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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1 tome 1&2) - Version imprimable

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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE juillet : (13/35) (Retour une semaine en arrière) (Nuit du cinq au six juillet) (2ème partie)


Éric explique alors dans le détail la demi-heure que Raphaël a manqué, celui-ci rit de bon cœur comprenant qu’un grand pas va se faire cette nuit pour tous ses couples d’amoureux que la soirée « légèrement » arrosée a mis dans tous leurs états. Il fixe avec intérêt le beau brun qui a su lui prendre son cœur et en s’approchant doucement de lui.

- Il est peut-être encore un peu tôt pour dévaliser la devanture tu ne crois pas ? Maintenant si je suis venu c’est peut-être déjà pour préparer la pâte.
- (Éric agréablement surpris) Hum !! Je ne dis pas non, en plus je suis sûr que les ingrédients sont de toute première fraîcheur.
- Allons vérifier tout ça alors !!

***


Chambre de Flavien et Carole

Flavien n’a gardé que son boxer qui est à la peine de contenir tout ce qui est à l’intérieur tellement le grand jeune homme est en état d’excitation. Carole termine d’ôter son maillot en ne ratant rien de la chose qui met autant à mal le sous-vêtement de son ami, elle sourit en pensant à l’allusion qu’elles ont faite Léa et elle en se disant qu’elle en a très envie en fin de compte.

Une fois en slip et en soutien-gorge, elle vient s’allonger tout contre lui et sa main se pose sur sa poitrine musclée tout en approchant ses lèvres des siennes pour un baiser fougueux. Baiser dont elle a envie depuis le début de la soirée, le corps lisse et chaud de Flavien que sa main parcourt en suivant les bosses et les creux de ses muscles surdéveloppés lui fait mouiller sa petite culotte et elle sent son petit sexe s’ériger signe d’une très grosse envie de plaisirs partagés.

Flavien respire difficilement tellement les caresses prodiguées par son amie l’électrisent, il sent sa main aux doigts si légers passée sur ses abdos et descendre vers son aine avec une lenteur calculée qui le mène doucement mais sûrement vers un plaisir indescriptible. Son sexe est tellement raide que son gland arrive à s’échapper de l’élastique de son boxer et vient se déployer jusque sous son nombril, le faisant soupirer d’aise sous le regard intéressé de sa compagne.

Carole ne peut que se rassasier des dix-neuf centimètres plutôt épais dont une partie seulement apparaît pour l’instant à sa vue, elle sourit car autant ce sexe paraît très bien proportionné sur ce grand blond baraqué autant elle imagine mal le même engin entre les jambes de Florian qui est encore petit et plutôt fluet.

Son majeur vient caresser la hampe si douce et remonte vers le beau gland encore qu’à moitié décalotté mais déjà tout humide d’excitation, il redescend ensuite et son ongle doucement comme une plume vient griffer cette peau tendre amenant à son ami des frémissements d’extase.

Carole enjambe Flavien et son visage vient quémander un baiser pendant que son bas-ventre se frotte sur le sexe palpitant, le fin tissu de sa petite culotte trempé de son désir à elle prend la forme de ce mât épais et entrouvre ses lèvres gorgées de sang pour venir titiller le clitoris décapuchonné qui au contact lui envoie une onde de plaisir telle qu’il ne manque pas beaucoup pour lui déclencher l’orgasme qu’elle sent monter dans son corps.

Jusque-là rien de nouveau entre les deux amants car ils ont appris à se donner du plaisir rien qu’en frottements et en jeux de mains, ce que s’apprête à faire Carole est tout nouveau pour elle mais l’envie est là et elle n’a pas l’intention cette fois-ci de le réprimer. Aussi elle descend lentement le long du corps musclé de son beau blond et lentement refait le parcourt de sa main il y a quelques instants avec ses lèvres.

Ses genoux reculent au fur et à mesure de l’avancée de sa bouche vers sa proie qui loin d’être terrifiée, se tend et se décolle du ventre du garçon pour exprimer son consentement aux envies de ses lèvres qui maintenant ne sont plus qu’à quelques millimètres d’elle.

Flavien cherche sa respiration, des râles de plaisirs s’échappent de sa gorge de ténor et font frissonner sa partenaire qui s’excite encore plus au son de cette voix si rauque et si puissante. Il sent l’humidité révélatrice sur ses jambes quand le petit slip de la jeune fille vient se frotter dessus, une douce chaleur vient d’un seul coup recouvrir son gland en le décalottant entièrement et il frémit de tout son corps quand la bouche chaude prend son sexe de plus en plus loin en profondeur.

Il ne peut empêcher ses reins de donner des petits coups nerveux afin d’entrer encore plus profondément, Carole s’active de plus en plus rapidement maintenant et serre ses lèvres pour épouser au plus près les formes noueuses des veines palpitantes. Sa main prend la base du sexe de Flavien et suit le mouvement de sa tête dans un mouvement de va-et-vient sensuel qui amène le garçon dans un paroxysme de sensations telles qu’il n’en a rarement connu jusqu’à présent.

Ce n’est pas la première fois pour Flavien qu’une fille lui octroie ce genre de gâterie, mais venant de celle qu’il aime le plaisir en est décuplé. Il sent ses bourses se contracter et ses testicules venir se coller à la base de son sexe, il sent également l’énorme bouffée de chaleur et les picotements caractéristiques de l’orgasme qui monte en lui.

Son cerveau défaille et il n’a ni le temps ni l’envie d’avertir Carole, qui étant donné son manque de recul sur les connaissances des réactions masculines ne se doute de rien. Quand elle se sent soudainement soulever par le corps qui se cambre avec une puissance incroyable et que la semence de son amant fuse en jets épais et copieux au fond de sa gorge dans un gémissement de délivrance que pousse Flavien en tremblant sous la puissance du plaisir que lui délivrent ses sens.
Flavien pousse un gémissement de délivrance, en tremblant sous la puissance du plaisir que lui délivrent ses sens.

Carole d’abord surprise essaie d’avaler cette matière épaisse au goût si particulier mais pas désagréable somme toute, puis fini par s’avouer vaincue par la quantité qui déferle en elle et laisse couler le trop-plein le long de ses lèvres. L’intensité de l’orgasme de Flavien, les sons qui s’échappent toujours de sa gorge et les frottements de son sexe le long de ses jambes déclenchent le sien qui la laisse exsangue au bout d’un temps qui lui paraît interminable, ses nerfs tendus par un plaisir si pur et si animal qu’ils la rendent sans force et la font s’affaler sur le garçon.

Un long, très long moment passe ainsi où ils reprennent tant bien que mal leurs respirations et le contrôle de leurs corps, Flavien l’attire vers lui et l’embrasse langoureusement avec passion puis les yeux se ferment et ils s’endorment vaincus par le plaisir.



1ere ANNEE juillet : (14/35) (Retour une semaine en arrière) (Nuit du cinq au six juillet) (3ème partie)


***

Chambre de Mathis et Damien

Damien referme soigneusement le rideau de séparation et commence à se dévêtir en louchant sur son copain qui l’imite point par point en souriant. Il ne reste bientôt plus aux deux garçons que leurs slips, blanc pour Mathis et noir pour Damien moulant à la perfection leurs petites fesses et la protubérance indiquant que la nuit ne fait pour eux que commencer.

Ça fait deux nuits déjà qu’ils partagent la même chambre, en tout bien tout honneur mourant d’envie tous deux d’aller plus loin mais n’osant tout simplement pas à le proposer à l’autre.

Mais cette nuit n’est pas comme les précédentes, déjà pour Damien qui a avoué à ses parents son attirance pour le petit blond si craquant qui le regarde en ce moment d’un air espiègle. Pour Mathis ce serait plutôt l’effet du punch qu’il s’est servi plusieurs fois en douce pendant la soirée et qui lui monte à la tête, déclenchant sa libido et lui ôtant certaines barrières dites morales.

- (Damien amusé du regard troublé de son ami) Tu ne te couches pas ?
- (Mathis mi-amusé et complètement excité) Pourquoi tu trouves que ce sera plus pratique pour toi ?
- (Ne comprenant pas la question) Comment ça ?
- (Mathis en riant silencieusement) Pour déguster ton dessert pardi !!

Damien troublé car il avait dit ça tout à l’heure pour plaisanter et ne pensait vraiment pas que son ami y referait allusion.

- Hum !! Pourquoi ? Ça te plairait ?
- Assez oui !! Mais j’ai faim aussi alors je crois bien que je vais me prendre un petit truc à grignoter pour t’accompagner.
- Ah oui ? Comme par exemple ?

Mathis s’écroule sur le matelas en le tapotant près de lui pour que Damien l’y rejoigne, une fois son ami à ses côtés il se tourne vers lui et le dévore des yeux.

- Plusieurs trucs en fait !! En plus comme ce sont des petits fours je crois bien que je vais me taper un gland, un éclair et deux petits seins que je me ferais le plaisir d’honorer Hi ! Hi !

Damien l’enjambe et lui tient les deux mains fermement de chaque côté du corps, son visage rieur s’approche de celui de son ami qui n’essaie même pas de résister trop content que ce soit Damien qui prenne les initiatives.

- Salop !! Je vais t’en donner moi des petits fours !! Et puis d’abord je suis sûr que tu n’aies pas mieux loti que moi mon gars.
- C’est à voir gamin !! Dans ma famille on est tous plutôt précoce, attends-toi à ne plus savoir où te mettre quand tu auras vu le monstre.

Damien se frotte doucement le sexe contre celui de son ami, il sourit malicieusement en constatant que ce n’est pas non plus d’une grosseur phénoménale mais plutôt dans des proportions semblables aux siennes.

- C’est ça que tu appelles un monstre ? Ma parole tu dois te branler derrière une loupe alors !!
- Très drôle !! Quand tu l’auras dans la bouche, tu déchanteras beau merle.
- (Damien pris d’un doute en entendant son ami) Dis voir Mathis ? Tu ne trouves pas qu’on brûle les étapes là ? Tu ne serais pas un peu bourré par hasard ?
- (Mathis ricane car c’est vrai qu’il se sent euphorique) Juste un petit peu alors !! Mais je me sens trop bien et j’ai envie de découvrir plein de choses avec toi, pas toi ?
- Si bien sûr !! Mais je ne voudrais pas que demain on le regrette et qu’on s’évite, tu comprends ?
- Je t’aime « Dami », de ça au moins je suis sûr et demain ce sera toujours vrai.
- Moi aussi je t’aime « Math ».
- Alors !! On fait quoi ?
- Déjà tu pourrais m’embrasser, je ne l’ai jamais fait et à voir la réaction des autres quand ils le font, ça doit être super.
- C’est ce que je te proposais de faire tu te rappelles ?
- (Damien amusé) Heu !! Je ne crois pas non !! Je parlais de ma bouche alors que toi tout à l’heure tu voyais certainement autre chose.
- Ok j’avoue, arrête de frotter ta bite contre la mienne alors, sinon je ne réponds plus de rien. Tu m’excites trop tu sais et puis il n’y a pas de mal à se faire du bien, tu voudrais qu’on attende aussi longtemps que Thomas ?
- Mais non !! Juste que je voudrais y aller progressivement, du genre une découverte à la fois. En plus je kiffe trop d’attendre un peu, ça me met les nerfs en pelote et c’est super-bon aussi.
- D’accord !! Tu as raison alors embrasse-moi mais je ne te promets pas de pouvoir contrôler mes mains, j’ai trop envie de te toucher.

Damien approche ses lèvres contre celles de son ami et l’embrasse doucement appréciant le contact si doux qui le fait frissonner de bonheur, sa langue sort doucement et entre dans la bouche de Mathis qui lui aussi apprécie le contact et mêle la sienne à celle de Damien en soupirant de plaisir.

Les sexes des deux garçons palpitent l’un contre l’autre et dans un long frisson qui les prend dans un ensemble parfait, dégorge leurs sèves dans leurs sous-vêtements qui n’en demandaient pas tant déjà tout humide de leurs excitations.

Leurs baisers durent encore un long moment avant que l’heure tardive, la journée très chargée ainsi que la soirée festive n’arrive à bout de leurs résistances et qu’ils s’endorment dans les bras l’un de l’autre.



1ere ANNEE juillet : (15/35) (Retour une semaine en arrière) (Nuit du cinq au six juillet) (4ème partie)


***

Chambre de Florian et Thomas.

J’entre dans la chambre derrière Thomas qui s’assoit sur le lit pendant que je referme le rideau de séparation. J’allume la petite lampe suspendue au bout de sa rallonge et une fois planté devant lui, je le regarde en souriant constatant à quel point il me dévore des yeux.

- (Amusé) Hé !! Tu attends quoi là ?
- (Surpris) Comment ça ?
- J’attends mon deuxième cadeau d’anniversaire, ou alors c’était des paroles en l’air ?
- Tu veux maintenant !! Comme ça !!
- (Je vois son regard qui s’affole et je décide de m’amuser un peu) Allez mon gars !! Hop!! À poils!! Si tu réfléchis trop tu ne vas plus oser le faire et j’ai trop envie de te faire l’amour pour de bon.

Thomas déglutit avec difficulté et commence à déboutonner en tremblant sa braguette me lançant un regard effarouché qui ne me trompe pas sur ce qu’il ressent devant ma demande. Demande qu’il n’ose pas refuser de peur de me décevoir.

- Allez !! Arrête !! Tu ne me connais pas donc ? Que tu plonges à chaque fois que je balance une connerie ?
- (Ravalant sa salive visiblement rassuré) Tu plaisantais ?
- (Je viens m’asseoir à côté de lui et lui prends la main) Bien sûr qu’est-ce que tu crois ? J’en ai envie mais certainement pas de cette façon (Je lui souris) Et puis si c’est mon cadeau d’anniversaire, je te laisse me l’offrir à ta façon.
- (Sourire en retour) Tu aimerais vraiment ?
- Pas si tu te forces c’est clair !! Maintenant si tu en as envie alors ne sois pas timide, j’en rêve depuis des mois.

Des gémissements rauques très virils parviennent alors à nos oreilles, une mimique d’amusement apparaît sur nos lèvres. Vite remplacé par une forte excitation d’entendre cette voix mâle que nous reconnaissons appartenir à Flavien atteindre les limites de l’orgasme.

- (Thomas) On dirait bien que le grand passe à la vitesse supérieure avec Carole.
- (Amusé) On dirait bien oui !! Remarque ça nous change des cris de « Séb ».

Nouveau râle qui nous dresse les poils tellement il est rempli de sensualité et de plaisir.

- (Thomas) Si elle est en train de lui faire ce que je pense, il va grimper aux arbres d’ici pas longtemps.

Mon sexe commence à donner des signes manifestes d’envie que l’on s’occupe de lui, je pose innocemment la main de « Thom » dessus histoire qu’il constate et prenne des initiatives.

- (Thomas) Hum !! Je vois qu’il y a du remue-ménage là-dedans et je présume que tu n’as pas envie de dormir toi, pas vrai ?
- (Je pose ma main sur sa braguette entrouverte) Pourquoi !! T’as envies toi ?

Thomas se lève et va débrancher la prise de la rallonge, du coup nous voilà dans le noir absolu et c’est son souffle qui guide mes yeux vers lui cherchant à apercevoir son ombre sa silhouette. Sa main se pose sur mon visage et ses lèvres prennent les miennes, un long baiser tout en tendresse qui me laisse haletant attendant la suite avec impatience.

- (Thomas d’une voix douce) Tu me laisses faire, tu veux bien ?
- (Bien sûr que je veux) Oui !!

Thomas ôte alors un à un tous mes vêtements avec une lenteur calculée qui mettent mes nerfs à rude épreuve, ses mains prennent bien garde de ne pas toucher mon corps et quand enfin je me retrouve entièrement nu, il me pousse doucement sur le lit pour que je m’y allonge de tout mon long.

- (Thomas dans un souffle) Tu ne bouges pas d’accord ?
- D’accord !!

Je l’entends se dévêtir aux froissements des vêtements qui chutent au sol, puis son corps vient me recouvrir et sa bouche retrouve la mienne. De très longues minutes passent alors à nous câliner, faisant monter la pression entre nos deux corps commençant à s’échauffer du fait de nos libidos exacerbées.



Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE juillet : (16/35) (Retour une semaine en arrière) (Nuit du cinq au six juillet) (5ème partie)


Un mouvement de mon ami le détache de moi et je sens bientôt ses jambes venir de chaque côté de mon visage et ses mains se poser doucement sur les miennes. Son souffle envoie une immense sensation de chaleur sur mon sexe bandé et ses lèvres viennent bientôt se poser dessus pour le parcourir en le picorant sur toute la longueur.

Mes mains attrapent nerveusement ses fesses douces comme une peau de bébé et appuient dessus pour qu’il se baisse suffisamment afin que je puisse sentir son sexe tout aussi dur que le mien venir s’appuyer sur ma bouche. J’attrape alors sa hampe et commence à lui sucer le gland en le frottant très fort avec mes lèvres lui donnant des tremblements de plaisirs dans les reins.

Mes mains ne restent pas inertes et caressent toute cette chair tendre à porter d’elles, ma langue descend jusqu’à la base de son sexe et vient titiller les deux « orphelines » le faisant lâcher un soupir de bien-être. Je remonte ma tête pour qu’elle puisse atteindre la zone particulièrement érogène derrière celles-ci jusqu’à pousser son excursion en terre inconnue.

J’écarte les fesses de mon ami et entreprends d’embrasser et de lui en laper l’intérieur, Thomas m’aide en se soulevant suffisamment pour que je puisse atteindre le but que je recherche. La corolle de mon ami se retrouve alors posée frémissante sur mes lèvres, je l’embrasse et ma langue comme un petit sexe tente d’y pénétrer lui déclenchant de petits gémissements de surprise.

Il ne s’occupe plus de moi maintenant et pour ressentir encore mieux mon exploration de son intimité, il s’assoit sur mon visage et se laisse dévorer l’anus en tremblant. Mon majeur rejoint l’orifice déjà bien lubrifié et commence d’agaçants petits cercles autour de son anneau qui palpite et s’ouvre d’excitation, un râle rauque me donne le ton des sensations qu’il ressent alors.

Comprenant qu’il éprouve un plaisir certain à mes attouchements tant buccaux que manuels, mon doigt entre doucement en frottant bien ses parois à chaque centimètre de sa pénétration dans l’intimité moite et chaude de mon ami qui se frotte de plus en plus sur mon visage pour accentuer au maximum les sensations qui lui chauffe les sens.

Je tente un deuxième doigt qui entre tout seul comme dans du beurre déclenchant en écho un nouveau soupir d’extase du garçon que j’aime et dont je ressens de plus en plus fort l’envie de lui faire l’amour. Mon sexe tressaute, dur comme un bout de bois et suinte de mon lubrifiant naturel qui s’échappe en continu commençant à laisser une petite flaque de sperme sur mon nombril.

Thomas se libère de ma bouche avide et se retourne pour me faire face, ses deux jambes encerclent mon bassin et ses fesses viennent se frotter à mon membre en rut. Le mouvement de balancier qu’ils leur donnent, commence à me transformer en bête fauve, ne cherchant plus qu’à pénétrer de mon dard gonflé à mort cette caverne dont la chaleur et la douceur vont, j’en suis certain, m’emmener dans un orgasme sans nom.

La pointe de mon gland se cale sur la corolle entrouverte et d’un léger coup de reins entre de quelques millimètres en elle, Thomas gémit et son corps accélère la pénétration. Son bassin s’abaisse pour permettre à ma queue d’entrer encore plus, mon gland est comme aspiré et pénètre d’un coup le laissant le souffle coupé et stoppant net sa progression.

Je ne bouge plus pour lui laisser le temps de s’habituer à la présence d’un tel engin dans son fondement vierge, sa tête s’abaisse et ses lèvres se soudent aux miennes dans un baiser de feu. Son corps reprend son chemin vers mon pubis et finit, dans un souffle rauque de Thomas, par se retrouver assis sur moi, mon sexe entièrement à l’intérieur de son corps, lui déclenchant des tremblements nerveux de tous ses membres.

- (Inquiet) Ça va « Thom » ?
- (Toujours tremblant) C’est trop bon !! Je vais jouir !!
- Attends !! Ne bouge plus, essaie de te retenir.
- Ahhh !!! Je la sens trop bien, c’est trop bon Ahhh !!!

J’essaie de rester sans bouger attendant qu’il reprenne la maîtrise de son corps, mon sexe pulse enserré comme il l’est dans cette gangue de soie à la chaleur si excitante qu’il ne me faudrait pas grand-chose pour que moi aussi je parte et lâche ma semence.

Nos lèvres se joignent à nouveau, plus calmement sachant bien qu’il nous faut juguler rapidement la pression que nos cerveaux ressentent en ce moment. Nos battements de cœurs ralentissent enfin et nous reprenons le contrôle de nos sens suffisamment pour reprendre la découverte de notre première fois.

C’est Thomas qui reprend le premier les hostilités. Ses reins s’activent d’abord lentement, nous laissant ressentir le merveilleux frottement de mon sexe à l’intérieur de ses intestins. L’envie devient pour moi irrésistible et mes mains lui prennent les hanches, mon bassin commence alors à donner des coups de plus en plus puissants coupant le souffle de mon ami, qui maintenant émet un petit feulement continu qui en dit long sur l’extrême plaisir qu’il y prend.

La position ne me convient pas vraiment et d’un mouvement fluide je le fais mettre sur le dos, je prends ses cuisses et les replie sur ses abdos, mon sexe reprend possession de son anneau et entre en lui d’un coup sec et nerveux.

- (Thomas ne pouvant se retenir crie son plaisir) Ahhhhh !!!!!

Ce son venant du plus profond de son être me transperce et me déchaîne dans un coït puissant, qui m’amène rapidement dans un état tel que mes nerfs et mes muscles se nouent et, que dans un dernier « Han !! » je me bloque au plus profond de lui et lui déverse mon amour dans un plaisir incommensurable.

Thomas n’en peut plus lui non plus, le fait de sentir ma jouissance déclenche la sienne, ses reins se cambrent me soulevant en même temps que son sexe expulse son plaisir. Nous restons affalés l’un sur l’autre complètement anéantis par l’orgasme qui nous a traversés et d’une puissance telle que nous n’en avions jamais connu.

Nous nous embrassons et nous câlinons quelques secondes quand des rires joyeux commencent à emplir la tente et que des voix dans un parfait ensemble scandent.

- (Les voix rieuses) Bon anniversaire Florian !!!


1ere ANNEE juillet : (17/35) (Retour une semaine en arrière) (Six juillet) (6ème partie) (fin)


Pas la peine de préciser que le lendemain matin ne fut pas une source de souvenir intarissable car ce n’est que vers Midi bien sonné que nous sortons tous d’un sommeil réparateur.

Le petit-déjeuner nous servit de repas et nous décidons tous de passer une après-midi loukoum à la plage. Bien sûr nous prenons les voitures car aucun d’entre nous ne se sentait le courage d’escalader la dune à pied même si certains endroits sont munis d’échelles en bois spécialement conçues pour cet effet.

Quand nous mettons le pied sur la plage quasiment déserte mise à part deux couples dans un coin, nous remarquons tout de suite qu’ils sont entièrement nus à se faire bronzer. Notre arrivée les panique et ils renfilent très vite leurs maillots en nous tournant le dos, leurs fesses parfaitement hâlées nous laissent à penser que ce n’est pas la première fois qu’ils font du naturisme et que notre arrivée ne doit pas être accueillie avec le sourire.

Comme il y a toute la place nécessaire pour leur laisser toute intimité, nous installons nos parasols et nos serviettes de plage suffisamment loin d’eux pour ne pas les gêner plus que nécessaire.

Raphaël nous regarde amusé car j’ai bien remarqué qu’il était le seul à ne pas paraître étonné de les voir aussi peu vêtu.

- Tu savais que c’était une plage naturiste ?
- Oui et non !! En fait elle ne l’est pas mais ce n’est un secret pour personne dans la région que beaucoup s’y adonnent et comme je vous l’ai déjà dit, très peu de touristes viennent ici.
- (Damien) Tu as vu leurs bronzages « Flo » ? C’est cool non ?
- (J’avoue que je trouve ça plutôt chouette) Oui ça donne envie.
- (Guillaume amusé) Chiche on le fait ?
- (Raphaël qui apparemment n’est pas contre) Pour moi ce n’est pas gênant car ça m’arrive souvent de le faire ici.
- (J’ai bien envie d’essayer) Je suis partant si personne n’y voit à redire.
- (Guillaume à haute voix pour que tous entendent) Hé !! Partant pour une aprèm naturiste les gars ? Qui est contre ?

Comme personne ne se manifeste pour donner son désaccord, je fais un clin d’œil à Damien et à Raphaël qui me font un signe de tête d’assentiment. J’ôte mes vêtements et arrivé au slip de bain, je l’enlève tout naturellement et je pars en riant me mettre à l’eau.

- Alors bande de dégonflés !! Vous venez ?

Guillaume et Raphaël sont les premiers à me rejoindre, j’en profite alors pour mieux détailler mon nouvel ami et je constate qu’en effet il est déjà bien bronzé partout et qu’il est réellement bien foutu.

Damien et Mathis sont les suivants, puis les voilà qui arrivent tous l’un après l’autre pour nous rejoindre. Thomas ne voulant surtout pas être le dernier fait fi de sa timidité et arrive en courant vers moi le visage dénotant malgré tout sa gêne par une magnifique coloration bien marquée sur ses joues.

Le dernier à venir est Aurélien, non pas à cause d’une quelconque timidité mais simplement parce qu’il est Aurélien et qu’il arrive vers nous d’une démarche nonchalante. Son attitude nous fait rire car elle reflète bien l’état d’esprit qu’il a toujours eu depuis que je le connais et qui fait que je l’adore.

Nous commençons alors une bataille rangée à nous asperger et nous couler en riants et criants à gorges déployées. Les deux couples nous regardent en souriant, discutent un petit moment et enlèvent les maillots qu’ils avaient si vite remis à notre arrivée puis se réinstallent tranquillement sur leurs serviettes de plage en nous regardant nous amuser comme des petits fous.

Un long moment passe ainsi jusqu’à ce que nous nous lassions d’être dans l’eau et que nous décidions d’un commun accord d’aller nous étendre par couple afin de profiter nous aussi du soleil.

Thomas me tend le flacon de crème solaire et s’allonge sur le ventre, je comprends ce qu’il attend de moi et lui badigeonne le dos et les fesses ne voulant surtout pas qu’il attrape un coup de soleil sur sa peau blanche de blond. Une fois satisfait de mon œuvre, je lui assène gentiment une petite claque sur le cul afin qu’il se tourne pour que je puisse également m’occuper tout en douceur de sa face avant.

J’admire son corps et son sexe au repos reposant sur son nid de poils d’un blond soyeux et doré, une fois la crème bien étalée sur tout le corps je termine en lui badigeonnant doucement le sexe et les bourses ; une fois terminé, je lui tends le flacon et prends la même position que lui auparavant.

Pendant qu’il me rend la politesse et que ses mains douces couvrent mon corps d’huile solaire dont je n’ai pas un réel besoin, je regarde mes amis et je souris en constatant qu’ils font tous pareil que nous et qu’aucun d’eux n’a de réactions indécentes. Le fait d’être ensemble ne nous faisant ressentir qu’un immense plaisir dépourvu de toutes pensées autres que celles de l’amitié.

Je me tourne alors vers les deux couples un peu plus loin et je remarque qu’ils ne nous quittent pas des yeux, quand je dis-nous il serait bon de préciser que c’est de Thomas et de moi qu’il s’agit, car c’est évident que leurs yeux sont braqués sur nous deux et que ce ne sont pas simplement des regards de curiosité qu’ils ont envers nous.


1ere ANNEE juillet : (18 /35) (Retour au présent) (Paris)


Maurice raccroche le combiné et reste un moment assis devant son bureau à réfléchir, il vient de prévenir Philippe qu’une enquête vient d’être ouverte sur son protégé. Plusieurs rapports faisant mention d’un très jeune garçon aux capacités étonnantes ont alerté ses services et il doit désigner une équipe pour vérifier le bien-fondé de tout cela et en avertir les instances supérieures s’ils s’avéraient exacts.

Heureusement le choix des personnes et la décision finale d’avertir ou non Matignon est entre ses mains mais il sait très bien qu’il marche sur des œufs et qu’il doit faire en sorte de rester crédible s’il veut pouvoir continuer comme jusqu’à aujourd’hui à protéger le garçon.

Étant tenu au courant par Philippe des faits et gestes du jeune Florian, il choisit donc en connaissance de cause les personnes qui vont être amenées à enquêter sur lui. Personnes qui d’ailleurs ne devraient pas tarder à arriver, l’heure de leurs convocations étant presque arrivée.

- Toc ! Toc ! Toc !
- Oui !! Entrer !!
- (Le planton entre et salut son supérieur) Les agents que vous attendiez sont arrivés monsieur.
- Faites les entrer et disposer merci.

Le temps pour lui de classer ses dossiers et de relire les quelques notes qu’il a fait prendre sur eux, et quatre personnes entrent et saluent. Restant au garde à vous en attendant l’ordre de se mettre au repos de cet homme que tous respectent et craignent dans le service.

- Repos messieurs dames !! Asseyez-vous, je vous demande un instant et je suis à vous.

Maurice termine de lire ses notes et regarde un à un les quatre jeunes personnes qui se tiennent devant lui attendant avec une certaine appréhension le pourquoi de cette convocation chez le grand patron.

Ils sont jeunes, la plus âgée n’a pas encore vingt-cinq ans et le plus jeune vingt-deux ans. S’il les a choisis c’est déjà pour une part à cause de cette jeunesse mais aussi et surtout à cause du fait qu’ils soient tous les quatre reconnus pour leurs empathies, ce qui arrange bien Maurice connaissant par les dires de Philippe celle énorme que développe son jeune protégé.

Il pense très clairement que cet aspect de leurs personnalités fera qu’ils s’attacheront très vite au garçon qu’ils seront chargés de surveiller et que du coup il y a de grande chance que comme son ami Espinach et beaucoup d’autres après lui, ils rédigeront leurs rapports de façon à ne pas mentir mais à ne pas tout dire non plus.

Bien sûr il sera là au cas où mais il connaît le risque qu’il courrait alors de se faire prendre et ce serait la pire des choses à arriver car dans ce cas-là un autre reprendrait tout à zéro et les photos du bébé avec les traces de brûlures disparues en quelques heures referaient surface et là !!!!

- Hum !! Bien !! J’ai une mission pour vous, elle consiste à vous intégrer dans la vie de tous les jours d’une personne qui disons-le d’après les rapports que je vais vous transmettre, pourrais intéresser au plus haut point notre gouvernement. Entendons-nous bien !! Il ne s’agit pas d’un criminel ou quoique ce soit de répréhensible venant ou pouvant venir de sa part, mais d’un jeune garçon qui aurait aux dires de certains des capacités intellectuelles défiant tous les critères en la matière connus à ce jour.
- (Dorian un des deux garçons) Un surdoué ?
- (Maurice) À mon avis oui, et je pense sincèrement qu’il n’est que cela et rien de plus. Mais aux dires des rapports que je vais vous transmettre, il apparaîtrait que son intellect soit beaucoup plus exceptionnel que ça et c’est le but de votre mission, découvrir si ce jeune garçon mérite ou non qu’on s’intéresse plus particulièrement à lui.
- (Camille une des deux filles) Et si c’est le cas ? Que lui arrivera-t-il ?
- (Maurice jouant bien son rôle) Nul ne le sait, mais je ne pense pas qu’il apprécierait forcément.
- (Dorian outré) Mais c’est dégueulasse !!
- (Maurice prenant un air sévère) Je ne vous permets pas !! Si ce garçon peut servir d’une façon ou d’une autre aux desseins de nos dirigeants, ce n’est pas à vous d’en juger. Maintenant prenez connaissance de vos feuilles de missions et envoyez-moi vos rapports chaque semaine jusqu’à ce qu’on vous rappelle. Rompez !!

Maurice sourit content de lui car la réaction du plus jeune a été dans le sens qu’il espérait, déjà même avant de connaître Florian la façon dont il a présenté les choses fait qu’ils ont déjà un a priori sur le but de leur mission.

