Récits érotiques - Slygame
JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) (Terminé) - Version imprimable

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Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 18-12-2020

Je rejoins les autres. Je suis encore sous le choc de même que Stéphanie. Elle me prend dans ses bras et me dit dans le creux de l’oreille « Merci Phil. Tu es un amour ! ». Papa nous demande de sortir pour ne pas encombrer le service. Nous nous rendons ensuite dans le hall d’accueil, puis à la cafétéria. Nous nous installons à une table pour discuter de ce que nous devons encore faire et prévoir pour les prochains jours. L’assistante sociale, elle est super attentive et reste auprès de nous, nous signale que le médecin veut s’entretenir avec nous.

Cinq minutes plus tard il vient se joindre à nous. Il nous explique que ma présence est importante pour que Julien sorte de sa coquille, pour qu’il prenne conscience de ce qui s’est passé car il semble avoir fait abstraction de tout ce qui s’est passé. Il n’a aucun souvenir de l’accident et il ne se rend pas compte qu’il est à l’hôpital et que ses parents ne sont pas auprès de lui. Il semble fait un déni de ce qui s’est passé, il semble donc être dans une autre dimension au niveau de son cerveau. La seule personne qu’il reconnait c’est moi.

Le médecin nous quitte en nous souhaitant bonne chance pour la suite. Il sait très bien que nous en aurons besoin. Je me pose une nouvelle fois un tas de questions. Je suis mal, je me sens mal, je ne sais plus quoi penser. Papa le remarque et me prend par la main pour faire un tour à l’extérieur. Puis nous nous posons sur un banc du parc de l’hôpital. Il y a des piétons qui viennent et qui passent, mais rien n’y fait, c’est comme si nous n’étions que deux au milieu de toute cette agitation !

Papa : « Phil, je sais que tu vas te reprendre, que tu vas faire face pour venir en aide à ton ami Julien. Nous allons nous occuper des obsèques de Béatrice et de Pierre. Tu seras avec nous et Stéphanie. Puis tu poursuis tes cours de conduite, ensuite on s’arrange pour que tu puisses venir voir Julien. Une fois ton permis de conduire réussi, tu pourras rester chez tante Françoise, elle m’a dit que ton cousin David avait annulé son séjour en Suisse pour rester avec toi. Alors, je te demande de faire un gros effort pour être disponible durant ses quelques jours.

Moi : Oui, je vois. Je ne pensais pas que ça allait se passer comme ça. Tu as raison Papa, je vais prendre sur moi et faire le maximum pour être disponible pour Julien et pour la famille.

Papa : Je sais que tu peux le faire Phil, nous comptons sur toi. Tu sais le médecin est conscient que c’est par ta présence que Julien va pouvoir progresser dans la voie de la guérison. Je sais que cette tâche n’est pas facile, que du contraire et nous serons toujours avec toi, à tes côtés pour t’aider au mieux.

Moi : Merci Papa pour ce que tu viens de me dire. Je suis heureux de pouvoir faire mon maximum pour Julien et bien sûr aussi pour la famille.

Papa : Je crois que nous ferions bien de rejoindre les autres. Tu es un fils très spécial. Viens que je t’embrasse. »

Papa me prends alors dans ses bras affectueusement et me donne un baiser sur le front. C’est sa manière à lui de me faire savoir combien il m’aime. De mon côté je lui donne un baiser sur la joue. Je sais bien que les jours et les semaines qui vont suivre seront difficiles, voire même très difficiles, mais c’est comme ça, c’est le destin et je vais y faire face. Nous retrouvons Maman, Stéphanie et Delphine à la cafétéria. Nous prenons une tasse de café ou une limonade.

Nous prenons ensuite la direction des pompes funèbres. Stéphanie et Papa s’occupent des derniers détails. Demain dans l’après-midi les deux dépouilles seront acheminées à Bruxelles où elles rejoindront les pompes funèbres. Normalement les obsèques auront lieu ce mercredi à onze heures, contact ayant été pris avec le Père Marcel. C’est incroyable comment le personnel des pompes funèbres s’arrange pour aviser les personnes intervenantes de ce qui va se passer et de l’horaire prévu.

Nous allons rendre un hommage à Béatrice et à Pierre qui sont placés côte à côte dans cette chapelle ardente au sein du funérarium. Je peux voir deux couronnes sur chacun des cercueils. On peut y lire sur celles de Béatrice : « A notre Maman » et « Vos amis Fanny et Pierre », et sur celui de Pierre : « A notre Papa » et « Vos amis Fanny et Pierre ». Puis je vois aussi deux bouquets de roses, un sur chaque cercueil, avec un ruban où il est écrit : « Phil, votre second fils. ». Je me suis alors effondré en larmes, je ne m’y attendais pas. Delphine et Stéphanie se sont mises de chaque côté pour me soutenir. Cette attention vient de mes parents, j’en suis sûr et certain. C’est vrai que les parents de Julien étaient comme mes seconds parents, je les aimais beaucoup, plus que ça, je n’ai pas d’autre terme pour décrire l’affection qui nous unissait.

Nous reprenons tous la route vers Bruxelles. Pas un mot n’a été échangé dans la voiture. Nous étions tous assez fatigués par cette journée. Beaucoup d’émotions emmagasinées, suffisamment de stress et de pleurs. Il va falloir maintenant faire face à tout ce qui nous attend. Je repense alors à Julien ainsi qu’à son réveil assez court somme toute, mais je sais qu’il m’a reconnu. Il ne reste plus qu’à espérer qu’il ne soit pas trop dévasté lorsqu’il apprendra la mort de ses deux parents. Enfin nous voilà arrivés à la maison. Maman veut que nous mangions un petit quelque chose, mais personne n’a réellement faim. Je monte dans ma chambre pour me coucher sans plus attendre.

Je me suis endormi après avoir une nouvelle fois pleuré. Je me suis rendu compte que Julien était complètement « perdu », il ne se rend pas compte qu’il a été blessé dans l’accident qui a causé la mort de ses parents. Je suis profondément attristé de l’avoir vu comme ça, certes il me reconnaît, il sait que nous sommes ensemble, que je suis son amoureux, mais à part cela, rien, il ne se rend compte de rien !

Le réveil sonne, il est huit heures. J’ai quand même dormi quelques heures. Je vais aller suivre mon cours de conduite bien que je n’aie pas trop envie, mais il faut que je me bouge, que je pense à autre chose. Je prends ma douche, je m’habille et je descends pour le petit déjeuner. Les filles sont déjà à table ainsi que maman. Je vois bien qu’elles ont beaucoup pleuré, elles ont les yeux cernés. Maman a les traits tirés, elle n’a pas beaucoup dormi, elle non plus. Il me semble que je suis le seul qui ai l’air d’avoir un peu plus dormi. L’ambiance est lourde, nous nous sommes tous rendus compte que Julien n’est pas bien, qu’il semble ailleurs. Puis Stéphanie me dit :

Sté : « Tu sais Phil heureusement que Julien t’a reconnu, car il semble tellement ailleurs. Tu vas devoir faire un maximum pour qu’il sorte de cette bulle où il est enfermé.

Moi : Oui, je sais Stéphanie, j’y ai pensé avant de m’endormir. Je suis presque le seul lien entre lui et nous.

Mam : C’est tout à fait juste. Tu vas devoir avoir du courage. Nous en parlerons avec les médecins et je veux que toi aussi tu sois soutenu, car tu vas tomber en dépression. Je ne blague pas Phil, tu vas devoir faire attention à toi.

Moi : Je m’en rends compte et j’ai peur de ce qui peut se passer. J’ai peur de voir Julien comme un « étranger », qu’il ne soit plus le même. Je ne sais pas comment cela va se passer.

