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L'Amour à la prussienne - Version imprimable

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L'Amour à la prussienne - Louklouk - 28-06-2023

L'Amour à la prussienne
Il y avait un genre de petite fête, ce vendredi-là, chez Marie-Solange : on venait de récupérer Pierre-Luc, son grand frère, qui n’avait pas quitté Berlin de l’année.
Certes, on communiquait avec tous les moyens modernes, mais là, il s’agissait en plus des retrouvailles de présenter à ce jeune homme le bon ami de sa sœur.

Séverin s’était acoquiné avec cette jolie fille juste après le départ de Pierre-Luc, qui continuait en Brandebourg de fort brillantes études… d’où le surnom attribué par son père : le Prussien. Mais la famille de Maman était précisément originaire de Prusse, ayant réussi à fuir juste avant la construction du Mur.

Pierre-Luc était, tel qu’on le voyait sur les écrans, un garçon magnifique. Grand, blond, baraqué et souriant, il impressionnait grandement un Séverin plutôt mince et vaguement complexé par un physique très quelconque…
Nonobstant son mignon minois, qui avait séduit la mère de Marie-Solange… et sa gentillesse, qui avait conquis Papa.
À sept heures tapantes, il sonnait, et ce fut grand frère qui vint lui ouvrir.

Plus beau en vrai ! À damner les luthériens les plus enragés de la Prusse au Schleswig-Holstein !
Ces garçons étaient de la même taille, mais certes pas du même gabarit. Pierre-Luc fit immédiatement deux bises à Séverin, et le serra fortement en ses bras musclés…
— On s’est reconnus ! clama-t-il en entrant dans le salon où moins d’une seconde plus tard pétait le bouchon du champagne.

Séverin comprit vite avec un amusement un peu ému que Pierre-Luc était l’idole de la famille… qui buvait littéralement ses paroles.
Mais ce mec, qui parlait bien et facilement, n’en faisait pourtant pas trop : infiniment souriant, il donnait immédiatement envie de lui faire confiance, et plus, si affinités…

Drôle de moment, pour un Séverin qui n’avait jamais connu ça. Dépourvu de toute afféterie, Pierre-Luc était cependant le charme même, et Séverin ne tarda pas à comprendre ce qui fascinait le reste de la famille.
La soirée de gala (Maman était excellente cuisinière et s’était surpassée) traîna donc un peu.

Et puis, après les liqueurs — on avait goûté des alcools venus d’Allemagne — on dut prendre congé… nettement rassasié.
Pierre-Luc savait que Séverin dormirait céans : les parents avaient à cœur de ne pas passer pour des dinosaures en matière de mœurs, et puisque Séverin et Marie-Solange étaient exemplaires de discrétion, ils avaient assez vite permis à leur fille de garder là son amoureux quand elle le voulait…

Pierre-Luc retint Séverin par le bras, quand il fut question de prendre ses quartiers pour la nuit.
— P’tite sœur ! Tu me permets de garder encore un peu ton amoureux ? J’voudrais papoter un peu avec lui.
— Oui ! Moi, j’en peux plus ! Trop mangé, trop bu, entre Maman et tes bouteilles ! Je dors ! Et tu me réveilles pas, s’te plaît, Séverin !

Comme tout le monde, Séverin était un peu parti ; mais il fut ravi de l’occurrence.
On se posa donc l’un contre l’autre sur le grand sofa, et Pierre-Luc murmura :
— On va pas boire mes bouteilles qui sont pour eux… Mais je sais… et toi aussi sans doute, que le patron a une belle cave aux liqueurs !
Séverin sourit, tandis que Pierre-Luc s’extirpa du canapé et fit quelques mouvements pour se détendre… montrant à Séverin, sous son t-shirt tendu à craquer, une musculature à faire pâlir une médaille d’or olympique.

