Deux mondes (fantastique avec personnages gays, terminé) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Deux mondes (fantastique avec personnages gays, terminé) (/showthread.php?tid=116) |
Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 29-09-2021 Chouette, il va y avoir du sport! S'ouvrira à fond? S'ouvrira pas? That is the question! N.B : On a déjà suffisamment de destructeurs sur Terre. Inutile d'en "importer" d'autres venus d'«Ailleurs». Je ne sais trop où se trouve cet "Ailleurs" : c'est ennuyeux! Étant gosses on disait : "Pampelune? C'est à 3 km de la Lune!". Mais pour Outremonde, c'est une autre paire de manches! Re : Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 30-09-2021 3 - L'assaut Forêt domaniale de Nemours, France - C'est à ton tour, Jean ! - Vous pensez vraiment que cette descente-là va me faire peur ? J'ai déjà fait pire ! - C'est bien beau de dire ça, mais il est temps de nous le prouver, maintenant ! Nous hurlons par-dessus le rugissement de nos motos. Claude me fait un signe de tête, prêt à me suivre, et je jette un nouveau coup d'œil à la descente, étudiant soigneusement chaque détail du terrain avant de me lancer. La bécane, rompue à ce genre d'exercice, est rudement secouée tandis que je contrôle ma descente, et j'arrive au bas de la pente sans problème. Je m'éloigne et fais un dérapage qui soulève beaucoup de poussière, pivotant pour pouvoir suivre Claude du regard. À lui maintenant de me montrer de quoi il est fait. Le bougre se débrouille bien. Il suit le chemin que j'ai tracé, esquivant adroitement l'arête rocheuse au milieu du parcours. Il lève un poing en l'air en passant près de moi et je relance les gaz pour le suivre. J'apprécie beaucoup ce genre d'expéditions, et ce nouvel ami que je me suis fait, le fils des voisins, partage la même passion que moi, en plus d'être sympa. Je ne regrette pas d'avoir déménagé. Du changement, c'est tout ce qu'il me fallait. Nous retournons sous le couvert des arbres et suivons un étroit sentier. Je vois au loin un jeune promeneur qui s'écarte en grimpant sur une souche pour nous laisser passer. Je le salue d'un mouvement de tête au passage pour le remercier. Continuant à foncer sur le sentier sinueux, nous rejoignons un espace plus dégagé. Je remarque un groupe de personnes à l'écart mais les ignore et me lance plein gaz sur une butte pour faire un grand saut vers... Mais que... ?! Un grand flash de lumière jaillit devant moi et je ne peux rien faire pour éviter la zone crépitante d'éclairs qui est apparue devant moi. J'ai l'impression qu'une tornade s'est emparée de ma moto tant tout se met à tourbillonner autour de moi. Une grande impression de chute vers une lueur bleue aveuglante... Un peu plus tôt, dans le bois de Shorein, royaume Valnari, en Outremonde Cédric fonce vers la limite du cercle de protection spirituelle et frappe le tracé d'un grand coup de sa lame enchantée. Nous courons à sa suite, Thémus créant une nappe de flammes sur notre gauche pour nous couvrir, bloquant la moitié de nos adversaires au passage. Je cours vers les artefacts qui forcent la faille à s'ouvrir. Il y a devant nous plusieurs destructeurs qui n'ont pas encore compris ce qui se passait. Trop lents à réagir, deux d'entre eux tombent sous ma lame avant qu'un autre me bloque. Une vraie montagne de muscles, qui n'a cependant pas le temps de s'en servir plus avant car un des poignards de Finnadan a fait mouche. Je le pousse en arrière et m'attaque à un autre type, plus fluet mais plus nerveux. Nos lames s'entrechoquent violemment, j'essaie de m'en débarrasser rapidement car plus le temps passe et plus nous courons le risque d'être submergés. Mais je n'ai pas trop à m'en faire car les fantômes sont entrés dans la clairière et le gros des destructeurs a autre chose à faire que de s'occuper de nous. Quant à mon adversaire, il est mystifié par une de mes feintes, et ma lame s'enfonce dans sa poitrine avant de ressortir pour parer un coup vicieux que me porte un blond au visage couvert de cicatrices. Je pare ses assauts en cherchant une faille dans sa défense puis contre-attaque en me glissant au travers, ajoutant une nouvelle blessure à son visage. Il grimace, puis s'effondre brusquement, Viek s'étant glissé derrière lui. Nous reprenons tous deux notre progression, nous en prenant à un jeune destructeur qui commet l'erreur de se mettre en travers de notre chemin. J'ai des regrets de faire passer ainsi de vie à trépas un homme qui n'a jamais dû encore se raser, mais il est de toute façon condamné, les fantômes sont bien décidés à ne pas faire de quartier. Je jette un œil autour de moi et constate que nos compagnons s'en sortent bien eux aussi. Nous avons réussi notre percée. Je leur fais signe de continuer et reprends ma course, arrivant près du plus proche des artefacts, un assemblage de bois gravé de runes et de cristaux luminescents. Je le renverse d'un coup de pied et abats mon épée sur le plus gros des cristaux, qui vole en éclats. Tout l'ensemble perd alors toute luminosité. Fort réjoui de ce premier succès, je me dirige vers l'objet suivant, lorsque Finnadan lance un poignard qui me frôle pour heurter quelque chose dans mon dos. Je me retourne pour vérifier et constate qu'un groupe s'est lancé à notre poursuite. - Viek ! Corkan ! Derrière ! Nous nous lançons sur eux à trois de front pour leur barrer le passage tandis qu'un joyeux fracas de cristal brisé résonne derrière nous. Nos épées s'abattent sur les leurs, celui qui me fait face bloque mon arme et lutte ainsi contre moi, mais je n'ai pas passé ces dernières années à fainéanter. Ma force, augmentée encore par le bracelet de robustesse que je porte depuis peu, me permet de repousser son arme, il tente de se dégager mais je lui assène un violent coup de poing avant de l'achever d'un coup d'épée. Je relève vivement la tête et mon arme pour regarder l'homme qui vient derrière. Il reste en arrière et lève une main vers moi. Le sortilège m'engloutit dans des flammes rageuses. Je le surprends désagréablement en en jaillissant indemne, protégé par ma garde élémentale. Mon arme s'abat sur son bouclier d'énergie qui absorbe le choc, mais je sais qu'il suffit d'insister pour qu'il finisse par s'effondrer. Il serre cependant le poing et je ressens une souffrance atroce dans la poitrine. Hurlant de douleur, je lâche mon arme et m'effondre au sol. Un éclair puissant vient soudain frapper le sorcier, volatilisant son bouclier et l'éjectant à plusieurs mètres de distance, la poitrine carbonisée. La souffrance s'interrompt aussitôt et je récupère mon arme en me relevant, puis aide Corken à se débarrasser de son adversaire. Il n'en reste plus un seul en vie de tous ceux qui s'étaient lancés à notre poursuite. Une puissante vibration dans le sol me fait me tourner en direction du grand rocher, qui a bougé... Il se déploie, formant une grande silhouette de pierre gravée de runes rehaussées de feuilles d'or. Je n'en ai entendu parler que dans des légendes venues de contrées lointaines. Comment ont-ils pu... non, cette question attendra, car la statue de pierre animée se dirige droit vers nous en faisant trembler le sol. Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 30-09-2021 4 - Échappée - Cédric... comment est-ce qu'on combat ça ?! - Oubliez tout de suite, cette statue est invulnérable. Cherchez le sorcier qui la contrôle ! - Ok, les mercenaires, contournez-la sur la droite, les autres avec moi par la gauche ! Nous nous mettons à courir en passant au large de la statue. Comme prévu, le sorcier hésite un instant sur le groupe à attaquer en premier, puis fait son choix - le nôtre. Le sol est frappé de plus en plus violemment tandis qu'elle se rapproche de nous. Elle est rapide... - Marc avec moi, on se sépare, maintenant ! La statue s'immobilise un moment, désorientée. Ce truc est plus fait pour démolir un château que pour tuer des gens qui courent au sol. Mais pour quelle raison ont-ils amené ce truc ici ? Pour l'envoyer dans la faille ? C'est ridicule, au-delà c'est la Terre, et il n'y a pas de magie. Oui, mais dans la faille elle-même ? Si ce truc est vraiment invulnérable, pourrait-il la maintenir ouverte en permanence ? Que de questions inutiles. Elle a décidé d'avoir ma peau ou quoi ? Elle me poursuit encore. Où est ce maudit sorcier ? C'est le chaos le plus total dans la clairière, des corps gisent partout, fauchés par le froid mortel qu'instillent les fantômes quand ils touchent les vivants. Quelques-uns résistent, ce sont visiblement des sorciers, car ils ont dressé des barrières qui repoussent les morts-vivants. Je me dirige vers le plus proche, mais je comprends vite que je ne l'atteindrai pas tant notre mortel adversaire de pierre avance vite. - Séparation ! Gagner du temps, encore un peu, mais nous allons finir par nous faire aplatir l'un après l'autre. Je vois Cédric abattre l'un des sorciers de son bâton, mais ce n'est pas le bon, hélas. Pourquoi moi ? C'est vraiment après moi qu'il en a ce maudit tas de pierre. Il a maintenant repris sa course et je vais bientôt y passer... D'autant qu'il ignore superbement les fantômes et ne se laisse pas troubler par eux. L'idée de mourir et de ne plus pouvoir serrer Marc dans mes bras me fait mal au cœur. J'ai été repoussé vers la faille, que je n'atteindrai d'ailleurs pas. À quoi bon continuer à courir, d'ailleurs ? Autant faire face. Avec un peu de chance, je parviendrai à lui filer entre les jambes. On peut toujours rêver... Un vrombissement incongru se fait entendre et je vois débouler sur ma gauche... une moto ?! Le pilote semble totalement paniqué, au moins autant que je suis surpris de le voir. Il a traversé la faille ? La moto passe entre les jambes de la statue - j'aurais bien voulu pouvoir en faire autant - et continue son chemin. Le crétin de pierre semble mystifié et se retourne un moment pour tenter de comprendre ce qui vient de se passer. J'en profite pour courir me réfugier sous son corps. Je le laisse se retourner et se demander où j'ai bien pu passer. Que va-t-il faire, maintenant ? Il hésite un moment, puis repère Finnadan et commence à avancer vers elle. Je m'éloigne dans la direction opposée pour rejoindre Marc qui affronte l'un des sorciers ennemis. Je n'ai pas l'occasion de l'atteindre, le motard a fait un virage désespéré à la vue des fantômes et revient vers moi. - Aidez-moi, je vous en supplie ! Je monte derrière lui. - Si tu veux vivre, aide-nous ! Roule et ne te pose pas de questions ! M'accrochant à lui, je lui dis de foncer vers la statue pour la désorienter de nouveau et sauver Finnadan. Quelques menaces plus tard, il file plein gaz vers elle et passe non loin, vire et repars aussi sec. Je me retourne, c'est encore mieux que je l'espérait, la statue m'a repéré et nous poursuit. Sauf que maintenant, nous sommes les plus rapides. - Parfait, éloignons-nous de la zone de combat, les fantômes ne te feront rien tant que tu seras avec moi. Il ne demande pas mieux, le pauvre gars, et nous disparaissons sous les arbres. Je lui ai bien fait comprendre qu'il doit calquer sa vitesse sur celle de la statue pour l'éloigner le plus possible. À mes compagnons de jouer en se débarrassant des sorciers. Vite, de préférence. Le pilote se débrouille plutôt bien, je dois dire, ce qui n'est pas pour me déplaire. - Qu'est-ce qui se passe ici ?! - Trop long à raconter ! Je ne vais quand même pas lui dire maintenant qu'il n'est plus sur Terre, un choc à la fois, ça suffira. Surtout pendant qu'il conduit une moto dont je suis le passager et que, derrière, trente tonnes de pierre veulent me changer en pizza. Faisant un cercle au large de la clairière, j'éloigne la statue de la faille pour gagner un peu de temps. Avec ma chance, c'est le dernier sorcier qui sera tué qui la contrôle. Hum. Arrivés à l'extrémité opposée, je dis à mon chauffeur de foncer à travers la clairière. Je prends certes un risque, mais je veux savoir si tout va bien pour mes compagnons et, si besoin, leur prêter main-forte. Cernés par les fantômes, les quelques rares sorciers survivants ne peuvent quitter le cercle de protection qu'ils ont établi autour d'eux. Je remarque que quatre d'entre eux ont tracé un plus grand cercle pour se regrouper. Cédric, Marc et Thémus affrontement violemment les sorciers isolés. J'éprouve beaucoup de plaisir à voir Marc pouvoir utiliser ouvertement ses pouvoirs aux côtés de ces deux sorciers. Les révélations du spectre ont fait beaucoup de bien à notre petit groupe. Je remarque un autre détail qui me serre la gorge. La faille s'est refermée, il n'en reste plus aucune trace. - Laisse-moi là et reste à l'écart des gens ! Mais ne t'éloigne