Récits érotiques - Slygame
Bébé - Version imprimable

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Re : Re : Bébé - fablelionsilencieux - 26-08-2022

(26-08-2022, 01:27 PM)Louklouk link a écrit : [member=206]gaetanbg[/member] !

Cours vite lire du Pierre Dac sur Internet !
C'est un genre de génie.

100000 fois d'accord avec notre Louklouk international !
Ce type jonglait avec la langue française et plusieurs de ses sketchs sont cultissimes...
Le gars était vachement perché.

https://www.bing.com/videos/search?q=Pierre+Dac&&view=detail&mid=967DD1694F83B19BFDA4967DD1694F83B19BFDA4&&FORM=VRDGAR&ru=%2Fvideos%2Fsearch%3Fq%3DPierre%2BDac%26FORM%3DHDRSC3


Re : Bébé - gaetanbg - 26-08-2022

Tim se pointa sur le coup des huit heures. il avait la mine des mauvais jours. Il s'assit à la table de la cuisine et je lui servis un grand bol de café.
Ma mère était partie faire les courses pour le repas de Noël. Elle avait donné rendez-vous à ma sœur à la grande surface où elle n'allait que rarement. Mon père était parti au dépôt préparer les outils.


– Ça va pas Tim ?

– Moi ça va, mais c'est Marie ! Elle a parlé à ses parents pour le voyage aux Etats-Unis et c'est un non catégorique pour elle. J'en ai parlé à mes parents et ils ont dit qu'ils m'offraient le billet d’avion ! Mais sans Marie je ne sais pas si je veux y aller.

– Pas cool en effet. Mais ils sont vraiment bizarres ses parents je trouve.

– Bon, sa mère tu en as eu un solide aperçu mais c'est pas la pire ! Son père y'a pas plus faux cul et archaïque que lui ! C'est le dernier qui a parlé qui a raison et comme il a toujours quelque chose à dire !

– Et du coup, il va se passer quoi ?

– Marie va aller voir son grand-père et lui en parler. D'après elle, si lui est d’accord, ses parents finiront par céder. Elle y va aujourd'hui et elle me dira ça ce soir. Et Liam, il dort encore ? Tu vas pas monter le réveiller ?

– Je vais y aller dans un instant, mais avant: tu fais quoi aujourd’hui ?

– Pourquoi ?

– Mon père voudrait qu'on l'aide à faire du bois. Il dit qu'il y en a pour deux heures à tout casser pour le tronçonner et le charger.


Tim éclata de rire.


– Je venais voir si vous pouviez nous aider. Mes parents ont fait rentrer du bois et il faudrait l’empiler. Ce matin on va aider ton père et cet après-midi on ira chez moi. Ça te va comme ça ?

– Oui, je monte réveiller Liam.

– Oh non! Moi j'y vais, sinon ça risque d'être plus long que prévu.


Tim avait un sourire qui ne me disait rien de bon. Aussi je le suivis. Il entra dans la chambre, s'allongea sur le lit à côté de Liam et il commença à lui grattouiller la tête. Liam se tourna, lança son bras et se serra contre lui en essayant de l’embrasser.


– Hé ! mais ça va pas non, je ne suis pas une grosse tapette comme Bé pour que tu me roules une pelle ! Et en plus tu ne t'es même pas lavé les dents !

– Tim! Mais tu fais quoi dans notre lit ? Il est où Bé ?

– Je suis venu te réveiller parce qu'on a du boulot ! Ce matin on va faire du bois pour Alain et cet après-midi, encore du bois mais chez moi ! Et Bé, il est pas assez gros comme ça ? Tu le vois pas dans le cadre de la porte qui rit comme un âne ?


Liam, encore dans le cirage, se leva. Il était nu et bandait raide.


– Putain Bé ! Tu te prends ça dans le cul ? Tu dois couiner grave !

– Tim quand tu auras fini de mater la trique de mon mec tu le diras.

– Oh, ça va ! Je ne vais pas lui tailler une pipe non plus et c'est pas moi qui mate ! C'est Liam qui fait l’exhibe !


Le pauvre Liam n’était plus trop à son aise. Il cherchait désespérément son boxer pour cacher sa rigide nudité. Mais, point de boxer, il était resté à la salle de bain ! Il alla en prendre un dans son sac qu'il enfila, dos à Tim.


– Mais putain ! C’est qu’il a une belle rondelle aussi !

– Tim, ça suffit maintenant, t’es lourd!

– Désolé, Bé. Liam tu veux bien m'excuser de ce que je viens de dire ?

– Oui, si tu fais une gigue du sgeg. Comme ça, on sera quitte.

Tim se leva et baissa d'un coup son jogging et son boxer et agita sa queue sous nos yeux, de façon grotesque. Puis il se tourna et nous montra ses fesses sur lesquelles il donna une claque.
Ça avait duré une douzaine de secondes, guère plus. Il allait se rhabiller quand Liam lui demanda d’attendre et de remonter son t-shirt.

– Pourquoi ça ? Elle te plaît tant que ça ma queue ?

– Bé, tu n'as rien remarqué chez Tim ?

– Non, rien du tout.

– Approche-toi et tu le verras sous le même angle que moi.

Je m'approchais et Tim se mit à rougir.

– Mais, mais, mais, dis-moi Tim ! Ils sont passés où les poils sur ta bite et sur tes couilles ? Je me souviens que tu disais que tu les aimais, que personne n'y toucherait jamais, jamais…

– C'est Marie, elle a voulu que je me les rase, sinon elle ne me sucera plus «marre des poils entre mes dents» qu’elle a dit, alors j'ai pas pu faire autrement ! Et elle, elle a le ticket de métro maintenant. Elle voudrait aussi que je rase mon pubis mais putain ! Fait chier ! Je les aime bien mes poils moi !


On éclata de rire.


– C'est vrai que c'est la brousse, mais un bon coup de tondeuse pour tout raccourcir, un ou deux coups de rasoir pour rendre ça net, et ta Marie sera toute heureuse !

– Mais j'ai jamais fait ça, moi !

– Et qui c'est qui t'as rasé la bite, alors ?

– C'est Marie, évidemment !

– Si tu veux, nous, on te le fera.

– Holà ! mais je vous vois venir avec vos gros sabots bande de pervers ! Vous voulez abuser d'un jeune homme, pur, innocent et toujours vierge !

– Innocent, pur ! C'est ça ! Y'a rien qui te choque, là, tout de suite Tim ?

– Bin non ! Y'a quoi qui devrait me choquer ?

– Tu es quand même le seul dans la pièce à exhiber ta queue à l’instant. Monsieur l’innocent du village !


Il remonta son boxer et son jogging. Liam mangea vite fait un bout et on rejoignit mon père. Et c'est vrai qu'à quatre on n'en a pas eu pour longtemps.

Et tout le temps qu'on travailla mon père me parla de l'idée que j'avais lancé. Tim et Liam étaient d'accord avec moi et mon père nous dit qu'il attendrait qu'on soit partis pour relancer la discussion avec ma mère.

Mon frère et ma sœur étaient arrivés. Le bébé dormait. On leur fit la bise et mon frère me fit un signe discret de le suivre.


– Il se passe quoi, entre le père et la mère ? Elle est grave en rogne contre lui et puis contre toi aussi.


Je lui racontais toute l’histoire. Il me posait des questions de temps en temps pour me demander des détails et quand j'eus fini il dit:


– Ça serait cool si ça pouvait se faire. Je ne vois pas pourquoi elle est contre. Bon c'est vrai que le Papé il a 95 ans mais il fait encore son jardin tout seul et à part qu'il est sourd comme un pot, il va bien. Il a même pas besoin de canne pour marcher. Il va pas attendre d’être centenaire pour y aller!


