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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (tome 3&4) - Version imprimable

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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (50 / 100) (Paris) (Chan/Yuan) (fin)


La nuit a été torride pour certains et enrichissante et sensuelle pour d’autres, Chan et Dante s’éveillent en même temps et un sourire épanoui vient vite gommer l’expression tête dans le cul sur leurs visages.

Ils se lèvent pour aller directement aux toilettes et s’amusent à uriner ensemble de chaque côté du water, ça leur permet de voir ce qu’ils n’ont pas osé se montrer durant leur nuit passée ensemble.

- (Dante admiratif) Wouah !! Sympa la bébête !!

Chan les yeux également rivés sur ce qu’il découvre de son ami.

- J’allais en dire autant Hi ! Hi ! Dommage que nous ne sommes pas au mieux de notre forme.
- C’est aussi bien comme ça Hi ! Hi ! Je n’avais pas l’intention de faire le poirier pour pisser non plus.

Chan en riant et en remballant le matos non sans avoir pris le soin de secouer la dernière goutte, celle qui tâche le fond du slip.

- J’imagine la scène !
- Bah ! N’imagine pas trop et va plutôt nous préparer le café pendant que je vais réveiller les autres.

Ils se séparent donc à la sortie des toilettes, Chan se dirigeant vers la cuisine et Dante vers la chambre où dorment sûrement encore ses amis.

Du moins c’est ce qu’il pense car ce n’est pas exactement le cas ou plutôt plus le cas depuis quelques minutes à peine.

En effet quand Thomas ouvre les yeux il est d’abord surpris de ce qu’il voit en premier lieu, sa tête est juste devant une belle paire de fesses cuivrée et imberbe.

Les souvenirs de la nuit lui reviennent alors en mémoire et il se redresse légèrement juste pour voir le visage de Florian tourné vers lui et à quelques centimètres du sexe bien raide de Yuan.

Il sourit et son cœur s’accélère comme à chaque fois qu’il contemple Florian endormi, celui-ci comme s’il sentait qu’il était observé, ouvre les yeux et capte directement ceux de son chéri qui frémit comme à son habitude quand il plonge dans le vert profond de ce regard sauvage.

Florian maintenant bien réveillé regarde amusé l’obstacle qu’il y a entre lui et son ami et toute la nuit remonte à son souvenir lui amenant un sourire de connivence avec Thomas qui lui montre le jeune homme toujours placé tête bêche entre eux deux.

Il détaille alors de plus près le corps de son ami et y porte la main avec douceur, amenant la longue queue fine et bandée vers ses lèvres imité par Thomas qui lui soulève la cuisse et vient y embrasser l’entrecuisse pendant que son petit rouquin lape la hampe circoncise comme un jeune chat affamé.

Yuan s’éveille et pendant un moment encore se croit dans un rêve érotique reproduisant toutes les turpitudes de la nuit passée, la langue gourmande s’introduisant à l’entrée de sa corolle et la chaleur humide autour de son gland le ramène très vite à la réalité et il ouvre les yeux devant un spectacle qui le ravit au plus haut point.

Un nid de poils roux d’où s’échappe un sexe énorme qui pointe vers son visage et qu’il engloutit d’un coup ne pouvant absolument pas s’en abstenir tellement l’envie l’en a pris soudainement.

L’impression lui est fabuleuse et il tente par tous les moyens d’en prendre le plus possible dans sa bouche ce qui est bien sûr mission impossible étant donné que son ami est exceptionnellement gâté par la nature.

C’est à ce moment précis qu’entre Dante et qu’il reste figé devant le spectacle, son sexe se cabre dans son boxer et les secondes passent comme figées.

Les trois lascars sont trop pris dans leurs petites affaires pour avoir vu le nouvel arrivant et c’est donc à une double fellation agrémenter d’un anulingus coquin qu’assiste le jeune libraire qui n’en demandait pas tant vu la nuit sage qui ne lui a pas permis de vider ce qui par contre s’emplissait du fait de leurs caresses respectives.

L’envie en est de toute façon trop forte pour que son cerveau le raisonne et il sort son sexe du carré de tissu et se l’astique de la plus belle des façons en profitant du spectacle qu’il a sous les yeux.

Tout ce petit monde en plein boum commence à arriver au terme de son endurance et les premiers jets de semence partent bientôt accompagnés de grognements d’orgasmes, le premier étant contre toute attente Thomas qui se masturbe tout en dévorant le fondement de Yuan de la plus belle des façons.

Ensuite Florian et Yuan se crispent et envoient la sauce chacun dans la gorge de l’autre.

Autant Florian apprécie la manne sucrée avec laquelle il se délecte, autant Yuan qui au début l’appréciait également grandement ne sait plus tout d’un coup quoi faire de ce gland qui déverse sa gourme à flots continus et qu’il n’a pas le temps d’ingurgiter tellement il y en a.

Il avale de travers et s’entruche en laissant échapper la matraque qui garde toute sa splendeur en terminant dans un ultime jet qui balafre la joue du jeune asiatique.

Dante bien sûr ne rate rien de tout ça et continue ses va-et-vient frénétiques sur sa queue tout en poussant un cri à la fois de jouissance car il éjacule à son tour mais aussi de stupeur en voyant le mandrin du jeune rouquin dans toute sa démesure.

Le cri qu’il pousse alerte comme de bien entendu nos trois compères qui assistent ahuris aux derniers jets de spermes qu’expulse le jeune voyeur contrit de s’être fait capter dans un moment si intime et si gênant.

2eme ANNEE 1er semestre : (51 /100) (Fac) (Haine)


Finalement tout se termine très bien sous les rires compulsifs des quatre garçons bientôt suivit par Chan qui bien sûr alerté par tout ce raffut est venu voir ce qu’il se passe.

Rapide petit-déjeuner et c’est la course soudaine, Thomas et Dante pour aller à leur travail, Florian pour cavaler jusqu’à la gare pour prendre son train et Yuan pour tout préparer afin que Chan ne manque de rien pendant que lui aussi suivre ses cours de fac.

Heureusement que Florian a laissé ses affaires pour que Thomas lui ramène en début de week-end et qu’il passe un coup de fil à Frédéric pour qu’il lui laisse ses cours dans son casier à la fac sinon il serait pour son premier jour dans une bourre terrible.

Le bus l’arrête près du campus universitaire à peine cinq minutes en avance et c’est en courant qu’il traverse les lieux vers le tableau où sont inscrits les horaires de reprises par années d’anciennetés.

Il arrive pile poil avant le prof et s’assied légèrement essoufflé à côté de Sébastien et de Flavien qui lui avaient réservé une place et qui commençaient à se faire du souci en ne le voyant pas arriver.

C’est à la cantine qu’ils peuvent enfin se retrouver tous et qu’ils se donnent les dernières nouvelles, Carole est ravie de lui apprendre qu’elle a emménagé la veille avec Flavien et qu’elle s’entend déjà à merveille avec Mireille qui apprécie énormément d’avoir une jeune fille parmi tous ces mâles remuants mais qu’elle adore déjà beaucoup.

- (Flavien en riant) Elle est terrible Mireille Hi ! Hi ! À chaque fois qu’elle me croise j’ai le droit à son « comment ça va mon petit gars » alors qu’elle a le cou presque démonté à lever la tête pour me parler.
- (Marc amusé) De la faute à qui aussi ?
- (Je ris avec eux) C’est que tu l’as drôlement impressionné quand elle t’a vu le premier jour, je me rappelle parfaitement de la tête qu’elle faisait.

Florian imite alors Mireille et bien sûr déclenche un fou rire à la tablée et à celles avoisinantes, Sébastien regarde autour de lui les nouvelles têtes de cette année et son regard s’arrête sur une petite bande qui déjà à peine arrivé se la pète grave.

Ils sont quatre et commencent déjà à bousculer les plus jeunes en cherchant manifestement à se créer un territoire où ils régneront en maîtres.

Le meneur entend les rires qui viennent de leur table et stoppe un moment laissant passer devant ses trois acolytes, apparemment la carrure de Flavien lui fait comprendre qu’il ne serait pas bon y venir créer des problèmes et il reprend son chemin non sans avoir auparavant jeté un regard noir sur le plus minus de la bande.

Sans doute n’apprécie-t-il pas les pitreries qu’il livre toujours pour amuser la galerie.

Florian les quitte après le repas pour aller passer son après-midi au CHU, les autres suivant les cours qui leur correspondent le mieux car il n’y en a aucun d’obligatoire pour le restant de la journée.

Le train-train reprend ses droits, Thomas est venu passer le week-end puis il est reparti pour Aix rejoindre Franck qui l’a également présenté là-bas comme son futur successeur.

Cela n’a pas manqué d’en surprendre plus d’un mais dans l’ensemble tout s’est plutôt très bien passé.

Yuan lui aussi suit ses cours et commence à se faire quelques amis avec qui il déjeune le midi, Chan, aidé par Dante, a nettoyé complètement son appartement et a demandé à celui-ci s’il serait d’accord pour le partager avec lui étant donné que maintenant ils sont bien partis pour être ensemble et que le jeune libraire ne se sent pas vraiment bien dans son petit studio qu’il loue à prix d’or, ne lui laissant pas grand-chose de son salaire pour vivre décemment.

C’est avec plaisir que Dante accepte et depuis maintenant près d’une semaine, ils vivent ensemble et commencent à avoir une relation plus poussée sans toutefois brûler les étapes.

Ce n’est que courant octobre qu’un professeur étant absent, il est fait appel à Florian pour le remplacer.

Celui-ci accepte encore plus volontiers quand il apprend que ses cours sont pour la plupart destinés aux premières années, ce qui lui va parfaitement car il n’en connaît encore aucun et cela pense-t-il lui facilitera grandement le travail.

C’est donc avec néanmoins une légère appréhension qu’il se retrouve à la place de l’enseignant ce matin-là, dans un hémicycle bondé par les premières années certes mais aussi par un bon nombre de curieux préférant assister au cours donné par le jeune rouquin ayant souvenance de l’an passé et des fous rires occasionnés.

Un silence se fait dans la salle, ceux qui ne connaissent pas le Florian qui pour l’occasion s’est mis sur son trente et un en ont entendu suffisamment parler pour rester silencieux et pouvoir enfin se faire une idée personnelle de ce garçon dont tout un chacun ne tarit pas d’éloge depuis la rentrée.

Les quatre derniers bien sûr sont les mêmes qui depuis le début ne font que se faire remarquer en s’essayant à chaque instant d’imposer leurs prédominances sur les autres étudiants.

Le meneur ricane quand il voit Florian installé à la place du professeur et s’exclame alors à voix haute pour bien se faire entendre et marquer ainsi son besoin de se mettre en avant et d’en imposer aux autres.

- Ah !! Il est choucard le nouveau prof !! Une tapette habillée en milord, manquait plus que ça !! Tu vas nous apprendre quoi to day ? Comment tu te fais prendre en levrette par ta blondasse ?


2eme ANNEE 1er semestre : (52/100) (Aix) (Une visite surprenante) (suite)


Le Père Antoine est depuis plusieurs semaines de retour à son dispensaire et profite de cette matinée calme pour repenser à sa visite chez les De Bierne.

La surprise du couple quand il leur a dit qu’il connaissait leur petit-fils et qu’il y était sûrement aussi pour quelque chose sur le fait qu’il soit encore vivant.

***/***

- (Michel intrigué) Comment ça ? Racontez-nous ça mon père.

Le Père Antoine leur explique alors son rôle dans le sauvetage du nourrisson et raconte également ce qu’il s’était passé avant qu’un jeune Masaï ne le lui confie et après quand la police est venue le chercher pour l’emmener dans un centre de soins mieux équipé que son dispensaire.

Ne les voyant pas s’étonner plus que ça de l’histoire qu’il leur narre depuis déjà plusieurs dizaines de minutes, une question lui vient soudainement à l’esprit.

- Vous connaissez la particularité qu’a eue votre petit-fils à se soigner rapidement à ce que je crois comprendre ?
- (Michel en hochant la tête) Et qu’il a toujours d’ailleurs.
- (Le père Antoine surpris) Ah bon !!! Comment ça ?

Michel lui explique sans aller trop loin non plus l’histoire de l’accident dont le membre cassé s’est réparé tout seul pendant le trajet en ambulance.

- (Le Père Antoine) Tout cela conforte le mystère autour de cet enfant et le pourquoi de ma présence ici.

Maryse en lui tendant son thé.

- Tenez mon père, prenez votre temps car je vois bien que ce voyage vous a fatigué.

Le Père Antoine prend la tasse fumante et la porte à ses lèvres puis la repose sur la table basse, il se caresse nonchalamment le menton en réfléchissant à comment il va présenter la chose qui lui parait encore à cette heure si extraordinaire.

Il soupire et se redresse, capte l’attention du couple qui sentant qu’ils vont entendre quelque chose de nouveau sur Florian, ne le quittent pas des yeux attendant avec impatience qu’il reprenne la parole.

- Votre petit-fils, heu ! Florian ! N’a-t-il pas un lien très fort avec les animaux ?
- (Michel) En effet ! Florian aime beaucoup les bêtes, petites ou grosses d’ailleurs.
- Plus particulièrement les félins ?

Michel tressaille et Maryse pousse une exclamation.

- Mon Dieu !!! Oh ! Excusez-moi mon père.
- Ce n’est rien madame, votre réflexion me laisse à penser que c’est bien le cas. Pourriez-vous m’en révéler un peu plus sur ce qui vous a surpris tous les deux quant à ma question avant que je n’aille plus loin dans mes révélations ?

Michel raconte alors l’histoire de « Tic » et « Tac » ainsi que ce qu’ils ont appris de la nuit passée par Florian dans la cage aux tigres d’un cirque ambulant, Antoine écoute avec avidité le récit que lui fait Michel et qui le conforte dans la véracité de ce qu’il a appris d’Okoumé.

Il se décide alors à leur faire part de sa mission.

- Je suis venu vers vous pour vous faire parvenir un message.
- (Michel curieux) De la part de qui ?
- Hum ! Comment dire ça sans passer pour un aliéné ?

Maryse d’une voix douce.

- Nous vous l’avons dit mon mari et moi tout à l’heure mon père, quand il s’agit de notre petit fils Florian plus grand-chose ne pourrait nous étonner.
- (Michel) Parlez sans crainte, nous vous écouterons sans vous interrompre.
- Entendu ! Pour répondre à votre question je dirai que c’est la Jungle qui envoie ce message, quoique je n’en sois pas sûr à cent pour cent car ça pourrait être autre chose venant d’ailleurs.

Michel malgré sa promesse de le laisser parler.

- Comment ça ? Quelle chose ?

Le Père Antoine les voit suspendus à ses lèvres.

- Des pierres ou plus précisément, des pierres venues de l’espace.


2eme ANNEE 1er semestre : (53 /100) (Fac) (Haine) (suite)


Quelques professeurs qui étaient là pour voir comment Florian allait s’en tirer de sa nouvelle mission, commencèrent à se lever pour aller ensuite se diriger vers le groupe dont le meneur vient d’interpeller le jeune rouquin.

Les propos homophobes de celui-ci les ayant choqués au plus haut point ainsi que beaucoup des jeunes assistant à cette altercation, de son côté Florian surpris et pas du tout habitué à être injurié de la sorte s’effondre sur le pupitre les larmes inondant son visage.

Le meneur ne s’apercevant que de ce qui l’intéresse, le visage en pleurs et décomposé du garçon qu’il a injurié, en remet une couche tout fier de lui.

- Eh bien la rouquine !! On chiale comme une pouffiasse ? Vire de là et va rejoindre tes tantouses de copains, ils auront vite fait de te la mettre bien profond pour te remonter le moral.

Pendant qu’il lance sa diatribe injurieuse et qu’il s’acharne sur lui, il ne remarque pas le mouvement de fond qui se fait autour de lui et de ses copains.

Les plus jeunes reculent remplacés par les plus anciens qui resserrent les rangs autour des quatre gars dont trois ricanent et fanfaronnent devant leur chef qui ne voyant rien venir continue à arranger Florian de son fiel.

- Tu veux que ce soit moi qui vienne te botter le cul pouffiasse !! Fallait le dire ! J’aurais mis des bottes pour pas être éclaboussé par la merde qui sortira de ton cul !!

Florian complètement perdu par ce qui lui arrive, lève ses yeux rougis par les larmes vers la salle, sa vision est trouble et son corps tressaute sous l’énorme tristesse qui le prend à être ainsi vilipendé par ce garçon dont il ne connaissait même pas l’existence et qui s’acharne sur lui alors qu’il ne lui a rien fait.

Dans la cour de la fac plusieurs personnes répandent la nouvelle et les classes se vident de leurs occupants à la vitesse de l’éclair, un garçon reconnaissant Flavien et Marc comme des amis de Florian accourent vers eux et d’une voix essoufflée les prévient de l’incident qui se déroule en ce moment même dans la grande salle de cours.

- Hé les gars !!! Il y a quatre connards qui sont en train de s’acharner sur « Flo », venez vite ?
- (Flavien furieux) Ne va pas me dire que personne ne bouge pour venir à son aide ?
- Si justement ! Mais pour l’instant ils ne se sont encore rendu compte de rien et j’ai l’impression que ça va barder pour leurs matricules, il y a toutes les troisièmes années qui se positionnent autour d’eux !! Et les secondes sont justes derrières

Marc en entraînant Flavien avec lui.

- Allez magne !! Je ne voudrais pas rater ça !!

C’est la course contre la montre pour les deux garçons qui entrent comme des fusées en renversant plusieurs gars pour pouvoir passer, un prof les arrête alors et avec un petit signe de la tête vers les protagonistes.

- Calmez-vous ! Florian ne risque rien, regardez plutôt ce qu’il se passe et je vous jure que personne ne s’est donné le mot.

Flavien et Marc écoutent les paroles pleines de sagesse du professeur et reprennent leurs respirations en suivant le regard de l’homme et en observant captiver ce qu’il se passe à l’instant présent dans l’hémicycle.

***/***

Quelques minutes avant que Marc et Flavien n’arrivent.

Un des quatre garçons sursaute en s’apercevant pour la première fois que quelque chose de bizarre se passe autour de leur petit groupe, pendant que Christophe leur chef insulte le rouquin dont ils ont appris récemment qu’il était en couple avec un autre mec.

Encore une pédale qui va en prendre plein son grade et qui va regretter de préférer se faire enculer par un mec plutôt que de se farcir une meuf qu’il leur a dit, ils ont ri à l’idée et sont entrés pour assister aux cours de la matinée.

Quand il a vu qui était celui qui allait leur servir de professeur, Christophe s’est énervé et a commencé à s’en prendre à lui au plus grand dam des autres étudiants couards qui n’ont même pas levé le petit doigt pour venir à sa défense car il les a bien vus tout au contraire s’éloigner de leur bande.

Maintenant il commence à regretter d’être là et il essaie d’avertir Christophe de ce qui se trame autour d’eux, seulement celui-ci est tellement parti dans son envie d’assouvir sa haine en déferlant ses paroles injurieuses sur le petit gars qui en pleure toutes les larmes de son corps, qu’il n’arrive pas à le prévenir et qu’il voit bien que ses deux autres copains s’en sont aperçu eux aussi et que comme lui, ils commencent à flipper grave en se resserrant les uns près des autres.

Christophe le visage rouge de haine.

- Tu peux chialer lopette !! Je vais te……..




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (54 /100) (Aix) (Une visite surprenante) (suite)


- (Michel ébahi) Vous voulez parler des météorites qui ont occasionné le crash de l’appareil ?
- (Le père Antoine) C’est bien de ces pierres-là que je parle, d’après mes sources elles auraient un pouvoir de guérison quoique très faible mais au moment où votre petit-fils est entré en contact avec elles, elles étaient sans doute plus fortes et je pense qu’il y a un lien avec les guérisons rapides du garçon.
- (Michel curieux) Vous n’en auriez pas apporté une avec vous par hasard ?
- Non car ce n’est apparemment pas possible, quelque chose empêcherait que ça puisse se produire et en plus elles sont à chaque instant sous surveillance.
- (Maryse) Des gens connaissent leurs existences alors ?

Le père Antoine hoche négativement la tête.

- Seul Okoumé et son fils connaissent le lieu où elles sont.

Maryse visiblement perdue.

- Mais alors qu’est-ce que c’est ?
- (Michel prend la parole) Laissez-moi deviner ! Cela n’aurait-il pas un rapport avec des félins ? Comme la fameuse panthère qui aurait nourri et léché les brûlures de Florian par exemple.
- C’est exactement ça figurez-vous, et justement ça a un rapport direct avec ma visite. Cette panthère qu’Okoumé appelle la mère, serait morte dernièrement et une de ses filles l’aurait remplacé accompagnée à sa dernière rencontre avec Okoumé d’un petit à peine sevré et qu’il nous a amené au dispensaire en disant qu’il fallait l’emmener à l’enfant aux cheveux rouge.
- (Michel sidéré) A Florian ??
- Oui à votre petit-fils ! Et vous connaissez je pense les difficultés qu’il y a à sortir un animal sauvage protégé en plus de son territoire.

Michel en se réinstallant confortablement dans son fauteuil.

- Je me doute bien et en plus s’agissant de ce type d’animal. Qu’en avez-vous fait alors ? Car je présume qu’il n’est pas dans votre valise ?
- Il est resté au dispensaire, nous lui avons confectionné une cage mais il est tellement gentil avec tout le monde qu’il n’y est pas souvent.

Maryse sourit à l’idée d’une panthère gentille car pour elle les deux ne vont pas vraiment ensemble.

- Et qu’avez-vous prévu d’en faire ?
- C’est justement le but de ma visite, tout me porte à croire qu’il est essentiel qu’elle rejoigne celui pour qui elle est venue mais je ne sais pas comment faire pour la lui faire parvenir en toute légalité.
- (Michel) Vous attendez quoi de nous mon père ?
- Juste que vous en parliez à votre petit-fils, je ne vais pas rester ici suffisamment longtemps pour le rencontrer je pense, aussi je vous demanderai de me tenir au courant de sa décision dès qu’il l’aura prise. En attendant nous allons garder « Kinou » parmi nous tant que cela ne nous posera pas de problèmes, il grandit très vite vous savez alors je ne pense pas qu’il sera possible de l’avoir avec nous plus de quelques mois car après ça, cela risque d’être dangereux quoiqu’il soit tellement attaché à nous que j’en doute mais c’est quand même un animal sauvage avec un instinct de prédateur.

Michel termine son thé en réfléchissant et une fois sa décision prise, il soupire et reporte son regard vers le prêtre.

- Je crois qu’en effet il ne faut pas ignorer ce signe et je préviendrai rapidement Florian et quelques amis qui sauront quoi faire, en attendant il se fait tard et nous allons vous préparer la chambre d’ami car il est hors de question de vous laisser partir seul à votre âge dans une ville que vous ne connaissez pas. Demain nous reparlerons de tout ça et je passerai quelques coups de téléphone, on dit que la nuit porte conseil alors tâchons d’en passer une bonne.

***/***

Le père Antoine soupire et se lève, depuis qu’il est rentré il attend des nouvelles de Michel.

Une sensation le long de ses jambes lui fait baisser les yeux et sa main part à la rencontre de la fourrure d’un noir de geais et la caresse entre les oreilles ce qui fait émettre un doux ronronnement à l’animal qui était justement venu pour la réclamer.

- « Kinou » ! Allons ! Tu n’en as jamais assez, quel gros chat tu fais !

La jeune panthère regarde avec adoration le vieillard qui le caresse et ses yeux d’un vert perçant se plissent de bonheur.

- Rrrrrr !!!!

Le père Antoine sourit tristement car il s’est terriblement attaché au jeune animal, quelle que soit la décision qui sera prise, il est parfaitement conscient que ce sera pour le lui enlever.

Jamais il n’aurait pu imaginer qu’un lien aussi fort puisse se tisser entre eux, les mois à venir vont assurément lui sembler courts et sa vie ne sera plus jamais pareille après coup.

Maintenant que va-t-il advenir de « Kinou » ? La meilleure des solutions serait qu’il retourne vers les siens, seulement maintenant qu’il est habitué à l’homme ? Le père Antoine ne pense pas que cela soit encore possible car ce serait trop dangereux pour lui, alors il ne lui souhaite que de pouvoir réaliser son destin, celui qui semble le lier au jeune Florian.


2eme ANNEE 1er semestre : (55 /100) (Fac) (Haine) (fin)


Il n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’un crachat l’atteint en plein visage, le temps qu’il se demande ce qui lui arrive, Christophe en reçoit un second puis un troisième.

Ses trois complices reçoivent eux aussi les crachats épais venant de loin du fond de la gorge des étudiants qui passent lentement devant eux sans une parole, se contentant simplement de ce simple geste pour montrer tout le dédain qu’ils ont pour les quatre garçons.

La file est longue, très longue et s’allonge encore de ceux qui attendaient dehors et qui peuvent maintenant entrer dans l’hémicycle.

Les plus jeunes moins concernés car ne comprenant pas ce qui arrive restent en retraits, malgré tout quelques-uns après avoir longuement regardés le jeune rouquin complètement abattu tout en bas de la salle, s’insèrent dans la file et à leurs tours envoient dans le visage d’un des quatre garçons le fruit de leurs raclements de gorges.

Les professeurs témoins de la scène étrange qui se déroule devant eux n’ont aucun geste pour arrêter la punition car c’en est de toute évidence une que quasiment l’ensemble de la faculté présente ce jour-là, donne en signe de réprobation aux propos avilissants prononcés contre Florian.

Flavien accompagné de Marc Sébastien et Carole sont descendus le rejoindre et doucement la jeune fille prend son ami dans ses bras et tente de la réconforter.

Celui-ci tremble comme une feuille et enlace la jeune fille comme un bébé Koala tient sa mère.

Flavien en a les larmes aux yeux et son regard noir se dirige alors vers les responsables de tout ce cirque.

La stupeur marque alors son visage quand il découvre l’ampleur de la punition qu’ils subissent.

Plusieurs centaines d’élèves attendent toujours leurs tours alors que déjà beaucoup sont passés, l’état des quatre garçons lui amène une grimace de dégoût car ils ne sont plus que des pantins recouverts de morve et de mollards et ne cherchent même plus à s’en protéger d’une quelconque façon.

Florian commence à retrouver son calme toujours tenu enlacé par son amie qui lui parle doucement à l’oreille.

- Remets-toi « Flo », il y aura toujours des gens comme ça qui croient que tous leur est permis et qui aiment blesser et écraser ceux qu’ils coïncidèrent comme plus faibles qu’eux.

Marc impressionné par le spectacle qui se déroule sous ses yeux.

- Ils ne s’attendaient certainement pas à ce qui leur arrive en tout cas !

Florian redresse la tête et pour la première fois depuis qu’il s’est fait injurier, se rend compte de ce qu’il se passe dans un silence quasi absolu où on n'entend que les bruits des crachats qui fusent sur les quatre mecs serrés maintenant les uns contre les autres dégoulinants de substances glaireuses.

Florian sursaute à cette vue qui lui amène une expression de dégoût au visage, il se détache alors de Carole et d’un pas ferme monte les gradins jusqu’à se retrouver à quelques pas seulement du défilé d’étudiants attendant patiemment leurs tours.

Les professeurs l’ont bien vu se rapprocher et se regardent surpris devant sa mine grave mais d’où perce néanmoins une énorme compassion à l’égard de ses détracteurs, ce n’est que quand ils entendent sa voix avec une force d’intonation peu commune qui les surprend tous, qu’ils comprennent combien ce garçon mérite l’attachement que tous lui prouvent dans l’instant présent.

- Arrêtez ça tout de suite !!!!

Le temps se fige d’un seul coup, la double file qui jusqu’à présent avance lentement de part et d’autre des suppliciés s’arrête et tous les regards se portent vers le jeune homme fluet qui vient de crier avec autant de fermeté dans la voix.

- Laissez les tranquilles !!!! Vous n’avez pas à vous comporter comme eux !!!!

D’une voix plus douce.

- Je pense qu’ils ont compris maintenant, laissez les partir.

D’une voix empreinte d’émotion.

- Ne vous comportez pas comme eux le feraient, vous valez beaucoup mieux que ça croyez moi.

La foule s’écarte et se disperse lentement, les jeunes d’abord surpris comprennent l’empathie qu’à Florian envers ses semblables.

Un murmure de voix emplie la salle jusqu’à ce qu’une jeune fille en larme s’approche de lui et l’embrasse sur la joue bientôt suivit d’une autre puis d’un autre et ainsi de suite jusqu’à ce que Flavien soulève Florian de terre et l’éloigne de tous ses jeunes qui attendaient aussi leurs tours.

- Hé ! Ça suffit ! Vous allez finir par me l’user Hi ! Hi !

Il ne peut s’empêcher malgré tout de lui claquer un gros baiser sonore sur le front sous l’hilarité générale face à son geste.


2eme ANNEE 1er semestre : (56 /100) (Chez les Viala)


Alain Dupré laisse sortir sa collègue et prend son téléphone d’un geste rageur, la secrétaire qui décroche sursaute au ton peu habituel de la voix de son patron.

Elle s’empresse de noter les noms qu’il lui donne et lui certifie que les convocations seront faites sur le champ afin de partir au courrier de l’après-midi.

Le doyen raccroche en claquant l’appareil et se lève pour tourner comme un lion en cage à travers son bureau.

Il est furieux de ce qui vient de lui être rapporté et il se targue de faire un exemple en renvoyant immédiatement les quatre protagonistes de cette affaire qui a perturbé le bon déroulement des cours de la matinée.

Il s’en veut également d’avoir accepté de laisser Florian faire ce remplacement même si la cause du raffut n’avait rien à voir avec ce fait-là.

Il s’en veut aussi de l’avoir exposé en première ligne et redoute les séquelles affectives qu’il pourrait avoir en retour, connaissant bien l’extrême sensibilité du jeune homme.

Il l’a fait raccompagner chez lui par son copain tout en prévenant les deux policiers qui sont chargés de sa protection.

La convocation qu’il vient de demander à sa secrétaire d’envoyer aux quatre familles incriminées ayant pour but de les avertir du renvoi sans appel de ceux-ci et qu’ils vont devoir galérer à trouver un établissement proche qui acceptera de les accueillir car il a bien l’intention de tout faire pour que il en soit terminé pour eux des études supérieures.

Dorian et Gérôme sont déjà chez les Viala en grande discussion avec Frédéric et Annie quand Flavien et Florian entrent dans l’appartement.

Ceux-ci leur expliquent qu’ils ont été contactés par monsieur Dupré et qu’ils sont déjà tous au courant de l’histoire.

Florian leur sourit tristement et s’excuse pour aller s’enfermer dans sa chambre.

- (Annie toute retournée) Peut-être devrions nous appeler Thomas ?
- (Frédéric) Certainement pas ! Laissons ce garçon tranquille, il a aussi sa vie à mener et n’a pas à accourir au moindre problème que va rencontrer « Flo »

Annie étonnée de la réaction de son mari.

- Et s’il retombe malade comme l’autre jour tu feras quoi ?
- Nous n’en sommes pas là et il y a assez de monde autour de lui sans faire déplacer sans arrêt ce pauvre Thomas.

Annie soupire en comprenant qu’il a sans doute raison.

- Je vais aller voir si ça va.

Elle laisse les garçons dans le salon et va frapper doucement à la porte de la chambre.

« Toc ! Toc ! »

- C’est moi Florian, je peux entrer ?
- Oui !

Elle entre alors dans la chambre et aperçoit le jeune homme debout au fond de la pièce, Annie va s’asseoir sur le lit et en lui envoyant un doux sourire lui tend les bras.

- Viens là tu veux bien ?

Sans hésitation Florian vient s’y réfugier et ne retient plus les larmes qu’il contenait bravement depuis qu’il a quitté la fac.

- Pourquoi ont-ils fait ça ? Je ne les connaissais même pas.

Annie le berce tendrement.

