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Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - Version imprimable

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RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 16-11-2024

La partie fut rude, les 4 joueurs étaient exténués.
Ariel trouva la force de saluer ses adversaires.
— Vous avez bien joué Toni et Cylian, la prochaine fois, je ne ferai pas l'erreur de sous-estimer un éthéré.
— Mais tu as joué divinement bien également lui répondit Cylian.

Abel fit rentrer Cylian, Toni, Vincent et son frère dans la vaste demeure, il les guida dans l'aile sud de la maison.
Derrière une grande porte qu'Abel ouvrit, tous découvrirent avec stupeur sauf Ariel une piscine ainsi qu'un jacuzzi.
— C'est mon père qui l'a fait construire, il y a cinq ans, ça vous plaît ?

Cylian et Toni jubilaient.

Pour l'instant, tout les cinq se dévêtirent pour prendre une douche, comme il n'y avait qu'une place, ils entrèrent deux par deux dans la salle de bain, Ariel en premier, seul, des révisions à l'approche des examens l'attendaient le soir à son appart à Paris, il s'excusa de devoir partir si vite, excuse toute trouvée car il ruminait encore sa défaite.

Vincent toujours blagueur, voulut taquiner les deux frangins.
— Dites les filles, ça vous dit de prendre une douche à trois ? J'aurai de la distraction pendant que je me savonne à regarder deux beaux corps de rêves ! Et entre frangins vous partagez tout non ?

Ariel fut le premier à répondre.
— Excuse moi Vince mais moi sa me dégoutte un peu, je veux bien être tolérant, mais il y a des limites ! Tu fais ce que tu veux avec Abel mais moi j'ai une copine qui m'attend à Paris !
— Oh allez Ariel, je plaisantais !

Quand Ariel eut fini de prendre sa douche il salua tout le monde et prit congé de la troupe.
Abel eut le temps de le rattraper en tenue d'Adam pour lui donner un dernier conseil.
— Ariel, s'il te plaît ne te téléportes pas dans la maison comme la dernière fois ! L'énergie absorbée pour aller jusqu'à Paris nous a littéralement gelé la cuisine ! Maman a même failli tomber sur les plaques de glace sur le carrelage !
— Ne t'inquiètes pas Ab'. Vu la correction que je me suis pris, j'ai retenu la leçon. Étant donnée la distance que j'ai à parcourir, le saut spatial va geler une bonne partie des alentours, autant prendre mes précautions en descendant dans le jardin, je te dis à samedi prochain, pas de bêtise mon frère et embrasse papa et maman pour moi quand ils rentreront.
— OK, ce sera fait !

Toni et Cylian avaient vue sur le jardin d'où ils se trouvaient, ils virent Ariel s'immobiliser au centre du parc avec un petit sac à dos.

Tout d'un coup, Ariel disparut dans un flash de lumière aveuglante, bien plus puissant que ceux qu'ils avaient vu durant le match, une onde invisible secoua doucement les vitres de la bâtisse, puis à l'endroit où se trouvait auparavant le téléporteur, une couche de givre vint s'étendre à toute vitesse sur la pelouse, comme une vague de cristal blanche gelant les plantes alentours jusqu'à une partie de l'eau du bassin jouxtant le parc. Le cercle blanc devait bien faire une vingtaine de mètres.
Spectacle impressionnant se dit Cylian !

Cylian prit son Narcisse par le bras.

— Viens, c'est notre tour de nous doucher, Abou et ptit Cul ont fini de prendre la leur...
— Non mais t'es infernal toi quand tu t'y mets ! rétorqua Toni.

Ils prirent leur douche en s'embrassant l'un contre l'autre, appuyé sur une grande colonne de marbre de Cathare au centre de la douche à rendre jaloux les anges sculptés dans la pierre, au milieu des feuilles d'acanthes taillées dans le roc qui semblait les regarder.
L'eau qui coulait contre leurs lèvres suaves accentuait les désirs.

Cylian mit sa main contre l'épaule de Toni, il descendit jusqu'aux lombaires de son amant et glissa sa main entre ses fesses, Toni poussa un soupir de contentement, l'extrémité de leurs sexes ne mirent pas longtemps à se toucher en pleine érection.
Toni se retourna, ses mains enserrant la base du pilier, sa croupe cambrée en direction du sexe turgescent de son ange, il n'en fallait pas plus à Cylian pour comprendre l'invitation. Celui-ci mit un peu de savon sur la partie intime de son compagnon et pénétra doucement son membre mouillé.
Toni ronronnait de plaisir.
Cylian explosa vite au fond de son amour en plusieurs jets de sperme.

Ils finirent par se rincer mutuellement.
— Ne tardons pas. Les autres doivent se demander où nous sommes s'enquit Toni.
— Il doivent bien avoir une idée de se que nous faisons répondit Cylian d'un clin d'œil.

Quand il rejoignirent le jacuzzi, ils aperçurent Vincent et Abel couchés sur un transat.
Vincent étendu sur le corps musclé d'Abel parcourant son corps de bisous.
Vincent écarta la serviette qu'Abel avait autour de la taille pour s'emparer du membre d'Abel entre ses lèvres.
Il n'y a pas à dire, Abel était gâté par la nature : un sexe assez large d'au moins 21 cm, une toison bien entretenue et rasée troubla Cylian.
Vincent avait deviné la présence des deux curieux par une vision de leur présence dans son esprit, celui-ci tourna la tête dans leur direction;
— Hey, on ne vous dérange pas ? Allez faire un tour dans la piscine, l'eau y est bonne !

Cylian et Toni s'exécutèrent prestement un tantinet gênée d'être arrivés à ce moment là pour trouver les deux tourtereaux l'un contre l'autre.
Vincent dirigea ensuite son regard sur son bel amant couché entre ses jambes, il remonta jusqu'au lèvre d'Abel pour lui susurrer au creux de l'oreille :
— Je t'aime, je veux que ce moment ne finisse jamais.
— Vincent si tu savais comme j'ai attendu ce moment, dans mes rêves jusqu'au moment où je me réveillais le matin, pensant être dans tes bras, je... t'aime mon cœur !
— Abel, je veux que tu me donnes ton amour, s'il te plaît, j'ai envie d'essayer maintenant !
— Tu n'as pas trop peur Tu es sûr, J'ai des capotes dans mon sac.
— Non vas y, je veux le faire avec toi !
Abel se leva pour aller farfouiller dans son sac et revint avec un préservatif et un tube de gel dans ses mains tandis que Vincent se couchait placidement sur le dos.
Abel embrassa délicatement la nuque et le dos fin et délicat de Vincent, il lui ôta sa serviette et lui écarta les cuisses.
Vincent frissonna quand il sentit le gel sur son intimité, il sentit un puis deux doigts explorer délicatement son orifice, puis Abel se positionna contre Vincent, il poussa doucement pour prendre possession du corps de celui qu'il aimait tant. Vincent cria de douleur quand il sentit le sexe pénétrer en lui, puis une sensation de plaisir le gagna.
— C'est divin ! Continue !
Abel faisait des mouvements de plus en plus rapides, caressant les fesses rebondies.
Vincent était au paradis, cette nouvelle sensation le projetait au nirvana, tout son corps était secoué par les muscles puissants de son amour qui le soulevait comme un fétu de paille.

Il serrait les dents, sa pensée se dirigea sans le vouloir à quelques mètre à coté où, sur un fauteuil près de la piscine, Cylian était à califourchon sur son beau blond étendu, l'autre couple faisait l'amour avec une sensualité
qui excita Vincent. Il jouit en même temps que Toni, son bassin se cambra tandis qu'Abel émit un petit cri aigu, il se vida dans Vincent, puis le suça, Abel avalant tout le jus de son amour.

Abel embrassa délicatement Vincent par un baiser sur le front, il se surprit à rester là.
Bien serré contre son cœur, il se sentit bizarre, son cœur battait à tout rompre, un lien invisible l'unissait à Vincent. Une expression triste apparu dans les yeux d'Abel, il plissa légèrement ses sourcils.

Vincent perçut sa tristesse subite :
— Abou, tu as l'air anxieux, dis moi ce qui ne vas pas ? J'ai fais quelque chose de mal ?
— Non mon amour, au contraire tu as été génial, ce n'est rien... Je pense à une chose tout à coup mais ça va passer
— Tu es sur ? Je ferai n'importe quoi pour toi !
— Oui je sais... c'est... ce qui m'inquiète !


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - KLO7514 - 16-11-2024

Mais Messire Abel va donc s'emparer du don de Vincent! Si ça se trouve, c'est déjà fait... Serait-ce la cause de cette soudaine tristesse passagère?


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 17-11-2024

C'est quand Vincent a prit les mains d'Abel qu'il lui a transmit son pouvoir.

Pour la tristesse d'Abel, on saura ça samedi prochain.


