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Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi, terminé) - Version imprimable

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RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 28-04-2023

Voilà donc une partie de la troupe d'envahisseurs anéantie. Maintenant, pour la suite des événements, il reste à savoir ce que deviennent Lambert, la Cap'tain John et comment les rescapés de la maison de l'archonte vont pouvoir à la fois se coltiner les araignées et les quelques envahisseurs qui resteraient dans Valtunia. Quoique les Valvors "réincarnés" dans les Éclairs subsistants peuvent aussi provoquer des dégâts chez les guerriers humains. Y aurait-il un autre "colonel" à Valtunia?
Bon courage pour les "gentils" Justin, Jérem (une fois ce dernier remis de ses émotions!→une bonne petite séance de "relax" avec son chéri ferait beaucoup pour lui remonter le moral, non?) et leurs alliés. En tous cas, Anthony ne semble pas prêt à faire grâce au «Cher Seigneur Frégast».


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 28-04-2023

Christophe Lambert est supposé mort. Quoique ...


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 28-04-2023

Erreur : je pensais "Bertrand" et ai écrit "Lambert"!!! Sorry!


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 29-04-2023

Vasseur donc. Puisqu'on a connu son nom de famille avant son prénom.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 29-04-2023

Chapitre 46

Dans la forêt de Syl, à la sortie du souterrain.

Anthony émerge du tunnel avec difficulté, car il transporte Jérémy sur son dos.

Sa réapparition calme les inquiétudes du groupe, Gralik fonce s'occuper de Jérémy mais Élodie, jusqu'alors angoissée, explose.

- Vous étiez où ? On aurait pu se faire tuer en vous attendant ! D'ailleurs on devrait filer avant qu'ils nous rattrapent ! J'espère que tu te rends compte du risque que tu nous as fait prendre !

Justin s'apprête à répliquer mais Anthony lui coupe la parole, d'un air étrangement calme par rapport aux derniers évènements qu'il vient de vivre.

- Aucune inquiétude à avoir, plus personne ne nous suivra. Maintenant, allons rejoindre Bertrand...
- On devrait passer par la rivière, ça sera bien plus rapide que d'utiliser le souterrain qu'il a emprunté... Suggère Evran, qui connaît les lieux.

--- --- ---

Dans la forêt de Syl.

Bertrand s'arrête pour faire une courte pause, passablement énervé.

Ces maudits arbres bleus détraquent les boussoles, le septuagénaire a failli se perdre plusieurs fois, la fatigue aidant. Il commence à comprendre pourquoi l'équipe de Lambert a mis tant de temps pour trouver le village.

Heureusement, le souterrain qui part de la maison du prophète Esso lui a fait gagner une bonne journée de marche, ce qui lui permet de relativiser.

Assis sur un tronc d'arbre, le diplomate contemple le paysage un moment, avant de découvrir avec effroi qu'un tyrannosaure dort à quelques mètres, partiellement caché par des bosquets. En toute discrétion, Bertrand s'éclipse, le cœur battant. S'arrêter dans cette forêt est décidément une bien mauvaise idée.

Quelques instants plus tard, il est suivi par le capitaine John, qui reste un moment en arrêt devant le gros dinosaure. Le capitaine sourit, une idée lumineuse lui traverse l'esprit.

L'homme se concentre un moment, avant de forcer la conscience de l'animal, qui se réveille en grognant. Pas impressionné pour deux sous, John attend encore un peu, avant de déchaîner son pouvoir pour soumettre le reptile à sa volonté.

L'homme et le prédateur se mettent côte à côte, sur les traces de Bertrand, lequel se trouve maintenant assez loin, devant les grilles électrifiées de la Base-Noyau, qui devient visible. John, grâce à son pouvoir psychique, est attentif à la manœuvre du septuagénaire, qui coupe le courant, avant de poursuivre tranquillement sa route.

Le capitaine craint le pire quand Bertrand croise une patrouille, heureusement, ce dernier à un don pour se fondre dans la masse. Il se montre tellement complice et naturel en saluant les soldats d'un signe de la main, que ces derniers lui décrochent un sourire en retour, en poursuivant leur chemin.

- J'aurais aimé connaître ce gars-là... Souffle John, impressionné par tant de panache.

--- --- ---

Base Noyau, dans le palais de métal du seigneur Frégast.

Le maître de la Fondation examine silencieusement les rapports que les défunts scientifiques ont laissés derrière eux. Étant lui-même un homme de science, il s'intéresse de près à ces choses-là et ne laisse rien au hasard.

