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La Bergerie - Version imprimable

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Re : La Bergerie - Philou0033 - 16-09-2022

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Comme pour [member=28]Lange128[/member] , il me semble avoir déjà lu cette suite.

Bon week-end.
Je t'embrasse!
Philou


Re : La Bergerie - Nostalgique - 22-09-2022

- Cela suffit pour ce soir, il faudra qu'à l'occasion on parle tranquillement de ton envie qui se manifeste clairement, dit-il en riant puis en redevenant sérieux : la sexualité, quelle qu'elle soit, est une chose trop sérieuse pour qu'on la traite à la légère

J'étais bien sûr un peu déçu mais au vu de mon inexpérience et des deux aventures que j'avais déjà vécues, je ne pouvais que lui donner raison ce que je lui dis, sans autre explication. Il me remercia sincèrement pour ce royal apéritif et nous nous séparâmes par une virile poignée de main.

Point de vue de François

Je rentrais à pied de cette soirée chez Antoine qui pour l'essentiel s'est déroulée tout à fait normalement même si j'ai été surpris par la qualité de son apéritif. Cette marche me faisait du bien et était même nécessaire pour que je fasse un point approfondi sur une impression que je n'avais jamais ressentie avec une telle intensité. Je n'avais jusqu'à ce jour pas vraiment prêté attention sur le physique de ce garçon. Il était certes beau sans être toutefois exceptionnel et pourtant il se dégageait de toute sa personne une impression qui me perturbait faite d'une innocence naturelle et en même une sorte d'attraction physique, presque sexuelle. J'ai connu dans ma vie beaucoup de femmes dont un bon nombre ont terminé dans mon lit, généralement pour une seule nuit car je n'avais jamais eu envie de m'installer en couple. Il m'est arrivé, rarement, d'assister à des relations entre hommes et si cela me faisait rire cela ne m'a jamais vraiment tenté même s'il m'est arrivé d'aider un petit vieux à placer son sexe, pas bien dur, en face de la rondelle de son partenaire.
Mais ce soir, au fur et à mesure que la soirée avançait et que l'excellente bouteille de vin rouge se vidait, je sentais une lente excitation qui me gagnait jusque dans mon boxer. Mon excitation s'était accentuée lorsque j'avais réalisé que je portais un pantalon très collant et que mon sexe s'affichait clairement en relief. Cette excitation fit encore un bond lorsque je constatai qu'Antoine était dans un état pire que moi. Son vieux bermuda laissait voir par la jambe son sous-vêtement blanc dont je devinais la pointe faite par son sexe.

Heureusement je m'étais repris avant que l'inévitable ne se produise. Maintenant que je marchais dans la nuit j'avais repris le contrôle de la situation et cela me permettait d'envisager sereinement la suite. Mais quelle suite ? Je devais honnêtement reconnaître que ce gamin, il avait vingt ans de moins que moi, m'avait troublé, je dirais même qu'il m'avait profondément troublé lorsqu'il avait posé sa main sur mon genou. Cela me rappelait les quelques expériences avec des hommes où j'intervenais lorsque les femmes avaient besoin de mon aide pour stimuler leur partenaire et où mon rôle de ce fait était tout à fait accessoire. Avec Antoine, c'était différent. J'aurais dû réagir immédiatement et non pas lui rendre sa caresse, j'aurais dû en fait lui appliquer une bonne paire de claques. Oui, il m'avait troublé, mieux il m'avait excité, j'avais pendant quelques minutes eu envie de lui, envie de le dévêtir, de promener mes mains sur tout son corps, même les parties les plus intimes.
Dans les relations sexuelles que j'ai entretenues avec des femmes il m'est parfois arrivé de me dire "avec cette femme, je pourrais vivre avec elle". La plus longue cohabitation a duré je crois une petite semaine avant que ma raison me remette dans le droit chemin afin de conserver ma liberté d'action.
Avec Antoine, j'ai ressenti la même tentation, peut-être plus violente encore mais je ne me sentais vraiment pas l'âme d'un homosexuel, j'aime trop les femmes pour ça. J'apprécie les femmes du même âge que moi, avec une certaine expérience alors qu'Antoine a vingt ans de moins et qu'il est évidemment inexpérimenté.
Mais il sentait bon, il était probablement vierge et souhaitait faire des expériences. Il était attirant, terriblement, si j'osais je dirais qu'il sentait la "chair fraîche". J'avais envie de palper cette peau, pas seulement de la palper mais de la lécher, d'y promener ma langue, de ressentir la moindre palpitation. Et pourtant mon esprit me faisait clairement comprendre qu'Antoine n'était pas pour moi et que je n'étais pas pour lui. Même pas pour une soirée, éventuellement une nuit ? Mes relations féminines ne duraient jamais plus longtemps…
J'arrivais chez moi, ma verge était à nouveau en érection. Je me suis déshabillé, sans me doucher ni même me laver. Sur mon lit, dans l'obscurité de ma chambre, je me suis masturbé et très vite j'ai éjaculé tout ce que mes testicules contenaient.

Point de vue de Jules

Pour je ne sais quelle raison, j'ai un peu le vague à l'âme alors que je suis heureux dans cette colocation où j'habite depuis plusieurs mois, dans cette ville dont je découvre chaque jours les multiples possibilités d'amusements qu'elle offre et que mes amis colocataires m'ont gentiment fait connaître et apprécier.
Quand je pense à ce que j'étais en arrivant j'ai parcouru un cheminement considérable, beaucoup plus vaste que je pouvais l'imaginer. Nous sommes six et disposons chacune d'une belle chambre ce qui permet d'avoir malgré tout une certaine intimité. Parmi mes cinq collègues, trois sont hétéros, un est indécis et un est clairement gay. Mais tous sont ouverts à tous les genres et n'hésitent pas à frayer avec tout le monde. Si je réfléchis j'ai dormi dans tous les lits de la maisonnée et ma couche a accueilli tous mes amis. Les hétéros ont souvent des visites féminines et j'ai eu l'occasion de dormir avec plusieurs d'entre elles, bien sûr en présence de leur homme. J'ai donc eu plusieurs fois l'occasion de pratiquer le sexe à trois et même à quelques reprises à quatre. La première fois où j'ai fait l'amour avec une fille, mes cinq collègues étaient réunis dans ma chambre pour m'encourager et mon ami homo s'est même masturbé et mis un doigt dans son anus pour me stimuler. Cela m'avait beaucoup aidé et aujourd'hui je bande sans aide, surtout si le copain de la fille est présent et, bien sûr, totalement nu, son sexe plus dur qu'une barre de fer. Tout hétéro qu'il soit, la soirée ou la nuit se termine rarement sans que j'aie pu le pénétrer et le faire crier de plaisir sous le regard envieux de sa copine.

Ce soir j'ai donc le moral en berne, mes amis sont sortis tous les cinq pour une soirée spéciale et ils n'ont pas voulu que je les accompagne en prétextant que j'étais trop jeune. Il fait encore assez clair, la pleine lune se reflète dans le lac, les montagnes bénéficient de cet éclairage propre aux rayons lunaires. Tout au fond, la silhouette de la montagne qui domine un endroit qui me reste malgré tout très cher, celui où se trouve une certaine Bergerie. C'est plus fort que moi, ce soir je ne peux m'empêcher de songer à Antoine. Je ne sais pas ce qu'il est devenu car depuis que j'ai quitté la montagne je ne me suis jamais manifesté. J'ai un peu honte car côté sexualité mis à part, c'est un garçon adorable. Et si je suis franc, il a un pénis d'une rare beauté, long et mince, recouvert d'un prépuce d'une grande mobilité. Je n'évoque pas la fermeté de ses fesses et l'élégance de celles-ci. Oui, c'est un superbe garçon, j'aurais peut-être dû faire preuve de plus de patience. J'aime bien ma cohabitation et ses habitants. Je bande, j'ai descendu mon pantalon, ma main s'est introduite dans mon boxer, je me caresse, je retrousse mon prépuce pour pouvoir recouvrir mon gland, je sens ma semence qui remonte vers la délivrance, ahaaaaaaaaaaa je viens… cela arrive. Mon sous-vêtement est plein de mon sperme, est-ce Antoine qui m'a touché ? Non, ce n'est que moi qui ai pensé à lui au moment fatidique. J'ai envie de le revoir.


Point de vue d'Antoine

Je sais qu'il a aimé lorsque je lui ai posé ma main sur le renflement de son pantalon où l'étoffe ne cachait rien, tellement il était dur. Je le sais car quelques minutes après, il en a fait autant avec moi. S'il n'avait pas apprécié, il aurait dû me repousser brutalement. Par contre j'ai été déboussolé par la rapidité de son départ alors que je m'attendais à un moment d'une intimité que nous aurions pu construire ensemble. Il m'a quitté comme si j'étais n'importe qui alors que mon sexe était encore bandé et même bien mouillé. Je sais bien qu'il a vingt ans de plus que moi mais lorsqu'on s'aime ce n'est pas la différence d'âge qui compte mais la force des sentiments que l'on met dans l'acte d'amour. Bon, je sais, nous n'en étions pas encore à ce stade mais dans mon esprit on était sur le bon chemin. Je sentais bien que je l'intéressais, il avait une manière de me regarder sans en avoir l'air, de porter son regard en direction de mon entrejambe qui me faisait espérer et même supposer que son membre ne restait pas indifférent. Le mien dans, tous les cas, réagissait de manière positive même si discrète.

Il y a quelques mois, tout cela ne m'aurait pas préoccupé, j'aurais poursuivi tout naturellement mes travaux de recherche, j'aurais couru seul la montagne, j'aurais aimé la solitude de ma Bergerie et, quand il le fallait, je me serais masturbé tranquillement avec au bout un modeste orgasme que j'aurais rapidement oublié.

