que soit validé par mes paroles.

L’ambiance se détend très vite et ça me permet de repérer certaines personnes envers qui j’aurais certainement de fortes affinités.

Il y a « Val » bien sûr que je mets automatiquement dans mes choix car j’aime beaucoup sa personnalité agrémentée et c’est loin de me déplaire d’un minois sympathique.

Je repère également un jeune gars resté en retrait des autres et qui ne me lâche pas des yeux, il doit avoir à peine la vingtaine avec une bouille qui m’attire irrésistiblement à le dévisager à mon tour.

Châtain à la coupe réglementaire bien dégager derrière les oreilles, de grands yeux vert clair et des oreilles fortement décollées qui me font sourire et lui donnent un air comique et surtout hyper craquant.

Quelques taches de rousseurs parsèment ses joues et un physique élancé qui prouve une certaine sportivité, enfin le mètre soixante-huit qui fait de lui comme pour moi un spécimen pas très grand mais pour lui super attirant dans sa jovialité à fleur de peau.

Sinon pour l’instant personne d’autre n’attire plus que ça mon attention et je décide donc de bouger pour me rendre dans un autre secteur afin de poursuivre ma recherche.

Je me lève donc en spécifiant à Valérie que si elle le désirait, elle devrait se présenter demain matin au bureau du général pour le prévenir qu’elle ferait partie de mon équipe.

Je me dirige ensuite vers le garçon qui me voit arriver vers lui en rougissant fortement ; je lui tends la main en souriant et me présente à lui amicalement.

- Salut ! Florian !
- Bonjour ! Moi c’est Romain !


Je réponds à son sourire timide par un des miens.

- Tu serais d’accord pour me faire visiter ta caserne ?
- Si tu veux.


Je décide de rompre la glace avec lui parce que je vois bien qu’il en meurt d’envie mais n’ose pas.

- Et toi tu veux ?
- Bien sûr !
- Alors arrête de faire le cake et soit toi-même Hi ! Hi ! Je t’impressionne tant que ça ?


Romain croise mon regard et frissonne :

- Bah un peu quand même !


En riant de bon cœur :

- Normal, je suis trop beau Hi ! Hi !


Romain commence à se dérider.

- Pff !! N’importe quoi Hi ! Hi !


Je fais celui qui est déçu.

- Ah !! Je croyais pourtant ! Bah tant pis alors !!

Je pose ma tête rapidement sur son épaule et je fais semblant de pleurer.

- Bouhhh !!!


Romain me repousse gentiment les yeux brillant d’amusement.

- Mais arrête ! T’es ouf ! On va nous prendre pour quoi ? Hi ! Hi !


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (76 / 100) (Orléans)


Bruno est installé dans son fauteuil et regarde entrer son fils et son copain Nantais.

Il s’interroge depuis quelques temps sur les relations qu’il ressent entre les deux garçons au détriment de Marc que Bruno a appris à apprécier et dont il s’était fait à l’idée d’avoir pour « gendre ».

Anne sort de la cuisine et voit son mari songeur comme à chaque fois que les deux garçons rentrent à la maison en montrant autant de complicités.

Elle aussi ne comprend pas réellement ce qu’il se passe, elle soupire en venant s’asseoir sur les genoux de son époux.

- (Anne) J’aime beaucoup Arnault mais je dois t’avouer quand même que j’aimais bien Marc et que tout ce qui se passe en ce moment ne me plaît pas des masses.
- À moi non plus tu sais, qu’ils nous le disent si « Marco » ne fait plus partie de leur relation. C’est quand même un monde quand tu te rappelles comment ils étaient inséparables avec « Alex ».
- Parle-leur en toi !! Bastien et Henriette sont comme nous et ils ne savent plus quoi faire eux non plus.
- (Bruno) Ce n’est pas vraiment nos affaires chérie, mais tu as raison. Peut-être qu’ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils sont en train de faire à leur copain.

Bruno se lève et se dirige vers la chambre des garçons, il frappe à la porte et attend l’autorisation d’entrer.

- Oui ?
- C’est moi ! Je peux vous parler cinq minutes les gars ?
- Entre p’pa !

Bruno ne se fait pas prier deux fois et entre dans la chambre, il remarque aussitôt la gêne de son fils et le geste rapide d’Arnault pour remettre en place son tee-shirt.

- (Aléxie) Un problème p’pa ?
- Je n’appellerais pas ça comme ça mais ta mère et moi nous nous posons des questions et nous aimerions connaître votre version avant de nous en faire toute une montagne.
- (Aléxie surpris) Quelles questions ?
- C’est à propos de Marc ! Tu sais que nous l’aimons beaucoup et comme nous n’en entendons plus parler, nous voudrions savoir si vous vous êtes disputés avec lui ou quoi que ce soit d’autre qui l’empêche de venir nous voir depuis la rentrée.


Aléxie regarde son copain qui ne sait plus visiblement où se mettre.

- Écoute p’pa ! C’est assez difficile à en parler, surtout à vous deux.
- (Bruno) Qu’est-ce qu’il se passe ? Je n’ai pas pour habitude ni ta mère d’interférer dans ta vie mais là nous voulons comprendre ! Vous l’avez… (Il hésite cherchant ses mots) Largué ?


Aléxie baisse la tête et Arnault n’en mène pas large lui non plus.

- Heu ! Ce n’est pas ça p’pa mais je me suis beaucoup rapproché d’Arnault comme vous avez dû vous en rendre compte pour venir nous questionner comme ça. En fait pour être franc, Arnault et moi prenons du recul avec Marc.


Arnault prend la parole à son tour :

- Marc est comme un grand frère pour moi vous savez ! Je crois que nous avons fait une erreur lui et moi en croyant que nous étions attirés l’un vers l’autre pour une tout autre raison et maintenant je n’ose plus lui parler. J’aimerais redevenir comme avant avec lui mais j’ai peur qu’il m’en veuille et puis il y a Aléxie, je l’aime vraiment et je crois que lui aussi m’aime. Seulement il était avec Marc et comme moi, il ne sait pas comment lui faire comprendre que c’est fini mais qu’il restera toujours plus qu’un ami pour lui. Pour faire court, nous avons peur tous les deux qu’il ne nous comprenne pas et qu’il nous en veuille à un point qu’il ne voudrait plus entendre parler de nous deux.


Aléxie reprend la suite :

- Et ce n’est pas du tout ce que nous voulons crois-moi p’pa ! Juste que nous ne savons pas comment lui avouer et que du coup nous préférons faire l’autruche et attendre.


Bruno les regarde et comprend ce qui les perturbe autant.

- Je ne pense pas que ce soit la bonne solution, crevez l’abcès au plus vite et parlez-lui franchement. J’ai peut-être une information qui vous aidera à le faire plus facilement, Marc aurait, je dis bien « aurait » quelqu’un en vue lui aussi et il se pose également beaucoup de questions. Sa relation avec son ami à Reims est en stand-by justement parce que lui pense à vous et qu’il ne sait pas non plus sur quel pied danser.
- (Arnault) Marc est amoureux ?
- (Aléxie) Eh bien ça alors !


Bruno voyant le visage de son fils devenir rayonnant de joie.

- Eh bien !! On dirait que mes paroles vous font plaisir ? Qui aurait pu penser une chose pareille !! Décidément vous les jeunes, je n’arrive plus à vous comprendre.


Arnault regarde le père de son copain.

- Vous êtes déçus que ce soit moi qui sois avec votre fils, c’est ça ?


Bruno fixe le jeune homme un long moment puis fini par pousser un long soupire.

- Je n’ai rien contre toi Arnault, juste que je m’étais fait à l’idée que «Marco » fasse partie de la famille et voilà que tu arrives et qu’il va nous falloir nous faire à cette idée à présent.

Il capte le regard de son fils et d’un ton plus sévère.

- Quant à toi je te préviens ! Nous voulons bien accepter tes choix de vie mais il est hors de questions que cette maison soit le lieu de défilé de toutes tes conquêtes, c’est bien compris ? Que tu te cherches nous voulons bien le comprendre mais pas dans cette maison ! Nous sommes bien d’accord ?


Aléxie prend le reproche de son père en pleine poire et c’est l’air honteux qu’il maintient son regard dans le sien pour répondre.

- Désolé de t’avoir déçu p’pa ! Mais je te promets que cette fois c’est très sérieux et j’aime vraiment « Nono ».


Bruno en se radoucissant quelque peu :

- Alors ayez au moins le courage de le dire à votre ami, surtout dites-lui bien qu’il sera toujours ici comme chez lui et que ta mère et moi l’apprécions vraiment très fort et serions désolés de ne plus le voir.


Arnault a les yeux qui brillent en posant la question qui le démange et le perturbe depuis quelques temps déjà.

- Vous croyez que Bastien et Henriette m’accepteront toujours chez eux ou il faut que je me trouve un appartement ?