En deux jours de lecture, il a appris beaucoup de choses dont certaines informations des plus intéressantes. Une des plus impressionnantes concerne la microbiologie : il existe dans ce monde ce qu'on pourrait appeler un bactériophage universel. C'est à dire un virus vivant naturellement dans l'organisme animal ou humain. Sa particularité principale est que ce microbe ne cause aucune nuisance mais il se nourrit des autres virus et bactéries. Ce micro-organisme est si présent qu'il remplace en partie le système immunitaire des populations humaines de Sterrn. Ce pourrait être une avancée médicale remarquable mais la renommée n'intéresse pas le seigneur Frégast.

Le rapport qui a retenu particulièrement son attention concerne un tout autre domaine. Une équipe de physiciens a mis en évidence, par une série de calculs et d'expériences diverses, l'existence d'une dimension immatérielle servant de frontière entre les mondes. La structure de cet intermonde suppose l'existence d'au moins trois autres mondes, ce qui intéresse le maître, qui se promet de revenir dessus une fois ses projets menés à bien.

- Seigneur Frégast, je présume ? résonne une voix, qui le sort brusquement de sa lecture.

Le maître lève la tête, surpris d'être ainsi dérangé. Bertrand se tient à quelques mètres de son bureau.

- Bertrand Vasseur... Vous avez survécu, je vois. Comment êtes-vous entré ? Les gardiens vous ont laissé passer ?
- Un seul garde facilement distrait... Souffle Bertrand, pour toute réponse, en sortant ses armes, qu'il cachait à l'arrière de son pantalon.
- Je vous en prie, asseyez-vous. Nous avons à parler... L'invite le maître, qui semble conciliant.
- Vous vous foutez de moi ? explose Bertrand. Vous avez tué la plupart de mes amis de la Fondation, puis planifié mon meurtre de la même façon, avant de ruiner mon travail auprès de la population locale ! Je devrais m'asseoir avec vous pour parler affaires ! Vous êtes complètement fou !
- Allons, monsieur Vasseur ! Calmons-nous. De toute façon, vous n'avez rien d'un assassin... Quel était votre objectif en venant ici ?
- Vous tuer ! Mais avant, je veux connaître vos véritables intentions ! réplique Bertrand, implacable.
- Très bien... J'apprécie votre franchise et je vais aller droit au but. Ce monde ne compte pas à mes yeux, en dehors d'un certain intérêt scientifique... Mais il m'est possible de l'utiliser pour mener à terme ma plus grande ambition...
- Qui est ?
- Je veux la Terre.
- Rien que ça... Pauvre cinglé, comment tu comptes t'y prendre ?
- Ce monde est un refuge sûr pour moi et je suis maintenant la seule personne à même d'ouvrir une faille entre les mondes ! Saviez-vous que la Terre et Sterrn sont superposés ? Cela signifie qu'avec mes machines quand j'aurais localisé les bons endroits sur Sterrn (et je peux déterminer mathématiquement leur position) mes troupes pourrons investir en toute impunité les sièges du pouvoir, sur Terre et prendre les dirigeants en otage...

Bertrand reste silencieux, complètement écrasé par de telles révélations. Ce seigneur Frégast est fou dangereux mais son plan, s'il demeure improbable, se tient.

- C'est impossible, vous n'avez pas assez d'hommes !
- Pour l'instant mais c'est en train de changer... De plus, avec toutes les choses découvertes ici, mes plans initiaux vont être peaufinés... Savez-vous ce que sont les Daukns ?
- J'en ai entendu parler... Répond Bertrand, qui ne parvient pas à faire le rapprochement.
- Alors imaginez des gouvernements Terriens tout entiers sous le contrôle de Daukns Valvor, eux-mêmes sous mes ordres... Mais, la question qui se pose maintenant est la suivante : voulez-vous participer à la gloire de mon œuvre ?

Cette dernière phrase ôte les derniers remords du vieil homme. Sans hésiter, il lève ses pistolets mitrailleurs et tire en rafale sur le maître, sur qui ça n'a pas le moindre effet, sinon de le faire rire nerveusement.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 01-05-2023

Chapitre 47

- C'est impossible ! s'écrie le diplomate, en voyant que les balles ricochent sur le seigneur Frégast.

Celui-ci cesse de rire et se lève de son fauteuil, ce qui dévoile sa silhouette gigantesque.

