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Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable

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RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 21-01-2023

Coucou les gens,

Je livre l'ordre des auteurs par récit de " Jacuzzi ’’
Ce qui donne comme "nominationnés" :

1 - @lelivredejeremie
2 - @Lange128
3 - @Louklouk

@lelivredejeremie, c'est ton tour, j’attends ta photo (en MP) ou tu me dis – Je passe ! et je puise dans mon stock.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 22-01-2023

(20-01-2023, 10:52 PM)fablelionsilencieux a écrit : — Maiiis... bêla Valérian.
L'opéra, puis le style d'écriture, ça sent le Louklouk qui fait du Lange, ou l'inverse, mais je parie sur le premier   ¬¬  Mais j’aimerais qu’on m’explique comment le pauvre Valérian n’est pas la victime d’un complot ! Trop de choses s’y mettent  ¬¬

Mon cher Fabuleux Fab, je crains que la photo du bateau échoué n'inspire pas grand monde, veux-tu en trouver une, cette fois, stpl ? Merci.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 22-01-2023

J'avais moi aussi pensé à Louklouk pour le cadre du récit un peu vieillot et son évolution générale. Il n'y a pas ses mots fétiches qui rendent ses récits reconnaissables, mais il en avait beaucoup d'autres à placer.

Pour ta photo, je pense qu'il faut bien attendre au moins 2 semaines avant de la changer. Dans les photos précédentes :
  • Pour celle de la tribu, elle a été montrée longtemps avant que le premier récit arrive. Finalement, il y a eu 2 récits très complémentaires.
  • Pour le maillot mouillé, j'aurai pu penser comme toi. Beaucoup de temps entre la diffusion de la photo et le premier texte. Finalement, 4 récits distincts.
  • Pour le jacuzzi, 3 récits.
Donc, finalement, il suffit d'attendre un peu. En plus, il y a eu d'autres sujets qui se sont intercalés : noël, la galette des rois, des mots à placer ...

Si on revient plus d'un an en arrière, il y avait juste les récits autour d'une photo et contrairement à ce qui se passe maintenant, la photo suivante n'était annoncée qu'après avoir dévoilé les auteurs de la précédente. Maintenant, on connaît souvent une photo à l'avance.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 22-01-2023

(22-01-2023, 02:43 PM)bech a écrit : Pour ta photo, je pense qu'il faut bien attendre au moins 2 semaines avant de la changer. Dans les photos précédentes :
  • Pour celle de la tribu, elle a été montrée longtemps avant que le premier récit arrive. Finalement, il y a eu 2 récits très complémentaires.
  • Pour le maillot mouillé, j'aurai pu penser comme toi. Beaucoup de temps entre la diffusion de la photo et le premier texte. Finalement, 4 récits distincts.
  • Pour le jacuzzi, 3 récits.
Donc, finalement, il suffit d'attendre un peu. En plus, il y a eu d'autres sujets qui se sont intercalés : noël, la galette des rois, des mots à placer ...

Si on revient plus d'un an en arrière, il y avait juste les récits autour d'une photo et contrairement à ce qui se passe maintenant, la photo suivante n'était annoncée qu'après avoir dévoilé les auteurs de la précédente. Maintenant, on connaît souvent une photo à l'avance.


Exact, mon cher Bech, c'est pour cela que je demande l'envoi du lien photo en MP !  Wink

J'ai le défi des fables et contes qui arrive bientôt et il passera avant " l'épave" dont j'attends les textes.

Je sais que certains sont des Lucky Luke de la plume et que d'autres sont plus long à la gestation... donc, j'essaye de garder un juste milieux, tout en gardant ACSH le plus actif possible.

D'ailleurs, j'espère ta participation pour l'un des sujets à venir !  Tongue


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 25-01-2023

Coucou les gens,

Je livre le seul auteur de l’hors-série « Les mots de janvier » :

1/ @Louklouk

Maitre en la matière, il faut l'avouer.
J'avais mis la barre haute, avec certains mots (très) difficiles à utiliser.

Bravo !


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 26-01-2023

Ohé !

J'espère tout de même que Fab' continuera à donner des listes de mots, car c'est un exercice que j'aime beaucoup !

Et je m'avoue content de ce petit conte...


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 27-01-2023

Héhé, suffisait d'en parler !

********************************

Le prochain défi « Phrasette »


Avancer, avancer encore, avancer sans faiblir, ne pas le laisser me rattraper…


À m’envoyer pour le 10 mars.

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Le prochain défi « Les mots d'avril »

- arsouilles
- Escogriffe
- Galéjade
- Savetier
- Scrogneugneu
- Croquignolesque
- Sobriquet
- S'ébaubir
- Faquin
- marmaille

à m'envoyer pour le 1er avril.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 28-01-2023

Je vous met en premier un mélange de deux titre :
1/ Aladin et Hans & Gretel

Contrairement à la légende, sa lampe magique n'avait vraiment rien de spécial. Il fallait régulièrement remettre de l'huile dans son petit réservoir, il fallait non moins régulièrement moucher la mèche qui, de toutes façons, fumait et donc empestait la pièce en terre battue d'une odeur qui s'était imprégnée dans le sol. Sa masure était petite, un peu sordide mais elle avait l'avantage que c'était la sienne, à lui seul puisque son père la lui avait léguée et qu'il était le seul fils. Il tenait néanmoins beaucoup à cette lampe car malgré ses défauts elle avait un avantage : elle éclairait suffisamment la petite pièce, c'était la seule, pour qu'il puisse lire.

Oui ! Aladin savait lire même s'il n’était jamais allé à l'école, ce n'était pas pour des gens de leur milieu, mais le fait est qu'il avait un jour découvert qu'il savait lire. Oh, il ne comprenait pas tout mais son imagination comblait les trous de sorte que finalement il connaissait le fin mot de ces histoires, quitte à ce que la vérité du texte original en prenne parfois un méchant coup.

Il lisait tout ce qui lui tombait sous la main, y-compris les journaux qu'il trouvait dans la rue lorsqu'il se rendait chez l'écrivain public qui l'avait engagé pour nettoyer et ranger son office où il recevait ses clients et la petite pièce qui lui servait pour tout ce qui n'était pas nécessaire dans l'exercice de son métier : il y dormait, y mangeait, y rêvait.

Parfois, selon les courriers qu'ils devaient rédiger pour ses clients, cela lui procurait des envies qu'il n'osait pas trop exposer mais qui provoquaient immanquablement des images nocturnes qui se terminaient pas l'éruption d'une sécrétion qui envahissait sa culotte mais qui, surtout, lui procurait un indicible plaisir.

À sa grande honte, il arrivait que l'image du petit Aladin vienne s'insinuer dans son rêve ce qui ne faisait qu'augmenter sa jouissance et… sa honte, même s'il n'y pouvait rien.


Une fin d'après-midi, alors qu'il rangeait les livres qui avaient inspiré son Maître, il remarqua un ouvrage dont la couverture en peau était tout-à-fait inhabituelle, par sa couleur et les reflets qu'elle irradiait, au point qu'on aurait presque pu croire qu'il s'agissait d'une lampe dotée d'une forme extravagante.

Le Maître vouait une attention toute particulière à ce livre, le maniant avec une grande délicatesse comme s'il s'agissait d'un objet précieux ce qui pouvait expliquer qu'Aladin avait l'interdiction formelle d'y toucher. Le jeune garçon avait tenté à plusieurs reprises d'obtenir des explications mais les seules réponses qu'il obtenu fut un sourire énigmatique, légèrement coquin ce qui, évidemment, ne fit qu'attiser la curiosité du jeune garçon. Un beau matin, le livre n'était plus sur l'écritoire au grand dam d'Aladin qui avait espéré avoir une fois l'occasion de découvrir ce que cachait ces mystérieuses pages.