Mam : Nous serons à tes côtés, tu pourras avoir de l’aide de l’hôpital dans un premier temps. Et puis, peut-être qu’il réagira bien dans quelques jours !

Del : Je l’espère, oui je l’espère au plus profond de mon cœur, pour toi Stéphanie et pour toi Phil.

Mam : Bon, on te laisse aller, fait attention à toi, pas d’imprudence lors de la conduite !

Moi : Oui maman, je vais penser à autre chose et je vais m’appliquer. Bisous à vous toutes. »

Je quitte la table car si je reste encore un moment, il va y avoir des pleurs. Je pars à pied pour prendre le bus. Je monte dans le bus mais ce n’est pas Marcel qui est au volant. Je prends place derrière le chauffeur, cela fait déjà quelques jours que nous prenions Julien et moi cet emplacement. J’y pense, je me lève et je vais au fond du bus. Je ne suis pas bien, j’ai des sueurs froides. Je respire profondément pour me déstresser. Après cinq minutes ça va déjà mieux. J’arrive à l’arrêt de bus et je descends. Je fais les derniers mètres qui me séparent de l’auto-école en pensant à Julien.

J’entre dans le hall. Xavier et Didier sont déjà là. Je les vois sourire, Didier regarde derrière moi si Julien me suit. Je m’approche de Xavier et je me pose sur une chaise, mes jambes ne me soutiennent presque plus. Xavier se précipite vers moi ; Didier reste coi. J’ai des larmes qui montent et qui se déversent sur mes joues. Xavier s’assied à côté de moi et avec ses bras me serre contre lui. Il me laisse le temps de me reprendre. Didier est resté sur place les bras ballants.

Je me suis calmé et d’une voix serrée je m’adresse aux deux instructeurs. Je leur explique l’accident, le décès des parents de Julien et l’état de celui-ci. Plus un bruit ne se fait entendre. Didier est médusé, des larmes coulent doucement sur ses joues. Xavier a les yeux humides, il fait un effort pour ne pas pleurer. L’employée se rendant compte que quelque chose ne va pas, vient voir ce qui se passe. Me voyant seul, sans Julien, les deux moniteurs les larmes aux yeux, elle a tout de suite compris qu’il était arrivé un malheur à Julien. C’est Didier qui va lui expliquer de quoi il retourne.

Xavier me demande si je veux suivre la leçon de conduite aujourd’hui, je lui réponds que oui, que ça me changera les idées. La directrice étant maintenant aussi au courant marque son accord. Elle demande à Xavier de faire extrêmement attention à moi durant les deux heures de conduite.

Finalement je suis content de pouvoir penser à autre chose et de m’occuper l’esprit. Xavier me conseille et s’occupe très bien de moi. Il est très attentif et prend très au sérieux son rôle de moniteur. Nous roulons dans des quartiers que je connais et donc je peux les regarder d’un autre œil que celui de passager. Nous retournons dans les bureaux de l’auto-école. Je range le véhicule à son emplacement, je coupe le contact et je remets la clé à Xavier.

Je souffle, je me rends compte que je n’ai plus pensé à Julien durant deux heures. J’ai un sentiment mitigé, je m’en veux de ne pas avoir pensé à lui mais d’un autre côté cela m’a fait du bien de m’occuper l’esprit. Je me rends compte que ça fait du bien de se déconnecter de la vie courante un moment, j’ai la tête moins remplie de questions pour lesquelles je n’ai pas encore de réponse. Ce n’est pas pour autant que je me détourne de Julien, mais cela me semble important pour mon équilibre personnel. Je comprends bien mieux le pourquoi d’un accompagnement psychologique pour moi, pour faire face aux semaines, aux mois qui vont venir.

Xavier me demande si je reviens demain. Oui bien entendu que je serai là, il faut que je termine mes cours de conduite. Xavier me propose de venir à neuf heures et de rouler jusqu’à midi, comme cela j’aurai trois heures de conduite et ainsi de suite, sauf le jour des obsèques de mes « beaux-parents ». Je le remercie pour cette attention. Didier arrive et me demande si ça va. Il souhaite que je « passe le bonjour » à Julien, car il a de l’estime pour lui. Ils sont super les deux moniteurs.

Au moment de sortir du hall d’entrée du bâtiment de l’auto-école, je vois que papa m’attend avec la voiture.

Moi : « Bonjour Papa, pourquoi es-tu venu me chercher ?

Papa : C’est pour que tu sois au plus vite auprès de Julien. Je pense qu’il va avoir besoin de toi.

Moi : Merci, je suis content de pouvoir le voir.

Papa : Je m’en doute Phil. Je sais que c’est important pour toi, comme pour lui.

Moi : Merci, pour nous deux ! »

Nous n’avons plus parlé lors du trajet. Je reconnais bien mon père, il prend les devants et s’arrangeait pour faire au mieux. Je me demande ce que Julien allait bien me dire. Se souvenait-il de quelque chose ? Bref je suis dans mes pensées lorsque nous arrivons à l’hôpital. Avant d’aller voir Julien, papa me propose de manger un sandwich à la cafétéria. Je sais que je vais avoir besoin de forces et je mange donc cet en-cas.

Nous nous présentons au bureau de l’étage où se trouve la chambre de Julien. Le médecin est justement présent. Il me dit que Julien est toujours dans le même état, il fait un déni de ce qui s’est passé. La seule chose c’est qu’il se demande pourquoi il a les deux jambes brisées et un bras plâtré. Il se souvient que je suis son petit-ami. C’est déjà ça.

J’entre seul dans la chambre, Julien a les yeux clos. Je m’approche du lit et je lui prends la main gauche comme je l’avais fait la veille. Julien serre ma main et ouvre ensuite les yeux. Je plonge mon regard dans le sien. Il me dit directement :

Jul : « Phil, tu es là, je suis content de te voir.

Moi : Et moi donc Julien, je suis heureux de te voir !

Jul : Je ne sais pas ce qui se passe, j’ai les jambes cassées et un bras plâtré.

Moi : Tu ne te souviens pas Juju ?

Jul : Non, je me souviens que je suis allé voir mon parrain.

Moi : Tu l’as vu quand ton parrain ?

Jul : Je ne sais plus. C’est un jour où il faisait très chaud.

Moi : Tu te souviens que nous avons des cours de conduite à l’auto-école ?

Jul : Je ne sais pas, peut-être. Oui, je vois le beau moniteur, c’est comment son prénom ?

Moi : Tu ne te souviens pas ?

Jul : Non, mais toi aussi tu suis les cours de conduite ?

Moi : Oui Juju et mon moniteur c’est Xavier !

Jul : Ah oui, je le revois, c’est aussi un beau garçon. Oui et en plus il est le compagnon de mon moniteur, heu….de, heu….de Didier !

Moi : Oui Julien, c’est Didier.

Jul : Mais pourquoi suis-je ici dans un lit d’hôpital ?

Moi : Tu ne te souviens pas Juju. Tu n’as aucun souvenir ?

Jul : Non, je sais que nous devions aller voir mon parrain.

Moi : Oui et ensuite.

Jul : Il faisait chaud, mais tu n’étais pas avec nous.

Moi : Je sais, je ne devais pas aller avec vous ce jour-là.

Jul : Je ne sais plus. J’ai mal à la tête. Je suis fatigué !

Moi : Tu veux que je te laisse te reposer ?

Jul : Oui, mais avant, viens me donner un bisou. »

Je me rapproche de Julien, je me penche vers son visage encore bleui et je pose mes lèvres sur les siennes. Julien ouvre la bouche et fait passer sa langue dans ma bouche. Je lui réponds alors avec joie en entreprennent une farandole avec nos langues. Dans mon esprit, mon Julien est en partie revenu « à lui ». Nos bouches se séparent. Je vois que Juju est fatigué. Je m’assieds sur la chaise et je lui prends la main.

