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RE: Les vacances de Thomas (Gay, ados) - lelivredejeremie - 17-05-2025 On doit être quelques-uns à avoir testé la réaction d’étranger avant de parler à ses parents, histoire de se rassurer, pour vite réaliser que ‘un(e)tel(le) l’a bien pris’ est un argument absolument foireux… Et que leur intervention ne servirait pas à grand chose :/ Bon, retour au pays, mises au point maladroites, larmes, toussa, toussa… Et faut être réaliste, le double happy ending, j’y crois juste moyen… :’( RE: Les vacances de Thomas (Gay, ados) - bech - 19-05-2025 Chapitre 38 7H15 ! Les diodes rouges du radio réveil brillent dans l'obscurité. C'est l'heure ! Pas le temps de traîner, le train part à 9h04 de la gare de Hannover. — Thomas, je file à la douche et toi tu fais ta valise, ok ! C'est vrai qu'on est rentré très tard hier soir et que du coup rien n'est prêt... — Ok, ça marche ! En sortant de la chambre, Robin allume le plafonnier ce qui fait que de toute façon, la lumière achevant de me réveiller, je ne risque pas me rendormir. Il me connaît bien l'animal ! « Allez c'est pas le moment de traîner, on met le paquet et en dix minutes ça doit être bouclé ! » Je me lève et ouvre en grand la valise vide dans laquelle je déverse, en tassant bien, tout ce qu'il y a dans le placard. Tout est propre ! Birgit tenait absolument à ce que nous ne partions avec tout notre linge propre et il a fallu vraiment protester pour l'empêcher de le repasser ! Je termine juste de boucler ma valise, difficilement, on ne sait pas pourquoi mais c'est toujours plus difficile au retour... comme si les vêtements s'étaient imprégnés de souvenirs et de ce fait prenaient plus de place... , quand Robin rentre dans la chambre. — Vas-y Thomas, à toi ! Décidément il est speed ce matin. Moi, je dois me faire violence pour être efficace et puis si ça ne tenait qu'à moi je le raterai bien ce foutu train ! ... Quand nous descendons, tout le monde est là, à nous attendre. Même Dieter a sacrifié sa grasse matinée pour nous accompagner au train, c'est vraiment super sympa. Je n'ai pas trop faim mais je mange car je vois que ça fait plaisir à Birgit. — Ich werde doch nicht ihr mit einem leeren Magen weg fahren lassen! (Je ne vais quand même pas vous laisser partir le ventre vide !) Dieter nous regarde et sourit. Quand Birgit a décidé quelque chose ce n'est pas la peine d'essayer de vouloir lui expliquer que j'ai déjà l'estomac plein après mon bol de céréale et que je n'ai pas d'appétit aujourd'hui... 8h05. Branle bas de combat ! On a déjà cinq minutes de retard sur l'horaire prévu... Nous remontons chercher nos valises dans la chambre tandis que Birgit sort sa voiture du garage et que Dieter embarque les enfants dans l'Audi. Je regarde une dernière fois cette chambre, témoin privilégié de notre amour. Elle va me manquer. Je jette un regard circulaire et grave en moi tous les éléments qui ont constitués notre havre, notre nid... Trois coups de klaxon retentissent. Je m'arrache à mes pensées et descends les escaliers à toute vitesse. — Ich komme, ich komme ! (J'arrive, j'arrive !) J'enfourne la valise dans le coffre et vient m'asseoir à l'avant à coté de Birgit. Robin est dans l'Audi avec Andreas et Florian et le petit Michaël derrière moi dans son siège auto. — Es ist schon zehn nach acht, wir sind spät!" (Il est déjà huit heures dix, nous sommes en retard !) Birgit démarre brusquement et la voiture sort de l'allée. Juste le temps pour moi de regarder une dernière fois la maison, le jardin et nous tournons déjà dans la rue du lotissement. Ça y est Laatzen, c'est fini ! ... — Du bist doch sehr still Thomas... (Tu es bien silencieux Thomas...) — Ja, alles geht so schnell, alles ist schon vorbei... das macht mich melancholisch. " (Oui, tout est allé si vite, c'est déjà fini..) J'ai le coeur serré mais je m'efforce de ne pas trop le laisser paraître... Elle appuie sur le champignon, Birgit, cette fois-ci, on dirait qu'elle ne veut pas se faire semer par Dieter sur l'autoroute... On est samedi matin, il n'y a personne sur la route. Je ne suis pas inquiet, on n'arrivera pas en retard. — Birgit, ich glaube wir haben doch Zeit oder? (Birgit, on a le temps, non ?) — Ja, das weiß ich aber ich bin nervös und ich muss Etwas machen, so schimpfe ich nach allen! (Oui, je sais mais je suis nerveuse et il faut que je m'occupe c'est pour ça que je râle après tout le monde !) — Genau so wie meine Mutter! (Exactement comme ma mère !) — Die Mütter machen sich immer Sorgen für ihre große Jungen, wusstest du es nicht? (Les mères se font toujours du souci pour leurs grands garçons, tu ne savais pas ça ?) Je souris. Elle vient presque de me dire qu'elle se fait du souci pour moi, comme une mère... ... 8h39. Nous rentrons à la gare. Il n'y a vraiment pas le feu, nous avons six minutes pour arriver jusqu'au train et retrouver tous les autres... Tout d'un coup, j'ai envie que tout soit fini et que nous soyons déjà partis. Je n'aime pas ces moments, ça me met mal à l'aise et j'ai toujours l'impression de ne pas être à la hauteur... Ça y est je les vois ! Tout le groupe est là sur le quai encore vide. Patrick et Jutta s'agitent dans tous les sens, discutent avec tout le monde, règlent mille problèmes, la routine quoi !... Nous nous signalons auprès d'eux et après avoir fait un petit signe à Marjo et Alexis, nous retournons vers toute la famille Kirchman. Le train rentre en gare quelques minutes plus tard. C'est le moment des adieux ! Tout le monde est un peu emprunté, on n'a pas grand-chose à se dire sinon qu'on est tous tristes de se séparer, certainement conscients que l'on ne se reverra plus même si on ne le formule pas... ce n'est pas de l'hypocrisie, c'est juste le désir de ne pas se faire trop de mal ou de croire à un hypothétique retour... C'est Birgit qui coupe court et se lance. — Birgit : Jungen, ihre Abreise macht uns sehr traurig aber wir haben drei wunderbare Wochen mit ihnen verbracht und ich glaube dass es für alle eine sehr schöne und bereichernde Erfahrung war. Bitte, gib uns Nachrichte, wir werden darauf warten... (Les garçons, votre départ nous attriste vraiment mais nous avons passé trois magnifiques semaines ensembles et je crois que pour tout le monde ce fut une très belle et très riche expérience. Donnez- nous de vos nouvelles, nous les attendrons avec impatience...) — Robin : Danke, Birgit! Danke für alles und ich meine es wirklich! (Merci Birgit ! Merci pour tout et je le pense vraiment !) — Thomas : Ja danke! Wir sind euch für viel mehr als ein schöner Spachaufenthalt verdankt. (Oui, merci ! Pour nous, ça a été beaucoup plus qu'un simple séjour linguistique.) Ihr habt alle erlaubt dass unseres Lebens eine Bedeutung haben kann... (Vous nous avez permis de donner un sens à notre vie...) On se