- (Il parle tout seul dans son bureau) Espérons que j’ai visé juste en choisissant ses jeunes gens.

Il soupire et reprend le téléphone et explique à Philippe ce qu’il vient de faire ainsi que quelques conseils qu’il lui donne pour qu’il prenne toutes les précautions nécessaires afin qu’il y ait le moins de choses possible à découvrir sur son filleul.

Philippe raccroche et se lève d’un bond ce qui pour son âge surprend au plus haut point sa secrétaire. Il prend sa veste et après lui avoir demandé d’annuler tous ses rendez-vous pour les deux prochains jours, sort en vitesse et monte dans la Mercedes direction chez ses amis les De Bierne.

C’est un vrai conseil de famille et d’amis qui se déroule alors cet après-midi-là, Les Viala ainsi que les Louvain, les Delierre parents d’Éric et les Jourdan parents de Chloé.

- (Frédéric) Je crois que nous allons devoir abréger notre séjour parmi vous, il faut que je rencontre certaines personnes à Reims afin de mettre au point ce que nous venons de décider de faire ici.
- (Philippe) Tu as raison « Fred », s’il leur vient l’idée de venir fureter à l’hôpital ou à la fac même si elle est fermée, il vaudrait mieux que tous là-bas se tiennent sur leurs gardes et fassent attention aux éventuelles questions que de jeunes personnes pourraient leur poser.
- (José le père d’Éric) Mais enfin !! Qu’est-ce qu’ils veulent de Florian ?
- (Philippe) Pour l’instant juste savoir s’il y a quelque chose de vrai dans les rapports qu’ils ont reçus.
- (Marc le père de Chloé) Vous savez qui a pu les envoyer ?
- (Philippe) Certainement les professeurs envoyés par l’académie et que Florian a ridiculisé. (Marquant la colère) Pourtant je l’avais prévenu de faire profil bas avec eux mais non !! Monsieur a encore voulu faire rire tout le monde et maintenant voilà où nous en sommes arrivés.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Juillet : (19 /35) (Reims)


Frédéric sort de chez Alain Dupré avec qui il vient de passer plusieurs heures pour l’avertir et mettre au point une histoire cohérente au cas où il serait interrogé sur Florian. Alain ne décolère pas contre ses collègues qui pour se venger d’être passé pour des cancres ont envoyé ces notes qui maintenant risquent de créer des problèmes au gamin.

Pas dans le sens où il risque quelques actions malfaisantes mais plutôt pour sa tranquillité et surtout son insatiable envie de paraître comme tout un chacun. Alain sait bien qu’un jour ou l’autre il sera de notoriété public que Florian a des capacités exceptionnelles et qu’il devra assumer une renommée qui déjà à l’intérieur du campus et du CHU n’est plus à faire.

Il voudrait juste que ça arrive le plus tard possible afin de lui laisser le temps de vivre une jeunesse tranquille même si elle n’a déjà plus grand-chose à voir avec un garçon de son âge. Alain décide donc de faire la tournée des popotes et d’aller rendre une petite visite à tous ses collègues présents dans la ville ce mois de juillet.

Philippe de son côté ne perd pas de temps et il est déjà dans le bureau de Robert Mercier le directeur du CHU qui a convoqué tous les chefs de service pour écouter ce que l’éminent pédopsychiatre a à leur dire, la pièce est comble quand il prend la parole et donne aux personnes présentes qui l’écoutent avec attention les dernières nouvelles sur l’enquête en cours.

- (René perplexe) Les cons !! Qu’est-ce qu’ils ont à vouloir s’en prendre à un gosse tel que « Flo » ?
- (Philippe voulant quand même relativiser) Je pense qu’ils veulent juste connaître son potentiel et pouvoir l’utiliser s’il s’avérait aussi prometteur que les rapports qu’ils ont reçus le laissent à penser.
- (André) En fait ils lui feraient ce que nous faisons de lui mais à plus grande échelle et sans se préoccuper de si oui ou non il en aura envie.
- (Paul) Que devons-nous faire alors ?
- (Alain) Dissoudre pour un temps l’équipe spéciale et faire ce qu’il était prévu de faire au tout début.
- (André) Tu n’y penses pas sérieusement dit ?
- (Alain) Je sais que ça paraît dément mais quoi faire d’autre ? Si quelqu’un apprend ce qu’il fait ici je peux vous garantir les problèmes que ça va nous apporter.
- (Philippe) Déjà nous savons à quoi ressemblent les enquêteurs et grâce à mon ami Maurice nous serons au courant au fur et à mesure de leurs avancées si avancées il y a.
- (Paul) Il faudra simplement faire passer le message à l’ensemble du personnel, le nom de Florian ne devra plus être prononcé. Du moins plus quand il sera associé à une intervention quelconque venant de son équipe.
- (Alain) Vous voulez donc que nous continuions comme avant ?
- (Jordan qui prend la parole pour la première fois) Ce n’est vraiment pas prudent j’en suis conscient mais trop de monde en interne attend ses « miracles » et il serait pire de les décevoir.
- (Paul) Tu veux dire par là qu’ils seraient plus enclins à se manifester si nous arrêtions l’équipe ?
- (Jordan en souriant) C’est exactement ça, croyez-moi j’ai un bon psy parmi mes parents et il dirait la même chose, si vous leur dites que l’équipe est en danger, ils feront tout pour la protéger car ils savent tous qu’ils peuvent un jour ou l’autre en avoir besoin. Alors que si vous y mettez fin, imaginez la suite.
- (Philippe) Je crois que « Dan » a raison vous savez !!
- (Alain) Ceux qui sont pour lever la main !! (Toutes les mains se lèvent) Majorité à ce que je vois, donc nous ferons comme ça. Maintenant à chacun de vous d’en avertir ses équipes et je me charge des administratifs et des divers autres services. Messieurs !! J’espère seulement que tout ceci finira bien.

Philippe repart pour Aix tranquillisé mais pas entièrement rassuré car trop de choses dépendent du silence des gens et de par son métier il sait combien il est difficile pour certaines personnes de tenir leurs langues. Il prie tout simplement pour que ça se passe au mieux mais pense sincèrement qu’il va lui falloir prévoir une position de repli au cas où ça partirait en « couille ». Le dernier mot le faisant sourire car il n’a trouvé que celui-là dans son vocabulaire pourtant suffisamment étoffer.

Il profite d’un arrêt pipi pour appeler Frédéric et lui donner les dernières nouvelles profitant également pour apprendre où il en est lui aussi dans ses démarches.

Il sourit malgré tout en remontant dans son coupé, heureux de constater l’implication de tous ses gens pour préserver son petit protégé et pense d’un coup qu’il ne l’a pas averti alors qu’il en est le premier intéressé. Il va pour remédier à son oubli quand il arrête son geste et après quelques secondes d’hésitation décide d’appeler plutôt Thomas qui devrait être plus amène à le comprendre et ainsi à préserver son ami.

***


Dans la voiture banalisée les agents de la sécurité du territoire fraîchement intégrés dans leur fonction, sont en route pour effectuer leur première mission. Vérifier si oui ou non un jeune garçon qu’ils ne connaissent pas encore, sauf dans la description qu’ils en ont eue dans leurs fiches de mission doit être donné en pâture à des personnes qui ne voient en lui qu’un moyen de plus pour asseoir leur puissance de par ce monde.

Idée qui de par leurs natures sensibles et leurs conceptions de la justice qui leur a fait choisir ce métier leur déplaît au plus haut point mais qu’ils se gardent bien de dire à haute voix de peur qu’un des leurs ne le note dans son rapport et qui serait somme toute très néfaste pour la suite de leurs carrières.


1ere ANNEE Juillet : (20/35) (Camping de la dune)


Le mois de juillet arrive à sa fin et Grégory commence à tirer une tête pas possible à savoir qu’il va devoir bientôt reprendre le travail, encore quelques jours avant l’échéance qui va l’obliger à quitter tous ses nouveaux amis. Son rêve le plus cher s’est enfin réalisé et il va pouvoir enfin vivre son histoire d’amour avec les deux personnes à qui il tient le plus au monde, il va profiter de la semaine qu’il aura seul à Reims avant que Julien et Émilie ne reviennent eux aussi pour chercher un logement plus grand.

Ils l’ont décidé ensemble et ils ont tous donné leurs besoins pour qu’il sache quoi rechercher exactement, deux chambres dont une pour eux et l’autre pour pouvoir y recevoir des ami(e)s, une grande pièce à vivre, deux salles de bains et une grande cuisine. Ils aimeraient également une grande terrasse et un quartier sympa loin des ensembles d’HLM dont la réputation n’est plus à faire.

Ses trois semaines qu’ils viennent de passer ont été un pur bonheur et ils leur seraient impossibles de reprendre leurs vies d’avant tellement ils sont bien ensemble. Il y a le sexe bien sûr qui les emmène à chaque fois dans un plaisir des plus intense, mais aussi la parfaite harmonie, l’entente ainsi que la complicité qui soude un lien très fort entre eux trois.

De ses nouveaux amis qu’il a découverts pour la plupart depuis son arrivée il n’a qu’un mot à dire, formidable. Ils l’ont tous accepté parmi eux avec un tel naturel qu’il en est ému le soir ou comme en ce moment quand il est seul avec ses pensées.

Florian d’abord qu’il voit sous un autre jour, un gamin plein d’entrain et d’une drôlerie telle qu’il en perd la respiration les jours où il se déchaîne et qu’il leur en fait un festival digne des meilleurs clowns de ses souvenirs d’enfance. Une sensiblerie et une gentillesse à toute épreuve qui, il le voit bien, en fait la mascotte du groupe et ce, sans qu’il s’en rende compte lui-même.

Sa passion pour Thomas, ce magnifique garçon qui pourrait s’il le voulait rien que par sa présence conquérir tous les cœurs mais qui ne voit que son petit rouquin et qui se jetterait dans le vide pour lui s’il le lui demandait. Son amour fraternel pour Aurélien, Guillaume et Damien qui acceptent en riant toutes ses frasques à leur encontre et qui lui rendent au centuple cet attachement certain qu’il a pour eux, et enfin cette amitié qu’il offre sans compter à ses autres amis. Amis dont il fait partie désormais et qui fait le ciment qui les unit tous les uns aux autres.

Il en est là dans ses pensées, les yeux embués par l’émotion et la joie de vivre de ses vacances inoubliables quand il entend des pas derrière lui et que deux ombres viennent de part et d’autre s’asseoir à ses côtés. Il reconnaît le parfum d’Émilie et l’après-rasage de Julien, un frisson le parcourt en entier et sa main vient machinalement essuyer ses yeux. Geste que bien sûr voient ses compagnons et qui les amène à le prendre tendrement par les épaules et à se serrer contre lui.

- (Julien) Eh bien ? Qu’est-ce que tu nous fais là ?
- (Grégory renifle) Je suis bête hein ? Mais je suis tellement heureux que c’est plus fort que moi et puis je vais bientôt devoir repartir et c’est pas top dans ma tête.
- (Émilie en l’embrassant) Tu n’es pas encore partie et puis nous ne serons séparés qu’une semaine.
- (Grégory) Je le sais bien, mais il y a tous les autres et ça me fait drôle de les quitter eux aussi.
- (Julien en lui caressant les cheveux) Qui aurait dit que tu étais aussi sensible toi ? En plus ce n’est pas un adieu que tu leur feras tout au plus un au revoir, nous aurons l’occasion de recommencer l’année prochaine j’en suis certain.
- (Émilie) Il n’y a pas que toi qui y as pensé, tu sais ? J’en ai déjà jeté un mot aux filles et elles sont toutes d’accord avec moi la dessus.
- (Grégory) J’aimerais beaucoup et puis je ne sais pas pour vous mais pour moi - - J’ai l’impression de les avoir toujours connus.
- (Julien) Au début je me disais que d’être si nombreux il y aurait des engueulades ou même voir plus mais c’est vrai que la façon dont nous sommes restés libres d’être avec qui nous avons envie a fait que nous nous entendons tous très bien et que c’est super-sympa.
- (Émilie attendrie) Bon !! Eh bien si nous allions les rejoindre ? Ça va être l’heure du dîner et ce soir rappelez-vous qu’on va tous sur la plage pour un bain de minuit.
- (Grégory pense au dernier qui a eu lieu et rit aux éclats) Va y avoir encore « Babar » qui va nous donner des complexes.
- (Julien en riant lui aussi) C’est vrai qu’il nous en met plein la vue le salaud.
- (Émilie sérieuse) Vous savez quoi ? Eh bien quand je vois l’engin qu’il a entre les jambes, j’ai pitié pour « Thom ».
- (Grégory mort de rire) Ne faut pas ma puce, à la façon dont il bave je suis sûr qu’il n’y a pas de soucis pour lui au contraire.
- (Julien dans le même état que son ami) C’est quand il l’enlève que ça doit lui faire drôle, tu imagines !! Avoir l’impression d’accoucher tous les soirs ? Hi ! Hi ! Hi !
- (Émilie les larmes aux yeux de rire) Pour dire des conneries vous êtes bien tous les même.


1ere ANNEE Juillet : (21 /35) (Camping de la dune)


Jean regarde son fils accueillir avec un immense sourire une famille arrivant au camping pour deux semaines, la gaieté qui marque ses traits dénote à quel point il est heureux depuis que la bande de jeunes a mis les pieds ici. Au début il s’est inquiété car un tel groupe de jeunes se fait souvent remarquer, mais il doit reconnaître qu’il n’y a aucuns problèmes avec ceux-là et qu’ils sont mêmes d’une rare discrétion pour leurs âges.

L’amitié que leur porte Raphaël ne le surprend qu’à moitié car il sentait bien que son fils s’ennuyait ferme depuis quelque temps. Un pincement au cœur le prend soudainement car il a bien remarqué l’attachement plus qu’amical qu’il a envers Éric, un garçon très agréable il en convient volontiers mais il espérait tellement être grand père un jour que sa désillusion est très lourde à porter.

Anne sa femme étant depuis toujours d’une santé précaire, ils n’avaient pas voulu prendre le risque d’avoir un deuxième enfant. La venue à terme de Raphaël ayant déjà été selon l’avis des médecins une extraordinaire chance pour les parents.

Jean voit arrivé Éric et le détaille de la tête aux pieds, il sourit malgré tout car il a appris depuis qu’ils sont arrivés à l’apprécier au plus haut point. Déjà physiquement il le trouve pas mal du tout mais ce qui lui plaît le plus dans ce garçon à la musculature de nageur c’est surtout son caractère entier et franc.

Il ne doute pas un instant en le voyant agir au quotidien que l’attachement qu’il porte à son fils soit sincère, seulement il veut en avoir le cœur net et savoir si pour ce jeune homme, Raphaël compte plus qu’une amitié de vacances comme il en a tant vu se nouer et surtout se dénouer avec les peines et les déchirements qui vont avec.

- (Jean) Bonjour Éric, tu viens voir Raphaël ?
- (Éric) Bonjour ! Oui, je lui ai promis de l’aider aujourd’hui, parais que c’est le rush ici le dimanche.
- Comme quasiment tous les week-ends, vous vous entendez bien tous les deux on dirait ?
- Plutôt oui !! C’est un garçon super-sympa votre fils et nous l’aimons tous beaucoup.
- Tu m’en diras tant !! Il est toujours fourré chez vous et sa mère ne le voit quasiment plus depuis qu’il passe ses nuits avec vous.
- Vous ne nous en voulez pas trop j’espère ?
- Bien sûr que non, il y a longtemps que je ne l’avais pas vu aussi bien dans sa peau. Ce que je redoute le plus c’est quand vous allez partir, lui qui s’était toujours dit qu’il ne fallait mieux pas fréquenter les touristes, ça va lui faire tout drôle.
- Vous savez nous en avons déjà discuté et nous n’habitons pas si loin que ça.
- Vous comptez donc vous revoir ?
- Bien sûr !! Il me manquerait trop sinon.
- (Jean en souriant) Te manquerait ?
- (Éric regarde fixement l’homme souriant) Oui ! Me manquerait ! Je ne parle pas pour mes amis même si je suis certain qu’il leur manquerait à eux aussi.
- (Jean hésite, soupire et se décide enfin) Vous êtes amis n’est-ce pas ?