Bruno comprend le stress du jeune homme et lui sourit :

- Si vous êtes honnêtes avec Marc, je ne pense pas que ça changera les choses. Ils t’aiment bien eux aussi mais Marc est le grand copain de Flavien et de « Ludo », alors ne les oblige pas à faire un choix. Quand à te trouver un appartement !! N’oublie pas que tu es ici chez toi maintenant et que si tu le désires, tu peux venir vivre avec nous et continuer sereinement tes études.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (77 / 100) (Aix)


Michel relie pour la dixième fois au moins la lettre qu’il tient dans sa main, il sourit à l’application avec laquelle elle a été écrite comme venant d’un autre âge avec les points et les déliés comme lui aussi les a appris à l’école.

***/***

Mon cher ami

Si je me permets de vous adresser cette lettre, c’est parce que j’ai tenté toutes les démarches possibles et imaginables sans aucun succès ni de la part de ma hiérarchie, ni auprès des instances de notre pays ou même de celui où nous sommes implantés.

Comme vous le savez, notre dispensaire est le seul dans une région immense à donner les soins si minimes soit-il auprès des populations locales qui sont dans un dénuement que vous ne sauriez apprécier sans vous en rendre compte par vous-même.

Ce n’est pas tant l’argent qui nous manque quoiqu’il y ait tant à faire que nous n’en avons jamais assez.

Non ! Ce qui nous fait le plus défaut, ce sont les bonnes volontés car nous arrivons tous à un âge où il nous est de plus en plus difficile à subvenir de façon journalière aux tâches harassantes qui sont les nôtres.

Un renouvellement rapide du personnel ecclésiastique ou civil devient incontournable, faute de quoi nous nous verrions dans l’obligation d’ici quelques années à fermer notre dispensaire pour faute de bras et laisser les tribus autochtones sans soins aux mains de leurs sorciers et de leurs anciennes croyances païennes.

Ce qui voudrait dire que toutes les actions sanitaires et spirituelles que nous leur prodiguons depuis tout ce temps n’auraient servi à rien et que nous serions de nouveau des acteurs passifs de la disparition de ces tribus, qui hélas ne pourrait plus résister aux maladies amenées par la « civilisation » et qui déjà malgré tous nos soins les déciment petit à petit.

J’ai appris à votre contact à reconnaître en vous un homme bon, proche de notre seigneur et je sais que cette lettre va autant vous toucher que mes mains tremblent à l’écrire.

Je l’envoie comme une bouteille à la mer en espérant de toute ma foi en Dieu qu’elle ne restera pas lettre morte et que grâce à vous une solution soit trouvée rapidement.

J’en profite également pour vous demander des nouvelles de « Kinou », sachez qu’il me manque beaucoup et qu’il était un réconfort pour le vieil homme que je suis.

Votre ami Antoine.

***/***

Michel pose le courrier sur la table basse du salon et soupire fortement, il comprend très bien le désespoir de ce vieil homme qui a voué sa vie à son dieu et à soigner les populations qui en ont le plus besoin dans les endroits les plus reculés de la planète.

Maintenant que peut-il faire ? Tenter à son tour de se faire ouvrir quelques portes et jouer du peu d’influence qu’il a pour venir en aide à celui qui un jour a recueilli un bébé sorti miraculeusement indemne d’un terrible accident et a permis qu’il retrouve une famille qui sinon n’aurait pas résisté bien longtemps au chagrin de la perte de ses enfants.

Thomas entre alors et le voit assis perdu dans ses pensées, il aperçoit la lettre posée sur la table et ne doute pas qu’elle ait un rapport direct avec l’inquiétude qu’il lit sur le visage de Michel.

- Un souci papy ?


Michel sursaute car il ne l’avait pas entendu entrer.

- Hein !! Ah! C’est toi Thomas ! On peut dire ça oui!
- Qu’est-ce qu’il se passe ?


Michel lui montre la lettre du doigt.

- Lis et tu comprendras mieux que n’importe quelle explication.

Thomas prend la lettre et s’assoit pour la lire à côté du vieil homme, ses traits changent au fur et à mesure qu’il prend connaissance de ce qui y est écrit.

Quand il l’a terminé, il la repose sur la table et ensuite se tourne vers Michel le visage grave.

- Que pouvons-nous faire ? L’église a trop perdu de pouvoir pour poursuivre ses œuvres d’évangélisation et tous ces endroits ferment un par un.
- Si seulement j’en avais le moindre début d’idée mon garçon, tu sais combien de ses gens meurent chaque jour ? Des centaines, voire des milliers et nous ne faisons rien de plus pour eux que ces petites structures de soins qui comme tu le dis si bien disparaissent au fur et à mesure faute d’argent et de gens suffisamment interpellés par toute cette misère pour se dévouer à une tâche aussi noble et ardue.

Seul un saint de nos jours accepterait d’y aller et d’y passer sa vie.

Thomas sursaute aux dernières paroles de Michel, un saint il n’en connaît peut-être pas mais une personne pour qui l’empathie avec la misère humaine est une de ses raisons d’être, il en connaît une qui cadre parfaitement à l’idée qu’il s’en fait.

Thomas se rappelle aussi d’une certaine conversation récente où il était sujet de créer une structure médicale pour justement venir en aide aux plus démunis de cette planète, dans un lieu pas encore choisi mais où elle serait utile au plus grand nombre.

- Il faut que je te raconte un truc qui vient de me traverser l’esprit, il y a bien un petit problème à résoudre mais rien de rédhibitoire si l’enjeu est aussi important qu’il en a l’air.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (78 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (suite)


Sa réaction amène le sourire aux quelques personnes qui ont assisté à notre petit duo comique.

Nous sortons de cette salle de repos et je me laisse guider par Romain vers un autre endroit où malgré l’heure qui commence à être bien avancée, il y a un petit attroupement devant un distributeur à boisson.

Je me suis renseigné un peu sur lui pendant le trajet et j’ai appris ainsi plusieurs choses à son sujet.

D’abord qu’il est nouvellement muté ici et ensuite qu’il y est affecté comme infirmier, je lui demande donc tout naturellement si lui aussi accepterait de faire partie de l’équipe que je commence à me constituer.

- Tu sais Florian, il y a des personnes beaucoup plus compétentes que moi ici. J’en suis qu’à ma deuxième année d’armée et j’ai encore beaucoup de choses à apprendre.
- Justement ! Tu n’aimerais pas rester avec moi ?
- Bien sûr que oui ! Juste que je te préviens, c’est tout !


Je lui souris amusé.

- Me voilà prévenu alors et demain tu iras si tu veux bien le dire au général que je t’ai choisi pour faire partie de mon équipe.


Romain stoppe au beau milieu de la salle pour me fixer dans les yeux :

- Pourquoi moi ?


Je ris de bon cœur.

- Parce que tu es le seul à ne pas me trouver beau Hi ! Hi !
- Y a pas à dire, tu as une case de fêlée toi Hi ! Hi ! Bon ! Nous y voilà ! On fait quoi maintenant ?
- Il me manque encore un interne et un infirmier pour finaliser l’équipe.


Romain regarde autour de lui et sourit.

- Alors suis-moi ! Ce n’est pas ici que tu vas les trouver.
- Ah ! Et c’est où ?
- On ne t’a jamais dit que tu étais bien curieux toi ?


Décidément il me plaît de plus en plus ce Romain.

- Non ! Jamais !
- Eh bien comme ça, c’est fait ! Maintenant je vais te présenter un gars qui a été muté en même temps que moi. Il est super-sympa malgré ses galons et en plus il a un petit quelque chose qui fait qu’on le remarque de loin Hi ! Hi !
- (Intrigué) Et c’est quoi ?
- Heu ! Disons qu’il est tout le contraire de nous deux Hi ! Hi !

Je comprends qu’il n’en dira pas plus aussi je me tais et le suis dans les couloirs jusqu’à un bâtiment qui doit être une salle de sport.

Romain avant d’entrer :

- Tu fais du sport Florian ?


Je gonfle mes biceps avec un grand sourire.

- Un peu !!! Tiens regarde ?


Romain fait pareil et éclate de rire.

- Wouaih et bien ce n’est pas gagné non plus Hi ! Hi ! Allez ! Entrons et j’espère qu’il sera là.

La salle n’est pas pleine mais quand même suffisamment remplie, autant de garçons que de filles je dirais.

Un match de handball est en cours et Romain nous amène nous asseoir sur les gradins pour en suivre la partie, il me prend le bras et me montre la personne qu’il voulait me faire rencontrer du doigt.

- Tiens c’est lui là-bas, on aurait du mal à le rater pas vrai ? Hi ! Hi !

Oups !! Ce n’est pas un gars qu’il pointe du doigt mais ça ressemble plus à une montagne, il me fait penser aussitôt à l’énorme black qui joue dans « la ligne verte », un film que j’ai regardé plusieurs fois parce qu’il m’avait alors fortement marqué.

Le gars fait facile les deux mètres et les cent vingt kilos, il est tout en muscles et d’un beau noir tirant sur le marron foncé. Les cheveux coupés ras et un visage glabre aux traits dénotant une virilité affirmée.

- Ouah !!


Romain me regarde en souriant.

- Comme tu dis Hi ! Hi ! Mais tu verras, il est super-gentil et surtout c’est un des meilleurs futurs toubibs qu’ils n’auront jamais ici (Il se reprend) Après toi bien sûr.
- Attends de me connaître avant de faire des affirmations pareilles.
- Pff !! Alors ? Tu en penses quoi ?