- Allons ! Remets-toi ! Tout le monde n’est pas comme toi tu sais.
- Comment ça comme moi ?
- Toi tu aimes les gens, eux n’aiment qu’eux et se plaisent à faire le mal sans raison. Ce qu’ils ont fait est inqualifiable et si tu veux porter plainte je m’occuperai personnellement de leurs cas.
- Qu’est-ce qu’ils risquent ?
- De gros problèmes, crois-moi !

Je la regarde dans les yeux et je comprends qu’elle est sérieuse.

- Ils ont déjà été punis tu sais et je ne souhaite pas porter plainte contre eux.
- (Annie sourit tendrement) Je m’en doutais un peu tu sais, si tu ne veux pas qu’ils soient punis ne te punis pas toi-même dans ce cas et surtout ne punis pas tes amis en les rendant malheureux à te voir dans des états pareils.

Je me resserre encore plus contre elle.

- Pourquoi je suis comme ça ?

Annie caresse les cheveux en bataille du garçon.

- Tu parles de quoi là ? Ton empathie envers les autres ou du fait que tu sois homosexuel ?
- Homo !
- Tu regrettes ?
- Non !
- (Annie sourit) Thomas ?
- Oui !
- Alors ne t’occupe pas de tes détracteurs et vis ta vie avec celui que tu aimes, accepte ce que tu es et crois moi j’aime mieux t’avoir toi qu’un hétéro sans âme.

Je lève les yeux une nouvelle fois vers elle et je lui souris.

- C’est vrai ?
- (Annie l’embrasse) Bien sûr que c’est vrai, tu es un garçon très attachant et nous t’aimons tous. Crois-tu que tu aurais autant d’amis si ce n’était pas le cas ? Mes fils te considèrent depuis qu’ils te connaissent comme leur frère et nous comme notre fils, alors tu vois qu’il n’y a aucune raison d’être triste.

Florian embrasse Annie et se lève, il sourit et va vers la porte. Annie surprise de ce revirement lui demande.

- Tu vas où comme ça ?

Je la regarde et lui fais un grand clin d’œil.

- Sauver des vies.

Je referme la porte, remets mes chaussures et quitte l’appartement sous les yeux surpris des garçons toujours dans le salon.

Mes pas me dirigent tout droit au CHU où je vais faire ce que j’aime le plus et que j’ai signifié à Annie, rendre des gens heureux en les débarrassant eux ou leurs proches de leurs petits et gros problèmes de santé.





Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (57 /100) (CHU)


René le voit arriver alors que normalement il ne devait pas venir avant seize heures, il remarque tout de suite que quelque chose cloche.

Il va donc à sa rencontre et après la double bise de bienvenue, pose directement la question à Florian.

- Tu ne devais pas passer une grande partie de la journée à la fac toi ?
- C’était ce qui était prévu oui !
- Alors qu’est-ce que tu fais là ? Il y a eu un problème ?
- On peut dire ça oui !
- Tu veux bien me raconter ce qui ne va pas ?

Je lui raconte ma matinée et vois son visage se figer au fur et à mesure qu’il comprend ce que je viens de vivre, René me prend par les épaules et me secoue gentiment mais fermement comprenant que je suis en train de revivre la scène et que je recommence à stresser.

- Calme-toi « Flo » ! Des imbéciles il y en a partout et tu en rencontreras d’autres, tu prends trop les choses à cœur et il va falloir que tu apprennes à prendre un certain recul sur tout ça sinon tu vas finir par te rendre malade.

Je lui souris amusé de ses dernières paroles.


- Au moins comme ça, je saurai ce que ça fait.
- Rigole pas avec ces choses-là, pense à tous ceux qui t’aiment et comment ils prendraient ça.
- Tu as raison, je ne devrais pas plaisanter avec ces choses-là. Bon ! Je vais finir la matinée en maternité, ça me videra la tête et tu sais où je suis au cas où.
- Entendu « Flo » ! Et encore une fois relativise, d’accord ?
- Je vais essayer, on se voit à la cantine ?
- Pas de soucis, je te bipe dès que j’ai un creux.

Florian part alors comme il l’a dit faire un tour dans le service maternité, il va directement à l’endroit où il aime le plus se trouver.

Des pleurs de nouveau-nés lui arrivent aux oreilles et un immense sourire orne maintenant son visage, il entre alors dans la grande salle où deux rangées de petits lits accueillent les naissances de la semaine pour soulager les mamans pendant les quelques heures nécessaires pour les soins ou tout simplement leurs repos.

Comme très souvent quand il parcourt l’allée séparant la pièce en deux, le calme se fait et des « gazouillis » de plaisirs sortent çà et là des petites gorges.

L’infirmière sourit en voyant arriver Florian et profite qu’il soit là pour prendre sa pose, sachant bien qu’il ne se passera rien de fâcheux en sa présence.

Florian y reste un petit moment jusqu’à ce qu’une sage-femme entre et l’appelle d’une voix affolée.

- Florian !! Tu peux venir s’il te plaît ?
- Un problème ?
- Oui et un sacré ! J’ai une hémorragie en salle d’accouchement et je n’arrive pas à joindre l’interne de garde.

Devant le visage affolé de la sage-femme, je me presse à la rejoindre et ensemble nous arrivons dans la salle d’accouchement où deux infirmiers se pressent à tenter vainement de contenir l’hémorragie.

Un grand sourire de soulagement quand ils voient la porte s’ouvrir et Florian entrer derrière elle, un des deux garçons s’empresse à lui tendre une blouse, des gants, une charlotte et un masque qu’il enfile avec l’habitude maintenant bien rodée du professionnel.

J’ausculte la femme dont le sang coule le long de son entrejambe, je grimace en constatant qu’elle est très affaiblie et que la rupture n’est pas visible et va donc nécessiter une opération d’urgence.

Je me retourne et vais appuyer sur le bouton d’alarme, il n’est besoin d’aucune parole d’explications et les trois personnes actuellement dans la pièce avec moi s’activent alors à tout mettre en œuvre pour transférer rapidement la jeune mère qui vient de perdre connaissance.

Une fois au bloc et les perfusions de sang misent en place, je regarde les personnes autour de moi.

Je ne les connais que de vue et aucune ne fait partie de mon équipe habituelle ce qui va être gênant s’il me faut utiliser des moyens « exceptionnels ».

Eux par contre sont visiblement impressionnés d’être avec moi et je me rends bien compte qu’ils font tout leur possible pour me donner la meilleure image possible d’eux-mêmes.

Je leur souris pour les détendre un peu et je commence à opérer la jeune femme, une demi-heure plus tard j’enlève les clamps sur la veine qui a lâché lors de l’accouchement.

Je reste un instant à contrôler que la suture tiendra et satisfait referme le ventre de la femme et m’attaque aux sutures, j’ai dû me mettre en mode artiste aujourd’hui car je mets tout mon cœur à l’ouvrage pour que la cicatrice soit la plus discrète possible.

Une fois terminé, je regarde avec satisfaction mon travail que je trouve digne d’un chirurgien esthétique ce qui d’ailleurs ne trompe pas l’équipe qui m’a suivi dans l’intervention.

- Waouh !!! Ça, c’est du grand art !!
- Quand je vais raconter aux copains que j’ai aidé « Florian », ils vont être jaloux c’est sûr.

La sage-femme écoute en souriant les infirmiers s’interpeller fièrement, elle aussi a suivi tous les gestes du jeune garçon et l’habileté avec lequel il a mené l’intervention l’impressionne beaucoup.

Elle connaît pour avoir assisté maintes fois de nombreux chirurgiens compétents à ce genre de pratiques, toutes les façons de faire auxquelles elle a assisté jusqu’alors sont sans commune mesure avec la méthode et la facilité déroutante de ce qui vient de se dérouler à l’instant sous ses yeux.

Le pire c’est quand elle a vu le sourire amusé de Florian quand il a suturé l’abdomen de la jeune femme et se dit que ce garçon est vraiment un artiste dans sa matière et qu’elle gardera de cette journée un souvenir inoubliable.


2eme ANNEE 1er semestre : (58 /100) (Orléans) (Ludovic)


Ludovic sort de classe l’estomac grognant famine, il se dirige d’un pas rapide vers le réfectoire rejoint par Maxence son copain depuis la maternelle.

- Hé ! Attends-moi ! Tu as le feu au cul « Ludo » !
- J’ai les crocs !
- C’est ton opération qui t’a rendu morfale ?
- Sûrement ! Depuis que je suis rentré, je n’arrive pas à me rassasier.

Maxence regarde la cicatrice sur le crâne tondu de son ami. En effet, il a fallu lui couper les cheveux pour ôter sa plaque et le temps que ça repousse elle est très visible.

Ça l’impressionne, surtout quand il pense qu’il aurait pu perdre son ami quand il a eu sa tumeur.

- Je suis content que tu ailles bien tu sais ?

Ludovic s’arrête et prend le temps de sourire à son copain.

- Merci « Max » c’est gentil.

Ils repartent vers le réfectoire et Maxence reprend la parole.

- Tu as changé depuis tu sais ?
- En bien j’espère ?
- Je ne sais pas en fait, des fois je me dis que oui et des fois non. Surtout quand tu ne veux plus t’amuser avec nous comme avant.

Ils se munissent chacun d’un plateau et prennent la file d’attente, c’est assez rapide et très vite ils se retrouvent assis à leur table habituelle et reprennent la discussion.

Ludovic se rappelant des paroles de Florian.

- Mais si j’ai toujours envie de jouer avec vous ! Juste que j’ai peur de faire des mouvements trop brusques tu comprends ? C’est une opération lourde que j’ai subie et je ne voudrais pas me retrouver sur le billard parce que j’aurais trop vite fait le con avec vous.
- Ouaih ! Ça se tient mais essaie d’être moins sérieux merde ! Des fois on dirait que tu as l’âge de mon grand frère et je ne te comprends plus.

Ludovic regarde son ami dans les yeux.

- N’importe quoi ! Tu dis n’importe quoi ! Juste que je dois admettre que le fait d’avoir failli perdre la vie m’a fait réfléchir et j’ai sans doute mûri un peu plus vite.
- (Maxence sourit) J’ai entendu la maîtresse l’autre jour, elle parlait de toi au directeur. Elle lui disait qu’elle était étonnée de tes notes du dernier trimestre de l’année dernière, que tu comprenais mieux les leçons depuis ton retour de convalescence.
- C’est sans doute que ce que j’avais dans la tête m’empêchait de réfléchir comme il fallait et que maintenant je suis enfin moi-même.
- (Maxence étonné) Écoute toi « Ludo » ! Tu parles comme mon grand frère !
- (Ludovic en riant) C’est sûrement ton frère qui est débile alors Hi ! Hi !

Maxence en riant à son tour.

- Tu as sans doute raison Hi ! Hi !

Ils se taisent et mangent en se contentant juste de se lancer de temps en temps un petit coup d’œil amical, Ludovic comprend qu’il va lui falloir faire plus attention dorénavant s’il veut paraître comme tout le monde et surtout garder ses amis.

Il repense à la semaine qu’il a passée à Reims le mois précédent et les conversations qu’il a eues avec « Flo ». Déjà quand ils sont arrivés le premier jour lui et ses parents, ils ont été tout droit chez les Viala qui comme la première fois ont insisté pour que ses parents ne fassent pas des dépenses superflues et viennent loger chez eux.

Bien sûr ils ont accepté avec joie et pas seulement par soucis financiers mais surtout parce qu’une très grande amitié s’est très vite soudée entre les deux couples.

Ils sont allés voir Flavien et l’endroit où il habite avec Carole et ses amis, ensuite ils sont arrivés au CHU où Frédéric les attendait et où il les conduisit aussitôt dans la chambre où Ludovic va séjourner pendant la semaine où il va être hospitalisé.

Le petit garçon n’a pas vu la semaine passer, du premier matin où il a eu la visite de tous ses amis et surtout de Mélanie qui lui a promis et qui a tenu sa promesse de venir le voir tous les jours.

Au dernier soir où il a passé la nuit avec son grand frère et où il a dévoré les crêpes délicieuses qu’a faites spécialement pour lui la vieille dame chez qui Flavien habite.

Celle-ci étant tombée sous le charme du petit garçon comme elle l’a été du beaucoup plus grand dont il est le frère.

De l’opération, Ludovic n’a aucun souvenir si ce n’est qu’il n’a absolument comme le lui avait promis « Flo », rien senti.

Une jeune femme lui a demandé de respirer dans un masque en comptant à haute voix et quand il a réouvert les yeux, il était à nouveau dans sa chambre avec près de oui un Florian souriant qui n’a rien trouvé de mieux que de se moquer de lui et de sa coupe de bagnard.

- Comment va Jean Valjean Hi ! Hi !

Ludovic en plissant les yeux d’amusement.

- Je vois ! Je vois ! Tu es venu faire la « Causette » avec moi Hi ! Hi !


2eme ANNEE 1er semestre : (59 /100) (Chez Mireille)


L’installation de Carole n’a pas pris longtemps, malgré tout elle a eu un moment difficile quand il s’est agi de se séparer d’avec son jumeau même s’ils ne sont pas réellement très éloignés l’un de l’autre et s’ils continuent à se voir tous les jours.

La rencontre avec Mireille s’est très bien passée et Carole s’intègre rapidement à l’ambiance familiale qu’il règne dans la maison.

Gérôme et Dorian sont très discrets et ne parlent pour ainsi dire pas de leur travail, même quand ils se font chambrer gentiment par les autres colocataires qui leur envient en plaisantant leur travail qui leur semble pour le moins plutôt cool.

Évidemment ils ne savent pas toutes les recherches et les démarches entreprises pour connaître et apprécier la dangerosité et les risques liés aux personnes qui côtoient Florian, que ce soit directement ou de loin et qui ne leur laissent en fait pas autant de temps qu’on pourrait le croire pour eux.

Marc est le seul à avoir sa chambre en célibataire, il a des nouvelles d’Orléans quasiment tous les jours mais ce n’est pas comme s’il était auprès de ses deux compagnons et même s’il comprend parfaitement qu’ils s’en donnent à fond quand ils sont ensemble, le fait que lui reste seul lui fait broyer de plus en plus souvent du noir.

Flavien lui est aux anges, avoir Carole avec lui réalise un de ses rêves les plus chers depuis plus d’un an maintenant qu’ils se connaissent.

Leur chambre est spacieuse et ensoleillée, quand il repense au placard de la cité U il sourit béatement et remercie son ami de leur avoir trouvé cet endroit et par la même occasion une grand-mère qu’il adore n’ayant pas eu la chance de fréquenter les siennes qui vivaient trop loin.

Mireille chantonne dans sa cuisine en préparant le repas du soir, elle n’entend pas la personne qui entre doucement dans la maison et qui dépose au sol deux magnifiques siamois qui aussitôt s’élancent dans la cuisine et sautent sur la table en miaulant de joie de retrouver leur ancienne propriétaire.

Mireille sursaute en les entendant et un énorme sourire épanouit les traits ridés par l’âge de la vieille femme quand elle voit de qui il s’agit.

- « Tic »! « Tac »! Mon Dieu! Vous voilà enfin espèces de garnements !

Les deux chats se laissent caresser en ronronnant les yeux fixés sur la grand-mère dont l’émotion de les revoir lui amène une larme à l’œil.

Florian entre à son tour et s’émeut lui aussi de cette scène de retrouvailles, il vient prendre la vieille dame dans ses bras et l’embrasse tendrement.

- Te voilà enfin Florian ! Je commençais à me demander si tu viendrais me rendre visite un jour.
- Je suis désolé mais je n’ai pas une minute à moi en ce moment, entre la fac le CHU et mes week-ends à Paris chez mes amis. J’avoue que je t’ai un peu négligé et je m’en excuse.

Mireille lui caresse la joue.

- Je le comprends bien et je disais ça comme ça, tu restes pour dîner avec nous ?
- Si tu veux oui comme ça, je passerai également un peu de temps avec mes amis, je peux t’aider ?
- Non c’est presque prêt, va plutôt profiter du soleil dans le jardin ça te fera du bien et il ne nous reste plus tant que ça de belles journées avant que le froid arrive.

Florian ne se fait pas prier et rejoint le banc près de l’arbre où il a grimpé quelques mois plus tôt pour faire redescendre deux jeunes chats qui s’y étaient perchés et qui ont changé l’ordre de sa vie.

Il profite de ce moment de sérénité pour réfléchir à son avenir, l’altercation qu’il a eu à la fac l’a marqué plus qu’il ne l’a laissé paraître et il ne comprend toujours pas l’animosité dont il a été l’objet.

Comment des gens qui ne le connaissent pas peuvent-ils le juger et l’agresser même si ce n’est que verbalement reste pour lui une des grandes énigmes de l’intolérance humaine.

La médecine est ce qui lui plaît et ce depuis toujours, maintenant il se voit mal la pratiquer comme d’aucuns le voudraient.

Il aimerait faire quelque chose pour sauver le plus grand nombre et ce n’est pas en passant quelques heures par jour dans un bloc opératoire même si cela lui permet de soulager quelques personnes qui le satisferont.

Ce qu’il fait même s’il en perçoit bien l’utilité pourrait être réalisé par d’autres dans ce pays ou rien ne manque et où les gens même s’ils ne s’en rendent pas compte sont pour la plupart heureux et en bonne santé.

L’idée ou pour être plus exact, les idées qui lui traversent l’esprit quand à ce qu’il a envie de faire de sa vie ne sont pas sans lui poser d’autres problèmes encore plus difficiles.

Comme par exemple être séparé de ceux qu’il aime et il reconnaît qu’il n’arrivera jamais à s’y résoudre, il y a bien une solution qu’il triture dans sa tête depuis quelques temps déjà.

Il lui faut maintenant répondre à plusieurs questions avant de mettre en œuvre son projet et elles sont nombreuses : où ? Quand ? Comment ? Et surtout la plus aléatoire, accepteront-ils de le suivre ?

Il a déjà quelques réponses, quand ? D’ici quatre ou cinq ans quand il sera reconnu par un diplôme comme pouvant officiellement exercer sa profession et sa passion.

Comment ? Il connaît parfaitement l’état de ses finances et elles devraient être amplement suffisantes pour mettre en œuvre son projet.

Maintenant ne lui reste plus qu’à savoir où ? Un lieu où les gens auront réellement besoin de soins, un lieu où ils en sont actuellement cruellement dépourvus.

Le dernier point lui semble le plus difficile pour lui à concrétiser, son attachement aux personnes qui lui sont chères et qu’il ne pourra, il en est absolument certain laisser derrière lui.





Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (60 /100) (Philippe)


Philippe referme la porte de son cabinet derrière la dernière personne qu’il attendait.

Une fois qu’ils sont tous installés confortablement, il prend la parole pour tenter de résoudre avec eux le problème lié à la visite d’Antoine chez les De Bierne.

- Toute cette histoire est pour le moins extraordinaire.
- (Michel) Et c’est bien pour ça que je fais appel à vous deux.

Maurice dont il a fait la connaissance juste avant.

- Faire venir cet animal va être très compliqué, les lois sont très strictes aussi bien pour déplacer un animal protégé que pour le faire adopter par un particulier.

La loi Française autorise la détention d’un fauve sous certaines conditions jusqu’à un certain âge et je crois qu’en plus la dérogation est très rarement accordée.
- (Philippe) Je me suis renseigné et une des seules raisons pour l’obtenir est de familiariser l’animal à l’homme quand il est encore très jeune avant qu’il ne soit affecté à un Zoo ou un cirque et en plus il faut que la personne qui le prend en charge soit habilitée ou formée à cette fin.
- (Michel en soupirant) Ce n’est pas gagné d’avance si je comprends bien !
- (Philippe) J’ai peut-être une idée, elle vaut ce qu’elle vaut et n’empêchera pas la complication administrative pour le faire sortir de son pays mais devrait résoudre en grande partie le problème une fois en France.

Maurice fixe son ami et plisse les yeux cherchant à comprendre sa pensée.

- Je me charge de le faire venir, donne-nous plutôt cette idée toute fraîche qui sort de ton cerveau de psy, je m’attends à un coup des plus tordu pour détourner les règles.

Philippe sourit à son ami fier de lui.

- C’est simple pourtant, Aix est une grande ville et il y a suffisamment de place pour y accueillir un cirque à l’année. Et en plus je crois en connaître un, suffit de motiver suffisamment son propriétaire pour qu’il y prenne racine.
- (Michel) Il n’aurait pas un couple de tigre particulièrement féroce ton cirque ?

Philippe fait un clin d’œil amusé au vieil homme.

- Féroce je ne suis pas sûr mais impressionnant je n’en doute pas un instant.
- (Michel) C’est une idée qui pourrait fonctionner, Florian pourrait ainsi le voir quand il serait chez nous.

Maurice tique légèrement.

- Oui mais pourquoi ?

Il voit l’incrédulité à sa question marquer le visage des deux hommes.

- Eh bien oui quoi ? Pourquoi ? Qu’en fera-t-il une fois qu’il le verra ? Qu’est ce qui arrivera après ? À quoi mène toute cette histoire ? Ça fait beaucoup de questions vous ne trouvez pas, beaucoup trop je dirais même et nous n’avons pas même l’amorce d’une réponse.
- (Philippe) Alors je ne vois qu’une chose à faire.
- (Michel) Allez voir sur place ce qu’il en est et tenter d’en comprendre le pourquoi et ses implications.

Maurice après réflexion.

- J’ai une équipe qui pourrait prendre des congés et aller y voir de plus près si vous voulez, si tout va bien et après en avoir pris la décision tous ensemble quand ils nous auront fait un rapport circonstancié, ils pourraient même ramener l’animal avec eux.
- (Philippe) Je m’occupe du cirque mais ça risque de coûter cher ?
- (Michel) Je m’occupe du financement, si c’est pour le bien de Florian l’argent n’a pas d’importance.
- (Maurice) Alors je pense que notre petite réunion était utile et constructive.
- (Philippe) Je le crois aussi même si elle nous apporte son lot de questionnement, maintenant il ne nous reste plus qu’à prier pour que ce soit la bonne décision.
- (Michel) Tant que nous n’en saurons pas plus, nous garderons le secret sur tout ça. Attendons déjà de savoir ce que diront tes agents, rien ne sera engagé s’il y a le moindre doute que ça porte préjudice à mon petit-fils.

Philippe acquiesce de la tête.

- C’est évident ! Au fait Maurice ? J’ai cru comprendre que tu avais rencontré « Flo » dernièrement ?
- (Maurice sourit) Un pur hasard en plus, j’étais venu pour déjeuner dans mon restaurant habituel quand je l’ai vu arriver avec deux des personnes que j’avais envoyées pour le surveiller.

Philippe voit le visage souriant de son ami.

- Alors ? Quelles ont été tes impressions suite à cette rencontre ? Tu as fait tout ce que tu as fait pour lui par amitié pour moi sans savoir ce qu’il est réellement et je suis curieux de connaître tes sentiments après cette rencontre.

Michel attend la réponse suspendu à ses lèvres.

- Ça m’intéresse aussi de les connaître.
- Eh bien je dois vous avouer que c’était très fort, nous nous sommes jetés dans les bras l’un l’autre sans que ce soit prémédité et c’était comme si je l’avais toujours connu. Ce garçon est très attachant et il dégage de lui quelque chose de très spéciale, je ne sais pas si je m’exprime comme il faut mais c’est comme si je serrais un être cher dans mes bras vous comprenez ?

Un petit moment passe entre les trois hommes, Michel et Philippe comprennent bien le sentiment qu’essaie de décrire leur ami et remarquent l’émotion qu’il ressent aux crispations de son visage et à ses yeux brillants.

Philippe d’une voix chaude.

- Je comprends très bien, j’ai moi-même ressenti la même chose il y a bien longtemps quand j’ai rencontré pour la première fois un petit bout d’homme aux grands yeux verts brillants d’intelligence d’à peine quatre ans.


2eme ANNEE 1er semestre : (61 / 100) (Reims) (Anthony)


Anthony est heureux en cette fin d’après-midi, il va suivre un cours facultatif qu’il attend chaque semaine avec impatience.

Il arpente avec de brefs coups de canne le couloir de la fac et entre sans se tromper dans la salle de musique où il va s’asseoir comme à l’accoutumée devant le piano.

Il est encore seul car il arrive toujours en avance afin de ne pas risquer d’être bousculé par des étudiants ne faisant pas attention à son handicap.

Quelques accords et il commence à s’échauffer les doigts sur un morceau qu’il apprécie toujours autant, la musique fluide et aux accords parfaits s’échappe de ses mains et un sourire de bien être illumine son visage.

Sylvain et plusieurs de ses amis empruntent le couloir pour aller en salle d’étude afin de préparer le prochain cours, ils s’arrêtent en entendant la musique harmonieuse qui vient de la salle de chant et se regardent agréablement surpris de la virtuosité du musicien.

Ils vont pour aller y jeter un coup d’œil par pure curiosité quand ils frissonnent tous les quatre en entendant une voix s’élever et accompagner la musique.

Une voix si pure qu’elle leur a occasionné ce long frisson sur tout le corps, la curiosité les fait entrer dans la salle et ils voient le garçon qui chante et joue d’une façon si surprenante.

Anthony ressent une présence et se trouve gêné d’avoir été découvert, il n’aime pas se montrer en spectacle en dehors de son petit cercle d’ami et il regrette déjà de s’être laissé emporter par la musique.

Les quatre garçons comprennent quand il arrête de jouer qu’ils ont été indiscrets et reculent lentement jusqu’à se retrouver dans le couloir.

Ils reprennent alors le chemin de la salle d’étude en constatant que derrière eux le piano a repris sans toutefois être accompagné de la voix qui les a fait vibrer.

- (Un ami de Sylvain) J’en ai eu la chair de poule, comment il chante bien le gars. Brrrr !!! J’en ai froid dans le dos.
- (Un autre copain) Dommage qu’il ait arrêté, vous croyez que c’est à cause de notre présence ?
- (Sylvain) Il y a des chances, je connais ce gars et il peut être très timide parfois
- C’est un copain à toi ?
- Non pas vraiment mais il nous arrive souvent d’être à la même table à la cafétéria.
- Il chante vraiment bien, dommage qu’il nous ait vus.
- (Sylvain) Entendu tu veux dire, il est aveugle alors il ne risquait pas de nous voir.
- Quel con !! Je ne l'avais pas reconnu !! J’aimerais bien l’entendre encore chanter, pas vous ?
- Le prochain coup, il faudra lui demander s’il veut bien.
- Ouaih !!! Ça me plairait bien.

Les conversations s’arrêtent quand ils entrent dans l’étude, ce n’est que le lendemain au réfectoire que Sylvain voit à nouveau le garçon se diriger vers sa table en tenant d’une main son plateau et sa canne de l’autre.

Il sait très bien que s’il lui propose son aide celui-ci la refusera car il l’a déjà proposé plusieurs fois et à chaque fois avec le même sourire et surtout le même refus poli.

Une fois devant la table, Anthony replie sa canne et sa main cherche une chaise de libre, Sylvain repousse la salière qui est devant lui et lui prend le plateau des mains seule aide qu’il ait jamais accepté.

- Merci !
- Pas de quoi c’est normal, tu sais un jour tu vas te prendre un gadin et tu auras l’air malin. Tu devrais nous laisser t’aider tu sais, il n’y a pas de mal à recevoir un coup de main.
- Je sais mais quand je suis tout seul faut bien que je me débrouille, plus je suis autonome et plus je peux faire de choses tu comprends ?
- Je crois oui même si je trouve que tu en fais trop parfois.

Les deux garçons se taisent et prennent leur repas sous dans le brouhaha de la salle qui est maintenant pleine à craquer, les voisins de tables discutent du dernier match de foot ce qui n’intéresse pas particulièrement Sylvain qui du coup regarde son voisin avec plus d’insistance qu’à l’habitude car il l’a fortement étonné quand il l’a entendu chanter.

Anthony à les sens très affûtés et se rend vite compte de l’intérêt soudain que lui porte le garçon en face de lui, il n’en comprend pas la raison car ils ont l’habitude depuis l’année dernière de manger à cette table et jamais il n’avait ressenti la curiosité que lui porte son voisin jusqu’à aujourd’hui.

- J’ai quelque chose sur le nez ?
- (Sylvain surpris) Hein ! Heu non ! Pourquoi tu me demandes ça ?
- Parce que je sens tes yeux braqués sur moi et tu ne le fais jamais d’habitude.
- Tu arrives à ressentir des trucs comme ça toi ?
- Eh bien oui, il faut bien que je compense mon handicap, je peux te poser une question ?

Sylvain étonné qu’il engage de lui-même la conversation.

- Bien sûr !
- Tu te prénommes bien Sylvain ?
- Oui pourquoi ?
- Tu ne connaîtrais pas Guillaume et Damien qui habitent à Saint Rémi dans les résidences ?
- Oui pourquoi ? Tu les connais ?
- Un peu, nous sommes voisins et ils nous arrivent de discuter ensemble depuis quelques temps.
- Eh bien oui!! Ce sont bien des amis à moi en effet.
- Et Florian c’est aussi un ami à toi ?

Sylvain les yeux ronds de surprise.

- Tu connais aussi Florian ?

Sylvain par pur réflexe passe plusieurs fois sa main devant les yeux du garçon et ne comprend plus rien, Anthony sent l’air que fait le geste devant son visage et une question se pose à lui aussitôt.

Pourquoi ce geste alors que Sylvain sait pertinemment qu’il est aveugle ???? Quel rapport avec Florian ????


2eme ANNEE 1er semestre : (62 / 100) (Reims) (Visite médicale)


Mélanie profite de la recréation pour sortir son calepin et s’applique à écrire sa lettre, ça fait déjà un moment qu’elle pensait à la rédiger car elle l’a promise à Ludovic.

Depuis qu’il est reparti après sa semaine passée à l’hôpital, elle bassine ses parents pour pouvoir aller à Orléans pendant les vacances de la Toussaint. Mélanie aime bien être avec le petit blond qui est tout le temps à la faire rire et pour une fois qu’elle a un ami garçon, elle tient à le garder même s’ils n’habitent pas tout près l’un de l’autre.

Un groupe de fille la remarque et court tout droit vers elle. Quand elle s’en aperçoit, Mélanie soupire et range vite fait son calepin dans son manteau.

Un peu tard néanmoins car ses copines ont vu son geste et commencent à l’interroger.

- (Pauline) Qu’est-ce que tu faisais ?
- (Mélanie) Rien du tout pourquoi ?
- (Nadège) Tu écrivais à ton amoureux ?
- Pfff !!! N’importe quoi !
- (Louise en riant) Je suis sûre que si.
- Mais qu’est-ce que ça peut vous faire ? En plus ce n’est pas mon amoureux mais mon meilleur ami.
- (Pauline curieuse) Ah oui ! Et il est comment ?
- (Mélanie amusée) Tu ne serais pas un peu curieuse toi ?

Pauline avec un grand sourire.

- Tu me connais Hi ! Hi !
- (Nadège) Alors tu nous le dis ?

Mélanie fouille dans son sac et sort son portefeuille, elle en sort une photo de Ludovic avec elle en vacances et la montre à ses amies curieuses.

- Voilà Ludovic !
- (Louise) Mais c’est un gamin ! Quel âge il a ?
- Huit ans pourquoi ? Je vous ai dit que c’était mon meilleur ami.
- (Pauline) Tu l’as déjà embrassée ?
- Oui pourquoi ?
- (Pauline) Sur la bouche hi ! Hi !
- Tu embrasses tes amis sur la bouche toi ?
- (Pauline) Bah non !
- Eh bien tu vois ? Moi c’est pareil.

La sonnerie de la reprise retentit au plus grand bonheur de Mélanie qui commençait à ne plus savoir où se mettre avec toutes ses questions sur elle et « Ludo ».

Elle sourit malgré elle en regardant une dernière fois la photo avant de la ranger précieusement car elle doit reconnaître qu’elle l’aime beaucoup, elle soupire et range son portefeuille dans son sac.

En classe la maîtresse lui demande de rester près d’elle et quand tout le monde est installé, prend la parole.

