Récits érotiques - Slygame
Au théâtre ce soir - Version imprimable

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RE: Au théâtre ce soir - Nostalgique - 29-04-2023

Bonjour très cher ami LANGE !
Tu as la mémoire courte en disant que LLDJ (Le Livre De Jérémie) est le seul à te suivre car je crois t'avoir dit plusieurs fois que, même si je ne réagissais pas très souvent, je lisais avec grand plaisir ton récit et particulièrement l'évolution de Florian.
Je n'ai pas tout à fait la même expérience, respectivement souvenir que toi de mes périodes militaires, à vrai dire assez limitées vu mes vagabondages à l'étranger.
L'un était un adorable garçon, toujours de bonne humeur, qui avait un adorable petit derrière avec deux lobes fessiers fermes et rebondis qui attirait inexorablement mon regard. Mais c'était sans espoir car c'était un hétéro convaincu, fidèle à son amie mais qui ne rechignait pas, lors des douches ou le soir, à mettre en évidence ses atouts, tout en riant et en nous faisant rire par ses poses et ses pitreries.
Le second, c'était le dernier soir, il était couché à côté de moi. Il faisait nuit et froid. Toutes mes tentatives avaient été veines et j'avais renoncé, donc j'étais en train de m'endormir lorsque j'ai senti son corps se rapprocher de moi, une de ses mains se saisir de mon sexe et l'autre prenant ma propre main pour la poser sur ses testicules. Il murmura, "j'en ai rêvé mais je n'ai jamais osé". Le jour de la démobilisation, en rentrant chez lui il a eu un accident gravissime qui lui a défiguré la figure. Lorsqu'on lui a enlevé ses pensements, il a pris une glace et s'est regardé. Quelques heures plus tard, il se jetait par la fenêtre.
Je ne suis pas morbide, je garde un souvenir lumineux de ces quelques instants, un dernier soir.

Question : Ton récit ami Lange approche de la fin, Slygame va devenir encore plus morose avec l'absence presque totale de nouveaux récits. Où sont donc passés tous ceux qui écrivait sur Doctissimo ?

Je vous embrasse, toi Lange et toi LLDS, si beau dans la petite fenêtre de tes commentaires


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 29-04-2023

(29-04-2023, 11:04 AM)Nostalgique a écrit : Bonjour très cher ami LANGE !
Tu as la mémoire courte en disant que LLDJ (Le Livre De Jérémie) est le seul à te suivre car je crois t'avoir dit plusieurs fois que, même si je ne réagissais pas très souvent, je lisais avec grand plaisir ton récit et particulièrement l'évolution de Florian.
Je n'ai pas tout à fait la même expérience, respectivement souvenir que toi de mes périodes militaires, à vrai dire assez limitées vu mes vagabondages à l'étranger.
L'un était un adorable garçon, toujours de bonne humeur, qui avait un adorable petit derrière avec deux lobes fessiers fermes et rebondis qui attirait inexorablement mon regard. Mais c'était sans espoir car c'était un hétéro convaincu, fidèle à son amie mais qui ne rechignait pas, lors des douches ou le soir, à mettre en évidence ses atouts, tout en riant et en nous faisant rire par ses poses et ses pitreries.
Le second, c'était le dernier soir, il était couché à côté de moi. Il faisait nuit et froid. Toutes mes tentatives avaient été veines et j'avais renoncé, donc j'étais en train de m'endormir lorsque j'ai senti son corps se rapprocher de moi, une de ses mains se saisir de mon sexe et l'autre prenant ma propre main pour la poser sur ses testicules. Il murmura, "j'en ai rêvé mais je n'ai jamais osé". Le jour de la démobilisation, en rentrant chez lui il a eu un accident gravissime qui lui a défiguré la figure. Lorsqu'on lui a enlevé ses pensements, il a pris une glace et s'est regardé. Quelques heures plus tard, il se jetait par la fenêtre.
Je ne suis pas morbide, je garde un souvenir lumineux de ces quelques instants, un dernier soir.

