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Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Version imprimable

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Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 20-07-2022

(20-07-2022, 09:40 AM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Quelle suite. La balade nocturne a bien failli virer au drame. Heureusement que les trois groupes étaient en possession de talkie-walkie ce qui a permis d'intervenir rapidement.
Le retour vers le baraquement est pénible et chacun puise dans ses réserves pour rentrer. C'est vraiment l'entre-aide scout.
Phil propose à Marc-Antoine la méthode de corps à corps pour réchauffer les quatre qui sont tombés dans l'eau et qui sont gelés.
Ce n'est pas la première fois que Phil, Ben et Gaby usent de cette méthode. Il est probable qu'elle sera acceptée par les autres.
Merci Philou pour cette suite poignante.
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Très beau résumé de cette suite. Oui la balade a presque tourné au drame, bien heureusement tout était prévu au cas où !
Le froid et surtout le gel s'insinue très vite dans le corps, raison pour laquelle il ne faut pas traîner pour se réchauffer. Bien entendu Phil a pensé à la méthode du "corps à corps", M-A la proposera probablement aux autres.

Merci Philippe de suivre le récit et de laisser à chaque fois un commentaire!

Je te souhaite déjà une belle fête nationale.
Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 22-07-2022

M-A réfléchi deux minutes et se rend auprès de Luc. Il lui fait part de ce que j’ai envisagé de faire. Luc semble approuver et sans attendre va rejoindre nos quatre camarades encore tremblants. Il explique la méthode qui sera utilisée pour les réchauffer, soit la mienne. Il précise qu’il y va de leur santé et qu’il faut passer outre les appréhensions éventuelles. Ils se regardent et je vois, dans les secondes qui suivent, qu’ils sont d’accord. Greg et Chris, sachant de quoi il retourne, sont les premiers à choisir le partenaire qui va faire office de « chauffage ». Chris va vers Gaby et Greg vers M-A. Raphaël et Philippe se regardent et enfin Raph vient vers moi et Philippe vers Ben. Nous prenons nos sacs de couchage que nous plaçons ouverture à ouverture ensuite deux couvertures sont placées par-dessus. Nos amis restent nus et nous nous dénudons à notre tour. C’est parti pour un réchauffement des corps purement technique, je dirai même « thermique ». Alex et Luc restent près de nous veillant à ce que ne nous manquions de rien.

Je suis couché à côté de Raphaël. Je me colle à lui et je sens directement qu’il a encore très froid. Je passe mes mains dans son dos pour le réchauffer. Les couvertures viennent bien entendu à point nommé, car elle jouent un rôle pour garder la chaleur émise par les deux corps. Bien qu’ayant froid le corps de Raph a une certaine température qui ne peut que monter. Il se réchauffe aussi lui-même en passant ses mains sur son torse et ses cuisses.

Les autres procèdent sensiblement de la même manière, je sais que Ben va bien s’y prendre mais aussi Gaby. Il sait ce que c’est car il s’est lui aussi retrouvé à la place de la « victime » du coup de froid lorsque nous étions en montagne. Concernant M-A, je ne m’inquiète pas pour lui, il a très bien compris l’intérêt de cette méthode. On entend que quelques chuchotements. Moi-même je demande à mon compagnon d’infortune comment il se sent, si je ne lui fait pas trop mal en lui frottant le corps, … etc.

Cela fait déjà plus d’une heure que nous réchauffons nos quatre camarades. Par moment je sens que j’ai froid à mon tour, je demande alors à Raph de me réchauffer quelques instants le dos et les épaules. Il fait ça juste comme il faut. Il a lui aussi compris l’importance de faire confiance à son partenaire et de laisser la chaleur s’échanger entre les deux corps par ce contact peau à peau.

Par deux fois déjà Raphaël me secoue car je commence à m’endormir. C’est aussi un effet de cette pratique, c’est que la fatigue commence à prendre le dessus, sans compter que nous avons marché dans le froid et la neige. Je reprends alors les massages réchauffant pour le bien de Raph.

Il est tard, je ne sais pas quelle heure il peut bien être. Alex vient près de moi et me signale que Gaby et Chris se sont endormis. Je lui dis que c’est bon signe. Je demande à Luc de venir près de moi. Je lui demande de prendre contact au lever du jour avec le corps de garde et de demander le passage du médecin militaire pour être sûr et certain que nos amis n’aient pas de séquelle après ce coup de froid. Luc me dit que c’est une excellente idée et qu’il faut être rassuré quant à leur état de santé.

Je sens que Raph s’endort. Je poursuis doucement le massage au niveau de son dos et de ses épaules. Puis je me sens moi aussi sombrer dans les bras de Morphée. Le dernière chose que je ressens c’est la couverture qui est bien repositionnée au-dessus des deux sacs de couchage. C’est l’œuvre de Luc ou d’Alex.

J’ouvre les yeux, je vois que le jour va se lever, il commence à faire un peu plus clair à l’extérieur. La lumière se réverbère sur la neige ce qui accentue l’impression ressentie de la clarté qui pointe le bout de son nez. Je sens quelque chose de dur contre de ma cuisse. Je me rends compte que c’est Raphaël qui est collé à moi et que son sexe est bandé. Je n’ose pas bouger et je laisse mon camarade encore dormir un moment. La « gaule du matin » ça arrive quasiment à tous les gars. Puis il ne faut pas oublier que les garçons bandent plusieurs fois par nuit même sans qu’ils ne s’en rendent compte.

Je vois alors que les paupières de Raphaël s’ouvrent. Il me regarde et se souvient de ce qui s’est passé. Je me rends compte qu’il s’aperçoit qu’il bande et que son pénis est collé à ma cuisse. Il se recule le visage rosi par cette sensation. Je lui glisse à l’oreille que ce n’est pas grave, que c’est normal. Il me dit qu’il est désolé. Je lui souris ce qui a pour effet de le détendre.

