Récits érotiques - Slygame
Bébé - Version imprimable

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RE: Bébé - KLO7514 - 16-03-2023

Très bon le coup de la "203". Mais, extrapolons dans la divagation : une 203 ♂ positionnée sur une 203♀, suite à coup de patin brutal de la 1ère, donneront-elles une...406? Big Grin


RE: Bébé - gaetanbg - 17-03-2023

  • Demain, on rapproche les lits.

  • Oui parce que, là, tous les deux, ça le fait pas. Tu me manques déjà, Hans.

  • Tu n'en as pas eu assez ?

  • Je n'en aurai jamais assez de tes câlins.

  • Et moi des tiens, Bébé. Tu vas courir, demain matin ? Enfin, tout à l’heure.

  • Oui, je pense.

  • Tu me réveilles, je voudrais y aller aussi.

  • D’accord. Bonne nuit.


À mon habitude je me réveillais avec le jour. Hans était allongé nu sur son lit et il bandait. Il devait faire un rêve érotique parce que de temps en temps il se branlait. Et recommençait à gémir. Je saisis sa queue et je la suçais. Très vite il me jouit dans la bouche et ça le réveilla.
Il me fit un sourire magnifique et vint m’embrasser.

  • Tu veux que je te suce aussi ?

  • Pas maintenant, on va courir.

  • Mais j'ai envie moi.

  • Moi aussi mais pas maintenant.

  • Allez Bé, s'il te plaît.

  • On dirait que les jumeaux déteignent sur toi.

  • Oui ,mais eux réussissent. Enfin, très souvent. Bon allez on y va puisque tu ne veux pas me faire plaisir, on va courir ?

On courut une bonne heure et on passa par les douches au retour. On entra dans une cabine, on se mit nu et on se rinça.
Ma queue fut vite raide.

  • Hans, tu as toujours envie de me sucer ? Je crois que je suis prêt là.

  • Oui, je vois ça.

Il ne se fit pas prier et bien vite, il obtint ce qu'il désirait. Il se releva pour partager avec moi, en m’embrassant. On rinça nos shorts avant de partir, en les tenants à la main et on regagna le mobile-home. J'allais acheter de quoi prendre un bon petit déjeuner, pendant que Hans dressait la table extérieure et je revins juste au moment où tout le monde se levait chez mon frère. On prit le p’tit déj tous en commun.
Puis on alla à la piscine. Les gamins se débrouillaient bien, on avait même légèrement dégonflés leurs brassards.
Pour les repas on faisait avec ce qu'il restait dans les frigos. Et oui, on était déjà samedi et demain, on repartait. Les gamins voulurent dormir une dernière nuit ensemble. C’est mon frère qui les garda. On refit l'amour, longuement et tendrement. Enfin pas tout le temps. On avait rapproché les lits et j'étais allongé sur le dos au milieu des deux et Hans me chevauchait et donnait des coups de fesses de plus en plus puissants. On jouit en même temps… et presque au même moment, les lits s'écartèrent et on se retrouva par terre. Coincés entre eux !
On éclata de rire. On se dépêtra comme on put et on resserra les lits.

  • Hans, je ne t'ai jamais parlé de ma conception du couple. Je voudrai le faire, pour éviter tout malentendu, plus tard.

  • Elle est négociable ?

  • Certaines choses, oui mais d'autres, non.

  • Ok, je t’écoute.

  • Pour moi un couple, c'est deux pas trois, même de temps en temps. Je suis fermé à toute intrusion dedans.

  • Ça me va, pour le moment. Je suis d'accord avec toi. Ensuite.

  • Tu peux sortir sans moi, voir tous les amis que tu veux, je te fais une confiance totale mais si j'apprends que tu m'as trompé, il n'y aura pas de seconde chance.

  • Pareil pour toi, je suppose ?

  • Bien sûr, ce que je dis est valable pour nous deux. Ensuite j'aimerai qu'on fasse les tests HIV et MST pour pouvoir faire l'amour sans capote.

  • D'accord aussi.

  • Ensuite j'aimerai que tu déménages.

  • Quoi ! Tu veux que je m'en aille de chez toi ?

  • Mais non, grand couillon, je veux juste que tu viennes dans ma chambre. Enfin, si tu en as envie.

  • Oui, je veux bien, mais les jumeaux, et tes parents ils vont penser quoi ?

  • Les jumeaux savent que Liam a été mon amoureux avant leur maman et mes parents ont très bien accepté Liam. Alors je ne vois pas pourquoi ça serait différent avec toi. Et pour ton information, malgré ma période Victoria, tout le monde sait que je suis gay au village, y compris le père Mathieu et sa famille et tout le monde s'en fout.

  • D’accord, et comment tu vois notre avenir ?

  • Ça fait partie des choses négociables. Et tu vois, ça me crée des problèmes, même. Pour le moment, tu es notre employé à Tim et à moi. Ce que tu fais avec les gamins est exceptionnel. J'aimerai que tu continues si tu en as envie. Et d'un autre côté, je voudrais que tu reprennes tes études.

  • Mais ça coûte cher. Et je ne veux pas retourner en Hollande.

  • Il n'y a pas l'équivalent en France ?

  • Je crois que ça existe, oui. L'avantage de ma formation hollandaise c'est que j'ai suivi un double cursus. Je pourrai faire professeur des écoles mais aussi professeur dans les collèges. Il faut juste que je fasse valider mes diplômes en France.

  • C'est cool ça. Mais toi, tu vois ton avenir comment ? Parce que c'est toi le principal intéressé. Tu ne vas pas faire la nounou toute ta vie.

  • Justement, je voulais vous en parler à Mary, Tim et toi. La législation française permet de faire l'école, aux enfants, à la maison jusqu'à l'entrée en sixième et j'aimerai m'occuper d'eux jusque-là. Ils en sauront bien plus avec moi que s’ils allaient dans une école normale ! D'ailleurs chaque année ils devront passer un test pour savoir où ils en sont. Tests de l'éducation nationale et homologués par elle.

  • Tu nous en reparleras quand on sera rentré aux Fourches mais personnellement, je n'y vois aucun inconvénient.

  • Rien d'étonnant, venant du papa poule et permissif que tu es. Mais il faudra aussi socialiser les enfants si vous décidez que je les éduque.

  • C'est à dire ?

  • Leur faire rencontrer d'autres enfants, en leur faisant pratiquer un sport d'équipe, par exemple. Tu m'as dit que tu faisais du Karaté, je crois. Il faudrait que tu commences à les former, des petits trucs comme tes assouplissements, par exemple et si tu veux bien, je participerai au cours aussi. Tu es vraiment impressionnant.

  • Tu me donnes une idée, pour la prochaine fois où tu me prendras.

  • On discute sérieusement Monsieur Jean-François Favre. On ne parle pas de fesses, là. On en était à ta conception du couple qui pour le moment, ne me choque pas.

  • Après, je ne veux pas qu'il y ait des histoires d'argent entre nous. Je m'explique avant que tu montes sur tes grands chevaux. Je t'ai dit que j'avais été pompier dans une autre vie et que j'ai été blessé en service. Je touche une très bonne pension d'invalidité ce qui ne m'empêche pas de bosser à la carrière où je gagne aussi très bien ma vie. Je sais ce que tu gagnes et je ne veux pas qu'il y ait des histoires d'argent entre nous. Je vais te donner une carte de crédit pour prendre sur mon compte.

  • Non, on fera un compte commun et on vivra avec ça. Bon après avec tout ce que ta mère, ta tante et surtout ta grand mère nous font à manger c'est pas le budget bouffe qui va nous ruiner. Mais je veux participer aussi.

  • Je ne suis pas un gestionnaire exceptionnel. J'ai un peu d'argent de côté quand même. Je ne m'en sers pas, je le garde pour les études des jumeaux. On ne sait jamais.

  • J'ai aussi un peu d'argent de côté. On verra si on a des projets pour plus tard.

  • Tu sais qu’on vit simplement, même si on ne manque de rien. J’espère que notre mode de vie te convient.

  • Oui il me convient parfaitement. Je t'ai dit que ma famille fait partie de la haute société européenne. Toute mon enfance j'ai souffert du protocole, des obligations, de l'étiquette que je devais respecter et qu'on m’imposait.

  • Ça n’avait pas l'air marrant chez toi.

  • Non et c'était loin de l’être, enfin, pas tout le temps, non plus. Bébé, il y a une question qui me perturbe depuis que je suis chez toi.

  • Demande, ça sera plus simple.

  • Comment ça se fait qu'à ton âge tu possèdes plus de la moitié du plateau et une maison comme ça ?

  • Ha, ha, ha. Ça remonte au 11 septembre 2001.

Et je lui racontais l’histoire.

  • Mais tu caches bien ton jeu, mon héros.

  • Ça n'est rien, par rapport à ce que Cyprien senior a fait.

  • Bé, j'ai encore envie de te sentir en moi. Tu en as envie aussi ?

  • Je sais pas trop, mais si tu me motives un peu pourquoi pas.

  • Et je te motive, comment ?

  • Je sais pas moi. Des bisous, une petite pipe, je te laisse faire, comme tu en as envie.

Et il réussit très bien son entreprise. On échangea un bisou après avoir joui puis on s'endormit dans les bras l'un de l’autre.
On s’était réveillés en même temps, Hans et moi, on se fit un 69. Puis on alla courir et on dut se faire une branlette dans la douche, pour pouvoir être décent pour en sortir.
Après, tout se passa vite. Le temps de ranger et de nettoyer le mobile-home, de faire les sacs et l'état des lieux, il n'était pas loin de midi. Quand on demanda aux gamins ce qu'ils voulaient manger la réponse fut unanime steak-frites.
Et nous voilà tous partis commander ça.

  • Salut Aurel, je voudrais un grand steak-frites s'il te plaît.

  • Hé, mais c'est mon pote Gus. Comment tu vas mon grand ?

  • Je ne suis pas Gus, je suis Chip.

  • Ah non, tu ne m'auras pas cette fois. Gus ta première tresse a une perle bleue et celle de Chip est rouge . C'est comme ça que je vous reconnais.

  • Zut, zut et zut. Mais je peux quand même avoir mon grand steak-frites ?

  • Mais oui, Gus. Pas de soucis.

On mangea sur place, on fit la bise à tout le monde et on partit. On n'avait pas fait 50 km que :

  • Papa, j'ai envie de faire pipi.

  • Moi aussi, Papa.

  • Et moi aussi.

  • Quand on vous a demandé si vous vouliez faire pipi avant de partir, vous avez tous dit non. Maintenant il va falloir attendre. Il y a une aire dans quelques kilomètres.

On s'y arrêta, le temps des pissous et on reprit la route, je n'avais pas fait 5 kilomètres qu'ils dormaient tous les trois. Hans avait posé sa main sur ma cuisse. C'était un geste tendre, pour être en contact avec moi, plus qu'il n'était sexuel.
On parlait des vacances qu'on venait de passer et le temps fila vite, quand je me garais devant chez mes grands-parents, les enfants dormaient toujours. J'arrêtais le moteur et ça réveilla les gosses.