Question : Ton récit ami Lange approche de la fin, Slygame va devenir encore plus morose avec l'absence presque totale de nouveaux récits. Où sont donc passés tous ceux qui écrivait sur Doctissimo ?

Je vous embrasse, toi Lange et toi LLDJ, si beau dans la petite fenêtre de tes commentaires

Bonjour mon très cher ami @Nostalgique et merci pour ton commentaire.

Non, je ne ne t’ai pas oublié, j’ai écrit : « Je sais qu’il y en a d’autres ». Je ne voulais citer personne, de peur d’oublier quelqu’un, et je ne connais que celles et ceux qui écrivent des commentaires. La publication des photos de LLDJ et Fab m’a incité à faire la même chose. Personne ne m’a encore abordé dans la rue ou dans le train pour me demander si je suis bien l’auteur de récits érotiques et pour me demander un autographe.

Je ne sais pas où sont passés les autres auteurs de Doctissimo, peut-être dans L’Atelier des Auteurs, mais j’avoue que je ne suis pas les récits publiés sur ce site, les miens ne touchant qu’une dizaine de personnes en moyenne. J’ai plus de vues sur Slygame, même si j’ai l’impression que leur nombre est trop élevé.

J’ai encore le récit « Deux cousins » en cours, mais j’ai eu plus de plaisir à écrire celui-là, à cause du milieu dans lequel il se déroule (le théâtre) ainsi que de l’intrigue qui a retardé au maximum le moment où ils vont peut-être, car ce n’est pas encore sûr pour Florian, se déclarer leur amour. Je ne peux pas répéter toujours la même chose et j’ai épuisé ces deux sujets pour un certain temps.

Écrire un roman se déroulant à l’armée ? Je trouve cet environnement trop déprimant, surtout avec les événements actuels en Ukraine, mais je pourrais reprendre l’idée avec quelque chose de plus positif, un entraînement pour des missions spatiales par exemple, comme dans mon récit « Kepler ». Merci pour ton histoire vécue qui est très émouvante, je préfère cependant les fins heureuses.

Je t’embrasse.
Daniel



RE: Au théâtre ce soir - bech - 29-04-2023

Donc, le 13ème chapitre risque d'être le dernier de ce récit. Depuis plus d'un mois pour l'un, 2 bonnes semaines pour l'autre, des auteurs que je suivais sont en pause. Donc, ça devrait me permettre de lire et commenter d'autres textes que je n'avais pas abordés ou pas finis à une époque où l'activité sur ce forum était plus soutenue alors que ma disponibilité était moindre.

J'ai remarqué (à priori contrairement à lelivredejeremie) la présence du mot advertance dont Internet m'a confirmé l'existence avec, sans surprise, la signification opposée à celle du mot inadvertance.

En supposant qu'il n'y ait pas d'erreur, il reste à trouver un sens au morceau de phrase :
... nous devions veiller à ne pas toucher par advertance le voisin.

L'advertance étant l'attention avec laquelle on surveille ses actes, l'extrême prudence, selon les principes du droit positif (tout ce qui n'est pas explicitement interdit est autorisé), on peut donc toucher son voisin sans le faire exprès. Donc, une autre formulation de la phrase pourrait être :
... nous devions veiller à ne pas faire exprès de toucher le voisin.

Reste à savoir jusqu'où une main baladeuse pourrait aller. Si une palpation prolongée relèverait du toucher par advertance (donc interdite), la possibilité de contacts plus furtifs reste ouverte dans un récit érotique.


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 29-04-2023

(29-04-2023, 04:02 PM)bech a écrit : Donc, le 13ème chapitre risque d'être le dernier de ce récit. Depuis plus d'un mois pour l'un, 2 bonnes semaines pour l'autre, des auteurs que je suivais sont en pause. Donc, ça devrait me permettre de lire et commenter d'autres textes que je n'avais pas abordés ou pas finis à une époque où l'activité sur ce forum était plus soutenue alors que ma disponibilité était moindre.

J'ai remarqué (à priori contrairement à lelivredejeremie) la présence du mot advertance dont Internet m'a confirmé l'existence avec, sans surprise, la signification opposée à celle du mot inadvertance.

