Récits érotiques - Slygame
Bébé - Version imprimable

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RE: Bébé - gaetanbg - 13-02-2023

Un avait commencé par mes pieds et l'autre par mon dos. Ils se rejoignirent au niveau de mes fesses et ils ne se privèrent pas de me les masser. J'eus même droit à un doigt fureteur. Ils me firent allonger sur le dos et là aussi ils se rejoignirent au niveau central… sur ma queue, qui jouait le mât de cocagne.

Puis ce fut au tour de Steph de passer entre nos mains pour le passage de crème et quand on se rejoignit au niveau de ses fesses Franck insista beaucoup sur sa rondelle si bien qu'il y enfila vite quatre doigts, puis je le vis replier son pouce et forcer un peu.
Steph soufflait, un peu comme une femme qui accouche. La main passa entière. Il força encore un peu et une partie de son avant-bras entra. Puis il se mit à faire quelques allers retours et ressortit son bras avec le poing fermé. Il claqua la fesse de Steph, en disant :

- La suite, ça sera pour plus tard. C'est à mon tour de me faire masser.

Franck prit donc la place de Steph et on lui passa de la crème après solaire. Steph s'en mit sur la queue et le baisa quelques minutes avant de se retirer et dit en riant :

- Pour toi aussi la suite ça sera pour tout à l’heure.

- Allez Steph, encore un peu.

- Non, tu en as assez pour le moment. Au fait Jean-François, on a commandé des pizzas. Tu restes avec nous pour manger et pour dormir ?

- C'est si gentiment proposé que je ne peux pas refuser. Mais vous comptez vraiment dormir ?

- Pas tout de suite, après manger, on voudrait aussi s'amuser un peu, avant. Pour une fois qu'on trouve un bon étalon endurant ça serait dommage de ne pas en profiter.

Les pizzas ne devraient plus tarder.

Une dizaine de minutes après, ça frappait à leur porte. Franck alla ouvrir et il me présenta Nick (Nicolas de son vrai nom). Il posa les pizzas sur la table et quitta ses fringues. Lui n'était pas très grand mais sa queue était énorme, aussi grosse que la mienne. Mais sur un gars de sa taille ça la faisait paraître encore plus immense.

- Je n’ai pas droit à ma pipe de bienvenue aujourd'hui les salopes ?

Aussitôt Steph et Franck se mirent à genoux pour satisfaire leur 'maître’. Et quand il banda bien il leur demanda d’arrêter.

- Si on mangeait les pizzas tant qu'elles sont chaudes ?

On passa à table et au bout d'un moment, les pizzas à moitié consommées, Franck passa sous la table . Je le sentis me caresser la bite. Puis il me la suça.

- Si tu allais aider l'autre salope. On est deux à sucer. C'est comme ça que vous recevez vos invités ?

Steph le rejoignit. De temps en temps ils échangeaient.

- Alors Jeff, tu préfères lequel ?

- C'est des bons suceurs tous les deux. Steph avale plus profond mais Franck se sert mieux de sa langue. Et ils ont un bon cul tous les deux.

- Pour ça ils se valent, oui. Allez, on va à la chambre, j'en ai marre de me faire sucer. En position.

Ils se mirent à quatre pattes, côte à côte, mais pas dans le même sens. Puisque Nick était en train de s'occuper de Steph, j'allais m'occuper de Franck. Je déroulais une capote sur ma queue et je l'enfilais d'une seule poussée.

- Ho putain, oui, je la sens bien ta grosse queue. Elle me remplit bien. Vas y démonte moi le cul… Oui comme ça… Tape bien au fond… Vas y plus sec…

- Tu devrais aussi lui coller des claques sur le cul. Elle aime trop, cette salope. Toi qui as de grandes paluches, il va apprécier. Tu verras ça lui donne de l'énergie dans les coups de cul.

- Et toi salope, vas chercher tes pinces à seins et les poids qui vont avec. Quand je t'aurai posé ça, je m'occuperai de ton cul. Et tu vas morfler . Apporte plutôt la valise où vous rangez vos jouets. Ça pourra nous donner des idées à Jeff et à moi.

Quand il revint Nick vida une quantité impressionnante de sextoys sur le lit. Il y avait tout un tas de godes et de plugs, sans compter des cock-rings en métal, en cuir, avec ou sans clous …
Je pris un petit gode que j'ajoutais à ma queue. Il couina quand je l'enfonçais d'un coup.
Pour Franck c'était une autre histoire. Nick avait pris une cravache dans les gadgets en vrac sur le lit et il lui zébrait les fesses. Franck ne bandait pas mais un fil de mouille coulait de sa queue. Nick devait en avoir marre de le frapper. Il ouvrit un pot de graisse, je ne savais pas trop, il en tartina le cul de Franck.
Il enfila directement quatre doigts dans le cul de Franck, il replia le pouce et força. Ses sphincters lâchèrent et la main de Nick entra jusqu'au niveau du poignet. Il força, fit quelques mouvements d'avant en arrière, força encore et il ne s'arrêta que quand tout son avant-bras fut à l’intérieur.
Franchement, je ne trouvais pas ça bandant comme pratique. Bon, après tout, on ne me demandait pas de le faire et j'avais le cul de Steph à disposition... J'aimais mieux, ça.
Franck et Nick s'en donnaient à cœur joie et les cris rauques de Franck allaient finir par attirer le voisinage. Franck attrapa une bouteille de poppers et se gazait, comme il disait, à longueur de temps. Il tendit la bouteille à Steph qui fit de même.
Mais ce qui me surprit c'est quand Nick retira son bras, que Steph se libéra de ma queue et alla remplacer Nick qui était allé se laver pour enlever l'espèce de graisse qu'il avait sur les bras. J'étais en train de me demander quelle suite il allait y avoir parce que franchement ça me plaisait de moins en moins quand Nick revint et qu'il tomba à genoux devant ma queue et commença à me sucer.
Il essayait de me prendre en gorge profonde et Steph me fit signe de le tenir par le crâne et de forcer. Ça, je pouvais le faire. Je le pris derrière la tête et je forçais pour que les derniers centimètres entrent. Je restais comme ça sans bouger le temps qu'il suffoque un peu, je le laissais respirer et je recommençais. Il en bandait raide qu’il voulut se branler.

- Non, tu ne touches pas à ta queue. Parce que je crois bien qu'ici il n'y a pas deux salopes mais trois, et toi tu dois être la pire ! Tu fais le malin parce que tu as une grosse queue mais je suis sûr que quand tu vas te prendre la mienne dans le cul, tu vas couiner encore plus fort que quand Franck a pris ton bras. Je vais te montrer ce que c'est un vrai mec qui sait se servir de sa queue. Mets-toi à quatre pattes sur le lit.

- Tu peux prendre la graisse, elle est compatible avec le latex et elle lubrifie mieux. En revanche vas-y en douceur, je ne suis pas trop habitué à prendre une queue.

J'enfilais une capote, je pris de la graisse avec mes doigts, je tartinais sa rosette et j'enfilais deux doigts, direct. C'est vrai qu'il était serré. Je ne voulais pas lui casser le cul d’entrée. Je pris mon temps pour le préparer convenablement.
Mais je crois que, comme Steph et Franck, il devait aimer avoir mal. Au bout de trois doigts j'y mis ma queue et je l’enfonçais. Lui aussi poussa un cri rauque quand mon gland le perfora. Il contracta son anus et je le fis se détendre en lui collant deux grandes claques sur les fesses tout en poussant. Ma queue entra en plein, d’un trait. Steph lui fit sniffer du poppers. Il se détendit un peu. Je le pris par les hanches et je me mis à le 'bourriner’. Sa queue mouillait grave.
Steph et Franck avaient changé de place. Mais Franck ne fistait pas Steph. Ils jouaient avec des godes. Ils en avaient un double, de belle taille, et s'en était enfoncé une bonne longueur chacun. Et ils complétaient ça en en rajoutant quelques autres plus ou moins gros.
Je prenais maintenant Nick en missionnaire. Sa queue s'était mise à bander bien dur et tout d'un coup, il râla et une longue giclée de sperme se mit à s'écouler de sa queue. Il tremblait de tous ses membres. Je me mis à le baiser de plus belle. Il me demanda d'arrêter mais égoïstement je continuais. Si bien qu'il se remit à pisser du sperme, encore plus fort et bien plus longtemps. J'étais sur le point de jouir. Je me retirais et je lui tartinais la figure de sperme.
Franck et Steph retirèrent les joujoux qu'ils avaient dans les fesses et vinrent lécher le sperme qui coulait sur Nick. On alla prendre une douche à tour de rôle. Et on s’installa tous dans le salon. On but un coup et les deux gourmands vinrent téter nos queues. Autant Nick que moi, on réagit à leurs caresses et cette fois on refit l'amour, presque, calmement.
Les garçons eurent droit à une double pénétration chacun. Et comme on avait déjà joui plusieurs fois, tous autant qu'on était, ça dura bien plus longtemps que normalement. On reprit une douche et on se retrouva une nouvelle fois au salon.

- Tu restes dormir avec nous Nick ?

- Non je ne peux pas. Il faut que je sois à la maison quand ma copine rentrera tout à l’heure.

- Tu as une copine, Nick ?

- Oui, elle bosse dans une boite de nuit les week-ends. Et elle rentre sur le coup de six heures. Donc, j'ai trois heures pour reprendre un peu de forces parce que chaque fois qu'elle rentre, elle est tellement excitée qu'il faut que je lui fasse l’amour. Je m'habille et je file.

Il nous roula une pelle à chacun pour nous dire au revoir.

- Tu restes Jeff ?

- Oui, je veux bien.

- Tu te mets au milieu de nous ?

- Comme vous voulez.

Et le matin, quand je me réveillais on était enlacés tous les trois. Je réussis à m'extirper de ce sac de jambes et de bras, sans les réveiller et je m’habillais. Je réussis à trouver une boulangerie où j'achetais des viennoiseries et du pain. Puis je retournais au mobile-home des garçons.
Ils étaient réveillés et me firent un grand sourire quand je passais la porte. Ils étaient à poil, évidemment. Je posais ce que je tenais sur la table de la cuisine et je me mis nu.

Oui, je sais, c'est naturiste.

- On croyait que tu étais parti.

- Mais je n'en avais pas l’intention. J'avais juste envie de vous faire un petit plaisir.

- Cool ça. Tu bois du café ou du thé ?

- Du café, noir et sans sucre.

On petit déjeuna tout en discutant.

- Tu viens avec nous à la plage, cet après-midi ?

- Si vous m'accepter, je veux bien.

- Bien sûr qu'on t’accepte. En revanche, avec ce que vous nous avez mis hier soir, aujourd'hui c'est relâche. Alors si tu as envie de sexe on ne sera pas vexé si tu vas faire un tour dans les bois.

- C'est bon, moi aussi j'ai bien donné alors je n'ai pas des plus envie de sexe non plus. Mais, si l'envie de me tailler une pipe vous prend cet après-midi, ne vous privez pas. Par contre, je dois partir vers dix-huit heures. Je dois récupérer un pote qui arrive à la gare de Montpellier à dix-neuf heures.

- Tu vas niquer avec lui, ce soir ?

- Hé, hé ! Non, il est hétéro. Mais il est vraiment beau gosse, pas autant que moi mais presque.

- Ça va tes chevilles ?

- Oui, pourquoi ?

On partit à la plage sur le coup de midi et à dix-huit heures je les déposais devant l'entrée de leur camping puis j'allais récupérer Tom à la gare. Et cette fois encore il avait réservé une chambre… avec un lit double.
On crevait de chaud. Très vite on fut nus et on prit une douche… à tour de rôle.

- Putain Jeff t'es vraiment bronzé.

- La plage mec, la plage. Rien de tel pour bronzer.

- J'y suis allé aussi avec ma copine ce week-end mais je n'ai pas tant bronzé que toi.

- Normal t'es un nordiste. En plus, tu bronzes avec un maillot de bain. C'est nul les traces. Et tu mets des shorts de bain, encore plus nul.

- Il vaut mieux que j'ai un short de bain parce que quand ma copine me passe de la crème… Humm, je te dis pas la trique que je choppe.

- Bin, de cette façon, tu as dû prendre un bon acompte avant de venir.

- Pas depuis quatre jours. C'était zone rouge. Alors non, je n'ai pas pris d’avance. Donc, si cette nuit tu sens ma queue dans tes fesses, c'est que je t'aurai confondu avec Caro.

- De toute façon c'est pas avec ta bite que tu risques de me faire mal. Fais plutôt attention que ce ne soit pas la mienne qui se coince entre tes miches. Mais fais gaffe, elle risque de chercher ton petit trou vierge.

- Oh ! Tu oserais m’enculer ?

- T'as un beau petit cul, une taille fine où m'accrocher pour bien te baiser, alors pourquoi pas… Hé, hé ! Fais pas la gueule, je rigole.

- Et toi c'est quand que tu as baisé.

- Ce matin, de bonne heure. Hier après-midi je suis tombé sur des salopes et j'ai passé la nuit chez elles. J'ai les couilles vides pour deux ou trois jours. Après, je ne te promets rien.

- D'ici là, tu n'auras qu'à te branler, comme moi, sous la douche.

- J'espère que tu rinces bien, après. Je ne voudrais pas écraser tes enfants.

