Récits érotiques - Slygame
Sombres secrets (gay, jumeaux, vih, terminé) - Version imprimable

+- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr)
+-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3)
+--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12)
+--- Sujet : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih, terminé) (/showthread.php?tid=99)

Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 05-06-2021

* 40  *

Je suis stupéfait. Je ne m'attendais pas du tout à ce coup-là.
- Mais... qu'est-ce que tu racontes ?
- Je connais Jeremy, mais j'ignore ce que François pourrait faire, lui. Comprends-moi.
- Euh... mais...  euh... d'accord, admettons. Comment pourrais-je te le prouver ? On est identiques !
- Tu vois où est le problème. J'aime Jeremy... lui et pas un autre. Et ton histoire est carrément démente. J'ai besoin d'être sûr.
- Laisse-moi réfléchir...
Ce que je fais furieusement, tentant de trouver une solution. Des minutes angoissantes s'écoulent. Je me rends compte que l'idée de perdre Antoine m'est douloureuse. C'est... le premier véritable sentiment que j'éprouve pour lui. Ou peut-être pas... est-ce juste la peur de perdre un ami ?
Je reviens en arrière, revenant sur divers moments de ma vie que j'ai partagés avec lui. Peut-être y verrai-je plus clair ainsi...
- Je me souviens de notre rencontre... de tant de choses que nous avons vécues ensemble. Je sais, tu peux toujours dire que j'ai tout dit de toi à mon frère, mais autant de choses, ce serait vraiment étonnant, non ?
- D'accord. Je t'écoute.

École secondaire St Sulpice, Paris, classe de 6ème
- Antoine Mérier.
- Présent !
Voilà comment j'ai fait la connaissance, à onze ans, de mon voisin de table, dans ce si nouvel environnement. Par le plus pur hasard du placement qui l'avait mis à mes côtés - place qu'il ne devait plus quitter ensuite.
J'étais là pour longtemps. St Sulpice faisant collège et lycée, ce qui voulait dire que même si je ne doublais pas, j'en avais pour sept ans à passer ici. Que du bonheur. J'espère que je m'entendrai bien avec les autres, sinon, ce seront sept années d'enfer que je vivrai ici. Autant commencer par sympathiser avec Antoine, car ce serait gênant qu'on se retrouve ennemis alors qu'on est côte à côte.
J'attends fin des cours et sors à ses côtés...


- J'ai un trou, 'toine, je ne me souviens plus de quoi on a bien pu parler à ce moment-là.
- Moi non plus, rassure-toi.
- On a fait un foot ensuite, et puis, bon, on a tissé des liens d'amitié au fil du temps...

Le 15 juin de l'année suivante
- Joyeux anniversaire Jerem !
- Merci ! C'est sympa d'être venu.
- Bah, c'est normal, non ? T'es mon meilleur pote.
- J'aurais compris, tu sais, si t'avais été au ciné avec ta famille. J'arrive même pas à croire que tu n'es pas avec eux.
- J'ai dû beaucoup discuter mais j'ai fini par gagner.
- C'est super ! Allez, viens !


- Tu sais, ça m'avait vraiment touché.
- C'était le but.
- Tu étais déjà amoureux de moi ?
- Non... je commençais à me poser des questions qui devenaient de plus en plus troublantes.
- J'imagine... j'en ai eu tout un lot, récemment. Voyons, par où continuer ? Il ne s'est rien passé de spécial jusqu'à...

Deux ans plus tard
- ...au lycée, Toinou ! Encore quelques mois et on passera à la vitesse supérieure.
- Vraiment ?
- Sérieux, les filles de seconde ne regardent pas les troisièmes, t'as pas remarqué ?
- J'ai pas vraiment prêté attention aux lycéennes... je me contente de ce que j'ai sous les yeux, ça me suffit amplement.
- Tu vas pas me dire que tu as des vues sur quelqu'un de notre classe ?
Je suis vraiment surpris, vu qu'il n'y a pas une seule fille potable, pour mon plus grand malheur.
- Si...
Il l'a dit si faiblement que j'ai failli ne pas l'entendre.

Nous arrivons à la piscine, à temps pour l'ouverture. Tôt le matin, c'est l'idéal, il n'y a pas grand-monde.
Nous nous changeons dans notre cabine et ressortons. Antoine me fixe curieusement. Ce n'est pas la première fois, c'est pour ça que je fais gaffe, mais je le vois, du coin de l'œil. S'il sait que je le vois, il fait mine de rien, mais là... ça devient franchement zarb. Je me tourne soudain vers lui alors que nous approchons des douches.
- Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Qu-quoi ?
Mais il rougit, ma parole ? Pourquoi ?
- Explique-toi, je vais pas te manger.
- Euh... je...
Je le vois avaler sa salive, se lécher les lèvres, il a vraiment l'air gêné.

- Je voulais te faire la surprise...
- Ah ?
- Tu sais que je me débrouille pas mal en dessin, je voulais en faire un de toi, mais je n'arrive pas à te représenter réellement... tu sais, quand on regarde quelqu'un, on ne le regarde pas vraiment, parce que les gens n'aiment pas qu'on les fixe, ça les met en colère.
- Je vais pas me mettre en colère, tu peux me regarder autant que tu veux.
- Merci. Je suis désolé, je voulais vraiment te faire une surprise...
- C'est rien, je suis vraiment touché. Tu sais, je me dis souvent que c'est pas croyable que tu sois aussi sympa. T'es vraiment le meilleur pote que j'aie jamais eu. Et même plus qu'un pote.
- Plus qu'un pote ?
- Ouais.
Il me regarde, les yeux écarquillés, comme si j'avais annoncé vouloir aller sur la Lune. Il m'étonne souvent par ses réactions.
- Qu'est-ce que tu entends par...

