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Plan... de carrière - Louklouk - 17-11-2021

Hello !
La petite dernière, sur un Défi de Scribay... demandant du chaud...

Plan... de carrière

Quatre ans qu'on bossait ensemble, dans cette start up d'informatique, dont le jeune patron, Laurent, avait des idées, des idées !... Une par minute, au moins. Mais ça excitait tout le monde, finalement...
Killian était un long et pâle garçon timide mais vite repéré comme un as en son domaine. Quant à Florentin, il était plus brouillon, mais avait tout le temps des idées — ce sans doute pourquoi il était chouchouté par le patron.
On avait vingt-cinq ans, et la vie semblait bien partie. À ceci près que... malgré leur avantageux physique, ces jeunes gens n'avaient encore trouvé l'âme sœur. Des bonnes fortunes, ils en avaient, assurément ; mais la bonne, non.
Car ils ne manquaient point d'atouts physiques, ces mectons-là ! Killian avait tout du premier de la classe, et sa finesse était magnifiée par une paire d'yeux bleus à faire tomber les murailles, sous de mignonnes boucles brunes...
À son opposé, Florentin était un peu moins grand, mais nettement mieux baraqué, sous ses mèches blondes et ses yeux noirs. La super jolie bestiole, si vous voyez ?
Et l'on avait vite copiné, avant de se dire amis. Et c'est justement sous le sceau de l'amitié que Florentin pria son pote à l'apéro, dans un troquet branché du centre ancien, ce vendredi-là — on sortait à quatre heures et demie.
— Tu sais quoi ? Secret absolu, hein ? — Killian opina — … eh ben Laurent m'a invité à une partouze demain soir.
— Ciel ! C'est-y que tu vas voir en vrai la quéquette du patron ? fit Killian, qui était réputé aussi pour son fin humour.
— Ah ! Ah ! Ah ! éclata Florentin. J'avais pas vu ça comme ça, ah ! ah ! Non, je pensais plutôt à connaître les meufs qu'il se fait...
— Tu crois qu'y en a de la boîte ?
— J'espère... et j'espère pas, aussi ! Je pourrais être déçu !
— Bon ! On voit que ça sert finalement à quèque chose, d'être le chouchou !
— Oh, sois pas jaloux ! Promis, je te raconte tout !
On glosa encore un temps. Enfin, Florentin demanda :
— Tu fais quoi, ce soir ?
— J'me branle en matant Internet, et toi ?
— Ah ! Moi, je touche à rien jusqu'à d'main soir, évidemment !
On rigola, et les gorgeons étant vides, on se sépara. Killian n'avait jamais vu son pote à poil et se surprit à l'imaginer dans cette occurrence, en compagnie du patron, un joli mec de trente-cinq ans d'apparence bien balancé : il en saurait plus dimanche... Et comme annoncé, il se toucha toute la soirée...
Le samedi lui fut un peu long, allez savoir pourquoi ?
Et son dimanche commença comme tous ses autres dimanches : il alla d'abord s'acheter des croissants, son péché mignon, puis redescendit pour aller zoner un peu au marché voisin ; enfin c'est à midi pile que Florentin l'appela.
— Génial ! commença le beau blond. Chaud, putain ! Me suis bien éclaté !
— Tu me dis tout !
— J'ai juré le secret !... Mais bon ! Toi, t'es une tombe !
— Aussi froid, ou aussi raide ?
— Ah ! Ah ! Ah ! Bon : v'là tout...
Et Florentin de tout dire... tout ! Oh ! Ce n'était pas une orgie romaine, mais une belle orgie tout de même.
— Bien foutu, le patron, et monté, aussi... et pas contre de peloter les mecs, aussi !
— Hein ? Il t'a peloté ?
— Ben... oui.
— Eh ben ! C'est ta carrière, qui va décoller !
— Arrête ! Il a été super correct.
— En te mettant la main au cul ?
— Non... La langue.
— Oh p'tain ! fit Killian, sidéré. Eh ben ! Jamais j'aurais cru ça de lui ! Et... bien, au moins ?
— Ben... fit Florentin, en fait... génial, oui !
— Ouh ! Et... tu vas recommencer ?
— Avec lui, ou à me faire bouffer le cul ?
— Ah ! Ah ! Les deux, mon général !
— Eh ben... les deux, oui, fit gravement Florentin.
Killian resta coi quelques secondes ; Florentin reprit :
— On peut se voir, là ?
— Ouais, viens !
Un quart d'heure plus tard, c'est avec deux bouteilles de crémant (Saumur et Alsace, pour ceux qui aiment) que Florentin s'annonça. Après qu'on eut trinqué de la plus bourgeoise façon, Florentin articula péniblement :
