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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (tome 2&3) - Version imprimable

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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (45 / 60) (Avant dernier week-end)


Sylvain fait grise mine en ressortant de l’accueil, Jean désolé tout comme lui n’a plus rien de disponible en location pour la semaine à venir.

Il lui a promis de se renseigner auprès de ses collègues des autres campings afin de trouver quelque chose, ils doivent se revoir au repas du soir pour faire le point.

Éric depuis leur folle nuit est le plus heureux des garçons du monde, il vient de retrouver son « ex » et être accepté par « Flo » comme partenaire occasionnel pour s’octroyer de temps en temps des petites soirées coquines.

Raphaël étant pour sa part aussi réceptif que lui à l’idée, il n’y a plus maintenant qu’à profiter de cette chance et de croquer la vie à pleines dents.

Thomas le regarde de loin en souriant devant la transformation de son ami, pas qu’il faisait la gueule avant ça mais leur rapprochement depuis lors le rend plus épanoui que ces dernières années.

Il se rend bien compte que leur « rupture » avait laissé un énorme vide dans l’affectif du grand brun qu’il connaît depuis l’enfance et que tout ce temps où il est resté seul l’avait marqué plus qu’il ne l’aurait cru.

Ils en ont discuté Florian et lui et ils ont décidé qu’ils ne les laisseraient dorénavant plus de côté et que quand l’envie s’en fera sentir, ils se referont en toutes complicités ce genre de soirée où ils ont pris un plaisir manifeste à être ensemble, la seule condition sine qua non étant qu’ils soient ensemble dans ces moments-là.

Raphaël voit sortir Sylvain le visage soucieux et se demande bien pourquoi, il rejoint son père et lui pose la question.

- P’pa ? Qu’est-ce qu’il se passe avec Sylvain ?
- Ses parents et sa petite sœur arrivent dimanche et il n’y a rien de libre pour eux.
- Merde !!! La poisse !!!
- Je me renseigne auprès des autres campings mais je ne me fais pas d’illusion, cette année tout est complet partout.
- Ils vont aller ou alors ?
- Il ne reste pas de place dans les tentes ?
- Si bien sûr !! Mais bon ce n’est pas l’idéal tu sais (Il rit) Les nuits sont plutôt chaudes avec tous ces couples, tu comprends ??
- (Jean fixe son fils goguenard) Tu m’en diras tant !! Tu es bien placé pour le savoir, pas vrai ?

Raphaël comprenant bien l’allusion commence à rougir fortement, son père bien sûr le remarque et sourit comprenant bien qu’il n’est certainement pas le dernier à participer aux nuits « plutôt chaudes ».

- Revenons aux parents de Sylvain p’pa, cela vaudra mieux sinon tu risques d’apprendre des choses qui ne sont plus de ton âge.
- Ouah !! Revenons-en à ton copain vu que tu ne sais pas tout ce qu’il se passe à la maison puisque monsieur ne daigne plus y dormir.

Raphaël amusé s’attrape les cheveux pour bien les montrer à son père.

- Ne me faites pas un petit frère hein ? Déjà vu dans l’état ou je suis c’était déjà limite, là tu risques d’en perdre un morceau en route Hi ! Hi !
- Te voilà bien déluré tout d’un coup mon fils !! (Il rit) Décidemment il ne manquait plus que tu sois tombé amoureux toi, bon !! Trêve de plaisanteries !! - - Pour ton copain j’ai peut-être une idée.
- C’est vrai p’pa ?? Ce serait cool !!
- Je pensais à vos quatre amis qui louent un mobile-home, peut-être qu’ils accepteraient de le laisser aux parents de ton copain et d’aller passer la dernière semaine avec vous ?

Raphaël surpris de ne pas y avoir pensé.

- Mais c’est vrai ça !! Tu as raison, je vais déjà demander aux autres s’ils sont d’accord mais je ne pense pas qu’il y ait de problèmes et après j’irais voir si Patrice et ses amis sont ok eux aussi.
- Je continue à chercher de mon côté, va voir tes copains maintenant ça évitera à Sylvain de se faire du souci pour rien.
- Merci p’pa, j’y vais !!

Quand Raphaël arrive au campement, il a la chance d’y trouver quasiment tout le monde et il leur pose la question, bien sûr comme il s’en doutait personne n’y voit à redire bien au contraire et accompagné de Sylvain qui a retrouvé le sourire, ils partent d’un bon pas chez leurs amis.

- (Patrice) Vous voulez qu’on emménage quand ?

Sylvain les yeux brillants de reconnaissance.

- Vous êtes d’accord alors ??? Youpi !!! Merci les gars vous me sauvez la mise, je vous revaudrais ça promis.
- (Léonie taquine) Comme ça, ce sera plus facile pour notre travail.

Elle regarde amusée les deux garçons se raidir.

- Hé !! Je déconne là !! Vous verriez votre tête Hi ! Hi !


1ere ANNEE Août : (46 / 60) (Avant dernier week-end) (suite)


André fait un grand signe d’au revoir au couple qui est resté en bas de l’immeuble pour les voir partir.

La voiture quelques minutes plus tard quitte la nationale pour entrer sur l’Aquitaine.

Fabienne est près de lui avec la glacière entre les jambes et sourit en pensant qu’elle va bientôt revoir son fils qui lui manque beaucoup depuis ses deux mois ou presque qu’il est parti avec ses amis.

Mélanie regarde la route défiler heureuse à l’idée de cette semaine de vacances au bord de la mer qu’elle va passer près de son grand frère, Maxime qui est passé la voir il y a quelques jours lui a raconté comment c’est là-bas et tous les jeux qu’elle va pouvoir faire sur la plage.

C’est d’ailleurs grâce à une idée à lui qu’elle ne sera pas la seule de son âge ou presque pour s’amuser, elle repense alors aux derniers jours qu’elle a passé avec ses parents à organiser leur départ avec l’invité surprise qui est dans l’auto et qui est déjà plongé dans ses mots croisés depuis qu’ils sont partis.

***/***

« Quelques jours plus tôt. »

La visite de Maxime que ses parents connaissent très bien car ils l’ont vu à maintes reprises à l’hôpital pendant son séjour, puis comme chauffeur de l’ambulance qui venait régulièrement la chercher chez elle pendant sa rééducation.

Sa visite donc leur a fait un immense plaisir et ils l’ont assailli de questions sur Sylvain et ses amis, il a fallu qu’il leur raconte comment ils vivent et comment ils passent leurs temps.

Rassuré par ses réponses et surpris de la description de leur campement, ils se sont inquiétés sur leurs moyens financiers et s’ils n’étaient pas obligés de se priver pour rester plus longtemps.

- (Maxime) Ne vous inquiétez pas pour ça, ils ne manquent de rien. Les repas sont payés d’avance et ils ont assez d’argent de poche pour se faire des petits plaisirs quand ils en ont envie.
- (André) Et c’est Florian qui paye tout ça ?
- (Maxime) À part les frais d’argent de poche et d’essence oui, il a gagné pas mal d’argent en bossant au CHU et il a voulu en faire profiter tous ses amis. C’est un sacré loustic vous savez ? Il a le cœur sur la main et en plus il n’en parle jamais comme si ce qu’il faisait pour nous était tout naturel.
- (Fabienne) Nous avons eu une sacrée chance qu’il ait croisé la vie de Sébastien et de Carole, je suis sûre que sinon notre Mélanie serait encore en fauteuil roulant à l’heure qu’il est et pas près de remarcher non plus.
- (André) Mais dis-moi Maxime, toi qui le connais bien tu ne saurais pas ce que nous pourrions faire pour lui faire plaisir ?
- Pfttt !!! Alors là !! Je n’en sais absolument rien, il ne parle jamais de quoi que ce soit quant à ses envies. Je crois honnêtement que dès l’instant qu’il est avec son Thomas et tous ses amis, il est comblé.
- (Fabienne surprise) A son âge quand même il doit bien y avoir un truc qu’il aimerait faire ou avoir ?
- (Maxime cherche un moment) Désolé vraiment mais je n’en ai aucune idée. Avoir !! Comme je vous l’ai dit, dès l’instant qu’il a ses amis près de lui il est comblé. Faire !! Faire plaisir à quelqu’un sûrement, mais là comme ça, je ne vois vraiment pas.
- (André) Allons !! Cherche un peu mieux mon garçon !! Je sais pas moi, un copain qu'il aimerait voir, quelqu’un ? Un ami ? Un parent ?
- (Maxime sursaute) Mais oui !! Imbécile que je suis !! Vous connaissez Flavien ?
- (André) Le grand costaud !! Bien sûr !! Nous avons même été voir le petit Ludovic pendant qu’il était hospitalisé.
- (Maxime avec un grand sourire) Eh bien il nous a plusieurs fois parlé de son petit frère pendant nos soirées en nous disant qu’il lui manque beaucoup et Florian à chaque fois était là pour tenter de le réconforter, je suis sûr qu’il serait hyper content de le voir lui aussi car si j’ai bien compris ils se sont pris d’affections « Ludo » et « Flo » après l’opération et Florian a même passé une ou deux nuits chez eux je crois bien en partant pour le sud.

Fabienne souriante en regardant son mari.

- Tu crois que ses parents seraient d’accord ?
- (André) Difficile à dire sans leur demander, il est encore en convalescence et je ne sais pas s’ils accepteraient de le laisser partir si loin d’eux.

Maxime qui connaît toute l’histoire.

- S’ils savent que c’est pour rejoindre Flavien et Florian, je ne pense pas qu’ils feront des difficultés. Et puis peut-être qu’ils auront aussi envie de venir avec vous ?

André se lève et va jusqu’au téléphone placé dans le couloir, il compose les renseignements et demande.

- C’est comment leur nom de famille déjà ?
- (Maxime après une courte réflexion) Lemont !! Oui c’est ça, son père s’appelle Bastien Lemont
- Merci « Max »

Profitant que son père est au téléphone, Mélanie vient s’asseoir sur les genoux de son bel ambulancier et discute avec lui toute souriante sous le regard de sa mère qui est heureuse de constater la complicité de sa fille avec ce charmant jeune homme qu’elle apprécie elle aussi à sa juste valeur.

André discute toujours dans le couloir puis fini par raccrocher et revenir auprès d’eux.

Fabienne suspendue à la réponse de son mari.

- Alors ???
- (André déçu) Bastien travaille et il ne peut pas prendre de vacances, il dit qu’il les a pris pour l’opération de son fils.

André voit la déception marquer le visage de son épouse et reprend très vite.

- Mais ils sont d’accord pour que nous prenions « Ludo » en passant.


1ère ANNEE Août : (47/60) (Avant dernier week-end) (suite)


“Retour au présent”

Mélanie tourne la tête vers le petit garçon qui suce son crayon le temps qu’il réfléchit aux réponses et d’une main sûre les inscrit dans les cases une fois celles-ci trouvées, elle reconnaît qu’il est brillant car elle-même, pourtant âgée de deux ans de plus que lui, n’y arriverait certainement pas car le magazine qu’il tient en mains est de force quatre ce qui est beaucoup trop fort pour elle.

- Ce n’est pas possible « Ludo », tu as les réponses quelque part ?

Ludovic tourne la tête vers elle et lui sourit.

- Bah non !! Pourquoi tu dis ça « Mél » ?

Fabienne en les regardant dans le miroir du pare-soleil.

- Laisse le donc !! (Curieuse malgré tout) Tu peux me le prêter deux minutes ?
- (Ludo lui tend le magazine) Tenez !! Mais vous ne me donnez pas les solutions à haute voix d’accord ? Parce que c’est l’amusement de ma mère et je ne trouve pas ça drôle.

Fabienne prend le bouquin et commence à tourner les pages voyant qu’il a déjà rempli pas mal de grilles et qu’il n’en a pas laissé une seule incomplète.

Ses yeux s’agrandissent quand elle lit les questions et revient vite fait sur la couverture pour s’assurer qu’elle n’a pas la berlue.

Quand elle voit qu’il s’agit bien d’un numéro réservé aux personnes déjà férues de mots croisés, elle ne peut s’empêcher de se retourner et de regarder le gamin avec attention.

- C’est toi qui as rempli toutes ses grilles « Ludo » ?
- Oui pourquoi ?
- (André curieux) Pourquoi tu lui demandes ça chérie ?

Elle lui met la couverture du magazine de façon à ce qu’il puisse lire sans danger pour la conduite.

- Regarde un peu et tu comprendras.

André intrigué jette un œil et lit l’entête.

- Wouah !! Puissance quatre !! Nous voilà avec un deuxième surdoué dans nos connaissances. Il y a longtemps que tu t’intéresses aux mots croisés « Ludo » ?
- Depuis la fin des cours, je m’embêtais alors j’ai commencé à faire les jeux qu’il y a sur le magazine télé et ensuite comme j’aimais bien, j’ai demandé à papa de m’en acheter.
- (André) Il a dû être surpris que tu t’intéresses à ça à ton âge ? Mais ce n’est pas trop difficile pour toi ?
- (Ludovic) Maintenant avec ceux-là ça va, avant c’était trop facile et ce n’était plus marrant à force.

Grand silence dans la voiture, Fabienne lui rend le bouquin et regarde son mari qui a le front plissé tellement il est perplexe de ce qu’il vient d’apprendre.

Ludovic tranquillement reprend son crayon et remplit à nouveau les cases avec application en contrôlant de temps en temps le sens des mots sur un petit dictionnaire de poche qu’il a également emporté, le tout sous l’œil émerveillé de Mélanie.

***/***

Florian raccroche le téléphone et sourit aux anges, Éric le voyant ainsi s’approche de lui et le prend doucement un bras autour de ses épaules et lui frotte gentiment les cheveux de sa main libre.

Geste qu’il n’aurait jamais osé faire avant leur mise au point tellement il est empreint de sentiments très forts, les yeux émeraude de Florian le fixe alors en pétillant de joie.

- Tu ne devineras jamais qui vient avec les parents de Sylvain ?
- Si je trouve j’ai droit à quoi ?

Florian les yeux fixés dans ceux de son ami.

- Devine déjà et nous verrons après.
- (Éric en souriant) C’est quelqu’un que je connais ?

Florian lui fait une bise sur les lèvres.

- Tiens une petite avance, oui tu en as entendu parler.

Éric le cœur battant plus vite.

- Wouah !! Un ami à toi qui ne pouvait pas venir ?

Éric ferme les yeux et attend, il entend le rire de son ami qui se moque gentiment de lui et sent ses lèvres lui redonner un baiser plus appuyé.

- Tu brûles mon « Ricounet » !! Je l’aime beaucoup en effet et il manque terriblement à quelqu’un qui nous est très proche.

Éric ouvre les yeux et reçoit le regard perçant et le sourire mutin de Florian en pleine figure, son cœur passe une vitesse supplémentaire et son cerveau pédale comme un fou à tenter de ne pas montrer son trouble en public.

Il pense d’un coup à Flavien et son envie souvent exprimée devant tout le monde de revoir son petit frère.

- « Ludo » ??
- Yep !!!

Florian lui saute au cou et l’embrasse rapidement puis se détache de lui en le regardant reprendre ses esprits, il est touché par les réactions de son ami et se rend compte du trouble qu’il ressent à son contact.

Il est heureux lui aussi de pouvoir être avec lui comme il a envie de l’être depuis qu’il a fait son introspection et qu’il a reconnu les sentiments très forts qu’il a pour lui.

- Mais tu ne dis rien hein ? Promis ? C’est une surprise.
- Promis !! Merci « Flo ».
- (Florian surpris) Merci pourquoi ?

Éric sentant son cœur s’emballer de nouveau.

- D’être comme ça avec moi maintenant.
- Ça me fait plaisir tu sais.
- (Éric en soupirant) Et à moi donc !!




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1ere ANNEE Août : (48 / 60) (Avant dernier week-end) (suite)


Le déménagement du mobile-home aux tentes a été très rapide car tout le monde est venu aider, les quatre nouveaux campeurs s’installent dans la tente des « célibataires » qui ne l’est plus vraiment maintenant excepté Julien qui est seul depuis le départ de Maxime.

Léonie et Camille se mettent comme de bien entendu ensemble ce qui ne manque pas d’en surprendre certains qui n’avaient pas remarqué leur entente plus qu’amicale.

Une petite mise au point plus tard et les voilà installées dans leur petite chambre de toile.

Dorian et Patrice prennent chacun une chambre sous le regard amical de Julien.

- Ah !! Ça fait du bien de ne plus se sentir tout seul, (Avec humour) bienvenu au club des isolés de la vie.
- (Patrice amusé) Parle pour nous deux parce que j’ai idée que nous ne verrons pas souvent Dorian.
- (Julien) C’est sérieux alors avec « Gégé » ?
- (Patrice) Regarde-le !! Rien que d’entendre prononcer son prénom, il sourit comme un benêt.
- (Dorian en riant) Bande de jaloux !! C’est marrant les gars mais je préfère être ici qu’au mobile-home, pourtant c’est plus spartiate.
- (Patrice) Je me disais la même chose, sûrement parce que nous sommes tous ensemble maintenant. C’est plus convivial et c’est du vrai camping.

Quelques heures plus tard, après le repas qu’ils ont pris tous en commun et une fois encore réunis sous la tente de jour avant de partir chacun à ce qu’il a prévu pour la soirée.

Une dernière mise au point a lieu avant l’arrivée des parents de Sylvain, mise au point pratique et financière qui a été demandée par Patrice après avoir consulté ses collègues.

- (Patrice) Bon !! Déjà je prends la parole en accord avec mes amis et nous vous remercions de nous accepter parmi vous avec autant de plaisirs manifestes.
- (Sylvain en souriant) Faut dire aussi que vous m’enlevez une sacrée épine du pied en acceptant de laisser votre place à ma famille.
- (Dorian) Et en plus cela ne leur coûtera rien, nous avions payé d’avance et comme ce n’est pas sorti de notre poche il n’est pas question de se faire rembourser.
- (Sébastien surpris) C’est un beau cadeau que vous leur faites, je ne sais pas s’ils l’accepteront mais c’est cool de l’avoir proposé.
- (Thomas) En contrepartie vous prendrez les repas avec nous, de toute façon tout comme vous, c’est déjà payé. Nous avions prévu pour une vingtaine alors comme ça le compte est bon.
- (Léonie) J’irai voir Franck demain matin voir s’il accepte de continuer à nous valider nos notes de frais, si oui à ce moment-là les parents de Sylvain pourront aussi manger gratos et ils passeront une semaine de vacances à peu de frais.
- (Camille) En plus ce n’est pas du vol puisque nous mangerons avec vous, donc c’est un juste retour des choses.
- (Aurélien tranquille) Bon !! Je vois que tout est dit alors excusez-moi les gars mais ce soir j’ai une petite femme sur le feu et je ne voudrais pas que ça colle au fond si je ne surveille pas la cuisson.

Chloé comprenant qu’il parle d’elle.

- Oh !!!
- (Guillaume amusé) Tout ça pour nous dire qu’ils vont faire « crac crac », comme c’est chou !!
- (Léa en lui prenant le bras) En tous les cas lui, il assume ce qui n’est pas le cas de tout le monde si tu vois à quoi je fais allusion.
- (Mathis en riant) Heureusement que la frangine elle est bonne cuisinière hein mon gars ? Alors Léa !! Ce soir tu lui mijotes quoi ? Saucisse purée Hi ! Hi ! Fais gaffe à pas trop écraser les patates hein ?
- (Léa du tac au tac) Heu !! Gamin !! Occupe-toi de ta Knacki lentilles sur pattes s’il te plaît.
- (Damien mort de rire) Il en prend un sacré coup le « molosse » dans cette histoire hein « Math »
- (Mathis) Heu !! Je ne suis pas sûr que ce soit de moi qu’elle parle là.

Damien voit tous les regards rigolards braqués sur lui et devient rouge de confusion ce qui déclenche l’hilarité générale dans la tente.

Après cette joute verbale divertissante, c’est l’éclatement de la bande vers les diverses activités qu’ils ont prévues pour la soirée.

Chacun s’habille plus ou moins bien suivant ce qu’il a prévu de faire, Marc s’approche d’Aléxie semblant gêné de venir lui demander quelque chose.

- (Aléxie) Tu en fais une tête ? Habille-toi si tu veux qu’on n’arrive pas trop tard en boîte.
- (Marc) Heu !! Tu es sûr que tu ne préfères pas qu’on passe une petite soirée en amoureux ?
- (Aléxie surpris) Mais enfin !! Dis-moi ce qui cloche ? Ça fait déjà plusieurs fois qu’on annule, je croyais pourtant que tu aimais bien aller danser ?
- (Marc gêné) Oui j’aime ça et tu le sais parfaitement mais j’ai dû faire une connerie en lavant mon linge et tout a rétréci, du coup je n’ai plus rien à me mettre et je n’ai pas pris assez de fric pour en racheter.
- (Aléxie soulagé) S’il n’y a que ça, tu n’as qu’à te servir dans ma valise, ce sera peut-être un peu large pour toi mais pour le reste nous faisons la même taille alors ça devrait le faire.
- (Marc soulagé) Tu es sûr que ça ne te gêne pas ?
- Bien sûr que non !! Tout ce qui est à moi est à toi tu le sais bien.

Aléxie va dans ses affaires et choisit ce qu’il pense qui ira le mieux à son ami, il lui présente un pantalon en toile légère de couleur crème et une chemisette à carreaux du plus bel effet.

Marc les accepte avec reconnaissance et s’habille rapidement, une fois fait et se sentant enfin à l’aise pour la première fois depuis quelques temps, il se tourne vers Aléxie et lui demande.

- Comment tu me trouves ?
- Super-craquant !! Mais dis-moi !! Viens voir un peu par ici toi ?

Quand Marc n’est plus qu’à quelques centimètres de lui, Aléxie le regarde incrédule et attrape les vêtements qu’il lui a prêtés en vérifiant ce qui l’a surpris.

La chemise et le pantalon loin de bailler dans tous les sens comme il s’y attendait lui vont quasiment à merveille, à peine le pantalon a-t-il besoin d’une ceinture pour se tenir correctement sur le corps de son ami.

- Dis donc « Marco » ? Tu n’aurais pas plutôt pris du poids depuis que nous sommes ici ?

Marc surpris par la question.

- Comment ça ?
- Eh bien regarde ? Mes fringues te vont presque aussi bien qu’à moi, d’accord je t’ai passé celles qui me moulaient le plus mais j’ai comme idée que « Flo » ne s’est pas contenté de nous transformer en schtroumf avec ses piquouses.

Pour s’en assurer Aléxie palpe les côtes de son ami et sourit en constatant qu’elles sont beaucoup moins saillantes qu’avant mais qu’à le voir tous les jours il n’y avait pas fait attention, il lui met la main aux fesses et l’autre sur l’abdomen et fait avec un plaisir grandissant la même constatation.

- Ce doit être ça parce que tu te remplumes on dirait, en fait je n’ai plus trop envie de sortir mais plutôt de vérifier ça de visu Hi ! Hi !


1ere ANNEE Août : (49 / 60) (Avant dernier week-end) (suite)


Une voiture roulant au pas arrive près du parking, elle ralentit encore plus jusqu’à se retrouver devant la Clio blanche de Carole.

- (Mélanie) Là p’pa !! Regarde c’est la voiture des jumeaux, gare-toi à côté nous sommes au bon endroit.

André est soulagé d’être enfin arrivé à bon port, il tourne la tête sur sa droite et regarde en rigolant son GPS manuel.

- Tu peux ranger la carte m’man !! Le prochain coup fait moi penser à la mettre à jour hein ? J’ai bien cru que nous n’y arriverions jamais avant la panne sèche.
- (Fabienne) Je t’avais dit de tourner à droite en sortant de l’autoroute, si tu m’avais écouté nous serions déjà là.
- Tu ne me l’aurais pas dit un peu tard par hasard ? C’est bizarre, je me rappelle bien avoir vu la route que tu m’indiquais mais dans le rétro.
- Oui !! Bon !! Tu ne vas pas en faire tout un plat, nous y sommes quand même arrivés finalement.
- Ok !! C’est bon !! Tu as raison !!

Tout bas ne croyant pas être entendu.

- Comme d’habitude.
- Quoi !! Qu’est-ce que tu marmonnes encore ?
- Rien !! Tu as raison, nous y sommes alors allons y. Tu as prévenu quelqu’un de notre arrivée ?
- Et à quel moment j’aurais pu ? Je te signale que je tenais la carte dans mes mains

Pendant toute cette discussion, Mélanie et Ludovic se regardent en souriant.

- (Mélanie) Ils sont comment les tiens ?
- (Ludovic les yeux rieurs) Pareil !!

Les voilà maintenant tous les quatre à se présenter à l’accueil, Jean les voit arriver et comprend tout de suite qui ils sont, tellement Sylvain n’a rien à renier à son père.

Il est au courant de la venue du petit garçon et le regarde attendri ayant appris à quoi il avait réchappé sans savoir bien sûr le rôle qu’a tenu Florian dans cette histoire.

Jean en se levant de sa chaise avec le sourire.

- Monsieur et madame Dufour je présume ?
- (André étonné) Heu !! Oui !! Mais comment vous avez su ?
- Sylvain vous ressemble beaucoup et j’étais prévenu de votre arrivée, je vous attendais un peu plus tôt, vous avez eu un problème sur la route ?

André regarde sa femme qui ne sait plus où se mettre.

- Une petite erreur d’aiguillage nous a fait faire un « léger » détour.

Jean voit bien le regard de l’homme dirigé vers sa femme et sourit.

- Je vois !! Vous devez être fatigués d’un si « long » voyage.

André comprenant à demi-mot trouve que cet homme est vraiment très sympathique.

- Un peu oui !!
- Alors suivez-moi, je vais vous montrer où vous allez loger.
- (Fabienne) Les enfants ne sont pas là ?

Jean amusé par le terme qu’elle emploie.

- Ils doivent être sur la plage à faire des châteaux de sable, à leurs âges vous comprenez !!
- (Ludovic mort de rire) J’imagine bien mon frère Hi ! Hi ! Un bon gros bébé non ?
- (Jean amusé par sa repartie) En effet oui, mais il ne sait pas que tu es là alors à toi de lui faire la surprise. Mais tout à l’heure, pour l’instant installez-vous tranquillement, suivez-moi s’il vous plaît.

Il les emmène jusqu’au mobile-home, ouvre la porte et leur fait la visite puis leur tend les clés en leur souhaitant un bon séjour et les laisse s’installer tranquillement.

- (Fabienne en souriant) C’est confortable ici et il y a tout ce qu’il faut regarde ?
- (André) Installez-vous, je vais chercher les bagages.

Il marche tranquillement vers la sortie en admirant le paysage devant lui, ça fait une éternité qu’il n’a plus mis les pieds dans un tel endroit privilégiant de vivre correctement tout au long de l’année plutôt que de se serrer la ceinture pour quelques semaines de dépaysement.

Malgré tout d’être ici le revivifie et il ne regrette pas d’être venu même si une semaine cela va passer trop vite.

Il arrive à la voiture et décharge les deux valises ainsi que le sac à dos de Ludovic qu’il met sur ses épaules, en repassant devant l’accueil il fait le détour pour aller payer ce qu’il doit, s’attendant à une facture assez salée étant donné le confort du mobile-home.

Jean le voit revenir étonné avec son chargement, quand il entre dans le bureau et le voit sortir son portefeuille après avoir déposé ses valises à l’entrée, il comprend que personne n’a pensé à le mettre au courant.

- Un souci ?
- Non pas du tout, juste que je viens payer la note.
- Sylvain ne vous a rien dit ?
- (André étonné) Comment ça ?
- Tout votre séjour est déjà réglé ainsi que les repas, ne me demandez rien !! Vous verrez ça avec « les enfants » Hi ! Hi !
- (André extrêmement surpris) Vous êtes sûr ??
- (Jean avec un grand sourire) Puisque je vous le dis !! Passez une très bonne semaine avec votre famille et vos amis et acceptez le cadeau qu’ils vous font, il n’y a pas beaucoup de parents croyez-moi qui ont cette chance.

André remercie, reprend ses valises et sort de l’accueil les larmes aux yeux.

Qui aurait cru qu’à son âge il se laisse encore aller à autant de sensibilités, mais là c’est plus fort que lui et il remonte le chemin avec des tremblements d’émotion dans tout le corps.


1ere ANNEE Août : (50 / 60) (Avant dernier week-end) (suite)

Sylvain regarde l’heure et fait signe à Sébastien et à sa sœur qu’il retourne au camping, ceux-ci hochent la tête en souriant et le regardent remonter la dune.

Sébastien s’apprête à le rejoindre quand sa sœur l’arrête en le prenant par le bras.

- Laisse-le, il a besoin d’être un peu seul avec eux.
- Tu as raison !! Ils n’ont pas l’habitude d’être aussi longtemps loin les uns des autres.
– Retournons nous baigner, nous les verrons tout à l’heure.

Pendant ce temps Sylvain redescend la dune et s’approche du mobile-home, il sourit de contentement quand il voit que celui-ci est ouvert et c’est en courant qu’il s’y dirige.

Une fois sur la terrasse, il entend les voix bien connues et qui commençaient à lui manquer terriblement.

Une petite fille sort alors en courant morte de rire en tenant dans la main un morceau de tissu, une autre voix remplie de rires également éclate derrière elle et un petit garçon tout nu déboule sur la terrasse.

- « Mél » !!! Rends-moi mon slip de bain !! Aller !! Soit pas vache !!

Mélanie le nargue en faisant remuer le vêtement au-dessus de sa tête comme un drapeau.

- Viens le chercher !! Mais !! Tu n’as pas honte de sortir tout nu ?
- T’as qu’à me le rendre !!

Les deux enfants se figent quand ils aperçoivent Sylvain qui les regarde en souriant, une voix sort alors de la cuisine.

- « Mél » !!! Tu vas le lui rendre oui !! Et toi « Ludo » tu rentres tout de suite, qu’est-ce que les gens vont dire s’ils te voient comme ça ? Tu es trop grand maintenant pour te balader tout nu !! Allez !! Dépêchez-vous de rentrer à l’intérieur.

La jeune fille envoie le slip de bain dans la direction de Ludovic qui l’attrape au vol et l’enfile aussitôt, elle court alors dans les bras de son grand frère qui lui a trop manqué et l’enlace en le couvrant de bisous.

Ludovic rentre dans le salon, Fabienne le voit habillé et soupire de satisfaction.

- Ah !! Quand même !! Elle te l’a rendu ? (Elle hausse la voix) Mélanie !! Qu’est-ce que tu fais ?
- (Ludovic) Elle embrasse un garçon dehors !!
- (Fabienne se fige de stupeur) Quoi !! C’est quoi encore cette histoire !!

Fabienne sort de la cuisine et fonce dehors, elle voit sa fille dans les bras de son frère en train de se faire un gros câlin et elle aussi se jette dans les bras de son fils en l’embrassant sur tout le visage.

André arrive charger de ses deux valises et voit en souriant le tableau, il va vers eux et pose les valises sur la terrasse.

- Laissez-le respirer vous deux quand même !!

Grand moment de retrouvailles familiales, Sylvain explique à ses parents ce qui a été convenu pour le logement et la nourriture et a bien précisé que cela ne leur coûte rien à eux non plus.

Comprenant que leur séjour est payé par l’état, Fabienne et André éclatent de rires et soupirent de soulagement ayant cru un moment qu’ils s’étaient tous privés pour le leur offrir.

- (Sylvain) On est pas Rothschild, faut pas pousser.
- (Fabienne) Je crois que je vais les apprécier comme il se doit ses vacances.
- (André ravi) Tu as raison maman, pour une fois que c’est l’état qui rase gratis on ne va pas s’en priver Hé ! Hé !
- (Ludovic) Il est où « Flav » ? Pourquoi il n’est pas là ?

Sylvain regarde le petit bonhomme amusé.

- Parce qu’il ne sait pas que tu es là, ça te dirait de lui faire une grosse surprise ?

Ludovic avec un grand sourire.

- Oh oui !!
- P’pa !! M’man !! J’emmène « Ludo » avec moi et on se retrouve tout à l’heure pour le repas d’accord ?

Mélanie en faisant des yeux doux à son grand frère.

- Je peux venir aussi dis ??

Sylvain amusé mais se gardant bien de le montrer.

- Hum !!! C’est que ce n’était pas prévu.

Mélanie en rajoutant une couche.

- S’t’eu plaît mon grand frère chéri que j’aime très fort ??
- (Sylvain en soupirant) Je veux bien mais à une condition ?
- Tout ce que tu veux mon frère adoré !!

Sylvain lui montre sa joue en la tapotant du doigt.

- Un gros bisou alors !!

La petite fille se lève d’un bond et saute dans les bras de son grand frère en le couvrant de bisous, celui-ci en rit à gorge déployée n’en demandant certainement pas tant.

- Arrête « Mél » je me suis déjà lavé ce matin tu sais, allez suivez-moi la petite classe que je vous montre où nous habitons.

Pendant qu’ils marchent d’un bon pas, Sylvain sort de sa poche le téléphone que lui a prêté Thomas et lance un appel.

À l’autre bout Florian décroche et sourit, il tape sur l’épaule de Thomas près de lui et lui fait un petit signe de la tête pour qu’il se lève.

- Ok !! On arrive, planque le bien en attendant
- …………………….
- Oui t’inquiète !! J’ai tout ce qu’il faut, pas de soucis.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (51 / 60) (Avant dernier week-end) (suite)

Ils sont tous les cinq sous la toile, Ludovic et Mélanie en voyant Florian poussent un cri de joie et lui sautent au cou pour l’embrasser.

Ludovic en fait autant pour Thomas alors que Mélanie le regarde avec de grands yeux, l’effet que lui fait le jeune homme se lit dans ses yeux et les fait sourire.

- (Florian en riant) C’est vrai que tu ne connais pas Thomas !! Alors je te présente le plus beau garçon de la terre, mais pas touche fillette car il est avec moi.

