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Au théâtre ce soir - Version imprimable

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RE: Au théâtre ce soir - emmanolife - 27-02-2023

(24-02-2023, 10:26 AM)Lange128 a écrit : Merci @emmanolife pour ton commentaire.

Je dois toujours arranger l’histoire pour qu’elle convienne à ce que je désire écrire, même si ce n’est pas toujours vraisemblable, comme le choix de la pièce et l’attribution du rôle principal à un débutant, ainsi que d’autres éléments qui viendront plus tard.

Je ne désirais pas écrire l’histoire dans un environnement professionnel que je ne connais pas, le jeune homme aurait eu quelques années de plus et il aurait manqué le frisson de la découverte. Je ne vais pas non plus parler de tous les détails des répétitions, je vais me concentrer sur les scènes clés de la pièce, celles où les personnages principaux seront en évidence.

Mes récits ne reflètent pas forcément la réalité, quelle soit helvétique ou d’un autre pays, ce n’est qu’une interprétation personnelle de cette réalité.

Est-ce que tu ne te laisses pas un peu aller à la facilité ? Il me semble qu'il aurait été plus vraisemblable d'attribuer le rôle titre à un acteur de la troupe, et puis que, après quelques répétitions, il ait un empêchement du style déménagement professionnel ou maladie grave qui l'empêche de continuer, et que le jeune Florian dont le talent semble très prometteur, prenne sa place.
Je chipote, je chipote... J'aimerais que ton récit soit parfait ! Smile


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 27-02-2023

(27-02-2023, 06:00 PM)emmanolife a écrit :
(24-02-2023, 10:26 AM)Lange128 a écrit : Merci @emmanolife pour ton commentaire.

Je dois toujours arranger l’histoire pour qu’elle convienne à ce que je désire écrire, même si ce n’est pas toujours vraisemblable, comme le choix de la pièce et l’attribution du rôle principal à un débutant, ainsi que d’autres éléments qui viendront plus tard.

Je ne désirais pas écrire l’histoire dans un environnement professionnel que je ne connais pas, le jeune homme aurait eu quelques années de plus et il aurait manqué le frisson de la découverte. Je ne vais pas non plus parler de tous les détails des répétitions, je vais me concentrer sur les scènes clés de la pièce, celles où les personnages principaux seront en évidence.

Mes récits ne reflètent pas forcément la réalité, quelle soit helvétique ou d’un autre pays, ce n’est qu’une interprétation personnelle de cette réalité.

Est-ce que tu ne te laisses pas un peu aller à la facilité ? Il me semble qu'il aurait été plus vraisemblable d'attribuer le rôle titre à un acteur de la troupe, et puis que, après quelques répétitions, il ait un empêchement du style déménagement professionnel ou maladie grave qui l'empêche de continuer, et que le jeune Florian dont le talent semble très prometteur, prenne sa place.
Je chipote, je chipote... J'aimerais que ton récit soit parfait ! Smile

Tu vas être déçu si tu penses que je peux écrire un récit parfait. Ce n’est que le « premier jet » pour reprendre la terminologie de l’Atelier des Auteurs.

Je verrais deux possibilités pour qu’un récit soit le meilleur possible :

— L’écrire en entier avant de commencer à le publier.
— Ou alors le reprendre entièrement une fois terminé.

Dans les deux cas, je pourrais voir où il y a des coupures, des modifications ou des ajouts à faire, et plus tenir compte des avis des lecteurs. Le problème est que mon temps à disposition pour écrire est assez limité, j’ai d’autres activités et je ne désire pas passer 8 heures par jour devant mon écran. Il faut donc accepter les imperfections.

Le choix de Florian dès le début me semblait aller de soi. Pour la vraisemblance je pourrais dire que les autres acteurs de la troupe sont au courant de la raison de ce choix, mais pas le narrateur. Dans un texte à la première personne, il n’est pas omniscient, alors qu’un narrateur à la troisième personne peut savoir des choses que les personnages ne connaissent pas.



RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 28-02-2023

NDA Par souci de simplification, je mettrai les notes directement dans le corps du texte plutôt qu’en bas de page lorsqu’une explication me semblera utile à la compréhension. Je ne donnerai pas d’explications géographiques sur les lieux où se déroulera l’action, on peut les retrouver dans Google Maps.


2

Nous fîmes une pause dans un petit local meublé d’une table et de quelques chaises, on y trouvait aussi un évier, une machine à café et un réfrigérateur. Lucie sortit des capsules de son sac ainsi qu’un paquet de biscuits.

— Pour les boissons fraîches, expliqua-t-elle, vous devrez les apporter vous-mêmes. Vous pouvez aussi réapprovisionner le café et parfois l’un ou l’une d’entre nous prépare des pâtisseries maison. C’est mieux d’avertir une semaine à l’avance.

