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La Bergerie - Version imprimable

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Re : La Bergerie - emmanolife - 30-07-2022

Premiers émois pour Antoine, mignonnement racontés !


Re : La Bergerie - Louklouk - 30-07-2022

Je confirme : c'est bien mignon, tout ça !
Bientôt la suite ?



Re : La Bergerie - Philou0033 - 01-08-2022

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Conditions hivernales en haute montagne ce qui laisse le temps aux deux garçons de raconter leur vie.

Antoine découvre petit à petit les émois masculins en étant à côté de Jules.

Il me tarde de lire la suite.

Je t'embrasse!
Philou


Re : La Bergerie - Lange128 - 01-08-2022

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member].

J’aime bien ta manière de raconter une relation qui mûrit lentement, ce n’est pas juste un échange rapide après une rencontre sur une application, et c’est, comme toujours, très sensuel.

Et j’aime également ton amour de la montagne, que tu as aussi exprimé dans ton commentaire à bech.

Je te souhaite une bonne Fête nationale, je pense que tu es dans tes montagnes chéries, j’allais dire pour regarder les feux depuis ton balcon mais ce doit être interdit cette année, et je t’embrasse.
Daniel


Re : La Bergerie - Nostalgique - 05-08-2022

Nouvelle suite à votre convenance et à votre plaisir, quel qu'il puisse être...

Comme d'habitude je me réveille assez tôt mais je reste couché. Je sens sur mon ventre les traces de sperme séché, cela ne me dérange pas, bien au contraire car je sais que j'ai fait un grand pas. J'ai commencé à mettre ma timidité de côté, j'ai non seulement osé regarder le corps de mon ami mais j'y ai pris un plaisir certain et, sans le vouloir il est vrai, j'ai eu plein de son sperme sur ma main et mon ventre. Je ne suis ni dégoûté (même si je n'ai pas osé lécher mes doigts ce que Jules aurait fait) ni vraiment honteux de ce qui est arrivé, je suis tout simplement heureux. Je n'ai pas fait attention que Jules est réveillé et qu'il me regarde avec un grand sourire un peu ironique

- Tu sais j'ai été très heureux de ce que tu as fait cette nuit…
- Moi, totalement affolé / Quoi, tu ne dormais pas, je ne sais pas ce qui m'a pris lorsque j'ai…
- Calme-toi, tu n'as rien à regretter, tu n'as surtout pas à avoir honte, ce que tu as fait tous les garçons le font un jour ou l'autre. Je te regarde depuis un moment et tu n'es plus le même garçon, tu commences enfin à sortir de ta carapace ! Je me réjouis de faire des tas de choses avec toi, tu vas aimer j'en suis sûr, je vais te dévergonder !

Effectivement, nous sommes tous les deux dans le même état, je me sens rougir mais je ne tire pas le drap sur moi. Jules me fait remarquer que c'est le matin et que nos érections sont… matinales. L'un après l'autre, nous allons nous soulager. Je me recouche, lui également, nos deux sexes sont au repos. Nous ne parlons pas, ses yeux brillent non de convoitise mais du plaisir de constater mon évolution qui, dit-il, nous ouvre de larges portes vers un plaisir mutuel. Nous n'avons qu'entrevu nos corps que maintenant nous regardons calmement, nous nous découvrons. Je n'ai qu'une crainte, qu'il veuille me toucher car je sais que je ne suis pas encore prêt à franchir ce pas. Il doit lire en moi car

- Ne t'inquiète pas, je ne te forcerai pas tout de suite à subir quelque chose que tu ne désires pas, mais en même temps il faudra que tu continues à évoluer, que tu oses ce que tu n'imagines même pas car moi je ne pourrai pas toujours me retenir

Ce disant, il dépose ses lèvres sur ma bouche et je sens sa langue qui cherche à se frayer un chemin dans ma cavité buccale, mais je serre les dents. Je ne parle pas, notre proximité me suffit. Nos deux sexes ne sont pas vraiment durcis, ils ne sont pas non plus totalement amorphes. Nous nous rendormons, il n'est que six heures.
La bonne odeur du café finit de me réveiller et durant quelques secondes je me demande qui peut bien être dans la cuisine. Je me lève et vois Jules qui achève de dresser la table du petit déjeuner sur le balcon orienté à l'est. Il doit m'entendre arriver car il se retourne et c'est alors que je vois qu'il est nu ce qui ne l'empêche pas de déambuler de façon tout à fait normale. Je me sens presque bête avec mon bas de pyjama, surtout lorsqu'il m'embrasse et que son sexe vient frôler le mien encore protégé par le tissu. Il n'y a pas vraiment de provocation dans le regard qu'il porte sur ma personne mais je ressens un certain malaise lorsqu'il s'empare de l'élastique et descend mon vêtement. Pour la première fois, je suis exposé sur mon balcon aux rayons matinaux du soleil ; en bas sur la petite route, un passant promène son chien sans se douter de ce qui se passe un peu plus haut. Je suis gêné de ce qu'il vient de me faire et je cherche à remettre mon pyjama mais il m'en empêche. Je renonce à résister mais je me sens rougir et je place mes mains devant moi. Jules constate ma confusion, il se rapproche de moi et avec une certaine violence écarte mes mains tout en me regardant

- Non Antoine, ne te cache pas, tu n'as vraiment rien à soustraire à ma vue et à l'envie que j'ai à te contempler car je t'assure que tu es tout simplement beau. Non pas une beauté ostentatoire mais une beauté simple et naturelle, de ces beautés dont on ne se lasse pas, qui laisse une douce chaleur dans tout le corps de celui qui regarde. Oui Antoine, je l'avoue, j'éprouve du plaisir à te regarder, un plaisir comme je n'en ai rarement ressenti. Ton corps est attirant, très attirant même, et si tu me regardes en ce moment tu t'apercevras que je ne reste pas indifférent. Oui, j'ai vraiment envie de te pénétrer, d'enfoncer mon sexe dans tes intestins, il y a longtemps que j'attends ce moment, que j'ai envie de toi, de te découvrir dans les plus petites parcelles de ton intimité, même de celle qui est cachée. Alors ne me fais pas trop attendre car moi je n'aurai plus beaucoup de patience.

