Récits érotiques - Slygame
Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi, terminé) - Version imprimable

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RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 04-04-2023

Oh punaise! Ça sent sacrément le roussi! Le petit père Fournier, tout psychopathe meurtrier qu'il soit, sera-t-il l'origine du grain de sable qui fera échouer le détestable plan de ce fichu cerveau dans un bocal? C'est ce que nous ne pouvons que souhaiter, avec l'aide de Frantz et du "capitaine rescapé spirituel". Décidément, cette histoire prend d'étranges détours. Perso, je ferai bien cadeau à la reine des araignées du fameux cerveau mais il faudrait d'abord sortir ce dernier de son bocal : la paroi ne doit pas être très digeste dans un intestin d'arachnide...


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 04-04-2023

Chapitre 34

- Tu fous quoi, Franz ? demande Anthony, toujours énervé.
- Pas d'inquiétude, un passager va simplement embarquer, annonce le pilote, la peur au ventre.
- Il n'y a aucun Terrien à des kilomètres à la ronde...
- Si, un seul. Mais il n'a rien à voir avec la Fondation.
- Je ne comprends pas tout ! C'est qui ?
- Un vieux capitaine originaire des États-Unis qui a la fâcheuse tendance de mettre le bordel dans la tête des autres, répond mystérieusement Franz, en accentuant la descente.
« Heu... Il raconte quoi, là ? » pense Justin, si étonné qu'il en oublie sa précédente colère.
- Arrête ! remonte ! ordonne Anthony.
- Trop tard, maintenant. Si je le fais, on va s'écraser... Le seul moyen de repartir en bon état, c'est de se poser puis redécoller... Ment Franz, qui est le seul à vraiment connaître son sujet.
- Tu mens, c'est sûr !
- Tony, on ne peut pas savoir ! C'est possible qu'il mente et alors ? Faire un arrêt ne tuera personne, accepte !
Anthony stoppe ses gestes pour réfléchir mais pendant qu'il pèse le pour et le contre, le zeppelin est déjà à quelques centimètres du sol.
- Bon... Je suppose que c'est comme ça... Maintenant redémarre tout ! ordonne le jeune, en menaçant le pilote de son regard.
- Oui, bien sûr, s'exécute ce dernier, docile.
Il s'affaire sur les commandes mais à la grande surprise des autres garçons, quelqu'un frappe à la porte après une minute.
« Oh putain ! C'était vrai ! »

- C'est... lui ? demande Anthony, qui a vraiment du mal à y croire.
- Qui d'autre ? répond Franz, las de ne pas être pris au sérieux.

Après l'étonnement, c'est la curiosité qui s'empare d'Anthony, qui va finalement ouvrir la porte. Il prend soin de cacher son Uzi dans son dos, au cas où.
À l'ouverture, un homme légèrement moins âgé que Bertrand se dévoile. Il porte des vêtements locaux composés de fibres. Ces derniers sont dorés, ce qui sur Sterrn est le symbole d'une haute fonction.

- Bonjour à vous ! entame l'homme, dans un français parfait.

Il surprend tout le monde en entrant comme s'il était chez lui.

- Heu... Bredouille Anthony, qui est de nouveau trop dépassé par sa surprise pour réagir.
- Inutile de vous présenter, je sais qui vous êtes. Moi-même, je suis John Ponthieux, ex-capitaine de la marine. Merci Franz, de m'avoir laissé monter.
- De rien... Où voulez-vous que je vous conduise ? demande le pilote, en se dirigeant vers son interlocuteur pour lui serrer la main.
- Hé ! Je ne t'avais pas pris en otage, toi ? rappelle Anthony, agacé par la désobéissance constante de cet homme.

Il pointe de nouveau son arme dans sa direction et l'incite d'un signe de tête à rejoindre son poste.

- Ah oui ? demande le capitaine. C'est ce que nous allons voir !

Il fronce les sourcils et avant même qu'Anthony ne réagisse, il tombe au sol en criant et se tient la tête entre ses mains, en proie à une migraine inimaginable.

« C'est quoi ça ? »

- Aaah ! Non ! Arrêtez ! supplie le jeune homme, qui tremble sous la douleur.

Après ce cri, Evran et Justin se dirigent hâtivement vers lui mais leur ami se redresse, les larmes aux yeux. Le capitaine John s'assied, pensif.

- C'est ennuyeux...
- Quoi ? demande Franz, qui décidément ne s'étonne de rien.
- En lui donnant la leçon qu'il méritait, j'ai sondé son esprit... Et je connais maintenant mieux les intentions du seigneur Frégast... Il ne m'écoutera pas.
- Comment vous avez fait ça ? demande Anthony, qui se relève, nauséeux.
- Vous avez un don psychique, n'est-ce pas ? demande Evran, qui ne pensait pas qu'un humain puisse atteindre une telle puissance.
- Comme Grohen... Comprend Justin.
- Mon don est bien plus puissant que celui de Grohen, Justin. C'est grâce à ça que j'ai pu entrer en contact avec Franz malgré la distance. En fait, j'avais besoin de son aide pour me transporter, reprend le nouveau-venu, dans la langue de Sterrn.
- C'est impossible, Grohen est bien plus âgé que vous. Je sais que ce don se développe avec l'âge. Vena, malgré son grand âge ne le maîtrise presque pas, argumente l'autochtone.
- Je suis un serviteur du Dragon, c'est lui-même qui a modifié la structure de mon esprit pour me permettre d'utiliser ces capacités.

La stupéfaction est à son comble. Les Terriens jusqu'à présent doutaient fortement de l'existence d'un Dragon mais la présence du capitaine remet totalement en cause leur certitude. Franz rompt le silence, d'une voix gênée.