Après cinq minutes je me rends compte qu’il s’est endormi. Je sors de la chambre et le médecin me demande ce que Julien à dit. J’explique ce qui s’est passé et ce qu’il a dit. Le médecin trouve qu’il y a un progrès, un léger progrès. Il trouve que je me suis bien débrouillé en laissant à Julien le soin de retrouver ses souvenirs. Il souhaite que je vienne presque tous les jours.



Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 18-12-2020

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Pas facile pour Phil cette rencontre avec Julien alité dans cette chambre des soins intensifs.
Il doit être soutenu par ceux qui l'accompagnent.
C'est alors le lendemain, Phil va à son cours de conduite. Il y va seul. Il entre est voit Xavier et Didier. Ils se posent des questions concernant l'absence de Juju. Phil explique ce qui s'est passé. Le cours se passe bien ce qui permet à Phil de se vider un peu la tête.
A l'issue de ce cours Phil va avec son papa voir Julien. C'est l'occasion pour Julien de se souvenir de Phil et du fait qu'il suivait des cours de conduite. Il ne sait pas pourquoi il a les jambes cassées et un bras dans le plâtre.
Julien s'endort alors de fatigue.
Belle suite.
Je t'embrasse
Philippe




Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 18-12-2020

(18-12-2020, 05:08 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Pas facile pour Phil cette rencontre avec Julien alité dans cette chambre des soins intensifs.
Il doit être soutenu par ceux qui l'accompagnent.
C'est alors le lendemain, Phil va à son cours de conduite. Il y va seul. Il entre est voit Xavier et Didier. Ils se posent des questions concernant l'absence de Juju. Phil explique ce qui s'est passé. Le cours se passe bien ce qui permet à Phil de se vider un peu la tête.
A l'issue de ce cours Phil va avec son papa voir Julien. C'est l'occasion pour Julien de se souvenir de Phil et du fait qu'il suivait des cours de conduite. Il ne sait pas pourquoi il a les jambes cassées et un bras dans le plâtre.
Julien s'endort alors de fatigue.
Belle suite.
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Effectivement ce n’est facile pour personne, Phil sait qu'il doit être au top pour aider Julien.
Les cours de conduite se poursuivent pour Phil, il est aussi soutenu par Xavier et Didier.
Phil revoit Julien après son cours de conduite. Julien reconnait Phil, mais il est toujours "dans le gaz"!

Merci Philippe de suivre le récit et de laisser un commentaire régulièrement!

Je t'embrasse!
Bon week-end!

Philou


Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - bech - 18-12-2020

Le père de Philippe revenu, ils vont à l'hôpital de Charleroi après être aller chercher Stéphanie et Delphine. Tous sont très inquiets et Stéphanie et Philippe recevront un calmant alors qu'un médecin renseigne le père de Philippe. 2tat très grave pour Béatrice qui est en train d'être opérée à la tête, mais sans grand espoir. Normalement, Julien devrait s'en sortir mais il faudra attendre 48 H pour un pronostic.

C'est le père qui est renseigné par les médecins et qui va parler avec Stéphanie de l'état de Béatrice puis Philippe au sujet de Julien. Et comme Philippe réagit en envisageant le pire, il faut rassurer Béatrice au sujet de son frère.

Ils repartent tous passer la nuit à Bruxelles, mais le lendemain, le père de Philippe emmène les filles à Charleroi pour s'occuper des obsèques de Pierre pendant que Philippe et sa mère restent à Bruxelles pour les démarches auprès de l’aumônier.

Le père revient seul, les filles restant au chevet de Béatrice. Dans la soirée, le journal télévisé mentionne l'accident de Pierre, mais sans images. Peu après, Amandine et Joseph téléphonent puis viennent rendre visite à Philippe. Une visite bienvenue. Pendant ce temps la mère avertit Olivier et Julie, puis sa soeur qui est la mère du cousin David qui pense que Philippe pourrait loger chez sa tante pour faciliter les aller retour pour voir Julien.

Philippe est enthousiaste à cette idée et l'affaire est réglée lors d'un nouveau coup de téléphone.

Amandine et Joseph partent vers 23 H 30. A 23 H 23, un nouvel appel annonce le décès de Béatrice.

Le lendemain, ils repartent pour l'hôpital de Charleroi. D'abord, une assistante sociale leurs explique où en sont les démarches pour les obsèques de Pierre et Béatrice. Philippe lui, s'inquiète de létat de Julien. Ils vont justement le voir.

In infirmier compte sur Philippe pour qu'il lui parle normalement alors qu'ils vont enclencher la procédure de réveil.

Philippe teint la main de Julien, inerte au début. Il parle à Julien et s'aperçoit que Julien tente de lui serrer la main et se réveille petit à petit. Philippe parle longuement à Julien de leur amour et de ce qu'ils faisaient (mais au présent) alors que sa mère et Stéphanie l'encouragent. Julien finit par ouvrir les yeux et reconnait philippe.

Après que les médecins aient vérifié l'état de Julien, celui ci échange quelques mots avec Philippe puis se dit fatigué et lui donne rendez-vous au lendemain.

Passe à l'endroit où sont les corps de Pierre et Béatrice, il y a des couronnes de fleurs qui témoignent de l'amitié entre les 2 familles, dont une au nom de Pli, leur second fils (ce qui émeut Philippe).

Ils rentrent à Bruxelles. Ce n'est qu'après l'examen du permis que Philippe ira loger chez sa tante alors que son cousin David a annulé son voyage en Suisse.

Le soir dans sa chambre Philippe est quand même inquiet pour Julien qui, s'il l'a reconnu ne semblait pas se rendre compte de son environnement.

Le lendemain, Philippe rejoint seul l'auto école. Les moniteurs l'accueillent en souriant, mais Il a du mal a tenir debout lorsqu'il rejoint Xavier. Il parle de l'accident, du décès des parents de Julien et du fait que Julien est en réanimation. Il souhaite quand même suivre la leçon de conduite pour se changer les idées.

A la sortie du cours de conduire, le père de Philippe l'attend pour l'emmener voir Julien. Heureusement que la Belgique est un petit pays, car ça en fait des trajets. Pourquoi ne pas prendre un abonnement pour le train ?

A l'hôpital, Philippe parle des cours d'auto école et Julien finit par se rappeler que Philippe a un beau moniteur. Et quand Philippe indique son prénom, Julien se souvient que le sien s'appelle Didier et qu'avec Xavier, ils sont en couple (ce qu'on ne savait pas encore). Mais Julien ne comprend pas pourquoi il a 3 membres dans le plâtre et se rappelle peu de l'enterrement de l'oncle sinon qu'il faisait chaud et que Philippe n'y était pas. Mais Julien se dit fatigué et demande un bisou avant de dormir.


Voila, je continuerai à suivre cette histoire (et l'autre) après mes vacances.

Bonne fin d'année à tous.


Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 18-12-2020

(18-12-2020, 06:10 PM)bech link a écrit :Le père de Philippe revenu, ils vont à l'hôpital de Charleroi après être aller chercher Stéphanie et Delphine. Tous sont très inquiets et Stéphanie et Philippe recevront un calmant alors qu'un médecin renseigne le père de Philippe. 2tat très grave pour Béatrice qui est en train d'être opérée à la tête, mais sans grand espoir. Normalement, Julien devrait s'en sortir mais il faudra attendre 48 H pour un pronostic.

C'est le père qui est renseigné par les médecins et qui va parler avec Stéphanie de l'état de Béatrice puis Philippe au sujet de Julien. Et comme Philippe réagit en envisageant le pire, il faut rassurer Béatrice au sujet de son frère.

Ils repartent tous passer la nuit à Bruxelles, mais le lendemain, le père de Philippe emmène les filles à Charleroi pour s'occuper des obsèques de Pierre pendant que Philippe et sa mère restent à Bruxelles pour les démarches auprès de l’aumônier.

