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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1 tome 1&2) - Version imprimable

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Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE dernier trimestre : (13/30) (FAC)


L’homme marche fièrement traversant la cour de l’université sans regarder personne, du haut de ses deux mètres il en impose certainement et sachant qu’il fait partie de ceux que nomme avec ironie le doyen une « sommité », il se la pète un maximum devant les étudiants qui le regardent se diriger vers l’hémicycle où il doit y donner un exposé de mathématiques appliquées devant les dernières années et ce jeune homme pour qui on lui a ordonné de venir.

Il n’apprécie pas plus que ça les ordres de sa hiérarchie surtout quand on lui impose comme aujourd’hui de se déplacer aussi loin de chez lui pour soi-disant faire profiter de ses connaissances un gamin aux capacités sûrement surévaluées.


Il est quand même extrêmement flatté il doit le reconnaître quand il s’aperçoit en entrant dans la salle que celle-ci est bondée, croyant que c’est grâce à sa grande réputation de scientifique, alors qu’en fait c’est pour savoir comment Florian va s’y prendre pour que, comme pour les autres avant lui, il reparte la queue entre les jambes en se demandant si sa notoriété est réelle ou juste le fait d’une énorme tromperie.

Le silence se fait pendant lequel quand il prend place sur l’estrade et commence sa première demi-heure de cours en inscrivant au fur et à mesure tout en haut du tableau les algorithmes concernant son exposé. Il est tellement pris dans sa formulation qu’il ne se rend aucunement compte que quasiment la totalité des étudiants ont déjà déconnecté de ce cours beaucoup trop complexe pour eux de la façon dont il est mené.


Aussi quand enfin il se retourne quel n’est pas sa surprise de voir les groupes chuchoter et ricaner sans plus s’occuper de lui. Il toussote et tente de reprendre ses élèves en mains, voyant que rien n’y fait, il commence à s’énerver et hurle.


- Messieurs !!! Mesdemoiselles !!! Allons !!! Faites silence s’il vous plaît !!!


Florian ricane bêtement en voyant ce grand escogriffe tenter par tous les moyens de faire s’intéresser désespérément tous ses jeunes à ses explications soporifiques, car il n’a n’ayant vraiment pas l’aptitude nécessaire pour à l’enseignement. En plus ce qu’il a noté précédemment au tableau aurait pu se résumer plus simplement pour le même résultat et cela pour une meilleure compréhension de tous.


L’homme est maintenant visiblement dépassé par les événements, n’étant pas enseignant de formation mais plutôt spécialisé dans la recherche scientifique, il commence à comprendre la difficulté d’exercer le métier de professeur et essaie de revenir tant bien que mal au but de sa présence ici.


- Vous avez devant vous une formule algorithmique complexe, qui parmi vous pourrait en calculer la valeur finale ? Je précise que j’ai volontairement inclus une fausse donnée erronée qu’il est de votre niveau de rectifier. Allons !!! Y a-t-il des volontaires ?
Un murmure d’expectative dans la salle lui fait comprendre que ce ne sera pas le cas, aussi cherchant du regard le jeune homme qui devait être au début (avant qu’il ne décide malencontreusement à en faire profiter le plus grand nombre) l’objet de sa visite. Ne le trouvant pas, il prend son carnet afin de s’en rappeler le nom.

- Y a-t-il un Florian De Bierne parmi vous ?


Tous les visages se tournent vers un étudiant baraqué qui se voyant l’objet de l’attention générale commence à piquer un fard maison. Sa main faisant de grands gestes de dénigrement dénégation pour indiquer au professeur qu’il n’est pas la personne qu’il recherche, geste qui bien sûr fait rire tout le monde car le gamin aux cheveux hirsutes que tous regardent fait si minus derrière lui que l’homme ne peut pas le voir.


- Alors si ce n’est pas vous où est donc Monsieur De Bierne ?


Florian penche la tête sur le côté pour se dévoiler à ses yeux et lève la main en hurlant pour bien se faire entendre.


- J’suis là M’sieur !!!


Les rires dans la salle commencent à s’amplifier devant la tête que fait le professeur en découvrant celui dont on lui a tant vanté les mérites et qui de par sa dégaine et sa façon de se présenter ressemble plus à un gamin qui se serait trouvé là par hasard.


- Approchez jeune homme !! J’aimerais constater de visu si votre réputation d’élève doué est fondée.


Florian se lève et d’un pas tranquille va rejoindre celui qu’il nomme déjà dans sa tête le grand « échalas », quand il monte sur l’estrade et se retrouve près de l’homme un rire tonitruant envahit la salle. En effet de voir la différence de taille, Florian arrivant à peine à la poitrine du professeur est d’un comique plutôt irrésistible.


- Silence !!! Ce n’est pas un cirque ici !! Alors mon garçon puisque vous êtes censés avoir un niveau supérieur aux autres vous allez sans aucun doute pouvoir reprendre cette formule où je me suis arrêté et aussi en trouver la donnée inexacte ?
- Heu !! Non Monsieur !!
- (Surpris) Comment ça non ? Vous ? Le petit génie !! Vous auriez donc des lacunes en mathématiques ?
- C’est pas ça M’sieur !!
- Et c’est quoi alors ?
- (Je prends une craie et je commence à sauter en l’air) C’est écrit trop haut !!!


1ere ANNEE dernier trimestre : (14/30) (FAC)


L’énorme éclat de rire qui fait suite à ses paroles s’entend jusque dans le bureau du doyen, qui lève la tête, intrigué par ce remue-ménage inhabituel, il se lève et va à la fenêtre constater que toutes les personnes se trouvant à l’extérieur ont la tête tournée vers l’hémicycle et se posent les mêmes questions que lui.


Beaucoup commencent à courir vers celui-ci afin d’assouvir leurs curiosités, curiosité partagée d’ailleurs par Alain qui sort de son bureau tout autant intrigué que ceux de l’extérieur et se dirige d’un bon pas vers la salle. Une fois sur place il remarque aussitôt la pièce pleine à craquer où essaient encore d’y entrer un bon nombre d’étudiants et de professeurs alertés eux aussi par ce déchaînement d’hilarité.


Comme tous il assiste alors à une scène qui lui amène inexorablement le sourire aux lèvres, Florian pour atteindre le haut du tableau est monté sur un escabeau laisser là par la maintenance et corrige puis termine un problème d’algorithmes mathématiques en développant à voix haute sa façon de faire pour que ceux qui suivent le cours puissent prendre des notes.


Pour ce faire il est obligé de descendre plusieurs fois pour déplacer l’escabeau et c’est à chaque remontée quand il tortille des fesses que l’explosion de rires reprend de plus belle. Une fois qu’il a terminé et que le résultat final inscrit en gros apparaît aux yeux de tous, il se plante devant le professeur la tête levée vers lui et d’une voix où perce une certaine moquerie lui dit :


- Voilà monsieur, la prochaine fois vous pourriez écrire encore plus haut ? J’ai jamais fait de dirigeable ça m’aurait donné l’occasion !! (J’attends que les rires se calment) J’aurais quand même une question si ça ne vous dérange pas ?


Un silence s’abat alors dans la salle, Alain entend à ce moment-là un étudiant dire à un autre :


- Nous y voilà !! Il va encore lui faire bouffer son diplôme comme aux autres à celui-là.


Alain sourit car il a entendu parler des revers que se prenaient les si distinguées « sommités » dès qu’ils titillaient d’un peu trop près l’intelligence du gamin voulant ainsi lui démontrer leurs niveaux supérieurs à la sienne.


Le grand escogriffe toise de haut le jeune rouquin qui malgré tout vient de résoudre en quelques minutes, et ça sans préparation, un problème où lui a planché des heures pour ne pas dire plus afin d’en venir à bout.


- Bien sûr je vous écoute ? Si je suis venu ici c’est pour tenter de vous faire acquérir quelques bribes de mon savoir.
- Pourquoi avez-vous compliqué à ce point cette formule alors qu’il aurait suffi d’utiliser une méthode de compression algorithmique des données de façon à poser le problème en quelques calculs de base qui n’auraient pas eu besoin d’utiliser la moitié du tableau pour en arriver au même résultat.
- Plus simple, vous dites ? Vous vous moquez de moi jeune homme !! Cette méthode dont j’avoue avoir été surpris de vous en avoir vu donner le résultat exact. Cette méthode disais-je est la plus simple et la plus efficace pour en obtenir la solution.
- Si vous le dites monsieur, mais moi j’affirme le contraire et je suis prêt à vous le démontrer. Cela ne me prendra qu’une minute.
- Impossible !! Mais puisque vous insistez allez-y !! Vautrez-vous lamentablement devant vos camarades.


Florian, sans se démonter, reprend une craie neuve et en reprenant les données de base du calcul démontre en un temps record qu’une méthode plus simple pour arriver au même résultat est possible. En un peu plus d’une minute et en une seule ligne du tableau, tout en bas duquel il inscrit d’une main sûre le cheminement de sa pensée jusqu’au résultat final qu’il entoure d’un grand cercle avant de reposer la craie et de se retourner vers l’homme qui commence à perdre de sa superbe en se rendant compte que le garçon vient de lui démontrer en très peu de temps une autre méthode de calcul qui maintenant qu’elle est inscrite noir sur blanc devant ses yeux lui paraît si « simple » et « évidente ».


Il tient à vérifier de plus près que toutes les formules sont exactes et pour cela il doit se pencher presque à l’équerre et découvre ainsi devant l'immense majorité des personnes présentes une bonne partie de ses fesses malingres, blanches et poilues.

Florian le constatant également se place derrière lui et fait mine d’y approcher son visage en reniflant dans tous les sens semblant chercher quelque chose de bien particulier puis se relève vivement d’un air dégoûté en se pinçant le nez avec deux doigts.


L’énorme rire qui s’échappe alors de toutes les personnes ayant vu son geste est si fort qu’il en fait sursauter l’homme toujours penché qui du coup se cogne la tête au tableau déclenchant cette fois-ci un hurlement d’hilarité générale que même Alain les yeux remplis de larmes ne peut juguler.


Le Doyen regarde fièrement le jeune garçon paraissant si frêle dans cette immense salle, il s’essuie les yeux du revers de sa manche et en riant toujours nerveusement de sa dernière pitrerie retourne à son bureau en se disant que décidément l’administration devrait revoir rapidement sa copie sur les « sommités » qu’ils envoient à ce garçon si brillant.


1ere ANNEE dernier trimestre : (15/30) (FAC quelque temps plus tard)


Toute la bande est réunie comme d’habitude pendant le repas de midi à la cantine, chacun racontant sa matinée en essayant d’avaler ce qui était noté de façon appétissante « aiguillette de poulet et sa ratatouille maison » et se trouvant être une fois dans l’assiette une mélasse de légumes trop cuits assortie d’un blanc de volaille insipide.


Julien vient juste d’arriver et cherche des yeux une place pour s'asseoir, il passe devant la table où se trouve le groupe d’amis toujours souriants quand il croise le regard de Sébastien qui le reconnaissant lui sourit gentiment.


- Salut Julien !! Tu veux te joindre à nous ? Allez viens !! On ne mord pas.


La joie du garçon doit se lire sur son visage car un énorme sourire apparaît sur celui des quatre autres personnes formant le groupe.


- Heu !! Bonjour « Séb » !! Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ?
- (Carole) Pas de soucis, tu peux te joindre à nous si tu es prêt à supporter nos bêtises.
- (Marc une fois le jeune homme assis) Salut !! Moi c’est Marc !! Le grand costaud c’est Flavien et voici Carole la jumelle de « Séb » que je ne te le présente pas car apparemment vous vous connaissez et le petit comique là c’est « Flo » mais bon !! Lui, tu en as certainement déjà entendu parler.
- (En souriant au petit rouquin à la bouille d’enfer) Oui en effet !! Enchanter, moi c’est Julien mais vous pouvez m’appeler « Ju ».


Commence alors une conversation des plus sympathique pour le garçon qui s’intègre très vite et se décoince rapidement se demandant pourquoi il a attendu aussi longtemps pour se décider à s’approcher d’eux, sans doute à cause du fait que ce ne soit que des premières années et surtout à cause du petit rouquin qui fait la une de l’établissement depuis le début de l’année.


Sébastien raconte à ses amis comment ils se sont rencontrés à la piscine pendant les dernières vacances, ne précisant pas bien sûr la raison principale qui les a fait lui et Sylvain se lever de leurs coins pour venir lui parler. Marc comme Florian ne peuvent s’empêcher d’apprécier le physique avantageux du garçon et se l’imaginent bien en maillot de bain à la piscine.


- (Marc) Tu n’as pas peur de te faire charrier par tes potes d’être avec des premières années ?
- (Julien) Je ne pense pas non !! Je dirais même le contraire.
- (Carole) Ah oui !! (Elle voit son regard se porter sur Florian) Ah !! Je comprends !! Vu comme ça je dirais même qu’ils risquent de t’envier


Julien en se retournant et constatant qu’en effet ses amis le regardent tous une lueur à la fois envieuse et respectueuse du fait que lui a osé ce qu’eux ont toujours rêvé de faire, s’inviter à la table de Florian.


- (Julien) On dirait bien oui !! Au fait « Flo » ? Tu sais que chez moi tu es un des principaux sujets de discussion à table ?
- (Amusé) Tu dois saouler tes parents non ?
- (Julien souriant) En fait c’est surtout mon père qui parle beaucoup de toi, moi je ne peux raconter que ce que j’entends par ouï-dire.
- (Étonné) Ton père ?
- (Julien se tapant le front) Ah oui c’est vrai !! J’ai oublié de me présenter complètement, je m’appelle Julien Malvile.
- (Je percute tout de suite) T’es le fils à Denis ? Non !! Décidément le monde est petit. Il ne m’avait pas dit qu’il avait un fils en fac le cachottier, alors comme ça, vous parlez de moi ?
- (Julien) Pour être plus exact je dirais parlions car depuis quelque temps mon père ne dit plus grand-chose et quand nous essayons me mère et moi d’en savoir un peu plus, il détourne systématiquement la conversation. Je me demande bien pourquoi ?
- (Flavien qui s’en doute un peu) Tu sais dans les hôpitaux il y a la loi du silence et trop en dire même à ses proches peut être préjudiciable.
- (Julien) Ouaih !! Si tu le dis !! Mais quand même je ne comprends pas tout car Florian ne fait que regarder non ?
Il voit alors cinq paires d’yeux regarder le plafond, l’air innocent qu’ils se donnent fait exactement l’effet contraire que celui escompter. Du coup Julien se demande s’il n’y a pas anguille sous roche et comprenant qu’il n’est pas au fait des secrets qu’ils ont apparemment ensemble, se lève pour ne pas les gêner plus longtemps en leur imposant sa présence.
- (Julien tristement) Excusez-moi d’avoir été si curieux, je vais vous laisser maintenant. Sans rancune j’espère ?
- (Je le regarde surpris) Hé !! Tu nous fais quoi là !! Tu veux bien te rasseoir s’il te plaît et arrêter ton cinéma.
- (Julien étonné) Mais !!




Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE dernier trimestre : (16/30) (Aix en Provence)


Thomas se demande ce que lui veut son patron, il est convoqué ce matin-là sans que personne ne lui en donne la raison et il vient de passer un très mauvais week-end à cause de ça. Michel s’en est rendu compte tout de suite quand comme chaque dimanche, il est venu passer quelques heures près d’eux.


Pourtant Michel a essayé de lui ôter cette pression en lui remontant le moral et en lui faisant bien comprendre que s’il n’avait rien à se reprocher, il ne craignait rien et que cette convocation n’était sans doute que pour lui signifier un changement d’affectation ou d’horaire et qu’il n’avait pas à s’en faire.


Bien sûr ce que ne sait pas Thomas c’est qu’à peine partie ce dimanche-là, Michel était déjà au téléphone avec le responsable de l’agence DBIFC d’Aix en Provence. Celui-ci le rassurant aussitôt car cette convocation a été donnée à tout le personnel suite à la visite du grand patron le mardi suivant.


Thomas donc arrive impeccablement vêtu pour l’occasion et remarque aussitôt le rassemblement dans la cour de l’agence.


Quand ils le voient, ses collègues ne peuvent s’empêcher d’admirer comme à chaque fois la prestance de ce jeune homme qui en quelques mois a su prouver des compétences certaines dans leur secteur d’activité alors qu’au début ils l’avaient plutôt pris pour un « beau blond » ce qui voulait bien dire ce que ça voulait dire en terme d’ironie et de moquerie.


Ils se sont vite rendu compte que derrière cet aspect « fashion » il y avait un cerveau et qui plus est qu’il savait très bien s’en servir.


Après le petit discours du patron qui immédiatement le rassure et lui amène un sourire en pensant que Michel avait raison et qu’il a stressé tout le week-end pour rien, il va pour retourner à son poste quand celui-ci l’appelle et lui fait signe de venir le rejoindre.


- Oui monsieur ?
- (En souriant voyant bien que le garçon est impressionné) Relaxe Thomas je ne vais pas te manger !! Juste une question et après je te laisse retourner à tes occupations, tu connais Michel De Bierne ?
- Oui monsieur !! C’est un peu mon grand-père vous savez.
- Justement non je ne savais pas et je me demandais quels liens vous pouviez avoir.
- Nous vivons dans le même quartier depuis ma naissance et comme son petit-fils est mon meilleur ami depuis toujours, et bien ses grands-parents sont devenus les miens également à force de passer mes journées chez eux vous comprenez ?
- (Oh que oui maintenant il comprend) Si je comprends bien ce sont des liens d’amitié ? Mais j’y pense !! Son petit-fils si je me rappelle bien doit être plus jeune que toi ?
- Presque un an et demi, oui.
- Et c’est ton meilleur ami ?
- Oui je sais que ça peut paraître bizarre mais c’est comme ça, Florian et moi c’est à la vie à la mort et vous monsieur si je puis me permettre ? Comment vous avez connu Michel ? Votre différence d’âge me paraît encore bien plus importante ?
- (Il cherche ses mots) Disons qu’il a des intérêts dans l’entreprise et que nous avons eu des affaires ensemble à une époque. Dis-moi ? Connais-tu le libellé exact du sigle de notre société ? Non ? Tu n’es pas très curieux mon garçon, bon !! Je te laisse retourner à ton travail.


Thomas s’en retourne auprès de son tuteur qui lui sourit en le voyant si pensif, des apprentis BTS qu’il a eus il doit reconnaître que « Thom » sort nettement du lot et qu’il lui est largement plus utile que nombre de ses collaborateurs.


Au début comme les autres quand il est arrivé chez eux, il l’a considéré comme on considère une gravure de mode : Super-canon, sourire Colgate, propre sur lui avec sûrement un petit pois en guise de cerveau comme toutes les personnes de son genre comptant sur leur attrait physique plus qu’à développer leur intelligence.


Il ne lui a pas fallu longtemps malgré tout pour commencer à l’apprécier à sa juste valeur et ses collègues ne s’y sont pas trompés eux non plus car ils ont tout fait le premier mois pour se le voir attribuer à sa place.
- Tu t’es pris une remontrance ? Tu fais une drôle de tête Thomas, en tout cas je t’assure que si c’est ça, cela ne vient pas de moi.
- Non !! Non !! C’est pas ça, juste qu’il m’a posé des questions personnelles sur mes sentiments envers un ami commun et ça m’a laissé une drôle d’impression comme s’il me cachait quelque chose.
- Ah !! Ce n’est que ça !! Bah !! Il n’y a pas de quoi en chier une pendule et tirer une tronche pareille.
- (Thomas essaie de sourire) Tu as raison mais je me demande quoi quand même.
- C’est étonnant que tu aies un ami en commun avec le « vieux » ?
- C’est pas vraiment un ami mais plutôt une personne très âgée que je considère comme étant de ma famille.
- Ah !! Ok !! Je comprends mieux, je le connais peut-être aussi qui sait. Après tout (Il rit) je suis aussi vieux que le « vieux » moi mine de rien.
Thomas amusé mais se rappelant du coup de pouce qu’il a eu pour entrer dans l’entreprise et du fait qu’il ne doit pas l’ébruiter autour de lui.
- Ce serait étonnant car c’était il y a très longtemps si j’ai bien compris, bon ! Je vais terminer le rapport sur les coupes en Australie et je t’amène ça pour ce soir.
- N’hésite pas s’il y a quelque chose que tu ne comprends pas à venir me voir, Ok ?
- Ok !!
Thomas retourne à son poste de travail et allume son pc, pendant que celui-ci se charge il repense à la conversation de tout à l’heure et quand la fenêtre Google s’ouvre, il tape machinalement dans la recherche les cinq lettres de l’entreprise « DBIFC » et lance la recherche.
Quand il voit enfin la page s’ouvrir et qu’il lit le premier lien, son visage change soudainement de couleur quand il voit ce qui est noté en caractère gras : De Bierne International Forestière Compagnie


1ere ANNEE dernier trimestre : (17/30) (Reims)


Julien arpente dans la cuisine sous l’œil légèrement agacé de sa mère, il a prévenu ses parents qu’il invitait un ami à manger ce soir souriant intérieurement de la surprise qu’il va lui faire depuis le temps qu’elle entend parler de Florian.


Son père n’est pas encore rentré bien qu’il lui ait promis d’être présent voyant bien que son fils tient à cœur de montrer à ce fameux copain qu’il vit dans une famille unie. Ce qui d’ailleurs est le cas juste qu’il n’est pas facile pour eux d’avoir des horaires traditionnels quand il s’agit des repas du soir.


- (Simone agacée) Bon !! Ne reste pas dans mes pattes, tu m’énerves à tourner en rond comme ça !! J’espère que ton ami ne sera pas aussi stressé que toi ? Ma parole on dirait que tu attends une star de la télé !!
- (Amusé) Bah non quand même, juste que p’pa devait être là et qu’il ne donne pas de nouvelles.

***


Pendant ce temps-là au CHU.


Denis aperçoit Florian camper devant sa voiture et s’en étonne, il presse le pas s’attendant à quelque chose d’urgent que le jeune garçon aurait à lui dire.


- (Denis) C’est moi que tu attendais ?
- Oui !! Comme nous allons au même endroit, j’attendais le taxi pour éviter de prendre le bus. Si ça ne te gêne pas bien sûr.
- Au contraire !! Tu as raison, n’hésite pas si tu as besoin qu’on t’amène quelque part.


Florian prend place sur le siège passager et se laisse conduire en discutant de tout et de n’importe quoi avec Denis qui apprécie beaucoup la démarche du garçon de profiter de sa compagnie pour se rendre dans le même secteur que lui.
- Je te dépose où ?
- (Surpris) Pourquoi t’es pas au courant ?
- (Étonné) Au courant de quoi ?
- C’est « Ju » qui m’a invité à dîner chez toi
- (Sursaut suivit d’une embardée de la voiture) Tu connais mon fils ? Mais alors c’est donc toi son nouveau copain de fac qui vient ce soir ?
- On dirait bien oui !! Il voulait peut-être te faire une surprise parce qu’il savait qu’on se connaissait.
- Il y a longtemps que vous êtes amis ?
- Non pas trop, quelques semaines mais on a bien accroché tous les deux quoique c’était pas évident au début.
- La différence d’âge ?
- Heu !! Non, plutôt qu’il est arrivé dans un groupe déjà très soudé et qu’il a eu l’impression à un moment d’être de trop alors j’ai dû lui mettre les points sur les I et depuis ça va bien.
- Je peux te poser une question un peu indiscrète ?
- Faut voir !! C’est à quel sujet ?
- Julien !! Tu sais s’il a une copine ? Il n’en parle jamais chez nous et vu qu’il va avoir bientôt vingt et un ans je m’inquiète un peu tu comprends ?
- Pourquoi tu ne lui demandes pas ?
- C’est pas facile tu sais et puis nous attendons toujours sa mère et moi qu’il nous en parle. Toi je suis sûr que tu ne le cacherais pas te connaissant.
- Bien sûr !! Chez moi et parmi mes amis tout le monde est au courant.
- (Surpris) Tiens !! Pourquoi tu as déjà une copine à ton âge ? Tu me diras plus rien ne m’étonne venant de toi.
- Ben oui en fait j’ai quelqu’un mais c’est un garçon, Thomas mon ami d’enfance pour tout te dire.
- (Deuxième sursaut suivit d’une deuxième embardée) Quand je disais que plus rien ne m’étonnait venant de toi j’étais un peu optimiste sur ce coup-là. (Il sourit) Décidément tu ne peux rien faire comme tout le monde !!
- C’est un problème pour toi que j’aime un garçon ?
- Non !! Pas du tout !! C’est juste la façon naturelle dont tu en parles.
- (Amusé) Je ne trouve pas ça surnaturel pourtant ?
- (En riant) Tu m’as très bien compris, tu n’as pas répondu à ma question sur Julien ?
- (Je redeviens sérieux) Je ne sais absolument rien mais même si je le savais, je ne t’en parlerais pas. Tu comprends bien que si je suis au courant c’est que ton fils m’aurait fait confiance et donc que ce n’est pas à moi d’en parler.


Ils arrivent devant chez Denis qui se gare à sa place réservée. Le quartier où il habite paraît sympa et les appartements comprennent de grandes terrasses où il doit faire bon passer d’agréables moments quand le temps s’y prête.
Après avoir traversé un grand hall et pris l’ascenseur, nous arrivons sur un palier hyper lumineux, de chaque côté duquel l’entrée d’un appartement se trouve. Nous prenons celui de droite et entrons chez Denis, des bruits de voix nous font sourire car apparemment Julien agace énormément sa mère à tourner autour d’elle sans arrêt, ils l’entendent quand justement il répond à sa mère.


- (Amusé) Bah non quand même, juste que p’pa devait être là et qu’il ne donne pas de nouvelles.


Denis me fait signe d’attendre ici et se dirige vers les voix.


- Mais je suis là mon fils !!
- Ouf !! Je pensais que tu avais oublié qu’on avait un invité ce soir.
- Je n’ai rien oublié du tout et en plus moi aussi j’ai amené un ami pour dîner (Il regarde sa femme) ça ne te dérange pas chérie ?
- (Simone) Il y en aura assez mais quand même tu pourrais prévenir !!.
- Ça, c’est fait à la dernière minute mais je ne pense pas qu’il te faille mettre un couvert supplémentaire pour lui.
- (Étonnée) Comment ça ?
- (Denis regarde son fils qui commençait à faire la gueule et répond en souriant) Juste parce que c’est la même personne. Tu peux venir « Flo » ?


1ere ANNEE dernier trimestre : (18/30) (Aix en Provence)


La journée a paru très très longue pour Thomas qui depuis le matin se pose tout un tas de questions concernant l’entreprise « DBIFC » mais surtout sur Florian. Avant de se monter la tête et commencer à ruminer, il préfère passer chez Michel pour déjà avoir ses explications car en le faisant rentrer dans la compagnie qui porte son nom, il devait bien se douter qu’un jour ou l’autre il l’apprendrait et donc qu’il serait prêt à ce moment-là pour lui en donner la raison.


Comme d‘habitude, il frappe trois coups brefs et entre directement. Michel le voyant entrer et aux traits marqués de son visage comprend qu’il y a eu un problème mais ne sachant pas lequel pense immédiatement qu’il fait suite au fameux rendez-vous qui lui avait-on assuré ne le concernait qu’indirectement.


- (Après avoir embrassé le jeune homme) Bonsoir Thomas tu fais une drôle de tête ? Ton rendez-vous s’est mal passé ?
- (Thomas lui tend un papier imprimé depuis son ordinateur) C’est pas ça, mais plutôt ça.
- (Michel comprend tout de suite en lisant la première ligne) Je m’attendais à cette conversation bien plus tôt tu sais, si je n’ai rien dit c’est pour te laisser un maximum de temps à t’intégrer de toi-même sans connaître mes objectifs pour toi.
- (Étonné) Tes objectifs ? Pas ceux de « Flo » ?
- Florian est comme toi, il ignore tout de la société qui porte notre nom et qui lui appartient en propre.
- (Rassuré) Il ne m’a donc pas menti ?
- Non comment l’aurait-il pu puisque comme je viens de te le dire, il ignore tout.
- Et pour moi ? Je fais quoi moi dans tout ça ?
- Tu deviens le futur patron de la société car tu te doutes bien que Florian est parti sur une autre carrière et comme pour nous tu es comme un petit-fils et qu’en plus maintenant vous vous êtes déclaré votre flamme !!!
- Je deviens quoi ???
- Le grand patron !! Bien sûr ce n’est pas pour demain !! Mais maintenant que tu es au courant nous allons pouvoir accélérer tout ça. Il faut que dans cinq ans tu puisses prendre les rênes de l’entreprise car le patron en place prendra sa retraite à ce moment-là.
- Et si je n’y arrive pas ?
- Pourquoi tu ne t’en sens pas capable ?
- Je n’ai pas dit ça ?
- Eh bien dans ce cas-là nous vendrons la société pendant qu’elle est en très bonne santé financière, ce n’est pas plus compliqué que ça.
- Tu te rends compte de la pression que tu me mets ?
- (Michel sourit) Bien sûr que je m’en rends compte mais tu sais Thomas ? Si j’ai prévu ce poste-là pour toi ce n’est pas juste parce qu’on t’aime beaucoup ni parce que tu es le petit ami de Florian. C’est tout simplement parce que je t’en sais capable, d’ailleurs puisque tu es là tu préviens tes parents que tu restes dîner et je vais te présenter comme il se doit à Franck l'actuel PDG qui devrait ne plus tarder à arriver.
- Entendu (Il va pour prendre le téléphone quand il repense à un truc) Au fait !!! Et Florian ?
- Oui ? Quoi Florian ?
- Quand dois-tu lui dire la vérité ? Parce que moi je n’ai pas l’intention de lui mentir.


Michel se redresse et regarde Thomas très sérieusement ne laissant aucune place au doute quant à ses prochaines paroles.


- Florian ne doit encore rien savoir tu m’entends !!!! Je ne te demande pas de lui mentir mais simplement de ne pas lui en parler.
- Mais !!!
- Je ne plaisante pas Thomas !!! Quand il aura ton âge il saura tout je te le promets, mais avant ça je t’interdis tu m’entends !!! Je t’interdis de lui en parler, promets le moi Thomas.
- Mais pourquoi ???
- Pourquoi ? Mais voyons tout simplement pour qu’il vive sa jeunesse sans stress comme tout jeune garçon de son âge voilà pourquoi, J’attends ta promesse Thomas !!!
- (Thomas réfléchi) Bon !!! D’accord je te le promets mais tu sais (Il rit) question vivre une vie de jeune gars normale, il est plutôt mal parti non ?
- Justement !! Ce n’est pas la peine d’en rajouter tu ne crois pas ? Et puis à toi de prouver à ce garçon que tu aimes qu’il peut s’appuyer sur toi pour l’aider en t’occupant et en développant l’entreprise que lui ont léguée ses parents.


Il raccroche le téléphone qu’il tenait toujours en main et préfère aller à pied prévenir ses parents afin de s’aérer la tête, toute cette histoire est tellement incroyable !!

Apprendre du jour au lendemain qu’on va être le futur PDG d’une multinationale comme l’est la « DBIFC » est assez flippant pour qu’il ressente le besoin de prendre l’air.


Une Audi A 8 arrive au ralenti et s’arrête puis se gare devant chez les De Bierne, un homme de forte stature en sort et après avoir pris un sac de voyage dans le coffre se dirige vers la maison. L’accueil chaleureux entre cet homme et les grands-parents de Florian prouve une très solide amitié qui ne date pas d’hier.


Franck étant pour Pierre le père de Florian un peu comme Thomas avec celui-ci avant qu’ils ne se déclarent amoureux l’un de l’autre. Ils ont passé leur enfance ensemble puis leur adolescence avant d’entamer chacun de leur côté une carrière qui ne les intéressaient pas réellement jusqu’au jour où Pierre décida de monter sa propre entreprise et que Franck fut son premier salarié.