- Les enfants, vous allez rester tranquille le temps que j’emmène Mélanie à l’infirmerie, le médecin scolaire veut la voir en premier car vous vous souvenez que Mélanie était encore il n’y a pas si longtemps en fauteuil roulant. Après ça ce sera votre tour et vous serez appelés un par un comme tous les ans.

La maîtresse prend Mélanie par la main et la conduit dans la petite infirmerie de l’école où le docteur Lambert comme chaque année suit les élèves de cette classe accompagné de son infirmière.

C’est lui qui en consultant les dossiers médicaux des enfants a demandé que Mélanie passe en premier, se rappelant parfaitement de la petite fille tétraplégique qu’il avait ausculté l’année passée.

Son dossier de l’époque était pourtant très clair et l’opération même si elle pouvait être envisagée ne donnait que très peu de chance à la fillette de remarcher un jour normalement.

Quand il la voit entrer avec sa maîtresse, ses yeux s’écarquillent de stupeur.

La démarche tout en souplesse de l’enfant le laisse un instant sans voix, il reprend néanmoins assez rapidement le contrôle sur lui-même pour prendre la parole.

- Eh bien jeune fille si on m’avait dit que je te reverrai dans ses conditions, j’aurai traité cette personne de menteur. Comment te sens-tu ? Approche que je t’examine un peu.

Le médecin commence par les tests habituels qu’il pratique depuis de longues années sur les enfants, il vérifie sa vue, sa dentition, il la mesure et la pèse, lui prend la tension et vérifie ses bruits respiratoires
- Tout m’a l’air d‘aller on dirait, ôte ton tee-shirt et tourne-toi s’il te plaît, je vais regarder ta cicatrice pour vérifier si elle est saine. Prends-tu encore des médicaments ?
- Non docteur.
- Est-ce que ton dos te fait souffrir ?
- Non docteur.

Le médecin fait allonger la fillette sur le ventre et il examine avec soin la longue cicatrice qui lui longe la colonne vertébrale sur toute la partie inférieure du corps, celle-ci est tellement discrète qu’il n’en revient pas s’attendant à quelque chose de beaucoup plus pénalisant pour l’esthétique de la petite.

Au lieu de ça la marque disparaît presque sous le bronzage du dos, n’apparaissant que comme une minuscule et fine ligne blanche qui, il n’en doute pas s’estompera encore quand la petite Mélanie grandira jusqu’à quasiment disparaître une fois adulte pour qui n’en connaîtra pas l’existence.

- C’est du beau travail ! Connais-tu le nom du chirurgien qui t’a opéré avec autant de talent ?

Mélanie a très bien appris sa leçon et c’est sans hésiter qu’elle répond à la question.

- Oui docteur c’est le docteur Frédéric Viala.

Le médecin note mentalement le nom.

- Ah oui ! Intéressant ! De toute évidence un très bon chirurgien, bien ! Tu peux te relever et te rhabiller, ce sera tout et je suis heureux pour toi que tout se soit passé aussi bien.

Je n’aurais pas cru ça la dernière fois que je t’ai examinée jeune fille, fait quand même attention de ne pas trop forcer, il faut laisser le temps à ton corps de se réparer correctement.
- Oui docteur mes parents n’arrêtent pas de me le rappeler et je fais très attention.

Le médecin avec un grand sourire.

- Alors je n’ai plus rien d’autre à rajouter, au revoir Mélanie, à l’année prochaine.

La maîtresse souriante lui reprend la main et la ramène dans sa classe, elle aussi a été fortement étonnée en voyant le dos de Mélanie car elle aussi quand elle a ôté son maillot s’attendait à voir quelque chose de peu ragoûtant.

De retour dans sa classe, elle note dans son agenda le nom de Frédéric Viala et annote à côté « prévenir Henry et Éveline ». Puis referme son agenda en souriant.





Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (63 / 100) (CHU) (Lucas) (Prologue)


Les fêtes de la Toussaint approchent à grands pas, Florian et ses amis sont réunis dans la salle de repos du CHU et discutent de ce qu’ils vont faire pendant les deux ponts.

- (Émilie) Nous partons tous les trois pendant quatre jours dans un center parc, ça va nous faire du bien et « Greg » pourra se reposer un peu. Le week-end du onze il travaille alors moi et « Juju » nous avons décidé de repeindre une ou deux pièces de l’appartement.
- (Maxime) Ça va toujours aussi bien vous trois on dirait.
- (Émilie) C’est super d’être ensemble, et toi « Max » ? Tu fais quoi avec « Ju » ?
- Le premier week-end s’est râpé parce que je taffe mais celui du onze nous allons faire un tour en amoureux.
- (Je suis curieux là) Vous allez où ?
- (« Ju » en riant) Tu aurais de la chance qu’il te le dise parce qu’à moi il ne décroche pas une parole.

Maxime avec un grand sourire.

- C’est une surprise et en même temps c’est un truc que je rêvais de faire depuis longtemps.
- (« Ju ») Je suis sûr que si « Flo » cherche un peu il trouvera.

Maxime en me regardant.

- Là tu serais fortiche mon gars !
- Tu crois ça ? Pourtant j’ai ma petite idée déjà.

Maxime sûr de lui.

- Vas-y alors ?

Je connais bien Maxime et sa passion pour la vitesse et les voitures, de plus je me rappelle l’avoir vu dernièrement avec une brochure proposant un stage de conduite sportive.

- Je ne dirais rien sinon « Ju » n’aura plus sa surprise mais je sais très bien où vous allez passer votre grand week-end crois-moi.

J’approche mes lèvres des oreilles de Maxime et pour qu’il n’y ait que lui qui entende, je lui murmure

- Conduite sportive.

La tête de Maxime vaut le coup d’œil et à la voir tout le monde a bien compris que je suis tombé juste.

- Tain !! « Flo » !! Mais comment tu fais ?
- Pas très difficile sur ce coup-là, je t’ai vu l’autre jour en train de lire la brochure.

« Ju » arrive derrière Florian tout excité et me prend gentiment par la taille.

- Dis le moi s’il te plaît et je ferai tout ce que tu veux, promis.

Je regarde sa braguette de façon à ce que tout le monde me voie.

- Hum ! Vraiment tout ? Tu es sûr ?
- (« Ju » en rougissant) Oui enfin bon ! Presque tout, je te vois venir avec ton air vicieux Hi ! Hi !
- Je ne dirai rien alors na !

« Juju » changeant de sujet.

- Et toi « Flo » tu vas faire quoi ? Rejoindre Thomas je parie ?
- C’est clair ! Le premier grand week-end je vais le rejoindre à Aix et le suivant c’est lui qui vient et nous irons passer une soirée ou deux à Paris.
- (Émilie) Et cet été on fait quoi ?
- (Maxime) On n’y est pas encore ! Laisse nous déjà passer l’année !
- (« Ju ») J’aimerais bien qu’on se refasse un truc tous ensemble comme l’autre fois, pas vous ?

Tout le monde est partant, je leur signale juste qu’il y aura sûrement des nouvelles têtes et qu’il sera bien temps d’en reparler après Pâques car comme l’a dit si bien Maxime, il est encore trop tôt.

Mon téléphone sonne et je prends l’appel en voyant s’afficher le nom de Dante, il a l’air plutôt excité et je lui demande s’il y a un problème avec Chan craignant toujours qu’il rechute avec la drogue malgré qu’il n’y ait plus vraiment de raisons pour que ça arrive.

Je suis soulagé quand je comprends que ce n’est pas la raison de son appel mais qu’il a deux jeunes clients dans sa boutique qui viennent d’apprendre que leur jeune frère vient de se faire tabasser à mort par une bande d’homophobe et qu’il est conduit en hélicoptère à Reims dans un état qui semble désespéré.

J’ai trouvé bizarre qu’il me parle de Frédéric comme étant le chirurgien qui doit le prendre en charge, je lui fais part de ma surprise et il me demande si je ne voudrais pas m’en occuper moi-même.

Apparemment l’état des deux garçons dans sa boutique l’a ému fortement et c’est pour me demander d’intervenir qu’il m’a appelé.

Après l’avoir rassuré et conseillé de rassurer ses jeunes clients, je raccroche et me tourne vers mes amis à qui j’explique toute l’histoire ; je regarde ma montre et leur donne rendez-vous pour dans une heure en salle de briefing.


2eme ANNEE 1er semestre : (64 / 100) (Lucas) (suite)


Je fonce retrouver Frédéric, il est avec René et lui demande de préparer un lit médicalisé pour quand l’hélicoptère arrivera et de prévenir André pour qu’il soit prêt lui et son équipe de neurochirurgie à prendre en charge un « trauma » sur un jeune mineur.

J’arrive devant eux et j’arrête René qui s’apprêtait à faire ce que Frédéric vient de lui demander, ils me regardent alors tous les deux avec surprises.

- Occupe-toi juste de la première partie s’il te plaît, c’est moi qui opérerai Lucas.
- (Frédéric surpris) Tu connais ce garçon ?
- Moi non mais mon copain Dante vient de m’appeler et il m’a demandé ce service, il avait l’air troublé car les deux grands frères de Lucas si j’ai bien compris ont appris le drame dans sa boutique.
- Qu’est-ce que tu sais au juste ?
- Pas grand-chose en fait, juste que le gamin s’est fait tabasser grave par d’autres mecs et qu’il est dans un sale état. Et toi ? Tu en sais plus ?
- J’attends l’appel du médecin qui est avec lui et son père dans l’hélico, ça ne devrait plus tarder, il faudra que tu fasses attention parce que le père du gamin est médecin urgentiste et il ne se laissera pas facilement balader par des comportements anormaux.
- (Je tiendrai compte de l'avertissement) C’est toi qui es censé t’en occuper ? Non ?
- Oui mais je ne sais pas qui a pondu ça ! C’est pour ça que je voulais faire appeler André.
- Bon ! De toute façon c’est réglé, c’est moi qui m’y colle. En plus j’avais rien à faire de spécial, tu viens avec moi le temps qu’ils arrivent ? Comme ça si tu as des nouvelles je serai au courant.

Un arrêt de circonstance pour prendre un bon coup de caféine et nous voilà dans la pièce où se trouve déjà toute l’équipe.

Quelques renseignements arrivent au compte-gouttes jusqu’au moment où le talkie grésille dans la poche de Frédéric et que la voix du médecin dans l’hélicoptère nous arrive suffisamment clair.

Le gosse semble salement amoché quand même, traumatisme crânien, nez cassé, nombreux hématomes sur le visage l’abdomen et le bas-ventre ainsi que plusieurs côtes cassées.

Décidément il a dû bien morfler pour en arriver à ce point, j’ai un pincement à l’estomac en repensant à Marc et Aléxie qui ont subi eux aussi ce genre d’agression ainsi qu’à Thomas qui a bien failli lui aussi y passer.

J’entends un bruit à l’extérieur et je vois bientôt apparaître l’appareil dans les airs, deux infirmiers se précipitent en se protégeant le visage des projections dues aux pales de l’hélico, tirant avec eux un lit médicalisé jusqu’à la piste d’atterrissage.

Je demande à Frédéric d’aller au-devant du père du garçon pendant qu’il est transporté en salle radio, je donne mes instructions à l’équipe quand il revient accompagné d’un homme complètement chamboulé par le chagrin et dont je devine sans mal être le père du garçon.

Je passerai le quiproquo assez amusant quand il est venu serrer la main de « Juju » en l’appelant Florian et les quelques minutes qu’il lui a fallu pour qu’il comprenne que c’était moi l’espèce de clown hirsute qui allait opérer son fils.

Je m’excuse auprès d’eux, leur signifiant que je dois aller me préparer et je rejoins les vestiaires du sous-sol pour me désinfecter les mains et enfiler mes vêtements, un masque, une charlotte ainsi que des gants.

Je me concentre ensuite sur la tâche qui m’attend, les premiers résultats d’examens me sont amenés et si côté boîte crânienne je suis un peu plus rassuré, les clichés montrant le bas-ventre et l’abdomen du gosse me laissent plus anxieux quant à leurs gravités.

J’entre dans le bloc où le petit Lucas est déjà installé nu sous un drap, il doit avoir dans les quatorze-quinze ans et plutôt petit et fluet ce qui n’est pas des plus encourageant quand on pense à ce qu’il vient de subir.

L’anesthésiste quitte la pièce après m’avoir donné le dosage spécifique qu’il lui a injecté en me conseillant de faire le plus vite possible car l’état du gamin ne lui a pas permis de doser trop fort et qu’il y a un risque d’éveil si je tarde trop.

Je lui demande combien de temps en toute sécurité et il me répond trois heures ce qui je pense devrait me suffire.

Je m’approche du garçon et regarde attentivement son visage tuméfié, ses traits fins et sa chevelure blonde me disent que ce devait être un beau gosse avant ce qui lui arrive et je lui souris en me promettant de le faire redevenir comme avant son agression.

Je capte un mouvement dans la salle d’observation et je vois Frédéric et Marc nous regarder derrière la vitre, les deux hommes ne perdent rien de toute la durée de l’intervention semblant scotchés à la vitre.


2eme ANNEE 1er semestre : (65 / 100) (Lucas) (Epilogue)


Niveau boite crânienne comme prévu il y a plus de peur que de mal, le sang à cet endroit-là laissant toujours à penser au pire des scénarios alors qu’en fait il m’a "suffi" d’aspirer une légère poche de sang suite à la rupture d’un petit vaisseau.

Une bonne désinfection et quelques points de suture et je peux m’attaquer au visage de l’angelot qui au fur et à mesure du nettoyage m’apparaît comme particulièrement magnifique malgré les quelques bleus qui vont rester encore un petit moment.

Je lui redresse le nez dont la cassure bien nette est vite remise en place, je positionne l’attelle de telle façon qu’il n’y ait aucun risque qu’elle bouge et je suis confiant quant au fait que ça ne se remarquera même plus une fois le cartilage ressoudé.

Nettoyage du corps et pose d’un carcan autour de la poitrine pour éviter tout mouvement et laisser le temps de guérir à ses côtes cassées et j’arrive au ventre du petit Lucas qui est orné d’un énorme hématome.

Une légère incision pour épancher le sang et un minuscule point de suture qui ne se verra même plus d’ici quelques semaines, enfin reste le plus gros morceau.

Enfin "gros" je me comprends car c’est sûr qu’il n’est pas au mieux de sa forme et je le comprends bien, j’ai quand même un mouvement de recul quand je vois l’état réel de ses testicules.

Elles sont toutes bleuies et je suis obligé d’inciser les bourses pour avoir accès aux dégâts, double hémorragie et écrasement.

Normalement sur un cas pareil il n’y a plus qu’une chose à faire mais je n’arrive pas à m’y résoudre car ce serait signé la fin de la sexualité de ce garçon.

Une gestuelle bien au point entre Émilie et moi lui fait comprendre qu’elle doit aller prévenir son père qui devrait tout de suite en comprendre la gravité étant donné qu’il est lui-même médecin, je termine par un léger rabaissement de mon masque qui lui indique la méthode peu orthodoxe mais tellement plus efficace retenue.

Enfin un dernier coup d’œil vers la vitre lui fait comprendre que j’ai également besoin d’une diversion mais je crois que Frédéric l’a aussi vu et compris.

Je me replonge alors dans mon travail et répare du mieux que je peux les vaisseaux, les nerfs et les chairs.

Quand je vois que je ne peux pas en faire plus de façon naturelle et que c’est comme prévu hélas largement insuffisant pour laisser les choses telles qu’elles sont, je lève ma main et entends aussitôt un vacarme qui si je n’avais pas été au courant m’aurait sans aucun doute fait relever la tête.

Je ne perds alors pas de temps et me baisse pour envoyer dans les bourses du garçon de longs jets de salive qui remplissent la poche et noient les deux testicules éclatés, je referme aussitôt et suture la partie la plus sensible laissant le soin à « Juju » de terminer le reste.

Je lève les yeux vers la pièce de l’autre côté de la vitre et vois les deux hommes me regarder avec anxiété, j’ôte mon masque et leur fais un grand sourire puis je quitte la pièce avec Maxime qui pousse le lit médicalisé où ils ont replacé le garçon pour l’emmener en salle de réveil.

Je lui tends alors une petite fiole contenant suffisamment de salive pour la remplir.

- Tiens « Max », tu lui fais avaler ça dès que tu es seul avec lui, ça l’aidera à se remettre plus vite.
- Je pourrai en avoir un peu moi aussi « oh !! Grand Panoramix » Hi ! Hi !
- Allons ! Obélix tu sais bien que tu es tombé dedans étant petit Hi ! Hi !

Nous rions bien de cette plaisanterie somme toute enfantine mais qui soude à chaque fois un peu plus la complicité que nous avons ensemble.

Nous nous quittons et pendant qu'il va poursuivre sa tâche, je retourne aux vestiaires pour me débarrasser par une bonne douche des odeurs de sang et de médicaments qui imprègnent mon corps.

Frédéric me rejoint en salle de repos, je sens bien qu'il est pressé d'en savoir plus; Je bois tranquillement mon deuxième café en le regardant trépigner d'impatience et je m'en amuse en le faisant languir plus que nécessaire.

- (Frédéric n'y tenant plus) Alors « Flo » ? Satisfait du résultat ?
- Si tu veux savoir comment s’en sortira le garçon et bien normalement ça devrait aller dans l’ensemble.
- Sa tête ?
- Rien de bien grave.
- Visage ?
- Son nez se remettra et il devrait très vite être comme neuf.
- Côtes ?
- (Pas loin du fou rire) Ça baigne également, il va souffrir un peu au début le temps que ça se ressoude.
- Ventre ?
- J’ai nettoyé et aspiré, normalement c’est tout bon.

Frédéric remarque les yeux brillant d'amusement de son "fils" et comprend qu'il s'amuse à ses dépens, seulement il n'arrive pas à poser directement la question qui lui brûle les lèvres car une réponse négative serait une horreur pour cet homme qu'il commence à apprécier.

- Et le reste ?
- Ah! Nous y voilà! Tu ne pouvais pas me demander ça tout de suite?
- Alors !!
- Tu pourras dire à Marc qu’il ne sera jamais grand père.
- (Frédéric pâlit) C’était à ce point-là ?
- Bah non mais comme son fils est homo, même avec les couilles toutes neuves qu’il va avoir il ne risque pas d’avoir des petits enfants Hi ! Hi ! Par contre son copain risque d’être surpris Hi ! Hi !
- Décidément tu ne changeras pas hein ! Viens dans mes bras fiston, tu t’es encore comporté comme un chef aujourd’hui, je suis fier de toi.

La boule d'émotion à entendre ses paroles paternelles me déclenche une remontée de larmes que j'évite pudiquement de lui montrer en venant dans ses bras. C’est plus fort que moi mais dans ces moments-là je suis ému comme à chaque fois qu'il m'appelle "fiston".




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (66 / 100) (Paris/Afrique)


Maurice relève la tête de son ordinateur quand il entend frapper à la porte.

« Toc ! Toc ! »

- Oui ! Entrez !!

Il sourit en voyant Patrice et Camille franchir la porte et refermer derrière eux puis se tenir au garde à vous devant lui.

- Repos ! Et merci d’être venus si vite mais asseyez-vous donc !
- (Patrice curieux) Ça avait l’air important patron.
- En effet et comme vous allez être en congé quelque temps, j’ai pensé à vous pour un petit voyage.
- (Camille surprise) En congé ?
- (Maurice souriant) Exactement, pourquoi ça ne vous fait pas plaisir ?

Patrice se doutant bien que ce n’est pas aussi simple.

- Destination ?
- L’Afrique ! Mais vous vous doutez bien que je ne vous y envoie pas pour vous amuser ?
- (Patrice) Ça n’aurait pas un quelconque rapport avec un certain Florian ?
- Je vois que ton esprit d’analyse et de déduction est particulièrement affûté mon garçon et je t’en félicite, vous comprendrez bien sûr que si j’ai parlé de congé c’est parce que cette mission ne peut pas être officielle.
- (Patrice) Ça me semble évident monsieur.
- Bien sûr tous vos frais seront pris en compte par la caisse spéciale de notre service, vous partirez au plus tôt dès que vous aurez fait tous les vaccins et les démarches nécessaires.
- (Camille curieuse) Le but de ce voyage monsieur ?
- Ramener un animal mais avant vérifier si ce qui m’a été répété est exact.

Il explique alors la conversation qu’il a eue avec Michel et Philippe, leur précisant ce qu’il attend d’eux et surtout d’aller jeter un œil sur cette fameuse clairière d’où serait partie toute cette histoire.

- J’ai déjà pris toutes les dispositions pour vos passeports ainsi que pour que vous puissiez aller vous faire vacciner dès aujourd’hui (Il leur tend une feuille) Tenez ! Il y a l’adresse du centre de soins, un médecin vous y attend en début d’après-midi.
- (Patrice prend la feuille et la range dans sa poche) Toute cette histoire me semble sortir d’un roman de science-fiction.
- (Maurice amusé) Tout comme notre cher Florian vous ne pensez pas ?

Camille opine de la tête.

- Je me demande bien ce que nous allons découvrir là-bas ?
- Eh bien il n’y a qu’en y allant que vous le saurez, bon voyage à vous deux et tenez-moi au courant régulièrement sur l’avancée de vos recherches.
- (Patrice) Et pour heu !! Kinou ?

Maurice avec un petit sourire amusé.

- C’est bien ça oui, eh bien disons que ce « chaton » devra passer officiellement la frontière. Le dresseur expérimenté qui le prendra en charge vous contactera dès que tout sera en ordre de notre côté, j’en connais un qui devrait être ravi de pouvoir lui faire de gros câlins même si moi-même je ne m’y frotterai certainement pas.

Encore quelques minutes de discussions, Patrice et Léonie quittent enfin le bureau de leur patron et commencent les préparatifs de leur long voyage.

***/***

L’avion arrive en vue de la piste d’atterrissage. Du hublot près duquel ils sont assis, le jeune couple de « touristes » peut admirer le paysage grandiose qu’ils survolent.

La jungle dans toute sa splendeur défile sous leurs yeux ébahis, jamais ils n’auraient pensé la contempler un jour et ils sont tous les deux fortement impressionnés par le spectacle de ses millions d’arbres gigantesques qui sont là depuis des milliers d’années et forment un magnifique tapis de couleurs chatoyantes.

Une fois les formalités administratives passées, ils aperçoivent une pancarte tenue par un autochtone visiblement très âgé sur laquelle sont inscrits leurs deux prénoms.

Ils se présentent à l’homme qui la tient levée au-dessus de sa tête.

- (Patrice) Bonjour ! Nous sommes Patrice et Camille.

L’homme baisse la pancarte et leur sourit.

- Bonjour, je suis Mbala ancien capitaine de police à la retraite et je dois vous conduire auprès de mon ami le père Antoine. Si vous voulez bien aller récupérer vos bagages à la consigne de l’aéroport, nous avons un très long trajet à faire pour arriver jusqu’au dispensaire.

Les deux agents s’exécutent et ce n’est qu’une bonne heure plus tard alors qu’ils sillonnent circulent sur une route tourmentée qu’ils reprennent leurs discussions avec leur guide.

Patrice ne sachant pas ce que connaît le vieil homme sur eux.

- Ça fait longtemps que vous connaissez le père Antoine ?
- (Mbala) Oui, très longtemps, je sais pourquoi vous êtes là tous les deux et c’est moi qui ai aidé il y a bien longtemps de ça, à ramener le bébé blanc trouvé dans la jungle.
- (Camille) Florian ?

Mbala en tournant brièvement son visage souriant vers la jeune femme.

- En effet quoique j’aie appris son prénom que très récemment.


2eme ANNEE 1er semestre : (67 / 100) (Paris/Afrique) (suite)


Ce n’est qu’une fois la nuit bien avancée qu’ils arrivent en vue d’un petit groupement d’habitation dont le bâtiment principal qui est le seul à être construit en dur arbore une croix rouge au sommet de sa façade.

Le quatre-quatre s’arrête alors près de la porte principale et un vieil homme en soutane blanche en sort pour les accueillir à bras ouverts.

L’accueil chaleureux dans cet environnement hostile marque le cœur des deux agents, munis de leurs valises ils sont amenés jusqu’à leurs chambres puis après une visite succincte de l’endroit où ils vont passer leurs prochains jours, dînent en compagnie de leur guide et de leur hôte d’un repas frugal mais délicieux.

La pièce servant de salle à manger est immense, plusieurs sœurs les accompagnent à table et pendant toute la durée du repas rien ne se dit sur l’objet de leur visite. Patrice et Camille comprennent alors que les langues ne se délieront qu’une fois celles-ci reparties à leurs tâches respectives.

Une fois plus que tous les quatre, le Père Antoine prie ses invités de venir s’installer dans un confortable canapé et reprend la parole une fois ceux-ci assis avec en main un thé bien fort et fumant.

- (Le père Antoine) Maurice m’a dit que les personnes qu’il enverrait seraient des amis du jeune Florian et qu’ils en connaîtraient toute l’histoire, est-ce exact ?
- (Camille) Oui mon père.
- (Le père Antoine) Bien ! Donc nous allons pouvoir parler en toute confiance, mon ami Mbala connaît les propriétés de guérison du garçon ainsi que l’étrange histoire de son sauvetage. Demain Okoumé sera là avec son fils Akim pour vous emmener jusqu’à la fameuse clairière où tout a commencé, j’espère sincèrement que vous arriverez à dénouer tout ou du moins une partie des mystères liés à cette histoire.
- (Patrice) Nous sommes venus ici pour ça mon père et aussi pour aider à faire traverser la frontière à votre protégé. D’ailleurs je serais curieux de le voir.
Le père Antoine avec le sourire.

- Mais bien sûr ! Où ai-je la tête !

D’une voix plus forte mais très douce.

- Kinou !! Viens par ici mon garçon !!

Un léger bruit dans la pièce à côté suivit d’un feulement suffisamment puissant et impressionnant pour faire dresser les poils sur les bras des deux invités et un superbe animal à la fourrure d’un noir de jais apparaît dans la pièce et s’approche d’eux d’une démarche d’une souplesse extraordinaire.

La panthère visiblement pas encore parvenue à l’état adulte mais suffisamment impressionnante déjà pour qu’un mouvement involontaire de recul ne les cloue au fond du canapé.

Le père Antoine s’aperçoit de leurs troubles.

- N’ayez crainte, Kinou ne vous fera aucun mal. Viens là mon grand !!

La panthère saute sur les genoux du vieil homme et lui lèche affectueusement le visage puis se tourne vers Patrice et Camille et les fixe de ses yeux verts et perçants.

Patrice et Camille marquent un sursaut d’étonnement tellement ce regard leur rappelle celui de leur ami, ils ne peuvent s’empêcher d’en faire aussitôt la remarque.

- (Patrice) C’est extraordinaire, Florian a exactement la même couleur de regard que cet animal.

Le père Antoine étonné.

- Vraiment ?
- (Camille subjuguée) Oui vraiment ! C’est impressionnant.
- (Le père Antoine) Plus rien ne devrait nous surprendre à l’heure actuelle, voudriez-vous l’observer de plus près ?
- (Patrice) C’est sans risque vous êtes sûr ?

Le père Antoine rassurant.

- Appelez-le, s’il sent qu’il peut vous faire confiance il viendra.

Patrice moyennement rassuré.

- Kinou !!

La panthère dresse ses oreilles vers lui et feule doucement.

Patrice en tapant doucement sur ses genoux.

- Viens là mon beau !

Lentement et majestueusement l’animal descend de sur le père Antoine et s’approche du jeune homme, ses yeux sont toujours fixés dans les siens et avec la souplesse qui caractérise sa race fait un léger bond et se retrouve sur les genoux d’un Patrice qui a le cœur qui accélère soudainement au contact du corps chaud et soyeux de la jeune panthère qui amène son museau tout contre le visage du garçon et lui donne un petit coup de langue affectueux sur la joue en ronronnant comme un gros chat.

Le père Antoine avec un énorme sourire.

- Il vous aime bien on dirait, il ne fait pas ça avec tout le monde croyez-moi.

Patrice ému passe sa main sur la fourrure juste entre les deux oreilles du félin et entend le ronronnement s’amplifier, un sourire allant d’une oreille à l’autre orne alors son visage.

- C’est quand même impressionnant.

Il recroise les yeux du félin.

- Alors comme ça, tu veux aller voir Florian ? Je ne doute pas un instant que vous allez super-bien vous entendre tous les deux même si je ne connais encore pas la raison de tout ça.


2eme ANNEE 1er semestre : (68 / 100) (Paris) (Visite imprévue)


Dante est rentré tôt chez lui cet après-midi-là, il est en plein ménage quand la sonnette retentit.

Il arrête l’aspirateur et va voir qui peut bien venir à cette heure, n’attendant personne en particulier et Chan ne devant pas rentrer du travail avant encore au moins deux bonnes heures.

De plus il a ses clés et donc c’est avec curiosité qu’il ouvre la porte et se retrouve devant un couple d’asiatique d’une bonne quarantaine d’années et qui le dévisage sans comprendre ce qu’il fait ici avec ses chiffons à poussières dans la poche.

Le jeune homme remarque tout de suite la grande beauté de la femme et comprend instantanément à qui il a à faire, la ressemblance de celle-ci avec Yuan étant des plus frappantes.

L’homme lui est de toute évidence métissé car il a la même peau marron clair de son fils et les traits visiblement de type asiatique également, par contre il est plus grand et plus charpenter que Chan et Dante en est assez impressionné car malgré son âge c’est toujours un bel homme.

- Monsieur et madame Woo je suppose ? Mais entrez donc, Chan n’est pas encore rentré mais je vais le prévenir de votre arrivée. Nul doute qu’il en sera ravi et qu’il nous rejoindra rapidement, excusez ma tenue mais il faut bien faire le ménage.

Le couple entre sans rien dire et Dante se demande alors s’ils parlent le français et s’ils ont compris ce qu’il vient de leur expliquer, il remarque leurs regards parcourant les pièces de l’appartement et apparemment sont satisfaits de la vision qu’ils en ont car un grand sourire vient remplacer l’expression interrogative qu’ils avaient jusqu’à maintenant.

La femme d’une voix douce.

- C’est vous qui vous chargez de l’entretien pour notre fils jeune homme ?
- Pas vraiment madame, disons que c’est chacun notre tour comme je vis ici avec Chan.
- (L’homme amical) Je ne savais pas que mon fils avait un colocataire ? Mais je l’approuve car je comprends bien que vivre tout seul ne doit pas être très drôle tous les jours.

Dante comprend qu’ils ne sont au courant de rien pour lui et Chan.

- Heu ! En effet.
- (La femme) Vous m’avez l’air d’être un garçon très bien, vous êtes donc un ami de mon fils ? Et si je peux me permettre cette question ? Comment avez-vous compris qui nous sommes ?
- À cause de Yuan madame.
- (La femme surprise) Vous connaissez aussi mon neveu ? Pourtant il n’est jamais venu en Europe il me semble.
- Yuan fait ses études à Paris maintenant, il s’est installé dans l’appartement de son père et nous sommes également très copains tous les deux.
(La femme curieuse) Je comprends mieux ! Quoique j’en sois très surprise de l’apprendre. Mais pourquoi avez-vous dit à cause de Yuan ?
- Un air de ressemblance qu’il a avec vous et qui m’a sauté aux yeux madame.
- (La femme ravie) C’est vrai qu’il ressemble beaucoup à sa mère (elle devient triste d’un coup) et comme nous étions sœurs !!

L’homme voyant le visage assombri de son épouse.

- « Yu » est donc à Paris ? Ming ne doit pas en revenir que son fils ait osé quitter la maison, pourtant je pensais moi aussi que les problèmes de santé de mon neveu feraient qu’il n’oserait jamais quitter le nid familial.

Dante comprend également qu’ils n’ont pas été en contact avec Yuan et son père depuis un moment, aussi leur explique-t-il sans rentrer dans le détail laissant ça à Chan pour quand il rentrera, de leur dévoiler quelques changements qu’il y a eus depuis ses dernières semaines.

