Récits érotiques - Slygame
Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Version imprimable

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RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 15-09-2023

J’ai fait une petite modification dans l’épisode précédent : la contribution de la fondation servira à financer une école d’art lorsque Gary aura terminé la high school (l’équivalent d’un lycée), deux ans plus tard. Cela a une conséquence : Gary et Dennis ont rajeuni, ils ont maintenant explicitement 16 ans, ce qui est conforme à la charte de Slygame. Les personnages principaux ont eux toujours 19 ans ou plus.

Je publiais aussi ce récit dans l’Atelier des Auteurs où l’âge minimum est de 18 ans, mais j’ai lu qu’ils n’acceptaient pas (ou plus ?) les contenus « obscènes, pornographiques », « et/ou contraires aux bonnes mœurs ». Comment définir si mon récit a ces qualités (ou ces défauts, selon le point de vue) ?



Chapitre 3 - La Grosse Pomme (8)

Vendredi 16 juillet 1965, New York, NY

C’étaient Urbain, Alexis et Robert qui rentraient des bains. Ils furent surpris en découvrant les couples qui batifolaient sur les lits.

— Une partouze privée dans notre chambre ! s’exclama Urbain, si on avait su, on n’aurait pas été aux bains.
— Pourquoi ? demanda Dom, ce n’était pas bien ?
— Si, si, c’était très bien. Le problème est que nos couilles sont vides, on ne peut plus se joindre à vous.
— Tant pis, dit Robert, on regardera, vous avez déniché de charmants minets.
— C’est Koen, dit Dom, je pense qu’il leur a proposé de mesurer leurs queues, c’est sa manière de draguer.
— Original, mais ça marche.

Les nouveaux arrivants se mirent à l’aise, enlevant chemise et pantalon, puis le silence se fit, juste troublé par les gémissements, puis les cris au moment de l’orgasme. Daniel se releva rapidement pour voir le dessin de Gary le représentant en train de faire l’amour à son cousin, après avoir retiré le préservatif.

— Génial ton dessin, dit-il, ma queue est juste un peu trop grosse.
— C’est bien la première fois qu’un homme dit que sa queue est trop grosse, fit Gary qui fixait le morceau de latex rempli et noué.
— Tu veux le prendre ? Tu pourrais en faire une œuvre d’art, il y a bien un artiste qui a exposé un urinoir et un autre sa merde.
— J’ai une autre idée, je vais le coller sur le dessin.

Frédéric le regarda aussi et proposa à Daniel :

— On l’achète, pour l’encourager ?
— Oui, ce ne serait pas très prudent que cette œuvre circule, on pourrait nous reconnaitre, il a rajouté nos noms.
— Et ton foutre. Combien ?
— Je ne sais pas, c’est toi qui a l’argent.
— 100 $ ?
— Va pour 100 $, je te rembourserai dans quelques années.
— 100 $ ? fit Gary, étonné, c’est beaucoup trop, ma mère croira que j’ai volé cet argent.
— Tu l’estimes à combien ?
— 20 $.
— Tu demandes trop peu, fit Dennis, je dirais au moins 50 $.
— On ne va pas marchander plus longtemps, dit Frédéric, je te donne 20 $ tout de suite et je mets le reste sur un compte.
— Pourrais-tu aussi filer 5 $ à Dennis ? demanda Gary, puisqu’il est mon conseiller juridique.
— C’est normal.
— Euh… et aussi, si tu en as, une boite de capotes. Je n’oserais pas en acheter, tu déduiras du compte.
— Tu demanderas à Koen, il en a assez pour tenir un siège.

Frédéric prit son portemonnaie et distribua le gage et la commission. Gary rayonnait en tenant le billet :

— Ma première vente ! Je vais le garder en souvenir et l’encadrer. J’ai une idée : pour vous remercier, je vais dessiner vos bites.

Gary prit un carnet dans son sac. Il les dessina rapidement, à grands traits, ajoutant le prénom du propriétaire, signant et déchirant la page. Elles étaient cependant très reconnaissables car le jeune artiste accentuait leurs particularités, comme une caricature. Même Koen apprécia :

— Ce n’est pas très précis d’un point de vue scientifique, mais je deviendrais un amateur d’art moderne si tous les artistes étaient comme toi.
— Tu garderas précieusement ce dessin, dit Daniel, dans 50 ans on fera une rétrospective en exposant les… combien, 10 dessins ?
— Oui, fit Gary, je ferai aussi un autoportrait de ma bite, et il y a encore les trois autres dans le fond.
— Approchez, ne soyez pas timides, vous participez à l’éclosion d’un nouveau talent.
— Tu veux qu’on baisse nos bobettes devant ce jeune homme ? demanda Alexis.
— Je ne t’oblige pas, dit Gary, sinon je dessinerais de mémoire, vous êtes venus nous mater hier à la piscine.
— Tu as très bonne mémoire !
— Attendez, fit Koen, moi je ne les ai jamais vues vos queues.
— Oui, oui, fit Frédéric, on sait, pour tes statistiques.

Les deux Québécois descendirent leurs slips en riant, exhibant de beaux organes, l’un circoncis et l’autre pas, surmontés de toisons épaisses et foncées. Koen compléta ses notes pendant que Gary les croquait. Ce fut ensuite au tour d’Urbain de se dévêtir.

— Tu es satisfait ? demanda Robert au Néerlandais, on peut se rhabiller ?
— Pas tout à fait, j’aimerais aussi avoir les mesures en érection.
— Tu n’as pas entendu ? fit Urbain, on n’a plus beaucoup d’influx après une après-midi aux bains, on n’a plus vingt ans, nous.
— La période réfractaire varie d’un homme à l’autre, expliqua Koen, pour Robert, je l’estime à 32 minutes et 16 secondes et pour Alexis à 41 minutes et 56 secondes.
— Tu calcules ça comment ?
— Trop compliqué, je l’expliquerai dans ma thèse, je dois encore le vérifier en pratique.
— On pourrait faire un essai, proposa Dennis, Gary et moi on va vous sucer pour voir si vous pouvez de nouveau bander.
— Pourquoi pas ? dit Robert, ça pourrait nous stimuler. Je te laisse faire.
— Je préfère ton ami, il a un prépuce et j’ai déjà sucé Dom qui n’en avait pas, c’est pour comparer.

Gary avait terminé ses dessins, Daniel les récolta, vérifia qu’ils étaient tous signés et que le nom de l’heureux possesseur de la bite y figurait. Il alla ensuite chercher des enveloppes à la réception pour protéger ces œuvres, elles vaudraient des milliers de dollars si le jeune homme devenait célèbre.

Gary s’agenouilla devant Robert pour la fellation. Urbain donna des conseils aux New-Yorkais pour améliorer leur technique, ils réussirent à faire bander les deux hommes, à la plus grande joie de Koen. Ils ne réussirent cependant pas à les faire éjaculer.

