Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (/showthread.php?tid=7) Pages :
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RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 23-04-2023 Rattrapé par le bon bout? On le dirait, en effet. "Bout" a donné le terme «bouter», si ma mémoire est encore un peu bonne "à c't'heure" ("achteur", en langue picarde de Valenciennes). Je pense que le duo Nestor/Fabrice, ces "jusqu'au boutistes", vont bouter ferme pour finir dignement ce dimanche, premier jour d'une semaine qui promet, comme travaux post fac' genre relaxation après les cours. Ils vont très certainement appliquer cette invite apprise au cours de ma période militaire voilà bien longtemps : « Ébranlons-nous, ébranlons-nous vers des cieux nouveaux...» que nous chantions en détachant bien les syllabes de cet impératif verbe...! Merci à monsieur l'auteur, quel qu'il soit. RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 23-04-2023 C'est écrit en noir avec des caractères à la taille standard des caractères du site, mais je ne doute pas que ce soit du Louklouk. Cette phrase de départ pourrait être une bonne introduction pour la photo du pousseur de Lada, mais je n'ai pas trop d'inspiration. RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 24-04-2023 Coucou les gens, Petite info pour les lecteurs belges ou toute personne intéressée par une visite du plat pays et sa capitale ! https://www.brusselspride.eu/fr/home Brussels Pride – The Belgian & European Pride
Protect the Protest
Rendez-vous le (10 au) 20 mai !
RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 24-04-2023 Coucou Fab, merci pour cette information. Visiter le plat pays et sa capitale est quelque chose que je referai certainement un jour ou l’autre, mais participer à une pride ne me tente pas, je me sens trop éloigné de la communauté LGBTQIA+ telle qu’elle se présente dans une telle manifestation et je ne pense pas que je serais à l’aise, ne connaissant personne et n’étant pas intéressé par les concerts. Je préférerais La Monnaie (le théâtre royal, je viens d’y découvrir un opéra qui m’intéresserait en mai, mais j’ai déjà d’autres projets). RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 24-04-2023 Merci, cher Fab, pour l'info. J'ignorais qu'une telle manifestation existât à Brussel-sel*. Tu sais certainement qu'en ce moment, ici nous sommes plutôt servis par les "manifs". Et puis, je ne suis pas à l'aise dans une grande foule qui bouge : va savoir pourquoi...Bon courage quand même. -------------------------------------------------- *Un ami touriste d'Outre-Quiévrain se trouve dans le sud de notre pays, en basse vallée du Rhône.Il demande où il se trouve à un autochtone. Réponse dudit : «Vous êtes à Tarascon...con (ajout habituel en langage familier du coin).» Trois semaines plus tard, un brave Français va visiter la capitale de Belgique mais, en parvenant dans la proche banlieue vers Grande Espinette sur la N 5, il n'est plus très sûr , s'arrête et demande à un gars qui fume tranquillement sur le bord de la route : « Bonjour, monsieur, pourriez-vous me dire où nous sommes? -Oui...vos êtes à Brussel-sel dit l'homme, reconnaissant celui du Rhône!» RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 29-04-2023 Coucou les gens, L'auteur du défi « Phrasette de départ » n- 2 est @Louklouk RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 29-04-2023 Un premier "cul nu dans le froid" Mon histoire débute peu après la fin du communisme. J’étais fasciné par la Russie, en particulier par la Sibérie. J’avais appris la langue russe. J’ai pris l’avion pour Moscou au début du printemps, acheté une vielle Lada, bourré le coffre de provisions et je suis parti à l’aventure, un samedi. J’ai roulé sans problème jusqu’à Nosovaya, puis le temps s’est gâté, une tempête de neige inhabituelle à cette saison, et je me suis rendu compte que ma