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Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Version imprimable

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Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 11-01-2022

(11-01-2022, 06:19 PM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member] pour cette suite.

Un des scouts est tombé dans l’eau, on s’y attendait un peu, mais il est immédiatement pris en charge par Phil qui avait tout prévu et  qui lui donne des habits de rechange, dans le respect de la pudeur de ce garçon.

À part cet incident, c’était aussi intéressant d’apprendre comment se déroulait cette journée, surtout si l’on a jamais participé à ce mouvement scout, comme moi. Je commence à le regretter, mais on ne refait pas sa vie.

Je t’embrasse.
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Oui, c'était "prévu" qu'un jeune tombe dans l'eau. L'auteur envisageait bien entendu cette possibilité avec tout ce qui tourne autour, vêtements de rechange etc...
Oui il faut aussi parler de respect, surtout envers ce jeune pré-ado.
Tu te doutes bien qu'une bonne partie de cette suite a été vécue par l'auteur ou ceux qui l'accompagnait à cette époque! J'en garde de très bons souvenirs!

Merci Daniel de suivre le récit et de laisser à chaque fois un commentaire!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 14-01-2022

Nous quittons le perron de l’église. Je salue Ben et je lui fait la bise sur les joues. Il fait de même avec moi. Nous savons qu’il nous faut rester discrets. Nous nous reverrons samedi prochain, en attendant, nous rentrerons chez nos parents respectifs. D’ailleurs, cette semaine nous allons à l’école. Je remarque alors que Jean-Philippe m’attend un peu plus loin. Je lui fait signe et je vais chercher le sac avec ses vêtements mouillés qui sont dans le local de l’équipe JER.

Je reviens auprès de J-Ph et je lui remets le sac en lui disant que les habits qu’il porte, il me le remettra samedi prochain. J-Ph me dit encore merci. Il me demande de venir auprès de ses parents, ce que j’accepte volontiers.

J-Ph : « Voilà maman, c’est Phil, il s’est occupé de moi et il m’a aidé lors du pont de singe lorsque je suis tombé à l’eau.

Irm : Bonjour Phil, je suppose que c’est le diminutif de Philippe. Merci pour mon garçon, je suis contente de voir qu’il a été bien entouré.

Moi : Merci madame, c’est tout à fait normal.

Irm : Appelle-moi Irma, c’est nettement mieux que « madame » !

Moi : Bien entendu, heu…Irma.

J-Ph : Tu sais maman, il est super Phil, il a déjà sauvé un scout pionnier lors du dernier camp.

Irm : Tu m’en diras tant !

J-Ph : Oui, c’est vrai et en plus je sais qu’il est gay !

Irm : Mais enfin Jean-Philippe, ce sont des choses qu’on ne dit pas !

Moi : Ce n’est rien Irma. Cela ne me dérange pas.

Irm : Alors tu es…homo.

Moi : Oui, mais je ne le montre pas. Dans la troupe des scouts éclaireurs ainsi que chez les pionniers, ils sont au courant, mais cela n’a jamais posé le moindre problème !

Irm : Fort bien. Je ne sais pas…

Gil : Mais peux-tu s’il te plait laisser ce jeune homme tranquille. Il a fait tout ce qu’il fallait pour venir en aide à notre fils, alors arrête ton cinéma !

Irm : M’ enfin Gilbert !

Gil : C’est comme ça. Phil, je t’invite à venir boire un café ou une limonade avec nous avant de rentrer chez toi !

Moi : Je ne veux pas vous déranger !

Gil : J’insiste, cela nous fera plaisir.

Moi : D’accord, mais pas trop longtemps car demain j’ai cours.

Gil : Pas de souci Phil, si tu veux je te ramène après notre verre de l’amitié.

Moi : Volontiers, merci à vous ! »

Je monte dans la voiture de Gilbert, une BMW, en ayant auparavant placé les sacs de vêtements dans le coffre. Il y a trois sacs avec des effets secs et propres et un sac avec mes habits mouillés. Gilbert ne dit rien, je sais qu’il a compris ce qu’ils contenaient. Je suis assis à l’arrière de la voiture à côté de J-Ph. La radio diffuse le programme de musique rock de la RTB. Nous arrivons à destination après cinq à six minutes de trajet. Nous entrons dans une allée menant à une grosse bâtisse, c’est une superbe maison de maître derrière laquelle s’étend un parc. Dans un coin de celui-ci on peut voir une piscine.

Nous descendons de la voiture. Je suis invité à entrer dans le salon. Je m’excuse d’avoir des bottines aux pieds et je demande s’il ne serait pas préférable de les ôter pour ne pas abîmer les tapis. Irma me dit de faire comme bon me semble. Je décide donc d’ôter mes bottines et me retrouve en chaussettes de sports. C’est d’ailleurs ce que Jean-Philippe a fait : lui aussi est en chaussettes.

Je m’installe dans le fauteuil qui m’est désigné. Gilbert me demande si je veux boire une coupe de champagne, je lui réponds que ce n’est pas nécessaire, qu’une bière ou une limonade convient très bien. Gilbert insiste et décide d’envoyer son fils chercher du champagne dans le réfrigérateur du cellier. J-Ph s’exécute sans dire un mot, mais avec un large sourire aux lèvres.

Nous avons chacun une flûte de champagne à la main, même J-Ph qui a un verre à moitié rempli. Gilbert lève son verre à ma santé car j’ai eu l’occasion d’apporter mon aide à Jean-Philippe, son fils unique. Puis il fait un toast à la famille, aux scouts et aux animateurs. Je suis charmé par la chaleur humaine que dégage Gilbert. J’ai l’impression de voir des traits de mon papa.

La discussion se poursuit et J-Ph revient sur le fait que je sois gay. Gilbert demande à son fils d’être un peu plus discret. Il ajoute que J-Ph est très ouvert d’esprit, qu’il fréquente beaucoup de personnes de différents milieux lors de ses activités et dans son école. Il n’est pas rare qu’il invite des enfants de couleurs ou de différentes nationalités à la maison ; de différentes confessions religieuses ou même des athées. Gilbert ajoute encore que cela fait partie de son éducation. Je suis extrêmement étonné de voir cette famille si ouverte et faire preuve d’une tolérance au-delà de ce que j’avais l’habitude de voir !

J’explique alors aux parents de J-Ph comment je suis arrivé à l’unité scoute. Je ne parle que de ce qu’il me semble judicieux de dire. J-Ph sait que c’est Benoît mon amoureux et il ajoute qu’il ne nous a jamais vus ensemble nous donner un « bisou » comme il dit. Je parle aussi de ce hike en montagne lors duquel Ben et moi avons aidé Gabriel. Je demande à J-Ph de ne pas en dire plus sur moi ou sur Ben lorsqu’il est chez les éclaireurs. Il a promis de ne plus parler de ça. Je lui dis bien que je n’ai nullement honte d’être gay mais qu’il pourrait y avoir des homophobes qui n’attendent que ça pour s’en prendre à moi ou à Ben. Jean-Philippe me regarde et me demande alors:

J-Ph : « Dis Phil, c’est quoi un homophobe ?

Moi : C’est une personne qui n’aime pas les homosexuels !

J-Ph : Mais pourquoi ? Je trouve qu’ils sont gentils les homosexuels !

Moi : Tu sais J-Ph, certaines personnes n’aiment pas les gens différents, ceux qui ne sont pas comme eux !

J-Ph : Mais ils sont bêtes, ils ne savent pas combien c’est bien de connaître d’autres modes de vie !

Gil : Dis-moi J-Ph, tu sais ce que c’est qu’un homosexuel ?

J-Ph : Oui papa, c’est un garçon qui aime un garçon, ou une fille avec une fille !