pas trop, sans aide, tu ne survivras pas ici. - Où allez- vous ? Ne me laissez pas ! - C'est la guerre, ici, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué ! Alors reprends-toi et fais ce que je te dis, ou il y aura bientôt deux corps de plus par terre : les nôtres. Il s'arrête le temps de me laisser partir et fonce plein gaz pour s'éloigner du conflit. Les fantômes s'étant tous regroupés autour des sorciers, il ne risque plus rien de ce côté-là. Je plonge la main dans ma sacoche en guettant la statue du coin de l'œil. Ça va pour le moment, on a pris suffisamment d'avance. Elle semble de plus chercher où est sa proie, et avance lentement. Mes doigts longent les fioles soigneusement rangées dans une poche rembourrée, et arrivent à une surface gravée d'une croix. Je tire la liqueur d'émeraude de mon sac et en bois une gorgée avant de la ranger de nouveau, puis prends mon épée tout en comptant mentalement. Arrivé à vingt, je fonce vers le groupe de quatre sorciers. Je suis prêt à parier que le contrôleur est parmi eux. Les autres se sont regroupés avec lui pour le défendre. Les hommes me repèrent et une pluie de sorts me tombe dessus, mais la potion a eu le temps de faire effet, la magie, toute destructrice soit-elle, glisse sur ma peau sans m'affecter. Trois sorts m'ont frappé. Le quatrième sorcier ne fait que me regarder sans réagir. C'est lui. Il ne peut pas animer la statue et lancer des sorts en même temps. La masse de pierre s'est remise à courir, obéissant aux ordres de ma cible. Mais je suis bien plus proche. Je fonce dans le tas, frappant de mon épée sur les boucliers des sorciers qui se sont interposés. Je cogne comme un bûcheron, dans une course contre la montre avec la statue. L'un des boucliers s'effondre, je pare un coup d'épée d'un autre sorcier, puis fais un vol plané tandis que le sol explose sous mes pieds. Le sort de détonation ne me visait pas directement, et les paquets de terre violemment projetés en l'air n'avaient rien de magique en eux-mêmes. Malédiction ! Je roule sur moi-même, me relève et fais face à mes quatre adversaires. Le sol commence à trembler sous mes pieds, annonçant l'arrivée de la statue. C'est alors que Cédric arrive derrière eux, son bâton brillant de mille feux. Je pointe du doigt le sorcier contrôleur et il le frappe dans le dos. La lame ensorcelée traverse le bouclier de protection de sa cible sans le moindre ralentissement et transperce sa poitrine. La statue s'immobilise à une dizaine de mètres de nous. Je me redresse, épée en main, mais Cédric brise le cercle spirituel et les fantômes se ruent à l'assaut. Je m'éloigne, peu désireux de rester pour voir cet affreux spectacle. Les autres sorciers finissent par tomber l'un après l'autre. Je contemple le dernier, qui est proprement terrifié. Chacun son tour. - Petite trêve, si t'as envie de vivre. - Tout ce que vous voudrez ! - Qu'est-ce que vous tentiez de faire, ici ? - Promettez-moi que vous me laisserez en vie ! - T'es pas en mesure d'exiger des promesses. Mais on ne fera rien contre toi. - On devait maintenir la faille ouverte pour transférer du matériel technologique en Outremonde. - Pour quelle raison ? - Je n'en sais rien, je ne suis que... - Cédric, brise le cercle. - Non ! Vous m'aviez promis ! - Seulement si vous nous disiez ce que nous voulions savoir. - C'est pour notre base principale, c'est du matériel divers - générateurs, armes, munitions, équipements divers... - Hum. Tout ça pour si peu de choses ? Je n'y crois pas. - Il y a un grand appareil dans les souterrains, la magie ne suffit pas à l'activer, c'est trop complexe, et les chefs s'impatientent, ils veulent des résultats rapidement. - C'est la machinerie qui permet de drainer toute vie sur Terre afin de créer un dieu en Outremonde, c'est ça ? - C'est plus que ça, c'est cet appareil qui sert de focalisateur au sortilège qui relie la Terre à Outremonde. C'est lui qui crée les Rêveurs. - Rien que ça. Intéressant. Tu es un Rêveur ? - Non... - Ou est votre base principale ? - À Kresden, non loin de Vurinar, la capitale du royaume Sandrosi. - Où exactement ? - D'autres auraient pu vous le dire, mais je fais partie du groupe de Valnar. - C'est bon, brise le cercle et partons d'ici. - Vous aviez dit que vous ne me feriez rien ! - Nous, non... mais eux, ils ont deux mots à vous dire. Et vous n'avez à vous en prendre qu'à vous-mêmes, pour avoir contribué à un plan aussi démentiel. - Ne comprenez-vous pas tout ce que nous y gagnerons ? Le nouveau dieu saura récompenser ceux qui auront aidé à son avènement au-delà de leurs rêves les plus fous ! - Vous êtes malade. Les fantômes apportent un remède définitif à sa folie tandis que nous nous éloignons de la clairière, en direction du motard égaré dans notre monde. J'ai plein de mauvaises nouvelles à lui annoncer. Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 01-10-2021 Hé bé...que d'action! J'ai dû lire deux morceaux en même temps car nous sommes en plein combat contre des sorciers et, en même temps, en train de parcourir la forêt de Nemours sur des motos... C'est une bizarre impression de deux actes simultanés... Où suis-je, en réalité : Outremonde ou une suite de la forêt de Fontainebleau? Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 01-10-2021 C'est l'un des points clés de ce récit et de ceux qui suivront dans la série. Si tu n'as pas compris ce qui s'est passé, le chapitre qui arrive donne des explications. Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 01-10-2021 5 - Jean Les mercenaires regardent le motard et son engin avec suspicion. Je peux les comprendre. Il est resté sur son engin, en combi, n'ayant même pas osé ôter ses lunettes de protection, et encore moins son casque. Il est temps de lui donner des repères auxquels se raccrocher. Je me rapproche de lui et lui demande comment il va. Je me doute bien de la réponse. - Non... je ne comprends rien à rien, je faisais tranquillement de la moto avec mon pote quand j'ai plongé dans une lumière bleue et je me suis retrouvé en plein enfer ! Qu'est-ce qui se passe ici ? - Vous n'êtes plus sur Terre. Vous êtes en Outremonde, un lieu où la magie est réelle, un lieu si proche de la Terre que des failles permettent parfois le passage d'un monde à l'autre. C'est d'ici que viennent la plupart des légendes sur les créatures mythiques. - Eh bien, j'en ai assez vu, pour ma part. Comment est-ce que je vais pouvoir rentrer chez moi ? - La faille s'est refermée, et elle ne va pas se rouvrir avant des années. - Quoi ?! Ce n'est pas possible, je dois rentrer chez moi ! - Je suis vraiment désolé, mais vous êtes arrivé dans un monde dur et brutal, et une guerre terrible va bientôt faire rage. Si vous voulez survivre, il va vous falloir lutter vous aussi pour pouvoir retrouver non seulement votre chemin, mais quelque chose vers quoi revenir, car l'enjeu de cette guerre, c'est la Terre. Si nous perdons, elle sera anéantie. Il me regarde un long moment, tentant d'assimiler mes paroles. - Misère... qu'est-ce qui m'a pris de vouloir du changement dans ma vie ? J'étais si bien à Paris. Je n'aurais jamais dû déménager. - Il faut se méfier de ses vœux, ils sont parfois exaucés. Ceci dit, les regrets ne serviront à rien ici. Il va falloir te prendre en main, bonhomme. - Laissez-moi digérer tout ça, vous voulez bien ? Je le laisse tranquille un moment. L'un des fantômes vient vers nous et s'arrête devant moi. - Nous sentons se détacher les liens qui nous rattachaient à ce monde. Merci, Ludvik, pour nous avoir rappelé notre devoir. Nous l'avons accompli. - Vous m'en voyez ravi. Vous avez amplement mérité de trouver le repos. Il se tourne vers les autres. - Continuez le combat, vous autres. La Terre ne mérite pas la fin que nos ennemis veulent lui infliger, ni ce monde une terreur éternelle. Soyez dignes de votre devoir. Vous portez en vous les espoirs des deux mondes. Ne les décevez pas. - Nous ferons de notre mieux, dit Cédric. Et merci à vous. Votre aide nous a été précieuse. Dans un léger soupir, le fantôme disparaît, et tous les autres avec lui. - Puisse la Lumière les accueillir en son sein, dis-je. Les autres acquiescent d'un signe de tête. Je m'éloigne pour réfléchir un peu. La marche m'a toujours aidé à penser clairement. Je traverse donc la clairière. Nombre de mes pensées tournent autour de ce motard, je ne sais pas quoi en faire. Peut-être devrais-je le confier à Anna à l'auberge de Valsein. Maintenant... Que faire de tous les renseignements que nous avons obtenus ? Je vais vraiment avoir besoin de cette compagnie de mercenaires. Ensuite, obtenir des informations plus détaillées. Cédric est bon à ce jeu, mais j'ai besoin de lui pour ouvrir des portails. Pas question de voyager avec une armée jusqu'au cœur du royaume Sandrosi ou nous serons fraîchement accueillis. Ou alors, je patiente avec les soldats le temps qu'il revienne... Je vais devoir discuter un peu avec lui. Je refuse de me lancer à l'aveuglette sans savoir à quoi m'attendre. D'autant que nous ne savons pas où précisément se trouve leur base, je ne vais pas prendre toute la ville d'assaut pour en fouiller chaque maison. Il sera de toute façon délicat, cet assaut. Nous devrons être rapides. Devrais-je prendre du temps pour que nos sorciers acquièrent d'autres sources de pouvoir ? Nous avons sérieusement ralenti leurs opérations ici en refermant la faille et en détruisant leur matériel. Hum, mieux vaut vérifier qu'il soit bien détruit, avant de partir. Tiens, qu'est-ce que c'est que ça ? Je vois au sol plusieurs petites sphères scintillantes. Je me rends compte que je suis à l'endroit où s'étaient rassemblés les fantômes avant de disparaître. De quoi s'agit-il ? Je fais signe aux autres de venir, et attends qu'ils s'approchent de moi. Je constate que Finnadan est restée près du motard pour discuter avec lui. J'espère qu'il ne va pas l'énerver. - Qu'est-ce que c'est, vous avez une idée ? Cédric, Marc et Thémus affichent un large sourire en voyant ce qui se trouve au sol. - Des sphères spirituelles. De la pure énergie spirituelle cristallisée qui peuvent apparaître lorsqu'un fantôme quitte ce monde. C'est rare, d'habitude, mais j'en vois bien une dizaine ici. C'est très, très précieux, car avec ça, on peut créer beaucoup de choses - dont de puissants enchantements, et donc des objets magiques plus qu'intéressants. - Un dernier cadeaux de ces braves soldats, on dirait. Récupérons-les, puis allons vérifier que nous avons convenablement détruit les appareils de la faille. Une fois cette dernière tâche accomplie, nous revenons vers Finnadan et l'homme - il va falloir que je lui demande comment il s'appelle. Et j'ai d'autres mauvaises nouvelles pour lui. Ah, il a quand même ôté son casque. Il a l'air pas mal, même si son air perdu gâche un peu l'effet. - Ça va mieux ? - Ça ira mieux quand je serai chez moi... en attendant, je n'ai pas beaucoup de possibilités, il va bien falloir que je me prenne en main, comme vous dites. Chercher un moyen de rentrer chez moi (et dans un chez moi en un seul morceau) est une bonne motivation, non ? - On peut le dire. Je jette un regard à Finnadan, c'est elle qui a obtenu ce résultat ? Elle me fait un petit sourire satisfait. Bigre. - Comment t'appelles-tu ? - Jean. - Tu as fait la connaissance de Finnadan, à ce que je vois. Je suis Ludvik, et voici Cédric, Marc, Viek, Corken et Thémus. On va veiller sur toi dans la mesure du possible. Mais si tu savais te battre, ce serait plus simple. - Euh... je sais me servir de mes poings, j'ai fait un peu de boxe, mais à part ça... - Hum. J'ai deux possibilités pour toi : je peux te laisser chez de bons amis à moi qui t'hébergeront. Tu seras en sécurité mais tu n'auras aucune chance de quitter ce monde. L'autre choix, c'est de nous accompagner. Ta vie sera en danger, mais tu auras des chances de retrouver un passage menant vers ton monde, car l'une de nos quêtes consiste à les sécuriser, nous en trouverons donc forcément d'autres. Il ne réfléchit pas longtemps. - Je viens avec vous. Quitte à devoir apprendre à me battre avec une épée, je veux retrouver mes amis et ma famille. - Bien. Mais ça implique que tu passes inaperçu. Nous allons te passer des vêtements, et nous allons trouver un lieu bien à l'écart pour enterrer tes affaires et ta bécane. - Oh, non... - Désolé, mais elle n'a rien de discret en Outremonde. Et nous faire repérer, c'est nous attirer des ennuis - de sérieux ennuis. - D'accord... - Thémus, tu peux te charger de faire disparaître les traces de son véhicule ? Dis-je en indiquant les marques en creux qui court partout dans la clairière. - Il va bien falloir... Il se concentre et le sol