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Roman à quatre mains - Version imprimable

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Roman à quatre mains - Louklouk - 27-10-2024

Roman à quatre mains
Geoffroy était un rude baiseur, ça, nul ne pouvait l'ignorer... car c'était aussi un vantard de première.
Pas une brute ni une armoire à glace, mais une fort belle bête, dans le ni trop, ni trop peu, si vous me suivez. Châtain, bellement musclé et velu de même, il respirait une virilité nullement agressive, et qui avait l'heur de plaire, en ville et ailleurs.
Ami depuis la troisième avec Vincent, il avait finalement pris une coloc' avec ce fin garçon pour le temps de leurs études supérieures, et peut-être après, si les circonstances l'exigeaient.
On n'y faisait pas de manières, et depuis deux ans, Vincent n'arrivait plus à compter les soirs où Geoffroy avait fait gueuler des fillettes... dont beaucoup n'étaient pas farouches, qu'il pouvait croiser à poil dans le couloir...
De fait l'avantageux physique de Geoffroy, qui avait une gueule d'amour, lui offrait de jolies occasions... et jamais Vincent n'avait croisé de boudin dans la carrée !
Or donc on avait vingt-et-un ans. Vincent lui, était long et mince, finement velu, et brun à l'œil noisette : un air romantique en diable ; ça aussi ça plaisait ! Et comme son ami, il n'avait pas besoin de draguer.
Fin juin, les garçons venaient de passer leurs examens avec succès, mais n'avaient pas de vacances de prévues : ils préféraient garder leurs sous pour d'autres lendemains, et d'ailleurs, leur appartement était suffisamment agréable pour qu'on y passât l'été.
Ce soir-là, Vincent rentra plus tôt qu'il ne l'avait annoncé, et entendit Geoffroy parler tout haut : au téléphone, sûrement. S'approchant du salon, il y aperçut Geoffroy à poil — ça c'était courant — mais aussi en train de se palucher, en contant des trucs d'une voix tonitruante.
Des trucs, des trucs... pas communs, en vérité !
— Putain, il a un p'tit cul, ce minet ! Tu le baises autant que tu veux, il est toujours aussi serré !
Vincent ouvrit de grands yeux, et se dit qu'il ne devait pas rater la suite, puisque Geoffroy ne l'avait pas vu. Il alla se quérir un verre en cuisine, le plus discrètement possible. Quand il revint, il entendit ceci :
— Bien sûr, que je le pompe ! Il a une queue qu'est pas trop grosse, et c'est super à sucer ! Non... Non... Y voudrait me la mettre, mais... ouais ! Je suis pas encore... ouvert à tout, ah ! Ah ! P'tain, tu sais quoi ? Rien qu'à t'en parler, j'ai une trique pas possible... Non... Malheureusement, mon coloc' reste là aussi, alors pas chez moi... non...
Ce fut le moment que choisit Vincent pour paraître aus salon, sous l'œil exorbité de Geoffroy, qui s'en étrangla :
— Bon, bon! J'te rappelle ! bredouilla le mecton en raccrochant précipitamment.
— T'aurais pu lui dire que je m'en fous, moi, que tu reçoives pendant que je suis là, tu le sais bien, depuis le temps !
Et, montrant du menton la bite de Geoffroy :
— Et débande pas pour moi, surtout, t'avais l'air bien parti !
— Oh ! fit Geoffroy en se levant, l'air défait.
Mais Vincent le rattrapa par le poignet.
— Te casse pas, va ! Y a pas de mal, tu sais ? Je découvre que ta frénésie n'a pas de limites... et que t'es un donneur universel, pour ainsi dire ! Mais... t'aurais pu m'en causer...
— Oh, ça...
— T'embête pas, mon Geoffroy, on est amis, non ? N'empêche que... continua-t-il en venant se poser contre le garçon sur le canapé, je me demande ce que ça donne, un beau macho comme toi dans les bras d'un minet... Entre les cuisses d'une nana, j'ai déjà vu, mais ça...
— Pff... c'est malin ! J'te savais pas aussi voyeur !
— Avec un exhib comme toi, ça devrait l'faire ! Combien de fois j'ai pas vu ton cul bouger sur ce canapé ! Beau, d'ailleurs, ton cul...
— Oh, ça va...
— Je le pense, tu sais ? Bref... comme je t'ai dit, tu peux inviter ton ou tes potes ici... ça restera entre nous, bien sûr. Puisque tu regrettais de pas pouvoir le faire, c'est réglé !
Le ton doux de Vincent (qui n'en connaissait pas d'autre, en vérité), sembla ébranler un Geoffroy, qui murmura :
— T'es sérieux, là ?... Mais tu me materas, alors ?...
— C'est pas cher payé, pour une bête de sexe comme toi !
Geoffroy dut sourire à ce énième compliment ; il souffla :
— Merci... T'es gentil.
— T'étais chaud, là... Appelle tout de suite ton minet !
Geoffroy appela donc, et expliqua :
— Non, plus de problème : mon coloc vient de m'avouer qu'il était pédé comme un phoque, alors ça le gênera pas !... Oui, à tout de suite ! Bisous... Oui... moi aussi !
— Oh ! Mon salaud ! s'exclama Vincent.