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 20-11-2024

Abel et Vincent rejoignirent Cylian et Toni. La fin d'après-midi se passa dans une salle de jeu de l'aile nord à jouer au billard.
Vincent était visiblement un as à ce jeu. Il prodiguait ses conseils à Toni qui regardait patiemment les gestes de son ami.
Cylian se plaisait à admirer le mobilier de la salle en bois de ronce de noyer et l'immense cheminée éteinte. Il s'imaginait en plein hiver à rester cloîtré dans ce lieu imposant, un peu comme dans le film terrifiant « Shining » de Stanley Kubrick, avec juste Toni comme compagnie, la peur en moins, en train de passer leur temps ensemble.

Abel, quant à lui, était posté contre une fenêtre, le visage contre les carreaux de la vitre, les bras appuyés contre le radiateur.
Cylian l'observait, même si d'où il était il ne voyait pas son visage, il sentait une certaine tristesse émaner de lui.
Peut être Abel luttait il contre d'anciens démons de son passé, peut être s'était il chamaillé avec Ariel quelques heures plus tôt ? Cylian se laissait aller aux hypothèses les plus invraisemblables.
Il ne reconnaissait plus l'Abel sûr de lui, le garçon à la capuche de leur première rencontre. Il semblait si fragile ! Cylian aurait tant voulu le réconforter à ce moment mais il savait que c'était à Vincent de le faire.
Il se décida néanmoins à aller parler au beau jeune homme, sa raison lui dictait de faire un geste pour le réconforter. Abel l'avait tant aidé dans le passé, un pacte transformé... en solide amitié.

— Abel, je voulais te dire que je te suis très reconnaissant de nous avoir invité.

Cylian parlait d'une voie douce, se tortillant devant son ami. Il releva la tête pour regarder le visage d'Abel qui lui renvoyait toute la détresse du monde à travers ses yeux sombres.
Malgré cela, cette expression de tristesse donnait à Abel une beauté encore plus intense. L'Adonis croisa finalement le regard de Cylian puis esquissa un sourire. Sa main vint se poser contre l'épaule de l'éthéré.
— Il n'y a pas de quoi Cyl' vous êtes mes amis.
— Merci Abel, j'ai de la chance moi aussi d'avoir des amis comme vous. Euh... dis moi, tu es sûr que ça va ? Je te sens pensif, tu veux qu'on discute seul à seul ? Je ne t'ai jamais vu comme cela, ça me fait de la peine de te voir à l'écart de nous.
— Non Cyl' ... tout vas bien, merci de t'inquiéter de moi.

Par cette phrase, Abel prenait la tangente. Cylian n'insista pas plus, résigné.
Après tout, le solide garçon n'avait besoin de l'aide de personne.

Cylian se dirigea vers son amoureux à la table de billard, il se blottit derrière lui, ses mains lui enserrant ses hanches, son visage contre les cheveux blonds de sa nuque, c'était sa place, Toni le savait bien, inclinant légèrement la tête pour lui faire une place, les pommettes des joues chaudes du blondinet réchauffait si bien les siennes.
Vincent ne leur prêtait aucune attention, le regard concentré sur la table, la mine sérieuse, en train de visualiser son prochain tir.

— Tu gagnes ? demanda Cylian à Toni
— J'apprends surtout ! Vincent est un maître du billard, ça va toi ? Tu veux qu'on rentre ?
— Oui, il ne faut pas tarder, mes parents vont rentrer préparer le repas d'anniversaire. Julien et Camille vont les aider. Et toi, tu veux bien rester avec moi ce soir ?
— Ce serait avec plaisir, si je peux être utile à faire la cuisine...
— Merci mon cœur !

Abel s'était finalement décidé à approcher de Vincent pour le serrer contre lui, écoutant la discussion entre les deux autres amants, ses yeux posés sur la table de billard, il se proposa de raccompagner Cylian chez lui avec Toni et Vincent.
Abel les laisserait devant la maison et repartirait pour passer une soirée seul avec Vincent.
Cylian déclina poliment l'invitation.
— Allez y sans moi, j'ai besoin d'aller me dégourdir un peu les jambes, je vous rejoindrai par la voie des airs, après tout un après-midi enfermé, j'ai besoin d'un retour aux sources, retrouver mon espace aérien.

Le groupe d'ami n'y vit aucune objection. Ils se séparèrent donc peu de temps après devant les grilles du château.
La voiture disparaissait au loin, Cylian amorçait son décollage laissant affluer dans tout son être d'une onde sifflante d'anti-gravité, quand son téléphone portable se mit soudain à sonner...

« Tiens, un SMS de Julien ! » pensa-t-il, que voulait il ?
Il lut le message, c'est alors qu'un frisson glacé lui parcouru l'échine.

NON PAS CA !
Le message disait : « Slt c Ju'nous arrivons plu to avec Kmi pour préparer le repas ».

Non ! Si Julien se trouve nez à nez avec Abel, ce sera terrible ! Le détonateur en présence de la charge explosive, ça ne devait pas arriver ! Il avait fait la promesse à Julien qu'Abel ne le verrait pas ! Et les conséquences d'un contact entre les deux garçons se révéleraient fatales !
Le pouvoir psychique de Julien capté par Abel, quel en serait le résultat ? Mieux ne valait pas y penser !

Cylian décrocha son téléphone pour appeler Julien... .
Pas de réponse !
« Et merde ! Pas maintenant ! Répond moi je t'en supplie ! Il doit déjà être en voiture en route pour la maison ! »

Cylian fit vrombir des ondes antigravitationnelles dans un rugissement sourd et fit un bond de quelques dizaines de mètres pour se retrouver dans le ciel.

Bon, il devait vite se repérer par rapport à chez lui, passer au delà la forêt domaniale semblait le trajet le plus court.
En cours de route, ses pensées affluèrent de toutes parts à son cerveau. Il repensa à ce qui pourrait arriver. Peut-être qu'il ne se passerait rien. Julien serait dans la cuisine et Abel et Vincent déposeraient Toni. Ensuite ils reprendraient directement la route pour rentrer.
Il y avait des chances que tout se passe bien. Mais Cylian avait un mauvais pressentiment qui bientôt ne le quitta plus.


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - KLO7514 - 20-11-2024

Ah...Une "cata" en perspective...! Vite, vite, Cyci, grouille-toi et repère la voiture de Juju et Cami pour leur éviter une rencontre génératrice de très gros ennuis. Ce serait vraiment dommage après une si belle journée, malgré le "coup de blues" d'Abel.


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 23-11-2024

Arrivé devant la maison, Abel coupa le moteur. Toni dit au revoir à ses amis. Les parents de Cylian n'étant pas rentrés, il ouvrit la porte d'entrée grâce à la clef que lui avait donné son adoré.

1 kilomètre.

Toni salua son compère.
— Salut Vincent, passez une bonne soirée !
— Merci Toni vous aussi ! Tu crois que je peux regarder deux secondes les CD de Cyl' ? Il m'avait promis de m'en prêter un ou deux ? Cela ne le dérangera pas j'imagine.
— Si tu veux, je lui ferai la commission quand il rentrera. Je pense que notre Cyl' veut un peu voler ce soir, ça fait longtemps qu'il n'a pas quitté la terre ferme, ça lui manque des fois.

300 mètres.

Abel était accoudé contre le capot de l'Audi garée dans la cour.

20 mètres.

Une voiture approcha, elle s'arrêta à coté de l'Audi d'Abel.
Un jeune homme tout de noir vêtu en sortit, Abel se demanda qui cela pouvait être.
Certainement un ami de Cylian, peut être Julien, Camille le lui avait déjà décrit.

5 mètres.

Abel marcha en direction du grand jeune homme.
— Salut je suis un ami de Cylian, tu dois être un ami de la famille aussi non ?
— Salut, je m'appelle Julien.

Contact.

Lorsqu'Abel serra la main de Julien il s'effondra sur le sol en hurlant, douloureusement replié en deux sur le gravillon de la cour, les mains plaquées contre ses tempes, la douleur était insupportable à en juger les cris qu'il poussait, un étau semblait comprimer son crâne.
« Mais que m'arrive t'il ? Ma tête ! »

Au même moment, Cylian fendit l'air et retomba lourdement sur ses jambes dans la cour à coté de Julien, il vit la poignée de main entre les deux garçons avant d'atterrir, mais de toutes évidences il arriva trop tard !

— Julien ! Non !
— Cylian ? Mais qu'est ce qui lui arrive ?
— Tu ne comprends pas ? C'est Abel !

Julien fut paniqué, Toni alerté par les cris poussé par Abel sortit de la maison pour faire face à Julien et Cylian. Il remarqua Abel au sol, tétanisé par la douleur.

— Vite ! Cylian ! Ne perds pas une minute ! Prend Abel par le bras ! Il est en train d'assimiler mon pouvoir ! Dans quelques secondes il sera capable de s'en servir ! Dépêche toi ! GROUILLE TOI !
Julien criait à tout rompre en direction de Cylian.

Toni restait là, paralysé, ne sachant pas se qu'il se passait.