- S'il vous plaît... Je ne comprends pas cette langue, vous pourriez répéter ?
- Désolé de t'avoir oublié, Franz, je vais faire mieux que ça... Annonce le capitaine, en se concentrant.
- Attendez ! Qu'est-ce que vous allez me faire ? s'inquiète le pilote, qui recule de quelques pas.
- Rien de dangereux, je vais transmettre à ton cerveau ma connaissance de la langue, ça te sera plus pratique.
- Vous pouvez vraiment faire ça ? demande Justin, dubitatif.
- Oui... Je peux aussi le faire pour Evran, si vous le voulez... Il parlerait français.
- Non ! proteste Justin, inquiet à l'idée de laisser un inconnu trifouiller la psyché de son homme.
- C'est sans danger ? demande Anthony, plus pragmatique.
- Oui, je l'ai déjà fait lors de mon voyage à Neldarda, car les habitants de l'île ont une culture assez différente des Neldars du continent. Ils sont très isolationnistes et ne communiquent que dans leur dialecte. Mais assez de paroles... Tu es prêt, Evran ? demande l'homme, qui parait sûr de lui.

Après son approbation, Justin les observe d'un œil inquiet et serre la main de l'autochtone. Heureusement, tout semble bien se passer et après un moment de flottement, Evran et Franz ouvrent les yeux, un peu étourdis.

- Ben ça alors ! s'exclame Evran, en français, à la grande stupéfaction des autres.
- Oh ! Ça a marché ! s'exclame Justin, avant de s'approcher de son chéri pour déposer un baiser sur ses lèvres, soulagé.
Franz s'extasie également de ses nouvelles connaissances, il ne s'aperçoit pas immédiatement que le corps de John est subitement pris de tremblements incontrôlables.

- Oh non ! se plaint le vieil homme, avant de convulser pendant un instant.

L'équipe sursaute, alors que le capitaine semble s'étouffer. Il tousse bruyamment et s'agite avec énergie. Evran se penche vers lui mais il est brutalement repoussé par le capitaine, qui visiblement ne souhaite pas être aidé. Quand il se relève, du sang perle le long de son menton.

- Aïe... Halète-il, en se massant la gorge.
- Vous allez bien ? demande Franz, qui est depuis longtemps au courant au sujet de ce mal étrange.
- C'est normal, ne vous inquiétez pas... Je suis mourant et ces crises me prennent quand je m'y attends le moins, c'est pourquoi je dois me rendre à Syl...
- Vous comptez voir Vena pour obtenir un remède, comprend Evran, perspicace.
- Exactement... Car j'ai une tâche à accomplir et tant que ce n'est pas fait, je ne dois absolument pas mourir.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 05-04-2023

Nous commençons à entrevoir la nature de cette tâche. Je vois d'ici, comme dans les scènes finales de films policiers ou du "Commander Bond, James, sauveur de l'humanité", un combat «Dragon contre Cerveau». Mais n'anticipons pas trop vite : laissons du temps au temps.
P.S : je n'ai pas lu cette passionnante histoire en 2014 sur "Docti".


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 06-04-2023

[Image: img-22744604473.jpg]
Les monts Thilas

Chapitre 35

Dans le village de Syl, au même instant.

Adrien et son ami Joshua se promènent dans Syl. Ils s'ennuient beaucoup, n'ayant que de maigres connaissances du dialecte local. Heureusement pour leurs nerfs, Jérémy ne les cherche plus trop ouvertement. Il est possible qu'il soit maintenant trop occupé avec Gralik, pour penser à eux. Adrien n'ose même pas imaginer leurs occupations. Alors qu'il ne s'y attendait plus du tout et s'était résigné à l'idée d'être oublié dans ce village, Richard Archer le contacte par radio.

La conversation ne dure que quelques secondes mais le sourire d'Adrien s'élargit, signe que les choses changent.

- Ce sera fait monsieur Archer, j'attends ça depuis longtemps, répond l'homme, qui met fin à la conversation.
- L'heure est venue ? demande Joshua, qui devine ce que ce sourire signifie.
- Oui, occupe-toi du vieux, j'ai un compte à régler avec l'autre tarlouze... Depuis le temps que j'en rêve, on va voir s'il va jouer la provoc, cette fois ! annonce Adrien, en regardant malsainement la demeure de Gralik.

--- --- ---

Dans les monts Thilas.

- Allez-y ! ordonne Christophe Lambert, en tendant les cordes qui vont permettre l'escalade d'une façade de glace.

Cela fait plusieurs jours que l'équipe recherche une trace de l'autre civilisation de Sterrn dans ces montagnes, les Neldars. Christophe pense toucher au but et espère localiser bientôt cette civilisation. Il ne sait pas ce qui l'attend.

- S'il y a une bête là-haut, on va se faire tuer bêtement, proteste un des hommes.

Ulcéré des désobéissances constantes de ses hommes, Christophe s'attache et décide de passer devant.

Peu habitué à l'exercice, il est excessivement long, ce qui permet à ses hommes de faire une pause sans lui. Pendant celle-ci, le responsable militaire du groupe reçoit un appel radio, qu'il clôture assez rapidement d'un « Oui, monsieur ».

Sans perdre de temps, il donne à voix basse quelques consignes à ses collèges, qui hochent la tête, avant de saisir leurs armes. De concert, ils vident leurs chargeurs sur l'infortuné Christophe.

Alors qu'il s'y attend le moins, le scientifique entend une des détonations, puis est transpercé par une série de vives douleurs dans le dos.

- AAAAAH ! QU'ES CE QUI SE PASSE ? hurle Christophe, qui s'efforce de rester agrippé malgré tout.
- Laissez-moi faire... Ordonne le chef des mutins, qui s'applique tout particulièrement pour viser.
- J'ai mal ! J'ai mal ! geint le scientifique, alors qu'un flot de sang s'écroule de son être et vient souiller la neige environnante.

PAN !

- RHAAAA ! crie encore la victime, alors qu'une de ses mains est perforée par une balle. ARRÊTEZ !

Il lutte quelques instants de toutes ses forces pour retenir un mauvais réflexe, qui pourrait le pousser à lâcher la corniche, qu'il agrippe encore de sa main blessée. Mais, la souffrance couplée à la peur l'emporte et Christophe court au désastre.

Lorsque sa main lâche prise, l'horreur et l'imminence de la mort l'envahissent tout entier. Pendant les quelques secondes de chute libre, qui pour Chris sont des heures, la terreur le tétanise complètement. C'est comme ce rêve étrange, qu'il faisait étant enfant, où il tombait et se réveillait en sueur, au dernier moment. Sauf que cette fois, il sait pertinemment qu'il ne se réveillera pas.
Il est délivré de ce premier calvaire par un grand froid qui traverse de part en part son plastron thoracique. Il n'a même plus la force de hurler cette nouvelle souffrance.

