Récits érotiques - Slygame
Bébé - Version imprimable

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Re : Bébé - KLO7514 - 02-06-2022

Pas mal le coup de "la boîte aux lettres". Ça me rappelle ce que contait un célèbre dominicain, le père Bruckberger, résistant de 40-44: «Je connais des trucs pour échapper aux surveillances mais je ne les révèle pas : ça peut encore servir!» Certes, c'était vers 1975 mais je pense qu'on ne sait pas encore tout de cette période de guerre.
Alors, comme ça, la période "de vert" pour Adam pourrait bien se prolonger dans une certaine ferme et serait propice à la "chasse aux truffes". Quel beau programme!


Re : Bébé - gaetanbg - 03-06-2022

On alla directement chez mon oncle et ma tante comme prévu.
On fit juste un bref passage chez Liam pour déposer des truffes et quelques produits que Kaleb nous avait donné.
Ils étaient toujours au boulot et la première chose que l'on fit, ce fut de vider nos sacs et de faire des lessives !
Les filles nous abandonnèrent pour aller se faire une beauté et interdiction d'aller dans la chambre de Gaële ! On se posa sur des transats autour de la piscine et nos discussions sautaient du coq à l’âne.
On parlait de ce qu'il nous restait à faire la semaine prochaine quand Mika nous dit :

- Ce soir si vous entendez gémir, c'est pas qu'on sera malade, alors ne vous en faites pas.

- Ah, la zone rouge c'est fini pour toi ? Moi, ça finit dimanche ! C'est long !
En plus on peut même plus se faire du bien tranquillement sans que les deux vicieux viennent te surprendre !
Bon, j'avais fini. Mais quand même c'est gênant !

- Tu as eu du bol Tony parce que moi, j'étais en plein ‘travail’ !

- Ha, ils t'ont pécho aussi en pleine gloire ? Eh bien, on a plus grand-chose à se cacher !
Au fait, ça en est où l'histoire de Bé et du journaliste ? Je vais aller chercher mon ordi pour voir.

- Ah non ! surtout pas ! Les filles sont dans la chambre de Gaële et elles ne veulent pas de visite masculine !

- Merde, c'est vrai !

Mika se leva et alla chercher le sien. On vit que je faisais le buzz sur les réseaux sociaux et quand il rechercha le nom d’Adam, ça s'était calmé un peu. Maintenant, tout le monde se demandait où il était parti.
Son ex faisait campagne et mettait de plus en plus de photos d'eux et de plus en plus sexuelles ou dénudées.
Une partie de la presse était pro Adam et l'autre pro ex. Et une petite partie, mais la plus extrémiste, disait carrément qu'il fallait les tuer tous les deux, suppôts de Sodome !
On alla se baigner puis on se rallongea.

- Demain soir ça vous dit d'aller en boite ? Il faut au moins que tu y ailles une fois, Bé. ça te branche ?

- Je veux bien essayer, je ne suis jamais allé en boite de ma vie. Mais toi Tony, tu vas pouvoir rentrer ? Tu n'es pas majeur.

- Si, c'est autorisé, car dans la partie où on sera il ne vendent pas d'alcool ! Et c'est là qu'il y a la meilleure musique en plus ! Tu danses Bé ?

- Heu, disons que je bouge en rythme si c'est ça que tu appelles danser. Et comme je me moque de ce que les autres pensent de ma façon de faire, alors oui, je m’amuse.

- Mais tu as dit que tu n'étais jamais allé en boite. Vous faites des soirées entre potes ?

Mika éclata de rire.

- En fait chez eux il n'y a pas de boite de nuit. Mais l'été chaque village organise une fête. ça s'appelle une vogue.
Il y a un concours de pétanque, des animations style une piscine gonflable où il y a des canards qui nagent, tu achètes des anneaux et si tu réussis à mettre un anneau autour de la tête du canard, tu le gagnes !
Ou encore dans le lavoir municipal, les organisateurs mettent des truites et les pêcheurs essaient de les attraper. Et le premier qui en sort une la gagne !
Après, au hameau où Bé vit, il y a aussi le four communal. Ils font du pain comme autrefois, à l’ancienne, cuit au feu de bois. Rien que pour ça, ça vaut le déplacement !
Ah non, j'oublie un truc sublime aussi. Le soir ils font cuire des agneaux ou des cochons à la broche. C'est juste divin !
Par contre le bal si c'est un DJ ça va, sinon c'est ringard ! Du musette et du disco ! Des fois du rock !
De toute façon, y'a jamais personne qui danse ! Ils sont tous à la buvette pour boire des coups !
Et je vous parie que vous ne trouverez pas comment Bé et Tim y vont.

- En voiture bien sûr !

- Non, en France il faut avoir 18 ans pour avoir le permis de conduire, pas 16 comme ici !

- A pieds ?

- Non plus !

- En vélo ou en scooter ?

- ça arrive mais je dois dire non !

- On vient les chercher ?

- Non, c'est plutôt eux qui passent prendre leurs amis en route.

- Vous ne trouverez jamais ! Ils y vont en tracteur avec une remorque !

Les frangins éclatèrent de rire.

- Tu te fous de nous là, Mika ?

- Hé non, il ne se moque pas de vous !

- Ha les filles quand même ! vous en avez mis du temps pour faire un truc si inutile !

- Non mais Bé ! Tu es un goujat !

- Vous vous méprenez sur ce que je viens de dire, ce n'était pas péjoratif ! Mais vous êtes déjà magnifiques toutes les deux, alors il n'y avait pas besoin de vouloir vous faire encore plus belles que vous n'êtes ! Surtout pour ces deux zouaves, là !

- Non mais dis donc ! Il nous branche monsieur muscle ! ça va que je ne veux pas que mon frère me reproche de t'avoir refait le portrait, alors je ne te ferai rien ! Mais c'est juste pour ne pas avoir de problèmes avec mon frère et ta cousine !

ça me fit rire et Toni vint vers moi en faisant des mouvements de boxe. Gaële lui dit :

- Si j'étais toi Tony, je ne jouerais pas à ça, il va te mettre minable.

Mais Tony insista pour un combat amical.

- Ok Tony, mais le perdant à un gage.

- Deal ! Liam tu arbitres !

Il s'approcha de moi. Un pas d'élan et je stoppais mon pied à quelques centimètres de son nez.

- Tu as perdu Tony !

- Mais non ! C'est en trois manches !

Il feinta sur la gauche et frappa à droite. J'esquivais et mon genou toucha son estomac.

- Tu as encore perdu Tony !

Cette fois je passais à l'attaque et d'un coup je fis le grand écart et je mis mon poing juste sur son paquet.

- Tu as encore perdu Tony ! Tu as un gage !

- Mais, mais… comment tu as fait ça ! C'est de la triche !

- Je suis l'équivalent d'une ceinture noire premier dan en karaté mais c'est comme le permis de conduire en France, c'est pas avant 18 ans la ceinture noir.

Mon oncle et ma tante arrivèrent. Après les embrassades de rigueur, on leur raconta tout ce qu'on avait fait et ma tante fut ravie des truffes et des légumes que Kaleb nous avait donné.

- Bon, au boulot les jeunes, ce soir on a des invités !
Toi Bé, et Liam, les patates sont là et c'est criques bien entendu,. Mika et Méli vous, vous vous occupez des salades, ne te sauve pas Gaële, toi et Tony vous allez mettre la table pour douze personnes dans le jardin et toi Joël, comme d'habitude ! Les toasts pour l’apéro, l'apéro et le barbecue.

On se mit tous au travail. De temps en temps ma tante passait voir si tout allait bien.
On était tous prêts et au top. Les premiers invités furent les parents de Liam. Et peu après c'est Joé qui arriva avec sa copine.
Durant le début de la soirée la conversation tourna autour de la ferme et de ce qu'on y avait fait.
Puis la mère de Liam me prit entre quatre yeux et me demanda ce que je pensais de Kaleb.

- Je le connais peu, mais à première vue c'est un bosseur. Sa ferme est bien tenue et ses vaches n'ont pas le cul sale. Il m'a l'air d'être un garçon correcte.

- Tu crois que si je lui confie les terres il saura les entretenir ? Après je ne veux pas d'argent pour la location, je veux juste qu'il les entretienne.

- Oui, il en est capable mais il ne veut rien pour rien alors il va falloir trouver un arrangement avec lui pour la location. Il ne voudra pas la prendre si vous ne lui demandez pas un loyer.

- Bon, dans un premier temps, tu essayes de le tester et de lui dire que je ne suis pas contre la location de mes terres. On pourrait venir samedi, pour le rencontrer. Et s'il me plait comme garçon alors on pourra négocier.

- Ok, je m'en occupe.

Ma tante arriva et elle se mit à discuter avec la mère de Liam. Joé arriva et on commença à parler de son mémoire et des réactions de son arrière-grand-père et du mien.
Il me demanda s'il pourrait venir un jour ou deux avec sa copine pour rencontrer l'arrière-grand-père de Kaleb et l'interviewer pour étoffer son mémoire de détails précis et d'anecdotes croustillantes.

- Je ne pense pas que ça pose de problèmes, je peux téléphoner à Kaleb pour lui demander si c'est possible mais demain parce que là, il doit déjà être couché. Et nous on devrait faire pareil parce que le coach demain risque de nous mener la vie dure.

- Oui tu as raison, on va y aller.

Il prit congé et les parents de Liam restèrent encore un petit moment avant de partir à leur tour. Ils nous attendaient demain fin d'après-midi.