La porte d'entrée s'ouvrit et ma sœur nous dit qu'il fallait qu'on vienne manger. Ma mère s'était calmée et le repas se passa dans une assez bonne ambiance. Sachant qu'on devait aller empiler le bois chez Tim, on fut exempts de débarrassage de table.

Il y avait un gros tas, un trèèès gros tas même !


– Ton père se croit en Sibérie ? Il y en a au moins pour trois ans.

– Oui je sais, mais bon … Bé tu l’empiles, moi je fais les voyages avec la brouette et toi Liam tu la remplis.

– Chef, oui, chef !

Deux heures plus tard, on avait fait la moitié du tas, mais l'aide de Antho et de Pierrick permit qu'on finisse juste avant qu'il ne fasse nuit.
Ils étaient venus nous aider parce qu'à la maison ça chauffait dur !
Ma mère avait repris à parti mon père au sujet du vœux de Cyprien d'aller aux Etats-Unis et cette fois mon père n'avait pas arrondi les angles. Du coup ma sœur était partie avec son bébé voir une copine et les garçons étaient venus nous aider.
Quand on rentra à la maison il n'y avait pas un bruit. On aurait pu entendre une mouche voler. Sur la table de la cuisine il y avait un mot :

''on est chez les grands parents'‘.

On alla les rejoindre. On entendait crier de dehors. C'est mon arrière-grand-père qui gueulait :


– Je t'emmerde Agnès ! J'ai décidé d'y aller et j'irai, avec ou sans toi ! J'ai 95 ans ! J'ai toute ma tête et le docteur a dit que ça ne craignait rien ! Alors la discussion est close ! C'est compris !

– Mais grand père…

Il la coupa net.

– Ça fait deux heures que tu m'emmerdes avec tes jérémiades, tes menaces, tes pleurs, ça suffit maintenant ! Tu…


On fit – vite et prudemment – demi-tour sans entrer. Ma sœur arrivait derrière nous.


– Vous arrivez juste, les garçons ? Vous savez ce qu'il veut faire l'arrière-grand-père ? Il est fou ! À son âge ! C'est du grand n'importe quoi !

– Audrey, surtout ne t'en mêle pas ! Les parents sont chez les grands parent et le Papé passait une engueulée à la mère… je t'en parle même pas ! On l'entendait claironner du dehors !

– T'es sérieux, là, Bé ?

– Très, oui ! D'ailleurs, tu sais ce que la mère voulait faire pour le souper de ce soir ? Parce que je pense qu'elle va pas savoir cuisiner, tellement elle va être contrariée.

– Bon, la p’tite famille, je rentre chez moi, ça sera plus calme!

– Oui Tim, je crois que c'est le mieux. À demain. Mais c'est moi qui vient boire le café chez toi.

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Re : Bébé - KLO7514 - 27-08-2022

«...garde-toi, tant que tu vivras,
De juger desgens sur la mine»
écrit notre national fabuliste.
Certes, on n'est pas sur la gamine à ce moment-là. Ce seront les royales délices du successeur de Louis XIV, ce qui motivera, entre autres,  " l'attentat" de Damiens!


Re : Bébé - emmanolife - 27-08-2022

Ah, la famille de Bé, c'est quand même quelque chose ! Je suis admiratif du grand père.


Re : Bébé - gaetanbg - 30-08-2022

Tim se pointa sur le coup des huit heures. il avait la mine des mauvais jours. Il s'assit à la table de la cuisine et je lui servis un grand bol de café.
Ma mère était partie faire les courses pour le repas de Noël. Elle avait donné rendez-vous à ma sœur à la grande surface où elle n'allait que rarement. Mon père était parti au dépôt préparer les outils.


– Ça va pas Tim ?

– Moi ça va, mais c'est Marie ! Elle a parlé à ses parents pour le voyage aux Etats-Unis et c'est un non catégorique pour elle. J'en ai parlé à mes parents et ils ont dit qu'ils m'offraient le billet d’avion ! Mais sans Marie je ne sais pas si je veux y aller.

– Pas cool en effet. Mais ils sont vraiment bizarres ses parents je trouve.

– Bon, sa mère tu en as eu un solide aperçu mais c'est pas la pire ! Son père y'a pas plus faux cul et archaïque que lui ! C'est le dernier qui a parlé qui a raison et comme il a toujours quelque chose à dire !

– Et du coup, il va se passer quoi ?

– Marie va aller voir son grand-père et lui en parler. D'après elle, si lui est d’accord, ses parents finiront par céder. Elle y va aujourd'hui et elle me dira ça ce soir. Et Liam, il dort encore ? Tu vas pas monter le réveiller ?

– Je vais y aller dans un instant, mais avant: tu fais quoi aujourd’hui ?

– Pourquoi ?

– Mon père voudrait qu'on l'aide à faire du bois. Il dit qu'il y en a pour deux heures à tout casser pour le tronçonner et le charger.


Tim éclata de rire.


– Je venais voir si vous pouviez nous aider. Mes parents ont fait rentrer du bois et il faudrait l’empiler. Ce matin on va aider ton père et cet après-midi on ira chez moi. Ça te va comme ça ?

– Oui, je monte réveiller Liam.

– Oh non! Moi j'y vais, sinon ça risque d'être plus long que prévu.


Tim avait un sourire qui ne me disait rien de bon. Aussi je le suivis. Il entra dans la chambre, s'allongea sur le lit à côté de Liam et il commença à lui grattouiller la tête. Liam se tourna, lança son bras et se serra contre lui en essayant de l’embrasser.


– Hé ! mais ça va pas non, je ne suis pas une grosse tapette comme Bé pour que tu me roules une pelle ! Et en plus tu ne t'es même pas lavé les dents !

– Tim! Mais tu fais quoi dans notre lit ? Il est où Bé ?

– Je suis venu te réveiller parce qu'on a du boulot ! Ce matin on va faire du bois pour Alain et cet après-midi, encore du bois mais chez moi ! Et Bé, il est pas assez gros comme ça ? Tu le vois pas dans le cadre de la porte qui rit comme un âne ?


Liam, encore dans le cirage, se leva. Il était nu et bandait raide.


– Putain Bé ! Tu te prends ça dans le cul ? Tu dois couiner grave !

– Tim quand tu auras fini de mater la trique de mon mec tu le diras.

– Oh, ça va ! Je ne vais pas lui tailler une pipe non plus et c'est pas moi qui mate ! C'est Liam qui fait l’exhibe !


Le pauvre Liam n’était plus trop à son aise. Il cherchait désespérément son boxer pour cacher sa rigide nudité. Mais, point de boxer, il était resté à la salle de bain ! Il alla en prendre un dans son sac qu'il enfila, dos à Tim.


– Mais putain ! C’est qu’il a une belle rondelle aussi !

– Tim, ça suffit maintenant, t’es lourd!

– Désolé, Bé. Liam tu veux bien m'excuser de ce que je viens de dire ?

– Oui, si tu fais une gigue du sgeg. Comme ça, on sera quitte.

Tim se leva et baissa d'un coup son jogging et son boxer et agita sa queue sous nos yeux, de façon grotesque. Puis il se tourna et nous montra ses fesses sur lesquelles il donna une claque.
Ça avait duré une douzaine de secondes, guère plus. Il allait se rhabiller quand Liam lui demanda d’attendre et de remonter son t-shirt.

– Pourquoi ça ? Elle te plaît tant que ça ma queue ?

– Bé, tu n'as rien remarqué chez Tim ?

– Non, rien du tout.

– Approche-toi et tu le verras sous le même angle que moi.

Je m'approchais et Tim se mit à rougir.