Je regarde le gars jouer et j’ai les yeux qui s’agrandissent de stupeur quand je le vois attraper le ballon qui dans ses mains ressemble à une balle de tennis et envoyer un boulet de canon depuis le milieu du terrain vers le goal adverse qui ne cherche même pas à le stopper.

Il se baisse en se protégeant le visage tellement la force et la vitesse du ballon est grande quand elle cingle le filet avec un fort bruit mat.

Romain en se levant et en applaudissant avec admiration.

- Putain le tir de ouf !! Tu as vu ça ? (Il hurle alors) Allez mon « titi » claque leur en une autre !!

J’éclate de rire, ce qui fait se retourner Romain vers moi sans comprendre.

- Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?


En m’essuyant les yeux.

- Rien, t’inquiète Hi ! Hi !, c’est juste que mes potes m’appellent « mon minet » Hi ! Hi !


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (79 / 100) (Reims) (Rémi/Alice) (suite)


- (Alice) Je vais faire un tour à Saint Rémi tu viens ?
- (Rémi) Si tu veux oui ! Mais Florian est à Paris cette semaine.
- (Alice) Je le sais mais je dois voir « Antho », il doit me passer des partoches pour notre prochain concert et j’aimerais m’entraîner un peu avec.
- (Rémi taquin) C’est ça oui !


Alice en lui mettant une claque sur le bras :

- Mais arrête !!
- Dis plutôt que tu es tombée raide dingue du bel Anthony Hi ! Hi !
- N’importe quoi !! Tu délires petit frère !
- Ah oui ? Vraiment ?

Il imite sa sœur en faisant des yeux de merlans frits.

- Bonjour Anthony, tu vas bien aujourd’hui ?

Il fait semblant de remettre une mèche de cheveux en place sur la tête de sa sœur.

- Tu devrais mettre du gel mon « Toninou » Hi ! Hi !


Alice sourit à son frère.

- Rhaa !!! Moque-toi ! On t’y verra quand ce sera ton tour.
- Je rigole mais je suis content pour toi, sérieux ! Il est très bien comme mec et je pense qu’il ferait un beau-frère parfait.
- (Alice amusée) D’autant plus que tu t’entends plutôt bien avec son petit frère.
- Baptiste ? Heu oui pourquoi ?
- Pour rien, pour rien !! Bon ! On y va ?

Rémi regarde sa sœur d’un œil suspicieux, son sous-entendu ne lui plaît pas beaucoup mais il préfère ne pas insister plus que ça avec elle.

C’est vrai que Baptiste est devenu un super pote pour lui mais les allusions de sa sœur prêteraient à croire que ce serait plus que ça et bien sûr elle est complètement à côté de la plaque.

Un bon quart d’heure plus tard, Alice se gare et ils descendent de voiture pas loin de là où habitent leurs nouveaux amis.

C’est Dylan qui les voit le premier et en avertit les autres, Baptiste et Stéphane se retournent avec un grand sourire aux lèvres pendant qu’Anthony ressent la boule de chaleur dans son ventre comme à chaque fois qu’il pense à Alice.

Le frère et la sœur se retrouvent très vite au milieu d’eux et les poignées de mains ainsi que les bises fusent le temps d’un bonjour chaleureux.

Baptiste en serrant la main de Rémi.

- Tu vas bien mon pote ?


Rémi électrisé comme à chaque fois qu’il est en contact avec le jeune homme.

- Cool et toi ?
- C’est de la balle ! Toujours partant pour vendredi soir ?
- Bien sûr ! Manquerait plus qu’on rate l’occasion de jouer avec vous quatre.
- (Dylan) En tous les cas tu ne manques pas de coffre toi !! Une sacrée chance de vous connaître vous deux !!
- Merci mais tu sais la chance est aussi pour nous crois-moi.

Alice ayant toujours la main d’Anthony dans la sienne depuis qu’ils se sont faits la bise.

- Tu as pensé à moi ?
- (Baptiste amusé) Il ne fait que ça, tu sais Hi ! Hi !
- (Anthony en rougissant) En plus je suis sûr qu’il se croit vraiment drôle.


Alice les yeux brillants de plaisir à le voir aussi démonstratif de ses émotions.

- Je parlais des partitions que tu devais me photocopier.
- (Anthony) Elles sont à la maison, tu viens avec moi ??


Alice lui lâche la main et lui prend le bras.

- Allons-y !! Vous nous attendez les gars ?
-(Stéphane) N’en profitez pas pour nous faire un petit.


Anthony rouge vif d’un seul coup :

- Y a pas, dès qu’il y a une fille avec nous aussitôt il faut que vous soyez lourds, c’est plus fort que vous, ça !


Dylan qui voit bien l’état de son ami.

- Mais non, c’est juste que tu piques des bols tellement fort quand on te charrie que c’est trop marrant Hi ! Hi !


Anthony prêt à laisser couler ses larmes.

- Facile pour vous de vous moquer, vous avez des copines vous.


Alice fusille du regard les deux garçons qui du coup ne savent plus où se mettre.

- Viens Anthony ! Ils n’ont pas dit ça méchamment.

La jeune fille et le garçon partent bras dessus bras dessous laissant les quatre garçons peu fiers de leurs plaisanteries puériles dont ils ne s’étaient pas rendu compte combien elles avaient visé juste sur ce point précis, seul à rendre leur copain malheureux mais qu’ils ignoraient jusque-là.

- (Dylan) Putain quel con j’ai été !!
- (Stéphane) Et moi donc !! Je n’aurais jamais pensé que ça rendrait « Antho » aussi triste.


Baptiste regardant son grand frère s’éloigner.

- J’espère qu’il trouvera quelqu’un très vite, il le mérite.
- (Rémi) Ne vous inquiétez pas pour lui les gars, je suis bien placé pour savoir que c’est fait.


Baptiste le regarde avec de grands yeux étonnés.

- Alice !!!


Rémi lui fait un clin d’œil en haussant les épaules.

- Hé !!!




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (80 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Begin) (suite)


- Hi ! Hi ! Titi et Rominet Hi ! Hi !

Nous nous retournons surpris et tombant nez à nez avec un gars éclaté de rire à nous entendre, il a l’air plutôt sympa à première vue et donc nous entamons la conversation avec lui pendant que la partie continue sous les cris et les applaudissements du public.

- Salut ! Moi c’est Florian et lui, c’est Romain.
- Moi c’est Antoine, aspirant Antoine Mathéi en première année d’internat.
- Heu ! Si ça ne te dérange pas, évite les grades devant moi parce que ça me met les abeilles si tu vois ce que je veux dire ?
- (Antoine surpris) C’est une caserne ici et nous avons tous un grade, pas toi ?
- Je suis civil, Florian De Bierne troisième année d’internat, je suis ici pour satisfaire aux désidératas du haut conseil et je t’avoue que j’aurais préféré être ailleurs qu’ici.


Antoine secoue la tête incrédule.

- Wouah !! Mon père va te bouffer tout cru si tu lui balances ça comme ça.
- (Romain curieux) Ton père ?
- Oui le général qui commande cet hôpital.
- J’y crois pas !! Tu es le fils à Marcel ??


Antoine en ouvrant de grands yeux.

- Tu connais mon père ?
- Un peu oui ! J’ai passé quasiment la journée avec lui et Henry.


Antoine cherchant visiblement de qui Florian lui parle.

- Henry ? Ah ! Tu veux parler du colonel Bientz sans doute ?
- Oui mais pour moi c’est Henry et Marcel et eux m’appellent Florian.

Antoine visiblement est à la ramasse, il regarde les mimiques de Romain qui essaie de lui faire comprendre quelque chose qu’il ne saisit pas.

Il lui fait de gros yeux ronds d’incompréhension jusqu’à ce que Romain soupire et se décide à prendre la parole.

- C’est le Florian du CHU de Reims, tu sais celui dont tout le monde parle !


Antoine a enfin le déclic.

- Ah d’accord !! Je me disais aussi que tu faisais vachement jeune pour un troisième année, tu as quel âge ?
- Dix-huit et toi ?
- Vingt et un ! C’est donc bien toi alors ? Eh bien ! Si on m’avait dit ce matin que je rencontrerais le type qui fait la une des cancans de toute la caserne depuis six mois. Je suis sur le cul là ! Parole ! Et tu viens faire quoi ? Ah oui ! Le conseil ! Qu’est ce qu’ils te veulent ceux-là ?
- Sûrement vérifier les on-dit sur moi !
- Et ils sont réels ?


Je souris devant la tête qu’il fait en posant la question.

- Tu n’auras qu’à juger par toi-même si tu veux, j’ai l’autorisation de me constituer une équipe, si tu veux en faire partie ?
- Tu cherches quoi ?
- En fait j’avais envisagé trois infirmiers et un interne mais avec deux et deux ça devrait pouvoir le faire aussi.


Antoine regarde Romain.