Ce qui était bien ici c'est que Mika et Gaële avaient leur salle de bain privative. Du coup avec Liam on alla dans la salle de bain de l’étage. On se déshabilla, on entra dans la douche et on fit couler l’eau.
Liam se colla à moi et commença à m'embrasser tendrement tout en me caressant le dos et les fesses.
Puis sa caresse se concentra sur mes fesses et un doigt fureteur vint chatouiller mon œillet.
Il y enfonça une phalange puis son doigt en entier. Il arrêta l'eau puis il lapait les gouttes le long de mon corps et ça jusqu'à ce qu'il atteigne mon sexe turgescent qu'il goba.
Pour le faire il s'était penché. Et après lui avoir caressé le dos et les fesses je me mis aussi à jouer avec son petit trou qui s'ouvrit et je pus y insérer un deuxième doigt.
Un peu de salive plus tard le troisième coulissait avec les deux autres.
Ce coquin se retourna et me présenta ses fesses et je ne pus résister. Je fis ce qu'il attendait de moi mais juste avant de jouir je me retirais laissant Liam frustré car lui aussi était au bord de la jouissance.
Je me retournais à mon tour et, lui souriant, je lui présentais mes fesses. Lui aussi comprit et il me sodomisa à mon tour. Et il réussit à me faire jouir sans que je me touche.
Il jouit juste après moi !
Pour la quatrième fois on n'avait pas mis de capote. J'étais clean mais Liam ?
Il dut lire dans mes pensées.

- Demain après-midi, on ira faire les tests HIV et MST. Je suis clean et tu l'es aussi. Alors ça sera juste une confirmation pour tous les deux. Mais c'est vrai qu'on a été inconscient. Tu m'en veux ?

- Non, je suis aussi coupable que toi sur ce coup là. Alors oui je veux bien aller faire les tests avec toi. Et on pourra continuer à faire l'amour sans capote. C'est trop bon pas vrai ?

- Ho oui et si tu savais comme j'aime quand tu me fécondes, ça me fait jouir à tous les coups ! Tu es le second à me le faire.

- Et c'était qui le premier ?

- Je préfère ne plus en parler. ça a été une erreur dont je souffre encore.

Je le pris dans mes bras et nos sexes se redressèrent.

- Viens on va dans la chambre et cette fois c'est toi qui me féconde.

Je vous dis pas le lendemain, ça a été dur de me lever ! Mais deux cafés plus tard et mon jogging me réveillèrent. J'arrivais frais et dispo au stade où déjà quelques gars faisaient des tours de piste pour s’échauffer.
J'allais poser mon sac au vestiaire et Joé arriva à ce moment-là.
Il se mit à poil enfila un jockstrap, un short, un teeshirt et on partit courir ensemble.
Il était autant fatigué que moi mais après quelques tours on allait mieux et le coach arriva avec des "assistants" qui prirent en main l’entrainement.
D'habitude on en chiait mais là ce fut pire. Puis il y eut le match où chacun donna tout ce qu'il avait dans les tripes.
On alla se doucher et quand on sortit le coach nous appela, Joé, un autre gars et moi. Il était accompagné d’autres gars.

- Nous sommes les recruteurs pour les Golden Bears de Californie. Nos sélectionneurs vous ont repéré la fois où ils sont venus et aujourd'hui, nous avons confirmé leur sélection.
Nous allons vous donner à chacun un protocole où vous trouverez ce que nous pouvons faire pour vous, en gros : fac de votre choix, diplôme de fin d’étude, une bourse d'étude plus que confortable, votre admission dans les meilleures fraternités, une voiture et un appartement.
Ce qu'on attend de vous c'est des résultats ! Que vous vous donniez à 2OO% lors des entrainements et des matchs.
Et pour vous prouver notre envie de vous avoir avec nous, je vous… non les Golden Bears vous offrent cette carte VIP pour la plus fameuse boite de nuit de votre ville.
Vous et vos amis y êtes attendus. Présentez là à l'entrée et vous n'aurez pas à faire la queue.
Je crois que je vous ai tout dit. Juste encore un petit cadeau de la part des Golden Bears, un teeshirt et un sweat aux couleurs de l’équipe.

Ils nous serrèrent la main et partirent. Joé et l'autre gars étaient fou de joie.
Moi, je ne devais pas réaliser ce qu'il se passait parce que ça me faisait ni chaud ni froid.
Joé me déposa chez ma tante mais il ne s'arrêta pas. Il voulait annoncer la nouvelle à sa famille.
Quand je rentrais, tout le monde dormait encore, à part mon oncle et ma tante et quand ils me demandèrent comment c'était passé l'entrainement et que je leur montrais le protocole qu'on m'avait remis, mon oncle le lut rapidement et il siffla.

- Bin mon cochon, ils ne se foutent pas de vous ! Tu vas faire quoi ? C'est un pont en or que l'on t'offre là !

- Je ne sais pas, mais je crois que je vais refuser. Je ne veux pas rester ici moi !

- Même pas pour Liam ?

- Je préfère parler d'autre chose si ça ne t'ennuie pas. Là non plus je n'ai pas encore pris de décision.

Je remontais dans la chambre, où Liam, nu sur le lit, dormait toujours. Il avait son érection matinale et je ne pus me retenir. Je me mis nu et je commençais par lui donner un ou deux petit coup de langue. Puis je me mis à faire de lents mouvements de bas en haut en salivant bien. Il gémissait dans un demi sommeil. C'est sa voix pâteuse qui me fit sursauter.

- Tourne toi, j'ai envie aussi.

Un petit quart d'heure après, chacun avala la production de l’autre. Il alla se doucher pendant que je me lavais les dents.
Puis on descendit et on retrouva tout le monde en train de bruncher. On se joignit à eux et après avoir refait nos sacs on partit.
Mika avait laissé sa voiture aux filles qui devaient aller "faire un truc de filles" ! On n'en sut pas plus.
On prit le chemin des écoliers pour rentrer. On passa devant une discothèque et Tony me dit :

- C'est là qu'on vient ce soir. Elle n'est pas trop loin de la maison juste une demie heure.

Un quart d'heure après on passa devant une autre bien plus classe.

- Et pourquoi on ne va pas à celle-là ? Elle est plus proche encore.

- Bin voyons ! Le Star ! Mais pour y rentrer il faut être une célébrité ! C'est hyper sélectionné à l’entrée. Et en plus il faut être membre ! Alors no way ! Impossible ! Pourtant c'est mon rêve d'y aller un jour !

On arriva chez les parents de Liam et de Tony. Il n'y avait que son père.

- Maman n'est pas là ? Elle est au magasin ?

- Non ! Elle est partie en début d'après-midi rejoindre Méli et Gaële pour "des histoires de filles" ! Elle ne m'en a pas dit plus.
Par contre ce soir prévoyez de manger de la truffe à toutes les sauces !
Quand elle les a vu dans le frigo elle en a mangé quatre !
Je vous laisse vous installer, elle m'a laissé pléthore de travail.

- Vous avez besoin d'un coup de main ?

- C'est pas mes fils qui me demanderaient ça ! Mais ça ira. Ils sont passés où d'ailleurs ces deux-là ?

- Moi, je suis là, et prêt pour aller à la piscine, Liam est en train de lire les mails qu'il a reçu de la fac pour son master. Il arrive. Bé, tu viens te baigner avec moi ?

- Je monte mes affaires et j’arrive.

Quand j'entrais dans la chambre Liam éteignait son ordinateur. Il avait l'air contrarié, non pensif plutôt, il avait un air grave comme quelqu'un qui a quelque chose d'important à dire.


Re : Bébé - gaetanbg - 03-06-2022

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Re : Bébé - KLO7514 - 04-06-2022

Quel emploi du temps! D'abord, le domaine "à la campagne" devrait trouver un sérieux "locataire" pour s'en charger. Tant mieux. (Et peut-être aussi un "co-locataire" qui désire se faire oublier un certain temps!).
Bé hésite et ça se comprend. Rester aux "States"? mais pour combien de temps? Les études y sont assez poussées pour celles et ceux qui ont du courage et de la ressource intellectuelle. Mais, le "mal du pays" sera là à un moment ou un autre. Pourquoi pas rentrer sur le Vieux Continent ...avec Liam qui semble être assez contrarié pour son avenir immédiat. Sans doute pourrait-il poursuivre des études "in Europa" et retrouver plus facilement Bé? Au fait, quel genre d'études suit-il?


Re : Bébé - gaetanbg - 05-06-2022

- Bé, entre et assieds-toi. Je voudrais te parler sérieusement de notre avenir.

Je m'assis sur le lit et j'attendis qu'il parle.

- Tu le vois comment notre avenir ?

La question qui tue, d'entrée !

- Je ne sais pas. Enfin si je sais. Il va se terminer à la fin de mes vacances.
Toi, tu vas rester aux Etats-Unis et moi, je vais rentrer en France.
Notre avenir, c'est le mois qu'il nous reste à être ensemble.

- Et si je te disais que tu te trompes sur un point. Tu en dirais quoi de notre avenir ?

- Vas y, explique-toi, parce que je suis complètement largué là !
Ne me donne pas de faux espoirs ou de fausses joies.

- Et pourquoi tu as peur que je te donne de faux espoirs ou de fausses joies ?

- Bin, heu et puis merde ! Parce que je t'aime ! Voilà c'est dit !
Et de penser qu'on ne se reverra plus après ça me brise le cœur !

Une larme coula sur ma joue.

Il vint s'assoir à côté de moi sur le lit, il essuya ma larme et reprit doucement :

- Alors, comme ça tu m'aimes ? Tu veux dire que toi et moi ce n'est pas que de l'attirance physique et sexuelle ?

- Au début, si, mais plus maintenant. Je t'aime, c'est comme ça et tant pis pour moi.
Mais pourquoi toutes ces questions Liam ?
Si tu en as marre de notre relation, il suffit de me le dire. Je ne serai pas un pot de colle et j'accepterai ta décision.