Lorsqu'il ouvre les yeux, il constate avec une horreur renouvelée qu'il a terminé sa chute sur un pic rocheux de quelques mètres de long, sur lequel il s'est empalé. Contrairement à ce qu'il aurait cru, sa douleur n'est pas la vive brûlure d'une coupure superficielle, elle est sourde, lancinante et profonde. C'est une douleur qui irradie chaque parcelle de son corps, grignotant ce qui lui reste de vie.

Sous le regard de ses assassins, la voix de Christophe se fait suppliante.

- ... Achevez-moi... S'il vous plaît...

Mais ses tortionnaires sont déjà partis, le laissant pour mort. Alors que le scientifique sent sa prise sur le monde lui échapper, ce dernier refuse de mourir en vain. Dans un ultime effort, il se dépêche de trouver sa radio, qui pend toujours à sa ceinture.

--- --- ---

Village de Syl maison de Gralik.

Les deux amants sont allongés l'un sur l'autre depuis un moment, pour reprendre leur souffle après leur ébats.

- T'étais génial, à mon tour ! s'impatiente l'autochtone.

Tout à coup, un énorme fracas retentit et la porte de la demeure se renverse à terre. Dans l'encadrement se tient Adrien, qui tient deux armes.

Ils relèvent la tête pour le fixer, étonnés. Le cœur de Jérémy s'emballe à la vue des armes et du rictus qui n'annonce rien de bon collé sur le visage du nouvel arrivant.

- MAINTENANT J'VAIS TE FINIR, CONNARD ! hurle Adrien, qui annonce clairement la couleur.

Sans sommation il braque ses deux pistolets mitrailleurs sur eux mais avant qu'il ne puisse s'en servir, Gralik, revenu de sa stupeur, lui lance le pot de lubrifiant au visage. Ce dernier éclate et le contenu se répand sur le visage déformé par la haine.

Adrien jure et s'essuie rapidement les yeux avec son avant-bras mais soudainement et sans raison apparente, il se met hurler de douleur. Jérémy se rappelle que cette mixture a la faculté de sensibiliser davantage les parties intimes. Il grimace en imaginant son action sur les yeux.

Gralik, moins long à la détente, se jette sur l'intrus et le jette à terre. Ils échangent quelques coups de poings avant que le militaire ne reprenne ses esprits et ouvre le feu partout autour de lui. Il n'est pas encore capable de soulever les paupières.

L'autochtone, inconscient du danger, continue ses assauts mais Jérémy l'attrape par une jambe avant de le traîner à toute vitesse pour l'emmener se réfugier derrière la cheminée de pierre.

Malheureusement, toutes les balles ne sont pas perdues mais viennent ravager la totalité de la pauvre maison. Gralik en reçoit une dans l'épaule, ce qui refroidit considérablement ses ardeurs.

- Ahhh ! J'ai mal ! geint-il.
- Chut ! Si cet imbécile continue comme ça, il n'aura plus de munitions, tiens-toi prêt !

Après encore cinq secondes de fusillade, Adrien est effectivement à sec. Le juron qu'il laisse échapper semble le confirmer.

- On y va ! lance Gralik, qui s'enhardit.
- Attends ! proteste Jérémy, en le tirant par le bras, ce qui lui arrache une grimace. Désolé... Il a sûrement autre chose sur lui, faut faire gaffe ! Il est con mais pas à ce point. On y va ensemble...

Quand ils sortent de leur abri de fortune, les sens en alerte, une surprise de taille les attend. Leur agresseur s'est volatilisé.

- Il s'est enfui...
- Le lâche... Gronde Gralik.
- Faudrait avertir quelqu'un... Imagine s'il lui prend l'envie de tuer au hasard ?

Jérémy est interrompu par un petit bruit, près de lui. Il s'agit d'un petit objet métallique, qui traverse l'encadrement de ce qui était il y a quelques minutes une porte.

- C'est quoi ça ? demande Gralik, en se penchant vers l'objet en question, dans l'intention de le ramasser.

Les yeux de Jérémy s'agrandissent d'horreur lorsqu'il reconnaît une grenade à fragmentation. Celle-ci est dégoupillée.

- COURS ! ordonne le Terrien, d'un ton sans réplique.
Il tire son compagnon à lui de toutes ses forces. Inquiété par la panique soudaine de Jérémy, ce dernier suit sans sourciller.

Ils ne sont qu'à quelques enjambées de la demeure lorsqu'elle est anéantie dans une terrible explosion, dont le souffle projette les deux hommes à terre.
Secoués par la déflagration, ils se relèvent avec difficultés, les oreilles bourdonnantes. L'instant suivant, Gralik contemple les ruines fumantes qui restent de sa maison, la bouche grande ouverte, avant que les larmes ne lui montent aux yeux.

- Ma maison... Il a tout détruit en quelques secondes... Ma maison ! Je vais le tuer... souffle l'autochtone, avant de fondre en larmes.
- Il est déjà trop loin... Mais je te jure que ses crimes ne resteront pas impunis, répond Jérémy, qui ne sait quoi dire d'autre mais se veut le plus réconfortant possible.

Ils restent quelques instants ainsi, indifférents au cercle de curieux qui s'est formé autour des décombres de la maison.

- BERTRAND ! glapit Jérémy, qui pense au pire.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 07-04-2023

Alors là, ça commence fort mal pour nos amis 'traverseurs" paisibles. Les «salopards »passent à l'œuvre de mort. Qui restera donc pour contrecarrer l'hécatombe? Il y a un refuge : le souterrain. Encore faut-il l'atteindre dans la maison du chef...sans se faire voir des deux tueurs restés à Syl, en souhaitant qu'Adrien et Josuha n'aient plus de munitions, ce qui n'est pas prouvé, hélas!


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 08-04-2023

Chapitre 36

Dans la maison de l'archonte de Syl, pendant ce temps.

- Manger ! Manger ! Manger ! crie Coco, qui harcèle le diplomate.
- Non ! Tu en as eu bien assez il y a une heure ! réplique Bertrand, en donnant une pichenette sur le bec du perroquet.
- Aie !

