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Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1 tome 1&2) - Version imprimable

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Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE FAC : (7/8) (Fac premier jour)


- Vous suivrez tous les cours que vous jugerez nécessaire, ceux auxquels vous vous sentirez un besoin d’apprendre. Ensuite toujours dans le même temps, vous devrez vous documenter afin de pouvoir répondre à toutes les questions que vos professeurs vous poseront pour vous tester. C’est un énorme travail, surtout en un seul trimestre, vous en sentez-vous capable ? Si oui je vous ferai accompagner dans un premier temps par un employé de l’université afin d’éviter le stress à la lourde tâche qui vous attend. Si c’est non, dans ce cas vous suivrez une première année comme les autres.
- Alors c’est oui bien sûr, le travail ne me fait pas peur. Quant à la lecture, ce n’est pas un souci car j’ai une très bonne mémoire, d’ailleurs je peux vous le prouver dès maintenant si vous le désirez monsieur.
- Comment cela !!
- (Je lui montre sa bibliothèque derrière lui) J’ai lu presque tous les livres derrière vous, alors si vous voulez m’interroger il vous suffit d’en prendre un au hasard et me lire une phrase. Je vous citerai la phrase suivante.
- (Il se retourne incrédule devant mes paroles et le nombre impressionnant de livres contenus dans sa bibliothèque personnelle) Mais !! C’est impossible !!
- Je ne suis pas un menteur monsieur, essayez cela ne vous coûte rien.

Je vois son sourire dubitatif quand il se lève et prend au hasard deux livres assez épais, il pose le premier et ouvre le second puis commence à lire une phrase située en milieu de page ; puis il lève les yeux vers moi attendant la suite.

- Page deux cent vingt-huit chapitre soixante-douze sur les effets de la médication placebo sur le mental du patient (Je lui cite la phrase exacte suivant la sienne) voilà monsieur, une autre preuve ?

Son sourire s’est vite figé et s’est changé en stupeur, ses yeux pourtant constatant ce que son esprit n’arrive pas à croire.

- Comment est-ce possible !!!!
- J’ai comme je vous l’ai dit une très bonne mémoire, tout ce que je lis est (Je me tape doucement la tempe) mis dans une case pour être plus facilement retrouvée, j’ai comme une espèce de classement à l’intérieur de ma tête avec des mots-clés ; je ne sais pas comment vous expliquer mieux mais ce qui est sûr c’est que je n’oublie rien.
- Et vous lisez beaucoup ?
- Je lis énormément oui, et ça depuis très jeune.

Il prend le deuxième livre et comme pour le précédent l’ouvre au hasard et lit la première phrase tombant sous ses yeux, à la fin de sa lecture il me regarde en étudiant mon visage y cherchant sans doute une trace de concentration qu’il s’étonne de ne pas trouver. Mon sourire n’ayant pas changé car la page qu’il m’a lue est en surimpression dans mon cerveau aussi net que si j’avais le livre devant les yeux.

- Page cent trente-trois chapitre cinquante-huit sur les plantes médicinales de classe quatre (là encore je lui cite mot pour mot la phrase suivante) Cela vous suffit ou il vous faut un autre aperçu ?
- (Son regard revient sur moi essayant de me sonder) vous rendez vous compte de ce que vous venez d’insinuer ? Cela signifierait que vous n’avez plus rien à apprendre sur les théories, ou presque et que le presque, il vous suffirait de le lire une fois !!!
- Et pas qu’en théorie monsieur car beaucoup d’ouvrages sont illustrés sur les différentes pratiques de soins et d’interventions chirurgicales. J’ai également visionné pas mal de films que m’a prêtés le professeur Espinach, films pris en salle d’opération pour les cours supérieurs de spécialisations.

Il ressort un dossier de son tiroir qu’il feuillette y cherchant quelque chose de précis qu’il trouve enfin.

- (Il me montre la photo) Comme ceci ?
- (Je reconnais les points de sutures sur la jambe de Chloé) Par exemple oui !!! Mais j’étais très jeune à ce moment-là et maintenant je ferais sans doute différemment car il n’était pas réellement nécessaire d’en faire autant.
- (Il sursaute sur le « très jeune » et retourne la photo pour y lire la date inscrite) Mille neuf cent quatre-vingt-quatorze ? Il y a six ans ? Mais vous aviez alors !!
- Onze ans monsieur.
- Qu’est-ce que je vais faire de vous moi ?
- (Surpris) Comment ça monsieur ?
- Cette université n’est pas adaptée à votre cas, il vous faudrait des cours particuliers dispenser par les plus éminents professeurs de France et de Navarre ; au lieu de ça vous voilà ici !! C’est un bon établissement je le reconnais volontiers mais il y a beaucoup mieux ailleurs.
- Oui mais c’est ici que j’ai envie d’être et pas ailleurs monsieur alors ne vous inquiétez pas, votre proposition de tout à l’heure me convient très bien (Je souris à cet homme dépasser par les évènements) Faites-moi confiance cela va aller.


1ere ANNEE FAC : (8/8) (Premier trimestre)


Au fil des jours et des semaines, mon intégration dans le campus se fait tranquillement, les étudiants commençant à prendre l’habitude de me voir et les explications données lors des premiers courts répondant à la plupart des questions qu’ils se posaient sur moi, ils ne firent bientôt plus trop attention au gamin turbulent et rieur qui fait maintenant partie de leur quotidien. Pour les professeurs il en est de même et donc on peut dire que depuis plusieurs semaines déjà je suis relativement libre et j’en profite un maximum pour assister à tous les cours intéressants en restant le plus discret possible.

Je commence même à me faire quelques ami(e)s parmi les premières années, c’est à la cantine que nous nous retrouvons le plus souvent à la même table ; quand j’arrive ce midi-là il y a déjà les jumeaux qui sont installés et je les rejoins sourire aux lèvres car je les aime déjà beaucoup tous les deux.

- Salut Carole, salut « Seb » ça baigne ?
- (Carole souriante) Salut « Flo » on ne t’a pas vu ce matin ?
- Bah non !! J’étais en bio avec le professeur Malherbe, c’était super-intéressant.
- (Sébastien) Attends !! Ce sont des cours de troisième année ça ?
- Ah oui !! Ça n’empêche que c’était instructif (Je vois deux silhouettes très reconnaissables arriver) Tiens !! Voilà Batman et Robin !!
- (Carole amusée) Si ils t’entendaient !!
- (Je monte sur la chaise) Hé !! On est là !!

Flavien et Marc sourient en me voyant gesticuler au fond de la salle et se dirigent aussitôt vers nous.

- (Flavien une fois devant moi) Tu peux descendre le gnome, on t’a vu.
- (Je lui saute dessus et il me rattrape dans ses bras puissants en souriant) Tu vas voir le gnome !!!
- (Marc voit bien que son ami est aux anges à chaque fois qu’il est près du petit rouquin si chaleureux qu’ils ont rencontré par hasard il y a quelques semaines et qu’il a tout de suite adopté) Il fallait vraiment qu’il y ait un énergumène pareil dans cette fac
- Tu es jaloux fil de fer ?
- (Marc en riant) Oh non!! J’ai failli une fois faire l’avion ça suffit (Il voit aussitôt les yeux de « Flo » briller) « Flav »mon avis qu’il en a envie le petit.

Ni une, ni deux me voilà volant dans les airs en riant aux larmes, je sais que j’ai un rire communicatif aussi je ne suis pas étonné de constater qu’une bonne partie du réfectoire rit également. Comme toute bonne chose a une fin, Flavien me repose sur la chaise et vient s’asseoir près de moi.

Comme à chaque fois que nous sommes ensemble, la bonne humeur est de mise et mes amis oublient leurs petits soucis quotidiens ou leurs problèmes d’études.

Les conversations vont bon train sur tout ce qui nous passe par la tête et comme souvent cela se transforme vite en cacophonie.

Les vacances de noël approchant car les cours arrêtent en fin de semaine, chacun y va de son petit speech sur ce qu’il compte faire pendant les deux semaines qui suivent.

Flavien a invité Marc chez lui et a hâte de retrouver ses parents et son petit frère, Carole part également chez ses parents pour la première fois séparée de son jumeau qui préfère rester à Reims cette fois-ci.

- (Flavien en baissant les yeux vers moi) Et toi la crevette tu vas où pour les fêtes ?
- Chez mes grands-parents bien sûr et j’emmène les trois garçons chez qui j’habite avec moi.
- (Marc curieux) Tu vas aussi retrouver tes amis ? Ils ne te manquent pas trop ?
- (Sans réfléchir) Oh si !! Surtout « Thom » j’ai trop hâte de le revoir
- (Carole qui comme les autres connaît bien ma vie à Aix m’ayant très souvent interrogé curieuse au débit de me voir si jeune et loin de chez moi) Tiens donc !! Juste Thomas ? Pas Chloé ni Éric ?
- (Hésitant avant de répondre car je suis autant étonné qu’elle de ne pas les avoir cités) Ben oui bien sûr!! Eux aussi !!

Le reste du repas je m’interroge sur mes paroles de tout à l’heure, je me rends compte alors que c’est quand même Thomas qui me manque le plus ; ce grand blond frisé aux yeux bleu clair toujours rieurs est très souvent dans mes pensées et mon cœur se serre souvent de tristesse tellement j’aimerais qu’il soit près de moi.

Au point que j’ai dû me confier à son sujet à Damien un jour qu’il m’a vu tout triste dans un coin du salon. Celui-ci m’a écouté sans rien dire m’épancher sur mon besoin de revoir les personnes que j’aime.

- (Damien) Tes amis doivent être des gens super pour que tu en parles de cette façon.
- Nous n’avons jamais été séparés jusqu’à cette fin d’été tu comprends ? Maintenant qu’ils sont loin je m’aperçois que oui !! Ils me manquent beaucoup.
- Et Thomas tient une place plus particulière encore à la façon dont tu en parles.
- Ah !! Tu crois ? Oui !! Peut-être mais ne m’en demande pas la raison, je serais bien incapable de te la donner.



1ere ANNEE avant NOEL : (1 / 12) (Retour à Aix)


Cette idée de partir tous ensemble à Aix est venue du simple fait que les trois frangins tiraient une tête pas possible à l’idée de me voir y aller seul, aussi c’est tout naturellement que je leur ai proposé de venir avec moi la place ne manquant pas pour les accueillir.

La promesse d’être de retour pour le réveillon du jour de l’an afin de pouvoir le passer avec Frédéric et Annie suffit pour avoir l’accord de leurs parts.

Je n’ai pas voulu donner la date exacte d’arrivée voulant que ce soit une surprise et Philippe m’a promis de n’en rien dire chez moi, répondant à leurs questions par un simple « vous verrez bien quand ils seront là» car il les a quand même prévenus de l’arrivée des trois invités.

Le train arrive en gare d’Aix et nous en descendons chacun tenant une valise à la main sauf Damien qui s’est lui contenté d’un sac à dos, trop content de pouvoir nous narguer avec ses deux mains libres.

Comme je n’ai pas donné de date d’arrivée, bien sûr personne ne nous y attend et nous devons prendre le bus pour nous rendre jusque chez mes grands-parents.

Heureusement celui-ci ne s’arrête pas trop loin de la villa et ce ne sont que quelques dizaines de mètres à pieds qui nous y amènent très rapidement. La maison semble vide quand nous nous en approchons, j’ouvre alors le portail faisant découvrir à mes amis les massifs de bosquets toujours verdoyants que ma grand-mère affectionne.

Une fois la porte du pavillon franchie, j’entends des bruits de voix à l’intérieur et je souris à la surprise qu’ils vont avoir d’ici quelques secondes. Je fais signe à mes amis de ne pas faire de bruit en déposant les valises dans le couloir de l’entrée et à pas de loup nous nous dirigeons vers le salon d’où proviennent les voix très reconnaissables de mes grands-parents en pleine discussion devant le journal télévisé, le commentant à haute voix comme à leur habitude.

C’est Chloé sortant de la cuisine qui nous casse notre surprise en s’exclamant de joie et en se jetant sur moi.

- Florian !!! Quelle surprise !!!

Mes grands-parents entendant mon prénom se lèvent le visage souriant jusqu’aux oreilles, grand moment de retrouvailles où les larmes de joie fusent à satiété.

Mes amis sont également émus de tout cet amour qui remplit la pièce, ils sont aussi fortement étonnés en voyant mes grands-parents en si bonne forme connaissant leurs âges. Ils sont en pleine santé et il ne manquait plus à leurs bonheurs que la présence de leur petit-fils qu’ils serrent tendrement dans leurs bras en cet instant précis.

Chloé regarde les nouveaux venus avec bienveillance car elle lit dans leurs yeux toute l’émotion ressentie dans le salon. En plus ils sont plutôt mignons se dit-elle en les dévisageant de plus près, un peu jeune surtout le dernier mais manifestement très bien fait de leur personne.

Aurélien lui se force désespérément à ne pas la fixer car l’amie de Florian est très à son goût, les deux années d’écart qu’ils ont ne le dérangent pas du tout mais il se doute bien que pour Chloé il doit en être autrement. Que ferait une si ravissante jeune fille avec un gamin tel que lui, malgré ça il ne peut s’empêcher de la trouver jolie et son cœur n’écoute de toute évidence pas sa raison pour taper si fort dans sa poitrine.

L’odeur qui émane de la cuisine fait grogner les estomacs de ses jeunes hommes en plein développement et il ne faut pas leur dire deux fois de venir à table pour qu’ils dévorent de bon cœur la nourriture délicieuse qui leur est servie.

Le partage des chambres et le déballage des valises se fait en un tournemain, Florian prend Damien avec lui et Guillaume partage la chambre d’amis avec Aurélien.

- (Voyant Damien scruter ma chambre avec un seul lit à deux places) Ça ne te dérange pas si on dort ensemble ?
- Bien sûr que non !! Au contraire !! Tu sais « Flo » ? J’ai été déçu quand j’ai vu que tu avais choisi de partager la chambre de Guillaume.
- Comment ça déçut ? Nous ne nous connaissions pas et c’est le hasard comme tu le sais qui en a décidé.
- Oui mais ça n’empêche que j’aurais beaucoup aimé que ça tombe sur moi, pas toi ?
- (Oulah !! La question piège) Je vous aime autant tous les trois tu sais, et puis tu es avec moi là ? Alors tu devrais être content.
- (Il sourit) C’est vrai.


b]1ere ANNEE avant NOEL :[/b] (2 / 12) (Chez les Dufour)


Frédéric regarde la Clio partir, c’est la première fois qu’il se sépare de sa sœur mais il ne se sentait pas de quitter Sylvain pendant deux semaines. Rien qu’en pensant à son ami son cœur s’emballe, il repense au premier soir puis à tous ceux qui ont suivi.

Retour en arrière.

Quand ils ont lu chacun le billet de l’autre dévoilant leur attirance réciproque, ils sont restés un long moment assis sur le lit se contentant de se tenir la main en souriant béatement jusqu’à ce que ce soit Carole en frappant et en ouvrant la porte qui les fasse se séparer en sursaut.

- (Carole surprenant leurs paniques à son entrée) Calme les amoureux, ce n’est que moi ; il a fallu cette séparation pour que vous vous décidiez enfin !! Ce n’est pas trop tôt depuis le temps.
- (Sylvain stupéfait) Qu’est-ce que tu dis ?
- (Carole en souriant) Je dis que je suis contente pour vous deux (Elle rit) Nous sommes contentes devrais-je plutôt dire car ta petite sœur attendait ce moment tout autant que moi.
- (Sébastien) Mais c’est impossible !! Moi-même je ne m’en suis rendu compte que le jour où Sylvain est parti, avant je n’y avais jamais pensé.
- (Carole) Consciemment peut-être mais inconsciemment sûrement sinon il y aurait longtemps que tu l’aurais envoyé bouler (Elle regarde Sylvain) Parce qu’il y a des jours où tu étais plutôt lourd mon grand, tous tes prétextes pour être près de mon frère et lui qui souriait à chaque fois comme un gland.
- (Sylvain) J’étais si visible que ça ?
- (Carole) Pour moi et Mélanie oui, après pour les autres je ne crois pas. (Curieuse) Alors ? Vous allez vous mettre ensemble ? C’est sérieux ?
- (Sylvain dévorant du regard Sébastien) Si ton frère est d’accord, pour moi c’est un énorme oui.
- (Sébastien remarque le regard anxieux de Sylvain en attendant sa réponse, un grand sourire éclaire alors son visage) Pourquoi crois-tu que je suis venu ici ? Sûrement pas pour te dire non alors bien sûr que pour moi c’est un énorme oui également.
- (Carole se lève heureuse de constater les liens très forts qu’elle peut déjà lire sur leurs visages) Je vous laisse, ne faites pas trop de bruits ce soir hein !! Je tiens à dormir cette nuit.

Un oreiller vole vers elle ne rencontrant que la porte refermée juste à temps, pendant que Sébastien se lève pour le ramasser, Sylvain repense aux paroles de Carole.

- Je n’en reviens pas que nos deux frangines parlaient de nous deux derrière notre dos.
- Quand j’y réfléchis, Carole n’a pas tort tu sais ; c’est vrai que tu étais plutôt lourd parfois avec tes excuses à la mords-moi le nœud pour me voir tous les jours.
- Tu ne te doutais vraiment de rien ?
- Non, de rien. (Il voit que j’ai des doutes) Je t’assure que c’est vrai !! Il n’y a que quand tu es parti et que j’ai réalisé que c’était pour de bon, ce jour-là j’ai paniqué et mes sentiments pour toi m’ont paru alors évidents ; mais pas avant ça, maintenant tu n’es pas obligé de me croire.
- Et moi qui n’osais pas t’en parler, quel con j’ai fait ; toutes ces années perdues !! Tu te rends compte ?
- (Il sourit tendrement) T’inquiète Sylvain, on va bien se rattraper.
- (Ses yeux brillent dans ceux de son ami) Mais ça ne va pas être simple.
- (Sébastien hausse les sourcils étonné) Comment ça ?
- (En riant) Bah !! Regarde-nous, ça va faire une heure qu’on s’est avoué notre amour et depuis je n’ai même pas eu droit à un baiser.
- (Sébastien rougit jusqu’à la racine des cheveux) Je dois t’avouer un truc mais tu ne ris pas d’accord ?
- Promis !!
- Je n’ai encore jamais eu de relation avec personne alors je t’avoue que même si j’en ai énormément envie, je n’ai pas la moindre idée de comment m’y prendre.
- Moi non plus tu sais !! (Il rit de bon cœur) Le mieux c’est de faire comme si on était des pros de la baise.
- (Sébastien mort de rire) Alors approche beau mec !! Que je te montre comment il se débrouille le pro face aux petits puceaux dans ton genre.

Il approche décidé d’un Sylvain hilare mais qui n’en mène pas large, le prend par la taille et doucement vient coller ses lèvres contre les siennes dans un premier baiser tout en tendresse qui leur fait battre le cœur à l’unisson.




Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE avant NOEL : (3 / 12) (Chez les Lemont)


Marc et Flavien terminent à peine de monter l’escalier qui mène à l’appartement que la porte s’ouvre et qu’un petit garçon blond se jette tel un boulet de canon dans les bras de son grand frère les yeux mouillés de larmes de bonheur.

Flavien le réceptionne dans ses bras et le serre contre lui en le couvrant de bisous sur tout le visage, ses lèvres s’humectant des larmes du bambin, Marc subi de plein fouet l’émotion intense de cette scène de retrouvaille entre les deux frères, regrettant à ce moment-là d’être fils unique.

C’est quand Bastien et Henriette arrivent eux aussi sur le palier et enlacent tendrement leur grand garçon de retour parmi eux qu’il ne peut retenir les larmes qu’il contenait avec peine depuis cet instant de retrouvaille familiale. Il ne connaît pas ce genre de démonstration d’amour ayant des parents complètement insensibles envers lui, il ne se rappelle à aucun moment de sa vie avoir eu devant lui des parents tels que ceux de son ami.

Henriette plus sensible que les hommes, s’aperçoit aussitôt que le jeune homme accompagnant son fils ne va pas bien et le prend dans ses bras avec un grand sourire en guise d’accueil.

- Bienvenu chez nous mon garçon.
- (Marc devant la gentillesse de cette femme qu’il voit pour la première fois s’effondre en larmes) Merci madame et désolez de me présenter à vous comme ça.
- (Flavien regardant son ami comprend sa tristesse car il connaît les rapports qu’il a avec ses parents, c’est d’ailleurs à cause de ça entre autres qu’il l’a invité pour les fêtes sachant bien comment il les aurait passées chez lui) Aller Marco n’y pense plus !! Viens !! Que je te montre mon antre.
- (Marc fixe son ami et réussi à lui sourire) Je suis con hein ?
- (Flavien le fixe intensément) Non !! Tu es juste malheureux.

Ils rentrent dans l’appartement, Flavien l’amène dans sa chambre où ils posent leurs valises et ensuite il lui propose de faire un tour en ville histoire de lui changer les idées ; une fois dans le centre-ville, ils se posent dans un bar pour prendre un pot.

- Alors comment tu trouves Orléans ?
- (Marc sourit) Plus petit que Nantes mais ça a l’air plutôt sympa.
- (Flavien regarde l’heure à sa montre) J’ai envie d’aller au dojo voir mes potes, ça te dit ?
- S’ils sont tous comme toi je vais faire tache dans le paysage.
- Tu en fais une belle déjà de tâche !! Alors ok ?
- Bien sûr !!

Direction la salle de karaté qui n’est pas très loin en fait, sitôt arrivé Flavien est cerné par tous ses potes heureux de le voir. Certains regardent Marc en souriant car il fait dépareiller face à ses gaillards tout en muscles.

En effet du haut de son mètre soixante-quinze et de ses cinquante kilos, il ne fait pas vraiment sportif et il envie tous ses jeunes gars en pleine forme qu’il a sous les yeux.

Flavien pousse un cri de joie en voyant un garçon qui sort du vestiaire.

- Alexie !!!

Les deux garçons s’enlacent et s’embrassent heureux de se retrouver, Flavien se tourne vers Marc un grand sourire aux lèvres.

- Marc, je te présente mon cousin Alexie ; Alexie, voici mon ami de fac Marc

Les deux garçons se serrent la main et se dévisagent, un quelque chose d’indéfinissable passe entre eux ; leurs regards se fixent un instant avant que leurs mains ne se séparent. Marc ressent une attirance pour ce jeune homme au visage couvert d’acné mais qu’il trouve beau malgré tout, de sa taille mais avec une quinzaine de kilos de plus que lui, châtain aux yeux gris qu’il trouve magnifiques au demeurant.

Alexie est lui aussi attiré par ce jeune homme brun squelettique mais au visage si doux avec ses yeux noisette qui pétillent d’intelligence ; il sait que son visage en repousse plus d’un d’habitude car il se regarde souvent dans la glace et n’apprécie pas lui non plus tous ses énormes boutons qui parsèment son front et ses joues, aussi est-il fortement étonné de voir le sourire amical qu’a Marc à son égard dès le premier contact.

Flavien les observe stupéfié de ce qu’il croit déceler chez son ami et réciproquement chez son cousin, il comprend qu’entre ses deux là quelque chose est en train de se produire et ça le fait sourire car les connaissant chacun très bien, il se dit que ça ne peut être que bénéfique pour eux.

- Dis voir Alexie, ça te dirait de passer à la maison ? Il y a trop longtemps qu’on ne s’est pas vu.


1ere ANNEE avant NOEL : (4 / 12) (Chez les De Bierne)


Un mouvement à côté de lui fait se réveiller Florian, il est d’abord surpris puis se rappelle que Damien partage son lit et sourit. Il se tourne vers son ami et le regarde dormir un instant puis sans faire de bruit il se lève pour aller aux toilettes et prendre sa douche. Pendant qu’il se lave, ses pensées vont vers ses amis qu’il n’a encore pas revus à part Chloé hier soir.

Le visage de Thomas rempli son esprit et il ne peut s’empêcher de sourire à la surprise qu’il va lui faire ce matin en lui rendant visite. Il sursaute d’étonnement quand il constate que son sexe est au mieux de sa forme et dresse fièrement sa tête contre son nombril.

Pourtant en se levant il n’avait pas remarqué cette érection qui le tient maintenant raide comme un bout de bois, serait-ce le fait de penser à Thomas ? Il rit de sa bêtise et se savonne l’entrejambe profitant qu’il y en ait plus à nettoyer que d’habitude.

Quand il sort enfin de la salle de bains, tout est rentré dans l’ordre et il n’y pense plus et se dirige directement vers la cuisine prendre son petit-déjeuner. Maryse et Michel sont déjà là et après les embrassades du matin, ils discutent comme dans le bon vieux temps où c’était comme ça chaque jour.

Les marmottes dorment toujours quand Florian se lève de table et enfile un manteau prêt à sortir.

- (Maryse) Tu sors déjà ? Tu n’attends pas tes copains ?
- Bah !! Je les connais tu sais, je serai rentré avant qu’ils se lèvent. Je vais juste faire un petit coucou à « Thom »
- Tu sais que tu lui manques beaucoup ?
- A moi aussi il me manque terriblement, c’est pour ça que je vais lui faire la surprise.
- Il va être content de te voir, donne lui la bise de ma part.
- Je n’y manquerai pas grand-mère, à tout à l’heure et si les loustics se réveillent tu leur diras que je reviens très vite.
- D’accord mon doudou.

C’est au pas de course que je traverse le pâté de maisons jusque chez Thomas, une fois la grille franchie, je sonne doucement à la porte et j’entre comme à mon habitude sans attendre que quelqu’un m’en donne l’autorisation.

Ses parents au début surpris ayant perdu l’habitude de voir quelqu’un rentrer ainsi chez eux me reconnaissent et sourient en m’accueillant.

- (La mère de Thomas) Florian !! C’est bien toi mon grand !! Eh bien ça alors !! Si nous nous attendions à te voir !! J’en connais un qui va être content.
- (J’embrasse Alain et Evelyne) Il est où le blondinet ?
- (Alain) Tu le demandes ? Encore au lit comme d’habitude.
- (En souriant) Je peux aller le réveiller ?
- (Evelyne amusée) Tu connais le chemin et vas-y franchement qu’il râle un peu, quoiqu’en voyant qui c’est ce serait étonnant.
- (Mon rire remplit la pièce) J’ai ma petite idée sur la méthode.
- (Alain) Venant de toi je me doute qu’il ne va pas en revenir.

Je les quitte et monte les marches jusqu’à la chambre de mon ami, pas de bruit donc je présume à juste titre qu’il dort encore comme un loir. J’ouvre la porte, entre et referme doucement derrière moi puis mes yeux s’habituant à la pénombre qui règne dans la pièce, je distingue une touffe de cheveux blonds débordant de la couette.

Mon cœur contre toute attente s’accélère quand je m’approche de lui tel un sioux, j’ôte alors mes vêtements et doucement sans le réveiller, je me glisse également sous la couette et me serre contre lui curieux de sa réaction quand il va s’apercevoir qu’il n’est plus seul dans son lit.

Il est tourné dos à moi en chien de fusil et je prends la même position pour venir m’imbriquer contre lui. Il n’a aucune réaction et continue à dormir comme une souche, mon bras passe alors par-dessus son corps et vient se plaquer sur ses abdos. La sensation que j’ai à ce moment-là me submerge et mon sexe se redresse d’un coup me laissant pantois d’étonnement.

C’est bien la première fois que je ressens une telle excitation, en plus pour un garçon et encore en plus pour un garçon que je considère depuis toujours comme mon meilleur ami. Mes mains ne se contrôlent plus et caressent doucement ses muscles durs vallonnés parfaitement dessinés qui me font monter le sang au cerveau.

Je sens qu’il se réveille et je ne sais plus comment réagir, s’il me trouve dans cet état à le caresser comme je le fais comment va-t-il le prendre ? Aussi je m’éloigne un petit peu de lui afin que nos corps ne se touchent plus et je force ma main à transformer ses caresses en chatouilles afin de lui donner le change.

Thomas lui ne dort plus depuis un moment déjà, plus exactement depuis qu’il a entendu rire dans la cuisine et ensuite la porte de sa chambre s’ouvrir et qu’il a aperçu amusé la tignasse rousse de son ami.


1ere ANNEE avant NOEL : (5 / 12) (Chez les Dufour)


Sylvain repense toujours à cette nuit-là, quand Carole est sortie de la chambre et qu’il s’est approché de Sébastien pour l’embrasser. Leurs lèvres se sont alors soudées et son esprit a chaviré dans un doux nuage de bien être, heureusement que « Séb » le tient fermement par la taille car ses jambes flageolent sous lui ne le retenant debout que par miracle.

Sébastien s’en rend compte et doucement l’amène jusqu’au lit sans lâcher ses lèvres qu’il dévore avidement. Une fois contre celui-ci, il l’allonge délicatement se laissant entraîner par la même occasion et se retrouve au-dessus de son ami son corps contre le sien sentant l’effet de leurs baisers à la raideur de leurs entrejambes.
Les langues se cherchent toujours, elles batifolent l’une avec l’autre avec énormément de tendresse jusqu’à ce que le manque d’air les oblige à se séparer les yeux toujours fixés l’un à l’autre.

- Je t’aime Sylvain, je n’ai jamais dit ça à personne à part mes parents et ma sœur, je suis surpris autant que toi et peut-être plus encore car je n’aurais jamais pensé dire ça un jour à un garçon.
- Moi aussi je t’aime et ça depuis des années, tu ne peux pas imaginer le bonheur que je vis en ce moment. Je te croyais hétéro et je me serais satisfait de ton amitié mais de savoir que mon amour est réciproque !!! Je ne sais pas comment te décrire ce que je ressens mais crois-moi c’est fabuleux.
- J’ai envie de toi Sylvain !! C’est peut-être trop tôt, tu n’es peut-être pas prêt mais j’ai envie de te caresser, de t’embrasser et de…. (Il devient rouge d’un coup)…….te faire l’amour.
- (En se moquant gentiment) Tu te demandes si je suis prêt !!! Je rêve là !!! Bien sûr que je suis prêt et ça depuis une éternité, je ne pense qu’à ça le jour et la nuit. Quand je n’en peux plus et que je dois me soulager seul en pensant à toi, à tout ce que nous faisons dans mes fantasmes les plus débridés ; j’ai aussi envie que toi de te faire l’amour même si je ne sais absolument pas comment on s’y prend (Il renifle et rit de bon cœur) Mais avant si on allait prendre une douche ?
- (Il renifle également et rit lui aussi) Je crois que ça s’impose après cette journée de dingue.

Sylvain embrasse encore longuement son ami et en soupirant se relève et l’entraîne avec lui vers la salle de bains. Celle-ci comme dans beaucoup de logements de ce type est relativement petite aussi après avoir sorti des placards le nécessaire de toilette dont aura besoin Sébastien, il le laisse seul et tout sourire en attendant son tour redescend dans la cuisine pour se servir à boire. C‘est quand il entend les portes claquer à l’étage qu’il remonte pour se laver à son tour.

Il profite de l’eau chaude coulant sur son corps pour se repasser les dernières heures dans sa tête, bien sûr cela ne rate pas et une phénoménale érection le prend d’un coup. Il ne cède pas à la tentation de se satisfaire comme il l’aurait fait avant ce soir, se réservant pour ce qu’il ne doute pas un instant sera la plus belle nuit de sa vie.
Il se rase et se contemple dans le miroir au-dessus du lavabo, ses cheveux bruns coupés très courts au-dessus de ses yeux de chat comme dirait Mélanie, des yeux qui sont d’un vert magnifique et encore plus particulièrement ce soir, brillant d’un bonheur et d’une excitation sans pareille.

Enfin !! Satisfait du reflet de lui que lui renvoie le miroir, il se ceint les hanches d’une grande serviette de bain et c’est dans un état euphorique qu’il pénètre dans sa chambre prenant soin de refermer la porte à double tour. La chambre est baignée dans la pénombre, Sébastien est déjà couché et le dévore du regard n’attendant qu’une chose, qu’il le rejoigne le plus rapidement possible sous la couette.

Sylvain hésite un bref instant, doit-il aller prendre un sous-vêtement dans son placard ou rentrer directement nu dans le lit ne sachant pas dans quelle tenue s’est couché Sébastien. Il opte pour ne rien mettre et profitant du manque de lumière détache sa serviette d’un coup et la laisse tomber au sol en s’introduisant rapidement et pudiquement dans le lit près de son ami.