En supposant qu'il n'y ait pas d'erreur, il reste à trouver un sens au morceau de phrase :
... nous devions veiller à ne pas toucher par advertance le voisin.

L'advertance étant l'attention avec laquelle on surveille ses actes, l'extrême prudence, selon les principes du droit positif (tout ce qui n'est pas explicitement interdit est autorisé), on peut donc toucher son voisin sans le faire exprès. Donc, une autre formulation de la phrase pourrait être :
... nous devions veiller à ne pas faire exprès de toucher le voisin.

Reste à savoir jusqu'où une main baladeuse pourrait aller. Si une palpation prolongée relèverait du toucher par advertance (donc interdite), la possibilité de contacts plus furtifs reste ouverte dans un récit érotique.

Merci @bech pour ton commentaire.

Je voulais dire que quelqu’un aurait pu avoir la tentation de toucher son voisin, tout en étant parfaitement conscient que c’était contraire aux usages. Il aurait donc dû veiller à contrôler ses pulsions et à ne pas le faire. Ou il aurait pu le faire, tout en plaidant l’inadvertance pour s’en excuser ensuite : « Désolé, je n’ai pas fait exprès de te tâter les couilles. »

J’aurais aussi pu dire : « veiller à ne pas bander par advertance », cela aurait peut-être été plus clair. Cela m’a amusé de chercher, comme toi, si ce mot existait vraiment.

Pour le moment, encore deux chapitres prévus, dont l'un est déjà écrit.



RE: Au théâtre ce soir - Nostalgique - 30-04-2023

Oui, moi également je préfère les fins positives mais là ce n'est pas un conte, c'est la vie. Et on ne choisit la fin de celle-ci...


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 30-04-2023

(30-04-2023, 11:10 AM)Nostalgique a écrit : Oui, moi également je préfère les fins positives mais là ce n'est pas un conte, c'est la vie. Et on ne choisit la fin de celle-ci...

Je voulais dire que je préférais les fins heureuses dans mes récits. C’est différent dans la vie, mais m’inspirer de ce que tu as raconté pour écrire une fiction serait impossible car j’écris des comédies et pas des tragédies.

Dans une pièce comme Hamlet, presque tout le monde meurt à la fin, mais on sait que les comédiens vont « ressusciter » pour venir saluer le public, c’est difficile d’y croire et c’est très rare que je ressente un frisson, il faut vraiment que le metteur en scène et les acteurs soient très doués. J'ai l'impression qu'au cinéma on est plus proche de la réalité alors qu'au théâtre il y a toujours quelque chose d'artificiel, compensé par la présence des comédiens sur la scène.



RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 30-04-2023

13

Florian hésita quelques instants, puis me demanda :

— Pourquoi ne me l’as-tu pas dit plus vite ?
— Il y avait deux raisons : avouer que j’aime un homme signifiait en même temps assumer que je suis homosexuel, que j’ai fait une erreur en me mariant et que j’ai perdu dix ans de ma vie.
— Ne dis pas ça, tu dois avoir eu de beaux moments avec ta femme, ce ne sont pas dix ans de perdus.
— Tu as raison, nous avons été heureux, au début du moins.
— Et la seconde raison ?
— Tu es plus jeune que moi, ce n’est pas une différence d’âge rédhibitoire, mais j’avais l’impression de te voler ta jeunesse, de récupérer ainsi les dix ans passés avec ma femme.
— Merci de cet aveu qui me touche. Je vais te répondre, mais j’aimerais d’abord te raconter quelque chose. Je vois que le ciel s’est découvert, nous pourrions marcher au bord du lac.

J’étais étonné et un peu déçu de la réponse de Florian, je m’étais attendu au même aveu de sa part. Je lui dis que je désirais passer aux toilettes avant de sortir, je voulais en fait payer l’addition, je laissai un gros pourboire au serveur.