s'altère, remodelant un terrain plus naturel. Jean observe le travail du sorcier en secouant la tête. - C'est vraiment dingue... - Tu auras l'occasion de voir des choses plus stupéfiantes encore. Nous repartons deux bonnes heures plus tard, après avoir fait disparaître toute trace de notre passage - à part un monceau de cadavres que les charognards sont déjà en train de nettoyer à leur manière. Jean a vu sa moto et ses affaires disparaître dans un trou que nous avons soigneusement refermé grâce à Thémus. J'imagine très bien ce qu'il doit ressentir, je n'aurais pas aimé vivre la même chose. Nous discutons de la route à suivre et décidons de rejoindre Nirden, ville du royaume Urdani, à l'extrême sud-est du continent de Sandros. De là, nous ne serons plus très loin de la compagnie de mercenaires que je compte recruter. Cédric nous laissera sur place et repartira avec Finnadan pour enquêter dans le royaume Sandrosi, il nous rejoindra dès qu'il aura des informations. J'ai mis dans ma sacoche les sphères spirituelles, je n'ai plus qu'à mettre la main sur un enchanteur. Reste à trouver quoi faire avec. Il aura bien une suggestion à me faire. Nous nous rassemblons autour de Cédric. Notre voyage ici n'aura pas été vain. Nous avons porté un rude coup aux destructeurs, et sauvé la vie de Jean par la même occasion. Il aurait été fraîchement accueilli si nous n'avions pas été là. La sensation de chute, désormais familière, nous emporte vers une nouvelle contrée et la Lumière sait quelles nouvelles aventures. Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 01-10-2021 Merci, cher Inny-2. J'ai "lu et approuvé", selon la formule liminaire de rigueur. Je suis "retombé sur mes pattes" avec la lecture de ce 5e chapitre du 3e-ou 4e?-livre.(Me rappelle pu !). Donc un nouveau compagnon qui se voit obligé de prendre une rapide décision et qui ferait peut-être, lui aussi, un redoutable combattant avec un entraînement adéquat. Jean Bidulechouette me donne l'impression d'un gars ...qui en a dans son boxer! Affaire à suivre donc. Bien à toi, KLO 75 14. Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 02-10-2021 On est au livre V. Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 02-10-2021 6 - Rassemblement Bourg de Finsk, royaume Uldrasi, en Outremonde Deux semaines se sont écoulées depuis notre arrivée ici. Je n'ai toujours aucune nouvelle de Cédric, ce qui est alarmant. Ont-ils rencontré des problèmes, ou les destructeurs se sont-ils fait discrets ? La nouvelle de leur échec a dû leur parvenir rapidement, par magie ou par le biais d'un Rêveur. Enfin, Ced ne tardera pas éternellement s'il est libre de ses mouvements, il sait que nous nous inquiétons pour lui. Quant à moi, j'ai autre chose à penser. Je dois récupérer chez l'enchanteur le résultat de mon investissement. - Bien le bonjour, Adern. - Bonjour, Ludvik. J'ai terminé. - Bonne nouvelle. Voyons ça. Je le suis à l'arrière de sa charmante maison - vu les tarifs qu'il pratique, il peut se la payer - et vois, soigneusement empilées, trois magnifiques cottes de mailles. J'en soulève une, légère comme la soie, et la secoue sans que s'entende le moindre tintement de métal. Conforme aux spécifications. Les jambières, de mailles elles aussi, sont de la même qualité. Une pour moi, une pour Marc et une pour Jean. Finnadan n'en a pas voulu, et les mercenaires ont rejoint leur compagnie, et de toute façon, je n'allais pas faire de telles armures pour eux. Cédric a sa magie et n'en n'aurait pas eu besoin. - Je vais l'essayer de suite. - Je vous en prie. Parfait. Je pourrais dormir avec tant elle est légère. Et l'enchantement joue le rôle d'un gambison, ce vêtement rembourré porté sous une cotte de mailles ordinaire. En fait, je pourrai la porter sous mes vêtements - ce qui est l'idée de départ. Un adversaire qui vous sous-estime commet une erreur fatale. - Très bien, très bien. Elle est aussi résistante que demandé ? - Elle arrêtera plusieurs carreaux d'arbalète vous frappant en même temps. - Ce que j'ai en tête est bien plus violent qu'un carreau mais je devrai faire avec. Je soupçonne fortement les destructeurs de ne pas s'être contenté d'une seule faille. Si ils ont réussi à passer des armes à feu, je dois mettre toutes les chances de mon côté. J'enfile les gantelets et mets le casque sur ma tête pour compléter mon armure. Parfait, ils ne me gênent pas du tout. Là encore, l'enchanteur a fait un travail superbe. Si Anna me voyait en ce moment, elle se ferait un sang d'encre. Ou elle se réjouirait de me voir aussi bien protégé. À la réflexion, les deux en même temps. - Voyons le reste. - Voilà les armes. Cette épée-là et cette dague, comme demandé, faciliteront la concentration, elles seront idéales pour des sorciers. En plus des enchantements que j'ai ajouté dessus, qui ne manqueront pas de semer la terreur parmi vos adversaires. Attendez donc d'activer la rage du griffon dans un combat désespéré et vous reviendrez me remercier. Et celle-ci, voyez le dessin différent sur le pommeau pour la différencier, fera d'un débutant un escrimeur accompli. Les autres enchantements sont de moindre puissance à cause de cela, mais ils sont tout de même très efficaces. - Un excellent travail, je dois dire, dis-je en faisant siffler les lames dans l'air. La dague pour Marc, la première épée pour moi, la seconde pour Jean. Il se donne beaucoup de mal pour apprendre à se défendre, à croire qu'il crève de trouille à l'idée qu'on finisse par le considérer comme un poids mort et qu'on le laisse se débrouiller tout seul. Je soupçonne fortement Finnadan de lui avoir mis cette idée en tête pour le motiver. Sacrée femme. Mais il ne sera jamais prêt à temps, aussi me suis-je donné bien du mal pour que cette arme soit forgée spécialement pour lui. Je ne tiens pas à le voir mourir au premier coup dur. Je suis en train de regarder les derniers objets créés par l'enchanteur lorsque la porte s'ouvre. - Cédric ! Enfin ! Je m'inquiétais sérieusement. - Je sais, j'aurais dû donner des nouvelles, mais je n'avais qu'une piste ténue, et je craignais d'en perdre le fil en m'éloignant ne serait-ce qu'une journée. - Le principal c'est que tu sois là. On parlera plus tard du reste. - Je vois que les enchantements sont terminés. Un travail remarquable. - Merci, dit Adern. Avec des sphères spirituelles, on ne peut faire