Aladin avait oublié depuis longtemps cet incident lorsqu'un soir le Maître demanda à Aladin de travailler plus tard que d'habitude car il souhaitait que l'on enlevât la poussière qui s'était déposée sur le dernier rayon : il pourrait partir lorsqu'il en aurait terminé, sans oublier bien sûr de tirer le double loquet à moins qu'il souhaite dormir sur la paillasse de la petite pièce car, cette nuit, le Maître ne serait pas là.

La soirée était déjà bien avancée lorsque Aladin aperçu, au bout de la planche qui servait de rayon, comme une vague lueur. Intrigué, il déplaça son escabeau brinquebalant et il vit ce qu'il avait oublié, le fameux livre…
Il fut saisi d'un tremblement qu'il ne pouvait contenir, il avait réalisé qu'il ne pourrait résister à la tentation de saisir le livre, de le descendre et le placer sur l'écritoire. Incontestablement, ce livre dégageait quelque chose de mystérieux, d'ineffable, presque magique. Il fallait qu'il découvre ce que cachait ses pages si envoutantes.

Avec une extrême prudence il tourna la première page sur laquelle il déchiffra ces mots "Hans & Gretel" mais ce dernier mot avait été pratiquement effacé et remplacé par "Moritz" ce qui donnait finalement "Hans & Moritz". Sur la deuxième page on trouvait une image montrant un jeune garçon qui passait son bras autour des épaules d'un personnage qui avait été soigneusement effacé mais dont on pouvait deviner, tout en bas, l'ourlet d'une robe. Et de nouveau, la phrase "Hans & Moritz", Moritz ayant clairement été rajouté. À la cinquième ou sixième page, Deux personnages, toujours le même garçon mais qui avait ses lèvres sur la bouche d'une charmante fillette dont on ne voyait plus que la tête, le reste du corps ayant été soigneusement effacé. Mais la tête était déjà en phase de modification, les lèvres étaient clairement celles d'un garçon.

Aladin était comme envouté, jamais il n'avait envisagé que deux garçons puissent s'embrasser et pourtant l'image quoique encore inachevée montrait un plaisir évident dans le regard des deux très jeunes hommes. Aladin sentit un tressaillement dans sa culotte lui procurant une sorte d'extase qu'il n'avait jamais ressentie. Une main s'était introduite dans sa culotte et lui procurait une délicieuse sensation dont il souhaitait qu'elle se prolongeât indéfiniment. L'intensité de ce sentiment allait en augmentant jusqu'à en devenir presque insupportable.

C'est à ce moment qu'il sentit pour la première fois un liquide crémeux et tiède qui s'échappait de son corps alors que son Maître continuait ses caresses et qu'Aladin n'avait qu'une envie...

Que tout cela ne soit pas qu'un rêve.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 29-01-2023

Je me suis un peu perdu entre les protagonistes à un moment, mais rien de grave :-)
Le 'jalon' dans son développement physiologique d'Aladin le rend bien un peu jeune, il ne comprend effectivement pas tous les termes, il aura zappé l'alinéa de son contrat d'apprentissage relatif aux statuts d'éraste et d'éromène ¬‿¬


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 30-01-2023

La belle et la bête,

Août 2022

Ce dimanche d’août, mon bac en poche, je me préparais à un été tranquille, espérant l’invitation de Léo dans la villa avec piscine de ses parents.
Léo, que j’avais consciencieusement léché et limé pendant la terminale, dans les endroits les plus improbables du lycée, les évidentes salles de douche après le cours d’EPS, le local des archives lorsque nous séchions les cours où nous pouvions nous dispenser du minimum d’assiduité, anglais, que nous appliquions bien mieux, quoiqu’en termes tout aussi crus, que les minets tchèques des vidéos de BelamiOnline ‘’Fuck me, harder, deeper’’, ou de maths, où nous excellions…  ‘’Mets-moi ta tangente’’ répondais-je, en vague rapport avec son sexe courbé vers le plafond, ce qui me fait lui imposer le missionnaire, pour des raisons évidentes.
L’invitation, je l’ai attendue vainement, mais le temps qu’il revienne des vacances que ses parents blindés de fric lui avaient offertes au Cap-Vert, et qu’au lieu de textos minimalistes, il m’appelle enfin, j’avais un autre sexe en moi, les yeux dans un autre regard, le poing serré en gestes courts et erratiques juste sous mon gland, couvert de ma semence qui s’écoule lentement sur mes doigts. Avec la meilleure volonté du monde – si j’en avais encore eu à ce moment - je tremblais trop que pour presser d’un doigt incertain l’icône verte.

Retour en arrière, pour expliquer… Il y a une semaine… Manu.

— Roger, merde ! Tu me dois quatre mille euros, ce chantier, tu t’y étais engagé, et voilà que tu te pètes le bras comme le pochetron que tu es ! Je vais te cramer ta baraque…
— Fais pas ça, Manu, je sais que je te dois, mais là…
Papa, je sais qu’il boit, j’essaie de le freiner, mais il picole en cachette. Enfin, il le pense, mais je le vois. Il n’y a que moi, depuis que Maman est partie, trop dégoûtée, et peut-être, trop amoureuse de son patron pour encore s’inquiéter de nous.
— Il y a toujours le petit’’ a dit celui que j’appelais encore père, il y a un instant. ‘’Joachim, mon fils, fais-le’’.
Alors, même si Manu n’aurait jamais incendié la maison, pour laisser à Papa le peu d’honneur qu’il lui restait, je l’ai fait.

Comme, d’abord, le plus gros sac de fringues que j’aie jamais préparé. ‘’Quinze jours, sérieux ?’’ ‘’C’est vraiment très isolé, on logera sur place pendant les travaux, pas possible de revenir tous les soirs, tu vois ? Puis, en attendant la livraison de la machine, pas de lessive possible avant dix jours, au mieux’’ m’avait expliqué Manu, que j’avais enfin observer avec précision, un bec-de-lièvre mal soigné, une tache de vin sur la joue gauche et un boitillement de la jambe, qui le vieillissaient au-delà de la trentaine que je le savais avoir.