Il se tait alors qu'un homme passe devant nous. Lorsqu'il tourne le coin, Antoine m'entraîne de nouveau vers les cabines.
- Viens.
Intrigué, je le suis.
Nous nous enfermons dans ma cabine, et il me regarde intensément.
- Qu'est-ce que tu entends par plus qu'un ami ?
- Bah, un frère. T'es un vrai frère pour moi.
- Ah... c'est gentil.
Je ne le comprends décidément pas. S'il ne fait pas semblant d'être heureux, je suis une fille. Mais je ne veux pas le brusquer. Ça peut attendre.
- Je... je peux te regarder maintenant ?
- Pas la peine de demander la permission, 'toine.

Il me regarde de haut en bas, relève la tête, descend de nouveau son regard...
- Retourne-toi.
J'obéis. J'ai l'impression qu'il respire fortement.
- Excuse-moi...
Il sort soudain de la cabine et s'enfuit en courant. Éberlué, je sors à mon tour, prenant le temps de refermer derrière moi, et le suis jusqu'aux douches. Il est dans l'une d'elles, sous le jet d'eau, me tournant le dos.
- Tu peux m'expliquer à quoi tu joues ?
- Tu peux pas comprendre.
- Ben, je peux essayer.
- Je peux pas te le dire.
- Euh... écoute, je ne sais pas ce qui se passe, mais en tout cas, je suis et je resterai ton ami, compris ?
- Merci...


- Ça te convient ?
- Ça m'a rappelé bien des souvenirs... tu ne peut être que Jeremy, pas de doute. Mais plonger ainsi dans mon passé, de ton point de vue et non du mien, est vraiment intéressant. Ça te dérangeait de continuer ?
- Pas de souci. Les incidents étranges se multipliaient...
- Normal. Je craquais littéralement. J'étais fou amoureux de toi, déjà, mais t'étais inaccessible. Tu ne parlais que de filles, et en même temps, tu laissais des ouvertures qui me laissaient espérer... et c'était une véritable torture.
- Je t'ai laissé des ouvertures, moi ?
- Le coup de « tu peux me regarder autant que tu veux », ça me faisait me demander si tu étais vraiment hétéro ou si tu cachais quelque chose, vois-tu ? Je me raccrochais au plus infime espoir.
- Mouais... c'est bizarre, mais je ne me suis même pas posé de question sur ta demande, t'étais mon meilleur pote et ça suffisait pour moi. Bien sûr, tu as fini par disjoncter, sous mes yeux. Et heureusement d'ailleurs, parce que je ne sais pas ce qui aurait pu se passer...
- Je pensais au suicide...
- Argh. Ne dis pas ça !


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 06-06-2021

Bonjour,
difficile pour Antoine de comprendre que Jérémy ait un frère jumeau. Il se demande avec lequel il discute.
Oui, il y a des souvenirs ou des paroles qui marquent l'esprit! Oui Antoine parle avec Jérémy!

Il faudrait que Jérémy dise enfin qu'il est lui aussi en quelque sorte amoureux d'Antoine!

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 06-06-2021

Mais Jérémy n'est pas sûr d'être amoureux d'Antoine et Antoine souhaite éviter une nouvelle déception.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 06-06-2021

*  41  *

À sa demande, j'ai donc repris le cours de notre histoire commune.

Un an plus tard.
- Tu trouves toujours que le lycée c'est génial ?
- Bah, ouais, pas toi ?
- Tu te réjouis d'avoir cet abruti de Trudet dans notre classe ?
- Ah, non, je parlais pas de ça ! Mais Véro et moi on se fait un ciné, et vu que ça a l'air de bien coller entre nous, qui sait...
- ...
- Faudrait que je prenne des capotes, on sait jamais.
- La ferme !
- Pardon ?
- Arrête de me parler de Véro ! Tu crois que ça m'intéresse ?
Je suis stupéfait, une nouvelle fois, par sa réaction. Que lui arrive-t-il ? Pourquoi se met-il en colère contre moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Je ne te comprends plus, Antoine.
- Bien sûr que tu ne peux pas me comprendre !

Il fait demi-tour et s'enfuit, mais je le rattrape, bloquant la sortie.
- Toinou, ce n'est pas en fuyant que tu résoudras le problème.
- Y a pas de solution, c'est ça le problème !
- Dis-moi ce qui ne va pas ! Je deviens fou a essayer de comprendre ce qui se passe.
- Fous-moi la paix...
Il pleure. Je m'en rends compte avec surprise.
- Je t'en supplie, dis-moi ce qui se passe !
- Je...
Je le vois se battre pour faire cesser ses larmes, rassembler ses forces et son courage. J'ai imaginé des milliers de trucs, même qu'il se fasse violer par son père, j'ai pensé à toutes les hypothèses, mais j'étais à des années-lumière de la vérité. Voilà pourquoi je n'avais rien vu. Et pourquoi je restai bouche bée en l'entendant enfin dire :
- Je t'aime, Jerem. Je t'aime depuis un bout de temps...