Il y avait eu Jules, ce garçon qui m'avait épié dans les moindres faits et gestes de mon intimité au point qu'il devait presque mieux connaitre ma nudité que moi-même. Il s'était introduit dans ma sphère de vie à mon insu, il y avait pris pied presque contre ma volonté en s'imposant pour cette première montée à la Bergerie. Là-haut, il m'avait fait découvrir et très vite aimer nos corps et tout ce qui s'y rattachait. D'un coup, j'étais devenu un garçon comme beaucoup d'autres qui très vite appréciait de voir un beau corps, qui avait la chair de poule en le voyant nu avec son sexe flamboyant qui, immanquablement incitait à s'en saisir. Et un beau jour, ce fut le grain de sable qui vint enrayer cette belle machine. J'étais sentimental et lent alors qu'il était pragmatique et pressé, j'appréciais avant tout la douceur alors qu'il aimait la violence, il aurait voulu me pénétrer alors que je n'étais absolument pas prêt à cet acte presque mystique pour moi. La rupture était programmée, elle est survenue avec une violence que je n'avais même pas envisagée. Je me retrouvais seul, mais je n'étais plus le même innocent, j'avais besoin, à ma manière, d'un corps chaud qui se blottisse contre moi et qui m'accompagne. Est-ce que j'aimerais le revoir ?

Puis il y avait eu Louis ce petit ange diabolique pour lequel j'étais prêt de céder alors que toutes les conventions humaines et morales se dressaient entre nous. Lorsque cela a commencé à devenir sérieux, que nous étions proches de franchir un pas sans possibilité de retour, la crainte d'un quasi-inceste nous bloqua l'un comme l'autre. Une nouvelle fois je me retrouvais seul avec moi-même sauf qu'avec Louis j'avais trouvé cette tendresse à laquelle je tendais. Et je pensais souvent à lui, en fait j'avais envie de le revoir, de le sentir se serrer contre moi avec cette confiance qui le caractérisait. Je voulais lui apporter ce sentiment merveilleux que peut donner la vraie notion de l'amour, de l'amour sentimental mais également de la relation des corps qui amène à la fusion de nos enveloppes physiques dans toutes leurs composantes.

Avec François je pensais avoir trouvé un ami alors que dans mon for intérieur je cherchais un amant, j'avais sous-estimé la barrière de la différence d'âge. Il était un homme dans le mitan de sa vie, expérimenté ne recherchant que des aventures occasionnelles et sans entraves alors que dans la naïveté de mon jeune âge et de ma quasi-absence d'expériences je croyais dans le grand amour. Cela ne fait que quelques heures qu'il est parti, peut-être qu'il va réaliser tout le charme particulier qu'un jeune corps peut apporter à quelqu'un qui a tout connu. Une liaison donnant-donnant sans attaches sentimentales autres que le plaisir des corps, l'attrait de deux orgasmes partagés dans une communion des sens. Était-ce une pure utopie ? Je peux comprendre qu'il ne souhaite pas qu'un jeune comme moi vienne s'immiscer dans sa routine quotidienne, qu'il ne veut pas prendre le risque de s'attacher à moi alors qu'entre nous deux il ne peut pas objectivement y avoir d'avenir. Mais une relation purement sexuelle, pour se donner réciproquement du plaisir et où chacun rentre chez lui après la jouissance et en étant heureux de sa soirée, est-ce vraiment une utopie ? Au fond, ce serait du sexe sur demande mais avec quelqu'un qu'on connait, qu'on apprécie et il me semble que cela me conviendrait tout à fait…

Reprise du récit

Les semaines se sont écoulées sans grands événements sinon que François est arrivé chez moi un samedi en fin d'après-midi, une quinzaine de jours après m'avoir quitté avec une certaine brutalité. J'allais voir qui sonnait, j'étais en survêtement et je suis parti d'un éclat de rire en voyant un personnage qui ressemblait étrangement à un bonhomme de neige sous lequel je devinais mon collègue François. Il faut dire que depuis le matin il neigeait à gros flocons au point que les services de déneigement n'arrivaient plus à dégager les routes. Avant d'entrer, il secoua sa combinaison de ski afin d'en faire tomber la neige. Il avait déjà enlevé ses après-skis de sorte que je le laissais entrer alors même que mon cœur avait accéléré sa cadence. Je remarquais qu'un de ses chaussettes en laine avait un trou par lequel un orteil guignait : une nouvelle fois je fus pris d'un fou-rire. François commença à enlever sa combinaison mais je ne sais pas comment il s'y prit mais avant qu'il s'en aperçoive ce n'est pas seulement la combi qu'il était en train de retirer mais également son survêtement et son boxer qui descendirent jusqu'à mi-fesses

- Si tu as besoin d'un pyjama tu n'as qu'à me le dire, je peux t'en chercher un
- Mais pourquoi dis-tu ça…

et à ce moment, il réalisa dans quelle situation vestimentaire il se trouvait. Il vira au rouge écarlate alors que moi, mort de rire, j'étais en train de lâcher quelques gouttes d'urine dans mon sous-vêtement.



Re : La Bergerie - Philou0033 - 23-09-2022

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Super cette suite. On a le sentiment et le ressenti des trois personnages qui gravitent autour d'Antoine.
Chacun à sa vision, ses images encore fraîches à la mémoire.
Puis il y a Antoine qui est encore dans l'attente d'une relation, mais laquelle? Uniquement pour le sexe, sans plus, ou alors pour le sexe et les sentiments?
François revient après trois semaines chez Antoine. Sa dégaine prêté à rire, Antoine trouve cela amusant.
Que va-t-il se passer?

J'ai hâte de lire la suite!
Très bon week-end!

Je t'embrasse!
Philou


RE: La Bergerie - bech - 16-10-2022

J'avais arrêté mon commentaire précédent à la demande de Louis de voir la bergerie.

Après qu'Antoine ait contrôlé le sac à dos de Louis et débarrassé les choses redondantes, il y a 5 heures de montée, mais Louis suit avec le sourire appréciant le paysage. Douche à 10 °C en arrivant. Repas raclette.

Une fois couchés, ils dorment très bien et au matin, un petit chamois avec sa mère viennent chercher du sel. En me renseignant par rapport à ça, je me suis demandé, si ça leur est utile comment faisaient les animaux de montagne il y a un siècle, voire comment ils font aux endroits où aucun humain ne passe.

Dans la journée, ils se mettent au soleil sur les matelas. Antoine apprécie la main de Louis lorsqu"il lui passe de la crème solaire. Ils somnolent au soleil et Louis vient toucher sa main. Il dit à Antoine qu'il lui devait une réponse quand à la relation entre eux. Il n'envisage pas une vie commune mais serait à présent intéressé par une expérience très limitée. Il guide la main d'Antoine pour qu'il lui caresse l'intérieur de sa cuisse.

Dans l'après midi, Louis initie une randonue. Après avoir dit que ça se fait pas, Antoine le suit. Il finit par mettre la main sur les fesse de Louis et les malaxer. Ils s'embrassent sur la bouche. Louis se met à mouiller et Antoine fait un bisou sur son méat. Du coup, Louis éjacule et Antoine fait pareil juste après.

Le soir, Antoine réfléchit et compare ce qui s'est passé avec Jules puis avec Louis. En fait, si nous on fait la synthèse, Antoine vis à vis de Jules était dans la même position que plus tard Louis vis à vis d'Antoine. Vis à vis de Louis, Antoine se comporte comme il aurait souhaité que Jules se comporte avec lui. Mais du coup, il est un peu frustré de ne pas aller plus loin.

D'un commun accord, Antoine et Louis décident de ne pas aller plus loin dans leur relation amoureuse. Mais ils restent amis et de temps en temps, Louis vient voir Antoine.

Plus tard, Antoine remarque François, un prof d'économie quadragénaire avec lequel il aime discuter plus qu'avec des plus jeunes. Un vendredi soir, François l'invite au restaurant, ce qui est l'occasion de faire plus connaissance autour d'une fondue.

Trois semaines après, c'est Antoine qui invite François chez lui. François a mis en pantalon en toile clair et assez moulant, Antoine a un large bermuda. Tous les deux s'aperçoivent que l'autre bande et regardent discrètement l'entrejambe de l'autre. Quand Antoine pense que François va partir, il met la main sur son genou et François fait pareil. Néanmoins, François quitte Antoine en disant qu'il faudra à l'occasion parler tranquillement de son envie qui se manifeste clairement.

Au retour, François réfléchit sur cette rencontre. On apprend que c'est un hétéro qui a passé la nuit avec beaucoup de femmes, souvent pour une seule nuit et jamais plus d'une semaine. Il veut rester libre au lieu de se mettre en couple. Mais Antoine l'a attiré. À la fin, il aurait eu envie de palper et lécher sa peau. mais il ne veut pas se lier à un jeune de 20 ans de moins que lui.

Jules se plaît dans sa colocation. Il est avec 5 autres garçons, 3 hétéros, un indécis et un gay. Il a dormi avec chacun d'entre eux et lorsqu'un hétéro fait venir une fille, ils se retrouvent facilement à trois dans le même lit.

Un soir où ses 5 colocs sont parti en ville "à une soirée spéciale" sans lui, il voit la montagne et pense à la Bergerie et à Antoine. Il trouve que c'est un superbe garçon avec lequel il aurait peut-être dû faire preuve de plus de patience. Il se caresse et éjacule rapidement en pensant à lui.

Antoine lui repense à François. Il s'est rendu compte que François était attiré par lui et a été surpris qu'il s'en aille sans concrétiser. Il pense que les 20 ans d'âge d'écart ne devrait pas être un obstacle.

Il repense à Jules. Il lui a fait découvrir et aimer les corps masculins et certains plaisirs qui s'y rattachent. Mais il s'est révélé pressé au niveau des relation sexuelles alors qu'Antoine était plus porté sur les sentiments. Il ne sait pas s'il aimerait revoir Jules.

Il y a eu Louis avec lequel il aurait souhaité aller plus loin mais autant l'un que l'autre se sont retenus d'aller trop loin.

Il pense à François, il comprend qu'il ne veuille pas se lier à lui dans la durée mais envisagerait des plaisir du corps partagés (ce que Jules aurait voulu alors qu'Antoine n'était pas prêt).

Deux semaines après, un samedi en fin d'après-midi, Antoine a la visite de François alors qu'il neige.


Comme tu n'as pas republié le chapitre qui a disparu le 15 octobre, je mettrai son commentaire plus tard.


RE: La Bergerie - Nostalgique - 17-10-2022

Je republie cette partie de La Bergerie qui, semble-t-il, n'aurait pas paru dans le récit...

