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Une femme ordinaire (hétéro) - Terminé - Version imprimable

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Re : Une femme ordinaire (hétéro) - admirateur17 - 12-10-2020

Avant l'épilogue, je tiens a dire que c'est un très beau récit. Bien conçu et bien structuré, très bien écrit, que de la qualité. Les chapitres apportent leurs lots de rebondissements, les coupures ménagent le suspense et que dire du dernier chapitre ! Alors maintenant, si la médecine fait des miracles et qu'Alice a droit au bonheur, je donnerais toute mon estime à JKF, auteur de ce petit bijou. Sinon, je le qualifierais d'auteur sadique avec ses lecteurs !! Merci quand même de nous avoir tenus en haleine pendant ces quelques mois, et j'espère que l'inspiration nous amènera bientôt un nouveau texte.



Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 12-10-2020

(12-10-2020, 04:31 PM)navigateurs link a écrit :Douche froide! Je ne m'attendais pas à cela du tout. Et moi qui croyais que tu étais passé du côté de la force...  :'(
J'espère qu'il n'est pas trop tard pour te remettre sur le droit chemin!  Wink
Cela reste cependant toujours un plaisir de lire ton récit même si on souhaite qu'il ne se termine jamais!
Hello Navigateurs,
Le côté de la force n'est pas toujours celui qu'on attend et le droit chemin est parfois beaucoup plus sinueux que celui qu'on croit.
Désolé de te décevoir, il n'y aura pas de miracle et l'histoire se terminera à la fin du prochain chapitre.
Merci pour ton post que j’apprécie au plus haut point.
A+
JKF



Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 12-10-2020

(12-10-2020, 04:42 PM)Colb4435 link a écrit :La médecine fait des miracles ! Tu vas bien nous ça le ressusciter ?
Pierre
Hello Colb4435,
Pour les miracles, il faut se rendre à Lourdes et c'est un peu loin.
Donc la résurrection de Pascal, ce n'est pas encore pour demain.
A+
JKF


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 12-10-2020

(12-10-2020, 05:29 PM)grostimido link a écrit :J’attends le dernier chapitre pour réagir car là je suis abasourdi ? Alice ne mérite pas ça après ce qu’elle a enduré
Hello Grostimido,
J'admire ta sagesse. Je suis entièrement de ton avis, Alice ne méritait pas ça. Elle a tant souffert. Mais il faut juste se dire que les quelques semaines qu'ils ont vécu ensemble étaientt si exceptionnelles, si poignantes, si intenses que parfois on peut se demander si ça ne vaut pas une vie complète morne et monotone.
La question est posé. je n'ai pas la réponse.
A+
JKF



Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 12-10-2020

(12-10-2020, 05:55 PM)admirateur17 link a écrit :Avant l'épilogue, je tiens a dire que c'est un très beau récit. Bien conçu et bien structuré, très bien écrit, que de la qualité. Les chapitres apportent leurs lots de rebondissements, les coupures ménagent le suspense et que dire du dernier chapitre ! Alors maintenant, si la médecine fait des miracles et qu'Alice a droit au bonheur, je donnerais toute mon estime à JKF, auteur de ce petit bijou. Sinon, je le qualifierais d'auteur sadique avec ses lecteurs !! Merci quand même de nous avoir tenus en haleine pendant ces quelques mois, et j'espère que l'inspiration nous amènera bientôt un nouveau texte.
Hello Admirateur17,
Merci pour ton post admirateur17. Si je dois être qualifié d'auteur sadique, j'assume si j'ai réussi à vous transporter parfois en dehors de votre quotidien. Après, sadique envers mes lecteurs, ce n'était pas le but recherché. Sadique envers moi même serait je pense plus circonstancié.
A+
JKF


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 12-10-2020

CHAPITRE XXVII


J’ai longtemps hésité et c’est en faisant le trie de mes sous-vêtements que je me suis décidée à poursuivre notre histoire. J’ai dans la main une petite culotte trouée, celle avec laquelle nous avions fait l’amour sous la douche. J’entends encore Pascal me demander de la conserver en souvenir, de ne pas la jeter. C’était un signe prémonitoire, j’en suis maintenant intimement convaincue. Je n’y avais pas prêté attention sur le moment et à vrai dire, je l’avais même oubliée. Désormais, elle ira rejoindre elle aussi ma boîte à trésors.