- Tu vas en faire partie ?
- (Romain en souriant) Oui ! Florian vient de me le proposer !
- Et il y a qui d’autre ?
- (Romain) Valérie et peut être « Titi » si Florian et lui sont d’accords.
- Le capitaine ?


Romain me regarde et voit mon regard noir posé sur lui.

- (Romain) Stephan est comme Florian en troisième année, d’ailleurs ils ont fini la partie. Vous voulez que je l’appelle ?

Je lui fais signe que oui, Romain se lève et met ses mains en porte-voix pour hurler dans le gymnase.

- Titi !!! Hep !! Par ici !!!

Le colosse se tourne vers nous et sourit en voyant Romain lui faire de grands gestes de la main.

Il s’avance alors vers nous et au fur et à mesure qu’il s’approche, mes yeux s’agrandissent d’étonnement en me rendant compte de la taille impressionnante qu’il fait.

Ce qui de loin m’avait déjà paru frappant l’est encore plus de près, je suis obligé de lever haut la tête pour continuer à regarder son visage qui reste dans la première impression que j’en ai eu, c'est-à-dire avenant et très viril.

« Titi » en serrant la main de Romain qui disparaît entièrement dans la sienne :

- Tu voulais me parler « Rom » ?
- Oui assieds-toi que je te présente à …

Il hésite en me regardant moi et Antoine.

- …mes nouveaux amis ?

Je lui souris en acquiesçant de la tête et je tends à mon tour la main avec quand même une pointe d’appréhension à la montagne de muscles qui l’engloutit en riant de la tête que je fais.

- T’inquiète Hi ! Hi ! Je vais te la rendre, Tu es nouveau ici ?

Il tend la main à Antoine :

- Toi je t’ai déjà vu, tu as l’air d’aimer le hand ?


Antoine en surveillant sa main d’un œil comique.

- Heu oui !

Nous restons ainsi une petite demi-heure à discuter et nous présenter.

Quand il comprend qui je suis et l’objet de l’appel de Romain à se joindre à nous, il sourit et refuse gentiment mon offre.

- C’est sympa d’avoir pensé à moi les gars mais je suis désolé de devoir refuser votre offre. Ce n’est pas que ça ne m’intéresse pas mais j’ai d’autres objectifs que d’être l’assistant de quelqu’un même si c’est de celui dont j’entends parler depuis un moment. En plus vous voyez bien que nous sommes trop différents et que cela n’occasionnerait que de la gêne pendant le travail.
- (Romain visiblement déçu) Tu es sûr de ta décision « Titi » ?
- Oui « Rom », je préfère qu’on reste copains si vous voulez mais vraiment non ! Je n’aime mieux pas ! De toute façon je ne pense pas que ce sera un gros problème pour vous trouver quelqu’un d’autre ici, pas vrai ?


Je comprends ses raisons et souris pour lui répondre :

- Ça devrait le faire oui ! Et puis tu as sans doute raison ! (Je me lève et je gonfle ma poitrine et mes biceps) A nous deux ça manquerait de place au bloc pour circuler.

« Titi » me regarde et part dans un énorme éclat de rire qui fait se retourner sur lui toutes les personnes encore dans la salle.

- Ah ! Ah ! Ah ! Je vois ça « Goliath » !! Écoute ? Si quelqu’un me cherche, promis je t’appelle à mon secours Ah ! Ah !


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (81 / 100) (Paris) (Yuan) (suite)


Yuan termine de préparer la table quand il entend la porte d’entrée s’ouvrir et se retourne, le visage épanoui de joie pour accueillir son ami.

- Pose tes affaires dans ta chambre « Flo », ça va être prêt dans cinq minutes.

Je fais comme il me dit et dépose mon sac à dos dans la chambre, je le rejoins ensuite et lui dépose rapidement un bisou sur le coin des lèvres.

Ce qui ne manque pas d’épanouir encore plus le visage rayonnant de « Yu ».

- Tu parles d’une journée ! Pff !! Je suis vanné !
- Allez !! Viens t’asseoir et laisse-toi dorloter.
- Avec plaisir !! Tiens au fait ! Tu as le bonjour de « Pat », tu sais que tu as le ticket avec elle ? Elle ne me parle que de toi.
- (Yuan en rougissant) Ah oui ?
- Je t’assure ! Mais dis donc toi ? On dirait que ça te fait plaisir ?
- C’est vrai et je serais un sacré menteur si je te disais le contraire, ça me fait bizarre tu sais ?
- Comment ça bizarre ? Elle est super-mignonne et je comprends que tu éprouves des choses pour elle.
- Oui, ce n’est pas ça ! Juste que je ne pensais pas que ça m’arriverait avec plusieurs personnes.
- Tu me comprends mieux maintenant alors ?
- C’est vrai oui, tu ne m’en veux pas ?
- T’en vouloir ? Mais de quoi ? Ah je vois ! Tu veux dire par là que je serais jaloux de Patricia ? Mais bien sûr que non au contraire et puis j’en ai parlé avec elle et elle est même d’accord pour qu’on reste comme ça si tu le veux toujours.


Yuan estomaqué par les paroles de Florian et ce qu’elles insinuent surtout.

- Vous avez parlé de « ça » ensemble ?
- Il fallait bien mettre les choses aux points, non ? Elle m’a demandé si j’étais prêt à abandonner mes vues sur toi et je lui ai répondu que si c’était pour ton bonheur il n’y avait pas de soucis. Ça l’a fait réfléchir et elle m’a dit quelque temps après qu’il n’y aurait pas de problèmes si c’était ce que tu voulais de poursuivre également avec nous.


Yuan tombe des nues.

- Elle t’a vraiment dit ça ? J’y crois pas !!!
- Je t’avouerai qu’elle m’a surpris également, mais j’ai compris qu’elle tenait vraiment à toi et surtout qu’elle nous aimait bien également moi et « Thom ».

Yuan repart dans la cuisine pour sortir le plat du four mais aussi je pense pour réfléchir à toute cette conversation.

Quand il revient dans la pièce, c’est avec un énorme plat fumant et un sourire tout aussi énorme aux lèvres montrant toute sa joie de ce qu’il vient d’apprendre.

Il pose la nourriture sur la table et nous sert sans rien dire, ses yeux brillants de gaieté me font chaud au cœur et je comprends qu’elle doit être sa décision qu’il s’empresse de me faire connaître.

- Ça arrangerait tout alors !! Putain « Flo », tu ne peux pas t’imaginer combien je suis heureux ce soir. Tu sais ce matin j’ai reçu un texto de Patricia juste après le tien et je me suis dit que des lundis comme ça, j’en voudrais tous les jours, mais là après ce que tu viens de me dire c’est...... wouah !!
- Ecoute « Yu » ! Si tu veux on en reparle après dîner parce que là j’ai vraiment trop les crocs et ça sent trop bon ton truc.
- Tu n’as rien mangé à midi ?
- Juste un sandwich, hum ! Miam ! T’es un chef on te l’a déjà dit ?


Yuan sourit en voyant son ami manger avec un tel appétit.

- Régale-toi alors Hi ! Hi !

Le repas se fait donc en silence juste ponctué des bruits de mastications des deux garçons affamés, ce n’est qu’un peu plus tard dans la soirée au moment d’aller se coucher, qu’ils reprennent le cours de cette conversation qui leur brûle les lèvres.

- (Yuan) Tu veux te coucher ou on peut encore discuter un peu ?


Je lui fais un clin d’œil.

- Les deux si tu veux !

Je vois bien ses yeux qui s’allument de joie et c’est en un rien de temps que nous nous retrouvons en pyjama dans son lit, bien installés avec la tête relevée par deux énormes oreillers tournés l’un vers l’autre.

- J’ai eu Thomas au téléphone tout à l’heure, tu ne lui avais pas dit que tu commençais à Bégin ?
- Oups !! J’ai complètement zappé le truc !! D’ailleurs c’est l’heure où je l’appelle d’habitude.

Je prends mon portable et lance l’appel.

- Allô mamours !!
- ……………….
- Je suis couché là !
- …………….
- Oui chez « Yu » ! J’avais complètement oublié de t’en parler hier soir, j’y serais une semaine par mois grâce à mon stage sur Bégin.
- ……………..
- (Je souris à Yuan) Il te souhaite une bonne nuit.


Yuan devant le téléphone.

- À toi aussi « Thom »
- ……………
- Oui il est à côté de moi !
- …………..
- Dans le même lit oui Hi ! Hi !
- …………….
- T’es bête ! En plus ça ne risque pas Hi ! Hi ! Il a mis son tue-l’amour d’enfer Hi ! Hi !
- ……………
- Imagine un peu ! Un pyjama avec des gros nounours et des nuages Hi ! Hi ! On se croirait dans un épisode des bisounours Hi ! Hi !

Je vois Yuan regarder sa veste, rougir et s’exclamer :

- Ho !!!
- …………
- C’est lui oui Hi ! Hi ! Il vient de se rendre compte que j’ai raison Hi ! Hi ! Allez bisous tout partout mon grand.
- ……….


Je termine en baissant la voix :

- Je t’aime !


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (82 / 100) (Reims) (Rémi/Alice) (suite)


Dans le couloir de la résidence, Alice s’arrête et fait face à Anthony.