Ensuite l’ascension exceptionnelle de la « DBIFC » alla à une telle vitesse qu’il fallut créer une structure dirigeante et que tout naturellement Franck s'en est vu promu directeur adjoint. Au décès de son ami d’enfance et de sa femme, il prend les rênes de la société et en développe encore plus l’aspect international pour en faire ce qu’elle est devenue à ce jour, une entreprise des plus prospère engrangeant des bénéfices après impôts à huit chiffres chaque année.
C’est au moment où ils sont tous les trois avec Maryse installés dans le salon que Thomas de retour de chez ses parents rencontre pour la première fois du moins le croit-il alors l’homme qui se tient en face de lui.


- (Michel) Ah !! Thomas !! Tu te souviens de Franck ?
- (Ne voulant pas paraître impoli) Excusez-moi mais je ne me rappelle pas vous avoir déjà rencontré.
- (Franck amusé) C’est sans doute parce que tu étais trop jeune mon garçon car à l’époque où j’étais encore dans la région je te voyais souvent avec Florian.
- (Michel souriant) Eh bien comme ça, ce sera plus rapide pour ce qui va suivre, Thomas voici Franck l’actuel PDG de la « De Bierne International Forestière Compagnie ». Franck je te présente Thomas le futur président de l’entreprise quand tu décideras qu’il est temps pour toi de prendre une retraite bien méritée, en attendant il devra continuer ses études de BTS puis d’ingénieur pour ensuite prendre le temps qu’il sera nécessaire la place d’adjoint que tu as tenu à l’époque de mon fils.


- (Franck soufflé car ne s’y attendant pas) Eh bien !!! Je vois que tout est prévu pour ma succession !! Mais je pensais bien que « Flo » prendrait la relève de son père.
- (Michel) Florian veut devenir chirurgien et crois-moi il est très bien parti pour.
- Attends Michel ne me dis pas qu’à bientôt dix-huit ans tu peux déjà dire ça de lui ?
- Justement si mais je te donnerais plus d’information dans la soirée si ça t’intéresse. Pour l’instant nous parlons de Thomas et de son avenir, d’ailleurs tu le reverras demain à l’agence car c’est là qu’il a commencé son apprentissage.


Franck regarde le garçon en face de lui qui écoute sans aucune trace de stress au vu des paroles de Michel, il admire également son physique très avantageux et ses boucles blondes lui donnant un air de jeune éphèbe. Pourtant, habitué comme il l’est à juger les hommes qu’il rencontre, il voit bien que derrière cet aspect beau garçon il y a autre chose de plus intéressant.


Commercialement ce garçon a tous les avantages pour accrocher les contrats, un physique de rêve d’une grande prestance avec un visage magnifique aux yeux d’un bleu irrésistible et un sourire qui sera décisif face à la concurrence. Reste plus qu’à tester l’intellect du jeune homme mais il se doute bien que Michel l’a déjà jugé sûr. Celui-ci n’étant pas de ceux à mettre des incompétents aux postes clés de l’entreprise de son petit-fils.



Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE dernier trimestre : (19/30) (CHU)


René sort du bureau d’Alain satisfait, ils ont enfin réussi à convenir d’une gratification pour Florian pour toutes les heures qu’il passe auprès d’eux. Déjà il a obtenu que l’hôpital lui fournisse enfin un portable et en plus un de la dernière génération alors que l’administration en est encore aux vieux Nokia, ensuite une enveloppe mensuelle lui sera allouée avec en bonus l’argent qui sera tiré chaque mois également d’une urne placée dans la salle de repos afin que le personnel puisse aider financièrement aux études du jeune homme en remerciements des services qu’il leur rend ou qu’il serait susceptible de leur rendre un jour.


René est étonné de l’enveloppe qu’il tient dans la main depuis qu’il vient de sortir du bureau, autant les quatre cents euros mensuels alloués sur la caisse spéciale de l’établissement lui paraissent modiques voire mesquins au vu des services et du coût des opérations qu’il effectue régulièrement, autant le premier contenu de l’urne lui donne le sourire et montre à quel point les gens sont reconnaissants des interventions « gratuites » qu'il effectue avec brio et compétence car bien sûr l’équipe spéciale n’existant pas officiellement, ils n’allaient quand même pas faire payer leur propre personnel.


Au total ayant obtenu également un trimestre d’arriéré, l’enveloppe contient à quelques euros près la somme modique de trois mille euros avec en prime un magnifique portable et la gratuité des communications. C’est pour ça qu’avec un grand sourire aux lèvres il va tout droit au service maternité où il sait le trouver ce jour-là pour lui remettre cet argent et voir dans quel état ça va le mettre.


Il le regarde un long moment depuis la large vitre donnant sur le couloir et ne peut s'empêcher d'être ému à le voir prendre un à un tous ces nourrissons pour les dorloter et les embrasser affectueusement avant de les reposer doucement dans leurs petits lits.


Il se décide enfin à révéler sa présence en entrant dans la nurserie, le silence exceptionnel qui y règne seulement interrompu par les infirmières et sages-femmes vaquant elles aussi aux divers soins à apporter est impressionnant par apport au quotidien du service plus enclin aux cris stridents des bébés en pleurs qu'à ce silence de cathédrale.


Florian l'aperçoit et vient de suite l'embrasser chaleureusement en guise d'accueil car leur amitié à maintenant largement dépasser le stade purement professionnel de leurs débuts.


- C'est gentil de passer me voir!!
- (Il lui tend la boîte et l'enveloppe) Tiens "Flo" c'est pour toi.
- (J'ouvre la boîte me demandant ce que ça peut bien être) Ouah !!! Un téléphone !!! C'est vraiment pour moi ?
- (Amusé de voir ses yeux s'agrandir de bonheur) Non!! C'est pour le pape !!! Bien sûr que c'est pour toi et tu as aussi un forfait illimité le tout offert par la boîte.
- (J'ouvre ensuite l'épaisse enveloppe et reste un moment ébahit par son contenu) C'est pourquoi tout cet argent?
- (Tout aussi ému que lui) Il est pour toi (René lui explique en quelques mots à quoi il correspond) Florian muet ??? Une première pour moi Hi! Hi!
- Je n'ai jamais eu autant d'argent !! Qu'est-ce que je vais faire de tout ça moi?
- Tu pourrais déjà te faire plaisir et puis ça t'aidera pour suivre tes études.
- (J'en ai les larmes aux yeux) Tu sais c'est une petite fortune pour moi, je vais pouvoir nous payer nos vacances avec ça.
- Nous? Comment ça?
- Avec Thomas et tous mes amis, d'ici juillet je devrais avoir largement assez.
- (René attendri) Tu ne sais pas ce que je donnerais pour avoir un fils comme toi, surtout ne change pas mon garçon; Oui ne change pas.

***


Annie serre Florian dans ses bras depuis qu'il est rentré et les larmes coulent lentement sur ses joues depuis qu'il est venu se serrer contre elle tout tremblant d'émotion des présents qu'il tient toujours dans ses mains. Elle est heureuse pour lui mais apprécie surtout son geste de venir se réfugier sur ses genoux pour y chercher l'amour maternel qui lui manque en ce moment où tout se bouscule dans sa tête.


Elle comprend qu'il ait été touché par ce geste de reconnaissance qu'il a reçu des personnes qu'il côtoie chaque jour et profite à fond elle aussi de ce moment privilégié où il redevient le jeune garçon affectueux et avide de câlins qu'elle a toujours pressenti au plus profond de lui.


Il lui explique d'une voix émue la venue de René et la conversation qui a suivi et qui l'a mis dans cet état émotionnel intense qu'il partage avec elle en ce moment. Elle l'écoute sans dire un mot comprenant son besoin de s'épancher auprès d'elle, son cœur comme le sien battant très fort à l'unisson d'un même moment de relâchement et de besoin affectif.
Frédéric surpris les découvre ainsi et sourit ému lui aussi de voir toute cette tendresse qui émane de cette mère et de ce jeune garçon enlacés les yeux larmoyant.


- Eh bien !!! En voilà un joli tableau que vous nous faites là tous les deux !! Si vous m'expliquiez ce qui vous a mis dans un état pareil ?


1ere ANNEE dernier trimestre : (20/30) (Aix en Provence)


Mathis et Léa discutent dans la chambre du jeune homme, la discussion familiale sur leurs envies à tous les deux de rejoindre Thomas et sa bande au camping n’a pas pour l’instant abouti au oui franc auquel ils s’attendaient. Apparemment cela coincerait au niveau finance et même si l’autorisation n’a pas encore été vraiment refusée, ils sentent bien que c’est encore loin d’être gagné pour eux.


- (Léa) J’aimerais trop y aller tu sais ? Tu te rends compte !! De vraies vacances sans les parents.
- (Mathis) Et surtout avec « Thom Thom » et « Flo » tu imagines un peu ?
- (Léa) Tu crois que les Rémois seront là toi ?
- (Mathis en souriant) Pourquoi ? Il y en a un qui te plaît donc ?
- (Léa en rosissant) Guillaume est trop cool et puis j’adore trop son look.
- Oui c’est sûr qu’il sort de l’ordinaire, remarque c’est déjà un bon pote avec qui je devrais bien m’entendre.
- Juste avec lui ? Pas les deux autres ? Pourtant ils sont sympas aussi Aurélien et Damien.
- (Mathis amusé) Tu as vu la tête de Chloé avec « Aurél » ?
- Oui mais il faut dire qu’il faudrait qu’elle soit difficile avec un beau gars pareil
- A croire que « Flo » a fait exprès de les amener pour plus que vous pensiez à lui Hi ! Hi !
- (Riant des paroles de son frère) C’est pourtant vrai qu’ils arrivent au bon moment, donc le troisième si je suis ton raisonnement serait pour toi non ?
- (Mathis rougit violemment) Tu tiens vraiment à ce que je sois homo toi, ce n’est pas possible !!!
- Écoute petit frère je ne suis pas née d’hier alors arrête et sois toi-même, d’ailleurs les parents ne s’y trompent pas eux non plus la preuve en est que je me suis faite engueulée l’autre fois quand je t’ai charriée sur Florian.
- (Mathis bouche bée) Quoi !!! Ils t’ont dit ça ?
- Hé oui !! Tu t’es fait capter frérot maintenant assume une bonne fois pour toutes, en plus qu’est-ce que ça change ? Au contraire comme ça, nous pourrons nous dire nos secrets comme avant.
- Hum !!!
- Alors ? Pour Damien tu dis quoi ?
- (S’avouant vaincu) Que c’est plutôt mal barré !!
- (Heureuse de l’entendre enfin se confier à elle, elle l’embrasse sur la joue) Eh bien tu vois c’était pas si compliqué ? Pourquoi tu dis que tu es mal barré.
- (Soulagé que sa grande sœur le prenne comme ça) Déjà rien ne dit qu’il est comme ça et ensuite depuis le premier soir il fait comme si je n’existais pas et ça me met les boules.
- Faudrait savoir ce que tu veux aussi !!! Tu as bien failli l’envoyer promener non ? Heureusement que je m’en suis aperçue et qu’avec « Flo » on a fait diversion.
- (La regardant stupéfié) Vous avez fait quoi ?
- Diversion !! Et c’est Florian qui lui a conseillé de te foutre la paix connaissant ton caractère de vache envers ceux que tu ne connais pas.
- Il a fait ça !! J’y crois pas !! Alors Damien ne me fait pas réellement la gueule ?
- Et non !! Juste qu’il attend que tu fasses les premiers pas et crois-moi il en a envie au moins autant que toi, il n’a pas arrêté de te regarder dès que tu avais le dos tourné.
- Allez !! Tu me charries là !!
- Je n’y vois vraiment pas mon intérêt, au contraire si vous vous entendiez bien ce serait cool pour les trois frangins. Remarque je ne sais pas si c’est juste pour être copain avec toi ou plus, je te dis seulement qu’il a envie de mieux te connaître et de ça j’en suis sûre.
- Je dois faire quoi alors ?
- Lui parler et être sympa après ça vous verrez bien, dis-moi ? Il te plaît ou pas ?
- (Il sourit à sa sœur) Florian ne l’a peut-être pas fait exprès mais c’est sûr qu’il nous a trouvé des remplaçants du fait qu’il est maintenant avec « Thom Thom »
- (Elle lui rend son sourire) J’en conclus donc que c’est un bon gros oui ?
- (Il lui fait un clin d’œil) Hé !!!
- (Elle le serre dans ses bras) Maintenant il ne reste plus pour toi qu’à connaître ses sentiments réels envers toi, au pire tu te feras un bon copain et au mieux un petit ami.
- (Il rit joyeusement) J’espère que ce sera au mieux alors parce que moi je suis déjà accroché grave.
- Eh bien !! On ne l’aurait pas dit !! Tu n’aurais pas fait l’andouille tu le saurais déjà.
- Ok !! Tu ne vas pas remettre ça sur le tapis, je sais comment je suis alors ce n’est pas la peine d’en rajouter. Je te laisse, je dois aller aux toilettes là.
- (Elle lui rit au nez) Maintenant qu’il y a Damien dans tes pensées, profite en pour jeter les bouquins de cul que tu planques derrière la chasse d’eau ou sous le matelas comme ça, on aura pas besoin de les remettre en place quand ils tombent ou quand maman refait ton lit.
- (Passage au rouge du jeune Mathis se sachant découvert) Putain !!! Tu aurais pu me le dire plus tôt !! J’ai l’air de quoi maintenant ?
- D’un jeune branleur !! Et puis pourquoi te le dire ? J’aime bien aussi moi voir des beaux mecs à poils, d’ailleurs si tu les enlèves ça va me manquer Hi ! Hi !
- (Suffoqué par les paroles de sa sœur) Ah !! Parce que toi aussi tu …?
- (Amusée de voir les yeux qu’il fait en la regardant) Ah !! Parce que tu croyais qu’il n’y avait que les garçons qui font ça ? (Elle voit sa tête) Eh bien !!! Tu as encore pas mal de choses à apprendre alors.


1ere ANNEE dernier trimestre : (21 / 30) (FAC)


Florian tient son plateau et cherche des yeux ses amis car il n’y a personne à la table habituelle, voyant qu’ils ne sont pas là il va pour s’y installer quand il aperçoit Julien qui termine de se faire servir ; le jeune homme s’étant aperçu qu’il l’attendait se dirige droit vers lui en souriant.


- (Julien) Salut « Flo » !! J’ai vu Flavien et Marc, ils m’ont demandé de les excuser car ils ne seront pas là à midi. Marc est parti pour sa prise de sang comme tu lui as demandé et Flavien reste avec lui pour je ne sais quelle raison mais en tout cas ça le faisait bien rire.
- Et comme les jumeaux ont aussi un truc de prévu nous voilà seul tous les deux.
- (Julien regarde la table où se trouvent ses amis et a un mouvement d’hésitation) Heu !! Ça te dirait si je te présentais à des potes à moi ?
- Bien sûr !! C’est cool !! Aller go !!


Il y a déjà quatre personnes à la table où se dirige Julien, trois filles et un garçon d’une bonne vingtaine d’années chacun. Quand ils le voient arriver un grand sourire chaleureux illumine leurs visages, ensuite quand ils s’aperçoivent que Florian est avec lui ils s’empressent de lui faire une place et les regards amicaux et ravis qu’ils lui jettent amusent fortement le petit rouquin.


- Bonjour !! Ça ne vous dérange pas si je m’installe à côté de vous ?
- (Le garçon) Tu plaisantes là !! (Il voit mon sourire) D’accord !!
- (Julien en riant) Vous verriez la tête que vous tirez tous les quatre, ça vaut une photo parole !!
- (Une des trois filles) Tu pourrais nous présenter à ton ami !!
- Bien sûr où ai-je la tête !! Florian je te présente Patricia, Laurence, Claudie et l’escogriffe en face de toi c’est Pierre

***


Flavien est mort de rire dans le laboratoire d’analyse en regardant Marc devenir blanc comme un linge lorsque l’infirmière approche l’aiguille de son bras dénudé. Marc voit bien son ami se bidonner comme un fou et il serre les dents pour résister à l’envie de partir en courant.


Quand ils ont demandé à Florian ce qui empêchait Marc de prendre un peu de poids bien qu’il dévore comme un ogre à chaque repas, celui-ci leur a répondu qu’il pouvait y avoir plusieurs raisons et qu’il fallait que Marc fasse des examens très poussés pour en trouver la cause principale.

Depuis plusieurs jours ils passent donc leurs temps libres lui et Flavien à courir les laboratoires et les cliniques suivant leurs compétences pour passer toute la liste inscrite par « Flo » et valider en ordonnance par un médecin du CHU.


Le bilan sanguin étant le dernier car tant de fois repoussé par Marc pour cause de trouillomètre à zéro rien qu’à penser à l’aiguille qui comme en ce moment précis va lui traverser la peau.


Flavien attend le bon moment pour déclencher le petit scénario qu’il a mis au point avec l’infirmière pour détourner l’attention de son ami à l’instant qu’il appréhende le plus. Il capte le regard de la femme et sort de sa poche une photo avec un message écrit dessus et la signature de l’expéditeur et la montre à Marc qui du coup apercevant Aléxie tout souriant avec écrit en grosses lettres « je t’aime » en perd la notion du lieu et ne ressent quasiment pas la piqûre et l’aiguille qui vient se ficher dans la veine de l’avant-bras.


- (Flavien) Je l’ai reçu il y a deux jours
- (Marc étonné) Et c’est seulement maintenant que tu me la donnes ?
- (Flavien amusé voyant la femme retirer l’aiguille et lui mettre un petit pansement sur la piqûre) Tu devrais me remercier au lieu de râler (Il lui montre son bras) Quoique ça aurait peut-être été marrant de te voir tomber dans tes « papillotes » Hi ! Hi !
- (Marc ahuri voit les deux petites fioles remplies de son sang dans les mains de la jeune femme) C’est déjà fini ?
- Comme quoi ce n’était pas si terrible que ça non ?


***


Damien repose la règle en soupirant de satisfaction, un centimètre de plus qu’en début d’année. Son sexe commence à se développer en longueur et en grosseur, treize centimètres c’est déjà pas mal pense-t-il et ça ne fait que commencer.


Un de ses copains lui a dit que plus on s’en sert et plus le développement s’accélère alors suivant ce conseil avisé qui d’ailleurs lui va très bien, il s’astique le manche dès que l’occasion se présente. Il sourit en se disant que les circonstances actuelles s’y prêtent à merveille et attrape la bestiole toujours bien raide de sa manipulation en vue de la mesurer et se fait le petit plaisir solitaire qu’il a appris à apprécier de plus en plus.


Son pouce et ses deux doigts, alors qu’au début il n’en mettait qu’un, s’activent donc en allers-retours rythmés sur sa hampe au-dessus de laquelle se dessine maintenant un beau gland qu’il décalotte pour l’observer de plus près. Ses jambes s’écartent d’elles-mêmes et son autre main par à la cueillette des deux petites boules qu’elle caresse doucement jusqu’à ce qu’elles remontent très vite se coller à son périnée quand le plaisir monte et l’envahit soudainement et qu’il pousse un cri de d'extase quand le sperme s'échappe depuis la fente de son gland devenu tout cramoisi.



Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE dernier trimestre : (22 / 30) (A la DBIFC)


L’Audi A8 se gare sur le parking de l’entreprise à un des emplacements réservés à la direction, le personnel de l’agence est agglutiné aux vitres de leurs bureaux pour apercevoir le grand patron qui réalise sa tournée d’inspection annuelle. La prestance et la réussite de ce quinquagénaire sont tel que beaucoup en ont presque de l’appréhension à l’idée de la poignée de main virile que ne manquera pas de leur donner cet homme qu’ils voient descendre de l’auto et grâce à qui leur emploi s’est pérennisé à la mort de celui que les plus anciens dans l’entreprise se rappellent comme un personnage juste et bon d’un idéalisme extraordinaire et qui savait mieux que quiconque rassembler et motiver autour de lui.


Thomas sourit dans son coin ressentant le stress ambiant qui lui est pour sa part complètement inconnu l’ayant rencontré la veille dans des circonstances somme toute moins solennelles qu’aujourd’hui. Quand l’homme disparaît à leurs vues, ils reprennent tous leur travail ne voulant en aucun cas se faire remarquer en état d’oisiveté par cet homme qui mène l’entreprise d’une poigne ferme mais humaine.


Franck se dirige tout droit vers le bureau de Louis qui est le responsable de l’agence d’Aix en Provence, deux petits coups brefs à la porte et il entre n’ayant pas à attendre l’autorisation de celui qui comme lui a commencé au tout début de l’entreprise quand ils n’étaient qu’une dizaine à parcourir le monde pour acheter les droits d’exploitation de milliers d’hectares de forêt.


- (Franck avec un grand sourire amical) Alors Louis toujours en pleine forme à ce que je vois ?
- (Louis lui rendant son sourire avec en prime une poignée de main d’accueil chaleureuse) Francky !!! Je ne t’attendais pas si tôt ? Michel et Maryse vont bien ?
- (En riant) Quand je les vois, j’ai l’impression à chaque fois qu’ils rajeunissent.
- Je sais !! Pour moi c’est pareil à croire que le temps n’a pas d’emprise sur eux deux, ce dont je suis content pour eux ils le méritent bien. Tu as vu Florian ?
- Non, il est à Reims en FAC tu le sais bien. Par contre j’ai vu son copain et j’ai appris qu’il faisait son apprentissage chez nous.
- Thomas ?? Oui il est avec nous depuis septembre et crois-moi je ne regrette pas de l’avoir pris.
- (Franck amusé) Tiens donc !! Je ne te savais pas attiré par les beaux blonds Hé ! Hé !
- C’est vrai qu’il a un physique ce garçon mais c’est surtout pour ce qu’il a dans la tête que je te dis ça, mon avis qu’il ne va pas rester en bas de l’échelle très longtemps.
- (Franck étonné) Michel ne t’a rien dit ?
- Dis quoi ? Que Thomas est un ami de la famille ? Non !! Je l’ai appris par hasard il n’y a pas longtemps, hier pour tout te dire quand je l’ai convoqué comme les autres pour ta visite et qu’il a cru sans doute que c’était pour lui infliger un blâme ou un truc comme ça. Michel en le voyant stresser comme ce n’est pas possible m’a téléphoné dimanche pour en savoir plus et sans doute pour le rassurer, du coup ça m’a mis la puce à l’oreille et j’ai interrogé Thomas sur ce qu’il était pour lui.
- Michel l’aime beaucoup et je ne serais pas étonné qu’il considère ce garçon beaucoup plus qu’il ne m’en a dit. Tu savais que Florian voulait faire médecine ?
- (Louis étonné) Non !! Mais alors qui va prendre les rênes de la boîte quand tu ne seras plus là ?
- (Franck en souriant) Devine un peu ? Je te le donne en mille !! (Voyant que son ami est en plein brouillard) Si je te disais que c’est un ami de la famille et le meilleur ami de Florian ?
- Thomas !!!
- Bingo !! Je t’avoue que quand Michel m’a annoncé la nouvelle hier soir je n’étais pas très chaud mais qu’après l’avoir rencontré et passé la soirée avec Thomas ensuite avoir discuté avec lui l’idée a fait son chemin. Tu en penses quoi toi ? Réponds franchement sans réfléchir.
- (Louis sourit) Que ce n’est pas la plus mauvaise idée pour l’entreprise.
- Vraiment ??
- Oui Franck vraiment, ce garçon a des qualités certaines et mes collaborateurs ne s’y sont pas trompés car au début quand il m’a fallu désigner parmi eux un tuteur pour Thomas, ils sont tous venus se proposer ce qui m’a beaucoup surpris de leur part car habituellement c’est loin d’être le cas.
- Bon !! Puisque c’est ainsi je vais le prendre sous mon aile, il sera à partir de la prochaine rentrée rattaché à moi en direct. Il va bien falloir qu’il s’habitue à voyager souvent et à connaître nos différentes agences de par le monde alors autant commencer le plus tôt possible tu ne crois pas ?
- Tu as raison comme d’habitude mais tu fais chier merde !! Pour une fois que j’en ai trouvé un qui va bien il faut que tu me le piques.
- (Franck en riant) Normal c’est moi le chef non ?


1ere ANNEE dernier trimestre : (23 / 30) (Chez les Viala)


Annie sourit en triant le linge dans le bac des affaires sales, elle tient dans la main un boxer de son plus jeune fils et constate les traces blanches séchées sur le devant de celui-ci. Elle remarquait déjà très souvent le même genre de taches révélatrices sur les sous-vêtements des trois autres garçons mais de savoir que jusque-là elle n'avait rien remarqué de son dernier croyant même un moment qu'il ne s’intéressait pas à la chose lui fait quelque chose de plus, ses enfants grandissent et bientôt quitteront le nid et rien ne pourra y faire car c’est dans la nature des choses.


Elle soupire et le boxer va rejoindre les autres vêtements dans la machine, quand elle termine d’y mettre le reste du « blanc » elle referme le tambour et met le lave-linge en marche. Cette pensée de se retrouver seule avec son mari un jour lui donne le bourdon, une boule lui noue l’estomac et elle doit se faire violence pour retrouver un semblant de sourire.


Frédéric la voit arriver dans le salon et constate tout de suite que quelque chose ne va pas, il s’approche alors d’elle et la serre dans ses bras avec tendresse.


- Qu’est-ce qu’il y a ? Je vois bien que ça ne va pas !!
- (Annie sourit à son mari) Juste que nos enfants grandissent et ça me fait drôle de penser qu’un jour ils ne seront plus là.
- Et tu réfléchis à ça rien qu’en mettant une lessive en route ?
Elle lui raconte alors ce qu’elle a constaté et rit malgré elle de sa bêtise, Frédéric se moque alors gentiment d’elle.
- Il va falloir que tu fasses une tournée spéciale pour tes petites culottes sinon elles vont prendre des risques avec tous ses fauves en rut.
- (Elle rit) Qu’est-ce que tu peux être bête quand tu t’y mets, non mais ça me montre juste qu’ils deviennent tous des hommes et qu’un jour ils ne seront plus là.
- Tu pourras toujours pouponner tes petits enfants et puis ce n’est encore pas pour demain, d’ici là tu seras peut-être contente d’avoir moins de travail et plus de temps pour nous deux.
- Peut-être oui mais ça m’a fait tout drôle de constater que notre « Dami » lui aussi fait ses « gammes »
- (Mort de rire) Oh !! Comme c’est bien dit !! Tout en poésie pour dire que ton cadet te surprend à être un homme.


***


Thomas tient le paquet que vient de lui remettre le facteur en recommandé, il ouvre l’enveloppe qui est scotchée dessus et sourit en reconnaissant l’écriture de Florian. Il monte alors dans sa chambre pour pouvoir lire tranquillement la lettre que lui adresse son ami, il ne peut s’empêcher de rire dès la première phrase.




" Mon blondinet énamouré"


Déjà je te souhaite un bon anniversaire avec tous pleins de bisous
N’ouvre pas le colis maintenant, attends ce soir quand ce sera le moment de le faire tu le sauras tout de suite.
Je pense sans arrêt à toi et je fais le décompte chaque jour du temps qu’il reste avant que je puisse me lover entre tes bras, j’espère que notre projet de vacances avance bien.
Tu me manques trop tu sais, vivement que nous nous retrouvions ensemble pour toujours et que plus jamais je ne sois éloigné de toi aussi longtemps.
Reste près du colis à sept heures ce soir et tu auras droit à une surprise.
Je t’embrasse et encore un bon anniversaire pour tes dix-neuf ans


Miaou »



Thomas relit plusieurs fois le cœur battant et résiste à l’envie d’ouvrir tout de suite le paquet qu’il range alors dans son armoire, la lettre précieusement déposée dans le tiroir de sa table de chevet afin de pouvoir la relire à l’envi quand il sera seul dans son lit.


L’état de nervosité qu’il éprouve en attendant l’heure finit par agacer ses parents qui l’envoient dehors en lui conseillant d’aller se défouler ailleurs que dans leurs pattes. Quand il revient ayant profité du conseil pour faire un petit footing autour du quartier, il est presque l’heure et il remonte vite fait prendre sa douche puis patienter et s’enfermer dans sa chambre attendant le « tu le sauras tout de suite » promis par son chéri.


DRING !! DRING !! DRING !!


La sonnerie le fait sursauter, il cherche d’où ça peut provenir et finit par trouver. C’est du paquet que vient le bruit aussi il en déchire rapidement l’enveloppe le papier d’emballage et en ouvre la boite à l’intérieur, un magnifique téléphone portable de marque Ericson apparaît à sa vue et quand la sonnerie retentit pour la deuxième fois, il appuie en tremblant d’émotion sur la touche verte et le met à son oreille.


- Allô !!
- ………..
- « Flo » ???
- ………..
- Il est super-beau oui !!
- ………..
- À moi ?? Tu es fou !! Il a dû coûter une fortune.
- ……….
- Comment ça, tu gagnes plein d’argent ?
- ………
- (Il fouille dans le paquet et y trouve les recharges de communications) Je les ai !! Mais !!
- ……….
- (Il rit) Toi alors !! Bien sûr que ça me fait plaisir qu’est-ce que tu crois ?
- ……….
- Tous les soirs !! Oh oui !! Merci « Flo » je t’aime.
- ……..
- Moi aussi bisous et à ce soir.


Thomas raccroche et les yeux embués de larmes regarde le magnifique appareil que son ami lui a fait cadeau pour son anniversaire et pour qu’ils puissent se parler chaque soir et s’endormir au son de leurs voix.


Il redescend alors quatre à quatre les marches pour montrer à ses parents ce qu’il a toujours rêvé d’avoir et que lui a offert son petit ami avec l’argent qu’il gagne de ses propres mains.


1ere ANNEE dernier trimestre : (24 / 30) (Thillois & piscine)


Mélanie est satisfaite de la façon dont elle a réaménagé sa chambre depuis qu’elle remarche correctement, elle sourit en se rappelant la tête qu’ils ont tous faite le soir où elle leur est apparue sans ses béquilles.

Depuis elle s’organise des moments de marche autour du village de plus en plus long au fur et à mesure que ses forces lui reviennent.


Quand ils sont allés offrir son fauteuil roulant à une organisation de handicapés de Reims, la gérante directrice, après avoir reçu les explications qu’elle demandait par curiosité, a cherché à connaître le nom du chirurgien qui a osé et réussi une telle opération afin de le conseiller vivement aux parents ayant un enfant dans le même cas que Mélanie.


Fabienne a bien retenu la leçon et lui a communiqué celui de Frédéric Viala que la femme s’est empressée de noter afin d’en faire part lors d’une prochaine réunion de l’association.


André ne lâche pas sa petite-fille du regard tellement le fait de la voir se mouvoir normalement est encore ressenti par lui comme un miracle. Quand il a fini, comme sa femme, par apprendre la vérité sur le jeune Florian, il s’est empressé pendant une pause d’aller lui montrer sa gratitude et quand quelque temps plus tard il a découvert à quoi servait l’urne déposée dans un coin de la salle de pause, il s’est empressé devant les yeux ébahis de ses collègues présents ce jour-là d’y déposer une somme non négligeable. Somme d’argent destiné aux soins qu’il prévoyait pour sa petite fille qui n’en a plus besoin maintenant grâce à lui.


***


C’est un jeudi après-midi n’ayant aucun cours que toute la bande d’ami(e)s s’est donné rendez-vous à la piscine. Sébastien et Sylvain apprennent à plonger du cinq mètres avec leur nouveau copain Julien sous les yeux amusés de la fratrie et de Florian. Carole, Flavien et Marc sont allongés tranquillement à l’extérieur prenant plaisir à se dorer au soleil.