Un ange passe dans le ciel bleu, il n'y a rien à ajouter, rien à répondre. Jules a dit tout ce qu'il voulait dire, tout ce qu'il voulait que j'entende et dont je me doutais avant qu'il ne l'exprime comme il l'a fait avec une certaine brutalité : il m'a clairement dit ce qu'il attendait de moi, que je me donne totalement à lui.
Je ne suis pas certain d'en être capable ni surtout de vraiment le désirer. Il se penche pour me resservir une tasse de café, son sexe effleure ma main posée au bord de la table. En bas, sur la route, un couple et deux enfants partent en ballade. À l'orée de la forêt, un vieux chamois veille à la sécurité de sa harde, prêt à donner le signal de la fuite au moindre danger. Le soleil n'écrase pas encore les hauts sommets de sa chaleur et de sa luminosité. Tout n'est que douceur et paix en ce qui me concerne, mais qu'en est-il pour lui ?
Je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir et je me refuse à faire des plans. Cette attitude est parfaitement claire pour moi car j'ai besoin de préserver ma liberté sur le plan quotidien mais également sur le domaine intellectuel et donc sur ma sexualité. J'apprécie les moments où nous sommes ensemble mais cela ne doit pas nous empêcher de vivre notre propre vie. Ceci vaut particulièrement pour Jules qui, contrairement à moi, ne s'est jamais coupé de la vie sociale, ne serait-ce que par sa fréquentation de l'internat. Pour moi, la situation est franchement différente car depuis longtemps j'ai l'habitude d'être seul de sorte que j'ai un impérieux besoin de me retrouver seul avec moi-même. Je ne veux pas être esclave de qui que ce soit et encore moins de cette sexualité dont je pressens qu'elle pourrait devenir envahissante au gré des envies de Jules.

Mais je dois aussi admettre que depuis un certain temps je me mets à rechercher la compagnie. C'est ainsi que j'ai répondu à une demande de l'office du tourisme pour fonctionner comme accompagnateur de touristes désireux de faire des randonnées en sortant des chemins battus. Cela m'a permis de rencontrer des personnes intéressantes et très ouvertes à la nature telle que je la conçois, respectueuses de ses richesses et de sa fragilité. Il s'agit souvent de familles avec des enfants qui viennent chaque semaine pendant leur séjour. Des jumeaux ont même manifesté un véritable engouement pour mes sorties, notamment lorsque j'évoquais mes rencontres avec les animaux et particulièrement avec les chamois qui viennent souvent brouter autour de la Bergerie. Un jour ils m'ont demandé si je pouvais leur organiser une rencontre animalière ce qui n'est pas évident car les chamois viennent souvent aux dernières lueurs de la journée ou, au contraire, aux premiers rayons du soleil. Ils ont très vite repéré les indices de ma présence : ils savent que je vais leur donner du sel dont ils sont particulièrement amateurs. Par exemple, un matin j'ai entendu des coups contre ma porte :  c'était un jeune mâle qui frappait avec ses bois ; son regard m'avait clairement fait comprendre qu'il serait temps que je lui donne ce sel que lui et ses congénères apprécient tant.

Après la fonte des neiges, j'avais fait la connaissance d'un ouvrier terrassier qui m'avait proposé d'agrandir ma Bergerie d'environ 150 cm en déplaçant une des parois sans que cela se remarque véritablement depuis l'extérieur. Il m'avait convaincu et le résultat était largement au-delà de mon attente. Désormais, ma minuscule couchette offrait une place confortable pour 2-3 personnes. En plus, il avait créé dans le flanc arrière, en souterrain dans la pente naturelle, des emplacements supplémentaires de rangements. Cet élargissement avait considérablement amélioré le confort ce que Jules appréciait particulièrement.

Je sentais que les jumeaux, Blaise et Cédric, mouraient d'envie de découvrir mon petit monde. Aussi, après en avoir parlé avec leur parents, je leur ai proposé de monter dans mon domaine en fin d'après-midi, de passer la nuit à la Bergerie et de redescendre le lendemain dans la journée. C'est avec enthousiasme qu'ils acceptèrent ma proposition et ils se mirent illico à se préparer. Ces deux jeunes, ils avaient un peu plus de dix-sept ans, faisaient partie des scouts de sorte qu'ils avaient l'habitude de ce genre de sortie mais je leur rappelais la nécessité de prendre un pull chaud car les soirées peuvent être fraîches en altitude. Je les avais également mis en garde de ne pas trop charger leur sac car la montée par la voie que j'avais choisie exigeait un sérieux effort, pendant plusieurs heures. Finalement, il fut convenu que les parents arriveraient le lendemain par l'itinéraire normal avec tout ce qu'il faut pour préparer un bon barbecue.
J'avais donc choisi un itinéraire assez exigeant pour monter à mon abri où nous sommes arrivés vers 17 heures. Les jumeaux avaient marché sans problèmes ce qui ne les avait pas empêché de transpirer abondamment et de ressentir la fatigue mais je les voyais enthousiasmés par la beauté du panorama. L'arrivée à la Bergerie fut la surprise du moment car, tout en pierres, on ne la voit qu'au tout dernier moment, ressortant à peine de l'environnement. L'installation fut rapide et je restais à l'intérieur pour me changer complètement. Les jeunes firent de même à l'extérieur et je pus admirer la nudité de leur corps juvénile alors qu'ils se changeaient sans marquer la moindre gêne. Remarquant que j'attendais à l'intérieur qu'ils se soient revêtus, ils me firent comprendre que cela ne les dérangeait pas le moins du monde que je les voie. Ils décidèrent de rester en boxer vu la chaleur de cette fin de journée et le spectacle de ces adolescents resplendissants de santé n'était pas désagréable, bien au contraire. J'adoptais la même tenue qu'eux de sorte que nous étions sur un plan d'égalité.



Re : La Bergerie - Lange128 - 05-08-2022


Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] et merci pour cette suite.

