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Le don de guérir (Florian 18 ans surdoué) Livre 4 Tome 2 - Version imprimable

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Le don de guérir (Florian 18 ans surdoué) Livre 4 Tome 2 - laurentdu51100 - 01-08-2020


CHAPITRE 63 : « Shanpaï » « Hoshio »


Xiao reste un moment tout pensif au milieu du couloir avant de fixer du regard la porte de la chambre de ses amis, puis ensuite la sienne avec en prime une moue qui en dit long sur ses pensées les plus intimes.

Il ne peut s’empêcher de penser à son « oncle » Florian qui connaît bien ce genre de situation et qui sans doute, a été pour lui l’élément lui permettant de l’envisager sereinement sans fausse pudeur ni tabou.

« Maintenant il ne me reste plus qu’à voir avec « Hosh » si pour lui c’est d’accord ou pas » ; ce sont ses dernières pensées avant d’ouvrir la porte de sa chambre et y retrouver son coloc, ce dernier n’attendant que son retour pour lui marquer son impatience d’être parti aussi longtemps.

- Ah !! Tout de même !! Je n’étais pas loin de venir voir ce qu’il se passe, à croire que tu as participé à leur partie de jambes en l’air ! Hi ! Hi !

Le petit rire terminant sa phrase rassure Xiao, qui sinon voyait ça comme un début de dispute.

- Tu ne crois pas si bien dire, un peu plus et c’était le cas !
- Non… tu déconnes ??
- À peine !!

La tête d’Hoshio l’éclate à fond, lui rappelant trop celle de Florian quand comme lui, il marque la stupeur et c’est sans surprise qu’il l’entend lui demander des explications.

- Raconte !!
- Déjà, quand j’ai ouvert la porte, j’ai eu une vue magnifique sur les fesses de Kai…

Xiao durant les cinq minutes qui suivent lui raconte toute l’histoire, Hoshio restant muet de stupeur au fur et à mesure qu’il comprend que lui aussi a été mis dans le lot.

Ce n’est qu’une fois arrivé la fin du compte rendu, qu’il soupire un grand coup avant de prendre la parole pour donner son ressenti sur la situation.

- He bien dis donc, tu parles d’une affaire !!
- Qui a l’air de ne pas te laisser indifférent à ce que je vois !!

Hoshio suit le regard de son chéri fixer un endroit stratégique, qui démontre bien le bon sens de sa remarque faite sans une once de reproche.

- Hum !! Difficile de le nier, d’autant plus qu’il faut toujours que tu regardes là où il ne faut pas.

Hoshio lit comme à livre ouvert sur le visage de son chéri, il n’attend donc pas que ce dernier lui pose la question pour y donner sa réponse.

- C’est vrai que je ne suis pas mon jumeau ! Hi ! Hi ! Il est plutôt du genre coincé niveau sexe.
- Alors que toi ce serait plutôt le contraire ?
- C’est un reproche ??
- Bien sûr que non, allons !! Ce n’est que du bonheur pour moi que tu sois aussi chaud.
- Dis-moi « Xi », les Eurasiens sont tous comme toi ou c’est juste le fait de faire partie de la communauté De Bierne qui t’a donné cette mentalité libérale ?
- Peut-être un peu des deux, va savoir !! C’est vrai que d’entendre toutes les histoires qu’ont vécues certains de mes « oncles » avec Florian, m’ont sûrement préparé à voir ces choses-là d’un autre œil. Mais dis-moi, c’est pareil pour toi, pour une partie tout du moins.

Hoshio marque la surprise alors que Xiao se dit qu’il vient de commettre une gaffe.

- Explique ta pensée ?
- N’es-tu pas Eurasien également ?
- ?? Tu as été cherché ça où ?? Mes deux parents sont Japonais comme tout le monde ici… à part toi !!
- Ah !! Tu es sûr ?? C’est moi qui m’étais fait cette remarque en te voyant la première fois, j’ai dû faire erreur, excuse-moi.
- Tu n’as pas à t’excuser, ce n’est pas grave. Pour en revenir à ce que tu m’as dit tout à l’heure, je t’avouerais que je n’en ai été qu’à moitié surpris en fait !!
- Comment ça qu’à moitié ??
- J’avais bien vu comment tu regardais Kaito et je m’étais déjà fait la remarque que si ça n’avait pas été pour moi, alors ce serait sur lui que ton intérêt se serait arrêté.

Xiao opine de la tête, s’ensuit un grand sourire quand il prend conscience du pourquoi son regard s’est immédiatement arrêté sur Kaito et ce dès le premier jour quand il est rentré dans sa chambre pour se présenter à lui.

- À voir ton sourire je me dis que j’ai raison, pas vrai ??
- En fait oui, il m’a fait penser à un de mes « Oncles » qui est aussi craquant que « Kai » et avec qui je m’entends bien, pour ne pas dire qu’il a toujours été mon préféré après mes parents bien entendu.
- Ah oui !! Je suis curieux là, tu n’aurais pas une photo ?

Xiao va à son bureau pour démarrer son PC portable, il va ensuite dans ses fichiers photos pour en extraire deux montrant Raphaël à dix-neuf ans sur la première et à l’âge actuel sur la seconde.

Il tourne ensuite l’écran vers Hoshio.

- Tiens !! Regarde, c’est mon « oncle » Raphaël.

Hoshio écarquille les yeux quand il est assez proche pour bien voir en détail les deux clichés.

- Wouah !! C’est du lourd !! Je suis désolé pour « Kai » mais ton oncle est encore plus super-canon !! Même sur la deuxième photo, je dirai même que c’est encore mieux sur celle-là !!
- Non !! Tu trouves aussi ??
- Je veux, oui !! Ils sont tous comme ça les anciens de FDB ?

Xiao cherche dans ses archives jusqu’à ce qu’il ouvre une photo de groupe montrant une partie non négligeable de la bande à « Flo » comme ils aiment toujours à s’appeler, même vingt ans après.

- Tiens regarde, ils y sont presque tous sur celle-là !!

Hoshio ne sait plus où poser son regard tellement il est impressionné par la beauté de tous ces garçons et filles posant sur la photo de groupe, il en repère toutefois un en particulier qu’il montre ensuite du doigt en souriant.

- Tu ne renieras pas ton père ! Hi ! Hi ! Je présume que la belle fille à côté de lui c’est ta mère ?
- Exact !!
- Tu peux me montrer comment il est aujourd’hui ?
- Attends une minute, je vais te trouver ça !

Quelques secondes plus tard, une photo s’ouvre en grand et Xiao comprend sa boulette trop tard, quand il veut l’effacer il y a déjà la main d’Hoshio qui l’en empêche.

- Attends !! Pourquoi tu te précipites comme ça, laisse-moi regarder !! Wouah… ça me donne une idée de comment tu seras à quarante ans, magnifique !!

Hoshio vient prendre Xiao dans ses bras pour l’embrasser avec tendresse et passion.

- Je serai toujours fier de toi tu sais, même dans vingt ans je serai encore avec le plus beau mec de la terre !!
- N’abuse pas quand même ! Hi ! Hi ! N’oublie pas que j’ai le même modèle en miniature à mes côtés ! Hi ! Hi !

Xiao respire mieux en croyant avoir détourné l’attention d’Hoshio sur le deuxième personnage représenté sur la photo, mais c’était sans se souvenir de l’intelligence particulièrement pointue de son chéri.

Au moment où il s’apprête à cliquer pour revenir au cliché précédent, la main d’Hoshio vient une nouvelle fois l’en empêcher.

- Attends un moment !! Ce type derrière ton père, ce ne serait pas… mais non… impossible !! Dis-moi que je me trompe !!



CHAPITRE 64 : « Shanpaï » « Hoshio »


Xiao esquisse une grimace révélatrice de l’erreur grossière qu’il vient de commettre en montrant cette photo où Florian apparaît, prise lors de sa dernière visite l’année précédente.

Il tente alors un coup de bluff tout en n’y croyant pas plus que ça, étant donné l’extrême intelligence d’Hoshio, digne fils de son géniteur.

- C’est Takumi, oui !! Pourquoi ça te perturbe autant de le voir alors que tu sais très bien d’où il vient.

Hoshio agrandit le cliché d’une main experte, faisant apparaître en grand le visage du petit rouquin souriant de la joie manifeste de poser avec ses amis.

- Hum !! J’ai un gros doute que ce soit Takumi, regarde sa coupe de cheveux et surtout ses yeux !!
- C’était l’année dernière, il a changé de look entre-temps comme ça pourrait très bien t’arriver un jour et qu’est-ce qu’ils ont ses yeux, cette couleur est suffisamment rare pour ne pas s’y tromper.
- Ce ne sont pas ceux d’un Asiatique, c’est flagrant !!
- Attends !! Tu n’as jamais vu « Tak » quand il fait son regard de grenouille ??

Hoshio prend l’explication en compte, se disant que peut-être il va chercher trop loin ce qui de toute façon si ça se révélait exact, serait encore plus problématique à concevoir.

Il tente un dernier argument qui vient juste de lui sauter aux yeux, avant de laisser tomber.

- Explique-moi alors ce qu’il fait au milieu de ce groupe ?
- On voit bien que tu ne le connais pas encore pour te poser ce genre de question, le sans-gêne de « Tak » est légendaire chez nous et tu as très certainement dû également t’en rendre compte à l’occasion.
- Hum !! Oui peut-être.
- Pourquoi au fait ? Tu pensais que c’était qui si ce n’était pas Takumi ?
- Je pensais à FDB…

Hoshio voit bien le regard style foutage de gueule que prend son chéri, aussi préfère-t-il s’avouer vaincu avant de se faire tourner en ridicule.

- Je sais bien que c’est impossible, si FDB était encore là il aurait la quarantaine et le gars sur la photo n’en a visiblement à peine que la moitié.

Xiao éteint le PC en respirant mieux, n’étant pas à lui de faire connaître cette vérité à son chéri.

- Tu penses trop l’intello ! Hi ! Hi ! N’oublie pas qu’on doit encore voir les Dupont/d ce soir, ils nous ont invités pour le dîner rappelle-toi,.
- Les Dupont/d ??
- Tu n’as jamais lu Tintin ?
- Si bien sûr mais je ne vois pas à qui tu fais allus… Ah, oui !! Je vois ! Hi ! Hi ! Au fait !! Tu sais pourquoi ils nous ont invités ?
- Il n’y aura pas que nous mais tous nos nouveaux amis également, je pense qu’ils vont nous faire leur coming out !!
- Hein !! Non… eux aussi ?? Décidément…
- Décidément quoi ??
- Rends-toi compte que dans notre groupe, presque tous nous avons un autre garçon dans notre vie !! Déjà nous deux pour commencer, ensuite les deux énergumènes d’en face et voilà maintenant « Kei » avec « Hiro », sans oublier Takuma avec son pote du basket.
- Mon petit doigt me dit que ce n’est pas encore fini, reste Tomoya, Shun et « Tak ». Je ne mets pas Naoki dans le lot parce que ce n’est à l’évidence pas son truc.

Hoshio hoche la tête en signe d’accord, un sourire lui vient alors quand un souvenir venant de son frère s’impose soudainement à lui.

- Tu savais que mon frère était fou de Tomoya ?
- J’avais cru comprendre, oui !!
- Peine perdue apparemment, seulement il y en avait un autre qui ne le laissait pas indifférent et ce n’est qu’à cause de cette peur qu’il avait de moi, ajoutée à ce qui se disait de l’autre gars, qui l’a toujours retenu d’essayer de nouer des liens avec.
- Je vois de qui tu parles, c’est un peu normal aussi qu’il s’y soit intéressé.

Hoshio le regarde cette fois avec surprise, ne s’attendant manifestement pas à ce que Xiao sache de qui il parle alors que depuis la rentrée il n’y a jamais été fait allusion.

- Tu penses vraiment à la même personne ?
- Bien sûr !! Shun a les mêmes caractéristiques physiques que « Tom », bien sûr ils ne se ressemblent pas vraiment mais je comprends que quelqu’un s’intéressant à « Tom » puisse aussi le faire pour Shun.
- Hi ! Hi !
- Qu’est-ce qui t’amuses dans ce que j’ai dit ?
- J’imaginais juste la tête de tout le campus si ces deux-là s’étaient mis ensemble ! Hi ! Hi !

Xiao sourit à son tour, voyant bien lui aussi la stupeur que ça aurait généré parmi le petit millier d’étudiants.

- Par contre je le serais nettement moins si j’apprenais qu’entre « Tom » et Takumi, il se passe quelque chose.
- Hum !! Pareil pour moi, rien que la façon qu’ils ont de se regarder dès qu’ils sont proches en dit long.

Un coup d’œil à sa montre et Xiao se dirige vers le portemanteau pour y prendre sa veste, envoyant celle qui reste directement dans les bras d’Hoshio.

- Allons-y, il ne s’agirait pas d’arriver en retard non plus.

La moue d’Hoshio amène une goutte de sueur sur sa tempe, se retenant avec peine de venir le prendre dans ses bras pour lui donner le câlin dont le manque a occasionné cette mimique sensuelle.

- En rentrant je n’y manquerais pas, promis !!

Hoshio accentue encore plus son rictus, jusqu’à mettre ses lèvres en cul-de-poule pour bien montrer son envie de ne pas attendre plusieurs heures.

- Arrête, tu veux bien ? Tu sais très bien comment ça finira si on commence maintenant.
- Juste un bisou avant de partir !!
- Tu sais que tu exagères ??
- S-t-plaît !!

Xiao craque, ne pouvant résister plus à l’envie qui le tiraille de le prendre dans ses bras et c’est avec un petit soupir s’avouant vaincu, qu’il fait les quelques pas nécessaires pour rejoindre son petit copain et l’enlacer tout en joignant ses lèvres aux siennes.

***/***

« Une heure plus tard. »

Keisuke est assis à table avec la plupart de ses amis, n’attendant plus que les deux derniers retardataires alors que tous les autres sont déjà présents à discuter de tout et de rien.

C’est Xiao qui apparaît le premier à l’entrée de la cafétéria, bientôt suivi de celui que tous prennent encore pour Toshio et qui en est encore à reboutonner le col de sa chemise, preuve en est que le bisou a dérapé comme le craignait avec justesse son chéri.

Un signe de la main venant de « Kei » les fait se diriger vers eux pour enfin s’asseoir aux deux places restantes, sous les regards ironiques des autres invités en voyant l’état vestimentaire des deux arrivants.

Tomoya en est le premier à faire la remarque en mode foutage de gueule.

- Il ne faut pas demander la raison de cette arrivée débraillée ! Hi ! Hi ! Une urgence de dernière minute sans doute ?

C’est Xiao qui montre du doigt son chéri l’air offusqué.

- Juste un bisou avant de partir qu’il m’a dit, tu parles !!



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CHAPITRE 65 : « Shanpaï » « Keisuke »


« Plusieurs heures plus tard, de retour dans la chambre où logent Keisuke et son ami/coloc/amant, Hiroki. »

C’est avec un véritable plaisir partagé que les deux copains s’affalent sur leur lit avec un grognement de contentement, les chaussures volant dans la pièce en direction de l’entrée.

Un moment se passe avant qu’Hiroki se relève pour aller prendre sa douche, suivi de près par son coloc qui sourit par avance en sachant pertinemment qu’il va avoir droit au savonnage en règle venant de son chéri.

Ce dernier est déjà à l’intérieur à régler la température de l’eau quand il le rejoint, une petite claque sur ses fesses nues pour qu’il se bouge légèrement et lui laisse de la place.

- Hep !! Tu ne t’emmerdes pas surtout !!
- Pourquoi ça ? Je devrais ?
- Hum !! Plus rien ne te retient maintenant que nous sommes officiellement ensemble.
- Il n’y avait déjà pas grand-chose il me semble ! Hi ! Hi !

Hiroki se décale un peu pour laisser son chéri se positionner devant lui et commence à lui savonner le dos avec une douceur démontrant bien l’affection qu’il éprouve pour celui qu’il n’aurait jamais imaginé l’année passée qu’il se retrouverait l’année suivante avec lui dans une relation aussi sentimentale qu’ardente.

Parce que pour être ardent, c’est qu’il l’est son coloc et ce qui en début d’année lui avait amené une tristesse non feinte de ne plus l’avoir à partager la même chambre, s’est transformé depuis en pur bonheur.

La complicité qui existait déjà entre eux s’est muée depuis quelques jours en quelque chose de fort qu’ils se devaient d’annoncer à leurs amis les plus proches, aussi était-ce le but de cette invitation que de les mettre au courant pour eux deux.

Alors qu’il repense à tout ça, Hiroki continue son savonnage pour en arriver là où il y prend un plaisir encore plus évident et qui fait bientôt trembler d’aise son comparse, qui se garde bien de l’interrompre tellement c’est jouissif pour lui de ressentir l’effet de ses doigts lubrifiés furetant sans gêne à l’intérieur de sa raie culière.

Hiroki sourit alors que sa deuxième main s’approprie de la hampe fièrement dressée, tandis que l’autre enfonce plusieurs phalanges dans l’intimité anale de son compagnon.

Un petit râle de plaisir arrivant à ses oreilles le fait sourire, il s’active encore quelques secondes avant de tout stopper et de lui mettre une claque amicale sur la fesse, pour ensuite se retourner à son tour.

- Voilà, c’est tout propre !! À toi maintenant !!
- Salaud !! J’y étais presque !!
- Justement, je préfère préserver tes forces pour tout à l’heure !!

Que répondre à ce qui ressemble fort à une invitation pour une partie chaude que bien entendu Keisuke n’a pas dans l’intention de bouder, c’est donc avec un petit rictus carnassier qu’il mate le corps aux muscles déliés de son coloc tandis qu’il presse sur le flacon de gel douche.

Sa bandaison étant restée telle qu’elle, il en laisse couler une bonne dose dessus avant de refermer le flacon et de commencer à lui rendre la pareille.

Quand il en arrive au même point qu’Hiroki sur lui juste avant qu’il prenne son tour, ce n’est pas un doigt qui entre en conquérant dans son fourreau anal, mais bien son sexe couvert de mousse qui se glisse à l’intérieur sans coup férir.

- Ahhh !! Putain… le salaud !!

Le ton n’étant pas et de loin celui qui convient aux paroles, c’est donc avec le sourire qu’il lui donne quelques coups rapides avant de stopper une fois bien au fond pour lui susurrer à l’oreille.

- Tu n’aimes pas ? Tu veux que j’arrête ?

Une voix hachée lui répond, alors qu’Hiroki cambre encore plus son postérieur en posant ses deux mains bien à plat sur la faïence pour garder l’équilibre.

- Con… ti… nue… s’il… te… plaît !!! Arh… c’est trop bon !!
- Tu veux que je vienne en toi ??
- Non !! Garde tes forces pour tout à l’heure, laisse-moi juste jou… ir !! Ahh !!

La soudaine et forte contraction des muscles internes qu’il ressent sur son sexe étonne Keisuke qui ne s’attendait vraiment pas à ce que son chéri soit à ce point excité qu’il en jouisse aussi rapidement, une main vers son sexe pour vérifier qu’il ne s’est pas trompé et c’est cette fois la surprise qui marque ses traits, quand il s’aperçoit qu’Hiroki ne bande pas et que le plaisir qu’il prend est totalement anal.

Son bras lui enserre la taille, sentant bien ses jambes flageoler sous l’orgasme qui le tétanise toujours et ne voulant surtout pas qu’il se fasse du mal en tombant.

Ce n’est que quelques longues secondes plus tard quand Keisuke comprend que son ami s’est suffisamment repris, qu’il le libère de son étreinte après l’avoir tourné vers lui pour le fixer dans les yeux.

- Tu nous as fait quoi là ??
- J’en suis le premier étonné figure toi, ça ne m’était jamais arrivé avant un truc pareil !!

Hiroki prend son chéri par le cou en venant ensuite l’embrasser avec passion.

- Merci !!

Le câlin dure encore quelque temps avant qu’un petit ricanement venant de son amant ramène Keisuke à plus d’attention sur lui.

- Qu’est-ce qu’il y a encore ?
- Rien ! Hi ! Hi ! Juste que je me disais que j’ai dû avoir un orgasme comme une gonzesse ! Hi ! Hi !
- C’était si différent que ça donc ?
- Oh !! Oui, faudra que tu essaies !!
- Dans tes rêves ma poule, tu sais bien que ce n’est pas mon truc de jouer les meufs en chaleur !!
- Alors que c’est le mien de truc ??
- Vu ce qui vient de se passer, difficile pour toi de prétendre le contraire ! Hé ! Hé !

Il lui soupèse le service trois pièces avec amusement.

- De plus je me demande bien avec quoi tu pourrais me faire grimper aux rideaux, pas avec ça toujours !!
- C’est cela, moque-toi bien !! C’est la première fois que ça m’arrive sans bander, à t’entendre on pourrait croire que c’est tout le temps comme ça !!

Voyant à la rougeur de ses joues qu’il commence à se vexer, Keisuke arrête de plaisanter avant que ça commence à prendre des proportions qu’il ne souhaite vraiment pas.

- Quand comprendras-tu donc la plaisanterie ?
- Humm !!
- Il est temps de sortir avant que le ballon d’eau chaude soit complètement vide…

Il ouvre la porte en verre pour attraper une serviette, qu’il dépose avec douceur sur les épaules de son chéri avant de sortir pour en faire autant sur lui.

Il se penche en avant pour sécher ses pieds sous le regard inquisiteur marquant le plus grand intérêt de son coloc, qui du coup se voit arborer une raideur très vite repérée par son compagnon qui sourit du plaisir d’avoir réussi à l’exciter.

- Oh ! Oh ! Je vois que tu en as encore sous le pied ! Hi ! Hi !

Hiroki lui rend son sourire en avançant suffisamment pour lui passer une main rapide sur les fesses.

- Pas sûr que ce soit sous le pied mais t’inquiète tu vas prendre cher sur ce coup-là, je vais te faire regretter tes plaisanteries à deux « Sen’s » de tout à l’heure.
- Heu !! Rappelle-toi que c’est moi l’actif, d’accord ?
- Tu ne veux pas mourir idiot ? Non ? Alors essaie au moins une fois avant de dire que ce n’est pas ton truc, si ça tombe tu vas en redemander !! On est tous fait pareil alors il n’y a pas de raison, tout ça c’est dans ta tête ! Hi ! Hi !
- Hum !! Je ne voyais pas forcément ça à cet endroit !!



CHAPITRE 66 : « Shanpaï » « Tomoya »


Le jeune prince est également dans sa chambre, seul à réfléchir à tout un tas de choses qui l’ont troublé toute la journée.

Que Keisuke annonce officiellement que son colocataire est devenu son petit ami étant la moindre d’entre elles, surpris néanmoins de ne pas l’avoir vu venir mais aussi d’avoir toujours eu en pensée que c’était lui que son meilleur ami aimait.

D’un autre côté le voilà rassuré, il ne risque plus maintenant de le perdre sur un quiproquo ou encore une mauvaise parole involontaire, quoiqu’il ait déjà eu plusieurs fois l’occasion à une époque pas si lointaine de le recadrer sur ce sujet on ne peut plus explosif qu’est le sentiment humain.

Un léger sourire en repensant à tous ces moments anime son visage alors qu’il s’allonge sur son lit, c’est en revenant à ses pensées premières que son sourire disparaît.

Cette histoire de souvenirs non concordants qu’ont a minima deux personnes sur le campus et qui le fait réfléchir à ce que lui s’était déjà fait comme réflexion sur la raison de sa venue ici.

Alors qu’en est-il exactement de Toshio, est-il juste un garçon amoureux de lui depuis de longues années ou bien y a-t-il autre chose.

Est-il possible que lui Tomoya ait oublié la raison principale de sa venue dans cette école en particulier, une moue d’incertitude anime alors ses traits tandis que d’un coup de reins souple, il se relève pour sortir.

Un bref coup à la porte de son meilleur ami et l’habitude aidant, il entre sans attendre de réponse comme en terrain conquis.

La chambre étant vide, il s’apprête à s’en retourner tout en se disant qu’il n’était pas très prudent de ne pas fermer à clé en cas d’absence, quand des bruits venant de la salle de bains lui font faire demi-tour et avec toujours le même culot monstre, ouvrir cette seconde porte pour se retrouver nez à nez avec ses deux amis qui sont sans conteste dans une situation n’amenant aucun doute sur l’activité qu’ils y mènent, loin de celle prévue dans cette pièce.

- Oups !! On ne s’emmerde pas ici on dirait !!

Alors qu’Hiroki se sert de son chéri comme paravent pour cacher sa nudité, ce dernier malgré sa pudeur reste néanmoins face à son meilleur ami pour lui renvoyer son commentaire en retour de bâton.

- Je ne sais pas lequel d’entre nous ne s’emmerde pas !! Tu ne te rappelles donc pas à quoi servent les portes ?
- Bien sûr que si, surtout celles munies de serrures !!
- Hum !! Oui… bon !! Ce n’est pas une raison pour ne pas au moins frapper et attendre une réponse !!
- Tu plaisantes j’espère ! Hi ! Hi ! Comment veux-tu que je vous trouve dans des positions aussi amusantes en faisant comme tu dis.

Tomoya voit bien la façon qu’Hiroki le scrute en détail, ne connaissant que trop bien la signification de tant d’intérêt pour sa personne.

Il s’avance donc sans faire attention au geste de Keisuke consistant à faire écran pour protéger la nudité de son compagnon et va directement vers « Hiro » pour le mater en détail.

- Hum !! Pas mal !!
- À quoi tu joues là ??
- Comment ça ? Ton petit copain est à croquer, comme en plus il me mate depuis tout à l’heure, je ne vois pas vraiment ce qu’il y aurait de mal à ce que j’en fasse autant.

Une serviette-éponge tombe alors sur les parties intimes d’Hiroki qui jusque-là restaient exposées à la vue de Tomoya, tandis que deux mains fermes le font se retourner pour faire face ensuite à son ami.

- Arrête ça, tu veux bien, je ne trouve pas vraiment ça marrant ! Dis-moi plutôt pourquoi tu es venu ici à cette heure ?
- Dommage alors, j’étais venu pour faire un câlin avec notre nouveau couple pour lui montrer le plaisir de l’avoir appris.
- Tu… quoi ??

La question venant des deux garçons à la fois fait sourire Tomoya qui de ce fait les trouble encore plus que ses dernières paroles, dites bien entendu pour les taquiner mais à la vue de la tête qu’ils font, qui semble avoir été pris au premier degré de leur part.

- Mais c’est que vous ne seriez pas contre en plus, bande de pervers ! Hi ! Hi ! Je plaisantais, alors tu peux remettre ta serviette autour de tes reins s’il te plaît et cacher ton machin tout raide de ma vue !!

Tomoya fait marche arrière en les laissant seuls, allant s’asseoir sur l’une des chaises en attendant qu’ils reviennent dans la chambre.

***/***

« Dans la salle de bains. »

- Qu’est-ce qui lui a pris de débouler comme ça ??
- Hum !! Je me le demande, le connaissant c’est sans doute qu’il avait quelque chose d’important à me demander et qu’il a été surpris de nous trouver en plein boum.
- Tout de suite en plein boum !! On ne faisait rien de mal.
- Ça aurait pu le faire si tu n’étais pas bandé comme un cerf ! Hi ! Hi !
- Parce que toi non peut-être ?
- Oui… bon !! Rhabillons-nous vite fait, sinon il va encore trouver à nous charrier.
- Dommage qu’il ne parlait pas sérieusement tout à l’heure, s’il l’avait été je n’aurais pas dit non.

Keisuke enfile vite fait son tee-shirt pour fixer ensuite son ami en fronçant les sourcils.

