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JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) (Terminé) - Version imprimable

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Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 24-02-2021

Il est treize heures dix quand Papa arrive à la maison en compagnie d’une personne. C’est un homme d’une cinquantaine d’années, cheveux grisonnants, petite barbichette, visage rond avec un regard brun qui apaise, qui dégage une sorte de calme intérieur. Papa nous présente alors Pierre-Henri à la famille réunie sur la terrasse. Pierre-Henri est juriste et il œuvre aussi pour l’association qui vient en aide aux LGBT qui ont des soucis.

J’avais bien vu, je me doutais bien que c’était en vue d’aider Stéphanie et Julien pour la suite de leur vie et faire les choses dans l’ordre et dans les règles de l’art ! Papa a déjà briffé Pierre-Henri, il sait que Stéphanie et Delphine sont en couple et que Julien et moi, nous nous aimons.

Je m’occupe de cuire les viandes (saucisses et brochettes) sur le barbecue. Papa sert l’apéritif, soit un kir. Julien en prend lui aussi, cela semble lui faire plaisir de goûter ce breuvage avec la famille. Je fais des allers et retours du barbecue à la table et vice-versa. Tout est prêt et nous pouvons dès lors passer à table. Pierre-Henri me félicite pour la cuisson des viandes qui sont comme il dit « cuites à point, ni trop sèches, ni brûlées : un délice » cette phrase a été dite au moins trois fois. Il a l’air très jovial et très ouvert d’esprit, il le faut quand en est bénévole dans cette association d’aide.

Une fois le repas terminé, Maman propose que nous prenions le dessert plus tard pour ne pas avoir le ventre trop plein et d’être au top pour la partie « administrative ». Papa apporte son porte-documents de même qu’un bloc-notes et de quoi écrire. Puis il dit :

Pap : « Voilà Stéphanie et Julien, vous vous doutez de ce que nous allons faire maintenant.

Sté : Oui Alain, bien entendu !

Jul : Moi aussi, je m’en doutais.

Pap : Donc j’ai invité Pierre-Henri qui est juriste pour que nous soyons bien informés des démarches à effectuer.

Sté : Merci, cela nous permettra de savoir comment nous allons vivre à la suite du… décès de Maman et Papa.

Pap : C’est bien ça Stéphanie. Bon je propose que Delphine et Phil aillent aider leur maman à la vaisselle pendant que nous discutons.

Jul : Alain, pour ma part je souhaite que Phil soit présent à mes côtés, c’est important pour moi de le savoir auprès de moi !

Pap : C’est comme tu veux Julien. Et toi Stéphanie, qu’en penses-tu ?

Sté : Je suis d’accord pour que Julien soit avec Phil. Pour moi cela n’a pas trop d’importance si Delphine est présente au pas, c’est à elle de décider.

Pap : Alors ma fille, que décides-tu ?

Del : Stéph, c’est comme tu le souhaites, je vais rester auprès de toi si vous êtes d’accord.

Pap : Très bien. Qu’en penses-tu Pierre-Henri ?

P-H : Pour moi c’est la même chose. Je pense qu’il est profitable que la copine et le copain soient aussi informés. Cela évitera de poser des questions par la suite, ou de ne pas être au courant de choses qui pourraient aussi avoir un impact sur vos relations affectives.

Pap : Voilà qui est dit et fait. Je ne vous cache pas que parfois ce sera difficile pour vous. Je sais que vos deux parents vous manquent mais vous savez que ma famille et moi sommes là pour vous aider, pour vous consoler et avant tout pour vous aimer.

Sté : Merci Alain, tu n’as pas à le dire, cela se voit et se sent, vous tous vous êtes notre nouvelle famille. Merci pour tout ce que vous faites et ce que vous allez encore faire pour Julien et moi !"

Stéphanie se lève et vient faire un câlin à Papa. Je vois que Julien pleure en silence. Sa sœur vient de dire ce qu’il pensait aussi. Je me penche vers mon amour et je lui fait un gros bisou sur la joue. Pierre-Henri reste silencieux, il sait très bien qu’il faut laisser le temps au temps et qu’il ne faut pas brûler les étapes.

Une fois remis de leurs émotions, Stéphanie et Julien sont prêts pour cette partie administrative qui est très importante pour leur avenir. C’est donc Pierre-Henri qui prend la parole en leur rappelant qu’ils sont encore tous les deux mineurs d’âge. Stéphanie a vingt ans et Julien dix-huit ans. (La majorité en Belgique était fixée à vingt-et-un an à cette époque !)

Stéphanie aura vingt-et-un an dans un peu plus de trois mois, soit en novembre. Elle pourra demander à être émancipée. Cela peut se faire sans trop de problème. Pour Julien, il pourra être confié à la garde de sa sœur dès qu’elle sera émancipée. Papa signale qu’il peut demander à devenir le tuteur de Julien en attendant sa majorité et que Maman soit désignée tutrice. Je suis super étonné mais aussi heureux d’entendre que mes parents veulent s’impliquer pour que Julien puisse avoir des tuteurs qui pourront avaliser les décisions qu’il souhaite prendre avec sa sœur.

Pierre-Henri explique que le Tribunal de la Jeunesse désignera un « contrôleur » chargé de vérifier les dépenses et la gestion des avoirs hérités des parents des deux jeunes, donc de leur patrimoine. La gestion courante serait confiée aux tuteurs qui auront été avalisés par ce même tribunal. Ce sera moins le cas pour Stéphanie si elle est émancipée que pour Julien qui est toujours mineur.

Puis il y a la maison des parents des deux orphelins. Il est impensable qu’ils puissent l’occuper sans revenu pour faire l’entretien de ce bâtiment, l’assurer, le chauffer, etc. Pierre-Henri propose, non pas de le vendre, mais bien de le mettre en location. Cette location permettra de pouvoir faire face aux frais d’entretien et de conservation de la maison. Papa ajoute que Stéphanie et Julien auront le gîte et le couvert sous son toit. Je remarque que le frère et la sœur se regardent. Pierre-Henri leur demande ce qu’ils pensent de cette partie-là.