- Tu... euh...
Je referme la bouche juste avant de sortir la phrase qui tue : « c'est une blague ? »
Non, vu son état, ce n'est pas une blague.
Je m'assois sur mon lit, retournant cette phrase dans ma tête.
Antoine m'aime ? Mon meilleur ami est amoureux de moi ? Ça alors...
Lorsque je me remets de ma surprise, je suis bien embarrassé.
Je suis sensé répondre quoi,maintenant ?
- Tu es amoureux de moi, c'est bien que tu veux dire ?
- Oui ! Et bordel, ça fait mal ! Parce que toi tu vois juste un ami en moi, et rien d'autre !
- Je ne... je ne suis pas... gay, Toinou.
- T'en est bien sûr ? On aurait dit que ça t'arrachait la bouche de le dire.
- Écoute, je ne suis pas à l'aise avec ça.
Je vois sa réaction et rattrape :
- Je ne veux pas dire que les gays me dérangent, simplement que je ne sais pas comment réagir au fait que tu sois amoureux de moi ! Je n'aurais jamais imaginé...


- Le CO libérateur... il était temps. Ça a calmé le jeu pendant un moment. Moi, il a fallu que je digère cette nouvelle donne, et ça a pris un moment.
- Mouais, j'imagine bien.
- C'est surtout lorsque j'ai compris un truc que ça a éclaté.
- Ouais, ça devait bien me retomber sur le nez de toute façon...

- Dis-moi, Antoine, j'ai percuté, l'autre jour...
- Quoi donc ?
- Toutes ces séances de poses que tu m'as fait faire... je n'ai jamais vu les dessins, et pour cause, n'est-ce pas, ils n'existent pas ! Tu ne faisait ça que pour pouvoir me mater.
- Non, je...
- Ne me mens pas ! Faut-il que j'aie été aveugle ! Tu étais mon ami, je te faisais confiance, et tu en as profité !
- Je suis désolé... je suis vraiment désolé !
- Pfff...


- On s'est brouillés un bon mois avec cette histoire, puis je suis revenu vers toi. Malgré ce qui s'était passé, je tenais à toi, et je souffrais de cette séparation.
- J'ai vraiment été heureux de te revoir. Et, tu sais, je n'avais pas osé te le dire, mais je les avais fait, ces dessins.
- Vraiment ? Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit ?
- Ben... bouge pas, tu vas comprendre.
Il se lève et fouille dans une armoire, sortant un classeur qu'il pose sur son bureau. Il l'ouvre et je me penche sur les dessins qu'il a fait.
- Ah, ouais... tu as eu raison, je ne sais pas comment je l'aurais pris à l'époque... mal, je pense.
- Et maintenant ?
- Je dis simplement que tu as un sacré coup de crayon. Elles sont toutes aussi osées ?
- Toutes.
- Bah mince, c'est...
- Il n'y avait que dans mes dessins que tu étais à moi.
- Je vois. Toutefois, il y a un détail qui me gêne quand même.
- Lequel ?
Je pointe du doigt, sur l'un des dessins, mon sexe tendu.
- Le mien est plus grand.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 07-06-2021

Bonjour,

Mise au point entre Jérémy et Antoine.
Jérémy n'a pas compris qu'Antoine l'aimait, qu'il était plus qu'un ami pour lui, mais un amoureux.
Jérémy est aussi bouleversé qu'Antoine. Il se rend compte alors de ce qui a pu passer par la tête d'Antoine.
Jérémy dit ne pas être gay, qu'il n'a rien contre les gays!
Où en sont les deux "amis"?

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 07-06-2021

*  42  *

- Ah, pour ça, je n'ai pas eu l'occasion de le voir, et pourtant, c'est pas l'envie qui m'a manqué.
Nous rions un moment avant de faire une pause repas. Antoine prépare des spaghettis bolognaise et nous mangeons rapidement. Nous nous installons ensuite sur un canapé qui a dû voir des jours meilleurs. Avant ma naissance.
- Comment as-tu fini par accepter ton homosexualité, Jerem ?
- En faisant une connerie.
- Comment ça ?
Je reste un moment silencieux, mais ça me pèse trop sur le cœur. Il faut que je me confie. J'espère juste qu'il pourra me comprendre.
- Tout a commencé lorsque mon frère m'a appris qu'il était gay...

Je reviens sur ces moments douloureux. Je lui apprends que je me suis donné à un autre, que j'étais si désorienté que je n'ai pensé à rien d'autre qu'à moi-même, à mon désir, et que je ne me suis pas protégé.
Il m'écoute en silence, et alors que j'angoisse de plus en plus à l'idée de sa réaction, il passe un bras autour de mon cou et serre mon épaule. Je le remercie du regard. Je continue mon douloureux récit... jusqu'à sa conclusion tragique.
- Je... je n'ai pas eu le choix ! Si je... je ne l'avais pas fait... il serait mort !
Je ne peux continuer, mais ce n'est pas la peine. Tout est dit.
- Jeremy, je suis vraiment désolé. Je... je voudrais pouvoir trouver les mots, mais... je ne sais pas quoi dire.
- Je vis l'enfer, Toinou.
- Je m'en doute.
- Je comprendrais que tu ne veuilles plus me voir après ce que tu viens d'apprendre..
- Je mentirais en disant que ça ne m'a pas fait mal d'apprendre ça. Mais, au moins, tu ne me l'as pas caché. Il va falloir que je digère ça.
- Je vais te laisser alors.

