Récits érotiques - Slygame
Heureusement qu'ils existent (gay ado) FINI - Version imprimable

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Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020

CHAPITRE 65:

***
Une ambiance froide règne pendant ce trajet de retour. Ma mère essaie bien de lancer une conversation mais sans succès… ni Noémie ni moi ne participons .

Je suis plongé dans mes pensées, me demandant ce qu’aurait pu être ma vie si nous nous étions confiés plus tôt et soyions devenus amoureux l’un de l’autre.

Elle m’aime, elle me l’a clairement avoué, et de mon côté j’ai toujours eu des sentiments pour elle…Mais maintenant j’ai Antoine et je suis tellement bien avec lui…

Je ne voudrais pas qu’elle parte comme ça!

Et si je la suivais?

Non, NON, IMPOSSIBLE je ne peux pas penser à une chose pareille, je ne dois pas penser de cette façon.

Pourtant une pensée un peu folle me traverse l’esprit : et si j’invitais Noémie à cette fête de famille dont m’a parlée ma mère ?

QUOI ?

Mais je ne suis pas normal en ce moment, j’ai perdu la raison ! C’est Antoine que je dois inviter et personne d’autre. Mais qu’est ce qu’il m’arrive d’avoir des idées aussi bizarres ?

Alors je continue à penser, à imaginer des choses, à me torturer avec des pensées que je n’arrive pas à maîtriser.

Mais au fait, pourquoi je ne demanderais pas à Oli d’inviter Noémie ? Maman sera contente qu’il vienne accompagné d’une amie.

-moi: Noémie?

-Noémie: Oui Nico ?

-moi: euh… non rien j’ai oublié ce que je voulais dire.

-Noémie: ah ? dommage…

Arrivés enfin devant la maison de Noémie elle se tourne vers moi et me fait un signe de la main pour me dire au revoir. Je lui réponds de la même façon.

-maman: Qu’est-ce qu’il s’est passé avec Noémie mon chéri?

-moi: rien , absolument rien.

-maman: Ah bon ? l’ambiance était très pesante tout le long du trajet alors je croyais…

-moi: Oui je sais mais c’est qu’on a beaucoup parlé pendant cette journée et on s’est dit tout ce qui était important …

Une fois arrivés à la maison je monte directement dans ma chambre et m’enferme à double tour. Je ne veux pas être dérangé en ce moment. Et je vois mon téléphone que j’avais oublié sur mon bureau. Je le consulte et me rends compte que j’ai plus de 15 messages.

Antoine m’en a envoyé quelques uns mais il savait que j’étais avec Noémie et il ne me disait rien de bien important alors je lui réponds simplement que tout va bien et que je suis de retour.

Par contre j’ai des messages de Julien que je lis avec stupéfaction! J’ai tout simplement envie de tout détruire dans ma chambre. .. Putain, j’avais raison mais je pensais pas que ça allait être aussi rapide…

Message de Julien “Nico appelle moi dès que tu peux, faut que je te parle de Sarah…ne veut plus de moi…je sais plus quoi faire…aide moi…”

Je l’appelle aussitôt.

-moi: Salut Julien, qu’est-ce qu’il s’est passé exactement?

-Julien: Je sais pas… Elle me dit qu’elle était déjà en couple et qu’en fin de compte elle aime mieux son mec que moi !!! Elle veut plus me voir, je suis juste quelqu’un qui a comblé son manque pendant qu’elle était seule…

-moi: Je savais que quelque chose clochait chez elle… Mais tu ne t’es rendu compte de rien… Tu vas faire quoi maintenant?

-Julien: Tu voyais bien les choses toi . Je regrette tellement ce qu’il s’est passé. J’étais fou de cette fille et elle aimait bien les moments qu’on passait ensemble… Et en plus j’ai abandonné mon amoureux pour cette fille. Qu’est ce que je vais faire maintenant que j’ai plus personne? J’ai brisé le cœur de la personne qui m’aimait le plus au monde pour une fille qui me tourne le dos alors qu’elle était supposer m’aimer. Elle m’a trompé, elle m’a trompé… J’ai été son jouet…Je donnerais tout pour revenir en arrière tu sais …

-moi: Je sais ce que tu ressens, je suis là pour toi Julien si tu as besoin d’aide ou d’autre chose.

-Julien: Non tu peux pas savoir ce que je ressens. Toi tu as ta petite vie paisible d’amoureux parfait.

-moi: Tu es injuste avec moi Julien. Si je te dis que je te comprends je sais de quoi je parle.

-Julien: Oui pardon de t’avoir dit ça. Je sais que je peux compter sur toi. Mais je suis pas bien du tout…je suis trop malheureux d’avoir gâché une belle histoire pour une fille qui m’a fait croire des choses…

-moi: Je sais que tu ne pensais pas ce que tu m’as dit. Tu es très malheureux et je te pardonne. Qu’est ce que tu vas faire maintenant?

-Julien: Je vais me faire oublier, partir loin pour oublier cette vie de merde.

-moi: Tu veux dire quoi par partir loin d’ici ? Ne me dis pas que c’est pas ce que je pense?

-Julien: Je sais pas à quoi tu penses mais je vais partir en voyage pour le reste des vacances et oublier tous mes problèmes. Je me demande même si je vais pas changer d’école pour plus être dans la même école que cette salope.

-moi: Ah je comprends ! Prends soin de toi mon ami et comme je t’ai dit tout à l’heure je suis là pour toi quand tu voudras, où que tu sois. Si tu veux parler ou qu’on se voit… Prends du temps rien que pour toi et essaye de te ressourcer.

-Julien: Merci Nico, tu es un vrai ami et je sais que je peux compter sur toi. Je vais tout faire pour oublier ces horribles moments. Tu sais Nico tu es l’homme parfait… Si tu étais disponible …

-moi: Ho la la ! tu me connais pas très bien! Je suis loin d’être l’homme parfait que tu crois. Et non je ne suis pas disponible hahaha!

Et nous terminons notre échange sur cette petite touche “d’humour”.

Tout le monde veut quitter cette ville on dirait. Et si Antoine en faisait de même ? NON je pourrais pas vivre sans lui… Mais à quoi je pense là ? Et Olivier ? Après tout mon frère commence à devenir autonome et il va bien quitter la maison un jour, non? Je dois penser à cette perspective, même si je ne veux pas qu’on soit séparés…


Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020

CHAPITRE 66 :
****


Après ce qu’il s’est passé avec Noémie je décide d’appeler mon amour, il faut que je le voie très vite. Il faut dire que je me sens un peu bizarre depuis les aveux de Noémie.

Oui elle m’a déjà embrassé il y a longtemps mais c’était à l’époque où elle venait de quitter son mec, et je me souviens qu’elle m’avait dit ne pas l’avoir aimé vraiment. J’avais pas pris ce bisou au sérieux…

Là elle vient de me dire qu’elle voulait seulement m’oublier puisqu’elle a compris que j’avais quelqu’un et qu’elle avait perdu l’espoir de partager sa vie avec moi… Mais ce que je ne comprends pas c’est pourquoi elle m’a dit tout ça maintenant. Oui, elle part bientôt mais pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ?

Je compose donc le numéro de mon chéri
… dring dring…

-Antoine: Salut mon amour, ça va bien?

-moi: ouais…non pas vraiment en fait… je ne sais pas trop quoi penser de tout ce que j’ai appris aujourd’hui.

-Antoine: Il se passe quoi Nico?

-moi: Je veux pas te parler de ça au téléphone… est-ce que je peux venir chez toi et dormir avec toi ce soir?

Antoine: Mais bien sûr tu es toujours le bienvenu chez moi, tu le sais bien!

-moi: merci ! Bon là je te laisse parce que je dois parler avec mon frère qui va pas très bien. Je t’enverrai un message avant de partir de chez moi.

-Antoine: D’accord on fait comme tu dis. Je t’aime, je te dis à très vite.

-moi: Moi aussi je t’aime, à toute…

Je sors de ma chambre et je cogne à la porte de celle de mon frère. Il ne répond pas alors je décide de rentrer, sans plus attendre, pour voir s’il est bien là. Je le vois allongé sur son lit, ses écouteurs sur ses oreilles et je comprends pourquoi il n’a pas répondu, il n’a tout simplement pas entendu quand j’ai frappé. Il m’a toujours pas remarqué alors je lui met une petite tappe sur l’épaule quand je me trouve près de son lit. Il sursaute ce qui me fait sourire …

-Olivier: Ha! Nico tu es revenu? Ca s’est bien passé ta journée avec Noémie?

-moi: Oui et non, c’est un peu compliqué.

-Olivier: vas-y dis moi pourquoi cette réponse ?

-moi: Eh bien elle m’a apprit qu’elle partait dans une semaine. Et … elle m’a dit quelque chose d’autre qui m’a un peu bouleversé…

-Olivier: attends, tu viens de dire qu’elle part? Mais elle va où?

-moi: Tout simplement elle avait fait une demande pour rentrer au conservatoire de Montréal et elle a été accepté.

-Olivier: pour elle c’est une super nouvelle non? Elle va pouvoir faire ce qu’elle aime et dans un conservatoire prestigieux! Alors je comprends pas bien pourquoi tu es bouleversé?

-moi: Euh… elle m’a dit que si elle part c’est un peu à cause de moi…

-Olivier: Nico!!! Mais c’est impossible ! Quel rapport avec toi?

-moi: Laisse moi finir Oli. Elle m’a avoué que le jour où elle s’est fâchée contre moi, tu sais le jour ou je lui ai dit que j’étais maintenant avec Antoine, elle avait décidé de me révéler quelque chose de très important pour elle.

-Olivier: Et c’était quoi ?

-moi: Elle voulait me dire qu’elle m’aimait mais elle n’a pas pu le faire après ma révélation. C’est pour ça qu’elle a été choqué et qu’elle est partie en colère contre moi.

-Olivier: Ah oui , je comprends mieux après ce que tu me dis. Je comprends qu’elle t’en as voulu d’apprendre ce que tu lui a annoncé, ta relation avec Antoine.

-moi: Et elle m’a dit aussi que depuis elle n’arrivait pas à accepter cette situation et que pour m’oublier il fallait qu’elle soit loin de moi...

-Olivier: Quelle révélation!!! Mais pourquoi ça te fait un tel effet ? Tu as un chéri donc elle n’est rien pour toi cette fille ?

-moi: Pas si simple… moi aussi je l’aimais bien aussi. Et maintenant que je sais qu’elle m’aime toujours ça me laisse pas indifférent… même si je sais que mon amour pour Antoine est sincère et fort.

-Olivier: C’est le plus important, non ? Tu as un chéri et tu vas pas te poser de questions.

-moi: mais je voudrais pas que l’amitié avec Noémie se termine brutalement.

-Olivier: Et tu comptes faire quoi ?

-moi: J’aimerais lui montrer que je tiens à elle en tant qu’amie sans qu’elle croit autre chose… mais je sais pas si c’est possible.

-Olivier: Je comprends… mais comment tu veux faire? Si elle veut partir et t’oublier ça va pas être simple, non ?

-Moi: je pense bien à quelque chose mais je sais pas si tu vas être d’accord…

-Oli: Moi, tu crois que je peux t’aider ?

-moi: peut-être…

-Olivier: alors vas-y dis moi à quoi tu penses. Tu sais que quand tu as besoin de moi je fais le maximum pour t’aider, frérot!

-moi: Je pensais que tu pourrais l’inviter à la rencontre familiale du prochain week end. Ce serait une façon de lui montrer qu’elle compte beaucoup pour nous et qu’elle est notre amie à tous et à moi compris.

-Olivier: et ce serait l’occasion de passer une belle journée avec elle avant qu’elle parte pour une nouvelle vie…

-moi: Merci frérot, tu me comprends . Et… J’ai une dernière question.

-Olivier: Et bien dis là moi.

-moi: Avec le départ de Noémie je me rends compte que tout le monde part loin de moi… Noémie, Julien… Et je me dis que toi tu deviens autonome et que que tu vas sûrement partir aussi…

-Olivier: A quoi tu penses frérot? C’est n’importe quoi! Je pense pas du tout partir de la maison. Pourquoi tu t’inquiètes ?

-moi: Sans toi ici je pense pas que j’arriverais à vivre dans cette maison. .. Tu sais qu’avec papa je pourrais pas affronter seul sa présence. Je vois bien qu’il essaye d’être gentil mais je sais trop ce qu’il pense de moi… Je sens qu’il se force mais il n’aime pas ma vie avec Antoine.

-Olivier: je vois ce qui te fait peur! Mais ne t’inquiètes pas je suis là pour longtemps encore.

-moi: Merci, tu sais pas à quel point tu me rassures!

-Olivier: Tu as bien fait de me parler. Tu te sens mieux maintenant?

-moi: Oui beaucoup mieux! Et toi Oli tu vas mieux ce matin?

-Olivier: Je crois que je peux te dire oui. J’ai compris que je dois l’oublier cette fille. Je l’aimais mais j’ai compris que c’était pas vraiment partagé alors je ne vais m’enfermer dans cette histoire qui se finit mal.

-moi: t’as raison. Alors essaye de tourner la page. Bon je vais aller chez Antoine et j’y passerai la nuit.

-Olivier: Ok , prends soin de toi et passez de bons moments tous les deux.

Je quitte la chambre et descends voir ma mère pour lui demander si elle veut bien me conduire chez mon chéri.
Je la trouve dans le salon en compagnie de mon père.

-moi: Maman est-ce que tu pourrais m’emmener chez Antoine stp ?

-maman: Désolé Nico mais ça ne va pas être possible. Mais ton père est peut-être disponible?

-moi: Non c’est bon je vais y aller en bus.

-papa: Mais pourquoi tu ne veux pas que je t’emmène ? Je peux le faire tu sais ?

-Moi: D’accord, pourquoi pas. Je pensais que tu ne voudrais pas m’accompagner.

-papa: Mais pourquoi tu dis ça ? Ca me ferait plaisir de te conduire chez Antoine.

-moi: Merci papa. J’ai besoin de 10 minutes pour préparer quelques affaires, ça te va ?

-papa: Bien sûr, fais moi signe quand tu voudras que je t’emmène.

Je monte dans ma chambre pour remplir mon sac avec quelques vêtements sans oublier une serviette parce que je vais pas prendre le temps de me doucher ici… Je me dis que j’ai envie de la prendre en compagnie de mon chéri… Il y a bien longtemps que ce n’est pas arrivé…

Je lui envoie un message pour lui préciser que je pars maintenant et que c’est mon père qui m’emmène !!!

Je suis maintenant dans l’auto avec mon papa. Après quelques secondes de silence il engage la conversation et commence à me parler de la relation que j’entretiens avec mon amour. Waouh! C’est bien la première fois que ce sujet va être abordé avec mon père et… c’est lui qui le fait! Quelle surprise !

-papa: Et alors comment va Antoine ?

-moi: Très bien, pourquoi cette question?

Je lui ai répondu avec une pointe d’agacement… Je ne digère toujours pas ce que mon père est devenu depuis que j’ai annoncé que j’aime un garçon. Il a été tellement méchant et le fait qu’il me pose cette question me surprend beaucoup. Je ne vois pas comment il aurait pu changer en si peu de temps. Je vois clair en lui et je pense vraiment qu’il joue un jeu avec moi. C’est du moins ce que je ressens.

-papa: Prends pas cet air Nico, je m’intéresse à vous deux, tu devrais être content, non ?

-moi: Désolé papa mais je crois que tu te forces à paraître bien devant les autres mais que tu ne me pardonnes toujours pas ce que je suis. Peut être que je me trompe mais si c’est le cas il faudra du temps pour te faire confiance… après tout ce que tu m’as fait depuis que j’ai parlé de mon chéri!

-papa: Tu peux penser ce que tu veux mais sache que même si je n’apprécie pas ton choix j’essaie de faire de mon mieux pour t’accepter comme tu es. Tu dois savoir que c’est très compliqué pour moi.

-moi: D’abord ce n’est pas un “choix” que j’ai fait… c’est simplement ce que je ressens, je suis attiré par les garçons et je n’ai pas choisi d’être comme ça!

-papa: J’essaye de comprendre mais je le répète c’est très difficile pour moi. Tu sais que dans la famille on ne connait aucun garçon comme toi, aucun garçon qui soit en couple avec un autre garçon. Tu es le premier que je côtoie alors tu peux comprendre que j’ai besoin de temps pour m’habituer.

-moi: Mais ne cherche pas à comprendre, accepte simplement, sans te poser de questions. Souvent on ne peut pas comprendre ce qu’on ne vit pas soi même alors n’essaye pas de te mettre à ma place, tu n’y arriveras pas puisque tu es différent.

-papa: oui je confirme je n’ai jamais été confronté à une telle situation mais reconnais que je fais des efforts depuis quelque temps pour que notre relation s’améliore.

-moi: D’accord papa et j’apprécie tes efforts… et j’espère que cela va continuer.

-papa: oui, je te promets que je vais tout faire pour que tu te sentes à nouveau bien en famille.

-moi: Je te crois et je te remercie de m’aider en te montrant moins dur avec moi.

-papa: Je reconnais que j’ai été dur avec toi, oui, mais tu sais …ta révélation a été brutale et
j’étais pas du tout préparé … Je pensais aussi que si je te montrais mon refus d’accepter cette situation tu changerais …

-moi: Ah bon! Tu t’imaginais qu’avec des réactions brutales ou avec une indifférence comme celle que tu as manifesté ensuite tu allais me changer? Tu as dû être déçu de voir que ça n’avait aucun effet… j’avais l’impression que tu ne me considérais plus comme ton fils… Tu peux pas imaginer le mal que tu m’as fait…

-papa: je suis vraiment désolé de ce que j’ai pu dire et faire. Je te demande pardon.

-moi: Heureusement que maman était là pour me soutenir et ne pas me juger. Elle a tout de suite compris que je voulais pas cacher ce que je suis réellement et que je voulais pas vous cacher à vous, mes parents, la vérité . J’aurais pu jouer un double jeu, à la maison pour paraître le “bon” garçon comme tous les parents l’idéalise et dehors pour vivre ma vie comme je la sentais vraiment.

-papa: j’avoue que j’ai beaucoup discuté avec ta mère à ton sujet. Ce qui m’a beaucoup dérangé c’est qu’elle t’a tout de suite accepté comme tu es, sans aucune réaction de rejet ou de malaise.

-moi: Tu veux que je te dise la vérité? Si maman avait eu le même comportement que toi je n’aurais pas pu rester à la maison. Je sais pas comment j’aurais fait mais une chose est sûre ça aurait été trop invivable et je n’aurais pas eu d’autres solutions.

-papa: Je comprends ce que tu dis ! Tu vois tu as été patient avec moi et aujourd’hui tu as en face de toi un papa qui te demande pardon.

-moi: Merci de me dire ça aujourd’hui, je suis content et j’espère que tout vas vraiment rentrer dans l’ordre.

-papa: tu crois maintenant que je suis sincère ?

-moi: Je te crois, oui.

-papa: Tu sais à quoi je pense en ce moment ? J’aimerais bien rencontrer les parents d’Antoine un jour.

-moi: pas de souci je vais voir ce que je peux faire pour te faire plaisir.

-papa: Alors c’est bien, penses-y pour un de ces prochains jours. Tiens, voilà nous arrivons. On dirait que ton ami t’attend devant la porte?

-moi: Oui j’ai vu, merci pour le lift papa.

Je descends de la voiture ébranlé par tout ce que j’ai appris de la bouche de mon père. Je ne m’attendais pas à tout ça aujourd’hui et je suis heureux de constater que la situation évolue bien et que je vais enfin pouvoir revivre comme avant dans ma famille. Mes doutes du début se sont envolés, mon père paraissait si sincère quand il me parlait.

Je me dirige vers mon chéri pendant que papa fait demi tour pour repartir à la maison.

-moi: Salut Antoine, merci de l’accueil ! Comment ça va ?

-Antoine: ça va bien, il me tardait de te revoir. Et toi tu vas bien?

-moi: J’ai beaucoup de choses à te dire …

-Antoine: J’ai cru comprendre que c’était pas la grande forme vue la façon dont tu m’as parlé tout à l’heure.

-moi: Mais tu as compris que tu n’y étais pour rien j’espère ?

-Antoine: Evidemment que j’ai compris. Je sens que tu es pas bien mais je vais te booster tu vas voir… Allez, viens dans ma chambre pour discuter.

Nous rentrons dans la maison et passons par le salon pour saluer la famille. Quand Mathis m’aperçoit il se précipite pour se jeter dans mes bras et me dire qu’il a envie de rester un peu avec moi. Je lui promets que tout à l’heure je prendrai du temps pour m’amuser avec lui. Je suis toujours aussi ému et surpris de voir à quel point ce petit garçon s’est attaché à moi. Par contre je constate que la petite sœur a toujours peur de moi et est beaucoup moins démonstrative.

Nous montons ensuite à l’étage et parvenons dans la chambre de mon chéri . Je vais pouvoir tout lui raconter, il va sans doute être surpris pas certaines confidences…


Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020

CHAPITRE 67:

****
Nous sommes installés confortablement sur le lit d’Antoine.

-Antoine: Nico dis-moi tout maintenant. Je suis là pour t’écouter.

-moi: D’abord est-ce que tu peux me dire si Julien t’a contacté?

-Antoine: Oui il m’a contacté mais il ne m’a pas dit grand chose mais j’ai quand même senti qu’il allait pas bien… De toute façon c’est à toi qu’il voulait surtout parler.