Éric regarde quelques secondes son beau rouquin en plein travail, sourit tendrement et revient à son interlocuteur.

- Aucun doute là-dessus monsieur.
- Juste ami ?

Éric blêmit mais ne baisse pas les yeux qu’il a dorénavant fixés dans ceux du père de Raphaël, il déglutit avec difficulté mais sa voix reste forte quand il répond.

- Vous êtes au courant depuis quand ?
- (Jean reste figé un instant puis en prend son parti et soupire) Je me doutais bien de quelque chose mais c’est à l’instant quand j’ai vu comment tu le regardais que j’en ai eu la conviction.
- Et ?
- A toi de me le dire mon garçon.
- Vous pensez que c’est juste une histoire de vacances ? C’est ça ?
- Je t’avouerais franchement que c’est une idée qui m’est venue, que Raphaël préfère les garçons c’est déjà un choc pour moi mais l’idée qu’il voit quelqu’un juste pour passer quelques semaines de bon temps ne me plaît pas du tout. Cela voudrait dire que je me suis entièrement fourvoyé sur son compte et c’est mon fils tu comprends ?
- Je ne sais pas ce que vous pensez de moi monsieur mais sachez-le, je ne suis pas comme ça et Raphaël non plus. D’ailleurs puisque nous en sommes aux confidences sachez également que nous n’en sommes pas encore à faire ce que vous pourriez imaginer.
- (Jean surpris) Tu veux dire que vous n’avez pas…… !
- Hé non !! Me croiriez-vous si je vous disais qu’en plus pour moi c’est la première fois et que pour « Raph » aussi ?


Jean n’en revient pas, la franchise d’Éric lui va droit au cœur. Il le fixe un instant et détourne son regard vers son fils qui s’apercevant que son père l’observe et qu’il est avec son ami, lui sourit et se dirige vers eux d’un pas tranquille.

- (Raphaël) Eh bien !! Ça discute ferme on dirait, je suis curieux là ! De quoi parliez-vous depuis tout ce temps ?
- (Jean) De toi mon fils, ou plutôt de vous deux.




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1ere ANNEE Juillet : (22 /35) (Camping de la dune)


Raphaël sursaute et regarde Éric qui ne quitte pas Jean des yeux, son visage constellé de taches de rousseur devient blême en comprenant le sens des paroles que vient de prononcer son père.

- J’allais t’en parler p’pa je te jure !! Je l’ai déjà dit à maman ce matin et j’attendais le bon moment après le coup de feu.
- (Jean n’en croit pas ses oreilles) Tu en as parlé à ta mère ?
- (Raphaël avec sincérité) Ce matin oui, et j’avais l’intention de te le dire à toi aussi. Si j’ai attendu aussi longtemps c’est juste pour être sûr de mes sentiments pour Éric, j’ai envie d’aller plus loin avec lui mais je n’aurais pas pu sans que vous soyez au courant tous les deux. Je vous aime trop pour vous mentir tu sais ?
- (Jean les yeux exorbités) Elle a pris ça comment ?
- Elle a été surprise tu t’en doutes bien, elle m’a posé plein de questions sur Éric et sur moi. Elle a fini par comprendre que j’étais sincère et elle a pleuré en m’embrassant.

Jean s’assoit en tremblant, aussitôt Éric et Raphaël viennent près de lui et lui prennent chacun une main, anxieux de sa réaction.

- (Éric) Ça va aller monsieur ?
- (Jean d’une voix ténue) Oui !! Laissez-moi seul les enfants, j’ai besoin de réfléchir à tout ça. Allez-vous occuper des mobile homes, je vous reverrais tout à l’heure.
- (Raphaël hésitant) Je t’ai fait du mal p’pa !! Excuse-moi !!
(Jean esquissant un léger sourire) Tu n’as pas à t’excuser, tu n’y es pour rien. Maintenant filez !! J’ai besoin d’être seul.

Les deux garçons se regardent et se lèvent, Raphaël part prendre un énorme trousseau de clés ainsi qu’un registre et fait signe à Éric de le suivre. Celui-ci obtempère non sans avoir jeté un dernier coup d’œil à l’homme prostré sur sa chaise et tous deux quittent l’accueil du camping pour vérifier les inventaires des mobile-homes avant que les nouveaux arrivants n’en prennent possession.

- (Éric en observant Raphaël) Ça va toi ?
- (Après un certain temps) Tu crois qu’il m’en veut ?
- Honnêtement ? Je ne le pense pas, il a juste été surpris de la façon de l’apprendre mais ce serait étonnant qu’il t’en veuille. Il t’aime trop et il a bien vu que tu étais heureux, d’ailleurs il me l’a dit et il se doutait de quelque chose entre nous deux, cela aussi il me l’a dit.
- (Raphaël s’arrête et prend la main d’Éric) J’espère que je ne me suis pas trompé et que tu ressens la même chose envers moi que moi envers toi ? Sinon je… (Des larmes perlent sous ses yeux) je….
- (Éric a la gorge nouée et serre très fort la main de Raphaël) Sinon tu rien du tout !! Tu devrais pourtant t’être fait une opinion de moi depuis quatre semaines qu’on se connaît, non ? Est-ce que je t’ai sauté dessus pour profiter de ton petit cul ? Très mignon en parlant de ça !! Non ? Alors quoi ? Tu crois que si ce n’était qu’une histoire de cul j’aurais attendu aussi longtemps ? Alors qu’il me suffit d’aller sur la plage pour tomber un mec.
- (Raphaël surpris du ton vindicatif d’Éric) Noonnn !!!
- (Éric en se radoucissant) Alors non, tu ne t’es pas trompé et crois-moi j’ai tout autant que toi envie d’être avec toi moi aussi, et pas seulement pour les vacances je peux te l’assurer.
- (Raphaël ému) Merci !
- (Éric voyant bien que ça va mieux) Tiens au fait ? Maintenant que tes parents sont au courant pour nous deux, plus rien ne t’empêche d’aller plus loin avec moi, non ? C’est bien ce que je t’ai entendu dire à ton père tout à l’heure ?
- (Raphaël retrouvant le sourire) Tiens c’est vrai ça !! Mais ça ne nous avance pas beaucoup plus.
- (Éric intrigué) Comment ça ? Je ne comprends pas ?
- (Raphaël amusé) Tu ne ferais quand même pas une chose pareille derrière le dos de tes parents toi non plus ?

Éric troublé car il avait apprécié les paroles de Raphaël à son père, le regarde droit dans les yeux et sourit.

- En fait ça ne m’aurait pas vraiment gêné tu sais mais sérieusement depuis tout à l’heure j’y pense et je crois que c’est toi qui as eu raison d’être honnête avec tes parents. Dès que je le peux, je leur téléphone pour leur dire pour nous deux.
- Tu ne préfères pas leur dire en face ?
- Si bien sûr !!
- Pourquoi tu veux leur téléphoner alors ?
- Pourquoi ???? Tu me demandes pourquoi ? Je n’y crois pas !! Tu serais capable d’attendre encore aussi longtemps toi ?

Raphaël en se mordillant la lèvre inférieure d’excitation en entendant les paroles de son ami qui lui prouve avec tant de verve son envie de pousser plus loin et rapidement leur relation.

- Il ne nous reste plus qu’à trouver un téléphone rapidement alors parce que j’en serais bien incapable moi aussi.


1ere ANNEE Juillet : (23 /35) (camping de la dune)


La Xantia se gare le long de la route, Patrice vérifie ses notes et relève la tête.

- C’est bien ici, on fait quoi maintenant ?
- (Dorian) On prend des vacances payées par le contribuable et on essaye d’y aller en douceur.
- (Camille) S’agirait pas de faire capoter notre première mission, on aurait l’air fin derrière ça.
- (Léonie) On fait comme on a dit, la première semaine on se contente de repérer le gamin et après on voit comment on agit. D’accord ?
- (Patrice) Et sinon pour nous on dit quoi ?
- (Léonie) Rien !! Juste que nous sommes des amis et que nous venons ici pour passer de bonnes vacances, moins nous parlerons et moins nous risquerons de nous couper devant eux.
- (Camille) En plus comme nous avons fait l’école de police ensemble, nous sommes amis non ?
- (Patrice) J’aurais préféré que nous soyons en couple Hi ! Hi !
- (Dorian amusé) Allons lieutenant !! Je sens un gros fantasme là.
- (Léonie en riant) Et il ne date pas d’hier son fantasme figure toi, je dirais même que notre cher Patrice a des vues sur une de nous deux depuis l’école à moins que ce ne soit peut être après toi va savoir ? Maintenant reste à connaître si c’est la brune, la rousse ou le châtain, j’avoue que j’aimerais bien le savoir depuis le temps.
- (Camille parfaitement au fait des paroles de sa collègue) Moi aussi, maintenant que l’idée est posée il serait temps pour toi de nous mettre au parfum.
- (Patrice regardant Dorian en tapant de son doigt sur sa tempe) T’es un grand malade toi !! En plus avec tes conneries les voilà qui se font un film toutes seules maintenant.
- (Dorian) Peut être que ce sont elles qui flashent sur toi va savoir ?
- (Camille) Ou toi ?

Il est temps pour eux malgré tout de sortir de la voiture et d’aller s’enregistrer à l’accueil pour régler les frais de location du mobile-home qu’ils ont retenus in extremis la semaine précédente.

Jean les voit arriver et se redresse chassant en même temps ses pensées du moment, après avoir acquitté les tâches administratives et pris cinq minutes pour leur présenter le camping et ses horaires il les amène devant leur location et leur tend les clés.

- Voilà messieurs et mesdemoiselles ! Bon séjour parmi nous et n’hésitez pas à me contacter en cas de besoin.

Ils entrent à l’intérieur et restent stupéfiés de l’impression d’espace qu’ils voient autour d’eux, un salon suffisamment grand pour y accueillir encore quelques personnes de plus, un coin cuisine avec tout le nécessaire et un cabinet de toilette qui lui par contre leur amène la grimace tellement il est exigu. Quand ils voient les chambres, ils ne peuvent s’empêcher de rires car si l’une des deux à bien deux lits d’une personne, l’autre par contre est doté d’un lit deux places qui encombre quasiment toute la petite pièce.

- (Patrice) Bon !! Nous y revoilà !! Qui prend le grand lit ?
- (Dorian) Laissons choisir les filles.
- (Camille) Alors c’est nous qui le prenons, et vous les garçons vous vous installez dans l’autre chambre d’accord ?
- (Patrice) Comme vous voulez, bon maintenant que les problèmes d’intendance sont résolus reste plus qu’à nous faire une idée des lieux. Je propose que nous partions chacun de notre côté en repérage, de toute façon cette mission n’a rien de bien bandant, surveiller un garçon de dix-huit ans pour voir si oui ou non il est « super-intello » et en plus à quatre !!
- (Dorian) C’est toi qui n’as pas voulu qu’on se sépare rappelle toi ? J’aurais fait autrement moi, comme je te l’ai dit j’aurais envoyé la moitié de l’équipe à Reims et à Aix pour glaner des renseignements pendant que les deux autres restaient ici à le surveiller.
- (Patrice) Je voulais que nous nous imprégnions du garçon avant de nous séparer, d’ici une semaine ou deux nous ferons comme tu dis. Deux d’entre nous iront chercher auprès des gens qui le connaissent, de toute façon je ne crois pas non plus que nous allons découvrir des choses exceptionnelles. Ce n’est qu’un gamin doué après tout et rien de plus.
- (Camille) C’est quand même bizarre cette mission vous ne trouvez pas ?
- (Léonie) Explique-toi, qu’est-ce que tu trouves bizarre ?
- (Camille) Eh bien déjà qu’on nous la confie, alors qu’il y a sûrement dans le service des tas de psys ou au moins des personnes plus qualifiés que nous.
- (Dorian) Tu crois que quelqu’un a fait exprès de nous désigner ?
- (Camille) Si vous voulez mon avis oui ! Déjà comme Patrice l’a si bien fait remarquer, nous sommes beaucoup trop nombreux. Une seule voir deux personnes auraient largement suffi, c’est comme si quelqu’un voulait que l’on se fasse repérer.
- (Patrice) C’est aussi ce que je pense, on nous a pas mis sur ce coup-là de façon innocente. Maintenant il nous va falloir en trouver la raison et en parallèle mener à bien la mission.
- (Dorian) Si c’est une vraie mission !
- (Léonie intriguée) À quoi tu penses ?
- (Dorian) Peut être que quelqu’un nous teste ou nous fait une énorme plaisanterie qui sait ? Vous y croyez-vous au gamin surdoué au point de mener sur lui une enquête avec quatre agents même débutants ?


1ere ANNEE Juillet : (24 /35) (Camping de la dune) (Plusieurs jours plus tard)


Les tentes sont vides cet après-midi-là et une silhouette en fait rapidement le tour afin de vérifier cet état de fait, apparemment rassuré sur ce point l’homme après un dernier regard scrutateur autour de lui pénètre dans la première où se trouve le couchage des couples.

Il commence à fouiller dans les sacs et les valises, enfournant dans un sac à dos qu’il tient à la main les objets de valeurs qu’il découvre au fur et à mesure de son avancée dans les chambres. Quand la première toile lui a livré tous ses trésors, il entre dans la suivante et recommence sa fouille le visage souriant, son sac commence à bien se remplir et il émet un petit rire satisfait car il a eu le nez creux en venant ici.

Tic et Tac entrent doucement derrière lui et observent le pilleur en pleine action, d’un mouvement souple ils sautent chacun sur une chaise pliante placée de part et d’autre de l’entrée et s’immobilisent comme ils ont appris à le faire. Comme avec Damien quelque temps plus tôt, rien ne pourrait laisser croire que ses magnifiques animaux soient vivants.

L’homme d’ailleurs si trompe lui aussi et hausse les sourcils en les apercevant après s’être retourné pour ressortir le sac à dos cette fois plein à craquer des fruits de son larcin. Il ne se rappelle pas les avoir vus en entrant mais se dit que de toute façon ces deux magnifiques statues sont trop encombrantes pour qu’il s’y intéresse.

L’homme va pour sortir quand soudainement les deux « porcelaines » se mettent à devenir menaçantes et feulent de manières impressionnantes. À tel point qu’il en laisse tomber son butin et recule de quelques pas le visage effrayé par la vue de ses animaux hérissés et toutes griffes dehors.

Tic et Tac ne le lâchent pas des yeux et gardent leurs airs menaçants à l’encontre de cet inconnu qui a pénétré chez leur maître, les paroles de l’homme qui essaye de les amadouer ne leur font ni chaud ni froid et à chaque fois qu’il tente un pas en avant, ils crachent leurs haines vers lui au point qu’il fait marche arrière aussitôt.

- Gentils les chats ! Minou ! Minou !

Les siamois dressent l’oreille et se redressent prêts à lui sauter dessus s’il retente d’avancer, ils sentent le danger quand ils le voient empoigner une paire de boules de pétanque appartenant à Mathis et, sans aucune concertation et dans un ensemble parfait, ils passent à l’attaque et sautent sur l’individu toutes griffes dehors.

L’homme hurle de douleur en sentant les griffes acérées entrer dans sa chair et le taillader avec une telle fureur, ses mains lâchent les boules pour se protéger le visage marqué par la terreur et il fonce vers la sortie en se débattant et en essayant de se libérer des griffes des deux matous qui ne s’en laissent pas compter et le lacèrent profondément.

Les cris de l’homme attirent quelques voisins qui découvrent la scène effarés, comprenant tout de suite ce qu’il se passe, ils approchent avec circonspection des animaux en furies mais ils sont bien trop impressionnés pour intervenir. Une femme apparemment moins effrayée que les autres lance un ordre bref vers les matous.

- STOP !!! CA SUFFIT !!!

Tic et Tac s’immobilisent aussitôt et après quelques longues secondes, se laissent retomber au sol et prennent une position d’attente, prêts à remettre ça si l’homme redevient dangereux pour eux.

Un des voisins remarque le sac tombé par terre au milieu de la tente et va le ramasser constatant ce qu’il contient et tournant aussitôt un visage sévère vers l’homme en sang qui geint de souffrance.