— Tu l'as bien cherché ! rigola Geoffroy, content de lui. Mais chuis sûr que ça va l'exciter encore plus de s'imaginer mater par un beau pervers... et même d'avoir deux mecs à se faire pour le prix d'un !
— Hep, fit Vincent, pris à son propre piège, j'ai pas dit que je materai intégralement ! Et encore moins que ça me tente de manger... de ce pain-là !
— Il a pourtant une mignonne baguette, et deux jolies p'tites miches, ah ! ah ! ah !
— Il est pas mineur, au moins ?
— Dix-neuf ans... et autant de centimètres !
— Tu lui offres l'apéro, ou tu le suces direct ?
— Ce qui serait classe, c'est que tu lui offres l'apéro, toi, puis que tu te retires discrètement... Du coup on ferait ça là, et tu pourrais mater en douce... à moins qu'il ne te saute dessus, puisqu'il croit que tu es gay ! fit Geoffroy.
— Tu te rhabilles avant qu'il arrive ?
— Non, ça va le chauffer tout de suite !
— Et tu l'as trouvé où ? Tu fais la sortie du lycée ?
— Non, c'est le frangin d'une copine... Tiens, tu devrais aller te laver... des fois qu'il veuille te bouffer le cul... Y fait ça très bien, très, très ! Et les meufs jamais, tu le sais bien...
— Aaaah ! gémit Vincent... qui pourtant alla se doucher, effectivement — mais c'était dans ses projets.
Un quart d'heure plus tard sonnait le minet, fine chose longue et pâle, au cheveu noir et à l'œil bleu, et au sourire d'ange. Vincent s'était retiré, qui parut au salon juste après, alors que les deux autres s'enlaçaient vivement.
— Hello ! Tu nous présentes, Geoffroy ?
— Euh oui, oui ! Vincent, Anicet.
— Et tu lui offres pas l'apéro ?
Le minet était souriant comme tout.
— Oh oui, ce serait sympa !
— Je m'en occupe !
Passé à la cuisine, Vincent eut le temps d'entendre :
— Il a l'air sympa, ton coloc ! Et il est super beau !
Puis plus rien... de vagues gémissements. On marchait au porto blanc, céans... et quand il appoorta son plateau, le p'tit mec était ébouriffé, en minislip... et il avait même le gland qui en dépassait. Mais il gardait un naturel parfait ! Vincent se demanda brièvement ce qu'il faisait là... mais il assura en causant avec naturel, lui aussi.
À sa surprise, le garçon était non seulement charmant, mais intelligent et cultivé. Et puis... comme ce minet le croyait gay, il ne manqua pas de le draguer discrètement. Vincent en sourit in petto, avant de déclarer se retirer, « pour travailler ».
— Tu travailles à quoi, un vendredi soir ? demanda Anicet, en un grand sourire.
— Il écrit des romans, fit Geoffroy.
— Ouaouh ! C'est super, ça ! Moi aussi... enfin... j'essaye !
— On en reparlera, si tu veux. Bonne soirée !
— Ouais, super ! s'écria le minet.
Rentré chez lui, Vincent était un peu chose. Il s'avoua sous le charme de la spontanéité du jeune homme, et de son mignon verbiage...
Il laissa sa porte entrouverte et se mit à l'ouvrage. Mais il fut bien incapable d'écrire le moindre mot ! Tendant l'oreille, il ouït des geignements qu'on dira... significatifs. Et il décida, le cœur battant, d'aller y jeter un œil... Il apprécia que Geoffroy eût pensé la mise en scène de telle sorte que le minet ne pouvait l'apercevoir... Un rusé, celui-là ! Pour l'instant, il se faisait pomper d'importance, et semblait apprécier.
Tapi dans l'ombre, Vincent s'était saisi la quéquette : non qu'il fût franchement attiré pas les amours masculines, mais là... il voulait en savoir plus long sur les exploits de son pote... et la plastique du fin Anicet.
Qui ne le déçut point : cette pâle asperge était pourvue d'un chibre impressionnant... que Geoffroy suça hardiment... mettant la bite de Vincent sous pression !
Comme annoncé, le minet bouffa la rondelle de Geoffroy ; ce qu'iceluy n'avait pas dit était qu'il lui en fit autant... et apparemment son patient apprécia, à l'ouïr geindre !
Puis Geoffroy bourra le garçon avec ardeur... et là, le minet gueula carrément. Certes, Vincent connaissait le coup de reins de Geoffroy, pour l'avoir mainte fois aperçu...
Le finale fut de toute beauté, car après avoir pris son pied ès profondeurs du garçon, Geoffroy prit tout le jus d'iceluy sur le museau... Jus que le minet se fit un plaisir d'étaler, avant de le lécher.
Vincent fila avant que les mecs n'allassent à la douche. Il avait réussi à ne pas jouir... Du moins, il en avait appris de belles sur les capacités sexuelles de son coloc !
Il se prit à songer... tandis que les autres riaient aux éclats dans la salle de bains. Un temps plus tard, on frappa : Anicet.
— Tu veux venir boire un coup avec nous ? demanda le garçon, nu. Viens comme ça !
Car Vincent n'avait point songé à renfiler ses chausses... s'il avait débandé. Quoique... Mais il ne pouvait évidemment refuser, et Anicet lui demanda, au salon :
— J'espère qu'on t'a pas trop dérangé dans ton travail ?
— Non ! J'écoute de la musique au casque en écrivant.