-moi: Alors je vais te donner des détails mais en tout cas c’est sûr qu’il va pas bien. Imagine toi que cette “Sarah” l’a laissé tomber… Elle lui avait caché qu’elle était déjà en couple, et elle lui a dit qu’en fin de compte elle ne l’aimait pas, qu’elle avait passé de bons moments avec lui pendant ces vacances mais c’était simplement pour prendre du bon temps et pas question d’aller plus loin maintenant. Tu imagines un peu ! Lui il est allé jusqu’à rompre avec Cédric parce qu’il était devenu accro à cette fille!

-Antoine: Mais c’est une merde cette fille! Elle a joué avec ses sentiments et lui il a rien vu venir?

-moi: Apparemment non… mais pourtant on l’a prévenu, tu te souviens? On voulait qu’il soit sûr d’avoir bien réfléchi avant de larguer Cédric…

-Antoine: Ouais et tu as insisté je me souviens. Mais comment il se sent maintenant?

-moi: très mal, comme tu peux l’imaginer. Il a besoin de se changer les idées…

-Antoine: Pas facile tout ça. Qu’est-ce qu’il entend par “se changer les idées”, comment il va faire?

-moi: Il m’a dit qu’il partait voyager et qu’il irait dans sa famille loin d’ici… Il m’a même dit qu’il n’était pas sûr de revenir ici.

-Antoine: Sérieux, je comprends pas comment une fille peut faire ça à quelqu’un… Il va falloir du temps à Julien pour oublier.

-moi: c’est vrai. Mais tu vois, s’il ne revient pas ici je crois qu’il va me manquer quand même. On était devenu amis quand même.

-Antoine: je pense comme toi mais je crois que pour lui ce sera sûrement plus simple d’oublier s’il est loin d’ici et qu’il ne risque pas de rencontrer Sarah. Et sinon quoi de nouveau? Je te sens un peu bizarre.

-moi: Oui il y a du nouveau et ça me touche de plus près encore. Tu sais, je suis allé voir Noémie comme je te l’avais dis au téléphone.

-Antoine: oui bien sûr et vous avez passé la journée ensemble.

-moi: Et elle m’a appris qu’elle partait à Montréal puisqu’une école de musique réputée l’avait acceptée.

-Antoine: Oui et alors ?

-moi: c’est déjà beaucoup non? Mais il y a pas que ça… Elle m’a avoué qu’elle m’aimait depuis longtemps et que le jour où je lui appris que j’étais avec toi elle allait justement me le dire enfin et c’est pour ça qu’elle a si mal réagit.

-Antoine: Oh! Tu me dis quoi là? Noémie est amoureuse de toi… et tu as répondu quoi quand elle t’a avoué ses sentiments?

-moi: Je me suis senti tout bizarre et pendant un moment je suis resté sans parler.

-Antoine: Mais tu t’en étais jamais douté ?

-moi: Tu te souviens quand je t’ai dit qu’avant de te rencontrer j’avais de l’attirance pour cette fille ? Mais je pensais pas que c’était réciproque et je n’ai jamais osé parlé de ça avec elle. Et d’apprendre qu’elle se sentait attiré par moi depuis très longtemps ça m’a fait quelque chose. Mais rassure toi je t’aime plus que tout au monde et ça ne change rien entre nous!

-Antoine: Pas besoin de me dire que tu m’aimes je le sais déjà et je n’ai aucun doute là-dessus. Je crois que je peux très bien comprendre ce que tu ressens maintenant qu’elle t’a parlé de ses sentiments. Et en plus si elle part loin d’ici ça doit être dur pour toi.

-moi: Ouais on peut dire ça mais elle m’a dit que c’est la meilleure solution qu’elle s’en aille et mette de la distance entre nous. Je crois qu’elle a raison même si elle va beaucoup me manquer.

-Antoine: Vous garderez peut être le contact et échangerez des nouvelles de temps en temps? Et puis tu n’es pas seul ici, pas vrai?

-moi: Non je suis pas seul, et surtout TU es là et ça c’est le plus important pour moi. Il faut que je te dise autre chose.

-Antoine: Ah oui ? Mais c’est une bonne nouvelle j’espère…

-moi: Tu ne vas pas me croire quand je t’aurais raconté.

-Antoine: Je crois toujours ce que tu me dis mon amour; on se dit toujours la vérité pas vrai?

-moi: Bien sûr mais là c’est incroyable! Mon père m’a beaucoup dans la voiture et tu peux pas imaginer ce qu’il m’a dit.

-Antoine: J’ai bien l’impression que c’est une bonne nouvelle vu ton sourire ;

-moi: Ouais t’as tout compris! Il m’a dit qu’il a beaucoup discuté avec ma mère et qu’il avait changé dans sa façon de me considérer. Même s’il ne comprend pas que son fils aime un autre garçon il a décidé d’accepter cette situation!

-Antoine: Super ce que tu me dis! Ton père est enfin revenu à de bons sentiments. Ta vie va changer mon Nico! Tu vas enfin te sentir bien dans ta famille!

-moi: Plus obligé de me “cacher” quand mon père est à la maison, me sentir libre de te recevoir et être naturel avec toi, même quand il est présent !

-Antoine: C’est une super nouvelle ! Enfin il a compris que tu étais différent de ton frère mais que tu restais toujours son fils…

-moi: Mais attends, tu sais pas qu’il m’a même demandé à rencontrer ta famille un jour prochain? C’est bien le signe qu’il veut passer à une autre étape en acceptant notre couple.

-Antoine: On va organiser une rencontre avec mes parents alors… et très vite… mes parents vont être super contents, j’en suis certain!

-moi: D’accord avec toi, on fait ça très vite.

-Antoine: Et si on parlait de ce qu’on va faire maintenant?

-moi: Vas-y décide quelque chose et je te suis… Mais avant est-ce que je pourrais prendre une douche parce que je suis parti de chez moi assez vite après la journée plage sans m’être lavé.

-Antoine: ça tombe bien, moi aussi il faut que je me lave alors on va pouvoir la prendre ensemble cette douche mon coquin…

-moi: Mais c’est toi le coquin! Je pensais pas à ça, moi!

-Antoine: J’en crois rien! On s’est pas douché ensemble depuis combien de temps, hein ?

-moi: Ok, ok, c’est pas faux. Mais par contre il faudra que tu me prêtes des vêtements parce que j’ai oublié mon sac dans la voiture… j’ai tellement la tête ailleurs en ce moment.

-Antoine: ah ah! Et si j’ai pas envie de te prêter ce que tu demandes?

-moi: Pas de souci, je me baladerais tout nu dans ta maison… mais je suis pas sûr que tes parents accepteraient!

-Antoine: Bien vu… et il y aurait attentat à la pudeur… et n’oublie pas que j’ai un petit frère et une petite sœur aussi et il serait impressionnés par le spectacle! Allez tiens, regarde, choisis ce que tu veux.

Je choisis un boxer blanc un tee shirt blanc aussi et un jogging gris et je suis tellement content de pouvoir porter des vêtements de mon chéri. Une fois le choix fait nous nous dirigeons vers la salle de bain plein d’excitation… Il y a bien deux semaines que nous n’avons pas passé un tel moment ensemble alors je suis sûr que cette douche ne va pas être une simple douche… hummm!

Aussitôt entrés dans la chambre de bains et la porte fermée derrière nous, nous retirons les derniers vêtements qu’il nous reste. Une fois nu, Antoine vient se coller contre mon dos; je sens son sexe contre mes fesses. Je tourne ma tête pour contempler ce visage au sourire d’ange qui me fait toujours autant craquer.

Il s’approche de mon oreille et me murmure un “je t’aime Nico…j’espère ne jamais m’éloigner de toi”. Je suis inquiet quand je vois ses yeux inondés de larmes pendant qu’il prononce ces mots… mais je ne pose pas plus de question, je mets ça sur le compte de l’émotion… Mon chéri est très sensible …

-moi: moi aussi Toinou ! Tu sais que j’aime quand on est collés l’un à l’autre mais il faudrait peut-être qu’on se lave maintenant, non?

-Antoine: Oui, oui, c’est vrai, on est là pour ça!

L’eau coule sur nous, la sensation est tellement agréable quand on partage ce moment à deux…nous nous lavons mutuellement comme nous le faisons à chaque fois que nous prenons la douche ensemble. La sensation des mains de mon chéri qui se balladent sur mon corps est quelque chose qui me fait toujours frémir de plaisir. J’en oublie presque que je dois lui rendre la pareille! Nos mains descendent peu à peu par des mouvements lents et sensuels. Lorsqu’elles se posent sur nos sexes respectifs nous passons un lent moment à les caresser, à les palper mais sans aller trop loin pour ne pas jouir maintenant. Nous avons un bon lit qui nous attend pour la suite…

Une fois essuyés, nous sortons de la salle de bain, chacun une serviette autour de la taille et nous revenons dans la chambre de mon amour qui nous accueille avec ce bon lit propice aux ébats qui nous attendent.

Nous laissons tomber nos serviettes à nos pieds pour nous retrouver dans le plus simple appareil, tels que la nature nous a faits. Nos regards se dirigent l’un vers l’autre et nous nous détaillons longuement, comme une première découverte. Je suis amusé de constater que mon chéri s’est rasé le pubis récemment, le voilà imberbe comme un bébé. Remarquant mon sourire il me dit doucement “tu vois Nico je me suis fais beau pour toi” ce à quoi je ne peux que répondre “et moi je suis comme d’habitude”.

En fait j’entretiens régulièrement cette partie de mon corps mais je ne me rase jamais complètement car je me sens pas bien sans poils…

-Antoine: Tu es parfait comme ça! Allez viens, on va s’allonger pour être plus à l’aise.

Je m’allonge sur le dos, Antoine fait comme moi et nous commençons à discuter.

-moi: Tu sais mon chéri, après ce que je t’ai dit sur Noémie je veux pas que tu croies qu’il y a un doute en moi. C’est toi que j’aime et toi seul, tu es la personne la plus chère à mes yeux. Je voudrais jamais m’éloigner de toi…

-Antoine: tu sais Nico on ne peut pas savoir , un jour je vais sûrement pa … mais qu’est-ce que je raconte, non j’ai rien dit.

-moi: Hee… Tu veux dire quoi là? Il y a quelque chose qui a changé ?

-Antoine: Rien, rien, j’ai des idées farfelues en ce moment…

-Moi: S’il y avait quelque chose de changé tu me le dirais hein?

-Antoine: Oui, oui, t’inquiètes.

-moi: Ah, ok, si tu le dis.

Antoine se rapproche de moi et vient poser un magnifique bisou sur ma bouche. Avec une de ses mains il caresse mon ventre délicatement ce qui me donne des frissons. Il continue de la faire descendre et mon sexe se trouve maintenant emprisonné par ces doigts experts qui le décalotte lentement pour effleurer le gland ce qui me fait réagir par un sursaut de plaisir..

Il me regarde comme pour chercher mon approbation de continuer. Il voit bien que je n’attends que ça, alors, tout en m’embrassant, son geste devient plus régulier et mon sexe prend une proportion qui montre à mon chéri que son jeu de main est efficace. Il descend alors lentement son visage tout en utilisant sa langue sur le chemin qui la conduira à mon membre qui en demande toujours plus.

Il le prend alors en bouche et entame des vas et viens qui seront de plus en plus rapides. Je me tortille de plaisir en promenant mes mains que je maitrise de moins en moins sur ses cheveux. A ce rythme je sais que je ne vais pas pouvoir me retenir bien longtemps. Ces quelques jours d’abstinence m’ont rendus super sensibles à la moindre excitation et là… je suis à la limite de m’abandonner.

Il ne comprend pas les gestes que je fais pour l’inviter à ralentir ou peut-être ne le peut-il pas car lui aussi est sous l’effet de l’excitation, même si je suis totalement passif.

Finalement après quelques courtes minutes je ne suis pas capable de me retenir et trois jets de sperme inondent sa bouche. Il avale tout intégralement et semble se délecter.

Il se lève alors sans un mot, se dirige vers son armoire pour récupérer préservatifs et flacon de lubrifiant. Il revient sur le lit et se positionne à quatre pates.

-Antoine: Es-tu prêt mon amour?

-moi: Oh oui, toujours pour toi!

Il place le condom sur son sexe en érection et m’entoure de ses bras pour me mettre en position. Je sens alors le contact de son sexe à l’entrée de mon petit trou. Il lui donne une vigueur totale en le frottant entre mes fesses et, quand il sent le moment venu, étale du lubrifiant sur mon anus qu’il accompagne en profondeur en introduisant un doigt qui glisse facilement. Il lui donne un mouvement qui me carresse les parois puis introduit un deuxième doigt avec lequel il continue ses caresses qui me plaisent tant.

Quand il juge que je suis prêt il retire ses doigts et replace son sexe devant ma rondelle et appuie modérement. Je sens son gland forcer le passage et me pénétrer peu à peu. Bien préparé comme je le suis il va être totalement en moi en peu de temps et sans aucune souffrance pour moi. Il est maintenant immobile sur moi, ses testicules sont contre mes fesses, je sens son membre qui m’a totalement investi! Il me tourne le visage pour m’embrasser avec passion.

Il délaisse ensuite ma bouche pour entamer de lents mouvements avec son bassin qui vont devenir de plus en plus rapides au fur et à mesure de son excitation qui monte avec mes soupirs trés éloquents. Mon plaisir est intense, cette fusion de nos deux corps est prodigieuse et je m’en lasserai jamais. Je l’entends gémir et comprends qu’il se retient de faire trop de bruit, nous ne sommes pas seuls dans la maison!

Ses coups de bassin deviennent très rapides, il me pilonne d’une façon régulière et profonde… Je sens son sexe gonfler encore ce qui est le signe que l’éjaculation est proche pour lui. Un dernier coup de bassin et voilà le comble du plaisir qui est accompagné d’un cri qu’il ne peut maitriser. Il reste en moi encore quelques secondes et s’allonge de tout son long sur moi. Il sait que c’est une de mes positions préférées et que j’aime trop ces moments où nous sommes en contact total après la jouissance.

Il se retire enfin et se couche sur le dos à côté de moi. Ma main se pose sur lui, sur son corps en sueur, et je me sens tellement bien.

-Antoine: C’était merveilleux mon amour. Il y a plusieurs jours que j’attendais ce moment et tu m’as donné un plaisir rare!

-moi: Te sentir en moi ça a été prodigieux et j’ai eu un plaisir comme je l’attendais! Tu es génial mon Toinou, tu sais si bien me donner du plaisir!

Nous ne pouvons pas nous coucher sans être d’abord repassés à la salle de bain pour une deuxième douche. Mais celle-ci sera rapide et sage, nos corps sont épuisés par ce qu’ils viennent de vivre.

Nous retrouvons le lit pour la nuit qui nous attend. Nous échangeons quelques mots.

-Antoine: Je t’aime Nico, je t’aimerai toujours… Je ne veux pas te perdre.

-moi: tu me perdras pas, je te promets.

Plus aucune réponse de sa part. Il s’est déjà endormi je suppose…


Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020

CHAPITRE 68:
*****

Comme toujours je me fais réveiller par le lever du jour. Les rayons du soleil illuminent le magnifique visage d’ange de mon amour. Je suis toujours faciné par sa beauté et quand je me réveille et que, lui, dort encore je l’admire inlassablement! Je ne veux pas le réveiller car il semble encore profondément endormi. Je suis trop tenté de le caresser alors j’effleure son visage délicatement avec ma main, je sens une légère réaction de sa part alors j’arrête vite, je vais le laisser dormir, après tout j’aurais l’occasion de prendre du plaisir avec lui dans la journée…

J’entends un bruit léger au rez de chaussée alors je décide de descendre…

La maman d’Antoine est dans la cuisine occupée à servir le petit déjeuner à la petite soeur et au petit frère de mon chéri. Tous les deux sont sagement assis près du comptoir .

-moi: Bonjour !

-mère d’Antoine: Bonjour Nicolas, bien dormi?

Je n’ai pas le temps de répondre que Mathis se jette dans mes bras comme il le fait régulièrement quand il me voit. C’est toujours un moment d’émotion pour moi, ce petit garçon qui manifeste autant son attachement à moi!

-Mathis: Salut Nico.

-moi: salut Mathis, oui ça va très bien.

-mère d'Antoine: Qu’est ce que tu veux prendre pour ton petit déjeuner Nicolas ? Céréales ? toasts?

-moi: Oui merci, je prendrais bien des céréales.

Je dépose Mathis délicatement pour le faire asseoir sur le siège voisin du mien.

-moi: Et toi Mathis tu vas bien?

-Mathis: Moi toujours et encore mieux depuis que tu es réveillé.

Je vois le regard de sa petite soeur gênée… elle est sans doute super timide. Je lui demande alors si elle a passé une bonne nuit, elle me répond un “oui” presque inaudible mais elle ne dit rien de plus et sort de la cuisine.

Une fois le déjeuner servi je remercie la maman d’Antoine et me régale de ce qu’elle m’a préparé. Nous échangeons quelques mots sans parler trop fort pour ne pas réveiller Antoine. Dès ce moment terminé Mathis me prend par la main pour m’entrainer dans le salon et me fait asseoir sur le divan. Il allume la télé, choisit une chaîne de dessins animés puis vient se coller tout contre moi.

Une heure après environ toujours pas d’Antoine ! Je décide d’aller le rejoindre dans la chambre pour le réveiller. Et surprise, une fois la porte ouverte je le vois debout au milieu de la chambre en train d’essayer des vêtements.

-moi: Tu fais quoi Antoine ?

-Antoine: Vu le beau temps je veux aller me promener un peu. J’aimerais bien faire une petite
randonnée dans la forêt… tu connaîtrais pas un endroit agréable ?

-moi: oui bien sûr je connais une belle promenade mais pourquoi cette envie soudaine?

-Antoine: Ce beau temps me donne envie de profiter de la nature…avec toi bien sûr! Désolé de t’en parler que maintenant mais c’est venu comme ça!

-moi: Bon ok mais il te faut des habits confortables et adaptés. Tu dois te sentir à l’aise pour une journée de marche.

-Antoine: Good!

Il essaie des shorts et des tee-shirts et me demande quelle tenue est la plus appropriée

-moi: Celle-la est parfaite! Mais il faudra passer chez moi alors parce que j’ai rien pour m’habiller pour une marche en forêt. Et puis je vais demander à ma mère de nous préparer quelque chose à manger.

-Antoine: Ok on va faire comme ça!

Une fois Antoine prêt, je remets mes vêtements de la veille et nous descendons tous les deux. Antoine avale un rapide petit déjeuner tout en expliquant à sa mère le programme de notre journée. Le petit Mathis est déçu de comprendre qu’il ne nous aura pas avec lui aujourd’hui. Je lui fait un calin en lui disant qu’on jouera ensemble bientôt.

J’appelle aussi ma mère pour lui demander qu’elle nous prépare des sandwiches et que nous allons passer à la maison dans un petit moment.

C’est la mère d’Antoine qui nous conduit en voiture chez moi. Le trajet ne prend pas beaucoup de temps et dès que nous arrivons nous montons directement dans ma chambre pour me préparer ; tout se fait très vite parce que je sais comment m’habiller…

Nous venons ensuite dans la cuisine pour saluer ma mère qui est en compagnie d’Olivier.

-Olivier: Vous faites quoi aujourd’hui?

-moi: Je vais montrer à Antoine la belle randonnée qu’on peut faire dans la forêt, tu sais celle qui nous permet d’avoir le super point de vue qu’on aime bien.

-Olivier: Oh c’est sympa comme programme! Vous acceptez que je vous accompagne ? J’ai rien à faire aujourd’hui…

-Antoine: Bien sûr que tu peux nous accompagner, tu es le bienvenu, pas vrai Nico ?

-moi: C’est sûr ! Tu peux venir frérot.

-mère : Ah! alors je vais préparer quelque chose pour vous trois!

Et elle nous détaille ce qu’elle va mettre dans le sac à dos pour que nous puissions faire une bonne pause repas pendant la randonnée.

-Oli et moi: Merci beaucoup maman!!

Bien sûr j’aurais voulu être seul avec Antoine pour lui parler de ce qu’il m’a dit hier… je voudrais comprendre ce qu’il a voulu dire avant de changer brutalement de sujet… Pas grâve, je trouverai sûrement un petit moment seul avec lui.

Tout est prêt, chacun est habillé pour la circonstance, les sandwiches rangés dans le sac… alors ma mère nous propose de nous accompagner au point de départ de la ballade, nous acceptons avec plaisir et comme ça nous ne perdrons pas de temps. Une demie heure de trajet et nous arrivons sur les lieux. La randonnée peut commencer; je suis sûr qu’Antoine va apprécier le spectacle. Je sais que la vue qu’on a de l’endroit qu’on va atteindre est sublime et qu’elle fait toujours son effet.

Le trajet effectué en moins d’une demie-heure, nous arrivons sur place et descendons tous les trois de la voiture en n’oubliant pas le sac contenant le repas.

-maman: Appelez moi quand vous aurez terminé votre ballade et je viendrai vous rechercher.

-Olivier: d’accord maman et merci de nous avoir amenés jusqu’ici.

-maman: Passez de bons moments mes chéris et à ce soir.

Nous nous tournons vers la forêt et faisons remarquer à Antoine le chemin que nous allons emprunter. Un peu plus loin nos regards se portent vers une petite montagne et c’est là que nos pas vont nous porter puisqu’au sommet se trouve un emplacement qui accueille les promeneurs … petit bâtiment ouvert au public, table de pic nique… et depuis le bâtiment la vue est imprenable sur la ville !

Nous commençons notre “expédition” lentement, moi à côté de mon amour et Oli devant nous. Je laisse une distance se creuser entre mon frère et nous car j’ai besoin de parler à mon Antoine, seul à seul.