- Je vais prendre cela pour un « non ». Pensiez-vous vraiment être de taille contre moi ? D'ailleurs, savez-vous seulement ce que je suis ?

Bertrand ne le laisse pas finir et commence à reculer vers la porte, effrayé par le ton menaçant employé par le maître. Il est stupéfié par sa hauteur, qui dépasse les deux mètres ! Bertrand est plus qu'abasourdi, car aucun humain ne peut atteindre une telle envergure naturellement !

La réponse à ce prodige vient rapidement quand d'un geste, le seigneur Frégast laisse tomber la cape dans laquelle il était jusque-là enveloppé, révélant son corps robotique à Bertrand, qui est sidéré.

- Ça surprend, n'est-ce pas ? Mais je pense que n'importe qui préférerait ça à l'immobilité totale !

Il avance à grands pas vers l'ambassadeur. Ce dernier revient de sa stupeur et prend ses jambes à son cou.

Le seigneur Frégast le poursuit à travers l'étroit couloir, dans lequel résonnent des cris provenant de l'extérieur, auquel aucun des deux protagonistes ne prête attention.

Cependant, une fois dehors, il est impossible d'ignorer l'énorme tyrannosaure qui attaque la base, gobant au passage quelques occupants. L'animal est en furie et les humains qui lui tirent dessus ne calment pas sa colère meurtrière. Bertrand profite du chaos environnant pour s'enfuir aussi vite que son âge le lui permet.

A la vue du monstre, le seigneur Frégast oublie complètement le septuagénaire et beugle des ordres à ses hommes, qui sont effrayés par le corps robotique de leur maître, n'y étant pas habitués comme Richard l'est.

- Sortez les armes lourdes, imbéciles ! Richard ! RICHARD ? hurle le seigneur, de plus en plus furieux.

Avant toute réaction du personnel, le gros lézard, attiré par les cris du maître, se dirige vers lui en grognant férocement. Appréhendant la suite, le seigneur Frégast recule mais le dinosaure voit en lui un en-cas plus grand que les autres.

Une fois la bête toute proche, il reste stoïque, bien qu'il soit intérieurement terrorisé. Le dinosaure le fixe, puis d'une brusque détente, sa gueule fond sur le corps robotique qui ne peut esquiver l'attaque. Le lézard entreprend alors de le déchiqueter à l'aide de ses crocs.

Un grésillement inintelligible émane du scaphandre d'acier, qui se raye. Ne parvenant pas à mâcher cette proie pour le moins coriace, le dinosaure la recrache d'un geste rapide de la tête.

Le scaphandre vient s'écraser plus loin, contre le mur d'un hangar, qui s'effondre sous l'effet du choc. Quelques secondes après, les débris commencent à remuer, signe que le maître de la Fondation, bien que sonné, vit toujours.

Un peu plus loin, à l'entrée nord de la base, Justin et les autres arrivent et sont plutôt surpris par le bazar ambiant. Ils sont arrivés par un chemin bien plus rapide que celui emprunté par Bertrand, juste après une brève discussion avec Anthony quant au destin du colonel Costa. Ce chemin est en fait la rivière elle-même. Non loin du souterrain, de petites barques étaient camouflées dans un abri.

Evran a expliqué qu'il s'agit d'un ancien moyen de quitter les lieux en urgence, datant de l'époque de Grohen. Pendant le trajet, le Terrien a compris pourquoi ces embarcations ne sont jamais utilisées. Le courant de la rivière de Syl est si fort qu'il est presque miraculeux qu'ils n'aient pas été broyés contre les rochers, qui sont à fleur d'eau. Justin a cru mourir de peur à plusieurs reprises.

- On va profiter du bordel pour retrouver Bertrand et on se carapate vite fait avec, okay ? demande Justin, qui cesse de ressasser cette désagréable expérience pour se concentrer sur le présent.
- Où est encore passé Anthony ? demande Élodie.
- Oh merde ! jure le jeune homme, qui comprend que son ami s'est de nouveau laissé emporter par son désir de vengeance. Occupez-vous de Bertrand, Evran et moi allons empêcher Tony de se faire tuer bêtement !

Non loin de là, le concerné arpente discrètement la Base Noyau à la recherche de son ex-employeur. En chemin, il trouve Bertrand caché entre deux véhicules, en sueur.

- Frégast... Quelle direction ? demande Anthony, sans même lui dire bonjour.
- Attends... Souffle le vieil homme, qui respire avec difficulté. C'est un robot !
- Quoi ?
- C'est un robot... Je lui ai tiré dessus mais ça n'a rien fait !
- Tu débloques Bertrand ! Il est où ?

