Récits érotiques - Slygame
Une femme ordinaire (hétéro) - Terminé - Version imprimable

+- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr)
+-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3)
+--- Forum : Hétéro (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=14)
+--- Sujet : Une femme ordinaire (hétéro) - Terminé (/showthread.php?tid=14)

Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 06-09-2020

(05-09-2020, 04:33 PM)emmanolife link a écrit :La séquence est très agréable. Alice fait de grands discours après l'amour, dis donc. Pascal semble vraiment centré sur son plaisir à elle, mais a-t-il joui lui-même ? Je n'ai pas eu l'impression, et si c'est bien le cas, il montre beaucoup d'abnégation !!!
Hello Emmanolife,
Merci
Après l'amour, la communication prend toute son importance. C'est un moment privilégier où l'échange vient renforcer les liens entre les deux amoureux. Alice, qui est de nature réservée est en totale confiance. Elle se libère corporellement et mentalement. Quant à Pascal, même si dans cette dernière séquence, il est effectivement resté sur sa faim, il a conscience que la jouissance n'est pas une fin en soit et donc il n'éprouve ni frustration ni renoncement. Il est juste à l'écoute d'Alice qui a envie de rattraper le temps perdu.
A+
JKF


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 06-09-2020

(05-09-2020, 09:10 PM)curieux link a écrit :Bonsoir jkf,
Absent depuis plusieurs jours, j'ai dù lire tout d'un coup ;
Je ne q
Hello Curieux,
Les évènements se sont précipités. Il y avait donc beaucoup à lire.
Je te laisse finir ta phrase.
A+
JKF


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - curieux - 06-09-2020

Bonjour jkf,
Absent depuis plusieurs jours me voici toujours agréablement surpris de ton récit.
Pascal est vraiment chanceux d'être entouré de si nombreuses nanas.


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 06-09-2020

(06-09-2020, 01:01 PM)curieux link a écrit :Bonjour jkf,
Absent depuis plusieurs jours me voici toujours agréablement surpris de ton récit.
Pascal est vraiment chanceux d'être entouré de si nombreuses nanas.
Hello Curieux,
Merci pour ton commentaire.
C'est vrai que la femme est a l'honneur dans ce récit pour sa féminité, sa force. La gente féminine y est particulièrement bien représentée et le centre équestre n'y est pas étranger. On compte 9 filles pour 1 gars. Avis aux amateurs.  Wink
A+
JKF


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 07-09-2020

CHAPITRE XVI


Avec Alice, le réveil matinal, c’est toujours un vrai petit bonheur et dans notre « chez-nous » c’est encore plus remarquable. Elle s’étire langoureusement. La pointe d’un de ses seins émerge de dessous la couette. Je contemple ce donjon de sensualité près à saisir la moindre opportunité pour y déposer un baiser furtif. Mais, plus que tout, j’aime ses paupières mi-closes, ses yeux qui vont renaître des cendres de la nuit et qui, j’en suis sûr, vont briller de tout leur feu lorsqu‘elle posera son regard sur le mien.

J’attends cet instant magique avant de me décider à mettre un pied hors du lit. Alice vient se blottir tout contre mon corps et la magie opère. S’il existe des plaisirs auxquels pour rien au monde je ne voudrais me soustraire, le réveil d’Alice en fait partie. Elle ajuste la couette pour ne laisser affleurer que son visage perdu dans ses cheveux couleur châtain. Mon regard attendri est posé sur sa simplicité naturelle, presque enfantine. Ses yeux ont une lueur particulière ce matin, emplis d’innocence, d’insouciance. Un doigt vient glisser sur mon visage. Je sais à cet instant qu’elle est heureuse et cela suffit à me rendre radieux moi aussi.

Je dépose un baisé sur son front, un autre sur son nez et elle rit. J’adore quand elle rit.