Mélanie en faisant de grands yeux étonnés.

- C’est ton petit ami ?
- Hé oui ma puce, et puis il est un peu trop âgé pour une petite fille comme toi tu ne crois pas ?

Devant le silence médusé de la fillette tout le monde éclate de rire. C’est Ludovic qui leur scie les pattes en prenant la parole l’air vraiment très sérieux.

- Oh !! « Mél » !! Et moi alors ? Je compte pour du beurre ?
- (Sylvain les larmes aux yeux) Eh bien dites donc !!! Précoce les minots vous ne trouvez pas ?

Le temps de reprendre leur sérieux et Florian part dans sa chambre et revient avec une petite mallette, il regarde Ludovic en souriant et lui fait un clin d’œil malicieux.

- Tu es d’accord pour qu’on fasse une bonne farce à ton frère ?

Ludovic avec les yeux qui brillent à l’avance.

- Oh oui !!
- Tu n’as pas peur des piqûres ?
- (Grimace du petit garçon) Heu !! Non pas trop.
- Tu ne sentiras rien promis !! Par contre ton frère va avoir du mal à te reconnaître, allez !! Suivez-moi aux douches et ne vous faites pas repérer ce serait dommage.

Ils entrent rapidement dans le bâtiment vide à cette heure et aussitôt Thomas et Sylvain emmènent Ludovic au lavabo et commencent à lui teindre les cheveux, ceux-ci blonds habituellement deviennent noir corbeau ce qui amuse beaucoup le petit garçon qui se regarde dans le miroir.

Pendant ce temps-là, Florian sort de sa mallette les ingrédients nécessaires à sa petite farce et commence à en faire le mélange dans une des seringues qu’il a achetées à cet effet dans la journée d’hier.

Quelques bons jets de salive pour couronner le tout et il secoue bien le mélange pour qu’il devienne homogène, ensuite il regarde la seringue et satisfait de lui mouille entre ses lèvres le bout de l’aiguille pour bien désinfecter et se tourne vers le petit garçon qui d’un seul coup se sent beaucoup moins courageux.

Florian en souriant pour le rassurer.

- Allons !! Un grand garçon comme toi n’a pas peur d’une petite piqûre quand même ?
- (Ludovic d’une petite voix) Petite ??? Dis « Flo » ? C’est quoi qu’il y a dedans ? Beurk !! On dirait du charbon ?
- (Florian en riant) Tu verras bien mais je te garantis qu’avec ça ton grand frère ne te reconnaîtra pas, bon !! Tu es prêt ? Ferme les yeux et tu ne sentiras rien.

Le petit garçon étonne les grands car il ne dit plus rien, se contentant d’obéir et de fermer les yeux, confiant à cent pour cent dans celui qui lui a sauvé la vie il n’y a encore pas si longtemps que ça.

Florian lui prend entre deux doigts le petit bourrelet de graisse qu’il a sur la hanche et sans plus attendre y plante l’aiguille et lui injecte le produit, une fois terminé il regarde amicalement le petit bout d’homme qui bravement n’a pas bronché.

- C’est fini !! Tu peux rouvrir les yeux « Ludo » !! Bravo !! Tu as été très courageux, je suis fier de toi.

Mélanie qui jusque-là s’est contentée de regarder.

- Et maintenant qu’est-ce qu’il va se passer ?
- (Florian avec le sourire) Rentrons au campement et attendons que ça fasse effet, je vous garantis qu’on va bien s’amuser aux dépens du grand.

Une fois sous la tente, Thomas offre une boisson aux enfants et leur demande d’aller faire une petite sieste pour se reposer et être en forme après les heures de route qu’ils viennent de passer.

Il rejoint ensuite ses amis avec les yeux brillants d’amusement anticipé.

- Tu crois que ça va marcher ?
- Ça l’a bien fait sur « Séb » et Marc non ? En plus j’ai mis la dose de colorant, ce que je n’avais pas fait pour eux.
- (Sylvain) Tu es sûr que ce n’est pas dangereux ?
- Certain !! T’inquiète tous les produits sont inoffensifs, si j’avais eu le moindre doute je ne l’aurais pas fait.
- (Thomas) Bon !! On fait quoi maintenant ?
- On attend !! Cela ne devrait normalement pas être long, je pense que d’ici une demi-heure ça devrait être bon.
- (Sylvain) En attendant ça vous dit un petit quatre-heure, j’ai vu des petits gâteaux sur l’étagère qui ont l’air sympa.

Après le goûter, Florian retourne fouiner dans sa mallette et en sort un pot de gel pour les cheveux afin de fignoler l’apparence qu’il veut donner au petit « Ludo ». Il part ensuite dans la toile où les deux enfants sommeillent et y réveille gentiment le garçonnet qui se demande où il est un bref instant.

Florian avec un grand sourire de satisfaction le fait asseoir sur le lit et s’applique à disposer ses cheveux maintenant bien noirs dans la forme qu’il veut leur donner, quelques minutes plus tard quand tout est en place il ne peut s’empêcher de rire tellement l’effet escompté est réussi.

- Viens avec moi maintenant, que tu puisses te regarder dans une glace.

Il réveille Mélanie en lui disant qu’il est l’heure d’aller à la plage et prend « Ludo » par le bras pour l’emmener rapidement aux sanitaires afin qu’il puisse se regarder tout son soûl.

Le petit garçon se place devant le miroir et éclate de rire, ses yeux se remplissent de larmes tellement il trouve irrésistible la personne qu’il découvre et qui pourtant n’est que son propre reflet « légèrement » modifier quand même.

Florian amusé lui tend une petite boîte.

- Tiens !! Il ne te reste plus que ça à mettre et ce sera parfait.

Toujours éclaté de rire le petit garçon met les deux lentilles de contacts non correctrices qui vont faire passer ses yeux d’un bleu magnifique à un marron foncé qui terminent la transformation du petit bout de chou.

- (Florian mort de rire) Salade et loukoum mon frère

Ludovic en courant vers les toilettes car il ne tient plus.

- Loukoum et salade petit « blanc » Hi ! Hi !



1ere ANNEE Août : (52 / 60) (Reims)


Denis sort de la chambre ensoleillée et couverte de fleurs en souhaitant une bonne journée à la vieille dame qui est ravie de son séjour, n’ayant pas été dorloté ainsi depuis très longtemps et ne cherchant plus à comprendre ce qui fait qu’elle soit chouchoutée ainsi par tout le personnel de l’hôpital.

Il soupire en se dirigeant d’un bon pas vers le service de chirurgie que tient son ami Frédéric, celui-ci le voyant arriver la mine soucieuse se lève rapidement pour le rejoindre dans le couloir loin des oreilles indiscrètes.

- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu en fais une tête ?
- C’est Mireille !!
- (Frédéric surpris) Oui ? Eh bien quoi ? Je l’ai vue hier et tout allait bien.
- (Denis la voix morne) Elle est très âgée tu sais ?
- Comme nous le serons tous un jour, elle est heureuse depuis qu’elle est ici et je ne comprends pas ton pessimisme à son sujet.
- (Denis) Tu n’as pas consulté ses dernières radios à ce que je vois, les os ne se ressoudent pas et nous allons devoir la réopérer très rapidement pour lui mettre une plaque. Tu sais ce que ça veut dire à son âge ? Une chance sur dix de s’en remettre et encore !! Je suis optimiste sur ce coup-là.
- (Frédéric) Cela pourra-t-il attendre encore une semaine ou deux ?
- (Denis) Plus nous attendrons et plus se sera compliqué tu le sais aussi bien que moi, tu penses que « Flo » fera encore un miracle ? C’est ça ?
- (Frédéric en hochant des épaules) Il voudra essayer de toute façon, tu le connais ?
- Cette femme à tant d’importance pour lui tu crois ? Après tout il ne l’a vue qu’une fois si j’ai bien compris.
- (Frédéric avec un petit sourire) Qui n’a pas d’importance pour Florian ? Tu veux bien me le dire ? En plus n’oublie pas le cadeau qu’elle lui a fait si gentiment.
- Tu veux parler des deux chats ?
- Oui !! Ils ont une grande valeur tu sais, je me suis renseigné sur internet et quand j’ai vu le prix d’un seul sur le marché j’ai été scotché.
- Peut-être n’en était-elle pas consciente ? Tu connais les personnes âgées, elles ne se rendent pas toujours compte de la valeur des choses.

Frédéric en mettant amicalement sa main sur l’épaule de son collègue et ami.

- Elle a toute sa tête et en était parfaitement consciente crois-moi.

Denis souriant au geste amical.

- Si tu le dis !! Donc on attend que l’équipe se remette en place ?
- Oui !! Occupe-toi bien d’elle en attendant.

Les deux hommes se quittent reprenant chacun leurs occupations, Frédéric reste pensif malgré tout sachant bien ce que va donner l’intervention de Florian et craignant une fois de plus pour sa tranquillité.

***/***

Maxime rentre chez lui et s’allonge sur son divan en allumant la télé, encore huit jours à attendre et enfin son Julien sera de retour.

Rien qu’à penser à lui son cœur s’affole et son sexe prend de l’ampleur pour finir par tenir une rigidité plutôt gênante qui le fait sourire en cherchant une position plus confortable.

Il décide d’aller prendre une bonne douche qui il n’en doute pas remettra les choses en place, peine perdue car en sortant de celle-ci revêtu de son peignoir en éponge le monstre fait toujours des siennes et c’est maintenant un magnifique chapiteau qui orne son bas-ventre.

Il passe par la cuisine en soupirant d’amusement et prend le rouleau d’essuie-tout puis retourne d’un bon pas s’asseoir dans son fauteuil préféré, un genou sur chaque accoudoir et la ceinture de la robe de chambre dénouée laissant apparaître celui qui ne va pas le laisser en paix tant qu’il ne s’en sera pas occupé sérieusement.

Maxime frissonne en caressant doucement sa poitrine et ses abdos, ses yeux se ferment sous la caresse et son esprit lui renvoie l’image d’un beau jeune homme brun souriant qui est devenu en très peu de temps l’objet unique de ses pensées.

Sa main droite effleure son sexe qui se tend d’envie pendant que la gauche descend doucement entre ses cuisses et empaume son sac de couilles bien rempli.

Il tire légèrement la peau de ses bourses vers le bas pour bien faire descendre ses testicules et entame de l’autre main le mouvement tant de fois répéter depuis qu’il est en âge de se donner du plaisir.

Le gland se décalotte et s’humidifie naturellement lui permettant maintenant de frotter lentement avec son pouce le frein et la base du gland en y étalant avec délice son lubrifiant naturel.

Ses caresses se font plus ciblées et le rythme s’accélère, sa main gauche explore en un frottement délicieux sa raie culière et son index vient agacer le petit trou qui lui envoie aussitôt en retour les fourmillements de plaisir tant attendu.

L’image de son ami se précise et il le voit nu et sensuel le sexe dressé et désirable, sa vision est si forte qu’il le croit près de lui dans la pièce et l’orgasme arrive.

La jouissance le faisant se tendre de tout son corps, les armatures du fauteuil craquent légèrement sous la poussée de ses jambes et un cri de délivrance sort de ses lèvres quand son jus s’expulse puissamment et que son sperme atteint et macule sa poitrine le laissant un instant sans force et tremblant.

Un sourire satisfait et quelques feuilles de « sopalin » plus tard, il regarde son sexe redevenu à la normale en souriant.

- Encore content de toi hein ?? Attends que « Ju » soit là mon gaillard !!



1ere ANNEE Août : (53 / 60) (Avant dernier week-end) (suite)

Dix-sept heures, ils sont tous à la plage profitant de ce dimanche qui sera le dernier ici à être ensemble pour cette année, les voilà tous tout bronzés et en pleine forme, les couples se sont reformés et discutent ou s’embrassent suivant l’envie du moment.

Sylvain, Florian et Thomas arrivent accompagnés d’une petite fille très mignonne riant aux éclats sans doute encore d’une bêtise à la Florian, c’est du moins ce qu’ils se disent en la regardant.

Le fait de la voir fait comprendre au groupe que les parents de Sylvain sont arrivés et ils lui sourient tous quand elle arrive sur eux.

Sébastien et Carole sont les premiers à lui faire une grosse bise, ils sont quand même étonnés de la voir se bidonner comme une folle n’arrivant manifestement pas à retrouver son sérieux.

Carole en la serrant dans ses bras.

- Eh bien ma puce ? Qu’est ce qui te fait marrer à ce point ?

Mélanie qui n’arrête pas de rire depuis qu’elle a vu la transformation de Ludovic.

- C’est Florian qui n’arrête pas de m’embêter Hi ! Hi !
- (Sébastien en souriant) Ah oui !! Raconte ?
- (Mélanie) Il a voulu me trouver un copain et depuis il ne nous lâche plus Hi ! Hi ! (Elle montre un endroit du doigt) Tiens !! Regarde, il est là-bas Hi ! Hi !

Pendant ce temps-là Flavien regarde sa petite amie discutant avec la sœur de Sylvain et se dit qu’il a de la chance car il aurait bien aimé lui aussi avoir son petit « Ludo » près de lui, plus le temps passe et plus il lui manque.

Depuis l’accident qui a failli lui coûter la vie c’est encore pire qu’avant, il se demande même ce que ça va donner quand il va reprendre ses études à Reims.

Alexie et Marc viennent près de lui comprenant sans qu’on leur fasse un dessin pourquoi le visage de leur grand copain s’est soudainement attristé, ils savent que Ludovic lui fera la surprise ce soir et se réjouissent à l’avance pour lui.

Ils ne sont pas au courant de la farce que lui réserve Florian et donc ne font pas plus attention que ça au gamin qui approche vers eux.

Sébastien aperçoit le jeune métis à la peau chocolat foncé et aux cheveux raides d’un brun assez peu courant presque noir mais aux traits fins se rapprochant beaucoup du type européen et le trouve très mignon.

- Eh bien ma grande !! Tu aurais pu tomber pire !! Il est mignon tout plein ton petit dragueur, tu devrais l’inviter à venir te rejoindre. En plus apparemment il ne demande que ça, regarde comment il te regarde, ce n’est pas du chiqué, il en pince vraiment pour toi on dirait bien.

Mélanie toujours éclatée de rire en regardant « Ludo ».

- C’est vrai qu’il est mignon Hi ! Hi ! Tu crois que je peux lui dire de venir ?
- (Carole amusée) Bien sûr !! On ne te le prendra pas promis !! C’est vrai qu’avec une dizaine d’années de plus ce devrait faire un beau garçon, mais là je t’assure qu’il ne risque rien avec nous Hi ! Hi !

Sylvain fait un signe au garçon qui paraît d’abord étonné et qui lui fait un grand sourire en courant à toutes jambes vers eux.

Arrivée à quelques mètres à peine, il trébuche et pousse un cri en se retrouvant les quatre fers en l’air.

- Aïe !!!

Aussitôt Florian va à sa rencontre et une fois agenouillé près de lui, lui envoie un petit clin d’œil complice et lui sourit.

- Tu es un bon comédien « Ludo », bravo !!
- Je me suis vraiment cassé la gueule « Flo », ce n’était pas du chiqué !!
- (Inquiet) Tu as mal quelque part ?
- Non t’inquiète !!!

Je le regarde un instant puis souris.

- Bon et bien ça va nous donner une bonne excuse pour faire venir Flavien, voyons voir quand il va se rendre compte de qui tu es vraiment.
- Hi ! Hi !

Je commence à le porter en faisant celui qui a du mal à le tenir et je fais quelques pas puis je le repose à terre.

- Flavien !!! Tu pourrais venir m’aider quand même !! C’est bien la peine d’être un grand costaud et de rester à faire le loukoum pendant que j’essaie de le porter !!

Flavien lève la tête surpris car il n’avait pas suivi les derniers événements trop pris dans ses pensées vers son petit frère et ses parents.

Il voit Florian à genoux tenant dans ses bras un enfant qui apparemment se serait blessé, il se redresse rapidement pour venir les rejoindre et prend le gamin des bras de Florian qui en profite pour se relever.

- Ah !! Quand même !!
- Excuse « Flo » mais je ne vous avais pas vus.
- Ah !! Ok !! Désolé de t’avoir crié dessus alors, tu peux l’emmener jusqu’aux autres ? Je vais regarder ce qu’il a à son pied.
- Bien sûr !! Pas de soucis

Il regarde pour la première fois le gamin qu’il tient dans ses bras et ressent un truc bizarre qu’il ne saurait définir, le petit garçon a l’air intimidé car il évite de le regarder.

- Ça va petit ?
- (Ludovic d’une petite voix) Oui monsieur
- C’est cool alors, mon copain va regarder ton pied et ça ira mieux après, tu verras c’est un bon toubib.
- (Mélanie arrive affolée) Tu t’es fait mal ?
- (Flavien étonné) Tiens !! Tu le connais ?

Mélanie sursaute quand elle voit le petit sourire en coin de « Ludo ».

- Heu oui !! On s’est rencontré au camping tout à l’heure et il n’arrête pas de me suivre depuis.

Carole dépliant une serviette de plage pour que Flavien y dépose le gamin.

- C’est moi qui lui ai fait signe de venir (Elle regarde le petit) Fallait pas courir, c’était vu d’avance que tu allais te prendre un gadin

Marc et Aléxie s’approche, Marc regarde bizarrement le gosse.

- J’ai l’impression de l’avoir déjà vu ce gamin, pas toi ?

Aléxie le détaille une minute mais ça ne lui dit rien, en plus vu la couleur de sa peau il s’en souviendrait s’il avait déjà aperçu le petit métis quelque part.

- Dans tes rêves alors !! J’ai jam…

Il sursaute et regarde Florian qui lui fait des gros yeux.

- ..ais vu ce gamin par ici.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Aout : (54 / 60) (Avant dernier week-end) (suite)

Florian examine le pied de Ludovic sous l’œil scrutateur de Flavien qui le regarde faire avec une grosse pointe d’angoisse sur le visage, son instinct protecteur il ne saurait pas réellement dire pourquoi est particulièrement mis à l’épreuve sur le petit bonhomme qui se laisse manipuler en poussant des petits cris de douleur.

- (Florian) Va falloir le porter jusqu’au campement, je ne peux pas faire grand-chose ici devant tout le monde. Tu te sens ? Grand !! Pour le porter jusque-là ?
- (Flavien soucieux) Bien sûr !! Quelle question !! Mais tu ne crois pas qu’il serait préférable de le ramener à ses parents ?
- Si on fait comme ça, il en aura pour la semaine à se remettre. C’est ce que tu veux ?

Flavien le cœur serré devant le petit métis qui chougne, il lui tend les bras avec un énorme sourire.

- Bien sûr que non !! Aller petit !! En selle !!

Ludovic ne demande que ça et se laisse porter dans les bras de son grand frère avec un plaisir évident qui étonne quelque peu celui-ci, il croise ses bras noués au-dessus des épaules et pose sa tête tout contre son cou en se frottant doucement le front comme il en a l’habitude.

Flavien commence à escalader la dune suivit par Florian et Thomas qui essaient autant que possible de ne pas se faire repérer à cause du fou rire inextinguible qui les a pris depuis qu’ils voient le visage préoccupé de leur grand copain.

Il est très sensible aux câlins du petit garçon et sourit comme un benêt en pensant à son « Ludo » qui a les mêmes gestes d’affections que lui, instinctivement il a lui aussi les mêmes gestes et sa main part lui caresser la base du crâne à l’endroit qui fait toujours ronronner de plaisir son petit frère.

L’enfant appréciant la caresse pousse de petits gémissements de bien-être qui donne la chair de poule à Flavien, c’est quand ses doigts rencontrent la ligne couverte de cicatrice qu’il sursaute et se crispe d’un seul coup.

Ludovic pas fou s’aperçoit que sa supercherie n’en a plus pour très longtemps avant d’être découverte, aussi il préfère y aller carrément.

Avec une voix douce qu’il ne cherche plus à masquer.

- Continue « Flav » c’est trop bon tu sais !!

Sous l’effet de surprise Flavien lâche le gamin qui reste suspendu à son cou par la force de ses petits bras pas encore trop musclés, les rires derrière lui le font se retourner d’un seul coup envoyant valdinguer dans le sable le petit garçon qui n’a pas eu la force de tenir.

Il voit les deux compères écroulés de rires derrière lui et plus bas le reste de la bande dans le même état car prévenu de la supercherie par Aléxie et comprend instantanément la mystification.

Florian n’a pas le temps de se rendre compte de quoi que ce soit, à peine le voit-il arriver vers lui en courant qu'il est soulevé de terre et emmené tambours battants en dévalant la dune jusqu’à l’océan où Flavien avec une force phénoménale l’envoie voler quelques mètres plus loin dans un « PLOUFF » impressionnant.

L’eau froide après une après-midi passée à bronzer le saisit et lui fait pousser un cri qui se termine en gargouillis quand il boit la tasse.

Thomas voit débouler sur lui Flavien et tente de s’échapper en prenant ses jambes à son cou, mais c’est peine perdue car le grand remonte la pente à une vitesse incroyable alors que lui n’arrive pas à mettre un pas en face de l’autre tellement son fou rire lui fait perdre tous ses moyens.

Des sons mélangeant le rire aux paroles s’échappent des lèvres du grand blond qui se sent happer et soulever du sol par une force incroyable.

La descente de la dune au pas de course ainsi que l’envoi parabolique qui fait rejoindre Thomas jusqu’à son rouquin qui tousse encore de l’eau salée qu’il vient d’ingurgiter.

Deuxième « PLOUFF », deuxième série de cris de saisissements et bien sûr deuxième tasse avalée par le play-boy du groupe.

Bien sûr toute cette scène se passe devant des spectateurs très réceptifs à ce genre de programme et qui se bidonnent à qui mieux mieux en se tenant les côtes.

Flavien remonte la dune doucement avec un sourire aux lèvres et retrouve le petit garçon qui ne s’est toujours pas relevé ayant lui aussi un fou rire de circonstance, il l’attrape comme un paquet et repart aussi lentement qu’il était venu, vers l’eau glacée.

Ludovic ayant vu les deux précédents lâchés de corps humains commence à pousser des petits cris et tente d’amadouer son grand frère afin qu’il ne lui fasse pas subir le même sort.

- Aïe !! Grande brute, tu veux bien me lâcher ? Aller « Flav » c’était pour rire tu sais, tu n’es pas content de me voir ? S’il te plaît mon grand frère que j’aime !!

Flavien souriant intérieurement aux paroles de son jeune frère qui ne le laissent pas de marbre, il résiste malgré tout et poursuit son idée de « vengeance » qu’il mérite tout autant que les deux loustics qui crachent leurs boyaux à quelque mètre de lui.

- (Flavien) Ferme la bouche et bouche ton nez !!
- (Ludovic) Tu ne vas pas faire ça dis !!! « Flav » !! Noonnn !!!!

« PLOUFF »

Le gamin rejoint ses deux compères dans un magnifique vol plané, Flavien se tient alors les côtes en riant à gorge déployée.

- Alors les comiques !! L’eau est bonne ??


1ere ANNEE Août : (55 / 60) (Avant dernier week-end) (fin)


Une fois calmé, il entre dans l'eau rejoindre Ludovic qui malgré ses conseils avisés a bu un bon bol d'eau salée et insipide, il le prend à nouveau dans ses bras comme s'il tenait le plus précieux des joyaux et l'embrasse avec une rare douceur compte tenu de son physique impressionnant et de la façon dont il l'a envoyé valser juste avant.

Le gamin, les yeux rougis par le sel, en a perdu ses lentilles qui n'étaient de toute façon pas réellement adaptées pour lui et juste mises à l’occasion pour donner le change, ses yeux bleus déparent maintenant bizarrement de la couleur de sa peau et de ses cheveux.

Flavien tente d'en effacer les marques mais bien sûr, il se rend vite compte avec étonnement que c'est peine perdue.


Les frottements de son frère sur sa peau commençant à le chauffer désagréablement.

- Arrête « Flav » ! Florian a dit que ça partirait tout seul d'ici un ou deux jours, tu es quand même content de me voir ?
- (Flavien les yeux brillants de joie) Bien sûr qu'est-ce que tu crois ?
- Et ben dis donc!!! Qu'est-ce que ça aurait été si ça n'avait pas été le cas ?

***/***

Jean et Anne les voient revenir et sourient, le groupe quand il est au complet les impressionne toujours autant.

Raphaël est manifestement dans son élément avec eux et rayonne de joie le rendant quasiment méconnaissable à ses parents par rapport au début de l’été.

Les présentations des deux nouveaux arrivants ne manquent pas de les surprendre, Mélanie ressemble suffisamment à Sylvain pour qu'ils fassent le rapprochement mais quand Flavien présente son petit frère ils ne peuvent s'empêcher de se regarder étonner.

- (Jean) Excuse-moi si je suis indiscret mais tu veux certainement dire ton demi-frère ?
- (Flavien amusé) Non pas du tout, c'est bien mon frangin. Juste qu'il y a des comiques qui ont voulu me faire une farce.
- (Anne) Et bien sûr tu t'y es laissé prendre?
- À pieds joints oui Hi ! Hi !
- (Jean) Il est tout mignon comme ça !!
- C'est vrai mais c'est assez perturbant.

***/***

La surprise d'André et Fabienne fut l'occasion d'une nouvelle crise de fous rires, il fallut leur expliquer longuement car autant ils comprennent la teinte des cheveux, autant la teinte chocolat de son corps était plus difficile à justifier.

- (Flavien) C'est une invention de Florian, il ne faut pas trop l'ébruiter pour l'instant car il voudrait en garder la primeur pour éventuellement y déposer un brevet. Ça fera fureur dans les magasins de farces et attrapes, je vous le garantis.

L’explication est tellement grosse qu'elle passe comme une lettre à la poste, Flavien s'étant contenté de remettre au goût du jour l'histoire de la crème anti acné d'Aléxie.

L’heure commençant à être bien avancée, ils s'apprêtent tous à repartir quand Ludovic tend les bras vers son frère qui bien sûr ne résiste pas à l'invite et le serre contre lui.

- (Ludovic d'une voix câline) Je peux rester avec toi « Flav » ?
- Tu sais j’ai une copine maintenant, tu dois également lui demander.

Ludovic en frottant sa tête dans le cou de son frère.

- Tu peux lui demander dis ??
- Pourquoi ? Tu as perdu ta langue ?

Ludovic en couvrant le visage de son frère de bisous.

- Demande-lui toi !!

Carole amusée suit bien sûr toute la scène, elle est attendrie devant les deux garçons et sait très bien qui sortira vainqueur de cette joute fraternelle.

- (Jouant le jeu malgré tout) Qu’est-ce qu’il y a vous deux ?
- (Flavien la regarde amusé) Il veut te demander quelque chose.
- (Carole) Ah oui !!
- (Flavien à « Ludo ») Allez !!! C’est le moment.

Il voit les yeux de son petit frère s’embuer de larmes, soupire un grand coup puis en hochant la tête d’incompréhension regarde Carole.

- Il veut rester avec nous cette nuit, je lui ai dit qu’il devait aussi avoir ton accord et depuis monsieur joue son timide.
- Ah !! C’est pour ça tous ses câlins ? Bien sûr qu’il peut rester, il a le droit d’être avec son grand frère depuis le temps qu’il ne l’a pas vu.
- (Flavien à « Ludo ») Tu vois !! Elle ne t’a pas mangé ? Mais c’est juste pour cette nuit je te préviens, après tu coucheras dans ta chambre au mobile-home.

Une fois toute la bande mise au courant, la soirée s’organise en conséquence et ceux qui sont en manque de « câlins » cherchent l’endroit idéal en dehors du campement.

Pour Raphaël pas de soucis, il invite Éric a passé la nuit dans sa chambre ce que celui-ci accepte avec joie en profitant ainsi pour mieux connaître les goûts de son ami en découvrant son espace intime.

Florian et Thomas envisagent un petit coucher de soleil en haut de la dune ce qui leur rappellera de très bons et récents souvenirs.

Damien et Mathis se disent que la nuit les toilettes sont désertes et qu’ils pourront y aller autant de fois que nécessaire, ce qui leur promet un certain nombre pour ne pas dire un nombre certain de va et vient durant la nuit.

Pour Carole et Flavien bien sûr ce sera le minimum syndical, petits bisous et rien d’autre, pour Aurélien et Chloé ainsi que pour Marc et Aléxie ce sera la plage s’ils en ont envie au retour de la soirée boite de nuit qu’ils ont prévue le matin même.

Guillaume et Léa prévoient une petite balade en amoureux et peut-être un cinéma si Dorian et Gérôme les emmènent comme promis, ensuite et bien ce sera sûrement la participation à une animation dans un des campings du coin.

Sébastien et Sylvain ne savent pas encore comment passer la soirée, ils hésitent d’aller en boîte avec les autres ou passer la soirée dans une salle de jeux avec Patrice pour se faire une soirée billard.

Avant que tout le groupe s’éclate dans ses diverses prévisions d’activités, Florian discute tranquillement avec les parents de Sylvain qu’il apprécie beaucoup de par leur gentillesse et pour les remercier d’avoir pris Ludovic avec eux.

- (Fabienne) Nous cherchions quelque chose qui vous fasse plaisir et Maxime nous a donné l’idée de prendre le petit Ludovic avec nous.
- (André) Un gamin très intelligent en plus, il a passé sa journée de route à faire des mots croisés.
- (Je sursaute) A son âge ?

Fabienne prend un magazine sur la table et le tend à Florian.

- Tiens !!! Même moi je n’arrive pas à finir les grilles tellement elles sont ardues, mais regarde un peu celui de « Ludo » !!

Je lui prends le bouquin des mains et force est de constater que les grilles sont toutes terminées et sans aucune rature.

- C’est lui qui a fait ça ?
- (André) Et oui !! Avec juste un petit dictionnaire de poche.
- Excusez-moi mais il faut que j’aie une petite conversation avec lui.

Je sors du mobile-home et attrape le gamin qui est toujours collé à son frère.

- Viens un peu par ici toi, j’ai à te parler seul à seul.
- (Flavien surpris) Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Rien t’inquiète juste que je dois vérifier un truc, mais tu peux venir aussi si tu veux.

Une conversation qui au fur et à mesure qu’elle avance me laisse à penser que mon intuition était la bonne, Flavien n’en revient pas de ce qu’il apprend et en reste bouche bée.

Apprendre de but en blanc que son petit frère a une intelligence en pleine expansion due à l’intervention qui lui a sauvé la vie a de quoi perturber le grand costaud.

- Et tu crois que ça va durer ?
- Bien sûr !! Une fois la zone cérébrale en activation, il n’y a pas de raison qu’elle s’arrête autrement qu’avec le vieillissement et vu l’âge de « Ludo » ce n’est pas demain la veille.
- (Flavien ahuri) On fait quoi alors ?
- C’est là où je voulais en venir

J’attrape gentiment Ludovic par l’épaule.

- Écoute-moi « Ludo » !! Si tu veux que les gens te laissent tranquille, il va te falloir la jouer serrer. Évite de trop montrer que tu sais des choses trop en avance sur ton âge et tu pourras vivre tranquillement, fais quelques erreurs de façon à ne pas passer pour la grosse tête devant tout le monde et tout ira bien.
- (Ludovic) C’est ce que tu as fait toi ?
- Et oui et depuis tout petit, je sais que ce ne sera pas facile pour toi mais je t’assure que tu seras gagnant en fin de compte. J’y suis tellement habitué que je n’y pense même plus, est ce que j’ai l’air d’un intello ?
- (Ludovic mort de rire) Bah non !! Hi ! Hi !
- Et pourtant regarde !!

Je prends son bouquin et un stylo, une grille vierge et en quelques secondes je la remplis sous les yeux sidérés des deux frangins. Je lui tends le magazine et je le regarde amusé.

- Alors !!!
- (Ludovic) Et ben ça alors !!
- (Flavien) C’est vrai que tu caches bien ton jeu « Flo » et pourtant ce n’est pas faute de le savoir.

Je termine avant de les laisser entre eux.

- Donc c’est bien compris ? Tu feras attention à l’avenir ? Parce que tu sais, quelqu’un pourrait remonter jusqu’à moi et me causer des soucis. Tu ne voudrais pas ça quand même ?
- (Ludovic atterré) Surtout pas « Flo » je te le jure !! Promis, je ferais attention maintenant !!

Un bruit résonne auprès d’eux, ils tournent tous les trois la tête dans sa direction et n’aperçoivent qu’une ombre qui s’éloigne rapidement.

Ils rient de leurs nervosités qui les verraient épiés par tout le monde et s’en retournent rejoindre les autres.


1ere ANNEE Août : (56 / 60) (Jean sur RTL)


“Quelque temps plus tôt”

Aléxie voit Florian sortir des toilettes ce matin-là et aussitôt va le rejoindre la mine soucieuse, le petit rouquin le fait malgré tout sourire avec sa dégaine et son rouleau de papier toilette bien en évidence dans sa main ne laissant aucun doute à qui que ce soit sur ses derniers agissements.

- (Aléxie) Tu te sens plus léger « Flo » ?
- Hi ! Hi ! Oui ça fait du bien. Hi ! Hi !
- Tu as cinq minutes à me consacrer ?
- Bien sûr pourquoi ?
- C’est au sujet de Marc.

Je m’arrête inquiet du ton qu’il vient d’employer, je reste un instant à le regarder.

- Un problème entre vous ?
- Non ! Non ! T’inquiète ! Tout va bien et même très bien, tu n’as rien remarqué de différent depuis quelques temps ?
- (Surpris) Non ! Quoi ?
- Il prend du poids et je pense que ça a un rapport avec ta piqûre à l’hôpital.
- (Je souris amusé) C’est ce que vous vouliez ? Alors je ne vois pas où est le souci.
- (Aléxie sourit également) Oui ce n’est pas ça le problème, figure toi que maintenant il ne rentre plus dans ses fringues et que je lui prête les miennes depuis plusieurs jours déjà.
- Bah !! Ça va lui permettre de refaire sa garde-robe, non ?
- Tu oublies juste une chose, ses parents lui versent juste ce qu’il faut pour qu’il s’en sorte et qu’il n’a pas une tune de côté.
- Il n’a qu’à les appeler et leur demander un peu plus.
- Tu sais comment est Marc et ça va faire un an qu’il ne les a pas vus, jamais il ne fera ça, il est bien trop fier.
- (Je réfléchis un instant) Alors c’est à nous de trouver une solution.