Le premier jour a été consacré à la plomberie, heureusement assez basique, de la maison, et à l’installation de la douche, bien nécessaire, au vu des travaux.
— Le proprio est célib’, radin sur le matériel, le ballon du boiler permet une douche toutes les heures, donc on la prend à deux ou tu attends une heure, à toi de voir…
J’ai découvert sous le jet d’eau partagé que le monstre de la nature avait paradoxalement un corps vraiment très décent, et un sexe épais que j’ai essayé de ne pas trop regarder, pour m’épargner un moment d’embarras, et surtout pour ne pas risquer d’initier plus de rapprochement que le minimum nécessaire que j’imposais.
J’ai découvert Manu finalement aussi secret que moi, et surtout, foncièrement gentil et humble. Pourtant, même s’il respectait ma distance et mon mutisme, il a quelques fois essayé, très timidement, d’entamer la conversation.
— Tu textotais à ta copine ?’’ m’a-t-il demandé, le visage encore une fois tourné, ‘’elle va se languir de toi, tu es encore ici pour deux semaines.’’
— Non, à mon mec’’ ai-je répondu par défi. ‘’Note que vu le manque de réponse, c’est moi qui me languis un peu… Tiens, le voilà’’ ai-je ajouté en affichant sur l’écran de mon portable la photo de Léo.
— C’est un beau garçon… Normal, toi aussi, tu… Enfin bon, vous… tu l’aimes ?
— Hein ? Euh, non, c’est du cul. Enfin, il est cool à la verticale, et plutôt avide à l’horizontale, mais ouais, c’est juste du cul, assez insatisfaisant au final. Hmmm… Désolé, Manu, t’es hétéro, je ne veux pas te choquer.
— Non ! Je… Ça va, on peut en parler… si tu veux.
Si je veux, c’est celaaa, oui. Bah, après tout, pourquoi pas ? Je me fous de son jugement, il en fera bien ce qu’il voudra, je me serai excité tout seul, et pendant qu’il prendra sa douche – sans moi, ce soir – je me toucherai en matant une autre photo de Léo, cadrée plus bas sur son corps malingre. Et peut-être même deux fois, tiens !
— Après, tout, il y a surement des meufs comme ça aussi, c’est différent mais pas tellement, du coup. Le truc, c’est que j’aime bien un peu de… d’alternance, si tu vois… Léo est une métaphore vivante du monde marin, taillé comme une crevette, aussi réactif qu’une méduse, et au pieu, il fait l’étoile de mer… Exclusivement.
— N’empêche, ton mec te manque.
— Je vais te dire, même pas lui spécialement, les mecs me manquent’’ ai-je claqué, avant de tenter ce dont je crève d’envie depuis une semaine. ‘’Dis, on est samedi soir, là, ça ne te dit pas d’aller à M*** ?’’
— Je n’aime pas la ville, ni la foule, ça m’angoisse. Puis le regard des gens…’’ a-t-il faiblement gémi, en détournant le visage, avant de me proposer de prendre son vieux 4x4. ‘’La direction est un peu dure, mais si tu veux…’’
— Bah non, c’est juste que j’ai googlé, il y a… même… deux endroits où les garçons comme moi rencontrent d’autres garçons comme moi, mais laisse tomber, je ne t’imagine tellement pas à poil dans un sauna gay. Ou même dans un sauna tout court, et c’est un peu con, vu comment tu es, pas mal de meufs kifferaient, puis quelques mecs, si tu penchais aussi par-là, bien sûr.
— Arrête, je sais comment je suis, déjà ma cicatrice trop laide…
— Il n’y a pas que ça, t’es pas mal foutu du tout, comme mec, et vraiment de partout, je t’assure’’ ai-je soufflé, ne pouvant m’empêcher de jeter un regard rapide sur son entrejambe.
— Joachim, dis pas n’importe quoi, je plafonne à douze centimètres, en BTS, des mecs en avaient une molle plus longue que moi bandé.
— Manu, toi, arrête, tu… regarde-moi, s’il te plait’’ ai-je murmuré en lui prenant doucement le menton, t’es pas moche, puis la tache, c’est plutôt intriguant, en fait. Et pour le reste… Bon, l’anatomie féminine restera toujours un mystère pour moi, mais je doute qu’un vagin fasse trente centimètres de profondeur, tu sais ! Puis pour ce qui t’intéresse forcément bien moins, un rectum en fait quinze, mais c’est juste pour information, là.
Il m’a jeté un regard indéchiffrable, sauf pour un peu de méfiance, vite abandonnée, par dépit ou renoncement.
— Tu sais, moi, les filles… Mais bon, tu ne sais rien de ce que je… et c’est logique, toutes ces années à… Bref ! Je… Bah, soit, je te montre un truc’’ a-t-il dit en dégainant son portable. ‘’Eh flûte, réseau de merde… Attends, voilà’’ a-t-il ajouté, en me présentant l’écran, ouvert sur Grindr !
‘’La Bête – 28 – 0 km – 189 cm – 85 kg – musclé – actif - hunk pour twinks 20-25 ans – masqué’’
— Tu… c’est… Enfin, c’est toi, là ?’’ ai-je demandé, incrédule.
— Ouvre la galerie, tu m’as vu à poil, ça te confirmera…
Je l’ai fait, pour découvrir des selfies cadrés des clavicules aux genoux, puis des gros plans de son sexe au repos, que j’ai reconnu, puis dressé, et décalotté, exposant un gland d’où suintait un liquide translucide.
— C’est toi ! Eh ben, j’aurais jamais cru. Mais pourquoi masqué ?
— T’as vu ma gueule ? Si je l’exposais, je me ferais zéro match. Je ne reçois que chez moi, avec un masque lucha de catcheur mexicain, ça surprend mais apparemment, ça a ajouté à l’excitation…
— J’imagine, oui… Sinon, ‘pour twinks 18-25 ans’, donc les petits minets, quoi ?
— Chuis pas pédo, Joachim, mais ouais, je les préfère plus jeunes, pour l’innocence, mais de base, je suis pas un gros baiseur, je suis plutôt pour le plaisir de chacun, partagé, tout ça… Et sentir une petite queue qui frétille dans ma bouche alors que je fais vraiment découvrir sa prostate au garçon, ben… ça m’émeut, voilà.
— Tu me troues le cul, là ! Au figuré, je veux dire, hein ! Après, j’avoue, le masque de lutteur, j’ai vu passer ton profil, mais vu la taille de ton sexe… Après, il y a des mecs courageux, j’imagine…
— Ouais, sauf que non, les mecs, c’est juste un seul garçon.
Un seul, à vingt-huit ans ? À dix de moins, mes statistiques sont… Hmmm, oui, embarrassantes, c’est vrai.
Ça faisait vraiment beaucoup d’infos d’un coup, j’en étais resté sans voix…
Il m’a achevé en murmurant que les deux semaines du chantier allaient être longues. ‘À qui le dis-tu…’