Je me contentai d’un verre d’eau du robinet, Florian but un Nespresso. Une idée me vint à l’esprit : lorsqu’il ferait chaud et que la répétition serait physique, une douche serait la bienvenue à la fin. Je posai la question.

— Non, me répondit la présidente, pas de douches. Il y a bien deux vestiaires séparés pour les hommes et les femmes, mais qu’une seule cabine dans chacun. Le temps que tout le monde y passe et tu serais déjà chez toi. Bon, je sais tu ne viens pas en voiture, tu auras plus de place dans le bus.

André, qui était le mari de Lucie et le caissier de la troupe, ajouta :

— Il n’y aurait pas d’eau chaude non plus, nous devrions la payer, économies d’énergie obligent. Et payer le nettoyage. Les vestiaires sont fermés et on se changera sur la scène lorsque nous aurons les costumes.

Nous reprîmes la répétition, Olivier avait noté sur un tableau à feuilles les différents rôles et leurs titulaires. Chacun lut le texte qu’il aurait à jouer, sans chercher à le déclamer d’une manière ou d’une autre, c’était juste pour se familiariser avec l’histoire. Je mis en exergue mes répliques avec un surligneur jaune.

Le temps passa rapidement, je fus étonné lorsqu’Olivier nous indiqua que la répétition était terminée. Son horaire avait été légèrement modifié afin que nous pussions prendre le bus sans trop attendre, il n’y en avait qu’un par heure le soir.

Dans le véhicule, je m’assis à côté de Florian— il y avait peu de monde à cette heure-là, l’absence de douche ne changerait rien —, il eut la politesse se ne pas remettre son casque, mais il n’était pas très causant, moi non plus d’ailleurs. J’avais commencé le théâtre pour vaincre ma timidité presque maladive.

Peu avant Lausanne, je finis par lui demander :

— Tu habites où ?
— À Lutry, une maison au bord du lac.
— Chez tes parents ?
— Bien sûr, me répondit-il avec un peu de dépit dans la voix, où voudrais-tu que j’habite ? Cela a cependant quelques avantages.

Il pensait certainement aux tâches ménagères qu’il n’était pas obligé de faire lui-même : repas, lessives, nettoyages, tâches dont j’étais maintenant obligé de m’occuper depuis que je vivais seul et qui m’horripilaient.

— Tu t’entends bien avec tes parents ? lui demandai-je, regrettant immédiatement d’avoir posé cette question qu’il aurait pu trouver indiscrète.
— Dans l’ensemble, oui. Mon père travaille beaucoup et je ne le vois pas souvent. Ma mère est parfois un peu trop envahissante.
— Elle travaille ta mère ?
— Si l’on peut appeler cela travailler, elle écrit des poèmes.
— Et ton père ?
— Il est professeur au CHUV. (NDA Centre Hospitalier Universitaire Vaudois)

J’expliquai ensuite à Florian que j’habitais à Renens dans un immeuble locatif qui venait d’être construit près de la gare. Nous nous quittâmes au terminus du bus, à la station Riponne-Maurice Béjart. Je pris le métro jusqu’au Flon, puis un autre bus pour rentrer chez moi.

Mon ex-femme avait gardé notre ancien logement au Locle, j’avais donc acheté quelques meubles et aménagé sommairement mon nouvel appartement de deux pièces, encore encombré de tous les cartons que je n’avais pas déballés. Ni rideaux, ni tableaux, ni plantes vertes.

Je passai des habits d’intérieur, tee-shirt et pantalon de survêtement, puis je m’assis sur le canapé. Je repensai à cette première répétition. Même si nous n’avions pas encore joué, cela m’avait paru très intense. Cela me rappelait des souvenirs déjà très lointains, ceux de ma première expérience théâtrale. J’y avais rencontré ma femme. À cet âge on est plus insouciant, on s’imagine que l’amour avec un grand A durera toute la vie. Et puis c’est la routine qui s’installe, les petites manies, les disputes futiles, l’enfant qu’on espère pour nous réconcilier et qui ne vient pas.

Et, dix ans plus tard, je me retrouvais seul dans un appartement sans âme, un quartier sans âme, un boulot sans âme qui me permettait cependant de bien gagner ma vie. Je pensai à Florian : ferait-il les mêmes erreurs que moi ? Pas tout à fait, puisqu’il désirait devenir un artiste, accepter d’être mal payé, d’être un de ces fameux intermittents du spectacle, plus souvent au chômage que sur une scène. Évidemment, papa allait probablement approvisionner discrètement son compte en banque, encouragé par maman la poétesse qui comprenait très bien les désirs artistiques de son fils.

J’étais peut-être complètement à côté de la plaque, mais une chose était sûre : Florian m’avait troublé.