- Bonjour ma chérie. Alors cette première nuit dans notre appartement ?
- J’ai dormi comme un bébé avec plein de rêves dans la tête et … tu seras surpris, j’ai gardé la petite culotte à nœuds durant toute la nuit. Elle est confortable. Tu veux voir ?
- Tu es trop coquine ma chérie. Mets-la au chaud pour la nuit prochaine, ce matin il faut que je m’active.
- Eh bien pas de chance. Elle passe au panier à linge tout à l’heure. Faudra attendre la prochaine lessive.
- Pff même pas drôle. Elle est toute neuve, jamais utilisée et tu la mets déjà au panier !!! Bon, ok, je me mets en quête d’une autre solution. Tu ne t’échapperas pas comme ça mon ange. J’ai plus d’un tour dans mon sac. Qu’est-ce que tu crois ?
- C’est cela mon amour. Cherche bien. Tu m’appelles quand tu auras trouvé. En attendant, là, je vais profiter pour finir de ranger. Je prends mon service à quatorze heures. Je vais donc avoir un peu de temps et je ferai aussi un passage éclair au centre équestre.

Elle est trop belle quand elle manie l’ironie. Malheureusement, pas le temps de tergiverser.

- Tu as de la chance. Moi faut que j’y aille. Allez, go c’est parti.
- Vas prendre ta douche mon cœur, je te prépare le café.
- Merci ma puce. Tu es trop chou.

- °° -

Je laisse Alice fignoler seule les derniers détails de notre installation et je prends le chemin du bureau. La route qui quitte la station est magnifique, bordée d’arbres et de villas, plus somptueuses les unes que les autres. Chaque maison est un îlot de pierres perdu dans la forêt. De larges bandes gazonnées, très bien entretenues, côtoient le bitume de couleur rose qui dénote dans cet univers végétal. Il témoigne d’une certaine originalité dans la gestion de la ville, un état d’esprit basé sur la quête de l’excellence. Ici plus qu’ailleurs, on ne connaît pas la crise.

C’est l’heure d’affluence même si les touristes ont pour majorité déserté l’agglomération. La traversée du pont rose s’effectue avec peu de difficultés et quelques minutes plus tard, je me présente au poste de contrôle du site industriel.

Au bureau, Marion et Sarah sont déjà affairées. L’annonce parue la veille a suscité plusieurs vocations. C’est plutôt bon signe. Les femmes échafaudent des plans avec une bonne humeur évidente. C’est vraiment agréable de les voir œuvrer toutes les deux. J’attends l’arrivé de Jean et j’effectue un débriefing suite à la réunion de direction. Jeudi prochain, je me rendrai avec lui sur Reims pour prendre en compte les spécificités du site. Jean restera sur place jusqu’à la rupture de son contrat.

L’après-midi, Julie accepte d’avancer le cours d’équitation pour rattraper celui de la veille. Je me présente au centre équestre et l’accueil est surprenamment chaleureux. Julie est jolie. Elle a changé sa coiffure en troquant ses cheveux longs contre une coupe à la garçonne. La finesse de son visage est particulièrement mise en valeur. Ses yeux bleu, couleur océan sont soulignés par un maquillage soigné, inhabituel pour la circonstance.

- Ta nouvelle coiffure te va très bien, Julie. Tu es ravissante.
- Je ne pensais pas que tu remarquerais.
- Lorsqu’une jolie femme est encore plus jolie, il faudrait être aveugle pour que ça ne saute pas aux yeux.
- Je soupçonne que les hommes sont bien souvent aveugles.
- Pas tous Julie. Je crois plutôt qu’ils ne pensent pas à le faire remarquer soit par timidité, soit par crainte de passer pour des dragueurs invétérés.
- Et toi ?
- Moi j’ai une certaine franchise pour exprimer ce que je ressens et si je te trouve belle, j’estime qu’il n’y a aucun mal à le dire. J’aimais bien aussi ta mèche rebelle. Elle a disparue. C’est dommage. Elle te donnait un style atypique, un charme particulier. De façon générale j’aime bien tout ce qui est rebelle d’ailleurs.
- Merci Pascal, j’apprécie énormément. J’ai préparé deux chevaux pour la séance d’aujourd’hui. Désolé. Le tien ne sera pas rebelle. C’est tout le contraire. Il est plutôt mollasson mais il te permettra de tenir dessus durant toute la séance. Après si tu veux qu’on échange ...

Le cours se déroule comme prévu dans la prairie derrière la carrière. Accompagné de Julie, je travaille les distances de sécurité et quelques figures de circulation, les plus classiques.

