Récits érotiques - Slygame
Une femme ordinaire (hétéro) - Terminé - Version imprimable

+- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr)
+-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3)
+--- Forum : Hétéro (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=14)
+--- Sujet : Une femme ordinaire (hétéro) - Terminé (/showthread.php?tid=14)

Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - emmanolife - 17-09-2020

Elle manque un peu de psychologie, cette Clémence. Comme il n'y avait que deux mecs dans la troupe, elle aurait mieux fait de commencer par Richard... mais peut-être s'était-elle déjà pris un râteau ? Ça expliquerait sa mauvaise humeur.  >Sad
Merci Jkf.



Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 17-09-2020

(17-09-2020, 03:00 PM)emmanolife link a écrit :Elle manque un peu de psychologie, cette Clémence. Comme il n'y avait que deux mecs dans la troupe, elle aurait mieux fait de commencer par Richard... mais peut-être s'était-elle déjà pris un râteau ? Ça expliquerait sa mauvaise humeur.  >Sad
Merci Jkf.
Hello Emmanolife,
Pour une femme de cette envergure, elle préfère la difficulté à la simplicité. Richard y est déjà passé dès son arrivé au club mais ça tu ne le sais pas encore.
A+
JKF


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 17-09-2020

CHAPITRE XIX


Le jour pointe à travers les vasistas de l’écurie. Les chevaux pour majorité se sont levés et attendent impatiemment la poignée de granulés matinale. Je donne une petite tape amicale à « Voie-Lactée ».

- Prends bien soin d’Alice. Aujourd’hui, je voudrais vraiment que vous gagniez toutes les deux. C’est possible pour toi « Voie-Lactée » ?

La jument donne un léger coup de tête que j’interprète comme un acquiescement.

Je rejoins discrètement la chambre ou Alice dort encore. Sans bruit, je la contemple étendue sur le lit, le drap juste posé sur ses fesses. Son visage émerge de ses cheveux châtains. Les yeux clos et apaisés lui donne un air puéril, presque enfantin. Sa respiration est régulière, silencieuse. Ses épaules dénudées sont magnifiques. J’ai envie de les caresser, de les embrasser. Sa colonne vertébrale sépare à merveille ses omoplates légèrement saillantes. Je suis tenté de suivre sous le drap cette ligne magistrale qui mène sans détours à ses fesses que je sais nues, somptueuses et désirables à souhait à travers le tissu.

Dans son méta-sommeil, Alice sourit.

- Je sais que tu es là, chuchote t’elle d’une voix ensommeillée.
- Ça fait un petit moment que je te regarde. Tu es trop mimi ma puce.
- Merci mon cœur. J’ai bien dormi même si quand tu es parti, il y avait comme un grand vide dans le lit.

Je pose mes lèvres sur l’une de ses épaules. La chaleur de son corps m’enivre instantanément. J’ai envie de croquer cette peau si chaude et si fragile mais je n’en ferais rien, conscient qu’Alice doit maintenant concentrer toute son énergie sur sa compétition.

Dans la chambre d’à côté, ça s’agite aussi. J’entends une voix masculine, celle de Richard. Le lit grince, la cadence est régulière.

- C’est Clémence avec Richard ?
- Je crois que oui ma puce.
- Décidément, il faut qu’elle saute sur tout ce qui bouge. Je m’en méfierais comme de la peste.
- C’est le sentiment qu’elle me donne aussi.
- Allez à la douche et au petit déjeuner.
- Je me sens bien, reposée. Je suis contente que tu sois là.

J’occupe la salle de bain le premier. Dans la baignoire transformée en douche pour l’occasion, je me savonne debout.

- Tu peux sortir ? J’ai envie d’aller aux toilettes.
- Heu ! Je suis plein de savon ma puce. C’est pour faire pipi ?
- Oui, dépêche, ça devient pressant.
- Déjà, tu ne feras pas dans ta culotte puisqu’elle a passé la nuit au-dessus de l’armoire.
- Ouste, vite. Je te dis.
- Ben ma puce, tu peux faire pipi. Ce n’est pas un souci.
- je n’aime pas que tu me regardes, ça me gêne.
- Pas de chance. Moi j’ai justement envie de te regarder.
- Non. Tourne-toi s’il te plaît mon chéri.