  • On est où ?

  • On est arrivé. On est devant chez Papé et Mamé.

  • Mais pourquoi on n'est pas à la maison.

  • Parce que Mamé m'a dit qu'elle ferait un gâteau pour goûter et Papé a ramassé plein de fraises. Mais si vous ne voulez pas, on peut aller directement à la maison.

  • Mais non, on a faim nous. Et puis c'est l'heure de goûter.

  • Comment tu sais ça, Gus ?

  • Bin, sur la montre c'est un 4, en premier.

On les détacha et ils coururent jusqu'à la porte d'entrée qui claqua quand ils l’ouvrirent. Quand on arriva à notre tour, ils étaient déjà en train de raconter nos vacances tous en même temps. On fit la bise à tout le monde et on s'installa à table pour goûter.
J'étais assis entre ma grand-mère et Cyprien. Et c'est en patois que je demandais :

  • Vous avez entendu parler de la fille de Gaston ?

  • Comment tu sais ça, toi ? Qui t'en a parlé ?

  • Un garçon qu'on a rencontré pendant les vacances.

Et je racontais l’histoire. Cyprien reprit mais en Français cette fois

  • Tu comptes faire quoi ?

  • Je ne sais pas, c'est pour ça que je vous en ai parlé.

  • Tu sais, il y a peu de temps on discutait sur le banc Gaston et moi. Et on parlait de nos vies, on a parlé de la guerre et de bien d'autres chose. Puis, à un moment, il est devenu plus sérieux que d'habitude et il m'a dit qu'il avait fait une connerie dans sa vie et qu'il ne se le pardonnerait jamais, qu'il s'en voulait toujours d'avoir été si con et borné à l’époque. Il ne m'a jamais dit quoi mais je pense que ça avait un rapport avec sa fille. Tu devrais aller lui en parler, il y a sa famille chez lui aujourd’hui. Mais tu fais court. Pas de détails. Tu dis que tu as rencontré quelqu'un qui dit être de sa famille.

  • Tu crois qu'il va le prendre comment ?

  • Tu verras bien. Et sa fille, elle est toujours vivante ?

  • Non, elle est morte d'un cancer, il y a quelques années.

Quand je frappais chez Gaston, c'est sa belle fille qui m’ouvrit.

  • Bébé, quelle bonne surprise. Entre ! Mais tu ne devrais pas être en vacances toi ?

  • Si, on rentre tout juste.

  • Et quel bon vent t'emmène ici.

  • Gaston, je voudrais te parler en privé.

  • Ho Bébé, tu me fais peur là. Et de quoi tu veux me parler en privé ? Tu sais on ne se cache rien entre nous.

  • Je voudrais te parler de ta fille.

Je le vis se tasser sur sa chaise. Son fils roulait des yeux ronds et ses petits enfants ne comprenaient rien à ce que je racontais parce que pour eux elle était morte.
Gaston releva la tête, se leva et fit signe à son fils de le suivre. Il se dirigea vers la porte et alla s'asseoir sur le banc où lui et Cyprien avaient l'habitude de s'asseoir pour discuter.

  • Alors, tu veux me dire quoi, au sujet de ma fille.

Je lui racontais ma rencontre avec son arrière-petit-fils. Il ne me posa aucune question pendant que je parlais. Quand j'eus fini il me demanda simplement :

  • Mireille est toujours vivante ?

  • Non, Gaston. Elle est morte d'un cancer ,il y a quelques années. J'ai le téléphone de ton arrière-petit-fils. Il a 22 ans et il a de jolies jumelles.

Gaston essuya une larme qui coulait sur sa joue. Il resta longtemps silencieux et pensif.

  • Tu as des photos des petites et de mon arrière-petit-fils ?

  • Oui, je te montre ça.

Je lui passais en revue les photos que j'avais d’eux. De temps en temps je voyais ses mâchoires se crisper. Il se tourna vers son fils et lui dit :

  • On rentre, il faut qu'on parle en famille. Bébé, tu veux bien envoyer son numéro à mon fils ?

  • Je te fais ça de suite.

On retourna chez lui et quand son fils constata qu'il avait bien reçu le numéro, je partis.

  • Alors comment ça s’est passé ?

  • Il m'a demandé le numéro de son arrière-petit-fils et il a dit qu'il fallait qu'ils discutent en famille. Je lui ai montré les photos de ses arrière-petites-filles.

  • C'est nos chéries, Lilou et Lily.

  • Mais j'ai cru que c'était Adeline votre chérie.

  • Mais non, Adeline c'est notre petite sœur, Papé. Elle est née après nous. Tu le sais bien.

  • Papé, moi mon chéri c'est Camille. Il est trop beau et gentil.


Quelqu'un frappa à la porte qui s'ouvrit sur Tim et Mary. Adeline et les jumeaux leur sautèrent dans les bras et Tim se moqua gentiment de leur coiffure.

  • Mais Papa, tu n'y connais rien ! Tout le monde a dit qu'on était beau au camping. C'est Bébé et Hans qui nous ont coiffé comme ça. Et c'est Gus, Chip et moi qui ont choisi les perles.

  • Tu es bien coiffée ma Chérie. Ton père n'y comprend rien, comme d’habitude. Alors comment ça s'est passé vos vacances ?

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RE: Bébé - emmanolife - 17-03-2023

J'aime beaucoup ce croisement rare et étonnant entre un récit gay et celui de la description une vie de famille très vivante. Merci, gaetanbg !


RE: Bébé - KLO7514 - 17-03-2023

"Trouvailles" inattendues pour Gaston l'Ancien. Il y a de quoi ressentir des émotions et essayer, un peu, de rattraper la grosse bêtise faite par le passé en accueillant petits-enfants et arrières-petites filles ce qui, par parenthèse, ferait grand plaisir à messieurs Augustin et Cyprien junior. Il va y avoir de la joie dans l'air dans peu de temps. Heart


RE: Bébé - gaetanbg - 20-03-2023

Les trois se mirent à parler en même temps. Les châteaux et les pâtés écrasés, qu'ils dormaient tous ensemble, Lily et Lilou, le pizzaiolo, la piscine, le tout dans la confusion la plus totale. Tim me fit un signe. Je m'approchais de lui.

  • Bé, Mary a un ami dans la plaine de la Crau qui a des moutons. Il cherche des terrains pour hiverner ses brebis. J'ai pensé qu'on pourrait les mettre dans les champs que je ne cultive pas. Il propose de nous donner un agneau chacun en payement. Ça te convient ?

  • Bah, écoute, moi je m'en fous complètement. Mais il va les laisser sans surveillance ?

  • Il les parquera et montera tous les jours, voir comment elles vont.

  • Tim, si ça te va, ça me va aussi.

  • J'ai des projets mais on en reparlera un autre jour. Ça ne presse pas.

  • On peut se faire une bouffe samedi soir ensemble comme ça Adeline restera coucher à la maison et on la gardera pour le week-end.

  • J'en parle à Mary mais c'est ok, pour moi.

On parla encore une petite heure et on partit. Les gamins chouinaient de se séparer mais bon … on s'arrêta chez mes parents, chez qui on resta souper et on rentra. Hans, par habitude entra dans sa chambre mais il vint vite dans la mienne.

  • On leur annonce quand, qu'on est ensemble ?

  • Quand tu veux, Bé.

  • Alors, on le fait demain. Je ne travaille pas. On va rester au lit et en général quand ils se lèvent, avant de descendre , ils viennent voir si je suis dans ma chambre. Ils vont avoir une surprise en te trouvant dans mon lit.

On prit une douche et on fit longuement l’amour, très longuement. Et le lendemain quand les jumeaux se levèrent, ils vinrent dans ma chambre. On était réveillé depuis un petit moment.

  • Mais, Hans, tu es dans le lit de papa ? Tu as fait un cauchemar ?

  • Non, Gus, je n'ai pas fait de cauchemar.

  • Mais alors, pourquoi tu es dans le lit de notre papa ?

  • Tu n'as pas une petite idée, Chip ? Pourquoi deux adultes dorment dans le même lit, à ton avis ?

  • C'est ton amoureux, Papa ?

  • Oui, c'est mon amoureux.

Ils sautèrent sur notre lit et nous couvrirent de bisous. Ils étaient heureux. Et nous on était heureux qu'ils acceptent notre relation aussi facilement. On descendit prendre notre petit déjeuner tous ensemble. Mary arriva avec Adeline et Chip alla ouvrir. Les filles entrèrent et Mary vira au rouge. On avait juste oublié de se vêtir.

  • Oups ! Mary excuse nous, on a oublié de s’habiller. Tu sais on a passé la semaine à poil, alors on a cru qu'on était encore en vacances.

  • Maintenant je sais d'où Tim tient cette foutue manie de toujours se promener à poil.

  • Tu devrais t'y mettre aussi.

  • On verra ça. Je ne suis pas pudique mais bon. Au fait Tim m'a parlé de ton invitation pour samedi soir. C'est d’accord. On apporte le dessert.

  • Et tu vas faire quoi, comme dessert, Mary ?

  • Un que tout le monde aime, Gus.

  • Oui mais c'est quoi ?

  • Vous verrez bien. Allez, je file, bisous ma puce.

  • Bisous Maman.

  • On peut aller jouer dehors Papa ?

  • Vous n'oubliez rien les garçons ?

  • Si, on va débarrasser la table avant.

  • Oui, ça aussi mais une autre chose encore ?

  • C'est quoi Papa ?

  • Il faudrait peut-être vous habiller, non ?

  • Mais c'est pas la peine, il fait chaud.

  • Mais ça ne se fait pas de montrer son zizi à tout le monde.

  • Bin, au camping tout le monde était tout nu.

  • Oui, mais c'était au camping.

  • Mais si on va derrière et pas devant, on peut, dit ?

  • Allez, dis oui s'il te plaît Papa. On aime bien être tout nu.

Et, bien sûr, je cédais. Adeline se mit dans la même tenue que les garçons et ils sortirent jouer. On finit de débarrasser la table et on monta à l'étage et on déménagea les affaires de Hans dans ma chambre. De temps en temps on regardait ce qu'ils faisaient par une des fenêtres. Ils jouaient à chat perché et Adeline menait les garçons par le bout du nez.

  • Et nous, on fait quoi Bé, on s'habille ou on reste comme ça ?

  • On est bien comme ça, non ?

  • C'est vrai, j’avoue.

Il me fit un petit bisou sur la bouche vite fait, en me caressant les fesses et on descendit rejoindre les gosses.

  • Papa Bé, c'est vrai que Hans c'est ton chéri ?

  • Oui, Adeline, c'est vrai.

  • On a tous des chéris, alors.

  • Ha bon et c'est qui ton chéri ma puce ?

  • Mais c'est Camille, je t’ai dit hier !