— Merci beaucoup, me dit-il, et pour les fleurs ?
— Je ne sais pas encore, remettez-les dans mon sac en plastique.
— J’espère que ça marchera entre vous, il est mignon ce jeune homme. Si ça ne marche pas, dites-lui de penser à moi.

Florian me rejoignit aux toilettes. Tout en matant ma bite pendant que je pissais car les urinoirs n’avaient pas de séparation, il me dit :

— Je suis fâché.
— Pourquoi ? À cause de ce que je t’ai avoué ?
— Non, parce que tu as payé le repas, j’aurais au moins offert les boissons.
— Je t’ai écrit que je t’invitais, je pensais que tous les étudiants étaient fauchés.
— Pas moi, mon père est généreux.

Je pris mon sac et nous sortîmes. Il y avait un splendide arc-en-ciel complet, j’espérais que ce signe de la nature serait positif. Nous marchâmes en direction du soleil, encore voilé par quelques nuages. 

— Ce coucher de soleil est très romantique, me dit Florian, tu ne trouves pas ?
— Oui, en effet, répondis-je, nous avons eu raison de sortir. Tu me racontes ton histoire ? 
— Quelle impatience… La voici. Ma mère a invité Anaïs à souper hier. J’ai trouvé une boite de préservatifs dans ma chambre et elle a changé les draps de mon lit, bref, elle pensait que j’allais perdre mon pucelage.
— Tu étais gêné de cette invitation ?
— Ma mère est chez elle, elle peut inviter qui elle désire et Anaïs avait accepté, ce qui m’a étonné car je n’ai jamais ressenti une attirance réciproque, même si nos rapports, disons professionnels, ont toujours été très courtois.
— Comment s’est déroulé le repas ?
— Très bien, nous avons mangé des grillades sur la terrasse. Anaïs a surtout discuté théâtre avec mon père et aussi parlé avec ma sœur Christelle, plus qu’avec moi.
— Ton père, c’est le mystérieux mécène ?
— Oui, il ne désire pas que cela se sache, pour ne pas donner l’impression qu’il le fait uniquement parce que je suis dans la troupe.
— Mais c’est bien pour cela qu’il le fait ?
— Exact, il aimerait être sûr que c’est ma vocation d’être un artiste.
— Tu n’as donc pas perdu ton pucelage hier avec Anaïs, dis-je.
— Non, rassure-toi, je suis toujours pur et vierge, si l’on excepte nos deux branlettes à Béziers. À 23 heures, Anaïs a dit qu’elle voulait rentrer et mon père l’a ramenée. Ma sœur est allée se coucher, je suis resté seul avec ma mère. Elle s’était rendu compte de son erreur de déposer une boite de préservatifs dans ma chambre, elle s’en est excusée et m’a assuré qu’elle ne se mêlerait plus jamais de ma vie privée. Je lui ai dit que ce n’était pas grave, qu’elle avait agi pour mon bien et que je pourrais utiliser les capotes dans d’autres circonstances.
— Quelles autres circonstances ?
— C’est ce que ma mère m’a demandé. Je lui ai avoué que j’étais maintenant sûr que je préférais les garçons.
— Tu as donc assumé ta gaytitude, comme moi, et fait ton premier coming out. C’est une très bonne nouvelle !
— Ce n’était pas le premier, je l’avais déjà dit à mon grand-père lorsque j’ai rendu le crâne.
— C’était donc ça la discussion que tu as eue avec lui et dont tu ne voulais pas me parler le week-end passé.
— Je voulais attendre cette invitation avec Anaïs, j’en avais entendu parler avant notre voyage et cela m’intriguait. Mon grand-père m’a encouragé à m’accepter tel que je suis, à ne pas me soucier de l’opinion des autres. Il m’a aussi dit qu’il me soutiendrait si j’avais le moindre problème avec sa fille, ma mère, ou avec mon père.
— Elle l’a bien pris ?
— Oui, très bien, elle m’a dit que cela ne changerait rien, qu’elle m’aimerait tout autant qu’avant. Je dois être intoxiqué par le théâtre, mais je me suis demandé s’il n’y avait pas un peu de mise en scène dans cette invitation.
— Que veux-tu dire ? demandai-je.
— Que ma mère se doutait en fait qu’il ne se passerait rien entre Anaïs et moi.
— Mais alors, pourquoi avait-elle organisé tout cela ? Pour t’inciter à lui dire que tu es homosexuel ?
C’est la question… C’est possible, mon grand-père lui a peut-être fait comprendre à demi-mot que je l’étais. Je l’ai aussi avoué à ma sœur.
— Cela pourrait aussi être ton père a suggéré l’invitation car il voulait parler théâtre avec Anaïs. Il le sait ?
— Ma mère le lui a dit pendant le petit déjeuner ce matin, il n’a pas eu l’air étonné du tout.
— C’est parfait, fis-je, toute ta famille est au courant.
— Oui, mais mon histoire n’est pas finie. Ce matin, j’ai reçu un message d’Anaïs.
— Que voulait-elle ?
— Un instant, nous sommes arrivés chez moi.
— Tes parents sont là ?
— Non, ils sont partis en vacances cet après-midi. Tu viens boire un dernier verre ? Ne sois pas surpris, je ne pense pas que nous serons seuls.