regarde, visiblement tous émus et on s'embrasse chaleureusement en souhaitant se revoir bientôt... qui sait ça arrivera peut-être... Jutta vient interrompre cette séance d'adieu en nous demandant de monter au plus vite dans le train. Derniers baisers, dernières accolades et nous embarquons... C'est vraiment la fin du séjour... On s'installe rapidement en face d'Alexis et Marjo, qui nous ont gardé des places et on retourne à la fenêtre, coté quai, pour faire un dernier au revoir à tout le monde... Le train s'ébranle doucement, les visages se contractent un peu puis s'éloignent avant de disparaître happés par la distance... cette fois c'est vraiment fini... ... Dans le wagon flotte d'abord un peu de mélancolie, vite oubliée, à notre âge on zappe vite... et c'est bien sûr au retour en France dans sa famille et aussi aux vacances d'août que tout le monde pense. J'y pense moi aussi, mais pas avec le même enthousiasme que les autres. Non, décidément Robin et moi, avons du mal à partager l'allégresse de nos compagnons de voyage... — Alexis : Ça va les gars ? demande Alexis remarquant notre air abattu. — Thomas : Ouais, tu sais pour nous c'est dur. On compte plutôt le temps qu'il nous reste. Tout le monde décompte impatiemment les heures qui les séparent de l'arrivée et nous c'est le contraire... — Alexis : C'est sûr mais il faut pas que vous vous laissiez abattre ! C'est aussi à partir de là que vous pourrez faire quelque chose ! — Robin : Oui mais toi, après les vacances tu retrouveras Marjo et vous continuerez à vous voir, à vous aimer... nous c'est la mort... — Marjorie : Faut voir, après mes vacances entre filles, Alexis, ce sera peut-être qu'un lointain souvenir ! dit malicieusement Marjo. — Alexis : Ah non, pas question ! Si tu me largues, fais le maintenant comme ça moi aussi je pourrai m'amuser ! D'ailleurs, maintenant que j'y pense j'ai plusieurs copines qui ne partent pas cet été et qui m'ont suppliées de passer les voir... — Marjorie : C'est ça mon p'tit gars, attend que j'apprenne un truc comme ça et je t'égorge avec ma lime à ongle ! Ils sont sympas de faire leur sketch pour nous changer les idées, on n'est pas dupe mais on sourit et on essaye de ne plus penser à nous... Patrick et Jutta font le tour du wagon et discutent un peu avec tout le monde. Ils arrivent bientôt à notre hauteur. — Patrick : Alors les quatre inséparables, que pensez-vous de ce séjour ? C'était comment l'Allemagne ? On leur répond d'un même élan unanime que vraiment c'était super et on les remercie pour tout ce qu'ils ont fait pour nous — Jutta : Et la langue ? Vous avez fait des progrès ? — Marjorie : Bon c'est sûr que je me sens pas encore suffisamment forte pour y retourner toute seule mais j'ai vachement progressé ! — Alexis : Moi c'est pareil. — Robin : Moi aussi et je pense qu'avec un deuxième séjour j'arriverai à un bon niveau. Déjà à la fin j'avais l'impression de presque tout comprendre. C'est plus pour parler qu'il me manque encore du vocab ! — Jutta : Et toi Thomas ? J'ai l'impression que tu es quasiment bilingue maintenant ? — Thomas : Bilingue, je sais pas mais j'ai pris confiance en moi et je pense que je peux me débrouiller correctement. — Robin : Arrête ton char ! C'est un vrai dictionnaire français/allemand ! C'est bien simple, je crois pas qu'il du demander à quelqu'un de la famille ou à nos copains allemands de répéter une seule fois ! — Alexis : C'est vrai qu'à part peut-être du vocabulaire spécialisé dans les pharmacies... Ça c'est un coup bas ! Je rougis en repensant à la fameuse scène et les autres éclatent de rire devant nos deux accompagnateurs un peu perplexes... — Thomas : On a surtout eu la chance de tomber dans une famille super et on a beaucoup parlé avec tout le monde. On est pas mal resté à Laatzen avec des amis d'Andreas, le fils de notre âge, et c'est vrai que du coup on a bien profité du séjour. — Patrick : Madame Kirchman est venue me parler tout à l'heure et elle était enchantée de vous avoir eu à la maison. Elle m'a dit que votre départ la rendait presque malade et que vous vous étiez très très bien intégrés à la famille... elle m'a montrée l'adaptation de Göttingen que vous avez fait pour elle, elle était très émue... — Jutta : Elle nous a aussi expliqué votre situation... reprend Jutta en regardant Marjo et Alexis en hésitant. Ceux-ci comprennent le message et se lèvent malgré nos protestations, pour nous laisser parler tranquillement. — Robin : Birgit est vraiment quelqu'un de génial et elle a été comme une mère pour nous... — Thomas : Et toute la famille a été incroyablement géniale alors c'est sûr, maintenant on est un peu désemparés, surtout que Robin déménage en Suède alors c'est un peu la fin du rêve... — Jutta : Voulez-vous qu'on contacte vos parents, quand vous leur aurez parlé, qu'on leur explique, qu'on leur dise tout simplement que vous êtes deux garçons très bien dans vos têtes et qu'ils peuvent avoir confiance en vous... — Thomas : C'est vraiment très gentil de votre part. Non, c'est beaucoup plus que ça d'ailleurs ! Mais on ne sait vraiment pas comment ça va se passer, si on va en parler à nos parents tout de suite ou si on attend un peu pour essayer de pas trop les choquer... — Jutta : Ecoutez, je vous donne mon numéro de téléphone et si vous croyez que ça peut être utile, téléphonez-moi ou dites à vos parents de m'appeler... On les remercie tous les deux, un peu surpris quand même de cette démarche, mais très touchés et assez remués... Vraiment on a rencontré au cours de ce voyage des personnes d'une grande ouverture d'esprit qui ont fait preuve à notre égard de compréhension de façon incroyable. Comme si elles étaient touchées par notre sort et manifestaient alors une volonté de nous protéger, de nous aider à porter une partie de notre fardeau... Cela dit, c'est à nous de faire le boulot auprès de nos familles et à personne d'autre !... et après on verra... ... Que dire d'autre ? Que ce fut un peu misérable, que l'ambiance ne s'est pas franchement égayée... On a joué aux cartes pour passer le temps mais sans grande conviction... Le seul moment un peu marrant c'est quand Marjo est allée aux toilettes et que Robin a demandé à Alexis si les capotes lui avaient été utiles... Il a rougi avant de nous avouer que non, que Marjo se sent pas encore prête, mais que... il ne désespère pas... et que peut-être avant la fin des vacances... Les adieux ont été douloureux. Marjo, qui feint toujours une certaine insensibilité, a un peu craqué ce qui nous a tous obligé à sortir un mouchoir... C'était sympa et douloureux en même temps. On s'est promis de s'écrire, de s'appeler... On s'est embrassé une dernière fois et on s'est quitté dans un couloir de métro, eux filant gare de Lyon et nous prenant la direction de Montparnasse. RE: Les vacances de Thomas (Gay, ados) - bech - 22-05-2025 Chapitre 39 Nous sommes seuls, au milieu de la foule des parisiens, des voyageurs et des touristes de toute nationalité. Les gens marchent vite, silencieusement. C'est comme un flux incessant et nous sommes deux feuilles mortes emportées par le courant... Je suis crevé et j'ai faim et après une bonne demi-heure de tribulation souterraine, nous arrivons enfin à Montparnasse. Il est presque quatre heures et demie mais notre train ne part qu'à 17h18. Nous décidons donc de nous attabler et de manger un morceau. — Putain, je suis mort ! — Ouais, moi aussi. J'ai chaud, je transpire de partout et j'ai mal aux pieds ! Je mords dans mon sandwich, beurk ! le pain est mou et le jambon n'a pas belle allure... — Dans moins de trois heures, ce sera la fin ! — Arrête Thomas ! Qu'est-ce qu'on peut y faire ? Prendre un billet pour la Lozère et aller se cacher au fond d'un champ en pleine campagne... — Non mais c'est juste que... — Excuse, j'suis énervé... ... La conversation tourne en rond ou plutôt ne tourne pas rond ! Nous n'avons rien à nous dire sinon que de faire le constat de notre désespoir, de notre angoisse et de notre mal être... Cela fait beaucoup de blancs et peu de perspectives... ... Il est presque cinq heures et nous décidons d'aller sur le quai pour voir si le train est déjà là. C'est le cas et après avoir repéré notre wagon, nous montons nous y installer. Il n'y a quasiment personne dans le wagon, bizarre, on est pourtant samedi, en plein départ de vacances, à moins qu'il ne s'agisse d'un train supplémentaire de dernière minute... On s'installe dans un des bouts pour ne pas être loin des bagages et on attend. — Thomas, concrètement comment on va faire ? — Tu veux dire, quand on sera à Angers ? — Oui ! — À mon avis, il faut que tu parles à tes parents dès ce soir mais comment ?... Soit tu ne dis rien pour nous et tu essayes de la jouer genre ado rebelle, je suis grand maintenant, j'ai le droit de décider de ma vie et vous pouvez pas m'obliger à aller en Suède... — Ça, ça ne marchera pas ! Mon père ne me laissera pas faire mon numéro. Ça donnera Robin, il faut que tu comprennes que dans la vie on ne fait pas toujours ce qu'on veut et il faut parfois mettre de côté ses désirs personnels pour le bien-être de tout le monde ! — Et ta mère ? — Là-dessus, elle suivra complètement mon père ! Si je le braque à mon avis c'est mort ! — Alors, il ne reste que la deuxième option... tout leur dire ! Mais bon... là, il faut le sentir. Ça fait un peu... ça passe ou ça casse ! — Ouais, leur dire dans la même phrase, je suis gay et je veux pas quitter mon amoureux qui habite Angers... ça risque de faire des dégâts... je vois d'ici la scène, ma mère en larme et mon père en colère ou pire, glacial et là, aucune chance pour qu'ils me laissent tout seul à Angers ! — Et si je venais chez toi pour qu'on leur parle tous les deux ?... Non, c'est ridicule, ils seraient peut-être encore plus choqués et ils se sentiraient agressés et réagiraient encore plus fort... — S'il vous plaît, pouvez-vous m'aider ? S'il vous plaît ! On prend brusquement conscience que quelqu'un nous interpelle, on se lève vers l'entrée du wagon où une vieille dame nous adresse un grand sourire. — Excusez-moi de vous déranger, pourriez-vous prendre ma valise parce que je ne peux pas la porter ? — Bien sûr Madame, je m'en occupe. Robin saute du wagon et pendant que j'aide la vieille dame à monter, il prend la valise et l'emmène dans le compartiment. La vieille dame nous remercie chaleureusement et s'installe un peu plus loin. ... C'est vraiment bizarre, à part quelques personnes qui sont montées depuis l'arrivée de la vieille dame, le compartiment est quasiment désert et le train part dans quelques minutes. ... Ça y est nous partons. Encore une étape de franchie, c'est la dernière ligne droite avant l'arrivée à Angers, avant la fin... J'ai pris la main de Robin, à priori personne ne peut nous voir, sauf peut-être cette vieille dame qui est en vis-à-vis de nous quelques rangées plus loin. Il n'est pas insensible et s'est rapproché de moi, nos corps se touchent et je pose ma tête contre son épaule. Il se tourne vers moi, lâche ma main et passe sa main dans mes cheveux avant de se pencher pour m'embrasser. Je jette furtivement un œil vers notre voisine mais ça va, elle lit son magazine et ne nous regarde pas. Je m'abandonne au baiser de Robin et nous nous embrassons avec passion. Je sens soudain sa main sur ma cuisse. Il me caresse et remonte rapidement vers l'entrejambe... Je réagis illico ! Mon sexe gonfle et se durcit alors qu'il me pelote carrément maintenant ! — Arrête Robin, on va nous voir ! — J'ai trop envie, s'il te plait une dernière fois ! — Non pas ici ! C'est pas jouable ! — Ok, alors on va dans les toilettes ! Je suis surpris mais j'ai envie de lui moi aussi maintenant ! — D'accord, tu y vas le premier et je te rejoins dans deux minutes Il se lève et se dirige vers les toilettes situées à l'extrémité du wagon, juste à côté de nos bagages... Je me lève à mon tour et croise le regard de la vieille dame. Je tourne rapidement la tête et sors du compartiment. Je me sens un peu bizarre, comme coupable mais j'écarte cette idée et frappe doucement à la porte des toilettes en murmurant. — Robin, c'est moi ! Il m'ouvre aussitôt et je m'engouffre dans la cabine. C'est tout petit. À deux on ne peut pas beaucoup bouger et ce n'est pas franchement romantique mais visiblement Robin n'en a cure ! Il m'embrasse à nouveau et parcours mon corps de ses mains fiévreuses... Puis il s'assied sur le siège des toilettes et entreprend de déboutonner mon pantalon... Il le fait glisser sur mes jambes, me caresse le sexe à travers le tissu du slip et le baisse à son tour. Mon sexe bandé se tend vers lui. Il me caresse doucement puis se baisse et l'engloutis dans sa bouche ! Je me retiens pour ne pas gémir... Il va vite. Ce n'est pas tendre, c'est une frénésie, une rage sexuelle qui s'est emparée de nous. Très rapidement, je sens la sève monter et j'éjacule dans sa bouche. Nous échangeons nos place et j'entreprends aussi rageusement que lui de satisfaire son désir sexuel. C'est comme un besoin impérieux, irrépressible qui nous guide et nous emporte... Alors que je tête voluptueusement son gland, je lui introduis un doigt dans l'anus ce qui le fait jouir aussitôt en lâchant un gémissement de contentement.... Nous nous réajustement rapidement et silencieusement, presque tristement nous sortons des toilettes et regagnons nos places... Heureusement d'ailleurs car quelques minutes plus tard, le contrôleur passe. J'ai un frisson dans le dos en pensant à ce qui serait arrivé s'il était venu plus tôt. Je regarde Robin et observe un sourire en coin sur son visage alors qu'il tend son billet. — C'était moins une ! me glisse-t-il quand le contrôleur sort du wagon. — Arrête, rien que d'y penser... ... LE MANS, LE MANS, DEUX MINUTES D'ARRÊT ! « Le Mans, déjà ! Ça veut dire que dans une demi-heure on est à Angers ! » Je regarde Robin, nous ne disons rien mais visiblement il pense la même chose. Je reprends sa main et la serre fort... Nous nous embrassons à nouveau et cette fois-ci, j'en ai rien à faire du regard des autres. De toute façon ils ne nous connaissent pas et ils peuvent bien penser ce qu'ils veulent... Je sens les larmes qui montent et j'essaie de les contenir mais c'est trop fort et je les sens bientôt ruisseler le long de mes joues... — Ne pleure pas mein Liebchen, ne pleure pas Thomas ! — Je sais mais je peux pas !... Le silence à nouveau. Je suis dans un brouillard mental, je ne perçois plus grand-chose, perdu dans mes tristes pensées... Le paysage défile, les noms de petites villes s'égrènent et forment un compte à rebours dans ma tête. 