Gil : Très bien mon fils mais tu vois souvent ce genre de situation dans la vie de tous les jours ?

J-Ph : Non, très peu, ou pas. Puis pour Phil et Ben, c’est à la suite de ce que les autres scouts m’ont dit. Ils m’ont dit qu’ils étaient super, très discrets et que c’étaient des jeunes en qui ils pouvaient confier leur vie !

Moi : Je ne…mais…

Gil : Tu sais Phil, pour moi c’est la personne que je regarde, c’est son implication envers les autres qui est importante. C’est ce que tu as fait et ce que tu fais pour les autres qui font de toi une personne en qui on peut avoir confiance, que tu sois gay, hétéro, noir ou blanc, maigre ou gros, cela m’importe peu. C’est pour cette raison que je t’ai invité à venir prendre un verre avec nous. Je te propose d’ailleurs de rester manger avec nous. Tu peux téléphoner à tes parents pour qu’ils ne s’inquiètent pas !

Moi : Oh, je ne…sais que dire. Vous êtes trop élogieux vis-à-vis de moi !

Gil : Non Phil, dès que je t’ai vu j’ai tout de suite su qui tu étais. Il suffit de te voir. Puis tu as été là pour Jean-Philippe comme tu l’as été pour Gaby et comme tu le seras encore pour d’autres plus tard !

Moi : Je ne sais que dire !

Gil : Ne dis rien, pas besoin de me remercier. Il faut que je te dise, je suis psychologue !

Moi : Ah, alors je comprends mieux. Je me demandais où j’étais tombé pour être si facilement observé.

Gil : Tu sais, cela n’enlève rien à ta personnalité. Je ne te connais que superficiellement, mais c’est déjà beaucoup, car tu es un jeune homme digne de confiance !

Moi : Merci. Puis-je porter un toast ?

Irm : Oui, bien sûr !

Moi : Je lève mon verre à votre famille et à ceux qui vont croiser votre route ! Santé !

Tous : Santé !

Gil : Décidemment Phil, tu as de la ressource et de l’empathie.

Moi : Merci Gilbert. Je vais téléphoner à mes parents, si tu le permets.

Gil : Viens, je vais te montrer où se trouve le téléphone. »

Je téléphone à mes parents. C’est maman qui décroche. Je lui explique rapidement où je me trouve, l’invitation qui m’est faite. J’explique aussi que l’usage de vêtement secs a été profitable à deux scouts, J-Ph et moi. Maman éclate de rire rien que le fait de savoir que je me suis retrouvé à l’eau. Maman me dit qu’elle est d’accord mais que je dois être rentré pour vingt-deux heures au plus tard !

Je relate ma conversation téléphonique à Irma et Gilbert. Ils sont contents de m’avoir pour le souper. Nous prenons une nouvelle flûte de champagne. Je vois que Jean-Philippe est très heureux de voir que je reste avec sa famille pour le repas. Il insiste pour que je puisse voir sa chambre. Gilbert me dit que je peux y aller, son fils sera mon guide.

J’ai alors l’occasion de voir la chambre de J-Ph. C’est en fait une grande chambre, près de trente mètres carrés, deux grandes fenêtres, donnant sur le sud et le sud-ouest. Un lit style bateau, un bureau, quelque peu en désordre, une garde-robe et des étagères avec des jeux de société, des puzzles et un tas de gadgets. Je peux voir des posters aux murs de groupes rocks. Il y a Led Zeppelin, Les Rolling-Stones, Yes, etc. C’est pas mal pour un jeune pré-ado.

J-Ph et moi revenons dans le salon. Nous terminons notre apéro. Il va être temps de passer à table. Nous allons dans la salle à manger. Je suis placé en face de J-Ph, les deux parents étant eux aussi placés face à face. Le repas est simple ; une croquette de crevettes grises et une croquette de fromage accompagnées de salade, ensuite c’est steak – frites – salade. Je sais qu’à la maison c’est souvent le cas lorsque nous avons de grandes journées scoutes.

Le repas était excellent. Gilbert avait prévu du vin rouge pour accompagner le souper. Tout était parfait. J’ai bien entendu remercié Irma pour ce bel accueil et ce très bon repas. Irma me dit qu’elle s’occupe de laver les vêtements prêtés et que je les récupérerai samedi prochain. Elle m’embrasse sur la joue. J-Ph me remercie encore de l’avoir aidé après son plongeon involontaire dans l’eau de l’étang. Il me fait un câlin avant que je ne quitte la maison.

Gilbert m’invite à aller à la place avant droit de son véhicule. Lors du trajet il me remercie encore une fois de ce que j’ai fait pour son fils. Il ajoute que je suis pour son fils un sauveur, mais aussi une sorte d’ami qui a su tirer bénéfice des soucis rencontrés. Il souhaite que je passe de temps en temps, même avec Benoît, à la maison, pour tenir compagnie à J-Ph. Il dit aussi que c’est un garçon assez précoce et très intelligent. J’ai pu m’en rendre compte, J-Ph est très en avance pour son âge ! Est-ce le fait d’être fils unique entouré de parents eux aussi très intéressés par tout ce qui se passe autour d’eux ? Il faut que j’en parle avec Ben et aussi ma famille !



Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 14-01-2022

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
La réunion des passages de sections est terminée. C'est le moment pour Phil de remettre les effets mouillés de Jean-Philippe. Le garçon souhaite lui présenter ses parents.
Les parents sont heureux d'apprendre que leur fils a été aidé suite à sa chute dans l'étang par Phil.
Jean-Philippe n'a pas sa langue en poche, il annonce à ses parents que Phil est gay!
Finalement Phil est confié à prendre le verre de l'amitié dans la famille de J-Ph. Il reste même pour partager le souper.
Phil est très bien accueilli par les parents du jeune scout. Ils lui demande de rester en contact à leur fils et de venir avec Ben à la maison.
Très belle ouverture d'esprit de la part des parents de jeune garçon. Tout laisse supposer que Jean-Philippe fera partie de ceux qui vont partager des moments avec les deux héros de ton récit.
Merci Philou pour cette belle suite et ton super récit.
Je t'embrasse
Philippe


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 14-01-2022

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite.

Jean-Philippe ne peut pas tenir sa langue et dit à ses parents que Phil est gay. Ce n’était pas très prudent de le faire, heureusement que le père, Gilbert, réagit bien et invite Phil à souper.

Je me demande si Jean-Philippe n’est pas lui aussi gay. Il l’a peut-être déjà découvert puisqu’il est en en avance sur son âge et cet outing de Phil pourrait être un ballon d’essai pour sonder les réactions de ses parents face à l’homosexualité, en pensant à son propre coming out plus tard.

Je te souhaite déjà un bon week-end et t’embrasse.
Daniel



Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 14-01-2022

(14-01-2022, 12:45 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
La réunion des passages de sections est terminée. C'est le moment pour Phil de remettre les effets mouillés de Jean-Philippe. Le garçon souhaite lui présenter ses parents.
Les parents sont heureux d'apprendre que leur fils a été aidé suite à sa chute dans l'étang par Phil.
Jean-Philippe n'a pas sa langue en poche, il annonce à ses parents que Phil est gay!
Finalement Phil est confié à prendre le verre de l'amitié dans la famille de J-Ph. Il reste même pour partager le souper.
Phil est très bien accueilli par les parents du jeune scout. Ils lui demande de rester en contact à leur fils et de venir avec Ben à la maison.
Très belle ouverture d'esprit de la part des parents de jeune garçon. Tout laisse supposer que Jean-Philippe fera partie de ceux qui vont partager des moments avec les deux héros de ton récit.
Merci Philou pour cette belle suite et ton super récit.
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Très beau résumé de cette suite!
Il y a dans cette suite deux moments particuliers: le premier c'est celui où J-Ph tombe à l'eau et où Phil intervient, ainsi que l'aide apportée lors du rhabillage au sec, puis le second c'est lorsque Phil rencontre les parents du jeune scout, qui dit tout de go: "Phil est gay"!
Ce sont ces deux points qui ont marqué J-Ph et qui veut de ce fait montrer que même si Phil est gay et est très attentif à ceux qui l'entoure en vue d'apporter son aide, comme tout être humain ferait.
Il y aura très certainement des moments où J-Ph et Phil auront l'occasion de se revoir avec Ben également!