- Je ne vais pas t'engueuler pour ça, Jerem, tu le fais toi-même suffisamment depuis cette histoire. C'est visible.
- C'est clair. Ça n'arrête pas.
- On fait tous des conneries, soupire-t-il. Je ne pensais pas que nos retrouvailles se passeraient de cette manière... oui, j'ai besoin de réfléchir à tout ça.
- Je suis désolé, Antoine. À chaque fois, je fais tout foirer.
- Bah. Le destin met pas mal de difficultés sur notre chemin...
Il relève les yeux vers moi avant de poursuivre.
- Mais si on parvient à toutes les surmonter, on pourra vraiment s'en réjouir.
- Bon...
- Attends. Tu m'avais dit un truc à propos de ta mère, ce midi.
- Ah oui. Je lui ai dit que je suis gay. Elle l'a bien pris.
- Eh, c'est super ça ! Tant mieux. Rentre bien, je te parlerai sur msn demain soir.
- OK. Au revoir, Toinou.
- Fais pas d'autres conneries, d'accord ?
- J'en ai assez fait comme ça.

Je retourne chez moi et retrouve Jean dans la salle à manger. Il est plongé dans un bouquin, qu'il referme en me voyant entrer.
- T'es pas dans ta chambre ?
- Je t'attendais.
- Pourquoi donc ?
- Maman a dit qu'elle avait quelque chose à nous annoncer, mais qu'elle attendait que tu sois là.
Ah... le moment est donc venu.
Je m'assois face à lui.
- Où est-elle ?
- Chez la nouvelle voisine.
- Marie. OK... Je peux tout autant te le dire.

Il me lance un regard surpris.
- T'es déjà au courant ?
- C'est une longue histoire. Tu te souviens que je t'avais parlé de François, le fils de Marie ?
- Ton sosie ? Tu m'as habitué à tes délires, Jerem, je n'y crois pas une seconde.
- C'est parce que tu ne l'as pas encore vu.
- Eh bien, allons le voir, dans ce cas.
- J'aimerais bien ! Mais il est à l'hôpital, dans le coma, il s'est fait renverser sous mes yeux par un chauffard, et crois-moi, j'aimerais bien que ce soit une blague !
- Wow, du calme, Jerem ! D'accord, je te crois.
- Merci. Eh bien, on a pas mal discuté et...

Combien de fois vais-je la raconter, cette histoire ? C'est la dernière fois, juré. Quand papa sera là, je laisserai maman s'en charger.
- Voilà, tu sais... ce qui s'est passé.
Tu ne sais pas encore que je suis gay, par contre, je vais déjà te laisser digérer ça. Chaque chose en son temps.
- Bah mince alors...
Il réfléchit à ce qu'il vient d'apprendre.
- J'aimerais bien savoir qui est notre vrai père.
- Vu que le don était anonyme, c'est peine perdue.
- Je trouverai !
- Pourquoi te donner cette peine ?
- Parce que c'est mon père... enfin, papa aussi, je l'aime beaucoup, mais l'autre aussi, je veux savoir qui il est, il fait partie de notre vie. C'est un peu comme si le père qu'on a toujours connu était notre beau-père.
- Dans cette situation, je ne voudrais pas voir notre géniteur, vu qu'il ne se serait pas donné la peine de venir nous voir pendant toute notre vie.

- T'as pas tort... mais bon, tu vois l'idée.
- Et comment tu comptes t'y prendre ?
- Je demanderai à Vincent. C'est un super bon hacker.
- Tu lui fais confiance à ce type ? Tu ne le connais que par le net, vous ne vous êtes même pas rencontrés.
- Lui me fait assez confiance pour me donner son prénom.
- Et ça prouve quoi ?
- Quand tu fais connaissance avec un inconnu et qu'il te donne son nom, t'es bien obligé de le croire sur parole, non ? Bah là c'est pareil.
- Je voudrais juste que tu sois prudent, Jean. Surtout avec ce genre de type.
- C'est un ami, Jerem, tu comprends ça ?
- Non, c'est juste une connaissance. Un ami, c'est quelqu'un que tu connais physiquement.
- T'es trop vieux pour comprendre ça.

Je le regarde, ahuri. Et en même temps, amusé. C'est reparti pour un échange fraternel de piques acérées. Il a l'air de prendre la nouvelle assez bien, à moins qu'il ne l'ait mise de côté pour l'examiner à loisir. Après avoir eu confirmation de maman.
- Non mais je rêve ! T'as quatre ans de moins que moi, ptit morpion. Juste un lycéen, donc pas très futé.
- J'ai cru mal entendre...
- Je dis simplement que ton cerveau est encore entre tes jambes. Ça aide pas à la réflexion.
- T'as pas tort sur l'emplacement de mon cerveau, mais moi au moins je ne suis plus puceau !
- Hein ? Depuis quand ?
- Hier.
- Ah, je t'ai grillé.
- Comme si j'allais te croire ! T'es incapable de sortir avec une fille, alors coucher avec...
- Si, je t'assure.
- Combien t'as payé ?
- Salaud. J'ai pas eu à payer.
Même si en fait, ça m'a peut-être coûté très cher...
- Alors, dis-moi, comment s'appelle-t-elle ?


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 08-06-2021

Bonjour,

Jérémy a bien fait de raconter son histoire à Antoine, sans omettre son premier rapport sans protection avec Bruno.
C'est maintenant Jean qui dit qu'il que leur maman souhaite qu'il dise ce qui s'est passé. Jérémy raconte ce qui s'est passé avec François, leur quête ainsi que l'accident qui a envoyé François à l'hosto et qu'il est dans le coma.
Pas question de dire à Jean qu'il est gay, ça peut attendre!

Il devra faire son coming-out à Jean, car ce sera intenable pour lui.
Antoine peut comprendre ce qu'a vécu Jérémy. Arriveront-ils à avancer et à s'aimer?