J’enfilai machinalement ma main dans mon boxer et je sentis grossir mon pénis, je le sortis sans même me déshabiller, j’avais une très forte envie de me branler, c’était finalement assez rare que je le fisse depuis mon divorce, plus pour des raisons hygiéniques qu’érotiques, pour maintenir le matériel en état de fonctionnement au cas où le logiciel passerait à la version 2.0.

Je m’imaginai que Florian le faisait aussi au même moment, en train de regarder des vidéos pornos sur son ordinateur, sa bite dressée hors de son boxer, comme moi, ou alors couché sur son lit, entièrement nu ; à son âge c’était normal. J’éjaculai trop rapidement, je pris la décision de me « vider les couilles » plus souvent.



RE: Au théâtre ce soir - lelivredejeremie - 01-03-2023

Du peu que j'ai vu en théâtre contemporain (justement Hamlet avec le chanteur, Mustii en chino et singlet débardeur), les costumes sont souvent modernes et sobres, et de ce que tu as même suggéré à demi-mots, parfois encore plus minimalistes ^^ Tes acteurs risquent p-ê de se retrouver en boxer et pieds nus, le problème de la transpiration devrait être en partie évacué de ce fait, et la motivation de la question de Camille serait alors à peu près aussi 'hygiénique' que sa pratique de la branlette en solitaire sur son canapé ¬‿¬
Ceci dit, je l'imagine comme une tentative potentielle de rapprochement avec Florian, peu bavard et juste pressé de rentrer à la maison, qui ne lui facilite pas trop la tâche jusque là ⚆_⚆ Après, le garçon peut aussi ne vivre que pour son art, mais bon, le calendrier d'un dilettante de vingt ans sans trop de contraintes financières - donc professionnelles - est logiquement plus élastique que celui d'un employé qui bosse en 9-to-5...
Camille va devoir tenir un looong siège, et user de ruse pour envahir la citadelle...


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 01-03-2023

(01-03-2023, 02:16 AM)lelivredejeremie a écrit : Du peu que j'ai vu en théâtre contemporain (justement Hamlet avec le chanteur, Mustii en chino et singlet débardeur), les costumes sont souvent modernes et sobres, et de ce que tu as même suggéré à demi-mots, parfois encore plus minimalistes ^^ Tes acteurs risquent p-ê de se retrouver en boxer et pieds nus, le problème de la transpiration devrait être en partie évacué de ce fait, et la motivation de la question de Camille serait alors à peu près aussi 'hygiénique' que sa pratique de la branlette en solitaire sur son canapé ¬‿¬
Ceci dit, je l'imagine comme une tentative potentielle de rapprochement avec Florian, peu bavard et juste pressé de rentrer à la maison, qui ne lui facilite pas trop la tâche jusque là ⚆_⚆ Après, le garçon peut aussi ne vivre que pour son art, mais bon, le calendrier d'un dilettante de vingt ans sans trop de contraintes financières - donc professionnelles - est logiquement plus élastique que celui d'un employé qui bosse en 9-to-5...
Camille va devoir tenir un looong siège, et user de ruse pour envahir la citadelle...

Merci @lelivredejeremie pour ton commentaire.

La nudité sur les scènes de théâtre sera effectivement un des thèmes de ce récit. Chez des professionnels je pense que c’est quelque chose qui est devenu banal et qu’ils se concentrent sur le jeu plus que sur les habits qu’ils portent ou qu’ils ne portent pas, mais ici cela pourrait alimenter les fantasmes du narrateur qui, rappelons-le, est censé être hétérosexuel (un peu comme ceux des nouvelles de Louklouk).

Le principal enjeu de cette histoire sera de retarder au maximum le rapprochement « sexuel » entre Florian et le narrateur. Dans la plupart de mes autres récits, ils se seraient déjà douchés ensemble après la première répétition… Et rien ne dit que Florian est homosexuel (faux, j'ai classifié ce récit dans la section « gay », ce qui exclut a priori un autre dénouement).



RE: Au théâtre ce soir - Philou0033 - 01-03-2023

Bonjour mon cher Daniel,

je viens de découvrir que tu écrivais un nouveau récit. C'est super!

J'ai accroché, je vais bien entendu suivre ce récit et les deux personnages principaux, Camille et Florian.
Je suis certain que je vais passer de bons moments à lire les suites de ton récit!

Je t'embrasse!
Philou


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 01-03-2023

(01-03-2023, 10:00 PM)Philou0033 a écrit : Bonjour mon cher Daniel,

je viens de découvrir que tu écrivais un nouveau récit. C'est super!

J'ai accroché, je vais bien entendu suivre ce récit et les deux personnages principaux, Camille et Florian.
Je suis certain que je vais passer de bons moments à lire les suites de ton récit!