Devant tant d’insistance, je pivote contre la céramique. J’imagine ma petite chérie chevaucher debout les toilettes et j’entends le jet puissant atterrir au fond de la cuvette. Ça manque de discrétion et probablement que la posture de mon amoureuse n’est pas des plus glorieuses. Quelques feuilles de papier toilette sont arrachées du rouleau pour aller caresser le sexe humide de ma chérie. Toutes ces images virtuelles produisent un effet inattendu, enfin presque inattendu, sur mon sexe qui féru de haute voltige envisage avec un enthousiaste démesuré l’ascension du mont de Vénus. Le bruit de la chasse d’eau me libère et je me retourne fièrement.

- Tu n’es qu’un gros cochon pervers. Ceinture pour toi ce matin. On verra plus tard, si tu es méritant.
- Ma puce, si je t’avais regardée cela aurai été probablement beaucoup moins excitant.

Alice me rejoint dans la baignoire et ce n’est pas pour calmer mes ardeurs. J’en profite pour la savonner, faire passer le jet de la douche à la lisière de sa chevelure dorée lorsqu’elle a la tête renversée en arrière. Elle se laisse caresser par mes mains savonneuses. Elle pivote de temps en temps en un lent mouvement circulaire pour m’offrir toutes les parcelles de son corps. Je ne cherche pas à l’exciter, juste à lui donner du bien-être, un peu comme un massage délicat et sensuel. En revanche pour moi, trop tard, je suis au top de ma forme.

- Je ne vais tout de même pas te laisser dans cet état ?

Alice s’agenouille dans la baignoire. Elle prend mon sexe en bouche en me massant les fesses. Je ferme les yeux pour me laisser envahir par ses lèvres très douces qui avancent et qui reculent lentement puis de plus en plus vite. Sa langue divine vient se mêler à cette danse indécente sans aucune modération. Je n’ai pas envie de résister, juste de me laisser aller et j’ai encore en mémoire la magnifique fellation de la veille. Le plaisir monte. Le point de non-retour est franchi. Je gémis de plaisir. Mon sexe est tendu au maximum. Alice se décale légèrement pour éviter la salve spumescente et me regarde jouir avec ravissement. Elle contemple son œuvre avec malice, me reprend en bouche tout en douceur pour mieux me relâcher, nettement moins hardi.

- Ça devrait aller beaucoup mieux maintenant, mon chéri. Allez, on se dépêche.

A côté, ça gémit, ça crie aussi. L’orgasme est tout proche. On entend Richard essayer de calmer les ardeurs vocales de sa partenaire mais rien n’y fait. A croire qu’elle trouve un malin plaisir à faire résonner sa jouissance dans les couloirs de l'hôtel.

J’enfile rapidement mes vêtements et je sors sur le palier. Je croise Julie.

- Bonjour Pascal. Ne me dis pas que vous avez encore remis le couvert ce matin ?
- Euh non, ce n’est pas nous. On est plus discret. Je crois que ça vient plutôt de la chambre d’à côté.
- Ah c'est Clémence, alors !!!


- °° -



Re : Une femme ordinaire (hétéro) - curieux - 17-09-2020

Tout cela est très beau, mis à part le comportement de Clémence, mais le motif du rassemblement de tout ce beau monde est tout autre et l'heure de vérité approche à grands pas.
J'espère qu'Alice va gagner, enfin c'est sur, ça ne peut être autrement.
Quel couple merveilleux!
jkf ! tu as crée des personnages fabuleux.


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - grostimido - 17-09-2020

cette petite Clémence aime le sex apparemment, elle n'a pas peu avec Pascal donc elle a ete voir Ricard pour assouvir son désir qu'elle s****e ????