Sté : « J’avais déjà échafaudé quelques plans, mais ce que vous nous proposez me semble être la meilleure des solutions.

Jul : Je ne me vois pas pour le moment vivre dans la maison familiale. C’est une bonne solution que de louer la maison, c’est bien comme ça. Puis si plus tard, … enfin, on verra !

Sté : Cela va nous permettre de cette façon de conserver ce capital immobilier.

P-H : Effectivement cela va vous permettre d’avoir des rentrées grâce à la location de la maison. De toute façon, le prêt hypothécaire est terminé, c’est l’assurance-décès de vos parents qui intervient, il n’y a donc plus de mensualité à payer. Il faudra bien entendu veiller à l’entretien du bâtiment, il faut être attentif à cela et je sais qu’Alain sera là pour vous y aider, puis les loyers seront alors utilisés à cet effet. Bien entendu une partie des loyers vous servira aussi pour vos besoins courants.

Pour les deux "héritiers", il semble utile de leur ouvrir un compte "en indivision" dans une banque, ne serait-ce que pour encaisser les loyers et payer toutes les redevances : impôts, entretien de l'immeuble...Et aussi un compte particulier pour chacun d'eux, si ce n'est déjà fait, et qui a été ouvert par leurs parents !

Sté : Donc, nous pourrons vivre ici chez Fanny et Alain sans avoir à nous inquiéter de savoir ce qu’il faut faire pour la maison, pour nos loisirs, nos études, nos achats vestimentaires, et un tas de choses qui ne me viennent pas à l’esprit mais que nous devrons assurer.

P-H : C’est à peu près ça le fait d’avoir d’une part des tuteurs et d’autre part d’avoir une personne qui veille au contrôle de ce qui a été fait et ce dans votre intérêt.

Sté : C’est super, cela nous permettra de ne pas nous inquiéter et de nous consacrer à nos études et de vivre … sans nos parents.

Jul : Tu sais Stéph, je suis rassuré, je sais que nous serons choyés par nos « beaux-parents » et par nos amours. Je suis très heureux d’être accueilli ici par Alain et sa famille, je ne sais pas comment on va pouvoir vous remercier !

Julien éclate en sanglots, des larmes coulent sur ses joues. Je tente de consoler mon chéri, mais rien n’y fait. Puis je vois que Stéphanie éclate elle aussi en sanglots. Delphine tente elle aussi de la rassurer et de la consoler. Plus personne ne parle ; il faut qu’ils puissent évacuer toute cette charge émotive accumulée au fil des jours et surtout aujourd’hui. Puis ont-ils fait leur deuil ? C’est la question que je me pose ; je sais que Julien ne l’a pas fait, mais Stéphanie a toujours été occupée par un tas de choses : par son frère hospitalisé, par son avenir, par le nombre de pensées négatives sans jamais penser à elle. J’ai peur qu’elle ne tombe en dépression, il faut que j’en parle à Delphine et à nos parents.

Une fois nos deux amours un peu calmés, nous pouvons entendre ce que Pierre-Henri doit nous dire de plus.

P-H : Voilà, le principal a été dit. Il ne reste plus qu’à tout mettre en œuvre. Je me charge avec un ami avocat de préparer les documents nécessaires et de demander une audience préliminaire auprès de Monsieur le Juge de la Jeunesse territorialement compétent.

Sté : Merci, mais cela va-t-il prendre beaucoup de temps ?

P-H : Nous devons compter une bonne quinzaine de jours avant d’être reçus, d’autant plus qu’il n’y a pas urgence.

Jul : En attendant je tiens à remercier Alain de tout faire pour nous : nous sommes nourris, blanchis, choyés et nous allons l’indemniser par la suite.

Pap : Oh Julien, puis-je te demander de ne pas entrer dans ce genre de discours ? Tu es ici chez toi, tu es comme un fils pour nous. Ta sœur et toi êtes nos invités et peu importe le temps que ça durera, je ne veux pas entendre parler d’argent entre nous.

Sté : Oui Julien, tu as tout faux, tu vois bien que nous sommes accueillis comme si nous étions leurs enfants. Je te comprends Alain, il n’y aura pas de question d’argent entre nous. Merci, oui merci d’avoir pris soin de Julien et aussi de moi !

Papa se lève et vient faire un énorme câlin à Stéphanie. Puis il va vers Julien, il l’enlace et lui donne un bisou sur le front. On peut entendre « Tu sais Julien, nous t’aimons tous ! ».

P-H : Je passe dans deux jours et je vous tiens au courant de l’évolution du dossier. Je sais que vous avez beaucoup de peine à la suite du « départ » de vos parents, mais je crois aussi que vous avez de « beaux-parents » formidables, prêts à vous aider et surtout vous aimer.

Sté : Oui, je le sais, heureusement qu’ils sont tous là pour mon frère et moi. Si non je ne sais pas ce que nous serions devenus.

Pap : Merci Stéphanie, merci pour tes mots qui nous font chaud au cœur. Nous serons toujours auprès de vous, quoi qu’il se passe !

Sté et Jul : Merci Alain !

Mam : Voilà le dessert, un tiramisu bien frais. Qui veut une tasse de café.

Tous : Moi !

Nous mangeons alors ce très bon dessert qui finit par nous rendre le sourire. Le café est également servi pour le bonheur des papilles. Le mélange gâteau et café est très intéressant. Nous parlons entre nous de choses et d’autres. Je vois que Pierre-Henri est satisfait de voir que nos deux jeunes sont parés pour que l’avenir soit un peu plus rose pour eux.