Le père revient seul, les filles restant au chevet de Béatrice. Dans la soirée, le journal télévisé mentionne l'accident de Pierre, mais sans images. Peu après, Amandine et Joseph téléphonent puis viennent rendre visite à Philippe. Une visite bienvenue. Pendant ce temps la mère avertit Olivier et Julie, puis sa soeur qui est la mère du cousin David qui pense que Philippe pourrait loger chez sa tante pour faciliter les aller retour pour voir Julien.

Philippe est enthousiaste à cette idée et l'affaire est réglée lors d'un nouveau coup de téléphone.

Amandine et Joseph partent vers 23 H 30. A 23 H 23, un nouvel appel annonce le décès de Béatrice.

Le lendemain, ils repartent pour l'hôpital de Charleroi. D'abord, une assistante sociale leurs explique où en sont les démarches pour les obsèques de Pierre et Béatrice. Philippe lui, s'inquiète de létat de Julien. Ils vont justement le voir.

In infirmier compte sur Philippe pour qu'il lui parle normalement alors qu'ils vont enclencher la procédure de réveil.

Philippe teint la main de Julien, inerte au début. Il parle à Julien et s'aperçoit que Julien tente de lui serrer la main et se réveille petit à petit. Philippe parle longuement à Julien de leur amour et de ce qu'ils faisaient (mais au présent) alors que sa mère et Stéphanie l'encouragent. Julien finit par ouvrir les yeux et reconnait philippe.

Après que les médecins aient vérifié l'état de Julien, celui ci échange quelques mots avec Philippe puis se dit fatigué et lui donne rendez-vous au lendemain.

Passe à l'endroit où sont les corps de Pierre et Béatrice, il y a des couronnes de fleurs qui témoignent de l'amitié entre les 2 familles, dont une au nom de Pli, leur second fils (ce qui émeut Philippe).

Ils rentrent à Bruxelles. Ce n'est qu'après l'examen du permis que Philippe ira loger chez sa tante alors que son cousin David a annulé son voyage en Suisse.

Le soir dans sa chambre Philippe est quand même inquiet pour Julien qui, s'il l'a reconnu ne semblait pas se rendre compte de son environnement.

Le lendemain, Philippe rejoint seul l'auto école. Les moniteurs l'accueillent en souriant, mais Il a du mal a tenir debout lorsqu'il rejoint Xavier. Il parle de l'accident, du décès des parents de Julien et du fait que Julien est en réanimation. Il souhaite quand même suivre la leçon de conduite pour se changer les idées.

A la sortie du cours de conduire, le père de Philippe l'attend pour l'emmener voir Julien. Heureusement que la Belgique est un petit pays, car ça en fait des trajets. Pourquoi ne pas prendre un abonnement pour le train ?

A l'hôpital, Philippe parle des cours d'auto école et Julien finit par se rappeler que Philippe a un beau moniteur. Et quand Philippe indique son prénom, Julien se souvient que le sien s'appelle Didier et qu'avec Xavier, ils sont en couple (ce qu'on ne savait pas encore). Mais Julien ne comprend pas pourquoi il a 3 membres dans le plâtre et se rappelle peu de l'enterrement de l'oncle sinon qu'il faisait chaud et que Philippe n'y était pas. Mais Julien se dit fatigué et demande un bisou avant de dormir.


Voila, je continuerai à suivre cette histoire (et l'autre) après mes vacances.

Bonne fin d'année à tous.

Bonsoir [member=27]bech[/member] !
Merci pour ton com !

Très beau résumé des suites.
Situation difficile pour tous. Phil est fort impliqué auprès de Julien pour qu'il puisse retrouver la mémoire et reconnaître les siens.

Merci de suivre le récit et de laisser un com!

Bonne vacances à toi. Déjà bonne fêtes de fin d'année!

Je t'embrasse!

Philou


Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 19-12-2020

Merci [member=19]Philou0033[/member].

Toujours des moments difficiles pour Phil avec la préparation des obsèques et la visite au funérarium.

Phil retourne ensuite à l’hôpital, Julien semble avoir oublié ce qui s’est passé, c’est peut-être mieux qu’il ne se rappelle pas de tous les détails de l’accident.

Je te souhaite un bon week-end et t’embrasse.
Daniel


Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 19-12-2020

(19-12-2020, 08:27 PM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member].

Toujours des moments difficiles pour Phil avec la préparation des obsèques et la visite au funérarium.

Phil retourne ensuite à l’hôpital, Julien semble avoir oublié ce qui s’est passé, c’est peut-être mieux qu’il ne se rappelle pas de tous les détails de l’accident.

Je te souhaite un bon week-end et t’embrasse.
Daniel

Bonsoir [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Oui, moments difficiles pour Phil et la famille. Préparations des obsèques, visite au funérarium!
Le plus déstabilisant c'est la rencontre avec Julien qui semble dépassé, il ne se souvient de rien. Est-ce mieux, peut-être dans un premier temps, mais par la suite il sera conscient de l'absence de ses parents! Ce sera alors une autre paire de manches!

Merci Daniel de suivre le récit et de laisser à chaque fois un commentaire!

Très bon week-end à toi aussi!

Je t'embrasse!

Philou


Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 21-12-2020

Le trajet de retour en voiture se déroule très calmement, sans une seule parole échangée. Arrivé à la maison, je monte dans ma chambre et je me couche sur le lit. Je suis fatigué, je me sens si las. Je ne fais que penser à Julien et honnêtement j’ai peur de l’avenir, ne sachant pas ce qu’il va nous réserver. Je fini par m’assoupir. C’est maman qui vient me réveiller pour le souper. A table tout est calme, les filles parlent ensemble à voix basse. Papa me regarde, je vois qu’il est inquiet, qu’il se pose des questions sur mon état. Nous mangeons sans appétit bien que le repas soit très bon, préparé par Stéphanie et Delphine.

Une fois la table débarrassée, nous nous retrouvons au salon, mes parents ayant une communication à nous faire. En fait, les obsèques de Béatrice et Pierre auront lieu ce mercredi à dix heures. Nous devons maintenant choisir les textes de l’office religieux. Bon, je vais faire une lecture, j’en ressens le besoin. Stéphanie me remercie car elle sait bien qu’elle ne sera pas à même de dire un mot. Puis papa me dit que je vais faire trois heures de conduite au matin et que pour quatorze heures nous serons à l’hôpital. J’ai un rendez-vous chez un psychologue. Je suis partagé entre deux sentiments, d’une part, je n’en ai pas trop envie, mais d’autre part, je pense que cela peut me faire du bien. Puis je sais que je vais revoir Julien, c’est ce qui m’importe le plus.

Je prends le téléphone et je contacte Amandine. J’ai besoin de lui parler. Enfin j’entends sa voix. Je commence à lui expliquer pour Julien, mais je ne sais pas mettre un mot derrière l’autre. Elle me dit qu’elle arrive.

Dix minutes plus tard, alors que je suis remonté dans ma chambre, la sonnette de la maison retentit. Maman va ouvrir, c’est Amandine avec Joseph. Je descends pour les saluer. Amandine me prend dans ses bras. D’un coup mes larmes envahissent mes joues. Je me laisse aller, je suis à bout. Maman demande à Joseph de nous laisser. Amandine monte avec moi dans ma chambre et assis sur mon lit nous discutons. Je lui explique ce qui se passe pour Julien, mes angoisses, mes peurs et tout. Elle me remonte le moral.

Pendant ce temps maman met Joseph au courant de la situation. Il comprend très bien que je me sente mal. Il va mettre Jacques au courant ainsi que Dimitri et Grégory, Grégory le copain de classe de Julien. Maman va contacter de son côté Mathieu et Lucas. Ils seront tous présents aux côtés de Stéphanie et de la famille. Maman signale que je vais rester une bonne partie des vacances auprès de Julien, pour qu’il se rétablisse surtout mentalement.