- Si tu te débrouilles bien demain on partira se promener sur la plage. Ça te donnera déjà un bon repère.
- Merci Julie. J’ai hâte d’y être. Alice s’absentera à partir de mercredi prochain, dans l’après-midi je crois. Il ne me reste donc plus beaucoup de temps, deux cours tout au plus.
- Elle m’a prévenue hier lorsqu’elle est venue s’entraîner. Ce n’était pas prévu. Vous avez failli vous télescoper tous les deux.
- Oui, j’ai eu chaud. J’ai préféré annuler.
- Toi, tu m’as l’air bien amoureux. Je ne connais pas beaucoup d’hommes qui feraient ce que tu fais pour conquérir le cœur d’une femme.
- Je crois sans me tromper qu’elle est déjà conquise. Mais il est vrai qu’Alice et moi, c’est une histoire vraiment merveilleuse. Je suis sous le charme.
- Quand je la regarde, ce n’est plus la même. Ça saute aux yeux. Avant, elle restait des heures dans le box de son cheval à le bichonner, jamais pressée de le quitter et maintenant, à la fin de l'entraînement, elle se dépêche de rentrer. Elle est transformée. Je ne l’ai jamais vu si heureuse. Tout semble lui réussir. C’est beau l’amour.
- C’est vrai. C’est très beau. Et toi ?
- Oh moi, c’est compliqué... On y va ? Allez, trot enlevé. C’est parti.

Les révélations d’Alice sur le trop enlevé me reviennent en mémoire. J’ai des images érotiques qui tournent en boucle dans ma tête et je souris devant mon imagination débordante. Je vois des petites culottes bien sages au début, qui battent la selle en cadence. Une petite tâche humide à la source, qui transparaît et qui grossit de plus en plus. La culotte mouillée se fait plus lourde, plus collante sur la selle à tel point qu’elle peine à s’y détacher, libérant les lèvres ruisselantes de plaisir à chacune des percussions. Et lorsque emporté par l’amplitude du mouvement, le gousset se libère et vient se recoller avec force au minou délaissé, la résonance fréquentielle de la jouissance s’installe libérant des râles de plaisirs. Je suis tout excité. Je jette de temps en temps un regard furtif en direction de Julie pour voir si les mêmes causes produisent les mêmes effets. Mais Julie reste imperturbable. Pour autant, après quelques dizaines de minutes, je ne peux que constater que la morphologie de la femme est différente à bien des égards de celle de l’homme. Mon boxer n’étant pas suffisamment serré, je m’applique avec une attention toute particulière à préserver mes testicules lorsqu’elles viennent en butée sur le cuir de la selle. Je comprends que l'extase ne sera pas pour moi cette fois-ci.

- Tout va bien Pascal ?
- Ce serait bien de repasser un peu au trot. Mon slip est un peu lâche et ce n’est pas des plus confortables.

Julie moqueuse est pliée de rire sur sa monture. Impossible de l’arrêter.

- Mon pauvre, je n’ai pas pensé à te prévenir. Mais au moins, pour la prochaine fois tu le sauras. Vaut mieux porter des vêtements serrés. C’est tout l’intérêt de s’équiper correctement.

Julie reprend.

- J’espère qu’il n’y a rien de cassé… En tout cas, tu m’auras bien fait rire aujourd’hui. Tu accompagnes Alice ce week-end ?
- Oui évidemment. La dernière fois ça n’avait pas été une réussite. J’espère que cette fois ci, elle se rattrapera.
- Je ne me fais pas de soucis pour elle. Elle est au top de sa forme et avec « Voie-Lactée », elle assure grave. Pour moi elle fait partie des deux ou trois favoris de la compétition.
- Merci. Tu me rassures Julie.
- Passe une bonne soirée Pascal. Tu es mûr pour la promenade sur la plage demain. Mets un slip plus serré cette fois ci, j'effectuerai un contrôle « surprise » avant le départ. Je plaisante évidemment. On se retrouve ici à 18h00 comme les autres jours.


- °° -



Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 07-09-2020

CHAPITRE XVI (Suite)


De retour à l’appartement, c’est surprenant. Il y a un vide énorme. Alice est au travail et c’est la première fois que je me retrouve seul chez nous. La sensation est bizarre. Il n’y a aucun bruit. Tout a été nettoyé de fond en comble et je reconnais bien là l’une des qualités de ma petite chérie. Elle a accroché les cadres qu’elle avait chez elle. Le lit est tiré à quatre épingles, les derniers cartons ont été vidés, même celui des petites culottes pour lequel j’avais en tête quelques séances d’essayage un peu osées. C’est raté.