-moi: Antoine, hier tu as dit quelque-chose qui me trotte dans la tête depuis… en fait tu as commencé ta phrase et tu ne l’as pas fini… tu as dis “tu sais Nico je vais sûrement pa…” puis tu t’es interrompu. Tu voulais dire quoi exactement?

-Antoine: Nico… ça voulait rien dire ne te fais pas de soucis pour ça…

-moi: tu es sûr que tu me caches rien ?

-Antoine: Non je ne te cache rien, je t’assure.

-moi: Ok, si tu me le dis je te crois… mais si jamais tu voulais partir tu me préviendrai longtemps avant? Je veux pas que tu me quittes du jour au lendemain…

-Antoine: Oui mon amour je te le dirais mais ça ne se produira pas.

-moi: D’accord! Me voilà soulagé.

Après cet échange nous décidons de presser le pas pour rattraper Oli qui a pris une belle avance. Nous avons décidé de faire cette ballade tous les trois donc on ne va pas le laisser seul devant.

-moi: Hé Oli j’ai une question.

-Oli: Dis moi .

-moi: Tu as bien invité Noémie pour la party de samedi?

-Oli: Je lui en ai parlé, oui, elle m’a dit que ça serait juste parce qu’elle part le lendemain…

-moi: Elle vient pas alors?

-Oli: Si tu me laissais finir, frérot! Elle a ajouté qu’elle allait venir pour nous, qu’elle voulait profiter du bon moment qu’on allait lui offrir parce qu’ensuite ce sera difficile de se rencontrer… elle va partir loin.

-moi: Merci Oli de l’avoir invité, ça me fait vraiment plaisir.

-Oli: De rien Nico… tu me l’avais demandé et je n’avais personne à inviter d’autre. Et puis moi aussi je veux la voir avant qu’elle nous quitte.

La montée dans la forêt se fait de plus en plus raide et il y a des pierres sur le chemin qui nous ralentissent. Il y a bien des raccourcis pour grimper plus vite mais ils sont tous plus ou moins compliqués à retrouver.

Finalement nous voilà parvenu au sommet dans un temps raisonnable. Nous décidons de nous asseoir autour d’une table de pic-nique pour nous régaler de ce que contient le sac préparé par maman.

Pendant le repas le regard d’Antoine ne cesse de parcourir le paysage de droite à gauche et de gauche à droite. Je suis intrigué par cette gymnastique à laquelle il se livre. Je lui pose la question de savoir pourquoi il s’agite comme ça.

-Antoine: Je trouve l’endroit tellement magnifique! En pleine nature, au calme, un endroit qui offre une vue superbe ! J’admire ce spectacle grandiose.

-moi: Et tu n’as pas tout vu tu sais… Après le repas on va te montrer le summum du spectacle.

Nous discutons de tout et de rien pendant le repas. Mais à un moment Antoine pose une question à Oli qui le touche là où ça fait mal.

-Antoine: Oli, tout à l’heure tu as dis que tu n’avais personne d’autre à inviter pour cette party en famille … ça veut dire que tu n’as pas voulu inviter Emma ?

-moi: Désolé Oli… je lui avais pas dit pour elle et toi.

-Oli: Pas grave… s’il le savait pas alors je peux comprendre qu’il pose la question. Alors non Antoine je ne l’ai pas invité tout simplement parce qu’elle m’a laissé tomber pour un autre mec il y a quelques jours. C’est fini entre nous, alors tu as la réponse à ta question.

-Antoine: Je comprends, désolé Oli…

Le repas achevé nous prenons la direction du belvédère tout proche qui permet d’avoir le plus beau panorama du lieu. Par contre je suis un peu déçu car de jour c’est moins beau que de nuit. Oui la vue sur la ville est impressionnante et de nuit avec les lumières allumées le spectacle est grandiose. Mais nous n’avons pas prévu d’attendre la nuit ici donc on devra se “contenter “ de ce paysage qui est quand même déjà super… Je suis en admiration, à chaque fois que je viens ici, devant la vue de notre petite ville qu’on peut contempler

Presque dans sa totalité. Bien sûr on est éloigné des plus grandes villes ici mais notre chez nous est magnifique aussi.

-moi: Comment tu trouves notre ville Antoine?

-Antoine: Tu vois je me rends compte que je connais pas bien encore cette région que j’habite depuis la rentrée! Je suis en admiration devant ce que je vois! Je vais prendre des photos pour mes parents.

-moi: Et la nuit c’est encore plus beau.

-Antoine: je te crois mais il faudra revenir à une autre occasion alors!

-Oli: Vous voulez faire quoi maintenant? Moi je propose qu’on redescende et qu’on aille dans un bon petit café bien sympathique que je connais.On pourrait boire un petit quelque chose pour se rafraîchir?

-moi: Excellente idée ! Tu es d’accord Toinou?

-Antoine: Suggestion acceptée, on y va!

-Oli: Let’s go!

Nous entamons la descente et laissons Antoine prendre un peu d’avance sur nous… Mais cette fois c’est pour échanger quelques mots d’amour… Etre à côté de mon chéri sur ce chemin magique, par une belle journée ensoleillée, ce sont de bonnes conditions pour se sentir bien et se dire des choses que la nature nous inspire.

-moi: Je t’aime Toinou et je suis tellement content de t’avoir montré ce que tu as vu. Je me sens si bien avec toi.

-Antoine: Moi aussi mon petit Nico j’aime ta compagnie et je profite au maximum de tout ce temps passé avec toi aujourd’hui, en pleine nature. Je t’aime mon amour.

-moi: Mon “petit” Nico?

-Antoine: Oui, t’aimes pas ?

-Moi: Je n’ai pas dis ça …

Et j’embrasse mon chéri avant d’accélerer le pas pour rejoindre Oli.

Arrivés au bout de la promenade nous suivons Oli qui connait l’endroit ou nous pourrons nous rafraîchir. Malheureusement le bar dont il nous a parlé est désormais fermé, alors nous terminons cette promenade dans un McDo… Mieux que rien mais j’aurais mieux aimé ce petit café sympa qu’Oli nous avait décrit…

Il est temps d’appeler maman car elle a quand même un trajet d’environ une demie heure avant de nous rejoindre.

Elle nous retrouve à l’endroit que nous lui avons indiqué et nous rentrons après cette si belle journée passée en si bonne compagnie et au milieu d’une si belle nature!


Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020

CHAPITRE 69:

****

Maintenant mes pensées sont très souvent tournées vers cette soirée de samedi et cette party familiale…

Je ne peux pas m’empêcher de m’interroger sur les réactions que va susciter la révélation de mon lien avec Antoine.

Est-ce que je vais avoir le courage de présenter Antoine comme on s’est déjà mis d’accord tous les deux?

Finalement ma famille n’est peut-être pas comme mon père et elle acceptera sans réaction négative?

J’aime bien ma famille mais tout peut déraper et changer notre relation du tout au tout. Je sens que selon les réactions des uns et des autres tout peut changer. Mais comme j’ai décidé de vivre désormais sans me cacher de ce que je suis réellement je sais qu’Antoine passera avant tout. Et s’il faut prendre de la distance avec ceux qui réagiront mal je n’hésiterai pas, mon choix ne posera aucun problème… Je choisirai Antoine et Antoine d’abord ! Il faut que j’apprenne à ne plus avoir peur du regard des autres. Désormais tout le monde doit savoir ce qu’Antoine représente pour moi, c’est très clair dans ma tête.

Allez Nico arête de te faire des films, tout va bien se passer … j’essaye de m’en convaincre…

Et c’est rempli de cette certitude que je vais voir mon frère dans sa chambre. Quelle n’est pas ma surprise de le voir proche de Noémie, sur son lit… Ils parlent ensemble comme des amis proches…je m’étonne de les voir aussi proches, je découvre !

-moi: Ha! Salut tous les deux! Déjà arrivée Noémie?

-Noémie: Oui je suis arrivée plus tôt pour vous aider dans les préparations de cette soirée.. Mais Oli m’a dit que tu dormais alors on n’a pas voulu te réveiller.

-moi: Merci, vous avez bien fait. Mais puisque vous êtes là tous les deux j’ai une question à vous poser.

-Oli: Vas-y, dis ...

-Moi: Voilà, j’ai décidé de ne pas me cacher devant ma famille parce que je ne peux plus vivre dans la dissimulation. Après tout, dans le pire des cas ils vont faire comme papa et alors qu’est-ce que ça peut faire puisque je les vois une fois par an seulement? Vous en pensez quoi?

-Oli: Moi je dis que tu fais bien ; on les emmerde ceux qui ne respectent pas ce que tu es.

-Noémie: Je pense comme Oli, tu fais le bon choix en te dévoilant. On ne peut pas vivre normalement en cachant ce qu’on est.

-Moi: Et j’ai une autre question… vous avez l’air bien proches tous les deux ou je me trompe?

-Oli: Tu n’as pas tort… Depuis que tu m’as appris que Noémie allait partir on s’est vus quelquefois pour se connaitre davantage, tout simplement… et passer de bons moments entre amis.

-Noémie: Mais nous ne sommes pas ensemble ou quelque chose comme ça sit u veux tout savoir! Nous voulions seulement nous connaitre un peu plus.

-moi: Ok ! Bon maintenant que nous sommes là on fait quoi ?

-Oli: On attend Antoine peut-être pour décider ? Allez appelle le pour qu’il arrive rapidement!

-moi: Oui je vais le faire. Mais quand il sera là qu’est-ce que tu proposeras?

-Noémie: Je pars bientôt alors pourquoi ne pas prendre le temps de revenir sur le passé et parler ensemble de nos souvenirs . Et puis Antoine aimerait sans doute connaitre ces choses que nous avons en commun depuis que nous sommes amis?

-moi: Haha! Oui pourquoi pas ça peut être drôle.

-Oli: Excellente idée, je valide.

Je sors alors de la chambre et j’appelle Antoine qui me dit qu’il attendait que je lui dise de venir. Il va arriver très vite puisqu’il est prêt.

Pendant que je l’attends je décide de descendre à la cuisine pour manger un petit quelque chose… Je n’ai rien dans le ventre depuis hier soir et un petit bol de Nesquik me tente bien… Je me prépare ce qu’il faut et je m’asseois pour ce petit moment agréable… Je finis juste quand j’entends cogner à la porte . C’est Antoine … je vais lui ouvrir et je l’accueille avec un bisou prolongé tellement j’ai du plaisir à commencer cette journée avec lui.

Nous montons ensuite dans la chambre d’Oli pour parler ensemble du programme que nous prévoyons.

-Antoine: Salut à vous deux.

-Noémie: Salut Antoine. Nico t’a dit ce que nous allons faire maintenant?

-Antoine: Ah non! Mais je viens juste d’arriver… Vas-y raconte !

-Noémie: Alors comme tu sais je pars bientôt, aussi on trouverait sympa de se remémorrer les souvenirs de notre “jeunesse”… des aventures vécues depuis que nous nous connaissons, et il y en a eu.

-Antoine: D’accord ça peut être drôle… Et comme ça je vais en connaitre plus sur Nico.

-Noémie: Bon je commence. Alors est-ce que vous vous rappelez du Noël d’il y a trois ans je crois?

-Oli: Ah oui, je m’en rappelle super bien!

-moi: Parle moi pas de ça stp!

-Noémie: Ah non tu commence pas comme ça Nico. Je veux raconter ce souvenir! On était donc tous les trois plus un cousin à moi dans le chalet de mes parents. On avait volé des bières dans la réserve de mon père et nous sommes partis les boire dans la forêt pour nous isoler. Fallait pas que mes parents nous voient. A l’époque nous étions un peu jeunes pour boire ça!

-Antoine: Allez Noé continue l’histoire. Je sais pas pourquoi mais je vois que Nico a l’air gêné!

-Noémie: Une fois cachés dans la forêt nous avons bu plusieurs bières chacun, suffisamment en tout cas pour ressentir des effets. C’était notre première fois pour tous les trois si je me trompe pas. Nous nous sommes enfoncés un peu plus profond dans la forêt, en courant même. A un moment Nico a eu envie de pisser mais on ne s’est pas aperçu qu’il s’était arrêté. Quand il a voulu nous rattraper il s’est trompé de direction et a couru un bon moment sans pouvoir nous rejoindre… Quand on s’est aperçu qu’il n’était plus derrière nous on s’est mis à sa recherche… Pendant quelques minutes ça nous a amusé parce qu’on pensait qu’il nous faisait une farce… mais après plusieurs minutes on a commencé à avoir un peu peur et on a enfin compris qu’il s’était sans doute perdu!

-moi: Ouais pendant que je les cherchais vraiment et que je prenais peur, eux pensaient que c’était un jeu!

-Oli: Haha c’est du passé Nico, te fâches pas. Mais je vais continuer, je me rappelle super bien de la suite. Nous sommes donc retournés au chalet pour avertir les parents de Noémie et ils n’étaient vraiment pas contents, déjà d’avoir volé des bières et ensuite de perdre mon frère…Nous sommes partis à sa recherche, les parents en voiture et nous à pieds. Après trois quarts d’heure nous avons enfin retrouvés Nico perché dans un arbre qui n’était finalement pas trop loin de la maison.

-Antoine: Quoi ?? mais qu’est-ce que tu faisais sur un arbre?

-moi: Ne ris pas ! Je pensais qu’en prenant de la hauteur j’allais retrouver mon chemin mais je n’ai rien vu de plus….

-Oli: et racontes la suite alors…

-Antoine: Ben oui qu’est ce qui s’est passé alors ?

-moi: Euh… c’est idiot à dire mais… je pouvais plus descendre…

-Antoine: Oh, mon petit chat ! Ils ont appelé les pompiers pour te descendre alors ? ahahah…

-moi: Te moque pas Antoine! J’avais peur de sauter d’aussi haut et je ne pouvais pas prendre le même chemin que celui que j’avais pris pour monter. J’étais coincé dans un arbre en attendant que mes amis arrivent…

-Antoine: Ha hah j’y crois pas!

-moi: Ris pas de moi j’étais jeune!

-Antoine: Oui papy ! Il n’y a pourtant pas si longtemps, non?

-moi: c’est pas faux mais depuis j’ai pris plus d’assurance et avec toi j’ai appris beaucoup de choses…

-Antoine: Sinon moi aussi j’ai quelque chose à dire sur toi Noémie. C’est quelque chose que Nico m’a fait découvrir et que je connaissais pas du tout. C’est le jour où on a assisté à une de tes prestations à ton école de musique. C’était vraiment super sympa! Pour une première ça pouvait pas être mieux ! J’ai découvert un moment inoubliable de musique classique en compagnie de mon chéri.

-Noémie: Merci Antoine, ça me fait très plaisir de t’avoir permis cette découverte.

Nous passons encore beaucoup de temps avec nos petites histoires de “jeunesse” jusqu’à ce que notre famille arrive par petits groupes… Le moment est proche de la révélation que je vais leur faire!

Le temps a passé et nous allons maintenant retrouver ma famille dans le salon.

Nous voilà devant un certain nombre d’invités qui ont commencé à arriver.

Mon père se tient debout devant eux, une bière à la main. J’ai bien l’impression que ce n’est pas sa première bière vue la façon dont il parle…c’est là son problème, il a tendance à boire un peu trop.

Avec Antoine nous avons décidé que je parlerai de nous et de notre relation après le repas. De cette façon on est sûr que tout le monde sera là puisque personne ne manquera ce repas de fête que ma mère a préparé.

Je fais le tour de tous ceux qui sont déjà arrivés ; bises par-ci, bises par-là… c’est la tradition. En tout cas pour la plupart je les vois pour la première fois cette année, c’est dire que nous ne nous fréquentons pas beaucoup!

Le temps passe, l’accueil se fait au fur et à mesure des arrivées. J’apprends que quatre personnes arriveront après le repas. Tant pis pour elles elles vont louper ce repas de fête …

En parlant de repas, mes parents sont maintenant très affairés pour que tout soit prêt à l’heure. Je sais que tout sera super car ma mère est très compétente et la cuisine c’est son domaine . Elle prend beaucoup de plaisir à préparer de bons plats. Et aujourd’hui elle va se surpasser une fois de plus pour que chacun garde un excellent souvenir de ces retrouvailles.

Les invités se tiennent pratiquement tous dehors maintenant avec une bière ou un verre de vin à la main, sauf les enfants bien sûr qui n’ont droit qu’aux jus de fruits et sodas…

Quand l’heure du repas arrive nous sommes invités à prendre place sur une des tables installés pour l’occasion. Mes parents veulent que chacun trouve une place, dans les meilleures conditions. Antoine et moi nous retrouvons assis en compagnie d’Oli et Noémie et de cousins de notre âge . Nous parlons de tout et de rien, nous prenons du plaisir à rire, à apprendre ce qui s’est passé chez les uns et les autres depuis notre dernière party de l’année dernière… Et il est décidé qu’après le repas nous allons nous baigner pour faire les fous ensemble dans l’eau.

Mais pour moi ce repas est spécial car Antoine commence à balader ses mains discrètement sous la table…Il en pose une sur ma cuisse puis il l’avance très lentement jusqu’à mon entre cuisse. Je suis surpris par son comportement mais je ne veux rien laisser paraître et continue de parler comme si de rien n’était. Mais il ne s’arrête pas là… il pose sa main sur mon sexe puis commence à exercer des mouvements de haut en bas, une espèce de masturbation à travers mon pantalon… Je rejette sa main assez rapidement pour ne pas me faire griller. Mais rien n’y fait, il recommence son petit jeu et je sens mon sexe qui commence à durcir et mon malaise aussi. Bien sûr je prends du plaisir mais je ne veux pas que quelqu’un se rende compte de mon état alors je le regarde droit dans les yeux et il me répond discrètement par un sourire ravageur. J’essaye de lui faire comprendre que je sais ce qu’il veut mais que le moment n’est pas approprié et je crois avoir été convainquant puisqu’il retire alors sa main.

Une fois le repas terminé nous quittons tous la table et chacun est invité à se mettre en

tenue pour aller se jeter dans la piscine. Antoine et moi arrivons dans ma chambre tout excités ; je sais qu’avant de rejoindre le groupe nous allons prendre un moment de bon temps tous les deux.

Nous fermons la porte à clé pour ne pas nous faire surprendre, je fais mine de me diriger vers l’armoire où se trouve mes maillots mais Antoine m’aggripe par derrière et me pousse directement sur le lit. Je m’affale sur le dos et il se jette sur moi. Il me déshabille lentement en commençant par le tee shirt. Et là il se met à rire en me faisant remarquer que des petit poils blonds commencent à apparaître sur mon torse.

-moi: Eh oui, tu vois Antoine, je commence à devenir un homme moi!

-Antoine: Quelle blague! Des poils ça suffit pas pour décréter que tu es un homme! Il y a le reste aussi , si tu vois ce que je veux dire!

-moi: oh le salaud ! De ce côté là tu n’as rien à me reprocher ! Et d’ailleurs tu t’es bien amusé à m’exciter tout à l’heure.

Ses mains continuent leur ballade, elles sont maintenant arrivées à la ceinture de mon pantalon qu’il retire rapidement et arrache ensuite mon pantalon pour me laisser simplement en boxer. Il s’assoit alors sur le bas de mon ventre, mon sexe écrasé par ses fesses. Il approche son visage du mien et m’embrasse passionnément. Je lui rends son baiser et devant la fougue qu’il met dans cet échange je sens mon excitation qui monte. Mon sexe commence à devenir douloureux sous le poids de mon chéri qui m’écrase…

Il change de position au bout d’un moment et se place à genoux au pied de mon lit et me tire vers lui pour que je m’asseois à son niveau. Et là il me retire mon boxer d’un geste mal maitrisé qui montre son impatience et mon sexe se dresse devant sa bouche, tel un drapeau bien raide. D’une main il me masturbe pendant que sa bouche me suce avec application. Il s’interromp ensuite pour donner des coups de langue sur mon gland totalement décalotté tout en jouant avec mes testicules qu’il caresse, puis malaxe avec une certaine impatience.

Il reprend son petit jeu en avalant maintenant complétement mon sexe et en le gardant bien dans sa bouche pour que sa langue le caresse là où il est le plus sensible. Je sais qu’à ce rythme je ne pourrai pas tenir bien longtemps surtout qu’en même temps il place ses mains sous mes fesses pour me faire comprendre que je dois l’aider par des mouvements de bassin. Quand il engloutit mon sexe son menton se positionne sous mes testicules et à ce moment là la fusion est totale entre nous.

Ce que je ressens est alors indescriptible! Je suis totalement incontrôlable, je suis tellement excité que je ne maîtrise rien et … sans que j’ai le temps de prévenir mon chéri je lâche 3 jets de sperme au fond de sa gorge qu’il s’empresse d’avaler!

-Antoine: Oh! Mais depuis que tu as des poils au torse tu est devenu un précoce mon chéri?

-moi: Moque toi pas! T’as vu comment tu m’as excité ! Impossible de résister longtemps à ta langue aussi experte!

-Antoine: C’est un tel plaisir pour moi de m’occuper de toi, tu m’as trop excité pendant le
repas.

-Moi: La blague! J’ai rien fait moi, je mangeais, simplement!

-Antoine: Mais tu sais que même quand tu mange je t’admire et tu me fais envie! Tu es mon trésor, je t’adore et je suis trop bien avec toi!

-moi: Merci mon chéri, je sais qu’on est fait l’un pour l’autre, on s’entend trop bien! Mais maintenant on va arrêter, je te donnerai du plaisir ce soir.

-Antoine : Non! Ça va être trop long d’attendre jusqu’à ce soir!

-moi: Tant mieux, tu auras d’autant plus de plaisir. Mais on peut pas rester ici alors que tous les invités sont en bas…

Nous nous changeons et sortons de la chambre en maillot. Je ne peux m’empêcher de poser LA question à Antoine .