Comme à ton habitude, le narrateur met du temps à se décider, ce qui n’est pas pour me déplaire car hésitation ne signifie pas qu’il n’y a pas de tentations. J’ai bien aimé la scène sur le balcon.

Cela va maintenant se compliquer puisque deux jumeaux ont fait leur apparition et ils ne semblent pas très prudes (ce n’est pas étonnant, ils sont scouts). Nouvelles tentations…

Je te souhaite un très bon week-end et je t’embrasse.
Daniel



Re : La Bergerie - Philou0033 - 05-08-2022

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member]

Très belle suite. J'ai une nouvelle fois passé un excellent moment de lecture!
Voilà que deux nouveaux personnages font leur apparition, des jumeaux. Ils sont âgés de 17 ans, en pleine force de l'âge d'autant plus qu'ils sont scouts et qu'ils sont habitués à des activités sportives mais qu'ils ont aussi l'habitude de se dévêtir pour se laver ou se changer, la nudité étant habituelle.

Je suis naturiste et j'aime donc être nu.

Merci pour cette suite. Il me tarde de lire la suite!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : La Bergerie - lelivredejeremie - 05-08-2022

(12-07-2022, 03:58 PM)Nostalgique link a écrit : Comme le veut la tradition lorsque on atteint un sommet, je le prends dans mes bras et je l'embrasse.
Probablement un geste assez courant et innocent dans cette situation, n'importe quand et pour n'importe qui, félicitations mutuelles pour avoir accompli ce qui est qd mm un petit exploit, mais qui prend une dimension particulière pour Jules  Smile


Re : Re : La Bergerie - lelivredejeremie - 05-08-2022

(05-08-2022, 02:43 PM)Nostalgique link a écrit : - Oui, j'ai vraiment envie de te pénétrer, d'enfoncer mon sexe dans tes intestins, il y a longtemps que j'attends ce moment, que j'ai envie de toi, de te découvrir dans les plus petites parcelles de ton intimité, même de celle qui est cachée. Alors ne me fais pas trop attendre car moi je n'aurai plus beaucoup de patience.
Hmmm... Discours sans voile de Jules, puis petit chantage vaguement affectif sur sa patience à l'égard d'Antoine, et même si je conçois l'efficacité d'un discours direct, ton petit héros pas trop héroïque mérite, ou du moins espère un peu de temps avant de s'offrir entièrement  :-[  Il est des premières fois dont ce n'est pas forcément une mauvaise idée de les postposer  :Smile


Re : La Bergerie - KLO7514 - 06-08-2022

Salut occasionnel à Nostalgique. Je suis passé  ici un peu par hasard et ai pris grand plaisir à tout lire d'un seul coup. Récit fort intéressant qui enjolive notre esprit grâce aux descriptions de ces grands espaces qu'il est impératif de respecter, d'abord pour notre propre sécurité mais aussi pour la "communion" que l'on y éprouve avec la Nature quasi à l'état pur un peu comme une personne qui ne se laisse pas facilement dompter si tant est que l'on y parvienne...
Cordialement,
KLO.


Re : La Bergerie - Nostalgique - 15-08-2022

Des couvertures furent installées dehors et chacun profita des rayons du soleil pour se reposer et bronzer. Je compris que les jumeaux avaient envie d'enlever leur sous-vêtement pour profiter d'un bronzage intégral ce qui, personnellement, ne m'aurait pas dérangé mais ils y renoncèrent. Je préparais le repas, des spaghettis pour ne pas changer avec une bonne salade de tomates et des abricots de la région. Pour boire nous avions l'eau fraîche de la source et une bouteille de chianti. La soirée se passa très agréablement et connaissant le jeu de carte "la canasta", nous avons fait quelques parties homériques d'autant qu'ils avaient exhumé de leur sac un petit flacon de Calvados qui venait directement de chez leur grand-père en Normandie.

Au moment de se coucher, j'eus un moment de panique car, ayant l'habitude de dormir nu, je n'avais rien prévu. Les deux garçons avaient apparemment résolu le problème et ce n'est qu'en constatant que j'avais conservé mon boxer qu'ils remirent les leurs en s'excusant et m'expliquant qu'ils dormaient toujours à poil. Je ne bronchais pas. Mais j'avais pu admirer la sveltesse de leur corps d'adolescents et l'élégance de leurs sexes, fins et allongés. Je m'étais installé à ma place habituelle, à l'extrémité gauche des 180 cm de la nouvelle couchette. La porte avait volontairement été laissée ouverte afin de profiter un peu de la fraîcheur, toute relative, de cette belle nuit estivale. Comme chaque fois, j'étais toujours impressionné par le silence de la nuit que seul, de temps à autre, le cri d'un animal ou d'un oiseau venait troubler.

Comme toujours, je m'endormis très vite mais à un moment donné je fus tiré de mon sommeil par des bruits bizarres. Un rayon de lune tombait sur le corps des jumeaux qui étaient en train de s'embrasser et, nus évidemment, de se masturber réciproquement. Je regardais sans bouger, le spectacle était irréel avec l'éclairage lunaire qui tombait juste sur leurs corps soulignant encore plus que tout à l'heure la perfection de leur physique. Ils étaient presque en face l'un de l'autre de sorte que je plongeais sur les mains qui s'activaient lentement sur toute la longueur de leur pénis en retroussant chaque fois le prépuce ce qui provoquait un soupire, très discret, pour exprimer tout le plaisir que chacun prenait de manière évidente. Une paire de fesses sublimes était à quelques centimètres de ma main, j'avais la tentation de les prendre en main pour leur apporter une part supplémentaire de plaisir. A leur souffle, je comprenais que leur jouissance allait en augmentant mais le rythme qu'ils s'imposaient ne changeait pas, je sentais qu'ils avaient une grande expérience, qu'ils savaient faire durer leur plaisir pour profiter le plus longtemps possible de ces moments. Je ne me sentais absolument pas dans la peau d'un voyeur mais j'étais tout simplement fasciné par la beauté de ce tableau où il n'y avait ni hâte ni fébrilité mais tout simplement l'expression d'un amour d'une grande pureté malgré le caractère presqu'incestueux de cette scène.