- Tu en as déjà marre de moi alors qu’on vient juste d’officialiser ?

Hiroki préfère botter en touche, il pousse gentiment son copain vers la porte en soupirant.

- Pffttt !! Allez, avance !!

***/***

« Dans la chambre. »

Tomoya voit la porte de la salle de bains s’ouvrir, la tête de ses copains lui amène le sourire avec en prime l’envie de les embêter encore un peu.

- C’est trop tard maintenant, c’était tout à l’heure qu’il fallait dire oui ! HI ! Hi !
- Qu’est-ce que tu as aujourd’hui ? Tu n’es pas aussi lourdingue d’habitude ?
- En fait je vous prie de m’excuser pour vous avoir dérangés, il va me falloir un peu de temps pour m’habituer à ce que vous soyez en couple.
- Bah !! Comme tu l’as si bien dit, c’était à nous de faire plus attention et de fermer à clé.
- Quoiqu’on n’eût pas prévu que ça déraperait en allant prendre notre douche.

Tomoya fait un signe de tête leur faisant comprendre qu’il a compris le message.

- Je voulais juste avoir confirmation sur la raison qui m’a fait venir ici.
- Où ça ici ? Dans notre chambre ?
- Bien sûr que non, je voulais dire ici, à Shanpaï !!

C’est cette fois Hiroki qui marque la surprise en entendant la demande du grand blond.

- Comment ça la raison ? Tu ne sais pas pourquoi tu es venu, c’est quoi encore que cette histoire de ouf !!

Keisuke voit bien au visage sérieux de son meilleur ami, que celui-ci a un problème, aussi il vient s’asseoir sur l’autre chaise près de lui en lui posant une main sur la cuisse, leur regard se fixant l’un dans l’autre et montrant dans celui de Tomoya toutes les incertitudes qui le troublent.

- Allons « Tom » !! Tu sais très bien que c’est pour me rejoindre que tu t’es inscrit dans cette école !!



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CHAPITRE 67 : « Shanpaï » « Takumi »


Florian est sur le chemin du retour, ayant refusé aux deux policiers qu’ils le raccompagnent sous prétexte de vouloir marcher.

En fait il ne tenait pas vraiment à les avoir plus longtemps sur le dos, préférant s’arranger autrement pour le retour au campus.

La santé retrouvée de monsieur Iroshi étant déjà au top cinq des actualités régionales, Florian est convaincu qu’elle le sera au niveau national avant même qu’il soit de retour à l’université.

Il marche donc d’un bon pas en se rendant bien compte malgré tout du chemin restant à parcourir, s’apprêtant à utiliser ses « dons » pour se rapprocher dès qu’il n’y aura plus personne autour de lui.

Une voiture ralentit en passant devant lui, montrant les visages curieux de ses deux passagers alors que Florian ressent une fois de plus cette sensation de mouvement du continuum espace-temps.

Un réflexe lui fait lever le pouce, le clignotant du véhicule s’allumant alors comme si le conducteur l’avait en mire dans son rétroviseur et n’attendait que son geste pour s’arrêter.

Florian marche sans courir, prenant le temps d’observer plus attentivement les deux garçons qui de suite mettent sa curiosité à rude épreuve.

Il reconnaît bien en eux l’évolution génétique naturelle d’une civilisation beaucoup plus avancée que celle de la terre, un frisson lui remonte depuis les reins de connaître enfin une situation imprévue.

Il a maintenant le visage des deux gars à sa hauteur, ceux-ci attendant en le fixant sans ciller des yeux qu’il leur donne sa direction.

- Vous n’iriez pas dans la direction de Shanpaï par hasard ?
- C’est justement là où nous allons, nous avons reconnu ton uniforme et c’est pour ça que nous nous sommes arrêtés quand tu as levé ta main.
- Cool les gars c’est super-sympa !!

Florian monte à l’arrière de la décapotable, en se disant qu’il était heureux qu’il ne soit pas plus gros vu la place rikiki dont il dispose pour s’asseoir.

La voiture redémarre aussitôt alors que le passager avant tente une conversation qu’il cesse rapidement, le vent et les bruits ambiants la rendant quasi impossible sans se mettre à hurler.

Du coup Florian a le temps de mieux jauger les deux garçons, tentant un sondage psychique de surface, déjà pour se faire une première impression de leurs pensées.

La résistance inhabituelle qu’il reçoit en retour le laisse un instant songeur, augmentant la puissance par degrés jusqu’à ce qu’il arrive enfin à ses fins.

La puissance qui lui est nécessaire de mettre en œuvre le surprend, comprenant bien qu’il n’a pas affaire à des humains lambda.

Ne voulant pas leur mettre la puce à l’oreille quant à ses manigances à leurs sujets, il stoppe net son sondage mental non sans avoir reçu quelques informations précieuses au préalable.

Les pensées des deux gars étant essentiellement concentrées sur cette rencontre loin d’être fortuite, lui en apprend un peu plus déjà sur la raison de leur venue à l’école.

Cette raison en étant sa propre personne, il ne s’en trouve aucunement surpris de l’apprendre mais préfère faire l’ignorant en les laissant se dévoiler d’eux-mêmes.

C’est en arrivant près de la grille d’entrée de l’école, qu’il tapote sur l’épaule du chauffeur en lui montrant une direction du doigt.

- Le parking est par là !!

Un signe de tête lui faisant comprendre qu’il a compris le message et les voilà bientôt enfin dans le silence retrouvé, une fois à l’arrêt et le moteur coupé.

- Merci pour la ballade les gars !! Vous avez besoin de moi pour vous faire faire le tour du propriétaire ?
- Si ça ne te dérange pas ?
- Mais avant ça j’aimerais savoir d’où vous venez ?
- Comment ça d’où nous venons ??

Florian a bien vu le moment de bug où ils se sont jeté un coup d’œil, montrant une soudaine inquiétude d’avoir déjà été repérés.

- Eh bien oui quoi !! De quelle ville !! Vous pensiez à quoi ??

Florian tout en prenant la direction du bâtiment administratif, continue à leur poser des questions en notant à chaque fois le moment d’hésitation qui prouve bien qu’ils sont ici dans l’urgence sans avoir au préalable pris le temps de se préparer une identité qui tienne la route.

La question qui lui vient alors est de savoir comment ils vont faire pour avoir les pièces justificatives leur permettant de venir étudier sur le campus, c’est avec le sourire qu’il met en place les serrures invisibles qui empêcheront toutes modifications sur les registres, rendant quasiment impossible de recommencer ce que lui a fait pour se faire accepter sans poser de questions.

- Voilà les gars !! C’est ici que je vous laisse, nous aurons l’occasion de nous revoir souvent je pense et je ne vous serais d’aucune utilité pour les prochaines heures où vous allez être pris en charge par un membre du personnel administratif.

Il les quitte sans attendre de remerciements de leur part, encore l’esprit rempli de trop de questions à leur sujet mais également troublé par le peu qu’il a appris sur eux.

C’est donc dans cet état d’esprit perturbé, qu’il se dirige un peu au radar jusqu’à sa chambre pour ensuite s’y enfermer en prenant le temps de reprendre tout à zéro afin d’essayer d’éclaircir ce qui même pour lui reste un vrai mystère.

Une intuition lui amène la réflexion que peut-être l’apparence qu’ils montrent n’est pas naturelle, pourtant il ne trouve rien pour étayer son impression et ça commence à lui amener une contrariété peu pour ne pas dire « pas du tout » habituelle, qui commence à lui amener une colère sourde alors que pourtant il n’y a rien jusqu’à maintenant qui amènerait à prouver que quelque chose se prépare contre lui.

***/***

« Devant le bâtiment administratif. »

Les deux garçons se retournent l’un vers l’autre avec la mine contrariée.

- Je n’arrive pas à modifier les registres !!
- Pareil pour moi avec les papiers d’identité !!
- Tu ne penses pas que nous serions en passe de nous faire berner ??
- Je me faisais la même réflexion figure toi, il a dû découvrir qui nous sommes.
- Hum !! Possible en effet, dans ce cas inutile d’essayer de le duper !!
- Ne devrions-nous pas faire notre rapport aux maîtres ?

Ils commencent à ressentir les regards curieux de ceux qui les voient plantés devant l’entrée.

- On se bouge d’ici, de toute façon il semble impossible de pouvoir obtenir les papiers nécessaires, ce qui paraît étrange surtout sur ce monde primitif à part bien entendu si comme nous le pensons cela vient de lui !!
- Quand les maîtres, l’apprendront nous serons désavoués et nous risquons de perdre nos privilèges, allons-nous baisser les bras sans au moins tenter quelque chose pour y remédier ?
- Nous devons comprendre déjà ce qu’il est exactement, pour l’instant quittons ce lieu.

Alors que son compagnon s’apprête à disparaître en utilisant ses pouvoirs, il lui attrape le bras en le secouant.

- Ne fais pas ça !! C’est sans doute ce qui nous a trahis, s’il a capté la variation dans le flux du continuum quand nous nous sommes présentés à lui.


CHAPITRE 68 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


« Appartement des Chenaut, proche du complexe hospitalier. »

Nicolas se réveille brusquement les tempes trempées de sueur, il se relève pour s’asseoir sur son lit alors que près de lui un grognement de mécontentement se fait entendre.

- Raahh… qu’est-ce qu’il y a encore, pourquoi tu ne dors pas ?

Nicolas tourne la tête vers son chéri, changeant de position pour se positionner face à lui et pouvoir lui caresser le visage d’une main douce, jamais sevré de cette peau ébène au parfum si particulier.

- Ce n’est rien, rendors-toi. Juste un mauvais rêve comme j’en ai depuis quelque temps.

Tom ouvre cette fois grand les yeux pour admirer à son tour le visage visiblement désolé de celui qui depuis l’enfance a toujours été comme un second jumeau, plus attentionné encore que le vrai.

- C’est l’absence de « Xi » qui te perturbe à ce point ?
- Je ne pense pas, j’avoue qu’il me manque beaucoup mais je sais aussi qu’il va bien.
- Alors quoi ?
- La disparition « d’oncle Damien », j’ai comme un mauvais pressentiment qu’il pourrait courir un danger.
- « Oncle » Florian ne le permettrait jamais, tu le sais aussi bien que moi !!
- Je le sais bien, mais je ne contrôle pas mes rêves et ça fait plusieurs fois que je le sens s’éloigner de nous.
- Tu devrais rendre visite à « oncle » Philippe, il saura te rassurer lui.

Nicolas sent bien l’inquiétude de son chéri qui en le réconfortant avec ses paroles, en a profité pour venir se lover contre lui avec toute la sensualité qui est la sienne et qui lui vient de sa « mère ».

Cette féminité de Tom n’est apparente que lorsqu’il est en compagnie de personnes qu’il aime particulièrement, pour les autres rien ne laisserait paraître sa différence.

Son grand-père Okoumé lui a souvent raconté la prédiction venant de ce qu’il nomme toujours « les dieux des pierres du ciel », qui l’avaient prévenu que les jumeaux de son fils Taha seraient à l’image de leurs parents.

L’un (Flo) aurait le caractère de son père et deviendrait un puissant chasseur alors que l’autre (Tom) serait lui à l’image de sa mère qui avant sa transformation était amoureux de son meilleur ami, alors que dans sa tête tout en lui était féminin par nature.

En pensant à Naomé devenu Naomée, Nicolas pousse un léger soupir qui une fois de plus lui amène la question de savoir si comme pour Taha il aurait voulu que Tom devienne une femme.

Un sourire illumine alors son visage, s’en voulant même d’avoir eu une telle pensée alors qu’il connaît très bien et pour cause, son attirance pour les garçons plus que pour les filles.

D’ailleurs un petit coup d’œil vers l’entrejambe de Tom ne lui laisse plus aucun doute sur ses dernières pensées, l’observant avec un plaisir évident en train de se déployer pour l’amener bientôt en parfaite érection.

Sa main part alors directement pour le saisir, tandis que son regard plonge de nouveau dans celui de son amant.

- Pour cette nuit je préfère lui rendre visite à lui ! Hi ! Hi !

Tom sous la caresse en ferme les yeux de bonheur, sentant son corps réagir au diapason de son chéri qui l’embrasse à pleine bouche alors que leurs deux corps s’embrasent dans une joute où tous deux en sortiront forcément à la fois vainqueurs, mais également vaincus par le plaisir.

***/***

« Chambre des parents. »

Patrice ouvre les yeux en se demandant tout d’abord quel est ce bruit rythmique qu’il entend et qui sans doute est la cause de son réveil en pleine nuit.

Il ne lui faut pas bien longtemps pour comprendre à quelle activité se livrent une fois de plus les deux grands adolescents, qui une fois encore marquent leur amour par des épanchements nocturnes plutôt bruyants.

Savoir son fils unique homo l’aurait sans doute dérangé beaucoup plus s’il ne s’était mis avec Tom, Patrice l’avait déjà deviné alors que les deux garçons, encore très jeunes à cette époque, n’en avaient encore aucune idée.

Ce besoin permanent d’être toujours l’un près de l’autre, ces jeux qu’ils s’inventaient où le contact physique était primordial et ces crises d’angoisse dès qu’il était question de les séparer, avaient préparé tout un chacun au coming out qui arriva également très jeunes et qui du fait ne surprit personne.

Il fallut ensuite pour chaque famille faire des concessions en attendant qu’ils aient leur propre appartement, ce qui est chose faite depuis peu mais ne les empêche pas pour autant de venir dormir régulièrement chez leurs parents, les laissant une partie de l’année dans la ville où logent les employés du complexe et l’autre partie dans une hutte spécialement construite pour eux où chacun, même les plus anciens, ferme les yeux sur ce qui n’était plus depuis longtemps qu’un secret de polichinelle au sein même de la tribu.

Patrice sourit en se remémorant tout ça, se tournant ensuite vers Catherine son épouse qui a dû s’éveiller entre-temps et le fixe avec cette douceur si particulière dont elle a le secret.

Un dernier ahanement se fait entendre venant de la chambre voisine, suivi d’un silence tout relatif qui annonce la fin des hostilités, du moins jusqu’aux prochaines.

- Ces deux-là n’en ont jamais assez ! Hi ! Hi !
- Ne pas demander de qui ils tiennent surtout, pas vrai mon chéri ?
- C’est vrai que Taha est un vrai pot de colle avec « Nao » mais elle ne s’en plaint pas.
- Je ne pensais pas qu’à eux en disant ça.
- Hum !! Serait-ce un appel du pied ma chérie ?
- Un appel sûrement, du pied… hum… je pensais plutôt à une autre partie ! Hi ! Hi !

Patrice n’en demande pas plus pour venir se serrer contre son épouse et commencer à l’exciter aux endroits qu’il connaît maintenant par cœur à force de pratique.

Quelques minutes de préliminaires suffisent à leur mettre le feu aux joues, donnant le top départ à la chevauchée fantastique.

***/***

« Chambre de Nicolas. »

Les deux amants toujours enlacés savourent ce moment post-coïtal, avec les yeux commençant à se refermer sous l’appel du fameux « Morphée ».

Nicolas commençait sérieusement à s’assoupir quand il entend le ramdam venant de la chambre de ses parents, il grogne en donnant un coup de poing dans le mur.

- Ce n’est pas bientôt fini, oui !! Il y en a qui aimeraient dormir !!

***/***

« Chambre des parents. »

Patrice qui s’était interrompu un bref instant en entendant son fils les engueuler, reprend ses coups de reins avec encore plus de force.

- Je trouve qu’il y en a qui ne manquent pas d’air de dire ça après avoir réveillé tout le quartier !!






Le don de guérir (Florian 18 ans surdoué) Livre 4 Tome 2 - laurentdu51100 - 01-08-2020


CHAPITRE 69 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


« Le lendemain matin. »

Nicolas accompagné de Tom son inséparable binôme, entre dans la cuisine où déjà ses parents terminent leur petit-déjeuner, prêts pour ensuite commencer la journée de travail.

La vue des deux garçons les yeux encore gonflés de sommeil amuse particulièrement Catherine, surtout en ayant encore en mémoire les péripéties de la nuit.

Qu’ils entrent tous deux quasiment nus, vêtus juste d’un petit caleçon à peine suffisant pour cacher leurs attributs, ne l’affecte pas outre mesure, y étant habituée de longue date.

- Hum !! On ne dirait pas que vous vous êtes couchés tôt hier à voir la tête que vous faites !!
- Qu’est-ce qu’elles ont nos têtes ?
- Vous passeriez vos nuits à dormir au lieu d’être toujours l’un sur l’autre, elles auraient très certainement l’air plus reposé.

Devant le sourire moqueur de son père, Nicolas a le sang qui ne fait qu’un tour en le prenant à partie.

- De la faute à qui aussi !!

Patrice se sent viser par les paroles de son fils, aussi les fixe-t-il dans les yeux chacun leur tour jusqu’à ce qu’ils comprennent sa pensée sur le sujet évoqué.

Tom de loin le plus diplomate du couple, sourit en retour non sans avoir posé sa main sur le bras de son homme pour l’apaiser.

- Le message est clair ! Hi ! Hi !
- Alors c’est très bien si c’est le cas, inutile de reprocher à l’un ce que l’autre fait sans considération pour les habitants de cette demeure.
- P’pa !!
- Oui fiston ?

Nicolas soupire en souriant à son tour, cette discussion n’étant pas la première sur le même thème qu’il a avec ses parents et connaissant bien sa propension à manquer de tolérance là où lui ne se prive pas.

Il se lève pour venir s’asseoir sur les genoux de son père alors que Tom sans s’être concerté, en fait tout autant sur ceux de Catherine.

Le câlin qui suit son action est de ceux qu’ils apprécient tous autant qu’ils sont, il amène la bonne humeur pour la journée en servant également de pardon pour les remontrances faites juste avant.

Pourtant un fait soudain l’interrompt bien plus tôt qu’à l’ordinaire, quand des pas se font entendre suivis de coups fébriles sur la porte d’entrée.

Patrice fronce les sourcils en repoussant avec douceur son fils de sur ses genoux, se levant pour aller ouvrir et tombant nez à nez avec Dorian et Gérôme, semblant excités au possible.

- Oui ?? Un problème les gars ??
- Pas qu’un peu !! Il faut que tu voies ça avant qu’il ne soit trop tard, habille-toi vite et suis-nous !!

***/***

« Quelque temps plus tôt, très loin de là. »

Le couloir immense amène une nouvelle fois cette sueur au front des deux personnages qui le traversent pour faire leur rapport aux cinq maîtres.

L’appel qu’ils ont reçu n’aurait pas accepté qu’ils ne s’y rendent immédiatement, connaissant le caractère intransigeant de ceux qui sont au-dessus de tout.

Ils retrouvent les cinq puissants exactement à la même place que lorsqu’ils les avaient quittés pour poursuivre leur mission, sentant l’introspection mentale dont ils sont l’objet sitôt qu’ils apparaissent à leur vue.

La peur commence à les rendre nerveux, connaissant parfaitement la seule sentence possible en cas où ils jugeront leurs dernières actions comme marquées d’incompétence.

Le premier s’agenouille suivi immédiatement de son collègue.

- Pardonnez-nous maîtres !!
- Vous pardonner ?? Vous rendez-vous seulement compte que vos actions ont fait découvrir votre présence !!
- Comment pouvions-nous imaginer qu’il ressentirait le flux créé par nos passages ?
- Cette faute ne vous sera pas pardonnée !! Vous avez vécu l’équivalent d’un nombre incalculable de vies grâce à notre générosité et voilà comment nous en sommes remerciés !!
- Nous vous avons servis du mieux possible maîtres !!
- Tss !! Cessez donc vos jérémiades, toute vie a une fin et la vôtre se termine maintenant !!
- Maît…

Un simple geste les efface de la salle, les cinq se détournant pour prendre de nouvelles dispositions.

- Ne serait-il pas finalement celui que nous pensions qu’il était ?
- Qui peut-il être dans ce cas ?
- Se pourrait-il que…
- Je sais à quoi tu penses mon frère, mais comment cela se pourrait-il ?
- Si c’est le cas, la raison serait simple et remettrait en question ce à quoi nous avions cru tout ce temps.
- Le fait qu’il soit plus ancien que nous ne le sommes ?
- Nous pensions que nous étions issus du premier univers, l’ultime ascension de tout ce qui vit.
- Peut-être pense-t-il pareil de lui ?
- Nous aurons la réponse quand nous interrogerons cette planète artificielle essaimeuse que nous avons détournée de sa mission première.
- Le temps n’est pas ce qui importe, ne faisons plus rien tant que nous n’aurons pas accès à cette information.

Un silence se fait alors qui dure un temps difficile à concevoir, ne disposant de rien de précis pour comptabiliser.

- Pourquoi les avoir envoyés là dans ce cas ? N’était-ce pas un nouveau risque qu’il l’apprenne ?
- Dans ce cas ça montrera sa véritable puissance s’il arrive jusqu’à nous avec ce simple indice.

***/***

« Complexe De Bierne. »

Patrice suit ses deux amis qui marchent rapidement vers la salle principale des urgences, n’ayant plus le souffle nécessaire pour les interroger tout en continuant à cette allure.

Ce n’est qu’une fois s’être approché suffisamment d’un attroupement où les conversations vont bon train, qu’il commence à comprendre le pourquoi de tout ce remue-ménage.

Deux corps gisent sur le sol, semblant si âgés qu’il paraît impossible qu’ils aient pu arriver jusque-là et Patrice assiste alors à ce qui rend tout le monde autour de lui si fébrile.

Les deux corps semblent se tasser sous ses yeux, l’un d’eux se raccrochant désespérément à la blouse d’une infirmière en tentant de lui faire entendre quelques mots qui semblent de plus en plus difficiles pour lui à prononcer.

Son compagnon est déjà dans un état avancé de putréfaction quand il meurt à son tour, sa chair se ratatinant pour ne laisser bientôt apparaître que le squelette qui à son tour part en lambeaux alors qu’il ne reste déjà de l’autre individu qu’un tas de poussière sur le sol.

Patrice les yeux marquant l’ahurissement le plus complet, attrape le bras de Dorian pour lui parler.

- C’était quoi ça ??
- Tu comprends pourquoi il fallait faire vite ? Quand ils sont arrivés, tu ne leur aurais pas donné vingt ans !!
- Il faut que j’aille récupérer les enregistrements avant qu’ils ne soient automatiquement effacés.
- En l’absence de Damien, toi seul en as les autorisations pour le faire !! C’est pour ça qu’il fallait que tu voies ça !!




CHAPITRE 70 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


« Salle de réunion des cadres et actionnaires du complexe De Bierne, quelques heures plus tard. »

L’enregistrement se termine pour la deuxième fois, quand la lumière revient enfin une fois les doubles rideaux occultant repliés.

Un long silence démontre bien la perplexité de tous, n’ayant jamais peu ou prou déjà vécu un cas semblable de vieillissement spontané.

Philippe malgré ses soixante-quinze ans passés, a encore l’esprit acéré et amène à haute voix sa première analyse, sous le regard attentif de toute l’assemblée.

- Un premier point qui me paraît déjà évident, c’est que cette histoire soit plus que probablement liée à Florian !!
- Je m’étais fait la même réflexion !!

Le psychiatre sourit à ce garçon approchant maintenant la trentaine, qui bien qu’il soit de loin le plus jeune de cette génération ayant vécu toutes ses aventures avec Florian, n’en est pas moins celui dont l’intelligence est reconnue comme la plus vive de tous.

- Peux-tu développer ?

Ludovic se sent la cible soudaine de toute l’attention, il met ses idées en ordre avant de prendre la parole tandis que sa chérie assise près de lui, lui presse doucement la main pour l’encourager.

- J’ai déjà vu plusieurs fois ce genre de scène dans des séries de science-fiction et je trouve l’idée plausible sachant depuis longtemps ce que sont Florian, Thomas et Antonin, sans compter d’autres qui sans doute comme eux ne connaissent pas le vieillissement.
- Tu en déduis quoi ?

Ludovic sourit quand il comprend que ses pensées vont dans le sens de celles de Philippe.

- Que quelqu’un leur a ôté cette opportunité d’éternelle jeunesse et que du coup le temps les a rattrapés, vu ce qu’il en reste j’oserais même aller plus loin et prétendre que sans doute ces deux « personnes » ont vécu vraisemblablement très très longtemps.
- En effet !! Si comme je le pense tu as entièrement raison, le temps nécessaire pour qu’un squelette parte en poussière peut se chiffrer en plusieurs centaines d’années et je suis sans doute loin du compte.

Annie qui les écoute depuis le début, ne peut s’empêcher de prendre à son tour la parole devant une question qui lui vient à l’esprit.

- Ils viendraient de l’imperium alors ?

Ludovic et Philippe, répondent dans un ensemble parfait.

- Pas nécessairement !!
- Alors je ne comprends plus rien de rien !!

Raphaël lève la main pour attirer l’attention vers lui qui est à l’autre bout de la table.

- Ne devrions-nous pas contacter « Flo » plutôt que de nous perdre en conjectures ?

Yuan regarde sa montre puis rajoute le changement de fuseau horaire avant d’émettre son opinion.

- J’appellerai mon fils un peu plus tard dans la journée pour lui demander de prévenir Florian, je suis convaincu qu’il n’y aura que lui pour faire le lien si lien il y a à faire avec cette étrange affaire.

La conversation se perd petit à petit dans des conjectures n’aboutissant à rien d’autre qu’à des impasses, faute d’avoir les connaissances nécessaires sur le sujet.

Éric envoie un léger coup de coude à son chéri en approchant ses lèvres de son oreille, pour lui murmurer ce qui depuis un moment lui amène le trouble à un endroit qui serait des plus visible si heureusement pour lui il n’était pas assis.

- Je me disais qu’il y avait un moment que « Yu » n’était pas venu nous voir, tu pourrais lui passer le message des fois que…

Raphaël prend le même ton de voix pour lui répondre, un sourire entendu aux lèvres du fait qu’il y pensait justement en observant Yuan qui décidément reste toujours le même beau mec et que la maturité des traits n’a fait que l’embellir davantage.

- Pourquoi ce devrait toujours être moi qui m’y colle ?
- Parce que tu as le chic pour ça, c’est ton côté félin qui devient irrésistible quand tu as envie d’un câlin.

Raphaël se rembrunit en se disant que ça ne marchait plus aussi bien qu’avant, ne serait-ce déjà Florian qui depuis bien trop longtemps à son goût semble l’éviter alors que ce genre de pensées lui traverse l’esprit.

- Hum !! Il y en a qui ne s’y laissent plus prendre.
- Eux, c’est normal, nous avons maintenant deux fois leur âge alors mets-toi à leur place aussi !!

La réunion semble se terminer, plusieurs de leurs amis rangent déjà divers papiers qu’ils avaient sortis de leur attaché-case et se lèvent ensuite avec des gestes d’au revoir de la main.

Éric redonne un coup de coude à son chéri, en voyant Yuan faire comme les autres.

- Dépêche avant qu’il soit parti !!
- Ne me dis pas que tu as envie tout de suite ??
- Bien sûr que si !! Sinon je vais être énervé toute la journée ! Hi ! Hi ! En plus ça nous changera un peu de la chambre, j’en suis tout excité rien qu’à l’idée… tu veux voir à quel point ?

Raphaël a juste à baisser les yeux pour voir à quel point le « à quel point » est bien réel, il relève la tête vers son chéri en se mettant en mode foutage de gueule.

- Je me demande des fois quel âge tu as !!
- Ah oui ? Mais bon !! Tu te le demanderas plus tard, pour l’instant contente-toi d’aller passer le message à « Yu » avant qu’il aille au taf !!