-moi: C’est le moment, tu es prêt?

-Antoine: C’est plus à toi qu’il faut poser la question , non ?

-moi: Oui je suis prêt, du moins je le pense.

Une fois devant les invités je prends la parole:

“ S’il vous plait, s’il vous plait, je voudrais vous annoncer quelque chose…”

Tous se taisent alors et se tournent vers moi, un peu surpris me semble-t’il.

“Alors voilà, je vous ai présenté à tous, au fur et à mesure que vous arriviez, Antoine comme un ami qui partagerait ce moment avec nous. Mais je dois ajouter maintenant … qu’il est plus qu’un ami pour moi…”

-oncle: Ah ? Et il est quoi alors?

-moi: C’est simple, nous sommes ensemble, nous sommes en couple depuis quelques temps maintenant.

Nous entendons des cris étouffés qui marquent la surprise de certains, et certains visages changent d’apparence. Mais pour le moment aucune réaction purement négative.

Après ce court message nous retrouvons les autres jeunes avec qui nous étions à table qui nous posent alors des questions plus ou moins sérieuses mais aucun ne manifeste de rejet, visible en tout cas.

Mais nous n’allons pas passer plus de temps à jouer à ce “jeu” de questions-réponses alors nous proposons de prendre du bon temps maintenant dans la piscine.

A un moment nous entendons quelqu’un crier que “c’est assez” en se levant et en appellant son fils pour qu’il sorte de la piscine. Le garçon refuse, il dit ne pas comprendre pourquoi partir maintenant…

-oncle: Viens, un point c’est tout! Je ne supporte pas de te voir jouer avec ces deux pédés. On part tout de suite.

Mon père se lève brutalement en renversant sa chaise violemment derrière lui.

-père: Je te permets pas de parler comme ça de mon fils et de son ami.

-oncle: Quoi ? C’est toi qui prend la défense de deux homos ? J’aurai tout vu, c’est le monde à l’envers! On part je veux pas que mon fils attrape cette maladie!

Je vois mon père serrer les poings et essayer de se contenir.

-Oncle: Putain je te le répéterai pas, sors de l’eau et viens tout de suite!

Le cousin décide donc d’obéir à son père tout en s’excusant à voix basse de l’imbécilité de son père. Il nous regarde et semble vraiment malheureux de la réaction de son père.

Une fois ces invités partis mon père prend la parole.

-père: S’il y a ici d’autres cons comme celui qui vient de partir je vous demande de partir aussi et de ne pas en rajouter, ce sera mieux pour tout le monde.

La plupart répondent qu’ils respectent notre choix et qu’ils veulent simplement passer un bon moment en famille sans porter de jugement.

Ceux qui ne disent rien restent sans faire preuve d’homophobie pendant tout le reste de l’après-midi.

Peut-être n’ont-ils pas le courage d’exprimer clairement leurs idées?

Reviendront-ils à la prochaine rencontre ? ça c’est une autre question…


Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020

CHAPITRE 69 Suite:

****

La soirée est avancée et il ne reste maintenant que six personnes : nous quatre et deux jeunes de la famille, des cousins, qui vont passer la nuit ici : Samuel et Rosalie. Rosalie a 16 ans et son frère un peu plus jeune a 14 ans. Il manifeste très vite une certaine curiosité à propos d’Antoine et moi. A sa façon de parler il ressemble presque au petit cousin de Noémie, vous vous souvenez sans doute de lui, celui qui m’a sucé pendant mon sommeil…Espérons que la ressemblance n’aille pas jusque là !

Nous nous regroupons dans le spa qui se trouve dans la cour arrière. Nous parlons un peu de tout. Mais nous constatons vite que Samuel est mal à l’aise quand on l’interroge sur son école et ses amis. Nous avons l’impression qu’il nous cache des choses. Je me dis que lorsque j’en aurai l’occasion je l’interrogerai seul à seul car je suis sûr qu’il a un problème. C’est vrai que dans la mesure où nous ne nous voyons qu’une ou deux fois par an nous nous connaissons peu. Ce que je sais c’est qu’ils habitent Montréal et curieusement le hasard fait que c’est là-bas que Noémie part pour poursuivre ses études.

Le spa n’est pas le lieu préféré de Noémie Rosalie et Oli et très vite ils s’esquivent pour se jeter dans la piscine. Hum… ils sont curieux ces trois là ! C’est pas souvent qu’on peut se prélasser dans un spa entre amis! Bon, en tous cas voilà l’occasion que j’attendais pour en savoir plus sur Samuel.

Samuel et l’école… Maintenant que nous voilà Antoine et moi seuls avec le cousin on va pouvoir lui poser des questions pour en savoir plus sur ce problème que je pressens. Après tout nous avons eu aussi des problèmes scolaires Antoine et moi alors si on peut aider Samuel on fera notre possible, même si notre situation était sans doute différente de la sienne… mais on ne sait jamais.

-moi : Samuel, tantôt tu as pas donné de détails quand on t’a demandé si tout se passait bien à l’école. J’ai l’impression que tu veux pas en parler ou je me fais des idées ? Mais tu sais tu peux nous parler si tu as des soucis ou des problèmes.

-Samuel : Non c’est vrai, je n’aime pas trop en parler. Je garde ça pour moi…même ma famille et ma sœur ne savent rien. C’est bien la première fois que j’en parle un peu. J’avoue avoir eu des problèmes avec quelqu’un…

-moi : Je me doutais qu’il se passait quelque chose. Mais quand tu dis « avoir eu des problèmes » est-ce que ça veut dire qu’il sont réglés maintenant ?

-Samuel : Oui je peux dire qu’ils sont réglés aujourd’hui mais j’en ai eu pendant presque toute l’année scolaire…

-Antoine : Ah ! C’est une bonne nouvelle parce que je croyais que tu étais encore dans une situation difficile.

-Samuel : Les choses se sont calmées et je crois que ce que j’ai vécu ne se reproduira plus… Mais Nicolas tu m’as dit que pour vous aussi ça a été compliqué à l’école ?

-moi : oui c’est vrai, nous avons eu beaucoup de problèmes … et pas juste à l’école…

-Salut : est-ce que vous pouvez m’en parler pour que ça m’aide ensuite à vous donner les détails de ce que j’ai vécu ?

Antoine et moi parlons en détail de nos mésaventures à l’école, sans parler de ce qui s’est passé à l’extérieur de l’école puisque ce n’est pas le sujet. Et d’en parler me fait prendre conscience que cette année a été vraiment mouvementée et que nous avons utilisé la violence plus d’une fois, ce qui pourtant n’est pas dans ma nature… comme quoi on peut changer quand les circonstances l’imposent !

-moi : voilà tu as un aperçu des problèmes qu’on a rencontrés et ce n’est peut-être pas fini d’ailleurs… Mais je pense que notre dernière année de secondaire va être beaucoup plus calme.

Pendant que je prononce ces mots je remarque qu’Antoine ne semble pas très à l’aise et que son visage se ferme, comme s’il n’était pas d’accord avec moi. Je me demande vraiment ce qu’il se passe et surtout ce qu’il me cache. Je voudrais maintenant savoir ce que signifie son comportement bizarre depuis quelque temps, même si ça doit mettre notre couple en péril. Ca me tanne de plus en plus de le voir comme ça à chaque fois que je parle de l’avenir !

Nous sortons ensuite du jaccuzzi pour nous approcher de la piscine où se trouvent déjà le « trio ».

-Antoine : Samuel tu dois maintenant nous dire les problèmes que tu as eus dans ton école…

-Samuel : Alors tout a commencé parce que je ne voulais pas me déshabiller devant tout le monde dans les vestiaires. Je me changeais dans les douches individuelles ou alors je gardais mon boxer quand j’allais dans les douches communes et je le retirais au dernier moment. Mais les gars de ma classe ne comprenaient pas ma pudeur et ils ont décidé de me pourrir la vie.

-Antoine : J’ai peur de comprendre ce qui a dû se passer.

-Moi : Oui et moi aussi ! Je sais trop combien un comportement différent peut être critiqué par les autres… et souvent ça va plus loin que des mots.

-Samuel : C’est ça, vous êtes bien placés pour comprendre après ce que vous m’avez dits. Eh bien au début ils criaient par exemple que j’aimais mater les pénis des mecs dans les vestiaires…

-moi : Et c’était vrai ?

-Samuel : pas du tout !! Je voulais simplement faire ce que j’avais à faire tranquillement c’est-à-dire me laver et quitter le vesitaire.

-Antoine : Ils comprenaient pas que tu étais pudique, simplement !

-Samuel : En plus cette année j’étais en couple avec une fille qui m’a quitté après tout ce qu’elle a entendu sur moi. Elle pensait vraiment que j’étais attiré par les garçons. J’ai eu beaucoup de mal à lui faire comprendre que c’était pas vrai mais … le mal était fait.

-moi : Et tu as fait quoi pour régler tout ça ?

-Samuel : Oh mais ça a été long parce que la rumeur s’est propagée dans toute l’école. Je me faisais insulter par tout le monde, même des personnes que je ne connaissais pas . Dans les couloirs je me faisais bousculer, mon casier était toujours tagué avec des insultes homophobes. Dans les vestiaires ils sont même allés jusqu’à voler mes vêtements et boxers propres pour que je me retrouve nu

devant eux. Et vous savez quoi ? Mes parents m’achetaient régulièrement des boxers neufs parce que je ne retrouvais jamais les miens.

-Antoine : Putain que les jeunes peuvent être cons… c’est vraiment décourageant de voir cette bêtise !

-Samuel : La première fois Ils ont poussé le vice jusqu’à me coincer à plusieurs dans un coin du vestiaire pour m’arracher mes vêtements de sport. Il ont utilisé une paire de ciseau parce que je me débattais et ils ont découpé mes vêtements. Ils m’ont donné des coups de poing au ventre et je me suis retrouvé au sol à quatre pattes, le souffle coupé.

Samuel a du mal à continuer, les larmes commencent à couler … puis il continue avec difficulté : Mes vêtements sont en lambeaux, jetés sur le sol du vestiaire et je me retrouve nu devant eux pour la première fois de mon secondaire… quelqu’un, je ne sais pas pourquoi, me donne un violent coup de pied dans les côtes ce qui me fait m’aplatir en hurlant sur mes lambeaux de vêtements. Et à ce moment là un autre gars passe son bras entre mes jambes.

-Rosalie : STOOOP !

La sœur de Samuel, en pleurs, lui demande de s’arrêter, elle ne supporte pas d’en entendre davantage sur ce qu’il a subit et qu’elle apprend aujourd’hui seulement !

Rosalie vient de crier un « stop Samuel ! » qui nous a surpris tellement elle semblait dégoûté par ce qu’elle entendait...

-Rosalie : Je ne veux pas en entendre plus !!! Pourquoi tu nous en as jamais parlé avant ? Putain frérot on aurait pu t’aider…j’aurai pu t’aider ! Stp arrête de donner ces détails, ça me fait trop mal !

-Samuel : Mais qu’est-ce que tu aurais pu faire ? Tu n’es pas dans mon école… Bon je vais passer sur les détails et je vais raconter le moment où tout s’est pratiquement réglé.

-Rosalie : Oui merci de m’épargner ces détails sordides.

-Samuel : Alors voilà, un jour j’étais en train de me faire persécuter une fois de plus quand une fille est arrivée dans le groupe et… surtout vous devez me croire parce que ça s’est passé exactement comme je vais vous le raconter même si ça peut paraitre bizarre…

-moi : Samuel pourquoi on ne te croirait pas ? On est avec toi, dis nous tout.

-Samuel : Oui merci de me soutenir. Cette fille que je ne connaissais pas s’est approchée de moi et…incroyable je vous dis… elle se met à m’embrasser ! Je le redis, on ne se connaissait pas ! Elle annonce ensuite au gars qui me bousculait que je n’étais pas gay et qu’elle est en couple avec moi. Elle a ajouté qu’elle était écoeurée que des gars comme ça persécutent un garçon sympa et gentil!

-moi : Waouh ! Impressionnante ton histoire ! Voilà une fille qui a des c… ! Et qu’est-ce qu’il s’est passé alors ?

-Samuel : Il s’est passé que son attitude et sa fermeté dans ce qu’elle venait de dire les a fait partir sans rien rajouter. Et je me suis retrouvé seul avec elle. J’étais sans voix devant ce que je venais de vivre ! Une fille inconnue qui se fait passer pour ma copine pour que me libérer de mes agresseurs.

-Antoine : Super ! Il y a des personnes qui méritent d’être rencontrées sur cette terre ! Est-ce que tu as gardé des liens avec cette fille ?

-Samuel : Ouais, bien sûr ! Elle est devenue une très bonne amie, elle a un an de plus que moi.

-Rosalie : Et comment elle a expliqué son attitude vis-à-vis de toi ? Pourquoi elle a agit comme ça ? Qu’est-ce qu’elle cherchait exactement ?

-Samuel : Elle m’a expliqué que son frère était dans ma classe mais qu’il restait spectateur à chaque fois qu’on m’agressait. Il participait pas avec les autres mais il faisait rien non plus pour m’aider…Et un jour il a parlé de ça à sa sœur qui arrivait pas à croire que ça puisse exister des jeunes aussi violents avec un autre jeune de leur âge !

-Moi : Elle vit dans un monde de bisounours non ? On sait tous que la violence est partout, ,même à l’école…

-Samuel : En tout cas c’est la seule personne qui s’est dit que c’était assez et qu’elle devait faire quelque chose pour m’aider. C’est elle qui a mis fin à cette maltraitance quotidienne basée sur des fausses rumeurs lancées par des imbéciles.

-Rosalie : Je suis tellement soulagée maintenant ! Il faudra que tu me présente cette fille et je suis sûr qu’on va bien s’entendre.

Une fois l’histoire terminée nous sortons de la piscine. Il commence à se faire tard. Noémie et Rosalie nous disent qu’elles sont fatiguées alors Olivier va leur montrer la chambre qui leur est réservée. Pendant ce temps nous allons nous installer à nouveau dans le jacuzzi en attendant Olivier.

Olivier revient et Samuel prend la parole et nous demande si ça nous dérange qu’il raconte la fin de son histoire.

On lui répond que s’il en éprouve le besoin et si ça peut l’aider nous sommes d’accord, bien sûr !

Et Samuel reprend là où il en était resté.

-Samuel : J’étais étendu par terre sur mes vêtements déchirés. Un mec passe son bras entre mes jambes et se fait un chemin sous mon corps. Je sens son bras qui appuie fortement sur mes testicules et mon sexe et vraiment ça me fait mal. Avec l’aide d’un autre garçon il me retourne sur le dos pour que mon sexe soit bien exhibé. Je remarque que tous ou presque sont nus. Ils me regardent avec un sourire en coin puis il s’esclaffant en me disant « c’est pour ça que tu veux jamais te déshabiller dans le vestiaire ? » et ils se mettent à rire en prétextant que mon sexe est petit.

-moi : dégueulasse ! Tu as bien fait de ne pas raconter ça devant ta sœur.

-Samuel : C’est vrai qu’elle aurait été encore plus choquée…

-Antoine : Et ça s’est fini comment ?

-Samuel : Euh, alors ils ont commencé à jouer avec mon sexe en utilisant leurs pieds et certains appuyaient très fort ce qui me faisait vraiment mal. Malheureusement je ne pouvais pas arrêter mon érection incontrôlable provoquée par leurs vas et viens sur mon sexe, contre ma volonté. Et bien sûr ils se sont encore plus acharnés et m’ont filé des coups de pieds dans les côtes. Après de longues minutes le professeur est arrivé mais il y avait un garçon qui surveillait la porte et qui les a avertis. Ils ont eu le temps de ramasser mes vêtements et de me transporter dans les douches. Le prof du cours suivant ne s’est pas aperçu tout de suite qu’il manquait quelqu’un et je suis resté presqu’un quart d’heure seul, étendu dans la douche et sans réactions.

-Antoine : Et quand il s’est enfin aperçu que tu manquais qu’est-ce qu’il a fait ?

-Samuel : Il l’a signalé et quelqu’un est venu dans le vestiaire. Ce quelqu’un n’en croyait pas ses yeux parce qu’il a compris qu’il s’était passé quelque chose d’anormal. Il m’a pris délicatement dans ses bras, il m’a aidé à me rhabiller avec mes vêtements propre et m’a conduit à l’infirmerie de l’école. Le médecin m’a examiné et m’a appliqué de la glace pour me soulager. Il m’a examiné longuement et a conclu qu’il s’agissait d’ecchymoses mais rien de cassé. Il a essayé de savoir comment cela m’était arrivé car selon lui tout cela était dû à une bagarre . Il voulait en savoir plus. Je n’ai rien voulu lui raconter malgré le fait qu’il pensait que c’était grave et qu’il soupçonnait une agression et que je pouvais donc porter plainte.

-moi : Il avait raison. Ces brutalités doivent être dénoncées !

-Samuel : Mais je ne voulais pas que mes parents apprennent ces choses. Il a insisté mais je suis resté muet. Je suis simplement reparti tant bien que mal pour arriver à la maison en essayant de ne rien laisser paraître. Heureusement qu’ils n’avaient pas touché mon visage car ça aurait été difficile à cacher…

-Olivier : Putain Samuel, comment tu as pu garder ça pour toi seul et continuer à vivre normalement ?

-Samuel : Je voulais absolument pas que mes parents apprennent tout ça ! Je voulais pas qu’ils s’inquiètent pour moi ! Mais maintenant j’ai un poids en moins !

-Antoine : Et désormais comment ça se passe dans les vestiaires ? Tu enlèves tes vêtements ?

-Samuel : Au début j’étais super gêné mais maintenant j’arrive à me mettre nu sans trop de difficultés. Et personne ne me regarde… Ils ont arrêté du jour au lendemain depuis que cette fille s’est comportée comme elle l’a fait. Même si tout ça peut paraitre bizarre, moi en tout cas je suis content parce qu’ils m’ont enfin lâché !

-Olivier : Mais qu’est-ce qu’il a ton sexe d’anormal pour que tout le monde se soit moqué de toi ? Après tout, vu ton âge, c’est un peu normal qu’il soit encore de taille modeste et peut-être que ça prendra plus de temps pour toi mais il va continuer à grandir ! Ta puberté n’est pas fini alors je suis sûr que tu as pas trop de poils non plus, mais c’est pas grâce, ça viendra !

-Samuel : Hahaha, tu pourrais être surpris, j’ai plus de poils que tu pourrais croire…Si vous voulez je vous montre, ça me gêne pas !

-Antoine : Non non c’est bon pas besoin de nous montrer ! Tu deviens exhibitionniste maintenant ?

-Samuel : Ok pas de problème, mais j’ai proposé parce que je vous fais confiance.

-moi : Bon il est vraiment tard maintenant alors il est temps de prendre une bonne douche et d’aller au lit.

Antoine et moi prenons la douche en premier. Nous avons un invité ce soir dans la chambre. Samuel nous rejoint donc après nous avoir succédé dans la douche. Je commence à m’endormir quand je suis réveillé par son arrivée pas trop discrète. J’ouvre les yeux et m’aperçois qu’il a la lumière de son téléphone pour le guider. Et, quoi ? il est totalement nu. Je laisse mes yeux traîner pour le détailler de bas en haut, malgré le peu de lumière. Il s’allonge sur le matelas ce qui me donne une vue idéale sur son sexe que je trouve normal pour son âge… Je ne vois pas pourquoi ces garçons disaient que son sexe est petit ! Il s’aperçoit que je le fixe et il me fait un petit sourire et il ne paraît pas gêné du tout. Il enfile un sous vêtement et se prépare à dormir, apaisé. Peut-être va-t’il me demander demain pourquoi je l’ai examiné comme je l’ai fait… Et alors ? Ce n’est pas un problème…

Je m’endors très vite à côté de mon Antoine qui n’as rien vu de tout ça.


Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020

CHAPITRE 70:
*****

10H du matin.

Je me lève enfin.

La nuit a été longue pour moi…

Ce qu’Antoine me cache me perturbe de plus en plus et je commence à avoir peur. Même s’il me montre toujours autant d’amour je sens que quelque chose cloche et j’aimerais savoir maintenant pourquoi. S’il ne me dit pas ce qu’il en est je sens que je vais craquer. Je ne sais vraiment plus quoi faire parce qu’à chaque fois que j’aborde le sujet de l’avenir de notre couple il se ferme et me fait des gestes qu’il ne ferait pas normalement. Non je ne le comprends plus. Est-ce qu’il me fait toujours confiance ? Comment on peut refuser de répondre clairement à quelqu’un qui s’inquiète et qui veut savoir pourquoi un tel comportement ?

Il faut que je parle sérieusement avec lui et que j’arrive à le faire répondre. Et s’il ne répond pas à mes questions je crois que je vais devenir furieux…

Je suis étonné d’ailleurs qu’il ne soit pas à côté de moi ce matin. Mon cousin n’est pas dans la chambre non plus, son matelas est vide . Je me dis qu’ils sont sans doute dans la cuisine ou dans le salon. J’enfile un bas de pyjama et c’est torse nu que je descends les rejoindre. Je m’aperçois tout de suite que les invités qui ont dormi à la maison sont là mais… je ne vois pas Antoine !

-moi : Bon matin tout le monde ! Mais je ne vois pas Antoine, vous savez où il est ?

-Samuel : Oui je sais. il m’a dit ce matin qu’il devait rentrer chez lui rapidement parce qu’il avait des choses à faire.

-moi : Il n’a rien dit d’autre ?

-Samuel : Ben non…Mais il avait l’air d’être assez pressé.