Amandine et moi descendons au salon pour rejoindre Joseph et les deux filles. Nous parlons ensemble de Julien et de la journée de mercredi. Puis je pense à Julien. Je propose à Joseph et Amandine d’attendre encore quelques jours pour que Julien se rappelle au moins l’époque des cours au bahut.

Amandine et Joseph sont restés toute la soirée avec les filles et moi. Nous avons pu parler d’autre chose. J’ai raconté mes cours de conduite en expliquant que les deux moniteurs étaient super sympas et qu’ils étaient en couple. Puis de fil en aiguilles, nous avons reparlé de Julien et de ses parents. Joseph a demandé à Stéphanie si elle était d’accord qu’il dise les intentions lors de la cérémonie de funérailles de Béatrice et Pierre, elle a immédiatement marqué son accord. Amandine s’est elle aussi proposée pour lire une des lectures. J’étais content de voir que tout s’arrangeait pour les obsèques des parents de Juju et de Stéph.

Après le départ de mes amis, je monte dans ma chambre. Je vais ensuite me doucher avant de me coucher, nu, dans le lit. Je me dis qu’Amandine est vraiment une très gentille confidente ; elle a su me remonter le moral. Ensuite je pense à Julien. J’ai une nouvelle fois envie de pleurer, par un effort de mémoire, je me souviens des belles choses que nous avons faites ensemble.

Je ne sais pas pourquoi mais je commence à bander, c’est vrai que cela fait plusieurs jours que je ne me suis pas libéré de toute ma tension hormonale. Je me sens un peu mal dans ma peau, mais je ressens le besoin de me faire du bien. Je pose ma main sur son sexe bandé et je commence des mouvements lents le long de ma barre de chair. Je m’applique à me faire plaisir tout en pensant à mon amour de Juju. Au bout d’une bonne dizaine de minutes, j’accélère le mouvement pour me libérer et ainsi éjaculer sur mes abdominaux. Je m’essuie par la suite, avant de plonger dans les bras de Morphée.

Bip, bip, bip, il est sept heures vingt, le réveil sonne. Je tends le bras pour appuyer sur le bouton en vue d’arrêter cette sonnerie. Je n’aime pas trop être réveillé par cet appareil diabolique. Je me lève et je vais directement me doucher. Puis une fois habillé, je descends prendre mon petit-déjeuner. Seule maman est dans la cuisine, je l’embrasse en lui souriant. Papa est déjà parti au travail. Je bois un bol de café bien chaud et j’avale deux tartines à la confiture d’abricot. Je ne dis pas grand-chose, je pense à mon cours de conduite et ensuite cette entrevue avec le psychologue. Mais c’est surtout à Julien que je pense. Je voudrai tellement qu’il se remette au plus vite, qu’il redevienne comme avant. Mais j’ai un pressentiment, c’est une impression !

Après avoir donné un bisou à Maman je pars prendre mon bus, je ne sais pas si Marcel sera aux commandes. Enfin je vois le grand véhicule déboucher du virage à deux mètres de l’arrêt. Je vois que c’est Marcel qui est au volant. Je monte et je le salue. Il voit que Julien n’est pas là avec moi. Il me demande alors :

Mar : « Bonjour Phil, ton ami Julien n’est pas avec toi ?

Moi : Non, il …(Des larmes perlent au niveau du canal lacrymal) il est…, il est à l’hôpital.

Mar : Oh, c’est grave ?

Moi : Ses parents et lui ont eu un accident de voiture vendredi. Il a les deux jambes brisées, un bras cassé mais il ne se souvient pas de ce qui s’est passé.

Mar : Oh, cela ne doit pas être évident pour lui et ses parents.

Moi : Ses parents sont morts. (Mes larmes se déversent sur mes joues).

Mar : Quelle horreur. Je ne sais que te dire, sinon d’avoir beaucoup de courage. Oh que je suis peiné pour ton ami ! Prends place derrière moi.

Moi : Merci Marcel. »

Le bus reprend sa route. Plus un mot n’est échangé. Arrivé à mon arrêt, Marcel met le frein à main et vient me donner un bisou sur le front en me disant « Courage ». Je lui réponds « merci ».

Une fois à l’auto-école, c’est Didier qui m’accueille, il me signale que c’est lui qui va me faire conduire aujourd’hui, durant la première heure, car Xavier est déjà parti avec un autre élève dès huit heures. Didier demande des nouvelles de Julien. Je lui explique qu’il y a un tout petit progrès et que ce sera long. Nous sommes en route et il me fait passer par des rues que je ne connais pas. C’est aussi très sympa avec Didier, il fait attention à moi et me donne aussi des conseils.

Vers dix heures nous revenons au siège de l’auto-école. Xavier m’attend. Il prend place côté passager dans le véhicule. Il me donne un bisou sur la joue avec un grand sourire. Je sens qu’il ne veut pas m’embêter avec les questions qu’il se pose au sujet de Julien. Nous partons pour deux heures de conduite. Durant tout le trajet Xavier m’indique des astuces pour bien anticiper les manœuvres et le placement au niveau des carrefours. Dans les avenues sans circulation il me parle de choses et d’autres tout en me demandant d’être concentré. Xavier est vraiment super comme mono.

Nous revenons vers midi, je range le véhicule et je remets la clef de contact à Xavier. Je le remercie pour ces deux heures passées en sa compagnie. Nous entrons dans le hall d’accueil. Papa est déjà là. Xavier se présente et discute avec papa de mes progrès en matière de conduite. Puis avant de nous quitter, Xavier nous souhaite beaucoup de courage pour les obsèques du lendemain.

Comme la veille, nous prenons, papa et moi la direction de l’hôpital. Arrêt sandwichs pour avoir quelque chose dans l’estomac. Puis il va être l’heure de mon rendez-vous avec le psychologue. Je suis alors accueilli par une jeune dame, c’est elle qui va me suivre dans l’évolution de l’état de santé de Julien et de mon état d’esprit. Elle est sympa, au moins c’est déjà ça. Elle me laisse parler et me pose finalement assez peu de questions. Elle m’encourage à parler avec mes parents ou mes amis de ce que je ressens, il ne faut pas que je garde tout pour moi. Elle souhaite me revoir deux fois par semaine et s’il le faut une fois de plus, en fonction de mon ressenti.

Papa s’entretient avec elle pendant que je me rends dans la chambre de Julien. J’ouvre la porte après avoir frappé. J’entends « entrez ». C’est la voix de Julien, il est réveillé. Je m’approche de lui. Il me regarde, il ne dit rien. Je lui dis bonjour et je veux lui faire un baiser sur les lèvres. Julien à un mouvement de recul ! Mais que ce passe-t-il. Je dis :

Moi : Julien, c’est moi Phil, c’est moi ton ami.

Jul : Ah, oui, heu…

Moi : Julien, tu ne me reconnais pas.

Jul : Non, je ne me souviens pas !

Moi : Juju, non Juju, c’est moi Phil.

Jul : Et tu es mon ami ?

Moi : Oui, je suis ton petit-ami !

Jul : Ah. »

Je m’approche de lui et je lui prends la main. Ensuite je le regarde dans les yeux. Je tente de faire passer le maximum d’émotions pour qu’il se souvienne de moi. Son regard n’est plus le même, je n’ai plus de contact avec lui par le biais de nos regards. J’ai mes yeux qui se brouillent, je ne suis pas bien, je ne retrouve plus mon Julien, mon amour. J’ai devant moi Julien qui ne me reconnaît pas, il me prend pour un étranger. Des larmes coulent une nouvelle fois sur mes joues. Je ne vais pas pourvoir tenir longtemps comme ça.