Merci Philippe de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois!

Très bon week-end à toi!
Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 14-01-2022

(14-01-2022, 03:54 PM)Lange128 link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite.

Jean-Philippe ne peut pas tenir sa langue et dit à ses parents que Phil est gay. Ce n’était pas très prudent de le faire, heureusement que le père, Gilbert, réagit bien et invite Phil à souper.

Je me demande si Jean-Philippe n’est pas lui aussi gay. Il l’a peut-être déjà découvert puisqu’il est en en avance sur son âge et cet outing de Phil pourrait être un ballon d’essai pour sonder les réactions de ses parents face à l’homosexualité, en pensant à son propre coming out plus tard.

Je te souhaite déjà un bon week-end et t’embrasse.
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Oui Jean-Philippe ne sait pas tenir sa langue "en poche"! Il annonce tout de go à ses parents que Phil est gay!
Comme tu le dis, heureusement que le père, Gilbert' n'est pas homophobe et qu'il est très ouvert d'esprit, allant jusqu'à inviter Phil pour le souper!
Très bonne question, Jean-Philippe est-il lui aussi homo? Il s'est peut-être posé des questions ou alors il sait qu'il est différent. Puis il est avancé pour son âge et sait donc de quoi il s'agit! Le fait de dire à son père que Phil est gay et aussi son sauveteur, c'est pour lui dire qu'il sait ce que c'est qu'être homo. Est-ce une façon de dire ce qu'il croit être à ses parents?

Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois!

Très bon week-end aussi pour toi!
Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - bech - 15-01-2022

Bon, je pensais qu'à partir de novembre dernier, j'aurai plus de temps pour suivre et commenter rapidement les récits, mais pour l'instant, ça n'a pas trop changé.

Premier vrai jour de classe de l'année scolaire. Au passage, j'ai remarqué que Philippe part à son lycée avant Jean et que Jean est déjà rentré quand Philippe arrive à la maison. Un peu bizarre comme emploi du temps.

On apprend qu'à la cantine, les élèves de dernière année s'occupent de faire respecter un silence relatif pendant les repas. Lors du dernier cours, la classe de Philippe apprend que les obsèques de Bertrand et sa famille ont été fixées pour mercredi à 14 H 30. Pour les fleurs, le directeur propose de faire une collecte et il précise à une question de Philippe qu'ils peuvent venir accompagnés.

Madame Delvigne propose que durant les 20 dernières minutes de son cours on parle de ce qu'on ressent suite au départ de Bertrand. Lorsque Philippe en parle avec des larmes aux yeux, Xavier lui dit qu'il va faire pleurer toute la classe.

Il est question de la sensibilité de Phil et du fait qu'il y a un an, il a été très affecté par la mort d'Henri.

De retour à la maison, Phil demande à Jean s'il veut l'accompagner aux obsèques de Bernard. Et c'est lui qui propose à Phil de demander la même chose à Benoît.

Il lui téléphone et lui dit de craindre de ne pas être à la hauteur. Mais Ben lui apporte son soutien.

Après le repas du soir, le père va voir le courrier. Phil est invité à une réunion chez les scouts le lendemain à 18 H 30.

Phil téléphone à Jean-Pierre pour en savoir plus et évoque aussi les obsèques de Bertrand.

Le lendemain, Ben est à la maison pour le repas de midi. Il confirme avoir lui aussi reçu la lettre pour les scouts.

En arrivant à l'église Philippe va rejoindre ses camarades de classe. Xavier (qui semble délégué de classe) a remarque Jean et Benoît.

Durant la messe Xavier parle de Bertrand et une fille de quatrième de sa sœur Angélique. Certains élèves ont des larmes aux yeux.

Il y avait eu une haie d'honneur des 2 classes à l'arrivée des cercueils, il y en a une autre à la sortie de l'église à laquelle Jean, et Benoît que M. Marchandise pense être l'ami de Jean, sont conviés.

Mme Delvigne demande d'ailleurs à Philippe si Jean est son frère et si le blond est un ami ou un cousin. Philippe dit que c'est un ami.

Quand Mme Delvigne est partie, Xavier veut savoir de qui Benoît est copain. Philippe finit par dire que c'est son petit ami. Didier dit qu'il s'en doutait et Xavier qu'il a bon goût, son amoureux est beau. Mais Philippe précise qu'il ne faut pas dire ça à tout le monde. Les 2 autres sont d'accord.

Ils discutent un moment par groupe de deux et au moment du départ, Xavier se dit très heureux d'avoir fait la connaissance du frère de Phil mais aussi de Benoît. Et Didier dit qu'il est un chouette gars même s'il est gay.

Les deux filles trouvent Xavier et Didier sincères, Jean et Ben sont plus réservés. Moi, je les pense sincères et peut être aussi gays qui se cachent. On verra dans la suite.

_________________________________________________


En fin d'après midi, départ pour le local des scouts. La barbe de Phil est remarquée.

Tout monde le doit se présenter. Deux des membres du groupes reviennent d'un voyage dans un pays anglophone. Il y a aussi un autre Philippe parmi les JER. Et coté animateurs, un nouveau qui s'appelle Marc-Antoine.

Ils doivent réfléchir à une épreuve de passage au grade supérieur pour les louveteaux et les pionniers. Philippe propose le pont de singe pour les louveteaux et Gabriel une tyrolienne pour les pionniers. Idées acceptées avec enthousiasme.

Une fois cette préparation terminée, Marc-Antoine demande à chacun de se présenter plus en détail. Il commence par lui en disant qu'il a eu une copine, mais qu'ils ont rompu il y a trois mois. Il est donc célibataire et se dit ouvert d'esprit.

Raphaël rappelle qu'il a quitté le pays durant un an. Il connaît Benoît, Gabriel et Alex, mais pas les deux Philippe. Il n'a pas copine, mais bon ma voisine semble intéressée par lui.

C'est au tour de Phil. Il rappelle qu'il est arrivé dans cette troupe en automne. C'est grâce à Benoît qu'il a connu à l'hôpital. Il y était soigné à la suite d'une tentative de suicide. Avec un peu de mal, il précise avoir été victime de harcèlements... homophobes.

Après un moment très silencieux Benoît confirme avoir connu Phil à l'hôpital et découvert qu'il est gay. Il a découvert qu'il l'est lui aussi et par la suite, ils sont tombés tous les deux amoureux.

Marc Antoine les félicite d'avoir osé dire les choses telles qu'elles sont.

Du coup, Gabriel avoue être aussi homo. Par contre, il ne veut pas préciser qui est son petit ami sans son accord.

Marc Antoine dit qu'effectivement, Jean Pierre lui avait parlé d'eux trois. L'autre Philippe se dit heureux lui aussi de voir qu'ils n'ont pas hésité à dire qu'ils sont gays. Il voit qu'ils savent rester à leur place et les trouve super sympas.

Alex se dit étonné d'apprendre que Benoît et Gabriel qu'il connaissait sont gays. Raphaël l'est aussi, mais lui dit qu'il ne conçois pas que deux garçons puissent s'aimer, mais il ne leur reproche rien.

Finalement, ce C.O se passe hyper bien. L'important pour tous dans le groupe est qu'ils soient scouts.