– Mais, mais, mais, dis-moi Tim ! Ils sont passés où les poils sur ta bite et sur tes couilles ? Je me souviens que tu disais que tu les aimais, que personne n'y toucherait jamais, jamais…

– C'est Marie, elle a voulu que je me les rase, sinon elle ne me sucera plus «marre des poils entre mes dents» qu’elle a dit, alors j'ai pas pu faire autrement ! Et elle, elle a le ticket de métro maintenant. Elle voudrait aussi que je rase mon pubis mais putain ! Fait chier ! Je les aime bien mes poils moi !


On éclata de rire.


– C'est vrai que c'est la brousse, mais un bon coup de tondeuse pour tout raccourcir, un ou deux coups de rasoir pour rendre ça net, et ta Marie sera toute heureuse !

– Mais j'ai jamais fait ça, moi !

– Et qui c'est qui t'as rasé la bite, alors ?

– C'est Marie, évidemment !

– Si tu veux, nous, on te le fera.

– Holà ! mais je vous vois venir avec vos gros sabots bande de pervers ! Vous voulez abuser d'un jeune homme, pur, innocent et toujours vierge !

– Innocent, pur ! C'est ça ! Y'a rien qui te choque, là, tout de suite Tim ?

– Bin non ! Y'a quoi qui devrait me choquer ?

– Tu es quand même le seul dans la pièce à exhiber ta queue à l’instant. Monsieur l’innocent du village !


Il remonta son boxer et son jogging. Liam mangea vite fait un bout et on rejoignit mon père. Et c'est vrai qu'à quatre on n'en a pas eu pour longtemps.

Et tout le temps qu'on travailla mon père me parla de l'idée que j'avais lancé. Tim et Liam étaient d'accord avec moi et mon père nous dit qu'il attendrait qu'on soit partis pour relancer la discussion avec ma mère.

Mon frère et ma sœur étaient arrivés. Le bébé dormait. On leur fit la bise et mon frère me fit un signe discret de le suivre.


– Il se passe quoi, entre le père et la mère ? Elle est grave en rogne contre lui et puis contre toi aussi.


Je lui racontais toute l’histoire. Il me posait des questions de temps en temps pour me demander des détails et quand j'eus fini il dit:


– Ça serait cool si ça pouvait se faire. Je ne vois pas pourquoi elle est contre. Bon c'est vrai que le Papé il a 95 ans mais il fait encore son jardin tout seul et à part qu'il est sourd comme un pot, il va bien. Il a même pas besoin de canne pour marcher. Il va pas attendre d’être centenaire pour y aller!


La porte d'entrée s'ouvrit et ma sœur nous dit qu'il fallait qu'on vienne manger. Ma mère s'était calmée et le repas se passa dans une assez bonne ambiance. Sachant qu'on devait aller empiler le bois chez Tim, on fut exempts de débarrassage de table.

Il y avait un gros tas, un trèèès gros tas même !


– Ton père se croit en Sibérie ? Il y en a au moins pour trois ans.

– Oui je sais, mais bon … Bé tu l’empiles, moi je fais les voyages avec la brouette et toi Liam tu la remplis.

– Chef, oui, chef !

Deux heures plus tard, on avait fait la moitié du tas, mais l'aide de Antho et de Pierrick permit qu'on finisse juste avant qu'il ne fasse nuit.
Ils étaient venus nous aider parce qu'à la maison ça chauffait dur !
Ma mère avait repris à parti mon père au sujet du vœux de Cyprien d'aller aux Etats-Unis et cette fois mon père n'avait pas arrondi les angles. Du coup ma sœur était partie avec son bébé voir une copine et les garçons étaient venus nous aider.
Quand on rentra à la maison il n'y avait pas un bruit. On aurait pu entendre une mouche voler. Sur la table de la cuisine il y avait un mot :

''on est chez les grands parents'‘.

On alla les rejoindre. On entendait crier de dehors. C'est mon arrière-grand-père qui gueulait :


– Je t'emmerde Agnès ! J'ai décidé d'y aller et j'irai, avec ou sans toi ! J'ai 95 ans ! J'ai toute ma tête et le docteur a dit que ça ne craignait rien ! Alors la discussion est close ! C'est compris !

– Mais grand père…

Il la coupa net.

– Ça fait deux heures que tu m'emmerdes avec tes jérémiades, tes menaces, tes pleurs, ça suffit maintenant ! Tu…


On fit – vite et prudemment – demi-tour sans entrer. Ma sœur arrivait derrière nous.


– Vous arrivez juste, les garçons ? Vous savez ce qu'il veut faire l'arrière-grand-père ? Il est fou ! À son âge ! C'est du grand n'importe quoi !

– Audrey, surtout ne t'en mêle pas ! Les parents sont chez les grands parent et le Papé passait une engueulée à la mère… je t'en parle même pas ! On l'entendait claironner du dehors !

– T'es sérieux, là, Bé ?

– Très, oui ! D'ailleurs, tu sais ce que la mère voulait faire pour le souper de ce soir ? Parce que je pense qu'elle va pas savoir cuisiner, tellement elle va être contrariée.

– Bon, la p’tite famille, je rentre chez moi, ça sera plus calme!

– Oui Tim, je crois que c'est le mieux. À demain. Mais c'est moi qui vient boire le café chez toi.

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Re : Bébé - fablelionsilencieux - 30-08-2022

;D LOL! tu bug?  Wink



Re : Bébé - bech - 30-08-2022

C'est juste une rediffusion en période estivale.


Re : Bébé - gaetanbg - 30-08-2022

OUPS!!!!!!!!! désolé , merci [member=27]bech[/member]

En fait le repas du soir était prêt. On n'avait qu'à le faire réchauffer. Vingt et une heures, mes parents n'étant toujours pas là. On passa à table.
On discuta un moment après le repas, j'en profitais pour jouer avec mon neveu qui semblait tout minuscule comparé à moi. Bon faut dire qu'à onze mois, il était normalement grand pour son âge et il reconnaissait même Liam qu'il appelait Miam ! Et moi il m'appelait… Bébé , bien sûr !

On monta se coucher, les parents n'étaient toujours pas rentrés. Ça promettait pour le réveillon !

Avec Liam on était complètement cassés. On prit une douche vite fait et on s'allongea dans le lit. Le temps de poser nos têtes sur l’oreiller, on devait dormir !

Quand j'ouvris l’œil le lendemain matin je vis qu'il était déjà huit heures. je secouais Liam et on descendit à la cuisine. Mon père et ma mère discutaient normalement. Ils plaisantaient même.
On leur dit bonjour comme si de rien était. De toute façon tant que je n'avais pas bu mon café voire deux j'étais dans le coaltar. Liam c'était pas beaucoup mieux !

Ça frappa à la porte qui s'ouvrit de suite. C'était Tim.


– Bonjour tout le monde. Putain vous faites quoi tous les deux ? ça fait au moins une heure que je vous attends pour boire le café.

– Assieds-toi et bois le ici Tim.

– Heu, merci Agnès, mais en fait je voudrais leur dire des trucs et…

– Et on est de trop ?

– Mais non, Alain, c'est juste des trucs de garçons, enfin, heu…

– C'est bon, Titou, tu n'as pas à me donner d’explications, ça ne me regarde pas.

– Je n'ai pas dit ça pour ça, Alain.

– Oui, je sais, laisse tomber. Vous allez faire quoi de beau aujourd'hui les garçons ?

– Avec Liam on voulait aller à L'Isle sur la Sorgue. Tu viens avec nous, Tim ?

– Oui, je veux bien. On part, dans combien de temps ?

– Une demi-heure, ça ira ?

– Ok, je me change et je reviens. Traînez pas les divas !

– Tu vas voir si on est des divas !


Mais il n'entendit pas ma réplique parce qu'il avait déjà franchi la porte.

Et tout le long de la route Tim nous parla de la discussion qu'il avait eu hier soir avec Marie.
Elle était allé voir son grand-père et elle lui avait parlé de notre voyage et du refus catégorique de ses parents.