- Et si je te disais que moi aussi je t'aime et que notre avenir sera plus long que tu ne l’imagines. Tu en penses quoi ?

- PUTAIN MAIS MERDE TU VAS PARLER ? TU N'EN AS PAS MARRE DE ME FAIRE SOUFFRIR ?

- Calme toi et excuse-moi. Je viens de recevoir un mail de confirmation pour mon master à la fac de Lyon.
Donc pendant deux ans encore je vais vivre en France sauf pendant les vacances de Noël et d’été.
Tu m'as dit que tu allais suivre tes cours à Valence. C'est à 100 km de Lyon.
Alors, je te pose la question, veux tu continuer notre relation une fois que l'on sera rentré en France ?
Parce que moi aussi je t'aime et que ça me fend le cœur que notre relation s'arrête à la fin de nos vacances.

- Mais oui, bien sûr que je le veux ! On ne pourra se voir que les weekends mais c'est déjà mieux que de ne plus jamais se revoir !

- Tu le veux vraiment, alors ?

- Mais qu'est-ce que tu ne comprends pas dans ce que je te dis ?

- C'est juste que j'ai une mauvaise expérience avec ça.

- Ce ‘ça’, il veut dire quoi ?

- Je crois que le moment est venu que je te parle de mon ex.
La première année de ma licence, j'ai rencontré un gars dans un bar branché de Lyon où j'étais allé draguer, car j'étais en manque de sexe.
Il était étudiant aussi sauf qu’il suivait ses cours sur Grenoble. Mais il rentrait tous les weekends à Lyon chez ses parents.
Je l'emmenais chez moi et on fit l’amour. On échangea nos téléphones et chaque fois qu'il rentrait, on se voyait.
Il passait chez ses parents le vendredi soir, il posait ses affaires et on restait ensemble le vendredi et le samedi et il ne repartait que le dimanche matin pour passer la journée avec sa famille. Ce que je pouvais comprendre.
ça a duré comme ça deux ans. Pendant les vacances d'été il est venu les deux fois, un mois chez nous.
Puis la troisième année, ça devait être courant novembre, un de mes amis de la fac me prit à part et me demanda de passer chez lui le soir. Il voulait me montrer un truc important. Mais il ne voulait pas me dire de quoi il s’agissait.
Pour que je lui foute la paix, il m'avait dit que ça serait une surprise.
Et pour une surprise ça en a été une !
Quinze jours avant, il était allé sur Grenoble pour assister au mariage d'une de ses cousines.
Et mon ex n'était pas venu car lui aussi devait assister à un mariage.
En fait, ils étaient au même. Ils ont sympathisé durant la soirée, échangé leurs coordonnées et ce n'est que le dimanche suivant que mon ex l'avait invité en ami sur Facebook.
Un Facebook différent de celui qu'il m'avait donné.
Sur celui-là il se pavanait avec une fille. Bon, il menait une double vie, ça me choqua mais rien de bien dramatique.
Par contre mon ami me montra une conversation qu'il avait eu avec lui.
Au début c'était une conversation banale style "salut, ça va ? " enfin tu vois le genre.
Puis, ils en sont venus à parler sexe et mon ami rougit un peu quand mon ex lui demandait comment ça se passait pour lui et qu'il lui avait répondu que c'était le désert !
Et c'est là que mon ex lui a répondu que s'il n'était pas regardant sur le genre, ni sur le sexe, il avait trouvé sur Lyon une petite pute qu'il tirait comme la salope qu'elle était tous les weekends et qu'elle aimait se prendre une bite dans le cul pendant qu'elle en suçait une autre.
Et il lui avait envoyé une photo de moi qu'il avait prise pendant un des plans à trois qu'on avait fait.
J'attendis le weekend suivant pour lui demander des explications et il me mit plus bas que terre.
Pour lui je n'étais rien d'autre qu'un vide couilles, une salope qui suçait et avalait et que je faisais ça mieux que sa copine qui le suçait rarement et qui recrachait chaque fois.
Il ne comptait pas faire sa vie avec moi !
Des salopes comme moi, il s'en tapait autant qu'il voulait !
Je l'ai viré de chez moi et de ma vie. Mais il m'avait brisé le cœur !
Hé oui ! J'étais tombé amoureux de lui. J'en ai beaucoup souffert et je ne veux pas que ça recommence !
Alors je vais te poser la question qu'une seule et unique fois.
Es-tu prêt, une fois revenu en France, à vivre une relation exclusive avec moi ?

- Oui.

- Quoi oui ?

- Oui, je suis prêt à vivre une relation exclusive avec toi une fois qu'on sera rentré en France.

- Tu n'as pas pris le temps de réfléchir ! Parce que, si ce qui s’est passé avec mon ex se reproduit, je ne le supporterai pas une seconde fois.

- Mais, je n'ai pas eu besoin de réfléchir, parce que je t'aime !
Et je ne suis pas comme ton ex, quand j'aime, je ne partage pas !
D’ailleurs, si tu es fan de plan à trois, comme tu l'as laissé entendre, alors autant arrêter là tout de suite.
Et si un jour, les choses n'allaient plus entre nous, ce qui peut se passer hélas, mais que je n'espère pas, je voudrais que tu aies la franchise de me le dire tout comme je te le dirais.
Je suis un gentil garçon mais je peux être très rancunier et le "mythe" de la seconde chance que vous avez ici aux Etats-Unis, je ne l'ai pas !
Je te fais confiance tout comme tu peux me faire confiance !
Ce n'est pas parce que tu vas sortir le soir avec des copains, aller dans des boites ou des soirées que je serai jaloux.
La jalousie est une marque de possession et tu n'es pas ma chose mais mon mec, mon mec que j'aime plus que tout au monde à part ma famille.
Voilà, à toi de prendre ta décision maintenant.
Tu sais ce que je veux, Liam, ce que j'attends de toi pour que notre avenir perdure.
Je te laisse réfléchir à tout ça.

Il ne répondit pas. Il avait le regard dans le vague. Je me levais et je me déshabillais.
Il dut se méprendre sur mon geste car il me dit :

- Non Bé, pas maintenant, j'ai pas envie, je dois réfléchir.

Sa remarque me blessait.

- Mais je ne comptais pas faire l'amour avec toi maintenant, je me changeais juste pour aller à la piscine où Tony et Mika nous attendent.
Je te laisse réfléchir autant de temps qu'il te faudra. On peut même faire un break le temps que tu prennes une décision si tu le désires.

Il ne répondit pas. J'enfilais mon short de bain et je descendis rejoindre les autres.

- Ah quand même ! Vous avez niqué ou quoi pour avoir été si long ? Et Liam il fait quoi, Il vient pas ?

- J'aurais préféré qu'on ait niqué et Liam réfléchit.

Tony allait me poser d'autres questions mais Mika lui fit signe de se taire.
Je plongeais et je me mis à faire des longueurs, je les enchainais les unes après les autres. Mika et Tony discutaient entre eux.
Son père vint les rejoindre. Il discuta un moment avec eux et repartit.
Les filles arrivèrent. Leur truc de filles ça avait été d'aller faire du shopping.
Gaële dit :

- Il s'est passé quoi ?

- Comment tu sais qu'il s'est passé quelque chose ?

- Tu te souviens l'an dernier quand Bé s'était fâché avec Tim pour je ne sais plus quoi ? Il avait fait pareil ! Il était parti au tas de bois et il s'était mis à en fendre des tonnes pour se calmer. Ici il n'y a pas de bois alors il nage. Mais il a la même tête.

- Il y a de l'eau dans le gaz, avec Liam mais on ne sait pas pourquoi. Son père est monté il y a pas loin d'une heure et il n'est toujours pas redescendu.

- Mais toi grand couillon tu pouvais pas monter aussi, lui expliquer comment, l'autre grand couillon, fonctionne ! Parce que le connaissant s'ils ont eu une conversation houleuse ou délicate il n'a pas du mâcher ses mots ! Et tu sais comme moi combien il peut être blessant quand il fait ça. Je vais y aller.

Gaële frappa à la porte de la chambre de Liam et c'est son père qui vint lui ouvrir.
Liam était sur le lit et pleurait.
Son père lui résuma à voix basse la conversation qu'il avait eu avec Liam, il lui avait raconté entre deux sanglots la conversation qu'il avait eue avec Bé. ça fit sourire Gaële. Ce qui surprit son père.

- Liam, ça suffit maintenant de pleurer ! T'es pas une gonzesse merde !

- Mais Gaële tu ne comprends pas ! Je l'ai perdu pour de bon ! C'est de ma faute !

- Non tu ne l'as pas perdu, d'après ce que tu as dit à ton père, tu lui as demandé certaines choses, il t'a donné sa réponse sous certaines conditions, c'est bien ça ?

- Oui c'est ça, mais il m'a proposé de faire un break ! Et on sait tous ce que ça veut dire !

- Oui mais pas pour lui ! Il te propose du temps pour que tu puisses réfléchir.
Il y a une chose qu'il faut savoir sur Bé. Sa parole ça vaut un papier signé chez un notaire ou un avocat.
Il t'a proposé un break le temps que tu te décides et il attendra, que ce soit une heure, un jour, une semaine ou plus. Il attendra le temps qu'il faut. Par contre je te mets en garde sur une chose, si tu acceptes ce qu'il t'a proposé ne reviens jamais sur ta parole parce qu'avec lui il n'y a pas de demi-mesure, la seconde chance n’existe pas !

- Oui je sais, il me l'a dit. Je veux bien accepter sa proposition mais…

- Stop ! Ce n'est pas avec moi, ni avec ton père qu'il faut que tu négocies mais avec lui. Donc tu bouges ton cul du lit, tu enfiles ton maillot de bain et tu vas le rejoindre dans la piscine et vous discutez ensemble.