La discussion prend vite un air de questions-réponses tellement les informations que leur donne le jeune homme les poussent à en apprendre encore plus.

- (La femme) Mais dites-moi jeune homme ? J’ai cru comprendre que mon fils a lui aussi été malade ?
- (Dante gêné) Heu oui en effet, mais c’est du passé maintenant et il va bien depuis.
- (L’homme) Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? Pourquoi ne nous en a-t-il rien dit ?
- C’est à lui de vous répondre, je préfère que ça vienne de lui vous comprenez ? C’est assez intime et ce n’est pas à moi d’en parler.
- (La femme) Je comprends votre gêne jeune homme, je ne vous en estime que d’avantage. Ainsi Yuan lui aussi est guéri de ses éternelles poussées d’eczéma ?
- Oui madame entièrement débarrassé, même aux endroits les plus gênants pour lui.
- (La femme) Qui a-t-il été consulté ?

Dante de nouveau gêné.

- Vous allez me prendre pour un mal élevé madame mais sur cette question je ne préfère pas répondre, il faudra voir ça avec « Yu ».

Un long silence plane alors entre le couple et le jeune homme, Dante le rompt en proposant des boissons qu’ils acceptent volontiers gênés eux aussi de ce silence soudain.

Un bruit de clé dans la serrure leur fait à tous tendre l’oreille, la voix de Chan résonne alors dans la pièce silencieuse.

- Ouh ! Ouh ! C’est moi ! Je suis rentré ! Tu es là chéri ?




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (69 / 100) (fac) (Les trublions)


Alain Dupré referme la porte derrière ses deux visiteurs, il attend de les voir marcher dans la cour pour se précipiter vers son téléphone ; il compose un numéro qu’il connaît maintenant par cœur, il tombe sur la messagerie et laisse juste son nom en demandant de le rappeler assez rapidement et raccroche.

Au deuxième numéro qu’il compose, il soupire de satisfaction quand il entend le déclic de la communication et la voix de celui qui est devenu un ami.

- ………………
- C’est moi Alain, tu vas bien ?
- ………………..
- Tu peux passer ou tu préfères que je vienne te voir.
- ………………
- Important oui.
- …………….
- D’accord je t’attends ! Merci.

Il a à peine raccroché que l’appareil résonne sur son bureau, il décroche une nouvelle fois et quasiment le même scénario se passe avec son correspondant ; il se lève ensuite et arpente nerveusement son bureau jusqu’au moment où il voit arriver quasiment ensemble ceux qu’il a invités à venir.

Dorian reconnaît l’homme qui marche à deux pas de lui et se dirige manifestement dans la même direction, il tape doucement sur l’épaule de Gérôme qui suit son regard et comprend le geste de son ami.

- (Gérôme) Tu crois que lui aussi ?
- (Dorian) J’en suis quasiment sûr et ce ne serait pas étonnant.
- (Gérôme) Allons le saluer comme ça, nous en aurons le cœur net.

Les deux garçons accélèrent le pas et se retrouvent rapidement au même niveau de l’homme d’un certain âge qu’ils ont reconnu.

- (Gérôme) Monsieur Mercier ? Quelle surprise de vous voir ici !

Robert se retourne et reconnaît à son tour les deux hommes, il leur sourit car pour lui aucun doute non plus qu’ils viennent pour la même raison.

Robert en leur serrant la main.

- Si je vous disais que pour moi ce n’est pas vraiment une surprise ?
- (Dorian amical) On vous croirait sur parole.
- (Gérôme) Et ça ne me rassure pas plus que ça.

Plus une parole n’est prononcée jusqu’à ce que, enfin ils se retrouvent tous confortablement installés dans le bureau du Doyen qui après un rapide bonjour attaque directement le sujet qui l’a fait les convier à cette heure de la matinée.

- Messieurs ! Il va encore falloir une fois de plus se serrer les coudes, je viens d’avoir une visite pour le moins curieuse de deux personnes se disant envoyés par le Conseil national de l’Ordre des médecins et je ne vous surprendrais certainement pas en vous disant que l’objet de leur visite concernait notre petit Florian.
- (Gérôme) Ils vous ont donné leurs noms ?
- (Alain lui tend deux cartes de visite) Voilà leurs cartes !

Gérôme dégaine son portable et reste pendu au téléphone pendant de longues minutes jusqu’à ce qu’il le referme et le remette dans sa pochette agrafée à la ceinture de son pantalon.

Inutile de dire que le silence a été de mise pendant tout ce temps et que c’est Gérôme qui le rompt enfin en reprenant la parole.

- Déjà une bonne chose, ils sont bien ce qu’ils prétendent être, ou du moins deux personnes portant leurs noms appartiennent bien à ce service de l’administration.
- (Alain inquiet) Pourquoi ? Vous pensez que ce pourrait être un emprunt d’identité ?
- (Dorian) C’est une possibilité.
- (Gérôme rassurant) Nous allons très vite le savoir, une photo devrait très vite vous arriver en fax, en attendant si vous nous racontiez le but de leur visite ?
- Florian bien sûr et aussi l’amener devant une commission pour évaluer ses connaissances, ils m’ont aussi parlé de tests en réel pour valider son savoir-faire en bloc opératoire.
- (Robert) Nous avons eu plusieurs vents de fuites à son sujet, mais je ne pensais pas que c’était monté aussi loin.
- (Dorian) C’est peut-être aussi bien pour lui en fin de compte vous ne croyez pas ?
- (Robert) Permettez-moi d’en douter.
- (Alain) Qu’est ce qui te fait dire ça ?
- (Robert) Mon intuition et aussi le fait que je n’en ai pas été averti.
- (Alain) Tu vas très vite y être t’inquiète, c’est dans leurs intentions de venir te voir.

« Toc ! Toc ! »

- (Alain) Oui ! Entrez !

Sa secrétaire entre avec des papiers dans la main.

- Un fax qui vient d’arriver pour vous monsieur, il est écrit urgent alors j’ai préféré vous déranger.
- Vous avez bien fait Henriette, merci beaucoup.

Ils attendent avec impatience qu’elle quitte le bureau, à peine la porte refermée sur elle, ils s’avancent vers Alain qui regarde les deux photos avec une moue inquiète.

- (Robert) Alors ! Ce sont eux ?
Alain en posant les yeux sur eux.

- Sans aucun doute !

Gérôme ne peut s’empêcher de pousser un gros « OUF » de satisfaction, ils le regardent tous incrédules.

- (Dorian surpris) Ça a l’air de te faire plaisir ?

Gérôme très sérieux.

- Plaisir ? Non bien sûr mais c’est un moindre mal, imaginez si cela n’avait pas été le cas ? Les implications auraient été sûrement plus dangereuses pour nous tous et surtout pour Florian.


2eme ANNEE 1er semestre : (70 / 100) (Paris) (Visite imprévue) (suite)


Un grand moment de silence suit les paroles de Chan, ses parents se regardent et n’osent comprendre les implications de ses dernières paroles.

Dante dans la cuisine devient tout pâle et réagit néanmoins rapidement.

- Non ! Ce n’est que moi et tu as de la visite, devine un peu qui est là ?

Chan a un moment de flou quand il entre dans le salon et y trouve ses parents assis confortablement sur le canapé, il voit également Dante sortir précipitamment de la cuisine un torchon dans la main et il comprend enfin les premières paroles que son ami a prononcées.

Il n’hésite pas un instant et le prend dans ses bras pour lui déposer un baiser sur les lèvres, les yeux de Dante s’arrondissent et lui aussi comprend que son ami ne reniera pas comme il lui en a laissé l’occasion, le fait qu’ils soient ensemble.

Chan garde son ami tout contre lui et s’approche de ses parents avec un grand sourire aux lèvres, il sent bien les tremblements venant du corps de Dante et se doute que ce n’est pas facile pour lui non plus et que les prochaines secondes vont être décisives.

- P’pa ? M’man ? Quelle heureuse surprise ?

Son père avec une expression indéfinissable.

- C’est une surprise en effet mon fils et ça demande des explications tu ne crois pas ?

Sa mère d’une voix fluette.

- Peut-être pourrais-tu commencer par les présentations.

Chan ne détache pas ses yeux de ceux de son père.

- Chéri, je te présente Than mon père et Lyuth ma mère. Papa ! Maman ! Je vous présente Dante le garçon dont je suis tombé amoureux et avec qui je vais faire ma vie.

Than toujours avec la même expression.

- Colocataire hein ? C’est comme ça qu’il appelle ça en France ?

Chan ne comprend rien aux paroles de son père mais a très bien senti son ami se resserrer encore plus contre lui, ses tremblements deviennent encore plus perceptibles et commencent à inquiéter fortement le jeune eurasien qui se tourne vers lui et avec une extrême douceur le fait asseoir dans le fauteuil face à ses parents.

Ceux-ci bien sûr assistent à toute la scène et le visage jusque-là figé de Than commence à revivre dans un léger sourire de compréhension soudaine, ce qu’il y a entre les deux garçons est peut-être tout autre que ce qu’ils imaginaient jusque-là et ils se renfoncent dans le canapé avec un soupir de soulagement.

Lyuth connaît suffisamment son époux pour respirer à nouveau plus calmement, elle a, elle aussi, été touchée par les petites attentions de son fils envers le jeune homme qu’elle avait commencé à apprécier avant qu’il rentre du travail.

Le choc d’apprendre de façon si soudaine que son fils aime un garçon commence à passer et Lyuth détaille maintenant plus sereinement le jeune Dante qui accuse lui aussi le coup des aveux de son fils.

Elle a bien compris qu’il lui a laissé le choix d’annoncer leur liaison dans sa réponse au « Tu es là mon chéri » qu’a lancé très innocemment son fils en rentrant chez lui.

Lyuth se lève et vient s’asseoir près du jeune homme encore tremblant et lui prend la main en lui souriant gentiment, les yeux qu’il pose alors sur elle, brisent les dernières réticences qu’elle pouvait avoir.

De magnifiques yeux verts comme l’eau pure des lacs de son pays ornent un visage fin dès plus ravissant surmonté d’une chevelure brune et soyeuse, le corps élancé dont elle devine la souplesse extrême et la musculature discrète finisse par la conquérir.

Elle baisse la tête vers le jeune homme et y dépose un baiser sur le front.

- Allons ! Allons ! Remets-toi mon garçon ! Je comprends que tout ceci puisse te chambouler à ce point mais je t’assure qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur de nous.

Than ayant suivi ce moment « spécial » entre sa femme et le jeune homme sourit à son tour, lui aussi a eu le temps de se faire une idée sur le garçon et surtout a pu suivre les expressions du visage de son fils qui sont les mêmes que lui quand il a connu sa femme.

- Maintenant ils ne vous restent plus qu’à nous expliquer comment tout cela est arrivé, je vous avoue que j’ai un peu de mal à me faire à cette idée mais la vision que vous nous donnez me fait réfléchir et je me crois prêt à admettre que vous éprouviez de forts sentiments l’un pour l’autre.

Chan resté derrière le fauteuil où se trouvent son ami et maintenant sa mère, l’enserre doucement dans ses bras et l’embrasse doucement sur la joue avant de se tourner tout souriant vers son père.

- Je ne saurais l’expliquer papa, quand nous nous sommes vus la première fois à l’hôpital j’ai compris que c’était lui que j’attendais et que ce soit un garçon m’a tout autant étonné que toi.

Je m’étais déjà posé tout un tas de questions sur mes préférences, je ne m’en pose plus aucune maintenant crois moi et j’en suis heureux comme tu ne peux même pas te l’imaginer.

Than regarde sa femme et sourit.

- Détrompe-toi mon fils et pour moi cela fait plus de vingt-cinq ans que je ne m’en pose plus moi non plus.


2eme ANNEE 1er semestre : (71 / 100) (Aix)


Les familles Louvain sont réunis comme ils le font au moins deux fois par semaine, un coup chez l’un un coup chez l’autre pour passer l’après-midi et la soirée ensemble.

Depuis quelques temps les parents ont remarqué que leurs enfants n’étaient pas au mieux de leur forme et avaient plutôt le moral dans les chaussettes, au point qu’ils préfèrent rester enfermés dans les chambres plutôt que profiter du temps encore clément pour la saison.

- (Léa en soupirant) Vivement les vacances que Guillaume arrive.

Mathis tout sourire d’un coup.

- Et que j’aille à Reims voir « Dami », et toi « Thom » ?
- Tu sais bien que « Flo » n’a pas de vacances, la fac ce n’est pas comme les autres bahuts. Par contre c’est lui qui vient au premier pont et je pense qu’il fera le voyage avec Guillaume et sans doute Aurélien.
- (Léa) Il te manque beaucoup, pas vrai ?
- Plus que tu peux imaginer ! Et quand je vois les deux autres « loustics » s’en donner à cœur joie, c’est encore pire.
- (Mathis) T’es con aussi ! Pourquoi tu ne restes pas avec eux ? Vous êtes aussi ensemble si j’ai bien compris ?
- C’est vrai mais c’est quand même un peu plus compliqué que ça, je ne pourrais jamais faire ça en sachant « Flo » tout seul.
- (Léa regarde son frère) Tu pourrais toi faire un truc avec un autre gars derrière le dos de Damien ?

Mathis hausse les sourcils.

- Bien sûr que non ! Mais Éric et « Raph » ce n’est pas pareil puisqu’ils sont plus que potes avec eux.

Léa en levant les yeux au ciel.

- Grandis un peu « Math » et tu comprendras que ce n’est pas pareil pour Thomas.
- (Mathis sceptique) Wouaih ! Eh bien en attendant c’est lui qui se retrouve tout seul pendant que ses deux copains s’éclatent comme des oufs.

Léa voit bien l’air malheureux de Thomas.

- Appelle, ça te fera du bien.

Thomas sourit à sa cousine.

- On ne fait que ça qu’est-ce que tu crois ? Si on parlait d’autre chose ? Vous êtes en train de me filer le blues là.
- (Mathis) Moi je veux bien mais à chaque fois nous revenons sur nos amoureux tu le sais bien.
- (Thomas se lève) Je vais chez Papy, eux aussi doivent s’ennuyer.

Il quitte alors ses cousins, prévient ses parents son oncle et sa tante et part d’un bon pas se détendre en marchant jusque chez Michel et Maryse.

Il trouve lourd son cousin de toujours lui rabâcher que s’il voulait il ne tient qu’à lui de retrouver ses deux amis, il reconnaît qu’eux l’ont bien compris et n’essayent jamais de le sortir de sa solitude sentimentale en lui faisant des avances.

Quand ils sont ensemble, ils se comportent comme de vrais amis et les seules allusions à leurs complicités sexuelles c’est juste quand ils lui font comprendre qu’ils ont hâte de se retrouver tous les quatre.

L’image de Florian lui amène le sourire, un léger gonflement au niveau de son entrejambe prouve combien il lui manque et l’effet quand il pense à lui et comme toujours quasiment immédiat.

Se sentant gêner de bander en pleine rue, il tente de penser à autre chose mais c’est de toute évidence peine perdue aussi comme il passe forcément tout près de chez lui pour se rendre chez les De Bierne, il soupire et bifurque pour y passer et calmer comme il se doit la bête qui n’attend que ça.

La chance ou la malchance veut qu’il rencontre ses deux amis à quelques mètres de sa maison, ceux-ci remarquent tout de suite l’excroissance révélatrice et s’en amusent gentiment à ses dépens.

- (Raphaël égrillard) Tiens ! Tiens ! Le monstre à deux têtes fait son apparition on dirait.

Thomas amusé de s’être fait capter.

- Eh bien sûr je tombe sur vous.

Éric avec un grand sourire.

- Tu allais te la jouer solo à ce que je vois ?

Thomas en haussant les épaules.

- Hé ! Il faut bien sinon ça va pas le faire et je vais me traîner ça entre les jambes tout l’après-midi.

Raphaël en se mordillant les lèvres.

- On peut venir avec toi ?

Éric bien excité lui aussi.

- Juste pour mater un beau gosse se faire du bien.

Thomas regarde ses amis et comprend leurs envies.

- Bande de sales pervers Hi ! Hi !

Raphaël qui lui aussi bande comme un malade.

- Allez « Thom » s’il te plaît !

Éric dans le même état « d’esprit ».

- Nous dis pas que tu n’en as pas envie, écoute t’as qu’à demander à « Flo » et tu verras bien ce qu’il te dira.

Thomas hésite puis captant les regards d’envies de ses deux amis soupire un grand coup et prend son portable, il les regarde une nouvelle fois les voyant l’encourager des yeux à continuer.

Il appuie alors sur la touche rapide correspondant à Florian et attend que celui-ci décroche, ses joues devenant rouges de gêne.

(Plusieurs sonneries) ……………
- Florian c’est moi, je te passe Éric il a un truc à te demander.

Il tend alors l’appareil à son copain qui le regarde avec un air moqueur s’étend bien aperçu de sa gêne à poser une telle question à son chéri, Éric prend le téléphone et explique en riant ce qu’ils se proposent de faire puis repasse l’appareil à Thomas.

- Tiens ! Voilà ta réponse Hi ! Hi !
- Allô « Flo » !
- ……………
- Tu es sûr ?
- …………..
- Oui je sais mais avec eux je sais très bien que ça n’ira pas plus loin.
- …………
- Mais non je ne dis pas ça enfin ! Ok je te le repasse.

Il redonne l’appareil à Éric qui le lui prend des mains étonné.

- Oui c’est re-moi, alors ?
- ………………
- Hi ! Hi ! Promis ! Tu sais bien que ce n’est pas notre intention, maintenant dépêche-toi de revenir parce que vous nous manquez grave tu sais.
- ……………
- Ok t’inquiète on ne le laisse pas tout seul, bisous « Flo » à très vite.

Éric raccroche et rend le portable à Thomas avec un grand sourire lubrique.

- Allez les gars ! Y a popole qui a envie d’une petite gâterie en regardant ses copains en faire autant.
- (Raphaël) Florian est d’accord alors ?
- Oui surtout que lui ne s’en prive pas apparemment.
- (Raphaël étonné) De quoi ???
- (Éric rassurant) Oh là ! Va pas te faire un film, c’est juste qu’il lui arrive à lui aussi de se faire une petite partie branlette avec « Dami » et Guillaume de temps en temps et ça l’a bien fait rire que Thomas lui demande l’autorisation alors qu’il ne lui a jamais caché ce qu’il faisait.

Raphaël voyant que Thomas est toujours aussi rouge mais qu’il n’a pas débandé.

- Allez ! On va chez toi « Thom », il y a longtemps qu’on n’a pas vu la bête et ça me manque.
- (Éric en riant) Comment il m’a dit déjà le rouquin ? Ah oui ! Il joue à la fusée Hi ! Hi ! Drôle de façon de parler pour dire qu’ils se branlent ensemble avec les deux frangins Hi ! Hi !




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 17-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (72 / 100) (Thillois) (Henry et Évelyne)


« Dring » « Dring »

Fabienne est dans sa cuisine quand elle entend la sonnerie de l’entrée, le temps d’essuyer ses mains et de reposer le torchon et la voilà ouvrant la porte à un couple d’inconnus.

- Oui ? C’est pourquoi ?
- (La femme) Excusez-nous de venir ainsi vous déranger, je suis la sœur de la maîtresse de votre fille Mélanie. Voici mon mari Henry et moi c’est Évelyne, pourrions-nous vous entretenir quelques instants s’il vous plaît.
- Mais entrez donc ! Puis-je vous offrir un rafraîchissement ?
- Merci mais nous venons juste de prendre un café sur l’autoroute.

Pendant qu’elle fait entrer le couple dans le salon, Fabienne se demande quel peut bien être le but de leur visite. La femme voit bien à son visage que celle-ci se pose des questions et tient à la rassurer au plus vite.

- N’ayez aucune inquiétude madame, si nous sommes ici c’est juste parce que ma sœur nous a parlé de la façon extraordinaire dont votre fille s’est rétablie suite à son opération.

Fabienne maintenant souriante.

- Je dois vous avouer que pour nous aussi ça a été une heureuse surprise, depuis son accident qui lui avait fait perdre l’usage de ses jambes, très peu d’espoir nous avait été donné quant au fait qu’elle pourrait remarcher un jour.
- (Henry) Nous avons nous aussi un enfant accidenté qui a perdu l’usage de ses jambes et nous aimerions en savoir plus sur les démarches qui vous ont fait prendre contact avec le professeur Viala car c’est le nom que nous a donné ma belle-sœur.

Fabienne soudain mal à l’aise.

- Heu ! Oui, c’est bien Frédéric qui s’est occupé de Mélanie. Nous habitions dans le Nord et nous sommes venus dans la Marne parce qu’on nous avait dit qu’il y avait des spécialistes renommés à Reims, et même eux ne nous donnaient que très peu d’espoirs de voir un jour remarcher notre petite fille. Il a fallu un heureux hasard lors d’une séance de kiné pour qu’on nous présente Frédéric, nous nous sommes pris d’amitié avec lui et il s’est merveilleusement occupé de Mélanie. Maintenant tous ces malheurs sont loin derrière nous et nous nous en réjouissons à chaque instant croyez-moi.

Évelyne les larmes aux yeux.

- Serait-il possible de le rencontrer ? Sébastien notre fils est cloué dans son fauteuil depuis plus de cinq ans et aucun médecin que nous avons rencontré et nous en avons vu beaucoup croyez-moi, ne nous a laissé ne serait-ce qu’une lueur d’espoir.
- (Henry) Sébastien a maintenant vingt ans et nous ne savons plus à quel saint nous vouer, quand nous avons entendu parler de la guérison de votre enfant. Vous comprendrez bien que nous soyons aussitôt venus pour vous rencontrer et en savoir un peu plus sur cette personne.


Fabienne émue de la détresse visible du couple.

- Je vous comprends car nous en aurions fait tout autant, maintenant il faut que vous sachiez qu’il y a une longue préparation avant l’intervention si celle-ci est envisageable il va de soi et qu’il vous faudra amener tous les jours votre fils à l’hôpital comme nous l’avons fait avec Mélanie. C’est très éprouvant vous vous en doutez bien et il n’y a aucune garantie qu’au final votre fils remarche un jour.
- (Évelyne) Même si les chances de réussites sont infimes, nous nous devons pour notre enfant d’essayer.
- (Henry) Nous sommes prêts à venir habiter ici s’il le faut, ma profession peut être exercée n’importe où et ma femme n’en a plus depuis cinq ans pour s’occuper de Sébastien.


Évelyne croit bon de préciser.

- Mon mari est psychiatre et exerce à son compte.
- (Fabienne) Avant d’envisager quoi que ce soit, je pense qu’une conversation avec Frédéric serait un minimum. Il vous demandera très certainement le dossier médical de votre fils, ainsi que de le rencontrer pour un premier examen.

Évelyne sort de son sac une enveloppe, elle l’ouvre et en sort quelques photos qu’elle tend d’une main tremblante à cette femme si compréhensive.

- Tenez !! Voici des photos de Sébastien prisent récemment, c’est un gentil garçon vous savez et il ne se plaint jamais bien que nous savons bien qu’il souffre beaucoup de sa condition actuelle.

Fabienne lui prend les photos des mains et va se mettre devant la fenêtre pour mieux les regarder, elle ne peut refréner quelques larmes devant le visage souriant du jeune homme assis sur son fauteuil roulant.

Elle revoit Mélanie quelques mois plus tôt avec le même sourire et les quelques larmes se transforment vite en torrent, ému qu’elle est de ce beau garçon dont la jeunesse a été gâchée de si horrible façon.

Evelyne voit tout comme son mari l’émotion ressentie par cette femme qu’ils ne connaissaient pas une heure auparavant et s’approche d’elle pour la prendre gentiment par les épaules.

- Allons ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Ne vous mettez pas dans des états pareils.


Fabienne s’essuie les yeux.

- Ma fille avait le même sourire que votre fils, il est magnifique.


Évelyne lui reprend doucement les photos des mains.

- Allons ! Venez-vous asseoir, vous allez finir par me faire pleurer moi aussi.


Fabienne sourit à cette femme si gentille et prévenante.

- Je vous promets que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour voir ce beau jeune homme debout sur ses deux jambes. J’appelle Frédéric et je vous prends un rendez-vous au plus vite.


Évelyne prend la main de Fabienne et la lui serre chaleureusement.

- Merci pour nous et merci pour lui.



2eme ANNEE 1er semestre : (73 / 100) (CHU) (Posters)


Akira arrive à Reims et décide d’aller voir son père au CHU et ainsi en profiter pour voir Florian et s’il n’est pas là de donner à son père les deux posters qu’il a promis.

Il a vu grand sur ce coup-là et pour les transporter sur sa moto, il les a roulés dans un tube et les cadres qu’il a prévus avec sont en kit dans un autre tube placé de part et d’autre de la bécane.

Le voilà donc avec les deux énormes rouleaux en carton épais à arpenter l’hôpital jusqu’à l’endroit où Jordan a son bureau, celui-ci le voit arriver avec surprise car s’il savait qu’il venait passer le week-end au refuge, il ne s’attendait pas à le voir ici.

- « Kira » ? Quelle surprise ?
- Salut p’pa ! (Il l’embrasse) Tu peux me trouver un petit coin pour que j’assemble mes cadres ?

Jordan regarde les deux énormes rouleaux.

- Qu’est-ce que c’est ?
- Des posters que j’ai promis à Florian et Thomas !

Il y aurait eu un tremblement de terre que Jordan n’aurait pas été plus surpris qu’aux dernières paroles de son fils.

- Tu connais « Flo » et « Thom » ?

Akira surpris à son tour des petits noms qu’emploie son père.

- Tu les connais bien on dirait ?
- Heu ! Oui, mais c’est normal. Florian trav… heu ! Traîne souvent dans les parages, il fait ses études de médecine et il est curieux de tout alors tout le monde l’aime bien tu comprends. Et comme Thomas est son copain alors nous avons pris également l’habitude de le voir et puis comment ne pas faire attention à eux ?

Akira sourit car il comprend bien.

- C’est vrai qu’ils déchirent grave ses deux là, ils pourraient me piquer mon boulot si je ne fais pas gaffe Hi ! Hi !

Jordan préférant ne pas trop s’éterniser sur eux car mentir à son fils n’est pas ce qu’il aime le plus, loin de là.

- Je vais avoir un patient alors tu n’as qu’à t’installer là.
- Merci p’pa ! Si tu vois Florian tu pourras lui dire que j’ai ramené les posters ?
- Désolé mon fils mais il ne sera pas ici avant lundi.
- Ah ! Ok ! Dommage mais ce n’est pas grave, je les laisserai dans ton bureau.
- D’accord on fait comme ça, tu as vu ton frère ?
- Non pas encore, je viens juste d’arriver là, il va mieux ?
- Pas terrible mais il sera content de t’avoir près de lui ce week-end.
- Moi aussi.

Jordan regarde sa montre.

- Oups ! Faut que j’y aille là, on se revoit au refuge.
- Ok p’pa.

Jordan quitte la pièce pendant que son fils s’installe pour faire son assemblage, il marmonne tout seul en se rendant dans la salle de musculation où il doit retrouver son prochain patient.

- Akira qui me parle de Florian ? J’en reviens pas comme le monde est petit, il y a je ne sais combien de photographes à Paris et c’est chez mon fils qu’ils vont. Pfff !!!

Il sourit malgré tout et se promet d’en savoir plus sur les circonstances de cette rencontre qui apparemment s’est plutôt bien passé pour que son fils en parle comme il l’a fait, c’est le sourire aux lèvres qu’il arrive à la salle et qu’il se met au travail.

Akira avec l’habileté due à l’habitude assemble en moins de deux les cadres, une pointe de colle rapide et il laisse sécher le temps de dérouler les deux posters identiques montrant Florian et Thomas amoureusement enlacés.

Il ne peut s’empêcher de rester un moment à contempler les deux garçons, il se rappelle alors des circonstances qui ont donné lieu à la prise de cette photo et un grand sourire illumine son visage.

Une fois après avoir vérifié que les cadres sont parfaitement collés, il insère les deux photos devant les épaisses feuilles de carton qu’il avait roulées avec.

- Ça mériterait une vitre ou un plexi devant pour protéger, bah ! Ils pourront toujours la rajouter après coup.

Akira fait alors la chose à ne pas faire ici, il va mettre un des deux posters dans le couloir pour pouvoir le regarder avec plus de recul.

Bien sûr ça ne rate pas et deux femmes de salles arrivent et voient ce grand et beau jeune homme regarder quelque chose devant lui et curieuses s’approchent de lui.

Le cri qu’elles poussent en reconnaissant les personnages du poster fait sursauter Akira qui se retourne vers elles le visage marquant la surprise.

- Mais c’est Florian et Thomas !!!! Regarde comme ils sont chou !!!



2eme ANNEE 1er semestre : (74 / 100) (Reims) (Rock and roll)


Dimanche jour de repos, Aurélien ses frères et Florian emmènent Yuan qui est là depuis samedi midi visiter le centre-ville.

Yuan est maintenant un ami pour les trois frères depuis que Florian l’invite régulièrement, ils préfèrent d’ailleurs que ce soit lui qui vienne à Reims, comme ça, ils peuvent profiter plus de Florian et ce n’est pas la place qui manque à l’appartement.

Ils sont tous les cinq sur la petite place près de chez eux, Guillaume voit arriver Anthony accompagné de ses amis et prévient Damien à voix basse.

- Regarde Damien, voilà « Antho » et sa bande.

Damien tourne la tête et sourit.

- Cool ! On leur demande s’ils veulent venir avec nous en ville ?

Aurélien regarde les quatre gars.

- Hé ! Ce n’est pas le mec qui regardait « Flo » d’une façon bizarre ?
- (Guillaume amusé) Si ! C’est bien lui !

Aurélien soupçonneux regarde Damien.

- Et vous les connaissez ???
- (Damien en riant) Ce n’est pas ce que tu peux t’imaginer « Aurel » ! C’est juste un pote qu’on voit de temps en temps et celui qui lui tient la main c’est son frère Baptiste. Les autres, je les ai déjà vus mais je ne les connais pas.

Yuan qui regarde depuis tout à l’heure.

- C’est marrant, pourquoi il lui tient la main comme ça à son frère ?

J’ai déjà ma petite idée.

- Parce que le mec vicieux d’Aurélien est tout simplement aveugle voilà pourquoi.
(Aurélien surpris) Quoi !!!
- (Guillaume) Et oui « Aurel » il ne matait pas « Flo » l’autre fois, il l’écoutait rire. Mais dis-moi toi ? Comment tu as deviné ?

Je souris tristement.

- C’est pourtant évident, il tient une canne télescopique dans son autre main.
- (Yuan) On fait quoi alors ? On les appelle ou on laisse tomber ?

Aurélien un peu honteux d’avoir eu de mauvaises pensées sur le garçon qu’il voit rire avec ses amis.

- Ça ne coûte rien d’aller leur dire bonjour.
- (Damien) Cool ! Depuis le temps qu’il veut connaître « Flo », vous verrez il est super-sympa et son frère est super-cool lui aussi.

Je ris devant l’empressement de Damien, aussitôt le fameux Anthony redresse la tête et tourne son visage vers nous.

Un grand sourire l’illumine quand il comprend que nous nous dirigeons vers eux.

Je capte également le regard que son jeune frère pose sur moi et j’ai un moment de gêne quand j’en comprends le sens, je prends Damien et Guillaume par les bras et les questionne.

- Vous ne m’avez pas tout dit les gars, ce n’est pas cool ça.
- (Guillaume étonné) Comment ça ?

Je montre le jeune frère.

- Lui !
- (Guillaume) Baptiste ? Je ne comprends pas ? Ah oui ! J’oubliais, il est un peu amoureux de toi je crois.
- (Damien sérieux) Et pas qu’un peu je dirai, l’autre jour quand il a su que tu étais avec Thomas, il nous a laissés en plan en laissant même Anthony tout seul.
- Bon les gars ! Sérieux ! Je n’ai pas besoin de ça.

Yuan amusé devant ma tête.

- Allez Don Juan, assume !