Lorsqu'il repartent pour prendre le bus Raphaël discute avec eux. Phil dit qu'il a subi quelques mésaventures qu'il ne veux plus jamais revivre. Il précise que l'amitié est pour lui une chose importante, ainsi que de faire du bien autour de lui.

Raphaël dit découvrir que les gays ne sont pas tout le temps occupés à se cajoler. Chez eux deux c'est le cœur qui est le plus important.

C'est 21 H 40 lorsque Phil arrive à la maison et parle de son après midi. A cette époque là, il n'y avait pas les téléphones portables et on s'en passait très bien.

Le lendemain, au cours de Mme Delvigne, ils parlent de ce qu'ils ont vécu la veille aux obsèques de Bertrand et de sa famille. Marie propose de mettre sur le mur une photo de leur camarade disparu. Ils en avaient discuté entre eux et sont presque tous d'accord.

Le samedi, nouvelle réunion aux JER. Les épreuves qu'ils ont proposés ont été approuvées. Un moniteur de spéléologie et un autre de varappe viennent pour parler du montage du pont de singe et de la tyrolienne, ainsi que les modalités de l'épreuve. Il y aura 8 louveteaux et 5 éclaireurs pour passer les épreuves. J'ai cherché la correspondance entre les âges et les grades et ça dépend beaucoup des associations de scoutisme : https://fr.scoutwiki.org/Tranches_d%E2%80%99%C3%A2ge_des_diff%C3%A9rents_mouvements_francophones https://www.latoilescoute.net/les-tranches-d-age-chez-les-scouts

Ils font deux groupes de 3, un pour le pont de singe, un pour la tyrolienne. Raphaël a l'air surpris que Phil et Benoît ne se soient pas mis dans le même groupe.

La réunion finie, Les moniteurs de spéléologie de varappe leur proposent de les accueillir pour entrer dans les entrailles de la terre. Invitation acceptée à l'unanimité. Après quoi, ils vont tous manger une glace offerte par Marc Antoine.

Le soir, Phil doit coucher chez Benoît. Toutefois, comme ils vont près d'un étang le lendemain, il passe à sa maison pour prendre quelques affaires de rechange au cas où il tomberait à l'eau ou un scout éclaireur. Jean lui passe également des habits et la mère des chaussures.

Avant qu'ils repartent, la mère de Phil les met en garde de faire très attention à eux et à leur comportement.

Quand ils arrivent chez Ben, sa mère est surprise qu'ils emmènent trois sacs. La raison étant expliqué, Arlette trouve qu'ils prennent leur rôle très au sérieux.

Benoît devance sa mère par rapport aux recommandations qu'elle pourrait leur faire en reprenant ce qu'il a entendu chez Phil.

Au repas du soir, Christine, Devis et Yves (le père) trouvent tous qu'ils ont gagné en maturité. C'est un barbecue avec légumes et salade, et c'est Philippe qui a préparé la vinaigrette.

Avant de se coucher Philippe et Benoît se donnent du plaisir sous la douche et Christine a remarqué le bruit. néanmoins, ils remettent ça dans la chambre.

Le lendemain matin après le déjeuner, ils sont accompagnés à une gare du sud de Bruxelles. C'est juste parce qu'il y a un parking à coté de l'endroit où ils doivent aller, pas de trajet en train. Benoît a pensé emmener aussi des serviettes de plage (ce que vous appelleriez des essuies), ce qui fait qu'ils partent au total avec 4 sacs.

Au lieu de rendez-vous, Phil voit quelqu'un qu'il pense avoir déjà vu. L'autre, Grégory précise à Philippe et qu'il était membre du clan dans ton ancienne unité scoute. Mais il en est parti. Il est gay lui aussi et au courant des problèmes qu'a eu Phil. Marc-Antoine et Jean-Pierre le connaissent et l'ont mis au courant pour Phil, Ben et Gabriel.

Marc Antoine lance le départ des 2 groupes. Phil annonce qu'ils ont 4 sac avec des affaires de rechange. Marc Antoine est étonné d'autant de prévoyance. Pour Grégory, le fait d'être différent peut expliquer qu'ils le sont.

Pour le pont de singe, il est déjà construit et il suffit d'attacher les cordes aux deux bouts.
Note : je n'avais pas récupéré les chapitres qui suivent lorsque j'ai écrit cette phrase.

Il reste du temps avant que les scouts qui vont changer de grade arrivent. Raphaël s'est mis à l'écart et Phil va discuter avec lui.

Il dit à Raphaël qu'il a l'air d'avoir souffert et qu'il y a quelque chose de très important qui lui pèse sur la patate. Il l'encourage à se confier en rappelant ce qu'il ont fait pour Gabriel.

Raphaël finit par raconter que lors d'un camping dans le Verdon. Un soir, il a été invité par des jeunes avec lesquels j'avais joué pendant plusieurs jours. C'était une soirée arrosée durant laquelle il a été traité de PD, déshabillé et violé.

Raphaël est en pleurs et Marc Antoine arrive, mais Phil dit juste que Raphaël s'est confié à lui. Il devine et parle de ce que Raphaël ressent. Et comme ce dernier demande comment il le sait, Phil répond qu'il y a plus d'un an, il a été violé lui aussi.

Finalement, le fait que Phil s'en soit sorti redonne du courage à Raphaël.

Mais à présent, les autres scouts arrivent. Il y a 36 louveteaux dont 8 vont passer au grade supérieur.

Eb fait, le pont de singe est minimaliste : 2 cordes tendues, l'une en dessus de l'autre.

Les 2 premiers passent lentement, mais sûrement. Les 2 qui suivent sont à l'aise. Le 5ème progresse en tremblant et Phil lui remet un pied sur la corde. Le 6ème s'en sort bien, mais les 7ème prénommé Jean-Philippe décroche au niveau des pieds puis finit dans l'eau. Phil va le rejoindre à la nage sans se déshabiller et Marc Antoine le récupère dans le canot. Le 8ème progresse lentement mais arrive sans encombre.

La 2ème partie du trajet est entre l'île et l'autre rive via les branches d'un arbre couché. Cette partie qui est réalisée sans attendre que tous soient sur l'île s'est déroulée sans incident.

Quand Phil a rejoint l'autre rive, il y a déjà Jean-Philippe qui est en slip. L'autre Philippe lui passe une serviette. Phil se met en slip aussi, s'essuie et change son slip contre un sec. Il propose à Jean-Philippe de changer aussi de slip et ils font écran avec un drap de bain.

Le passage de la tyrolienne se passe très bien pour les éclaireurs. Les pionnier et les JER peuvent aussi en faire et ne s'en privent pas.

Ensuite, il y a une messe d'unité à l'église. Quand elle est finie, Luc, le chef d'unité fait rassembler tout le monde pour remercier les animateurs, puis les JER à qui il demande de venir, et finalement Phil parce qu'il s'est jeté à l'eau.

Au moment du départ, Phil remarque que Jean-Philippe l'attend un peu plus loin. Il va chercher les vêtements mouillés au local de l'équipe JER. Il va dire à Jean-Philippe qu'il pourra les rendre les vêtements qu'il porte  samedi prochain. Jean-Philippe veut le présenter à se parents.

La mère le remercie et Jean-Philippe lui donne des détail :
- il a déjà sauvé un scout pionnier lors du dernier camp.
- je sais qu'il est gay !

La mère est un peu gênée par cette allusion, mais le père invite Phil à venir boire un café ou une limonade avec nous avant de rentrer chez lui. Ils habitent une maison dans un parc et ont une piscine. Une fois installés, la boisson proposée est du Champagne.