Il entend la respiration saccadée de celui-ci et prenant son courage à deux mains il vient se serrer tout contre lui constatant de par ce fait que lui aussi est nu sous la couette.

Leurs visages s’approchent, leurs lèvres se cherchent et un fabuleux baiser les unit encore une fois faisant monter leur libido à un tel point que leurs sexes en deviennent douloureux sous la tension. Sylvain n’en peut plus et son corps vient s’allonger sur celui de Sébastien épousant parfaitement ses formes, poitrine contre poitrine, lèvres contre lèvres et leurs sexes bandés se frottant avidement l’un contre l’autre.

Le silence de la pièce est ponctué des soupirs de plus en plus langoureux des deux garçons qui se caressent et explorent leurs corps avidement n’arrivant plus à se contrôler au point qu’un immense frisson les traverse et les plaque l’un à l’autre dans un orgasme de fou qui finit en apothéose quand leurs sexes dégorgent dans un parfait accord les flots de laves libératrices qui les laissent pantois et sans souffle, la respiration haletante et le corps flasque tous les sens enfin repus, pour un temps tout du moins car leurs regards se promettent qu’il ne leur faudra pas longtemps avant que leurs corps en redemandent encore et encore.





Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE avant NOEL : (6 / 12) (Chez les Lemont)


Flavien est allongé à côté de Marc partageant le même lit, il regarde son ami une question lui brûlant les lèvres mais n’osant pas la poser ne sachant comment une telle question serait perçue par Marc. C’est Marc qui parle le premier n’ayant pas remarqué les yeux remplis de curiosité de son ami.

- Dis Flavien ? Alexie et toi vous êtes amis non ?
- (Etonné que la question de Marc soit dirigée sur son cousin alors que justement c’est dans ce sens qu’il voulait poser la sienne) Oh oui !! Nous sommes cousins germains et nous avons passé notre enfance ensemble à la moindre occasion, pourquoi cette question ?
- Juste parce qu’il a l’air d’être sympa et que j’aimerais en connaître un peu plus sur lui.
- (En fixant Marc amicalement) Ah oui !! Tu n’aurais pas oublié de me dire quelque chose sur toi par hasard ?
- (Le visage de Marc s’empourpre comprenant parfaitement le sens de la question) Comme quoi ?
- (Faisant l’ignorant mais les rougeurs de son ami étant suffisamment révélatrices) J’ai bien vu comment vous vous regardiez tu sais ? Je ne suis peut-être pas un expert mais je ne suis pas aveugle non plus, je vois très bien quand deux personnes se plaisent et c’est ce que j’ai ressenti en vous regardant tout à l’heure.
- (Marc n’ose plus regarder Flavien) Tu veux que je rentre chez moi ?
- (Il prend le menton de Marc et le force à le regarder) Pourquoi ? Tu as l’intention de me violer ?
- (Marc rit malgré lui) Bah non !! T’es con !!
- Alors pourquoi est-ce que je voudrais que tu partes, tu es mon ami non ? Et puis je vais te dire un secret, il n’y a que moi qui suis au courant. Alexie est homo, il me l’a dit il y a des années de ça quand nous étions encore très jeunes, et tu vois je l’aime toujours autant malgré ça.
- (Marc écoute avec ahurissement les paroles de Flavien) Tu es vraiment un gars super !! Tu sais pour moi je ne m’en suis rendu compte que cet après-midi, j’ai flashé sur Alexie alors que jamais tu m’entends !!! Jamais je n’ai regardé un garçon de ma vie (Il ricane en pensant à une chose) ni une fille d’ailleurs.
- (Il fixe son ami le croyant sur parole) C’est drôle que ce soit sur « Alex » alors qu’il y a sûrement pleins de beaux mecs partout.
- Pourquoi tu dis ça ? Ton cousin est très beau lui aussi, tu ne t’es jamais plongé dans ses grands yeux gris comme moi cet aprèm. Et puis j’ai senti comme un courant très fort entre nous, ça tu ne peux pas le comprendre tant que tu ne tomberas pas amoureux.
- Ah !! Le grand mot est lâché !! Alors comme ça, tu es amoureux ? Eh bien !! C’est plutôt rapide non ?
- Te moque pas « Flav » j’ai vraiment ressenti quelque chose de très fort.
- Et lui aussi tu sais, je le connais bien et ce n’est pas parce qu’il est homo qu’il couche. J’ai très bien vu que pour lui aussi c’était très fort et c’est pour ça que je l’ai invité à venir demain.
- (Les yeux brillants) Tu m’acceptes comme je suis alors ? Même si je l’ai découvert presque en même temps que toi.
- (L’entourant amicalement d’un bras puissant autour de ses épaules) Tu es comme tu es mais surtout tu es mon ami et je vais te surprendre en te dévoilant un autre secret, mon cousin Alexie du haut de ses dix-sept ans n’est pas à son avantage avec toute cette acné qui lui ravage le visage au point que certains le trouvent repoussant, mais je t’assure que derrière ça se cache un très beau garçon, je te montrerai des photos de lui juste avant cette pénible épreuve qu’il subit en ce moment, tu te rendras compte par toi-même que derrière cette apparence se cache un véritable canon. (Il rit de bon cœur) Comme tous les garçons de cette famille je crois.
- C’est vrai je le reconnais (mort de rire) Ton petit frère fera des ravages et ton père a un certain sex-appeal.
- Oh !! Le fumier !! (Il lui fait une brosse dans les cheveux en riant) Dis que c’est moi le plus beau et j’arrête sinon je continue jusqu’à ce que tu n’aies plus de cheveux.
- Aïeee !!! Sale brute !! Ok j’avoue, mais c’est par la force ; tu es le plus beau, là !!! Content ?

C’est la porte qui s’ouvre doucement qui les interrompt dans leurs délires, une petite tête blonde apparaît alors toute souriante et vient se nicher comme une flèche entre les deux garçons ne leur laissant pas le temps de réagir à cette intrusion fraternelle.

- (Le visage de Flavien se transforme immédiatement, ses yeux pétillent de joie devant le bambin disparaissant presque sous la couette ne laissant apparaître que ses yeux rieurs et sa touffe de cheveux) Ludovic ? Qu’est-ce que tu viens faire ici à cette heure ? Tu devrais déjà dormir depuis longtemps.
- J’peux pas « Flav »
- (Amusé et curieux de connaître l’excuse qu’il va trouver cette fois-ci) Tiens donc !!! Mais de quoi ?
- Y’a un dragon dans ma chambre et il veut me manger.
- (Flavien regarde Marc qui est mort de rire) Tu veux que je le chasse ?
- (Marc rentrant dans le jeu du petit bonhomme) Il préfère peut-être mieux rester avec nous cette nuit, même si tu le chasses il pourrait revenir tu sais ? C’est comme ça les dragons !! Il y en avait aussi dans ma chambre quand j’étais petit mais je n’avais pas de grands frères pour me défendre.
- (Ludovic inquiet) Tu faisais comment pour lui échapper alors ?
- (Marc en essayant de garder son sérieux) Je récitais une formule magique qui les chasse à tous les coups, tu veux que je te l’apprenne ?
- Oh oui !!! (Il réfléchit) Mais pas maintenant, quand vous serez repartis d’accord ?
- (Flavien faisant un gros bisou sur le front de son petit frère) C’est un malin celui-là, tu ne trouves pas ?
- (Marc attendri) Quelle chance tu as Flavien, tu t’en rends compte j’espère ?
- (Regardant dévotement le petit bout d’homme pelotonné dans ses bras) Oh oui !!

Le sommeil les prend alors sans prévenir, quelqu’un entrant dans la chambre aurait souri devant le tableau des deux jeunes ados souriant encadrant un petit garçon tout aussi souriant qui dans ses rêves combat les dragons, sans peur car sous la protection de son grand frère et de l’ami de celui-ci qu’il aime déjà beaucoup.


1ere ANNEE avant NOEL : (7/12) (chez les De Bierne)


Florian vient de repartir de chez son copain avec la promesse de Thomas de venir passer l’après-midi avec lui et ses amis, celui-ci est assis à son bureau dans sa chambre et repense à son réveil. Il a fait semblant d’être surpris quand « Flo » s’est mis à le chatouiller le croyant endormi et qu’il l’a trouvé dans son lit, mais ce qu’il s’est passé juste avant lui chamboule le cœur.

Il a entendu le rire venant de la cuisine et l’a parfaitement reconnu aussi quand la porte de sa chambre s’est ouverte, il savait parfaitement qui était son visiteur et pour quelle raison il approchait aussi doucement alors qu’il aurait pu se contenter de brailler un bon coup pour le faire se lever.

Par contre quel n’a pas été sa surprise quand il l’a entendu se déshabiller et venir le rejoindre dans le lit en se serrant contre lui ; quand sa main est venue se poser sur son ventre, il a failli défaillir tellement il ne s’attendait pas à ça.

La respiration rapide de « Flo » à ses oreilles pendant les quelques secondes où il est resté ainsi sans bouger, puis l’érection soudaine contre ses fesses suivit de la caresse de ses abdos l’a emmené dans une sensation de bien-être si forte qu’il a cru s’évanouir de bonheur.

Florian a dû à ce moment-là se rendre compte de ce qu’il faisait car son corps s’est soudainement éloigné du sien et ses chatouilles ont alors commencé pour le tirer de son soi-disant sommeil. Le reste n’a pas vraiment d’importance mais les caresses de son ami ainsi que l’érection qu’il a parfaitement sentie lui donne un immense espoir, l’espoir que lui aussi éprouve les mêmes sentiments que lui ressent depuis des années.

L’âge de Florian le bloque toujours autant mais maintenant il sait qu’il doit laisser le temps au temps et que ses rêves pourraient se réaliser peut-être un jour. Vivre avec Florian est ce qu’il souhaite le plus au monde et il n’est pas comme Éric qui ne souhaite que le mettre dans son lit, lui, il veut plus que ça, il veut vivre avec lui, l’aimer, le câliner, l’écouter rire, plaisanter et partager avec lui toutes ses petites choses qui font la vie d’un couple heureux.

Cet après-midi il faut qu’il lui parle, il veut savoir s’il peut espérer ou s’il doit passer à autre chose avant de devenir dépressif car depuis qu’il est parti à Reims le moral n’est pas au beau fixe il le sent bien et d’ailleurs plusieurs proches dont Chloé lui en ont fait la remarque à maintes reprises.

Florian se promène dans la rue tout pensif car il ne comprend pas ce qui lui arrive, en fait s’il comprend mais il a du mal à se l’avouer : Thomas est trop présent depuis quelque temps dans son cœur pour qu’il fasse abstraction, mais tout ça c’est tout nouveau pour lui qui il n’y a pas si longtemps encore n’avait pour ainsi dire aucune pensée sur le sexe quel qu’il soit.

Il repense alors en souriant à sa première masturbation et au plaisir intense qu’il a ressenti ce soir-là. Ils étaient dans la chambre avec Guillaume prêt à s’endormir les lumières déjà éteintes quand il a entendu un bruit bizarre venant du lit d’à côté, comme il dormait du bon côté et ses yeux s’habituant au manque de lumière il a vu les secousses rythmées secouant le drap au niveau du bas-ventre de Guillaume.

Il rit en plein milieu de la rue en se rappelant avec quelle naïveté il a alors posé la question à son ami et le sursaut de celui-ci à ses paroles qui ont vite fait arrêter les secousses du drap.

Ce soir-là.

- Pourquoi tu secoues le drap comme ça « Guigui » ?

Les mouvements cessent immédiatement après ses paroles et la respiration de mon copain se coupe d’un coup.

- Tu es malade ? Je peux faire quelque chose pour toi ?
- (Un rire étouffé et d’une voix gênée) Heu !! Là je ne crois pas non !!
- Pourquoi tu secoues le drap alors (Rire) Ah !! J’y suis !! C’est parce que t’as pété ? Tu te shootes à ça sale cochon.
- (Le rire de Guillaume devient plus franc) Mais non !!! T’es con « Flo » ou tu le fais exprès ?
- J’y comprends plus rien moi, tu faisais quoi alors ?
- Tu ne t’es jamais branlé ? C’est pas possible !!! Même Damien je suis sûr qu’il le fait !!
- Mais enfin de quoi tu parles ? C’est quoi ça se branler ?
- (Sa voix marque un réel étonnement) C’est vrai alors ? Tu ne l’as jamais fait ? Tu en as déjà entendu parler quand même ?
- Heu !! Il me semble oui !! Dans la cour au bahut pendant les récrés il y a des mecs qui parlaient de ça entre eux mais ça avait l’air confidentiel parce que dès que j’approchais ils se taisaient ou parlaient d’autre chose ; alors du coup je n’y ai plus fait attention.
- Eh bien mon gars !! Tu as un sacré retard à rattraper, remarque Aurélien en était sûr.
- (Surpris) Pourquoi « Aurel » se branle aussi ?
- (En soufflant fort pour montrer son exaspération) Pfffff !!!! Mais tous les mecs le font !! C’est la nature, en attendant d’être prêt pour faire l’amour avec une autre personne c’est un exutoire pour se donner du plaisir, tu comprends ?
- Quel genre de plaisir ça donne ?
- (La question est tellement naïve que Guillaume ne doute plus que Florian est sérieux et ne se moque pas de lui) Putain « Flo » !! Pour un surdoué tu es plutôt léger sur ce coup-là !! (Il réfléchit quelques secondes) Le mieux c’est que tu le fasses tu ne crois pas ?
- Ok si tu me montres comment on fait.
- (Dernier soupir puis Guillaume se lève et nu comme un ver, il se dirige vers Florian le sexe bandé comme un arc) Aller pousse toi, laisse-moi une place et vire ton slip
- (Amusé mais faisant ce qu’il demande) Je croyais qu’il ne fallait pas montrer sa queue aux autres quand elle était raide ?
- Ouaih !! Mais pour se branler vaux mieux qu’elle le soit, aller !! Prends ton engin dans ta main et fais comme moi




1ere ANNEE avant NOEL : (8/12) (chez les De Bierne) (suite)


Guillaume écarte bien les jambes en passant une au-dessus de celle de Florian pour être mieux installé et commence doucement à se caresser le sexe, d’abord timidement car c’est la première fois qu’il le fait devant quelqu’un puis voyant que son ami l’imite, il prend de plus en plus d’assurance et se masturbe maintenant à pleine main accélérant au fur et à mesure les va-et-vient sur son sexe, son gland entièrement décalotté gonfle encore plus sous l’afflux de sang.

Et les premiers frémissements du plaisir apparaissant, il commence à geindre sous le regard de Florian qui fait exactement comme lui et arrive au même point, ses gémissements de plaisirs montrant qu’il n’est plus loin lui aussi de l’explosion.

- Ahhh !!! C’est trop bon !!! C’est quoi cette sensation ? J’ai l’impression que je vais …Ahhhhh !!!!

Guillaume voit le sexe de Florian expulser son sperme pour la première fois et ça déclenche aussitôt sa jouissance qui libère le sien en plusieurs jets puissants qui viennent atterrir jusque sous son cou.

Il leur faut quelque temps pour se remettre de leurs émotions, allongé l’un contre l’autre à reprendre leurs respirations et à se regarder en souriant, heureux de leur complicité.

- T’es quand même un salaud Guillaume, pourquoi tu ne m’as pas montré ça plus tôt ? Putain !! J’ai jamais ressenti un truc pareil ouah !!!
- Moi c’est pareil !!
- (Surpris) Comment ça ?
- Heu !! Je veux dire que le faire avec quelqu’un c’est encore plus fort que tout seul.
- (Florian montre son sperme qui couvre sa poitrine et son ventre) Et ça ? Il y en a toujours autant ?
- (Amusé) Bah !! Tu devais avoir une sacrée réserve depuis le temps, en fait plus tu es excité, plus il y en a.
- Tu devais y être sacrément alors ? Tu en as jusque sur ton menton. Mais c’est super ce truc, on le refera dis ?
- Tu en as envie ?
- Oh oui !! Pas toi ?
- (Il hésite, regarde son ami et n’y voit aucune malice) Si en fait ça me plairait bien et en plus on n’aurait pas à se cacher comme ça (Il rit) C’est cool !! T’es vraiment un drôle de bonhomme mais je t’adore, bon !! Aller il faut nettoyer tout ça maintenant (Il sort quelques mouchoirs en papier de son tiroir) Tiens !! Essuie-toi sinon tu vas être tout collant.

Une fois tout remis en ordre, Guillaume regagne son lit et après cette séance de plaisirs partager ils s’endorment sitôt la tête reposée sur l’oreiller.

Le lendemain matin comme à son habitude Florian se lève le premier et va aux toilettes puis toujours comme à son habitude, il fait couler l’eau et après avoir ôté son slip passe sous la douche où il commence à se savonner ; arrivé au bas-ventre il repense à ce qu’il a fait avec son copain et sa main caresse son sexe le faisant bander sans difficultés.

Il recommence alors ce qui lui a donné tant de plaisir hier soir et doucement sa main entame cette douce caresse qui le mène rapidement au point de non-retour. C’est avec un gémissement de plaisir et les jambes tremblant sous lui qu’il expulse une nouvelle fois son sperme dans un orgasme d’autant plus fort qu’il est encore nouveau pour lui.

Le sperme s’est répandu sur sa toison rousse ornant son pubis et il efface toutes les traces de son « petit » plaisir solitaire sous le jet de la douche puis sort de celle-ci, s’habille et rejoint dans la cuisine ceux qui sont déjà levés.

Il constate qu’à part Guillaume, tout le monde est déjà à table et c’est avec un sourire où perce encore le plaisir qu’il vient de se donner qu’il embrasse tout le monde et va s’asseoir à sa place.

Aurélien et Damien le regardent en préparant leurs tartines n’arrivant pas à définir le changement qu’ils sentent au comportement de leur ami. Frédéric boit tranquillement son café en lisant son journal comme chaque matin et Annie elle aussi tient sa tasse à la main et regarde tendrement les trois garçons devant elle.

Elle s’aperçoit également d’un changement notable dans le comportement de Florian sans pouvoir y mettre un nom. La curiosité est alors trop forte quand elle lui demande.

- Qu’est-ce que tu as « Flo » ce matin ? Tu as l’air dans un petit nuage ?
- Ah !! Oui sans doute !! C’est sûrement le truc qu’on a fait avec Guillaume hier soir et comme c’était trop bon, je l’ai refait ce matin sous la douche.

Aurélien hausse un sourcil, un léger sourire sur les lèvres. Damien a suspendu son geste et tient sa tartine devant sa bouche grande ouverte, Frédéric lève les yeux mi-amusés mi-étonnés, en prenant une gorgée de café, vers le petit rouquin dont le visage marque sa parfaite candeur quand bien sûr Annie pose la question qui ne devait pas manquer d’être posé.





Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE avant NOEL : (9/12) (Chez les De Bierne) (suite)


- Et vous avez fait quoi comme « truc » hier soir ?
- Bah !! Juste ce que font tous les garçons !!! On s’est branlé.

Réaction en chaîne dans la famille Viala, Frédéric recrache son café en s’étouffant à moitié, Aurélien se tient les côtes et tente de retrouver sa respiration le visage congestionné, Damien laisse tomber sa tartine et part dans un fou rire monstrueux avec les conséquences que nous connaissons tous et enfin Annie ne sait plus où se mettre, la bouche grande ouverte et les yeux ronds ne sachant si elle doit rire ou… rire ; ce qu’elle finit par faire d’ailleurs car même si l’aveu est de taille, la façon dont il a été donné est trop comique même pour elle.

Retour au présent.

Rien que le souvenir de cette scène le fait rire à nouveau en pleine rue, c’est Guillaume qui s’est senti très mal ce jour-là n’osant pas quitter sa chambre mort de honte quand Aurélien encore plié en deux l’y a rejoint pour lui annoncer la « bonne » nouvelle.

Le voilà arrivé près de chez lui quand il hésite, regarde l’heure et en souriant se dirige vers la maison d’en face où habite Éric ; le portail est fermé aussi sonne-t-il les trois petits coups brefs comme il en a l’habitude pour s’annoncer chez ceux qui l’ont pris en charge à son arrivée après l’accident.

Personne ne répond ? Pourtant la voiture est là, il re-sonne trois coups brefs et attend quelques instants puis les sourcils froncés et par acquit de conscience il va également sonner chez la voisine qui est aussi la cousine de Monique la mère d’Éric.

- Oui ?? Ah !! (Grand sourire) C’est toi Florian !! Te voilà en vacances, j’en connais deux qui doivent être contents ; Tu sais que tu leur manques beaucoup ? Mais tu as des amis super qui ne les laissent pas tomber et puis (Elle montre le quartier) Nous sommes là aussi.
- Oui c’est vrai !! Si ça n’avait pas été le cas croyez-moi je ne serais pas parti.
- Tu es un bon garçon !! Mais je discute comme une vieille pie, tu voulais quoi ?
- J’ai sonné chez Éric et ça ne répond pas ? Pourtant il y a la voiture devant la porte.
- C’est normal ne t’inquiète pas, ils sont partis en car pour deux jours, normalement ils rentrent cet après-midi.
- (Rassurer malgré tout) J’aime mieux ça !!! Merci Jeanne et bonne journée.

Je ne tarde pas car le froid se fait plus vif et je rentre à la maison où je retrouve mes trois hurluberlus en pleine forme dans la cuisine à aider à la préparation du repas.

- (Maryse) Alors !! Tu as vu tes amis ?
- Juste Thomas, Éric ne rentre que plus tard dans la journée.
- (Michel) Il a dû être drôlement surpris et content de te revoir celui-là depuis le temps qu’il nous en parle.
- (Troublé) Oh oui !! Et moi aussi tu sais.
- (Damien amusé) En plus c’est ton chouchou non ?
- (Je vois le regard que se donnent mes grands-parents attendant ma réponse) J’aime beaucoup mes amis mais c’est vrai que Thomas ce n’est pas pareil.
- (Guillaume curieux) Comment ça pas pareil ?
- (J’hésite car comment expliquer ce que je ressens) Heu !!! Comment dire !! J’ai toujours une pensée pour lui alors qu’il m’arrive de ne pas penser aux autres pendant plusieurs jours voir plus, alors que « Thom » (Je me tapote le front) Il est toujours là.
- (Damien) C’est vrai, j’ai souvent vu Florian un peu triste et à chaque fois que je lui ai posé la question il m’a répondu que c’était parce que Thomas lui manquait.
- (Aurélien me fixe bizarrement) Tu ne serais pas amoureux par hasard ?
- (Guillaume surpris) T’es con « Aurel » ? Thomas c’est un mec pas une fille !!
- (Aurélien ne lâchant pas son idée) Alors pourquoi il ne me contredit pas ? Hein !! « Flo » qu’est-ce que tu en penses ?
- (Maryse voyant ma gêne) Laissez-le les garçons, si il éprouve quelque chose pour Thomas il est assez grand pour nous le dire de lui-même (Elle regarde son petit-fils) Sache que si c’est le cas ça ne changera rien pour nous, en plus nous aimons beaucoup Thomas.
- (Michel) Beaucoup oui c’est un garçon très gentil et serviable et qui t’aime Florian !! (Il voit mon regard surpris à ses paroles) Oui tu as bien entendu et de ça j’en suis sûr, Thomas t’aime et il nous le prouve sans arrêt sans s’en rendre compte lui-même mais dans ses petits gestes du quotidien ; quand il parle de toi ou quand il vient s’inquiéter de notre santé pendant que tu es absent.
- (Aurélien rebondissant sur les paroles de Michel) Pourquoi il ne lui dit pas alors ? (Il sourit en me montrant de la tête) À moins que ce soit le même énergumène que celui-là.


1ere ANNEE avant NOEL : (10/12) (Chez les De Bierne) (suite)


- (Michel rit comprenant parfaitement où mon ami veut en venir) Non !! Non !!! Rassure-toi !! Thomas n’est pas du tout comme ça, mais je crois qu’il a un gros blocage qui l’empêche depuis des années d’avouer ses sentiments. (Michel voit que tout le monde est suspendu à ses lèvres même son petit-fils) Son âge !!!
- (Guillaume perplexe) Comment ça son âge ? Je croyais que c’était un copain de classe de « Flo » ?
- (Michel amusé) Tu oublies juste une chose mon garçon, Florian n’est pas arrivé en fac à dix-sept ans sans avoir sauté quelques classes.
- (Damien se tournant vers moi) Il a quel âge alors ?
- (Michel ne me laissant pas le temps de répondre) Dix-huit ans !! Bientôt dix-neuf.
- (Aurélien) Bah !! Alors ça ne fait qu'un an d’écarts ? Ce n’est pas la mer à boire non plus !! Je ne vois pas son problème à Thomas ?
- (Michel reprend la parole) Justement le blocage de Thomas vient de son âge, pas de la différence qu’il y a entre eux mais du fait que lui est majeur et que Florian lui est toujours mineur.
- (Aurélien) Je comprends (Il me regarde et rit) En plus des fois je me demande si « Flo » a réellement dix-sept ans ?
- (Je me redresse fier comme un paon) C’est vrai que je fais plus vieux que mon âge.
- (Aurélien mort de rire) Heu !!! Excuse-moi mais je voyais plutôt ça dans l’autre sens moi, il y a des fois où tu es pire qu’un gosse.
- (Damien) Est ce que tu es amoureux de lui « Flo » ? Réponds sans réfléchir, dis ce que tu as sur le cœur.
- (Ils me fixent tous attendant ma réponse) Oui !! Mais avant de lui avouer je demanderai à Annie s’il ne risque rien tant que je serais trop jeune pour lui. (Je les fixe à mon tour) C’est marrant !! J’ai l’impression que ça vous fait plaisir que j’aime un garçon ?
- (Maryse émue) Ce qui nous fait plaisir c’est de te savoir heureux et que Thomas le soit aussi.
- (Aurélien souriant) Tu nous le présentes quand ? Je t’avouerai que je suis curieux de voir à quoi il ressemble, et puis comme ça maintenant que je sais pour vous deux je vais pouvoir assurer avec Chloé (Il se rend compte alors qu’il vient d’avouer ça devant mes grands-parents et rougit instantanément) Et merde !!! Faut toujours que je l’ouvre devant tout le monde.
- (J’adore ce mec mais j’aime trop aussi le titiller pour lui faire perdre son éternelle nonchalance) Sauf que Chloé aussi est amoureuse de moi alors tu risques de te prendre un beau râteau mon grand.
- (Aurélien) Tu déconnes là !!! C’est juste pour me faire marcher ?
- Hélas non !!! Mais bon !! Je crois qu’il faut que j’aie rapidement une explication avec elle et pour répondre à ta première question, « Thom » sera là cet après-midi, je l’ai invité pour qu’il fasse votre connaissance.
- (Damien) Tu ne nous as toujours pas dit comment il est ?
- (J’ai envie de m’amuser un peu) Eh bien comment dire, un peu rond, myope avec des grosses lunettes, pas très grand avec un peu d’acné et le peu de cheveux qu’il a sont châtains foncés.
- (Guillaume voit le sourire moqueur de mes grands-parents) D’accord tu ne veux rien nous dire et puis le principal c’est qu’il te plaise à toi donc nous verrons bien.

Malgré ça le temps leur paraît long car curieux comme ils sont je suis sûr qu’ils n’ont qu’une hâte c’est de voir à quoi ressemble le fameux Thomas.

C’est vers quatorze heures que la sonnerie de l’entrée retentit et qu’ils se regardent tous en souriant sentant le moment proche où ils vont enfin assouvir leurs curiosités. Ma grand-mère me regarde amusée car elle a très bien reconnu le coup de sonnette qui n’est pas celui de Thomas mais celui d’Éric et va d’un bon pas accueillir le jeune homme sans faire de commentaires.

Celui-ci entre dans le salon tout souriant et vient directement me faire la bise ainsi qu’à mon grand-père puis se plante curieux devant les trois garçons qui le regardent étrangement.

- Heu !! « Flo » !! Tu ne me présentes pas tes copains?
- Si bien sûr (en les montrant du doigt) voici dans l’ordre d’arrivée Aurélien Guillaume et Damien.

Ils se serrent la main et je vois bien que mes amis font une drôle de tête même s’ils accueillent Éric avec le sourire. Nous discutons quelques minutes tous ensemble puis Éric regardant sa montre se tourne vers moi.

- Je dois y aller « Flo » désolez mais je repasserai plus tard nous venons juste de rentrer et il faut que j’aille aider mes parents.
- Pas de soucis mon grand, tu viens dîner avec nous ce soir ?
- Ok !!! Ça baigne !! (Il regarde les trois garçons en souriant) J’ai hâte de savoir comment ça se passe à Reims avec le rouquin, j’espère qu’il ne vous en fait pas trop voir de toutes les couleurs ? Aller !! J’y go !! À ce soir.

Quelques minutes de silences suivent le départ d’Éric, Damien va pour dire ce qu’apparemment les trois frères pensent quand la porte s’ouvre en grand et qu’un autre jeune homme déboule dans la pièce le sourire radieux aux lèvres, enlaçant tendrement Maryse et Michel puis venant me prendre par la taille en regardant mes amis avec un grand sourire amical.


1ere ANNEE avant NOEL : (11/12) (Chez les De Bierne) (suite)


- Tu me présentes à tes amis « Flo » ?
- (Damien gaiement) Attends !! Ne dis rien !! Toi je sais qui tu es (Il regarde ses frères qui hochent la tête en regardant amicalement le grand gars blond bouclé aux yeux bleu brillant de malices) Tu es Thomas.
- Ah !!! Je vois qu’on a déjà parlé de moi ? En bien j’espère ?
- (Aurélien voit le bras du garçon s’affermir autour de Florian dans un geste protecteur) On peut dire ça oui !! (Il me regarde en souriant puis regarde ma grand-mère) Vous avez essayé de nous avoir avec l’autre hein ? Mais ça ne collait pas, mais alors pas du tout avec l’idée que nous nous faisions de Thomas.
- (Guillaume) Au fait c’était qui le brun ?
- Éric pourquoi ? Qu’est ce qui ne collait pas ?
- (Damien) Tout !! Ou plutôt rien ne collait!! (Il voit mon sourire quand Thomas passe derrière moi en mettant ses bras sur mes épaules) Tu n’avais pas cette tête là avec l’autre !! Heu !! Excuse moi je voulais dire avec Éric.
- (Thomas qui est en plein brouillard depuis qu’il est entré) Ils sont toujours à parler comme ça tes amis ? Je veux dire par énigmes ?
- (Je penche la tête en arrière pour capter son regard et lui souris) Va falloir que tu t’y habitues parce qu’ils sont un peu fêlés les loustics, mais bon !! Tu verras ils sont cool quand même. (Je les regarde à nouveau) Il y a un problème avec Éric ?
- (Damien qui est le plus intuitif des trois) Non pas vraiment mais il fait bizarre quand même, quand il te regarde on croirait qu’il a un truc pas clair derrière la tête.
- (Thomas éclate de rire sous le regard incrédule des autres) Si vous saviez !!! (Il voit qu’il va trop loin et se tait aussitôt)
- (Aurélien curieux) Si on savait quoi ?
- (Je regarde Thomas avec la même curiosité) Oui « Thom » si on savait quoi ?

Il hésite puis baisse la tête et me parle à l’oreille.

- Non !! Il t’a dit ça ? Il est fou ou quoi !!! Va falloir que je lui mette les points sur les « y » non mais !!!
- (Michel me voyant en colère) Qu’est ce qui se passe Florian ?
- (Sans réfléchir) Il se passe qu’Éric ne pense qu’à me mettre dans son lit, pas parce qu’il m’aime mais parce qu’il a envie de se taper un rouquin et que je lui plais, voilà ce qu’il se passe.
- (Thomas gêné) Je parle trop, je n’aurais jamais dû te le dire. Après tout il ne doit pas être le seul et tant que ça reste une envie il n’y a pas de mal non ? (Il regarde Aurélien et essaie désespérément d’étayer ses dires) Ce n’est pas parce qu’une fille qui passe dans la rue te plaît et que tu as envie de l’avoir dans ton lit que c’est mal non ? Sinon nous serions tous des pervers.
- (Je comprends qu’il veut excuser Éric de ses pensées envers moi) Tu as raison calme toi c’est juste que ça m’a surpris c’est tout, si c’était après toi qu’il en avait tu réagirais comment ?