Au moment où il est arrivé, je n'étais pas enchanté de le voir, je lui en voulais toujours du tour pendable qu'il m'avait joué en me plaquant mais la succession de situations comiques avait effacé ma première réticence et mon cerveau avait déjà esquissé ce que cette arrivée pouvait éventuellement signifier. Ayant remis de l'ordre dans sa tenue, François entra spontanément dans la pièce de séjour ce que je trouvais un peu sans gêne car finalement il n'était venu qu'une fois chez moi. Dehors la neige continuait à tomber abondamment et je venais d'entendre à la radio que l'une des deux routes menant en plaine était fermée et que les chaînes étaient nécessaires sur l'autre. Ce genre de situation où les éléments naturels sont déchaînés m'excite beaucoup et je ne cessais de me lever pour aller à la fenêtre. Je ne prends pas tous les jours un apéritif mais le weekend je m'autorise ce plaisir et comme ce soir j'avais un invité c'était un prétexte de plus. Je préparais ce qu'il fallait, les glaçons pour le whisky et les amuse-gueules dont ma fameuse saucisse à l'ail.

Nous étions sur le canapé et sirotions avec plaisir nos boissons tout en bavardant tranquillement. La tempête faisait rage maintenant, la neige s'agglutinait contre les vitres. Nous étions bien, j'avais monté le thermostat car il faisait juste chaud, même si c'était essentiellement psychologique. Les whiskys commençaient à répandre dans nos corps une douce chaleur, un peu artificielle mais malgré tout très agréable car elle nous enrobait dans une certaine torpeur. Dans mon entrejambe je ressentais une légère raideur et je pouvais deviner que chez François il en était de même, sauf que c'était plus discret car il portait un pantalon en velours côtelé, foncé de surcroît. J'avais allumé le feu dans la cheminée depuis un moment, le jeu des flammes projetait des images contre le mur alors que deux lampes basses dispensaient une douce lumière. J'étais bien, dans un calme légèrement euphorique. J'étais conscient que j'avais envie de sexe, j'avais besoin d'éprouver sous ma main le ressenti d'une peau frémissante sous l'effet de mes caresses, j'avais envie de retrouver la sensation de tenir un sexe turgescent qui devient de plus en plus excité et dont la mouille est là avec sa fragrance entêtante et pourtant si douce. Oui, j'avais besoin que mon corps accueille ce que je voulais prodiguer à mon partenaire. Peu m'importait le garçon qui bénéficierait de mon attention, j'aurais préféré le petit corps de Louis qui depuis peu est majeur, même Jules aurait pu me contenter. François n'était pas l'idéal, je ne tenais pas particulièrement à lui, mais il était là, à côté de moi, je sentais déjà la chaleur de sa jambe contre la mienne. Je ressentais des picotements dans la partie inférieure de mon corps. Subrepticement ma main était posée sur le gonflement de ma braguette et lentement elle descendait la fermeture-éclair. François s'était collé contre moi, il avait la tête penchée en arrière, les yeux fermés, les mains derrière sa nuque. Je percevais son souffle tiède dans mon cou. Je ne savais pas s'il bandait mais je me plaisais à le supposer et cela m'excitait.

Le zip de mon pantalon était maintenant complètement baissé, je pouvais entrevoir mon boxer blanc, je devinais la pointe de mon sexe avec la couronne du gland : une large tache, plus qu'humide, rendait l'étoffe quasiment transparente. Cette vision me donna un frisson, François ouvrit brièvement un œil puis le referma. Ma décision fut prise, presque à mon insu, je saisis sa main et je la glissais dans mon pantalon, sur mon sous-vêtement. Il entama un très léger mouvement de son pouce sur l'un de mes testicules toujours protégé par le tissu. J'avais ouvert son pantalon, il n'avait pas réagi lorsque ma main s'est saisie de ses deux boules et que mon majeur se glissait insidieusement dans sa raie pour très vite trouver l'entrée de son intimité où je commençais à introduire mon doigt, sans problème tellement il était mouillé au point que je crus un instant qu'il avait déjà éjaculé.

Quelques instants plus tard, il sortait de sa torpeur apparente, il m'arrachait mes vêtements en même temps que je le dénudais. Très vite nous étions nus, nos deux sexes durs comme du bois et, dans un 69 effréné, nous avons débuté notre première fellation. Cela ne dura pas longtemps, nous étions tellement préparés à ce moment que très rapidement et avec un ensemble parfait, nos bouches accueillirent nos spermes. J'eus de la peine à m'en sortir, c'était ma première fois et j'étais emprunté. François changea de position et sa bouche vient se plaquer contre la mienne, nos spermes se mélangèrent, il y en avait tellement que cela débordait au coin de nos bouches. Nous en avions partout. Nos vêtements étaient aux quatre coin de la pièce, témoins de notre hâte à nous dévêtir.

J'étais satisfait et repu, j'avais eu la séance de sexe à laquelle j'aspirais. Ma queue débandait. François pouvait partir, je le lui fis comprendre. Et il partit, malgré la tempête. Il n'y avait plus que mes habits par terre, je restais nu, je remis du bois dans la cheminée. J'étais seul avec ma solitude mais elle et moi nous nous comprenions. Je voyais l'avenir avec un autre regard, sans François. Sur le point de m'endormir, je me dirigeais vers mon lit quelques minutes plus tard, toujours nu mais j'avais de nouveau une érection : je pensais à mon petit Louis.

En fait, ma réflexion était en pleine contradiction. Ma conscience n'était pas vraiment à l'aise de cette séance de sexe pur qui allait totalement à l'encontre de ce que j'étais et de ce que je pensais véritablement, à savoir que le sexe ne pouvait se justifier que s'il était accompagné sinon par de l'amour mais au moins par un sentiment d'affection et de respect. Or je n'éprouvais aucun sentiment véritable et encore moins d'amour pour François. Je ne le voyais que comme objet pour assouvir un besoin purement physique, presque bestial. Et j'étais dans cette situation paradoxale que logiquement c'est moi, le petit jeunet, qui aurait dû être son objet.

Et il y avait Louis, ce petit chérubin, que je voyais si innocent, presque pur et que je ne voulais surtout pas heurter alors que je rêvais de l'amadouer, de l'amener par lui-même, par sa volonté et son désir à me confier son corps pour que je puisse le modeler non pas à ma convenance mais à un idéal qui serait le nôtre. Même en ce moment, j'étais encore une fois en pleine contradiction car si je sentais bien que l'image que je me faisais de Louis était utopique, en même temps je m'imaginais en train de promener ma langue sur tout son corps, je le voyais me lécher la rondelle de mon cul en cherchant à y introduire sa langue, je le sentais se déverser en moi après s'être contorsionné de plaisir

Mon cerveau divaguait complètement, passant de François à Louis avec même parfois un flash de Jules qui jouait je ne sais pas trop quel rôle dans ce demi-sommeil. Je voyais des sexes, tous superbement bandés, de tous les côtés, en train d'être masturbés ou pénétrant des corps consentants ou se révoltant. Je me réveillais soudain en sentant un flot de sperme sortant du plus profond de moi-même dans un flou étrange où soudain je reconnus Blaise et Cédric, les deux jumeaux que j'avais amenés en été à la Bergerie. En une fraction de seconde je les vis presque matériellement, nus tous les deux, s'embrassant avec amour alors que le clair de lune se glissait malicieusement sur leurs membres secoués par les dernières émotions de leur jouissance. Sur l'instant, ma résolution était prise, j'allais reprendre contact avec eux et, s'ils se rappelaient de moi et en avaient envie, je viendrais leur rendre visite à Paris où ils demeuraient.
Dehors, la neige tombait toujours, cachant les lampes des lampadaires qui ne diffusaient plus qu'un éclairage estompé. On ne voyait plus la route.
Je devais être en paix avec moi-même car je dormis comme un loir jusqu'à une heure totalement inhabituelle pour moi au point que je renonçais à mon petit-déjeuner pour me lancer directement dans la préparation du déjeuner. La nuit m'avait porté conseil car j'avais parfaitement compris que cette rencontre, si elle avait lieu, n'aurait selon toute vraisemblance aucune suite pratique à laquelle du reste je n'aspirais pas. J'avais par contre compris la raison qui me poussait à les revoir : l'image qui avait brusquement resurgi était celle de la pureté d'un amour parfait entre deux êtres. Il me fallait renouer avec cette pureté pour me débarrasser de mes phantasmes, pour me retrouver moi-même et savoir prendre les bonnes décisions.

Il me fallut un certain temps avant que je me décide à former le numéro que m'avait glissé le réceptionniste de l'hôtel où les jumeaux et leurs parents étaient descendus. C'était le numéro du fixe car c'est le père des garçons qui me répondit et qui se rappelait fort bien de moi après que je me fus présenté. Il commença par s'excuser de la manière cavalière avec laquelle ils étaient partis : sa femme était parfois un peu capricieuse et avait déclaré qu'elle ne supportait pas la montagne qui l'écrasait et qu'elle entendait partir immédiatement. Lorsque je lui demandais de me passer l'un de ses fils, il me dit qu'ils n'habitaient plus ici mais qu'il leur transmettrait mon numéro pour qu'ils puissent me rappeler dès que possible. Je sentais une certaine gêne et lorsque je lui demandais de me donner leurs numéros, il me répondit qu'il leur appartenait de reprendre contact avec moi s'ils le souhaitaient. Je restais un peu perplexe mais il ne me restait plus qu'à attendre une éventuelle réaction.
Ce n'est que quelques semaines plus tard que j'eus Cédric au bout du fil, son père venait de les informer de mon appel il y avait moins d'une heure.

Après les formules classiques telles que "comment vas-tu ? Que deviens-tu ? Pourquoi avez-vous déménagé ?" et j'en passe, je réalisais que je n'avais eu que peu de réponses précises à mes questions. Je ressentais comme une sorte de malaise de la part de Cédric. Par contre l'idée que nous nous revoyions avait l'air de l'enchanter, il allait en parler avec Blaise, son jumeau, et qu'il me rappellerait dès que possible. Le lendemain j'avais de nouveau Cédric au bout du fil pour me dire qu'ils auraient tous les deux très envie de connaître la Bergerie mais cette fois en hiver et que la semaine des vacances de Pâques leur irait très bien. Bien sûr qu'ils m'accueilleraient avec plaisir à Paris mais que pour l'instant la situation était un peu compliquée, ils m'expliqueraient tout lorsqu'on se verrait. Nous avons encore discuté des modalités pratiques, deux trois jours chez moi, puis la Bergerie et enfin le reste de leur séjour à nouveau chez moi, ce programme étant bien sûr susceptible de modifications en fonction des conditions météorologiques.