caisse n’avait pas de pneus d’hiver. Impossible de continuer. Il n’y avait pas d’auberge dans ce petit village, je me suis donc résolu à passer la nuit dans la voiture. Le voyage commençait plutôt mal, j’ai bu une rasade de vodka pour me donner du courage. Une voiture étrangère sur la place du village, même si j’avais des plaques russes, ça ne passe pas inaperçu. Un jeune homme s’est approché et m’a demandé s’il pouvait m’aider. J’ai baragouiné une réponse. — Français ? m’a-t-il demandé. — Non, ai-je répondu, je parle français, mais je suis suisse. — Parfait, je connais un peu cette langue. Un de mes ancêtres, un Suisse, était le précepteur des enfants du tsar. Tu es invité pour la nuit. — Mais, je… Merci, je paierai la pension. — J’ai dit invité, ne me fais pas déjà regretter de t’avoir offert l’hospitalité, je te montre le chemin. Il est monté dans la voiture, j’ai roulé prudemment jusqu’à son isba. J’ai pris un sac que j’avais préparé pour les nuits et je suis entré dans la maison avec Aliocha, c’était son prénom. Il m’a présenté sa mère Irina, sa sœur Svetlana et son chat Nikolaï ; son père était décédé. Ils n’avaient pas souvent des invités, ils ont mis les petits plats dans les grands et la vodka a coulé à flots. Le lendemain matin, je me suis réveillé assez tôt, la mère m’a préparé le petit déjeuner en me disant que son fils se levait tard, mais que, si je voulais partir, je ne devais pas l’attendre. Les routes étaient dégagées, j’avais encore des milliers de kilomètres à parcourir jusqu’en Sibérie, je l’ai remerciée pour son accueil et je me suis mis au volant. Impossible de faire démarrer la Lada, la batterie était nase. Aliocha, qui s’était levé, m’a dit qu’il allait me pousser, ça n’a pas marché. Je suis ressorti et j’ai vu qu’il n’avait pas mis de pantalon. — Tu n’as pas froid aux yeux ! ai-je dit en français. — Pourquoi aux yeux, tu aurais dû dire aux couilles. Pas de souci, elles n’ont pas encore gelé. — C’est une expression. Bon, on fait quoi ? — J’appellerai le garagiste, mais on est dimanche. Reste encore une nuit. — J’ai peur d’abuser. Il ne m’a pas répondu, nous sommes retournés dans l’isba. Aliocha ne paraissait pas gêné d’être cul nu devant sa mère et sa sœur, il devait être fier de ce qui pendait entre ses jambes. Il a mangé dans cette tenue puis m’a dit : — J’ai envie de faire la grasse matinée, tu viens avec moi pour me réchauffer les couilles ? J’ai été surpris. Comment avait-il deviné ? Je ne pouvais pas refuser une telle offre, je l’ai suivi dans sa chambre et j’ai fait l’amour pour la première fois avec un beau jeune homme slave. À midi, il a passé un caleçon informe pour le repas. Après le dessert, il m’a demandé : — Tu voudrais te marier avec Svetlana ? — Me marier ? Avec ta sœur ? — Oui. — Pourquoi ? Je suis gay, tu t’en es aperçu. — Elle est lesbienne, tu ne devras pas coucher avec elle. Moi, je me marierai avec sa copine et les apparences seront sauves. Dans ce petit village, ils n’aiment pas trop les homosexuels. Et ce nouveau président, ce Vladimir, ne m’inspire pas confiance. — Et ta mère, qu’en pensera-t-elle ? — Je suis sûr qu’elle approuvera. Il lui expliqua en russe, elle eut un large sourire et nous bénit. — Je ferai quoi pour gagner ma vie ? — Bah, tu pourrais faire des traductions, ils cherchent un traducteur dans la boîte où je travaille. L’intendance suivra. — Laisse-moi réfléchir. — Tu as le temps, tout le temps. Trente ans plus tard, la Lada est toujours devant l’isba, complètement rouillée, nous n’avons jamais eu le courage de nous en séparer. Aliocha m’a avoué que c’est lui qui l’avait sabotée pendant la première nuit. RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 29-04-2023 L'allusion au fait qu'il est Suisse fait penser à Lange comme auteur. La façon dont sont faits les tirets le confirme. C'est donc l'hôte qui est fesses nue, pas le conducteur de la