Tout en discutant, nous passons devant un emplacement où un homme installé sur la terrasse écoute la radio.

J’écoute sans y faire trop attention le jeu qui passe en fin de matinée, quand soudain je m’arrête pris d’une idée subite.

Aléxie stoppe et me regarde surpris.

- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Je crois que j’ai une idée, viens avec moi chez Jean, j’ai un truc à lui demander.

Quelques minutes suffisent pour que nous nous retrouvions dans son bureau et qu’en nous voyant arriver, il nous demande.

- Bonjour les gars !! Que me vaut cette visite ?
- (Je vais lui faire la bise) Tu n’aurais pas un poste radio à me prêter quelques jours ?
- Je vais bien te trouver ça quelque part, attendez-moi ici je reviens dans cinq minutes.

Pendant qu’il remonte à l’appartement, Aléxie me fixe n’y comprenant absolument rien et surtout ne voyant pas le rapport avec Marc.

- Tu peux m’expliquer « Flo » ? Parce que là je ne vois pas où tu veux en venir.
- Attends un peu et tu vas comprendre.

Jean redescend en tenant à la main une petite radio à pile qu’il me tend en souriant.

- Tiens !! Elle n’est plus toute jeune mais elle fonctionne encore très bien.
- Merci Jean, je te la rendrais dans trois ou quatre jours.
- Oh !! Tu peux même la garder tu sais, mais tu m’intrigues là !! Qu’est-ce que tu veux faire avec cette radio ?

Je m’installe près du comptoir et j’allume le poste, une fois les ondes réglées sur Radio Luxembourg, j’écoute l’émission et je prends quelques notes sur mon petit calepin. Satisfait de moi, je coupe le poste et reviens à mes amis qui m’ont regardé faire sans rien dire.

- (Aléxie commence à comprendre) Tu n’aurais pas l’intention de participer à l’émission par hasard ?
- Si !! Pourquoi pas ? Seulement il me faut un adulte car je ne crois pas qu’un mineur puisse s’inscrire (Je fixe Jean en souriant) J’ai bien quelqu’un à qui je pense, tu serais d’accord pour nous aider ?
- (Jean perplexe) Bien sûr mais pourquoi as-tu besoin d’argent ?
- (En riant) Pour rhabiller un ami qui prend du poids.
- (Jean) Ça lui coûterait moins cher de faire un régime.
- (Aléxie alarmé) Hé !!! Surtout pas !! Il faudrait même qu’il prenne encore quelques kilos pour se remplumer.

Je lui explique alors que c’est pour Marc ainsi que ses différends avec sa famille, Jean écoute et quand il comprend enfin mon idée, me sourit en me prenant dans ses bras.

- Tu es vraiment un garçon qui vaut le coup d’avoir pour ami, mais je ne suis pas un puits de science tu sais, à mon avis et en admettant être sélectionné, nous n’irons pas loin.
- (Je crois alors bon de préciser) Je te donnerai les réponses ne t’inquiète pas pour ça.

Devant l’incrédulité du père de Raphaël, Aléxie explose de rire.

- Tu ne connais pas encore « Einstein » Jean !! Tu vas voir de quoi notre « Flo » est capable.
- Bon !! Maintenant il reste le plus difficile, faire en sorte que ta candidature soit prise en compte pour une prochaine émission. Je peux t’emprunter ton téléphone ? J’ai un ami à contacter et j’espère qu’il connaît quelqu’un de l’antenne sur Paris.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Août : (57 / 60) (Jean sur RTL) (fin)


« Retour au présent »

Jean arrive tout excité devant le campement de nos amis avec un Raphaël mort de rire à ses talons, c’est Guillaume qui le voit arriver le premier et qui se demande bien ce qu’il se passe.

Bien sûr il remarque la crise de fou rire de « Raph » et se dit qu’il n’y a sans doute rien de grave.

- Hé !! Les gars !! Voilà de la visite.

Tout le monde encore attablé en plein petit déjeuner tourne la tête vers l’entrée de la toile et voient eux aussi arriver le père suivit du fils qui se bidonne derrière lui.

- (Jean tout excité) Florian !!! Ils viennent de m’appeler, je passe à l’antenne aujourd’hui. Ils rappelleront vers onze heures trente pour le début de l’émission, c’est un miracle qu’ils m'aient sélectionné.

À part Aléxie qui sourit aux anges, les autres me regardent n’y comprenant absolument rien aux paroles de Jean.

Je leur explique en quelques mots notre idée d’il y a quelques jours en restant volontairement vague sur la raison qui m’a poussé à le faire, mais c’est sans compter sur leurs curiosités.

- (Aurélien) Pourquoi tu fais ça « Flo » ?
- Pour une bonne action (Je ris) Il y a dans la bande un gars qui fait du lard depuis qu’il est ici et si nous ne voulons pas qu’il rentre à Reims tout nu, il va falloir lui refaire une garde-robe avant de repartir Hi ! Hi !

Chloé cherchant qui ça peut bien être.

- Tu te moques de nous ?

Damien amusé regarde Marc qui est devenu rouge de confusion comprenant que c’est de lui que je parle.

- C’est vrai qu’on voit moins tes côtes depuis un moment et que tu commences à avoir un super popotin mon gars.

Du coup tous les regards se reportent sur lui, Flavien s’approche de son ami et le soulève à bout de bras en riant.

- Wouah !! Mais ce n’est pas des conneries !!

Il me regarde un instant les yeux brillants.

- Il te fallait l’air de la mer pour t’étoffer, enfin !! Ce n’est pas trop tôt.

Le temps passe alors très vite, Marc qui au début se sentait un peu vexer dans sa fierté finit par comprendre que c’est pour l’aider et lui éviter d’avoir à réclamer quoi que ce soit à ses parents.

Quelques larmes de reconnaissance très vite remplacées par la joie d’avoir autour de lui que des amis qui lui montrent une fois de plus qu’il n’est plus seul sur cette terre.

Onze heures et quart, le bureau de Jean est envahi par toute la bande de copains qui attendent le coup de téléphone, Florian s’est installé près de lui à une petite table avec son éternel calepin posé dessus.

Il a fallu révéler aux parents de Raphaël ce que savent également Patrice et son équipe, depuis ils regardent Florian avec encore plus d’étonnement encore que quand il a ôté la tache de naissance sur le dos de la main de Jean.

« Dring » !! « Dring » !!

L’émission commence, au fur et à mesure des questions, le carnet de Florian se remplit des réponses que le brave homme répète au téléphone.

Quelques mètres plus loin pour ne pas perturber la communication, nos amis se sont confortablement installés et écoutent la radio en poussant des cris d’encouragement au fur et à mesure que les bonnes réponses sont données.

Arrive le moment tant attendu de la super cagnotte, quatre questions sont posées alors. Jean y répond en faisant celui qui hésite pour paraître plus vrai car « Flo » lui a déjà donné dès le début des énoncés et sans hésiter les réponses qui vont bien.

- (JPF) Pour la quatrième question vous avez répondu "Amsterdam", je vous rappelle mon cher Jean que vous jouez pour la coquette somme de vingt-huit mille Euros. Qu’allez-vous faire de cet argent si je ne suis pas indiscret ?
- (Jean la voix tremblante) C’est pour aider un ami de mon fils dont les parents ne s’occupent qu’au minimum afin qu’il puisse poursuivre ses études de médecine sans plus se soucier des problèmes d’argent.
- (JPF) Voilà qui est fort louable mon cher Jean, la réponse à la dernière question qui peut vous faire gagner vingt-huit mille Euros est…… Nous connaîtrons la réponse après ces quelques minutes de pose….. Nous retrouverons donc Jean après ces quelques réclames pour savoir s’il sera l’heureux gagnant de notre super cagnotte d'été. Ne quittez pas messieurs et mesdames, la suite de notre émission avec cet homme de cœur dans quelques instants.

Pendant la pause publicitaire, Jean continue à parler avec son « cher Jean Pierre ». Celui-ci le félicite de sa générosité hors antenne, la pub se terminant sa voix revient dans le poste radio.

- (JPF) Nous revoici à l’antenne pour la fin de l’émission, toujours dans le sud de la France avec notre ami Jean qui, je vous le rappelle, joue pour la super cagnotte de ce midi qui s’élève à vingt-huit mille Euros et qu’il destine s’il la remporte à soutenir un ami de son fils pour l’aider à poursuivre ses études. Mon cher Jean, vous avez répondu "Amsterdam" à la dernière question et la réponse est !!!! Monsieur l’huissier s’il vous plaît ?
- (L’huissier)…………………… "Amsterdam" !!

Un énorme « hourra » s’échappe alors de nos amis qui s’embrassent devant l’accueil au grand dam des estivants passant près de là et n’en comprenant pas la raison.

- (JPF) Bravo !!! Jean vient de gagner la super cagnotte !!! Vingt-huit mille Euros !! Demain nous recommencerons donc l’émission avec une nouvelle cagnotte de cinq mille Euros, félicitations mon cher Jean et restez en ligne pour que nous puissions prendre vos coordonnées. Un chèque de Vingt-huit mille Euros vous sera envoyé dans les plus brefs délais de la part de RTL !!! Mesdames et messieurs je vous dis à demain onze heures trente pétante sur votre radio favorite.

La joie est intense et Marc pleure à chaudes larmes, sa sensibilité mise à rude épreuve par tous ses gestes d’affection qu’il reçoit de ses amis.

Jean après avoir raccroché félicite Florian avec une tape amicale dans le dos et ouvre le tiroir de son bureau pour en sortir son carnet de chèque, quelques secondes pour le remplir et il le tend à Marc qui le prend d’une main tremblante.

- Tiens !! Rien ne sert d’attendre, tu peux dire mon garçon que tu as des amis exceptionnels et je suis fier que mon « Raphi » en fasse désormais partie.


1ere ANNEE Août : (58 / 60) (Après midi shopping)

Le repas du midi fut vous le pensez bien un délire de joie, Marc au début a voulu rendre le chèque à Florian qui bien sûr n’a même pas fait mine de sortir les mains de ses poches et l’a regardé avec son sourire si craquant que Marc s’est remis à pleurer.

- Calme-toi « Marco », si j’ai fait ça, c’est pour toi alors tu vas déjà venir avec nous cet après-midi pour te trouver des vêtements et le reste te sera utile par la suite.
- (Marc ému) Mais !! Et toi ?
- J’ai largement ce dont j’ai besoin ne t’en fait pas, juste un conseil quand même. Achète que le strict nécessaire parce que tu ne sais pas encore quel poids tu vas prendre au final et ce qui t’ira aujourd’hui n’ira peut-être plus demain Hi ! Hi !
- (Mathis) Ou alors tu prévois large tout de suite.

Aléxie en prenant son compagnon par la taille.

- Encore une quinzaine de kilos et tu seras comme moi.
- (Sylvain en souriant) Déjà cinq ou six ne lui feront pas de mal, il n’a pas ton ossature et je ne crois pas que prendre quinze kilos lui irait si bien que ça.
- (Flavien en fixant Florian) C’était bien ça alors ? J’en étais sûr !!

Une heure plus tard après être passé déposer le chèque à la banque, les voilà tous en ville entrant dans la galerie marchande de l’Auchan.

Les sacs commencent à remplir leurs mains suite aux divers passages dans les boutiques, Marc ayant insisté pour que chacun se fasse plaisir et se choisisse quelque chose qui lui plaît.

Guillaume disparaît un moment et les rejoint avec un petit sac en papier venant de la parapharmacie, devant les regards rieurs de ses amis il pique un magnifique bol et rejoint Léa qui devient vite dans le même état que lui.

- (Mathis) Je vois que ça va être le grand soir pour vous deux ?

Léa surprise du ton enjoué de son petit frère.

- Tiens !! Tu ne m’engueules plus là ?

Damien qui comprend sa réaction.

- Manquerait plus que ça !! Vous devez être les derniers à part Mélanie et Ludovic à passer le pas alors il serait très mal placé pour te faire la morale cette fois.

Léa regarde son frère avec de grands yeux troublés, comprenant le sens des paroles du garçon.

- Ah !! Parce… !!!! Eh bien d’accord !!! Vous n’avez pas perdu de temps vous deux !!!

Mathis devient la réplique exacte de son cousin quand on lui parle de ça, son visage devient rouge brique jusqu’à recouvrir complètement ses oreilles qui doivent chauffer dur à ce moment précis.

- Tu étais obligé de parler de ça toi ? J’ai l’air de quoi maintenant ?

C’est Ludovic qui les fait rire tous en répondant.

- Tu ressembles à un indien maintenant, dis Damien ? Pourquoi vous n’avez pas perdu de temps ? Vous avez fait quoi ?

Flavien attrape son petit frère et le prend dans ses bras.

- Ce sont des histoires de grandes personnes, tu es encore trop jeune pour comprendre.
- (Mélanie sérieuse) Ils ont joué au docteur !! C’est ce que font les grands à l’école, j’en ai entendu plusieurs en parler et ils avaient l’air de bien s’amuser.
- (Ludovic intéressé) Tu m’apprendras « Mél » ?

Les rires redoublent dans la galerie marchande car l’innocence des deux petits dans leurs paroles est irrésistible, ils finissent tous par sortir en se tenant le ventre passant devant les gens qui les regardent en souriant loin de penser à ce qui peut amuser toute cette troupe d’enfants et de jeunes adultes.

De retour au camping chacun va dans sa chambre essayer sa nouvelle tenue, Marc a son lit couvert de paquets qu’il regarde avec émerveillement car malgré son âge, c’est la première fois qu’il en a autant et ses yeux brillent tellement son plaisir est grand.

Aléxie le regarde depuis l’entrée de la chambre et frissonne d’émotion en regardant son petit ami émerveillé pour si peu, il se promet alors de faire en sorte qu’il ait souvent maintenant droit à ses petits plaisirs de la vie et qu’à la première occasion il ira dire ce qu’il en pense à ses parents quant à la façon qu’ils ont de s’occuper de leur fils.

Florian déballe d’un petit sac les deux petites balles qu’il lance amusé à « Tic » et « Tac » qui sautent dessus aussitôt pour se rouler au sol et jouer avec.

Guillaume sort la boîte de préservatif et regarde Léa avec les yeux brillants, la décision de les acheter venant d’eux deux après en avoir longuement discuté.

Les nuits passées à entendre tout ce qui venait des autres chambres faisant que leurs préliminaires assez poussés malgré tout ne leur suffisent plus, l’envie de passer à l’acte se faisant de plus en plus difficile à refréner.


1ere ANNEE Août : (59/ 60) (Dernier jour)


Quand ils se lèvent ce samedi-là, c’est un peu avec le moral dans les chaussettes même s’ils n’en ont plus mises depuis deux mois.

C’est le dernier jour et ils repartent tous le lendemain matin pour retourner chez eux, les jumeaux et Sylvain vont passer quinze jours chez les parents de ceux-ci, Dorian et ses collègues vont suivre Florian encore une semaine ou deux avant de clore le dossier du moins c’est ce qu’ils croient et Aléxie a tellement insisté auprès de Marc que celui-ci a finalement accepté de l’emmener voir sa famille en lui précisant bien toutefois qu’ils n’y resteraient qu’une journée et pas plus.

Florian ne l’a pas encore dit à Raphaël mais il va le prendre avec lui pour les deux prochaines semaines afin qu’il aille faire les papiers nécessaires pour son entrée en fac, puis ensuite commencer à prendre ses marques chez ses grands-parents avec qui il va passer les quatre années qui lui seront nécessaires pour terminer ses études.

Jean et ses grands-parents sont aux courants et ont déjà fait l’essentiel pour que tout se passe bien, ne reste plus qu’à lui en faire la surprise.

Éric était hyper tendu à l’idée de quitter celui qui a rallumé son cœur depuis ses deux mois merveilleux et inoubliables qu’il aura passé ici, déjà dans sa tête il prévoyait ses week-ends à rejoindre son ami en se demandant comment il allait bien pouvoir faire au niveau pécuniaire car ce n’est pas avec les quatre-vingts pour cent du SMIC qu’il gagne en apprentissage qu’il aurait pu payer tous ses allers retours.

S’il en avait parlé à ses parents il était quasiment sûr qu’ils l’auraient aidé mais ce n’était pas dans sa façon de voir les choses et il cherchait désespérément depuis plusieurs jours d’autres alternatives pour y arriver, maintenant avec l'idée géniale de Florian, son cœur est rempli de joie à la pensée d'avoir son petit ami près de lui toutes ses années.

Patrice et le commissaire Mattiony doivent se rencontrer ce matin, il a déjà eu cette conversation avec son chef il n’y a pas plus tard qu’hier et celui-ci lui a répondu qu’il ne mettrait pas d’entrave à son idée même s’il le regrettera au cas où elle aboutit.

Ses paroles venant de cet homme respecté lui ont été droit au cœur et il a bien compris en les entendant prononcer toute l’estime qu’il a maintenant envers eux.

L’idée qu’il a maintenant venant d’ailleurs plus de Maurice car il n’avait pas réellement celle-là en tête au moment de son appel, est de faire muter Dorian dans la police nationale pour qu’il soit en binôme avec son Gérôme et de les faire affecter dans une unité spéciale à la surveillance de Florian, non pas à cause de la mission actuelle mais de ce que Maurice lui a révélé en lui faisant promettre de n’en parler à personne.

Quand il a appris que Florian était un « héritier » et qu’il n’en savait absolument rien, il a été plus que surpris mais a très vite compris que c’était sans doute grâce à ça que celui qui est maintenant devenu son ami était tel qu’il était.

Un jeune garçon au cœur gros comme ça et qu’il aurait pu en être autrement s’il avait été élevé dans le luxe.

Donc lui faire affecter deux agents en civil pour sa protection étant un fait courant pour ceux qui versent à l’état des millions en impôts chaque année, devrait ne pas poser de problèmes si ce n’est qu’ils ne devront pas lui en révéler la raison.

L’excuse en étant d’ailleurs toute trouvée car il suffira simplement de lui faire croire que s’ils sont là c’est tout simplement pour poursuivre la mission dont Florian est déjà au courant.

Patrice sourit par avance de la joie qu’il va leur faire si tout ça se concrétise, lui devrait être muté sur Paris ce qui le réjouit également car son amie y vit elle aussi.

Léonie et Camille elles resteront sur Aix, leur affectation à une brigade régionale de la DST leur permettra de rester ensemble et de pouvoir revoir régulièrement toute la fine équipe ce qu’il s’est d’ailleurs promis de faire lui aussi.

Ce matin donc bien qu’ils devraient être tous joyeux, reste assez triste du fait de leurs ignorances. Personne n’a envie de s’éloigner des autres aujourd’hui sentant bien la séparation imminente.

Ils prennent les paniers repas et d’un commun accord décident de passer la journée pour une dernière bronzette naturiste sur « leur » plage.

Léa allongée sur le sable pense aux deux dernières nuits passer avec Guillaume, le plaisir qu’ils ont découvert ensemble est tellement torride qu’elle en a la chair de poule rien qu’en y repensant.

Le jeune garçon aux cheveux longs maintenant qu’il attend d’être rentré pour aller chez le coiffeur lui est devenue indispensable, qui aurait cru quand elle l’a vue pour la première fois tout empreint de timidité qu’il deviendrait le point central de toutes ses pensées au point de le chercher sans cesse des yeux dès qu’il se trouve loin d’elle.

Chloé regarde tous ses couples qui se sont formés autour d’elle depuis cette merveilleuse année et soupire profondément, le cœur remplie d’émotions et de joie à l’idée qu’ils sont tous devenus inséparables.

Elle voit son amour de jeunesse s’amuser comme un fou avec Ludovic et Mélanie sous le regard rempli d’amour de Thomas assis à quelques mètres de lui, ce jeune rouquin plein de vie qui est le maillon central de toute cette bande de copains et qui par sa gentillesse a su les réunir autour de lui comme une famille ou une (Elle sourit) "Smala".

Léonie se mord les lèvres, depuis qu’elle a passé ce coup de téléphone, les remords ne cessent de l’assaillir.

Pourtant elle n’a fait que ce pour quoi elle a été payée, son patron l’avait bien prévenue que le choix de l’équipe par le directeur de la DST cachait quelque chose et qu’elle devrait utiliser toutes ses facultés d’adaptation pour s’assimiler à leur groupe et ne pas être découverte.

Déjà qu’il n’a pas été facile pour lui de lui créer un dossier similaire à Camille qui a été choisie la première, dossier qui bien sûr a été retenu par Maurice car correspondant en tout point à sa recherche.

Le fait qu’elle ait suivi le même cursus dans la même école et donc qu’elle les connaissait déjà à beaucoup aider à sa mission et à son intégration dans l’équipe.

Les larmes s’échappent de ses yeux quand elle repense à ce qu’elle vient de faire, jamais ils ne lui pardonneront sa trahison.

Pourtant ce qu’elle a découvert est tellement extraordinaire qu’elle ne pouvait pas le garder pour elle, maintenant les dés en sont jetés et advienne que pourra pense-t-elle en pleurant cette fois toutes les larmes de son corps.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020


1ere ANNEE Août : (60/ 60) (Dernier jour) (fin)


Patrice entre dans le bureau après avoir frappé trois petits coups à la porte, le commissaire lève les yeux et sourit en reconnaissant celui qui petit à petit est devenu un ami.

- Ah !! Patrice !! Jamais en retard à ce que je vois ?
- Hé non !! Vous allez bien commissaire ?
- Comme un vieux qui prend de l’âge mon jeune ami, tu as demandé à me voir ? C’est officiel ou officieux ?
- Moitié-moitié !! Disons que la première partie est officieuse et que si tu es d’accord et bien la seconde deviendra officiel.
- Alors commence donc par m’expliquer la première (Mattiony se lève et va à la cafetière) Un petit jus ça te dit ?
- Volontiers oui !! Ma démarche concerne les amoureux, ça ne devrait pas t’étonner ?
- (Mattiony lui tend son gobelet) Sucre ? Non en effet pas vraiment, et je présume que ton idée serait qu’ils ne restent pas trop éloignés l’un de l’autre.
- (Patrice prend un sucre) Merci !! Je pensais même qu’ils pourraient faire équipe

Le commissaire en haussant les sourcils.

- Police ou DST ?

Patrice tourne lentement son café en regardant dans les yeux son collègue, il soupire et boit une gorgée avant de reprendre.

- Ni l’un ni l’autre ou tout du moins pas comme tu l’imagines, je pensais qu’ils pourraient être affectés à la brigade de la PJ chargée de la surveillance des VIP. Mon patron est déjà d’accord pour y faire muter Dorian si bien sûr tu es d’accord également pour en faire de même avec Gérôme.
- (Mattiony réfléchi) Et perdre par là même mon meilleur élément sur le terrain !!
- C’est exactement ce qu’a répondu mon patron mais il est prêt à le faire pour eux.
- Et je présume que ton VIP n’est autre qu’un certain Florian de Bierne ?
- Dans le mille Émile !!! Heu !! Pardon je ne voulais pas être grossier.
- (Mattiony amusé) Ils sont amis avec lui n’est-ce pas ?
- (Patrice avec un grand sourire) On peut dire ça oui.
- Tu parles d’un boulot !! Moi j’appellerais plutôt ça de très longues vacances payées par le contribuable.
- (Patrice avec un petit rire) Je crois aussi Hi ! Hi ! Mais de toute façon tu sais très bien que Florian y aura droit, alors une année ou deux plus tôt qu’est-ce que ça y fait ? Et puis autant que ce soit eux qui en profitent, non ?
- Sûrement après tout !!
- Tu serais d’accord alors ?

Le commissaire y va d’un grand sourire.

- Je vais y perdre au change assurément mais top là !!

Patrice se lève et lui serre chaleureusement la main.

- Merci beaucoup !! Mon patron m’a dit de te dire que si tu étais ok, il faudrait que tu l’appelles pour mettre les choses aux points. J’aimerais que ce soit une surprise pour eux tu comprends ?
- (Mattiony se lève à son tour) Entendu je le ferai, ils ont de la chance d’avoir un ami comme toi. Malgré tout il faudra que Gérôme signe à un moment ou un autre sa demande officielle de mutation, mais je dois pouvoir m’arranger pour que cela se fasse au dernier moment pour garder l’effet de surprise.

Patrice en ouvrant la porte pour sortir.

- Encore une fois merci commissaire, n’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de quoi que ce soit. Je me ferais une joie et un devoir de vous rendre service.

Patrice se retrouve dans la rue et chantonne en allumant une cigarette, le premier point étant réglé, il ne lui reste plus qu’à retourner finir sa journée avec les autres sur la plage.

***/***

Raphaël est avec son père au bureau, attendant avec impatience l’heure d’aller retrouver ses copains.

Une question lui arrive subitement aux lèvres, il n’y avait pas pensé plus tôt mais maintenant elle le turlupine suffisamment pour qu’il la pose.

- P’pa ? J’y pense tout d’un coup ? Ils repartent bien tous demain matin ?

Jean lève les yeux de sa paperasse.

- Oui pourquoi tu me demandes ça ? Tu le sais aussi bien que moi.
- Et pour le campement ? Ils n’auront jamais le temps de tout démonter avant de partir ?
- (Jean sursaute) Tiens !! Mais tu as raison !! Je sais que la camionnette doit passer dans la journée, mais je n’ai pas posé la question. Parle leur en tout à l’heure qu’ils ne soient pas pris de court avec ça, peut être que le mieux serait d’en démonter deux ce soir et la dernière demain avant de partir.
- (Raphaël pensif) Bah !! Sinon au pire je m’en occuperais quand ils ne seront plus là.
- Ce n’est pas à toi de le faire, ou tout du moins pas tout seul. Ils doivent comprendre qu’ils sont suffisamment adultes pour ne pas laisser tout le boulot aux autres, dis-leur de faire comme j’ai dit et tu verras qu’ils trouveront ça tout à fait normal.
- Entendu p’pa !!

***/***

Le repas de midi sur la plage est très convivial si ce n’est Léonie qui leur semble bizarre car elle n’a pas décroché une parole depuis le matin, ils pensent que c’est dû à la séparation imminente et la laissent tranquille.

Raphaël leur a parlé pour le nettoyage du camp et ils décident de rentrer plus tôt afin de se mettre tous à la tâche, à eux tous cela ne devrait pas prendre très longtemps en plus.

Dernières baignades et derniers jeux moins à la franche rigolade que d’habitude toutefois mais c’est très compréhensible de leur part étant donné le contexte particulier de cette journée.

***/***

Juste avant le dîner les deux tentes sont démontées et tout le matériel ne servant pas pour la nuit proprement rangé pour qu’il n’y ait plus qu’à le charger, un grand lit commun dans la dernière tente leur permet d’enlever déjà les séparations et toute la nourriture restante et emmenée chez Franck qui les en remercie et qui les invite à prendre leurs petits-déjeuners au restaurant le lendemain matin.

Dernier dîner quelque peu morose malgré tout suivi d’une dernière ballade sur la dune, ensuite voulant tous être en forme pour le départ, ils vont tous se coucher assez tôt et ils s’endorment tous rapidement.


2eme ANNEE Septembre : (01/ 70) (Le kidnapping)


Éric et Thomas sont les premiers levés, ils sortent de la tente et s’habillent sans faire de bruit ne voulant réveiller personne pour ce qu’ils ont prévu de faire.

Arrivé devant chez Jean qui les attend déjà devant la porte avec une valise manifestement pleine à craquer, ils l’embrassent amicalement et sans plus tarder emmènent le bagage jusqu’à la Ford où ils la casent au fond du coffre afin qu’elle soit le moins visible possible.

Ils retournent ensuite au campement et en se souriant à l’avance de leur blague, ils enlèvent un à un les piquets autour de la tente jusqu’à ce que celle-ci s’effondre sous les cris de surprises de ceux qui dormaient encore à l’intérieur.


Le remue-ménage est assez impressionnant, quelques voisins alertés par le boucan arrivent et constatant la plaisanterie s’amusent beaucoup eux aussi à les voir essayer de se dépêtrer de la grande toile qu’ils ont sur le dos.


Thomas et son complice se sauvent jusqu’à chez Franck et s’installent morts de rires à la table réservée où les attendent de grosses cafetières fumantes et un énorme tas de tartines, ils en sont à leur deuxième bol de café quand ils entendent une cavalcade et se regardent en soupirant sachant très bien ce qui va leur arriver.


Ils sont soulevés de terre et emmener tambour battant sous les douches où ils se retrouvent tout habillés sous l’eau glacée, ils se laissent faire en gardant le sourire ce qui finit par payer car leurs amis ne les entendant pas brailler comme ils s’y attendaient les laissent finalement tranquille sans trop les chahuter.


C’est en tremblant de froid malgré tout qu’ils regagnent le restaurant, Franck les voyant dans cet état leur amène quelques serviettes.

Une fois débarrassés de leurs vêtements trempés et séchés avec les serviettes, ils se réinstallent en slip pour reprendre leurs petits-déjeuners sous les quolibets plutôt coquins de leurs amis.


- (Mathis) Ce n’était pas la peine de les garder, de toute façon on voit à travers alors !!
- (Éric amusé) C’est un peu fait exprès figure toi, comme ça la bande de cochons que vous êtes peut se rincer l’œil.
- (Chloé en riant) Pour ce qu’il y a à mater Hi ! Hi ! Les escargots sont rentrés dans leurs coquilles à ce que je vois Hi ! Hi !
- (Éric sur le même ton) Ce n’est pas plus mal !! Ça vous évitera de faire des complexes.


Je vais m’asseoir sur les genoux de Thomas en le regardant dans les yeux, ma main part direct lui caresser la nuque le connaissant suffisamment pour connaître sa réaction.


- Voyons voir le temps qu’il va mettre à sortir, Oups !!! Rapide le gallinacé Hi ! Hi !


Je quitte ses genoux et regarde avec amusement et envie la barre qui maintenant tend le sous-vêtement au maximum.

- Eh bien !!! Tu n’as pas honte ? Devant tout le monde en plus !!


Je capte aussitôt le visage d’Éric qui se mordille la lèvre inférieure et aussi sec je vais également m’asseoir sur ses genoux en le regardant avec amusement, le contact de mon corps sur le sien lui développe instantanément la bête qui était jusqu’à présent recroquevillée par l’eau froide.


- Hum !!! C’est la levée de rideau aussi là-dedans à ce que je vois.


Les regards égrillards et moqueurs de toute la bande sur la partie de leur anatomie en pleine gloire les font rougir instantanément et leurs mains partent dans un parfait accord tenter de cacher au mieux cette marque manifeste d’excitation.


Franck qui a assisté à toute la scène en a les larmes aux yeux à force de rire et gentiment pour qu’ils reprennent un semblant de pudeur leur amène à chacun une serviette de plage pour qu’ils s’en entourent les reins.


- Tenez les gars !! Emballez-vous là-dedans !! Et vous laissez les tranquille, j’aimerais bien vous voir à leurs places. En plus bande de cochons vous êtes dans le même état qu’eux alors vous feriez mieux d’essayer de vous calmer sinon on va croire que mon établissement est en fait un énorme lupanar Hi ! Hi ! Ah !! Jeunesse !!


A ces paroles amicales, il nous est bien forcé de constater qu’en plus il a raison et que la plupart d’entre nous tiennent une érection manifeste qui déforme de très belle façon nos pantalons.

Flavien, Aurélien et Guillaume qui eux n’en sont pas affectés s’éclatent un maximum en se foutant de notre gueule.


- (Guillaume) Ce ne sont pas des gars normaux mais plutôt une vraie bande de phoques Hi ! Hi !
- (Flavien écroulé de rire) Je n’aurais pas employé ces termes mais en y réfléchissant bien je trouve que ça leur va bien Hi ! Hi !
- (Carole faisant la moue) Et dire que ce n’est même pas pour nous les filles qu’ils sont dans cet état !!
- (Léa amusée) Dommage quand même d’avoir tous ces beaux mecs excités autour de nous et qu’ils ne nous regardent même pas.

Chloé les yeux pétillants de malice mais qui ne rate pas une miette du spectacle.

- C’est à nous dégoûter d’être des filles Hi ! Hi ! C’est sûr que si nous étions des mecs il en serait tout autrement, pas vrai les queutards ?


Elle entend la porte s’ouvrir, se retourne et voit Raphaël entrer dans la salle.


- Tiens voilà le dernier de la bande ? Voyons voir combien il va mettre de temps à se transformer en rouquin à trois pattes.


Raphaël qui n’a rien suivi des derniers événements s’approche de ses amis et capte tout de suite l’état pour le moins gênant de leurs entrejambes, la vue de Thomas et Éric qui en soupirant devant son regard interrogateur ont ouvert en même temps leurs serviettes met instantanément le beau rouquin dans un état de transe et son sexe vient magnifiquement déformer son short devant le regard égrillard des autres.


- (Chloé) Qu’est-ce que je vous disais ? Il ne reniera pas ses copains celui-là Hi ! Hi !



2eme ANNEE Septembre : (02/ 70) (Le kidnapping) (suite)


Cette petite séance de foutage de gueule aura au moins eu le mérite de remonter le moral des troupes, les œillades de convoitise que n’arrête pas d’envoyer Florian à ses trois amis ne passent pas longtemps inaperçus.

Thomas discrètement envoie un léger coup de coude à Éric en lui montrant le petit rouquin qui n’arrête pas de les regarder, celui-ci fait un signe à Raphaël qui remarque également le manège et sourit.