Le jeune homme se mordille la lèvre inférieure les yeux toujours tristes, elle lui prend alors doucement une joue dans sa main.

- C’est quoi ton problème avec les filles « Antho » ?


Anthony en baissant la tête.

- Je n’en ai pas ! D’ailleurs comment le pourrais-je puisqu’elles ne s’intéressent pas à moi ?


Alice sursaute ne s’attendant visiblement pas à sa réponse.

- Ou as-tu été cherché des idées pareilles ?


Anthony en redressant la tête.

- Pas besoin d’aller loin tu sais, il suffit de regarder autour de moi. En plus de ne pas être terrible, je suis aveugle et ça n’arrange rien.
- (Alice choquée) Qui t’a dit une chose pareille ?
- Que je suis aveugle ? Ça se voit non ?
- Idiot !! Je ne parlais pas de ça tu le sais bien !!
- Bah !! Ça se saurait si je plaisais aux filles, il y en aurait au moins une de temps en temps qui essaierait de me parler tu ne crois pas ?
- Justement !
- (Anthony surpris) Quoi justement ?

Alice sourit car elle sait très bien que ce qu’elle va lui dire inverse les rôles mais qu’il n’y a que comme ça qu’il saura ce qu’elle pense de lui.

Si elle attend que ça vienne de lui, Alice se rend bien compte qu’elle n’est pas rendue.

- Depuis quand Alice est un prénom de garçon ?


Anthony ne peut s’empêcher de sourire.

- Pff !! N’importe quoi ! Je ne vois pas le rapport !
- Eh bien moi je le vois figure toi ! Quand tu oses dire devant moi que jamais une fille ne vient te parler, j’ai le droit de me poser la question il me semble.
- Mais enfin Alice ! Toi ce n’est pas pareil ! Tu ne comprends pas ou tu le fais exprès ?
- Heu !! Je ne suis pas sûr vois-tu que ce soit moi qui ne comprenne pas.
- Mais enfin ! Je te parlais des filles dans le sens, petite amie.
- Oui et alors ? En plus c’est bien ce que j’avais compris.

Elle voit les yeux d’Anthony s’agrandirent de surprises, elle se dit qu’enfin il commence à comprendre et ce n’est pas trop tôt.

- Tu insinues quoi là ?

D’une voix douce empreinte d’émotion car c’est le moment pour elle de se révéler à ce garçon qu’elle trouve depuis le premier jour si craquant.

- Mais je n’insinue rien « Antho », à part peut-être que tu es un gros balourd de ne pas comprendre et que c’est moi qui m’y colle à faire ton boulot.
- Mon boulot ??
- Oui parfaitement, ton boulot !! Depuis quand c’est à la fille de dire la première à un garçon qu’il lui plaît ? Tu peux me le dire ?

Elle hésite car une idée vient de lui traverser la tête, idée dont elle n’avait pas pensé jusque-là.

- À moins que je ne te plaise pas ? (Sa voix s’éraille soudainement) C’est bien ça ?

Anthony très sensible aux sons comprend tout de suite la détresse et le doute qui vient de la prendre, il lui attrape le bras avant qu’elle ne s’éloigne.

D’une voix empreinte d’une énorme boule d’émotion.

- J’aime bien tu sais quand tu fais le premier pas, moi je n’aurais jamais osé. Peut-être à cause de ma trop grande timidité ou du fait que je sois aveugle, mais j’aime bien et je ressens la même chose pour toi Alice, crois-moi.

La jeune fille sent les larmes couler sur ses joues, la joie de cet aveu qu’il lui fait lui va droit au cœur et elle reste un moment figée sans savoir que dire ni que faire.

- Alors tu attends quoi ?
- (Anthony) Comment ça, j’attends quoi ?
- Pour me le prouver imbécile !
- Co.... Comment ?
- Déjà en m’embrassant et puis en étant un peu plus romantique.

Les mains du jeune homme cherchent son visage et quand elles le trouvent en font doucement le tour cherchant à se faire une idée plus précise de la beauté d’Alice que son frère lui a tellement vantée.

Elles entrent en contact avec l’humidité des larmes que la jeune fille ne peut refréner, un rictus d’inquiétude puis un grand sourire de compréhension anime le visage du garçon quand doucement il approche ses lèvres de celles de son amie et qu’il l’embrasse d’abord timidement puis avec plus d’assurance.

- Comme ça ?

Alice le cœur battant la chamade.

- Non !

A son tour elle applique ses lèvres frémissantes sur celle du jeune homme.

- Comme ça !




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (83 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Bégin) (suite)


Le général disperse le rassemblement matinal du lever des couleurs, il jette un œil rempli de fierté sur le drapeau flottant au vent et retourne d’un bon pas vers son bureau pour commencer réellement sa journée.

Il doit recevoir maintenant les trois médecins et infirmiers mutés de ce matin et ronchonne en se demandant quand tout cela va cesser, l’organisation devenant trop difficile suite à ses changements de personnels qu’il subit depuis quelques semaines.

Dans le couloir face à son bureau, Valérie, Romain et Antoine attendent également debout près des trois militaires arrivés avant eux.

Valérie sourit à Romain et fait connaissance du troisième futur larron avec qui elle va travailler une semaine au moins par mois pour le restant de l’année universitaire.

Les trois autres personnes sont de toute évidence stressées pour ne pas dire plus de leurs nouvelles affectations.

Seul l’un d’entre eux connaît la raison de sa présence ici, il ne pouvait pas moins car étant le fils de la personne qui est l’instigateur de toutes ses mutations.

Erwan Désmaré vingt et un ans fils de Maurice Désmaré directeur de la DST est un garçon d’un mètre quatre-vingt aux cheveux brun en brosse.

Il est d’allure sportive comme son père et ses soixante-douze kilos n’ont pas une pointe de graisse, pour achever le tout il a un regard charmeur dont les yeux verts ne laissent pas insensible la gent féminine dont il est très friand.

Son père quand il a eu connaissance il y a quelques années de son choix pour la médecine, a été au premier abord plutôt déçu qu’il ne suive pas sa voix dans les services de l’état.

Ensuite après réflexion, il s’est dit qu’après tout c’était un métier qui demandait tout autant d’abnégation que le sien et il a fini par l’accepter finalement avec le sourire.

Quand Erwan a annoncé à son père qu’il s’était engagé dans l’armée pour poursuivre ses études, celui-ci l’a serré dans ses bras un long moment tellement il a été fier de son garçon.

Cette affectation à l’hôpital militaire Bégin, c’est Maurice qui en est l’instigateur et ce n’est que le week-end dernier qu’il l’a avoué à son fils en lui en donnant la raison.

Depuis Erwan a beaucoup réfléchi, le garçon dont son père lui a parlé avec tant de trémolos dans la voix qu’il a cru un moment à une erreur de jeunesse de sa part et qu’il allait lui annoncer qu’il était son demi-frère.

Le rire tonitruant de son père lui a bien vite fait comprendre qu’il s’était mis le doigt dans l’œil et qu’en fait c’était autre chose qui le liait à ce garçon.

En pensant à tout ça, il écoute machinalement la conversation amicale des trois derniers arrivés, il comprend plus ou moins qu’ils vont faire équipe et qu’il leur manque un quatrième assistant pour collaborer avec un chirurgien nouvellement arrivé et qui monte son futur team au sein d’un des services de chirurgie.

Bien sûr il est loin de penser que ce serait pour être avec le jeune Florian De Bierne dont son père lui a expliqué en quoi il s’intéressait à lui, aussi c’est en toute transparence et sans faux-semblant qu’il se présente à eux et engage la conversation.

Les présentations sont très rapides et il se sent vite très à l’aise autant avec les deux garçons forts sympathiques qu’avec la jeune fille qu’il trouve très à son goût.

Il se promet de la « respecter » s’ils travaillent ensemble car il connaît bien sa propension à changer de partenaire comme de chemise et ne tient pas à ce que cela nuise à son travail ainsi qu’à l’ambiance de l’équipe.

Quand le général arrive dans le couloir qui mène à son bureau, il reste un instant à l’arrêt devant tant de monde qui manifestement attende son arrivée.

Bien sûr il ne peut pas rater de voir son fils et se demande ce qu’il vient faire là étant donné les instructions qu’il a de ne pas s’afficher avec lui pendant le service.

Un des nouveaux mutés le voit et se redresse aussitôt en criant.

- Garde à vous !!!

Dans un réflexe tout militaire, les cinq autres personnes se redressent à leur tour et restent figées les doigts dans le pli du pantalon.

- Repos !!

Il fait signe à son fils de le suivre dans le bureau, préférant commencer par lui car il est malgré tout intrigué de sa présence ici.

Quelle n’est pas sa surprise de le voir entrer accompagner par deux autres personnes, bien sûr il est loin de penser à ce qu’il a dit à Florian la veille.

Le général d’une voix marquant la surprise.

- Oui !!!


Valérie en saluant réglementairement son supérieur.

- Maréchal des logis Pinoto Valérie, Je demande à faire partie de l’équipe de l’aspirant De Bierne mon général !