Gilbert, le père demande à son fils d'être plus discret tout en expliquant qu'ils fréquentent des gens de toute race, religion, nationalité etc...

Philippe parle de son arrivée dans l'unité scoute et de la randonnée en montagne avec Gabriel. Mais il demande aussi à J-Ph de ne pas en dire plus sur lui ou sur Ben lorsqu'il est chez les éclaireurs, au cas où il y aurait des homophobes.

Jean-Philippe ne connaissait pas ce terme et trouve que les homosexuels sont gentils et que c'est bien de connaître d'autres modes de vie.

Gilbert interroge son fils qui dit que pour Phil et Ben, il le sait suite de ce que les autres scouts lui ont dit. Ils lui ont dit qu'ils étaient super, très discrets (d'ailleurs Jean-Philippe précise qu'il ne les a jamais vus ensemble se donner un bisou) et que c'étaient des jeunes en qui ils pouvaient confier leur vie !

Philippe est gêné par ces éloges. Gilbert lui précise qu'il est psychologue et qu'il considère Phil comme digne de confiance.

Etant invité à manger sur place, Phil téléphone à ses parents. Sa mère veut juste qu'il soit rentré à 22 H.

Après un repas simple mais bon, Gilbert raccompagne Philippe et souhaite qu'il revienne, éventuellement avec benoît "pour tenir compagnie à J-Ph".


Voila, j'espère trouver un peu plus de temps pour faire des commentaire plus fréquents et moins longs. Bonne continuation.


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 16-01-2022

Bonjour [member=27]bech[/member] !
Merci pour ton com !

Tu as raison de poser des questions. Phil est au "lycée" et Jean lui est dans une autre école ce qui fait qu'il n'ont pas les mêmes horaires! Jean a terminé plus tôt que son aîné!
Je ne vais pas tout reprendre, tu as fait un très beau résumé des suites.
Question organisation chez les scouts, il y a une différence entre la France et le Belgique.
En Belgique voici les tranches d'âges:
les baladins de 6 à 8 ans
les louveteaux de 8 à 12 ans
les éclaireurs de 12 à 16 ans
les pionniers de 16 à 18 ans
les routiers (animateurs, grands scouts, etc...) de 18 à "99" ans!

Je te laisse le lien concernant la Fédération des Scouts en Belgique!

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjd1fn3grb1AhWlNOwKHR2CCj0QFnoECAYQAQ&url=https%3A%2F%2Flesscouts.be%2F&usg=AOvVaw0uUlIrpto5PIhCnXr32lz1

Merci à toi de suivre le récit et de laisser un commentaire complet!

Très bon dimanche!
Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 18-01-2022

J’arrive à la maison avant vingt-deux heures, ça va, je suis à l’heure ! Je passe par le salon pour saluer mes parents. Jean est déjà dans sa chambre, Anne loge chez André. Je raconte ce qu’il s’est passé durant toute cette journée. Mon plongeon pour aller repêcher Jean-Philippe, les descentes à la tyrolienne, etc. Maman et Papa me félicitent d’être intervenu en vue de venir ainsi en aide à ce jeune scout. Puis c’est cette invitation de la part des parents de J-Ph. J’explique ce que Gilbert m’a demandé lorsqu’il m’a raccompagné, qu’il souhaite que je vienne chez eux de temps en temps avec Ben pour passer un peu de temps avec son fils. Mes deux parents me disent la même chose, attendre de voir si Gilbert appelle pour que j’aille chez lui ou pas. Après c’est en fonction de ce qui se passera que nous poursuivrons nos visites. Il faut dire qu’il y a un écart de cinq ans entre J-Ph et nous deux !

Il va être temps que j’aille au lit et que je m’endorme après cette journée bien remplie. Je demande à maman si je mets les vêtements mouillés dans la machine à laver ou alors sur le fil à linge en attendant, pour qu’ils ne moisissent pas. Maman me dit que je n’ai qu’à déposer le sac devant la lessiveuse, qu’elle s’en occupera par la suite. J’embrasse mes parents et je monte prendre une bonne douche avant de rejoindre ma chambre et me mettre sous la couette directement. Je sombre dans un sommeil réparateur.

Il est sept heures : le réveil sonne. Je sors de mon lit, passage à la salle de bain, habillage et ensuite petit-déjeuner rapide avec Jean et Maman. Mes affaires de classe sont prêtes dans mon cartable. Oui j’ai toujours un cartable car l’attaché-case que j’avais, a rendu l’âme, vu le nombre de livres et de cahiers à trimbaler. En fait c’est mon premier cartable que j’ai reçu lorsque je suis entré en humanités et je ne trouve pas que ça fait ringard, sauf pour certains de ma classe. Mais je m’en fous, c’est moi qui l’utilise et je suis content de l’avoir !

Les heures de cours passent assez vite. Il est vrai que les matières sont des approfondissements de celles vues durant plusieurs années. Il y a encore de nouvelles choses que nous étudions, telles qu’en chimie ou en physique et il y a aussi les math. Les connaissances sont tellement vastes que nous apprenons encore de nouvelles parties de matières. A midi c’est la cantine, parfois je prends le repas chaud et à d’autres moments, j’apporte mes tartines.

Ce soir je vais me réinscrire au judo. Cela fait déjà plus de deux ans que j’ai arrêté, je ne sais pas très bien pourquoi. Je rentre à la maison et je vois que Jean prends déjà son goûter. Maman n’est pas là, elle est au travail. Il faut dire qu’elle a un horaire flexible ce qui lui permet d’adapter ses journées en fonctions de nos activités et des siennes bien évidemment. Je prends mon goûter avec mon jeune frère. Je lui parle de mon envie de reprendre le judo et que normalement je vais me réinscrire ce soir. Je lui raconte ma journée de passage à l’unité scoute et bien entendu mon bain quelque peu forcé par la chute de Jean-Philippe. Puis de mon souper chez les parents de ce dernier. Je monte ensuite dans ma chambre pour préparer l’interro en anglais de demain matin, je révise aussi mon cours de math et je termine mon travail en chimie, c’est déjà ça de gagné, car il est à remettre seulement pour jeudi matin.

Il est dix-huit heures dix, je dis à Jean que je pars au judo pour me réinscrire et probablement assister à la leçon ; je lui demande donc d’avertir Maman qui n’est pas encore de retour ! Je prends mon sac de sport avec tout ce qu’il faut. J’attrape mon bus et j’arrive au dojo juste avant que le cours ne commence. Je me présente à Toni, le professeur :

Moi : « Bonjour Toni, je viens voir si je peux reprendre le judo !

Ton : Bonjour Phil, mais bien entendu, tu es le bienvenu.

Moi : Papa paiera la cotisation demain pour que je sois en ordre.

Ton : Pas de souci Phil. Tu n’es pas mal avec ta barbe, ça te donne l’air sérieux ! Mais qu’est-ce que tu as changé !

Moi : Merci Toni. Je vais vite me mettre en judogi et j’arrive.

Ton : Pas de problème, je te donne trois minutes, on t’attend.

Moi : Merci ! »

J’entre dans le vestiaire et je vois un jeune que j’avais déjà rencontré auparavant lorsque je pratiquais le judo. Il doit avoir une quinzaine d’années. Je l’ai reconnu avec sa bouille et ses cheveux roux, il se prénomme Valentin. Il a grandi et il est pratiquement aussi grand que moi, pour ne pas dire plus grand ! Je me change vite pour ne pas faire attendre les autres judokas.

Je me présente devant le tatami. Je porte ma ceinture verte, le grade que j’avais quand j’ai arrêté le judo. Je salue le tapis ainsi que Toni. Puis je m’installe entre la dernière ceinture verte et la première ceinture orange. C’est alors le moment du salut. Le salut est une forme de respect envers les autres judokas présents dans le dojo et sur le tatami, mais aussi pour tous les judokas qui ont travaillé et sué en pratiquant cet art martial !