« Quelles sont ses ondes qui émanent de ses personnes autour de moi ? » Abel retira lentement ses mains de sa tête, ses yeux devinrent orangés, il essayait de réfléchir, un pouvoir inconnu affluait dans son cerveau.
« Quel est ce pouvoir ? »
Abel s'efforçait de dompter cette force qui grandissait en lui, il comprit enfin ce qui lui arrivait.
« Des ondes cérébrales ! Je peux les sentir ! Je suis... un psychique ! »

— Trop tard ! cria Julien ! Je sens que ses ondes cérébrales augmentent !

Abel se leva doucement, il se mit à rire, une expression de folie pouvait se lire sur son visage.
« Je suis... un psychique... personne ne peut m'interdire quoi que ce soit ! Je décide ! ».

Cylian courut vers Abel, la main tendue, au dernier moment, lorsqu'il failli effleurer la main d'Abel, un bras serra sa gorge.

— Qu'est ce que ?
— Ne bouge pas Cyl' ! Cela m'ennuierait de te faire du mal...

Cylian tourna la tête contre celui qui l'immobilisait.
Il reconnu Toni ! Son bel ado blond avait des yeux éteints, un regard plein de haine envers lui, le bras de son adoré l'étranglait, son Toni ! Lui qui était toujours doux et sensible, à présent, il faisait souffrir Cylian.

Toni parla à Julien calmement pendant que ses doigts serraient la gorge de son captif.
— Julien, ne t'approche pas d'Abel, sinon... Cylian va le regretter !
Cylian gémissait de douleur, sentant des doigts puissants lui broyer sa pomme d'Adam.

— Cylian ! cria Julien. Abel a totalement perdu l'esprit ! Il est en train de péter un plomb ! Il contrôle l'esprit de Toni ! Mais il ne peut contrôler qu'une personne à la fois !

Abel s'en était pris à la bonne personne. Toni est le plus fort. En apprivoisant son cerveau, cela en faisait une pièce maîtresse, en menaçant Julien de faire du mal à Cylian, il n'y avait pas d'échappatoire, Julien ne pouvait pas tenter une riposte.

Cylian suffoquait, il se revit quelque minute avant... ah si seulement il était arrivé plus vite ! Son adoré... il était complètement sous l'influence d'Abel, allait-il mourir étranglé par les mains de Toni qui ne savait pas ce qu'il faisait ?
L'expression dans les yeux d'Abel faisait peur à voir. Rien à voir avec l'Abel triste et doux quelques heures auparavant. Maintenant c'était un homme ivre de pouvoir.

Le regard d'Abel fut attiré par quelque chose...
Vincent, le visage en pleurs se tenait devant eux. Il était sorti de la maison, sans que les autres ne l'aient remarqué, assistant à la scène impuissant. il avait tout vu.

Abel rugit :
— Vincent ! Regarde ce que je peux faire ! Toi et moi nous serons les plus fort ! Ensemble !

Vincent marcha calmement vers Abel il essaya d'articuler d'une voie douce mêlé de sanglots.
— Abel... Arrête s'il te plaît, tu es en train de faire souffrir tous ceux que tu aimes. Le pouvoir que tu détiens consume ton esprit, tu ne sais pas ce que tu fais. Je veux retrouver l'Abel qui prenait soin de moi, celui que je connaissais, s'il te plaît ! Mon amour !
— Vincent ! Regarde, le pouvoir que je détient dépasse l'imagination. Je peux soumettre n'importe qui à ma volonté, je suis un dieu ! Ne te mêle pas de ça, que crois tu que puisse m'apporter ton insignifiante présence ? Reste à l'écart de moi !

Les mots d'Abel furent durs à l'égard de Vincent, ils allèrent directement se ficher comme des poignards dans son cœur.
Vincent en fut tout secoué.
— Abel, je ne peux plus t'aimer, je ne peux pas te suivre dans les choix que tu viens de prendre. Non mais regarde toi ! Tu me dégouttes !

— Vincent !

Vincent se tenait maintenant à quelques centimètres d'Abel, pleurant à chaudes larmes. Ses yeux scrutèrent impuissants ceux de celui qu'il aimait.

Cylian, avait de plus en plus de mal à respirer, c'est alors que l'étreinte de Toni se desserra.
Il balbutia...
— Cylian ? Que m'arrive t'il ?

C'est le moment que Julien choisi pour sauter sur Abel, il lui décocha un violent coup de poing dans l'estomac, Abel s'écroula à ces pieds.

— Au moins, j'aurai évité d'user mon pouvoir, espèce d'ordure !

Vincent s'empressa de prendre la main du garçon gisant à terre entre les siennes, comme si les paroles d'Abel, n'avaient jamais été prononcées précédemment.

Les traits du visage d'Abel s'assouplirent, Abel avait retrouvé un visage serein et triste.

Dans les instants qui suivirent, Vincent et Toni déposèrent Abel sur le lit de Cylian.
Vincent était resté dans la chambre, veillant sur le jeune homme qui s'était assoupi, visiblement fatigué par cette expérience.

Julien, Toni et Cylian s'étaient regroupés dans le salon.
Cylian raconta à Toni tout ce qu'il s'était passé, son beau Narcisse ne se rappelant de rien.

Dans le salon, l'ambiance était glaciale, Cylian se décida à demander des explications à Julien qui se tenait debout au milieu de la pièce non sans quelques excuses de la part de l'éthéré.

— Nous l'avons échappé belle ! Je te fais toutes mes excuses Julien, je voulais empêcher que cela arrive après avoir reçu ton SMS mais je suis arrivé trop tard !

— Ce n'est rien Cyl' tu n'as pas à t'en faire, cela devait arriver. J'aurai croisé Abel sur ma route un jour où l'autre.
— Julien... Pourquoi a-t-il changé ? Je ne l'ai pas reconnu ?

— Tout simplement parce que notre pouvoir permet de lire ou de contrôler l'esprit humain. Les psys, lorsqu'ils découvrent que l'homme peut avoir des penchants mauvais par leurs ondes cérébrales agressives, deviennent vindicatifs, les pulsions qui dévorent les humains au sein de leur cerveau primitif ou reptilien nous font souvent péter les plombs.
Heureusement que nous sommes pris en charge pour maîtriser ce que nous découvrons dans l'esprit des gens.
Emmanuel Kant n'a-t-il pas dit : « Dans un bois aussi tordu qu'est fait l'homme, on ne peut rien y tailler de droit ? »

— Soit, mais alors... pourquoi n'es tu pas aussi remonté contre les autres alors comme l'a été Abel ?
— J'ai appris à utiliser mon don, à avoir des amis qui avait un bon fond.
— Je vois... de toutes façons, c'est une chance qu'Abel a fini par stopper son influence sur Toni.

Julien qui caressait de sa main la pierre poreuse et crayeuse la cheminée du salon, se tourna lentement vers Cylian.
— STOPPER ? Tu plaisantes ? Il aurait continué à exercer son influence sur Toni si ses pouvoirs ne l'avaient pas quitté subitement !
— Qu'est ce que tu dis ? Ses pouvoirs se sont arrêtés net ? Cela sous entend... Ne me dis pas qu'il était sous sa...
— Sa limitation !

A ces mots Julien se baissa, son visage face à celui de Cylian, les yeux perçants sondant ceux de son ami.
— Ainsi donc, Abel a rencontré sa limitation, après 19 ans !
Julien opina de la tête en signe d'acquiescement.

Toni se leva en direction de Julien :
— Sa limitation ? Explique toi ! Je n'ai rien vu rentrer dans la cour quand Abel à perdu ses pouvoirs ce qui coïncide avec le moment où j'ai retrouvé mes esprits
— Tu te trompes lourdement Toni ! l'arrêta Julien. Il enchaîna... quelqu'un est venu et s'est approché d'Abel !
— Vincent ! Mince ! VINCENT EST LA LIMITATION D'ABEL !
— Bravo Toni !

Toni et Cylian étaient comme paralysés par la surprise !

Cylian contesta Julien.
— Non ce n'est pas possible. Vincent était sur le court de tennis avec Abel, nous avions tous nos pouvoirs !
— Cyl' ... peut être qu'Abel n'était pas encore amoureux de Vincent à ce moment là, en fait pour tout vous dire, c'est l'amour la limitation d'Abel ! Elle a fini par grandir avec l'amour d'Abel pour s'installer chez Vincent ! Chez certaines personnes, les sentiments sont des limitations, comme la colère ou le chagrin par exemple...
— L'amour ? Mais c'est un sentiment intérieur, qui vient du plus profond de nous même !
— Peut être... mais Vincent EST l'amour personnifié pour Abel ! C'est donc aussi un facteur extérieur... peut être que les parents d'Abel sont aussi sa limitation mais ce n'est pas le même amour.

— Allez savoir... pouvoirs et limitations sont tellement floues des fois... y penser donne le vertige !

Julien marqua une courte pause puis reprit :
— Cela est flatteur pour Vincent. Tu m'as dit qu'Abel n'était jamais rentré en contact avec sa limitation ? Alors Vincent est le premier amour d'Abel ! Un amour pur et sincère ! Dans le futur, si Abel aime d'autres garçons, ils deviendront eux aussi sa limitation.

Cylian comprit alors pourquoi il était triste cet après-midi.