   Et c'est à partir de ce jour que je commençais à mélanger les exercices de karaté, les assouplissements et j'y ajoutais quelques réminiscences de danse classique. Ils étaient souples et c'est Hans qui souffrait le plus mais il se débrouillait bien, quand même.
Puis on s'habilla et on descendit faire les courses. On alla au supermarché et c'est la première fois que je grondais vraiment les garçons qui me faisaient un gros caprice.
Ça les surprit et Adeline les consola comme elle pouvait. Même Hans ne disait plus rien. Ils m'avaient vraiment foutu en rogne.
L'après-midi, on fit plein de choses. Je commençais par m'occuper de la piscine avec l'aide de tout le monde. Elle était encore fraîche mais elle serait bientôt 'baignable’. Puis on fit des plantations. Cyprien nous avait donné des graines ‘surprises’ avait-il dit. C'était des sachets où il y avait des graines mais il avait oublié de mettre ce que c'était, alors, on allait avoir des surprises quand ça pousserait.
On alla goûter chez mes grands-parents. Puis ils allèrent ramasser les fraises au jardin. Enfin, on les ramassait et ils les mangeaient, parce que si on les avait écoutés à part les fleurs, les autres étaient toutes mûres … et il fallait qu'on soit vigilant en les leur donnant pour pas qu'un d'eux en ait une plus petite que les deux autres.
Avant de repartir, on déposa Adeline chez Tim et Mary qui étaient rentrés. Et Gus essaya une fois de plus de tirer les vers du nez de Mary pour savoir quel gâteau elle allait faire pour samedi soir. Mais elle ne céda pas.

  • Allez, à la douche.

  • Mais encore ! On se douche tout le temps.

  • Oui, parce que vous êtes sales, tout le temps.

  • On peut aller dans la baignoire à bulle dehors Papa.

  • Si vous voulez mais avant il faut prendre la douche parce que sinon l'eau va être toute sale.

  • On n'a qu'à aller se doucher à la piscine, Bé. Je prends des serviettes et on y va.

C'est vrai que je ne pensais jamais au jacuzzi dehors. On y entra tous, après s'être douchés.

  • Papa, tu vas faire quoi à manger quand Tim et Mary vont venir ?

  • Un barbecue, ça vous dit ?

  • Nous, on voudrait des pizzas. Tu veux bien, s'il te plaît ?

  • Oui, mais alors il faudra que vous m'aidiez à les faire. Et il faudra aussi aller chercher du bois pour faire le feu.

  • Promis, on t’aidera. Mais on veut faire la nôtre, nous.

  • D’accord. Chacun fera la sienne et pas question cette fois de mettre de l'ananas et des anchois, en même temps, dessus.

  • Mais pourquoi ? C'était bon.

  • Après tout, vous ferez ce que vous voudrez, mais je vous préviens à l’avance, vous les mangerez même si elles ne sont pas bonnes. Allez mauvaise troupe, on sort, on mange et au lit.

  • Encore un peu s'il te plaît, mon papa d'amour.

  • Tu en fais un peu trop, là, Chip. Bon, cinq minutes mais pas plus.

Ils étaient enfin couchés. Ils n'avaient pas entendu la fin de l’histoire pour ronfler. On alla se coucher aussi mais comme il était encore tôt on fit longuement l'amour avant de nous endormir, imbriqués l'un dans l’autre.
Je me levais, en même temps que le jour et je partis bosser. Je ne rentrais pas à midi. Et le soir quand j'arrivais, ça riait à gorge déployée.

  • Mais qu'est-ce-qui vous rend si joyeux ?

  • C'est Hans, il nous apprend l'anglais et le hollandais. Mais Adeline, elle mélange tout.

  • Et toi, tu sais parler l'anglais et le hollandais, Papa ?

  • Oui je parle l'anglais mais pas le hollandais, par contre je parle espagnol.

  • C'est comment l'espagnol Papa ?

Je leur dis une phrase que notre professeur d'espagnol nous faisait répéter souvent avec de J, des R des doubles R. Elle ne voulait rien dire de spécial mais c'était pour la prononciation.
Ça les fit se tordre de rire.

  • C'est comme le hollandais ! Il faut faire des RRR avec sa gorge et ça chatouille.

  • C'est vrai que ça chatouille la gorge.

  • Papa, tu veux pas dire à Hans d'arrêter de nous faire l'école tout le temps. On en a marre nous de faire des devoirs. On ne peut même plus s'amuser quand on veut.

  • Vous avez de la chance d'avoir votre professeur à la maison. Il y a beaucoup de petits enfants qui voudraient en avoir un rien que pour eux. Et les enfants de votre âge doivent aller à l'école pour apprendre. Ils se lèvent tôt, doivent s’habiller et, après l’école, ont des devoirs à faire quand ils rentrent chez eux,

La discussion s'arrêta là. Je montais prendre une douche et je me changeais. Puis on alla arroser les bacs où on avait semé les graines et certaines commençaient à germer.
La semaine passa vite et le samedi matin on descendit faire les courses, Hans et moi. C'est les parents de Tim qui les gardaient tous les trois à leur demande. C'est souvent que le week-end les grands-parents s'en occupaient. Car c'est tout juste s'ils ne nous reprochaient pas, à Mary, Tim et moi, d'avoir embauché Hans et de ne plus pouvoir profiter d'eux comme avant … alors qu’ils adoraient tous celui-ci !
On ne traîna pas et dès qu'on rentra, je fis ma pate pour les pizzas du soir que je mis au frigo. On mangea un bout et c'est Hans qui proposa d'aller courir.

  • Tu as la forme ?

  • On verra bien.

  • Alors je t'emmène dans un coin où on n'est jamais allé. Il y a un point de vue magnifique.

On courut une bonne heure et Hans était ravi que je l'ai emmené jusque-là. Et on repartit par un autre sentier. J'avais une petite idée en tête.

  • Tu m'emmènes où, là ?

  • Je voudrais aller voir quelque chose. Mais ça ne va pas nous rallonger trop la course.

  • Je m'en fous, j'ai une belle vue sur tes fesses.

  • Et si tu passais devant pour une fois ?

  • Je ne peux pas. Je ne sais pas où on va.

J'arrivais là où, l'an dernier, j'avais trouvé des morilles et cette année encore, il y en avait à foison. J'en ramassais une, spécialement exceptionnelle par sa taille.

  • Ça se mange, ça ?

  • Tu verras quand ma mère les fera à la crème. C'est un délice. On va passer dire aux grands-parents qu'on viendra demain les ramasser. Je suis sûr que tout le monde viendra pour nous aider.

On arriva chez mes grands-parents et je posais la morille que j'avais ramassé sur la table.

  • Et, ça, c'est la plus petite du lot.

  • Oui, on va te croire. Il y en a beaucoup ?

  • Plus que l'an dernier, il me semble. Il faudrait y aller demain. Ça vous dit ? Tu veux venir aussi Papé ?

  • Si vous voulez bien de moi et si c'est pas trop dur pour y aller. Je n'ai plus mes jambes de 20 ans ni même celle de 60.

  • C’est là où on est allé l'an dernier.

  • Ah oui. Alors, je viens.

  • À demain matin, alors. Vers 8 heures, ça ira ?

  • Mais vous ne venez pas prendre le petit-déjeuner avec nous ?

  • Non Mamé, ce soir on va se coucher tard et il faut bien que les petits dorment.

  • D'accord mais vous mangez avec nous, à midi. Je dirai à tes parents de venir aussi.

  • Ok, d'accord, à demain.


De là on passa chez mes parents et je demandais à mon père s'il voulait nous accompagner et il accepta. Il proposa même de prendre son pick-up pour faciliter le transport de tout le monde. Même, ma mère allait nous accompagner.
Puis on passa chez les parents de Tim récupérer les jumeaux. Ils n'avaient pas trop envie de venir parce qu'ils s'amusaient bien. Mais je ne cédais pas.

  • Quand on fait une promesse, on la tient. Vous avez dit que vous m'aideriez alors vous allez le faire.

On rentra à la maison en suivant les gamins qui filaient comme des fous sur leurs draisiennes.

  • Allez, corvée de bois. On allume le four et on va à la douche. Et après on s’habille.

  • Pfffff faï caga (ça fait chier) de tout le temps se laver et s’habiller !

  • Tu as dit quoi, là, Chip ? Tu as appris ça, où ?

  • C'est Papé Cyprien qui le dit tout le temps.

  • Oui, mais c'est un gros mot. Il ne faut pas le répéter… C'est bon, le feu a pris, on file à la douche.

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RE: Bébé - KLO7514 - 20-03-2023

Hé oui, les "cagades" ont laissé de beaux restes...chez les loupiots innocents qui répètent ce qu'énonce le vénérable papé en occitan-provençal : si c'est papé qui le dit, ce ne peut être que bien!
Ça a l'air de bien se passer entre les gamins et Hans : tant mieux. Mais il faut quand même assister à des "leçons" car ces chers petits, à 3 ans, seraient bons pour la maternelle. Et apprendre à faire des efforts n'est pas toujours la tasse de thé de notre chère marmaille qui préfère souvent s'amuser voire imiter les "grandes personnes" sans en avoir forcément les capacités. Et un début d'exercices physiques ne peut que leur faire du bien.


RE: Bébé - gaetanbg - 22-03-2023

Ensuite, on se retrouva à la cuisine. Je fis des petites boules de pâte et je les étalais ensuite. Puis je descendis à la cave récupérer 2 bocaux de sauce tomate faite par ma grand-mère. Gus et Chip essayaient d'étaler les boules de pâte sans y réussir parfaitement.

  • C’est dur Papa, viens nous aider.

Pendant ce temps, Hans mettait la table dehors. Puis on installa tous les ingrédients dans des assiettes ou des plats. On était prêt juste à temps quand nos invités arrivèrent. Par sadisme, Mary, avait entouré le moule de son gâteau dans un torchon. Les garçons râlaient de ne pas savoir. Tim me tendit une bouteille de vin rosé.

  • C'est pour l’apéro, tu l’ouvres ?

On s'installa dehors et les gamins, après avoir bu un coup de grenadine et mangé quelques rondelles de saucisson, partirent jouer.
Hans servit du vin à Tim et à Mary, avant de s'en servir un verre et il posa une boite de coca devant moi. Et puis, Hans leur parla de sa proposition de faire l'école, jusqu'à leur entrée en sixième. Mary et Tim ne promirent rien. Ils voulaient y réfléchir et en parler entre eux. Ce qui était tout à fait compréhensible.

  • Bé, tu veux pas goûter ce vin, je trouve qu'il a un drôle de goût.

  • Tim, tu sais bien que je n'y connais rien.

  • Oui, je sais, mais tu pourras me dire si tu trouves ce qui cloche dans le gout.

Il me tendit son verre et je pris une gorgée dans ma bouche. Je le fis rouler dedans. J'en avalais un peu. Je le refis rouler. Il y avait des arômes de fruits rouges comme les groseilles et le cassis. Enfin, il me semblait. Puis un goût de terre prononcé et enfin, celui du soufre qui surpassait les autres.

  • Alors tu en penses quoi ?

  • Au début ça va. Mais après il a comme un goût de terre et de soufre. Et il est trop acide je trouve.