P-H : Je vais devoir vous laisser mes amis. Allez, tout se passera bien. Bon après-midi. »

Pierre-Henri fait la bise à Stéphanie et à Julien, il vient aussi nous saluer et il quitte la terrasse en compagnie de Papa. Je vais près de mon Juju qui me demande de pouvoir aller faire ses besoins. Je m’occupe donc de lui. Delphine et Stéphanie sont rentrées dans la maison et elles discutent entre elles. Pour ma part je pense que cette réunion s’est très bien déroulée. Julien et sa sœur sont fixés concernant leur avenir.



Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 24-02-2021

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Stéphanie et Julien sont mis en présence de Pierre-Henri, un juriste qui œuvre aussi pour l'association.
Il est question de prendre les bonnes décisions concernant les deux orphelins. Emencipation pour Stéphanie, tutorat pour Julien, préservation des avoirs de leurs parents, etc.
C'est difficile pour les deux enfants, ils n'ont pas encore fait le deuil de leurs parents.
Bien entendu ils seront épaulés par la famille de Phil.
Je t'embrasse
Philippe



Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 24-02-2021

Merci [member=19]Philou0033[/member].

Beaucoup de détails administratifs et juridiques à régler après un décès, heureusement qu'un spécialiste les aide à les résoudre, mais c'est difficile pour les enfants de participer à ces discussions. Je crois me souvenir qui va louer la maison...

Je t'embrasse et te souhaite une bonne soirée.
Daniel




Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 24-02-2021

(24-02-2021, 03:29 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Stéphanie et Julien sont mis en présence de Pierre-Henri, un juriste qui œuvre aussi pour l'association.
Il est question de prendre les bonnes décisions concernant les deux orphelins. Émancipation pour Stéphanie, tutorat pour Julien, préservation des avoirs de leurs parents, etc.
C'est difficile pour les deux enfants, ils n'ont pas encore fait le deuil de leurs parents.
Bien entendu ils seront épaulés par la famille de Phil.
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Stéphanie et Julien sont aidés dans les démarches à effectuer à la suite du décès de leurs parents.
Il est vrai que ce n'est pas évident d'autant plus que Julien ni Stéphanie n'ont fait leur deuil!

Merci Philippe de suivre le récit et de laisser à chaque fois un commentaire!

Je t'embrasse!

Philou


Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 24-02-2021

(24-02-2021, 07:33 PM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member].

Beaucoup de détails administratifs et juridiques à régler après un décès, heureusement qu'un spécialiste les aide à les résoudre, mais c'est difficile pour les enfants de participer à ces discussions. Je crois me souvenir qui va louer la maison...

Je t'embrasse et te souhaite une bonne soirée.
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Effectivement il y a beaucoup de détailles à régler au point de vue administratifs et judiciaires!
Alain et Pierre-Henri sont là pour proposer les meilleures solutions aux deux enfants.
Il est évident que ce n'est pas une sinécure que d’assister à des discussions relatives à ce genre de décisions à prendre!
Il vont devoir louer la maison de leurs parents, il n'est pas possible d'y vivre sans revenus!

Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois!

Je t'embrasse!

Philou


Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 26-02-2021

Chapitre 20.

Coup de mou !


Julien est dans sa chambre, je l’aide à s’installer pour faire ses besoins. Je me dirige ensuite vers la porte pour lui laisser le temps qu’il fasse ce qu’il doit faire. Il me demande de rester. Je me retourne et je m’installe sur la chaise près du lit. Puis Julien prend la parole :

Jul « Oh Phil, j’en ai marre d’être ainsi dépendant de toi, de la famille. Je voudrais tellement pouvoir retourner en arrière et ne pas avoir été à l’enterrement de mon parrain !

Moi : Oh Juju, arrête de parler comme ça, tu ne peux pas revenir en arrière : ce qui a été vécu, est irréversible, hélas et rien ne peut y changer quelque chose !

Jul : Je sais, mais c’est trop dur, je suis un fardeau, je suis un poids mort. Pourquoi restes-tu avec moi ?

Moi : Mais Juju, je t’aime. Je veux vivre avec toi et peu m’importe que tu sois actuellement dans une chaise roulante ou sur tes deux pieds ! Je t’aime Juju !

Jul : Je t’en demande de trop, j’ai foutu tes vacances en l’air, je t’empêche de faire un tas de chose, tu es collé à moi la plupart du temps, j’ai l’impression de te retenir prisonnier !

Moi : Mais arrête Julien, tu as tout faux, je t’aime et comme je te l’ai dit, peu m’importe ta situation actuelle.

Jul : Bon laisse tomber. Viens, j’ai fini.

Moi : OK, j’arrive.

Je m’occupe de faire ce qu’il faut pour que Julien puisse reprendre place dans son fauteuil. Je n’ose plus rien dire, je suis effaré de voir comme il est défaitiste, qu’il déprime à ce point. Tout est fait pour qu’il soit bien. Pierre-Henri est venu pour préparer l’avenir de Stéphanie et le sien. Il devrait être content de voir que nous sommes là, toute la famille, pour leur venir en aide. Je replace Juju dans sa « Cadillac » à roulettes. Puis je veux l’amener sur la terrasse pour rejoindre la famille. Il me dit :

Jul : Laisse-moi. Je veux être seul !

Moi : Mais Juju, on va sur la terrasse auprès des autres !

Jul : NON, fous-moi la paix. Laisse-moi, tu me fais chier ! »

Je sors de la chambre, je suis anéanti, j’ai les joues qui s’inondent de larmes. Je ne sais plus quoi faire, Julien n’est plus le même, il me rejette ! Je ne sais plus où aller. Je décide de monter dans ma chambre. Je m’affale sur le lit et je pleure tout mon saoul. Je me suis finalement endormi sur mon oreiller humide, rempli de mes larmes.