Liam se leva du lit, quitta son boxer devant Gaële et son père. Gaële éclata de rire et dit :

- Tu as le même beau petit cul que ton frère ! Allez, file vite le rejoindre avant qu'il se noie !


Le père de Liam éclata de rire.

- Le même beau petit cul que ton frère ! Fallait oser !

- Bin quoi c'est vrai ! Pourquoi y'aurait que les mecs qui auraient le droit de mater ?

- Un point pour toi. Mais à ton avis ça va se passer comment entre eux ?

- Je ne sais pas  . Liam a voulu nous dire un truc qui le gênait mais je ne l'ai pas laissé finir. De le savoir, ou pas, ça n'aurait rien changé pour nous. C'est avec Bé qu'il faut qu'il en parle. On va voir où ça en est ?

Liam arriva au bord de la piscine. Quand nos amis virent que Liam était là ils rentrèrent. Il appela Bé plusieurs fois mais il ne l'entendait pas. Il fit une bombe 2 m devant lui. Bé releva la tête et vit que c'était lui. Il s'approcha de Liam. D'où on était avec le père de Liam on voyait Bé qui répondait à ce que lui disait Liam. Puis Bé esquissa un sourire.
Il éclata même de rire puis il se rapprocha de Liam et ils se roulèrent une pelle. Ils étaient réconciliés à la grande joie de tous.

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Re : Bébé - KLO7514 - 06-06-2022

L'ami Bé sait ce qu'il veut et c'est très bien ainsi : pas de demi-mesures! Au moins, avec lui, pas d'entourloupes. C'est un gars bien, comme je les aime -et je ne suis pas le seul!
Il aura très certainement un bel avenir humain s'il poursuit dans cette voie.
Liam me semble assez fragile. Cela s'explique assez aisément par ce qu'il a subi comme déception. Et ce genre de chose marque profondément  celui -ou celle- qui en est victime.
Comment refaire confiance après un coup pareil? Mais, finalement, l'amour, le vrai, est toujours le plus fort.
KLO.


Re : Bébé - gaetanbg - 08-06-2022

Je nageais sans réfléchir. Je cherchais à m'épuiser pour ne plus penser. Je risquais de perdre Liam, Liam le seul garçon pour qui mon cœur avait craqué.
Jamais je n'avais été amoureux comme ça. Mais bon, je le voulais pour moi tout seul ! je ne voulais pas le partager !
Mais c'est qui ce con qui fait une bombe devant moi ?
Je sortis la tête de l'eau et je vis que c'était Liam, un Liam au visage fermé et crispé.
Je m'approchais de lui. On était maintenant à 50 cm l'un de l’autre.

- J’accepte.

- Tu acceptes quoi Liam ?

- Ce que tu m'as proposé mais, je voudrais te demander une chose.

- C'est quoi ?

- Je voudrais que tu me permettes une exception, juste une fois, à ce que tu m'as proposé.

- Et c'est quoi cette exception ?

- Je n'ai jamais fait l'amour avec une fille et je voudrais essayer au moins une fois dans ma vie. Je ne sais pas ce que ça donnera mais je veux essayer.

ça me fit sourire.

- Pour ce qui est des mecs je te promets l'exclusivité totale. Et d'ailleurs je voudrais qu'on fasse les tests au plus vite, pour pouvoir faire ce que l'on fait déjà, c'est à dire ne plus utiliser de préservatifs.

- Ta demande me surprend un peu pour les filles mais je veux bien t'accorder cette exception. Une fois et une unique fois ! Et après je te veux pour moi tout seul !

- Par contre, tu voudras bien m'expliquer comment on fait avec les filles parce que là, je ne sais pas du tout m'y prendre. Ce qui serait bien Bé, en fait, ça serait un plan à trois, comme ça tu m'expliquerais de visu comment faire et, au cas où j'aurais une panne, tu pourrais me remplacer.

J'éclatais de rire. Je lui racontais ce que j'avais fait avec Frantz.

- Oui, Un truc du genre ça me conviendrait parfaitement. Alors Bé, tu veux bien le faire avec moi ?

Pour toute réponse je lui roulais une pelle. Et on entendit des sifflets et des applaudissements venant de la maison.
Je serrais Liam contre moi et je pouvais sentir que lui aussi avait des envies. On se sécha et on remonta dans la chambre où on fit l'amour avec une passion et une ardeur qu'on n'avait jamais eues jusque-là !
On avait joui déjà deux fois chacun et on se remettait un peu, ayant pour intention de recommencer, quand quelqu'un frappa à la porte.
On se recouvrit du drap et on dit :

- C'est bon, tu peux entrer.

C'était Tony.

- On vous attend pour manger, alors si vous pouviez jouer les prolongations après ça serait bien ! J'ai faim moi !

- Ok, on prend une douche et on arrive.

On était en train de s'habiller quand mon téléphone sonna. C'était Joé.

- Hey Jeff, ça va depuis ce matin ?

- Oui, toujours pleine forme, et toi ?

- Pareil ! Vous faites quoi ce soir ?

- On a prévu d'aller en boite, et vous vous allez faire quoi ?

- Quand ma copine a vu la carte qu'on nous a donné ce matin elle m'a dit qu'elle voulait y aller. ça vous dit qu'on s'y retrouve vers onze heures ?

- Oui bien sûr, je crois qu'ils voulaient aller dans une autre boite mais je peux leur proposer celle-là. Ecoute on va aller manger, je leur en parle à table et je te rappelle après. A plus Joé !

Je cherchais dans mon sac et je trouvais le fameux passe VIP que je mis dans mon portemonnaie.
Quand on arriva en se tenant par la main il n'y eut aucun commentaire. Et le repas commença. La maitresse de maison nomma les plats, en les mettant à table :
- Salade verte à la truffe !
- Pates aux truffes !
- Poulet rôti truffé !

Et la mère de Liam n'avait pas mégoté sur la truffe !

- Vous savez que la truffe est réputée pour être aphrodisiaque !

C'est le père de Liam qui venait de dire ça. Et Liam taquin lui répondit :

- J'en connais un qui va avoir des ampoules alors !

Gaële lui tira la langue et Tony lui fit un doigt d’honneur.

- Tu l'as bien mérité mon garçon ! Vous avez prévu de faire quoi ce soir ?

- On sort Bé en boite, Mam ! Tu te rends compte il n'y est jamais allé !

- En parlant de ça, Joé m'a téléphoné et il voudrait qu'on se retrouve vers onze heures, en boite et il propose qu'on se retrouve devant l'entrée du Star.

- Le Star ! Mais ça va pas la tête ! Jamais on nous laissera entrer ! Il faut être membre ! Ou avoir une carte VIP, comme ça tu ne fais même pas la queue ! ça serait trop bien mais c'est impossible.

Je cherchais mon porte-monnaie et je sortis la carte. Et il y avait le logo de la boite et juste dessous écrit en gros et en doré VIP !
Je la tendis à Tony qui venait de faire la réflexion en lui disant :

- Tu crois que celle-là fera l'affaire ?

Il me prit la carte des mains, il la lut, la tourna, la retourna, se leva comme un fou et se mit à danser sur place.

- Yes, yes, yes ! Mais tu la sors d'où cette carte ? Putain ! Jamais j'aurai espéré y entrer de ma vie !

- Un petit cadeau qu'on m'a fait ce matin pour me motiver à signer un contrat qu'on m'a proposé juste avant.

- De quoi tu parles, tu ne m'en as même pas parlé.

- C'était mon joker au cas où tu serais resté aux Etats unis. Mais je n'en aurai pas besoin.

- Mais c'est quoi ce contrat qu'on t'a proposé ? tu veux bien nous en parler ?

- C'est les Golden Bears qui veulent me recruter. Et la carte c'est un petit cadeau de motivation en plus des autres avantages financiers, l'université ou l'école de mon choix avec une place assurée et le diplôme aussi en cas de bons résultats au foot.

ça a été une foule de questions qui a fusé de toute part.

- Mais tu es ouf de refuser ! Tu te rends pas compte de la chance que tu as !

- Mais ma chance elle est là, à côté de moi ! S'il était resté, j'aurai accepté mais là, maintenant, que je sais que Liam va retourner en France, c'est hors de question que j’accepte.

- Wow, c'est beau l'amour ! Bon c'est pas tout ça mais si on va au Star, il faut qu'on se prépare. Et je sais ce que je vais mettre.

- Tu vas mettre la superbe petite robe noire que tu as achetée ?

- Oui quoi d'autre ? Et toi tu vas mettre laquelle ?

- Allez, viens Tony, tu me diras celles que tu préfères. Et toi aussi tu t'habilles comme il faut ! Je veux pas que les gens pensent que je sors avec un clochard !

Il leva les yeux au ciel, ce qui nous fit rire et devant l'insistance de Gaële il se leva et la suivit.
Son père nous fit rire quand il lâcha :

- Wouf ! wouf !

Tony le foudroya du regard. Et nous on éclata de rire !
Bon, dix heures, On était prêt. Liam était classe, pantalon à pince, chemise blanche et veste.
Moi, c'était bien plus simple. Un jean et une chemise dont Liam m'avait retroussé les manches jusqu'au milieu des avant-bras.
On se retrouva en bas et Mika et Tony étaient fringués un peu comme Liam. Mais les filles, elles, étaient sur plus que leur 31 ! Méli avait une robe noir qui la moulait à la perfection et des talons hauts, tandis que Gaële en portait une saumon qui lui allait tout aussi bien.
On prit deux voitures et pour trouver une place on dut se garer assez loin. Quand on était passé devant la boite la queue était déjà grande.

- Je ne suis pas sûr que les derniers puissent rentrer mais la queue va encore s'allonger !

- Mais comment ça se fait qu'il y a tant de monde qui veut y aller ?