— Il le savait ! Abel connaissait sa limitation ! Je comprends sa tristesse. Pour nous, cela fait des années que nous nous y sommes habitués, pour Abel en revanche, c'est nouveau !

Vincent descendait les escaliers pour rejoindre ses amis, il leur fit un petit signe de sa présence, il affichait une mine détendue et sérieuse, à voir ses yeux rougis il devait avoir beaucoup pleuré.

— J'ai tout entendu, tu as raison Julien, je peux confirmer ta supposition. Je pense qu'Abel à découvert sa limitation il y a peu de temps, il a essayé de me l'avouer cette après-midi mais quelqu'un d'aussi orgueilleux que lui... vous voyez... il doit en avoir honte.

Voilà... je suis donc sa limitation. Je pense au choix qu'il doit faire. Je représente tout ce qu'il aime mais également un aspect qu'il redoute, ce ne sera pas facile pour lui.

Cylian lui demanda :
— Et comment va-t-il ?
— Bien ! Il me charge de vous dire qu'il s'excuse pour tout le mal qu'il a fait, surtout à vous ! Il a trop honte pour vous le dire en face !

Tous acceptèrent les excuses d'Abel par l'entremise de Vincent. Julien souligna le fait que le pouvoir avait modifié son jugement, il n'était pas forcément maître de ses actes.

Cylian se décida à poser la question délicate à Vincent.
— Et... vous vous aimez encore ?
— Je pense que oui. Pour ma part, je l'aime mais Abel veux rester un peu seul dans les prochains jours, le temps d'accepter les choses, de m'accepter... moi !


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - KLO7514 - 23-11-2024

Cylian a bien failli devenir la victime , l'Abel de ...«Caïn-Abel» New-Look. En la Genèse, c'est Abel qui fut mis à mort, par jalousie. Et ici, à cause d'un retard dans l'envoi d'un message, ce fut "moins une". Heureusement qu'un très profond sentiment amoureux du très temporaire "nouveau psy" a pu rétablir la situation. Ouf... a dû se dire le pauvre Cyl. Espérons que des marques strangulatoires ne viennent pas troubler les parents du jeune Cyl !


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 27-11-2024

Chapitre 18 : Les amoureux de la station Campo-Formio

Extrait du Livre des pouvoirs :

Téléporteur :
Être téléporteur, c'est le don extraordinaire de disparaître et de réapparaître pour ceux qui le maîtrisent, à condition de connaître les lieux où ils souhaitent aller. Le danger est de se faire emmurer vivant à l'arrivée ou d'apparaître dans un obstacle.
Autre particularité : le saut spatial d'un lieu à un autre demande beaucoup d'énergie, le téléporteur l'absorbe en grande partie sous forme de chaleur dans son environnement.

Petite expérience de thermodynamique toute simple : (ne refermez pas le livre maintenant, ami lecteur vous allez comprendre... ).

Prenez une fiole d'éther à pharmacie et laisser en tomber une goutte sur votre bras. Vous aller sentir un petit froid.
en fait, l'éther se vaporise en prenant la chaleur de votre corps nécessaire au changement de l'état liquide à gazeux, les réfrigérateurs utilisent le même principe avec le fréon pour faire du « froid ».
Donc, pour faire du froid, il faut pomper de la chaleur.
Ainsi, on peut dire qu'un téléporteur est un frigo amélioré si on prend la chose avec... beaucoup d'humour.

Robert Lexin, (président de la guilde d'étude des pouvoirs).



La fin de la journée passa très vite.
Quand Abel, soutenu par Vincent descendit les escaliers, Toni et Cylian le questionnèrent sur son état de santé.
— Alors le grand manitou ? Comment te sens tu ?
— Ça va Cyl' mais ma tête va exploser. J'ai l'impression d'avoir pris la pire cuite de ma vie. J'ai une gueule de bois de tout les diables !
Abel trouva quand même la force d'esquisser un sourire.
Je vais rentrer, Vincent va me surveiller sur le trajet du retour, encore désolé d'avoir gâché votre journée.
— Ce n'est rien Abel, je pense que cela nous donnera tous à réfléchir !

Toni et Julien commencèrent à préparer le repas quand les parents de Cylian arrivèrent, suivis de Camille qui était repartie après avoir déposé Julien. Cylian lui raconta se qui s'était passé, la jeune fille resta stupéfaite.

Le repas fut nettement plus enjoué, chacun cherchant à se détendre des événements survenus dans l'après-midi.
Cylian était assis en face de son adoré, Julien et Camille étaient l'un à coté de l'autre.
Au bout de quelques instants, Toni demanda à la mère de Cylian :
— Claire, ça ne vous dérange pas que Cyl' vienne dormir chez moi ce soir ?
— Non bien sûr Toni ! C'est le week-end autant en profiter avant la semaine ! Je préfère voir Cylian plongé dans ses révisions en semaine.

Ce n'était pas prévu ça !
Cylian s'arrêta de manger, il regarda Toni immobile, une feuille de salade dépassant au coin des lèvres.
Toni lui répondit par un clin d'œil rapide, fier d'avoir remporté aussi facilement la négociation auprès des parents.
Cylian se leva brusquement :
— Excusez nous. Toni ? Viens avec moi dans la cuisine, tu vas me dire lequel des gâteaux d'anniversaire tu préfères, je sais que tu n'aimes pas le chocolat.

— Cyl', lança sa mère ! Laisse manger Toni ! Et puis nous n'en sommes qu'à l'entrée, il aura tout le temps de choisir le gâteau qu'il désire après !
Julien et Camille pouffèrent de rire !

Julien donna un coup de coude à Toni.
Cyl' quant à lui, galopait déjà en direction du fourneau.
— Vas y Toni ! lui chuchota Julien. Je crois qu'il y a de la discussion dans l'air à propos de ton invitation à Cyl' pour dormir chez toi !
— C'est bon dit Toni tout haut, j'y vais... il quitta la table avec un air faussement résigné. Le pauvre Cyl' a besoin de quelqu'un pour l'aider à surveiller la tarte au fromage qui cuit dans le four, cela reste au dessus de ses forces. il faudra un jour qu'il apprenne à cuisiner !

A dire vrai, Toni, n'attendait qu'un signal de Cylian pour le rejoindre en toute hâte et être les deux en tête à tête.
Arrivé dans la cuisine, la porte se referma brusquement derrière Toni.
Son bel amour le pris par la taille et le plaqua brusquement contre la porte.
— Une invitation surprise ? Tu m'as caché ça ! Tu as bien géré le coup avec ma mère en tout cas !
— Oui tu as remarqué ? D'ailleurs mon pauvre, si tu avais vu ta tête à ce moment là ! Même Julien si discret, n'a pu que sourire devant ma combine ! Venant de moi, ta mère a tout de suite dit oui ! C'est le week end, je veux le passer avec toi, te sentir contre moi, passer la nuit à dormir sur ton épaule. Tu me manques à chaque secondes passées sans toi, j'ai envie de crier « Je t'aime Cylian » au sommet d'une montagne.
— Oh c'est mignon ça. Prouve-le alors ! Embrasse moi.
— Pas ici, tu devras patienter le temps du repas.
— Maiheu !
— J'ai dit non ! renchérit Toni. Si tes parents débarquent dans la cuisine à ce moment, ils vont nous dire que nous avons une curieuse manière de surveiller le repas !
— Mais et chez toi ? Il y a ton père non ?
— Non il est invité à un week end détente entre collègues de bureau. On va juste se taper mon adorable petit frère !

Puis vint le moment du dessert. La lumière s'éteignit dans le salon. C'est le moment que Julien choisit pour apparaître avec un gâteau dans chaque main.
« Joyeux anniversaire Cylian » ! cria toute la tablée !
Tout le monde se leva pour embrasser Cylian sur les joues, rouges comme une pivoine.

Le repas fini, Toni se proposa pour aider Claire à nettoyer la table.
— Merci Toni tu es adorable mais je vais me débrouiller ne t'inquiètes pas. Va rejoindre Cylian dans sa chambre, il doit préparer ses affaires. Je vous souhaite une bonne soirée. Amusez vous bien mais ne vous couchez pas trop tard quand même !
— Merci Claire, votre fils est formidable. Merci encore pour cette soirée.

Toni était aux anges, heureux d'avoir trouvé une autre famille qui l'adorait. Il soupira en pensant à sa mère disparue, il se plut à penser que la mère de Cylian comblerai en quelque sorte un peu cette absence.
Camille et Julien prirent congé, Julien faisant ses excuses de partir si tôt mais Camille devait réviser pour passer un examen en début de semaine.
Cylian pencha la tête du haut des escaliers.
— Toni qu'est que tu fais ? On y va ? J'ai préparé mes affaires pour cette nuit !
— Je suis prêt, attend moi devant le garage !

La nuit du début de l'automne nimba vite le ciel de son voile noir.
A la lueur de la lampe éclairant le portail, Cylian vint rejoindre son aimé.

— Ah enfin ! Tu as été bien long !
— Excuse moi, j'ai dit au revoir à mes parents, maintenant la soirée est à nous !
Les deux amoureux s'embrassèrent longuement. Cylian adorait quand la langue de Toni chatouillait la sienne, moment fugace toujours aussi divin.