  • C'est ça, oui, tout à fait, ça. J'arrivais pas à mettre un nom sur le dernier élément qui restait en bouche. C'est le soufre. Merci Bé.

  • On a faim nous, Papa, on fait les pizzas ?

On rentra et on posa tout ce qu'il fallait pour que chacun puisse faire la sienne. Celles de Chip, Gus et Adeline étaient… très spéciales, on dira. Les nôtres étaient plus classiques. Je les enfournais au fur et à mesure qu'elles étaient prêtes. On en fit une deuxième chacun. Et il restait encore quelques pâtons prêts à garnir. On les prépara, aussi. Je fis tout cuire.
Finalement, le gâteau de Mary, c'était une charlotte aux fraises. Et les enfants, gavés et fatigués, s'étaient endormis sur le canapé, on les monta se coucher. Tim nous parla de ses projets.

  • Les plants me prennent de plus en plus de temps. Mais ça rapporte bien. J'ai trouvé dans les semis de Cyprien, des graines de lavande. J'en ai semé quelques-unes, il y a deux ans. C'est une variété qui a disparu mais qui est très productive et odorante . Bé si je plante des champs de lavande ça t’ennuie ?

  • Pourquoi veux tu que ça m’ennuie. Tu plantes bien ce que tu veux.

  • Je voudrais aussi planter des pêchers et des abricotiers. Mais que des vielles variétés peu connues et au goût de ouf.

  • Fais donc comme tu en as envie.

  • C'est pas tout. Je voudrais aussi planter des noyers, des noisetiers et des amandiers. Pour les noisetiers, je pourrais faire coup double en les faisant mycorhizer et comme ça, on aura aussi des truffes. Par contre, je ne pourrais plus m'occuper de toute la surface même en bossant jour et nuit.

  • Ça pourrait intéresser ton copain aux brebis ?

  • Je ne sais pas. Ça fait loin pour lui, en tracteur. Mon père en prendra peut-être un peu mais c'est pas sûr. Il commence à parler retraite, avec ma mère.

  • Tu peux déjà demander à ton pote ce qu'il en dit, après, on verra bien. Par contre, j'y mets une condition, je ne veux que du bio.

  • D'accord, pas de souci. Mary, c’est à toi, tu leur dis ?

  • Bon, Bé et Hans, d'ici la fin de l'année, Adeline va avoir un petit frère ou une petite sœur. C'est prévu pour fin novembre.

On les félicita. Il était déjà tard et on leur dit qu'on s'occuperait d'Adeline jusqu'à ce qu'ils rentrent du marché, demain. Ils partirent. On rangea tout ce qui traînait et on monta se coucher. Ça a été la course le lendemain matin pour être à l'heure mais on y arriva. Hans, les gamins et moi, on grimpa dans la benne du pick-up de mon père, pour leur plus grand plaisir. Et quand on arriva sur place, à une centaine de mètres, mon père stoppa. On descendit tous et la cueillette commença.
Cyprien me demanda de le suivre. On alla là où il avait trouvé les pierres qui lui servaient de banc au jardin.

  • Tu vois Bé, c'est sous cette grosse pierre là que j'ai trouvé ce qu'il y a de caché dans la cabane sous le bidon. J'ai essayé de soulever l'autre à côté mais elle était bien trop grosse pour moi à l'époque et puis je n'y ai plus jamais pensé. Ça m'est revenu, il y a quelques nuits. À l'occasion, tu devrais essayer de le faire, toi qui est costaud.

  • Mais c'est quoi, ce que tu as trouvé dessous ?

  • Vous ne tarderez pas à le savoir. Et Bé, fais-moi grâce de ne pas me dire que c'est pas pour de suite.

  • Non Papé, je ne te le dirai pas… Mais le jour où tu partiras on aura tous de la peine.

  • Et moi aussi ça me fera de la peine de vous quitter, surtout les petits. Les tiens, bien sûr, mais aussi ceux de ton frère et de ta sœur. Ça m'a redonné le goût de vivre. Mais je sens que je ne vais plus aussi bien qu’avant.

  • Tu es malade ?

  • Non Bé, je suis vieux, très vieux, même. Bon, on va ramasser quelques morilles ?

  • On est venu pour ça, non ?

Pendant qu'on discutait, des équipes c'étaient formées. Adeline ramassait avec mon père, Gus avec ma mère et Chip avec mon grand-père et Hans.

  • Suis moi ,Papé, l'an dernier j'ai trouvé les plus grosses dans le petit bois, juste là. On va aller voir s'il y en a.

  • Je sais pas si c'est des cibots (pommes de pin) ou des morilles mais ça a l'air gros.

C'était des morilles. Il me les montrait avec son bâton et je les ramassais y compris les plus petites qu'il ne voyait pas. On remplit vite notre seau à vendange. On en ramassa encore quelques-unes en rejoignant la troupe.

  • Papa, Papé, on en a trouvé tout plein, et vous?

  • On en a plein, aussi. Mais on a arrêté d'en ramasser, parce qu'il n'y a plus de place dans notre seau.

  • Ce n’est même pas vrai.

  • Viens voir, Gus. Tu verras que Papé et moi on n'est pas des menteurs.

Les trois gamins arrivèrent en courant.

  • Stop !

  • Mais pourquoi ?

  • Vous ne voyez pas que vous allez en écraser plein.

  • Putain, y'en a des masses !

  • Papa, Adeline elle a dit Putain.

  • Oui Chip, j'ai entendu. Adeline a dit un gros mot. Mais tu n'es pas obligé de le répéter.

Ils se mirent à quatre pattes et débusquèrent toutes les morilles qui restaient. On en avait cinq gros seaux, bien plein. On rentra. Ma mère en préleva une partie, pour compléter le menu de midi et on commença à étaler les autres sur des clefs pour les faire sécher. On en réserva un bon gros saladier, pour le père Mathieu.
J’y allai avec mes fils. Il nous ouvrit et je lui tendis le plat.

  • Mais, ça fait dix fois trop !

  • On en a beaucoup trouvé, ça ne représente qu'une infime partie.

  • Gaston, la Mamé elle a dit qu'il fallait qu'on te dise que tu devais venir manger chez elle à midi et qu'il fallait pas que tu dises non, que ton assiette… c'est quoi la suite Papa ?

  • Que ton assiette était déjà mise sur la table.

  • Ah, oui, c'est vrai.

  • Alors tu diras à ta grand-mère que c'est volontiers parce que je veux pas qu'elle se mette en colère contre moi. Je mets les morilles au frigo et j’arrive. Jean-François, j'ai téléphoné à Gilles. Ils viennent me voir la semaine prochaine. Mon fils et toute sa famille aussi. Merci Bébé pour tout ce que tu as fait pour nous. Maintenant, je peux mourir tranquille. Je n'ai que le regret de ne pas avoir revu ma fille avant.

  • Je n'ai fait que le facteur, Gaston. C'est toi qui as fait le reste.

  • Et vous les avez trouvés où toutes ces morilles ? Par terre ?

  • Non Gaston, au même endroit secret que l'an dernier.

  • Tu ne crois pas que je vais aller les ramasser, non ? Tu vois, je les aime bien mais je suis comme toi, je préfère les pinets à l'huile et au vinaigre. Il faudra que je demande à ta mère si elle veut bien me les préparer pour dimanche. Elle ne dira pas non.

L'apéro dura un peu plus que prévu parce que ma grand-mère avait sorti MES pinets et que tout le monde en mangeait. La porte s'ouvrit et Mary et Tim entrèrent. Ma grand-mère alla au placard et en sortit deux autres assiettes, qu'elle posa sur la table, après avoir tiré une autre rallonge.

  • C'est pas la peine Mamy, on a prévu pour midi.

  • Et moi aussi, Tim, vous l'aurez pour ce soir. Et puis tu ne vas pas te faire prier, non plus.

  • Mais non, Mamy, c'est juste pour pas déranger.

  • Et depuis quand tu déranges, en mangeant avec nous.

On passa à table. La discussion porta sur les morilles, puis Tim parla des plants et des graines avec Cyprien. Il parla aussi de ses projets de plantations. Et Cyprien et Gaston lui donnèrent des noms de très vieilles variétés. Ils savaient même où il en restait quelques arbres qui étaient retournés à l'état sauvage mais qui se portaient encore bien. Il faudrait les greffer. Et il parla aussi de laisser une partie des terres, une grosse partie même parce que les plants rapportaient beaucoup plus que le fourrage. Gaston qui suivait la conversation s'en mêla.


- Bébé, Tim, vous connaissez ,sans le connaître, mon petit fils. Il va sur ses 40 ans. Il a un fils, mon arrière-petit-fils, qui a 15 ans. Tous les deux sont des passionnés de chevaux. Ils en ont cinq, déjà. Louis, c'est mon arrière-petit-fils, il fait des concours hippiques. Et je sais qu'ils cherchent des terrains pour y mettre des chevaux. Je pense qu'ils seraient intéressés par les vôtres. Avant de les promettre à quelqu’un, tu me laisses leur en parler.

  • Tu sais Gaston, les terrains c'est Tim qui gère ça. Tant qu'il me les tient en état, ça me suffit. Je te laisse t'arranger avec lui pour ça et s'il faut leur signer un papier, je le ferai sans problème. Tu sais je préfère que ça reste entre nous, ceux du haut.

  • Tu as raison Bébé, ceux du bas, c'est plus les Fourches, même si maintenant c'est nous, ceux du haut, qui n'existons plus.

Gaston annonça aussi la venue de son autre petit fils, le fils de sa fille. Ça surprit beaucoup de monde, qu'il en parle mais il était tellement heureux que personne ne le stoppa.

  • C'est vrai Gaston que Lily et Lilou, elles vont venir bientôt ?

  • Oui Adeline, la semaine prochaine.

  • Cool, on va pouvoir jouer à la poupée.

  • Adeline, on y joue des fois avec toi. Mais c'est pas marrant.

  • Avec vous il faut toujours jouer à chat, à cache-cache, faire la bagarre.

  • Gaston, si tu as des soucis pour loger tout ton monde, tu sais que j'ai de la place à la maison et les jumeaux seront heureux d'héberger les jumelles et leurs parents, si ça peut aider.

  • Je n'ai pas encore réfléchi comment on va pouvoir faire mais j'en prends note, Bé.

  • Papa, les bergers, ils vont faire quoi avec les jumelles ?

  • Qu'est-ce-que tu dis Gus ?

  • Mais c'est pas moi qui dit, c'est toi. Tu dis les bergers, les parents et les jumelles.

  • Non Gus, j'ai dit hé-ber-ger. Ça veut dire venir dormir à la maison.

  • Chouette, on pourra dormir avec elles ?

  • Oui, s'ils viennent dormir chez nous.

  • Hey, moi aussi je peux venir ?

  • Mais Adeline On, c'est Toi, Gus et moi.

  • Bon, Gaston, c'est décidé, Gilles, Véro et les jumelles dormiront à la maison.