— Je sais pas trop quoi faire, là.
— Hein ? Mais le patron t'invite à ses partouzes, t'y vas ! Y avait des nanas, évidemment ?
— Ouais, des super, même ! Et des mecs... super beaux aussi...
— Qui t'ont peloté aussi ?
— Ben...
— Est-ce que... Pas obligé de répondre, hein ? Tu t'es fait...
— …enculer ? Non ! Mais... pas loin.
— Des doigts ?
— Ben... oui.
On demeura silencieux un petit temps, à siroter sans se regarder. Sur ce coup-là, Killian ne savait qu'ajouter. Tout de même, il eut fugitivement en tête l'image de son pote, niquant une belle fille tout en se faisant doigter...
— Tu sais, articula-t-il enfin, t'es pas obligé de recommencer, si ça te gêne.
— Comment faire ?
— Tu dis que t'es en mains, et ça devrait suffire.
— Ouais, mais... il est convaincant, le Laurent, et... c'est mon patron.
— Tant qu'y a de la chatte !
— Sauf qu'y a pas que ça, justement...
— Et t'as peur pour ton p'tit trou, donc.
Nouveau silence, sur cette évidence. Où Killian eut soudain un genre d'illumination :
— Et pourquoi pas mettre ton p'tit trou au service de ta carrière, mon pote ?
— Hein ? Tu veux que je couche, c'est ça ?
— Non : tu prends les autres à leur propre jeu, c'est tout.
— En en prenant une dans le cul, oui !
Là, Killian dut bien admettre que... Et il eut soudain une autre idée, certes bizarre, mais...
— Tu connais pas un p'tit pédé qui pourrait te mettre au format ?
— Hein ? Mais tu déconnes, là ! J'en connais pas, des pédés, moi !
— Si, évidemment, comme tout le monde.
— Ouais, ouais, mais... de là à leur demander !...
— Bon ! C'est peut-être pas urgent non plus...
— Euh... Killian ? Il m'invite samedi prochain, et... il m'a fait comprendre que...
— ...il te ferait chauffer la rondelle ! coupa Killian, en joie.
— Déconne pas ! Si... si j'y vais pas...
— Il est capable de te virer, tu crois ?
— J'en sais rien. Mais ça me fait hyper flipper, oui, tout ça !
— Achète un gentil sex-toy pour premier communiant, et tu t'entraînes toute la semaine !
— Tu te fous de moi, mais... moi, je rigole pas. Tu peux pas m'aider, toi ?
— Hein ? Mais comment ? fit Killian, ouvrant de grands yeux étonnés.
Florentin ne répondit pas, baissant le regard. Un petit temps passa, et Florentin reprit, tout tout bas :
— Baise-moi, Killian.
— Mais, mais... Oh, Florentin, tu...
— Baise-moi, s'te plaît. T'es mon ami, mon meilleur ami, même, et... y a qu'à toi que je peux demander ça. Baise-moi !
Ouh ! Il ne s'attendait pas à ça, le gars Killian ! Sûr qu'il avait pour son ami Florentin une vive admiration, autant pour le physique que pour l'intellectuel, mais... faire ce qu'il lui demandait, là ?
Il se représenta ce que la chose signifiait pour Florentin : se faire baiser par le patron, et...
— J'te suce, j'te pompe comme un malade, et tu me la mets, hein, Killian ! déclara vivement Florentin.
— Mais, mais...
— Demain, tu veux ?
— Mais, Florentin !...
— Sauve-moi la vie ! Tu me démontes, comme ça j'aurai pas l'air d'un con qui sait rien !...
— Mais je sais pas faire ça, moi !
— On apprendra tous les deux. T'es mon ami, tu dois me baiser ! Question de vie ou de mort !
— Oh, ça !
— Killian ! Là tu réfléchis, et on en recause demain, tu veux ?
Anéanti, Killian proposa un vague sourire, que lui rendit d'ailleurs Florentin... au centuple !
— Je serai pas le plus ingrat des enculés, crois-moi !
— T'es fou ! fit Killian, obligé de sourire.
Mais il eut du mal à s'endormir, cet enfant-là ! Autant il admirait son ami, autant il n'eût jamais imaginé ce qui venait de se proposer à lui ! Baiser son ami, son bel ami, son incomparable ami ! L'occasion l'obligea à penser à Florentin, en vrai... et Florentin était un super beau mec, à n'en pas douter. Un très super beau mec, même ! Et ce mec, ce mec... lui demandait de l'enculer ? Oh, que c'était... que c'était louche et bizarre, tout ça !
— Alors ? demanda Florentin au téléphone, le lendemain.
— Tu m'en demandes beaucoup, tu sais ?
