Heureusement qu'ils existent (gay ado) FINI - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : Heureusement qu'ils existent (gay ado) FINI (/showthread.php?tid=22) |
Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Philou0033 - 21-09-2020 Bonjour [member=102]Loverni[/member] ! J'ai lu toutes les nouvelles suites d'une traite! Je n'ai pas pu les lire avant aujourd’hui car j'ai besoin d'être "ouvert" à la lecture pour absorber le tout et vivre ce que je lis ! Superbes suites. D'abord le départ et les préparatifs pour Nico et Antoine. Puis le voyage jusqu’au chalet. L'arrivée de Marc-Antoine et Mathieu. La réaction des amis de Nico qui étaient prêts à lui mettre une belle baston! Quelle façon de se comporter de la part de Max. Il va dans la chambre de Nico, s'introduit dans le lit et fait une fellation à Nico qui pense que c'est Antoine! Max fini par avouer ce qui s'est passé, il ajoute qu'il ne sait plus où il en est, il est perdu. Il s'en veut à mort de son comportement! Antoine parle aussi avec Max et parvient ne pas le mettre un pojng dans le gueule. Antoine, suite à l’instance de Noémie, raconte ce qu'il a vécu en France. Le harcèlement subi à l'école. Noémie comprend donc qu'Antoine est le garçon qui rendra heureux son ami Nico. Antoine fait un crise panique. Tout lui revient à la figure. Les deux amoureux rentrent car Antoine ressent le besoin de rentrer chez lui. Ce qu'à vécu Antoine est extrêmement difficile à vivre dans le milieu scolaire. C'est une chose que je n'aurais pas voulu vivre! Nico est un être très altruiste, il pense aux autres avant de penser à lui. Pour lui l'amitié est quelque chose de vrai. Merci pour ces suites! Je t'embrasse! Philou Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 18-10-2020 CHAPITRE 35: **** Deux semaines ont passé de puis ce jour. Et je me pose la question de savoir si Antoine et moi c’est toujours d’actualité ! Je ne comprends pas ce qu’il se passe. Pourtant la dernière fois qu’on s’est vraiment parlé il m’a dit des mots qui m’ont vraiment touché. Et surtout quand je pense à cette dernière phrase “savoir que tu es là” je suis encore tellement ému; je pensais que c’était la confirmation de l’importance que j’avais à ses yeux… Et pourtant depuis ces mots si touchants il ne me parle quasiment plus. Il n’est même pas venu à la fête que j’organisais la semaine passée! Bien sûr il continue de suivre les cours au lycée mais pas systématiquement… Il vient une fois sur deux et quand il vient il ne me parle presque plus. Il se contente d’un “salut “ très bref et quelques autres phrases aussi basiques que ça. Il ne répond pas à mes questions ou s’il répond c’est pour me dire qu’il n’a rien à dire, il ne veut pas parler, c’est clair… Il a l’air totalement ailleurs. Et j’ai peur pour lui quand je vois ce changement face à moi qui a été aussi proche de lui. Depuis ces fêtes de noël il n’est plus du tout le même. J’ai peur qu’il ait des idées noires qui lui trottent dans la tête et je ne sais plus quoi faire. Aujourd’hui, 17 janvier, je suis décidé à aller plus loin pour renouer le contact. Même s’il ne m’invite plus à aller chez lui je décide de prendre mon courage à deux mains et de forcer sa porte, qu’il le veuille ou non. Me voilà devant sa maison, j’hésite encore à frapper mais la porte s’ouvre déjà, sa mère m’a vu venir. -mère: Salut Nicolas, tu viens voir Antoine je suppose ? -moi: Oui c’est ça. J’aimerais bien le voir parce que depuis quelques jours je le vois qu’au lycée, et encore quand il vient, mais son silence me fait très mal. -mère: Oui j’ai compris qu’il se passait quelque chose entre vous alors on essaye de lui parler avec son père mais c’est peine perdue. Il reste muet. -moi: je