Un signe de la tête vers le plafond lui fait comprendre où son ami veut en venir et il lui fait aussitôt un magnifique clin d’œil.


- Dites les gars !! Ça vous dirait de monter dans ma chambre pour vous changer ?
- (Éric parfaitement raccord) Merci « Raph » !! Je ne nous voyais pas traverser le camping en slip.

Thomas qui comprend le stratagème.

- Faudrait juste que quelqu’un aille chercher des affaires de rechange, tu veux bien faire ça pour nous Florian ?


Je sursaute en entendant mon prénom trop pris dans ma contemplation de leurs corps.


- Hein !! Quoi !!! Ah oui, des vêtements !! Ok j’y vais !!
- (Raphaël souriant) Tu n’auras qu’à nous rejoindre en haut chez mes parents, c’est la deuxième porte à ta droite en haut de l’escalier.
- Ok


Pendant qu’ils le voient partir en courant, ils quittent le restaurant par l’arrière et font rapidement les quelques mètres qui les séparent de l’appartement où vit Raphaël. Jean les voit arriver dans cette tenue pour le moins surprenante et sourit.


- Eh bien !! Qu’est ce qu’il se passe encore ?

Raphaël explique en deux mots.

- Ils vont se changer dans ma chambre, Florian arrive avec des fringues (Il rit) sèches Hi ! Hi !


Ils montent les escaliers quand Raphaël à mi-chemin se retourne vers son père.


- Heu !! P’pa !! T’inquiète pas si nous restons un moment en haut, j’ai plein de truc à leur dire avant qu’ils partent.
- (Jean en gardant son sérieux) C’est vrai que tu vas être un moment sans les voir, prenez tout votre temps les gars !!


Raphaël reprend son ascension et retrouve ses deux amis dans sa chambre.


- (Éric) Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
- (Thomas amusé) Eh bien on attend « Flo »
- (Raphaël) Oui mais encore ?

Thomas prenant un air de conspirateur.

- Si on l’allumait un peu pour voir ?
- (Éric) Hum !! Ça va encore nous retomber dessus je vous le dis.
- (Raphaël les yeux brillants) Tu entends quoi par l’allumer ?
- (Thomas) Le faire baver quoi !! Qu’il ne tienne plus à l’envie de s’envoyer en l’air.
- (Raphaël) Oui mais après ?
- (Thomas en riant) Quand il sera chaud bouillant, on se rhabille vite fait et on sort dehors rejoindre les autres.
- (Raphaël septique) Ça ne marchera pas, tu ne te rappelles donc pas la dernière fois ?
- (Thomas) Oui mais là ce n’est pas pareil, nous sommes tous là.
- (Éric) Tu oublies juste un truc essentiel mon pote.
- (Thomas surpris) Ah oui !! Et quoi donc ?

Éric en souriant à pleines dents.

- Son « don » tout simplement, tu sais bien que quand il est excité nous le devenons autant que lui.

Thomas en lui rendant son sourire.

- Ah oui !! Et alors où est le problème ?

Raphaël en regardant fixement Thomas.

- J’ai compris !! Toi aussi tu as envie ? C’est ça ?
- (Thomas) Pourquoi ? Pas vous ?
- (Éric égrillard) Ah d’accord !! En gros tu veux qu’on l’excite à mort et après qu’on s’envoie en l’air ?

Thomas leur faisant son sourire le plus craquant.

- Eh bien !! Quand même !! Vous êtes durs à la comprenette le matin vous deux, ce n’est pas possible !! On va se taper une grosse demi-journée de train ou de voiture alors un petit câlin tous ensemble avant ce n’est pas du luxe, non ?

Éric regardant son ami les yeux pleins d’envie.

- C’est sûr !! Et on l’attend comment le rouquin ?

Raphaël la langue légèrement pendante.

- À poils face à la fenêtre comme ça, il aura une belle vue sur nos popotins en entrant le gaillard, mon avis que ça va lui faire un choc Hi ! Hi !

Éric en virant sa serviette et son slip.

- Vendu comme ça Hi ! Hi !

Thomas en imitant son copain.

- Il va en prendre plein les mirettes c’est sûr.

Raphaël en se déshabillant avec frénésie.

- Je vous adore les gars Hi ! Hi !


Les voilà tous les trois nus accoudés à la fenêtre, ils discutent de tout et de rien en attendant l’arrivée de Florian.

Le sexe dressé au zénith en attendant d’être tous les quatre comme ils se le sont promis afin de pouvoir s’éclater comme ils en crèvent d’envie depuis que l’idée leur est venue.

- (Raphaël) Pour moi et Florian il n’y aura pas de tentations mais pour vous deux ça va être dur, non ?

Éric comprenant où il veut en venir.

- Je reconnais que tu n’as pas tort, mais bon !! C’est déjà bien si nous pouvons en profiter quand nous sommes ensemble.

Raphaël après un moment de réflexion.

- Je ne t’en voudrais pas si vous le faisiez tu sais ? Maintenant ce n’est plus pareil, je sais bien que j’aurais du mal à résister si j’étais tout le temps avec Thomas ou Florian.

Thomas tourne la tête vers lui et le regarde attentivement.

- C’est vrai ? Tu tiens à ce point-là à nous ?

Raphaël en restant les yeux plantés dans les siens.

- Bien sûr sinon crois-tu vraiment qu’on serait là à en parler ?
- (Éric) « Flo » n’est pas près de nous et ne peut pas déformer notre jugement et je pense comme « Raph », pas toi ?
- (Thomas hésitant) En fait je serais tenté à penser comme vous mais je me demande si c’est la chose à faire, et puis je trouve que si ça reste comme nous en avons tous convenu (Il cherche ses mots) Eh bien, ce sera plus fort entre nous et surtout cela évitera à celui qui est seul d’y penser et d’avoir mal au cœur.
- (Raphaël) Je comprends, excuse-moi.
- (Thomas) Tu n’as pas à t’excuser tu sais ? Je suis sûr que nous y avons tous pensé, attendons de voir ce que Florian en dira et puis nous verrons.

Éric en rigolant et en se tenant la queue toujours raide comme un manche à balai.

- En attendant il y a popole qui ne se pose pas autant de questions, qu’est-ce qu’il fout le nain ? J’ai trop envie moi !!




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE Août : (03/ 70) (Septembre) (Le kidnapping) (suite)


J’arrive après un passage aux toilettes à la vue du campement où tout est déjà prêt à mettre en voiture, Julien aidé par Aurélien commence même à charger la sienne pestant comme un malade qu’il ne comprend pas puisque tout était rentré dedans au départ et voilà que maintenant il n’arrive plus à tout y mettre.


Carole et Chloé terminent de plier les couettes pendant que Ludovic et son frère dégonflent les derniers matelas.

Les tentes et tout le mobilier dont ils étaient constitués à leur arrivée sont impeccablement rangés, prêts à être chargé dans la camionnette quand celle-ci viendra les chercher dans l’après-midi.


Je vais direct vers Chloé qui est du même voyage que mes amis et qui doit savoir où sont rangés les vêtements des garçons.

Après lui avoir expliqué ce que je recherche, elle part fouiller dans les valises et revient avec les tenues sous le bras.


- Tu devrais te dépêcher à leur apporter sinon vous allez finir par être en retard, n’oublie pas que nous devons déjà vous conduire au bus.
- Bah !!! On a encore un peu de temps tout de même ?
- Pas tant que ça !! En plus tu n’as pas encore choisi tes affaires, tu ne vas quand même pas prendre le train dans cette tenue.
- Je ferai ça après, donne-moi leurs fringues que je leur amène. Ils m’attendent dans la chambre de Raphaël, je me préparerai après ne t’inquiète pas.

Chloé gardant les vêtements dans ses bras.

- Pas question !! Tu vas te préparer maintenant, c’est moi qui leur porterai leurs affaires.


Je ne sais pas sur quel pied danser là, où j’insiste et je vais lui mettre la puce à l’oreille sur mes intentions et si je la laisse y aller s’en est terminé pour la journée du moins de l’idée libidineuse que j’avais en tête.


Je réfléchis très vite et me dis qu’en fait nous serons tous les quatre ce soir pour reprendre ma petite idée et que c’est vrai que l’heure avance très vite.


- Bon ok !! Vas-y mais tu frappes à la porte avant d’entrer car ils risquent d’être en petite tenue.
- (Chloé amusée) Comme si je ne les avais pas déjà vus à poils depuis ses deux mois ?

Sa réplique m’amuse car elle a raison.

- Ok fais comme tu veux, sa chambre est à droite en haut des escaliers, deuxième porte.


J’attends qu’elle soit partie pour mettre à profit ses conseils avisés, je vais prendre une bonne douche qui me fait un bien fou et je me change en remettant un pantalon.

Ça me fait tout drôle car je viens de passer deux mois en short ou en maillot de bain voire même souvent tout nu.


Je termine d’aider les autres et une fois que tout est ok, j’emmène Ludovic prendre une glace chez Franck.


***/***


Chloé après avoir pris le temps de discuter avec Jean en bas, monte les marches et ouvre tranquillement la porte indiquée par Florian, un instant de stupeur manque de lui faire lâcher le paquet de vêtements qu’elle dépose sur le premier lit en face d’elle.

Elle se retient de rire car elle comprend bien ne les voyant pas se retourner que c’est fait volontairement pour exciter celui qu’ils croient être entrés dans la chambre.


Elle claque la porte et ferme à clé, leur faisant croire ainsi que c’est bien Florian qui vient d’arriver.

Elle s’approche tranquillement en faisant des petits « Hum !! » assez graves qui les font se trémousser encore plus, en effet la vision devient de plus en plus oser ce qui lui amène un fou rire qu’elle a de plus en plus de mal à réfréner.


Les trois garçons ayant entendu la porte claquer et la serrure se fermer sont entrés dans leurs jeux, ils remuent les fesses d’une façon plus que lascive en se regardant en coin mort de rire à l’idée de l’état dans lequel ça va mettre le petit rouquin.

Éric est entre Thomas et Raphaël ce qui donne à Chloé une magnifique vue sur trois rosettes dévoilées par leurs déhanchements obscènes, deux d’un rose très clair avec au centre une troisième beaucoup plus foncée mais tout aussi magnifique que les autres.


Chloé est maintenant juste derrière eux et s’amuse à les caresser deux par deux, ses mains explorent ses magnifiques pommes d’amour et mine de rien elle se régale de l’occasion qu’elle a d’en apprécier la fermeté et la douceur.


Les garçons sont de plus en plus excités, cette caresse sur leurs postérieurs même si elle reste très pudique les excite à un point tel que leurs sexes fuient de belles façons et que trois filets de spermes font la course à celui qui touchera le sol le premier.


***/***


Florian et Ludovic arrivent chez Franck et ressortent avec chacun une énorme glace dans la main, une fois dehors Florian décide de lui montrer où habite Raphaël et passe par-derrière.

Il voit les trois garçons torse nu accouder à la fenêtre et trouve qu’ils font une tête bizarre comme s’ils étaient en plein trips, il lève la main pour attirer leurs attentions et voit leurs mines plus que surprises quand ils l’aperçoivent puis quand ils se retournent d’un bond vers l’intérieur de la chambre.


***/***


Les garçons aperçoivent en dessous d’eux quelqu’un qui apparemment leur fait des grands signes de la main, leurs regards se fixent sur le personnage et ils sursautent violemment en reconnaissant Florian et Ludovic juste en dessous d’eux qui leur font de grands signes en souriant.

Le sourire lubrique qui marquait leurs lèvres jusque-là se transforme vite en extrême étonnement et une grande perplexité et c’est avec la vitesse de l’éclair qu’ils se retournent et tombent sur Chloé qui se sachant découverte éclate de rires en voyant leurs trombines et les trois sexes raides et baveux qu’ils lui mettent à présent sous les yeux.


- Heu !!! Salut les gars !! Je peux aussi caresser ce côté-là si vous voulez parce que ça avait plutôt l’air de vous plaire ? Je ne pensais pas qu’une fille pourrait vous faire cet effet-là, Wouah !!! Ce n’est pas du toc !!

Les trois garçons en même temps.

- Chloé !!!!!!
- Oui !! Pourquoi ?? Vous attendiez quelqu’un d’autre ??? Hi ! Hi !
- (Raphaël) Putain !! On s’est encore fait avoir !! Je vous l’ai dit les gars et voilà où on en est !! Bravo !!

Éric mort de rire en regardant sa copine d’enfance.

- Tu es contente là ? Un gros fantasme de réalisé ??

Thomas amusé maintenant mais qui n’en menait pas large quelques secondes plus tôt.

- Les deux tiers de son fantasme, tu veux dire parce que pour « Flo » elle peut se rhabiller Hi ! Hi !
- (Chloé en fixant Raphaël) Bah !! J’ai eu le même en plus vieux !! Bon !! Ce n’est pas le tout, vous allez encore vous exhiber longtemps comme ça ? Si dans une minute vous êtes encore à poils je vous jure que je vous saute dessus et vous aurez intérêt à assurer !! Compris ?


2eme ANNEE Août : (04/ 70) (Septembre) (Le kidnapping) (fin)


Les au revoir et les embrassades prennent un certain temps, tout le monde ressent une boule à l’estomac à se quitter après un si long séjour tous ensemble.

Jean, sa femme et Franck sont dans le même état d’esprit que les jeunes car ils ont particulièrement apprécié la bonne entente et l’esprit de camaraderie qui a régné pendant ses huit semaines.

Jean a bien sûr d’autres raisons d’avoir le cœur serré, la guérison de sa femme en étant une des principales.

Le fait que son fils soit tombé amoureux et baigne dans le bonheur en est une seconde, puis l’amitié qu’il a forgée jours après jours avec l’ensemble du groupe termine la liste.

Il est près de dix heures quand « enfin » Julien raccompagne ceux qui partent en train jusqu’à la gare de bus routière de La Teste-de-Buch, Flavien est absent car il repart avec les parents de Mélanie qui doivent de toute façon redéposer Ludovic à Orléans.

Carole, Sylvain et Sébastien partent direct chez les parents des jumeaux, ils les ont eus au téléphone et ils les attendent pour le début de soirée.


Julien de retour au camping prend avec lui les trois frères et les deux siamois car Thomas et Florian retournent à Aix, encore deux semaines pour Florian avant la reprise des cours en fac et il tient à profiter de ses grands-parents et bien sûr de son amoureux jusqu’au dernier moment.


Une fois qu’ils seront à la gare de Bordeaux, les quatre garçons devront se séparer.

Florian et Thomas prenant la direction d’Aix en Provence tandis que Marc et Aléxie celle d’Orléans en passant par Paris.


Éric et Mathis préparent leurs coups, Chloé et Léa montent à l’arrière de la voiture.

Quand Raphaël vient leur dire au revoir, il se penche à l’intérieur pour leur faire la bise quand il est poussé par Mathis pendant que Chloé sort par l’autre porte afin de laisser la place aux trois personnes se retrouvant maintenant à l’arrière.

Chloé monte à l’avant très rapidement, elle a à peine le temps de refermer la porte que la voiture démarre en trombe sous les cris d’incompréhensions de Raphaël qui tente de sortir mais qui se trouvant au milieu n’en a pas la possibilité.


- Hé !!! Je suis encore dans la voiture !! Arrête-toi Éric !!

Éric le regarde dans le rétro et sourit.

- C’est un Kidnapping mon gars !! Désolé mais tu viens avec nous !!
- Arrêtez vos conneries les gars !!! Je dois aider mon père et je n’ai rien prévu pour aller avec vous.
- Tout est dans le coffre ne t’inquiète pas pour ça et tes parents sont au courant.
- C’est vrai ???
- Si je te le dis !! Tu ne croyais tout de même pas que je pourrais me passer de toi aussi longtemps ?


Raphaël maintenant qu’il est rassuré arbore un magnifique sourire qui ne laisse pas de glace le conducteur qui jette fréquemment un coup d’œil dans le rétro.

Il ne lui reste plus qu’à le présenter à ses parents mais il ne doute pas une minute qu’il soit accepté comme un second fils.


Raphaël curieux d’en savoir un peu plus.

- Combien de temps serai-je retenu contre ma volonté ?
- (Éric) Quinze jours, le temps de tout préparer pour que tu viennes habiter chez les grands-parents de Florian.
- (Raphaël surpris) Quoi !!!! Qu’est-ce que les grands-parents de « Flo » viennent faire là-dedans et pourquoi j’irais vivre chez eux d’abord ? Et combien de temps en plus ?
- Quatre ans ou tout du moins jusqu’à la fin de tes études.

Raphaël amusé car il comprend mieux maintenant le pourquoi de tout ce cirque.

- Et si je vais à Bordeaux ???
- Ça !! Ça m’étonnerait beaucoup car tu as déjà reçu ton acceptation pour Aix depuis plus d’une semaine.
- Wouah !!! Et pourquoi je ne suis pas au courant ?
- Parce que tout simplement nous voulions te faire la surprise et j’espère qu’elle te plaît au moins ??
- (Raphaël taquin) Bof !!! Tu sais pour ce que ça change, une fac en vaut bien une autre, non ?

Mathis qui écoute depuis tout à l’heure sans rien dire.

- Dis Léa ? Ils sont cons ses deux là ou c’est moi qui ne suis pas normal ? Si « Dami » venait faire ses études à Aix je lui sauterais dessus et je suis certain que pour lui ce serait pareil. Je n’irais pas faire croire que « Bof » ça n’a aucune importance, vous êtes deux grands tarés vous deux !! Promis !!
- (Léa en souriant) Tu ne vois pas qu’ils adorent ça ?
- (Raphaël) Et pourquoi chez les grands-parents de « Flo » ?
- (Chloé) Déjà parce que comme ça, tu auras ta chambre à toi (Elle rit) En plus c’est déjà une chambre de rouquin alors tu ne devrais pas être trop dépaysé, et ensuite cela leur fera de la compagnie et tu seras très bien avec eux car ils sont vraiment trop gentils.
- (Éric) C’est pas que je ne te veux pas chez moi tu sais mais je pense aussi que tu seras plus tranquille avec ta chambre pour toi tout seul, et puis j’habite juste en face donc pas de soucis pour qu’on se voie quand on en aura envie.
- (Chloé) Alors tu vois ?? Tout est déjà prévu à l’avance, tu n’as plus qu’à te laisser vivre en attendant la rentrée et faire connaissance de nos familles et du quartier.
- (Raphaël) Et quand Florian reviendra en vacances ou le week-end, on fera comment ?
- (Éric) Ce ne sont pas les solutions qui manquent, soit vous couchez ensemble et rassure-toi c’est un grand lit. Soit tu viens dormir chez moi ou Florian chez Thomas, ou encore nous pouvons en profiter pour aller chez tes parents.
- (Raphaël en riant) Tu en as oublié une hi ! Hi ! Soit on couche tous ensemble Hi ! Hi !
- (Chloé) Oui tiens au fait !! C’est quoi cette histoire ? Ce matin je m’étais déjà posé la question en vous voyant dans la chambre de « Raph » à poils, et maintenant le voilà qui remet ça ? Vous n’êtes plus en couples ?
- (Éric amusé) Tu es bien curieuse !! Bien sûr que si nous sommes toujours en couples mais il y a un truc en plus entre nous quatre de temps en temps, tu ne veux tout de même pas tous les détails.

Chloé avec un petit sourire gourmand.

- Bien sûr que si qu’est-ce que vous croyez !!!

Mathis tout aussi curieux.

- Raconte ça nous intéresse aussi. Pas vrai la frangine ?
- (Léa pas convaincue) Bof !! Tu sais moi vos histoires de mecs ? Moi j’ai Guillaume et ça me suffit, je ne cherche pas à partouzer avec les amis.

Raphaël la reprend à la volée.

- Qui t’a parlé de partouzer ?? Tu n’y es pas du tout !!! Je ne sais pas comment t’expliquer mais c’est plus ressenti comme si (Il cherche ses mots) j’étais en couple avec chacun des trois, enfin je ne sais pas si je m’explique bien mais c’est ce que je ressens en tous les cas.
- (Éric) Je ne trouve pas de meilleures explications moi non plus même si ce n’est pas tout à fait ça quand même.


2eme ANNEE Septembre : (05/ 70) (Changement de destination)


Denis sort de la chambre la mine soucieuse, Mireille ne va pas fort et il s’inquiète de plus en plus pour elle.

Ses os n’arrivent pas à se ressouder et en plus la fatigue qu’elle ressent n’est pas habituelle, même pour une personne de son âge.


Il retourne dans son bureau et prend le téléphone, compose un numéro et attend avec impatience que quelqu’un décroche à l’autre bout.

Il tombe sur la boîte vocale et laisse un message suffisamment alarmant pour être sûr d’être rappelé rapidement.


***/***


Thomas entend le bip-bip bip de la messagerie sortant de la poche de Florian, il réveille doucement son ami et le lui signale.

Florian décroche et écoute le message, son visage change d’expression rapidement quand il clique sur la touche cinq pour rappeler son correspondant.


- Allô !!!
- ………..
- Non !! J’avais prévu de rester encore deux semaines chez moi.
- ………….
- Qui ça ???
- ………………
- Non !!! Prépare un bloc pour ce soir j’arrive !!
- ………….
- T’inquiète pas je serais là.
- …………
- Salut Denis, à ce soir !! Ah oui !! N’oublies pas de prévenir Frédéric et l’équipe, qu’ils soient prêts !!


Thomas curieux regarde Florian avec gravité.


- Un souci « Flo » ???
- On dirait bien oui !! Tu sais la vieille dame qui m’a donné si gentiment « Tic » et « Tac » ? Eh bien elle s’est cassé le col du fémur et il y a des complications. Denis est inquiet et me demande de venir, alors nous changeons de destination.
- Nous ??
- Bah oui quoi !! Tu viens avec moi, il n’y en a pas pour longtemps. Au plus tard demain ou après-demain on est rentré chez nous, ce soir nous dormirons chez les Viala ce qui ne devrait pas manquer en plus de leur faire plaisir.
- (Aléxie qui écoute) C’est cool alors !! On va être ensemble jusqu’à Paris ?
- (Thomas en souriant) On dirait bien oui.
- (Je repense à un truc) Tu crois qu’on aura le temps de changer nos billets ?

Marc en regardant les horaires sur sa brochure SNCF.

- Pas de soucis, tu auras une heure à Bordeaux pour changer vos billets.
- Ok cool !! Ça devrait le faire, dis-moi Thomas ? Il nous reste assez d’argent j’espère ? J’ai oublié de te demander.
- (Thomas) Largement, rappelle-toi qu’on n’a pas payé autant que prévu au camping.
- Ça va alors !! Bon !! Vous m’excuserez les gars mais il faut que je dorme parce que ce soir j’ai du taf.

***/***


Maxime sort de la chambre où Mireille est endormie, ses fonctions vitales baissent régulièrement et il s’en inquiète beaucoup.

Il regarde sa montre et soupire d’impatience, encore deux heures avant que Florian et Thomas n’arrivent en gare de Reims.

Grégory et un de ses amis pompiers les attendront sur le parking pour les emmener d’urgence au CHU, Julien et Émilie sont déjà là et préparent le bloc pour l’intervention.

L’anesthésiste ne devrait plus tarder à arriver lui aussi, le plus difficile à trouver étant un paravent suffisamment haut pour que la vieille dame ne puisse pas voir la personne qui l’opère.


***/***


Thomas secoue Florian qui s’est tapé tout le trajet à roupiller comme un loir, juste pendant la correspondance à Bordeaux et à Paris où il était réveillé.

Une chance qu’il y avait Marc et Aléxie pour passer le temps qui sinon lui aurait paru très long.

Chacun son sac à dos en bandoulière, ils sortent de la gare. Il est déjà presque vingt-deux heures et la nuit est tombée depuis un bon moment déjà, une camionnette rouge de pompier attire leurs regards et un signe de mains sortant de la portière leur confirme que Grégory les a bien aperçus.

« Van » est curieux de connaître les deux garçons car il en a tellement entendu parler depuis que suite à son accident il a été transféré dans ce service de secours aux personnes, qu’il n’a pas la patience d’attendre et descend du véhicule pour les accueillir.

Grégory s’amuse de la curiosité de son collègue et descend à son tour juste pour voir sa tête quand « Van » les verra de plus près, Florian et Thomas traversent le parking le sourire aux lèvres heureux de retrouver leur ami et s’amusent de voir son équipier écarquiller les yeux et rester la bouche ouverte de stupeur.


Grégory secoue amicalement son ami.

- Hé !! « Van » !! Reviens-en, en plus je t’avais prévenu Hi ! Hi !


Vanyel n’arrivant pas à détacher son regard du beau blond qui lui donne des frissons dans le dos rien qu’à le voir sourire.


- La vache !!! Même prévenu ça fout un sacré coup !!!
- Ferme la bouche rentre ta langue et arrête de le dévorer des yeux comme ça.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE Septembre : (06/ 70) (Sauvé de justesse)


Quand la camionnette de pompier arrive aux alentours de l’hôpital, elle se gare discrètement dans un endroit tranquille pas trop loin et repart presque aussi vite une fois les deux garçons descendus.

Florian et Thomas s’avancent à pas de loups jusqu’à l’entrée réservée au personnel et entrent toujours en évitant de se faire trop remarquer.

- (Thomas) On voit bien que tu connais les lieux toi, mais pourquoi tu la joues autant furtif ?
- (Amusé) Tu t’en rendras compte assez vite et puis je ne voudrais pas qu’il y ait trop de crises de nerfs après ton passage tu comprends ?

Thomas en haussant les épaules.

- Pfff !!!! Te voilà encore avec ça ?
- Non mais tu n’as pas vu la trombine du collègue à « Greg » quand il t’a vu ?? J’ai cru qu’il allait marcher sur sa langue Hi ! Hi !

Thomas en levant les yeux au ciel.

- Tu n’as rien de plus important à dire ou à faire toi ?
- Bah si justement et c’est bien pour ça que j’évite qu’on se fasse repérer trop vite.

C’est en sortant de l’ascenseur qu’ils rencontrent les premières personnes, à cette heure de la nuit il n’y a que le personnel strictement nécessaire et la seule zone de turbulence se trouve du côté des urgences qui certaines nuits ne désemplissent pas.

Les réactions à leurs arrivées sont multiples et concernent tout autant Florian que Thomas, le fait est qu’il ne faut guère de temps pour que le bouche-à-oreille se répande et que jusqu’aux étages les plus élevés tous sachent que « qui tu sais » est enfin revenu et qui plus est avec un mec « à tomber ».

Florian emmène Thomas dans la petite salle de repos du sous-sol et le laisse après avoir bu un café très fort toujours disponible et spécialement dosé pour tenir en éveil les chirurgiens pendant les longues heures d’opérations.

Maxime entre en trombe et se jette sur eux comme s’il ne les avait plus vus depuis de longues années.

- « Flo » « Thom » !!! Ça va les gars ?? Comment je suis content de vous voir !! Vous ne pouvez pas savoir !!
- (Amusé) Hé !! Du calme « Max » !! Ne va pas m’esquinter maintenant, ce n’est pas le moment. Tout est prêt ?
- Dans dix petites minutes, tu as le temps de prendre ta douche. J’ai mis tes affaires à l’entrée, tu n’as plus qu’à y aller.
- Ok !! Tu me ranges mon « Barbie boy » quelque part qu’on ne vienne pas me le chiper et tu me rejoins, quel bloc au fait ?
- (Maxime en riant) Le trois !! Aller viens « Kent » je vais te mettre aux premières loges, comme ça, tu pourras voir le « Docteur Flo » dans ses œuvres.

Frédéric et Denis sont déjà dans la salle vitrée en surplomb du bloc opératoire et discutent en attendant qu’il soit temps pour Frédéric d’aller jouer les figurants pendant que Denis pour tout l’or du monde ne quitterait les lieux tellement il est comme à chaque fois subjugué par le talent du jeune rouquin.

Maxime entre dans la salle, la vue de Thomas fait sourire de joie le chirurgien qui le présente à son collègue.

- Tiens Denis !! Je te présente Thomas le copain de Florian (Il l’embrasse) Vous avez fait bonne route ? « Flo » est en forme ?

Thomas serre une main amicale à Denis qui le fixe avec étonnement.

- Bonsoir monsieur (Revenant à la question de Frédéric) J’ai voyagé avec un loir alors s’il n’a pas la pêche c’est qu’il est malade Hi ! Hi !
- C’est très bien alors !! Bon !! J’y vais !! Profitez-en pour faire connaissance en attendant que « le maître » nous montre encore une fois son talent.

Quand Florian arrive devant le bloc, Frédéric l’attend avec un immense sourire.

Pour une question évidente d’hygiène opératoire ils réservent à plus tard leurs effusions et entrent dans la pièce, Florian restant un maximum derrière celui qu’il considère maintenant comme son « père » afin de ne pas être remarqué par Mireille qui attend patiemment derrière son paravent.

Julien et Émilie lui tenant compagnie et Maxime terminant de lui mettre en place les différents capteurs raccordés à l’instrumentation de surveillance placée près de la table d’opération.

Thomas ne voit pas passer les deux heures qui suivent tellement il est captivé par l’adresse des mains de Florian qu’il voit virevolter avec une précision que même lui pourtant néophyte en la matière doit bien lui reconnaître.

Émilie et Julien restent devant Mireille, leur rôle est de la maintenir éveillée mais aussi qu’elle en voit le moins possible sur l’intervention.

La vieille dame n’est pas née de la dernière pluie et se rend bien compte que les choses ne se passent pas comme la première fois, le chirurgien même si c’est le même que l’autre fois se conduit des plus bizarrement comme si ce n’était pas lui qui officiait.

Frédéric fait de son mieux pour lui donner le change mais il est bien obligé de laisser suffisamment de place à Florian pour ne pas le gêner, c’est lui par contre qui demande à Maxime les différents outils qui tombent ensuite dans les mains de Florian qui depuis qu’il a réouvert Mireille fronce les sourcils.

Il regarde à un moment Thomas et Denis, la présence de ce dernier le gêne car il ne peut pas agir comme il le voudrait maintenant qu’il va être temps de refermer la plaie et de s’attaquer aux points de sutures pour terminer l’opération.

Comme il l’a déjà fait pour Ludovic, il relève légèrement son masque facial devant Frédéric qui percute aussitôt.

Un regard vers Denis qui a les yeux fixés sur leurs moindres gestes lui fait comprendre qu’il faut qu’il trouve rapidement une astuce pour lui détourner l’attention.

- Julien ? Tu peux t’occuper de Denis ? Sa façon de m’observer me perturbe beaucoup, j’ai l’impression de passer un examen comme un débutant.

Julien nous regarde et finit par comprendre.

- Je vais lui demander d’arrêter ça tout de suite monsieur.

Pendant que « Juju » sort, prend un plateau et y dépose deux tasses de café fumant, Mireille surveille toujours le garçon qu’elle a reconnu depuis le début de ses doutes sur l’activité feinte du chirurgien depuis la fente entre les panneaux du paravent.

Elle a suivi toute la partie visible pour elle de ses agissements sans montrer son étonnement à ce que ce soit le très jeune garçon qui réalise l’opération.

Un bruit de porcelaine qui se brise la fait lever les yeux vers la grande vitre où se trouve un autre jeune garçon d’une réelle beauté accompagné du chef de service qui s’occupe si gentiment d’elle depuis qu’elle est hospitalisée.

Denis tout comme elle est attiré par le bruit et Frédéric fait un signe de tête à Florian qui tourne toujours le dos à la vitre pour lui indiquer que c’est le bon moment pour agir.

Ni Mireille ni Denis ne voient alors le garçon envoyer sur la cassure trois longs jets de salive et quand ils reviennent de leurs surprises et reprennent l’observation de ses faits et gestes, celui-ci s’est déjà attaqué à refermer la plaie.

Ce ne fut plus ensuite que la routine jusqu’à la salle de réveil où l’anesthésiste vient prendre des nouvelles de sa patiente.


2eme ANNEE Septembre : (07/ 70) (Aix)


Quand la Ford se gare dans la rue près de chez Éric après avoir déjà déposé Chloé au passage, c’est avec un réel soulagement que le conducteur et ses passagers en descendent ; même si la voiture est confortable, le long trajet les a laissés engourdis et le plaisir de se détendre en faisant quelques pas leur fait un bien fou.


Michel et sa femme entendent les portes claquées et sortent aussitôt à la rencontre des jeunes gens, la joie du vieux couple quand ils les serrent dans leurs bras met à rude épreuve l’émotivité naturelle de Raphaël qui a du mal à retenir les larmes qui lui piquent les yeux.


Éric ouvre son coffre et en ressort la valise pleine à craquer de Raphaël puis le laisse entre de bonnes mains pendant qu’il va raccompagner Léa et Mathis chez eux.


Maryse conduit son invité jusque dans sa chambre et le laisse seul une fois qu’elle lui a montré où il pourra ranger ses affaires en lui précisant bien de faire comme chez lui, les affaires de Florian étant rangées de telle façon qu’il lui reste largement assez de place.


Il pose sa valise et observe la pièce un long moment d’un regard avide, il sourit de ce qu’il voit car ça reflète bien ce qu’est Florian : un grand lit recouvert d’une couette aux couleurs vives et relaxantes, une grande armoire, une bibliothèque et un grand bureau, le tout en bois d’orme sentant bon l’encaustique.

Sur le bureau parfaitement rangé se trouve un nécessaire d’écriture et de dessin et la bibliothèque est remplie de livres rangés par auteurs et par thèmes.


Une chaîne hi-fi sur une étagère et une télévision avec un lecteur de DVD clôture le tout, un grand sourire illumine son visage car il se sent déjà comme chez lui dans cette chambre qu’il découvre pourtant pour la première fois.

Un long frisson lui remonte le long de l’épine dorsale quand il pense que peut-être ils auront tous les deux souvent l’occasion d’y passer de bons moments.