D'ici une dizaine de semaines j'allais avoir le plaisir de retrouver ces deux adorables garçons. Au fond de moi, je caressais l'idée d’inviter Louis pour quelques jours. D'une certaine manière il me semblait que les trois jeunes devraient facilement s'entendre ayant, me semble-t-il, une conception assez semblable de la vie et de la sexualité, celle-ci faite de douceur et de respect de l'autre. J'en étais à peu près certain pour Louis que finalement je connaissais assez bien et que je voyais presque tous les jours. Nous étions quelque peu distants mais je pouvais lire dans sa manière de me saluer et de me regarder une lueur qui le différait des autres étudiants. Je n'excluais par qu'il puisse éprouver un même sentiment dans mon regard.

Entre temps, la vie continuait, je donnais mes cours à l'institut, je poursuivais mes recherches avec un intérêt grandissant et, régulièrement, je me masturbais par routine, sans véritablement y prendre du plaisir sinon dans les ultimes moments ! Ma vie sexuelle n'était pas vraiment au top non plus, par deux fois, j'ai convoqué François pour une séance de "sexe sans sentiments" comme je le lui avais dit sans grands ménagements. Chaque fois l'objectif fut atteint, pour lui comme pour moi. Ces moments où les corps s'échauffent, où les sens et les sensations se précisent alors que nos sexes durcissent, se mouillent et qu'ils réagissent aux fantaisies de nos mains et de nos lèvres font que j'oublie pour un moment ma devise "sexe sans sentiments" pour profiter pleinement du moment. Mais les derniers spasmes éteints, je redescends sur terre, François le sait et il part, presque discrètement. J'avoue ne pas très bien comprendre son attitude… A-t-il encore un espoir de me gagner, même si pour lui je ne suis qu'un gamin ?

Alors que Pâques approche, la neige est encore abondante et de bonne qualité sauf à basse altitude où elle est gelée le matin et lourde au fur et à mesure que la journée avance. Les deux derniers weekends, j'ai fait le plein de provisions afin d'être tranquille. Lors du dernier, j'ai à tout hasard et sans y croire, demandé à Louis s'il pouvait m'accompagner pour cet ultime transport

- À Pâques, j'ai les jumeaux parisiens dont je t'ai déjà parlé. Ils vont venir une semaine et nous avons prévu de passer quelques jours à la Bergerie qu'ils connaissent en été mais qu'ils meurent d'envie de découvrir en hiver. Pourrais-tu m'aider pour le transport des provisions ?

Louis me regarda d'un air surpris mais je compris très vite que malgré ses réticences il allait accepter

- D'accord, mais qu'il soit bien clair que…
- …qu'il ne se passera rien que tu ne souhaites pas, c'est évident. Mais par contre, j'aimerais que toi et moi nous retrouvions cette confiance première qui a existé entre nous
- Pas de problèmes. Tu sais Antoine, je t'aime toujours mais à ma façon, en laissant le temps au temps. Et tu sais, je grandis !
Au fait, j'aimerais bien les connaître tes jumeaux, on pourrait organiser un repas, au restaurant ou chez toi ?
- Sais-tu Louis que j'y ai secrètement pensé mais je n'osais pas t'en parler et je me suis même dit que tu pourrais te joindre à nous en montant à la Bergerie
- Hou ! Là tu vas fort car nous serions quatre pour deux places et demie mais c'est vrai que plus on est serré moins on peut faire de bêtises ! Je vais y réfléchir et je te dirai. En attendant, chargeons les baudets et en route pour ta Bergerie
- Mais on ne va pas être serrés à deux, tu ne crains pas les bêtises ?
- Tu viens de me dire "qu'il ne se passera rien que je ne souhaite pas", je te fais confiance, ajouta Louis en me regardant dans les yeux.

Nous sommes partis pour mon refuge, lourdement chargés et en arrivant nous étions contents de nous débarrasser de nos sacs. Pour le repas nous avons fait simple, des pommes de terre en robe des champs (ou de chambre ?) avec un excellent fromage du pays sans parler d'une première demi-bouteille suivie d'une deuxième. Sans pudeur ni gêne, nous nous sommes déshabillés et le sommeil s'est rapidement emparé de nous. Dans la nuit je me suis vaguement réveillé, un bras de Louis était sur ma poitrine, j'ai senti une raideur contre ma cuisse. Il avait bien grandi… J'ai enlevé délicatement son bras, je me suis tourné contre le mur et me suis rendormi. Au petit matin, il faisait encore nuit, j'ai juste entrevu Louis qui se levait pour se rendre aux toilettes, son sexe parfaitement à l'horizontale. Oui, il avait vraiment bien grandi.

La veille de leur arrivée, il était tombé une bonne couche de neige fraîche, quelques quarante centimètres, ce qui laissait présager d'excellentes conditions en altitude et donc à la Bergerie, d'autant que les prévisions de la météo étaient très favorables pour les jours à venir, avec beaucoup de soleil mais avec des températures très basses.


RE: La Bergerie - bech - 17-10-2022

Je mets donc la fin du commentaire que j'avais préparé.

Ils prennent un apéro. Antoine a envie de sexe. Il commence par emmener la main de François vers le sien puis farfouille dans le pantalon de François. Ils se déshabillent mutuellement en hâte et font un 69 effréné et se partagent ce qu'ils ont dans la bouche. Puis Antoine invite François à partir malgré la tempête, ce qu'il fait.

Antoine une fois seul repense à Louis, un peu à Jules, puis finalement aux jumeaux qui s'embrassaient d'un amour pur. Il décide de les revoir. Après une bonne nuit de sommeil il a leur père au téléphone. Les jumeaux n'habitent plus chez leurs parents mais pourront rappeler Antoine s'ils le souhaitent.

Ce n'est que quelques semaines plus tard qu'il a un appel de Cédric qui dit que son père venait de les informer de son appel il y avait moins d'une heure. Donc, relations tendue entre les jumeaux et leurs parents. Cédric reste évasif sur leur situation actuelle. Le lendemain, Cédric le rappelle. Avec Blaise, ils voudraient revenir à la Bergerie à la fin de l'hiver, aux vacances de Pâques. Il planifie le séjour avec Antoine : une partie dans son appartement et le reste à la Bergerie.

Antoine pense que Louis pourrait venir aussi au moment où les jumeaux seront là et qu'ils devraient bien s'entendre.

Antoine invite de temps en temps François pour une séance de sexe sans sentiments. Ça leur convient tous les deux.

Juste avant ces vacances, Antoine se fait aider par Louis pour monter de la nourriture à la Bergerie. Il y a encore beaucoup de neige en altitude. Louis est d'accord et intéressé pour rencontrer les jumeaux.


RE: La Bergerie - Nostalgique - 17-10-2022

Merci ami Bech pour ton excellent résumé.
Oui, ce n'est pas une invention de ma part, les chamois non seulement aiment le sel et lorsque des humains leur en proposent mais ils en ont véritablement besoin. ils n'hésitent pas à choisir la solution de facilité, en venant frapper à ma porte par exemple. Lorsqu'ils doivent se débrouiller tout seul, ils trouvent le sel en léchant les rochers et en choisissant des herbes qui en contiennent. Mais les chamois s'apercevaient très vite que j'étais là et donc ils venaient me rendre visite, une visite intéressée c'est vrai. Mais il m'est arrivé d'avoir l'impression que, parfois, ils s'attardaient plus que nécessaire et restaient autour de la Bergerie, comme pour me tenir compagnie.
Comme pour tous les amis sur Slygame, certes virtuels et pourtant bien réels, je t'embrasse affectueusement.
Nostalgique

NB lorsque j'ai choisis mon pseudonyme de "Nostalgique", il n'y avait pas encore de guerre aux confins de l'Europe, le Covid ne nous tenait pas compagnie, on pouvait encore croire que l'intelligence humaine serait capable de triompher de la bêtise des Hommes. Nostalgique est devenu quelque peu nostalgique devant l'évolution des événements, j'en viens à regretter mon surnom, même si je garde encore espoir, il faut toujours conserver l'espoir. Nos récits sont un des moyens de garder la foi, de nous amuser, de nous faire rire. Il faudrait qu'il y ait beaucoup plus d'auteurs qui se lancent pour nous distraire, pour que nous vivions par l'imagination et parfois par les sens exacerbés qui se laissent aller des moments de plaisir.


RE: La Bergerie - Philou0033 - 18-10-2022

Bonjour Nostalgique,

j'avais en son temps commenté cette suite.

Que dire, j'ai du travail à faire en vue de restaurer les suites de mon récit "Au camps scout", je vais m'y atteler mais j'en ai pour un bon moment.

Je t'embrasse!
Philou


RE: La Bergerie - Nostalgique - 01-11-2022

Le jour dit, je descendis en voiture jusqu'à la gare pour accueillir mes deux jeunes. Une fois de plus je suis frappé par l'avancée de la végétation où, en plaine, de nombreuses fleurs garnissent déjà les jardins et certains arbres montrent timidement leurs premières feuilles. Je suis comme toujours très en avance sur l'heure d'arrivée du train, j'ai le temps d'aller prendre un café pour tuer le temps.
 
Je suis un peu nerveux depuis quelques jours, car j'ai réalisé que je ne les connais que très peu ces deux jeunes, et ce lorsqu'ils s'étaient réciproquement masturbés sous un rayon de lune. Quand ils avaient éjaculé sous leurs caresses réciproques, je ne les avais pas touchés malgré mon envie. Ma semence avait spontanément jailli avec le spectacle qu'ils m'avaient offert et je me souviens que Cédric ou Blaise avait mélangé leurs spermes avant que nous nous rendormions. Bon, je les avais également vus nus lorsqu'ils se doraient au soleil mais ma connaissance d'eux s'arrêtait pratiquement à ce stade.

Je savais que mon corps allait avoir envie de les caresser, de jouer avec leur virilité mais je savais également que mon esprit ne voudrait en aucun cas abimer cette image de pureté que je gardais de leurs deux corps unis dans une étreinte pourtant quasi incestueuse et cependant si belle.
 