Le grand-papa le lui offrait, ainsi qu'un pécule pour le séjour. Après, ça serait à elle de convaincre ses parents de la laisser partir ! Mais de son côté, il ferait pression sur « ces deux fadas!» selon son expression et au besoin, en dernier recours, mettra son poing sur la table.

Il me demanda aussi comment ça se faisait que mes parents soient rentrés à plus de minuit de chez mes grands-parents et je lui parlais de la décision de Cyprien.

– Tu veux dire que le Cyprien va aller voir ses potes, outre-Atlantique ?

– Oui, vu comme il gueulait il avait pris sa décision et mon père aussi a dû mettre les choses au point avec ma mère, parce que ce matin ils étaient tout miel et sucre tous les deux. il se parlaient normalement alors que la veille au soir ça a dû être hôtel du cul tourné dans le lit, au vu de l’ambiance !

– Demain soir, au plus tard, on saura le fin mot de l'histoire parce que je suppose que Cyprien va se charger de nous tenir au courant.

– C'est sûr qu'il n'a pas sa langue dans sa poche ton arrière-grand-père, des fois ça pourrait faire un film. Certains ont risqué le coup de fusil, tu t’en souviens?

– Laquelle ? Parce qu'il ne l'a pas fait qu'une fois !

– La fois où il a tué le lièvre alors que la chasse était fermée et qu'un écolo l'a dénoncé.

– Oh putain oui, il avait fait fort cette fois-là ! Aller dire que c'était un ragondin qui lui bouffait ses salades et qu'il l'avait donné à manger aux cochons… la tête du gendarme venu l’interroger alors qu’il voulait savoir exactement qui l’avait dénoncé et louchait sur son fusil dans le râtelier !

– On arrive les pipelettes, dites-moi comment on programme la journée ?

– Liam tu pourrais me poser sur la place devant l’église ? À quelle heure vous repartez ?

– Tu ne viens pas avec nous, Tim ?

– Heuuu, pas vraiment ! En fait marie a une copine qui vit ici et on s'est donné rendez-vous chez elle, je lui ai téléphoné en sortant pour me changer. Je crois que sa copine rentrera à dix-huit heures. alors ne m'attendez pas avant.

– Ah d'accord, tu ne nous avais pas tout dit coquin !

– J'avais oublié ce petit détail !

– Bon, bin d’accord, dix-huit heures devant l'église, alors.

– Ok, à plus les mecs et soyez sages !


Il sortit de la voiture et partit vers l’église comme si un taureau le coursait. Ça me fit sourire.


– A penny for your thougths !

– Il a une grosse envie de tremper le biscuit le Titou.

– Ça veut dire quoi tremper le biscuit ?

– Tu n'en as pas une petite idée ? Imagine la scène. Tu prends un boudoir et tu le trempes dans ta tasse ou dans ton bol.

– Ah, tu veux dire qu'ils vont baiser ?

– Il n'y a que ça qui peut le faire courir comme ça. Tu ne te rends pas compte ! Ça fait au moins trois jours qu'ils n'ont pas fait l’amour.


On éclata de rire. On galéra un peu pour trouver une place où se garer.


– Tu veux faire les brocanteurs, je suppose.

– Oui, comment tu l'as deviné ?

– Chassez le naturel et il revient au galop. Viens on va passer par là c'est un raccourci qui va nous emmener à des antiquaires que tu n'as pas vu l'autre fois.

– Ok, mais après on ira voir les autres. Je veux retourner chez celui de l'autre fois.


On marchait depuis quelques minutes quant au détour d'une rue, sur une porte, il y avait un carton indiquant un vide maison. Il y avait dessous « sonnez et entrez »

– On peut y aller, Bé ?

– Oui, si tu veux. On a le temps, il n'est que onze heures.

je sonnais à la porte et on entra. Toute la maison avait dû être mise dans les pièces du bas. On avait du mal à circuler et on entendait rire. Une voix avinée nous cria de faire comme chez nous et que si on était intéressé par quelque chose on n'avait qu'à les appeler.

Liam commença par fouiner à droite ou à gauche. Je le suivais sans être vraiment intéressé par tout ce fatras de vieux meubles, de casseroles, de chiffons variés...

Je vis Liam stopper devant une table où il y avait tout un tas de couverts dépareillés. Il les examina l'un après l'autre et en mettait certains de côté.
Un mec plutôt négligé qui puait la transpiration et la vinasse arriva.


– Salut les mecs! Je vois que tu regardes les ustensiles de cuisine, il y en a plein d'autres là dans l’armoire. Je te les apporte. Et toi y'a rien qui t’intéresse ?

– T'as pas des montres ?

– Si quelques-unes je crois. Je sais plus où elles sont. La vielle en avait plein mais je sais pas ce qu'elle en a foutu. Y'en avait des belles il paraît. Si ça se trouve elle les a vendu, cette connasse.


Avec Liam on se regarda sans rien dire mais on n'en pensait pas moins.
On alla à l'armoire où il nous avait dit qu'il y avait d'autres couverts. En fait il y avait des ménagères entières.

Je fus surpris de voir Liam ouvrir les ménagères et d'un coup d’œil les remettre en place ou les mettre à part. J'ouvris le placard qu'il y avait à côté. Il ne contenait que du linge sauf une boite en bois marquetée. Elle était belle. Je l’ouvris. L'intérieur l'était aussi et je trouvais qu'elle était lourde pour du bois.

On fouina un bon moment, Liam mit de côté quelques bricoles encore et on appela le gars. Liam lui montra ce qu'il avait mis de côté. Il semblait réfléchir - mais ce n'était certainement pas son fort.


– Combien tu me fais le coffret ?

– 50 euros, ça te va ? Il est beau, non ? Je sais pas ce qu'elle a fait de la clef pour le fermer, par contre. 

– Ok, ça marche.

– Et pour toi, si tu prends la pile, je te les fais à 20 euros la boite, et je te fais cadeau du vrac. Ça te va ?

– Ok, ça marche aussi pour moi.

– Attend, j'ai encore un truc pour toi, si tu aimes les couverts. Je sais pas pourquoi mais la vieille a du se prendre pour une artiste et elle a fait des trucs avec des cuillères, elle a dû les aplatir, les tordre, elle y a mis des chaînes et elle y a attaché des trucs au bout. Ça t’intéresse ?

– Je peux voir ?

– Hé les mecs, apportez-moi la boite de création de la vielle.

Un grand éclat de rire lui répondit et un autre gars, pas plus présentable que lui, apporta un carton contenant « les créations artistiques de la vieille ».

– C'est de ça que je te causais. Ça t’intéresse ?

– Ça dépend du prix que tu en veux.

– Dix balles, ça te va ?

– Ok.


On paya et il nous donna des sacs pour tout transporter.

57



Re : Bébé - gaetanbg - 30-08-2022

Et pour me faire pardonner un autre chapitre un peu en avance

– Bé, on retourne poser ça à la voiture! Au fait elle est jolie ta trouvaille, la marqueterie est en bon état et probablement de belle facture. Mais pourquoi tu l'as achetée ? Tu n'es pas attiré par l’ancien. Tu me la montreras?

– En fait, je l'ai acheté parce qu'il y a un truc qui cloche. Bon, aussi parce qu'elle me plaisait bien, mais c'est surtout parce qu'elle m’intrigue.

– Elle t'intrigue, c'est à dire ?

– Je t'expliquerai à la voiture. Mais toi, pourquoi tu as acheté ces cuillères tordues et tous ces couverts ?


Il éclata de rire.


– Ce que tu appelles des cuillères tordues, ça s'appelle des châtelaines. C'est en argent et les ménagères que j'ai acheté sont en argent aussi. Il y a même une chaine de montre en or .