Une fois le salut effectué, c’est Toni qui me présente aux autres judokas.

Ton : « Voilà, nous avons un judoka qui revient après deux ans d’absence. Je suis certain que plusieurs parmi vous le connaissent, pour les autres, c’est Phil. Il a changé, plus grand, plus fort et même barbu maintenant ! Réservons-lui bon accueil.

Tous : Bonjour Phil, bienvenue au dojo !

Moi : Merci à vous de m’accueillir !

Ton : Voilà les présentations faites, n’oubliez pas qu’il recommence le judo, je suis sûr et certain que sa technique reviendra très vite. Vous n’êtes pas ici pour être les plus forts, mais bien pour aider les autres à devenir plus forts !

Tous : Oui Toni, oui Maître ! »

Toni commence alors son cours par l’échauffement. Celui-ci dure entre quinze à vingt minutes, c’est très important d’être assez échauffé pour ne pas se blesser. Je parviens à suivre le rythme des exercices. Nous sommes une vingtaine sur le tatami et tous nous nous donnons à fond. Une fois échauffés, c’est Toni qui demande à certains de revoir deux ou trois prises. Il demande à d’autres de reprendre quelques prises au sol. Puis il fait signe à Valentin de venir avec moi et de nous exercer aux prises que je connais encore, dans un coin du tatami.

La première heure est passée assez vite. Quand on est occupé à faire des prises et à revoir des techniques, le temps passe très vite ! C’est enfin la dernière partie de la leçon, les randoris. Je suis dans une des deux files et chacun affronte celui de l’autre file qui se trouve en face de lui. J’ai un jeune qui est ceinture orange devant moi. Je le salue et nous nous mettons de façon à commencer ce combat d’entraînement. Il ne lui a pas fallu dix secondes pour qu’il me mette au sol. Nous poursuivons alors en changeant de partenaire. Je tombe face à un grand qui est déjà ceinture « marron » et qui se destine à passer son premier dan. Je ne me relâche pas et debout je parviens à résister, puis après trente secondes, je me retrouve au sol suite à la prise « ippon-seoi-nage » que je n’avais pas vu venir. Bref ce fût un très bon entrainement pour moi et pour les autres par la même occasion.

A l’issue du cours, juste avant le salut, Toni me fait une remarque en me disant que je sais encore quelques prises mais qu’il va falloir m’y remettre pour progresser. Nous saluons et ensuite nous quittons le tatami en le saluant une dernière fois. C’est toujours cette marque de respect qui est très importante. Direction le vestiaire et les douches.

Nous sommes une majorité de garçons, donc notre vestiaire est très encombré. Il y a quatre filles qui elles disposent du vestiaire fille et qui sont donc à leur aise. Je retire mon judogi qui est très humide dû à la transpiration. J’ôte ensuite mon slip et je suis nu comme la majorité des mecs. Je vais donc avec mon gel prendre une bonne douche bien chaude. Un gars d’une petite vingtaine d’année se place à côté de moi. Il me semble l’avoir déjà vu quelque part, je m’en suis fait la réflexion sur le tapis, mais je ne sais pas qui c’est, je ne me rappelle plus. Il me dit alors :

Tim : « Ça va Phil, pour une reprise tu te défends bien !

Moi : Merci, mais je ne sais plus qui tu es ? Je ne sais plus où je t’ai déjà vu ?

Tim : Je te connais car tu étais scout à l’unité … !

Moi : Heu, je…, (merde, un gars de mon ancienne unité !)

Tim : Ne t’inquiète pas Phil, j’ai appris ce qui s’est passé et de suite je te rassure, je ne suis pas homophobe !

Moi : Heu, mais…

Tim : Moi c’est Timothée, je t’avais connu quand tu étais jeune scout alors que j’étais déjà au clan.

Moi : Ok, je te remets. Mais tu as tellement changé, tu as quel âge ?

Tim : J’ai vingt-ans !

Moi : Alors je comprends mieux.

Tim : Tu peux avoir confiance, je sais me taire, d’autant plus que moi aussi je suis gay !

Moi : Ah bon !

Tim : Oui je suis en couple avec un gars que j’ai connu à la fac. Il n’aime pas le judo, alors je pratique seul, lui c’est plus la course à pied et je l’accompagne parfois !

Moi : Merci Timothée, peux-tu me dire s’il y a des homophobes dans le club de judo ?

Tim : Oui, c’est pour cette raison que je t’ai accosté sous la douche. Méfie-toi, reste zen, pas de geste équivoque et si tu as un petit ami, il vaut mieux qu’il ne vienne pas te voir ou qu’il t’attendre après le cours.

Moi : Merci à toi Timothée, tu es super sympa de m’avoir mis au courant.

Tim : Le seul qui est au courant pour moi, c’est Toni. Je sais qu’il ne dira jamais rien sur les tendances sexuelles des judokas de son club !

Moi : Merci, c’est bon à savoir.

Tim : De rien, en cas de souci, je suis là, ne l’oublie pas. Tu sais entre scouts nous devons nous entre-aider.

Moi : Merci ! »

Nous terminons notre douche et nous nous essuyons avant de nous rhabiller. Je m’apprête à quitter les lieux lorsque Toni me demande de le suivre dans son bureau. Il ferme la porte et il me dit :

Ton : « Tu as très bien travaillé, pour une reprise ce n’est pas mal.

Moi : Merci.

Ton : Au fait pourquoi veux-tu reprendre le judo ?

Moi : Pour pouvoir me défendre.

Ton : C’est une bonne raison, mais est-ce la seule ?

Moi : Oui Toni, c’est la seule raison, je veux pouvoir me défendre en cas d’attaque envers moi mais aussi envers d’autres personnes qui ne méritent pas d’être prises à partie !

Ton : C’est très louable de ta part. Si jamais tu avais un souci, ou une question qui t’embarrasse, n’hésite pas, je suis là pour trouver avec toi une solution !

Moi : Merci, oui merci, je dois te dire que Timothée m’a aussi proposé son aide en cas de problème.

Tim : Il a très bien fait. Rentre chez toi et soit zen !

Moi : Merci. Bonne soirée. À jeudi soir.

Tim : À jeudi. »

Je quitte le dojo et je rentre à la maison en prenant mon bus. Une fois arrivé, je dis bonsoir à Maman et à Papa. J’aide pour mettre les plats à table pour le souper. Maman me demande si je ne suis pas trop fatigué. Je lui réponds que non. Puis, tout en mangeant, je raconte mon cours de judo, ma rencontre avec Valentin, puis celle avec Timothée et ensuite la conversation avec Toni. Je reste perplexe après avoir entendu que des judokas du club sont homophobes. Maman voit bien dans mon regard que je ne suis pas si bien que ça. Jean ne dit rien, je vois qu’il rumine tout ce qu’il vient d’apprendre.



Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 18-01-2022

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite.

Il y a des homophobes partout, même dans les clubs de judo, Timothée met en garde Phil. On apprend au moins à se défendre et Phil a bien fait de reprendre l’entraînement pour être plus sûr de lui.