Le lendemain a été consacré à la chappe du rez-de-chaussée, et j’ai pu revoir le torse et le dos de Manu, mais cette fois agités du mouvement des muscles, alors qu’il mélangeait les sacs de ciment au sable du Rhin dans la bétonnière, plus que je ne le faisais moi-même. Une fois le travail terminé, j’ai examiné mes paumes rougies en gémissant sans trop de dignité.
— Je t’avais dit de ne pas toucher le ciment à mains nues, ça brûle la peau, tu dois avoir un mal de chien ! Viens te les laver, à défaut de biafine, je vais y passer de l’iodine !
Qui aurait dit que cette grande brute était capable de tant de douceur ? Il m’a appliqué le désinfectant avant de me serrer les doigts dans des bandes trouvées dans le kit de secours de son pick-up.
Faisant l’impasse sur la douche, j’ai ensuite essayé de me défaire de mes vêtements, mais le nœud de col de mon hoodie m’a tiré des grimaces de douleur, avant que la tirette de mon pantalon me fasse renoncer…
— Le premier hôpital est à trente bornes.
— Tu veux vraiment me garder ici, sinistre geôlier.
— Ne vois pas ça ainsi, je t’ai dit, moi, le monde… Mais sinon, je peux… t’aider ?’’ a timidement proposé Manu.
Je n’y serais jamais arrivé, et à l’idée de dormir dans une paire de jeans… Je me suis abandonné à ses mains. ‘’Soulève ton bassin, voilà, ça glisse tout seul’’ a-t-il murmuré, avant de proprement plier le vêtement, puis de retirer mes chaussettes, et de se figer… avant d’amener mon pied droit à sa bouche et d’y appliquer des lèvres et de la langue une caresse d’une douceur inattendue.
— Mais, que… ?
Excuse-moi, je suis désolé ! Je ne… Oh non’’ a-t-il gémi, avant de sortir de la maison en courant.
Sans trop réfléchir au fait que la nuit était douce, je l’ai suivi, en boxer, pour le retrouver, prostré, au pied d’un arbre.
— Manu, tu… Tu m’expliques, s’il te plait ?
— Pourquoi tu es si poli et gentil, alors que je ne t’ai pas respecté ?
— Euuuh… ?
— Je ne suis pas comme ça, je te jure, Joachim ! Je suggère les gestes, on les accepte ou pas, toujours dans le respect. Mais quand je t’ai vu, en confiance, alors que je suis… comme je suis… Tu es le plus beau garçon que j’aie jamais touché, jusqu’à cette partie délicate de ton corps, et j’ai craqué, je regrette tellement.
— Mes orteils ? Étrange, mais soit… Ce que je regrette, c’est de me les être explosés sur ces foutus graviers à te suivre, ça fait putain de mal’’.
— Oh ! Oui, bien sûr’’ a-t-il dit en se redressant, avant de me soulever de ses bras forts, et de me porter vers le bâtiment, un bras dans le creux de mes jambes et l’autre sous les miens, mon bassin collé contre son érection. Lui faisais-je donc tant d’effet ?
— Je t’ai déjà fait trop de mal’’ a-t-il murmuré, étonnamment tendre, ‘’Je vais aller dormir dans mon pick-up.’’
NON ! Non… vraiment, s’il te plait, reste.
— Pourquoi ?
— Pour… ce que je pense que tu es… pour ce que j’en ai vu… pour ce que tu as dit… Puis bon, j’ai 19 ans, j’ai redoublé ma troisième, je suis nul, je sais.
— Tu n’es pas nul du tout, tu es intéressant, et amusant, si on arrive à dépasser ton sarcasme…
— C’est juste un système de défense, tu sais, histoire de déstabiliser.
— Ça le fait pas mal, je t’assure ! J’ose à peine te dire…
— Que ?
— Dans un monde idéal, où je ne serais pas un mec comme moi, un garçon comme toi…
Vainement cachée par le pantalon de jogging qu’il avait enfilé pour la nuit, sa raideur affichait son relief détaillé.
— Pour l’âge, je rentre dans tes critères, pour la corpulence aussi’’ ai-je murmuré en passant les mains sur son torse, ‘’pour le reste, à toi de voir si tu pourrais me…’’
— Te… ?
— Me désirer, même un petit peu’’ ai-je simplement dit, avant de pousser mon boxer le long de mes jambes trop minces, et de le virer en agitant les pieds sous son regard gourmand.
Il m’a retourné sur le ventre avec une facilité indécente, vu mon poids, a écarté mes fesses, et y a appliqué la caresse de sa langue.
Quand ça a fini par me lasser, je me suis remis sur le dos et l’ai invité en moi.
— Préservatif ! Mais je ne les avait pas prévus pour toi, hein ! Un garçon comme toi, je n’aurais jamais rêvé que… C’est juste que j’en ai toujours dans mon sac, voilà. Mais retourne-toi, s’il te plait.
— Si je peux proposer un truc… Non, deux, en fait… Le premier, c’est que je reste sur le dos, je veux te voir ! Et le second, c’est que… Tu étais sérieux ? Un seul mec sur Grindr ? Mais ailleurs ?
— Un seul mec en tout, même s’il a eu l’air satisfait, il n’est jamais revenu, voilà, tu sais tout. Et toi ?
Ah ! Moi… Thibault au week-end d’initiation au rugby, aussi décevant que le stage…. Mon prof d’EPS de première, dans les douches du lycée… Maxence, en terminale, passif avide, actif mou… Puis Thomas, Jeremy, Louis… Le livreur de pizza à Noël dernier, sur le canapé du salon, à un mètre de papa qui dormait déjà, bourré… Enfin, Léo…
— Moi ? Un peu plus, mais toujours couvert ! Enfin, si tu me fais confiance, Manu.
— Pour ce que je pense… ce que je sais de toi, maintenant, ma confiance, tu l’as. C’est juste que je n’ai jamais baisé sans capote, et les sensations…
— Plutôt que me… baiser, je préférerais que tu me fasses l’amour, si tu veux bien. Quant aux sensations, un truc me dit que ce sera assez nouveau pour nous deux’’ ai-je murmuré en poussant les doigts sous son vêtement, pour faire coulisser son prépuce.

Manu a joui bien avant moi, et s’est retiré, ramolli, un peu piteux… ‘’Je t’avais dit, je n’ai jamais… sans latex. Mais tu es tellement serré… Je suis désolé, si je pouvais…’’
— Tu peux toujours’’ ai-je soufflé ‘’Ce que tu as dit des petites queues que tu fais… frétiller… le truc sur la prostate, tout ça…’’
— Elle n’est pas petite, mais oui, je peux faire ça, je pense’’ a-t-il dit, encore hypnotisé par la quantité de sa semence qui fuit mon intimité.
Je ne saurai jamais celle de la mienne, lorsqu’il m’a porté au plaisir ultime de la pulpe de ses doigts, il m’a pris en bouche pour avaler, mais je pense que je n’en ai jamais autant émis.

Janvier

J’ai ralenti les mouvements de mon corps dans celui du jeune assistant de cours de ‘Biodiversités et société’, qui m’a proposé de transformer la minable note de mon partiel en un 18/20 sous réserve de le repasser à son domicile, pour jeter un regard à l’écran de mon portable et au message rituel de Manu.
[Rapport du ‘rapport’ de la mi-semaine : Gaëtan (déjà, le prénom…), put**n de soumis, trop efféminé, trop bruyant, hygiène douteuse… Tellement pas toi. Vivement ce week-end]
Je souriais bêtement, lorsque j’ai senti le sphincter de l’assistant geignant pulser sur ma hampe. ‘Ah ouais, c’est vrai, mon oral… Ou plutôt mon rectal, là’ ai-je pensé en me retirant jusqu’à ne laisser que mon gland dans son intimité, pour m’enfoncer d’un coup, peut-être légèrement brusque, mais qui lui a fait pousser un long gémissement.
C’est dans la poche. Enfin, quand je pense poche…’ ai-je ensuite conclu en jouissant, à sa demande, sur son visage ravi.
Pour réponse, j’ai d’abord envoyé à Manu la photo que j’ai prise il y a cinq minutes, des fesses du petit mec dont émergeait aux trois quarts mon sexe emballé dans une capote légèrement brunie, puis un court message
[Pas mieux ici, pour tout]
— Tu l’as, ton 18/20’’ a minaudé dans mon dos l’auxiliaire d’enseignement, en déposant des baisers sur ma nuque. ‘’Tu fais quoi ? Tu bloques la date de l’examen de juin, même endroit… ?’’
— Oui, bien sûr, avec impatience, mais c’est loin’’ ai-je répondu, avec une ironie qu’il n’a pas décelée.
— Je note également les TP de l’année…
Oh ! Pourquoi pas, je m’en fous un peu, Biodiversité n’est pas un cours principal, il m’apporte juste des crédits faciles pour mon cursus.
Manu admet, et comprend d’autant plus que, depuis que j’ai boosté sa confiance en soi, je l’incite à sauter autant de petits culs que possible, histoire d’améliorer son endurance dont l’amélioration est toujours plus évidente. Il a raison, vivement ce week-end…


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 02-02-2023

Coucou les gens,

On m'a fait remarquer; à juste titre, une coquille dans la liste des mots !

c'est rectifier:


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Le prochain défi « Les mots d'avril »

- arsouilles
- Escogriffe
- Galéjade
- Savetier
- Scrogneugneu
- Croquignolesque
- Sobriquet
- S'ébaubir
- Faquin
- marmaille

à m'envoyer pour le 1er avril.