Le visage de Thomas se décompose devant nous, il me lâche et va s’asseoir sur une chaise accoudé à la table les mains sur son visage et se met à pleurer devant nous tous qui le regardons ne sachant que penser.

- (Aurélien voit bien qu’il y a un grave problème) « Flo » emmène Thomas dans ta chambre et parle avec lui s’il te plaît, je crois que vous en avez besoin tous les deux.

Pendant que je m’exécute et que je vais dans ma chambre avec un Thomas tout retourné, les frangins discutent ensemble.

- (Guillaume) Il y a un lézard là, je me demande bien quoi.
- (Aurélien) J’ai idée qu’entre Thomas et Éric il s’est passé quelque chose pas vous ?
- (Guillaume) Moi aussi sinon comment aurait-il pu savoir les envies d’Éric envers « Flo »
- (Damien en se moquant de son frère) J’espère juste que ça n’a pas été plus loin qu’avec toi (Il mime une branlette)
- (Guillaume devenant rouge jusqu’aux oreilles) Ouaih !! Bon !! Tu vas me lâcher avec ça aussi !! C’était juste pour lui montrer, il n’y a rien eu d’autre.
- (Aurélien en soupirant) Si ce n’est que ça, il n’y a pas mort d’homme, ça arrive à tout le monde et ça ne veut rien dire.
- (Damien suffoqué par les paroles de son grand frère) Ah !! Parce que toi aussi tu l’as fait avec un autre mec ?
- (Aurélien sans se démonter plus que ça) Tu sais les concours de branlettes entre copains c’est cool petit frère, tu devrais essayer.
- (Guillaume voit amusé que les paroles d’Aurélien clouent le bec de son petit frère) Oh !!! « Dam » débarque un peu là !! Tu y passeras sûrement aussi alors respire !!

Les trois garçons se regardent quelques secondes puis éclatent de rire, Maryse et Michel sont dans la cuisine et les entendent se bidonner sans bien sûr en connaître la raison. Ils sont plus inquiets de ce qu’il se passe dans la chambre au-dessus de leurs têtes.


1ere ANNEE avant NOEL : (12/12) (Chez les De Bierne) (suite)


Florian et Thomas sont assis sur le lit de celui-ci et se regardent sans rien dire attendant chacun que l’autre prenne la parole. Thomas s’essuie les yeux et fixe son ami cherchant désespérément par quel moyen il va lui faire ses aveux quant aux relations somme toute bénignes quand même qu’il a eus de temps en temps avec Éric mais qu’il a progressivement espacées volontairement depuis son départ.

- (Je me décide à prendre la parole me doutant bien que sinon nous n’étions pas sortis de la chambre avant un long moment car Thomas n’a manifestement pas l’air de vouloir parler) Bon !! Si tu m’expliquais ce qui te met dans un état pareil.
- (Il me regarde hésitant) C’est compliqué « Flo », il faudrait déjà que je t’avoue quelque chose et j’ai du mal à m’y résoudre.
- Pourquoi ? Nous avons toujours été francs l’un envers l’autre non ?
- Oui c’est vrai mais ce que j’ai à te dire pourrait se retourner contre moi et je ne veux pas perdre ton amitié tu comprends ?
- Alors si ça peut t’aider écoute moi bien, déjà sache que je n’éprouve pas d’amitié pour toi (Je vois son visage devenir livide) Stop !! Ne te fais pas un film et laisse-moi finir ce que j’ai à dire ; je n’éprouve pas d’amitié pour toi disais-je donc parce que je t’aime Thomas, je m’en suis rendu compte depuis que j’ai quitté Aix. Ce que je prenais pour de l’amitié c’était au début quand nous étions jeunes mais depuis que (Je ris) mes hormones me chamboulent la tête, je t’assure que Pfftt !!! Parti l’amitié, mais elle a été remplacée par un énorme amour. Bon maintenant tu peux dire ce que tu as à dire et puis si ce n’est pas réciproque (Je ris de nouveau) Eh bien je n’aurais plus qu’à aller me pendre parce que je ne le supporterai pas crois-moi. (J’attends sa réaction assez mal à l’aise je l’avoue sans honte) Oh !!! Tu m’as entendu ? C’est quand même un comble que ce soit le plus jeune qui secoue le plus vieux non ?
- (Son visage resplendit quand il vient me prendre dans ses bras, il se remet à pleurer mais de joie cette fois-ci) Tu penses vraiment tout ce que tu viens de dire ? (Il desserre son étreinte et prend un peu de recul) Mais nous deux ce n’est pas possible pour l’instant, tu es trop jeune tu comprends ?
- (Je viens me resserrer contre lui) Nous prendrons le temps qu’il faudra mais maintenant tu sais que je t’attendrai, maintenant dis-moi ce qui te chagrine depuis tout à l’heure ? C’est à cause d’Éric ? J’ai bien vu que ma question t’avait fait mal alors explique ?
- (Il hésite, me regarde, puis sourit timidement) J’ai eu des relations avec Éric, mais c’est fini maintenant.
- Tu veux parler de sexe ?
- Oui !!
- Quel genre de relation ?
- (Hésitant) Il m’a masturbé et aussi sucé.
- Et toi tu lui faisais quoi ?
- (Honteux) Pareil.
- Souvent ?
- Quand nous étions plus jeunes oui assez, mais depuis presque deux ans il profitait toujours que tu étais dans le jardin et que je te regardais ou encore juste après t’avoir quitté le soir pour m’exciter et je finissais par céder car j’avais trop envie tu comprends ? Mais depuis que tu n’es plus là j’ai fait en sorte que ça s’arrête.
- (Troublé par ses aveux) Depuis quand tu t’es aperçu que je comptais pour toi, plus qu’un ami je veux dire.
- Comme je te l’ai dit depuis presque deux ans.
- Et tu comptes attendre encore longtemps ?
- Quand tu seras prêt (Il voit que je vais répondre) Et que ce soit autorisé.
- Et c’est quel âge ça ? (énerver d’un coup) Putain !! Je suis en âge d’aller en fac mais pas de faire l’amour avec mon petit ami !! C’est quoi ces lois de merde !!!
- (Il me regarde ahuri et sourit) Eh bien !! Je ne te connaissais pas comme ça ? Et puis quand tu dis « petit »ami heu !! Excuse-moi mais là tu pousses un peu non ? N’oublie pas que je fais un mètre quatre-vingt quand même.
- Oui bon !!! N’en rajoute pas !! En plus je vais encore grandir (J’éclate de rire) tout du moins je l’espère. (Redevenant sérieux) Et pour Éric ?
- (Il me regarde ne comprenant pas ma question) Quoi Éric ? Il n’a rien fait de mal tu sais ? Et puis avec moi j’étais d’accord donc je ne lui en veux pas au contraire, nous avons découvert pleins de trucs ensemble.
- (Je sais qu’il a raison) Bah !! Je vais juste mettre les choses au point avec lui et nous en resterons là car je l’aime bien aussi (Je capte son regard) Comme ami seulement.
- Et Chloé ?
- Ah !! Ok !! Elle te l’a dit aussi !! Eh bien j’aurais aussi une mise au point avec elle (Je souris) et puis je connais un ami pour qui elle ne lui est pas indifférente alors peut-être que !! Qui sait !! Bon, maintenant que les choses sont dites si on allait rejoindre les autres ? Ils doivent se demander quoi après ta petite démonstration de blondinet émotif hé ! Hé !

Je me lève et je vois qu’il va en faire de même quand je lui saute dessus et m’allonge sur lui en plaquant mes lèvres aux siennes dans un long baiser qu’il accepte et redemande pendant plusieurs minutes où je me sens transfigurer tellement je suis bien.

- (Après m’être détaché de sa bouche) Même s’il faut attendre pour le reste, je prends déjà un acompte avec ça. (Je repose mes lèvres sur les siennes et nos langues se retrouvent pleines d’envies)




Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE NOEL : (1/10) (Afrique)


Okoumé arrive comme chaque mois au lieu précis où il a trouvé le bébé, à trente-deux ans il est en pleine force de l’âge. C’est devenu maintenant un guerrier redouté et un chasseur redoutable qui devrait bientôt succéder à son père devenant trop âgé pour tenir encore bien longtemps son rôle de chef.

Un feulement l’avertit qu’elles sont là également, il pose ses armes à l’orée de la clairière et s’approche lentement jusqu’à l’endroit où il sait qu’il sera accepté. Un deuxième feulement le prévient qu’il ne doit pas s’avancer plus près, la plus jeune s’approche de lui et s’allonge à ses pieds ; cela fait trois ans maintenant qu’elle est là elle aussi, la première année ce n’était qu’un bébé à peine sevré mais maintenant elle ne dépareille pas de sa mère qui observe attentivement leurs faits et gestes.

Okoumé s’assoit tout contre la plus jeune et reste ainsi observant les environs et comme chaque mois, il se recueille devant les restes de l’oiseau de fer des hommes blancs.

La matinée puis l’après-midi passent ainsi dans un silence total, à croire que tous les animaux de la jungle ont quitté les lieux. Un feulement annonce le départ des deux panthères, Okoumé respire enfin plus librement quoique en aucune façon depuis ses nombreuses années il ne se soit senti en quelconque danger.

Quelques modifications significatives récentes de son environnement actuel le perturbent, déjà cet arbre immense aux pieds double l’intrigue car un des deux troncs qui le relie au sol est rompu d’une façon très nette ; ensuite il en remarque un autre strié de deux éraflures, l’une assez fine qu’il avait déjà remarquée il y a deux étés mais l’autre faisant comme une énorme cicatrice en travers du tronc est toute nouvelle.

Il remarque également l’arbre malade avec l’écorce boursouflée qui suinte pas très loin des deux feuillus marqués par l’âge qu’il connaît depuis le début, il tourne la tête et voit que déjà l’arbre chétif perd ses feuilles prématurément comme chaque année depuis déjà onze hivers comme si cet arbre en particulier manquait de quelque chose, nourriture, eau ou oxygène qui l’empêche de s’épanouir comme les autres autour de lui.

Okoumé est pourtant certain que personne d’autre que lui ne vient dans cette clairière, il y vient subissant comme un appel dont il ne peut résister. Bien sûr il garde ce secret pour lui car toute cette histoire est liée à l’accident, de ça il en est sûr et l’étrangeté de sa relation avec l’animal ferait de lui quelqu’un de spécial aux yeux de sa tribu et de ça il ne veut pas.

Il profite maintenant du départ de l’animal pour s’allonger à sa place au milieu des pierres tombées du ciel qui sont toujours là, protéger de la végétation par il ne sait quel miracle.

Son corps réagit aussitôt et après quelques instants il se sent prit d’une énergie telle qu’il refait le chemin jusqu’au dispensaire du père Antoine au pas de course sans même un début d’essoufflement.

Celui-ci le voit arriver en souriant car il n’a jamais manqué à sa promesse de lui rendre visite chaque lune depuis qu’il l’a soigné dans son enfance, il l’accueille alors comme un fils car il le considère comme tel depuis cette époque déjà lointaine.

- Bonsoir mon père
- Bienvenue mon fils, mais dis-moi ? Je te vois en pleine forme ce soir, ça me fait plaisir.
- Merci mon père (Il regarde les bâtiments bondés et les gens attendant encore à l’extérieur) Votre réputation grandit dans la région, il va falloir penser à vous agrandir.
- (Antoine reconnaît qu’ils sont complètement débordés maintenant et les gens affluent de plus en plus vers le père blanc qui soigne avec tellement de gentillesse) C’est un hôpital qu’il nous faudrait, il y a bien trop de monde pour une aussi petite structure, mais c’est comme tout il faut de l’argent et vos gouvernants préfèrent se le mettre dans les poches.
- Je reconnais votre courage de parole mon père, et comment ferez-vous s’il y a encore plus de monde ?
- (Antoine joint ses mains et regarde le ciel) Dieu y pourvoira mon fils.
- (Okoumé sourit) Vous comptez beaucoup sur votre Dieu mon père mais c’est l’argent des hommes qui vous permet d’être là.
- Oui Okoumé mais cet argent c’est Dieu qui nous l’envoie.
- (Okoumé comprenant bien qu’il ne fera pas changer d’avis ce saint homme n’insiste pas) Je vous laisse mon père, saluez votre dieu de ma part.
- Ça s’appelle prier mon fils et crois-moi je n’y manque jamais.



1ere ANNEE NOEL : (2/10) (Chez les Dufour)


C’est l’après-midi du réveillon et toute la famille est aux fourneaux afin de préparer les petits plats qui seront servis ce soir, Sébastien et Sylvain sont face à face de chaque côté de la table de la cuisine, de corvée de pluches mais ne manquant jamais l’occasion d’un sourire ou d’un regard complice.

Mélanie dans son fauteuil s’occupe à plier les serviettes en cônes pour ensuite les disposer sur les assiettes dans la salle à manger, elle regarde aussi son frère et le bonheur des deux garçons est tellement visible pour elle qu’elle se demande ce qu’ont ses parents devant les yeux pour ne rien remarquer des petits sourires béats et des moments où leurs mains se caressent ainsi que leurs yeux toujours fixés l’un dans l’autre à se dévorer mutuellement.

Fabienne et André lisent ensemble le dernier rapport d’examen qu’ils viennent de recevoir de l’hôpital, l’opération de Mélanie est remise en cause du moins pour le moment et ne pourrait se faire si elle se fait que dans au minimum deux à trois ans car le chirurgien préfère attendre la trouvant trop jeune pour ce genre d’intervention.

Ils ne savent pas comment l’annoncer à la jeune fille qui depuis quelques mois avait repris espoir, ils décident d’attendre la fin des fêtes pour en parler sérieusement avec elle.

De retour en cuisine, ils sourient malgré tout en la voyant si joyeuse. Son regard pétille en regardant son grand frère et Fabienne en voit bien la raison car les deux garçons ne sont pas très discrets et elle a beau être comme tous les parents, il ne faut pas pousser le bouchon trop loin non plus, mais comme ils ont décidé avec André d’attendre que ce soit eux qui leur en parlent, elle se contente de sourire aux deux garçons et de retourner à ses fourneaux.

André encore sous le coup des résultats d’examen de sa fille, se dit qu’il n’a vraiment pas de chance en ce moment et en plus de voir son fils roucouler avec son copain ne l’aide pas à retrouver le moral ; pas parce qu’il est homophobe mais simplement de voir autant de bonheur d’un côté et de malheur de l’autre l’exaspère car pour lui tout le monde devrait se faire du souci pour Mélanie au lieu de penser à la bagatelle.

Carole revient de Lille car elle veut fêter Noël avec son frère quitte à repartir le lendemain matin. Elle a le coffre rempli de cadeaux et tout en les déchargeant de la Clio, elle reste dans ses pensées, comment faire comprendre à l’autre zigoto qu’il lui plaît et surtout qu’elle ne pense qu’à lui depuis leur première rencontre. Elle sourit toute seule car après s’être tellement moqué de son jumeau, la voilà au même point que lui à se languir d’une personne dont elle ne sait s’il pense à elle ou pas.

André ne tient plus, son énervement doit trouver un exutoire et les deux loustics aujourd’hui lui tapent réellement sur les nerfs.

- (D’une voix coléreuse) Sylvain !! Sébastien !! Un peu de tenue s’il vous plaît !! Que vous soyez fou d’amour ok on a connu ça avec ta mère mais là ça devient chiant de vous voir béer comme de grands corniauds.
- (Fabienne suffoquée) André !! Qu’est ce qui te prend ? Les garçons n’y sont pour rien si les nouvelles de l’hôpital ne sont pas celles espérées alors ne t’en prends pas après eux.

Sylvain regarde son ami, il est complètement anéanti par les paroles de son père, eux qui croyaient si bien cacher leurs amours prennent une claque en revers de médaille qu’ils ne s’attendaient pas à prendre de cette façon.

Sébastien a plus de recul et comprend que ce n’est pas le fait qu’ils soient ensemble qui n’est pas accepté par André, mais plutôt comme l’a dit Fabienne qu’à les voir aussi heureux alors qu’apparemment ils viennent eux d’apprendre de mauvaises nouvelles au sujet de Mélanie n’a pas été supporté par celui-ci d’où son énervement après Sylvain et lui.

- (André calmé regardant son fils décomposé par ses dernières paroles) Ta mère a raison je n’aurais pas dû dire ça mais bon !! En plus c’est vrai quoi !! Embrassez-vous une bonne fois pour toutes et arrêtez de nous prendre pour des billes !!
- (Fabienne en souriant cette fois-ci) André !!! Qu’est-ce qu’on avait dit ?
- (Retrouvant le sourire) Je sais mais ils m’agacent là !! Au lieu de nous dire qu’ils sont ensemble, ça froufroute, ça minaude comme deux vieilles poules et ça croit qu’on voit rien.
- (Carole qui arrive dans la pièce à ce moment) Oulah !! C’est qui les deux vieilles poules ?
- (Mélanie écroulée de rire à voir la tête des deux garçons les montre du doigt) C’est ces deux-là !! Mais tu n’as entendu que la fin !! En plus sache qu’ils « froufroutent » aussi Hi ! Hi ! Hi !
- (Carole amusée regarde son frère et son copain) Fallait bien que ça arrive non ? Vous êtes si discrets que j’étais étonné que ce ne soit pas produit plus tôt.
- (Fabienne) C’est juste qu’on attendait que ça vienne d’eux tu sais ? Nous, il y a un moment déjà qu’on le savait.
- (Carole à son frère) Alors ??
- (Sébastien surpris) Alors quoi ?
- C’est le moment non ? Il serait temps d’officialiser frangin !! Et d’en faire de même avec les parents.



1ere ANNEE NOEL : (3/10) (Chez les Lemon)


Alexie monte les escaliers quatre à quatre, ses parents suivent derrière mais lui veut être le premier à retrouver son oncle, sa tante, ses cousins et « Marc ».

Ce ne sera pas la première fois qu’il le reverra car depuis leur rencontre au dojo, ils se sont vus chaque jour de la semaine. Flavien lui a fait un clin d’œil hier quand il lui a demandé discrètement s’il avait mis Marc au courant de ses penchants pour les garçons, du coup il a l’intention de l’avouer à Marc pour voir sa réaction car ce garçon il doit bien l’admettre ne lui est pas indifférent.

Bien sûr avec son visage ravagé par l’acné, il n’est pas au top pour faire ce genre de déclaration et encore moins pour en espérer un quelconque retour positif, mais se dit-il, si Marc l’accepte comme il est maintenant c’est qu’il n’est pas comme ceux qu’il a connus avant d’être défiguré et quand tout ça ne sera plus que du passé, il découvrira que derrière ce masque peu ragoûtant il y a quelqu’un de pas trop mal fichu.

Aussi le voilà franchissant le premier le seuil de la porte des Lemon et sans attendre il attire Flavien dans sa chambre pour lui parler de la signification de son clin d’œil.

- (Flavien devant l’empressement qu’il ressent de la part de son cousin) Eh bien !! Tu es drôlement nerveux « Alex » qu’est-ce qu’il se passe ?
- Il faut que je te parle c’est important pour moi.
- À ce point que ça ne pouvait pas attendre de dire bonjour ?
- Non mais bon !! Il faut que je sache la signification de ton clin d’œil d’hier.
- (Amusé) Ça voulait dire oui, Marc est au courant que tu aimes les garçons.
- Pourquoi tu lui as dit ? C’était un secret entre nous tu m’avais promis !!
- (Sérieux) C’était pour le rassurer
- (Curieux) Le rassurer de quoi ?
- Du fait qu’il est lui aussi attiré par un garçon et qu’il venait de me l’avouer quand je lui ai demandé ce que signifiaient ces regards que vous aviez eus entre vous au club.
- (Alexie sourit en entendant son cousin) Et ça l’a rassuré ?
- Je pense oui !! Il croyait que j’allais le jeter dehors après avoir appris ça sur lui.
- (Il hésite) Tu crois que j’ai mes chances avec lui ?
- J’en suis sûr vu ce qu’il m’a dit sur toi
- Même avec ma tronche de pestiféré ?
- Je ne crois pas qu’il se soit arrêté là-dessus tu sais et puis je lui ai affirmé que tu es un mec canon alors quand tout ça (Il montre les boutons) aura disparu il faudra qu’il te surveille.
- Tu crois qu’il faut que je lui parle ? Je veux dire maintenant ? Ce n’est pas trop tôt ?
- Ce n’est pas moi qui vais te conseiller là-dessus tu sais ce que je pense des liaisons sérieuses car te connaissant je ne doute pas un instant que pour toi c’est pas juste un coup.
- Si en fait !! (Il sourit au visage étonné de son cousin) C’est juste un coup de foudre !!

Flavien va pour répondre quand la porte s’ouvre et que Marc accompagné de son poisson pilote, un petit blond de huit ans qui ne le quitte plus d’une semelle depuis l’histoire du dragon, entrent dans la chambre curieux de les savoir enfermés ici depuis l’arrivée d’Alexie.

- Alors les cousins !! Y a pas moyen ? Vous comptez rester enfermer là tout le réveillon ou quoi ?
- (Flavien amusé de voir son petit frère collé comme une sangsue à son copain) Aller !! Je vais te libérer du fils à sécotin pendant que tu discutes avec Alexie. (Il tend les bras vers Ludovic qui ne rate jamais l’occasion de se faire câliner par son grand frère et se retrouve perché sur ses épaules baissant la tête pour ne pas taper le plafond) En route mauvaise troupe !!

Marc et Alexie se regardent un peu couillons quand même, le premier se demandant ce que l’autre a à dire et le second comment le lui dire.

- (Alexie se lance) Heu !!! Flavien m’a dit qu’il t’avait parlé de moi et je me demandais si ça change quelque chose pour toi de savoir que je suis gay ?
- (Marc ne s’attendait pas vraiment à aborder ce genre de conversation) Non pourquoi ? Ça devrait ?
- (En riant devant sa tête) Surtout ne m’aide pas hein !! Laisse-moi bien m’enfoncer tout seul !!
- (Le cœur battant car il comprend bien le sens de la dernière phrase) Tu veux que je te dise quoi ? Que moi aussi je suis gay ? Eh bien voilà maintenant tu le sais.
- (Amusé et soulagé) Bienvenu au club !!!
- C’est tout nouveau pour moi et je ne suis même pas sûr que je le sois en fait, juste que ce soit à cause de toi que je me pose la question ; avant de te voir je n’aurais jamais imaginé de tomber amoureux d’un mec.
- (Soufflé de l’aveu) Parce que tu es amoureux de moi ?



1ere ANNEE NOEL : (4/10) (Chez les De Bierne)


Florian n’arrive pas à se concentrer sur le livre qu’il tient dans ses mains, la dernière semaine a été riche en évènements. La reconnaissance de ses sentiments avec Thomas et l’aveu de celui-ci sur les siens, la mise au point avec Éric et Chloé auxquels ils ont préféré avouer la vérité ainsi que l’engueulade que s’est pris Éric sur ses envies de baise envers son jeune copain.

Il attend avec anxiété que Thomas arrive car c’est hier soir qu’il devait parler à ses parents et bien qu’ils aient toujours été cool avec lui, rien n’est certain quant à leurs réactions. Pour lui il n’en revient toujours pas, ses grands-parents l’ont presque poussé dans les bras de Thomas. Bon !! Faut pas abuser quand même mais ils ont été franchement contents de l’aveu qu’il leur a fait.

Il ne savait pas que Thomas tenait une telle place dans leurs cœurs, en pensant à son ami il prend une décision et se lève. Autant aller aux nouvelles maintenant plutôt que d’attendre comme ça qu’elles arrivent, aussi c’est d’un bon pas qu’il se dirige chez son amoureux et qu’il entre comme à son habitude sans s’annoncer.

Il entend des bruits de conversation dans la cuisine et il s’approche doucement croyant comprendre qu’on parle de Thomas. Evelyne et Alain sont en effet en pleine discussion et n’ont pas entendu entrer leur visiteur.

- (Evelyne) Si je m’y attendais ? Bien sûr que oui!! Mais pas comme ça de but en blanc, je ne sais pas ce qu’il lui a pris à ton fils hier de nous balancer son « P’pa !! M’man !! J’ai un truc à vous dire !! Je suis homo et j’aime un garçon ».
- (Alain) D’autant plus qu’il n’y a eu aucune explication derrière !! Direct dans sa chambre et depuis plus de nouvelles !!
- (Evelyne) Tu n’avais qu’à y aller aussi !!! Mais non monsieur a décrété que c’était à son fils de s’expliquer alors monsieur le laisse depuis hier se demander qu’elles sont nos réactions. Tu imagines dans quel état il doit être ce matin ?
- (Alain) Pourquoi tu n’y es pas allé toi ? C’est facile ça !!
- (Evelyne) Parce que c’est toi le père et c’est le rôle du père d’aller parler des choses du sexe avec son fils.
- (Alain) Et je vais lui dire quoi moi ? Qu’on s’en doutait depuis déjà un moment ? Qu’on l’avait surpris avec son copain Éric à faire des trucs ensemble ? Et puis d’ailleurs qui nous dit que c’est d’Éric qu’il parle quand il nous a dit qu’il aimait un garçon ?
- (Evelyne) Bien sûr que ce n’est pas lui !! C'est évident.
- (Alain curieux) Et pourquoi donc ?
- (Evelyne amusée) Parce que je pense savoir qui sais, et toi si tu étais moins bouché tu l’aurais bien compris aussi.
- (Alain en plein brouillard) Tu lui connais d’autre copain toi ? À part… !!! ??? Non !!! (Voyant le sourire de sa femme) Florian ??
- (Evelyne voit l’énorme sourire s’épanouir sur le visage de son mari car tout comme elle, il adore le petit rouquin) Ah !!! Tu n’as plus d’objections là ? On dirait même que ça te fait plaisir.
- (Alain en se levant de sa chaise brusquement) Il faut que j’en aie le cœur net !! Tu sais quoi chérie ? Quitte à ce que mon fils soit homo !! Je t’avoue que ….

Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’une fusée rousse leur saute dessus grand sourire aux lèvres.

- Bonjour beau papa !! Bonjour belle maman !!
- (Les deux en même temps surpris) Florian !!!!
- (Alain percutant enfin au « beau-papa » de Florian) Alors comme ça, c’est bien toi ???
- (Faisant l’innocent) Pourquoi ? Vous connaissez un autre Florian ?
- (Evelyne en riant) Mais non !! Ton (Elle insiste sur les deux mots) « beau-père » voulait dire, c’est bien toi qu’aime notre fils ?
- Ah !! Oui en effet c’est bien moi, et puis (je fais semblant d’ajuster ma cravate) normal non ? Vous avez vu la bête ?
- (Alain les yeux humides) Arrête !! Sois un peu sérieux pour une fois.
- (Evelyne me regarde et redevient sérieuse) Tu as quel âge « Flo » ?
- Dix-sept ans et demi pourquoi ?
- (Evelyne) Tu sais que Thomas est majeur ?
- Bien sûr !! (Je vois où elle veut en venir) C’est pour ça que nous avons décidé d’attendre avant d’aller plus loin.
- (Alain me couvant toujours du regard) Je suis content tu sais « Flo » pour vous deux et pour nous aussi car nous t’aimons beaucoup et de vous voir aussi responsable me fait très plaisir.
- (Evelyne curieuse) Mais toi « Flo » ? Tu es sûr de tes sentiments ? Tu es jeune et jusqu’à maintenant reconnais que tu n’étais pas très mature sur ces choses-là.
- Le fait de quitter Aix et de vivre dans une famille avec trois garçons m’a fait beaucoup évoluer et surtout l’éloignement m’a fait comprendre combien « Thom » me manquait, aussi je me suis interrogé de savoir pourquoi j’en étais triste à ce point et il m’a bien fallu reconnaître que c’est parce que je l’aime. Je ne vais pas rentrer dans les détails plus « physiques » mais je pense que vous me comprendrez.





Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE NOEL : (5/10) (Chez les De Bierne)


- (Evelyne) Vous en êtes où actuellement alors ?
- On s’avoue nos sentiments, on a fait le point avec nos amis (je souris) surtout avec Éric et Chloé.
- (Alain) Et c’est tout ?
- Heu !! Non pas tout à fait quand même (je capte leurs regards) Pas de panique !! C’est pas demain que vous aurez des petits enfants, pour l'instant c’est juste des câlins et des bisous, je n’ai pas envie qu’il lui arrive des histoires et puis il n’y a pas que le sexe dans la vie, je l’aime pour ce qu’il est pas pour ce qu’on fait ou fera ensemble même si c’est aussi important dans un couple.
- (Evelyne étonnée) Tu es sûr que c’est le même Florian qu’on connaît qui vient de parler là ?
- (Alain) Je ne te pensais pas aussi mature mais je t’avoue que la surprise est plutôt bonne même si j’aime beaucoup quand tu fais le clown.
- (Evelyne) Tes grands-parents sont au courant je pense ? Ils prennent ça comment ? Ça doit leur faire un choc d’apprendre ce genre de chose.
- Si je vous disais que ce sont eux qui m’ont ouvert les yeux et qu’ils connaissaient les sentiments de Thomas bien avant moi ? Vous savez pour eux « Thom » c’est comme leur petit fils également, et ce n’est pas d’aujourd’hui alors de savoir qu’il va faire maintenant véritablement partie de la famille les ravit.
- (Alain) En parlant de Thomas, tu devrais aller le rassurer. Depuis hier qu’il n’est pas descendu, je ne comprends pas bien ce qui lui a pris de nous annoncer qu’il était gay et de grimper dans sa chambre sans autre explication.
- Vous savez chez nous ce n’était pas mieux il s’est mis à pleurer comme une madeleine pour pas grand-chose en plus ; que voulez-vous notre blondinet est très sensible, c’est d’ailleurs une des particularités que j’adore en lui.

Malgré tout je m’inquiète quand même de savoir ce qu’il lui a pris et surtout pourquoi il ne sort pas de sa chambre. Je quitte la cuisine en emportant le reste de la corbeille de viennoiserie, monte les marches et me retrouve devant la porte de sa chambre.

Celle-ci étant fermée de l’intérieur, je frappe trois petits coups brefs.

Toc-Toc-Toc !!!

- (Une voix inquiète) C’est toi « Flo » ?
- Oui !! Ouvre !!
- (Bruit de serrure, la porte s’ouvre et la tête de Thomas apparaît, les yeux cernés du manque manifeste de sommeil ; il voit la corbeille et sourit) Entre « Flo ».
- (Je lui tends les croissants) Tiens mange !! Et explique-moi ce qui te met dans un état pareil ?
- (La bouche pleine) Tu as vu mes parents ?
- Oui pourquoi ?
- Qu’est-ce qu’ils t’ont dit ?
- Qu’ils étaient contents pour nous deux
- (Il recrache un morceau de croissant stupéfait) Quoi !!! Mais je ne leur ai rien dit pour toi, comment ont-ils pu savoir ?
- Sans doute quand je les ai appelés beau-papa et belle-maman.
- (Sidéré) T’as pas fait ça ?
- T’inquiète !! Je savais ce que je faisais, mais toi pourquoi tu as réagi comme ça hier soir ?
- J’ai flippé grave et je n’aurais pas pu m’expliquer plus, j’étais tellement stressé que je ne pouvais plus parler.
- Alors tu as préféré te sauver comme un voleur ou pire comme quelqu’un qui a honte de ce qu’il est (Je souris en le voyant m’écouter les oreilles basses en mastiquant son croissant) Tu regrettes pour nous deux apparemment ? Et tu ne sais pas comment me le dire c’est ça ?
- Quoi !! Mais non !!! C’est quoi cette connerie !!!
- Eh bien je me pose la question !! Tu préfères manger alors que je suis là et que je meurs d’envie que tu m’embrasses.
Ses yeux pétillent et sont fixés sur moi, je m’attends à ce qu’il vienne de ce pas m’embrasser pour se faire pardonner mais non !! Apparemment monsieur se la joue macho et continue à dévorer son croissant.
- En fait après réflexion, tu as sans doute raison qu’est-ce que tu veux c’est si bon de manger !!
- (Ah tu veux jouer !! Attends un peu mon cochon !!) Eh bien si c’est comme ça, c’est que l’on a plus rien à se dire !! Salut !!