Cyprien fit une remarque salace en patois qui nous fit tous rire. Et Tim rajouta :

  • J'ai déjà le fusil qui pend sur un clou à coté de mon lit.

  • Pourquoi tu as un fusil Tim.

  • Pour titrer les vilains petits cochons qui veulent manger les fleurs de la maison.

  • Comme Gaston, quand les sangliers veulent manger ses truffes ?

  • C'est ça, Chip.

  • On en a un, nous, Papa ?

  • Un fusil ? Non, on n'en a pas. Autour de la maison, on a un grand mur comme dans un château fort. Alors on n'en a pas besoin.

  • On peut aller jouer ?

  • Vous ne voulez pas du dessert ?

  • C'est quoi Mamé.

  • Des fraises et de la chantilly, ça vous va ?

  • OUIIIIIIIIIIII.

Après avoir mangé deux fois des fraises avec une très grosse ration de chantilly faite maison, ils sortirent jouer mais même pas 5 minutes après, Gus rentra en courant et en s'adressant à Hans, il lui dit :

  • On va chez Papy Bernard et Mamy Nadine. On va goûter. Elle nous a fait une tarte aux fraises avec de la mousse au chocolat.

  • Mais vous sortez de table. Vous allez être malade.

  • Mais non !

  Et il repartit aussi vite qu'il était venu. On discuta encore un bon moment et quand on partit et qu'on voulut récupérer les jumeaux chez les parents de Tim ils nous dirent qu'ils faisaient la sieste et qu'ils les gardaient à souper et à dormir. Du coup, on rentra seuls.
Et à peine la porte fermée, Hans me poussa sur le canapé et commença à me faire l’amour... Je finis nos galipettes, en le prenant sur la table de la salle à manger. Et on monta se coucher. On n'avait même pas soupé, tellement on avait trop mangé le midi.
On se fit une câlinerie au réveil et, après avoir bu le café et répondu à l'appel de la nature, on partit courir mais pas au même endroit qu’hier. Quand on revint, j'avais deux messages sur mon téléphone. Un de mes parents et un appel de Gaston mais pas de message. Mes parents nous invitaient à manger les restes de la veille.
Avant d'aller chez eux, on passa chez le père Mathieu. Il avait téléphoné à son fils, et lui et son petit-fils, étaient intéressés par les terrains, si Tim les leur cédait.
On passa pour faire un coucou aux grands-parents qui n'étaient pas là. Puis on passa chez les parents de Tim et on entendait rire de l’extérieur. On entra, les jumeaux avaient mis des fringues d’Adeline et Adeline celle de garçon… et faisaient les pitres !
On éclata de rire aussi. Ils vinrent nous faire un bisou tous les trois et repartirent en riant.
Mes grands-parents étaient chez mes parents. On finit les restes et on rentra en amoureux. Il faisait chaud et on alla sur la terrasse où on se mit nus et on essaya la piscine. L'eau était encore fraîche mais baignable, même si quand on sortit, l'escargot était rentré dans sa coquille, sous l'effet de l'eau froide. Le soleil nous réchauffa vite et les attouchements de Hans m'aidèrent beaucoup.
Quand il vit que je bandais bien dur il posa son cul sur ma figure. C'était une caresse qu'il appréciait énormément et quand je dis énormément c'était même plus que ça. Il récupérait le liquide qui sortait de son méat et m'enduisait le sexe avec. Quand il se sentit prêt, il se déplaça et vint s'asseoir sur mon mat de cocagne. Je le laissais aller à son rythme. Par contre, je jouais avec ses seins. Je sentais les pointes durcir sous mes doigts.

  • Bé, aide-moi je vais bientôt jouir.

Je donnais de grands coups de rein. Il posa ses mains derrière lui et il se mit à gémir très fort et la giclée de sperme qu'il envoya atterrit sur ma figure. Il se retira et commença à lécher son propre sperme qu'il partagea avec moi. Puis il redescendit jusqu'à ma queue qu'il suça jusqu'à avaler ma semence. Le ciel se voilait et il faisait moins chaud. On alla dans le jacuzzi où on se câlina une dizaine de minutes. Au loin, l'orage grondait. Je refermais le rideau de la piscine, on bâcha le jacuzzi et on monta prendre une rapide douche, avant de s’habiller pour aller rechercher les petits.


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RE: Bébé - KLO7514 - 23-03-2023

Avec l'arrivée des "chéries" des jumeaux Chips et Gus + Adeline, va y avoir des cavalcades dans la maison. Je ne sais si les filles auront le temps de "faire une partie de poupées"...Ah les morilles, que c'est bon! Concernant les cavaliers, deux vont venir exercer leurs petits talents. Mais y aura-t-il des sauts de barrières? Il faudra penser à mettre des clôtures assez hautes sinon il y aura le risque de retrouver les charmants équidés en vadrouille dans des endroits imprévus.
J'espère enfin que Tim n'utilisera pas de pesticides car ces produits, en trop grandes quantités, "tuent" les sols : en Beauce, et en d'autres endroits, hélas! beaucoup de terrains ne donneraient presque plus rien sans très grosses masses d'engrais.
Hans et Bé semblent bien s'accommoder, de tous les côtés d'ailleurs. Il y a une façon sans doute non encore essayée : Si Bé faisait le poirier en étant en bonnes dispositions au moment favorable, à part le risque de se casser la figure, qu'est-ce que ça donnerait? Big Grin


RE: Bébé - gaetanbg - 24-03-2023

  • Tu sais Bé, il n'y a qu'un truc qui me manque, ici. C'est de jouer de la musique.

  • Tu ne m'en avais jamais parlé. De quel instrument tu joues ?

  • Du piano, mais j'adore jouer de l’orgue.

  • Il y a un orgue à l’église. Il faudra demander au père de Tim si tu peux en jouer. Il a la clef, en plus. Tu veux qu'on lui téléphone pour lui demander ?

  • Tu crois qu'on peut ?

  • Je te dis ça, de suite.

À peine je lui donnais la réponse positive de Bernard, il fallut qu'on y aille. Et quand je dis on, c'est tout le monde qui voulait venir – le tamtam avait déjà fait le tour des maisons - sauf mes parents qui avaient encore du boulot. Hans nous fit un récital… qu'une panne de courant, due à un éclair plus près que les autres, interrompit brutalement. On récupéra vite les garçons et on rentra sous de gros nuages noirs. On dut courir les derniers mètres, pour ne pas être trop mouillés. Les premières gouttes nous avaient rejointes en chemin. A la maison, le groupe électrogène s'était mis en route automatiquement.
On mangea le plat favori des garçons, c'est à dire du pain, de la charcuterie et du fromage, au grand désespoir de Hans qui, lui, aurait voulu qu'on mange des salades.
Les garçons partirent sur le canapé et je les voyais se parler à l’oreille. Qu'est-ce qu’ils manigançaient encore ? Je n'allais pas tarder à le savoir.

  • Papa, viens, on veut te dire un secret.

  • Vous n'avez qu'à me le dire de loin.

  • Mais nooon, c'est un secret, très, très secret !

Devant leur insistance j'allais m'asseoir entre eux sur le canapé.

  • Alors les crapauds c'est quoi ce secret très secret.

Ils se mirent du même côté et me murmurèrent à l’oreille :

  • Papa, tu crois qu'on peut appeler Hans, Papa, aussi ? Tu veux bien, dis ? On l’aime très beaucoup !

  • Moi, je veux bien mais ce n'est pas à moi qu'il faut le demander.

  • Chut ! Mais parle pas si fort.
Je me penchais à leurs oreilles.

  • Je crois que la meilleure façon de le savoir, c'est de le lui demander.

  • Tu le fais avec nous ?

  • Oui, mais c'est vous qui le lui demandez.

  • Et on lui dit quoi ?

  • Un truc tout simple. Par exemple : Hans, est-ce qu’on peut t'appeler Papa ?

  • Et s’il veut pas, il faudra qu'on l'appelle comment, alors ?

  • Comme maintenant, Hans.

  • C'est bon, Hans, tu peux venir. On a fini.

  • Vous êtes sûr que vous avez fini vos messes basses ?

  • Oui, allez viens, on veut te demander un truc.

  • Voilà, je suis là, alors, que voulez-vous me demander ?

  • Hans, les jumeaux veulent te demander une chose très importante pour eux. Je compte jusqu'à trois et vous lui demandez. Un, deux, Trois.

  • Hans, on peut t'appeler Papa ?

Il resta stupéfait par leur demande. Il passa du blanc à l'écarlate et des larmes coulèrent sur ses joues. Les jumeaux vinrent se blottir contre moi et eux aussi pleuraient silencieusement.

  • Papa, il veut pas !

  • Ne pleurez, pas les p’tits gars. Vous n'en savez rien. Laissez lui le temps de vous répondre. Il est très ému par votre demande, c'est pour ça qu'il pleure. Regardez, il a repris sa respiration !

  • Oui, je veux bien que vous m'appeliez Papa.

  • C'est vrai, tu veux ?

  • Mais bien sûr que je le veux bien… mes fistons.

On se fit un gros câlin groupé et on monta se coucher. Maintenant, l'orage était sur notre tête et ça pétait dur. Un véritable déluge. La porte de notre chambre s'ouvrit et les jumeaux entrèrent.

  • Papas, on peut dormir avec vous ? On a un peu peur de l’orage. Il fait trop de bruit, celui-là !

  • Tu en penses quoi, Hans, on les laisse dormir avec nous ou pas ?

  • Allez, grimpez les monstres.

Ils s'installèrent entre nous. Et très rapidement on s'endormit tous. Dans la nuit, il y eu quelques coups de tonnerre qui nous firent tous sursauter. Et au matin, c'est le soleil qui se levait qui me réveilla. Je m'étirais et je descendis. Le groupe tournait toujours c'est donc que l'électricité n'était pas revenue. Je préparais les petits déjeuners de tout le monde et je pris le mien. Je m'habillais et j'allais jusque chez mes parents, en voiture.

  • Je viens aux nouvelles. Si vous voulez venir à la maison, on a de la lumière nous.

  • On verra, si ça dure. On va aller à la carrière, Bé, le réseau n'est pas le même, on verra bien si on peut travailler ou pas.

  • À la radio, dans la voiture, ils disaient que la coupure était générale et qu'il faudra quelques jours pour que ça soit rétabli de partout.

  • On y va, Bé ?

On n'était pas en avance mais il n’y avait personne, même mon oncle n'était pas là. On prit la route qui allait de la carrière et qui descendait dans la plaine, pour voir, mais bien vite on dut stopper à cause de coulées de boue et de chutes de pierres.
On fit demi-tour et l'autre route n'était pas mieux.

  • Bé, on retourne à la carrière, on prend les chargeuses et on commence à dégager la route.

  • On va se gêner Pa.

  • Toi tu prends la route du village et moi je prends l’autre. J'espère qu'on n'en aura pas pour trop longtemps.