voudrais le voir, il est dans sa chambre ? -mère: Oui il est bien dans sa chambre mais je pense qu’il ne t’ouvrira pas… -moi: Mais pourquoi ? Vous savez quelque chose ? -mère: non, je ne sais rien mais ce que je sais c’est que depuis son retour de votre sortie de noël je ne reconnais pas mon fils… Il est différent et on n’a aucune explication, il ne dit rien du tout quand on essaye d’en savoir la raison. -moi: Bon je vais essayer de lui parler si vous m’autorisez à monter. -mère: mais bien sûr Nicolas vas y mais n,e te fais pas trop d’illusions … Je monte l’escalier et je me dirige vers la chambre d’Antoine. Je cogne… aucune réponse… je manipule la poignée mais… la porte est verrouillée. Je frappe et frappe encore… silence absolu de l’autre côté. -moi: Antoine je sais que tu es là, ouvre la porte stp. -Antoine: Laisse moi tranquille, je veux pas te parler. -moi: putain Antoine qu’est ce qui se passe ? Tu vas l’ouvrir cette porte, merde ? -Antoine : pourquoi je l’ouvrirais, je te demande de partir! -moi: Tu me dois bien ça non? Çà fait combien de jours que tu ne m’adresses pas la parole, et puis tu viens pas toujours au lycée .. alors je m’inquiète. Qu’est-ce qui se passe entre nous ? Pourquoi tu ne me dis rien ? On est supposé être ensemble non? -Antoine: je t’ai dit que je ne veux pas te parler! -Moi: Mais dis moi pourquoi? Je me pose tellement de questions… On s’aime non ? On a vécu de beaux moments tous les deux depuis qu’on se connait non? Et tu es même pas venu à ma fête l’autre jour. Silence, silence, silence… -moi: Antoine, j’en peux plus de ton silence. Je suis venu aujourd’hui pour qu’on puisse parler tous les deux. Je suis là pour toi et tu le sais. Enfin je vois la poignée bouger et la porte s’ouvrir. -Antoine: entre J’ai devant moi un Antoine que je ne reconnais pas. Il est l’ombre de lui-même… comme il a vite changé… Et sa chambre est dans un état indescriptible et l’odeur qui y règne m’agresse les narines. Il me montre un siège que je suis oblige de dégager de tout ce qui se trouve dessus avant de pouvoir m’asseoir. -moi: Bon maintenant que je suis là tu vas me parler oui? -Antoine: … Je sais pas -moi: alors j’attendrais le temps qu’il faudra, je veux savoir ce qu’il se passe entre nous. -Antoine: j’ai quelques problèmes personnels c’est tout. -moi: c’est tout ? mais ça doit être grave pour que tu te comportes comme ça. -Antoine: tu n’y es pour rien, tu n’es pas concerné. -moi: Ah bon ? alors pourquoi tu m’évites? Tu sais que je suis toujours là quand tu en as besoin, comme tu l’as été pour moi. Tu m’aimes encore Antoine? -Antoine: pour être honnête avec toi, en ce moment ce n’est pas important pour moi les sentiments. Ma tête est trop occupée par autre chose pour penser à toi. -moi: Mais est-ce que tu m’aimes toujours comme je t’aime, moi ? -Antoine: Pour toi et moi, oui je pense qu’on est toujours ensemble. Pour la question que tu viens de me poser, oui je t’aime mais je veux régler d’abord mes problèmes personnel … -moi: Mais dis moi au moins quels problèmes tu as? Ils sont si secrets que tu les gardes pour toi seul ? Tu crois pas que je pourrais t’aider ? Est-ce qu’ils ont un rapport avec ce qu’on a vécus au chalet? -Antoine: non c’est pas ça. Ce qui s’est passé au chalet c’était très beau, je ne fais plus de crises de paniques etc… Mais je veux pas te mêler à ce qui se passe en ce moment. -moi: alors ça a un lien avec ton passé en France, dans ton ancienne école? Tu peux au moins me dire si c’est ça ? -Antoine : Oui mais je ne t’en dirai pas plus. Ce sont mes problèmes. N’insiste pas stp. -moi: Ok, je respecte ta demande. Je n’insiste pas . Pour le moment je vais me contenter de ce que tu as réussis à me dire. Mais je