Le diplomate fait un signe de tête en direction d'un bâtiment partiellement détruit. Le jeune homme écarquille les yeux, complètement abasourdi. Une forme métallique, bien qu'humanoïde émerge des débris. Elle n'a pas l'air commode et se rue vers l'espace vide au centre de la base, sans prêter attention au tyrannosaure, qui continue de saccager les lieux au mépris de ses blessures, comme envoûté par une force mystérieuse.

Anthony s'élance à ses trousses. Robot ou pas, tout ce qui arpente le monde est destructible.

- Anthony ! NON ! crie Bertrand, qui tente vainement de le rattraper.

Plus loin, le seigneur Frégast aperçoit des machines qu'il connaît bien et il se rue sur le laser permettant d'ouvrir des failles entre les mondes.

- Il faut vraiment tout faire soi-même ! peste-il, tout en poussant le dispositif afin de l'orienter vers le reptile, qui s'acharne sur un bâtiment à moitié détruit, pour en déloger ses occupants.

Se trouver dans la zone de la faille au moment de son ouverture est mortel et le maître le sait pertinemment.

Il s'apprête à tirer mais un jeune homme arrive derrière lui et lui saute dessus, une matraque à la main. Le choc est terrible pour Anthony, qui se blesse contre l'acier du scaphandre. Le seigneur Frégast, déséquilibré, rate totalement son tir.

Cette erreur permet l'ouverture d'un passage vers la terre, à deux cents mètres de la base, dans la descente.

Cependant, le maître se ressaisit et se retourne, avec une posture qui laisse imaginer qu'il est de nouveau furieux.

- Fournier ?
- Ouais, répond simplement Anthony, en lui balançant sa matraque au visage, avant de se remettre sur pieds pour s'enfuir en courant.

Pendant sa course, le jeune homme se dit qu'il a agi stupidement et comprend qu'il n'arrivera à rien tant qu'il se laissera dominer par ses émotions. Bertrand avait raison, il n'a pas la moindre chance face au seigneur Frégast. Du moins, pas dans ces conditions.

Anthony sort de ses pensées, car ce n'est vraiment pas le moment d'être distrait. Il se rend compte que Bertrand court à ses côtés depuis quelques instants déjà.

Pendant ce temps, Richard Archer et les sbires ont eu raison du tyrannosaure, à coup de lance-roquettes. Avant de pouvoir s'en réjouir, ils sont interpellés par leur maître.

- EMPÊCHEZ-LES DE S'ENFUIR ! TUEZ-LES ! Beugle-il, en désignant de nouvelles cibles.

En constatant que la plupart des hommes ne bougent pas et l'observent, effrayés ou fascinés, le maître fait quelques pas vers eux, bien décidé à se faire obéir.

Les deux fugitifs rejoignent le groupe de Justin et tous commencent à s'échapper par l'entrée nord, la descente leur permet de prendre de la vitesse.

Le seigneur Frégast arrache un lance-roquettes des mains d'un de ses sbires et ouvre le feu.

- On est en terrain découvert ! Éparpillez-vous ! ordonne Bertrand, en reprenant son rôle de chef.
- On est foutus ! désespère Jérémy, que personne n'entend à cause d'un grand bruit de détonation.
- Regardez ! crie Justin, en apercevant la faille.
- Tous dans le passage !
- FEU ! NE LES LAISSEZ PAS S'ENFUIR ! ABATTEZ-LES ! ordonne le maître, qui comprend que ses proies risquent de lui échapper.

Cette fois ci, le choc étant passé, les hommes n'hésitent plus à ouvrir le feu en direction des fuyards.

Il ne leur reste que quelques mètres à parcourir pour atteindre le portail mais une pluie de feu et d'explosions s'abat autour d'eux. Justin, puis Evran et enfin le reste du groupe, parvient à sauter dans le passage, avant que celui-ci ne s'effondre, certainement à cause des explosions environnantes, qui l'ont rendu peu stable.

Justin se relève, aux aguets. Percevoir son environnement proche lui est difficile, à cause de la fumée, qui est aussi passée d'un monde à l'autre mais elle se disperse. Il fait nuit, il se trouve dans une rue mal éclairée d'une ville de la Terre, par un temps pluvieux. Tout cela tranche radicalement avec Sterrn.