Je passais par la maison pour avertir et à midi c'est Tim qui vint me récupérer et qui m'emmena directement chez moi où il y avait tout le monde.
Exceptionnellement, la télé était allumée pour voir les informations et on apprit que la région avait vraiment morflé. Qu'il faudrait quelques jours pour que tout soit rentré dans l'ordre surtout pour les petits hameaux éloignés.
Après le repas, la première chose que l'on fit, fut d'aller chercher les deux congélateurs de mes grands-parents, celui de mes parents, celui de Gaston et celui des parents de Tim afin de les rebrancher dans la remise. Ça évita que tout soit perdu.
Et pendant qu'on retournait travailler avec mon père, les autres s'organisèrent pour loger chez moi le temps que tout rentre dans l’ordre. Le soir j'avais fait la moitié de la route et mon père pareil.
C'est Hans et les trois gamins qui sont venus me chercher, quand on rentra, ça sentait bon la cuisine.
  • C'est quand même pratique ton groupe électrogène. On dirait pas qu'il y a une panne générale.

  • L'électricité c'est pas le problème, parce qu'avec les panneaux solaires sur le toit ça aurait suffi pour l’éclairage de la maison mais pas le four et encore moins les congélateurs.

  • Allez, à table. On a fait avec ce qu'on avait. Demain on allume le four pour faire du pain. C'est la seule chose qui va nous manquer d'ici la fin de la semaine.

  • Vous voulez que je le prépare ?

  • Il est prêt. On a fait le levain tout à l’heure, je vais pétrir ce soir et laisser reposer et demain, les gamins, on en fera des spéciaux.

  • C'est quoi des pains spéciaux, Mamé ?

  • Des pains où on met des choses dedans.

  • C'est des sandwichs, ça, Mamé.

  • Non, Gus, tu verras, c'est meilleur.

  • C'est l'heure d'aller au lit, les loupiots.

  • Pas encore, allez Papa, encore un peu.

  • Allez, assez discuté, on monte.

Les garçons et Adeline se dirigèrent vers l'ancienne chambre de Hans. Ils se mirent tout nus et enfilèrent leurs pyjamas. Tim et Mary montèrent et leur firent un bisou. On leur fit aussi un bisou, Hans leur raconta une histoire et ils s’endormirent.
On redescendit et on discuta un peu. Puis, Cyprien, Gaston et mon père montèrent se coucher. Je les suivis de peu et je n'entendis même pas quand Hans se coucha, tellement que j'étais fatigué.
Et ce qui me surprit le plus, le matin, en me levant ce fut de voir mon père, mon grand-père, Cyprien et Gaston, assis à la table de la cuisine en train de boire le café. C’est papé qui m’apostropha :

  • C'est pratique ta machine à café. Tu devrais faire bistrot aussi. Et le café est drôlement bon.

  • Bébé, tu en es où du gas-oil avec la chargeuse.

  • Je vais être court, Pa, surtout que je vais devoir chaîner parce que là je vais attaquer une coulée de boue pas triste.

  • Moi c'est pareil. On va passer à la carrière, on prendra le camion et les chaînes.

  • Je vous accompagne, à trois, ça ira plus vite.

  • Buvez votre café et on y va.

On commença par la chargeuse de mon père puis, avec mon grand-père, on fit la mienne. Il repartit et je recommençais à bosser. Plus j'en enlevais, plus il en coulait. Mais pas grave, dessous c'était un ravin stérile. J'avais presque fini, quand un hélicoptère me survola avant de partir en direction du village. Plus que quelques kilomètres et je serai dans la plaine. Je pensais finir d'ici midi… mais je me trompais et de beaucoup. Parce que, là, j'étais tombé sur un gros morceau.
Godet après godet je réussis à nettoyer la route. Et c'est Tim qui vint me chercher pour manger. Il était accompagné par les trois diablotins. Il ne me restait que quelques coups de pelle à donner pour finir la portion entamée et je les donnais, avec Adeline sur mes genoux pour les premiers, suivi par Chip et enfin par Gus.

  • On t'a bien aidé, Papa, pas vrai ?

  • Sans vous je n'y serais pas arrivé. Heureusement que vous êtes venus m’aider.

  • Tu sais, ce matin, Papa, y'a un hélicoptère qui est venu nous voir. Il voulait qu'on parte avec eux mais on n'a pas voulu.

  • Et Mamé leur a même offert le café.

  • Et on les a aidés à faire le pain, aussi.

  • Qui ça ? Les gens de l’hélicoptère ?

  • Mais nooon ! Papé et Mamé. Et Papé Cyprien et Gaston, ils leur disaient comment faire.

  • Moi je m'en ai fait un avec des olives et des petits lards dedans.

  • Et moi avec des noix et plein de gruyère.

  • Et moi je m'en ai fait un tout plat avec de la sauce tomate, du jambon et plein de gruyère.

  • Tu t'es fait une pizza, Gus.

  • Mais non, après, j'ai tout roulé.

  • Ha, d'accord ! Tu t'es fait une pizza roulée.

  • Mais nooon c'est du pain roulé à la tomate, au gruyère et au jambon.

  • D’accord. On pourra les goûter ?

  • Mais oui, Papa.

Ça sentait toujours aussi bon la cuisine. Et sur la table toute une série de pains. Il y avait de la salade du jardin, une jardinière de légumes frais et un rôti sorti d'un des congélateurs.
Je me régalais avec le pain fabriqué dans mon four. Et celui des gamins était surprenant mais très mangeable.
Et je repartis travailler. Ce n’est qu’à 18 heures passées que j'arrivais dans la plaine, au rond-point qui permettait de monter au village.
Au loin un gars me faisait des grands signes. Il y avait de la boue de partout sur la route. J'arrivais jusqu'à lui.

  • Bonjour, je peux vous aider ?

  • Oui, s'il vous plaît. J'habite un lotissement un peu plus loin et il y a un petit ruisseau au bas. Des arbres sont tombés dedans et l'eau monte de plus en plus vite, si on ne fait rien, l'eau va bientôt inonder les premières maisons.

Ils n'étaient pas restés sans rien faire. Ils avaient élagué les branches et essayaient de tirer les troncs avec des voitures. Mais à cause de la boue elles patinaient. Même avec la pelle ça n'a pas été évident de les sortir. Le niveau d'eau baissa et les habitants du lotissement m'applaudirent et me glissèrent quelques billets dans la poche pour les avoir aidés.
De là j'allais jusqu'à la mairie. Le père de Tim était descendu à la mairie au tout début de l’orage et y était resté.
Partout les gens sortaient de la boue des maisons et quand je me garais devant la mairie, le père de Tim était sur le haut des marches et discutait avec des gens. Il me fit signe de venir.

  • Salut Bé. Comment ça se passe là-haut ?

  • Salut Bernard, ça se passe bien. Tout le monde est chez moi, comme je suis le seul à avoir de la lumière. Et avec les conserves et le stock de chacun, on peut tenir encore plusieurs semaines.

  • Tu es venu comment, avec la pelle ?

  • Oui, ça fait deux jours que je nettoie la route d'un côté et mon père de l’autre.

  • Viens avec moi à l’intérieur, je vais te signer un papier de réquisition, comme ça vous pourrez envoyer la facture de vos heures à la mairie. Tu vas remonter je suppose.

  • Oui, Tim doit venir me récupérer. Je vais retourner au rond point et s'il n'est pas là je le nettoierai en l’attendant.

  • Demain tu peux venir aider ici ?

  • Oui, sans souci, mais il va falloir que je remette du gas-oil, parce que je n'en ai bientôt plus.

  • Aie, ça va être un problème parce que les cuves ici ont été inondées et il y a de l'eau dedans.

  • On descendra le camion, si besoin. On a été livré la veille de l’orage. Alors y'a du stock.

  • Dis à ton père de passer me voir demain.

  • Tu remontes quand ?

  • D'ici un ou deux jours. Tu peux demander à Nadine de me préparer un sac avec des affaires de rechanges, parce que depuis trois jours, j'ai toujours les mêmes.

  • Je t'apporte ça demain.

  • Monsieur le maire, c'est monsieur le préfet à la radio. Il veut vous parler d’urgence.

  • Dites-lui que j'arrive de suite. À demain Bé et fais-leur un bisou de ma part à tous.

  • Ça sera fait.


Je repartis et quand j'arrivais au rond-point je vis la voiture de Tim venir dans ma direction.

  • Tu as fait un sacré boulot. Tu étais où ?

  • En ville. Je suis allé dire bonjour à ton père. Il est fatigué.

  • À la radio ils ont dit que demain, normalement, l'électricité sera rétablie. Au plus tard, après demain. C'est Gaston qui est content parce que ses enfants pourront venir, enfin, si les routes sont carrossables. Au fait, non seulement il y a le courant à la carrière mais, là, l’antenne relais passe. Et quand j'y suis allé, mon portable m'a surpris en vibrant. Du coup, cet après-midi on y est tous descendus pour donner des nouvelles à tout le monde.

Je fis un compte rendu de ma journée et de ma visite du bourg.

  • Les pauvres ! Si ça se trouve il y a des gens qui ont tout perdu.

  • Tu sais j'ai pas vu grand-chose, il y avait de la boue de partout. Je suis réquisitionné et le père aussi.

  • Il nous a dit qu'il irait jusque chez son frère voir comment ça s’est passé pour eux. Mais comme ils habitent en hauteur il ne pense pas qu’ils ont eu des gros problèmes. On a essayé de leur téléphoner mais ça ne répondait pas.

  • Ils n'ont peut-être pas encore l’électricité.

  • Jean-François, il faut que je te parle en privé.

  • Qu'est-ce qu’il se passe Mamy ?

  • Viens avec moi dehors.

Je la suivis sur la terrasse.

  • Qu'est-ce qu’il se passe Mamy, tu me fais peur là.

  • Non, c'est juste que je suis perturbée par ce que j'ai vu hier à la télé. Je regardais une émission sur des personnes disparues. Et j'ai dû m'endormir un peu mais quand je me suis réveillé ils parlaient de la fille d'un lord ou de je ne sais plus quoi, je ne me souviens plus de son nom, qui a disparu depuis neuf ans. Et j'ai cru reconnaître le pendentif que Victoria avait laissé quand elle est partie. Il y avait un numéro de téléphone mais je n'avais rien pour le noter. Je te jure que je n’ai pas arrêté d’y penser.

  • Mamy, demain, je vais aller à la carrière. Avec un peu de chance, il y aura internet et je regarderai. C'est vrai qu'elle ne m'a jamais rien dit sur son passé, sauf qu’elle était anglaise.

  • Tu veux pas qu'on y aille maintenant ? On a encore le temps avant l'heure du repas.