Je regarde le lit près du mien, c’est celui qui est utilisé par Gaby et Chris. Nous deux amis sont eux aussi réveillés, les mouvements sous les couvertures ne laissent aucun doute sur leurs activités. Ils sont occupés à se masturber mutuellement, du moins c’est ce que laisse supposer ce que je vois. Raphaël remarque la même chose que moi. Voyant ça, « popol » prend vigueur, je commence à bander. Je jette alors un coup d’œil vers le lit qu’occupe Ben. Il me regarde de même que Philippe. Ils savent ce qui se passe en face de leur lit. Ben semble désolé de ne pas être dans le même lit que le mien.

Je regarde plus loin dans la chambre et je me rends compte que Luc est déjà parti car ses affaires sont bien repliées sur le lit qu’il occupait. Alex est dans son sac de couchage et regarde Chris et Gaby se donner du plaisir mutuellement. Je suis certain qu’il a sa main posée sur son pénis et qu’il le caresse doucement.

Mon regard revient vers le lit où Ben est couché. Il me fait un clin d’œil. Je sors mon bras de la couverture et je mime le mouvement d’une masturbation. Ben fait signe voulant dire « oui ». Il tourne la tête vers Philippe et d’un coup d’œil ils savent ce qu’ils vont faire. Je vois des mouvements explicites sous les couchages. Je ne sais pas s’ils se branlent mutuellement ou alors chacun la sienne.

Je regarde Raphaël qui me sourit. Je mets ma main sur mon sexe et je commence à me caresser. Raph fait comme moi et se masturbe de son côté. Nous nous regardons en souriant. Mon regard est alors attiré par le lit où se trouvent Greg et M-A. Je vois qu’eux aussi se donnent du plaisir.

A un moment donné, Raph me demande tout bas :

Rap : « Je peux …

Moi : (Comprenant qu’il veut me prendre la bite en main) Si tu veux, c’est OK pour moi.

Rap : Merci ! »

Raphaël dépose sa main sur mon sexe et commence à me masturber. À mon tour je prends celui le sien et lui procure des caresses appuyées. Inutile de dire que Raph éjacule assez vite tellement il est excité par ce qui vient de se produire. Il a cessé de me branler, il a été stoppé par sa jouissance. Je poursuis alors ma branlette pour ensuite jouir à mon tour.

Nous sommes tous souriants. Alex dit :

Ale : « Alors là, vous êtes vraiment des cochons.

Gre : Oui, mais il est bon de se faire du bien de temps en temps !

M-A : De toute manière c’est resté assez soft.

Gab : Nous ne comptions pas aller plus loin tu sais M-A.

M-A : J’espère bien !

Nous nous sommes tous mis à rire.

M-A : Bien entendu ça reste entre nous. Ce qui s’est passé à Elsenborn, reste à Elsenborn !

Moi : Bien entendu, c’est un moment tabou, rien que pour nous !

Tous : Motus et bouches cousues ! »

Les quatre amis qui avaient été mouillés semblent bien remis. Philippe tousse un peu, mais il est quand même en forme. Nous nous levons pour enfiler directement des vêtements pour ne pas prendre froid. Je passe un pull supplémentaire à Raphaël. Je m’occupe avec M-A de faire du café et chauffer de l’eau pour du thé. Les autres commencent à ranger la chambre. Le chauffage d’appoint fonctionne depuis hier soir et portant il ne fait pas si chaud. C’est normal sachant qu’il fallait laisser de l’air passer pour éviter un empoisonnent au monoxyde de carbone !

A un moment on entend du bruit dans le couloir. Puis on frappe à la porte de la chambre. C’est un sergent qui entre. Il nous explique que le chauffage a été remis en route il y a un quart d’heure mais qu’il faut du temps pour qu’il puisse délivrer la chaleur voulue. Les vannes des autres chambres ont été fermées pour pouvoir alimenter celle où nous nous trouvons ainsi que la salle de douche qui est au bout du couloir, soit une salle de plus petite dimension que celle qui nous avait été attribuée et finalement plus facile à chauffer.

Deux minutes plus tard Luc revient, il est accompagné d’un militaire d’une cinquantaine d’années. A son uniforme on peut distinguer l’insigne médical, soit le « caducée ». C’est le médecin du camp. Il souhaite voir nos camarades qui ont souffert de la chute dans le trou d’eau. Il va débuter l’auscultation dans la chambre même étant donné que c’est la seule pièce chauffée. M-A dit au médecin qu’il peut procéder aux examens médicaux même si nous restons ensemble dans la pièce. Il répond qu’il sait comment nos amis ont été réchauffés en soulignant que c’est une excellente méthode bien connue à travers le monde et principalement dans les régions plus froides de la planète.

Le médecin se met dans un coin pour faire son office. Ceux qui ne sont pas concernés s’occupent de dresser la table pour le petit déjeuner. Luc a d’ailleurs rapporté les pistolets (petits pains rondes) et les petits pains au chocolat, le tout ayant été commandés la veille. Tout est prêts pour nous sustenter.

Le docteur termine l’auscultation de nos amis. Il n’y a heureusement rien de grave, seulement une toux pour Philippe due à un refroidissement. Il a reçu un sirop à prendre trois fois par jour. Luc propose au docteur de prendre une tasse de café avec nous, chose qu’il accepte bien volontiers.



Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 22-07-2022

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite.

La méthode semble bien fonctionner puisque les « couples » finissent par s’endormir après s’être réchauffés mutuellement.

Le matin, tous les sexes sont au garde-à-vous, c’est normal dans un camp militaire, il faut donc apprendre à les décharger. Il semble qu’ils connaissent déjà cette manipulation, mais d’habitude c’est un plaisir qu’on dit solitaire. Petit secret qui les liera encore plus.