Le grand rouquin soupire un bon coup tout en se levant pour ensuite aller barrer le chemin à son deuxième chéri qui depuis qu’avec Thomas, Florian et parfois Antonin, ils ont cessé tous rapports, est devenu leur seul ami avec qui ils partagent encore leurs corps à l’occasion et ce tout du moins jusqu’à l’arrivée d’Alexandre le petit dernier, qui pour l’instant n’a pas encore été plus loin que quelques bisous depuis son retour ne datant que de la veille.

C’est donc avec un des petits sourires dont il a le secret, qu’il bloque Yuan en venant se serrer contre lui pour lui susurrer quelques mots sans équivoque sur ses intentions.

- Tu nous manques !!
- Hein !!

Yuan tout d’abord surpris, pose son regard en premier lieu sur le grand rouquin qui s’est à l’évidence mis en mode dragueur et ensuite sur son alter ego qui s’en mord déjà les lèvres d’envie.

Il va pour leur dire qu’il passera chez eux pour la soirée, quand leurs façons d’être l’interpellent et qu’il comprenne que la proposition semble être des plus urgentes.

- Quoi ?? Maintenant ??
- Éric n’y tient plus et je t’avouerai que pour moi c’est pareil, ça nous rappellera des souvenirs !!
- Quel âge vous avez donc tous les deux ! Hi ! Hi !
- Aller « Yu », s’t’plaît !! Aller, aller, hein, hein !!

Raphaël effleure à peine la braguette de Yuan du dos de la main, qu’il sourit en se rendant compte que l’envie est également là pour son ami.

- Il n’y a personne aux archives à cette heure, rejoins-nous là-bas d’ici cinq minutes !! En plus tu bandes comme un cochon, alors j’ai bien compris que tu en as envie autant que nous !!



Le don de guérir (Florian 18 ans surdoué) Livre 4 Tome 2 - laurentdu51100 - 01-08-2020

CHAPITRE 71 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


« Ancien dispensaire du père Antoine, au même moment. »

L’arrivée d’Alexandre ce matin-là vêtu de sa blouse blanche de travail, fait sourire le reste du staff heureux de retrouver ce jeune homme au demeurant des plus sympathiques et qu’ils apprécient également pour son professionnalisme.

Ils y vont tous de leurs congratulations, quand il s’aperçoit que celui qui lui a fait traverser la moitié du monde pour le rejoindre n’est pas encore à son poste.

- Le patron n’est pas là ce matin ?
- Une réunion importante qui concerne les deux gars décédés dans de drôles de conditions.

L’assistant voit bien au visage du jeune vétérinaire, que ce dernier n’est pas encore au courant de cette rumeur qui s’amplifie à la vitesse grand « V » dans tout le complexe depuis qu’ils sont arrivés au travail.

Il l’explique donc à Alexandre qui l’écoute bouche bée, n’en croyant pas ses oreilles qu’une chose de ce genre puisse exister.

- Je t’assure que tout est vrai !! D’ailleurs tu seras très vite renseigné quand Raphaël en aura fini avec cette réunion, ce qui ne devrait plus trop tarder.

Alexandre se contente d’un hochement de tête, avant de s’en retourner dans l’immense hangar où les animaux en attente de soins sont enfermés sous surveillance vidéo.

Arrivé de la veille, il n’a encore aucune idée des tâches qui lui seront imparties, aussi préfère-t-il attendre le retour de Raphaël plutôt que de se risquer à prendre des initiatives hasardeuses.

C’est donc d’un pas nonchalant qu’il arpente les allées, étonné comme toujours de la variété hétéroclite des pensionnaires et son sourire revient en pensant que nulle part ailleurs, il n’aurait cette opportunité d’exercer son métier avec un tel éventail d’espèces différentes.

Divers souvenirs lui reviennent de son apprentissage où il regardait déjà son tuteur avec les yeux emplis d’un immense respect devant ce qu’il accomplissait au quotidien sans jamais s’en vanter, restant à la fois humble dans ses propos et joueur durant les brèves pauses qu’il s’accordait.

Ce sont d’ailleurs ces moments de rigolade qui lui ont amené petit à petit ce sentiment qui au début lui posait problème, sans doute lié à son jeune âge d’alors et qui avec les années passées à ses côtés, ont pris de telles proportions qu’il y a bien fallu qu’il le reconnaisse lui-même.

L’amour qu’il porte à Raphaël est des plus réels, son absence durant tout l’été le lui a rappelé à la moindre occasion et la joie qu’il a éprouvée la veille en se retrouvant face à ce grand et magnifique rouquin souriant, en a été une preuve supplémentaire s’il en avait fallu une.

Du coup le fait de penser à Raphaël lui donne envie de le rejoindre puisque de toute façon il n’a pas encore reçu les instructions nécessaires pour connaître le travail qui sera le sien, c’est donc d’un bon pas qu’il quitte l’espace de quarantaine pour rejoindre la haute tour administrative où il sait le trouver.

Il croise en chemin plusieurs chefs de service faisant partie du staff de direction, prouvant par là même que la fameuse réunion est terminée et c’est donc en accélérant le pas qu’il prend l’ascenseur pour rejoindre l’étage où il trouvera sans doute celui qu’il nomme dans sa tête son chéri, trop timide encore pour le lui dire à haute voix.

La porte de la salle étant ouverte, il y passe la tête pour apercevoir celui qu’il cherche en pleine conversation avec Yuan.

Il ne peut entendre les paroles étant dites à voix basse, mais à la façon dont ils se comportent, il ne fait aucun doute pour lui qu’il s’agit d’une conversation intime et il s’en conforte quand il a la vision d’Éric se mordillant les lèvres à quelques mètres d’eux.

Comme la veille au soir quand il a pris possession de sa chambre dans l’appartement où vivent ses deux amis, sa timidité l’a empêché d’être réellement lui-même et l’a poussé à simuler une grande fatigue liée au voyage, quand le couple lui proposait de venir s’asseoir avec eux sur le grand canapé pour « discuter ».

Le « discuter » étant dit d’une façon tellement gourmande qu’il n’y avait pas photo sur le comment ils envisageaient de passer cette première soirée avec lui, déclenchant cette timidité qui l’a fait s’enfuir dans sa chambre.

Il s’apprête donc à faire un pas en retrait pour s’éloigner ensuite en toute discrétion, quand manque de chance ou peut-être finalement coup de chance, Éric s’aperçoit de sa présence et lui envoie un grand sourire en venant le rejoindre.

- Viens !! Ne fais pas le gêné avec nous !!
- Tu es sûr que je ne dérange pas ?
- Mais non voyons, si je te le dis !!

Raphaël qui justement avait la vue obnubilée par la forme sans équivoque déployée dans le pantalon de Yuan alors qu’il lui en faisait justement la remarque, capte le soubresaut qui le tend encore plus et va pour lui en faire une nouvelle fois la réflexion, quand il remarque que le regard de son ami porte au-dessus de son épaule.

Il tourne donc la tête par curiosité, se demandant bien ce qui a pu lui amener ce regain de bandaison et ses yeux brillent quand il aperçoit celui qui sans nul doute en est le responsable.

- Ah oui au fait !! J’avais oublié de te prévenir qu’Alexandre était enfin arrivé hier après-midi !!

Yuan met un léger coup d’épaule à son copain.

- Dis plutôt que tu ne le voulais rien que pour toi !!
- Rien que pour nous, c’est sans doute ce que tu voulais dire, pas vrai ?

Yuan jette un regard surpris sur Éric, ne s’attendant pas à cette réflexion qui laisserait à penser que le jeune homme magnifique qu’Éric tient de façon possessive par les hanches, intègre le couple en toute connaissance de cause.

- He bien les gars !! Vous m’en direz tant ! Hi ! Hi ! Remarque que je ne comprends même pas moi-même pourquoi j’en ai été surpris, connaissant les sentiments qui vous lient depuis toutes ces années. En fait ce serait plutôt Alexandre qui me surprend d’accepter Éric aussi facilement.
- Pourquoi donc ?
- Parce qu’il t’aime toi tout simplement.

Raphaël surveille du regard les réactions d’Alexandre à entendre les réflexions de son ami, il le voit baisser la tête avec les joues soudainement en feu et commence à se demander s’il intègre le couple par appétence sentimentale ou juste pour que lui l’accepte, sachant très bien combien Éric compte pour lui.

Il reprend le mode murmure pour parler à Yuan.

- Tu crois qu’il se force ?
- Je n’en sais trop rien mais il y a de fortes chances que ce soit le cas, n’oublie pas que c’est avec toi qu’il a passé toutes ces années d’apprentissage. Combien de fois a-t-il vu Éric durant tout ce temps, tu peux me le dire ?
- Tu ferais quoi à ma place ?
- Je ne brusquerai rien, du moins si tu tiens vraiment à le garder près de toi.
- Bien sûr que j’y tiens, j’ai des sentiments très forts envers lui tu le sais bien en plus !!

Éric s’adresse à eux d’un ton visiblement agacé.

- Quand vous aurez fini vos messes basses tous les deux !!

Raphaël se tourne vers lui avec un sourire visiblement forcé, ayant toujours à l’esprit la petite conversation d’avec Yuan.

- Désolé mais nous allons devoir reporter ce qui était prévu, je te contacte dans la journée pour organiser ça rapidement.

Raphaël sort alors de la pièce en emmenant Alexandre avec lui, en l’attrapant au passage d’une main possessive qui l’arrache presque de celles de son chéri, ce dernier le regardant partir avec ahurissement devant son geste.



CHAPITRE 72 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


« Salle de réunion du complexe où ne restent plus que Yuan et Éric, après le départ précipité de Raphaël et d’Alexandre. »

Éric se tourne vers Yuan, pour chercher à comprendre la façon somme toute assez brutale qu’a eue la sortie de son chéri.

- Qu’est-ce qui lui a pris d’un seul coup ?
- Je pense qu’il s’est rendu compte de l’erreur qu’il allait commettre !!
- L’erreur ? Quelle erreur ?
- Celle de vouloir pousser Alexandre à avoir des rapports avec nous, enfin quand je dis avec nous ce serait plus judicieux de dire avec toi.
- Mais… je croyais que…
- Qu’il était d’accord avec ça ?
- Euh… eh bien… oui !!
- Quelqu’un le lui a-t-il seulement demandé ?
- Raphaël ne lui aurait pas proposé de venir vivre chez nous, s’il n’avait pas eu la certitude que c’était bon pour Alexandre.
- Je connais bien « Raphi », il a dû tourner ça à sa façon pour ne pas le heurter plus que nécessaire alors qu’il n’était pas sûr qu’il accepterait sa proposition. Reste à savoir s’il a bien été compris et vu la tête d’Alexandre, j’en doute fortement.

Éric tape du poing sur la table, visiblement dérangé par les paroles de son ami.

- Rah !! Putain !! Manquerait plus que ça !!

Yuan cherche à comprendre la signification de ce mouvement de mauvaise humeur, il l’interroge donc en faisant attention à ce que ses paroles ne heurtent pas Éric.

- Qu’est-ce qui te rend si nerveux avec ça ?

Une question lui vient à la place de la réponse attendue.

- Et si Alexandre ne m’accepte pas ? Je devrais faire quoi ?
- C’est donc bien ce que je pensais, tu as la crainte d’être rejeté par le beau gosse qui kiffe ton mec !
- Ça a l’air de t’amuser, pourtant il n’y a pas de quoi rire !!
- Ça ne m’amuse pas, juste que j’essaie de relativiser la situation. Après tout rien ne dit que ta vision des choses reflète la réalité et si ça tombe, tu auras la surprise en rentrant chez vous ce soir.
- Oui, mais si j’ai raison ?
- Tu attends quoi de ma réponse ? Qu’elle soit honnête ou qu’elle aille dans ton sens ?
- Pourquoi donc ? Ce n’est pas la même chose ?

Yuan hésite à lui dire ce qu’il pense réellement, pourtant cette amitié voire plus qu’il éprouve pour ses deux amis le pousse à ne rien lui cacher.

- Je ne suis ni toi, ni Raphaël !! Pour ma part si je devais vivre cette histoire, je me poserais déjà plusieurs questions sur moi et sur mon couple, ensuite j’agirais suivant les réponses que j’y aurais apportées.
- Mais de quoi tu parles à la fin !! Quelles questions ??
- Ça fait plus de vingt ans maintenant que vous êtes ensemble, je sais à quel point vous êtes attachés l’un à l’autre et pour cause, puisque même nos petits moments d’intimité que nous nous octroyons de temps en temps ne sont possibles que quand vous êtes là tous les deux.
- Pourquoi ? Tu aurais préféré qu’il n’y ait qu’un seul de nous deux ?
- Ce n’était pas le but de mes paroles, juste pointer le doigt sur un fait avéré. Pourtant Raphaël est tombé visiblement amoureux d’Alexandre.
- Il ne me l’a jamais caché.
- Je suis bien placé pour le savoir, mais toi ? Quel est ton véritable sentiment pour lui ?
- Je l’aime bien, pourquoi ?

Yuan sourit malgré que la réponse de son ami lui prédise les futures difficultés qu’il risque fort de vivre dans les prochains jours, heureusement qu’il est convaincu que l’attachement qu’ils se portent soit suffisamment fort pour résister à la vague qui risque de leur tomber dessus.

Yuan voit les yeux d’Éric briller d’impatience, aussi reprend-il là où il s’était interrompu.

- Voilà le point sensible, toi tu l’aimes bien alors que Raphaël l’aime !!
- Qu’est-ce que tu veux me faire comprendre ? Que « Raphi » va le choisir lui plutôt que moi ? Qu’il s’est lassé de nos vingt ans de vie commune ? C’est ça ? Hein !! Dis-le si c’est ce que tu penses !!

La voix devenant hystérique qui s’adresse à lui, lui fait craindre le pire en comprenant que ce qu’il vient de lui sortir sur ce ton proche de la colère, n’était pas venu comme ça par hasard, mais qu’il y a déjà un moment que ça lui tourne dans la tête.

- Ne me fais pas dire ce que je ne pense absolument pas, je dis juste qu’il y a une possibilité qu’Alexandre ne soit pas intéressé par ce que toi et « Raphi » aviez envisagé de partager avec lui, c’est tout !! Reste à savoir si c’est le cas, comment vous allez réagir et c’est là la bonne question à te, ou plutôt à « vous » poser. Serais-tu prêt à laisser suffisamment d’espace à Raphaël pour qu’il puisse vivre sa relation, ou le mettras-tu devant un choix qui forcement vous fera du mal à tous les deux.

Éric est à l’écoute, comprenant que son copain n’a pas tort dans son analyse et qu’il devra suivant le cas de figure prendre la bonne décision, n’étant pas envisageable pour lui une séparation avec celui qu’il aime comme un fou depuis si longtemps.

C’est toute énergie perdue qu’il se laisse tomber sur une chaise, levant des yeux de chien battu vers Yuan qui comprend bien les affres lui passant par la tête.

- Ne te fais pas déjà un film catastrophe non plus !! Je suis certain que « Raphi » t’aime au moins autant que toi tu l’aimes et qu’il n’envisagerait jamais d’entamer quelque chose, qui inévitablement finirait par vous séparer.
- Tu le penses vraiment ?
- Bien sûr que oui !! De plus et même si je ne le connais pas plus que ça, je suis certain qu’Alexandre n’est pas ce genre de gars à vouloir son propre bonheur en détruisant celui de quelqu’un d’autre.
- Qu’est-ce que tu veux me dire par là ?
- Ne connait-il pas la relation qu’il y a entre toi et « Raphi » ?
- Si bien sûr, comment aurait-il pu ne pas le savoir alors que ce n’est un secret pour personne au complexe ?
- Justement !! Ce garçon n’a à mon sens aucune mauvaise intention et s’il a accepté le poste, c’est en toute connaissance de cause. De plus, il a accepté de vivre chez vous alors qu’il aurait très bien pu refuser l’invitation et se trouver un appartement, ce ne sont pas les logements libres qui manquent ici.
- Dis-moi juste où tu veux en venir, tu m’embrouilles la tête depuis tout à l’heure !!
- Où je veux en venir tu dis ? Juste à ça !! Laisse-lui le temps et ne lui mets pas la pression, sois toi-même et ne te fais pas tout un cinéma sans savoir, c’est le meilleur moyen pour tout chiotter !!

***/***

« Dans le couloir menant à la salle de réunion. »

Alexandre a suivi Raphaël sans vraiment comprendre la rudesse de son comportement, ils n’ont pas fait deux mètres dans le couloir qu’il se sent plaquer au mur avec une main lui pressant la bouche pour qu’il n’émette aucun son.

Son regard se porte sur celui du grand rouquin, qui de l’autre main lui fait signe de se taire tout en lui libérant lentement la bouche.

Ils suivent alors tous deux la conversation qu’Éric mène avec Yuan, jusqu’à ce qu’ils comprennent qu’elle se termine et qu’il est temps pour eux de quitter les lieux avant d’être surpris en plein espionnage.

Le temps pour eux de rejoindre silencieusement le dispensaire, leur permet à chacun de faire le point sur ce qu’il a entendu et autant Raphaël qu’Alexandre, semble en tirer les conclusions qui s’imposent quand dans un même geste, ils se prennent la main pour aller s’isoler là où ils savent être tranquilles.

La première action qu’ils s’autorisent, n’est rien de moins qu’un long baiser montrant déjà le fort sentiment qu’ils éprouvent l’un pour l’autre et que ce qu’ils viennent de vivre n’a fait que conforter.

Quand après de longues secondes, ils se séparent enfin, c’est pour se regarder et se sourire béatement, ce n’est qu’après cette preuve d’attachement que le sérieux revient sur les traits des deux garçons et que Raphaël prend la parole.

- Je ne pensais pas qu’il stresserait à ce point sur nous deux.
- C’est de ma faute, il a pris ma timidité pour de l’indifférence envers lui.
- Faisons-lui la surprise ce soir, j’aimerais vraiment que ta première fois se fasse avec nous deux Éric.



Le don de guérir (Florian 18 ans surdoué) Livre 4 Tome 2 - laurentdu51100 - 01-08-2020


CHAPITRE 73 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


Alexandre sourit mais très vite reprend son sérieux, devant ce qui pour lui était une évidence qui assurément à l’entendre ne l’est pas pour son ami.

- Comment ça ma première fois ?

C’est au tour de Raphaël de rester muet, remettant en cause ce qui semblait aller de soi et c’est le plus jeune devant sa mine ahurie, qui croit bon de reprendre la parole en précisant sa dernière phrase.

- À vingt-huit ans tu ne me croyais encore pas puceau quand même ?
- Heu… si j’avoue, en plus je ne t’ai jamais vu avec personne durant tes quatre années de formation ici.
- Ça ne me ramène qu’à vingt-quatre ans, pas à la maternelle ! Hi ! Hi !
- Et donc… tu… ?
- As-tu eu des petits copains ? Oui, quelques-uns et même des petites copines si tu veux tout savoir.
- Ah…
- Il fallait bien que je teste pour connaître mes préférences, mais rassure-toi ça n’a jamais été sérieux.
- Ça l’aurait pu ?

Alexandre prend visiblement le temps de la réflexion avant de répondre.

- En fait… non !! C’était des potes de mon âge qui tout comme moi se cherchaient, en fait pour être honnête, ce n’est qu’une fois au complexe quand je t’ai rencontré que le déclic s’est fait dans ma tête.
- Si j’ai bien compris, tu es resté « sage » durant ses quatre dernières années ?
- On peut dire ça comme ça.
- Pourquoi donc ?
- Parce que je ne pense pas que « sage » soit bien approprié, disons que…

Il montre sa main droite en la faisant tourner devant le visage du grand rouquin avec un sourire moqueur.

-… j’ai fait appel à une vieille connaissance, sinon je n’aurai jamais tenu tout ce temps, tu penses bien ! Hi ! Hi !
- Ah !! D’accord !!
- Tu m’en veux ?
- De quoi donc ?
- D’avoir eu des expériences.
- Bien sûr que non allons !! En plus je serai bien mal placé pour te le reprocher.

Alexandre se sent quand même beaucoup mieux maintenant que tout a été dit, il s’apprête donc à retourner au travail quand une dernière chose lui vient à l’esprit.

- Tu crois qu’Éric m’aime ?

Raphaël ne s’attendait visiblement pas à cette question.

- Pourquoi tu me demandes ça ?
- Tu l’as entendu aussi bien que moi tout à l’heure, quand il en a parlé avec Yuan.
- Quand il a dit qu’il t’aimait bien ?
- Oui, d’ailleurs Yuan a lui aussi eu la même impression que moi.
- Hum ! Je connais bien Éric, il ne ferait pas ce genre de choses avec un autre gars sans qu’il éprouve quelque chose pour lui. Ce qu’il a sans doute voulu dire, c’est qu’il m’aime moi.
- Je vois, donc toi aussi tu m’aimes bien ?

Le grand rouquin voit bien le regard attentif posé sur lui, la réponse il la connaît pour se l’être posée maintes et maintes fois durant l’absence d’Alexandre, il profite que sa tête est levée vers lui pour s’en emparer et l’embrasser avec passion, pour ensuite le libérer alors qu’il a une myriade d’étoiles dans les yeux.

- Tu as ta réponse ou t’en faut-il plus ?
- Tu ne vas pas me le dire ?

Alexandre voit les lèvres se rapprocher des siennes, il met sa main entre elles pour prendre la parole.

- Tu aurais l’impression de tromper Éric en me le disant.
- As-tu vraiment besoin de me l’entendre te le dire ? Je t’a…

La main appuie sur la bouche de Raphaël pour le faire taire.

- Je le sais bien, je te taquine juste.

***/***

« Plus tard en début de soirée. »

Ce n’est qu’une fois dans la voiture de Raphaël alors qu’ils rentrent à l’appartement, que la conversation entre eux deux quitte la sphère toute professionnelle pour revenir à celle plus sentimentale qui lie les deux garçons.

- Vous voyez quelqu’un d’autre à part Yuan ?

Raphaël n’étant pas encore reconnecté, tourne rapidement son visage surprit vers Alexandre.

- Nous avons tout un tas d’amis, pourquoi cette question ?
- Je le sais bien que vous êtes tous amis au complexe, je voulais dire niveau plus privé.
- Ah !! Tu parles de sexe !! Je ne te l’ai jamais caché, depuis que Florian, Thomas et Antonin, n’ont plus éprouvé l’envie de poursuivre avec nous, il reste le seul avec qui nous avons maintenu des rapports plus qu’amicaux. Ça répond-il à ta question ?

Raphaël capte la moue semblant déçu de son ami.

- Dis-moi plutôt ce à quoi tu penses !!
- À rien, laisse tomber !!
- Tu crois t’en sortir comme ça après m’avoir posé ce genre de question ?
- Bon d’accord !! En fait je parlais plus sur d’autres parmi les plus jeunes.
- Du genre ?
- Qu’est-ce que j’en sais, c’est justement pour ça que je posais la question.
- Eh bien non tu vois, pour tout te dire nous n’y avons même jamais pensé. Toi oui apparemment ?
- J’avoue que comme vous avec Yuan, je me demandais comment tu le prendrais s’il y avait quelqu’un d’autre.
- Comme qui par exemple ?
- Xiao ou Nicolas !!
- Je vois que tu ne vas pas chercher les plus moches ! Hi ! Hi ! Pour être honnête, je ne me verrai pas faire quoi que ce soit avec eux deux ! Hi ! Hi ! Je les ai vus grandir et je les considère eux et d’autres comme ma propre famille, c’est d’ailleurs pour ça que si tu n’étais pas apparu dans notre vie, il n’y aurait personne d’autre que Yuan pour partager nos moments intimes.
- Je ne suis pourtant pas le seul à être venu travailler ici une fois adulte ?
- Je le sais bien mais tu es le seul duquel je sois tombé amoureux. Revenons-en au but de ta question si tu veux bien, signifierait-elle que tu as également des sentiments pour « Xi » et « Nico » ?
- J’ai le droit à un joker ?

Le silence se fait dans la voiture, rendant Alexandre soudainement mal à l’aise.

- Tu m’en veux d’avoir posé ce genre de questions ?
- Bien sûr que non, je suis juste étonné du fait que je ne m’y attendais pas. Je comprends très bien que des garçons plus de ton âge puissent te plaire, en plus que ce soit ces deux-là montrent aussi combien tes critères sont élevés.
- Tu dois être content alors ! Hi ! Hi !
- Content pourquoi ? Parce que tu m’as choisi ? Détrompe-toi mon jeune ami, c’est plutôt toi qui devrais être reconnaissant qu’un beau gars comme moi se soit arrêté sur toi ! Hi ! Hi !

Alexandre se replace bien au fond du siège avec un sourire radieux sur le visage, conscient que cette phrase a été dite sur le ton de la plaisanterie mais qu’il reconnaît comme l’exacte vérité, Raphaël étant le fantasme réalisé de toute une vie.

Il est donc un peu surpris de l’entendre reprendre le sujet.

- Je ne sais pas pour Xiao ou Nicolas, mais j’en connais au moins un qui ne rate jamais l’occasion de te dévisager et qui avait perdu beaucoup de sa bonne humeur durant ton absence.

Le regard d’un seul coup fortement intéressé d’Alexandre, n’étonne pas le grand rouquin qui le surveillait d’un œil justement dans l’attente de le surprendre.



CHAPITRE 74 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


Alexandre fixe maintenant Raphaël qui semble se désintéresser soudainement de la conversation pour réaliser sa manœuvre une fois arrivé au parking.

Le débouclage de la ceinture de sécurité, suivi par l’ouverture de la portière pour s’extraire du véhicule met la patience du plus jeune en exergue et le fait répéter à son tour les mêmes gestes pour se retrouver à lui courir derrière, l’attrapant au vol par un bras.

- Oui… quoi ?
- Tu as l’intention de me le dire ou pas ?
- Mais de quoi tu parles ?
- Du type qui me dévisage et qui déprime, qui d’autre veux-tu ?
- Ah…

Raphaël retient difficilement le sourire moqueur qui lui vient en voyant son copain aussi excité, il mime au contraire à la perfection la déception qu’il est censé éprouver du fait de son intérêt flagrant pour quelqu’un d’autre que lui.

- Tu cherches déjà à me remplacer ?
- Pffttt !! Arrête de dire n’importe quoi, dis-moi juste qui est ce type !!
- Simba !!
- Hein ??
- Simba !! Tu es sourd ? La prochaine fois que tu t’approcheras de sa cage, fais un peu plus attention à son comportement ! Hi ! Hi ! Je suis sûr qu’il a un gros kif pour toi ! Ah ! Ah !

Alexandre comprend alors qu’il s’est bien moqué de lui, se souvenant parfaitement du jeune mâle gorille qu’il a soigné avant son départ pour la France quelques mois plus tôt.

- Je parie que tu trouves ça drôle ?
- Plutôt oui !! Un conseil, évite de lui tourner le dos quand tu iras le voir ! Hi ! Hi !
- Hum !! Qui sait s’il ne serait pas plus attentionné à me donner du plaisir, que quelqu’un que je connais pourtant depuis déjà quatre ans.

Raphaël se sent soudainement concerné.

- C’est pour moi que tu dis ça ?
- Pourquoi ? Tu te sens visé ?
- Pas qu’un peu… je te signale quand même que j’avais mes raisons à ça.
- Genre prof et élève ?
- Entre autres oui mais pas que !!
- Éric ?
- Aussi, mais c’est surtout que je ne voulais pas brusquer les choses avec toi. Je voulais être sûr que ce que j’éprouvais pour toi était réciproque, que l’écart d’âge ne serait pas un problème pour l’avenir et surtout que tu sois dans les mêmes dispositions envers moi que je l’étais envers toi.
- Ça t’a quand même pris quatre ans.