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RE: Bébé - KLO7514 - 24-03-2023

Le Bon Samaritain reparaît avec son papa, son "grand'pa" et les gars forts et valides sans oublier les conseils des "anciens". En effet, l'idée de placer un "groupe" est vraiment d'une très grande utilité. Ce gros orage méditerranéen avec les catastrophes inhérentes à ces régions du sud des Cévennes entraîne donc le rassemblement du groupe familial et, par le fait même, illustre bien la raison pour laquelle les "anciens" préféraient construire leurs demeures "en haut" plutôt que dans la plaine où le cours d'eau envahit tout et transforme en lac tout le terrain bas. Nous espérons que la terre emportée vers le bas ne manquera pas pour des cultures sur les coteaux sans quoi il faudrait remonter les mètres-cubes de terre déplacée et les épandre à peu près là d'où elles ont été emmenées par le ruissellement. Qué boulot!
Et voilà le "géniteur" de l'épouse de Bé, maman de Gus et Chip, qui montre le bout de son visage et le fait de présenter ses armoiries rappelle plein de choses à Mamie. D'ici à ce qu'un voyage "in England" se prépare avec Bé, ses gamins et quelques autres avec réception au château de Windsor pour voir "MAMIE ÉLIZABETH the Second" et Papy Philip of Edinburgh dans la plus grande discrétion (sinon "shocking!"), y'a pas loin!


RE: Bébé - emmanolife - 24-03-2023

avec Bé c'est toujours l'aventure.Même la météo s'y met !


RE: Bébé - bech - 25-03-2023

Un truc qui m'a surpris, c'est qu'à présent, mais ça devait être le cas au début du siècle en pas mal d'endroit, le lignes électriques haute tension A (moins de 50 000 volts) sont le plus souvent enterrées et l'étaient déjà au début du siècle en pas mal d'endroits. Ta commune des fourches doit être vraiment dans un coin perdu pour avoir une ligne électrique aérienne et donc sujettes aux gros problèmes climatiques comme les tempêtes. Seules les lignes très haute tension sont aériennes et comme elles desservent de grandes zones, en cas de problème, on les répare vite.


RE: Bébé - gaetanbg - 27-03-2023

Elle insista tellement qu'on y alla et internet fonctionnait. Je trouvais vite l'émission dont elle m'avait parlé et je la regardais avec elle en streaming. Et presque à la fin. Je trouvais ce dont ma grand-mère me parlait. Les photos qu'on voyait représentaient une ado de 15/16 ans. C'est vrai qu'elle ressemblait à Victoria, beaucoup même. Elle était la fille d'un des neveux de la reine Élisabeth mais pas que ! Elle était aussi la petite nièce de la reine des Pays-Bas.
Et vint la fameuse photo du bijou. C'était bien le même. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Je stoppais l'enregistrement pour noter le numéro de téléphone et l'adresse mail.
On partit.

  • Tu vas faire quoi Bé ?

  • Je ne sais pas encore. Je pense que je vais prendre une photo du bijou et leur envoyer… et on verra bien ce qu'il se passe.

  • Tu n'as pas peur pour les jumeaux ?

  • Pourquoi j'aurai peur ?

  • Tu sais, il faut se méfier des grandes familles avec elles on ne sait jamais à quoi s’attendre.

  • Les jumeaux sont mes enfants, pas les leurs. On n'en parle à personne pour le moment, même si j'ai confiance en tout le monde, ce n’est pas le moment d’en parler et je préfère que ça reste en famille.

Quand on rentra, mon père venait d’arriver.

  • Bé, demain tu iras à la carrière prendre la grosse pelle. Il faut la descendre. J'ai croisé Bernard. On est réquisitionné toi, ton oncle et moi pour déblayer les dégâts.

  • Oui je sais, je suis passé le voir aussi.

La conversation pendant le repas porta sur le désastre qu'avait occasionné l’orage. Et on monta se coucher. Hans n'arriva que bien plus tard mais je ne dormais pas. Il s'en rendit compte.

  • Qu'est-ce-qui ne va pas Bé ? C'est d'aller enlever la boue, demain, qui t’ennuie ?

  • Non, ça concerne les enfants et leur mère.

  • Oh ! Tu veux m'en parler ?

  • C'est ma grand-mère qui, hier soir, …

Quand j'eus fini mon histoire la seule question qu'il me posa me surprit.

  • Je peux voir le bijou qu'elle a laissé pour les jumeaux ?

  • Je vais te le chercher. Il est dans le coffre avec mes médailles… Le voilà.

Il le prit, le regarda longuement et il fit une chose qui me laissa sans voix. Il quitta la chaîne qu'il portait autour du cou, en retira le médaillon qui y pendait, il dévissa l'anneau qui servait à l'attacher à la chaîne et cela fait, il l'encastra dans le bijou que nous avait laissé Victoria.

  • Bé, il faut qu'on parle très sérieusement, là. Parce que ce bijou c'est notre grand-mère qui nous l'avait donné à Anna et moi, une moitié chacun. Tu dis que c'est ta Victoria qui vous l'a laissé avant de partir ?

  • Oui elle nous a laissé ça et une lettre d’adieux.

  • Tu as des photos d’elle ?

  • Très peu, en fait.

Et je lui racontais comment j'avais rencontré Victoria, notre vie commune et sa fuite.

  • Mais pourquoi elle est partie de chez elle ?

  • C'est un secret de famille. Son père voulait qu'elle fréquente un certain garçon pour se rapprocher de son père. Ce qui aurait facilité ses affaires. Le garçon lui plaisait alors elle a accepté mais dès leur première rencontre le garçon se débrouilla pour la droguer et la violer. Elle voulait déposer plainte. Elle le fit contre l'avis de ses parents et son père alla voir le juge avec une attestation de son psychiatre où il disait qu'elle était mythomane. Le juge classa l’affaire. Son père préférant faire des affaires florissantes avec le père de son violeur. Il y eut une rude engueulade entre elle et ses parents. Elle s'est enfuie la nuit même. Et ils n'eurent plus jamais de nouvelles d’elle.

  • À ton avis, je dois faire quoi ?

  • Si c'est vraiment elle, je pense que ça serait bien que tu contactes ses parents.

  • Oui mais je ne voudrais pas leur donner une fausse nouvelle. Tu te rends compte si Victoria a trouvé le médaillon où que ta cousine lui l'a donné ou vendu ... La seule solution pour être vraiment sûr serait des tests ADN. Mais je me vois mal aller demander à ses parents de me donner un échantillon de leurs salives ou de leurs sangs.

  • Bé, t'es génial ! Il y a moi, pour ça. Et si avec moi ça colle, je te propose de m'accompagner et on ira voir ses parents ensemble. Le problème c'est de faire faire les tests ADN rapidement.

  • J'ai quelques personnes qui me doivent un service. Je vais voir s'ils peuvent me le rendre.

Le lendemain, le juge qui m'avait auditionné lors de l'affaire du Cap d'Agde me dirigea vers un laboratoire privé. Je leur téléphonais et ils m’envoyèrent les kits de prélèvements. Prélèvements que je fis de suite et que je renvoyais sur le champ. La réponse mit un mois à revenir. Les jumeaux et Hans étaient bien 'cousins’. Mais je reviendrais plus tard, sur cette partie de l’histoire.
Finalement je finis par m'endormir et quand j'entendis une porte s'ouvrir, je me levais, m'habillais et je descendis. Dès qu'il fit jour on partit à la carrière. Je pris la grosse pelle, celle avec laquelle on chargeait les semi-remorques et je descendis. Et jusqu'au vendredi je dégageais les plus gros entassements que l'eau avait laissé. On avait à nouveau le courant et internet, depuis hier.
Enfin, la semaine était finie.
Tim et Mary ce samedi-là n'allèrent pas au marché parce que là où ils devaient aller, ça avait aussi été inondé, moins que chez nous. Mais les marchés avaient été tout de même annulés.
Du coup on rapporta à chacun son congélateur pendant que les femmes, chez moi, faisaient du ménage et des lessives.
En fin de matinée c'est Gilles, son père, Véro et les jumelles qui arrivèrent. Gaston était très ému et on les laissa tranquille. On repartait quand son fils arriva. Dans l'après-midi on retourna aux morilles et on en trouva encore plein.
On était seuls avec les garçons à la maison.

  • Papa, pourquoi tout le monde viendrait pas habiter chez nous ? C'est bien quand y'a plein de monde. Et puis avec Chip on aime bien dormir avec Adeline.

  • Papa tu sais qu'Adeline suce son pouce ?

  • Non je ne le savais pas, Chip.

  • Papa, on s’ennuie.

  • Et si on faisait des devoirs. Parce que ça fait une semaine que vous n'en avez pas fait.

  • Oh non, papa Hans, c'est le week-end, on doit se reposer. On a beaucoup aidé nous aussi.

  • Pas même un peu d'anglais ou de hollandais ?

  • Ah si, ça on aime bien.

  • Alors en anglais pour que votre père comprenne.

  • Et si vous m'appreniez le hollandais, plutôt ?

Fin de soirée une voiture arriva. Je savais que c'était Gilles, Véronique et les jumelles.

  • Papa, ça sonne.

  • Allez ouvrir.

  • LES PAPAS, C'EST LILY ET LILOU ! YESSSSSSSSSSSSS !

  • Pas la peine de crier les garçons, on n'est pas sourds.

Les garçons firent la bise à tout le monde, nous aussi d’ailleurs. On laissa les gamins jouer ensemble pendant qu'on discutait. Gilles nous parla de la rencontre avec son arrière-grand-père mais aussi avec son grand-oncle et ses cousins. Ça c'était très bien passé et Gaston leur avait raconté toute l'histoire y compris les recherches qu'il avait fait faire, après, pour retrouver sa fille.

  • Ah, j'ai un message de la part de papé Gaston pour toi. Il t'attend, avec Louis et son père, demain à 8 heures, chez lui, pour le café. Tim sera là aussi, avec son père. C'est pour des histoires de terrains, je crois.

  • D’accord, j’irai !

On monta coucher les gamins qui s'endormaient sur le canapé. On discuta encore quelques minutes, pendant lesquelles j’annonçais à Véro qu’elle avait eu le nez fin en me mettant en couple avec Hans et on alla se coucher.
Je me levais le premier, comme d'habitude, et je préparais la table du petit-déjeuner mais quand je partis, personne n'était encore debout.
Je frappais et j'entrais chez Gaston. Son fils, son petit-fils et Tim étaient assis autour de la table de la cuisine. Je fis la bise à Tim et à Gaston et je serais la main à Louis et à son père, Jacques.
On entra directement dans le vif du sujet et je laissais Tim se débrouiller avec eux parce que, personnellement, je m'en moquais un peu.
Puis on alla sur le terrain. En fait Tim leur en céda un grand morceau, plus qu'ils ne l'avaient espéré. Et pour la location des terres, je ne leur demandais que ce que les impôts me réclamaient c'est à dire trois fois rien.

  • Tu es sûr de ne pas vouloir plus, Jean-François ?

  • Pourquoi faire ? Les donner aux impôts ? À l'occasion quand vous serez là, et si les gosses le désire, leur faire faire un tour de cheval.

  • Mais pour toi aussi, bien sûr. Et pour Adeline et ta famille, Tim.

  • Tu sais les chevaux ce n’est pas trop mon truc. Tu te souviens Bé de la gamelle que j'avais prise quand on a testé ça en Camargue ?

  • Ho putain, oui.