- Quelqu’un peut-il appeler la police ? Je crois que cet homme va avoir des explications à leur donner.
- (Un voisin) Je m’en occupe et je préviens également le gérant du camping.
- (Le premier voisin) Ok vas-y et préviens-les qu’il est gravement amoché. (Il s’approche du voleur) Et toi tu n’essaies pas de t’enfuir sinon tu auras affaire à moi, c’est compris ?
- (La femme remarquant que les chats ne cessent de l’observer) Je serais vous, j’écouterais les paroles d’Henry, sinon j’ai bien peur qu’ils remettent ça et cette fois je n’ai pas l’intention de les arrêter comme tout à l’heure. Ses animaux sont dressés et croyez-moi ils savent ce qu’ils font.
- (Henry étonné de ses paroles) Comment tu as vu ça ?
- (La femme souriante) Une émission à la télé, cela m’avait tellement surprise que je m’en suis rappelée tout de suite en les voyant agir.
- (Henry) Une chance pour lui sinon je ne veux même pas imaginer dans quel état il serait !
- (La femme) Regarde le bien et tu verras qu’ils ne s’en sont pris qu’à ses épaules, ses bras et à son torse alors qu’ils auraient tout aussi bien pu lui lacérer le visage et le défigurer pour la vie.
- (Henry stupéfait) Ils l’ont fait exprès ? Je n’y crois pas !!
- (La femme en s’approchant doucement de Tic et Tac pour les caresser) Gentils vous deux !! Là !! Tu vois ? Ils ne sont pas méchants, ils font juste ce qu’on leur a appris à faire et ma foi ils le font bien.
- (Henry entendant les matous ronronnés sous les caresses) Eh bien ça alors !! - - Quand je raconterai ça, c’est sûr qu’on va me prendre pour un menteur !




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Juillet : (25 /35) (camping de la dune)


Quand Florian et quelques-uns de ses amis reviennent de la plage, ils voient passer l’ambulance sortant du camping. Jean les apercevant devant l’entrée se lève et rapidement va à leur rencontre, l’air grave et l’empressement qu’il a en se dirigeant sur eux les stoppe net curieux de connaître la raison d’une telle précipitation.

- (Jean) Les gars il vient d’arriver un truc grave à votre campement !!
- (Flavien surpris) Ah bon !! Quoi donc ?
- (Jean) Un gars s’est fait prendre la main dans le sac à tenter de vous voler vos affaires, il est pas mal amoché et il vient juste d’être emmené à l’hôpital. Les poulets sont toujours là, ils prennent les dépositions de vos voisins.
- (Flavien virant au rouge) Merde !! Ils l’ont tabassé ? C’est bien fait pour lui, il n’a que ce qu’il mérite.
- (Jean) Si ce n’était que ça, ce ne serait pas si grave.
- (Carole qui commence à se demander quoi) Mais enfin !! Que lui est-il arrivé alors ?
- (Je crois comprendre) Apparemment ils sont tombés sur les gardiens des lieux, j’espère qu’il s’en rappellera et qu’il n’est pas prêt à recommencer de sitôt.
- (Flavien) Quels gardiens ?
- (Damien en riant ne voyant pas l’aspect grave du problème) Il a eu droit à l’effet « TICTAC » pas vrai « Flo »
- (Mathis) Aïe !! Je n’aurais pas voulu être à sa place, il est gravement blessé ?
- (Jean) On peut dire ça oui, mais va savoir !!! Il avait du sang partout. Le mieux serait d’y aller avant que la police ne s’en aille sinon ils vous convoqueront et ce n’est pas tout près.
- (Je me rends compte qu’il a raison) Merci monsieur, allez !! Venez-vous autres !!

Nous y allons alors d’un bon pas et nous apercevons rapidement le véhicule de police garé juste devant chez nous. Quand ils nous voient arriver les voisins nous reconnaissent et nous montrent du doigt à un des deux agents qui se retourne et se dirige aussitôt vers nous.

- (L’agent) Bonsoir messieurs dames, vous occupez bien ces emplacements ?
- (Flavien) Exact !! Il paraît qu’il y a eu une tentative de cambriolage ?
- (L’agent) En effet, mais apparemment il ne s’attendait pas à l’accueil que vos deux chats lui ont réservé. À qui appartiennent-ils ?
- (Je m’avance d’un pas) À moi monsieur.
- (L’agent regarde le garçon qui vient de parler et ne peut s’empêcher de sourire) Votre voisine dit qu’ils sont dressés, est-ce exact ?
- Oui monsieur c’est exact, mais je ne pense pas qu’ils auraient attaqué s’ils n’avaient pas été menacés. Normalement ils auraient dû se contenter d’être menaçant, je ne comprends pas.
- (L’agent) Nous avons constaté qu’il y avait deux boules de pétanques au sol près de son sac à dos plein d’objets de valeurs vous appartenant, nous pensons qu’il a dû vouloir s’en servir contre eux. Dès que nous y serons autorisés, nous l’interrogerons sur ce fait en espérant qu’il ne niera pas.
- (Flavien) Et s’il le faisait ?
- (L’agent en souriant gentiment) Cela compliquerait juste un peu les choses mais ne vous en faites pas, nous avons déjà le témoignage de vos voisins qui ont vu une partie de la scène et il y a déjà largement de quoi étoffer notre rapport et à l’inculper. Je vous demanderai de me présenter les papiers de ses deux animaux ainsi que leurs carnets de vaccination s’il vous plaît.

J’entre alors dans notre chambre et constate avec effarement que toutes nos affaires sont éparpillées au sol et sur le lit. Malgré tout je trouve rapidement les documents demandés et les présente au policier.

Il prend le temps nécessaire pour les lire et me les rend en souriant, il se tourne vers les deux siamois que tient toujours dans ses bras la voisine.

- Je ne savais pas que l’on pouvait dresser ce genre d’animaux, ce ne doit pas être courant. J’ai vu en lisant vos papiers qu’ils ne vous appartiennent pas depuis très longtemps ?

Je lui raconte en quelques phrases ma rencontre avec la vieille femme et les circonstances qui ont fait qu’elle m’en fasse cadeau, il m’écoute fortement intéresser et quand il s’aperçoit que j’ai terminé il me demande.

- Et ils vous obéissent vraiment ?
- Oui monsieur et ils sont même très intelligents.
- Ah oui !! Pourriez-vous les appeler jeune homme ?
- Sans problème monsieur, « Tic » au pied !!

Aussitôt le siamois entendant son nom saute des bras de la brave femme qui le caressait et vient s’asseoir à mes pieds, la tête relevée vers moi en me fixant dans les yeux.

- « Tac » sur mon épaule !!

Son frère entendant à son tour son nom, saute également à terre et vient lestement toutes griffes rentrées se placer sur mon épaule et me lécher le visage en ronronnant.

L’agent en reste estomaqué et les observe tous les deux à tour de rôle, puis son regard se reporte sur moi et il me sourit amicalement.

- Eh bien !! Vous m’en direz tant ? (Il avance sa main vers « Tac ») Je peux ?
- Bien sûr, il adore les caresses.
- (L’agent gratouille un moment le chat derrière les oreilles) Je vois ça !! Bon !! Je présume que vous allez porter plainte ?
- (Flavien) Cela va de soi !! Même s’il n’a rien emporté, il a quand même voulu nous voler nos affaires.
- (L’agent prenant son carnet) Passez demain au commissariat et vous jeune homme je vais reprendre votre identité, vous vous appelez ?
- Florian monsieur, Florian De Bierne.
(L’agent après avoir inscrit le nom du garçon dans son carnet) Très bien Florian, je t’attends avec tes amis demain pour dresser le procès-verbal de votre plainte.
- (Carole) Nous devons tous venir ?
- (L’agent en souriant à la belle jeune fille qui vient de lui parler) Ce serait le mieux ou tout du moins ceux qui sont concernés par cette tentative de vol, pourquoi ? Vous êtes nombreux ?
- (Flavien) Une vingtaine monsieur.
- (L’agent surpris) À d’accord !! Alors venez de bonne heure car il va y en avoir pour un moment.

Il va pour partir, rejoignant son collègue qui l’attend déjà depuis un moment dans la voiture quand Florian lui attrape doucement le bras pour lui demander.

- Et pour le voleur monsieur ? C’est grave ?
- Quelques cicatrices et quelques vêtements bons pour la poubelle mais je pense qu’il s’en sort bien, cela aurait pu être pire si vos matous s’étaient attaqués au visage ou encore pire, à ses yeux.


1ere ANNEE Juillet : (26 /35) (camping de la dune) (le lendemain matin)


L’agent commence sa journée en soupirant, une vingtaine de procès-verbaux à se taper dès le matin ce n’est pas trop sa tasse de thé. C’est pour ça qu’il est arrivé tôt et qu’il commence à pré-remplir les formulaires afin de ne pas y passer la matinée quand les jeunes gens du camping vont arriver.

Une note de l’hôpital lui signale que l’individu arrêté peut être entendu et emmené au commissariat. Il dépêche alors deux de ses collègues pour aller le chercher pour interrogatoire et mise en préventive..

Il tape le nom de l’individu et constate avec le sourire qu’il est connu dans les services pour être expert dans ce genre de larcins.

- Ce coup-ci mon gars tu es bon pour le placard.

Son carnet devant lui, il tape machinalement le nom du jeune rouquin si sympathique à qui appartiennent les félins et envoie la recherche. Quelques secondes se passent avant que la fiche d’identité de Florian n’apparaisse sur l’écran, ses yeux marquent la surprise quand il voit qu’il y a un renvoi sur un fichier spécial émis par Bercy.

Il clique sur le lien plus par curiosité qu’autre chose et ahuri il lit à haute voix pour être sûr de ce qu’il découvre.

- Florian De Bierne né le cinq juillet mille neuf cent quatre-vingt-treize, demande d’émancipation faite le premier octobre deux mille. Héritier de Pierre De Bierne, statut : décédé ; quarante-troisième fortune de France, en règle avec le fisc, aucune démarche nécessaire à l’encontre du susnommé. Hé bien ça alors !!!

Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’en cliquant sur le lien, il renvoie également une alerte sur le fichier central de la DST et qu’une recherche automatique est aussitôt mise en œuvre pour connaître l’adresse IP et le nom du détenteur de l’autorisation d’accès à ces notes confidentielles.

L’homme chargé du traitement de ses données renvoie alors les informations directement à la personne ayant mis en place ce lien de surveillance pour toutes demandes recherches d’informations officielles demandées sur le nom du jeune garçon.

Maurice reçoit donc dans la minute qui suit l’avertissement qu’un sous-officier de police judiciaire en poste à La-Teste-de-Buch vient de prendre des renseignements administratifs sur le dénommé Florian De Bierne

Inquiet Maurice se demande aussitôt quelle raison a nécessité une telle recherche et décroche aussitôt son téléphone et appelle le commissariat en question.

Cinq minutes plus tard, le commissaire Mattiony est à la porte de son subordonné, il frappe à celle-ci et entre devant la mine étonnée de l’agent toujours devant son ordinateur en train de s’avancer sur ses enregistrements de plaintes.

- Monsieur le commissaire ?
- Gérôme ! J’aimerais savoir sur quoi vous travaillez ?
- Sur un cas de cambriolage monsieur !
- En quoi cela concerne-t-il le jeune Florian De Bierne ?
- (Gérôme surpris) C’est un des plaignants monsieur.
- (Le commissaire rassuré) Ah ! Bien ! Mais pourquoi avez-vous fait des recherches internes sur lui alors ?
- Juste pour savoir s’il avait des antécédents judiciaires, monsieur.
- Vous avez des doutes sur ce jeune homme ?
- Non monsieur, mais je ne comprends pas ! Qui vous a mis au courant aussi rapidement et pourquoi ?
- Désolé mais ceci n’est pas de ton ressort, explique-moi plutôt ce qu’il se passe exactement avec ce garçon.

Gérôme relate alors les faits de la veille dans le détail, une fois son rapport terminé il attend nerveusement les prochaines paroles de son supérieur. Persuadé qu’il n’a commis aucune erreur, il reste toutefois sur ses gardes car peu habitué à répondre de ses faits et gestes devant sa hiérarchie.

- (Le commissaire) Hum !! Je vois !! Continue ton travail mais arrange toi pour ne pas déranger plus que nécessaire ce garçon et ses amis et surtout ne fait aucune mention de ce que tu as découvert sur lui.
- Bien monsieur mais je vous avoue que je ne comprends pas bien tout ce qu’il se passe.
- (Mattiony sourit) Il ne sait pas encore qui il est réellement et ses tuteurs tiennent apparemment qu’il en reste encore ignorant quelque temps pour qu’il puisse vivre normalement tu comprends ?
- (Gérôme impressionné) Je comprends mieux pourquoi je l’ai trouvé aussi naturel.
- (Curieux) Comment ça naturel ?
- (Souriant à son tour) Je ne sais pas comment l’exprimer en paroles mais si vous voulez je vous appelle quand il sera là avec ses amis et vous comprendrez ce à quoi je fais allusion.
- Tu piques ma curiosité là !! D’accord !! Appelle-moi quand il sera là et je passerai vite fait, mais tu es sûr de ne pas pouvoir m’en dire plus ?
- (Gérôme cherche dans sa tête quelques secondes) Adorable !!
- (De plus en plus surpris) Comment ça ??
- C’est le premier adjectif qui me vient à l’esprit quand je revois ce gamin et n’y voyez aucune connotation malsaine monsieur, juste que quand je revois sa bouille et ses grands yeux verts et bien c’est le mot qui me vient tout de suite à l’esprit.

Le commissaire sort du bureau et lentement repart vers le sien en s’interrogeant mentalement.

- Adorable ?? Hé bien qu’est-ce qu’un gamin « adorable » a à voir avec les services spéciaux ? Je vous demande un peu !!


1ere ANNEE Juillet : (27 /35) (Aix / Camping de la dune) (Le lendemain matin) (suite)


- (Philippe raccroche le téléphone troublé) Décidément !! Le ciel s’acharne sur toi mon garçon !!
- (Sa secrétaire surprise) Pardon monsieur ?
- Hein !! Heu rien !! Je radote, sans doute l’âge.

Philippe rentre dans son cabinet d’auscultation et s’allonge sur le grand divan en cuir qui s’y trouve depuis toujours et réfléchit intensément. Il classe dans sa tête toutes les informations que lui donne son ami Maurice depuis quelques semaines, il n’y a pas à vraiment à s’inquiéter mais il serait bon quand même que Florian commence à se faire oublier et cette histoire de cambriolage même s’il n’est impliqué qu’indirectement ne va pas dans le bon sens.

Résigné car se sachant impuissant cette fois-ci, il se relève en soupirant espérant très fort que Maurice saura gérer la situation.

***

L’homme menotté entre encadré par les deux policiers et est amené directement dans le bureau de Gérôme dans le but de l’avertir de sa mise en garde à vue mais surtout afin de lui poser une question bien précise avant qu’il ne puisse plus le faire seul à seul avec lui se doutant bien que son avocat lui interdira de répondre à ce genre de question.

Quand l’homme entre dans son bureau, Gérôme le dévisage et s’étonne de ne plus voir aucune marque apparente alors que lors de son arrestation il était couvert de sang. Son collègue après l’avoir salué lui tend une enveloppe à l’en-tête de l’hôpital, il la prend et l’ouvre afin de pouvoir prendre connaissance des résultats d’analyse et de l’avis médical demandé expressément lors de sa prise en charge.

Satisfait de constater qu’il ne tirera aucune séquelle à part quelques légères cicatrices aux épaules de sa rencontre avec les gardiens des lieux, il remet les documents dans l’enveloppe et refixe l’homme intensément.

- Eh bien !! Vous l’avez échappé bel, qu’est-ce qui vous a pris de vouloir agresser ses deux animaux ?
- (L’homme) Fallait bien que je tente quelque chose pour qu’ils se sauvent, ils étaient devant l’entrée à m’empêcher de sortir.
- Vous vouliez les assommer avec des boules de pétanque ?
- J’avais que ça sous la main, ses saloperies de chats ne m’ont même pas laissé le temps de les viser qu’ils me sautaient déjà dessus. C’est pire que des clébards ces bêtes-là, pas moyen de les savater, ils vous sautent tout de suite sur le râble avant que vous puissiez faire quoi que ce soit. Ils m’ont filé une trouille bleue et je veux porter plainte.
- Ils n’ont fait que défendre le territoire de leur maître, si vous n’aviez pas essayé de voler ses jeunes gens ce ne serait pas arrivé. Vous avez le droit à un appel téléphonique pour prendre contact avec votre avocat, si vous n’en avez pas il vous en sera commis un d’office. Votre garde à vue commence dès maintenant en attendant la décision du juge quant à votre mise en incarcération. (Il s’adresse à son collègue) Emmenez cet homme en cellule et laissez-lui passer son coup de téléphone.