Ils se rhabillèrent rapidement, donnèrent leur adresse à Urbain et rentrèrent chez eux à pied, ils n’habitaient qu’a quelques blocs. Frédéric dit aux Canadiens :

— Je suis désolé, mais nous ne pouvons pas vous inviter à souper ce soir, nous aurons les deux garçons pour parler affaires, mais si vous voulez venir avec nous demain, ce sera avec plaisir.
— Pas de souci, fit Robert, nous ne comptions pas manger avec vous, mais nous acceptons volontiers pour demain. Chacun paiera sa part.
— Pas d’obscénité, s’il te plait, j’ai dit que je vous inviterais. Si vous connaissez un bon restaurant typique, pas un fast food.
— Peut-être un steak ? Un gars aux bains m’a parlé d’un resto où ils sont gigantesques et pas chers.
— Comme vous voudrez. Ça se passe comment pour les douches dans cette auberge ?
— Elles sont communes, mais pas mixtes, tu l’auras deviné. Est-ce que cela va poser un problème à Dom ? Aller chez les femmes serait risqué.
— Non, dit-elle en riant, j’irai du côté où on a un pénis plutôt qu’un vagin. On peut y aller à poil ?
— Sous la douche, évidemment. Dans le couloir il faut au moins avoir des sous-vêtements. Tu n’as que des roses ?
— Oui, pourquoi ?
— Pour rien.

Ils sortirent de la chambre, ne croisant personne, mais, dans les douches, il y avait déjà trois hommes qui se déshabillaient. Le slip rose de Dom suscita quelques sourires.



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Philou0033 - 20-09-2023

Bonsoir mon cher ami Daniel (@Lange128 )

Les garçons de la chambre s'adonnent au sexe, ils se donnent l'un à l'autre et pour Urbain et se deux acolytes, il pense qu'il s'agit bel et bien d'une partouse.

Un peu de fantaisie, Gary dessine alors le sexe de Daniel, celui-ci est conquis par le croquis. Il est question d'achat de ce dessin et les enchères commencent. On table sur l'éventuel notoriété de Gary dans les années à venir. Puis il est question de dessiner les bites de ceux qui sont dans la chambre. Gary semble avoir un don pour le dessin, il se met donc à l'ouvrage et exécute les croquis des appareils génitaux qui se présentent à lui.

Les trois "anciens" sont eux aussi invité à dévoiler leur anatomie, c'est déjà Koen qui est ravi, il va pouvoir prendre des mesures. Puis il faut avoir des mesures des sexes bandés, c'est à grand renfort de sucions que ceux-ci parviennent à bander.

Une nouvelle fois j'ai passé un très bon moment à lire cette suite.

Merci Daniel pour cette suite.
Je t'embrasse!
Philou


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 20-09-2023

(20-09-2023, 08:36 PM)Philou0033 a écrit : Bonsoir mon cher ami Daniel (@Lange128 )

Les garçons de la chambre s'adonnent au sexe, ils se donnent l'un à l'autre et pour Urbain et se deux acolytes, il pense qu'il s'agit bel et bien d'une partouse.

Un peu de fantaisie, Gary dessine alors le sexe de Daniel, celui-ci est conquis par le croquis. Il est question d'achat de ce dessin et les enchères commencent. On table sur l'éventuel notoriété de Gary dans les années à venir. Puis il est question de dessiner les bites de ceux qui sont dans la chambre. Gary semble avoir un don pour le dessin, il se met donc à l'ouvrage et exécute les croquis des appareils génitaux qui se présentent à lui.

Les trois "anciens" sont eux aussi invité à dévoiler leur anatomie, c'est déjà Koen qui est ravi, il va pouvoir prendre des mesures. Puis il faut avoir des mesures des sexes bandés, c'est à grand renfort de sucions que ceux-ci parviennent à bander.

Une nouvelle fois j'ai passé un très bon moment à lire cette suite.

Merci Daniel pour cette suite.
Je t'embrasse!
Philou

Bonsoir mon cher ami @Philou0033 et merci pour ton commentaire et le résumé.

On peut en effet parler d’une partouze avec diverses positions pour « éduquer » les jeunes. J’ai essayé de décrire plus en détail le personnage de Gary, peintre promis à un bel avenir, je poursuis dans l’épisode suivant que je viens de terminer et que je vais publier ce soir encore. Je trouve ce récit intéressant pour ça, je peux imaginer de nombreux personnages différents, sans devoir leur consacrer à chaque fois un récit séparé.

Koen est évidemment à l’affut du moindre sexe bandé, c'est du comique de répétition et cela va continuer.

Je t’embrasse.
Daniel



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 20-09-2023

Chapitre 3 - La Grosse Pomme (9)

Vendredi 16 juillet 1965, New York, NY

Les Québécois étaient plutôt musclés et ils se placèrent près de Dom pour la défendre au cas où quelqu’un lui chercherait noise.

— Ne vous inquiétez pas, on est aussi des pédés, dit l’un des hommes, on ne va pas vous embêter, mais tu n’as pas froid aux yeux de mettre ce genre de culotte.
— J’ai mes gardes du corps, fit Dom en souriant.
— À moins que tu ne sois une fille, ce serait la porte d’à côté, mais il me semble que je vois une bosse…

Dom baissa son slip rose pour confirmer qu’elle avait bien un pénis et des testicules. Une fois sous la douche et après s’être lavés, les trois hommes ne se gênèrent pas d’exhiber leurs longs sexes circoncis qui n’étaient plus au repos mais qui pointaient toujours vers le bas. Koen s’approcha et demanda timidement :

— Je peux regarder ?
— Quelle question. Tout le monde mate tout le monde dans cette auberge. Tu veux aussi qu’on bande devant toi ? Tu n’as jamais vu des queues pennsylvaniennes ?
— Avec plaisir, je n’aurais pas osé vous le demander.
— À condition que tu fasses la même chose. Jamais vu le gland d’un Européen qui n’est pas coupé.
— Je ne sais pas, ma période réfractaire est de…
— Tais-toi et bande ! fit Frédéric, ils se fichent de tes calculs.

Koen obéit, il montra son sexe érigé et décalotté, les trois hommes étaient dans le même état et commencèrent à se caresser. Koen demanda à Frédéric :

— Je peux me branler avec eux ?
— C’est bien la première fois que tu me demandes la permission de le faire.
— Oui, mais ici ce n’est pas en privé et je n’aimerais pas avoir des ennuis.
— Il te suffira de débander avant l’arrivée de la police ou je t’apporterai des oranges en prison.

Les Américains se branlaient de manière énergique et ils éjaculèrent très rapidement, Koen fut déçu car lui n’arriva pas et il renonça.

— J’avais raison, dit-il à son ami, ma période réfractaire est plus longue, j’aurais dû attendre un peu après la fellation de Gary.
— Ça t’a au moins permis de vérifier ta théorie, et on peut aussi jouir sans éjaculer chaque fois.

Koen s’excusa auprès des trois hommes qui ne comprirent rien à ses explications. L’un d’entre eux prit le pénis du Néerlandais dans sa main et arriva à le faire rebander, le deuxième lui massa la prostate de l’intérieur et le troisième lui pinça les tétons. Koen ne mit pas longtemps pour laisser échapper sa semence, pourtant peu abondante.