Jamais, même aux meilleurs moment avec Jules, je n'avais ressenti au travers de mon corps une telle intensité physique : mon sexe était tellement tendu que j'en avais mal, il secrétait une telle humidité que j'avais l'impression de ne pas avoir contrôlé ma mixtion, je sentais monter du fond de mes entrailles quelque chose d'une puissance indicible dépassant l'entendement, quelque chose qui ne finirait jamais. À mes côtés, Blaise et Cédric ne respiraient plus vraiment, ils haletaient tout en continuant à partager leurs lèvres, tout en poursuivant leur lente masturbation. Leur deux sexes s'étaient rapprochés, ils étaient collés l'un à l'autre pour ne faire plus qu'un. On entendit deux cris étouffés, presque simultanés, l'un émanait de leurs deux bouches qui n'en formaient plus qu'une, l'autre qui venait du plus profond de moi-même. Dans le même temps, des flots de sperme inondaient nos corps. Durant quelques secondes je vis dans le regard des garçons la panique d'avoir été observé puis constatant que j'étais dans le même état qu'eux, le sentiment d'une grande complicité s'installa Nous avons rapproché nos corps, mélangé nos spermes, partagé le parfum qui émanait de nos corps maintenant rassasiés.

Un nuage avait dû se mettre entre la lune et nous, l'obscurité était presque totale, seules les étoiles dispensaient une vague lueur, j'eus l'impression qu'un jeune chamois était devant la porte et qu'il était comme attendri par notre étreinte. Le silence de la montagne était revenu, en tendant l'oreille on pouvait entendre trois paisibles respirations. Nous dormions sous la sauvegarde des chamois. Le matin, nous découvrirons quelques petites crottes laissées par le chevreau.

Comme d'habitude je me suis levé assez tôt car j'aime admirer le lever du jour, voir la rosée matinale qui brille comme autant de petits brillants sous les effets du soleil. Avec un bon pullover je me suis installé contre le mur de pierre de la bergerie pour déguster mon café et manger mes deux tartines habituelles, l'une avec de la confiture de framboises qui dégage un parfum extraordinaire car cueillies dans la nature et l'autre avec du miel des montagnes. Je reste songeur en pensant au spectacle qu'il m'a été donné d'assister durant la nuit et je prends conscience du chemin que j'ai parcouru au cours de ces derniers mois et semaines et durant lesquels mon esprit s'est ouvert à la réalité quotidienne de la société dans laquelle je vis, que je le veuille ou non. Je prends acte des exigences de mon corps même si dans ce domaine je ne suis pas encore parfaitement à l'aise. Pourtant cette nuit, j'ai pris un réel plaisir à être le spectateur d'une scène qui pour moi, il y a encore peu, aurait été inconcevable. Je pense au corps nu de Jules, ce corps qui me fait encore un peu peur alors que j'ai vu Blaise et Cédric totalement libérés de toutes contraintes limitatives, ce donnant l'un à l'autre en toute confiance et abandon pour, finalement un partage de leur amour. Je prends conscience de la différence existant entre la sexualité des jumeaux et celle de Jules : la première est le fait d'un véritable amour, la seconde est essentiellement un besoin physique.

J'ai tout préparé pour l'arrivée, sous la conduite de Jules, des parents de mes jeunes hôtes, le barbecue est prêt pour accueillir la viande que nous allons griller. Peu après onze heure, les jumeaux surgissent les cheveux embroussaillés, le regard encore endormi, une forte protubérance sur le devant de leur boxer. Ils sont à peine habillés que nous apercevons nos invités qui sont manifestement heureux d'être arrivés car la montée est toujours aussi rude. À leur attitude, je sens qu'ils admirent la rusticité authentique du lieu et qu'ils se sentent très vite à l'aise. J'ai embrassé Jules avec chaleur mais en même temps une certaine retenue qui l'a un peu surpris.

Le repas, un rôti de porc au feu de bois, a eu droit à tous les compliments, la salade de pommes de terre était fondante et le vin agréablement frais a été apprécié par tout le monde.
Jules et moi avons décidé de modifier nos plans et de laisser nos visiteurs redescendre sans nous car nous avons envie de nous retrouver seuls tous les deux, surtout moi car j'aimerais raconter à Jules ce que j'ai vécu la nuit passée.
Une fois tout rangé, la vaisselle faite ce qui n'est pas évident vu l'exiguïté des lieux, nous sortons des couvertures et, sans nous consulter, nous nous dénudons pour profiter du beau temps et de la chaleur de ce mois de juin. La très légère brise qui souffle enrobe tout notre corps, pénètre dans les moindres recoins, s'insinue entre nos fesses, se glisse autour de nos testicules comme si elle voulait les exciter pour finalement provoquer nos sexes qui ne demandent que ça. Nous restons très sages, nous voulons profiter du calme de la montagne, de la beauté du panorama et apprécier cette complicité qui s'est installée entre nous. Bien sûr que cela ne nous empêche pas de rechercher des moments de tendresse, surtout de la part de Jules. C'est probablement l'un des points sur lequel nous divergeons le plus et je suis conscient que cela pourrait un jour ou l'autre nous poser un sérieux problème. Mon compagnon a pratiqué le sexe bien avant moi, il aime le sexe et en a besoin alors que moi je m'en suis très bien passé jusqu'à il n'y a pas si longtemps. Ce que j'aime avant tout c'est la sensualité qui transpire d'un corps, c'est la beauté d'un garçon qui se dévoile peu à peu en se préparant pour la nuit, c'est la chaleur qui émane d'une jambe proche de la mienne. C'est aussi l'odeur qu'exhale un sous-vêtement encore moite, odeur faite à la fois de transpiration, du suintement des liquides corporels et de ce parfum, unique en son genre, propre à tous les jeunes gens. Tout à ces réflexions, je regarde Jules, il va falloir que je lui mette bientôt de la crème avant qu'il ne rougisse. Je le regarde avec plaisir, son sexe est plus qu'humide ce qui met en valeur son érection. Il sent bon. Je me penche, je pose un premier et léger baiser sur son gland que je sens demandeur de plus. Je me penche à nouveau et dépose cette fois un baiser accompagné de salive qui entraîne un violent spasme de son membre. Il s'agite sans que je sache s'il dort encore ou s'il est conscient de ce qu'il subit mais je sais qu'il aime ce traitement, qu'il ne pourra pas résister longtemps : ce n'est plus un spasme mais une salve presque continue de sa queue, elle est abondamment inondée du précum qui sort de son méat, ses testicules sont remontés très hauts…
Ma main s'excite sur mon propre sexe qui se met à l'unisson de son voisin. Un cri sort de la poitrine de Jules, il n'est plus qu'un corps contracté, d'un instant à l'autre sa crème va jaillir, je prends son sexe qui glisse sans problème dans ma bouche, juste à temps pour recueillir son sperme odoriférant qui tapisse toute ma bouche. J'aime, pas un peu mais beaucoup, c'est la première fois. Je défaille presque, je ne sais pas si c'est la sensation de déguster mon ami ou si ce n'est pas ma propre éjaculation que je vois s'étaler sur son ventre. J'aime la sensualité, mais je sais également que j'aime ce que je viens de vivre avec Jules. Il le sait, il m'embrasse sans vraiment réaliser que ma bouche est pleine de son sexe à lui.