Juste après l’accident, la douleur mentale était telle que je me suis effondrée. La vie sans lui était inimaginable et il a fallu l’imaginer quand même, pire que cela, au-delà de l’imaginaire, il m’a aussi fallu la vivre ... seule, sans lui.

Avec ma maladie, j’étais terrorisée à l’idée de le laisser au bord de la route et j’étais loin de m’imaginer que debout sur cette route, l’ombre de mes tourments nocturnes, ça n’était que moi.

Je me souviens de ce jour-là, un jour comme les autres et avec Pascal aucun jour ne ressemblait à celui d’avant. C’était donc un jour nouveau plein de surprises, de joies, de tendresse et de bonheur, un jour comme il m’avait habitué à vivre, un jour normal comme il disait.

Ce jour-là, il s’est levé très tôt, préoccupé par un appel téléphonique reçu la veille. Sur la table de la cuisine, j’ai trouvé un paquet emballé avec un petit nœud dessus, posé sur une feuille de papier pliée en quatre où il avait écrit « C’est pour toi. Je t’aime ».
Lorsque j’ai ouvert la boîte, j’ai trouvé des préservatifs tous coupés à leur extrémité, au niveau du réservoir. Au fond de la boîte, un autre papier plié en huit cette fois sur lequel il avait écrit avec humour « Je suis prêt. C’est quand tu veux ma chérie mais je ne suis pas sûr de leur étanchéité ».

Il a quitté notre appartement de bon matin avec dans sa tête, l’idée que si moi je l’étais, il était prêt lui aussi pour me faire un enfant. Avant de partir il a déposé sur mon épaule un baiser si délicat que je m’en souviens encore. Et le soir de cette journée maudite, lorsque je suis rentrée chez nous en sachant que maintenant, ça ne serait plus désormais que chez moi, j’ai retrouvé le petit paquet que j’avais mis de côté sur ma boîte à trésors.

L’idée qu’il fut parti était insupportable. Mais l’idée qu’il fut parti sans que j’ai pu lui donner l’occasion de concrétiser notre projet le plus cher, était encore plus cruelle. Je me suis enfermée des semaines durant et sous les persiennes closes, mes jours ressemblaient à mes nuits, incapable de me lever, incapable de m’alimenter, incapable même de m’occuper de « Voie-Lactée ». J’étais devenue une autre moi, un zombi imaginaire, une somnambule aérienne terrassée par la souffrance, au bord de la démence. Je ne sais pas ce que j’attendais ou si, je savais pertinemment ce que je voulais mais je n’ai pas trouvé le courage...

Ce soir-là, alors que je m’apprêtais à quitter mon service, je me vois encore échafauder différents stratagèmes pour le surprendre lui aussi, le faire vaciller dans ses certitudes pour jouer, pour le provoquer parce que je savais qu’il adorait. Je n’avais pas encore le scénario précis en tête lorsque je suis passée par les Urgences. Je me rappelle que je souriais malgré la fatigue de la journée. J’étais heureuse de retrouver Pascal, d’aller me blottir dans ses bras, de recevoir ses petits baisers en faisant mine d’être agacée mais en priant pour qu’il continue. Il le savait le coquin et il en jouait à sa guise. Il adorait me chahuter et je ne demandais qu’à me faire chahuter.

Sur un brancard, un homme allongé. Je n’y ai pas prêté attention tout de suite parce qu’on est habitué aux accidentés de la route. Et celui-là, il était particulièrement esquinté avec les mêmes chaussures que mon chéri, la même veste. D’un simple regard, on savait qu’il n’avait aucune chance et que c’était déjà inouï qu’il puisse être encore en vie.

- Il s’appelle comment ?
- Euh … Olivier …

Et je me suis approchée.