— Tu vois, dit l’un des hommes, nous on est des simples ouvriers dans une entreprise sidérurgique de Pennsylvanie et pas un intello comme toi mais on sait faire juter un gars.
— On peut visiter l’usine ? demanda Koen.
— Visiter l’usine ? Pourquoi ?
— J’ai vu une photo, les ouvriers se douchent en commun après le travail.
— Oui, et c’est beaucoup plus grand qu’ici. Il y a une cinquantaine de mecs à poil en même temps, mais personne ne se branle, la plupart sont des hétéros et bobonne les attend pour agrandir la famille.

Koen expliqua qu’il avait une carte de presse et qu’il faisait des reportages. Ils convinrent d’en reparler le lendemain car Frédéric leur rappela qu’ils devaient bientôt partir. Les autres étaient déjà dans la chambre pour s’habiller avec vestes et cravates, obligatoires dans un restaurant huppé. Dominique se maquilla, mit une perruque, passa un soutien-gorge, puis une robe de soirée et des souliers à talons aiguille, au grand étonnement des Canadiens.

— Tu changes de genre tous les jours ? demanda Alexis.
— Avant j’étais presque toujours une femme, maintenant je trouve agréable de choisir au gré de mon humeur et des circonstances.
— C’est une bonne idée, mais tu devrais acheter des slips blancs lorsque tu es un homme.
— J‘y penserai lorsqu’on fera du shopping.

Ils quittèrent l’hôtel avec le minibus et allèrent chercher les deux jeunes Américains. Gary habitait une ancienne maison d’habitation typique, avec des escaliers de secours en fer. Daniel et Frédéric entrèrent dans l’immeuble tandis que les autres se rendaient vers celui de Dennis. Ils prirent un vieil ascenseur poussif pour monter au cinquième étage, se demandant s’il arriverait en haut. Ils sonnèrent à la porte de l’appartement, une dame joviale et volubile leur ouvrit, la mère de Gary.

— Bonjour Messieurs, dit-elle, mon fils m’a prévenue de votre visite.
— Bonjour Madame.
— Si j’avais su, j’aurais fait de l’ordre et mis d’autres habits. Entrez, voulez-vous boire quelque chose ? Mon mari n’est pas là, il travaille, il est conducteur de bus, il a des horaires irréguliers.
— Pas de souci, dit Daniel.
— C’est vrai que vous voulez payer l’école de mon fils ? J’ai toujours su qu’il avait du talent, mon mari en doute.
— Je dois encore en parler avec mon père, dit Frédéric, c’est lui qui gère la fondation, je suis encore trop jeune.
— Bien sûr, dit-elle, je comprends.
— Mais nous ferons tout ce qui est possible pour l’aider.
— Merci. Mon fils prend une douche, je vais vous montrer sa chambre en attendant, il a beaucoup de désordre.
— Ne vous en faites pas.

La porte de la chambre était ouverte, les murs étaient couverts de peintures, certaines très simples et ressemblant à des graffitis, d’autres plus élaborées. Au fond, un chevalet et de nombreux tubes et pinceaux dans des boites. La mère ramassa les sous-vêtements sales qui trainaient.

— Cela confirme mon impression, dit Daniel, je suis sûr qu’il aura du succès.
— Il y a quelque chose qui m’inquiète un peu, fit la mère, il dessine beaucoup de… comment dit-on, de phallus je crois. Mon mari se demande s’il ne serait pas… comment dit-on, qu’il préfère les garçons aux filles, vous voyez ce que je veux dire. Qu’en pensez-vous ?
— Je ne sais pas, ce n’est pas à moi de vous donner mon avis.
— Devrais-je le lui demander ?
— Surtout pas, il vous le dira lorsqu’il sera prêt s’il est vraiment gay.
— Vous avez raison. Ça ne me dérangerait pas, j’aime mieux qu’il soit avec son ami Dennis qu’avec les voyous du quartier, c’est un garçon très bien élevé et très beau, aussi entre les jambes, j’ai vu son zizi à la piscine cet après-midi. J’ai fait connaissance avec sa mère et elle est très sympathique.

Gary entra dans la chambre, il était nu.

— Que racontiez-vous sur moi ? demanda-t-il.
— Rien d’important, fit la mère, tu aurais dû mettre un slip quand on a des visites, sinon nous ne nous gênons pas.
— Ils m’ont déjà vu à poil.
— Où ?
— À la piscine de l’auberge, tu sais bien que tout le monde s’y baigne nu.

Les cousins furent rassurés, Gary savait bien mentir puisqu’ils n’étaient jamais allés à la piscine. La mère avait préparé ses habits sur le lit : un complet blanc, une chemise rouge et une cravate noire. Il prit un slip propre dans un tiroir et s’habilla.

— C’est le complet qu’il a mis au mariage de sa sœur, ça ira ?
— Très bien, dit Frédéric, il est très élégant. Il est possible que le diner dure tard, je pense que nous resterons à l’hôtel pour y passer la nuit.
— À l’auberge YMCA ? Je m’étonne que vous ayez choisi cet établissement, vous auriez pu aller ailleurs.
— Mon ami est journaliste et voulait faire un reportage. Non, je pensais dormir à l’hôtel où nous mangerons.
— Pas de problème. Gary, pourrais-tu m’appeler vers 11 heures ce soir, pour me dire si tu reviens ou pas ? Ça me rassurera et je pourrai me coucher.
— Je le ferai, maman, ne t’inquiète pas.

La mère mit quelques affaires dans un sac avec une brosse à dents et du dentifrice, puis Gary lui fit la bise et ils quittèrent l’appartement, descendant à pied.

— Qu’est-ce qu’elle voulait savoir ma mère, demanda le jeune homme, si je suis homosexuel ?
— Oui, dit Daniel.
— Vous lui avez dit ?
— Non, c’est à toi de le faire lorsque tu penseras que le moment est venu.
— Et c’est quoi cette histoire de chambre à l’hôtel ? Vous quittez l’auberge ?
— Non, fit Frédéric, Koen l’a voulue, il devra y rester jusqu’au bout, ce qui n’est pas pour lui déplaire, il se branle avec n’importe qui sous la douche. La chambre c’est seulement pour vous deux.
— Pour nous deux ?
— Tu n’a pas envie de passer une nuit seul avec ton ami pour lui faire l’amour la première fois ?
— Oui, mais vous savez le prix des hôtels ?
— Nous le savons, c’est un cadeau.
— Merci, je te donnerai une mes peintures, tu pourras la choisir demain. Et les capotes ? Zut, je les ai oubliées.
— Ta mère les a mises dans ton sac.
— Elle sait alors, je lui ai dit que je serai avec Dennis ce soir et pas avec une fille.

Petit anachronisme, je ne pense pas qu’une mère se serait souciée que son fils gay se protège avant l’arrivée du sida. Je préfère cependant me conformer aux conseils actuels.