Et pourtant, je me sens coupable, coupable de je ne sais quoi, de m'être laissé aller à une certaine bestialité. Le mot est trop fort, je le sais et pourtant c'est ce que je ressens au fond de moi-même. Je ne m'aime pas… je suis en pleine contradiction. Lui, il parait béatement satisfait. C'est alors qu'il m'a posé cette question à laquelle je ne m'attendais pas

- C'était mieux qu'avec tes jumeaux ?
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Ben ! Ils t'ont bien sucé et quand ils se sont lâché leur jus avait bon goût ?
- Mais tu es fou, je ne les ais par touché, je me suis contenté de les regarder. Ils étaient …
- Quoi, tu n'as pas profité de la situation ? Mais tu es encore plus con que je ne le pensais !

J'ai alors regardé Jules avec un air consterné, il n'avait rien compris à ma conception de la sexualité et moi, pauvre imbécile, je n'avais pas su voir en lui qu'il n'avait aucun sentiment autre que le plaisir qu'il pouvait éprouver lui-même. Je l'ai regardé tristement, je n'ai rien ajouté car il n'y avait rien à ajouter, et c'est à ce moment même que ma résolution fut prise : je ne l'accompagnerais pas, je resterais dans mes montagnes

Après ce moment très spécial dont Jules ne paraissait pas se soucier, j'avais besoin de décompresser et le meilleur moyen c'était de partir faire une marche dans la nature et Jules fut d'accord pour m'accompagner. Deux bonnes heures plus tard nous étions de retour à la Bergerie où nous avons terminé le rôti de porc.

La soirée était superbe, la température très agréable et il m'a semblé que c'était le bon moment pour aborder la question de notre avenir. Il m'expliqua que pour lui la question ne se posait même pas, il devait quitter ce lieu, "pire qu'un trou du cul" (c'est son expression !) où il n'y avait rien à faire et où il ne pouvait même pas pleinement profiter de notre relation puisque je me refusais obstinément à pratiquer la sodomie, qu'il en avait assez d'attendre et que dans une grande ville il pourrait beaucoup plus facilement assouvir ses envies.
Bien sûr, il comptait que je l'accompagne car me dit-il avec un clignement d'œil, on passe malgré tout de bon moment ensemble. En disant cela il plaqua sa main sur ma virilité qui, après tout ce qu'il venait de me sortir, n'était pas vraiment à la fête. D'où sa remarque, "ah ! elle est de nouveau molle, comme si souvent !"

J'étais écœuré et je prétextais la fatigue pour me coucher et le fait que j'entendais partir tôt demain afin de passer un moment avec les jumeaux Blaise et Cédric. L'évocation de ces deux prénoms me valut une remarque grossière de Jules que je préférais ne pas relever. J'eus quelque peine à m'endormir car je n'arrivais pas à comprendre comment une relation si confiante avait pu si brutalement se détériorer.

Le lendemain nous avons quitté la Bergerie par une température relativement fraîche et par un ciel sans nuage à part quelques cumulus à l'horizon qui pouvaient laisser envisager un orage en fin de journée. Comme à notre habitude, nous avons dévalé la pente en courant et sautant d'un rocher sur un autre ce qui nécessite une grande attention si l'on ne veut pas risquer de se blesser.
Avant d'arriver chez nous, nous passons devant l'hôtel des jumeaux et de leurs parents et avons demandé s'ils étaient déjà descendus pour le petits déjeuner. La réponse nous prit de court, la famille était partie ce matin peu après huit heure, trois jours plus tôt que prévu. Le jeune homme à la réception faillit rire en constatant ma déception mais il me remit une enveloppe portant mon prénom écrit à la hâte tout en précisant que les jeunes semblaient de très mauvaise humeur. Jules, dans son coin, ricanait de ma déconvenue.

Dieu sait si nous aimons notre Bergerie mais chaque fois que nous retrouvons nos appartements nous apprécions le confort, notamment la possibilité de prendre une vraie bonne douche. Pour la première fois depuis longtemps nous n'avons pas pris notre douche ensemble. Après un petit casse-croute en guise de repas, j'ai pensé à la missive des jumeaux :

Bonjour Antoine ! Nos parents en avaient assez de la montagne aussi ont-ils décidé de descendre à Antibes. C'est pas mal mais on aurait voulu vous revoir. Voici mon numéro de portable 06… Si vous passez à Paris, annoncez-vous, on a des tas de choses à vous faire montrer, enfin, surtout à toi !
Bisous où tu en as envie.
Blaise


L'idée d'une petite escapade à Paris s'implanta dans ma tête et j'enregistrais immédiatement le 06 de Blaise. Je me fis la remarque que décidément je commençais à vraiment m'émanciper de toutes mes théories d'ado pour entrer de pleins pieds dans le monde de la jeunesse estudiantine. Je n'ai pas pensé à proposer à Jules de venir avec moi le moment venu., je sentais bien qu'un profond malaise s'était installé entre nous. Certes je me reprochais de ne pas voir eu le courage d'aborder plus tôt la questions de notre domiciliation car ces divergences remettaient toute notre relation en question et cela m'était difficile à accepter. Mon attachement à la montagne, à la nature était simplement plus fort que tout. Je me consolais en me disant que cela serait simplement un changement de rythme, que forcément Jules reviendrait les weekends.
Je dois également admettre que la présence continuelle de Jules me pesait parfois et qu'en m'émancipant quelque peu des principes qui furent les miens, j'aspirais à plus de liberté, plus d'indépendance. Mais maintenant la rupture me paraissait consommée.