Prenant un ton sérieux et intéressé.

- Tu crois qu’il a un grand lit dans sa chambre ?

Yuan sursaute et tire une tronche pas possible.

- De quoi ???
- Hi ! Hi ! Je rigole mais tu aurais vu ta tête Hi ! Hi !

Yuan rassuré sourit à son tour.

- Tu sais que dans la mienne il y en a un.

Je capte le message, Yuan depuis que Thomas est reparti ronge son frein et je dois avouer que moi aussi.

À chaque fois que nous nous voyons, c'est-à-dire quasiment chaque week-end, il nous est de plus en plus difficile de ne pas craquer.

J’en parle bien sûr à Thomas qui me dit que je pourrais au moins partager avec lui comme je le fais avec « Dami » et Guillaume mais j’ai trop peur que ça dérape et je n’ai jamais osé lui proposer.

- Tiens ! C’est vrai ! Va falloir s’en souvenir pour la prochaine fois que tu m’invites chez toi.

Yuan en a les yeux qui s’arrondissent ce qui pour un chinois est assez remarquable, il n’ose répondre de peur sûrement que ma phrase ait un autre sens que celui qu’il a compris.

Je vois son trouble et mon cœur s’emballe, je connais maintenant suffisamment mon ami pour savoir qu’il m’aime et que ce n’est pas juste que sexuel.

- Hé « Yu » !! Reviens sur terre !!
- (Yuan ému) J’ai bien entendu ce que tu viens de dire ?
- (Amusé) Je t’ai demandé de revenir sur terre.
- Non ! Juste avant !
- Vu la tête que tu fais je pense que tu as très bien compris Hi ! Hi ! On en parle ce soir si tu veux, en attendant allons faire connaissance avec ses quatre gars qui m’ont l’air plutôt sympa.



2eme ANNEE 1er semestre : (75 / 100) (Reims) (Rock and roll) (suite)


Les présentations sont vite faites et nous apprenons les prénoms des deux derniers garçons qui font partie des amis d’Anthony, Stéphane et Dylan nous serrent la main et engagent la conversation avec nous.

Apparemment le feeling passe bien entre nous tous et nous décidons d’aller faire un tour en ville tous ensemble.

Anthony s’arrange pour venir près de moi et me prend le bras, nous continuons comme ça un bon moment jusqu’à ce qu’il se décide à engager la discussion avec moi.

- Tu dois te demander pourquoi j’avais envie de te connaître ?
- Damien m’a dit que c’est à cause de mon rire.
- C’est vrai ! Tu as un rire musical et très communicatif, tu ne chanterais pas par hasard ?
- Qui ça ? Moi ? Je n’arrête pas ! Hi ! Hi ! Mais je chante comme une gamelle et ça fait rire tout le monde. Pourquoi cette question ? Tu chantes toi ?
- Oui j’aime beaucoup, nous avons une petite salle où avec mes amis nous avons monté un groupe. Oh ! Il est sans prétention tu sais ! C’est juste pour nous faire plaisir et ça reste entre nous, mais on s’amuse beaucoup.
- Tu sais jouer d’un instrument ?
- Je joue du piano et aussi de la guitare, Baptiste fait de la guitare également.
- Et les autres ?
- Stéphane est à la batterie et Dylan à la basse et au synthétiseur.
- Et toi tu chantes ?
- Oui ! Comme je te l’ai dit j’aime beaucoup.
- Je pourrais venir vous écouter ? Et puis j’aimerais apprendre à jouer de la guitare, ça a toujours été mon kif.
- Si tu veux nous avons prévu de passer la soirée à jouer, tu n’as qu’à venir avec tes copains.

Bien sûr après en avoir parlé aux autres, l’idée plaît à tout le monde et nous nous donnons rendez-vous après le repas du soir pour aller les écouter jouer.

Quand ils se séparent en fin d’après-midi, Florian et Yuan foncent directement dans la chambre d’Aurélien et allument son ordinateur.

- (Yuan curieux) Tu cherches quoi ?
- De la documentation pour apprendre à jouer de la musique.
- Tu m’as l’air bien excité là ?
- Mais tu ne te rends pas compte ? Il y a une éternité que je n’ai pas appris quelque chose de nouveau.
- Tu n’as jamais rien lu sur la musique ?
- Bah non ! Je n’en ai jamais vu l’utilité jusqu’à maintenant.
- Et là d’un seul coup ça te prend ?
- Oui ! C’est un défi que je me lance à moi-même, celui de prendre en défaut un gars qui a l’oreille absolue.
- Anthony ?
- Lui-même !
- Et tu crois qu’en une ou deux heures tu vas y arriver ?
- Moins que ça si tu arrêtes de discuter comme une vieille pie.

Yuan ne dit plus rien et suit captivé les recherches de son ami et la rapidité qu’il a pour passer d’une page à une autre.

Une fois tout ce qu’il a trouvé sur l’apprentissage des notes et la lecture des portées lus et retenus, il regarde amusé des clips où le guitariste est pris en gros plan, s’étonne et sourit sur les mouvements de mains imitant les différentes positions des doigts que prennent les musiciens.

- Tu crois qu’il suffit de mimer les meilleurs musiciens pour devenir comme eux.
- Je ne les imite pas ! J’apprends juste à reconnaître les notes des partitions par apport aux positions des doigts.

Yuan préfère se taire plutôt qu’entrer en polémique avec son ami au risque de se disputer pour un sujet qui n’en vaut certainement pas le coup.

Florian comprend très bien que Yuan ne croit pas possible d’apprendre aussi vite et surtout de cette façon, lui non plus ne dit rien et préfère lui prouver le moment venu de quoi il est capable.

Déjà il a parfaitement saisi la pratique de la guitare et se sent capable de faire un essai, il se lève en entraînant Yuan avec lui et tous deux ressortent et rapidement se rendent dans une boutique spécialisée.

Quand dix minutes plus tard ils en sortent, deux garçons aux visages radicalement différends reprennent le chemin du retour.

Le premier les yeux brillants et tout sourire alors que le deuxième a les yeux exorbités levés sur lui et dodeline machinalement de la tête en se rappelant ce qu’il vient de vivre à l’instant.

Son regard reprend conscience petit à petit de la réalité des choses, ne laissant plus paraître que l’adoration qu’il éprouve pour son ami si « particulier ».

Au pas-de-porte de la boutique en question, deux hommes les regardent partir le visage encore marqué par l’émotion qu’ils viennent de ressentir.

- (Le premier vendeur) Jamais vu ça !!
- (Le deuxième vendeur) J’ai cru entendre Jimmy Hendrix, qu’est-ce qu’il t’a dit en entrant ?
- (Le premier vendeur) Juste il m’a demandé s’il pouvait essayer une guitare pour voir si ça lui plairait d’apprendre à en jouer !!
- (Le deuxième vendeur) Il s’est bien foutu de ta gueule là, ce gamin joue sûrement depuis qu’il sait marcher.
- (Le premier vendeur incrédule) Pourtant j’étais quasiment certain qu’il était sincère.



Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 17-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (76 / 100) (Paris) (Visite imprévue) (fin)


Chan commence à se sentir mieux quand il comprend que ses parents sont prêts à accepter sa relation avec Dante, il n’a pas voulu tricher même quand son ami lui a tendu la perche et il s’en félicite.

D’abord pour lui-même, mais aussi pour le petit gars tremblant dont il est tombé follement amoureux dès le premier jour.

- (Than) Nous reparlerons de tout ça un peu plus tard si vous le voulez bien, avant j’aimerais que tu nous expliques à ta mère et à moi cette histoire d’hôpital.
- (Lyuth affolée) Tu as eu un accident ?

Chan s’assoit près de son amoureux et raconte toute l’histoire qui l’a mené à devenir suffisamment accro à la drogue qu’il a failli y perdre son âme et la vie.

Il termine en expliquant que c’est grâce à Yuan et quelques amis à lui dont Dante faisait partie, qu’il a repris le dessus et que depuis il va bien et se sent complètement débarrasser de ses vieux démons.

Ses parents comprennent le rôle important qu’a joué le jeune homme qu’il tient serré tout contre lui, ils le voient alors d’une autre façon et ce qui était déjà un début d’acceptation devant sa fragilité apparente aux derniers événements, se renforce par une énorme gratitude d’avoir été là pour leur fils au moment le plus difficile sans doute de sa vie.


Chan termine ses explications.

- Je vois bien que je vous ai déçus, j’espère que vous arriverez à me pardonner mais je vous promets que maintenant tout cela est derrière moi et que j’ai repris ma vie en mains.
- (Than) C’était donc ça la raison de tes absences à ton travail, si nous sommes là aujourd’hui c’était justement pour essayer de comprendre ce qui n’allait plus. Nous en avons maintenant l’explication et si j’avais pu une seule fois imaginer que tu te sentais aussi seul au point d’en arriver à ses extrêmes, crois-moi je ne t’aurais pas laissé rester en Europe après tes études. J’en connais un qui va avoir lui aussi des explications à me donner sur son silence.
- Oncle Ming ne voulait pas faire de vagues, il t’en aurait sûrement parlé quand il aurait trouvé le moment opportun.

Than visiblement pas convaincu.

- Si j’avais agi comme lui l’a fait avec Yuan à ta place, je ne suis pas certain qu’il aurait apprécié que nous lui cachions les choses comme il l’a fait avec toi.

Dante qui prend la parole pour la première fois depuis le Coming Out de Chan.

- Peut-être qu’il n’a rien dit parce que « Flo » s’était occupé de Chan comme il s’était occupé de « Yu » et qu’il savait que tout rentrerait dans l’ordre.

Un silence suit ses paroles, Than fixe le jeune homme de ses yeux perçant et essaie de comprendre ce que vient faire ce « Flo » dont il n’a jamais entendu parler dans toute cette histoire.

- Qui est ce garçon ?

Chan fait des gros yeux à son copain.

- Heu ! Un ami d’oncle Ming et de Yuan.

Dante qui n’a pas remarqué le regard de reproche de Chan.

- C’est le fils du meilleur ami du père de Yuan.

Lyuth d’une voix douce.

- Ming n’a eu qu’un seul vrai ami en Europe et il n’est plus là depuis très longtemps, Pierre est décédé avec sa femme lors d’un terrible accident. Je me rappelle très bien qu’avec ma sœur nous avons passé des heures et des heures à tenter en vain de le consoler, je ne suis pas sûr qu’aujourd’hui encore il n’y pense encore régulièrement.

Than connaît très bien toute l’histoire.

- Alors comme ça votre « Flo » serait Florian De Bierne ? Et il serait devenu ami avec Yuan ? Décidément la vie aime bien à se répéter.

Chan n’aime pas trop le tournant que prend la conversation, il sait ses parents curieux et n’a pas envie de rentrer dans les détails et d’avoir des paroles trop révélatrices sur les préparations que Florian expérimente et dont ils ont largement profité lui et son cousin.

Il tente alors de dévier la conversation mais c’est sans compter sur son copain qui est en adoration sur Florian et qui ne lâche évidemment pas le morceau quand il s’agit de parler de lui.

- Ils s’adorent vous savez ?

Than et sa femme se regardent, il est évident qu’ils sont sur la même longueur d’onde et qu’ils connaissent la réalité sur l’amitié indéfectible qu’il y a eue entre Pierre De Bierne et leur beau-frère.

- (Than) Comment ça ?

Dante ne voit toujours pas l’air désespéré de son ami.

- Yuan a de forts sentiments pour Florian mais « Flo » est déjà avec « Thom » et ils s’aiment.

Lyuth à son tour regarde intensément son mari, elle ferme un instant les yeux puis les rouvre en prenant sa respiration.

- Comme tu disais chéri, la vie aime bien à se répéter.


2eme ANNEE 1er semestre : (77 / 100) (Thillois/CHU) (Henry et Évelyne) (suite)


Thillois ce dimanche-là, le véhicule se gare devant chez les Dufour. De sa chambre où il passe l’après-midi à jouer au poker avec Sébastien, Marc et Flavien, Sylvain entend le véhicule stopper devant chez lui et sa curiosité le pousse à se diriger vers la fenêtre.

Il voit un couple descendre de la voiture et l’homme ouvrir son coffre pour y sortir un fauteuil roulant qu’il déplie devant la porte arrière, il ouvre ensuite celle-ci et aide un jeune homme à s’en extraire et à l’asseoir confortablement sur son fauteuil.

Ensuite la porte de chez lui s’ouvre et sa mère accourt vers le couple avec un grand sourire aux lèvres.

Le garçon comme s’il se sentait observé, lève les yeux vers la fenêtre où Sylvain est posté.

Le sourire du jeune homme en l’apercevant derrière la vitre lui envoie un frisson dans tout le corps, il lui rappelle trop ceux que lui faisait Mélanie quand elle aussi était handicapée.

Un sourire se voulant jovial mais comportant un petit élément indéfinissable à la fois de tristesse et de ne pas être comme tout le monde et d’en être honteux.

Il détaille alors le garçon qui n’a toujours pas bougé, le regard fixé dans le sien.

Il doit avoir à peu près le même âge que lui, de petite taille, assez robuste sans être gros et une belle chevelure bouclée blonde tirant sur le roux lui tombant sur les yeux.

Il n’a que le temps de lui rendre son sourire qu’il voit son père venir le chercher et lui demander sans doute pourquoi il n’arrive pas.

Quand il sort de son champ de vision, Sylvain rejoint ses amis mais reste visiblement troublé.

- (Flavien) Alors qu’est-ce que tu fous ? Tu joues oui ou non ?

Sébastien se rend compte de son trouble.

- Ça va ?
- (Sylvain) Mes parents ont de la visite, des gens que je ne connais pas mais il y a un gars de notre âge paraplégique et ça m’a fait drôle de revoir un fauteuil roulant rentrer dans cette maison.
- (Marc) On pourrait descendre dire bonjour et voir s’ils restent suffisamment longtemps pour l’inviter à venir jouer aux cartes avec nous. Ça lui ferait peut-être plaisir d’être avec des mecs de son âge.

Pendant ce temps-là Fabienne fait entrer ses invités, en effet elle a réussi à joindre Frédéric et a obtenu un rendez-vous très rapide pour le lundi matin.

Aussi elle a invité Henry, Évelyne et leur fils à venir la veille afin d’être reposé et ne pas à avoir à faire la route le lendemain forcément très tôt.

André les accueille lui aussi chaleureusement, ils ont juste le temps des présentations qu’un bruit de courses dans les escaliers leur fait dresser la tête et voir les quatre copains déboulés dans le salon en riant.

Fabienne les présente au couple et à Sébastien, elle leur explique alors le pourquoi de leurs venues chez eux et leur demande la cause de cette descente pour le moins trépidante.

Sylvain en fixant à nouveau le jeune homme.

- On avait besoin d’un joueur pour le poker et on venait voir si votre fils voulait venir.

Fabienne agréablement surprise.

- Le mieux serait de le demander à Sébastien.

Sylvain avec un grand sourire.

- Ça te dit ?

Sébastien étonné qu’ils soient descendus juste pour lui.

- Ça me plairait bien oui mais j’aurais du mal à vous suivre là-haut.

Il voit arriver sur lui une armoire à glace tout en muscle le visage éclairé d’un grand et franc sourire.

- Je t’emmène si tu veux.

La puissance imposante de ce grand blond lui fait un drôle d’effet et c’est d’une voix timide qu’il lui répond.

- Je vais être trop lourd, non ?

Le rire de Flavien fait sursauter tout le monde, il attrape Sébastien sous les genoux et dans le dos et le soulève comme une plume.

- T’es drôle comme mec Hi ! Hi ! On ne te l’a jamais dit Hi ! Hi ! Bon aller ! Poussez-vous les minus, montez le fauteuil pendant que je monte le « sumo » à l’étage Hi ! Hi !

Aussi vite qu’ils étaient apparus dans la pièce, aussi vite ils en disparaissent en riant toujours des paroles de Flavien.

Les adultes se retrouvant seuls dans le salon, se regardent amusés pour certains et pour le moins troublés pour les autres.

- (Fabienne) Je crois qu’ils viennent d’adopter votre fils, mon avis que ça ne va pas être facile pour vous de repartir avec.
- (Évelyne surprise) Comment ça ?

Fabienne avec un gros clin d’œil amical.

- Rappelle-toi bien mes paroles, et là il ne les connaît pas encore tous. Il n’a pas encore vu les autres.
- (Évelyne incrédule) Parce qu’il y en a encore beaucoup d’autres ?
- (André tout sourire) Oh oui ! Et un en particulier, mais vous verrez ça le moment venu, en attendant nous avons à mettre au point la journée de demain.


2eme ANNEE 1er semestre : (78 / 100) (CHU) (Posters) (fin)


Akira est dans sa chambre et repense à son arrivée et éclate de rire, il sort son calepin et compte toutes les commandes qu’il a eues d’un tirage plus petit bien sûr d’autres clichés qu’il avait avec lui représentant le jeune couple souriant.

Quand il a entendu l’exclamation des deux femmes de salle devant le portrait de Florian et Thomas qu’il venait juste d’encadrer, il ne s’attendait certainement pas au moment de folie qui a suivi.

En très peu de temps le couloir où il avait placé l’agrandissement s’est rempli au point qui lui a fallu le retirer et le placer plus loin dans une espèce de rotonde utilisé uniquement par le personnel.

Quand il lui a été demandé s’il serait possible d’en avoir un tirage, au début il ne savait trop quoi répondre et finalement il a refusé car la représentation du poster étant trop intime à son goût pour être commercialisée.

Il s’est rappelé alors qu’il avait l’autorisation des garçons d’en publier d’autres toutes aussi magnifiques mais moins intimes, d’ailleurs l’une d’elles a déjà été éditée dans un magazine féminin et lui fait penser à recontacter les deux garçons comme prévu pour en faire d’autres cette fois-ci purement commerciale.

Il fait passer les photos après avoir eu la bonne idée de les numéroter au dos de celles-ci, les exclamations et les paroles d’une extrême gentillesse qu’il entend alors l’intriguent au plus haut point ne s’attendant pas à une telle notoriété même s’il convient volontiers de la beauté des deux modèles.

Mais assurément d’après les quelques bribes de phrases qu’il comprend, ce n’est pas la seule raison mais il lui semble bien que ça lui paraisse impossible que la notion prédominante de cet engouement serait surtout amicale voire même plus fort encore sans qu’il n’en comprenne la raison.

Tout ça pour dire qu’il a largement amorti son voyage à Reims ce jour-là et juste avec des particuliers.

Chose qui ne lui était jamais arrivée jusque-là.

Il range son carnet et redescend rejoindre sa famille, son père lui fait un petit signe pour qu’il le rejoigne dans le parc, il a de toute évidence quelque chose à lui dire et ne tient bizarrement pas à en parler devant les autres.

Il le suit donc jusqu’à un banc où ils ont l’habitude de se retrouver, Akira laisse le soin à son père d’entamer la conversation car il n’est pas sûr même s’il en a une petite idée de la raison de tant de mystère.

Jordan regarde son fils et hésite à lui parler, s’il veut le faire malgré tout c’est pour Florian et il veut être sûr que son fils n’ébruitera pas ce qu’il a appris après son départ du CHU quand il est venu récupérer les deux posters pour les ranger.

Comme les autres avant lui, la vision des deux garçons tendrement enlacés lui a fait chaud au cœur.

Son fils a su comme par magie faire ressortir tous les sentiments que les deux garçons ressentent l’un pour l’autre et il n’a pu éviter la petite larme s’échapper de son œil en contemplant ce portrait aussi réaliste.

- J’ai vu ton travail, c’est vraiment bien.

Akira attendant la suite.

- Merci.
- Tu sais « Kira » ? Florian est très apprécié où je travaille et aussi très protégé.
- (Akira « nous y voilà ») Comment ça ? Je ne comprends pas.

Jordan regarde son fils dans les yeux.

- Les gens l’aiment et il est comment dire ! Spécial !

Akira sourit en repensant à la fameuse séance photo.

- Je m’en étais aperçu tu sais.

Jordan devine le pourquoi du sourire de son fils.

- Ah oui ?
- Oh oui !!
- En fait ce n’est pas de cette facette-là de Florian dont je voulais te parler, c’est un garçon très attirant je le conçois volontiers et Thomas n’en parlons même pas. Mais il est aussi autre chose, il est très doué dans tout ce qu’il entreprend et il nous aide dans les situations les plus difficiles.
- (Akira ahuri) Tu ne veux tout de même pas dire qu’il n’est pas qu’un simple « observateur » ?
- Florian est le meilleur chirurgien que j’ai jamais connu ou même entendu parler, il est capable de faire des miracles et ne s’en prive pas. Tu as bien compris qu’il n’a pas l’âge requis pour exercer et je te demanderai le secret total sur cette conversation, si j’ai voulu te mettre au courant c’est parce que je m’inquiète des retombées de tes photos sur lui.

Akira commence à comprendre.

- Tu as peur que s’il devient disons « connu », quelqu’un de curieux ou mal intentionné arrive jusqu’ici et découvre que l’hôpital laisse exercer sans diplôme un garçon beaucoup trop jeune. Mais dis-moi si ce n’est pas trop te demander ? Il fait bien des études de médecine ? Depuis quand ? Et au CHU ? Depuis quand ?
- Florian vient d’entamer sa deuxième année de médecine et il est avec nous depuis la fin de l’année dernière.

Akira soufflé pour le compte.

- Eh bien !! Tu m’en diras tant !! Tu parles d’un scoop !!

Ian qui arrive sur ces entrefaites demande curieux.

- C’est quoi le scoop ?
- (Jordan amusé) On parlait de Florian, tu te rappelles ?
- (Ian) Le petit rouquin qui masse si bien ?
- (Jordan) Lui-même !
- (Ian en riant) Très doué mais alors niveau hygiène c’est pas le top Hi ! Hi !
- (Jordan curieux) Comment ça ?

Ian toujours autant amusé.

- Figure-toi que le jeune gredin s’était craché dans les mains pour venir ensuite me masser, comment je l’ai engueulé tu aurais vu ça. Il en est devenu tout rouge de honte, je l’ai envoyé se laver les mains et seulement ensuite il a pu me faire son massage. En tous les cas je n’ai pas regretté la séance parce qu’après j’étais complètement dénoué et je ne sentais plus la douleur.






Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 17-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (79 / 100) (Reims) (Rock and roll) (suite)


Le repas se passe en famille et Yuan est aux anges comme à chaque fois qu’il est chez les Viala, la façon dont la famille tout entière l’a accepté lui a été droit au cœur dès le premier jour et depuis il s’est forgé entre eux une complicité qu’il n’avait jamais eue hors de sa famille.

Il ne dit rien bien sûr comme il l’a promis à Florian sur leur passage dans la boutique et de « l’essai » de guitare qu’il y a fait.

Yuan s’amuse par avance de la surprise que ça va occasionner auprès de ses amis plus tard dans la soirée quand Florian va demander à Anthony s’il peut jouer un petit morceau qu’il vient d’apprendre.

Damien ne le quitte pas des yeux comme à chaque fois qu’il est présent, la beauté du jeune asiatique lui donne des frissons tout partout le corps et encore plus dans ses moments où comme maintenant il sourit tout seul et que ses yeux sombres étincellent de mille feux.

Aurélien et Guillaume reconnaissent volontiers sans en être autant obnubilés que le jeune chinois en jette un max et qu’il n’y aurait Thomas pour le comparer, il serait sans aucun doute le plus beau mec qu’ils auraient dans leur groupe d’amis.

Frédéric et Annie sont radieux d’avoir tout le monde réuni autour de la table, la conversation des garçons les intéresse car eux aussi aiment beaucoup la musique et Frédéric plus jeune aurait beaucoup aimé apprendre d’un instrument et comme les quatre nouveaux amis que se sont fait leurs enfants, former un groupe pour s’éclater tout son soûl.

Florian remarque la lueur d’envie dans leurs yeux et sourit tendrement à ce couple qui l’a accepté sans condition au sein de leur famille et qui depuis ne lui a montré qu’un amour inconditionnel.

- Peut-être que les deux soixante huitards voudraient venir avec nous Hi ! Hi !
- (Frédéric amusé) Tu dois te tromper de génération, nous, c’étaient le disco.
- (Je glousse) C’est marrant, je ne vous voyais pas si jeune.

Aurélien qui retient la première idée.

- Oui venez ! Ils seront contents d’avoir un public.
- (Guillaume) Et puis comme ça, il y aura une voiture de plus pour y aller.
- (Damien) Pourquoi ? C’est où ?

Guillaume bien au courant parce qu’il en a déjà parlé avec Baptiste.

- C’est en dehors de la ville pas loin d’ici, ils ont aménagé une salle dans un hangar que leur prête le grand-père de Stéphane qui possède une petite ferme.
- (Aurélien) Heureusement que tu nous le dis, il serait temps tu ne penses pas ? Comment on y aurait été, tu sais bien qu’aucun de nous n’a son permis.
- (Guillaume) C’était prévu t’inquiète « Aurel », Stéphane et Dylan ont chacun leur voiture.
- (Aurélien) Ah! Ok ! (Il regarde sa montre) Faudrait voir à s’activer un peu les gars.

Un éclat de rire général salue ses dernières paroles, venant de lui l’idée est plus que drôle car ce n’est pas le genre à s’affoler, loin de là.

Malgré tout nous écoutons son conseil et moins d’une demi-heure plus tard nous sommes tous réunis dehors à attendre Anthony et ses amis, Guillaume et Damien profite de ce moment d’attente pour se rapprocher de Florian.

- (Guillaume) Dis « Flo » ? Il n’y aurait pas moyen de faire quelque chose pour Anthony ?
- (Damien) Si il revoyait un jour ça serait cool non ?

Je les regarde sérieux.

- Je ne suis pas sûr qu’il y a quelque chose à faire, faudrait déjà savoir où est le problème et surtout ne pas lui donner de faux espoirs.
- (Guillaume) Je pourrais demander à Baptiste ? Il doit bien y avoir un dossier médical le concernant chez eux.
- (Damien) Tu pourrais aussi utiliser tu sais quoi.

Je le regarde perplexe.

- Bonjour la discrétion ! Et je fais comment ? Je lui demande si je peux lui baver sur les yeux peut-être ?

Damien cherchant une combine.

- Si quelqu’un lui envoie quelque chose dans l’œil sans le faire exprès ? Il te suffirait de lui proposer de les lui nettoyer avec un produit et tu pourrais y ajouter ton truc spécial sorcier Hi ! Hi !

Je le regarde amusé même si le sujet lui-même n’est certes pas amusant.

- Je préfère déjà tester la méthode à Guillaume, et puis rien ne dit que ça fonctionnerait. Imagine que ce soit un problème lié à une malformation ou même une absence de quelque chose entre son œil et son cerveau? Je ne sais pas moi ! Un nerf qui ne serait pas à la bonne place ou autre chose de pire, va savoir.
- (Guillaume) Les voilà ! Parlons d’autre chose, je verrai ça avec Baptiste quand l’occasion se présentera.

Les quatre garçons arrivent en souriant et acceptent avec joie que les parents se joignent à eux, quelques minutes suffisent pour aller jusqu’aux voitures et les voilà partis vers leur petit paradis où ils s’éclatent entre eux chaque fois qu’ils en ont l’occasion.

Le trajet est très rapide, ils prennent une fois sortis de Reims une petite route de campagne qui les mène en quelques minutes jusqu’à une petite exploitation agricole.

À quelques dizaines de mètres de la maison principale se trouve un petit bâtiment devant lequel ils viennent garer les voitures.

Stéphane fonce alors jusqu’à la maison pour y prendre les clés et embrasser ses grands-parents puis les fait entrer dans le local ou ils sont tous médusés quand ils voient l’installation à l’intérieur.

Une scène est installée sur laquelle trônent tous les instruments nécessaires à un groupe de musiciens avertis ; au fond il y a à côté d’une magnifique batterie toute chromée et rutilante, un piano et un synthé dont le coût ne doit pas être négligeable loin de là.

Plus au-devant de la scène, une guitare électrique et une guitare sèche sont posées sur de petits tabourets avec tous les raccordements nécessaires vers un énorme ampli.

Enfin juste devant trône un micro sur pied, le tout cerné par plusieurs enceintes de la hauteur d’un homme et de spots sur pieds donnant à l’ensemble une allure de salle de concerts.

- (Frédéric) Waouhhh !!! C’est du lourd !!!

Baptiste fier de leur installation.

- Tout notre pognon y passe mais nous nous éclatons super-bien vous allez voir.
- (Dylan en souriant) Et entendre surtout.

Il leur montre des sièges en face de la scène.

- Mettez-vous à l’aise et installez-vous le temps qu’on se mette en chauffe.

Stéphane qui porte une énorme glacière venant de chez ses grands-parents.

- Il y a des boissons fraîches là-dedans, n’hésitez pas à vous servir.

Annie le regarde amusée.

- Bières et alcools à volonté ?

Stéphane lui rendant son sourire.

- Heu !! Non madame, soda et eau minérale. Si nous avions su plus tôt que vous veniez, nous aurions prévu ce qu’il faut pour vous.


2eme ANNEE 1er semestre : (80 / 100) (Reims) (Rock and roll) (suite)


Les quatre garçons les quittent alors pour se préparer, Aurélien amusé de voir la tête de sa mère suite à la réplique de Stéphane, ouvre la glacière et prend quelques canettes dans ses mains puis d’un air moqueur lui demande.

- Coca light ou normal maman ? À moins que tu préfères un oasis ou un seven up ?


Annie légèrement rougissante

- Range ça, tu veux bien ? C’est déjà assez de m’être fait remarquer de la sorte.
- (Yuan) Hé oui ! Tous les jeunes ne sont pas des poivrots Hi ! Hi ! Du coup je ne sais pas si je vais rester, ça risque d’être mortel comme soirée Hi ! Hi !


Annie en le menaçant de la main en riant.

- Oh toi !!!

Les premiers sons leur font lever la tête, chacun des garçons s’étant installés devant son instrument de musique commence les réglages avant de commencer à jouer.

Une cacophonie assez grinçante leur parvient alors aux oreilles et les fait tous faire une moue sceptique sur la qualité des futures interprétations jusqu’au moment où ils entendent Anthony au micro de sa guitare.

- Allez les gars ! Un deux un deux trois !

Commence alors un récital digne de professionnels, les morceaux de musique se suivent avec une qualité de son tel que tous les spectateurs s’assoient et restent bouche bée.

Ils écoutent ainsi pendant presque une heure un récital pop et rock qui les remue au plus profond d’eux-mêmes.

Quand enfin une pause s’instaure, ils se lèvent et applaudissent en criant tous des bravos qui amènent quatre énormes sourires sur les visages des quatre garçons venant vers eux pour se désaltérer et discuter avec leurs amis afin d’avoir leurs ressentis sur la première partie de leur concert.

- (Frédéric) Bravo les gars c’est super !
- (Aurélien) Vous êtes doués les mecs, pourquoi ne vous montrez vous pas en public ?
- (Baptiste) À cause de « Tony », il préfère que nous restions entre nous.
- (Annie) Pourquoi donc ? Vous jouez super-bien les garçons.
- (Dylan) Il nous manque juste un chanteur, Anthony ne veut pas chanter en public.
- (Je le regarde surpris) Et pourquoi ça ?
- (Dylan) Demande le lui parce que crois-moi vous n’avez encore rien entendu, la deuxième partie n’est pas que musicale et vous comprendrez alors pourquoi je dis ça.
- (Damien) Tu vas chanter « Tony » ?
- (Anthony rouge comme une écrevisse) Je ne sais pas si je pourrai.
- (Baptiste) Ah non ! Tu nous as promis que tu ferais un effort pour nos amis.

Anthony visiblement intimidé au possible.

- Oui mais bon ! Je ne sais pas.


Annie croit comprendre.

- Nous allons vous laisser entre vous les garçons, je pense que c’est parce que nous sommes venus vous écouter qu’Anthony n’osera pas chanter.

Je le regarde étonné.

- C’est vrai ?

Anthony rougissant encore plus.