-moi : Et tu n’as pas essayé d’en savoir plus ?

-Samuel : Bah non ! Je croyais que tu étais au courant .

-moi : Ok…Il faut absolument que lui parle rapidement.

-Olivier : Il se passe quoi en fait ?

-moi : Je sais pas…

-Olivier : Ok, mais tu prendras Samuel avec toi parce que les parents sont partis et que Rosalie et moi on part avec Noémie chez elle.

-moi : Mouais, j’aurais préféré être seul pour faire ce que j’ai à faire…

-Olivier : Mais Samuel ne va pas rester seul ici, tu comprends ?

-Moi : Ok il va venir avec moi.

Après un rapide petit déjeuner nous partons Samuel et moi direction la maison d’Antoine. Je pense que Samuel va profiter du trajet pour me parler de ce qu’il s’est passé hier soir dans la chambre. Quoique je me fais peut-être des idées et qu’il ne m’a pas vraiment vu le regarder longuement.

-Samuel : Hé… je te sens stressé depuis tout à l’heure. Il s’est passé quelque chose avec Antoine, c’est ça ?

-moi : Je ne sais pas vraiment… Tu vas le savoir en même temps que moi vu que tu m’accompagnes.

-Samuel : Mais vous vous êtes disputés ?

-moi : écoute, tu as passé la nuit avec nous, non ? Est-ce que tu as entendu quelque chose qui ressemblerait à une dispute entre nous ?

-Samuel : Non j’avoue… alors tu n’as aucune idée de ce qui explique son attitude ?

-moi : En fait je pense qu’il me cache quelque chose parce que depuis quelques jours il est bizarre… A chaque fois que je veux savoir pourquoi il reste secret il ne me répond pas. Il peut réagir bizarrement parfois si je deviens insistant. Alors je me demande …

-Samuel : Je comprends pourquoi tu veux être seul avec lui.

-moi : Tu sais, s’il esquive encore mes questions je ne sais pas comment je vais réagir.

-Samuel : Oui, alors je crois vraiment que je suis de trop … Je vais me trouver un endroit pour t’attendre et tu viendras me chercher après.

-moi : Non, c’est bon. Finalement je préfère que tu sois avec moi, des fois que les choses tournent mal, ce qui j’espère n’arrivera pas. Et de toute façon ça ne devrait pas être long… je vais lui parler et on rentre à la maison tout de suite après..

-Samuel : Bon on fait comme ça alors puisque tu préfères. Au fait pourquoi hier soir tu m’as regardé longtemps quand je suis rentré nu dans la chambre ?

-moi : Tu changes vite de sujet toi ! Pourquoi tu me poses cette question maintenant ?

-Samuel : Je me demande c’est tout !

-moi : Ben oui la lumière de ton téléphone m’a fait ouvrir les yeux et j’ai vu que tu avais un grand sourire, comme si tu avais fait exprès pour te faire remarquer, complètement nu…

-Samuel : Non, c’est simplement que je suis parti à la douche sans mon boxer que j’avais oublié sur le lit.

-moi: Tu crois pas que tu pouvais te cacher avec ta serviette, non ?

-Samuel : Pourquoi me cacher ? Vous étiez censés dormir. Et je ne suis pas pudique devant vous, tu as entendu ce que j’ai proposé dans le jacuzzi hier soir ?

-moi : quand tu voulais montrer ton zizi, c’est ça ?

-Samuel : Oui . Mais pourquoi se cacher ? C’est pas la première fois que tu vois le sexe de quelqu’un d’autre que celui de ton amoureux ?

-moi : Tu as raison mais toi tu es mon petit cousin et j’aurais mieux aimer que tu ne t’exhibes pas comme ça !

-Samuel : Ok, tu ne veux pas voir le sexe de quelqu’un que tu connais mais voir des dizaines de sexes d’inconnus dans des vestiaires ça ne te dérange pas … je ne comprends pas.

-Moi : Tu sais que tu es un peu bizarre toi ? Ça me dérange absolument pas d’avoir vu ton zizi mais tu n’es pas un inconnu alors on est appelé à se voir de temps en temps et je ne veux pas avoir l’image de ton sexe quand on parle ensemble ou quand je parle de toi avec quelqu’un … Et puis pourquoi cette conversation ? Ça me gêne quand même.

-Samuel : Ouais bah moi pas vraiment et surtout pas avec toi. Je sens qu’on peut devenir proche toi et moi. Avec les discussions qu’on a eues hier je serais prêt à beaucoup plus te connaître et à me confier à toi quand j’ai des problèmes. La famille peut bien servir à quelque chose et je pense qu’avec toi j’ai trouvé un confident. Je pense pouvoir te faire confiance et toi aussi tu peux me faire confiance si tu veux…

Samuel vient de confier à Nicolas qu’il aimerait bien devenir son confident. Bien sûr ils sont cousins mais ils ne se connaissent pas vraiment puisqu’ils se voient très peu . Ils habitent très loins l’un de l’autre ce qui explique la rareté de leurs rencontre, une ou deux fois par an seulement ! Et puis Samuel est un peu plus jeune que Nico donc il n’a pas la même maturité que Nico. Mais à la faveur de ce rassemblement familial ils se sont vraiment découverts et appréciés… Samuel n’est plus un enfant !

*******

-moi : D’accord si tu le dis… la famille c’est très important et je crois qu’on peut devenir amis maintenant qu’on se connait un peu plus.

-Samuel : Cool, merci ! Je ne suis plus le gamin que tu ignorais autrefois quand je venais avec mes parents pour cette fête annuelle… Tu vois que j’ai grandi et j’ai envie de me rapprocher de toi. On a bien discuté hier, pas vrai ?

-moi : C’est vrai que tu as changé et que ces moments passés avec les autres ont montré que tu pouvais parler comme nous maintenant.

- Samuel : Tu sais je voudrais te poser une question même si je sais que tu vas être un peu gêné…

-moi : Hum… tu veux parler de quoi ?

- Samuel : voilà, j’aimerais savoir ce que tu penses de mon sexe, tu l’as trouvé comment … ça peut paraitre bizarre de te demander ça mais tu as compris que j’ai quelques complexes à ce sujet…

-moi : Alors… je dois t’avouer que j’ai été plutôt surpris…

-Samuel : J’en étais sûr !

-moi : Mais non ! attends la suite ! Je ne comprends pas pourquoi tu dis que tu es complexé à propos de ça. Je t’assure qu’il est de taille normale pour quelqu’un de ton âge.

-Samuel : Ah bon, tu me rassures un peu… mais tu es sûr qu’il va encore grandir ?

-moi : Je ne suis pas médecin mais c’est évident que tu es normal donc les choses vont se passer comme il faut, il suffit d’attendre !

-Samuel : merci, tu es super sympa !

-moi :Mais j’ai une question à te poser moi aussi ; je me demande pourquoi tu souriais hier soir quand tu es revenu dans la chambre après ta douche ?

-Samuel : Ben, je sais pas trop… j’ai remarqué que tu étais réveillé et que tu me fixais longuement et que tu m’observais longuement là ou tu sais ! C’était bizarre …

-moi : Désolé si je t’ai gêné.

-Samuel : Pas du tout ! J’ai pas été gêné mais plutôt surpris de te voir réveillé alors qu’Antoine dormait profondément. Tu sais que la nudité ne me gêne plus, alors devant mon cousin je suis encore plus à l’aise.

-moi : Bon ! message reçu …et on va en rester là ok ?

Nous voilà maintenant devant la porte d’entrée de la maison d’Antoine. Il y a un gros camion stationné devant chez lui. Je sens mon imagination démarrer au quart de tour, c’est un camion de déménagement sans doute ? Vraiment je dois avoir une explication sur tous ces mystères, de la bouche de mon amoureux.

Samuel me regarde curieusement comme pour me dire qu’il croit comprendre comme moi j’ai compris. Je lui demande de se tenir un peu à l’écart pour l’instant car je veux parler à Antoine seul à seul.

Je cogne… c’est la mère d’Antoine qui m’ouvre.

-mère d’Antoine : Salut Nicolas ! Tu es très matinal ! Je suppose que tu aimerais parler à Antoine ? Rentre je vais lui dire que tu es là.

-moi : Oui j’aimerais lui parler mais je vais rester dehors, mon cousin m’accompagne. Je veux simplement lui parler rapidement.

Elle rentre et je l’entends appeler son fils qui descend tout de suite quand il apprend que c’est moi qui l’attend.

Au bout de quelques secondes il est là, devant moi, il vient de fermer la porte derrière lui.

-Antoine : Nico ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?

-moi : Hein, tu me poses cette question? Tu agis trop bizarrement depuis quelques temps, non ? Tu crois pas que ton départ tôt ce matin est plutôt incompréhensible pour moi ? Et quand je t’ai posé certaines questions ces derniers temps tu les as toutes esquivées. Alors j’aimerais que tu me dises enfin ce qu’il se passe, voilà !

-Antoine : Alors pourquoi je suis parti tôt ce matin ? la réponse est simple… il se passe simplement que nous recevons des meubles ce matin et que mes parents avaient besoin de moi pour les aider.

-moi : Putain Antoine…prends moi pas pour un con s’il te plait ! Tu réponds pas de façon claire quand je te demande si tu vas partir. Et à chaque fois que je parle de notre relation dans le futur tu te comportes bizarrement… Là j’arrive devant ta maison et tu me dis que vous vous faites livrer de nouveaux meubles, tu crois pas que c’est difficile à croire ? J’en ai assez que tu me ballades !

-Antoine : Je sais que je suis évasif quand je réponds mais pourquoi tu es aussi agressif ?

-moi : Désolé mais tu reviendras me voir que lorsque tu auras décidé de me dire la vérité… Je veux entendre de ta bouche ce que je crois avoir compris. Que tu mentes comme ça pour cacher la vérité ça me fait encore plus mal. Tu viendras à la maison que lorsque tu auras enfin décidé de plus jouer au con avec moi. Désolé d’être aussi brusque avec toi mais je te pensais tellement différent et jamais j’aurais pensé que tu te comporterais comme ça avec moi. Je pensais qu’on se disait tout et qu’on se cachait rien entre nous.

Je suis tellement en colère ! Je lui tourne le dos et je rejoins Samuel. Les larmes commencent à me gagner… Je ne pensais pas que ça allait me faire autant mal !

-Antoine : Mais Nico, attends ! Ne pars pas comme ça !

Je l’entends mais je me retourne même pas, je prends mon courage à deux mains et continue ma route. J’espère qu’il va comprendre qu’il est allé trop loin en me mentant aujourd’hui.

Samuel est désolé de me voir dans cet état et il essaye de me consoler comme il peut… Mais j’ai tellement envie d’être seul à ce moment précis.


Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020

CHAPITRE 70 Suite:

*****

Le chemin du retour est vraiment difficile. Le pauvre Samuel essaie bien de me consoler comme il peut, il s’efforce de calmer ma colère… mais en vain. Putain Antoine me prend pour qui ? Je ne suis pas un imbécile… J’ai vu un camion de déménagement devant sa maison et il prétend que ce n’est qu’une livraison de meubles… et quoi encore ? J’avais besoin qu’il me dise la vérité même si je pressens qu’elle m’aurait fait très mal… Il faut qu’il arrive à me dire ce que j’ai besoin de savoir…

-Samuel : Reste pas comme ça dans ta tête, exprime toi, libère toi de ta colère. Fais quelque chose Nico mais surtout ne reste pas comme ça… Tu veux pas me dire ce qu’il s’est passé tout à l’heure ?

-moi : Sam laisse moi s’il te plait…Je sais que tu veux m’aider mais pour le moment je veux vraiment pas parler. Rentre chez moi, je te rejoindrai un peu plus tard, j’ai besoin d’être seul.

-Samuel : Mais…

-moi : Il n’y a pas de mais.

-Samuel : Ok, si tu insistes ; mais il me faut les clés parce que je pense pas que ton frère soit revenu de chez Noémie.

-moi : tiens, les voilà… je rentrerai dans un moment.

Je continue à marcher, la tête penchée en avant à regarder mes pieds, les idées noires qui se bousculent dans ma tête. J’avance sans but, sans me préoccuper des passants que je croise et qui doivent se demander pourquoi ce garçon avance si lentement, tête baissée, et qui semble ne pas trop savoir ce qu’il fait…

Je déambule dans le quartier pendant un long moment, tel un fantôme, sans but, sans interêt pour quoique ce soit.

A mon retour Samuel est sur les marches, assis devant l’entrée. Je lui ai bien donné les clés pourtant, il pouvait rentrer alors pourquoi il ne l’a pas fait ?

-moi : Hey Samuel pourquoi tu n’es pas rentré dans la maison ?

-Samuel : Ben quand j’ai vu qu’il n’y avait personne j’ai préféré attendre dehors. Mais je pensais pas que tu serais aussi long. J’espère que ta marche en tête à tête avec toi-même t’a fait du bien…

-moi : J’ai broyé du noir pour tout te dire et je me demande vraiment ce que je vais faire maintenant. Tu sais, j’ai compris qu’il va partir, même s’il me l’a pas encore dit. C’est la personne que j’aime le plus au monde et je suis trop malheureux qu’en plus il m’ait menti. Qu’il me cache la vérité ça me tue ! Je ne pensais pas qu’il était comme ça. C’est peut-être ça qui me fait encore plus mal.

-Samuel : Peut-être que ce n’est pas facile pour lui ?

-moi : Quoi ? Tu crois que c’est normal de mentir ? C’est normal de mentir à celui que tu aimes ? Si ça se trouve je vais recevoir une lettre dans laquelle il va me dire qu’il est parti. Je comprends pas du tout, moi je pensais que je comptais beaucoup pour lui et c’est pas comme ça qu’il va me montrer que j’avais raison.

-Samuel : Moi je suis sûr qu’il va venir te voir aujourd’hui parce qu’il a vu tout à l’heure comme tu as mal. J’en suis sûr parce que du peu que j’ai vu hier j’ai compris qu’il t’aime. Tu te fais de fausses idées en ce moment. Il t’aime tellement qu’il ne veut pas te faire du mal en te le disant maintenant.

-moi : Je sais que tu as raison… J’ai toujours tendance à voir le pire dans les situations que je ne comprends pas… Mais là, tu vois, je sens, je sais qu’il va partir, QU’IL VA PARTIR ET QU’IL VA ME LAISSER SEUL. Tu as raison quand tu dis qu’il m’aime mais là je comprends tellement peu son attitude que je dis n’importe quoi. Je sais que tu as raison … il doit être trop mal de devoir partir mais il est obligé de suivre ses parents…

-samuel : En tout cas Nico si tu veux parler et me parler de ce qu’il se passe dans ta tête je suis là et je t’écouterais. Ca fait du bien de savoir que quelqu’un peut t’écouter dans les moments difficiles. Et même si je suis jeune je veux vraiment être ton ami et t’aider quand tu en auras besoin.

-moi : Oui, pourquoi pas, tu es gentil !

-Samuel : Je suis sérieux quand je te dis ça ! Je veux être là pour mon grand cousin…

-moi : Au fait, tu restes combien de temps à la maison ?

-Samuel : Mes parents ont pris deux chambres à l’hôtel jusqu’à la fin de la semaine. Ils voulaient en profiter pour se reposer en étant près de la famille pendant quelques jours. J’étais supposer retourner dormir dans ma chambre demain mais…j’aimerais, si tu veux bien sûr, rester ici toute la semaine. Tu veux bien ?

-moi : ça me dérange absolument pas. On va demander à nos parents. Quand Oli sera pas là tu pourras prendre sa chambre sinon il y aura le salon…moi j’ai besoin d’intimité.

-Samuel : Je comprends ! Mais en parlant d’Oli tu sais s’il se passe quelque chose entre lui et Noémie ?

-moi : Bizarre, pourquoi tu dis ça ?

-Samuel : Eh bien je pense qu’ils ont dormi ensemble, dans le même lit, d’après ce que m’a dit ma sœur. Mais pourquoi ça serait bizarre ?

-moi : Il y a quelques jours elle m’a avoué qu’elle était en amour avec moi. Et d’ailleurs je ressentais aussi des sentiments pour elle …mais c’était avant que je rencontre Antoine et que ma vie change… Et c’est pour ça que je trouve bizarre ce que tu me dis. Mais bon, si c’est le cas je respecterai… Elle serait tournée vers mon frère parce qu’elle ne pouvait pas m’avoir ?

-Samuel : Peut-être qu’elle l’a vraiment découvert ces derniers jours tout simplement ? Et ça te ferait rien s’ils étaient amoureux tous les deux ?

-moi : Pour tout te dire, si c’est la vérité je serais un peu fâché même si j’ai déjà quelqu’un dans ma vie…

Et tout en prononçant ces mots, la réalité me rattrape douloureusement, mon chéri va partir !

-moi : ou je dois plutôt dire « j’avais » quelqu’un puisque je vais me retrouver seul…

-Samuel : Je te comprends mais par contre pour Antoine ne sois pas défaitiste… peut-être qu’il disait la vérité et qu’il ne partira pas ?

-moi : Mais putain ne sois pas aveugle ! Il m’a menti, j’en suis certain !

Et en parlant du loup, le voilà qui arrive. Il nous aperçoit assis sur les marches devant la porte d’entrée. Il ralentit son pas et se rapproche de nous comme s’il hésitait… il finit par m’interpeller pour me dire qu’il est temps qu’on parle tous les deux…

Je suis d’accord avec lui et je vais maintenant attendre patiemment qu’il vienne.

Il arrive enfin et avant de monter avec lui dans ma chambre je dis à Sam de ne pas hésiter à rentrer et à faire comme chez lui.

Une fois dans la chambre je referme la porte derrière nous pour plus d’intimité…

-Antoine : J’ai quelque chose à te dire…même si je sais que tu es fâché je te demande de m’écouter…

-moi : Non, je ne le suis plus. Je l’ai été pendant le retour mais avec mon cousin on a discuté et je me suis calmé. Je suis sûr que ce que tu as à me dire doit être vraiment dur pour que tu n’aies pas été capable de le faire jusqu’à maintenant.

-Antoine : Je t’aurais compris si tu avais étais fâché après moi ; je t’ai menti, oui, et depuis assez longtemps… et je savais que tu t’en doutais ! Bon, je vais te dire la vérité …je…je vais déménager dans…

Et il se met à pleurer sans avoir terminé sa phrase

-Antoine : Putain c’est tellement difficile à dire… oui, je vais déménager dans une autre ville… Depuis le début je savais que ça arriverait un jour parce que le travail de mon père nous oblige à changer d’endroit régulièrement mais… j’avais l’espoir que cette fois-ci son patron déciderait le le laisser plus longtemps ici…

Je me rapproche de lui et je le serre dans mes bras.

-Antoine : J’ai été con Nico de ne pas te le dire. J’avais même décidé de t’écrire une lettre pour t’expliquer tout ça une fois parti d’ici. Je crois que je ne pourrais pas supporter des adieux ! Tu peux penser que c’est de la lâcheté mais c’est pas du tout ça… je t’aime tellement mon Nico…

Je me contiens, je ne pleure pas et pourtant ce qu’il m’annonce me fait trop mal…Je suis content qu’il m’ait enfin parlé de ça mais il reste toujours quelque chose à savoir.

-moi : Bon l’essentiel est que tu me le dise maintenant alors c’est pas grave tout ce que j’ai pensé avant.

-Antoine : Nico !! Oui c’est grave je t’ai menti alors que tu avais tout deviné. Je t’ai menti quand tu parlais de l’avenir, que tu imaginais notre famille future et que je savais que tout ne pourrait pas se passer comme tu l’imaginais. Fais quelque chose, venge toi maintenant…je ne sais pas, frappes moi… je t’ai menti quand même ! Je ne mérite pas que tu oublies tout ce mal que je t’ai fais simplement parce que je viens de te dire la vérité après tout ce temps à te faire croire que tout allait bien…

-moi : Mais qu’est-ce que tu me dis là ?

-Antoine : Je te dis que tu peux me frapper pour tout ce que je t’ai fait…

-moi : Mais non ! C’est impossible !

Antoine se met à me pousser en prononçant des mots que je ne veux pas répéter. Je réagis en me protégeant du mieux que je peux et je suis obligé de le bousculer au point de le faire tomber sur le matelas de Samuel. Je m’écrase sur lui pour le bloquer en retenant ses bras.

-moi : Antoine, je comprends pas cette crise, il se passe quoi dans ta tête en ce moment ? Même si tu m’as menti mes sentiments sont les mêmes pour toi, je t’aime. On a passé des moments exceptionnels tous les deux et tant que tu n’es pas parti on va en vivre encore ! Je sais que tu penses pas un traître mot de ce que tu viens de dire ! Tu veux que je me fâche contre toi… mais ça n’arrivera pas !

Antoine se dégage de ma pression et se relève en me retournant. Je me retrouve sur le dos et lui sur moi. Il est en pleurs et il m’embrasse avec frénésie…je sens ses larmes couler sur mon visage. Il se reprend enfin et s’excuse de cette scène qu’il vient de me faire vivre.

-moi : je pense que tu as besoin de repos mon chéri, non ? Viens, on va s’allonger sur mon lit et on continuera cette conversation plus tard.

-Antoine : Oui on va faire ça. Je vais sans doute mieux dormir maintenant que je suis avec toi. Ça fait des jours que je dors très mal parce que j’arrive pas à croire ce qu’il m’arrive ! Maintenant j’ai un poids de moins sur les épaules, même si la situation n’a pas changé j’ai quand même réussi à t’annoncer cette mauvaise nouvelle qui va bouleverser nos projets.