- C'est la boite à la mode où il faut être vu ! Et il y a aussi pas mal de célébrités qui y viennent alors les starlettes, les acteurs débutants se bousculent pour les rencontrer.

On avait un bon kilomètre à faire pour arriver à la boite. Joé m'appela pour me dire de l’attendre. Il était avec sa copine un peu plus loin derrière nous.
Lui, et sa copine aussi, étaient habillés classe ! C'est moi qui avait l'air d'un clochard !
On arriva enfin à la fin de la file mais on la remonta. Les gens râlaient et nous disaient de nous mettre à la queue comme tout le monde.
On approchait de la porte quand un van qui arrivait à toute vitesse stoppa devant la porte et six mecs en sortirent armés de batte de baseball ou de barre de fer et se dirigèrent vers l’entrée. Un des videurs rentra et les deux autres sortirent des matraques.
Les vigiles se défendaient bien mais les autres aussi ! Et à deux contre six, ils reculaient et allaient bientôt être coincés contre la porte. Joé me donna un coup de coude et je le vis partir en courant vers les agresseurs. Je le suivis et il en plaqua deux en même temps. Il les fit tomber. L’un d'eux s'assomma en tapant la tête contre le bord du trottoir.
J’évitais à Joé de se faire fracasser la tête en attrapant par le poignet celui qui comptait le frapper et il y eut un craquement sec qui le fit hurler.
Maintenant on était à égalité. La porte s'ouvrit et trois autres vigiles sortirent. Voyant ça, les quatre autres debout remontèrent dans le van qui repartit en trombe, manquant d'écraser les gens qui, pris de panique, avaient fui !
La police arriva et embarqua les deux mecs et par le talkie-walkie d'un des flics, on apprit que ceux du van venaient d'être arrêtés.
La file se reforma et les vigiles durent intervenir pour remettre de l'ordre car les gens se disputaient parce qu'un tel qui était derrière eux se retrouvait maintenant devant.
Avec Joé on sortit nos cartes et les vigiles nous firent entrer.
On nous conduisit directement au carré VIP où il y avait déjà pas mal de monde. On nous installa à une table et une serveuse demanda ce que l'on voulait boire.
Aucun de nous ne buvait d’alcool. Elle en fut surprise mais sans plus. Un homme vint nous voir et nous remercia de notre aide puis il alla s'assoir avec quatre jeunes qui avaient tout de militaires en permission.
On partit tous danser et pour être franc, je m’éclatais. Des filles vinrent se frotter à Liam et moi mais quand elles se montrèrent un peu trop entreprenantes, on les stoppa.
J'en pouvais plus et j'avais soif. Avec Liam on retourna s'assoir et on discutait quand il me dit :

- Tu as fait une touche, Bé ?

- De quoi tu parles ?

- Des quatre mecs là-bas, ils ne font que te regarder. Tu les connais ?

Je me tournais vers eux et les regardais.

- Heu non, jamais vu.

Un d'eux se leva et s'approcha de nous.

- Salut, moi c'est Steeve et avec mes potes on a fait un pari. On est deux à dire que tu n'es pas le type de la vidéo et les deux autres disent que c'est toi qui a mis le mec à la poubelle. Tu peux nous départager ?

Avec Liam, on éclata de rire.

- Oui, c'est moi.

- T'es sérieux ?

- Bin oui.

- Tu veux bien venir leur dire ? Sinon ils ne me croiront pas.

Je me levais et je l’accompagnais. Je confirmais à ses potes que c'était bien moi. Le gars qui était venu nous remercier passait par là et Steeve alla le chercher.

- Bill, tu sais quand je te disais que je le connaissais, enfin que je l'avais déjà vu quelque part et que tu te foutais de ma gueule et bien j'avais raison ! Et toi aussi tu le connais et tu lui dois quelque chose.

- Je le connais ? Je lui dois quelque chose ? Tu débloques !

Il sortit son téléphone et lui mit l’écran sous le nez.

- Non, c'est pas vrai, c'est toi qui lui a fait ça ?

- Oui, il m'avait énervé.

- Tu veux bien me montrer comment tu as fait ?

- Je veux bien mais c'est un peu bas de plafond ici.

- On n'a qu'à aller sur la piste de danse. Steeve tu veux bien faire le cobaye ?

- Hein ! Mais pourquoi moi ?

- Parce que tu as la même taille et la même corpulence que l'autre con et qu'en plus tu es un petit frère qui ferait tout pour faire plaisir à son grand frère.

- Vous pouvez lui prêter votre cravate ?

Steeve la mit et une fois au milieu de la piste de danse je l'attrapais par la cravate, par sa ceinture et je commençais à le soulever. Un vigile voulut intervenir mais Bill lui fit signe de ne rien faire.
Je soulevais Steeve au-dessus de ma tête et je le fis redescendre tête première jusqu'au niveau de la jupe d'une fille qui nous regardait faire en applaudissant. Puis je le posais au sol. Steeve ne bougea pas. Il avait la figure rouge vif. Il se releva et la seule chose qu'il dit c'est :

- Elle n'a pas de culotte !

Et la fille lui colla une gifle en le traitant de vicieux. On éclata tous de rire. Du coup les quatre mecs vinrent s'installer avec nous. C'étaient bien des militaires et ils avaient deux semaines de permission avant de partir pour l’Afghanistan.
On retourna danser et avec Liam on se frôlait. Quand on retourna nous asseoir un des potes de Steeve me demanda :

- Vous êtes gay ?

- Moi non, mais Liam qui est mon boy-friend oui, il est gay.

Ils éclatèrent de rire et ça ne changea rien dans nos relations.
Bill arriva avec deux mecs qui me félicitèrent et chacun d'eux me donna une espèce de ticket sur lequel ils avaient marqué « 10 personnes » qu'ils fourrèrent dans la poche de ma chemise.
Ils me serrèrent la main et partirent.

- Heu, c'était qui ces mecs-là ?

- Quoi ? Tu ne les connais pas ? Mais c'est les deux plus grandes stars de la musique du moment ! Les places de leurs concerts s'arrachent à prix d'or !

- Ah bon ? C'est bien alors.

On retourna danser un peu et, vers quatre heures, on décida de rentrer. Mais avant de partir Bill me remit une nouvelle carte. Celle-là était permanente et elle permettait l’accès dans plusieurs boites réputées des USA.

On se leva à l'heure du brunch.

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Re : Bébé - KLO7514 - 09-06-2022

Quelle belle soirée! Et un peu de "gymnastique" avant d'entrer au Star ne peut que mettre en forme tout en permettant de se faire des "copains". Avalanche de cadeaux, en plus : on gagne à tout coup!
J'ai beaucoup apprécié les évocations de...queues : l'une est déjà grande ( miam miam !) et l'autre s'allonge (re-miam miam!!) Big Grin. Seul regret : elles sont sur le trottoir, endroit peu pratique, reconnaissons-le.  Sad
Merci pour ces passages, cher Gaétan.
KLO.


Re : Bébé - bech - 09-06-2022

5 chapitres depuis mon dernier commentaire.

À la ferme, Adam noue de plus en plus des relations avec Kaleb.

Les travaux de rangement à la ferme semblent finis. En revenant au terrain de sport, Bé apprend qu'il est sélectionné avec 2 autres dans l'équipe des Golden Bears de Californie et ça donne pas mal d'avantages, notamment pour des études universitaires payées. Mais Bé n'a pas spécialement envie de devenir américain.

Un peu plus tard, Liam lui apprend qu'il va faire encore au moins 2 ans d'études à Lyon. Comme pour Bé, ce sera à Valence, en 1 H de TER ou 1/2 H de TGV, ils pourront se rejoindre. C'est une raison de plus pour que Bé refuse la proposition des footballeurs américains.

En attendant, ils vont en boite et justement Bé a reçu une carte VIP pour rentrer avec des amis dans la boite le plus sélect de la ville. Et là bas, le fait qu'il ait mis un journaliste dans une poubelle lui attire la sympathie d'un groupe de musiciens connus.

J'ai aussi bien ri au commentaire de Klo sur les queues qui changent de longueur.


Re : Bébé - gaetanbg - 09-06-2022

merci de vos commentaires ?
[member=156]KLO7514[/member] ton commentaire sur la longueur de la queue et son épaisseur m'a rappelé une mauvaise blague que je vais vous dire . en fait il y en a 2 .

Comment appelle-t-on le sexe d'un homme ?
ne cherchez pas vous ne trouverez pas la réponse . ce n'est pas queue , bite , zob et bien d'autres encore .
la réponse c'est Zani ! parce qu'il faut bien le reconnaître 95% du temps ''entre les pattes pend Zani''

et pour ne pas faire de sexisme une pour la parité


comment appelle-t-on le sexe de la femme ?
ne cherchez pas non plus la réponse n'est pas la chatte , la moule , la figue ....
la réponse c'est ''l'enfer'' pourquoi ? parce que Satan l'habite bien sur !

bisous



Re : Bébé - gaetanbg - 09-06-2022

Oups !!!!
il faut lire ''merci pour vos commentaires !'' et non pas ''merci pour vos commentaires ?''


Re : Bébé - bech - 09-06-2022

Tu peux aussi éditer tes propres messages pour les corriger.


Re : Bébé - gaetanbg - 10-06-2022

Durant le brunch on parla de notre soirée et de ce qu'on allait faire pendant la semaine.
La mère de Liam nous parla d'une grange ou d'un hangar, elle ne se souvenait plus trop, en bordure de la propriété, si on pouvait y jeter un œil, ça serait bien.
Le brunch fini on remonta dans les chambres et je commençais à préparer mon sac. Liam m’imita. Méli et Gaële passèrent voir ce que l'on faisait et du coup tout le monde prépara ses affaires. Puis on se retrouva tous au bord de la piscine à lézarder.
Il devait être cinq heures, quand la mère de Liam proposa de manger. Et on discutait de l'heure à laquelle on allait partir demain quand Tony proposa de partir après manger.