- Heu !!
- Alors pas de problèmes c’est moi qui vais le faire et tu ne vas pas en croire tes oreilles.
- (Stéphane étonné) Tu chantes toi ?
- Un peu oui !!! Allez ! On y go les mecs.

Les quatre garçons voient alors tous les mâles de la famille Viala sortir et Annie gênée qui cherche désespérément un endroit des yeux.

- (Yuan étonné) Ils font quoi là ?
- (Annie) Partis se soulager la vessie je crois bien.
- (Dylan) Eh bien on ne peut pas dire qu’ils ne sont pas synchros Hi ! Hi !

Annie d’une voix timide.

- Moi aussi j’aimerais bien y aller.


Stéphane lui montre une petite porte au fond de la salle.

- C’est là-bas !
- (Annie reconnaissante) Merci !

Pendant qu’elle s’éloigne à son tour, les garçons regardent Florian incrédules.

- (Baptiste) Ils sont toujours comme ça ? Il y a combien de chiottes chez eux ?


Florian ne voulant pas révéler ce qu'il a compris de leurs agissements.

- C’est sans doute les sodas, ils ne sont pas habitués à en boire.
- (Yuan) C’est bizarre quand même, non ?

Je ne réponds pas, amusé par ce qu’il se passe.

- Bon les gars, je veux bien chanter moi mais je ne connais que du Johnny, c’est bon pour vous ?
- (Dylan) C’est cool t’inquiète, on aime bien nous aussi.

Les garçons rentrent bientôt suivit par Annie et reprennent leurs places sur les sièges en jetant malgré tout un petit regard amuser sur Yuan, celui-ci s’en rend compte et leur demande étonné.

- Quoi ?
- (Damien sérieux) Tu as une sacrée vessie mec moi je ne tenais plus.
- (Guillaume amusé) Moi je n’aurais pas tenu les dix prochaines minutes c’est sûr.

Yuan ne comprend pas manifestement pas le problème.

- Je n’avais pas envie c’est tout
- (Aurélien) Tant mieux ! Tant mieux !

Il entend la musique qui démarre.

- Nous allons voir ça.

Yuan reporte alors son regard vers la scène et sourit en voyant son ami avec sa tête en pétard commencer à se trémousser le micro à la main prenant visiblement un énorme plaisir à être sur une vraie scène, les premières notes du « Je suis seul » De Johnny Hallyday arrivent à ses oreilles.

Il voit Florian tomber à genoux et hurler.

- JE SUIS SEUL!!!

Et là! Il comprend qu’il aurait dû faire comme ses amis.


2eme ANNEE 1er semestre : (81 / 100) (Fac) (Les trublions) (suite)


Dorian et Gérôme sont assis tous les deux à l’accueil du CHU, la jeune femme les observe et cette fois-ci garde son sourire quand elle croise leurs regards.

Le directeur de l’hôpital les a appelés suite à un coup de téléphone qu’il a eu d’une personne se disant mandé par le Conseil national de l’Ordre des Médecins.

Il voudrait lui poser des questions sur un jeune étudiant du nom de Florian De Bierne, étudiant qu’il aurait accepté exceptionnellement au sein de l’établissement comme observateur depuis maintenant plus d’un an.

Robert a donc été contraint d’accepter de le recevoir bien à contrecœur, il a immédiatement prévenu les deux policiers afin qu’ils puissent ensuite faire ce qu’ils ont à faire.

Les voilà donc attendant avec patience qu’il ou ils se présente(nt) à l’accueil.

- (Dorian) Qu’est-ce qu’on fait quand ils arrivent ?
- (Gérôme amusé) Hé ! C’est toi le lieutenant, je ne suis que sergent moi!
- (Dorian sourit) Profites-en pour m’avilir infâme macho !
- Oh lui !!! Comment il me traite !! Attends un peu mon gaillard, tu ne sais pas ce qui t’attend ce soir.
- Allons sergent !! Vous vous égarez là !!
- Excusez-moi mon lieutenant mais mon lieutenant devra quand même s’attendre et ce malgré tout le respect que j’ai pour mon lieutenant à ce que je prenne mon lieutenant bien profond ce soir, si mon lieutenant m’y autorise bien sûr ?
- Oh oui sergent, faite donc ça et votre lieutenant vous en sera redevable.


Gérôme éclate de rire

- Couillon va !!
- Rhaaa !!! J’ai envie de toi là, tu ne peux pas savoir à quel point.


Gérôme porte son regard lubrique sur sa braguette.

- Oh si figure toi !


Dorian pose sa main sur la chose en plein épanouissement.

- Manquait plus que ça, je vais avoir l’air fin si je dois me lever maintenant.
- Fallait pas commencer.
- Mais ! C’est toi! Je t’ai juste posé une question !
- Ouaih ! Bon! Pour y répondre, je dirais que nous allons nous aussi leur poser quelques questions (Il sort son carnet) Après ça je ne crois pas qu’ils nous embêteront encore longtemps.


Dorian sachant ce qu’il y a d’écrit dedans.

- C’est sûr mais je n’aime pas trop agir comme ça, c'est devenir comme eux, non ?
- Idem : et Florian tu y penses ? Ils ne se gêneront pas pour le refaire avec lui.
- Tu ne t’es jamais demandé si ça ne serait pas mieux pour lui qu’on les laisse faire leurs rapports ? Après tout, qu’est-ce qu’ils vont découvrir de plus qu’un garçon surdoué avec un énorme potentiel dans le métier qu’il a choisi ?
- (Gérôme réfléchit) Nous attendrons de savoir ce qu’il s’est dit alors et nous prendrons notre décision en connaissance de cause.
- Ça me va ! De toute façon il faudra bien qu’un jour Florian soit reconnu pour ce qu’il est.
- Je suis d’accord avec toi mon grand mais n’oublie pas que sa famille souhaite lui laisser encore un peu de temps.
- Je me demande s’ils ont raison, « Flo » fait déjà officieusement tout ce que nous ne voulons pas qu’il fasse de façon officielle. Imagine si pour une raison ou une autre un jour tout cela dérape ? Il peut rater une opération on ne sait jamais et je pense que si les choses étaient autorisées, il y aurait moins de conséquences pour lui tu comprends ?
- Nous avons décidé de respecter les choix de sa famille alors tenant nous en-là, tiens ! Regarde qui vient ! Ce ne serait pas nos deux curieux par hasard ?


Dorian se retourne et voit les deux hommes en costume qui s’approchent de la jeune femme à l’accueil.

- On dirait bien.

Les deux hommes la petite quarantaine arrivent près de la jeune femme, celle-ci au bout d’un moment regarde les deux policiers le visage fermé.

Dorian lui fait un petit sourire et discrètement lui fait signe que c’est bon, elle prend alors son téléphone et prévient son directeur de leur arrivée puis d’un mouvement du bras leur indique visiblement le chemin pour le rejoindre.

Dorian et Gérôme leur laissent quelques mètres d’avance, se lèvent et tranquillement les suivent. Quand ils les voient frapper à la porte du bureau et entrer, ils viennent coller l’oreille contre celle-ci et écoutent la conversation, Robert sait qu’ils seront là et donc leur parlera suffisamment fort pour que ceux-ci pensent qu’il est un peu dur d’oreilles et haussent également le ton.

- (Robert) Asseyez-vous messieurs, je vous écoute. Vous vouliez je crois des renseignements sur le jeune De Bierne.


L’homme qui prend la parole est sans doute celui qui des deux a l’autorité sur l’autre.

- En effet monsieur le directeur, nous avons eu écho que ce jeune garçon passait du temps dans votre établissement et nous vous saurions gré de vous en expliquer.
- Comment ça m’en expliquer ?
- Nous savons qu’il est en deuxième année de médecine et il est quand même étonnant qu’il officie déjà à ce stade de sa formation ne croyez-vous pas ?


Robert qui monte dans les gammes.

- Officie ? Je ne comprends pas, où avez-vous été cherchés une ineptie pareille ?
- Monsieur Mercier, arrêtez de nous prendre pour des rigolos. Nous avons nos sources et nous savons exactement les agissements du jeune Florian ou plutôt comme vous l’appelez si bien ici, « qui tu sais » et changez de ton avec nous sinon il vous en cuira.

Voyant bien le ton que prend la conversation, Dorian et Gérôme se regardent et acquiescent de la tête à la question que leurs yeux se posent. Ils se redressent, frappent un coup bref à la porte et sortent leurs cartes de police puis sans attendre de réponses entrent dans le bureau faisant sursauter les deux hommes qui leur tournent le dos.

- Police !! Vous êtes en état d’arrestation, tout ce que vous direz sera retenu contre vous. Vous pourrez faire appel à un avocat, veuillez nous suivre au commissariat sans protester ou nous serions obligés de vous menotter pour vous y conduire.






Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 17-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (82 / 100) (Thillois) (Henry et Évelyne) (fin)


Sébastien se réveille, l’après-midi de la veille ainsi que la soirée lui revient en mémoire après s’être demandé où il était.

Incontestablement dans une chambre de fillette vu la couleur des rideaux et du papier peint, il sourit alors en enlevant la couette de sur son corps et en attrapant son fauteuil roulant pour venir s’y asseoir.

Ses parents ne devraient pas tarder eux aussi à se lever et il décide de sortir de la chambre pour aller aux toilettes, il sait pour y avoir été la veille que celles-ci sont spécialement conçues pour son handicap et retrouve donc sans problème tout ce qu’il faut pour faire ses besoins et se doucher sans qu’il ait besoin d’une aide extérieure.

Mélanie a couché avec ses parents pendant que ceux de Sébastien ont dormi dans l’ancienne chambre de Carole.

Sylvain et « Séb » se lèvent eux aussi, l’envie de pisser qui les tient les fait descendre quatre à quatre les escaliers pour se précipiter aux toilettes.

Ils ont tellement envie qu’ils se précipitent devant le WC et baissent leurs slips pour évacuer leurs besoins pressants en tenant chacun leurs bites et en visant au mieux le centre du water.

Ils n’ont pas fait attention qu’il y avait quelqu’un d’assis sur le siège de la douche ni entendu l’eau de celle-ci lui couler dessus, par contre Sébastien surpris les a bien lui entendu entrer et les regarde ahuri en train de pisser l’un à côté de l’autre sans aucune pudeur.

Lui-même étant nu, il se retrouve alors dans un embarras certain sachant bien qu’ils ne vont pas tarder à se rendre compte de sa présence.

Malgré tout il ne peut empêcher son regard d’aller de l’un à l’autre et son sexe commence à se déplier sous l’effet de l’émoi qui le prend à voir ses deux beaux garçons presque à poils sous ses yeux.

Il coupe l’eau et attrape la serviette de toilette qu’il avait mise à porter de mains et s’en couvre le bas-ventre juste au moment où les deux garçons surpris du silence soudain, tournent la tête vers lui s’apercevant enfin de sa présence.

- (Sylvain) Oups !! Tu es là ? Excuse-nous mais on ne t’avait pas vu


« Séb » en remballant son sexe dans son slip.

- Désolé !
- (Sébastien) C’est de ma faute les gars, j’aurais dû fermer la porte à clé. Ça vous arrive souvent d’aller pisser tous les deux ensemble ?


Sylvain comprend qu’hier personne ne lui a dit pour eux.

- Heu ! Assez oui ! Nous sommes en couple « Seb » et moi, nous avions oublié de te le dire.
- (« Séb ») Ca ne t’embête pas ?
- (Sébastien en souriant) Du tout t’inquiète ! Flavien et Marc sont ensemble aussi alors ?


Sylvain en riant de la méprise.

- Non pas vraiment Hi ! Hi ! Flavien est un pur hétéro et Marc à lui aussi un copain.


Sébastien sent son sourire se figer.

- Ah bon !
- (« Séb ») Même deux maintenant si j’ai bien tout compris.

Il voit la tête de Sébastien.

- Ça va ? On dirait que tu fais la gueule d’un seul coup, tu n’es pas homophobe au moins ?


Sébastien hausse les épaules.

- Bien sûr que non ! Qu’est-ce que vous allez chercher là !
- (Sylvain rassuré) Tant mieux parce que tu sais dans notre bande il y en a pour tous les goûts alors il vaut mieux être tolérant pour en faire partie.


« Séb » voit la bosse sous la serviette et sourit malgré lui.

- Je crois que nous devrions le laisser finir de se laver tranquille, après tout ça ne doit pas être évident pour lui de voir débouler deux mecs pour pisser pendant qu’on se lave Hi ! Hi !


Sylvain regarde Sébastien et perçoit sa gêne.

- Tu as raison, si tu n’as besoin de rien on te laisse mec.
- (Sébastien) Non ! Ça ira merci, j’ai l’habitude.


Sylvain en sortant suivit par son copain.

- Pas de soucis, on prépare le petit-déjeuner pendant que tu termines.

Ils laissent alors le jeune homme et filent dans la cuisine, pendant que Sylvain prépare le café, « Séb » sort les bols et le reste qu’il installe sur la table.

- (« Séb » amusé) Je suis sûr qu’il nous matait pendant que nous nous soulagions la vessie.


Sylvain, qui lui fait un clin d’œil.

- C’est aussi l’impression que j’ai eue, sinon il aurait fait du bruit pour nous avertir de sa présence.
- En plus j’ai vu qu’il avait la gaule sous sa serviette.
- Ah oui !! Je n’ai pas fait gaffe, par contre j’ai vu sa tête quand on lui a dit pour « Marco ».
- Je n’ai pas fait attention, qu’est-ce qu’elle avait sa tête ?


Sylvain après un petit temps de silence.

- Je ne sais pas, une impression. Comme s’il était déçu ou un truc dans le genre, tu vois quoi ?
- (« Séb » goguenard) Intéressé tu crois ?
- Ça se pourrait bien, en plus le « Marco » depuis qu’il s’est remplumé il est plutôt kiffant, non ?
- Oh toi ! Fais attention à ce que tu vas dire je te préviens.
- Hi ! Hi ! T’es con ! Je ne disais pas ça pour moi, tu sais bien que je l’aime beaucoup mais comme un vrai ami c’est tout.


Ils entendent la porte s’ouvrir et Sébastien arriver vers eux juste vêtu comme eux d’un sous-vêtement, les adultes arrivant presque à sa suite Sylvain se retient de lui poser la question sur comment il trouve Marc.

Ensuite il n’en a plus l’occasion, c’est la course contre la montre jusqu’au moment où ils sont tous installés dans les deux voitures direction le CHU pour le rendez-vous tant attendu avec « Frédéric » qui comme le croient les deux amoureux ne devrait pas les y recevoir seul.


2eme ANNEE 1er semestre : (83 / 100) (Reims) (Rock and roll) (fin)


Contre toute attente, Yuan arrive à se retenir.

Du moins le temps que Florian arrête ses pitreries.

Chose qui arriva relativement vite pour cause de fausses notes bientôt suivies d’un arrêt complet de la musique tant les musiciens sont pliés en quatre de fou rire.

Il en profite alors pour courir se soulager le plus vite possible afin de ne rien manquer de la suite des événements.

Quand il revient, les esprits se sont calmés et Anthony se bagarre gentiment avec Florian pour qui aura le micro.

Je le lui laisse en gardant sa main dans les miennes pour qu’il garde le contact avec moi.

- Ok mais c’est à ton tour de chanter alors ?
- Heu !!


Je fais mine de lui reprendre le micro.

- Alors redonne le moi et reprenez la musique.


Anthony rit de bon cœur.

- Non ! Laisse c’est bon Hi ! Hi ! Je vais le faire.

Je lâche sa main et me tourne vers ses potes avec un grand sourire, ceux-ci me font le signe de la victoire et se réinstallent devant leurs instruments.

Je laisse Anthony sur le devant de la scène et je vais rejoindre mes amis les yeux encore humides d’avoir trop ri, je m’assois en faisant celui qui boude de s’être fait moquer de lui ce qui manque de relancer la machine à fou rire de certains d’entre eux.

- Écoutons voir si tu te débrouilles aussi bien que moi camarade.

Quelques ricanements de la part de ses amis ponctuent ma phrase, la musique repart alors et j’entends les premières notes d’un tube planétaire : « Angie », la chanson culte des Stones.

Les poils sur mes bras se hérissent soudainement au son de sa voix, mon corps est alors pris d’une émotion intense et mes yeux commencent à se mouiller tellement la beauté de sa voix me remue les tripes.

Tous nous l’écoutons dans un silence total, les visages bouleversés par tant de pureté.

Les sentiments de tristesse dus à cette chanson nostalgique d’un amour perdu nous soulèvent l’âme et le cœur, chacun ressent l’émotion et la tristesse de ce couple qui se déchire, admirablement interpréter par Anthony.

Je capte également le regard humide des musiciens derrière lui qui eux aussi malgré l’habitude qu’ils en ont, se laissent encore prendre par cette voix parfaite qui exprime tellement bien toute la tristesse des paroles de la chanson.

Une heure que nous passons à rire et à pleurer, écoutant avec à chaque fois la chair de poule cette voix exceptionnelle qui nous transperce et nous mène au plus profond de nos sentiments.

Comment peut-on chanter aussi bien et ne pas en faire profiter le commun des mortels ? Comment peut-on exprimer autant de sentiments et les garder pour le seul plaisir d’un petit groupe de copains au fond d’un hangar ?

Anthony ressent les affres et les plaisirs de son public d’un soir et décide de terminer son récital sur un air gai et entraînant afin d’effacer toutes les émotions de l’heure passée, il demande alors qu’elle est leurs choix pour cette chanson qui clouera du moins le croit-il cette soirée formidable pour eux tous.

- Une dernière chanson que je vous laisse choisir mes amis.


Annie qui s’essuie les yeux.

- Quelque chose de gaie s’il te plaît.
- (Anthony sourit) D’accord mais quoi ?
- (Damien en reniflant) Les bals populaires de Sardou tu connais ? Ça fera plaisir aux parents.
- Ok! Allez ! Les gars on y retourne! Un deux un deux trois !

Pendant qu’il nous ravit les oreilles de cette chanson qui pour nous les jeunes semble démodée mais qui de toute évidence redonne le sourire à Annie, je remonte discrètement sur la scène et vais me placer près de Baptiste.

Sitôt la chanson terminée, je lui fais signe en souriant de me prêter sa guitare électrique.

Il me regarde en se demandant ce que je vais bien pouvoir encore inventer comme bêtise, ce qui d’ailleurs doit être le même état d’esprit de tous ceux qui me voient faire étant donné la tête qu’ils font tous.

J’entame alors les premières notes d’un solo que j’ai toujours beaucoup aimé, APACHE de Deep Purple.

Le son puissant enfle dans le hangar et scotche tout le monde sur place, Anthony se tourne vers moi le visage marqué par un étonnement sans borne.

Frédéric tient la main de sa moitié et la serre fortement sous l’émotion, Aurélien Yuan et Damien sont toujours assis
Et Ils écoutent bouche bée les notes débridées qui sortent de l’instrument.

Je me tourne vers les trois musiciens qui eux aussi ont les yeux écarquillés de surprise à me voir jouer et entendre les notes s’échapper de mes doigts.

Le morceau terminé, j’enchaîne avec plusieurs autres du même acabit, rejoint petit à petit par le synthé et la batterie.

Pour le dernier morceau, je prends la guitare sèche et je me lâche sur un air Tzigane aussitôt suivit par la voix merveilleuse d’Anthony qui termine ainsi de la meilleure façon qui soit cette soirée pleine de surprise, d’amitié et d’émotion.

Quand je pose enfin la guitare, Anthony m’attrape et me prend dans ses bras en pleurant.

- Pourquoi tu ne nous as pas dit que tu savais jouer aussi bien ?
- J’ai appris très récemment tu sais.
- Ah oui !! Quand ça ?
- Quelques heures à peine, je voulais te faire une surprise pour te remercier de ta gentillesse et de celle de tes amis.

Il ne dit rien mais son regard même s’il ne voit pas exprime toutes les questions qu’il se pose sur moi, je le prends par la taille et approche mes lèvres de son oreille.

- Ne cherche pas à comprendre, même ceux qui me connaissent le mieux n’y arrivent pas. Dis-toi juste que je suis comme toi, j’ai des talents cachés un point c’est tout.


2eme ANNEE 1er semestre : (84 / 100) (CHU) (Sébastien)


Les voitures se garent sur le parking de l’hôpital et tout le monde en descend. Les parents de Sébastien aident leur fils à se mettre dans son fauteuil pendant que ceux de Mélanie les rejoignent accompagnés de la petite fille qui ne rate jamais une occasion de revoir Florian et de Sylvain et « Séb » qui en profitent également pour venir faire un petit coucou rapide à leurs copains du CHU avant de repartir en bus rejoindre leur fac respective.

Tout ce petit monde plutôt souriant et de bonne humeur se pointe donc à l’accueil où la réceptionniste les reçoit avec un grand sourire ayant reconnu Mélanie et ses parents. Elle fait la bise à la fillette et s’enquit de la raison de leur venue.

- (Mélanie) Nous avons rendez-vous avec Frédéric et « qui tu sais ».
- (L’hôtesse d’accueil) Très bien ! Je vais les informer que vous êtes arrivés.
- Merci.

Ils vont se poser quelques instants devant les distributeurs, l’attente n’est pas longue car c’est Florian qui arrive le visage rayonnant et qui embrasse tout le monde, Sébastien et ses parents inclus.

Ce qui ne manque pas de les surprendre car peu habitués à ce genre de manifestation amicale de la part d’un inconnu.

Sébastien reconnaît bien l’accueil qu’il a eu la veille en arrivant et comprend tout de suite que le jeune rouquin fait partie intégrante de la fameuse bande dont il a déjà pas mal entendu parler.

Il sourit tout seul rien qu’à observer la dégaine du jeune homme et la façon toute naturelle qu’il a de mettre tout le monde à l’aise autour de lui.

Le physique plus qu’intéressant du jeune rouquin ne manque pas non plus d’attirer particulièrement son attention, il lui faut se forcer à détourner le regard pour ne pas passer pour un mal poli voir pire et il s’y résout quand l’œil moqueur du fameux Florian se pose sur lui.

Florian lui, a parfaitement suivi les réactions du jeune handicapé, il voit bien qu’il ne lui est pas indifférent et du coup profite à son tour que le jeune homme baisse les yeux pour le détailler tout à son aise.

Florian sourit quand il relève la tête et Sébastien prend en pleine poire le regard acéré qu’il pose sur lui.

Le garçon maintient son regard et sourit à son tour, un élan de sympathie passe alors entre eux et le jeune handicapé ne se rend pas compte de ce que ça va changer pour lui.

Sylvain et « Seb » n’ont rien perdu de cette joute muette et eux aussi ont compris que c’était du tout bon pour leur nouvel ami et que celui-ci était accepté sans condition parmi eux.

Florian s’adressant aux parents de Sébastien.

- Veuillez me suivre s’il vous plaît, Frédéric Viala va vous recevoir dans son bureau.
- (Henry) Entendu jeune homme.
- (Mélanie) Je peux aussi venir « Flo » ?
- Bien sûr ma puce, j’allais te le demander au cas où les parents de Sébastien auraient besoin d’en savoir plus sur ce que tu as enduré avant l’opération et surtout après pendant ta rééducation.

Quelques minutes plus tard, les voilà tous installés dans le bureau du docteur Viala et celui-ci les interroge longuement sur les démarches déjà entreprises par eux et les différents échecs qu’ils ont essuyés.

Pendant ce temps-là, Florian prend négligemment l’épais dossier médical du jeune paraplégique et le feuillette page par page ne s’arrêtant que très brièvement sur chacune d’entre elles.

Ensuite il accroche au mur les différentes radios et les observe avec attention, un petit froncement des sourcils que capte Frédéric qui mine de rien ne ratait rien de ses faits et gestes.

- Un souci « Flo » ?
- Un gros oui !


Frédéric se lève et observe attentivement à son tour les radios.

- Je ne vois rien ?
- Justement c’est ça le problème !

Je me tourne vers Sébastien et vais pour lui poser une question assez intime quand je me rappelle de la présence de Mélanie.

- « Mél » Tu peux aller me chercher un café s’il te plaît ?
- (Mélanie) Quelqu’un veut aussi quelque chose ?

Tout le monde a bien compris que c’est pour l’éloigner du bureau et lui répond gentiment que non merci, elle prend l’argent que lui tend Florian et sort de la pièce rapidement.

- Bon ! Sébastien j’ai une question indiscrète à te poser.
- Oui ! Laquelle ?
- Est-ce que tu te branles ?




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 17-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (85 / 100) (CHU) (Sébastien) (suite)


La pièce devient tout d’un coup silencieuse, Sébastien rougit jusqu’aux oreilles alors que ses parents et ceux de Mélanie ouvrent de grands yeux d’étonnement.

Je repose ma question.

- J’ai besoin de connaître ta réponse, c’est très important pour le diagnostic de ton handicap. Alors ? Joues-tu oui ou non avec la bébête ?


Henry surpris regarde Frédéric.

- Docteur ? Je ne vois pas le rapport avec le fait que mon fils ne puisse plus marcher, et de plus qui est ce garçon qui me paraît bien jeune pour être votre assistant.
- (Frédéric) Vous avez entièrement raison, Florian n’est pas mon assistant.
- (Henry estomaqué) Mais alors pourquoi est-ce lui qui pose les questions et que fait-il là ?

Frédéric n’a pas encore trouvé comment répondre que Mélanie refait son entrée et tend son café et sa monnaie à Florian.

- Tiens « Flo » ! J’espère qu’il sera bon, les infirmières m’ont dit qu’elles venaient de le faire.
- Merci ma grande.


Henry repose sa question.

- Vous ne m’avez toujours pas répondu docteur.

Je vois bien que Frédéric rame à trouver une réponse qui tienne la route, je prends Mélanie par la taille et je lui demande.

- Le père de Sébastien demande qui je suis et ce que je fais ici, tu veux bien lui répondre ma puce.
- (Mélanie) Qu’est-ce que je dois dire ?
- La vérité s’il te plaît.

La fillette se tourne alors vers les parents de Sébastien qui ne comprennent rien à tout ce qu’il se passe.

- Florian, c’est lui qui m’a refait marcher.


André qui jusque-là n’avait encore rien dit.

- Ma fille dit vrai, c’est grâce à Florian si elle remarche.
- (Henry) Mais comment est-ce possible ? Ce garçon est bien trop jeune ? Si c’est une plaisanterie, elle est de très mauvais goût croyez-moi.


Frédéric se voulant rassurant.

- Faites-nous confiance et toi Sébastien réponds simplement à la question que Florian t’a posée, juste oui ou non et si tu ne préfères pas en parler devant tes parents, je peux les faire sortir si tu veux.


Sébastien redevenant rouge vif.

- Oui !


Frédéric voyant qu’il ne dira rien de plus.

- Oui à la question de Florian ou oui tu veux que tout le monde sorte de mon bureau et que l’on te laisse seul avec lui ?
- (Sébastien) La deuxième.

Frédéric comprenant parfaitement la raison de la gêne du jeune homme lui sourit amicalement.

- Très bien ! Je te comprends et nous allons vous laisser entre jeunes, je pense que ce sera plus facile pour toi de parler de ces choses-là.

Une fois seul avec Sébastien dans le bureau, Florian s’assoit près de lui et le regarde intensément.

- Alors ?
- C’est vraiment important que tu le saches ?
- (Je souris) C’est ça ou j’emploie un autre moyen pour le savoir.
- (Sébastien curieux) Tiens donc ? J’aimerais assez le connaître.
- (Je le fixe) Tu sais que tu es beau mec ? On te l’a déjà dit ?
- Heu ! À quoi tu joues là ?


Je me relève et passe derrière lui en lui passant la main dans le cou.

- J’ai ma réponse tu sais ? Il te reste juste maintenant à me dire si tu le fais souvent ou pas.
- Comment ça, tu as ta réponse ? Je ne t’ai rien dit ?
- Ton corps parle pour toi vieux ! Regarde ta braguette, elle va exploser Hi ! Hi !

Sébastien baisse les yeux et ne peut que constater que Florian a raison car il bande dur et ça donne une forme très précise qu’il aurait du mal à expliquer autrement.

- Bon ! Ok ! C’est vrai que je me branle, mais c’est normal pour un gars de mon âge, non?
- Qui t’a dit le contraire ? C’est toi qui fais ta mijaurée devant tes parents, alors tu fais ça souvent ?
- Tous les jours oui !
- Et tu spermes ?
- Bien sûr ! Quelle question ? C’était aussi une réponse obligatoire pour faire ton diagnostic ?
- Heu ! Non ! Juste la première, le reste c’est juste pour savoir Hi ! Hi !


Sébastien est amusé malgré tout par ce gars si nature et hors du commun.

- Et maintenant que tu connais tous mes secrets ? Ça va t’aider en quoi ?
- Tu vas vite le savoir.

J’ouvre la porte et je fais signe à tout le monde de revenir, une fois qu’ils ont repris place dans le bureau, je reprends la parole.

- J’ai une dernière question avant de vous dire ce que je pense de tout ça.


Henry qui apparemment en a appris suffisamment pour me faire confiance.

- Laquelle ?
- Est-ce que les médecins qui se sont occupés de votre fils lui ont posé des questions sur disons ses envies sexuelles ?
- Non ! Aucun ! Mais je ne vois toujours pas le rapport avec son handicap actuel ?
- Sachez donc tous qu’il n’y a pas trente-six causes à une paraplégie, en général c’est dû à une rupture ou un pincement au niveau de la moelle épinière. Hors quand c’est le cas, il n’y a plus également de vie sexuelle normale possible. J’ai discuté avec Sébastien qui a répondu à ma question de tout à l’heure, il m’a avoué avoir une sexualité normale et à ce que j’ai pu en voir c’est en effet le cas.
- (Frédéric) Ça expliquerait que nous ne voyons rien sur les radios ?
- Exactement et ça signifie aussi que Sébastien n’a absolument rien aux jambes.


Sébastien sursaute et ses parents se lèvent d’un bond.

- QUOI !!!!!


2eme ANNEE 1er semestre : (86 / 100) (CHU) (Sébastien) (suite)


Frédéric me regarde et s’interroge sur ma dernière déclaration, un éclair de compréhension le prend soudainement et il retourne vite fait vers les radios qu’il inspecte une nouvelle fois avec cette fois ci une autre vision des choses.

Il sait maintenant qu’il ne doit pas chercher quelque chose qui ne va pas mais plutôt vérifier que tout va bien.

- Florian a raison, rien n’indique sur ses radios une quelconque lésion irréversible, tout au plus un début d’atrophie du bassin et des jambes, normal étant donné les cinq années passées en fauteuil. Il est quand même étonnant que mes confrères ne s’en soient pas fait la remarque, il va falloir vérifier dans le dossier médical de Sébastien si quelque chose dans ce sens y est noté.
- Il n’y a rien ! Je l’ai parcouru tout à l’heure et à aucun moment il y en a un qui s’est posé la question
- (Frédéric surpris) C’est quand même difficile à concevoir de leurs parts.


Henry qui écoute depuis tout à l’heure.

- Vous voulez dire qu’ils ont laissé mon fils infirme sans chercher plus loin alors que les radios ne montraient rien ?


Frédéric en haussant les épaules.

- Ça m’en a tout l’air.
- (Évelyne) Depuis cinq ans ?
- (Henry livide) Mais ! C’est dégueulasse !


André plus calme car moins impliqué.

- Et ça viendrait d’où alors ?

Tous les visages se tournent vers moi attendant une réponse à cette question que tous se posent.

Je me tourne vers Sébastien.

- Tu peux me dire comment c’est arrivé.
- J’étais sur le trottoir avec des copains, nous chahutions ensemble et à un moment j’ai perdu l’équilibre et je me suis retrouvé sur la route. Une voiture m’a alors percuté et je me suis retrouvé les quatre fers en l’air, je ne me souviens pas de grand-chose ensuite, juste que j’avais trop mal aux jambes et à la tête.


Je regarde ses parents.

- Qu’est-ce qu’il a eu à la tête ?