- Pfff. T’es con ! T'as révisé un peu les cours?

- Oui, enfin, vite fait, surtout la théorie parce que la pratique c'est moins évident. Bon, après y'a rien de plus, par rapport à ce qu'on a appris pendant nos études.

On discuta encore un moment, on alla manger un bout au fastfood du coin puis on rentra se coucher.
Dans la nuit Tom dut me confondre avec Caro parce qu'il se colla à mon dos et posa sa main sur ma hanche. Ça me réveilla et me fit bander. Petit à petit, je sentis sa queue qui se frayait un chemin entre nos corps, venant se nicher entre mes globes.
Doucement je commençais à bouger mes fesses pour bien l’exciter. Puis je me rendis compte que ce que je lui faisais pendant son sommeil était dégueulasse. Je m’arrêtais.
Mais là, c'est lui qui donna des petits coups de rein. Il se mit à gémir et je sentis trois grosses giclées de sperme contre mes fesses. Bin merde alors, je ne m'attendais pas à ça !
Puis il se retourna de l'autre côté du lit. Je me levais et j'allais à la salle de bain m'essuyer les fesses avec du papier cul. Je retournais me coucher.

Le matin quand on se réveilla on avait tous les deux la trique qui soulevait le drap. On se, marra en constatant notre « bonne santé »

- Tu vas diminuer ça sous la douche le premier où j'y vais ?

- Vas y le premier Tom, moi je ferai ça dans le lit. J'aime mon confort.

- Non, mais ! Tu ne vas pas te branler dans notre lit, non plus .

- Et pourquoi pas ?

- Bin parce que c'est notre lit !

- J'aimerai bien savoir le nombre de gens qui y ont déjà baisé dans ‘notre’ lit.

On se chamailla encore un peu et finalement nos érections retombèrent seules. On prit la douche, on but le café et on alla à la fac.
Comme la semaine précédente, c'était deux heures de théorie et deux heures de pratique et ça, deux fois par jour. Le soir quand on rentrait on se mettait en tenue de sport et on allait courir. Le jeudi soir on courut un peu plus que d'habitude et on rentra en discutant, trottinant.

- Jeff, tu as déjà sauvé la vie de quelqu’un ?

- Je pense que oui, même plusieurs et toi ?

- Non jamais. Tu as fait comment ?

- Le premier c'est le gars qui nous louait notre appartement quand on faisait nos études . Il a fait un infarctus et on a du lui faire avec un pote du bouche à bouche et un massage cardiaque . Le second c'est un gars qui s'était ramassé des coups de couteau. J'étais avec un pote avec qui je faisais mes études d’infirmier. On lui a fait des pansements compressifs et quand on a réussi à arrêter les hémorragies on l'a recousu à la super glu.

- Tu me fais marcher là ?

- Non, Tom, je te jure que ce que je te raconte est vrai.

- D'accord, je te crois. Il y en a d'autres ? Parce que tu as dit le premier , le second c'est donc qu'il y en avait un autre. Parce qu'on dit qu'il n'y en a jamais 2 sans 3 ...

- Non en fait il y en a ‘des’ autres.

Je lui racontais l’accident.

- Et tu as osé lui faire une trachéotomie et avec un couteau suisse, en plus ? Là, je ne suis pas sûr de te croire.

- Quand on rentre, je te montre. Il y a eu un article dans le Provençal. On peut le trouver sur le net.

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RE: Bébé - KLO7514 - 13-02-2023

Mais c'est qu'il va devenir un très modeste héros, notre Bé...Il faudra bientôt qu'on lui mette un masque ...de fer pour qu'il ne soit pas reconnu, ça en prend le chemin! Dodgy


RE: Bébé - bech - 14-02-2023

Ça y va très fort coté sexe avec les étudiants en médecine (en fait, même un peu trop à mon goût, n'étant pas emballé par la sodo).

Ce que par contre j'ai remarqué, c'est que Tom a réservé une fois de plus une chambre avec lit double. Bon, c'est sûrement plus facile à trouver qu'avec 2 lits simples, mais c'est à penser que Tom pourrait être bi ou au moins hétéro curieux et que sa proximité avec Bé en des endroits stratégiques n'est pas tout à fait involontaire.


RE: Bébé - gaetanbg - 16-02-2023

On rentra et on prit la douche. Puis je lui montrais l'article et, fatalement, il me crut. On partit bouffer et ensuite on rentra pour réviser un grand moment avant de nous coucher.
Le lendemain, on passa la matinée en examens. À midi en discutant avec les autres je me rendis compte je m'en étais plutôt bien sorti. Et l'après-midi on commença les examens de pratique, en groupe d'abord puis individuellement ensuite. C’était mon tour. J'entrais dans la pièce. Enfin c'était plutôt un hangar au milieu duquel il y avait une voiture accidentée avec quatre mannequins dedans.

- Une voiture vient d'avoir un accident devant vous. Elle a fait plusieurs tonneaux. Que faites-vous ?

- J'appelle les secours et je réponds à leurs questions jusqu'à ce qu’ils me disent de raccrocher.

- D'accord et après ?

Je m'approchais de la voiture. Sur le premier mannequin il y avait un papier. 'ne respire plus', sur celui de derrière 'fracture ouverte du fémur, inconscient’, sur le troisième 'n'arrive plus à respirer, mais conscient’. Et sur le dernier 'ne respire plus’.
Ma réaction les surprit parce que j'éclatais de rire.

- Ça vous fait rire comme mise en situation ? Pourtant elle s'est réellement déroulée.

- Oui je sais. Le chauffeur était mort sur le coup, j'ai fait un garrot à celui de derrière. Le passager avant droit était mort aussi et j'ai fait une trachéotomie à celui de derrière.

- Quand vous dites j'ai fait, c'est ce que vous comptez leur faire ?

- Non, non, l’accident est arrivé début mai aux Fourches et c'est un ami et moi qui les avons sauvés en faisant ce que je viens de vous dire.

Je les vis parler entre eux et un d'eux sortit son téléphone et je l'entendis dire à son correspond :

- Tu peux venir un moment, on a besoin de toi. … Non, viens nous voir et tu nous diras.

- En attendant ; Jean-François, un homme qui a pris plusieurs coups de couteau que faites-vous ?

- Toujours pareil. Je commence par appeler les secours et je comprime les plaies pour éviter les saignements avec ce que j'ai sous la main.

- Et que faites-vous ensuite ?

- Je parle au mec pour qu'il reste conscient en attendant les secours.

Une porte s'ouvrit et un homme, que je ne vis pas de face, s'approcha du jury.

- Approchez-vous s'il vous plaît.

En m'approchant, je reconnus le toubib qui était intervenu lors de l’accident.

- Ça va, le premier cas n'a pas dû être trop compliqué pour toi.

- Non, ça va mais je pense que les membres du jury ont dû me prendre pour un fou ou pour un mytho. Heureusement que vous étiez par là.

- Il faut dire que faire une trachéotomie, avec un couteau suisse, en plus, fallait oser. Et le deuxième cas de figure, tu penses t'en être bien tiré aussi ?

- Si j'avais eu de la super glu, j'aurais pu 'recoudre' le mec.

Là c'est un autre gars du jury qui réagit.

- vous dites : recoudre un gars avec de la super glu. Vous sortez ça, d’où ?

- Je l'ai fait avec un ami, une fois.

- Il a un nom votre ami ?

- Oui comme tout le monde. Il s'appelle Joris Dukaroussel et il est infirmier à Lyon.

- Messieurs, je vais clarifier les choses, laissez-moi vous présenter ce jeune homme ; c’est l’une des personnes qui a empêché le détournement d'un avion le 11 septembre. Il a, avec son ami, empêché un homme grièvement blessé par un des terroristes de se vider de son sang. Et ils l'ont bel et bien 'recousu', comme il dit, avec de la super glue.

- Eh bien ! Félicitations mon garçon, pour ton sang-froid, ta débrouillardise et ce que tu as fait.

- J'étais là au bon moment et j'ai fait ce que j'ai pu. J'ai improvisé avec ce que j'avais sous la main.

- Oui, je sais bien, nous ne sommes pas Dieu mais de simples mortels. Je peux savoir pourquoi tu fais cette formation ?

- Je veux m'engager dans les marins pompiers de Marseille. J'ai vu qu'exceptionnellement ils recrutaient des infirmiers.

- Oui mais pourquoi pas en hôpital ou en libéral ?

- C'est peut-être à cause des stages que j'ai effectués à l'hôpital de Valence où j'ai fait mes études. Et puis je n'aime pas être enfermé. Il y aurait bien libéral, mais soigner des bobos à répétition ne m'intéresse pas.

- Et pourquoi pas le SAMU ou le SMUR ?

- Ah, ça, c'est par superstition. Chaque fois que les pompiers sont venus pour une urgence au village les gens qu'ils ont emmenés sont revenus tandis que ceux emmenés par le SMUR ou le SAMU ne sont jamais remontés.

- C'est une bonne raison. Tu sais, il y a plus de gens qu'on croit qui sont superstitieux.

- Hé, hé ! Et puis, je pense aussi que je serai très beau habillé en marin.

- D’accord, bon je pense que mes amis comme moi sommes très satisfaits de ta prestation. Je ne sais pas ce que tes écrits ont donné mais en pratique, considère que tu as cartonné.

Ils me firent sortir par une porte latérale, alors qu’un des examinateurs allait chercher le candidat suivant… Tom venait de passer aussi. Il sortit tout sourire.

- Jeff, tu te rends compte, c'est tout ce que tu m'as raconté hier quand on courait. Comment ça se fait qu'ils aient choisi justement ce cas-là précis ?

- Ils se basent sur des faits, des accidents qui se sont produits. Je ne sais pas, en tout cas j'ai eu du bol pour les deux cas. Et toi aussi, du coup !

On attendit encore une petite heure et on nous annonça les résultats. On était quinze sur les dix-huit à avoir reçu notre attestation. Il y eut un pot de départ et on rentra à l’hôtel. Tom repartit tout de suite. Il allait rejoindre sa copine à Lyon pour y passer le week-end.
J'allais faire un tour dans un bar gay du centre-ville et je revins avec un étudiant avec qui je passais la nuit.
Il était doux et tendre. Son caractère me rappelait celui de Joris. Je lui fis l'amour, contrairement aux autres que je baisais. Il me conduisit à une plage naturiste pas loin de Montpellier le samedi après-midi. Il suivait des études en histoire de l'art et en archéologie.
On parla objets anciens et de bien d'autres choses. Il m'invita à passer la nuit avec lui. On refit l'amour, bien sûr, et on fut obligés de dormir collés l'un à l'autre dans son lit en 90.
Je repartis en milieu de matinée. J'avais envie d'un sauna. Avec le beau temps il n'y avait presque personne. Quelques habitués qui ne me plaisaient pas et qui savaient qu'ils n'avaient aucune chance avec moi. Mais ils étaient sympas, alors on discuta.
Sacha arriva avec trois copains à lui, tous légionnaire. Un d'eux était dans la trentaine mais les deux autres étaient des petits jeunes tous bien gaulés. Ils fêtaient les vingt ans du benjamin.
Sacha me les présenta. Je leur serrais la main sauf à Ivan, celui qui fêtait son anniversaire, auquel je fis la bise. Le plus âgé partit presque aussitôt en chasse.

- Il va se faire enculer, il adore ça. Mais il aime principalement les vieux vicieux.

- Tant mieux, c’est pas ce qui manque et ça va leur faire du bien, autant qu’à lui.

- Jeff, ça te dit qu'on aille tous les quatre dans une cabine ? Ils aiment bien les grosses bites à sucer et on va dépuceler le cul d’Ivan, il est encore dans les découvertes masculines, ce minet. Celui d'Igor est très souple tu verras. Et le mien a faim aussi.

On commença par aller jouer dans le bain à remous. Quand je dis jouer, on se roulait des pelles, on se tripotait, on se branlottait sans se faire jouir. On se chauffait, quoi ! De là on alla au hammam où on continua nos amusements. Chacun suça les queues des autres mais toujours sans se faire jouir. Puis on alla au sauna et par paire, chacun frottait son partenaire pour lui enlever les peaux mortes… bien sûr, ceci très sensuellement !
De là, on alla se doucher et chacun son tour on fut lavé à six mains par les trois autres. Les doigts savonneux nettoyaient chaque centimètre carré de la peau de celui qui se faisait pouponner et, suivant l'endroit, les doigts passaient plusieurs fois. On alla enfin dans une cabine.
Igor et Ivan nous sucèrent un bon moment. Ils échangeaient leurs impressions, en russe, selon moi. Plus tard je sus que c'était de l’ukrainien. Mais Sacha le comprenait et il me traduisait ce qu'ils disaient. Ils ne faisaient pas qu'échanger leurs impressions, ils changeaient aussi de queues. Et j'avoue qu'ils suçaient aussi bien l'un que l’autre.
On les fit se retourner et on leur bouffa le cul. Nous aussi on goutta le cul des deux. On ne fit pas que les goûter on les doigta aussi. Et à première vue, à entendre leurs gémissements, ils aimaient ça. Sacha enfila une capote à Igor. Il en fut surpris.

- C'est à toi que revient l'honneur de dépuceler le cul de ton pote. Jeff et moi on le ferait bien, mais nos queues sont trop grosses pour l’inaugurer sans douleur.