- ça nous fera gagner au moins deux heures de sommeil demain matin.

Tous acceptèrent. Du coup ça a été le branle-bas de combat. La mère de Liam en cuisine à nous préparer des boites avec tout ce qu'elle avait au frigo, nous à charger les voitures, le père était assis dans un fauteuil et nous regardait faire en souriant. On remonta vite prendre une douche parce qu'on avait pas mal transpiré et on partit.
Quand on arriva à la ferme, il n'y avait personne. On déchargea tout et tant qu'il faisait encore un peu jour je décidais d'aller voir si je trouvais ce hangar dont la mère de Liam nous avait parlé.
Il était bien caché, derrière un bosquet d'arbre touffu et le chemin qui y menait était partiellement invisible. Il suffirait d'arracher quelques buissons, pour le rendre praticable.
C'était un bâtiment d'une dizaine de mètres de long sur cinq de large. La porte était cadenassée, du coup je ne pus pas voir ce qu'il y avait dedans. Je reviendrai demain avec ce qu'il fallait pour l’ouvrir.
Quand je repartis, j'entendis au loin, Jimmy qui criait à Susie de revenir. Et peu après Susie arriva à mon niveau.
Je la caressais un moment avant qu'elle jappe.

- Béééééééééééé ! Vous êtes arrivé !

Et Jimmy courut vers moi et me sauta dans les bras pour me faire la bise.

- Alors Jimmy, vous avez fait quoi ce weekend ?

- On était chez Kaleb. J'ai ramassé les œufs. Et j'en ai même pas cassé.

Il tourna la tête, Adam arrivait mais il était encore loin.

- Tu veux que je te dise un secret, Bé ?

- Si tu veux.

- Mais tu le dis à personne, tu me le promets ?

- Promis Jimmy, je ne dirai rien à personne.

- Y'a que toi et moi qui le saura. J'ai vu mon tonton Adam qui embrassait Kaleb sur la bouche. Mais, eux, ils m'ont pas vu. Tu dis rien hein !

- Non Jimmy promis je ne dirai rien à personne.

- Tu crois que c'est son nouveau chéri ?

- Je ne sais pas. Tu sais des fois avec les adultes c'est un peu compliqué mais je l'aime bien Kaleb.

- Moi aussi, il est gentil. Mais Bé, comment tu savais qu'on était chez Kaleb ?

- Je ne le savais pas et ce n'est pas vous que je cherchais mais un vieux bâtiment.

- Et tu l'as trouvé ?

- Oui il est caché là-bas derrière les arbres.

- Tu me le montres ?

Adam arrivait. On se fit la bise à la française. Il était souriant.

- Allez Bé, montre-le-moi !

- Jimmy, arrête d'embêter Bé !

- Mais, je veux juste qu'il me montre où c'est la maison.

- C'est pas une maison mais une remise. Allez viens, on y va.

Quand on revint sur la route il était déçu.

- Mais c'est juste un truc en tôle ! Y'a quoi dedans ?

- Je ne sais pas. On verra demain ou après-demain. Demain on va voir si on trouve des trésors dans la remise qui est à côté de la ferme.

- Je pourrais vous aider, pour chercher ?

- Comme toujours Jimmy. Sans toi, on avancerait moins vite. Puis on va avoir de la visite dans la semaine.

- C'est qui, qui va venir ?

- Joé et sa copine, mercredi et jeudi et vendredi, c'est les parents de Liam qui viennent voir ce qu'on a fait comme travail.

Je tenais Jimmy par la main.

- Dit Bé, tu veux bien me porter sur tes épaules, je suis un peu fatigué.

Je le pris sous les bras et je le posais sur mes épaules. Il entoura ma tête de ses bras et je sentis sa tête se poser sur la mienne.
Tout en remontant tranquillement on discutait de nos weekends respectifs avec Adam.
Le vendredi soir Kaleb les avait invité à manger et ils avaient passé une partie du weekend avec lui.
On arriva à la ferme qui était étrangement silencieuse. Seul Liam, assis sur la balancelle du perron, nous attendait.

- Ils sont monté se coucher. Ils étaient "fatigués".

Adam fut surpris par nos sourires. On dut lui expliquer.

- Méli et Gaële étaient en zone rouge et, à première vue, c'est fini pour elles !

- Si je te débarrassais de ton chapeau ?

- Oui, il va falloir m’aider.

Adam attrapa Jimmy qui ne se réveilla même pas et monta.

- Alors tu as trouvé la remise ?

- Oui, ta mère a bonne mémoire.

- Ya quoi dedans ?

- Je ne sais pas c'était cadenassé. On verra ça. J'espère qu'il y a moins de bordel que dans l’autre.

- Tu sais, on est conservateur dans la famille !

On verrouilla la porte et on monta. On se mit nus et on se coucha. La pleine lune éclairait le lit et le corps de Liam en était baigné. Je me mis sur le côté et je l’admirais.
Sa voix me fit sursauter.

- Tu peux toucher si tu veux au lieu de me manger des yeux. J'aime bien aussi, quand tu me regardes avec tes mains.

Je commençais par l’embrasser. Il répondit avec fougue à mes baisers. Nos corps se collèrent et je sentis sa queue raide contre la mienne. Je commençais à descendre doucement mais il se retourna.
Il était plus pressé que moi. Il pris directement ma queue en bouche et commença à me sucer avec frénésie.

- Ne vas pas si vite, tu vas me faire jouir trop vite, fais durer s'il te plait.

Mais il ne m'écouta pas ! Il avala mes jets et continua à me sucer. Il ne touchait pas mon gland qu'il savait sensible après l’éjaculation. Et il bougea pour me présenter ses fesses à manger.
Je lui mangeais la rosette un moment puis il bougea à nouveau et s'allongea sur le dos en remontant ses jambes sur son torse.

- Tu es plus endurant quand tu as joui.

Je le pris de longues minutes. On changea plusieurs fois de positions. J'étais collé à lui quand il commença à gémir si fort que je l'embrassais pour atténuer ses gémissements et je sentis qu'il jouissait entre nos corps collés.
Je me retirais.

- Non, continue, j'ai encore envie.

Il se mit à quatre pattes sur le lit. Je m'enfonçais d'une seule poussée entre ses fesses. Il gémit de plus belle et il répondait à mes coups de reins par des grands coups de fesses. ça claquait fort. Je n'avais jamais eu la queue si dure. Ses muscles intimes pulsaient autour de ma queue. Liam se mit à gémir très fort non-stop et il jouit une nouvelle fois. Sa jouissance provoqua la mienne.
Mais contrairement à mon habitude quand je jouis, au lieu de stopper mes aller-retours je les continuais et je crus que jamais je ne m'arrêterai de jouir. Je m'effondrais sur lui.

- Wow Bé, c'était génial ! Mais là j'en ai mis de partout. Il va falloir changer les draps. On va se doucher avant ?

On partit se doucher Liam était devant moi. Gaële et Tony sortirent nus de la salle de bain.
Gaële cacha ses seins et son sexe et Tony laissa voir sa queue, on l’avait déjà vue et en pleine forme. Ils partirent en riant vers leur chambre.
Je souriais, en disant à Liam :

- C'est vrai que vous avez le même beau petit cul.

La porte de la chambre des amoureux se refermait mais elle se rouvrit aussitôt, Tony passa la tête par l'embrasure de la porte et dit :

- J'ai entendu, Bé ! Mais n'y pense même pas en rêve ! C'est sens interdit, chez moi !

Et il referma. On se doucha et après avoir changé les draps, on se recoucha.
Le jour pointait quand je descendis après m'être habillé.
Je fis le café et Kaleb arriva. Comme moi il le buvait sans sucre.

- Alors Jeff, tu as passé un bon weekend ?

- Ça va, Je suis allé en boite de nuit pour la première fois de ma vie. Au fait mon ami Joé vient nous voir mercredi et jeudi, tu penses qu'il pourra voir ton arrière-grand-père ?

- Oui, il suffit que je le prévienne. Et j'ai trouvé sa cantine militaire au grenier. Il y a pas mal de choses dedans. Si tu veux demain je l'apporterai et comme ça Joé pourra voir s'il peut en tirer quelque chose.
Et Il faudra aussi que je le vois parce que depuis que mon arrière-grand-père sait que son copain est encore vivant, il veut le voir, avant de crever comme il dit. Et il insiste tous les jours.

- Au fait tu savais qu'il y avait une remise cachée au bas du terrain ?

- Oui, le Français y allait souvent mais je ne sais pas ce qu'il y faisait.

- Au fait, aujourd'hui on va nettoyer la première remise. Je ne sais pas ce qu'il y a dedans mais si tu n'as pas besoin de ta petite remorque je pourrais te l'emprunter ?

- Oui pas de problèmes. Fais gaffe aux moufettes et aux ratons laveurs, ils aiment bien les granges abandonnées.
Tu diras à Liam que je passerai ce soir. Je leur dois de l'argent pour les truffes que j'ai vendues ce weekend.

- Tu t'arrangeras avec eux. C’est pas mes affaires. Tu resteras manger avec nous ?

- Oui je veux bien. J'ai eu Adam et Jimmy ce weekend à la maison et de me retrouver seul ça me fait tout drôle.

- Surtout Jimmy, il est attachant. Et Adam est un brave mec. Dommage qu'il ait ces problèmes avec son ex.

- Oui, il m'en a parlé. C'est dégueulasse ce qu'il lui arrive. Comment ça se fait qu'un mec soit si pourri ?

- Des histoires de fric et de jalousie je pense.