Je t'embrasse!
Philou

Bonsoir mon cher @Philou0033 et merci de me suivre dans cette nouvelle aventure.

J’espère ne pas te décevoir, ce récit sera différent, plus axé sur les fantasmes du narrateur que sur de véritables échanges sexuels entre les personnages.

Comme toujours, je ne sais pas à l’avance quel sera le résultat.

Je t’embrasse.
Daniel



RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 09-03-2023

NDA Le festival que j’annonce dans cet épisode sera imaginaire, le lieu où il se déroulera sera réel, mais je n’y suis jamais allé.

Les autres spectacles que je mentionnerai seront réels et je les ai vus ou j’aurais eu envie de les voir. Je ne tiendrai pas compte des dates auxquelles ils ont été programmés.

Je signalerai dorénavant en bleu les modifications importantes que je ferai après la première publication.



3

Le jeudi suivant, je retrouvai Florian à l’arrêt du bus, il me fit un sourire avant de monter. Nous restâmes debout, il ne parla pas beaucoup plus que la semaine précédente. Je lui demandai comment se déroulaient ses études, il me répondit :

— Ça va, je devrais réussir assez facilement, mais j’ai quand même pas mal de travail.
— Tu as eu le temps d’apprendre ton texte ?
— Le début. Et toi ?
— Aussi le début, ça m’occupe le soir.

Nous débutâmes la répétition. Olivier s’était arrangé pour que chacun d’entre nous pût participer à un moment ou à un autre, sans tenir compte de l’ordre des scènes. Certains avaient plusieurs petits rôles différents.

À la pause, la présidente nous annonça :

— J’ai une bonne nouvelle : après plusieurs tentatives ces années passées, notre dossier a été sélectionné, nous sommes invités à Béziers.
— Génial ! s’exclama Inès qui jouait le rôle d’Ophélie. C’est quand ?
— Le deuxième week-end de juillet, ne partez pas en vacances à ce moment-là. Je vous enverrai les dates exactes sur WhatsApp.
— Pour quelle manifestation sommes-nous invités ? demandai-je.
— Un festival de théâtre amateur contemporain à la Scène de Bayssan, à Béziers ; c’est en même temps un concours puisqu’un jury désigne la meilleure troupe, mais c’est secondaire, c’est surtout pour nouer des contacts et découvrir d’autres productions.
— Je pense que le choix de la pièce y est pour quelque chose, dit Olivier, avec le théâtre de boulevard nous n’aurions eu aucune chance d’être invités. J’aurais quelque chose à vous demander.
— On t’écoute, fit Lucie.
— Voilà. La fille d’un ami s’intéresse à la mise en scène et aimerait assister aux répétitions, elle serait en quelque sorte mon assistante.
— Tu sais que nous ne pourrons pas la payer, dit André.
— Ne t’inquiète pas, elle viendrait bénévolement. Elle connait Florian, elle est dans la même classe que lui au gymnase.

Celui-ci, qui avait écouté distraitement la conversation jusqu’à présent, eut l’air intéressé.

— Une fille de ma classe ? qui s’intéresse au théâtre ? dit-il. Je ne savais pas, laisse-moi deviner… Anaïs ?
— Exact. Comment as-tu deviné ?
— Une intuition.
— Tu t’entends bien avec elle ?
— Je n’ai pas beaucoup de contacts avec elle, je suis plutôt solitaire.
— En tout cas, fit Olivier, elle semble t’apprécier, mais ne lui dis pas que je te l’ai dit.
— Promis.

Je me demandai si cette Anaïs venait pour le théâtre ou pour les beaux yeux de Florian, Olivier jouait-il les entremetteurs ? Cela me déplut. Je me repris : je ne devais pas être jaloux, les relations que pourrait avoir Florian avec cette fille ne me regardaient pas et je n’avais pas à me mêler de sa vie privée et sentimentale.

Lors du retour en bus, je lui parlai de la scène du combat :

— Il faudra que je m’entraine, dis-je, que je recommence à faire du sport, je n’ai plus 20 ans.
— Moi je n’ai pas encore 20 ans, mais je dois aussi m’entrainer. J’ai décidé de courir tous les samedis matin au bord du lac. Viendrais-tu avec moi ?
— J’aurais de la peine à te suivre.
— On le fera progressivement.

Nous fixâmes la rencontre à neuf heures le samedi suivant au port de Pully, le parcours serait ainsi plus court pour moi. Florian ne courut pas trop vite, ce qui me permit de le suivre jusqu’au siège du CIO où je m’arrêtai, n’en pouvant plus.