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 08-06-2021

*  43  *
- ...
- Bah alors ?
- Aucune importance. Je ne suis plus avec... c'est fini.
- Ah. Bon... de toute façon, tu ne m'as pas grillé. Comme tu l'as si bien dit, t'as quatre ans de retard sur moi.
- Ouais... t'as gagné.
- Ça va ?
- Changeons de sujet.
- D'accord. Désolé si je t'ai blessé, je ne le voulais pas.
- C'est pas toi. Je voulais te demander... t'as l'air de prendre étonnamment bien ce que je viens de t'apprendre à notre sujet.
Il baisse la tête.
- Je ne sais pas trop quoi en penser, en fait... je n'appellerai pas autrement que papa celui qui nous a élevé, ça c'est clair. Il a été un bon père pour nous.
- Oui, c'est clair.

La porte d'entrée s'ouvre et notre mère nous rejoint.
- Je lui ai dit pour François et nous deux.
- C'est vrai, maman ?
- Oui, François est bien son jumeau. Et donc, ton frère.
- Eh ben...
- Ça va aller, dis-je. Il a l'air de l'avoir assez bien pris. Et on le doit à celui qui nous a élevé. C'est rare d'avoir un père qu'on admire quand on a nos âges, si je m'en réfère à ce que j'ai connu au lycée.
- Il sera ravi de l'entendre. Il nous appellera ce week-end.
- Ah, super ! S'exclame Jean.
- Des nouvelles de François ?
- Les médecins disent que c'est encore trop tôt pour voir son état évoluer. Il va falloir être patient, mais ils ont bon espoir.

- Ça va être dur...
- Ouais, dit Jean. Je me découvre un nouveau frère, et il... c'est pas juste...
- Non, ce n'est pas juste, la vie est totalement injuste, il faut seulement faire de notre mieux. Et se serrer les coudes.
- C'est ce qu'on fait, maman.
- Je le sais. Je suis vraiment fière de vous.
La soirée se termine plutôt bien, en fin de compte. Maman a le chic pour nous mettre de bonne humeur. Nous regardons un film ensemble et nous couchons plus sereins.
Je me relève à peine couché, en sursaut. J'ai failli oublier mes médicaments, moi.
Les cachets avalés, je me recouche en soupirant. Aucun risque que j'oublie mon erreur, en tout cas, pas avec tous ces comprimés.

21 Janvier 2009
La conversation avec Antoine sur MSN a été courte. Il a besoin de plus de temps qu'il ne le pensait pour digérer la nouvelle. Je l'ai vraiment choqué, je crois. Merde.
Ça m'attriste vraiment. J'aurais dû prendre des gants pour lui annoncer ça. Plus qu'à espérer qu'il finisse par passer l'éponge là-dessus. Parce que dans le cas contraire...
Je serais seul face à mes démons.

22 Janvier 2009
J'ai été voir la psy, et on a parlé de pas mal de choses. Pas encore tout - il y a tant à dire ! J'espère que ça va m'aider en tout cas. Ce soir, j'ai joué avec mon frère sur sa console, il se défend bien le bougre !

24 Janvier 2009
- Vive le week-end ! S'exclame Jean.
- Eh. T'as l'air heureux dis donc.
- Bah oui, je vais retrouver ma copine. Un peu que je suis heureux !
- Ah, oui, vu comme ça, je te comprends.
- Merci, Jerem. Pour tes conseils. T'avais raison.
- C'est dingue quand même, j'ai jamais pu rester assez longtemps avec une fille pour coucher avec et je donne de super bons conseils.
Je me rends compte de ma bourde au regard intrigué que me lance mon petit frère.
- Je croyais que t'étais plus puceau ? T'as fait comment, si t'as jamais été avec une fille ?
- Euh...
- Montre-moi ta poupée gonflable, allez !
J'éclate de rire malgré moi. Jean n'en rate pas une pour me mettre en boîte.

- Assieds-toi, ptit frère. Faut que je te parle.
- T'es toujours puceau, c'est ça ? Tu m'as menti ?
- Non, je ne t'ai pas menti. Je ne t'ai pas tout dit, c'est tout.
- Te sens pas obligé, si tu veux pas. On a tous nos secrets. Moi aussi.
- T'es gentil. C'est pas que je veux pas... c'est juste que c'est compliqué.
- T'en fais pas. Y a pas de problème. Sauf si tu m'annonces que t'es pédé, bien sûr.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 09-06-2021

Bonjour,

Jérémy retrouve une belle complicité avec Jean, son frère.
Pour Jean, c'est aussi un compliqué car il sait qu'il a un frère de plus, François.
Le papa, soit le père qui a éduqué Jérémy et Jean est le papa de cœur, celui qui s'est donné corps et âme pour les deux garçons! Il restera bel et bien leur papa!
Puis c'est cette dernière discussion entre les deux frérots, celle où Jérémy ne sait plus trop comment parler avec Jean. C'est alors Jean qui a cette dernière phrase, glaçante pour Jérémy:  """Sauf si tu m'annonces que t'es pédé, bien sûr.""" !!!