- Bon je file, je vais faucher. Au fait d'ici deux ou trois jours, tu pourras me donner un coup de main pour les ballots ? Adam m'a déjà proposé son aide et Jimmy aussi mais ils n'ont pas l'habitude de la campagne.

- Ok pas de soucis, tu n'auras qu'à me dire quand tu auras besoin de moi. Les autres je les mettrais en repos pendant ce temps-là. Ils ne demandent que ça !

Il partit et comme je n'avais rien de mieux à faire j'allais jusqu'à la remise et commençais à sortir ce qu'il y avait dedans.
C'était principalement des caisses pourries, de la paille, des vieux tonneaux branlants qui, dès qu'on les touchaient, ne formaient plus qu'un amas de douelles !
Au mur, il y avait le harnachement de plusieurs chevaux. Vers le fond il y avait tout un tas de vieilles machines agricoles. Et d'autres dont je ne savais même pas à quoi elles pouvaient servir.
Petit à petit mes ouvriers arrivèrent. Le premier fut un Jimmy en pyjama et doudou en main.

- Hey Jimmy, tu fais quoi debout à cette heure ?

- Mon tonton, il dors encore. Et comme j'avais envie de faire pipi je me suis levé.

- Tu n'as pas pris ton petit déjeuner alors ?

- Non pas encore. Tu as vu Kaleb ce matin ?

- Oui, il est venu apporter du lait et des fraises.

- Des fraises, c'est vrai ? Je peux en avoir ?

- D'abord ton lait et tes céréales. Puis tu auras des fraises, le temps que je me lave les mains et que je les lave.

Je dus le stopper après un grand bol, il en aurait repris et on partit travailler tous les deux. Puis Adam qui cherchait Jimmy arriva et repartit l’habiller. Enfin, il revint m’aider. Et, finalement, en fin de matinée il ne restait plus que les machines agricoles au fond de la remise.
D'après Kaleb elles étaient bonne pour la ferraille mais Liam nous les fit démonter, pour récupérer des pièces telles que les roues en fer, les sièges en fer.

Il y avait aussi de vieux poêles en fonte "vintage" qu'il nous fit mettre de côté.
La seule pièce qu'on laissa en place fut un grand pressoir.

- Hé Bé, vite, viens vite ! J'ai trouvé un truc !

- Qu'est- ce que tu as trouvé Jimmy.

- Une cachette secrète.

En effet, il y avait une trappe, je l’ouvris. Les charnières grincèrent. Un escalier descendait.

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Re : Bébé - KLO7514 - 11-06-2022

Ça y est : ils ont découvert la cache au trésor avec un parchemin du XVIIe siècle indiquant le rébus pour trouver l'endroit: «Un grand R ; une moitié ; je coule français au Portugal» →Un grand er-mi-Tage! Reste à trouver l'ermite. Mais est-ce un ermite au logis? Là, ça remonterait beaucoup plus loin : peut-être l'arrivée des Vikings en cette nouvelle terre que des géographes réunis à Saint-Dié baptiseront presque 300 ans plus tard du nom d'Amerigo Vespucci vers la fin du XVIe siècle.
En tous cas, grand merci, cher Gaétanbg pour cette belle suite qui nous fait  nous pourlécher les babines...
Bises, KLO.


Re : Bébé - gaetanbg - 13-06-2022

On était tous excités par la découverte de Jimmy. Je me souvins qu'il y avait une baladeuse dans la remise où se trouvait le tracteur.
J'allais la chercher et la branchais. Je commençais à descendre prudemment le vieil escalier et, une vingtaine de marche plus bas, la faible ampoule éclairait la pièce partiellement.
Ce que j'y vis me fit rire.

- Il y a quoi, Bé ? Un trésor ?

- Non Jimmy, il n'y a pas de trésor mais encore du bazar. Plein de bazar même. Vous pouvez descendre, il n’y a pas de danger !

Ils commencèrent à descendre, Jimmy en tête ! Il y avait un interrupteur que j’actionnais et la pièce s'éclaira grâce à des néons.
Il y avait des piles de tonneaux, des bennes à vendanges, des bonbonnes contenant du vin, enfin je supposais, et au fond, dans un coin, un alambic.

- Tu viens de trouver l'alambic de l'arrière arrière-grand-père ! Il s'est fait des couilles en or pendant la prohibition avec lui. Les flics l'ont cherché de partout et ils ne l'ont jamais trouvé ! Notre Jimmy l'a fait en deux minutes. (dis en français)

- T'as dit quoi Liam, je n'ai rien compris. Pourquoi tu parles pas normalement ?

- Excuse-moi Jimmy. Je suis habitué à parler français avec eux et j'ai oublié que tu étais là avec Adam.

- Mais pourquoi vous parlez français, vous ?

- Parce que notre maman est française, alors elle nous l'a appris depuis qu'on est bébé.

- Et toi Bé, tu es pas américain ? Alors t’es de où ?

- Hé non Jimmy, je suis français. Mais j'ai appris l'anglais à l’école.

- D’accord. Tu parles bien anglais. Y'a quoi dans les grosses bouteilles ?

Le vin avait tourné, bien sûr, mais il y avait des bonbonnes de gnole ! Et pas qu'une ! Plus d'une dizaine ! On remonta les tonneaux et les bennes. J'y mis vite quelques coups de marteau pour resserrer les cercles en fer et j'y mis des clous pour les maintenir en place.
Comme ça ils ne bougeraient plus.
On remonta aussi les bonbonnes de vin que l'on vida mais on laissa en place celles de gnole.
On donna un grand coup de balai de partout et c'est couverts de poussière qu'on alla à la rivière. On vida tout ce qu'on avait dans les poches et on plongea tout habillé dans la rivière.
Je quittais mon teeshirt et mon short et je fis ma petite lessive. Kaleb qui passait par là nous regarda faire en se marrant.

- Tonton, il va où Kaleb ?

- Aucune idée, mon grand !

- Il va faucher un champ.

- Ben comment, toi, tu le sais, Bé ?

- Tu vois sur le côté de son tracteur il y a cette grande barre, quand il va arriver au champ il va la baisser, et c'est comme un grand couteau qui va couper l'herbe à ras du sol.

- C'est une tondeuse géante qu'il peut mettre sur son tracteur.

- Voilà, tu as tout compris.

On rentra s’habiller de sec et manger. Puis tout le monde se prépara pour repartir à la rivière.

- Tu viens pas avec nous, Bé ?

- Non, je suis un peu fatigué et je vais aller faire la sieste. Je vous rejoindrai après.

Je les laissais partir et j'allais dans la remise à outils où il y avait un clou avec des clefs et un morceau de carton indiquait "cadenas".
Il y en avait une dizaine. Je les pris toutes et j'allais jusqu'à la remise.
Je trouvais du premier coup la clef et le cadenas s'ouvrit dans un claquement. J'enlevais la chaine et ouvris le portail.
Contrairement à l'autre remise celle-là était rangée mais, elle aussi, était bien pleine.
De chaque côté il y avait des placards cadenassés, bien sûr, et au milieu deux formes recouvertes d'une bâche militaire.
J'entendis Kaleb qui revenait. Je retournais au bord de la route et quand il me vit il stoppa.

- Hey Jeff, ça va depuis ce matin ?

- Oui, pleine forme et toi ?

- Pareil, je viens de finir de faucher, comme la météo annonce du beau pour la semaine, j’en profite.
Alors tu as trouvé des trésors dans la remise ?

- Justement, j'ai besoin que tu m'aides cinq minutes. Je crois que les trésors de la maison sont cachés là, dans cette remise.

- Tu es sérieux ?

- Oui je crois, allez viens, on va voir.

Il m'aida à soulever la première bâche et :

- Wow ! Une Ford T ! Et refaite à neuf en plus ! Viens vite on va voir l'autre ce que c’est.

C'était une autre Ford T mais d'un modèle différent, un Pick- up, et en tout aussi bon état que la première.

- Tu crois qu'on pourrait les mettre en route, Kaleb ?

- Je ne sais pas. Je bricole un peu en mécanique mais là c'est trop vieux pour moi. Si tu veux je peux demander à Will de passer voir et lui pourra te dire. Il était bien copain avec le Français et si ça se trouve c'est lui qui l'a aidé à les remettre en état.
Et regarde là des ruches toutes neuves ! Il était venu me voir pour me demander des renseignements et savoir si je pouvais l'aider au début. Mais il est mort avant, d'un coup.
Au fait, les parents de Liam viennent vendredi et sa mère voudrait te connaître et discuter avec toi avant de prendre sa décision pour te confier les terres où pas.

- Et tu crois que j'ai ma chance ?

- Je ne sais pas. Mais si tu restes toi-même et que tu lui dis ce que tu comptes en faire, je pense que tu as de bonnes chances de les avoirs. Tu m'aides à remettre les bâches en place ?

- Mais pourquoi ?

- Je veux leur faire la surprise et j'ai envie de voir et d'entendre Jimmy hurler de joie ou de surprise.

- C'est vrai qu'il est nature, on ne dirait pas qu'il vient de la haute de Beverly Hills ! Adam est comme lui.

- Toute sa famille est comme ça tu sais. Je les ai rencontré par hasard à Hollywood Studios.

- Oui Adam m'a raconté votre rencontre et ton tour de force. Tu es vraiment costaud. Bon je dois y aller !

- Oui je sais, les vaches n'aiment pas attendre !

On remit les bâches et je refermais. Je retournais à la maison pour mettre mon short de bain et c'est torse nu, serviette sur l'épaule que je rejoignis les autres.
Liam me fit un bisou de bienvenu et j'allais plonger dans la rivière.
Après m'être rafraichi un moment je sortis et je jouais ostensiblement avec le trousseau de clefs que j’avais caché sous la serviette. Évidemment un petit curieux vint voir.

- C'est quoi ces clefs ?