Le médecin est derrière la vitre, il est rejoint par papa. Ils nous regardent et ils comprennent qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Je relâche la main de Julien à contre cœur. Nos regards s’effacent. Je suis mal, mais je repense à ce que m’a dit Amandine hier soir, je dois aller au-delà des apparences, je dois provoquer quand il le faut le destin, forcer les choses à aller mieux. Je demande à Julien de fermer ses yeux, de ne plus penser à rien.

Julien ferme les yeux, son rythme cardiaque est bon, sa respiration est calme, cela se voit sur le moniteur. Je prends une chaise et je me place à côté de Juju. Je prends alors ma main gauche et j’enserre sa main gauche avec la mienne. Je sens alors un peu de chaleur s’inviter dans ma main. Je ne bouge plus, je serre et desserre la main de Julien. Puis la chaleur se fait plus intense, j’ai chaud, ma main devient moite. Je ressens comme un flux allant d’une main à l’autre dans les deux sens, c’est comme lorsque je suis venu la première fois, voir Julien.

Je prends la parole et doucement je dis à Juju :

Moi : « Julien, c’est Phil qui est là. Je te serre la main, c’est comme l’autre fois.

Jul : Je ressens des ondes qui passent de ta main vers la mienne. Je m’en souviens.

Moi : Écoute doucement ce que je vais te dire.

Jul : Oui, je t’écoute.

Moi : Nous nous connaissons depuis longtemps, nous sommes amis et nous nous aimons. Nous suivons des cours de conduite en vue d’obtenir notre permis de conduire.

Jul : Oui, je vois deux jeunes qui nous accompagnent pour la conduite. Ils sont beaux. Moi c’est Didier mon mono et toi, je crois que c’est Xavier.

Moi : Oui Julien, c’est ça. Tu te souviens de moi maintenant.

Jul : Oui, mais c’est vague.

Moi : Tu vas ouvrir les yeux et tu vas poser ton regard dans le mien. Tu veux bien faire ça.

Jul : Oui, je pense pouvoir le faire.

Moi : Voilà Julien, ouvre les yeux maintenant.

Julien ouvre ses paupières et plonge son regard dans le mien. Puis dans les trente secondes, son regard s’illumine, le courant passe, Julien est « là », je peux lui parler avec les yeux maintenant. Nous restons à nous regarder un bon bout de temps. Puis Julien me demande :

Jul : Oh Phil, c’est bien toi. Approche, oui approche ton visage du mien. J’ai envie de t’embrasser !

Moi : Oui Juju, c’est bien moi. Je t’aime !

Je me penche et dépose mes lèvres sur les siennes, Julien prend la suite à son compte, il force la barrière des lèvres, des dents et me roule une pelle ; nos langues se sont jointes et s’en donnent à cœur joie. Je suis heureux d’être arrivé à ce que Julien se rappelle de moi et de notre amour. Je me recule et je dis à Julien :

Moi : Je t’aime Juju.

Jul : Moi aussi Phil, je suis désolé, mais je sens qu’il y a quelque chose qui s’est passé, mais je ne sais pas quoi. J’ai les deux jambes plâtrées ainsi qu’un bras. Tout est très flou, je ne me souviens pas comment je suis arrivé ici à l’hôpital. Tu peux m’aider à me souvenir !

Moi : Oui Julien, on va retrouver tes souvenirs. Tu me reconnais maintenant, alors nous allons faire ça ensemble.

Jul : Tu sais Phil, je vois dans le flou, deux filles, elles sont gentilles et toujours ensemble, il y en a une qui te ressemble, on dirait ta sœur.

Moi : Oui Julien, j’ai une sœur, Delphine.

Jul : Oui, Delphine, j’ai déjà entendu l’autre fille l’appeler comme ça. Mais elles sont, heu… elles s’aiment !

Moi : Oui Julien, elles sont ensemble, elles s’aiment, comme nous, comme nous nous aimons !

Jul : Je me disais bien, mais tu habites une maison avec une piscine où on se baigne à poil.

Moi : Oui, oui Julien, c’est ça.

Jul : Mais l’autre fille c’est ma sœur. C’est, heu…heu, Stéphanie !

Moi : Juste. Tu vois Julien, ta mémoire revient petit à petit.

J’ai peur que Julien me pose des questions sur ses parents. Je suis inquiet. Je tourne mon regard vers la paroi vitrée de la chambre. Le médecin est toujours là à observer. J’espère qu’il sera là quand Julien me posera la question.

Jul : Je suis fatigué Phil. Viens m’embrasser, je me souviens du bien que ça procure.

Moi : Bien sûr Julien, moi aussi je veux t’embrasser.

Nos lèvres se retrouvent et de suite nos langues entrent dans la danse. Nous restons à nous embrasser cinq bonnes minutes. Puis je sens que Julien est un peu las. Je lui fais un bisou sur le front et je lui dis :

Moi : Je vais te laisser, je reviens demain après-midi.

Jul : Merci Phil. A demain. »

Julien ferme les yeux. Je reste un moment puis je l’entends qui commence à ronfler. Il s’est donc endormi. Je lui redonne un bisou et je quitte la chambre. Une fois la porte refermée, je m’assieds sur le banc du couloir et je me laisse aller, je pleure. Papa me prend dans ses bras et me console.



Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 21-12-2020

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Quelle suite poignante.
Phil est mal, il a difficile à parler avec sa confidente Amandine. Elle décide de venir. Les deux jeunes-gens parlent ensemble et Phil est plus serein.
Trois heures de conduite qui font du bien à Phil, pendant ce temps là il ne pense pas à son Juju.
Visite à l'hôpital. Dans un premier temps Julien ne reconnait pas Phil. Dans un second temps Phil puise dans ses réserves et par le truchement des mains, il fait passer le courant entre lui et Julien. Les deux amis sont alors en connexion. La suite se passe au travers des deux regards, par l’étincelle qui se fait dans les yeux de Julien. Enfin il est de retour et reconnait son ami Phil.
Ce n'est pas évident quand la personne aimée ne vous reconnait pas, c'est le monde qui s'écroule. Bien heureusement Phil est parvenu au prix d'un effort venant des tripes à rentrer en contact avec son amour.
Merci cette belle suite, dure, mais au combien importante.
Je t'embrasse
Philippe


Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 21-12-2020

(21-12-2020, 02:47 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Quelle suite poignante.
Phil est mal, il a difficile à parler avec sa confidente Amandine. Elle décide de venir. Les deux jeunes-gens parlent ensemble et Phil est plus serein.
Trois heures de conduite qui font du bien à Phil, pendant ce temps là il ne pense pas à son Juju.
Visite à l'hôpital. Dans un premier temps Julien ne reconnait pas Phil. Dans un second temps Phil puise dans ses réserves et par le truchement des mains, il fait passer le courant entre lui et Julien. Les deux amis sont alors en connexion. La suite se passe au travers des deux regards, par l’étincelle qui se fait dans les yeux de Julien. Enfin il est de retour et reconnait son ami Phil.
Ce n'est pas évident quand la personne aimée ne vous reconnait pas, c'est le monde qui s'écroule. Bien heureusement Phil est parvenu au prix d'un effort venant des tripes à rentrer en contact avec son amour.
Merci cette belle suite, dure, mais au combien importante.
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Oui suite toujours assez prenante!
Situation pas évidente du tout qu'un un être proche ne te reconnait pas. C'est très déstabilisant!
Phil a puisé dans son fort intérieur toute la force pour reprendre contact avec Julien tout en gardant confiance en ses capacités. Le jeu des regards a été retrouvé pour le plus grand bien des deux ados.
Il serait bien que Julien puisse retrouver un peu plus de stabilité.
Nous en saurons plus dans les suites à venir.

Merci Philippe de suivre le récit et de laisser à chaque fois un commentaire!