– Du coup tu as fait une très bonne affaire.

– Oui, je crois. Non, j'en suis sûr et c'est ma mère qui va être heureuse. Mais je crois que c'est toi qui a fait la meilleure affaire, si j’ai bien reconnu son origine.


On arriva à la voiture qu'il ouvrit et il rangea ses sacs dans le coffre.


– Bon tu m'expliques maintenant en quoi cette boite t’intrigue ?

– Prend la et dis-moi ce qui ne va pas.

Il la prit, l’ouvrit, la tourna dans tous les sens et la posa dans le coffre.

– Non je vois pas. Pour moi elle est normale. Beau travail d’ébénisterie… Tu lui trouves quoi de bizarre ?

– Son poids ! Seulement son poids. Elle est trop lourde pour du bois je trouve.


Il la repris et l'observa mieux. Je le vis prendre une fourchette, mettre le manche dans la boite, marquer avec un de ses doigts le haut de la boite et faire la même opération mais cette fois à l'extérieur de la boite.


– Il y a un peu plus deux pouces de différence entre l'extérieur et l’intérieur. Il se peut que la planche du fond soit très épaisse et c'est pour ça qu'elle est si lourde.

– Ça se peut, je n'en sais rien. Au pire j'aurai perdu 50 euros.

– Tu es fou ou quoi ? C'est de la marqueterie Boulle et elle est très ancienne. Je ne sais pas si elle date de Boulle lui-même ou d'un de ses successeurs, mais je suis sûr qu’elle vaut largement le prix demandé. Tu devrais la faire expertiser. On l'apportera chez un spécialiste, si tu veux en être sûr. Bé, t'as pas faim toi ?

– Si, ça commence à gargouiller dans mon ventre. On se fait un Mac Do ?

– Oh, tu es sûr que tu veux faire un Mac Do ? Tu ne préférerais pas une pizzeria plutôt ?

– Comme tu veux, je m'en fous. Par contre on devrait prendre la voiture et aller se garer mieux ailleurs. On devrait trouver de la place maintenant.


Et effectivement on trouva à se garer facilement. En plus il y avait une pizzeria pas loin. On prit notre temps pour manger et on repartit faire les boutiques des antiquaires et des brocanteurs.
Liam entrait, je le suivais mais souvent il ressortait sans rien acheter. Il devait être presque dix-sept heures quand on arriva chez le broc de l'autre fois.


– Ah, mais je vous reconnais vous. Vous êtes l'Américain venu chercher les affaires que votre mère avait achetées.

– Oui c'est ça, vous êtes physionomiste.

– C'est le métier qui veut ça. Alors comment vous allez faire pour tout envoyer aux USA ?

– C'est déjà parti ! En conteneur, le lendemain de ma venue. Et comme on était par-là, j'en ai profité pour voir si vous n'aviez rien de nouveau.

– J'ai dégotté la perle rare ! Une pièce unique qui date de Louis XIV ! C'est une boite à secret en marqueterie Boulle. Vous voulez la voir ?

– Oui, je veux bien s'il vous plaît.


Il partit dans l'arrière-boutique et revint avec la boite empaquetée dans une vielle couverture qu'il déplia religieusement. C'était exactement la même que la mienne !
J’ai failli dire quelque chose mais un coup de genou discret de Liam m’obligea à la fermer.


– Elle est belle, vous ne trouvez pas ?

– Oui, elle est pas mal mais à faire restaurer, il va y en avoir pour cher rien qu'en écaille de tortue.

– Mais c'est un détail ça ! Attendez, je vous montre comment on ouvre le compartiment secret. Vous voyez qu'il y a deux clefs mais elles ne sont pas tout à fait les mêmes. Donc il faut refermer le couvercle et la verrouiller. Puis vous introduisez l'autre clef dans la serrure et vous tournez un tour de plus. Vous avez entendu le petit clic qu'il y a eu ? Vous ressortez la clef, vous remettez l'autre et vous ouvrez normalement.


Il le fit, ouvrit le couvercle et une partie du fond s'était soulevé.


– Si ça vous intéresse je peux vous faire un bon prix.

– Oui, à voir. Je peux faire des photos et les envoyer à ma mère ?

– Oui, oui, bien sûr faites !


Liam fit ce qu'il avait dit et repris la conversation.


– En fait j'étais venu voir si vous aviez de nouveaux vases. Mais je n'ai pas l'impression d'en voir.

– Ma boite ne vous intéresse pas ?

– Sans plus, c'est pas la marchandise de ma mère. Après si le prix que vous en demandez est raisonnable, on pourra négocier.

– Non, je n'ai rien rentré d’exceptionnel. En vase je veux dire…


Le téléphone de Liam vibra, il mit sa main dans sa poche et le sortit. Il lut quelque chose.


– Vous le faites à combien votre coffret ?

– 22 000 euros, pas un centime de moins.

– D’accord, à ce prix-là, il ne m'intéresse pas du tout. Désolé.

– Je peux toujours baisser un peu, combien vous m'en donneriez ?

– 5 000 pas un sou de plus.

– À ce prix-là vous m’assassinez ! Je ne descendrais pas en dessous de 15 000.

– Je vous en offre 7 500. Mais c'est ma dernière offre.

– 10 000, il est à vous.

– Hum! Ok, j’accepte. Donnez-moi votre numéro de compte que je vous fasse faire un virement.

Il alla fermer la boutique et nous fit monter chez lui pour nous offrir une boisson. Entre temps, Liam avait envoyé le tout à sa mère et quelques minutes après le téléphone du broc bipa. Il regarda le message et eut un grand sourire.

– Je viens de recevoir votre virement. On redescend à la boutique que je vous emballe ça correctement.

– On vous suit.

Quand on sortit il nous accompagna jusqu'à la voiture. On posa le colis sur le siège arrière.

– Vous devriez le mettre dans le coffre et bien le caler pour qu'il ne bouge pas. Il risque de s’abîmer pendant le transport.

– Je dois passer récupérer des choses plus lourdes chez des collègues à vous, je le mettrai dessus pour qu'il ne soit pas écrasé. Si ce n'est pas indiscret, vous pouvez me dire d'où il vient ?

– C'est une dame âgée qui me l'a vendu il y a peu de temps, elle avait besoin d'argent en urgence pour payer un avocat à son ivrogne de petit-fils. Au fait, je vous ai mis la facture à l'intérieur du coffret.

– Je vous remercie, je pense repasser vous voir bientôt.


On se serra la main et il partit.


– Putain Liam ta mère a cassé sa tirelire sur ce coup là !

– Ne t'en fait pas pour elle ! Elle sait ce qu'elle fait. Entre 25 et 30 000 euros, c'est le prix que ça vaut rénové, d’après elle ! Tu as fait une excellente affaire Bé ! Bien meilleure que la sienne. Sur son message elle m'avait dit de proposer jusqu'à 17 000 pour l’avoir.

– Tu veux dire que la mienne… ?

– Sans compter ce qu'elle peut contenir, tu viens de faire une fameuse plus-value. Mais on verra ça ce soir, Bé. Tim va devoir nous attendre, si on ne se presse pas.

– Je suis sûr que lui aussi doit regarder sa montre, enfin son téléphone parce qu'il n'a pas de montre et il doit se demander s'il a encore le temps de mettre un coup à Marie ou pas, avant de nous rejoindre !

– Comment tu parles de ton pote, toi !

– Comme quelqu'un qui le connaît par cœur, crois-moi. Il pense avec sa bite!

Dix-huit heures passées de sept minutes, on arrivait devant l'église et c’est encore onze minutes après que Tim arriva enfin en traînant des pieds. Il vit la voiture et grimpa à l’arrière.

– Je suis mort les mecs ! J'en peux plus.