Je l’aide à enlever ses vêtements et une fois en sous-vêtements je fais comme lui et je me colle à lui tout en le caressant…Quelques minutes après seulement je l’entends respirer régulièrement … il a réussi à s’endormir et il semble apaisé. Je reste un peu avec lui, je le regarde et la tristesse me gagne quand je m’imagine que ces moments de bonheur nous sont comptés.

Je n’ai pas sommeil alors je préfère descendre pour m’occuper l’esprit en passant un moment avec mon cousin. Je mets un short et je me dirige dans le salon où je vois que Samuel s’est installé. Je m’installe à côté de lui.

-Samuel : Il s’est passé quoi ? J’ai entendu Antoine crier et vous avez fait du bruit.

-moi : Ha… il m’a enfin avoué qu’il allait bien déménager et il voulait que je me fâche jusqu’à le frapper. J’ai refusé bien sûr. Alors je l’ai poussé sur le lit et j’ai essayé de le calmer. Après s’être excusé il s’est endormi rapidement, il est super fatigué parce qu’il dort peu depuis quelques temps.

-Samuel : Pourquoi il voulait que tu le frappes ?

-moi : Il se sentait mal par rapport à tous ses mensonges alors il pensait que je devais me venger en le frappant… mais ça marche pas comme ça ! Même après avoir appris enfin la vérité je ne peux pas être violent parce que je l’aime toujours autant. Et je sais que lui aussi. Je suis trop malheureux et tellement triste que j’ai l’impression que le monde s’écroule autour de moi… mais ce que je sais c’est que c’est pas en le frappant que je vais changer quelque chose.

-Samuel : Non tu as raison. Je suppose que ce déménagement n’est pas un choix mais une obligation !

-moi : C’est exactement ça… il doit suivre ses parents car son père a eu une nouvelle mutation. J’attends qu’il se réveille pour pouvoir passer le plus de temps possible avec lui… Et toi tu faisais quoi ?

-Samuel : Je regardais la télé mais je vois rien de bien. Ça te dirait qu’on regarde un film ?

-moi : Oui si tu veux. Va choisir le DVD que tu veux.

Après avoir pris le temps de choisir il me tend un film et me demande ce que j’en pense.

-moi : je l’ai déjà vu mais c’est un bon film alors je veux bien le revoir avec toi.

-Samuel : Super ! merci cousin !

Il lance le film et s’installe à côté de moi sur le canapé.


Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020

CHAPITRE 70 Suite:

****
Le film est pratiquement fini et c’est à ce moment qu’Antoine descend les escaliers et vient s’asseoir à côté de moi sur le divan. Samuel s’est écarté pour lui laisser de la place.

-moi : tu t’es bien reposé ?

-Antoine : Oui très bien. Tu es resté combien de temps avec moi ?

-moi : pas très longtemps parce que je n’étais pas fatigué. Et comme Samuel était seul en bas je suis allé lui tenir compagnie. On a vu un film ensemble.

-Antoine : Je suis prêt pour terminer maintenant notre discussion si tu veux.

-moi : d’accord, retournons dans ma chambre.

Et nous abandonnons Samuel pour rejoindre ma chambre tous les deux. Avant de quitter la pièce je lui propose de choisir un autre film mais qu’il verra seul maintenant parce que je dois parler avec mon chéri, ce qu’il comprend sans problème.

-Antoine : Sérieux, Nico je suis vraiment désolé pour ce que je t’ai fais tout à l’heure. Sur ce coup là j’ai été un peu con.

-moi : Bon oublions ça Antoine mais dis moi tout ce que je veux savoir sur notre avenir. Qu’est-ce qu’il se passe exactement pour que tu partes ?

-Antoine : Comme je t’ai déjà dit, depuis que je suis ici, dans cette ville, je savais qu’à un moment ou un autre nous allions déménager. Mon père a un boulot qui l’oblige à déménager régulièrement depuis que nous sommes au Canada.

-moi : Mais pourquoi tu me l’as jamais dit ?

-Antoine : ça aurait changé quoi ? Tu n’aurais pas voulu qu’on devienne ami de peur de devoir être séparés ?

-moi : Non bien sûr mais j’aurais aimé savoir quand même…

-Antoine : J’allais pas m’empêcher de vivre une belle histoire sous prétexte que je savais que j’allais partir un jour !

-moi : Mais qu’est-ce qu’il fait ton père comme boulot ?

-Antoine : Mon père aide les entreprises qui sont liées de près ou de loin à l’entreprise principale qui se trouve en Europe. Il aide à organiser l’intégration d’applications utiles pour leur bon fonctionnement et une fois que l’entreprise est autonome il est muté pour aider une autre entreprise.

-moi : Alors tu savais depuis le début que tu ne resterais pas indéfiniment ici ?

-Antoine : Oui et non. J’avais l’espoir que cette fois-ci mon père reste plus longtemps ici, il y croyait lui aussi et c’est pour ça que j’en ai pas parlé.

-moi : Et vous partez quand exactement ?

-Antoine : Nous partons dans 10 jours. Je suis vraiment désolé de te le dire que maintenant mais j’ai tellement de mal à vivre cette situation. Depuis que je le sais je suis différent et tu as pu le constater…

-moi : Exactement et tu es devenu plus distant aussi.

-Antoine : Et maintenant tu comprends mieux pourquoi…

-moi : Et tu pars où dans 10 jours ?

-Antoine : J’aime mieux ne rien te dire pour l’instant. Je ne veux pas que tu me suives ou autre. Tu dois rester ici pour terminer ta scolarité et on envisagera quelque chose ensuite.

-moi : mai tu te rends compte qu’il nous reste seulement 10 jours à passer ensemble ?

10 jours, putain, 10 jours… Et il ne veut pas me dire où il part. J’aimerais faire tant de choses avec mon Antoine mais il me quitte bientôt. J’essaie de rester fort devant lui et lui aussi je pense, je le vois trembler devant moi et moi aussi je sens que je tremble. Je sens mes jambes faiblir, mes yeux commencent à se remplir de larmes, je me sens pas capable de résister… je me précipite dans la chambre de bain, je referme la porte derrière moi et je m’effondre contre la paroi vitrée de la douche.

Toc toc…

-Antoine : Nico, ouvre moi la porte stp… c’est tellement dur pour moi aussi… Nico tu es la personne que j’aime le plus au monde… j’ai tellement mal de savoir qu’on va être séparés…

Sa voix est tremblante et je sens que son émotion est intense.

-moi : je…

Mais je ne suis pas capable d’aller plus loin dans ce que je voudrais lui dire…j’essaie de me reprendre le plus vite possible.

-Antoine : Allez Nico, ouvre la porte stp !

Soudain j’entends la porte d’entrée qui s’ouvre et se referme… je pense que c’est Oli qui rentre.

Il grimpe les escaliers et se met à parler avec Antoine.

-Oli : Salut Antoine, il se passe quoi ? Qu’est-ce que tu fais devant cette porte ?

-Antoine : J’ai appris une mauvaise nouvelle à Nico et depuis il n’est pas très bien. Il vient de s’enfermer dans la chambre de bain et il ne veut pas m’ouvrir. Mais bon je m’occupe de la situation.

-Oli : Ok tu me demandes de ne pas m’en occuper, c’est ça ?

-Antoine : oui je veux être seul avec lui pour ces moments difficiles.

Et j’entends Oli qui redescend l’escalier.

-Antoine : Mon amour ouvre-moi la porte, je veux être à côté de toi pour ces moments difficiles qu’on vit tous les deux ! Et je sais que c’est à cause de moi. Mais je veux être là pour toi.

Je vais lui ouvrir enfin la porte et lui demande de rentrer.

Antoine me prends directement dans ses bras et nous restons un long moment dans cette position qui arrive à me calmer. Je sens mon chéri collé à moi et ça va tout de suite beaucoup mieux.

-Antoine : Tu sais Nico il nous reste quelques jours et nous devrions en profiter ensemble au maximum et ne pas nous fâcher l’un contre l’autre. Je t’aime tellement mon Nico et je t’aimerai toujours, même quand je serai loin de toi. Je ne pensais jamais trouver ici quelqu’un comme toi ! Je ne pensais pas trouver le bonheur comme tu me le donnes ! J’ais vécu tant de choses difficiles avant et tu le sais parce que je t’ai tout raconté ! J’aurais tellement aimé pouvoir rester avec toi tout le temps mais tu comprends que je suis obligé de suivre mes parents. Tu le comprends, hein ?

Il nous reste 10 jours à passer ensemble…

- moi : Alors nous allons profiter au maximum de ces quelques jours pour passer le plus de temps ensemble. Mais dis-moi au moins où tu vas déménager.

-Antoine : Je risque de déménager plusieurs fois en peu de temps. Les prochains contrats de mon père seront un peu plus courts. En tout cas dans un premier temps je vais habiter dans l’ouest canadien.

-moi : Mais ça parle anglais dans ce coin là ! Tu vas te débrouiller ?

-Antoine : Je serai pas trop à l’aise au début mais j’ai quand même suivi des cours d’anglais depuis quelques temps. Et je serai complètement immergé au milieu de personnes qui ne parlent qu’anglais donc je devrais vite bien me débrouiller…

-moi : tu m’avais caché que tu suivais des cours d’anglais ! Est-ce qu’il y a autre chose que tu m’as caché ?

-Antoine : Mais non ! Pourquoi veux-tu que je te cache autre chose ?

-moi : Tu me parles plus de ton équipe de soccer depuis longtemps. Qu’est-ce qu’elle devient ?

-Antoine : Alors toi ! Tu changes de sujet de façon étonnante ! Bon alors pour l’équipe je l’ai quittée après le voyage. Avec ma blessure et mon départ annoncé il valait mieux que je la laisse puisque je savais que je ne finirais pas la saison avec elle.

-moi : Tu savais depuis assez longtemps que tu partirais et j’apprends tout ça maintenant !

-Antoine : Mais je savais que si je t’en parlais trop tôt tu aurais été encore plus malheureux… J’ai voulu te protéger pour qu’on passe le plus longtemps possible des moments supers tous les deux.

-moi : Ouais je peux comprendre mais… j’aurais quand même préféré tout savoir avant…

On tombe dans les bras l’un de l’autre et nous nous embrassons longuement en sentant l’émotion nous envahir.

Nous passons le reste de la journée dans ma chambre, proches l’un de l’autre mais sans aller plus loin. Je me sens épuisé moralement et trop triste ! Jamais j’aurais pensé vivre un moment aussi difficile. Je croyais qu’entre nous c’était pour toujours, nos sentiments sont tellement forts l’un pour l’autre… mais je comprends bien sûr que ce n’est pas son choix de partir et je dois accepter qu’il suive ses parents !

-Antoine : Désolé Nico mais je dois rentrer chez moi maintenant parce que j’ai encore des cartons à faire.

-moi : tu me quittes déjà ?

-Antoine : Oui mais je te promets que demain je viendrai dès la première heure.

-moi : d’accord mon amour, je t’aime tellement tu sais ! Je veux faire des provisions de bonheur avec toi… même si je sais que c’est pas possible car le bonheur on le vit au quotidien et on peut pas en faire des provisions.

Antoine se lève et sort de la chambre pour reprendre le chemin de sa maison.

Me voilà seul ! Et le fait de savoir que dans quelques jours ce sera mon quotidien m’arrache des larmes que je ne peux plus contenir. J’ai une boule énorme à l’estomac, je n’ai jamais ressenti ça …

Quelqu’un cogne à la porte. Je ne réponds pas. Mon frère entre même si je ne l’ai pas autorisé, mais avec lui c’est une habitude.

-Olivier : Salut Nico… Samuel m’a dit pour Antoine, ça va ?

-moi : T’es con ou quoi ? Tu vois bien que ça va pas…

-Olivier : Parle-moi pas comme ça, je sais que c’était pas une question à poser mais je ne sais pas trop quoi te dire… Tu sais Nico ça m’a fait un choc d’apprendre cette nouvelle. Je peux pas me mettre à ta place mais je peux au moins te dire que je suis là pour toi frérot.

-moi : Je sais que tu es toujours là quand j’en ai besoin… mais tu vois c’est très dur pour moi et tu sais quoi ? Il part dans 10 jours…Il me reste 10 jours seulement à passer avec la personne que j’aime.

Mon frère s’allonge à côté de moi et me prend dans ses bras. On reste longtemps dans cette position tous les deux… qu’est-ce que je ferais sans mon frère ?

-Olivier : Je ne suis pas devin mais je sais que ce soir tu vas vraiment mal dormir alors si tu as besoin de quelqu’un pour t’aider et rester avec toi tu peux compter sur moi. Tu me demanderas et je resterai avec toi, comme à chaque fois qu’on a eu besoin l’un de l’autre. Je veux pas te voir malheureux mon frérot !

-moi : merci, je sais qu’on se comprends bien tous les deux.

Mon frère quitte la chambre et éteint la lumière. J’essaie de m’endormir mais je n’y parviens pas… tout se bouscule dans ma tête.

Plus tard quelqu’un rentre dans ma chambre. Il commence à se faire tard alors ça doit être mon cousin qui s’installe silencieusement dans son lit.

Décidément je ne peux pas m’endormir. Des sanglots me prennent la gorge, mes larmes ne tarissent pas.

J’entends du bruit dans le lit à côté du mien, je pense que j’ai réveillé mon cousin.

-Samuel : Nico, je t’entends beaucoup renifler, est-ce que ça va ?

-moi : Non je ne vais pas bien, j’arrive pas à dormir, je pense tout le temps à ce qu’Antoine m’a dit…

-Samuel : Est-ce que tu as besoin de quelqu’un…je ne sais pas … pour te réconforter et que tu arrives à t’endormir ?

-moi : Je vais aller voir mon frère, il m’a dit d’aller le voir si j’arrive pas à dormir.

-Samuel : Oui, d’accord.

Je me lève, met un pantalon de pyjama et me dirige vers la chambre de mon frère. Je le trouve déjà endormi mais j’ai trop besoin de lui alors je le réveille doucement.

- moi : Oli…Oli…

-Olivier : euh…oui ?

-moi : Est-ce que tu peux venir dormir avec moi parce que j’arrive pas tout seul ?

-Olivier : Bien sûr , je t’ai dit que si tu avais besoin de moi j’étais là.

Il se lève, enfile un pantalon de pyjama et me suit dans ma chambre.

Je m’installe dans mon lit, mon frère s’allonge à mes côtés. Il pose une main sur mon dos et la promène de haut en bas en me disant des choses gentilles pour m’aider à me calmer et à m’endormir. Sa présence et ses paroles parviennent à m’apaiser et petit à petit le sommeil me gagne.


Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020

CHAPITRE 71:

****
7H30

Je me réveille. Je sens une main contre mon dos. Je me retourne pour remercier mon frère de ce qu’il a fait pour moi cette nuit mais… ce n’est pas lui qui est à côté de moi ! Non c’est mon amoureux qui l’a remplacé ! Il voit la surprise sur mon visage ce qui le fait rire…

-Antoine : Tu ne pensais pas me retrouver ici aussi tôt, pas vrai ?

-Moi : Non pas du tout, tu es ici depuis quand ?

-Antoine : ça doit faire un peu plus d’une heure. J’ai envoyé un message sur ton téléphone. Et un peu après c’est ton frère qui m’a appelé pour me dire de venir, ce qui allait te faire plaisir au réveil !

-Moi : Tu sais Antoine, j’ai pratiquement pas dormi de la nuit. J’étais tellement triste que j’arrivais pas à arrêter de penser à nous. Heureusement que j’ai un adorable frère qui a dormi avec moi et ça m’a aidé à me sentir mieux à ses côtés. Oui je suis super content de te voir si tôt alors que je sais que tu n’es pas matinal !

-Antoine : A vrai dire moi non plus je n’ai pas bien dormi et…je n’avais personne pour m’aider ! Je me sentais vraiment très mal de savoir que tu allais passer une mauvaise nuit. Je t’ai envoyé un message à une heure raisonnable pour savoir si je pouvais venir te retrouver.

-Moi : Je ne sais pas si 6h du matin c’est raisonnable mais je suis trop content de te voir ici maintenant ! Je crois qu’on va pouvoir continuer à se reposer maintenant tous les deux. Rapproche toi de moi, j’ai besoin de te sentir contre moi.

Mon amour se colle à moi et me dit qu’il a aussi besoin de se reposer pour rattraper le manque de sommeil de cette nuit. Je me retourne face à lui et je l’embrasse… je ferme les yeux et je sens que je m’endors apaisé.

Plusieurs heures après, peut-être 2 ou 3 heures, mon frère vient nous réveiller.

-Olivier : Hé ! Vous deux le repas est servi et maman vous fait demander si vous voulez venir manger avec nous.

-Moi : Oh putain Oli ! Pourquoi tu nous demandes ça ? Tu sais qu’on a passé une très mauvaise nuit…

-Olivier : Je sais bien frérot…Mais c’est maman qui voulait absolument que je vous réveille. Et n’oublie qu’elle n’est pas au courant de la nouvelle… elle ne sait rien de votre situation.

-Moi : Ouais désolé de t’avoir crié dessus, je sais pas hmmm… Je crois que j’ai une petite faim, et toi Antoine ?

-Antoine : Oui moi aussi.

-Moi : Alors oui nous allons venir manger mais laissez nous quelques minutes pour nous préparer.

Je sors de mon lit et m’habille avec des vêtements propres. Antoine se rhabille aussi et nous sommes prêts pour rejoindre la famille déjà installée dans la cuisine.

Maman : Salut les garçons, bien dormi ?

-Moi : non pas vraiment…

-Maman : Ah ? Mais pourquoi mon Nico ?

-Moi : Désolé maman mais je préférerais qu’on en parle un peu plus tard…

-Maman : Comme tu veux mon chéri, mais j’aime pas quand tu es comme ça.

Elle se demande sûrement ce que je cache mais elle acquiesce d’un geste de la tête.

Le repas se passe dans le silence. L’ambiance est un peu lourde. Après le diner nous décidons d’aller nous promener tous les deux dans le quartier et aussi nous voulons téléphoner à notre ami pour le mettre au courant de cette nouvelle.

Nous arrivons devant le petit café ou nous aimons nous arrêter de temps en temps. Je prends alors mon téléphone et fait le numéro de notre ami.

-Sébastien : Allo, salut

-Moi : Hey, salut Sébastien, c’est Nicolas.

-Sébastien : Oui j’ai vu que c’est toi. Tu vas bien ?

-Moi : On peut dire ça. Je te dérange ?

-Sébastien : Non, c’est bon, je t’écoute.

-Moi : C’est pour savoir si tu voulais bien nous retrouver au petit café que tu connais. Je suis avec Antoine et on aimerait te parler.

-Sébastien : Bien sûr je suis avec vous dans une dizaine de minutes.

Pendant que nous l’attendons nous commandons notre café habituel et nous essayons de faire comme les fois précédentes, sans penser à l’avenir…

-Sébastien : Salut les amoureux.

Nous nous levons et lui faisons la bise.

-Sébastien : Alors qu’est-ce qu’il se passe pour que vous vouliez me voir aussi vite ?

-Moi : Disons que nous avons une mauvaise nouvelle et on voulait t’en parler.

-Sébastien : Vous m’inquiétez là, de quoi il s’agit ?

-Antoine : Pour résumer je dois te dire que je déménage loin d’ici en laissant mon Nico…loin de moi…J’ai tout fait pour empêcher ça mais c’est pas moi qui décide…mon père est muté et la famille doit partir avec lui ! On quitte la ville dans 9 jours.

-moi : C’est pour ça qu’on voulait te voir… Ce sera sans doute la dernière fois que tu verras mon Antoine…

-Sébastien : Sérieux ? Mais comment vous allez faire tous les deux ?

-Antoine : Oui c’est sérieux malheureusement. Et pour Nico et moi on n’en a pas encore vraiment parlé… pour le moment on profite de nos derniers jours ensemble.

-Sébastien : Vous devriez en parler rapidement selon moi. Je ne veux pas vous faire de mal mais j’ai vécu une histoire d’amour à distance et c’était très difficile. La distance peut faire faire beaucoup de choses.

-Moi : C’est un peu ce que je pense…

-Sébastien : Vous savez, mon amoureux me cachait la réalité quand il m’appelait, il me disait que je lui manquais etc mais un jour un ami commun m’a envoyé une photo de lui avec un autre garçon… Comme il ne me disait pas la vérité c’est moi qui ait été obligé de lui dire …

-Moi : Vous étiez ensemble quand il est parti ou alors tu l’as connu à distance ?

-Sébastien : On était ensemble pendant deux ans.

-Moi : Et il t’a fait ça…

-Sébastien : On était loin l’un de l’autre et il savait qu’il ne reviendrait plus jamais ici… En partant il m’avait promis qu’on resterait proche, on se téléphonait régulièrement puis petit à petit il est devenu distant, on se parlait moins et il est arrivé ce que je vous ai dit… Alors vous voyez une relation à distance c’est très compliqué…

-Antoine : Oui ça doit être difficile de rester proche quand on ne vit plus à côté l’un de l’autre. Je crois que la distance c’est la pire chose qui puisse arriver à un couple. Il manque le contact physique, le face à face en réel… Mais j’espère de tout mon cœur qu’on va se retrouver ensemble le plus vite possible … mais je ne maitrise rien…

-Moi : Pareil pour moi mais je veux pas me faire de faux espoirs.

Après un long échange tous les trois nous décidons de faire un tour en voiture et finalement nous revenons chez Antoine après que Sébastien nous ait ramenés. La soirée se passera tranquillement selon moi…


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CHAPITRE 72:

Nouveau levé de soleil, nouveau jour.