Je quitte aussitôt la chambre comme quelqu’un en colère, je claque la porte et fonce direct me cacher dans la cuisine en mettant mon doigt en travers sur ma bouche pour faire comprendre à ses parents de se taire. Je n’ai pas longtemps à attendre avant qu’un Thomas complètement affolé ne déboule en criant.

- Florian !!! (Il entre dans la cuisine en pleine panique) Florian !!! (Il voit ses parents et leur demande en tremblant) Vous n’avez pas vu « Flo » ??
- (Evelyne en jouant la comédie) Pourquoi tu le cherches ? Il était avec toi non ?
- (Blanc comme un linge) Parce que j’ai encore merdé une fois de plus (Il se prend les cheveux à pleines mains) Mais quel con !!! Mais quel con !!!! Je vous jure !!!


1ere ANNEE NOEL : (6/10) (Chez les De Bierne)


- (Alain dans le même trip que sa femme) Pour ne pas changer !! Qu’est ce qui s’est passé là-haut pour qu’il parte en claquant les portes ?
- Mais !! Je voulais juste plaisanter !! Je lui ai fait croire que je préférais manger mon croissant plutôt que de l’embrasser.
- (Evelyne me voyant prêt à éclater de rire derrière la porte) Et ce n’était pas le cas ?
- Bien sûr que non !! Mais quel con !! Pourquoi j’ai dit ça moi !!
- (Alain) Ça t’apprendra à faire attention à tes paroles, maintenant tu comptes faire quoi pour qu’il te pardonne ?
- Tout ce qu’il veut !! Tiens !! S’il était là je l’embrasserais devant vous !! Parole !!
- (Je ris aux éclats ne pouvant plus me retenir le faisant sursauter de surprise) Je demande à voir ça moi.
- (Ses parents en riant également de bon cœur) Nous aussi !!

Thomas nous surprend tous, il m’attrape par la taille, me soulève et colle ses lèvres aux miennes dans un baiser passionné qui d’abord me surprend. C’est sans doute à voir mes yeux ronds grands ouverts d’étonnement et mes pieds ne touchant plus le sol et qui battent l’air qui font s’écrouler de rire ses parents car ceux-ci n’en peuvent plus et se tordent comme des malades.

Petit à petit j’apprécie cette caresse buccale et mes yeux se ferment lentement de bien être, mes jambes s’enroulent autour de sa taille, mes bras autour de son cou et je commence à répondre à sa langue douce et gourmande en y mêlant la mienne. Je sens une énorme barre se développer contre mon entrejambe qui entraîne automatiquement mon érection qu’il perçoit contre son ventre redonnant encore plus de passion à son baiser.

Je suis sur un nuage où plus rien ne compte que d’être dans les bras de Thomas et c’est un toussotement devant moi qui me remet dans le contexte et me fait doucement détacher mes lèvres de celles de mon ami, les joues rouges d’excitation et d’un soupçon de la gêne de m’être ainsi exhibé en public.

- Wouahhh !!!! (Mon cœur bat à tout rompre et j’ai un mal de chien à me reconnecter à la réalité) C’était pas du chiqué !!
- (Thomas aussi rouge que moi me repose au sol) Tu as voulu voir et bien tu as vu !! (Je capte son petit air moqueur et fier de lui)
- (Attends mon gaillard je n’en ai pas fini avec toi ; je me frotte l’entrecuisse faisant celui qui a mal) Tu aurais pu vider tes poches !! Je me suis fait mal avec ton couteau !!
- (Bien sûr ses mains filent direct vérifier mes dires et ne rencontrent que son érection qui n’a pas faibli d’un iota depuis qu’il m’a lâché) Mais je n’ai rien dans les p… !!! Oh !!!
Ses oreilles virent au rouge vif comprenant que ses parents ont suivi le même processus de pensées que lui et se bidonnent à nouveau devant son magnifique bol qu’il pique devant eux.
- (J’ai pitié de lui connaissant son extrême sensibilité aussi je regarde mon bas-ventre en le courbant vers l’avant) Remarque je ne suis pas mieux !! (En effet la forme de ma braguette ne laisse planer aucun doute sur l’état de mon sexe à l’intérieur) J’aurais au moins appris une chose ce matin, c’est dangereux ces trucs-là si on n’y fait pas attention Hé ! Hé ! Hé !

Bien sûr mon geste et mes paroles ont détourné l’attention d’Alain et d’Evelyne qui maintenant ont le regard fixé sur moi ou plus précisément sur ma virilité en pleine splendeur.

- (Alain en essuyant ses yeux) Je crois qu’on en a assez vu, aller oust !! Filez dans la chambre ; nous avons bien compris que vous n’êtes plus fâchés là.

Il ne faut pas nous le dire deux fois, aussi nous remontons dare-dare les marches pour nous retrouver hilare cette fois dans sa chambre.

- (Evelyne) Il est trop ce gamin !! J’ai failli ne pas pouvoir me retenir et faire dans ma culotte.
- (Alain se remettant à rire) Tu as vu sa bouille quand ton fils l’a embrassé ?
- Même quand il ne le fait pas exprès, il faut qu’il nous fasse rire ; du coup ton fils a échappé à nos remontrances pour son comportement d’hier.
- Ouaih !! Mais bon !! (Il rit à nouveau) Je n’oublierais jamais les yeux de têtards et les pieds battant l’air de Florian (Et il repart seul en live devant sa femme qui sourit d’amusement à voir son homme aussi joyeux)

Pendant ce temps dans la chambre, les deux garçons ont remis le couvert et s’embrassent allongés sur le lit. C’est Florian cette fois ci qui se retrouve en dessous de Thomas complètement recouvert par la carrure de son ami, ses mains caressent doucement l’échancrure du tee-shirt en bas du dos de celui-ci et ses sens s’enivrent de la douceur de sa peau.

Les pouls s’accélèrent et les yeux expriment ce que leurs cœurs ressentent, la passion irraisonnée qu’ils ont l’un pour l’autre retenue par le simple fait que Florian respecte la raison qu’a son ami à ne pas aller plus loin.

Thomas se redresse de peur d’écraser Florian encore si fluet que son corps couvre entièrement, ses yeux admirent ce garçon qui remplit ses rêves de bonheur depuis qu’il sait qu’il ne sera rien qu’à lui quand le moment sera venu. Son visage qu’il trouve d’une beauté incomparable avec ses petites taches de rousseur en recouvrant la partie haute autour de ses yeux d’un vert si intense qu’il aimerait s’y perdre, son petit nez fin et ses lèvres magnifiquement ourlées dans un sourire qui ne le quitte pratiquement jamais ; son petit corps fin mais déjà musclé aux abdos apparents et sa taille serrée au niveau des hanches.

- (Je le regarde me détailler en souriant) Je te fais un prix si tu veux ? Disons que je te cède le tout pour… voyons voir !! (Je vois Thomas attendre la suite, amusé) Une vie entière à mes côtés ?



1ere ANNEE NOEL : (7/10) (Chez les De Bierne)


Éric marche dans la rue l’âme en peine, il a failli perdre l’amitié de Florian avec ses conneries et en plus ses relations avec Thomas il l’a bien compris sont définitivement à mettre au passé. Oui il aurait aimé faire avec « Flo » les mêmes choses qu’il faisait avec « Thom » mais pas en le forçant, ça sûrement pas !! Juste en attendant de trouver la bonne personne. Il ne veut pas connaître comme le font certains garçons de son entourage des partenaires multiples qui ne lui donneraient rien d’autre qu’un bref instant de soulagement sexuel, avec Thomas il s’entendait bien même s’ils n’ont jamais été dans leurs relations plus loin qu’aux préliminaires, assez poussés il le reconnaît mais en toute amitié et cela lui suffisait grandement pour le moment.

Maintenant il se retrouve seul avec son corps et ses besoins qu’il a appris à apprécier et qui vont bien lui manquer, mais heureux malgré tout qu’ils ne lui en veulent pas trop et restent ses amis. Les filles ne l’ont jamais intéressé et comme il avait « Thom », il n’avait pas encore vraiment regardé les garçons autour de lui.

Chloé elle aussi se fait une raison, elle n’est pas jalouse de Thomas car elle sait qu’il aime Florian depuis au moins aussi longtemps qu’elle. Le choix de son ami lui fait mal mais elle le respecte sachant bien qu’il n’y est pour rien dans sa préférence pour les garçons, elle est même contente pour lui au fond car Thomas est la gentillesse faite homme et elle le reconnaît volontiers un très beau spécimen de la gent masculine.

Et puis maintenant qu’elle sait où elle en est, elle peut tout à loisir regarder autour d’elle et déjà son cœur pas encore tout à fait guéri se tourne vers une autre personne qui bien qu’il soit encore jeune, mais plus vieux que « Flo » se dit-elle en souriant. Aurélien !! Déjà rien que le prénom la fait craquer, en plus malgré ses presque dix-neuf ans il a déjà tout d’un garçon fait et plutôt bien fait reconnaît-elle en souriant avec une aura de tendresse et de gentillesse qu’elle apprécie déjà au plus haut point.

C’est dans l’intention inavouée de le voir qu’elle marche ce matin-là avec pour « excuse » la visite qu’elle fait tous les jours à papy Michel et mamie Maryse. Elle rit toute seule car elle sait qu’elle n’est plus une enfant pour les appeler ainsi mais elle les aime tellement que pour elle il ne serait en être autrement ne songeons même pas à les nommer par leurs prénoms tout court.

Aurélien vient juste de se réveiller à cette heure déjà bien avancée de la matinée, il sait que ce n’est pas raisonnable de lézarder ainsi au lit mais comme ce sont les vacances il n’en éprouve aucune honte. D’ailleurs il est sûr que ses deux frères dorment encore sans se poser ce genre de questions, il se lève donc en faisant attention de ne pas réveiller Guillaume et sort de la chambre pour satisfaire un besoin naturel puis évacuer le brouillard qu’il a encore dans sa tête avec un café bien fort comme chaque matin.

Guillaume rêve de jolies filles qui tournent autour de lui ne demandant qu’à ce qu’il s’intéresse à elles, ce qu’il ne manque pas de faire et c’est embrassant tour à tour une belle blonde pulpeuse et une petite brune coquine qu’il sourit béatement dans son sommeil.

Damien bien éveillé lui pense à Florian et au courage qu’il a eu d’avouer son amour pour Thomas, un Thomas qu’il trouve hyper mignon et c’est un garçon comme lui qu’il aimerait avoir pour ami car Damien depuis cet aveu de « Flo » reconnaît qu’il est également attiré par les garçons. Seulement voilà, déjà il se rend bien compte qu’il est encore trop jeune mais qu’en plus il ne sera pas aussi facile pour lui d’avouer en public sa différence car il n’a pas la « fraîcheur » de parole de son ami.

Rien que d’y penser le met dans tous ses états, la peur de ne pas être accepté et d’être traité plus bas que terre lui amène des frissons d’angoisse dans le dos. Il faut qu’il en parle à quelqu’un et bien sûr le seul en qui il a confiance c’est Florian, aussi décide-t-il de lui en parler dès que l’occasion se présentera. Ses frères aussi l’écouteraient il en est également sûr mais ils ne sauraient pas le conseiller comme quelqu’un comme lui, cette pensée le fait sourire car il se rappelle la candeur de « Flo » sur tout ce qui se rapproche aux choses du sexe mais comme maintenant il a reconnu qu’il aimait un garçon, sans doute pourrait-il être de bon conseil quand même.

Un bruit sourd et un cri de douleur fait sursauter toutes les personnes dans la maison, Aurélien qui est le plus près se précipite dans le salon et voit avec horreur l’escabeau retourné sur le sol et Michel étendu sur le tapis se tenant le dos en gémissant.

Maryse arrive quelques secondes après et pousse un cri de frayeur en voyant son mari étendu sur le sol.

- Mon Dieu !!! Vite il faut appeler les secours !!!
- (Michel voyant sa femme s’affoler et malgré la douleur tente de la rassurer) Ce n’est rien chérie juste un coup, ça va aller ne t’inquiète pas (Il essaie de se redresser mais la douleur trop vive l’en empêche) Il faut juste un peu de temps que je récupère.
- (Aurélien connaît l’âge de Michel et se doute bien que ce ne doit pas être aussi bénin qu’il n’y paraît, voyant Guillaume les yeux exorbités en bas des escaliers) Va chercher Florian vite !! Il est sûrement chez Thomas.
- (Maryse effrayée ne comprend pas pourquoi il faut appeler son petit-fils) Il faut appeler un médecin !! Florian ne pourra rien y faire !!!







Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE NOEL : (8/10) (Chez les De Bierne)


- (Aurélien regarde son frère indécis) Bouge-toi Guillaume tu connais les dons de « Flo » !!!
- (Pendant que Guillaume détale à toute vitesse, Maryse commence à pleurer voyant son mari devenir tout blanc) Ça va chéri ? Parle-moi !! (Elle se retourne vers Aurélien) Il faut appeler les urgences !! Tu ne vois pas qu’il se sent mal ?
- (Aurélien d’un ton qu’il ne se reconnaît pas lui-même) Faites-moi confiance !! Je sais parfaitement ce que je fais !!

Entre-temps Chloé qui a vu partir Guillaume en pyjama comme une fusée arrive en courant, elle voit la scène et comme Maryse pousse un cri de frayeur.

- Papy !!! Mon dieu qu’est-il arrivé ? Tu as mal ? (Elle se tourne vers Maryse affolée) Vous avez appelé les urgences ?
- (Aurélien qui commence à se demander s’il a bien fait) Florian va arriver !! Ça va aller ne vous en faites pas !!
- (Chloé suffoquée) Mais !! Que veux-tu qu’il fasse ? Il n’est pas encore médecin ? (Elle fonce vers le téléphone) J’appelle les secours !!!
- (Damien qui assiste depuis quelques minutes à la scène est livide mais il attrape Chloé au passage) Attendons « Flo » (voyant qu’elle ne va pas l’écouter) Pense à ta cicatrice !!

Chloé regarde le gamin qui lui retient le bras et qui paraît si confiant, revoit la scène avec Philippe sur la disparition de cette cicatrice qui aurait toujours dû se trouver là.

Le temps de tous ses palabres a été suffisant pour qu’un bruit de porte qui s’ouvre à la volée et l’arrivée d’un Florian le visage ravagé par l’inquiétude fasse diversion.

- (Aurélien soulagé) « Flo » ton grand-père est tombé et je crois qu’il souffre du dos.

Je m’agenouille près de lui et le regarde dans les yeux puis d’un sourire j’essaie de le rassurer.

- Ça va aller grand-père je suis là (Je me tourne vers Aurélien et Guillaume) Aidez-moi à le retourner et à l’allonger sur le tapis les gars.

Ceux-ci s’exécutent aussitôt et après lui avoir détaché sa ceinture et remonter son maillot, je crache dans mes mains et le masse à l’endroit précis où un énorme hématome se dessine sur ses reins. Plusieurs minutes passent ainsi où tous me voient alterner les crachats et les massages sur la zone douloureuse, mon grand-père reprend des couleurs au fur et à mesure que son mal s’estompe et que sa peau redevient comme avant l’accident.

La stupeur de ma grand-mère n’a d’égal que celle de mon amie qui reste sans voix regardant la transformation des expressions du visage de mon grand-père aux résultats de mes massages qui de douloureuses passent par la surprise et enfin la sérénité de se sentir bien.

- (Le voyant apaisé et souriant) Aller les gars aidez-moi à le relever !!
- (Voyant son mari qui refuse les mains tendues et qui se relève seul sans problème) Mais ce n’est pas possible !!!
- (Chloé dans le même état de stupeur) Eh bien ça alors !!! (Elle voit Aurélien Guillaume et Damien sourire) C’est tout l’effet que ça vous fait ?
- (Damien maintenant rassuré lui répond gaiement) Tu vois qu’il ne fallait pas s’inquiéter ? Tu as vu « docteur Flo » dans ses œuvres une nouvelle fois.
- (Maryse ne comprenant rien à ce qui arrive) « Docteur Flo » ? Quelqu’un pourrait-il m’expliquer s’il vous plaît ?
- (Michel sourire aux lèvres tenant enlacer son petit-fils depuis qu’il s’est remis debout) Philippe m’en avait touché quelques mots mais le voir c’est autre chose. (Il regarde sa femme) D’où crois-tu que tu tiens cette santé incroyable ?
- (Maryse incrédule) Je ne comprends pas ce que tu veux dire !!
- Rappelle-toi chérie, avant que Florian n’arrive chez nous après l’accident qui a tué nos enfants !! Tu aurais été bien incapable de traverser à pied le quartier sans que cela ne te pose de gros problèmes non ? Et dix-sept ans après regarde-toi ? Tu ne tiens pas en place, il faut toujours que tu t’actives tout le temps et pour moi je ne t’en parle même pas !! Alors ? Tu ne comprends toujours pas que ton petit-fils y est pour quelque chose ?
- Mais comment est-ce possible ?
- Philippe dit que c’est un « don » qu’il a reçu, ne m’en demande pas plus !! Pour le reste je suis comme toi, je constate que ça fonctionne c’est tout !! (Il s’approche de sa femme et de Chloé et les prend par le bras) Surtout il faut que ça reste entre nous. (Il regarde les trois garçons) Je vois que vous êtes au courant donc je n’ai pas besoin de vous demander d’en faire autant.

1ere ANNEE NOEL : (9/10) (Chez les Dufour)


La soirée bat son plein et l’ambiance est à la bonne humeur, le déballage des cadeaux a ravi tout le monde même s’ils sont restés simples et utiles. C’est vers trois heures du matin que chacun regagne sa chambre et que les garçons se retrouvent enfin seuls pour se souhaiter un joyeux noël à leurs façons.

Revenant de la douche et leurs serviettes nouées autour des reins, ils sont allongés sur le dos à contempler le plafond avec juste une petite lumière d’ambiance pour distinguer les objets de la pièce. Sans se concerter, ils n’ont pas du tout envie de dormir et ils pensent tous les deux à peu près à la même chose.

Jusqu’à maintenant et bien que ça puisse paraître étonnant de leurs parts, ils n’ont encore pas fait l’amour jusqu'à l’acte final. Ils ne se sentaient pas prêt mais ce soir ils y pensent mais ne savent comment le dire craignant d’effrayer l’autre s’il n’y est encore pas décidé.

Leurs regards se croisent et voyant ça, ils commencent à ricaner sachant bien qu’ils ne vont pas tenir longtemps encore avant de commencer à s’exciter mais ils jouent le jeu et essaient de résister espérant chacun que c’est l’autre qui craquera le premier.

Sébastien se mordille les lèvres sentant bien qu’il ne va plus tenir car ce qu’il voit se redresser fièrement encore caché par la serviette de bain lui donne chaud partout. La réciproque évidemment est de mise et le chapiteau que fait la sienne ne laisse pas la place au doute.

Sylvain en est au même point que son ami et il résiste au besoin que sa main éprouve à aller soulever le drap de bain pour s’occuper de la chose tant désirée tapie en dessous. Les visages changent, l’amusement fait place rapidement à l’excitation et au désir.

Dans un parfait accord leurs têtes s’attirent et leurs lèvres se scellent annonçant le début des « hostilités », Sébastien frissonne quand il sent une main chaude se poser hardiment sur sa cuisse et remonter dans une caresse lancinante vers son sexe tendu et déjà tout humide. Au lieu de venir le prendre en main comme il s’y attendait, il marque un instant de surprise quand il la sent dévier de sa trajectoire habituelle et se diriger lentement mais fermement vers le sillon encore vierge qui abrite comme un trésor son anneau que personne encore à part lui n’a jamais touché.

Les doigts de Sylvain s’enfoncent résolument entre les deux excroissances douces comme une peau de pêche et massent délicieusement autour de l’entrée tant convoitée qu’il sent palpiter par les afflux de sang qu’envoie le cœur affolé de Sébastien. La tentation est trop grande et comme en plus il se voit encourager quand son amant écarte de lui-même ses cuisses pour lui confirmer son acceptation, son majeur appuie et pénètre doucement cette rosette qui l’enserre et palpite lui donnant des sensations exquises au bout du doigt.

Sébastien reçoit ses caresses avec un plaisir manifeste, les petits gémissements qui sortent en continu de sa gorge rendent fou Sylvain qui quitte doucement ses lèvres et parsème de petits coups de langues le corps imberbe et musclé qui s’abandonne totalement à lui. Le temps se fige tant le plaisir du jumeau est grand, ses poils se dressent et sa peau lui envoie des milliers de petites aiguilles délicieuses qui le font se pâmer et tétanisent ses muscles au fur et à mesure de l’avancée des caresses de son ami sur son corps.

Sylvain reste maître de lui malgré tout et lentement arrive vers son but final, sa langue exploratrice arrive entre les cuisses maintenant entièrement écartées et explore ce sillon lisse et doux qui frémit à chaque lapement de celle-ci. La corolle que son doigt avait continué à pénétrer doucement et maintenant à quelques centimètres de sa bouche qui remplace avidement son majeur laissant sa main se contenter maintenant de venir écarter au maximum ce magnifique fessier qui subit alors les assauts gourmands d’une bouche chaude qui assouplit cette magnifique entrée la préparant au mieux à recevoir son bâton de vie qui palpite de désir et d’impatience.

Sentant son ami dans un état second entièrement submergé par l’excitation et le plaisir des caresses qu’il lui prodigue, Sylvain remonte doucement reprendre les lèvres de Sébastien en lui soulevant doucement les cuisses, le creux de ses genoux posé sur ses épaules amenant son sexe devant l’entrée tant convoitée. Son gland entre en contact avec la rosette restée entre-ouverte et doucement pénètre à l’intérieur jusqu’à ce qu’il soit aspiré et qu’il sente les muscles internes se refermer tout autour comme dans une gangue délicieuse et d’une douceur extrême.

Sébastien ressent une chaleur énorme qui lui submerge les sens, la confiance en son ami lui a évité l’appréhension de cette première pénétration et c’est avec un réel plaisir qu’il sent son membre l’emplir petit à petit jusqu’à ce qu’enfin il soit entièrement en lui son pubis butant contre ses bourses dans un délicieux frôlement de sa toison contre la peau tendre de celles-ci.

Sylvain commence doucement à aller et venir dans cet étui accueillant qui enserre son sexe d’une façon si merveilleuse, il ressent également la chaleur qui monte d’une façon vertigineuse et son corps ne lui obéissant plus s’active maintenant dans un coït puissant l’amenant rapidement à un orgasme sans précédent qui le cloue au plus profond de son compagnon libérant sa sève en jets brefs et puissants déclenchant celui de Sébastien qui gémit submergé par un plaisir intense en envoyant le fruit de son bonheur si loin que son visage s’en trouve parsemé.



1ere ANNEE NOEL : (10/10) (Chez les Lemon)


Pour la première fois depuis plus d’un an, Alexie sourit en se rasant. Avec toutes ses cloques sur les joues ce n’est pas une chose aisée à réaliser mais ce matin il le fait de bon cœur en chantonnant de gaieté. Maintenant c’est officiel, il a un petit ami et la soirée d’hier a été enchanteresse pour lui le voyant sans cesse le couver comme la chose la plus précieuse au monde.

Il a déjà connu les regards d’envie que portaient sur lui les garçons et les filles qu’il croisait quand il avait quatorze-quinze ans, mais jamais avec cette intensité particulière qu’il a lue dans les yeux de Marc. Il rit car ils font un couple pour le moins atypique, entre ce beau brun aux yeux vert mais dont les os apparaissent derrière ce corps si fin, presque squelettique et lui du haut de ses un mètre soixante-quinze (comme Marc d’ailleurs) ses yeux gris surmontés d’une coupe en brosse châtain clair et au visage attaqué par cette plaie qui fait le malheur des ados qui en sont atteints.

Pourtant son corps musclé à la poitrine et aux abdos saillant attire toujours autant l’attention jusqu’à ce que les regards s’attardent sur sa tête et qu’ils se détournent cachant mal la répulsion qu’il inspire. Flavien lui a dit que ce n’était qu’une étape à passer mais il trouve le temps long et ne voit poindre aucune amélioration malgré les différents traitements que ses parents lui ont fait faire.

Mais bon !! Un garçon a vu au-delà de cette façade et lui a avoué qu’il l’aimait, lui aussi l’aime car le coup de cœur ressenti lors de leur première rencontre a été réciproque et l’impatience qu’ils ont eue à se retrouver chaque jour en est une preuve manifeste.

Marc est levé depuis déjà un bon moment et déjeune tranquillement avec les parents de Flavien qui le regardent amusés voyant bien l’état d’amoureux transit que son visage dégage déjà sitôt levé.

- (Henriette apprécie beaucoup le garçon assis devant elle, sa gentillesse les a conquis dès le premier jour. D’ailleurs il n’y a pas à se tromper, il suffit de voir comment Ludovic s’est pris aussitôt d’amitié avec lui) Je connais bien cette expression (Elle rit doucement) C’est celle d’un garçon amoureux et j’ai vu la même sur le visage de mon neveu ce qui me ferait penser qu’il y aurait certainement un rapport de cause à effet, je me trompe ?
- (En rougissant jusqu’aux oreilles) Non !!!
- (Elle remarque sa gêne) Tu n’as pas à en rougir tu sais !! Ce genre de chose vous tombe dessus sans crier gare et ce n’est pas parce que vous êtes deux garçons qu’il faut en avoir honte. Aimer une personne est une chose rare qu’il ne faut pas passer car il n’est jamais certain qu’elle se reproduise un jour.
- (Bastien levant les yeux de son journal en souriant) Ce qui est étonnant c’est que tu as vu en lui en dehors de son aspect physique qui pour le moment n’est pas à son avantage. Son père et moi-même en avons été également affectés pendant notre adolescence et regarde maintenant (Il rit) de vrais apollons !!! (Il voit le regard moqueur de sa femme) Quoi !! Ose dire le contraire ?
- (Sa femme les yeux pétillants de malices) Bonjour les chevilles !!! (Elle redevient sérieuse) Mais c’est vrai que ça va lui passer et il redeviendra le beau garçon amitieux et souriant que j’ai connu il n’y a pas si longtemps.
- (Marc rassuré de l’acceptation du couple pour ce qu’il éprouve envers leur neveu) Je ne dois pas le voir comme vous alors !! Pour moi il est le plus beau et ses yeux !! Vous avez vu ses yeux ? D’un gris si particulier que quand il vous fixe vous vous noyez dedans !
- (Bastien sincère) Il n’y a pas à dire mon garçon tu as trouvé la personne qui te convient, fais en sorte de le garder si tu sens qu’il peut faire ton bonheur.
- (Henriette surprise des paroles de son homme) Bastien a raison et ne t’inquiète pas pour Alexie, je suis sûr qu’il éprouve la même chose.
- (Marc ému) Vous êtes formidable de m’accepter comme ça, j’espère qu’il en sera de même de ses parents, j’espère également qu’Alexie aura le courage de m’attendre car ça ne va pas être évident dans les années qui viennent avec nos études et le fait de vivre aussi loin.
- (Henriette amicale) Pour ses parents ne te fais pas de soucis, ils ont bien remarqué hier que vous n’étiez pas que de simples amis. Pour le reste si vous vous aimez comme je le crois, la vie j’en suis sûre fera en sorte que vous puissiez vous retrouver quand le moment sera venu pour vous d’être ensemble. Et puis !! Vous n’êtes pas si éloignés que ça et il y a les vacances !! Tu sais que tu seras toujours le bienvenu chez nous et chez Alexie aussi j’en mettrais ma main à couper.
- (Bastien amusé devant la diatribe de sa compagne) Heu chérie !! Tu ne pourrais pas plutôt mettre ta langue à couper au cas où !!! J’ai besoin de tes mains moi, ne serait-ce que pour le ménage et la cuisine.

Ils rient tous les trois de bon cœur et Bastien reçoit un torchon en plein visage en guise de réponse. C’est le moment où Flavien et Ludovic entrent dans la pièce et sourient de voir l’ambiance qui y règne. Le temps de faire la bise à tout le monde que déjà « Ludo » se retrouve sur les genoux de Marc avec un sourire espiègle.

- Tu n’oublieras pas de m’apprendre la formule magique hein !! Tu me l’as promis, rappelle-toi.
- (Son père amusé) Mais de quoi tu parles mon grand ?
- Marc a une formule magique qui chasse les dragons et il a promis de me l’apprendre pour que je puisse dormir tranquillement dans ma chambre
- (Henriette souriante) C’est vrai ?
- (Marc très sérieux en apparence) Oh oui !! Et heureusement que je l’ai apprise par cœur vous savez sinon je ne serai pas ici à en parler avec vous.
- (Ludovic naïf) Tu serais où ?
- (En riant) Transformer en grosse crotte après qu’il m’ait mangé tout cru.




Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020


1ere ANNEE NOUVEL AN : (1/20) (chez les Viala)


Vingt-neuf décembre deux mille, Annie et Frédéric dînent dans la cuisine. Ça va faire deux semaines que les enfants sont partis dans le sud chez les grands-parents de Florian et à part un appel le premier jour pour leur dire qu’ils sont bien arrivés, depuis c’est le silence radio complet.

Au début ils se sont sentis libres et ils en ont profité pour se retrouver en amoureux, ensuite ils ont repris contact avec des amis qu’ils n’avaient plus revus depuis un certain temps. Frédéric a trouvé sans difficulté un emploi de chirurgien à l’hôpital pour ne pas perdre la main quand il n’a pas de cours à donner et Annie s’est remise à jour sur un tas de dossiers en attente qui envahissaient son bureau depuis son arrivée.

Mais maintenant le manque des enfants commence à se faire sentir et ils n’ont plus qu’une hâte, c’est de les voir revenir tous les quatre au plus vite. La soirée s’annonce longue et le repas est vite terminé ainsi que la petite vaisselle qui s’ensuit, la télévision reste allumée pour créer une ambiance et quand ils viennent s’asseoir au salon devant celle-ci, chacun reste un moment dans ses pensées.

- (Annie redressant la tête et regardant son mari encore en pleine rêverie) J’ai envie de les appeler pour savoir quand ils rentrent.
- (Frédéric en se redressant) Terminé le calme !! (Il sourit) C’est vide sans eux non ?
- C’est qu’ils tiennent leurs places ces quatre-là non ?
- (Amusé) Tu te rends compte de tes paroles chérie ?
- (Surprise) J’ai juste dit qu’ils tiennent leurs places ? Je ne vois pas ce qu’il y a d’extraordinaire ?
- (Moqueur) Oui mais tu as précisé « ces quatre-là » non ?
- (Ne comprenant toujours pas où il veut en venir) Eh bien oui !! Je sais encore compter pourquoi ?
- Juste que tu as inclus « Flo » dans le lot comme tout naturellement sans faire de différence avec tes fils.
- (Sourire) C’est que j’ai tendance à le voir comme ça, tu sais mon chéri, ce gamin me manque tout autant que nos trois garnements.
- (Il sourit également) Je vais t’avouer un truc !! À moi aussi !! C’est quand même fort non ? Ça fait quatre mois qu’il est là seulement et je ne fais déjà quasiment plus la différence.
- Je suis sûre qu’eux non plus !! Ils vont en avoir à raconter, ça nous promet de bons moments de rigolade parce que Florian a dû s’éclater et les connaissant !!!!
- Déjà le fait qu’ils ne donnent pas de nouvelles est un signe qui ne trompe pas, ils doivent tellement s’amuser qu’ils nous ont oubliés. Si cela n’avait pas été le cas crois-moi ils auraient déjà donné signe de vie depuis longtemps.
- Tu as remarqué comme ils ont changé depuis cet été ? Aurélien est sorti de sa “j’m’en foutitude” légendaire, Guillaume a oublié sa Juliette et Damien s’éclate comme jamais.
- Florian aussi a changé, il s’est extériorisé et voit le monde d’un autre œil tu ne trouves pas ?
- Dis chéri ? Tu ne crois pas que Guillaume n’a pas tort quand il le traite d’extra-terrestre ? Parce que ce « don » qu’il a est quand même incroyable non ?
- Je n’en sais rien mais c’est vrai qu’il est pour le moins spécial ce gosse, j’ai eu l’occasion de parler un peu avec le doyen et le directeur de l’hôpital quand ils ont su qui j’étais et qu’il vivait chez nous. Crois-moi que ce qu’ils m’ont dit est encore plus incroyable (Il se reprend) ou au moins autant que ce que l’on sait déjà de lui. Si quelqu’un fait un jour un rapprochement de tout ce qu’il est capable de faire, (Il rit) je crains qu’il finisse dans un bocal avec les agneaux à six pattes et autres spécimens de ce genre.
- (Curieuse) Ah bon !!! Explique-toi !!
- Voyons voir !! Déjà ce que nous connaissons pour l’avoir constaté, il se guérit tout seul et il guérit les autres (Il sourit en se frottant les fesses) Ce en quoi je lui serais éternellement reconnaissant. En plus il a un esprit de synthèse et un pouvoir de diagnostic impressionnant, dixit le directeur de l’hôpital. Tu rajoutes une mémoire phénoménale qui a laissé sur le cul le doyen lors de son premier entretien avec lui, tu rajoutes encore une aptitude inouïe à suivre les cours les plus ardus et un charisme tel que des personnes éminentes font appel à lui pour avoir son avis sur des choses qu’il devrait ignorer ou du moins ne pas encore connaître.
- (Abasourdie par les révélations de son mari) Ah bon !!!