Tout à coup, une fusillade se fait entendre au loin, suivie par une détonation.

- Tais-toi Coco ! J'espère que tout le monde va bien...

Le septuagénaire se met en route vers l'origine du bruit mais il reçoit un appel sur sa radio et s'arrête.

- Oui ? répond-il, pressé.

Le souffle de l'homme au bout du fil est irrégulier, ce qui est inquiétant..

- Ber...trand...
- Christophe ? Qu'est-ce qui se passe ?
- Partez... fuyez... grand danger... Répond Christophe, alors que son souffle se fait à la fois espacé et bruyant.
- Christophe ? Chris ! réponds-moi !

Malheureusement, la communication se coupe et c'est un Bertrand inquiet qui cogite. Il quitte la maison de l'archonte d'un pas précipité, son perroquet perché sur l'épaule. Il tentera de recontacter Christophe plus tard, car cela fait quelques instants que la fusillade ne fait plus de bruit.

- Attention Bebert ! avertit l'animal.

Bertrand se retourne brusquement et aperçoit un homme en train de lui sauter dessus, couteau en main.

Par réflexe, il se jette sur sa gauche, puis attrape le bras de son assaillant. Mais il n'a plus la force de ses vingt ans et bien qu'il lutte courageusement, la lame redoutable se rapproche de son ventre inexorablement.

- BEBERT ! AU SECOURS ! AU SECOURS ! crie le perroquet, complètement hystérique en voletant au-dessus de la scène.

Des villageois accourent pour lui prêter main forte mais ils sont encore loin. Un chasseur, en voyant la scène, bande son arc en direction de l'agresseur, qui n'est autre que Joshua. Malgré tout, il n'ose pas décocher sa flèche, de peur de tuer Bertrand.

De son côté, le septuagénaire perd du terrain et lorsque la lame commence à lui picoter le nombril, il mobilise toute ses forces et se laisse tomber en arrière, en dépit des risques.

Joshua est surpris et le suit dans sa chute, le couteau en avant. Cependant, le diplomate le réceptionne des deux mains, avant de catapulter son adversaire dans le décor d'un fulgurant coup de pied dans le bas-ventre.

L'assassin ne renonce pas, il se relève et charge le vieil homme mais la flèche tirée avec adresse vient se ficher dans son cou. Mortellement blessé, Joshua tente de se retourner mais trébuche et tombe, achevant ainsi de s'empaler sur la flèche.

- Ahhh !
- Vous allez bien ? demande le chasseur à Bertrand, sans même un regard au mourant.
- Oui mais j'aimerais bien savoir pourquoi il a tenté de me tuer et vite !

Le septuagénaire se relève péniblement et va s'asseoir à la droite du mourant, qui toussote.

- Vous pensez vraiment rester en vie longtemps ? demande Joshua, de façon presque rhétorique.
- Vous pourriez commencer par me raconter tout depuis le début... Pourquoi me tuer ?

Bertrand semble retrouver son calme légendaire et la voix posée qui va avec.

- Vous n'avez pas compris ?
- Compris quoi ?
- Vous êtes aveugles et idiots, tous autant que vous êtes... Vous, Lambert, Deschamps et les autres... Vous pensiez vraiment que ce que vous aviez remarqué dans la Fondation étaient des hasards ?
Bertrand est surpris des aveux de l'homme, qu'il pensait être un meurtrier isolé ayant perdu la raison. Une conspiration contre lui et ses amis existerait et engloberait presque toute la Fondation ? Il fronce les sourcils, un peu craintif devant une telle éventualité.

- Expliquez-moi.
- Depuis le début, les responsables de la Fondations vous manipulent. Ils attisent les sentiments les moins nobles des nouvelles recrues afin de les fédérer sous la bannière du Seigneur Frégast. Leur dernière trouvaille, c'était de réduire leurs droits au profit des scientifiques et consort, tout ça pour les rendre jaloux, pour créer une rivalité. Pourquoi croyez-vous que seigneur Frégast tenait tant à avoir un bon nombre d'anthropologues et autres psychologues dans ses rangs ? C'est un génie...

- C'est lui qui vous a donné l'ordre de me tuer, donc. Mais pourquoi ? demande Bertrand.
- À votre avis ? Car vous n'auriez pas été d'accord et peut être même représenté une menace, pourquoi prendre ce risque ? Bien d'autres ont dû périr avant que je ne tente de vous tuer... La Base Noyau doit être à feu et à sang, en ce moment.

Bertrand reste pensif, cette nouvelle change tout ! Les objectifs réels du seigneur Frégast sont actuellement un mystère pour lui et il menace maintenant ouvertement Sterrn, surtout s'il est capable d'un tel génocide.

- Pourquoi me racontes-tu ça ? se reprend Bertrand.
- Car ça n'a plus aucune importance pour nous, désormais. Je vais mourir et après ça sera votre tour, explique Joshua.
- Je ne crois pas. Les autochtones me protégeront.
Le métis sourit, malgré sa douleur.
- Vous n'êtes que quelques centaines et ils sont des milliers... Bientôt, il en viendra bien plus encore. Vous mourrez comme tous les autres. Ce n'est qu'une question de temps, prophétise le blessé.

Après cette phrase, le jeune homme ferme les yeux et s'endort à jamais. Il semble plus apaisé qu'il ne l'a été de son vivant, ce qui dans son cas n'est pas bien difficile.

Bertrand n'a pas le temps aux implications de ce qui lui a été révélé, que deux jeunes hommes en petite tenue déboulent sur la terrasse.

- Bertrand ! Vous allez bien ? demande Jérémy, inquiet à la vue du cadavre.
- Qu'est-ce que tu fais en caleçon ? lance-il, étonné.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 09-04-2023

Faites gaffe! Pour le moment y'a encore Adrien qui cherche à éliminer les "non guerriers". Va falloir jouer serré. Bertrand semble disposer d'une possibilité de radio donc contacter le zeppelin. Ce dernier appareil s'apprête à rejoindre le village. Mais les "militaires tueurs" de l'équipe de Christophe dorénavant décédé seront aussi très dangereux. Que pourra faire le Capitaine marin, même "regonflé" un tantinet pour annihiler les troupes au service de ce fichu cerveau malade?