Le médecin peut procéder à l’auscultation dans la chambre car ils se sont déjà vus nus et même un peu plus. L’histoire ne dit pas s’il a vérifié que leurs testicules n’avaient pas souffert du froid, c’est laissé à l’imagination de tes lecteurs.

Je te souhaite un très bon week-end.

Je t’embrasse.
Daniel



Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 22-07-2022

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] !
Quelle suite, la proposition faite par Phil est acceptée. Les quatre jeunes frigorifiés ont chacun un jeune de l'équipe pour qu'ils se réchauffent avec le contact corps à corps. Cela semble bien fonctionner car ils s'endorment tous.
Au matin, comme il fallait s'y attendre, les phallus sont en pleine forme affichant une bonne bandaison. Les jeunes se soulagent, parfois c'est une masturbation mutuelle qu'ils se procurent. Phil et Ben se parlent via un échange du regard et Ben comprend et approuve ce qui se passe avec Phil et Raphaël.
Très bonne idée que de se promettre que ce qui c'est passé à Elsenborn reste à Elsenborn. C'est un secret qui restera dans la mémoire des participants à ce séjour.
C'est le passage du médecin qui vérifie si les jeunes sont en état. Juste une toux pour Philippe, un sirop devrait faire l'affaire.
Le retour s'annonce pour l'équipe et les accompagnateurs.
Merci Philou pour cette suite.
Je te souhaite déjà un très bon week-end.
Je t'embrasse
Philippe


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 22-07-2022

(22-07-2022, 06:14 PM)Lange128 link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite.

La méthode semble bien fonctionner puisque les « couples » finissent par s’endormir après s’être réchauffés mutuellement.

Le matin, tous les sexes sont au garde-à-vous, c’est normal dans un camp militaire, il faut donc apprendre à les décharger. Il semble qu’ils connaissent déjà cette manipulation, mais d’habitude c’est un plaisir qu’on dit solitaire. Petit secret qui les liera encore plus.

Le médecin peut procéder à l’auscultation dans la chambre car ils se sont déjà vus nus et même un peu plus. L’histoire ne dit pas s’il a vérifié que leurs testicules n’avaient pas souffert du froid, c’est laissé à l’imagination de tes lecteurs.

Je te souhaite un très bon week-end.

Je t’embrasse.
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Oui Daniel, la méthode a bien fonctionné, ils s’endorment tous après s'être réchauffés les uns le autres!

Bien sûr que le matin, au réveil, il y a aussi les sexes qui sont en pleine forme. Les jeunes doivent faire baisser la pression et comme tu le dis, ils s'y connaissent! Ils savent comment s'y prendre, d'habitude seul mais il peut y avoir une aide providentielle de part et d'autre. Ils se promettent de garder le secret.

Tu apportes un trait d'humour bien venu, et comme tu le dis, il faut laisser les lecteurs d'imaginer ce qu'ils veulent. Le médecin aurait pu examiner les testicules des jeunes pour être certain que tout est en ordre, qu'ils n'ont pas souffert à cet endroit!

Merci Daniel de suivre le récit et de le commenter à chaque fois!

Je te souhaite également un très bon week-end!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 22-07-2022

(22-07-2022, 08:07 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member] !
Quelle suite, la proposition faite par Phil est acceptée. Les quatre jeunes frigorifiés ont chacun un jeune de l'équipe pour qu'ils se réchauffent avec le contact corps à corps. Cela semble bien fonctionner car ils s'endorment tous.
Au matin, comme il fallait s'y attendre, les phallus sont en pleine forme affichant une bonne bandaison. Les jeunes se soulagent, parfois c'est une masturbation mutuelle qu'ils se procurent. Phil et Ben se parlent via un échange du regard et Ben comprend et approuve ce qui se passe avec Phil et Raphaël.
Très bonne idée que de se promettre que ce qui c'est passé à Elsenborn reste à Elsenborn. C'est un secret qui restera dans la mémoire des participants à ce séjour.
C'est le passage du médecin qui vérifie si les jeunes sont en état. Juste une toux pour Philippe, un sirop devrait faire l'affaire.
Le retour s'annonce pour l'équipe et les accompagnateurs.
Merci Philou pour cette suite.
Je te souhaite déjà un très bon week-end.
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Très beau résumé, merci Philippe. Oui le contact peau à peau a très bien fonctionné, d'ailleurs tous les jeunes se sont endormis.
Oui, les garçons ont la gaule du matin, c'est très souvent le cas au réveil. Normalement ils savent comment faire baisser la pression en se branlant en solitaire. Ici certains ont été plus loin et ils se sont masturbés mutuellement.
Les garçons se promettent de ne pas parler de ce qui s'est passé, cela restera un secret pour eux tous!

Merci Philippe de suivre le récit et de chaque fois laisser un commentaire!
Très bon week-end également!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 26-07-2022

Le docteur quitte la chambre après avoir bu une bonne tasse de café. C’est à ce moment-là qu’un militaire vient nous dire que l’eau chaude est rétablie dans la salle de douche au fond du couloir. Nous sommes très heureux d’apprendre cette bonne nouvelle. Nous prenons nous affaires de toilette et nous rendons tous dans ce local.

Nous découvrons qu’il s’agit d’une grande salle avec des pommeaux de douche sur un pan mur et, à l’opposé de celui-ci, il y a des bancs pour y laisser ses effets personnels, tels que vêtements, draps de bain, … etc. C’est en fait une grande douche collective.

Nous nous sommes déjà tous vus à poil, ça ne change rien pour nous de prendre une bonne douche chaude devant nos compagnons dans le plus simple appareil. Ni une ni deux nous nous dévêtons pour nous retrouver sous les jets d’eau chaude bienfaisante. Je prends mon gel douche et je me savonne tout le corps. Raphaël qui est près de moi n’a qu’un brique de savon. Je lui passe mon gel pour sa toilette. Je fais de même avec Ben, car il préfère la senteur de mon gel à celle du sien.