Et toujours:

Le prochain défi « Phrasette »



Avancer, avancer encore, avancer sans faiblir, ne pas le laisser me rattraper…


À m’envoyer pour le 10 mars.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 03-02-2023

La belle et la bête,

Août 2022

Ce dimanche d’août, mon bac en poche, je me préparais à un été tranquille, espérant l’invitation de Léo dans la villa avec piscine de ses parents.
Léo, que j’avais consciencieusement léché et limé pendant la terminale, dans les endroits les plus improbables du lycée, les évidentes salles de douche après le cours d’EPS, le local des archives lorsque nous séchions les cours où nous pouvions nous dispenser du minimum d’assiduité, anglais, que nous appliquions bien mieux, quoiqu’en termes tout aussi crus, que les minets tchèques des vidéos de BelamiOnline ‘’Fuck me, harder, deeper’’, ou de maths, où nous excellions…  ‘’Mets-moi ta tangente’’ répondais-je, en vague rapport avec son sexe courbé vers le plafond, ce qui me fait lui imposer le missionnaire, pour des raisons évidentes.
L’invitation, je l’ai attendue vainement, mais le temps qu’il revienne des vacances que ses parents blindés de fric lui avaient offertes au Cap-Vert, et qu’au lieu de textos minimalistes, il m’appelle enfin, j’avais un autre sexe en moi, les yeux dans un autre regard, le poing serré en gestes courts et erratiques juste sous mon gland, couvert de ma semence qui s’écoule lentement sur mes doigts. Avec la meilleure volonté du monde – si j’en avais encore eu à ce moment - je tremblais trop que pour presser d’un doigt incertain l’icône verte.

Retour en arrière, pour expliquer… Il y a une semaine… Manu.

— Roger, merde ! Tu me dois quatre mille euros, ce chantier, tu t’y étais engagé, et voilà que tu te pètes le bras comme le pochetron que tu es ! Je vais te cramer ta baraque…
— Fais pas ça, Manu, je sais que je te dois, mais là…
Papa, je sais qu’il boit, j’essaie de le freiner, mais il picole en cachette. Enfin, il le pense, mais je le vois. Il n’y a que moi, depuis que Maman est partie, trop dégoûtée, et peut-être, trop amoureuse de son patron pour encore s’inquiéter de nous.
— Il y a toujours le petit’’ a dit celui que j’appelais encore père, il y a un instant. ‘’Joachim, mon fils, fais-le’’.
Alors, même si Manu n’aurait jamais incendié la maison, pour laisser à Papa le peu d’honneur qu’il lui restait, je l’ai fait.

Comme, d’abord, le plus gros sac de fringues que j’aie jamais préparé. ‘’Quinze jours, sérieux ?’’ ‘’C’est vraiment très isolé, on logera sur place pendant les travaux, pas possible de revenir tous les soirs, tu vois ? Puis, en attendant la livraison de la machine, pas de lessive possible avant dix jours, au mieux’’ m’avait expliqué Manu, que j’avais enfin observer avec précision, un bec-de-lièvre mal soigné, une tache de vin sur la joue gauche et un boitillement de la jambe, qui le vieillissaient au-delà de la trentaine que je le savais avoir.

Le premier jour a été consacré à la plomberie, heureusement assez basique, de la maison, et à l’installation de la douche, bien nécessaire, au vu des travaux.
— Le proprio est célib’, radin sur le matériel, le ballon du boiler permet une douche toutes les heures, donc on la prend à deux ou tu attends une heure, à toi de voir…
J’ai découvert sous le jet d’eau partagé que le monstre de la nature avait paradoxalement un corps vraiment très décent, et un sexe épais que j’ai essayé de ne pas trop regarder, pour m’épargner un moment d’embarras, et surtout pour ne pas risquer d’initier plus de rapprochement que le minimum nécessaire que j’imposais.
J’ai découvert Manu finalement aussi secret que moi, et surtout, foncièrement gentil et humble. Pourtant, même s’il respectait ma distance et mon mutisme, il a quelques fois essayé, très timidement, d’entamer la conversation.
— Tu textotais à ta copine ?’’ m’a-t-il demandé, le visage encore une fois tourné, ‘’elle va se languir de toi, tu es encore ici pour deux semaines.’’
— Non, à mon mec’’ ai-je répondu par défi. ‘’Note que vu le manque de réponse, c’est moi qui me languis un peu… Tiens, le voilà’’ ai-je ajouté en affichant sur l’écran de mon portable la photo de Léo.
— C’est un beau garçon… Normal, toi aussi, tu… Enfin bon, vous… tu l’aimes ?
— Hein ? Euh, non, c’est du cul. Enfin, il est cool à la verticale, et plutôt avide à l’horizontale, mais ouais, c’est juste du cul, assez insatisfaisant au final. Hmmm… Désolé, Manu, t’es hétéro, je ne veux pas te choquer.
— Non ! Je… Ça va, on peut en parler… si tu veux.
Si je veux, c’est celaaa, oui. Bah, après tout, pourquoi pas ? Je me fous de son jugement, il en fera bien ce qu’il voudra, je me serai excité tout seul, et pendant qu’il prendra sa douche – sans moi, ce soir – je me toucherai en matant une autre photo de Léo, cadrée plus bas sur son corps malingre. Et peut-être même deux fois, tiens !
— Après, tout, il y a surement des meufs comme ça aussi, c’est différent mais pas tellement, du coup. Le truc, c’est que j’aime bien un peu de… d’alternance, si tu vois… Léo est une métaphore vivante du monde marin, taillé comme une crevette, aussi réactif qu’une méduse, et au pieu, il fait l’étoile de mer… Exclusivement.
— N’empêche, ton mec te manque.
— Je vais te dire, même pas lui spécialement, les mecs me manquent’’ ai-je claqué, avant de tenter ce dont je crève d’envie depuis une semaine. ‘’Dis, on est samedi soir, là, ça ne te dit pas d’aller à M*** ?’’
— Je n’aime pas la ville, ni la foule, ça m’angoisse. Puis le regard des gens…’’ a-t-il faiblement gémi, en détournant le visage, avant de me proposer de prendre son vieux 4x4. ‘’La direction est un peu dure, mais si tu veux…’’
— Bah non, c’est juste que j’ai googlé, il y a… même… deux endroits où les garçons comme moi rencontrent d’autres garçons comme moi, mais laisse tomber, je ne t’imagine tellement pas à poil dans un sauna gay. Ou même dans un sauna tout court, et c’est un peu con, vu comment tu es, pas mal de meufs kifferaient, puis quelques mecs, si tu penchais aussi par-là, bien sûr.
— Arrête, je sais comment je suis, déjà ma cicatrice trop laide…
— Il n’y a pas que ça, t’es pas mal foutu du tout, comme mec, et vraiment de partout, je t’assure’’ ai-je soufflé, ne pouvant m’empêcher de jeter un regard rapide sur son entrejambe.
— Joachim, dis pas n’importe quoi, je plafonne à douze centimètres, en BTS, des mecs en avaient une molle plus longue que moi bandé.
— Manu, toi, arrête, tu… regarde-moi, s’il te plait’’ ai-je murmuré en lui prenant doucement le menton, t’es pas moche, puis la tache, c’est plutôt intriguant, en fait. Et pour le reste… Bon, l’anatomie féminine restera toujours un mystère pour moi, mais je doute qu’un vagin fasse trente centimètres de profondeur, tu sais ! Puis pour ce qui t’intéresse forcément bien moins, un rectum en fait quinze, mais c’est juste pour information, là.
Il m’a jeté un regard indéchiffrable, sauf pour un peu de méfiance, vite abandonnée, par dépit ou renoncement.
— Tu sais, moi, les filles… Mais bon, tu ne sais rien de ce que je… et c’est logique, toutes ces années à… Bref ! Je… Bah, soit, je te montre un truc’’ a-t-il dit en dégainant son portable. ‘’Eh flûte, réseau de merde… Attends, voilà’’ a-t-il ajouté, en me présentant l’écran, ouvert sur Grindr !
‘’La Bête – 28 – 0 km – 189 cm – 85 kg – musclé – actif - hunk pour twinks 20-25 ans – masqué’’
— Tu… c’est… Enfin, c’est toi, là ?’’ ai-je demandé, incrédule.
— Ouvre la galerie, tu m’as vu à poil, ça te confirmera…
Je l’ai fait, pour découvrir des selfies cadrés des clavicules aux genoux, puis des gros plans de son sexe au repos, que j’ai reconnu, puis dressé, et décalotté, exposant un gland d’où suintait un liquide translucide.
— C’est toi ! Eh ben, j’aurais jamais cru. Mais pourquoi masqué ?
— T’as vu ma gueule ? Si je l’exposais, je me ferais zéro match. Je ne reçois que chez moi, avec un masque lucha de catcheur mexicain, ça surprend mais apparemment, ça a ajouté à l’excitation…
— J’imagine, oui… Sinon, ‘pour twinks 18-25 ans’, donc les petits minets, quoi ?
— Chuis pas pédo, Joachim, mais ouais, je les préfère plus jeunes, pour l’innocence, mais de base, je suis pas un gros baiseur, je suis plutôt pour le plaisir de chacun, partagé, tout ça… Et sentir une petite queue qui frétille dans ma bouche alors que je fais vraiment découvrir sa prostate au garçon, ben… ça m’émeut, voilà.
— Tu me troues le cul, là ! Au figuré, je veux dire, hein ! Après, j’avoue, le masque de lutteur, j’ai vu passer ton profil, mais vu la taille de ton sexe… Après, il y a des mecs courageux, j’imagine…
— Ouais, sauf que non, les mecs, c’est juste un seul garçon.
Un seul, à vingt-huit ans ? À dix de moins, mes statistiques sont… Hmmm, oui, embarrassantes, c’est vrai.
Ça faisait vraiment beaucoup d’infos d’un coup, j’en étais resté sans voix…
Il m’a achevé en murmurant que les deux semaines du chantier allaient être longues. ‘À qui le dis-tu…’