'C'est fini, c'est fini, c'est fini. Je ne le verrai plus, c'est fini... » Je pleure à nouveau, silencieusement. Je n'ose pas regarder Robin alors je regarde devant moi et j'aperçois une nouvelle fois la vieille dame qui me fixe. Son regard est empreint de compassion, comme si elle avait compris notre drame, juste en nous observant. Elle me sourit doucement mais je tourne la tête. C'est mon chagrin et je ne veux le partager avec personne, ami ou inconnu ! Robin regarde par la vitre et j'aperçois à mon tour les maisons des villes de la banlieue d'Angers. Elles défilent toujours trop vite même si nous ralentissons progressivement. — Thomas, il vaut mieux qu'on se dise adieu maintenant car si on attend la sortie de la gare quand nos parents seront là on va se mettre à chialer tous les deux ! — Oui, t'as raison mais... — Oui, je sais moi aussi, ça me tue ! Il a presque crié en disant ces derniers mots. Nous levons et nous enlaçons une dernière fois. Je l'embrasse, je ne veux pas le laisser partir même si je sais qu'il a raison... — Thomas, soit raisonnable... Il s'arrache brusquement à mon étreinte, marche dans l'allée et se dirige vers les bagages. Il sort sa valise de l'endroit où elle était entreposée et l'ouvre. Il fouille rageusement dedans et en sors le cadeau de Birgit, le beau sweat bleu avec son nom de brodé et revient vers moi. — Tiens, on va les échanger ! On dira qu'on s'est trompé ! Je fonce à ma valise et extirpe mon sweat que je lui tends à mon tour. — Je t'aime Robin ! — Je t'aime Thomas ! Je t'aime ! Souhaite nous bonne chance pour ce soir quand je parlerai à mes parents... Il retourne prendre sa valise et traverse le wagon dans l'autre sens pour s'éloigner maintenant avant qu'il ne soit trop tard et que nous ne craquions complètement. Je reste hébété et le regarde partir, les épaules basses, traînant sa valise comme tous les malheurs du monde et disparaître derrière la porte opposée du wagon... RE: Les vacances de Thomas (Gay, ados) - lelivredejeremie - 25-05-2025 C'est choupinou, le truc de l'échange des sweats, qui ne sortiront de sous leurs oreillers respectifs que pour être trempés de larmes (ou d'un autre fluide physiologique), avec interdiction pour leur mère de jamais le laver. Je m'attendais un peu à ce que la vieille dame intervienne, j'avoue... RE: Les vacances de Thomas (Gay, ados) - bech - 26-05-2025 Chapitre 40 Le train freine puis s'immobilise. ANGERS ST LAUD, ANGERS ST LAUD, DEUX MINUTES D'ARRÊT ! Je me lève brusquement, réflexe conditionné par les paroles du speaker de la gare. Je prends ma valise et nerveusement descends du wagon. À l'autre bout j'aperçois Robin. Il est déjà descendu du train et il a l'air de me guetter. Il lâche sa valise, cours vers moi, m'embrasse fougueusement et murmure à mon oreille. — Je t'appelle dès ce soir quand je leur aurai parlé ! Je t'aime mon Tommy ! — Je t'aime Robin ! Ma voix n'est qu'un murmure tellement j'ai la gorge serrée. Je le regarde s'éloigner du quai, descendre les escaliers et disparaître dans le tunnel de sortie. Je reste un moment sans réagir puis me mets lentement en marche... « Bon allez, fais un effort ! Il faut que tu aies l'air heureux mon petit Thomas, sinon les parents ne vont pas comprendre ! Allez tu souris et tu lèves la tête ! » J'essaie d'oublier Robin et je me concentre sur les retrouvailles imminentes... À la sortie de la gare, je ne vois personne. Je regarde autour de moi, mais non, pas de visage connu... « Bizarre, pourtant on a pris le bon train ! » Devant la gare, il y a plein de monde. À l'arrivée des trains de Paris, c'est toujours les embouteillages, la foule, le bordel quoi ! Je ne vois plus Robin, il est peut-être déjà parti ! Mon cœur se serre à cette idée, j'aurai voulu le voir... — Thomas ! Thomas ! Une voix familière retentit derrière moi. C'est Charlotte, ma sœur. Je me retourne et la vois qui cours vers moi et se jette dans mes bras ! — Salut Thomas ! Ben dit donc t'as l'air crevé ! — Salut Charlotte ! T'es toute seule ? — Non mais Papa n'arrivait pas à se garer alors je suis descendue. Le temps qu'il trouve une place ! Je la regarde. Elle a changé, un je ne sais quoi de plus féminin, plus... Elle a grandi et elle est jolie dans son t-shirt turquoise. Elle a un peu coupé ses cheveux, elle fait jeune fille ! — Dis donc Charlotte, t'as changé de look ! T'as un copain ou quoi ? — Ça me va bien non ? Qu'est-ce que t'en penses ? Ah, voilà Papa ! — Bonjour Papa ! — Bonjour mon grand ! Tu as fait bon voyage ? Nous nous embrassons et commençons à échanger sur les vicissitudes des citadins face à la pénurie de places aux alentours des gares... Tout d'un coup je décroche. Je viens d'apercevoir Robin et une dame blonde, bien habillée, qui marchent dans notre direction. Mon cœur cogne dans ma poitrine, je n'entends plus mon père qui continue sans moi... Ils se rapprochent. Ils sont maintenant tout près. — Salut Thomas ! C'était chouette Laatzen, hein ! On s'appelle ! me dit-il en faisant un signe de la main en passant et en saluant de la tête ma sœur et mon père. — Ouais, super ! À bientôt Robin, Bonjour Madame. Il passe sans s'arrêter. Je le suis des yeux, incapable de détacher mon regard, tétanisé... Mon père s'est arrêté de parler. Il a l'air d'attendre une réponse de moi. J'ai du raté une réplique... — Excuse-moi Papa, j'avais la tête ailleurs. — Où ça ? En Allemagne ? reprend Charlotte. — Bon on y va, ta mère n'a pas pu venir mais elle est impatiente de te voir et je pense qu'elle doit déjà nous attendre à la maison ! — Sûr ! Moi aussi, je suis impatient ! Je triche et j'y mets toute ma conviction car pour l'instant j'ai le cœur en morceaux et si ça ne tenait qu'à moi, je serai en train de courir après Robin... Je sens comme un picotement sur la nuque. Je me retourne et aperçois à quelques mètres, un peu en retrait près de la file des taxis, la vieille dame du wagon qui me regarde. Cette