Une demi-heure plus tard nous sommes rhabillés et prêts pour la journée. Nous savons que nous quittons le camp militaire dans le courant de l’après-midi. La neige tombe à nouveau, inutile d’aller une nouvelle fois se refroidir et se mouiller, la marche de nuit a suffi !

Nous commençons à ranger notre matériel et fermons nos sacs. C’est Alex et Greg qui s’occupent de nous préparer le repas de midi. C’est facile, il s’agit de pain-saucisses avec moutarde ou ketchup, même les deux pour ceux qui le souhaitent. Les saucisses sont cuites sur un barbecue militaire qui a été mis à notre disposition. Il sert normalement aux fêtes organisées au mess.

Nous mangeons avec appétit, c’est le dernier repas que nous allons prendre ensemble avant de retourner chez nous. Nous parlons du futur camp de Pâques où nous intégrerons une section. Je sais bien que Ben souhaite aller chez les louveteaux et moi je préfère aller chez les scouts. Cela ne nous pose aucun problème, nous avons confiance l’un dans l’autre !

La vaisselle est expédiée en deux temps trois mouvements. Tout est rangé dans la malle d’intendance. Le reste de la nourriture est remis dans une caisse en carton. Ce qui reste et qui est non périssable sera utilisé lors d’une prochaine activité. Pour les denrées périssables, elles seront confiées au sacristain qui s’occupe d’une distribution de nourriture pour les plus démunis de la paroisse !

Avant de quitter les lieux nous sommes reçus par le commandant du camp. Vu ses galons, nous reconnaissons qu’il s’agit d’un colonel. Il nous propose une tasse de café avec des petits biscuits. C’est une nouvelle fois l’occasion d’avoir des renseignements quant à l’organisation d’un tel camp d’entraînement. Il s’inquiète de savoir si les jeunes qui ont été mouillés ont bien repris des forces.

Nous quittons Elsenborn et son camp de formation en direction de la capitale. Les routes sont dégagées et sablées ; en fait il a cessé de neiger depuis plus de deux heures. Nous sommes répartis dans les mêmes véhicules qu’au départ. La nuit tombe et nous arrivons au local, il est déjà dix-huit heures quarante. Certains parents sont déjà là. L’arrivée a été prévue vers dix-neuf heures. Nous avons donc de l’avance.

Nous remettons le matériel dans notre petit local. Nous faisons un bref débriefing de clôture pour ces trois jours passés dans les Hautes Fagnes ! Nous sommes tous très heureux d’avoir passé ce séjour dans les conditions hivernales telles que celles que nous avons connues. Le souci rencontré par l’équipe de Greg a permis de rapprocher tous les membres de l’équipe et d’avoir eu une très bonne cohésion entre nous.

M-A ainsi que Luc prennent comme exemple le moment où le « corps à corps » comme moyen de réchauffer ceux qui avaient froid a été utilisé. Le fait de passer outre de ses propres préjugés a permis d’une part, la cohésion de l’équipe et de ses membres mais aussi d’aplanir toutes différences. Chacun d’entre nous est bien conscient qu’il est impératif de faire attention à ses compagnons de route pour le cas échéant leurs venir en aide !

M-A propose que nous chantions le Cantique des Patrouilles devant l’entrée des locaux, soit devant les parents venus nous rechercher. Nous approuvons cette excellente idée. Nous descendons et nous nous plaçons en quart de cercle et en chœur nous entamons ce très beau cantique en guise clôture de ce séjour.

Nous nous saluons tous et regagnons nos familles. C’est Yves et Arlette qui nous attendent. Nous les embrassons et Yves m’annonce que je dors chez eux ce soir. Nos deux sacs sont placés dans le coffre de la voiture et nous quittons le local en saluant nos amis au travers de la fenêtre.

Lors du trajet de retour je sens bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Arlette et Yves me paressent tendus. Ben me regarde et lui se rend compte aussi qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Ce qui est curieux c’est qu’ils ne posent pas de questions sur les trois jours passés dans les Ardennes. Peu de paroles sont échangées. J’ai comme un pressentiment, je crois qu’ils nous cachent quelque chose d’important. Je tiens la main de Ben et nous savons que nous devons nous attendre à une mauvaise nouvelle.



Chapitre 4
Mauvaise nouvelle.



Nous arrivons enfin à la maison de la famille de Ben. Nous entrons dans le hall et Arlette nous demande d’aller dans le salon. Ben et moi prenons place dans le divan. Christine et Denis arrivent et ils prennent place dans le second divan. Ils semblent affectés et ne disent rien de particulier. Ils sont seulement venus nous faire la bise. C’est quand je vois Jean rentrer dans la pièce que je me pose des questions. Il a le visage tuméfié, un pansement au niveau de l’arcade sourcilière droite, ses yeux sont rouges, je sais qu’il a pleuré. Je me lève d’un bon pour aller vers lui, des larmes me coulent sur le joues. Ben reste pétrifié, assis sur le divan. Je prends mon frère dans les bras, sans trop le serrer. Ses yeux s’humidifient à nouveau, il pleure à chaudes larmes. Je le laisse se calmer, Arlette vient nous soutenir ! Je ne sais toujours pas ce qui se passe, ou plutôt ce qui s’est passé !

Jean prend place entre Ben et moi sur le divan. Il tente de parler mais on sent qu’il est très ému. C’est Yves qui prend la parole :

Yve : « Phil, comment dire, en fait tes parents ont eu un accident de voiture hier soir. Ton papa va bien, ton frère était assis sur le siège arrière droit et il a été blessé.

Moi : Et maman !

