Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (/showthread.php?tid=7) Pages :
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Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 05-02-2022 Re ;D, Pour les écrivains étourdis, je rappelle que vous avez jusqu’au 20 février pour me faire parvenir vos textes : « Le facteur remplaçant se déniaise en tournée » :-* :-* :-* Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 05-02-2022 (05-02-2022, 03:29 PM)fablelionsilencieux link a écrit :Coucou les gens, Salut Fab, Bonne idée d’avoir accepté ma proposition. J’espère que cela incitera les auteurs à t’envoyer leurs textes et à ne pas attendre que l’un d’entre eux se dévoue pour être le premier et trouver une image. Je dois encore écrire le mien. Bisous Daniel Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 15-02-2022 Coucou les gens, Défi hors-série, phrasette de départ : Je me relève tant bien que mal, ma tête pesant des tonnes. Je m’appuie contre le mur, constatant que mon équilibre est légèrement instable… Vous avez jusqu’au 28 mars pour me les faire parvenir en MP. PS : Pour les écrivains étourdis, je rappelle que vous avez encore cinq jours (jusqu’au 20 février) pour me faire parvenir vos textes en MP : « Le facteur remplaçant se déniaise en tournée » PS bis : Pour les retardataires TRES étourdis n’oubliez pas de m’envoyer vos textes « ATELIER D’ARTISTE ! » , je poste à partir de demain le premier déjà reçu. Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 16-02-2022 — « L’intérieur de l’atelier de David », de Léon Matthieu Cochereau, né en 1793 et mort en 1817, avait dit l’animatrice en projetant l’image sur l’écran. Ce sera le thème de la semaine prochaine : le nu masculin. Josiane, une vieille fille dans la trentaine, en avait été tout émoustillée : — Avec un vrai modèle ? Dans le plus simple appareil ? — Oui, de chair et d’os, nu comme à son premier jour. Ce ne sera pas la copie en plâtre du David de Michel-Ange, ce sera Timothée, un étudiant de l’école des Beaux-Arts. Il pose pour se faire de l’argent de poche. J’étais aussi émoustillé que Josiane, mais je m’étais bien gardé de le manifester, personne ne savait que j’étais gay. J’étudiais la physique et je faisais un cours du soir de dessin pour me changer des plasmas et autres fluides supercritiques. C’était ma mère qui me l’avait offert pour Noël, elle était persuadée que j’avais du talent depuis que je lui avais montré mon premier gribouillage : j’avais dessiné le zizi de mon grand frère. J’avais attendu avec une certaine impatience le lundi suivant. Le cours commençait à 19 heures, l’animatrice entra dans la salle, seule. Après nous avoir salués, elle expliqua : — J’ai reçu un SMS de Timothée, il est bloqué dans une rame de métro et ne sait pas à quelle heure il arrivera. — Dommage, fit Josiane, le nu masculin est-il annulé ? — Oui, à moins qu’un participant du cours ne le remplace. La proposition suscita quelques rires et je sentis tous les yeux se tourner vers moi. Il y avait six femmes et deux hommes à ce cours, l’autre était un jeune retraité rouquin, encore assez bien conservé, mais qui avait un léger embonpoint et qui ne correspondait pas aux canons de la beauté antique. Josiane m’encouragea : — Vas-y, Aurélien, ne te gêne pas, nous sommes entre nous. — Je… je ne sais pas, balbutiai-je. — Nous te rembourserons cette leçon que tu ne pourras pas suivre, dit l’animatrice. — Ce n’est pas l’argent, fis-je en riant, je n’ai pas l’habitude de poser nu. — Ce n’est pas grave, nous dessinerons une nature morte à la place. J’ai une orange et une banane. Je décidai finalement de me sacrifier : — D’accord, je vais poser. Josiane applaudit bruyamment, suivie des autres. L’animatrice me montra un paravent derrière lequel je pourrais me déshabiller. Je ne perdis pas de temps ; une fois nu, je mis ma main devant mon sexe puis l’enlevai, j’étais ridicule, pourquoi avais-je peur de me montrer nu alors que je le faisais chaque semaine sous la douche dans une salle de remise en forme ? Pour ne rien vous cacher, mon pénis n’était pas très long, il correspondait au moins aux canons de la beauté antique. Josiane eut l’air déçue. L’animatrice m’indiqua comment je devais poser. C’était assez ennuyeux, une heure est très longue lorsqu’on doit rester immobile. Une diversion bienvenue fut l’arrivée de Timothée. Il s’excusa de son retard, sourit en voyant qu’il avait un remplaçant. Il n’était plus possible de changer de modèle, il prit une feuille de papier et se mit à me dessiner à son tour. À 20 heures, l’animatrice interrompit la séance et je me rhabillai. Nous allâmes ensuite prendre une boisson à la cafétéria. Timothée me l’offrit, tout en s’excusant encore une fois pour son retard. Josiane me dit alors que nous nous croisions en sortant des toilettes : — Tu es très beau, Aurélien, ce n’était pas une affaire de te montrer nu. Je soupirai, il ne manquait plus que ça, une femme qui me draguait. La deuxième partie du cours était consacrée à la critique des dessins. Les participants avaient rendu assez fidèlement mon anatomie somme toute banale. Timothée présenta son dessin en dernier. Il ne l’avait pas fait dans un style classique, c’était une caricature, il avait exagéré certains de mes traits, dont ma bite qui avait pris des proportions gigantesques. Tout le monde éclata de rire, je le fis aussi, malgré ma gêne. Timothée m’offrit le dessin après avoir écrit quelque chose au dos. — Tu liras ça chez toi, me dit-il. Je mis le dessin dans mon cartable avant de rentrer. J’eus la tentation de lire le message dans le métro, mais il y avait trop de monde autour de moi. J’habitais encore chez mes parents. Ma mère me demanda comment s’était passé le cours, je lui montrais toujours ce que j’avais dessiné et elle me faisait des compliments trop élogieux. Je