Un bruit venant de la porte d'entrée stoppa net ce moment idyllique.
Cylian devint livide...

— Mince mon père ! Il ferme le portail ! Je suis sûr qu'il nous a vu !
Un frisson parcourut les deux amoureux.
— Tu... tu crois ? De là où nous sommes, la haie de troène masque le champ de vision.
— Non, je persiste à croire qu'il nous a vu nous embrasser, il m'a semblé voir son visage du coin de l'œil.
— Et alors ? Il faudra bien qu'il le sache un jour non ?
— Oui... mais c'est un peu tôt pour moi, je viens juste de l'assumer alors faire mon coming out, ça va me demander du temps...

Les mains de Cylian étaient toutes tremblantes. Toni s'efforça de le calmer.

— Ce qui est fait et fait. Tu verras demain à ton retour ce qu'il en est. Si problème il y a, je prends la responsabilité de m'expliquer devant tes parents. Rien ni personne ne peut empêcher notre amour !
— Non ! Rien ni personne ! Tu as raison ! Maintenant, prépare toi, on va décoller...


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 30-11-2024

Les jeunes amants filèrent dans la nuit fraîche, sous la coupe du ciel étoilé, Cylian se sentait si bien, les mains de Toni autour de ses épaules, il oublia vite le risque que son père les ait surpris.

Arrivé devant chez lui le bel ado blond mit son index sur les lèvres de l'éthéré.
— Chuuut ! Si mon frère dort, pas la peine de le réveiller !
Cylian acquiesça en silence d'un hochement de tête.

A peine eurent ils franchi le seuil que la lumière du couloir s'alluma, Toni et Cylian furent si éblouis, qu'ils mirent quelques secondes à distinguer la personne qui se tenait devant eux.

— SALUT LES AMOUREUX ! Je vous ai manqué ?
— Kevin ! Mais qu'est ce que tu fous ? Tu n'es pas encore au lit ?

Kevin avait un sourire jusqu'aux oreilles en apercevant Cylian.
Dans les bras du jeune garçon, Sirius gesticulait, visiblement mal à l'aise d'être ballotté de la sorte.

— Non je regardais un DVD. « The Ring » c'est un film d'horreur qui vous fiche la trouille ! Toni tu m'avais conseillé « Memento » ou « American beauty » mais je n'ai pas eu l'envie de les voir. C'est vous qui m'avez fait peur en tournant la clé dans la serrure !

Les yeux de Toni se dirigèrent sur le félin.

— Tiens, tu as retrouvé Sirius ?
— Oui il est rentré par la fenêtre de la cuisine cet après-midi.

Cylian s'approcha de Kevin pour caresser le pelage doux de l'animal.
— Tu as un chat Toni ? C'est nouveau !
— Non, c'est le chat du nouveau voisin qui vient nous rendre visite, je t'expliquerais...

Kevin sembla jaloux de l'attention que portait son nouveau compagnon aux deux garçons.
— Et moi ! Cyl' ! J'ai pas droit à un bisou ?
— Tiens petite peste !
Cylian embrassa Kevin sur la joue, Kevin eut un sourire de soulagement.
— Merci... monsieur l'ange !
« Merci monsieur l'ange », ça faisait longtemps... pensa Cylian. Kevin avait toujours de l'admiration pour celui qui l'avait sauvé. Cylian pensa qu'il était un peu un modèle pour Kevin. Il trouva ça drôle.

Toni s'avança vers son frère.
— Bon Kevin, nous avons eut une dure journée, nous allons nous coucher, pas de bruit surtout !
— Ah bon ? Déjà ? et dans le même lit ? La malice se lisait dans les yeux de Kevin.
— Non couillon ! Moi dans mon lit et Cylian à la cave ! Sur ce, bonne nuit, nous allons nous coucher !

Kevin éclata de rire.

Toni effleura du bout des doigts la main de Cylian qui répondit en refermant son étreinte.

Arrivé dans la chambre, Toni alluma la lumière, quelle ne fut pas leur surprise de trouver Kevin allongé de tout son corps sur le lit de son frère, ses deux mains sur ses joues guettant patiemment leur venue.

— Ah vous voilà quand même ! J'ai failli attendre ! Faite comme si je n'étais pas là !
Toni fulmina de colère, son trans-pass de frère les avait précédé.
— Kevin ! Tu dégages s'il te plaît !
— D'accord mais à une condition !
— Tu plaisantes ? Si je t'attrape je te colle une raclée sur ton popotin tu vas t'en rappeler !

Cylian se posait en spectateur appuyé contre la table du bureau, amusé entre la joute des deux frères.
— Je ne demande qu'une chose à Cylian. Je veux juste qu'il m'embrasse sur la bouche histoire de voir ce que ça fait venant d'un garçon. Allez Toni quoi ! Un petit bisou de rien du tout !
— Non mais t'es malade ? Va te trouver un amoureux ! Cyl' est ma propriété privée !
Cylian sursauta après les dernières paroles de Toni. Néanmoins il se reprit et s'approcha en direction de Toni.

— Toni, prends le jeu avec philosophie. Je crois que ton frère ne nous lâchera pas de la nuit si nous ne cédons pas à son jeu et puis ce n'est qu'un bisou. Tu ne vas pas en faire une maladie ! Ce n'est que ton frère, il veut savoir ce que ça fait ? Moi ça ne me dérange pas.
— D'accord c'est toi qui vois après tout. S'il peut nous laisser tranquille après...

Kevin sautillait sur place, tout excité en écoutant Cylian.

Toni fit une moue boudeuse, les bras croisés, tournant le dos à son adoré qui était en train de se diriger vers Kevin.
Les deux garçons se tenaient l'un en face de l'autre, Kevin rougit brusquement lorsque Cylian se trouva à quelques pas de lui, le fixant dans les yeux d'un calme olympien.

Les lèvres de Kevin bredouillèrent un
— Bon... on y va ? Tu commences ou je commence ?

Kevin se sentit vraiment idiot, il était là les bras ballants. Pourquoi diable avait il lancé ce défi stupide ? Il fut pris de remords...
Remords qui ne durèrent pas longtemps. Ce fut Cylian qui prit les devants. Il se serra contre Kevin, sa main trouva refuge sur sa nuque et s'arrêta sous les cheveux blonds du jeune garçon. Kevin ferma lentement les yeux, inclinant sa tête quand les lèvres de Cylian effleurèrent les siennes...
Les secondes passèrent. Kevin se laissait entièrement bercer par l'étreinte douce de Cylian.

Kevin eut l'impression qu'une vague de chaleur bienfaitrice se propageait de ses lèvres jusqu'à la moindre cellule de son corps. Sa langue se hasarda à explorer cette bouche qui l'embrassait. Lorsqu'elle rencontra la langue de Cylian, elles se mirent à tourner ensemble à l'unisson.

Toni à bout de patience se retourna vers les deux garçons, il resta figé de stupeur de voir son frère... son propre frère, embrasser son amour avec une expression de sérénité et de bonheur qui pouvait se lire sur leurs visages au rythme des gazouillis des lèvres qui se touchent et se séparent.

Son intervention mit fin à l'échange de baisers.

— Bon maintenant ça suffit Kevin ! Tu dégages de ma chambre !
Les injonctions pressantes de Toni mirent quelques secondes pour obtenir l'effet voulu. Kevin et Cylian se séparèrent lentement, Kevin mit même quelques secondes à ouvrir les yeux.

— Non mais je te jure ! Et en plus il y a mis la langue... Cyl' ? Cylian tu m'écoutes ? Allo Houston ?

Cylian, le visage souriant en direction de Kevin, reprit les paroles du grand frère.
— Allez Kevin... à demain !

Kevin lança un timide « Merci Cyl' », les yeux baissés et fonça d'un pas pressé en direction de sa chambre visiblement très troublé par ce qui s'était passé entre lui et Cylian. Il ne gratifia même pas d'un « Bonne nuit » à son frère.

Toni claqua la porte après le départ de Kevin et laissa échapper dans un soupir.
— Ouf, enfin seuls !


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - KLO7514 - 01-12-2024

Expérience de jeunesse : il faut de tout à cette folle jeunesse pour se faire une idée des réalités de la vie. Ça me rappelle une citation du bon La Fontaine : «De tout, un peu !» Le p'tit Kevin aurait-il des tendances "bi"? Allez savoir... Michel Colucci* avoua un jour qu'il avait goûté, un temps, à l'homosexualité, histoire de se rendre compte que ce n'était pas son truc au final. Alors...
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*Ce garçon, disparu bien trop tôt, est nommé comme le fondateur des «Restos du cœur». C'est un peu forcé et basé sur sa réputation. En réalité-et ça c'est peu connu !- c'est son épouse qui a beaucoup agi pour cette belle œuvre si médiatisée et utile. Madame Colucci est très en retrait sauf qu'elle en est la cheville ouvrière ...!