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 09-06-2021

*  44  *

- Pourquoi, qu'est-ce que t'as contre les gay ? T'as pris ta carte du front national ?
- T'es con ou quoi ? J'te fais marcher, je sais bien que t'es pas pédé.
- Non mais tu recommences ! Où est-ce que t'as appris à parler comme ça ?
Il me regarde, franchement étonné.
- Tout le monde parle comme ça, et alors ?
- Et alors ? Pédé c'est une sale insulte, tu le sais ça au moins ? Tu sais d'où ça vient ? De pédéraste. Ça a été utilisé pour dénigrer les homosexuels histoire de les enfoncer encore plus, déjà qu'ils ont pas une vie facile ! Et toi tu sors ça comme ça, insultant tous ceux autour de toi qui ne t'ont jamais rien fait de mal. Tu ne t'es jamais imaginé que des potes autour de toi pouvaient être gay sans que tu le saches ? Tu ne t'es jamais dit à quel point tu pouvais les blesser à chaque fois que tu sortais ce mot ? Mais quel frère es-tu donc ?
Jean est abasourdi. Je sais qu'il n'est pas méchant, mais il faut que je lui fasse la leçon sur cette insulte qui sort trop facilement de la bouche des gens. Il faut que je lui fasse prendre conscience que toute chose a des conséquences, et que les mots ne sont pas anodins. Je lui ai sorti les mots de François, quand il m'avait raconté ce qu'il avait vécu, il avait parlé de ce mot qu'il détestait. Et de l'avoir entendu me concernant, je comprenais pourquoi.

- Excuse-moi, Jerem... tu as raison, je ne me rendais pas compte. On dit ça tellement souvent que... tu sais, quoi.
- Oui, je sais, je suis passé par là, je sais à quel point on dit ça à longueur de journée. Mais c'est vraiment malsain, en fait.
- Je ferai attention, je te le promets.
- Si tout le monde pouvait être comme toi, ptit frère, si seulement...
- Quel ennui ! T'imagines un peu ? Tout le monde pareil ?
- Ouais, à vrai dire, ce serait plutôt l'enfer.
- Je crois, oui. Euh, Jerem... alors, tu voulais me dire quelque chose ?
- Oui... je l'ai déjà dit à maman, et je te le dis parce que je ne veux pas qu'il y ait de secrets entre nous.
- Je t'écoute.
- J'ai compris pourquoi ça foirait lamentablement à chaque fois que je sortais avec une fille.
- C'est cool ça ! Je suis content pour toi.
- Merci, c'est gentil.
- Bah c'est normal. Je veux te voir heureux, tu sais.

- Je suis sorti avec un mec.
- Ah... oh merde, Jerem, je suis désolé, je ne voulais pas te blesser !
- Tu es pardonné, je sais bien que tu ne disais pas ça méchamment. Allez, on ne reparlera plus de ce mot.
- D'accord.
Il reste longtemps songeur, et encore assez coupable, je lui laisse le temps de digérer la nouvelle, le pauvre, ces derniers temps, n'est pas gâté. Il finit par se rendre compte de son long silence et me pose la première question qui lui vient à l'esprit.
- Euh, ça s'est passé comment ?
- C'était très intense. J'ai connu un moment de pur bonheur... le temps que ça a duré.
- Que s'est-il passé ?
- C'était un connard.
- Désolé. Bah tu trouveras quelqu'un, j'en suis sûr, maintenant que tu sais quoi chercher.
- Oui. Peut-être Antoine, si on arrive à recoller les morceaux, tous les deux.
- Il est gay ?
- Oui.

- Tu avais raison, Jerem. Il y a beaucoup plus de gay autour de moi que je ne l'imaginais ! Qui d'autre l'est ?
- François.
- Bah mince...
- Je ne sais pas pour les autres, mais la prochaine fois que tu seras dans la cour de ton lycée, regarde la foule et dis-toi que 10% des gars sont gay ou bi.
- Ouah ! je l'imagine en ce moment même, cette cour, et ça donne le vertige...
- Et dis-toi qu'ils entendent à longueur de journée des blagues ou des insultes homophobes... je pense que j'ai réagi à ça en niant à toute force que je l'étais, et je sortais avec des filles pour me prouver, et prouver aux autres, que j'étais comme tout le monde. Quel gâchis...
- Je suis content que tu le prennes bien. Tu sais, j'avais peur de ta réaction.
- T'es mon frère ! Pourquoi ça changerait maintenant ? Pour le reste... euh... c'est ta vie, quoi.
Je le serre dans mes bras, mon ptit frère. Je ne pouvais pas avoir mon moral plus remonté que grâce à lui.
- Merci, Jean. De tout mon cœur, merci.
- T'as toujours été là pour moi ! Je me dois de l'être pour toi.

C'est le cœur plus léger que je m'installe devant mon ordi, plus tard, pour discuter avec Antoine.
« Salut 'toine »
« Salut »
« Tu as réfléchi ? »
« Je ne sais pas quoi en penser »
« Depuis le temps... je sais que j'ai fait une connerie, mais dis-toi bien que celui qui en paie le prix, c'est moi, là. Si ça se trouve, oui, je suis contaminé, et ma vie ne sera pas bien longue. Et ma mort plus que déplaisante. »
« Merci de m'encourager »
« Tu aurais préféré que je ne te dise rien ? »
« Non. Tu as raison. Mais ce qui me fait mal, en fait, c'est que tu te sois donné à un autre »
« Oui, je l'ai fait, et même si j'ai beaucoup de choses à dire sur ce connard, il n'en reste pas moins que sans lui, je serais toujours en train de me poser des questions sur mes problèmes avec des filles, et toi, tu te demanderais toujours si ton rêve se réalisera un jour »
« C'est vrai, même si j'ai du mal à l'admettre, mais j'ai une question à te poser : pourquoi veux-tu être avec moi ? »


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 10-06-2021

Bonjour,

réaction viscérale de la part de Jérémy face au propos tenus par Jean.
Jean comprend alors la porte du mot "pédé" qui est utilisé et qui fait mal aux personnes qui sont gays.
Jérémy parvient alors à dire à Jean qu'il est gay et qu'il a connu un garçon!
Jean prend son temps, après réflexion, il reparle avec Jérémy en lui demandant comment ça s'est passé.
Discussion via le net entre Jérémy et Antoine.
Arriveront-ils à recoller les morceaux?
Puis c'est cette fin de phrase d'Antoine qui jette une sorte de froid:  """ pourquoi veux-tu être avec moi ? """