- Mais ne t'en fait pas Ivan, quand Igor aura fait le passage, tu vas aussi tester nos queues.

Igor approcha sa queue du cul de Ivan. Il poussa et le gland entra. Ivan se crispa. On le caressa pour qu'il se détende et Igor put enfin s'enfoncer jusqu'à mi queue .il commença à faire des allers retours tout doucement. Et petit à petit il réussit à s'enfoncer en plein.
Sacha donna sa queue à sucer à Ivan et je montais sur le lit pour donner la mienne à Igor. Il baisa Ivan une dizaine de minutes avant de se retirer. Ivan ne bandait plus. Je le suçais un peu et il redevint raide. On lui enfila une capote. Igor avait compris. Il se mit sur le dos et releva ses jambes vers lui. Sans hésiter il approcha sa bite du cul d'Igor et poussa. Igor devait être un habitué de la sodomie passive parce qu'il ne fit que gémir quand Ivan s'enfonça en lui d'une seule poussée. Il commença immédiatement à faire des vas et viens rapides.

- Tu ne vas pas tenir longtemps en faisant comme ça Ivan.

- C'est trop bon, j'ai envie de jouir.

- Igor aussi à envie de jouir. Tu ne le considères pas comme une pute n'est-ce-pas ?

- Non, c'est mon ami.

- Alors fais le jouir aussi, ne sois pas égoïste.

- Mais comment je fais ? Je ne vais plus tenir longtemps.

- Tu te retires, tu l’embrasses, tu le suces, puis quand tu es calmé tu lui remets ton sexe. Ça ne s'apprend pas en un jour. Allez, faites-vous jouir.

On regardait les garçons faire l’amour. Ivan avait compris parce qu'on le vit branler Igor et quand il fut bien raide, il lui enfila une capote et c'est lui qui reprit le rôle de passif.
Sacha et moi on faisait l'amour à côté d’eux. J'étais en train de sucer Sacha en jouant avec sa prostate quand les garçons jouirent. Je stoppais juste avant que Sacha ne jouisse à son tour.

- Alors vous en pensez quoi de votre première fois ?

- J'aime mieux être passif et toi Ivan ?

- Moi aussi. Jeff, Sacha, vous nous montrez ce que ça fait avec une grosse queue ?

Bien sûr qu'on leur montra et sans nous vanter, Sacha et moi, on assura grave. Et pour tout dire, deux culs serrés, c'était divin comme sensation. Et même Sacha fut visité par nos queues successives. J'avais joui trois fois, une fois avec chacun d’eux.
On avait baisé pendant plus de trois heures. On retourna se faire un sauna, puis un hammam pour finir par un bon bain à remous, bien plus sagement. Et on se sépara.

Je rentrais aux Fourches.
Le lendemain je repris le boulot. Et le soir en rentrant j'avais reçu des mails pour mon futur engagement.
En fait, c’étaient des dates pour passer des tests. Ça se passait sur deux jours. Il y avait des tests de connaissance générale, des tests de logique, des tests de… Bref, on ne fit que ça la première journée. Le lendemain, alors que jusqu'à présent on était par ordre alphabétique, là on était appelés et on nous disait quel groupe rejoindre. Je me retrouvais avec une trentaine de gars.
Un marin nous conduisit dans une salle où un gradé entra. J'eus la surprise de voir que c'était un de mes examinateurs lors de ma formation d’urgentiste.

- Messieurs, vous pouvez vous asseoir. Comme vous l'avez remarqué ce matin nous vous avons séparé par groupe. Vous, vous êtes tous infirmiers, donc vous êtes à part pour cette partie. Vous allez passer d'autres tests plus spécifiques à votre profession ce matin et cet après-midi vous allez tous avoir un cas pratique à étudier devant un jury composé de professionnel. Puis vous aurez un entretien avec ce même jury.

On fit de l’écrit tout le matin. On alla manger et à quatorze heures précises on retourna dans la salle de la matinée. On nous passa des diapos qu'on devait commenter et dire ce qu'on aurait fait dans ce cas-là. Il y avait des cas pas très évidents et par deux fois, je laissais mourir l'un des blessés pour être sûr de sauver l’autre.
On nous accorda trente minutes de pause et à tour de rôle on passa un entretien avec un jury. Mon tour arriva.

- Asseyez-vous. Nous avons vos résultats. Ils sont surprenants. Surtout ceux de cet après-midi. Vous laissez mourir deux personnes. Pourquoi ?

- Pour être sûr de sauver les deux autres.

- Vous pouvez développer votre pensée ?

- Si, dans les deux cas, j'avais essayé de les sauver tous, je pense qu'ils seraient tous morts. À la rigueur, dans le deuxième cas, j'aurai pu faire quelque chose pour le deuxième homme mais il serait resté un légume et l'autre blessé, sans avoir toute mon attention, auraient eu des séquelles trop importantes pour pouvoir vivre une vie normale.

- C'est en effet ce qu'il s'est passé. Les deux ont été sauvé, l’un est en institution et le second handicapé grave à vie… Et dans le cas de la voiture qui a pris feu, vous en laissez un mourir… pourquoi lui et pas l’autre ?

- Lui ou l'autre, il fallait faire un choix. Alors j'ai pris celui qui était le plus certain à sauver et j'ai donné de la morphine à l'autre pour qu'il ne souffre pas trop. Et encore ce n'était pas une obligation. Il était dans le coma et je ne pense pas qu'il éprouvait de la douleur. C'est juste au cas où il aurait pu souffrir.

- Nous avons sous les yeux vos résultats de tests. Ils sont excellents. Presque trop bon même pour que vous soyez un simple infirmier. Vous n'avez jamais pensé à la médecine ?

- Si vous voulez dire être toubib, mes parents voulaient que je poursuive des études de médecine. Mais je ne voulais pas faire de longues études.

On continua à discuter de moi. Ils me demandèrent mes passions, mes hobbies, mes attentes si j'étais accepté. Je leur répondis avec ma franchise habituelle. Ils me remercièrent et me dire que je serai prévenu courant août et, si ma candidature était retenue, je devrais me présenter en octobre pour mon incorporation.
Le soir, après que je sois rentré chez moi, je discutais avec mes parents des deux jours qui venaient de passer et mon avis était mitigé. Je pensais que ça s'était bien passé mais bon, j'avais toujours un doute.
L'été passa rapidement. Souvent les week-ends je redescendais sur Nîmes où Marc, Sacha, Igor, Ivan et moi on s'éclatait sexuellement. On profitait de la plage dans l'après midi, enfin, pas Marc qui travaillait le week-end, et après la plage, on allait au sauna où Marc faisait des heures supplémentaires pour son plus grand plaisir.
Je fêtais mes 23 ans avec Tim aux Fourches. Depuis qu'ils vivaient en couple on se voyait un peu moins. Mais je ne lui en voulais pas pour autant. Il passait ses journées à bosser du matin au soir. Il nous arrivait encore de discuter ensemble comme avant. Bon, un peu différemment mais ça nous convenait à tous les deux. Comme Il avait accepté que notre relation change quand j'étais avec Liam.
Mi-août je reçus un mail comme quoi j'étais accepté dans les marins pompiers et je devais me présenter le 3 octobre à la caserne. Je devrais y passer entre le 20 et le 30 août pour signer mon engagement pour quatre ans. Ce que je fis, bien sûr.
Le mois de septembre arriva. Et je commençais à préparer mon départ pour Los Angeles. Dans quelques jours, ça fera deux ans que Liam était mort.
J'avais prévu d'y passer une dizaine de jours. Avec ma carte VIP, je fis le voyage en première. Je fus surpris de voir Toni et Gaële à mon arrivée. La chambre de mon amour n'avait pas changé, si ce n'est que les armoires et les placards étaient vides. Même l'odeur de son parfum avait disparue.
Le jour anniversaire de sa mort j'allais me recueillir longuement sur sa tombe. J'avais voulu y aller seul.
Et le lendemain je me retrouvais assis avec les parents de Liam devant un juge. Les avocats des deux parties se querellaient pour des histoires de procédure, de détails sordides. J'en avais marre, je me levais et je me dirigeais vers la sortie.

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RE: Bébé - emmanolife - 16-02-2023

Bé a une vie mouvementée, il ne doit pas s'ennuyer une seconde ! Le lecteur non plus : merci, gaetanbg !


RE: Bébé - KLO7514 - 16-02-2023

Voilà un rapide résumé de plusieurs mois et d'activités ...variées incluant une partie habituelle d'entre elles : faut pas perdre certaines"épreuves favorables à la santé"*.
Ainsi, voilà un futur joli marin. Mais attention  en entrant dans un sous-marin enflammé en rade de Toulon ou à l'arsenal : dans ces engins, c'est plutôt bas de plafond!
-----------------------------------------------------------------------------
*Blagounette : sur deux petites caricatures "en continu", on voyait un cambrio. devant un coffre ouvert. Puis, sur la suivante, le même vu de dos entre deux gendarmes en arrêt (C'est le cas de le dire ! ) devant la prison parisienne de la rue de la Santé (XIVe arr.). La légende  soulignant les 2 dessins est, sous le 1er: «Le travail» et sous le second :«...c'est la Santé»! Smile


RE: Bébé - gaetanbg - 17-02-2023

Monsieur, je peux savoir où vous allez ?

Jean-François, madame le juge s'adresse à toi.

Je me retournais surpris.

Je sors, madame le juge.

Et puis-je savoir pourquoi ?

Pour ne pas exploser de rage en entendant ce que l'avocat de la défense ose dire.

Vous pouvez préciser votre pensée ?

Les assurances ne veulent pas payer, ça tout le monde l'a compris. Mais pour ça, celui-ci traite le pauvre monsieur qui est mort d'un infarctus et mon cher Liam plus bas que terre. Là, c'est tout juste s'il n'a pas dit que Liam n'avait pas à être là, limite c’est sa faute. Alors, devant une telle mauvaise foi, je préfère partir avant de m'en prendre physiquement à lui.

Êtes-vous violent de nature ?

Non, Madame. La dernière fois que je me suis battu remonte au 11 septembre 2001.

Vous vous êtes battu pour quelle raison ?

Pour empêcher des terroristes de s'emparer d'un avion.

Vous voulez dire que vous, vous êtes l’un de ceux qui a empêché le détournement de cet avion ?

Oui Madame et Liam en fait… en faisait partie. Madame puis je me permettre de poser une question à l'avocat de la défense ?

Si elle a un rapport avec l'affaire, oui je vous y autorise.

Monsieur, y a-t-il une close dans le contrat d'assurance que votre compagnie à fait au monsieur incriminé, qui interdit à un mort de conduire une voiture ?

Pourquoi mettrait-on une close aussi stupide ? Vous avez déjà vu un mort conduire une voiture ?

Oui monsieur, sur la vidéo prise par les caméras de surveillance du carrefour. Donc, s'il n'y a pas de close qui interdise à un mort de conduire une voiture, c'est que c'est autorisé. Alors je ne vois pas pourquoi vous refuser de payer. Je vous remercie de m’avoir laisser poser ma question, Madame le juge.

L'avocat de la défense demanda un ajournement de séance que le juge lui accorda. La séance reprit à quatorze heures. La défense demanda la parole et dit que sa compagnie acceptait de payer. Et là, ça a été une négociation de marchands de tapis, entre les avocats.
Jeanne s'écroula en sanglots, des larmes ruisselaient sur mes joues et la rage m’envahissait. Notre avocat demandait dix millions de dollars - il était payé à la commission - et l'avocat adverse proposait, royalement, cent-milles dollars. La juge commençait aussi à s’impatienter.

Madame, Monsieur, quel montant serait le plus juste pour vous ?

Jeanne était toujours secouée par des sanglots. Je me levais.

Madame, j'ai une proposition à faire à l'avocat de la partie adverse. Il ne veut pas payer, je suis d'accord mais à une condition et une seule… Qu'il nous rendre Liam en vie et en bonne santé. Personnellement, Madame, que vous nous donniez un cent, un dollar ou cent millions de dollars, ça ne rendra pas leur fils à Jeanne et à Henry, ni leur frère à Mélisande et Anthony, pas plus qu’à moi, l'homme que j'aimais le plus au monde. Vous êtes plus habituée que moi Madame à ce genre de marchandage. Alors je vous laisse estimer le juste montant de l'indemnité parce que ce dialogue de chiffonniers m’écœure. Ce sera tout, madame le juge.

Puis il y eut les plaidoiries et la juge les condamna à payer un million de dollars. Notre avocat voulait faire appel (bien sûr, ce rapace étant aux pourcentages). On refusa. Mais ça, la partie adverse ne le sachant pas, l'avocat nous proposa séance tenante de nous faire le chèque si on ne faisait pas appel. C'est donc avec quatre chèques de deux-cent-cinquante-milles dollars qu'on repartit. Jeanne fit le sien – les 5% - à l'avocat qui faisait grise mine.
J'avais proposé à Jeanne de partager mais elle avait refusé. Je donnais les chèques à Jeanne pour qu'elle les donne à Méli et à Toni. Je déposais le mien sur mon compte américain, en fait, notre compte. Je n'avais pas pensé en avertir la banque. Tant pis, il restera à nos deux noms.
Je passais le week-end chez Jeanne et Henry puis j'allais passer quelques jours chez mon oncle et ma Tante. J'allais toujours courir quand j'étais chez eux et je me rendais au stade où l’entraîneur m'embauchait toujours pour jouer.
Sexuellement les États Unis, ça n'avait pas été le top. Je m'étais tapé des petits Ricains, mais je les trouvais fades par rapport aux Français. J'étais aussi allé voir Kaleb et Will mais cette année pas de pèlerinage. La veille de mon départ je retournais sur la tombe de Liam me recueillir encore un long moment.
J'étais en vacances jusqu'à mon incorporation. Je soldais mes vacances. J'en profitais pour aller à droite et à gauche pour niquer. Il n'y avait pas d'autre mot. Et quand je ne niquais pas je courais ou je ramassais des champignons. C'était une année exceptionnelle. Un après-midi dans une pinède je ramassais un plein seau de petits pinets pas plus gros que des pièces de deux euros. Je les apportais à ma grand-mère.