Au début du mois de juillet, un vendredi, alors que mon sac était prêt pour monter à la Bergerie, je m'aperçus que Jules n'avait rien préparé et que, de plus, il tournait en rond en évitant mon regard



Re : La Bergerie - Philou0033 - 16-08-2022

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Belle suite, très bien écrite par ailleurs!
Antoine a pu s'émerveiller en regardant les jumeaux se donner du plaisir, du plaisir de grande classe sachant quand s'arrêter et puis reprendre leurs caresses. Les trois garçons ont pu jouir presque en même temps.

Jules ne semble penser qu'à lui et surtout à son plaisir personnel n'ayant pas compris comment Antoine voyait les choses.

Blaise à laissé une missive pour Antoine en lui laissant la possibilité de le conter et venir les voir à Paris.

La rupture est proche entre Jules et Antoine! Jules ne semble pas vouloir repartir en montagne et n'ose pas regarder son ami Antoine.

Il me tarde de lire la suite.

Merci pour ce super moment de lecture!

Je t'embrasse!
Philou


Re : La Bergerie - Nostalgique - 24-08-2022

- Moi / Jules, qu'est-ce qui se passe avec toi, depuis quelque temps tu n'es plus vraiment le même, j'ai même l'impression que tu m'évites.
- Jules / Oui, tu as raison, je pensais que tu aurais eu le courage d'aborder la question de notre vie commune quand il était temps car tu sais bien que je n'ai pas le choix et que tout dépend de toi et de toi seul car rien ne t'empêche de poursuivre tes recherches dans un autre lieu que ce trou que j'aime bien mais admet-le un peu perdu. La semaine prochaine je dois donner ma réponse pour un logement, soit un petit appart ou une colocation avec cinq étudiants. Si tu me suis, c'est le deux pièces sinon c'est la coloc. Tu as eu suffisamment de temps pour réfléchir à cette question et les conséquences qui en découleraient. Je te pose donc la question, qu'as-tu décidé ?

Après un long silence je me décidais à lui faire part de ma décision qui n'eut pas l'air de véritablement le surprendre. Mais surtout, je lui fis comprendre que nous avions besoin, lui comme moi, d’une certaine séparation physique et que le fait qu’il ne revienne que les weekends était certainement une bonne chose car nous devions absolument apprendre à expérimenter l’indépendance.
Je ne m’attendais pas à la brutalité de sa réponse, il me fit clairement comprendre qu’il n’avait absolument pas l’intention de revenir chaque fin de semaine et qu’il entendait vivre sa vie comme il l’entendait. Sur ces paroles qui tombaient comme un couperet, il partit sans même me dire au revoir, ses bagages étaient déjà en bas dans le taxi. Je l'ai vu monter dans la voiture, il n'a même pas pris la peine pour lever les yeux dans ma direction où je le regardais depuis le balcon.

Au fond de moi, je savais depuis le début que notre relation de pouvait qu'être temporaire, tout avait été trop simple et trop rapide, nos objectifs de vie divergeaient par trop. Certes, je lui devais beaucoup pour m'avoir déniaisé, pour m'avoir initié au plaisir du sexe mais là aussi tout avait été trop vite pour moi et pas du tout dans ma conception alors que je sentais très bien l'impatience grandissante qui était la sienne face à la retenue basique dont je témoignais. L'issue était donc prévisible mais je n'avais jamais envisagé une rupture aussi brutale. Il était 9h du matin lorsqu'il a quitté l'appartement, je n'avais plus envie de monter à la Bergerie. J'allais dans ma chambre pour changer de tenue et je vis ce qui il y a peu était véritablement notre lit. Une immense tristesse s'empara de moi, je me suis presque mis à pleurer.

Toute la journée, je ruminais ma colère : il m'avait humilié par sa manière d'agir, avait renié tout ce qu'il m'avait apporté au point que j'en arrivais à penser qu'il s'était joué de moi, que je n'avais été qu'un objet avec lequel il s'amusait : il s'imaginait que j'allais devenir sa chose et son esclave sexuel. Quand il comprit que son plan se heurtait à une résistance dont je n'étais pas vraiment conscient, il décida de me plaquer, froidement et sans état d'âme. Quelques moments plus tard, ma colère tombait, je me faisais des reproches, je n'avais pas su comprendre ses besoins, je m'étais trop focalisé sur moi-même, sur mon dégrossissage.

J'étais dans une phase de colère lorsque vers 16h30 la sonnette de la porte d'entrée retentit. Je n'attendais personne mais j'allais malgré tout ouvrir tout en me faisant la remarque qu'il faudrait que je change la sonnerie, que celle-ci avait un son véritablement vulgaire. C'était Jules. Je l'accueillis très froidement

- Qu'est-ce que tu as oublié ?
- Accessoirement de te rendre les clés mais surtout de te dire au revoir et merci. Quoiqu'il arrive, je ne t'oublierai jamais, sois en sûr. Mais il faut que je parte, le bus est dans quinze minutes et je ne peux pas le rater.

À ma stupéfaction, il me prit dans ses bras avant de m'embrasser avec beaucoup de tendresse. Le temps que je retombe sur mes pieds, il avait déjà disparu. Depuis le balcon, je l'ai vu courir, s'arrêter et m'envoyer un baiser avant de reprendre sa course pour attraper son bus.