NDA Un peu trop de bavardages dans ce chapitre. Si ça continue comme ça, il en faudra un quinzième.



RE: Au théâtre ce soir - lelivredejeremie - 30-04-2023

S'il y a du bavardage, il est utile, certaines choses sont dites ¯\_(ツ)_/¯ Comme le fait que la mère de Florian provoque LA conversation... Elles sont tellement plus fines que les pères Smile


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 30-04-2023

(30-04-2023, 10:55 PM)lelivredejeremie a écrit : S'il y a du bavardage, il est utile, certaines choses sont dites  ¯\_(ツ)_/¯  Comme le fait que la mère de Florian provoque LA conversation... Elles sont tellement plus fines que les pères  Smile

Il y aurait eu une autre manière, plus théâtrale, d’écrire ce chapitre : la mère aurait pu inviter Camille à la place d’Anaïs, ou les deux ensemble, également les grands-parents, avec un coming out pendant le repas. Il me semble avoir déjà utilisé cette idée dans un autre récit.

Il aurait cependant manqué la première déclaration de Camille à Florian, qui n’a d’ailleurs toujours pas répondu.



RE: Au théâtre ce soir - lelivredejeremie - 01-05-2023

Anaïs *et* Camille ensemble ? Théâtral, oui, mais à mon sens, et de ma faible expérience, peu réaliste, une mère veut savoir, mais sans causer de malaise.

Après, 'innocemment' provoquer la déclaration des deux parties sans qu'une fille soit impliquée, perso, j'en connais trois occurrences, dont une où la différence d'âge supposée de Camille et Florian n'a pas posé de problèmes (et où la maman avait également dû ensuite expliquer au papa ce que tout le monde avait déjà très bien capté ¬‿¬ )

Du coup, je me dis que tout ceci se tient pas mal Smile


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 01-05-2023

(01-05-2023, 12:30 AM)lelivredejeremie a écrit : Anaïs *et* Camille ensemble ? Théâtral, oui, mais à mon sens, et de ma faible expérience, peu réaliste, une mère veut savoir, mais sans causer de malaise.

Après, 'innocemment' provoquer la déclaration des deux parties sans qu'une fille soit impliquée, perso, j'en connais trois occurrences, dont une où la différence d'âge supposée de Camille et Florian n'a pas posé de problèmes (et où la maman avait également dû ensuite expliquer au papa ce que tout le monde avait déjà très bien capté  ¬‿¬ )

Du coup, je me dis que tout ceci se tient pas mal  Smile

Merci de ton appréciation. Je devine à qui tu fais allusion lorsque tu parles de la différence d’âge et de l’explication de la maman, mais en fait c’est Nostalgique qui m’a inspiré ce récit, je rappelle ce qu’il a écrit en février :