- Oh non...Gralik... Déplore Jérémy, en constatant que l'autochtone n'est pas parvenu à traverser.
- Il a plus de chances de s'en sortir tout seul. Ce n'est pas lui qu'ils cherchaient à abattre en priorité mais Anthony et moi... Dit Bertrand, qui se veut rassurant.

Justin n'a pas beaucoup d'espoir quant à l'éventualité de la survie de Gralik mais la perte d'un membre du groupe l'inquiète. Il se tourne vers ses amis et les observe tour à tour, comme pour s'assurer qu'aucune de ces personnes si chères à ses yeux ne manquent.

- Où sommes-nous ? demande Evran, impressionné par l'environnement urbain.
- Evran... Bienvenue sur Terre.

Fin du Livre I



RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 02-05-2023

Chap 46 et 47.
Les voilà donc "échappés" par une faille après de fichues émotions. En pleine nuit pluvieuse dans une cité terrestre inconnue. Je parie pour une vieille rue de Londres, un soir de fog, pas loin de la «River Thames». Un cri retentit alors : c'est John Jefferson qui, à cause du brouillard, se mouche avec le nez d'Evran en croyant que c'était le sien !
Une fois rentrés en France, dans le XIXe, pourront-ils  aller délivrer les scientifiques "récupérés" par le commissaire central de l'arrondissement?


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 02-05-2023

Pour l'endroit de leur arrivée, il suffit de se rappeler d'où le groupe (sauf Evran) était parti pour rejoindre Sterrn.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 02-05-2023

Cette sympathique troupe d'évadés se retrouve donc à Lille. Sont-ils dans ce camp sévèrement gardé par des vigiles en noir avec "tonfa" pendu à la ceinture? Ou alors, les vigiles sont tous partis avec le Big Boss sur Sterrn et le camp est vide. Il ne doit pas rester grand chose si les bâtiments ont été détruits par explosion. Mais alors, il y aurait donc aussi une "annexe" à Paris puisque il a été question d'un "commissaire du XIXe arrondissement" qui s'occuperait de "choper" les quelques chanceux qui ont échappé à l'extermination...Nous n'avons pas de nouvelles de ces garçons et sommes dans l'expectative à leur sujet : encore vivants "au gnouf" ou bien trépassés subrepticement?


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 02-05-2023

Dans la totalité du récit, on ne trouve ni le mot Paris ni le mot arrondissement.

Peut-être qu'il y a une confusion avec un récit d'Inny. Après tout, j'ai longtemps cherché Nurmiyax dans la saga d'Outremonde.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 03-05-2023

Livre II, La colère des dieux

[Image: img-22744605e81.jpg]
Lille

Chapitre 1

Ville de Lille

Le vieil homme marche sous la pluie, dans les rues de Lille. Il est abasourdi par les changements de cette ville, qui a beaucoup évolué depuis son départ de la Terre.

La Terre ! Ce monde qui lui a tant manqué malgré sa vie passionnante sur Sterrn...

Le capitaine John se félicite de son opportunisme, sans lequel il n'aurait sûrement jamais à nouveau foulé le sol de son monde natal.

Son don psychique va lui être très utile pour mener à bien sa tâche, qui consiste à voler une arme à ne pas mettre entre toutes les mains. Il doit d'abord trouver sa localisation, ce qui ne sera pas une mince affaire, même avec ses capacités.

Sans hésitation, le capitaine fait quelques pas de côté, pour se retrouver au milieu de la route.

Immédiatement, un automobiliste mécontent le klaxonne, avant d'ouvrir sa portière.

- Dégagez de de là ! Et d'abord qui êtes-vous ? demande-il, en apercevant les vêtements étranges de son interlocuteur.

Ces derniers sont en cuir de tricératops, ce qui ne passe pas inaperçu ici.

- Je suis le haut prophète du Dragon et votre esprit est mien désormais !

Avant que l'automobiliste ne puisse réagir, le capitaine s'engouffre dans son sanctuaire intérieur à l'aide de son incommensurable puissance. Les défenses mentales de l'homme sont balayées, alors que ses yeux s'écarquillent.

Lorsque ce dernier est totalement soumis à la volonté du prophète, celui-ci se détend, fatigué.

- Conduisez-moi au camp militaire de Sissone... Mais avant ça, donnez-moi vos vêtements, ordonne John, qui prend place sur la banquette passager.
- Oui, monsieur.

--- --- ---

Dix jours plus tard, toujours dans la ville de Lille.

Justin se réveille, dans le clic-clac inconfortable d'Élodie. Curieusement, Evran n'est pas à ses côtés mais il l'entend discuter avec Jérémy dans la cuisine.