J’ai crié, je crois. Je ne sais plus. Peut-être même que j’ai hurlé. Mon ventre s’est recroquevillé sur ma douleur, mon corps tout entier voulait reprendre la taille d’un fœtus. Et par-delà la souffrance, j’ai trouvé la force de prendre sa main. Je sentais son pouls avec un rythme désordonné, aléatoire, saccadé mais il était en vie. Alors j’ai repris espoir au-delà de mes convictions. J’ai caressé sa main. Elle était douce. Cette même main qui passait hier soir sur mes seins réconciliés, tout en douceur, tout en délicatesse, comme à son habitude. J’ai vu ses paupières tressaillir, maculées de sang et j’ai su qu’il savait. J’ai déposé un baiser sur son front. J’ai appliqué une légère pression sur ses doigts et la réponse est venue en retour, presque imperceptible, comme un message d’adieu. A la commissure de ses lèvres, il y avait un sourire accroché, tout petit lui aussi et lorsque j’ai vu une larme couler sur sa joue sans terminer sa course, j’ai su que … c’était fini.


- °° -



Re : Une femme ordinaire (hétéro) - grostimido - 13-10-2020

Bonjour,

Que de tristesse que ce récit finissent ainsi, ils méritaient une fini plus heureuse. Maintenant Alice est toute seule et va avoir énormément de mal à remonter la pente, parce que perdre un hêtre aussi cher c’est très dur

Merci jkf pour ce récit plein de belle choses, très écrit de sur chapitre plein d’émotions et de tendresses
J’ai eu un énorme plaisir de le suivre.
Alors un grand MERCI
Au plaisir de te relire peut-être dans un nouveau récit

A+
Bises


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 13-10-2020

(13-10-2020, 06:32 AM)grostimido link a écrit :Bonjour,

Que de tristesse que ce récit finissent ainsi, ils méritaient une fini plus heureuse. Maintenant Alice est toute seule et va avoir énormément de mal à remonter la pente, parce que perdre un hêtre aussi cher c’est très dur

Merci jkf pour ce récit plein de belle choses, très écrit de sur chapitre plein d’émotions et de tendresses
J’ai eu un énorme plaisir de le suivre.
Alors un grand MERCI
Au plaisir de te relire peut-être dans un nouveau récit

A+
Bises
Hello Grostimido,
Le mot de la fin c'est à la fin du roman et le chapitre n'est pas encore terminé. Il y a encore une dernière page à venir bientôt.
A+
JKF


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - grostimido - 13-10-2020

au pardon je pensais que c'était le dernier


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 13-10-2020

(13-10-2020, 08:24 AM)grostimido link a écrit :au pardon je pensais que c'était le dernier
Hello Grostimido,
Pas de soucis.
Je mets une dernière touche à ma plume avant de publier la fin.
A+
JKF



Re : Une femme ordinaire (hétéro) - curieux - 13-10-2020

Et si on apprenait que...Alice était enceinte ? ? ?


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 13-10-2020

(13-10-2020, 12:59 PM)curieux link a écrit :Et si on apprenait que...Alice était enceinte ? ? ?
Hello Curieux,
Ta boule de cristal est trop efficace. Je veux la même  Wink
A+
JKF


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 13-10-2020

Chapitre XXVII (Fin du chapitre et FIN du roman)


Je m’appelle Alice PARIS. Je suis maman d’un petit garçon que j’ai appelé Sacha comme le souhaitait son papa. A la suite de mon intervention chirurgicale, et après avoir mis fin à ma ménopause chimique, je ne me suis pas inquiétée de ne pas avoir de règles. J’étais habituée. Je n’y ai même pas prêté attention et surtout dans l’immensité de ma souffrance, j’étais à dix mille lieux de toute réalité.

Ce n’est que trois mois plus tard, en pleine dépression que les premiers symptômes sont apparus et le diagnostic fut sans appel. J’attendais bel et bien un enfant. Pour Pascal, pour Sacha, j’ai réussi à trouver la force de me hisser au bord du néant laissant à mes démons le soin de gérer mon aliénation. J’ai retrouvé un goût de vivre, certes bien amer mais suffisant pour commencer à remonter la pente. Et avec ce merveilleux cadeau que Pascal m’a laissé en héritage et qu’il m’incombe maintenant de choyer seule, la vie prenait un autre tournant, une revanche sur le destin. J’avais au plus profond de moi un trésor inestimable qu’il fallait protéger à tout prix de mes récents excès. Et, en rentrant de la consultation médicale, là où j’ai appris que j’allais être maman, j’ai ouvert les persiennes pour laisser pénétrer la lumière. J’ai respiré un grand coup avant de m’asseoir sur la terrasse, là où nous nous asseyions tous les deux pour contempler la mer. J’ai essuyé mes larmes en épongeant ma tristesse pour ne garder que ce merveilleux côté positif. A ce moment-là, je n’arrivais pas encore à exprimer ma joie. On aurait dû être trois. Nous ne sommes plus que deux mais ce petit deuxième c’est aussi beaucoup de lui.