Citation :je te fais une suggestion que tu pourras développer sans peine si cela te parle (et te chauffe). D'habitude, et pas seulement chez toi, une rencontre, un regard et hop ! ils se retrouvent nus quand ce n'est pas au lit. J'ai eu en tête de rencontrer un homme, peu importe l'âge mais pas trop vieux malgré tout, qui soit un hétéro pur sans, éventuellement marié et qui se trouve en contact, privé, professionnel ou internat avec un homo. Celui-ci n'est pas fanatique mais il aime les garçons et il va s'intéresser à notre hétéro qui va bien sûr résister, absolument pas tenté mais qui au fil des rencontres, des jours va petit-à-petit se mettre en doute, va être tenté sans oser braver les règles sociétales, jusqu'au jour où…

Ai-je réussi ? Je m’aperçois que j’ai inversé la situation : c’est le personnage plus âgé, hétéro, qui s’est intéressé dès le début au plus jeune. Dans un autre récit, il y a quelques années, on m’a reproché que les parents s’étaient trop mêlés de la vie privée de leurs enfants, j’espère qu’ici c’est plus discret. 

Il pourrait encore y avoir un dernier coup de théâtre au chapitre suivant puisque Florian a dit qu’ils ne seraient pas seuls, alors que les parents sont partis. Qui sera là ? C’est la question…



RE: Au théâtre ce soir - Philou0033 - 05-05-2023

Hello mon cher Daniel, @Lange128 !

Voilà, j'ai lu les trois derniers chapitres de ton récit.
Désolé, j'étais quelque peu souffrant ces derniers temps, raison pour laquelle je n'ai plus été présent sur le site.

Quels beaux chapitres où on découvre au fur et à mesure le cheminement de Florian ainsi que de Camille.
C'est l'ouverture progressive vers la certitude que l'un et l'autre sont gays.
Cette balade permet enfin de mettre les points sur les "i". Florian est gay et Camille est sûr que lui aussi l'est, sûr et certain depuis le séjour à Béziers.
Camille et Florian ne seront semble-il pas seuls chez les parents de Florian. Qui sera présent?

Merci Daniel pour ces belles suites.
Je te souhaite déjà un très bon week-end!

Je t'embrasse!
Philou


RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 05-05-2023

(05-05-2023, 10:53 AM)Philou0033 a écrit : Hello mon cher Daniel, @Lange128 !

Voilà, j'ai lu les trois derniers chapitres de ton récit.
Désolé, j'étais quelque peu souffrant ces derniers temps, raison pour laquelle je n'ai plus été présent sur le site.

Quels beaux chapitres où on découvre au fur et à mesure le cheminement de Florian ainsi que de Camille.
C'est l'ouverture progressive vers la certitude que l'un et l'autre sont gays.
Cette balade permet enfin de mettre les points sur les "i". Florian est gay et Camille est sûr que lui aussi l'est, sûr et certain depuis le séjour à Béziers.
Camille et Florian ne seront semble-il pas seuls chez les parents de Florian. Qui sera présent?

Merci Daniel pour ces belles suites.
Je te souhaite déjà un très bon week-end!

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour mon cher ami @Philou0033 et merci pour ton commentaire.

Je suis heureux de te retrouver sur le site et j’espère que tu es guéri. Si ce ce n’est pas encore le cas, je te souhaite un bon rétablissement. Cela me rassure car je me demandais si tu n’avais pas désiré cesser toute participation, ce que j’aurais compris, mais que j’aurais regretté.

On sait maintenant qu’ils sont les deux gays, ce n’est pas une surprise mais ils ont mis du temps à le découvrir et surtout à l’accepter, ce qui ne me semble pas inhabituel.

On verra qui sera présent chez Florian, je ne sais pas si j’aurai le temps d’écrire ce soir ou s’il faudra encore attendre quelques jours pour le savoir car j’ai un week-end chargé, week-end que je te souhaite aussi excellent.

Je t’embrasse.
Daniel



RE: Au théâtre ce soir - Lange128 - 08-05-2023

14

Florian habitait dans un immeuble moderne, un appartement en duplex aux deuxième et troisième étages, avec de grandes baies vitrées qui offraient une vue imprenable sur le lac. Nous montâmes à pied et nous entrâmes. On entendait de la musique assez forte en haut. Florian ouvrit un placard et en sortit un vase.