— Je suis désolé, me dit-il, c’était trop pour la première fois.
— Rassure-toi, j’ai surveillé mon rythme cardiaque sur ma montre, il est resté dans les normes, mais tu peux continuer sans moi.
— J’en ai assez pour le moment. Je t’offre un café et un croissant, nous les avons bien mérités, il faut toujours une récompense pour se motiver.
— Non, c’est moi qui te les offre.
— Nous n’allons pas nous disputer, ce sera moi les semaines paires et toi les semaines impaires.

Il n’y avait pas de bar tout près, nous retournâmes sur nos pas. En passant devant le théâtre de Vidy, Florian me dit :

— Arrêtons-nous ici, je pense que la Kantina est ouverte.
— La Kantina ?
— Oui, c’est la cantine du théâtre.

Le théâtre de Vidy-Lausanne a été construit pour l’exposition nationale de 1964 par l’architecte Max Bill et devait ensuite être démoli, il a été sauvé et plusieurs autres salles sont venues s’ajouter au bâtiment historique couvert de panneaux en acier inoxydable.

Florian alla chercher les cafés à l’intérieur, avec des grands verres d’eau, puis nous nous assîmes sur la terrasse, il faisait beau et chaud.

— Tu n’étais jamais venu ici ? me demanda-t-il.
— Non, il faudra que je m’intéresse à la vie culturelle, plus animée que dans mon ancienne commune. Tu assistes souvent à des représentations ?
— Rarement, seulement ce qui m’intéresse vraiment. Je n’ai pas pris l’abonnement général. J’ai vu Foucault en Californie, de Lionel Baier.
— Le cinéaste, il me semble ?
— Oui, le cinéaste, il est gay, comme l’était Foucault.

Pourquoi Florian m’avait-il précisé que ce metteur en scène était gay ? Voulait-il me suggérer qu’il l’était aussi ? Je me faisais des idées, je me dis encore une fois que sa vie privée ne me regardait pas et je me demandai pourquoi j’étais en train de regarder son tee-shirt imbibé de sueur. Je lui demandai :

— Que faisait Michel Foucault en Californie ?
— Il donnait des conférences. Deux étudiants gays l’ont invité pour une virée dans la Vallée de la Mort. Ils voulaient lui faire prendre du LSD.
— Ils ont réussi ?
— Oui, cette expérience a eu semble-t-il de l’importance pour les travaux ultérieurs du philosophe.
— Le metteur en scène a-t-il utilisé des projections psychédéliques pour suggérer le trip ?
— Non, je pense qu’il voulait que les spectateurs imaginent eux-mêmes l’expérience, les effets sonores et visuels étaient discrets.
— L’homosexualité des personnages était-elle mise en évidence ?
— Non, ce n’était pas le thème principal de la pièce, Foucault était d’ailleurs joué par une femme pour éviter un casting uniquement masculin.
— Ça ne t’a pas dérangé ?
— Pas du tout.

Florian me donna encore quelques détails sur la pièce, puis il dit, l’air pensif :


— Ce serait mon rêve de jouer dans ce théâtre qui vient d’être rénové.
— Tu pourras certainement le réaliser un jour si tu deviens professionnel, mais pas moi.
— Qui sait ? La vie réserve parfois des surprises.

Sa remarque m’intrigua, je lui demandai :

— Tu penses que je pourrais changer de métier et devenir un saltimbanque ?
— Pourquoi pas ? On peut imaginer toutes les reconversions.
— Ça m’étonnerait, je préfère avoir ma paye à la fin du mois, même si ce n’est pas au boulot que je m’épanouis.
— Bon, puisqu’on rêve, tu pourras peut-être aussi jouer ici en amateur.
— On peut toujours rêver.

J’eus l’impression qu’il en savait plus que moi sur notre troupe, alors que nous avions commencé en même temps. Avait-il déjà parlé à l’assistante ? C’était probable. Ou alors… Une idée me vint à l’esprit, mais ce n’était qu’une supposition.

Nous nous quittâmes, Florian avait finalement décidé de courir encore un peu, je pris le bus pour rentrer chez moi. Je regardai le programme du théâtre de Vidy sur mon iPhone en me disant que j’aurais dû lui proposer de l’accompagner lorsqu’il y irait.

Et je me masturbai avant même de me doucher.



RE: Au théâtre ce soir - lelivredejeremie - 10-03-2023

Je ne trouve pas si bizarre de la part du garçon de relever le fait que le metteur en scène est gay, c'est parfois assez pertinent dans leur travail, le choix et le traitement des scénarios, François Ozon, Gus Van Sant, John Waters... ¯\_(ツ)_/¯
Après, quelles que soient les inclinaisons du beau mais taciturne Florian (si tant est qu'elles soient claires en dernière année de gymnase), il n'envoie pas trop de signaux :/


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 10-03-2023

(10-03-2023, 01:00 AM)lelivredejeremie a écrit : Je ne trouve pas si bizarre de la part du garçon de relever le fait que le metteur en scène est gay, c'est parfois assez pertinent dans leur travail, le choix et le traitement des scénarios, François Ozon, Gus Van Sant, John Waters...  ¯\_(ツ)_/¯
Après, quelles que soient les inclinaisons du beau mais taciturne Florian (si tant est qu'elles soient claires en dernière année de gymnase), il n'envoie pas trop de signaux  :/

Merci @lelivredejeremie pour ton commentaire.