Ce matin au réveil, la coquine a cherché à m’exciter. Ce soir, elle va voir de quel bois je me chauffe. J’extirpe du sac à sous-vêtements enterré au fin fond de l’armoire, la petite culotte où le gousset a été oublié lors de la fabrication. A la place, un grand vide, j’allais dire un grand trou. Son sexe est censé s'y loger. Je la pose délicatement sous son oreiller. Ce soir advienne que pourra. Je lui ferai l’amour sans même lui retirer sa culotte, enfin si j’arrive déjà à la lui faire mettre. Ce n‘est pas gagné. Elle a du caractère ma petite amazone, ni têtue ni butée, juste ce qu'il faut et j’aime ça sauf quand je suis épris d’érotisme.

Camille me surprend. Elle a assisté silencieusement à toutes les scènes depuis son transfert d’appartement.

- Dis-moi Pascal. D’habitude, passé deux ou trois jours, les femmes que tu amènes dans ta chambre changent très vite de visages. Je n'ai pas le temps de m'acclimater mais là, j’ai le sentiment qu’il va falloir que je m’habitue. Cette Alice, elle est plus coriace que les autres. Elle semble vouloir s’accrocher. Vu le contexte, se serait peut-être bien que tu nous présentes ?
- Tiens ! Tu as retrouvé ta voix Camille ? Je pensais que tu boudais dans ton coin.
- Je vous observais tout simplement. Tu as remarqué qu’elle est très courageuse ton Alice et le bricolage ne lui fait pas peur. Elle a plein de qualités cette petite. Tu sais, je commence à l’aimer moi aussi même si je trouve qu’elle a quelques travers. Tiens par exemple, ce matin, elle est venue me parler. Elle était nue elle aussi. Nue, elle est magnifique et au moins on était sur le même pied d’égalité. J’ai été surprise surtout quand elle m’a caressé les seins. Rassure-moi, elle n’est pas lesbienne parce que je suis pas trop habituée à ce qu’on vienne me tripoter comme ça ? Ce n’est pas que c’est désagréable mais ses mains étaient brûlantes. Ça ne m’étonne pas qu’elle a le feu partout ton Alice. Un véritable brasier ambulant. Et tant que j’y suis, je voulais aussi te dire, lorsque vous faites vos cochonneries sur le lit, mettez-vous au moins sous la couette. Moi, même dans le noir, tu sais bien qu’aucun détail ne m’échappe. Pour les commentaires, tu comprendras que je m’abstiendrai sur ce que j’ai pu voir ou entendre mais quand même vous y allez fort tous les deux. Et il n’y en a pas un pour rattraper l’autre.

- Et est-ce que tu sais ce qu’elle mijote ?
- L’autre soir quand elle est remontée, elle a planqué un truc qu’elle était allée chercher chez elle mais je ne t’en dirais pas plus, solidarité féminine oblige.
- Camille, allez, fait un effort ?
- Pas question. Tu es un grand garçon alors débrouille-toi tout seul.


- °° -



Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 08-09-2020

CHAPITRE XVI (Suite)


La porte de l’appartement grince. Il faudra que je pense à huiler les gonds. Alice pose son sac à main sur le canapé, s’enduit les mains de gel hydro-alcoolique et me gratifie d’un sourire fatigué.

- Dure journée aujourd’hui. Je n’ai même pas pu prendre le temps de grignoter un morceau. J’ai envie de m’aérer l’esprit. On sort ?
- Ok ma chérie. Le temps de mettre une veste et c’est parti. Tu as une idée particulière ?
- Non juste envie d’être dehors avec toi. On peut aller se promener dans la rue piétonne. La crêperie marche encore. Je viens de passer devant. Ça te dit ?
- D’accord mon amour.

Dans la rue piétonne, ouverte à la circulation compte tenu de l’heure tardive, il y a encore pas mal de monde, essentiellement des locaux qui retrouvent leur tranquillité et leurs habitudes, passée la saison estivale. Tout ce petit monde est masqué depuis la découverte d’un cluster dans la ville. On flâne sans but particulier, juste le plaisir d’être ensemble parfois main dans la main, parfois bras dessus, bras dessous. Parfois encore Alice pose sa tête sur mon épaule. J’aime ce contact d’une simplicité si évidente qu’il n’en est que plus merveilleux. On passe devant les boutiques, on commente les articles qui nous plaisent, ceux qui attirent notre attention tant ils sont surprenants, amusants voire décalés.
Alice, malgré la fatigue est de bonne humeur, comme d’habitude. Elle plaisante. Elle rit. Elle est espiègle, chipie parfois aussi. Elle parle sans arrêt pour ne rien dire, juste pour que je l’écoute et je bois ses paroles avec plaisir. J’embraye sur ses délires. J’y associe les miens. On est parfois trop sérieux et ça nous amuse. Parfois encore on bascule tous les deux dans un fou rire passager, emporté par la brise nocturne.