— Pour les fleurs, me dit-il, tu peux me les offrir maintenant.
— Tu as vu ?
— Oui, j’ai vu le serveur qui les remettait dans ton sac. C’est la première fois qu’on m’offre des fleurs, je suis touché.

Il me fit la bise pour me remercier. Nous passâmes à la cuisine, mon ami remplit le vase d’eau.

— On doit couper la tige des roses ? me demanda-t-il.
— Oui, en biseau, avec un couteau, mais attention à ne pas te piquer avec les épines.
— Piqures d’amour, ce ne serait pas grave.

Après avoir déballé les fleurs, Florian sortit une bouteille de champagne du frigo.

— Je l’avais mise au frais, à tout hasard. Je connais un auteur de récits érotiques qui en fait boire à ses personnages à chaque dépucelage.

Il mit ensuite quatre flutes et un paquet de flutes sur un plateau. Je pris le vase et nous montâmes à l’étage supérieur, au salon. La lumière était éteinte, le soleil venait de se coucher, je distinguai deux silhouettes enlacées sur le canapé. Mes yeux s’habituèrent à la pénombre, c’étaient deux femmes, les seins nus, je reconnus la sœur de Florian et Anaïs. Elles remarquèrent soudain notre présence et sursautèrent, Christelle mit son bras devant sa poitrine.

— Ne te gêne pas, fit sa compagne, ton frère nous a montré sa bite, il peut bien voir nos seins, cela ne semble pas beaucoup l’intéresser.
— Exact, dit celui-ci, tout comme ma bite ne vous intéresse pas.
— Désolée, fit Christelle, nous ne vous avons pas entendus avec la musique, je pensais que tu rentrerais plus tard de ce souper avec ce mystérieux ami.
— Pas si mystérieux que ça, dit Anaïs, on s’en doutait.

Florian alluma un lampadaire, posa la bouteille et les flutes sur la table base ; je mis le vase à côté d’un autre, qui contenait aussi des roses rouges.

— Les grands esprits se rencontrent, dit Florian, mais vous avez été beaucoup plus rapides que nous. Ce n’est que ce matin que je vous ai mises en contact après le repas de hier soir. Je me demande si maman avait plutôt pensé à toi en invitant Anaïs.
— Possible, répondit Christelle, on lui demandera à son retour. Elle avait fini par supposer que tu étais gay, mais elle n’avait jamais osé te poser la question.
— Dans notre troupe, fit Anaïs, cela faisait des mois qu’on disait derrière votre dos que vous étiez étaient amoureux l’un de l’autre.
— En somme, constata Florian, nous avons été les derniers à le découvrir.
— Je ne sais pas encore si tu es amoureux de moi, fis-je, tu ne m’as pas encore fait ta déclaration.
— Ça vient.

Florian se déshabilla entièrement, jetant théâtralement ses habits au loin, puis s’agenouilla devant moi, les yeux baissés, et déclama :

Doute que les étoiles soient du feu,
Doute que le soleil se meuve,
Doute de la vérité même,
Ne doute pas que je t’aime.
Ô cher Camille, je suis maladroit dans l’art des rimes, je ne sais pas scander mes soupirs, mais que je t’aime par-dessus tout, ô toi qui vaux plus que tout, n’en doute pas.


Après un moment d’hésitation, je lui tendis la main pour l’aider à se relever, nous nous regardâmes de nos yeux embués, puis je le pris dans mes bras, nos lèvres se rapprochèrent et nous échangeâmes un long baiser. Pendant ce temps, les deux amies chuchotaient :

— Acte II, scène II, dit Anaïs.
— Était-ce prévu dans les didascalies qu’Hamlet doit bander à ce moment-là ? demanda Christelle.
— Je croyais que tu ne regardais pas les bites.
— Celle-ci pourrait peut-être te servir, un jour ou l’autre.

