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Rêves de poils - Louklouk - 30-09-2023 Rêves de poils
— Qu'est-ce qu'elle a, ma bite ? fit ce grand mec brun sur lequel François avait posé les yeux, dans les douches de la salle de gym.
— Euh... Rien, rien... C'est juste que... tu te rases, hein ?— Ben oui, évidemment, et alors ? répliqua le mec d'un ton rogue — belle bête qu'iceluy, vraiment ! — Rien... comme t'es brun... je me demandais comment t'étais, tout plein de poils... surtout que t'as l'air d'en avoir beaucoup, en bas... mais excuse-moi ! — Pas près de le voir, si j'en ai ! — T'aimes pas tes poils. ? Ou c'est tes copines ? — Oh, ça va ! fit le mec en haussant les épaules. — En tout cas, t'es vachement bien foutu, tu sais ? — Hmm... fit le mec en se retournant... ce qui lui attira ce dernier commentaire : — Mais tu t'es pas rasé le cul... et il est super beau ! — Oh ! Ça va ! grogna le mec en serrant les fesses. On en resta là, et c'est un François au cœur battant qui se rhabilla vite fait : qu'avait-il osé là ! Et qui attendit la séance suivante avec une petite anxiété... doublée d'excitation. Comment l'autre allait-il le recevoir ? Ce vendredi-là, on arriva en même temps à la salle, et le mec décocha un sec : — Salut ! On alla à ses exercices, mais quand l'autre, après une petite heure, décida de partir, il passa près de François, lâchant : — J'me tire, ciao ! Évidemment, François suivit aussitôt... et l'autre se retourna au vestiaire : — J'étais sûr que tu me suivrais ! fit-il sans rire. T'es mon fan club, ou quoi ? — Ah oui, c'est une bonne idée, ça ! — Je t'empêche pas de dormir, au moins ? — Non... mais ça devrait pas tarder ! osa François. L'autre haussa les épaules et se déloqua pour aller à la douche. Où il se savonna face à François, mais sans jamais le regarder. Mais aussi en se tournant pour se faire mousser les poils du cul... devant un François qui n'en revenait pas d'un tel exhibitionnisme ! Au vestiaire, il jeta : — Ciao ! François passa sa fin de semaine à gamberger : selon toute évidence, ce mec le considérait... mais à quel titre ? On se croisait là le lundi, le mercredi et le vendredi. Le lundi, le mec salua François sans sourire... mais que François le trouva beau, dans sa sévérité ! Car ce visage taillé à la serpe était d'une extrême régularité, et ce bleu regard sous des boucles brunes... avait vitement conquis François. Lequel flottait toujours, à vingt-deux ans, entre des fantasmes sexuels assez flous... Or à la douche, où l'on se retrouva, l'autre dit soudain : — Tu viens pas tous les jours, toi ? — Non... Et toi ? — Oui... mais pas ce mercredi. Et de se retourner pour se savonner le derrière... sous l'œil gourmand d'un François qui commençait à savoir où allaient ses préférences. Ce superbe mais rude mec venait donc de lui donner deux informations essentielles : il venait tous les soirs, et il ne serait pas là ce mercredi... ce qui semblait indiquer qu'il convoquait François pour un autre soir. Bien retourné, le François, quand il rentra chez lui ! Évidemment, il fut à la salle le mardi... où il crut deviner un semblant de sourire sur les lèvres de l'autre quand il arriva. Mais on ne se parla parla pas. Et l'autre de s'exhiber de la même façon sous la douche, avant un bref « Ciao ! »... Et cette étrange relation dura... car dès lors, François fut à la salle tous les soirs, et tous les soirs, l'autre s'exhibait, pile et face, tout près de lui... et toujours en silence, si un léger sourire lui venait de plus en plus souvent. Au bout de trois semaines, François avait décidé de faire comme l'autre, ou presque, aux appareils... mais il n'était loin d'avoir son niveau ! Et soudain il vit l'autre se lever et venir à lui : — Vire-toi