Je m’arrête. Je me tourne sur Alice, je baisse son masque. Le mien aussi et je l’embrasse amoureusement en pleine rue. Nos mains cherchent la chaleur de nos corps réunis, de nos épaules, de nos hanches, de nos fesses. Nos langues conversent longuement ensemble. Elles ont encore tant de choses à partager.

- J’avais très envie, là juste maintenant.

Je repositionne le masque sur le visage de ma petite amazone. Je ne vois plus que ces yeux tristes, presque mélancoliques, son front légèrement plissé, ses cheveux et ses oreilles. Je replace moi aussi le mien et nous reprenons notre promenade citadine. Pour autant, j’ai lu dans son regard une certaine anxiété.

- Les choses se précipitent Pascal... Lundi, je vais à Paris.
- Pour y faire quoi ma chérie ?
- Je dois passer des examens complémentaires. Ils vont regarder comment les tumeurs ont évolué depuis le dernier bilan. A l’issue, si j’ai encore le choix, je devrais opter définitivement pour la conservation ou non de mes seins. Tu en penses quoi toi ?
- Je pense Alice que la décision t’appartient. C’est ton corps et mes critères risquent d’être différents des tiens. Moi je suis là pour t’épauler et te soutenir sur le choix que tu feras.
- J’ai peur et j’ai hâte en même temps. Lundi … Je … Je saurais.
- Tu sauras quoi ?
- Je saurais si les asticots vont bientôt s’occuper de moi, si je serais en sursis avec un traitement qui risquera de s’éterniser ou si je pourrais envisager rapidement de tourner la page et vivre presque normalement. C’est super angoissant d’attendre, de ne pas savoir.
- Tu veux que je t’accompagne à Paris ?
- Non, Pascal. Je veux y aller seule, regarder en face mon avenir et je souhaite de tout mon cœur qu’il y aura encore quelque chose à regarder. Je rentrerai probablement tard dans la nuit. J'espère ne pas être trop fatiguée. Parfois j’ai l’impression d’être hyper pessimiste mais c’est surtout que j’ai le trouillomètre à zéro. Avec toi j’oublie, je m’évade de mes préoccupations existentielles, et ça me fait un bien fou.

Alice continue.

- J’avais une consultation avec un psychiatre cet après-midi. C’est toujours un peu pénible et je n’aime pas parler de moi, de ma vie. Et là, j’avais besoin. Je lui ai dit que j’étais heureuse comme jamais, que par cette foutue maladie, je risquais de tout faire basculer d’un côté ou de l’autre et que l’attente était juste mentalement insupportable. J’ai pleuré comme une gamine. Il m’a demandé si j’avais un soutien à la maison, quelqu’un sur qui compter. Je lui ai parlé de toi. De ta force tranquille, de ta capacité à comprendre, de ton soutien. Je lui ai dit que, même si pour toi la situation n'était pas évidente, tu te débrouillais comme un chef. Je t’aime mon chéri. Je ne sais pas ce que je ferai sans toi. On rentre chez nous ? je commence à avoir un peu froid.
- Yes ma puce. Demi-tour, direction notre "sweet home".

Dans le hall de l’immeuble, on peut enfin retirer nos masques. L’ascenseur nous amène au troisième étage. J’ai failli me tromper en appuyant sur le bouton.