Le lendemain a été consacré à la chappe du rez-de-chaussée, et j’ai pu revoir le torse et le dos de Manu, mais cette fois agités du mouvement des muscles, alors qu’il mélangeait les sacs de ciment au sable du Rhin dans la bétonnière, plus que je ne le faisais moi-même. Une fois le travail terminé, j’ai examiné mes paumes rougies en gémissant sans trop de dignité.
— Je t’avais dit de ne pas toucher le ciment à mains nues, ça brûle la peau, tu dois avoir un mal de chien ! Viens te les laver, à défaut de biafine, je vais y passer de l’iodine !
Qui aurait dit que cette grande brute était capable de tant de douceur ? Il m’a appliqué le désinfectant avant de me serrer les doigts dans des bandes trouvées dans le kit de secours de son pick-up.
Faisant l’impasse sur la douche, j’ai ensuite essayé de me défaire de mes vêtements, mais le nœud de col de mon hoodie m’a tiré des grimaces de douleur, avant que la tirette de mon pantalon me fasse renoncer…
— Le premier hôpital est à trente bornes.
— Tu veux vraiment me garder ici, sinistre geôlier.
— Ne vois pas ça ainsi, je t’ai dit, moi, le monde… Mais sinon, je peux… t’aider ?’’ a timidement proposé Manu.
Je n’y serais jamais arrivé, et à l’idée de dormir dans une paire de jeans… Je me suis abandonné à ses mains. ‘’Soulève ton bassin, voilà, ça glisse tout seul’’ a-t-il murmuré, avant de proprement plier le vêtement, puis de retirer mes chaussettes, et de se figer… avant d’amener mon pied droit à sa bouche et d’y appliquer des lèvres et de la langue une caresse d’une douceur inattendue.
— Mais, que… ?
Excuse-moi, je suis désolé ! Je ne… Oh non’’ a-t-il gémi, avant de sortir de la maison en courant.
Sans trop réfléchir au fait que la nuit était douce, je l’ai suivi, en boxer, pour le retrouver, prostré, au pied d’un arbre.
— Manu, tu… Tu m’expliques, s’il te plait ?
— Pourquoi tu es si poli et gentil, alors que je ne t’ai pas respecté ?
— Euuuh… ?
— Je ne suis pas comme ça, je te jure, Joachim ! Je suggère les gestes, on les accepte ou pas, toujours dans le respect. Mais quand je t’ai vu, en confiance, alors que je suis… comme je suis… Tu es le plus beau garçon que j’aie jamais touché, jusqu’à cette partie délicate de ton corps, et j’ai craqué, je regrette tellement.
— Mes orteils ? Étrange, mais soit… Ce que je regrette, c’est de me les être explosés sur ces foutus graviers à te suivre, ça fait putain de mal’’.
— Oh ! Oui, bien sûr’’ a-t-il dit en se redressant, avant de me soulever de ses bras forts, et de me porter vers le bâtiment, un bras dans le creux de mes jambes et l’autre sous les miens, mon bassin collé contre son érection. Lui faisais-je donc tant d’effet ?
— Je t’ai déjà fait trop de mal’’ a-t-il murmuré, étonnamment tendre, ‘’Je vais aller dormir dans mon pick-up.’’
NON ! Non… vraiment, s’il te plait, reste.
— Pourquoi ?
— Pour… ce que je pense que tu es… pour ce que j’en ai vu… pour ce que tu as dit… Puis bon, j’ai 19 ans, j’ai redoublé ma troisième, je suis nul, je sais.
— Tu n’es pas nul du tout, tu es intéressant, et amusant, si on arrive à dépasser ton sarcasme…
— C’est juste un système de défense, tu sais, histoire de déstabiliser.
— Ça le fait pas mal, je t’assure ! J’ose à peine te dire…
— Que ?
— Dans un monde idéal, où je ne serais pas un mec comme moi, un garçon comme toi…
Vainement cachée par le pantalon de jogging qu’il avait enfilé pour la nuit, sa raideur affichait son relief détaillé.
— Pour l’âge, je rentre dans tes critères, pour la corpulence aussi’’ ai-je murmuré en passant les mains sur son torse, ‘’pour le reste, à toi de voir si tu pourrais me…’’
— Te… ?
— Me désirer, même un petit peu’’ ai-je simplement dit, avant de pousser mon boxer le long de mes jambes trop minces, et de le virer en agitant les pieds sous son regard gourmand.
Il m’a retourné sur le ventre avec une facilité indécente, vu mon poids, a écarté mes fesses, et y a appliqué la caresse de sa langue.
Quand ça a fini par me lasser, je me suis remis sur le dos et l’ai invité en moi.
— Préservatif ! Mais je ne les avait pas prévus pour toi, hein ! Un garçon comme toi, je n’aurais jamais rêvé que… C’est juste que j’en ai toujours dans mon sac, voilà. Mais retourne-toi, s’il te plait.
— Si je peux proposer un truc… Non, deux, en fait… Le premier, c’est que je reste sur le dos, je veux te voir ! Et le second, c’est que… Tu étais sérieux ? Un seul mec sur Grindr ? Mais ailleurs ?
— Un seul mec en tout, même s’il a eu l’air satisfait, il n’est jamais revenu, voilà, tu sais tout. Et toi ?
Ah ! Moi… Thibault au week-end d’initiation au rugby, aussi décevant que le stage…. Mon prof d’EPS de première, dans les douches du lycée… Maxence, en terminale, passif avide, actif mou… Puis Thomas, Jeremy, Louis… Le livreur de pizza à Noël dernier, sur le canapé du salon, à un mètre de papa qui dormait déjà, bourré… Enfin, Léo…
— Moi ? Un peu plus, mais toujours couvert ! Enfin, si tu me fais confiance, Manu.
— Pour ce que je pense… ce que je sais de toi, maintenant, ma confiance, tu l’as. C’est juste que je n’ai jamais baisé sans capote, et les sensations…
— Plutôt que me… baiser, je préférerais que tu me fasses l’amour, si tu veux bien. Quant aux sensations, un truc me dit que ce sera assez nouveau pour nous deux’’ ai-je murmuré en poussant les doigts sous son vêtement, pour faire coulisser son prépuce.