Aujourd’hui je me retrouve nu dans le lit de mon chéri… qu’est qui c’est passé hier ? Rien. Nous sommes simplement restés éveillés dans le lit évoquant la conversation que nous avons eu avec Séb durant l’après-midi. Également nous sommes restés longtemps pensifs dans le lit, proches l’un de l’autre, sans nous parler. Je me demande vraiment ce que nous allons devenir, déjà que je trouve que nous nous éloignons de plus en plus même si depuis quelques jours on se retrouve plus souvent ensemble.

Antoine se retourne vers moi les yeux grands ouverts et me prend dans ses bras… Bizarre …mais finalement normal moi qui disait qu’on s’éloignait.

-Antoine : Bon matin mon amour comment ça va ?

-Moi : On peut dire que je vais bien, du moins j’ai bien dormi.

-Antoine : Pareil pour moi. On fait quoi aujourd’hui ?

-Moi : Hmm… On pourrait…

-Mère d’Antoine : Les enfants venez nous devons vous parler.

Je n’ai pas eu le temps de terminer ma phrase que la mère d’Antoine nous appelle. Nous décidons donc de nous habiller et d’aller retrouver le reste de la famille dans le salon. Une fois arrivés dans la pièce je remarque que les parents de mon amour ont un regard triste. Je m’attendais au pire et c’est bien ce qui est arrive.

-Mère d’Antoine : Bon matin les enfants, j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer… Le patron de papa a appelé aujourd’hui et il attend votre père plus tôt ; en fin de compte nous devons terminer nos cartons de déménagement aujourd’hui et nous partons demain après-midi. Les autres meubles vont être transportés au cours de la semaine par des déménageurs.

Mes yeux se remplissent de larmes immédiatement… putain… pourquoi si vite… Je ne veux pas que tout le monde me voie pleurer je vais donc rapidement vers la porte pour sortir à l’extérieur. De là où je suis j’entends Antoine crier après ses parents.

-Antoine : Pourquoi si vite ?… c’était pas supposé être dans 8 jours… Je voulais passer plus de moments avec Nico avant de partir.

Et il continue à parler et à manifester sa tristesse mêlée de colère

sans laisser ses parents parler. Une fois son monologue achevé j’entends la porte s’ouvrir derrière moi. Je regarde qui se trouve derrière moi.

-Moi : Ant…Antoine.

Le seul mot qui est capable sortir de ma bouche. Je suis en pleurs je ne peux plus m’arrêter. Je ne pensais pas qu’être si proche du départ de la personne que j’aime le plus au monde pourrait faire aussi mal.

Il se rapproche de moi et me prend dans ses bras.

-Antoine : Nico, mon amour je sais ce que tu ressens en ce moment.

Il prend une pause, c’est à ce moment que je sens que mon chandail devient de plus en plus mouillé. Je décide donc de m’écarter de mon chéri et je remarque qu’il pleure, silencieusement. J’essuie ses larmes avec ma main.

Antoine prend une grande respiration.

-Antoine : Savoir que je pars demain… me fait mal il y a tellement de choses que j’aurais aimé faire avec toi. J’aurais aimé terminer le secondaire avec toi. Déménager ensemble, vivre ensemble, pouvoir faire ce que nous voulons. Avoir l’âge de choisir pour rester ici avec toi, mais en ce moment je ne peux pas. Je ne veux pas qu’on nous sépare, mais pour le moment je dois suivre mes parents.

-Moi : Toinou, moi aussi je t’aime, tu m’as fait découvrir des choses que je n’aurais jamais connues sans toi. Un amour incompris pour certain mais pour moi c’était les plus beaux moments que j’ai passés de ma vie… Je ne veux pas te voir partir mon amour, si je pouvais je te suivrais jusqu’au bout du monde. Mais comme toi pour le moment je ne peux pas. Tu sais Antoine grâce à toi j’ai réussi à m’ouvrir à quelqu’un ce que je n’ai pratiquement jamais été capable de faire avant à part avec mon frère.

C’est au tour d’Antoine d’essuyer mes larmes.

-Antoine : Profitons de nos tous derniers moments ensemble… Ce n’est pas encore le temps pour les adieux. Viens m’aider à faire mes valises pour le départ.

Je reprends mon souffle et je fais un oui de la tête ; je n’ai pas trop l’esprit à faire ça mais bon, pour aider mon amoureux… pour passer plus de temps avec lui je ferais n’importe quoi. Dans sa chambre nous ramassons tout ce qui peut être utile rapidement pour Antoine dans son nouveau chez lui. Pour le moment, selon ce qu’il m’a dit, ils vont dormir à l’hôtel quelques jours le temps que son père revienne ici avec des déménageurs pour aller chercher leurs meubles, etc. Ensuite tout installer dans leur nouvelle maison.

Je reviens à moi-même peu à peu… Je me rends maintenant vraiment compte que ce sont les derniers moments que je vais passer avec Antoine. Je m’approche de la porte de la chambre et je la ferme à clef. Je m’approche lui, je le pousse sur le lit. Je m’installe sur lui ses jambes entre les miennes, je me penche sur lui pour l’embrasser passionnément.

-Moi : Tu sais Antoine il faut profiter de nos derniers moments ensemble… Je veux te faire passer du bon temps avant que tu partes.

Il ne répond pas mais il me laisse faire. Je dépose donc une main directement sur son sexe par-dessus son pantalon ce qui le fait réagir, de l’autre je commence à déboutonner son pantalon. Je le lui retire peu à peu et il se retrouve donc simplement en sous-vêtements devant moi. Comme tout a l’heure je recommence, je mets une main sur son paquet et je commence à mouler la forme de son sexe de ma main. Son sexe devient rapidement bien dur, je le retire alors de son boxer. Je commence à branler la verge qui se trouve devant moi, après deux ou trois minutes de vas et viens je m’apprête à le sucer mais Antoine m’arrête.

-Antoine : Désolé Nico de t’arrêter comme ça mais on devrait attendre ce soir, si on commence ça maintenant on va être fatigués après et je voudrais plus ranger faire mes valises etc… Je ne dis pas que je n’apprécies pas. Hahaha… Si ça tenait juste à moi on continuerait et on y passerait la nuit.

-Moi : Je comprends mon bel Antoine, mais tu sais que ces compliqué d’arrêter maintenant… te voir comme ça devant moi me donne juste envie de… Bon ok on va continuer tes valises. Mais ce soir ce sera à moi de te faire plaisir.

-Antoine : Moi aussi je veux.

Je le regarde sévèrement.

-Antoine : Ok ok… Tu feras comme tu veux mon amour.

Tout continue normalement, mais mes pensées sont ailleurs… Entre ce qu’on va faire ce soir pour la dernière fois et « l’après » Antoine… L’après Antoine, oui c’est vrai il va partir, je ne sais pas ce que je vais faire. Pour le moment essayons de ne pas y penser mais c’est tellement dur. Comme j’ai dit plusieurs fois PROFITONS DES DERNIERS MOMENTS ENSEMBLE.

Tout se passe plutôt bien. La chambre d’ Antoine devient de plus en plus vide… La plupart de ses meubles se retrouvent sans rien puisque tout est maintenant dans des boites ou des sacs. Je me rends de plus en plus compte qu’Antoine va vraiment partir demain. Ce que je voudrais faire en ce moment ? eh bien… Je voudrais tout quitter… partir avec Antoine et ne plus revenir ici. Vivre notre vie simplement tous les deux, comme deux garçons qui s’aiment très fort et qui veulent rester ensemble… mais bon pour des personnes de notre âge c’est trop demander. Nous n’avons que 16 ans…

-Antoine : Et bien je pense que nous avons finis.

-Moi : tu sais… ça fait vraiment vide une fois terminé.

-Antoine : Ça te fait quoi de voir ça comme ça ?

-Moi : Je me rends vraiment compte maintenant que tu vas partir demain… Ça me fait vraiment bizarre je me sens… je me sens… comment dire… déprimé peut être. En tous cas j’ai le moral à zéro. Je ne veux pas te voir partir Antoine.

-Antoine : Je sais Nico, je sais. Moi non plus je ne me sens pas bien… Mais nous ne pouvons rien faire.

-Moi : J’ai une solution…

-Antoine : Quoi ?

-Moi : Nous partons… Tous les deux sans le dire à personne.

-Antoine : On ne peut pas faire ça…

-Moi : Et pourquoi pas ?

-Antoine : Bah… J’ai également du monde à qui je tiens ici mes parents, mon frère, ma sœur…

-Moi : Je sais Antoine, je disais sa comme ça.

C’est à ce moment-là que la mère d’Antoine nous dit que le repas du soir est prêt. Le repas se passe dans le plus grand calme je sens ses parents tristes de la situation. Ils savent tous ce qu’on a vécu ensemble et ils se rendent compte que la séparation va être difficile pour nous deux. Une fois le repas terminé j’aide la maman de mon amour avec la vaisselle. Je me retrouve donc seul avec elle.

-Mère d’Antoine : Ça va Nicolas ?

dit-elle sur un ton triste…

-Moi : Pas vraiment… Disons que ces prochains jours vont être difficiles.

-Mère d’Antoine : Je comprends… Tu sais Nicolas tu as été la seule personne qu’Antoine nous a ramené à la maison. Quand je dis la seule personne je veux dire « petit ami ». Nous avons appris à te connaître et nous t’avons apprécié grandement. Pas juste moi… mais toute la famille aussi . Je sais que ça va être difficile de vivre ça pour vous deux, séparés l’un de l’autre . Je voulais te dire que nous sommes désolés de vous faire vivre ça, mais le devoir appelle le père d’Antoine et il ne peut pas refuser.

-Moi : Vous savez… Antoine m’a fait découvrir des choses merveilleuses. Il m’a ouvert l’esprit sur plein de choses que je ne connaissais pas avant ou que je ne voulais pas connaitre. Grace à lui j’ai pu m’ouvrir à d’autres personnes, me faire des amis et plusieurs autres choses …ça serait trop long de tout énumérer. Merci pour ce que vous avez dit, moi aussi je vous apprécie et j’ai compris la raison de votre déménagement Antoine m’a tout expliqué et je peux en vouloir à personne.

-Mère d’Antoine : Ça été dur pour moi de voir Antoine sortir avec quelqu’un ici… Après tout ce qui s’est passé où on habitait avant ; j’ai eu peur que tout recommence ici. Et je n’étais pas la seule… je dois t’avouer qu’au début de votre relation Antoine m’a confié avoir peur également ; mais plus vos liens se resserraient plus mon fils recommençait à s’épanouir …malgré les problèmes que vous avez rencontrés. Je suis sûr que tout ce que vous avez eu comme difficultés sur votre route vous a aidé à vous surpasser et maintenant vous êtes de meilleures personnes… Vous avez évolué… j’espère que tu vas continuer sur le droit chemin malgré le départ de mon fils. Je ne souhaite que ton bonheur.

Pendant qu’elle me parle je me mets à pleurer sans le vouloir… Elle m’a vraiment touché par ses paroles. Nous ne nous sommes pas beaucoup parlé jusqu’à maintenant mais je comprends qu’elle m’a apprécié et elle a apprécié ce que j’ai apporté à son fils. J’espère vraiment pouvoir les revoir un jour…

-Moi : Je ne sais pas vraiment quoi dire mais… Merci.

Une fois la vaisselle lavée et rangée je décide donc de retourner voir Toinou dans sa chambre.

-Antoine : Ça ne va pas Nico ?

-Moi : Oui oui pourquoi tu dis ça ?

-Antoine : Je sais pas moi… Tu as les yeux tout rouges et tu as pratiquement encore les joues mouillées.

-Moi : Ouais… J’ai eu une discussion avec ta mère, elle m’a dit beaucoup de choses et ça m’a fait pleurer.

-Antoine : Comme quoi ? Rien de méchant j’espère ?

-Moi : Tout le contraire elle a été vraiment gentille, elle a dit qu’elle m’avait apprécié. Qu’elle avait peur pour toi au début mais qu’elle s’est rendu compte que j’étais quelqu’un de bien et qu’on était heureux ensemble et encore plus. c’était la première fois qu’on parlait seul à seul tous les deux. Elle m’a également parlé de… de votre départ.

Et je recommence à pleurer… Putain je suis beaucoup trop sensible.

-Antoine : Calme-toi mon amour.

Il se lève de son lit et me prend dans ses bras. Il me sert fort peut être un peu trop fort, je sens son souffle contre mon cou. Je lui souffle à l’oreille un « je t’aime » , il me répond « moi aussi je t’aime tellement ».

-Antoine : Ça te dit Nico d’aller prendre un bain tous les deux. Comme ça on va pouvoir se relaxer tous les deux.

Je lui réponds avec un oui de la tête. Il prend des vêtements propres pour lui, moi je vais garder les mêmes sauf pour les vêtements qu’il me donne. Je n’avais rien apporté de chez moi.

Je me retrouve donc avec Antoine dans la salle de bain, nous commençons à nous déshabiller. Je regarde particulièrement le corps d’Antoine pendant qu’il se met nu devant moi. C’est l’une des dernières fois que je le voie comme ça. J’admire son corps toujours aussi magnifique… je me retrouve également nu devant lui et il fait pareil. Antoine fait couler l’eau du bain, nous attendons que tout soit prêt et nous nous installons chacun de notre côté de la baignoire. Je m’installe confortablement dans mon coin. Je ferme les yeux et je commence à penser à de bon moment qu’on a passés tous les deux…

Le jour où on s’est avoué nos sentiments, la première fois qu’on s’est embrassé… Le nombre de fois que je l’ai regardé dans le vestiaire quand on essayait de cacher notre relation et tant d’autres choses….

-Antoine : Nico… Nico, pourquoi tu as des larmes qui coulent ?

Je m’essuie les yeux rapidement.

-Moi : Je pensais à des bons moments qu’on a passés ensemble.

Il me sourit et s’approche de moi et m’embrasse.

-Antoine : Nico je sais… Ça va être difficile pour toi comme pour moi mon amour. Je… je me retiens… je n’aime pas montrer mes sentiments. J’aime me montrer fort même si je t’avoue qu’en dedans de moi je suis brisé. Je sais plus quoi faire Nicolas vraiment… Je … je ne veux pas partir, je veux rester ici avec toi.

-Moi : Je sais Antoine, tu as toujours été comme ça, mais tu devrais faire sortir tes émotions ça te ferait du bien. Moi aussi j’aimerais qu’on reste ensemble mais tu le sais… on ne peut pas…c’est impossible.

Nous continuons à nous laver et une fois fini nous nous essuyons, mettons nos sous-vêtements et nous allons dans la chambre d’ Antoine. Nous nous couchons tous les deux dans le lit. Antoine se colle contre moi et m’encercle avec ces bras. Il me retourne et m’embrasse une nouvelles fois. Nous passons quelques minutes à nous regarder. A un moment Antoine prend la parole.

-Antoine : Hee.. Nico tu n’avais pas quelque chose que tu voulais faire ?

Je sors de son lit…

-Moi : Désolé Antoine je n’ai vraiment plus la tête pour faire ce que je voulais faire. Ce n’est pas trop le bon moment.

Je commence à me rhabiller.

Je vois dans le visage d’Antoine qu’il est un peu déçu.

-Moi : J’espère que tu comprends ?

-Antoine : Oui, oui mon amour je sais que c’est pas trop le bon moment pour ça mais… pourquoi tu te rhabilles ?

-Moi : Je dois partir… Premièrement je ne veux pas voir le départ de votre maison ça va me faire trop de peine mais passe demain chez moi nous allons nous faire nos adieux à ce moment-là Je dois faire une petite chose cette nuit…

-Antoine : Tu pars maintenant pour de vrai ? Mais c’est notre dernière nuit ensemble tu peux pas partir maintenant, reviens j’ai besoin de te sentir contre moi!

-Moi : Non Antoine… fait pas ça… Je peux te comprendre. Je voudrais vraiment être avec toi cette nuit mais je ne peux pas j’ai quelque chose à faire de très, très important.

-Antoine : Quoi ?

-Moi : Je ne peux pas te le dire, pas maintenant, tu vas le voir quand tu viendras demain matin. Mais saches que je t’aime plus que tout au monde et que même si ce que j’ai à faire est très important pour moi, te laisser seul cette nuit est très compliqué pour moi et ce n’est pas une décision facile à prendre.

-Antoine : D’accord viens par là.

Il ouvre ses bras pour me serrer à nouveau contre lui. J’avance vers lui il me prend et me fait tomber sur lui.

-Antoine : Je t’aime mon beau Nico… Sache que cette nuit va être vraiment triste sans toi. Mais je comprends si tu as quelque chose à faire d’important… Tu as été la personne que j’ai le plus aimé de toute mon existence.

-Moi : Je t’aime Toinou… Viens à l’heure que tu veux demain. Ma mère va me réveiller si je dors encore. Bye mon amour a demain.

Je sors donc de la chambre d’Antoine et je referme la porte derrière moi. Aussitôt refermée j’entends Antoine éclater en sanglots. Il attendait que je sois parti pour pleurer à son tour. Toutes les lumières de la maison sont éteintes. Je ne fais donc aucun bruit , je chausse mes espadrilles et sort de la maison.

Je me retrouve donc seul dans le noir pratiquement total. Je marche donc, direction maison.


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CHAPITRE 73 :

****
Seul dans l’obscurité je me mets à pleurer une nouvelle fois… Plus de dix fois aujourd’hui j’ai pleuré mais c’est plus fort que moi. N’importe qui dans ma situation ferait pareil, j’en suis sûr…

Je marche, accablé par ma peine, et je pense à ce que je voudrais mettre dans cette lettre. Cette lettre que je veux lui écrire ce soir pour lui remettre demain. Cette lettre qui est la plus importante de ma vie.

Je sais… je suis plutôt vieux jeux, une lettre ! mais qui écrit encore des lettres de nos jours ? Mais je sais que si je n’écris pas cette lettre je vais oublier de dire des choses à Antoine avant son départ ce qui va me rendre triste plus tard. Mais avec cette lettre je suis pratiquement sûr de ne rien oublier et je vais aussi pouvoir dire tout ce que je ne serais pas capable dire de vive voix.

Au loin je vois ma maison je m’en rapproche de plus en plus, je regarde l’heure sur mon téléphone il est 22h30 l’heure du départ de mon Antoine se rapproche. Sous le porche de la maison je m’efforce d’essuyer mes larmes pour que personne ne les voit mais mes yeux rouges vont sans doute me trahir. Je rentre dans la maison, mon père et ma mère sont dans le salon.

-Maman : Bonsoir fiston, tu ne devais pas dormir pas chez Antoine ?

Je lui réponds non tout en montant les escaliers pour aller dans ma chambre. Je passe devant la chambre de mon frère, je jette un coup d’œil pour voir ce qu’il fait. Il est avec mon cousin et ils se parlent. Je ne m’arrête pas, je rentre dans ma chambre et je referme la porte derrière moi. Je m’installe ensuite derrière mon bureau, allume ma lampe de chevet et sort des feuilles de papier. Je suis prêt, c’est le moment, je dois lui écrire mes adieux et je suis tellement mal. Et voilà qu’avant de commencer je me remets une nouvelle fois à pleurer.

Toc toc toc…

-Moi : Entre.

Mon frère et mon cousin entrent dans la chambre, ils sont surpris quand ils me voient dans cet état.

-Olivier : Pourquoi tu es dans cet état Nico.

-Moi : Antoine part demain, ses parents ont avancé leur départ… Je ne suis pas prêt, je… je ne veux pas qu’ils partent. Je ne peux rien faire dans tout ça… Je me sens complètement anéanti par cette situation et tellement impuissant. Je ne sais plus quoi faire Oli… Je ne veux pas le voir partir.

-Olivier : Il n’était pas supposé rester encore 10 jours ? S’il part demain pourquoi tu n’es pas avec lui en ce moment?

-Moi : Oui mais ses parents ont décidé de partir plus tôt pour commencer à bien s’installer dans leur nouveau logement etc. Je sais Oli ça peut paraître bizarre mais je devais absolument revenir ici…Premièrement j’avais besoin de temps pour moi… A chaque fois que je croisais son regard aujourd’hui ça me faisait mal, je me disais à chaque fois que je rêverais plus bientôt. Et puis je voulais écrire quelque chose à Antoine avant qu’il parte et avec des mots je veux tout lui dire, je ne veux rien oublier. Je sais que quand je vais le voir demain je n’arriverais pas à parler tellement j’aurais la gorge serrée mais au moins dans cette lettre tout sera écrit.

-Olivier : Je comprends ce que tu veux dire même si je n’ai jamais vécu cette situation. Si tu as besoin de quelqu’un pour te réconforter je suis là. Je suis là pour écouter tout ce que tu veux. Si tu as besoin de quelqu’un pour dormir avec toi je suis là aussi comme la dernière fois. N’hésite pas à venir me voir.

-Samuel : Je suis là aussi Nico si des fois tu as besoin d’une présence. Est-ce que tu veux rester seul dans ta chambre cette nuit ?

-Moi : Non tu peux rester dormir dans ma chambre et même dans mon lit je ne pense pas dormir cette nuit je n’y arriverai sûrement pas. Par contre il risque d’y avoir un peu de lumière avec la lampe allumée. Un peu de compagnie va me faire du bien même si tu dors .

-Olivier : Tu es sûr Nico ? Il peut venir dormir dans ma chambre sinon.

-Moi : Non c’est bon il peut rester ici. C’est à toi de décider maintenant Sam.

-Samuel : Je vais rester dans la chambre de Nico.

-Olivier : Bon frérot nous allons te laisser tout seul, Sam va revenir tout à l’heure quand il voudra se coucher.

Ils sortent tous les deux de ma chambre, je me retourne face à mes feuilles blanches. Je prends un crayon , il est maintenant temps d’écrire cette lettre si importante que je vais remettre à la personne que j’aime . Mon Antoine que j’aime depuis pratiquement un an.