- Tu sais quoi ? On était parti pour manger une crêpe et on a oublié. C’est trop drôle. N’empêche que maintenant, j’ai une faim de loup.
- Ça tombe bien ma chérie, j’avais préparé une petite salade de crudités pour ce soir.
- Génial mon cœur. Je mets la table. Sors nous une petite bouteille de rosé bien frais. Ce soir, j’ai envie d’être coquine.
- Encore ? Mais tu es insatiable !!!
- C’est surtout que j’ai beaucoup de temps à rattraper et comme tu ne te débrouilles pas trop mal, autant en profiter.
- Comment ça pas trop mal ? Je suis un pur dieu de l’amour.
- Oui c’est cela. N’en fais pas trop, tu as déjà les chevilles qui enflent. Allez à table mon amour. J’ai une idée.
- Oulà ! Toi et tes idées, ça m’inquiète toujours.
- Le premier qui a terminé son assiette sera le chef d’orchestre de la partie de jambes en l’air ce soir. D’accord ?

Les yeux d’Alice brillent de complicité. Provocatrice jusqu’au bout des ongles, elle me défie avec un sourire narquois comme elle sait si bien faire avec toute l’innocence de sa culpabilité. Elle a du cran mon amoureuse et j’avoue que ça me plaît énormément.

Le challenge est à ma portée et je repense à la petite culotte cachée sous son oreiller. Elle ne pourra pas reculer, prise à son propre piège. Et si je venais à perdre, la petite culotte attendra et je me plierais volontairement et avec plaisir à tous ses caprices avec délectation. Mais en attendant, chacun pour soi, rien que pour la gagne.

- Ok ma chérie. C’est parti.

Je ne détaillerais pas ici le dérouler du repas. Disons que nous avons mis de côté les bonnes manières. Et on s’est tous les deux jetés sur nos crudités sans couvert et avec un regard amusé sur les mimiques provoquées par l’autre. On a frisé le match nul à une feuille de salade prés qui avait glissé à côté de son assiette. Elle a hululé à l’injustice, au scandale, à la machination et il a fallu que je la poursuive dans l’appartement pour finir par la coincer dans un coin où, à bout de souffle enfin, elle a commencé à envisager d’accepter l’éventualité d’une hypothétique défaite.

- Pfiou !!! tu m’en fais baver toi.

Je prends dans mes bras ma victoire et je la porte jusqu’au lit. Je fanfaronne comme elle le faisait ce matin et bizarrement elle a toujours autant d’aplomb. Son chemisier tombe à terre. La ceinture de son jean est dégrafée. Le bouton qui maintient le pantalon sur les hanche est lui aussi déboutonné et je m’attaque à la fermeture éclair qui n’oppose aucune résistance.

- Ben je croyais que tu l’avais mise au panier à linge ?
- Surprise mon chérie.

Le plan « A » vient de prendre du plomb dans l’aile. Le plan « B » me dit qu’un zeste d’opportunisme va me permettre de jouer avec les nœuds de sa petite culotte et ce n’est pas pour me déplaire. Mais en ma qualité de chef d’orchestre, j’ai le vague sentiment de m’être fait rouler dans la farine.


- °° -



Re : Une femme ordinaire (hétéro) - curieux - 08-09-2020

Le début va être la culotte à petits noeux mais celle sans fond va suivre derrière .
On attend.


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 09-09-2020

(08-09-2020, 09:08 PM)curieux link a écrit :Le début va être la culotte à petits noeux mais celle sans fond va suivre derrière .
On attend.
Hello Curieux,
Y a pas à dire. Il y a de la suite dans les idées.
Merci pour cette proposition. J'adopte.
A+
JKF


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - emmanolife - 09-09-2020

Toujours ce chemin qui zigzague entre les découvertes, les moments tendres, les moments chauds, et les perspectives d'avenir incertaines du fait de la maladie d'Alice.
Merci jkf.


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 10-09-2020

Hello Emmanolife,
Merci.
Entre espoir et désespoir, l'avenir devrai s'éclaircir rapidement maintenant.
A+
JKF


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 10-09-2020

CHAPITRE XVI (Suite)


Ce que j’aime avec Alice, c’est sa délicieuse façon d’être espiègle et mon amoureuse n’a pas son pareil pour vouloir substituer une pseudo-défaite en victoire absolue. Son sourire en dit long sur l’état d’esprit qui l’anime à cet instant précis. Si l’innocence et le naturel sont toujours bien au rendez-vous, la petite polissonne reste néanmoins très friponne. Elle le sait. Elle en joue. Elle en abuse.

Elle est debout à moitié nue devant le lit, son regard amusé est surtout provocateur. Elle attend la suite. Bizarrement, elle n’est plus fatiguée. Elle est même excitée, prête à se soumettre à mes caprices les plus extravagants. Ses yeux trahissent toutes ses émotions et comme Alice ne sait pas faire semblant, il suffit de la regarder pour capter ses états d’âmes. A cet instant, Alice se languit et j’adore.