1ere ANNEE NOUVEL AN : (2/20) (Chez les Viala)


- Oui crois-moi !! J’ai eu une longue conversation avec René le chef du service des urgences, eh bien figure toi qu’il profite quand « Flo » est là pour s’assurer des cas les plus sensibles de façon à vérifier s’il n’a pas fait d’erreurs de jugement. Tu te rends compte un peu !!!
- Pourtant il reste simple et attachant comme un gamin ordinaire ?
- Oui mais ne t’y trompes pas, Florian n’est plus un gosse !! Ou du moins c’est autre chose qu’un simple gamin et encore moins ordinaire, je te dis que nous avons de la chance de l’avoir chez nous car si Philippe ne l’avait pas joué aussi finement il ne serait pas aussi libre de ses mouvements qu’en ce moment.
- Tu as sûrement raison, et puis il y a aussi cette histoire d’argent ?
- (Il hoche la tête) Oui !! Il y a ça aussi, mais ce n’est pas de son fait. J’ai fait quelques recherches sur Internet et figure toi que son père a monté seul avec le grand-père de « Flo » une société de gestion forestière qui a pignon sur rue dans le monde entier, actuellement cette société est tenue en gérance par un directeur général qui n’est autre que son ancien bras droit et ami. En cherchant bien il est dit qu’elle représente un capital de plusieurs dizaines de millions de dollars et que Florian à sa majorité en sera l’unique propriétaire ayant quatre-vingts pour cent des parts de la société en héritage direct et les vingt autres pour cent lui reviendront au décès de ses grands-parents qui les détiennent. En plus cette société est florissante car très bien dirigée et son capital augmente d’une façon exponentielle chaque année, n’étant pas mise en bourse elle ne craint absolument rien et donc notre Florian qui n’en a pas la moindre idée car il est entendu entre Philippe, ses grands-parents et les administrateurs qu’il doit apprendre à vivre comme tout un chacun avant de lui révéler qu’il est multimillionnaire pour ne pas dire plus car il reçoit chaque année les bénéfices assez conséquents de son entreprise qui sont placés dans diverses banques à des taux plus que corrects.
- (Complètement abasourdie) Eh bien ça alors !!! Je comprends mieux la somme que nous recevrons chaque trimestre !! Quand il va savoir ça, il va avoir un choc tu ne crois pas ?
- C’est sûr !!!

Un bruit dans le couloir les fait sursauter et ils se retournent se demandant ce que ça peut bien être quand les quatre « Dalton » grands sourires aux lèvres déboulent dans la pièce et se jettent sur eux en poussant de grands cris de joies.

- (Annie heureuse de les voir) Vous auriez pu prévenir que vous rentriez ce soir !!
- (Frédéric) Alors les enfants ? Les vacances se sont bien passées ? Content de rentrer au bercail ?
- (Guillaume) C’était super et les grands-parents de « Flo » sont super-gentils
- (Damien) Ils nous ont réinvités pour Pâques c’est cool !!!
- (Frédéric voyant les sacs à dos encore sur les épaules d’Aurélien et de Florian) Vous avez perdu vos valises donc ?
- (Aurélien) Non p’pa c’est juste qu’on avait plus assez de place pour tout mettre dedans.
- (Voyant leurs étonnements je précise) Ils ont voulu faire leurs achats pour les cadeaux de bonne année à Aix soi-disant parce qu’ils n’auraient jamais trouvé des trucs aussi « super » à Reims.
- (Frédéric s’étonnant sur le « ils ») Pourquoi pas toi ?
- J’aurais bien aimé (Je rougis) Mais je n’avais pas assez d’argent.
- (Frédéric surpris) Tu n’en as pas parlé à tes grands-parents ? Et ta carte bleue, pourquoi tu ne t’en sers pas ?
- Mais je m’en sers !! J’ai déjà dépensé plus de cent euros ce mois-ci avec alors !!
- (Annie perplexe) Philippe t’a pourtant bien dit qu’il la rechargerait chaque semaine ?
- Oui mais ce n’est pas une raison pour en abuser, et puis je ne veux pas que mes grands-parents se privent pour moi parce que je ne fais pas attention à l’argent. En plus je n’en ai pas vraiment besoin, c’était juste pour faire des petits cadeaux à tout le monde mais bon je vais me débrouiller autrement (Je ris de bon cœur) Vous aurez tous droit à un beau dessin.
- (Aurélien amusé) Doué comme tu l’es j’irai le revendre aussitôt pour me faire des tunes.

La conversation en reste là sur ce sujet et la soirée passe à déballer les affaires, faire une lessive et après un passage obligé sous la douche ils se retrouvent tous au lit fatigués de leurs voyages.

- (Guillaume regarde son ami allongé dans le lit d’à côté) Dis « Flo » si tu as besoin d’argent je peux t’en passer tu sais ? Je ne dépense pas tout l’argent de poche que mes parents me donnent alors il n’y a pas de soucis.
- Merci c’est gentil mais ça me gênerait trop.
- Si je te le propose, c’est de bon cœur et tu n’as pas à être gêné avec nous tu sais ? (Il réfléchit) Sinon je connais peut-être une solution.
- (Intéressé) Ah oui !! Laquelle ?
- Tu pourrais faire un prêt étudiant, je sais que ça existe et tu ne rembourses qu’à la fin de tes études.
- Tu es sûr ?
- Certain !! J’ai entendu papa en parler, si tu veux demain nous allons nous renseigner dans une banque ? On demandera à « Aurél » de venir avec nous, c’est lui le plus vieux.
- Et s’ils demandent qu’il y ait un adulte qui cautionne pour moi ?
- On demandera à papa, il ne te le refusera certainement pas. Mais on ira déjà voir ce qu’ils disent à la banque, tu n’auras qu’à prendre tes papiers et ta carte d’étudiant.
- (Je souris car l’idée me plaît bien et ça m’évitera d’être à la charge de mes grands-parents) D’accord !! Merci et bonne nuit !!



1ere ANNEE NOUVEL AN : (3/20) (Chez les Viala)


Le lendemain matin après le petit-déjeuner, nous attrapons Aurélien et lui expliquons notre idée. Bien sûr il me propose lui aussi de me donner une partie de ses économies mais devant mon refus qu’il comprend très bien, il accepte de venir avec nous.

Il est dix heures quand nous arrivons à la Caisse d’Epargne de Sainte-Anne et que nous y entrons, la file d’attente n’est pas très longue et bientôt arrive mon tour.

- (La femme à l’accueil) Oui messieurs ?
- (Aurélien prend la parole) Bonjour !! Nous voudrions des renseignements sur les prêts étudiants s’il vous plaît, (Il me montre de la tête) C’est pour mon ami qui vient d’entrer en fac et qui a besoin de fonds pour ses études.
- (Elle me regarde étonnée) Vous me paraissez bien jeune pour être déjà en fac ? Quel âge avez-vous jeune homme ?
- Dix-sept ans et demi madame (Je sors ma carte) Voici ma carte d’étudiant et (Je sors également ma carte bleue qui vient de la même banque) j’ai déjà un compte chez vous mais comme ce sont mes grands-parents qui mettent de l’argent dessus je préférerais obtenir un prêt pour ne pas abuser d’eux vous comprenez ?
- (Elle me sourit sans doute apprécie-t-elle ma façon de penser) Attendez je regarde !! (Elle me prend la carte des mains et tape mes coordonnées de compte sur son ordinateur) Voyons voir !! Vous êtes bien monsieur Florian De Bierne c’est bien ça ?
- Oui madame !!
- Auriez-vous un autre compte chez nous ? Cette carte ne donne pas vraiment de renseignements sur vous car elle a été ouverte par une autre personne (Elle lit le nom) Monsieur Philippe Espinach.
- Oui c’est (J’hésite car je ne sais pas vraiment comment présenter Philippe) disons mon tuteur car je suis orphelin et mes grands-parents sont très âgés, aussi c’est lui qui s’occupe officieusement de moi ; (Je regarde dans mes papiers et sors mon livret A) J’ai aussi ce livret mais je ne sais pas combien il y a dessus maintenant car je ne m’en suis jamais servi.
- Je vais regarder !! Un instant s’il vous plaît.

Nous la voyons taper pendant quelques secondes sur son ordinateur et brusquement ses yeux s’agrandissent, elle me regarde une nouvelle fois et replonge vers l’écran où elle recherche apparemment d’autres renseignements sur mon compte.

- (Elle relève enfin la tête et me sourit) Pourriez-vous aller vous asseoir quelques instants, je vais demander à un conseiller financier s’il peut vous recevoir.
- Entendu !! Merci madame.

Nous nous dirigeons donc vers le petit couloir où quelques sièges sont disposés, nous y prenons place et patientons en regardant avec curiosité autour de nous. La jeune femme se lève après avoir vérifié qu’il n’y avait plus personne et entre dans la pièce derrière elle tenant une feuille qu’elle vient d’imprimer à la main en jetant un coup d’œil curieux et étonné vers nous.

- (Guillaume à voix basse) C’est louche ça les gars !! Vous avez vu comment elle a regardé « Flo » ?
- (Aurélien) Bah !! On a rien fait de mal non ? Juste une demande de renseignements, mais c’est vrai que tout ça semble bizarre. Normalement elle aurait dû se contenter de nous donner quelques renseignements ou tout au moins un fascicule quelconque, mais nous amener direct devant un conseiller ?
- (Je ne sais quoi en penser) C’est la première fois que je rentre dans une banque pas vous ? Alors pour ce qui est d’en connaître leur façon de fonctionner ? De toute façon comme l’a dit « Aurél » on ne fait rien de mal, donc le mieux c’est d’attendre pour voir la suite.

Un homme assez âgé nous regarde par la vitre de son bureau questionnant apparemment sa collègue car quelques secondes plus tard ses yeux se fixent sur moi d’abord étonné puis amusé sûrement de voir mon look avec ma coupe de douille en pétard ; il ouvre la porte et se dirige vers nous, nous serre la main en se présentant.

- Bonjour Messieurs, je suis monsieur Meunier ; (s’arrêtant devant moi) monsieur De Bierne ? (voyant mon assentiment) voudriez-vous bien me suivre s’il vous plaît.
- Oui monsieur.

Je le suis donc dans la pièce laissant mes amis dans la salle d’attente et à sa demande m’assois sur le siège en face du sien de l’autre côté du bureau.

- (Il lit quelques secondes la feuille devant ses yeux puis il passe une minute encore à pianoter sur son ordinateur) Vous êtes bien Florian De Bierne fils de Pierre De Bierne et d’Hélène De Bierne née Massery ?
- Heu !! Oui monsieur c’est bien moi.
- (Son visage devient grave suite à la confirmation de mon identité) Auriez-vous une carte d’identité ? Comprenez que je dois vérifier si vous êtes bien la personne que vous prétendez être, cela fait partie des obligations de notre banque.
- (Je cherche dans mon portefeuille et en sors la pièce demandée puis je la lui tends) Voici monsieur.
- (Il la prend et la lit puis regarde la photo et me fixe un moment puis il soupire et me rend la carte) C’est bien vous sans aucun doute, maintenant pourriez-vous me dire pour quelle raison vous avez besoin d’un prêt étudiant ?





Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE NOUVEL AN : (4/20) (Chez les Viala)


Je lui en explique donc les principales raisons, il m’écoute avec attention et je vois parfois son visage marquer les expressions qu’il ressent. Apparemment mes explications trouvent chez lui la corde sensible car il me semble qu’à un moment son émotion est prête à sortir mais il se contrôle parfaitement et puis après tout ce n’était peut-être qu’une idée de ma part.

- (Quand il comprend que je n’ai plus rien à dire, il sourit) Voilà qui est vraiment louable de votre part jeune homme, de quelle somme auriez-vous besoin ? Ou préféreriez-vous une allocation mensuelle ?
- Je crois que la dernière solution irait très bien monsieur (J’hésite car je ne sais pas jusque où je peux aller) Est ce que deux cents euros par mois ça pourrait aller ?
- (Son visage montre une grande surprise) Bien sûr !! Je vois que vous êtes raisonnable, d’autres se seraient montrés plus gourmands.
- (Je souris) Mais auraient-ils eu le prêt ?
- Bonne question jeune homme, mais restons sur votre cas : la somme que vous demandez est donc de deux mille quatre cents euros par an pendant combien ? Quatre ans ? Plus ?
- Non je pense que quatre ans devraient être un maximum et puis après il va falloir que je rembourse plus les intérêts donc je pense que cette somme correspond à mes besoins réels.
- Si je peux me permettre vous allez vous orienter vers quel métier ?
- Je veux être chirurgien monsieur.

Nous discutons encore quelques instants puis il sort d’une imprimante quelques feuillets qu’il me présente en m’expliquant les modalités du prêt et des remboursements qui commenceront après mes études dans l’année qui suivra et dont les taux d’intérêt, je trouve, sont très raisonnables.

- Il ne nous reste plus qu’à signer ses papiers et nous créditerons votre compte chaque premier du mois des deux cents euros convenus.
- Il va me falloir une nouvelle carte ?
- Pas nécessairement vous pouvez aussi venir retirer votre argent au guichet (Il me tend un papier à en-tête de la banque) Tenez avec ça vous pourrez faire votre premier retrait car je pense que les fêtes qui approchent ont été une des causes de votre venue.
- En effet Monsieur, mes amis ont déjà acheté leurs cadeaux, il ne reste plus que moi.
- Eh bien !! (En se penchant sur son bureau) Vous n'aurez qu'à passer à la caisse d’accueil pour retirer votre premier versement. (Il me présente les papiers à signer) Voici les papiers, veuillez les lire et les parapher.

Je lis attentivement et signe les trois exemplaires, prends le mien et le plie avec soin puis me lève pour quitter cette personne qui m’a entendu et fait confiance me donnant une tout autre idée de la banque que celle que je me faisais avant d’y entrer puis accompagner de mes amis je passe à la caisse en tendant le papier à la jeune femme surprise qui jette un regard en arrière et voit le signe d’acquiescement de son collègue. Elle se lève alors et va vers un coffre d’où elle en sort les deux cents euros qu’elle me tend avec un sourire marqué d’incrédulité.

Sitôt sortie, je suis assailli de questions par Aurélien et Guillaume qui sont sidérés de la facilité avec laquelle j’ai pu obtenir mon prêt d’étudiant.

- (Aurélien) Je ne croyais pas que ce serait aussi simple moi !!
- (Guillaume dubitatif) Moi non plus c’est bizarre ça !! Tu es sûr que tu n’as rien signé d’autre ?
- Sûr !! J’ai bien lu chaque ligne du contrat.
- (Aurélien) Il y a quand même quelque chose de pas normal, je pensais qu’il t’aurait fallu au moins la signature d’un adulte pour se porter caution de toi.
- Bah !! Il a peut-être vu que j’étais sincère et qu’il n’aura pas de problèmes de remboursement.
- (Aurélien) Moi j’y crois pas !!
- (Guillaume) Moi non plus !!

Pendant que nous nous en retournons à la maison, Patrick Meunier le directeur de l’agence sort de son bureau sous l’œil incrédule de son employée.

- J’aimerais bien comprendre ce qu’il s’est passé avec ce jeune garçon.
- (Souriant) Ah oui !! Pourquoi donc ?
- Enfin Patrick !! Tout cela va à l’encontre de tous les règlements non ? Alors pourquoi ce garçon a-t-il eu le droit à toutes ces dérogations ?
- Pourquoi !!! Mais tout simplement parce qu’il est un de nos plus gros clients voilà pourquoi, et je ne parle pas que de notre agence (Voyant qu’elle n’en revient pas il rajoute) Et cerise sur le gâteau par la même occasion il est aussi un des plus gros porteurs de titre de notre banque donc par là même, quelque part notre patron !! (Il prend les deux feuilles que Florian a signées, les déchire en petits morceaux puis les jette à la poubelle) Et le pire dans tout ça, c’est qu’il n’est même pas au courant. (Il termine la voix nouée par l’émotion) Avec une éducation comme lui donnent ses proches, je pense sincèrement que plus tard ce garçon sera exceptionnel et que je serais fier de travailler pour lui.



1ere ANNEE NOUVEL AN : (5/20) (Chez les Viala)


Damien est resté seul ce matin-là, il reste dans sa chambre à cogiter sur toutes ces questions qui lui trottent dans la tête. Ce sont les chuchotements dans le couloir qui attisent sa curiosité, il se dirige alors vers la porte et y colle son oreille pour mieux entendre ce qu’il se dit derrière.

- (Frédéric est au téléphone) Mais non !! Il n’y a pas de soucis bien au contraire !! Nous n’avions prévu qu’une soirée en famille, cela nous donnera l’occasion de faire plus ample connaissance et les enfants seront ravis j’en suis sûr.
- ……………..
- Oui ce sera une surprise !! Vous serez combien ?
- ……………..
- Pas de problème, nous allons nous occuper du couchage. Vous serez là pour quelle heure ?
- ……………..
- Entendu, j essayerais de les faire sortir pour qu’ils aient la surprise.
- ……………..
- Florian ? Non ? Il est sorti là !! Avec Guillaume et Aurélien
- …………….
- Je n’en sais rien mais je ne pense pas, Florian nous a dit qu’il n’avait pas assez d’argent pour acheter des cadeaux.
- …………….
- Apparemment il ne voudrait pas que cela mette ses grands-parents dans la gêne.
- …………….
- Je le sais bien mais pourquoi ne lui dites-vous pas vous-même.
- ……………
- Je comprends bien oui mais quand même !!!
- …………..
- Entendu comme ça, à demain et bonne route. (Il raccroche et Annie repose l’écouteur) Ils vont un peu trop loin je trouve.
- (Annie) Je trouve aussi, ça part d’un bon sentiment mais quand même je pense qu’ils pourraient lâcher du lest. Nos fils ont plus d’argent de poche que lui et nous ne sommes pas si riches que ça !!
- (Frédéric en soupirant) J’essaierai de profiter de leur visite pour avoir une discussion avec eux, mais je ne trouve pas normal qu’il ait les poches vides pour les fêtes.
- (Annie pas tout à fait d’accord) Il a sa carte bleue quand même !! Et il ne lui a pas été mis de limites.
- D’accord mais il croit que ses grands-parents seraient en difficulté s’il en profitait trop, tu l’as bien entendu ? Pour lui cent euros c’est déjà beaucoup !! Ils pourraient au moins lui expliquer qu’ils ne sont pas dans le besoin non ?
- Entièrement d’accord avec toi, sinon comment faisons-nous pour les chambres ?
- (Frédéric après un moment de réflexion) Déjà nos quatre loustics iront dans la chambre de Guillaume et Florian, deux par lits, pour une nuit ou deux cela ne devrait pas poser de problèmes. Les grands-parents dans la chambre d’Aurélien ensuite restent Philippe et le copain de « Flo ».. Comment déjà ?
- Thomas je crois !!
- Oui c’est ça !! Thomas !! Donc ils prendront la chambre de Damien, nous n’aurons qu’à mettre un matelas au sol pour Thomas.
- (Annie amusée) Ils vont avoir une sacrée surprise, surtout Florian !!
- (Souriant) Je crois aussi oui !!

Damien sourit quand il comprend que la conversation est terminée, il se retourne et sans le faire exprès fait tomber en l’accrochant au passage la clé de la porte qui chute au sol avec un bruit métallique.

Frédéric l’entend et comprend tout de suite que leur plus jeune fils a dû espionner tout ou une partie de la conversation, il frappe alors à la porte.

- (Damien) Oui !!
- (Frédéric) C’est moi, il faut que je te parle !!
- Entre p’pa !!
- (Frédéric regarde son jeune fils et devant son air innocent ne peut s’empêcher de rire) Je fais quoi de toi maintenant ? Je t’enferme dans la cave jusqu’à demain soir ou tu me promets de tenir ta langue ?
- (Connaissant très bien la façon de manipuler son père) Non p’pa pitié !! Pas la cave !! (Il s’agenouille en faisant semblant de l’implorer) Je ne dirais rien promis mais pas la cave, p’pa s’t’eu plaît !!!
- (Fondant comme un bonbon tendre devant son cadet) Y a pas à dire !! Tu sais bien t’y prendre !! Bon !! D’accord, je te fais confiance et puis tu ne gâcheras pas la surprise de Florian quand même ?
- Bah non !! Quand même !!
- En parlant de lui, tu ne saurais pas où ils sont par hasard ?
- A la banque je crois, pourquoi ?
- (Surpris) À la banque ? Qu’est-ce qu’ils sont partis faire dans une banque ?
- Je crois que c’est pour « Flo », je les ai entendus parler d’une demande de prêt étudiant pour qu’il puisse avoir un peu d’argent. On a voulu lui en donner mais il a refusé.
- (Frédéric tombe des nues) Manquait plus que ça !! Vous n’auriez pas pu nous en parler à ta mère et moi ?
- (Damien sur la défensive voyant bien que son père est sérieux) Mais je n’y suis pour rien moi !! La preuve puisque je suis resté ici.
- (Voyant qu’il est sincère) Je te crois mais tu n’écoutes plus aux portes sinon gare !!

Frédéric sort de la chambre et rejoint sa femme, il lui explique alors où sont les garçons et devant la tête qu’elle fait il ne peut s’empêcher de sourire.

- Décidément !! Ils nous surprendront tous les jours ces zozos-là.
- C’est clair et ça prouve bien que notre discussion de tout à l’heure était au goût du jour.
- Attendons qu’ils rentrent et nous verrons bien.

Les garçons sont sur le chemin du retour quand une ambulance les croise, freine et recule jusqu’à arriver près d’eux. Ils s’arrêtent curieux de savoir ce que leur veut le conducteur, celui-ci baisse la vitre côté passager et se penche pour leur parler.

- Salut Florian !!
- (Je reconnais l’infirmier que j’ai déjà eu l’occasion de voir aux urgences) Tiens !! Salut !! Ne dis pas que tu me cherchais ?
- Non !! T’inquiète !! Juste, je passais dans le coin. On te revoit quant au CHU ?
- Après les fêtes normalement
- Y a René qui pestait l’autre jour qu’il n’avait même pas un numéro pour te joindre
- (Aurélien en plaisantant) Il n’a qu’à lui payer un portable.
- (L’infirmier) Tiens !! C’est une idée ça !! Je vais lui en toucher deux mots.
- (J’inscris sur une page de carnet le numéro privé des Viala) Tiens !! Au cas où !!
- Merci « Flo » et passe de bonnes fêtes et ne fais pas de folies.
- (En riant et en retournant mes poches) Oui toi aussi !! Et puis tu vois !!! Pour les folies ça ne risque pas.
- Bah !! On est tous passé par là !! Et au moins tu as de la chance !! Elles ne sont pas trouées Ha ! Ha !

Arrivé à l’hôpital, Romain (l’infirmier) se rend au service de René et le trouve comme d’habitude en plein boum ne sachant pas où donner de la tête.

- Hé !! René !! J’ai croisé ton « petit diable » tout à l’heure !! Il m’a donné un numéro pour toi comme ça, tu ne râleras plus !!
- (René prend le feuillet et le range dans son portefeuille) Merci Romain, je te revaudrais ça. Il va bien le gamin ?
- Cela avait l’air d’aller oui !! Il était avec des amis à lui. Il m’a dit qu’il passerait sitôt après les fêtes.
- (En souriant) Super !! Bon, j’y vais excuse-moi mais j’ai vraiment beaucoup de travail, on se prend un pot un de ses quatre ?
- Pas de soucis René, ah oui !! Juste un truc !! Le môme, ce serait plutôt « Causette » qu’un « bon petit diable » parce qu’il avait l’air bien fauché tout à l’heure.
- (René s’arrête et se retourne) Tu es sûr ?
- Bah oui j’en suis sûr, quand je lui ai souhaité bonne fête et de ne pas faire trop de folies, il a retourné ses poches en disant que ça ne risquait pas.
- Quelle tête il faisait en te disant ça ?
- Il n’avait pas l’air de s’en faire, il souriait jusqu’aux oreilles.
- (Souriant lui aussi) C’est pas étonnant de lui ça !! (Malgré tout quand il repart son sourire s’envole très vite).


1ere ANNEE NOUVEL AN : (6/20) (Chez les Dufour)


Mélanie attend patiemment dans la voiture, ses parents doivent l’emmener pour ses nouvelles séances de kiné. Elle a été déçue quand ils lui ont dit que son opération était reportée de plusieurs années, mais comme elle la craint un peu du coup elle ne le prend pas trop mal.

André arrive enfin accompagné de Sylvain et de Sébastien qui profitent du voyage pour faire quelques achats en ville. Ils ont enfin trouvé un emploi qui en plus a la chance de correspondre à peu près à leur goût respectif.

Sébastien chez un vétérinaire qui cherchait un commis pour s’occuper des animaux et Sylvain dans un cabinet notarial où il devra aider aux prises de rendez-vous et aux classements des archives. Bien sûr ce n’est qu’un travail à mi-temps payer au SMIC mais le peu d’argent qu’ils vont gagner aidera quand même et ils sont heureux de commencer leur job après les fêtes de fin d’année.

Carole a eu moins de chance car elle ne trouve rien et commence à se désespérer depuis le temps qu’elle se décarcasse sans résultats.

Son téléphone sonne et elle décroche sur un appel en « inconnu » se demandant qui cela peut bien être.

- Allô !!
- Carole ? C’est Flavien !!
- (Son cœur s’affole) Salut Bat… euh Flavien, tu vas bien ?
- (Mort de rire) Tu peux dire Batman tu sais !! Je sais bien que c’est comme ça que m’appelle le gnome quand je ne suis pas là.
- (Elle rit également envoûté par le rire grave à l’autre bout du fils) Excuse-moi, je sais c’est con mais à force de l’entendre ça m’a échappé. Alors les nouvelles ? Et Marc ça va ?
- No problèmo !! Et en plus il est tombé amoureux, à toi je peux bien le dire car nous savons pour “Séb”. C’est avec mon cousin Alexie.
- (Surprise) Mais je ne savais pas qu’il préférait les garçons ?
- (En riant encore plus fort) Lui non plus apparemment, mais tu verrais les deux zigotos !! Ils ne se lâchent plus d’une semelle, je ne te raconte pas quand il va nous falloir rentrer. Et toi ma puce ça va ?
- (Carole sursaute de joie, son cœur fait un bon. Ma puce !! Il l’a appelé ma puce !!) Heu oui à part que je n’arrive pas à trouver un boulot sinon oui ça va (Elle hésite puis se dit que qui ne tente rien n’a rien) Et toi mon grand ? À part les amours de Marc ?
- Moi ça baigne !! Tu vas dire que je ne suis pas normal mais j’ai hâte qu’on se retrouve tous !!
- Pareil pour moi tu sais, va falloir qu’on se fasse une soirée tous ensemble à la rentrée.
- Pas de soucis ça baigne pour moi, bon !! Je te laisse bisous ma puce.
- (Nouveau coup d’émotion) Bisous mon grand

Le docteur Minne attend le sourire aux lèvres sa petite patiente qu’il voit arriver avec son père, il a lu son dossier et à la lecture de celui-ci il n’y a guère d’espoir qu’elle remarche un jour. Mais comme avec tous ses patients quels que soient leurs âges, il fera tout ce qu’il peut pour améliorer leur qualité de vie.

- (Il lit le nom sur la page de son dossier) Monsieur Dufour ? Enchantez, je me présente docteur Jordan Minne et vous petite demoiselle vous êtes Mélanie ?
- (D’une petite voix timide) Oui docteur.
- (Il sourit à la petite demoiselle) Très bien maintenant que les présentations sont faites, mettons-nous au travail.

L’heure passe très vite pour Mélanie tellement les massages que lui prodigue son nouveau kiné lui font du bien, c’est quand il la raccompagne à la porte qu’elle lui fait un grand sourire qui malgré qu’il en ait l’habitude depuis le temps qu’il pratique va droit au cœur de Jordan.

Celui-ci n’attendant son prochain patient que dans un petit quart d’heure en profite pour aller en salle de pause. Il aperçoit René qui un gobelet à la main semble profondément ancré dans ses pensées.

Il prend sa consommation au distributeur et vient s’asseoir près de lui, son esprit est encore dirigé vers la jeune fille au sourire si charmant malgré le malheur qui la frappe. Il est toujours étonné de constater que malgré leurs lourds handicaps, ces enfants puissent garder le sourire et leurs joies de vivre.

René s’aperçoit enfin qu’il y a quelqu’un près de lui, il tourne la tête et sourit en reconnaissant son ami de longue date. En effet étant de la même promotion, lui et « Dan » se côtoient depuis des années dans les couloirs du CHU échangeant parfois quelques paroles quand comme en ce moment ils peuvent partager un peu de temps libre ensemble.

- Salut « Dan » ça va ?
- (Sortant de ses pensées) Salut René !! Bien et toi ?
- Toujours quand j’ai cinq minutes pour respirer un peu, mais dis-moi tu avais l’air bien soucieux ? Un problème ?
- Hein !! Ah non !! En fait je pensais juste à ma dernière petite patiente, si gentille et déjà paraplégique à dix ans.
- De naissance ?
- Non ! Accident, il va y avoir bientôt deux ans.
- (René regarde son ami et en comprend la rancœur) Difficile à vivre quand on ne peut rien faire non ?
- Oui difficile !! (Il sourit à son ami) C’est notre lot à tous non ? (En soupirant il pense également à son neveu « Ana ») Si seulement les miracles existaient !!!





Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE NOUVEL AN : (7/20) (Chez les Lemon)


Alexie, Marc et Flavien font les magasins cet après-midi du trente et un décembre, cherchant chacun les petits cadeaux qui marqueront l’entrée dans la nouvelle année. Leur budget comme pour une grande majorité des étudiants étant limité, ils se sont mis d’accord que pour eux ils n’achèteraient rien préférant plutôt se faire un restau tous ensemble.

Aussi c’est pour le petit « Ludo » qu’ils sont principalement là à faire du lèche-vitrines et ils se torturent tous la tête pour trouver « le » cadeau qui amènera le plus grand sourire de bonheur au petit bonhomme.

Flavien repense au « mon grand » de Carole, depuis hier il ressasse ses deux simples petits mots en boucle dans sa tête et il finit par reconnaître qu’il a éprouvé un certain plaisir, voire même un plaisir certain quand il les a entendus prononcer.

Lui qui d’habitude ne se prend pas le chou avec la gent féminine se contentant de quelques sourires suivit d’un minimum de conversation pour les amener dans son lit et ensuite (Il sourit en y pensant) Basta !! Adieu ma belle !! À la suivante !! Il se surprend à penser à son amie d’une tout autre manière, son visage souriant en surimpression dans son esprit et la joie d’entendre sa voix même au téléphone le fait réfléchir.

Serait-il en train de tomber amoureux ? Un long frisson lui traverse l’épine dorsale, un sourire béat illumine alors son visage ne manquant pas d’être remarqué par ses deux amis.