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 18-09-2020

(17-09-2020, 10:06 PM)curieux link a écrit :Tout cela est très beau, mis à part le comportement de Clémence, mais le motif du rassemblement de tout ce beau monde est tout autre et l'heure de vérité approche à grands pas.
J'espère qu'Alice va gagner, enfin c'est sur, ça ne peut être autrement.
Quel couple merveilleux!
jkf ! tu as crée des personnages fabuleux.
Hello Curieux,
Merci pour ton commentaire qui me fait super plaisir.
Et quelle perspicacité ! Je n'en dirais guère plus avant la suite, probablement dans l'après-midi.
A+
JKF


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 18-09-2020

(17-09-2020, 11:07 PM)grostimido link a écrit :cette petite Clémence aime le sex apparemment, elle n'a pas peu avec Pascal donc elle a ete voir Ricard pour assouvir son désir qu'elle s****e ????
Hello Grostimido,
Je ne sais pas si Clémence elle aime le sexe. Elle a envie d'une sexualité débridée, c'est un fait. Après, c'est peut-être plus le désir de consommer qui la motive, s'approprier ce qui est dévolu à autrui, l'espace d'un instant. Le jeter juste après parce qu'il n'y a plus réellement d'intérêt. Sa personnalité est complexe. Elle utilise sa sexualité un peu comme un aimant lui permettant d'arriver à satisfaire ses besoins psychologiques.

Est-ce une salope pour autant ? Je suis divisé. Je pense que s'il y a une salope, il y a forcément un salaud derrière.
A+
JKF


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 18-09-2020

CHAPITRE XIX (Suite)


Dix heures, la compétition va démarrer. Les cavaliers mémorisent le parcours à pieds. Julie accompagne Alice et Johanna. Elles s’arrêtent devant chaque obstacle, commentent le niveau de difficulté, la trajectoire optimale, la meilleure façon d’aborder les différents profils. Les trois femmes sont concentrées. Elles sont belles dans leur tenue de compétition. Je vois passer trois paires de fesses devant mes yeux ahuris et elles sont toutes plus magnifiques les unes que les autres. A choisir visuellement, je serais bien embarrassé mais mes mains reconnaîtraient sans hésitation aucune celles d’Alice. Il y a du monde dans la carrière. Je reconnais Clémence qui me jette un regard noir, sans même un bonjour, Richard qui suit et lui tout enjoué.
La sono annonce la fin de la reconnaissance du parcours. La carrière se vide. Alice et Johanna sont parties enfourcher leur monture. Elles se démarquent avec leur jument blanche qui sort du lot. De loin, je n’arrive pas à les distinguer l’une de l’autre. Julie est venue me rejoindre.

- Ça va. Pas trop crispé ? Je ne te sens pas très détendu.
- La dernière fois, ce n’était pas ça.
- Oui, c’est vrai. Elle a eu beaucoup de chance. Elle aurait pu se faire bien plus mal. Mais rassures-toi, ça n’arrive pas tous les jours et puis elle est en forme ta chérie. Elle ne se confie pas beaucoup mais elle est métamorphosée depuis qu’elle te connait. Je l’observais pendant le repas, hier soir. Elle te dévorait. Elle n’avait d’yeux que pour toi. J’ai compris hier que votre amour est si beau, si intense que je n’ai aucune chance de te conquérir un jour. Tu peux compter dorénavant sur mon amitié, rien que sur mon amitié Pascal.
- Tu es une femme exceptionnelle toi aussi Julie. J’admire ton courage et ta franchise. Je suis heureux de te compter dans mon cercle amical et aussi de rentrer dans le tien.
- Ça y est. Ça commence.

Le micro appelle la première cavalière. Elle s’élance sur le parcours juste après la cloche qui donne le départ et c’est un sans-faute avec 56 secondes. C’est au tour de Johanna. Elle s’élance sur le premier obstacle et c’est parti. Elle vole au-dessus des barrières. Je suis un peu stressé. Je voudrais que ça se passe bien. C’est une femme que j’apprécie énormément. Julie s’est transformée. Elle donne des directives lorsqu’elle estime nécessaire. Un bruit de sabot sur une barre. Le temps suspend son vol mais rien ne tombe.

- Un peu juste mais c’est passé. Elle marche bien la petite.

Johanna prend la première place avec 46 secondes. Avec Julie, on applaudit. C’est drôle parce que j’avais presque la respiration coupée durant tout le parcours. C’est au tour d’Alice maintenant. Je stresse comme un malade. Je transpire. J’ai les mains moites.

- Cool Pascal. Ça va bien se passer, tu verras.