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 04-12-2024

Ils se déshabillèrent à la hâte, leurs vêtements s'échouèrent au pied du lit, ils ne gardèrent que leur boxer.
Toni se faufila sous les draps, rapidement suivi par Cylian.

Ils se blottirent l'un contre l'autre, Cylian enroula sa jambe autour de la cuisse de son ange, caressant ses épaules musclées, il colla son visage sur son torse chaud, sa main venant caresser ses tétons.

Une question brûlait les lèvres de Cylian :
— Dis moi, ton frère a une copine ?
— Pas que je sache, mais il en a déjà eu plusieurs, cela est arrivé qu'il me les présente lorsqu'il passait à la maison avec elles... pourquoi cette question ?
— C'est juste que... quand nous nous sommes embrassé, ton frangin y a mit tout son cœur, un baiser maladroit certes mais il s'y est très bien pris ! Cela n'avait pas l'air de le dégoutter ! Je ne serai pas surpris qu'il soit attiré par les mecs plus tard.
— Mouais je vous ai vu, il est doué le frangin. Te voir l'embrasser, ça fait vraiment bizarre. Et... toi ! Tu y as pris du plaisir, coquin !

Un sourire se dessina sur les lèvres de celui auquel était destiné l'allusion.

— Mais c'est une impression étrange, je n'avais jamais embrassé d'autre mec à part toi et c'est différent avec Kevin. À le voir il y a quelques secondes à peine, ma main à couper qu'il a vraiment aimé notre petit jeu qui devait être pour lui aussi le premier baiser avec un garçon. Et puis dis moi... tu es très jaloux dis donc !
— Moi ? Jaloux comme un tigre ! Tu n'as pas idée ! Tu es le garçon que tout le monde rêve d'avoir, alors je ne vais pas te laisser partir !

Joignant le geste à la parole, Toni roula pour être au dessus du corps de son adoré, lui attrapa les bras au niveau des poignets les ramenant au dessus de la tête de Cylian et les plaqua contre l'oreiller.
— Et maintenant tu fais quoi petit malin ? dis moi ?
— Et si je demande un baiser ? tu me libères ?
— Hmmm essaye toujours...

Cylian embrassa son fougueux partenaire, sa main descendit sur son torse, caressant délicatement au passage les tétons durs pour se retrouver au creux des reins.
D'un geste il baissa le boxer le long des cuisses du bel ado blond, empoignant à pleine main la bite déjà bien ferme, un doigt s'immisçant sous le prépuce pour caresser le gland humide, déjà émoustillé par le plaisir.

Toni poussa un soupir. Il jeta l'épaisse couette au pied du lit et baissa à son tour le boxer de son amour.
Il parcourut de sa langue le nombril de Cylian et descendit sur sa toison pubienne, caressant ses poils fins avant de gober le sexe tendu encouragé par les gémissement de Cylian.
La queue dure de Cylian tressautait entre ses lèvres, gonflée par le plaisir, libérant par le contact de la langue sur la couronne du gland un liquide de plaisir.
Cylian se positionna à califourchon sur le corps musclé, ses fesses imberbes sur les cuisses musclées, branlant les deux sexes durs dans une main.

Toni fermait les yeux, submergé par le plaisir que prodiguait les incessants mouvements de va-et-vient de la main de Cylian sur sa bite. Des chocs électriques de plaisir semblaient partir de son bas ventre pour irradier tout son corps.
Cylian se souleva, il prit le sexe de Toni entre ses doigts et le plaça entre ses fesses, quand il sentit le gland contre sa rosette, il descendit son bassin pour venir s'empaler dessus.
Toni poussait des cris de plaisir à mesure que son sexe limait son bel amant. Il ne put se retenir très longtemps, avec le rythme imposé par Cylian. Il explosa en de puissants jets saccadés au fond des entrailles de son amour.
Cylian éjacula en même temps sur le torse de son partenaire sentant la semence chaude en lui, la tête en arrière il ne put s'empêcher de pousser un râle de bonheur.

Il se coucha ensuite sur le ventre mouillé de Toni, son sexe toujours en lui, les deux amours s'échangèrent des flots de baisers et s'endormirent épuisés.

Sur le rebord de la fenêtre, Sirius passait nonchalamment sa patte de sa langue à derrière son oreille jetant de temps en temps un regard sur le couple endormi, figé dans une expression de bonheur.


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - KLO7514 - 04-12-2024

«C'est la balade des gens heureux» chantait un célèbre interprète de années 80. Est-ce que Sirius a appris à chanter? s'il ne sait pas, il faut lui demander ce long miaulement tel qu'en produisent mesdames les chattes en train de recevoir "messieurs les chat" quand ces derniers en particulière forme...


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 07-12-2024

Au matin, Cylian entrouvrit un œil en direction du réveil. La matinée était déjà bien achevée, les rayons d'un pâle soleil d'automne caressaient déjà les murs de la chambre, quelques merles piaffaient dans le jardin.

« Mince ! Il est déjà tard ! » venait-il de réaliser.

C'est quand il tourna la tête à l'opposé qu'il se rendit compte que Toni, le coude posé sur l'oreiller et la main soutenant son visage était déjà réveillé. Son adoré était-il en train de l'observer dormir ? Son visage s'illumina lorsque son regard accrocha celui de Cylian.

— Hey ? Tu es réveillé depuis longtemps Toni ?
— Quel spectacle de te voir dormir, cela fait vingt minute que je t'observe, j'en profite avant qu'on ne puisse plus se toucher de la semaine, ton odeur va me manquer ainsi que tes baisers.
— Tu as bien dormi ?
— Je n'ai jamais aussi bien dormi, il faut dire que tu y es pour beaucoup susurra Toni au creux de l'oreille de Cylian et ses doigts parcoururent les lèvres du bel éthéré, les effleurant avec tendresse.

Les deux visages s'approchèrent pour se donner le premier bisou matinal.

Cylian semblait songeur

— Quoi qui y a-t-il Cyl' ?
— Je pensais à Abel. Un si grand pouvoir, ce n'est pas celui dont tout le monde rêve ?
— Non tu te trompes, en vérité, c'est le don que tu détiens que je voudrais posséder. Je voudrais tant te suivre dans les cieux, partager ce que tu ressens quand tu es là haut. Tu sais, un jour je te suivrais, je serai enfin avec toi, où que tu ailles. Il existe des personnes capable d'échanger les pouvoirs entre deux personnes, si l'occasion venait à se présenter, je n'y réfléchirai pas à deux fois.
— Tu ferais ça pour moi ? Refuser le don que tu possèdes et que tu maîtrises ? Mais cela fait partie de toi, de ton identité !
— Pour toi je serai près à tout affronter, même y perdre mon âme.
— C'est beau ce que tu dis là mon cœur.

— Cyl', nos études nous conduirons à nous séparer, peut-être même à la fin de l'année, tu y songe ?
— Oui, mais je ne préfère pas y penser et puis... je pourrai toujours venir te voir, quitte à louer les services d'un « téléporteur » si je ne peux pas voler !
— Tu n'y penses pas ! Tu as vu les prix pour faire appel à un « téléporteur » ?
— Peut-être oui mais Ariel nous fera peut-être une fleur ?
Toni et Cylian se surprirent à rire en pensant qu'ils assuraient pour la première fois leur amour en regardant l'avenir.
— Il serait peut-être temps de se lever Cyl' non ?

Cylian poussa un grognement quand Toni quitta le lit, il était si bien à paresser en compagnie de la personne qu'il aimait le plus mais au bout de quelques minutes il décida, résigné à se lever.
Toni s'affairait dans la chambre, nu comme un ver, se baissant sous le lit ou levant les couvertures.
Cylian trouva le spectacle comique et au bout de quelques secondes lui demanda quelle était la raison de toute cette agitation.

— Tu cherches quelque chose ? Je suis là !
— Non idiot, toi je t'ai trouvé, à vrai dire... c'est mon boxer, c'est bizarre, je ne le trouve plus !
— Tiens, moi non plus. Ils doivent être planqués sous le matelas...

En un éclair, les deux garçons se regardèrent. Transmission de pensée allant d'un esprit à l'autre...

— Oh le sale mioche ! Kevin !
— Non mais c'est pas vrai ! Cyl' si un jour tu as un frère, prie pour qu'il ne soit pas trans-pass !
— Tu penses à ce que je pense ? On va lui donner une bonne leçon ! Quand comprendra-t-il à respecter l'intimité des gens ?

Cylian eut à peine prit le temps d'enrouler une serviette autour de sa taille, contrairement à Toni qui ne se préoccupait pas de sa nudité quand ils foncèrent dans le couloir et pénétrèrent dans la chambre de Kevin.
Celui-ci les attendait les amoureux de pied ferme affichant un sourire qui en disait long sur son implication concernant la disparition subite des boxers.
— Salut les gars, bien dormi ? Vous cherchez quelque chose ?

Cylian lui sauta dessus pour l'immobiliser tandis que Toni lui tenait les jambes.

— Non pas ça ! Arrêtez !
— Tu vas recevoir une bonne fessée ! Kevin.
— Cylian protège moi !