Yve : Ta maman est à l’hôpital, elle est blessée au niveau des jambes et du bassin.

J’éclate en sanglots en criant « maman, maman » Ben me prend dans ses bras et Jean pleure encore plus. Je ne vois plus rien que mon frère qui est pansé au niveau du visage et que maman est blessée. Arlette vient me soutenir et me fait asseoir près de Ben. Mon chéri me prend dans ses bras et me fait un câlin. Je commence à me calmer au bout de plusieurs minutes.

Yve : Nous attendons des nouvelles, ton papa est auprès d’elle.

Moi : Comment cela s’est-il passé ?

Yve : Il semble qu’un conducteur ait brûlé un feu rouge et qu’il soit venu heurter le véhicule de tes parents au niveau de l’avant droit.

Jea : Phil, j’ai eu très peur ! Maman criait de douleur. Je ne m’étais même pas rendu compte que je saignais au niveau de la tête.

Moi : Tu as quoi au juste ?

Jea : Une plaie au-dessus de l’arcade sourcilière et des hématomes.

Moi : Et pour Maman, tu sais quoi ?

Jea : Elle a une jambe cassée mais il semble que le bassin soit touché, les médecins devaient encore vérifier au moyen de radiographies. Maman n’a jamais perdu conscience !

Yve : Phil, demain j’irai avec toi et ton frère rendre visite à ta maman.

Moi : Merci Yves, j’ai la boule au ventre, je ne … je …

Mes larmes coulent à nouveau sur mes joues. Jean me fait un câlin. Nous ne disons plus un mot. Ben me tient par la main. Nous restons immobiles un long moment. Puis il est temps de se bouger. Yves nous demande si nous voulons boire quelque chose. Je ne sais pas trop. Il me demande si je veux une trappiste. J’accepte et Ben fait de même.

Nous prenons ce verre pour nous remettre. Nous discutons de la suite des événements. C’est le réveillon de Nouvel An dans deux jours. Je ne sais pas si c’est une bonne idée que de parler de ça maintenant. Arlette nous dit qu’elle veut s’en occuper et que nous ne devons nous soucier de rien, uniquement de voir et de soutenir mes parents.

Arlette nous demande de passer à table. Je prends place mais je ne sais avaler que trois bouchées. Je suis incapable de manger plus, j’ai estomac noué. Je pense à maman que je voudrais tant voir et prendre dans mes bras. Ben mange un peu, lui aussi n’est pas bien car il sait que je suis ébranlé par la triste nouvelle que je viens d’apprendre. Nous passons au dessert, c’est la même chose que pour le repas, je prends un quart d’une pomme et je donne le reste à Ben. Je ne sais rien avaler.

Après le repas je reste dans le salon avec Ben et sa famille. Nous écoutons de la musique en sourdine, je pense à mes parents. Nous parlons un peu de notre séjour. Puis le téléphone sonne. Arlette décroche et quelques secondes plus tard m’appelle. Elle me signale que c’est mon papa.

Je prends le cornet et je discute avec lui durant plus de dix minutes. Il m’explique ce qui s’est passé. Il me met au courant des blessures encourues par maman et les soins qui lui sont prodigués. Il me dit enfin que les médecins en sauront plus demain en matinée concernant les dommages au niveau du bassin. Je raccroche en demandant à papa d’embrasser très fort maman de ma part et de celle de Jean.

Je reviens au salon un peu hagard. Arlette me propose de prendre un petit calmant et d’aller me coucher. J’accepte volontiers et après avoir salué la famille de Ben, je monte avec lui pour rejoindre sa chambre. Nous passons d’abord par la salle de bain pour une rapide douche et le lavage habituel des dents. Nous nous mettons alors au lit. Ben me prend dans ses bras. Doucement il me caresse le visage sans rien dire. Je m’endors doucement, bercé par les douces caresses de mon chéri.



Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 26-07-2022

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite.

Mauvaise nouvelle au retour avec l’accident de voiture, je préfère parler de quelque chose de plus positif qui pourrait t’intéresser.

En ce moment, il y a un camp en Valais qui réunit 30’000 scouts, c’est le plus grand jamais organisé en Suisse. Ils n’auront certainement pas besoin de se réchauffer, mais plutôt de se rafraîchir, il n’y a cependant qu’une douche tous les deux jours à la suite de la canicule et de la sécheresse. Un des symboles des scouts, le feu de camp, est interdit pour éviter des incendies et il faut cuisiner au gaz.

J’ai vu dans le train un père qui accompagnait son fils au camp, un grand adolescent manifestement légèrement handicapé, et cela m’a fait penser à ton récit. Ben s’occupe, ou s’occupera dans un épisode ultérieur, de personnes différentes. Le scoutisme est réellement un endroit d’intégration et est, semble-t-il, en progression en ce moment avec toujours plus d’adeptes. Ton récit, même s’il se déroule dans le passé, est toujours très actuel.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 26-07-2022

(26-07-2022, 11:35 AM)Lange128 link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite.

Mauvaise nouvelle au retour avec l’accident de voiture, je préfère parler de quelque chose de plus positif qui pourrait r’intéresser.

En ce moment, il y a un camp en Valais qui réunit 30’000 scouts, c’est le plus grand jamais organisé en Suisse. Ils n’auront certainement pas besoin de se réchauffer, mais plutôt de se rafraîchir, il n’y a cependant qu’une douche tous les deux jours à la suite de la canicule et de la sécheresse. Un des symboles des scouts, le feu de camp, est interdit pour éviter des incendies et il faut cuisiner au gaz.

J’ai vu dans le train un père qui accompagnait son fils au camp, un grand adolescent manifestement légèrement handicapé, et cela m’a fait penser à ton récit. Ben s’occupe ou s’occupera dans un épisode ultérieur de personnes différentes. Le scoutisme est réellement un endroit d’intégration et est, semble-t-il, en progression en ce moment avec toujours plus d’adeptes. Ton récit, même s’il se déroule dans le passé, est toujours très actuel.