— J'ai du crémant... et du gel. Viens.
Killian tomba sur un Florentin nu, et beau, tellement beau !
Il se laissa déshabiller par son ami qui lui posa des bisous sur tout endroit découvert. Fermant les yeux, Killian essaya de se remémorer sa première séance avec une nana... mais décidément, non, ce n'était pas ça !
Il ne pouvait s'ôter de l'idée qu'il était ès mains de son ami, son ami... Florentin ! Qui le mangea du haut en bas, aller-retour ! Devant, derrière, et sur les côtés, recoins y inclus... Killian ignorait qu'une langue eût autant de pouvoirs !
Et puis... Florentin le suça, longuement, et bien, surtout ! Le suça, le suça... pour finir ainsi :
— Oh p'tain ! Chavais pas que c'était aussi bon, de pomper un gentil mec !
— Florentin ! Moi, un gentil mec ?
— T'es... Oh ! T'es tellement beau, toi !
— T'es sympa, mais...
— Bon ! déclara Florentin, maintenant, tu me lèches, si tu veux, mais surtout... tu me défonces !
Où Killian osa lécher, après un temps d'hésitation, le petit trou finement velu de son ami. Fermant les yeux, il s'était finalement abandonné aux douceurs de l'exercice et... combien il les trouva délicieuses, ces douceurs-là !
Et il banda. Ce qu'apercevant, Florentin souffla :
— Maintenant tu me la mets, mon pote !
On se barbouilla de gel de tous côtés... et la fine épée de Killian entra en Florentin assez facilement, après que les doigts de Killian eurent judicieusement préparé le terrain.
— Oh, que c'est bon ! gémit Florentin. Ouiiii !
— T'es fou, Flo' !
— Chais pas... Baise-moi bien, oui !
Killian fit donc ce qu'on espérait de lui, et bien, aussi !
Vautré sur le dos de son ami, il souffla :
— Florentin, je sais pas quoi te dire...
— Dis-moi que t'aimes me faire l'amour, mon Killian !
— Mais...
— Fais-moi l'amour, mon p'tit ange !
Killian se déchaîna alors, et un bon moment, encore ! Mais il fallut bien que cela cessât.
Ayant débordé au milieu de son ami, Killian respira un grand coup, sans sortir de Florentin.
— Ça va, mon bébé ? demanda Florentin.
— Oui, bien sûr... C'est génial, mais... toi ?
— J'ai adoré, Killian. J'aime te sentir encore en moi.
— Je suis... mou, non ?
— C'est toi, Killian... Reste.
Comment Killian eût-il jamais pu imaginer telle scène ? Enfin, Florentin susurra :
— Mon Killian... Je veux te dire quelque chose.
— Ben oui, ce que tu veux ! rigola Killian.
— Je me ferai pas baiser par le patron, ni par ses potes.
— Et pourquoi ?
— Parce que... Ma carrière, je m'en fous.
— Oh ! Tu peux pas dire ça, voyons !
— Ma carrière... c'est de te plaire à toi, Killian.
— Mais... murmura Killian, sidéré.
— Je sais pas ce que tu veux de la vie, Killian, mais... si jamais tu crois que je peux te donner quelque chose, alors... Alors je te donne tout ce que ma vie peut te donner.
— Florentin !
Là, Killian eut une vive envie de pleurer... et il pleura de bon cœur, ah oui ! Enfin, il se retrouva dans les bras de Florentin, qui ne lui ménagea pas ses caresses.
— Est-ce que... tu me rebaiseras, Killian ?
— Mais... Tu veux ?... Oh oui, oui, Florentin !
— Y a longtemps que... je pense... à nous, et...
— Florentin... Moi aussi, j'ai pensé que... mais je savais rien ni... ni rien !
— Est-ce que... tu crois qu'on peut penser à nous, là ?
— Oh, je... J'ai plus rien dans la tête que... que nous, Florentin ! Mais... oh, Florentin, tu... tu me le feras aussi ?
— Quoi ?
— Ça... Tu... Nous...?
— Bien sûr, que je te ferai tout ce que tu voudras, mon bébé, et bien, et plus encore !
Ces jeunes gens s'aimèrent donc, comme bien vous le pensez. Et dès le mercredi, Florentin annonça au patron :
— Chef ! Je serai pas de ta soirée de samedi.
— Et pourquoi ?
— Killian m'a demandé en mariage... et j'ai accepté.
Sauf que... Killian n'avait point parlé mariage du tout !
— Nom de dieu ! Je l'avais pas vu venir, celle-là ! Eh ben ! On va faire ça en grand, ici ! assura le chef.
Averti, Killian fondit en larmes. Florentin déclara :
— Au cas où ça te dirait, bien sûr. Sinon, ben... j'épouse le patron, et tu m'oublies.
— Nooon !