Mais Cylian ne voulait rien savoir, trop occupé à se venger avec l'aide de Toni.
Kevin haletait, le visage rouge, Toni lui infligea une séance mémorable de chatouilles accompagnées d'un : « ça t'apprendra à rentrer dans la chambre et à nous voler nos boxer ! ».

Ce fut au tour de Cylian de torturer Kevin, qui riait à en avoir le hoquet :
— Arrête Cylian c'est inhumain ! Pitié, vous l'aurez voulu. Je me vengerai !

Les trois garçons rirent aux éclats.
Après le déjeuner tardif, Toni s'excusa auprès de Cylian mais ce dimanche, il avait prévu de courir un peu pour garder la forme à ses séances d'athlétisme, ne rentrant qu'assez tard, il demanda à Cyl' de s'occuper de son frère et de jouer à la console en attendant son retour si bien sûr cela ne le dérangeait pas, pour l'après-midi.

— Je te laisse avec mon frère OK ? Et pas de bêtise mon cœur sinon... tu as droit aux chatouilles !
— Ne t'inquiètes pas, je garde un œil sur lui !
— Je t'aime, j'ai confiance en toi.
— Je sais, rétorqua Cylian, pas la peine de me le dire.

Une fois Toni parti, Kevin demanda à Cylian à quel jeu vidéo ils s'amuseraient pour le reste de l'après-midi.

— J'ai mieux Kevin... viens suis moi dans la chambre de ton frère. J'ai vu une guitare électrique et un ampli Marshall qui ne demande qu'à être allumé. Tu sais jouer de la gratte, pas vrai ?
— Euh non... Toni ne m'a jamais montré comment jouer. Il n'y joue pas souvent à vrai dire, sauf en de rares occasions mais ce n'est jamais que quelques morceaux.
— Alors suis moi. Je vais te montrer comment jouer, c'est facile.

Cylian brancha l'ampli devant Kevin assis sur le lit de son frère. Les yeux de Kevin pétillaient de curiosité. Une fois la guitare bien calée entre ses mains, Cylian fit rapidement jouer quelques accords, son visage très concentré sur ses doigts.
Avec une agilité sans retenue, les doigts du guitariste mues par un quelconque enchantement glissaient le long des cordes, un son naquit puis une autre note et d'autres suivirent pour composer un air familier à Kevin.


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 11-12-2024

— Hey mais je connais ce morceau !
— Je pense que tu le connais. Il s'agit de l'intro de « Nothing else matters » du groupe Metallica. C'est un morceau que les débutants affectionnent quand ils commencent à apprendre à jouer de la guitare, tu aimes ? Je vais t'apprendre.
— Non vas y ! Tu joues tellement bien, je préfère t'écouter. À t'entendre ça à l'air tout simple ! Moi, je ne suis pas sûr d'y arriver.

Cylian fronça les sourcils :
— Et pourquoi pas ? C'est comme un baiser, tu t'en es bien tiré tout à l'heure !
Cylian se ravisa, conscient que ce n'était pas le bon exemple.
— Bon... oublie la comparaison.
— C'est vrai tu as aimé ? Kevin afficha un large sourire de satisfaction.

Manque de chance se dit l'éthéré, Kevin avait saisi la perche qu'il lui avait tendu royalement.

— Ce baiser Kevin, tout dépend comment il est perçu, ce n'était qu'un jeu tout à l'heure. Ne me dis pas que tu l'as pris au sérieux. Tu es un peu comme le petit frère que je n'ai jamais eu. Tu vois, il y a plusieurs façon d'interpréter un baiser, mais s'il y a de l'amour derrière, alors tu le sentiras jusqu'à ton cœur. Tu verras ce que c'est plus tard, lorsque tu rencontreras une fille ou bien même un garçon que tu aimes par-dessus tout. Tu comprendras.

Cylian grattait les cordes de la guitares, ses paroles s'accompagnant d'une mélodie qui traduisait ce qu'il ressentait au fond de son cœur, le regard perdu sur l'instrument, sans regarder Kevin.
Le blondinet s'était allongé sur le lit et écoutait chaque conseil que lui prodiguait Cylian.

— Je vais t'avouer une chose, quand je t'ai embrassé tout à l'heure, je pensais à ton frère. Quand je suis dans la cour du lycée et que mon regard croise un garçon, j'imagine que c'est Toni. Quand je m'ennuie dans ma chambre, je pense encore à lui... Je ne pense qu'à lui, c'est ce qu'on appelle l'amour je crois.

Le son de la guitare se fit plus léger, plus mélancolique, elle accompagnait les pensées de Cylian, mieux, elle les amplifiaient jusqu'aux oreilles de Kevin.
Ses doigts marquèrent une pause, il ajouta :
— J'en crèverai s'il lui arrivait malheur !

Kevin sursauta.
— Non ne dis pas ça, je t'en prie. Tu as fais tellement de chose pour Toni comme pour moi ! Nous te devons tellement, je t'aime comme un véritable ami tu sais. Tu me rappelles tellement l'ami disparu à mon frère. Tu es... pareil que lui !
Kevin enchaîna.
— Lorenz s'accordait toujours un moment pour laisser Toni et Vincent ensemble et venir me rejoindre ! Il était plus âgé que moi bien sûr mais il me considérait comme « un petit frère » et pas... « le frère de... » qui est là sans qu'on lui ai rien demandé et qui saoule. Quand nous l'avons rencontré en Grèce pendant les vacances, Lorenz prenait toujours une heure pour s'amuser avec moi. Il inventait des jeux, organisait des expéditions pour aller cueillir des figues sauvages sur les bords de chemins abrupts et caillouteux qu'empruntaient les voitures en bordure de côtes. Il s'inquiétait toujours pour moi à vrai dire. Ensuite, il s'assurait toujours de me laisser heureux avant de rejoindre Toni pour « leur » coucher de soleil sur la plage, ce moment n'appartenait qu'à eux... même Vincent en était exclu. Il était partagé exclusivement entre Toni et Lorenz, mais je les imagines maintenant, ce qu'ils devaient se dire, les mots, les pensées qu'ils ont dû avoir. Oui Cylian... sachant ce qu'il se passe entre vous, je comprends mieux ce qu'il devait se passer dans la tête de mon frère, l'adoration secrète pour son ami. Mon dieu, si tu savais combien de fois j'ai vu Toni rentrer de ce coucher de soleil et venir me rejoindre les yeux baignés de larmes, de chagrin ou de bonheur... A l'époque, je ne comprenais rien. Je lui demandais :
— Qu'est ce qui ne va pas ?
— Rien Kevin, c'est le sable, il souffle fort le soir et se loge dans les yeux...
Cylian écoutait, les yeux embués de larmes.

Kevin bondit sur Cylian qui stupéfait lâcha la guitare. Il blottit sa tête contre l'épaule de Cylian, après un silence sacré entre les deux garçons, Kevin se redressa et sourit à son ami :
— Tu ne nous abandonneras pas hein ? Tu resteras avec mon frère ?
— Je te le promets Kevin, autant que le destin nous le permettra.

Kevin rassuré prit la guitare, résolu à lui faire cracher quelques notes, au moins, que Cylian soit fier de lui avoir appris ce fameux morceau.

La nuit était déjà tombée quand Toni rentra en début de soirée. Il se força à grimper les escaliers après sa séance d'entraînement pour aller rejoindre sa chambre, ses muscles le faisait souffrir, mais il prit courage s'imaginant que la récompense se trouvait quelque part dans la maison, sous la forme d'un garçon beau comme un dieu, son Cylian.

En ouvrant la porte, il aperçut les deux garçons allongés sur son lit, en train de dormir d'un sommeil paisible, Kevin était blotti contre Cylian, lui tenant fermement le pull entre ses doigts, les mains jointes.
Toni s'approcha silencieusement de Kevin et lui donna un baiser sur le front, suivi d'un baiser sur les lèvres de son ange endormi.
Il se redressa et chuchota :
— Dormez bien, vous êtes les personnes qui me sont le plus chères au monde...

La pendule sonna les 8 huit du soir quand Cylian et Kevin rejoignirent le salon.
Kevin étant triste que ce week-end durant lequel tous s'étaient amusés fut bientôt achevé. Cylian l'embrassa sur la joue et dit au revoir à Toni d'une tout autre façon, les deux amoureux mirent longtemps à se dire au revoir.

Lorsque Cylian arriva dans sa cour, il vit que son père était dans le jardin en train de replier la table de jardin en raison de l'hiver qui approchait. Le garçon passa devant lui.

— Cylian ? J'ai à te parler de certaines choses...
— À propos de quoi ?
— À propos de toi et de Toni...
A peine son père avait il fini sa phrase qu'une bombe d'adrénaline explosa dans le cœur de Cylian.


RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 14-12-2024

Il ne s'était donc pas trompé l'autre soir. Son père venait de percer à jour son secret sur sa relation avec Toni.
Il est des instants fugaces où l'on aimerait remonter le temps, c'est ce que le jeune garçon pensait à cet instant précis, mais avec des « si » on mettrait Paris en bouteille comme on dit.
Cylian regrettait vraiment à cet instant de ne pas avoir pris plus de précautions concernant leur étreinte.