Alice s’élance. « Voie-Lactée » est merveilleuse. Le premier saut est facile. C’est presque un amuse-bouche. Après ça se complique mais Alice gère à merveille. Mon cœur s’arrête à chaque mur et une fois passé, c’est un ouf de soulagement. J’ai l’impression d’être en apnée. Mon amazone est magnifique. Les sauts s’enchaînent les uns derrière les autres. Ils sont exécutés dans un exercice de style somptueux ou la grâce vient renforcer l'élégance du mouvement. Je suis tendu. Chaque obstacle franchi déclenche en moi une vague de joie suivit immédiatement d'un nouveau stress. Ça va vite. Pas le temps de souffler. Ça va très vite. Je suis si content que j'en ai presque les larmes aux yeux. Julie me regarde amusée.

- Pour un spectateur, quand tu participes, toi tu ne fais pas semblant me dit-elle avec un large sourire.

Alice franchit le dernier obstacle sans encombre. J’ai été si émerveillé que j’en oublie d’applaudir et c’est Julie qui me rappelle à l’ordre d’un coup de coude. Vu les applaudissements, je comprends qu'elle a fait un très bon parcours. J’attends maintenant le score. Alice prend la première place devant Johanna à deux secondes d'écart.

- Ça va être compliqué à battre me lance Julie. A mon avis elles font au minimum le podium toutes les deux. Tu peux être fier de ton amoureuse. Si elle reste sur ce classement, elle sera invitée à faire le tour d’honneur. Elle a horreur de ça, une vrai sauvageonne ton Alice. Je compte sur toi pour qu’elle ne s’esquive pas, comme elle sait si bien faire en pareille circonstance.
- Houlà Julie. Tu sais qu’elle a du caractère ma petite chérie. Je ne te promets rien.

Julie sourit.

- Ah tu as remarqué toi aussi ?

Alice est allée rejoindre Johanna dans le manège. A la fin de son parcours, son visage était crispé, rouge d'excitation aussi. Elle était épuisée tant la concentration a dû être intense. Et puis son sourire a repris lentement possession de ses lèvres pour ne plus les quitter. Elle a remercié généreusement sa jument en la caressant, en la tapotant doucement, en se courbant même sur son échine pour être en contact au plus près de son encolure. Je vois ses lèvres bouger. Je suis sûr qu'elle la félicite de sa voix douce. La relation est impressionnante tant elle est pathétique par sa sincérité. Maintenant elle me cherche des yeux. Je quitte la clairière pour rejoindre le manège et féliciter les deux meilleures lauréates au classement provisoire.

- Magnifique les filles, vous avez été merveilleuses. Je suis fier de vous.

Les yeux d’Alice brillent de bonheur.

- Je suis contente. On a fait un bon score. Ça va être difficile pour les autres de faire mieux mais on n’est pas à l’abri d’un retournement de situation. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre que les autres cavaliers passent pour voir ce que ça va donner au classement définitif. Je vais rester un peu avec « Voie-Lactée » et Johanna, tu veux bien ?
- Ok ma puce. Je vous laisse. Je vais aller suivre ce que font les autres.

Je retourne auprès de Julie.

- Te revoilà ?
- Les filles veulent se détendre avec leur monture.
- Tiens c’est au tour de Clémence. C’est la prochaine à passer. Elle m’a posé plein de questions sur toi hier soir. Et comme je ne sais pas grand-chose, je n’ai pas pu lui répondre. Méfie-toi d’elle. Elle sait être sournoise quand elle n’obtient pas ce qu’elle veut.
- Oui, c’est l’impression qu’elle me donne.
- Tu l’as vue cette nuit ? Elle m’a dit qu’elle passerait te voir.
- Elle venue effectivement.
- Et … tu l’as sautée ?
- Non, je l’ai renvoyée dans ses appartements. Comment sais-tu tout ça ?
- Elle en est pas à son coups d’essai et la discrétion, elle ne connaît pas. A chaque fois qu’un mec pointe le bout de son nez au club, elle se le tape et tout le monde est au courant. J’aurai dû te prévenir mais je n’avais pas les yeux en face des trous lorsque tu es venu me réveiller hier soir et au moment du relai nocturne, je n’y ai plus pensé.