fois, je ne détourne pas le regard. Elle me regarde intensément et elle me fait sourire triste qui me fait presque monter les larmes aux yeux. Je lui souris à mon tour et vite je tourne la tête de peur de me mettre à pleurer... — Tu viens Thomas ? dit une nouvelle fois mon père qui a pris ma valise et à commencer à marcher. — J'arrive Papa, j'arrive ! ... Dans la voiture, ma sœur nous noie sous un flot ininterrompu de paroles. Elle me raconte en détail ce qu'elle a fait avec ses copines, ce qu'elle va faire demain et la semaine prochaine, son prochain séjour chez mes grands-parents... Un vrai moulin, mais ça m'arrange bien comme ça je n'ai pas à parler... Je reste quasi silencieux et l'écoute distraitement, relançant la conversation de temps en temps par une question ou une remarque... Mon père non plus ne dit rien. Il doit attendre que nous soyons rentrés pour partager avec ma mère le récit de mon séjour. ... Nous arrivons. Ma mère devait guetter la voiture car à peine sommes nous arrêtés, qu'elle sort de la maison et se précipite vers nous. — Thomas mon grand ! Et elle se jette à mon cou pour m'embrasser. — Bonjour Maman ! Tu vas bien ? — C'est à moi de te poser cette question ! Bien sûr que je vais bien puisque tu es de retour et toi comment ça va ? Allez rentre et viens nous raconter tout ! Comme tu nous as manqué ! Je me crispe un peu car la joie de ma mère me fait plaisir et me donne des remords en même temps. Pendant ces trois semaines et particulièrement dans la deuxième partie du séjour, je n'ai guère pensé à eux. J'étais trop focalisé sur moi et sur mon histoire d'amour avec Robin et je les ai presque oubliés alors qu'eux visiblement... j'aurai du leur écrire plus souvent... ... On s'est installé dans le salon. C'est étrange comme impression. Je reconnais tout de suite la pièce avec ces vieux meubles sombres, la tapisserie blanche, le grand tapis sur le parquet, la télé écran plat récemment achetée... mais je m'y sens un peu étranger. Ce n'est pas le cadre qui m'était familier ces derniers temps... « Bon allez, je suis chez moi maintenant. C'est la maison ! Allez faut que je fasse un effort ! » — Alors Thomas, raconte nous un peu ! reprend ma mère après nous avoir servi à boire. Alors, je leur raconte tout. Tout ce qui est racontable bien sûr ! Le voyage aller, la tension à l'arrivée à Hanovre, la famille Kirchman, les cours d'allemand, les activités avec le groupe et avec Andreas et Robin... tout ! Ça dure presque une heure et ça me fait du bien ! Je pensais que j'allais galérer, ne pas avoir envie mais non, c'est aussi un moyen pour moi de revivre le séjour et j'y prends beaucoup de plaisir. Bien sûr de temps en temps, Robin arrive en première ligne de mes pensées et ça me transperce le cœur mais je ne crois pas qu'ils remarquent quoi que ce soit. Je m'interromps un instant et vide mon verre. J'ai soif mais plus encore je meurs de faim. — Dis Maman, est-ce qu'on mange bientôt parce que j'ai pas mangé grand-chose ce midi et... — Mais oui bien sûr ! Où donc ai-je la tête ! Va défaire ta valise et pendant ce temps, je prépare le repas. On mange dans une demi-heure. Allez file ! — J'ai déjà monté ta valise dans ta chambre rajoute mon père. — Ok, merci P'pa. Je vais prendre une douche et je redescends ... Je rentre directement dans la salle de bain et me réfugie sous la douche. Comme d'habitude, je règle la température pour avoir de l'eau très chaude, presque brûlante. Je suis seul et bien sûr mes pensées vont vers Robin... Comment ça se passe chez lui ? Est-ce qu'il a déjà parlé à ses parents ? Ou bien est-il coincé comme moi par ce retour à la normalité dans sa famille ? Je fais un petit examen de conscience et je ne suis pas fier de moi. J'ai soigneusement gommé toute allusion à Robin, sans peut-être parler de notre amour, je n'ai même pas parlé de lui comme un ami proche, quelqu'un d'important pour moi... j'ai quasiment nié son existence... « Je ne suis pas digne de lui ! Lui, il va devoir affronter ses parents pour pouvoir rester à Angers et moi... je ne suis qu'un gros lâche ! » Je pleure maintenant. Sur moi, sur Robin et sur notre amour que j'ai l'impression d'avoir trahi à la première occasion. Je me sens minable... — Thomas, tu viens c'est prêt ! C'est Charlotte. Je sors brusquement de ma bulle et je lui réponds que j'arrive tout de suite. Je coupe l'eau, me sèche rapidement et fonce dans ma chambre pour me changer. J'attrape les premiers vêtements qui me tombent sous la main et redescends jouer mon rôle de fils aimant, normal et heureux... « Putain ! Ça va être dur !... » RE: Les vacances de Thomas (Gay, ados) - bech - 29-05-2025 Chapitre 41 Je me réveille doucement, comme d'habitude je ne suis pas franchement alerte et j'émerge très lentement du sommeil. D'une main, je cherche Robin mais je tâtonne dans le vide... « Oh non ! C'est vrai, je suis à la maison ! » La conscience de la réalité fait irruption dans mon cerveau embrumé. « Merde ! Robin n'a pas appelé hier soir ! » Mon esprit, maintenant complètement réveillé, échafaude toutes sortes d'hypothèses. « Il ne leur a pas parlé, il n'a pas pu, c'était trop tôt ou alors c'est foutu et il n'ose pas m'appeler... ou alors il n'a pas appelé parce qu'il était trop tard hier soir... ou alors il a appelé mais je dormais déjà (je me suis couché à neuf heures et demie tellement j'étais crevé !)... ou bien... quelle heure il est ? » « Purée ! Dix heures trente cinq ! Si ça se trouve il a appelé ce matin ! » Du coup, je saute de mon lit et descends en l'état dans la cuisine. Ma mère m'a laissé un mot sur la table. Bonjour Thomas, j'espère que tu as bien dormi. Un de tes amis a appelé ce matin mais j'ai préféré te laisser dormir, il a dit qu'il te rappellerait vers midi. Je pars faire des courses. À toute à l'heure. Maman. — Et merde ! Pour une fois je regrette vraiment d'être aussi léthargique le matin. Je relis le mot de ma mère, espérant y trouver un indice sur la teneur du message à venir... mais non, rien ! C'est totalement neutre ! J'en suis donc réduit à attendre sans pouvoir deviner quoi que ce soit. « A moins que j'appelle... non, il vaut mieux que j'attende son coup de fil comme on avait prévu... » ... J'entends une voiture se garer devant la maison. Par la fenêtre, je vois ma mère en sortir et ouvrir le coffre. Je descends les escaliers à toute vitesse et sors de la maison. — Bonjour Maman ! Tu veux que je t'aide ? lui demandai-je avec une nonchalance feinte. — Oui, je veux bien ! Tiens prends les packs d'eau, moi je vais prendre les sacs. ... — Alors, bien dormi ? Tu dois être content de retrouver ton lit ! — Oui, j'ai super bien dormi ! Je me suis réveillé il y a moins d'une heure ! — C'est vrai que les voyages c'est fatiguant et hier soir on voyait bien que tu tenais plus debout ! — Quelqu'un m'a appelé ? Christophe peut-être ? — Non, non pas Christophe. Je ne sais pas qui c'est et comme j'étais pressée j'ai juste dit que tu dormais mais il doit rappeler vers midi. Je regarde la pendule de la cuisine. Il est presque onze heures et demie... Je termine d'aider ma mère à ranger les courses et remonte dans ma chambre. ... — Thomas, tu viens manger ? Je regarde l'heure. Merde, il est midi et demi et Robin n'a toujours pas appelé... ça craint ! Ma sœur est chez une de ses copines aussi, nous sommes seuls ma mère et moi. Elle me raconte les dernières nouvelles du quartier, me donne des nouvelles de la famille et surtout me pose des tonnes de question sur mon séjour. Ce n'est pas de la curiosité inquisitrice, c'est juste qu'elle a envie de partager ce que j'ai pu vivre là-bas. Je reprends un peu ce que j'ai déjà raconté en donnant plus de détail. Je m'étends sur mes progrès en allemand, sur l'invitation qui nous a été faite de retourner à Laatzen l'été prochain si on le souhaitait. — Ou alors Maman, ce qui serait bien aussi, c'est d'inviter Andreas le garçon de mon âge à venir chez nous à Angers ! — Tu as l'air de t'être bien plu dans cette famille ! — Oui, ils sont vraiment super que ce soient les parents, Dieter et Birgit, ou les enfants et Andreas nous a emmené partout avec lui, chez ses copains, à la piscine, à son club de tir... c'est devenu un super copain ! — Et le garçon français avec qui tu étais dans la famille allemande ? — Robin ? Lui aussi c'est quelqu'un de génial. On s'est vraiment bien entendu... J'accuse le coup et j'essaye de ne rien laisser paraître mais ce n'est pas évident de parler avec détachement alors que j'attends le coup de fil de Robin depuis ce matin... ... Il doit y avoir un problème ! Il est presque deux heures et il n'a toujours pas appelé. Je tourne en rond dans ma chambre, j'essaie de bouquiner mais je n'y arrive pas. J'ai la tête ailleurs et je guette fébrilement la sonnerie du téléphone car comme je n'ai pas de portable (mes parents ne veulent pas !), il appellera forcément à la maison... Ça sonne ! J'ouvre la porte pour en être sûr. Oui, Ça sonne ! Je descends rapidement mais sans montrer trop de précipitation quand même et entre dans le salon. Ma mère a décroché. — Justement le voilà ! Je vous le passe... — C'est pour toi, c'est le garçon de ce matin. — Merci M'man. Je prends le combiné presque en tremblant et me retourne vers ma mère. — Je monte dans ma chambre... J'attends de m'être un peu éloigné et tout en gravissant les escaliers je lance la conversation. — Allo, Robin ? C'est toi ? — Salut Thomas, tu es seul ? — Oui, c'est bon, tu peux parler dis-je en refermant la porte. — Thomas, c'est mort ! C'est complètement mort ! Mes parents ne veulent pas entendre parler que je reste sur Angers ! — ... !!! Les mots explosent dans ma tête ! C'est fini ! On ne se verra plus ! — Thomas ? — Oui, je suis là. C'est juste que... oh putain merde ! Comment ça s'est passé ? — Ben, j'suis rentré avec ma mère, tu l'as vu hier à la gare... et dans la voiture après avoir parlé un peu de l'Allemagne, j'ai essayé de voir si je pouvais tenter quelque chose mais ça pas été très concluant alors j'ai laissé tomber en me disant que de toute façon c'est avec mon père que ça allait se décider. — Ta mère, elle en disait quoi ? — Ben, tu sais elle comprenait un peu ma position mais elle veut pas aller contre mon père alors elle m'a dit qu'il fallait en discuter avec lui car c'est lui qui déciderait mais elle m'a pas laissée beaucoup d'espoir... — Et alors t'en a parlé à ton père ? — Ouai, hier soir mais il est rentré tard du boulot et j'ai attendu un peu qu'il se détende pour qu'il soit pas trop à cran... Donc après mangé, après avoir raconté tout le séjour à Laatzen, je me suis lancé. J'ai joué le gars vachement compréhensif par rapport à la Suède pour lui, pour son boulot et que moi aussi sur le principe je trouvais ça bien mais que là c'était trop difficile pour moi, que j'étais vraiment pas prêt à partir comme ça, que je pouvais pas quitter Angers, le Lycée, mes amis, que c'était trop dur pour moi et que s'ils me laissaient passer un an, je les rejoindrai en juin après le bac de français. Je lui ai dit que je viendrai là-bas pour les vacances... J'ai essayé de montrer que j'étais pas contre, juste que j'étais pas prêt mais que j'avais réfléchi... — Et il a rien voulu savoir ? — Pire que ça ! Il m'a quasiment envoyé balader en me disant que puisque j'avais seize dix-huit (1) ans, il fallait que j'arrête de me comporter comme un gamin, qu'il fallait que je grandisse dans la tête et que même s'il admettait que je sois surpris, on avait déjà parlé de cette éventualité et qu'il fallait que j'arrête avec ça car il avait plein de choses à organiser pour que ça se passe au mieux ! — Putain, quel salaud ! Oh pardon Robin, j'voulais pas dire ça ! — Si, si t'as raison ! C'est exactement ce que j'ai pensé, quel salaud qui pense qu'à sa gueule et qui en a rien à foutre de moi !!! — Et ta mère, elle a rien dit ? Elle a du voir que c'était pas un caprice, non ? — Non, je te dis, elle a pas dit grand-chose. Oh, elle m'a pas enfoncé comme lui mais elle m'a pas soutenu non plus ! — Alors, qu'est-ce que t'as fait ? — Alors je me suis énervé, j'ai gueulé qu'ils avaient pas le droit de me forcer, que j'allais me barrer, que j'irai voir ma grand-mère et que je lui demanderai de me garder avec elle... J'ai complètement pété les plombs, j'étais hystérique, je pleurais de rage et de désespoir... Oh Tommy, c'était horrible ! — Mon pauvre Robin ! Ça devait être terrible !... Mais tu crois que y a plus aucun espoir ? lui demandai-je avec la gorge nouée et la voix tremblotante. — Malheureusement pour les six prochains mois au moins avec mon père, c'est la guerre ! C'est même pire ! Il m'a regardé comme si j'étais qu'un sale moucheron qui l'emmerdait en lui tournant autour et il m'a dit d'aller me calmer dans ma chambre mais qu'en ce qui le concernait la discussion était définitivement close ! C'est exactement ce qu'il a dit, DÉFINITIVEMENT CLOSE ! — C'est le pire qui pouvait arriver ! Putain, Robin, qu'est-ce qu'on va faire ? — Je sais pas Tommy, je sais pas ! Il faut qu'on se voit au moins une dernière fois avant que je parte... Il se met à pleurer en disant ces derniers mots et les défenses que j'avais dressées pour essayer de ne pas craquer, s'effondrent avec son premier sanglot... (1) pour respecter la charte de slygame dans le prochain chapitre. RE: Les vacances de Thomas (Gay, ados) - emmanolife - 31-05-2025 La situation pourrait être très semblable dans le cas d'une relation hétéro. Le principale différence c'est probablement que le papa traiterait Robin avec beaucoup plus de bienveillance ! RE: Les vacances de Thomas (Gay, ados) - lelivredejeremie - 01-06-2025 Objectivement, Robin n'a apporté