que des objets de qualité. - Votre travail n'en n'est pas moins excellent. Tout est payé ? - Oui. - Bien, allons-y. - Merci à vous, Adern. - Ce fut un plaisir. Que la Lumière vous guide dans vos combats à venir. - Que la Lumière illumine votre demeure. - Et qu'elle guide vos pas, complète Cédric. Nous rejoignons le camp des Faucons d'Argent, la compagnie de mercenaires qui est maintenant sous mes ordres. Jai payé cher, mais ils sont tous à moi. Les trois qui nous avaient accompagnés m'avaient fait très bonne impression. À ma grande joie, les autres sont tout aussi bons. J'ai pu tester leur compétence en envoyant un groupe lancer un assaut discret contre une petite base des destructeurs dont nous avions appris l'existence grâce aux informations de Johann. Bigre, ils n'ont rien compris à ce qui leur tombait dessus. Net et sans bavure. Et j'ai récupéré des documents qui devraient intéresser Cédric. Une fois arrivé dans la pièce qui me sert de bureau, je l'écoute m'expliquer où se trouve la base principale des destructeurs. Bingo. Nous avons l'emplacement de l'artefact qui matérialise le sortilège reliant les deux mondes, si le sorcier n'a pas menti. Lorsqu'il termine, je lui parle de l'assaut mené et lui montre un message qu'il lit avec attention. - Un esprit non loin d'ici que les destructeurs recherchent ? Ah... Il aurait, entre autres, le pouvoir d'influer sur tout artefact magique... Je vois où ils veulent en venir. Ils cherchent tous les moyens possibles d'activer leur engin. Il nous faut mettre la main sur cet esprit avant eux ! - Voici un message qu'ils n'ont pas eu le temps de transmettre... en espérant qu'il n'y avait pas de Rêveur parmi eux. J'ai déjà envoyé des hommes là-bas pour sécuriser le terrain. Je n'attendais plus que toi. - Il l'avaient localisé... Il est emprisonné dans un bassin ensorcelé au cœur du bois d'Atrigam. Et il faudrait un sorcier des plus puissants pour s'en rendre maître. Je vois. Dommage qu'ils ne précisent pas la nature de l'esprit. - Ici, dis-je en lui tendant un dernier parchemin. - Ils sont sûrs de ça ? Cette créature existerait vraiment ? - Apparemment, oui. - Ouaouh... les Phoenix m'ont toujours fait rêver quand j'étais gosse. Je restais toujours émerveillé à l'idée de ce puissant oiseau de feu. Quand je pense que je suis sur le point d'en voir un... Vous êtes prêts à partir ? - Oui. J'ai obtenu les permis de passage pour la compagnie, nous nous mettons en route dès demain matin. Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 03-10-2021 Veillée d'armes! La préparation doit être la plus minutieuse possible afin d'éviter de mauvaises surprises. Car je me doute qu'il y en aura très certainement...des surprises. Souhaitons qu'ils rencontrent aussi des «surprises...parties» et pas trop de surprises "revenues!" Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 03-10-2021 C'est sûr que dans les surprises revenues, il peut y en avoir de mauvaises. Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 03-10-2021 7 – Sous la pierre Bois d'Atrigam, royaume Uldrasi, en Outremonde Nous nous glissons dans la forêt, tenus informés par les éclaireurs qui ne nous signalent rien d'inhabituel pour le moment. J'ai pourtant la sensation d'être surveillé... Cédric aussi, visiblement, et il disparaît brusquement dans le sous-bois. Je le suis avec mes compagnons, guidé par le bruit d'un violent combat. Je vois soudain un arbre s'incliner brusquement vers moi et l'esquive de justesse. Je me retourne vers mes amis mais ils ont pu l'éviter eux aussi. Devant nous, Cédric est aux prises avec une créature maigrelette mais visiblement d'une force démesurée. Je me lance à l'attaque pour l'aider. C'est un troll. Sa grande affinité avec la pierre le rend très robuste, et il peut d'ailleurs se faire passer pour un simple rocher afin de passer inaperçu. Je le vois arracher le bâton de Cédric de ses mains et le balancer à pleine force loin de nous. J'arrive alors devant lui et le frappe de mon épée, la tenant à deux mains pour amplifier le coup, mais il détourne la lame d'un revers du bras avant de se jeter sur moi. Je suis projeté rudement contre un tronc d'arbre et suis sonné un petit moment. Marc et Jean attaquent à leur tour, aidés par le pouvoir de Magnos, mais sont éjectés tout comme moi. Mince, il faut quoi pour le toucher ? Un bazooka ? Je me redresse péniblement tandis que les mercenaires débarquent en force. Le troll n'est pas impressionné pour autant, et je comprends pourquoi en voyant trois autres de ces créatures débouler dans la clairière. Oh-oh... Il est temps de tester la pleine puissance de cette épée. Un coup d'œil à la gravure du griffon sur la lame, je me concentre... Et je sens un flot d'énergie me parcourir, tandis qu'un voile rouge descend devant mes yeux. Empli d'une rage qui me consume, je me lance à l'assaut des trolls, rejoint par Marc qui a lui aussi activé ce pouvoir. Cédric appelle une volée d'éclairs qui frappent les deux plus éloignés et les fait reculer de quelques pas. Je ne me rends plus compte de rien, je ne fais plus que frapper, frapper et frapper encore, jusqu'à ce que le troll tombe, et je me jette sur l'autre, le rouant de coups, je suis emporté par la rage du griffon, lorsque mon adversaire s'effondre enfin, j'en cherche d'autres autour de moi, et n'en voyant plus, je sens mes esprits revenir, et regarde surpris les trolls en pièces qui gisent au sol, et les mercenaires qui nous regardent d'un air admiratif. Hum. Quand est-ce qu'ils les ont criblés de flèches ? Je ne me suis rendu compte de rien. Ils ressemblent à des hérissons maintenant. Mes vieux réflexes de chasseur de monstre me reviennent lorsque je contemple les créatures au sol. Ça ne prendra que quelques minutes pour me renflouer quelque peu, ma fortune s'étant évanouie ces derniers jours. Quelques fioles plus tard, je me redresse et vois Cédric revenir avec son bâton. – Rappelez les éclaireurs et venez par là. Ces trolls n'étaient pas là par hasard. Je me redresse mais suis pris de vertige et m'effondre au sol, totalement épuisé. Le contrecoup de la rage du griffon se fait durement ressentir. Cédric use maints sorts d'énergie pour nous remettre en forme. – Ça ira ? – Oui, merci. Il frappe amicalement mon épaule et nous nous remettons en route. Quelques minutes de progression difficile