Raphaël s’arrête pour se tourner vers lui, lui mettant ses deux mains sur les épaules en le secouant légèrement pour bien lui faire rentrer ses prochaines paroles.

- Qu’est-ce que quatre ans quand on envisage une liaison sur le long terme, tu crois quoi ? Que je n’ai jamais eu envie de toi durant tout ce temps ? Tu ne peux même pas imaginer combien de fois il m’a fallu m’éloigner de toi pour laisser passer ce besoin de te prendre dans mes bras alors que nous étions en plein boulot.

Alexandre entend ça comme une déclaration, son cœur prenant d’un coup un rythme effréné alors que sa respiration, elle aussi, s’accélère.

- Tu aurais pu gagner des années pour me dire ça, c’est ce que j’attendais de toi et que je commençais à désespérer d’entendre, tu aurais attendu encore combien de temps si je n’étais pas parti passer mes examens à Paris ? Sais-tu seulement combien de fois j’en ai pleuré de désespoir que tu ne me dises jamais ces paroles un jour ?
- Toi aussi tu aurais pu m’en parler je te signale.
- C’était ton rôle, pas le mien !! Tu étais mon maître d’apprentissage ne l’oublie pas.
- Tu connaissais pourtant mes sentiments pour toi ?
- Ah oui ? Comment j’en aurai été certain ? Que serait-il arrivé si…

Alexandre ne peut pas aller plus loin dans sa litanie, que les lèvres du grand rouquin viennent le faire taire en se plaquant aux siennes.

Ils restent comme ça de longues secondes, jusqu’à ce que Raphaël se détache de son chéri en le prenant cette fois par la main pour l’emmener tambour battant jusqu’à l’appartement où ils passent sous le nez d’Éric en faisant claquer la porte de la chambre, s’enfermant à l’intérieur à double tour.

À la surprise bien compréhensible de celui qui vient d’assister à la scène, alors qu’il commençait à leur souhaiter la bienvenue.

- Salut les g…

Succède la stupeur de comprendre le motif d’un tel empressement.

- Si je suis de trop… suffit de le dire !!

Une bonne minute se passe laissant Éric figé dans la même position qu’à leur arrivée, quand la porte de la chambre s’ouvre à nouveau et qu’il se sent happer à l’intérieur par quatre mains s’agrippant à ses bras.

Le grand brun se retrouve rapidement nu allongé sur le lit sans vraiment comprendre ce qu’il se passe, trop surpris par la rapidité des événements.

Un corps souple et frais vient alors s’allonger tout contre lui tandis qu’il aperçoit Raphaël se débarrassant de ses derniers vêtements pour les rejoindre.

La peau d’Alexandre gardant encore la douceur de la jeunesse lui amène un long frisson où se mêle l’envie de le parcourir des pieds à la tête, avec la joie de se sentir accepté sans réserve alors qu’il lui avait semblé le matin que ce n’était pas gagné d’avance.

Ses pensées s’arrêtent là, quand des caresses bien ciblées lui amènent un bien-être qui stoppe toute velléité de réflexion pour ne plus profiter que du moment.

Les caresses se suivent à un rythme effréné sur leurs trois corps, Alexandre quoique le plus jeune n’en étant pas et de loin, le dernier à les prodiguer.

Il est maintenant tête bêche avec Éric à se prendre chacun en bouche et à apprécier tout particulièrement le membre viril de l’autre quand le plus jeune sort le sexe du grand brun pour pousser une espèce de feulement sous l’action du grand rouquin qui maintenant le prend sur toute la longueur de son sexe.

- Arrhhh !!!

Le regard d’Éric se monopolise alors sur l’entrejambe écarté de son nouvel amant, pour admirer le sexe d’un blanc laiteux œuvrer avec une ardeur démontrant bien à quel point il avait attendu longtemps ce moment.

Le sexe d’Alexandre quémandant qu’on se réoccupe de lui, sécrétant déjà un avant-goût juteux qu’Éric s’empresse de ne pas laisser perdre, en se régalant de cette nouvelle senteur qui lui donne l’envie impérieuse d’en avoir plus encore.

Il reprend donc sa fellation avec la reconnaissance de ne pas être laissé pour compte, quand une chaleur humide vient recouvrir son gland, démontrant bien que leur nouveau partenaire de vie ne sera pas égoïste même dans les moments les plus chauds pour lui.

Son regard reste néanmoins porté sur la saillie virile, observant la remontée des testicules roses annonçant l’arrivée prochaine de l’orgasme d’un Raphaël dont l’excitation arrive à son comble en le faisant grogner dans les dernières secondes avant qu’il ne se tétanise sous le hoquet de surprise mais aussi de plaisir d’Alexandre qui ressent bien le regain de raideur des quelques centimètres supplémentaires qu’il reçoit en lui, alors qu’il emplit lui-même la bouche d’Éric de sa crème que ce dernier semble apprécier.

C’en est trop pour Éric qui se désintéresse soudainement de la vue du sexe de Raphaël pour se retourner et poser ses deux mains sur le crâne d’Alexandre en lui envoyant à son tour après quelques derniers coups de reins vigoureux, les quelques centilitres épais qu’il lui envoie en jets successifs dans le gosier, se libérant juste à temps pour le voir hoqueter en cherchant l’air après cette manifestation virile dont il a été l’objet bien consentant au demeurant.





Le don de guérir (Florian 18 ans surdoué) Livre 4 Tome 2 - laurentdu51100 - 01-08-2020


CHAPITRE 75 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


Annie durant ce temps-là est loin en pensées des galipettes de ses amis, elle suit au contraire de très près les analyses sur le peu qu’il reste des deux hommes mystérieusement apparus en plein hall d’accueil.

Les traits crispés du chargé d’analyse ne lui disent rien qui vaille et semble aller dans le sens de ses propres idées sur la question.

- Il doit y avoir une erreur quelque part !
- Comment ça ? Explique-toi ?
- Ces poussières d’os ont au bas mot plusieurs dizaines de milliers d’années.
- Tu t’es peut-être trompé dans tes calculs ?
- Tout est automatisé, l’ordinateur n’a que retransmis fidèlement ce que les instruments lui ont révélé.
- Je vois !

L’homme qui jusqu’alors fixait l’écran en y lisant les résultats, se tourne vers elle avec visiblement une grande surprise dans le regard.

- Tu as de la chance alors, parce que scientifiquement nous sommes face à une impossibilité, sauf bien entendu si ces poussières sont autre chose que les restes de ces deux hommes.
- Disons que j’ai l’assurance maintenant que c’est lié à Florian.
- Hum… Tu as sans doute raison, il serait bien que tu l’informes des derniers événements et lui seul aura sans doute l’explication de ce mystère.
- Peux-tu me faire un fichier informatique de toutes tes données, pour que je puisse le lui transmettre ?
- Rien de plus facile…

Il tapote durant quelques secondes sur son ordinateur avant de reporter son attention sur Annie, cette dernière entendant le petit son venant de son téléphone lui indiquant qu’elle vient de recevoir un message.

- Voilà c’est fait !
- Merci beaucoup ! Ah oui… cette recherche doit être classée secrète, il va de soi que tu n’as à en parler avec personne sauf bien entendu à ceux accrédités du complexe qui te le demanderaient.
- Je le voyais bien dans ce sens ! N’oublie pas de me tenir informé si tu as l’explication, je t’avoue que ma curiosité scientifique est mise à rude épreuve.

Annie se contente de hocher la tête alors qu’elle s’éloigne déjà d’un bon pas pour rejoindre son bureau, ce n’est qu’une fois chose faite qu’elle prend la décision d’appeler Xiao alors que l’heure n’est pas des plus appropriées pour lui là où il se trouve.

« Sonnerie »

-….
- Je te réveille excuse-moi, mais j’ai besoin de contacter Florian d’urgence !
-….
- Non rien de grave, tout du moins pour nous, mais…

Annie explique en quelques phrases le but de son appel.

-… tu comprends pourquoi j’ai besoin de lui parler.
-….
- Faudrait déjà que je l’aie, sinon pourquoi je te dérangerais si tôt le matin !
-…
- Attends ! Je prends de quoi noter !

Annie prend son bloc-notes et un stylo, notant ensuite le numéro de téléphone de Florian.

- Merci ! Sinon comment tu vas ? Tu nous manques tu sais.
-…
- Je me doute bien que tu veux rester avec « Flo », tu comprends mieux maintenant la nostalgie que nous avons tous de cette époque où nous étions avec lui comme tu l’es aujourd’hui ?
-…

Annie écoute Xiao lui raconter un peu ce qu’il se passe au campus depuis son dernier appel, lui racontant rapidement les changements intervenus ces derniers jours autour de lui mais surtout les relations qui se créent entre lui, Florian et ceux pour qui son « oncle » a fait le déplacement.

La séparation de Toshio et d’Hoshio trouble Annie, qui se demande bien ce qu’il est advenu de l’esprit du jumeau jusqu’alors dominant.

La découverte de Shun par contre ne la surprend pas autant qu’elle s’y serait attendue, comprenant bien la raison de sa naissance mais également hélas celle de l’abandon dont il a été l’objet ensuite, ne correspondant pas à l’attente de ceux qui ont joué avec le feu au risque non seulement de s’y brûler, mais également d’incendier toute la planète.

- Il t’a déjà informé de son intention à leur égard ?
-…
- De quoi ! Tu peux répéter !
-…
- Que lui as-tu répondu ?
-…
- Pense à toi mon chéri, tes parents ne seront pas toujours là et ce que t’offre Florian est un cadeau inestimable qui prouve bien combien tu lui es cher.
-…
- Nous reparlerons de ça quand le moment sera plus opportun, en attendant sois prudent et profite de tes nouveaux amis, ton père craint juste que tu ne nous reviennes pas seul ! Hi ! Hi !
-…
- Comment ça, il a raison ?
-…
- « Un »… tu viens bien de me dire « un » petit ami ou j’ai mal compris ?
-…
- Bien sûr que non, allons ! C’est juste parce que ça m’a étonnée, je ne pensais pas que tu avais une préférence pour les garçons. Alors dis-moi… il est comment ton amoureux ?
-…

Annie sourit à la description que lui fait Xiao, sa voix montrant bien combien il tient déjà énormément à ce garçon qui à l’entendre semble avoir des qualités, tant physiques qu’intellectuelles indéniables, ce qu’elle s’empresse d’ailleurs de lui en faire la remarque.

- Tu m’as tout l’air d’avoir tiré le gros lot dis donc !
-…

Au fur et à mesure que Xiao vante les qualités de son chéri, Annie qui jusque-là n’avait pas vraiment fait le rapprochement pousse alors un cri de surprise quand il lui donne un indice en parlant de lui comme son colocataire actuel.

- Hein ! Attends… attends ! Ton chéri… ne me dis pas que c’est… Tos… non… Hoshio ?
-…
- Je viens juste de faire le rapprochement, je me disais aussi que ta description me rappelait quelqu’un ! Hi ! Hi ! Je comprends mieux certaines choses maintenant, Florian est au courant pour vous deux ?
-…
- Ah d’accord ! Ce serait la raison qui a fait qu’il lui a rendu son corps, ça lui ressemble bien de faire ce genre de chose.
-…
- Entendu recouche-toi, et excuse-moi de t’avoir réveillé à une heure pareille.
-…
- Bisous mon grand !

Annie raccroche en poussant un petit soupir après ce qu’elle vient d’apprendre et qui durant un instant lui a fait oublier le but de son appel.

- Hé bien dis donc, qui aurait cru ça ! Xiao amoureux du fils de Florian, pas étonnant qu’il veuille les emmener avec lui… Pffttt !!



CHAPITRE 76 : « Shanpaï » « Xiao »


Xiao depuis la conversation qu’il vient d’avoir avec Annie, n’arrive plus à trouver le sommeil et se tourne sans cesse dans son lit à la recherche d’une position confortable.

Hoshio s’éveille à son tour, sorti du sommeil par le froissement de la couette et les soupirs de plus en plus marqués de son chéri.

Un coup d’œil à son réveil lui fait froncer les sourcils.

- Tu n’arrives pas à dormir ?
- Excuse-moi si je t’ai réveillé.

Le ton contrit de Xiao lui donne la conviction que quelque chose ne va pas comme il le voudrait, il se lève donc pour le rejoindre dans son lit histoire d’essayer de le réconforter en sachant très bien que lui non plus ne retrouvera pas le sommeil tant qu’il le saura aussi confus.

Une petite claque sur la cuisse une fois la couette relevée.

- Pousse-toi un peu !!

Seul un grognement lui répond, suivi d’effet en dégageant une petite moitié du lit pour qu’il s’y installe.

- Dis-moi ce qui ne va pas ?
- Je viens d’avoir une de mes « tantes » au téléphone, ce qu’elle m’a dit plus le fait de m’avoir réveillé en sursaut m’a ôté l’envie de dormir, il n’y a pas à en fouetter un chat non plus.
- Qu’est-ce qu’elle t’a dit pour appeler à une heure aussi tardive ?
- C’est encore la journée là-bas, sûrement qu’elle n’y a pas pensé en appelant.

Xiao comprend bien qu’il a mis la curiosité d’Hoshio en exergue et qu’il ne se contentera pas d’explications oisives, aussi lui raconte-t-il une partie du but de l’appel.

Hoshio l’écoute avec attention, bizarrement sans lui couper la parole alors que s’il avait été à sa place, il y a longtemps que lui, il l’aurait fait.

- Un truc de ouf tu ne trouves pas ?
- Je me demande bien pourquoi elle t’a appelé si c’est juste pour te raconter un truc aussi incroyable, ce n’est pas comme si tu y pouvais quelque chose ?
- C’est juste qu’elle voulait joindre Takumi, mais qu’elle n’avait plus son numéro de téléphone.
- Takumi ?? Encore lui !! Décidément ce gars fait parler sans arrêt de lui, qu’est-ce qu’il a donc de plus que nous ??

Xiao se positionne sur le côté face à Hoshio, pour mieux le dévisager à la faible clarté venant du couloir passant sous la porte.

- Si je te réponds, j’aurais encore le droit à un gage sexuel ?
- Pffttt !! Mais tu ne penses qu’à ça ma parole, qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour tomber sur un mec aussi nympho !! Tu peux me le dire ?

Le sourire que lui envoie Xiao lui ôte l’envie de poursuivre dans ce sens, en sachant pertinemment que déjà il l’a repris dans ses filets.

- OK ! OK ! Je t’écoute ?
- Tu ne m’as vraiment pas entendu quand je t’ai donné son véritable nom, ou tu le fais exprès parce que tu ne peux pas le croire ?
- Euh !! Excuse mon inattention, il me semble que j’étais juste en train de prendre mon pied... alors si tu crois que j’avais la tête à t’écouter !!

Hoshio fouille sa mémoire pour tenter de se souvenir des paroles de son chéri, le prénom de Florian lui revient alors.

- Tu ne m’as pas dit que son vrai prénom était Florian ?
- En effet, cherche encore un peu et tu te souviendras peut-être du reste !!

Xiao suit attentivement des yeux les expressions du visage d’Hoshio, voyant bien par là même qu’il cherche réellement à se souvenir.

Un sursaut de sa part avec ensuite une impression d’incrédulité marquant ses traits, amène un soupir de soulagement à Xiao de ne pas avoir une nouvelle fois à dévoiler l’identité de son « oncle ».

- Non !! Ne me dis pas qu’il serait vraiment…

Un hochement de tête de Xiao lui confirme ce qu’il n’osait dire tellement ça lui semble énorme.

- Le fils De Bierne ? Pourquoi lui avoir donné le prénom de son père ? Ou alors c’est bien Takumi son vrai prénom et Florian est le second ?
- Pourquoi chercher si compliqué.
- Dans ce cas dis-moi où je me suis planté ? J’avoue ne pas y avoir cru la première fois où tu m’en as parlé !!
- Tu sautes un peu vite les étapes…

Xiao soulève la couette où l’œil vif d’Hoshio comprend de suite à quelle fameuse étape il faisait allusion.

La forme du short de nuit ne laissant pas de doute sur ce qu’attend Xiao, il va pour lui refaire le coup du chantage pour arriver à ses fins quand ladite étape se met à bouger toute seule en lui mettant l’eau à la bouche.

Xiao n’est pas dupe du regard de convoitise, il soulève légèrement ses reins pour d’un geste viril ôter le dernier rempart à sa nudité entière et complète, envoyant un petit grognement de contentement quand il sent son pal disparaître dans une moiteur gourmande.

- Hum !!!

Alors qu’il lui prodigue la petite gâterie demandée, Hoshio se débarrasse nerveusement à son tour de son dernier vêtement et change de position pour venir lui présenter son sexe bandé à mort devant le visage, ne faisant aucun doute sur ce qu’il attend en retour de son amant.

Xiao se prête volontiers à sa demande et reçoit le bâton de vie en fond de gorge, quand son compagnon se plaque à sa bouche d’un geste nerveux démontrant bien qu’il est tout autant nympho que celui à qui il avait donné cet adjectif.

Les minutes qui suivent montrent l’ampleur de cette passion qui les lie depuis qu’ils se sont dévoilés l’un à l’autre, variant les positions en allant des plus calmes, histoire de reprendre la main sur l’orgasme montant en eux, jusqu’aux plus osées qui leur remontent la libido au point de quasi-non-retour.

À un moment donné et n’en pouvant plus, Xiao prend les choses en mains en plaquant son chéri sur le lit, bavant d’envie de recevoir le monstre de chair turgescent que ne reniera pas celui de son géniteur.

Il enjambe Hoshio en redressant d’une main nerveuse la hampe baveuse qu’il introduit en lui avec un plaisir évident, venant s’asseoir d’un coup sur le bas-ventre de son chéri, qui le fixe en se mordillant les lèvres et en se retenant d’envoyer la sauce qu’il sent bien pourtant prête à partir.

Ses deux mains viennent appuyer sur les hanches de Xiao pour l’empêcher de bouger, lui envoyant un regard suppliant pour qu’il cesse tout mouvement avant qu’il ne soit trop tard pour lui et qu’il ne puisse en profiter comme il montrait l’intention de le faire.
Xiao comprend le message, envoyant un de ses plus beaux sourires en se penchant vers lui pour l’embrasser tendrement.

Chose que sûrement il aurait dû éviter de faire, étant donné que le mouvement qui contracte ses parois anales et le baiser qui amène un supplément de douceur à cette joute amoureuse, a alors l’effet contraire à celui escompté et déclenche l’orgasme d’Hoshio.

- Ah… non… ahhhh !!!

Xiao sait qu’il n’a plus que quelques secondes pour prendre le plaisir qu’il cherchait également à ralentir avant que son chéri ne commence à moins se faire sentir en lui, alors que la sensation commençait à l’emmener à son tour à la jouissance.

Ce sont donc quelques derniers mouvements nerveux du bassin sur la hampe encore bien raide, accompagnés de quelques coups de poignet salvateurs qui le libère à son tour de toute sa tension sexuelle.



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CHAPITRE 77 : « Shanpaï » « Florian »


Florian raccroche une fois terminé l’appel d’Annie, un petit bip le prévenant que le fameux fichier vidéo était bien arrivé pour qu’il puisse voir de visu ce qu’elle lui a raconté.

La vision des deux garçons se décomposant sur place lui fait froncer les sourcils, reconnaissant dans les deux gars ceux-là mêmes qu’il avait envoyés promener quelque temps plus tôt.

Encore cette fois la question se pose à lui de savoir qui peuvent-ils bien être, ou plutôt pouvaient puisque assurément ils ne sont plus de ce monde.

Déjà en premier lieu, qu’ils aient cette faculté qu’il croyait être le seul à posséder de pouvoir se déplacer sans technologie à l’intérieur de la toile que forme pour lui l’espace temporel.

Florian repasse une nouvelle fois la vidéo, reconnaissant bien la destruction moléculaire due au rattrapage du temps sur leurs enveloppes humaines et une nouvelle question se pose à lui, celle de connaître celui ou ceux qui leur ont accordé ce pouvoir d’immortalité pour manifestement l’avoir repris à cette occasion.

Y aurait-il un rapport avec la façon dont il les a renvoyés, cette mort serait alors la punition d’avoir manqué à leur mission et démontrerait la cruauté ou tout du moins l’indifférence de celui ou de ceux qui s’en sont débarrassés tout en lui donnant à l’évidence un avertissement, voire encore lui donner l’envie d’en savoir plus et se jeter tête baissée dans ce qu’il ressent déjà étrangement comme un piège.

Un coup d’œil sur son coloc qui dort du sommeil du juste et le voilà se transférant directement dans le bureau d’Annie pour y faire sa propre enquête.

***/***

La journée se termine au complexe, les stores sont déjà tirés et l’ordinateur éteint montrant que la locataire du lieu en a fini pour aujourd’hui, il hésite alors entre revenir plus tard ou encore se montrer au grand jour en la cherchant.

Florian va pour choisir la première solution quand un sourire lui vient alors que le manque de câlin de ces derniers jours commence à se faire cruellement ressentir, il décide alors d’aller faire une petite surprise à deux de ses amis avec qui il n’a plus eu de relation depuis bien trop longtemps à son goût.

Profitant que ni Thomas, ni Antonin qui sont d’eux trois ceux que l’âge desdits amis gêne le plus alors que pour lui ils restent toujours aussi attirants, voire plus du fait de la différence physique notoire avec leurs doubles vivant dans l’empire.

Florian admet qu’au début cette maturité des traits et des corps l’avait perturbé, depuis sa façon de penser avait évolué jusqu’à ce que l’occasion comme celle d’aujourd’hui le conforte à en refaire l’expérience.

C’est donc avec une mimique gourmande de retrouver Éric et Raphaël, qu’il se transfère directement dans leur chambre, qu’il connaît bien pour y être venu si souvent à une époque pas encore si lointaine malgré tout.

***/***

- Arrhhh !!

Ce son bien connu est la première chose qu’il perçoit en arrivant dans la chambre, se disant qu’il arrive pile-poil au bon moment pour participer à ce qui ressemble fort être un gros câlin.

- J’arrive au bon moment ! Hi ! Hi !

Il n’a pas fini sa phrase pourtant suffisamment courte, qu’il s’aperçoit déjà qu’ils ne sont pas seuls et qu’un autre garçon plus jeune a la tête prise entre les deux mains d’Éric qui vient de pousser ce cri de jouissance alors qu’il se déverse en fond de gorge dans ce jeune homme qui fait visiblement ce qu’il peut pour tout avaler.

Le deuxième effet de ses paroles est un effet de surprise bien compréhensible venant des trois garçons nus, faisant manifestement l’amour sur le grand lit King-size.

C’est Raphaël étant le moins impliqué dans la joute actuelle, qui le premier pousse un cri en reconnaissant le visiteur.

- Florian !!

Éric sort enfin son sexe encore bandé de la bouche du jeune gars qui semble revivre en respirant enfin librement, son air étonné d’avoir en face de lui son petit rouquin qui malgré tout reste et restera toujours celui qu’il aime le plus, Raphaël mis bien entendu à part.

Alexandre se pare du rouge caractéristique de celui se retrouvant dans une situation où la gêne représente toute sa pensée actuelle, en regardant ce jeune rouquin au visage atypique ayant assisté à sa prestation buccale.

Raphaël s’en aperçoit et vient le prendre pour le placer entre lui et Éric, faisant sourire Florian.

- Je vois qu’il y a un petit nouveau qui semble compter pour vous deux ? Je n’aurais pas dû venir sans prévenir, je suis désolé si j’ai amené de la gêne chez votre petit copain.

Éric sent bien que si quelqu’un ne prend pas rapidement la parole pour le détromper, il va disparaître aussi vite qu’il était arrivé.

- C’est à cause des deux gars qui sont venus mourir dans le grand hall que tu es venu ?
- Je voulais en effet essayer de comprendre ce qu’il en est et pour ça je suis passé au bureau d’Annie, mais comme elle n’y était déjà plus, j’ai eu envie de joindre l’utile à l’agréable. Désolé si j’arrive au mauvais moment.

Raphaël en a les yeux qui étincellent en comprenant ce qu’entend Florian par « l’agréable », un coup d’œil rapide sur le visage d’Alexandre pour comprendre que son petit rouquin ne lui est pas indifférent.

Il s’arrange donc pour répondre sur le ton de la plaisanterie, en espérant que ce sera suffisant pour qu’il reste avec eux malgré la présence de son autre chéri.

- Pas de soucis si tu veux rester, on venait juste de commencer ! Hi ! Hi !

Florian comprend qu’il lui tend la perche alors que la sienne l’est déjà au maximum depuis qu’il les a vus tous les trois nus, il s’avance alors vers eux en ciblant plus précisément le petit nouveau qui ma foi à une tête et un corps qui lui reviennent plus que bien.

Les rougeurs sur son visage démontrent la mentalité douce et timide du jeune homme, ses yeux eux indiquent l’intérêt soudain qu’il lui porte alors que son sexe reste raide comme la justice malgré le trouble qu’il éprouve à être ainsi dévisagé des pieds à la tête par un parfait inconnu qui plus est.

Un clin d’œil comique du petit rouquin lui amène le sourire et par là même l’acceptation tacite de ce qui s’annonce pour continuer la soirée, ou plutôt devrait-il penser la nuit vu l’heure déjà bien avancée.

Un flash lui vient alors en reconnaissant le fameux Florian, ses traits prenant alors un air ahuri du plus bel effet.

- Tu… tu…

Florian s’amuse visiblement comme un fou du trouble de ce jeune homme qui décidément lui plaît de plus en plus, aussi c’est en ôtant son short de nuit qu’il s’approche encore plus près d’Alexandre sous l’œil ravi de ses deux amis qui voient là l’acceptation à terminer la soirée avec eux.

- Je… Je… mais pour l’instant…

Il amène son sexe au mieux de sa forme devant la bouche aux lèvres pleines d’Alexandre et termine sa phrase laisser en suspens non sans avoir offert un de ses plus beaux sourires au jeune homme, qui maintenant semble avoir perdu toute gêne envers lui.

-… ce serait mieux si… tu… tute !!

Éric et Raphaël se regardent maintenant mort de rire, alors que le troisième en comprenant bien la demande ouvre grand la bouche pour tenter d’y mettre le maximum de ce qui ressemble pourtant à un challenge perdu d’avance.



CHAPITRE 78 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


Il arrive néanmoins à en prendre une bonne partie avant de déclarer forfait, se contentant ensuite de ses possibilités pour amener du plaisir à ce jeune gars qui de suite lui a amené l’envie de beaucoup mieux le connaître et c’est peu de le dire vu l’application qu’il y met à le dévorer, alors que quelques minutes plus tôt il ne le connaissait que par médias interposés.

Pourtant ce n’est pas et loin de là dans ses habitudes, n’ayant eu jusque-là qu’un partenaire à la fois et il lui avait déjà fallu beaucoup de réflexion avant d’accepter le trio qu’il forme avec ses deux amis.

La chambre se met rapidement en surchauffe, tous les participants s’occupant au mieux de ce qui se trouve à leurs portées et ce n’est que bien plus tard dans la nuit, une fois que le climatiseur a définitivement déclaré forfait, qu’ils se retrouvent un peu plus au calme, allongés les uns contre les autres, couverts de sueur.

- Ouah !! Merci les gars… j’en avais trop envie depuis le temps !!

Raphaël se soulève légèrement pour pouvoir le fixer dans les yeux.

- Ce n’était pas nous qui t’en empêchions il me semble ?
- Je le sais bien… désolé les gars !!

Éric se lève en mettant une petite claque sur la fesse d’Alexandre, qui grogne en lui laissant la place pour sortir du lit.

- Bouge tes petites fesses, je vais prendre une douche !! Je colle de partout !!
- Je peux aller avec toi ?