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 09-04-2023

D'un autre coté, on ne peut pas tuer tout le monde, sinon l'histoire se terminerait prématurément.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 10-04-2023

Comme disait le "père Hugo" : «...et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !» Ah mais!! Shy


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 10-04-2023

[Image: img-22744613c10.jpg]
Château de Shyna


Chapitre 37

Dans le château de Shyna, au sud-ouest de Valtunin.

La déesse est assise sur son trône, en communication silencieuse avec l'homme qu'elle aime et choie depuis plus de deux millénaires.

Les immortels sont très rares et la plupart d'entre eux voient leur vie se figer pendant leur enfance, ou dans leur vieillesse. Ceux qui conservent leurs vingt à quarante ans biologiques toute leur vie sont rares.

Shyna fait partie de ceux-là, comme celui qu'on appelle Thorn, le dieu-Foudre. Les humains de tous les mondes lui donnent beaucoup de noms mais le concerné ne se reconnaît dans aucun de ceux-ci, étant si vieux qu'à son époque, le concept de prénom n'existait pas.

Les quelques immortels se regroupent et vivent entre eux sur une île mystérieuse, inconnue du commun des mortels. Leurs activités sont très diverses et certains consacrent leur vie à une tâche, comme Shyna qui s'est destinée à la lutte contre le problème que posent les valvors.

D'autres, comme le dieu-Foudre, passent leur vie à chercher d'autres immortels dans tous les mondes, afin de leur proposer de venir vivre sur l'île, où ils ne sont plus condamnés à voir leurs amis mourir les uns après les autres sous les coups du temps.

Xinizyam, généralement appelé Xini a rencontré Shyna lors de ses vingt-cinq ans. Tout les opposait, ils avaient déjà cent quatre-vingt ans d'écart. Shyna commençait à s'affaiblir moralement en voyant ses proches périr et elle aspirait à la tranquillité. De son côté, Xini, dans la fleur de l'âge, était un grand partisan du dieu-Foudre, il rêvait de batailles et de la défaite des valvors. Ils se sont trouvés, malgré leurs différences et quelques années après, lorsque que Xini fut attaqué par une patrouille de valvors commandée par Morgal et que son corps fut brisé, leur amour n'en a été que grandi.

Shyna, dès lors rendue furieuse contre les valvors, a d'abord sauvé l'esprit de son homme grâce à son don psychique. La déesse est parvenue à placer son esprit dans une sorte de cristal vivant, dont seuls les valvors connaissent l'endroit où se les procurer. Ces cristaux possèdent une énorme activité psychique, ils sont capables d'abriter un esprit tout entier. De nombreux valvors soucieux d'échapper à la mort après la disparition de leur corps sont équipés d'une arme avec un de ces cristaux incrustés dans le pommeau. Ces armes sont appelées Daukns.

La conversation silencieuse entre Shyna et Xini est interrompue par un garde de la salle du trône qui s'avance.

- Vous m'avez fait appeler, déesse ?
- Oui, tu fais bien de venir... Répond-elle.
- Tu es prêt, Xini ? demande la déesse, en fixant la dague qui contient l'esprit.
- Avec plaisir ! répond l'arme, qui projette sa pensée dans la pièce.
- Ferme les yeux, Mévik...

Il s'exécute, habitué à prêter son corps à l'entité. L'instant d'après c'est Xini, fraîchement transféré dans ce corps qui les ouvre.

- Bonjour Shyna, sourit Xinizyam, avant de l'embrasser.
- Bonjour toi... Répond-elle, en faisant de même.
- J'aime bien ce corps... Susurre-il, après quelques secondes de baiser.
- Moi aussi...
- Parce qu'il a un bel organe ? se moque l'homme.

Shyna sent le rouge lui monter aux joues part dans un fou-rire nerveux à cause de cette désarmante franchise. Ce n'est pas complètement faux, bien qu'elle ne l'ait jamais avoué. Ils ne restent pas sages bien longtemps et la déesse commence à passer ses mains à l'intérieur des vêtements de son homme, lequel sent une bosse déformer son entrejambe. Un sourire se dessine sur le visage de la déesse quand Xini se fait plus entreprenant.

...
A l'entrée du château, Javal s'annonce aux gardes, avec son groupe et l'un d'eux se propose pour le conduire devant la déesse. Ravi, le prophète accepte. Arrivé dans une antichambre décorée avec goût, le garde se tourne vers Javal.

- Notre déesse va vous recevoir, patientez ici quelques instants.

Le capitaine de la garde entre comme à son habitude sans frapper, ouvrant la porte à la volée. Quelle n'est pas sa surprise quand il constate que Shyna et son compagnon sont en pleine action, sur la table, dans la position de l'amazone.

Elle se raidit quand elle constate l'intrusion du garde.

- Nom de moi ! La porte Dassim ! La porte ! Combien de fois je vous ai demandé de frapper à cette porte ?
- Mais c'est pas vrai ! Encore cet imbécile ! T'es vraiment laxiste avec la garde, Shyna ! explose Xini, qui a la colère facile.
- Vraiment, je suis confus, seigneur Xinizyam... Lâche le garde, mal à l'aise en sachant parfaitement à qui il a affaire.
- Bon, tu voulais quoi ? reprend la déesse, de mauvaise humeur, en descendant de l'abdomen de son amant, pour enfiler à la hâte un vêtement.
- Heu... Le prophète Javal de Valtunin demande une entrevue...
- Tout ça pour cet idiot... Peste Xini. Faites le patienter un moment, ça ne vaut plus le coup de continuer...
- Arrête ! Javal est sympathique, juste un peu maladroit... Le défend Shyna.
- Si je puis me permettre, je le trouve pas très responsable, tout de même... Dit le garde.
- Foutez-moi le camp, je ne vous ai pas sonné ! ordonne Xini, furieux.

De retour dans l'antichambre, le garde Dassim toujours rouge de honte s'approche du prophète et lui glisse un avertissement à voix basse.

- Ils vont vous recevoir dans un instant mais méfiez-vous, le seigneur Xinizyam est de très mauvaise humeur...
- Merci de prévenir ! répond Javal, avec un sourire forcé, en se rappelant de sa dernière entrevue avec Xini, qui ne s'était pas bien passée.