Un haut-parleur annonce le train. Je suis sur le quai, mon regard s'accroche sur deux garçons avec chacun un énorme sac sur le dos et des skis à la main. Mon rythme cardiaque s'accélère, ils me voient à leur tour, posent leur matériel et viennent vers moi. Je les enserre tous les deux, nous nous embrassons comme nous pouvons. Des voyageurs sourient en nous voyant, un autre nous jette un regard mauvais. Je suis toujours nerveux mais également heureux de les revoir. La remontée en voiture est délicate car la route est enneigée et plusieurs voitures conduites par des néophytes se sont mises en travers de la route. Tout en conduisant avec attention, je me fais la remarque que je ne retrouve pas les jumeaux comme je m'y attendais, il y a en eux quelque chose de changé.
 
Mon appartement est grand avec quelques beaux meubles anciens et modernes, il dispose d'une vue superbe. Il impressionne les jumeaux pour qui j'ai préparé une des chambres d'amis. J'avais hésité à les installer dans ma chambre pour que nous partagions tous les trois mon grand lit, j'y avais très raisonnablement renoncé – t'es vraiment con aurait certainement dit Jules – mais je préférais ne rien brusquer, il sera toujours temps d'aviser selon les circonstances. Et puis le weekend dernier il y avait eu la nuit avec Louis où il ne s'était absolument rien passé, où je sentais sa totale confiance dans ce que je lui avais dit. Qu'est-ce que j'avais besoin de chercher si loin, à Paris, alors que j'avais sur place un être que j'appréciais, que peut-être même j'aimais ?
 
J'ai un canapé en forme de L ou Cédric et Blaise étaient assis côte-à-côte dans le coin du long côté alors que je suis sur le petit bras. Sur la table basse, tout est prêt pour l'apéritif. Nous bavardons de choses et autres, l'atmosphère est détendue, la température de la pièce très agréable malgré le givre qui s'est formé sur les vitres car le froid est intense.
Je demande des nouvelles de leurs parents et à ce moment je vois immédiatement leurs visages qui se renfrognent, ils se regardent rapidement et d'un bref mouvement de tête se mettent d'accord.
 
Récit de Cédric et Blaise
On doit te dire que depuis l'été passé beaucoup d'événements sont survenus dont pour l'essentiel nous sommes responsables. Nous étions convaincus que nos parents se doutaient que nos sentiments l'un vis-à-vis de l'autre allaient au-delà d'une relation classique entre frères.
Tu sais Antoine, pour y avoir assisté, que nous ne nous contentons pas de jeux innocents comme touche-pipi ou branlettes en communs mais que nous nous masturbons réciproquement jusqu'à l'éjaculation. 
À cette époque, cela s'arrêtait à ce stade mais rapidement nous avons passé à d'autres expériences, plus viriles si l'on peut dire. Un peu par inadvertance, nous nous sommes retrouvés un soir dans notre chambre alors que nous étions pratiquement dénudés en position de 69, le sexe de Blaise était à quelques centimètres de ma figure, il brillait de son précum et il est entré dans ma bouche. Je ne sais pas qui a franchi le pas, je ne sais pas si c'était voulu, mais cela s'est fait. Nous avons immédiatement aimé, sans réfléchir ni nous poser de questions. C'était vivant et tiède, abondamment mouillé. Nous voyions de près nos testicules que nous sentions pleins, notre raie culière s'étalait à notre vue et, surtout, pour la première fois, il y avait nos rondelles qui ne cessaient de se contracter. C'était plus qu'excitant, quelques instants plus tard mon sexe se lâchait et se répandait sur la figure de Blaise alors que ma bouche se remplissait des jets de mon frère, quelques instants plus tard c'était son tour. Ce fut non seulement une révélation inattendue mais nous avons tous les deux poussé un véritable hurlement de jouissance et de plaisir.
 
Le drame c'est que nos parents étaient à l'étage et, apeurés par nos cris, ils sont entrés et nous ont vus pratiquement l'un sur l'autre avec nos sexes qui achevaient de se vider, le sperme qui sortait de nos bouches, nos cheveux inondés de notre semence. Il y eut un moment de sidération, ma mère perdit connaissance durant quelques secondes puis devient véritablement hystérique. Mon père était d'une pâleur effrayante, il sortit de la chambre avec sa femme après nous avoir ordonné de prendre une douche et de descendre immédiatement dans son bureau.
 
Je te rappelle Antoine que ma mère est une fervente catholique , je dirais même un peu bigote et que de nous découvrir homosexuels était pour elle non seulement inconcevable mais surtout inacceptable. De nous voir comme elle nous a vus, dans l'état où nous étions a dû être un choc terrible. C'était son monde qui s'effondrait.
Nous attendions derrière la porte entrouverte et nous pouvions entendre notre mère hurler qu'elle ne voulait plus nous voir, qu'elle ne supportait pas de nous savoir dans sa maison, sous son toit et "qu'il fallait, Charles, que tu les mettes à la porte immédiatement".
Nous nous donnions la main pour nous donner du courage, nous avions convenu tout en nous douchant que nous ne nierions rien -cela aurait été difficile- mais que nous dirions également que "c'était comme ça, nous n'y pouvions rien, que nous n'avions rien choisi, que c'était la nature qui en avait décidé ainsi". Nous avions également décidé que nous resterions calmes, que nous ne pleurerions pas prouvant par-là que nous ne pouvions qu'accepter notre nature tout en regrettant de pas être comme la grande masse des gens.
Nous étions entrés dans le bureau paternel, notre père avait par deux fois intimé sèchement à notre mère de se taire, que les choses étaient ce qu'elles étaient et qu'il fallait maintenant en tirer les conséquences. Comme elle nous invectivait toujours avec une extrême violence, mon père la conduisit dans sa chambre et lui donna un comprimé pour la calmer.
 
Revenu deux trois heures plus tard, Papa nous regarda avec une grande tristesse dans les yeux mais où nous ne décelâmes aucune colère.
 
-      Papa / Je me doutais depuis un certain temps que vous aviez une relation allant beaucoup plus loin qu'une affection fraternelle, même entre jumeaux ; je vous avais surpris plus d'une fois, involontairement du reste, alors que vous vous masturbiez ensemble. Je n'ai rien dit car presque tous les garçons ont ce genre de tentation et moi-même dans ma jeunesse cela m'est arrivé. Mais cela n'a jamais été plus loin, je… nous n'en avions pas envie et nous respections les règles élémentaires que nous devions à nos corps et à notre âme. Je pensais, naïvement peut-être, qu'avec l'éducation que nous vous donnions et les principes religieux que votre mère vous inculquait vous sauriez rester dans des normes disons tolérables. Manifestement, ce n'est pas le cas. Votre mère exige une sanction immédiate et sans aucune faiblesse. Elle ne tolère pas que vous restiez dans cet appartement où elle-même se trouve et que vous souillez, c'est donc elle ou vous qui déménagez, ce soir encore.
-      Nous deux / Mais papa, ce n'est pas…
-      Papa / Laissez-moi terminer. Non sans peine j'ai réussi à lui faire accepter de reporter son ultimatum, car c'est bien de cela quel s'agit, à demain midi. Mais elle ne sortira pas de sa chambre, elle ne veut tout simplement plus vous voir.
 
Nous sommes atterrés par ce que nous entendons, même dans la pire des situations nous n'aurions imaginé une telle haine de celle qui nous a mis au monde même si nous savions que nous lui étions parfaitement indifférents n'ayant jamais accepté cette double naissance qu'elle ne voulait pas. Je sentais que je devenais rouge écarlate, qu'une colère froide était en train de m'envahir et j'allais prononcer des paroles irrémédiables. Notre père, heureusement s'en rendit compte et il reprit la parole sur un ton très calme, très apaisant
 
-      Cédric, je sais ce que toi et ton frère ressentez, je le comprends et je le partage jusqu'à un certain point. Mais c'est ma femme et je l'aime…
-      … et nous, nous sommes tes fils tu ne nous aimes pas ?!
-      Mais bien sûr que je vous aime, que je vous aimerai toujours quoi qu'il arrive, c'est la raison pour laquelle je pense avoir trouvé une solution tout à fait acceptable pour vous. J'ai un appartement de trois pièces près de la rue de Vaugirard, il n'est pas neuf mais dans un état très convenable et il est meublé. Je pense qu'à plus d'un titre ce n'est pas un mal que vous quittiez cet appartement car, outre ce qui se passe aujourd'hui, la relation avec votre mère n'était pas des meilleures, loin de là. Vous avez atteint un âge où il est possible et même souhaitable que vous viviez votre propre vie, surtout celle que vous semblez avoir choisie.
N'ayez crainte, j'assumerai l'intégralité des frais tant ménagers que ceux liés à votre éducation. Et surtout, ce qui est très important pour moi, je pourrais vous voir tranquillement, aussi souvent que nous le souhaiterons, je pourrai vous accompagner dans une vie qui ne sera pas toujours facile pour vous. Votre homosexualité devrait être acceptée par la majorité des gens que vous fréquentez ; par contre la relation entre vous deux doit absolument rester confidentielle et il faudra du reste que nous en reparlions sans tarder lorsque vous serez installés chez vous car celle-ci n'est tout simplement pas acceptable, même pour moi. Il y a une ligne rouge que, en aucun cas, vous ne devez franchir : vous êtes deux frères, vous ne pouvez ni ne devez, en aucun cas et sous aucune prétexte, en arriver à mélanger eh… vos spermes.
 
Cédric et moi nous nous sommes regardés et avons compris que la solution trouvée par notre père était la meilleure possible. Nous étions surtout très heureux de voir que Papa acceptait le fait que nous soyons attirés par les hommes. Pour ce qui est du reste, nous ne demandions pas mieux que d'en discuter car nous même étions mal à l'aise.
 
Le lendemain, nous avions pris possession de notre nouveau logis, en effet plus que convenable et en moins d'une semaine les derniers objets nous appartenant étaient dans la fourgonnette. Avant que celle-ci ne démarre, nous avons vu notre mère derrière la fenêtre, à moitié cachée par un rideau. Blaise a joint ses mains devant sa poitrine en s'inclinant légèrement mais suffisamment pour qu'elle puisse le voir. Moi je lui ai envoyé un baiser.
 