Manu a joui bien avant moi, et s’est retiré, ramolli, un peu piteux… ‘’Je t’avais dit, je n’ai jamais… sans latex. Mais tu es tellement serré… Je suis désolé, si je pouvais…’’
— Tu peux toujours’’ ai-je soufflé ‘’Ce que tu as dit des petites queues que tu fais… frétiller… le truc sur la prostate, tout ça…’’
— Elle n’est pas petite, mais oui, je peux faire ça, je pense’’ a-t-il dit, encore hypnotisé par la quantité de sa semence qui fuit mon intimité.
Je ne saurai jamais celle de la mienne, lorsqu’il m’a porté au plaisir ultime de la pulpe de ses doigts, il m’a pris en bouche pour avaler, mais je pense que je n’en ai jamais autant émis.

Janvier

J’ai ralenti les mouvements de mon corps dans celui du jeune assistant de cours de ‘Biodiversités et société’, qui m’a proposé de transformer la minable note de mon partiel en un 18/20 sous réserve de le repasser à son domicile, pour jeter un regard à l’écran de mon portable et au message rituel de Manu.
[Rapport du ‘rapport’ de la mi-semaine : Gaëtan (déjà, le prénom…), put**n de soumis, trop efféminé, trop bruyant, hygiène douteuse… Tellement pas toi. Vivement ce week-end]
Je souriais bêtement, lorsque j’ai senti le sphincter de l’assistant geignant pulser sur ma hampe. ‘Ah ouais, c’est vrai, mon oral… Ou plutôt mon rectal, là’ ai-je pensé en me retirant jusqu’à ne laisser que mon gland dans son intimité, pour m’enfoncer d’un coup, peut-être légèrement brusque, mais qui lui a fait pousser un long gémissement.
C’est dans la poche. Enfin, quand je pense poche…’ ai-je ensuite conclu en jouissant, à sa demande, sur son visage ravi.
Pour réponse, j’ai d’abord envoyé à Manu la photo que j’ai prise il y a cinq minutes, des fesses du petit mec dont émergeait aux trois quarts mon sexe emballé dans une capote légèrement brunie, puis un court message
[Pas mieux ici, pour tout]
— Tu l’as, ton 18/20’’ a minaudé dans mon dos l’auxiliaire d’enseignement, en déposant des baisers sur ma nuque. ‘’Tu fais quoi ? Tu bloques la date de l’examen de juin, même endroit… ?’’
— Oui, bien sûr, avec impatience, mais c’est loin’’ ai-je répondu, avec une ironie qu’il n’a pas décelée.
— Je note également les TP de l’année…
Oh ! Pourquoi pas, je m’en fous un peu, Biodiversité n’est pas un cours principal, il m’apporte juste des crédits faciles pour mon cursus.
Manu admet, et comprend d’autant plus que, depuis que j’ai boosté sa confiance en soi, je l’incite à sauter autant de petits culs que possible, histoire d’améliorer son endurance dont l’amélioration est toujours plus évidente. Il a raison, vivement ce week-end…


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 03-02-2023

Le me doute que ce texte est de Jeremy.

Pour le site BelamiOnline, je ne connaissais pas, mais ça m'a fait penser au dessinateur des jeunes fille peu habillées qu'on trouve dans certains périodiques informatique à faible tirage :
https://bellaminettes.com/blog/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Bellamy


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 07-02-2023

Hansel et Gretel
– On ne se ferait un week-end de camping sauvage, juste toi et moi ?’’ a susurré Lucie. Une tente, on se baigne dans les ruisseaux, tu chasseras un gibier, on le cuira au feu de bois…
Ça, c’est ce qui arrive quand une fille de la ville regarde trop de séries.
Je ne suis pas le Witcher, même un lapin, je ne sais pas comment l’attraper, et je ne te parle pas de le tuer et le vider.
– Au temps pour l’aventure et le romanesque, pour un garçon de la campagne…’’ a-t-elle soupiré.
– Quatre-vingt pourcent de surface au sol gazonné et quelques arbustes, ça s’appelle juste une banlieue verte, c’est pas la campagne… D’ailleurs, on n’y trouve pas ce genre d’installation-ci’’ ai-je murmuré à son oreille, avant de reprendre l’invasion de son corps agrippé au mien, au milieu de notre piscine.
Au moins, je suis plutôt fier d’avoir eu l’endurance de me retenir jusqu’à ce que les contractions de son vagin me fassent éjaculer. Et là, Lucie flotte gentiment sur le dos, ses jambes s’ouvrent et se ferment, libérant les filaments de ma semence, spectacle fascinant où j’imagine mes spermatozoïdes agoniser dans l’eau chlorée… Puis un peu le garçon chargé de l’entretien et de nettoyer le filtre de la pâte translucide dont je l’encrasse. Mignon, lui… Enfin, surtout sa façon de me regarder, moi en tongs et en maillot, lui à genoux devant la trappe de la chambre de visite.  
 
Brillant ! Non, mais vraiment l’idée du siècle, merci, Lucie ! Parce qu’évidemment, j’ai cédé à son caprice, pour me retrouver à porter les deux sacs à dos, et à la trainer, elle, sous une pluie battante, dans cette forêt à la con, au sol soit détrempé quand il était ouvert au ciel, soit blindé de racines à l’abri des arbres.
We prepared badly’’ ai-je grogné, en référence à la réplique de Ralph Fiennes dans Le Patient Anglais, qu’elle n’a bien sûr jamais vu, pauvre conne…
– On va peut-être trouver une chaumière dans une clairière ?
– Tu as trop regardé Il Était Une Fois sur Netflix, ça n’existe p… Oh ! De la lumière’’ ai-je dit, en apercevant celles d’une villa moderne, entourée d’un immense jardin parfaitement entretenu. ‘’Allons demander si on peut poser notre tente proprement dans leur jardin’’ ai-je ajouté en passant les grilles ouvertes de la propriété.
 
– Comment êtes-vous entrés ?’’ a demandé un grand jeune homme, méfiant, en ouvrant la porte de la maison.
–J’ai pointé le doigt vers l’entrée béante du domaine, et il s’est tourné pour crier ‘’Mère, vous avez encore oublié de fermer les grilles !’’ avant d’ajouter, radouci, avec un clin d’œil à mon intention ‘’Enfin, soit, vous êtes là, je suppose que je dois vous demander en quoi nous pouvons vous aider.’’
– Quatre mètres carrés de votre gazon pour y poser notre tente, que je m’engage à remettre en état demain matin… S’il vous plait, monsieur.
– Arrête de me vouvoyer, on a le même âge, moi, je suis Charles-Antoine, et vous ?
– Voici Lucie, et moi, c’est Lucas.
– Oh ! Lucie et Lucas, vous avez déjà pas mal de lettres de vos prénoms en commun, quel beau couple’’ a coassé la vieille, soudain apparue derrière le beau mec.
– Nous sommes juste amis’’ ai-je menti, en partie pour soutenir l’étrange réticence de Lucie à admettre publiquement la… profondeur de notre relation, et un peu parce que je ressentais le possible jugement de la vioque.
– Bien, trèèès bien’’ a-t-elle admis. ‘’C’est une maison respectable, ici… Charles-Antoine, nous ne pouvons pas laisser ces enfants sous cet orage, ne pensez-vous pas ?’’
– Tout à fait, Grand-Mère, mais entrez, je vous en prie ! Je ne dois pas vous demander de… Oh, merci’’ a-t-il dit en nous voyant nous déchausser sur le large paillasson de l’entrée. ‘’Vous êtes des invités tout à fait charmants’’ a-t-il ajouté, avec le même regard que le garçon de piscine a pour moi.
– La chambre au bout du couloir pour la jeune fille, et pour ce jeune homme, celle en face de la tienne, mon enfant. Oh ! Pas qu’il faille vous surveiller, elles sont simplement les plus confortables’’ a susurré la sorcière.
– Merci, Madame, Monsieur’’ a minaudé Lucie, à fond dans le personnage d’ingénue d’une de ses séries.
– Je ne sais pas comment vous remercier’’ ai-je ajouté, avec le regard larmoyant du Chat Potté de Shrek.
 