Marc regarde le jeune couple et sourit en constatant qu’ils se tournent autour sans arriver à se décider de franchir le pas et de s’avouer leurs sentiments réciproques, il fait un grand signe à Florian pour qu’ils les rejoignent avec les frangins qu’il apprécie de plus en plus également malgré leurs jeunes âges.


Florian et Damien arrivent les premiers et lui sautent dessus pour lui faire profiter en riant du fait qu’ils soient encore tout mouillés car sortant à peine de l’eau.


- Arrêtez bande de vache elle est glacée !!
- (Damien) Aller !!! Remue-toi un peu !! Ce n’est pas comme ça que tu vas te muscler « Marco »
- (Je regarde amusé Florian Flavien et Carole) Alors !! Vous attendez quoi pour vous faire un gros bisou au lieu de vous regarder sans arrêt avec des yeux de merlans frits?
- (Flavien en rougissant regarde la jeune fille) On fait vraiment ça ?
- (Carole qui voit là l’occasion ou jamais) Je le crois bien oui.
- (J’insiste gentiment comprenant qu’ils sont prêts à sauter le pas) Alors allez-y !! Qu’est-ce que vous attendez ?
- (Flavien le cœur battant à tout rompre) Et si on leur faisait ce plaisir rien que pour voir leurs têtes après ça ?


Carole ne répond pas et se rapproche du grand gaillard qui lui fait tourner la tête depuis si longtemps, celui-ci comprenant qu’il est temps pour lui d’agir enfin comme son cœur le lui commande approche également son visage de la jeune fille et doucement applique ses lèvres sur les siennes.


Le premier baiser qu’ils se donnent est  les prémices du suivant qui devient plus passionné et enfin au troisième qui scelle leur union et qui les envoie au paradis des amoureux ne faisant plus attention à ce qui les entoure. Les trois garçons assis à côté d’eux se regardent et se sourient, heureux de voir qu'enfin ils se sont décidés à reconnaître ce que tous avaient déjà pressenti depuis longtemps.


Aurélien, Guillaume, Sylvain et Julien les rejoignent et constatent avec joie qu’un nouveau couple vient de se former dans le groupe. Guillaume les envie un peu et voudrait déjà que le temps des grandes vacances soit là pour retrouver Léa. Il espère de tout son cœur que la jeune fille éprouve des sentiments réciproques aux siens et soupire comme un amoureux transi en pensant à sa belle.


Aurélien qui vient comme ses frères de faire la connaissance de Julien essaie d’en savoir un peu plus sur lui et il s’en rapproche pour amorcer la discussion.


- Alors comme ça, tu fais toi aussi médecine ?
- (Julien souriant au jeune garçon à l’air sympathique qui vient de lui parler) Oui, je suis en troisième année et chez nous c’est de famille. Mon grand-père était médecin et mon père chirurgien alors tu vois je suis la troisième génération, et toi tu veux faire quoi plus tard ?
- Heu !! Je ne sais pas trop encore mais sûrement pas comme toi, il y a déjà mon père et « Flo », ça suffit pour une famille tu ne trouves pas ?
- (Julien surpris) Je ne savais pas que toi et Florian vous étiez apparentés ?
- (Aurélien amusé) En fait non mais depuis que je le connais c’est comme un petit frère pour moi.
- Je comprends !! (Il regarde le petit rouquin) J’aurais aimé avoir un petit frère comme lui, tu sais mais bon !! Mes parents ont fait le choix de n’avoir qu’un enfant alors c’est mort.
- Tu as quel âge toi ?
- Vingt et un et toi ?
- Bientôt vingt (Il sourit) mais ma copine me dit que je fais plus vieux.
- (Julien en riant de bon cœur) C’est vrai qu’on t’en donnerait vingt
- (En riant avec lui) Ah !! Ok !! T’es un comique c’est ça ? Comme s’il n’y en avait pas déjà assez autour de nous. Et toi tu as quelqu’un ?
- (Julien retrouvant son calme) Hélas non !! Mais il n’y a pas très longtemps que j’ai emménagé par ici.
- (Aurélien détaillant le jeune homme qu’il trouve très séduisant « pour un garçon ») Gaulé comme tu l’es, tu devrais très vite trouver de quoi faire t’inquiète. C’est quoi ton kif ?
- (Julien surpris de la question car il se l’est déjà tant de fois posée lui-même) En fait je n’en sais rien, j’ai beau regarder souvent autour de moi je n’ai encore pas trouvé la personne qui m’intéresse.
- (Aurélien ne voulant pas l’embarrasser voyant sa gêne) Bah !!! Tu finiras bien par trouver, (il regarde ses frères et ses amis) nous l’avons bien fait nous tous autant que nous sommes. La preuve !! Regarde Flavien et Carole !! Ils y ont mis le temps et tu vois c’est cool pour eux maintenant.



Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE dernier trimestre : (25 / 30) (Piscine)


- (Julien surpris du « nous l’avons bien fait nous tous ») Ils font un beau couple oui !! Mais dis-moi ? Vous avez vraiment tous quelqu’un ? Pourtant tes frères paraissent encore bien jeunes tout comme Florian d’ailleurs.
- Je me suis mal fait comprendre, disons que certains ont déjà quelqu’un et que pour les autres c’est en bonne voie.
- (Étonné) Tiens ? Je ne savais pas que « Séb » était maqué ?
- (Aurélien regarde le blondinet qui roucoule avec Sylvain) Tu dois être miro alors !!
- (Julien se tourne vers son ami et finit par comprendre) Non !!! Tu veux dire que… !! Eh bien ça alors !!!
- (Aurélien le dévisage cherchant à savoir si les exclamations de Julien sont juste de la surprise ou autre chose) On dirait que ça te choque ?
- Hein !! Heu non !! Juste que je ne m’y attendais vraiment pas, et ça fait longtemps qu’ils sont ensemble?
- (Soulagé) Qu’ils se connaissent oui, qu’ils sont ensemble ça ne fait que depuis la rentrée de septembre mais c’est du sérieux crois-moi !!
- Eh bien ça alors !!! Tu parles d’une surprise !!! Remarque ils forment un beau couple.
- (Comprenant à cette réflexion qu’il peut en dire plus) Il n’y a pas qu’eux, tu sais, tu verrais le pote de Florian !! Même moi qui suis complètement hétéro j’en reste sur le cul de son Thomas, une vraie bombe ce mec.
- (De plus en plus surpris) Parce que Florian aussi est homo ??
- Il n’y a pas que lui, maintenant comme je vois que ça n’a pas l’air de te déranger plus que ça, je peux bien te le dire. Parait que celui de Marc est super-beau mec aussi. Quant à mon petit frère, si ça se concrétise comme il le souhaiterait, il vise le cousin de Thomas l’ami de « Flo » qui ressemble trait pour trait à « Thom » donc tu imagines un peu le lascar que c’est.
- Wouah !! Tu parles d’une équipe !! Je suis sur le cul là !! C’est sûr que Flavien doit se sentir un peu seul avec Carole.
- Bah non pas tant que ça quand même !! Je suis là et Guillaume aussi, ma copine vit à Aix comme Thomas et Mathis. Guillaume lui a de gros espoirs avec la sœur de Mathis, Léa est très mignonne et si tout va bien pour eux ce que je leur souhaite ça fera un beau couple aussi.
- (Julien à la fois sidéré et amusé par ce qu’il apprend sur ses nouveaux amis) Il ne resterait pas quelqu’un pour moi là-bas par hasard ?
- (Aurélien regarde Julien et en rigolant) Il resterait bien quelqu’un dans les tiroirs et en plus c’est du lourd aussi côté beautitude, mais c’est un mec. Éric le copain d’enfance de « Flo » et de « Thom » et c’est aussi celui de Chloé ma copine, sinon coté fille faudra voir avec « Flo » Hi ! Hi ! Mais comme avec lui les surprises n’arrêtent jamais, je pense qu’il pourrait t’en tirer une de son chapeau et le connaissant je ne serais qu’à moitié étonné qu’il t’en dégotte une façon miss France.
- (Julien en regardant Florian) Plus rien ne m’étonnerait venant de lui, j’ai bien envie d’aller y faire un tour moi à Aix histoire de voir un peu tout ce beau monde.
- (Aurélien repensant aux prochaines vacances qu’ils vont passer tous ensemble) Facile !! Si tu n’as rien envisagé pour cet été tu n’as qu’à venir avec nous. On a prévu d’aller tous ensemble passer les vacances dans un camping, ça va être super-sympa.
- (Retrouvant sa timidité) Je ne voudrais pas m’imposer.
- Si je te le propose c’est qu’il n’y a pas de lézards (Il élève la voix) Hein « Flo » ? Qu’il peut venir avec nous Julien au camping ?
- (J’entends la question d’Aurélien) Bien sûr !! Tu seras le bienvenu et d’ailleurs j’en profite que vous soyez tous là pour vous l’annoncer, c’est moi qui paye les gars !! Je gagne un tas de fric où je bosse, largement pour payer le camping et la bouffe. Restera plus qu’à vous débrouiller pour le trajet plus les à-côtés et toi Marc tu préviens Aléxie qu’il est invité également comme ça, nous le connaîtrons aussi.
- (Flavien connaissant bien la valeur de l’argent car il doit faire avec très peu) Tu es fou !! Tu ne vois pas ce que ça va coûter avec tout ce monde ?
- (Je le regarde droit dans les yeux) On fera avec ce qu’on aura et je n’accepterais pas qu’il y en ait un ou une qui ne viennent pas à cause de ça, tu m’as bien compris ?
- (Carole) En se serrant un peu je peux prendre deux personnes avec mon frère et Sylvain
- (Julien) et moi quatre et comme on passe pas loin d’Orléans, je peux vous prendre en route.
- (Je le fixe toujours dans les yeux) Alors tu vois !!
- (Flavien regarde Marc qui hausse les épaules en faisant oui de la tête) Bon c’est d’accord mais je vous préviens que je ne suis pas riche.
- (Sylvain) Comme nous tous alors !! Le soleil et la plage sont gratuits et puis nous serons ensemble.
- (Guillaume) Et en plus il y aura les Aixois, ça va faire une sacrée équipe je vous le dis.
- (Marc qui n’avait rien dit jusque-là) Combien exactement ?
- (Je compte rapidement) Une petite vingtaine à peine
- (Aurélien qui s’était mis à compter lui aussi) Tant que ça ?
- Oui Dix-neuf exactement car j’ai aussi invité mes amis du CHU, Maxime, Julien et Émilie. En comptant Aléxie ça fait dix-neuf, vingt si Émilie vient avec son copain.
- (Damien) Wouah !! Ça va te coûter un bras la bouffe et le camping ? Et on restera combien de temps ?
- (Je positive ne sachant pas exactement combien j’aurais d’argent d’ici fin juin) Le temps qu’on pourra avec l’argent que j’aurais reçu d’ici là mais si c’est proportionnel à ce qu’on m’a déjà donné, ça devrait suffire pour plusieurs semaines je pense, et puis quand il n’y en aura plus et bien il suffira de rentrer. On aura au moins profité d’être tous ensemble un moment non ?
- (Aurélien) Et puis ceux qui en ont les moyens pourront mettre un peu au pot, pour ma part j’avais prévu de descendre de toute façon.
- (Je préfère clore la conversation ne voulant pas faire revenir de malaises parmi mes amis) Allez les gars !! Ce sera à la bonne franquette comme on dit ici et puis il nous reste encore un mois pour tout mettre au point, qui m’aime me suive je retourne nager.


Tous se lèvent alors en riant et courent jusqu’au bassin sauter à l’eau et entamer les jeux qui vont nous éclater le restant de l’après-midi.


1ere ANNEE dernier trimestre : (26 / 30) (FAC trois semaines plus tard)


Les derniers partiels se terminant d’ici la fin de la semaine, la question se pose de l'orientation des étudiants et pour les plus anciens de les diriger vers les différents hôpitaux ou cliniques afin de démarrer leurs internats qui amèneront quelques années plus tard aux diplômes de leurs choix suivant leurs spécialisations.


Alain Dupré s'est rendu la semaine précédente au CHU pour deux raisons. La première pour s'enquérir des places disponibles dans les différents services afin d'y guider ses étudiants et la seconde plus particulière : se rendre compte par lui-même des "bruits" qui courent sur le jeune De Bierne.


***


Il s’est donc retrouvé dans le bureau du directeur et en l'espace d'une petite heure, il a pu se faire une idée générale de la place qu'a prise Florian au sein de l'établissement. Cela n'a pas été sans quelques moments fort qui lui ont donné de longs moments de stupeur en apprenant tout ce qu'il y réalise et l'autorité que tous lui confèrent ainsi que l'adoration pour ne pas dire plus de l'ensemble du personnel envers lui.


Il a dû ensuite par réciprocité répondre aux questions du directeur sur les études du jeune homme, réponse qui a laissé le brave homme pantois. Il connaissait les talents du garçon pour la médecine mais était loin de penser qu'il en allait de même sur toutes les matières enseignées.


Ils se sont détendus chacun leur tour en racontant les anecdotes ponctuant cette première année de Florian en Fac et au CHU. Ensuite et après ce long moment de détente il ne restait plus que la question cruciale pour les deux hommes, faut-il oui ou non le laisser poursuivre son cursus en continuant comme à ce jour de garder sous silence une grande partie de ses facultés tant médicales qu'intellectuelles ou faut-il aller un cran plus loin et lui faire sauter les étapes pour l'amener plus rapidement à la reconnaissance de sa vraie nature.


- (Robert) Peut être que la première chose à faire serait de lui poser la question ?
- (Alain) Sans doute mais le connaissant !!!
- (Robert) Peut-être faudrait-il le laisser encore faire une année, après tout il est encore bien jeune et je ne sais pas ce que tu en penses mais j'aimerais bien pour ma part qu'il profite un peu de cette jeunesse car tu sais bien ce qu'il risque de lui arriver ensuite.
- (Alain) Je m'en doute un peu et pour n'en citer que quelques-uns je dirais l'argent, la renommée, la perte d'une certaine vie privée, le stress et j'en passe.
- (Robert) Tu as cité les meilleurs voir les moins mauvais certainement, j'en aurais d'autres beaucoup moins plaisantes pour lui. Ce garçon ne mérite pas d'être lâché si tôt dans le monde des adultes, il le regretterait certainement plus tard et risquerait de nous en tenir rigueur, ce que je n'accepterais pas car je l'apprécie vraiment énormément.
- (Alain) Sois certain que moi non plus, alors que faisons-nous?
- (Robert) Laissons-lui encore une année et après nous prendrons avec lui les décisions qu'il faudra prendre. J'ai déjà une petite idée la dessus.
- (Alain) Ah oui? Comme quoi par exemple?
- (Robert) Comme pour ses années de primaire et de secondaire, le faire changer de classes en milieu d'années. En pratiquant ainsi il devrait obtenir tous ses diplômes pour ses 20 ans ce qui serait déjà un exploit non négligeable.
- (Alain) L'idée me plaît bien à moi aussi (Il sourit) Et puis comme ça, il restera encore un peu avec nous.
- (Robert amusé) Ah!! Nous y voilà!! Toi aussi!!
- (Alain en se levant pour se retirer) Comme beaucoup non ?
- (Robert se levant également pour le raccompagner) Comment y échapper ?
- (Alain) Pourquoi tu en as envie ?
- (Robert moqueur) Non et toi?
- (Alain) Moi non plus!!


Ils ont rigolé ensemble quelques longues secondes avant de se séparer encore meilleurs amis qu'avant, avant qu'un petit rouquin si extraordinaire entre dans leurs vies et qu'il les lie par un secret commun.


***


Alain regarde l'heure et soupire, s'apercevant que ses pensées l'ont amené assez loin dans ce début d'après-midi et qu'il est temps de rejoindre ses collègues pour le conseil d'orientation qu'il doit présider en tant que Doyen. Il fera comme décider même s'il se doute bien que ça ne va pas forcément plaire à tout le monde autour de la table.


Quand le cas Florian arrive et qu'il relate de façon concise ses exploits hospitaliers mais omettant volontairement les points amenant trop de questions, la polémique enfle dans la salle jusqu'à ce qu'un des participants pose une question qui fait instantanément taire tout le monde.


- Et si nous faisions pareil qu'eux ?


1ere ANNEE dernier trimestre : (27 / 30) (Comme quoi une promenade peut être profitable)


Florian, comme il le fait une fois chaque semaine rentre à pied en prenant un chemin différend cherchant par ce moyen à mieux connaître cette ville bourgeoise qu’est Reims, ses pas le mènent dans une rue qu'il apprécie au premier regard. Les maisons, style mille huit cent, joliment entretenues et aux jardinets fleuris flattent sa vue et il respire avidement les essences de tous ses rosiers en fleurs qui parfument agréablement sa marche.


Il s'arrête devant une petite maison aux volets bleus comme ceux de sa région natale entendant une vieille femme l'interpeller gentiment.


- Jeune homme!! Pourriez-vous m'aider s'il vous plaît ? Mes chats sont perchés dans l'arbre et ils ne veulent plus descendre.
Je lève les yeux dans la direction qu'elle m'indique et j'aperçois deux magnifiques chats siamois, perchés sur une branche, hésitants manifestement à redescendre.
- Je vais voir ce que je peux faire madame.
- Faites attention quand même, ils ne sont pas habitués aux étrangers.
- Ne vous en faites pas, j'ai l'habitude des chats et je les aime beaucoup. Normalement ils devraient sentir que je ne leur veux pas de mal.


J'entre dans le petit jardin et je m'approche de l'arbre, ils me voient approcher et se hérissent en feulant un avertissement mêlant la peur à la colère. Un son instinctif sort alors de ma gorge qui stoppe rapidement leurs velléités agressives, je monte ensuite lentement sans geste brusque sur la première branche tout en continuant mes bruits de gorge.


J’attrape la branche suivante et en souplesse je me hisse dessus, je teste celle d’après plus fine afin de voir si elle est assez solide pour mon poids puis d'un coup de reins je vais m'asseoir dessus. Estimant être à la bonne hauteur, je me redresse et tends les bras vers les deux matous qui me suivent maintenant des yeux avec curiosité, toute trace de colère disparue.


Les sons s'échappant toujours de ma gorge deviennent plus doux et le premier d'un bond souple vient se percher sur mon épaule. L’autre hésite un petit peu plus longtemps mais finit lui aussi par imiter son compagnon et d'un même saut gracieux vient se positionner sur mon autre épaule. Je replie lentement mes deux bras jusqu'à ce que mes doigts caressent doucement leurs gorges. Un ronronnement s'échappe aussitôt des deux félins montrant ainsi leurs confiances.


Je descends alors lentement de l'arbre sous les yeux ébahis de la vieille femme et me retrouve bientôt devant elle le sourire aux lèvres.


- Et voilà le travail!! Ils avaient juste peur de redescendre, ça arrive souvent surtout quand ils sont jeunes comme ceux-là.


Elle regarde les deux matous frottant leurs têtes dans mon cou.


- Ils ne sont jamais comme ça avec personne, c'est étonnant de leur part vous savez ? Mon défunt mari les a dressés à la garde et vous êtes bien le premier à qui ils font ça.
- J’ai toujours eu des affinités très fortes avec les chats, je ne sais pas d’où ça provient mais je l’ai souvent remarqué
- (La vieille femme fixe Florian, étonnée) C’est surprenant car vos yeux sont de la même couleur que les leurs !!!


J’attrape les deux félins, les place près de mon visage et je ne peux que constater qu’elle a raison car les deux paires d’yeux qui me fixent sont d’un vert éclatant identiques aux miens.


Je les repose au sol devant leur maîtresse après une dernière caresse, je m’éloigne de quelques pas et me retourne pour dire au revoir à cette charmante grand-mère. Je suis étonné de ne plus les voir et je les cherche du regard en me demandant où ils peuvent bien être passés. Ce sont les yeux de la vieille femme fixant mes jambes qui me font diriger le regard vers elles en constatant étonné qu’ils se trouvent tous les deux assis de chaque côté de mes pieds la tête levée et les yeux me fixant intensément.


- (La vieille femme) Je crois bien que nous allons avoir un problème jeune homme.
- Vous pouvez préciser ?
- Ils étaient ainsi avec mon mari, je vous ai dit qu’ils étaient dressés à la garde? Oui ? Eh bien apparemment ils ont choisi leur nouveau maître.
- Bah !! Il vous suffit de les rappeler non ?
- (Elle hoche la tête désolée) Je n’ai jamais réussi à me faire obéir d’eux, tout juste m’acceptent-ils pour les nourrir et encore très rarement car pour ça ils sont assez autonomes. Ils adorent partir en chasse.


Je reporte mon regard sur eux et constate stupéfait qu’ils n’ont absolument pas bougé d’un poil et restent figer comme des statues de porcelaine à me fixer intensément. Je ressens comme un attrait irrésistible pour eux, j’hésite un instant avant de demander à la vieille femme.


- Vous ne me les vendriez pas par hasard ?
- Comment ça vous les vendre ? Mais vous perdez la raison mon garçon ?
Ses bêtes sont de pure race avec un pedigree classé hors concours et vous voudriez que je vous les vende ? En connaissez-vous seulement le prix ?


- Non madame !!
- (Elle regarde longuement les deux félins qui n'ont toujours pas bougé une moustache les yeux rivés sur le jeune garçon puis soupire doucement) Vous les vendre!! Vous n'y pensez pas ? (Elle sourit) Mais vous les offrir oui ça, je le peux, je suis trop âgée pour leur courir tout le temps après et je sens bien qu'ils seront heureux avec vous alors oui si vous les voulez, je vous en fais cadeau.
- (Stupéfait par la générosité de cette vieille femme) Vous êtes sûr ?
- (Souriant au trouble du garçon) Je ne suis pas gâteuse à ce point mon garçon, je ne dis pas que je les laisse partir sans en éprouver de la peine mais c'est le mieux pour eux. Attendez-moi un instant que j'aille chercher leurs affaires (Elle s'absente quelques minutes puis revient les bras chargés d'un magnifique panier et de deux écuelles où je peux lire leurs noms, Tic et Tac ainsi qu'une enveloppe contenant leurs papiers) Voilà !! Ils sont à vous maintenant.
- (Ému) Merci beaucoup madame (Je lui souris en montrant les écuelles) Ce sont leurs noms ?
- (Elle me rend mon sourire malgré les quelques larmes se perdant dans les rides de ses joues) Mon mari les a appelés comme ça parce que c'était l'année de la lettre "T" pour les papiers et puis c'est facile à retenir.
- (Je pose le panier à terre et l'ouvre) Tic!! Tac!! Dans le panier aller!! (Les deux siamois se décident aussitôt à bouger et d'un bond tout en souplesse entrent à l'intérieur) Ils sont vraiment très obéissants.
- (Ahurie) Je vois ça oui !! Venez me rendre visite quand vous voulez jeune homme, je serais toujours heureuse de vous revoir tous les trois.
- (Je vais l'embrasser) Vous pouvez compter sur moi, nous n'y manquerons pas et encore mille fois merci de votre magnifique cadeau.



Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE dernier trimestre : (28 / 30) (Aix en Provence)


Le jardin de Michel et Maryse cet après-midi-là commence à se remplir des visiteurs qui arrivent les uns derrière les autres sans s’être donné le mot, Philippe est venu assez tôt le matin restant pour dîner. Après le repas pour profiter du soleil ils s’installent sur la terrasse rejoints quelques instants plus tard par Thomas et ses parents.


Alain et Évelyne sont restés incrédules ce matin-là quand leur fils les a mis au courant pour la « DBIFC » et de son avenir prévu par Michel dans l’entreprise, ils viennent pour avoir de plus amples explications avec lui voulant s’assurer que Thomas ne se faisait pas de fausses idées sur les propos tenus par le vieil homme.


Une fois installés devant un bon café, ils écoutent éberlués les intentions de carrière qu’ils ont envers « Thom » et les raisons qui les ont poussés à prendre une telle décision. Philippe souriant devant l’incrédulité grandissante qu’il les voit ressentir au fur et à mesure qu’ils comprennent l’avenir doré qui attend leur fils. Ils se disent qu’ils n’auraient sûrement pas pu rêver mieux pour lui.


Éric depuis sa chambre les voit bien discuter et pense que c’est au sujet des prochaines vacances. Aussi tout naturellement vient se joindre à eux suivit peu de temps après par Chloé qui elle venait faire un petit coucou à ses grands-parents de cœur.


Bien sûr quand les deux jeunes gens arrivent, la conversation dévie sur des sujets moins sérieux car Michel a fait promettre aux parents de Thomas le secret absolu sur ce qu’ils viennent d’apprendre car il estime qu’il n’est pas encore temps de tout dévoiler au grand jour.


Parler des futures vacances fut donc une heureuse échappatoire et devint donc le sujet phare du moment.


- (Chloé) J’ai envoyé des demandes de brochures aux campings et nous ne devrions pas tarder à avoir des nouvelles.
- (Éric) Le hic c’est que vu combien nous serons il ne sera pas facile à cette période déjà avancée de trouver quelque chose pour autant de personnes.
- (Maryse) vous serez combien au juste ?
- (Thomas) J’ai eu « Flo » au téléphone et il m’a dit de voir pour une vingtaine de personnes car il espère que tout le monde pourra venir mais je n’en suis pas aussi sûr que lui car mon oncle n’a pas encore donné son accord pour que mes cousins puissent nous rejoindre.
- (Philippe) Ils pensent peut-être qu’ils sont trop jeunes non ?
- (Thomas) Je pense que c’est plutôt une question de finance.
- (Alain) Je sais que mon frère a actuellement quelques soucis mais je vais essayer d’aller lui parler.
- (Thomas) Au fait en parlant de ça, « Flo » m’a dit qu’il prenait la location et les repas à son compte. Vous étiez au courant ?
- (Philippe étonné) Ah bon ? Il t’a dit ça ?
- (Thomas) J’ai été autant surpris que toi mais il m’a assuré qu’il gagnait suffisamment pour se le permettre.
- (Philippe ahuri) Pourquoi il a un travail ? (Il regarde Michel) C’est quoi cette histoire, tu étais au courant ?
- (Michel amusé) Plus ou moins oui, c’est l’hôpital qui lui verse une indemnité pour le remercier du travail qu’il fait pour eux.
- (Évelyne) Il ne doit pas se rendre compte de ce que coûtent les emplacements de camping en plein été et du prix de la nourriture ou alors ils sont très généreux avec lui.
- (Michel souriant) Apparemment c’est le cas (Il leur raconte en quelques mots ce qu’il a appris de son petit-fils) mais rien n’empêche qu’on puisse l’aider un peu, qu’est-ce qui vous manquent pour cet été ?
- (Chloé) Les toiles de tentes et du matériel de camping, j’ai pu récupérer quelques trucs mais si nous sommes une vingtaine ça sera loin de suffire.
- (Thomas) J’ai mis pas mal d’argent de côté depuis que je fais mon apprentissage, c’était pour mon permis mais ça peut attendre alors nous ferons la liste de ce qui nous manque et j’irais chercher le reste.
- (Éric) On partagera alors car pour moi c’est pareil.
- (Michel heureux de les entendre s’arranger entre eux sans rien réclamer à personne) J’ai peut-être ce qu’il vous faut, j’ai un ami qui m’a dit l’autre jour qu’il possédait toujours deux grandes tentes militaires et je pense qu’il ne verra pas d’inconvénient à vous les prêter pour quelques semaines.
- (Philippe) Et moi j’ai un ami qui me doit un grand service et qui est gérant d’un camping aux pieds de la dune du Pilat, c’est là-bas que vous voulez aller je crois ? Je verrais avec lui pour qu’il vous trouve une place suffisamment grande et pas trop cher pour vous installer.
- (Chloé heureuse) Vous nous enlevez un sacré poids si ça marche, il ne restera plus qu’à trouver des couchages et des ustensiles mais ce n’est pas insurmontable.
- (Michel très sérieux) Alors vous nous laissez deux jours pour contacter nos amis et nous nous revoyons ensuite pour faire le point d’accord ?


Un oui franc et soulagé des trois amis sort de leurs lèvres en même temps suivit d’un grand sourire de reconnaissance envers Michel et Philippe.


- (Alain) Et moi je vais faire en sorte que mon frère accepte de laisser partir avec vous Mathis et Léa.
- (Thomas saute de joie et embrasse ses parents) C’est cool !! Merci p’pa.
- (Michel attendri) Bon laissez nous organiser ça les enfants et revenez après-demain d’accord ?


Les trois amis partent tout joyeux pour faire l’inventaire de ce qu’ils doivent encore trouver pour ses vacances qui s’annoncent de mieux en mieux, soulager d’un grand poids de ne plus avoir à se préoccuper du logement et de l’emplacement.


Une fois qu’ils sont partis, les adultes partent d’un grand fou rire comprenant bien que sans eux ce n’était pas gagné d’avance.


- (Maryse en regardant son mari) C’est qui ce copain dont tu parles ?
- (Michel en riant) Il ne me reste plus qu’à le trouver Hi ! Hi !
- (Philippe) Et moi à aller passer la journée là-bas pour leur trouver une place.
- (Maryse amusée) Parce que pour toi aussi cet ami était imaginaire ?
- (Philippe en haussant les épaules) Hé !!!
- (Évelyne en regardant son mari) Il ne te reste plus qu’à convaincre « Dédé » et le tour est joué.


1ere ANNEE dernier trimestre : (29 / 30) (Reims)


Quand Florian rentre à l’appartement avec son chargement, il n’y a personne aussi va-t-il directement dans sa chambre pour poser tout le barda qu’il trimballe depuis une heure et qui commence à lui peser sur les bras. Il ouvre le panier après l’avoir installé au pied de son lit et en fait sortir « Tic » et « Tac » heureux de pouvoir enfin se mouvoir à leurs aises.


Il va chercher de l’eau fraîche et en remplit les écuelles laissant ensuite les deux félins se désaltérer en les dévorant des yeux. Le bonheur qu’il ressent à avoir ses deux magnifiques siamois est immense car c’est un rêve d’enfant pour lui que de posséder ce genre d’animal et voilà qu’il se réalise grâce à cette vieille femme si gentille dont il ne connaît même pas le prénom.


Il s’installe à son bureau pour réfléchir à comment il va s’organiser avec eux pour les nourrir et les sortir afin qu’ils se sentent bien avec leur nouveau maître. Déjà voir lequel est lequel pense-t-il, aussi il se tourne vers eux et les appelle tour à tour.


- « Tic » ? Viens ici mon gars !!


Un des deux félins en entendant son nom lève la tête et vient prestement sauter sur ses genoux, l’autre les regarde attendant l’ordre d’en faire autant.


- « Tac » ? Tu peux venir aussi tu sais ?


L’animal ne se le fait pas dire deux fois et vient rejoindre son compagnon sur les genoux de son maître. Florian en les caressant remarque alors une petite différence qui lui permettra de les reconnaître maintenant. Tic a le bout des oreilles d’un noir le plus pur alors que Tac les a marron foncé.


Florian se relève doucement et va ouvrir la fenêtre sur le rebord de laquelle les félins viennent de suite le rejoindre et prendre position de part et d’autre de lui scrutant ce qui sera pour eux dorénavant leur nouveau terrain de chasse.


Le garçon les laisse à leurs observations du paysage et retourne s’asseoir ne s’occupant plus d’eux car sachant bien qu’il leur faut une certaine indépendance. Il prend un de ses livres de cours et profite de sa tranquillité pour étudier tranquillement.


Quelque temps plus tard un bruit de porte qui s’ouvre et des paroles joyeuses annoncent l’arrivée des garçons, un regard vers les siamois qui aussitôt se sont dressés et un sourire amusé apparaît sur les lèvres de Florian.