Je t’embrasse.
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Comme tu le soulignes ce que j'ai vécu (en partie) il y a des années est toujours vrai maintenant.

De plus en plus de sections scoutes s'ouvrent aux personnes "différentes" souffrant de déficiences physiques ou mentales. Un reportage à la télévision belge est passé il y a quelques jours, il nous a montré qu'il y avait six jeunes qui étaient accueillis dans une unité scoute et répartis dans les six patrouilles. Les animateurs ayant été formés pour les accueillir et tout se passe au mieux.

J'ai toujours gardé d'excellents souvenirs avec ces jeunes qui partageaient les activités du camp scout avec nous.

Oui le scoutisme est un mouvement d'intégration qui s'ouvre de plus en plus aux personnes déficientes.

Merci Daniel de commenter le récit à chaque fois.

Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 27-07-2022

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Le médecin est passé pour examiner les jeunes et il prend une tasse de café avec le groupe.
Tout est rangé et remis en place, il va être temps de rentrer à la capitale. Ils repartent tous en voiture, les routes sont dégagées.
Au local, c'est le moment de de faire un débriefing sur le séjour à Elsenborn. Ils se séparent après avoir chanté le Cantique des Patrouilles.
Durant le trajet de retour chez les parents de Ben, l'ambiance est pesante, Ben et Phil se demandent quoi.
En entrant dans le salon, c'est aussi une chape de béton qui règne. L'arrivée de Jean dans cette pièce provoque un tas d'interrogations. Il a le visage tuméfié. Finalement Phil et Ben apprennent que les parents de Phil ont eu un accident de voiture et que la maman de Phil est à l'hôpital. Les médecins pourront en dire plus le lendemain, après avoir eu les résultats des différentes radios et analyses.
Les garçons, de même que Jean qui était lui aussi dans la voiture, sont déboussolés, ils vont devoir se ressaisir pour apporter du courage à la mère de famille.
J'ai hâte de lire la suite.
Merci Philou pour cette suite, bien qu'elle soit difficile.
Je t'embrasse
Philippe


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 28-07-2022

(27-07-2022, 12:07 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Le médecin est passé pour examiner les jeunes et il prend une tasse de café avec le groupe.
Tout est rangé et remis en place, il va être temps de rentrer à la capitale. Ils repartent tous en voiture, les routes sont dégagées.
Au local, c'est le moment de de faire un débriefing sur le séjour à Elsenborn. Ils se séparent après avoir chanté le Cantique des Patrouilles.
Durant le trajet de retour chez les parents de Ben, l'ambiance est pesante, Ben et Phil se demandent quoi.
En entrant dans le salon, c'est aussi une chape de béton qui règne. L'arrivée de Jean dans cette pièce provoque un tas d'interrogations. Il a le visage tuméfié. Finalement Phil et Ben apprennent que les parents de Phil ont eu un accident de voiture et que la maman de Phil est à l'hôpital. Les médecins pourront en dire plus le lendemain, après avoir eu les résultats des différentes radios et analyses.
Les garçons, de même que Jean qui était lui aussi dans la voiture, sont déboussolés, ils vont devoir se ressaisir pour apporter du courage à la mère de famille.
J'ai hâte de lire la suite.
Merci Philou pour cette suite, bien qu'elle soit difficile.
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Très beau résumé de la suite, comme à chaque fois.
Bien entendu c'est difficile pour des enfants d'apprendre que leurs parents ont eu un accident que la maman est hospitalisée. Il y a aussi Jean, le frère de Phil, qui a été blessé mais qui a pu quitter l'hosto le jour même.
Bien heureusement les enfants sont soutenu par la famille de Ben.

Merci Philippe de suivre le récit et de laisser à chaque fois un commentaire !

Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 29-07-2022

Je sens qu’on me secoue, j’ouvre les yeux, je vois que c’est Ben. Il me dit :

Ben : « Phil, ohé Phil, ça va ?

Moi : Heu, quoi, …

Ben : Phil tu as crié, je me demandais ce qu’il se passait !

Moi : Je suis désolé, j’ai fait un cauchemar.

Ben : Tu es dans mon lit, n’ait pas peur.

Moi : J’ai rêvé de maman et puis c’est comme si je traversais la route pour l’aider à quitter la chaussée car une voiture arrivait. Mais je ne parvenais pas à avancer, ni à courir, j’étais comme ralenti, tout était comme figé, mais je parvenais encore à avancer dans un mouvement lent, si lent que j’avais l’impression de faire du sur place comme dans les films.

Ben : J’imagine et c’est pour cette raison que tu as crié !

Moi : Oui, je voyais la voiture arriver sur maman et puis je me suis réveillé car tu me secouais !

Ben : Tu iras voir ta maman cet après-midi, il est trois heures du matin, rendors-toi !

Moi : Merci Ben. »

Je referme les yeux et je sens que Ben me caresse les cheveux. J’ai en tête le visage de maman mais aussi celui de mon chéri.

J’ouvre les yeux, je vois que Ben dort encore. Je le regarde et me dis que j’ai de la chance de le connaitre, de l’aimer et qu’il m’aime. Je passe les doigts dans sa chevelure tout comme il l’a fait pour moi au milieu de la nuit. Je me rends compte qu’il a lui aussi été bouleversé par les mauvaises nouvelles que nous avons apprises hier soir. Je me lève en vue d’aller aux toilettes. A peine debout, j’entends Ben qui me demande :

Ben : « Comment te sens-tu ?

Moi : Ça va, j’ai la boule au ventre, mais ça va.

Ben : OK. Tu te souviens avoir crié cette nuit ?