Je t'embrasse!

Philou


Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 21-12-2020

Merci [member=19]Philou0033[/member].

Difficile de perdre la mémoire, j’ai connu cela avec ma mère pendant des années. On réalise la fragilité d’un être humain dont toute l’existence ne tient qu’à ses souvenirs.

Je dois dire que j’ai de la peine à lire cette partie de ton récit, je préfère les larmes de joie à celles de la douleur.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 22-12-2020

(21-12-2020, 10:31 PM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member].

Difficile de perdre la mémoire, j’ai connu cela avec ma mère pendant des années. On réalise la fragilité d’un être humain dont toute l’existence ne tient qu’à ses souvenirs.

Je dois dire que j’ai de la peine à lire cette partie de ton récit, je préfère les larmes de joie à celles de la douleur.

Je t’embrasse.
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Oui ce n'est pas évident, tant pour le malade que pour le reste de la famille d'être confronté à ce genre de problème.

Je comprends très bien que tu aies de la peine de lire cette partie du récit. Il fallait en parler et ce n'est pas facile.
Comme toi je préfère les larmes de joie à celle de la douleur!

Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois !

Je t'embrasse!

Philou


Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 23-12-2020

Une fois remis de mes émotions, le médecin me demande comment ça s’est passé. Je lui raconte tout. Il est étonné de savoir qu’au départ Julien ne m’avais pas reconnu. Puis il me félicite pour ma ténacité et mon empathie envers Julien. Je lui dis aussi que j’avais peur qu’il ne vienne à parler de ses parents. Le docteur pense qu’il possible que dans un jour ou deux, que Julien parle de ses parents. Il ajoute qu’il sera là et aussi un psychologue pour prendre le relais.

Nous quittons l’hôpital. Dans la voiture je parle un peu à papa. Je lui raconte ce que j’ai vécu avec Julien lorsqu’il a accepté que je lui tienne la main et ensuite que nos regards puissent se rencontrer. C’est une chose que je n’oublierai pas de sitôt. Elle restera gravée dans ma mémoire. Nous arrivons enfin à la maison, il se fait tard, il est déjà dix-huit heures quarante.

Nous nous installons au salon. Delphine apporte l’apéro. Maman s’est installée dans le divan à côté de Stéphanie. Elle est sur des charbons ardents et veut savoir comme va Julien. Papa me laisse expliquer le déroulement de cet après-midi. Le moment où enfin Julien me reconnaît et la suite. Puis ma peur d’entendre la question des parents. Stéphanie vient m’enlacer en me disant merci. Elle a les yeux humides. Puis dans les bras de Delphine, elle se met à pleurer. Je pense qu’il faut que cela ne traîne pas trop, car nos nerfs sont soumis à rude épreuve.

Après le souper, je plonge dans la piscine, j’ai besoin d’être un peu seul. Je nage et ensuite je barbote près des marches d’accès. Je repense à cet après-midi lorsque j’étais dans la chambre de Julien et que je me rendais compte qu’il ne me reconnaissait plus. Puis ensuite, puisant au plus profond de moi, j’ai enfin pu le faire revenir à lui ! J’ai des larmes qui coulent sur mes joues. Il faut que Julien reprenne le cours de sa vie, car cela va devenir insoutenable si à chaque fois il ne me reconnaît pas. Je n’ai même pas entendu les deux filles arriver, elles me lancent un peu d’eau. Brusquement Stéphanie arrête, elle voit que je ne suis pas bien, elle vient me prendre dans ses bras. Elle aussi commence à pleurer. Delphine se pose alors des questions tout comme moi, comme je l’ai fait avant qu’elles n’arrivent.

Après quelques minutes, je me calme. Delphine vient se placer entre nous et nous enlace. Pas besoin de parole, elles savent que je ne suis pas bien et que cette épreuve est difficile et perturbante. Finalement nous nageons un moment ensemble. Une fois séchés nous rentrons dans la maison. Je pense à prendre le téléphone et à sonner à Amandine, il faut que je lui parle. Je lui explique ce qui s’est passé aujourd’hui, je parle de mes inquiétudes et de mon ressenti. Elle me réconforte et m’encourage à poursuivre cette redécouverte de Julien pour qu’il puisse à son tour revenir dans le monde présent, malgré cet accident ravageur.

Je monte me coucher sans même prendre de douche, j’étais dans la piscine il y a un moment. Je sais que demain sera une journée très fatigante, c’est le jour des funérailles de Béatrice et de Pierre. Je m’endors directement.

Au matin, le petit-déjeuner est avalé nous nous préparons pour cette pénible journée. Stéphanie n’est pas bien, elle pleure déjà sachant que Julien ne sera pas auprès d’elle. Je viens lui faire un bisou sur la joue et je lui dis que je serai là tout comme si Julien était lui aussi présent, mais via ma personne. Elle me sourit et me fait un bisou sur le front. Nous sommes prêts, nous avons tout ce qu’il faut avec nous.

Nous sommes au funérarium, les deux cercueils sont alignés l’un à côté de l’autre. Il y a beaucoup de gerbes de fleurs. Nous pouvons voir celles que nous avons déposées au milieu des autres. Les deux corbillards sont avancés pour emporter les deux corps vers la cérémonie religieuse, comme les parents de Stéphanie et Julien le voulaient.

Le trajet se fait sans encombre, nous suivons en voiture. Une fois arrivés à l’église, nous voyons qu’un groupe de personnes attend. Je reconnais déjà Amandine et Joseph. Nous nous rangeons derrière les corbillards avant que les cercueils ne soient déchargés. Puis c’est l’entrée dans l’église. Je vois que Jacques et Dimitri sont présents, de même que Mathieu et Luca avec Maxime, ses parents et la maman de Math, puis je vois David et ma tante Françoise, Grégory le copain de classe de Julien qui est avec d’autres jeunes que je ne connais pas.

Lors de la cérémonie je donne une lecture ainsi que deux intentions. J’ai dit un mot avec la complicité de Delphine, concernant Béatrice et Pierre, car Stéphanie n’aurait jamais pu prononcer une syllabe.

A l’issue de la cérémonie, nous nous sommes rendus en cortège vers le cimetière d’Uccle. Le moment le plus pénible c’est lorsque les deux cercueils sont prêts à être mis dans le caveau. A la demande de maman, les fossoyeurs attendent que nous soyons partis pour descendre les deux boîtes mortuaires. Chaque personne présente a pu au préalable déposer une fleur sur chacune des bières.

A la sortie du cimetière, comme il est de coutume, la famille reçoit les condoléances. Stéphanie est en pleurs, elle est soutenue par maman et Delphine bien entendu. Nos amis me posent des questions quant à l’état de santé de Julien. Je demande qu’ils viennent à la salle avec la famille, pour partager un moment et prendre un en-cas. Ils acceptent tous.

Même les anciens copains de classe de Julien sont restés et nous ont accompagnés. Stéphanie les a rejoints un petit moment. Les autres personnes ont posé quelques questions concernant Julien et aussi au sujet de l’accident. D’autres se sont proposées à apporter leur aide et ainsi soutenir Stéphanie dans ces moments difficiles. Je parle avec des personnes que je ne connais pas, mais je suis étonné, elles savent que je suis le petit-ami de Julien. Aucune méchanceté, aucun reproche, d’ailleurs ils savent tous que Stéphanie est en couple avec Delphine.

Je suis un peu fatigué, maman vient près de moi et me demande comment ça va. Je lui dis que Julien me manque énormément surtout aujourd’hui pour les obsèques de ses parents. Maman me remonte le moral, elle me signale que je vais aller voir Julien et que c’est ma tante qui va m’y conduire avec David.