Cet affectueux baiser m'a perturbé car je l'ai reçu alors que j'étais fâché et pendant quelques instants je me suis pris à croire que Jules était revenu à de meilleurs sentiments. Cet espoir, cette illusion n'a pas duré car sa présence fut très brève sous prétexte qu'il avait un bus à prendre, comme si c'était le dernier ce qui est loin d'être le cas. Mais son geste m'a malgré tout apaisé et j'ai secrètement espéré qu'il reviendrait de temps à autre me voir. Mais en même temps je redoutais que son retour, même temporaire, ne soit motivé que par des motifs purement sexuels. Je décidais d'oublier ce baiser sur ma bouche.

Je ne cache pas que la fin de l'été fut difficile pour moi car je me retrouvais soudain, sans véritable préparation, absolument seul. Je réalisais que le simple fait de savoir que Jules était tout proche me plaisait, qu'il pouvait, et il ne s'en privait pas, me regarder dans ma chambre à coucher, me voir nu lorsque je gagnais mon lit et même me voir en train de me masturber alors que je ne me cachais pas véritablement, au contraire. Je savais que je le provoquais et de savoir que cela l'excitait, qu'il bandait et finalement se délestait de son sperme amassé dans ses testicules. Arrivé à ce stade, j'éjaculais moi-même. Maintenant, il fallait que je me satisfasse seul, j'y arrivais sans grand'peine, mais que cela manquait de charme !

Fort heureusement, le directeur de l'institut me fit une proposition intéressante qui allait bousculer mes habitudes et dissiper la mélancolie qui était en train de s'installer dans ma tête. Un professeur venait de démissionner et il me proposait de le remplacer pour les cours de littérature française et d'histoire. Ces cours étaient destinés aux élèves les plus âgés, de seize à dix-huit ans en moyenne et répartis à raison de deux fois six heures par semaine. Ce poste me convenait parfaitement et je me réjouissais de tenter d'intéresser ces jeunes. Le seul point qui me fit hésiter, c'étaient les deux soirs où j'avais cours. Je devais passer la nuit à surveiller le sommeil des jeunes en dormant dans une petite pièce à proximité immédiate des chambres des étudiants. Il me fut préciser que le soir, dès vingt-deux heures trente, les portes des chambres devaient rester ouvertes pour éviter des abus… Je ne devrais fermer les portes que lorsque j'aurais acquis la certitude que tout le monde dormait ce que je devais vérifier en leur touchant délicatement le front ou un bras. Je ne devais également pas hésiter, avec toute la retenue nécessaire, à les recouvrir si nécessaire lorsque la température était fraîche.

Les trois classes d'une dizaine d'élèves chacune me firent un accueil bien meilleur que ce que je craignais, je redoutais effectivement que les quelques années d'âge entre les plus âgés et moi-même ne soient l'occasion de chahuter mais tel ne fut pas le cas. Il faut dire que j'avais choisi un texte volontairement ardu mais que je leur présentais sous une forme humoristique qui non seulement les fit bien rire mais et, ce fut une agréable surprise, les passionna. Mon cours était donc loin de l'étude traditionnelle de texte car je cherchais à le situer dans le cadre de l'époque dans laquelle ces jeunes vivaient au quotidien. Pour les cours d'histoire j'appliquais la même méthode en examinant si les expériences du passé avaient permis de tirer des enseignements pour les temps modernes. Cela donna lieu à des discussions passionnantes et souvent passionnées au cours desquelles les jeunes faisaient preuve d'une maturité étonnante. Les politiciens et les militaires ne furent pas exemptés de critiques de la part de ces jeunes au point que je dus corriger certaines affirmations par trop fantaisistes.

Ma première nuit de garde se déroula dans le calme, probablement dû au tournoi de basket de l'après-midi dans lequel mes jeunes s'étaient bien dépensés avec au final un classement honorable, sans plus.

Je m'étais discrètement renseigné pour connaître dans quelle mesure il convenait d'intervenir. Les baisers sur la bouche avec ou sans intervention de la langue étaient autorisés sans restriction sinon que ces rapprochements buccaux ne devaient pas s'éterniser. Il en était de même de la masturbation entre jeunes d'une même chambre ; par contre les actions d'une chambre à l'autre étaient en principe proscrites mais selon l'état d'avancement des opérateurs, il était toléré que l'action soit menée jusqu'à son terme. Les fellations étaient tolérées entre garçons d'une même chambre et pour autant que les gémissements et autres bruits de bien-être restent d'une grande discrétion. Les échanges inter-chambres étaient en principe interdit mais une tolérance était de mise dans la mesure où il n'y avait que deux partenaires et que ceux-ci avaient le même âge. La sodomie quant à elle était tout simplement interdite. Les contrevenants, très rares semble-t-il, devaient être immédiatement séparés et envoyés à la douche, sous surveillance. Mais on me fit clairement comprendre qu'il convenait surtout de faire preuve de bon sens. Avec beaucoup de discrétion et de sous-entendus, je crus saisir qu'avec les quelques plus grands, ceux âgés de plus de dix-huit ans et il n'y en avait pas beaucoup, une participation active des surveillants de nuit était du domaine du possible, voire souhaitable si l'action pouvait être considérée comme relevant de l'éducation sanitaire.

La deuxième nuit et toutes celles qui suivirent furent nettement plus mouvementées et il me fallut réaliser des prodiges de diplomatie pour satisfaire tout le monde (bien sûr, le terme de "satisfaire" n'implique aucune participation active de ma part, tout au moins à ce stade). Il y avait des chambres où je n'entendais que le souffle paisible des dormeurs, certains emmitouflés ne laissant voir que le haut de leur cheveux, d'autres à moitié découverts, plus ou moins vêtus. Un garçon dormait tranquillement sur le dos, jambes et bras écartés laissant voir un sexe reposant tranquillement sur le pli de l'aine de son détenteur. Je suis sûr que si je m'étais un peu penché j'aurais pu entrevoir la rosette menant à son petit conduit et sentir son odeur personnelle. Je ne le fis évidemment pas, je me contentais de le recouvrir avec douceur, il avait l'air tellement vulnérable. Dans certaines chambres, les garçons discutaient tranquillement tout en se caressant sagement l'un l'autre montrant un sexe plus ou moins en érection. Je les laissais bien entendu poursuivre leur jeu innocent, me réservant de repasser plus tard pour leur dire de dormir. Quand je repassais, d'aucuns dormaient sagement alors que deux autres étaient en pleine éjaculation, le ventre couvert de leur sperme. Dans la dernière chambre, deux grands n'étaient pas loin du stade final de leur fellation, cela aurait été de la cruauté mentale que de les interrompre, je me suis contenté de les admirer quelques instants puis je me suis discrètement retiré lorsque j'ai senti que le point de non-retour était atteint. Lors de ma dernière tournée, tout était tranquille, dans une des chambres un lit était vide mais celui d'à côté était occupé par deux beaux corps enlacés. La chambre sentait le sperme, j'entrouvris la fenêtre. Je partis me coucher et le lendemain matin je sentis dans mon vêtement de nuit une humidité très particulière. Je n'osais même pas à imaginer la moiteur qui devait régner dans le lit des deux jeunes…