– Ta journée s'est bien passée ?

– Oh, putain ! Je t'en parle même pas ! C'était de ouf ! On a passé la journée à baiser ! Quand c'était pas Marie qui demandait c'était moi, je suis mort de chez mort. Les couilles complètement vides!

– Tu n'auras qu'à dormir en route.

– Ça va, je ne suis plus un gamin non plus.

– Ok, attache-toi, on y va.

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Re : Bébé - KLO7514 - 01-09-2022

Hé hé...après le bois cassé et rangé, la visite chez le dernier antiquaire, après le "petit-fils ivrogne", est un coup de maître. Il n'y a plus qu'à ouvrir le coffret acheté par Bé, maintenant qu'ils connaissent le mode d'emploi. Mais les clés? Sont-ce les mêmes que celles du coffret à 7500€? Je présume que de sensationnelles découvertes vont avoir lieu : les montres de valeur de "la vieille artiste" pas si artiste que ça en définitive mais certainement une femme de goût assurément.


Re : Bébé - gaetanbg - 02-09-2022

Il mit sa ceinture de sécurité et Liam démarra. Deux rues plus loin, Tim ronflait. Quand on stoppa devant chez lui il ouvrit un œil.


– Pourquoi tu t’arrêtes ?

– Bah, à moins que tu veuilles venir dormir chez moi, on est arrivé.

– Ah merde, je me suis endormi on dirait.

– En effet, tu as pioncé tout du long.

– Bon, c'est pas tout ça mais j'ai faim moi. On n'a pas eu le temps de manger ! À demain pour le café chez toi. Salut les mecs!


Quand on entra, on tombait sur ma mère.


– Vous arrivez bien tous les deux. il y a la table à mettre.

– On monte nos affaires et on vient le faire de suite après.

– Mais, vous avez encore acheté un magasin !

– C'est pas moi Mam, c'est Liam pour sa mère. Des vieilleries comme tu dis.

– Allez, dépêchez-vous.

– Ok.


Quand on redescendit, on mit la table. Et sur le buffet de la salle à manger je vis que ma mère avait commencé les fameux treize desserts de Noël. Mes favoris c'était et c'est toujours les dattes, abricots secs ou pruneaux, avec de la pâte d'amande dedans. Ma mère avait remarqué mon manège et alors que j'allais retourner en prendre un autre pour la quatrième fois, elle me dit :


– Ça suffit comme ça, Bé, sinon demain il n'en restera même pas un pour chacun !

– Mais Mam, tu sais bien que j'adore ça !

– Oui, je sais ! Alors tu arrêtes de faire ton goinfre !

– Allez, Mam juste un dernier !

– C’est non!


Devant mon air de chien battu elle craqua et m'autorisa à en prendre un autre. La porte s'ouvrit et mon père entra avec le reste de la famille.


– Vous étiez où ?

– Chez les grands parents. On est allé récupérer la crèche et on a coupé un pin pour faire l’arbre de Noël pour demain. Et vous les garçons votre journée s'est bien passée ?

– Oui, et Liam a encore cassé sa tirelire.

– Ils ont rapportés un tas de vieux machins pour sa maman. Puis, comme je vous l'avais dit ! Si je n'avais pas arrêté Bé, il n'y aurait plus que la moitié des desserts, à peine vu qu’il se jetait dessus !


On passa à table et lors du repas on sut enfin ce qu'il s'était passé chez les grands parents la veille au soir. Ça a commencé par ma mère qui dit :

– Bon, alors y'a encore un peu de boulot. Demain soir, il y a la messe de minuit puis après on réveillonne. C'est presque, tout prêt. Bé, avec Liam et ton père, demain matin, vous irez chez le père Mathieu, il veut que vous l'aidiez à caver. (cavage: récolte des truffes) Vous savez que c'est le cadeau de Noël qu'il nous offre chaque année et que tout le monde apprécie.
La maison est décorée, sauf le sapin et il ne restera plus que la table à dresser. Je compte sur vous les filles, vous vous ferez aider par vos moitiés. Audrey tu sais quel service mettre. Je crois que je vous ai tout dit.
Ah non, Bé, tu as l’interdiction formelle de t'approcher des desserts, sous peine de représailles !
Voilà tout ce que j'avais à vous dire. À toi chéri!

– Bon, comme vous le savez et que vous avez dû l'entendre aussi, ces derniers temps, votre mère et moi, on était un peu fâché l'un contre l'autre par une décision que Cyprien avait prise. Mais maintenant l'affaire est réglée.
Alors, nous vous annonçons que début juillet nous partons aux États-Unis en même temps que Liam et Bé.
Pour votre mère et moi, ça sera notre baptême de l’air, pas pour Cyprien qui a déjà volé en 1945 dans un Douglas C47 Dakota, nous a-t-il dit.
Les grands parents resteront ici pour surveiller les maisons et s'occuper du jardin. Mais nous reparlerons de tout ça plus tard.
Demain je compte sur vous pour aider votre mère parce qu'elle va avoir beaucoup de boulot pour nourrir et servir autant de monde. Parce que nous, plus mon frère Marc, Annie sa femme, le Papé, le Papy et la Mamy, le père Mathieu, Tim et ses parents, ça fait dix-huit ventre à remplir ! Quelqu'un a une question à poser ?

– Oui Pa ! Moi.

– Vas-y, Bé, tu as quoi à demander ?

– Pourquoi y'a que moi qui n'ai pas le droit de m'approcher des desserts et pas les autres ? C'est discriminatoire, je trouve.

– Ha, ha, ha! Pour ça, tu t'arranges avec ta mère, Bé. Et s'il n'y a pas d'autres remarques, on peut aller se coucher.

– Mais Pa, c'est encore tôt.

– Vous faites comme vous voulez mais moi j'y vais. Bonne nuit tout le monde et à demain.


Il se leva et se dirigea vers sa chambre. Il se retourna en y entrant.


– Au fait, Bé et Liam, ce n'est pas la peine de vous lever de trop bonne heure, le père Mathieu veut qu'on soit chez lui sur le coup des neuf heures. pas avant.

– Ok Pa, bonne nuit.


À tous on débarrassa vite la table et on alla au salon où la cheminée ronflait. On discuta un moment et avec Liam on fut les premiers à monter se coucher.

On passa par la douche et une fois dans la chambre Liam me poussa sur le lit, défit la serviette que j'avais autour de ma taille et m'écartant les jambes commença par me lécher les couilles, les goba l'une après l'autre avant de s'attaquer à ma queue.

Pendant qu'il me suçait ses mains ne restaient pas inactives. Il me caressait le corps jusqu'à ce que chacune de ses mimines trouvent mes seins. Il se mit à jouer avec les pointes qu'il faisait rouler entre ses doigts. Quand elles furent bien dures et sensibles, il tira un peu plus fort dessus, limite plaisir et douleur naissante.

Il me fit allonger complètement sur le lit et se positionna tête bêche avec moi mais il me demanda de m'occuper de ses fesses. Je commençais par les pétrir, les caresser, y donner quelques claques sonores avant de les écarter et de m'occuper de son petit trou à coup de langue vorace.
Chacun connaissait suffisamment l'autre pour savoir où il en était de sa montée en jouissance et souvent Liam arrêtait de me sucer pour ne pas me faire jouir.

Pareil pour moi qui, tout en le suçant, caressait ses couilles et sa queue. Il s'allongea sur le ventre et je compris le message. Je m'allongeais sur lui et je commençais à le prendre tout en douceur et en puissance. Je fis durer un grand moment. on gémissait tous les deux.


– Bé, il faut qu'on change de position.

– Non Liam j'aime bien comme ça.

– Bé, je vais bientôt jouir et je vais en mettre de partout sur les draps.