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 28-09-2023

Chapitre 3 - La Grosse Pomme (10)

Vendredi 16 juillet 1965, New York, NY

Le minibus les attendait devant le bâtiment avec Dennis à son bord, ils montèrent et Urbain les conduisit au Waldorf Astoria, hôtel emblématique de New York. Un voiturier prit les clefs du véhicule pour le parquer pendant qu’un bagagiste s’occupait des deux sacs minuscules des Américains, les posant sur un chariot. Frédéric alla à la réception pour effectuer l’enregistrement et monta dans la chambre située au vingtième étage avec Dennis et Gary, Koen les accompagna tandis que les autres se rendirent directement au restaurant situé au sommet du gratte-ciel, avec un ascenseur express. Koen remarqua l’absence du treizième étage, s’en étonnant car il y avait des bites de 13 cm de long, puis il se rappela que les bites de 13 pouces n’existaient pas.

— Waouh ! s’exclama Gary en découvrant la chambre, c’est luxueux !

La chambre était pourtant petite, l’ameublement était kitsch, style faux vieux, mais la moquette était épaisse.

— Il y a même un téléviseur, ajouta Dennis.

Le bagagiste entra, déposa les sacs et l’alluma. Il expliqua ensuite comment la climatisation se réglait. Frédéric lui remit un pourboire.

— On pourrait aussi dormir les deux dans cet hôtel cette nuit, proposa Koen, comme si c’était notre première fois.
— Non, répondit Frédéric, tu as voulu aller à l’auberge, tu la supporteras jusqu’au bout. Pense à toutes les bites que tu verras demain matin sous la douche.
— Oui, tu as raison, je suis trop capricieux. Tu ne m’en veux pas ?
— T’en vouloir ? Pourquoi ? Si je ne te supportais pas il y a longtemps que je t’aurais plaqué. L’amour est aveugle.

Koen et Frédéric échangèrent un tendre baiser, Gary et Dennis sourirent en les voyant.

— Nous n’avons pas le temps, dit ensuite le Suisse, les autres nous attendent.
— On peut pisser avant ? demanda Gary.
— Bien sûr, cela n’aurait pas nécessaire de me le demander.

Les deux Américains entrèrent dans la salle de bain, décorée de marbre, de nombreux miroirs et de dorures tout aussi kitsch que le reste de la chambre. Koen les suivit, Frédéric le stoppa.

— Attends qu’ils aient fini, dit-il.
— Tu as pourtant dit qu’on ne devait pas te demander la permission pour pisser.
— Il peut venir, fit Dennis.
— Tu vois, ils sont d’accord. Juste cinq minutes.
— OK, je monte déjà prendre l’apéritif, vous nous rejoindrez pour le dessert.

Frédéric pensa une fois de plus que son ami resterait à jamais incorrigible et sortit de la chambre. Koen entra dans la salle de bain. Les deux amis urinaient en même temps.

— C’est normal qu’il nous regarde pisser, dit Dennis, puisqu’il veut devenir médecin pour zizis.
— Les médecins regardent ça ? s’étonna Gary.
— Mon père doit toujours pisser à la médecine du travail, mais je crois que c’est devant une infirmière.
— Pourquoi ? Le mien ne m’en a jamais parlé.
— Pour voir s’ils prennent de la drogue, expliqua Koen.
— Tu te drogues, toi ? demanda Gary.
— Non, mais j’aimerais bien essayer une fois du LSD pour voir les effets, comme une expérience scientifique.
— Tu trouveras bien un endroit où le faire lors de ton voyage.

Les deux jeunes secouèrent leur pénis pour extraire les dernières gouttes. Koen, qui n’avait pas besoin, se sentit obligé de sortir sa bite de sa braguette et de les imiter, sans grand succès.

— Tu as déjà des problèmes avec ta prostate ? demanda Dennis.
— Non, mais j’ai déjà pissé avant de quitter l’auberge.
— Donc tu es venu seulement pour nous mater.
— Euh… oui. Comment sais-tu qu’on peut avoir des problèmes avec la prostate ?
— Mon grand-père, il a dû aller à l’hôpital et m’a raconté pourquoi.
— Tu sais qu’on peut masser la prostate ? demanda Koen.
— Non, tu nous montres ?
— En vitesse, alors.

Koen alla chercher du lubrifiant dans la poche de sa veste, il en avait toujours avec lui avec une boite de capotes.

— Tu nous le laisses pour cette nuit ? s’inquiéta Gary. Nous n’en avons pas.
— Bien sûr, j’étais scout et ce sera ma B.A. du jour. Baisse ton pantalon et ton slip et penche-toi en avant, appuyé sur le lavabo.

Koen lubrifia la rosette et introduisit rapidement son index dans le rectum du jeune homme puis massa longuement la prostate en donnant des explications. Dennis regardait le pénis de son ami qui était légèrement gonflé, un liquide finit par couler du méat.

— C’est normal ? demanda-t-il.
— Oui, le massage va libérer les fluides, dit Koen.
— Comme lorsqu’on presse une orange.
— Je préfère le jus d’orange, dit Gary.

Koen ressortit son doigt pour le laver.

— Tu as aimé ? demanda Dennis à Gary.
— C’était une sensation bizarre, il faudra que je m’habitude. Tu veux aussi essayer ?
— Évidemment, nous n’aurons pas toujours un éminent spécialiste pour le faire.

Dennis baissa à son tour son pantalon et Koen répéta l’opération.

— J’espère que cela ne va pas trop couler, fit ensuite Dennis, sinon ma mère se demandera ce que sont ces taches dans mon slip.
— Elle doit déjà avoir vu celles de ton pyjama, dit Gary, tu as certainement eu des pollutions nocturnes.
— Si elle me fait des remarques, je dirai que nous avons eu une visite médicale à la fin du camp, elle comprendra.

Ils quittèrent ensuite la chambre après avoir éteint la climatisation, le téléviseur et la lumière.

— Il faut économiser l’énergie, sinon nous n’en aurons plus dans 50 ans, fit Dennis.
— Cela ne semble pas être la principale préoccupation de tes compatriotes, dit Koen, avec vos gigantesques voitures.
— Votre minibus n’est pas mal non plus. Après nous le déluge.

Ils prirent l’ascenseur jusqu’au restaurant. Koen s’excusa :

— Nous sommes confus pour le retard, j’ai dû leur montrer comment se faisait un massage de la prostate.
— Je propose de ne plus parler de cul pendant le reste du repas, dit Frédéric. Celui qui enfreindra cette règle aura un gage.
— Lequel ?
— Une semaine avec une cage de chasteté.
— Je te rappelle l’article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »
— On trouvera autre chose…

Les autres avaient réservé les meilleures places aux Américains, côte à côte, au milieu de la table, en face de la fenêtre. Gary proposa de les échanger avec les deux cousins :

— Nous, on voit la ville tous les jours, on vous laisse en profiter, avec tout ce vous faites pour nous.

Des serveurs s’approchèrent immédiatement pour pousser les chaises sous leurs fesses après le déplacement, puis l’un d’entre eux leur demanda ce qu’ils désiraient boire. Gary demanda :

— Avez-vous du Pepsi ? ou du Coke ?
— Nous avons les deux, Monsieur.
— Un Pepsi, alors.
— Pour moi un Coke, fit Dennis.
— Il y a une différence ? questionna Dom.
— Tu verras sur les pubs. Ils les comparent souvent.