Après quelques instants, Javal est introduit dans la salle du trône et il remarque en premier l'air mécontent si caractéristique de Xini, qui transparaît toujours, peu importe le corps qu'il emprunte.

- Bonjour Javal, on est ravi de vous recevoir...
- Mouais... Commente Xini, pas convaincu.

Shyna lui jette un regard de reproche, avant d'enchaîner sur la raison de sa présence. Au fil du récit du prophète et plus particulièrement quand elle apprend que des hommes peuvent désormais passer d'un monde à l'autre, Shyna et Xini blêmissent.

- C'est très inquiétant, tant que le Mal reste invaincu, il faut absolument éviter la création de passages... Commente Xini.
- Ce n'est pas notre affaire, nous combattons les valvors, nous ne pouvons pas nous permettre de cumuler les quêtes de la sorte.
- Les valvors seront le cadet de nos soucis quand Sterrn sera tombé entre les griffes du Mal ! argumente Xini, qui n'en démord pas.
- Certes mais ce n'est pas à nous de gérer ça, il vaut mieux nous rendre sur l'île et avertir le Dragon, il saura comment agir. Et d'un autre côté il pourra venir par ici pour sonder l'esprit de Morgal avec ses puissantes capacités psychiques. Après tout, Morgal est retenu prisonnier dans ce but...
- Ça nous fait une bonne raison de faire venir le Dragon sur Sterrn... On ferait d'une pierre deux coups... Connaître les localisations des dernières forteresses souterraines des Valvors pour en finir avec eux, l'idée me plaît... Dit Xini, rêvant de nouvelles victoires.
- Heu... Je ne comprends pas tout ! avoue le prophète.

Les deux amoureux se regardent puis Shyna prend les devants.

- Merci beaucoup Javal... Tes informations nous sont cruciales... Tu peux rester au château quelques jours, n'hésite pas à passer dans les cuisines avec ton escorte... Vous devez avoir faim.
- Vous m'honorez, déesse, répond-il en s'inclinant.

Lorsqu'il part, Shyna referme la porte derrière lui, puis elle se tourne vers Xini.

- Faudra préparer une expédition mais avec peu de gardes, pour rester discrets... Et surtout donner des consignes pour éviter que des rumeurs sur notre absence ne se répandent... Planifie l'homme, qui aime être utile.
- C'est vrai... Mais en attendant, on va rattraper le temps perdu... Répond Shyna, en s'approchant de son homme, joueuse, avant de le faire basculer sur la table en l'embrassant.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 11-04-2023

Shyna n'est pas pour rien vue comme la déesse de l'Amour...Et elle a bien des choses à satisfaire.
Quelle sera la réaction de ces deux "tourtereaux" quand ils vont apprendre l'intrusion de leur nouvel ennemi "cérébral"? Le recours au Dragon sera, en effet des plus utiles ce me semble.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 13-04-2023

[Image: img-22744606678.jpg]
Plaines de Kyzam


Chapitre 38

A Valtunin, sur les remparts.

Deux des hommes dépêchés par la Fondation dans la cité contemplent l'horizon, lorsque l'un d'entre eux aperçoit au loin trois grands zeppelins.

- Les renforts arrivent... Il va être temps pour nous de passer à l'action.

--- --- ---

A bord du zeppelin de Franz, près des monts Thilas, en route vers Syl.

- J'ai une mauvaise nouvelle, annonce le pilote.
- Quoi ?
- Si nous voyons ces montagnes, c'est parce que le vent est de plus en plus fort et qu'il nous emporte malgré nous vers le nord...
- Vers la Base-Noyau... Comprend Anthony.
- Exact. Et comme le vent ne fait que se lever, si on reste en altitude, on ne pourra plus rien faire pour éviter la Base.
- Il y a une solution ? demande Justin.
- Oui, il faut atterrir et attendre, on n'a pas le choix.

«  Super... », pense Justin, qui est inquiet pour Bertrand. Il se serait bien passé de cet arrêt imprévu.

- Puisqu'il le faut...

--- --- ---

Plus tard, à Valtunin, dans une maison réquisitionnée par les Éclairs de la Nuit.

L'un des conseillers du maître de la guilde a rassemblé ses hommes dans cette cave, dans le plus grand secret. Le lieu s'y prête particulièrement, se situant dans un quartier presque désert. Une fois la trentaine d'hommes entassée dans la pièce, alors qu'ils discutent à voix basse, le conseiller réclame l'attention.

- Éclairs, écoutez-moi attentivement, la situation est très grave. Mais avant de vous en parler, nous devons rejoindre tous les autres dans la plus grande discrétion. C'est pourquoi, exceptionnellement, nous allons passer par les égouts...
- Y a des araignées géantes là-dedans ! C'est pas que je sois un lâche mais elles sont bien plus nombreuses que nous ! proteste une grosse brute.
- Silence ! J'ai dit que la situation de Valtunin était très grave ! Pire encore que lorsque Grohen a envoyé des hommes à sa solde dans nos murs !
- À vos ordres... Se résigne l'homme.

Après l'ouverture du passage vers les égouts, les hommes s'y engouffrent, inquiets mais sans rien laisser transparaître.

Curieusement, ils ne rencontrent pas d'araignées et se rendent sans encombre dans une grande salle souterraine se situant sous la Tour Noire. D'autres hommes en armures les accueillent, ils sont apparemment le dernier groupe attendu.

Les sept conseillers se concertent, parlant à voix basse et à toute vitesse.

- Étrange tout de même qu'on n'ait pas vu la moindre araignée...
- Elles doivent être occupées ailleurs, répond un autre homme, sans se douter le moins du monde du degré de véracité de ses propos.
- Éclairs ! s'écrie l'un des sept chefs, en faisant un signe de la main pour bien capter l'attention des hommes. J'ai quelque chose de grave à vous annoncer...

Il laisse planer le suspense quelques secondes, avant de reprendre.

- Vous devez vous demander pourquoi nous avons pris le risque de nous rassembler ici, à l'insu de tous... Sachez que les étrangers qui viennent d'arriver dans les engins du ciel veulent nous réduire en esclavage, comme Morgal jadis !