Salut tout le monde ça va ?

Bé, si tu m'avais dit que tu venais je t'aurai fait un gâteau.

Mais je ne viens pas pour ça et je viens presque tous les jours, depuis que je suis en vacances.

C'est vrai, je dois le reconnaître. Alors, qu'est-ce-que tu as fait de beau cet après-midi ?

Je suis allé aux champignons !

Tu en as trouvé ?

Un plein seau Mamie et c'est pour ça que je suis venu te voir. J'ai ramassé que des pinets, des tout petits. Tu veux pas me les faire à l'huile et au vinaigre.

Mais bien sûr. Tu en as trouvé beaucoup ?

Je vais te les chercher.

Mon dieu mais tu en as trouvé plein. Il va falloir que tu montes au grenier me chercher ma grosse gamelle.

Dis-moi, tu les as trouvés où, Bébé ?

Par terre Papy… Je plaisante, si tu veux demain je t'y emmène, il en reste plein encore.

Moi, ça doit faire 7 ou 8 ans que je ne suis plus allé aux champignons.

Si tu veux venir Papé, tu peux. C'est presque plat là où je les ai trouvés et il n'y a pas beaucoup à marcher en plus.

Je veux bien.

Je te montrerai où il y a des girolles.

Tu as trouvé des girolles mais tu ne les as pas ramassées ?

Bin non, j'aime mieux les pinets au vinaigre et je n’avais plus de sac.

Je restais avec eux un bon moment. Avant de partir je montais au grenier récupérer la marmite.

C'est quoi tout ce bordel qu'il y a au grenier, papé ?

C'est pas du bordel. Ce sont des souvenirs. Enfin ce qui est à moi. Pour le reste il faut demander à ta grand-mère.

Papa, tu le sais, c'est tout ce qui ne nous sert pas mais qui pourrait encore servir. Ou des choses qui ne serviront plus mais auxquelles je suis attachée sentimentalement. Comme cette grande cocote, c'était celle de Maman, et qui sert occasionnellement.

Oui je me souviens on l'avait acheté en Arles dans les années 60.

Il y a aussi les cocotes en fonte des grands-mères. Mais tu sais aussi bien que moi ce qu'il y a Papa. La plupart des choses c'est Maman et toi qui les avez mises. Il faudrait trier un peu et jeter l’inutilisable.

Oui Tant que Bébé est là, il faudrait en profiter.

Pas de soucis pour moi, j'ai rien de spécial à faire jusqu'au 2 octobre.

Tu me prendras une photo de toi en marin, Bé.

Mais oui Mamie, pas de problème et même une en pompier si tu veux.

À quelle heure on part demain pour aller aux champignons ?

Sept heures, ça te va Papé ?

Ok, à demain matin.

Le lendemain on alla aux champignons et on en trouva des pleins seaux. Quand on rentra mon grand-père m'envoya chez le père Mathieu lui en donner.

Merci bien Bé, vous en avez trouvé un bon paquet on dirait.

Oui un bon paquet mais s'il ne pleut pas ça m'étonnerait qu'il y ait une repousse.

Avec tout ce que tu m'as donné je vais en manger une poêlée et je mettrais le reste au congélateur pour les manger avec les enfants la semaine prochaine.

C'est bien beau de ramasser des champignons mais après il faut les trier. On y passa trois heures. Plus que ce qu'on avait mis pour les ramasser. Mais le soir tout était cuit et stérilisé. Et j'avais convenu avec eux de revenir demain pour s'attaquer au grenier.
À sept heures, quand j'arrivais, il y avait un gâteau tout chaud qui m'attendait et ma grand-mère me versa un grand bol de café.
Et on alla au grenier. On prenait carton par carton et on triait ce qu'il y avait dedans. Plus de la moitié fut descendu pour partir à la déchetterie. Puis on passa aux malles. Certaines contenaient de vieux habits. Mon grand-père regarda une blouse noire. Il devint songeur.

C'est ma grand-mère qui l'avait faite pour moi la première année où je suis allé à l’école. J'avais cinq ans et demi. C'était en 1911. Tu n'as qu'à l'escamper (jeter).

Ah ça non, Papa. C'est un souvenir à conserver. Et je suppose que c'était aussi ton béret quand tu étais enfant.

Ma mère ne jetait rien. Je me souviens qu'il y avait des draps tout neufs dans l'armoire mais quand elle les changeait elle se débrouillait pour nous en mettre des tout rapetassés. Le matin quand tu te levais, tu avais la trace des pétas (pièces de tissus qui servent à réparer les trous) sur la peau.

Une autre malle contenait les fameux draps neufs en lin, des nappes et des serviettes brodées. Tous en état impeccable !

C'est les trousseaux des arrière-grands-mères et des grands-mères. On ne s'en servait que rarement.

On garde, bien sûr.

Oui, les filles en feront ce qu'elles veulent. Le reste des malles c'est les tiennes Papa.

Bé, prend la grosse là. Et ouvre-la.

C'est quoi ?

C'est mon uniforme que j'avais quand j'étais aux Spahis. Et dire que des pauvres gars ont fait la guerre de 14 là-dedans.

Tu portais ça à l’armée.

Non ça c'était notre tenue de sortie. On était en tenue de 14 mais couleur moutarde. Elle doit être dessous.

Ah oui, je la vois.

Apporte l'autre malle… Ah oui, dans celle-là, c'est les uniformes de mon grand-oncle. Il était médecin major dans la marine sous Charles X et Napoléon III. Y'a pas à dire mais c'était autre chose les uniformes à l’époque.

Et dans celle-là qu'est-ce qu’il y a ?

Mes uniformes de la deuxième guerre. D'abord celui de la guerre de 40, puis celui reçu à la libération. Ta grand-mère y met de la naphtaline tous les ans pour pas que les mites s'y mettent. Et la caisse, là, c'est tous de vieilles armes et sabres qui appartiennent aux différents uniformes.

Et la dernière c'est quoi ?

C'est des papiers, tous les papiers de la famille depuis Henri IV. Enfin, tout ceux qu'on a su conserver.

Et celle là-bas ?

C'est les affaires de ton grand-oncle Jean, mon fils, celui qui est mort pendant la guerre d’Algérie. Je n'ai jamais eu le courage de l’ouvrir.

Bon, Bé, pendant qu'on range tu vas à la déchetterie avant leur fermeture ?

Ok, j'y file vite.


D’autres jours j'allais aider mon père à la carrière, d’autres fois j'allais aider Tim et même une fois Mary. Puis arriva le 3 octobre. La veille j'étais allé dire au revoir à mes grands parents, au père Mathieu, puis à tout le monde. Et j'arrivais à 6 h 30 devant la barrière de la caserne. Le planton de service me demanda mon ordre d’incorporation. Il me laissa entrer. J'avais une place sur le parking. Et de là je rejoignis d'autres gars en civil qui attendaient comme moi.
De plus en plus de monde arrivait et je fus surpris de voir Tom. Enfin c'est lui qui me vit en premier.

Jeff, je ne rêve pas, c'est vraiment toi ?

Cool, tu es là aussi Tom ? Comment ça se fait ?

Ma copine a espoir d'être mutée dans le sud bientôt. Alors j'avais postulé aux marins pompiers de Marseille et… j'ai réussi.

Des gradés arrivèrent. On fit le silence.

Messieurs bonjour à vous. Alignez-vous. À l'appel de votre nom, vous vous rendrez sous la lettre correspondante. Section A : …

On fut 24 à être appelés et je me trouvais avec Tom et le gars à qui j'avais remis les tendons à la piscine quand on passait les tests sportifs. Le Chef (c’était son grade) nous conduisit dans une salle où il nous demanda de déposer nos sacs au fond de la salle. Il nous fit asseoir.

Les gars, je vais être votre chef de section pendant ces trois mois. Votre section est un peu spéciale. C'est la première fois que nous recrutons des infirmiers qui ne sortent pas d'une école de l’armée. Alors vous allez devoir fournir plus d'efforts que les autres sections car en plus de l'instruction militaire de base, vous allez aussi avoir une formation plus axée sur la traumatologie et les urgences. Nous allons vous donner les bases plus spécifiques pour que vous puissiez vous montrer efficaces dès votre premier jour dans la caserne où vous serez affectés. Pour commencer nous allons aller à l’habillement. Aujourd'hui ça sera vos tenues de pompier. Demain on y retournera pour vos tenues de marin. Suivez-moi en rang par deux… Un effort la bleusaille ! On dirait un troupeau de chèvres.

On arriva à l’habillement. On nous fit mettre en boxer et des recrues prirent nos mesures. On nous fit rhabiller et à tour de rôle on avançait. La première chose qu'on nous donna ça a été un sac de paquetage. Et au fur et à mesure qu'on avançait dans la file on mettait dedans les fringues qu'on nous donnait. Et quand on sortit on alla au gymnase et le chef nous fit vider le sac devant nous.

Bon, on va faire le récapitulatif de ce que vous avez eu. On va commencer. Au fur et à mesure que je vais énumérer les choses vous allez les remettre dans le sac. Si certains ne l'ont pas, où qu'il manque quelque chose dites-le.Je commence : une pochette avec 3 boxers, une pochette avec 3 paires de chaussettes …

Bon j'avais tout. Il manquait quelques bricoles à certains qui retournèrent les chercher.

Bien, on va retourner à la salle où vous formerez des groupes de quatre.

Je me mis avec Tom et, Armand, le gars à qui j'avais remis la cheville en place, demanda à se joindre à nous avec un pote à lui Steeve. On accepta.
On suivit le chef jusqu'à un bâtiment où on monta au premier étage. Là, il nous dispatcha dans des chambres prévues pour quatre. C’était spartiate. Chacun avait un lit, une armoire et un tabouret. Et il y avait une table sous la fenêtre.
J'ouvris la porte de l'armoire où il y avait des photos montrant comment la ranger. Quand je finis c'était comme sur la photo. Pour Tom et Armand c'était plus ou moins le cas. Mais pour Steeve, c'était loin d'être ça. On l’aida.
Quand le chef entra, on avait fini. On s'était mis en tenue de sport comme il nous l'avait demandé. Et de là il nous conduisit au réfectoire. Mon premier repas ne me marqua pas tant que ça. La bouffe était… mangeable, on dira. On retourna à la salle où il nous expliqua comment allait se passer nos classes. Puis il y eut le passage par le 'coiffeur'… qui ne connaissait qu'une coupe ! Et à dix-sept heures, la journée était finie.
On regagna nos chambres et on alla se doucher. C’étaient des douches collectives et beaucoup étaient gênés. Avec Tom on discutait de la journée. Je ne vous dis pas que je n'en profitais
pas pour mater aussi, parce que tous les mecs qui étaient là étaient de super beaux gosses.
Je remarquais que deux ou trois autres gars faisaient aussi du naturisme. Eh oui, on était quelques-uns à ne pas avoir le cul blanc. Le lendemain matin le réveil était à 6 heures. Et à 7 heures 30, après le rassemblement, on partit courir. On avait 10 km à faire en moins de temps possible. Je me classais dans les premiers, sans être vraiment essoufflé par l’effort. On eut droit à une demi-heure pour prendre une douche et nous changer. Et, de fait, sous la douche on était les vingt-quatre pour dix pommeaux. Ça se frôlait, ça se touchait et certains en avait même une mi-molle.
De là on alla récupérer nos deux tenues de marin. Une blanche pour l'été et une bleue pour l’hiver, plus la paire de chaussure qui allait bien. On alla les ranger et l'après-midi, notre formation à proprement parler commença.
La première chose qu'on apprit, ça a été de marcher au pas. En fait, le premier mois a été un concentré de ce que les autres apprennent durant les 3 mois de classe. Ce n'était qu'une formation militaire. Et au tir j'étais assez doué.
Cependant, dès le premier soir ça a été cool dans la chambre. C'est Tom qui a mis les pieds dans le plat direct.

Les mecs, je vous avertis je dors à poil et si vous entendez le lit qui grince, c'est que je me branle. Habituellement je le fais sous la douche avant de me coucher mais, là, ça ne sera pas possible et si je ne me branle pas… ben, je ne dors pas.