Pendant que Raphaël prend ses marques et range ses affaires, Éric revient de chez les Louvain et après avoir garé la Ford dans l’allée de sa maison revient chez les De Bierne retrouver son ami.

Michel le voit arriver en souriant et le trouve changé, resplendissant et les yeux pétillants de bonheur.

La pensée que Raphaël y est pour beaucoup lui vient de suite et il est content pour ce beau garçon qu’il considère tout comme Thomas et Chloé plus comme des petits enfants que comme les amis de son petit-fils.

- Je ne crois pas me tromper mon grand si je te dis que je suis heureux pour toi, tu as trouvé ton Florian et tu ne peux pas t’imaginer le plaisir que j’ai à te voir aussi radieux. Je sais quel garçon tu es et Raphaël malgré le peu que j’en connais sur lui est vraiment fait pour aller avec toi.
- (Éric surpris) Ça se voit autant que ça ??
- Bien sûr !! Tu as les mêmes expressions que Thomas quand il voit « Flo », j’ai assez vécu pour reconnaître ce genre de regard que tu portes sur lui et j’étais triste de te voir seul alors que tes amis resplendissaient de bonheur. Je sais également combien tu aimes Florian et Thomas, ils sont ensemble maintenant mais ils t’aiment aussi beaucoup même si ce n’est pas comme tu l’aurais souhaité.

Éric prend les mains du vieil homme et lui offre son plus beau sourire.

- Beaucoup de choses ont changé pendant cet été tu sais, Florian s’il le souhaite t’en dira plus mais sache quand même qu’il y a plus que de l’amitié entre nous quatre.

Michel le regarde les yeux ronds de surprises de ce qu’il croit comprendre des paroles franches du jeune homme, un énorme rire le prend alors et l’oblige à s’asseoir ameutant de par sa force sa femme qui sort étonnée de sa cuisine.

- (Maryse souriante) On voit que vous êtes revenus, la gaieté entre à nouveau dans cette maison.

Michel fixe Éric avec intensité.

- Je dois comprendre que vous avez trouvé la formule magique qui satisfait à tous vos besoins si longtemps réprimés d’être ensemble, c’est ça ?

Éric surpris encore une fois.

- Tu savais ça aussi ?
- Il suffisait de vous regarder depuis toutes ses années pour comprendre certaines choses, je suis juste stupéfié que Raphaël en fasse aussi manifestement et aussi rapidement partie intégrante.

Éric comprend qu’il n’y a rien à révéler au vieil homme qui a déjà tout compris.

- Un autre « don » de Florian que nous avons découvert récemment.

Michel surpris à son tour.

- Tiens donc ?? Un de plus ??

Éric en riant raconte ce qu’ils en ont déduit ainsi que les expériences menées sur la plage qui les ont confortés dans l’idée qu’ils en avaient, sans bien sûr aller jusqu’à lui raconter la soirée qui en a suivi.

- Et c’est sans compter Florian passant la nuit avec un couple de tigres du Bengale Hi ! Hi ! La trouille qu’il nous a fait ce jour-là !!

Maryse en mettant sa main effrayée devant sa bouche.

- Mon Dieu !!! Mais qu’est-ce que tu nous racontes là !!!!



2eme ANNEE Septembre : (08/ 70) (Lille)


Ce n’est que vers vingt-trois heures qu’arrivent à Lille la Clio et ses occupants, les jumeaux sont heureux de retrouver depuis le temps la maison familiale qui leur manque parfois.

Sylvain n’en mène pas large malgré toutes les paroles rassurantes qu’ont eues ses amis pendant le trajet.

Le fait de revoir depuis qu'ils sont enfin ensemble la famille de son compagnon lui amène une boule de stress qu’il a beaucoup de mal à gérer, il descend de la voiture avec une certaine appréhension.

Et si ça se passait mal ? Et s’ils étaient rejetés de par l’incompréhension de leurs rapports amoureux.

Ce sont ses questions qui tournent en boucles depuis plusieurs heures et qui le rendent mal à l’aise.

Une fois la porte d’entrée franchie, il voit arriver vers eux cet homme et cette femme souriante qu'il connaît depuis très longtemps et trouve qu'ils portent toujours aussi bien leur quarantaine.

Ils posent leurs bagages dans le petit couloir et commence la séance d’embrassade et de questions sur comment s’est passé les vacances et si le trajet n’était pas trop fatiguant.

Carole qui la pipelette reconnue du groupe ne manque pas à sa réputation et fait quasiment à elle seule toute la conversation de la première heure.

Ce n’est qu’une fois à table devant un petit encas qu’ils ne manquent pas d’apprécier que les questions intéressant Sylvain commencent.

Henry le père des jumeaux en s’adressant au jeune homme qu’il connaît depuis l'enfance du garçon.

- Et toi Sylvain ? Tu ne dis rien ? Comment vont tes parents et Mélanie ? Nous avons appris avec joie qu’elle s’était bien remise de son opération et qu’elle remarchait de nouveau comme avant l’accident ?
- (Sylvie leur mère) Paraitrait qu’elle aurait eu affaire à un chirurgien de talent ?
- (Sylvain) En effet, paraîtrait qu’il y en aurait très peu capable de réaliser et de réussir ce qu’il a fait sur ma sœur.
- (Henry en souriant) Et toi ? Les études se passent comme tu l’espères ?
- Pas de soucis, j’entame ma deuxième année de droit à la rentrée.
- (Sylvie) Tu veux toujours être avocat ? C’est un très bon métier tu sais et ça pourra toujours aider les jumeaux car il parait que de nos jours être médecin n’est pas une sinécure.

La conversation continue comme ça un bon moment, c’est quand Henry commence à parler de leurs relations que ça se corse et que Sylvain laisse le soin aux jumeaux de répondre.

- (Henry) Alors ?? Et les amours ça donne quoi ?
- (Sébastien) Nous ne sommes plus « célibataires » si c’est ce que vous voulez savoir ?

Sylvie amusée jouant la curieuse.

- À oui !!! Et c’est du sérieux ?

Carole des papillons dans les yeux quand elle pense à Flavien.

- Je crois bien que oui maman, c’est un garçon qui est à la fac avec nous et avec qui je viens de passer des vacances merveilleuses.
- (Henry ravi) Il ne faudra pas trop tarder à nous le présenter alors, tu sais combien ta mère est curieuse.
- (Sylvie amusée) Ha !! Parce que toi tu n’y es pas peut-être ?

Henry fait un clin d’œil à sa fille.

- J’avoue que si, un peu quand même. Il est comment ce garçon ?

Carole essaie de leur décrire brièvement son copain mais elle en a tant à dire que ça s’éternise un peu, les garçons commençant à sourire du bagout intarissable de la jeune fille.

Henry les yeux brillants d’amusement car il s’en rend bien compte.

- Eh bien !! Vivement que tu nous le présentes !! Et vous les garçons ? Les amours ça donne quoi ?

Sébastien remarque aussitôt les yeux de Sylvain se concentrer sur son assiette et sourit, ce que ne sait pas son ami c’est que ça fait déjà un moment qu’il a mis ses parents au courant de leur relation et il se rend bien compte que son père s’amuse en posant la question car il n’ignore pas que Sylvain n’en a pas été averti.

- (Sébastien faussement gêné) Heu !! Demande à Sylvain car pour moi je baigne dans le bonheur depuis maintenant un an que j’ai trouvé l’âme sœur.

Sylvain sent les regards qui se posent sur lui et relève la tête avec angoisse, la sueur commence à apparaître sur ses tempes et il essaie de trouver la force d’avouer à ceux qu’il considère depuis qu’il les connaît comme un oncle et une tante.

- (D’une voix tremblante) Je l’ai trouvé aussi figurez-vous et je l’aime de tout mon cœur, seulement voilà ce n’est pas facile pour moi de vous parler de ça car j’aurais aimé prendre le temps nécessaire pour ne pas vous choquer.

Sylvie s’approche de lui et lui enlace les épaules.

- Tu sais que nous te considérons un peu comme notre fils mon grand, Henry et Sébastien te font marcher et tu ne t’en rends même pas compte.
- (Sylvain surpris) Comment ça, ils me font marcher ?

Sébastien d’une voix empreinte d’émotion devant le trouble et surtout comprenant que son ami est prêt à tout révéler par honnêteté envers sa famille.

- Ils sont au courant pour nous deux tu sais, je le leur ai dit il y a déjà plusieurs mois. Après les fêtes de fin d’année pour être exact.

Sylvain n’en revient pas, son regard fait le tour de la table et ne voit que des expressions souriantes et amusées.

- Et moi qui viens de passer neuf heures de voiture à me demander quelles seraient vos réactions !! (Il fixe les jumeaux) Vous auriez pu me le dire quand même !!
- (Carole morte de rire) Comment ça te le dire !! Pour ne pas avoir le plaisir à voir ta tête depuis tout à l’heure ?

Sébastien les yeux remplis d’émotions.

- Je voulais juste entendre la façon dont tu allais ou pas en venir aux aveux sur notre couple et je dois dire que j’ai aimé la manière directe mais aussi les précautions que tu voulais prendre pour le dire.
- (Sylvie avec douceur) Comme te l’a si bien dit Henry, nous te considérons comme notre fils et là vous venez juste de nous en faire renforcer l’idée.
- (Henry amical) Bienvenue officiellement dans notre famille mon grand. Depuis que notre fils nous en a parlé, nous avons eu le temps de nous faire à l’idée et de savoir qu’il était amoureux de toi nous y a beaucoup aidés sois en certains.

Sylvain la larme aux yeux se lève et va les embrasser.

- Merci !!




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE Septembre : (09/ 70) (Les Lorias / les Lemont)


Bruno attend à la gare d’Orléans que les « enfants » arrivent, leur train est annoncé et ne devrait plus tarder.

Un crissement de freins l’avertit qu’ils sont arrivés et qu’ils ne devraient plus être longs à sortir aussi se met-il de façon à ce qu’ils ne puissent pas le manquer en sortant.

Marc et Aléxie descendent du wagon portant chacun une valise et un sac à dos, ils cherchent du regard un visage connu et sourient en voyant Bruno leur faire des grands signes de la main.

C’est d’un bon pas qu’ils vont à sa rencontre trop content d’être enfin arrivé après un si long voyage.

Bruno les observe et s’étonne trouvant quelque chose de différent dans leurs allures générales, c’est quand Marc est suffisamment près qu’il sursaute en s’apercevant combien le jeune homme a changé.

Il le trouve encore plus beau et comprend d’un seul coup ce qui lui avait semblé bizarre, le garçon a pris en deux mois les quelques kilos qui lui manquaient de façon aussi criante.

- (Bruno souriant) Eh bien dis donc !!! Ces vacances vous ont réussi les gars, heureux de vous voir en si bonne forme.

Aléxie embrasse son père.

- Merci p’pa !! Tu as vu comment Marc s’est remplumé ? L’air de la mer lui a fait du bien, non ?
- Pour sûr !! Te voilà tout transformé et c’est très bien comme ça, maintenant reste à espérer que tu vas les garder.

Marc en l’embrassant également.

- C’est vrai que je me sens beaucoup mieux comme ça.
- (Bruno) C’est Anne qui va être surprise, mettez vos bagages dans le coffre et vous me raconterez tout ça.
- (Aléxie) A la maison plutôt sinon il nous faudra reprendre tout depuis le début avec maman. Juste un truc à te dire, nous repartons demain soir pour deux jours voir les parents de Marc, ça ne te dérange pas ?
- (Bruno) Bien sûr que non, et puis c’est normal (Il se tourne vers Marc) Tu vas leur dire pour vous deux ?

Marc avec une grimace révélatrice de son appréhension.

- Oui bien sûr, quoique je m’attende au pire côté réaction.

Bruno dont les yeux s’assombrissent.

- Tes parents sont homophobes ?
- (Marc tristement) Ce n’est pas le peu que je les connais qui m'en donne la moindre idée, depuis que je suis en âge de faire des études je suis placé dans des pensionnats et je ne les vois quasiment pas.
- (Bruno) Mais ça compte pour toi qu’ils le sachent ? Sinon tu n’es pas obligé de leur dire tout de suite tu sais ?

Marc en haussant les épaules.

- De toute façon ils le sauront un jour et je crains que ce ne soit jamais vraiment le moment alors maintenant ou plus tard cela ne changera rien et je saurai au moins à quoi m’en tenir.

Bruno avec un sourire réconfortant.

- De toute façon tu as une famille maintenant et nous ne te laisserons certainement pas tomber "nous".

Ses paroles venant du cœur brisent la contenance que Marc tentait de garder depuis le début de la discussion et le jeune homme craque devant tant de gentillesse, ses larmes ainsi que sa détresse éclatent au grand jour le laissant comme un petit garçon brisé par le chagrin au grand dam de son petit ami et de son père.

***/***

Il est à peu près la même heure dans la soirée quand Flavien et son petit frère arrivent devant leur appartement, ils sont heureux eux aussi d’être enfin arrivé et le grand frère porte le petit, celui-ci s'endort dans ses bras dans les escaliers et c'est avec un immense sourire que Flavien l’emmène directement dans sa chambre puis le borde sans même le déshabiller.

Un gros bisou sur ses cheveux blonds et une grande main caressante sur sa joue avant qu’il ne referme la porte doucement derrière lui et le laisse dormir en paix.

Les Dufour les ont déposés et ont repris la route car ils leur restent encore trois bonnes heures avant d’être enfin chez eux, Flavien entre dans la cuisine pour se servir à boire et se retrouve nez à nez avec ses parents qui ne l’ont pas entendu rentrer tellement il y a été doucement pour ne pas réveiller Ludovic.

Henriette sursaute et se retient de pousser un cri de surprise face à l’armoire à glace tout souriant qui se trouve maintenant tout à côté d’elle, Bastien sourit à son grand fils et vient lui donner l’accolade trop content de le voir.

Henriette après s’être reprise de sa surprise.

- Tu sais ce que c’est qu’une crise cardiaque ? Oui ? Alors ne me refais jamais ça !!

Flavien en se baissant pour l’embrasser.

- Désoler M’man !! Mais je vous croyais coucher à cette heure-là.
- (Henriette avec douceur) Comment voulais-tu que je dorme en vous sachant sur la route ? Et « Ludo » où est-il ?
- Dans son lit, il dormait si bien que je n’ai pas eu le courage de le réveiller.
- (Bastien tout bas) Tu as dû avoir une drôle de surprise en le voyant débouler au camping.

Flavien repensant à ce jour-là.

- Pour ça oui !! Plus que vous pouvez l’imaginer !!

Il leur raconte en quelques phrases la farce que lui a faite Ludovic avec l’aide de Florian, ses parents comprenant et imaginant facilement la tête que leur grand a dû faire sont éclatés de rires.

Bastien en s’essuyant les yeux.

- Ils s’entendent comme larrons en foire ses deux là, au fait en parlant de « Flo », tu lui as parlé pour qu’il enlève sa plaque à "Ludo" ?
- (Flavien) Oui pas de soucis, il vous demande d’entrer en contact avec Frédéric pour organiser ça dans trois ou quatre semaines quand il sera de retour à Reims. En parlant de ça j’ai un truc à vous dire, il va falloir faire attention avec « Ludo » car l’opération réalisée par « Flo » a eu d’autres conséquences que de simplement le sauver.
Henriette inquiète.

- Qu’est-ce que c’est ? Ce n’est pas grave au moins ?

Flavien avec un sourire rassurant.

- Mais non !! Juste qu’il va vous falloir vous faire à l’idée d’avoir un petit génie à la maison, apparemment l’opération aurait activé selon « Flo » des zones de son cerveau qui devraient augmenter assez fortement son intelligence.

Bastien les yeux ronds d’effarement.

- Ses bonnes notes à l’école depuis Pâques c’était donc à cause de ça ? Mais vous !! Comment vous en êtes-vous aperçus ?

Flavien tout fier de son petit frère.

- Les magazines de mots croisés qu’il remplit comme moi je vide le frigo Hi ! Hi ! Tiens en parlant de lui, ça fait un moment que je ne lui ai pas fait un petit coucou à celui la Hi ! Hi ! Je peux ?
- (Henriette en riant) Fais attention qu’il te reconnaisse avant, c'est qu'il n’est plus tellement habitué Hi ! Hi !


2eme ANNEE Septembre : (10/ 70) (Le lendemain matin au CHU)


Florian accompagné de Thomas arrive au CHU après quelques heures de sommeil, ce coup-ci impossible de se la jouer discret et à peine a-t-il franchi le seuil qu’un brouhaha s’entend dans la salle principale et qu’un nombre impressionnant de personnes arrive sur eux.

Le « c’était donc bien vrai, qui tu sais est de retour » se repend à la vitesse d’un concorde à Mach deux.

Il n’y a que l’autorité de René qui renvoie avec force vocalise tout le monde au boulot pour qu’enfin ils puissent envisager d’avancer dans les lieux.

Malgré tout les regards ne les lâchent pas et Thomas n’en revient pas de sentir autant de joies et de voir autant de sourires dirigés vers eux ou plutôt il en est conscient vers « Flo » qui rayonne de bonheur en se retrouvant là où il se sent utile.

René l’embrasse et le porte à bout de bras quelques secondes, ses yeux viennent ensuite admirer le grand blond qu’il reconnaît tout de suite sans l’avoir jamais vu tellement les descriptions qu’il a entendu sur lui étaient encore au-dessous de la vérité.

- Alors Florian ? Content de rentrer au bercail ?
- Et ben dis donc !! Je vous ai manqué tant que ça ??

René fait un grand geste de la main montrant les personnes qui les fixent dans la salle.

- Comme tu peux le voir mon garçon.
- Moi je suis sûr que c’est plus pour « Thom », il fait toujours cet effet-là, tu sais ?

René qui admet qu’il y a sûrement du vrai.

- Alors disons que c’est pour tous les deux. Tu es venu voir ta gentille grand-mère ? Paraîtrait qu’elle va déjà beaucoup mieux ce matin, j’ai appris que tu t’en étais occupé hier soir. Comme d’habitude tes amis peuvent compter sur toi, mais tu dois être crevé pas vrai ?
- Un petit peu mais ça va, j’ai dormi pendant tout le trajet.
- (Thomas amusé) Je confirme !!

René reportant son regard sur le grand blond au sourire ravageur.

- Mais dis-moi « Flo » ? Tu ne me présentes pas ton ami ?
- (Je capte son regard) Hé !! Arrête de le regarder comme ça !! Il ne va pas fondre Hi ! Hi ! Je te présente Thomas mon chéri.

René tend la main et la serre au jeune homme.

- Enchanté Thomas, moi c’est René responsable du service des urgences. On m’avait prévenu que Florian était amoureux d’un beau mec, mais je dois reconnaître que le mot est faible. (Il soupire) Enfin je suis heureux pour vous deux les garçons, vous allez très bien ensemble.

Thomas prend son déguisement préféré, celui d’écrevisse après vingt minutes de cuisson au court-bouillon avant de répondre un timide.

- Merci beaucoup monsieur.
- René !!!

Thomas en souriant cette fois.

- Merci beaucoup René
René s’adressant à Florian cette fois.

- Je l’aime bien ton copain (Il capte mon regard égrillard) T’inquiète Hi ! Hi ! Je ne te le prendrais pas, j’ai déjà ce qu’il faut à la maison Hi ! Hi ! Allez !! Ce n’est pas tout ça, il y a le boulot qui m’attend. Je ne suis pas encore en vacances moi, pas comme certain Hi ! Hi ! Fais la bise à Mireille pour moi.

Il repart au travail et nous nous dirigeons vers le dernier étage où Mireille a sa chambre, il ne nous faut pas moins de trois quarts d’heures pour y arriver étant donné toutes les poignées de mains et les bises sans compter les présentations de Thomas que nous devons faire à tous ceux que nous croisons.

C’est dans le couloir près de la chambre que Thomas s’arrête et me regarde admiratif.

- Eh bien !! Tu es le chouchou de l’hôpital tout entier ma parole !! Je crois que j’ai serré plus de poignées de mains qu’en un an !! Je comprends mieux maintenant pourquoi tu aimes bien ton boulot.

Je l’embrasse pendant que le couloir est vide.

- Hum !! Oui je l’adore et il n’y a pas que lui, tu sais ? Mais toi au fait !! Tu ne me parles jamais du tien, en rentrant faudra que tu m’y emmènes que je vois comment tes collègues et tes chefs te regardent. J’espère que je ne vais pas être trop jaloux.
- (Thomas gêné) Heu !!! Oui bien sûr !! Mais tu sais c’est beaucoup plus petit, nous ne sommes qu’une trentaine à l’agence.

Je vois bien qu’il y a quelque chose qui le dérange, est-ce le fait que je lui ai demandé qu’il me montre où il travaille ou la façon dont il est vis-à-vis de ses collègues.

- On dirait que ça ne te fait pas plaisir ? C’est le fait qu’ils me voient avec toi ? Si tu veux on est pas obligé de leur dire qu’on est ensemble ?

Thomas ferme un instant les yeux puis les rouvre avec le sourire.

- Ils vont être jaloux de me savoir avec un si beau gars, tu sais « Flo » ne pense jamais que je pourrais être gêné ou avoir honte de notre relation.

Hum !! Sa première réaction était bizarre quand même et je n’aurais de cesse d’en connaître la raison même si je suis sûr qu’elle ne concerne pas notre couple.

- Je te crois et je n’ai jamais pensé à une chose pareille, bon !! Tu me montreras alors ?? En attendant entrons que je te présente cette charmante grand-mère, dommage que je n’ai pas pu amener « Tic » et « Tac » mais c’est interdit ici tu comprends ? Je les lui amènerai chez elle quand elle sera rentrée


2eme ANNEE Septembre : (11 /70) (La veille au soir chez les Viala et les Malville)


Julien se gare juste à côté de la porte de la résidence, Aurélien ses frères et les siamois descendent et les garçons déchargent leurs affaires afin de libérer leur ami au plus tôt car il n’a envie que d’une chose « dormir ». Tout ça se fait en silence car l’heure tardive ne se prête guère à la déconnade.

Quand Julien redémarre, il fait un grand signe de la main à ses amis qui déjà s’engagent dans l’entrée.

Une fois devant le palier de l’appartement, pas besoin de sortir les clés que la porte s’ouvre et que les parents tout souriants de les voir rentrer les accueillent avec les embrassades d’usages ne leur laissant pas même le temps de déposer les valises.

« Tic » et « Tac » foncent directement à leurs gamelles boire un bon coup et ressortent ensuite pour partir en chasse de leur nourriture, ils filent juste avant que la porte d’entrée ne se referme et ce en passant entre les jambes de Frédéric, qui les regarde passer en souriant.

- Bah alors !!! On ne dit plus bonjour à papa ???

Damien regarde sa mère en soupirant.

- Et voilà que ça recommence !!!
- (Annie amusée) Et encore tu n’étais pas là !!! Bon !! Les enfants il y a un changement pour cette nuit, Thomas et Florian seront là et donc « Aurél » tu iras dans la chambre de Guillaume et tu prendras le lit de « Flo », tu leur laisseras le tien pour ce soir.
- (Aurélien surpris) Ils devaient aller direct à Aix pourtant ?
- (Guillaume) Tu n’as pas entendu "Ju" quand il nous a dit avoir reçu un coup de téléphone pendant la première pause sur l'autoroute ? Florian lui disait qu'il avait reçu un coup de fil du CHU, une urgence je crois ou un truc comme ça ?
- (Aurélien) Non je ne m’en rappelle pas, mais bon ce n’est pas grave de toute façon.
- (Frédéric) Nous rentrerons certainement très tard alors ne nous attendez pas.

Frédéric leur explique alors la raison de ce changement et que de toute façon Florian et Thomas repartiront le lendemain après-midi ou le surlendemain matin au plus tard pour terminer leurs vacances, tout du moins pour Florian car Thomas reprend dès mardi prochain comme certains d’entre eux d’ailleurs qui feraient bien de commencer à préparer leurs affaires dès le lendemain pour la rentrée scolaire.

- (Aurélien) Et pour moi P’pa ?? Tu as eu des nouvelles ?
- (Frédéric amusé) Heureusement que je suis là pendant que monsieur était à se faire dorer la pilule. Tu rentres en fac de sport à la mi-septembre. Je me suis renseigné auprès de ton copain pompier et il m’a assuré que c’était le mieux pour toi si tu veux aller dans cette voie, dis-moi ? C’est bien toujours ce que tu veux faire ?
- Oui, je crois que j'ai enfin trouvé un métier qui va me plaire, du coup j'ai encore quinze jours de libre, je pourrais repartir avec « Flo » et « Thom » ?
- (Frédéric très sérieux) Hors de question mon fils !! Tu as beaucoup de choses à faire avant ta rentrée et j'estime que tu as assez profité comme ça, il faut prendre ton avenir au sérieux maintenant.
- (Aurélien déçu) J'aurais au moins essayé !! Mais tu as raison, je déballerai mes affaires demain. Je suis trop crevé là.
- (Annie souriante) Bonne idée!! De toute façon il est déjà tard, chéri ? Si « Flo » et « Thom » ont faim en rentrant cette nuit, il y a ce qu'il faut dans le frigo.
- Merci chérie, bon !! Je dois y aller, c'est que nous avons une grand-mère à soigner.

***/***

Julien arrive chez lui complètement exténué de ce long trajet en voiture, le silence dans l’appartement lui laisse à penser que sa mère dort et que son père est déjà reparti rejoindre Florian et Thomas.

C’est donc avec beaucoup de précautions qu’il circule dans la maison pour quelques ablutions et que, enfin il se retrouve au lit.

Seulement voilà, à peine la tête posée sur l’oreiller, il sent bien que le sommeil ne viendra pas aussi facilement qu’il ne l’aurait pensé. L’image d’un jeune homme souriant le prenant dans ses bras lui en ôte toute velléité et c’est avec un grand sourire et un profond soupire qu’il met ses mains derrière sa tête et s’installe confortablement pour penser à lui.

Plusieurs mises au point de sa part vont être nécessaires, prévenir ses parents ce qui n’est déjà pas une sinécure malgré qu’il ne s’en fasse pas non plus toute une montagne étant donné la façon dont ils ont accepté sans difficultés que Florian ait un petit ami.

Ensuite gérer son emploi du temps afin de pouvoir passer le plus de temps possible avec celui dont l’image est en surimpression quasi permanente dans sa tête.

Il comprend qu’il ne va pas trouver le sommeil et il se lève pour prendre son pantalon et en sortir les clés de l’appartement de Maxime.

Un petit sourire aux lèvres et la décision est vite prise, en un temps record le voilà habillé et montant dans sa voiture.

Miraculeusement la fatigue a disparu et c’est en chantonnant qu’il parcourt le bref trajet qui le sépare de son chéri.

Premier petit problème quand il arrive devant l’immeuble, il ne se rappelle plus du nom de famille ni d’ailleurs s’il l’a jamais entendu.

Il est presque minuit et l’endroit est désert, en hochant les épaules il ouvre la porte d’accès à l’entrée principale et se dirige directement vers les boîtes à lettres.

Coup de chance, les noms accompagnés des prénoms sont tous inscrits proprement avec des étiquettes gravées ce qui lui facilite la tâche.

Comme le prénom de Maxime n’est pas si courant que ça, il a la chance qu’il n’y en ait qu’un et s’empresse de noter le nom et le numéro de l’appartement.

Deuxième étage porte B, il s’empresse de prendre l’ascenseur et arrive devant la porte indiquée, l’ouvre et après avoir cherché l’interrupteur et allumé le couloir referme derrière lui.

Il prend le temps de regarder autour de lui et sourit devant le bordel organisé de son copain, il était prévenu car Maxime ne lui a pas caché que lui et le rangement ne faisaient pas bon ménage mais là il doit reconnaître qu’il a fait fort.

Malgré tout même si l’appartement est encombré, il se doit de constater qu’il est bien tenu et en passant par la cuisine que rien de sale ne traîne dans l’évier à part quelques verres.

Reste deux portes à ouvrir, la première donne sur une salle de bains où un rideau plastifié a été installé au-dessus de la baignoire pour qu’elle serve de douche.

L’autre porte mène à la chambre, il sourit à l’odeur particulière de neuf et comprend qu’il doit en être une des principales causes.

Le fait d’être là lui redonne l’envie de dormir, il sait que Maxime doit être occupé encore un moment avec Florian et qu’il ne rentrera que dans au mieux quelques heures.

Quelques secondes pour se mettre nu et se glisser avec un énorme soupire de satisfaction sous la couette légère, le matelas lui convient parfaitement et l’odeur de son homme dont les draps sont imprégnés le fait plonger aussi sec dans un profond sommeil.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE Septembre : (12 / 70) (le lendemain matin au CHU) (fin)


Florian et Thomas entrent dans la chambre et sont surpris par l’odeur florale qui s’en échappe, Mireille est tranquillement assise sur un fauteuil devant la fenêtre ensoleillée et lit sereinement une revue.

Les bouquets de fleurs et les plantes en pots envahissent la chambre et la font ressembler à une serre d’horticulteur, Mireille entendant la porte s’ouvrir tourne la tête et reconnaît immédiatement le jeune garçon qu’elle a connu il y a quelques mois et entraperçu dans la nuit occupé à l’opérer en prenant soin de ne pas se faire voir.

Le garçon qui l’accompagne est le même que cette nuit qui regardait par la vitre avec Denis le responsable gériatrique qui dirige tout l’étage où elle a sa chambre, un jeune homme fort charmant ne peut-elle s’empêcher de penser en regardant Thomas tout souriant serré contre le jeune rouquin.

Elle devine sans mal à les voir tous les deux qu’il y a beaucoup plus que de l’amitié entre eux, leurs physiques pourtant si différents font qu’elle sourit en les trouvant trop mignons et décidément vraiment fait pour être ensemble.

D’ailleurs il émane d’eux deux une aura d’amour tellement présente qu’elle ne peut lui échapper et c’est donc avec un sourire radieux qu’elle les accueille.

- Bonjour les garçons !!
- (Thomas) Bonjour madame, ça a l’air d’aller ce matin ?
- (Je vais l’embrasser) Bonjour !! Je vous l’avais dit qu’on se reverrait !!

Mireille avec un énorme sourire.

- En effet et grâce à toi j’ai été dorloté comme une princesse, regarde toutes ses fleurs !!
- J’ai en effet quelques amis ici et quand ils ont compris qui vous étiez, ils ont fait en sorte que vous soyez installée le mieux possible. Je vois que vous n’êtes plus dans votre lit, quelqu’un vous a aidée à vous installer dans ce fauteuil ?

Mireille fière de son exploit.

- Eh bien non, j’y suis arrivée toute seule. J’ai été réopérée cette nuit et cela va beaucoup mieux depuis mais je ne t’apprends rien mon garçon n’est-ce pas ?

Je suis surpris de sa question.

- Qu’est-ce qui vous fait dire une chose pareille ?
- Déjà ton ami que je voyais de l’autre côté de la vitre d’observation et puis toi à travers le paravent, d’ailleurs j’aimerais beaucoup que tu m’expliques ce que tu y faisais même si j’ai déjà ma petite idée la dessus.

Je prends un air de conspirateur.

- Il ne faut surtout rien dire de ce que vous avez vu, comme la première opération que vous avez subie n’était pas une réussite, j’ai été appelé pour m’en occuper moi-même étant donné que nous nous connaissions.
- (Mireille stupéfaite) C’est bien ce que j’avais comprise, mais quel âge as-tu donc ? Tu me parais pourtant bien jeune pour réaliser de telles choses, comment tu expliques tout ça ?

Je suis un peu pris de court sur ses questions.

- Me ferez-vous suffisamment confiance pour me croire si je vous dis simplement que si les personnels de cet établissement me laissent faire et me couvrent c’est qu’ils reconnaissent mes capacités en la matière. D’ailleurs vous devez bien vous en rendre compte par vous-même puisque dès le lendemain vous arrivez à vous relever et que je vois à votre mine que vous vous sentez particulièrement en bonne forme ce matin, je me trompe ?

Mireille écoute et repense à leur première rencontre.

- C’est comme avec les chats ?
- Exactement !!
- Je peux te poser une dernière question ?
- Bien sûr si je peux y répondre !!
- Qui es-tu exactement ?

Je souris et me penche sur elle pour lui murmurer à l’oreille.

- Je suis un extraterrestre mais chut !!! Ça reste entre nous d’accord ?

Thomas qui a entendu ne peut s’empêcher de sourire d’amusement, il se dit que malgré tout il doit bien y avoir un petit peu de vrai dans tout ça sinon comment expliquer autrement tout ce qu’il découvre de son ami au fur et à mesure des années.

Mireille à ses paroles a un sursaut de stupeur, elle fixe le jeune homme dont les yeux verts sont toujours fixés dans les siens.

Elle réalise soudainement ce qui lui a fait apprécier le jeune homme lors de leur première rencontre, ses yeux verts et perçants comme ceux d’un animal sauvage.

Un frisson la prend suivit d’un franc sourire, elle sent que depuis ce matin quelque chose se passe en elle.

Déjà sa hanche qui devrait la faire souffrir suite à l’opération de la nuit et qui au contraire n’a jamais fonctionné aussi bien depuis des années.

Ensuite sa fatigue qu’elle ressentait depuis son accident qui s’est envolé comme par miracle ce matin à son réveil.

- Je ne sais pas si tu es un extraterrestre mon garçon mais en tous les cas je ne me suis pas sentie aussi bien depuis des années que ce matin et je suis persuadée que tu y es pour quelque chose. Maintenant je comprends que tu ne veuilles pas t’exposer à en dire trop et je te promets de n’en parler à personne, je ne saurais jamais trop te remercier de ce que tu as fait pour moi.
- C’est moi qui vous devais beaucoup, quand vous m’avez fait cadeau de « Tic » et « Tac » vous m’avez fait un énorme plaisir. Grâce à eux mon ami Thomas a évité une agression qui aurait pu être très grave pour lui et ils nous vouent une affection sans faille.