Le grand brun sourit au plus jeune, content de se sentir aussi bien accepté.

- Bien sûr !! Laissons les deux rouquins dans leurs odeurs ! Hi ! Hi !

Alors qu’ils quittent la chambre, Raphaël tout comme Florian ne peuvent s’empêcher de mater leurs fesses bien charnues.

- Hum !! Tu crois qu’il acceptera de remettre ça après la douche ?
- Qui ça ??
- Alexandre pardi !! Je sais bien que toi tout comme Éric serez toujours partant !!

Raphaël se contente d’un sourire, alors qu’une autre pensée lui traverse soudainement l’esprit.

- Mais au fait !! Comment se fait-il que tu aies accepté de le faire avec lui ? Je pensais que tu étais toujours dans la même idée qu’à l’époque, que tu ne faisais rien sans Thomas et Antonin !!
- Dis-moi juste si je fais erreur, il est bien en couple avec vous ? Je veux dire par là qu’il n‘est pas là juste pour la bagatelle ?
- T’en penses quoi ?
- En fait je ne vois que du positif dans ce garçon, il m’a plu tout de suite et ce n’est pas que physique, il émane de lui un quelque chose qui donne envie de le serrer dans ses bras.
- Et donc, tu en conclus ?
- Que vous devez avoir des sentiments très forts pour lui, je me trompe ?
- Tu as raison, c’est même la première fois ce soir que nous faisions quelque chose ensemble alors que ça fait quatre ans que je suis son maître de stage.
- Hé bien !! Il vous aura fallu du temps, désolé d’être arrivé à un moment qui aurait dû rester privilégié pour vous trois !!
- Ne dis donc pas d’ânerie, tu sais très bien quels sont nos sentiments pour toi !! Je suis juste trop content que tu aies accepté Alexandre, je dois t’avouer que j’ai eu peur à un moment que tu repartes.
- Hum !! La pensée m’en a traversée l’esprit.

Raphaël s’amuse du sourire qu’il voit éclore sur les lèvres de son ami.

- Mais tu as craqué sur lui toi aussi !!
- On va dire ça comme ça ! Hi ! Hi !

C’est le moment où la porte de la salle de bains s’ouvre et qu’apparaissent les deux autres membres du quatuor, seulement vêtus chacun d’une grande serviette de bain autour des reins.

Raphaël connaît bien ce regard que vient d’avoir Florian en les regardant venir vers eux, il va très vite être suivi de ce son si particulier auquel personne ne résiste et les emmener encore dans une jouissance sans commune mesure avec celle habituelle et il faut dire normale, que connaît tout être humain.

Il décide alors d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard, se levant à son tour pour entraîner Florian avec lui et s’enfermer tous les deux dans la salle de bains.

- C’est à notre tour d’y aller les gars, surtout ne faites pas de bêtises tant qu’on n’est pas revenus ! Hi ! Hi !

C’est au tour d’Éric et d’Alexandre de se regarder, l’un visiblement amusé alors que l’autre se demande encore si c’est une plaisanterie du fait de ce qu’ils viennent de vivre.

- Je ne lui connaissais pas ce côté comique à « Raphi ».
- Comment ça, explique-toi ?
- Il n’était pas sérieux en disant ça, rassure-moi !!
- Hum !! Il n’y aurait pas l’autre nain, je t’aurais dit oui !!

Un cri d’amusement venant de la salle de bains, les fait tous deux tourner la tête vers la porte.

- Mais il est là !!
- Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

Éric reporte son attention sur Alexandre, qui semble réellement étonné par ses dernières paroles.

- Tu n’as rien remarqué de spécial ?
- Heu… je ne vois pas, j’aurais dû ?
- Il y a combien de temps que tu n’avais pas eu de relation avec un mec ?
- Presque cinq ans, pourquoi ?
- Depuis que tu connais Raphaël ?
- J’ai cassé quelques mois avant et ensuite je n’avais plus la chose à me chercher un autre partenaire, j’ai finalement compris que c’était parce que j’étais tombé amoureux de Raphaël.
- Pas de moi ?
- C’est venu plus tard, quand j’ai compris ce que vous représentiez l’un pour l’autre et que j’ai appris à te connaître, mais je ne vois pas le rapport avec le truc spécial que j’aurais dû remarquer ?
- Ton dernier mec devait être un super amant alors !!
- Hein… oui, bof !! Sans plus, pourquoi ?
- Je vais changer ma question, comment as-tu trouvé cette première fois avec nous ?

Alexandre sourit jusqu’aux oreilles, en repensant au plaisir incroyable qu’il y a pris.

- C’était… Waouh !! Je n’avais jamais connu ça aussi fort avant !!
- On pourra dire alors que c’était… « spécial » ?
- Ah je vois ! Hi ! Hi ! Tu voulais en fait que je vous complimente sur la prestation ! Hi ! Hi ! J’avoue que je ne pensais pas qu’il était possible de prendre autant de plaisir dans les bras de quelqu’un.

Rien que d’y repenser, Alexandre se remet à durcir comme un pas possible et lui comme Éric s’en rendent compte avec un petit sourire carnassier pour l’un et étonné pour l’autre, alors qu’il s’était bien cru hors service pour au moins le restant de la nuit il n’y a à peine quelques minutes plus tôt.

Alexandre surprend le mouvement que prend la serviette d’Éric et qui le mène rapidement dans le même état de bandaison qu’il l’est déjà lui.

Il lui revient alors la discussion sur le petit rouquin et le fait que sa présence serait la cause d’une reprise des « hostilités » comme suggérée à mots à demi couverts par Raphaël.

La réponse lui vient alors, réponse si surprenante qu’il en montre la porte du doigt en reprenant la parole d’un air étonné.

- Tu veux dire que c’est votre copain qui nous déclenche… non !!

Le hochement de tête d’Éric tout comme son regard où s’allument mille feux de plaisirs anticipés, lui assèche la bouche en fixant la porte en attendant maintenant avec empressement que cette dernière s’ouvre enfin.




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CHAPITRE 79 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


Bien sûr son regard n’échappe pas au grand brun, qui s’épanouit alors d’un sourire gourmand en comprenant que la soirée est loin d’être terminée et qu’au contraire, il va pouvoir revivre un plaisir qu’il n’avait hélas plus eu l’occasion de vivre depuis quelques années déjà et ce grâce à la venue surprise de Florian.

- Tu as l’air d’apprécier notre petit rouquin ?
- En fait j’ai toujours eu un faible pour eux, ce n’est pas avec « Raphi » que je dirais le contraire mais avec un petit jeune aussi mignon que votre ami Florian, je serais bien bête de vouloir la jouer père la pudeur malgré mes préférences allant sur les garçons plus matures que moi.
- Un petit jeune ?
- J’ai vingt-huit ans je te signale quand même et ce même si je ne les parais pas ! Hi ! Hi !
- Et donc ?
- Florian a facile huit à dix ans de moins que moi donc pour moi c’est un petit jeune, je ne vois pas là à en être étonné ?

Éric l’observe un moment sans comprendre, il lui avait pourtant bien semblé qu’Alexandre avait reconnu leur ami et le voilà t’y pas que maintenant il fait comme s’il l’avait oublié.

Il va pour lui en faire la remarque quand une voix entre dans sa tête.

« Laisse !! C’est aussi bien comme ça, crois-moi, pour son bien et sa santé mentale, il vaut mieux qu’il me prenne pour le petit jeune qu’il pense maintenant que je suis. »

Éric comprend que la perte de mémoire d’Alexandre vient de son ami, il lui répond alors d’une tout autre façon sur le ton de la plaisanterie.

- Je ne m’attendais pas à ce que tu apprécies les jeunots ! Hi ! Hi !
- Comme je te l’ai dit, j’en suis le premier surpris, c’est sans doute parce que vous l’avez accepté tout de suite et j’avoue sans honte qu’au début je ne voyais pas forcément ça d’un bon œil, seulement je m’y suis laissé prendre très vite sans trop comprendre pourquoi.
- On a vu ça !!
- J’ai quand même une question, pourquoi vous ne m’en avez jamais parlé ?
- Sans doute parce que nous ne nous attendions pas à le revoir, tout du moins pas pour une partie de jambes en l’air comme nous sommes en train de la vivre ! Hi ! Hi !
- En plus je ne me rappelle pas l’avoir entendu entrer !! En tenue de nuit qui plus est, comme s’il venait spécialement pour ça.
- Faut dire aussi qu’on était pas mal occupés.
- Hum !! Oui sans doute… alors c’est qui au juste ? Je pensais connaître quasiment tout le monde au complexe et je me souviendrais particulièrement de ce gars si je l’avais rencontré, il ne fait pas partie de ceux qu’on voit passer sans se retourner.

Éric rame comme un malade pour trouver quelque chose de crédible à répondre à ça, l’âge virtuel de Florian ne pouvant pas être prétexte à l’avoir connu avant lui.

- Heu… en fait c’est Yuan qui le connaît le mieux, oui c’est ça !! Il est aussi un proche ami de son fils et de Nicolas, c’est un pote de Tom également.
- Bizarre, tu es sûr de me dire la vérité ? Tes explications me semblent assez scabreuses, pour ne pas dire complètement surréalistes, tu ne me mentirais pas j’espère ? J’avoue que ça débuterait plutôt mal notre relation si c’était le cas.
- Mais non !!

***/***

Florian toujours avec Raphaël dans la salle de bains, sourit devant les explications pas très crédibles d’Éric mais surtout reconnaît une intelligence pointue à Alexandre qui ne s’en laisse pas si facilement compter.

Il décide alors d’aider son ami avant qu’il ne s’enferre encore plus dans des explications qui ne tiennent pas la route, entrant en contact avec Yuan pour lui demander d’intervenir après l’avoir mis au courant et pour le motiver encore plus, lui laisser bien comprendre qu’il pourrait ainsi profiter de sa visite.

Raphaël le prend par la taille en arrivant derrière lui, curieux de le voir aussi songeur.

- Tu ne penses déjà pas à repartir ? Rassure-moi ?

Florian tourne la tête vers lui, avec un grand sourire aux lèvres.

- Bien sûr que non, j’invitais juste « Yu » à nous rejoindre en espérant qu’Alexandre ne s’en offusque pas alors qu’au départ il ne comptait faire ce genre de « programme » qu’avec vous deux.

Devant la mine inquiète de Raphaël, Florian prend le temps de lui expliquer la situation en quelques mots.

- Au pire je lui ferai oublier la partie lui occasionnant le trouble ou le doute envers vous.
- Il est au courant de ce qui nous lie à « Yu », je ne pense pas que ce soit ça qui pose problème et « Alex » n’est pas non plus du genre à s’obliger à quoi que ce soit, il a suffisamment de caractère pour refuser ouvertement si ça ne lui convient pas.

Le grand rouquin hésite avant de reprendre.

- Par contre Éric n’aurait pas dû parler de Nicolas, surtout en laissant croire qu’avec « Yu » il y a quelque chose.
- Pourquoi donc ?
- Parce que j’ai déjà vu comment « Nico » regarde « Alex » et je ne voudrais pas qu’il apprenne cette conversation et se fasse un mauvais film, d’autant plus qu’il n’est pas le seul.
- Tu ne serais pas un peu jaloux par hasard ?
- C’est que je tiens vraiment à lui, tu comprends ?
- Je ferai en sorte qu’il ne se passe rien par ma faute, il ne gardera de cette nuit que ce qu’il aura apprécié et pour le reste, ça restera qu’un souvenir diffus une fois qu’il se sera réveillé.

Le soupir que pousse alors Raphaël lui montre bien combien l’ont rassuré ses dernières paroles, aussi c’est avec tendresse qu’il se tourne complètement vers lui pour l’enlacer en l’embrassant longuement jusqu’à ressentir sa bandaison contre son estomac.

- Allons-y !! Terminons cette soirée en profitant d’être tous ensemble, Yuan sera là d’ici très peu de temps et Alexandre pousse Éric à lui mentir de plus en plus mal, j’aimerais n’avoir que le moins possible à modifier ses souvenirs et surtout qu’il en garde un immense plaisir, pour ensuite avoir envie de recommencer.
- Ah !! Parce que pour toi c’est à ce point-là avec lui… déjà ?
- J’avoue que depuis quelque temps j’ai comme qui dirait des sentiments très forts qui me viennent envers certaines personnes auxquels je ne me serais pas attendu il y a encore quelques semaines en arrière.

Raphaël fronce les sourcils, soucieux tout d’un coup de bien comprendre ce que ça implique et qui se rapproche étrangement des doutes portés par Annie sur le mal-être qu’elle lui avait ressenti lors de sa dernière visite.

- Thomas et les autres sont au courant ?
- Pas encore, non !
- Rassure-moi « Flo » !! Vous ne vous êtes pas disputés au moins ?
- Bien sûr que non, allons !! C’est juste que depuis que ma mémoire est revenue, beaucoup de choses ont changé pour moi et de toute façon je ne fais rien de mal, j’essaie juste de trouver ou plutôt de retrouver certains sentiments comme la découverte de l’autre.

Florian voit bien l’incompréhension de ses paroles pour son ami, alors que pour lui il était acté que l’amour qu’il porte à Thomas, Antonin et Lorgan, ne serait jamais remis en cause du fait qu’il dure déjà depuis un temps incalculable.

Il suit ses pensées jusqu’à ce qu’il lui amène la réponse qui sans doute après réflexion devrait le satisfaire entièrement.

- Tu oublies juste qu’il y a toujours eu d’autres personnes pour ces moments de « partages ».
- Tu parles de nous autres ?
- Oui entre autres, le temps que nous avons déjà passé ensemble comme tu l’as si bien dit est quasiment impossible à quantifier en nombres d’années terrestres.
- Qu’est-ce que tu essaies de me dire ? Qu’il y en a eu d’autres que nous avant et qu’il y en aura d’autres après ?

Florian comprend à quel point ses paroles lui enlèvent comme illusions, il pose une main se voulant réconfortante sur son épaule.

- Comment sinon ne pas se lasser, réfléchis-y cinq minutes !! Regarde déjà les couples rien que sur Terre, combien éprouvent ce besoin de changement après seulement quelques malheureuses années pour au mieux pimenter leurs relations !! Rappelle-toi qu’à l’origine nous sommes des animaux et que certains instincts resteront ancrés en nous, nous n’y pouvons rien sinon les vivre en essayant de garder au maximum nos valeurs.



CHAPITRE 80 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


Ils entendent la sonnette de la porte annonçant très certainement l’arrivée de Yuan, Florian pousse alors Éric pour qu’il sorte de la salle de bains.

- Je vous rejoins, passe devant pour l’accueillir et ne t’inquiète pas, il connaît la situation.
- Ah !! OK !!

Tandis que mon ami suit mes paroles à la lettre, je reste encore un petit moment à réfléchir sur ce qui à la fin de notre conversation m’a suffisamment interpellé pour que je m’octroie un temps d’analyse de ce qui m’a soudainement frappé l’esprit.

J’arrive à saisir l’instant où la question s’est posée à moi, quand il a été question de la nouvelle génération et quand Éric s’inquiétait des sentiments de Nicolas envers Alexandre.

Du coup je prends le temps d’analyser mes propres sentiments envers lui, il ne me faut pas longtemps pour comprendre que déjà ils sont très forts.

- Je suis tombé amoureux d’un humain de ce siècle ! Hi ! Hi !

De parler à voix haute me libère, comprenant enfin ce pour quoi je me sentais aussi bizarre et je dois avouer qu’il y a de quoi l’être, car en effet c’est la première fois que j’ai un rapport intime avec une autre personne qu’un élu ou quelqu’un que j’ai créé à leur image et ce depuis le jour où j’ai connu Thomas.

Jusqu'alors, je n'ai jamais été spécialement attiré par les jeunes humains qui, par bien des côtés, manquaient de ce petit plus qui aurait pu le faire.

Pourquoi alors Alexandre me rend-il aussi nerveux qu’un puceau devant son premier flirt, pourquoi ce besoin de sa présence que j‘éprouve alors que s’il n’a pas été causé par lui, l’est maintenant pour que je reste ?

Une question me vient alors qui me ramène au but initial de ma visite : y aurait-il un lien entre lui et les deux gars qui ont péri dans des conditions que je qualifierai a minima d’étrange, voire inquiétante du fait que je ne sais l’expliquer autrement que par l’existence d’une ou plusieurs autres personnes ayant au moins certaines de mes capacités.

Je ne serais donc plus « l’unique » ? À cette pensée ma curiosité prend des proportions telles que je suis conscient qu’il me faudra piocher plus loin dès que j’en aurai fini avec cette histoire de progéniture qui m’a amené à enquêter ici.

J’en suis là dans mes pensées, quand je suis rappelé à l’ordre par Raphaël qui commence à trouver le temps long.

- Eh !! Florian !! Tu sors ou il faut venir te chercher ? Magne tes petites fesses garçon… sinon on va démarrer sans toi ! Hi ! Hi !
- J’arrive… j’arrive…

Je suis à peine de retour dans la chambre que déjà je reçois Alexandre dans mes bras, suivi de près par Yuan qui lui n’a pas eu droit au premier round qu’ont connu les autres.

Je capte les regards d’Éric et de Raphaël, portés sur le plus jeune à se demander la raison soudaine d’un tel engouement sur ma personne.

Un petit clin d’œil de ma part alors que je prends à pleines mains ses deux petites fesses et le voilà qui commence à pousser des petits râles d’excitation, stoppant du coup net Yuan qui à son tour se demande bien ce qui arrive.

Ma réflexion s’arrête là car c’est à mon tour d’avoir une de mes pour le moins fameuses remontées de libidos qui amenant ceux concernés et moi dans un délire des sens qui nous voit bientôt tous enchevêtrés les uns sur ou dans les autres, laissant défiler les heures à s’épuiser dans des orgasmes aussi fulgurants que répétitifs.

***/***

Il fait déjà grand jour quand j’ouvre les yeux le premier, ma première pensée étant à me demander où je suis jusqu’à ce que les turpitudes de la nuit me reviennent en mémoire.

Un bref coup d’œil montre mes amis nus dans des positions que la morale réprouverait très certainement, démontrant s’il en était besoin la nuit torride que nous venons de passer.

Pour ma part je suis pris en sandwich entre Raphaël et Alexandre, les petites fesses de ce dernier plaquées contre mon sexe qui maintenant que j’en ai conscience reprend vie en s’allongeant à la vitesse grand « V », cherchant déjà l’endroit douillet où il a l’intention de se nicher.

L’entrée encore mal refermée de nos turpitudes de la nuit, le laisse passer sans coup férir avec juste un petit grognement de plaisir de son propriétaire qui bien qu’il soit encore dans le sommeil, vient se resserrer contre moi jusqu’à ce que je l’aie investi entièrement.

Ma main libre vient lui prendre le ventre en le caressant tandis que j’entame un coït tout en douceur, bercé par les petits ronronnements de satisfaction que pousse Alexandre à chaque intromission en profondeur.

J’essaie d’être le plus doux possible, voulant garder ce moment pour nous seul en évitant de réveiller les autres mais c’est sans compter sur « Alex » qui tourne son visage vers moi pour m’embrasser avec une douceur telle que j’en tremble de plaisir.

Je sens alors mon sexe pulser et se déverser en spasmes d’une jouissance qui me fait à mon tour pousser quelques grognements qui achèvent mon compagnon, lâchant tout à son tour et arrosant Éric, qui reçoit une bonne part de la manne virile en plein visage.

Je sors lentement mon sexe pour ensuite le faire se retourner en le prenant dans mes bras, son sourire et son regard brillant montrant autant la reconnaissance de cette énième jouissance, que le plaisir d’être serré l’un contre l’autre pour le câlin du matin.

Il va être temps pour moi de retourner à Shanpaï, aussi je me sépare de mon tout nouvel amant après quelques derniers bisous et en lui glissant à voix basse.

- Je dois m’en aller, j’ai des obligations qui ne peuvent pas attendre.

Sa main attrape mon bras pour me retenir.

- Mais je te reverrais... hein ??

Je lui réponds déjà par un grand sourire, qui je le vois bien lui va droit au cœur.

- Il va bien falloir !!
- Comment ça ?
- Je tiens déjà beaucoup trop à toi pour te laisser bien longtemps sans nouvelles.

Alors que je suis à moitié levé pour lui parler, Éric se réveille tandis que sa main passe sur son visage en y ramenant une drôle de mixture qu’il reconnaît bien sûr sans erreur possible, ce qui nous vaut un regard tout d’abord surpris, puis ensuite amusé à comprendre comment nous avons déjà entamé la matinée.

- Alors bande d’égoïstes, on fait des cochoncetés dès le matin sans réveiller les copains ?

Il capte enfin ma position annonçant mon intention de partir.

- Tu nous quittes déjà ?
- Oui !! Désolé mais j’ai à faire, je suis déjà plus qu’à la bourre.
- On te revoit quand ?

Mon regard fait un tour d’horizon sur mes copains en s’arrêtant en dernier recours sur le plus jeune.

- Hum !! Mon petit doigt me dit que ce sera dans pas longtemps !!
- Tu es sûr que c’est bien ton « petit doigt » qui parle ?
- Rhoooo !!! Tout de suite… tu me prêtes de drôles d’idées ! Hi ! Hi ! Qu’est-ce qu’Alexandre va penser de moi ??
- Après ce matin ? Que du bien j’espère ! Hi ! Hi !

Il met un doigt à sa bouche, goûtant ainsi le liquide épais qu’il a encore sur le visage.

- Je pense qu’il a dû déjà te cataloguer comme une bête à jouir !! Il ne nous reste plus qu’à répondre à toutes les questions dont il va nous bassiner dès que tu ne seras plus là.



Le don de guérir (Florian 18 ans surdoué) Livre 4 Tome 2 - laurentdu51100 - 01-08-2020


CHAPITRE 81 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »


Alors que Florian vient juste de les quitter, les quatre amis se mettent à table devant un copieux petit-déjeuner et discutent des moments très forts encore cette fois qu’ils viennent de vivre.

Yuan voit bien le visage d’Alexandre qui est resté fortement marqué par la visite non programmée du petit rouquin, comprenant bien par quels sentiments il passe en les ayant lui-même vécus il y a maintenant bien longtemps mais qui resteront gravés dans sa mémoire toute sa vie durant.

- Quelqu’un lui avait demandé de venir ?
- De qui tu parles ?
- De Florian pardi, qui veux-tu d’autre sinon ?

Raphaël réfléchit quelques secondes avant de sourire jusqu’aux oreilles.

- Si je me rappelle bien, il était juste là pour discuter avec Annie des deux gars qui sont morts mystérieusement. Comme elle était déjà partie du complexe, je pense qu’il n’a pas voulu repartir tout de suite et que c’est à ce moment-là, qu’il a sans doute éprouvé le besoin d’un « câlin ».

Alexandre tourne son visage vers son rouquin chéri, visiblement amusé par ses dernières paroles.

- Tu appelles ça un « câlin » ? Qu’est-ce que ça doit être alors quand il vient pour une partie de jambes en l’air ! Hi ! Hi !
- Oh !! Tu ne sais pas de quoi tu parles, pourtant tu n’as pas tort non plus !!
- Comment ça ? Vous n’allez quand même pas me dire que ça pourrait être encore pire que la nuit que nous venons de vivre ?
- Justement, si !!
- Wouah !! Mais c’est quoi ce gars ??

Les trois amis se regardent visiblement gênés par la question, bien entendu cela n’échappe pas à Alexandre qui finit par soupirer.

- Pffttt !! Laissez tomber si vous ne voulez rien me dire !! Juste au moins dites-moi pourquoi vous ne m’en aviez jamais parlé avant ?

Il les voit hésiter et poursuit sa phrase avant qu’ils ne s’enferrent une fois de plus dans le mensonge, comme l’a si bien fait Raphaël quelques heures plus tôt.

- OK, j’ai compris !! Pas la peine de me faire un dessin !! Puisque c’est de cette façon que vous voyez notre future relation, autant y mettre fin tout de suite avant de se faire du mal pour rien !!

Raphaël est le premier à comprendre la portée de ses paroles, son visage se décomposant à vue d’œil à l’idée de perdre celui auquel il tient tant, alors qu’il commençait à peine leur relation réelle.

- Arrête de te monter la tête pour rien tu veux !!
- Pour rien ? Vraiment ? Alors si ce n’est pas pour rien, pourquoi garder ça comme un secret ?

Yuan voit bien que ses deux amis semblent complètement désarmés devant la peur qu’ils ont de perdre ce garçon auquel ils tiennent apparemment beaucoup, il sort alors son portefeuille pour y retirer quelques photos qu’il garde soigneusement depuis toutes ces années.

- Voilà le secret, nous ne t’en dirons pas plus mais je pense que tu es suffisamment intelligent pour comprendre nos raisons.

Alexandre les lui prend des mains pour commencer à les regarder, il ne faut guère de temps pour que tous autour de la table comprennent qu’il a eu sa réponse.

Le jeune homme pointe plusieurs personnes faisant partie des photos.

- C’est vous pas vrai ?
- En effet, elles ont toutes été prises il y a une vingtaine d’années alors que nous commencions nos études universitaires.
- Ce garçon roux… vous… non… mais comment… ne me dites pas que c’est… Florian ?

Devant les visages de ses amis qui semblent tous regarder avec attention un point précis au milieu de la table, Alexandre devient livide en se retrouvant confronté à quelque chose qui ne peut pas être réel.

- Je vous donne cinq minutes, pas une de plus pour tout me dire ou sinon dès demain je repars en France et vous ne me verrez plus jamais !!

En disant ça, il voit bien le sursaut de Raphaël qui semble se décider à prendre la parole, retenue par Éric qui comprend les intentions de son chéri.

- Laisse-le faire ce qu’il veut !! S’il ne se plaît pas avec nous ce n’est pas la peine de vouloir le retenir de force, de plus si nous commençons à tenir compte de son chantage affectif, nous n’en sortirons jamais et à la moindre occasion il nous le refera.

Éric fixe alors avec colère Alexandre.

- De toute façon ce ne sont que des paroles en l’air, encore plus maintenant que tu connais Florian !! Je trouve juste dommage que tu joues à ça avec nous, après tout si tu es revenu ici c’est bien parce que c’était ton choix. Pourquoi alors faire ce cinéma juste parce que nous sommes tenus tous par une promesse ? Je pense que ces photos parlent pour elles et qu’il n’y a nullement besoin de commentaires, Yuan a été gentil de te les montrer, prends ça comme une preuve de ce que nous ressentons pour toi. Si ça ne te suffit pas, alors fais comme tu en as envie.

Yuan cherche un moyen pour calmer les choses qui risquent à force de mettre un réel trouble dans ce début de relation qu’ils ont tous les trois, quatre s’il se compte dedans.

- Allons les gars !! Il va être l’heure d’aller travailler, revoyons-nous ce soir pour discuter quand tout se sera un peu calmé.
- Je pense également que c’est la chose à faire.

Raphaël après avoir donné son avis se lève de table en posant sa main sur l’épaule d’Alexandre, ce dernier le fixe alors dans les yeux et se retrouve plongé dans un univers de tristesse que ses paroles ont amené à celui pour qui il a traversé la moitié de la surface du globe pour le rejoindre.

Un sentiment de honte le prend alors, quand il se lève à son tour pour venir se blottir dans les bras du grand rouquin qui le reçoit avec une joie indéniable.

- Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m’a pris de vous dire tout ça !!

Alors que Yuan et Éric retrouvent également le sourire, rassurés qu’ils sont que tout finisse par s’arranger, Raphaël sent l’humidité traversée son tee-shirt en comprenant qu’une crise de larme libère la tension qu’éprouvait son chéri.