fus obligé de lui expliquer et de lui présenter le dessin de Timothée. — Il est si gros que ça ton… fit-elle en riant, il a bien grandi depuis la dernière fois que je t’ai vu nu. — Non, dis-je, gêné, il a un peu exagéré. Je repris le dessin avant que ma mère ne lût la dédicace au verso et je me retirai dans ma chambre pour la découvrir. « Désolé de t’avoir faire rater le nu masculin, je t’invite chez moi pour un cours particulier si tu le désires. Timothée » Il avait ajouté ses coordonnées. Je n’hésitai pas, j’avais envie de revoir ce jeune homme. Nous fixâmes une date, le jeudi suivant, à 20 heures. Il ne pouvait pas m’inviter pour le repas car il avait un pot d’adieu pour un professeur prenant sa retraite et il cuisinait trop mal. Il m’accueillit dans son petit appartement, il avait une cuisinette qui était aussi son atelier et une chambre dont la porte était fermée. Il était déjà en boxer et la séance de pose débuta très rapidement, il était appuyé devant l’évier. Il resta très calme alors que moi j’avais énormément de peine à me concentrer, regardant sans cesse sa bite avec le prépuce qui ne recouvrait pas tout le gland et ses couilles assez volumineuses. Je bâclai mon dessin et lui dis qu’il était terminé après trois quarts d’heure. Il remit son boxer et m’offrit une tasse de thé. Nous parlâmes de nos études respectives, puis il fit une critique de mon œuvre, un peu trop bienveillante à mon goût. — Voilà, me dit-il ensuite, le cours particulier est terminé. — Oui, merci de me l’avoir offert. — Tu parais un peu déçu, ai-je été trop dur avec toi ? — Non, au contraire, tu n’as pas osé me dire que je suis nul. — Bah, tu dessines pour te détendre, je serais incapable de faire la différence entre un neutron et un neutrino. J’avais un long trajet en métro à faire depuis la lointaine banlieue où habitait Timothée. Je me levai en disant : — Il est tard, je dois rentrer. — Je veux que tu me dises avant pourquoi tu es déçu. — Je pensais… je n’ose pas te le dire. — Dis-le, je suis prêt à tout entendre. — Je pensais… que tu ne m’avais pas seulement invité pour le cours particulier, mais que tu avais une autre idée derrière la tête. — Es-tu gay ? — Oui. Je comprendrais que tu ne le sois pas. Je me suis trompé et je vais te laisser. Timothée se leva sans rien dire, ouvrit la porte de sa chambre, alluma la lumière et me fit entrer. Les murs étaient couverts de dessins nous représentant en train de baiser dans toutes les positions possibles et imaginables. Nos bites étaient surdimensionnées, ruisselantes de sperme et d’autres fluides. — Tu vois, tu ne n’étais pas trompé, me dit-il. — Toi, tu t’es trompé sur la taille de ma bite. — Ne t’inquiète pas, sur la taille de la mienne aussi. Elle est… encore plus grosse. Ces dessins sont restés inaccessibles jusqu’à aujourd’hui. Le curateur d’une exposition a finalement convaincu mon mari de les exposer et j’ai donné mon accord, il faut bien attirer le public dans les musées avant qu’ils ne sombrent définitivement dans le métavers. Je suis un peu inquiet avant le vernissage, surtout parce que je vois Josiane au premier rang des invités. N’a-t-elle pas encore compris que nous sommes gays, après tant d’années ? Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 16-02-2022 Un peu dans l'esprit de Lange128... mais ce n'est pas de lui. Ni de moi, malgré la fin heureuse... Et chez moi, le thé est remplacé par ce que vous savez ! Petite critique : il manque une scène chaude après la découverte de la chambre... Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 16-02-2022 Timothée n'a pas perdu son temps pendant la semaine, il est décidément très productif, puis observateur, après tout, il n'a vu Aurélien nu que pendant une (petite) partie de l'heure de cours mais si j'ai bien lu entre les lignes, il est apprenti artiste (et mm un peu plus qu'apprenti), il a l'oeil pour les détails ;D Après, la chambre fermée, ça dit un peu que si Aurélien lui plaisait visiblement aussi, il n'est pas allé plus loin que lui dans son raisonnement quant à son positionnement... Si l'étudiant en physique avait mieux caché sa déception, il ne l'aurait pas interrogé plus avant, n'aurait pas reçu son aveu timide et ça en serait resté là, ç'aurait été dommage. Là, pour le coup, je n'ai pas d'idée très claire de qui pourrait en être l'auteur... Pour certaines concordances de temps que appliquées différemment, p-ê [member=206]gaetanbg[/member] ? Pour les notions qd mm pointues de science, [member=27]bech[/member] ? Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 17-02-2022 Belle petite histoire, bien écrite, ce que j'apprécie particulièrement. Oui, cher Louklouk, pas de scène "chaude" mais on peut penser qu'il y en a eu des foultitudes avant l'exposition au musée. Et puis, cela laisse libre cours à notre imaginaire. Voilà donc de l'érotisme à l'état pur. Je pencherai aussi pour Gaëtan. Bien à vous tous, KLO. Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 18-02-2022 Hors série /2 : "Le facteur remplaçant se déniaise en tournée" C’est peut-être vrai, finalement, que le corps humain ne contient pas assez de sang pour irriguer à la fois le cerveau et les corps caverneux, du moins, c’est mon cas… Ce n’est que quand je me suis entendu gémir "Plus fooort, ouiiiii, je vais jouir" que j’ai réalisé que j’étais au bord de l’éjac’, et surtout que dans le feu de l’action, on avait absolument zappé le latex. Mais comment je me suis retrouvé dans cette situation, moi ? Sauf que ça, je le sais assez clairement, après une semaine de ce boulot de vacances dont je rentre crevé, avec la perspective de me lever le lendemain à 5h du matin pour reprendre mon service… Pas de sortie le week-end, histoire de mettre un maximum de fric à gauche pour ma première année de fac, logé à la cité U. Après, il y a bien la branlette, mais