Mireille en se levant pour aller dans ses affaires.

- Pourriez-vous me rendre un dernier petit service si ce n’est pas trop abusé de ma part ?
- Bien sûr que oui vous le savez bien, vous faites partie maintenant des gens qui me sont proches et vous pouvez me demander autant de services que je pourrais vous rendre.

Mireille le prend par la taille et l’embrasse avec beaucoup d’émotion, elle lui tend ensuite une carte de visite.

- Pourrais-tu appeler cette personne et lui demander de passer me voir rapidement ?

Je jette vite fait un œil sur la carte et vois qu’il s’agit d’un office notarial, je suis un peu surpris ayant plutôt pensé à quelqu’un de sa famille.

- Je croyais que vous appelleriez un de vos proches ?
- C’est la personne la plus proche qu’il me reste depuis que mon mari est décédé, enfin avant de vous connaître les garçons.

Thomas agréablement surpris d’être intégré dans le « vous connaître ».

- Vous étiez vraiment seule ?
- (Mireille) Les aléas de la vie jeune homme, des enfants qui décèdent avant leurs parents et une famille décimée par la guerre et voilà ce qu’il reste, une vieille femme seule.

Je pense à une chose qui me fait sourire.

- Si je me rappelle bien votre maison est grande ?
- (Mireille surprise) En effet oui même si de la rue elle ne le parait pas. Quand nous l’avons faite bâtir, mon mari voulait prévoir assez grand au cas où comme il disait. À l’étage il y a trois grandes chambres et un cabinet de toilette, moi les escaliers me rebutent maintenant aussi j’ai pris la pièce du bas qui était l’ancien bureau de mon mari comme chambre et depuis je n’y monte plus guère.
- J’ai deux amis à moi qui sont en fac et qui vivent en cité U, si vous leur louez une chambre à chacun je pense qu’ils seront d’assez bonne compagnie pour vous changer les idées et comme ils ne grimpent pas aux arbres, vous n’auriez pas à courir après comme avec les siamois.
- (Mireille sourit) Ce serait avec joie, si vivre avec une vieille dame ne les rebute pas.

Thomas lui rendant son sourire.

- Ce sont nos amis vous savez et Florian ne se lie pas comme ça.

Mireille fixe à nouveau le jeune rouquin.

- C’est entendu alors !! Ils viendraient à partir de quand ? Je les reconnaîtrais comment ?
- D’ici une quinzaine si vous vous sentez assez bien pour ça, pour les reconnaître pas de souci, ce sont deux "petits gars" super-sympa et qui ne prennent pas de place. De toute façon ils seront avec moi à la première visite.
- (Mireille regarde Thomas) Et toi mon garçon tu ne seras donc plus là ?

Thomas souriant encore du « deux petits gars ».

- Non je rentre à Aix, mais qu’est-ce qui vous a fait dire ça ?
- (Mireille) C’est quand ton ami a dit : ils seront avec moi et non nous serons avec eux, je vois bien que vous êtes très attachés ensemble tous les deux aussi ça m’a laissé à penser que vous n’étiez peut-être pas de la région d’où ma question.
- Thomas est mon petit ami et nous nous aimons, nous habitons Aix en Provence et je suis à Reims pour mes études de médecine alors que « Thom » suit les siennes chez-nous.
- (Mireille souriante) Je l’avais bien remarqué figurez-vous et j’en suis heureuse pour vous deux.


2eme ANNEE Septembre : (13 / 70) (Commissariat de la Teste-de-Buch)


Maintenant que Florian a quitté le Pilat avec tous ses amis, Dorian se doute bien que s’en est terminé pour lui de la facilité et que la galère va bientôt commencer.

Patrice lui a donné rendez-vous à la première heure ce matin, ils doivent voir le commissaire Mattiony avant de prendre leurs dispositions pour réintégrer leur service étant averti depuis hier que leur mission était terminé.

Dorian ne comprend pas trop le pourquoi de cette convocation et comme Patrice n’a pas l’air de vouloir ou de savoir en dire plus, il se contente de le suivre en ressassant la conversation qu’il a eue cette nuit avec Gérôme.

Ils ont pris pas mal de décisions pour leur couple, suivant l’affectation de Dorian ils auront plusieurs alternatives.

Soit décaler leurs vacances afin que celui qui y est vienne rejoindre celui qui bosse et alterné leurs week-ends un coup chez l’un et un coup chez l’autre ; soit Gérôme demandera une mutation si Dorian arrive à avoir l’assurance de rester dans une ville fixe suffisamment longtemps.

Gérôme regarde l’heure et se lève de son bureau, son chef l’a fait demander et lui a stipulé d’être à l’heure aussi ne perd-il pas de temps et monte-t-il les marches deux par deux pour arriver devant le bureau du commissaire.

Quand il entre après en avoir reçu l’autorisation, il est surpris d’y voir son petit ami et son collègue.

Apparemment ils l’attendaient car quand ils le voient pénétrer dans la pièce, ils se tournent tous vers lui et entament alors la discussion.

- (Patrice) D’abord je voulais vous remercier au nom de toute l’équipe pour l’aide que vous nous avez apporté, pour ma part ma mission s’est terminée hier quand Florian est reparti pour Aix. Je repars donc vers la capitale ou une tout autre mission doit m’être confiée, ma copine vit là-bas et je vous avoue que je suis très heureux de la retrouver. Les filles sont mutées à notre antenne d’Aix mais elles ne sont plus elles non plus concernées par cette mission, seul Dorian qui ne le sait pas encore et à qui je vais le lui apprendre continuera à protéger Florian mais en dehors de notre service. J’en ai reçu la confirmation ce matin de la part de notre directeur, il a essayé de te joindre mais apparemment tu étais occupé à autre chose car il n’a eu que ta messagerie.

Dorian rougit et jette un bref coup d’œil à Gérôme qui sourit en le voyant ainsi pris en faute.

- Heu oui !! J’avais dû le couper désoler !! Mais tu veux dire quoi quand tu dis en dehors de notre service ?

Patrice remarque le sourire en coin du commissaire et se retient de sourire lui aussi devant l’incompréhension de son ami.

- Simplement que tu es muté dans un autre service qui s’occupe exclusivement des cas comme « Flo »
- (Dorian paniqué) Mais alors !! Ça veut dire que nos rapports n’ont servi à rien ?

Le commissaire lui dévoile alors ce qu’il ne connaissait pas sur les antécédents du jeune De Bierne et en reste soufflé pour le compte ; quand Patrice révèle à Gérôme pourquoi eux étaient là, celui-ci comme Dorian en reste sur le cul.

- (Patrice) Surtout cette fois-ci tu tiens ta langue et tu te contentes de lui faire croire que tu es près de lui pour poursuivre ce pour quoi il sait que nous sommes venus, tu devrais être content non ? Tu vas pouvoir rester à côté de tes nouveaux amis et en plus tu seras payé pour ça.

Dorian prend un moment pour parler, le temps de bien comprendre ce qu’on attend de lui maintenant. Bien sûr il apprécie déjà sa nouvelle fonction, seulement cela va le faire bouger pas mal et question vie privée ce n’est pas le top.

- Va falloir que je vive tout le temps à l’hôtel ?

Patrice comprenant bien son appréhension.

- Je ne sais pas trop, tu verras bien avec ton nouveau chef de service comment ça se passe. Tu pourras sans doute prendre un appartement à Reims car c’est là où vivra Florian le plus souvent.
- (Dorian) Tout seul ? Mais !! Et les congés ? Les week-ends ?

Patrice sourit en pensant « Ha nous y voilà ».

- Si j’ai bien compris vous serez en binôme, donc tu auras un coéquipier alors ce sera à vous de vous arranger pour maintenir une permanence. Je croyais que ça t’aurait plu quand j’en ai proposé l’idée à notre patron, j’ai fait le con j’aurais dû t’en parler excuse-moi.

Dorian pense surtout à son Gérôme qu’il ne va sûrement pas pouvoir voir aussi souvent qu’ils l’avaient prévu.

- Non !! Ne t’en fais pas !! Je suis content de rester avec « Flo », c’est juste que j’aurais préféré qu’on reste ensemble en équipe tu comprends ? Que là va falloir que je me tape un inconnu et je ne suis même pas sûr qu’on s’entendra bien.
- (Patrice) Apparemment ils n'ont pas encore désigné ton coéquipier, d’après Maurice ils manquent de monde dans ce service et ont fait un appel à candidature pour recevoir de nouvelles demandes en interne.

Gérôme qui jusque-là s’était contenté d’écouter tique aux dernières paroles de Patrice, il hésite à prendre la parole mais c’est plus fort que lui, il ne peut s’en empêcher.

- De quel service de police il s’agit ?
- (Patrice amusé) C’est une branche spéciale de la police judiciaire.

Mattiony en rajoute une couche en souriant.

- Donc n’importe qui de la nationale peut se porter volontaire pour y être muté ?
- (Patrice) Bien sûr !! C’est le même concours d’entrée, normalement c’est la même demande que pour être affecté à une autre région. Il faut peut-être l’avis favorable de la hiérarchie et encore vu le manque de personnel qu’ils ont l’air d’avoir, je ne serais pas étonné qu’une simple demande personnelle suffise.
- (Mattiony) Depuis quatre ans que tu es chez nous, tu devrais savoir comment ça fonctionne, non ?
- (Gérôme) Bien sûr je sais que ça existe mais comme je suis bien ici je n’ai jamais ressenti le besoin d’exprimer des vœux de mutations.

Dorian qui comprend depuis quelques minutes où le commissaire et Patrice veulent en venir sourit de toutes ses dents en attrapant son ami par la manche.

- Ça ne te dirait pas d’en remplir une maintenant ?
- (Gérôme sursaute) Bien sûr mais ça peut prendre des années tu sais.
- (Mattiony) Peut être pas si tu as un bon patron.
- (Gérôme le regarde interloqué) Comment ça ?

Mattiony en sortant un dossier de son tiroir de bureau et en lui tendant un stylo.

- En signant en bas de ce dossier par exemple.

Gérôme comprend alors qu’il s’est fait gentiment balader depuis le début, apparemment Dorian n’était pas plus au courant que lui vu l’expression de son visage.

- Vous vous étiez déjà mis d’accord tous les deux ? (Une larme de reconnaissance perle sur sa joue) Pourquoi vous faites ça pour nous ?

- (Patrice ému lui aussi) Parce qu’on vous aime bien et que nous en avons discuté.

Mattiony toujours le stylo tendu vers Gérôme.

- Tu te décides ? Après ça si vous voulez qu’on en parle il vous suffira de nous inviter à prendre un pot en dehors du boulot.

D’une main tremblante Gérôme prend le stylo des mains de son supérieur et il s’en rend compte maintenant ami, paraphe la demande et repose le stylo.

Un élan irrésistible le fait prendre Dorian les yeux brillants de bonheur dans ses bras et l’embrasser avec toute la tendresse et l’amour dont il est capable.





Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE Septembre : (14 / 70) (Maxime la veille au soir)


L’opération de Mireille terminée, Maxime remet ses vêtements de ville et après avoir pris un bon café avec ses équipiers remonte dans sa voiture pour rentrer chez lui.

La fatigue de ses longues heures arrivant en complément d’une journée déjà bien chargée lui pique les yeux, heureusement que le trajet n’est pas très long pour retourner à son appartement et qu’il n’y a personne sur la route.

Il arrive donc assez rapidement chez lui et se gare avec un soupir de satisfaction, son lit n’attendant que lui pour passer un long moment de sommeil réparateur.

Il rentre dans son appartement et se dirige droit dans la salle de bains où il enlève ses vêtements en les laissant là où ils tombent, une douche rapide le revigore un peu et après s’être brossé les dents il va dans la cuisine pour boire un grand verre d’eau.

Il est nu car l’été n’est pas encore terminé et la chaleur de l’appartement est suffisante pour qu’il se sente bien ainsi, une fois le verre posé avec les autres dans l’évier il sourit satisfait de sa journée et se dirige tout droit dans sa chambre.

Comme il connaît parfaitement les lieux, pas besoin pour lui d’allumer la lumière et c’est dans le noir qu’il se dirige vers son lit.

C’est quand il déplace la couette et que Maxime commence à se glisser dessous que le garçon sursaute en constatant qu’il y a déjà quelqu’un dans son lit.

Bien sûr il ne se pose pas longtemps la question de savoir qui ça peut être car il n’y a qu’une personne qui possède un double de ses clés et c’est avec un énorme sourire de bonheur que le jeune homme vient se serrer tout contre le corps nu et chaud de son chéri.

Comme par miracle son envie de dormir disparaît, le contact de son ami lui déclenche une irrésistible envie de le caresser.

Sa main vient doucement se poser sur son ventre et le parcourt langoureusement, profitant du soyeux de sa peau comme d’une drogue.

Son visage s’approche de celui de Julien qui respire doucement et il commence à le couvrir de baisers de plus en plus chauds et appuyés, son intention n’étant pas de le laisser dormir mais bien qu’il se réveille afin de partager à deux un bon moment de retrouvaille.

La respiration de Julien s’accélère et son corps se love et s’imbrique encore plus contre celui de Maxime, la main de l’infirmier se fait plus ferme et descend vérifier si l’impression qu’il a de l’éveil de son ami est bien la bonne, elle rencontre en cours de route la chose qui pulse à son contact et déclenche un gémissement de bien être de la bouche sensuelle du futur jeune interne.

Les lèvres de Maxime partent alors cueillir celles toutes désirables de Julien et les deux garçons se donnent un baiser rempli de tendresse et d’affection.

- (Maxime d’une voix émue) Tu m’as manqué tu sais ?
- (Julien câlin) Et toi donc !! Mais je n’ai pas envie de parler là !! Du moins pas maintenant.
- (Maxime l’embrasse à nouveau) Ah oui ? Et de quoi tu as envie alors ?
- De toi !! Fais-moi l’amour « Max » !! Ça fait trop longtemps que j’y pense et je ne tiens plus, la preuve puisque je suis venu ce soir.


À ses paroles dites d’un ton si brûlant et implorant qu’il ne peut y résister plus longtemps, Maxime mêle sa langue à celle de son compagnon et son corps vient le recouvrir avec l’avidité de la jeunesse.

Les sexes tendus se frottent délicieusement, leurs corps frissonnent des sensations du plaisir intense de se sentir ainsi l’un contre l’autre.

Un long moment se passe ainsi jusqu’à ce qu’ils ressentent le besoin de plus, beaucoup plus et sans aucunes paroles Maxime se retourne et se positionne tête bêche au-dessus de Julien qui s’empresse de prendre avidement en bouche le sexe décalotté par leurs frottements précédents et tout humide de la liqueur sucrée qu’il avale avec délice.

Maxime de son côté en est au même point et s’active lui aussi sur le membre dressé de son ami, ça faisait si longtemps qu’ils en avaient envie que leurs mouvements deviennent frénétiques et que le point de non-retour arrive très vite, leur amenant un orgasme libérateur qui les fait se déverser chacun dans la gorge de l’autre.

Le plaisir qu’ils y prennent est puissant faisant se nouer les muscles de leurs corps en spasmes brefs et convulsifs, seul le bruit de gorge venant de chacun d’eux quand ils avalent avec gourmandise le fruit de leurs succions passionnées résonne dans la pièce.

Cela apparemment ne leur suffit pas car à peine les membres toujours raides nettoyés de toutes traces de la jouissance passée, l’envie les reprend et Maxime offre en se redressant sa rondelle aux bons soins de la bouche dévoreuse de Julien qui se régale cette fois-ci de l’autre facette qu’il aime tant et qu’il s’emploie à lubrifier ayant manifestement une idée particulière en tête.

Maxime est maintenant assis sur le visage de son ami et se laisse dévorer l’anus en écartant ses fesses le plus possible avec ses deux mains, des petits cris excités sortent de sa bouche et l’envie d’avoir en lui le magnifique bâton qu’il lui voit tressauter entre les jambes devient impérieuse.

Dans un mouvement souple, il vient s’asseoir dessus et s’empale à fond jusqu’à sentir ses bourses se poser sur la touffe de poils de son pubis.

Un petit moment d’arrêt pour se laisser le temps de reprendre un minimum le contrôle de ses sens puis il commence les allers retours rythmés qui lui envoient au cerveau des sensations de plaisirs extrêmes.

Julien se déchaîne et son bas-ventre se décolle à une vitesse de plus en plus rapide du lit, le haut des cuisses claque dans un rythme soutenu les fesses de Maxime qui commence à grimper dans des sommets de voluptés à se sentir saillir avec une telle puissance par son jeune mâle en rut.

Il prend son sexe en main et le branle maintenant avec frénésie voulant jouir en même temps que Julien dont il sent bien l’arrivée imminente de l’orgasme à la grosseur décuplée de son gland qui bute de plus en plus fort au plus profond de lui.

Une immense onde de chaleur lui prend les reins quand il sent son partenaire se bloquer en lui et y déverser sa gourme en haletant, une dernière secousse sur son sexe le fait se pâmer et jouir en tremblant de tout son corps.

Le fruit de son plaisir se répand en saccades brèves mais puissantes sur le torse et le cou de Maxime, celui-ci sent le liquide chaud l’atteindre et pousse un grognement de contentement.

Son corps s’affaisse alors, vidé de toute force après cette deuxième jouissance qui cette fois-ci le calme pour un temps.

Maxime se soulève afin de libérer le sexe qui vient de lui procurer autant de plaisir et vient s’allonger à côté de Julien les deux mains derrière la tête et les yeux fermés.

- Plus jamais tu restes si longtemps loin de moi tu m’entends ?
…….

Maxime étonné tourne son visage vers celui de son ami et constate en souriant avec tendresse que celui-ci s’est endormi.


2eme ANNEE Septembre : (15 / 70) (Paris)


Maurice est surpris de cette demande expresse d’entretien venant de la part de Léonie, la jeune femme ne l’ayant pas habitué à autant d’empressement dans ses précédents contacts avec lui.

Il lui a donc accordé ce rendez-vous en se demandant quand même ce qui motive ainsi la jeune lieutenante.

Léonie est rongée par les remords depuis ce coup de téléphone qu’elle a passé, la honte d’avoir trahi ses collègues mais surtout Florian l’amène depuis vers une dépression dont elle n’arrive pas à se sortir.

Elle était là quand Florian a pris le petit Ludovic à part et que suivit par Flavien, il a donné ses conseils de prudence au petit garçon.

Elle allait s’en retourner quand une phrase prononcée par le jeune rouquin l’a scotchée sur place, avide d’entendre la suite et se rendant compte des implications de sa découverte.

Quand elle l’a entendu parler de l’opération et de « l’activation d’une zone cérébrale » du gamin qui le fait devenir de jour en jour plus intelligent, elle n’a pu tenir sa langue devant l’implication que ça pourrait avoir sur d’autres personnes.

Maintenant elle regrette profondément son impulsivité qui l’a conduite à faire ce rapport auprès de sa hiérarchie, Camille se doute depuis ce temps-là qu’elle traîne avec elle un truc pas net mais n’a pas osé lui poser la question et commence à se détacher d’elle petit à petit elle le sent bien.

Jamais son amie lui pardonnera c’est sûr et en demandant cet entretien, elle veut se libérer de cette chape de honte qui lui noue l’estomac en même temps que lui donner sa démission.

La lettre est prête à être remise en main propre après les aveux qu’elle compte faire sur ses actes passés dont elle commence seulement à en mesurer les conséquences.

Maurice la voit entrer et remarque tout de suite la gravité de son visage, il la prie poliment de s’asseoir et attend avec impatience qu’elle prenne la parole.

Voyant bien qu’elle hésite et devient de plus en plus nerveuse, il décide donc de lui demander ce qui l’amène ici de si important pour qu’elle en soit toute retournée.

- Qu’est-ce qu’il se passe lieutenant ?
- ……………
- (Maurice étonné de son mutisme) C’est vous qui avez demandé cet entretien alors j’attends vos explications.

Les larmes commencent à rouler sur les joues de la jeune femme faisant hausser les sourcils de son patron, celui-ci commence à comprendre qu’il ne va pas être aisé pour elle de dire ce qu’elle a à dire et il décide de prendre plus de précautions dans ses paroles.

- Allons !! C’est si important que ça ?
- J’ai….fait…une…grosse bêtise, enfin si on peut appeler ça comme ça.
- Hum !!! Dans quel genre d’histoire vous êtes-vous mise ?

Léonie regarde l’homme en face d’elle.

- Je vous ai trahi !!
- (Maurice sursaute) Comment ça trahi ?
- Je travaille pour monsieur Delfosse !!

Maurice se relève d’un bon.

- Quoi !!! Mais c’est impossible !! J’ai vérifié moi-même vos antécédents.
- Des faux pour que je puisse participer à cette mission.
- Mais enfin !! Pourquoi ? Et que savez-vous au juste ? Et surtout pourquoi venir maintenant m’en parler ?

Léonie décide de tout avouer.

- Ce que je sais ? Pas grand-chose en fait, juste qu’il était étonné de votre choix de prendre des jeunes sortis de l’école pour mener à bien cette mission. Il a trouvé ça louche et il m’a infiltrée dans l’équipe grâce à un faux dossier monté de toutes pièces ou presque car je travaillais déjà pour lui.

Léonie explique ensuite tout ce qu’elle a appris et surtout ce qu’elle a révélé aux Renseignements Généraux dont Jean Delfosse en est le patron, comme lui celui de la DST.

Au fur et à mesure des explications qu’elle lui donne, Maurice respire un peu mieux car ça reste dans l’explicable sans entrer comme il l’a craint d’abord dans l’extraordinaire du secret de Florian.

Voulant tester son idée.

- C’est un coup de chance pour le jeune garçon qui s’est fait opérer, rien ne dit dans votre résumé que c’est une action volontaire de la part du jeune Florian et qu’il serait capable de la renouveler. Maintenant c’est sûr qu’un première année de médecine qui réalise ce genre d’opération ne va pas dans l’envie que j’avais de préserver Florian, pourquoi ce coup de téléphone alors que vous n’aviez rien dit jusque-là ? Vous vous rendez compte que vous avez trahi la confiance de ceux que vous considériez comme des amis ?

Léonie repart en larmes.

- Je m’en veux mais c’est trop tard maintenant (Elle sort l’enveloppe de son sac) Je vais aussitôt sorti de votre bureau donner officiellement ma démission et vous n’entendrez plus parler de moi je vous le promets. Mais !! Qu’allez-vous faire maintenant ? S’il est encore temps de faire quelque chose bien sûr !!
- (Maurice avec rudesse) Ça ne vous regarde plus !! Mais sachez jeune femme que si je suis arrivé à un tel poste ce n’est pas en faisant du tricot, maintenant je vous remercie de bien vouloir quitter mon bureau et de ne plus me faire entendre parler de vous et ne vous avisez plus à chercher un emploi dans l’administration quelle qu’elle soit car je ferai en sorte que ça ne se produise pas.

Il attend les traits durs et tirés que Léonie soit partie pour froncer les sourcils et ouvrir son coffre-fort scellé dans un des murs de la pièce, il l’ouvre et cherche un dossier qu’il trouve rapidement.

Maurice le prend et retourne s’asseoir à son bureau puis relit le dossier avec un sourire de plus en plus prononcé aux lèvres.

Quand il a fini de le parcourir, il referme le dossier et en ricanant de satisfaction va le remettre dans le coffre et refermer celui-ci.

- (Maurice se parlant à lui-même) Ah mon cher Jean !! Tu as voulu te la jouer à mes dépens mais tu ne t’attends certainement pas à ce qu’il va t’arriver si tu ne fais pas exactement ce que je te demande de faire. J’ai eu le nez creux en gardant ça secret et je me doutais bien que ça me serait utile un jour.

Il retourne tout excité à son bureau et prend son téléphone, quelques secondes d’attentes puis.

- Jean ?? C’est Maurice !!!
- ……..
- C’est au sujet d’un dossier que tu aurais entre les mains et que t’aurait rapporté ton agent infiltré dans une de mes équipes.
- ………………………………….
- Je te conseille de venir très vite me le remettre sinon !!!
- ………………
- Des menaces ? Non !! Tu crois ??
- …………….
- L’île de Ré ? Juin mille neuf cent quatre-vingt-quinze ? Ça ne te rappelle rien ?
- ………………..
- Ha ! Ha ! Ha ! Bien sûr que j’ai des preuves !! Réfléchis bien à ce que tu vas faire de ton rapport, si demain midi il n’est pas à côté de toi en face de moi dans mon bureau et bien nous verrons bien ce qu’il arrivera et qui ramassera l’autre.
- ……………..
- En tous les cas tu es prévenu et relis bien ce que tu as entre les mains, m’est avis qu’il n’y a pas grand-chose et qu’en plus il te faudra encore le prouver
- …………………
- Et oui !!! J’avais tout gardé au cas où et j’ai eu bien fait apparemment, bon !! J’ai du travail honnête moi !!! Je t’attends comme prévu !! Bye !!

Maurice raccroche sèchement.

- Pauvre mec !! Comment as-tu pu arriver à un poste pareil !!! Pff !!! Je me le demande !!!






Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE Septembre : (16 / 70) (Nantes)


Gare de Nantes, Marc et Aléxie descendent du train et sortent rapidement dans la rue, Aléxie tient un léger sac à dos car ils doivent repartir le soir même ou au pire le lendemain matin car Aléxie doit reprendre le lycée le surlendemain.

- (Aléxie) Tu as bien prévenu tes parents de notre arrivée ?
- (Marc) Oui j’ai eu ma mère hier au téléphone, d’ailleurs elle a été étonnée que je vienne et en plus avec quelqu’un.
- (Aléxie) Alors pourquoi ne sont-ils pas là ?
- (Marc en souriant tristement) Ça serait bien la première fois qu’ils se déplaceraient pour moi, non en fait nous devons prendre un taxi. Il n’y a pas d’autres moyens de transport car ils habitent en dehors de la ville.

Aléxie se demande s’il a eu raison d’insister pour qu’ils viennent, le calme de son copain le rassure un peu mais il ne comprend vraiment pas.

Depuis qu’il connaît Marc, il est sûr que jamais il n’est retourné les voir et s’ils sont ici aujourd’hui c’est vraiment parce que lui a insisté lourdement.

Marc hèle un taxi et donne l’adresse, pendant le trajet toutes les tentatives d’Aléxie pour engager la conversation sont tombées à plat.

Son copain n’étant visiblement pas d’humeur et du coup il cogite sur ce qu’il va découvrir et commence à se faire un film de cette journée.

Seul le bruit du moteur rompt le silence à l’intérieur du taxi, Aléxie imagine alors les pires scénarios allant de la famille alcoolique jusqu’à la ferme avec les parents paysans.

C’est quand il entend le clignotant du taxi et que celui-ci s’engage dans une grande allée magnifiquement entretenue qu’il commence à hausser les sourcils.

Au bout de l’allée ombragée il aperçoit alors un magnifique manoir avec devant une grande place ou deux véhicules de luxe sont garés.

La première est un 4x4 Cayenne et la seconde une BMW 7,35 CSI, Aléxie se dit alors que les parents de Marc doivent être les intendants de ce manoir et il cherche des yeux un pavillon qui devrait normalement leur être attribué pas très loin de là.

Quand le taxi s’arrête devant l’entrée principale, Marc règle la course et descend en faisant signe à son ami d’en faire autant.

Un homme d’un certain âge en tenue de pingouin sort alors du manoir et s’avance souriant vers les deux jeunes hommes.

Aléxie se dit que le père de Marc n’a pas l’air si terrible que ça, même qu’il parait plutôt sympathique et c’est seulement quand il l’entend parler qu’il comprend son erreur.

- (L’homme) Monsieur Marc a-t-il fait bon voyage ? Je suis heureux de vous revoir depuis tout ce temps.

Marc avec un grand sourire.

- Merci Jean !! Père et mère sont-ils disponibles pour nous recevoir ?

Le visage de Jean s’assombrit le temps de quelques secondes.

- Non monsieur Marc, monsieur De Lamarlière vous fait savoir qu’il ne pourra vous accordez de son temps que pour le déjeuner et madame reçoit des amies très proches au petit salon et ne souhaite pas être dérangée.

Marc qui apparemment ne le prend pas mal.

- Très bien alors, je vais montrer ma chambre et faire visiter le parc à mon ami. Serait-il possible d’avoir un petit-déjeuner sous la tonnelle.
- Bien sûr monsieur Marc, tout sera prêt d’ici un petit quart d’heure. Je vous ferais mander par Arnault qui j’en suis sûr sera heureux de vous revoir.
- (Marc sourit) Moi aussi depuis le temps.

Aléxie est resté la bouche ouverte pendant toute la conversation et regarde son ami avec les yeux ronds de surprise de ce qu’elle sous-entend.

Marc lui prend doucement la main et l’entraîne à l’intérieur de la maison de maître qui appartient à sa famille depuis neuf générations, aucune parole n’est prononcée jusqu’au moment où ils se retrouvent dans une grande chambre lumineuse où Aléxie grâce à l’agencement sympathique retrouve le sourire et sa curiosité.

- (Aléxie) Et ben ça alors !!! Si je m’attendais !!!

Marc lâche la main de son compagnon.

- Elle te plaît ma chambre ? C’est moi qui l’ai aménagée à mon goût et c’est certain qu’elle dépare du reste de la demeure, mais je m’y sens bien et crois-moi c’est un des seuls endroits où je me plais bien ici.
- (Aléxie impressionné) Moi qui te croyais issu d’une famille d’ouvrier comme moi, je tombe de haut là !! Ils font quoi tes parents ?

Marc en s’asseyant sur le lit.

- Ils gèrent leur fric et passent leurs temps en réunions mondaines, sinon ils voyagent beaucoup.
- (Aléxie) Et toi dans tout ça ??

Marc en se couvrant le visage avec ses mains.

- Moi ? Je ne compte pas ou presque depuis que j’ai refusé de suivre la voie qu’ils voulaient pour moi.
- (Aléxie curieux) La voie ? Quelle voie ?
- (Marc très triste) Ils voulaient que je suive la « carrière » et moi je ne voulais pas, la diplomatie n’a jamais été ma tasse de thé et je préfère être médecin. Seulement voilà !! Ce n’est pas assez bien pour eux et depuis deux ans nous ne nous adressons quasiment plus la parole, mon seul contact avec eux c’est le chèque qu’ils m’envoient « royalement » chaque mois et qui suffit à peine pour que je vive correctement mais ça, tu le sais déjà.
- Putain !! Mais c’est quoi ses parents de merde !!

Marc en souriant devant la levée de boucliers de son copain.

- Tu ne peux pas comprendre, ils n’ont eu que moi et ils sont déçus de la voie que j’ai choisie. Rends-toi compte que ma famille n’a jamais eu d’emplois autres que politiques et que leur seul fils va rompre plusieurs centaines d’années de traditions, et ça, ils n’arrivent pas à l’accepter car c’est contraire à tout ce qu’ils connaissent de la vie.

Aléxie soufflé par ce qu’il entend :

- Et ben ça alors !!! Si je m’attendais à être le petit ami d’un monsieur « De » Pff !!! Tu parles d’un choc !!!

Marc en riant de sa réaction.

- Tout ça sera à nous un jour et tu seras appelé « monsieur Aléxie » Hi ! Hi !

Aléxie en fixant son ami.

- À ça certainement pas !! Il ne manquerait plus que ça !! Mais dis-moi ? L’homme de tout à l’heure ? Jean !! Il avait l’air d’être heureux de te revoir ?
- (Marc) Et moi aussi crois-moi !! En fait ce sont eux qui m’ont élevé, lui sa femme Yvonne et leur fils Arnault que je considère comme mon frère.
- Pourtant c’est la première fois que tu parles d’eux ?
- (Marc désolé) Oui je sais mais je n’aime pas trop parler de cet endroit même s’il y a des personnes que j’aime beaucoup qui y vivent.

Aléxie va pour répliquer quand un bruit de pas rapide résonne dans le couloir et que la porte de la chambre s’ouvre énergiquement et vient claquer contre le mur, un garçon aux yeux brillants de plaisirs vient prendre Marc par la taille et le serrer très fort en le soulevant du sol.

- (Le garçon) T’es là ma poule ??? Putain !! Tu ne peux pas savoir comme ça me fait plaisir !!

Marc le visage transformé par l’immense plaisir qu’il ressent à revoir le jeune homme.

- Hé !! Tu m’étouffes espèce de brute !!

Arnault desserre son étreinte et le tient à bout de bras en le détaillant comme un maquignon.

- Mais dis donc toi ? T’as pris du lard on dirait ?? Putain !! Ça te va super-bien !! Tu serais une meuf je te sauterais sur le champ Hi ! Hi !

Aléxie rit à gorge déployée en entendant le jeune homme qui n’appartient de toute évidence pas au même monde que les parents de Marc, son franc-parler lui plaît immédiatement et il s’avance vers eux en tendant la main.

- Bonjour !! Moi c’est Aléxie, ravi de te connaître.

Arnault dévisage le jeune garçon et voit le regard protecteur que Marc pose sur lui, aussi c’est avec un réel étonnement dans la voix qu’il lui demande.

- Non !! Je n’y crois pas !! Putain !! Ne me dis pas que c’est ta « couille » ?


2eme ANNEE Septembre : (17 / 70) (Aix)


Raphaël commence vraiment à se plaire dans ce quartier où les gens qu’il croise sont souriants et lui souhaitent le bonjour, passer quatre ans ici ne le rebute pas bien au contraire et il comprend mieux comment sont ses copains, ayant vécu dans cette ambiance somme toute très amicale.

Il est malgré tout encore un peu perdu et cherche à se repérer parmi toutes ses maisons aux couleurs du sud, Éric lui a donné rendez-vous en fin de matinée car il a voulu le laisser dormir après la journée et le voyage de la veille.

***/***

Quand il s’est levé ce matin l’estomac dans les talons, il a sauté du lit et a descendu les escaliers comme il le fait habituellement quand il est chez lui.