Romain à son tour salut son supérieur.

- Maréchal des logis Duval Romain, je demande également à faire partie de l’équipe de l’aspirant De Bierne mon général.


Antoine salut à son tour son père.

- Aspirant Mathéi Antoine, je fais la même demande qu’eux mon général.

La surprise se lit à livre ouvert sur le visage du général, il ne pensait pas que ça irait aussi vite et surtout que son propre fils en ferait partie.

Il est satisfait malgré tout de le voir impliquer dans cette équipe qui de toute évidence fera parler d’elle.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (84 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Bégin) (suite)


- Repos !! Je prends note de vos demandes et j’en référerai à vos chefs de service respectifs, il y a une petite erreur dans l’énoncé de vos sollicitations. Enfin pas vraiment une erreur mais juste une autre façon de voir les choses, Florian De Bierne est et reste officiellement aspirant mais il sera accepté pour respecter sa demande expresse à ce qu’il soit considéré comme civil le temps qu’il passera parmi nous. Si je compte bien et d’après ce qu’il m’a demandé, il resterait un poste de libre dans l’équipe qu’il va diriger.
- (Antoine) Permission de parler mon général ?
- Bien sûr lieutenant !
- Je… enfin « nous » pensons connaître celui qui sera le dernier intervenant dans l’équipe, Florian ne l’a pas encore rencontré mais cette personne serait intéressée et il ne reste plus à Florian qu’a donné son accord s’il le souhaite.
- Qui est cette personne ?
- Elle est dans le couloir mon général, c’est un des nouveaux qui vient d’avoir son affectation parmi nous et qui se présente à vous ce matin.

Le général remarque le hochement de tête des deux sous-officiers qui confirme les paroles de son fils.

- Très bien ! Faites-le entrer !

Antoine salut rapidement puis ouvre la porte et passe la tête dans le couloir, il attire l’attention d’Erwan par un geste de la main.

- Lieutenant ? Le général voudrait vous parler !
- (Erwan surpris) Qui ça ? Moi ?


Antoine lui fait un clin d’œil amusé.

- Oui ! Venez !

Pendant que le fils de Maurice entre dans le bureau, Florian lui arrive devant le poste de garde et cette fois-ci sort son badge tout neuf et le tend sous le nez du planton.

L’homme se redresse aussitôt et va pour le saluer quand Florian lui dit amusé.

- Sacré moustique !! Il vous pique le cul sans qu’on s’y attende Hi ! Hi ! Allez bonne journée man !!

Le brigadier n’a pas le temps de répondre que déjà le petit rouquin qui vient de lui parler est reparti, malgré tout il ne peut laisser s’échapper un sourire amusé devant sa dégaine en le voyant s’éloigner rapidement vers le bâtiment principal.

La chance est avec lui car c’est la même sous-officier qu’hier qui est à l’accueil et qui bien sûr ne manque pas de le reconnaître.

Florian lui fait son petit sourire espiègle, ne lui laissant pas le temps d’en placer une.

- Salut !! Je vais voir Marcel ! Je connais le chemin !

Il grimpe quatre à quatre les escaliers sans lui laisser le temps de réagir et arrive en courant presque dans le couloir au moment où ses trois nouveaux amis sortent du bureau.

- Salut les gars !! Vous m’attendez ? Je n’en ai pas pour longtemps, juste le temps d’un petit coucou au taulier et j’arrive.

Comme pour la jeune femme de l’accueil, il ne leur laisse pas le temps de répondre que déjà il frappe un petit coup bref à la porte et entre sans attendre qu’on lui en donne l’autorisation.

Il se retrouve nez à nez avec Erwan qui sursaute devant cette entrée si peu protocolaire.

- Oups !! Je te dérange ?

Le général lève les yeux au plafond devant autant de familiarité, malgré tout il ne peut s’empêcher de sourire devant la bouille grêlée qui le regarde avec un grand sourire.

- Non ! Justement tu tombes bien !
- Cool !!!
- Je te présente l’aspir… Hum !! Je disais voici Erwan Désmaré, il a fait connaissance avec ta future équipe et aimerait en faire partie.

Je me tourne curieux vers le jeune homme et le détaille avec intérêt, ses traits me font tout de suite penser à Maurice et il ne me faut pas longtemps pour que ça devienne une certitude tellement la ressemblance est frappante.

- Tu es de la famille de Maurice ?
- (Erwan surpris) Heu !! Oui ! C’est mon père.
- C’est lui qui t’envoie vers moi ?
- Non ! Pas du tout !! Juste que j’ai discuté avec vos trois assistants dans le couloir et ils m’ont parlé d’un chirurgien qui formait une équipe dont ils allaient faire partie, je ne savais pas que c’était vous.
- Mais tu sais qui je suis ?
- Mon père m’en a parlé oui, mais encore une fois je ne savais pas que c’était à vous qu’ils faisaient allusion dans le couloir.

Je lis sur son visage qu’il est sincère car il est de toute évidence aussi étonné que moi sur ce coup-là.

En plus j’avoue qu’il me plaît bien, c’est donc avec un grand sourire que je lui tends la main.

- Je te crois ! Bienvenue au club !!


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (85 /100) (Paris) (Hôpital militaire Bégin) (suite)


Le général a écouté sans rien dire, maintenant qu’il les voit se serrer la main une question lui brûle les lèvres.

- Tu connais son père ?
- Qui ça ? Maurice ? Bien sûr c’est comme qui dirait mon protecteur depuis de longues années.
- (Le général ahuri) Ton protecteur ?
- Ah !! Je vois que tu n’es pas au courant ! Maurice, enfin ! Son père, est le directeur de la DST.


Le général reporte son regard sur Erwan.

- C’est vrai ?
- Oui mon général !
- Eh bien ça alors !! (Il me regarde à nouveau) Il te protège de quoi ?


Je ne veux pas non plus trop en dire.

- Faudra lui demander, c’est sans doute lié à mes capacités sortant de l’ordinaire tu comprends ?
- Heu oui ! J’essaie tout du moins ! Mais je t’avoue que tout ça ne me dit rien qui vaille, enfin !! Encore un mystère de plus sur ta personne. Décidément !! Je n’ai pas fini de me poser des questions.

Voyant que je ne réponds pas et que j’attends la suite du programme, il prend une feuille dans le tiroir et la remplit rapidement.

Une fois terminé, il la signe et y appose un coup de tampon puis me la tend.

- Présentez-vous au service qui est indiqué sur cette feuille, ils ont besoin d’urgence d’un coup de main et je pense que vous serez utiles là-bas. Je vais prévenir le chirurgien responsable du service, qu’il n’attrape pas une crise cardiaque quand il va te voir.


Je me redresse amusé en le saluant et en faisant claquer mes talons l’un contre l’autre.

- À vos ordres mon général !!

Le bond qu’il fait m’éclate un maximum.

- Hi ! Hi ! Ne rêve pas Marcel !! C’était juste pour voir ta tête Hi ! Hi !

Je sors vite fait en emmenant Erwan avec moi, nous entendons le général maugréer dans ses dents juste avant de refermer la porte et nous nous regardons Erwan et moi amusés de notre sortie.

- Mon père m’avait prévenu, mais c’est vrai que tu es terrible quand même Hi ! Hi !

Nous rejoignons les trois autres en riant, ceux-ci, en nous voyant comprennent que l’équipe est au complet et c’est dans cette atmosphère bonne enfant que nous allons nous présenter au lieu de notre futur travail.

Un silence impressionnant nous accueille dans cette aile de l’hôpital, les gens circulent autour de nous visiblement affairés et ne font pour ainsi dire pas attention aux cinq personnes inconnues qui pénètrent dans leurs services.

Un cri soudain nous fait stopper les poils dressés par l’impact de ce son démontrant tant de terreur de la part de celui qui l’a poussé.

Une femme sort d’une pièce complètement affolée et cherche visiblement du regard quelqu’un qui pourrait lui venir en aide.

- Un chirurgien chambre vingt-deux !! Vite !! Nous sommes en train de le perdre !!

Je me plante directement devant elle suivit par mes quatre acolytes.

- Je suis chirurgien ! Je peux vous aider ?

Elle me regarde bizarrement mais apparemment elle est trop stressée pour me rembarrer et je dirais même à voir son visage qu’elle est prête à tout pour s’ôter la responsabilité de ce qu’il se passe dans la chambre.

- Vite !! Il perd tout son sang, les sutures de l’opération n’ont pas tenu.

Je fonce dans la chambre et mon regard capte tout de suite le problème, un homme est étendu sur le lit et du sang sort de sa jugulaire en petits jets saccadés.

Je me précipite alors vers lui et entre mon doigt dans la plaie, cherchant à obstruer l’artère le temps de réfléchir à une action possible.

- Où sont les blocs opératoires ?


Valérie qui connaît l’endroit pour y avoir déjà effectué plusieurs services.

- Au fond du couloir à gauche !!
- Alors on fonce !!! Vite !!





Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 3) - laurentdu51100 - 18-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (86 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Bégin) (suite)


Erwan et Antoine comprennent eux aussi l’importance de faire vite, ils enlèvent les freins qui bloquent le lit et le poussent dans le couloir.