bon, entre sa main qu’on connait depuis ses 13 ans et l’invasion de son intimité par des corps qu’on découvre, tous différents… (***) Déjà, ça paie mieux que mon job d’étudiant précédent, où je me suis cassé le dos pendant trois étés à réassortir les rayons de la supérette, mais surtout, depuis son divorce, et l’anniversaire de mes 18 ans, la gérante a commencé à me regarder différemment, et me glisser des remarques à la con, genre ‘’Eh bien, mon petit Joachim, si j’avais pu imaginer que le garçon malingre que j’avais hésité à engager deviendrait ce beau grand jeune homme…’’. Pas que la différence d’âge m’aurait gêné, c’est juste qu’elle a beaucoup trop de seins, et pas assez de ce que je préfère regarder. Et pas que regarder, en fait… Elle n’a jamais soupçonné qu’au fond de la réserve, l’été 2019, j’ai sucé genre huit mètres de queue, mais toujours la même, hein ! celle de Thomas, puis sur deux mois et demi, aussi… En 2020, sur la même période, j’ai visité une trentaine de fois le rectum de Mamadou, qui faisait entièrement mentir le cliché du grand Black, n’étant pas particulièrement bien monté, et surtout étant étrangement avide de mes pas bien plus fantastiques quinze centimètres. L’été dernier avait été celui de la révélation, avec son propre mari – maintenant ex – qui, lui, nous avait repérés dans la réserve, sur les caméras de surveillance. Je me suis souvent demandé si le fait de nous voir dans des positions peu équivoques avait enfin provoqué un déclic tardif dans son esprit, mais même si c’était le cas, il avait clairement consacré les neuf mois de mon année académique suivante à apprendre à dominer son éjac’ dans un milieu autrement plus confiné que l’intimité fatiguée de sa femme. Mamadou ayant réorienté sa carrière en jouant de sa particularité, qui mettrait en fait la honte à tout son continent d’origine, ‘Monsieur Roger’ s’était placé dès le 1er juillet en m’invitant à un contrôle de stock bien inutile en milieu d’exercice comptable, et en exhibant, derrière une palette de pois-carottes Top Budget, son sexe épais et veiné que j’avais longuement et consciencieusement couvert de salive. - Bien, ça ! Important, la lubrification" avait-il dit, avant d’ouvrir mon jeans et de le descendre d’un seul mouvement avec mon boxer sur mes chevilles, de me faire pivoter et m’écraser contre les caisses, avant d’écarter mes fesses et d’appliquer une langue intrusive sur ma rosette toujours vierge, Thomas n’ayant pas eu l’initiative – Ni Mamadou, l’envie – de l’explorer. La caresse m’avait fait m’oublier un moment, jusqu’à ce que la réalité me pète à l’esprit avec la pression de son gland sur mon intimité, pour ce qui est probablement la pire douleur que je n’aie jamais ressentie, mais que j’étais incapable d’exprimer, le cul offert, l’une de ses mains me muselant la bouche, et l’autre calée sur mes hanches. Je m’apprêtais à subir ce que je ne pouvais qualifier que d’un viol, lorsqu’un plaisir diffus s’est manifesté, irradiant lentement dans mon bassin, puis dans mon corps entier. Je m’abandonnais doucement à la sensation grisante, lorsqu’il s’était penché sur moi pour murmurer ‘’Touche-toi, Joachim, profite’’. J’avais porté la main à mon sexe qui commençait à se raidir pour découvrir du bout des doigts mon gland semi-éclos de mon prépuce, et poisseux de pré-sperme. "Mais… c’est quoi ?" avais-je gémi, sans trop m’en rendre compte. - Tu découvres seulement ta prostate, vraiment ? Fais-toi plaisir, Joachim, dans cette position, à défaut de le voir sur ton visage, je veux l’entendre. J’avais appliqué le mouvement de ma main sur mon légume tendre pour ce qui a probablement été mon éjac’ la plus abondante, accompagnée d’un orgasme monumental ! - Bon garçon" avait-il sifflé, après s’être retiré, me laissant tremblant et pantelant, ridiculement fasciné par les gouttes de sa semence qui s’écoulaient de mon sphincter encore palpitant dans mon boxer, plic-plic-plic… Pour ne pas se limiter à l’effet audio, et surtout – je l’ai vite découvert – pour un plaisir augmenté, j’ai modifié la position pour nos ‘échanges’, lui offrant mon sourire épanoui, mes yeux brillants de plaisir, et accessoirement, la vision de ma propre jouissance. Ne me jugez pas ! Je ne suis pas responsable de leur divorce, ‘Monsieur Roger’ ne pouvait pas se contenter de visiter mes valves rectales un de mes jours de travail sur deux, et sa femme a fini par le surprendre, enfoncé jusqu’à la garde dans le fondement du garçon qui venait tondre leur pelouse. - Tu te rends compte ? Tristan a seize ans, on le connait depuis qu’il est né, et j’admets qu’il est vraiment un très joli garçon… Mais ce vieux pervers…" avait-elle ragé, oubliant un peu qu’elle a sensiblement le même âge. N’empêche, le garçon avait conservé son job, et son mari avait quitté le domicile conjugal, sans trop de regrets, je me dis. Mais son intérêt pour les vraiment très jeunes carottes m’avait fait réfléchir, et le voir d’un autre œil. C’est là qu’alors que je me plaignais des conditions harassantes du boulot, ma marraine m’a sauvé. Une de ses amies – lesbienne - est en charge de l’engagement d’étudiants jobistes pour la Poste. "Marielle te trouvera bien une place, et même dans votre quartier, elle me doit bien ça" avait-elle dit. Sans que j’ose demander en quoi le ‘ça’ consistait. En juillet, j’étais affecté à la distribution des folders de grands magasins et la presse gratuite, avant qu’elle me propose de reprendre le poste de distribution d’un facteur opéré d’une hernie discale. - J’hésite un peu à te le proposer, la tournée commence à six heures, mais surtout… - Surtout ?" ai-je murmuré, me demandant ce qui pouvait être pire que me lever au chant du coq. - Eh bien… pour le dire tout net, et vulgairement… Marcel est juste…un queutard, voilà ! - Un… ? - Disons qu’il agrémente sa tournée