voiture. Normalement, les Russes ont les yeux clairs (contrairement à celui de la photo), mais j'ai réussi à trouver des exceptions. Aliocha a de la suite dans les idées : trouver un touriste pour marier sa sœur et faire en sorte qu'il reste bloqué. Et le fait que ce voyageur soit gay arrange les choses pour eux trois. L'épilogue est amusant et explique pourquoi Aliocha a eu besoin de faire la grâce matinée (quoiqu'en connaissant la mécanique, il en faille peu pour provoquer une panne). RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 30-04-2023 Pays paradoxal où cohabitent des néo-nazis qui cassent du pédé et des garçons ouvertement gays sur leur profil instagram, mais la vie de ces derniers est probablement plus facile à Moscou ou St Petersbourg que dans un bled arriéré de Sibérie. Du coup, la solution des mariages croisés avec la soeur lesbienne et sa copine ne doit pas y être si rare que ça, comme dans plein d'endroits, en fait. Après, Aliosha doit être au moins aussi mignon que le mec de la photo, pour que le narrateur choisisse cette vie ¬‿¬ RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 01-05-2023 Bon 1er mai à tous ! RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 01-05-2023 Oh... Grand merci, cher Fab. Il est tout mignon monsieur Nounours et il sent bon les jolies clochettes blanches dentelées : la seule vision suffit à me donner l'impression de respirer ces mignonettes fleurs. Quant au voyageur intrépide vers l'Oural, qui eût dit qu'il deviendrait citoyen russe? Certainement pas dans sa pensée en tombant en panne une première fois devant le petit-fils ou « l'arrière-P-F» d'un précepteur de Tzarévitchs (Dans ma folle jeunesse des années 40, une voisine fort âgée avait exercé cette fonction également en Russie avant 1917. Elle m'initia non à la langue de Pouchkine mais....aux Pieds-Nickelés dont elle possédait quelques albums d'origine. Peut-être s'en servait-elle en guise de littérature enfantine française...Ses jeunes élèves slaves n'ont pas dû être déçus... ) RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 01-05-2023 J'aimais pas trop les inscriptions rajoutées alors j'ai arrangé ça : RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 05-05-2023 Deuxième "cul nu dans le froid" 3 Janvier 2023, Veskoniemi, Finlande - Pekka — Misha, je v…ais jouir, ai-je gémi sobrement, en finnois, car réduit à mes basiques, alors que je me perdais dans son corps. Les sensations que – de manière assez inédite pour moi – je semblais lui procurer l’avaient amené au même état primitif, sinon bestial, car il avait répondu en russe ‘’Немного больше, Pekka !’’ Encore un peu, Pekka… Son plaisir, bien sûr. Le mien tient en grande partie à voir sa silhouette frêle se tortiller sur le drap, ou dos au mur lorsque je le possède debout, ce que ma carrure me permet, mais qui ne cesse de l’étonner. Je ralentis alors ma profonde possession de son corps, pour voir ses doigts s’agiter frénétiquement sur son sexe délicat, à la base de son gland déjà suintant, jusqu’à l’envol des gouttelettes nacrées qui s’écrasent ensuite sur son ventre, accompagné d’un gémissement de contentement, signe que je peux enfin m’abandonner en lui. Assis au bord du matelas, je ramène mon regard de mes pieds immenses, aux longs orteils disgracieux, sur ma pilosité blonde à la limite de l’albinisme, d’où émerge mon sexe toujours à moitié dressé. ‘’Ta bite trop épaisse, trop veinée… bestiale ! D’ailleurs, tu baises comme un animal’’ m’avait craché Jasper dans la chambre d’hôtel de Helsinki, le lendemain de la gay pride. Je l’y avais laissé à ses nouveaux amis, pour revenir en Carélie du Nord, et me résoudre à une vie de solitude, et à un surnom peu flatteur. Jusqu’à son arrivée qui a rempli ma vie, et je ne parle pas que du sexe, qu’il semble pourtant apprécier, alors que j’en doute encore trop souvent… — C’était bon. — Tu ne dois pas simuler, Misha, je