Les journées et les nuits à l'institut se suivaient avec leurs lots de cours que les élèves avaient l'air de beaucoup apprécier, il faut dire que je me donnais beaucoup de peine pour leur rendre vivante l'histoire de notre passé. En effet, en cherchant bien, j'avais trouvé des tas d'anecdotes souvent croustillantes dans la vie des rois et de leurs cours au point que j'hésitais parfois à les leur raconter. Mais ils étaient demandeurs aussi je pris l'habitude de terminer mon exposé par un de ces récits qu'aucun élève dans une classe classique n'aurait jamais entendu. Il m'arrivait parfois d'enjoliver l'histoire pour la rendre encore plus attractive ce que mes jeunes appréciaient vivement.

Lors d'un dernier cours de la journée, je m'étais lancé dans un récit assez véridique concernant les mœurs régnant autour du petit roi Louis XIII. Il se murmurait que certaines pratiques entre hommes s'exerçaient discrètement encore que selon les historiens ce n'était que calomnies. Plusieurs élèves me demandèrent des explications plus précises sur l'homosexualité, explications que je leur donnais en toute franchise mais qui m'entrainèrent parfois un peu trop loin.

Le soir lors de ma troisième et dernière tournée que j'entamais vêtu d'un large boxer, tout paraissait normal, un corps à recouvrir ici, un jeune-là qui avait l'ennui à consoler avec un baiser sur le front.

Dans la dernière chambre, un des garçons dormait nu, étalé sur son duvet, les jambes écartées. Je dus le soulever légèrement afin de pouvoir le recouvrir et, bien involontairement j'effleurais son sexe légèrement gonflé. C'est à ce moment que je sentis sa main se poser sur le devant de mon vêtement alors que l'autre s'était saisie de mes fesses en me poussant vers son lit. Cette pression me fit perdre l'équilibre, je tombais sur le corps de l'adolescent et nos deux sexes se trouvèrent ensemble. Pendant quelques secondes je restais sans bouger, appréciant ce contact corporel. Je me repris rapidement mais une main ferme me maintint dans cette position et j'entendis la voix de l'ado chuchoter à mon oreille "reste comme ça, on est bien" et sa main s'était, à mon insu, glissée dans la jambe de mon boxer et avait saisi mon sexe. "Tu mouilles, j'aime" et il commença un mouvement bien connu.

Depuis le départ de Jules, c'était la première fois qu'une main autre que la mienne envahissait cette partie de mon corps. Je ne pus réprimer un violent frisson ainsi qu'un profond soupir de bien-être. Louis, le prénom de mon élève, comprit que j'appréciais ce double contact, il s'était déjà emparé de ma main qu'il posa sur son sexe et ses testicules en m'imposant des attouchements appuyés. J'étais comme dans une seconde nature, je sentis son sexe, entretemps en pleine érection, se crisper, je sentais sa semence qui remontait vers la sortie. Mon sexe à moi était lui également en pleine contraction. C'est ensemble que nous éjaculâmes sur nos ventres, sur nos poitrines et sur nos mains. J'avais un doigt plein de sperme qui s'introduisait dans ma bouche, j'en faisait de même dans celle de Louis. Son camarade de chambre poussa un grognement mais poursuivit son sommeil. Avant de quitter la chambre, j'entendis Louis me dire "merci, j'en avais tellement envie".



Re : La Bergerie - Philou0033 - 24-08-2022

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Une suite partagée en deux parties, la première le départ de Jules et la seconde cette conversion en prof d'histoire et de littérature française.
Bien plus encore car il est question de surveiller les dortoirs des élèves. Beaucoup de tolérances accordées aux contacts entre eux dans la même chambrée.
Très belles descriptions des jeunes couchés dans leur lit et des activités masturbatoires des uns et des autres.
Un contact plus proche et très apprécié fut celui de Louis qui attira Antoine vers lui pour une masturbation partagée.

Merci Nostalgique pour cette suite.
Il me tarde de lire la suite.

Je t'embrasse!
Philou


Re : La Bergerie - Lange128 - 26-08-2022

Bonsoir [member=146]Nostalgique[/member] et merci pour cette suite.

Nouvelle phase de la vie du narrateur après une rupture difficile avec Jules.

Le « règlement » très précis des attouchements autorisés ou interdits entre les élèves m’a beaucoup amusé. Dans l’école de mon récit « Deux cousins » c’est plus simple : tout est autorisé, il y a même des préservatifs à disposition si je me souviens bien.

Les règlements sont faits pour être transgressés et je me demande quelles sont les punitions : heures de colle (heures d’arrêt disait-on dans mon collège vaudois) ou fessée dans le bureau du directeur, pantalon et sous-vêtement baissés…

Une phrase m’a laissé rêveur : « une participation active des surveillants de nuit était du domaine du possible, voire souhaitable si l'action pouvait être considérée comme relevant de l'éducation sanitaire. »

« Éducation sanitaire » est un bel euphémisme pour « éducation sexuelle », on sait cependant que la « vidange » régulière des fluides prostatiques permettrait de diminuer les risques de cancer. Avis aux jeunes qui nous liraient : il n’est jamais trop tôt de prendre soin de sa santé.

Je te souhaite un bon week-end et t’embrasse.
Daniel