veux que tu me promettes de faire appel à moi quand tu en auras besoin, d’accord? -Antoine: Oui merci, je le ferai si j’ai besoin de toi. Est-ce que tu peux partir maintenant, j’ai besoin de rester seul. -moi: Bien sûr puisque tu me le demandes. Je me lève et je m’approche de lui pour lui faire un bisou mais il me repousse si violemment que je tombe par terre. -moi: Voyons Antoine qu’est-ce qui t’arrive ? Tu m’as fait très mal. -Antoine: désolé, je ne voulais pas… Mais je ne veux pas de contact physique, pas tout de suite, je excuse vraiment, je ne me suis pas contrôlé. Je sors de chez lui en claquant la porte. J’accepte pas cette façon de me traiter. Même s’il a des problèmes il n’a pas à s’en prendre à moi comme il vient de le faire. Il m’a fait comprendre qu’en ce moment je ne compte pas pour lui… mais comment est-ce possible après tout ce que nous avons fait ensemble? Il va vraiment falloir que je sache un peu plus ce qui se passe si je veux l’aider, même s’il le refuse pour l’instant. Pendant ce temps, dans sa chambre, Antoine prends son téléphone et regarde ses messages une fois de plus . Il en a reçu des dizaines et la plupart pas très gentils. Ce sont les mêmes qui l’insultaient autrefois qui les lui envoient. Ils sont parvenus à retrouver son nouveau numéro de téléphone. Et il y a des messages de haine, d’insultes, de menaces… Tout cela lui rappelle d’horribles souvenirs. Il a l’impression qu’il sera toujours poursuivi par ce passé et ces gens qui l’ont traumatisés par leur attitude de rejet et d’agressivité. Il a vraiment peur que tout recommence ici. Et sis a vie est ruinée encore une fois, il ne veut plus s’afficher avec Nicolas pour lui épargner ce qu’il vit lui, à nouveau, au Québec ! Oui il l’aime Nicolas et plus que tout au monde et il ne veut pas lui faire subir la même situation. Et s’il lui dit pourquoi il se comporte comme cela avec lui, il n’est pas certain de se faire comprendre. Il décide de régler ce problème seul. Et s’il le faut il ira jusqu’au bout en le réglant pas la seule solution qui lui restera… Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 18-10-2020 CHAPITRE 36 : *** NICOLAS Toc Toc toc… Qui cogne à ma porte ce matin alors que je suis encore au lit? Ce n’est que mon frère mais il n’attend même pas que je l’ai autorisé à entrer et il se trouve tout de suite près de mon lit. -Oli: Qu’est-ce que tu fais encore dans ton lit ? Tui sais l’heure qu’il est ? -moi: Mais laisse moi dormir il est encore tôt! -Oli: Tôt ? Tu plaisantes ? Tu sais qu’il est 12 h 30? -moi: Quoi ? mais j’y crois pas tu me cherches toi! -Oli: Non regarde ton portable tu lis quoi ? -moi: Aïh! Tu as raison il est déjà l’après-midi! -Oli: Oui et le repas est prêt et les parents t’attendent pour manger avec eux. -moi: Ok, laisse moi 5 minutes et j’arrive. Oli sort de ma chambre et me laisse seul avec mes pensées, celles qui m’ont empêché de bien dormir cette nuit. Oui j’ai pensé à Antoine toute la nuit et son comportement me préoccupe tellement que j’en perd le sommeil. Je me lève rapidement, je m’habille et je fais un petit tour à la salle de bain pour me passer un peu d’eau sur le visage… pas le temps de prendre une douche, on m’attend. Et je descends pour retrouver la famille qui est déjà autour de la table. Je prends ma place à table et le repas commence normalement. Juste un petit reproche pour mon retard mais, bon, c’est un peu normal quand même. Je les ai fait attendre … Mais brusquement tout change, la conversation s’oriente sur Antoine, pourquoi, je n’ai pas bien compris… -maman: Nicolas, mon chéri, comment ça va avec Antoine, je trouve que vous vous voyez pas beaucoup en ce moment, en tout cas moins que d’habitude non? -moi: je sais pas… Je pense qu’il ne va pas très bien en ce moment… Je suis allé le voir hier mais il agit bizaremment. Il m’a dit des choses qu’il m’aurait jamais dites normalement… Il avait l’air stressé…- -maman: stressé tu dis ? Mais tu as pas réussi à lui faire dire pourquoi? -moi: Non il parle quasiment pas, il est absent lorsque je lui pose des question… Notre couple ne va pas bien en ce moment Mais… j’ai pas dis mon dernier mot. -père: C’est bien Je… -moi: stop. Ne dis rien! Je sais déjà ce que tu vas dire alors je veux pas entendre ces conneries! --père: Comment tu parles à ton père toi! Je suis chez moi ICI, si tu veux pas entendre ce que j’ai à dire tu as juste à partir. Comme vous le constatez la relation entre mon père et moi ne s’est pas vraiment améliorée… On s’évite la plupart du temps pour ne pas se dire des choses désagréables mais là je commençais à comprendre ce qu’il allait me dire et j’ai été un peu agressif… Je quitte la table et me dirige vers ma chambre. Oli me suit ; il doit vouloir me parler de ce qui vient de se passer. Je le laisse me suivre. -Oli: Qu’est-ce qui se passe avec Antoine, tu peux me le dire ? -moi: le problème c’est que je ne comprends rien. La seule chose que je sais c’est qu’hier il ne voulait pas me parler et que j’ai forc sa porte pour l’obliger à me dire quelque chose. Il m’a répondu qu’il avait pas la tête à penser à moi en ce moment et qu’il voulait que je le laisse. -Oli: C’est compliqué alors s’il ne te dit rien… Tu voudrais sortir avec Emma et moi pour te changer les idées ?Tu pourrais inviter Noémie et Antoine s’il veut venir. -moi: Ouais c’est une bonne idée. Je vais appeler d’abord Noé et ensuite Antoine… en espérant qu’il me réponde. J’appelle alors Noé qui accepte avec plaisir et qui me dit qu’elle a hâte de se joinder à nous.Mais elle se rend compte que le son de ma voisx est un peu different et elle me demande si tout va bien pour moi. Je reconnais bien mon amie qui comprend vite les choses… Il faut dire qu’on est amis depuis longtemps maintenant alors… Maintenant je fais le numéro d’Antoine et… je stresse un peu. Mais je me dis que dans le pire des cas il refusera et puis rien de plus. Ca sonne! Je stresse un peu plus, comme si c’était la première fois que je l’appelais de ma vie; je me retrouve vraiment con! Pourquoi j’ai si peur? Je comprends pas … -Antoine: Salut tu veux quoi ? -Moi: salut comment tu vas aujourd’hui? -Antoine : disons que ça pourrait aller beaucoup mieux. -moi: J’ai un moyen pour te faire changer les idées. On sort avec mon frère et sa blonde et Noé accepte aussi de venir… Je serais vraiment content que tu nous accompagne aussi, tu en penses quoi. -Antoine: non. -moi: Ecoute Antoine on va se faire quelque chose de bien sympa et on va vivre un bon moment tous les cinq… dis moi oui stp. -Antoine: mais j’ai pas envie c’est tout. -moi: Allez Toinou fais un effort. Même sit u as pas envie nous on voudrait partager un moment avec toi. Tu vas voir que tu passeras un moment à oublier ce qui te préoccupe. -Antoine: Tu insistes hein? Alors bon je vais essayer de venir mais si je me sens pas bien je retourne chez moi ok? -moi: bien sûr, c’est promis. Disons dans 1 heure au petit restau proche du skate park, là où on est déjà allé plusieurs fois? Antoine acquiesce par un simple bruit sans ajouter un seul mot et il raccroche . Je n’attendais pas de réponse positive de sa part alors je suis trop content d’avoir réussi à le faire accepter. Il a dit oui pour nous accompagner et pour moi c’est déjà une petite victoire. Oli voit le sourire sur mon visage -Oli: content pour toi ptit frère, prepares toi on part bientôt. -moi: Ok; Je suis prêt dans 10 minutes. Et une demie heure plus tard