La tension monte d'un cran : Les hommes jusqu'alors attentifs émettent des murmures de désapprobation, voire des cris scandalisés, certains allant jusqu'à maudire les Terriens, les comparants aux valvors.

- Un peu de silence ! Vous allez réveiller Angolliat !

L'avertissement fait mouche et les guerriers sont calmés pour un moment.

- En effet, reprend le conseiller. Ils ont pris les membres du conseil et notre archonte en otage. Ils n'ont pas eu le choix et ils ont dû se soumettre aux étrangers... Seuls les deux prophètes absents ont été épargnés. Et le glorieux chef de notre ordre, Tructor, n'a pas cédé aux menaces. Il est emprisonné dans la Tour Noire, dans une cellule adjacente à celle occupée par Grohen...

Les extrémistes sont de plus en plus furieux. Privés de leur chef, outrés par l'audace des nouveaux arrivants et finalement poussés à bout par l'ultime provocation des Terriens : Reléguer Tructor à la même enseigne que Grohen.

- Silence ! Silence ! ordonne le conseiller, qui commence à se laisser déborder.
- Nous allons aller délivrer notre chef ! Puis sous son commandement, nous vaincrons ces étrangers et nous nourrirons Grohen de leurs cadavres ! reprend son collègue.
- POUR LE DIEU-FOUDRE ! scandent les guerriers, d'une seule voix.

--- --- ---

Grandes plaines de Kyzam, au sud-ouest de Syl.

Après l'atterrissage du zeppelin, les conditions climatiques s'aggravant, la petite équipe a décidé de rejoindre Syl à pied. Tous se sont mis en route, à l'exception de Franz. Celui-ci refuse d'abandonner son appareil et compte trouver refuge dans un village humain en attendant que les choses se calment. Le capitaine John lui a néanmoins laissé entendre que son rôle dans cette histoire pourrait ne pas être complètement terminé.

Après une heure de marche, la troupe tombe en admiration devant un immense troupeau de... Tricératops.

A l'image des bisons dans l'ancienne Amérique, ces dinosaures se déplacent en horde de quelques centaines d'individus.

- Whaaaa... Souffle Justin, béat d'admiration.
- C'est sans danger ? demande Anthony, inquiet.
- Vous pouvez même les toucher, ils se sont pas agressifs, ce qui tombe bien étant donné que nous devons traverser ce petit troupeau... Le rassure John.
- Petit ? relève le jeune, interloqué.

Craintifs au départ, Justin et Anthony se tiennent le plus éloigné possible des gros animaux. Mais en voyant l'aisance et la confiance affichées par Evran, qui n'hésite pas à en caresser quelques-uns au passage, ils se détendent.

Au bout de quelques minutes, ils s'amusent avec les dinosaures, sous l'œil attendri du capitaine, touché par leur innocence.

- Dommage qu'ils ne soient pas dressés, on n'aurait plus à marcher, regrette Evran.

Soudainement, le capitaine John se raidit, ses yeux s'agrandissent de stupeur, avant qu'il ne s'allonge au sol.

- Couchez-vous ! ordonne-il. Des valvors arrivent !

« Oh non... », pense Justin, qui n'a pas vraiment envie de rencontrer de nouveaux ennemis.

Tous s'exécutent, en tendant l'oreille mais personne n'entend le moindre bruit anormal.

- Comment vous le savez ? lui demande Evran.
- Mon don psychique... Je les sens approcher...
- Ils sont combien ? s'enquiert Anthony.
- Trois ! C'est trop pour nous, l'un d'eux est puissant...
- Avec nos flingues, ça sera vite fait.
- N'y pense même pas, les balles ne traverseront pas leur coquille !
- Pfff... Il y a des solutions ? soupire Anthony.
- D'après les pensées des deux alcoyles, ils viennent chasser. Ils devraient se contenter de tuer un des dinosaures mais ils vont faire ça avec un tricératops qui est en retrait pour ne pas s'exposer à la colère du troupeau...
- Qu'est-ce qu'on fait alors ? demande Evran.
- On reste couché et on attend qu'ils s'en aillent. Je n'ose pas pénétrer dans l'esprit de leur chef, il risquerait de s'en rendre compte et il attaquerait certainement, murmure le capitaine, qui rampe pour mieux se cacher.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 13-04-2023

En effet, il vaut mieux rester à l'abri du troupeau paisible à moins que ce dernier se mette à charger en percevant les cris d'agonie du spécimen isolé, la proie des 3 Valvors. Cette cavalcade imprévue des prédateurs les emmènera certainement bien loin et permettrait aux passagers aériens de reprendre leur route vers Syl.

Au fait, que devient l'Adrien sans munitions? a-t-il été retrouvé par les "syliens?" Sera-t-il mis hors de combat?


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 13-04-2023

Pour Adrien, il n'en sera de nouveau question que beaucoup plus tard.


RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 14-04-2023

Chapitre 39

Dans la Tour Noire, à Valtunin.

Le commando des Éclairs de la Nuit remplit sa mission avec brio mais cela n'est pas difficile, car les gardes de la Tour sont eux même des membres de la confrérie et ils se rallient à eux. Seules quelques sentinelles Terriennes bien armées ont été interrogées, puis neutralisées dans la plus grande discrétion.

Des éclats de voix deviennent audibles, alors que les Éclairs se rapprochent de la salle où leur chef, ainsi que Grohen, sont emprisonnés.

Ils investissent la pièce, surpris de ne trouver aucune résistance. Il faut dire que si les Terriens contrôlent la ville grâce à leur armement, ils sont en très nette infériorité numérique mais cela ne devrait durer que quelques jours. Tructor, le chef de la guide des Éclairs se calme immédiatement. L'expression outrée qu'affiche Grohen en dit long sur le degré de politesse de leurs précédents échanges.

- Éclairs ! Je vous attendais !
- Nous allons vous sortir de là, seigneur Tructor, dit le conseiller, respectueux.

Une fois libéré, le chef de la guilde lance un regard chargé de mépris au Valvor toujours captif.

- Libérons les autres membres du conseil ! Propose un conseiller de Tructor.
- Non ! Il nous faut un plan, notre force ne suffira pas cette fois... Les étrangers ont des armes puissantes et les autres sont mieux gardé que moi... J'ai été jeté ici car j'ai refusé d'obéir malgré les menaces.
- Il existe une solution... Susurre Grohen, depuis sa cellule, à quelques mètres.