en… agrémentant la journée de certaines femmes au foyer, si tu vois. - Aaah ! OK, mais je saurai défendre ma vertu, vous savez. - Soit ! Si tu penses être à la hauteur… Aussi, il y aurait une progression dans le barème de salaire, du rarement vu pour un étudiant jobiste, si tu vois, aussi" a-t-elle dit avec un clin d’œil. J’ai consciencieusement ignoré ceux des ménagères esseulées qui épiaient l’arrivée du facteur derrière le judas de leur porte, et qui surgissaient soudain en peignoir pour m’inviter à boire un café. Jusqu’au colis recommandé pour un monsieur Oscar Martin, rue du Chantoir… Vous me direz, des Martin, on secoue un arbre, il en tombe cent-trente, mais Oscar ? Celui dont je me souvenais avait partagé mes quatre années de collège, durant lesquelles il ne s’était jamais trop gêné d’exposer sa plastique sans défauts en cours d’EPS, et surtout ensuite, dans les douches, à se savonner suggestivement, puis dans les vestiaires, à traîner pour se rhabiller, en balançant indolemment un sexe épais… ‘Peu probable que ce soit lui’ ai-je alors pensé, 'ça fait deux ans que je ne l’ai plus jamais croisé', mon Oscar doit être loin, en train de faire couiner des filles aussi superbes que lui. Le colis sous le bras, j’ai sonné à l’adresse, pour porter le regard sur ma tablette, et initialiser l’appli pour la signature de réception de l’envoi. La porte s’est ouverte sur des pieds nus chaussés de tongs, j’ai forcé mes yeux à remonter sur des jambes musclées, un boxer qui ne cachait pas grand-chose, un torse finement poilu, et finalement, le visage d’Oscar, barré d’un grand sourire. - Joachim ? T’es facteur ? - Oh ! Salut, Oscar. Ben ouais, job de vacances. - Cool ! Ça change du connard qui passe d’hab’ ! Mais entre un moment, viens. J’étais en avance sur ma tournée, donc bon… - T’as pas changé" ai-je dit, un peu stupidement. "Mais pourquoi as-tu disparu après le collège ?" - Je te la fais courte, OK ? Tu de souviens de Brisembois, le prof de musique qu’on avait en cinquième ? Un gros pédo, lui, mais bon, j’étais au fond du placard, il était discret, ça a duré deux ans, jusqu’à ce que mon père découvre. Lui, il a été viré, et moi, j’ai été exilé chez mes grands-parents en Dordogne, la loose, mec ! Mais là, je suis revenu en grâce, et je reprends ma place, voilà. Après, toi non plus, tu n’as pas trop changé, et même si je ne t’avais pas reconnu, il y a des trucs… - Qu… quoi ? - Ton fétichisme des orteils, Joachim ! C’était un peu brimant, tu me plaisais déjà au collège, et je m’exhibais surtout pour toi, mais tu calais systématiquement le regard au niveau du carrelage… - Je ne… - Maintenant, je sais que c’est un kink… une bizarrerie, assez répandue chez les gays. Alors, ça te dirait… ? - Tes pieds ? - Mais non, bêta, on pourrait passer un niveau. (***) - Plus fooort, ouiiiii’’ ai-je gémi. Il s’est pourtant interrompu pour murmurer "J’ai envie d’éjaculer sur toi, ça te va ?" - Oui ! Non… Comme tu veux, mais retiens-toi encooore, je vais jouir ! - Soit’’ a-t-il dit, n’enfonçant lentement que la moitié de sa colonne de chair, appliquant un massage répété sur ma prostate. C’est là que j’ai découvert que les mecs de la moitié de l’âge de ‘Monsieur Roger’, et de tous ceux qui l’avaient remplacé, pouvait faire deux fois l’amour sur une heure. Le courrier du quartier Nord avait dû attendre, Marielle aura reçu des réclamations pour le retard de distribution, et imaginé que j’étais tombé dans le traquenard d’une MILF négligée par son mari, elle n’aura pas pu s’empêcher de le raconter à ma marraine, qui aura souri tranquillement, comme le Chat du Cheshire, sachant très bien que je préfère les mecs. (***) C’était cet été. Là, on est en septembre, et en plein milieu d’un cours de Biodiversité et Sociétés, je viens de recevoir un texto d’Oscar qui m’attend à la table de pique-nique au fond du parking du bâtiment B52 de la fac, déserté à cette heure. Comme je commence à le cadrer, ce sera en levrette, peut-être un peu brutal au début, la crainte de se faire capter, mais c’est pas plus mal, il a l’endurance, j’ai le temps de ressentir du plaisir, et de m’en donner, c’est différent, mais j’aime bien, aussi. Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 19-02-2022 — Inté…rieur de l’ate…lier de… Hey, mais c’est mon prénom, prawie… presque’’ s’est exclamé Dawid, de sa voix haut perchée, en lisant la petite plaque en cuivre, s’attirant un regard de reproche de la dame très digne qui partage avec nous l’observation du tableau. ‘’Sauf que je préfère graphie polonais de mon prénom, plus original ! Puis avec un ‘v’, est juif, non ? Mec du atelier était ? Celui à poil, tu crois ?’’. Un tailleur Chanel a toussoté pour exprimer sa désapprobation, mais ça n’a pas arrêté le garçon ‘’C’est pas ça ! Dressé, pas de différence, mais sinon, je… euh… kiffe moyen, puis toi aussi, tu aimes bien jouer avec mon petit czapka… capuchon, gros perveeers que tu es. Mais tu ressembles un peu… Des détails, quoi…’’ C’en était trop pour la mise en plis gris-bleuté qui s’est éloignée, drapée dans sa dignité. — Je te promets que tu me mets la honte parfois’’ ai-je soufflé avec un léger sourire, histoire de lui faire croire que je le taquinais, vu qu’il se vexe facilement, l’animal ! Je marche souvent sur des œufs, et pour m’assurer l’accès rapproché à son corps qui me plait trop, j’ai dû développer un sens de la diplomatie – sinon de l’hypocrisie – qui m’embarrasse parfois moi-même. ‘’Mais où vois-tu une ressemblance ? Sorti de la couleur des cheveux du modèle… Je veux dire… Déjà, il a des pectoraux, lui.’’ — Tu as bien assez les pectoraux, et toujours plus que moi, mais je parle autres détails, comme cadeau généreux que marraine la fée lui a visiblement accordé, pour qu’il ose s’exposer ainsi, comme la tienne a fait’’ a-t-il lâché avec une moue lubrique. ‘’A potem jej uda… ses cuiiiiisses !’’ Si, vu du coin de l’œil, mon degré de virilité me situe juste entre le sujet d’étude du tableau et Dawid lui-même, mince et aussi lisse qu’un cétacé, la référence à cette partie de mon anatomie m’a ramené à ce matin, et à l’usage que j’en ai fait… Reportant le regard sur la plaque de cuivre appliquée à la peinture, il a murmuré, cette fois ‘’Il est mort à vingt-quatre ans, c’est ton âge, je dois t’utiliser tant que je le peux !’’ (…) Je ne sais jamais sur quel endroit de mon corps la bouche de Dawid, déjà éveillé et impatient, va se ventouser alors que j’émerge encore lentement du sommeil. Il est arrivé que mes yeux s’ouvrent sur sa tête blonde à hauteur de mon torse, ses lèvres – et ses dents ! – s’acharnant sur mes tétons, initiant une sensibilité qui avait perduré jusqu’à midi. D’autres fois, je l’avais découvert mâchouillant mes orteils. Et heureusement que je dors sur le dos, je n’ose pas imaginer que l’accès à d’autres parties de ma physionomie pourrait lui donner l’envie de s’essayer à être top ! Car son ‘petit capuchon’ comme il l’appelle, ne dévoile qu’un outil fin, joli et agréable en bouche, mais presque fragile, et on dira ce qu’on voudra, la longueur importe peu, mais l’épaisseur… L’argument de son choix de ce matin était que son approche humide m’avait réveillé au milieu d’un rêve où mon ex me possédait avec une certaine agressivité. Raphaël, le seul que j’aie jamais autorisé à le faire, dont les stats impressionnantes rendaient le début douloureux, et la conclusion extrêmement satisfaisante. Sans le savoir exactement, j’avais pourtant imaginé mon sexe déployé à l’envergure maximale. Et comme attendu, Dawid tétait, consciencieusement, sa langue glissant sur la longueur, s’attardant sur la couronne de mon gland, poussant sous mon prépuce presque entièrement retiré. J’avais réuni assez de conscience que pour lui murmurer d’arrêter avant… ce qui n’arriverait jamais malgré son application, qu’il ne me fasse exulter dans sa bouche. Flatterie, bien sûr, mais dont, de relative expérience, je sais que chaque mec, du plus actif au plus passif, du bear poilu au twink glabre, tirerait soit une énergie, soit une réceptivité exacerbée. Encouragé par la promesse sous-entendue que je le prenne pour l’amener au plaisir, Dawit s’était couché sur le dos, les mains serrées dans le creux de ses jambes repliées, dans une pose aussi ridicule qu’accueillante, sinon tentante. En quatre mouvements, j’étais entièrement en lui, sa tête rejetée en arrière, le regard porté sur la tête du lit s’il avait eu les paupières ouvertes autant que sa bouche dont s’échappait un long gémissement de satisfaction, ses membres convulsivement serrées sur mon corps, je prenais possession du sien, maigre et pâle, depuis plusieurs minutes, quand, soudain, l’idée… Je m’étais agenouillé en soulevant ses quarante-cinq kilos et nous avais déplacés jusqu’au bord du lit, pour poser un pied au sol, et me redresser. — Haaa’’ avait-il gémi, en s’empalant sur mon membre, ses yeux hallucinés plantés dans les miens, ses talons pressés sur mes fesses, ses bras minces accrochés sur ma nuque, sa respiration terriblement audible… ‘’Tu fais… quoiiiii ?’’ avait-il gémi, alors que je lui écrasais les omoplates contre la paroi. Pour seule réponse, j’avais repris mes mouvements en lui, il s’était abandonné un moment, son visage enfoui dans mon cou. Avant de reprendre son rôle habituel de ‘passif pas inactif’, me fixant de son regard empli d’envie, puis d’impliquer la douce torture des contractions de son sphincter sur ma hampe. Avant que je m’oublie en lui. Puis que je revienne à nous. A lui, poids mort et mou, mollement accroché dans mes bras. A moi, et ma semence qui coule lentement de son corps, le long de ma cuisse… (…) — C’était bien, ce matin, contre le mur’’, avais-je lâché, désinvolte. Il avait répondu d’un long gémissement, ses yeux presque suppliants. (…) Dans le box pour handicapés des toilettes du Louvre, je n’ai pas porté Dawid, le creux de ses jambes dans celui de mes bras, je n’ai pas eu la patience qu’il retire ses sneakers Vans à damier et son jeans griffé. Le visage encore écrasé contre la cloison, il m’a laissé lui caler trois feuilles de PQ entre les fesses avant de remonter son boxer Andrew Christian et son pantalon, puis de murmurer ‘’On retourne voir le tableau ? Il te fait de l’effet, on dirait’’. (…) Une fois rentrés chez nous, Dawid s’est déshabillé et a posé, nu, comme le modèle du tableau de Cochereau, sur une chaise. A charge pour moi de croquer chaque détail de sa fine silhouette sur le vélin… Mais ça dépend un peu de ma résistance au désir de son corps, il se pourrait bien que j’abandonne le bloc de papier et que je trace sur lui les lignes de notre plaisir. Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange129 - 20-02-2022 Je vous informe que me compte Lange128 a été supprimé pour une raison que j'ignore. J'espère que c'est seulement à cause d'un problème technique et pas à cause d'une règle de publication que je n'aurais pas respectée. Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 20-02-2022 (20-02-2022, 08:33 AM)Lange129 link a écrit :Je vous informe que me compte Lange128 a été supprimé pour une raison que j'ignore. J'espère que c'est seulement à cause d'un problème technique et pas à cause d'une règle de publication que je n'aurais pas respectée.Coucou Daniel, Si ton compte a été supprimé, c'est sûrement dû au remaniement du site par AdSLSE. Certains auront -comme toi- des difficultés à se connecter. Ci-dessous le courrier reçu à ce sujet. " Bonjour, Tout d'abord merci d'allez lire ce sujet afin de bien comprendre la situation du forum : https://recit.slygame.fr/index.php?topic=344.0 . Ensuite je tiens a vous informez qu'un "nettoyage de printemps" a étais effectué sur le forum, ainsi tout les compte inactif depuis plus de 180 jour ainsi que tout les "bot" on étais supprimer, si vous avais des difficulté a vous connecter merci de me contacter a cette adresse mail : contact[member=89]SlyGame[/member].fr " Tu n'as pas enfreins la charte, c'est juste pas de chance !! Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 22-02-2022 C'est par un bel après-midi de printemps, alors que je flânais sur les quais de la Seine, que je fis une acquisition assez spéciale. Je me dirigeais vers les bouquinistes. C'est souvent que je leur rendais visite. Mais ce jour-là je ne trouvais rien d’intéressant. Un jeune homme m’interpella. – Bonjour monsieur, si ça vous intéresse j'ai un livre rare à vendre. – Ça peut m'intéresser mais de quoi parle-t-il ? – Je ne l'ai lu qu'en diagonale mais il s'agit du journal d'un modèle. Il a posé pour le peintre David je crois. – Je pourrais le voir ? – Oui bien sûr. Il fouilla dans sa sacoche et me tendit un livre pas très épais au format A4. La couverture était en toile grise, seule une étiquette collée dessus l’ornait où il y était écrit à la plume ''Journal d'un modèle''. L'encre de l'étiquette avait vieilli. Elle n'était plus noire ni bleue mais marronasse. Je l’ouvris. Sur la première page, écrit en large lettre, toujours à la plume, le titre. ''journal d'un modèle'' par Louis Lebeau. Je le feuilletais rapidement en admirant l’écriture, les majuscules, les pleins et les déliés. Il y avait une vingtaine de pages recto-verso. Ce manuscrit me plaisait. Rapidement on se mit d'accord sur le prix. Le jeune homme partit et je rentrais chez moi. Je posais le bouquin sur la pile de livres que j'avais à lire et il était déjà l'heure d'aller à la salle de sport voisine. En général je n'y allais qu'en semaine mais depuis quelques temps, j'avais remarqué que le voisin du troisième étage, un jeune cadre dynamique, tout juste entré dans la vie active, y allait tous les dimanches à cette heure-là. Et pour ne rien vous cacher, j'étais un peu amoureux de lui. Vous allez penser que je suis un vieux crouton rassis, ramolli et pensionné. Il n'en est rien. J'ai 27 ans et je suis prof de lettres classiques dans un des plus prestigieux lycées parisiens où, en plus du français, j'enseigne le grec ancien et le latin. Et depuis mon plus jeune âge on m'a inculqué l'adage ''mens sana in corpore sano'‘. C'est pourquoi le sport et l'effort physique viennent juste après mon amour des livres. En entrant je saluais l'étudiant qui tenait l'accueil les week-ends et je me dirigeais vers les vestiaires. Le voisin du dessus y était et il était en train de soulever son tee-shirt pour le quitter. Je pus ainsi à ma guise admirer ses abdos saillants et ses pecs développés. Puis il s’assit, quitta ses chaussures et ses chaussettes, défit la ceinture de son pantalon. Il se releva et le quitta. Cet Apollon portait un mini slip bleu clair et je crus bien que je m’étais fait griller à mater ses reliefs. Mais il ne dit mot. Il continua à se changer tranquillement. Puis il partit s’entrainer. Je me changeais rapidement et à mon tour j'entrais dans la salle. Il était au rameur. Le plus simple pour le mater était d'aller au tapis de course. Je lui tournais le dos mais grâce au jeu des miroirs je le voyais de face, de dos et de trois-quarts. Un habitué arriva, lui serra la main et ils partirent soulever de la fonte, l'un assurant l’autre. Je courus encore un petit moment, moins motivé, et décidais d’arrêter. Je me dirigeais vers les vestiaires et je pris une douche réparatrice. Et c'est avec ma serviette autour de la taille que je retournais aux vestiaires. Mon beau gosse y était en compagnie de l'autre gars et ils discutaient sport. Je me changeais et je rentrais. Je me fis un thé et je m'installais dans mon fauteuil favori avec mon livre du moment. J'en lus quelques pages avant de m’endormir. Et je me mis à rêver. Nous étions plusieurs étudiants à attendre devant une porte close. La chose qui me frappa c'est que j'étais habillé d'un pantalon moulant en tissus écossais, j'avais un gilet et une redingote et d'une main je tenais une canne et un chapeau haut de forme et de l'autre un carton à dessins. Le maitre nous fit entrer dans une salle où il nous fit tirer les rideaux des verrières pour que la lumière n'éclaire qu'un fauteuil posé sur une estrade. – Aujourd’hui, nous allons étudier le nu en clair-obscur et pour que vous ne soyez pas perturbés par le modèle, j'ai choisi cette fois un homme. Entrez jeune homme et installez-vous sur ce fauteuil. Le maitre s'approcha de lui, lui fit prendre la position et, surprise, quand je levais les yeux de mes affaires que j’installais, je vis que le modèle n'était autre que mon voisin du dessus et… La sonnerie de mon téléphone interrompit mon rêve. Je laissais le répondeur prendre l’appel car l'érection que j'avais me faisait mal et je dus me masturber, fantasmant sur mon voisin, pour la faire passer. Il était déjà vingt heures. je me fis un plateau repas comme souvent et après avoir zappé les programmes insipides, je décidais de lire le livre acheté dans l'après-midi. Je vous résume ma lecture : Louis Lebeau avait 18 ans quand il commença à l’écrire. Comme tous les dimanches matin il était allé aux bains publics. Contrairement à son habitude d'aller dans un bateau de bains sur la Seine, il avait décidé d'aller ''aux bains chinois'‘, boulevard des Italiens. Le lieu était chic et prisé et pendant qu'il se lavait, il fut accosté par un homme qui lui proposa de poser pour lui. Il lui demanda quelques détails et, comme il n'avait pas de travail fixe pour le moment, il accepta. Et c'est ainsi qu'il se retrouvât assis nu sur un fauteuil. Le soleil l’éblouissait. Il ne voyait pas clairement qui était dans la salle. Il ne distinguait que quelques silhouettes d’hommes, jeunes à