de là : j'te montre. Et le mec de montrer le mouvement en le décomposant. — Vas-y, maintenant. Force pas. Et le mec de prendre alors les avant-bras d'un François qui n'y croyait pas ! Sous la douche, il osa : — Merci de ton aide ! Je suis une vraie nullité moi ! — Y a un début à tout, fit l'autre, en un demi-sourire. Et rien d'autre... sinon le spectacle de cette beauté se savonnant lascivement devant et derrière sous l'œil attentif d'un François qui se demandait bien jusqu'où cela irait... Mais tout de même, il avait remarqué une chose... et c'était que l'aspect des muscles et du pubis de ce mec n'était plus aussi lisse : manifestement, il ne se rasait plus. Les deux semaines qui s'ensuivirent lui confirmèrent cette observation. À chaque séance, désormais quotidienne — sauf si le mec disait n'y être pas tel ou tel jour —, le mec soufflait : « J'me tire », et le même rituel se déroulait : on passait à la douche pour le spectacle du jour... sans autre commentaire. Mais toujours, maintenant, le mec regardait François dans les yeux en le saluant. Un soir, le mec se savonna le pubis en regardant François, qui dut sourire largement... ce qui entraîna un sourire de l'autre : oui, il y avait de la repousse ! Le garçon passa ostensiblement la main sur son pubis, et souffla : — Ça bouge, là... — J'ai l'impression que ça va être super beau ! L'autre haussa les épaules, en signe d'ignorance. Et cette étrange relation parut s'ancrer dans le temps... du moins pour le mois suivant... ça en faisait plus de deux, maintenant ! Ce vendredi soir-là, le mec souffla : — On se tire... On va se laver chez moi. Saisi, François suivit l'autre sans un mot... sauf : — Au fait ! Moi, c'est François, et toi ? — Ludovic. — Super ! J'adore ! — J'me demande ce que t'adores pas en moi ! — Ah ! Ah ! Ouais, t'as raison ! Mais François n'osa pas aller trop loin, tout de suite. Ludovic vivait à deux pas, dans un deux pièces sympa, et décoré de façon fort éclectique : façon grand ado, quoi. On s'y déloqua incontinent pour passer à la petite douche italienne. François ne put s'empêcher de dire : — T'y vas d'abord ? — Non, ensemble. Son cœur bondit alors en sa frêle poitrine [alexandrin], et il dut se coller presque à Ludovic, qui fit couler l'eau et lui passa le gel. — T'aimerais me faire mousser les poils ? — Ben... — T'as intérêt, parce que c'est pour toi que je les laisse repousser ! — Ah !... fit François, sidéré, oui, oui, bien sûr ! Et, fébrile, ce garçon de s'occuper du magnifique torse qui s'offrait à lui. Et de faire mousser, en effet, les belles et renaissantes toisons de ce super mec... Il finit par s'aventurer jusqu'au pubis... — Prends ton temps, souffla Ludovic. Et j'en ai aussi sur les boules et plein le cul, tu te rappelles ? François essayait de se graver dans l'esprit cet incroyable moment, afin de s'en souvenir pendant des siècles ! Mais il n'osa pas regarder Ludovic en face, tandis qu'il le savonnait lascivement... tout en se sentant bander. — Enfin ! souffla Ludovic. — Enfin quoi ? — Je me demandais si j'arriverais à te faire bander... — C'est pour ça que tu m'as fait venir ? fit vivement François, se reculant. — Te fâche pas ! Tu me mates sous la douche, et j'avais l'impression que... je t'excitais pas. Savonne-moi, François, conclut le mec en se mettant la main de François sur la bite. De son autre main, il prit la nuque de François et vint lui souffler à l'oreille : — Fais-nous plaisir, mec ! Le moyen de faire autrement ! D'autant que François sentit immédiatement la bite à Ludovic croître en sa main... et quel objet ! Or Ludovic lui colla carrément des bisous dans le cou, et sur les joues... avant de prendre du gel et de savonner le dos du garçon... et ses fesses. Puis il le repoussa