— On va lui ratiboiser la nappe phréatique, au vieux !
— Ah ! explosa Séverin, sur qui se jeta Pierre-Luc, lui posant une main sur la bouche, tout en s’effondrant sur lui.
— Chut !
Séverin gloussa encore un peu sous la main ferme du garçon, qui le regardait dans les yeux, à quelques centimètres. Un regard d’un bleu, d’un bleu !
— Chut ! Faut pas mettre le bordel ici ! Enfin… pas tout de suite…

Pierre-Luc ôta sa main, regarda un instant Séverin dans les yeux et vint lui poser, tout tendrement, un bisou sur la joue.
— J’t’aime bien beau-frère, mais si on commence par se faire engueuler… Allez ! On picole, et on cause.
Ce fut la mirabelle qui fut de service en premier ; mais on n’avait notoirement pas besoin d’elle pour commencer à causer !
Et tandis que Pierre-Luc menait la discussion tout en surveillant le niveau des jolis p’tits verres de cristal, Séverin se découvrit des points communs avec le beau Prussien, et d’identiques façons de penser.
Lors d’un moment de lucidité, il eut conscience d’être en le même état d’admiration que le reste de la famille… Comme si Pierre-Luc possédait un charme magique et irrésistible.

La soirée traîna un peu, et enfin, Pierre-Luc murmura :
— Ça ne me regarde pas, mais je suis étonné que ma sœur ait trouvé un amoureux…
— Et pourquoi ?
— Disons que… quand je suis parti en Allemagne, elle était si… réservée… voire… bégueule que… Il faut croire que t’as réussi à la dérider.
— Oui… murmura Séverin. En espérant que j’irai au bout du chemin…
— Tu veux dire que…
— Il faut être patient… mais je crois qu’elle en vaut la peine. Et toi ? demanda Séverin, pour détourner la conversation.
— Oh moi, j’ai pas son genre de problèmes… d’autant qu’à Berlin, j’te fais pas un dessin…y sont pas tous luthériens pratiquants !
— Mais encore ?... souffla un Séverin désormais désinhibé… et somme toute intéressé par la trépidante vie berlinoise.
— J’ai personne… ou plutôt plusieurs… et autant te dire que… Elle te suce, au moins, ma frangine ?
— Ben… non.
— Et les autres ?
— J’ai connu qu’elle…
— Ouh !... Bon ! Faut qu’on cause !
— Hep ! Tu vas quand même pas aller l’engueuler ? sursauta Séverin.
— Ah ! Ah ! Non ! rigola le grand blond en agrippant une bouteille de prune, non ! J’ai mieux que ça !
— Hein ? Une autre nana ?
— Un mec.
— Hein ? Mais je mange pas de ce pain là, moi ! fit Séverin sur un ton qui fit rigoler Pierre-Luc.
— Quand on a faim, on mange de tous les pains et… celui-là…c’est moi qui te l’offre.
— Hein ? sursauta Séverin derechef, mais… Mais… bêla-t-il.
— Là, demain, après-demain, quand tu veux ! T’es  adorable, comme mec, et je trouve scandaleux que la Marie-Solange n’y mette pas du sien, si tu dois entrer dans la famille ! Car tu m’as dit que c’était du sérieux, non ?
— Ben… oui, mais c’est pas une raison pour que toi…
— Si, justement ! Allez hop ! T’es prêt, là ?
— Maiiiis !...
— Chut ! On chope un gorgeon, et hop ! On va dans mon cabinet, et j’opère.
— Quoi ?
— Ma chambre… avec du champagne… Tu verras : c’est amusant comme tout !

Alors Pierre-Luc prit le cou de Séverin et lui fit un bisou appuyé dans le cou. Et celui-ci craqua.
— Mais… susurra-t-il.
— Chut, j’te dis !

On gagna le théâtre des opérations et Pierre-Luc se déloqua aussitôt, priant Séverin de l’imiter, tandis qu’il ouvrait, en toute discrétion, la bouteille de champagne ravie au passage…
Séverin n’était pas assez hétéro pour refuser de voir la splendeur qui venait de se dévoiler devant lui… Musclé, élégamment velu de blond sombre et parfaitement dessiné, Pierre-Luc était un genre de rêve… surtout pour un Séverin qui se trouvait plutôt l’air d’une mauviette.