Seulement quand il s’est retrouvé face à Maryse dans la cuisine et qu’il s’est aperçu qu’il était resté en boxer, ses joues ont pris une magnifique teinte rose foncé qui a bien fait rire la brave grand-mère quand elle l’a aperçu.

Maryse apprécie beaucoup d’avoir ce jeune garçon chez elle car l’année passée sans Florian lui a semblé extrêmement longue, voir ce jeune gaillard plein de vie et si semblable à son petit-fils la ravit au plus haut point.

Raphaël malgré un début de gêne vite réprimé devant le sourire naturellement accueillant de Maryse se sent rapidement à l’aise et n’en fait bientôt plus cas.

- (Maryse) Bonjour mon grand, tu bois quoi le matin ?
- (Raphaël souriant) Bonjour mamy !! Du café s’il te plaît mais laisse-moi faire, je suis bien assez grand pour me servir.

Maryse reconnaissant bien là le garçon courageux et serviable qu’elle a rencontré et qui lui a plu tout de suite dès les premières minutes.

- Bien dormi ? La chambre te plaît ? Tu sais si tu veux l’arranger à ta façon il n’y a pas de soucis, Florian n’y couche pour ainsi dire plus maintenant et il ne s’offusquera pas si tu l’aménages à ta convenance.
- Elle est parfaite comme ça et je n’ai pas envie d’y changer quoi que ce soit, c’est déjà très gentil de votre part de m’accepter chez vous.
- Tu sais Raphaël, quand nous t’avons rencontré mon mari et moi pour la première fois au camping, Michel nous a dit en repartant que nous ne tarderions pas à te revoir très vite et il ne s’était pas trompé comme tu peux le constater et j’en suis contente comme tu ne peux même pas t’imaginer. Cette maison va revivre avec un jeune homme plein de vie comme toi, nous t’aimons déjà beaucoup tu sais.

Raphaël ne répond pas car l’émotion est trop forte et il craint qu’elle ne s’en aperçoive au son de sa voix, il boit lentement son café et dévore les tartines se trouvant devant lui.

Quand il a terminé son petit-déjeuner, il range son bol et son couteau dans le lave-vaisselle et embrasse tendrement Maryse avant de remonter s’habiller.

Celle-ci est agréablement surprise de son geste et reste un moment la bouche ouverte en le regardant s’éloigner, Michel la voit dans cet état quand il arrive à son tour et sourit tendrement à sa femme.

- Eh bien maman ? Tu as l’air heureuse ce matin ?
- Raphaël est vraiment un gentil garçon, il me rappelle trop notre Florian tu sais même dans ses gestes.
- (Michel) Ils se sont bien trouvé ces deux-là et je suis aussi content pour Éric tu sais ? Il méritait quelqu’un comme Raphaël.

***/***

La balade dans le quartier lui fait du bien et il va pour rebrousser chemin quand il se sent soulever du sol et qu’il pousse un cri de surprise.

- Oulahhhh !!!
- Comment va mon rouquin chéri ?

Éric l’embrasse dans le cou et le libère content de l’avoir eu par surprise, Raphaël se retourne et capte aussitôt le regard rieur d’Éric.

Sa main part sur les côtes de son copain et commence à le chatouiller, Éric se sauve en riant poursuivit par son ami qui essaie de le rattraper pour poursuivre son supplice.

- (Éric) Pouce !! Stop !! Arrête !! Pitié !!
- En voilà un grand gaillard qui craint les chatouilles Hi ! Hi !

Les deux garçons se tiennent par la taille et reprennent leur route, arrivés devant chez les De Bierne Éric s’arrête et attrape Raphaël par le bras.

- Viens !! Je vais te présenter à mes parents.

Raphaël en rougissant comme une pucelle.

- Déjà !! Mais enfin nous ne nous connaissons qu’à peine monsieur.
- (Éric mort de rire) Mais ça me suffit amplement pour qu’ils te connaissent et qu’ils voient le magnifique garçon qui a pris mon cœur.
- J’ai un peu le trac tu sais ?
- Je me doute bien mais autant crever l’abcès maintenant, je ne me sens pas à jouer la comédie devant eux. Rappelle-toi au camping quand tu as tout dit à tes parents ? Je t’ai promis d’en faire autant alors maintenant c’est l’heure de vérité, allez viens et ne t’inquiète pas, ils seront sans doute surpris mais ça devrait bien se passer.
- (Raphaël tendu) Si tu le dis !! Allons y alors et à la grâce de Dieu !!
- Te voilà bigot maintenant Hi ! Hi !

Éric entraîne son ami sur les quelques dizaines de mètres qui séparent sa maison de celle de Florian, une fois la porte franchie il pousse son amoureux dans la cuisine où ses parents sont encore en plein petit-déjeuner.

Ceux-ci lèvent la tête en entendant les pas venir vers eux et regardent étonnés le jeune rouquin pas très à l’aise qui arrive devant eux.

Ils détaillent le jeune homme des pieds à la tête en souriant, la ressemblance avec Florian est suffisante pour qu’ils sourient en s’en faisant la remarque.

- (José amical) Voilà je présume le fameux Raphaël dont Michel n’arrête pas de nous parler ? Je dois reconnaître qu’il n’a pas tort en disant que tu ressembles beaucoup à « Flo le terrible » Hi ! Hi ! J’espère que tu n’es pas vraiment comme lui sinon je revends la baraque illico Hi ! Hi !
- (Monique amusée) Tu parles d’un accueil !! Bienvenue dans notre quartier mon garçon et n’écoute pas toutes les bêtises que raconte mon mari, si Florian n’existait pas je suis sûre qu’il s’ennuierait.
- (Éric en riant) Il a un truc important à vous dire mais je ne suis pas sûr qu’il le dise à la Florian Hi ! Hi !

Raphaël surpris regarde son copain et voit bien à ses yeux rieurs qu’il se moque de lui.

- Et pourquoi pas si je lui ressemble tant ?
- (Éric pâlit d’un coup) Hé !! Je plaisantais !! Tu ne vas pas leur dire comme ça ?
- (José curieux) Nous dire quoi ?

Raphaël sent son cœur s’emballer quand il lâche d’une voix ferme qu’il essaie de garder la plus naturelle possible.

- Eh bien juste vous dire que j’aime votre fils et que votre fils m’aime !!


2eme ANNEE Septembre : (18 / 70) (L’île de Ré juin mille neuf cent quatre-vingt-quinze)


Maurice arpente son bureau de long en large depuis plus d’une heure, un regard à sa montre pour vérifier que le délai n’est pas encore passé et il retourne s’asseoir en soupirant.

« Dring !! Dring !! »

Il décroche le téléphone.

- Allô !!!
- ………………..
- Faites-le entrer s’il vous plaît et que personne ne me dérange tant qu’il ne sera pas sorti de mon bureau.

Il raccroche sèchement et se frotte les mains pour éliminer toutes traces de moiteur dont elles sont imprégnées.

« Toc ! Toc ! »

- Oui !! Entrez !!

L’homme qui pénètre dans la pièce doit avoir pas loin de la soixantaine et s’approche du bureau d’un pas rapide pour y jeter un dossier sous le nez de Maurice.

Un sourire méchant illumine alors le visage du brave homme, il ne propose pas à son visiteur de s’asseoir prouvant de par ce geste tout le mépris qu’il lui porte.

Il ouvre le dossier qui ma foi lui semble bien mince et prend le temps de lire chaque page avant de reporter le regard sur l’autre homme.

- Eh bien !! Tout ça pour si peu ? C’était bien la peine de se donner autant de mal pour rien !!
- (L’homme en colère) Je me passerais bien de tes commentaires acerbes, donne-moi ce que tu as sur moi et terminons en-là !!

Maurice ne s’en laisse pas conter et ouvre le tiroir en face de lui pour en extraire un porte-documents, il ouvre celui-ci en prenant tout son temps ce qui enrage encore plus le personnage en face de lui.

Maurice sort une première photo qu’il dépose doucement sur le bureau.

- Marie et François Lacombe, onze et quatorze ans morts tous deux fauchés par une voiture dont le conducteur s’est enfui le douze juin mille neuf cent quatre-vingt-quinze à neuf heures cinq très précise selon les témoins. Ça s’est passé sur une route située sur l’île de Ré.

Il fixe sévèrement l’homme qui commence à pâlir, une deuxième photo atterrit près de la première.

- Une Mercédès classe E appartenant à monsieur Jean Delfosse patron des Renseignements généraux et dont l’ADN sur le pare-chocs avant défoncé s’avère être celui de ces deux enfants.

L’homme devient blême et commence à trembler sur ses jambes mais ne desserre pas les lèvres attendant la suite, une troisième photo rejoint les deux autres sur le plateau du bureau.

- Un cliché de gendarmerie pris ce même jour quelques kilomètres plus loin à neuf heures dix-huit et qui montre la même Mercedes prise en excès de vitesse à cent quarante-huit kilomètres heure et dont le conducteur très reconnaissable au demeurant a le visage mortifié par une forte émotion.
- (Jean en bégayant) Maaiss… j’aavais.. fait.. déétrruire …touttes.. sses.. prrreuves
- Faut croire que non puisque tu les as devant toi.
- Pourquoi ??
Maurice en se levant nerveusement.

- Pourquoi quoi ? Que je n’ai rien dit ? Mais pour justement comme en ce moment obtenir le silence sur un dossier auquel je tiens, de toute façon les petits sont morts et nous ne pouvons plus rien y faire alors autant garder pour moi l’opportunité de te tenir par les couilles mon vieux.
Jean se sentant impuissant face à cet homme.

- Que vas-tu faire maintenant ?
- Rien !! Du moins tant que tu respecteras notre marché, quand notre affaire n’aura plus lieu d’être je te ferais parvenir toutes ses preuves et je laisserais libre cours à ta conscience pour l’utilisation que tu en feras ou pas.
- (Jean hystérique) Mais qu’est-ce que ce gamin t’a fait pour que tu en sois autant impliqué ? Tu te rends compte du potentiel qu’il a ? Et si ce qui est noté dans le rapport est exact, ça changerait la vie de beaucoup de monde dans ce pays. Imagine un peu !! Nous aurions à notre disposition un pouvoir certain sur le reste du monde, nos dirigeants développeraient une intelligence sans commune mesure avec ce que nous connaissons.
- Et nous obligerions ce jeune garçon à se mettre au service de gens comme toi ? As-tu pensé à lui ? Sa vie ? Et puis

Il prend le dossier et le met à la poubelle d’un geste rageur.

- Tout ceci est un ramassis d’inepties !! Oui Florian a des capacités très en avance sur son âge !! Oui il est doué dans son futur métier et fera un chirurgien hors pair !! Mais crois-tu réellement que cette histoire d’avoir activé des zones censées être restées inactives sur le cerveau de cet enfant était voulue ?
- Je n’en sais fichtrement rien mais ça méritait d’être analysé, au lieu de ça tu fais tout pour que rien ne transparaisse comme si ce gamin était comme tout le monde !!
- (Maurice furieux) Mais enfin merde !! Ce n’est qu’un gosse !! Foutez-lui la paix !!
- Ce que j’ai découvert, d’autres le feront également un jour ou l’autre et tu ne pourras pas toujours être là.

Maurice en se calmant et en rangeant précieusement les clichés toujours exposés sur son bureau.

- En attendant je lui laisse du temps, le temps de vivre une vie de son âge. Maintenant tu peux sortir de ce bureau et j’espère ne plus jamais t’y voir tu m’as bien compris ?

Il voit qu’il va quitter la pièce.

- Ah oui !! Encore une chose !! Je te tiendrai pour responsable s’il arrive quoi que ce soit au garçon, alors tu ferais mieux de le protéger toi aussi si tu ne veux pas te retrouver en prison pour de très longues années. Sachant qui tu es je ne doute pas que ceux avec qui tu serais enfermé te feraient vite regretter de t’y trouver, je me fais bien comprendre ?




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE Septembre : (19 / 70) (Nantes) (suite)


- (Marc amusé) Je reconnais bien là ton parler si pittoresque mon grand

Arnault toujours dans ce qu’il vient de découvrir.

- Ne me dis pas que je me suis planté ? Ça se voit sur ton visage à la façon que tu as de le regarder.
- Et si c’était bien le cas ?
- C’est cool t’inquiète, en plus il est super-bandant ton mec !! T’as frotté le cul de la lampe pour qu’elle t’en sorte un pareil ? Faudra que tu me la prêtes Aladin, je veux le même en meuf Hi ! Hi ! Allez !! Approche mec que je t’en roule une !!

Aléxie craque et se tord à cause du fou rire qui le prend d’un coup, le gars en face de lui est trop de chez trop.

Il s’approche les yeux en pleurs pour lui donner l’accolade, Arnault rapide comme l’éclair vient de se mettre derrière Marc et ne laisse plus apparaître que le bout de son nez.

- Hé !! Aladin !! Referme le couvercle sinon ça va partir en live je le sens, t’as vu comment il me mate ton Rocco ? Rengaine ton « gun » mec ou attends que je sois sorti.

Aléxie toujours en pleine crise de fou rire.

- Il est trop ton pote !! Je comprends pourquoi tu ne m’en as jamais parlé, tu voulais le garder que pour toi c’est ça ?

Marc en secouant la tête faussement exaspéré.

- Arrête de faire ton zouave « nono », soit un peu sérieux pour une fois. Et toi « Alex » ne rentre pas dans son jeu sinon on en n’est pas sortie avec lui.

Aléxie toujours en crise.

- Tu l’imagines avec « Flo » ??

Marc qui part en live à son tour.

- Oh !! Putain !! Manquerait plus que ça Hi ! Hi !

Pendant que les deux amis se retrouvent et discutent sur l’année passée, Aléxie ne peut s’empêcher de détailler des pieds à la tête le fameux Arnault qui déjà il le sent bien deviendra quelqu’un qui compte dans sa vie.

Un mètre soixante-quinze au moins pour un bon soixante-quinze kilos, une vraie force de la nature aux cheveux brun et aux yeux noirs dont il n’arrive pas à différencier l’iris et qui lui donne un regard spécial assez impressionnant.

Le visage au premier regard paraît quelconque, ce n’est qu’après un certain temps d’adaptation que son charme apparaît et qu’un petit il ne saurait dire quoi d’attirant émane de lui.

Il ne fait aucun doute que ce garçon n’a pas besoin de se forcer pour séduire et qu’il est très à l’aise dans sa peau.

Il ne nous quitte que quelques heures plus tard après avoir pris tous ensemble notre petit-déjeuner sous la tonnelle et discuté de leurs vies respectives.

Jean arrive alors toujours tiré à quatre épingles pour leur annoncer que monsieur et madame leur accordent un entretien, Marc se lève et prend la main d’Aléxie avec un petit sourire pâlichon lui signifiant de le suivre sans crainte.

En fait Aléxie n’en mène pas large et n’est pas loin de tourner casaque tellement l’ambiance lui donne des frissons d’appréhension dans le dos, malgré tout il suit son ami d’un pas ferme jusqu’à une pièce immense nommée petit salon.

Il sourit malgré tout en se demandant comment doit être le grand salon et s’il faut prendre un transport en commun pour le traverser, cette idée le fait rire et il se retrouve bêtement à ricaner devant les deux personnes assises confortablement chacune dans un fauteuil d’époque mais ne pas lui demander laquelle car il serait incapable de répondre.

L’homme en costume trois-pièces et chaussures en « croco » est assez impressionnant, il dévisage sans aucune expression les deux garçons qui arrivent devant lui et sa femme comme un maître voit passer des serviteurs.

La femme reste belle malgré la petite cinquantaine et elle aussi est vêtue avec recherche, son visage légèrement plus expressif que celui de son mari leur accorde un très mais vraiment très léger sourire vite disparu derrière un masque d'indifférence.

- (Marc d’une voix neutre) Père ! Mère ! Vous allez bien ?

Jean Philippe le père avec froideur.

- Très bien fils, mais vous n’êtes pas venu seul ?

Marc avec toujours la même voix atone.

- Je vous en avais fait mention lors de mon appel, je vous présente mon ami Aléxie dont j’espère qu’il sera reçu comme mon invité.
- (Anne Laure sa mère) Il va de soi, mais vous pourriez également faire les présentations à votre ami mon fils.
- (Marc) Aléxie je te présente Jean Philippe et Anne Laure De Lamarlière mes parents

Aléxie tique devant la particule.

- Enchanté de faire votre connaissance.

Jean Philippe qui a remarqué son léger sursaut.

- Quelque chose dans notre nom vous surprend peut être ? La particule sans doute ?

Aléxie qui commence à bouillir devant tout ce cinéma.

- Bien sûr que non, mon meilleur ami après Marc en a une aussi.

Anne Laure curieuse malgré tout ne peut s’empêcher de poser la question qui lui vient aux lèvres.

- Ah oui !! Et comment se nomme ce garçon ? Peut-être sommes-nous proches avec sa famille.
- De Bierne madame, mon ami se nomme Florian De Bierne. Nous venons de passer deux mois de vacances avec lui et d’autres amis, il serait étonnant que vous connaissiez ses parents car ils sont décédés quand il n’était encore qu’un bébé.

Aléxie ne s’est pas aperçu de la surprise qu’ont eu les parents de Marc à entendre le patronyme de Florian car il y aurait fallu pour ça avoir l’habitude de fréquenter ces genres de personnes tant ils masquent bien leurs expressions, malgré tout Marc s’en ait rendu compte et enchaîne.

- Connaîtriez-vous les De Bierne mère ?

C’est le père qui répond à son fils.

- En effet si ce sont bien des mêmes personnes dont votre ami fait allusion, c’est une très ancienne famille de la haute noblesse mais qui malgré sa nouvelle grande fortune actuelle est retournée au peuple depuis plusieurs générations. Je suis étonné d’en entendre de nouveau le nom malgré comme je vous l’ai dit qu’ils refont parler d’eux depuis quelques décennies, certains de nos pairs se sont essayés sans résultats à renouer contacts avec cette famille et je crois me souvenir qu’ils se sont fait recevoir d’une façon assez vive par l’aïeul de la famille.
- (Aléxie surpris) Michel ??

Jean Philippe se lève brusquement, se ravise et reprend place dans son fauteuil.

- C’est bien son prénom en effet, alors comme cela vous connaissez l’héritier de la fortune des De Bierne ? Voilà mon fils qui me surprend fort venant de vous.


2eme ANNEE Septembre : (20 / 70) (Aix) (suite)


Un long moment de silence après les paroles de Raphaël avouant sa liaison avec leur fils aux parents d’Éric, le jeune rouquin observe avec curiosité leurs réactions à chaud et analyse rapidement les différents cas de figure se présentant devant lui.

Éric est blême malgré le bronzage de ses deux derniers mois passés au soleil, c’est certain qu’il n’aurait jamais osé présenter les choses d’une manière aussi franche et directe.

Il ressent le besoin de s’asseoir et s’affale sur une chaise le regard posé sur ses parents, rempli d’appréhension.

Monique ne laisse rien paraître de sa surprise, elle se contente de détailler avec circonspection le jeune homme debout en face d’elle et qu’elle ne connaissait pas il y a encore quelques petites minutes si ce n’est par Michel et Maryse lors des quelques barbecues qu’ils ont passés ensemble cet été.

Quelque chose pourtant l’attire vers ce jeune homme à l’allure avenante et aux traits du visage d’une virilité qu’elle ne met pas en doute, l’aspect général lui rappelle Florian qu’elle adore comme une mère mais Monique ne retrouve pas la bille de clown et le regard espiègle du jeune garçon.

L’aveu de Raphaël ne la surprend pas plus que ça car cela fait des années qu’elle ne se pose plus vraiment la question sur les préférences de son fils, déjà avec Thomas et leurs nuits passées ensemble il n’y a encore pas si longtemps.

C’est elle qui s’occupait du vidage de la poubelle le lendemain, poubelle contenant des mouchoirs en papiers à l’odeur si particulière qu’elle ne pouvait s’y tromper quant à leurs utilisations.

Ensuite la morosité d’Éric ses deux dernières années quand les visites de son ami se sont faites plus rares et que Thomas a révélé finalement à tout le monde l’année précédente son attirance et la passion réciproque qu’il a avec Florian, Monique n’est pas folle et elle connaît suffisamment les hommes pour savoir que son fils est très attirant et que malgré ça aucune « amie » n’a jamais passé le pas de la porte.

À part Chloé bien sûr mais avec elle ça n’a toujours été qu’une pure amitié, elle doit reconnaître malgré tout qu’aucun « ami » non plus n’a jamais remplacé Thomas et que Florian tenait lui aussi une place particulière dans le cœur de son fils.

Revenant à la réalité Monique adresse un sourire au jeune rouquin qui attend toujours de savoir comment ses paroles vont être reçues, il répond à son sourire par le sien qui transforme son visage d’une façon magnifique qui ne laisse pas Monique de marbre.

José comme sa femme détaille le jeune homme en même temps que son fils, l’appréhension qui marque le visage d’Éric le dérange beaucoup car il pensait que son garçon les connaissait suffisamment pour ne pas se mettre dans un état pareil.

Raphaël reste très maître de lui et son regard franc passe régulièrement sur les trois personnes près de lui cherchant sans doute à percevoir leurs réactions.

L’aspect physique du jeune rouquin le fait sourire intérieurement car il s’était rendu compte depuis plusieurs années les goûts qu’avait son fils pour les garçons et plus particulièrement pour deux d’entre eux.

Les « découvertes » de sa sexualité avec Thomas n’étaient un secret ni pour lui ni pour sa femme ainsi que les longs moments qu’ils passaient à la fenêtre à observer Florian pendant ses innombrables heures de lectures, assis dans le transat sur la terrasse de sa maison se croyant seul sans jamais remarquer leurs regards portés sur lui.

Il n’y a que lui José qui les voyait souvent en rentrant du travail ainsi posté avec les yeux avides, obnubilés par la plastique de leur ami.

Connaissant donc les goûts de son fils, il n’est pas plus étonné que ça d’avoir ce superbe garçon en face de lui leur avouant les liens qu’il a avec Éric.

Toutes ses pensées n’ont pris que quelques infimes secondes, la pièce semblant stoppée dans le temps.

C’est avec un parfait ensemble qu’ils reviennent tous à la réalité, Monique sourit à Raphaël qui le lui rend tandis que José se lève et prend son fils sous le menton en lui redressant la tête qu’il avait baissée brusquement n’y tenant plus des regards scrutateurs de son père sur lui.

- (José) Aurais-tu honte de ton ami ?

Éric surpris répond d’une voix mal assurée.

- Non !! Pas du tout !!
- (José) Alors pourquoi tu baisses les yeux et tu ne nous regardes pas en face comme Raphaël le fait depuis tout à l’heure ?

Éric en déglutissant bruyamment.

- Bah !! Sans doute par peur de votre réaction.
- (Monique troublée) Tu croyais quoi ? Qu’on allait te mettre dehors à coups de pied aux fesses ?

Éric sourit timidement à sa mère.

- Bah !! Non quand même pas !!
- (José) Sans doute que la franchise de ton ami t’a tout autant surpris que nous ?

Éric reprenant du poil de la bête.

- Pour ça oui !! En plus c’était à moi de vous en parler.
- (Raphaël surpris) Mais ?? C’est toi qui as dit à tes parents que j’avais un truc à leur dire ?

Éric dévorant son petit ami du regard.

- Je ne croyais pas que tu le ferais, c’était pour plaisanter.

Raphaël lui rendant son regard.

- Ah oui ?? Eh bien je suis curieux de savoir comment tu t’y serais pris.

Éric se lève et rejoint Raphaël.

- Il y a d’autres façons tu sais ? Je m’y serais pris autrement c’est sûr.
- (Monique en souriant) Surtout maintenant que tu sais comment nous avons réagi.
- (José curieux) Oui tiens !! Au fait !! J’aimerais bien savoir comment tu t’y serais pris moi ? Je t’écoute monsieur je fais la morale à mon petit copain après coup.

Éric s’approche encore plus de Raphaël, les deux garçons ne se lâchent plus du regard.

- Qui parle de paroles ?

Devant le sursaut de surprise de Raphaël, il l’enlace et l’embrasse avec passion devant ses parents qui n’en reviennent pas.

Monique en riant aux éclats devant la scène.

- C’est sûr que vu comme ça il n’y a pas besoin de paroles d’explications, mais je ne suis pas certaine que tu aurais osé faire une telle chose il y a encore cinq minutes.
- (José amusé) Je ne crois pas, non !!!


2eme ANNEE Septembre : (21 / 70) (Dorian/Gérôme)


Quand ils sortent du commissariat, Dorian et Gérôme respirent le bonheur.

Ils vont pouvoir non seulement vivre ensemble mais en plus faire équipe, ils ont quinze jours pour s’organiser et venir se présenter à leur futur patron qui a ses bureaux en région parisienne.

Le commissaire et le patron de la DST ont été formidables avec eux deux, tout était déjà organisé pour leur nouveau départ dans la vie alors qu’ils se posaient eux tout un tas de questions sur leur avenir ensemble.

Ils rentrent très vite chez eux pour faire le point de tout ça et commencer leur recherche d’appartement, lequel faisant partie de leur mission étant entièrement pris en charge ainsi que les frais annexes et la nourriture par l’administration.

Patrice leur a conseillé de garder l’appartement qu’ils occupent actuellement comme résidence principale afin que tout leur soit remboursé sur notes de frais.

Une fois installé confortablement dans le salon avec une boisson fraîche, ils allument le pc portable de Gérôme et commencent leurs recherches de logements.

Ça leur prend quelques heures plutôt infructueuses étant donné la date tardive de leurs prospections d’un petit appartement, ceux-ci étant déjà retenus pour la plupart par des jeunes en études à Reims.

Gérôme en éteignant son pc nerveusement.

- Quelle poisse !! Va falloir courir les agences maintenant.
- (Dorian dégoûté) Ça aurait été trop beau de trouver du premier coup aussi.
- (Gérôme) En attendant nous irons à l’hôtel, de toute façon cela ne nous coûtera rien alors pourquoi s’en faire.
- (Dorian) Ouaih mais ce n’est pas cool quand même, prendre tous nos repas au restau ce sont des coups à prendre du lard.

Dorian se lève et prend son téléphone portable puis rejoint son compagnon sur le canapé.

- (Gérôme curieux) Qu’est-ce que tu fais ?
- (Dorian en souriant) Eh bien j’appelle « Flo » !! Peut-être connaît-il quelqu’un qui pourrait nous dépanner, et puis il faut bien le mettre au courant qu’il a maintenant deux flics qui vont lui coller au cul, pour un moment en plus.
- (Gérôme amusé) Tu ne vas pas lui dire que c’est nous ?
- (Dorian en riant) Rappelle-toi qu’il ne faut jamais lui faire de blagues si tu ne veux pas la reprendre dans la gueule Hi ! Hi ! Non je vais lui dire pour nous deux, j’espère que ça va lui faire plaisir.
- Il n’y a pas de raison. Nous faisons partie de ses potes maintenant et tu sais combien il est fidèle en amitié

Dorian en mettant sa main devant la bouche de son ami.

- Chut !! Ça sonne. Allô !! Florian ? C’est Dorian !!
- ………..
- Oui c’est cool !! Il va bien aussi et il t’embrasse.
- ………….
- (Dorian rit) Je n’y manquerai pas t’inquiète.
- ………..
- C’est pour ça que je t’appelle et aussi pour te demander un service.
- …………..

Dorian explique à son ami la journée qu’ils ont eue et ce qui va en suivre quant à leurs carrières et leurs vies communes.

- …………
- Mais non t’es con !! Hi ! Hi ! Je sais bien que tu as déjà « Tic » et « Tac » mais tu te rends compte la chance qu’on a avec « Gégé » ? Rester près de nos amis et qu’en plus ce soit pour le boulot.
- ……….
- C’est une idée de Patrice, il a été génial sur ce coup-là !!
- ………
- D’ici une quinzaine et c’est aussi pour ça que je t’appelle, tu n’aurais pas entendu quelqu’un qui chercherait à louer un petit appart ou je ne sais pas moi !! Une chambre d’hôte ou un truc comme ça ?
- .......
- Quoi !!! Tu peux répéter s’il te plaît ?
- ….…..
- Hi ! Hi ! Mais non je ne suis pas sourd, juste que tu nous sauves la mise là !!
- ……………………

Dorian écoute longuement les explications de son ami et sourit en hochant la tête manifestement ravi de ce qu’il entend.

- Avec Marc et Flavien ? Putain c’est cool !!
- …………….
- Et tu sauras ça quand ?
- …………
- Ok!! C’est super!! Merci « Flo »!!
- ………………..
- (Dorian hésite une seconde) Oui c’est pour la même mission, apparemment il y en a pour un bon moment.
- ………………….
- Hi ! Hi ! J’y comptais bien comme ça, nous serons de vrai fonctionnaire Hi ! Hi !
- ……………….
- C’est exactement ça !! Payés à ne rien faire.
- …………..
- Ok mon pote, j’attends de tes nouvelles demain. Bisous !!

Dorian coupe la communication et range son portable dans sa housse puis se tourne souriant vers Gérôme qui ronge son frein d’impatience car s’il a entendu et compris une bonne partie de la conversation, il a beaucoup de questions qui lui brûlent les lèvres.

- (Gérôme impatient) Alors !! Il t’a dit quoi ?
- (Dorian amusé) Qu’il avait déjà deux gardes du corps !!
- Pff !!! J’avais bien compris !! Qu’est-ce qu’il t’a répondu pour l’appart ?
- Apparemment ce n’est pas un problème, il doit nous rappeler demain pour nous confirmer si c’est ok !!

Gérôme se lève d’un bond et court jusqu’à un placard qu’il ouvre en grand, il en sort un chalumeau devant le regard étonné de Dorian.

- Hé !! Qu’est-ce que tu veux faire avec ça ???
- Te faire parler s’il n’y a que ce moyen !! Allez !! Accouche mon gars ou je te fais passer la « question »
- (Dorian mort de rire) Non !! Pitié !! Je dirais tout je vous le jure monsieur !!

Gérôme pose l’appareil à gaz sur la table basse juste devant le nez de son compagnon.

- Alors vas-y et que je n’ai plus à te le redire c’est compris ?

Dorian mimant la terreur.

- Oui m’sieur !! Nous allons habiter chez une vieille dame de ses amies qui vit seule et qui a une grande maison, en plus il y aura Flavien et Marc si j’ai bien compris.

Gérôme souriant se lève et va ranger le chalumeau dans le placard, il revient s’asseoir à côté de Dorian en soupirant.

- Rhalala !!! Dire qu’il faut employer la menace pour tout savoir avec toi, ça promet !!

Les deux garçons se regardent et partent ensemble dans un fou rire inextinguible.



Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE Septembre : (22 / 70) (Reims) (suite)


Florian raccroche lui aussi et se tourne vers la famille Viala et Thomas qui sont près de lui dans la cuisine, Annie aidée par Thomas prépare le repas le visage rayonnant de la joie d’avoir toute sa petite famille réunie autour d’elle.

Florian explique la conversation qu’il vient d’avoir avec Dorian et du coup les questions pleuvent de la part des parents qui cherchent à comprendre.

Ils sont étonnés d’apprendre la surveillance policière que le jeune homme a subie et encore plus l’étonnante suite qu’il en a découlée, faisant devenir des amis proches ceux qui étaient chargés d’épier tous ses mouvements.

- (Frédéric) Tu nous étonneras toujours autant toi !! Si j’ai bien compris tu vas les faire habiter chez Mireille ?
- Oui c’est mon intention, comme « Marco » et « Flav » d’ailleurs, elle a besoin de compagnie et n’a aucune famille alors comme ça, elle ne se sentira plus seule et devrait retrouver goût à la vie. Je ne pensais pas en acceptant de prendre les siamois que c’était sa seule compagnie sinon j’aurais refusé c’est sûr.

La conversation continue comme ça jusqu’à l’heure du dîner, l’ambiance familiale de ce repas rend tout le monde joyeux et les rires résonnent dans l’appartement pendant une grande partie de la soirée.

À un moment Florian et Thomas se regardent et leurs yeux s’allument, Florian feint de bâiller à s’en décrocher la mâchoire et bien sûr ça ne rate pas et Annie en bonne mère prend pitié du jeune homme.

- Tu devrais aller te coucher « Flo », tu m’as l’air d’en avoir besoin.
- (Je ris) En fait je l’ai fait exprès Hi ! Hi !
- (Frédéric souriant) Comment ça, tu le fais exprès ?

Je regarde les frangins en riant toujours.

- C’est pour ne pas leur donner les « abeilles » tu comprends ?

Frédéric qui de toute évidence n’a pas compris.

- Pas vraiment non.
- Hi ! Hi ! Moi je vais passer une bonne nuit avec « Thom » alors que j’en connais trois qui vont se serrer la ceinture Hi ! Hi !
- (Guillaume) Sadique va !! Et en plus ça l’amuse !! Ris bien camarade, dans quinze jours nous verrons bien qui rira le dernier. Hein les gars ?

Damien mort de rire devant la tête que fait soudainement Florian.

- Je sens que ça va pas mal satelliser dans les mois qui viennent Hi ! Hi ! Y a plutôt intérêt à réapprovisionner le service de nettoyage Hi ! Hi !
- (Annie surprise) Mais enfin de quoi tu parles ?

Frédéric capte le magnifique bol de son fils et comprend de quoi il s’agit.

- Laisse maman, il ne vaut mieux pas que tu creuses dans cette direction crois-moi. Juste qu’il va te falloir séparer comme prévu tes lessives le temps qu’ils se calment tous Hi ! Hi !

Annie comprend elle aussi.

- Ohhhh !!!!! Bandes de cochons (Elle éclate de rire) Oust !! Du balai !! Pourquoi je n’ai pas fait des filles moi ? Je vous demande un peu !
- (Aurélien stoïque) Heu !! Là je ne vois pas la différence, d’après « Caro » Ce n’est pas triste non plus coté petit plaisir chez les nanas.