Les autres commandèrent des cocktails maison, Urbain se contenta d’un verre de vin blanc, il devait limiter sa consommation d’alcool car c’était lui qui conduisait Le maitre d’hôtel leur apporta ensuite la carte et leur énuméra les plats du menu gastronomique, en français dans le texte.

— Vous avez des hamburgers et des frites ? demanda Gary.
— Ce n’est pas sur la carte, Monsieur, mais nous pourrions vous proposer un tartare de filet mignon avec des pommes pont-neuf.
— C’est cru le tartare ?
— Oui, Monsieur, mais c’est de la viande d’excellente qualité, 10 onces. Nous pourrions aussi la griller légèrement.
— Et c’est quoi les pommes pont-neuf ?
— Un autre nom pour les frites, Monsieur.
— Tu ne veux pas prendre le menu avec nous ? fit Dennis. Je te paierai un hamburger au McDo demain avec les 5 $.
— Je me laisse convaincre, après tout c’est la journée des découvertes.
— Et la journée est loin d’être terminée.



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Philou0033 - 03-10-2023

Bonjour mon cher ami Daniel (@Lange128 ) ,
désolé j'avais zappé tes deux suites. J'ai quelques soucis sans gravité ce qui fait que je suis en retard sur les publications de ce site et d'autres sites également!

Deux belles suites.
J'aime bien ce dialogue entre la mère de Gary et les deux cousins concernant orientation sexuelle du fils. Bien entendu que c'est à lui de faire son CO à sa maman. Il est clair que si elle lui a mit des capotes dans son sac c'est qu'elle se doute aussi de quelque chose d'autant plus s'il doit rejoindre Dennis.
Koen est toujours porté vers les zizis des autres. Il parvient même à voir ceux de deux américains et par la suite leur inculquer le massage de la prostate.
Quel curieux repas au restaurant de l'hôtel, certains ne pensent qu'aux hamburgers !
Koen sait qu'il retournera à l'auberge et qu'il ne restera pas à l'hôtel pour loger.

Merci Daniel pour ces deux suites.
Je t'embrasse!
Philou


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 03-10-2023

(03-10-2023, 02:34 PM)Philou0033 a écrit : Bonjour mon cher ami Daniel (@Lange128 ) ,
désolé j'avais zappé tes deux suites. J'ai quelques soucis sans gravité ce qui fait que je suis en retard sur les publications de ce site et d'autres sites également!

Deux belles suites.
J'aime bien ce dialogue entre la mère de Gary et les deux cousins concernant orientation sexuelle du fils. Bien entendu que c'est à lui de faire son CO à sa maman. Il est clair que si elle lui a mit des capotes dans son sac c'est qu'elle se doute aussi de quelque chose d'autant plus s'il doit rejoindre Dennis.
Koen est toujours porté vers les zizis des autres. Il parvient même à voir ceux de deux américains et par la suite leur inculquer le massage de la prostate.
Quel curieux repas au restaurant de l'hôtel, certains ne pensent qu'aux hamburgers !
Koen sait qu'il retournera à l'auberge et qu'il ne restera pas à l'hôtel pour loger.

Merci Daniel pour ces deux suites.
Je t'embrasse!
Philou

Bonjour mon cher ami @Philou0033 et merci pour ton commentaire.

Pas de souci pour le retard, je ne garantis pas non plus une publication régulière de nouvelles suites.

Dans mes récits les coming out dans la famille se déroulent toujours bien alors que dans les tiens c’est plus compliqué. Chacun écrit selon ses envies.

Koen ne rate jamais une occasion, un rapide massage de la prostate avant le repas est peut-être incongru mais il a compris qu’il ne pourra pas rester à l’hôtel. Il aurait certainement aimé passer la nuit avec eux, mais je pense que c’est mieux de les laisser seuls, pas tout à fait seuls car je pourrai me glisser dans leur chambre…

Il y a toujours une part de caricature dans mes récits : les Américains se nourrissent uniquement de hamburgers et de frites. Mes deux Américains sont projetés dans un monde inconnu pour eux, celui de l’argent et du luxe, qu’ils avaient côtoyé dans une ville comme New York sans pouvoir y accéder.

Il peut aussi y avoir des aspects autobiographiques dans ce récit, une visite des États-Unis a été mon premier grand voyage à l’âge de 21 ans, plutôt dans la perception que j’ai de ce pays et pas pour des aventures identiques à celles de mes héros.

Je t’embrasse.
Daniel



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 06-11-2023

NDA J’ai de nouveau pris du retard avec ce récit mais j’ai des circonstances atténuantes : j’ai écrit plusieurs nouvelles pour « À chacun son histoire » et je vous invite à les lire, si ce n’est pas déjà fait, ainsi que celles des autres auteurs.


Chapitre 3 - La Grosse Pomme (11)

Vendredi 16 juillet 1965, New York, NY

Au début du repas, les deux Américains ne parlaient pas beaucoup, ils semblaient impressionnés par la nuée de serveurs qui leur apportaient de nombreuses assiettes. Par curiosité, ils commandèrent aussi un verre de vin, ils n’en avaient jamais bu, seulement de la bière. Ils apprécièrent et abandonnèrent le Pepsi ou le Coke.

— C’est mieux, dit Koen, il y a trop de sucre dans ces sodas, le vin est plus sain.
— Tu dis ça ? s’étonna Frédéric. Et les alcooliques, anonymes ou pas ?
— Bu avec modération, cela va de soi, il n’y a que le sperme qui se consomme sans modération.

Dennis demanda :

— Vous avez eu des problèmes avec vos parents lorsque vous leur avez annoncé que vous étiez homosexuels ?
— Oui, moi, dit Urbain, mais je ne vais pas gâcher la soirée en racontant ma vie.
— Ma mère a deviné ! s’exclama Gary.
— Je sais, fit Dennis, ma mère m’a dit que ta mère lui avait dit qu’elle pensait que tu étais gay.
— Elle voulait te mettre en garde ? Te dissuader de sortir avec moi ?
— Non, pas de souci, elle a aussi dit à ta mère qu’elle pensait que j’étais gay.
— Tu l’as confirmé ?
— Non, pas besoin de mots entre nous, on s’est compris.
— Vous avez de la chance, dit Dominique, vous avez des parents très tolérants.
— Ils savent que les YMCA sont restés des lieux de rencontre pour les homosexuels, les interdictions du début du siècle ont été vite oubliées. Il y avait donc un risque, une chance plutôt, de nous laisser participer à ce camp où l’on se baigne nu. Et j’ai un oncle qui l’est, même s’il n’est jamais sorti du placard.
— Nous habitons à New York City, ajouta Gary, pas dans un trou perdu du Kansas, cette ville a la plus grande communauté homosexuelle du pays.
— Vous semblez bien renseignés à ce sujet, dit Daniel.
— Dennis lit tous les jours le New York Times et se tient au courant de l’actualité. Nous avons beaucoup discuté de cela pendant le camp, nous voulions être surs de ne pas faire fausse route en entamant une relation homosexuelle.
— Exact, dit Dennis, entre nous deux il y a beaucoup plus qu’une simple envie de baiser.