Reprise de mon récit
L'atmosphère dans le séjour était lourde en raison de la gravité de tout ce qui venait de se dire, de tout ce que je venais d'entendre. Je me taisais, je ne fis aucun commentaire mais je ne voulais pas qu'ils interprètent mon silence comme une désapprobation, même si cet inceste me dérangeait profondément. Je les ai pris les deux, les deux ensemble, dans mes bras et je les ai embrassés, sans sensualité aucune. En fait j'étais effondré par tout ce que les deux garçons venaient de me raconter avec, je le sentais, une sincérité que je croyais totale jusqu'à ce qu'ils reprennent la parole
 
-      Le premier soir dans notre appartement, nous étions un peu perdus à tout point de vue. Même si nous pouvions comprendre que l'on soit choqué par notre relation très fusionnelle, l'attitude de notre mère nous était totalement incompréhensible, sa réaction d'une brutalité extrême vis-à-vis de ses fils nous révoltait. L'attitude de notre père nous était presque aussi étrange par son apparente compréhension, par les phrases concernant sa femme et par les allusions à sa jeunesse où il semblait qu'il avait eu les mêmes tentations que nous. Sa générosité à notre égard était également déconcertante car il assurait intégralement notre sécurité financière. Mais en même temps, nous ressentions tous les deux une désapprobation très forte sur ce que nous avions fait ensemble et surtout qu'il y avait un pas qu'il nous était absolument interdit de franchir.
Nous nous sentions terriblement seuls, comme abandonnés, livrés à nous-mêmes. Nous savions parfaitement que la sodomie entre nous n'était pas acceptable, sous quel qu'angle que nous l'envisagions, si nous ne voulions pas être mis au ban de la société. Nous n'en avions pas envie, nous ne le voulions pas mais au fond de nous-même, à notre insu, nous ne pouvions pas exclure que la force de notre amour triomphe de tout et tous. C'est dans notre lit que nous discutions car nous avions besoin de cette proximité physique de nos corps nus pour nous donner du courage. C'est dans les bras l'un de l'autre que nous nous sommes endormis.
 
Leurs récits, le soir même de leur arrivée, avaient complétement chamboulé tout ce que j'avais prévu dans le déroulement de leur séjour, je remettais tout en question, j'avais perdu toutes mes illusions sur leur apparente ingénuité, ils étaient désormais comme n'importe quel couple de garçons, pire même puisqu'ils envisageaient même l'inenvisageable. Depuis un moment, j'avais l'impression de les regarder avec horreur, comme des monstres que je savais qu'ils n'étaient pas car c'était d'abord l'amour qui les unissait et qui les avait amenés à cette extrémité. L'aspect charnel n'était venu qu'en second, sans le vouloir mais avec une force capable de tout balayer.
 
Ils me regardaient avec perplexité et inquiétude mais se rendaient parfaitement compte que j'étais bouleversé mais ils ne pouvaient pas imaginer la tempête qui ravageait mon pauvre cerveau. Je les détestais et je les plaignais, j'avais envie de les ignorer, de les mettre à la porte mais je compatissais à leurs tourments. Je me persuadais que j'avais désormais le champ libre pour faire l'amour avec eux et simultanément je les revoyais à la Bergerie dans leur apparente innocence.
 
Cédric voulu prendre la parole, je l'interrompis sèchement, ils en avaient assez dit pour ce soir, j'avais besoin de faire le vide dans ma tête.


RE: La Bergerie - Philou0033 - 01-11-2022

Bonjour Nostalgique,

merci pour cette belle suite.

Antoine découvre les deux frères, les jumeaux qui semble avoir changé! De fait ils racontent ce qu'ils ont vécu. Ils ont passé un point au-delà du touche pipi, ils se sont fait une belle fellation mutuelle (69). Ils ont été découverts par leurs parents.
Le père qui semble lui aussi avoir connu des moments de touche-pipi et peut-être plus lors de sa jeunesse, trouve une solution. Il a un appartement libre pour que ses deux fils soient tranquilles, car leur mère ne veut plus les voir.
Antoine va devoir peut-être revoir sa position envers les deux garçons. Nous le verrons dans le suite du récit.

Il n'est pas rare que deux frères jumeaux s'aiment et fassent l'amour ensemble. C'est une sorte d'inceste, mais l'amour est souvent tellement fort!

Merci pour cette suite.
Je t'embrasse!
Philou


RE: La Bergerie - bech - 01-11-2022

Hé bien, la mère n'a pas du tout apprécié les relations amoureuses de ses deux fils. Mais comme le père avait un appartement meublé disponible, il a pu ménager sa vie de couple en proposant une bonne solution à ses enfants.

Comme toujours, Antoine a besoin de beaucoup réfléchir quand il apprend quelque-chose au sujet des relations sexuelles.


RE: La Bergerie - Lange128 - 01-11-2022

Merci Nostalgique pour cette suite.

L’inceste revient souvent dans nos récits (j’utilise le pluriel car je connais d’autres auteurs que toi qui en ont parlé…), alors que c’est un tabou qui provoque des réactions violentes, comme celle de la mère des jumeaux. Peut-être confond-on l’inceste entre une personne mineure et une personne majeure, qui n’est pas acceptable, alors que nous la considérons entre deux personnes sexuellement majeures et consentantes.

Au contraire d’Œdipe, c’est plutôt de l’inceste homosexuelle. Je ne me souviens pas avoir décrit une relation sexuelle entre un fils et sa mère (même si dans certains de mes récits un fils pouvait être nu en présence de sa mère).

Je trouve cette ressemblance de nos fantasmes intéressante, sans pouvoir l’expliquer.

Je t’embrasse.
Daniel



RE: La Bergerie - Nostalgique - 03-12-2022

Bonjour à tous voici enfin une nouvelle suite à mon récit de la Bergerie. Il a fallu un peu de temps mais la température froide de la pièce où se trouve mon ordinateur indique actuellement 17.3° explique peut-être ma lenteur ! Bonne lecture et n'hésitez pas à réagir si quelque chose devait vous déplaire car je me suis aventuré sur un terrain délicat...


Je montai dans ma chambre, je me couchai. J'avais perdu toutes mes illusions et quoi que je décide, plus rien ne sera comme avant. J'en étais à perdre foi dans les humains. Je m'endormis tout en réalisant que je pleurais, silencieusement.

Je me réveillai le lendemain vers huit heures. La température était glaciale dans ma chambre car, comme d'habitude, j'avais laissé la fenêtre entrouverte mais le vent que j'entendais souffler avec violence l'avait ouverte toute grande, raison pour laquelle j'étais pelotonné sous mon duvet. Une première tentative pour m'extirper du lit échoua lamentablement d'autant que je n'entendais aucun bruit dans la maison. Mais c'est ce silence qui m'incita à me lever car je n'avais aucune envie qu'un des garçons me voie nu, le sexe bien branché vers l'avant, pour me rendre à la salle de bain. À part ma chambre, le reste de l'appartement était agréablement chauffé de sorte que, selon mon habitude, je me rendis à la cuisine pour mettre la machine à café en route, toute la maison était calme. En passant devant la chambre des jumeaux dont la porte était à moitié ouverte, j'avais pu constater qu'ils dormaient profondément, leurs deux corps enchevêtrés. Je ne m'étais pas attardé mais j'avais eu le temps de voir, sur l'une des tables de nuit, deux préservatifs fermés par un nœud. Alors que hier ils m'avaient vaguement laissé entendre qu'ils ne pouvaient pas totalement exclure qu'un jour ou l'autre ils pourraient pratiquer la sodomie entre eux, je devais constater maintenant qu'ils avaient franchi ce pas cette nuit et chez moi, mais qu'en plus qu'ils m'avaient menti, ils m'avaient berné.

Pour moi, tout était maintenant clair : ce que j'envisageais hier soir, leur demander de quitter mon appartement et de rentrer chez eux, devenait une certitude, ils ne déjeuneraient pas chez moi à midi.
Les spécialistes de la météo s'étaient trompés, dehors le vent soulevait la neige en tourbillonnant alors qu'elle tombait à gros flocons. Éventuellement, je demanderais à François s'il n'avait pas envie de faire la vidange, que je serais certainement brutal, plus que d'habitude. Cela permettra à ma rage, car maintenant j'avais vraiment la rage contre eux, de s'assouvir.
À midi, je n'avais pas envie de cuisiner, je suis allé à mon restaurant. J'ai mangé seul à ma table. J'ai téléphoné à François et lui ai dit de venir chez moi dès que la nuit sera tombée. Le bus a monté les chaînes, à l'arrière j'ai vu deux silhouettes. Je suis triste car je les aimais bien et je ne sais pas s'il sera possible de recoller les pots cassés.

Je suis triste et je m'en veux maintenant d'avoir réagi de manière si brutale, si impulsive, de ne pas leur avoir donné l'occasion sinon de se justifier mais tout au moins de s'expliquer. Chacun doit avoir sa chance, on ne doit pas condamner sans avoir au moins cherché à comprendre. Il existe quelque chose en droit qui s'appelle la présomption d'innocence, pourquoi Cédric et Blaise n'auraient-ils pas le droit d'en bénéficier ?
J'en suis à ce point de mes réflexions lorsque mon attention est attirée par le Téléjournal qui annonce que la circulation des trains est pratiquement bloquée en raison de chutes de neige et du froid intense qui bloque les aiguillages. Cette information provoque chez moi un électrochoc. Je sors précipitamment du restaurant, je monte dans ma voiture, heureusement les quatre roues sont déjà équipées de chaînes, et direction la plaine en espérant qu'ils sont toujours bloqués à la gare. Ma décision est prise, je vais les ramener chez moi en espérant qu'ils ne se sont pas mis à me détester.
À la gare c'est la pagaille complète, plus un train ne circule, les voyageurs en rade sont frigorifiés et totalement désemparés. La scène me fait penser au film sur le naufrage du Titanic. Ils doivent forcément être dans cette foule car aucun train n'est parti depuis plus de deux heures. Je parcours à pied, dans tous les sens la place de la gare, je demande même si l'on a vu deux jeunes gens mais personne ne prend la peine de me répondre. Je commence à paniquer lorsque soudain je les aperçois sous un avant-toit, collés l'un à l'autre pour essayer de se tenir chaud. Je les prends rapidement dans mes bras et sans leur demander leur avis je les entraîne vers ma voiture. Ils se laissent faire. Je vois un gamin qui pleure, je le questionne et je l'embarque. Il dit qu'il ne peut pas monter dans une voiture qu'il ne connait pas mais je le rassure en lui montrant les jumeaux ce qui le tranquillise d'autant qu'en discutant j'apprends qu'il est le fils de mon ami le boucher.