Ce cinéaste, dont c’était la première mise en scène au théâtre, n’a jamais caché son homosexualité. La scène d’ouverture de cette pièce montre deux hommes qui s’embrassent, alors que le rôle principal (Foucault) est joué par une femme. J’aurais dû donner plus d’informations au sujet de ce spectacle, j'ai complété l’épisode précédent sans que cela change quelque chose à l’intrigue.

Le manque de signaux de la part de Florian est voulu, le narrateur doit rester dans le doute, et je pense que lui-même n’est pas encore au clair sur ses propres envies à ce moment-là. Ce sera le seul « suspense » du récit, et je le ferai durer le plus longtemps possible. L’attente pourrait être longue puisque j’ai déjà évoqué un évènement qui se déroulera presque une année plus tard… J’espère cependant que vous n’aurez pas à attendre si longtemps, ce n’est pas un nouveau défi avec une phrase par jour.



RE: Au théâtre ce soir - Philou0033 - 13-03-2023

Bonjour mon cher Daniel,

belle suite. Florian est toujours assez timide, dû moins il n'est pas fort loquasse.
La troupe amateur est retenue pour participer en juillet à un festival théâtral Béziers.
Anaïs, une fille qui est dans la classe de Florian souhaite devenir metteuse en scène et viendrait bénévolement se former.
Camille et Florian décident d'aller courir ensemble, Camille se remettant doucement à faire du sport.
Les deux garçons passent devant le théâtre où Florian aimerait jouer. C'est alors que Florian expose les pièces qu'il a pu voir. Il parle d'un auteur Gay et de sa pièce.
Camille n'ose pas trop s'imposer dans la vie privée et sentimentale de Florian. Est-il gay le beau Florian? Camille aura surement la réponse dans les suites du récit.

Merci Daniel pour cette suite.
Je t'embrasse!
Philou


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 13-03-2023

(13-03-2023, 12:16 PM)Philou0033 a écrit : Bonjour mon cher Daniel,

belle suite. Florian est toujours assez timide, dû moins il n'est pas fort loquasse.
La troupe amateur est retenue pour participer en juillet à un festival théâtral Béziers.
Anaïs, une fille qui est dans la classe de Florian souhaite devenir metteuse en scène et viendrait bénévolement se former.
Camille et Florian décident d'aller courir ensemble, Camille se remettant doucement à faire du sport.
Les deux garçons passent devant le théâtre où Florian aimerait jouer. C'est alors que Florian expose les pièces qu'il a pu voir. Il parle d'un auteur Gay et de sa pièce.
Camille n'ose pas trop s'imposer dans la vie privée et sentimentale de Florian. Est-il gay le beau Florian? Camille aura surement la réponse dans les suites du récit.

Merci Daniel pour cette suite.
Je t'embrasse!
Philou

Bonjour mon cher @Philou0033 et merci pour ton commentaire.

Tu as très bien résumé cet épisode.

Un point important que tu as noté : Camille n’ose pas questionner Florian au sujet de sa vie sentimentale, c’est la condition pour qu’on ne sache pas trop vite s’il est gay ou pas. S’il n’en parle pas spontanément, cela peut donner un indice. J’ai remarqué que les hommes hétérosexuels parlent très souvent de leur compagne dans la conversation. Mais il pourrait avoir d’autres motifs pour ne parler de vie sentimentale, tout simplement pour ne pas avouer qu’il n’en a pas.

Je t’embrasse.
Daniel



RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 17-03-2023

NDA Mes idées au sujet de ce récit évoluant constamment, les nouveaux épisodes pourront être en contradiction avec mes réponses aux commentaires précédents. Pour donner un exemple, le narrateur va parler à Florian de sa vie sentimentale plus rapidement que je l’avais prévu, ce qui me semble plus réaliste puisqu’ils vont passer des mois ensemble et auront des activités en dehors des répétitions hebdomadaires.

Je ne désire pas diluer l’intrigue pour faire ressentir la longue période pendant laquelle elle se déroulera, je préfère me concentrer sur quelques évènements particuliers, avec le risque que certaines informations ne soient pas données au bon moment (et, pour ne rien vous cacher, ces évènements particuliers seront peu nombreux à moins que j’en imagine d’autres).