Comme annoncé par le patron, on fêta ça bien au bureau, effectivement. Et l'on s'aime, savez-vous ?

16. XI. 2021



Re : Plan... de carrière - Lange128 - 17-11-2021

Merci [member=87]Louklouk[/member] pour la petite dernière.

Presque 40 ans d’informatique et je n’ai jamais eu de partouze, il est vrai que ce n’était pas une start up. J’ai trouvé l’idée très amusante, rien de tel pour motiver les collaborateurs et trices que de voir la quéquette du patron, bien que peu vraisemblable de nos jours, à moins que ce soit prévu dans le contrat de travail. On peut toujours rêver…


Re : Plan... de carrière - lelivredejeremie - 18-11-2021

J'adore trop la candeur de tes personnages, ils sont souvent d'adorables hétéros-faute-de-curiosité, qui ne peuvent faire autrement que découvrir leur para-péri-homo-bisexualité au fond d'une bouteille de crémant (mais je ne bois pas, quelle serait mon excuse pour aimer la testostérone ? 0.0 )

Bon, pour le coup, Florentin n'est pas absolument un hétéro pur et dur, il attendait juste l'excuse de l'invitation du boss pour ouvrir ses chakras... avec Killian. Et brimer ledit boss de l'accès à l'intimité du petit blond baraqué.

Je suis en recherche d'emploi, vous qui avez l'expérience, la promotion canapé est une légende ou non ?


Re : Plan... de carrière - Philou0033 - 19-11-2021

Bonjour [member=87]Louklouk[/member] !
Merci pour ce court récit!

Ils se pensaient hétéros et grâce à l'invitation du patron, Florentin découvre qu'il "aime" les mecs.
Killian se découvre aussi un attachement à Florentin.
Le rapprochement entre les deux amis a été plus fort que tout.

Merci pour ce très bon moment de lecture!

Déjà bon week-end.

Je t'embrasse!
Philou