Il était temps que nous arrivions car même pour moi cela n'allait plus être gérable et du reste la gendarmerie venait de fermer la route à toute circulation. Avec Cédric et Blaise, nous n'avons pratiquement pas échangé une seule parole, je les sens quelque peu sonnés par la météo vraiment exceptionnelle et, j'imagine, par ma subite apparition après qu'ils aient été plus ou moins expulsés de chez moi.
En entrant dans mon appartement, je les vois se détendre brusquement et, surtout, je retrouve, timidement, leurs sourires tellement charmeurs. En les voyant entrer dans le salon où je suis assis sur l'un des canapés, je me sens fondre, ils sont tellement beaux, tellement attirants, leur affection réciproque crève les yeux, il suffit de voir les regards qu'ils échangent entre eux, se demandant ce qui a provoqué un tel revirement de situation. J'explique que pour l'instant je n'ai aucune envie de discuter de leur situation, il sera temps demain. Dans l'immédiat je ne souhaite que rétablir les liens qui nous unissaient l'été passé, il fallait que nous nous retrouvions.
Je leur fais signe de venir s'asseoir à côté de moi, je pose mes bras sur leurs épaules et les attire contre moi, je les incite à se blottir dans mon cou tandis que mes mains s'activent dans leur tignasse. Rapidement je retrouve leur odeur, cette odeur que j'aime tant, cette odeur qui est capable de m'enivrer. Mon cou est tout mouillé des larmes silencieuses qu'ils ne cherchent même pas à cacher. Mes yeux sont humides. Nous sommes tous les trois comme dans un moment intemporel alors que dehors la tempête continue à faire rage. Je me penche légèrement et j'embrasse d'abord Cédric sur le front puis Blaise. Leurs yeux brillent car ils ont déjà compris que je ne les repousse plus. Cédric a les lèvres légèrement entrouvertes, il se serre encore un peu plus contre moi. Je sens mon sexe durcir légèrement, j'imagine qu'il en est de même pour lui. Je ne bouge pas, lui non plus. Ses lèvres sont une véritable tentation, je ne peux pas y résister, je ne le veux pas non plus. Ma bouche descend de quelques centimètres, le contact s'établit entre nos deux salives durant quelques secondes, mais des secondes pleines de promesses.
Blaise nous regarde avec un grand sourire, il a compris je crois qu'une relation plus forte c'est établie entre son frère et moi, il n'a pas l'air d'en souffrir, bien au contraire car il a toujours été plus réservé, comme si une certaine timidité l'empêchait de s'engager à moins que ce soit une fidélité inconditionnelle envers Cédric. Je pense que Blaise n'aime vraiment qu'un garçon, son frère alors que ce dernier apprécierait les garçons en général. Mais cela ne l'empêcherait pas d'apprécier les jeux de son frère et, pourquoi pas d'y participer s'il se sent en confiance ce qui est probablement le cas avec moi.
Alors que je cogite ces réflexions, Cédric a forcé mes lèvres à laisser un passage à sa consœur laquelle a entreprit une danse, pas une de ces danses modernes mais un slow langoureux, intense où les corps se pressent pour ressentir les frémissements. Je ne suis plus sagement assis au fond du canapé, mon corps a glissé, mes fesses sont quasiment bord, je suis presque allongé et Cédric est quasiment dans la même position que moi mais en partie sur moi, une de ses jambes s'est insinuée entre les miennes. Nous n'avons aucun mouvement brusque, tout se fait lentement, insensiblement, de manière quasi invisible. Je sais qu'il est conscient de ma raideur, cela se lit sur son visage. Je peux voir l'érection qui tend son vêtement de sport, par moment une effluve vient chatouiller mon odorat. Je me demande s'il perçoit son odeur et s'il l'apprécie comme moi.
Blaise est toujours sagement assis, il a glissé une main dans son pantalon mais je n'arrive pas à distinguer si elle est entre le pantalon et son sous-vêtement ou directement sur son membre. Je ne distingue aucun mouvement mais je suis certain qu'il doit exercer une délicate caresse car il a les yeux mi-clos et respire un bien-être évident.
La chemise de Cédric est sortie et laisse voir le bas de son dos ce qui attire ma main pour ressentir le velouté de sa peau. Le toucher monte de plus en plus haut mais la descente est maintenant à la lisière de l'élastique qui interdit encore l'accès aux étages inférieures. La pénombre a pris possession de la pièce, Blaise a remis des buches dans la cheminée. En se penchant, j'ai entrevu le début de sa raie, le haut de ses deux petites fesses bien rebondies. Il a repris sa place.

Cédric me tient la tête en plaquant ses mains sur mes oreilles pour m'attirer encore plus près de lui. J'entends la sonnerie de la porte et je fais vaguement signe à Blaise d'aller voir qui vient d'arriver. Je suis merveilleusement bien, la langue de Cédric est solidement installée dans ma cavité buccale, une de mes mains caresse la poitrine de mon jeune partenaire dont les deux pointes sont excitées, l'autre main a deux doigts qui ont franchi une certaine barrière symbolique. Cédric a émis quelques gémissements de bien-être, mon sexe est trempé.

J'entends des pas, une voix et François est soudain à quelques mètres de moi. J'avais complètement oublié que, dans mon désarrois suite au départ des jumeaux, je lui avais téléphoné pour qu'il vienne à la tombée de la nuit pour me distraire de la solitude qui m'était brutalement tombée dessus ! Je n'éprouve aucun sentiment pour cet homme d'une quarantaine d'années, il est là lorsque j'ai besoin de lui pour faire la vidange et, dans ce rôle, il est parfait. Il fait ce que je lui demande de faire, il le fait suffisamment bien pour que j'y prenne du plaisir et je crois qu'il en prend aussi. Sa mission remplie, il ne s'incruste jamais à moins que j'en aie envie ce qui est très rare : sa queue molle et ses testicules pendants une fois remplient leur mission me paraissent grotesques.
Je ne sais depuis combien de temps il est là, je vois juste qu'il se caresse le bas du ventre et je prends peur qu'il ne veuille participer à je ne sais quel jeu sexuel. En me soulevant, je lui dit gentiment mais très fermement qu'il faut impérativement qu'il parte, tout de suite, que je lui expliquerai le pourquoi de la situation dans quelques jours. Il m'a regardé quelques secondes, il n'a même pas regardé Cédric ou Blaise, il est simplement parti en me disant qu'il restait à ma disposition.
Blaise m'a demandé qui c'était et quel rôle il tenait dans ma vie : "C'est mon vide-couilles" ai-je répondu et Blaise s'est mis à rire en rétorquant "il est pas mal pour ce travail". "Si tu le voyais nu, tu déchanterais" fut ma dernière réplique sur François !

Pendant cette irruption et ce bref échange verbal, Cédric ne s'est pas laissé perturber, il est en train de s'attaquer à ma ceinture avec un certain succès ce qui lui permet de glisser un doigt entre deux boutons de ma braguette. Je murmure "pas trop vite, s'il te plaît" car je ne désire rien brusquer avant que nous ayons eu cette discussion indispensable, quel que puisse en être le résultat. J'apprécie car Cédric arrête immédiatement cette intrusion. Par contre il commence une sorte de massage sur mon entrejambe qui me fait gémir suffisamment fort pour attirer l'attention de Blaise qui nous regarde avec attention. Sa main, je le vois maintenant, est en contact direct avec son sexe et il me semble que le rythme s'est quelque peu accéléré.
Blaise a ouvert sa braguette ce qui laisse deviner sous le tissu blanc de son boxer un membre parfaitement dessiné à la pointe duquel une large tache humide ne laisse planer aucun doute sur le plaisir qu'il prend.
Cédric malaxe plus que vigoureusement mon entrejambe, ma main est largement descendue entre ses fesses que je sens se contracter de plus en plus violemment.
Blaise n'en peut plus, il pousse soudain un rugissement et son sperme se déverse dans son vêtement blanc par saccades que la transparence du tissu nous permet de suivre jet par jet. Le spectacle est tel que je sens remonter du plus profond de moi-même ma semence qui à son tour inonde complètement mon caleçon long. Cédric est dans la même situation à ceci près qu'il a les mains pleines de son propre sperme.


RE: La Bergerie - Philou0033 - 04-12-2022

Bonjour mon cher Nostalgique,

très belle suite.

Bien heureusement il a pu retrouver les jumeaux transis de froid devant la gare où la tempête de neige empêche la circulation des trains.
Cédric et Blaise entrent dans la voiture, ainsi libéré du froid qui les a pris par traitrise.
De retour dans l'appartement, pas besoin de parole, les yeux sont humides et les joues sont couvertes de larmes.
Très belles scènes de rapprochements, de baisers baveux, de mains caressantes, de montées de jouissances!

Les jumeaux sont rassurés, ils sont toujours les bienvenus chez Antoine.

Merci Nostalgique pour cette belle suite.
Très bon dimanche!
Je t'embrasse!
Philou


RE: La Bergerie - Nostalgique - 02-03-2023

Chers amis lecteurs, connus ou inconnus !
Merci de votre patience mais il ne m'a pas été facile de trouver une fin honorable après ce déchaînement des sens qui de presque bestial ont finalement dans un caractère presque mystique. Je ne sais pas si cela vous plaira (dites-le moi !) , pour ma part j'ai aimé cette évolution...


Nous sommes tous les trois abasourdis par l'intensité et, d'une certaine manière, l'imprévu de ce que nous venons de vivre. Nous ne nous sommes pas masturbés, à peine caressés, nous n'étions même pas nus et pour tant nos semences ont jailli quasi simultanément et avec une force inhabituelle.
Le sous-vêtement de Blaise a été incapable d'absorber tout le produit de ses entrailles : on pourrait croire qu'il ne portait que son survêtement tellement celui-ci est inondé. Pour Cédric et moi la situation est pire car nous étions l'un sur l'autre de sorte que nos deux cratères ont formé un véritable torrent de sperme qui a tout envahi.
Nous reprenons petit à petit conscience et lorsque nous nous levons nous ne pouvons qu'éclater de rire en voyant à quel point nous sommes souillés de nos jouissances. Heureusement que François n'est pas arrivé à ce moment-là !