Je sentais en effet le sexe dressé de Florian contre le mien. Il la cacha dans son slip pour déboucher la bouteille de champagne et remplir les flutes, alors que les filles avaient toujours les seins nus. Je me sentais mal à l’aise d’être le seul encore habillé.

— À nos amours ! dit-il. À nos délices !

Nous trinquâmes, puis nous nous assîmes dans des fauteuils. Je dis à Florian :

— Je vais te poser la même question que tu m’as posée tout à l’heure : pourquoi ne m’as-tu pas dit plus vite que tu m’aimais ?
— Je devais d’abord apprendre mon texte, dans la pièce c’est Polonius qui lit ma lettre. Plus sérieusement, je ne t’ai pas aimé la première fois que je t’ai vu dans le bus, cela m’a pris plus de temps, mais, comme toi, avouer que j’aime un homme signifiait aussi assumer que je suis homosexuel. J’ai déjà dû franchir cette première étape.
— Te rappelles-tu à quel moment ça s’est passé ?
— Très bien, c’était à Fribourg, lorsque nous avons vu la pièce Angels in America et que nous avons côtoyé des hommes gays qui parlaient si simplement et si ouvertement de leur homosexualité. J’avais d’autres priorités à ce moment-là, je voulais me concentrer sur le théâtre et sur mes études. Rien ne pressait. Je n’avais pas non plus de signes clairs de ta part qui auraient pu m’indiquer que tu étais gay et que tu m’aimais.
— Tu en as eu par la suite ? demanda Christelle.
— Pas vraiment, jusqu’au jour où Camille a désiré dormir dans la même chambre que moi en France. C’est pour cela que je…

Florian hésita avant de continuer.

— Tu peux me le dire, dit Christelle, on peut se faire des confidences entre frère et sœur, au point où on en est.
— Bah… Je me suis branlé devant lui, pour voir sa réaction. Réaction très positive !
— Ce n’était que la répétition générale pour la scène de la douche, dit Anaïs.
— Sous la douche ? demanda Christelle. Quelle douche ?
— Quelques hommes de la troupe se seraient branlés ensemble sous la douche après la représentation à Béziers, mais ce ne sont que des ragots.

Florian remplit les flutes en vidant la bouteille.

— Il se fait tard, me dit-il ensuite, je pense que tu désires rentrer, tu dois certainement regarder si ton chef ne t’a pas envoyé un truc urgent à faire.
— Mon chef est en vacances et j’ai pris congé demain, à tout hasard, et j’ai débranché mon téléphone professionnel.
— Je suis déçu, je pensais que tu étais plus consciencieux. Oserais-je t’inviter pour la nuit ? La chambre d’ami est prête, j’ai changé les draps.
— Pas dans la tienne ? Tu m’as pourtant dit que ta mère t’a offert une boîte de préservatifs.
— Oui, mais elle a oublié le lubrifiant.
— Pas de souci, j’en ai acheté, à tout hasard.
— Bonne nuit, alors ! fit Christelle.
— Bonne nuit ! fit Florian. Vous avez de la chance, les filles, pas besoin d’accessoires pour vous donner du plaisir.
— Qu’en sais-tu ? On se racontera au petit déjeuner, on compte sur toi pour aller chercher les croissants.

Deux possibilités : soit j’ajoute « Nous baisâmes, nous nous mariâmes, vécûmes heureux et eûmes beaucoup d’enfants », soit il y aura un 15ème et dernier chapitre, qui sera le plus difficile à écrire de tout le récit. Qu’en pensez-vous ?



RE: Au théâtre ce soir - bech - 08-05-2023

Pour les personnes qui risquaient d'être là, je pensais plutôt à Tiago et Olivier. Mais finalement, qu'il y ait la sœur de Florian est tout aussi logique et on apprend sa relation naissante avec Anaïs,

Florian est vraiment théâtral. Mais a priori, il n'a pas préparé sa déclaration à l'avance d'où les imperfections du texte.

Effectivement, Christelle a raison, certaines bites pourraient servir. Finalement à eux quatre, ils pourront avoir des enfants. Mais effectivement, la suite pourra faire l'objet d'un autre chapitre.