aucun argument qui puisse faire considérer son refus de partir comme autre chose qu'un caprice, il faut bien l'admettre... Ceci dit, si l'autorité parentale s'éteint à 18 ans, les parents ont l'obligation d'assurer l'alimentation à leurs enfants majeurs qui ne peuvent pas subvenir à leurs besoins, mais à moins de justifier d'une intolérance à la 'gastronomie' suédoise (celle des restos IKEA, quoi)... RE: Les vacances de Thomas (Gay, ados) - bech - 02-06-2025 Effectivement, quelles qu'en puissent être les conséquences, le fait que Robin n'ose pas énoncer la véritable raison complique les choses. Du coup, alors que le voyage en Allemagne est terminé, il reste quelques 30 % de cette histoire à publier. Sacré charte de Slygame qui a été la même sur docti. Effectivement, à 18 ans Robin doit pouvoir choisir. Mais il n'en avait que 16 dans le récit initial et par rapport à l'établissement scolaire où ils sont allés, c'était plutôt des collégiens que des lycéens. Pour leur personnalité aussi d'ailleurs. Moi, j'avais 13 ans lorsqu'un correspondant anglais est venu dans ma famille à pâques et 13 ans et demie quand je suis allé chez lui en juillet. J'aurai pu remettre ça l'année suivante mais pour des raisons économiques, la famille de l'anglais de l'année précédente n'a pas reconduit et celle du correspondant de remplacement s'est désistée elle aussi. RE: Les vacances de Thomas (Gay, ados) - bech - 02-06-2025 Chapitre 42 Depuis deux jours je pleure. Bien sûr, je ne pleure pas tout le temps mais dès que je suis seul dans ma chambre, je pleure. Le soir quand je me couche, le matin quand je me lève et dès qu'il n'y a personne à la maison... J'essaie de ne pas le montrer à mes parents et surtout je fais attention quand ma sœur est là mais c'est plus fort que moi. Dès que je suis seul, je pense à Robin... Il part demain soir en avion avec ses parents pour Stockholm et après ils vont à Göteborg, une ville au sud de la Suède. J'ai regardé dans l'atlas de mes parents pour savoir où c'était. C'est loin, c'est trop loin ! Rien que d'y penser, ça me fait à nouveau venir les larmes aux yeux... « Bon, il faut que tu te reprennes Thomas ! » Tout à l'heure, après manger je vais voir Robin pour la dernière fois avant son départ et il ne faut pas que je me comporte comme un petit gamin ridicule. Il faut que je sois fort car c'est pour lui que ça va être le plus dur... « Mais ça va être dur pour moi aussi ! Putain, qu'est-ce que je vais devenir sans Robin ?... » ... — M Ça va Thomas, tu n'a pas l'air dans ton assiette depuis ton retour ? me demande ma mère pendant le repas de midi. — Th Si, si Maman ! C'est juste que j'suis un peu fatigué et il faut que me réhabitue, c'est tout... — Ch Moi j'crois qu'il avait une copine en Allemagne et qu'il a le cafard parce qu'il ne la voit plus ! — Th Dis pas n'importe quoi Charlotte et occupe toi de tes affaires ! répliqué-je sèchement. — Ch Bon, bon j'voulais pas t'embêter. C'était juste pour rigoler. Oh la la, tout de suite Monsieur monte sur ses grands chevaux ! Je m'aperçois que je l'ai vexée et je corrige le tir en m'excusant de mon agressivité mais bon qu'elle les garde pour elle ses réflexions à la noix ! Comme si j'avais besoin de ça... En même temps, il faut que je fasse gaffe car elle a presque tout deviné... ... Deux heures cinq. Je quitte la maison pour aller rejoindre Robin. On a rendez-vous au Château à trois heures. C'est sûr, je ne serai pas en retard ! Même si je rate mon bus, il me faut à peine un quart d'heure pour y aller... mais je ne tiens plus à la maison alors tant pis si je poireaute une demi-heure de toute façon, une fois que Robin sera parti, j'en aurai du temps à perdre... ... Deux heures vingt six ! J'ai plus d'une demi heure d'avance. Je cherche un endroit pour m'asseoir et me dirige vers un banc à l'ombre au bord de la pelouse. Je m'installe, allume mon i-pod et monte le son des Cranberries... et j'ai à peine le temps d'écouter Dreams que j'aperçois une silhouette familière qui vient vers moi... Robin ! Je me lève et court à sa rencontre. Ça fait un peu comme dans les films car lui aussi m'a vu et nous courons maintenant l'un vers l'autre... Nous nous enlaçons avant de nous embrasser sans retenue. Deux jours sans s'être vu, ça fait une éternité ! — Robin, comme je suis heureux... — Moi aussi Thomas, ça me fait du bien... On s'est assis sur le banc et il me raconte à nouveau la scène avec son père. J'ai passé mon bras dans son dos et je le caresse doucement pendant qu'il détaille les mots et les sentiments... Il est à bout, secoué, perdu. Je lui offre ce que je peux mais mon réconfort est bien mince face à une aussi grande infortune d'autant plus que j'ai moi-même le moral à zéro ! — Bon Robin, il faut pas qu'on reste là à se morfondre. Il faut qu'on fasse quelque chose qui nous redonne un peu la pêche ... — J'ai bien une idée de ce qui nous redonnerait la patate... me répond-il avec un sourire malicieux. — Tu penses qu'à ça ! mais mes yeux brillent de joie et d'envie... — Chez moi c'est pas possible, on est en plein déménagement ! — Chez moi c'est pas jouable non plus ma sœur et ma mère sont quasiment tout le temps là... — Où ça alors ? A la piscine ? — Non, il y aura trop de monde ! Au cinéma ? — Ouai si on choisit un film tout pourri et qu'il y a personne !... ... Je sais ! Chez ma grand-mère, elle est chez moi aujourd'hui et il y a personne chez elle... ... Une demi heure de bus plus tard nous arrivons devant la maison de la grand-mère de Robin. C'est une petite maison de plein pied, toute blanche avec un toit en ardoise de Trélazé et des volets bleus. Robin ouvre le portillon et sort la clé. Nous entrons silencieusement comme des conspirateurs. — Suis moi, on va aller dans la chambre où je dors quand je viens ici. Il me précède dans un couloir sombre et étroit et nous entrons dans une pièce lumineuse. Il y a plein de photos au mur. Des photos de la famille et beaucoup de Robin quand il était petit. Pendant que je les regarde, Robin ouvre la fenêtre et ferme les volets. — Comme ça, se sera plus intime... dit-il en commençant à se déshabiller. Je le dévore des yeux. Il est plus beau que jamais. Ses cheveux bouclés en bataille lui tombent un peu dans les yeux et lui donnent l'air d'un ange. Je le connais par cœur mais je ne me lasse pas de le regarder... « Je t'aime Robin ! Je t'aime ! » — Bon alors tu fais quoi, tu rêves ? me lance t-il en achevant de se déshabiller. Je suis encore complètement habillé et je m'empresse de le rejoindre... Cette fois-ci nous prenons notre temps. C'est notre dernier rendez-vous et nous voulons que ce soit parfait, l'ultime moment de bonheur avant de nous quitter. Nous nous embrassons longuement alors que nos mains caressent avidement nos corps... Même sans sollicitation directe nos sexes sont raides, gonflés