t’ai encore fait mal, je pense, ai-je murmuré en me retournant à moitié. — J’ai joui, pratiquement sans me toucher, Pekka, a-t-il murmuré avec un sourire satisfait. Crois-tu que ce soit possible sans orgasme ? Jasper n’avait jamais éjaculé, lui, après que je le possède trop brusquement, je le réalise maintenant, et que trop vite mon plaisir se répande en lui. Il a fallu toute la patience – et l’expérience – de Misha pour que je comprenne que le sexe pratiqué avec considération, sinon avec amour, ne s’apprend pas avec les vidéos porno qui avaient trop longtemps fait mon essentiel. J’ai été tiré de mes pensées par une notification sur mon smartphone, que j’ai empoigné pour y lire un texto de cet abruti de Viktor ‘Hey, le Yeti, on est à la station, tu viens plus ?’ Je reviens à l’écran principal alors que Misha se glisse contre mon dos et murmure ‘’Tes amis t’attendent… Hey, mais c’est moi, cul nu, sur cette photo ?’’ — Hmmm… Capture d’image de la dash cam de ma voiture, le jour où… Mais je peux en changer, si tu veux. — Non ! 3 Janvier 2023, Veskoniemi, Finlande - Misha Ben non, jamais. Bon, elle n’est pas très glorieuse, mais l’actuel maire de Murmansk doit toujours en avoir au moins une dans son ordinateur de fonction, bien plus explicite, prise il y a cinq ans, de mes fesses, heureusement anonymes, couvertes de son sperme, et de son gland difforme, bien trop identifiable, lui. Un choix dangereusement abruti de la part d’un homme dans sa situation, mais qui m’avait motivé à solliciter une entrevue lorsque j’ai reçu mon avis de mobilisation pour défendre la Mère-Patrie en allant massacrer de pacifiques Ukrainiens dans leur propre pays. 25 Décembre 2022, Murmansk, Russie - Misha ‘Oncle Igor’ n’a cependant pas poussé la stupidité que je lui supposais jusqu’à m’accorder sa protection. Et s’il n’a dit qu’à mots couverts son désintérêt actuel pour mon corps de désormais vingt-et-un ans, il a été bien plus clair sur le fait qu’on le retrouverait dans la baie s’il me prenait l’idée de trop parler. Ma seule option est l’exil vers la destination la plus proche, la Finlande. Quant au moyen de l’atteindre… Gay, et maintenant déserteur, c’était trop pour mon père. ‘’Négocie ta fuite de lâche avec ton cul, mais tu n’auras pas ma voiture !’’ Ma douce Babouchka, la seule personne qui m’ait jamais sincèrement aimé, s’est procurée trois bouteilles de vodka, qu’elle m’a remises avec un faible sourire désabusé. ‘’Je ne connais pas exactement la consommation d’une Lada jusqu’à la frontière, par contre, celle de mon ivrogne de fils… Ce sera surement mon dernier cadeau de Noël, mon chéri’’ Alors que je revenais épuisé mais plus riche de soixante dollars des trois passes au parc Varnichnyy, elle m’attendait à l’entrée de notre immeuble, avec un demi-bidon d’essence et la clé de contact. — Pars, n’emporte rien, quitte ce pays mené à la ruine et la destruction par la folie des hommes. Le cœur lourd et les larmes aux yeux, j’ai démarré la voiture que j’ai engagée sur pont de Kola, puis sur une succession de routes secondaires, en direction de l’ouest. 26 Décembre 2022, Veskoniemi, Finlande - Misha J’ai eu la chance de passer de justesse la frontière encore peu surveillée, et mon témoin de jauge clignotait depuis une trentaine de kilomètres, lorsque la station-service a été le lieu de l’ultime humiliation, les résidents, cannette de bière à la main, m’ont poussé dans les toilettes, avant de m’imposer de me déshabiller. — Rendez-lui ses bottines, c’est l’hiver ! a grogné un immense mec très blond, taillé comme un troll des neiges de nos légendes. ‘’Continue, ils ne te serviront pas ici’’. Il m’a doucement poussé hors du sinistre local, avant de s’adosser à la porte, pour y maintenir ses compatriotes alcoolisés. En tournant la tête avant de repartir, à la place du mépris des autres, j’ai cru déceler une lueur d’empathie, et j’ai peut-être, absurdement