Puis Pierre-Luc attaqua la recette inratable : la pipe au champagne. Ouh ! Ça fit du bien à Séverin ! Sur la bouche de qui Pierre-Luc dut remettre la main…
Séverin banda comme jamais sous l’ardente succion de son beauf’… qui lui demanda soudain :
— Tu me le fais aussi ?
— Je… J’ai jamais fait ça, moi…
— C’est facile et marrant. Hop !

Le moyen de se défiler ! La pine du beau Prussien n’était pas aussi longue que la Grosse Bertha, mais elle eût fait honneur à Frédéric II… à la fois roi de Prusse et gay.
Séverin eut d’abord du mal à la prendre en bouche, avant de s’y habituer… et de pomper comme un grand. Puis Pierre-Luc arrangea le soixante-neuf qui s’ensuivit, et enfin suggéra à un Séverin tout rouge :
— Tu me la mets, mon p’tit beauf’ chéri ?

Il sortit un bidon de gel, et Séverin n’eut pas le choix… et ma fois, il ne trouva pas désagréable de s’agiter entre ces fesses musclées… et il niqua bien, vraiment !
Il ne s’attendait pas, en revanche, au super bavouilleux patin que lui offrit le beau Pierre-Luc, après qu’il eut joui comme jamais.

— Dès que j’ai eu ta première photo, tu m’as plu, tu sais ? Je pouvais pas revenir comme ça, mais… tu me faisais mouiller rien qu’en te matant, mon Séverin !
— T’es fou, Pierre-Luc ! souffla Séverin, dépassé.
— Et la Marie-Solange qui ne cessait de me décrire tes mérites à longueur de message ! P’tain ! Tu sais pas comme tu me plais, mon Séverin d’amour !

Baba qu’il était, le Séverin ! Un amoureux inconnu, depuis près d’un an ! Lui qui n’avait jamais touché un mec avant ! Il eut du mal à s’endormir, le pauvret.
Être aimé par un genre de top model ! Il n’y croyait pas. Au matin, il fut sommé de faire sa fête à Marie-Solange, et ne s’en sortit pas mal.

Papa s’enquit de la fin de soirée, et se déclara content que le courant fût passé entre les deux garçons… sa cave dût-elle en souffrir !
Pierre-Luc accapara Séverin et l’on alla se promener en ville. Dès les premiers pas, Pierre-Luc souffla :
— J’ai envie de ta queue, mon Séverin !
— Mais… t’aimes que les mecs ?
— En arrivant à Berlin, je me croyais hétéro, mais là-bas… ils ont les moyens de vous faire… changer d’avis ! Bref, j’y ai trouvé ma voie. Les parents savent rien, et la Marie-Solange non plus. Toi, tu sais… que je t’aime.
— On se connaît pas… et je suis avec ta sœur.
— J’ai gambergé, après que tu m’as mis ta pine d’amour. Je sais que tu parles allemand… alors que la Marie-Solange n’a jamais voulu en apprendre un mot. Tu devrais venir me voir, et… on chercherait quelque chose pour toi. Un boulot. Moi, je termine dans deux mois, et j’ai déjà un poste. On est dans la même branche, et je suis sûr de te trouver un truc facilement, là-bas. J’me renseigne dès que je rentre.
— Pierre-Luc ! Mais tu oublies que j’aime Marie-Solange ! Et que j’ai pas prévu de changer de bord !
— Tu veux dire que… c’est pas encore programmé !
— T’es si sûr de toi ?
— T’es un ange.
— Tu t’es pas regardé ! fit Séverin sans réfléchir.
— Oh, c’est gentil ça ! Mon Séverin ! J’appelle mon pote Lulu… et on va faire l’amour chez lui !