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 10-06-2021

* 45 *

J'y réfléchis sérieusement. Je me pose moi-même la question.
« Je pourrais te retourner la question » lui dis-je.
« Parce que je t'aime... mais ce n'est pas ton cas, n'est-ce pas ? »
« J'ai besoin de quelqu'un avec qui partager mes joies et mes peines. Quelqu'un qui serait là pour moi comme je serai là pour lui. Quelqu'un en qui j'aurai assez confiance pour lui confier ma vie. C'est une raison suffisante à tes yeux ? »
« Je crois, oui. Je pense qu'on pourrait commencer quelque chose de sérieux comme ça, mais... »
« Mais ? »
« C'est vraiment pour moi, et pas juste pour coucher ? »
« Je... pour être honnête, je ne sais pas encore faire le tri dans mes sentiments. Ce qui est sûr, c'est que j'ai besoin de quelqu'un, parce que seul, je ne sais pas si je pourrais y arriver. »
« ... tu sais, j'ai assez l'impression qu'en fait, tu veux du réconfort après ce qui t'es arrivé. Je t'aime, Jeremy, mais toi tu ne m'aimeras jamais. Sois honnête et évite de me faire souffrir une deuxième fois. »
« Je regrette, Antoine, je voudrais tellement que les choses soient différentes. »
« Prends ton temps. Je veux être là pour toi, mais pas juste le temps de panser tes plaies. »
« Tu es dur, Antoine. »
« Oui, tu as raison... Mais ça a été vraiment dur pour moi aussi, et je ne veux pas revivre ça. Je tiens à ma vie. »
« Je comprends. Je suis désolé... »
« Pas de souci. Prends le temps de faire le point dans tes sentiments. »
« Ouais. »

Ce n'est pas vraiment ce que j'espérais, mais peut-être est-ce mieux ainsi. Bon. Plus qu'à avoir des nouvelles de François, et savoir si je suis ou non contaminé...
Hum...
Je prends mon mobile, soupire, et appelle Bruno.

- Eh, salut ! Je suis content que tu me rappelles. Qu'est-ce que tu deviens ?
- Je crève d'angoisse, voilà ce que je deviens !
- Pfff... tu prends ça trop à cœur.
- Trop à cœur ? Mais c'est ma vie qui est en jeu, tu ne peux pas comprendre ça ?
- Tu m'appelles toujours pour ça ?
- Fais un test, s'il te plait. C'est tout ce que je te demande.
- T'es lourd.
- Je t'en supplie.

- Si c'est demandé comme ça... d'accord, t'as gagné. Mais ce sera donnant-donnant, parce que ça me fait bien chier de faire ça.
- Quoi, qu'est-ce que tu veux ?
- Ton petit cul me manque.
- Je suis à l'autre bout de la France, et j'ai pas de voiture, moi. Ce sera pas possible.
- C'est à la hauteur de ce que tu me demande, de mon point de vue.
- Je peux pas, je suis coincé ici. Je te demande pas l'impossible, bordel !
- Alors, branche ta cam et offre-moi un spectacle que j'oublierai pas. Je te donne mon msn...
Je coupe la communication.
- Salaud ! Mais quel salaud ! Mais comment est-ce que j'ai pu m'offrir à un connard pareil ! Mais punaise, je me suis donné à lui sans même le connaître, juste parce qu'il était gentil avec moi à ce moment-là !

Jean ouvre la porte à ce moment-là.
- J'ai entendu ce que tu viens de crier, Jerem... je voulais te dire que je suis désolé pour toi.
- Quoi, t'as entendu quoi ?
- La toute dernière phrase. Je passais devant ta porte.
- J'ai pas vraiment envie d'en parler.
- Je tenais à te dire qu'il y en a plein, des mecs qui font ça avec les filles. Visiblement, c'est pareil pour vous aussi...
- J'ai aucune excuse de m'être fait berner comme ça.
- C'est ce que disent les filles... mais le vrai fautif, c'est les mecs. Mais je t'assure qu'il y en a aussi des bien.
- Oui, je sais. Je sais que ta copine sera vraiment heureuse avec toi.

- Et je sais qu'Antoine le sera avec toi.
- Merci, petit frère.
- De rien.
- J'ai besoin d'être seul, vraiment seul, pendant un moment.
- Je vais rejoindre mon ange, tu as la maison pour toi. Maman est chez Marie, elle fait tout pour la soutenir.
- Je la reconnais bien là. Allez, amuse-toi bien.
- T'inquiète ! Dit-il en partant.
- Et protège-toi !
- Toujours !
Mon sourire s'efface tandis que je reviens vers mon ordinateur.
Je rentre l'adresse de Bruno et allume ma cam.
J'ai l'impression de me prostituer. En fait, c'est le cas.
Lequel de nous deux est le plus bas, en ce moment ?


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 11-06-2021

Bonjour,

Antoine ne veut plus souffrir et cela se comprend. Jérémy ne sait plus où il en est mais aime-t-il Antoine, ou est-ce ses hormones qui lui font des tours dans son esprit?
Il y a toujours cette question, Bruno lui a-t-il refilé le sida!
Jérémy lui demande de faire une test mais le salopard lui demande de revenir pour qu'il puisse profiter de son cul.

Pour ma part ça va trop loin, se monter à Bruno à la cam, c'est la porte ouverte à se faire berner et se retrouver sur n’importe quel site de cul!
Jérémy fera-t-il ça à la cam?
J'ai hâte de lire la suite!