Mes lèvres prennent possession de son visage, de son buste, de sa poitrine. Elles s’éparpillent sur ses épaules, dans son cou, sur son ventre plat, son nombril merveilleusement dessiné et chaque petit baiser active un sourire encore plus beau que le précédent. Elle est magnifique de simplicité avec ses cheveux longs qui tombent sur son dos bien droit, dans la posture de la cavalière campée dans sa selle.

Mes mains jouent avec ses seins, même pas impressionnées par la déformation de la poitrine. Mes doigts courent sur sa peau laiteuse, appuient doucement sur l’extrémité de son nez, passent sur ses lèvres pour les préparer au baiser délicieux qui va gommer son sourire ironique. Alice, les yeux fermés savoure chaque seconde qui s’écoule. Elle est totalement immobile livrée à mes doigts ensorceleurs et à mes lèvres caressantes. J’embrasse une paupière fermée et un sourire monstrueux vient éclairer son visage. Sa peau est douce, parsemée de minuscules taches de rousseur. L’odeur de ses cheveux m’envahit lorsque mon nez vient plonger derrière l'une de ses oreilles. J’ai envie de me noyer dans sa chevelure, d’émerger derrière son cou pour regagner à la nage le lobe de sa petite sœur.

Je prends sa main. Elle est chaude, toute chaude. Je repense à Camille et je me tourne discrètement vers le guéridon sur lequel elle est perchée. Camille me fixe de son regard de pierre, mi amusée, mi outrée, même pas jalouse. Peut-être a-t ’elle été amadouée mais vu le personnage, j’ai un doute.

Mes lèvres sont maintenant posées sur sa main. Elles jouent avec ses doigts. Elles remontent le long de son bras que je soulève doucement. Je n’avais jamais remarqué la petite cicatrice sous son aisselle. Je chasse d’un baiser furtif cette réalité sournoise, cachée sous son bras et je m’aventure sur sa poitrine pour prendre entre mes lèvres l’un de ses mamelons. Alice gémit doucement. Un gémissement de bien-être et j’adore. Je baisse un peu son jean et mes mains joyeuses se précipitent sur les fesses libérées. Le tissu de sa petite culotte épouse à la perfection ses formes adorables. Mes doigts cherchent l’ouverture, rencontrent les petits nœuds, les localisent pour mieux y revenir plus tard. Ma main vient caresser son pubis, passe entre ses jambes, court sur son sexe avec pour seul rempart le petit bout de tissu transparent, humide à souhait. Alice tente de favoriser le passage vite bloquée par son jean en haut de ses cuisses. Je la soulage de cette contrainte après lui avoir retiré ses baskets.

Le corps offert, sa petite culotte pour seul vêtement, je donne libre cours à mon imaginaire. Les scénarios défilent dans ma tête à une vitesse extraordinaire. J‘élimine d’emblée ceux que je considère irrespectueux, trop pornographiques pour ne conserver que ceux qui vont se régaler de nos désirs, de nos phantasmes.

Je prends les mains d’Alice et je les dépose sur le premier bouton de ma chemise. Son sourire de petite fille timide a pris possession de son visage pendant qu’elle égrène les boutons de ma chemise. Elle garde un silence monumental mais je sais qu’elle apprécie. Elle dégage mon torse et laisse le tissu rejoindre les quelques vêtements déjà éparpillés sur le sol de la chambre.

L’une de ses mains vient se poser sur ma poitrine. Alice rit. Un rire de connivence, un rire de complicité. Son regard est merveilleux. Une immense tendresse, un désir fou, une confiance absolue.

Je dirige ses mains sur la ceinture de mon pantalon et elles s’activent avec dextérité et frénésie. La ceinture cède, les boutons de mon pantalon ne résistent guère mieux à l’invasion massive de ses doigts experts, le tissu se retrouve en bas en accordéon sur mes chaussures que j’enlève en m’aidant de mes pieds. Je m’allonge sur le lit et Alice libère mes jambes.