On éclata de rire tous les deux. Expliquant, qu’en fait, le cheval avait fait une embardée et Tim qui faisait le con se retrouva, cul par-dessus tête, dans une roubine (canal le long d'une route qui sert à arroser les champs). Puis Louis et Jacques nous parlèrent de leurs projets.

  • Dans l’idéal, je voudrais diriger un centre équestre mais pour ça, il me faudrait aussi un endroit où je pourrais loger des gens, stocker le matériel. Mais construire ça, ça demande un gros investissement qu'on ne pourra pas faire tout de suite.

  • Il y a bien ma maison, tu sais Gaston, celle du collabo, que j’ai racheter quand le couple qui devait en faire un gite a changé d’avis, en réalisant qu’ils se mettaient dans les dettes jusqu’au cou et pour 30 ans. Elle est très grande mais il y a tout à refaire dedans. Et la remise est suffisamment grande pour y stocker du matériel.

  • On peut aller la voir ?

  • Je vais chercher les clefs à la maison et je reviens.

Je fis l'aller-retour et on alla visiter la maison.

  • C'est vrai que c'est très grand. Elle a du potentiel. Il faut qu'on y réfléchisse. Mais ça ne sera pas pour tout de suite. Par contre, on peut monter les chevaux quand, Tim ? eux, c’est plus urgent !

  • Quand vous voulez.

La semaine qui suivit, Louis et son père construisirent des parcs électrifiés. Les premiers locataires furent quatre mules. Gaston se chargeait de leur donner à boire tous les jours. Les garçons et Adeline, allaient les voir tous les matins et ils leur apportaient du sucre, une carotte ou un morceau de pain dur … si bien qu'ils devinrent vite potes et venaient près des petits dés qu’ils les voyaient.
Quand l'été arriva, Louis monta tous ses chevaux et son matériel qu'il rangea dans la remise… et c'est la première fois que les jumeaux montèrent dessus. Mais ce ne fut pas la dernière, loin de là. Ils eurent droit tous les jours à deux heures d’équitation.
L'été tirait à sa fin. Ça faisait près d'un mois qu'on avait reçu les résultats des tests ADN. Hans avait contacté son cousin (le frère d'Anna ou de Victoria) mais sans lui parler de sa sœur. Il apprit qu'ils allaient passer quelques jours dans le sud de la France fin août. Et ils avaient prévu de se voir à ce moment-là.
Justement ils venaient de se téléphoner. Il y avait un changement de programme. Au lieu d'aller à l'hôtel comme prévu, ils étaient invités dans la villa d'un ‘’roi du pétrole’’.
Quand Hans me dit son nom, ça me fit sourire. Je le connaissais bien, je lui avais sauvé la vie.
Je pris mon téléphone et j'appelais John Smith.

  • Jean-François, comment allez-vous ?

  • Très bien, John, merci et vous ?

  • Très bien aussi, merci. Que me vaut le plaisir de vous entendre ?

  • John, j'aurai besoin que vous me rendiez un service. Je voudrais que vous m'invitiez à la villa de son Altesse en même temps que le lord, la lady et leur fils que vous allez recevoir demain.

  • Puis-je me permettre de vous demander d'où vous tenez ce renseignement ? Je ne le sais moi-même que depuis peu.

  • Je vous en parlerai de vive voix quand on se rencontrera. C'est au sujet de leur fille.

  • Que pensez-vous de vendredi soir, pour venir. Par contre il s'agit d'une soirée privée habillée. La tenue de soirée est de rigueur. Je vais faire ajouter votre nom à la liste des invités et prévenir son Altesse de votre venue. Il m'a parlé de vous récemment et sera surement content de vous revoir. Je vous souhaite une bonne soirée. À vendredi soir, Jean-François.

  • À vendredi John. Oh, John, je ne viens pas seul. Je serai là avec mon ami.

  • D’accord. Je prévois une ou deux chambres ?

  • Deux chambres communicantes, comme ça son Altesse ne sera pas choquée.

On était mercredi. Il fallait agir vite. Ma mère se proposa de garder les enfants. J'essayais mon costume qui m'allait encore impeccablement et celui de Liam allait comme à un gant à Hans.
On arriva vers 18 heures à la villa du Cheikh. On nous conduisit directement dans nos chambres… qui communiquaient. Quelques minutes plus tard quelqu'un frappa à ma porte et J'ouvris à John Smith.

  • Enchanté de vous revoir, John.

  • Moi aussi Jean-François. Vous pouvez m'en dire plus sur la fille de Lord et Lady Moneytimes ?

  • Un moment s'il vous plaît. Hans, tu peux venir s'il te plaît.

Hans arriva et se présenta à John en lui précisant sa parenté avec lord et lady Moneytimes.

  • J'ai eu l'honneur d'être présenté à vos parents il y a quelques mois lors d'une visite officielle que son Altesse a faite au Pays Bas.

Je résumais à John toute l’histoire, je lui montrais le reportage et le médaillon. Il fit venir le docteur personnel de son altesse qui regarda les tests ADN et qui confirma le lien de parenté entre les jumeaux et Hans.

  • Pouvez-vous attendre demain pour annoncer la nouvelle à ses parents ? Ils sont les invités d'honneur de son Altesse.

  • Oui John, ça peut attendre.

  • Jean-François, à tout hasard avez-vous la médaille que son Altesse vous a remise ?

  • Oui John, j'ai aussi les autres et j'ai même pris les montres.

  • Alors, portez-les, s’il vous plaît, l'oncle de son Altesse sera heureux de voir que vous les arborez. Il est présent.

À 20 heures, on descendit. Il y avait déjà beaucoup de monde. Je tombais sur l'oncle de son Altesse. On discuta quelques instants et il me conduisit jusqu'à son neveu.

  • Jean-François quel plaisir de vous revoir. Comment allez vous ?

  • Très bien votre Altesse. Je vous remercie et vous comment allez-vous ?

  • Pas trop mal, merci. Ça me fait plaisir de vous voir parmi nous.

  • Tout le plaisir est pour moi votre Altesse. Je n'ai jamais eu l'occasion de vous remercier du cadeau que vous m'avez fait.

  • Tout autre que vous aurait demandé bien plus. Et on a dû vous forcer la main pour accepter, je crois.

  • Un peu, votre Altesse, mais maintenant je ne regrette plus de l'avoir accepté. Mes enfants y vivent heureux.

  • Combien en avez-vous ?

– Deux votre Altesse, des jumeaux.
  • Dieu vous a béni.

  • C'est vrai qu'il a été cool avec moi.

  • Ah, Lord et Lady Moneytimes, laissez-moi vous présenter Jean-François Favre mon sauveur.

Elle me tendit la main et je lui fis une espèce de baise main qui la fit sourire et je serais la main au Lord. On échangea quelques banalités et avec son Altesse ils allèrent voir d'autres personnes. Je vis Hans, en bout de salle, qui discutait avec un mec. Je m'approchais d’eux.

  • Jean-François, je te présente mon cousin Nick. Nick je te présente Jean-François, mon mec, chez qui je vis.

  • Enchanté de te connaître Jean-François.

  • De même, Nick.

Je ne pus en dire plus, parce que j'étais subjugué par ses yeux. Il avait les mêmes yeux bleus que sa sœur y compris les fils d'or qui les parcouraient. J’en frissonnais !

  • Ça ne va pas Jean-François, on dirait que tu as vu un fantôme ?

  • Non, ça va Nick, c'est juste tes yeux. Ils me rappellent ceux d'une personne que j'ai connu et que j'ai beaucoup aimé.

  • Ok, pas de souci, je ne te regarderai plus dans les yeux, c'est promis.

  • Tu n'as pas intérêt cousin. Et de toute façon tu n'as aucune raison de le faire. Tu n'es pas fiancé, toi ?

  • Si, bien sûr, avec la banque du père de ma promise qui en aime un autre. Heureusement que ma vraie copine est beaucoup plus chaude que cette frustrée.

  • Tu es toujours autant coureur ?

  • Pourquoi se contenter d'une seule fille alors que tu peux en avoir des dizaines. Mais ça, tu ne sais pas ce que ça veut dire toi. Tu as toujours été le gars d'un seul mec, pas vrai ?

  • La preuve est devant toi et Jeff est comme moi.

  • Au fait, son Altesse vient de me présenter à tes parents. Ta mère a dû me prendre pour un gros plouc quand je lui ai fait un baisemain.

  • Non juste comme quelqu'un qui n'est pas de notre monde. Elle les côtoie parce qu'elle ne peut pas faire autrement mais elle les ignore.

  • Je vais être franc avec toi, c'est loin de me perturber, les ‘’prout ma chère’’.

Il éclata de rire.

  • T'es trop, toi, Hans est bien tombé en te rencontrant.

  • Oui, je sais, mais moi aussi je suis bien tombé en le rencontrant.

Un majordome entra et annonça que son Altesse était servie. Je fus surpris de voir que Hans et moi, on était à la table officielle. On était loin des Huiles mais on y était quand même.
Le repas traîna en longueur et dès qu'on put on s’éclipsa. On alla faire un tour dans le parc. Et discrètement on regagna nos chambres. Le petit déjeuner était servi à partir de huit heures. Quand on y arriva l'oncle et la tante de Hans y étaient aussi. Hans s'approcha d'eux et sa tante nous invita à sa table. La conversation se déroula en anglais et ils parlèrent surtout de leur famille.
On avait fini et Hans demanda à son oncle et à a tante s'ils pouvaient nous accorder un entretien privé.

  • Tu es bien solennel Hans.

  • C'est que l'affaire est importante… Très !

  • D’accord, suivez-nous dans notre suite.

  • Nous devons passer par notre chambre avant.

  • Vous n'aurez qu'à demander aux domestiques pour nous rejoindre.

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RE: Bébé - emmanolife - 27-03-2023

Je suis un peu paumé avec toutes ces altesses ! J'aime mieux quand ils vont chercher des morilles... Mais peut-être les jumeaux seront-ils invités à passer l'été à Balmoral l'année prochaine...


RE: Bébé - KLO7514 - 28-03-2023

Bon, résumons-nous : un neveu de Her Majesty. Ou bien c'est un des fils de Margret , d'une sœur de Philip of Mounbatten (ex-Battenberg et "de Grèce"). Mais il me semble qu'il était le seul garçon du roi de Grèce. Et il avait 4 sœurs qui ont toutes épousé des nobles allemands quelque peu "mouillés" avec le régime du IIIe Reich. Donc, Philip a eu des neveux. Margret a eu aussi un fils avec son époux. Les paris sont ouverts pour connaître le "papa" de Victoria.
Je trouve que le nom de Lord et Lady "Moneytimes" cadre bien : Time is money, dit-on "over Channel", surtout à la Bourse de Londres...!
Alors, que vont donc se dire Bé, monsieur et madame Moneytimes? Parler "gros sous"? parler "famille"? Rapatrier les cendres de l'épouse de Bé dans le caveau familial "in England"? Non : pas de ça Lisette ! Les petits doivent pouvoir aller retrouver" maman" près de chez eux et pas Outre-Manche. Na !
Et God bless the queen (the king en 2023 !)