Le jeune homme se lève et s'habille sommairement d'un t-shirt et d'un boxer, avant d'ouvrir lentement la porte pour arriver dans le dos de son chéri et l'embrasser par surprise.

- Vous êtes mignons ! commente Jérémy, un peu moqueur.

« Chut, toi ! », pense Justin en reportant son attention sur son homme.

- Oh, c'est dommage, je comptais te réveiller moi-même... Regrette Evran. Tu veux une tartine ?
- Hum... Non merci, je n'ai pas faim... Mais si tu veux, je peux aller me recoucher, comme ça, tu pourras ! suggère Justin, plus que tenté par la proposition.
- T'es bête ! rit Evran, en repassant la brioche à Jérémy, qui se prépare un sandwich au Nutella.

Ils déjeunent dans la bonne humeur, jusqu'au retour d'Anthony, qui ouvre la porte à la volée, le sourire aux lèvres. Cela retient l'attention générale, car ces derniers temps, l'ambiance est plutôt à l'inquiétude. Plus particulièrement en ce qui concerne Anthony, car après le retour sur Terre, il s'est isolé quelques jours seul dans une pièce. Il mangeait à peine et ruminait sur la mort de son frère, dont il estime être responsable.

Il a fini par sortir de sa langueur et consacre désormais toute son énergie dans sa quête d'un moyen de revenir sur Sterrn. Il tient vraiment à se venger du seigneur Frégast, de la même façon qu'avec le colonel Costa.

Mais tous les survivants ne sont pas d'accord sur l'attitude à adopter. Si Bertrand, Justin et Evran veulent retourner sur Sterrn pour arrêter le terrible seigneur, Jérémy et Élodie, s'ils admettent que faire comme si rien ne se produisait est irresponsable, ils refusent d'y retourner. Cela pour une foule de raisons, notamment leurs attaches sur Terre.

- Bonjour tout le monde ! J'ai de bonnes nouvelles ! annonce Anthony, euphorique.
- Ah oui ? s'enquiert Evran, sceptique.

L'autochtone est nostalgique de son monde et malgré son apparente aisance, il ne sait pas se comporter de manière socialement admise sur Terre. De plus, il déteste absolument les lunettes de soleil qu'il est contraint de porter à chacune de ses sorties. Les yeux orangés ne sont pas la norme, sur Terre, loin s'en faut.

- J'ai trouvé une personne qui sait ouvrir des failles entre les mondes.

Justin s'arrête subitement de manger, imité immédiatement par les autres.

- Frégast ne les a pas tous tués !
- Celui-là a échappé de peu à la mort, d'après son récit. Il était aux toilettes quand le carnage a commencé et il a pu s'échapper en rasant complètement la barbe et ses cheveux pour ne pas être reconnu. Il s'est fait passer pour un homme d'entretien et s'est éclipsé... C'est un physicien et microbiologiste, il s'appelle Krystopher.
- Génial ! Et il est d'accord pour ouvrir un passage vers Sterrn ? demande Evran.
- C'est là que ça se complique... Grimace Anthony.
- Comment ça ?
- Il pense que Frégast et ses illuminés n'arriverons jamais au bout de leurs projets, qu'on intervienne ou non. Et de toute façon il a une vie bien réglée avec son mari, un certain David, il ne mettra pas ça en péril.

« Décidément, les gays sont partout ! »

- Mais il peut quand même ouvrir un passage pour ceux qui veulent y retourner, non ?
- Il ne le fera pas volontairement, il nous croit plus en sécurité sur Terre que dans un monde rempli de dinosaures, de valvors et d'hommes de Frégast.
- Il se prend pour qui, pour décider à notre place ? On pourrait le forcer !
- Evran ! s'indigne Justin, tant cette idée est en décalage avec la nature de son homme.
- Je ne prendrais pas le risque de le prendre en otage, si on l'énerve, il pourrait tous nous tuer en faisant volontairement de mauvais réglages... Explique Anthony.
- Tu as essayé de le faire changer d'avis ? s'enquiert Justin.
- Bertrand s'y est risqué aussi mais je ne pense pas qu'il revienne sur sa décision... Ce type a vraiment un sale caractère et comme il ne ressemble plus à rien sans ses cheveux, il enrage...
- Mieux vaut être chauve qu'être mort ! souffle Jérémy, agacé.
- En tout cas il m'a appris beaucoup de choses sur le seigneur Frégast, notamment son vrai nom : Jean-François Hasting.
- Pas courant, commente Justin.
- C'est pour ça que j'ai bon espoir de trouver quelque chose de sérieux en faisant quelques recherches... Pour en revenir à Krys, je pense qu'il existe un moyen de le convaincre mais je dois consulter Bertrand, je rentrerai ce soir.
- Okay, Tony mais évite de trop te mêler des affaires de Frégast, s'il l'apprend, on sera tous en danger... Recommande Justin.
- T'inquiète pas, tu me connais ! répond-il en lui faisant un clin d'œil.
- Justement...