Je suis réveillé par quelqu’un qui frappe à la porte et qui entre dans ma chambre. Le lève les yeux vers la porte, je vois que c’est Maman. Elle marque un temps d’arrêt, elle me dit :

Mam : « Phil, mais tu as pleuré !

Moi : Oui …

Mam : Julien a dit à Stéphanie qu’il ne voulait voir personne. Sais-tu ce qui se passe ?

Moi : Il m’a mis à la porte de sa chambre, il ne veut plus me voir !

Mam : Tu lui as dit quelque chose ?

Moi : Non, je l’ai aidé à aller à la toilette. Puis il m’a dit qu’il était un poids mort, qu’il ne comprenait pas pourquoi je restais avec lui, qu’il avait foutu mes vacances en l’air, que je le faisais chi…

Mam : Pourquoi n’es-tu pas venu nous trouver ?

Moi : Maman, j’ai été tellement saisi que je ne savais plus quoi faire, je suis alors monté dans ma chambre. Dis Maman, il faut faire quelque chose, je ne veux pas le perdre !

Mam : Je vais demander à la psychologue de passer le voir. Je ne te dis pas comme Stéphanie est elle aussi dans tous ses états.

Moi : Je ne le reconnais plus, il faut qu’il redevienne comme avant, je l’aime, je tiens à lui !

Mam : Je sais Phil. Tu sais ce n’est pas facile pour lui, comme tu l’as dit, il n’a pas encore fait son deuil. Nous devons en parler avec la psy.

Moi : Je crois que c’est urgent tu sais.

Mam : Je m’en occupe, ne t’inquiète pas. Tu descends ou alors tu restes encore un peu dans ta chambre.

Moi : Je vais descendre dans cinq minutes. Merci Maman. Je t’aime tu sais.

Mam : Je le sais mon grand. Je t’aime aussi, n’en doute jamais ! »

Maman s’est assise sur mon lit et elle se penche pour me donner un baiser sur le front. Je l’enlace et elle fait de même. Nous restons un moment ainsi, enlacés. Maman se relève et quitte alors ma chambre. Je me mets sur le dos et je repense à tout ce que nous avons vécu depuis le début des vacances Julien et moi. C’est difficile à évaluer, énormément de stress, de larmes, de peurs, de malheurs. Il faut que notre « couple » puisse tenir le coup, cette épreuve, oui cette terrible épreuve va laisser des traces et nous devrons nous en accommoder. Si nous n’y prenons pas garde ce sera la fin de notre idylle, chose que ne veux absolument pas. La balle est dans le camp de Juju, mais aussi en partie dans le mien. Je vais devoir avoir du courage pour lui et pour moi. J’espère que Stéphanie pourra elle aussi nous y aider, de même que Delphine et nos parents. Finalement je me décide à rejoindre les autres membres de la famille.

J’arrive sur la terrasse, les deux filles sont présentes de même que maman. Elles me regardent, Delphine veut ouvrir la bouche mais elle reste coite. C’est Stéphanie qui dit :

Sté : « Oh là Phil, tu n’es pas bien, tu as encore les yeux rouges.

Moi : Et, …

Sté : Je suis désolée de la réaction de Julien. Je ne sais pas ce qu’il a. Il ne veut pas me voir non plus et c’est la même chose pour ta sœur !

Moi : J’espère que ça lui passera. Je ne le reconnais plus !

Mam : Je sais mon grand, mais je pense qu’il doit s’en rendre compte lui-même ! … Il ne faut pas l’embêter pour l’instant.

Sté : Oui mais il aura besoin de nous, j’espère qu’il ne va pas tout foutre en l’air !

Mam : Je ne pense pas, de toute façon je suis là, avec moi il n’osera pas me rejeter !

Moi : Je l’espère aussi !

Mam : Qui veut boire une limonade ?

Del : Moi, merci Maman, je m’en occupe. Tu veux quelque chose ?

Mam : Du thé glacé du frigo.

Del : Et toi Stéph ?

Sté : Comme tu veux, peut-être un coca-cola.

Moi : Moi aussi Delphine. Merci. »

Je me replonge dans mes pensées. Il faut que Julien se reprenne, il ne peut pas rester comme ça. Je l’aime et je suis certain qu’il m’aime aussi. Je pense que c’est beaucoup de choses en peu de temps, il a du mal à assimiler tous les changements brutaux qui influent sur sa vie et celle de sa sœur. Je pense que Maman a déjà fait le nécessaire auprès de la psy. Je pense qu’on devra aussi demander son aide pour Stéphanie.

Maman s’approche de moi, elle me prend la main et me regarde dans les yeux. Je ressens qu’elle est ennuyée par ce qui vient de se passer, par le refus temporaire de Julien d’être aidé ! Je suppose qu’elle voit dans mon regard tout le désespoir qui vient envahir mon être. Maman ne parle pas, elle veut juste montrer qu’elle est à mes côtés. C’est vraiment curieux la relation que j’ai avec ma très chère Maman. Elle sait me consoler, me remonter le moral et ainsi me positiver pour que je me dépasse, que j’ose aller de l’avant, tout en sachant la difficulté pour un jeune homo de se faire une place dans cette société homophobe et élitiste au possible !

Delphine apporte les boissons que nous lui avions demandées. Elle remarque immédiatement que Maman m’a pris la main, elle sait, elle aussi, combien Maman est importante pour chacun d’entre nous. Nous sommes tous servis et je remarque qu’il reste un verre de coca-cola sur le plateau. Je demande à Delphine :

Moi : « Delphine, il reste un verre sur ton, plateau, je suppose que c’est pour Julien !

Del : Oui frérot, mais je n’ai pas osé le lui porter.

Mam : Que cela ne tienne, je vais y aller moi-même ! Tu as bien fait de penser à lui !

Moi : Je te comprends sœurette : il est à prendre avec des pincettes !

Del : Tu as très bien compris Phil !