- Dessus il y a écrit cadenas, alors qui sait, il y aura peut-être celle de la remise. Sinon on verra demain. Il y a un coupe boulon dans la remise à outils.

- On y va, quand ? Maintenant ? Tu crois qu'il y a un trésor, dans celle-là ? Ou une autre cachette ?

- Je crois plutôt qu'il va y avoir autant de saletés que dans l’autre. Mais on ne sait jamais.

- Allez, venez on y va maintenant !

- Dans un moment Jimmy. On va d'abord se baigner un peu. Il fait trop chaud encore.

Je m'allongeais à côté de Liam qui, à voix basse, me demanda :

- Alors, il y a quoi dedans ?

- Comment tu sais que j'y suis allé ?

- Si tu n'y étais pas allé, tu serais revenu avec le coupe boulon aussi. Tu es trop prévisible comme garçon. Alors il y a quoi dedans ?

- Tu verras.

- Allez, dis-moi !

- Tu ne vas pas faire l'enfant comme Jimmy !

- Puisque c'est ça, je boude !

Et il tourna la tête de l'autre côté. Je commençais à lui faire des chatouilles. Il se retenait pour ne pas bouger et ne pas rire. Jimmy alla au bord de l'eau et cria :
- Vite, y'a un serpent dans l'eau !

On se leva et on alla voir.

- C'est rien Jimmy, c'est une couleuvre, ce n'est pas un serpent dangereux. Mais il ne faut pas les embêter parce que ça peut te mordre, pour se défendre.

- Elle sort !

Je trouvais un bâton et je lui posais juste derrière la tête. je l'attrapais et elle devait bien faire 1,5 m.

- Tu veux la toucher Jimmy ?

- Elle va pas me mordre ?

- Non regarde, je la tiens derrière la tête. Elle ne peut rien te faire.

Il s'approcha et la toucha du bout du doigt. Puis il s'enhardit et la caressa.

- C'est doux ! Tu viens la toucher Adam ?

Adam était tout pâle et s'était reculé.

- NON ! Je hais les serpents.

J'allais la relâcher assez loin.

- Bé, pourquoi tu n'as pas peur des serpents ?

- Parce que j'ai appris à les manipuler. Mais il ne faut jamais jouer avec. Ils ont généralement plus peur que toi et ils se sauvent. Tu sais, je me suis déjà fait mordre par une vipère et ça fait très mal ! Regarde, j'ai la trace sur ma cheville et pourtant ça fait au moins dix ans que je me suis fait mordre !

- Ah oui, je vois. ça fait beaucoup du mal ?

- Oui, beaucoup. Et depuis je les laisse tranquille ou je les déplace délicatement, comme j’ai fait.

- Bon, on y va ou pas ?

- Se baigner ?

- Mais noooon ! Voir ce qu'il y a dans la cabane !

Comme tout le monde insistait avec Jimmy, on plia nos affaires et on y alla.

Je fis semblant de chercher la bonne clef et j’ouvris. Tout le monde retenait son souffle.

- Hé, mais c'est pas le bordel dans celle-là !

- Mika, tu as dit un gros mot !

- Oups, pardon Jimmy ! Y'a quoi sous les bâches ? On dirait des voitures.

- Y'a qu'à les soulever et on verra.

On s'y mit à quatre et la première Ford T apparut.

- Wow, une Ford T refaite à neuf ! C'est trop cool !

Tout le monde la regarda. On alla vite découvrir l’autre.

- Encore une, et dans les placards, il y a quoi tu crois ?

- Pour le savoir il faudrait sortir les voitures, Jimmy. On le fait maintenant tu crois ou bien on attend demain ?

Bien sûr il fallut le faire de suite. On poussa les voitures dehors et on ouvrit les placards qui renfermaient tout un tas de curiosités.
Un ne contenait que des réductions de machines à vapeur. ça allait des locomotives à des réductions de machines agricoles.
Un autre contenait une collection de sabres. Il y en avait des dizaines ! Celui d'à côté contenait des révolvers et des pistolets anciens. Et le dernier, tout un tas d'armes hétéroclites.
Liam faisait des photos et les envoyait à sa mère.
Le contenu des placards en face était différent. Dans le premier, il n'y avait que des BD.
Dans celui d'à côté il y avait uniquement des livres. Et dans le dernier, le plus grand, des cantines militaires empilées les unes sur les autres.
La première plus plate que les autres contenait les papiers personnels du Français qui s'avérait être originaire d'Arles d'après son passeport. Celle de dessous était beaucoup plus lourde. Elle contenait tout un service en porcelaine ancien. La troisième contenait des couverts, des plats, un service à café, à thé et à chocolat, le tout en argent et vermeil. Et la dernière contenait des montres, des dizaines de montres. ça allait des montres à gousset en passant par des Rolex ou d'autres montres de marque aussi réputées.
Liam photographiait tout ça et envoyait photo sur photo à sa mère.
Son téléphone sonna. Il sortit répondre et quand il revint il nous dit :

- Elle arrive demain à la première heure et elle va rester quelques jours ici. Elle a dit qu'elle dormirait en bas dans le bureau, comme ça la dernière chambre, on pourra la donner à Joé et sa copine. Par contre, il va falloir faire un planning pour la salle de bain… Surtout avec les filles !

Il se fit huer par Méli et Gaële et nous on était plié en deux de rire. On replaça tout et on referma tout.

- Pour que ta mère se déplace aussi vite, on a du faire une sacrée découverte.

- Oui, il y en a pour plusieurs milliers de dollars, selon elle ! Et dire que le Français vivait comme un clochard ! C'est incroyable !

- Tu sais chez nous c'est courant. Enfin, je veux pas dire autant d'argent d'un coup, mais chez nous je sais que mes grands-parents cachent quelques pièces en or, ‘au cas où’ comme ils disent.

- Oui, mais là, c'est énorme comme montant !

- C'était peut-être des choses qui avaient une valeur affective pour lui et qu'il ne voulait pas vendre. Tu vois ce que je veux dire ?

- Oui, j'ai une montre que mon grand-père m'a offert et pour rien au monde je ne la vendrais !

Le soir on mangea vite et on remit un peu d'ordre dans la maison, y faisant aussi un peu de ménage. puis on alla se coucher.
Liam et moi, on n'avait pas trop sommeil, alors on fit l'amour longuement avec la passion des personnes amoureuses.

Comme tous les jours, je descendis attendre Kaleb qui avait définitivement adopté Susie. On discuta un petit moment avant qu'il ne me demande ce qu'on avait trouvé dans les placards.

- Des saloperies, des vieilleries que la mère de Liam pourra vendre dans sa boutique.

- Au fait, j'ai vu Will et il viendra samedi matin pour te parler des voitures. Mais c'est bien lui et le Français qui les ont retapées et elles fonctionnaient bien, parait-il.
Bon, je file. J'ai du boulot moi !

Il partit et près d'une heure après la mère de Liam arriva avec un fourgon.

- Bonjour Bé, je vous ai apporté des croissants et du pain frais. Il y a du café dans cette maison ?

- Bonjour, oui il y a du café, je viens de le faire. Je vais en reboire un autre car je ne peux pas résister à des croissants.

- C'est quoi des croissants, Bé ?

- Tu es déjà réveillé Jimmy ? C'est encore tôt !

- Oui mais j'ai plus sommeil.

- Jimmy je te présente la maman de Liam, de Méli et de Tony.

- Bonjour madame, moi c'est Jimmy.

- Et moi Jimmy, c'est pas madame mais Jeanne.

- Ok, Jeanne. Dis, c'est quoi un croissant ?

La mère de Liam en sortit un d'un des sacs qu'elle avait apporté et elle lui tendit.
Il le gouta et dit :

- Mmmm, ça, c'est trop bon !

Je lui servis ses céréales et quand je sortis les fraises entre lui et Jeanne ils vidèrent le bol.
Liam arriva et fit la bise à sa mère, puis à Jimmy et il me fit un gros bisou sur la bouche.

- Ha, ha, ha ! Comme Kaleb et tonton Adam.

- Jimmy, voyons ! Tu as dit que c'était un secret, qu'il ne fallait le dire à personne, et toi tu le dis à Liam et à sa maman !

- Oups, j'ai pas fait exprès ! Vous direz rien hein ?

- On te le promet Jimmy. Bon, on y va nous ? Et les autres ils ne se lèvent pas ?

- Non hier soir ils étaient tout heureux quand je leur ai dit qu'aujourd'hui c'était grâce matinée.

- Je peux venir avec vous ? Je me suis habillé ce matin.

- Oui je vois ça mais tu n'étais pas bien réveillé parce que tu as boutonné ta chemise ‘lundi avec mardi’.

- ça veut dire quoi ?

- Que tu t'es un peu trompé en la boutonnant. Viens on va les remettre dans les bons trous !

- Ah, c’est pas très grave, alors.

Je marquais un mot sur la table pour dire où on était et on partit.

Et après avoir sorti les voitures on commença un long travail laborieux. Liam et sa mère inventoriaient pièce par pièce les objets, les photographiaient puis avec Jimmy on les emballait dans du papier bulle qu'elle avait emmené et on les rangeaient dans une des caisses plastique qu'elle avait emporté en prévision.
Le premier à nous rejoindre fut Adam qu'on présenta à Jeanne. Il venait récupérer Jimmy pour faire un tour jusque chez Kaleb.

- Je peux rester, dis Bé. Sinon tu n'auras plus personne pour mettre le scotch.

- Moi, je veux bien, mais il faut que ton tonton accepte.

- Vous êtes sûr qu'il ne vous dérange pas ?

- Non, c’est un courageux et il travaille bien !

- Merci, je repasse vite.

- Tu peux prendre ton temps, on en a pour un bon moment de toute façon.