- Allez, calme-toi !! Tu es bouleversé par ce que tu viens de vivre, comme nous l’avons tous été, Florian t’a promis qu’il reviendrait et jusqu’à maintenant il a toujours tenu parole.

Le grand rouquin emmène sans un mot de plus le plus jeune avec lui en direction de la clinique vétérinaire, jusqu’à à peu près mi-chemin et que ce dernier s’arrête brusquement pour revenir se blottir dans ses bras.

- Tu dois m’en vouloir ?
- T’en vouloir de quoi ? Tu es juste troublé, ça va vite passer !!
- Je ne pensais pas à Florian en disant ça, mais à toi qui dois maintenant me prendre pour un moins que rien.

Raphaël lui caresse les cheveux doucement, cherchant à comprendre la raison de sa dernière phrase.

- Mais non allons, tu viens de vivre un truc très fort qui n’enlève en rien les sentiments que nous avons les uns pour les autres. C’est juste que tu n’étais pas préparé à ce que nous avons vécu cette nuit, à l’époque où nous avons connu ça, nous ignorions tout de ce qui nous poussait à éprouver autant de plaisirs bien au-delà de nos réelles capacités à les ressentir. Pourtant jamais nous avons mis en doute l’amour que chaque couple se portait, juste que nous chérissons tous celui qui t’a autant marqué et qu’il en sera de même pour toi d’ici pas longtemps, le temps que tu découvres par toi-même qui il est, ou plutôt qui il n’est pas !!



CHAPITRE 82 : « Shanpaï » « Hayato »


« Assez tard dans la soirée ce jour-là. »

« Toc ! Toc ! »

Hayato hésite à insister encore, le responsable de son étage devant apparemment déjà dormir d’un sommeil suffisamment fort pour ne pas entendre les coups frappés à sa porte.

Un grincement suivi de bruits de pas se dirigeant vers lui, lui amène un petit soupir de satisfaction de ne pas avoir à insister.

La porte s’ouvre en laissant apparaître son Senpaï, les yeux encore bouffis de sommeil et qui marque la surprise de le voir dans le couloir.

- Matsumoto San ?? N’as-tu pas l’idée de l’heure qu’il est ??
- Je m’excuse Senpaï, je…

Hayato prend conscience alors de l’heure tardive qui l’a poussé à venir le voir, la raison lui semblant d’un seul coup bien futile.

-… suis désolé, je n’avais pas fait attention à l’heure.

Il s’incline respectueusement devant son aîné, pour ensuite faire demi-tour.

- Attends !! Maintenant que le mal est fait, dis-moi plutôt ce qui t’amène !! Entre cinq minutes, inutile de réveiller tout l’étage.

Hayato n’hésite qu’un bref instant avant de se décider à accepter l’invitation, il se retrouve donc dans l’espace salon de cette chambre que tous envient d’occuper durant leur dernière année et qui sera preuve aussi bien de la reconnaissance des Sensai, que celle du mérite qu’il aura obtenu en se la voyant attribuer.

- Assieds-toi, veux-tu quelque chose à boire ? Un thé ? Un café ?
- Heu… non merci, je te dérange déjà assez comme ça !! Excuse-moi !!
- Trêve d’excuses, je t’écoute !!
- J’ai besoin de ton autorisation pour pouvoir rendre visite à mon ami Takuma.
- Tu ne le vois donc pas assez la journée ?
- Heu… en fait maintenant que le froid arrive, nous ne pouvons plus rester dehors aussi tard qu’avant et presque tous mes amis sont en ingénierie, tu comprends.
- Tes amis pourraient eux aussi faire la même démarche s’ils veulent te rencontrer.

Hayato sourit, bien qu’il sente que sa demande énerve son Senpaï, bien entendu ce dernier s’en rend compte.

- Ça t’amuse en plus ?
- Je me disais juste qu’il valait mieux que ce soit moi qui bouge plutôt que de les voir tous se déplacer ici, pour la tranquillité de notre étage… tu comprends ?
- Hum… ce n’est pas faux !! Mais pourquoi venir me faire une telle demande à une heure pareille ? De toute façon j’ai besoin de l’accord de leur responsable de dortoirs pour ensuite faire modifier ton badge.

Hayato fronce les sourcils de contrariété, étant manifestement dans ses intentions d’y aller le soir même pour passer un moment avec celui qui l’empêche de dormir depuis qu’ils se sont avoué leurs sentiments communs.

- Ah !!

Le chef de dortoir voit bien l’air dépité que montre son cadet, l’idée qui lui vient à l’esprit le fait sourire à son tour et ce malgré ce qu’elle signifie quant à la préférence sexuelle de ce dernier, n’ayant jamais rien remarqué jusqu’alors dans sa façon d’être.

- Y aurait-il parmi eux quelqu’un en particulier ?

La rougeur soudaine du visage d’Hayato, avec en plus le fait qu’il baisse son regard vers le sol avec une gêne manifeste, conforte l’aîné dans son idée.

- Qu’importe !! De toute façon ça ne me regarde pas, juste que tu devras attendre au mieux demain après les cours pour rendre visite à « tes » amis…

Là encore ses paroles accentuent l’air déjà assez dépité du plus jeune, aussi une idée lui vient qu’il s’étonne qu’Hayato pourtant déjà bien aux faits du campus et de ce qui s’y passe, n’y ait pas pensé tout seul.

-… à moins que…

Hayato relève la tête, le « à moins que » lui donnant subitement une lueur d’espoir qu’il pensait ne plus avoir pour cette nuit.

- Oui Senpaï ??
- Que tu y ailles sans te faire prendre, ne me dis pas que jamais un étudiant d’un autre cursus n’est venu sans autorisations dans votre étage sans que mon homologue de l’époque en soit informé ?
- Je…
- C’est pourtant facile, ou tu attends que quelqu’un y entre et tu entres avec lui, ou tu envoies un message à un de tes amis pour qu’il vienne t’ouvrir.
- Oui mais si je me fais prendre ?

L’aîné réfléchit un instant, accentuant ensuite son sourire en se voulant rassurant.

- Mon ami Kenta n’est pas du genre à faire son méchant avec les plus jeunes, en cas de soucis j’irais lui parler en lui disant de qui vient l’idée, ça te va comme ça ? Crois-tu que je puisse retourner me coucher sans que tu viennes une nouvelle fois frapper à ma porte ?

Hayato se lève en comprenant qu’il est temps de partir, regardant d’un autre œil son aîné qui vient de lui montrer sa gentillesse et surtout sa compréhension, il le salue en se laissant ensuite raccompagner jusqu’au couloir où il le quitte enfin après une dernière marque de respect.

Suit ensuite une course effrénée aussi bien dans les couloirs que dans les escaliers, jusqu’à ce qu’il arrive à bout de souffle devant la porte d’accès aux dortoirs du cursus d’ingénierie.

Il va ensuite pour prendre son iPhone dans sa poche quand il s’aperçoit qu’il l’a oublié dans sa chambre, se traitant intérieurement de tous les noms.

- Hayato-San ??

Hayato sursaute en levant les yeux vers celui qui vient de lui parler, ce dernier voyant bien la transpiration recouvrant le visage du jeune homme tout comme il entend bien la respiration saccadée de ce dernier.

- Il y a quelque chose de grave qui est arrivé ?

La deuxième question semble lui faire un effet salvateur qui le reconnecte à la réalité, surpris cette fois-ci par l’inquiétude dans le ton de celui qui lui adresse la parole et qui est loin des souvenirs du même personnage qu’il avait de lui l’année passée.

- Shun-San !! Non rien de grave, je voulais juste voir mon ami « Tak » et je…
- Allez entre !! Je n’ai pas besoin de connaître tes raisons, vu l’état dans lequel tu t’es mis, elles doivent être suffisantes pour que tu transgresses les règles de l’école.
- Je… merci !!

Shun attend qu’Hayato tienne la porte avant de s’éloigner pour rentrer dans sa chambre, laissant le jeune homme dans l’expectative de ce qu’il vient de vivre à l’instant.

Une main passe sur son visage en n’y trouvant aucune douleur venant d’un coup, seule sa transpiration lui mouille la paume quand il se décide ensuite à entrer dans le dortoir, refermant avec soin derrière lui.

Un bref moment de doute quant au numéro de la chambre de Takuma, quand celui-ci lui revient et qu’il y frappe deux petits coups discrets.

« Toc ! Toc ! »



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CHAPITRE 83 : « Shanpaï » « Shun »


« Dortoir aile droite, troisième étage chambre trois cent six, ce soir-là. »

« Toc ! Toc ! »

Takuma allongé sur son lit redresse la tête en direction de la porte d’entrée.

- Qui peut bien venir aussi tard ?
- Tu le sauras vite en allant ouvrir !!
- Tu ne manques pas d’air alors que c’est à tous les coups pour toi !!

Tomoya préfère stopper là la polémique en se levant, commençant à bien connaître son coloc et surtout sa propension aux discussions interminables, la personne attendant dans le couloir risquant fort sinon de s’y endormir.

Il se contente donc de lui jeter un coussin en plein visage histoire de le faire ronchonner, ouvrant la porte dans la foulée pour se retrouver surpris par leur visiteur du soir.

- Hayato ?? Comment as-tu fait pour venir jusqu’ici ?

Il voit alors seulement la sueur le long de ses tempes, s’inquiétant soudainement à son tour que quelque chose de grave ne soit arrivé.

- Entre donc !! Tu es couvert de sueur…

Takuma en entendant son coloc commence également à se mettre en mode panique, se levant d’un bond pour prendre son tout nouveau et premier petit ami par la manche, en l’entraînant dans la chambre.

Tomoya revient avec une serviette de bain qu’il lui tend pour s’essuyer, écoutant en soupirant son coloc qui pose questions sur questions sans attendre qu’Hayato prenne le temps d’y répondre.

- Laisse-le donc reprendre son souffle au lieu de le saouler de paroles et toi, dis-nous juste s’il est arrivé quelque chose de grave ou pas ?

Devant le mouvement de tête négatif, les deux autres respirent à leur tour plus librement et lui laissent expliquer calmement la raison de sa visite, ce n’est qu’une fois qu’il a fini que Tomoya éclate de rire.

- Hi ! Hi ! Tout ça juste pour voir « Tak » ?? À moins qu’il y ait une autre intention moins avouable ??

Le regard porté sur lui par ses deux copains lui fait bien comprendre qu’ils se seraient bien passés de sa petite pique, faisant soudainement comprendre à Tomoya que s’il était dans la même situation que son coloc, il ne souhaiterait qu’une chose, c’est de le voir s’éloigner quelque temps pour le laisser seul avec son visiteur.

Il ne fait guère de doute pour lui que la venue d’Hayato ait un rapport direct avec les aveux qu’ils se sont faits et qu’un besoin très fort de la présence de l’autre se soit fait ressentir.

Il décide donc de leur laisser un moment d’intimité, retournant vers son lit pour y prendre couette et oreiller, dans l’intention de se faire inviter pour le reste de la nuit chez ceux d’en face.

Tomoya s’arrête devant le visiteur en lui adressant un grand sourire de compréhension.

- Tu peux rester cette nuit, il y a des draps propres dans le placard si besoin !! Je vais squatter chez les deux loustics d’en face !!

Le grand blond n’attend pas de réponse qu’il a déjà les deux pieds dans le couloir, s’apprêtant à frapper à la porte de son meilleur ami.

Pourtant quelque chose le retient au dernier moment, son visage s’éclaire alors à l’avance de la surprise qu’il va faire à celui qui ne doit pas s’attendre à sa visite.

C’est donc vers la chambre qu’occupe Shun seul, qu’il se dirige au final pour aller y frapper à la porte.

« Toc ! Toc ! »

- Entre « Tom » c’est ouvert !!

Tomoya reste comme figé, le poing toujours contre la porte.

- Il faut peut-être que je vienne te chercher ! Hi ! Hi !

Le grand blond se secoue en faisant ce qui lui est demandé, se retrouvant bientôt face au beau et ténébreux Shun, qui le regarde arriver avec sa couette en accentuant le sourire de bienvenue qui marquait déjà ses traits.

- Je vois que tu as tout prévu !!
- Mais… comment tu pouvais… savoir que je…
- Je me doutais bien que tu allais laisser tes amis se câliner tranquillement et comme je ne suis pas et de loin habitué à ce que quelqu’un vienne frapper à ma porte de nuit, c’était facile de deviner qui pouvait bien être derrière.
- Wouah !! En plus d’être presque aussi beau que moi, voilà que tu es presque aussi intelligent ! Hi ! Hi !
- Presque ?? Au moins je vois que tu as une bonne opinion de toi !!

Il pointe du doigt la couette et l’oreiller.

- Tu avais besoin d’amener ça ?
- Ce n’est pas que je comptais m’en servir en fait.
- Alors pourquoi être venu avec ?
- C’est juste au cas où tu m’aurais viré de ton lit.

Shun n’est pas dupe et commence à suffisamment connaître Tomoya pour savoir quand il plaisante ou quand il est sérieux, aussi va-t-il dans son sens en gardant lui aussi son sérieux.

- Pourquoi j’aurais fait ça alors que tu es presque plus beau que moi, je vois que tu es déjà en tenue de nuit et…

Tomoya ne lui laisse pas le temps de finir que déjà il a posé sur la table ce qu’il avait dans les bras et qu’il s’allonge dans le lit encore chaud de son ami en tapotant sur la moitié restée libre.

- C’est cool !! Viens te coucher, il est tard et j’ai sommeil, on verra demain pour le câlin !!

Shun en a les yeux qui brillent d’amusement, n’imaginant pas quelques secondes plus tôt qu’il serait pris au mot avec toujours le même sérieux dans le ton.

Alors qu’avec quasiment n’importe qui d’autre, il aurait mis fin manu militari à cette situation un peu trop intime à son gré, il se contente d’éteindre et de venir occuper la place restée libre auprès de son ami.

Tomoya déjà endormi a alors un geste inattendu en sentant le corps de Shun contre le sien, venant le recouvrir d’un bras et d’une jambe, en casant son front dans le creux de son cou.

La surprise de son geste ne dure que le temps qu’il se produise pour ensuite amener une étrange plénitude fraternelle dans les sentiments de Shun, n'y voyant bizarrement pas là une approche sexuelle quelconque alors que pour beaucoup ce serait très certainement l’idée première qui leur viendrait.

Pour la première fois depuis bien longtemps, il s’endort comme une souche avec le visage aux traits reposés bien loin de celui habituel que lui amène son sommeil, toujours peuplé de souvenirs qu’il n’arrive pas à sortir de son esprit.

***/***

« Chambre trois cent quatre que partage Keisuke avec Hiroki, une bonne heure plus tard. »

Les deux garçons tendent l’oreille des bruits bizarres qui se font entendre depuis peu et venant incontestablement de la chambre d’en face.

Ils ont tous deux arrangé leur chambre de façon à ce que les deux lits ne fassent plus qu’un et se retrouvent donc l’un tout contre l’autre dans leur premier sommeil quand les sons ont commencé à se faire entendre.

Keisuke fronce le front en lui amenant des rides profondes, quand il se relève sur un coude.

- Tu entends ça ?? Ne me dis pas que…



CHAPITRE 84 : « Shanpaï » « Hiroki »


Hiroki tourne son regard vers son petit ami, lui aussi se posant la même question.

- À entendre on le dirait bien pourtant !!
- Ça m’étonne de « Tom », ce n’est pas son genre, de plus « Tak » et Hayato ne se sont-ils pas mis ensemble ?
- Il avait peut-être besoin qu’on lui explique comment faire ! Hi ! Hi !

Une nouvelle série de bruits les fait se taire pour mieux écouter, Hiroki met alors un pied au sol avec la ferme intention d’aller écouter de plus près.

Ce n’est qu’une fois entièrement levé, qu’il fait signe à son copain de le suivre, marchant à pas de loup vers la porte qu’il ouvre avec précaution pour ensuite traverser le couloir et y plaquer son oreille à celle de ses amis, suivit par Keisuke ne résistant pas lui aussi à l’énorme curiosité qui l’anime.

La voix de Takuma se fait entendre sans aucune erreur possible.

- Je ne sais pas pour toi mais j’en avais envie depuis un moment, c’était ma première fois tu sais et je n’espérais plus que ce soit avec toi, allons prendre une douche et si le cœur t’en dit on remettra ça, mais cette fois on change les rôles !! Allez oust !! (Bruit de claque sur les fesses) à la douche !!

Le claquement d’une porte qui se ferme est suivi de peu par le silence venant de la chambre prouvant que les deux garçons y sont partis ensemble.

Keisuke se redresse alors, visiblement troublé par ce qu’il vient d’entendre et qui est à l’opposé de ce qu’il pensait connaître de son meilleur ami, retournant d’un pas traînant dans sa chambre, bientôt suivi par son coloc.

Ce n’est qu’une fois retrouvé la chaleur du lit, qu’ils se tournent l’un vers l’autre avec cette envie évidente de commenter ce à quoi ils ont assisté.

- C’était la voix de « Tak », je l’ai bien reconnue !! Mais... que se passe-t-il donc depuis la rentrée ?
- Que veux-tu dire par là ?
- Depuis l’arrivée de « Tom », de Xiao et de Takumi, il y a tout l’atmosphère de l’école qui semble avoir changé !!

Keisuke le voit chercher ses mots, aussi l’aide-t-il en lui donnant son impression.

- Le sexe semble avoir pris une prédominance que je n’avais pas ressentie l’année passée, je trouve que c’est beaucoup plus « physique » et je pèse mes mots en disant ça, regarde déjà nous deux !!

Hiroki jette un coup d’œil sur la chambre complètement transformée, pour que leur couple puisse y trouver le confort que n’offrait pas la séparation des lits.

- D’où ça vient d’après toi ?
- Hum !! Si tu veux mon avis, pas de « Tom » ni de « Xi » !!
- Takumi ??
- Ce mec dégage un mystère sur sa personne, de plus en plus parlent de lui comme du fils de FDB.
- Oui et alors ?
- N’était-il pas en plus d’être un génie, un gars sexuellement insatiable au point d’avoir un harem de mecs tous plus canons les uns que les autres ?
- Tu vois ça comment pour Takumi ? Il est bien loin d’être aussi bandant que l’était son père pourtant !!
- Ce n’est que parce que tu le vois juste comme il veut se montrer, de toute façon ce n’est pas de l’aspect physique mais plus de ce qui émane de sa personne. J’ai lu sur FDB qu’il avait cette particularité d’exciter son entourage rien que par sa présence, si « Tak » a la moitié de ce « don » plus rien ne devrait nous étonner.

Pendant qu’il donne son explication, Keisuke sent le frôlement de plusieurs doigts sur l’intérieur de sa cuisse à la limite du caleçon de nuit qu’il porte.

- Tu dois y être particulièrement sensible.
- De quoi tu parles ??
- De ce fameux « don », jusqu’à maintenant je ne te savais pas aussi chaud !! Tu avais bien caché ton jeu l’année dernière.

Les doigts sont maintenant à l’intérieur du sous-vêtement, s’approchant centimètre par centimètre du but final et ce dernier loin d’en rester insensible, prend de l’ampleur pour se redresser fièrement à attendre maintenant qu’ils s’en emparent.

Hiroki prend son temps, l’excitation pour lui est aussi forte dans ce genre de préliminaires coquins, que par l’acte final qui en découlera fatalement.

La douceur de la peau à cet endroit lui assèche la bouche, sa main entière remplace le bout des deux doigts qui s’avançaient jusqu’alors en empaumant l’intérieur de la cuisse jusqu’à l’aine dans une douce caresse qui amène un soupir de bien-être à son compagnon et qui du coup, en oublie ce qui le perturbait juste avant.

L’érotisme de la scène lui amène un long frisson tout en envoyant une forte décharge d’adrénaline vers son propre sexe se retrouvant du coup bandé à outrance, la main migre alors vers le sac de bourse contenant les deux balles ovales qu’elle malaxe amoureusement.

Le pouce heurte la hampe de son compagnon tandis que le petit doigt s’immisce dans le sillon fessier jusqu’à sentir les plis de la corolle anale, qui au contact se rétracte en laissant échapper un petit gémissement de celui qui se laisse manipuler de la sorte avec un plaisir évident.

Keisuke n’est plus qu’une boule de sensations multiples, appréciant à sa juste valeur la façon toute en douceur du procédé qui va bientôt arriver à lui faire perdre toute pudeur et à se jeter sur son compagnon pour l’acte final dont l’envie se fait de plus en plus pressante.

La main douce d’Hiroki remonte sur la hampe jusqu’au sommet déjà entièrement décalotté, l’enserrant entre le pouce et l’index en lui donnant un léger mouvement de tremblement qui une fois arrivé au gland, déclenche l’orgasme que son petit ami ne peut pas ou ne veut pas réprimer plus longtemps.

Le jus chaud se déverse en longues saccades dans le caleçon qui n’en demandait pas tant, alors que le corps de Keisuke s’arc-boute pour ressentir au mieux la forte jouissance qui le délivre enfin.

- Tu aurais pu te retenir !!
- Comme si tu ne l’avais pas fait dans cette intention aussi ??
- Oui mais quand même, je reste un peu sur ma faim maintenant !!

Keisuke se lève en lui prenant la main et en le traînant presque jusqu’à la douche où il rentre avec son sous-vêtement à l’auréole maintenant bien visible lui tachant le devant, attirant son copain sans lui laisser le temps d’enlever le sien.

Une fois sous l’eau chaude, Keisuke après un coup d’œil égrillard sur la raideur de son compagnon bien mise en évidence par le tissu détrempé de son caleçon, le plaque à la faïence en lui prenant virilement le menton jusqu’à ce que ses yeux soient pris dans les siens.

- Ne t’inquiète pas, nous n’en avons pas fini et je compte bien te nourrir à ma façon.
- Hum !! Des promesses !!

La tête de Keisuke s’avance lentement jusqu’à ce que leurs lèvres entrent en contact pour un long baiser, tandis que ses bras le prennent sous les cuisses pour le soulever, le dos toujours plaqué à la cloison en l’amenant là où l’attend l’objet nourricier qui entre avec lenteur mais résolution dans la gaine douce qui l’enserre, sous les grognements de plaisirs des deux amants toujours dans leurs jeux de langues.

Les minutes qui suivent ne sont remplies que de grognement, de clapotis rythmiques et du bruit de l’eau qui s’écoule toujours sur leurs deux corps, jusqu’au moment fatal où chacun se tend dans un dernier sursaut alors que la jouissance les prend dans un ensemble quasi parfait.

Keisuke se laisse tomber doucement dans le bac avec Hiroki alors que son sexe est toujours en lui, avec un petit sourire qui lui vient quand il le voit rouvrir les yeux.

- Alors ?? Repu ??
- De quoi tu parles ?? Je n’ai eu droit qu’à l’entrée, j’espère que le repas sera plus consistant !!
- Va falloir jeûner un peu garçon, sinon tu vas vite prendre de la panse ! Hi ! Hi !



Le don de guérir (Florian 18 ans surdoué) Livre 4 Tome 2 - laurentdu51100 - 01-08-2020


CHAPITRE 85 : « Shanpaï » « Takuma »


« Dans la chambre de Takuma, après le départ de Tomoya. »

Hayato regarde la porte se refermer derrière le magnifique garçon partageant la chambre avec son petit copain, pour ensuite se tourner vers ce dernier avec un regard montrant bien combien son geste l’a surpris.

- Il est vraiment parti coucher chez ses amis ?
- On dirait bien !!
- Je ne l’ai pas chassé de votre chambre quand même ?
- Mais non !! Ne t’inquiète pas, « Tom » a juste voulu nous laisser seuls. Il est bien placé pour connaître nos sentiments respectifs et ta venue voulait bien dire ce qu’elle voulait dire, pas vrai ?

Hayato sourit en venant s’asseoir sur un coin du lit où son copain est revenu s’allonger, voyant bien sûr son visage le plaisir anticipé de son geste.

- C’est-à-dire ?
- Rien… juste venir me border en me faisant une bise sur le front et me souhaiter une bonne nuit !!

Hayato se penche alors pour faire exactement comme il vient de l’entendre, se levant ensuite en prenant la direction de la porte.

- Eh !! Tu nous fais quoi là !!
- Ce n’est pas ce que tu voulais ?
- Je te retourne la question ? Je disais ça pour te faire marronner, je sais très bien pourquoi tu es venu et surtout que nous n’aurons pas cette occasion de passer la nuit ensemble tous les jours !!

Takuma voit son copain revenir sur ses pas pour se rasseoir sur son lit.

- J’ai bien compris tes paroles ? Tu serais d’accord alors ?
- Pourquoi me poses-tu cette question, tu es bien venu dans cette intention pas vraie ?
- Euh… non, pas vraiment !!
- Comment ça ?
- Comment j’aurais pu savoir que Tomoya serait aussi compréhensif, je voulais juste te voir !! C’était comme un besoin qui ne pouvait plus attendre, mais je suis content que ça se passe comme ça.

Takuma le montre des pieds à la tête d’un geste de la main.

- Tu comptes te déshabiller ou rester comme tu es et discuter toute la nuit ?

En lui disant ça, Hayato voit bien le bassin de son copain se soulever alors que ses deux mains entrent rapidement sous la couette et reviennent bientôt à la surface en tenant le boxer de nuit qui va voler jusque sur le bureau.

- Parce que moi c’est fait ! Hi ! Hi !
- Qu’à cela ne tienne alors, tu penses bien que je ne vais pas refuser l’offre alors que j’en rêve depuis l’année dernière.

Ses vêtements volent à leur tour jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus que son slip, hésitant un bref instant à l’ôter, retenu par une pudeur qui n’a vraisemblablement pas lieu d’être.

Takuma n’a pourtant d’yeux que pour cette partie de son anatomie qui se dévoile à lui en lui mettant l’eau à la bouche, le renflement imposant lui donnant déjà plus qu’une idée précise des mensurations avantageuses de son chéri.

Voyant son hésitation, il l’aide en repoussant la couette à ses pieds, lui dévoilant son intimité en pleine gloire qui devrait lui faire perdre ses dernières hésitations.

Le geste rapide faisant tomber le slip à ses pieds pour ensuite venir s’allonger contre son propre corps, surprend Takuma qui ressent alors une forte bouffée d’amour envers ce garçon qui se dévoile à lui avec une telle timidité.

C’est donc lui qui pourtant n’en est pas plus habitué, qui fait les premiers pas en venant coller ses lèvres aux siennes dans un baiser tout en sentiments.

Il ne fallait que ça pour mettre la machine en route, Hayato devenant soudainement fiévreux en prenant le pas sur son compagnon et lui montrant qui sera celui des deux qui prendra le rôle actif.

Le plus petit se laisse alors aller sous les mains ô combien inexpertes mais volontaires du plus grand, découvrant des caresses encore jamais ressenties, des jeux de bouches au goût acidulé et enfin cette impression de plénitude en se sentant investi jusqu’au plus profond lui semble-t-il de son intimité.

Une sensation de brûlure heureusement très vite remplacée par une chaleur devenant de plus en plus torride, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus garder le silence et commence à laisser s’échapper les gémissements, ceux-ci allant crescendo jusqu’à ameuter ceux des chambres mitoyennes.

***/***

« Une bonne heure plus tard. »

Un moment de calme avant que ne reprenne la tempête des sens, les yeux rougis d’épuisement mais la libido ne semblant pas encore entièrement satisfaite.

Takuma fixe son chéri qui est allongé sur le dos avec les yeux fixés au plafond de la chambre, ses jambes repliées, genoux en l’air et écartées lui donnent l’idée de changer la donne en prenant à son tour le rôle qu’a joué son copain.