Clémence s’élance. Elle est un peu moins fluide qu’Alice ou Johanna mais elle ne se débrouille pas mal. Julie, d’une voix puissante, anticipe ses écarts.

- Tu vas me rendre sourd !
- Les boules « Quies », Il n’y a rien de mieux mon ami !

Clémence accroche la dixième place au classement provisoire. Elle bougonne quelque chose d'incompréhensible et quelque part, ça m'amuse. Il reste encore deux cavaliers à passer et Alice et Johanna tiennent toujours le meilleur temps. Moi qui suis d’habitude plutôt impartial, je me surprends à vouloir les voir fauter. L’avant dernier se trompe dans le parcours. Il est éliminé d’office, à mon grand soulagement. Il n'en reste plus qu’un, Richard.

- Julie ? Richard, il vaut quoi ?
- Sur quel plan ? me répondit-elle avec des yeux malicieux.
- Ah parce que toi et lui ...
- C'est de l'histoire ancienne... Il n’est pas mal. Il pourrait venir jouer les troubles fêtes mais les gamines ont mis la barre très haute. A mon avis, il sera trop court pour passer devant.
- Cool Pascal. Ce n’est qu’une compétition.
- Oui je sais mais je voudrais tellement la voir gagner.

Richard termine lui aussi par un sans-faute. Il accroche la cinquième place. Je suis aux anges. Mon amoureuse est première. Je sais qu’elle est super contente au fond d’elle-même. Je sais aussi qu’elle n’est pas de nature à écraser les autres par son succès. Elle est plutôt réservée dans ce cadre-là. Sa victoire, c’est pour elle et sa monture. Il est probable qu'elle m’ait réservé une petite place aussi. Enfin, c’est comme cela que je le perçois.

Alice, Johanna et une autre femme sont attendues pour le tour d’honneur. Je retourne au manège où Alice a déjà posé le pied par terre.

- Tu es attendue. Tu n’y va pas ma puce ?
- Non, je n’aime pas m’exposer. Ça fait animal de cirque. J’ai gagné. Ça me suffit amplement. Pas besoin d'aller pavaner devant les autres.
- Ah moi j’aurai été fier de voir mon amoureuse savourer sa victoire. Cette victoire, tu es allée la chercher. Tu la mérites. Il n’y a pas de honte à ça. En plus tu vas accompagner Johanna. En y allant, tu renforces aussi l’esprit d’équipe plutôt que de l’abandonner.
- Bon ! Tu veux que j’y aille ?
- Mon cœur, tu fais comme tu le sens. Moi je te dis simplement ce qui me ferait plaisir. C’est en quelque sorte le sacrement de votre effort à « Voie-lactée » et à toi aussi.
- Tu as probablement raison. Bon allez je me sacrifie pour la bonne cause et surtout pour toi mon chéri.
- Bisou. Dépêche-toi. Va vite rejoindre Johanna avant que les organisateurs perdent patience.

Et voilà mon amoureuse sur le dos de sa jument. Elle rejoint les deux autres vainqueurs pour se présenter au tour d’honneur. Elles sont chaleureusement applaudies.


- °° -



Re : Une femme ordinaire (hétéro) - grostimido - 18-09-2020

Qu'elle belle victoire et une deuxième place pour Johanna super pour le club. Pascal tu vois que la vitamine d'hier après-midi, sa lui a fait du bien a ta petite Alice  Wink. Dommage pour Clémence sans faute mais long au classement. Cette fille ma l'air de ne pas supporter que l'on lui refuse certaines choses, c'est dommage  :-[

Belle réaction de Julie en vers Pascal en lui disant qu'elle avait aucune chance avec lui et qu'elle veut garder son amitié

A+ JFK
bises



Re : Une femme ordinaire (hétéro) - Arnoc1972 - 18-09-2020

Pour être le père d'une jeune cavalière, bravo pour la retranscription des émotions,  c'est exactement ce que nous vivons lorsqu'elle est en concours ?
J'aime beaucoup votre style d'écriture, on parvient a ressentir les choses.
Impatient de lire la suite avec la boule au ventre du scénario catastrophe,  merci pour tout cela.



Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 18-09-2020

(18-09-2020, 11:22 AM)grostimido link a écrit :Qu'elle belle victoire et une deuxième place pour Johanna super pour le club. Pascal tu vois que la vitamine d'hier après-midi, sa lui a fait du bien a ta petite Alice  Wink. Dommage pour Clémence sans faute mais long au classement. Cette fille ma l'air de ne pas supporter que l'on lui refuse certaines choses, c'est dommage  :-[

Belle réaction de Julie en vers Pascal en lui disant qu'elle avait aucune chance avec lui et qu'elle veut garder son amitié

A+ JFK
bises
Hello Grostimido,
Oui, c'est une belle victoire pour Alice. Pascal apprendra plus tard que, tout comme Johanna, ce n'est pas la victoire qui compte mais bien le fait de prendre du plaisir avec sa monture. Alice, les récompenses, la parade, ce n'est pas ce qui l'intéresse. Johanna, en tant que vendeuse, a des revenus relativement bas. Sur ce genre de compétition assez onéreuse, c'est la passion qui l'anime elle aussi, quand on voit l'investissement pour un passage de moins d'une minute, ça laisse dubitatif.
Clémence a des travers certes, mais c'est aussi une bonne cavalière. Après chacun vit sa vie en fonction de l'héritage qu'il a reçu. Elle a essayé, ça n'a pas marché, elle est passée à autre chose. Dans ce genre de situation, elle aurait pu aller beaucoup plus loin en soutenant par exemple qu'elle a couché avec Pascal. Imagine les ravages que cela auraient pu avoir sur Alice.
Julie est une femme adorable et c'est avant tout une femme avec ses passions et ses désirs.
A+
JKF


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 18-09-2020

(18-09-2020, 12:40 PM)Arnoc1972 link a écrit :Pour être le père d'une jeune cavalière, bravo pour la retranscription des émotions,  c'est exactement ce que nous vivons lorsqu'elle est en concours ?
J'aime beaucoup votre style d'écriture, on parvient a ressentir les choses.
Impatient de lire la suite avec la boule au ventre du scénario catastrophe,  merci pour tout cela.
Hello Arnoc1972,
Merci beaucoup pour ton post qui me touche profondément
N'hésite pas à me tutoyer, ici il n'y a pas de différence entre nous.
A+
JKF


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - emmanolife - 18-09-2020

Alice a gagné ! Pascal a-t-il contribué à cette victoire ? L'amour donne-t-il vraiment des ailes ?
Merci jkf !  Smile


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 19-09-2020

(18-09-2020, 10:25 PM)emmanolife link a écrit :Alice a gagné ! Pascal a-t-il contribué à cette victoire ? L'amour donne-t-il vraiment des ailes ?
Merci jkf !  Smile
Hello Emmanolife,
La victoire d'Alice est dû a elle même. Pascal n'est qu'un spectateur. Il a simplement contribué à son équilibre affectif. Avec ou sans lui, elle aurait gagné parce que c'est un battante.
A+
JKF


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 19-09-2020

CHAPITRE XIX (Fin de chapitre)


Au bar, c’est l’effervescence. Alice et Johanna sont ovationnées. L’ambiance est festive. Alice qui est plutôt une femme de l’ombre, n’apprécie guère de se retrouver en pleine lumière. Et, dès la première occasion, elle s’éclipse des projecteurs pour venir chercher refuge dans mes bras protecteurs.

Johanna qui excelle dans l’art de la communication, captive l’attention. Elle vient elle aussi, au secours de mon amoureuse en focalisant toutes les regards sur sa charmante personne. La jeune cavalière n’a pas froid aux yeux. La timidité, elle ne connaît pas. C’est une très belle femme avec un visage mi ange, mi démon, un corps de déesse à rendre Vénus jalouse pour l’éternité et une répartie qui amuse avant d’assassiner tout aventurier un peu trop lourd. Richard en a fait l’expérience. Depuis masque ou pas, entre lui et Johanna la distanciation sociale, c’est dix mètres minimum.

Alice s’est assise sur mes genoux. Elle regarde son amie gesticuler, admirative mais aussi soulagée.