Il faut juste mater discrètement les autres gars sous la douche… Et j’ai appris quelque chose : on laisse un slip sous le kimono puisque Phil l’enlève pour se laver, je m’en doutais d’ailleurs. Je me pose plutôt la question pour la lutte avec les combinaisons moulantes qui laissent deviner certaines formes.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 18-01-2022

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Phil reprend le judo. Il est accueilli au club par Tony. Il fait aussi la connaissance de Thimotée qui lui explique qu'il doit faire attention car il y a des homophobes dans le club. Thim connaissait Phil lorsqu'il était dans l'ancienne unité. Thim lui aussi est gay a eu des soucis lorsqu'il était encore dans l'ancienne unité scoute.
Oui les judokas portent un slip sous le pantalon de judogis.
J'aime bine la remarque de [member=28]Lange128[/member] , pour la lutte les joueurs sont nus sous leur combinaisons effectivement. Cela donne d'aillerus l'occasion de voir les formes péniennes et aussi la raie et les deux fesses.
J'ai hâte de lire la suite.
Je t'embrasse
Philippe


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 19-01-2022

(18-01-2022, 03:10 PM)Lange128 link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite.

Il y a des homophobes partout, même dans les clubs de judo, Timothée met en garde Phil. On apprend au moins à se défendre et Phil a bien fait de reprendre l’entraînement pour être plus sûr de lui.

Il faut juste mater discrètement les autres gars sous la douche… Et j’ai appris quelque chose : on laisse un slip sous le kimono puisque Phil l’enlève pour se laver, je m’en doutais d’ailleurs. Je me pose plutôt la question pour la lutte avec les combinaisons moulantes qui laissent deviner certaines formes.

Je t’embrasse.
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Effectivement Daniel il ne faut pas oublier qu'il y a des homophobes partout et en particulier dans le sport. Timothée met Phil en garde car c'est le cas au club de judo.
C'est important que Phil puisse se défendre et prendre aussi la défense des autres.
Il faut faire attention quand on mate les gars sous la douche pour éviter les problèmes.
Oui sous le kimono on porte un slip. C'est différent pour la lutte ou le cyclisme, c'est sans slip et de plus les culotte ou combinaisons sont moulantes à souhait! Oups!

Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 19-01-2022

(18-01-2022, 04:25 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Phil reprend le judo. Il est accueilli au club par Tony. Il fait aussi la connaissance de Timothée qui lui explique qu'il doit faire attention car il y a des homophobes dans le club. Thim connaissait Phil lorsqu'il était dans l'ancienne unité. Thim lui aussi est gay a eu des soucis lorsqu'il était encore dans l'ancienne unité scoute.
Oui les judokas portent un slip sous le pantalon de judogis.
J'aime bine la remarque de [member=28]Lange128[/member] , pour la lutte les joueurs sont nus sous leur combinaisons effectivement. Cela donne d'aillerus l'occasion de voir les formes péniennes et aussi la raie et les deux fesses.
J'ai hâte de lire la suite.
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Il y a des homophobes même dans les clubs de sport. Phil est briffé par Timothée car il y en a dans le club de judo.
Les judokas portent un slip, ce n'est pas comme les lutteurs ou les cyclistes qui ne portent rien sous leur combinaisons ou leurs short! Effectivement vu que leurs tenues sont moulantes, cela permet de bien voir toutes les formes qui sont cachées. On peut alors rêver...

Merci Philippe de suivre le récit et de laisser à chaque fois un commentaire.

Je t'embrasse!
Philou




Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 21-01-2022

Jea : « Dis-moi Phil, j’espère que tu vas faire attention !

Moi : Ne t’inquiète pas frérot, je ne compte pas dire à tout le monde que je suis gay, je ne suis pas maso à ce point. Je ne dis rien et je pratique le judo, un point c’est tout !

Jea : Tant mieux, mais reste sur tes gardes !

Moi : Je n’ai pas envie d’être pris à partie par n’importe quel mec, je tiens à rester tranquille, neutre et seulement montrer que je peux pratiquer le judo.

Mam : C’est très bien comme ça. Jean, laisse ton frère prendre ses marques, je suis certaine qu’il fera doublement attention.

Moi : Merci Maman…. Merci Jean de penser à moi !

Pap : J’aime mieux ça. Jean tu sais ton frère sais plus que quiconque qu’il doit rester attentif et sur ses gardes, alors je lui fais confiance.

Jea : C’est pour toi Phil, tu sais que je tiens à toi et que je n’ai pas envie de savoir que tu as été pris à partie parce que tu es gay, c’est juste ça !

Moi : Merci Jean, t’es super comme frère.

Mam : Qui veut un peu de glace comme dessert ?

Tous : Moi… »

C’est avec soulagement que je mange ma glace. Je sais que Jean est inquiet pour moi. Je sais qu’il tient à moi et qu’il m’aime. Toute ma famille m’aime et moi aussi je les aime tant. Je sais que je vis dans une famille ouverte et aimante, mais je dois aussi pouvoir vivre sans être perpétuellement surveillé ou observé. J’en toucherai un mot à Ben pour avoir son avis, mais je pense qu’il sera d’accord avec moi, il faut que je parvienne à vivre dans notre société si intolérante vis-à-vis de ce qui n’est pas conventionnel, c’est le rejet des homosexuels, des gens de couleur, des marginaux, des filles-mères, etc. Dans quelle société vivons-nous ! Ce n’est pas pour ça que je n’en pense pas moins. Dans ma classe il y a deux africains, super sympas, trois juifs, deux musulmans et les autres, soit ils sont catholiques ou alors athées. Certains sont de très bons copains et pour moi c’est ça l’essentiel.

Je pense alors à Raphaël, je sais qu’il n’est pas très bien dans sa peau et il serait peut-être bien que je le rencontre pour le soutenir et probablement l’aider à aller de l’avant et lui donner l’occasion de dire ce qui le tracasse pour qu’il se libère. Je vais lui demander si nous pouvons nous voir ce mercredi après-midi. Je vais lui téléphoner, je me lève et je lui sonne.

Moi : « Allô Raphaël.

Rap : Bonjour Phil, merci de me contacter.

Moi : Comment vas-tu ?

Rap : Oh ça va doucement. Merci de m’avoir parlé dimanche !

Moi : Pas de soucis Raph, c’est normal ! Je te sonne, c’est pour savoir si je peux passer mercredi après-midi !

Rap : Pour moi c’est bon, mais après seize heures trente car avant ça je suis au club de badminton !

Moi : C’est super, je passe mercredi après seize heures trente alors !

Rap : Pas de problème. À mercredi.

Moi : Bonne soirée. »

Je suis content qu’il ait accepter ma visite. J’aurai l’occasion de lui parler et d’approfondir notre conversation de dimanche. La seule chose que j’espère c’est qu’il ne se ferme pas comme une huitre et qu’il ne me dise plus rien. Je verrai bien le moment venu, je serai très diplomate lors de notre rencontre.

J’explique à mes parents ce que je viens de faire. Ils semblent heureux de voir que je prends des initiatives comme celle-là pour soutenir mes amis et mes copains scouts. Nous parlons encore de choses et d’autres avec Jean qui est resté avec nous. J’aime bien de pouvoir ainsi discuter en famille de divers sujets qui intéressent pas mal de monde. Il va être temps que j’aille dormir. Je fais la bise à ma famille et je monte dans ma chambre. Je relis une dernière fois mon cours d’histoire.

Je passe à la salle de bain et je prends ma douche chaude mais pas trop, c’est plutôt tiède. Je suis sous le jet et j’entends frapper à la porte de la salle de bain. Je crie : « entre ». C’est Jean qui ouvre la porte. Il me demande s’il peut entrer, je lui dis bien sûr : oui ! Il est nu et il va se laver les dents. Je sais qu’il ira sous la douche après ce brossage très important avant d’aller dormir. Je termine de me rincer convenablement lorsque Jean entre sous la douche. Il me dit que l’eau n’est pas assez chaude et il augmente la partie d’eau chaude. Pour ma part je sors de la douche italienne et je m’essuie. M’étant déjà brossé les dents avant de me laver, je salue Jean et je sors de la salle d’eau pour aller dans ma chambre.