nous quittons la maison direction le petit café-restaurant que nous aimons bien. Je souhaite que celà change les idées de mon Antoine et qu’il retrouve le goût à notre relation Peut-être qu’il va enfin m’en dire un peu plus sur ce qu’il se passe depuis quelques jours… ANTOINE Je ne sais pas quoi faire… J’ai dit oui pour les accompagner mais ça ne me tente pas vraiment de sortir de chez moi en ce moment. Je sais qu’il faut que je fasse plus d’effort pour Nicolas parce que depuis quelques semaines je ne suis pas vraiment avec lui et j’aime pas cette situation… Je ne veux pas montrer que je suis avec lui parce que je veux pas qu’il souffre la même chose que moi. Mais je sais que je l’aime toujours autant et il doit se demander pourquoi je me comporte comme je le fais en ce moment. Je suis bien conscient que je dois lui montrer que mes sentiments n’ont pas changé vis à vis de lui mais c’est très compliqué… Quand il est passé hier j’ai été dur avec lui, je lui ai dit des choses que je voulais pas dire parce que je ne les pensais pas …Mais lui doit s’interroger sur mon attitude incompréhensible. Quand je pense que je l’ai même bousculé quand il a voulu me montrer sa tendresse. Il faut absolument que je me reprenne si je ne veux pas tout gâcher. Je suis certain que lui aussi il doit ressentir un grand vide après ce que je lui ai montré . Il a peut être déduit que je ne voulais plus être avec lui? Alors si je veux lui montrer que je tiens toujours à lui je dois accepter cette invitation et trouver le courage de lui dire certaines choses. Il doit savoir que je l’aime toujours autant mais que c’est très compliqué pour moi en ce moment. Je vais lui prouver que mes sentiments sont toujours les mêmes malgré les apparences. Mais là il faut que je me dépêche parce que toutes ces réflexions qui se bousculent dans ma tête m’ont fait oublier l’heure… DE RETOUR AVEC NICOLAS Nous arrivons au café avec mon frère et sa blonde… Ce café qui me rappelle de très mauvais souvenirs… quand j’ai annoncé à Noémie mon attirance pour les garçons puis la chicane qui s’en est suivie. Mais aussi Antoine qui s’est fait tabasser et les conséquences… Ah je vois que Noémie est déjà là, confortablement installée. Elle nous remarque très vite et nous fais signe de la rejoindre. Elle se lève et nous nous saluons; moi je la serre dans mes bras comme à chaque fois que j’ai besoin de lui faire comprendre que je ne vais pas bien et que j’ai besoin de lui parler pour avoir ses conseils… Par contre Antoine n’est pas dans le bar. J’espère qu’il s’agit simplement d’un petit retard. Je ne veux pas imaginer autre chose. Je me dis que pendant cette attente je vais en profiter pour échanger avec Noémiequi est toujours à mon écoute quand j’ai besoin de me confier et qui me donne toujours des conseils intelligents. Je lui explique ce qui se passe avec Antoine, son attitude incomprehensible d’hier, son geste violent vis à vis de moi mais aussi ma joie de savoir qu’il va nous rejoindre alors que je ne pensais pas qu’il accepterait! Tiens, en parlant de lui, il n’est toujours pas arrivé alors qu’on parle depuis plus d’un quart d’heure déjà. Je sens une petite angoisse me gagner. Et s’il ne venait pas finalement? Et s’il m’avait répondu oui simplement pour se débarrasser de moi et de mon insistance? Je décide quand même de lui envoyer un texto pour en savoir plus et m’assurer qu’il ne renonce pas… Mais je ne suis pas certain qu’il réponde… Heureusement je suis très vite rassuré car il me répond qu’il est en retard qu’il est désolé mais qu’il arrive vite. Je suis soulagé et pourtant mon angoisse ne me quitte pas parce que je me dis que la situation risque d’être un peu compliquée dans ce contexte. Quel