« Je te connais trop bien... »


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 03-05-2023

Min djeu Seigneur! Y sont r'vénus din l'Nord. Y vont peuvoir minger des frites al baraque à l'intrée del ducasse! («Mon Dieu Seigneur! Ils sont revenus dans le Nord. Ils vont pouvoir manger des frites  à la baraque à l'entrée de la fête foraine») Avec mes amitiés pour ce "parlache" en Rouchis, le langage picard du Valenciennois, un peu différent du "Lillo" mais quand même compris localement.
J'ignore, pour le moment, si Evran voire Justin et Anthony auront le temps d'apprendre quelques mots de l'idiome du cru. Ce serait peut-être utile s'il veulent aller boire une bonne bière du Mont des Cats (Abbaye) sans trop se faire remarquer comme "Parisiens".
Au fait, Sissonne n'est pas tout près de Lille (A 1 puis A 26 à Rœulx et c'est direct ensuite jusque Laon puis N2, D 1044, D 181 à gauche) On peut faire confiance à John pour persuader les sentinelles de garde à l'entrée du camp, de lever la barrière sans opposer trop de résistance. Mais de quel engin a-t-il donc besoin?
Pourtant, des cheveux ça repousse! Alors, pourquoi râler, "monsieur le physicien réchappé de l'explosion et des exécutions sommaires"?


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 05-05-2023

Chapitre 2

Anthony s'en va quelques instants plus tard, puis le téléphone sonne. Toujours attablés, les jeunes hommes se concertent du regard.

- On devrait laisser sonner, après tout ce n'est sûrement pas pour nous... Dit Jérémy, rappelant qu'ils se trouvent dans l'appartement d'Élodie.

Après quelques sonneries, le répondeur s'enclenche et laisse place à la voix paniquée de cette dernière.

« Allô, je sais que vous êtes là, des gens louches m'ont suivie dehors, je crois qu'ils sont de la Fondation... Je me suis réfugiée dans le bar en bas de la rue, au cas où. Venez me chercher s'il vous plaît ! »

- On arrive ! répond Justin, après avoir décroché le combiné.

Il confie le téléphone à Jérémy, tandis qu'il part à la recherche d'un pantalon.

--- --- ---

Dans l'appartement de Bertrand, à Lille.

Anthony frappe à la porte, étonné que le septuagénaire d'ordinaire si dynamique ne se manifeste pas.

Impatient, le jeune homme ouvre la porte et tombe nez à nez avec un Bertrand avachi dans un fauteuil miteux, les larmes aux yeux.

- Mais... Pourquoi vous pleurez ? s'étonne Anthony, qui remarque que son interlocuteur tient un verre d'alcool à la main.
- Je... J'ai échoué et tout est perdu maintenant...
- Mais ne dites pas ça ! Après des jours de recherche on est quand même parvenu à trouver une personne capable de nous renvoyer sur Sterrn, non ?
- Tu parles... Une semaine d'efforts pour trouver une tête de bois qui refuse de nous aider ! J'en peux plus ! Tout ce que j'ai construit sur Sterrn a été détruit par le seigneur Frégast ! Mon travail a été inutile ! Comme une bonne partie de ma vie, d'ailleurs !

Voir Bertrand si ébranlé met Anthony mal à l'aise, il était loin d'imaginer que le diplomate serait le premier à craquer, tant il se montrait solide...

- Bertrand ! Vous êtes une personne en tout point exceptionnelle, ne laissez personne dire le contraire ! Et puis avoir trouvé ce Krystopher, c'est déjà beaucoup ! De plus, je pense avoir trouvé un moyen pour le faire à coup sûr changer d'avis, ressaisissez-vous un peu !
- Ah bon ? Qu'est-ce que tu as trouvé ? demande Bertrand, les yeux animés d'une faible lueur d'espoir.
- Je vais vous expliquer mais jetez cette saloperie que vous avez dans les mains et allez nous chercher du café !