— Ouf ! Tu me parleras de tes romans ? J'ai plein d'idées, et ça m'excite, mais je sais pas trop comment faire !
La suite fut charmante, et l'on fit aussi la dînette, avant de s'aller coucher. Anicet avec Geoffroy.
Au matin, Vincent fut éveillé par un léger bruit. Il ne fermait pas ses volets, aussi faisait-il grand jour, et il vit entrer le jeune Anicet, nu, et bandant ferme.
— Je peux ?
Il sourit, et le garçon vint se glisser près de lui... qui bandait ferme aussi, ce matin-là !
— Geoffroy dort toujours... et même il ronfle ! Je suis vraiment très content de t'avoir rencontré, tu sais... et j'espère que tu vas me conseiller, pour l'écriture.
Ce disant, le minet frottait sa grosse queue contre la hanche de Vincent, et se mit à lui caresser la poitrine : or il était sensible des tétons, Vincent, et le minet le comprit tout de suite !
Là, Vincent savait qu'il devait détromper le garçon en lui disant sa vraie nature... mais il ne l'osa faire. Il bandait bien lui-même, les caresses et la chaleur du garçon n'avaient rien de repoussant et... il laissa échapper un long soupir... que l'autre sans doute prit pour un encouragement.
Car Anicet vint prendre en bouche le joli vit de Vincent... qui s'abandonna complètement. Et il était doué, le petit !
Qui savait aussi ce qu'il voulait... car il se garda de faire jouir Vincent... lui demandant de le fourrer incontinent.
Et Vincent baisa son premier mec. Qui le pria de prendre son temps... et Vincent connut là un plaisir insoupçonné.
Après qu'il eut joui comme rarement, il se retrouva prisonnier de son rôle de gay involontaire... car le minet lui demanda de le sucer... et il le fit. Pas facile de commencer une carrière de pompeur avec un mandrin comme celui-ci ! Mais il assura, au grand plaisir du garçon.
Quand on revint de la douche, on entendait encore Geoffroy ronfler... Anicet se lova contre lui, et redit sa joie de le connaître, et l'on parla écriture. Puis le minet souffla :
— T'as un copain, toi ?
— Non... répondit évidemment Vincent... sans mentir.
— Tu crois que... on pourrait se revoir... pour causer... et s'amuser aussi ? Je sais pas comment t'as trouvé ça... mais moi, j'ai adoré et peut-être que... on pourrait se connaître ?
La spirale du mensonge était enclenchée, pour Vincent, et il murmura :
— Bien sûr... en songeant qu'il venait de tomber dans un drôle de piège.
Ce fut tendrement enlacés que Geoffroy les découvrit, plus tard. Il en sourit, et l'on passa au brunch.
Le minet parti, Geoffroy voulut tout savoir !
— Très beau spectacle... On dirait que tu aimes, non ?
— Il a pas de tabou, ce minet ! T'as pas besoin de demander, et encore moins de supplier... si tu vois c'que j'veux dire ! Alors oui, ça me plaît. Et toi... vous avez...?
Vincent dit tout. Ou presque. Car il cela le trouble qui l'avait pris depuis le départ du garçon. Une sorte de vide...
— Donc t'es pas déçu du voyage ? goguenarda Geoffroy.
— Un p'tit mec sympa et pas prétentieux... Drôle, aussi. Et surtout : pas con. Il m'a demandé de l'aider à écrire...
— Donc on va le revoir ici... et je crois qu'il a la santé !
Vincent resta songeur. Curieuse aventure, en vérité. Juste avant midi, il était invité par le garçon dasn la chambrette de lycéen, où il alla sans en rien dire à Geoffroy. Mensonge...
Le minet lui montra des bribes de textes, des listes d'idées, des paragraphes et... Vincent se rendit compte que s'il donnait son avis, il avait surtout envie d'autre chose ! Mais le garçon semblait curieusement réservé. Qui, enfin, demanda :
— Tu voudrais quelque chose ?
— Toi... répondit Vincent d'une voix blanche.
— Oh ! Tu me veux, moi ? Mais... Mais... Oui, oui !
On s'unit alors avec vivacité, mais aussi dans la plus délicate tendresse. Le soir, il fallut bien prévenir Geoffroy.
Qui fut un peu surpris, mais beau joueur.
— Et dire que ça m'est venu sans y penser, de dire que t'étais gay ! déclara Geoffroy le dimanche après-midi.
— Merci, en tout cas : tu m'as ouvert les yeux.
— C'est... du sérieux ?
— Je le sais pas encore, mais... il a l'air aussi accro que moi ! On sait pas la suite, évidemment.
La suite fut que le minet occupa vite fait tout l'esprit de Vincent, et que si celui-ci lui autorisa des amusements avec Geoffroy, il mit surtout une ferme option sur le cœur du garçon.
Et puis... il arriva même que ces trois garçons eussent des récréations communes... Vincent n'en était plus à une surprise près ! Enfin, Geoffroy finit par accepter de rencontrer un pote d'Anicet, mignonne petite chose sans façon qui joua bien son rôle... avant que Geoffroy se trouvât une rude nana.
Vincent est heureux au-delà du possible : on a commencé un roman à quatre mains, au propre comme au figuré.
16. I. 2023