****

A la personne que j’aime, A toi mon Antoine chéri,

Antoine… Antoine tu es la personne que j’ai le plus aimé dans ce monde. Je ne sais pas comment notre histoire va se poursuivre mais je ne vais pas me faire de faux espoir, en me disant que je vais te retrouver d’ici deux ans, à notre majorité. Ça serait tellement bien mais je suis très lucide et je sais que vivre une relation à distance n’est vraiment pas facile.

Avant de te rencontrer j’étais un peu perdu je ne savais pas trop ce que je voulais. J’avais perdu la plupart de mes supposés amis, je ressentais quelque chose pour quelqu’un mais ,comme tu le sais, pour moi c’était un amour impossible.

J’avais peur du fait que je ne connaissais personne dans cette classe, le premier jour d’école était pour moi le début d’un nouveau cauchemar. Mais en fin de compte ce premier jour de cours fut le début d’une magnifique histoire.

Je ne sais pas comment tu m’avais perçu la première fois que tu m’as vu mais moi mon regard s’est tout suite tourné vers toi. Quand tu t’es présenté devant la classe je t’ai tellement trouvé mignon ! Et j’étais vraiment fâché quand les autres se sont moqués de ton accent que je trouvais carrément craquant. Après toi ce fut à mon tour de me présenter et tout le monde sait comment cela s’est passé. Ce croche pied, cette chute, puis je me suis précipité aux toilettes… et tu es venu m’y retrouver pour m’aider ; j’étais vraiment content que ça soit toi qui vienne même si je ne te connaissais pas du tout. Je me sentais déjà bien en ta présence. Tu me disais que tu allais régler le compte à Alex, ce qui m’a fait vraiment plaisir. Une fois la porte des toilettes ouverte, je me suis directement collé à toi, j’avais besoin de réconfort … ce moment a déclenché quelque chose en moi. Avec cette proximité mon cœur battait la chamade, je ne savais pas pourquoi.

Une fois réconforté tu m’as laissé avec Sébastien, le surveillant que je ne connaissais pas mais je lui ai parlé de ce garçon qui est venu me consoler. Je lui ai expliqué ce que je ressentais quand j’étais collé à lui ou même quand j’ai entendu sa voix. Ce garçon c’était toi, bien sûr. Séb m’a dit de t’en parler et que cela pouvait pouvait ressembler à de l’amour… Mais à ce moment je ne voulais pas le croire. J’ai décidé alors de t’éviter pour t’oublier je ne voulais vraiment pas sortir avec un garçon. Mais malgré tous mes efforts pour t’éviter il y avait toujours quelque chose qui nous réunissait comme ce cours de science où tu t’es rendu compte de mes efforts pour ne pas te croiser. Nous avons commencé à parler d’un certain sujet auquel je n’avais jamais été confronté et cela m’a fait beaucoup, beaucoup réfléchir ! Quelque chose en moi se réveillait et j’avais peur de mes réactions…

Le premier cours de sport que nous avons eu ensemble, je dois t’avouer que je suis un peu gêné de dire ça Haha. J’ai regardé tout ton corps je ne pouvais pas m’en empêcher, je pensais à des choses un peu étonnantes en te regardant. C’est aussi lors de ce cours que j’ai pris mon courage à deux mains et je t’ai avoué mes sentiments. C’est aussi le moment que tu m’as confié que ce que je ressentais pour toi était réciproque et qu’on s’est alors échangé notre premier baiser, mais il y avait un mais... tu avais besoin de temps pour te remettre de tes anciens problèmes. Tu sais que ce que tu m’avais demandé ce jour-là m’avait un peu troublé… je ressentais quelque chose de puissant pour toi mais tu me demandais de cacher tout ça pour le moment… mais pour toi j’étais prêt à tout.

Je me souviens du jour où tu t’es battu contre Alex parce qu’il m’avait mal parlé, ce jour-là tu m’as fait un peu peur, tu ne t’arrêtais plus de le frapper. J’ai été obligé de te sauter dessus pour te séparer de lui. Pendant cette journée je t’ai également invité à passer la fin de semaine chez moi pour la première fois. Pendant cette fin de semaine magnifique il y a eu beaucoup de premières fois. La première fois qu’on s’est vus nus, la première fois qu’on a dormis tous les deux dans le même lit. Te sentir aussi prêt de moi m’a comblé de bonheur, pour la première fois de ma vie je dormais avec une personne que j’aimais et c’était fabuleux.

Pendant cette fin de semaine tu t’es également jeté sur moi pendant une partie de strip poker un peu arrosée et cela devant mon frère. Je ne sais pas comment tu te sens par rapport à ce moment qui est maintenant loin mais moi je me souviens du regard que tu m’as jeté une fois que tu as repris conscience, tu avais l’air fâché après toi… Pour moi c’était un soulagement et le bon moment pour dire à mon frère que j’étais en couple avec toi.

Il s’est passé tellement de choses incroyables en un an vécu ensemble mon amour mais également des moments plus sombres comme quand tu t’es fait tabasser par les amis d’Alex… C’est également le même jour que j’ai perdu Noémie pendant un moment et que j’ai eu des problèmes avec mon père… C’est également pendant cette semaine que tu étais à l’hôpital que je me suis fait pratiquement violer par l’infirmier… Mais bon cette lettre n’est pas là pour se remémorer des mauvais souvenirs, je veux simplement me remémorer le début de notre relation, des bon souvenirs, des supers moments, des moments inoubliables qu’on a passés ensemble.

A ta sortie d’hôpital ce fut nos premières expériences, pour moi c’était vraiment la toute première, on ressentait mon manque d’expérience mais tu m’a mis tout suite en confiance. Je t’ai fait un massage, ensuite je t’ai complètement déshabillé, pris ton sexe en main, je l’ai caressé et délicatement masturbé. Je l’ai ensuite pris en bouche… pour tout avouer cela m’a parut vraiment bizarre et je n’étais pas sûr d’aimer sucer quelqu’un mais avec le temps je me suis habitué et te faire plaisir me faisait également prendre du plaisir. Ensuite tu as fait la même chose avec moi, putain mon chéri c’était une sensation fabuleuse. Déjà se faire branler par quelqu’un d’autre que soi-même c’est génial mais se faire sucer hum… c’était fabuleux. Surtout par la personne qui t’aime et que tu aimes.

Nous avons vécu plusieurs très bons moments comme d’autres moins bons. Nous avons également eu quelques petites, mais brèves, séparations dans notre couple, mais tous ces moments nous ont rendu plus forts. Après tout ce qu’on a traversé j’espère que tu ne m’oublieras pas.

Tout ça pour te dire que tu as été la personne la plus formidable que j’ai rencontrée dans ma vie. Ta présence m’a tellement fait du bien, elle m’a fait comprendre que dans cette vie on peut vivre le bonheur même quand on se sent différent. Sans toi je ne sais pas ce que je serais aujourd’hui. Tu m’as fait découvrir plusieurs choses qui vont maintenant être importantes dans ma vie. Tu m’as fait ouvrir les yeux sur un nouveau monde qui est maintenant à ma disposition. Grâce a tout ce qu’on a vécu ma famille et moi sommes maintenant plus soudés que jamais. Tu ne peux tout simplement pas savoir tout ce que tu as apporté à ma vie. Ta présence va me manquer, tu vas me manquer. Ton départ va faire un vide énorme en moi, je ne sais vraiment pas ce que je vais faire sans toi. Pendant un an tu as été la personne qui comptait le plus à mes yeux et vivre sans toi à mes côtés va être quelque chose de difficile et peut-être insurmontable. Mais je peux te promettre une chose, c’est que chaque jour sans toi je vais m’efforcer de rester fort en pensant à toit et que je vais faire tout mon possible pour rester la personne que je suis maintenant.

Toinou, j’espère rester en contact avec toi encore longtemps. Je te souhaite bon courage dans ton nouveau chez toi. Bonne chance dans tout ce que tu vas entreprendre. Je souhaite te revoir.

Je ne t’oublierai jamais.

Je t’aime Nicolas.

****

Je regarde mon cadran, 5h du mat… Putain ça m’a pris du temps écrire cette lettre. Je regarde également autour de moi et je vois Samuel couché dans mon lit ; je ne me suis même pas rendu compte de son retour dans ma chambre. Maintenant il faut que je me repose moi aussi, je décide de mettre un pyjama et de m’installer également dans mon lit sans réveiller mon cousin. Mon lit est bien assez grand pour nous deux. Plus que trois ou quatre heures avant l’arrivée d’Antoine.


Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020

CHAPITRE 74:

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Difficile de dormir…

Je n’arrête pas de penser que je vais voir Antoine tout à l’heure pour la dernière fois. J’espère pouvoir le revoir plus tard mais je ne suis pas très optimiste… il va faire sa vie dans sa nouvelle ville et moi la recommencer ici. Je sais que notre couple va durer encore quelques semaines ou même peut-être quelques mois mais à distance cela ne veut pas dire grand-chose… Pourtant je l’aime Antoine je ne veux pas le perdre… mais je suis réaliste.

Mais bon ce n’est pas à moi de décider pour lui ce qu’il doit faire, de plus nous n’avons pas encore l’âge pour faire nos propres choix. Peut-être, je dis bien peut être, que nous allons nous retrouver quand serons majeurs ?
Dans mon petit monde de bisounours nos retrouvailles seraient parfaites à nos 18 ans… Peut-être que je vais le revoir un jour et il qu’il sera alors avec quelqu’un d’autre ?
Je suis malheureusement plus près de croire que nous allons désormais faire notre vie chacun de notre côté et je souhaite le meilleur pour nos deux.

Je regarde le cadran une nouvelle fois… putain 7 heures du matin et j’ai toujours pas fermé l’oeil. Pourquoi ??? Pourquoi… je n’ai pas réussi à dormir de la nuit… et Antoine devrait arriver d’une minute à l’autre. Du moins d’après ce qu’il m’a dit hier.

Je finis par m’endormir après ces longues heures à tourner et retourner mes tristes pensées.
……..

Je sens quelqu’un me donner des caresses appuyées sur le bras. J’ouvre les yeux tranquillement et je vois Antoine au-dessus de moi, il me donne un délicat baiser sur la bouche.

-Antoine : Salut mon amour.

Moi encore dans les vapes…

-Moi : Antoine c’est toi ?

-Antoine : Bien sûr que c’est moi! Qui voudrais-tu qui t’embrasse comme ça?

-Moi : Ha! Désolé mon amour je suis fatigué ça fait à peine une heure que j’ai fermé les yeux.

-Samuel : Hmmm!

Mon cousin vient de se réveiller à cause de nous.

-Moi : Désolé Sam… Mais vu que tu es réveillé est-ce que tu peux aller dans la chambre de mon frère ou aller dans la cuisine j’aimerais être seul avec Antoine pour un petit moment.

-Samuel : D’accord Nico.

Il sort de mon lit en boxer et torse nu… J’étais tellement dans un autre monde que je n’ai même pas remarqué qu’il était comme ça quand je suis rentré dans mon lit que j’ai partagé avec lui cette nuit. Antoine me regarde un peu bizarrement il doit se demander pourquoi il est dans mon lit comme ça. Samuel se rhabille et sort de ma chambre.

-Moi : Je vois ton regard Antoine mais c’est moi qui lui avais dit qu’il pouvait dormir dans mon lit parce que je ne pensais pas me coucher cette nuit. Pour répondre à ta question regarde sur mon bureau, il y a une enveloppe. Elle est pour toi mais je te demande de l’ouvrir seulement quand tu seras dans la voiture. Dans cette lettre j’ai écris plusieurs choses… Des bons moments qu’on a passés ensemble, le début de notre relation, comment je me sens, etc...

-Antoine : D’accord je vais la lire tout a l’heure… Mais pourquoi tu étais couché avec ton cousin ?

-Moi : Tu es jaloux de mon cousin ? Tu ne devrais pas. Je pense seulement à toi en ce moment… Tu sais je pensais passer la nuit à écrire cette lettre et donc pas me coucher mais il m’a fallu moins de temps que je croyais alors je me suis dit que mon lit était bien assez grand pour deux. En plus je ne savais même pas qu’il était dans cette tenue. Il te reste combien de temps avec moi avant de partir ?

-Antoine : Nous avons une heure avant que mes parents viennent me chercher.

Puisque nous avons un peu de temps je dis donc à mon Toinou de venir me retrouver dans mon lit. Je le prends dans mes bras, je l’embrasse passionnément.

-Moi : J’ai peur Antoine…

-Antoine : Moi aussi Nico, je ne sais pas comment va être mon nouveau chez moi, ma nouvelle école… De plus je ne sais pas comment je vais faire, je vais me retrouver loin de toi. On ne sera plus ensemble à l’école, le soir à la maison, les fins de semaine… Toutes les sorties qu’on faisait ensemble vont tellement me manquer. Tous nos amis que je vais quitter, sans même leur annoncer mon départ. Nico… tu ne peux pas savoir à quel point je ne veux absolument pas partir d’ici… Je suis bien ici avec toi. Tout commençait à devenir parfait, on s’était fait accepter par tout le monde à l’école. Maintenant je m’en vais pour l’inconnu une nouvelle fois et j’aime pas du tout ça.

-Moi : C’est vrai… Pour toi tu dois tout recommencer à nouveau. Te refaire accepter, te faire des amis. Une nouvelle fois ça va être dur pour toi mon amour, mais je sais que tu es l’homme le plus fort que je connaisse et tu vas être capable de passer à travers tous les problèmes. Mais moi… Mais moi…

-Antoine : Toi aussi tu es fort Nico.

-Moi : Non Antoine vraiment pas… Avant de te connaitre j’étais quelqu’un de perdu dans un monde trop compliqué pour moi. Je ne savais pas ce que je voulais, je ne savais pas quoi faire… J’avais quelques amis dont une de qui j’étais amoureux mais je manquais de confiance en moi pour lui avouer. Ta rencontre a changé beaucoup de choses, être avec toi me donnait confiance en moi. Tu as fait surgir une force inconnue que j’avais pourtant en moi.

-Antoine : On a tous des ressources qu’on ne soupçonne pas et je suis content d’avoir révélées les tiennes alors!

-moi : Avec toi je me suis rendu compte que quelqu’un pouvait m’aimer tel que je suis et non comme ce que j’essayais d’être. Ta présence m’a fait découvrir un nouveau moi… je dois te dire qu’au début j’ai eu peur de ce nouveau moi. Je voulais qu’il disparaisse mais cette personne ne voulait pas partir, je suis donc devenu celui que je suis maintenant grâce à toi. Maintenant je crois que je suis devenu une meilleure personne. Depuis que je t’ai rencontré je me suis rendu compte que celui que j’étais avant n’était pas nécessairement quelqu’un de bien.

-Antoine : Moi j’ai vite compris que tu étais quelqu’un de bien!

-moi : L’année avant que tu me connaisses je n’aurais pas imaginé que quelqu’un comme toi pourrait me parler. Disons qu’en un an j’ai beaucoup beaucoup changé. Maintenant j’ai peur de redevenir celui que j’étais avant, sans toi… Tu sais Antoine tu es la meilleure personne que j’ai rencontrée de toutes les années scolaires précédentes. Tu es la personne qui m’a fait le plus changer et en bien. Tu vas extrêmement me manquer.

Une fois que j’ai terminé de parler je le regarde dans les yeux, je vois des larmes couler sur ses joues. Il m’ouvre les bras pour que je vienne le rejoindre.

-Antoine : J’ai confiance en toi mon Nico, tu ne deviendras plus ce que tu étais avant, j’en suis sûr. Comme tu dis mon amour tu as changé. Maintenant, tu es devenu plus fort et tu as désormais confiance en toi. Crois-moi tu ne deviendras pas moins fort parce que je ne serai plus avec toi, au contraire… En sortant d’une épreuve nous sommes toujours gagnants. Au début tu vas te sentir mal, même très mal tu ne sauras pas quoi faire. Tu voudras même peut être plus rien faire de ta vie, mais ne te renferme pas sur toi-même. Sors de chez toi, appelle des amis, sors dehors avec ton frère mais surtout ne reste pas seul chez toi avec tes pensées négatives… Crois- moi, rester seul n’est pas ce qu’il te faut. Tu sais quoi Nico? Si tu te sens seul et que tu penses à moi il y a toujours ton téléphone alors n’hésite pas, appelle moi. Si tu veux me voir il y a toujours des applications comme Skype qu’on pourra utiliser. Je n’ai pas l’intention de t’oublier du jour au lendemain moi, nous sommes toujours ensemble même s’il va y avoir plus de 800 kms entre nous.

-Moi : Tu sais où tu déménages ?

-Antoine : Oui mais je ne voulais pas trop te le dire… Je sais que ça fait bizarre mais j’avais peur de voir ta réaction parce que tu as déjà ta meilleure amie qui a déménagé là-bas. Et j’avais peur aussi que tu quittes tout pour me rejoindre.

-Moi : Alors tu vas aussi à Montréal ? Mais c’est une grande ville tu m’avais dit une petite ville.

-Antoine : Ouais je sais, je t’ai menti.

-Moi : Tu sais que j’ai de la famille là-bas! Peut-être que je pourrais me débrouiller pour passer quelque temps là-bas.

-Antoine : C’est bientôt la rentrée tu sais.

-Moi : J’ai une question qui peut te paraitre un peu bizarre. Personnellement je me demande si une relation à distance est possible et toi tu en penses quoi ? … Désolé de te dire ça comme ça.

-Antoine : Je n’ai pas de réponse mais je veux y croire.

Je commence à pleurer et pas qu’un peu…

-Moi : Je t’aime Antoine, tu es la personne que j’aime le plus au monde et je pense que tu le sais je te l’ai dit des dizaines de fois au cours de cette dernière semaine. Tu crois que notre relation peut durer combien de temps à distance ?

-Antoine : Je ne sais pas Nico mais pourquoi pas essayer, je ne me fais pas de faux espoirs je sais que ça ne sera jamais pareil qu’avant, ça c’est vrai, mais se parler etc peut toujours faire du bien.

Moi : Tu as raison mon amour.

Je regarde une nouvelle fois l’heure… Putain c’est déjà l’heure; Antoine devrait partir d’ici quelques minutes… Je sors de mon lit et je m’habille.

-Moi : Il est l’heure Antoine…

Je continue toujours de pleurer.

-Moi : Est-ce que tu veux faire tes adieux à ma famille avant de partir ?

-Antoine : Oui.

Je sens l’émotion d’Antoine qui monte également. Je le suis dans le salon : il commence par mon frère qu’il serre dans ses bras pour lui dire au revoir. Ensuite mes parents, ma mère le serre très fort dans ses bras en lui disant combien elle a aimé le recevoir et échanger avec lui, mon père se contente de lui serrer la main mais je sens qu’il est triste de le voir partir. C’est au tour de mon cousin il le prend également dans ses bras.

Nous sortons maintenant tous les deux de la maison. La voiture des parents d’Antoine est déjà dans la cour… C’est vrai… Maintenant je prends vraiment conscience que ce n’est pas un cauchemar, Antoine va vraiment partir.

Une fois dehors je vois un petit garçon sortir de la voiture et il me saute dans les bras.

-Mathis : Nicolas je vais m’ennuyer de toi.

-Moi : Moi aussi Mathis, prend soin de toi.

Mathis quitte mes bras et retourne dans la voiture, il ne reste maintenant que moi et Antoine. Je prends Antoine dans mes bras.

-Moi : Antoine… Antoine, je vais m’ennuyer de toi. Prends soin de toi mon amour. Ne m’oublie surtout pas…

-Antoine : Ne t’inquiète pas mon amour ça n’arrivera pas. Tu es la première personne que j’aime comme ça. Je vais tellement m’ennuyer de toi moi aussi. Fait attention à toi et souviens toi de tout ce qu’on s’est dit tout à l’heure. Tu es la personne la plus forte que je connaisse donc n’ai pas peur du passé il ne te rattrapera pas. Je t’aime.

-Moi : Merci Antoine… Toi aussi soit fort même si je suis sûr que tu vas l’être. Je t’aime tellement Antoine, mon lit va tellement être vide sans toi et pas seulement mon lit. Tout va être vide sans toi.

Antoine m’embrasse pour la dernière fois, se retourne et marche vers la voiture.

-Moi : Antoine, tu as pris la lettre dans ma chambre ?

-Antoine : Oui elle est là et il me montre sa poche.

-Moi : Je t’aime fais un bon voyage.

-Antoine : Moi aussi je t’aime mon amour.

Je regarde Antoine entrer dans la voiture…
Mes yeux se remplissent de larmes.
Je fais un dernier signe de main pour leur dire au revoir…
Je vois la voiture manœuvrer et prendre la route…
je regarde jusqu’au moment où je ne vois plus la voiture.
Je m’effondre maintenant en pleurs sur les marches de la galerie.

Une question m’obsède, qu’est-ce que je vais faire maintenant ?

***FIN***


Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) FINI - Loverni - 01-11-2020

Mon récit est maintenant republier au complet, merci de vous êtes rendu jusqu'ici. 



RE: Heureusement qu'ils existent (gay ado) FINI - Tonton Tim - 29-12-2023

Bonjour,

Un récit passionnant que j’ai lu en 3 jours durant ces vacances.
La fin est un peu triste… il en faut bien une…
Cela m’a rappelé l’époque où je lisais beaucoup de récit de ce genre sur Docti
Ton récit montre que les relations évoluent que ça prend du temps.
Il montre aussi que l’exclusivité en amour est bien pénible quand elle s’interrompt brutalement.
Merci de l’avoir republié ici.

Tonton Tim