Sté : J’y serais allé, mais je ne pense pas qu’il veuille me voir pour le moment. Merci Fanny d’y aller à ma place !

Mam : Je vous comprends très bien, ce n’est ni facile pour vous, ni pour lui ! Je sais qu’il va être surpris de me voir, mais il faut qu’il accepte que quelqu’un vienne auprès de lui, le rassurer, car je suis certaine qu’il se pose un tas question et qu’il se sent tellement dépendant de vous, que ça le trouble au plus haut point. Bon j’y vais.

Moi : Merci Maman. »

Maman se lève, prend le verre de Juju et le lui apporte. Nous sommes restés assis sur la terrasse, nous en saurons plus lorsque Maman sera revenue auprès de nous. Plus une parole n’est prononcée. Nous attendons sans même toucher à nos verres.

Trois minutes plus tard Maman revient près de nous. Elle nous dit alors :

Mam : « Julien est très pensif, il m’a dit qu’il se sentait comme un poids pour la famille, mais qu’il sait très bien que vous faites le maximum pour lui, mais qu’à ses yeux c’est trop, beaucoup trop !

Moi : Mais Maman, on ne peut pas le laisser sans soin, il y a ses besoins naturels, sa toilette, sa douche, et un tas de choses !

Mam : Je le sais très bien Phil, mais je pense que c’est une passe pour le moment, il reviendra à de meilleurs sentiments par la suite, j’en suis certaine.

Sté : Je propose qu’on le laisse un peu dans sa bulle, de toute façon s’il y a un problème, il peut toujours faire appel à nous avec la sonnerie qui a été installée pour lui.

Mam : Tu as tout à fait raison Stéphanie. Il sait très bien que s’il appelle, nous viendrons l’aider. Je pense que nous devons maintenant penser un peu à nous. »

Del : Tu as raison, à votre santé !

Tous : Santé ! »

Nous buvons notre verre à notre aise, nous pensons à ce que nous allons manger dans les jours qui viennent. Chacun donne son menu et c’est Maman qui tente de prendre note des désidératas de chacun. Puis Delphine glisse un mot à Maman pour lui acheter quelque chose. Cela ne me regarde pas, l’hygiène féminine m’est un peu étrangère !

J’ai une envie de liberté, de prendre un peu de bon temps, je pense que je vais piquer une tête dans la piscine. J’en parle avec les filles. Elles sont d’accord. Ni une, ni deux, nous sommes tous les trois nus, prêts à sauter dans l’eau de la piscine.



Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 26-02-2021

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Julien se sent comme un poids mort pour Phil et le reste de la famille.
Phil est triste de voir ça. Il comprend que ce n'est pas évident pour son chéri, il pense qu'il est en dépression.
Phil en parle avec sa maman et il pense que Julien va devoir suivre une thérapie avec un psy.
Je pense que Phil et même Stéphanie auraient aussi besoin d'être suivis par un psy. Si ça continue c'est Phil qui va tomber en dépression!
Je t'embrasse
Philippe


Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 26-02-2021

(26-02-2021, 02:44 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Julien se sent comme un poids mort pour Phil et le reste de la famille.
Phil est triste de voir ça. Il comprend que ce n'est pas évident pour son chéri, il pense qu'il est en dépression.
Phil en parle avec sa maman et il pense que Julien va devoir suivre une thérapie avec un psy.
Je pense que Phil et même Stéphanie auraient aussi besoin d'être suivis par un psy. Si ça continue c'est Phil qui va tomber en dépression!
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Oui Julien déprime. Il se sent comme une charge vis à vis de Phil et de la famille.
C'est un peu normal, car il est dépendant des autres actuellement. Une aide psychologique serait la bienvenue.
C'est un peu la même chose pour Phil ainsi que pour les deux filles. Il et elles vont devoir faire attention à eux aussi. Une aide psy serait peut-être à envisager pour eux.

Merci Philippe de suivre le récit et de laisser à chaque fois un commentaire!

Je t'embrasse!

Philou


Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 26-02-2021

Merci [member=19]Philou0033[/member].

Passage à vide pour Julien qui se sent un poids pour la famille. C’est compréhensible, ce ne doit pas être facile d’être dépendant d’autres personnes pour tous les besoins. Cela va probablement s’arranger.

Je te souhaite un très bon week-end et t’embrasse.
Daniel


Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 26-02-2021

(26-02-2021, 07:17 PM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member].

Passage à vide pour Julien qui se sent un poids pour la famille. C’est compréhensible, ce ne doit pas être facile d’être dépendant d’autres personnes pour tous les besoins. Cela va probablement s’arranger.

Je te souhaite un très bon week-end et t’embrasse.
Daniel

Bonsoir [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Oui, passage à ide pour Julien. C'est, comme tu le soulignes, tout à fait compréhensible. Il est dépendant de la Phil et de la famille H24 ! C'est de loin très difficile de se sentir ainsi redevable des autres pour la moindre chose de la vie courante !
La situation va s'arranger au fil des jours!

Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire si régulièrement !

Très bon week-end à toi également!

Je t'embrasse!

Philou


Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 01-03-2021

Nous sortons de l’eau, nous avons pris du bon temps, nous nous sommes relaxés dans la piscine. J’ai pu faire le vide dans ma tête et donc penser un peu à moi. Cela n’a rien d’égoïste, c’est seulement une question de juste milieu, entre l’aide apportée à Julien et mon équilibre personnel. Il est certain que nous allons devoir, Julien et moi, rattraper le temps perdu quand il sera sur pied, c’est une façon de parler : en un mot, nous allons alors profiter de la vie !

Les filles sont allongées sur la pelouse, elles en profitent pour bronzer. Bien entendu Maman demande qu’elles n’oublient pas de mettre de la crème solaire pour éviter d’être brûlées par les rayons du soleil. J’en profite pour rejoindre ma chère Maman qui prend elle aussi le soleil sur la terrasse, également dans le plus simple appareil elle aussi. Bien entendu je suis dans la même tenue.