- (Alexie moqueur) Je connais bien ce sourire-là moi ?
- (Marc curieux) Ah oui !!!
- (Un grand clin d’œil) Oui je le vois chaque matin depuis deux semaines quand je me regarde dans la glace.
- (Marc amusé) Comme moi alors ? (Fixant Flavien) J’ai un pote qui m’a dit récemment qu’il n’était pas prêt pour une relation durable.
- (Alexie entrant dans le jeu) Ah bon !! Je le connais ?
- Pas qu’un peu oui !! Il est justement à côté de toi, tu vois !!! Le grand couillon qui baie aux corneilles ?
- (Flavien qui se rend enfin compte que c’est de lui qu’ils parlent) Le grand couillon va vous mettre un coup de pied au cul à chacun qui va vous envoyer en orbite géostationnaire si vous n’arrêtez pas de raconter vos conneries.
- (Alexie mort de rire car il sait bien que ce ne sont que des paroles en l’air) Wouahhh !!!! C’est encore plus grave que je croyais.
- (Marc fixant Flavien) Cela m’en a tout l’air oui !!
- Arrêtez de me chambrer vous deux !! En plus vous vous faites des films !! Occupez-vous de vos fesses (Il rit moqueur) Y a déjà du taf là.

Alexie et Marc stoppent leur harcèlement comprenant bien qu’ils n’en sauront pas plus pour aujourd’hui mais ils n’en resteront pas là et ils attendront la bonne occasion pour en savoir plus car la curiosité se lit sur leurs visages et ne cessera que quand ils l’auront assouvie.

Ils finissent leurs achats et s’en retournent tranquillement, la soirée s’annonce bien et ils se régalent par avance des préparations qu’ils ont vues dans la cuisine juste avant qu’on ne leur ferme la porte sous le nez en leur disant qu’ils n’avaient rien à faire là.

Ludovic s’applique la langue pendante, il a presque fini les dessins qu’il va offrir ce soir. Même sa mère n’a pu entrer dans la chambre de tout l’après-midi, depuis elle tend souvent l’oreille car c’est bien la première fois qu’il reste aussi longtemps calme et surtout sans avoir besoin d’elle.

Une fois qu’il estime avoir enfin terminé, il roule chaque dessin comme un parchemin et y met un petit ruban de couleurs différentes. Puis en s’appliquant à former de belles lettres, il écrit le prénom de chaque destinataire terminant par celui de Marc qu’il n’a bien sûr pas oublié.

Henriette et Bastien quittent enfin la cuisine pour aller se préparer, les invités n’arriveront que bien plus tard mais ils savent très bien que d’ici pas longtemps quand les grands seront rentrés il n’y aura plus moyen d’accéder à la salle de bains.

Les paquets qu’ils ont prévus d’offrir sont déjà mis en place sous le grand sapin qui restera comme la tradition le veut jusqu’au tirage des rois prévu quelques semaines plus tard.

Alexie et Marc se séparent car chacun devant se préparer, Alexie retourne donc chez lui mais il garde le sourire car il sait que la séparation n’est que pour quelques heures tout au plus. Marc lui n’est pas aussi serein car il est déjà à penser à son retour à Reims prévu le surlendemain, il a beau se dire qu’ils se retrouveront pour les prochaines vacances malgré tout il ne peut empêcher cette boule à l’estomac qui vient de le prendre en y pensant.

Flavien s’en aperçoit et pose sa main sur l’épaule de son ami afin de lui apporter son soutien moral, lui au contraire et très heureux de repartir tant il a hâte de retrouver Carole.


1ere ANNEE NOUVEL AN : (8/20) (Chez les Viala)


Annie est assise à son bureau, son mari est à côté d’elle et ils lisent actuellement le contrat que leur a fièrement tendu Florian en rentrant la veille expliquant qu’il avait obtenu un prêt mensuel remboursable après ses études.

- (Annie sincèrement perplexe) Je n’y comprends rien, ce papier ne vaut rien.
- (Frédéric à moitié surpris) Je me disais aussi !! Mais alors pourquoi ?
- (Annie ne sachant quoi répondre) Je suis comme toi chéri, je n’ai pas d’explications. Ce qui est sûr c’est que la signature de Florian seule à la vue de son âge n’a aucune valeur, et qu’il manque à ce document beaucoup trop de points importants : tout ce dont je suis certaine c’est qu’il n’a absolument aucune valeur juridique.
- J’en parlerai avec Philippe et je prendrai rendez-vous dans la semaine avec ce monsieur Meunier pour entendre ses explications, je ne doute pas qu’elles seront à la mesure de cette histoire.

***

Philippe conduit comme à son habitude mais cette fois-ci ses passagers ne lui font aucune remarque même si le jeune homme près de lui regarde souvent le compteur pour vérifier si ses impressions sont justifiées.

Aux places arrière, Maryse et Michel regardent défiler le paysage curieux de découvrir de nouveaux horizons car ils n’ont jamais quitté Aix hormis peut-être une fois ou deux du temps de leur jeunesse.

Philippe en bon professionnel surveille le jeune Thomas de près essayant de cerner qui il est vraiment, déjà la première impression qu’il a de ce garçon est très positive. Bien sûr il le connaît car il l’a rencontré plusieurs fois jouant avec Florian mais c’était il y a quelques années et il n’avait plus trop eu l’occasion de le recroiser depuis ou alors si mais rapidement et de loin.

Il voit les regards réguliers que le jeune homme porte en se retournant sur ses passagers arrière, en comprend rapidement le sens constatant qu’ils se terminent toujours par un sourire rassuré. Vu de profil, Philippe le trouve magnifique, sportif tout en muscle délié et d’une beauté virile avec une pointe de réserve sûrement due à une émotivité voire même une timidité très fortement ancrée en lui.

Son analyse ne s’arrête pas là et il commence à engager une discussion qui si elle paraît anodine va lui donner les réponses qui lui manquent pour se faire une idée exacte du jeune homme.

- Alors Thomas ? Content de faire la surprise à ton ami ?
- (Les yeux bleu ciel expressifs du garçon brillent en se fixant sur lui quand il répond) Oh oui !!!
- (Philippe n’en revient pas, il observe dans le rétroviseur ses passagers arrière qui sourient en se regardant) Michel !! Pourquoi vous ne m’avez rien dit ?
- (Maryse et Michel le regardant d’un air faussement innocent) Rien dit de quoi ?
- (Philippe en soupirant comprenant bien leur petit manège) Mais que Thomas éprouve des sentiments qui dépassent et de loin l’amitié avec votre petit-fils ?
- (Maryse amusée) Nous nous demandions combien de temps vous mettriez à vous en apercevoir mon cher Philippe.
- (Michel) Et là je vous tire mon chapeau, une simple question et pffttt !! Vous avez presque tout deviné. Vous êtes très fort Philippe, oui !! Vraiment très fort.
- Et je présume que ce n’est plus un secret pour vous depuis un certain temps déjà pour en parler aussi librement ? Quand vous dites, presque tout deviné, vous pouvez préciser ?
- (Maryse amusée) Allons !! Allons !! Je suis curieuse de vous voir le découvrir par vous-même, le temps nous paraîtra moins long à vous écouter.
- (Les yeux de Philippe refixe la route et son visage s’éclaire d’un petit sourire d’excitation car il aime bien que l’on mette ses compétences à l’épreuve) Entendu !! Je vais vous faire une petite démonstration gratuite.
- (Maryse en riant) Merci docteur !! Nous sommes tout ouïe !!
- (Philippe revient du coin de l’œil sur Thomas remarquant attendri la rougeur révélatrice de ses émotions) Alors c’est bien vrai ? Tu aimes Florian ? Si mes questions te gênent tu n’as qu’à me le dire, ce n’est pas le but recherché.
- (Le rouge de ses joues augmente d’intensité quand Thomas d’une voix douce et ferme répond) Nous nous aimons oui !!
- (Même un pédopsychiatre aussi chevronné que lui peut être surpris à un tel point qu’il en sursaute et que la Mercedes dévie légèrement de sa trajectoire) Nous ???? (Coup d’œil abasourdi dans le rétro) C’était ça le « presque » ? Florian et Thomas sont ensemble ? (Devant le sourire des grands-parents) Eh bien ça alors !!! Et depuis quand ?
- (Thomas devant la stupeur de Philippe) Cela fait maintenant presque quinze jours que nous nous le sommes avoué. Mais en tout bien tout honneur monsieur, nous savons que nous devrons attendre que « Flo » soit majeur.
- (Philippe sur le coup ne comprend pas) Mais !!! Pourquoi donc ?


1ere ANNEE NOUVEL AN : (9/20) (Chez les Viala)


- (Thomas le regardant sans comprendre) La loi monsieur, j’aurais dix-neuf ans bientôt et Florian n’a que dix-sept ans et demi.
- (Philippe réfléchissant très vite, en pesant le pour et le contre, il décide de les faire attendre un peu, aussi met-il de côté volontairement la majorité sexuelle des garçons à quinze ans et préfère aller vers une autre voie) Bah !! Plus que six mois à attendre alors !!
- (Thomas n’en croit pas ses oreilles) oui mais ça va être dur de tenir.

Un silence où chacun est dans ses pensées, Philippe analysant ce qu’il vient d’entendre, est quand même surpris d’apprendre ça de Florian. Rien dans leurs nombreuses conversations ne lui avait donné à penser qu’il puisse avoir une quelconque attirance pour les garçons (Il sourit) ni pour les filles d’ailleurs car c’est vrai et de cela il le reconnaît volontiers, il n’a pas été tip top niveau éducation sexuelle avec son petit protégé étant plus intéressé par ses prouesses mentales qu’autre chose.

- (Revenant à la conversation avec Thomas) Tu fais quoi comme études ?
- (Bien content qu’il change de sujet) Je me suis orienté sur un BTS eaux et forêts
- (Décidément se dit-il c’est la journée des surprises) Et ça te plaît ?
- Pour l’instant je n’ai pas vu grand-chose, ce n’était que le premier trimestre vous savez, et puis je commencerai réellement à la rentrée dans l’entreprise qui m’a accepté en apprentissage.
- C’est une formation en alternance alors ?
- Oui et après si tout marche comme je le souhaite, je pourrais pousser plus loin vers une école d’ingénieur.
- C’est bien mon garçon je vois que tu as de l’ambition (Machinalement il regarde dans le rétro et sursaute en voyant le regard amusé de Michel et Maryse) Cela n’a pas dû être évident de trouver une entreprise dans ta région ?
- (Thomas se retourne et sourit aux deux passagers) J’ai eu de la chance car Michel connaissait bien une personne bien placée qui lui a dit que justement ils cherchaient un nouvel apprenti.
- (Nouveau coup d’œil dans le rétro) Comme quoi le « hasard » fait bien les choses parfois.
- (Michel se sachant découvert) Sachez Philippe que pour nous Thomas a toujours été considéré comme un deuxième petit-fils et ce n’est pas Florian qui dira le contraire (Il rit) Et encore moins maintenant et qu’il était normal de faire jouer nos relations pour pouvoir lui mettre le coup de pouce nécessaire dont il avait besoin. Sinon à quoi servirions-nous ? Je vous le demande !!

Philippe est un peu déçu du manque de confiance des De Bierne envers lui, pourquoi ses cachotteries sur tout ça ? Peut-être pensaient-ils qu’il n’apprécierait pas qu’ils aident ce garçon car ce peut être pris pour du favoritisme si quelqu’un se rend compte un jour qu’il a été poussé dans la société de son ami sur recommandation. Il ne doute plus un instant du pourquoi sachant bien que rien ne détournera « Flo » de la médecine, ils ont trouvé la meilleure personne qui pourrait défendre plus tard ses intérêts. En effet qui de mieux qu’un meilleur ami voire même maintenant que les aveux sont passés au grand jour, d’un amant, mari ou tout autre terme pour dire qu’ils sont un couple.

Thomas lui est revenu à la partie de cette conversation qui l’a intéressé le plus, apprendre qu’il n’aurait que six mois à attendre avant qu’ils ne puissent s’aimer comme ils en ont envie. Il ne doute pas un instant de la joie que va éprouver Florian quand il va lui annoncer la nouvelle tout à l’heure.
Rien qu’à penser à lui, la bête qui se prélasse habituellement dans son pantalon se réveille d’un coup le prenant de court et s’érigeant dans une magnifique érection qu’il ne sait pas comment dissimuler à la vue perçante de cet homme étrange à l’intelligence aiguisée à qui il est difficile de cacher quoi que ce soit.

Philippe bien entendu a ressenti la gêne du jeune homme et un bref coup d’œil lui a suffi pour en comprendre la raison, ne voulant pas le troubler plus que de raison il fait semblant de s’intéresser à la route. Il sourit malgré tout devant la marque d’émotion du jeune homme et n’a aucune difficulté à comprendre quel schéma de pensée l’a amené à cette raideur incontrôlable.

Cet état de fait prouve plus que n’importe quelle parole combien ses sentiments sont forts et il admet que la solution retenue par les De Bierne n’est et de loin pas la plus mauvaise. Il tient quand même à montrer à Thomas qu’il a suivi son cheminement de pensées et lui dit sans en avoir l’air.

- Et oui Thomas !! Plus que six mois (Voyant le garçon rougir, il sourit) c’est la nature tu n’y peux rien. Relaxe !!!





Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE NOUVEL AN : (10/20) (Chez les Viala)


Florian frappe à la porte du bureau de Frédéric et après en avoir obtenu l’autorisation, entre et referme derrière lui ce qui ne manque pas d’étonner Frédéric car ce ne sont pas les habitudes de la maison.

- Oui « Flo » ?
- Je peux te parler cinq minutes ?
- Tu m’as l’air bien sérieux dis donc, c’est à quel sujet ?
- (Je ne sais pas trop par où commencer) Je suis amoureux !!
- (Frédéric sourit car cet aveu venant de Florian, il s’attend au pire) Eh bien !! En voilà une bonne nouvelle !! Ce doit être récent car tu en aurais parlé avant je pense.
- Pas vraiment non !! Mais c’est depuis que je suis ici que je m’en suis aperçu et ce n’est qu’il y a quinze jours en arrivant à Aix que nous nous le sommes avoué.
- (Frédéric se rappelle d’avoir entendu plusieurs fois parler de Chloé sa meilleure amie donc naturellement c’est à elle qu’il pense quand il répond) Je suis content pour toi « Flo » sincèrement !! Mais si tu es là ce matin aussi sérieux c’est qu’il doit y avoir quelque chose qui te chagrine ?
- C’est vrai !! En fait il y a plusieurs choses, en premier la différence d’âge : mon ami va avoir dix-neuf ans et moi je n’en ai que dix-sept et demi et il paraît que ce n’est pas autorisé ?
- Attends !! (Il sort de la pièce et revient quelques secondes plus tard avec sa femme toute souriante) Je t’amène la spécialiste de la maison.
- Alors petit cachottier !! Il paraîtrait que tu serais amoureux ? Pour répondre à ta question, tu es en âge d’avoir des rapports sexuels mais avec quelques restrictions, voilà les plus souvent rencontrées : que ce ne soit pas quelqu’un de ta famille ou qu’il ait des droits sur toi ou encore qu’il puisse parvenir à ses fins en te forçant la main ; en plus l’écart d’âge est très souvent pris en compte surtout s’il est très important.
- (N’ayant retenu qu’une chose) Je suis en âge ??
- (Souriante) Parfaitement « Flo » la majorité sexuelle pour un garçon c’est à l’âge de quinze ans.
- (Frédéric pensif) Mais dis-moi ? Tu sais ce que ça signifie d’être amoureux ? (Il rit gentiment) Parce qu’avec toi !!!!
- (Je souris comprenant bien ce à quoi il fait allusion) Grâce aux garçons j’ai changé tu sais, je ne suis plus aussi ignorant et je sais très bien ce que ça veut dire et tout ce que ça implique.
- (Annie redevenant sérieuse) Connais tu les précautions à prendre au moins ?
- Tu sais bien que je ne crains rien et mon ami non plus depuis le temps qu’on se connaît j’ai dû l’immuniser depuis longtemps. Maintenant que j’y pense, je comprends mieux ne pas me souvenir d’avoir vu un toubib dans notre quartier.
- Il n’y a pas que les maladies tu sais ?
- (Etonné) Quoi d’autre ? Ah !! Oui !! Je vois !! Le lubrifiant (Je ris) Va en falloir des tonnes au début non ?
- (Frédéric en riant) Et prétentieux avec ça !!
- (Annie ayant du mal à garder son sérieux) En effet ça peut servir mais normalement ça ne devrait pas être vraiment utile s’il y a beaucoup d’amour entre vous. Tu sais « Flo » la nature est prévoyante et elle a prévu tout ce qu’il faut sans avoir à utiliser ce genre de produit à part bien sûr quand tu utilises des préservatifs et encore.
- Ah bon !! De toute façon nous n’avons pas l’intention d’en mettre alors c’est cool !!
- (Frédéric alarmé) Tu sais c’est parfois utile surtout au début en attendant de se faire prescrire un autre moyen de contraception.
- (Je réalise à ses paroles que je ne me suis pas réellement expliqué) Heu !! Rappelle-toi tout à l’heure quand je t’ai dit qu’il y avait plusieurs choses à ta question sur ce qui me chagrinait pour venir te voir en privé.
- Oui c’est vrai, et donc ?
- (Je regarde Annie, gêné) C’est que !!!!
- (Annie comprend qu’elle doit quitter le bureau) Bon !! J’ai compris, je vous laisse entre homme.
- (Soulagé de la voir partir) Merci Annie.
- (Frédéric attend que sa femme ait refermé la porte derrière elle) Bon !! Alors !! Qu’as-tu d’autre à me demander ? Tu n’as pas de problèmes physiques (Il sourit en se rappelant certaines scènes) ça se saurait, alors quoi ? La timidité ? Je t’avoue que te connaissant je n’y crois pas trop. Tu veux des conseils parce que tu ne sais pas comment t’y prendre ? (Voyant la moue amusée que je fais) on dirait que non !! Alors ? Qu’est ce qui te perturbe à ce point ?
- (Je me sens devenir livide, il s’en aperçoit et me fixe encore plus intensément) C’est pas facile à dire, les garçons ont été super sur ce coup-là mais j’ai peur que vous ne l’acceptiez pas.
- (Frédéric commence à comprendre car son visage se détend et il prend une position plus relaxe) Dis-moi ce que tu as sur le cœur Florian (Un flash de compréhension lui vient soudainement se rappelant qui doit arriver dans l’après-midi, il y a les grands-parents, Philippe et Thomas et non Chloé donc !!!) Cela n’aurait-il pas un rapport avec un certain Thomas ? (Il me voit trembler et se lève rapidement pour venir me prendre contre lui) Allons « Flo » je préfère quand tu nous fais rire tu sais. Ne t’inquiète pas pour nous, ça ne changera rien pour nous je t’assure.
- (Je lui enserre la taille, ému de tant de gentillesse venant de ce couple qui commence fortement à prendre la place qui m’a tellement manqué pendant toutes ses années) J’aime Thomas tu sais, et lui aussi il m’aime.
- (Frédéric ému de me voir ainsi contre lui) Eh bien tu vois !! Ce n’était pas si difficile que ça !! Maintenant tu dois le dire à Annie.
- (Je me colle à lui dans un grand moment d’émotion) D’accord mais tu restes avec moi (Et d’une petite voix presque imperceptible un dernier mot s’échappe de mes lèvres sans que je puisse le retenir) « p’pa »


1ère ANNEE NOUVEL AN : (11/20) (Chez les Viala)


Frédéric entend parfaitement la dernière parole bien qu’elle ait été prononcée d’une façon presque inaudible et son trouble n’a d’égal que les larmes d’émotions qui s’échappent lentement de ses yeux. Il entraîne alors doucement Florian qui reste collé à lui dans un même état de trouble que lui.
Annie quand elle les voit se présenter devant elle à un sursaut d’étonnement car il y a longtemps qu’elle n’a pas vu son mari dans un tel état d’émotion. Quant à Florian de le voir ainsi pour elle c’est une première étant habituée à son éternelle mine joviale.
- (Inquiète) Qu’est-ce qu’il se passe donc pour vous mettre dans un état pareil !!
- (J’avoue avoir du mal à prendre la parole) C’est de ma faute Annie, j’avais trop peur de vous décevoir mais (J’hésite et me tourne vers lui pour le fixer du regard m’apercevant à mon tour dans quel état il est lui aussi) « Frédéric » m’a réconforté et m’a demandé de t’en parler alors voilà (Je la regarde à nouveau) La personne que j’aime et bien……….c’est un………….  , il s’appelle Thomas.
- (Quelques secondes de silence le temps de bien comprendre puis en soufflant de soulagement) Oui !! Et alors ? Vous aviez besoin de vous mettre dans un état pareil tous les deux ? J’ai cru un instant je ne sais pas moi !! Que tu avais tué quelqu’un ou pire !!
- (Sa repartie me fait sourire) Bah non !! Quand même pas !!
- (Suspicieuse malgré tout) Vous êtes sûr que c’est tout ? Chéri ? Je te connais trop pour savoir que ce n’est pas une telle révélation qui te perturbe à ce point, allons !!
- (Frédéric me regarde, sourit et se détache lentement de moi en me mettant une claque sur les fesses) Allez « fiston » oust !! Maintenant c’est entre Annie et moi !!!
- (Je ne demande pas mon reste mais avant de filer je vais embrasser Annie) Merci.
Une fois dans ma chambre, je respire enfin car une demi-heure plus tôt je n’étais pas si fier à l’idée d’aller leur parler. Guillaume se tourne vers moi le regard brillant de curiosité.
- Alors ??
- C’est fait !!
- Et ??
- On peut dire que ça s’est bien passé.
- Cool !!! Mais on dirait que ça n’a pas été de la tarte pour toi, vu la tête que tu tirais tout à l’heure.
- Ouaihh !!! Mais bon !! Maintenant c’est fait, ils sont où les autres ?
- Damien doit être dans sa chambre et je crois qu’Aurélien est sorti ; pourquoi ?
- Bah !! Pour rien juste pour leur dire que je n’ai plus rien à cacher à vos parents, en plus j’en ai appris une bonne !! Tu ne devineras jamais ?
- Dis comme ça, il y a des chances !! Allez !! Déballe !!
- Annie m’a dit que j’étais majeur sexuellement, tu te rends compte !! Nous n’aurons pas à attendre avec « Thom ». Vivement Pâques que je puisse le voir.
- (Amusé) Et lui sauter dessus comme un chien en chaleur !!
- (Mort de rire) Oh oui !!! Je vois bien « Thom » en grand bichon frisé !!
- Si vous faites des petits j’en veux un moi Hi ! Hi ! Hi !
- (De parler de lui mon excitation monte en flèche, Guillaume qui n’est pas myope s’en rend compte car il a une réaction similaire en me voyant ; aussitôt et dans notre code secret) Fusée en poste de lancement ?
- (Il part fermer la porte à clé et répond en souriant) Sécurisation du pas de tir
- (Je baisse mon pantalon et mon slip imiter par Guillaume) Ouverture des hangars, sorties des fusées
- (Guillaume attrape son sexe déjà tout raide) Avis de tempête, ça va secouer !!
- (Quelques minutes passent à bien nous secouer la queue l’un en face de l’autre, chacun dans notre trip. Moi avec Thomas couchés l’un contre l’autre et Guillaume avec Paméla en train de lui faire un bouche-à-bouche sur la plage de Malibu) Prêt pour le décollage ?
- (Guillaume qui arrive au même point de non-retour) Prêt !!
- (Nos sexes en même temps libèrent leurs semences) Largage effectué
- (Éclaté de rire comme à chaque fois) Ratage à l’allumage !! Plus de carburant !!
- (Dans le même état de fou rire) Idem pour moi !! Retour sur terre programmé.
- (Il regarde son bas-ventre) J’amorce la descente !!
- (Je remballe popole dans mon slip les yeux pleins de larmes) Retour au hangar pour révision et faire le plein.
- Idem pour moi !! Tour de contrôle ?
- Oui !!
- Prévoir nouveau programme de lancement.
- Plus vingt-quatre après le nettoyage de la piste de tir.
- Sauf si ciel dégagé ?
- Ça va de soi !!!
Armé chacun de sopalin, nous essuyons les traces au sol de notre petit moment de détente quasiment journalier depuis qu’il m’a montré ce que c’était et que j’ai appris à ne plus pouvoir m’en passer en attendant des relations plus sérieuses.
Guillaume en déverrouillant la porte repense à la fameuse première fois de Florian.
Bien sûr ce jour-là il a fait un peu la tête à son ami car il s’est retrouvé par sa faute dans une situation plus qu’inconfortable, au niveau de ses frères qui n’ont pas manqué de le mettre en boîte mais surtout de ses parents. Frédéric et Annie n’ont rien dit cette fois-là peut être encore plus gêné que leur fils mais les regards qu’il a reçus d’eux pendant quelques jours suffisaient amplement à le rendre mal à l’aise et honteux.
Mais les deux copains ont très vite fait la paix et ont eu envie rapidement de remettre ça et après une bonne explication sur ce qui peut ou ne peut pas se dire devant les autres, ils en prirent vite l’habitude et trouvèrent cool quand l’un en a envie de trouver ses jeux de mots qui les éclatent à chaque fois. La preuve en est encore cette fois-ci car même non programmé ils ne se refusent jamais un petit « rab » de sensations.


1ère ANNEE NOUVEL AN : (12/20) (Chez les Viala)


Annie en reste sans voix, ce que Frédéric vient de lui raconter lui noue l’estomac comme à son mari précédemment. Elle ne pensait pas que Florian ressentait un tel manque de ses parents ne les ayant pas connus.
Son report affectif sur eux fait vibrer au plus profond d’elle sa fibre maternelle, son mari est visiblement dans le même état qu’elle car elle l’a bien entendu il y a quelques minutes l’appeler « fiston », mot qu’il n’avait jamais prononcé en s’adressant à Florian.
- (Souriant enfin) Nous voilà à nouveau parents si j’ai bien tout compris ?
- (Amusé) D’un magnifique bébé d’un mètre soixante-cinq pour cinquante kilos !! Quand je vais dire ça aux collègues c’est sûr qu’ils vont être jaloux
- (Annie se met à rire) Lui faire une farce ça te dirait ?
- (Frédéric curieux) Toi !! Tu as quelque chose dans la tête pour me dire ça.
- Oh oui !! Viens avec moi il n’est pas trop tard nous pourrons en parler en route.
Damien rentre précipitamment dans sa chambre quand il entend ses parents s’approcher du couloir où il épiait l’œil collé à la serrure Guillaume et Florian pendant leur petite mise en scène orbitale.
Il meurt d’envie de participer car ce n’est pas la première fois qu’il les surprend ainsi mais il n’ose pas de peur de se faire moquer de lui. Lui aussi ferme soigneusement la porte et met la clé de façon à ce qu’elle bouche entièrement le trou de la serrure.
Il baisse alors son pantalon et son slip jusqu’aux chevilles et avec deux doigts se masturbe doucement . Il ne lui faut pas longtemps pour qu’il sente arriver le « grand frisson » qui lui parcourt tout le corps pendant de longues secondes et qui le laisse béat d’extase devant un tel plaisir.
Les poils qu’il observe depuis quelque temps autour de son pubis vont devenir une belle touffe comme autour de ceux de ses frères et de « Flo ».
Il entend ses parents quitter l’appartement et se décide à sortir de sa chambre et d’avoir une conversation d’homme à homme avec les deux (Il sourit) branleurs de la chambre d’en face.
Toc ! Toc ! Toc !
- (Guillaume ouvre en me faisant un clin d’œil) Tiens !! Tu te décides enfin à venir nous voir toi ?
- Je me reposais pour ce soir
- (Guillaume moqueur) C’est ça oui !! Tu n’étais pas plutôt en train de te tirer sur l’élastique ?
- C’est sûr que c’est moins gros qu’une fusée Ariane !! (S’apercevant de sa boulette) Oups !!
- (Guillaume me regardant amusé) Il a dit oups !!! Tu as entendu « Flo » il a bien dit oups ?
- (Me retenant difficilement devant la tête que tire Damien) C’est ce que j’ai cru comprendre oui !! Cela voudrait dire que monsieur est un curieux habitué des « pas de tir », il ferait donc partie de ceux qui aiment admirer le décollage des grosses fusées.
- (Devant les joues rouges de « Dam », Guillaume éclate de rire) ça doit le changer de mater sa coquillette
- (Voyant qu’il est prêt à partir les yeux commençant à s’humidifier) Tu sais mon pote ça fait un moment qu’on s’est aperçu que tu jouais les voyeurs et on se demandait juste quand tu te déciderais enfin à en parler.
- (Guillaume prend son frère par l’épaule en riant toujours) Le trou de la serrure devenait sombre alors que d’habitude on voyait la lumière à travers, c’est flagrant quand on est assis sur le lit, tu sais et comme ça aurait été étonnant que ce soit Aurélien !!! Quant aux parents n’en parlons même pas, il ne restait donc pas d’autres alternatives que toi.
- (Il reprend des couleurs voyant que nous prenons ça à la rigolade) Pourquoi vous n’avez rien dit ?
- (Guillaume) parce qu’on attendait le moment de te prendre en « flag » et là ton « oups » t’a trahi
- (Damien s’attendant au pire) Et maintenant vous allez faire quoi ?
- (Guillaume me regarde amusé) Tu t’es bien rincer l’œil alors à notre tour, t’en penses quoi « Flo »
- Je trouve que c’est une bonne idée ça !!!
- (Damien en faisant les yeux ronds) Non !! Vous n’allez pas me demander de faire ça devant vous ?
- (Guillaume faisant l’étonné) C’est pas ce que tu voulais ?
- (Damien troublé) Bah non !! Enfin si !! Enfin non !! Pas comme ça, avec vous oui mais pas tout seul !!! J’aurais trop la honte !!
- (Faisant celui qui se fâche) Ah !! Parce que mater au trou de serrure ça t’as pas honte ? Eh bien écoute-moi bien mon pote !! Si tu veux qu’on reste ami tous les deux va falloir que tu changes car là tu es mal parti crois-moi.
- (Surpris de mes paroles il blêmit et commence à trembler) Non « Flo » pas toi !!! (Il regarde son frère au bord des larmes) Je ferais tout ce que tu veux, promis (Son regard revient vers moi implorant) M’en veux pas « Flo » pas toi !!!
Brusquement il fait demi-tour et nous entendons la porte de sa chambre claquer, étonné de sa réaction sur ce qui n’était rien de plus qu’une petite vengeance pour le punir de sa curiosité car bien sûr il était hors de questions pour nous de lui imposer de faire ce que nous lui avions dit.
- (Guillaume ébahi) Là !!! Je crois que tu as un sérieux problème « Flo » !!!




Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ère ANNEE NOUVEL AN : (13/20) (Chez les Viala)


- (Si ce que je crois comprendre est vrai, en effet j’ai un gros problème à résoudre) Tu penses comme moi ?
- (Guillaume sérieux) Oui et pas qu’un peu vu l’état dans lequel il s’est mis à l’instant
- Manquait plus que ça !! Je fais quoi maintenant ?
- J’en sais trop rien, je crois que le mieux ce serait que tu ailles lui parler avant que ça dégénère.
- Et je lui dis quoi ? T’es marrant toi, tu crois que c’est si facile ?
- Je ne sais pas moi !! Parle-lui de Thomas ou de son âge !! (Il réfléchit) En fait il ne vaut mieux pas que tu lui parles de son âge, il pourrait croire qu’il a une chance s’il attend et ce sera encore pire.
- Ok !! J’y vais, souhaite-moi bonne chance parce que là !! J’en ai drôlement besoin. Putain !! Il ne manquait plus que ça !!
- Vas-y doucement quand même, c’est mon petit frère et je l’aime trop.
- Qu’est-ce que tu crois ? Moi aussi je l’aime ce loustic !!
- (Guillaume sourit) Bah alors ? Il n’y a plus de problème ? Dis le lui
- (Je hausse les épaules) Pfff !!! Bon et bien j’y vais !!
Je sors de la chambre et une fois dans le couloir j’hésite quelques secondes puis en prenant une grande respiration, j’entre dans la chambre de Damien et le trouve allongé sur le ventre la tête dans l’oreiller à pleurer toutes les larmes de son corps.
Je viens m’asseoir près de lui et doucement je lui passe une main dans les cheveux jusqu’à ce qu’il se retourne pour voir qui est là et qu’il s’aperçoive que c’est moi. Sa tête replonge alors dans l’oreiller déjà tout humide de ses larmes qui reprennent de plus belle.
- (Je suis désolé de le voir comme ça) Damien !! Écoute-moi, nous plaisantions ton frère et moi tout à l’heure. Jamais nous ne t’obligerons à faire quoi que ce soit et encore moins ce genre de truc, par contre ce n’est pas cool de regarder ce qui se passe dans la chambre des autres.
- (Une toute petite voix sort de l’oreiller) Je ne le ferais plus, promis (Il se retourne brusquement et vient se blottir contre moi ses bras m’enserrant la taille) Je t’aime trop « Flo » !!
- (Aie !!!) Moi aussi je t’aime Damien !!! Soit en sûr !! Mais pas comme tu le voudrais, ce n’est pas possible tu le sais bien.
- (Implorant) Mais pourquoi ???
- Parce que j’aime Thomas et que toi tu es mon petit frère tu comprends ?
- (Ne voulant pas comprendre) Mais c’est pas vrai ça !! Tu n’es pas mon frère tu le sais bien !!
- Bien sûr « Dami » mais je te considère comme tel et c’est pareil pour Guillaume et Aurélien.
- (Le visage ravagé par les larmes) Pourtant avec Guillaume tu …….. !!!
- (Sachant bien de quoi il parle) Je quoi ?
- (Il rougit jusqu’aux oreilles) Tu… fais des trucs !!!
- C’est vrai qu’on se branle ensemble mais toujours chacun de notre côté et crois-moi Guillaume ne pense pas aux garçons dans ces moments-là.
- (Il ne comprend visiblement plus rien) Mais alors pourquoi il fait ça ? Heu !!! Je veux dire avec toi ?
- Parce qu’on partage la même chambre et que c’est mieux que de se cacher ou faire ça aux toilettes et puis je t’avoue qu’on aime bien faire ça l’un devant l’autre. Nous nous éclatons beaucoup plus qu’en solitaire et ça nous rapproche encore plus tu comprends ?
- (Il commence à sourire) Vous êtes deux gros cochons surtout non ?
- (Je ris en l’entendant dire ça) Sans aucun doute mais c’est tellement cool
- (Une lueur malicieuse s’allume dans ses yeux) on pourrait jouer aux trois petits cochons alors?
- (Il m’éclate devant son changement radical, passant des larmes aux rires en quelques secondes) Faut voir si Guillaume est d’accord.
- (Il me fixe sans ciller attendant avidement ma réponse) Tu y es toi d’accord ?
- (Je ne lâche pas son regard en souriant) Pourquoi pas !!! Dès l’instant que ça reste dans le même esprit qu’avec Guillaume.
- (Une question lui vient soudainement) Et Thomas ?
- (Je ne percute pas sur le coup) Quoi Thomas ?
- (Hésitant de peur de tout gâcher) Il va en penser quoi lui ?
- C’est sûr que je lui en parlerai mais nous ne faisons rien de mal alors je ne pense vraiment pas qu’il y verra à redire.
- (Il respire un bon coup rassuré) Tu le connais mieux que moi (Il sourit) Tu en as de la chance « Flo » d’avoir un copain comme lui, il est trop craquant ce mec.
- (Je lui montre le doigt d’un air accusateur) Ne t’avise surtout pas à essayer de me le piquer d’accord ?
- (Il éclate de rire) J’aurais quelques années de plus je ne dis pas mais là c’est sûr qu’il se foutrait de ma gueule si j’essayais.
- (Le sens de ses paroles me fait enfin comprendre et j’en reste sur le cul) Alors c’est vrai ? Tu es homo toi aussi ?
- (Il est surpris car il croyait que je l’avais compris depuis tout à l’heure) C’est vrai que tu as du mal à l’allumage des fois !! Oui je suis comme toi mais tu gardes ça pour toi promis ?
- Bien sûr !!! (Le voyant se lever et quitter la chambre) Hé !! Tu vas où là ?
- (Il se retourne souriant) Voir si Guillaume est d’accord pour que je sois le troisième petit cochon (Il repart mort de rire sachant très bien que son grand frère ne lui refuse jamais rien).



1ère ANNEE NOUVEL AN : (14/20) (Chez les Viala)


Frédéric et Annie rentre un grand sac dans les mains qu’ils s’empressent en riant d’aller ranger dans leur chambre, le téléphone sonne et c’est Annie qui décroche cette fois-ci. Après quelques minutes de conversation, elle raccroche souriante et rejoint son mari.
- Ils seront là dans une petite heure.
- (Frédéric) Il ne reste plus qu’à trouver une excuse pour les éloigner un moment.
- (Annie) Tu n’as qu’à dire à « écoute aux portes » de s’en occuper
- (Frédéric amusé) Bonne idée !! Après tout comme il est au courant (Il met sa main en porte-voix) Damien !!! Tu peux venir s’il te plaît !!
- (Annie se bouchant les oreilles en riant) Pas besoin d’interphone avec toi.
- (Damien arrivant dans le salon se demandant quoi) Qu’est-ce qu’il y a ?
- (Frédéric) Ils arrivent !! Trouve une excuse pour que tes frères et Florian ne soient pas là pendant une paire d’heure, nous voulons faire une surprise à « Flo »
- (Annie en souriant) Oui !! Quand il va voir que son petit copain est chez nous, je veux voir sa tête.
- (Damien regarde ses parents n’en croyant pas ses oreilles) Vous êtes au courant ? Depuis quand ?
- (Frédéric amusé de la surprise de son plus jeune fils) Depuis qu’il nous l’a dit tout à l’heure.
- (Damien sur le cul) J’y crois pas !! Il est vraiment trop ce mec !! (Curieux tout d’un coup) Et ça vous a fait quoi ?
- (Annie) Il nous a fait plaisir en nous montrant qu’il avait confiance en nous et qu’il nous aimait assez pour s’inquiéter de notre réaction envers lui.
- (Damien) C’est tout ? Je n’en reviens pas !!
- (Frédéric) Tu croyais quoi ? Qu’on allait le mettre à la porte ? Tu devrais mieux nous connaître depuis le temps.
- (Annie comprenant la réaction de son fils) Quand on aime quelqu’un, on ne juge pas de ses préférences. On l’accepte comme il est et je t’assure que nous aimons beaucoup Florian et nous sommes curieux de connaître également celui qui lui a pris son cœur.
- (Damien en riant) Bah !! Vous ne serez pas déçus !! Il est trop canon son copain et d’une gentillesse, je ne vous raconte même pas. Bon !! Je les emmène en ville voir les décorations de Noël, à tout à l’heure.
Une fois les trois garçons partis, le couple se regarde, leurs visages montrant toutes les questions que la dernière phrase que Damien a prononcée leur pose.
- (Frédéric) J’ai comme l’impression que d’ici quelques années nous allons avoir à nouveau une conversation comme celle de tout à l’heure avec Florian.
- (Annie) Je n’aurais jamais pensé avoir des gendres à la maison un jour.
- (Frédéric amusé) connaissant les rapports traditionnels entre belle-mère et belles filles, ce n’est peut-être pas plus mal non ?
- (Annie amusée elle aussi) Au moins tu vois le bon côté des choses toi, et puis rien ne prouve que nous avons raison. Il est encore bien jeune et tout peut encore changer, c’est peut-être une nouvelle façon de parler dont nous ne sommes pas habitués.
- (Frédéric septique) Tu sais dire qu’un garçon est canon à part quand on est une fille, ce ne doit quand même pas être une façon de voir très hétéro même aujourd’hui.
- (Annie pour conclure) De toute façon il sera comme il sera ça ne change rien pour moi du moment qu’il le vit bien.
Pendant ce temps les trois garçons discutent tranquillement en marchant vers la voie piétonne du centre-ville, ils longent comme d’habitude le canal est, Damien ne peut s’empêcher de regarder vers les péniches voir si le jeune homme en chaise roulante qu’ils ont pris avec « Flo » l’habitude de saluer gentiment est dehors.
Bien sûr par ce froid ce n’est pas le cas et il redevient attentif à la conversation, Guillaume trouve bizarre l’attitude de ses parents depuis hier et cherche à en trouver la cause.
- Ils nous cachent quelque chose c’est sûr !! J’aimerais bien savoir quoi !!
- (Je suis comme lui en plein brouillard même si j’ai eu aussi cette impression) C’est peut-être une surprise qu’ils veulent nous faire ? Je ne sais pas moi ?
- (Guillaume remarque aussitôt le petit sourire en coin de son frère) Mets avis qu’il y en a un qui a encore laissé traîner ses oreilles où il ne fallait pas. N’est-ce pas frangin ?
- (Damien faisant l’innocent et de ce fait se déclarant coupable) Ah !!! Je ne vois pas de quoi tu parles.
- (J’emploie une méthode qui marche à tous les coups) Je vais finir par vraiment croire que tu te la joues contre nous toi !! Et j’ai horreur de ça tu le sais !!!
- (Guillaume comme toujours est entièrement raccord avec moi) On va finir par le laisser dans son coin et ne plus faire attention à lui s’il continue comme ça c’est sûr !!
- (Damien en palissant) Mais arrêtez !! J’ai promis de ne rien vous dire.
- (Guillaume me regarde l’air victorieux) Ah !! Tu vois qu’on avait raison « Flo ».
- Oui on voit tout de suite de quel côté il est.
- (Damien livide) Mais !! Si je vous le dis ce ne sera plus une surprise ?
- (Guillaume qui rebondit aussitôt) Et comment ça se fait que tu sois au courant toi ?
- (En bafouillant) J’étais dans ma chambre quand ils en parlaient au téléphone et j’ai tout entendu, papa s’en est aperçu et m’a fait promettre de ne rien vous dire.
- (Enfonçant le clou) Allez vient Guillaume !! Laissons-le avec ses secrets
Nous nous éloignons de lui en nous faisant un clin d’œil complice, il ne nous faut pas attendre longtemps avant de l’entendre courir derrière nous.
- Attendez-moi les gars !! Bon !! Ok !! Je vais tout vous dire !!
Faites chier merde !!


1ère ANNEE NOUVEL AN : (15/20) (Chez les Viala)


C’est au niveau du passage piéton où j’ai eu mon accident que nous nous arrêtons pour écouter ce qu’il a à nous dire, j’ai quand même un peu honte de le forcer à ne pas tenir sa promesse envers ses parents mais je suis comme Guillaume, trop curieux de savoir ce que nous ne sommes pas censés connaître avant ce soir.
- (Guillaume impatient) Alors vas-y !! Raconte !!
- (Il me regarde et je vois bien qu’il hésite encore et qu’il m’en veut de le forcer à parler) C’est Philippe et tes grands-parents qui viennent passer la soirée du nouvel an avec nous, normalement ils restent jusqu’à dimanche.
- (Je suis tellement content que je saute de joie) Youpi !!! C’est cool !! Ils ne doivent plus tarder alors ? C’est pour ça que tu nous as demandé de sortir ?
- (Il soupire) Oui c’est pour ça !! Tu es content maintenant ? Eux qui voulaient te faire une surprise et bien c’est raté !!
- (Je reconnais volontiers qu’il a raison mais bon !!) Je ne pensais pas que c’était ça la surprise (Mauvais joueur) Tu n’avais qu’à rien dire aussi !!!
Il ne répond pas mais je vois bien à son regard qu’il m’en veut de lui avoir dit ça, d’ailleurs moi aussi je ne suis pas fier de mon mouvement d’humeur.
Les trois garçons traversent la chaussée en faisant très attention de part et d’autre car aucun d’eux n’a envie de passer la soirée dans une chambre d’hôpital. Guillaume tique sur le petit sourire en coin de son frère, celui-ci s’en aperçoit et le regarde en haussant les sourcils et en montrant Florian. Il mime alors dans le dos de son ami la silhouette d’un grand gars avec des cheveux bouclés, Guillaume comprend aussitôt et sourit gardant pour lui l’information et tout content que son petit frère ait eu la présence d’esprit de ne pas tout raconter.
Le coupé Mercedes se gare dans une rue adjacente afin que personne ne reconnaisse le véhicule, quatre personnes en sortent sourire aux lèvres heureux d’être enfin arrivé au terme de ce long voyage.
Maryse et Michel s’étirent devant un Philippe toujours impressionné par leur physique et leur pleine forme complètement en inadéquation avec leur âge.
Un groupe de jeunes garçons et filles s’arrêtent un instant pour dévisager ce grand blond souriant au visage et au corps d’éphèbe, Thomas s’est mis sur son trente et un avec un costume gris clair cintré à la taille mettant en valeur son physique fin d’athlète et son visage à la beauté exceptionnelle.
Après avoir sorti valises et sacs à dos du coffre, ils parcourent les quelques centaines de mètres qui les amènent au pied de la résidence où habitent les Viala. Ils prennent les escaliers car Maryse a un peu peur de prendre l’ascenseur et après un coup de sonnette appuyé de Philippe, se retrouvent face à Frédéric et Annie tout sourire heureux de faire leurs connaissances et de les accueillir chez eux.
Le grand jeune homme qui dépasse d’une bonne tête les trois autres invités ne les laisse pas indifférent, reconnaissant que Damien n’avait pas exagéré en le décrivant comme il l’a fait. Annie ne peut pas s’empêcher de penser qu’elle serait heureuse si son plus jeune fils avait lui aussi la même chance que Florian d’aimer et d’être aimé par un garçon aussi magnifique.
Le sourire radieux qu’il leur adresse faisant pétiller d’intelligence ses yeux d’un bleu azur qu’elle trouve merveilleux, Frédéric lui ne voit que le large sourire amical dont ressortent deux lignes d’une dentition à l’alignement parfait et d’un blanc le plus pur et quand ils se serrent une poignée de mains fermes mais où il sent la force contenue, il est définitivement conquis par ce beau blond aux cheveux bouclés lui tombant jusque sous les oreilles.
Les présentations sont vite faites et déjà un début d’amitié lie ses personnes qui se rencontrent pour la première fois, la vigueur de ses deux vieillards dont ils connaissent l’âge plus que certain étonnent tout autant Frédéric qu’Annie. Ils connaissent bien sûr la raison de cette incroyable bonne santé et ils ne peuvent s’empêcher de penser qu’eux aussi devraient pouvoir connaître une vieillesse aussi florissante, Florian ne s’économisant pas dans les témoignages d’amour qu’il leur porte et les couvre tout aussi généreusement de bisous que ses grands-parents.
- (Philippe) Vous avez réussi à éloigner la meute à ce que je vois.
- (Annie amusée) Damien nous a entendus au téléphone mais nous avons réussi à lui faire promettre le secret.
- (Frédéric en souriant) Nous aimerions que vous acceptiez d’entrer dans notre jeu, nous avons préparé quelque chose qui je pense devrait ne pas être à piquer des hannetons si ça marche et connaissant notre « Flo »
Ils expliquent alors l’idée qu’ils ont eue et les achats de dernière minute qu’ils ont dû effectuer. Donc la surprise se fera en deux temps, dans le premier juste Philippe Maryse et Michel se dévoileront à Florian jusqu’à ce qu’il lui fasse porter la tenue qui l’attend dans leur chambre et Thomas ne devra se découvrir qu’à ce moment-là en simulant son étonnement de le voir comme ça.
En parlant de lui, tous se tournent vers un Thomas qui est déjà mort de rire à l’idée de la petite farce dont il va être un des acteurs principaux. Annie ne peut s’empêcher encore une fois d’admirer cet adolescent au visage encore davantage mis en valeur par le fou rire qui lui en amène les larmes aux yeux et le rend rayonnant.





Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ère ANNEE NOUVEL AN : (16/20) (Chez les Viala)


Ils prennent le temps de ranger les valises et de montrer à leurs invités comment ils vont passer les quelques nuits ici, Thomas ne dit rien quand il comprend qu’il va partager la chambre avec Philippe. Annie apprécie à sa juste valeur le silence du jeune homme et lui en donne l’explication.
- Nous ne savions pas que vous étiez ensemble toi et « Flo » et puis ensuite nous n’avons pas trouvé mieux comme disposition des chambres car je ne voyais pas Philippe dormir dans la chambre avec les garçons.
- (Thomas souriant) C’est très bien comme ça, (Gêné par ce qu’il va dire, il baisse la tête n’osant pas regarder Annie) Nous nous sommes mis d’accord avec « Flo » pour ne pas brûler les étapes et attendre qu’il soit un peu plus âgé pour aller plus loin vous comprenez ? Donc je pense sincèrement que c’est très bien comme ça ne vous en faites pas pour moi.
- (Annie décidément conquise par Thomas) Écoute Thomas !! Déjà une pas de vouvoiement entre nous d’accord ? Moi c’est Annie et mon mari Frédéric, ensuite Florian m’a… non !! Nous a parlé de cette histoire d’âge qui vous stresse tous les deux ; je suis juge pour enfant et je suis donc bien placée pour connaître la loi sur les relations entre personnes majeures et personnes mineures, aussi je peux te certifier qu’il n’y a rien tu m’entends !! Absolument rien qui vous empêche d’être ensemble. (Voyant qu’il va parler) Laisse-moi finir s’il te plaît, Florian a dix-sept ans et demi il est donc majeur sexuellement au titre de la loi et vous n’avez pas à vous en faire ; tu n’es pas de sa famille et il n’a aucune dépendance quelle qu’elle soit avec toi, il est consentant (Elle rit) Du moins je l’espère pour toi et donc rien ne vous empêche de vous aimer tel que vous l’entendez.
- (Ahuri n’en croyant pas ses oreilles) Vous... heu !! Je voulais dire tu es sûr ?
- (Amusé) On ne peut plus sûr crois-moi (Elle a un frisson devant la beauté de son sourire) Je suis heureuse pour vous deux, vous vous méritez bien ; il me semble que vous êtes amis depuis longtemps non ?
- (Son regard se fait rêveur quand il répond) Oh oui !! Nous étions grand comme ça (En riant il met une main à vingt centimètres du sol pour Florian et l’autre nettement plus haute pour lui) en fait nous sommes amis depuis toujours ainsi qu’avec Éric et Chloé.
- (Annie séduite par l’humour du beau jeune homme) Et dis-moi ? As-tu souvent été malade ?
- (Surpris par la question) Heu !!! Non !! Je dirais même jamais.
- (Annie pas surprise du tout s’attendant d’ailleurs à la réponse de Thomas) Et tes autres amis ?
- (Il réfléchit et s’étonne lui-même de ne jamais y avoir fait attention) Je ne crois pas non !! En fait j’en suis sûr !! D’ailleurs dans le quartier je ne me souviens pas d’avoir jamais vu un médecin, c’est bizarre quand on y pense tu ne trouves pas ? Pour mes parents et les voisins c’est pareil, sûrement qu’il y a un micro climat ou un truc comme ça où on habite sinon je ne vois pas comment expliquer ça.
- Tu vas dire que je suis curieuse et tu n’es pas obligé de me répondre mais qu’est ce qui t’attire vers Florian ? Je ne doute pas qu’un beau garçon comme toi ne doit pas avoir beaucoup de mal à faire des conquêtes.
- (Il rougit du compliment ce qui fait chaud au cœur à Annie qui le trouve de plus en plus charmant) Je veux bien te répondre ce n’est pas ça le problème, juste que je n’ai aucune réponse. J’aime « Flo » depuis tout petit, comme ami au début puis je ne me rappelle pas quand exactement je me suis rendu compte que c’était plus sérieux et puis je n’ai jamais fait attention aux autres. Sans doute que certaines et même aussi certains ont dû essayer mais je n’y ai jamais répondu parce que je savais ce que je voulais et tu sais Annie ? Quand j’ai su que Florian ressentait lui aussi des sentiments pour moi, ça a été le plus beau jour de ma vie car même si je l’espérais de tout mon cœur, il y avait peu de chance que ce soit réciproque.
- (Annie aimant déjà ce garçon qui lui ouvre en grand son cœur) Et tes parents ils sont au courant ? Florian m’a dit pour ses grands-parents qui t’aiment beaucoup et qui sont heureux de vous savoir ensemble désormais, mais tes parents ? Ils voient ça comment ?
- (Nouveau sourire toute en blancheur du jeune homme) Michel et Maryse sont les grands-parents que je n’ai jamais eu la chance de connaître et mes parents sont en adoration pour « Flo », d’ailleurs quand je leur ai dit que j’aimais un garçon et que Florian leur a dit que c’était lui, vous auriez vu leurs sourires !!! Je pense que si ça avait été quelqu’un d’autre ils l’auraient accepté également mais en sachant que c’était lui, ils étaient comme des gosses à rires aux éclats de ses pitreries à la façon qu’il leur a annoncée (Il rit) à mes dépens bien entendu.
Voyant qu’elle ne va pas manquer de lui poser la question il lui raconte, amusé, la matinée où Florian est arrivé chez eux et tout ce qui en a découlé jusqu’à ce qu’ils se retrouvent mort de rires et heureux d’avoir déclaré leur passion au grand jour.
Annie s’essuie les yeux une fois son fou rire passé imaginant sans peine les scènes décrites par Thomas. Il est grand temps pour eux maintenant de retourner auprès des autres ; juste le temps d’ailleurs car à peine cinq minutes plus tard ils entendent des rires très reconnaissables dans la cage d’escalier et c’est avec empressement qu’ils mettent en place le petit plan dont ils ont débattu en arrivant.
Thomas se précipite dans la chambre de Frédéric et Annie, ceux-ci sachant très bien qu’aucun des garçons ne se permettrait d’y rentrer sans leurs autorisations ; Maryse et Michel vont s’asseoir un grand sourire aux lèvres dans le coin le moins à la vue du canapé et Philippe avec ses hôtes se mettent à la table côté salle à manger là où ils seront le plus visibles.
La porte s’ouvre laissant entrer les quatre copains, Aurélien les ayant croisés en bas de chez eux rentrant également de sa visite à des copains de lycée, ils feignent à part Aurélien qui n’est au courant de rien la surprise en voyant Philippe et Florian pousse un cri de joie non feint bien qu’il les sache là en apercevant ses grands-parents.


1ère ANNEE NOUVEL AN : (17/20) (Chez les Viala)


Bien sûr comme d’habitude ce fut un grand moment de tendresse Florian les câlinant à l’envi tantôt l’un tantôt l’autre jusqu’à ce qu’enfin ils soient tous trois rassasiés et reviennent lentement au monde qui les entoure. Tous sont muets et l’émotion à fleur de peau, Damien voyant que de la place se libère vient lui aussi embrasser les grands-parents bientôt suivis des deux autres sous le regard surpris et ému de leurs parents.
Quand Aurélien dit qu’il va se préparer pour la soirée, Annie prend Florian à part pour lui parler.
- Tu accepterais de te déguiser « Flo » ? Tu sais ce matin Frédéric a été ému autant que moi de te savoir aussi attacher à nous et en plaisantant m’a dit que nous avions maintenant un quatrième enfant, un gros bébé d’un mètre soixante-cinq pour cinquante kilos. Alors ça m’a donné une idée pour lui faire une farce, je pense qu’en plus tes grands-parents vont bien s’amuser également.
- D’accord !! (Je souris, amusé par l’idée et adorant en plus faire le clown) Je devrais m’habiller en quoi ?
- (Annie retenant mal son envie de rire) Tu le verras bien !! Pour que personne te voit, tu iras faire ta toilette en dernier et tu iras t’habiller dans la chambre d’Aurélien, tu es d’accord ?
- Oui bien sûr !!
- Alors on fait comme ça mais ne dis rien à personne hein ? Il n’y a que nous deux au courant.
Je suis curieux comme tout de savoir quelles frusques je vais avoir à endosser et c’est en trépignant d’impatience que je les laisse les uns après les autres aller se préparer. Le premier de retour est bien sûr « Aurel » qui entre, habillé comme un prince en costume cravate ce qui le change complètement étant habitué à le voir en jeans et en tee-shirt.
Ensuite c’est au tour de Frédéric qui comme son fils aîné nous arrive superbement vêtu montrant à tous que c’est un bel homme qui prend toujours autant soin de lui malgré ses années de mariages qui auraient pu comme beaucoup mener à un laisser-aller en prenant du ventre par exemple.
Annie, elle, met plus de temps mais c’est bien normal étant la seule femme de la famille, elle nous arrive vêtue d’une magnifique robe parme à volant qui lui donne un air de jeunesse et une beauté à couper le souffle. Le regard des hommes sur elle étant reçu de sa part mieux que n’importe quelle flatterie.
Guillaume à son tour réapparaît dans un très beau costume noir aux fines rayures blanches le faisant ressembler à un mafioso de l’époque d’Al Capone ; c’est Damien qui me prive d’un bon mot en lui disant en riant qu’il ne lui manquait plus que le Borsalino pour faire réel ce qui fait se rengorger celui-ci qui du coup se redresse en marchant à la Aldo Maccionne, ce qui déclenche un éclat de rire général.
Damien est magnifique quand il se présente devant nous, en costume et chemise blanche avec juste une touche de noir donnée par un mouchoir noir plier en triangle et placer pile-poil comme il faut à l’intérieur de sa poche à gauche sur sa poitrine.
C’est à mon tour maintenant et sans rien faire paraître de mon amusement et de ma curiosité je passe devant tout le monde et vais prendre ma douche. Une fois celle-ci terminée, c’est avec empressement que je fonce dans la chambre d’Aurélien pour y découvrir enfin ce qui m’y attend.
Je referme soigneusement la porte derrière moi et je vais rapidement déballer ce qu’il y a dans les deux grands sacs poser sur le lit ; quand j’ouvre le premier, j’éclate de rire n’en croyant pas mes yeux et de plus en plus hilare pose devant moi ce qui va être ma tenue pour une partie tout au moins de la soirée.
Pendant ce temps-là toute la famille s’active, Frédéric prépare son appareil photo ne voulant pas manquer de garder un souvenir de ce qu’il sent va être un moment mémorable ; les rires s’échappant de la pièce les mettent tous déjà dans un état de fou rire qu’ils ont du mal à dominer tant il est communicatif.
Philippe qui connaît bien ce rire est déjà lui plié en deux sur un des fauteuils et pendant qu’Annie va le plus doucement possible chercher Thomas qui a déjà les larmes aux yeux d’entendre le rire cristallin de son ami, les autres font déjà tous la queue devant les toilettes ne voulant pas prendre de risque car les conséquences sur leurs magnifiques costumes seraient désastreuses.
Thomas après lui aussi s’être soulagé la vessie va se cacher derrière la porte qui donne coté couloir de façon à ce que Florian en entrant ne puisse pas le voir. Annie est la dernière à sortir des toilettes en ayant profité pour se rafraîchir le visage sachant bien qu’il est inutile de retoucher son maquillage étant donné l’état où elle se trouve déjà.
Elle tape comme convenu à la porte de la chambre pour signaler à Florian qu’on attend plus que lui pour prendre l’apéritif recevant pour toute réponse un éclat de rire monstrueux accompagner d’un « OUAINNNN !!! » qui manque de l’empêcher de rejoindre les autres tellement son fou rire est déjà fort.
Je me regarde dans la glace le ventre crispé par les douleurs que m’envoient mes abdos contractés tellement l’énorme fou rire inextinguible me reprend à la vue de ce que me renvoie la glace. Je ferme les yeux et respire profondément retrouvant ainsi un semblant de contrôle sur mon corps, j’ouvre la porte et me couche par terre sur le ventre puis avance lentement dans le salon avec en bouche l’énorme…..



1ère ANNEE NOUVEL AN : (18/20) (Chez les Viala)


……..tutute accrochée par la grosse pince à mon Babygro à une seule jambe façon Mimosa le fils à Popeye, dans une main je tiens un énorme biberon et l’autre m’aide comme elle peut à avancer en rampant jouant des jambes comme un serpent.
J’arrive à l’entrée du salon en poussant des « OUAIN !!! OUAIN !!! » de bébé n’arrivant que de justesse à garder un semblant de sérieux. Quand ils me voient arriver, ils partent tous en live dans un délire de rire et de larmes ; content de mon effet et en prenant une certaine habitude j’arrive à me déplacer de plus en plus vite en tétant comme un malade ma grosse tutute et en levant le plus haut possible vers Frédéric mon énorme biberon rempli d’un liquide blanc ressemblant à du lait.
De voir arriver Florian avec son Babygro avec à l’intérieur de celui-ci l’énorme couche le faisant ressembler à un gros bébé roux les cheveux dressés sur la tête en épis multiple déclenche un ramdam phénoménal.
Philippe toujours dans son fauteuil est rejoint par Frédéric qui n’arrive plus à reprendre sa respiration les yeux embués de larmes et le visage rouge tomate prêt à exploser.
Annie et Aurélien se tiennent à la table, leurs jambes ayant du mal à les supporter et poussent des couinements qu’ils n’arrivent pas malgré tous les efforts qu’ils font à essayer de les contenir.
Mes grands-parents se tiennent l’un l’autre leurs visages congestionnés par le fou rire qui leur font lever les pieds en l’air pour éviter les douleurs aiguës qui crispent leurs muscles.
Mais je crois que les pires de tous sont Guillaume et Damien qui se roulent par terre et ferment les yeux pour ne plus voir l’énorme bébé suçant sa tute avec de grands mouvements de bouche en levant toujours fièrement son biberon au-dessus de sa tête et poussant des « AREU !! AREU !! tonitruants. Ils sont pris tous les deux dans un phénoménal délire de rire, le pantalon blanc de Damien ne résistant pas à l’énorme auréole venant se dessiner au niveau de son entrejambe.
J’entends des « Pitié !! Arrête !! Stop !!! T’es fou on va mourir !! » Et que sais-je encore pendant les cinq longues, très longues minutes où ne me retenant plus j’en rajoute et j’en rajoute tant que je peux jusqu’à ce que je m’arrête enfin constatant que certains ont de plus en plus de mal à respirer.
Philippe voyant que je me calme et qu’il arrive à reprendre le dessus sur son cerveau qui lui envoie encore quelques vagues de spasmes nerveux fait un premier essai pour reprendre la parole. Essai complètement incompréhensible tellement sa voix est entrecoupée d’éclats de rire qu’il n’arrive pas à maîtriser faisant par là même repartir les autres de plus belle.
Encore cinq bonnes minutes passent agrémenter de reniflement et de quelques départs de feu vite maîtriser avant qu’il ne retente de prendre la parole et s’adresse à Frédéric qui depuis un bon moment déjà me tourne le dos afin de ne plus me regarder et de pouvoir reprendre le contrôle de son corps.
Je vois bien que ce n’est pas gagné d’avance pour lui et quand je pousse un « Areu ???» interrogatif, ses épaules tressautent de plus belle ainsi que le fou rire à peine calmer des autres.
- (Philippe entre deux essais de respiration) Arrête « Flo » s’il te plaît, sinon on n’y arrivera jamais
- (Je le regarde en faisant mes yeux de grenouille) Areu ???
- (La vue que je donne doit être quand même pas à être piqué des hannetons car il repart aussi sec dans un fou rire tonitruant)
Dès que j’en vois un ou une qui lève les yeux sur moi, je refais le même regard rond interrogatif et surpris et lance le même « Areu ??» en levant mon biberon vers lui ou elle qui systématiquement le ou la refait partir de plus belle.
- (Aurélien en se tenant les côtes) Arrête « Flo » je t’en prie ; ça fait trop mal !!
Je n’ai juste qu’à me tourner vers lui sans rien faire d’autre pour qu’une crise le reprenne et le plie sur la table.
- (Philippe laisse passer quelques secondes supplémentaires pour laisser à tous le temps de s’en remettre) Frédéric ? Tu voulais un gros bébé et bien je crois que tu es servi là !!
- (Frédéric les yeux rouges d’avoir trop pleuré s’essuie les joues d’un revers de sa manche) Je crois bien oui (Il me regarde enfin faisant un effort Monstrueux pour parler) Et encore moi c’est parce que j’ai parlé de toi comme un nouveau bébé arrivant chez nous, imagine ton amoureux s’il te voyait en ce moment ce qu’il pourrait en penser ?
- (Une voix bien connue derrière moi me fait me retourner le visage figé par la stupeur) Eh bien je dirais que j’ai encore un sacré moment à attendre avant qu’il devienne suffisamment adulte pour pouvoir l’embrasser.
La joie de voir Thomas en fait tomber la tutute de ma bouche restant ouverte de stupeur. Je me lève et vais pour me précipiter de joie dans ses bras ne me rappelant plus que j’ai les deux jambes prises dans le pyjama d’enfant et je m’étale de tout mon long dans un cri de surprise.
Les voilà tous repartis de plus belle dans un fou rire sans commune mesure qui élargie encore plus l’auréole déjà impressionnante du pantalon de Damien.




Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE NOUVEL AN : (19 / 20) (Chez les Viala)


Gêner par mes vêtements somme toute encombrant, je tire un coup sec sur les pressions du pyjama et les scratchs de la couche puis d’un bon je saute dans les bras de Thomas qui pour ne pas que je pèse de trop sur son cou se sert de ses mains pour me maintenir au niveau des fesses m’aidant ainsi à être dans une position plus confortable afin de pouvoir l’embrasser de tout mon saoul.
La chaleur de ses mains sur ma peau m’excite comme ce n’est pas possible quand je me rappelle où elles se sont positionnées pour me soutenir. Mon regard stupéfait fixe le sien rougi par toutes les larmes de rire qu’il a et qu’il déverse à nouveau s’étant bien sûr rendu compte depuis le début que j’étais cul nu dans ses bras.
Son rire à voir la tête que je fais quand je m’en aperçois n’a d’égal que celui de toutes les personnes écroulées derrière moi, je tourne et penche la tête pour regarder le désastre apercevant mes fesses blanches à moitié recouvertes par les mains de Thomas quand au même moment un flash me fait plisser les yeux.
- (Frédéric entre deux crises de fou rire) J’en aurais…… au moins prise……. une …et je crois ……….que celle-là, je vais la faire……. encadrer.
Thomas est tellement mort de rire qu’il est obligé de me poser au sol, aussitôt mes mains partent sur mes fesses pour les cacher le plus possible de la vue de tous. En fait je me retrouve entièrement nu n’ayant rien mis d’autre que le pyjama et l’énorme couche qui me tenait déjà bien assez chaud comme ça, mon visage doit refléter l’énorme état de gêne que je ressens car toute la famille est repartie en vrille et hoquette et pleure à tout va.
Je me tourne alors vers eux les mains toujours protégeant mes fesses et Aurélien s’écroule sur la table en voyant mon sexe rester tout raide du contact physique d’avec Thomas qui se retrouve de par mon geste dressé fièrement vers eux.
- (Je dirige machinalement mon regard vers ce qu’il fixe hilare et constate les dégâts moi aussi) Ouaih !! Ben là vous m’excuserez mais je n’ai que deux mains et elles ne peuvent pas être partout.
Je me retourne alors les mains toujours plaquées aux fesses et d’une démarche assurée je sors de la pièce pour aller dans ma chambre mettre les vêtements prévus à l’origine pour la soirée. Derrière moi c’est un déchaînement de rire tel que je suis sûr qu’il est entendu de tout l’immeuble.
La soirée fut plus calme ensuite quoiqu’à certains moments l’un ou l’autre me regardant reparte seul en quelques soubresauts de rires nerveux. Je suis à la droite de Thomas et à la gauche de Damien qui lui finit la soirée en pyjama car la serpillière qu’est devenu son beau pantalon blanc trempe dans le lavabo de la salle de bains.
5 …..4….3…2..1. Minuit !!!! Vive la nouvelle année !!! Nous nous embrassons au son des bouteilles de champagne qui se débouchent et après les traditionnels vœux et embrassades, nous terminons la soirée à discuter gaiement.
Thomas jette de fréquents coups d’œil sur son « petit » ami, il sourit car le « petit » lui va très bien mais le sens des deux mots prononcés ensemble lui va aussi à merveille. Ses joues rouges de bonheur constellées des petites taches si craquantes, ses yeux vert qui ressortent merveilleusement et donnent à son visage un attrait irrésistible surmonter d’une coupe en pétard ressemblant à un feu de joie font de ce garçon ce qui est bien parti pour devenir le plus beau cadeau que la vie lui aura apporté.
Annie voit bien toute la tendresse des regards que ce magnifique jeune homme pose sans cesse sur celui qu’elle considère maintenant comme un de ses fils, autant elle trouve normal de savoir ce garçon amoureux prêt à assumer sa vie sexuelle, autant elle n’arrive pas à voir Florian assurer dans ces mêmes actes. Il lui paraît tellement frêle et enfantin qu’elle ne peut l’imaginer faire l’amour comme tout un chacun et elle espère sincèrement que ce n’est qu’une idée qu’elle se fait car pour Annie il est plus comme Damien ou même Guillaume en attente de terminer son développement.
Pourtant elle a pu constater et pas qu’une fois pense-t-elle en souriant qu’il a tous les atouts (Elle rit mais se souvient impressionnée) et quels atouts !!! Nécessaires mais c’est plus fort qu’elle, il est encore pour elle un petit garçon encore dépendant des adultes.
Aurélien et Guillaume discutent dans leur coin en fixant les amoureux et organisent une modification du plan de couchage afin qu’ils puissent se retrouver ensemble, comprenant parfaitement leurs envies de câlins qu’ils n’osent montrer en public mais qui transparaissent d’une manière évidente dans leurs regards.
Ils se lèvent et d’un commun accord vont dans la chambre de Guillaume pousser quelques meubles et rapprocher les deux lits laissant suffisamment de place pour y déposer le matelas qu’ils vont chercher dans la chambre d’Aurélien. Une fois chose faite et un sourire de contentement aux lèvres, ils regagnent le salon et rejoignent Philippe pour l’avertir du petit changement.
Celui-ci ne peut que sourire à l’initiative des deux garçons qui montrent l’attachement qu’ils portent déjà au petit couple qui ne s’est aperçu de rien de leur manège continuant à se dévorer du regard.


1ere ANNEE NOUVEL AN : (20 / 20) (Chez les Viala)


L’heure arrive enfin où les bâillements deviennent plus fréquents que les paroles et Annie constate avec une certaine émotion que les grands-parents de Florian se sont endormis sur le canapé dans les bras l’un de l’autre, un léger coup de coude à Frédéric qui découvre lui aussi ému les deux vieillards enlacés dormant du sommeil du juste un léger sourire aux lèvres le fait se lever et prendre la parole.
- Je pense qu’il est temps d’aller se coucher.
Personne ne le contredit car l’envie de dormir est ressentie par tous, il secoue gentiment Maryse et Michel qui le suivent sans une parole vers la chambre qui leur a été attribuée. Philippe souhaite la bonne nuit aux personnes restant dans la pièce et se dirige sans demander son reste à la suite de Frédéric pour piquer le roupillon dont il a envie depuis un moment déjà.
Annie rester seule avec les garçons prend elle aussi le chemin de sa chambre sans avoir oublié de les embrasser tendrement tous les cinq leurs souhaitant également une bonne nuit.
Les garçons une fois dans le couloir s’apprêtent à investir leur antre et Aurélien voit Thomas lancer un regard attristé à Florian n’ayant pas la moindre envie de le quitter. Celui-ci une fois devant la porte ouverte aperçoit le matelas posé par terre et comprend aussitôt qu’il n’a pas été mis là par hasard.
- (Aurélien amusé) Nous ne voulions pas séparer les amoureux alors nous avons prévu un petit chamboulement dans les plans des parents, Thomas pourra coucher dans le lit et Damien prendra le matelas (il sourit s’attendant à nos réactions) avec « Flo »
- (Guillaume en riant silencieusement) Hi ! Hi ! Je ne sais pas si Damien va dormir tranquille cette nuit
- (Je ne suis pas dupe de leur manège) Très drôle les gars !! Tout ça parce que vous êtes jaloux que je sois avec un mec aussi canon (J’attrape « Thom » par le bras) Aller !! Viens bébé, ne les écoute pas !!
- (Damien mort de rire voyant le grand blond souriant comme un benêt se laisser mener vers le lit de Florian) Je crois que tu pourrais l’appeler n’importe comment qu’il ne réagirait même pas, regarde-le !! Hé « Thom » !!
- (Aurélien regarde lui aussi Thomas dans son nuage et sourit) Eh bien !! Y a pas à dire, si c’est ça l’amour je ne suis pas pressé d’avoir l’air aussi bêta moi !!!
- (Guillaume voit bien que tout ce qu’ils pourront dire ne changera absolument rien pour Thomas trop amoureux pour comprendre qu’il se fait charrier par la fratrie) Et ben !! C’est pas du chiqué !! Il en pince vraiment le blondinet.
Les quolibets finissent par cesser et après un déshabillage rapide nous nous retrouvons tous sous la couette et Damien le plus près de l’interrupteur éteint la lumière après nous avoir souhaité d’une voix égrillarde une bonne nuit et de ne pas faire trop de bruits.
Thomas vient passer son bras sous ma nuque et se serrer contre moi, ses lèvres cherchent les miennes qui finissent par se trouver et un long baiser nous unit enfin !! Je n’attendais que ça et je pense sans me tromper que lui aussi depuis que nous nous sommes retrouvés en début de soirée.
Son torse nu vient se poser doucement contre le mien m’envoyant un frisson de plaisir qu’il ressent également, ma main va caresser son dos à la peau d’une douceur extrême qui soude encore plus fort nos lèvres tellement j’ai envie de lui.
Ma main parcourt sa colonne vertébrale tout en douceur lui déclenchant de multiples frissons, sa main libre se pose sur mon torse et descend lentement suivant les courbes de mes muscles et se gavant de la délicatesse de ma peau ; Nos langues jouent un ballet et s’emmêlent avec volupté dans un plaisir jamais ressenti auparavant.
Quand nos lèvres se séparent, c’est pour reprendre notre respiration et prononcer dans un souffle presque imperceptible des « je t’aime » langoureux ; je change de position en m’allongeant sur son corps et je sens à travers nos slips l‘énorme envie qui bande nos sexes cherchant à traverser ses minces parois de tissu pour se fondre l’un avec l’autre.
Je sais que nous n’irons pas plus loin ce soir, non pas parce que c’est l’envie qui nous manque mais simplement parce que nous sommes bien comme ça et que pour l’instant ça nous suffit à l’un et à l’autre ; Un dernier baiser et nous nous endormons ainsi d’un sommeil baigné de bonheur, du bonheur d’être enfin ensemble.


1ere ANNEE avant pâques : (1 / 13) (Réunion à la fac)


La salle de réunion est comble ce qui est un fait à marquer d’une pierre blanche car souvent lors de celles-ci il y a un absentéisme conséquent, certains enseignants trouvant toujours un prétexte quelconque pour y échapper malgré l’obligation qu’ils ont d’y assister pour le bien des étudiants.
Alain Dupré qui le préside savait très bien ce qu’il faisait en mettant le cas De Bierne à la fin de la longue liste des sujets à traiter, il se doutait bien que personne ne voudrait manquer de connaître les décisions qui se prendront à son encontre.
La matinée passe alors à considérer les cas les plus difficiles et les moyens à mettre en œuvre pour aplanir toutes les difficultés rencontrées lors du premier trimestre.
La partie budgétaire venant d’être enfin bouclée et les nouvelles instructions académiques à mettre en œuvre résolues, il reste les quelques cas d’étudiants aux cursus ne leur correspondant pas à réorienter ainsi que les quelques problèmes d’indisciplines à résoudre.
Cela leur prend une partie de l’après-midi et quand enfin ils entendent le doyen aborder le sujet tant attendu, ils se redressent tous et suivent avec attention le rapport que celui-ci tient dans ses mains et leur lit d’une voix vibrante.
A la fin de son exposé, un silence impressionnant se fait dans la salle, chacun attendant avec une avidité certaine quelles ont été les décisions prises ainsi que les implications qui ils le savent les concerneront tous à un degré plus ou moins important.
Avant de reprendre la parole pour donner les instructions précises qu’ils devront mettre au plus vite en application, Alain regarde ses collègues en souriant car sachant pertinemment qu’ils seront tous parties prenantes dans les démarches essentielles à ce qui va suivre.
Il se racle la gorge afin de gagner les quelques secondes qui lui sont nécessaires afin que sa voix prenne toute l’assurance requise et ne soit plus troublée par l’émotion qu’il a eue en lisant les différents feuillets résumant les possibilités pour le moins extraordinaire de ce jeune garçon qui s’est présenté à lui quelques mois auparavant le laissant sans voix en quittant son bureau.
- Messieurs !! Voici après analyse les différents points auxquels nous allons devoir tous nous atteler afin de parfaire si c’est possible l’éducation de ce garçon aux aptitudes exceptionnelles, le premier point et le plus difficile pour nous à accepter car quelque part il met en cause nos connaissances et notre reconnaissance à tous, (Il appuie très fort sur le mot qui suit) « L’administration » de tutelle de laquelle nous dépendons a pris la décision suivante au vu des nombreuses épreuves théoriques que nous avons fait subir à notre jeune prodige qui s’en est sorti avec la modique note de vingt sur vingt, ce qui jusqu’à aujourd’hui était absolument et là je pèse mes mots « impossible !!! » Aussi a-t-il été décidé étant donné que Florian puisque c’est bien de lui que nous parlons et que ce jeune homme tient absolument à poursuivre ses « études » parmi nous ; que ce serait aux (Il appuie sur le mot suivant) « sommités » (Il regarde autour de lui et devant les visages fermés des personnes qu’il tient en haleine) et oui vous avez bien entendu, aux « sommités » médicales de venir à lui pour qu’il acquière leurs savoirs, savoir dont ce jeune homme va sûrement s’imbiber à leurs plus grands étonnements en quelques instants (là il les fait rire en poursuivant) comme il l’a fait sans s’en rendre compte avec vous avec sa gentillesse et la gouaille qui est devenue également légendaire dans le campus.
Frédéric qui bien sûr est présent connaît alors un fort moment d’émotion en entendant et en réalisant à quel point « son » Florian est considéré parmi ses collègues car leurs visages rieurs aux dernières paroles du doyen ne prêtent pas à l’erreur sur leurs sentiments envers le gamin.
- Donc messieurs et mesdames sachez que nous aurons l’insigne honneur de voir ses (Il insiste lourdement sur le mot qui de toute apparence lui reste dans la gorge) « sommités » se faire vampiriser de leurs connaissances comme les pauvres (Il rit) ignares que nous sommes pour eux. Maintenant que nous reste-t-il vous direz-vous ? Eh bien il nous reste pour l’instant l’aspect pratique où là nos administrateurs nous reconnaissent « encore » une certaine utilité, aussi je vous demanderais à tous d’intégrer le jeune Florian dans tous les actes médicaux qui l’intéresseront et croyez-moi le connaissant il n’est pas près de vous lâcher les baskets.
Un énorme éclat de rire sort de la salle, les personnes étrangères à cette réunion passant près de là devant se demander à quoi jouent leurs « maîtres à penser » pour s’éclater autant lors d’une réunion habituellement soporifique au possible.





Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020

1ere ANNEE avant pâques : (2 / 13) (Mise au point bancaire)


Frédéric parle avec Philippe et Michel avant leur retour prévu le lendemain pour Aix, ils sont tous trois confortablement installés dans le salon tandis que les femmes préparent le déjeuner, les garçons étant partis faire une visite guidée à Thomas qui débarque à Reims pour la première fois.
Philippe écoute avec attention les remarques de Frédéric sur certaines décisions d’éducation qu’ils ont prises pour Florian depuis des années. Il est fortement surpris quand leur ami arrive au moment du soi-disant prêt étudiant que le jeune garçon malgré son âge aurait obtenu sans problème.
- (Philippe) Cette histoire ne ressemble à rien !! Comment une banque digne de ce nom quelle qu’elle soit peut-elle accepter un tel prêt envers un mineur sans cautionnement d’un adulte ayant droit de tutelle sur lui ?
- (Michel) Tu oublies juste une chose Philippe, nous avons des placements conséquents dans cette banque et à mon avis il y a cause à effet.
- (Frédéric) Vous pensez que ce monsieur Meunier aurait fait le lien avec Florian ? Et qu’il serait rentré dans son jeu sans lui révéler quoi que ce soit ?
- (Michel) C’est ce que je pense oui et si c’est bien le cas je m’en vais aller dès cet après-midi discuter avec ce monsieur.
- (Philippe) Je pense que cet entretien sera très intéressant et bien sûr je vous accompagnerais volontiers, si vous n’y voyez pas d’inconvénients bien entendu.
- (Michel en souriant) Je n’en vois aucun croyez-moi (Il se tourne vers Frédéric qui n’ose pas s’imposer) Et vous aussi mon cher Frédéric si cela vous intéresse de venir, je sais maintenant combien mon petit « Flo » compte pour vous.
- (Frédéric avec un grand sourire de remerciement) Ce sera avec joie !!
- (Michel regarde Frédéric avec acuité et s’adresse à Philippe) Je crois mon cher Philippe qu’il est temps de donner quelques informations sur la situation financière de la famille De Bierne. Je me doute bien mon cher Frédéric que vous n’avez sans doute pas manqué de faire quelques recherches par vous-même, n’ai-je pas raison ?
- (Frédéric en baissant légèrement la tête quelque peu gêné) Si bien sûr !!
- (Michel s’adressant une nouvelle fois à Philippe) Si vous voulez bien ? Mais juste une dernière précision avant !! Notre famille n’est « riche » que depuis une vingtaine d’années grâce à mon fils Pierre qui était un garçon très prometteur et surtout très têtu (Il sourit tristement en pensant à son fils) Rendez-vous compte qu’il a réussi alors que je venais de prendre ma retraite à m’embringuer dans cette histoire d’entreprise en me soutirant pour y amener les premiers fonds tout l’argent que nous avions économisé sa mère et moi ainsi que ma prime de retraite. Autant vous dire que s’il s’était planté nous serions restés sur la paille, tout ça pour vous dire que si nous paraissons en difficultés financières vis-à-vis de Florian, ce n’est pas de notre fait mais juste parce que nous ne savons pas vivre autrement. Mais je vous en prie Philippe je vous laisse la parole car tous ces chiffres que vous allez donner me donnent le tournis.
- (Philippe sort une feuille de son portefeuille et regarde Frédéric ainsi qu’Annie qui entendant la conversation s’est jointe à eux pour satisfaire une curiosité très compréhensible venant d’elle) J’ai pris quelques notes pour être bien sûr de ne rien oublier, bon !! Pour commencer il y a ce que vous connaissez déjà sûrement : la société en question est loin maintenant des inquiétudes de Michel quand ils l’ont fondée, elle représente maintenant un capital appartenant en entier à la famille De Bierne qui représente quarante-trois millions de dollars en actif et dix-huit millions de dollars en passif permettant l’autofinancement complet de l’entreprise, faisant vivre de par le monde mille deux cent quatre-vingt-douze personnes salariées à temps plein de l’entreprise.
- (Michel amusé le coupe) quatre-vingt-treize mon cher Philippe, vous oubliez son futur PDG et une autre petite rectification ; Florian n’aura à notre décès que quinze des vingt pour cent des parts que nous détenons car nous avons établi un testament qui date de quelques années et donne les cinq pour cent manquant à Thomas et Chloé. (Il voit la surprise qu’occasionnent ses dernières paroles) Nous avons toujours considéré ses deux enfants comme nos petits-enfants et cela bien avant que nous sachions pour Florian et Thomas, donc non ce testament n’a aucun rapport avec les derniers événements.
- (Philippe écoute en souriant car la générosité de ses vieillards lui va droit au cœur) Je constate que vous savez remercier les amitiés, je m’étonne que vous n’ayez pas inclus Éric dans ce testament ? Il me semblait très attaché à vous également.
- (Maryse surprise) Nous n’avons oublié personne Philippe, ni Éric ni d’autres mais nous ne voulions pas disperser plus l’héritage qui revient de droit à Florian aussi pour Éric et d’autres qui nous sont chers, c’est à partir de nos biens en propre qu’ils hériteront mais d’une somme équivalente rassurez-vous. Bien sûr vous pourriez dire que de toute façon ça ne change rien puisque ce sera toujours quelque chose d’enlever à mon petit-fils mais rendez-vous compte des sommes en jeux par apport à ce que vous avez commencé à énumérer et vous vous rendrez compte que ce n’est qu’une goutte d’eau pour lui.
- (Frédéric amusé) Une sacrée goutte quand même j’aimerais bien moi pouvoir donner une telle goutte d’eau à mes fils en héritage
- (Michel sourit aux paroles de Frédéric mais préfère se taire) Continuez Philippe nous sortons du contexte là.
- (Philippe reprend sa lecture) Donc après l’entreprise voyons voir (son doigt court sur la feuille jusqu’à l’endroit où il s’était arrêté) Ah oui !! Donc il y a aussi les dividendes que rapporte l’entreprise à ses actionnaires et comme il n’y en a que deux, ce n’est pas très compliqué pour faire le partage. Donc pour faire court en cumulant les sommes déjà placées avant le décès de ses parents et en y rajoutant toutes celles se rajoutant depuis ; avec les intérêts plus l’assurance vie versée après l’accident plus les revenus des divers achats d’actions etc. etc. et bien !!! Notre Florian est possesseur d’une somme totale de (Il sourit en voyant le couple tendre l’oreille) cinq cent soixante-dix-neuf millions de dollars et des poussières et chaque jour cette somme augmente des divers intérêts relatifs aux différents placements.
- (Michel donne comme dernière précision) Bien sûr cela ne tient pas compte de ce qu’il héritera de nous !! Même si la somme est beaucoup moins importante, elle n’en est pas moins négligeable quand même
- (Annie médusée) Et il n’ose pas tirer plus d’une centaine d’euros par mois de peur de mettre ses grands-parents dans la gêne ??? Vous ne trouvez pas que vous y êtes allés un peu fort sur ce coup-là ?


1ere ANNEE avant pâques : (3 / 13) (Mise au point bancaire) (suite)


- (Maryse voulant se justifier) Nous ne lui avons jamais fait entendre à aucun moment de sa vie que nous étions dans le besoin et d’ailleurs je ne vois vraiment pas où il a été cherché une chose pareille, il a toujours eu tout ce qu’il voulait et n’a jamais manqué de rien.
- (Michel) En plus il a sa carte bleue et il sait qu’il peut l’utiliser.
- (Philippe en riant surprenant tout le monde) Comme vous devez bien l’admettre, il ne se laisse pas abattre la preuve en est cette histoire de banque qui je vous le signale était le sujet d’origine de cette conversation.
- (Michel regardant Annie avec tendresse) Vous l’aimez beaucoup vous aussi n’est-ce pas ? Non !!! Ne dite rien ça se voit assez comme ça. Je vais parler avec Florian ce soir ou demain matin avant de partir mais je ne tiens pas à ce qu’il s’embrouille la tête avec cet argent qu’il possède vous comprenez je voudrais (Il se reprend en regardant sa femme) nous voudrions qu’il vive comme nous avons vécu avec des vrais amis, pas des gens qui seraient avec lui rien que pour sa fortune.
- (Philippe comprenant très bien) Il les a maintenant alors... (Voyant les regards des grands-parents) Oups !! Je n’ai rien dit.
- (Maryse) L’argent ne crée pas que du bonheur et Florian de toute façon s’il continue comme il est parti en aura suffisamment de par lui-même et croyez-moi, cet argent-là il l’appréciera d’autant plus qu’il l’aura gagné de ses propres mains.
Ne trouvant rien à redire de ses paroles sensées, ils mettent au point la visite à la banque prévue pour l’après-midi. Annie repense à tout ce qu’elle vient d’entendre et hausse soudainement les sourcils se rappelant d’une phrase plus précisément.
- Mais dites-moi ? Vous avez parlé tout à l’heure d’une énième embauche d’un futur PDG pour l’entreprise, ça signifie donc que pour vous ce ne sera pas Florian qui en prendra les commandes ?
- (Michel avec un grand sourire) Croyez-vous vraiment que ça l’intéresserait ? Et puis si c’est le cas il n’aura qu’à le renvoyer étant le grand patron. (Il rit doucement) Mais ça m’étonnerait fortement qu’il le fasse.
- (Frédéric intrigué) Et pourquoi donc ? Il le connaît ? (Il regarde Philippe qui le détrompe aussitôt)
- Non !! Ce n’est pas moi, j’en serais bien incapable et puis je suis bien trop vieux pour ça et Franck le PDG actuel a encore quelques années devant lui avant de prendre sa retraite.
- (Maryse visiblement heureuse) C’est sûr que celui dont on parle est bien plus jeune que toi Philippe.
- (Frédéric curieux) Ah oui !! (Il perçoit les sourires complices que les trois Aixois se lancent) Apparemment vous connaissez bien cette personne et lui faites confiance ?
C’est à ce moment-là que la porte s’ouvre annonçant le retour des garçons, Thomas entre le premier content de sa visite de la ville.
- (Philippe jovial) Ah !! Justement !! Quand on parle du loup !!
Frédéric et Annie comprennent immédiatement et après un bref instant d’étonnement sourient eux aussi au jeune homme en pensant qu’il n’y a aucun risque en effet que Florian lui conteste la place un jour.

[…]

Quatorze heures trente, ils sont tous les cinq devant l’entrée de la succursale bancaire et y pénètrent après que la porte automatique se soit débloquée devant eux. Ils arrivent à l’ouverture de l’agence dont la jeune femme derrière le comptoir les accueille de suite avec le sourire de circonstance qu’elle doit auprès de la clientèle.
- Messieurs dames je peux vous être utile ?
- (Philippe aimablement) Oui !! Nous voudrions avoir un entretien avec monsieur Meunier s’il vous plaît.
- Vous avez rendez-vous ?
- Heu !! Non mais c’est assez urgent.
- Puis-je en connaître la raison ?
- (Philippe toujours souriant car elle ne fait que son travail) Bien sûr c’est au sujet du petit-fils de ses deux personnes (Il montre de la main Maryse et Michel) Il serait venu vous voir il y a peu de temps pour faire une demande de prêt qu’il aurait obtenu et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous aimerions le rencontrer.
- (Elle se souvient très bien du petit rouquin si aimable accompagné de ses deux copains et de ce que lui a dit Patrick à son départ) Vous êtes monsieur et madame De Bierne ?
- (Michel étonné) En effet mademoiselle, comment se fait-il que vous connaissiez nos noms ?
- (Un sourire plus du tout protocolaire illumine son visage) Comment oublier ce jeune garçon aux cheveux roux venant se renseigner pour un prêt et tout le reste.
- (Philippe amusé la voit se replonger dans ses souvenirs) Et pour monsieur Meunier ? Pouvons-nous le voir ?
- (Elle revient à la réalité) Un instant, je vais le prévenir.
Elle quitte son siège et se dirige à l’arrière vers les bureaux vitrés refaits à neuf depuis peu, quelques petites minutes se passent quand elle réapparaît suivit d’un homme de forte prestance d’une cinquantaine d’années qui vient leur tendre la main en souriant.



1ere ANNEE avant pâques : (4 / 14) (Mise au point bancaire) (suite)


- Bonjour messieurs dames, ce serait un euphémisme de dire que je ne m’attendais pas à votre visite. Si vous voulez bien me suivre dans mon bureau ?
Ils le suivent tous et une fois installés confortablement des chaises ayant été réquisitionnées dans les bureaux d’à côté (voisins), la conversation peut reprendre ce que ne se prive pas de faire Philippe curieux d’apprendre les vraies raisons de toute cette histoire.
- Nous aimerions comprendre comment un garçon de dix-sept ans et demi a pu obtenir aussi facilement un prêt mensuel si modique soit-il ?
- (Patrick comprend très bien les interrogations qu’ils se posent tous) Mais il n’a rien obtenu du tout !!
- (Philippe ayant à l’évidence pris le parti d’être le porte-parole) Je ne comprends pas ? Où a-t-il eu les deux cent euros pour acheter ses cadeaux ce jour-là ?
- (Patrick cherchant ses mots afin de bien leur faire comprendre sans que cela prête à confusion) Disons que j’ai été touché par tout ce que m’a dit ce jeune homme et que je n’ai pas voulu lui apprendre la vérité me doutant bien de la raison que vous aviez de ne pas le faire.
- (Philippe ahuri) Alors cet argent ?
- (Patrick en les regardant droit dans les yeux) Il est à moi personnellement.
- (Michel incrédule) Comment ça, il est à vous ?
- (Patrick s’explique alors) Oui à moi !! Cet argent vient de mon compte personnel mais je me doutais bien de votre visite et de pouvoir vous en expliquer la raison.
- (Annie qui par son métier est habituée à juger rapidement les personnes qu’elle rencontre) Je pense la connaître !! Quand Florian accompagné de mes deux grands fils est venu vous voir, il a dû vous présenter ses papiers et après ça il est facile de comprendre qu’après une brève recherche sur votre banque de donnée, il vous est apparu qu’il faisait partie de vos gros clients et ne doutant pas un instant de votre intelligence, vous ne lui avez rien révélé subodorant la raison de son ignorance quant à sa fortune personnelle.
- En effet madame cela a été exactement mon cheminement de pensée ce jour-là.
- (Michel impressionné par le sens du jugement et de la pertinence de cet homme) Et si nous n’étions pas venus vous voir ? Que ce serait-il passé ?
- (Patrick en regardant le vieil homme d’apparence si simple et qui pourtant représente une des plus grandes fortunes de France) Vous voulez sûrement parler du moment où votre petit-fils serait revenu chercher sa dotation mensuelle ?
- (Michel amical) C’est bien de ça que je vous parle en effet.
- (Patrick lui rendant son regard) Eh bien il aurait eu son argent et les mois suivant également, jusqu’au terme des quatre années.
- (Maryse surprise par la réponse dont elle ne doute en aucune manière de la véracité) Pourquoi donc faites-vous ça pour Florian ?
- (Patrick cherche au fond de lui la meilleure réponse qu’il peut donner) C’est parce qu’il m’a…….ému !! (Il se reprend aussitôt et se débarrasse de cette boule qui lui noue l’estomac) Oui il m’a ému, quand ce garçon m’a raconté son incroyable histoire dont je n’ai pas douté un seul instant. Qu’il ne voulait pas être à la charge de ses grands-parents mais qu’il aimerait comme ses amis pouvoir de temps en temps faire des cadeaux à ceux qu’il aime, quand il m’a dit qu’il voulait être chirurgien et qu’il était certain que quatre ans seraient suffisants pour arriver à ses fins. Alors oui j’ai été ému, ému aussi de voir combien ses amis de l’autre côté de la vitre étaient crispés et se torturaient les mains en attendant de savoir comment j’allais sûrement le sortir manu militari de mon bureau en me moquant de lui alors qu’il posait au même moment des yeux pleins d’espoir et de confiance sur moi.
- (Maryse voyant les yeux de ce brave homme devenir humide) Allons !!! Calmez-vous !!! Je crois que nous avons tous parfaitement compris les motivations qui vous ont fait agir de la sorte et je vous remercie de tout cœur d’avoir eu de tels sentiments envers mon petit-fils.
- (Frédéric qui s’était tu jusque-là) Bienvenu au club monsieur Meunier.
- (Patrick ne comprenant manifestement pas le sens de cette phrase) Au club ???
- (Annie avec son plus beau sourire) Oui au club !! Celui de ceux qui n’ont pas résisté à ce jeune garçon très attachant et qui s’étoffent de jour en jour.
- (Michel sort un stylo et son carnet de chèque qu’il remplit rapidement et avec un grand sourire le tend à un Patrick surpris de son geste) Tenez !! Je pense que ceci sera suffisant pour les quatre ans à venir.
- (Patrick prend le chèque et lit la somme inscrite d’une écriture assurée et son regard éberlué revient sur le vieil homme) Mais !! C’est beaucoup trop !! Cent mille euros ?
- (Michel souriant) Il y en a une partie pour vous rembourser les mensualités de Florian et le reste vous permettra de pouvoir aider d’autres jeunes gens qui n’ont pas la chance que nous avons et qui seront je pense très heureux d’un geste de leur banquier pour arriver à concrétiser leurs rêves d’avenir.
- (Patrick a les mains qui tremblent quand il se lève pour raccompagner ses visiteurs jusqu’à la sortie en les remerciant une nouvelle fois de leurs générosités et du bon emploi qu’il fera de cette dotation si généreuse.