- Pas bouger !!!


Satisfait de les voir se figer tel des statues grecques, il reprend son livre et attend que ses amis se décident à venir voir s’il est rentré. Il n’a pas longtemps à attendre avant de voir la porte de la chambre s’ouvrir et les visages souriants des garçons qui constatant sa présence entrent pour venir discuter avec lui. C’est Damien qui le premier voit les animaux sur le rebord de la fenêtre.


- Tiens !!! Tu fais les brocantes maintenant ?
- (Guillaume qui suit le regard de son frère) Wouah !! Ils sont magnifiques !! On croirait des vrais.


Aurélien voit le panier et les gamelles à côté du lit de Florian et sourit en le fixant cherchant à connaître ses intentions, puis ses yeux se reportent sur les deux statues qui ornent la fenêtre. Là !! Maintenant il en est sûr, il vient de voir ciller les yeux d’un des deux chats et reste pantois de les voir aussi statufiés depuis qu’ils sont arrivés dans la chambre ses frères et lui.


- (Damien) Dis « Flo » ? Ça te dérange si j’en mets un dans ma chambre ? Ils sont trop beaux.
- Bien sûr !! Choisis celui que tu veux mais ce n’est pas certain que tu arrives à le porter.
- (Damien surpris) Pourquoi c’est si lourd que ça ?
- Heu !! Pas exactement non mais vas-y essaie !! (Ma gorge émet un son apaisant vers les deux siamois)
- (Damien ahuri) Hé !! Tu fais quoi là ? Je vois bien que ce sont des statues alors n’essaie pas de me foutre les jetons tu n’y arriveras pas.
- (Amusé) Si tu le dis, aller choisis celui qui te plaît le plus, c’est vrai que deux dans la même chambre ça fait beaucoup mais comme ils étaient vendus ensemble j’ai été obligé de prendre le lot.


Damien s’approchant des chats toujours parfaitement immobiles les regarde tour à tour et choisit « Tac » qui apparemment lui plaît plus que l’autre.


- Je prends celui-là, il me paraît plus réaliste, c’est à s’y tromper alors que l’autre moins.
- Je t’ai dit de choisir alors fais comme tu veux


Damien tend alors ses deux mains vers « Tac » qui lui saute aussitôt dans les bras, rassuré par les sons que j’ai émis vers eux peu de temps avant. Damien tout comme Guillaume d’ailleurs qui ne s’y attendaient pas poussent un cri de frayeur qui éclate Aurélien n’attendant que ça.


- (Damien) Aihhhh !!!! Bon Dieu mais qu’est-ce que c’est !!!!.
Mort de rire devant la tête qu’ils font car pour Guillaume ce n’est pas mieux.
- Nos nouveaux pensionnaires !!


Je caresse celui qui est dans les bras de Damien et qui lui lèche le visage rendant « Dami » heureux comme tout maintenant que la peur est passée.


- Lui, c’est « Tac »


Je me tourne vers Guillaume qui regarde toujours le deuxième chat immobile.
- Aller !! Tends-lui les bras !! Il ne te fera pas de mal tu sais
- Tu es sûr ?
- Mais oui vas-y !!


Guillaume comme son petit frère quelques instants plus tôt tend les bras vers le deuxième animal qui aussitôt saute dedans et comme à son frère lèche gentiment en ronronnant le visage du jeune homme qui s’illumine de bonheur.


- Lui, c’est « Tic » (Les montrant du doigt tour à tour) « Tic » « Tac »
- (Aurélien en riant) Quand tu auras fini d’imiter la comtoise tu pourras peut-être nous dire d’où ils viennent ?


1ere ANNEE dernier trimestre : (30 / 30) (Orléans)


Bastien regarde l’heure à sa montre, les garçons ne devraient plus tarder à arriver. Ils ont profité du premier week-end des grandes vacances pour inviter Florian à passer deux jours chez eux avant qu’ils ne repartent tous pour leur séjour au bord de la mer.


Ludovic est sur ses genoux et attend nerveusement lui aussi son grand frère et ses amis. Depuis qu’il a subi l’opération qui lui a sauvé la vie, il a beaucoup changé. Ses parents ne reconnaissent plus le petit garçon insouciant qu’il était avant. Ils trouvent qu’il a mûri et ses notes s‘en ressentent à l’école passant du C+ au B+ de moyenne. Ce qui les surprend autant que sa maîtresse qui les a d’ailleurs convoqués ce vendredi pour leur en parler.


Florian sort du train à la gare d’Orléans suivit de Guillaume, Flavien et Marc. Guillaume est là aussi car Aurélien et Damien partiront d’ici trois jours avec Julien et les chats en voiture alors qu’eux quatre poursuivront le voyage en train jusque Aix ou ils passeront la nuit avant de repartir avec les Aixois jusqu’au camping que Thomas lui a dit qu’ils ont trouvé grâce à Philippe.


Un petit quart d’heure de bus et les voilà devant chez Flavien, une fois les étages montés ils entrent dans l’appartement où ils sont accueillis par des cris de joie venant aussi bien du petit bout d’homme que de ses parents tout aussi heureux de les voir enfin.


Bien sûr Aléxie est là lui aussi et saute dans les bras de Marc avant même de dire bonjour aux autres. Guillaume découvre alors le fameux petit copain de Marc et sourit en pensant que décidément les couples quels qu’ils soient que forment tous ses amis jusqu’à présent sont plutôt bien appariés.


Fabienne sort de sa cuisine qu’elle n’a pas quitté de la matinée et vient embrasser tout ce petit monde heureuse de les voir souriants et en pleine forme, s’apercevant qu’ils ne se sont pas encore défaits de leurs sacs à dos elle leur indique les chambres qui seront les leurs pour passer la nuit afin qu’ils puissent se débarrasser.


- Marc tu seras chez Aléxie ce soir, ses parents ont tenu à te recevoir chez eux. Flavien, Ludovic et Guillaume dans la chambre de « Ludo » où nous avons installé un deuxième lit pour Guillaume et toi Florian tu t’installes dans la chambre de Flavien.
- (Surpris) J’aurais pu partager le lit avec Guillaume ? Ce ne serait pas la première fois et ça aurait évité de tout chambouler pour une nuit.
- (Fabienne semblant réfléchir) Tiens !! C’est vrai !! Je t’avouerais que je n’y ai pas pensé. Bah !! Maintenant que c’est installé autant rester comme ça (Elle élève légèrement la voix à la surprise des quatre garçons) Et puis ça te fera du bien d’avoir un peu d’intimité.
C’est à ce moment-là que le téléphone de Florian sonne, il regarde l’écran et sourit aux anges s’apercevant que c’est son chéri qui l’appelle.

- Allô !!
- ……….
- Pourquoi je n’ai pas de secrets pour eux tu sais ?
- ……….


Je cherche un endroit tranquille pour avoir un peu plus d’intimité et Fabienne m’indique la pièce juste derrière moi qui s’avère être la chambre de Flavien, je lui souris pour la remercier et toujours l’appareil collé à mon oreille j’entre dans la pièce baignant dans l’obscurité.


- C’est bon tu peux parler, je suis seul.
- Vraiment ?
- Oui si je te le dis !! C’est drôle j’ai l’impression que tu es tout près, le son est vraiment bon ici.
- Si tu te retournais il serait encore meilleur j’en suis sûr !! Hi ! Hi !


Mon cœur sursaute et je me retourne vivement me retrouvant nez à nez avec mon amoureux.


- « Thom » !!!!!!!!!!! Et ben ça alors !!!
- Tu peux raccrocher tu sais ?


Je lance le téléphone sur le lit et lui saute dans les bras trop heureux de le voir depuis le temps que j’attends ce moment. Mes yeux s’embuent de larmes de joie qu’il ne manque pas de voir et qui le mettent dans un état similaire au mien.


Nos lèvres se soudent alors dans un long très long baiser passionné, j’entends nos cœurs qui s’emballent et je sens ses bras qui m’enserrent doucement. Je m’enivre de son odeur, de sa douceur et le temps semble soudain s’arrêter me laissant dans une bulle de bonheur extrême.


Nous nous détachons l’un de l’autre au bout d’un long moment mais qui nous a paru si court.


- Il y a longtemps que tu es là ?
- Je suis arrivé hier soir, c’est Annie qui a organisé ça avec Fabienne.
- Ils sont sympas les parents de Flavien hein ?
- Sûr !! Et le petit « Ludo » est super, il m’a raconté ce que tu as fait pour lui. Tu sais que tu es son héros maintenant ?
- Non !! Sans déconner ?
- Si je te le dis, bon !! Si tu me présentais à tes amis maintenant ?
- (Je ris) D’accord mais il faut que tu me laisses quelques minutes seul avec eux pour que je les prépare.
- (Curieux) Que tu les prépares à quoi ?
- (Je l’embrasse très fort lui déclenchant un long frisson sur tout le corps) Mais !! À voir un si beau mec voyons !!
- (Ses yeux prennent un éclat d’azur) Ils ont déjà l’habitude tu sais.
- (Surpris) Comment ça, je ne comprends pas, tu les as déjà vus ?
- (Il rit) Non mais ils te voient toi donc plus rien ne peut les surprendre. (Je ne peux m’empêcher de rougir sous le compliment) Pfff !!! Allez viens blondinet au lieu de dire des stupidités.




Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE vacances d’été : (1 /15) (Orléans)


Pour Marc et Flavien comme pour ses parents et Aléxie la veille, la première apparition de Thomas les laisse sur le cul, bien sûr ils en avaient entendu parler et s’attendaient à voir un garçon bien fait de sa personne mais pas le bad boy qui se présente à eux tout sourire tenant son petit ami amoureusement par la hanche.


Flavien en les voyant tous les deux serrés l’un contre l’autre ne peut que reconnaître qu’il serait difficile de trouver mieux dans un couple de garçons, « Flo » avec sa taille fine et élancée surmonter d’un visage poupin grêlé de tâches de son toujours rieur aux cheveux éternellement hérissés tel un porc-épic et ce grand blond au corps souple et au visage rond magnifique sous sa chevelure ondulée lui tombant sous les oreilles et lui couvrant en partie les yeux d’un bleu si pur et limpide qu’on croirait de l’eau.


Marc en reste la bouche ouverte, le jeune apollon qui tient tendrement son ami mérite tous les superlatifs qu’il a entendus sur lui depuis presque un an et encore plus pense-t-il car il n’arrive pas à détacher son regard de lui tant il représente pour lui la quintessence de la beauté masculine.


Aléxie lui détaille plutôt le petit rouquin au sourire si communicatif qu’il en sent ses lèvres s’épanouir dans un même sourire en réciprocité du sien, le couple qu’il voit devant lui dégage un tel pouvoir de séduction et de complicité qu’il en tremble intérieurement. Bien sûr cela ne va pas jusqu’à lui faire douter de ses sentiments envers Marc mais il reconnaît que s’il ne l’avait pas connu, ces deux garçons lui auraient donné l’occasion à plus d’une nuit blanche.


Bastien et Henriette ne restent pas de marbre eux non plus devant ce beau petit couple qui ne laisse aucun doute de par leur comportement l’un vis à vis de l’autre sur leurs sentiments réciproques et même si ce sont deux garçons qu’ils voient aussi amoureux, ils ne peuvent s’empêcher de reconnaître qu’ils forment un joli couple à qui ils souhaitent tout le bonheur possible.


Ludovic regarde tout le monde et se demande ce qu’il se passe à cet instant précis pour qu’ils restent ainsi figés comme des statues, il aime déjà beaucoup Thomas avec qui il a discuté longtemps hier soir et ce matin. Quant à Florian il est devenu pour lui comme son grand frère l’a toujours été un modèle d’adoration que le petit garçon sent croître chaque fois qu’il le voit un peu plus.


- Qu’est-ce que vous avez tous à rester comme ça dans le couloir ?


Sa remarque enfantine remet tout le monde à l’instant présent et c’est un peu gênés d’avoir autant dévisagé le nouvel arrivant qu’ils se décident enfin à reprendre le cours des présentations. Quelques minutes plus tard et après avoir bien ri de leur comportement, ils décident de s’installer dans le salon et les discussions reprennent alors un cours normal jusqu’à l’heure du repas.


Repas dont ils terminent les plats sans y laisser une miette mettant le doute à Henriette sur le fait d’en avoir fait assez pour tout le monde. Néanmoins elle se rassure vite en les voyant chipoter sur le dessert tellement ils se plaignent avec le sourire d’avoir le ventre plein.


L’après-midi les garçons décident tous d’aller ensemble faire une grande balade dans la ville emmenant comme il va de soi le petit Ludovic avec eux et laissant ainsi aux parents le loisir de se retrouver un peu au calme et de pouvoir discuter en toute intimité.


- (Henriette) Il n’y a pas à dire il en jette le jeune Thomas !! Il ferait une sacrée carrière dans le cinéma ce garçon je te le dis.
- (André) Je veux bien te croire chérie, tu as vu la réaction de Marc et de Flavien ? Ils en sont restés comme deux ronds de flan quand ils l’ont vu.
- Je ne serais pas certaine des goûts sexuels de ton fils je me poserais des questions, quant à Marc il est resté au moins cinq minutes la bouche grande ouverte c’était drôle à voir.
- Oui c’est vrai Hi ! Hi ! Je les aime bien en fait, Flavien s’est dégotté une sacrée bande d’amis et j’en suis heureux pour lui. Moi qui avais peur qu’en allant faire ses études à Reims il devienne dépressif et bien j’ai le plaisir de constater que ce n’est pas le cas et ça me rassure, du coup j’ai repris plaisir au travail et tout va bien maintenant.
- (Henriette en souriant à son mari) Je crois que ses vacances s’annoncent bien pour eux, j’ai entendu Guillaume qui disait qu’ils seraient une vingtaine.
- En effet ça fait du monde mais je crains le pire avec « Ludo » pas toi ?
- J’y ai pensé oui, mais il sait bien qu’il n’a pas leur âge et puis il est encore en convalescence même s’il ne donne aucun signe de rechute je préfère le savoir près de nous. D’ailleurs maintenant que j’y pense il va falloir demander à Florian quand nous devons retourner à Reims pour qu’il lui enlève sa plaque.
- Sûrement en septembre après les vacances quand il aura repris ses cours, de toute façon nous attendrons qu’il y soit car je préférerais que ce soit lui qui le fasse.
- Tu sais à ce que nous a dit Frédéric c’est une intervention sans risque.
- Peut-être oui mais je suis certain que « Ludo » se sentira plus rassurer si c’est Florian qui s’occupe de lui.
- (Henriette amusée) Il n’y a pas que « Ludo » je crois, quand je me rappelle la tête que tu faisais la première fois que tu as vu Florian Hi ! Hi !
- Heu !! Excuse-moi mais la tienne n’était guère mieux non ?
- C’est vrai mais ça a bien changé depuis et si c’était pour moi qu’il devait intervenir j’irais sans crainte de son jeune âge crois-moi.
- C’est sûr mais je préfère quand même qu’il ne t’arrive rien, bon c’est pas tout ça, tu as prévu quoi pour ce soir ? Quand les morfales vont rentrer il y aura intérêt à remplir leurs assiettes, tu as vu ce midi ? On aurait presque pu ranger les plats sans faire la vaisselle.
- Ne t’inquiète pas pour ça, Ludovic m’a dit ce qu’il voulait alors j’ai déjà quasiment tout préparé hier.
- Ah oui !!! Et c’est quoi ?
- (Henriette en riant) Couscous !!


1ere ANNEE vacances d’été : (2 /15) (Dans le sud de la France)


***


Mathis et Léa viennent d’apprendre la bonne nouvelle, ils pourront aller camper avec leur cousin et leurs amis. Les cris de joie qu’ils poussent en apprenant ça déchirent les tympans de leurs parents qui se bouchent les oreilles en riant.


- (André) Du calme la jeune troupe sinon je pourrais revenir sur la décision que nous avons pris votre mère et moi.
- (Nathalie) Vous pourrez aller embrasser votre oncle pour le remercier d’être intervenu pour vous.
- (Léa) Vous êtes sûr que ça va pas vous mettre dans la gêne si nous y allons ?
- (André) Comme vient de te le dire ta mère tu iras embrasser ta tante et ton oncle car ils vous payent ses vacances pour votre anniversaire à chacun et puis il paraît que c’est Florian qui s’occupe et prend en charge le camping et la nourriture avec ce qu’il a gagné en travaillant.
- (Mathis très terre à terre) Ils nous payent quoi alors si c’est « Flo » qui raque ?
- (André pas très appréciateur de la réflexion de son fils) Le train par exemple ou l’argent de poche, pourquoi tu trouves que ce n’est pas assez ?
- (Mathis se rend compte de sa gaffe) Excuse-moi p’pa je ne voulais pas être blessant, en effet c’est déjà sympa de sa part de nous offrir tout ça.
- (Nathalie) Je serais vous, j’irais voir comment tout ça est organisé et la date du départ.
- (Léa) C’est vrai et en plus Papy Michel nous a demandé de passer le voir si vous étiez d’accord pour nous laisser y aller.


***


Philippe est assis sur un siège devant le bureau du gérant du « camping de la dune » et négocie avec lui pour l’emplacement nécessaire aux jeunes pendant leur séjour.
- (Jean le gérant) Nous sommes fin juin et vous me demandez un ou des emplacements pour une vingtaine de personnes ? Vous vous rendez compte de votre demande ?
- (Philippe) Bien sûr que je m’en rends compte, mais il faut dire aussi qu’ils se sont décidés tardivement.
- (Jean en regardant son tableau de réservation) Et ce serait pour quelle semaine ?
- (Philippe) Disons juillet août et s’ils partent avant vous garderez l’argent bien entendu.
- (Jean surpris) Les deux mois complets mais c’est impossible !! Tout juste je pourrais leur trouver deux semaines début juillet.
- (Philippe sortant sa carte bleue) Je paierais le prix qu’il faudra, voyons voir !! Dix mille Euros ? Plus ce que vous leur demanderez car il faut qu’ils pensent que ce sont eux qui paient.


Jean calcule vite, mille deux cent cinquante Euros la semaine ce n’est pas négligeable loin de là et il commence à se triturer les méninges cette fois-ci pour trouver une solution. Pendant dix minutes il tape sur son ordinateur pour mettre à jour son plan de location en enlevant un grand bout de terrain qu’il réserve habituellement aux campeurs ne venant passer que quelques jours.


Il soupire enfin et revient à son interlocuteur avec un semblant d’idée en tête qui le fait sourire car il ne pensait vraiment pas à arriver à caser tous ses jeunes huit semaines d’affilée.


- Bon !! C’est d’accord !! Je devrais pouvoir m’arranger, ils seront un peu serrés à moins qu’ils aient des tentes collectives.
- Ce sera le cas ne vous inquiétez pas, trois en tout, deux pour le couchage et une pour la détente et les repas. Nous allons leur fournir des tentes de l’armée que nous venons de louer.
- Alors c’est d’accord mais expliquez-moi pourquoi vous voulez que je leur fasse payer à eux aussi ?


Philippe prend le temps pour donner les explications nécessaires, lui parlant de son filleul qui tient à inviter tous ses amis avec ses économies sans trop rentrer dans les détails. Il parle également de la nourriture et des accès aux différents loisirs de l’établissement.


- (Jean qui commence à comprendre à qui il a à faire) Je lui demanderais quinze Euros par jour, à moins il trouverait ça bizarre mais je pourrais aussi faire quelque chose pour la nourriture : lui proposer un prix spécial s’ils font leurs achats à la supérette du camping ou s’ils mangent à notre restaurant.
- (Philippe souriant) C’est une très bonne idée, je ne sais pas de combien exactement ils disposent car certains de ses amis ont dit qu’ils mettraient au pot avec lui. Vous m’avez l’air très intelligent aussi je vous laisse trouver par vous-même comment vous allez faire, juste qu’il ne faut absolument pas qu’ils se doutent de quelque chose sinon ça mettrait tout en l’air. Maintenant dites-moi combien vous voulez et topons là.


Jean prend sa calculette et rapidement aligne les chiffres, puis relève la tête vers l’homme qui lui tend toujours sa carte de crédit.


- Pour la location si je déduis ce que je vais demander à votre protégé, ça fera quatre mille Euros (Il voit que Philippe hausse les sourcils) Je ne suis pas un voleur vous savez et j’apprécie ce que vous faites pour ses jeunes gens. Pour la nourriture disons Cinq Euros par jour et par personne donc Cinq mille six cents Euros plus les Quatre mille ça fait neuf mille six cent et je vous fais cadeau des espaces de loisirs tel que la piscine et le tennis.
- Vous êtes très généreux monsieur.
- (Jean en souriant) J’ai un grand garçon moi aussi et je sais ce que c’est. Pour ce que je leur réclamerais, voyons voir !!! Sept cent soixante pour l’emplacement et quatre mille cinq cent pour le reste ça vous va ?
- Vous croyez que pour la nourriture ce sera assez ?
- Je pense oui, je pourrais essayer de leur proposer une sorte de pension complète avec paniers spécials à la supérette pour le petit-déjeuner et le déjeuner ainsi que le restaurant pour le soir avec un plat du jour et tout ça bien sûr avec la boisson mais sans alcool.
- (Philippe lui tend sa carte) Marché conclut et restez sur les dix mille que je vous ai initialement proposés, on ne sait jamais si des fois ils ont un invité de temps en temps et puis je vais vous laisser également mes coordonnées au cas où il manquerait quelque chose. Sachez seulement que ce n’est pas l’argent qui compte mais que nous voudrions qu’ils apprennent l’autonomie et comme ils ont insisté pour ne rien nous demander, vous comprendrez qu’il faut quand même que tout cela reste crédible.
- Entendu compter sur moi !! Tenez voilà votre reçu, comment je reconnaîtrais votre filleul ?
- Mes filleuls pour être plus exact, ce sera facile car Florian est roux avec les cheveux en pétard quant à Thomas vous ne pourrez pas le manquer.
- (Jean surpris) Comment ça ?
- (Philippe en riant) Quand vous vous apercevrez que vous restez la bouche ouverte ce sera lui Hi ! Hi !




1ere ANNEE vacances d’été : (3 /15) (Chez les Dufour)


Les préparatifs vont bon train car ils partent le lendemain matin, la Clio est presque complètement chargée. Il ne reste plus qu’à y mettre les trousses de toilettes qui devront encore servir ce soir quand ils prendront leurs douches.


Carole est super-excitée à l’idée de pouvoir passer plusieurs semaines avec toute la bande. En plus elle a bien le projet de pousser plus loin ses relations avec Flavien, la visite qu’elle a faite au médecin ses derniers jours dans l’intention de se faire délivrer la pilule en étant le prélude nécessaire.


Mélanie cache du mieux qu’elle peut sa tristesse de ne pas pouvoir partir avec eux, elle comprend fort bien qu’elle est trop jeune mais ça n’empêche qu’elle aurait bien aimé les accompagner.


Sébastien est au téléphone avec ses parents, ceux-ci sont également déçus de ne pas les voir pendant les grandes vacances mais comprennent bien malgré tout qu’à leurs âges ils aient envie de passer des vacances entre amis.


Il leur promet qu’ils viendront les deux dernières semaines avant la rentrée accompagnés de Sylvain pour passer un peu de temps avec eux.


Bastien et Henriette perçoivent bien la déception de leur petite fille mais comprennent également qu’elle est trop jeune pour les accompagner. Ils décident alors d’aller y faire un saut quand ce sera leur dernière semaine là-bas histoire de faire un petit coucou à tout le monde et montrer la mer à la jeune fille qui ne l’a encore jamais vue.


Le dernier repas avant le départ est vite pris car ils veulent se coucher tôt, c’est donc peu après vingt-deux heures qu’ils se retrouvent chacun dans leurs chambres.


Sylvain met le réveil pour quatre heures afin de ne pas arriver trop tard au lieu de rendez-vous et revient s’allonger près de son copain qui le regarde les yeux mi-clos faisant semblant d’être déjà endormi. Il repense à toutes ses nuits où il pensait à lui sans en connaître la signification mais se terminant toujours par une envie d’un plaisir dit solitaire qu’il s’empressait de satisfaire.


Depuis qu’il a pris conscience de l’attachement qu’il éprouve pour celui qui était déjà auparavant son meilleur ami, sa vie a changé du tout au tout dévoilant en lui des besoins énormes d’amour, d’affection mais aussi de ses forts moments où il n’est plus qu’un garçon soumis à un maître qu’il vénère de tout son cœur.


Sylvain s’allonge près de son beau blond et le fixe intensément, lui par contre c’est tout le contraire de Sébastien car il a eu envie de lui quasiment depuis le début qu’ils se connaissent. Depuis qu’ils sont ensemble sa vie a changé et il ne souhaite qu’une chose c’est qu’une fois le temps des études passées, qu’ils puissent se mettre ensemble et vivre leur amour au grand jour.


Les jambes de Sébastien bougent et ses fesses se reculent vers lui, il sourit car il sait très bien qu’il ne dort pas et qu’il commence à s’énerver et à trouver le temps long avant que lui ne prenne les choses en mains et lance les hostilités.


Hostilités qui vont les mener encore une fois dans des jeux de sexe débridés qui vont les laisser comme à leurs habitudes haletants et sans force.


La main de Sylvain passe sous la tête du beau blond près de lui et doucement le fait se retourner vers lui pour se retrouver face à face et pouvoir appliquer ses lèvres aux siennes dans un long baiser donnant le ton aux préliminaires qui vont suivre.


Sébastien comprend par ce geste tendre que ce soir ils vont faire l’amour tout en délicatesse et non pas à la méthode hard digne des meilleurs pornos qu’ils visualisent pour se donner les idées de leurs scénarios. Sa main part alors caresser le dos de son beau brun et lui chauffe les reins et le haut des fesses au passage.


Sylvain déboutonne un à un la veste de pyjama et lui enlève avec une infinie tendresse qui surprend au plus haut point son compagnon peu habitué à être traité de cette façon.


- (Sébastien) Qu’est ce qui t’arrive ce soir ? Tu es drôlement câlin, ce n’est pas dans tes habitudes.
- (Sylvain le fixant dans les yeux) Pourquoi ça ne te plaît pas ?
- Je n’ai pas dit ça bien au contraire, en fait j’ai juste été agréablement surpris car tu es souvent comme ça après avoir joui mais c’est bien la première fois que je te vois y être avant.
- C’est que j’ai envie de tendresse ce soir, nos jeux sont très bandants je le reconnais mais des fois j’ai l’impression qu’il n’y a plus que ça et moi je t’aime « Séb » ? Pas juste pour s’envoyer en l’air non !! Je t’aime parce que tu es toi et que j’aspire aussi aux câlins et à d’autres choses tu comprends ?
- (Sébastien les yeux mouillés par la déclaration de son ami) Alors fais-moi l’amour et sache que je t’aime aussi plus que tout.



Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE vacances d’été : (4/15) (Chez les Dufour)


Les deux garçons se collent alors l’un à l’autre et commencent les caresses sur tous leurs corps jusqu’à ce que le plaisir soit à fleur de peau et qu’ils ne tiennent plus à l’envie de ne faire plus qu’un. Sylvain met son homme à quatre pattes au-dessus de lui les fesses au-dessus de son visage et pendant que celui-ci s’occupe de son sexe raide en l’embrassant, lui donnant des petits coups de langue et en le tétant comme un gros biberon. Sylvain ne reste pas inactif pendant qu’une de ses mains malaxe les deux magnifiques testicules pendant devant ses yeux, l’autre prépare doucement avec un puis deux et enfin le sentant bien dilaté trois doigts qui investissent le fourreau où son épée conquérante va bientôt y retrouver la chaleur et le soyeux qui lui convient tant.


Un râle de désir s’échappe de la gorge de Sébastien quand le majeur de son ami caresse et masse le point le plus sensible à l’intérieur de son être lui envoyant des vagues de chaleurs et de plaisirs. Son sexe se plaque à son ventre et ses testicules remontent comme un yoyo pour finir par se coller au périnée indiquant à Sylvain qu’il est temps pour lui d’arrêter ses attouchements s’il ne veut pas que son compagnon parte trop vite alors que lui est maintenant prêt à le prendre.


Il change alors de position permettant ainsi à Sébastien de se reprendre quelque peu, une fois sur le dos un oreiller sous les reins, le jeune blondinet ramène ses genoux vers sa poitrine, laissant apparaître une nouvelle fois à la vue excitée de Sylvain, son anus grand ouvert et palpitant dont l’antre d’un rouge vif le fait saliver et lui amène sur le sexe le lubrifiant naturel de son pré-sperme qui s’échappe du méat en un long filet luisant et transparent.


Sylvain à genoux se rapproche encore plus de son ami jusqu’à ce que d’une main il rapproche son gland des abords de la rosette et doucement commence à pousser pour qu’une infime partie seulement pénètre son homme qu’il sent très vite s’énerver sous lui de la lenteur à laquelle il se fait prendre.


Sébastien attrape alors les fesses de Sylvain de ses deux mains et d’un geste ferme presque brutal tant l’excitation du jeune homme est grande, le ramène vers lui et se fait enfin empaler sentant le gland puis la hampe entrer entièrement en lui, lui déclenchant un cri de plaisir enfin assouvi.


Sylvain en profite pour amener ses lèvres contre les siennes et l’embrasser avec fougue tandis qu’il bouge ses reins pour attiser le plaisir de son ami, le sexe toujours entièrement entré en lui. Les mains de Sébastien sont toujours posées sur les fesses nerveuses et musclées dont il sent les fossettes au creux des muscles fessiers se former quand celui-ci se cambre au plus profond de lui.


Un lent, très lent mouvement de va-et-vient qui amène sa hampe à la limite de la sortie du fourreau jusqu’au plus profond de celui-ci s’entame alors. Pendant plus de cinq minutes Sylvain joue ainsi avec les nerfs de Sébastien qui sent doucement arriver l’orgasme qui va le clouer par son intensité et le laisser la respiration haletante et le cœur battant affalé sur le lit.


La pénétration s’accélère progressivement et les « Han ! Han ! » s’échappant des gorges des deux amants prouvent l’arrivée imminente de leur libération. C’est quand en percevant les deux trois mouvements nerveux et saccadés de Sylvain qui jouit et libère sa liqueur de vie dans le fondement de Sébastien que celui-ci lâche toute sa jute qui vient atterrir sur son visage pâmé par l’orgasme violent qui vient de le terrasser.


Les deux garçons effondrés l’un sur l’autre ouvrent les yeux encore brillants de plaisir et se sourient mutuellement montrant ainsi la reconnaissance qu’ils ont l’un vers l’autre de l’intensité de cette joute amoureuse qui vient une nouvelle fois de les mener au septième ciel.


Leurs lèvres se cherchent et se scellent dans un baiser langoureux et torride à la fois, leurs doigts se nouent les uns dans les autres marquant l’extrême attachement qui lie les deux garçons. Les baisers peu à peu diminuent de fréquence et d’intensité jusqu’à ce que les deux amoureux s’endorment enfin sereins et repus le sourire toujours aux lèvres.


Quand le réveil sonne à quatre heures du matin, il reçoit dès la première sonnerie un oreiller rageur qui l’envoie à l’autre bout de la chambre sans pour autant cesser de sonner. Du coup et heureusement pour eux s’ils voulaient partir de bonne heure, ils sont obligés de se lever pour l’éteindre et la tête dans le cul ils décident d’aller déjeuner et de réveiller Carole.


1ere ANNEE vacances d’été : (5 /15) (Chez les Lorias)


Marc hésite à entrer aussi Aléxie doit gentiment le pousser à franchir la porte de l’appartement où lui et ses parents vivent. Il n’a pas revu les parents de son ami depuis les fêtes de Noël et il se demande s’ils auront toujours le même accueil envers lui car depuis lors ils ont eu le temps de réfléchir au couple qu’il forme avec leur fils.