Moi : Oui, désolé de t’avoir réveillé. Merci à toi pour tes caresses dans mes cheveux, ça m’a aidé et calmé !

Ben : Je m’en doute, tu t’es rendormi assez vite. Merci pour tes douces caresses dans ma tignasse ce matin ! »

Je ne réponds rien, j’opère un demi-tour et je viens embrasser mon Ben d’amour en guise de réponse ! Puis c’est ensemble que nous allons dans la salle de bain pour prendre une bonne douche, pour bien nous réveiller. En entrant nous voyons Jean qui sort de la douche. Je vois directement à sa tête qu’il n’est pas en grande forme. Ses yeux sont rouges. Dès qu’il me voit il s’avance et vient se blottir contre moi. Je l’enlace et doucement je lui dis à l’oreille :

Moi : « Dis-moi ce qu’il ne va pas frérot !

Jea : Je crains pour maman, j’ai peur qu’elle doive rester à l’hôpital durant des semaines !

Moi : Nous le saurons cet après-midi.

Jea : Tu ne vas pas te foutre de moi, car …

Moi : Non Jean, pourquoi tu veux que je me foute de toi ?

Jea : Parce que j’ai …, j’ai pissé au lit !

Moi : Ne t’inquiète pas je suis certain qu’Arlette ne te dira rien. Ne pleure pas Jean, sèche tes larmes !

Ben : Désolé Jean, j’ai tout entendu, mais tu ne dois pas avoir honte et je sais que maman ne te fera aucun reproche.

Jea : Merci Ben, mais je suis tellement désolé. Je ne sais pas pourquoi ça m’est arrivé.

Ben : Tu sais, le stress de savoir ta maman Jacqueline à l’hôpital ce n’est pas évident et de plus tu étais dans la voiture quand c’est arrivé, tu as été toi aussi touché.

Jea : Merci Ben.

Ben : Tu peux compter sur moi pour te soutenir, comme je le fais pour ton grand frère.

C’est à ce moment-là qu’Arlette entre dans la salle de bain avec le drap de lit auréolé d’une trace jaunâtre. Nous lui disons bonjour et lui faisons la bise. Elle dépose le linge dans une bassine et s’avance vers Jean et le prend dans ses bras. Elle lui dit quelque chose à l’oreille. Nous n’entendons pas mais nous savons qu’elle le rassure. Jean semble effectivement rassuré, il esquisse déjà un vague sourire.

Jean quitte la salle de bain, Arlette met la lessive en route, Ben et moi nous nous douchons ensemble dans le grande douche italienne.

Durant notre douche nous discutons de ce qui est arrivé à Jean et de l’accident et nous nous demandons qu’elle sont exactement les blessures de maman. Je n’ai pas de nouvelle de ma sœur Anne. Je suppose qu’elle est au courant. Dès que nous serons habillés, je lui téléphonerai.

Je suis au téléphone avec Anne, elle est à la maison. Bien entendu elle est au courant de l’accident de nos parents. Elle sera à l’hôpital avec André en début d’après-midi. Elle dit aussi que papa a passé la nuit dans la chambre avec maman et qu’elle a plus ou moins bien dormi en fonction des circonstances. Les résultats pour son bassin seront connus vers onze heures. Je suis rassuré mais il reste toujours une part d’inquiétude malgré tout.

Je rejoins les autres dans la salle à manger. Le petit-déjeuner est servi. Je m’installe entre Ben et Jean. Je me doute bien que ce n’est pas évident pour mon frère. Il a dû avoir peur et il s’est très certainement inquiété pour notre maman. Je raconte alors ce qu’Anne m’a dit. Que papa avait passé la nuit auprès de maman et qu’elle avait plus ou moins bien dormi. Les résultats seraient connus vers onze heures en ce concerne les blessures au niveau du bassin.

Jean me raconte ce qu’il a vécu. Je l’écoute attentivement car il parle à voix basse. Il a été pris en charge dans une ambulance différente de celle de maman. Une fois soigné il a attendu avec papa dans le couloir des urgences. Étant fatigué et stressé papa avait fait appel à Yves pour le prendre en charge, ce qui fut fait ! C’est la raison pour laquelle il est resté avec la famille de Ben.

Marie quant à elle a passé la nuit chez les parents d’André. J’ai hâte d’être l’après-midi, mais il n’est même pas dix heures du matin. Je suis comme un lion en cage, je déambule dans la maison ne sachant me calmer. C’est Arlette qui vient auprès de moi et qui me propose un cachet pour me rasséréner. J’accepte car je vois que je stresse les autres par mon attitude. Ben me demande d’aller à l’étage dans sa chambre en vue de me reposer en écoutant de la musique. Arlette approuve et m’incite à suivre Ben. Finalement nous sommes à trois dans la chambre car Jean nous suit.

Nous choisissons à tour de rôle un disque vinyle qu’on propose d’écouter. C’est une bonne chose car nous avons des préférences et de ce fait nous pouvons peut-être faire découvrir un morceau qui nous plaît. Ben me demande de commencer. Je prends mon disque que j’avais apporté de la maison il y a déjà près d’un mois. Je propose donc le disque de Leonard Cohen « Songs from a Romm » sorti en 1969 avec comme morceau que j’apprécie particulièrement, « The Partisan » !

Après ce disque, c’est Ben qui nous fait écouter « Deep Purple In Rock » sorti en 1970 avec comme morceau qu’il aime, « Child in Time ». Il faut dire que j’adore aussi ce morceau tout comme Jean d’ailleurs.

C’est maintenant au tour de Jean, il cherche dans son sac et il sort une mini-cassette sur laquelle il a enregistré l’album « Slade Alive » sorti en 1972 avec le morceau « Born To Be Wild » !