D’un mouvement souple des reins, il s’agenouille entre ses jambes en poussant sur les genoux pour les amener encore plus à lui dévoiler ce qui maintenant devient son centre d’intérêt.

- Eh !! Tu fais quoi là ?
- Je te rends la monnaie de ta pièce ! Hi ! Hi !
- Tu pourrais au moins me demander si je suis d’accord ?
- Pourquoi donc ? Tu me l’as demandé toi ?

Hayato ne peut s’empêcher de sourire devant la vision de son petit « petit » copain prenant cet air sérieux avec l’intention de jouer à son tour le rôle actif, le sexe déjà fièrement dressé prêt à l’investir.

Il l’arrête alors en plaçant ses deux mains sur son ventre, l’empêchant ainsi d’aller plus loin et accentue son sourire pour que Takuma ne pense pas qu’il refuse l’intromission, répondant alors à la question muette que ses yeux lui posent en s’arrondissant.

- Tu dois me préparer avant, sinon ça ne va pas le faire pour y prendre du plaisir.

Takuma comprend alors qu’il n'allait penser qu’à lui seul, se rappelant la longue préparation à laquelle il a eu droit avant de se faire prendre.

Il repousse alors encore plus loin les genoux de son homme pour avoir cette fois l’objet de sa convoitise à portée de bouche, commençant sans perdre plus de temps à le dévorer avec un réel plaisir en assouplissant l’entrée avec sa salive tout en envoyant sa langue agile le plus loin possible à l’intérieur de son conduit.

Comme lui quelque temps plus tôt, les premiers gémissements venant de son chéri se font entendre et qui tout comme lui montent rapidement dans les octaves, jusqu’à ce qu’il le supplie d’en terminer et de le prendre.

C’est à ce moment précis où Takuma tel un jeune chiot excité monte enfin son compagnon avec quelques coups de reins appuyés, qu’ils entendent chuchotés derrière la porte depuis le couloir.

Takuma se doute bien de qui ça peut bien provenir en ne se démontant pas pour autant, du fait qu’il sent l’orgasme lui prendre les reins et qu’il n’a pas l’intention de rater sa première fois, prenant même la hampe bien raide de son copain pour lui donner les quelques coups de poignet qui vont lui déclencher sa jouissance, alors que la sienne est déjà au bord des lèvres.

- Ahhh !! Putain !!! C’est trop bon !! Ahhh !!…. Désolés les gars si je vous ai réveillés ! Hi ! Hi !

CHAPITRE 86 : « Shanpaï » « Keisuke »


« Derrière la porte de la chambre trois cent six. »

- Ahhh !! Putain !!! C’est trop bon !! Ahhh !!…. Désolés les gars si je vous ai réveillés ! Hi ! Hi !

Keisuke se redresse en entendant les dernières paroles de Takuma adressées sans aucun doute possible à eux, Hiroki découvre alors l’état de bandaison manifeste de son copain et y passe la main, ne résistant pas à lui apporter une caresse.

- Eh ben dis donc !! Ce n’est pas du chiqué !!

Pourtant le visage de son coloc reste étrangement renfermé, il comprend alors combien « Kei » doit se sentir mal et peut-être même d’une certaine façon trahi par son meilleur ami, qui l’a tant de fois remis à sa place dans ses tentatives de rapprochement.

Il n’est pas loin lui aussi de ressentir une certaine colère envers Tomoya, pour avoir amené une tristesse aussi évidente sur les traits de son petit copain.

Des bruits rapides de pas se font entendre, suivis d’un claquement de porte alors que celle de l’entrée s’ouvre sur Takuma souriant, avec néanmoins une certaine gêne en terminant de s’habiller rapidement.

- Ce n’est pas cool d’écouter aux portes les gars !!
- Alors dans ce cas, il ne faudrait pas alerter toute l’école comme si on égorgeait un cochon !

Takuma accentue son sourire sur Hiroki tout en lui donnant une tape sur l’épaule.

- Je t’en donnerais moi des cochons ! Hi ! Hi !

Il pose son regard sur Keisuke avec deux réflexions qui lui viennent aussitôt, sa tension manifeste au niveau du bas-ventre qui ne va pas vraiment avec son visage marquant visiblement des signes de mécontentement, voire de colère.

- Qu’est-ce que tu as ? Tu fais la gueule parce que tu voulais participer ! Hi ! Hi !

Il se sent repousser alors dans la chambre par Hiroki, qui attrape son coloc au passage pour qu’il le suive à l’intérieur en refermant ensuite derrière eux.

Il voit bien le visage surpris par son geste de Takuma, alors que depuis la douche des sifflotements joyeux se font entendre.

- C’est quand même mieux pour avoir ce sujet de conversation que dans le couloir, non !!
- De quel sujet de conversation tu parles ? Ce n’est pas comme si on était assez intimes pour se raconter nos relations sexuelles !!

Hiroki montre Keisuke d’un bref coup de tête.

- Je ne pensais pas vraiment à ce genre de discussion.

Takuma va pour demander des explications quand il comprend soudainement par l’absence de Tomoya, qu’ils se font sûrement des idées sur la personne qui se trouve sous la douche.

Il décide de s’amuser un peu, petite vengeance au fait qu’ils étaient là à écouter aux portes.

- Je ne vois pas quoi d’autre à cette heure aussi avancée ? Peut-être est-ce « Tom » que vous voulez voir ?

Les lèvres de Keisuke se ferment encore plus, marquant à l’évidence sa contrariété.

- Il y a un problème les gars ?
- Heu !! Non, pourquoi tu dis ça ? Vous faites ce que vous voulez, de toute façon nous faisons la même chose de notre côté, ce n’est pas non plus comme si nous étions des anges !!
- Explique-moi alors pourquoi « Kei » semble en colère contre moi ?

Takuma se retient difficilement d’éclater de rire en entendant le grincement de dent que produisent ses paroles au meilleur ami de son coloc, il s’avance vers lui en le fixant dans les yeux.

- Ne serait-il pas « jaloux » par hasard ?

Hiroki en voyant ses poings se serrer, retient juste à temps le bras de Keisuke qui s’apprêtait à commettre une connerie en frappant celui qui pourtant fait partie de ses amis.

- Allons du calme !! Et toi arrête de le narguer, tu connais très bien les sentiments que « Kei » porte à « Tom » !! Pas besoin d’en remettre une couche juste parce que tu as tiré le ticket gagnant.

Takuma décide alors que ça suffit comme ça avec les malentendus, il ne peut s’empêcher néanmoins de faire durer encore un peu le quiproquo au moins jusqu’à ce que ce soit Hayato qui le stoppe en apparaissant devant eux.

Comme le bruit de la douche s’est arrêté, il ne mettra très certainement plus longtemps avant de faire sa sortie et Takuma se réjouit par avance de la tête que vont faire ses deux copains.

Aussi c’est d’une voix marquant autant la surprise que l’incompréhension, qu’il reprend la parole.

- Mais enfin de quoi est-ce qu’on parle à la fin !! C’est quoi cette histoire de ticket gagnant ?
- Comme si tu ne le savais pas !!

Keisuke n’en peut plus, sa tension est si forte qu’il préfère en rester là pour cette nuit sous peine d’avoir à regretter les prochaines minutes.

Il prend le bras de son coloc en se retournant pour sortir de la chambre, il n’a pas encore posé sa main sur la clenche qu’un bruit de porte qui s’ouvre se fait entendre, très vite suivi d’une voix amicale posant la question sur leur présence.

- Tiens !! Salut les mecs !! Alors comme ça si j’ai bien compris on écoute aux portes ! Hi ! Hi !

Les deux « invités » se tournent vers lui avec le même air d’ahurissement de le trouver là à la place de Tomoya.

- Hayato !!!
- Je vous ai bien eus pas vrai ! Hi ! Hi !

C’est Takuma maintenant mort de rire d’avoir vu leur tête et qui s’adresse à eux, après avoir pris son chéri par la taille.

Hayato s’étonne en cherchant à comprendre le sens de sa phrase, mais surtout ce qu’il y trouve de si drôle.

- Comment ça, tu les as bien eus ??
- Ils croyaient que c’était Tomoya sous la douche, tu aurais vu leur tête ! Hi ! Hi ! Allez les gars sans rancune, vous auriez fait pareil si c’était moi !!

Keisuke visiblement soulagé retrouve des couleurs, se posant ensuite la question qui bien entendu ne pouvait pas manquer.

- Mais alors !! Où est « Tom » ??
- Visiblement pas avec vous !!
- Où a-t-il pu aller en pleine nuit avec sa couette et son oreiller, si ce n’est pas chez vous ?
La question d’Hayato fait le tour, chacun cherchant à y apporter une réponse et après mûres réflexions, ils prononcent le prénom de celui qui leur vient en tête en même temps.

- Shun !!!

Keisuke fronce les sourcils, subitement redevenu moins joyeux.

- Ce n’est pas forcément la meilleure idée qu’il a eue !!
- Et pourquoi donc ? Si ça s’était mal passé il serait déjà revenu depuis longtemps, j’avais déjà eu l’occasion de remarquer qu’ils s’entendaient plutôt bien tous les deux.



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CHAPITRE 87 : « Shanpaï » « Tomoya »


« Le lendemain matin au réveil, chambre trois cent deux. »

C’est Shun qui le premier ouvre les yeux, déjà du fait de la clarté matinale mais aussi à cause du poids pesant sur son corps et la chaleur de ce dernier qui le met en sueur.

Pourtant il doit bien reconnaître qu’il a super-bien dormi malgré l’inconfort d’être à deux dans un lit d’une personne, mais jamais il n’a eu la pensée de demander à Tomoya d’utiliser plutôt le lit disponible.

Shun tourne lentement la tête, pour se retrouver nez à nez avec le visage endormi de ce garçon qui non seulement est d’une beauté presque irréelle, mais qui en plus montre une gentillesse à toute épreuve.

Un large sourire lui vient en se rendant compte de la position prise par son ami qui l’enlace comme s’il lui appartenait, jambe et bras reposant sur lui d’une manière possessive.

Difficile donc pour lui de se dégager alors qu’il n’en éprouve pas vraiment l’envie mais qu’une autre envie, pressante celle-là commence à se faire ressentir.

Étrangement le contact avec « Tom » ne lui amène rien de sexuel alors qu’il aurait compris si ça avait été le cas, mais lui fait juste ressentir un bien-être apaisant qui a le don de l’émouvoir au plus haut point.

Sans gestes brusques, il repousse le bras puis ensuite la jambe de son ami, s’extirpant finalement du lit sans le réveiller en poussant un petit soupir de soulagement.

Tomoya ouvre les yeux quand le bruit caractéristique du jet d’urine frappant la cuvette des toilettes se fait entendre, prouvant par là même que son copain est sorti de la pièce et ne peut donc s’apercevoir qu’il était en fait éveillé depuis un certain temps.

Il a bien senti le regard qui le fixait, tout comme le souffle de sa respiration qui lui frappait régulièrement le visage et il se doutait bien qu’il était l’objet d’une attention particulière, bien qu’il n’ait pas ressenti qu’elle pourrait amener à un geste déplacé de sa part.

C’est la première fois pour Tomoya de dormir aussi intimement avec quelqu’un et ce depuis le début de son adolescence, Keisuke étant le seul partageant son lit régulièrement jusqu’à ce qu’il sente un jour quelque chose de dur venir se frotter à lui et qu’il comprenne que s’il voulait le garder comme meilleur ami, il faudrait à l’avenir qu’il évite cette proximité qu’il appréciait pour sa part pourtant beaucoup.

La porte de la salle de bains s’ouvre alors qu’il est dans ses souvenirs, sursautant légèrement quand Shun lui adresse la parole.

- Ah !! Te voilà réveillé, bien dormi ??
- Comme un bébé, oui et toi ?
- Disons que le bébé pesait lourd ! Hi ! Hi ! Tu es toujours comme ça à faire des câlins quand tu partages ton lit avec tes amis ?
- Si je te répondais que je ne m’y hasarderais pas, tu me croirais ?

Shun s’approche pour venir s’asseoir au pied du lit, en fixant amicalement son copain.

- Non seulement je te croirais, mais en plus j’en connais tes raisons qui ne doivent pas être bien éloignées des miennes.

Tomoya se rappelle des conversations qu’il a pu avoir avec Shun sur ce sujet si délicat, après lui en avoir posé la question dans le but de comprendre un peu mieux sa mauvaise réputation de l’année passée.

- Heureusement pour moi que ce n’étaient pas les mêmes et de loin s’en faut !!

Shun a un petit sourire forcé en se remémorant quelques souvenirs qu’il aurait préféré oublier.

- Parlons d’autres choses tu veux bien ? Ma journée avait super-bien commencé, alors inutile de la gâcher avec des souvenirs du passé.

Tomoya acquiesce de la tête en se levant à son tour, il récupère sa couette et son oreiller laissés sur la table et s’apprête à retourner dans sa chambre, s’adressant en se tournant vers son ami pour le remercier.

- Merci pour cette nuit, elle m’a réellement fait le plus grand bien !! On se voit tout à l’heure en cours !!
- OK man !! Je te remercie pareil… je… tu…
- Oui ??
- On pourra remettre ça un de ces quatre si tu veux ??
- J’y compte bien !! D’autant plus que j’en connais un qui ne demandera certainement pas mieux.

Un petit geste de la main suit le départ de Tomoya, Shun se retrouvant à nouveau seul dans sa chambre mais cette fois avec une étrange impression de vide.

Tomoya traverse les quelques mètres du couloir le séparant de la sienne, il s’apprête à frapper à la porte n’ayant pas eu le réflexe de prendre sa clé avec lui, quand cette dernière s’ouvre et laisse apparaître un Hayato souriant, visiblement heureux de la nuit passée avec son petit « petit » copain.

- Salut « Tom » !! Merci pour ta gentillesse, n’hésite pas à me demander si tu as besoin de quoi que ce soit !! Je serais heureux de te rendre la monnaie de ta pièce.

Il a un petit moment de retrait quand il voit le visage du grand blond s’avancer vers le sien, se demandant bien ce qu’il lui veut et se retrouve étonné de ce qu’il lui entend dire à l’oreille.

- Ne te prive pas de venir souvent surtout !!

Sans en dire plus, Tomoya se faufile entre le garçon et l’huisserie de la porte pour entrer dans sa chambre, refermant derrière lui non sans oublier de faire un petit clin d’œil de connivence à son ami qui visiblement se pose des questions sur les raisons d’autant de prévenance à son égard.

C’est donc le visage éclairé d’un grand sourire qu’il retrouve son coloc, qui lui par contre a encore la tête dans le sac de la nuit passée.

- J’en connais un qui ne va pas comprendre grand-chose pendant les cours ! Hi ! Hi !
- Il y a des chances, oui !! Mais dis-moi « Tom » ? Tu étais passé où ? pas chez « Kei » et « Hiro » puisqu’ils ne t’ont pas vu.
- Shun m’a hébergé !!
- C’est ce qu’on s’était dit aussi, en plus il a un lit de libre.
- Que nous n’avons pas utilisé !!
- Hein !! Ne me dis pas que… vous… non !!…. Si ??
- Tu crois que je couche dès le premier jour ? Je vois que tu as une drôle opinion de moi !!

Il voit son coloc piquer un bol soudain.

- Je ne disais pas ça pour toi, quoiqu’il soit vrai que ça a été du rapide ! Hi ! Hi !
- Qui te dit d’abord qu’on a fait quelque chose ?
- Ta tête !!
- Ah !! Difficile de nier dans ce cas, mais pour ta gouverne nous nous connaissons depuis plus d’un an !!
- Je ne t’ai pas fait de reproche il me semble, alors pourquoi subitement tu te mets sur la défensive ? Je voulais juste dire que nous avons dormi ensemble sans arrière-pensées.
- Hum !! Pourquoi faire un truc pareil sans y être obligé, deux grands costauds comme vous surtout !! Vous deviez être collés l’un à l’autre !!
- Tu me croirais si je te disais que j’ai passé une des meilleures nuits depuis très longtemps ?
- Si on fait abstraction que vous êtes les deux opposés tu veux dire ?
- Si tu nous vois comme ça, je n’ai rien à dire.
- Vous ne vous êtes ni battus, ni engueulés, juste vous avez dormi l’un contre l’autre ?
- Oui !!
- Il doit y avoir un lien quelconque qui vous relie pour déjà que chacun supporte l’autre, un truc qui s’expliquera forcément un jour mais qui pour l’instant me laisse je te l’avoue dans l’incompréhension absolue. Mais tant mieux je dirai, surtout pour Shun qui depuis quelques jours n’est déjà plus tout à fait le même. Le destin fait parfois de drôles de choses, cette année semble particulièrement marquée à ce niveau.



CHAPITRE 88 : « Shanpaï » « Naoki »


« Un peu plus tard à la cafétéria. »

La table habituelle commence à bien se remplir mais pour une fois le silence semble être de mise, tout comme la tête en vrac que beaucoup arborent en signe d’une nuit agitée.

Tomoya sourit en observant ses amis, quand arrivent ceux de l’autre aile et qui pour certains montrent le même visage. Ce n’est qu’une fois tous enfin installés qu’apparaît le duo le plus improbable du campus mais qui pourtant s’avère bien réel.

Naoki la tête baissée en pleine conversation, semble-t-il amusante avec son coloc, qui lui par contre montre étrangement les mêmes signes d’une nuit agitée.

Le grand blond se lève en leur faisant signe de les rejoindre.

- Hep les gars !! Ici il reste de la place !!

Naoki relève la tête, visiblement étonné de s’entendre interpeller et reconnaît alors son jeune prince qui décidément est loin dans ses actes quotidiens de ce à quoi il avait été éduqué.

Une main sur l’épaule de Takumi qui pour lui reste son coloc sauf preuve du contraire, suivi d’un geste de la tête vers la tablée.

- Ça te dit qu’on y aille ?
- Bien sûr !!

Florian aperçoit Shun seul qui s’apprête à s’asseoir à une table inoccupée.

- Passe devant je te rejoins dans une minute

Comme plus rien ne l’étonne venant du petit rouquin, le grand costaud ne prend même pas la peine de répondre qu’il est déjà reparti rejoindre le groupe entourant son jeune prince.

Florian quant à lui s’avance jusque devant Shun, se posant la question de son air étrangement serein, presque amical qu’il arbore ce matin.

- Salut !! Tu viens te joindre à nous ?

Shun tourne la tête vers le « à nous » de Takumi.

- Je ne sais pas si…
- Arrête ça, tu veux bien !! Ceux-là ne sont pas du genre à s’arrêter sur ton physique, surtout avec « Tom » dans la bande !!…. En fait…

Shun fixe Takumi dans les yeux, se perdant une fois de plus dans la couleur si prenante de ses iris vert émeraude ; il relève les sourcils en attendant la suite alors que le petit rouquin s’était arrêté de parler.

- En fait ??
- À part moi je voulais dire ! Hi ! Hi !
- Te revoilà encore avec ça !! Comment veux-tu que je m’intéresse à un rat de bibliothèque binoclard dans ton genre, faut pas rêver mon gars.

Tout en parlant, Shun se lève pour suivre le petit rouquin qui l’écoute déblatérer avec un sourire qui veut tout dire sur ce qu’il en pense.

Ce n’est qu’une fois devant la grande tablée avec leur plateau en mains, qu’il se tourne vers eux en montrant les dernières places libres.

- On peut ??
- Bien sûr !!

Florian s’installe à table en silence, jetant un œil sur chacun des garçons et éclate de rire tout seul à la tête que font la plupart d’entre eux.

- Hi ! Hi ! Vous avez fait une soirée tête dans le cul ou quoi ??
- Hum !!

Le « hum !! » venant de plusieurs d’entre eux et dit en signe d’approbation, donne du grain à moudre à Florian qui n’en demandait pas tant.

- C’était la fête du slip dans les chambres on dirait ! Hi ! Hi ! Remarquez !! Je devrais me taire puisque je ne vaux pas mieux !!

Il voit alors deux choses bien distinctes qui l’amusent encore plus, la première venant du groupe qui tous se sont tournés vers son coloc et la deuxième venant du dit coloc, qui par geste de la main plutôt comique nie toute implication dans ses paroles.

Il va donc pour remettre les pendules à l’heure, quand un troisième fait se porte à son regard et celui-là, il était loin de s’y attendre, venant du coup d’œil visiblement contrarié de Shun porté sur lui.

Il mouline quelques secondes pour trouver quoi dire derrière ses paroles prononcées sans réfléchir, en souvenir de la nuit passée avec ses amis au complexe De Bierne.

- Heu !! Non ce n’est pas ce que vous imaginez, heureusement ! Hi ! Hi !

C’est Naoki visiblement soulagé que la méprise leur soit révélée, qui lui trouve l’excuse qu’il cherchait.

- Le petit a dû trop jouer avec sa nouille pendant la nuit.
- Hum !! Tu n’étais pas obligé de le dire non plus !! Maintenant que vous savez tout, à vous de me raconter ce que vous avez fait !! Pour « Yu » et « Tosh » ça s’entendait suffisamment clairement, idem pour les deux autres zozos et donc ??

Florian s’amuse comme un fou à la tête que font ses amis au fur et à mesure qu’il les cite en les montrant du doigt, le « et donc ?? » ciblant notamment pour ne pas les citer ceux d’ingénierie qui à l’évidence ont eu eux aussi une nuit particulièrement agitée.

Keisuke et Hiroki se jettent un bref coup d’œil avant de replonger le nez dans leur plateau, ne lui laissant aucun doute et son attention se porte avec un petit sourire ironique vers Takuma en donnant des petits coups de tête vers Tomoya d’un air voulant tout dire sur sa prochaine question.

Il est vite renseigné par le grand blond qui suit toutes ses mimiques depuis le début.

- Désolé mais non !! Je n’ai pas dormi dans ma chambre cette nuit, « Tak » a eu un visiteur clandestin et j’ai préféré ne pas jouer les troubles fêtes, alors j’ai squatté chez Shun !!
- Tiens donc !! Pourtant vous n’avez ni la tête dans le cul ni le visage marqué de bleus !!
- Pourquoi donc ? N’y avait-il que ça comme options ?
- Bien sûr que non, heureusement d’ailleurs !! En fait je suis sur le cul là, j’avais dit tout ça pour plaisanter et je m’aperçois que j’avais vu juste puisqu’il n’y a que vous deux qui m’ayez repris, ça veut dire que vous autres vous… ouah !!

***/***

« Juste avant le premier cours de la journée. »

Florian va pour entrer en classe quand une main le retient par la manche, Hoshio le traînant quelques mètres plus loin légèrement à l’écart pour pouvoir lui parler sans être entendu.

- Tu nous as fait quoi tout à l’heure ?
- Comment ça ?
- Ce n’est pas parce que tu es un pote de Xiao que ça te donne le droit de mettre les gens mal à l’aise avec tes remarques, tout le monde n’est pas prêt à reconnaître en public qu’il est en couple avec un autre gars !! C’est peut-être le cas pour vous qui venez du complexe De Bierne, en plus tu balances ça devant « Tom » !!
- Ah !! Je me demandais aussi d'où venait réellement le problème !
- Tu oublies vite mon frère, que doit maintenant penser de moi « Tom » s’il a lui aussi une attirance envers Toshio ?



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CHAPITRE 89 : « Shanpaï » « Tomoya »


« Salle de classe des deuxièmes années d’ingénierie. »

Tomoya termine sa prise de notes du cours bien avant la plupart des autres étudiants, il se repasse alors la conversation du matin à la cafétéria.

Il a bien vu que la différence de culture en a choqué plus d’un de ses nouveaux amis, aux paroles sans ambages sur leurs performances de la nuit alors que pour sa part il en a été plutôt amusé.

Xiao se retenait même d’en rire alors que Toshio fusillait du regard celui qui s’autorisait devant tout le monde à révéler sa vie privée, Shun pour sa part semblait contrarié au début pour très vite ensuite s’en amuser à son tour.

De penser à Takumi lui revient une conversation qu’il a eu quelques jours plus tôt avec Xiao, ce dernier lui révélant que le petit rouquin avait déjà quelqu’un dans sa vie et que ce… « il cherche le prénom dans sa mémoire »… Thomas, lui ressemblerait quasiment trait pour trait ne serait-ce son origine asiatique.

En y repensant plusieurs questions lui viennent à l’esprit, questions qu’une seule personne de sa connaissance à part Takumi lui-même pourrait en avoir les réponses.

Tomoya se lève sitôt la sonnerie de fin de cours ayant retenti, se dirigeant à grands pas vers sa chambre dans l’intention de profiter de l’inter cours pour appeler sa mère.

Une fois assis à son bureau, il hésite quelques secondes sur la suite à tenir et préfère allumer son PC pour une conversation vidéo, tenant à surprendre d’éventuelles expressions sur le visage de sa mère.

Un message "line" sur son iPhone pour lui demander de se connecter, pour ensuite accepter la session vidéo et voir apparaître le visage toujours aussi magnifique de celle qui lui a donné naissance.

- Salut m’man !! Tu me manquais !!
- Tu ne peux pas savoir combien je suis heureuse de te voir mon fils, tu nous manques également et ta grande sœur en était presque à venir jusqu’à ton école pour te voir.
- Pourquoi pas !! Je la présenterais à mes nouveaux amis !!
- Pourquoi ce sourire en me parlant d’eux ?
- Ce n’est rien m’man, juste qu’Aiko en serait pour ses frais ! Hi ! Hi !
- Que veux-tu dire par là, ils sont si laids que ça ? Tu sais bien que tu ne dois pas juger les autres en te prenant comme modèle.
- Justement c’est le contraire m’man, d’ailleurs quelque part ça m’aide à garder mon anonymat puisqu’il y en a d’autres qui font également la une ! Hi ! Hi !
- Alors je ne comprends pas pourquoi tu ne laisserais aucun espoir à ta sœur ?
- Parce qu’ils sont quasiment tous en couple avec un autre garçon qui plus est, voilà pourquoi !! Et pour ceux qui restent, il y a une forte chance qu’ils le soient très vite !!

Tomoya voit bien combien ses paroles troublent sa mère, la question qui suit ne l’étonne donc pas vraiment pour ne pas dire qu’il s’y attendait.

- Toi aussi mon grand… tu… as… un petit ami ??
- Non !! Mais j’y pense… et c’est d’ailleurs un peu pour ça que je voulais te parler.
- Tu connais pourtant mes sentiments sur ce sujet, tu dois trouver ton bonheur et que ce soit un garçon ou une fille, dès l’instant où tu es heureux cela nous conviendra à ton père et à moi.
- En fait, c’est plus compliqué, c’est surtout qu’il a déjà quelqu’un qui d’après Xiao me ressemble vraiment beaucoup à part peut-être ses origines à lui qui seraient Européennes.

Tomoya voit bien qu’il y a anguille sous roche à la tête de sa mère, qui pourtant se reprend très vite mais qui n’a pu s’empêcher d’exprimer un fort trouble l’instant d’une brève seconde.

- Xiao ?? Un de tes nouveaux amis sans doute ?
- Oui m’man !! Mais tu connais son père, c’est Yuan Tsu du complexe De Bierne !!
- Oh !! Mon Dieu !!
- Qu’est-ce que j’ai dit m’man ? Tu sembles troublée d’un seul coup ?

Masako tente avec peine de reprendre le contrôle de ses émotions, elle revient sur le sujet de conversation par une question qu’elle ne peut s’empêcher de poser.

- Non… rien, c’est juste que j’ai été surprise que le fils de Yuan soit dans la même école que toi voilà tout !! Il s’appelle comment son copain que ton ami aime et qui te ressemble tant ?
- Thomas !! Xiao me disait que Takumi et Thomas étaient en couple depuis déjà longtemps, du coup j’ai le cœur qui se serre… tu comprends ?