Maman lit un livre, c’est un romain d’amour. Je n’ai même pas fait attention au titre, mais je suis certain que c’est un roman « à l’eau de rose » dans lequel il y une jeune fille amoureuse de son prince charmant ! Je profite du fait que Maman fasse une pause dans sa lecture pour lui dire :

Moi : « Maman, je suis inquiet pour Julien.

Mam : Moi aussi Phil. Peux-tu me dire ce qui t’inquiète ?

Moi : Je pense qu’un psy ne serait pas de trop pour l’aider à voir où il en est.

Mam : Je pense que tu as raison. Mais il ne faut pas le brusquer pour le moment.

Moi : Je sais Maman, mais il faut qu’il réagisse. Puis il y a Stéphanie, je pense qu’elle aussi devait avoir de l’aide, j’ai peur qu’elle ne tombe en dépression !

Mam : Tu crois ?

Moi : Oui, j’ai bien peur que oui !

Mam : Nous devrons en parler avec Papa.

Moi : Puis il y a autre chose, il faut que Julien puisse faire son deuil !

Mam : C’est bien juste de me le faire remarquer. Tu es tellement attentif Phil, je n’en reviens pas !

Moi : Je sais, mais j’ai tellement peur de perdre Julien. Je voudrais qu’il puisse être débarrassé de tout ce fardeau lié à la mort de ses parents. C’est la même chose pour Stéphanie.

Mam : Je pense que tu as raison. Je vais en parler avec Delphine.

Moi : Pour Julien, j’ai pensé qu’il serait peut-être intéressant de profiter du service de transport qu’il devra utiliser pour aller faire les radiographies de son bras et de ses jambes, pour passer par le cimetière, pour qu’il puisse se recueillir sur la tombe de ses parents !

Mam : Oh, mais tu ne manques pas d’imagination ! En plus ce n’est pas si bête que ça. Tu as une excellente idée. De cette façon ça l’aidera pour faire son deuil, du moins je l’espère !

Moi : Il faut qu’on en parle avec Papa et aussi avec Delphine et peut-être Stéphanie si elle est en état de le faire !

Mam : Décidément tu m’étonnes. Tu es si mature depuis ce drame. Je suis fière de toi Phil, tu es super !

Moi : Tu sais Maman, j’ai tellement peur de perdre Julien, je ne le supportai pas.

Des larmes coulent sur mes joues, moi qui voulais me montrer fort, c’est une nouvelle fois raté ! J’ai le sentiment d’être dans un monde particulier, comme si j’étais entre le marteau et l’enclume ! Cette situation est des plus inconfortables. Je suis mal à l’aise, même si je prends beaucoup sur moi. L’aide apportée à Julien m’oblige à user beaucoup d’énergie, pas tant physique que mentale. Il faut que je fasse abstraction de son état. Oui son état physique est en amélioration, mais il y a son état mental à lui aussi. C’est comme si nous étions ensemble Julien et moi mais pas sur la même longueur d’onde. C’est difficile à expliquer ; c’est comme une frustration larvaire qui nous boufferait tous les deux. Je pense que moi aussi j’ai besoin de parler à un psy ou à une personne en dehors de la famille de ce que j’éprouve, de ce que je ressens ! Je me calme et je reprends :

Moi : Maman, je ne sais pas si tu as senti, mais moi aussi je me pose un tas de questions. Je n’ai pas de réponse, je suis souvent dans le vague. Je pense que je devrais pouvoir consulter, moi aussi, un psy ou une personne qui pourrait m’aider !

Mam : Oh Phil. Tu as dû beaucoup penser et « souffrir » pour tenir un tel discours. Si c’est le cas, nous ferons ton père et moi le maximum pour te venir en aide et bien entendu pour Julien, Stéphanie et probablement pour Delphine également, ta sœur qui ne dit rien mais qui doit, elle aussi, en baver !

Moi : Merci Maman, je sais que tu es là pour nous ainsi que Papa, mais c’est si profond, si déstabilisant, que...

Mam : Ne t’inquiète pas Phil, nous allons y réfléchir et trouver dans les plus brefs délais une solution.

Moi : Merci Maman, je t’aime tu sais.

Mam : Mais bien sûr que je le sais ! »

Je me lève et je viens faire un câlin à ma chère Maman. J’ai de la chance d’avoir des parents comme les miens. C’est si important pour que nous, ados, puissions évoluer sans trop de problèmes dans cette société tellement individualiste ! Je fais un gros bisou sur le front de Maman, avant d’aller me préparer à la venue de l’infirmier. Je l’aviserai de l’état de Julien et les problèmes rencontrés.

Maman et moi allons-nous rhabiller avant l’arrivée de Jean-Yves, l’infirmier. J’enfile un short et un tee-shirt et je reviens sur la terrasse. Je demande aux filles, qui sont toujours allongées sur la pelouse, si elle veulent boire quelque chose.

Je leur apporte une bouteille de limonade ainsi que deux verres. Je demande ensuite à Maman, qui vient de revenir elle aussi sur la terrasse, si elle souhaite boire quelque chose. Elle a envie d’un verre de thé glacé. J’apporte alors une carafe de thé glacé sur la table avec deux verres et un petit paquet de biscuits.

Je dis à Maman qu’il serait souhaitable de prévenir Jean-Yves avant qu’il n’aille s’occuper de Julien. Elle m’approuve et dit que de toute façon elle songeait à lui parler. À peine avons-nous eu le temps de parler de ça qu’on sonne à la porte. Je vais ouvrir sachant que c’est l’heure à laquelle Jean-Yves arrive. Effectivement c’est lui qui est là. Je lui demande de me suivre jusqu’à la terrasse en lui disant que Maman souhaite s’entretenir avec lui.