Je me relève près de mon amoureuse que j’aime tant. Je la désire terriblement. Ses lèvres réclament. Elles implorent. Elles supplient maintenant. Les mimiques d’Alice m’amusent énormément et j’ai envie de faire durer le supplice mais lorsque nos langues se touchent, se rencontrent, se caressent, je comprends que je ne résisterais guère plus longtemps moi aussi. Alors je les laisse décider du moment où elles viendront épouser les siennes avec délice. Sans plus tarder, avec une impatience démesurée, elles se précipitent un peu comme un aimant et je m’enivre avec passion de sa douce salive. Nos corps se sont collés l’un à l’autre, un bras sous sa chevelure, un autre dans son dos que l’attraction terrestre ne tardera pas à faire voyager sur ses fesses. Je bascule Alice sur le lit tout en douceur, mon corps sur le sien pendant que nos langues entrent en symbiose. Mon sexe gonflé dans mon boxer est collé à la culotte d’Alice. L’envie de posséder, de pénétrer est évidente. Il faut juste savoir résister, ne pas précipiter les choses, apprécier ce désir sexuel fou, presque irrésistible tant l’appel du sexe est puissant.

Mon corps glisse sur celui d’Alice et sa petite culotte si excitante, apparaît maintenant à portée de pupilles. Mes lèvres embrassent le tissu, mes doigts caressent, s’amusent, tentent une inquisition, renoncent, y reviennent, cherchent son sexe à travers l'étoffe mouillé, le trouvent sans aucune difficulté, le parcourent, le chatouillent, le titillent avec enthousiasme. Mes lèvres suivent et sont maintenant collées au gousset. Je sens le goût de ses sécrétions vaginales envahir mes papilles à travers le tissu. Alice se met sur le ventre, offrant ses fesses merveilleuses à mes yeux affolés de désir. Les trois petits nœuds sont bien là. Je n’ose pas encore les détacher. Je veux profiter de la beauté du spectacle. Mes lèvres se précipitent, parcourent ses fesses, embrassent les parties cachées sous la dentelle, celles qui y sont découvertes. Elles cherchent une issue entre les nœuds. Mes mains caressent, rapprochent, écartent les lobes fessiers.

J’abandonne ses fesses pour embrasser ses jambes, serrées l’une contre l’autre. Je descends jusqu’à ses chevilles et mes doigts s’amusent sur la plante de ses pieds. Alice crie

- Non, pas ça ! Ça chatouille trop mon chérie. S’il te plaît ?
- Chut !

Je continue. J’embrasse ses pieds, ses orteils un à un. Je remonte tranquillement sur l’autre jambe. Mes lèvres glissent toute seule. Pas un poil à l’horizon. Juste à certain endroit un léger duvet puéril à peine visible qui vient taquiner mes sens.

Alice écarte légèrement les jambes mais l’espace est encore trop petit pour que je puisse y prendre place. Elle amplifie le mouvement pour laisser libre court à ma bouche qui séance tenante, prend possession de son intimité trempée.

Chez Alice le désir engendre presque immédiatement l’écoulement sexuel. La sécheresse vaginale, ce n’est pas pour elle. Elle ne connaît pas. Un baiser et sa culotte est humide. Un second et elle est trempée. Après quoi, il faut se méfier sinon, c’est le sinistre.
Avec les dents, je m’occupe du premier nœud. Il me faudra trois tentatives infructueuses pour arriver à le retirer. J’en parlerai à Johanna à l’occasion, elle a peut-être une meilleure technique et c’est avec cette image dans la tête que je m’attaque au suivant. Il ne résiste pas très longtemps. Quant au troisième, aussitôt touché, aussitôt dénoué.

Je lève la tête pour contempler mon œuvre. Les fesses d’Alice sont somptueuses, les courbes sont parfaites. Pas une ride, même pas un simple repli. Les lignes sont épurées au maximum. Impossible de faire mieux. Gustave Courbet n’a rien compris. C’est cette paire de fesses qu’il fallait coucher sur la toile pour l’exposer au monde entier. Et à la réflexion, c’est très bien comme cela. Je n’ai aucune envie de partager mon modèle.


-°°-



Re : Une femme ordinaire (hétéro) - emmanolife - 10-09-2020

Attendrissant !  Smile


Re : Une femme ordinaire (hétéro) - curieux - 11-09-2020

Toujours sous le charme.


Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 11-09-2020

(10-09-2020, 10:43 PM)emmanolife link a écrit :Attendrissant !  Smile
Merci Emmanolife.