Henry qui se souvient de ce jour-là comme s’il venait d’arriver.

- D’après les médecins c’était juste un coup sur la base du crâne et il n’a eu besoin que d’un petit point de suture.


Frédéric n’en revient pas.

- Mais enfin c’est quoi cet hôpital où vous êtes allés ? Un gosse reste sur le carreau avec une paralysie des membres inférieurs et personne ne s’inquiète du coup qu’il reçoit à la tête !!


Je reprends la parole.

- Nous allons faire un scanner à Sébastien et je pense qu’ensuite nous en saurons plus, de toute façon il y a trop longtemps que l’accident est arrivé et il y aura forcément une longue période de préparation afin que votre fils retrouve suffisamment de force musculaire pour envisager sereinement de lui rendre l’usage de ses jambes.


Sébastien a le visage couvert de larmes.

- Je vais pouvoir remarcher un jour alors ?


Je le regarde dans les yeux.

- Oui je te le promets, mais déjà je vais voir s’il est possible de te faire passer au scanner ce matin.

Je m’adresse à tout le monde dans la pièce.

- Attendez-moi là, j’emmène Sébastien avec moi et j’essaie de faire vite.

J’attrape les poignées du fauteuil roulant et profite que Mélanie ouvre la porte pour sortir et m’élance dans le couloir en faisant un fort bruit de moteur avec ma bouche, Sébastien mort de rire me traite de tous les noms.

- T’es dingue ! Arrête ! Tu vas nous foutre en l’air Hi ! Hi !
- Vroum !!!
- Putain « Flo » ! Fais gaffe au virage ! Merdeeee !!!!
- Vroum ! Vroum !
- Waouh !!!!!

Les deux couples Frédéric et Mélanie se regardent et la petite éclate de rire à son tour en voyant la tête que font les adultes à cette sortie de bureau pour le moins fantasque.

- « Flo » est toujours comme ça ne vous inquiétez pas Hi ! Hi !
- (Évelyne fixe Frédéric) Vous êtes sûr de ce garçon ? Il paraît quand même bizarre, non ?

Frédéric avouerait bien qu’en ce moment il se pose la question mais il n’est pas sûr de leurs réactions à sa plaisanterie et préfère s’en abstenir.

- Sûrement ! Mais je peux vous garantir qu’il n’y a pas meilleur que lui, ce qui me fait penser à vous demander la plus grande discrétion sur tout ça. Vous comprendrez que moins il y aura de personnes au courant d’une éventuelle intervention de Florian, mieux il se portera car vous avez sans doute deviné qu’il n’agissait pas en toute légalité même si l’hôpital lui apporte une reconnaissance et un soutien indéfectible.

Pendant ce temps-là, les deux compères arrivent devant la salle de radio et Florian y entre quelques instants puis ressort avec le sourire aux lèvres.

- Tu passes entre deux dans cinq minutes.
- (Sébastien surpris) Eh bien ! C’est du rapide dis donc, c’est toujours comme ça d’habitude ?
- Je ne pense pas non ! Mais bon ! Ici j’ai quelques passe-droits alors autant en profiter et puis si tu n’habites pas la région ça te fera un aller-retour de moins à te taper avec tes parents.
- Mon père nous a dit qu’il faudrait peut-être que nous venions habiter par ici le temps que tout soit terminé.
- Bonne idée en effet, tes séances de kiné devront commencer au plus vite pour te préparer physiquement avant l’opération.
- (Sébastien anxieux) Tu crois que ça marchera toi ?
- Je te l’ai promis il me semble, non ?

Une heure environ plus tard ils reviennent à la même allure que précédemment en direction du bureau de Frédéric, le boucan occasionné dans le couloir leur fait dresser la tête et Mélanie n’a que le temps d’ouvrir la porte qu’ils rentrent en flèche le visage rouge d’avoir ri aux éclats.

- P’pa ! M’man ! Au secours !! Il est fou ce mec Hi ! Hi !


2eme ANNEE 1er semestre : (87 / 100) (CHU) (Sébastien) (fin)


Le temps nécessaire à reprendre son souffle et Florian insère le DVD du scanner dans le lecteur du pc et commence à visualiser tranche par tranche la boîte crânienne de Sébastien.

Je demande à Sébastien :

- De quel côté ton choc à la tête ?


Sébastien lui montre l’endroit exact en posant un doigt sur son crâne.

- Juste là !
- Ok merci.

Je fais avancer le DVD jusqu’avant l’endroit indiqué et continue à faire défiler image par image jusqu’au moment où j’arrête tout et fais un renvoi sur le vidéo projecteur pour projeter la coupe sur le mur de la pièce.

Je prends une baguette pour pas faire écran avec mon corps et indique une zone spécifique à Frédéric.

- Tiens ! Là ! Regarde !


Frédéric fixe l’endroit indiqué.

- Eh bien dis donc, fallait tomber dessus !!
- Quand on sait ce qu’on cherche ça aide.
- Tu es sûr que c’est ça ?
- Certain !!


Henry l’œil illuminé d’espoir.

- Sébastien pourra remarcher ? Quand ?


Je réfléchis un instant.

- Pour Pâques, je pense qu’après cette date « Seb » n’y pensera plus que comme une période particulièrement difficile de sa vie.
- (Sébastien stupéfait) Six mois ?
- Déjà trois mois de préparation pour te remuscler, ensuite une petite intervention de rien du tout et enfin trois mois de rééducation.


Frédéric sourit à « la petite intervention de rien du tout », il a une question qui lui brûle la langue :

- Pourquoi tu veux attendre trois mois ?
- Tout simplement parce que si on l’opère maintenant il voudra à tout prix marcher et ça ira à l’encontre d’une bonne remise en forme de son corps qui est absolument nécessaire. Je vais préparer comme pour « Mél » un planning de soins pour le Kiné qui s’occupera de Sébastien, il devra suivre chaque étape point à point mais je ne m’inquiète pas car Jordan Minne suivra pas à pas mes recommandations, comme il l’a si bien fait pour la puce.
- (Frédéric) Tu veux que je lui demande de venir « Flo » ?
- Oui ce serait bien mais avant j’aimerais connaître vos dispositions pour que Sébastien soit présent aux séances journalières qui seront nécessaires, une le matin et une l’après-midi pendant douze semaines devraient suffire.
- (Frédéric) Sébastien est bien pris en charge n’est-ce pas ?
- (Henry) Oui pour ça pas d’inquiétude, l’assurance du gars qui l’a renversé n’a jamais rechigné sur les remboursements quel qu’ils soient. Il va juste falloir que je ferme mon cabinet et que je vienne m’installer dans la région le temps que tout cela se fasse, si la date qu’a donnée Florian tient la route je n’aurai même pas besoin d’en rouvrir un ici.
- (Sébastien) Pourquoi p’pa ?
- Parce que six mois ce n’est pas trop long et ça me fera des vacances, de toute façon il va falloir s’occuper de toi et je préfère être là à temps plein pour ça.


Sébastien en tirant une gueule de quinze mètres.

- Ah ! Ok !


Évelyne voit bien le malaise.

- Qu’est-ce qu’il y a mon chéri ? On dirait que ça ne te fait pas plaisir ?


Sébastien en baissant les yeux.

- Si m’man t’inquiète,


Évelyne ressent bien sa tristesse.

- Dis-nous plutôt ce qu’il ne va pas ! Je te connais trop pour ne pas deviner que quelque chose te perturbe.


Sébastien en jetant un coup d’œil vers Florian.

- C’est que je me sens bien ici et j’y ai déjà des amis, du moins je crois.
- (André amusé) Je pense que ce qu’essaye de vous dire votre fils c’est qu’il aimerait rester ici pour de bon, n’en soyez pas surpris parce que ça nous a fait la même chose avec les nôtres.
- (Mélanie en riant) Il fait partie de la bande à Florian maintenant, dans six mois l’idée même de repartir lui semblera encore plus impossible.

J’entends mon nom et je relève la tête ayant fini de toute façon le programme des trois prochains mois de re-musculation du bassin et des membres inférieurs.

- Vous avez le temps d’en discuter tranquillement, au fait « p’pa » ? Tu as appelé « Dan » ?
- (Frédéric) Il ne devrait plus tarder.
- (Henry curieux) C’est votre fils ?


Frédéric regarde l’homme qui lui a posé la question puis se tourne vers Florian les yeux brillants :

- De cœur oui ! Certainement, sinon non ce n’est pas mon fils.
- Ah ! Je croyais, pourtant il vous a appelé papa je ne me trompe pas ?
- (Frédéric) C’est une histoire d’affectif entre Florian moi, mon épouse ainsi que mes trois enfants qui le considèrent comme un frère. N’en cherchez pas la raison, nul ne la connaît. C’est venu comme ça et tout le monde en a été heureux et y retrouve son compte.


Évelyne regarde Florian en souriant.

- Je vous comprends, ça n’a pas dû être trop difficile pour vous.

Frédéric éclate de rire.

- Au début j’avoue que c’était assez « spécial », je ne vous raconterai pas toutes les frasques qui ont suivi son arrivée chez nous mais je vous garantis que certain(e)s d’entre nous en ont eu des « fuites » assez gênantes et là je vous passe les détails Hi ! Hi !


Sébastien dévorant des yeux le jeune rouquin au sourire si perturbant.

- Tu me raconteras ?

Je lui fais un clin d’œil.

- Seulement quand tu pourras aller pisser tout seul Hi ! Hi !

La porte s’ouvre sur un homme qui sursaute en les voyant tous bidonner dans le bureau, Frédéric le voit et essuie ses yeux en l’accueillant.

- Ah te voilà « Dan », merci d’être venu aussi rapidement. Nous allons avoir besoin de tes services pour préparer ce jeune homme comme tu l’as fait pour Mélanie.


Jordan prend le calepin que Florian lui tend, le parcourt rapidement et sourit à son tour.

- Eh bien c’est parfait tout ça ! Je vais organiser mon agenda en conséquence, nous pourrions commencer quand ?
- (Henry) Je ne sais pas exactement, le temps de trouver quelque chose par ici pour loger ; une quinzaine de jours je pense.


André après avoir interrogé sa femme du regard.

- Sébastien pourrait rester à la maison en attendant et commencer tout de suite ses séances de kiné, qu’est-ce que vous en pensez ?


Sébastien en se tortillant sur son fauteuil.

- Oh oui ! S’il te plaît p’pa ?
- (Fabienne amusée) Qu’est-ce qu’on vous avait dit hier ?




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 17-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (88 / 100) (fac) (Les trublions) (fin)


Dans la voiture, les deux hommes n’arrêtent pas de se jeter des regards inquiets, Dorian qui les regarde depuis le miroir de courtoisie sur le pare-soleil rabattu pour l’occasion, a un petit sourire de satisfaction.

Leurs recherches sur les deux hommes se sont avérées très riches en informations sur leurs comptes, ils sont bien ce qu’ils prétendent être et le Conseil national de l’Ordre les a bien mandatés pour cette recherche d’information sur Florian.

C’est un pur hasard qu’ils aient eu envie d’en savoir un peu plus sur leurs antécédents et leurs vies privées car sinon ils seraient forcément passés à côté des données qu’ils ont en mains et qui leur permettent cette arrestation.

L’arrivée au commissariat principal les rend livides de trouilles car ils ne doutent plus un instant des raisons pour lesquelles ils viennent de se faire cueillir en beauté.

Tout ça pour une affaire qu’ils pensaient être bien loin derrière eux.

Dorian et Gérôme leurs brassards de police placés à leurs bras emmènent alors les deux individus jusqu’au bureau qui leur a été attribué avec si peu d’empressement quelques jours plus tôt, leurs collègues en uniforme ou en civil arrêtant leurs conversations et les regardant passer devant eux avec curiosités.

Une fois la porte refermée sur eux quatre, les deux policiers laissent les deux gars plantés debout et s’installent chacun à son bureau ne faisant plus du tout attention à eux, du moins en apparence car s’ils agissent ainsi c’est bien pour accroître au maximum le malaise évident des deux hommes.

Plusieurs longues, très longues minutes passent alors pendant lesquelles ils allument leurs ordinateurs et farfouillent dans leurs tiroirs qu’ils savent bien pourtant être entièrement vides.

Gérôme estime alors qu’ils sont mûrs pour entamer sur eux un interrogatoire en règle, il se racle la gorge, pose ses deux mains de chaque côté de l’ordinateur et les regarde enfin dans les yeux.

- Vous pensiez réellement que cette affaire avait été classée ou vous êtes si confiants que ça sur le manque d’efficacité des services de police ?

Les deux hommes n’en mènent de toute évidence pas large, Gérôme remarque aussitôt lequel des deux est psychologiquement le plus fragile et c’est sur lui que son regard se porte plus particulièrement quand il poursuit.

- Vous cherchiez à réitérer une nouvelle fois vos odieux chantages ? Après qui aviez-vous décidé de vous en prendre cette fois-ci ?

Dorian va chercher plusieurs feuilles A4 de l’imprimante et les tend à Gérôme qui nonchalamment y jette un œil.

- Monsieur Patrick Monsui et monsieur Alain Bordet, vous êtes sous le coup de plusieurs plaintes pour chantages et chantages aggravés de coups et blessures sur plusieurs personnes dont vous étiez chargés de mener des enquêtes administratives quant à leurs comportements et éventuelles erreurs professionnelles : Reconnaissez-vous les faits ?
- (Dorian) Pas de chance n’est-ce pas ? Plusieurs de ces personnes ont décidé de porter plainte contre vous malgré ce qu’ils encourront comme blâmes à reconnaître les accusations portées contre elles.
- (Gérôme) Qui était votre victime cette fois-ci ? Le dénommer Florian De Bierne ?
- (Alain le plus jeune) Non !
- (Patrick le plus âgé) Ne dis plus rien !


Dorian en frappant de la main sèchement sur son bureau les fait sursauter.

- Très mauvaise solution croyez-moi !
- (Gérôme) Mon collègue a raison, les preuves sont assez accablantes et votre entêtement à vouloir nier ne fera que renforcer la peine que vous encourez. Je ne saurais trop vous conseiller de poursuivre dans cette voie, je répète une dernière fois ma question, qui était votre prochaine victime ?

Alain d’une voix tremblante.

- Le directeur.

Voyant que son comparse est prêt à tout avouer, le plus âgé soupire et décide de tout avouer espérant ainsi avoir la clémence d’un éventuel jugement en apportant ses aveux à la police.

- Nous avons été mandatés pour vérifier certaines histoires rapportées récemment au Conseil de l’Ordre sur le jeune De Bierne, comme quoi il aurait des capacités exceptionnelles à l’exercice de la chirurgie. Notre mission étant d’en savoir plus quant à l’exactitude de ces dires et de faire un rapport circonstancié sur ce que nous découvrirons sur ce jeune homme.


Dorian voit que l’homme hésite à poursuivre.

- Et ??


Patrick reprend alors ses explications.

- Ce que nous avons découvert va beaucoup plus loin que nous l’imaginions, ce garçon non seulement correspond aux notes rapportées sur lui mais en plus en est aidé par toute la hiérarchie de l’hôpital qui va à l’encontre de toutes les règles de déontologie.
- (Gérôme) Vous avez donc trouvé là une nouvelle occasion de vous faire de l’argent en ayant l’intention de faire chanter le directeur, je me trompe ?
- (Alain livide) C’était la dernière fois !! Nous avions décidé d’arrêter nos conneries après coup et de nous faire oublier, Patrick se doutait que quelqu’un pourrait finir par vendre la mèche et nous avions décidé qu’ensuite nous ne ferions plus que notre boulot.
- (Dorian) Ce n’est pas de chance pour vous alors ?
- (Gérôme) Maintenant vous allez devoir assumer vos actes, vous pensiez vraiment vous en sortir aussi facilement ? Si c’est le cas vous êtes les deux gars les plus naïfs que je connaisse !


Alain la voix chevrotante de panique.

- Qu’est ce qui va nous arriver maintenant ?
- (Gérôme sentencieux) La prison je pense, comme vous devez bien vous en doutez !

Il les laisse mariner un petit moment, quand il juge que c’est le bon moment son visage devient plus clément et d’une voix confidentielle, il leur dit :

- À moins que !!!


2eme ANNEE 1er semestre : (89 / 100) (Paris/Afrique) (suite)


Patrice et Camille ont le même mouvement de recul quand ils se retrouvent nez à nez avec l’homme qui vient d’entrer dans le bureau du père Antoine.

L’allure générale du personnage aurait donné des sueurs froides à bon nombre de personnes se croyant courageuses, l’image des films qu’ils regardaient dans leur jeunesse étant en chair et en os devant leurs yeux.

Okoumé en chef Massaï arbore tous les parements de sa condition de guerrier, il est quasiment nu devant eux, seul un étui pénien cache son sexe à la vue des regards.

Un simple morceau de bambou creux attaché par une liane fine autour de ses reins dans lequel son pénis est enfermé ne laissant apparaître que ses bourses pendantes, le reste du corps couvert de peintures représentant les symboles de sa tribu et de sa charge.

Un carquois rempli de flèches empennées et un arc dans le dos ainsi qu’une lance impressionnante tenue en main et une impression de puissance dans son regard acéré termine de décrire l’homme qui a occasionné ce mouvement de recul de la part des deux Européens.

Un jeune garçon entre à son tour, lui est nu car il n’a pas encore l’âge pour porter les attributs d’un homme, seul une lance plus petite est entre ses mains, l’air farouche du jeune garçon montre la détermination et la fierté qu’il a de suivre l’adulte qui est sans doute son père.

Le père Antoine le visage épanoui par le plaisir de les voir vient les serrer dans ses bras, ce simple geste suffit à changer radicalement les traits des deux personnages et à leurs yeux brillant de plaisir ils comprennent tout le respect et l’amour qu’ils éprouvent pour le vieil homme qui parait si menu face à eux.

- Okoumé ! Akim ! Quelle joie de vous voir mes enfants !


Okoumé d’une voix douce en parfait contraste avec sa carrure impressionnante.

- Nous aussi mon père.


Akim dont les yeux fouillent tout l’espace autour de lui.

- Kinou n’est pas là ?

Il n’a pas terminé sa phrase qu’un long feulement résonne dans le dispensaire et que le jeune mâle entre dans la pièce et se jette sur l’enfant qui lui tend les bras et reçoit ses deux pattes avant sur ses épaules sans broncher.

La panthère lèche avidement le visage de l’enfant qui rit aux éclats redevenant le temps de ce moment privilégié le petit garçon qu’il est encore, gommant toutes les expressions guerrières qu’il s’était données juste avant l’apparition de l’animal.

Camille éberluée ne loupe rien de cette scène pour le moins inhabituelle, Akim caresse à deux mains le pelage soyeux de la panthère qui se comporte comme un gros chat appréciant visiblement les gratouilles du gamin.

- (Akim) Kinou mon beau, tu as encore grandi dis donc.
- Rrrrrr !!!!
- Mais oui tu es le plus beau.
- Rrrrr !!!!

Le père Antoine laisse alors l’enfant et la panthère à leurs effusions de retrouvailles et reprend la parole pour présenter le couple d’invités à celui qu’il considère et considérera toujours comme son fils.

- Okoumé ! Je te présente les deux personnes qui sont envoyées pour ramener Kinou en Europe près du garçon que tu as ramené ici il y a très longtemps.

Ils souhaiteraient que vous les emmeniez jusqu’à la clairière où a eu lieu l’accident afin d’essayer d’en comprendre tous les mystères, je compte sur toi pour qu’ils reviennent en bonne santé de cette journée.
- (Okoumé) Comptez sur moi mon père, nous serons rentrés avant la nuit.


Le père Antoine en souriant.

- Tu sais très bien que je ne les aurai confiés à personne d’autre.


Okoumé se tourne vers le couple d’hommes blancs.

- Vous devrez faire exactement ce que je vous dirai, ne touchez à rien une fois que nous serons sur place sans que je vous en donne l’autorisation. Il vous faudra être très prudent avec elle.
- (Patrice surpris) Elle ?
Okoumé en se tournant vers la jeune panthère.

- Sa mère ! Elle sera là soyez en sûr, elle est toujours là.

Un frisson d’angoisse parcourt le couple, l’idée d’un tête-à-tête avec un tel animal leur donne soudainement une poussée de sudation qui n’échappe pas au puissant guerrier.

- Elle saura pourquoi vous êtes là et ne vous fera rien, il vous suffira d’écouter ce que je vous dirai de faire et de vous abstenir de toute initiative personnelle

Il remarque les holsters derrière leurs vestes de brousse et ses yeux se plissent en comprenant de quoi il s’agit.

- Il faudra laisser ici vos bâtons de feu, elle ne vous fera aucun mal et je m’assurerai de votre protection pendant le trajet.
- (Camille) Nos bâtons de feu ? Je ne comprends pas ?
- (Le père Antoine) Okoumé parle de vos armes, le mieux serait de les laisser ici.


Patrice en déboucle son holster bientôt suivit par Camille.

- Vous avez sans doute raison, une pulsion malencontreuse pourrait aller à l’encontre de notre mission.

Voyant qu’ils sont prêts à les suivre, Okoumé et son fils se retournent et sortent de la pièce n’entendant apparemment pas le gloussement de Camille à la vue de la magnifique paire de fesses musclée du guerrier.


2eme ANNEE 1er semestre : (90 / 100) (Aix) (Premier Pont de Novembre)


Aurélien, Guillaume et Florian attendent avec fébrilité que le train entre en gare d’Aix en Provence, les quatre jours qu’ils vont y passer étaient attendus avec la fièvre de retrouver leurs amoureux respectifs.

Aurélien est invité chez Chloé ainsi que Guillaume chez Léa alors que Florian rentre chez ses grands-parents.

Bien sûr ils ont prévu de passer leurs journées en commun mais pour les soirées comme par miracle personne n’en parle, sachant bien que le peu de temps qu’ils ont à être ensemble sera privilégié pour chaque couple.

Enfin pour les deux premiers car Florian espère bien en passer une partie avec Éric et Raphaël qui lui manquent terriblement eux aussi.

L’arrivée en gare se fait enfin et à peine le train s’est-il arrêté, qu’ils sont déjà les pieds sur le quai et se pressent vers la sortie n’ayant chacun qu’un léger sac à dos comme bagage.

Florian sait que Thomas ne sera disponible qu’un peu plus tard après la fin de son dernier cours ainsi qu’Éric, aussi n’est-il pas étonné de ne voir les attendre que Raphaël et Léa accompagnée de son père et de son oncle.

Guillaume a le cœur qui fait un bond dans sa poitrine en apercevant sa dulcinée qui déjà court vers lui pour se jeter dans ses bras en tremblant du plaisir partagé de se revoir enfin depuis ces si longs mois.

Raphaël se retient d’en faire autant malgré l’énorme envie qu’il a d’imiter sa jeune copine et de serrer son alter ego dans ses bras lui aussi, une certaine retenue l’empêche d’exprimer ainsi son réel plaisir à revoir son ami.

Florian pour sa part n’a pas de honte à imiter Léa et accélère son pas pour enlacer « Raphi » dans une étreinte amicale teintée d’un réel désir d’être en contact avec le beau rouquin qu’il aime véritablement même si ce n’est pas avec la même intensité que son Thomas.

Il se détache avec difficulté de Raphaël pour embrasser à leur tour Léa André et Alain qui ont suivi avec un petit sourire amusé ces retrouvailles émouvantes.

Guillaume monte directement dans la voiture du père de Léa avec sa chérie tandis qu’Aurélien et Florian montent dans celle d’Alain avec Raphaël.

Dix minutes plus tard, Aurélien est déposé devant chez Chloé qui les attendait déjà avec impatience sur le seuil de la maison de ses parents.

Elle serre dans ses bras avec une petite larme de joie son chéri et se pend au cou de Florian avec une tendresse née d’une amitié de toujours et d’un reste d’amour dont jamais elle n’arrivera à se défaire entièrement.

Rendez-vous est pris pour qu’ils se retrouvent le lendemain et Raphaël, Florian et Alain repartent jusque chez les De Bierne où Maryse et Michel les attendent également avec impatiences assis l’un contre l’autre sur le petit banc de pierre devant leur pas-de-porte.

Florian sent les larmes de joie poindre sous ses yeux comme à chaque retour à Aix à la vue de ses grands-parents, il sort de la voiture avant même que celle-ci ne soit entièrement arrêtée et court vers eux pour les enlacer tendrement.

L’émotion de ses retrouvailles est perceptible pour l’homme et son passager encore dans l’auto qui attendent quelques instants avant d’en sortir afin de ne pas briser ce moment magique entre tout de ce jeune garçon enlaçant avec amour ce couple de vieillards manifestement aussi ému que lui.

Alain les yeux brillants.

- Ce gosse est vraiment adorable.

Raphaël dans le même état.

- C’est pour ça qu’on l’aime autant, cette famille est devenue aussi la mienne tu sais.


Alain porte son regard sur le jeune homme et sourit.

- Je m’en suis rendu compte Raphaël, mais n’en oublie pas tes parents pour autant.
- (Raphaël) Bien sûr que non, nous restons ici ce week-end mais nous allons les voir avec Éric au prochain.


Alain lui ébouriffe les cheveux d’une main amicale.

- Éric est bien tombé avec toi

Il hésite mais aimerait en avoir le cœur net.

- Thomas et Florian aussi à ce que j’ai cru comprendre.


Raphaël capte le regard interrogateur mais amical d’Alain.

- Tu ne le savais pas ?
- J’avais cru le comprendre mais je n’en étais pas sûr.


Raphaël en lui rendant son sourire qu’il lui a vu poindre en prononçant ces dernières paroles.

- Ça peut paraître bizarre comme situation, même pour moi parfois mais je ne nous décrirai pas mieux que comme deux couples qui s’aiment très fort et qui partagent des moments intenses ensemble.
- Seulement quand vous êtes tous ensemble ?


Raphaël comprend bien le sens de la question.

- Oui seulement à ces moments-là.
- (Alain) Alors quand « Flo » n’est pas là « Thom »…..


Raphaël termine sa phrase en hochant affirmativement sa tête.

- …. l’attend et à ces moments-là Éric et moi ne sommes que des amis pour lui.


Alain avec un sourire épanoui.

- Je suis fier de mon fils tu sais.
- (Raphaël ému) Nous aussi.

Il rit soudainement.

- Mais ce soir nous serons tous les quatre Hi ! Hi ! Et ton fils va se transformer en un magnifique papillon Hi ! Hi ! Et nous l’aimons encore plus dans ces moments-là.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 17-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (91 / 100) (Aix) (Premier Pont de Novembre) (suite)


Il est temps pour eux de descendre de voiture et de rejoindre les trois personnes toujours enlacées sur le banc, Alain embrasse Maryse et Michel puis remonte en voiture et fait les quelques dizaines de mètres pour se garer près de chez lui et retrouver son foyer.

Raphaël monte discrètement dans sa chambre afin de les laisser ensemble et profiter de cet instant privilégié, il met un CD dans le lecteur et s’allonge sur le lit le visage rayonnant d’avoir retrouvé son ami et de pouvoir enfin passer quelques jours avec lui tous ensemble.

Son sexe se déplie petit à petit montrant par là même le sens que prennent ses pensées, il relève la tête et fixe d’un œil ironique son entrejambe en soupirant amusé par la déformation évidente constatée au niveau de sa braguette.

Son esprit part alors dans des souvenirs de plaisirs extrêmes qu’il a connu à l’occasion de la dernière visite de Florian, son corps frémit en repensant aux moments d’extases et de pur bonheur de leurs quatre corps imbriqués les uns aux autres et les laissant au final pantelant et sans force à tenter d’en reprendre le contrôle, avant de repartir de plus belle jusqu’à des strates de jouissance peu communes.

Il est tellement pris dans ses souvenirs qu’il n’entend pas Florian entrer dans la chambre, celui-ci remarque tout de suite le trouble de son ami et imagine sans difficulté où l’ont emmené ses pensées.

Le corps alangui de Raphaël le trouble et l’émeut au plus haut point, un sourire tendre et carnassier marque alors son visage.

Ses yeux d’un vert profond deviennent insondables sous l’envie qu’il a de ce garçon au corps sublime offert à eux sans pudeur.

Il reste un long moment à le dévorer du regard, son sexe dressé à lui faire mal dans sa prison de toile jusqu’à ce qu’il reprenne conscience du lieu et du moment qui n’est pas encore celui des épanchements amoureux.

- Je t’ai manqué à ce point-là ?

Raphaël fait un bond sur le lit et se redresse confus de s’être laissé aller à ce point et de s’être fait surprendre de la sorte.

Ses yeux captent le bas-ventre de son ami dans un état manifestement aussi troubler que le sien, ils remontent ensuite vers le visage de Florian et frémissent sous l’impact du regard de braise que celui-ci pose sur lui.

- Devine ? Mais j’ai l’impression de ne pas être le seul.

Florian referme la porte et vient lentement sans détacher ses yeux de ceux de Raphaël s’allonger près de lui sur le lit, la chaleur de leurs corps une fois en contact et malgré les vêtements faisant barrage leur envoie des sensations inouïes qui les obligent un instant à fermer les yeux pour reprendre un certain contrôle d’eux-mêmes.

- Éric va bien ?
- Oui et il est aussi impatient que moi de te revoir tu sais.

Je mets l’image de mon beau brun en arrière-plan dans mon esprit.

- Et moi donc !
- On reste ensemble ce soir ?
- Je veux !!


Raphaël passe le dos de sa main sur la joue de son ami.

- Tu nous as trop manqué « Flo »


Je capture une nouvelle fois ses yeux.

- Vous aussi, et Thomas comment supporte-t-il notre éloignement ?
- C’est dur pour lui, il fait comme si tout allait bien mais ce n’est qu’une façade. Tu lui manques trop ça se voit, nous essayons le plus possible de lui changer les idées mais nous n’y arrivons pas à chaque fois et souvent il préfère s’enfermer chez lui et rester seul dans sa chambre.
- Pourtant je croyais qu’il avait accepté d’être un peu plus avec vous deux.
- Tu veux parler de l’autre fois quand tu as eu Éric au téléphone ?
- Oui !
- Même pas ! Une fois tous les trois dans sa chambre, il s’est senti gêné et il nous a demandé de le laisser seul. Tu sais Florian ! Je ne crois pas qu’il soit prêt à faire quoi que ce soit sans toi, même le truc le plus soft comme ce que nous avions l’intention de faire ce jour-là.
- Pourtant il savait bien que j’étais d’accord.
- Je le sais bien mais c’est Thomas que veux-tu ? Et Thomas t’aime trop et même avec nous il aurait l’impression de te tromper, tu sais « Flo » ? Il ne faudrait pas qu’un jour il t’arrive quelque chose parce que je ne suis pas sûr du tout qu’il pourrait s’en remettre.


Les sons ont du mal à sortir de ma gorge.

- C’est pareil pour moi et je ne préfère pas y penser.

Cette conversation nous amène un long frisson d’angoisse qui remet nos libidos au repos total, nous nous en apercevons et un immense éclat de rire vient nous remettre un peu de baume au cœur quand nous nous regardons à nouveau.

- (Raphaël) Comme ça n’arrivera pas, il faut mieux penser à autre chose de plus plaisant. Cette conversation est un vrai tue l’amour, j’ai la queue qui s’est transformé en clito tout d’un coup Hi ! Hi !


2eme ANNEE 1er semestre : (92 / 100) (Aix) (Premier Pont de Novembre) (suite)


Je regarde ma braguette amusé.

- Moi c’est pareil.

Raphaël reste un moment figé à regarder la déformation encore bien apparente bien que mon sexe soit au repos et part alors dans un fou rire mémorable, son corps tressaute et ses jambes se replient sous son ventre de douleur.

Ses yeux s’inondent de larmes et sa respiration se coupe au point qu’il commence à m’inquiéter grave.

- Mais arrête !!! Qu’est-ce que j’ai dit encore ?