Maman me demande de m’écarter le temps qu’elle converse avec l’infirmier. Pendant ce temps-là, je préviens les filles que Jean-Yves est là, au cas où elles auraient l’idée de revenir vers la maison en tenue d’Ève.

Notre cher infirmier va s’occuper de Julien. Il en a pour une bonne vingtaine de minutes. J’étais prêt à venir aider s’il le fallait, mais il ne fait pas appel à moi. Après avoir terminé avec Juju, il ressort de la chambre et nous rejoint sur la terrasse. Il nous explique que Julien est désolé d’avoir été de « mauvais poil » avec nous, qu’il se rend compte de tout ce qui est fait pour lui venir en aide et qu’il a peur de notre réaction, il a peur d’être laissé en quarantaine !

Je suis estomaqué par ce que je viens d’entendre. Il faut absolument que j’aille voir Juju, il faut que je lui dise que je l’aime et que jamais, au grand jamais, je ne le laisserai tomber ! Je me lève d’un bond et je cours vers la chambre de mon chéri. J’entre et je le vois assis dans sa chaise roulante, placée devant la baie vitrée, il est de dos. Pour ne pas l’effrayer, je dis :

Moi : « Julien, c’est moi, je viens voir comment tu vas !

Jul : Heu, oui…

Je me place derrière lui. Mes mains se posent sur son thorax, mes lèvres se posent dans son cou et je lui donne de petits bisous. Ensuite je me place devant lui en lui prenant ses mains dans les miennes. Mon regard vient se plonger dans le sien. Je tente de lire ce qu’il veut bien me laisser entrevoir. Puis je pose mes lèvres sur les siennes pour lui donner un baiser. Puis je me recule un peu et, le regard incrusté dans le sien je lui dis :

Moi : Je t’aime Juju, je ne te laisserai jamais tomber, je serai toujours là pour toi, peu importe les tumultes qui viendront nous déstabiliser, je serai là !

Jul : Oh Phil, excuse-moi pour tantôt, j’ai honte de ce que je t’ai dit.

Moi : C’est oublié mon amour, c’est oublié !

Jul : Je t’aime Phil, je ne pourrais pas vivre sans toi !

Moi : Tu vois, moi non plus, tu peux en être certain !

Jul : Et la famille ?

Moi : Tu n’as pas à t’inquiéter, ils t’aiment tous !

Jul : Je sais que ta maman m’aime bien, elle me l’a dit quand elle est venue m’apporter un coca !

Moi : Veux-tu que je dorme avec toi ce soir ?

Jul : Oh oui, cela me fera vraiment plaisir ! »

Mes lèvres viennent une nouvelle fois se déposer sur les siennes, nos langues se fraient un chemin par-delà la barrière corail blanc de nos dentures et elles entrent dans une danse endiablée, nous emportant avec elles dans « notre bulle », à l’abri de ce qui se passe autour de nous. Je retrouve mon chéri, je sens qu’il m’aime et je suis certain que lui aussi ressent la même chose. Nos mains, nos doigts s’enlacent aussi, nos corps sont à l’unisson, ils vibrent au même rythme, nous retrouvons notre complicité amoureuse. Mes yeux pleurent de joie tout comme ceux de Julien. Nous restons enlacés un bon moment. Je vois aussi la porte de la chambre s’ouvrir et se refermer peu après, j’ai l’impression que c’est Maman qui est venue voir comment ça allait ! Je pense qu’elle est maintenant rassurée.

Il est bientôt l’heure du souper. Je commence à avoir faim et je suppose que c’est aussi le cas pour Julien. Je regarde ma montre, il est déjà dix-huit heures quarante. C’est le moment où papa revient régulièrement du travail. J’en fais part à Juju. Il me demande si je peux d’abord lui donner l’urinal en vue de satisfaire un besoin naturel. Je m’occupe donc de mon chéri. Après avoir rincé et remis en place ce récipient particulier, je l’interroge pour savoir s’il veut venir manger avec le reste de la famille. J’ajoute, en vue de le convaincre, qu’il est attendu et que personne ne lui en veut pour ce qui s’est passé. Julien accepte de se joindre à nous. Je prends alors les deux poignées de son fauteuil roulant et je le conduis sur la terrasse où est installée la famille.

Dès que nous nous sommes attablés, Delphine nous demande ce que nous voulons boire, en signalant que papa se change avant de nous rejoindre pour l’apéro. Maman a choisi un kir, je pense que c’est une très bonne idée, Juju opte pour un verre de vin rosé bien frais. Delphine est partie chercher ce qu’il faut pour satisfaire la famille.

Papa arrive, il a mis un short et un tee-shirt, ce qui est plus relax que son costume. Il est vrai qu’il avait une réunion de travail avec des clients cet après-midi. C’est Stéphanie qui va aider ma sœur pour apporter ce qu’il faut, soit les boissons et les zakouskis qui vont avec !

Papa prend alors la parole :

Pap : « Voilà les jeunes. J’ai eu l’occasion de discuter avec votre maman au téléphone. Il semble que vous soyez actuellement très mal à l’aise, mal dans votre peau, pour les raisons que nous connaissons tous ! Il faut absolument que nous trouvions une solution pour vous quatre !

Mam : Je me suis permise de contacter papa, car vous allez avoir du mal à vous relever si vous ne faites pas attention à vous, soit à votre propre personne.

Moi : Merci Maman, c’est une excellente idée dont nous avons discuté cet après-midi.

Mam : Je sais Phil, tu as bien fait de te confier à moi. Pour les autres, ne voyez pas ça comme une « trahison » mais comme une fusée de détresse, une alerte lancée en cas de « naufrage ».

Pap : Ce que Phil a dit à Maman est très important. Je suis conscient que cela a dû lui en coûter, mais il a raison.

Del : Je pense savoir de quoi il s’agit. J’ai une petite idée. Nous en avons parlé Stéphanie et moi cet après-midi également.