désespéré, voulu y voir un peu de désir, aussi. J’ai repris le volant de la Lada familiale dans une campagne toujours plus désertique jusqu’à ce qu’elle me lâche. Au loin, la fumée d’une cheminée isolée m’avait donné un regain d’espoir et, les fesses à l’air, j’y poussais ma voiture, lorsqu’un Dodge RAM m’a rejoint. Le géant blond en est sorti. — Panne… a-t-il conclu. — Oui, c’était prévisible, j’espère que les habitants de cette maison seront plus charitables que les gens de la station, certains regards m’assuraient de passer un mauvais quart d’heure, sans votre intervention… Sans un mot de plus, il a placé une barre de remorquage entre nos véhicules et m’a tracté jusqu’à la fermette. — Chez moi. — Oh ! J’ai un plaid dans mon coffre, je ne peux pas me présenter ainsi devant votre famille, votre femme, je suis indécent, et vous avez la gentillesse de m’accepter, monsieur… — Je vis seul. Pas ‘monsieur’, je suis Pekka. J’ai retiré mes bottes à l’entrée, pour entendre un sobre ‘’Bien’’, alors qu’il enfilait lui-même des pantoufles. — Ben, j’ai un fond d’éducation, vous savez ! Au fait, moi, c’est Misha, enchanté ! Oh, c’est beau, chez vous, j’aime trop. C’est fou, la différence, j’habitais un appart’ pourri, dans une barre pourrie, dans une ville pourrie, et c’est pas du t… — Tu parles beaucoup. Là, chambre, et salle de bain… a-t-il grogné en indiquant une porte. Une vraie douche moderne, à la tuyauterie non-apparente, et de l’eau chaude ! Un luxe que je n’avais que peu connu, et que j’ai dû me forcer à abandonner, pour m’envelopper dans la serviette la plus douce qui ait jamais touché ma peau. J’ai rejoint la chambre, où une photo encadrée sur la table de chevet a attiré mon attention, Pekka et un garçon, sur ce qui ressemblait à un char de la gay pride, avec des drapeaux arc-en-ciel dessinés sur les joues… — C’est personnel, a grondé le géant albinos, en se matérialisant derrière moi. — Je suis désolé, je ne voulais pas être intrusif, c’est juste que… C’est une chouette photo, et le garçon est… — Trop beau pour moi. — Ben non. Vous êtes très différents, bien sûr, mais les grands nounours, ça a son charme. En tout cas, vous semblez heureux. Il est où, là ? Il ne va peut-être pas prendre trop bien de trouver un mec presque à poil chez toi quand il arrivera. — Parti, Helsinki, et tu parles vraiment beaucoup. — Et toi, vraiment très peu. Si c’est le problème, je peux parler finnois, ai-je continué dans sa langue. J’ai eu des cours au lycée. — Inutile, tu ne vas pas rester, toi non plus, a-t-il murmuré, détournant un regard chargé de désabusement. Et là, j’ai peut-être, juste peut-être aperçu du début d’une perspective… Pekka est plutôt pas mal, je lui donne la petite trentaine, assez beau dans son genre, financièrement stable, et surtout gay. Peut-être pas loin d’être le seul dans un rayon de cinquante kilomètres, en fait… — Je ne sais pas où je serai demain, ni ce que je ferai, mais ce soir, je peux… te remercier pour ton aide, ai-je soufflé, en posant une main sur sa joue. Il a fermé les yeux, tourné le visage pour déposer un baiser timide sur ma paume, puis les a rouverts et les a fixé les miens. ‘’Tu ne me dois rien’’. Je l’ai fait reculer d’un pas, jusqu’à ce que ses mollets touchent le bord du matelas, puis qu’il s’y effondre. — Je n’ai que ça, soufflé-je en laissant tomber la serviette pour me montrer nu, laisse-moi te l’offrir. Après quelques secondes d’hésitation, avec encore une faible réticence, il a soulevé le bassin afin que je tire sur ses cuisses, d’un seul geste, son pantalon et son boxer, pour dévoiler le sexe le plus imposant que j’aie vu, douloureusement dressé, du moins l’ai-je supposé. J’ai tracé de la pointe de la langue le relief des deux veines qui saillaient sur sa hampe, puis, après l’avoir entièrement décalotté, j’ai gobé son gland épais. Il a suffi d’une minute pour qu’il panique et grogne ‘’Arrête ! Je vais…’’, avant d’éjecter une salve entre mes lèvres. — Oh non ! Je suis désolé, je… Jamais on ne… — La… caresse ? Mais ton copain… — Jasper ne voulait pas, il trouvait mon sexe… comment, déjà ? Ah oui, grossier. Ah bon ? Impressionnant, peut-être, mais pas… ça, ai-je pensé un instant, avant de me ressaisir. ‘’Mais quand vous faisiez l’amour ?’’ — En levrette, comme il exigeait. Douloureux, trop brusque, trop rapide… — Doul… ? Euh, oui, au début, mais après quelques fois, et avec des prélis suffisants… — Les quelques fois, ça en a été deux en tout, puis je l’ai emmené à la gay pride d’Helsinki pour lui faire plaisir, et il y est resté. Sinon, c’est quoi, les… prélis ? — Préliminaires, la… préparation, disons. Je l’avais perdu, là. Je lui ai proposé de lui expliquer par la pratique. ‘’Entièrement nu ?’’ a-t-il demandé, alors que je lui retirais ses pantoufles d’intérieur, puis son pantalon. — Tu es beau, Pekka, n’en doute jamais, ai-je soufflé, en passant mon regard gourmand de ses jambes musclées aux abdos que sa chemise dévoilait. J’ai entamé un ballet de séduction, de mes lèvres, sur l’intérieur de ses cuisses, avant de les relever, et d’appuyer la caresse de ma langue sur le petit cercle fripé de son intimité. — Oooh… a-t-il gémi, en en libérant la tension, me permettant d’y insérer un doigt intrusif, à la recherche de la légère protubérance, que j’ai doucement massée, jusqu’à voir suinter de son gland un filet clair et visqueux, alors que son bassin tressaillait légèrement. Je commençais à me demander comment le petit prostitué exclusivement passif du parc Varnichnyy pourrait bien pousser plus loin – sans mauvais jeu de mot – son apprentissage, lorsque Pekka a reculé et s’est couché sur le flanc dans la direction opposée, non sans légèrement taper de la main, dans son dos, sur le matelas, m’invitant à m’y allonger. Je me suis réveillé pour découvrir ses yeux clairs fixés sur mon visage. — Je me suis endormi. Il est quelle heure ? — Six heures du matin. Je n’ai pas dormi, moi. Ce que tu m’as montré hier… — Oui ? — Je voudrais te rendre… Comment as-tu dit ? La caresse ? — Toi non plus, tu ne me dois rien, Pekka, mais… — Mais ? — Si tu insistes, et peut-être plus ensuite, ai-je glissé. Il a répété les gestes, c’était bien un peu maladroit, mais prometteur… ‘’Oui, là, juste là… Doucement, le doigt… Oui, c’est parfait’’ ai-je gémi, alors qu’il prenait délicatement mon sexe palpitant en bouche. ‘’Attends, stop’’. — Excuse-moi, je suis une brute, Jasper avait raison. Tant d’insécurité dans deux mètres et cent kilos, comment est-ce possible ? ai-je furtivement pensé. — Non, c’est pas ça, c’est bien, mais je veux plus, dis-je en le retournant sur le dos pour le chevaucher. Je veux ça, ajouté-je en prenant son sexe dressé dans mon poing, pour le positionner sous mon intimité, et m’y empaler. — Aaaaah ! Putain, c’est grooos… — Misha, ne fais pas ça, je te fais mal, comme à Jasper, je ne veux pas… — Arrête de parler de lui, ai-je gémi, s’il te plait… Laisse-moi… Oooh ! Oh ouiii… C’est… différent. Et ça l’est, vraiment, mais je n’ai pas la tête à l’expliquer, juste à ressentir ce plaisir… ben oui, inhabituel ! Le plaisir prostatique, je l’ai parfois connu, rarement lors de mes rencontres dans le parc, une seule fois avec ‘Oncle Igor’ dans son bureau à la mairie, mais ceci… Des tremblements électrisent mon corps entier, et je veux maintenir cette sensation jusque-là encore inconnue. Un gémissement ramène en partie mon attention sur le visage extatique de Pekka, sa tête rejetée en arrière sur l’oreiller, les tendons de son cou apparents, alors que le passage de son sexe en moi semble facilité… ‘Il a joui mais son érection perdure !’ a été ma dernière pensée, avant que j’empoigne mon sexe maintenant assez raide que pour envoyer des gouttes nacrées jusqu’à son sternum. 