RE: Roman à quatre mains - Nostalgique - 30-10-2024

Adorable ce petit récit où le pêcheur est pris dans son propre filet et où le mensonge se révèle très profitable.
Comme toujours dans tes récits cher Louklouk, tout est en finesse, tout est suggéré laissant la fantaisie de chacun aller dans la direction qu'il affectionne.
Merci, je t'embrasse là où... tu le souhaites.
Nostalgique


RE: Roman à quatre mains - bech - 31-10-2024

Hé bien si Geoffroy hésitait à faire venir un mec à cause de Vincent, il se révèle assez culotté de déclarer Vincent pédé comme un phoque et de décider que ce sera lui qui offrira l'apéro.

Pour une collocation d'étudiants, Geoffroy et Vincent disposent d'un grand appartement avec une chambre chacun. Je ne connais les logements étudiants que pour une personne avec une pièce comportant le bureau et le lit et éventuellement un coin cuisine + une petite salle de bain avec WC mais je doute qu'il y ait 2 chambres séparées + une pièce commune dans les logements étudiants pour deux. Plutôt dans les vrais appartements.

Je ne sais pas si Vincent écrit vraiment des récits, mais c'est une activité qui le rapproche d'Anicet. Et comme Geoffroy ronfle en dormant (serait-il fumeur ?), il y a une autre occasion de rapprochement entre Anicet et Vincent au petit matin.

Finalement, que Vincent ait été qualifié de pédé se révèle une bonne chose pour la suite.