Mam : Tu peux nous dire ce dont vous avez parlé, c’est le moment idéal !

Del : Nous pensons que Julien et même Stéphanie ont besoin de soutien pour qu’ils puissent passer le cap du décès de leurs parents !

Pap : Effectivement Delphine, vous avez raison.

Mam : C’est de ça que Phil me parlait aussi, mais il …, enfin je vais parler pour lui, si tu es d’accord !

Moi : Oui, je n’ai rien à cacher.

Mam : Phil pensait que ce serait bien aussi de consulter un psy pour lui !

Pap : Je suis tout à fait conscient que c’est à vous à prendre cette décision, c’est une affaire personnelle. C’est donc à vous de décider, ni maman ni moi nous vous forcerons à faire quelque chose que vous ne voulez pas.

Sté : Je pense que c’est une bonne chose, je suis d’accord, car je sens que je ne vais pas bien du tout.

Del : Je trouve que mon frère est une nouvelle fois tellement attentif aux autres ! Il se rend compte que lui aussi n’est pas bien, qu’il a aussi vu que nous étions chacun de nous quatre trop fragiles. Je veux aussi pouvoir remettre mes idées en place !

Mam : C’est bien, je suis heureuse de voir que vous comprenez que c’est important pour vous et pour la vie de famille. Julien, qu’en penses-tu ?

Jul : Je sens très bien que j’ai besoin d’aide à tout niveau. J’ai été odieux tantôt et j’en suis désolé. J’ai eu l’occasion de réfléchir dans ma chambre. Je pense que je dois absolument suivre une thérapie car je vais devenir « fou » !

Mam : C’est très bien Julien. Nous avons eu l’occasion d’en parler et je vois que tu as pris la bonne décision. Je te l’ai dit, je t’aime comme mon fils et les autres membres de la famille t’aiment eux aussi, n’en doute jamais !

Jul : Je le sais, je vous dois beaucoup et je sais que vous m’aimez ! … Je vous aime tous !

Moi : Merci Juju, nous allons passer cette épreuve ensemble, unis, en famille, pour tous affronter l’avenir dans le bonheur.

Jul : Oui Phil, je suis partant.

Sté : J’ai comme un poids qui a été enlevé de ma poitrine !

Mam : Nous allons nous en occuper avec le docteur Delporte, pour trouver un ou des thérapeutes pour vous aider psychologiquement.

Pap : Je suis heureux de vos réactions. Bon, je vous propose de boire à votre santé et à un avenir plus rose pour vous tous !

Tous : Santé ! »

Je me rends compte que j’ai bien fait de parler avec Maman. Elle n’a donc pas traîné pour en parler avec Papa. Je pense que c’est juste le bon moment pour que nous puissions nous projeter en avant, dans un avenir plus serein.



Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 01-03-2021

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Une nouvelle fois Phil s'inquiète pour Julien, plus précisément sur son état mental. Il s'en ouvre à sa maman.
Il confie aussi qu'il souhaite aussi être suivi par un psy et que Stéphanie, tôt ou tard, déprimera elle aussi.
Une fois à table lors du souper, une discussion s'engage entre les quatre ados et les parents. Phil se rend compte que sa maman en a parler avec son papa et qu'ils vont s'occuper de trouver un ou des psy pour venir en aide aux enfants de la famille.
C'est une excellente idée. Il est important de verbaliser ce qu'on ressent et donc de se confier et de se faire suivre par des personnes compétentes.
Merci Philou pour cette suite.
Je t'embrasse
Philippe


Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 01-03-2021

(01-03-2021, 01:24 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Une nouvelle fois Phil s'inquiète pour Julien, plus précisément sur son état mental. Il s'en ouvre à sa maman.
Il confie aussi qu'il souhaite aussi être suivi par un psy et que Stéphanie, tôt ou tard, déprimera elle aussi.
Une fois à table lors du souper, une discussion s'engage entre les quatre ados et les parents. Phil se rend compte que sa maman en a parler avec son papa et qu'ils vont s'occuper de trouver un ou des psy pour venir en aide aux enfants de la famille.
C'est une excellente idée. Il est important de verbaliser ce qu'on ressent et donc de se confier et de se faire suivre par des personnes compétentes.
Merci Philou pour cette suite.
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Très beau résumé de la suite.
Oui Phil est toujours aussi attentif aux autres et bien entendu attentif à son chéri.
Phil lui aussi ressent le besoin d'être suivi. Il arrive donc à penser un peu à lui!
La maman n'a pas trainé pour prendre l’initiative d'en parler au papa mais aussi aux quatre ados!

Merci Philippe de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois!

Je t'embrasse!

Philou


Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 01-03-2021

Merci [member=19]Philou0033[/member].

Cela s’arrange. Phil va proposer à Julien d’aller sur la tombe de ses parents pour faire son deuil. Ensuite une discussion en famille permet à chacun de s’exprimer et de réfléchir à l’avenir, en particulier de parler d’une thérapie chez un psy. Ils ont besoin d'aide.

Je t’embrasse.
Daniel



Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 01-03-2021

(01-03-2021, 07:00 PM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member].

Cela s’arrange. Phil va proposer à Julien d’aller sur la tombe de ses parents pour faire son deuil. Ensuite une discussion en famille permet à chacun de s’exprimer et de réfléchir à l’avenir, en particulier de parler d’une thérapie chez un psy. Ils ont besoin d'aide.

Je t’embrasse.
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Phil est toujours attentif aux autres. Il pense qu'il serait bien que Julien puisse se recueillir sur la tombe de ses parents pour qu'il puisse faire son deuil.
Les quatre ados de la maison ont besoin de soutien psychologique. Il sera bien qu'il puisse voir chacun un psy pour enfin pouvoir aller de l'avant!

Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois !

Je t'embrasse!

Philou