et lui savonna le devant... Les garçons se souriaient alors largement, et l'instant dura. François finit par oser, serrant le superbe engin de Ludovic : — Moi aussi, j'te fais bander, apparemment ! — Non ! Enfin... si. J'aime le cul, et j'ai pas niqué depuis deux jours... — T'es super beau, en tout cas. — Oh... C'est sympa. Sans plus de commentaires, on se sécha et l'on alla au salon, où Ludovic proposa de la bière... forte. L'un ni l'autre n'avaient cessé de bander, et le spectacle valait le déplacement. On trinqua et François demanda : — Qu'est-ce que tu voulais savoir, au juste ? Beau comme t'es, tu te doutes bien que je suis pas le seul mec à avoir bandé pour toi, non ? — Je connais pas de mecs qui... — Mais tes meufs te l'ont bien dit, enfin ! — Les meufs te font aucun compliment ! — Eh ben ! Heureusement que t'as ton fan club ! — T'es fou, toi ! On trinqua en souriant, et l'on prit plusieurs gorgées sans parler. Enfin, François soupira : — C'est super gentil, de m'avoir invité chez toi. C'est sympa, ici, et... oui, t'es gentil. Aussi gentil que t'es beau, tiens ! — T'es fou... — Est-ce que... t'as photographié tes poils avant de les virer, et après ? — Non, pas pensé... Fallait ? — C'est marrant de comparer, puis quand ils repoussent... — Oh... Ben... Si tu veux... Mis en joie par l'alcool — on n'avait rien mangé —, François sentait ses craintes disparaître, et il saisit son portable pour mitrailler le beau Ludovic... non sans lui donner des indications. Et même, ce mec lui montra son cul... Après quoi, le garçon se regarda, coi. — Y a des mecs pour bouffer ça ? murmura-t-il enfin., voyant l'image de son p'tit trou superbement velu. — Y a des mecs qui sont dingues de ça, oui ! répondit François, qui eut à cet instant la révélation qu'il ferait mieux de ne pas trop en dire, s'il voulait aller plus loin... — Sympa, tes photos... merci, soupira Ludovic. — S'tu veux, j'ai un appareil qu'en fait de meilleures, et on m'a dit que j'étais pas trop nul, alors... si ça t'amuse ? — Ben... ouais. T'es sympa. On voit ça... Alors sonna le portable de Ludovic. — Ma meuf vient, là... — Ouais, j'me tire... Profites-en pour lui demander son avis sur tes poils... et le bouffage de rondelle. J'te file mon numéro, tu m'appelles quand tu veux, même tard, hein ? — Oh oui, oui, t'es gentil ! — Ça sert à ça, un fan club ! On se voit à la salle, t'façon ! Ludovic sourit, et François s'en fut, le cœur gonflé comme jamais. Et il passa le reste de la soirée à se branler, sans jamais pourtant aller jusqu'à la crue... Vers minuit, il eut un message de Ludovic : « Si tu dors pas... on peut se parler ? » La parlote fut rapide, et François se félicita de n'avoir point joui. Car dix minutes plus tard, il entrait chez un Ludovic roide et nu, et qui l'enlaça fortement. — M'a fait chier, l'autre connasse. ! T'as ton appareil ? — Lequel ?... Je rigole ! Oui, Bien sûr ! On se fait une petite séance artistique ? — Non, une grande ! Il bandait somme un menhir, le Ludovic, et François n'eut pas de mal à lui tirer des portraits parmi les plus avantageux ! Puis... Puis on s'apaisa, mais sans mollir. François souffla : — T'es vraiment si beau, Ludovic... — C'est le moment d'en profiter... et de me faire comprendre ce que je sais pas ! Où François sut ce qu'il lui restait à faire. Et il le fit, et dans les grandes largeurs, même. Il caressa, lécha, pompa et brouta l'insigne Ludovic avec une ardeur qui détermina chez son patient des litanies de gémissements... Oui, Ludovic en voulait, et pas qu'un peu ! Enfin, François souffla : — J'te fais jouir ? — Ooooh... oui, si tu veux ! — Alors tu me prends, Ludovic, viens. Précisons que l'indécis François avait tout de même acquis un petit jouet avec lequel il