Il est déjà quinze heures et il est temps que je parte pour voir mon Juju d’amour. Tous mes amis sont encore présents, ils n’attendent que mon départ pour qu’ils puissent eux aussi rentrer chez eux. Je suis super heureux de voir qu’ils sont tous restés, quelle marque d’affection et de soutien en ces moments particuliers. Je monte dans la voiture de ma tante Françoise, je me suis mis à l’arrière en compagnie de David.

Au début du trajet nous n’échangeons que quelques mots en relation avec cette journée assez difficile. David me demande alors :

Dav : « Phil tu crois que je peux aller avec toi rendre visite à Julien !

Moi : Je ne sais pas trop si ce sera possible, il faudra l’accord du médecin.

Dav : Tu sais Phil j’apprécie Julien, c’est comme s’il était aussi mon cousin.

Moi : Merci David, cela me touche. Nous verrons ce que va dire le médecin.

Dav : J’espère que je pourrai le voir. »

Nous restons silencieux. David semble lui aussi affecté par ce que nous avons vécu aujourd’hui. Finalement je m’assoupis un moment. Quand j’ouvre les yeux, nous sommes presque arrivés à l’hôpital. Ma tante trouve une place pas trop éloignée de l’entrée. Nous montons alors à l’étage où se trouve la chambre de Julien. Je me présente au bureau des infirmières. Je demande des nouvelles de Julien. La surveillante mi dit :

Sruv : « Bonjour Phil, je vais appeler le médecin car il doit te parler avant que tu ne te rendes auprès de lui.

Moi : Il y a quelque chose qui s’est passé ?

Surv : Ce n’est pas à moi de te le dire, c’est au médecin.

Moi : Mais c’est grave ?

Surv : Non, je ne sais pas te le dire. Attend la visite du médecin. Tiens tu n’es pas accompagné de ton papa ?

Moi : Non c’est ma tante et mon cousin.

Surv : On verra si le médecin sera d’accord qu’ils voient Julien.

Moi : Je lui demanderai.

Je reviens dans le couloir et j’explique à ma tante et à David ce que la surveillante m’a dit et l’attente du médecin, qui doit me parler avant de voir Julien. Nous sommes installés sur les sièges placés à l’extrémité du couloir, sorte de petite salle d’attente lorsque les soins donnés aux patients sont longs. Après cinq bonnes minutes je vois le médecin qui arrive. Il se dirige vers nous.

Doc : « Bonjour Phil, bonjour madame, bonjour jeune homme. Voilà Phil, Julien s’est rendu compte durant la nuit qu’il était bel et bien à l’hôpital, qu’il est arrivé en ambulance et qu’il était dans la voiture de ses parents. Il a demandé à les voir.

Moi : Et quelle a été sa réaction ?

Doc : Appel a été fait à un psychologue et au médecin de garde. Ils lui ont expliqué l’accident et les conséquences de celui-ci. Puis ils lui ont annoncé la mort de ses parents. Julien a fait une crise. Des sédatifs lui ont été administrés. Ce matin il a une nouvelle fois une crise de nerf en criant après ses parents !

Moi : Mais comment va-t-il ?

Doc : Il est toujours sous calmants et je ne sais pas quelle sera sa réaction quand il te verra.

Moi : Je suppose qu’il vaut mieux que j’y aille seul.

Doc : Je pense que c’est préférable. D’ailleurs la psychologue que tu as vue hier va arriver, tu ne seras pas tout seul pour gérer la réaction de Julien.

Moi : J’ai peur docteur, j’ai peur de sa réaction, que va-t-il me dire ? Va-t-il me faire des reproches ? Je ne sais plus quoi penser. J’ai peur de le perdre !

Fra : Non Phil, on sera avec toi pour t’aider à passer le cap. Attend d’abord de voir comment il sera en te voyant.

Doc : C’est bien cela qu’il faut faire madame. Il vous faudra beaucoup de patience.

Moi : Merci docteur.

Doc : Voilà, la psychologue arrive. Je vais rester dans le coin en cas de problème. Allez, courage Phil ! »

Ma tante Françoise et mon cousin David s’avancent vers la chambre en nous suivant la psy et moi. Arrivé à la porte, je frappe. Pas de réponse. Je jette un coup d’œil par la vitre à côté de la porte. Je vois Julien couché, les yeux ouverts. Je me décide et j’ouvre la porte. La psy reste en retrait. Je m’avance vers le lit de Julien en lui disant :

Moi : « Bonjour Julien, c’est Phil !

Jul : Hmmm

Moi : Oui Julien c’est ton ami Phil qui est là !

Jul : Bonjour, tu ne m’as rien dit, tu m’as laissé sans rien me dire sur la mort de mes parents, pourquoi ?

Moi : Je ne voulais pas t’effrayer, tu avais déjà du mal à me reconnaître !

Jul : Je ne sais que penser, même ma sœur n’est pas venue me voir !

Moi : Tu sais Julien elle a dû s’occuper des funérailles.

Jul : Oui, en me laissant dans l’ignorance la plus complète.

Moi : Tu sais Julien les funérailles ont eu lieu ce matin, alors elle s’occupe des personnes qui sont venues.

Jul : Oui, et moi ? Rien, nada !

Moi : Mais je suis là Julien, je suis venu tous les jours te voir et te parler.

Jul : Oh oui, le bon samaritain. Tu me fais bien rire.

Moi : Mais Julien, je le fais de bon cœur et puis je t’aime !

Jul : Allez laisse-moi. Je ne veux plus te voir !

Moi : Juju, mais pourquoi ?

Jul : Fous-moi le camp, dégage.

Psy : Julien, tu ne devrais pas te comporter de la sorte, Phil est là, pour toi.

Jul : Je ne veux plus le voir !

Psy : C’est comme tu veux, il va partir, mais je suis déçue de ta réaction. On se revoit tantôt de toute façon.

Jul : Je ne veux plus vous voir non plus. »

Julien tourne la tête vers la fenêtre sans plus un mot. La psy me fait signe de sortir de la chambre. Je suis hébété, je ne sais plus dire un mot. J’ai les larmes qui me montent aux yeux. Mais ce n’est pas possible, cela ne va se terminer comme ça entre Julien et moi, mais c’est un cauchemar, c’est absurde ! J’avance comme dans le brouillard, je suis désemparé. Un tas d’images me passent par la tête, je revois Julien avec sa sœur et ses parents, puis moi qui veux les rejoindre mais, ils s’éloignent de plus en plus. Puis c’est le trou noir !



Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 23-12-2020

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Quelle suite. C'est le monde qui s'écroule autour de Phil. Julien ne veut plus le voir.
Suite très difficile, mais que s'est-il passé pour que Julien réagisse de la sorte avec Phil. Julien a perdu ses parents et il n'était pas en état d'apprendre cette nouvelle et ce n'est pas Phil qui aurait pu le lui dire.
Il faut souhaiter que Julien puisse réfléchir et revenir à de meilleurs sentiments envers Phil.
Je t'embrasse
Philippe


Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 23-12-2020

(23-12-2020, 12:13 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Quelle suite. C'est le monde qui s'écroule autour de Phil. Julien ne veut plus le voir.
Suite très difficile, mais que s'est-il passé pour que Julien réagisse de la sorte avec Phil. Julien a perdu ses parents et il n'était pas en état d'apprendre cette nouvelle et ce n'est pas Phil qui aurait pu le lui dire.
Il faut souhaiter que Julien puisse réfléchir et revenir à de meilleurs sentiments envers Phil.
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Effectivement suite au combien difficile. Phil est rejeté par Julien. En fait Julien a compris que ses parents étaient décédés suite à l'accident, suite aux infos communiquées par le médecin et la psy de garde. Lui seul est resté en vie!
Nous saurons dans les suites à venir comment Julien va évoluer suite à la disparition de ses parents. Voudra-t-il revoir sa sœur?

Merci Philippe de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois!

Je t'embrasse!

Philou