Le temps passe plus vite en écoutant de la musique à trois, en commentant certains morceaux entendus. Nous pouvons échanger et aussi nous rappeler le concert de Deep-Purple à Forest National à Bruxelles. Il faut dire que j’y étais allé avec un copain de classe, Pierre. C’est un fou de musique, il joue de la guitare et c’est souvent avec lui que j’allais aux concerts ! Ben y était aussi, mais nous ne nous connaissions pas encore à cette époque. J’aimais aller chez Pierre lorsque les cours étaient terminés et que nous avions le temps. C’est à ce moment-là qu’il prenait « sa crêpe » comme il a plaisir à dire et se mettait à jouer l’un ou l’autre morceau. C’est vrai que ça fait plus d’un an que je ne suis plus allé chez lui !

Arlette nous appelle pour le repas. Je ne me suis pas rendu compte qu’il est déjà midi trente. Nous allons nous laver les mains avant de passer à table. Christine et Denis sont présents avec nous pour ce repas. Yves est parti voir un client. C’est donc à six que nous partageons le dîner. C’est simple, c’est du poulet – compote de pommes – frites ! Nous sommes contents, c’est d’ailleurs le plat préféré de Jean. Je vois qu’il sourit plus qu’à l’heure du réveil ce matin. Le fait d’avoir été ensemble avec Ben lui a permis de relativiser et de ne plus trop penser à maman.

Une fois le repas terminé nous aidons Arlette pour la vaisselle. C’est vite fait et bien fait, en moins de dix minutes, tout est en ordre, salle à manger et vaisselle. C’est le moment de nous rendre à l’hôpital. Jean, Ben et moi sommes conduits par Arlette. J’ai une boule au ventre lorsque je monte dans la voiture. Jean préfère s’installer sur la banquette arrière, car il n’a pas envie de se trouver à l’avant côté passager. C’est la place que maman occupait lors de l’accident, il a donc peur d’y être. C’est Ben qui s’assied à l’avant. Jean se place à gauche et non à droite. Je sais pourquoi et je le laisse faire. Je me place donc derrière Ben sur le siège arrière.

Le trajet dure environ vingt-cinq minutes. J’ai chaud, pourtant dehors il gèle et le chauffage de la voiture ne fonctionne pas fort, il donne seulement en direction du pare-brise pour évacuer la buée laissée par nos respirations. Nous sommes maintenant sur le parking. Je ne me sens pas bien. J’ai comme un stress qui s’empare de moi. J’entends Jean me demander :

Jea : « Ça va Phil, tu es tout pâle !

Moi : Heu … je ne sais pas …

Arl : Phil, ohé Phil, ça va !

Jea : Non je pense qu’il stresse tellement qu’il est comme tétanisé.

Ben : Phil, Phil, tu viens avec moi, on va faire deux trois pas avant d’aller voir ta maman.

Moi : OK, ça va.

Arl : Nous allons faire quelques pas tous ensembles, cela nous fera le plus grand bien avant d’aller à la visite.

Jea : Aller frérot, vient avec nous. »

Je sens que Ben et Arlette m’aident à sortir de l’auto. Nous nous baladons sur le parking durant cinq bonnes minutes. Je reprends des couleurs. Je me sens déjà mieux malgré la boule au ventre qui n’a pas disparu. Nous nous présentons à l’accueil dans le hall du centre hospitalier et c’est Arlette qui demande à la réceptionniste le numéro de la chambre de maman.



Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 29-07-2022

Bonsoir [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite.

La nuit est difficile : Phil fait un cauchemar et Jean pipi dans son lit. C’est compréhensible à cause du stress.

La matinée se déroule aussi très lentement et la musique ne réussit pas vraiment à les détendre. Ils se rendent à l’hôpital après le dîner et nous en sauront plus dans la prochaine suite.

En attendant, je te souhaite un très bon week-end, tout en espérant que tes ennuis de santé ne te gênent pas trop.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 29-07-2022

(29-07-2022, 06:10 PM)Lange128 link a écrit :Bonsoir [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite.

La nuit est difficile : Phil fait un cauchemar et Jean pipi dans son lit. C’est compréhensible à cause du stress.

La matinée se déroule aussi très lentement et la musique ne réussit pas vraiment à les détendre. Ils se rendent à l’hôpital après le dîner et nous en sauront plus dans la prochaine suite.

En attendant, je te souhaite un très bon week-end, tout en espérant que tes ennuis de santé ne te gênent pas trop.

Je t’embrasse.
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Oui nuit difficile pour les deux frères. L'accident dans lequel leur maman a été blessée marque les esprits, il n'en faut pas plus pour qu'ils soient perturbés!

Comme tu le soulignes, malgré la musique, leurs pensées est focalisée sur leur maman.

Ils vont se rendre au chevet de leur mère à l'hôpital dans l'après-midi. Phil n'est pas bien, il stresse !

Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois!

Très bon week-end à toi également! J'aurai les résultats des analyses début de semaine prochaine. Merci à toi de penser à moi!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 01-08-2022

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Phil a fait un cauchemar et le raconte à Ben. Pour Jean, c'est autre chose, il s'est pissé dessus. On peut comprendre que les deux frères soient bouleversés par ce qui est arrivé à leur maman. Jean lui était présent dans la voiture lors de cet accident et il revit ce qui s'est passé.
Jean est soutenu par son frère Phil mais aussi par Ben. Bien entendu la maman de Ben ne fait aucune remarque, elle comprend très bien que Jean soit très mal dans sa peau.
Les trois garçons écoutent de la musique durant la matinée, c'est une façon de ne plus penser à ce qui s'est passé.
Arrivé à l'hôpital pour rendre visite à la maman, Phil ne se sent pas bien, il stresse car il est perturbé ne sachant pas comment il va retrouver sa maman.
Merci Philou pour cette suite.
J'ai hâte de lire la suite.
Je t'embrasse
Philippe