J'attrapais une serviette par terre qu'il glissa sous lui. Et je repris mes allers retours tout en lui embrassant la nuque, le cou, les joues et je lui mordillais délicatement les lobes de ses oreilles.
Il commença à gémir de plus en plus fort. Ses sphincters me massaient le sexe et on jouit en même temps.

Puis il y eut une longue séance de caresses et de bisous mais bien qu'on bandât tous deux, on n'avait plus envie de sexe. On avait envie de tendresse et de câlins. On était imbriqué l'un dans l'autre et les caresses et les câlins diminuaient au fur et à mesure que notre endormissement prenait le dessus.


– Bé ! On a oublié de regarder ce qu'il y avait dans ta boite.

– Hein ? Quoi ?

– Tu sais, la boite que tu as achetée ! On n'a pas regardé ce qu'il y avait dans le double fond, Bé. Enfin s'il y a quelque chose.

– Ça peut pas attendre demain ? J'ai envie de dormir.

– Allez Bé ! Y'en a pour cinq minutes !

– Pfffff, t'es chiant Liam ! Ça y est, j'ai plus sommeil ! Bon alors on l'ouvre cette boite ?

On se leva et on posa la boite sur mon bureau. Liam alla chercher les clefs de la sienne mais la première ne fonctionnait pas. Il était déçu. Il essaya la deuxième qui la verrouilla. Puis il repris la première et la tourna. On entendit un petit claquement.

Une fois la boite ouverte, le double fond laissa apparaître une seconde boite qui remplissait toute le volume de celui-ci. On eut un peu de mal à la sortir. On fit coulisser le couvercle et on découvrit dedans une collection de montres anciennes, celle que le vendeur avait si élégamment appelé « la vielle ».

il y en avait huit, toutes en or! Et chacune avait sa chaîne du même métal, sauf une. À la place, dans le petit compartiment, il y avait les clefs de la boite.


– Wow, Liam, avoue qu’elles sont toutes magnifiques…  Mais c'est celle-là qui me plaît le plus!


Je la pris et dessous, il y avait un petit feuillet. C'était un descriptif de la montre. Liam le prit et après l'avoir lu il me dit :


– C'est une montre qui date de Louis XIV, Bé ! Tu tiens approximativement 20 000 euros dans ta main.

– T'es sur de ce que tu dis ?

– Oui, mais ce ne doit pas être la plus chère du lot.

– C'est laquelle alors, à ton avis ?

– C'est celle-là, Bé.

Il me désignait une montre (au premier jet j'avais écrit «il me montrait une montre ») qui était belle mais que je trouvais trop richement décorée. Il la prit et je lus le petit papier qu'il y avait dessous. Elle était tout début XIXème et avait appartenu à un Louis XVIII vieillissant qui l'avait offerte à son favori du moment le Comte d'Avaray avant de le faire Pair de France.

– Pour une montre homme, elle fait trop folle celle-là, je trouve.

– C'est vrai, Bé, qu'elle est chargée point de vue décoration du cadran avec tous ces diamants tout autour et les saphirs qui forment les chiffres des heures !


Je ne vais pas les décrire toutes mais, d'après Liam, il y en avait pour une fortune. D'où sortaient-elles ? Seule la « vieille » aurait pu nous le dire. Liam sembla réfléchir, alla à la caisse où il y avait les châtelaines, la vida sur le lit et en prit une.


– C'est bien ce que je pensais, ça va avec celle-là. Cadeau Bé !

– Merci Liam. Bon, on peut dormir maintenant ?

– Je ne peux pas je suis trop excité par ce qu'on vient de trouver. Je vais en faire des photos et les envoyer à ma mère.

– Fais comme tu veux, moi je vais dormir.

Il dut rester un bon moment debout parce que c'est ses pieds froids contre les miens qui me firent grommeler dans un demi sommeil :


– Putain, t'es glacé Liam !


Je l'entendis pouffer puis il se colla contre mon dos, sexe bien callé à mes fesses. Et ça me fit avoir un autre frisson parce que là aussi il était glacé.

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Re : Bébé - KLO7514 - 03-09-2022

Ah...le coup de la double boîte est maintenant..."dé-montré". Nous pouvions nous en douter un tout petit peu d'après les indices laissés à bon escient par Gaétan-Bé.
Le brave comte de Provence a été quelque peu soupçonné d'apprécier pas mal les garçons, un peu comme son arrière-arrière-arrière-arrière-grand père Louis XIII qui, disent "certains", passait beaucoup de temps à «s'ennuyer en compagnie du jeune duc de Luynes» son ami intime d'adolescence et quelque peu son confident. Et quand "on s'ennuie", il faut bien trouver des trucs à faire. Ce fut d'ailleurs ce dernier qui l'aida à se débarrasser du trop "encombrant"  favori de sa mère, l'intrigant Concino Concini  puis de l'épouse de ce dernier. À trop chercher à s'élever, on risque fort de tomber de très haut!
Récit toujours agréable qui nous fait réviser l'histoire de notre pays : nous gagnons à tout coup! Merci Gaétan.
Bien à vous tous,
KLO.


Re : Bébé - Nostalgique - 03-09-2022

Bon, avec tout le respect que je dois à KLO, je pense que le jeune Louis XIII n'avait guère d'autres solutions que de s'amuser avec les jouets à sa disposition car il n'avait que 9 ans à la mort de son père Henri IV et sa mère qui gouvernait à sa place, vu son jeune âge, faisait tout ce qu'il fallait pour que son fils passe pour un débile. Mais aurait-il su faire marcher ce type de jouets ? (il parait qu'il était très bricoleur et habile de ses mains)
Qu'aurions-nous fait si nous avions été à sa place ?

À trop chercher à s'élever, on risque fort de connaître le septième ciel : cette formule me parait beaucoup plus plaisante !…



Re : Bébé - gaetanbg - 04-09-2022

Entre s'éclater en tombant de haut comme le suggère [member=156]KLO7514[/member] ou s'éclater en arrivant au 7ème ciel comme le suggère [member=146]Nostalgique[/member] vous devinez mon choix . Et pour ça la question serait "Quo non ascendet?"
Bises à tous et bonne journée .


Re : Bébé - gaetanbg - 05-09-2022

J'ouvris un œil et je regardais l’heure. Il n'était que six heures. je me tournais et je montais à moitié sur Liam qui passa son bras sur moi et je me rendormis.

Sept heures, je me levais et après avoir enfilé un boxer et un tee-shirt je descendis en emportant la boite avec moi.
À la cuisine il y avait mes parents et mon frère qui donnait le biberon à son bébé.

– Salut tout le monde, ça va ? Dommage que j'ai pas mon téléphone ça ferait une jolie photo.

– De quoi tu parles, Bé ?

– De Antho qui donne le biberon, Pa. C’est tout mimi!

– V’là que mon frérot me trouve mignon! Et toi, qu'est-ce que tu fais avec cette boite dans les mains ? Elle sort d'où, d’ailleurs ?

– Laissez-moi boire un café ou deux puis je vous raconte après.

– Ah oui, c'est vrai que tu as le réveil difficile ! Je me demande comment tu vas faire quand tu auras un gosse.

– Avec Liam ça m'étonnerait que j'y arrive mais on ne sait jamais, à force d’essayer régulièrement.

– Va boire ton café au lieu de dire des conneries.


Le deuxième café avalé, j'avais les idées plus claires et je racontais toute l'histoire aux parents et à Antho. Je leur montrais comment ça fonctionnait et quand je sortis les montres, ça surprit tout le monde.


– Et tu vas en faire quoi ?

– Aucune idée. Il n'y en a qu'une qui me plaît. Les autres sont trop bling-bling pour moi. Oh, j'ai oublié de vous dire que Liam a acheté la même boite chez l'antiquaire de l'autre fois. Rien que la boite il l'a payé un bras ! en parlant de Liam, je monte le réveiller, sinon on va pas être à l'heure chez le père Mathieu.