À ce moment j'ai oublié ou plutôt mis de côté toutes les péripéties de ces dernières vingt-quatre heures, le plaisir de les revoir, le récit de leurs amours, le matin où j'ai découvert les deux préservatifs, témoins et preuves de leur inceste, le renvoi ou mieux l'expulsion de chez moi, leur retour et ce moment exceptionnel, presque irréel que nous venons de vivre et que nous n'avons pas véritablement recherché.
Avons-nous mis la charrue devant les bœufs car en fait je n'ai rien résolu en ce qui concerne notre relation future, un futur qui commencera demain car pour l'instant je n'y pense pas, je pense seulement à la nuit qui s'annonce. Vont-ils dormir dans la même chambre, le même lit et consommer une nouvelle fois l'inacceptable ? Pire, est-ce vraiment inacceptable s'il y a à la base un véritable amour ? Et vais-je pouvoir imaginer sans réagir en pensant à leurs deux corps imbriqués l'un dans l'autre, ne vais-je pas avoir la tentation de les rejoindre pour participer à leur plaisir ? Plus simplement, je peux proposer de partager avec eux mon grand lit et… advienne que pourra !
Si je suis honnête, j'ai envie que nous soyons ensemble, peut-être pour la dernière fois, je rêve de les sentir sur moi, que nous promenions nos mains dans tous les recoins, même les plus secrets de nos corps. Je veux jouer avec leur langue, sentir leur sexe aller et venir dans ma bouche, qu'ils me prennent ensemble. Leur bouche, leur langue… il faut qu'elles viennent lécher ma raideur, tourner autour de mon gland sans omettre de malaxer mes testicules pendant qu'un doigt coquin ira explorer les secrets de mon entre-fesses, trouver ma rondelle et découvrir l'entrée de mon anus et des profondeurs abyssales qui s'ouvrent. Oui, à tout cela j'y pense et aussi à la réciprocité de ces échanges.
Heureusement que nous sommes à table ce qui cache mon excitation laquelle redouble lorsque je vois Cédric se pencher pour sortit un plat du four, découvrant le haut de ses fesses. Pendant le repas, nous parlons peu, chacun est dans ses pensées.

Après le repas nous nous installons au salon, les jumeaux sur le canapé et moi sur le fauteuil qui leur fait face. Sur la table basse trois petits verres d'un vieil Armagnac. Un beau feu brûle dans la cheminée, une musique douce évite que le silence soit gênant. Les deux regardent un très beau livre avec de superbes photos de montagne. Ils sont très proches l'un de l'autre, leurs jambes se touchent forcément. Le livre qu'ils regardent ensemble est un gros ouvrage et les photos semblent les passionner. Ils sont toujours proche l'un de l'autre, la seule différence est que leurs jambes ne se touchent plus, elles se sont imbriquées de sorte qu'on a de la peine à distinguer laquelle appartient à qui. Blaise, de sa main libre, l'autre soutient le livre, caresse très gentiment le bas du dos de son frère où il a toute la place voulue car, curieusement, le devant du pantalon est déboutonné. Cédric se caresse directement sur son slip qui témoigne tout le plaisir qu'il prend (Cédric bien sûr et non le slip, encore que…) à ce délicat mouvement. Leur tenue a évolué sans qu'il n'y paraisse, c'est à peine si je m'en suis rendu compte et pourtant j'étais fasciné par cette osmose qui se dégageait, j'étais obnubilé par la perspective que je pressentais de bientôt les voir entièrement nus. Ils me donnaient l'impression d'avoir oublié où ils se trouvaient, d'être entrés dans un monde qui n'appartenait qu'à eux seuls.
Je ne m'étais pas touché et pourtant je bandais ferme, je commençais même à mouiller abondamment, mon sexe allait manquer de place et me faire mal mais je n'en avais cure devant ce spectacle que les jumeaux m'offraient sans le réaliser véritablement.

Leurs mouvements étaient très lents, très doux, d'une extrême sensualité que l'on sentait partagée par les deux garçons. Je comprenais qu'ils étaient seuls, que je n'existais plus pour eux et que j'allais fort probablement assister à des heures exceptionnelles d'un très grand amour entre deux garçons, jumeaux de surcroît et donc à un acte ou tout au moins à des gestes incestueux que la société réprouve et condamne avec la plus grande sévérité. Moi-même, il n'y a que quelques heures, je faisais partie, sans hésitation, de ceux qui jugeaient et condamnaient sans véritablement connaître la raison de cette attirance. Blancs ou noirs, les sentiments humains peuvent-ils se limiter à cette équation ? Je me sentais profondément ébranlé dans mes convictions. J'avais à la fois envie d'intervenir dans ce qu'ils s'apprêtaient à faire, chez moi, sous mon toit et en même temps mes yeux étaient rivés sur ces deux corps de plus en plus dénudés, laissant apparaître le beauté de leur musculature, la vitalité qui régissait leurs corps sous les spasmes qui les agitaient par moment. Il y avait surtout cette fusion de leur âme que j'entrevoyais viscéralement

Cédric était complètement nu, son sexe était tendu à l'extrême, ses testicules étaient perchées très haut, son corps était luisant de transpiration, il avait les yeux à moitié fermé, ses mains comme invisibles se confondant avec le corps de son frère. Ses jambes étaient écartées, sans impudeur tout en laissant éclater sa masculinité. Blaise, son frère, était plus replié sur lui-même gêné par son boxer qui était à la hauteur de ses cuisses. Mais tout son corps était régulièrement secoué de spasmes dont la jouissance lui tordait les traits du visage et qui bien sûr, se transmettait sur son pénis dont le prépuce s'était totalement retiré, loin en arrière de son gland, luisant de sécrétion. Et pourtant il avait l'air de parfaitement contrôler la situation, faisant preuve d'un calme dont moi-même, simple spectateur, était bien incapable et je redoutais de ne plus pouvoir contenir très longtemps la poussée de mes hormones tant sexuelles qu'intellectuelles ! J'avais, sans en être conscient, crée ma propre bulle dans laquelle je ne voyais que deux corps maintenant totalement dénudés et dans cette vision sublime il n'y avait plus de place pour la raison, pour le questionnement de savoir si c'était bien ou non. Non, la seule chose qui subsistait et avec une force irrésistible, c'était que ce moment ne prenne jamais fin. C'était également le besoin impérieux, contre lequel je luttais encore, de me joindre à eux dans le plaisir qui rayonnait dans toutes les fibres de leurs corps. Toute leur personne, toutes les fibres de leur être, je le ressentais, tendaient vers moi avec des regards qui disaient clairement "mais viens partager ce que nous éprouvons". Et pourtant je résistais encore, malgré l'envie qui me faisait presque trembler d'émotion. Finalement je n'eus pas à trancher, c'est eux qui firent le pas. Soudain, j'ai eu des mains qui s'activait pour m'enlever ma chemise, me dépouiller de mon maillot de corps, deux bouches qui aspiraient et suçaient mes tétons surexcités. Par-delà mon pantalon, une main ou plusieurs je ne saurais le dire s'étaient introduites et jouaient avec mes fesses en glissant par moment un doigt dans ma raie. Je me sentis bousculé, presque maltraité, me trouvant par moment sur le dos ou à plat ventre, le nez coincé contre un sexe dont l'odeur me faisait tourner le tête.
Depuis un moment j'étais aussi nu que Cédric et Blaise, nos trois corps ne faisaient plus qu'un, toutes les parties du corps, intimes ou non, étaient propriété commune, avec un droit d'utilisation illimité mais qu'il fallait savoir partager.

Sans savoir comment, nous sommes réveillés ensemble, en fin de matinée, dans mon lit, sagement l'un à côté de l'autre. Le lit n'était qu'un vaste champ de bataille maculé par de nombreuses taches de sperme entretemps séchées. Nous nous sommes regardés avec gentillesse mais en même temps avec une gravité évidente, il était évident que nous pensions tous les trois à la même chose, à cette débauche à laquelle nous nous étions livrés, hors du raisonnable et même hors de toute mesure.

Et maintenant, que va-t-il se passer, pouvions-nous envisager quelque chose en commun après ce tsunami sensuel qui, de l'avis de nous trois, avait outrepassé ce qui était acceptable, même pour nous jeunes dévoyés ?
Qu'allait-il rester de cette intime mais pure complicité que nous avions vécue à la Bergerie ?
Quand nous sortirions du lit, allions-nous oser rester nus, oser nous regarder ? Un très grand malaise s'était emparé de moi et, je le voyais dans leur attitude, également de mes deux complices. Nous avons eu le même réflexe en nous levant : nous sommes restés assis sur le bord du lit et avons enfilé le premier sous-vêtement qui nous est tombé sous la main. Une douche s'imposait évidemment car nos corps ne répandaient plus ces effluves que nous aimions et, dit crûment, nous puions un mélange de sperme, de transpiration et de je ne sais quoi. Nous n'avons pas été ensemble sous la douche, même les jumeaux y sont allés séparément.

Pour ma part, mes sentiments, mon souhait, partaient dans deux directions inconciliables : mon corps physique voulait que nous poursuivions cette aventure sensuelle qui m'avait, j'en étais conscient, totalement libéré des barrières que je m'étais imposées. Mon corps s'était éclaté, même au-delà du raisonnable mais ce que j'avais découvert était tellement enivrant que je ne pouvais envisager d'y renoncer. Mais je savais, tout au moins je le pressentais, qu'un tel bonheur ne pouvait qu'être éphémère, que la passion vécue avec les jumeaux ne pourrait se maintenir au niveau où nous l'avions portée et vécue. Cédric et Blaise m'avaient certes accepté dans leur cercle intime mais l'attachement qu'ils éprouvaient pour moi n'était rien en regard de ce lien indissoluble que représentait leur gémellité que seule la mort peut dissoudre. En m'accrochant à eux, je ne pourrais que leur créer des problèmes dont je souffrirais le premier.

Je n'eus pas à choisir, à de petits signes je compris que leur décision s'était imposée comme quelque chose d'inéluctable, qu'ils ne pouvaient ni ne voulaient risquer de perdre "son autre lui", qu'il n'y avait pas d'autre solution, quoi qu'il puisse nous en coûter. J'aurais pu négocier, implorer même pour qu'ils m'accordent un sursis, ne serait-ce que d'une nuit. Mais cela n'aurait servi à rien, sinon à abimer cette merveilleuse image de leurs deux corps imbriqués l'un dans l'autre.

J'ai conservé, sans les laver, les draps dans lesquels ils ont dormi, où nous avons, tous les trois vécus l'inoubliable.


F I N