de sang et traduisent une excitation maximale... Je me suis allongé sur Robin et le contact de son sexe brûlant sur ma peau me fait défaillir... Je ne peux résister plus longtemps et lentement tout en le caressant, je descends vers l'objet de mon désir. Je le prends dans ma main, enserre délicatement mes doigts autour, le décalotte et commence à le masturber. Puis, très vite, je plonge ma bouche dessus et l'engloutit. De la base au sommet en insistant sur le gland épanouit, je le suce, l'aspire, le couvre de baisers... — Attends je vais me tourner ! Robin visiblement ne veut pas rester passif et il s'empare de mon membre turgescent. — Ha oui ! Haa ! Je sens sa langue qui me parcourt et provoque mille éclairs de bonheur. Je redouble d'ardeur et tout en jouant délicatement avec sa bourse, je pompe maintenant vigoureusement son pénis. — Ouh ouh oui, oui ! Je m'en fiche s'il jouit maintenant. Non d'ailleurs j'ai envie qu'il jouisse maintenant, que sa sève explose dans ma bouche ! Il accélère ses caresses lui aussi. L'excitation de nos deux corps est montée d'un ton pour atteindre bientôt la phase de non retour... Je sens le sperme bouillonner en moi et monter le long de mon sexe. Mon plaisir est décuplé par le sien que je sens proche. Nous gémissons de concert, chacun préoccupé du plaisir de l'autre et sujet à la montée de sa propre jouissance... — AAAAHHHH !!! AAAHHHH ! Je viens de tout lâcher ! Je gicle abondamment dans sa bouche tout en continuant à le sucer pour le faire venir. — OOOOAAAAHHHH ! HAAANNN ! C'EST BON !!! Il vient de m'inonder le palais. Son sperme au goût si particulier s'écoule dans mon gosier alors qu'il se relâche et se laisse tomber sur le dos. ... — Ouh, ç'était bon ! — Oui, ça fait du bien ! Nous nous reposons de ce premier assaut. Nos sexes sont désormais au repos en attendant une autre excitation qui ne saurait tarder... — Tu sais Thomas, je me demande comment je vais faire en Suède, si tu n'es plus là pour me faire jouir comme ça ! La branlette va me paraître bien fade ! — C'est vrai qu'avant de te connaitre je trouvais ça génial mais depuis... ça risque de manquer un peu de saveur ! — Enfin bon, on fera comme tous les gars de notre âge et comme Alexis ! — Pauvre Alexis, je suis pas sûr qu'il y arrive avec Marjo ! Ce qui est sûr, c'est que c'est pas lui le patron ! — Ça me fait bizarre de penser à eux, d'un coup... — Oui, moi aussi ! Il faut que je leur écrive ou que le les appelle. C'est comme Birgit, il faut que je lui donne de nos nouvelles. On lui a promis ! — Moi, je vais envoyer des mails avant de partir parce qu'après... le temps que j'ai une nouvelle adresse... — Purée ! Quand je pense que j'ai pas l'ADSL et que je rame dès que je suis sur Internet. Il faut que j'arrive à convaincre mes parents ! — Ouai, se serait bien. Comme ça on pourrait s'écrire tous les jours. On pourrait même se parler et se voir avec une webcam ! Ce serait génial ! — Ouai, mais ça, c'est pas gagné ! Sauf si je leur dis rien et que je l'achète avec mon fric... — Ouai, se serait génial ! J'te ferai des p'tits stripteases pour t'exciter... — En parlant d'excitation, j'sais pas où tu en es toi, mais moi... — Aïe ! Je sens que mon cul va en prendre pour son grade ! ... Je suis en lui. Il est allongé sur le dos, les fesses au bord du lit et il a posé ses pieds sur mes épaules. Je lime consciencieusement. Je regarde son visage se contracter au passage de mon sexe et j'entends avec ravissement les petits cris que je lui arrache. Je suis debout et de temps en temps je m'interromps et me penche pour l'embrasser. — Vas-y Thomas, défonce moi ! Je suis surpris par sa véhémence mais je comprends son impatience. L'heure de l'assouvissement des sens a sonné ! J'accélère aussitôt le mouvement et commence à grogner moi aussi. Son fourreau est étroit et masse délicieusement mon sexe à chaque aller-retour... — OUI ! OOOUUUI ! Vas-y Thomas ! A fond ! Pas besoin d'encouragement ! Je suis bien décidé à y aller à fond ! Je précipite le rythme, quitte à exploser plus vite. Je coulisse à toute vitesse et par deux fois dans la précipitation je décule entièrement mais en réintroduisant d'un seul coup mon sexe, je le sens défaillir et crier de bonheur. Je suis au max ! Mes couilles tapent furieusement contre ses fesses et si ça continue je vais m'exploser le sac de noix ! Il crie sans retenue maintenant et nous mêlons nos vocalises... — Robin, je vais venir ! Je jouis ! ROBIN !!! — OOOUUUI, OOUUI ! OUUI, OH OOUUUI ! Je m'écroule sur lui, lèche le sperme qu'il a répandu sur son corps en se masturbant et l'embrasse à nouveau tendrement... ... Il est plus de six heures. Il est temps pour nous de partir. Nous rangeons la chambre qui a un peu souffert de notre passage, ouvrons à nouveau les volets et quittons la maison de la grand-mère de Robin. Je la regarde, le cœur un peu gros. C'est le dernier lieu où nous avons fait l'amour avant le départ de Robin... Dans le bus qui nous ramène au centre d'Angers, nous ne disons rien. Le départ de demain hante nos esprits et nous reprenons conscience de la réalité après la magnifique parenthèse de cet après midi... Nous descendons au Château. Le temps s'est gâté, il fait presque froid... — Thomas, il faut que je rentre... — Je sais, moi aussi... lui réponds-je la voix déjà cassée par l'émotion, les yeux rivés sur le sol... — Je voulais te dire que je t'aime comme un fou et que je ferai tout pour revenir aux vacances ! Attends moi ! Je n'ose pas le regarder car je ne me contrôle plus. Il prend ma tête et la relève et me regarde dans les yeux. Je tremble de partout, les larmes jaillissent de mes yeux telles des geysers, je voudrai parler mais je n'y arrive pas... — Thomas, je te téléphone ou je t'écris dès que je suis là-bas, d'accord ! Je me jette sur lui et l'enlace. Je m'agrippe, je ne veux pas le laisser partir... — NON ! Pars pas !!! Non, je peux pas vivre sans toi !! Je sanglote nerveusement, je m'accroche à lui et il me calme tendrement... — Ça va aller, on sera fort... tu seras fort Thomas, je le sais ! Je t'aime ! — Je t'aime Robin, je t'aime ! Lentement il desserre mon étreinte, enlève mes bras d'autour de lui... Il me regarde gravement, me dépose en pleurant un baiser sur la joue. — Bis bald mein geliebte Thomas ! — "Bis bald meine Liebe! " Il me regarde une dernière fois puis lentement se détourne et s'éloigne d'un pas mal assuré rejoindre sa nouvelle vie... Je reste debout, sans mot dire, les bras ballants. Je pleure silencieusement et guette le moment où inévitablement il se retournera... mais il disparaît au détour du chemin et mon cœur se désintègre dans ma poitrine... RE: Les vacances de Thomas (Gay, ados) - emmanolife - 04-06-2025 Ce qu'on peut au moins dire, c'est qu'ils ont pris le goût au truc... et après, il devient difficile de s'en passer ! |