J’ai toujours le doigt qui stoppe l’hémorragie et je monte sur le lit pour pouvoir continuer à l’y maintenir pendant la manœuvre, plusieurs personnes déboulent dans le couloir et regardent d’un œil surpris l’étrange attelage que nous formons.

Arrivé au bloc, ils positionnent le lit tout contre la table d’opération et me regardent en attendant mes ordres.

- Allez les gars !! À trois on le pose !! Un ! Deux ! Trois !

L’homme se retrouve sur la table en un rien de temps, le lit est alors écarté pour nous laisser plus de place.

J’ai la main et la moitié du bras couvert de sang, tout ça n’est pas très hygiénique mais nous n’avons pas le temps de nous préparer plus tellement l’urgence est là.

- Mettez-lui une perfusion et une poche de sang vite !! Romain ! Vire-moi son pansement et désinfecte le plus que tu peux autour de mon doigt !! Antoine trouve moi les clamps !!

Pour une première fois à travailler ensemble, nous sommes servis mais je note dans ma tête combien mon choix était judicieux.

Aucun ne panique et tous effectuent les gestes qu’il faut quand il faut, l’homme est très rapidement mis sous perfusion, nettoyé et les clamps posés.

Je vérifie s’il y a un afflux de sang suffisant par les vaisseaux secondaires pour maintenir l’irrigation interrompue par la pose des pinces, celles-ci stoppent maintenant complètement la circulation du sang de part et d’autre du point de rupture de l’artère.

Je sens des regards curieux derrière mon dos, nous devons faire une sacrée impression au personnel habituel du service avec nos vêtements si peu protocolaires.

Moi en civil avec mon sweat-shirt imbibé de sang et mes copains en uniformes pas vraiment adaptés au lieu.

Malgré tout personne ne vient pour prendre notre place et j’en déduis que ce que nous faisons leur laisse suffisamment à penser que nous savons gérer l’urgence.

La reconstruction de la partie endommagée de l’artère ne me prend pas très longtemps et je desserre petit à petit les clamps afin de laisser de nouveau la circulation sanguine se faire naturellement.

Ça a l’air de tenir cette fois-ci et je me décide à récupérer les pinces puis après un dernier coup d’œil critique sur mon travail, je referme les chairs et suture la plaie.

Romain refait le pansement pendant que je contrôle son rythme cardiaque et que je lui injecte un somnifère puissant.

Comme ça, il ne risque pas de foutre mon travail en l’air en bougeant trop fortement la tête, ce qui a sans doute été le cas précédemment pour que la première opération n’ait pas tenu.

- C’est bon les gars ! Je crois qu’il s’en sortira mais c’était moins une !

Nous laissons la main aux infirmiers du service qui ramène le blessé dans sa chambre et nous allons faire un brin de toilette pour enlever toutes les marques de sang sur nos mains.

J’ôte également mon sweat et reste en maillot de corps comme d’ailleurs ceux de mon équipe qui ont retiré également leur haut d'uniforme.

Je remarque amusé le regard que portent Erwan, Romain et Antoine sur la poitrine plus que pulpeuse de « Val ».

- Dites bandes de cochons !! Quand vous aurez fini de vous rincer l’œil ?

Valérie comprenant que c’est pour elle que je parle met ses bras en croix sur sa poitrine, tentant sans vraiment y parvenir d’y cacher ses trésors.

- Oh !!! Mais ce n’est pas bientôt fini, oui !!
- (Romain amusé) Y a du matos ma vieille Hi ! Hi !
- (Valérie faussement outrée) Attends que j’aille voir s’il y en a autant de ton côté sale cochon !!

Une infirmière lui tend une blouse en souriant, Valérie la lui prend des mains et l’enfile en vitesse se sentant quand même mieux une fois chose faite.

- C’est mieux comme ça ? Vous allez pouvoir vous calmer maintenant ?

Antoine fait la moue mais ses yeux brillent d’amusement.

- Bof !! T’étais mieux en « Bimbo » tu sais ?

- Valérie le regarde à son tour et son sourire me dit que notre jeune interne blond ne lui est pas indifférent.

- Pour la « Bimbo » ce sera en dehors du service ok ?

Antoine en piquant un magnifique bol qui nous fait tous rire, fait malgré tout fi de son trouble et réplique du tac au tac.

- Ah d’accord !! Et il se termine à quelle heure ?


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (87 / 100) (Afrique)


Okoumé et son fils Akim arrivent à la clairière, maintenant tout autour de celle-ci il y a des pieux plantés de carcasses mortes mit en place par les chasseurs de sa tribu et qui servent d’avertissements au cas où quelqu’un voudrait y pénétrer sans autorisation.

Le bruit a changé et Akim a expliqué à son père que c’était ceux que les hommes blancs faisaient pour la replantation de jeunes arbres en remplacement de ceux qui ont été abattus.

Elle est là comme toujours et feule doucement quand elle les aperçoit, Okoumé s’approche d’elle et la caresse doucement.

Cette journée s’annonce comme les autres à part sur un point, l’atmosphère anormale qui imprègne les lieux.

La panthère fixe le guerrier qui ne comprend pas ce qu’elle lui veut, elle recule alors de lui et lentement s’avance vers l’endroit où sont enterrés les six hommes blancs.

Okoumé la suit en demandant à son fils de rester sur place et de l’attendre, quand il arrive à l’endroit précis où ils ont creusé la fosse, Okoumé sent son corps se figer d’effroi.

Celle-ci a été rouverte et vidée de tous cadavres, il ne reste plus que les outils et les armes qui maintenant sont à l’air libre et commencent à être attaqués par la rouille.

Il se baisse et constate que les traces sont fraîches, la terre a été retournée il y a très peu de temps.

En bon chasseur, Okoumé commence à suivre les marques laissées au sol, la panthère feule en signe d’avertissement ce qui le rend encore plus prudent et le freine dans son avancée.

Plusieurs centaines de mètres plus loin, ils arrivent devant une trouée où un énorme tas de cendres termine de s’éteindre laissant encore échapper de rares fumerolles.

L’homme et l’animal s’approchent, quelques ossements humains sont visibles et Okoumé relève sa lance en observant attentivement tout autour de lui à la recherche d’un quelconque signe de présence humaine.

L’impression de danger pèse lourd sur les épaules du chef Massai qui sent son corps se recouvrir de transpiration, le pelage noir de sa compagne se hérisse à son tour quand ils entendent non loin un bruit de craquement sec prouvant la présence proche d’une ou plusieurs personnes.

- Rrrrr !!!

Okoumé se tourne vers elle et frémit devant ses babines retroussées et son air agressif, il plante sa lance au sol et attrape son arc et une flèche qu’il insère et bande prêt à la décocher au premier signe de danger.

« Crack !!!! »

Le bruit se rapproche, la panthère s’allonge au sol prête à bondir sur l’intrus qui manifestement arrive sur eux sans trop se soucier d’être discret.

Une silhouette apparaît bientôt à leur vue, l’homme s’avance et les fixe de ses yeux sombres. Une espèce de statu quo entre les deux hommes et l’animal se passe, le temps que chacun se fasse une idée de la dangerosité ou pas de l’autre.

La panthère bondit soudainement pour attaquer l’homme, celui-ci fait un geste de la main qui la stoppe en plein élan la faisant s’affaler à ses pieds inerte et la gueule béante à chercher son souffle qu’elle trouve apparemment difficilement, pour témoin le son rauque qui s’échappe de sa gorge.

Okoumé comprend qu’il doit baisser son arme, l’homme en face de lui marquant une assurance telle qu’il est conscient de son inutilité et qu’au contraire le fait de la braquer sur cet homme risque fort de se retourner contre lui.

- (L’homme) Sage décision !! Rappelle-la près de toi et parlons !!


Okoumé cille au ton de commandement de cette voix si profonde.

- Reviens ici ma belle !! Allez !!


La panthère semble comprendre les paroles d’Okoumé, elle se tourne avec difficulté vers lui et rampe dans sa direction, l’homme voyant que le danger est passé baisse sa main qui jusque-là était toujours dirigée vers elle et l’effet est immédiat car la panthère aussitôt se sent libre.

Elle rejoint alors rapidement le guerrier pour se coucher à ses pieds, visiblement oublieuse de toutes ses velléités agressives.

Okoumé reste figé devant tout ce qu’il se passe et qu’il ne comprend pas, l’homme reprend son approche vers eux et son visage s’adoucit pour la première fois depuis qu’il est apparu à leur vue.

Le chef Massai comprend que le danger est passé, lui aussi se détend et son corps se relâche de l’énorme pression qu’il subissait jusque-là.

L’inconnu le remarque également et un sourire apparaît sur son visage étrangement livide à la beauté irréelle.

- (L’homme) Je ne suis pas un ennemi !! Le moment n’est pas encore venu pour toi de me rejoindre dans ma quête !! Repars d’où tu viens et ne reviens plus ici, seul ton plus jeune fils y sera autorisé pour faire le lien. Les conditions ne sont pas encore toutes réunies et tu sentiras mon appel quand le temps sera venu pour toi de m’apporter ton aide.
- Qui es-tu ?
- Celui qui ne devrait pas être là !! Va!! Retourne à ta vie et ne pose plus de questions.