4

Le samedi suivant, en buvant notre café après le sport, nous parlâmes de la nouvelle assistante Anaïs qui avait assisté à la répétition deux jours auparavant, je demandai à Florian ce qu’il en pensait.

— Elle a l’air passionnée par ce projet, me répondit-il, et compétente, elle a déjà étudié à fond le texte et ses significations, plus que moi.
— C’est le travail d’une metteuse en scène et pas forcément le nôtre.
— Nous devons quand même réfléchir à l’incarnation que nous donnerons à nos personnages.
— Tu as raison, mais, dans un premier temps, je dois d’abord apprendre le texte et ce n’est pas facile.

J’hésitais longuement avant de parler à Florian d’un autre aspect de cette présence féminine en repensant à une remarque du metteur en scène, puis je me jetai à l’eau :

— Olivier a dit qu’elle t’appréciait.
— Je vois où tu veux en venir. Je dois dire que cela m’a surpris, peut-être pense-t-il qu’elle est amoureuse de moi ?
— C’est l’impression que j’ai eue.
— Qu'elle est amoureuse de moi ou qu’Olivier pense qu’elle est amoureuse de moi ?
— La seconde affirmation, je ne voudrais surtout pas me mêler de tes affaires sentimentales.
— C’est pourtant ce que tu fais en ce moment, dit Florian en riant.

Je rougis, pensant avoir mis les pieds dans le plat.

— Tu n’es pas le seul, continua-t-il, à part Olivier et toi, il y a aussi ma mère qui s’en mêle. Je n’ai aucune raison de te le cacher, je n’ai pas de petite amie et je n’en ai jamais cherché. Je crois que ce n’est pas le moment, je dois me concentrer sur mes études et sur notre pièce.
— Rien ne presse, je n’ai connu ma femme que lorsque j’étais à l’université et j’étais encore puceau.

J’eus à nouveau l’impression d’avoir gaffé, je rajoutai :

— Ce n’est pas pour te demander si tu l’es encore.
— Je crois entendre ma mère, mais je me sens plus à l’aise de parler de cela avec toi qu’avec elle. Oui, je n’ai encore jamais couché avec une fille. Maintenant, tout ceci reste entre nous.
— Bien sûr.
— Et toi, une nouvelle conquête depuis ton divorce ?
— Non, je fais une pause, qui pourrait être très longue. Mais on ne sait jamais, je pourrais rencontrer quelqu’un de manière inattendue.
— Moi aussi.

Il eut un sourire énigmatique, pensait-il à Anaïs ? Ou à quelqu’un d’autre ? Nous n’abordâmes plus ce sujet et je n’eus aucun indice quant à une éventuelle liaison avec l’assistante. Nous ne la croisions pas dans le bus, elle habitait un autre village de la région et c’était Olivier qui la véhiculait, nous nous concentrions sur notre spectacle pendant les répétitions.

Nous continuions à nous entrainer tous les samedis matin, même si le temps franchissait, Florian préférait l’extérieur à une salle de fitness. En octobre, il fut absent pendant une semaine car il avait un voyage d’étude à Rome avec la classe de son gymnase. Le lendemain de son retour, je lui demandai comment cela s’était passé.

— Très bien, me répondit-il, les visites habituelles, il y a tellement de choses à voir dans cette ville.
— Pas d’excès ? Certains élèves en profitent pour se défouler.
— Non, nous sommes restés calmes et les professeurs nous encadraient. Il y avait eu un décès après un coup de couteau il y a quelques années lors d’un tel voyage et cela a laissé des traces.
— Vous étiez à l’hôtel ? demandai-je.
— Non, à l’institut Domus Nascimbeni, tenu par la communauté des Petites Sœurs de la Sainte Famille, c’est d’ailleurs dans ce même institut qu’avait eu lieu la bagarre fatale.

Florian resta pensif, puis il sourit en disant :

— Si elles savaient ce que nous avons fait dans notre chambre, les Petites Sœurs… Ce n’était pas très catholique.
— Qu’avez-vous fait ?
— Nous nous sommes masturbés tous ensemble, nous étions six garçons.
— Moins grave que de se bagarrer, et on peut se confesser après.
— Je suis protestant, pas de confession. Et toi ?
— Moi aussi, mais je ne me suis jamais masturbé en groupe.
— Expérience intéressante, même si l’on n’est pas gay.

Je me demandai pourquoi il m’avait parlé de cela. Cela ne me déplaisait pas, j’aimais bien la direction que prenait notre relation, il se laissait plus facilement aller et moi aussi. J’avais l’impression que nous devenions amis, et plus seulement deux comédiens qui jouions dans la même troupe.