Raphaël hoquette et repart de plus belle les yeux fixés sur mon entrejambe, la douleur que lui occasionne son fou rire le tord dans tous les sens et je le prends à pleine main pour le secouer suffisamment pour qu’il se calme et retrouve ses esprits.

- Calme-toi « Raph », Qu’est ce qui te prend ?


Entre deux rires énormes.

- C’est toi !
- Mais enfin qu’est-ce que j’ai dit de si désopilant pour te mettre dans cet état ?


Raphaël tente de s’expliquer avec difficulté entre deux éclats de rire.

- J’imaginais la tête Hi ! Hi ! Du gars qui Hi ! Hi ! Aurait une femme Hi ! Hi ! Avec un Hi ! Hi !

Il montre la bosse de ma braguette.

- Clito pareil Hi ! Hi !

Comprenant enfin où il veut en venir, j’éclate de rires à mon tour en m’imaginant la scène.

Nous partons alors dans un délire phénoménal, à mon tour je me tords de douleur et un fou rire en entraînant un autre nous nous retrouvons très vite dans un état lamentable, les visages rougis et ravagés par les larmes, poussant des couinements de gorets et nous tordant sur le lit jusqu’à ce qu’une voix étonnée retentisse dans la chambre.

- Eh bien ! Je vois que vous ne vous ennuyez pas vous deux.
- Après ça ils iront nous dire que nous leur manquons !

Éric et Thomas sont dans l’encadrement de la porte à découvrir avec étonnement le spectacle que nous leur donnons, il nous faut quand même un assez long moment pour retrouver un semblant de sérieux et le calme finit par revenir dans la chambre.

Nous nous asseyons sur le lit en évitant de nous regarder car c’est sûr que le cas contraire nous referait partir en live, quelques hoquets nerveux ponctuent notre retour à la raison montrant toutefois la fragilité et la précarité de notre calme apparent.

- (Éric amusé) Apparemment ils ne nous attendaient pas de sitôt.

Je jette un bref regard vers Raphaël qui repart d’un coup en lâchant un rapide.

- Ils n’attendaient pas de clito Hi ! Hi !

Et c’est reparti pour un tour sous le regard ahuri de nos deux copains qui ne comprennent rien évidemment à ce qui nous arrive, ils prennent alors la décision la plus sage qui est de nous séparer.

Thomas me prend par la main et m’aide à sortir de la chambre car je n’en ai absolument pas la force, le fou rire me transperce les abdominaux et me plie en deux sous l’effet de la douleur fulgurante qui les contracte pire qu’une crampe.

Mon calme revient petit à petit mais j’en ressens la précarité dès que j’entends les petits cris que pousse encore Raphaël dans la chambre.

Malgré tout comme toutes bonnes choses ont une fin, je retrouve un semblant de sérieux et surtout la joie d’être dans les bras de Thomas qui me serre contre lui depuis qu’il nous a séparés.

La voix d’Éric sort de la chambre

- Comment il va le tien ?
- Mieux et le tien ?
- Ça va aussi, mais dis donc ce n’était pas du chiqué
- On dirait oui ! Tu penses qu’on peut revenir dans la chambre ?
- Oui c’est bon ! Du moins ça a l’air !

Thomas me regarde intensément et m’essuie le visage avec le dos de sa main, il m’entraîne alors avec lui et je regarde mes pieds en avançant sachant très bien que si je capte le regard de « Raph », je vais repartir en vrille.

Raphaël tourne le dos à ses amis et s’est accoudé à la fenêtre qu’il a ouverte en grand pour respirer à pleins poumons l’air vivifiant de cette fin d’après-midi.

Malgré tout Éric et Thomas voient bien aux fréquents tressautements de ses épaules que pour lui aussi ce n’est pas gagné d’avance.

Thomas me fait asseoir sur le lit et s’installe près de moi son bras enserrant mes épaules pendant que son autre main me frotte gentiment le haut de la cuisse.

- Ça va « Flo » ?


D’une petite voix, presque un couinement.

- Voouuiii !

Éric voit les épaules de Raphaël tressautées rapidement, il les attrape fermement des deux mains et tente de le calmer car il sent bien que son copain n’en a pas encore fini et qu’il ne manque pas grand-chose pour lui déclencher à nouveau un irrépressible éclat de rire.

- Emmène « Flo » dehors « Thom » ! L’air frais devrait lui faire du bien, on se retrouve tout à l’heure quand ils auront retrouvé leur calme.

2eme ANNEE 1er semestre : (93 / 100) (Paris/Afrique) (suite)


Patrice et Camille ne sont pas habitués à marcher dans la jungle et ont du mal à suivre le rythme des deux Massais, l’humidité de l’air ambiant trempe leurs vêtements et leurs respirations se font sifflantes.

Okoumé s’en aperçoit et profite d’un endroit suffisamment dégagé pour laisser passer un rayon de soleil pour faire une halte.

La pose est de toute évidence la bienvenue pour les deux Français qui s’affalent au sol et s’allongent sur un épais tapis de feuilles mortes.

Patrice enviant Okoumé qui ne semble même pas essouffler par la marche.

- C’est encore loin ?
- (Okoumé) Une fois encore la distance que nous venons de parcourir.
- (Camille) Oh non !!!
- (Okoumé) Nous allons bientôt croiser une piste de chasse et ce sera plus facile pour vous d’avancer.
- (Patrice) Tu parles super-bien notre langue Okoumé ?
- (Okoumé) Grace au père Antoine j’ai appris la langue de l’homme blanc, Akim et mes autres enfants l’ont apprise eux aussi.


Camille n’arrivant pas à détacher ses yeux du corps musclé à l’allure fier du guerrier.

- Il faudrait peut-être mieux repartir, si nous attendons trop nous n’aurons plus assez de temps pour nos investigations.


Patrice en soupirant et se relevant.

- Tu as raison, ok c’est bon. Mais où est Akim ?


Okoumé les yeux brillants de fierté.

- Il doit être avec « Kinou » dans la clairière à nous attendre.
- (Camille surprise) Déjà !! Mais comment peut-il y être arrivé aussi vite ?

Okoumé visiblement amusé.

- La bonne question serait plutôt pourquoi sommes-nous aussi longs ?


Patrice comprend bien la moquerie qui le pique au vif dans sa fierté.

- Bon ! Eh bien alors ne traînons pas plus !

La marche se fit en silence sur un rythme plus soutenu et c’est complètement lessivés qu’ils arrivent aux abords de la clairière pas loin d’une heure plus tard.

Les rires de l’enfant résonnant à leurs oreilles leur faisant comprendre qu’ils étaient enfin arrivés à destination.

Camille est juste derrière Okoumé et aperçoit en premier des deux agents l’aspect surnaturel de la trouée végétale que le guerrier appelle clairière, elle ne peut s’empêcher de pousser un cri de surprise à la vue de tous ses arbres dévastés et figés comme par un cataclysme écologique.

- Oh !!!! Mais où sommes-nous ?
- (Okoumé) Là où j’ai trouvé l’enfant aux cheveux de feu.


Patrice regarde à son tour et sursaute lui aussi.

- Mais qu’est ce qu’il s’est passé ici ?
- (Okoumé) L’oiseau de fer s’est abattu ici et les pierres du ciel ont tout détruit.

Patrice pas rassuré sort de son sac un appareil électronique qu’il met en route et en dirige l’antenne vers la clairière.

Les bips-bips bip longs qu’émet le détecteur le rassurent et il le range en soupirant, visiblement plus serein.

- C’est déjà une bonne chose, il n’y a pas de radioactivité anormale.

Camille regarde attentivement les arbres marqués chacun différemment comme si un sculpteur fou s’était amusé à les taillader et à les déformer pour leur donner cet aspect lugubre et hors du temps.

- Ses arbres sont-ils comme ça depuis l’accident ?
- (Okoumé) Non, ça leur est arrivé au fil des étés. Onze étés exactement après que j’ai ramené l’enfant roux au père Antoine, ensuite presque chaque été quelques arbres ont été atteints mais ce n’est que depuis l’été dernier que tout s’est accéléré sans que rien ne puisse l’expliquer.

Camille sort une petite caméra et pendant quelques minutes filme l’ensemble des lieux sans oublier de faire des gros plans sur certains arbres aux allures plus bizarre que d’autres.

Patrice lui remarque les pierres éparpillées sur le sol ou rien ne pousse autour, un tas un peu plus resserré qu’ailleurs attire son attention. Au centre de ce tas, il remarque des ossements ainsi qu’un restant de fourrure animal qui termine de pourrir et s’étonne de ne pas y voir d’insecte ou de larve à l’intérieur.

Okoumé le voyant s’approcher de trop près, le met en garde.

- Arrêtez !! Ne vous approchez pas plus de cet endroit !! Et surtout ne touchez pas à ses pierres du ciel !!


Patrice en se figeant sur place au ton inquiet du guerrier.

- Pourquoi ?


Okoumé sondant la lisière de la forêt.

- Parce qu’elle ne vous le permettra pas !! Elles ne l’ont jamais permis !!

Patrice observe tout ce qui se passe autour de lui, il voit Camille figée comme lui et les yeux fixés sur Akim et Kinou qui ont stoppé leurs jeux et restent statufiés leurs regards pointés vers un point précis entre deux énormes arbres.

- Qui ça, elle ?

Comme si elle avait compris que c’est elle le sujet de la conversation entre les deux hommes, la femelle sort alors de sa cachette et s’avance vers eux en grondant.

Okoumé dépose ses armes devant lui et s’avance vers elle les mains bien écartées du corps en signe de paix.

- Ne bougez plus ! Attendez que ce soit elle qui vienne vers vous !

Patrice et Camille suent en abondance, une frayeur viscérale les prend aux tripes devant la puissance que dégage la panthère.

Les yeux de la bête les fixent avec l’assurance du prédateur devant sa proie, ses iris d’un vert si pur hypnotisent le couple qui commence à croire leur dernière heure arrivée.

Okoumé s’avance alors avec précaution et vient s’asseoir à mi-chemin entre eux sur la souche où chaque lune depuis ses dix-huit étés il a déjà passé tant d’heures à attendre immobile.

L’animal devant faire ses quatre-vingts kilos de muscles s’avance alors à son tour et vient s’allonger à ses pieds sans quitter des yeux les deux nouveaux venus.

Un ronronnement sort alors de sa gorge, Okoumé comprend qu’elle les accepte près d’elle et pose alors sa main entre les deux oreilles de l’animal pour la caresser.

- Vous pouvez approcher maintenant, elle sait qui vous êtes et pourquoi vous êtes venus.


2eme ANNEE 1er semestre : (94 / 100) (Reims) (Mathis)


Mathis sort de la gare et arrive sur le parking où il cherche des yeux Damien qui lui a dit l’attendre à cet endroit, c’est la première fois qu’il voyage aussi loin et surtout seul et il est bien content de ne pas s’être perdu dans Paris.

Les indications de Florian lui ont été très utiles mais il respire quand même mieux une fois arrivé à bon port.

Damien arrive à pas de loup derrière lui et en profite pour l’admirer sans être vu, son cœur s’accélère rien qu’à la pensée de le prendre dans ses bras et de serrer ce corps élancé et nerveux tout contre lui.

Ses mains viennent se poser en bandeau sur ses yeux faisant sursauter Mathis qui en pousse un petit cri de surprise.

- Un bisou si tu me reconnais beau blond.


Mathis revenu de sa surprise sourit.

- Voyons voir ! J’ai le droit à combien d’essais ?
- Un seul !
- Wouah !! Alors il ne va pas falloir que je me plante, serait-ce un beau jeune homme que je connais ?
- Tu chauffes !
- Qui m’aime autant que je l’aime ?
- Tu brûles !
- Intelligent ? Doué ?
- Tu te consumes Hi ! Hi !
- Florian ???


Damien lui met une claque sur les fesses.

- Salop !!!

Mathis se retourne en se massant le fessier un énorme sourire format banane aux lèvres, il contemple celui qui hante ses nuits depuis presque deux mois qu’ils ne se sont pas vus.

Damien est dans le même état d’esprit et admire lui aussi ce garçon blond magnifique dont il a la chance d’être le petit copain et qui rayonne devant lui comme un soleil.

Il y a beaucoup trop de monde autour d’eux pour qu’ils puissent s’épancher comme ils le voudraient et se contentent des quatre bises traditionnelles sur les joues qui les émeuvent déjà beaucoup.

Damien d’une voix douce.

- Tu m’as manqué tu sais ?

Mathis les yeux brillants.

- Toi aussi « Dami ».
- Alors ne perdons pas de temps ! Allons à la maison, nous y serons plus tranquilles.

Mathis suit alors Damien, ils papotent tout le long du trajet.

Ne s’arrêtant qu’une fois le long du canal pour saluer un homme jeune au visage d’ange, cloué sur son fauteuil roulant prenant l’air sur une des péniches amarrées à temps plein et servant d’habitations à des familles voulant se démarquer du tout un chacun des autres habitants de la ville.

- (Mathis curieux) C’est qui ?
- Un ami.
- Il s’appelle comment ?
- Je n’en sais rien figure toi.
- Hein ???
- En fait nous avons pris l’habitude de nous saluer à force de passer par ici, Florian a été le premier à le remarquer et depuis nous nous faisons des petits coucous à chaque fois que nous passons dans le coin et qu’il est sur sa péniche.
- C’est marrant votre histoire, vous n’avez jamais eu envie de vous arrêter et de lui parler ?
- Je ne crois pas non ! C’est devenu un point de repère et de ralliement pour nous quand nous sortons en centre-ville et je crois bien que personne ne s’est jamais fait cette remarque.
- En tous les cas il a l’air cool, dommage qu’il soit handicapé.
- Oui dommage !

Après cet intermède, ils reprennent leur route et arrivent quelques minutes plus tard devant la résidence où habitent Damien et sa famille.

Mathis qui découvre la zone résidentielle :

- Plutôt sympa comme quartier.
- Oui je trouve aussi, je m’y plais beaucoup mieux que du temps où nous habitions en banlieue parisienne. Les gens sont plus sympas et nous nous y sommes fait récemment quelques bons copains, tu verras je te les présenterai.
- Cool !

Annie entend la porte s’ouvrir et reste un moment stupéfaite quand elle voit apparaître le jeune garçon l’ayant pris sur le coup pour Thomas.

Elle réalise très rapidement sa méprise et sourit au beau blond que son fils tient amoureusement par la taille.

- Tu ne renieras pas ton cousin, j’ai bien cru un instant que c’était lui qui entrait.


Mathis avec un grand sourire qui lui donne encore plus de ressemblance avec Thomas.

- Je prends ça pour un compliment.


Annie en hochant la tête :

- Tu peux oui.
- (Damien en riant) Il n’y a pas que « Flo » qui a le droit d’avoir le plus beau garçon de la terre comme petit copain.


Mathis en tournant la tête vers lui :

- Tu as raison « Dami », moi aussi.

Annie ne peut s’empêcher de rire en voyant le visage de son plus jeune fils s’empourprer de confusion au compliment qu’il vient de se prendre en pleine face sans s’y attendre.

- Rien à dire ! Tu sais parler aux hommes toi Hi ! Hi !



Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 2) - laurentdu51100 - 17-08-2020

2eme ANNEE 1er semestre : (95 / 100) (Aix) (Premier Pont de Novembre) (suite)


C’est Éric qui redescend le premier rejoindre ses deux copains, laissant Raphaël dans la chambre avec sa promesse qu’il ne tardera pas à les retrouver en bas.

Il s’approche de Florian et le prend dans ses bras pour l’accueillir enfin comme il en avait envie depuis tout à l’heure.

L’étreinte tout comme celle avec Raphaël un peu plus tôt est loin d’être dénué de tendresse et d’amour, quand les deux garçons se séparent, leurs sourires ne trompent pas eux non plus ainsi que la bosse déformant outrageusement leurs braguettes et qui fait rire intérieurement Thomas qui en a suivi la progression fulgurante.

- (Thomas) Bon ! Eh bien nous allons y aller maintenant Florian, je n’ai pas encore eu l’occasion de te le dire mais nous sommes tous les deux invités à manger chez mes parents.
- (Éric surpris) Ah bon !! Je croyais qu’on passerait la soirée ensemble tous les quatre ?
- (Thomas) Comment ça ? On a jamais parlé de ça il me semble ?


Éric faisant triste mine.

- C’est sûr mais ça me paraissait évident, pas à toi ? Et toi « Flo » ? Tu en penses quoi ?


Thomas ne lui laisse pas le temps de répondre :

- Et puis j’aimerais avoir mon copain un peu pour moi si ce n’est pas trop demandé.
- (Éric déçu) Bien sûr, c’est normal ! On se voit demain alors ?
- (Thomas) Pourquoi demain ?


Éric est visiblement dépité :

- Quand alors ?

Je commence à ne plus rien comprendre car je pensais bien moi aussi rester avec mes amis, je comprends bien sûr que Thomas ait envie d’être seul avec moi mais de l’entendre être aussi radical dans ses paroles me gêne terriblement.

- (Thomas) Je n’en sais rien, après le dîner si « Flo » est d’accord.


Je regarde Thomas amusé :

- A quoi tu joues là ?


Thomas retrouvant un grand sourire moqueur :

- Juste je voulais voir sa tête Hi ! Hi ! Bah non banane ! Vous êtes aussi invités tous les deux, par contre les deux prochaines heures avant le repas « Flo » n’est rien qu’à moi tout seul.


Éric qui respire d’un coup beaucoup mieux :

- Et il trouve ça drôle je suis sûr ? Putain !! J’y ai cru à ses conneries en plus ! Le con !


Thomas lui tire la langue amusé.

- Tu vas voir ce soir toi !!
Raphaël qui vient de les rejoindre :

- Des promesses ? Hum ! J’adore !
- (Thomas) Allez Florian ! Tu viens ? Sinon avec eux ça va partir tout de suite en sucette Hi ! Hi !

Nous laissons nos deux amis pour rejoindre la chambre de Thomas et nous y enfermer à double tour.

Les vêtements volent dans la pièce et nous nous retrouvons très vite justes en slip allongé sur le lit à nous faire face.

L'abandon total se lit dans ses yeux quand les miens viennent se poser dessus, ses lèvres s’entrouvrent dans l’attente du baiser que je ne manque pas de lui donner.

Nos corps s’avancent pour entrer en contacts et nos mains caressent nos reins dans une parfaite réciprocité qui nous amène des sensations de plaisirs qui nous avaient trop manqué depuis la dernière fois que nous nous étions serrés ainsi l’un contre l’autre.

Le sexe de Thomas bat doucement contre le mien et sa peau douce comme la soie m’arrache des gémissements que je n’arrive pas à contrôler, il les accentue par des petits coups de reins virils démontrant son envie de prendre l’ascendant sur moi.

Thomas étant habituellement peu prédisposé à prendre la main dans nos relations intimes, c’est avec une forte excitation que je me laisse faire et quand je le sens passer au-dessus de moi et prendre mes genoux qu’il positionne sur ses épaules ; je tends mes reins et me cambre pour lui présenter au mieux mon intimité déjà tout ouverte par l’envie de le sentir en moi.

Ses lèvres se décollent des miennes et il m’observe intensément afin d’avoir l’assurance qu’il a mon consentement pour m’investir, mon visage pâmé dans l’attente de le recevoir lui en donne la confirmation et ses lèvres reprennent leur ballet sur les miennes pendant qu’il guide d’une main sûre l’extrémité de son gland devant ma corolle qui palpite à son contact déclenchant en moi une envie insatiable de le recevoir au plus profond de mon intimité.

- Prends-moi « Thom », je n’en peux plus !!

Il reprend mes lèvres en s’enfonçant doucement, son gland dilate mon anus et entre brusquement comme aspiré.

Le reste de son sexe suit et j’ai bientôt les poils de son pubis qui viennent au contact de mes bourses aux testicules remontés sous la peau tendue par l’envie de jouir qui me tenaille soudainement à sentir ce monstre de chair investir et caresser l’intérieur de mon corps.

- Arhh !! Vas-y ! C’est trop bon !

Thomas est galvanisé par les râles et les paroles de son compagnon, ses reins entament souplement une danse toute en douceur et volupté qui lui noue les nerfs.

L’excitation monte de plusieurs crans quand il sent Florian se presser avec avidité au-devant de ses coups, insatiable de le sentir aller et venir en lui.

Son corps s’ajuste au membre qui l’investit et Thomas perd maintenant tout contrôle sous les massages à la fois doux et nerveux de son petit mec excité, gourmand du plaisir qu’il ressent.

Thomas voit le sexe de Florian devenir encore plus gros, plus long et toujours plus raide.

Il comprend que son chéri arrive à un point où lui aussi ne contrôlera plus rien, il prend alors en main la hampe bouillonnante de sève et quand il sent que lui aussi est prêt à la jouissance suprême, il donne quelques coups de poignet pour libérer à son tour un Florian qui sous la double caresse dans son intestin et sur son sexe, dégorge tout son jus en se cambrant sous l’orgasme.

Celui-ci comprimant par la même occasion le sexe de son amoureux qui halète et s’affaisse sur lui tant la force du plaisir qui lui tenaille les reins et le cerveau est exceptionnel.

Les deux amants restent un long moment à se câliner et profiter d’une de ces occasions si rare pour le moment de pouvoir être ensemble.

La tendresse et l’amour transcendantal qu’ils éprouvent l’un pour l’autre ressortent de leurs moindres gestes, regards et de susurrement qu’ils se murmurent à l’oreille pour qu’elles ne s’adressent qu’à eux dans l’intimité de leur passion et de leur couple.


2eme ANNEE 1er semestre : (96 / 100) (Thillois) (Sébastien) (suite)


Marc ronchonne dans sa chambre, il ne peut pas quitter Reims ce week-end prolongé parce qu’il a beaucoup de retard en cours et qu’il doit mettre le turbo pour essayer de tout rattraper avant de ne plus pouvoir s’en sortir.

Flavien et Carole l’aident du mieux qu’ils peuvent et petit à petit Marc sent revenir le moral en apercevant le bout du tunnel.

« Toc ! Toc ! »

Marc relève la tête et voit entrer Flavien tout souriant.

- Ça te dit de faire un break ?
- Pour aller où ?
- Voir Sylvain et les deux « Seb » !


Marc sourit instantanément à son ami.

- Ok ! Juste le temps de mettre un pull.
- On t’attend à la voiture, magne ton « gros » popotin ma poule.

Flavien descend et rejoint Carole qui termine de s’habiller chaudement dans l’entrée.

- Alors ?
- Il arrive !
- Et ???
- Tu avais raison chérie, il doit y avoir un truc qui se prépare. Tu aurais vu ses yeux quand j’ai parlé des deux « Seb », c’était comme si tu appuyais sur l’interrupteur Hi ! Hi !
- Sylvain était pareil avec mon Frère, alors tu penses bien que je ne pouvais pas passer à côté.

Flavien en soupirant.

- J’espère juste que tout ça se terminera bien.
- Tu penses à Aléxie et Arnault ?
- Oui justement !!
- Peut-être que ce ne sera pas plus mal en fin de compte.
- Je ne sais pas, je trouve que c’est très fort entre eux trois. Après je pouvais imaginer une rupture mais certainement pas venant de Marc et là je tombe sur le cul.
- (Carole amusée) Tu vas vite à les mettre ensemble, qui te dis que ça se fera d’abord ? Si ça se trouve il n’y a rien du tout et on se met le doigt dans l’œil jusqu’au coude.


Flavien retrouve le sourire et embrasse sa chérie.

- Tu as raison, il faut toujours que je m’emporte. De toute façon c’est pas mes affaires, j’ai ma chérie et je n’ai pas envie du tout d’en avoir une autre en même temps, alors leurs histoires compliquées qu’ils se les gardent.


Carole lui met une claque sur le torse.

- Encore heureux dis donc !!

Une descente d’escalier à toute vitesse les font lever les yeux sur Marc, surpris arriver en bas de les voir encore là.

Du coup tout s’accélère et les voilà bientôt en route pour le village où habitent Sylvain et sa famille.

Ils arrivent pile poil au moment où André s’apprête à emmener Sébastien à sa séance de kiné, Marc ne peut détacher ses yeux du jeune handicapé qu’il entend discuter avec André d’une voix légère et musicale lui faisant avoir des frissons dans le dos.

Sébastien entend les portes de l’auto claquées et se tourne d’un geste vif sur une de ses roues pour voir qui arrive.

Son visage accentue alors d’une magnifique façon le sourire qu’il avait déjà sur les lèvres.

- Ça va les gars ?
- (André) J’emmène Sébastien à sa séance de kiné, les garçons sont dans leur chambre. (Clin d’œil) Pensez à frapper avant d’entrer parce que c’était plutôt bruyant là-haut il n’y a pas si longtemps que ça, si vous voyez ce que je veux dire.


Flavien faisant une grimace amusée.

- Ils n’en ont jamais assez ces deux-là, et toujours en échappement libre à ce que je vois ?


Carole le regarde avec adoration.

- Niveau bruitage tu n’as rien à leur envier chéri.


André regarde sa montre.

- Ce n’est pas que je m’ennuie avec vous les enfants mais si on continue nous allons être en retard, allez « Seb » ! Monte dans la voiture que je range ton fauteuil dans le coffre.
- (Marc) Attends !! Je viens t’aider !!


Sébastien allait refuser gentiment, hésite un instant puis en souriant :

- Si tu veux, merci !

Marc le prend alors comme il l’a vu faire par Flavien, André récupère le fauteuil pendant qu’il installe Sébastien avec une extrême douceur sur la banquette arrière.

La sensation des bras du jeune homme autour de son cou fait trembler Marc qui termine rapidement d’installer son ami, celui-ci le lâche avec regret et ses yeux entrent en contact un bref instant avec ceux du beau brun qui les baissent aussitôt pour ne pas montrer son trouble.

- Merci « Marco » !
- Pas de quoi, n’hésite pas si tu as besoin.


André les regarde depuis le début et s’amuse de les voir si gauche.

- Tu peux venir avec nous si tu veux ?
- (Marc) Avec plaisir comme ça je pourrai te tenir compagnie et le temps passera plus vite.
- (André) En voiture alors sinon pour le coup on va vraiment être à la bourre.

Toute la durée du parcours ils n’entendirent que le bruit du moteur, André jette de temps en temps un coup d’œil dans le rétroviseur et s’amuse du manège qu’il voit derrière lui ; Marc et Sébastien n’arrêtant pas de se dévisager en douce par des petits regards en coin qui reviennent rapidement vers la route dès que l’un d’eux s’aperçoit que l’autre le fixe.

La main de Sébastien est posée négligemment sur la place centrale près de celle de Marc, un coup de frein un peu plus brutal que la normale et elle vient se serrer dans la sienne.

Chacun savoure ce moment le temps que dure le contact, Sébastien retire sa main avec regret et la repose où elle était précédemment, les deux garçons se tournent alors l’un vers l’autre avec chacun un petit sourire timide sur les lèvres.

De longues secondes passent ainsi jusqu’à ce que la main de Marc à son tour recouvre celle du jeune handicapé, leurs sourires un instant figés par l’incertitude s’accentuent alors et illuminent leurs visages pendant que sous une pression lente leurs doigts se nouent les uns dans les autres.


2eme ANNEE 1er semestre : (97 / 100) (Reims) (Mathis) (suite)


Mathis sourit à Annie.

- Ah oui? Tu trouves?
- (Annie amusée) C’est ce qui te différencie de ton cousin, Thomas est plus réservé et timide alors que toi tu me parais être un garçon plein de répondant.
- (Mathis inquiet) Et ce n’est pas bien ?
- Je n’ai pas dit ça ! C’est juste que malgré une exceptionnelle ressemblance, tu as ta personnalité propre et qui est différente de celle de Thomas.
- (Damien impatient) M’man ! Je peux emmener Mathis rangé ses affaires dans la chambre ?
- Bien sûr où ai-je la tête, j’ai préparé celle d’Aurélien. Les draps sont propres et j’ai fait un peu de place dans l’armoire.

Annie contente de son petit effet sourit car elle voit bien aussitôt la tête que font les deux garçons ainsi que le bref coup d’œil désolé qu’ils se lancent.

- Un problème les garçons ? C’était bien ce qui était convenu ? Non ?
- (Damien boudeur) Heu ! Oui m’man !

Elle les regarde s’éloigner avec Mathis traînant lamentablement son sac à dos dans le salon, elle s’amuse beaucoup à les voir ainsi et soupire en repartant dans sa cuisine pour préparer le repas.

Damien emmène son copain vers la chambre du fond et le fait entrer en le suivant.

- Eh bien ! Tu parles d’une tuile !
- Ne t’en fait pas « Dami », on trouvera bien un moyen de passer un peu de temps ensemble quand tes parents dormiront.
- Je sais bien mais ce n’est pas cool, j’espérais qu’ils seraient d’accord pour qu’on dorme ensemble. Je n’aime pas l’idée de faire des trucs dans leurs dos.
- Va lui parler alors ! Je suis sûr qu’elle comprendra, elle est sympa ta mère.

Damien pas vraiment chaud pour une telle demande à ses parents.

- On verra ça ce soir après le dîner, je ne pense pas que ce soit le bon moment là.


Mathis comprend la gêne de son copain.

- Je peux leur en parler si tu veux ?


Damien le regarde et sourit :

- Non ! C’est à moi de m’assumer, je suis certain que tu le ferais mais je préfère que ça vienne de moi tu comprends ? Fais chier merde !!! Avec « Flo » et « Thom » ils ne font pas autant de simagrées.


Mathis voyant que son ami commence à s’énerver change de sujet de conversation :

- En tous les cas, elle est cool la piaule « d’Aurel » ! Tu me montres la tienne que je vois ton antre ? Hi ! Hi !

Ils ressortent de la chambre en y laissant le sac à dos de Mathis et Damien après quelques pas, ouvre en grand la sienne pour la montrer à son ami.

- Ta ! Ta ! Voilà ma caverne ! Oups !!!


Mathis voit bien la surprise de Damien et regarde curieux par-dessus son épaule l’intérieur de la pièce.

- C’est vide ?


Il regarde le tas de cartons entreposé sur la moquette.

- Je ne comprends pas ? Ce n’était pas comme ça, ce matin !

Il file en vitesse dans la cuisine pour interroger sa mère suivit par Mathis qui se demande bien ce que veut bien vouloir dire toute cette histoire.

Damien se plantant devant sa mère les yeux reflétant son entière incrédulité.

- M’man ? Qu’est ce qui se passe ? Ma chambre est vide ?


Annie s’essuie les mains et sourit à son fils voyant bien que l’effet de surprise est total.

- Ah c’est vrai ! J’avais oublié de te prévenir, tu vas devoir partager le lit d’Aurélien avec Mathis ce soir. Ta nouvelle chambre ne sera livrée que demain matin, nous n’avons pas pu avoir une livraison plus rapide quand nous avons été t’en acheter une nouvelle avec ton père et ce matin il a tenu à enlever tous les meubles.
- Une nouvelle chambre ?
- Eh bien oui quoi, tu ne voulais quand même pas que nous vous mettions à deux dans un lit d’une personne ? Et puis il était temps d’en changer, tu n’es plus un enfant et nous avons profité que tes frères soient absents pour changer les meubles de vos chambres.
- Nos chambres ?


Annie s’amuse visiblement et voit que Mathis aussi maintenant qu’il a compris.

- C’est pareil dans celle de Guillaume et Florian, tu n’as qu’à aller voir si tu ne me crois pas.

Pendant que Damien file rapidement vérifier que ce n’est pas des cracs, Mathis s’approche d’Annie et lui fait une grosse bise sur la joue.

- Merci !

Annie regarde le garçon et comprend alors que ses doutes envers lui lors de leur première rencontre n’étaient absolument pas fondés, Mathis même s’il n’est pas comme Thomas mérite tout autant que son cousin à être connu et apprécié à sa juste valeur ; elle le serre dans ses bras et lui dit avec chaleur.

- Bienvenu chez nous « Mat », j’espère que tu t’y sentiras comme chez toi.


Mathis les yeux embués d’émotion l’embrasse une deuxième fois.

- Aucun doute le dessus, merci.