Lulu allait sortir, mais il attendit les garçons et leur offrit même un coup à boire, en leur souhaitant bon amusement… Séverin était effaré, mais ne fit pas de résistance !
Pierre-Luc pompa d’abord Séverin, et lui offrit une nouveauté : il lui bouffa la rondelle… Autant vous dire que Séverin ne savait même pas que ça existait, ça ! Et derechef, ce jeune homme défonça le superbe Prussien… et là, il put se lâcher en criant tout son soûl !

La suite du séjour de Pierre-Luc, soit deux semaines, se déroula sur le même schéma… si ce n’est qu’un après-midi, le nommé Lulu, beau p’tit hétéro brun rieur et poilu, demanda s’il pouvait mater. Niquer sous les yeux d’un mec qui se branlait fut une nouvelle expérience pour Séverin… qui se surprit à y trouver de l’excitation. Où Pierre-Luc proposa :
— Tiens ! Puisque Lulu est moins épais que moi, tu voudrais pas qu’il te la mette en premier ? Tu voudrais, Lulu ?
— Jamais tiré un mec, moi !
— Tu vas même le dépuceler ! Viens, qu’on te suce !

De fait la tige de Lulu se composait d’un petit gland ogival et d’une hampe assez fine… Séverin et Lulu acceptèrent. Ce dont ils se félicitèrent… Et ce fut sans plus de difficulté que ça que la rosette de Séverin accepta ensuite le superbe braquemart de son soupirant. Qui l’avait bien doigté depuis une semaine…
Dès le lendemain, on garda la même équipe. Mais Pierre-Luc exigea d’avoir en lui la pine de son pote tandis qu’il baisait son amoureux. Chaude ambiance !

À la mi-séjour, il organisa une fête pour ses amis, dont le fringant Lulu. Où il parut qu’iceluy avait bien copiné avec Marie-Solange… Pierre-Luc conçut alors un plan diabolique : mettre ces deux-là dans le même lit. Désormais on ramena Lulu à la maison tous les jours, et tandis que Séverin jouait l’admirateur de Pierre-Luc, Lulu plaçait ses pions… Ce qu’il poursuivit après le départ de Pierre-Luc… tout en baisant Séverin, qui s’effaça sans rien dire.
Mais Lulu dut promettre que le jour venu, il ne priverait pas ses amis de ses talents velus…

Deux étranges mois passèrent donc, sorte de passation de pouvoir en douceur : Lulu baisa Marie-Solange à la fin du premier. Non sans remplir hardiment le cul de Séverin.
Muni de son diplôme fin juin, Séverin alla passer deux mois à Berlin… et y resta.       


   11. III. 2021



RE: L'Amour à la prussienne - Philou0033 - 29-06-2023

Bonjour cher @Louklouk,

très belle histoire. Ah le prussien, il en a de la ressource. Il a fait changer Séverin d'avis sur l'amour entre mecs.
Marie-Solange elle aussi a trouvé un autre garçon, Lulu, qui a pu lui faire oublié son Séverin.
Finalement tout le monde y trouve son compte, Pierre-Luc et Séverin restent ensemble à Berlin et la Marie-Solange à son Lulu.

Merci pour ce bon moment de lecture.
Je t'embrasse!
Philou


RE: L'Amour à la prussienne - lelivredejeremie - 30-06-2023

Je ne connais la vie gay allemande que par le CSD de Köln, mais la légende veut que Berlin Tiergarten soit le Castro de San Francisco européen, et que même si on n’est pas gay en y arrivant, on finit au moins par y tremper un orteil.

Après, je ne peux qu’imaginer que les Berlinois d’adoption exportent l’atmosphère, et que le machiavélique Pierre-Luc l’applique avec une facilité indécente au fluet et supposé hétéro Séverin ¬‿¬

Ca suppose aussi que le mec taillé comme un viking retourne le cliché et finisse par appâter une crevette, mais la fiction est un monde merveilleux où même les petits mecs en déficit musculaire mettent des géants à genoux (en tout cas à quatre pattes), alors rien que pour le fantasme, merci Wink