— Suis moi à l'intérieur, nous avons à parler !

Cylian se sentait coupable, venait il de faire une bêtise ? De blesser son père ?
Il suivit son père s'efforçant de calmer sa peur de maîtriser ses pensées qui se déversaient comme le torrent d'une rivière en crue.
Les pires pensées l'assaillirent. Il voyait déjà dans sa tête les images de son père vociférant dans une colère noire, lui faire un sermon dont il allait se rappeler longtemps après.

« MON FILS PÉDÉ ? JAMAIS ! Tu nous fais honte ! Est-ce une manière de nous remercier pour tout ce qu'on a fait pour toi ? Répète moi ça ? Tu aimes un garçon ? Non mais tu es malade ! J'ai hérité d'un fils taré ! Je ne le crois pas... et bien sûr... il a fallu que ça tombe sur moi ! »

Cylian essaya de refluer ses larmes, de calmer le chagrin qui saignait à vif son cœur. Il serra les poings à en faire blanchir ses phalanges à travers la peau.

« Cylian sois fort... il s'agit juste d'un mauvais moment à passer ... sois fort... pour Toni ! »

Ils entrèrent dans la maison, Cylian releva plusieurs fois la tête en direction de son père pour capter une quelconque émotion, un plissement de sourcil ou une autre attitude capable de le renseigner mais en vain. À chaque fois, ses regards furent accueillis par un visage froid et impassible qui lui faisait irrémédiablement baisser la tête.

A sa grande surprise, son père changea de direction et monta les escaliers, ils se dirigèrent bientôt vers le grenier.
Le grenier !
Non ! Il va tout de même pas...
Cylian détestait monter au grenier.

La faute à de douloureux souvenirs. Étant petit, quand il avait fait une grosse bêtise ou quand il refusait de terminer son assiette, son père l'enfermait sous les combles lugubres, parsemés de toiles d'araignées qui lui provoquaient une peur panique et pour couronner le tout, le grenier était accompagné d'une odeur de renfermé qui accentuait sa peur.
En comparaison avec ses camarades, il avait toujours jugé son père calme et patient, jamais il ne l'avait frappé, mais ses remontrances étaient mémorables...

Cylian montait lentement les marches conduisant à une porte vermoulue, se sentant comme un condamné a mort montant sur l'échafaud.

Un sentiment de colère remplaça la tristesse. « Il ne va pas me punir et m'enfermer là dedans. S'il le faut je partirai, je fuguerai ! Je m'envolerai loin d'ici, rien ne me fera changer d'avis, je resterai avec Toni ! »

La porte donnant sur le grenier s'ouvrit, Cylian fut déçu en redécouvrant l'intérieur.
Une ampoule électrique éclairait maintenant les lieux, les toiles d'araignées avaient disparues mais l'odeur infecte de son souvenir était toujours présente.
Son père se retourna et parla d'une voix monocorde qui le prit de court. Son esprit combatif s'évapora d'un coup quand son père s'adressa à lui

— Dis moi, est ce que tu aimes Toni ?

Cylian se sentit chanceler, ses jambes ne le soutenaient plus, tout ce qu'il trouva à dire fut.
— Oui !

Son père se tourna vers une vieille étagère et ouvrit une malle, il tendit à Cylian deux photos jaunies par les années.
Cylian se sentit un peu hébété par la réaction de son père. Mais que faisait il ? !
Il baissa ses yeux tremblants vers la première photo... souvenir d'un autre temps, cette atmosphère régnant dans le grenier accentuait la nostalgie émanant du bout de papier qu'il tenait entre ses doigts.

Sur la photo, deux jeunes garçons d'à peine plus que son âge étaient assis sur un banc devant un panneau avec l'inscription « métro ».

On aurait dit que les jeunes garçons souriaient à Cylian.

Comme ils étaient beaux pensa-t-il !
Il glissa la première photo derrière la deuxième et la regarda.
Sur celle là, les mêmes garçons... s'embrassaient sur la bouche !

Tout deux avaient les cheveux longs, l'un était châtain, l'autre, d'une blondeur éclatante.
Le garçon au cheveux châtain posait sa main sur la joue du bel ado blond, qui lui, tenait délicatement l'autre main de son compagnon entre la sienne, ils portaient une tenue légèrement rétro mais cela n'enlevait en rien leur charme !
Cylian se surprit à rougir.
Conscient de son émoi, il leva les yeux en direction de son père qui pour la première fois depuis son arrivée esquissa un sourire du coin des lèvres.

Cylian était vraiment perplexe, il s'attendait à tout sauf à ça !
Il répondit à son père de manière évasif :
— Et alors ?
— Et alors ! Regarde mieux la première photo !

Ses idées se bousculèrent dans son esprit, incapable de savoir où son père voulait en venir, quand dans un éclair, les yeux du garçon aux cheveux bruns qui lui semblèrent familiers lui apportèrent la réponse.
— Oh mais ! C'est toi !
Cylian avait reconnu son père...
— Tu as mis du temps ! Cette photo est vieille, elle date d'une trentaine d'années, lorsque j'étais étudiant à Paris.
J'étais à la fac de Jussieu quand j'ai rencontré... Luc.
A ce nom, Cylian devina que son père fut emprunt à une légère émotion dans sa voix.
— Que c'est il passé ensuite ?

— Nous nous étions rencontrés dans un café par des amis communs, nous avons tout de suite craqués l'un envers l'autre. C'est notre meilleur amie qui a prit cette photo, elle était la seule à être dans la confidence. Il faut dire que à l'époque, ce genre de relation était mal perçu.
Notre lieu de rendez-vous était près de ma fac, à la station de métro Campo-Formio, nous y étions tout les trois tous les soirs, un jour, notre amie à immortalisée ce moment formidable entre nous deux.
Et pour la suite... elle est moins belle.
Un jour où Luc m'a invité chez lui, nous nous sommes fait surprendre par ses parents alors que nous nous embrassions dans la voiture de son père.

Cylian qui écoutais son père avec la plus grande attention baissa les yeux à se moment, il se reconnut, lui et Toni pris sur le fait. Il se sentait néanmoins réconforté par l'aveu que lui avait fait son père, sa gorge serrée pu enfin articuler une phrase un peu ironique résumant la situation.

— L'histoire entre les générations se répète.
— Presque. Les gens sont souvent tolérants concernant l'amour, il n'en va pas de même concernant les parents envers leur fils.
Le père de Luc a été furieux ! Il nous a interdit de nous revoir... Nous avons beaucoup pleuré et puis nous nous sommes quittés... à jamais !
La suite tu la connais, j'ai rencontré ta mère, je l'aime bien sur mais je n'oublierai jamais l'amour qu'il y a eu entre Luc et moi... d'ailleurs, il m'a laissé un souvenir de lui !

Cylian opina silencieusement de la tête.
Son père releva la manche de sa chemise et tendit son bras.
— Regarde la photo et regarde ma montre...
— Ça alors ! Luc porte ta montre !
— Non ! C'est lui qui me l'a donné quand nous nous sommes séparés ! Il y a une raison. Luc savait que je suis un « Psychométrique ». Tu sais que quand je tiens un objet dans ma main, je peux voir l'histoire de cet objet, je peux voir son propriétaire. Avec sa montre, bien qu'au fil du temps il y ait moins d'effets, quand je la touche et j'utilise mon don, je revis les plus beaux moments que nous avons passés ensemble. Maintenant c'est à moi d'être à la place du père, quand je vous ai vu toi et Toni, cela ma rappelé certains souvenirs de ma jeunesse.

— Que vas-tu faire alors ? s'enquit Cylian la mine inquiète, il est vrai que le récit fait par son père l'avait beaucoup touché mais il s'inquiétait de sa réaction le concernant.

— Je serais vraiment un mauvais père si je te faisais subir ce que j'ai subi. Ta vie t'appartient Cyl', fais en ce que tu veux, du moment que tu es heureux. Vis tes amours et puis Luc, pardon... Toni est quelqu'un de bien ! Tu as de la chance de le connaître profites en !

Cylian sourit enfin, délivré de se fardeau.
— Merci papa, je t'aime !
— Moi aussi ! Allez file ! Et cela reste un secret entre nous, n'en parle pas à ta mère ! Te concernant, je te soutiendrais, tu sais, je pense que Claire l'acceptera.

Cylian descendit à toute jambes, au moins les souvenirs pénibles du grenier l'avait quitté pour un temps, il se sentait revivre !
Jamais il n'aurait cru cela de son propre père.
Malgré tout, l'histoire de Luc était belle et il fut triste pour ces deux amoureux, mais il se fit une raison en ce disant qu'il était le fruit d'un amour entre ses parents et qu'il ne serait pas là si cette liaison n'avait pas cessée.
Le destin est étrange parfois...

Courant à toutes jambes, il pris son téléphone portable et appela Toni pour lui dire que son père avait très bien accepté qu'il soit gay, sans bien sûr lui parler... des amoureux de Campo-Formio.