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (88 / 100) (Reims) (Rémi/Alice) (fin)


Anthony vibre de tout son corps sous le baiser enflammé d’Alice, une joie comme il n’en a plus connu depuis très longtemps emplit son cœur ; l’odeur de parfum mélangée à celle naturelle de la jeune fille l’enivre, son cœur bat à tout rompre et quand après une longue minute elle se détache de lui c’est pour admirer le visage épanoui et pour elle merveilleux de ce garçon si sensible.

- (Alice d’une voix douce) Alors !!


Anthony semblant s’éveiller d’un rêve merveilleux.

- Voua !!! Encore !!

Alice lui redonne en riant un deuxième baiser, plus rapide celui-là et lui reprend le bras pour l’amener jusqu’à l’ascenseur.

- Quel étage ?
- Hein !! Ah oui !! Deuxième !
- Reviens en Hi ! Hi ! On dirait que tu viens de décrocher la lune Hi ! Hi !
- C’est un peu ça, tu sais, c’est tellement merveilleux pour moi ce qui m'arrive. Confirme-moi que ce n’est pas juste un fruit de mon imagination ?
- Rassure-toi « Antho », c’est bien réel.

Alice à la sortie de l’ascenseur le laisse passer devant elle car il connaît mieux qu’elle le chemin, une fois dans l’appartement, il va directement sans hésitation dans sa chambre et revient aussi rapidement auprès d’elle avec une chemise remplie de polycopies.

Ils font alors le chemin inverse pour rejoindre les autres non sans se redonner plusieurs fois en riant de brefs baisers scellant le début de leur couple.

Baptiste voit tout de suite que quelque chose a changé à l’expression extasiée sur le visage de son grand frère, Rémi remarque également le regard que sa sœur porte sur le jeune aveugle et un grand sourire de joie lui retrousse les lèvres.

Il met un petit coup de coude à Baptiste et lui dit suffisamment bas pour que lui seul entende.

- Tu vois que j’avais raison !

Baptiste se tourne vers son copain et sourit à son tour.

- Ils vont bien ensemble tu ne trouves pas ?
- Oh que oui !!
- Il n’y a plus que nous deux à caser maintenant Hi ! Hi !


Rémi a les yeux qui brillent.

- C’est sûr ! Mais nous avons le temps aussi, en plus les filles sont plutôt rares autour de nous. Dis-moi ? Tu n’aurais pas une ou deux copines à me présenter ? Parce que je t’avouerai que c’est plutôt le désert dans mon entourage.

Baptiste le regarde avec une pointe de regret comprenant par ses paroles qu’il n’a plus qu’à remballer loin dans ses pensées l’idée de plus en plus présente qu’il avait de Rémi comme beaucoup plus qu’un ami.

- Va falloir que tu te débrouilles tout seul pour en trouver parce que c’est autant le désert pour moi à ce niveau-là.
- Ah !! Pourtant en te voyant j’avais pensé que tu n’avais que l’embarras du choix.
- Pff !! N’importe quoi !! Je ne vois pas ce qui te fait dire une chose pareille !


Rémi le regarde incrédule.

- Un beau mec comme toi ? Ça me paraissait évident pourtant.

Baptiste hésite un instant à tout lui dire mais préfère n’en rien faire car ne le connaissant pas encore suffisamment.

- Toi aussi tu es beau mec et ce n’est pas pour ça qu’elles te sautent toutes dessus à chaque coin de rue, non ?
- Ouah !! Tu as raison, c’est sans doute parce que je ne suis pas suffisamment dégourdi avec les filles. En fait je t’avouerai même qu’elles me foutent la trouille, moque-toi si tu veux mais c’est vrai je t’assure !


Baptiste soupire et préfère mentir.

- Pareil pour moi tu sais et je reconnais que ce n’est pas drôle tous les jours.
- J’ai peut-être une solution si tu es d’accord ?
- Ah oui !! Laquelle ?
- On pourrait s’aider mutuellement si tu veux, je trouve une fille qui me plaît et tu t’arranges pour lui parler de moi et j’en ferais autant pour toi.
- (Baptiste amusé) Tu regardes trop la télé Hi ! Hi !
- Allez !! S’te plaît !!

Baptiste sourit au visage de chien battu que fait son copain, il se dit que de toute façon ça n’engage à rien et qu’en plus ça lui donnera l’occasion pour passer plus de temps avec lui.

- Ok d’accord ! Mais c’est bien parce que c’est toi ! Pff ! Quelle idée quand même !!!


2eme ANNEE 1er semestre, 2ème partie : (89 / 100) (Paris) (Hôpital militaire Bégin) (suite)


Le commandant responsable du service de chirurgie réparatrice dans lequel viennent d’être mutés Florian et son équipe raccroche le téléphone, sa conversation avec le général lui amène le sourire aux lèvres.

Il connaît l’homme depuis de nombreuses années et sait combien il est attaché à l’étiquette militaire, sa requête envers le jeune De Bierne va à l’encontre de tout ce dont il s’attendait venant de sa part.

Considéré le jeune aspirant comme un civil ? Pourquoi pas après tout puisque ce n’est pas son choix mais celui de bureaucrates que le commandant ne tient pas particulièrement dans son cœur, il trouve même que le garçon du fait de son jeune âge doit en avoir une sacrée paire pour tenir tête seul contre tous avec autant de convictions.

Il se lève et sort de son bureau pour inspecter son service comme il le fait chaque matin et aussi plusieurs autres fois par jour.

Les chuchotements inhabituels qu’il entend à droite à gauche piquent sa curiosité, il arrête une de ces discussions en s’adressant aux deux sous-officiers en pleine conversation.

- C’est quoi toutes ses messes basses "chef" ?

Les deux hommes se redressent d’un bond et saluent leur supérieur qui le leur rend brièvement.

- Repos !! Je vous ai posé une question ?
- Paraitrait qu’un gamin en civil s’est débrouillé comme un chef au bloc opératoire mon commandant.

Les deux sous-officiers expliquent tout ce qu’ils savent par le téléphone arabe de la caserne, téléphone qui fonctionne beaucoup mieux que la méthode officielle et qui déjà fait gorge chaude de l’intervention salutaire du jeune garçon sur un patient en rechute d’une opération menée sur lui la veille.

Le commandant écoute d’une oreille attentive et comprend comment les « exploits » de ce "Florian" ont pu faire le tour des services hospitaliers Français alors qu’en si peu de temps, il a déjà fait celui de la caserne.

- Savez-vous où il est ?
- Aux dernières nouvelles ils étaient aux douches mon commandant et apparemment ils ne sont pas stressés par ce qu’ils viennent de réaliser.
- Comment ça ?
- Parait que ça rigole bien là-bas mon commandant.

Le commandant sourit bien malgré lui car la rumeur sur ce jeune homme va autant sur son extrême compétence dans les actes quels qu’ils soient de la chirurgie mais aussi de sa forte propension à la plaisanterie et surtout à amuser la galerie partout où il se trouve.

Curieux de voir de visu le gaillard, il salue brièvement ses subordonnés et repart d’un bon pas vers l’endroit où ils lui ont signalé sa présence.

Et de fait quand il arrive dans le couloir non loin des blocs sanitaires, il entend un rire tellement débordant de gaieté qu’il ne peut s’empêcher lui-même d’y succomber en ricanant tout seul rien qu’à l’entendre.

Malgré tout, il se reprend assez vite pour garder un minimum d’apparence martiale quand il entre à son tour dans la pièce et se retrouve devant le jeune garçon qui rit de cette façon si communicative à gorge déployée.

"Converse" aux pieds, jeans délavé et maillot de corps blanc, voilà la tenue dans laquelle il le trouve, un corps gracile mais aux muscles fins apparents et une tête qui même sans le rire qui s’échappe de ses lèvres en ce moment précis, lui amènerait certainement un sourire amical tant elle est atypique.

Un visage rond grêlé de taches de rousseurs sur le haut des joues et l’arête du nez, des cheveux d’un roux magnifique dressés comme les épis d’un champ de céréale balayé par le vent et des yeux d’un vert si profond qu’ils lui mangent la figure et attirent inexorablement le regard vers eux.

Petit gabarit du genre qu’ils recherchent pour la conduite des chars et des mains blanches aux doigts d’une finesse tel qu’il pourrait s’adonner à la broderie sans problème.

Le commandant rit tout seul intérieurement de ses pensées peu orthodoxes et se décide à prendre la parole quand il voit le garçon le fixer dans les yeux avec curiosité.

- Voilà donc à quoi ressemble notre nouvelle recrue !!

Il regarde également les trois autres garçons et la jeune femme.

- Et je présume que vous faites tous partie de la nouvelle équipe ?


Les quatre se redressent et saluent.

- Oui mon commandant !!
- Je me présente ! Commandant Alain Hartshum !

C’est plus fort que moi, j’éclate de rire et lui dis.

- À vos souhaits ! Hi ! Hi !