Anne et Bruno sont dans le salon et ne les ont pas entendus entrer, ils sont en pleine conversation justement sur les garçons et plus particulièrement sur le petit Ludovic et de la rapidité avec laquelle il se remet de son opération.


- (Anne) C’est une sacrée chance que Flavien et Marc connaissaient ce garçon, grâce à ce jeune Florian, Aléxie a retrouvé son visage d’avant et « Ludo » est encore en vie.
- (Bruno) Je t’avouerais que j’ai eu du mal à croire tout ce qu’ils nous ont dit mais comment douter après avoir vu la guérison de notre fils.
- (Anne) C’est vrai que ça a été un vrai miracle, en moins de deux semaines il avait repris une apparence normale.
- (Bruno) J’espère que nous aurons l’occasion de le remercier, et puis j’en ferais autant pour Marc quand il arrivera car c’est aussi grâce à lui.
- (Anne) Je l’aime beaucoup ce jeune homme, il est très calme et gentil, Flavien a dit à ma sœur que Florian lui a fait faire des examens pour voir quel est son problème de maigreur et il espère qu’il va trouver pour que Marc se remplume un peu car c’est vrai qu’il lui manque quelques kilos. Après ça il sera certainement encore plus mignon j’en suis sûre.
- (Bruno) C’est un sacré coup quand même d’apprendre qu’Aléxie aime un garçon.
- (Anne) Il n’y peut rien c’est comme ça, le mieux c’est de faire en sorte qu’il le vive bien. Et puis il s’est trouvé quelqu’un de bien que j’aime beaucoup, imagine qu’il est amené une fille qui ne nous aurait pas plus ? Ça n’aurait pas été mieux non plus.


Bruno qui voit une ombre dans le couloir comprend que les garçons sont là à l’écoute de leur conversation, il fait un clin d’œil à sa femme en montrant l’endroit de la tête.


- (Bruno) Mais je trouve quand même que notre fils est trop bien pour lui, il aurait pu choisir beaucoup mieux vu comment il est beau gosse. Au lieu de son squelette à pattes même si c’est un gars gentil, avoue qu’il n’a rien pour lui on ne voit que la peau sur les os à ce garçon.


En disant cela, ils se sont levés sans faire de bruit et sont partis se mettre le long du mur à l’entrée du couloir attendant la réaction qui ne tarde d’ailleurs pas d’arriver venant de son fils.


- (Aléxie rouge de colère qui entre dans le salon tel un bouledogue) Et s’il me plaît comme il est à moi !! De quoi je me mêle enfin !!


Marc entre derrière lui blanc comme un linge et cherche des yeux les parents de son ami, voyant le salon vide il se retourne et tombe nez à nez avec eux écroulés de rires devant la hargne de leurs fils parlant toujours au canapé vide trop en colère pour s’apercevoir qu’ils n’y sont plus.


Anne voyant le visage défait du jeune homme reprend immédiatement son sérieux car c’est sûr qu’en laissant son mari faire cette petite farce elle n’a pas pensé un seul instant que cela le blesserait autant. Elle vient alors vers Marc et le prend dans ses bras en l’embrassant gentiment sur la joue.


Aléxie se rend compte enfin qu’il se passe quelque chose de pas normal et c’est en se retournant qu’il voit le tableau de son père le fixant mort de rire et de sa mère enlaçant gentiment son petit ami.


- Vous saviez qu’on était là ? C’est encore une de tes farces pourries hein p’pa ? Et tu trouves ça drôle ? Regarde dans quel état tu as mis « Marco » maintenant !! C’est malin !!
- (Bruno se tourne alors vers sa femme et voit lui aussi la pâleur de Marc et son extrême tristesse) Mais c’était pour plaisanter !! J’ai vu votre ombre dans le couloir alors j’ai voulu rire un peu à vos dépens.
- (Aléxie toujours en colère) Je t’avais pourtant dit que Marc était super-émotif, déjà à cause de ses parents qui n’en ont rien à faire de lui ou si peu. Décidément je me demande parfois qui sont les gosses et qui sont les adultes.
- (Bruno ne sachant trop quoi répondre se rendant bien compte de sa bourde) Je... J’avoue que ce n’était pas malin, allez Marc excuse cette bêtise et vient t’asseoir. Pardonne-moi j’ai agi sans réfléchir, je voulais juste vous faire râler un peu.


Anne amène doucement vers le canapé le jeune homme encore tremblant qui reprend petit à petit des couleurs et s’essaie de sourire devant cet homme se sentant soudain très mal à l’aise. Bruno le regarde gentiment et trouve que malgré tout ce garçon a beaucoup de charme et quand son fils vient s’asseoir contre lui et le prend dans ses bras, il ne peut empêcher la petite larme d’émotion venir lentement s’écouler sur sa joue à la vue de ce jeune couple qui malgré ses dires précédents même s’ils étaient prononcés pour plaisanter va très bien ensemble.


L’émotivité de Marc touche toute la famille qui se met en quatre pour lui faire oublier cet épisode pour le moins sordide, c’est Aléxie qui en est le plus touchant berçant son ami avec une telle tendresse qu’il en fait vibrer la corde familiale rendant ses parents particulièrement attendris devant autant de gentillesse.


- (Anne après le repas se lève) Bon !! Je vais finir de préparer la chambre d’ami.
- (Aléxie surpris) Pourquoi ? Il y a eu le feu dans la mienne ?


Bruno se met alors à rire à gorge déployée devant la tête que fait sa femme comprenant que les deux garçons n’ont pas l’intention de dormir autrement qu’ensemble.


- (Bruno mort de rire) Non il n’y a pas eu le feu dans ta chambre mon fils mais j’ai l’impression que cette nuit il risque d’y en avoir un.
- (Anne comprenant l’allusion devient rouge cerise) Oh !!! Chéri !! Ne va pas leur mettre un tas d’idées en tête.
- (Bruno toujours écroulé) Ah !! Parce que tu crois qu’ils ne les avaient pas déjà ?


1ere ANNEE vacances d’été : (6 /15) (chez les Lemont)


Le film se termine et Flavien sourit en remarquant que son petit frère s’est endormi dans ses bras, il fait un signe de tête à ses copains pour leur montrer le tableau ce qui ne manque pas de les faire sourire également. Bastien et Henriette sont déjà au lit et Flavien commence lui aussi à ressentir la fatigue du voyage et de la journée.


Guillaume lui aussi a un coup de barre et il commençait à piquer du nez sur le fauteuil, quand il comprend que ses amis ne vont plus tarder il se lève lui aussi et à moitié dans le gaz avec juste un léger geste de la main en signe d’au revoir, il gagne la chambre de Ludovic où un lit d’appoint lui a été installé.


Flavien se lève doucement tenant toujours précieusement le petit bonhomme dans ses bras et après un salut à ses amis part lui aussi se coucher. Florian et Thomas se regardent n'espérant qu’un geste de l’autre pour en faire autant, ils comprennent ensemble ce que chacun attend et se mettent à rire doucement pour ne pas réveiller ceux qui dorment.


- (Thomas) On y va ?
- Je vais prendre une douche avant.
- Je peux venir avec toi ?


J’ai vu en arrivant que la douche était adaptée à la carrure du grand et que donc elle était largement assez spacieuse pour nous deux, aussi c’est avec un grand sourire que je lui réponds.


- Hum !! Je ne sais pas si c’est bien raisonnable, il ne faudrait pas qu’en me voyant nu tu aies envie d’abuser de mon jeune corps toujours vierge.
- (Thomas amusé) C’est en tout bien tout honneur que je te demande ça, tu sais, loin de moi la pensée d’abuser d’un si petit garçon.
- Hé !! N’abuse pas tout de même !! J’ai grandi depuis, il y a même fallu que je me rachète de nouvelles fringues alors tu vois.
- (Thomas se lève et prend la main de son copain) Non !! Sans déconner !! Viens par ici que je vérifie si tu dis vrai.


Je me lève et me colle à lui en riant, je suis encore loin de ses un mètre quatre-vingt mais ma tête dépasse maintenant légèrement sa poitrine mes cheveux chatouillant même le dessous de son menton.


- Alors ? Tu vois que j’ai raison, encore un an et je serais aussi grand que toi.
- (En riant) Va falloir encore que tu avales des litres de soupe pour y arriver Hi ! Hi !
- Beurk !!! Et puis en plus je suis sûr que tu me préfères plus petit que toi.
- (Thomas prend les joues de Florian entre ses deux mains, baisse la tête et l’embrasse) Je pense que tu as raison.
- Ah !! Tu vois !! (Sourire coquin) En plus ce n’est pas vrai pour tout.
- (Les yeux brillant) Ah oui ? Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Rhaaa !! Viens prendre ta douche et je te montrerais moi de quoi je parle.
- Et dire que c’est moi qui ne devais pas abuser de toi.
- (En riant) Je ne vois pas le rapport.


Ils se dirigent toujours main dans la main vers la salle de bains où ils s’enferment pour préserver leur intimité. Pendant que Thomas fait couler l’eau de la douche, Florian se déshabille entièrement et quand son ami une fois l’eau à bonne température se retourne, il reste bouche ouverte devant le petit corps fin musclé sec et imberbe qu’il découvre devant ses yeux. Mais aussi de la chose se trouvant entre ses jambes qui du fait de sa petite taille et de sa minceur paraissent encore plus démesurées.


C’est une des rares fois pour Thomas que Florian se montre à lui en pleine lumière car les occasions où ils sont nus ensemble sont le plus souvent dans la pénombre de la chambre. Florian ne remarque pas le trouble qu’il occasionne et file sous la douche dévoilant ses petites fesses rondes et toutes blanches à la convoitise de Thomas.


- (Je le regarde figé devant moi) Hé !! Tu viens ou quoi ?


Thomas réagit aux paroles de son ami en sortant de son nuage, il se tourne pour ôter lui aussi ses vêtements en priant pour que son érection se calme avant de devoir le rejoindre sous la douche. La vue du petit rouquin comme à chaque fois lui ayant déclenché sa libido qui lui fait dresser fièrement son sexe entre ses jambes.


Florian repère très vite son manège et comprend aussitôt dans quel état de raideur se trouve le jeune homme qui lui présente ses fesses sous les yeux, ne le laissant pas lui non plus insensible à la nudité magnifique même de dos du grand blond dont il a la chance d’être le petit ami.


- (Je file sous le jet d’eau chaude avant que mon début d’érection ne se voie trop) Aller viens « Thom » elle est bonne, ce n’est pas grave si tu bandes (Je ris) Au contraire comme ça, il y en aura plus à laver.


Je sens le courant d’air de la porte qui s’ouvre puis le corps de mon ami qui se plaque contre le mien, ses mains m’enserrent le ventre et sa bouche vient déposer tout un paquet de bisous sur mon cou qui en attrape la chair de poule tellement cette sensation me fait un bien fou.


Je me retourne et nos lèvres s’ajustent alors au millimètre dans un baiser passionné, nos mains se gavant de la douceur de nos dos et pour ma part de ses belles fesses pommés couvertes d’un fin duvet blond presque transparent; Je le sens trembler sous mes caresses et son sexe dur se frotter sur mon ventre, le mien dans le même état tape plus bas entre ses jambes tantôt sous ses bourses tantôt dans son sillon fessier.


La sensation est divine pour moi et je crois bien que pour « Thom » c’est pareil voire pire car il ne tarde pas à émettre de longs soupirs en se frottant à moi d’une façon de plus en plus forte et rythmée, m’amenant moi aussi pas loin du point de non-retour car mon gland se retrouve entre ses fesses caressées par son duvet blond qui fait bouillir mon sang et fait pulser de plus en plus fort mon sexe maintenant décalotté et tendu comme jamais.


Ses lèvres viennent se nicher dans mon cou et j’entends son souffle court et ses petits râles de plaisir annonçant sa proche jouissance, j’attrape alors ses fesses et je les malaxe fermement en profitant pour faire glisser mon sexe à l’intérieur en brèves impulsions saccadées.


Quand mon gland bute doucement sur son anneau, il se cabre, pousse un long gémissement et son corps tremble quand il se répand sur mon ventre. Je me retiens de ne pas pousser plus fort afin de pénétrer dans cette gaine qui me paraît si douce au moment où j’expulse moi aussi le fruit de mon plaisir entre ses cuisses dans un orgasme qui me prend les reins et remonte lentement en ondes très fortes à mon cerveau.


L’eau chaude nous coulant toujours dessus finit par nous faire revenir à la réalité et les yeux toujours dans les yeux nous reprenons nos ablutions. Une fois terminées, nous nous séchons et chacun une grande serviette de bain autour de la taille et nos vêtements sous les bras, nous rentrons dans la chambre avec dans le regard l’envie qui nous tient de continuer ce que nous venons de commencer d’une si plaisante manière.




Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE vacances d’été : (7 /15) (Reims)


Annie sourit quand elle voit son mari partir vers la chambre de Damien avec la bouteille de lait, Frédéric est devenu accro de ces deux magnifiques spécimens de la race féline. En plus les deux siamois le lui rendent bien et ne manquent jamais de venir jouer avec lui ou tout simplement lui quémander des caresses.


Damien voit arriver son père et peste intérieurement de son manque d’intimité depuis qu’il a pris l’habitude de s’occuper le matin de « Tic » et « Tac ».


- P’pa !! Tu pourrais frapper avant d’entrer.
- Hein !! Ah oui excuse-moi !! Minou !! Minou !! Minou !! Ou ils sont les gentils minous ?
- (Damien en riant) T’as quel âge p’pa ? Hi ! Hi !
- (Frédéric déçu de ne pas les voir) Ils ne sont pas là ?
- Non !! Ils m’ont réclamé la porte tout à l’heure, sans doute pour chasser ou pour faire leurs besoins.
- Ah ok (Il se dirige vers leurs gamelles et y verse un peu de lait dans chaque) On ne peut pas dire qu’ils nous coûtent cher ses deux-là, juste un peu de lait le matin et de l’eau le reste du temps.
- Tu sais bien que Florian nous a expliqué qu’ils étaient habitués à se nourrir tout seul et qu’il n’y avait pas besoin de litière pour les mêmes raisons.
- C’est vrai !! Au fait ? Il vient vous chercher quand Julien ?
- De très bonne heure demain matin, tu sais que nous nous sommes donné rendez-vous aux environs de seize heures devant l’entrée du camping.
- Dis « Dami » ? Tu ne pourrais pas oublier de prendre les chats ?
- P’pa !!! C’est quoi cette histoire ? Tu sais bien que « Flo » les attend ?
- Oui mais je vais m’ennuyer si longtemps sans eux moi !!!


***


Denis regarde son fils terminer de préparer sa valise, il est content pour lui de savoir qu’il s’est enfin fait des amis avec qui il a envie de bouger et de sortir. C’est la première fois à vingt ans qu’il fait quelque chose sans eux et Denis comme Simone sa femme sont reconnaissants à Florian de l’avoir extirpé de cette solitude où il vivait jusque-là les trois quarts du temps.


Julien ferme son bagage le prend par la poignée et en passant devant son père qui l’observe depuis un moment va le mettre dans le coffre de la « 307 », il reste assez de place pour les affaires de Damien et Aurélien et il doit encore passer les chercher avant le soir pour être quitte demain matin quand ils partiront de bonne heure.


Une fois revenu dans sa chambre, il s’assoit sur son lit et repense aux derniers mois depuis qu’il a fait connaissance avec ses nouveaux amis. Sébastien est celui qui a fait que cette rencontre soit devenue possible et il lui en est redevable, mais sa préférence va quand même vers les Viala même s’ils sont plus jeunes que lui (Il sourit) surtout « Dami », Guillaume et « Flo » mais il se sent surtout de forts atomes crochus avec Aurélien envers qui il ressent une forte amitié malgré ses dix-sept ans seulement.


L’idée de ses vacances qui d’abord lui faisait peur car peu habitué pour ne pas dire pas du tout à s’échapper du cocon familial, le met maintenant dans un réel état d’excitation et il a hâte d’être déjà à demain pour retrouver toute la bande plus ceux qu’il ne connaît encore pas.


***


Maxime Julien et Émilie quittent à l’instant leurs services, ils ont obtenu exceptionnellement cinq semaines de congé grâce à Florian qui a intercédé en leurs faveurs auprès du directeur qui ne peut décidément rien lui refuser.


- (Julien) Donc nous sommes d’accord ? C’est toi « Max » qui prend ta caisse et qui passe nous prendre à l’aube demain matin ?
- (Maxime en riant) Oui ma « Tite » poule t’inquiète je ne vais pas t’oublier.
- (Julien faisant le gars outré) Hé gamin !! Déjà au vu de mon âge par rapport au tien tu me dois le respect, c’est bien compris ? Alors plus de « Tite » poule !! Non mais !! J’aurais l’air de quoi devant les autres moi !!
- (Émilie en riant) Oui mon « tit » lapin, c’est compris et toi « Juju » ne le fait pas exprès hein ? Parce que je ne veux pas qu’il se vexe devant les autres notre « tit » lapin d’amour.


Julien en soufflant très fort sachant bien que contre eux deux il ne fait pas le poids décide de ne pas répondre afin d’étouffer dans l’œuf ce qu’il sent déjà comme une conspiration tacite entre ses deux collègues et amis.


- (Julien) « Milie » tu ne nous as toujours pas dit s’il vient Greg ?
- (Émilie) Il vient oui mais il ne sera en congé que la semaine prochaine alors il nous rejoindra là-bas, tu sais bien qu’il a déjà eu de la chance d’avoir des repos d’accorder en juillet. D’habitude c’est réservé à ceux qui ont des enfants.


Maxime sourit car il aime bien Grégory qu’il connaît relativement bien ayant souvent à faire avec lui lors des permanences aux urgences, celui-ci étant pompier et conduisant souvent le véhicule ambulance. C’est d’ailleurs comme ça qu’ils se sont connus avec Émilie.



1ere ANNEE vacances d’été : (8 /15) (Dune du Pilat)


La camionnette arrive tôt ce matin-là devant « le camping de la dune » chargée jusqu’aux essieux, le coupé Mercedes la suivant avec à l’intérieur Philippe Michel et Maryse. Deux amis de Philippe conduisent le Jumper Citroën et sont venus amener le matériel et aider à le monter afin que tout soit prêt quand les jeunes débarqueront en milieu d’après-midi avec un long voyage dans les pattes.


Jean le gérant arrive au pas de course pour leur ouvrir la barrière suivit par un jeune homme en jogging qui frappe aux carreaux de la Mercedes pour pouvoir leur parler. Philippe ouvre la vitre et observe amusé le jeune garçon qui doit être de l’âge d’Aurélien ou à peine plus âgé mais qui ressemble tant à un autre.


- Oui jeune homme ?
- Bonjour Messieurs Dame je suis Raphaël et mon père m’a demandé de vous montrer le chemin jusqu’à l’emplacement que vous avez réservé.
- Merci mon garçon, nous te suivons.
- Entendu, juste le temps de prendre ma bécane


Il fonce direction l’accueil où il enfourche un vélo et à fond les gamelles il les mène quelques centaines de mètres plus loin sur une place touchant au pied de la dune. Il attend que les adultes descendent des voitures puis les rejoint afin de leur montrer les limites de l’emplacement.


- Bon !! Ça part d’ici (Il montre le chemin) jusqu’aux deux oliviers là-bas, j’espère que ce sera suffisant ?
- (Philippe jauge la partie que leur a montrée le jeune garçon et hoche de la tête satisfait) C’est très bien, je pense que ça devrait aller merci.
- (Raphaël) Je peux rester pour vous aider si vous voulez, ça ne me dérange pas vous savez !! Et puis j’ai l’habitude du montage des tentes.
- (Michel conquit par le visage souriant du garçon) Avec plaisir, je ne doute pas un instant que tu nous sois d’un grand secours.


Et il ne s’était pas trompé eu jugeant le jeune homme car son expérience fut fort utile lors du montage des trois immenses tentes kaki qu’ils mirent en place ce matin-là. Deux d’entre elles le long de la dune pour le couchage et la troisième en vis-à-vis pour la journée ou la soirée quand ils voudront être ensemble à faire des jeux ou casser la croûte.


Ils mirent en place les rideaux de séparation dans les toiles réservées aux chambres de façon à créer des pièces


Trois de chaque côté d’un petit couloir, laissant ainsi douze possibilités de couchages au total des deux toiles.


Dans l’autre tente ils mettent toute une ligne de tables pliables en bois avec des bancs pliables et en bois également de chaque côté ainsi qu’une espèce d’étagère que Philippe sort du coffre de la Mercedes avec deux micro-ondes et un paquet de rallonges et de prises multiples.


Il est presque treize heures quand ils terminent enfin de tout mettre en place et la faim commençant à les tenailler, ils se dirigent tous vers le restaurant où une table a été réservée pour eux.


- (Michel) Tu restes manger avec nous Raphaël ?
- (Raphaël surpris) Je ne voudrais pas vous déranger.
- (Maryse en lui prenant le bras) Allons mon garçon si nous te le proposons c’est que tu ne nous déranges pas bien au contraire.
- (Raphaël content) Alors c’est entendu, je vais prévenir mon père et ramener des couverts supplémentaires.
- (Philippe) Ce n’est pas la peine, c’était déjà prévu et ton père est au courant depuis ce matin.
- (Jean justement arrive avec un plateau d’entrées) Aller à table tout le monde !!


Un repas tout simple mais qui les satisfait tous autant qu’ils sont, Michel ne peut s’empêcher de détailler le petit Raphaël qui décidément lui plaît beaucoup. En plus d’être un garçon manifestement serviable et pas faignant, il ressemble beaucoup à son petit-fils en plus âgé avec ses cheveux roux en brosse et ses taches de rousseurs qui parsèment un joli visage toute en rondeur. Bien sûr la différence d’âge fait qu’il est un peu plus grand, trapu et plus mature que Florian mais cela donne une idée au vieil homme de comment sera son petit-fils d’ici un an.


Philippe s’est bien sûr rendu compte tout de suite de l’intérêt de son ami pour le jeune homme et en a aussi compris le pourquoi, ayant également remarqué le courage la gentillesse ainsi que la ressemblance qu’ont les deux garçons. Il se dit que cela ne l’étonnerait pas plus que ça si le jeune Raphaël apparaissait un de ses jours à Aix et soit compté parmi les amis de son « filleul ».


Voulant prendre de l’avance, il cherche alors à en savoir un peu plus sur lui et en bon spécialiste se faire une opinion un peu plus formelle de ce qu’il est derrière cette apparence sympathique.


- Dis-moi Raphaël ? Tu travailles ici avec ton père ?
- Juste pendant l’été monsieur.
- Tu peux m’appeler Philippe tu sais, c’est pour te faire un peu d’argent que tu aides ton père donc je présume que tu vas suivre des études ?
- Je ne demande rien à mon père vous savez, si je l’aide c’est surtout parce que j’aime beaucoup être avec lui. Quant aux études oui, je rentre en fac à la prochaine rentrée.
- Tu as déjà choisi un métier ?
- Bien sûr, j’aimerais être vétérinaire.
- (Philippe) Tiens donc !! Et pourquoi pas médecin ?
- (Raphaël avec un grand sourire) Parce que j’aime trop les animaux c’est pour ça et puis je ne pense pas avoir le niveau suffisant pour faire médecine, déjà que j'ai redoublé ma terminale.
- (Maryse qui suit depuis le début la conversation) Eh bien tu ne seras pas dépaysé avec mon petit-fils et ses amis car ils sont quasiment tous pour la plupart dans le domaine de la santé.
- (Raphaël surpris) Ah oui ? Votre petit fils fait médecine ?
- (Michel amusé) Oui, c’était son rêve depuis tout petit et il est très doué pour ça
- (Raphaël en soupirant) Comme j’aimerais lui ressembler.


Le fou rire que déclenchent ses paroles le surprend au plus haut point ne connaissant pas encore celui à qui il aimerait ressembler et à qui il ressemble déjà beaucoup.



1ere ANNEE vacances d’été : (9 /15) (Dune du Pilat)


La Ford Escort avec un grand « A » rouge collé à la vitre arrière roule tranquillement sur l’autoroute conduite par Éric tout fier d’avoir passé son permis de conduire une semaine plus tôt et de pouvoir ainsi emmener ses amis et leur éviter à tous de prendre le train avec le chargement qu’ils avaient prévu d’emporter.


Chloé sur le siège passager et Mathis et Léa à l’arrière chacun transportant sur les genoux ce qui ne tenait plus ni dans le coffre ni sur la galerie.


La 307 arrive aux alentours d’Avignon avec Aurélien à côté de Julien et Damien à l’arrière côté conducteur, « Tic » et « Tac » dormant comme des loirs près de lui côté passager. Leur coffre à eux aussi est plein de tout ce qu’ils ont pu trouver d’utile pour leur séjour.


La Clio a déjà passé Avignon et est déjà en direction de Bordeaux avec à son bord Carole la conductrice avec à ses côtés une énorme valise car Sébastien et Sylvain ont voulu à tout prix rester l’un près de l’autre pour pouvoir se câliner si l’envie leur en prenait.


La Golf trois de Maxime est elle aussi aux portes d’Avignon avec Émilie près de lui et Julien derrière. La place inoccupée est prise par une montagne de duvets qu’ils avaient promis d’emporter lors du débriefing qu’ils ont eu avec Florian le mois précédent.


Les six garçons partis d’Orléans sont dans le car qui va les déposer à quelques kilomètres du Camping, il est convenu avec les deux premiers qui arrivent de venir les y chercher. Normalement ils ne devraient pas attendre très longtemps car l’arrivée du car est prévue pour seize heures quinze, heure approximative qu’ils se sont donnée pour rendez-vous.


La Teste-de-Buch où s’arrête le car n’est en effet pas très éloignée du camping et il ne leur faudra guère de temps pour venir les y chercher.


Une fois tous réunis, les quatre voitures, cinq même avec celle de Grégory quand il sera là devraient être suffisantes au cas où ils voudraient faire des sorties pour visiter la région.


Florian est assoupi la tête posée sur l’épaule de Thomas qui bien sûr est sur le siège à côté du sien, le grand blond regarde défiler le paysage. Si quelqu’un le voyait avec le sourire béat qu’il a depuis tout le trajet et lui posait le départ et lui poserait la question de savoir ce qui le rend ainsi, il ne pourrait que répondre que c’est la vie qui lui apporte tout ce dont il rêve depuis toujours.


Aléxie et Marc sont main dans la main au fond du bus et apprécient ce long moment de tête à tête pour profiter l’un de l’autre sans que rien ni personne ne vienne troubler leur couple.


Guillaume et Flavien juste derrière eux tapent la discute comme des vieilles pies depuis plus d’une heure, heureux qu’ils sont de retrouver chacun leur petite amie et de pouvoir passer tout ce temps avec elle.


***


Ils rient aussi en se rappelant de la tête de « Ludo » au repas du soir quand Florian a vu le couscoussier et qu’il s’est précipité dessus puis en sortant un os de poulet trop cuit s’est écrié d’une voix paniquée.


- Marc !!!! Oh non !!!!


Le petit garçon s’est alors écroulé littéralement de rire en suffoquant presque entraînant toute la maisonnée dans le fou rire.

Ensuite quand Marc est entré sans rien comprendre à part que Florian avait l’air de l’appeler, puis quand il le voit tenant toujours son os de poulet et qu’il lui demande sans comprendre.


- Eh bien oui quoi !!! Tu me cherchais ?


Et que Florian d’un air surpris remet le nez dans la gamelle puis regarde Ludovic d’un air horrifié.


- C’est qui alors ?


Que le petit bout de chou repart en live et en tombe par terre n’arrivant plus à contrôler ses jambes.


***


Raphaël jette un dernier coup d’œil sur les tentes pour voir si rien ne manque, il est curieux de voir arriver toute cette bande d’amis. C’est la première fois depuis qu’il aide son père l’été qu’il voit un tel groupe venir passer leurs vacances ici et aussi longtemps, il ne doute pas un instant qu’il aura encore l’occasion d’avoir le cœur serré à leur départ comme chaque année quand il s’attache à quelques personnes et que l’heure de les quitter à sonner.


Ce qui lui manque c’est quelqu’un qui fasse battre son cœur, non pas juste pour une semaine ou deux mais pour faire sa vie avec et il sourit tristement en se disant que ce n’est pas gagné d’avance vu qu’il ne rencontre que des personnes éphémères qui ne pensent qu’à profiter de lui pendant la période estivale ce que bien sûr il s’est toujours refusé d’accepter, se gardant pour la bonne personne.


De plus le petit village où il vit est quasiment désert le reste du temps, les maisons étant revendues au fur et à mesure comme résidences secondaires à des personnes déjà assez âgées ne s’y rendant que l’été accompagnés au mieux de leurs petits-enfants.


Et pour couronner le tout, ses goûts en la matière sont suffisamment tracés dans sa tête pour qu’il ait la moindre chance ici et de façon durable surtout de trouver chaussure à son pied. Il n’espère plus maintenant que dans l’espoir qu’à Bordeaux ou à Aix en Provence, là où il doit entrer en fac dès qu’il aura reçu son affectation ce ne sera plus aussi problématique et qu’il pourra espérer trouver l’âme sœur.


Jean au loin regarde son fils figé devant les grandes tentes qu’il a aidé à monter et ressent toute la tristesse de ce beau jeune homme d’être seul enviant sûrement les personnes qui vont arriver et profiter de cet emplacement liées manifestement par une très grande amitié pour se réunir ainsi si longtemps tous ensemble.


Lui aussi est triste, triste de voir son fils partir en septembre et ne plus l’avoir comme depuis dix-neuf ans toujours près de lui. Son cœur de père se serre quand il pense à cette séparation, son fils est pour lui et sa femme le rayon de soleil de toute une vie et l’éloignement il le sait ne va pas être simple à vivre même s’il sait le voir certains week-ends et les vacances.




Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE vacances d’été : (10 /15) (Dune du Pilat, l’arrivée au camping)


Carole met son clignotant et se gare sur le petit parking près de l’entrée, au-dessus du porche où est noté inscrit en énormes lettres « CAMPING DE LA DUNE ».


- (Carole) Ouf !! Nous voilà enfin arrivé (Elle regarde sa montre) Un peu plus de neuf heures, on a bien roulé quand même.


Les deux garçons sortant en trombe de la voiture pour aller aussitôt le long de la haie soulager un besoin naturel qu’ils retiennent depuis un long moment déjà.


- (Sébastien soulagé) C’est sûr même pas le temps de t’arrêter pour pisser, j’ai cru faire dans mon froc avec tes conneries.
- (Carole amusée) Mais je vous avais demandé d’y aller à la station quand j’ai fait le plein !!
- (Sylvain) Ouaih !! Sauf qu’à ce moment-là on n’avait pas envie.
- (Carole) Rhaa !! Les mecs toujours à se plaindre, appréciez plutôt le paysage et la bonne odeur d’iode au lieu de raller !!
- (Sébastien) On dirait bien que nous sommes les premiers ?
- (Sylvain moqueur) Et ça t’étonne toi ?
- (Carole) Bon !! Ça va, vous n’allez pas en chier une pendule non plus ? Qui c’est qui a le portable de « Flo » ?
- (Sébastien lui tendant l’appareil) Tiens !!!
- (Carole amusée) Tu ne peux pas l’appeler toi-même ?
- (Sébastien) C’est toi la pipelette alors assume !!


Carole hausse les épaules et prend l’appareil que leur a gentiment prêté Florian pour que chaque groupe en ait un afin de pouvoir communiquer en cas de problème ou comme c’est le cas en ce moment pour signaler leur arrivée et savoir où ils en sont eux de leur voyage en car.