- Tu ferais comment si je n’étais pas là ma puce ?
- Vu que tu es là, je ne me pose même pas la question.

Ma petite amoureuse est blottie dans mes bras, son visage tourné vers moi avec un sourire merveilleux. J’adore. Dans cette simplicité, il y a tant de choses qui circulent en toute innocence que le contact corporel n’en est que sublime. Ses lèvres interrogent les miennes avec une telle sensualité qu’il est impossible de résister. Nos corps se livrent l’un à l’autre. Nos lèvres s’unissent ensemble. J’ai les yeux amoureux, j’ai les mains téméraires même si devant la foule je tente une modération de circonstance. Mon cœur vient chercher le sien pour s’accorder sur la partition. Je fonds d’amour. Je fonds de bonheur.

- A ben quand même !
- Quoi quand même ?
- J’étais en manque et tu ne t’en rends même pas compte.
- Viens, on va y remédier tout de suite ma puce.

On s’écarte de la foule main dans la main. Il y a là derrière un petit coin d’intimité où on ne viendra pas nous embêter. Ici, c’est sans volet. D’ailleurs, c’est inutile puisqu’il n’y a, ni porte ni fenêtre, juste un toit végétal un peu rudimentaire pour témoigner de notre amour.

- J’ai envie de toi.
- Moi aussi.
- Et on fait comment ?
- On attend d’être rentré, gros coquin.
- Ah ! … Je voyais ça différemment.

J’adore ma petite amoureuse. J’aime son humour décalé, ses yeux provocants, son sourire déconcertant. Et bien au-delà du désir sexuel, ce que j’aime par-dessus tout, c’est simplement être avec elle.

Je suis fier de sa victoire. Immensément fier. Non pas par rapport aux autres mais juste par rapport à elle. C’est important pour le combat qu’elle doit affronter dans les jours qui suivent et qui risque d’être hautement plus compliqué.

On avale un petit en-cas avant de prendre la route. Je récupère la culotte de ma chérie au-dessus de l’armoire. On restitue la clé de la chambre. « Voie-Lactée » et « Belle-de-jour » réintègrent leur van respectif et on prend le chemin du retour. Comme à l’aller, Johanna nous suivra.

Alice est fatiguée. Elle m’a confié le volant. Elle me donne quelques conseils sur la façon d’aborder au mieux les spécificités de la route. Rassurée par la souplesse de ma conduite, elle finit par s’assoupir, confiante.

Quand je la regarde, endormie, rien ne laisse présager les tourments de son corps. Elle est paisible, la tête posée sur le montant de la vitre, la ceinture de sécurité qui passe entre ses seins, les cheveux tirés en arrière. A l’exception des bottes qu’elle a troquées contre une paire de baskets, elle a conservé sa tenue de cavalière.

Je me retrouve face à face avec ma conscience. Tôt demain matin, Alice prendra seule la direction de la capitale pour le centre anti-cancer de Villejuif. A son arrivée, elle se verra prélever sous anesthésie locale un échantillon des cellules malignes, une ponction dans chaque sein. Les prélèvements seront ensuite analysés et les conclusions de l’analyse lui seront communiqués dans le courant de l’après-midi. C’est le moment où elle sera fixée sur l’évolution de ses tumeurs et la façon d’organiser au mieux le traitement en fonction des chances de guérison.

Je crains l'instant où les résultats tomberont. Alice est restée silencieuse sur la façon dont elle appréhendera le pronostic. C’est une professionnelle de santé. Elle sait réagir pour les autres. Mais pour elle…
J’ai peur aussi de l’appel téléphonique qui suivra, entre soulagement, inquiétude ou désespoir. Je me dois pourtant d’être fort, pour elle avant tout. Pour nous aussi. Je ne sais pas si j’en serais capable. J’ai peur de m’effondrer.

Je la regarde si sereine, si ordinaire dans sa beauté juvénile que les larmes s’épuisent sur mes joues.

Ma chérie, l’amour de ma vie, parce que je sais que c’est l’amour de ma vie, c’est une battante sous ses airs de gamine. Moi qui croyais la protéger, je m’aperçois que c’est elle qui me prend sous son aile, qui me rassure, qui me donne la force d’essayer de l’épauler dans son combat.


- °° -