Il voit bien qu’au nom de Takumi sa mère semble moins stressée, se demandant bien du coup ce qu’elle craignait d’entendre.

- Tu n’es donc plus amoureux de ce garçon du collège et mystérieusement disparu au lycée ??
- D’où tu sors ça ? De quel garçon me parles-tu ? De Toshio ? Tu es déjà la troisième personne à me parler de lui dans ce sens alors que je n’avais encore jamais remarqué qu’il existait. D’ailleurs, qui t’a parlé de ça ?
- Qui d’autre que ton meilleur ami pouvait le savoir, j’ai comme l’impression qu’il se passe des choses bizarres là-bas !! Pourrais-tu m’en dire plus et tout d’abord, parle-moi, de ce Takumi ? Comment est-il et qui sont ses parents ?
- Ça en fait des questions !! Je ne sais pas grand-chose si ce n’est qu’il a sauvé la vie du directeur en pratiquant sur lui un acte chirurgical qui normalement n’était à la portée que d’un chirurgien expérimenté.

Tomoya observe attentivement cette fois encore les traits de sa mère, ses joues deviennent subitement pâles alors qu’il poursuit ses explications.

- Jusqu’à la police qui est venue enquêter, certains bruits courent qu’il serait le fils de FDB et même les médias commencent à s’en mêler.
- Co… comment est-il physiquement ?
- C’est un petit rouquin tout mignon qui se donne des airs de loosers on se demande bien pourquoi ! Hi ! Hi ! En plus il scie à chaque fois les pattes des Sensei par ses connaissances dans presque tous les domaines. Tu connais beaucoup de monde au complexe De Bierne il me semble, peut-être que tu en apprendrais plus si c’est toi qui demandais !! C’était un peu le but de mon appel… m’man ?? Tu vas bien ?? Tu es toute pâle d’un coup, serais-tu déjà au courant de certaines choses sur Takumi ?
- Je… je te rappellerais « Tom ».

Tomoya va pour lui envoyer la bise avant de couper la communication quand il entend sa mère l’en empêcher.

- Attends !!
- Oui m’man ?
- Pourrais-tu faire quelque chose pour moi ? Je sais que ce que je vais te demander va te surprendre mais il faut absolument que j’aie la confirmation sur l’identité réelle de ton ami.
- Tu veux que je le lui demande ?
- Il ne te dirait sûrement pas la vérité ou tout du moins de façon à ce que tu n’y comprennes rien, juste parce qu’il n’aime pas mentir !!
- Comment sais-tu que Takumi est comme ça ?
- Je ne peux te répondre pour l’instant, fais-moi juste confiance !!
- Je dois faire quoi alors ?

Masako cherche comment faire pour que sa demande puisse être réalisée sans trop de peine par son fils, une idée lui vient alors en se rappelant la propension qu’avait son ami à embrasser les gens.

- Écoute-moi attentivement, tu…

Tomoya écoute éberlué la demande que lui fait sa mère, l’idée lui vient brièvement qu’elle soit atteinte de folie en l’entendant développer le plan qu’elle a pour avoir la réponse à sa question, question qu’il ne comprend d’ailleurs pas, surtout en faisant ce qu’elle lui demande de faire.

Une fois que Masako a terminé ses explications, elle sourit à son fils en se voulant rassurante et en comprenant bien surtout où vont ses pensées actuelles.

- Je ne suis pas folle, c’est juste que je connais des choses que le grand public ignore du fait de mon lien d’amitié avec Florian et Thomas.
- Oui mais là il ne s’agit pas de Florian mais de Takumi !!

Un sourire épanoui rend toute sa beauté à sa mère, quand elle lui répond juste avant de couper la communication.

- Je le sais bien mon fils, nous ne parlions pas des mêmes personnes… quoique je me demande… Bisous mon grand et rappelle-nous plus souvent !!



CHAPITRE 90 : « Tokyo » « Masako »


« Palais impérial. »

Masako reste un long moment, assise sans bouger, juste prise dans des émotions qu’elle a peine à ne pas extérioriser et qui la laisse sans force, ne pouvant croire ce que pourtant son esprit lui dicte.

La visite de Joseph commence à prendre sa véritable raison maintenant que certaines pièces du puzzle commencent à s’assembler, la véritable identité de son fils n’étant sans doute pas la seule raison à sa visite surprise.

Il lui faut impérativement en savoir plus, la mission donnée à Tomoya n’étant rien de moins qu’une assurance de plus sur l’identité réelle de ce Takumi.

Qui est-il, un fils improbable étant donné ce qu’elle en sait depuis quelques années sur la nature réelle de Florian ou bien Florian lui-même, revenu d’elle ne sait où pour prendre en compte ce qu’il a dû sans doute apprendre depuis le complexe portant son nom.

Son esprit mouline un long moment, passant de l’anxiété pour l’avenir de son fils à la conscience qu’il ne lui arrivera rien du seul fait de l’amour que porte Florian à la vie avec un grand « V ».

Attendre n’étant pas spécialement ce qu’elle apprécie le plus, Masako prend sa décision en se levant pour reprendre sa place devant l’ordinateur en faisant une demande de connexion Line avec Joseph, celui qui avec Damien et Mathis, reste suffisamment proche d’elle pour lui répondre.

***/***

« Une petite heure plus tard. »

Masako se déconnecte enfin de cette longue entrevue vidéo avec son ami Joseph, son visage encore fortement marqué par ce qu’elle vient d’apprendre.

Elle avait donc vu juste et c’est bien Florian en personne qui se trouve à Shanpaï avec son fils, la confirmation lui en a été donnée sans hésitation de la part de celui qui pourtant est particulièrement réservé quand il s’agit de révéler des informations.

Donc jusque-là elle n’a rien vu venir, ce n’est qu’au cours de la discussion que les choses nouvelles lui ont glacé le sang et d’apprendre l’utilisation qui a été faite de la seconde éprouvette qu’ils pensaient tous perdue, l’a remise en plein dans le contexte de ce qu’ils ont osé eux-mêmes faire sans en mesurer toutes les éventuelles conséquences.

Un texto rapide à son fils pour lui demander de ne plus prendre en compte sa demande, suivit d’un « OK » bref et succinct de ce dernier en lui répondant et là voilà à traverser le Palais jusqu’au bureau de son mari, encore trop sur le coup de l’émotion pour attendre l’autorisation d’y entrer.

L’empereur Naruhito sursaute en interrompant sa conversation avec son neveu Hisahito, premier dans la lignée d’héritier au trône impérial.

Il va pour demander la raison d’une entrée aussi peu protocolaire venant de son épouse, quand cette dernière ne lui en laisse pas le temps et s’exclame d’un ton presque hystérique de mauvais augure.

- Ils l’ont fait !! Ils ont osé le faire !!
- Ma tante ?
- Chérie ? Mais de quoi parles-tu ??
- La deuxième fiole !! Ils ont osé, tu comprends ?

Naruhito se lève pour prendre son épouse par la taille et l’emmener s’asseoir dans un fauteuil, faisant signe à son neveu de rester alors qu’il commençait à s’en aller pour les laisser seuls.

- Reste !!

Alors qu’Hisahito va pour protester qu’il n’a pas à entrer dans les confidences de ce qu’il a bien compris avoir un rapport avec le secret bien gardé de la famille, son oncle insiste de la main pour qu’il vienne s’asseoir près d’eux.

- Tu fais partie de la famille et de toute façon tu seras un jour le garant de la sécurité de ton cousin, je sais à quel point tu lui es attaché !!

Hisahito sourit, reconnaissant volontiers que son oncle n’a pas tort et qu’il est sans doute bien loin de connaître les véritables sentiments que lui éprouve pour son cousin « Tom ».

- C’est vrai mon oncle, « Tom » est comme un frère pour moi !!
- Il est donc souhaitable que tu connaisses tout ce qui le concerne, afin de pouvoir le cas échéant répondre à des questions disons indiscrètes à son sujet.

Naruhito rassuré du sourire épanoui sur le visage de son neveu, comme à chaque fois d’ailleurs il doit bien le reconnaître quand ils parlent de Tomoya avec qui il a partagé beaucoup durant leur enfance au palais.

Il se tourne ensuite vers Masako qui semble avoir repris un peu sur elle, lui posant alors calmement la première question lui venant à l’esprit.

- Quelqu’un s’est servi de la deuxième fiole ? Pourtant il nous avait été assuré il me semble qu’elle n’avait pas reçu l’attention suffisante pour que son contenu puisse être préservé.

Masako explique alors tout ce qu’elle a appris depuis l’appel de Tomoya jusqu’aux révélations de Joseph, terminant par la crainte qui depuis lui noue l’estomac.

- J’ai peur pour notre fils.
- Allons ma chérie, reprends-toi !! Tu connais Florian, jamais il ne ferait du mal à quelqu’un sans bonnes raisons et « Tom » n’a rien fait et ne fera jamais rien de mal qui pourrait lui faire prendre une décision sans appel quant à son avenir.
- Je le sais bien, tu ne comprends donc pas !!
- Mon oncle !! Je pense que ma tante voulait dire que « Tom » pourrait suivre son père là où il vit maintenant.
- Qu’est-ce que ça lui apporterait ? Une vie humaine est si courte pour lui, qu’il ne profiterait pas de la présence de « Tom » bien longtemps et d’ailleurs n’est-ce pas la raison qui l’a fait quitter la Terre ?

Masako se raccroche à leurs paroles pour garder espoir, son cœur pourtant restant avec cette idée que Florian ne repartira pas sans Tomoya.

- Son père génétique va vouloir le voir quand Florian le lui apprendra, en plus « Tom » par son existence devient l’héritier de Thomas.
- Allons chérie, reprends-toi tu veux bien !! Thomas n’est-il pas immortel ? Joseph ne nous a-t-il pas expliqué quelques années après leurs disparitions, ce que Florian lui a dit sur eux et ce qu’ils sont en réalité ?
- Je le sais bien, mais…
- Mais quoi ? Tomoya est à demi humain, ou plutôt à demi originaire de cette planète.
- Oui et alors ? Je ne vois vraiment pas où tu veux en venir ?
- Mon oncle veut tout simplement te faire comprendre qu’il aura une vie nécessairement plus courte que celle de son géniteur, même s’il y a des chances qu’elle soit plus longue que la nôtre.

Naruhito voit bien que les paroles sensées de son neveu font mouche sur son épouse, alors que pour lui l’avenir de son « fils » n’est pas le plus important dans ce qu’il vient d’apprendre.

- Ça n’explique toujours pas comment ils ont pu donner naissance à ce… Comment déjà ?
- Toshio !! Seule l’apparence de Florian est humaine, son génome n’est pas compatible avec notre espèce !! Hi ! Hi !
- Qu’est-ce qui t’amuse autant d’un coup ?
- Je me disais que pour quelqu’un de non compatible il s’en donnait pourtant à cœur joie niveau galipettes !!

Son mari sourit mais préfère rester dans son raisonnement plutôt que de digresser sur Florian et le sexe, ne se rappelant que trop bien des nuits qu’il a passées ici comme invité avec son Thomas et des interactions qui en avaient découlé pour le plus grand plaisir de beaucoup au palais, de ça il doit bien le reconnaître.

- Si Florian est réellement à Shanpaï, il ne fait plus aucun doute pour moi après ce que nous venons d’apprendre que ce soit pour ce Toshio plus que pour Tomoya et ce même si au départ c’était pour notre fils !!

Un sourire lui vient en même temps que la pensée qui le lui a amené.

- Que diriez-vous d’une petite visite officieuse à notre fils, petit frère et cousin chéri ? N’est-ce pas Aiko qui s’ennuie le plus de lui ?



Le don de guérir (Florian 18 ans surdoué) Livre 4 Tome 2 - laurentdu51100 - 01-08-2020


CHAPITRE 91 : « Shanpaï » « Tomoya »

Tandis qu’au palais la décision se prend de lui rendre visite, Tomoya quant à lui reprend le chemin de la salle de classe avec les traits tirés de celui qui ne sait plus trop où il en est.

Il reste avec cette humeur soucieuse jusqu’à la pause de midi, Shun le rattrapant à la sortie de la classe pour lui parler en s’étant bien aperçu du changement d’humeur de celui qui, pour lui, est déjà devenu plus qu’un simple copain.

- Il y a un problème « Tom » ? Depuis l’intercours tu sembles être ailleurs ?

Tomoya le fixe un bref instant avant de prendre sa décision.

- Tu manges avec moi ce midi ?
- Je voyais déjà ça comme ça alors pas besoin de demander ! Hi ! Hi !
- Oui mais je voulais dire juste avec moi !!
- Ça a un rapport avec ton humeur actuelle ?
- Oui !!
- Et tu veux m’en parler ??
- Cela semble t’étonner ??
- Jusqu’à preuve du contraire j’aurais plutôt vu « Kei » comme confident vu que c’est ton meilleur ami.
- Hum !! Normalement tu as raison, mais là je pense que ce que je vais te dire te concerne également.
- Tiens donc ?? J’avoue que tu aiguises ma curiosité en disant ça, allons-y alors !! J’ai hâte d’entendre ce que tu as à me dire.

Il prend Tomoya par la taille et traverse le bâtiment, avec aux lèvres un grand sourire qui en surprend plus d’un croisant leur chemin.

Une fois servis et plateaux en mains, il cherche un coin isolé du regard et trouve son bonheur sur la mezzanine qui rebute la plupart du fait des marches à monter.

- Là-haut on sera tranquille !!

Tomoya suit son regard en approuvant ensuite de la tête, il suit alors son copain en se faisant le plus discret possible pour ne pas attirer l’attention d’un autre de ses amis qui voudrait alors sans doute se joindre à eux.

Ce n’est qu’une fois attablés hors de vue et loin d’éventuelles oreilles indiscrètes, qu’il cherche comment aborder le sujet qui le préoccupe, surtout maintenant qu’il a précisé que ça les concernait tous les deux alors qu’en fait il n’en est pas absolument certain, juste qu’un souvenir lui est revenu d’une conversation où ils étaient ensemble avec Takumi.

Shun entre deux bouchées tente de suivre les pensées de Tomoya aux expressions de son visage, il doit très vite s’avouer très peu expert en la matière et c’est donc en relançant le sujet, qu’il attend d’en savoir plus.

- Tu voulais me parler de quoi ?
- De Takumi !!
- Ah !! Bien sûr.
- Comment ça bien sûr ? Tu dis ça comme si tu savais déjà de quoi je voulais te parler.
- Toi aussi tu as des vues sur lui et tu te demandes ce qu’il en est de mon côté, j’ai raison ?

Tomoya semble tomber des nues, démontrant par là même à Shun qu’il s’est mis le doigt dans l’œil en abordant en plus un sujet qui du coup le laisse confus, tentant de se dégager de sa question par une pirouette.

- Je plaisantais ! Hi ! Hi ! Tu verrais ta tête !! Bon… sérieux, qu’y a-t-il avec Takumi qui nous concerne et surtout qui te pose souci ?
- Tu te rappelles quand l’autre jour il parlait de nos pères ?
- Quand il a fait un lapsus en disant « votre » père ?
- C’est ça oui.
- Ne me dis pas que c’est à cause de ça que tu tires une tronche de quinze mètres depuis le milieu de la matinée, il a lui-même reconnu ensuite qu’il avait fait une erreur il me semble.
- En fait il a rectifié sa phrase mais sans toutefois nier ses premières paroles.
- Allons « Tom » !! Tu sais très bien que nous n’avons aucun lien de parenté, pourquoi tu amènes la conversation sur ce sujet ?
- Voudrais-tu venir avec moi après le repas, avant de te répondre je voudrais pouvoir vérifier quelque chose. Mais c’est secondaire, quoique si j’ai vu juste ça pourrait devenir une question de plus à élucider.
- Tu le fais exprès ou quoi ? J’attendais autre chose de ta part quand tu as dit vouloir me parler !!
- Tu as raison, je dérive là !! En fait j’ai appelé ma mère durant l’intercours, je voulais en savoir plus sur les bruits qui courent sur Takumi.
- Son lien de parenté avec FDB ?
- Hum !! Ma mère m’a posé des questions pour le moins bizarres, comme si elle connaissait un secret mais qu’elle ne voulait pas que je l’apprenne.
- Ta mère aurait donc été intime avec lui ?
- Si tu parles de Florian De Bierne alors oui, ils étaient amis tout comme elle l’était avec Thomas son compagnon.
- Elle doit connaître Xiao alors ?
- Elle sait qui c’est en effet mais elle connaissait plutôt son père, enfin bref !! Tout ça pour te dire que la conversation m’a laissé une drôle d’impression, surtout à la fin quand elle m’a demandé de faire un truc bizarre pour m’envoyer un « line » quelques minutes plus tard qui annulait sa demande.
- Je ne vois toujours pas en quoi ça me concerne, mais bon !!
- En fait ça m’a donné à réfléchir durant les deux heures qui ont suivi.
- J’ai vu ça, et donc ?

Tomoya explique la demande de sa mère, Shun l’écoutant avec les yeux marquant de plus en plus l’ahurissement devant une telle demande.

Il l’écoute néanmoins sans l’interrompre jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il en a terminé.

- Tu as décidé de le faire quand même et c’est pour ça que tu as besoin de moi ?
- Oui et non… enfin si aussi !!
- Houla !! Je vois que cette histoire t’a retourné la tête ! Hi ! Hi !
- Mais non… c’est juste que je pense à deux choses en même temps, mais qui pourraient être liées entre elles.
- Tu en as parlé avec Xiao ? Il semble très proche de Takumi et en plus il vit au complexe De Bierne, alors…
- Je ne crois pas qu’il nous dirait la vérité !! Pour moi si mon idée est la bonne, il est de mèche avec Takumi pour ne pas révéler ce qu’il sait.
- Si tu me donnais tes différentes options sur tout ça ? Ça devrait t’aider à t’éclaircir les idées, tu ne crois pas ?
- Hum… oui sans doute, mais…
- Mais, quoi ?
- C’est tellement gros que tu vas me prendre pour un illuminé, surtout tant que je n’aurais pas de preuve en main.
- Essaie toujours, le fait d’en parler fera peut-être pencher la balance d’un côté ou de l’autre.
- OK !! Par contre je ne sais pas par où commencer.
- Essaie du plus vraisemblable au plus invraisemblable.

Tomoya termine son dessert en profitant de ce laps de temps pour faire le tri dans ses pensées, ce n’est qu’une fois chose faite qu’il se décide à les mettre en paroles au risque de se faire passer pour dingue.

- OK ! OK ! Donc voilà ! Le plus vraisemblable serait que Takumi soit bien ce qu’il prétend être mais je n’y crois pas, ensuite qu’il pourrait selon la rumeur n’être rien moins que le fils de FDB et là j’avoue que j’ai un net penchant pour cette version qui reste crédible avec les dates, ensuite nous arrivons dans l’invraisemblable mais que la conversation avec ma mère semblerait être sa version, que Takumi ne soit pas Takumi mais Florian De Bierne lui-même.
- Houla !! C’est de la science-fiction ! Hi ! HI ! Ton Florian ferait bien jeune alors !!
- Je sais que ça paraît énorme mais je n’arrête pas d’y penser comme une possibilité et que….

Tomoya fixe Shun avec un petit sourire montrant bien que ses pensées ne s’arrêtent pas là.

- Qu’est-ce que tu vas encore me trouver, et que quoi ?
- Hum !! S’il s’avérait que ma dernière idée soit la bonne, du coup tout devient possible et en poussant loin le bouchon, il se pourrait alors que le lien avec nous deux devienne plus clair et que ses paroles en parlant de « votre » père en s’adressant à nous deux, ne soient pas aussi débiles qu’à première vue.

Tomoya se lève en prenant son plateau, faisant signe à son copain d’en faire autant alors que ce dernier le regarde comme s’il avait un fou près de lui.

- Avant de t’en dire plus, allons déjà faire une vérification.
- Où allons-nous ?
- Au camion de transfusion.
- Pour quoi faire ?
- Trouver une preuve que mon intuition puisse être la bonne, tous ou presque ici m’ont fait la même remarque, ou plutôt les mêmes remarques !! En premier sur mon origine soi-disant eurasienne et ensuite sur notre étonnante ressemblance, n’es-tu pas également curieux ? Je suis sûr que pour toi aussi plusieurs personnes se sont posé la question, je me trompe ?



CHAPITRE 92 : « Shanpaï » « Tomoya »


Shun est au courant que ses parents ne sont pas ses vrais parents, c’est d’ailleurs son père qui ne s’est jamais privé de le lui reprocher comme il l’a si bien fait remarquer au juge qui qualifiait ses actes pédophiles comme un acte inqualifiable d’inceste.

Du coup ignorant totalement de qui il s’agit en parlant de son véritable géniteur, il a pris ces remarques pour ce qu’elles étaient sans jamais chercher à les nier.

C’est donc sans aucune hésitation qu’il répond par l’affirmative à la question de Tomoya, tout en observant avec plus d’attention son ami en lui trouvant des airs Européens quasiment incontestables en mettant de ce simple fait une pointe de vérité dans les questions qu’il se pose.

- Je ne m’en cache pas et d’ailleurs comment le pourrais-je puisque j’ignore toujours tout de mes véritables parents !
- Alors que moi j’aurais juré mordicus de qui il est !
- Je comprends mieux pourquoi tu as subitement changé d’humeur !! Allez !! Allons voir si nous pouvons dénouer un peu cette pelote d’embrouilles !! Tu te fais sans doute du souci pour rien au final !!

***/***

« Un quart d’heure plus tard. »

Tout est silencieux autour du camion médical en donnant à penser que tous qu’ils soient toubibs ou infirmiers, sont eux aussi partis prendre leur pause déjeuner.

Tomoya essaie d’ouvrir la porte qui lui résiste.

- Ça t’étonne que ce soit fermé ? Ils seraient bien imprudents dans le cas contraire, tu ne trouves pas ?
- Oui mais merde !! Je ne vais quand même pas leur demander de but en blanc s’ils ont remarqué des similitudes dans les résultats de prélèvements.

Shun le pousse gentiment en sortant de sa poche un petit couteau suisse des plus originaux.

- Alors laisse-moi faire, c’est l’histoire d’une minute pas plus ! Hi ! Hi !
- Wouah !! Voilà que je découvre tes dons de cambrioleur maintenant !!

Un clic suffit comme réponse, Shun ouvrant la porte dans la foulée avec un clin d’œil amusé à son copain.

- Après vous votre altesse !! Ce n’était pas si difficile, j’en ai maté des plus compliquées !!

Les deux garçons entrent en prenant soin de refermer derrière eux, faisant chacun un tour d’horizon du regard avant de commencer les recherches.

- Cherche dans les dossiers pendant que je "hacke" l’ordinateur !!

Tomoya se dit que décidément il en a encore à apprendre sur son copain, que celui-ci a dû vivre tout autrement que lui a vécu pour avoir ce genre de connaissances qu’il n’est pas donné à tout le monde d’avoir.

Il hoche néanmoins de la tête en signe d’accord, pour ensuite ouvrir les tiroirs à la recherche des dossiers les concernant.

Un temps paraissant interminable se passe avant que le grand blond tombe enfin sur ce qu’il recherche, suivi très vite d’un soupir de déception quand il comprend qu’il ne trouvera pas là les réponses qu’il s’attendait à trouver.

- Pffttt !! Chou blanc !! Et de ton côté ça dit quoi ?
- Je crois que j’ai trouvé quelque chose d’intéressant !!
- Montre !!
- Pas le temps, je fais juste une copie pour qu’on puisse regarder ça tranquillement plus tard, Il y a trop de pages et le temps qu’il nous reste doit être compté maintenant.
- OK ! OK !

Le bruit de l’imprimante se fait entendre alors que les feuilles sortent une par une assez rapidement, Shun en profite pour effacer toutes traces de sa recherche dans l’historique et remettre l’ordinateur en veille comme il l’avait trouvé.

Quelques minutes plus tard et c’est la même punition de sa part sur la serrure de la porte du véhicule, juste à temps car ils n’ont pas fait quelques mètres qu’apparaissent les blouses blanches des propriétaires des lieux.

Shun tient le paquet assez important de feuilles imprimées, il les met sous le nez de Tomoya en les rangeant ensuite dans son sac d’école.

- Ce soir rendez-vous dans ma chambre, personne ne viendra nous ennuyer et si tu ne veux pas qu’on se pose des questions, arrange-toi pour que le pote de ton coloc ait encore des envies de câlins ! Hi ! Hi !
- Pas de souci, on en profitera pour arranger un peu ta chambre comme « Kei » et « Hiro » l’ont fait !!
- Ah !! Dommage !! J’ai bien aimé la nuit dernière.
- Moi aussi mais quelques centimètres de plus iront très bien aussi, on n’est pas obligé non plus de se mettre chacun à un bout.
- Hum !! OK !!

La sonnerie de reprise retentit alors, stoppant là la discussion entre les deux amis et ce n’est que bien plus tard dans la soirée, quand ils se retrouvent comme prévu seuls dans la chambre de Shun, qu’elle reprend sur le même sujet.

Les deux lits sont maintenant accolés avec les placards de chaque côté, donnant à la pièce un tout autre aspect en la faisant paraître plus spacieuse.

Shun après un grand sourire de satisfaction, reprend son sac pour en sortir le tas de folios qu’il sépare en deux, en n’en tendant qu’une moitié à Tomoya.

- On jette déjà un œil vite fait pour le cas où il y aurait quelque chose de flagrant !!
- OK !!

Chacun de son côté lit page par page en n’y comprenant pas grand-chose ils doivent bien se l’avouer, sauf qu’après un bon quart d’heure Shun pousse un cri de surprise en découvrant un feuillet noté “rapport confidentiel”.

- Oh… putain !!
- De quoi ? Tu as trouvé quelque chose ?

Shun ne semble même pas l’entendre, tellement il est pris par ce qu’il lit d’inscrit sur les deux dernières feuilles qui faisaient partie de son paquet.

- Il semblerait que tu aies vu juste mon gars !!
- Hein !!

Shun reprend la première feuille et commence à lire à haute voix, passant rapidement en mâchant ses paroles sur les phrases n’apportant rien de bien marquant, pour ensuite s’exprimer d’une voix plus claire.

- Cette anomalie dans la chaîne ADN de ces deux garçons est pour la partie paternelle l’exacte réplique de celle en notre possession venant du susnommé Thomas Louvain, compagnon déclaré de Florian De Bierne. Tout comme pour Thomas Louvain, elle montre une avancée génétique marquante qui n’aurait dû apparaître sur l’espèce humaine telle que nous la connaissons que dans plusieurs centaines d’années, voire plusieurs millénaires.

La voix de Shun se fait fébrile et tremblante au fur et à mesure qu’il découvre la vérité sur lui et son ami.

- L’analyse sur deux des élèves de l’école montre sans ambiguïtés possibles la filiation directe avec le dit Thomas Louvain et amène un énorme questionnement à la vue de l’identité de ces deux élèves.
- J’avais donc vu juste ?

Tomoya fixe Shun avec les yeux ronds d’ahurissement de ce qui vient de lui valider sans conteste les doutes que les paroles de sa mère lui ont amenés sur ses origines.

Autre chose lui apparaît soudainement et qui cette fois lui apporte une forte bouffée de plaisir.

- J’avais donc raison quand je disais que tu étais concerné… pas vrai… frangin ??

Shun sourit à son tour du fait que lui aussi ressent cet immense plaisir d’apprendre d’avoir un frère et en plus que ce soit Tomoya qu’il considérait déjà un peu comme tel, prenant la page suivante pour lui donner la seconde information qui elle risque aussi d’amener comme l’effet d’une bombe quand elle va éclater au grand jour.