— J’y pense, dis-je, il faut que je te demande quelque chose: dans deux semaines, Olivier désire aller voir une pièce au Château Rouge à Annemasse, Richard III, également de Shakespeare, mise en scène par Guillaume Séverac-Schmitz. Ce sera un samedi soir et, comme ça se terminera très tard, il propose de dormir à l’hôtel.
— Je n’ai rien ce week-end-là, cela m’intéresserait. Tu y vas ?
— Oui, et il y aura aussi Anaïs et Tiago, c’est lui qui fera les lumières de notre spectacle. Envoie un message à Olivier, il réservera les billets et l’hôtel.

Deux semaines plus tard, nous prîmes le train vers 15 heures pour nous rendre en France, on pouvait y aller sans changer grâce à la nouvelle liaison souterraine entre Genève Cornavin et Annemasse. Nous n’étions que quatre, Tiago nous rejoindrait juste avant le début du spectacle à 20 heures. Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel, nous dinâmes dans un restaurant.

Florian avait bon appétit, il commanda un steak de 280 g avec plusieurs services de frites ; Olivier et moi un de 180 g ; Anaïs se contenta d’un steak végétarien, nous n’osâmes pas lui demander si c’était occasionnel ou si elle renonçait toujours à la viande.

Le Château Rouge était un bâtiment moderne, bâti dans les années 1980, la grande salle était immense, elle pouvait compter jusqu’à 1000 places, mais seule la partie inférieure était ouverte. Ce qui me frappa en entrant était l’atmosphère sombre, même glaciale qui attendait les spectateurs. Le rideau n’était pas fermé, la scène était noire et légèrement enfumée. Nous étions déjà dans l’ambiance avant même le début.

Je fis la remarque avant de nous asseoir, en disant que ce serait très difficile de réaliser le même éclairage dans la grande salle de Froideville, malgré le nom prédestiné de la localité. Tiago, qui venait seulement de nous rejoindre, me répondit :

— Cela dépendra du nombre de projecteurs que nous pourrons louer, c’est-à-dire des moyens du mécène qui nous soutient cette année.
— Vous le connaissez ?
— Non, fit Olivier, mais je connais bien Tiago, il est génial et pourrait éclairer un spectacle avec quelques lampes de poche. Je le connais même très bien.



RE: Au théâtre ce soir - lelivredejeremie - 18-03-2023

Ce n’est pas si absurde que Camille parle de sa vie sentimentale à Florian, qu’il se l’avoue clairement ou pas, le garçon l’intrigue, parler de soi peut amener les autres à le faire  ¯\_(ツ)_/¯  Sauf que le garçon est rusé, ou méfiant, et ne lâche les indices qu’au compte-goutte, et paradoxalement – ou p-ê pas tellement – ils sont parfois contradictoires  ¬‿¬ 
(17-03-2023, 10:57 PM)Lange128 a écrit : Tiago pourrait éclairer un spectacle avec quelques lampes de poche. Je le connais même très bien.
Je sens le sous-entendu qui dit que Tiago a même déjà éclairé un duo avec Olivier d'une simple lampe de chevet...  ¬‿¬


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 18-03-2023

(18-03-2023, 12:34 AM)lelivredejeremie a écrit : Ce n’est pas si absurde que Camille parle de sa vie sentimentale à Florian, qu’il se l’avoue clairement ou pas, le garçon l’intrigue, parler de soi peut amener les autres à le faire  ¯\_(ツ)_/¯  Sauf que le garçon est rusé, ou méfiant, et ne lâche les indices qu’au compte-goutte, et paradoxalement – ou p-ê pas tellement – ils sont parfois contradictoires  ¬‿¬ 
(17-03-2023, 10:57 PM)Lange128 a écrit : Tiago pourrait éclairer un spectacle avec quelques lampes de poche. Je le connais même très bien.
Je sens le sous-entendu qui dit que Tiago a même déjà éclairé un duo avec Olivier d'une simple lampe de chevet...  ¬‿¬

Merci Jérémie pour ton commentaire.

Il y a un aspect autobiographique dans ce récit : à l’âge de Florian, je répondais que je n’avais pas de petite amie lorsqu’on me posait la question, c’était rare, mais je me souviens que ma mère m’avait demandé une fois si j’avais déjà essayé avec une fille. Je n’aurais cependant jamais osé parler d’homosexualité, je n’étais d’ailleurs pas encore au clair à ce sujet. Si j’avais eu l’occasion, comme Camille, de rencontrer une femme, je me serais peut-être aussi marié.

D’un point de vue narratif, il fallait s’attendre à ce que Florian n’ait pas de petite amie, mais, comme c’est un récit gay, on en devine facilement la raison. Cela n’aurait pas de sens qu’il le révèle tout de suite, je vais donc laisser planer un pseudo-suspense avec des informations contradictoires.