Tructor s'apprête à l'envoyer balader d'un chapelet d'injures mais devant le besoin crucial d'un plan, il se radoucit.

- Ah ouais ? Laquelle ?
- Vous pourriez vous servir des Daukns Valvor...
- Me prends-tu pour un idiot ? Ces armes se retourneront contre nous à la moindre occasion !
- Les valvors en ont après les humains en général, pas seulement contre Valtunin, vous êtes bien prétentieux. De ce que j'ai vu, vos envahisseurs sont aussi humain... Et les Daukns seront ravi de verser le sang, après une si longue captivité, ça j'en suis convaincu.

Tructor sourit, finalement séduit par l'idée. Il fixe ses hommes intensément puis finalement prend la parole.

- Mes amis... Direction l'armurerie interdite !
- LE DIEU-FOUDRE SOIT LOUÉ ! scandent les fanatiques, excité à l'idée de leur prochain combat.

- Imbéciles... Murmure Grohen, une fois les hommes sortis de la pièce.

--- --- ---

Grandes plaines de Kyzam, au sud-ouest de Syl.

Justin et ses compagnons d'infortune rampent entre les gros dinosaures, pour rester hors de vue des trois valvors mais le plus grand s'approche par hasard et les détecte à l'aide de son pouvoir psychique.

- Il y a des humains cachés dans le coin ! Tuez-les ! ordonne-il, mécontent d'être épié.
- Et maintenant, on fait quoi ? demande Anthony, étrangement calme au regard de la situation.
- On essaye de s'en aller avant qu'ils ne nous trouvent, répond le capitaine John.

Manque de chance, pendant cet échange, le tricératops qui les cachait est parti rejoindre ses congénères.

- Oh merde... Chuchote le jeune homme, en se décalant.

« Tony ! Planque-toi ! », pense Justin, effaré.

- Là ! hurle le chef Valvor.

Le colosse de deux mètres de haut s'avance vers Anthony. Ce spécimen est plus large que Grohen, quoique moins grand et sans doute moins noble. Il force l'allure quand le jeune homme tente de s'échapper mais un autre Valvor plus petit surgit derrière lui et l'envoie valser dans le décor d'une simple claque.

C'est à ce moment que Justin et Evran tentent d'intervenir, le premier tirant sur le plus petit des valvors et Evran se ruant sur le troisième qui accourt.

- Une embuscade... Vous êtes mignons ! s'esclaffe le chef, moqueur.

Il se dirige vers Justin, qui n'a plus de munition et dégaine une magnifique épée dont la blancheur de la lame n'a d'égale que la noirceur de l'exosquelette de son propriétaire.

- Je suis Nurmiyax mais pour toi, je serai la mort ! Ha ha ha !

Il s'apprête à charger un Justin impressionné mais il est stoppé net par un concert de rugissements effroyable qui retentit au loin.

- Oh non... Commente Nurmiyax, qui ne paraît pas enchanté quand le sol se met à trembler.
Justin tourne la tête et constate la présence d'une meute de vélociraptors en train d'arriver à grande vitesse vers le troupeau.

Les tricératops ne restent pas passifs devant l'intrusion des nouveaux venus. Ils grognent dans un vacarme assourdissant, avant que la horde ne se scinde en deux parties.

Les mâles les plus imposants partent au combat contre leurs assaillants, pendant que les femelles et les petits se ruent dans la direction opposée, à une vitesse prodigieuse de la part de si gros animaux.

- Attention ! On va se faire piétiner ! s'inquiète Anthony, qui se relève pour éviter les dinosaures.

Justin avise un coup d'œil au Valvor Nurmiyax, qui est aussi affairé que son meilleur ami.

- Par Morgal ! jure ce dernier, en perdant l'équilibre, alors qu'il faillit se faire encorner.
- Sautez-leur sur le dos ! ordonne Evran, dans un éclair de génie, avant de mettre son idée en pratique.
- On va les semer comme ça ! comprend Justin, en lançant un dernier regard aux Valvors, avant de se jeter sur le côté, afin de ne pas se faire écraser. Dans un second temps, il court pour se placer dans la trajectoire de la monture d'Evran et lui saisit la main au passage.

Il s'assied tant bien que mal devant son homme et ils constatent qu'Anthony et le Valvor Nurmiyax ont eu la même idée et suivent de près. Seul John n'est pas visible et ce depuis un moment. L'un des deux valvors, le plus faible, se fait réduire en bouillie par la charge du troupeau, ce qui risque malheureusement d'arriver aussi au capitaine.

- Vous ne comptiez pas m'échapper comme ça ? raille Nurmiyax, en arrivant à leur niveau.

Il dégaine son épée et commence à essayer de frapper les deux humains. Heureusement, le Valvor doit s'accrocher à sa monture et ne peut utiliser qu'un seul bras.

Evran, soutenu par Justin, le bloque malgré tout difficilement. Son zak n'est pas conçu pour autre chose que la chasse et il le sent craquer un peu plus à chaque coup.

En plein désespoir, Justin prend le risque de lâcher le dinosaure, afin de dégainer son Uzi, il prend le temps de viser la tête et tire une courte rafale.

L'effet n'est pas celui attendu. Les balles ricochent contre l'exosquelette du Valvor, le faisant rire. Les tricératops n'ont pas la même réaction : Apeurés, ils accélèrent brutalement, désireux de fuir ce bruit qui ne leur est pas familier.

Surpris, les trois protagonistes cessent immédiatement le combat et remobilisent leur concentration pour bien s'accrocher. Justin laisse même tomber son arme, lorsqu'il manque de basculer.

Nurmiyax se ressaisit en premier mais l'écart entre les deux tricératops s'étant creusé, il se contente d'abattre son épée sur l'arrière-train de la monture et lui laisse une large entaille à la base de la queue.

L'animal hurle, avant de se secouer magistralement, chassant ses passagers pour aller souffrir seul dans son coin.

Le couple se retrouve éjecté à quelques mètres en arrière, sourire satisfait de Nurmiyax, qui retentit de nouveau.