Gary et Dennis racontèrent ensuite toute leur enfance et leur vie dans cette ville de New York. Koen prit des notes au cas où il pourrait écrire un article avec leurs photos naturistes dans le magazine dont il était censé être le journaliste. Il posa des questions au sujet du système de santé américain.

À la fin du repas, ils décidèrent de rester un moment à l’hôtel pour écouter des jazzmen qui animaient la soirée au bar.

— Nous sommes fatigués, dit Gary, nous allons nous retirer dans notre chambre.
— Encore merci pour tout, ajouta Dennis.
— Vous ne voulez pas encore boire un verre ? dit Koen. Ou danser avec Dom ? Elle danse mieux que moi.
— Je préférerais danser avec toi pour voir si ça te fait bander.
— On pourrait essayer dans votre chambre après.
— Non Koen, dit Frédéric, tu ne passeras pas la nuit avec eux. On ne va pas vous retenir plus longtemps si vous êtes fatigués, bonne nuit !

Les jeunes gens prirent congé et se dirigèrent vers l’ascenseur.

— Il est marrant ce Koen, fit Gary.
— Sans-gêne, heureusement que son ami le remet à l’ordre. Tu veux dormir ou faire autre chose ?
— Je pourrais peindre.
— Tu n’as pas pris ton matériel.
— Ou regarder la télévision. Pour une fois que je pourrais choisir moi-même le programme.
— Sans me demander mon avis ?
— Ouais. Si on commence déjà à se disputer comme un vieux couple, c’est mal parti.

Gary et Dennis entrèrent dans la chambre, ils furent surpris par les lumières allumées. Ils réalisèrent que la femme de chambre avait passé pour préparer les lits et changer les serviettes. Il faisait frais car elle avait aussi remis en marche la climatisation. La télévision était allumée. Dennis éteignit tout, sauf les lampes de chevet. Les deux amis enlevèrent veste, cravate et chaussures..

— Ce sera plus agréable comme cela, dit-il à Gary. Tu as pris ton pyjama ?
— Oui, je pense que ma mère l’a mis dans mon sac, avec les capotes, j’ai failli les oublier. Et toi ?
— J’ai préparé mon sac moi-même, ma mère ne met plus les pieds dans ma chambre.
— Même pas pour la nettoyer ?
— Non, elle dit que je suis assez grand pour m’en occuper. La dernière fois où elle est entrée j’étais en train de me branler, couché sur mon lit, j’étais absorbé par mes fantasmes et je ne l’ai pas entendue frapper. Elle a pensé que je n’étais pas là.
— Assez gênant de se faire prendre en flagrant délit… Elle t’a fait une remarque ?
— Même pas, elle est repartie en riant. Ça faisait des années qu’elle n’avait pas vu ma bite, elle aurait pu au moins me faire un compliment, me dire qu’elle était plus grosse et plus belle que celle de mon père.
— Chez moi, je ne me cache pas lorsque je sors à poil de la salle de bain, dit Gary, et elle m’accompagne toujours chez le médecin.
— Ça me fait penser à quelque chose : je vais mettre l’écriteau « ne pas déranger » à la poignée de la porte, au cas où la femme de chambre reviendrait et qu’on serait à poil.
— Elle doit avoir vu beaucoup d’hommes dans cette tenue.
— Je ne veux rien risquer, elle pourrait déposer plainte. Je n’aimerais pas me retrouver en garde à vue avec un flic qui m’inspecte le trou du cul.
— Ça te ferait bander ?
— Sais pas, on ne parle pas de cela dans les romans policiers.

Dennis fit ce qu’il avait dit, puis se dirigea vers la fenêtre pour contempler les rues de la ville encore très animées malgré l’heure tardive.

— C’est bien insonorisé, dit-il, j’ai à peine entendu les sirènes d’une voiture de police.
— Mieux que dans nos appartements, fit Gary, c’est une autre perspective de voir la ville de si haut, ils ont eu une bonne idée de nous inviter dans cet hôtel. On aurait aussi pu le faire chez nous puisque nos parents savent.
— On piquera l’écriteau « ne pas déranger » en partant, cela fera un souvenir et ma mère n’entrera pas lorsque nous serons les deux ensemble.

Ils se rapprochèrent l’un de l’autre.

— Tu mets un slip sous ton pyjama ? demanda Dennis.
— Non, et toi ?
— Oui, j’en mets un, ma mère pense que c’est plus hygiénique.
— Pourquoi m’as-tu posé la question ?
— Je vais voir ta bite lorsque tu te changeras.
— Tu l’a déjà vue, il me semble, dit Gary en riant, elle n’a pas grossi depuis cet après-midi.
— Dommage, ce serait mieux si l’on pouvait remonter le temps, faire comme si l’on découvrait nos corps pour la première fois.
— Pour cela, tu devrais écrire des romans, imaginer chaque fois d’autres personnages.



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Philou0033 - 13-11-2023

Bonjour mon cher Daniel. ( @Lange128 )

Belle suite. Les deux américains découvrent le service dans un restaurant "huppé" en compagnie des européens. C'est aussi l'occasion de découvrir le vin.
C'est aussi l'occasion de parler entre eux de la découverte de l’orientation sexuelle faite par les parents des uns et des autres. Les parents des deux jeunes américains ont de suite accepté qu'ils soient homosexuels. Parfois un regard suffit pour comprendre, c'est ça aussi se sixième sens d'une maman.
Gary et Dennis vont rejoindre leur chambre et Frédéric demande à Koen de les laisser tranquille, pas la peine qu'il ne s'incruste.
Très belles discussion entre les deux garçons, se posant la question du port du slip sous le pantalon de pyjama !!!

Merci Daniel pour cette suite.

Je t'embrasse!
Philou


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 13-11-2023

(13-11-2023, 04:09 PM)Philou0033 a écrit : Bonjour mon cher Daniel. ( @Lange128 )

Belle suite. Les deux américains découvrent le service dans un restaurant "huppé" en compagnie des européens. C'est aussi l'occasion de découvrir le vin.
C'est aussi l'occasion de parler entre eux de la découverte de l’orientation sexuelle faite par les parents des uns et des autres. Les parents des deux jeunes américains ont de suite accepté qu'ils soient homosexuels. Parfois un regard suffit pour comprendre, c'est ça aussi se sixième sens d'une maman.
Gary et Dennis vont rejoindre leur chambre et Frédéric demande à Koen de les laisser tranquille, pas la peine qu'il ne s'incruste.
Très belles discussion entre les deux garçons, se posant la question du port du slip sous le pantalon de pyjama !!!

Merci Daniel pour cette suite.

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour mon cher @Philou0033 pour ton commentaire et de ton intérêt pour ce récit. Cela m’encourage à le poursuivre alors que parfois j’aurais envie d’arrêter les romans pour me consacrer uniquement aux nouvelles.