– Oh, c’est joli’’ a clamé Lucie, un peu bêtement, en découvrant une chambre en camaïeu de rose digne d’une princesse Disney, avant de me jeter un bisou volant et d’en fermer la porte.
– La tienne est plus masculine, ne t’inquiète pas’’ a soufflé Charles-Antoine, en me poussant d’une main insistante le long du couloir, jusqu’à une porte qu’il a ouverte sur une chambre aussi sobre que la mienne, en nuances de gris, brun et taupe, ce que je lui ai confirmé. ‘’Même déco que la mienne, en face… Elle était donc faite pour toi’’ a-t-il ajouté avec un sourire.
 
Trente minutes plus tard, je ne dormais toujours pas. Je me suis mis en quête d’une salle de bain où je pourrais m’abreuver à un robinet, sans en trouver jusqu’au palier, d’où j’ai vu de la lumière par une porte entrebâillée, dont s’échappait une conversation… En boxer et pieds nus, j’ai descendu les marches.
– Ce sont des niais, ils ont dit être juste amis, la petite dinde est probablement encore vierge, et si ce n’est pas le cas, le docteur Joliet pourra lui reconstruire une virginité, elle devrait plaire à Harvey.
– Vous avez raison, Granny, elle est parfaite. Mais le garçon, je me le garde, il est pour moi, cette fois ! Quitte à le droguer, je m’en fous, je veux son corps, il me plait trop, lui !
– Eh bien soit, il sera ton jouet de plaisir, tu l’as mérité, mon garçon’’ a dit la vieille, avant d’ajouter ‘’Cette soirée agitée m’impose un somnifère, pour pouvoir dormir’’ et de trifouiller dans un meuble pour produire le bruit typique d’un blister qu’on ouvre deux fois.
Bonne nuit, Carabosse’ ai-je pensé, en remontant les marches, pour la voir, du palier, passer une porte du rez-de-chaussée.
Avant de peaufiner mon plan…
Je suis rentré dans ma chambre, dont j’ai laissé la porte entrouverte, jusqu’au retour presqu’immédiat de Charles-Antoine, qui y a forcément frappé…
– Tu ne dors pas ?
– Non’’ lui ai-je répondu, assis au pied du lit. ‘’Et je ne comprends pas, votre accueil, la chambre confortable, il ne devrait rien manquer, et pourtant…’’
– Tu as envie de Lucie ?
– Non’’ ai-je à nouveau menti ‘’Lucie n’est pas… Et comme ta grand-mère l’a dit, c’est une maison respectable, mais même sans ça…’’
– Tu préfères…’ a-t-il osé, avec un regard gourmant.
– Si je te le dis, tu vas me mettre à la porte…
– Les garçons, donc ?
– Pas les garçons, un garçon’’ ai-je gémi, le regard faussement larmoyant. ‘’Mais je comprendrais que toi, tu ne…’’
Charles-Antoine m’a embrassé et couché sur le lit. ‘’Sois délicat, s’il te plait, je n’ai jamais…’’  Il a été étonné, peut-être un peu ému, et a murmuré ‘’Je serai doux, et patient’’, avant de me retirer mon sous-vêtement et d’appliquer la caresse de sa langue le long de ma raie et de mon scrotum, avant d’engouffrer mon sexe déjà très dressé.
Quoi qu’il m’en coûte, je vais te fatiguer mec’ ai-je pensé, me souvenant des mécanismes d’imagination que je développais pour amener Lucie au plaisir. ‘Ce ne devrait pas être bien plus dur que…’
 
– Aaah ! Putain, ça fait mal !
– Au début’’ a murmuré Charles-Antoine, juste au début, le temps de repérer le point qui… Ah ! Là, je crois’’ a-t-il dit en appliquant la couronne durcie de son gland sur cette partie de mon rectum ridiculement sensible, pour faire lentement monter un plaisir insoupçonné et m’amener à agiter la main sur mon sexe, pour une éjaculation supérieure à ce que j’envoie dans Lucie.
– Ta jouissance, c’était… merci, Lucas… je suis fatigué, mais ça valait le coup.
– Pourquoi ‘merci’ ? C’est toi qui…
– Ce n’est pas tellement moi, c’est ton corps parfait qui m’a donné la motivation, mais je suis plutôt…
– Je n’y connais rien, mais tu veux dire… passif ? ai-je murmuré, tentateur.
– Je pensais plutôt… fatigué, mais si tu as l’énergie…
J’ai jeté un regard vers la fenêtre pour y voir, et lui montrer, une pleine lune…
– J’ai la vigueur d’un loup-garou’’ ai-je clamé pour l’exciter en ouvrant la fenêtre, pour l’y pousser, les mains sur l’appui, pour appliquer ma langue entre ses fesses, avant de me redresser et de poigner ses cuisses, pour le pousser par l’ouverture, pour le voir s’étaler sur la terrasse, le crane explosé.
 
– Lucie, on doit y aller, on les a assez ennuyés’’ ai-je murmuré dès le matin, la pressant de s’habiller. ‘’Ils sont allés à l’église, se faire pardonner je ne sais quoi, allons-y.’’
 
Sauvés !
 
Après une énième séance de piscine où, cette fois, nous nous somme évités, Lucie est rentrée chez ses parents, me laissant seul avec le garçon de piscine.
– Tu as un prénom ? Moi, c’est Lucas.
– Je le sais déjà, et ta copine, c’est Lucie’’ a-t-il dit d’un air désolé. ‘’Moi, c’est Joao’’
– Joâ… ?
– Ça se prononce Jou-ong.
– Oh ! Comme ‘jouissons’ ?
– Je n’osais pas te le proposer’’ a-t-il dit, en virant son pantalon de sweat pour plonger et m’inviter à le rejoindre.
 
Excusez-moi, je vous abandonne, comme je l’ai fait pour Lucie hier, mais j’ai les mains agrippées au bord de notre piscine, et le sexe de Joao m’envahit le rectum, amenant lentement un plaisir déjà infiniment plus grand que celui que Charles-Antoine m’a donné.



RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 07-02-2023

Que voilà une façon  renouvelée de rejouer la célèbre et tout aussi historique «défenestration de Pragues»! Angry Au moins, pas besoin de dire "au-revoir et merci" à ce cher et appétissant Charles-Antoine. C'est quand même bête de se jeter par la fenêtre, surtout depuis la chambre d'en-face! Et c'est le pauvre Harvey qui va être déçu.
Au fait, c'est Lucie ou Julie? On s'y perd un peu... Huh De toute façon, c'est miss casse-pieds!