Je mets un disque des « Beatles » (Abbey Road). Je sais que quand la face « A » sera terminée que je vais éteindre et je vais me plonger dans les bras de Morphée. Durant l’écoute du disque, je repense à ma journée, aux cours et à mon travail scolaire terminé pour demain et pour jeudi. Puis c’est ce retour au club de judo. Les propos de Timothée concernant d’éventuels homophobes au sein du club. J’espère qu’ils ne vont pas découvrir que je suis « de la Jaquette » comme ils disent ! La face « A » est terminée, je coupe l’ampli et j’éteins la lumière.

Une fois dans le noir, je pense à Ben. Je me demande ce qu’il fait, à mon avis lui aussi va se coucher dans son lit. Je sens mon membre viril prendre de l’ampleur, il ne faut pas une minute pour qu’il soit dur comme du bois. Je me laisse aller et ma main prends ma colonne de chair et s’applique à effectuer des mouvements alternatifs sur toute sa longueur. J’aime prendre mon temps, mais pas trop quand même. Mes mouvements sont à la fois lents et puis plus rapide, je dose la montée de l’orgasme. Puis c’est au bout de quelques minutes que je jouis, heureux, rempli de bonheur en pensant à mon Ben d’amour. Je m’essuie avec un mouchoir en papier et je m’endors en songeant à mon amoureux.

Ma journée à l’école s’est très bien passée. Nous avons eu une interrogation en anglais, sur du vocabulaire relevé dans un article de journal. À midi, c’est le passage à la cantine qui a été l’occasion de discuter avec des élèves de première année, soit les plus jeunes du bahut. C’est courant que les élèves de dernière année s’occupent d’orienter les plus jeunes. Ils sont en sorte « parrains » d’un jeune, ce qui favorise l’intégration au niveau de l’école mais aussi de pouvoir se rendre compte, que les plus jeunes sont eux aussi parfois dotés d’un sens aigu de l’envie de progresser et d’être informés de ce qui se passe dans l’école à tout point de vue, que ce soit organisationnel, sportif, culturel ou autre !

J’ai donc mangé avec un jeune de 12 ans, un prénommé Patrice. Il a un frère, Michel, aussi élève dans l’école et qui est lui en quatrième, il a seize ans. Nous avons parlé d’un tas de choses, mais j’ai souvent dû répondre à ses questions assez pointues pour tout ce qui à trait aux activités culturelles de l’établissement, des sorties « théâtre » ou la soirée mensuelle de cinéma organisée au sein de l’école, du voyage culturel qui a lieu en mai, etc. Je me suis rendu compte qu’il était super intéressé par l’art en général et le théâtre en particulier. Il m’a dit qu’il voudrait faire du théâtre et qu’il avait envie d’être intégré dans la troupe des plus grands, car c’est son souhait le plus important : de jouer dans la « pièce ». Je lui assure alors que je vais demander aux responsables de la pièce de théâtre de fin d’année, si un rôle peut lui être attribué. Je sais que cela s’est déjà produit il y a quelques années.

Patrice semble très content d’avoir conversé avec moi et des infos que je lui ai communiquées. Puis il me regarde et me dit :

Pat : « Phil, tu ne m’as pas demandé pourquoi je t’avais choisi !

Moi : Effectivement, mais c’est ton choix, pas le mien. Je suis très content que tu m’aies choisi, tout comme j’aurais été content d’être choisi par n’importe qui d’autres parmi tes camarades de classe !

Pat : Je sais que tu vas avoir dix-huit ans et que tu es en rhétorique, mais c’est plus que ça pour moi !

Moi : Dois-je comprendre que tu m’as choisi dès le départ et que les autres élèves de ma classe t’importaient peu ?

Pat : Oui, c’est ça, je t’ai choisi d’emblée !

Moi : Merci, cela me fait plaisir, mais y-a-t-il une raison ?

Pat : C’est parce que tu es gay !

Moi : Heu … tu veux dire que c’est … parce que je suis gay !

Pat : Oui, tu as très bien entendu !

Moi : Mais qui t’a parlé de moi ?

Pat : C’est mon frère Michel !

Moi : C’est parce que toi aussi tu es …

Pat : Gay ! Oui, je pense que je suis homo.

Moi : OK, tu es gay. Mais les élèves de ta classe sont-ils au courant ?

Pat : Non bien sûr, je ne l’ai dit à personne. Mon frère Michel ne le sait pas non plus. Il m’a juste dit que tu étais un très chouette gars, que tu étais gay mais que tu savais l’assumer sans le montrer !

Moi : Eh bien, merde alors ! Tu veux quelque chose « de plus » de ma part, dans le sens, « défenseur », mentor « sentimental », ou je ne sais pas !

Pat : Je souhaite seulement pouvoir parler avec toi. Tu es tellement ouvert aux autres, enfin c’est que mon frère m’a dit, depuis quelques mois tu aides les autres. Je sais que tu es scout et que tu as sauvé un gars de ton équipe en montagne. Enfin c’est ce que j’ai entendu dire !

Moi : Je suis sidéré. Tu connais quelqu’un de mon unité scoute ?

Pat : Oui, mon cousin Jean-Christophe.

Moi : Ah oui, je vois qui c’est, il a quatorze ans, grand, cheveux brun mi-long, des yeux marrons, des points de rousseur sur le nez.

Pat : Oui, c’est lui. Il m’a parlé de ce qu’il avait entendu dire après les camps.

Moi : Je suis surpris, mais cela ne m’étonne pas. Merci de m’avoir dit que tu savais que j’étais gay. Puis, pour que tu sois tranquille, je te propose de tenir ton « secret » vis-à-vis de tes camarades de classe. Tu ne sais pas si l’un d’entre eux n’est pas homophobe, tu sais ce que c’est un homophobe ?

Pat : Oui je sais ce que c’est. On m’a dit aussi qui tu avais eu de soucis dans ton ancienne unité scoute.

Moi : Mince alors, tu sais beaucoup de choses sur moi !

Pat : Je suis désolé Phil, mais je veux être honnête avec toi.

Moi : Merci Patrice, c’est tout à ton honneur !

Pat : Pas de souci, ça reste entre nous. La seule chose que je souhaite c’est de pouvoir te parler de mes problèmes, de mes peurs, car mes parents ne savent rien, tout comme Michel.

Moi : Tu sais, je peux tenir un secret et je n’en parlerai à personne. Fais attention à toi et si quelqu’un t’embête parce que tu es gay, viens me trouver !

Pat : Merci Phil, je savais que j’avais trouvé un très bon « parrain » en te choisissant !

Moi : Merci de m’avoir choisi. Prends soin de toi !

Pat : Merci. À plus. »

J’étais, comment dire, « resté tout paf ». J’étais connu comme le gay de l’école mais aussi comme le super sauveur chez les scouts, un gars sûr et fidèle ! Ça donne à réfléchir. Je dois en parler avec Ben, je suis troublé et peut-être ému de savoir qu’un jeune gars de douze ans puisse ainsi se confier si facilement pour dire qu’il est gay. Je suis certain que j’aurai l’occasion de lui parler plus tard et de connaître ses motivations ! Je pourrais peut-être lui venir en aide.



Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 21-01-2022

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite.

Phil est constamment confronté à sa « différence » qui l’oblige à être sur ses gardes. Nous ne vivons pas dans un monde idéal où il n’y aurait aucun rejet des minorités. Il y a eu des améliorations par rapport aux années 1970, mais c’est un combat qui n’est pas terminé et qui ne le sera jamais.

Il existe certainement une intuition entre les gays qui leur permet de se reconnaître et de s’entraider, comme c’est  le cas avec Patrice, qui semble déjà sûr de son orientation sexuelle.

Je te souhaite déjà un très bon week-end.

Je t’embrasse.

Daniel