première vue mais il n'aurait pu le jurer. De temps en temps le maitre faisait un commentaire à un de ses élèves ou lui prodiguait un conseil. La séance dura deux heures et les élèves partirent. Il gagna plus d'argent que s'il avait travaillé une semaine entière. Aussi quand le maitre lui proposa de revenir le reste de la semaine il accepta. Si au début il avait été gêné de se montrer nu devant ces hommes, au bout de la deuxième fois il s'y était fait. Après tout aux bains il se montrait bien nu à des étrangers. La semaine finit mais le maitre lui demanda de revenir une semaine supplémentaire. Bien sûr il accepta. Et au bout des deux semaines, alors qu'il quittait l'atelier pour ne plus y revenir, il fut accosté dès sa sortie par un jeune homme. – Bonjour, je m'appelle Antoine et je suis l’un des étudiants du peintre David. – Enchanté Antoine, je suis Louis. – Louis, je voudrais te demander de poser pour moi. Mais je n'ai pas énormément d'argent pour te payer. Je te propose de te nourrir et même de te loger le temps que je finisse ton portrait. Je pourrai te donner 1 franc par jour. Ça pourrait aller ? Louis réfléchit vite. Il gagnait au mieux 2,50 francs par jour en trimant douze heures. Alors, logé, nourri, et 1 franc pour quelques heures de poses, il accepta tout de suite. Il accompagna Antoine chez lui et lui promit d'être là le lendemain à huit heures. Il rentra chez lui, dans la chambre qu'il partageait avec quatre autres jeunes garçons de son âge, rassembla les quelques affaires qu'il avait, puis il mangea et dormi une dernière fois avec eux. Le lendemain, il dut frapper longuement à la porte d'Antoine qui vint lui ouvrir en chemise de nuit -d’où son érection matinale pointait. Louis n'en fit pas cas. Antoine enfila un peignoir tandis qu'il expliquait à Louis qu'il leur faudrait partager le même lit. Là encore Louis n'en fit pas cas. Il était habitué à partager son lit avec d'autres garçons et ils ne partageaient pas que le lit mais aussi certains plaisirs réprouvés par la morale chrétienne. Ce n'est que vers midi, quand la lumière entra par la lucarne de la pièce, qu'Antoine demanda à Louis de se déshabiller et de s'installer sur une chaise et de reprendre la pose qu'il avait lors des séances précédentes. Louis fit comme il lui demandait, se mit nu et s’installa. Antoine lui demanda de faire quelques changements et il commença à le dessiner au fusain. La lumière changea et Antoine arrêta de dessiner. – Tu peux te rhabiller. La lumière a trop changé, maintenant. – Comme tu voudras. – Ça te dit qu'on aille faire un tour pour boire un verre ? – Si tu veux. – On va aller au café Tortoni, boulevard des Italiens, il y a toujours du beau monde. – C'est que je n'ai pas les moyens de le faire. – Ne t'en fait pas, c'est moi qui offre. – Dans ce cas j’accepte. Et c'est là, pour la première fois de sa vie, qu'il mangea une glace. Les jours se suivirent et se ressemblèrent. Tous les jours vers midi il se mettait nu et posait. Antoine ne voulait pas qu'il regarde ce qu'il avait peint. Tous les jours après la séance de pose ils allaient faire un tour. Louis n'avait jamais été aussi bien. Il mangeait à sa faim tous les jours et était reposé, parce que, pour lui, poser n'était pas un travail. Et tous les jours, comme promis, Antoine lui donnait 1 franc. En fait la seule chose qui manquait à Louis c'était le sexe. Quand il partageait le lit avec un de ses amis, pratiquement un soir sur deux, il faisait l'amour avec l'un d’eux pour soulager ses hormones. Il avait pu se masturber deux fois, dimanche aux bains, dans les toilettes mais là, ça faisait trois jours qu'il ne s'était pas soulagé et dès qu'il fut nu, il s'était mis progressivement à bander. La promiscuité avait fait que Louis avait souvent senti le sexe dur d'Antoine contre ses fesses, la nuit dans le lit qu'ils partageaient, mais il ne s'était jamais rien passé entre eux. Et y repensant, ce jour-là, c'est avec une érection dans toute sa splendeur qu'il se retrouva sur son siège. Antoine sourit mais ne releva pas et il se mit à peindre, peut-être même plus que les autres jours car la séance dura plus longtemps. Sans que cela entraîna pour autant des conséquences. Finalement au bout d'un mois Antoine dit qu'il avait terminé son tableau et qu'il n'avait plus besoin de lui. Louis retourna vivre avec ses amis. Quelques semaines passèrent et c'est par hasard que celui-ci rencontra Antoine aux bains. Ils se donnèrent l'accolade et discutèrent un grand moment ensemble jusqu'à ce qu’Antoine lui demande de l'accompagner chez lui car il avait quelque chose à lui donner sans dire quoi. Il fut surpris de le voir dérouler différentes toiles et quand il trouva celle qu'il cherchait il la déploya devant Louis et il se vit ainsi nu sur la chaise, tel qu’Antoine l’avait représenté. – Je ne peux pas accepter un tel cadeau. – Je vais bientôt me marier et ma future femme est une personne très portée sur la religion, alors plutôt que de le détruire, je préfère le donner au plus joli modèle que je n'ai jamais eu. – Il est magnifique. – Je n'ai fait que te peindre et il est magnifique, parce que tu es magnifique. Là est le secret. Je l'ai signé, il est à toi maintenant. Je ne suis pas connu mais si tu veux le vendre tu peux. – Non je le garderai toujours en souvenir de toi. C'est plus ou moins comme ça que s'achevait le manuscrit que je venais d’acheter. Dans les quelques pages restantes, il disait qu'il avait eu de la chance au tirage au sort pour partir à l'armée mais quelques lignes plus loin il disait que la conscription l'obligeait à partir pour la guerre. La dernière phrase du manuscrit était sibylline : ‘la couverture n'est pas aussi austère qu'elle le laisse paraître'‘. Il était près de minuit quand j'éteignis et ma nuit fut peuplée de rêves érotiques où j'étais Antoine et mon