***

Les voitures se garent non loin du commissariat et toute la bande en descend en riant des grimaces qu’ils se sont faites à travers les vitres des véhicules pendant toute la durée du trajet. Leur arrivée dans le hall d’entrée ne passe pas inaperçue et le planton les regarde mi-amusé mi-inquiet de les voir entrer en si grand nombre, heureusement qu’il était averti de leur venue car sinon il aurait sûrement appelé de l’aide en voyant débouler autant de personnes en même temps.

La salle n’étant pas vraiment conçue pour accueillir autant de monde, ils se retrouvent serrés comme des sardines en boîte une fois la porte refermée derrière eux. Malgré tout la bonne humeur ne les quitte pas et ce sont les éclats de voix joyeux qui fait sortir Gérôme et quelques collègues intrigués de leurs bureaux.

Un jeune policier passant par-là, s’arrête et fixe l’assemblée avec curiosité. Son regard s’arrête net quand il aperçoit Flavien dont la taille et la stature imposante en jettent un maximum et l’impressionne au plus haut point.

Florian est perdu dans la masse de ses copains et ne voit plus que le haut des murs et le plafond quand il lève les yeux, il est mort de rire au vu de la situation particulièrement cocasse pour lui et le son cristallin qui s’échappe de sa gorge fait se tourner tous ses amis qui baissent leurs regards pour voir son visage congestionné par son fou rire.

Il sort un stylo et son éternel petit carnet de sa poche et crie à la cantonade en sautant à pieds joints les mains tendues au-dessus de sa tête.

- Hé !!! Je veux un autographe moi aussi !! Elle est où la star ?

Éclat de rire général qui en affecte même les agents de la force de l’ordre présents découvrant amusés le jeune comique à la touffe de cheveux roux en bataille les yeux scintillants de malices.

Le commissaire Mattiony est là lui aussi et sourit en comprenant parfaitement maintenant le propos de son subordonné quant au fait qu’il trouvait le jeune garçon propriétaire des deux félins incriminés dans l’histoire « adorable ».




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Juillet : (28 /35) (Aix / Camping de la dune) (Le lendemain matin) (fin)


Ils finissent par être installés dans le couloir menant aux différents bureaux et la cacophonie reprend rapidement car aucun d’eux n’ayant quoique ce soit à se reprocher, ils n’éprouvent pas de stress d’être dans un commissariat plus qu’ailleurs. Quelques hommes et femmes en uniformes viennent les voir plus par curiosité qu’autre chose mais aussi avec une réelle surprise à les entendre discuter aussi joyeusement.

Certains même n’étant manifestement pas de service viennent faire la causette avec eux. Ils sont appelés un par un et donc le temps commence vite à leur sembler long. C’est Florian qui est appelé en dernier et qui entre dans le bureau de Gérôme un grand sourire aux lèvres reconnaissant le policier avec qui il a discuté la veille.

- (Gérôme) Bonjour jeune homme, asseyez-vous. Je présume que comme vos camarades vous maintenez votre plainte ?
- Oui monsieur.
- Bien !! Déjà j’ai une bonne nouvelle, l’homme qui a tenté de vous voler a reconnu avoir eu des intentions agressives envers les deux chats qui le maintenaient enfermé sur le lieu de son larcin.
- Ah !! Vous voyez ? Je vous l’avais dit qu’ils ne l’auraient pas attaqué sinon, juste l’empêcher de se sauver le temps que quelqu’un vienne.
- Sincèrement je n’en reviens toujours pas mais les témoignages sont là et innocentes vos animaux qui ne risquent donc plus rien.
- Il se serait passé quoi autrement ?
- Sans doute aurions-nous été obligés de les euthanasier, c’est pour ça que je tenais à l’interroger avant qu’il n’ait le temps de trop réfléchir sur une ligne de défense ou qu’un avocat ne s’en mêle.
- (Je souris car je sais qu’il est sincère) Merci pour eux et pour moi car j’aurais été vraiment très triste qu’il leur arrive quelque chose.
- (Gérôme tend un formulaire) Tiens !! Signe ses papiers et je ne t’embêterais pas plus longtemps, je présume que toi et tes amis avez autre chose à faire qu’à perdre votre temps ici.
- Vous savez monsieur, ici ou ailleurs du moment que nous sommes ensemble nous nous amusons toujours beaucoup.
- (Gérôme en riant) J’ai vu ça tout à l’heure Hi ! Hi ! Au fait ? Tu as eu ton autographe ?

Je me sens rougir car je n’avais pas vraiment réfléchi au lieu où nous étions quand j’ai lancé ma connerie.

- Bah non !! J’espère que ma plaisanterie ne vous a pas offusqué ? En fait j’ai lancé ça comme ça sans réfléchir, juste pour m’amuser et faire rire mes amis.
- (Gérôme se lève en souriant franchement) C’est vrai qu’ils ne doivent pas s’ennuyer avec toi, tu me parais plutôt déluré pour ton âge mon garçon. Ne prends surtout pas ça pour un reproche au contraire !!
- C’est gentil monsieur, au revoir. Bonne journée à vous.
- (Gérôme toujours souriant) A toi aussi Florian.

Il est presque midi quand nous quittons les lieux, n’ayant pas envie de rentrer au camping nous décidons de faire un pique-nique sur la plage et pendant que Maxime et Éric repartent chercher les paniers repas ainsi que Raphaël qui nous rejoint toujours pour midi et reste les après-midi jusqu’aux lendemains matin avec nous. Nous montons dans les quatre voitures restantes et en chantant à tue-tête, morts de rires, partons rejoindre notre endroit favori.

Comme d’habitude il n’y a pas grand monde, juste cinq ou six personnes disséminées çà et là allongées à se faire bronzer. Notre coin étant libre, nous nous y installons en attendant le repas avec impatience car plus d’un d’entre nous ont déjà l’estomac qui gronde, le petit-déjeuner étant déjà loin derrière nous.

Je remarque que Grégory s’est mis un peu à l’écart et je vais le rejoindre me doutant bien qu’il broie du noir à l’idée de bientôt devoir repartir.

- Tu ferais mieux de profiter du temps qu’il te reste à passer avec nous au lieu de t’isoler comme tu le fais.
- (Il lève les yeux vers moi et me sourit) Je le sais bien mais je n’y peux rien tu sais ? J’ai une boule à l’estomac rien qu’à penser ne plus en voir certains avant longtemps tu comprends ?
- Tu les reverras tous je te le promets, ils t’aiment tous beaucoup eux aussi et sois sûr qu’ils ne t’oublieront pas. Et puis il n’y a pas que toi qui es dans ce cas-là tu sais ? Je dirai même qu’ils y sont tous au moins autant que toi.
- (Sourire triste) Ils vous restent encore un mois à passer ensemble.
- Sauf pour « Max » « Milie» et « Juju » qui eux aussi repartiront avant les autres et quand le moment sera venu pour nous aussi je te garantis que nous passerons certainement par un sacré moment de blues également.
- (Grégory souriant plus franchement) Je sais « Flo » mais là tu vois c’est mon tour, j’espère qu’on aura l’occasion de se refaire un truc dans le même genre tous ensemble.
- (Je lui prends la main pour le faire se relever et rejoindre les autres) T’inquiète !! Tu me fais confiance ? D’ailleurs j’ai déjà ma petite idée la dessus, et pas plus tard que cet hiver ; allez !! Viens et n’y pense plus !! Regarde le bon côté des choses, maintenant tu as Julien et Émilie qui se sont avoué leur amour et vous allez pouvoir vivre ensemble. C’est plutôt cool non ?
- (Grégory prend Florian dans ses bras et le serre contre lui) T’es un drôle de petit gars tu sais ? Je t’aime « Flo », sincèrement !
- (En riant mais très ému aussi) Moi aussi mais tu ferais bien de me lâcher avant que le grand blond que tu vois là-bas ne commence à s’imaginer des choses Hi ! Hi !


1ere ANNEE Juillet : (29 /35) (Aix / Camping de la dune)


Dorian voit la golf immatriculée cinquante et un avec deux garçons à l’intérieur, il les suit du regard aller jusqu’à l’épicerie y prendre deux énormes paniers ainsi qu’un sac à pains rempli lui aussi. La nourriture mise dans le coffre, ils repartent vers l’accueil et en ressortent quelques minutes plus tard en riant accompagné du jeune rouquin fils du patron qui les pousse à courir en les tenants une main derrière leurs dos.

Pas le temps de prévenir ses collègues sinon il va les perdre de vue, aussi monte-t-il rapidement dans la Xantia et leur file-t-il le train en restant le plus discret possible. Quelques kilomètres plus loin, il les voit ralentir et se rendre sur un petit parking ou plusieurs voitures sont déjà garées.

Toujours en leur laissant suffisamment d’avance, il fait le même chemin qu’eux et arrive devant une petite plage recouverte de sable fin. Il aperçoit un groupe déjà installé dans un renfoncement de rochers et les deux garçons chargés de vivres se dirigeant droit vers eux en courant.

Il s’installe alors de telle façon de pouvoir les observer sans en avoir l’air et pour faire plus vrai il se déshabille et s’assoit profitant par la même occasion des bienfaits de cette journée d’été.

Il pose le regard sur chacun et constate en souriant qu’ils forment une sacrée belle équipe, les garçons comme les filles ayant un physique à croquer. Dorian repère vite celui qu’ils sont chargés de surveiller, le petit rouquin qui en ce moment s’amuse à courser un gars tout maigre qu’il finit par rattraper et à faire tomber au sol.

Les rires des deux garçons qui se chamaillent pendant un long moment lui font briller les yeux, des amis il n’en a pas tant que ça et devant la joie manifeste de la bande en face de lui, ils lui manquent cruellement et se demande quand il pourra les revoir.

C’est Carole qui l’aperçoit la première, elle voit un garçon assis seul les bras croisés sur ses genoux et le visage rempli de tristesse ; elle prend la main de Flavien et approche son visage du sien.

- Regarde chéri le gars là-bas !! On dirait qu’il ne va pas bien !

Flavien jette un œil discret vers le jeune homme que sa copine lui montre, remarque lui aussi que le garçon assis en face d’eux n’a pas l’air dans son assiette.

- Ce gars semble bien seul.
- Tu as raison ! Si nous allions lui parler ? Peut-être acceptera-t-il de se joindre à nous qui sait, en plus il a l’air sympa et plutôt mignon tu ne trouves pas ?
- (Flavien amusé) Dans toute notre bande c’est à moi que tu demandes ça ?
- (Carole le regarde en riant) C’est vrai que tu n’es pas le meilleur juge en la matière Hi ! Hi ! Aléxie !!! Tu peux venir une minute ?
- (Le jeune homme se lève et vient vers eux) Oui ! Qu’est-ce que tu veux ma poule ?
- Regarde le gars en face et dis-nous ce que tu en penses ? J’ai besoin d’un expert en mecs car « Flav » dit qu’il ne l’est pas.
- (Aléxie amusé) Merci pour l’expert ! (Il mate un instant Dorian) Hum !! Pas mal !! Pas mal du tout même !! Mais un peu tristounet le gars tu ne trouves pas ?
- Justement je disais à Flavien qu’on pourrait essayer de lui changer les idées en l’invitant à nous rejoindre.
- (Aléxie regarde à nouveau le jeune gars assis) Bonne idée, allez-y !!
- (Carole regarde Flavien qui soupire) Tu viens ?
- (Flavien se lève) Ok !! Ce que femme veut !!
- (Aléxie mort de rire) Femme veut !! Tu comprendras un jour pourquoi je préfère « Marco », c’est sûr qu’il est moins chiant (Voyant le geste de Carole) Non !! Pas la tête !!

Dorian voit arriver vers lui trois des personnes du groupe et se demande d’un coup s’il ne s’est pas fait découvrir, mais comment pourraient-ils savoir ? Il n’a pas le temps de chercher le pourquoi du comment qu’ils sont déjà tout près de lui, le grand blond est suffisamment impressionnant vu de sa position pour qu’il commence à flipper. Heureusement qu’il a un sourire rassurant qui finit par lui faire comprendre qu’ils ne lui veulent rien de mal.

- (Flavien de sa voix grave) Salut mec !! Ma copine aimerait que tu te joignes à nous, elle dit que tu ne devrais pas rester seul à te morfondre alors si tu es ok c’est de bon cœur qu’on t’invite (Il rit en montrant les paniers) A notre table.
- (Dorian surpris) J’ai vraiment l’air comme vous dites ?
- (Aléxie amusé par le rentre-dedans de Flavien) C’est sûr que tu ne donnes pas l’impression de t’éclater, moi c’est Aléxie, le grand machin c’est Flavien et voici notre chère « saint Bernard » Carole. N’essaie surtout pas de te servir aux tonneaux, je ne pense pas que le grand gugusse serait d’accord Hi ! Hi !
- (Carole en riant se tient la poitrine) En plus ce n’est pas du rhum.
- (Dorian qui en oublie qui il est tellement il se sent déjà raccord avec eux) Moi c’est Dorian et si votre proposition tient toujours et bien je ne demande pas mieux de vous rejoindre, vous avez l’air de bien vous entendre, ça fait un moment que je vous regarde vous amusez et c’est ça qui m’a mis le bourdon.
- (Carole) Tu es tout seul ?
- (Dorian sincère) Oui et non, je suis avec quelques amis en vacances ici mais mes meilleurs amis me manquent un peu.
- (Aléxie) Ils n’ont pas voulu venir ?
- (Dorian gêné) C’est un peu plus compliqué que ça en fait.
- (Flavien compatissant) Nous ne voulons pas être indiscrets, aller lève-toi et marche !!
- (Dorian amusé par les paroles de Flavien attrape ses vêtements et se redresse) Ok je vous suis, et que la force soit avec nous !!


1ere ANNEE Juillet : (30 /35) (Aix / Camping de la dune)


L’arrivée de Dorian suscite toutes les curiosités et après les présentations d’usage, ils se mettent « à table » en continuant à en apprendre un peu plus sur lui. Apparemment l’intégration se passe à merveille et à la fin du repas il est déjà considéré quasiment comme faisant partie intégrante de la bande.

Sébastien et Sylvain sont un peu en retrait et discutent en ne quittant pas le jeune homme des yeux, les deux garçons fortement intéressés par le physique avenant et la voix chaude du nouvel arrivant.

- (Sylvain) Beau gosse le gars tu ne trouves pas ?
- (Sébastien en hochant la tête) Je veux oui !!
- (Sylvain en regardant son ami) Tu sais un de mes plus gros fantasmes ce serait de faire un plan à plusieurs pour voir.
- (Sébastien comprenant que ce ne serait que pour le fun) Et quels rôles ils tiennent tes « plusieurs » dans ton fantasme ?
- (Sylvain) Comment ça quel rôle ?
- Actif ou passif ??
- Tu aimerais quoi toi ?
- (Sébastien amusé) Qui te dis que j’aimerais d’abord ? En plus, tu penses à nous deux ?
- Ça ne changerait rien !! C’est toi que j’aime tu le sais non ? De toute façon ce n’est qu’un fantasme et le propre d’un fantasme c’est justement d’être quelque chose qui ne se réalise pas.
- (Sébastien se tait un moment) Faudrait qu’il soit les deux alors !!
- (Surpris) Tu es sérieux là ?
- Qu’est-ce que tu crois ? Il n’y a pas que toi qui as des envies, nous en avons déjà parlé il me semble ?
- Oui je sais mais c’est râpé pour « Ju », il est trop amoureux de Maxime. En plus ce n’est pas dit que Dorian soit comme nous, mais si c’était le cas ! Miam !!
- (Sébastien en riant) Oui Miam ! Miam !

Pendant cette conversation assez piquante entre les deux inséparables, Florian et Thomas se sont rapprochés et discutent tranquillement avec le nouvel arrivant.