plus tard, nous voyons une ouverture dans le sol. – Je le sens, dit Thémus. Une vibration d'énergie magique à peine perceptible. – Le bassin se trouverait au fond de ce trou ? Demande Marc. – Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir. Installez des cordes et montez la garde. Je vais prendre Viek, Corken et Thémus avec nous. Nous descendons en premier, éclairés par plusieurs globes de lumière. Une odeur de terre humide se fait sentir, lourde, et j'atteins enfin le fond de la grotte. Je m'écarte pour laisser la place à Corken. Trois passages se rejoignent au fond de ce puits, mais Thémus indique l'un d'entre eux, et nous nous y dirigeons, armes tirées. Ce doit être le repaire des trolls. Combien y en avait-il ? Seulement quatre, ou y en a-t-il toute une tribu ici ? Si c'est le cas, ce sera notre fin. Je ne pourrai pas réactiver la rage avant qu'une journée se soit écoulée. – La prochaine fois, Marc, un seul d'entre nous utilisera ce pouvoir si nous sommes ensembles. – Oui, bonne idée. C'est d'une efficacité mortelle. – Si on s'en sert à bon escient... Nous arrivons dans une grande caverne. Le passage se prolonge au-delà, mais le grand tas d'or qui se trouve au centre attire tous les regards. – Je rêve ou quoi ? – Je me méfie... Cédric, qu'en dis-tu ? – La vibration magique est plus forte ici, elle brouille mon sort d'analyse. Désolé. – Marc ? – Il y a quelque chose de vivant ici... le rocher, sur le côté, n'en n'est pas un. C'est un troll, et un grand ! – Il va bien falloir lui passer sur le corps... Commençons par des attaques à distance, dis-je en empruntant à Cédric ses arbalètes, le laissant utiliser ses sorts. Le troll comprend qu'il a été repéré et laisse tomber l'apparence de rocher qu'il avait prise pour se jeter sur nous. Une pluie d'éclairs le catapultent contre la paroi, et je lui envoie les six carreaux avant de les poser et de dégainer mon épée. – Encore ! Un déferlement d'éclairs frappe le troll, la foudre trouvant dans les carreaux un passage idéal pour atteindre les organes internes. Mais les trolls ont la vie dure, et celui-ci est très robuste, même au regard de son espèce. Il se rue sur nous de nouveau, Cédric et Thémus s'écartent pour nous laisser à Marc et moi le champ libre pour porter nos coups. Je me glisse brusquement sur la droite et me baisse pour frapper son genou de toutes mes forces, et ma lame mord profondément dans la chair dense, lui arrachant un cri de douleur. Mon homme, qui avait dû esquiver une attaque, en profite pour abattre sa lame sur l'épaule, et nous le contournons, le forçant à se retourner vers nous. Il est vraiment furieux maintenant. Plus encore lorsque Viek et Corken frappent son dos de leurs armes. Cédric plante la lame de son bâton sur toute sa longueur mais la créature n'en n'a cure, la lueur meurtrière qui brille dans ses yeux m'inquiète beaucoup. Je dois me baisser promptement pour éviter un poing qui aurait réduit mon crâne en bouillie, et frappe le genou de nouveau, le faisant trébucher... et tomber sur moi. Je crie de douleur sous le choc. Sans ma cotte de mailles enchantée, je serais mort. Cédric plante sa lame dans le crâne du troll, mais atteindre le pois chiche qui lui sert de cerveau n'est pas évident. Un mouvement déséquilibre mon ami, le faisant tomber, et redoublant mes cris. D'autant que la créature a fini par se rendre compte que je suis coincé sous elle et glisse un poing vers ma tête pour m'achever, ignorant la pluie de coups que lui assènent mes amis. Cédric finit par se jeter sur lui, plaquant sa main sur son dos en prononçant un mot rauque qui écorche mes oreilles. Le troll se fige brusquement, la main à un demi-centimètre de mon visage qu'il s'apprêtait à écrabouiller, puis se détend, m'étouffant encore plus sous son poids. Ils doivent user de magie en plus de leurs forces réunies pour le soulever, libérant mon corps meurtri. Marc fouille dans sa sacoche, qu'il avait lâchée à côté de la mienne au début du combat, et en sort une fiole qu'il me fait boire. Le sang de dragon me fait un bien fou. Je me relève rapidement et regarde autour de moi. – Merci, Marc. Tout le monde va bien ? – Oui. Espérons qu'il n'y en aura pas d'autres. – Clair. Faites attention, tous, je sens qu'on n'en n'a pas fini avec les problèmes. Ce bassin est rudement bien gardé. Je reporte mon regard sur le tas d'or, d'argent et de pierres précieuses, que je trouve excessivement louche. Ça brille trop, ça n'a pas du tout sa place dans un tel tunnel, et ça sent le piège à plein nez. J'en fais d'ailleurs part à mes compagnons. Marc est trop épuisé pour sonder le trésor, et je demande à Cédric de le tâter de son bâton. Tout en ayant conscience de tomber dans le piège, si piège il y a, je n'en n'ai pas moins besoin de cet or pour nos opérations. Le regard que me lance mon ami est lourd de reproches. Oui, je sais, on va peut-être se ramasser le plafond sur la tête. hum... Je regarde le plafond, mais il n'y a rien d'inquiétant. Cédric tâte doucement le tas de pièces, en faisant rouler quelques-unes. Rien ne se passe. Il plonge la lame dans le tas, qui se met soudain à frémir. – Et merde... Les pièces jaillissent tandis qu'un corps reptilien en émerge. Un grand lézard dont les yeux jaunâtres nous fixent d'un regard meurtrier. Un atroce picotement parcourt mon poignet là où se trouve ma garde élémentale. – Un basilic ! Ne regardez pas ses yeux ! Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 04-10-2021 Des trolls au basilic, ça doit faire un plat un peu "nouvelle cuisine", non? Par la suite, les éclaireurs devront crier : «Pé...Trolls!» Et si ce sont des petites, ils prononceront : «Pé...trolettes! » . Quelle que soit l'issue du nouveau combat qui attend nos héros, grand merci cher Inny-2. KLO. Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 04-10-2021 8 - Seul Encore sous l'effet stimulant de la potion de sang de dragon, je me rue sur le basilic et le frappe de mon épée avant qu'il puisse réagir, puis lui donne un coup de pied qui envoie son cadavre à l'autre bout de la pièce. - Pfff... désolé, les gars... je ne m'attendais pas à ça. Aucune réponse. Un horrible frisson parcourt ma nuque, et je me retourne... - Noon ! Oh, non ! Ils sont tous figés dans la pierre, pétrifiés par le regard mortel du basilic. - Marc... oh, Marc, non, non ! Je me précipite vers lui, le regarde horrifié, puis, d'une main tremblante, caresse en pleurant son visage à jamais figé. - Pardonne-moi, tout est de ma faute, pardonne-moi ! Oh, non, c'est pas vrai, pas toi, mon amour ! Je serre dans mes bras le corps de mon amour en pleurant de plus belle à mesure que cette perte cruelle me frappe toujours plus douloureusement. Je n'ai aucune notion du temps qui s'est écoulé, mais je suis tout ankylosé, lové aux pieds de mon amour. Ai-je perdu connaissance ? Je n'en sais rien. Je n'en ai rien à foutre, à vrai dire. Plus rien n'a d'importance. J'ai perdu ma raison de vivre. Je suis pris de vertiges. Je crois me souvenir d'avoir lu que le corps d'un basilic s'évapore à sa mort en une vapeur empoisonnée mais je n'en ai cure. Je veux juste être avec Marc. « - Tu prends une place de plus en plus grande dans ma vie, Marc. Il ne se passe plus un seul moment sans que je pense à toi. Je suis en train de tomber amoureux de toi, et... » - Aah, non, ça ne va pas. J'efface le texte que j'ai commencé à taper sur mon portable, dans ma petite chambre d'étudiant, puis regarde la page blanche. Je n'arrive pas à trouver les mots qui me permettraient de lui dire ce que je ressens. Existent-ils seulement ? On frappe à la porte, et je me lève pour ouvrir. - Salut, me dit un Marc souriant. Mon propre sourire vient étirer mes lèvres. - Salut, je suis content de te voir. - Je voulais te faire la surprise. Et puis j'ai quelque chose à te dire. Mon cœur se met à battre follement dans ma poitrine. - Moi aussi. - Je t'aime, Ludo. Et je sais ce que tu éprouves pour moi, tes yeux l'ont toujours clairement exprimé. J'ai attendu d'être certain de mes sentiments pour te le dire, mais je... Ma main caresse lentement le torse de Marc, allongé à côté de moi dans mon lit. Qu'il est beau. Comme je l'aime. La nuit que nous avons passée ensemble, notre première nuit, a été magique, tout simplement. Il me sourit, lui aussi irradie de pur bonheur, je croise son regard empli d'amour pour moi. Je suis heureux comme je ne l'ai jamais été. En Outremonde, Anna s'est inquiétée de me voir dormir si tard, j'ai dû lui dire que j'étais rentré épuisé de mon voyage hier soir et que j'avais eu besoin de beaucoup de repos. Elle m'a sermonné mais je n'écoutais pas. Marc me manquait déjà. Pourrais-je l'aimer pleinement et conserver à mon corps en Outremonde une santé et une sécurité satisfaisantes ? Je trouverai bien un moyen. L'amour peut tout arranger, non ? Je sens que le nôtre pourrait déplacer des montagnes. Je viens sur lui et l'embrasse tendrement, frissonnant en sentant ses mains caresser mon dos. Je sens qu'on ne va pas quitter le lit tout de suite. Je voudrais pouvoir rester ainsi avec lui jusqu'à la fin des temps. - On était vraiment faits l'un pour l'autre, me glisse Marc à l'oreille. - Aucune vérité n'arrive à la cheville de celle-là, dis-je en souriant. Il mordille le lobe de mon oreille et je retiens un gémissement. - Pas ici, lui dis-je en le repoussant gentiment. On ne va quand même pas faire des cochonneries au ciné ! Il a ce petit regard que j'ai appris à connaître. Je fonds à chaque fois que je le vois. Il est peut-être passif mon petit Marc, mais en dehors du lit, c'est lui qui prend toutes les initiatives et je dois dire qu'il me fait craquer à chaque fois. Et puis, il faut bien profiter de la vie, non ? Elle est trop courte pour que nous gâchions la moindre opportunité de bonheur. Et je ne suis pas près d'oublier l'histoire de la cabine, à la piscine... - Arrêtes de m'exciter, je ne vais pas sortir de cette cabine avec un maillot de bain tout déformé. - Le but, c'est de te garder ici. - T'es un vrai coquin, toi, hein ? - C'est ce que tu aimes en moi, non ? - J'aime tout en toi. Tout. - Montre-le moi. Il pose son dos contre la paroi de droite et s'offre à mes caresses, je parcours son corps de mes mains et de mes lèvres, et entends un gémissement sortir du mur. Nous nous regardons, étonnés, puis découvrons la grille d'aération. Visiblement, il fait chaud aussi dans la cabine d'à côté. Amusés et excités, nous reprenons nos séances de câlins de manière plus ouverte, et les gémissements de plaisir fusent bientôt de part et d'autre de la grille. Le couple de l'autre cabine a l'air très excité lui aussi et nous montons bientôt vers un orgasme à quatre qui nous laisse pantelants. Je ressors le premier, un peu plus tard, et vois l'autre porte s'ouvrir sur un jeune de dix-huit ou dix-neuf ans, pas mal du tout, qui me fait un grand sourire complice. Sa copine sort à son tour et me fait un clin d'œil. Pas farouche pour un sou, ou alors elle a beaucoup apprécié la séance. Marc sort alors et nous faisons un clin d'œil au couple étonné avant de partir vers les douches. - Bonjour, maman. - Bonjour Ludo, comment ça va ? - Très bien, et toi ? - Aussi bien que ton infernal petit frère me permet de l'être. - Je m'en vais le gronder s'il ne se tient pas bien. - Pas du tout voyons, c'est plaisant de voir qu'il a autant d'énergie et de joie de vivre. - Papa et lui ne sont pas là ? - Ils font des courses ensemble. - Je voudrais te dire quelque chose, maman. On peut s'asseoir un moment ? - Bien sûr. Je m'installe dans le canapé avec une boule dans la gorge. Mes parents sont adorables et m'aiment de tout leur cœur, mais prendront-ils bien la nouvelle que je veux leur annoncer ? - Je suis amoureux. - C'est ça ta nouvelle ? Mais je suis heureuse pour toi mon chéri. - C'est un homme, maman. - Eh bien il faudra que tu nous le présente. - Arrêtes ça et reprends-toi. - Marc ? - Je suis là. J'ai toujours été là. Dans ton cœur. - Pardonne-moi. - Je n'ai rien à te pardonner. Tu ne pouvais prévoir qu'il y aurait un basilic sous ce tas de pièces. C'est moi qui suis en faute, j'aurais dû resonder après la mort du troll. - Je t'ai perdu. - Non, je suis vivant. - Hein ? - Trouves le moyen de nous libérer de cette prison de pierre. Sauve-nous. - Je suis si fatigué. - Souviens-toi de nos exercices. La fontaine au cœur de ton être. Concentre-toi sur elle et puise dans ses forces. Re : Deux mondes (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 05-10-2021 Ils sont sur un chemin...empierré! Espérons que Ludo va suivre le conseil de la voix interne qui retentit dans son cerveau! «Concentration» : tel est le mot le plus important en cette épreuve. |