– Remonte ta boite par la même occasion.


Je réveillais mon bel endormi en lui faisant de petits bisous . Il ouvrit les yeux et j'y lus son envie…  envie que je voyais aussi poindre sous la couette. On se positionna en 69 et on se fit jouir rapidement.


– Ça a été du rapide, mais bien agréable. Pas vrai, Liam?

– Si! Faut dire que hier on n'a joui qu'une fois aussi. Je remettrais bien ça, là, tout de suite mais en plus long et plus élaboré, si tu vois ce que je veux dire.

– Oui je vois très bien, mais c'est déjà plus de huit heures et on est attendu pour neuf, alors on n'a pas le temps maintenant. Mais début d'après-midi, on montera faire la sieste !


On passa par la salle de bain pour se laver les dents et quand on en sortit on tomba sur un zombie peu vêtu - Pierrick en mini-boxer - qui allait y entrer. Lui aussi avait la queue raide au réveil et son gland se dessinait sous le fin tissu. On échangea juste un « salut » en se croisant, il n’a même pas esquissé un geste pour camoufler sa gloire qui repoussait l’élastique ventral. Il semblait être pire que moi le matin.

À neuf heures, on était chez le père Mathieu et on partit vers ses truffières. Son chien - une espèce de croisé ‘porte et fenêtre’ - nous suivait en jappant. Avec Liam on lui jetait des bâtons qu'il nous rapportait.


– Vous en aurez marre, bien avant lui, croyez-moi!


Et effectivement, on en eut marre avant lui !

Quand on arriva il commença immédiatement à chercher et très vite le panier se remplit.


– Ben, si je m'attendais à ça ! La semaine dernière je n'en ai trouvé que six ici. Et des pas grosses en plus. Je vais pouvoir en donner à tout le monde, maintenant. J'en mettrais quelques-unes au congélateur pour mes enfants.
Tu connais les truffes Liam ?


Il fallut qu'on lui explique comment et pourquoi il connaissait, et il demanda :


– Comment tu l'as nommé, celui que tu appelles le français ?

– Augustin Fabvre, si je ne me trompe pas.

– J'en connaissais un qui s'appelait comme ça. Il était d'Arles mais il a eu des malheurs et il a disparu. Comme ça il ne s'était pas suicidé, comme tout le monde le pensait à l’époque. Il est parti aux États-Unis et il y a refait sa vie. Tant mieux pour lui. Bon ici y'a plus rien ou Tobie en a marre. On va aller voir l'autre parcelle si elle donne autant.

Et l'autre donna autant. Pour rentrer chez lui il fallait traverser tout le village et on s'arrêta à chaque maison où il y avait quelqu'un et le père Mathieu leur donna des truffes. Liam était surpris par ce qu'il faisait.

– Pourquoi vous ne les vendez pas au lieu de les donner ?

– Tu as déjà vu un coffre-fort qui suivait un corbillard toi ? Moi non.  Alors autant faire plaisir aux gens quand on est vivant. Et puis de l'argent j'en ai assez pour vivre. J'ai la santé et tant que je peux me débrouiller seul ça me va.

On allait arriver chez lui quand une voiture freina et stoppa derrière nous. C'était le sénateur Kastelange, le nôtre, celui qui revenait habiter le château familial proche de chez nous, chaque été.

– Bonjour tout le monde. Comment allez-vous ? Toujours la forme père Mathieu ? Et toi Alain, ça va aussi ? Humm, toi si j’ai bonne mémoire, tu dois être Bébé, non ? Vous, je ne vous connais pas, mais bien le bonjour, aussi.

– Michel, qu'est-ce que tu es venu faire ici ? D'habitude tu ne viens que l’été.

– Au départ, on devait revenir en septembre et on n'a pas pu alors je profite d’être venu avec mon petit-fils, chez de la famille pas loin et je viens hiverner la maison avant que ça gèle. Et chez vous tout le monde va bien ?


Le père Mathieu lui donna des nouvelles de sa famille et mon père de la nôtre.


– Et il a toujours la forme le Cyprien ?

– Plus que jamais et tu ne devineras pas sa dernière lubie. Il a banné d'aller voir des anciens copains du Maquis aux États-Unis. Il a fait un tel caprice qu'on a dû lui céder et du coup on l’accompagne cet été.

– C'est pas vrai, ça ! Je croyais que c'était le dernier qui restait vivant du commando de mon père. Il les a retrouvé comment ?

On lui raconta l'histoire et il sembla réfléchir un moment.

– Je crois qu'au château il y a un album photos que mon père avait fait de cette période. Je sais où il est. Je regarde ce qu'il y a dedans et je le pose chez toi quand je redescends . Tu me le rendras en août, quand je reviendrai.

– Merci oui, comme ça on pourra scanner les photos. On pourra aussi les donner à notre pote américain pour son mémoire ?

– Absolument. Bon je file. Je repasse en partant.


Il monta dans sa voiture et partit.


– Tu viens manger avec nous, père Mathieu ? Y'a Aïoli ce midi.

– Je voudrais pas abuser, je viens déjà ce soir.

– Tu connais Agnès ! Ton assiette doit déjà être sur la table.

– Si tu me prends par les sentiments, j’accepte.

On était à peine rentrés que ma mère me tomba dessus.

– Tu arrives enfin ! Tu sais que tu as l’aïoli à faire !

– Mais, tu m'avais pas dit !

– Chaque année c'est bien toi qui le fait, non ! Ta sœur a essayé mais il ne veut pas monter tu peux le reprendre !

– C'est qu'elle doit avoir …


Elle ne me laissa pas finir ma phrase.


– Bé ! Tu te tais ! Liam donne lui un coup de main pour verser l’huile, s’il te plait.


Rapidement l’aïoli commença à prendre et une fois le mortier plein je le goûtais.


– Mais elle y a pas mis assez d’ail ! On dirait de la mayonnaise !


Catastrophée ma mère arriva et la goûta.


– Je suis d'accord avec toi, Bé ! Tu sais ce qu'il te reste à faire ! Je t'épluche l’ail.


Et pour la deuxième fois je montais l’aïoli. Je la goûtais et cette fois c'était une vraie, une bonne qui avait du goût !

On passait à table quand on frappa à la porte et ma mère alla ouvrir. C'était Michel - le sénateur, si vous préférez.


– Bon appétit a tous. J'ai trouvé deux albums au lieu d’un. Et il y a aussi deux carnets qui parlent de cette époque, je les ai mis avec. Je vous laisse manger tranquillement.

– Tu ne veux pas rester manger avec nous ? Agnès a fait un aïoli pour midi.

– Je ne voudrais pas m’imposer.

– Si je t'invite, c'est que c'est volontiers.

– Oui je sais bien. Alors j’accepte. Ça fait un bail que je n'en ai plus mangé.


C'est vrai que traditionnellement on mangeait l’aïoli avec de la morue bouillie le 24 décembre à midi et le vendredi saint. C'était comme ça depuis toujours.

On s'en mit plein la lampe.

Michel repartit sitôt le café bu et le père Mathieu rentra faire la sieste. On comptait bien faire pareil avec Liam mais ma mère en avait décidé autrement !

On passa l'après-midi à aider à droite ou à gauche. On réussit à aller chez Tim quand même en fin d’après-midi et vers dix-neuf heures on rentra à la maison pour prendre une douche et se changer. Puis on partit tous à la messe de Minuit.

C'est une des rares fois où l'église du village était ouverte et pleine. Le curé nous accueillit et d'office il nous fit prendre place au premier rang. Tout le village était là, même le père Mathieu… pourtant il était protestant !

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