- (Thomas) Tu es d’où, Dorian ?
- De Troyes et vous ?
- (Thomas) Aix en Provence.
- C’est un beau coin parait-il ? Vous êtes encore en études ?
- (Florian) Oui Thomas à Aix et moi à Reims.
- (Faisant l’innocent) A Reims ? Tiens donc, ce n’est pas très loin de chez moi ça ! Tu y fais quoi pour être aussi loin ?
- (Florian) Je suis en fac de médecine, je viens de finir ma première année.
- (Faisant l’étonné) Mais !! Quel âge tu as ? Tu me parais bien jeune encore pour être en fac.
- (Florian) J’ai eu dix-huit ans ce mois-ci, je n’étais pas trop mauvais en classe c’est tout.
- Ah !! D’accord !! Et toi Thomas ? Tu fais quoi ?
- BTS eaux et forêts, première année aussi et après si j’en ai les possibilités j’aimerais continuer vers un diplôme d’ingénieur. Enfin ! Si ça n’est pas trop dur, mais j’aimerais beaucoup.
- (Florian) Et toi ? Encore en étude ?
- (Dorian) Non ! Je viens juste de terminer, je bosse depuis deux mois déjà.
- (Thomas intrigué) Et tu es déjà en vacances ?
- (Dorian regarde les deux garçons longuement et soupire) Non en fait je taffe en ce moment.
- (Thomas amusé) Essayeur de plage ou un truc comme ça ?
- (Mathis qui arrive sur eux) Vous parlez de quoi les gars ?
- (Florian en souriant au clone de son ami) On était en train de deviner le boulot de Dorian, tu peux nous aider si tu veux ?
- (Thomas en riant) On en était à essayeur de plage, parce qu’il nous a dit qu’il était au boulot là.
- (Mathis en regardant le nouveau) Pfft !!! C’est évident pourtant.
- (Dorian amusé) Ah oui ? Et c’est quoi Sherlock ?
- (Mathis éclate de rire) T’es un agent secret et tu es là pour nous espionner c’est évident.

Nous voyons aussitôt Dorian déglutir et devenir blanc comme un linge, nous nous regardons incrédule et c’est Mathis qui reprend le premier la parole.

- On dirait bien que j’ai visé juste sur ce coup-là, pas vrai les gars ?
- (Thomas devenant tout rouge) Tu es un des mecs qu’ils ont envoyé pour espionner « Flo » ? Réponds ?

Je regarde mon ami, stupéfait et ensuite mes yeux se reportent sur le jeune homme toujours aussi honteux et mal à l’aise qui n’ose plus nous regarder.

- C‘est quoi cette histoire ? Et pourquoi il viendrait m’espionner d’abord ? Et toi « Thom » ? On dirait que tu es au courant de quelque chose et que tu ne m’en as pas parlé.





Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Juillet : (31/35) (Aix / Camping de la dune)


Thomas comme Dorian se retrouvent gênés et ses yeux me fuient un instant avant que bravement ils ne reviennent fixer les miens.

- Déjà une ! Il n’y a pas très longtemps que Philippe m’en a parlé au téléphone et deuxièmement je ne voulais pas te faire avoir du souci alors que tu es en vacances.
- Pourquoi Philippe ne m’a pas appelé moi ?
- Pour la même raison figure-toi ! Et puis je ne pensais vraiment pas qu’ils se mettraient aussi vite après toi.
- Qui d’autre est au courant ?
- J’en ai parlé à Flavien et à Maxime c’est tout
- (Je me tourne vers Mathis) Et toi ?
- Quoi moi ? J’ai dit ça au pif, mais demande plutôt à Dorian pourquoi il s’est laissé capter aussi facilement. C’est vrai quoi !! Il lui suffisait de vous dire qu’il était comme nous en vacances et vous ne vous seriez doutés de rien.

Je regarde le jeune gars qui nous écoute depuis tout à l’heure sans rien dire mais qui ne cherche pas à s’éloigner pour autant. Quelque chose me turlupine dans ce mec car malgré ce que je viens d’apprendre sur lui, je n’arrive pas à lui en vouloir et je m’aperçois même qu’au plus profond de moi je l’aime déjà beaucoup.

- Tu peux t’expliquer où il faut qu’on emploie la torture pour te faire parler ?

Dorian se décide enfin à relever la tête pour nous regarder, ses yeux ne cillent pas montrant ainsi son caractère entier par la franchise que nous pouvons lire en lui. Il est surpris de ne pas ressentir une quelconque animosité de notre part à part le bref accès de colère de Thomas tout à l’heure. D’une voix qu’il essaie de maintenir calme et ferme, il prend la décision en priant pour que ce soit la bonne d’être honnête envers ceux qui l’ont accueilli de si bonne grâce le croyant seul et tourmenté.

- Mathis a raison !! J’aurais pu vous dire n’importe quoi mais je n’ai pas pu, sans doute parce que je suis un piètre flic qui débute plutôt mal sa carrière.
- (Mathis curieux) Comment ça, tu n’as pas pu ?
- (Dorian sourit au gamin curieux) Parce que ce n’est pas dans ma nature de trahir les gens qui m’accueillent à leur table et que je commence vraiment à apprécier.

Thomas commence à mieux cerner le jeune homme dont la sensibilité ressemble étrangement à la sienne, lui aussi comme Florian n’a pas envie de lui faire la tête et ma foi, il aimerait continuer à le voir.

- Bon !! On fait quoi maintenant ? Dorian tu fais chier !! Je n’arrive pas à t’en vouloir mais il va te falloir faire un choix, tu comprends bien que la situation dans laquelle nous nous trouvons ne peut pas continuer comme ça. D’après ce que je sais tu n’es pas tout seul ? Que comptes-tu faire maintenant ?
- (Dorian se prend la tête à deux mains) Si seulement je le savais, je sentais bien que cette mission était pourrie d’avance. Surveiller un gamin pour rendre compte s’il a des capacités aussi exceptionnelles qu’on le dit, ce n’était sûrement pas pour ce genre de mission que je me suis engagé dans la police croyez-moi.
- (Thomas amical) Je m’en doute et celui qui vous a choisis pour faire ce boulot le savait aussi, il espérait même que ça se passerait exactement comme c’est en train de le faire.
- (Dorian qui comprend enfin) C’était donc ça ? Je me disais aussi que ce n’était pas normal que nous ayons été choisis alors que nous n’avions pas l’expérience nécessaire.

J’écoute la conversation sans en comprendre toute la signification, d’ailleurs je vois bien que Mathis est dans le même brouillard que moi. Thomas a l’air d’en savoir beaucoup plus qu’il n’y paraît et Dorian a l’air lui aussi étonné qu’il en sache autant sur lui, ses amis et leur commanditaire.

- Reprends depuis le début s’il te plaît Thomas, j’aimerais bien tout comprendre et maintenant que j’en sais suffisamment, tu n’as plus de raisons de garder pour toi ce que nous ignorons encore.

Mon ami explique alors la conversation qu’il a eue avec Philippe sans rien omettre, au fur et à mesure qu’il avance dans cette histoire, je comprends mieux leurs paroles de tout à l’heure et quand il s’arrête de parler ayant dit tout ce qu’il avait à dire,

- Et c’est tout ? Ils ont du fric à dépenser dans la police, quatre personnes juste pour savoir si je suis un Einstein en herbe ? Suffisait de venir me le demander. Et d’abord !! Qu’est-ce qu’ils me veulent au juste ? Ils ne vont quand même pas m’enfermer pour m’obliger à travailler pour eux parce que je vous le dis tout net, ils auraient aussi court de se mettre un doigt dans le cul. Au moins ça leur ferait une découverte parce qu’ils peuvent toujours attendre que je leur sorte quoi que ce soit, ils en seraient pour leurs frais croyez-moi.

Mes paroles dites d’un ton très sérieux pourtant les font éclater de rire, Thomas vient me prendre par la taille et m’embrasse les yeux pleins de larmes. Je lui rends son baiser mais je reste toujours offusquer de ce que je viens d’apprendre et j’en remets une couche.

- Eh bien c’est vrai quoi !!! Quelle bande de nazes à s’imaginer qu’ils pourraient m’utiliser comme leur jouet. Et d’ailleurs pourquoi vous riez ? Il n’y a rien de comique là-dedans !! Non mais !!

Mon air outragé fait, je m’en rends bien compte, un effet contraire à celui que j’attendais d’eux, ils sont tous les trois en larmes à me fixer en riant tous leurs saouls. Ce qui m’exaspère au plus haut point aussi je me contente de les toiser en leur faisant comprendre que je ne trouve pas ça des plus horripilant.

- PFFFF !!!!! Et ça se dit des copains !!!


1ere ANNEE Juillet : (32/35) (Aix / Camping de la dune)


Il n’est pas loin de dix-neuf heures quand Dorian se gare devant le camping et rejoint le mobile-home, il entre et se retrouve nez à nez avec Camille qui ne lui laisse même pas le temps de se déchausser qu’elle lui demande déjà des comptes sur où il était tout ce temps.

- Tu étais où ? Nous t’avons cherché partout et en plus tu as pris la voiture sans prévenir ? Patrice va te remonter les bretelles je ne te dis que ça !!
- Je faisais mon boulot figure toi !! J’ai passé l’après-midi avec eux et j’ai commencé à faire connaissance avec toute la troupe.
- (Camille surprise) Déjà ? Et ça donne quoi ?
- Ils sont tous super-sympa, ils m’ont même invité à partager leur repas ce midi. Je t’avoue que j’ai passé une très bonne journée avec eux et nous sommes invités à les rejoindre demain sur la plage si nous en avons envie.
- Tu leur as parlé de nous ?
- Bien sûr !! C’est ce que nous avions décidé non ? Tu verras ils ne sont pas tristes et il y avait longtemps que je ne m’étais pas amusé autant.
- Et le garçon que l’on doit surveiller ?
- Florian ? C’est le plus comique de la bande Hi ! Hi ! Il est trop ce mec, tu sais je ne sais pas s’il est comme on nous l’a dit, mais en tous les cas c’est un sacré loustic crois-moi.
- Attendons que les autres reviennent et tu nous raconteras ça, je dois t’avouer que tu piques ma curiosité là.

***

C’est après le dîner juste avant que les groupes ne se forment pour passer la soirée à droite ou à gauche suivant les envies qu’ils ont de danser, s’amuser, boire un coup, aller sur la plage ou tout simplement rester là à discuter ou à passer un peu de bon temps en couple ; qu’est mise au point la façon dont ils vont gérer la surveillance dont Florian est l’objet.

Ils ont été surpris d’apprendre que Dorian était policier et qu’il a été chargé avec trois autres collègues à lui d’infiltrer leur groupe afin d’en connaître les secrets. C’est Sylvain qui émet la meilleure idée en disant qu’il fallait simplement être naturel avec eux et qu’ainsi il y avait de grandes chances que cela fasse comme avec Dorian et qu’ils finiraient certainement par se prendre d’amitié avec eux.

- (Sébastien) Attends !! Tu rêves mon gars si tu crois qu’ils seront tous comme lui.
- (Flavien) Pas forcément !! S’ils ont été choisis justement à cause de ça comme le dit Philippe, ça pourrait marcher.
- (Léa) Je l’aime bien moi Dorian, qui dit que pour les autres ça ne serait pas pareil ?
- (Aléxie) Il y a quand même un risque, ça pue cette histoire je vous le dis !
- (Damien) Jusqu’à maintenant personne n’a pu résister à Florian, non ?
- (Carole) C’est vrai mais ce n’est pas pareil, rappelez-vous qu’ils sont en mission et puis ce sont des flics il ne faut pas l’oublier.
- (Chloé) Le mieux c’est de faire comme dit Sylvain, on s’amuse tous ensemble et personne ne parle de Florian autrement que comme l’un d’entre nous.
- (Surpris) Parce que je ne l’étais pas ? Merci de l’apprendre.
- (Thomas) Fais pas ton Kéké tu veux ? Tu as parfaitement compris le sens de sa phrase.
- (Mathis) Et si on les faisait bouffer par Tic et Tac ? Je parle des trois que l’on ne connaît pas bien sûr ! Dorian ce n’est pas pareil.
- (Juju) Idée amusante !! Bon alors ? On fait quoi ?
- (Grégory) Déjà on voit comment ils sont que je me rappelle d’eux, je suis sûr qu’à un moment ou un autre ils vont venir fouiner au CHU et comme je repars le premier je pourrais prévenir tout le monde.
- (Maxime) De toute façon nous n’avons pas le choix, si nous ne voulons pas griller Dorian il va bien falloir accepter ses potes en faisant semblant de ne rien savoir sur eux.
- (Flavien en regardant l’heure à sa montre) Alors c’est entendu, tout le monde tient sa langue et tout ira bien. Désolé mais nous devons sortir Carole et moi et il va être l’heure, on se revoit demain s’il y a du nouveau entre-temps, tu viens ma puce ?

La bande s’éclate en plusieurs groupes, Éric s’approche de Thomas et de Florian pour leur demander s’ils ont envie de venir avec eux sur la plage ; au moment où Thomas va répondre, je prends la parole.

- Nous vous rejoindrons un peu plus tard les gars, avant ça j’ai envie d’être un peu seul avec « Thom ».
- (Raphaël souriant) Hum !! Ça sent le gros câlin pas vrai ?
- (Amusé) Pourquoi tu en as envie toi aussi ?
- (Raphaël les yeux plantés dans ceux d’Éric) Je ne dis pas non, qu’est-ce que tu en penses beau brun ?
- (Une lueur brille dans les yeux d’Éric) Faut voir !! Gros comment ?
- (Raphaël en riant) J’en sais rien en fait, je ne l’ai jamais mesuré Hi ! Hi !

Sur ce, ils nous quittent en nous faisant promettre de ne pas être trop long. Je prends la main de Thomas et je le fixe dans les yeux cherchant à voir sa réaction à la question que je m’apprête à lui poser.

- Et maintenant « Thom » Qu’est-ce que tu sais encore sur moi que je ne connais pas ?


1ere ANNEE Juillet : (33/35) (Aix / Camping de la dune)


Éric et Raphaël posent leurs serviettes de plage tout en haut de la dune loin de tout ce qui pourrait attirer un promeneur, il fait très chaud et le soleil est encore visible. Ils leur restent encore une bonne heure de jour avant qu’il ne se couche aussi décident-ils de s’allonger tranquillement l’un près de l’autre, main dans la main, les doigts enlacés en attendant d’en admirer le coucher.

Le silence serait impressionnant s’il n’y avait le ressac des vagues se jetant sur la plage quelques mètres au-dessous d’eux pour le briser, l’air doux de cette fin Juillet les rend heureux. Leurs visages se tournent l’un vers l’autre et un grand sourire de bonheur les éclaire dans un ensemble parfait.

Éric n’en revient pas de la chance qu’il a d’avoir trouvé ce garçon qui correspond en tout point à ses rêves les plus fous : les cheveux roux flamboyants au soleil et la peau tannée par les longues expositions qu’il s’offre chaque après-midi après son travail au camping. Le sourire charmeur aux dents étincelantes de blancheurs, les yeux d’un vert très prenant pour qui les fixe comme lui le fait en ce moment, les tâches de rousseurs qui parsèment son visage en autant de petits points qu’il aimerait embrasser un par un.

Son corps trapu et imberbe à la musculature marquée par des années de sport, la chute de ses reins qui se creuse en deux magnifiques fossettes bien marquées. Ses fesses rondes et bien pleines que ses mains ont envie de pétrir tant elles sont appétissantes, ses jambes galbées dont les muscles ressortent au moindre de ses mouvements et ses petits pieds aux doigts fins à part les orteils tout en rondeur.

La forme de son sexe au repos et la petite touffe entretenue de poils pubiens de la même couleur rousse que ses cheveux et qui lui déclenchent sa libido à chaque fois que son regard s’arrête dessus. La gentillesse et la douceur de ce garçon ainsi que son aptitude et sa rage au travail font qu’Éric en est tombé amoureux fou, depuis le premier instant où il lui est apparu dérapant sur son vélo pour venir rechercher les paniers de provisions de leur premier petit-déjeuner pris tous ensemble sous la tente.