Un an après l’arrivée de Sacha, j’ai retrouvé des seins normaux. Ils sont beaux, mais il n’y a plus personne pour les caresser. Et lorsque je suis devant ma glace, je crois discerner parfois dans le reflet du miroir une ombre fugitive.

Un peu avant le décès de mes parents, j’ai repris la ferme familiale, toute seule comme une grande et j’en suis fière. Sacha m’aide de temps en temps mais il est surtout occupé à courir les jupons. Il a seize ans aujourd’hui. Quand je le regarde, je crois voir son père. Je me demande toujours quelle solution son papa aurait été en mesure de me trouver pour concilier sa vie de citadin à celle de paysan. Car je suis certaine qu’il aurait trouvé une solution pour qu’on puisse vieillir ensemble.

« Voie-Lactée » a pris elle aussi un coup de vieux et j’ai arrêté la compétition. Le bel étalon qui est à ses côtés, c’est Sacha qui le monte. Je lui ai offert à ses dix ans. Sacha a repris le flambeau et au centre équestre, c’est le coq dans le poulailler.

Je suis toujours aussi fière de mon amoureux, de mon fiancé, de celui qui fut l’amant de ma vie et qui aurait dû devenir mon mari. Cet homme merveilleux, né sous « X » que j’ai adoré. Du haut de ses trente-cinq ans, fort et pourtant si fragile, réconfortant, posé, câlin, fougueux, prudent, téméraire, complice et coquin en même temps.

J’ai fait une entorse à ses dernières volontés. Je n’ai pas réussi à me résigner à la crémation. Pascal repose maintenant au cimetière de mon pays. J’ai réussi à le faire transférer jusqu’ici au prix de nombreux tracas administratifs. Mais maintenant, c’est chose faite. Il est avec moi, pas très loin d’ici et chaque semaine, lorsque je vais au marché local, je passe lui faire un petit coucou.

Sacha se destine lui aussi à l’informatique et c'est en réparant le vieil ordinateur de son père, sous le regard toujours aussi bienveillant de Camille, qu'il a trouvé un fichier surprenant, une histoire de chats qui crient dans la nuit m’a-t’il dit. Je me suis précipitée. J’ai lu et j’ai versé toutes les larmes de mon corps. Je ne savais pas qu’il écrivait. Il ne m’avait rien dit. Je savais qu’il était fou amoureux tout comme je le suis encore moi aussi mais j’étais loin, très loin d’imaginer que ce fut à ce point.

Voilà Pascal, mon chéri, mon amour, l'homme et le cœur de ma vie. Je pousse la couverture de ton roman sur la dernière page pour qu’il puisse rejoindre lui-aussi ma boîte à trésors, en sachant que notre histoire ne s’arrêtera définitivement que lorsque mes lèvres rejoindront les tiennes pour l’éternité.


- ° FIN ° -



Re : Une femme ordinaire (hétéro) - grostimido - 13-10-2020

Super finale, que du bonheur de cette fin de ton Récit. La vie reprend pour Alice (j'en suis heureux), avoir un enfant de Pascal c'est le plus beau cadeau qu'il lui a fait.

Ce chapitre est plein d'émotion, j'ai de l'eau plein les yeux (c'est malin, heureusement que j'étais tout seul)

MERCI jkf pour ce magnifique récit ou il y a eu de tout dedans (de la surprise, de l'émotion, de la tristesse, de l'amour et de la joie)

Au plaisir de te lire dans un nouveau récit, merci encore

A+
bises
grostimido


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - curieux - 13-10-2020

Merci jfk,

C'était formidable. Je ne pense pas avoir lu des textes qui m'ont autant émus.
J'espère que tu vas nous créer un autre roman comme celui-ci, mais ça va être dur car tu as mis la barre très haut .

Félicitations.