Le septuagénaire, animé d'un enthousiasme nouveau, se lève précipitamment de son fauteuil et se dirige vers la cuisine.

Il n'a pas fait deux pas, qu'Anthony se rue sur lui, en dégainant sa matraque télescopique avec une vitesse stupéfiante, avant de lui abattre sur le sommet du crâne.

Bertrand n'a rien vu venir et il tombe sur le sol, inconscient.

- Désolé de briser tes rêves, Bertrand. Mais tu ne retourneras pas sur Sterrn.

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Dans un bar, non loin de l'appartement d'Élodie.

Les trois jeunes arrivent dans le fameux bar, surpris de n'avoir vu aucune personne louche. Ils trouvent Élodie, qui semble agacée. Elle surveille nerveusement la porte vitrée.

Un homme d'une trentaine d'années, visiblement éméché, se tient auprès d'elle. Il se fait insistant mais la jeune femme ne réagit pas plus que cela.

- Aller quoi ! viens juste cinq minutes... Réclame l'homme.
- M'emmerdez pas ! J'ai dit non ! le recadre vivement Élodie.
- Tu n'sais pas ce que tu perds... Tu sais pourquoi on appelle ma bite « Dinosaure » ?
- Parce qu'elle a disparue ?

Le groupe de Justin et les clients proches éclatent de rire, puis l'homme s'en retourne devant son verre, tête basse.

- Vous tombez bien vous trois !
- Ils sont où ? demande Justin, allant droit au but.
- Ils sont partis dès votre arrivée, je crois qu'ils vous ont reconnus... Répond Élodie, inquiète.
- Merde... Du coup, ce ne serait pas une bonne idée de retourner chez toi ce soir.
- On devrait y retourner maintenant pour prendre nos affaires. Mon père a un appartement pas loin. En général c'est moi et ma copine qui y vivons... Propose Jérémy.
- Pas bête mais t'es sûr qu'il sera vide ?
- Pas de souci, ma copine est en stage en Angleterre pour encore deux mois.
- Parfait.

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Dans le centre de Lille.

Krystopher est excédé. Son logement devient un véritable moulin !
On frappe à sa porte pour la sixième fois consécutive et après cet Anthony Fournier et Bertrand Vasseur, le quadragénaire en a plus qu'assez et aspire à la tranquillité.

- Oui ? fait-il, en ouvrant la porte.
- C'est encore moi... Répond Anthony.
- J'ai dit non !

Il tente de refermer la porte mais Anthony la bloque de son pied.

- Les choses ont changé depuis ce matin... Reprend le jeune homme, à voix basse. Bertrand Vasseur est mort...

Krys écarquille les yeux de surprise : la mort d'un homme avec qui on a conversé à peine quelques heures plus tôt est toujours une expérience étrange.

- Non ? Comment ?
- Ça s'est passé juste après son entrevue avec vous, il était attendu dans son appartement et quelqu'un l'a sauvagement assassiné, voyez-vous même !

Anthony lui tend son smartphone, sur lequel est affichée une photo de Bertrand en piteux état. Son corps est recouvert de sang à demi coagulé et de crasse. Ses cheveux sont désordonnés, comme s'il avait lutté avec acharnement pour survivre. Un chiffon dépasse de sa bouche et son visage blême est totalement inexpressif. Krys recule, pris d'un hoquet d'horreur.
- C'est terrifiant ! Ces gens sont encore pires que ce que j'imaginais !
- Maintenant, je crois que nous sommes d'accord pour dire que nous ne sommes pas en sécurité ici... Insinue Anthony.
- Au diable mon week-end en amoureux avec David ! revenez demain à midi, le dispositif sera prêt ! promet Krys.
- Le délai est un peu court vu tout ce qu'il me reste à faire ici.
- Je ne peux pas faire autrement, je compte repartir à Rouen avec David le plus tôt possible ! Car bien que je sois connu de la Fondation sous un faux nom et que je n'ai plus mes magnifiques cheveux, je ne resterais pas à Lille avec le risque d'être reconnu.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 06-05-2023

Photo Shop a bien agi... Je suppose que ce fut de la mise en scène et que Bertrand n'a pas été mis définitivement "hors de combat", comme on dit en termes militaires : il n'a pas mérité cela...!


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 06-05-2023

J'avais pensé plutôt à de la sauce tomate et autres ingrédients.

On aura des détails sur l'état de Bertrand tout à fait à la fin du récit.