On éclata de rire. Et en fait il n'y avait qu’Armand qui dormait en boxer. On éteignit et bien vite, on entendit un bruit régulier qui venait du lit de Tom. Ça devait être contagieux parce que quelques instants après on se branlait tous. Je fantasmais sur les queues de Steeve et d’Armand. Je connaissais déjà celle de Tom en érection. Mais je fantasmais aussi sur d'autres camarades que j'avais vu nus sous les douches ou dans les vestiaires.
On resta bloqué à la caserne un mois. Bon, le week-end on pouvait sortir de 12 à 19 heures et on ne s'en priva pas. Ma première sortie fut d'aller visiter un sauna gay, bien sûr. J'avais trouvé son adresse sur internet. J'allais y entrer quand un gars de mon âge, un militaire sûrement vu sa coupe de cheveux, m’interpella.

Salut, tu vas au sauna ?

Oui, pourquoi ?

Moi aussi, mais à moins que tu n’aimes que les mecs de cinquante ans et plus, il y en a un autre à quelques rues d'ici où on se retrouve entre jeunes. Enfin, la clientèle est assez mixte. Ici, ce sont surtout des jeunes qui font le tapin qui viennent et des matures qui s’offrent leurs services.

Ok, je te suis. Je suis Jean-François.

Enchanté Jean-François, je m'appelle Brandon.

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RE: Bébé - emmanolife - 17-02-2023

Zut alors, j'aurais cru qu'à l'école des marins pompiers ils allaient apprendre justement à faire un pompier ! Vu que dans les caserne, quand il n'y a pas le feu, ils risquent un peu de s'ennuyer, ça permet de passer le temps agréablement. Là ils n'en sont qu'à la branlette, il va falloir qu'ils passent un niveau !


RE: Bébé - KLO7514 - 17-02-2023

...Et pour compléter ce qu'écrit mon prédécesseur, chez les marins il y a le tonneau où se glisse le mousse... Il y a donc lee choix! Smile


RE: Bébé - gaetanbg - 17-02-2023

  • Monsieur, je peux savoir où vous allez ?

  • Jean-François, madame le juge s'adresse à toi.

Je me retournais surpris.

  • Je sors, madame le juge.

  • Et puis-je savoir pourquoi ?

  • Pour ne pas exploser de rage en entendant ce que l'avocat de la défense ose dire.

  • Vous pouvez préciser votre pensée ?

  • Les assurances ne veulent pas payer, ça tout le monde l'a compris. Mais pour ça, celui-ci traite le pauvre monsieur qui est mort d'un infarctus et mon cher Liam plus bas que terre. Là, c'est tout juste s'il n'a pas dit que Liam n'avait pas à être là, limite c’est sa faute. Alors, devant une telle mauvaise foi, je préfère partir avant de m'en prendre physiquement à lui.

  • Êtes-vous violent de nature ?

  • Non, Madame. La dernière fois que je me suis battu remonte au 11 septembre 2001.

  • Vous vous êtes battu pour quelle raison ?

  • Pour empêcher des terroristes de s'emparer d'un avion.

  • Vous voulez dire que vous, vous êtes l’un de ceux qui a empêché le détournement de cet avion ?

  • Oui Madame et Liam en fait… en faisait partie. Madame puisje me permettre de poser une question à l'avocat de la défense ?

  • Si elle a un rapport avec l'affaire, oui je vous y autorise.

  • Monsieur, y a-t-il une close dans le contrat d'assurance que votre compagnie à fait au monsieur incriminé, qui interdit à un mort de conduire une voiture ?

  • Pourquoi mettrait-on une close aussi stupide ? Vous avez déjà vu un mort conduire une voiture ?

  • Oui monsieur, sur la vidéo prise par les caméras de surveillance du carrefour. Donc, s'il n'y a pas de close qui interdise à un mort de conduire une voiture, c'est que c'est autorisé. Alors je ne vois pas pourquoi vous refuser de payer. Je vous remercie de m’avoir laisser poser ma question, Madame le juge.

L'avocat de la défense demanda un ajournement de séance que le juge lui accorda. La séance reprit à quatorze heures. La défense demanda la parole et dit que sa compagnie acceptait de payer. Et là, ça a été une négociation de marchands de tapis, entre les avocats.
Jeanne s'écroula en sanglots, des larmes ruisselaient sur mes joues et la rage m’envahissait. Notre avocat demandait dix millions de dollars - il était payé à la commission - et l'avocat adverse proposait, royalement, cent-milles dollars. La juge commençait aussi à s’impatienter.

  • Madame, Monsieur, quel montant serait le plus juste pour vous ?

Jeanne était toujours secouée par des sanglots. Je me levais.

  • Madame, j'ai une proposition à faire à l'avocat de la partie adverse. Il ne veut pas payer, je suis d'accord mais à une condition et une seule… Qu'il nous rendre Liam en vie et en bonne santé. Personnellement, Madame, que vous nous donniez un cent, un dollar ou cent millions de dollars, ça ne rendra pas leur fils à Jeanne et à Henry, ni leur frère à Mélisande et Anthony, pas plus qu’à moi, l'homme que j'aimais le plus au monde. Vous êtes plus habituée que moi Madame à ce genre de marchandage. Alors je vous laisse estimer le juste montant de l'indemnité parce que ce dialogue de chiffonniers m’écœure. Ce sera tout, madame le juge.

Puis il y eut les plaidoiries et la juge les condamna à payer un million de dollars. Notre avocat voulait faire appel (bien sûr, ce rapace étant aux pourcentages). On refusa. Mais ça, la partie adverse ne le sachant pas, l'avocat nous proposa séance tenante de nous faire le chèque si on ne faisait pas appel. C'est donc avec quatre chèques de deux-cent-cinquante-milles dollars qu'on repartit. Jeanne fit le sien – les 5% - à l'avocat qui faisait grise mine.
J'avais proposé à Jeanne de partager mais elle avait refusé. Je donnais les chèques à Jeanne pour qu'elle les donne à Méli et à Toni. Je déposais le mien sur mon compte américain, en fait, notre compte. Je n'avais pas pensé en avertir la banque. Tant pis, il restera à nos deux noms.
Je passais le week-end chez Jeanne et Henry puis j'allais passer quelques jours chez mon oncle et ma Tante. J'allais toujours courir quand j'étais chez eux et je me rendais au stade où l’entraîneur m'embauchait toujours pour jouer.
Sexuellement les États Unis, ça n'avait pas été le top. Je m'étais tapé des petits Ricains, mais je les trouvais fades par rapport aux Français. J'étais aussi allé voir Kaleb et Will mais cette année pas de pèlerinage. La veille de mon départ je retournais sur la tombe de Liam me recueillir encore un long moment.
J'étais en vacances jusqu'à mon incorporation. Je soldais mes vacances. J'en profitais pour aller à droite et à gauche pour niquer. Il n'y avait pas d'autre mot. Et quand je ne niquais pas je courais ou je ramassais des champignons. C'était une année exceptionnelle. Un après-midi dans une pinède je ramassais un plein seau de petits pinets pas plus gros que des pièces de deux euros. Je les apportais à ma grand-mère.

  • Salut tout le monde ça va ?

  • Bé, si tu m'avais dit que tu venais je t'aurai fait un gâteau.

  • Mais je ne viens pas pour ça et je viens presque tous les jours, depuis que je suis en vacances.

  • C'est vrai, je dois le reconnaître. Alors, qu'est-ce-que tu as fait de beau cet après-midi ?

  • Je suis allé aux champignons !

  • Tu en as trouvé ?

  • Un plein seau Mamie et c'est pour ça que je suis venu te voir. J'ai ramassé que des pinets, des tout petits. Tu veux pas me les faire à l'huile et au vinaigre.

  • Mais bien sûr. Tu en as trouvé beaucoup ?

  • Je vais te les chercher.

  • Mon dieu mais tu en as trouvé plein. Il va falloir que tu montes au grenier me chercher ma grosse gamelle.

  • Dis-moi, tu les as trouvés où, Bébé ?

  • Par terre Papy… Je plaisante, si tu veux demain je t'y emmène, il en reste plein encore.

  • Moi, ça doit faire 7 ou 8 ans que je ne suis plus allé aux champignons.

  • Si tu veux venir Papé, tu peux. C'est presque plat là où je les ai trouvés et il n'y a pas beaucoup à marcher en plus.

  • Je veux bien.

  • Je te montrerai où il y a des girolles.

  • Tu as trouvé des girolles mais tu ne les as pas ramassées ?

  • Bin non, j'aime mieux les pinets au vinaigre et je n’avais plus de sac.

Je restais avec eux un bon moment. Avant de partir je montais au grenier récupérer la marmite.

  • C'est quoi tout ce bordel qu'il y a au grenier, papé ?

  • C'est pas du bordel. Ce sont des souvenirs. Enfin ce qui est à moi. Pour le reste il faut demander à ta grand-mère.

  • Papa, tu le sais, c'est tout ce qui ne nous sert pas mais qui pourrait encore servir. Ou des choses qui ne serviront plus mais auxquelles je suis attachée sentimentalement. Comme cette grande cocote, c'était celle de Maman, et qui sert occasionnellement.

  • Oui je me souviens on l'avait acheté en Arles dans les années 60.

  • Il y a aussi les cocotes en fonte des grands-mères. Mais tu sais aussi bien que moi ce qu'il y a Papa. La plupart des choses c'est Maman et toi qui les avez mises. Il faudrait trier un peu et jeter l’inutilisable.

  • Oui Tant que Bébé est là, il faudrait en profiter.

  • Pas de soucis pour moi, j'ai rien de spécial à faire jusqu'au 2 octobre.

  • Tu me prendras une photo de toi en marin, Bé.

  • Mais oui Mamie, pas de problème et même une en pompier si tu veux.

  • À quelle heure on part demain pour aller aux champignons ?

  • Sept heures, ça te va Papé ?

  • Ok, à demain matin.

Le lendemain on alla aux champignons et on en trouva des pleins seaux. Quand on rentra mon grand-père m'envoya chez le père Mathieu lui en donner.

  • Merci bien Bé, vous en avez trouvé un bon paquet on dirait.

  • Oui un bon paquet mais s'il ne pleut pas ça m'étonnerait qu'il y ait une repousse.

  • Avec tout ce que tu m'as donné je vais en manger une poêlée et je mettrais le reste au congélateur pour les manger avec les enfants la semaine prochaine.

C'est bien beau de ramasser des champignons mais après il faut les trier. On y passa trois heures. Plus que ce qu'on avait mis pour les ramasser. Mais le soir tout était cuit et stérilisé. Et j'avais convenu avec eux de revenir demain pour s'attaquer au grenier.
À sept heures, quand j'arrivais, il y avait un gâteau tout chaud qui m'attendait et ma grand-mère me versa un grand bol de café.
Et on alla au grenier. On prenait carton par carton et on triait ce qu'il y avait dedans. Plus de la moitié fut descendu pour partir à la déchetterie. Puis on passa aux malles. Certaines contenaient de vieux habits. Mon grand-père regarda une blouse noire. Il devint songeur.

  • C'est ma grand-mère qui l'avait faite pour moi la première année où je suis allé à l’école. J'avais cinq ans et demi. C'était en 1911. Tu n'as qu'à l'escamper (jeter).

  • Ah ça non, Papa. C'est un souvenir à conserver. Et je suppose que c'était aussi ton béret quand tu étais enfant.

  • Ma mère ne jetait rien. Je me souviens qu'il y avait des draps tout neufs dans l'armoire mais quand elle les changeait elle se débrouillait pour nous en mettre des tout rapetassés. Le matin quand tu te levais, tu avais la trace des pétas (pièces de tissus qui servent à réparer les trous) sur la peau.

Une autre malle contenait les fameux draps neufs en lin, des nappes et des serviettes brodées. Tous en état impeccable !

  • C'est les trousseaux des arrière-grands-mères et des grands-mères. On ne s'en servait que rarement.

  • On garde, bien sûr.

  • Oui, les filles en feront ce qu'elles veulent. Le reste des malles c'est les tiennes Papa.

  • Bé, prend la grosse là. Et ouvre-la.

  • C'est quoi ?

  • C'est mon uniforme que j'avais quand j'étais aux Spahis. Et dire que des pauvres gars ont fait la guerre de 14 là-dedans.

  • Tu portais ça à l’armée.

  • Non ça c'était notre tenue de sortie. On était en tenue de 14 mais couleur moutarde. Elle doit être dessous.

  • Ah oui, je la vois.

  • Apporte l'autre malle… Ah oui, dans celle-là, c'est les uniformes de mon grand-oncle. Il était médecin major dans la marine sous Charles X et Napoléon III. Y'a pas à dire mais c'était autre chose les uniformes à l’époque.

  • Et dans celle-là qu'est-ce qu’il y a ?

  • Mes uniformes de la deuxième guerre. D'abord celui de la guerre de 40, puis celui reçu à la libération. Ta grand-mère y met de la naphtaline tous les ans pour pas que les mites s'y mettent. Et la caisse, là, c'est tous de vieilles armes et sabres qui appartiennent aux différents uniformes.

  • Et la dernière c'est quoi ?

  • C'est des papiers, tous les papiers de la famille depuis Henri IV. Enfin, tout ceux qu'on a su conserver.

  • Et celle là-bas ?

  • C'est les affaires de ton grand-oncle Jean, mon fils, celui qui est mort pendant la guerre d’Algérie. Je n'ai jamais eu le courage de l’ouvrir.

  • Bon, Bé, pendant qu'on range tu vas à la déchetterie avant leur fermeture ?

  • Ok, j'y file vite.