voisin du dessus, Louis. De toute la journée je n'avais pas eu la tête aux cours que je donnais. Et le soir en rentrant je repris le livre et cherchais ce que cette phrase finale pouvait bien dire. À force de le manipuler dans tous les sens, je remarquais qu'un coin de la couverture était partiellement décollé. Je pris un cutter et délicatement je continuais à la détacher. Finalement, déplié sous mes yeux, apparut le portrait de Louis Lebeau nu. Il était juste magnifique et ressemblait, quasi, trait pour trait à mon voisin du dessus. Les mêmes pecs, les mêmes abdos … Si son sexe était pareil, il me le fallait à tout prix ! Je cherchais la signature et je la trouvais. Il avait été peint par Antoine-Jean Gros. Je l'apportais dans une galerie célèbre et demandais si on pouvait me le restaurer et me l’encadrer. Le propriétaire de la galerie n'en crut pas ses yeux en le voyant et il me demanda s'il pouvait le faire expertiser avant d'effectuer les travaux que je lui avais demandé. Quelques semaines plus tard il me le rendit avec plusieurs offres d’achats. Mais, à aucun prix, je ne voulais le vendre. Je l'installais dans mon salon, juste en face de mon fauteuil et de temps en temps le soir j'interrompais ma lecture pour admirer mon beau voisin du dessus. Quelques jours plus tard, un soir, on sonna à ma porte palière. C'était mon voisin du 3ième. Je fus surpris de le voir. Il portait juste un tee-shirt et un bas de jogging. – Bonsoir, excusez-moi de vous déranger à une heure aussi tardive mais il me semble vous avoir entendu forer un trou l'autre jour à la perceuse. – Je m'excuse si le bruit vous a dérangé. – Ah non, ce n'est pas pour ça que je viens, je voudrais vous l’emprunter, pour poser un tableau chez moi car je n'en ai pas. – C'est aussi pour poser un tableau chez moi que je l’ai utilisée. Je vous la prête bien volontiers. – Merci ! D'ailleurs, une fois installé, il faudra venir le voir. Il vous surprendra. – Entrez, je pense que le mien peut vous surprendre aussi. Il est dans le salon, voyez. Je vais vous chercher la perceuse. Quand je retournais au salon, je le vis planté devant le tableau. Il se tourna vers moi, l’air ébahi. – On dirait moi… trait pour trait. C'est hallucinant ! Vous l'avez trouvé où, comment ? – Vous êtes pressé ? – Non, j'ai tout mon temps. Mais avant je voudrais que vous veniez chez moi. Je tiens à vous montrer mon tableau. On monta et ce fut mon tour d'être stupéfait, parce que son tableau me représentait moi mais en dandy du 19éme siècle. On parla de nos trouvailles respectives et ce fut la première soirée que l'on passa ensemble mais pas la dernière et depuis quelques temps nos tableaux trônent cote à cote dans notre salon. Eh oui, cela fait deux mois que nous vivons ensemble. Et Dimitri n'a rien à envier à Louis niveau taille du sexe. Croyez-moi sur parole ! Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 22-02-2022 Un franc, même s'il n'est pas Belge, il faut remonter au siècle dernier, il y a 50 à 60 ans pour que ça représente une somme pas ridiculement faible. Ça me fait me demander à quelle époque est supposée se dérouler l'histoire. Louis Lebeau, c'était donc un pseudonyme. Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 23-02-2022 Très très très intéressant sujet! Perso, je placerai l'histoire du tableau réalisé par le célèbre peintre Gros (1771-1835), Antoine, lorsqu'il était encore en formation dans l'atelier de David donc peu après le début de la Grande Révolution. La "nouvelle monnaie" ne viendra cependant que sous le Consulat, vers 1803-1804. A. Gros sera alors trentenaire, peut-être un peu âgé pour s'initier à la peinture. Mais cet anachronisme a au moins le mérite de nous faire chercher un peu de renseignements et de revoir de belles œuvres de ce grand maître de la peinture figurative. Ce conte est ravissant et m'a beaucoup plu tant par son argument que par son écriture souple et bien rythmée. Il permet de laisser vagabonder notre imagination. Un détail me fait penser à un fait historique qui a bien dû se produire en quelques endroits de notre "rivière de Seine" comme indiqué sur de vieilles cartes du XVIIIe siècle : les «bateaux-lavoirs». Il s'en trouvait un chez nous, à Conflans, capitale de la batellerie. En semaine, les femmes y venaient nettoyer leur linge. De grands bacs de bois étaient utilisés où l'on versait de l'eau chaude «... et paf, et paf avec mon battoir» selon la jolie chanson "Les lavandières du Portugal"*! Je ne sais si ces dames "dormaient mieux ce soir" mais toujours est-il que les dimanches matin, toujours dans les mêmes grands bacs avec encore de l'eau chaude (heureusement), les messieurs venaient se laver. Les douches n'existaient pas encore dans les années 1900 dans notre petite ville et ce système était bien pratique pour les ouvriers qui trimaient dur toute la semaine. Peut-être est-ce l'ami Lange qui nous régale?(128/129?) Bien à vous tous, KLO. ---------------------------------- *Oui, je sais, cela ne nous rajeunit pas! Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 23-02-2022 Excellent ! J’ai trouvé l’intrigue passionnante, alors que j’aurais p-ê dû sentir venir certains passages, je n’en ai rien vu avant de tomber dessus dans le récit ! Puis la touche de… ‘fantastique’ (pour dire un truc), à la limite de la boucle temporelle, j’ai absolument adoré Quand ils ne vieillissent pas à la place du modèle, ils font se rencontrer des ‘âmes-frères’ à des siècles d’écart, il y a une sorte de magie dans certains tableaux Encore une fois, je n’arrive pas à l’attribuer à l’un des habitués des lieux (s’il l’est), sauf que – et c’est juste un détail – certaines concordances de temps maladroites ou l’utilisation de l’imparfait au lieu du passé simple, me feraient éliminer Lange ou Louklouk, mais vraiment, je chipote un peu trop… ¯\_(ツ)_/¯ |