avait anticipé cette possibilité... Le beau poilu ne s'attendait pas à ça, mais il assura. Et avec assez de savoir-faire pour en être complimenté. Et ce fut cornaqué par François qu'il déborda en iceluy avec une ardeur de lui-même inconnue. — Chais pas ce que j'ai fait, là... souffla Ludovic après un petit temps. — Juste ce que t'avais envie de faire. Et moi aussi. Et... on peut s'arrêter là. Et merci de m'avoir dépucelé ! — Ooooh ! On causa donc doucement, après une douche silencieuse. — Tu te prends surtout pas la tête, hein ? dit alors François, t'as pris ton pied, et tu m'as fait beaucoup de bien. T'es beau, t'es gentil... et j'adore tes poils... mais tu les vires quand tu veux, hein ? Et... tu me baises aussi quand tu veux, bien sûr. — Mais... gémit, Ludovic, t'es vraiment fou, toi ! — Profitons du moment. T'as aussi tes copines, je le sais. Ludovic prit alors François par le cou et lui souffla : — Et un fan club que je suis pas près de licencier ! Et de poser le museau dans le cou d'un François hautement ému, pensez ! Ludovic servit alors un coup de vodka, sans cesser de caresser François un moment... avant de suggérer : — On pourrait aller se coucher, maintenant... Tu veux ? Au lit, et tout contre François, Ludovic murmura : — Merci, François. Tu m'as rendu confiance en moi. Je couperai plus jamais mes poils ! Je peux rien te promettre, car j'aime vraiment les meufs, mais... je t'aime déjà beaucoup. — Et c'est déjà beaucoup ! sourit François. Il aimait surtout le sexe, Ludovic ! Et François en profita largement dès ce moment... et même, il le photographia poil par poil, ou presque. Un soir, Ludovic déclara : — Je viens de larguer ma dernière meuf ! — Mais... en quel honneur ? — En l'honneur de toi. — Ludovic ? fit François, incertain. — Plus besoin de nanas : je t'aime, c'est tout. 30. IX. 2023 RE: Rêves de poils - lelivredejeremie - 01-10-2023 Cet intérêt récurrent pour les systèmes pileux m’intriguera toujours un peu, autant qu’il me fait sourire, mais dans la mesure où il cause l’émoi de tes petits personnages et justifie donc des histoires légères et amusantes, je peux évidemment l’admettre comme une petite fantaisie bien innocente (d’autant qu’il y a de pires fétichismes dans l’imaginaire gay, hein...) Il y a peut-être aussi un peu de jalousie qui joue, j’en suis aussi dépourvu que de l’audace mêlée de candeur que tu prêtes à tes protagonistes, que Ludovic a directement perçue, mais dont il se contente de jouer, en attendant d’avoir réuni le minimum de témérité nécessaire à passer le niveau. Après, l’idée qu’un mec puisse changer autant ses préférences, et ses habitudes (comme ici, le rasage intégral), me laissera toujours un peu rêveur, mais c’est l’un des charmes de la fiction RE: Rêves de poils - Philou0033 - 04-10-2023 Bonsoir très cher @Louklouk , encore un super récit. C'est le lent cheminement d'un hétéro qui aime se montrer. Ludovic se montre à François attendant peut-être une réaction de sa part lorsqu'il est sous la douche de la salle de sport. Finalement c'est l'invitation faite à François par Ludovic, d'aller se doucher chez lui. De soirées en soirées, de douches en douches, Ludovic est initié à l'amour entre mecs. Ludovic vire sa meuf, sa dernière meuf pour les beaux yeux de François! Merci pour ce bon moment de lecture! Je t'embrasse! Philou RE: Rêves de poils - Louklouk - 04-10-2023 Merci, les mecs ! Comme vous le savez, mes histoires racontent mes fantasmes en direct, et ma foi, si ceux-ci peuvent éveiller chez mes lecteurs de douces émotions... Merci pour vos commentaires, en tout cas ! Oui, Jérémie, j"ai une grande faiblesse pour les poils... mais ni trop, ni partout : car j'en aime avant tout l'harmonieux dessin [alexandrin]. Bises et |