Thomas entend son appareil sonner et il décroche aussitôt voyant apparaître à l’écran le surnom de son ami.


- Allô !!
- …………
- C’est cool ça, nous ne sommes plus loin nous non plus. J’ai vu la pancarte indiquant dix kilomètres pour arriver à la Teste-de-Buch.
- ………..
- D’accord !!! Je préviens tout le monde, à tout !!


Il raccroche et sourit à regarder Florian qui au son de la conversation s’est réveillé, le jeune rouquin ouvrant de grands yeux étonnés cherchant à se rappeler où il est. Thomas lui prend la main et lui serre doucement afin de bien montrer sa présence près de lui, le regard de son ami d’un vert profond capte le sien et un grand sourire étire ses yeux avant qu’il ne prenne la parole pour lui demander où ils sont.


- (Thomas) Encore cinq ou dix minutes et nous serons arrivés, j’ai eu Carole à l’instant au téléphone et elle se mettait en route pour venir nous chercher. Je pense qu’elle devrait arriver en même temps que nous à peu près.
- Cool !! Et les autres tu as de nouvelles ?
- Non pas encore mais ça ne devrait plus tarder.


Ils entendent le clignotant du bus et le sentent décélérer pour enfin s’arrêter devant un arrêt marquer du nom de la petite ville où ils sont enfin arrivés. Sitôt les portes ouvertes, tout le monde descend et attend que le chauffeur ouvre les énormes panneaux latéraux donnant accès aux coffres à bagages.


***


Pendant ce temps-là devant le camping arrive la Golf avec Maxime au volant qui aperçoit tout de suite les deux garçons attendant devant le parking. Il se gare près d’eux et pendant que ses passagers descendent tranquillement « eux », il ouvre son carreau pour demander.


- Salut les gars !! Il y a longtemps que vous attendez ?
- (Sébastien en lui serrant la main) Non pas trop !! Carole est partie il n’y a pas cinq minutes, tu devrais y aller aussi je vais prévenir Thomas que tu ne seras pas loin derrière elle.
- (Maxime tape l’adresse qu’il a notée sur un calepin sur son GPS) En effet ce n’est pas loin, bon !! J’y vais, préviens-les, à tout de suite.


La Golf repart en trombe les laissant à tousser au bord de la route, Julien et Émilie rejoignent les deux garçons et en leur montrant un banc pas loin leur proposent d’aller s’y asseoir.


***


Thomas range une nouvelle fois son portable et s’adresse aux cinq autres près de lui.


- Carole ne devrait plus tarder et Maxime arrive lui aussi (Il sourit) à fond la caisse d’après « Séb ».
- (Flavien tout heureux de revoir sa copine) Tout ça s’annonce pour le mieux non ?
- (Guillaume) J’espère qu’on aura vite des nouvelles des autres.
- (Marc en faisant des grands signes vers la route) Voilà Carole !! Ouh ! Ouh ! Par ici !!


La jeune fille fait un gros ouf dans sa tête car elle se croyait perdue et tournait déjà depuis quelques minutes dans le patelin cherchant désespérément l’arrêt de bus.


Un crissement de pneu juste derrière elle quand elle finit de se garer la fait sursauter, elle regarde inquiète dans le rétro et voit la bouille rigolarde de « Max » qui descend de la Golf encore entourée de la poussière due à son freinage et à son arrivée sur les chapeaux de roues.


- (Maxime) Preum’s !!! (Voyant Carole sortir le visage pâle) Alors ma poule ? Tu as eu peur qu’un beau gosse te rentre dans le cul ?
- (Carole retrouvant le sourire) Un beau gosse ? Ou ça ? Mais tu es fou de rouler comme un dingue « Max » un de ses quatre il va t’arriver un accident et tu auras l’air malin.
- (Maxime venant lui faire la bise) Oui m’man !!


1ere ANNEE vacances d'été : (11/15) (L’arrivée au camping)


Quand ils arrivent au parking, les deux autres véhicules ne sont pas encore arrivés aussi Thomas leur envoie-t-il un texto pour savoir si tout va bien, les réponses ne tardent pas rassurant tout le monde.


Florian et Thomas laissant leurs amis attendre les retardataires, décident d’aller prendre possession de leur emplacement et de régler avant toute chose comme leur a bien recommandé Philippe les divers points d’intendance avec le gérant. Philippe leur ayant expliqué les négociations qu’il avait faites pour eux afin de préserver leur budget, ils ont donc le sourire en entrant dans la salle d’accueil et en apercevant un homme d’une quarantaine d’années qui les fixe la bouche ouverte.


Jean entend bien la porte s’ouvrir et quand il lève les yeux il reste bouche bée devant les deux garçons tout souriant qui viennent d’entrer dans le local. Il repense alors à l’homme lui disant qu’il saurait comment reconnaître ses filleuls quand il s’apercevrait qu’il est déjà depuis un moment la bouche ouverte, ce dont il se rend compte aussitôt et qu’il s’empresse de refermer.


Thomas comme à chaque fois qu’il rencontre un nouveau visage fait toujours la même impression et fini par en prendre tellement l’habitude qu’il n’y prête quasiment plus attention, mais pour Florian c’est une autre paire de manche car lui ne se lasse pas de voir l’expression sur les visages des gens quand ils voient son ami pour la première fois tellement il est fier de lui et d’être avec lui. Mais surtout que ce soit de lui, Florian que cette bombe sur pattes comme il aime l’appeler soit tombée amoureux.


- (Jean) Vous êtes les filleuls de monsieur Espinach ?
- (Thomas en s’approchant pour lui serrer la main) Heu !! Oui comment vous nous avez reconnus ?
- (Jean en lâchant la main à la poigne virile qui vient de le saluer) La description était tellement réaliste que je ne pouvais me tromper.
- (Je lui demande surpris) Ah oui ?
- (Jean amusé) Il m’a dit que ce serait un jeune rouquin les cheveux en pétard accompagné d’un jeune homme que je ne pourrais pas manquer de reconnaître.
- (Amusé, je le coupe) Ah oui !! La bouche ouverte c’est ça ?
- (Jean en riant) C’est exactement ça oui (Il regarde Thomas) Pas besoin d’en dire plus mais je dois reconnaître que je ne me laisse pas si souvent que ça impressionner par le physique des gens et encore moins de celui des garçons, mais alors là !! Chapeau bas jeune homme.


Voyant les rougeurs commencer à s’étaler sur les joues de « Thom », je préfère passer à un autre sujet sachant très bien comment mon ami est toujours surpris de recevoir ce genre de compliments. En effet pour lui il n’a rien de spécial et ne comprend pas l’engouement des gens à son encontre.


Nous réglons donc les modalités que m’avait déjà expliquées Philippe dans les grandes lignes et faisant les comptes au fur et à mesure dans ma tête je suis heureux de constater que je vais disposer d’assez d’argent pour les deux mois. Déjà grâce aux sommes que j’ai reçues de l’hôpital qui se sont avérées plutôt coquettes ces derniers mois mais aussi à cause de la ristourne et de la proposition pour la nourriture qu’a négociée Philippe avec ce brave homme.


C’est donc avec le sourire que Thomas lui tend sa carte bleue qu’il avait créditée de l’argent en liquide que je lui ai confié, le gérant est surpris de nous voir vouloir payer tout d’un coup aussi en prenant la carte des mains de « Thom » il me regarde et dit :


- Ce serait peut-être bien de payer déjà un mois et puis ensuite suivant combien vous serez et si vous voulez toujours rester vous payerez le mois suivant. Qu’est-ce que vous en dites les garçons ?
- (Je pense que l’idée est bonne) C’est entendu comme ça monsieur, nous vous payons donc les quatre premières semaines. N’oubliez pas d’inclure le repas de ce soir (Je me tapote le ventre) Parce que ça gargouille là et si vous ne savez pas ce que c’est qu’une bande de jeunes affamés vous allez être surpris sur ce coup-là.
- (Jean tend l’appareil à Thomas pour qu’il tape son code) Voilà !! Et ensuite je vais vous montrer les lieux, mon fils n’est pas là pour l’instant mais il viendra demain matin vous amener le premier panier-repas pour les petits-déjeuners.
- (Thomas après avoir tapé son code) Nous le reconnaîtrons comment ?
- (Jean nous scie en deux quand il nous répond) De la même façon que je vous ai reconnus vous Hi ! Hi ! Bon !! Suivez-moi que je vous montre le restaurant pour ce soir ainsi que votre emplacement et les sanitaires, pour le reste je laisse le soin à Raphaël de vous servir de guide demain et mon avis que si vous êtes tous aussi sympa il ne va peut-être plus vouloir vous lâcher.


Il commence par le restaurant et nous montre une table qui nous sera réservée le soir, enfin quand on dit une table !! Ce serait plutôt cinq tables habilement disposées pour que tout le monde puisse discuter sans problème. Ensuite nous passons devant le petit magasin où nous pourrons venir chercher les paniers repas, après nous avoir posé quelques questions sur nos goûts alimentaires aussi bien du matin que du midi.


Ce qui nous impressionne le plus je crois, c’est en arrivant à l’emplacement en voyant les énormes toiles de tentes. Nous entrons à l’intérieur sans avoir à baisser la tête car le haut central est au moins à trois mètres ce qui nous fait sourire en pensant à Flavien qui devrait apprécier compte tenu de sa taille.


Quelqu’un qui passe devant pourrait penser à une colonie de vacances qui s’est implantée dans le camping, Thomas ouvre un des rideaux de séparation et constate comme moi qu’il y a largement la place pour deux en y mettant nos affaires personnelles. Du coup c’est le moral au beau fixe que nous rejoignons les autres heureux de constater qu’il ne manque plus qu’un groupe car je vois la 307 de Julien garée à côté de la Clio.
Deux frottements contre mes jambes me font baisser les yeux et me pencher pour prendre les deux siamois qui en ronronnent de bonheur ayant retrouvé leur maître.


1ere ANNEE vacances d’été : (12 / 15) (dune du Pilat, la bande fait connaissance)


Damien étant resté devant le parking pour attendre les Aixois qui ne sont toujours pas arrivés. Mais d’après le dernier texto reçu ils ne sont plus qu’à quelques kilomètres de là, aussi le reste de la bande commence à investir les lieux. Quelques-uns foncent aux toilettes tandis que d’autres vident les voitures et posent le tout dans la tente de jour en attendant d’être tous là pour décider de la prise en compte des chambres.


Les « Rémois » font connaissance avec Thomas et Aléxie dont certains avaient entendu parler mais que beaucoup ne connaissaient pas encore de vues. Ils sont tous assis sur les bancs autour de la table et discutent tranquillement en attendant les derniers arrivants et aussi l’heure du repas.


« Tic » et « Tac » dressent les oreilles, ce dont tout le monde s’aperçoit aussitôt car ils trônent tous les deux au milieu de la table faisant l’objet comme il se doit de l’admiration générale. Des bruits de voix leur arrivent quelques secondes plus tard se dirigeant vers eux et bientôt apparaissent les retardataires chargés comme des bourricots ne voulant pas avoir à refaire une navette jusqu’à la voiture.


Un brouhaha de voix résonne alors sous la tente pendant les présentations, les embrassades, les poignées de mains et les demandes d’explications sur leur retard. Explications assez farfelues car ils ne veulent surtout pas avouer qu’ils se sont perdus pour avoir voulu prendre un raccourci par Biscarosse.


Profitant d’une accalmie, Florian saute sur la table et prend la parole.


- Vous êtes tous venus et j’en suis extrêmement touché croyez-moi, j’espère que nous allons tous passer des vacances dont nous garderons le souvenir très longtemps. Sachez que comme promis tout est prévu et déjà payer, que ce soit la nourriture, l’accès gratuit à la piscine et aux tennis ainsi que pour les douches et tout le toutim. Maintenant il ne reste plus qu’à nous organiser pour le couchage et comment passer nos journées ici tous ensemble. Je n’ai droit qu’à une voix comme vous tous aussi toutes les idées et les demandes de chacun devront être écoutées et discutées dans la bonne humeur. Pour ma part voici ce que je propose, pour le couchage déjà que ceux qui sont en couples ou qui ont l’intention de s’y mettre prennent la tente de droite et que ceux qui sont célibataires prennent l’autre tente. Quelqu’un a-t-il une autre idée ?
- (Émilie) Ton idée est bonne « Flo » mais juste une chose qui me concerne ? « Greg » n’arrive que dans une semaine alors est ce que je prends la tente de droite ou l’autre ?
- Bah en fait ça va dépendre du nombre de couples.
- (Flavien) J’ai une idée si tu nommais les couples que tu vois ensemble et s’ils sont ok, je propose qu’ils prennent leurs affaires et aillent prendre une place dans la tente.
- (Sylvain) Bonne idée ça !!
- D’accord faisons comme ça, alors je commence par ceux dont je suis sûr après si je me trompe n’hésitez pas à me le dire. Les plus anciens Sébastien et Sylvain ok ?
- (Les deux garçons en prenant leurs affaires) Ok
- Après (Je ris) Eh bien je crois que c’est moi et « Thom » ok ?
- (Thomas me regarde en souriant) Ok « vieux » !! (Lui aussi prend ses affaires et les miennes et sort choisir notre future place)
- Bon maintenant je dirais Marc et Aléxie, ok ?
- (Les deux garçons en souriant) Ok chef !! (Eux aussi chargent leurs sacs et sortent)
- Il reste voyons voir !! Flavien et Carole ? C’est bon pour vous deux ?
- (Le grand prend la main de son amie) Bien sûr qu’est-ce que tu crois, allez viens ma puce je prends les valises.
- (J’hésite puis en posant la question à chacun) « Aurél » ? Chloé ?
- (Comme Flavien quelques instants avant lui Aurélien prend les valises) Tu viens Chloé ? Notre studio nous attend.
- (Je souris en les regardant quitter la pièce) Très bien donc il reste une place pour toi Émilie, tu vois il n’y a pas de soucis. Pour les autres ce n’est pas la place qui manque sous l’autre toile alors vous faites comme bon vous semble et puis rien ne vous empêche de vous mettre par deux vous aussi même si c’est juste entre copains.
- (Léa) Il n’y a pas à dire, ça manque de filles ici. Je vais me retrouver toute seule avec que des mecs ?
- (En riant) De quoi tu te plains ? Comme ça, tu as l’embarras du choix Hi ! Hi !
- (Léa amusée) Allons « Flo » tu sais que je l’ai déjà fait mon choix mais j’espère qu’il ne va pas mettre deux mois à se décider


Je regarde dans la pièce mais je n’y vois pas Guillaume qui est déjà parti se choisir sa place et je comprends mieux qu’elle ait parlé aussi franchement devant moi.


- (En riant) Il est timide alors va falloir que tu forces un peu le passage ma grande sinon s’est pas gagné d’avance.
- (Riant elle aussi) Je vois ça figure toi.


Me retrouvant seul, je décide d’aller aider Thomas pour installer notre nid. Je saute de la table et en me retournant vers « Tic » et « Tac ».


- Alors !! Vous venez vous deux ou vous prenez une chambre à part ?




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE vacances d’été : (13 / 15) (Dune du Pilat, la bande fait connaissance)


Une petite heure plus tard le temps pour tous de s’installer le mieux possible, nous revoilà réunis sous la troisième tente pour les dernières mises au point. Je suis impressionné par tout ce monde autour de moi, quand je les vois chacun dans leur contexte ça me paraît normal mais là tous réunis dans le même endroit Pffff !!!!.


- (C’est Maxime qui parle le premier) On a un problème « Flo »
- (Surpris) Ah !!!
- (Maxime) Oui il y a deux Julien !! Déjà qu’avec un t’imagine !! Alors deux ?
- (Julien « son collègue »en riant) Qu’est-ce que t’as contre les Julien gamin ? Tu veux voir ce qu’ils vont te faire les Julien ?


« Max » va pour se sauver mais il est ceinturé par-derrière et se retrouve devant son collègue qui se rapproche de lui les poings sur les hanches.


- Alors développe un peu tes paroles de tout à l’heure gamin !!
- (Faisant l’innocent) Mes paroles m’sieur ? Mais quelles paroles ?
- J’aimerais que tu m’expliques le « déjà qu’avec un tu t’imagines » j’ai pas très bien compris à quoi tu faisais référence.
- (L’autre Julien derrière son dos qui le ceinture toujours fermement) Moi non plus j’ai pas bien compris.
- (Maxime sachant maintenant qui le tient) Ah D’accord !!! Tu vois « Flo » maintenant ils se mettent à deux contre moi.
- (Éric qui regarde amusé les trois garçons en plein délire) Et ben !! Ça promet !! Ils sont toujours comme ça ?
- Les deux zigotos qui bossent avec moi oui mais je t’avoue que pour l’autre gugusse derrière, je ne m’attendais pas à ce qu’il s’y mette aussi. Bon !! Un peu de sérieux les gars vous aurez le temps de faire « mu-muse » tout à l’heure.


Quand Julien libère Maxime, celui-ci se retourne et lui met gentiment un coup de poing sur l’épaule amenant un grand sourire aux lèvres du premier.


- Déjà pour résoudre le problème des prénoms, toi le plus jeune des deux Julien ce sera « Ju » et toi le vénérable ancêtre du groupe ce sera Julien ou « Juju » d’accord ?



- Sinon les gars vous voyez la troupe que nous faisons aussi je pense qu’il faut tout de suite mettre une dernière chose au point, chacun fait ce qu’il lui plaît la journée et la nuit c’est clair ? Nous serons tous ensemble pour les trois repas mais le reste du temps pas d’obligations. Va à la piscine qui veut idem pour la plage ou les sorties, je pense que nous aurons encore plus de plaisirs à nous retrouver tous ensemble de temps en temps en faisant comme ça, vous ne croyez pas ?
- (Flavien tenant Carole par la taille) Je comprends ce que tu veux dire et tu as raison il y a des moments où nous aurons tous envie d’être seuls ou tout du moins en moins grand nombre voir dans l’intimité avec notre petite amie. Alors il n’y aura pas à en prendre ombrage, au moins comme ça les choses sont claires.
- (Thomas en se marrant) Alors vous m’excuserez mais je vais tout de suite commencer notre bonne résolution et je vais prendre « ma petite amie » par la main et l’emmener dans notre chambre pour un petit câlin. (Il m’attrape le bras) Tu viens « ma douce »
- (Je pousse un grand cri en imitant une grande folle) Oh !! Oui !! Oh oui !! Grand fou !! Tu as donc si faim de mon corps ?
- (Thomas mort de rire) Oh oui !! Une faim de loup
- (Je prends la voix la plus grave et virile que je peux) Alors tu vas être servi mec !! Si tu aimes la saucisse, tu vas avoir de quoi te caler les joues !!.


Éclats de rire général devant le magnifique bol que Thomas prend à ce moment-là devant mon allusion plus qu’osée sur la chose, ayant encore de gros blocages dès que l’on aborde ce genre de sujets même si c’est sous le coup de la plaisanterie.


Une fois dans notre chambre, je referme le rideau et viens me presser contre lui en le fixant dans les yeux. Ses lèvres s’approchent irrésistiblement attirées par les miennes et nos langues se mêlent avec voluptés pendant un long moment.


- Tu sais « Thom » je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi.
- (Grand sourire) J’allais te dire la même chose.
- Tu ne m’en veux pas de t’avoir fait rougir tout à l’heure devant tout le monde ?
- Bien sûr que non !! Et puis je l’avais bien cherché aussi.
- Tu aurais aimé que je sois une fille ?
- (Étonné) Mais non !! Quelle idée ?
- Tu es sûr ?
- Tu me fais quoi là ? Bien sûr que j’en suis sûr (Sa main vient doucement se plaquer sur mon entrejambe) J’aime trop ce qu’il y a là crois-moi !!
- (Oups !! Eh bien là !!) C’est l’air de la mer qui te rend aussi dévergondé ? Si c’est le cas nous aurions dû y venir plus tôt.


Thomas redevient rouge mais ne baisse pas les yeux pour autant.


- C’est que j’ai trop envie de toi.
Ma main part au même endroit sur lui constatant par la même occasion dans quel état d’excitation il est.
- Je vois ça !!


1ere ANNEE vacances d’été : (14 / 15) (Dune du Pilat premier soir)


Mathis ronge son frein dans son coin, Damien depuis qu’ils sont arrivés s’est juste contenté de venir lui serrer la main avec deux ou trois paroles dites sur un ton neutre. Pourtant sa sœur lui avait assuré qu’il avait envie de devenir copain avec lui, c’est à n’y rien comprendre et il sent bien que ça va péter un jour ou l’autre entre eux deux s’il continue à l’ignorer comme ça.


Damien le surveille du coin de l’œil et jubile intérieurement de voir la tête qu’il fait, Florian avait entièrement raison quand il lui a conseillé l’indifférence envers lui. Maintenant il voit bien que ça commence à le mettre en rogne et il attend le moment où il ne tiendra plus et viendra vers lui pour lui demander des explications sur le fait qu’il le laisse dans son coin alors qu’ils sont tous les deux du même âge et qu’ils devraient logiquement être toujours fourrés ensemble.


Maxime repense à la petite coalition des deux Julien contre lui tout à l’heure, il adore ses moments où ils se charrient avec son collègue et l’amitié qu’ils éprouvent l’un envers l’autre n’en est que renforcée à chaque fois. Quand il a compris qui le ceinturait au moment où il voulait faire semblant de se sauver, il ne s’attendait vraiment pas à ce que ce soit l’autre Julien mais pensait plutôt à un des autres garçons qu’il connaît un peu mieux.


Pourtant il a apprécié que ce soit lui qui prenne cette initiative, leur donnant l’occasion de rompre la glace et d’apprendre par la suite à mieux se connaître. Maxime n’a jamais parlé à personne de son penchant pour les garçons et cette étreinte virile mais exempte de brutalité, lui a fait quelque chose qu’il n’a jamais encore ressenti jusqu’à présent.


L’envie d’appartenir à un homme tel que celui-là, il ne se fait pas d’illusion toutefois quant à la réciprocité de son ressenti mais il saura attendre pour voir et surtout pour déjà analyser si lui aurait envie d’aller plus loin si l’occasion se présentait avec ce beau brun sportif aux yeux d’un vert si profond qui le trouble suffisamment pour que justement il se pose ce genre de questions existentielles.


Éric se balade seul dans le camping, il pense aux amis de Florian qu’il ne connaissait pas encore. Il les trouve tous réellement sympathique quoique complètement différents les uns des autres, il y a déjà des couples formés comme il a pu le constater.


Dans ceux qui sont seuls quoique plutôt bien foutus, il n’a pas ressenti d’attirance autre qu’amicale envers eux. Par contre et c’est dommage qu’ils soient déjà pris, Flavien et Sébastien hum !! Mais bon !! Aucun espoir de ce côté-là car Flavien est manifestement hétéro et Sébastien respire le bonheur quand il est près de son copain.


Il jette donc un œil sur les gens qu’il croise sans beaucoup d’espoir d’y trouver le gars qui est fait pour lui, en plus il faudrait qu’il soit pas trop loin de chez lui car il ne cherche pas d’une rencontre d’un soir et c’est évident que les chances sont infimes de trouver les deux réunis dans la même personne.


Guillaume se maudit d’être aussi con quand il est en présence de Léa, il voit bien qu’elle s’intéresse à lui mais c’est plus fort que lui à chaque fois qu’il veut lui parler sa gorge se noue. Pourtant ce n’est pas faute de s’entraîner quand il est seul à prononcer les mots qui vont bien pour faire comprendre à la jeune fille qu’il l’apprécie beaucoup.


Julien dit « Juju » a hâte que « Greg » arrive car ce que ne sait pas Émilie c’est qu’il est bi comme lui et que de temps en temps ils se font plaisir et qu’ils tiennent beaucoup l’un à l’autre. D’ailleurs « Juju » reconnaît qu’il aime aussi très fort Émilie mais ne trouve pas le courage nécessaire pour lui en parler de peur de briser cette amitié qu’ils ont ensemble depuis si longtemps.


Émilie regarde « Juju » qui manifestement n’a pas le moral ce soir, elle voit bien qu’il se sent seul entouré de tous ses couples qui ne manquent pas une occasion de se donner de fréquentes marques d’affection. Mais quand va-t-il se décider à lui avouer ce qu’il éprouve pour elle, pourtant « Greg » en est certain car ils en ont parlé plusieurs fois pendant leurs petits cinq à sept que son fiancé lui a avoué depuis le début qu’ils sont en couple.


Le grand fantasme de « Greg » qu’elle n’est pas loin mais alors pas loin du tout d’avoir elle aussi, serait qu’ils puissent vivre ensemble tous les trois. Rien que d’y penser Émilie en a des frissons sur tout le corps et une humidité caractéristique mouille sa petite culotte, décidément il va falloir que cela évolue car ses sentiments elle le reconnaît volontiers sont aussi fort pour les deux garçons.


Voilà où en sont les pensées intimes de nos « célibataires » quand ce soir-là, ils sont attablés pour leur premier repas en commun sur la terrasse du restaurant. Franck le patron est tout particulièrement satisfait de l’arrangement qu’il a pris avec Jean au sujet des repas que ce groupe de jeunes qui de plus est fort sympathique doit prendre régulièrement chez lui tout l’été.
Déjà une ça fait partir les réserves plus vite donc ses produits n’auront pas le temps de s’éterniser dans les frigos, et de deux cela lui permet d’avoir une rentrée d’argent même plus modique qu’avec les autres clients mais non négligeable pour autant.
Il sourit jusqu’aux oreilles quand il les voit tous applaudir son serveur qui leur amène sa spécialité, calamars farcis et son riz pilaf en garniture.


1ere ANNEE vacances d’été : (15 / 15) (Dune du Pilat - Éric)


Quand Florian se réveille il est étonné d’être seul dans la chambre, la première soirée a duré très tard et ils se sont endormis aussitôt la tête posée sur l’oreiller. Il s’attendait alors au petit câlin du matin mais se dit que « Thom » n’a pas voulu interrompre son sommeil après la journée et la nuit d’hier.


Il se lève donc en pleine forme et après avoir enfilé un short et chaussé ses tongs, il sort tranquillement sous le chaud soleil du matin. Une envie pressante le fait accélérer l’allure jusqu’aux toilettes et après avoir assouvi ce besoin naturel, il retourne plus tranquillement au campement.


Il entend des voix dans la tente de jour et y entre pour constater que « Thom » et Chloé discutent ferme deux énormes paniers et un tout aussi énorme sac à pain posés sur la table devant eux. Ses narines respirent également l’odeur du café qui termine de passer dans les deux cafetières qu’ils ont amenées avec eux.


- (Thomas voyant entrer son chéri) Bien dormi « Flo » ?
- (Je vais leur faire la bise) Comme un loir !! Hum !! Ça sent bon ?
- (Chloé en riant) Oui et il y a ce qu’il faut pour un régiment.
- (Surpris) C’est ça qui te fait rire ?
- Oh non !! C’est la tête de Thomas quand il a vu le gars qui nous a apporté les paniers sur son vélo Hi ! Hi !
- (Je me rappelle de la conversation avec le gérant) Il est resté la bouche ouverte ?
- (Chloé en riant) Oh oui !! Et il n’y a pas que lui, crois-moi !!
- Raconte !!
- Je préfère te laisser la surprise, ce sera plus drôle de voir ta tête hein « Thom » ?
- (Thomas les yeux brillants) C’est sûr !! Et puis je t’imagine à son âge
- (Chloé ne lui laissant pas le temps de finir) « Thom » !! Si tu lui dis il n’y aura plus de surprise
- Oups !! C’est vrai tu as raison mais avoue que ça laisse songeur ?
- (Chloé devenant plus sérieuse) Je pense aussi à un de nos amis qui va peut-être arrêter de broyer du noir en vous regardant.
- (Je suis curieux) Qui ça donc ?
- (Thomas qui a compris où veut en venir Chloé) C’est sûr que c’est tout à fait son type de mec
- Mais enfin !! De qui vous parlez ?
- (Chloé) Mais d’Éric !! Tu en connais un autre toi qui bave quand il vous voit ?
- (Amusé en regardant Thomas) Je ne vois que sa figure toi ma puce.
- (Chloé reconnaissant que…) Oui mais bon !! Lui s’était le premier et puis les autres je m’en fous complètement alors qu’Éric est notre ami.
- Alors vous ne voulez rien me dire ?
- (Thomas conspirateur) Et non !! J’ai trop envie de voir la tête que tu vas faire.
- Bon !! Dans ce cas à table !! Je crève la dalle.
Je sors de la pièce et à l’entrée de chaque tente dortoir je crie.
- À TABLEEEEE !!!!!
La demi-heure qui suit mes cris est non racontable tellement il se passe de choses en même temps, entre ceux qui grognent, ceux qui vont tout droit aux toilettes, ceux qui se font la bise, ceux qui vont direct à table se servir un café et se préparer des tartines, ceux qui chahutent, ceux qui dorment encore debout et j’en passe et des meilleurs.
Jusqu’à ce moment magique où tout le monde est à table et déjeune tranquillement appréciant le pain frais et le café chaud, les paniers se vident vitesse grand V et tous commencent à émerger et sourire le ventre plein devant cette belle journée ensoleillée qui s’annonce.


La petite vaisselle est vite faite et le reste de nourriture est rangé sur l’étagère ou dans le petit frigo qui est apparu comme par miracle ce matin. Seul deux bols restent sous la table avec la ration de lait pour « Tic » et « Tac » qui ne se sont pas encore montrés.


Un crissement de pneus qui freinent sur les gravillons de l’allée nous fait tous nous retourner, un jeune mec d’environ dix-neuf ans tout souriant apparaît alors devant la porte et reste figé devant les regards qui se portent sur lui. Je découvre alors celui dont mes amis n’ont rien voulu dire tout à l’heure et je dois avouer que je suis tout de suite conquis par ce garçon.


En fait il a tout pour plaire, je passerais sur le fait qu’il a les mêmes cheveux roux et le même visage couvert de son que moi pour ne retenir que son physique trapu qui respire la force et son sourire amical au-dessus duquel deux grands yeux d’un vert très clair brillent de la joie de vivre qui anime tout son être.


- Salut la compagnie !! Je me présente, Raphaël le fils du patron et je vous souhaite à tous d’agréables vacances dans notre belle région. Je pourrai vous montrer les plus beaux coins si vous voulez (Il regarde les paniers vides) Ouah !! Pourtant j’avais fait mettre ce qu’il faut dedans !! Vous en avez eu assez ?
- (Chloé amicale) Oui ne t’inquiète pas, c’était largement suffisant.
- (Raphaël attrape les paniers et ressort) Bon !! J’y vais, j’amènerais encore ceux pour midi mais demain ce sera à vous d’aller au ravitaillement d’accord ? Et si vous voulez cet après-midi pour ceux que ça intéresse je vous montrerai un coin super pour aller vous baigner.
- (Chloé) D’accord à plus « Raph »


Le garçon s’en va aussi vite qu’il est venu, les conversations reprennent alors dont il est un des principaux sujets car son physique et sa joie de vivre ont laissé des traces derrière lui. Thomas me prend par le bras et se dirige vers Éric qui ne dit rien et n’a plus bougé de sur son banc depuis l’arrivée de Raphaël.
- (Thomas faisant claquer ses doigts près de son visage) Allô Houston ici la terre ?
- (Éric sortant de ses pensées en sursautant) Hein !! Ah c’est vous ?
- (Je ris car je comprends ce qui l’a rendu si pensif) Tu as vu un martien ou quoi ?
- (Éric en souriant) Vous n’allez pas me croire les gars mais je crois que je viens d’avoir un coup de foudre là.
- (Thomas en lui mettant une main amicale sur l’épaule) Je suis content pour toi tu sais, tu le mérites.
Ne voulant pas jouer l’oiseau de mauvais augure mais simplement lui remettre les pieds sur terre.
- Maintenant va falloir attendre de voir si c’est réciproque.



Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE juillet : (1 /35) (Mathis et Damien)


Au bout de deux jours les habitudes se prennent et tous nos joyeux drilles commencent à prendre leurs marques, à part pendant les repas où ils apprécient d’être tous ensemble, le reste du temps les groupes se forment et se reforment aux grés des envies du moment. Quand l’un d’entre eux parle d’aller à la piscine, ceux qui en ont envie à ce moment-là vont avec lui, les autres choisissant, seul à deux ou en groupe d’autres activités.

Les couples mixtes ont tendance à partir ensemble surtout le soir rejoindre des connaissances qu’ils commencent à se faire, les plus jeunes préfèrent et de loin les longues après-midi sur la plage tandis que les autres visitent les environs ou partent en voitures pour découvrir le pays.

C’est justement sur la plage le troisième jour que certaines choses commencent à évoluer, ils y sont venus à quatre pour bronzer et nager. Il leur a déjà fallu escalader la dune pour redescendre de l’autre côté les jambes coupées par l’ascension de ce monticule de sable et s’allonger quelques instants pour reprendre leurs souffles.

Léa, son frère, Guillaume et Damien se déshabillent pour ne garder que leurs maillots de bain et foncent en criant dans les vagues à l’écume blanche qui s’abattent en grands rouleaux sur la plage. Damien joue avec son frère et Léa faisant bien attention d’ignorer Mathis qui tente d’en faire autant, mais qui n’y arrive manifestement pas car au bout d’un moment il n’en peut plus et les larmes aux yeux, il attrape Damien devant les deux autres et le secoue en hurlant.

- Mais bordel !! Je t’ai fait quoi pour que tu m’évites comme un pestiféré ?
- (Damien surpris malgré tout par la violence de son geste et de ses propos) Hé !! Lâche-moi tu veux !! Je t’évite parce que tu n’es qu’un pauvre type, quand j’ai voulu essayer d’être copain avec toi, tu m’as dévisagé comme si j’étais un moins que rien alors maintenant fous moi la paix. J’ai autre chose à foutre qu’à tourner autour d’un caractériel dans ton genre, casse-toi et fous-moi la paix tu m’entends ? C’est tout ce que tu as gagné, je voulais être ton ami et même plus mais tu as tout foutu en l’air.
- Pauvre con !! Tu n’as rien compris.
- (Damien qui sent qu’il a été trop loin) C’est ça oui !! C’est encore de ma faute !! Tu fais chier sérieux.

Damien s’échappe alors en courant ne pouvant plus retenir les larmes qui coulent à flots maintenant que la colère est passée et, qu’il se rend compte qu’il a perdu toutes ses chances avec ce garçon qu’il aime de tout son cœur, mais qui lui fait aussi tant de mal.

Mathis est devenu blanc comme un linge et, regarde partir en courant le garçon qu’il aurait plutôt aimé serrer de toutes ses forces contre lui, il ne sait plus quoi faire car les paroles de Damien dites avec autant de colère avaient quand même un fort accent de vérité.

Léa approche de son jeune frère et voit l’affolement dans son regard, elle connaît les sentiments qui bouillent en lui et voit bien le déchirement de son cœur aux propos tenus qui ne correspondent pas et de loin aux sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Guillaume et elle, en ont beaucoup discuté et elle sait maintenant que Damien tient autant à son frère que lui à Damien, aussi décide-t-elle que c’est le moment de leur donner le coup de pouce nécessaire.

- Pourquoi tu agis comme ça avec « Dami » ?
- (Mathis les yeux mouillés) Parce qu’il ne m’aime pas voilà pourquoi
- (Guillaume) C’est là où tu te trompes crois-moi
- (Mathis sursaute) Quoi !!!
- (Léa) Crois-tu qu’il s’emporterait comme il vient de le faire si il n’avait aucun sentiment pour toi ?
- (Guillaume) Tu sais ta sœur m’a raconté vos conversations et moi j’en ai fait tout autant sur celles que j’ai eues avec Damien, eh bien crois-moi ou pas mais c’était exactement les mêmes. Alors arrêtez de tourner autour du pot et dites-vous sincèrement ce que vous avez à vous dire.
- (Mathis s’essuyant les yeux avec un léger sourire d’espoir) C’est vrai ?
- (Guillaume lui rendant son sourire) Tu me traites de menteur là ? Bien sûr que c’est vrai, je connais bien mon petit frère et je sais voir quand il n’est pas heureux (Il montre Damien du doigt) Et là tu vois ? Eh bien il n’y est pas du tout.

Mathis regarde la silhouette fine du garçon un peu plus loin, remarque les soubresauts que font ses épaules et son ventre se noue à l’idée qu’il pleure tout seul là-bas.

Damien, en larmes, essaie de se reprendre mais il n’y arrive pas, l’image de Mathis en surimpression dans son cerveau avec ses cheveux aux boucles blondes et ses beaux yeux bleus lui déchire l’âme. Il aurait tant voulu être avec lui comme « Flo » avec « Thom », il renifle un grand coup et sans pouvoir se retenir il se remet à pleurer.

Deux mains viennent alors enlacer doucement sa taille et une tête vient se poser légèrement sur son épaule, des cheveux blonds déjà tous dorés par le soleil lui chatouillent la joue et une voix timide mais d’une extrême douceur lui parle à l’oreille.

- Et si on reprenait tout à zéro tous les deux ?


1ere ANNEE juillet : (2 /35) (Raphaël)


Un après-midi plutôt chaud, la 307 arrive devant la petite plage indiquée par Raphaël et se gare sur le parking réservé à cet effet. « Ju » coupe le contact et regarde son passager avant.

- Tu avais raison « Raph », c’est super ici et en plus il n’y a pas la dune à escalader
- En plus tu verras il n’y a que les gens du coin qui connaissent alors le plus souvent c’est assez désert.
- (Maxime derrière « Ju ») L’eau a l’air d’être plus propre qu’au camping ?
- (Éric derrière Raphaël) Faudra montrer ça à Florian et Thomas, je suis sûr que ça leur plaira.
- (Raphaël) Oui tiens au fait pourquoi ils ne sont pas venus ?
- (Éric) Tout simplement parce qu’il n’y avait pas assez de place dans la voiture et quand tu les connaîtras mieux tu sauras que ce n’est pas leur genre de s’imposer
- (Maxime) C’est quoi cette embrouille !! Je pouvais aussi prendre ma caisse !! Ils sont bêtes ou quoi ?
- (Éric amusé) Va savoir !! Des fois je me le demande et pourtant personne ne les connaît mieux que moi.
- (« Ju ») Allez-vous installer, je vais les chercher quitte à les amener par la peau du cul.
- (Maxime) Je vais avec toi comme ça, je pourrais prendre ma voiture, vous autres allez nous trouver un coin tranquille ok ?
- (Raphaël) D’accord, tu viens beau brun ? Je prends les serviettes et toi les parasols. C’est bon les gars et ramenez-nous les tous les deux.

Les deux garçons les bras chargés partent sur la plage en direction d’un renfoncement qui a l’air sympathique, une fois installés ils s’assoient tranquillement en attendant le retour de leurs copains.

- (Raphaël) Ils sont cool « Flo » et « Thom », je les aime déjà beaucoup.
- (Éric profitant qu’il soit seul avec lui pour le sonder) Ils vont bien ensemble tu ne trouves pas ?
- C’est certain !! Et puis ils sont si fusionnels que c’en est impressionnant.
- Ce n’est pas gênant pour toi que ce soit deux garçons ?
- Pas du tout !! Pourquoi tu me demandes ça ? J’ai l’air d’être homophobe ?
- (Éric en lui souriant) Pas vraiment non, heureusement sinon tu serais plutôt mal tombé avec notre bande.
- (Raphaël) C’est sûr !! (Changeant de sujet) P’pa dit que je ressemble beaucoup à Florian, tu trouves aussi ?
- (Éric les yeux brillants) Oh oui !!! Beaucoup, j’ai même entendu Thomas lui dire qu’en te regardant il le voyait un peu plus vieux et qu’il serait toujours aussi craquant.
- (Raphaël surpris) Il a dit ça Thomas ? Wouah !! Ça veut dire qu’il me trouve craquant ?
- (Éric en riant) Disons qu’il parlait de Florian car je ne pense pas que Thomas s’intéresse à toi tu sais ?
- Encore heureux, tu me rassures !! C’est un super beau mec j’en conviens volontiers mais pas du tout dans mes goûts sexuels.
- (Éric déçu de sa réponse) Ah !! Je vois !! Au fait, tu as quelqu’un ?
- (Raphaël scrutant le jeune homme) Non et toi ?
- (Éric en soupirant) Moi non plus hélas.
- Pourtant tu es beau mec ?
- Oui et alors ? Toi aussi et c’est pareil non ?
- (Raphaël) Pas tout à fait, toi tu habites une grande ville alors que moi je vis dans un bled de plouc.
- Oui mais tu dois en voir passer des occasions avec le camping de ton père ?
- (Raphaël souriant) C’est sûr que je pourrais me taper du monde, mais tu vois, tu vas peut-être me trouver vieux jeu ou même débile, mais ça ne m’intéresse pas. En fait j’aimerais trouver la bonne personne, tu comprends.
- Oh que oui !! J’ai le même problème, figure-toi.
- (Raphaël surpris car se croyant un cas à part) Non !! Tu es encore puceau toi aussi ?
- (Éric heureux du toi aussi) On peut dire ça oui.
- Tu n’as jamais été amoureux ?
- (Éric ne voulant pas lui mentir) En fait si maintenant avec du recul, je dois le reconnaître mais c’est mon meilleur ami qui a décroché la timbale.
- Il t’a piqué ta meuf ? Tu parles d’un pote.
- C’est plus compliqué, disons que leur amour était réciproque alors que pour moi, disons que je voyais ça autrement.
- Et c’est toujours ton meilleur pote ? Je croyais que c’était Thomas ?
- (Éric tremble légèrement car il sent bien que s’il dit la vérité il risque gros) C’est bien lui oui !!

Raphaël ne comprend pas, il regarde son ami et s’aperçoit de ses tremblements et de son visage figé par l’appréhension. D’un seul coup ça fait un déclic dans sa tête, la stupeur vient alors se marquer également sur le sien.

- Florian !! Tu étais amoureux de Florian ?
- (Éric le regarde dans les yeux avec franchise) C’est vrai mais je n’ai pas su l’exprimer comme il faut et il s’en est mépris sur mon compte, j’ai même cru perdre son amitié tu sais, et celle de Thomas et ça, je ne l’aurais jamais supporté crois-moi.

Éric explique alors toute l’histoire à Raphaël qui l’écoute religieusement, tout d’abord ses relations avec Thomas puis les paroles qu’il lui a dites sur Florian que Thomas sans méchanceté a répété à son copain. L’engueulade qu’il a prise par Florian et le soulagement qu’il a eu de ne pas être rejeté par eux et de rester leur meilleur ami.

- (Raphaël sidéré) Eh bien ma vache t’as eu un sacré bol qu’il ne t’en veuille pas !!
- (Éric en le fixant dans les yeux) Je sais, j’ai eu tout le temps d’y penser mais maintenant c’est fini et je suis heureux pour eux qu’ils soient ensemble.
- Tu es un sacré bonhomme toi et j’espère que tu trouveras quelqu’un qui te convient.
- Oh mais je l’ai trouvé !! Juste que comme avec « Flo » il n’est que dans ma tête et ce serait étonnant que ce soit réciproque.
- (Raphaël captivé par les yeux marron clair du garçon) Il faut lui dire, il n’y a que comme ça que tu sauras.
- (Éric avale difficilement sa salive et d’une petite voix) C’est ce que je suis en train de faire figure toi.


1ere ANNEE juillet : (3 /35) (« Ju »)


Maxime regarde « Ju » pendant que celui-ci conduit, décidément il lui plaît de plus en plus ce gars. Son petit air brun ténébreux et ses gestes doux et posés lui donnent envie de briser la carapace qu’il s’est faite autour de ses préférences sexuelles et de pouvoir enfin reconnaître qu’il a trouvé celui qui pourrait combler l’énorme solitude affective qu’il ressent depuis son adolescence.

Julien capte bien les regards en coin que lui lance son nouvel ami et se demande à quoi il peut bien penser en le dévisageant ainsi, il sourit en regardant de nouveau la route car lui aussi s’intéresse à son passager. Il s’amuse intérieurement car il ne pense pas que ce soit pour la même raison que « Max » qu’il pense à lui car s’il savait qu’il lui plaît beaucoup mais alors vraiment beaucoup plus qu’un copain, il risquerait de descendre en marche ou de lui en coller une direct.

Les deux ans qu’ils ont d’écart ne se voient absolument pas et le fait qu’ils soient semblables physiquement lui va particulièrement bien. Même taille, même poids et même chevelure brune presque en brosse ; il n’y a que la couleur des yeux qui ne soit pas pareille, lui les a vert alors que Maxime les a noisette.

- (Maxime qui s’aperçoit du petit sourire au coin des lèvres de Julien) C’est Raphaël et Éric qui te font rire ?
- (Julien surpris) Non pas vraiment !! Pourquoi il y a un truc qui t’amuse avec eux ?
- Tu n’as pas fait gaffe comment Éric le mange des yeux le rouquin ?
- Bah non pas vraiment, mais vu ce qu’on sait de lui ça n’a rien d’étonnant ; Raphaël ressemble trop à Florian pour qu’Éric reste de marbre devant lui.
- Tu pensais à quoi alors si ce n’est pas indiscret ?
- Je me disais juste qu’on se ressemble beaucoup toi et moi à part les yeux.
- Tu peux le dire oui, je l’avais remarqué aussi figure toi.
- Dis-moi « Ju » tu as quelqu’un dans ta vie ?
- Non pas encore mais comme nous déménageons tout le temps ce n’est pas facile non plus, j’espère que cette fois papa va rester où il est. En plus il a l’air de s’y plaire.
- C’est vrai que Denis est très apprécié au CHU, ce serait dommage qu’il nous quitte.
- Mais et toi « Max » ? Quelqu’un ?
Non personne mais pour moi c’est surtout un manque de temps, avant à cause de mes études et maintenant c’est mon métier qui me bouffe mon temps et le soir je suis trop crevé pour sortir.
- Oui je comprends mais quand même !! Rien qu’à l’hôpital ce n’est pas les jeunes infirmières qui manquent.

Maxime ne répond pas car il ne veut pas mentir à ce garçon qui déjà lui donne des sueurs la nuit depuis qu’il l’a ceinturé à leur arrivée au camping le premier jour, il ne peut pas non plus lui dire de but en blanc qu’il préfère depuis toujours penser aux garçons plutôt qu’aux filles.

Julien du fait de son silence soudain le regarde avec plus d’attention et remarque la gêne que reflète son visage depuis qu’il lui a posé sa dernière question, bien sûr l’espoir naît en lui que Maxime soit comme lui mais ne veuille pas le reconnaître aussi pour s’en assurer il décide de le pousser dans ses derniers retranchements.

- (En riant) Ou peut-être les jeunes infirmiers, ils ne doivent pas manquer non plus je pense.
- (Maxime rit également) En fait c’est moi le plus jeune.
- (Julien) Ça ne répond pas à ma question ? Tu sais, tu n’es pas obligé de répondre mais vu que dans la bande c’est plutôt multi-sexuel, je ne vois pas où est ton problème.
- (Maxime amusé) Tu es bien curieux dis-moi ? Je t’en pose moi des questions sur tes préférences sexuelles ?
- (Julien) Non mais tu pourrais.
- Et tu répondrais comme ça ? Sans te dire que je suis bien curieux et que ça ne me regarde pas ?
- (Julien amusé) J’aurais mauvaise presse à me dire ça avec les questions que je te pose.

Maxime se gare car mine de rien, ils sont arrivés, et se tourne alors rigolard vers le jeune homme qu’il apprécie déjà plus que beaucoup.

- Alors vas-y !! Accouche mon gars et dis-moi c’est quoi ton genre
- (Julien en le fixant dans les yeux) Tu veux vraiment que je te le dise ? - - D’accord mais après c’est ton tour ok ?

Maxime en avalant sa salive car ce qu’il croit lire dans les yeux de son ami lui donne de l’espoir.

- Si je sens que tu me dis bien la vérité alors c’est d’accord

Julien le fixe encore quelques secondes et il voit les yeux de « Max » étinceler en attendant qu’il parle.

- Bon alors je suis d’accord, ma préférence ira sans aucun doute vers le plus jeune infirmier qu’il y aura au CHU l’année prochaine quand je commencerais mon internat (Voyant le hoquet de surprise que ses paroles déclenchent chez son ami) T’en dis quoi maintenant ?
- (Ses yeux se ferment un instant puis se rouvrent tout humide) J’en dis quoi ? Juste qu’il ne faut surtout pas qu’ils embauchent avant septembre au CHU




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE juillet : (4 /35) (Guillaume)


Guillaume voit les deux garçons rester un long moment sans bouger et se retourne vers Léa qui elle aussi ne les quitte pas du regard.

- (Guillaume) Bon !! Eh bien ça a l’air de s’arranger non ?
- (Léa) On dirait bien, mais j’ai quand même un frangin pas facile à vivre. Quel caractère de vache il a, je n’en reviens pas !!
- Le principal c’est qu’ils reprennent tout à zéro en espérant que cette fois sera la bonne.
- (Léa en le regardant, amusée) En parlant de lourdingue, ça me fait penser que j’en connais un autre moi et dans le genre il n’est pas mal non plus.
- (Guillaume curieux) Ah ! Oui ? Qui ça ?
- (Léa riant franchement car elle voit bien qu’il ne percute pas) Un certain Guillaume si tu vois de qui je parle ?
- (Guillaume rougit jusqu’aux oreilles) Je ne suis pas lourdingue, je suis timide ce n’est pas pareil.

Léa s’approche de lui et d’une main lui dégage les yeux de sa frange de cheveux qui lui cache le visage et lui sourit gentiment.

- Tu sais que tu es trop mignon quand tu rougis comme ça ?
- Surtout vas-y ! Moque-toi bien de moi.
- Je ne me moque pas, ou alors pas beaucoup. Je me demande juste combien de temps tu vas encore attendre.
- Attendre pour quoi faire ?
- Rhaa !!! Ce n’est pas possible ! Il te faut un dessin ou quoi ?

Guillaume la regarde dans les yeux et avale difficilement sa salive.

- Tu voudrais bien sortir avec moi Léa ?

Elle sent son cœur battre plus fort, enfin nous y voilà depuis le temps pense-t-elle.

- Mais !! Que faisons-nous en ce moment ? Nous sortons bien ensemble non ?
- Je ne voulais pas parler de maintenant et tu le sais très bien, mais comme tu es décidé à ne pas m’aider et que ça te plaît de me voir bafouiller devant toi !!
- Bon d’accord, je t’avoue que je le fais exprès. Tu es trop drôle, alors ma réponse est oui ! Oui je veux bien sortir avec toi.

Un grand sourire vient illuminer le visage du jeune garçon, son rêve va pouvoir se réaliser et il va enfin avoir une petite copine. Et le plus fort dans tout ça c’est que c’est Léa, la belle jeune fille qui est près de lui, celle qu’il voit la nuit dans ses rêves et qui vient d’accepter officiellement de se mettre avec lui.

- Youpi !!!

Son cri de joie fait rire Léa qui voit la transformation du jeune homme maintenant que les choses sont dites et que sa timidité a disparu comme par magie.

Mathis et Damien se retournent surpris de voir Guillaume danser comme un fou autour de Léa, ils sont curieux d’en connaître la raison et reviennent vers eux d’un bon pas.

- (Damien) Qu’est ce qui t’arrive frangin ? Tu t’es fait piquer le cul par une abeille.
- (Guillaume attrape son frère dans ses bras) Elle a dit oui !! Léa est d’accord pour qu’on sorte ensemble, c’est le plus beau jour de ma vie.
- (Mathis à l’oreille de sa sœur) Je suis content pour vous deux mais je te surveille sœurette alors pas de bêtises ok ?
- (Elle sursaute surprise) Ça veut dire quoi ça ?
- Juste que vous êtes encore trop jeunes pour avoir un bébé alors faites attention.
- (Elle le regarde sidérée) Mais de quoi je me mêle ? Je suis bien assez grande pour savoir ce que j’ai à faire, je t’en donne des conseils moi ? Occupe-toi de ta vie sexuelle avec Damien et laisse-moi mener la mienne comme je l’entends.

Mathis ne comprend pas que sa sœur s’emporte après lui comme ça car il ne pensait pas à mal quand il lui a parlé de faire attention.

- Très bien ! Excuse-moi de me faire du souci pour toi Léa, promis maintenant j’ai bien retenu la leçon et je ne t’embêterais plus avec mes discours de petit frère.
- (Damien écoute avec son frère ce début de dispute) C’est sûr que ce n’est pas Thomas niveau caractère ces deux-là.
- (Guillaume amusé) Pour ça tu peux le dire mais j’aime bien aussi, ça promet de ne pas s’ennuyer dans la vie future.

Damien en riant et en repartant rejoindre son petit blond teigneux, il attrape Mathis par le bras et doucement le sépare de sa sœur.

- Allez !! On se calme les pitbulls !! Rappelez-vous qu’on est ici en vacances pour s’amuser et pas pour se disputer.


1ere ANNEE juillet : (5 /35) (Émilie)


Émilie est à la piscine avec Florian, Thomas et « Juju » allongée auprès d’eux à se faire dorer au soleil, elle écoute distraitement les garçons parler de sport tout en regardant de profil la silhouette de son collègue et ami. Malgré qu’avec ses vingt-cinq ans il soit le plus âgé du groupe, il ne le fait pas vraiment car Maxime ou même « Ju » paraissent plus vieux que lui alors qu’ils n’ont que vingt-deux et vingt ans.

Ce qui rend « Juju » plus jeune, c’est sans doute sa petite taille et son physique râblé. Châtain court avec de beaux yeux vert, du haut de ses un mètre soixante-neuf il est à peine plus grand que Florian et Damien qui sont les plus petits de la bande avec elle.

Grégory lui a raconté honnêtement, dès le début qu’ils se voyaient régulièrement, qu’il aurait du mal s’il fallait qu’il choisisse entre elle et lui, s’accommodant pour l’instant de les voir tous les deux séparément mais souhaitant qu’un jour ils puissent être ensemble tous les trois.

Émilie pense sincèrement que « Greg » a de la chance car il peut ainsi profiter de son « Juju » alors qu’elle n’arrête pas de fantasmer sur lui. Si seulement elle était sûre que comme lui a dit Grégory, Julien soit aussi amoureux d’elle, ça arrangerait tout et ils pourraient envisager une colocation ensemble avec tout ce que ça apporterait en tendresse et câlins.

- Tiens au fait Julien ? J’ai eu « Greg » au téléphone ce matin, il arrive dimanche soir.
- Je suis au courant, il m’a appelé aussi.
- (Elle le regarde dans les yeux) Je suis au courant pour vous deux tu sais.
- (Les yeux du garçon brillent) Je sais, il me l’a dit aussi.
- (Surprise) Ah oui ? Quand ça ?
- Le jour où il a su qu’avec toi c’était sérieux aussi, tu le connais non ? Il n’aurait pas pu vivre ça dans le mensonge, c’est du Grégory tout craché.
- Si longtemps que ça ? Mais alors pourquoi c’est seulement maintenant qu’on en parle tous les deux ?
- (Julien) Sans doute à cause de l’autre raison et la peur de se faire mettre en touche.
- (Émilie en rougissant) Il t’a raconté ça aussi ?
- (Julien) Je pense qu’il a dû faire pareil pour toi.
- (Émilie timidement) Oui !
- (Julien voyant à son expression qu’il y a peut-être de l’espoir) Et tu serais d’accord ?
- (Ses yeux s’humidifient de larmes de joie) Bien sûr que oui ! Ça fait si longtemps que j’attends que ça.
- (Julien ému) Tu sais je t’aime Émilie mais j’aime aussi « Greg », alors si tu crois que ce sera supportable pour toi de nous voir ensemble, j’aimerais vraiment que tu sois ma petite amie aussi et ne plus t’avoir dans ma tête en me traitant de tous les noms, pour ne pas oser t’en parler comme je l’ai fait jusqu’à maintenant.

Pour toute réponse, la jeune femme vient se serrer contre lui et lui donner un baiser qui en dit long sur le désir qu’elle éprouve envers lui.

Thomas et Florian les regardent bouche bée n’en croyant ni leurs oreilles, ni maintenant leurs yeux. Ils ont suivi la conversation qui était dite suffisamment forte pour qu’ils n’aient pas à tendre l’oreille pour l’entendre.

- (Thomas) J’en connais un qui va avoir une sacrée surprise en arrivant dimanche.
- (Je souris) Pas si sûr que toi, je dirais plutôt qu’il a bien mené sa barque et que maintenant il va en récolter les fruits.
- (Thomas) En tous les cas moi je lui dis chapeau au gars, il assume et ne cherche pas à tromper les gens.
- (Je hoche la tête) Tu verras quand tu le connaîtras, c’est un garçon entier et fidèle en amitié. Je ne le vois pas souvent mais ça m’a suffi pour m’en faire un ami.

Nous regardons en souriant nos deux amis s’embrasser, encore un couple qui se trouve enfin. C’est toujours un plaisir de voir quand deux amis vont bien ensemble même si en parlant d’eux, il faudrait pour être plus juste dire trois amis.

Flavien et Aurélien arrivent avec leurs copines respectives et restent figés devant le tableau qu’ils ont devant eux, ils viennent s’asseoir près de nous et c’est Carole qui parle la première.

- C’est Gregory qui va en prendre un sacré coup quand il va voir que sa copine l’a largué
- (Chloé) Elle ferait mieux de lui dire avant qu’il ne fasse tout le chemin pour rien
- (Flavien qui nous voit sourire « Thom » et moi) Ça n’a pas l’air de vous emmerder plus que ça vous deux ?
- (Thomas avec un grand sourire) Bah non au contraire.
- Il va être aux anges « Greg » quand il va voir que sa copine et son mec se sont enfin décidés.
- (Aurélien perdu) Sa copine et son mec ? C’est quoi cette embrouille.
- Il n’y a pas d’embrouille comme tu dis mon grand, juste que « Juju » et « Greg » sont bis et qu’ils s’aiment et qu’en plus ils aiment la même fille et qu’en plus, elle les aime tous les deux.
- (Carole sidérée) Eh bien ça alors !! Il ne manquait plus que ça !!
- (Chloé en riant) Et oui ma vieille !! Quelle bande nous formons Hi ! Hi !


1ere ANNEE juillet : (6 /35) (Grégory)


Le GPS indique encore une dizaine de kilomètres avant destination, Grégory soupir de contentement car seul, même avec la musique, le temps ne passe pas vite sur l’autoroute. L’Alfa a beau être confortable cela n’empêche que neuf heures de route c’est long, surtout quand on a hâte de retrouver ses amis et de connaître enfin la petite bande dont Amélie et Julien ne lui ont dit que du bien à chaque fois qu’il les a au téléphone.

Il connaît déjà Florian car il a eu l’occasion de le rencontrer plusieurs fois au CHU où il amène régulièrement les blessés de la route. L’omerta exceptionnelle qui règne au sein de l’établissement au sujet de ce gamin l’a longtemps laissé songeur, jusqu’au jour où il a pu avoir quelques explications de la part de Julien à qui il avait plusieurs fois posé la question.

Explications qui l’ont laissé sur sa faim car il ne croit pas trop à cette histoire de première année de médecine qui aurait le droit de fourrer son nez partout. Mais comme il n’a rien pu obtenir d’autre, il doit s’en contenter même si ça le laisse perplexe.

Il arrive enfin à destination et se gare sur le parking juste à côté de la voiture de Maxime qu’il reconnaît tout de suite, à peine le contact coupé, il prend son portable et appelle Julien qui décroche aussitôt le faisant sourire car il devait être pendu devant son téléphone à l’attendre pour répondre aussi vite.

- Allô !!
- ………..
- À l’instant oui !! Je suis garé à côté de « Max »
- …………
- Ok je t’attends

Il sourit en raccrochant et sort de la voiture pour aller jusqu’au coffre sortir son sac de voyage. Il a juste le temps de le refermer qu’il voit Julien arriver à toute vitesse et le prendre dans ses bras pour l’embrasser et lui souhaiter la bienvenue.

Julien sourit jusqu’aux oreilles tellement il est heureux de voir son petit ami, ce grand jeune homme brun aux cheveux lui tombant sur les épaules, lui a manqué terriblement et il est trop content de le serrer dans ses bras.

- (Grégory amusé) Hé !! Bonjour la discrétion !!
- Tu ne peux pas savoir à quel point je n’en ai rien à battre du qu’en-dira-t-on, tu m’as trop manqué et à Amélie aussi.
- Tu ne lui as pas dit que j’étais arrivé ?
- Bien sûr que si, mais elle était trop occupée à préparer la chambre. J’espère que tu tiens la forme mon gars parce que ce soir ça va être ta fête.
- (Faisant semblant de ne pas comprendre) Comment ça ?
- (Julien sourit à son ami) Nous sommes deux en manque alors imagine, en plus nous, on est reposé et avec une libido du feu de dieu alors tu sais ce qui t’attend.
- Hé !! Je viens de me taper presque mille bornes alors allez y doucement.
- (Faussement boudeur) Pourquoi tu n’as pas envie ?

Grégory donne une bourrade amicale sur l’épaule de son copain.

- Après une petite sieste je crois que ça va pouvoir s’arranger, vous m’avez manqué tous les deux. Tu imagines !! Une semaine entière sans câlin ?
- C’est vrai que notre beau pompier nous a manqué.
- (Grégory étonné) Nous ?
- (Julien taquin) J’imagine que pour Amélie ça a été pareil, en plus elle est tout excitée depuis ce matin. Tiens !! Voilà, c’est ici !! Nous sommes arrivés chez nous.

Grégory regarde les trois immenses toiles de tentes, il se rend compte alors du nombre de personnes qu’ils sont et il se dit qu’il n’en connaît qu’une petite partie. Il espère qu’il sera bien accepté parmi tout ce monde qui a déjà pris bon nombre d’habitudes ensemble depuis une semaine qu’ils sont là.

- (Grégory) Il n’y a personne ?
- (Julien) Trop tôt encore, ils sont toujours à la plage ou en vadrouille. En fait il n’y a que nous trois avec Amélie, viens je te montre la chambre.

Julien le guide jusqu’à la tente des couples, une fois à l’intérieur Amélie les entendant entrer se précipite sur son chéri et l’embrasse à pleine bouche.

- (Amélie heureuse) Viens poser tes affaires mon chéri.

Il la suit jusque devant un rideau grand ouvert où il découvre deux grands matelas gonflables recouverts de duvets et dans le fond un petit coin aménagé pour y ranger les vêtements.

- (Grégory) Wouah !! C’est grand !! Mais pourquoi y a-t-il deux matelas?
- (Julien en le poussant gentiment pour qu’il s’affale sur le lit) Tu ne voudrais quand même pas qu’on soit serré comme des sardines mon chéri ?




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE juillet : (7 /35) (Petite conversation entre amis)


Les jours passent et Grégory intègre très vite la « colonie », les liens se tissent et bientôt l’amitié et la confiance régnant, les nouveaux couples se montrent au grand jour. Les campeurs s’aperçoivent ainsi qu’il n’y a plus de « célibataire » parmi eux-mêmes si chaque couple ou trio en est à une étape différente dans leur relation.