La discussion pendant du repas est la suite des épisodes précédents concernant le coming out qui se passe toujours bien dans mes histoires.

Je ne me souviens plus à quel âge j’ai bu du vin pour la première fois, ce ne devait pas être une boisson habituelle chez les jeunes Américains à cette époque. Les « premières fois » ne sont pas toujours liées au sexe, il y en a beaucoup d’autres qui deviennent hélas de moins en moins fréquentes en vieillissant.

Koen a essayé une nouvelle fois de s’incruster, c’est le comique de répétition.

Je pense qu’ils ne vont porter ni slips, ni pyjamas, en tout cas au début de la nuit. Je me souviens d’un camp avec les élèves de ma classe d’école où cette question existentielle avait été abordée.

Je t’embrasse.
Daniel



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - PIGNOUF - 17-11-2023

hey !

après pas mal de péripéties je me retrouve ici à resasser l'époque Docti où j'avais passé pas mal d'heures entre 2015 et 2018, à l'époque le la fermeture j'avais déjà à moitié quitté le navire trop occupé par mon master de com, j'été du coup un peu passé a coté la mauvaise nouvelle. Mais y'a quelques mois ça m'es un peu revenu en tête, alors étant un peu plus libres mes études finies je suis monté dans la wayback machine pour y faire un tour.

J'ai relu des histoire qui avait bien plu au lycéen que j'était, et puis j'en ait découvert d'autres en fouillant ce qui était sorti sur la fin mais aussi en creusant loin dans le passé jusqu'en 2005 au tout début du forum. Et bien qu'il en reste encore pas mal à découvrir je peut pas m'empêcher de me dire que ca restera à jamais du passé, que je faisait que lire un vieux texte à travers une loupe comme le ferait un historien et que cette interaction entre auteur et lecteur qui me plaisait tant à l'époque n'était plus là.
Quand je l'ai réalisé ca m'a foutu le cafard alors j'ai cherché, j'ai cherché un endroit où ces mêmes auteurs et lecteurs avait trouvé refuge, un forum, un site peu importe. j'était optimiste je me disait que j'allait pouvoir de nouveau discuter, échanger et retrouver cette petite chose qui manquait à mes lectures.
J'ai vite été déçu, j'avais bien trouvé quelques pistes, la plus intéressante étant probablement l'Atelier des auteurs (anciennement Scribay), j'y avait retrouvé des noms familiers j'était content, mais je me suis vite rendu compte que pour la plupart ils était maintenant inactifs ou alors très peu.
Alors j'ai arrêté de chercher, résigné à accepter que cette communauté dont j'avait à une époque été membre s'était effrité, sans toit sous lequel se réfugier il n'aura fallut que 3 ans pour qu'il ne reste pas grand chose

Je ne sait pas pourquoi je viens ici pour écrire ce message, enfin si je sait. c'est pour remercier les quelques-uns encore présent ici, pour vos histoire qui à l'époque m'ont donné goût à l'écriture bien que je n'ai jamais eu le courage de faire part de mes textes, amis aussi et surtout qui m'on permis de me sentir un peu moins seul et de comprendre qui j'était vraiment et m'accepter comme tel.
Maintenant je crois qu'il ne me reste plus qu'a remonter dans ma machine a voyager dans le passé et continuer a lire encore un peu.

j'espère que je tuerait pas votre mood avec ce petit message, si c'est le cas j'espère que vous saurez me pardonner. Dans tout les cas encore merci et bonne continuation
-Tristan-


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 17-11-2023

Merci @PIGNOUF pour ton message et tes remerciements.

Je ne peux évidemment pas répondre pour les auteurs qui ont cessé de publier et/ou d’écrire, mais je vais essayer de te donner mon point de vue.

Faudrait-il faire un parallèle avec la baisse des livres vendus ces dernières années ? Cela signifierait un désintérêt croissant pour la littérature, il serait logique que ce désintérêt se manifeste aussi pour nos récits érotiques.

Le nombre de lecteurs n’est pas ma principale motivation, mais cela me fait toujours plaisir d’en avoir. J’ai publié quelques textes dans l’Atelier des Auteurs, je n’avais souvent qu’une dizaine de vues. J’en ai plus sur Slygame, mais je doute de la fiabilité des compteurs. Une raison de démotiver un auteur.

J’écris certainement moins qu’à l’époque de Docti, alors que je suis maintenant à la retraite et que je devrais avoir plus de temps. Une raison est l’impression de raconter toujours la même chose. Si j’ai une idée qui me parait intéressante, je m’aperçois rapidement que je l’ai déjà utilisée dans un ou plusieurs récits il y a quelques années. La catégorie « récit érotique gay » restreint fortement le choix des sujets, mais je n’ai jamais eu envie d’écrire autre chose.

Un dernier point : les disparitions de Docti, puis d’un autre site que tu n’as pas cité, Gai-Éros, ont pu déstabiliser des auteurs qui pensaient que leurs récits seraient disponibles indéfiniment. J’ai cherché un autre moyen de les mettre à disposition. Une possibilité que j’ai trouvée est de faire des fichiers avec l’autorisation de les copier. Je pers évidemment le contrôle et cela prendra beaucoup de temps pour récupérer tous mes récits et les republier ainsi.

Dans l’édition traditionnelle, les livres disparaissent aussi très rapidement lorsque les auteurs n’atteignent pas une notoriété suffisante et beaucoup ont certainement eu moins de succès que nous. J’étais abonné à une revue littéraire qui tirait à 1’000 exemplaires, avec un important travail de sélection, correction et mise en page que je ne fais pas pour mes récits. Le tirage a baissé à 500 exemplaires puis la revue a cessé de paraitre.



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Louklouk - 17-11-2023

Ohé, @PIGNOUF !

Les histoires qui plaisaient au lycéen que j'étais (et qui n'existaient pas alors) je les écris encore, cinquante ans plus tard !
Et je crois qu'il existe sur Slygame une jolie communauté de lycéens attardés qui aiment les lire, et en écrire aussi...
Pourquoi pas toi ?
Ici, on ne se reprend ni sur le style, ni sur la grammaire : c'est juste la foire aux fantasmes !
Ceci pour t'inciter à te lancer, et à nous rejoindre une bonne fois pour toutes !
Nous aimons aussi les défis bien organisés par @fablelionsilencieux (notre mère à tous)...
D'une façon générale, on ne se prend pas la tête, ici.
Un p'tit club de lycéens, quoi...
Allez, on t'attend !


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - fablelionsilencieux - 18-11-2023

(17-11-2023, 09:23 PM)Louklouk a écrit : Ohé, @PIGNOUF !