- (Raphaël) Tu vas me connaître par cœur à me regarder comme tu le fais depuis que nous sommes arrivés ?
- Je ne m’en lasse pas tu sais, j’ai eu trop de chance de te rencontrer. Jamais je n’ai imaginé en quittant Aix pour venir ici que j’y rencontrerais le garçon de mes rêves.
- (Raphaël taquin mais aussi très sensible aux paroles d’Éric) Ah oui ? Je croyais que c’était Florian le mec de tes rêves ?
- (Éric) Tu as raison ! Il a longtemps été celui avec qui j’aurais aimé faire ma vie, à l’époque j’étais jeune et je n’ai pas su trouver les mots pour le lui dire. Et puis il y avait Thomas, et Florian l’a préféré à moi, sans doute qu’il ne voyait que lui sans le savoir depuis le début et j’ai fini par le comprendre aussi quand « Thom » s’est peu à peu défilé de nos petits jeux. J’ai réussi à continuer avec lui en profitant quand il avait passé un long moment avec Florian ou quand il le voyait de la fenêtre de ma chambre, mais je sentais bien que j’étais un pis-aller et dès qu’ils se sont déclarés ça a été terminé et j’ai même failli les perdre tous les deux. Mais maintenant c’est fini, et ça depuis longtemps. Toi tu es mon deuxième rayon de soleil et je ne sais pas ce que je ferais si tu me laissais tomber maintenant. Je ne crois pas que je m’en remettrais tu sais ? J’ai eu droit à une deuxième chance de trouver le garçon qu’il me fallait et ce serait étonnant qu’on m’en donne une troisième et je n’y tiens pas. Je t’aime Raphaël, tu es le premier à qui je dis ses simples mots mais je peux t’assurer qu’ils sont sincères.

Raphaël fortement ému en tremble les yeux embués de larmes qu’il n’arrive pas à contenir, les paroles d’Éric lui montent droit au cœur et il sent bien au plus profond de son âme que la longue diatribe que vient de lui faire son ami est comme une confession et qu’il s’est enfin libéré de tous ses démons qu’il gardait en lui. Ses regrets de ses agissements de gamin envers ses deux meilleurs amis, mais aussi l’immense amour qu’il porte à Florian et que rien n’entachera jamais il l’a bien compris. Le fait qu’il est terminé par sa déclaration d’amour à son encontre prouve qu’il vient enfin de tourner la page et que maintenant il n’aura plus que lui, Raphaël, dans ses pensées et dans son cœur. Il met son bras doucement autour de son épaule et lui parle d’une voix brisée par l’émotion.

- Moi aussi je t’aime Éric, je t’ai vu aussi tu sais le premier jour, tu étais seul dans ton coin au bout de la table et j’ai tout de suite senti ton regard sur moi. J’ai passé le reste de la journée cette fois-là à me demander ce qu’il m’arrivait, je n’ai pas eu la chance même si cela t’a fait aussi souffrir d’avoir quelqu’un à aimer avant toi. Quand j’ai appris pour Florian je me suis senti mal, mal de n’être qu’un sosie vers qui tu te serais reporté faute de pouvoir vivre ta vie avec l’original. Thomas m’a ouvert les yeux, il m’a expliqué comment tu pensais, ce que tu étais réellement et j’ai compris avec une joie dont que tu ne peux même pas imaginer, que tu étais sincère. Je vais te dire une chose que j’aurai certainement gardée secrète si ce soir tu ne m’avais pas ouvert en grand ton cœur, cette nuit-là où j’ai compris vraiment tes sentiments à mon égard, eh bien cette nuit-là je l’ai passé à pleurer.

Le silence qui suit devient palpable, les deux garçons essuient leurs yeux et attirés l’un vers l’autre par une irrésistible envie s’enlacent avec fougue. Un baiser brûlant scelle ce long moment passé à vider leur cœur et chacun d’eux en est maintenant parfaitement conscient, sous ce soleil couchant aux flammes rougeoyantes semblant pénétrer dans la mer infinie comme témoin, plus rien ne pourra les détacher l’un de l’autre.




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE Juillet : (34/35) (Aix / Camping de la dune)


- (Thomas surpris par la question) Je t’ai tout raconté « Flo » !! Philippe ne m’a rien dit de plus.
- Je ne parle pas de ça mais d’autres choses que tu saurais sur moi et que tu ne m’aurais pas dites.
- Pourquoi tu me demandes ça ?
- Parce que moi je ne te cache rien et je n’ai pas de secret pour toi, voilà pourquoi.
- Moi non plus je n’ai pas de secrets pour toi, enfin !! À part une promesse que j’ai faite à tes grands-parents mais que tu apprendras le temps venu et qui n’a rien de dramatique en soi, au contraire.
- Donc tu me caches encore quelque chose ?
- On peut dire ça oui !! Mais je suis tenu par une promesse et tu ne sauras rien de plus.
- (Je lui jette un regard courroucé) Tu sais ce qui va se passer maintenant ?
- (Thomas en souriant tristement) Hélas oui !! Sauf si tu m’aimes suffisamment pour ne pas me faire trahir ma parole en cherchant à tout prix à savoir.

Je n’aime pas le voir comme ça, surtout quand j’y suis pour quelque chose. Déjà le fait de m’avoir avoué qu’il me cachait quelque chose prouve qu’il ne me mentirait jamais, je suis certain qu’en lui posant les bonnes questions il y répondrait même s’il doit rompre sa promesse pour ça. Je le respecte trop pour lui demander de le faire, aussi je décide de mettre les pendules à l’heure avec lui car malgré tout, le fait qu’il accepte de me cacher des choses ne me plaît pas du tout, même s’il a sans aucun doute les meilleures raisons du monde pour le faire.

- Je n’insisterai pas Thomas et je respecterai ta parole mais je tiens juste à ce que tu saches une chose, ne recommence jamais !! Tu m’entends ? Jamais !! De faire ce genre de promesses à qui que ce soit si tu veux qu’on reste ensemble.
- (Thomas ne se laisse pas impressionner) Je le referai si j’estime que c’est pour ton bien et seulement pour ça, tu es encore jeune « Flo » et je me dois de te protéger et ce ne sont pas tes menaces qui me feront changer d’avis. J’ai bien l’intention de faire ma vie avec toi et tu peux dire ce que tu veux, je sais très bien que toi aussi.
- (Je suis scotché à ses paroles) Wouah !!! Tu te rends compte que c’est notre première dispute depuis qu’on se connaît ?
- (Thomas voit les yeux ronds que je fais et me sourit) Va falloir t’y faire car ce ne sera sûrement pas la dernière fois que ça nous arrivera mais tu sais ce qu’on dit ? Quand la dispute est passée arrive l’heure de la réconciliation sur l’oreiller.
- Dis « Thom » ?
- (Thomas amusé) Tiens ? Ce n’est plus Thomas ? On dirait que ça va mieux ?
- (En exagérant outrageusement) Mon petit « Thomounet » à moi !!
- (Thomas en riant) Vas-y !! Fais ton clown maintenant.
- Dis-moi mon « Thominou » ? On ne se dispute plus là ?
- Hi ! Hi ! Non pourquoi ? Et puis si c’est ça que tu appelles une dispute, qu’est-ce que ça va être quand c’en sera une vraie ?
- Tu crois que c’est l’heure ?
- De quoi faire ?
- Allons !! Voyons mon « Thomamour » !! Mais de se réconcilier tiens !!
- (Thomas se mordille la lèvre inférieure) Hum !! Je n’ai pas besoin de regarder ma montre pour ça.
- (Je prends ses paroles pour un grand oui) Il fait une nuit superbe, on prend ce qu’il faut et on va sur la dune ?
- Tu as envie …de…… dehors ?
- Oh oui ! Rien que d’y penser, j’en suis tout excité. Aller viens et ce sera à mon tour de te faire un cadeau d’anniversaire !! Même s’il est anticipé.

Thomas n’en croit pas ses oreilles, les paroles de Florian résonnent encore dans sa tête. Il se doute bien du « cadeau » que se propose de lui faire son ami car il ne reste plus tant de choses que ça qu’ils n’ont pas encore osé faire. Si c’est bien ce à quoi il pense, il en a un énorme frisson de désir qui lui prend les reins.

Il fait presque nuit quand ils arrivent au sommet de la dune, le soleil termine son plongeon dans l’océan et disparaît petit à petit laissant l’ombre s’épaissir derrière lui. Les deux garçons ôtent les derniers remparts à leur pudeur et une fois nus s’allongent l’un près de l’autre, Florian sent une énorme bouffée de chaleur à la pensée de ce qu’il a envie de faire pour la première fois de sa vie.

Les soupirs d’extases, les râles de plaisir et les orgasmes de Thomas quand il le prend lui donnent une irrésistible envie de connaître lui aussi les sensations que cela fait, même s’il a une certaine appréhension à prendre un pareil engin dans ses petites fesses.

Thomas comprend l’envie et la crainte mélangée qu’il lit dans les yeux de son ami l’ayant vécu il n’y a pas si longtemps, pourtant pour lui le plaisir a tout de suite été là malgré les dimensions exceptionnelles dont est pourvu Florian. Par contre ce sera la première fois pour lui d’avoir le rôle actif tout comme pour Florian celui de passif et ce n’est pas pour lui déplaire car ils pourront ainsi assouvir complètement tous les aspects de leur sexualité.

Florian commence alors à tâtons car la nuit maintenant est tombée à embrasser le corps de Thomas, descendant lentement jusqu’à son sexe érigé comme un obélisque de chair. Sa langue suit la grosse veine sinuant le long de la hampe palpitante et vient gober d’un seul coup le gland luisant et décalotté de Thomas qui en tremble et manque de jouir sous la douceur et la chaleur extrême de cette bouche aimante et amante.



1ere ANNEE Juillet : (35/35) (Grégory)


Quand Grégory se lève ce matin-là c’est en faisant la grimace, la nuit marquant son départ a été très chaude et ils ne se sont pas endormis de bonne heure. Julien et Émilie lui ont fait la totale, laissant le garçon sur les genoux, toute énergie vidée de son corps.

Le réveil est donc difficile aussi c’est au radar qu’il entre dans la tente et qu’il se sert un bol de café, après quelques gorgées il ouvre enfin les yeux et est surpris de voir les têtes amusées qui le regardent.

- (Aléxie) C’est ça quand on fait la chouille !!
- (Marc) Veinard !! Tu as dû passer une sacrée nuit pour avoir une tête pareille ?
- (Grégory) M’en parle pas !! Ils m’ont lessivé !!
- (Chloé) Tu vas pouvoir prendre la route ? Ça va aller ?
- (Grégory) Je n’ai vraiment pas le choix, il faudra bien parce que je reprends le boulot demain.
- (Maxime) N’hésite pas à t’arrêter hein ? Je tiens à te retrouver en bon état la semaine prochaine.
- (Grégory) T’inquiète je suis prudent, et puis j’ai toute la journée pour rentrer alors il n’y a pas de lézards.

C’est vers dix heures qu’il monte dans l’Alfa Roméo et qu’il s’éloigne sous les signes d’adieu de toute cette bande d’amis qu’il regarde rapetisser dans son rétro en s’éloignant, son estomac se serre un instant pris par la tristesse de la séparation.

Thomas et Florian décident d’aller régler le mois suivant après avoir fait le point de l’argent restant sur le compte de Thomas.

- (Thomas) Il reste largement pour août, je n’ai pas fait un seul retrait depuis que nous sommes ici.
- (Florian surpris) Et l’essence ?
- (Thomas) Quand j’en ai parlé à Éric et aux autres, ils m’ont dit qu’ils en faisaient leur affaire.
- (Florian) Et les sorties ?
- (Thomas amusé) Quelles sorties ? Partout où nous sommes allés tous les deux c’était gratuit et je me suis servi du liquide que j’avais emporté avec moi pour nous payer les à-côtés.
- (Florian) T’as quand même pas payé pour nous deux tout ce temps-là ?
- Bien sûr que si !!
- T’es fou « Thom » !! C’était pas prévu comme ça !!
- Gaspille pas ta salive pour rien, c’est comme ça et pas autrement. Manquerait plus que je n’ai pas le droit de payer ce que je veux à mon mec !! (Il imite le ton et la façon de parler de Florian) Non mais !!

C’est en riant gaiement qu’ils arrivent à l’accueil et se plantent devant Jean qui se demande ce qui arrive.

- Oui ? Vous cherchez « Raphi » ? Je le croyais avec vous.
- (Thomas qui sort son portefeuille) Non !! C’est cool il est avec nous, nous venions juste pour payer le solde de la location.
- (Jean regarde le calendrier) Vous n’êtes pas en retard, vous comptez rester jusque quand exactement ?
- (Florian) Fin août comme prévu.
- Aussi nombreux ?
- Oui !! Comptez pour une vingtaine de personnes.

Jean fait ses comptes et annonce la somme aux deux garçons, ceux-ci sont surpris car ils avaient prévu quelques centaines d’euros de plus et s’en inquiètent aussitôt.

- (Florian) Si je ne me trompe pas vous avez fait une erreur ? Vous nous demandez moins que prévu, nous vous devons deux mille six cent trente euros et vous n’en réclamez que deux mille quatre cent ?
- (Jean appréciant l’honnêteté des garçons) C’est voulu, vous hébergez Raphaël depuis que vous êtes là alors je vous fais une petite ristourne.
- (Thomas) Eh bien nous vous remercions beaucoup, dites ? En parlant de lui, vous avez des nouvelles pour ses études ? Je crois qu’il attend de savoir à quelle fac il va se rendre.
- (Jean) En effet il s’est inscrit à Bordeaux et à Aix en Provence.
- (Florian) Ce serait bien qu’il vienne à Aix vous savez !! En plus comme la fac n’est pas loin de chez moi je pourrais lui passer ma chambre et je suis sûr que mes grands-parents seraient ravis de l’accueillir à la maison, ils me voient en plus âgé quand ils le regardent et j’ai bien vu qu’ils l’apprécient beaucoup.
- (Thomas) Et « Flo » habite la maison voisine des parents d’Éric.
- (Jean amusé) Tiens donc !! Comme par hasard !! Et s’il est pris à Bordeaux ?
- (Florian) Ce serait dommage reconnaissez-le !! Vous risqueriez de ne plus le voir beaucoup.
- (Jean surpris) Comment ça ? Je ne vois pas le rapport ?
- (Thomas) Si Éric et Raphaël ne se voient pas la semaine, quand croyez-vous qu’ils voudront se voir ?
- (Florian) Donc je serais vous, je ferais mon possible pour qu’il vienne à Aix comme ça les week-ends et les vacances, il les passera chez vous avec son copain. En plus ce n’est pas la place qui manque, non ?
- (Thomas en tendant sa carte bleue) Vous avez encore un peu de temps pour y penser, tenez payez-vous !!

Ce n’est qu’une fois sortis que les deux garçons se regardent en souriant.

- (Thomas) T’es doué « Flo » y a pas à dire
- (Faisant l’étonné) Ah oui ? Comment ça ? Je lui ai juste proposé de loger « Raph » à la maison au cas où il irait à Aix. C’est toi qui lui as fait comprendre son intérêt il me semble ?
- (Thomas amusé) Alors disons plutôt que nous sommes doués (Rire) J’en connais un qui va nous être redevable d’un énorme service.
- Je le crois bien aussi (Rire)


Suite : https://forum.slygame.fr/index.php?topic=126.msg1751#msg1751


Re : Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - bech - 09-08-2020

Bonne idée (quoique tout à fait normale) de reprendre les histoires de Florian depuis le début.

Maintenant, autant 700 pages de docti pour les 4 livres (4ème pas encore achevé), ça fait une longue discussion, autant découper le livre 1 en plusieurs morceaux, et idem pour les autres, ça risque de faire un peu trop.


Re : Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 09-08-2020

c'est ce que je fais sur Sribay (version expurgée pour grand public) chaque livre contient 6 tomes


Re : Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - AL gayman - 16-08-2020

Coucou Laurent,

Et bien voilà première partie finie, je vais donc m'attaque à la suite 1 puisque tu as mis deux suites sur le site.


Je dévore littéralement cette saga, ton écriture visuelle est un plaisir absolu pour moi.

En route pour le livre 1 suite 1

Bisous

Alain


Re : Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 16-08-2020

bonne lecture Smile