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 11-06-2021

*  46  *

Je coupe tout, brusquement, avant que quoi que ce soit ait commencé. Je ne suis pas son chien !
La colère monte en moi, tandis qu'un désir de vengeance se fait jour. Souriant, je me frotte les mains et pose les doigts sur le clavier.
Je lui envoie un simple message.
« Si tu veux ton spectacle, fais ton test et envoie-moi le résultat. Je te donnerai alors le spectacle que tu veux. Je serai ton esclave, je ferai tout ce que tu veux, mais je veux ce document d'abord. »
La réponse arrive aussi vite que je l'imaginais. Je crois que je commence à le cerner, cet abruti.
« Voilà qui me plaît beaucoup. Tu l'auras. Je le fais dès que possible. Je te l'envoie comment ? »
« J'arrange ça, je te recontacte »
« Montre-toi à moi, que j'aie un avant-goût, que je sache que tu ne me feras pas faux bond »
Je réfléchis, mais si je veux lui faire croire qu'il a prise sur moi, je dois jouer le jeu.

Je commence par pousser le verrou de ma porte, histoire d'éviter une grosse humiliation.
Je rebranche ensuite la webcam et le connecte dessus. Il branche aussi la sienne. Je le vois, penché sur son écran, me regardant.
«  Désape-toi et caresse-toi »
J'obéis, lui offrant un strip-tease qui semble beaucoup l'exciter. Lorsque je baisse mon boxer, je suis moi-même tendu à mort. Ce que je regrette profondément, même si ça joue en faveur de mon plan. Je lui donne une belle vue de mon corps, et regarde ce qu'il tape.
« Montre moi ton joli petit cul »
Je coupe alors la webcam.
« Tu auras tout quand j'aurai les résultats. Tout. Je t'appartiendrai. »
« D'accord, d'accord, montre-moi juste ton cul, juste un peu, s'il te plaît ! »
Qui domine qui, en ce moment ?

« Il te manque tant que ça ? »
« Je suis sûr que ma queue lui manque aussi beaucoup. Tu te souviens, n'est-ce pas, comme elle te faisait du bien ? »
Je le vois, toujours sur sa cam, sortir son sexe dressé, et le caresser de haut en bas.
Zut, il a gagné un point sur ce coup, c'est grave à dire, mais oui, j'ai envie de sexe, et même du sien, le souvenir est trop frais dans ma mémoire. Comment est-ce possible, alors que je déteste ce type, que j'aie envie de lui ?
Je rallume la cam, lui fais oui de la tête, toujours nu, bandé, je regarde sa queue en me disant que s'il était dans la chambre...
« Retourne-toi »
Je lui montre ce qu'il veut, tout en me branlant, en l'imaginant prendre possession de moi, en en même temps, m'en voulant pour ça. Que m'arrive-t-il ?
Tout ceci me fait reconsidérer la raison pour laquelle je veux aller avec Antoine. Il avait bien raison, finalement... j'ai envie, non pas juste de bras réconfortants, mais de sexe...

- Oui, j'ai envie de sexe, dis-je tout bas en accélérant les mouvements de ma main, et en me retournant pour faire face à la caméra. Lui aussi s'active sur son sexe.
Mais même si c'est pas un crime, que je sois en manque au point de vouloir de ce connard... punaise, c'est grave de chez grave... il me faut un mec, et vite !
Je me force à m'arrêter - un effort héroïque -  et coupe la cam. Je le regarde se vider sur sa poitrine, tout en me faisant violence pour que ma main ne revienne pas par réflexe sur mon sexe pour finir le travail.
« Je t'enverrai l'adresse par sms. Bye »
« Pas la peine. Je vois bien à quel point je te manque. Tu viendras chercher les résultats. Dans mon lit. Si t'as pas de voiture, tu as des trains. Bye. »
Il coupe aussi.
- C'est un connard de chez connard... et moi je suis une larve.
Qui domine qui, maintenant ?

- Je veux même plus me venger... je veux juste...
Bruno.
- Pourquoi ? Mais pourquoi ?
Je n'ai pas de réponse. Si ce n'est, je m'en rends compte, que ce n'est pas que du sexe. C'est lui que je veux.
Je serre les poings, fortement.
- Non, c'est juste mon premier mec, c'est tout, ça a dû créer un lien, la fameuse première fois, je sais pas, mais je ne vais pas le laisser me ramener à lui, ça non.
Je me rhabille, téléphone à Antoine, fais des recherches sur internet,  puis sors.
Mon ami a du travail à faire, et n'aura pas beaucoup de temps à me consacrer pendant un moment. Je lui ai dit que je comprenais. Je ne lui ai pas dit à quel point ça me posait problème. Il faut que je vide autant mon esprit que mes couilles. Tout, plutôt que de prendre le premier train pour retrouver Bruno.
Une heure plus tard, ma promenade se termine devant les portes d'un sauna gay.
Si j'ai appris une chose, ces dernières semaines, c'est que je ne passe pas inaperçu. Tant mieux. Aujourd'hui, c'est exactement ce que je cherche.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 12-06-2021

Bonjour,

Oups, Jérémy se fait prendre à son propre piège.
Il est devenu accro au sexe, il a besoin de sexe, un point c'est tout.
Bruno le hante, le domine et Jérémy plonge tête baissée se faisant dominé par son premier mec avec qui il a baisé.

Jérémy va-t-il trouver un mec pour se vider la tête et les couilles?

Merci [member=201]inny-2[/member]

Bon week-end !

Philou