D’autres jours j'allais aider mon père à la carrière, d’autres fois j'allais aider Tim et même une fois Mary. Puis arriva le 3 octobre. La veille j'étais allé dire au revoir à mes grands parents, au père Mathieu, puis à tout le monde. Et j'arrivais à 6 h 30 devant la barrière de la caserne. Le planton de service me demanda mon ordre d’incorporation. Il me laissa entrer. J'avais une place sur le parking. Et de là je rejoignis d'autres gars en civil qui attendaient comme moi.
De plus en plus de monde arrivait et je fus surpris de voir Tom. Enfin c'est lui qui me vit en premier.

  • Jeff, je ne rêve pas, c'est vraiment toi ?

  • Cool, tu es là aussi Tom ? Comment ça se fait ?

  • Ma copine a espoir d'être mutée dans le sud bientôt. Alors j'avais postulé aux marins pompiers de Marseille et… j'ai réussi.

Des gradés arrivèrent. On fit le silence.

  • Messieurs bonjour à vous. Alignez-vous. À l'appel de votre nom, vous vous rendrez sous la lettre correspondante. Section A : …

On fut 24 à être appelés et je me trouvais avec Tom et le gars à qui j'avais remis les tendons à la piscine quand on passait les tests sportifs. Le Chef (c’était son grade) nous conduisit dans une salle où il nous demanda de déposer nos sacs au fond de la salle. Il nous fit asseoir.

  • Les gars, je vais être votre chef de section pendant ces trois mois. Votre section est un peu spéciale. C'est la première fois que nous recrutons des infirmiers qui ne sortent pas d'une école de l’armée. Alors vous allez devoir fournir plus d'efforts que les autres sections car en plus de l'instruction militaire de base, vous allez aussi avoir une formation plus axée sur la traumatologie et les urgences. Nous allons vous donner les bases plus spécifiques pour que vous puissiez vous montrer efficaces dès votre premier jour dans la caserne où vous serez affectés. Pour commencer nous allons aller à l’habillement. Aujourd'hui ça sera vos tenues de pompier. Demain on y retournera pour vos tenues de marin. Suivez-moi en rang par deux… Un effort la bleusaille ! On dirait un troupeau de chèvres.

On arriva à l’habillement. On nous fit mettre en boxer et des recrues prirent nos mesures. On nous fit rhabiller et à tour de rôle on avançait. La première chose qu'on nous donna ça a été un sac de paquetage. Et au fur et à mesure qu'on avançait dans la file on mettait dedans les fringues qu'on nous donnait. Et quand on sortit on alla au gymnase et le chef nous fit vider le sac devant nous.

  • Bon, on va faire le récapitulatif de ce que vous avez eu. On va commencer. Au fur et à mesure que je vais énumérer les choses vous allez les remettre dans le sac. Si certains ne l'ont pas, où qu'il manque quelque chose dites-le.Je commence : une pochette avec 3 boxers, une pochette avec 3 paires de chaussettes …

Bon j'avais tout. Il manquait quelques bricoles à certains qui retournèrent les chercher.

  • Bien, on va retourner à la salle où vous formerez des groupes de quatre.

Je me mis avec Tom et, Armand, le gars à qui j'avais remis la cheville en place, demanda à se joindre à nous avec un pote à lui Steeve. On accepta.
On suivit le chef jusqu'à un bâtiment où on monta au premier étage. Là, il nous dispatcha dans des chambres prévues pour quatre. C’était spartiate. Chacun avait un lit, une armoire et un tabouret. Et il y avait une table sous la fenêtre.
J'ouvris la porte de l'armoire où il y avait des photos montrant comment la ranger. Quand je finis c'était comme sur la photo. Pour Tom et Armand c'était plus ou moins le cas. Mais pour Steeve, c'était loin d'être ça. On l’aida.
Quand le chef entra, on avait fini. On s'était mis en tenue de sport comme il nous l'avait demandé. Et de là il nous conduisit au réfectoire. Mon premier repas ne me marqua pas tant que ça. La bouffe était… mangeable, on dira. On retourna à la salle où il nous expliqua comment allait se passer nos classes. Puis il y eut le passage par le 'coiffeur'… qui ne connaissait qu'une coupe ! Et à dix-sept heures, la journée était finie.
On regagna nos chambres et on alla se doucher. C’étaient des douches collectives et beaucoup étaient gênés. Avec Tom on discutait de la journée. Je ne vous dis pas que je n'en profitais
pas pour mater aussi, parce que tous les mecs qui étaient là étaient de super beaux gosses.
Je remarquais que deux ou trois autres gars faisaient aussi du naturisme. Eh oui, on était quelques-uns à ne pas avoir le cul blanc. Le lendemain matin le réveil était à 6 heures. Et à 7 heures 30, après le rassemblement, on partit courir. On avait 10 km à faire en moins de temps possible. Je me classais dans les premiers, sans être vraiment essoufflé par l’effort. On eut droit à une demi-heure pour prendre une douche et nous changer. Et, de fait, sous la douche on était les vingt-quatre pour dix pommeaux. Ça se frôlait, ça se touchait et certains en avait même une mi-molle.
De là on alla récupérer nos deux tenues de marin. Une blanche pour l'été et une bleue pour l’hiver, plus la paire de chaussure qui allait bien. On alla les ranger et l'après-midi, notre formation à proprement parler commença.
La première chose qu'on apprit, ça a été de marcher au pas. En fait, le premier mois a été un concentré de ce que les autres apprennent durant les 3 mois de classe. Ce n'était qu'une formation militaire. Et au tir j'étais assez doué.
Cependant, dès le premier soir ça a été cool dans la chambre. C'est Tom qui a mis les pieds dans le plat direct.

  • Les mecs, je vous avertis je dors à poil et si vous entendez le lit qui grince, c'est que je me branle. Habituellement je le fais sous la douche avant de me coucher mais, là, ça ne sera pas possible et si je ne me branle pas… ben, je ne dors pas.

On éclata de rire. Et en fait il n'y avait qu’Armand qui dormait en boxer. On éteignit et bien vite, on entendit un bruit régulier qui venait du lit de Tom. Ça devait être contagieux parce que quelques instants après on se branlait tous. Je fantasmais sur les queues de Steeve et d’Armand. Je connaissais déjà celle de Tom en érection. Mais je fantasmais aussi sur d'autres camarades que j'avais vu nus sous les douches ou dans les vestiaires.
On resta bloqué à la caserne un mois. Bon, le week-end on pouvait sortir de 12 à 19 heures et on ne s'en priva pas. Ma première sortie fut d'aller visiter un sauna gay, bien sûr. J'avais trouvé son adresse sur internet. J'allais y entrer quand un gars de mon âge, un militaire sûrement vu sa coupe de cheveux, m’interpella.

  • Salut, tu vas au sauna ?

  • Oui, pourquoi ?

  • Moi aussi, mais à moins que tu n’aimes que les mecs de cinquante ans et plus, il y en a un autre à quelques rues d'ici où on se retrouve entre jeunes. Enfin, la clientèle est assez mixte. Ici, ce sont surtout des jeunes qui font le tapin qui viennent et des matures qui s’offrent leurs services.

  • Ok, je te suis. Je suis Jean-François.

  • Enchanté Jean-François, je m'appelle Brandon.

19


RE: Bébé - gaetanbg - 17-02-2023

bonjour ,
je reposte cette partie qui sera plus facile à lire comme ça . j'ai du foirer mon copier-coller .
merci à toi mon lion favori de m'en avoir fait la remarque
bises à tous .


RE: Bébé - gaetanbg - 20-02-2023

Chemin faisant j'appris qu'il avait 26 ans, qu'il était sous marinier, bi - mais plus filles - et que, comme il était en manque, il allait se faire sucer au sauna et, pourquoi pas, baiser un cul ou deux, si l'occasion se présentait.
En ce début d'après-midi pluvieux, il y avait déjà pas mal de monde. Et comme dit le proverbe 'tout nouveau, tout beau’. C'est vrai que je n'eus pas de mal à trouver des bouches et des culs accueillants. Je ne pus pas satisfaire tous les prétendants. Je repartis les couilles vides.
Le soir je retrouvais mes amis et quand ils me demandèrent ce que j'avais fait, je leur mentis en disant que je m'étais baladé. Le soir en entendant mes amis se branler, je fis comme eux et il ne sortit que quelques gouttes de mon sexe.
Après un petit déjeuner copieux le lendemain, j'allais enfiler ma tenue de sport et je partis faire des tours de stade. Puis j'allais au gymnase pour me faire les bras et les abdos mais aussi des exercices d’assouplissement. Il n'y avait que peu de monde. Un des gars était suspendu les pieds en l’air. Enfin une barre retenait ses pieds, la deuxième était au niveau de ses genoux et il remontait son corps. Il y avait le même système 'd'accroche' à côté de lui. Je m'y suspendis. On échangea juste un 'salut' et je me mis à l’imiter. C'est vrai que comme ça c'était bien plus dur à faire. J'en fis 10 séries de 10 mais les derniers furent durs à faire.
De là j'allais à un espalier où je me suspendis et je relevais mes jambes le plus haut possible. Là encore j'en fis 10 séries de 10. J’allais boire un peu d'eau et je me mis à faire des assouplissements. Des gars entraient, d'autres partaient. Dans un coin du gymnase il y en avait quatre qui répétaient des katas de karaté. Puis, par deux, ils se mirent à combattre. Un d'eux glissa et cria de douleur.

  • Merde, on dirait que tu t'es déboîté l’épaule.

  • Ce n’est pas on dirait. Je me la suis bien déboîtée et ça me fait un mal de chien.

Je m'approchais d’eux.

  • Salut, j'ai entendu ce que tu venais de dire. Si tu veux je te la remets en place. Je reboute un peu.

  • Et tu as appris ça, où ?

  • Au karaté, avec un kiné qui m'a montré comment faire

  • T'es sûr de toi ?

  • Oui, sinon je ne te l'aurais pas proposé.

  • Alors d’accord, vas-y.

  • Tu peux quitter ton tee-shirt, ça me sera plus facile.

Il fallut que je l'aide et je demandais à un des autres de m’aider. Je lui fis maintenir son ami et je lui dis qu'à 3 j'allais la remettre en place que ça serait un peu douloureux. Bien sûr à 1 je la lui remis en place. Je regardais si elle était bien remise et je lui replaçais aussi deux tendons. Le mec bougea son bras.

  • Merci, ça ne me fait presque plus mal. Alors comme ça tu fais aussi du karaté ?

  • Oui enfin j'en ai fait jusqu'à cet été. Je n'ai pas repris ma licence pour cette année.

  • Pourquoi ça ?

  • Ici on n'a pas trop de temps libre pour le moment alors je verrais plus tard quand je serai affecté dans une caserne.

  • Oui, c'est sûr que quand tu commences ici les trois premiers mois sont intenses. Tu suis quelle formation ?

  • Celle des élèves infirmiers.

  • En plus ! C'est vrai que vous avez encore moins de temps que les autres. Ça se passe bien ?

  • Pour le moment, ça va.

  • Tant mieux, alors. Je te dois un service. Tu n'auras pas affaire à un ingrat.

On se serra la main et je retournais en trottinant jusqu'à la chambre. Mes amis étaient encore à poil et discutaient, assis sur leurs lits. Ils venaient juste de se lever à presque onze heures.

  • Tu étais où ?

  • Je suis allé faire un peu de sport pour me défouler.

  • T’es fada, tu trouves qu'on n'en fait pas assez ici ?

  • Si, ça va, mais bon, y'a pas que courir dans la vie. Il y a aussi les assouplissements, se muscler.

  • Cet aprèm, on va faire un tour en ville, tu viens avec nous ?

  • Oui, si vous voulez.

On alla manger. On n'était pas très nombreux au mess. Un officier arriva.

  • Silence ! S’il y a des infirmiers ici qu'ils se lèvent.

On fut six à se lever.

  • Vous allez vite aller enfiler vos tenues F1 et vous arrivez fissa à l’entrée. Pensez à prendre votre casque. Il y a eu un éboulement de maison en ville et il y a un grand nombre de blessés. On a besoin de vous en renfort.

On partit en courant et on se changea fissa, comme il avait demandé. On ne participa pas aux recherches mais aux soins des nombreux blessés et, finalement, on ne rentra qu'à trois heures du matin.
Je ne vous dis pas la gueule le lendemain matin. Le chef devait être au courant parce que ce jour-là il fut plutôt 'cool' avec nous. Et le soir on ne traîna pas pour aller nous pieutez.
Le premier mois était fini et notre formation 'militaire' aussi. Avec l’ensemble des appelés, on fit une marche de 60 bornes en trois jours. Et nous, la section infirmier, on se chargea aussi des bobos des autres.
Vers la fin de la marche certains soufraient beaucoup. Ils étaient à la traîne. Certains étaient aidés par leurs amis, d'autres non. Alors nous, infirmiers et quelques volontaires, on les aida à la finir.

En effet, seuls ceux qui finissaient la marche, pourraient continuer la formation. On se relaya pour les épauler, porter leurs sacs et on arriva les bons derniers sous les quolibets d’autres. Mais on était dans les temps.
On eut le temps de soigner les plus mal en point avant l'arrivée des camions dans lesquels on grimpa. Et le lendemain sur la place d’appel, après la cérémonie des couleurs, c'est notre chef qui prit la parole.