Frédéric voyant les rougeurs qui colorent les joues de sa femme.

- Eh bien !! En voilà une conversation ? Obéissez à votre mère et au lit c’est compris ? Un mot de plus et je vous attache les mains et les pieds aux pieds du lit comme ça, je suis sûr que vous vous tiendrez tranquilles.

Damien qui ne sait pas tenir sa langue.

- Pff !! Encore des paroles !!
(Frédéric amusé) Ah oui !! Tu crois ça ? Et bien tu vas voir si ce ne sont que des paroles, « Aurél » ? « Thom » ? Voulez-vous bien attraper ce bavard s’il vous plaît ? Pendant que je vais chercher le nécessaire pour lui montrer qui commande ici.

Bien sûr quand il s’agit de faire une blague tout le monde est partant, Aurélien rattrape in extremis par la manche son petit frère qui voulait s’échapper comprenant parfaitement le sort qui allait lui être réservé, Thomas la ceinture gentiment et à eux deux le mènent dans sa chambre où Guillaume mort de rire et ne voulant surtout pas être en reste lui ôte ses vêtements et le laisse en caleçon.

Quand Frédéric arrive à son tour, il leur demande d’allonger Damien sur le lit et l’attache comme promis aux quatre pieds de celui-ci, il ne serre pas les liens mais fait en sorte qu’il ne lui soit pas possible de s’en défaire.

Une fois chose faite, tout le monde se recule hilare devant le spectacle, Damien entravé aux mains et aux chevilles tente d’amadouer en gentillesse l’assemblée mais c’est peine perdue et le voilà bientôt seul dans sa chambre porte fermée et lumière éteinte.

Conseil de guerre dans la chambre de Guillaume pour discuter de la suite à donner si suite il doit y avoir, chacun y va de sa proposition la plus saugrenue soit elle et ils finissent en s’amusant comme des fous à déterminer une action qui devrait mener le pauvre Damien à des strates peu communes.

Aurélien ressort pour vérifier si son père a bien l’intention de le laisser ligoter toute la nuit ou pas, réjouit d’une réponse positive, il remonte renseigner les autres et ils attendent l’heure pour mettre leur plan en pratique.

Une fois qu’ils entendent leurs parents se coucher, ils décident d’attendre encore un peu et bien leur fait car Frédéric ne peut pas s’empêcher de venir narguer une dernière fois son cadet dans sa chambre.

Enfin le silence se fait dans l’appartement et les quatre compères sortent à pas de loup accompagnés de « Tic » et « Tac » porter respectivement par Florian et Thomas.

Pendant ce temps dans la chambre des parents une discussion se fait à voix basse, le couple fort amusé de ce qu’ils ont mis en place pour mettre les garçons devant le fait accompli le lendemain matin.

- (Annie) Et s’ils n’allument pas la lumière ?
- (Frédéric) Bah !! Ce serait étonnant qu’ils lui fassent un truc sans se donner le plaisir de voir sa tête, et puis si c’est le cas nous aurons toujours le son.
- (Annie) Tu es sûr que « Dami » ne t’a pas vu mettre le caméscope ?
- (Frédéric) Attends !!! Tu me prends pour un novice ? Bien sûr qu’il n’a rien vu, je l’ai mis juste au moment de partir après avoir éteint la lumière.
- (Annie) Hi ! HI ! J’ai hâte d’être à demain, bonne nuit chéri.
- (Frédéric) Et moi donc !! Bonne nuit chérie.


2eme ANNEE Septembre : (23 / 70) (Reims) (suite)


Pendant ce temps-là, Thomas Florian et Aurélien entrent dans la chambre de Damien pendant que Guillaume va dans la cuisine chercher ce qui leur manque, les trois garçons allument la veilleuse sur le bureau et attendent le quatrième en regardant Damien avec un sourire qui lui amène des frissons dans le dos, se doutant bien qu’ils ont eu tout le temps nécessaire pour lui préparer une crasse maison.

Guillaume arrive enfin et referme soigneusement la porte derrière lui avec une main restant cachée derrière son dos, Damien joue les innocents et tente le tout pour le tout, doutant lui-même du résultat.

- (À voix basse) C’est sympa les gars d’être venu me libérer.
- (Aurélien sur le même ton) Tiens !! Nous n’avons pas parlé de cette option, pas vrai les mecs ?

Guillaume avec un grand sourire qui ne présage rien de bon pour son cadet.

- En effet, ce n’est pas l’idée qui nous est venue Hi ! Hi !
- (Damien pas rassuré) Qu’est-ce que vous allez me faire ?
- (Thomas) Juste ce que tu ne peux pas faire en ce moment.
- (J’en rajoute une louche) Tu sais les satellites ?
- (Damien surpris) Vous êtes venus pour me branler ? Waou !!! C’est cool les mecs, je peux choisir qui ça sera ?
- (Aurélien) Bah non !! Ça, tu ne peux pas, c’est déjà désigné.
- (Damien) De toute façon ce ne peut être que « Thom » parce que vous vous êtes mes frangins.
- (Guillaume) Pas tous !!
- (Damien me regarde) Non !! C’est toi Florian ? Je n’y crois pas !! (Il relève son bassin) Ça me fait chaud !! Regarde il y a la bête qui commence à réagir.

Je m’approche de lui et doucement je lui caresse le sexe à travers le caleçon, ce n’est pas du chiqué car le petit salopard bande déjà comme un poney.

- Putain le salaud !! Il est déjà tout raide !!

Je lui sors l’attirail par la fente du caleçon et je m’écarte un peu de lui pour que les autres voient bien dans quel état d’excitation avancée il est déjà, je retourne vers Damien et commence doucement à le caresser.

Son sexe grossit encore davantage et son gland se décalotte tout seul, quelques gouttes de sperme s’échappent du méat et nous prouvent qu’il est dans un état suffisamment avancé pour la suite de notre plan.

Je le manipule encore un moment en faisant attention à ne pas le faire partir car ce n’est pas vraiment le but, le salaud se régale et n’a aucune honte de se faire masturber devant tout le monde.

Quand j’arrête mes manipulations, il ouvre grand les yeux.

- Hé !! Ne t’arrête pas !! Ça allait venir !!
- Excuse-moi mais mon tour est terminé, maintenant c’est à d’autres de prendre la relève.

Damien le sexe tout baveux tendu à mort.

- Vas-y « Thom » !! Viens me secouer la bête, avec toi il y en a pour deux secondes Hi ! Hi !

Guillaume s’approche alors tout sourire devant la tête de Damien surpris qui croit mordicus que c’est lui qui va reprendre les choses en mains, c’est quand il le voit sortir de derrière son dos le pot de confiture qu’il commence à se poser réellement des questions.

Guillaume ouvre le pot et avec deux doigts en couvre entièrement le sexe de son petit frère, faisant bien le tour sans oublié les deux orphelines.

Damien amusé car croyant comprendre.

- Je te savais gourmand frangin mais alors là chapeau !!


Thom et moi, nous reprenons « Tic » et « Tac » et nous les déposons sur le lit.

- (Je leur dis en riant) Allez les gars régalez-vous Hi ! Hi !

Damien ouvre de grands yeux affolés.

- Putain les mecs !! Arrêter vos conneries !! Ils vont me bouffer la queue !!

Les deux chats s’approche du bas-ventre de Damien et le renifle d’abord en se léchant les babines, en faisant ça leurs poils de moustaches frôlent le gland du garçon qui se tend en gloussant.

- Bordel !! Ça chatouille Hi ! Hi ! Virez-les de là Hi ! Hi !

Bien sûr nous n’en faisant rien bien au contraire, les contorsions de Damien nous éclatant un maximum.

Tac commence à lécher doucement la confiture sur le sexe toujours dressé, Tic imite son frère et lèche l’entrejambe du jeune queutard.

Le contact des petites langues gourmandes tétanise le garçon qui en ferme les yeux tellement il trouve ça bon, la langue de Tac atteint le gland au moment ou celle de Tic effleure légèrement l’anneau de Damien recouvert par une coulure de confiture de fraise.

La double sensation est trop forte pour le jeune homme toujours pieds et poings liés aux montants du lit, un long râle s’échappe de sa gorge quand il s’arc-boute et qu’il prend un pied formidable, son sperme partant en une magnifique arabesque atteindre son visage convulsé par l’orgasme.

Nous le regardons hébétés car nous ne nous attendions pas du tout à ça, tout s’est déroulé si vite que la surprise a été totale.

Nous pensions qu’il ne résisterait pas aux chatouilles et qu’il subirait le supplice jusqu’au bout, mais de le voir prendre un tel plaisir et si rapidement laisse à penser que soit nous l’avions mené avec nos attouchements trop près de la délivrance, soit les petites langues des siamois ont eu un effet défiant toute concurrence.

Guillaume regarde le pot de confiture avec les yeux brillants, Aurélien surprend son regard et se moque de lui.

- Ça te donne des idées frangin ?


- Bah !! Un peu oui !! Tu as vu ça ?

Regardant son jeune frère encore amorphe.

- Dis donc « Dami » ? J’ai l’impression que ça t’a fait du bien pas vrai ?

Damien en se tortillant comme un ver.

- Pas qu’un peu Hi ! Hi ! Mais maintenant Hi ! Hi ! Retirez les Hi ! Hi ! Ça chatouille trop Hi ! Hi !
- (Thomas) En fait c’était ça ton supplice, le reste n’était pas du tout prévu. T’es vraiment un sacré queutard, ça te manquait tant que ça donc ?
- (Damien mort de rire) C’est bon les gars Hi ! Hi ! Arrêtez les Hi ! Hi !

Aurélien s’étonne qu’avec un tel bordel ses parents ne viennent pas voir ce qu’il se passe, il regarde son petit frère qui est devenu cramoisi sous les chatouilles et décide qu’il est temps d’arrêter.

- « Tic » « Tac » !! Allez ça suffit maintenant !! Venez ici ? « Flo » reprends les, je crois que c’est suffisant.

Nous reprenons avec Thomas les deux matous qui se pourlèchent encore les babines, Guillaume remballe l’attirail redevenu au repos de son petit frère dans son caleçon.

Après y avoir mis gentiment un coup de lingette sur le corps et le visage pour le nettoyer des traces « suspectes » dont il était recouvert, il sort de la chambre précédé par « Aurel » et « Thom » me laissant seul avec Damien.

En lui faisant un clin d’œil coquin.

- Tu t’en sors bien sur ce coup-là « Dami »

Damien redevenu plus calme.

- Tu trouves ? Ce serait encore mieux si tu me détachais ?

Je vérifie ses liens, ceux-ci lui laissant suffisamment de mobilité pour pouvoir dormir sans en être réellement gêné, je lui souris et après un bisou sur le front et une petite caresse flatteuse sur le caleçon, je vais pour quitter la pièce sans une parole de plus et j’éteins la lumière avant de sortir.

Une fois dans la chambre d’Aurélien, je m’allonge dans le lit près de Thomas et je reste soudain songeur.

Un truc me dérange et je n’arrive pas à mettre le doigt dessus ce qui a le don de m’énerver encore plus.

Thomas en me voyant soucieux.

- Qu’est-ce que tu as ? Tu en fais une tête ?


2eme ANNEE Septembre : (24 / 70) (Nantes) (suite)


- (Marc tendu) Je ne vois pas en quoi c’est si surprenant père ?
- Votre propension à rejeter ce que vous êtes mon fils, mais arrêtons là cette joute verbale mal venue devant notre invité. Donc jeune homme je présume que vous suivez les mêmes études que notre fils ?
- (Aléxie) Pas du tout !! Je suis en terminale S à Orléans et j’espère après mon bac pouvoir suivre des études pour ensuite passer mon brevet de pilote de ligne sur gros-porteurs.

Jean Philippe sans changer l’intonation de sa voix.

- C’est pour une personne de votre rang sociale un très bon choix, vous cherchez à vous élever dans notre société ce qui n’est pas hélas le cas de tout le monde.

Marc prend la réflexion de plein fouet.

- Tout le monde ne souhaite pas vivre sur le travail des autres et je suis très fier de la voie que j’ai choisie père.
- (Jean Philippe une octave au-dessus) Il suffit !! Votre arrogance n’est pas tolérée dans cette demeure et vous le savez bien mon fils.
- (Marc énervé) Moi arrogant ?? Mais écoutez-vous donc parler !! Je suis venu ici parce que mon ami voulait vous connaître sachez le bien et pour aucune autre raison.
- (Anne Laure à Aléxie) Et pourquoi donc jeune homme teniez-vous tant à nous rendre visite.

Aléxie craque et sa colère n’a d’égale que le dédain qu’il ressent envers eux depuis qu’il est en leur présence, il s’approche de Marc et lui prend la main doucement mais en tremblant sous le regard totalement indifférent à son geste des deux adultes en face de lui.

- Juste que je voulais me faire une image plus précise sur les parents de mon ami, des parents qui ne prennent jamais de nouvelles de leur seul enfant et qui croient tout résoudre de leurs devoirs parentaux en lui envoyant un chèque mensuel qui suffit à peine à le faire vivre correctement alors qu’eux ne se privent de rien et passent tout leur précieux temps à se croire toujours possesseurs d’un titre qui n’a plus court depuis des lustres.

Marc essaie de réconforter son ami qui tremble de plus en plus et dont la voix s’éraille sous l’effet des paroles accusatrices qu’il prononce, il l’enlace tendrement par-derrière et pose sa tête sur son cou en lui murmurant à l’oreille des paroles censées le calmer.

- Ne t’énerve pas, tu vois bien que c’est peines perdues d’avance. Ils sont aussi froids que des serpents et se demandent pourquoi je ne veux pas leur ressembler.
- (Aléxie) J’ai envie de vomir, indique-moi où sont les toilettes s’il te plaît

Marc lui indique le chemin et le laisse aller se calmer et s’aérer l’esprit, la façon cinglante qu’il a eue de vilipender ses parents lui amène et ce bien que le moment soit très mal choisi, un grand sourire aux lèvres que ses géniteurs prennent en pleine figure quand il se retourne vers eux.

***/***

Arnault qui a tout suivi de la conversation caché derrière un énorme rideau du salon retrouve Aléxie dès qu’il sort de la pièce et l’attrape par le bras en l’entraînant un peu plus loin vers une salle d’eau où celui-ci va aussitôt se rafraîchir le visage au lavabo.

Arnault avec un grand sourire amical.

- Y a pas t’as des couilles mec !! Comment tu les as sabrés !! Mais c’est pas demain qu’ils vont se retirer le balai du cul tu sais ?

Aléxie retrouve le sourire mais comment faire autrement face à « Nono » ?

- Comment Marc a-t-il pu vivre dans un merdier pareil ?
- Avec eux tu veux dire ? Bah en fait il ne les voyait pas si souvent que ça, c’est avec mes darons et moi qu’il a été élevé. Les "De Shprouttes" n’étaient jamais là et nous sommes comme deux frangins avec le « fil de fer », enfin ex « fil de fer » je devrais plutôt dire.
- (Aléxie mort de rire) Les "De Shprouttes" Hi ! Hi ! C’est comme ça que tu les appelles ?
- Bah oui pourquoi ce n’est pas leurs noms ? Ils sont tellement imbus de leurs personnes que quand ils pètent ce doit être fait avec

Il fait une révérence et lâche une caisse bien sonore.

Prroouutt !!!!

- La « manière »

Aléxie n’en peut plus et se plie en deux.

- Hi ! Hi ! T’es con !! Mais bon c’est quand même du nom de Marc que tu te moques.
- (Arnault amusé) Mais justement !! C’est lui qui l’a trouvé il y a très longtemps quand nous étions encore moujingue.
- (Aléxie redevenant sérieux) Il était comment à cette époque ?

Arnault avec un sourire en coin.

- Maigre !!
- Non !! Sérieux Arnault, j’aimerais tellement en savoir plus sur lui. Il ne parle jamais d’ici tu sais ? Personne de ses amis à Reims ne savait qu’il était de la noblesse avec des parents super-friqués. Il y a même fallu que Florian participe à un jeu pour gagner suffisamment de tunes pour qu’il puisse se rhabiller.
- (Arnault choqué) C’est quoi cette histoire ? Il n’avait qu’à me prévenir et je lui aurais envoyé le fric dont il avait besoin.
- Il est trop fier, déjà qu’avec « Flo » ça a eu du mal à passer et pourtant si tu connaissais le loustic !!




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

2eme ANNEE Septembre : (25 / 70) (Reims) (suite)


- Je ne sais pas mais il y a un truc qui me turlupine depuis tout à l’heure et je n’arrive pas à trouver ce que c’est.
- (Thomas) Tu n’as qu’à faire un retour en arrière comme tu sais si bien le faire.
- Bonne idée !!

Je fais comme il dit et lentement je recherche dans ma mémoire le truc qui a éveillé ma curiosité inconsciemment, rien de rien !! J’arrive au point de notre entrée dans la chambre sans remarquer quoi que ce soit d’inhabituel.

Je reprends donc toute la scène dans la chambre et souris amusé à certains passages, j’arrive enfin au moment où je referme la porte juste après avoir éteint la lumière et c’est au moment où je vais abandonner que je tombe dessus.

Une petite lumière rouge à peine perceptible fait une légère trace lumineuse sur le plafond, je me concentre sur l’endroit et reste scotcher devant ce que j’entr’aperçois.

Une petite caméra enregistre tous nos faits et gestes depuis le début, je sursaute et me relève brusquement voulant en avoir le cœur net.


Thomas surpris de ma réaction.

- Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Chut !! Je crois que Frédéric nous a bien eus
- (Thomas) Comment ça ?
- Il a mis une caméra au-dessus de l’armoire pour filmer tout ce que nous ne manquerions pas de faire à Damien une fois attaché sur le lit.
- (Thomas incrédule) Sans déconner !!! Purée !! Tu te rends compte s’ils voient ça ?
- (Amusé) C’est sûr qu’on aurait l’air fin Hi ! Hi ! Viens !! Suis-moi, il n’est pas dit qu’on va le laisser faire. J’ai une idée en espérant que nous aurons le temps de la mettre en pratique et crois-moi si c’est le cas c’est Frédéric qui va en faire une drôle demain.

Thomas regarde son ami avec un air de malice.

- Il n’a pas encore compris qu’il ne faut pas jouer à ça avec toi Hi ! Hi !
- Allez viens !!

Nous retournons à pas de loups vers la chambre de Damien qui dort comme un sonneur et ne s’aperçoit même pas de notre présence dans sa chambre, je montre à « Thom » la caméra et lui fais signe de l’attraper car il est plus grand que moi.

Nous ressortons de la chambre en prenant bien soin d’être le plus silencieux possible et nous entrons dans celle de Guillaume où les deux frangins dorment déjà également.

Je referme derrière nous et allume la lumière, ce qui réveille Aurélien qui nous regarde avec étonnement.

- Qu’est-ce que vous venez faire là les mecs ?

Je mets mon doigt sur mes lèvres pour qu’il parle moins fort.

- Allume ton pc s’il te plaît « Aurel » et surtout pas de bruit, « Thom » ? Réveille Guillaume mais vas-y doucement.

Une fois que nous sommes tous les quatre assis devant l’écran, j’explique très vite de quoi il en retourne et l’idée de vengeance que j’ai en tête.

Une fois terminé, je les vois tout souriant et Aurélien s’empresse de copier le film sur son disque dur.

Une fois l’opération terminée, il nettoie la mini cassette de toutes traces de la soirée et me tend le caméscope les yeux brillants.

- Il ne te reste plus qu’à mettre en place la phase deux de ton plan, j’espère qu’ils dorment sinon…..
- T’inquiète !! Mettez un réveil pour cinq heures du matin et prépare le début du film sur ton pc en utilisant les scènes ou « Dami » est seul sur son lit. Vous venez nous réveiller en faisant attention, d’accord ?

Guillaume qui a du mal à rester sérieux tellement il kiffe la farce.

- Ok « Flo » c’est cool, mais tu as des sacrées idées quand même.
- (Aurélien souriant) J’ai hâte d’être à demain, mais déjà il reste pas mal à faire et quand même de gros risques de se faire capter par les parents.
- (Thomas) Aie confiance, tu ne connais pas encore notre loustic on dirait.
- Bon !! Silence et on fait comme on a dit, toi Thomas tu retournes te pieuter et tu ne t’endors pas surtout !! J’ai besoin de toi pour la suite tu le sais bien.

Thomas devant le sourire égrillard des deux frères pique son petit bol habituel mais ne dit rien et sort de la chambre à pas feutrés.

J’attends quelques minutes dans le couloir et quand j’estime que le silence est total, je mets en œuvre la deuxième partie du plan, une des deux plus difficiles.

J’entrouvre la porte menant à la chambre des parents et j’écoute leurs respirations régulières montrant qu’ils dorment à poings fermés, j’entre doucement en me guidant par la mémoire que j’ai des lieux et doucement je vais installer le caméscope sur la commode en prenant soin de la cacher du mieux possible derrière des cadres représentant la famille au complet.

Je l’allume en faisant attention de ne pas être enregistré dessus et je ressors en refermant la porte sans faire le moindre bruit.

Une fois dans le couloir, je souffle un grand coup et rentre vite fait dans la chambre où Thomas m’attend assis sur le lit.

- (Thomas à voix basse) Alors ?
- C’est fait !!
- (Thomas en souriant) Et maintenant ?
- Phase trois et tu ne te retiens pas, faut que ça en jette un maximum.
- (Thomas le visage rouge) Je ne sais pas si je pourrais tu sais ? Surtout en sachant qu’ils vont tout entendre.
- T’inquiète mon grand, je vais te faire tellement grimper aux rideaux que tu n’y penseras plus dans quelques minutes.

J’éteins la lumière et me déshabille rapidement, puis entièrement nu je viens me coller à lui et le sens aussitôt réceptif à mon contact au long frisson qui parcourt son corps.

2eme ANNEE Septembre : (26 / 70) (Aix) (suite)


Raphaël reste sans réaction quand Éric libère enfin sa bouche de la sienne, il ne s’attendait vraiment pas à ça surtout devant les parents de son ami.

Il entend en résonance le rire de Monique et la dernière phrase de José, son esprit est ailleurs et les trois personnes près de lui s’en rendent bien compte.

Monique souriante en regardant le jeune homme visiblement troublé.

- Allez !! Oust maintenant !! Vous avez sans doute autre chose à faire que de rester planter ici aujourd’hui, va donc montrer les environs à ton ami et je ne veux pas vous revoir avant ce soir c’est compris ? De toute façon il n’y aura personne car nous avons des rendez-vous dans la journée.

Les garçons ne demandent pas leurs restes et filent avec le sourire, la matinée et l’après-midi passent très vite car Raphaël est curieux de tout et veut tout voir.

C’est déjà assez tard en cette fin d’après-midi qu’ils rentrent complètement fourbus de cette longue journée à traîner dans tous les coins de la ville et des alentours.

Tout juste ils se sont accordés une petite heure pendant midi pour manger quelques sandwiches dans un snack et ils apprécient réellement d’être revenus à la maison.

Monique les voyant arriver en sueur.

- Emmène ton copain se rafraîchir, je crois qu’il en a bien besoin après une journée pareille.
- (Éric rayonnant de bonheur) Allez viens !! Après je te montrerai ma chambre.
- (Monique) Pas trop longtemps si vous voulez manger chaud les garçons, c’est presque prêt et il est déjà suffisamment tard comme ça.
- (Éric déjà dans l’escalier) Raphaël peut rester ce soir m’man ?
- (Monique) Bien sûr !! Ton ami est aussi chez lui ici, je vais juste prévenir Michel et Maryse qu’ils ne l’attendent pas ce soir.
- Merci m’man !!

Il reprend l’ascension des marches et rejoint Raphaël qui l’attend sur le palier de l’étage, une fois après l’avoir laissé dans la salle de bains avec tout ce qu’il faut pour qu’il puisse prendre sa douche, Éric rentre très vite dans sa chambre et soupire de contentement en constatant que sa mère y a fait du nettoyage en profitant de leur absence.

Raphaël prend son temps sous la douche, il se délasse après cette journée passer à marcher et sourit en se disant que de toute évidence il va se plaire beaucoup dans le quartier.

Une fois douché et séché, il enroule une grande serviette autour de sa taille ne voulant pas remettre une fois propre ses affaires de la journée et entre dans la chambre dont la porte était restée ouverte.

Éric le voit et son cœur s’affole, ainsi vêtu il en jette un max son rouquin et il a du mal à se retenir de ne pas lui tomber dessus pour lui faire comprendre combien il le trouve craquant comme tout.

Raphaël s’en aperçoit et en joue un maximum en refermant tranquillement la porte derrière lui et en s’approchant d’une démarche des plus sensuelle vers son ami qui le dévore du regard depuis qu’il est apparu devant l’entrée de la chambre.

Une bise appuyée sur ses lèvres et aussitôt comme Pinder ce sont deux magnifiques chapiteaux qui se redressent attendant l’heure du spectacle.

- (Raphaël en riant) Tu peux me prêter des fringues ? Les miennes sentent trop la transpiration, je les ai laissées dans la douche.
- Sers-toi dans les placards pendant que je vais prendre la mienne, fais comme chez toi.

Éric ne peut pas s’empêcher en passant devant son ami de lui soulever la serviette et d’aller y caresser les deux belles fesses musclées qui sont dessous, son geste fait pousser un petit cri de vierge effarouché à Raphaël qui lui donne une tape sur la main en redescendant sa « toge ».

- Eh bien en voilà des façons !!!
- Je n’ai pas pu résister Hi ! Hi !
- File te laver sale pervers !!
- Tu sais quoi mon pote ?
- (Raphaël) Non quoi ?
- Ce soir je vais te faire ton anniversaire.

Raphaël en se mordant la lèvre d’excitation.

- Ah oui !! Méfie-toi que ce ne soit pas moi qui te le fasse.
- Hum !! J’aimerais bien aussi !!
- File sous la douche sinon tu vas finir par te faire rouspéter par ta mère si nous tardons trop, dommage que Thomas et Florian ne sont pas là, j’ai trop envie depuis l’autre jour ou ça a foiré.
- (Éric en riant) Appelle Chloé !! Hi ! Hi !
- Pfff !!! T’es con quand tu t’y mets, j’ai trop eu la honte !! Se faire peloter le cul par une fille comme ça, tu imagines ?
- J’ai bien aimé moi Hi ! Hi ! Mais c’est vrai qu’on s’est bien fait avoir Hi ! Hi ! En plus Florian n’y était pour rien cette fois-ci, bon !! J’y go !! Surtout n’hésite pas à ouvrir les tiroirs pour chercher des fringues.

Pendant qu’Éric part se décrasser, Raphaël fait comme il lui a dit et trouve tout ce qu’il faut dans les vêtements de son ami pour s’habiller et redescendre à la cuisine rejoindre les deux adultes déjà installer à table devant l’apéro et discutant tranquillement.

L’attente n’est pas longue avant qu’Éric ne descende à son tour et se mette à table avec eux, un bon repas et une séance télé plus tard et les voilà s’enfermant à double tour dans la chambre et s’embrassant à pleine bouche jusqu’à ce qu'ils soient obligés d’arrêter pour reprendre leurs respirations.

Les vêtements s’envolent dans la pièce jusqu’au moment où ils se retrouvent nus serrés l’un contre l’autre sous la couette.


2eme ANNEE Septembre : (27 / 70) (Nantes) (suite)


Une fois qu’Aléxie a quitté le petit salon, Marc refait face à ses parents qui le toisent toujours comme quelqu’un qui n’a pas plus d’importance que ça pour eux.

Bien qu’il en soit habitué, une larme de tristesse perle de ses yeux, vite réprimée et ce sont les dents serrées qu’il leur porte l’estocade.

- Une chose que je ne vous ai pas encore dite très chers parents, Aléxie est mon petit ami et nous nous aimons. J’espère que cette annonce ne troublera pas votre sérénité mais comme de toute façon tout ce qui vient de moi vous indiffère !!
- (Jean Philippe) Nous nous attendions au pire de votre part et au moins sur ce point-là vous ne nous aurez pas déçus, cette annonce et la façon dont vous vous plaisez à la porter à notre connaissance sont la preuve du peu de cas que vous faites de nous.
- (Anne Laure pédante) Vous comprendrez également que nous ne vous retenons pas plus longtemps dans notre demeure et qu’il serait de mauvais goût que vous vous y représentiez de nouveau en compagnie de ce garçon.
- (Marc retenant ses émotions) Je ne m’attendais pas à moins de votre part.
- (Jean Philippe) Toutefois nous avons bien entendu les critiques acerbes de votre « compagnon » et nous en tiendrons compte lors du versement de votre pension mensuel, il ne serait pas souhaitable que nos pairs nous reprochent un jour de vous avoir laissé vivre comme un mécréant malgré ce que nous pensons de vos penchants contre nature.
- (Marc prêt à s’effondrer) Nous allons donc vous laisser et soyez certain que vous n’entendrez plus parler de nous si c’est votre souhait.
- (Jean Philippe imperturbable) C’est en effet ce que nous souhaitons, adieu « monsieur ».

N’ayant plus rien à leur dire et se sentant tout juste la force de quitter la pièce sans leur montrer l’immense chagrin qui lui noue l’estomac, Marc tourne le dos à ses parents et sort du petit salon d’un pas raide.

À peine a-t-il refermé la porte derrière lui qu’il s’effondre en larmes sur le marbre du couloir, il s’attendait bien sûr à ce rejet mais de l’entendre de vive voix le brise au plus profond de lui-même et le laisse sans force affalé sur le sol.

C’est Aléxie et Arnault qui le trouvent dans cette position en revenant de la salle de bains, ils le relèvent et l’aident à marcher jusqu’à la petite maison qu’Arnault habite avec ses parents derrière le manoir au fond du parc.

Quand Jean aperçoit son fils et les deux jeunes garçons, il comprend tout de suite le drame qu’il vient de se passer et vient prendre Marc dans ses bras les yeux pleins de larmes.

Il les emmène à l’intérieur et installe doucement Marc brisé par le chagrin sur le canapé, pendant que les garçons lui racontent toute l’histoire ou tout du moins ce qu’ils en ont compris, Jean ramène un grand verre d’eau fraîche qu’il tend à celui qu’il considère depuis toujours comme un second fils.

- Tiens !! Bois mon garçon et remets-toi, tu savais très bien quelles seraient leurs réactions.

Marc d’une voix entrecoupée de larmes.

- Ils m’ont rejeté, tu comprends ? Je n’ai plus de parents maintenant !!

Jean en lui caressant la joue.

- Ne dis pas de sottises allons !! Et nous alors ? On ne compte pas ? Regarde dans quel état tes paroles ont mis Arnault, tu es comme son grand frère et tu ne peux pas t’imaginer combien de fois il nous parle de toi et de combien tu lui manques.

Marc se tourne vers Arnault et voit ses yeux remplis de larmes.

- Excuse-moi « nono », mes paroles ont dépassé mes pensées.

Arnault en s’essuyant les yeux.

- Je le sais bien mais ne redis jamais ça, c’est trop dur à entendre tu sais.

Marc avec un timide sourire se voulant réconfortant.

- Promis !! Je vous aime trop tous les trois avec Yvonne, ça me brise le cœur de ne plus vous voir vous savez.

Jean en le serrant très fort.

- Il ne manquerait plus que ça !! Si tes parents ne veulent plus de toi au manoir, ici nous sommes chez nous et tu y seras toujours le bienvenu avec ton ami. En plus c’est plus dans cette maison que tu as vécu rappelle-toi, je compte bien vous y voir aux prochaines vacances et je n’accepterais pas de refus c’est compris ?
- (Arnault) Sinon c’est moi qui irai te chercher mon gars et je fais du quarante-quatre et ce n’est pas du fillette alors si tu ne veux pas avoir le cul en bouilli, tu as plutôt intérêt à rappliquer ici dare-dare.

Aléxie sensible aux paroles de celui qu’il considère déjà plus qu’un simple ami.

- J’espère bien que toi aussi tu viendras nous voir, on te fera une tite place entre nous deux pour dormir Hi ! Hi !

Arnault voyant le sourire de Marc.

- C’est sûr que ça va déjà mieux Hi ! Hi ! Depuis le temps qu’il veut me mettre dans son lit le « Marco » Hi ! Hi ! OK !! Je viendrais mais ne vous étonnez pas trop si je mets une armure le soir en guise de pyjama, avec vous deux c’est le minimum. C’est que j’y tiens à ma rondelle Hi ! Hi !

Jean suffoqué par les paroles de son fils.

- Arnault !! Ça suffit !! Mais qu’est-ce que c’est que ces paroles ?

Malgré tout il voit bien que Marc commence à se détendre et il finit par sourire, décidément ces deux-là ne changeront pas et son fils n’aura jamais meilleur auditoire à ses âneries qui semblent toujours aussi irrésistibles pour Marc.

- Bon !! Il est hors de questions que vous repartiez ce soir aussi bien que nous ne possédons pas d’armures, vous partagerez la chambre d’Arnault pour cette nuit car la chambre d’ami est en travaux.

Arnault en se tenant les fesses.

- P’pa !! Tu te rends bien compte que tu sacrifies ton fils à ses deux ânes lubriques ?

Jean souriant et voyant que déjà Marc va beaucoup mieux à ses yeux pétillants d’amusement.

- Je m’en rends compte mon fils mais il faut savoir se sacrifier pour ses amis.
- (Arnault rigolard) Bah alors !! Si j’ai la bénédiction du pater.

Il se tape doucement sur les fesses..

- Adieu ma vieille !! Ça va me faire tout drôle de te perdre !! Après tant d'années passées ensemble !! Snif !!

Il sourit les yeux pétillants de malices.

- Ça va être chaud cette nuit les gars et vous avez intérêt à assumer c’est moi qui vous le dis sinon……