- (Thomas) Eh bien les gars !! Ces vacances auront permis à chacun de trouver notre moitié.
- (Sébastien en riant) Et bonjour les statistiques Hi ! Hi ! Six couples homos, trois hétéros et un trio mixte.
- (Flavien amusé) C’est sûr que sur ce coup-là les minorités sexuelles sont plutôt inversées.
- (Éric) Le plus dur dans l’histoire c’est de pouvoir dormir la nuit.
- (Damien) Pourquoi tu ne proposes pas à « Raph » de venir coucher ici ? Je suis sûr qu’il ne demanderait pas mieux. À moins que tu ne veuilles juste parler du bruit ?
- (Éric en rougissant) Nous n’en sommes pas encore là dans notre début de relation
- (Damien) Nous non plus mais ça n’empêche pas qu’on aime bien être l’un à côté de l’autre.
- (Guillaume) Et de vous astiquer le poireau surtout.
-(Damien en riant) Tu es jaloux avoue ? Demande à Léa ? Je suis sûr qu’elle ne demandera pas mieux que de te rendre ce « petit » service Hi ! Hi !
- (Sylvain se posant la question depuis tout à l’heure) Qui c’est qui fait du bruit ? Je n’ai jamais rien entendu moi et pourtant nous sommes au milieu de la tente.

Il nous regarde tous car nous éclatons de rire dans un ensemble parfait.

- Eh bien quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit de si amusant ?
-(Aurélien) Si tu n’as rien entendu, c’est peut-être justement parce que tu es concerné, non ?
- (Chloé) Et pas qu’un peu je dirai, faudrait voir à calmer un peu vos ardeurs vous deux, sinon les voisins vont finir par s’inquiéter.
-(Carole) On peut suivre vos étapes en live tu sais, le frangin a vite fait de se mettre en échappement libre avec toi.
- (Damien écroulé de rire) Surtout quand tu lui bouches le pot. Il a le moteur qui tousse grave à ce moment-là crois-moi.
- (Sébastien les joues en feu) Oh !!!!!
- (Maxime) Remarque ça donne des idées qu’il va nous falloir creuser d’un peu plus près, tout ce boucan hein « Ju » ?
- (Julien faisant l’innocent qui n’a pas compris l’allusion) Tu veux dire quoi par la toi ?
- (Maxime le fixant dans les yeux) Juste que ça donne des idées.
- (Julien rivé à son regard) Ah oui ? Tu peux développer ?
- (Maxime mort de rire) Pas devant tout le monde, ce ne serait pas décent et il risquerait d’y avoir des jaloux. Surtout dans la petite classe hein les minots ?
- (Damien me regarde les larmes aux yeux) « Flo » t’es cap de lui montrer la bête histoire de lui mettre les abeilles ? J’aimerais bien voir comment il va passer de fier à ridicule le grand vantard !!
- (Guillaume) Aller « Flo » montre ta troisième « patate » au monsieur qu’il voit ce que c’est un homme.
- (Aurélien qui s’y met aussi) Je ne sais pas si c’est une bonne idée ça !! On risque de passer pour des « petits bras » derrière ça.
- (Mathis écroulé) Vous m’avez l’air drôlement au courant les gars, et toi « Thom Thom » tu ne dis rien ?

Je vois mon ami devenir rouge de gêne comme à chaque fois que le sujet sexe le concernant est abordé.

- Laisse ton cousin « Math », tu sais bien comment il est pudique et puis je n’ai rien d’extraordinaire, qu’est-ce que c’est que vingt centimètres ? Hein !! Je vous demande un peu ?
- (Carole surprise) Ah !! Quand même !!
- (Flavien mort de rire) C’est qu’il va finir par nous donner des complexes, le gnome.
- (Marc dans le même état que son ami) Ne va pas faire du naturisme trop près d’un port, tu risquerais de te réveiller avec un bateau aux amarres au bout de la queue Hi ! Hi !

Le ton dure ainsi encore quelques minutes jusqu’à ce qu’enfin, le sujet ne trouvant plus de grains à moudre s’arrête de lui-même. Malgré tout, des regards étonnés reviennent régulièrement sur Florian qui fait celui qui ne les remarque pas afin de ne pas rallumer le feu des projecteurs sur lui.

Ce n’est que le soir une fois enlacé tendrement sous la couette que Thomas revient sur la conversation.

- Dis-moi « Flo » ? Tu leur aurais montré s’ils avaient insisté ?
- Bah non quand même !! C’est pas que je sois devenu pudique mais entre le faire naturellement et s’exhiber, ce n’est pas la même chose.
- (Profitant qu’il fasse nuit noire pour oser parler de ça) C’est vrai qu’elle est grosse tu sais.
- (Amusé) Ah oui !! Tu trouves ?

Sa main part se poser sur mon entrejambe et la caresser doucement, la faisant grossir dans ses doigts.

- Wouah !!
- (Excité par ses doigts qui m’enserrent le sexe) T’es content ? Eh bien maintenant tu sais ce qu’il te reste à faire ou tu veux que je te fasse un dessin ?


1ere ANNEE juillet : (8 /35) (Retour une semaine en arrière) (Cinq juillet deux mille un) (1ère partie)


Thomas se lève plus tôt que d’habitude, il attrape le portable de Florian puis l’ouvre et déplace légèrement la carte SIM. Satisfait de voir que l’appareil reste allumé mais ne capte plus le réseau, il referme l’appareil en souriant content de lui.

Il part alors vers la supérette chercher le petit-déjeuner comme le fait le premier lever chaque matin, sauf que ce jour-là il est attendu par Raphaël qui le voyant arriver l’accueille avec un grand sourire. Les deux garçons se font la bise et vont s’asseoir devant la vitrine pour mettre une dernière touche au plan pour ce soir.

- (Thomas) Alors ?
- (Raphaël) C’est bon pour Franck et mon père est d’accord pour jouer le jeu au cas où.
- Cool !! Tu es super-sympa Raphaël, tu ne nous connais pour ainsi dire pas et tu te mets en quatre pour nous aider à organiser l’anniversaire de Florian.
- Bah !! Normal puisque je suis invité et puis je l’aime déjà beaucoup le môme tu sais. En plus comme le dit si bien mon paternel, c’est moi tout petit.
- (Thomas amusé) Comme moi et « Math » ?
- Non quand même pas.
- Et pour la table il fera comment Franck ?
- Il nous demande juste de venir l’aider dix minutes avant pour tout mettre en place.
- Pas de soucis, les Daltons ne demanderont pas mieux, sinon il y a Batman et Robins ou encore Starsky et Hutch voire même les Dupont et Dupond.
- (Raphaël en riant) C’est quoi ce délire ?
- (Thomas souriant) Juste les petits noms que « Flo » donne à ses copains quand il les voit ensemble.
- Ah !! Ok !! C’est vraiment un gosse ton Florian.
- Ne t’y fie pas, c’est juste une façade qu’il se donne justement pour paraître son âge aux yeux de tout le monde. Depuis que je le connais et ce n’est pas d’hier, il agit comme ça avec les gens.
- Pourquoi il fait ça ?
- Parce qu’il a peur d’être rejeté s’il montre sa vraie nature.
- (Raphaël perplexe) Et c’est quoi sa vraie nature ?
- Florian est un surdoué, rends toi compte qu’il est déjà en fac de médecine à son âge et qu’il a eu son bac scientifique l’année dernière avec mention « excellence ».
- Il se défend le minot !!
- Comme tu dis oui, à un point que tu n’imagines même pas.
- Dis donc « Thom » ? Tu ne pousses pas un peu parce que c’est ton mec ?
- Tu te feras ton idée par toi-même avec le temps tu verras. Sinon pour les tables, tu nous diras juste à quelle heure et à combien nous devrons venir ok ?
- Pas de soucis mon pote !! Quand j’imagine la tablée et tout ce que vous lui préparez, je me dis qu’il va flipper grave, j’espère qu’il n’est pas trop émotif.
- (Thomas pensif) Je n’avais pas pensé à ça, j’espère que ça ira.
- Bon, j’y vais, il y a encore du pain sur la planche jusqu’à ce soir. N’oublie pas ton pain et tes paniers.
- T’inquiète et encore merci « Raph » t’es vraiment un chic type. Au fait !! Avec Éric ça donne quoi ?
- (Le jeune rouquin sourit) C’est plutôt bien parti je crois, j’ai juste peur que ce ne soit pas aussi réciproque que ça de sa part.
- Tu es fou !! Pourquoi tu penses un truc pareil ?
- Juste que je n’aimerais pas être un pis-aller.
- Mais non !! Florian c’est du passé, depuis qu’il a compris qu’il n’était pas pour lui il est passé à autre chose je t’assure. Ok tu lui ressembles mais dis-toi bien que c’est juste parce que vous êtes tous les deux son type de mec. En plus je le connais bien, il ne se forcera jamais avec quelqu’un et c’est le mec d’un seul gars crois-moi. J’en ai vu qui lui tournaient autour et aucun tu m’entends !! Aucun n’a reçu de lui ne serait-ce qu’un regard.

Raphaël voit bien que Thomas est sincère et respire soudain plus librement, libéré d’un grand poids qui le minait depuis plusieurs jours.

- Alors c’est bien, c’est en très bonne voie, crois-moi.
- (Thomas lui prend les épaules entre ses mains) Je vous souhaite autant de bonheur que moi et c’est sincère.
- (Grand sourire du beau rouquin) Merci « Thom ».

Une fois Raphaël repartit rasséréner, Thomas entre dans le magasin prendre les provisions et s’en retourne d’un pas tranquille un grand sourire aux lèvres. Les quelques personnes déjà debout de si bon matin se retournent sur lui et admirent ce grand jeune homme blond le teint déjà hâlé par le soleil au physique et au sourire si enchanteur.


1ere ANNEE juillet : (9 /35) (Retour une semaine en arrière) (Cinq juillet deux mille un) (2éme partie)


Sitôt le repas de midi terminé, Éric Chloé et Thomas insistent pour que Florian passe l’après-midi juste avec eux afin d’être un peu ensemble et de se retrouver dans l’intimité et la complicité de leur jeunesse.

Sur la plage ils discutent et se remémorent des souvenirs qui les font bien rire, surtout quand il s’agit des frasques de Florian qui les a si souvent pris pour cibles ainsi que leurs parents et ça sans compter les voisins.

Du coup l’après-midi passe à une vitesse folle et ne serait-ce le jeune rouquin qui regarde souvent d’un air triste son téléphone, s’est passé dans la joie de vivre ses vacances tous ensemble. Bien sûr personne ne pose la question à Florian de savoir pourquoi il surveille sans arrêt son portable car ils en connaissent la raison.

L’idée de le mettre en panne vient d’Éric et de Chloé afin d’éviter les appels lui souhaitant son anniversaire, le but étant qu’il croit que personne n’y pense et que sa surprise soit totale tout à l’heure. Le seul hic dans tout ça c’est qu’ils n’ont pas pensé un instant que ça l’affecterait comme c’est le cas au fur et à mesure que la journée avance.

Quand ils rentrent au camping pour prendre une bonne douche avant que l’heure du repas arrive, Florian ne décroche plus une parole et une fois lavé il va seul s’asseoir au fond de la tente. Il y est rejoint aussitôt par « Tic » et « Tac » qui lui sautent sur les genoux et se frottent à lui, réclamant des caresses qu’il leur donne machinalement, ses pensées étant manifestement ailleurs.

Flavien et Marc s’approchent de Thomas qui se mord les lèvres depuis qu’ils sont revenus de la plage, à deux doigts d’aller réconforter son compagnon ne supportant pas de le voir aussi manifestement malheureux.

- (Flavien) C’est bon « Thom » !! Ils sont arrivés et c’est quand tu veux.
- (Marc regardant le petit rouquin au fond de la tente seul avec ses chats) Je crois qu’il est temps pour lui, il doit se croire oublier de tous et je n’aimerais pas être dans sa tête en ce moment.
- (Thomas un sourire triste sur les lèvres) Passez devant vous quatre, on vous rejoint dans cinq minutes.

Thomas attend quelques instants que ses amis se soient éloignés et lentement entre dans la pièce et vient s’asseoir près de son petit ami.

- (Son bras vient lui entourer les épaules) Eh bien « Flo » ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu es tout triste on dirait ?
- (Je tourne mon visage vers lui en tentant de sourire) Bah !! C’est juste que je m’attendais à recevoir au moins un coup de fil de mes grands-parents.
- Tu les as eus hier, ils te manquent à ce point ?

Florian se jette alors dans les bras de Thomas et se met à pleurer comme une madeleine, son chagrin se libérant d’un seul coup aux questions de son ami.

- Je suis si seul Thomas, mes parents sont morts avant que je les connaisse et maintenant personne ne fait même plus attention à mon anniversaire. Qu’est-ce que j’ai fait pour que ça arrive ? Tu veux bien me le dire parce que moi je ne comprends pas.
- (Thomas le cœur serré qu’il puisse s’imaginer une chose pareille) Tu es bien sûr d’avoir analysé toutes les alternatives.
- (Surpris) Comment ça ?
- Eh bien oui quoi !! Peut-être qu’ils t’ont appelé et que tu n’as pas entendu sonner ? Ou qu’ils connaissent l’heure exacte et qu’ils attendent que ce soit le bon moment.
- Il y aurait un message !! Et puis l’heure est déjà passée, je suis né à dix heures du matin.
- Ton téléphone fonctionne au moins ?
- (Je prends l’appareil et ouvre le clapet) Oui regarde !!
- Tu veux que je t’appelle pour vérifier ?
- S’il te plaît oui !!

Thomas prend alors le sien et va dans son répertoire chercher le prénom de Florian et lance l’appel, bien sûr rien ne se passe et il met le combiné à l’oreille de son ami lui faisant entendre le son de sa boite vocale.

- Là !! Tu vois ? C’est ton téléphone qui a un problème.
- Je ne comprends pas il fonctionnait encore très bien hier.
- Passe le moi que j’y jette un coup d’œil et suis moi, il est temps d’aller casser la croûte.

Pendant qu’ils se dirigent tranquillement vers le restaurant où normalement tout doit être prêt pour la surprise de Florian, Thomas ouvre le téléphone puis remet correctement la carte SIM. Après avoir refermé l’appareil, il le rallume et tape les quatre lettres du mot de passe « THOM », une fois terminé, il tape le « 123 » de la boite d’appel et après ça le rend à son ami qui pire qu’un gosse lui pique des mains et le met aussitôt à son oreille tout fébrile.

- Vous avez vingt-quatre nouveaux messages.

Florian écoute religieusement et petit à petit un magnifique sourire vient changer son expression triste de l’après-midi ; leurs pas pendant ce temps-là les amènent dans la salle du restaurant, Franck qui les y accueille leur tend à chacun une coupe de champagne et sans leur laisser le temps de réfléchir, il les entraîne à l’arrière sur la terrasse privée où à leur apparition les convives se lèvent tous de table en criant.

JOYEUX ANNIVERSAIRE FLORIAN !!!!!!!!!




Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020

1ere ANNEE juillet : (10 /35) (Retour une semaine en arrière) (Cinq juillet deux mille un) (3ème partie)


Florian reste tétanisé par la surprise, il en lâche sa coupe qui vient s’écraser par terre dans un fracas de verre cassé. Le bruit le fait revenir à la réalité et ses yeux s’embuent de larmes de joie, il se resserre instinctivement contre Thomas qui en profite pour le tenir amoureusement par la taille et lui glisser doucement à l’oreille d’une voix légèrement chevrotante due à l’émotion qu’il ressent autant que son ami.

- Joyeux anniversaire « Flo » et excuse-nous de t’avoir fait penser que nous t’avions tous oublié, mais nous voulions te faire la surprise.

Je lève la tête vers lui encore sous le coup de l’émotion et d’une main derrière son cou, j’approche ses lèvres des miennes et lui donne un baiser enflammé devant tout le monde. Ensuite je le laisse encore tout abasourdi de mon geste envers lui en public et en criant de joie je me jette sur mes grands-parents que je viens juste à l’instant d’apercevoir en bout de table près de Philippe, Annie et Frédéric sont présents également ainsi qu’Alain et Éveline, à ma plus grande joie et plus grande surprise également.

Une soirée mémorable se passe alors pour moi, l’ouverture des cadeaux fut également un grand moment et quand ce fut au tour de Thomas, il me tendit en tremblant une petite boîte que je m’empresse d’ouvrir y découvrant une magnifique chaîne en or avec un demi-cœur gravé à son prénom. Il ouvre alors son col de chemise et j’y découvre l’autre moitié du cœur avec mon prénom de gravé dessus.

Une fois que je l’ai mise, le visage radieux autour de mon cou, je m’approche de lui pour le remercier en l’embrassant quand je pousse un « OH ! » de stupeur car les deux demi-médailles s’attirent et se réunissent en une seule par l’effet des petits aimants fort puissants qui y sont incrustés.

- (D’une voix émue) Merci « Thom », je t’aime.
- (Thomas d’une même voix émue) Moi aussi « Flo », je t’aime.

Un tonnerre d’applaudissements de la part de mes grands-parents « parents », « beaux-parents » et amis vient couronner notre baiser enfiévré. Une fois les premières émotions passées, le repas put commencer et il fut à la hauteur de la soirée.

Le reste de la soirée passa en danses, plaisanteries et rires. Thomas tout heureux car il n’était pas au courant lui non plus que ses parents aient fait le déplacement, idem pour Aurélien, Guillaume et Damien pour qui ce fut également une surprise.

Ils profitent tous les trois chacun leur tour au cours de la soirée pour présenter leurs petites amies et pour Damien malgré l’appréhension qui lui noue le ventre son futur petit ami.

- (Aurélien fier de lui présentant Chloé qu’il tient par la taille) P’pa ! M’man ! Je vous présente Chloé la meilleure amie de Florian.
- (Annie embrasse la jeune fille en l’appréciant du regard) Tu as bon goût mon fils et toi aussi jeune fille.
- (Chloé rosissant sous le compliment) Merci beaucoup madame.
- Tu peux m’appeler Annie et voici mon mari Frédéric.
- (Frédéric pose un regard appréciateur également sur la jolie demoiselle et l’embrasse) J’ai enfin le bonheur de rencontrer la fameuse Chloé.
- (Chloé qui ce coup-ci passe direct au rouge) Fameuse ?? Eh bien vous m’en direz tant ??
- (Frédéric amusé) En tous les cas mon fils a aussi bon goût que moi en matière de femme.
- (Annie en riant) J’espère pour toi Chloé qu’il n’est pas aussi baratineur ?
- (Chloé) Baratineur ? Je ne dirai pas ça, direct serait plutôt le qualificatif qui irait comme un gant à Aurélien Hi ! Hi !

Chloé raconte alors tout naturellement la façon dont leur fils a fait sa déclaration sous le regard imperturbable de celui-ci.

- (Annie morte de rire) Cela ne m’étonne pas de lui tu sais, il lui y en faudrait beaucoup plus pour le débarrasser de son éternelle nonchalance.
- (Chloé regardant « Aurél » imperturbable avec toujours le sourire aux lèvres) Je crois aussi.

Les deux amoureux se sont à peine éloignés qu’arrive Guillaume avec une belle blonde à son bras, Frédéric et Annie se regardent surpris car ils ne s’attendaient vraiment pas à ce que leur fils, qui n’a pas dix-neuf ans même si c’est pour bientôt, s’intéresse suffisamment à la gent féminine au point d’avoir déjà de façon manifestement très sérieuse une petite amie.

Frédéric regarde la jeune fille en cherchant ce qui lui titille le cerveau depuis qu’il la regarde, un air de déjà-vu dont il n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Annie elle repère immédiatement la ressemblance avec Thomas mais se pose toutefois la question n’ayant pas souvenance qu’il ait une sœur.

- (Guillaume un peu stressé) Léa je te présente mes parents (Il s’adresse à eux) Léa est la cousine germaine de Thomas.
- (Frédéric percute aussitôt) Ah !! Je me disais aussi !!
- (Annie amusée) La ressemblance est frappante.
- (Léa) Et encore avec mon frère c’est encore pire.
- (Annie en regardant son fils) Eh bien Guillaume !! Je n’aurais pas pensé que tu puisses vaincre ta timidité envers les filles aussi vite.
- (Léa qui elle ne l’est pas du tout) J’ai dû forcer un peu vous savez sinon ce n’était pas gagné d’avance.
- (Frédéric se met à rire en voyant son fils baisser les yeux) Sûr qu’il n’est pas comme son aîné, mais je dois avouer qu’il a autant de goût que lui.
- (Léa amusée mais aussi ravie du compliment) Merci !! Vous permettez que je vous enlève votre fils avant qu’il se transforme en autruche et se mette la tête dans le sable ?
- (Annie en riant de bon cœur) Allez-y les enfants et bonne fin de soirée.


1ere ANNEE juillet : (11/35) (Retour une semaine en arrière) (Cinq juillet deux mille un) (4ème partie)


Une fois de nouveaux seuls, ils se regardent et éclatent de rires dans un parfait ensemble. Ils sont très vite interrompus par un jeune garçon qu’ils ont déjà aperçu de loin car il était placé à l’autre bout de la table et ils n’y avaient pas réellement fait attention. Maintenant qu’il est près d’eux, ils restent subjugués devant ce gamin blond dont la ressemblance et le même dégagement de séduction avec Thomas sont frappants.

- (Mathis) Bonjour !! Vous n’avez pas vu « Dami » (Il voit leur trouble et se méprend) Je suis Mathis son ami.
- (Annie sidérée) Nous ne savons pas où il est, désolez mais si tu le trouves j’aimerais que vous veniez nous rejoindre, nous avons à lui parler.
- (Mathis avec un grand sourire aussi enjôleur que son cousin) D’accord !! À tout à l’heure alors ? Promis dès que je le trouve je vous l’amène.
- (Frédéric les yeux toujours fixés sur le double du petit ami de Florian) Entendu !! Merci mon garçon.

Mathis s’éloigne pour continuer à chercher Damien et laisse les parents de son copain qui du fait de la surprise s’assoient et se regardent ahuris.

- (Frédéric) Eh bien !! Si je m’attendais à celle-là !!
- (Annie) Je crois que ton fils a trouvé la copie en plus jeune de son mec canon.
- On dirait bien oui, c’est quand même inouïe cette ressemblance.
- (Annie) Physique sûrement mais j’ai la nette impression que ça s’arrête là.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Mon instinct !! Attention !! Je ne dis pas ça en mal !! Mais il m’a l’air plus déluré et surtout il n’a pas la douceur d’expression qui me plaît tant en Thomas. Mais c’est vrai que physiquement c’est bluffant et il ne nous reste plus qu’à voir si c’est juste un « ami » comme il dit ou bien en passe de devenir beaucoup plus.
- Arrête !! Damien aura dix-huit ans la semaine prochaine et le jeune Mathis ne paraît pas beaucoup plus vieux que lui, comment veux-tu que ce soit déjà plus qu’un ami ?
- Ils ne se connaissent quasiment pas.
- (Annie sérieuse) Tu oublies tout ce que l'on entend de nos jours
- (Frédéric amusé) Allons maman pas de panique, il n’y a pas de quoi en faire un fromage non plus. Attendons de voir ton fils et nous verrons bien.
- (Annie qui regarde derrière lui) Justement le voilà.

Damien voit la main levée de sa mère et se dirige vers elle en se demandant bien ce qu’elle peut bien lui vouloir, il cherche Mathis depuis tout à l’heure et n’est pas très chaud d’aller perdre un temps précieux avec ses parents.

- Oui m’man ? Tu as quelque chose à me dire ?
- (Annie dévisage son fils y cherchant à trouver quelque chose de changer en lui) Nous venons de rencontrer un garçon qui te cherche partout.
- Mathis ? Il est où ?
- (Frédéric) Pas très loin puisqu’il te cherche aussi, mais dis-moi fiston ? Tu nous avais caché qu’il y avait un deuxième Thomas dans tes connaissances ?
- Mais je vous en ai déjà parlé !! Nous nous sommes connus à Pâques !! C’est vrai qu’il ressemble trop à « Thom Thom » vous avez dû être surpris en le voyant ?
- (Frédéric en souriant) Heu !! Oui un peu quand même.
- (Annie) Il nous a dit qu’il était ton ami, il voulait dire quoi par-là ?
- (Damien devient rouge d’un seul coup) Comment ça ?

Damien ne sait pas quoi répondre, la peur lui noue l’estomac et la gorge ne laissant s’échapper aucun son. Il voit Mathis se diriger vers eux en courant et connaissant le zigoto craint le pire et commence à trembler d’appréhension, ce qui, bien sûr, n’échappe pas à ses parents qui se jettent un coup d’œil intrigué.

- (Mathis) Ah !! « Dami » !! Tu es là ? Ça tombe bien tes parents voulaient te parler.
- (Frédéric précise) Vous parlez les enfants !!
- (Mathis se serrant tout contre Damien dont il voit bien le trouble) Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu trembles comme ça ? Vous lui avez crié après ? Qu’est-ce que tu as fait ?
- (Annie) Nous n’avons encore rien dit mais en voyant sa réaction nous nous posons des questions.
- (Mathis la fixant franchement de ses grands yeux bleus presque transparents) Quel genre de questions ?
- (Frédéric gentiment) Par exemple ce que vous ressentez l’un pour l’autre ?

Mathis reporte son regard sur le père de son ami et lui donne le plus beau de ses sourires, ce qui trouble Frédéric et sa femme car le garçon est vraiment très mignon avec sa frange de cheveux blonds bouclés lui cachant la moitié de son regard. Puis il se tourne vers Damien et d’une voix douce.

- Aller « Dami » !! C’est le moment tu ne crois pas ?

Damien relève les yeux et fixe ses parents tour à tour remarquant qu’il n’y a aucune trace de colère ou de dégoût sur leurs visages mais simplement qu’ils marquent une curiosité très forte et qu’ils attendent qu’il prenne la parole.

- Vous avez deviné non ?
- (Frédéric) Oui certainement mais pour être sur nous préférerions que tu nous le confirmes fiston.
- Bon et bien « Math » est mon ami et je l’aime beaucoup.
- (Annie voyant bien que son fils hésite encore) Beaucoup comment ?
- (Damien le visage empourpré de gêne) Ben !! Comme « Thom » et « Flo »


1ere ANNEE juillet : (12/35) (Retour une semaine en arrière) (Nuit du cinq au six juillet) (1ère partie)


La soirée se termine vers quatre heures du matin et les adultes repartent tous ensemble car Annie et Frédéric vont passer quelques jours chez les De Bierne, invités gentiment par Maryse et Michel. Les couples prennent alors la direction des toiles de tentes en discutant entre eux doucement afin de ne pas réveiller le camping, quelques-uns partent directement se coucher alors que d’autres s’assoient sur les bancs en prenant un dernier verre.

Flavien attrapant dans sa grande paluche le médaillon pendant au cou de Florian, le regarde attentivement et le soupèse d’un geste appréciateur.

- Tu ne t’es pas moqué de lui Thomas, tu as dû payer ça une fortune.
- (Thomas gêné devant son ami qui écoute) J’ai pas mal économisé et puis ça faisait un moment que j’avais repéré les médailles à la bijouterie.
- (Flavien) En plus c’est bien foutu les petites rainures pour guider les aimants, comme ça, ils ne peuvent que se mettre en place correctement.
- (Carole) C’est un très beau cadeau.
- (Je tiens à préciser quand même) Comme tous ceux que j’ai reçus ce soir, vous m’avez tous gâté c’est trop gentil.
- (Éric) C’est parce qu’on t’aime beaucoup tu sais et puis grâce à toi nous avons tous trouvé un compagnon ou une compagne et nous ne l’oublierons jamais ainsi que ses vacances que tu nous offres d’aussi bon cœur.
- (Thomas qui se lâche) Il y en a encore un que tu n’as pas eu.
- (Curieux) Ah oui ? Il est où ?
- (Guillaume voyant le visage de Thomas rougir légèrement) Hum !! Je pense qu’il n’est pas loin et encore bien emballé, je me trompe « Thom » ?
- (Léa voyant le visage de son cousin prendre feu) Fallait rien dire « Thom » et lui faire la surprise tout à l’heure quand vous n’auriez plus été que vous deux.
- (Je cherche ce que ça peut être et d’un air gourmant) Cela se mange ?

Rire générale car tous ont ou croient avoir compris, de plus la tête de Thomas vaut le coup d’œil car il est maintenant rouge vif jusqu’au cou. C’est Damien en fixant le même air gourmand Mathis qui répond en riant.

- À mon avis oui ! Ça doit être comme une énorme pêche melba si tu vois de quoi je parle, et si le boulanger de la famille se tient dans sa recette je vais me régaler aussi un de ses quatre.
- (Mathis mort de rire) Elle est bonne celle-là Hi ! Hi ! Voilà qu’il veut me bouffer le cul maintenant.
- (Damien larmoyant) La portion sera moins grosse mais j’ai idée que je vais bien me régaler aussi.

Je regarde Thomas et comprends aussitôt ce qu’il veut m’offrir ce soir, aussi je me lève d’un bond et le fait se mettre debout en le fixant dans les yeux qu’il a brillant d’excitation malgré la honte de s’être découvert devant tout le monde. Je commence à l’entraîner en dehors de la tente quand une voix m’interpelle.

- (Flavien les yeux plissés de rire) Hé !! Tu vas où comme ça ?
- Manger mon cadeau avant qu’il ait passé la date tiens !! C’est que j’adore ça moi les pêches melba !! Surtout quand elles sont aussi appétissantes que ça. Et puis c’est mon dessert d’anniversaire non ? Alors il n’y a plus qu’à passer à table.

Là je lui mets une petite claque sur les fesses qui éclate de rire tous mes amis, autant par mon geste que par la façon dont Thomas me regarde en se mordillant les lèvres.

- (Damien écroulé en attrapant Mathis au vol) C’est que tu m’as donné faim « Flo » Hi ! Hi ! Désolez les gars si je mange mon dessert en juif mais sur ce coup-là je ne me sens pas vraiment partageur Hi ! Hi !
- (Mathis en riant mais avec le même regard que son cousin) J’y crois pas !! C’est qu’il va vraiment le faire !!
- (Léa voyant les quatre garçons quittés la tente) Eh bien ça alors ??? C’est mon petit frère et mon cousin qui viennent de sortir ?? Je ne les reconnais plus moi, qui aurais dit ça encore ce matin ?
- (Guillaume amusé) C’est qu’ils sont gourmands mes frangins, fallait pas leur en promettre.
- (Léa en le regardant bizarrement) Il n’y a pas qu’eux qui sont gourmands tu sais ? Je me taperai bien une petite pâtisserie aussi moi ?
- (Carole émoustillée elle aussi par toute cette conversation) Moi c’est pareil !! Dis Léa un éclair à la vanille ça te tente ?
- (Devant les deux garçons abasourdis) Hum !! Oui pourquoi pas ?

Les deux amies se lèvent et prennent leurs compagnons par la main, ceux-ci n’en croyant toujours pas leurs oreilles sur ce qu’elles se proposent de faire. Bien sûr au fond de leurs pantalons les « pâtisseries » se développent à une vitesse grand V donnant à penser qu’elles vont en avoir pour leur argent sur ce coup-là.

Éric se retrouve seul sur son banc encore ébahi par tous ses sous-entendus qui promettent une nuit très agitée à ses amis. Il regrette juste de se retrouver en plan et commence à se lever pour lui aussi aller se coucher quand une ombre longe la toile et entre à son tour, Raphaël apparaît alors en tenant un pyjama dans sa main.

- (Voyant Éric seul) J’arrive juste à temps je vois.
- (Éric étonné) Je ne t’attendais pas ? (En riant) toi aussi tu veux m’offrir un dessert ?
- Quoi ?