  • Vous êtes la honte de ce régiment ! Comment avez-vous pu laisser certains de vos camarades blessés se débrouiller seuls ? Nous sommes le corps des sapeurs-pompiers de Marseille. Ça veut dire qu'on travaille tous ensemble et que ce n'est pas chacun pour sa gueule. Alors, avec les autres chefs, nous vous avons concocté une petite surprise. Au lieu de vous donner une permission de 96 heures, elle va être réduite de moitié. Et pendant les prochaines 48 heures, on va vous apprendre ce que c'est l'esprit de corps. La section des infirmiers, mettez-vous à part. Ceux dont les noms suivent, vous les rejoindrez…

La liste ne fut pas très longue. Pas plus d'une dizaine de gars. En fait ceux qui nous avaient aidé. Un autre chef, se tournant en premier vers nous, prit la suite.

  • Les gars on vous félicite. Vous partez à midi au lieu de demain midi. Il faut bien récompenser votre dévouement. Les autres, en tenue de sport et rendez-vous au terrain dans 15 minutes.

  • Tu fais quoi, Jeff ?

  • Je m'habille pour aller rejoindre les autres sur le terrain de sport.

  • Mais… et ta permission ?

  • Les gars, on est un corps, comme l'a dit le chef et quand certains merdent c'est punition collective. Je fais partie de ce corps alors, je subis, même si ce n'est pas de ma faute.

Tom m'imita mais Armand et Steeve partirent. Et on se retrouva cinq à rejoindre le groupe des punis. Les chefs ne dirent pas un mot sur notre venue.
On enchaîna des tours de stade, des pompes, des abdos et on recommençait. Pour Tom et moi ça allait. Mais beaucoup commençaient à fatiguer. Et les blessures et les chutes se firent de plus en plus fréquentes
Un des chefs nous demanda de nous occuper de ça. Et ce n'est qu'en fin d'après-midi, à la descente des couleurs qu'on nous apprit que nous étions tous en permission.
Tom remontait chez lui à Lille. On était dans le couloir et on allait partir quand le chef m’appela.

  • Tu as un petit moment à m’accorder ?

  • Bien sûr chef. Que puis-je pour vous ?

  • Pour moi, rien, tu es attendu à l’infirmerie pour des soins.

  • Mais, je ne suis pas malade, chef.

  • Mais non andouille, ce n'est pas pour toi mais le toubib a besoin de tes talents. Je t’accompagne.

  • De mes talents ? Mais lesquels ?

  • Tu ne serais pas un peu rebouteux sur les bords ?

  • Si, ça m'arrive de le faire. Mais comment le toubib serait-il au courant de ça ?

  • Hé, hé ! Il ne fallait pas lui remettre l'épaule en place au gymnase.

À L'infirmerie il y avait quatre gars qui attendaient. Le toubib me fit entrer dans son cabinet et m'exposa les cas. Il fit entrer le premier. Lui avait fait une chute à travers des planches et était tombé sur le dos. Je lui remis plusieurs tendons en place mais je ne pus pas tout faire d'un coup. Il sembla déçu.

  • Ça ne servirait à rien que je remette les autres en place, aujourd’hui. Ça te ferait souffrir pour rien. Je te les remettrai en place la semaine prochaine.

  • Merci, pas de souci, ça va déjà un peu mieux. La douleur a bien diminuée !

Je m'occupais des trois autres. Il faudrait que j'en revois un plusieurs fois parce que si sa fracture était consolidée, ses tendons étaient restés en vrac. Le médecin me remercia chaleureusement.
Je partis et rentrais aux Fourches.
Pour l'occasion, j'avais emporté mes uniformes. Celui de pompier et ceux de marin. Il fallut bien sûr prendre des photos. Cyprien insista même pour que j'en fasse avec celui de notre aïeul qui avait été médecin major dans la marine sous Louis Philippe et Napoléon III. Ça avait dû être une sacrée bête aussi parce que ses uniformes étaient suffisamment grands pour moi.
Le temps passa vite et dès le lundi les formations reprirent avec autant d'intensité mais cette fois plus axées, pour nous, sur la médecine urgentiste, pour d'autres sur le maniement de la grande échelle, pour d'autres encore sur le matériel d'incendie … Je passais souvent à l'infirmerie entre midi et deux ou le soir, après les cours, pour rebouter des collègues de travail.
Vous racontez jour par jour ma formation n'aurait aucun intérêt, pas plus que mes baises au sauna, d’ailleurs. Il ne nous restait plus qu'une semaine et on serait répartis dans les différents casernes de la ville.
J'avais demandé un service au toubib. Celui d'être affecté dans la même unité que Tom. Il m'avait répondu qu'il ferait ce qu'il pourrait.
Le vendredi matin après la cérémonie des couleurs c'est le chef de corps en personne qui vint parler.

  • Messieurs, comme toutes les années, vous, nouveaux sapeurs-pompiers, allez être attribués à différentes casernes. Je compte sur vos nouveaux collègues pour vous aider à intégrer les équipes et à vous apprendre ce qu'on n'a pas pu faire ici, l’expérience du terrain. La remise des diplômes aura lieu vendredi matin. Je vous signale que c'est une cérémonie officielle alors, pour ceux qui en possède, ça sera médailles pendantes…

Il continua encore un petit moment puis partit. Et nous on alla se changer… pour partir aussi. En effet, on avait une permission. Je remontais aux Fourches où ma mère avait déjà préparé les 13 desserts de Noël.
Juste avant d’en repartir, je mis mes médailles dans mon sac. La semaine passa tranquillement.
Tom et moi, avions appris qu’on serait dans la même caserne. C'était cool. On avait passé tout le jeudi à faire briller nos chaussures, repasser nos uniformes. Le chef était passé plusieurs fois et il avait toujours trouvé quelque chose qui n'allait pas.
Et arriva le fameux vendredi. On était tous content parce qu'après la remise des diplômes on rentrait chez nous passer les fêtes et on ne devait se présenter à la caserne que le 3 janvier.
On était habillés. Le chef était passé et, selon lui : ça pouvait aller.

  • Tom tu peux m'aider à mettre mes médailles ?

  • Tu as des médailles, toi ?

  • Oui, cinq pour le moment.

Il me les accrocha et le chef, qui repassait dans le couloir, entra.

  • C’est quoi ces médailles Jean-François ?

  • Les miennes chef. Si vous voulez j'ai les brevets dans mon sac.

Il fallut que je les lui montre et, comme j’avais éveillé sa curiosité, aussi les quelques photos que j'avais sur mon téléphone.

  • Mazette ! C'est bon, tu peux les garder. Je ne savais pas qu'on avait un véritable héros parmi nous. Tu vas en faire baver quelques-uns.

On se rassembla devant le casernement et, au pas, nos famas en bandoulière, on arriva sur la place d’armes. Les huiles étaient sur une estrade et le pacha nous fit un long speech, puis chaque chef de section nous donna notre diplôme. On retourna rendre les fusils à l’armurerie et après on était convié à un lunch en notre honneur. Nous avions une heure de battement avant de rejoindre le mess et on en profita pour terminer nos bagages. On était dans la chambre quand le chef entra.

  • Jean-François, le pacha veut te voir dans son bureau, fissa.

  • Mais j'ai rien fait, moi. Il me veut quoi ?

  • Je n'en ai pas la moindre idée. Mais lui te le dira, il veut te parler.

Je me rendis donc à son bureau. Je sonnais et une petite lumière verte me signala que je pouvais entrer. J'ouvris la porte, je fis quelques pas et je me présentais de façon militaire.

  • Repos, repos Jean-François, cet entretien n'est pas officiel.

Et c'est là que je vis que Michel était dans la pièce et s'approchait de moi.

  • Bonjour Jean-François, alors ça te plaît cette nouvelle vie.

  • Bonjour Michel, pour le moment ça va. On verra ça dans deux semaines quand je rentrerais des Fourches et que je commencerais à bosser.

  • Jean-François, vous devez vous demander pourquoi je vous ai fait venir. Et pourquoi Michel, qui est un vieil ami, est là aussi. C'est pour vous remercier de vive voix d'avoir sauvé, Fabien, mon fils et son petit-fils, Jeremy.

  • Je vous remercie, mais si j'ai fait ça c'est parce que j'étais là au bon moment. Euh… pardon, ce mauvais moment !

  • Non Jeff, au bon moment parce que si ça avait été seulement Tim ou son père, ou même les deux touristes, la seule chose qu'ils auraient su faire, ça aurait été de téléphoner aux secours mais le temps qu'ils arrivent, mon Jérémy serait mort asphyxié et Fabien se serait vidé de son sang. Alors oui, tu as droit à nos remerciements, à notre gratitude même.

  • Exactement et si je ne vous ai pas parlé avant aujourd’hui, c’est pour ne pas interférer avec votre formation. Déjà que vos médailles doivent beaucoup faire jaser. D’ailleurs, si Michel ne m'avait pas dit qu'elles étaient méritées et m'avait expliqué pourquoi elles vous avaient été remises je vous aurais demandé vos brevets. Mais assez parler, allons rejoindre les autres. Au fait vous allez manger à la table des officiels. Ça ne vous ennuie pas ?

  • Si je vous disais oui, ça vous contrarierait ?

Lui et Michel éclatèrent de rire.


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RE: Bébé - KLO7514 - 20-02-2023

Sacré Bé : il ne peut pas s'empêcher de rendre service à "ses" prochains...Il est quand même chouette ce gars. Il lui sera beaucoup pardonné!
Donc, le "big Boss" du centre de formation (Un "capitaine de Vaisseau", au pif?) est le père du jeune gars à la trachéo salvatrice? Décidément, le monde est petit. Peut-être le "miraculé" et Jérémy seront à table aussi pour entourer Bé? Ce serait une bonne initiative des deux darons.


RE: Bébé - bech - 20-02-2023

Encore une fois, Bébé est hyper sportif et réussit tout ce qu'il fait.

J'avais été un peu sceptique sur le paragraphe où Bé va dans les chambres des accidentés de la route pour les vider de leur contenu. Ça donnait l'impression qu'il étaient finalement morts tous les quatre. Mais on a eu la confirmation que les deux passager arrière ont été sauvés.


RE: Bébé - gaetanbg - 22-02-2023

  • Tu vois René quand je te disais qu'il n'avait pas sa langue dans sa poche.

  • Jean-François, pour être franc vous l'êtes en effet mais ne vous en faites pas, vous ne serez pas si proche que ça de nous. Et si vraiment vous ne voulez pas être à la table des officiels vous pouvez aller manger avec vos amis mais il y en a deux qui seraient très déçus.

  • Ah bon, une autre surprise ?

  • Tu verras bien Jeff.

  • Bien, allons rejoindre les autres, ne les faisons pas trop attendre.

On suivit le commandant et quand on entra dans la pièce tout le monde se mit au garde à vous.

  • Repos messieurs.

Il se dirigea vers un micro.

  • Mesdames, Messieurs, je ne serai pas long. Je voulais vous remercier d'avoir formé un nouveau contingent de marins pompiers. Certains de vous me connaissent depuis bien avant mon affectation à la tête de cette glorieuse institution que sont les marins pompiers de Marseille et savent que je n’aime pas les longs discours… Surtout l’estomac vide ! (Rire dans la salle.) J'en ai bientôt fini, ne vous en faites pas, mais encore quelques mots. Approchez, Jean-François. Je suppose que comme moi vous avez été surpris par le placard de ce jeune homme et beaucoup doivent se demander ce qu'il a fait pour avoir ces distinctions. Sachez, qu’un de ses exploits est qu’il a participé à empêcher un avion d'être détourné le 11 septembre et, avec un ami à lui, ils ont également sauvé un des passagers, grièvement blessé.

Les applaudissements des gens présents le firent taire. Il leva la main pour réclamer le silence.

  • Oui, c'est un héros, national et international, mais il est aussi mon héros personnel et celui de mon ami Michel, ici présent. Parce que sans lui mon fils Fabien et son ami Jérémy ne seraient plus de ce monde



Re salve d’applaudissements.

  • Jean-François venez dire un mot s'il vous plaît.

Je dus devenir tout rouge et m'approchais du micro sous les applaudissements.

  • Je vous remercie tous de vos applaudissements, j'étais là, à ces moments là et j'ai fait du mieux que j'ai pu. Mais si vous me le permettez c'est moi maintenant qui vais vous applaudir. Parce que ce que j'ai fait, c'est ce que vous faites-vous tous les jours et pour certains, depuis des années.

Et je me mis à les applaudir. La chose qu'ils firent m’émut . Ils se levèrent d’un bloc, se mirent tous au garde à vous et me saluèrent. Je leur rendis leur salut. Le pacha me prit par le bras et me conduisit, accompagné de Michel, à son fils qui était assis un peu plus loin. Jérémy était avec lui. Fabien se leva et au lieu de me serrer la main, il me tapa la bise en me disant merci. Jérémy fit pareil.

  • Jérémy, tu as une pièce sur toi ?

  • Oui je crois. Tu veux combien ?

  • Donne-moi celle que tu veux.

  • 50 cents, ça ira ?

  • Ce sera parfait.

Je fouillais dans ma poche et je sortis le couteau suisse de Tim.

  • Pourquoi tu me donnes ce couteau ?

  • Parce que c'est celui qui t'a sauvé la vie. La petite lame c'est avec elle que je t'ai fait l’incision.