26 Décembre 2022, Veskoniemi, Finlande - Pekka L’eau de la douche qui ruisselle sur le corps de Misha dans la salle de bain… Je me suis excusé de l’avoir souillé, alors que, lentement, il détachait son corps du mien. Il a posé un doigt léger sur mes lèvres et m’a dit que je lui avais donné un plaisir qu’il ne connaissait pas encore, puis l’a pointé sur sa semence répandue sur mon torse. Jamais, avec Jasper… J’ai basculé le cadre de notre photo à la gay pride d’Helsinki, je ne lui en veux pas, ou plus, j’ai cru l’aimer, je l’ai mal aimé, torts partagés, on dira. J’aime trop vite, trop mal, je l’ai admis à Misha. Il a été honnête, il m’a dit chercher la sécurité, la stabilité, et peut-être l’amour, qu’il me portera un jour. En attendant, le plaisir lui suffit. 3 Janvier 2023, Veskoniemi, Finlande – Misha — Non, sérieux, garde la photo en fond d’écran, c’est ainsi que tu m’as vu la première fois, et j’y suis bien un peu pathétique, ou ridicule, mais bon… — Pas ces mots ! Tu n’as jamais été ni l’un ni l’autre, tu étais perdu, et surtout, ma première pensée, quand j’ai vu les brutes de la station vouloir t’humilier… — De la pitié ? — Non, et ce n’est pas plus digne, plutôt du désir… Tu étais le plus beau garçon que j’aie jamais vu, j’avais en même temps terriblement envie de lui, mais peur, si j’y arrivais, de le briser et de le perdre, encore. — Ça n’arrivera pas de sitôt, ai-je murmuré, en posant mes doigts sur sa hampe qui raidissait. — Juste pour ça ? Note, ce serait déjà bien… — Non, pas que… Plutôt parce que… je crois que… je t’aime, ai-je admis. [Ping] — Oh ! Encore un message. Toujours tes potes de la station-service ? — Oui, de Viktor. Très classieux, comme toujours… Eh quoi, le Yeti, on t’attend, gros puceau ! — Quoi ? Tu m’as plus souvent fait l’amour en quinze jours qu’ils ne baisent probablement leurs grosses vaches de femmes en un an ! Réponds-lui ça, tiens ! — J’ai plutôt envie de lui répondre de vive voix, et de te lui présenter ! Mais d’abord, à la douche, je prépare un bon petit déjeuner, et ensuite si tu es d’accord de m’y accompagner… *** J’ai sauté du RAM pour rejoindre Pekka. — Aaah, le Yeti, une semaine qu’on ne te voit plus, a braillé celui que je suppose être Viktor. Tu te branlais dans ton coin ? T’as pas reçu mes textos ? — Oh oui, jusqu’à celui de ce matin, mais je n’ai plus de crédit d’appel, on s’est dit qu’on passerait un coup. — On ? Hey, mais c’est le petit Russe de l’autre jour. — Voici Misha, il est la raison pour laquelle je ne suis plus passé, et pour répondre à ta question, également celle pour laquelle je ne me suis plus branlé depuis une semaine. — Il remplace Jasper ? C’est ta nouvelle petite pute ? Pekka s’est tendu, je lui ai pressé la main pour l’inciter à rester calme, en murmurant ‘’Je t’ai tout raconté, tu as dit qu’on n’en parlerait plus jamais… mais moi, je n’ai rien promis’’, avant de faire face à ce Viktor. — Je suis une petite pute très avide, et ce matin, même s’il avait eu du crédit sur sa carte prépayée, Pekka n’aurait pas pu te répondre, il était enfoncé de vingt centimètres en moi. — Vingt centi… ? a ânonné l’abruti. — Et la plus épaisse que j’aie jamais connu, mec… Mais ça, c’était ce matin… Dis, Pekka, à cause de monsieur, j’ai un souvenir pénible à exorciser dans les toilettes de la station, ça te dirait de… ? Il m’y a suivi docilement, en retenant difficilement son sourire. J’avais la moitié de son sexe en bouche depuis deux minutes, lorsque la porte s’est entrouverte… RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 05-05-2023 Coucou les gens, La photo en cours : La prochaine photo : RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 06-05-2023 Douce vengeance devant tant de crétinerie...Joli texte, assez revigorant mettant, une fois de plus en valeur le fait de la douceur et de la patience pour arriver à la paix à la fois sociale et profonde. Il n'y a d'ailleurs pas que la paix qui sera profonde... |