Les histoires qui plaisaient au lycéen que j'étais (et qui n'existaient pas alors) je les écris encore, cinquante ans plus tard !
Et je crois qu'il existe sur Slygame une jolie communauté de lycéens attardés qui aiment les lire, et en écrire aussi...
Pourquoi pas toi ?
Ici, on ne se reprend ni sur le style, ni sur la grammaire : c'est juste la foire aux fantasmes !
Ceci pour t'inciter à te lancer, et à nous rejoindre une bonne fois pour toutes !
Nous aimons aussi les défis bien organisés par @fablelionsilencieux  (notre mère à tous)...
D'une façon générale, on ne se prend pas la tête, ici.
Un p'tit club de lycéens, quoi...
Allez, on t'attend !

Re-Ohé, @PIGNOUF !

Notre bon @Louklouk est très gentil de faire de la pub pour le petit forum/jeu que j'anime Sujet collectif :à chacun son histoire !!!  mais sans en donner le lien, c'est moins pratique !  Tongue    

https://recit.slygame.fr/showthread.php?tid=7

Tu y es le bienvenu.


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 27-11-2023

Chapitre 3 - La Grosse Pomme (12)

Vendredi 16 juillet 1965, New York, NY

— Attends un instant, dit Gary, je dois passer à la salle de bain.
— Je viens avec toi, fit Dennis.
— Euh, non, c’est pour…
— Je vois, tu dois dégager de la place pour ma bite.
— Exact.

Gary s’isola pendant quelques minutes, Dennis pensa que c’était une invitation pour lui à être actif, il alla pisser lorsque son ami fut ressorti.

Ils se retrouvent ensuite l’un en face de l’autre, toujours habillés, Gary avec son pantalon blanc, ses chaussettes rouges et sa chemise assortie, alors que celle de Dennis est blanche, son pantalon bleu et ses chaussettes noires. Ils hésitent un instant avant que Dennis ne prenne l’initiative, se rapproche de son ami, déboutonne lentement sa chemise et lui caresse le torse, il lui pince les tétons, Gary pousse un petit cri.

— Je t’ai fait mal ? demande Dennis.
— Non, ça me fait bander et ma bite est coincée.
— Je vais la dégager.

Gary a des bretelles, Dennis les décroche et baisse le pantalon puis le slip blanc. Il titille les tétons, observant avec amusement les effets sur le membre dressé.

— On va voir si tu réagis de la même manière, fait Gary.

Il décroche la ceinture de Dennis, ouvre la braguette et est étonné de ce qu’il découvre.

— Je ne l’avais pas vu tout à l’heure lorsque Koen nous a mis un doigt dans le cul. Où as-tu déniché ce slip noir ? C’est inhabituel.
— Ma mère, répond Dennis, elle a vu un film où l’acteur en portait, elle a eu l’idée de m’en acheter un.
— Certainement pour faire tomber des filles.
— Je ne sais pas, je ne l’ai pas vu, interdit aux moins de 18 ans… Mais c’était l’époque où elle croyait encore que je ferai tomber des filles.

Gary baisse le sous-vêtement, il essaie ensuite de toucher les tétons, mais la réaction est moindre. Ils finissent de se déshabiller mutuellement tout en échangeant des caresses et même un baiser hésitant. Dennis entraine son ami vers un miroir à l’entrée de la chambre, ils se regardent  longuement en souriant.

— On est pas mal, dit Dennis, nos corps et nos bites sont bien assortis.

Il enserre les deux membres bandés dans sa main et les compare.

— Presque aussi long que le mien, dit-il. Bizarre, la partie de peau d’une autre couleur après le gland est beaucoup plus longue chez moi que chez toi, je me demande pourquoi. Et on voit mieux la cicatrice.
— Parce que tu as la peau plus claire ? suggére Gary. J’ai vu ces différences lorsque j’ai fait les croquis. On va chercher Koen ? Il nous expliquera.
— Un autre jour, sinon on ne pourra plus s’en débarrasser. Tu es prêt ?
— À quoi ?
— À te faire enculer.
— Ce que tu es vulgaire pour un futur avocat. Non, je ne suis pas prêt, mais je ne le serai jamais. Et toi, tu es prêt ?
— Oui. On fait comme les cousins nous ont montré.
— Tu baises aussi avec ton cousin ? demande Gary.
— Avec lui ? Tu rêves, il n’aime pas les pédés et ne rate jamais une occasion de le dire.

Gary se met à quatre pattes sur le lit. Dennis écarte les lobes des fesses pour découvrir la rosette.

— Tu y vois quelque chose ou c’est noir comme…
— Je n’aurais pas osé, mais c’est toi qui l’a dit.

Dennis prend ensuite le lubrifiant, en dépose sur son doigt, puis l’introduit dans le rectum pour le dilater.

— C’est ta bite ? demande Gary.
— Pas encore, elle ne va pas tarder.

Dennis explore la cavité avec son doigt puis le ressort. Il enfile un préservatif — ce n’est pas la première fois qu’il en met un, il avait demandé à son grand frère de lui en prêter un pour essayer, celui-ci lui avait répondu qu’il n’était pas obligé de le rendre après usage — puis écarte les sphincters avec son gland plus large que sa hampe, il a un peu de peine à le passer et doit forcer.

— C’est ma bite, dit-il.
— J’avais remarqué. Continue, je te dirai si ça va pas.

Dennis se rappelle de la démonstration des cousins et essaie de les imiter le mieux possible. Gary gémit sous les coups de boutoir de plus en plus rapides. Au bout de quelques minutes, ils ne sentent pas le plaisir monter, ils se concertent rapidement et décident d’interrompre cette première pénétration. Dennis retire la capote, pensant qu’il pourrait la donner à son frère puisqu’elle est toujours vide. Ils se couchent sur le lit, sur le dos, ils n’ont plus que des demi-molles, leurs glands sont luisants de précum.

— Tu as joui ? demande Dennis.
— Difficile à dire, en tout cas pas avec ma bite. Et toi ?
— Moi non plus.
— Que fait-on dans ce cas ?
— Je te suce et tu me suces.
— En même temps ?
— Pourquoi pas. Mon frère m’a dit que ça s’appelle un 69. Il le fait aussi avec sa copine.

Ils se positionnent têtebêche et trouvent rapidement leurs marques, leurs bites durcissent à nouveau et ils ne tardent pas à éjaculer dans la bouche de l’autre.

— Meilleur que le repas ce soir ? demande Gary en riant.
— Je n’irais pas jusque là. Et même pas meilleur qu’un sundae au McDo.
— Je repenserai toujours à ça lorsque nous mangerons une crème glacée blanche.

Il fait maintenant chaud dans la chambre, d’un commun accord ils réenclenchent la climatisation au minimum.

— Je vais mettre un pyjama pour ne pas avoir froid pendant la nuit, dit Gary. Et toi ?
— Moi aussi, sans slip dessous.
— Et que diras-tu à ta mère si elle voit des traces suspectes ?
— Je pense que mes couilles sont vides après deux vidanges.

Les deux amis se couchèrent, serrés l’un contre l’autre. Ils eurent de la peine à s’endormir malgré le lit très confortable, ils se remémoraient cette journée extraordinaire où ils avaient fait leur coming out, batifolé avec d’autres hommes, mangé dans un restaurant gastronomique, bu de l’alcool et perdu leur pucelage. Gary avait en outre vendu sa première oeuvre.