  • Et pourquoi me le donner ?

  • Il t'a sauvé la vie. Il est fait pour toi.

  • Je te remercie.

L'avantage d'être à la table des officiels c'est qu'on était servis en premier. Jérémy et Fabien étaient sympa. On discuta pas mal. Petit à petit la salle se vidait.

  • Jeff, tu repars tout de suite ou tu peux passer la soirée avec nous ? Ça ferait plaisir à ma mère que tu viennes manger ce soir. Evidemment, on te garderait à dormir !

  • Il suffit que j'avertisse que je ne rentrerai que demain.

  • Cool, je peux lui envoyer un texto disant que tu viens ce soir ?

  • Oui, tu peux lui dire, puisque ça lui fait tant plaisir. Tu me donnes ton adresse ?

  • On peut peut-être venir avec toi ?

  • J'ai qu'un fourgon, je ne sais pas si tu seras à l'aise dedans avec ta jambe.

  • Ce n’est pas loin, ça ira.

  • Je dois me changer et on y va. Au fait, il faut que je vous parle d'un truc. Mais on fera ça dans le fourgon.

J'allais me mettre en civil, je ramassais mes affaires et on prit la route.

  • De quoi tu voulais nous parler Jeff ?

  • C'est assez délicat. Disons qu’après votre accident, ton grand-père est venu chez moi pour me demander de l’aider. Et c'est moi qui ai rangé vos affaires dans vos sacs. Enfin pas toutes en fait. Il y a quelques livres et quelques sextoys que je n'ai pas osé y mettre. Et j’ai aussi ton mémoire Fabien. Je me suis permis de le lire et les livres aussi. C'est intéressant.

Les garçons se jetèrent un regard de soulagement.

  • Putain Jeff, tu as assuré grave sur ce coup là aussi. Je me demande ce que mon grand-père aurait dit s'il avait trouvé mon jouet en rangeant mon sac.

  • Rien, je pense. Ton grand-père est assez ouvert d’esprit.

  • Oui mais bon, un gode, c'est pas banal non plus.

  • L'orgasme prostatique est bien meilleur et bien plus fort qu'un orgasme normal.

  • Toi aussi tu es un adepte du pegging ?

  • Oui, si tu veux Fabien, on peut dire ça comme ça. En fait je suis bi et je suis resté en couple avec un garçon pendant trois ans et il m'a procuré de nombreux orgasmes prostatiques.

  • Je me suis toujours demandé ce que ça faisait de faire l'amour avec un garçon.

  • Je pourrais te l'expliquer mais le mieux c'est que tu testes par toi-même, quand tu seras prêt, enfin, si un jour tu es prêt. Et vous les avez essayés ces gadgets ?

  • Plusieurs fois pour moi et j'avoue que c'est… très sympa.

  • Et toi Jérémy ?

  • Bin, en fait, quatre ou cinq fois. Et, après le stress de la première fois, je te dirais que c'est grave cool.

  • On arrive, on change de discussion.

J'étais à peine descendu du fourgon que sa mère me sauta dans les bras et m'embrassa des dizaines de fois en me disant à tout bout de champs 'merci’. Puis elle se calma et m'invita à entrer. René et Michel discutaient au salon. Je suivis les garçons à l’étage. Ils me conduisirent à ma chambre.
On reprit notre discussion sur l'orgasme prostatique. Et je leur parlais du petit jeu de Floris, Daan et de Wim. Ils éclatèrent de rire. On ne vit pas passer le temps. Fabien sursauta en voyant l’heure.

  • Je crois qu'il est bientôt temps de descendre. Je passe par ma chambre pour me changer avant. J’arrive !

  • Moi aussi parce qu’en tenue relax c'est quand même mieux.

En fait, ils arrivèrent tous les deux en jogging. Fabien boitait légèrement.

  • C’est à cause de ta fracture que tu boites ?

  • Non, même pas, depuis l'accident ça me le fait. Au début les toubibs ont cru que c'était une petite entorse mais comme je suis resté trois semaines avec la jambe en traction ça ne me faisait plus mal. Mais quand je reste debout longtemps et que je marche beaucoup, comme aujourd’hui, ça tire.

  • Ce soir fais-moi penser à regarder ça . Si ça se trouve ce n’est pas grand-chose.

Le repas était délicieux et les portions plus qu’abondantes. Je ne me fis pas prier pour reprendre deux fois de la mousse au chocolat et du gâteau.
La discussion tourna sur ce que nous, les jeunes, on allait faire plus tard. Pour moi c'était simple, marin pompier. Pour Fabien il serait obligé de refaire sa Huitième année de médecine. Quant à Jérémy, lui, c'était différent. Il avait fini son master de droit et il aurait dû continuer cette année. Ça sera une année sabbatique pour lui. Il recommencera l'an prochain en septembre. Il avait promis de ne pas perdre le fil de cette année et de réviser dès la fin des fêtes.
On passa au salon où René insista pour ouvrir une bouteille de champagne. Puis on alla pour se coucher.

  • Jeff, tu veux regarder ma jambe maintenant ?

  • Oui, si tu veux. Ça serait bien que tu sois assis. Tu veux remonter ton pantalon et quitter ta chaussure et ta chaussette ?

  • Bouge pas, je fais ça de suite.

Il quitta ses chaussures, ses chaussettes, tomba carrément le pantalon de jogging et s'assit sur son lit, en boxer. Je pris son pied et je fis courir mes doigts là où il m'avait dit avoir mal. Je remontais plus haut que la cicatrice et je sentis que le tendon était déplacé mais beaucoup plus haut.

  • Tu as de l’arnica ?

  • Ma mère doit avoir ça dans la pharmacie. Je vais aller la chercher.

Et il revint avec la crème mais aussi sa mère qui venait voir ce que j'allais lui faire. Je lui en mis de la cheville au genou et le massais un long moment.

  • Ça chauffe, c'est normal ?

  • Oui, c'est la crème qui te fait ça. Tu as un tendon de déplacé et c'est ce qui te fait souffrir. Je vais te le remettre en place. Mais comme ça fait longtemps qu'il est déplacé ça risque de te faire un peu mal quand il va reprendre sa place. Et je pense que c'est ça qui crée la douleur à ta cheville. J'y vais, tu me dis si c'est trop douloureux.

Je ne regardais pas ce que je faisais parce que mes doigts me disaient ce que je devais faire. Je regardais son visage et les crispations qu'il y avait dessus. Il ne me restait plus qu'un petit morceau à remettre en place et celui-là allait être très douloureux.

  • J’ai presque fini, il ne me reste plus que deux centimètres à remettre en place mais je t'avertis que ça va être assez… joyeux. Tu vas morfler un peu. En fait ton tendon s'est rétréci et pour le remettre en place il va falloir que je force. Je peux y aller ?

  • Laisse-moi souffler quelques secondes. Et tu pourras y aller. … C'est bon, vas-y.

  • D’accord, je te masse encore un petit peu pour bien chauffer… Voilà, je vais y aller à trois.

Bien sûr, à un, je fis ce que je devais faire.

  • Oh putain, et deux et trois, tu as oublié ?

  • C'était pour pas que tu te crispes. Laisse-moi bouger ta cheville et dis-moi si ça te fait encore mal.

Je la fis bouger dans tous les sens, en forçant même, par moment et il n'avait pas l'air d'avoir mal.

  • Tu as eu mal quand je t'ai manipulé la cheville.

  • Non ça va. J'ai plus mal du tout. Juste une petite gêne résiduelle.

  • Tu reboutes aussi ?

C'est René qui venait de dire ça. Il était sur le pas de la porte et m'avait regardé faire sans rien dire.

  • Oui ça m'arrive quand quelqu'un se fait mal. C'est plus facile quand c'est fait à chaud et ça fait moins mal.

  • Tu as appris ça, où ?

  • Je sais pas vraiment. La première fois que je l'ai fait c'était au Karaté. Tim, mon meilleur pote, s'était fait mal et je lui passais de l'arnica quand j'ai senti avec mes doigts que quelque chose clochait. Alors je les ai laissé faire ce qu'ils voulaient et je lui ai remis le tendon en place. Après, chaque fois que quelqu'un se faisait mal je le reboutais.

  • Tu as un don en or Jean-François. Conserve le bien et mets le en pratique.

  • Oui, je le fais au village et je l'ai fait quelques fois pendant mes classes.

  • C'est donc toi qui as remis l'épaule de mon beau-frère en place au gymnase ?

  • Je ne savais pas que c'était votre beau-frère.

  • Tu aurais dû faire médecin plutôt qu’infirmier.

  • Les longues études ce n'est pas pour moi.

  • Si c'est une question financière, tu sais que l'armée peut prendre en charge tes études contre un engagement de 10 ans.

  • Non, c'est juste que je n'ai pas envie de faire de longues études.

  • Quand tu reprendras, je te demanderai de passer me voir, je ne veux pas que tu gâches ton talent et tu pourras aider pas mal de monde je pense. Mais on en reparlera le moment venu. Bonne nuit tout le monde.

Ses parents partis, on discuta encore un grand moment. Ils étaient cool et sympas. Puis j'allais me coucher aussi. Je fis tirer le plus possible le lendemain matin et à 7 h je descendis à la cuisine. Il y avait René et Michel.

  • Bonjour Bébé.

  • Bonjour Michel, bonjour monsieur.

  • Bonjour Jean-François et ici ce n’est pas monsieur mais René.

  • Alors bonjour René.

  • Tu bois quoi pour ton petit déjeuner ?

  • Un bol de café s'il vous plaît.

  • Michel, pourquoi l'as-tu appelé Bébé ?

  • C'est comme ça que tout le monde l'appelle aux Fourches. Bé, Bébé parfois Jeff mais presque jamais Jean-François.

  • C'est pas vrai, Michel. Je peux t’assurer qu’on m'appelle Jean-François dans la famille… à chaque fois que je me fais engueuler. Hé, hé !

  • Michel, tu as l'air de bien connaître la famille.

  • Je viens de là-haut, par mon père et je suis allé en classe avec le grand-père de ce petit comique. Et pour tout te dire c'est son arrière-grand-mère qui m'a appris à lire et mon fils est allé en classe avec la mère de Bé. Alors, tu vois, oui, on se connaît bien, tous autant qu'on est. Mais depuis que je suis député, et surtout depuis que je suis sénateur je ne connais plus tout le monde, sauf aux Fourches et encore le haut parce que le bas c'est devenu une zone commerciale.

  • Ok ! Mais Jean-François, il t'a appelé Bébé, cela n’est pas un diminutif comme Jeff.

  • Exact René, c'est mon surnom enfin tous ceux qui m'aiment bien m'appelle Bébé.

Et vous vous en doutez bien, il voulut savoir pourquoi. Hélène et Fabien arrivèrent au moment où je commençais mon histoire.

  • Tu fais quand même un sacré bébé Jean-François.

  • J'y peux rien, Hélène, et c'est trop tard pour faire un procès à mes parents je pense.

  • Tu oserais le faire ?

  • Non quand même pas. Et puis, bon, j'ai pas trop à me plaindre, ils m'ont fait beau gosse.

  • Ça va tes chevilles de bon matin, Jeff ?

  • C'est plutôt à toi qu'il faut demander ça Fabien.

  • Ça va, mais tu pourras regarder si tout est bien en place, avant de partir ?

  • Oui, pas de souci.

  • Tu ne restes pas manger avec nous à midi ?

  • Non, Hélène, on m'attend pour manger et cet après-midi j'ai déjà du boulot de prévu.

  • Ah bon ! C'est si urgent que ça ?

  • Urgent, non, Michel, mais le père Mathieu a décidé qu'il fallait aller caver cet après-midi et il a décidé ça avec mon grand-père et Cyprien, alors, tu t’en doutes, pas le choix.

  • Il a quel âge Cyprien ?

  • Il va sur ses 98 ans. Et le père Mathieu sur ses 88.

  • Et vous faites toujours, tous, Noël, ensemble ?

  • Oui comme toutes les années. Le 24 au soir à la maison et le 25 chez Tim et ses parents. Et le jour de l'an c'est un coup chez nous un coup chez Tim.

  • Et qu'est-ce qu’il devient le Tim ?

  • Il s'est trouvé une copine qui est apicultrice. Elle vit avec lui aux Fourches et elle doit y avoir posé 150 ruches. Tim lui s'occupe des terres du champ clos. Il ne sait toujours pas à qui ça appartient mais bon, comme il n'avait pas trop de terres, il n'a pas fait le difficile. Maintenant il en a presque trop.

  • Oui, maintenant que tu me le dis, j'en ai entendu parler mais je ne sais pas qui a acheté. Leur avocat m'a envoyé une proposition d'échange de terrain et j'ai accepté. Comme ça maintenant c'est le ravin qui fait la limite des propriétés.

On parla encore un moment des fêtes qui se préparaient puis je remontais préparer mes affaires, j'en profitais pour regarder la cheville de Fabien qui allait bien et alors que j'allais descendre Jérémy sortit de sa chambre la tête dans le cul.

  • Tu pars déjà ?

  • C'est bientôt dix heures, monsieur de la marmotte et je suis attendu pour midi.

Le temps de dire au revoir à tout le monde, de rentrer aux fourches il n'était pas loin de midi. Le temps de manger, puis celui d'aller caver, de goûter, de discuter et c'était déjà l'heure de repasser à table.


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