va être son comportement avec moi et avec les autres? J’espère de tout mon coeur qu’il va se sentir mieux et qu’on va pouvoir passer un moment agréable autour d’un verre. Effectivement quelques minutes après il apparait et, à mon grand étonnement, il semble radieux ! Tout le contraire de ce que j’ai vu la dernière fois. Il est si beau quand il est comme ça, et je me dis que s’il n’était pas déjà avec moi je tomberais amoureux de lui simplement en le voyant! Il nous rejoint, il fait la bise à tous et vient s’asseoir à côté de moi. Je dirais même qu’il se colle tout contre moi et… j’en ai des frissons. J’adore ce contact qui me manquait tant. Jamais j’aurais imaginé revivre ça aujourd’hui et c’est génial! Et encore mieux : il s’approche de mon oreille et me glisse un “je t’aime” qui me rend fou de bonheur. Waouh! Je ne comprends pas ce changement radical mais j’en éprouve une immense joie. Je retrouve mon chéri aujourd’hui… Mais si cachait quelque chose ? Après quelques mots échangés par politesse il prend la parole et là encore ma surprise est totale! -Antoine: les amis ça vous dérange pas que je vous emprunte Nicolas pendant quelques instants? Je crois que nous avons besoin de parler seul à seul. -Oli: Bien sûr, on comprends que vous vous isoliez . On va rester un petit moment ici donc vous savez où nous retrouver! -Noémie: d’accord avec Oli ! prenez le temps que vous voulez, on est là pendant un bon moment encore puisqu’on veut passer la soirée ensemble. -moi: désolé tout le monde, mais nous revenons avec vous bien sûr. Et nous nous levons tous les deux pour prendre du temps ensemble, en souhaitant que tout se passe bien… Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 18-10-2020 CHAPITRE 36 Suite ***** Nous sortons tous les deux de ce restaurant/café et nous marchons un peu, en silence. Je sens que l’ambiance devient de plus en plus pesante, et je sais que ce qu’Antoine va me dire est important. Après tout il faut qu’il arrive à m’expliquer pourquoi cette attitude très distante vis à vis de moi depuis quelques jours… Nous arrivons dans un petit parc et nous avisons un banc prêt à nous accueillir. Ce silence est maintenant insupportable et je me sens mal à l’aise, mais c’est à lui de me dire ce qu’il se passe. -Antoine : Bon je sais pas comment commencer ce que je voudrais te dire… -moi: je voudrais vraiment que tu me dises ce qu’il se passe entre nous depuis notre retour du chalet. -Antoine: c’est vrai que j’agis bizarrement avec toi depuis quelques temps… -moi: bizarrement ? Mais c’est plus que ça… tu deviens indifférent et dure et… -Antoine: Oui tu as raison mais c’est qu’une apparence. Tu dois savoir qu’au début je voulais rien te dire et régler ce problème tout seul. -moi: pourquoi tout seul? Tu m’aimes plus, tu m’écartes de ta vie? -Antoine: Non ça n’a rien à voir, et c’est même le contraire! -moi: Je ne comprends rien à ce que tu me dis ! -Antoine: Alors oui je me suis éloigné de toi, oui je t’ai laissé à distance, je t’ai ignoré… mais quand j’ai vu que tu t’inquiétais pour moi quand tu es venu me voir j’ai eu beaucoup de peine. -moi: Il a fallu que je force ta porte pour que tu comprennes que j’étais pas bien? Tu pouvais pas imaginer que ton attitude me faisait très mal ? -Antoine: Et je m’en suis tellement voulu de t’avoir mal parlé alors que tu venais prendre de mes nouvelles. Je m’en excuse et je te demande pardon. Mais c’est très dur pour moi de te parler de ce qui me préoccupe. -moi: Bon, je comprends que tu as beaucoup de mal à m’en parler. Alors je vais simplement te demander si tu tiens toujours à moi et je ne t’obligerai pas à me donner des détails sur ton problème. Même si je préférerai comprendre pourquoi tu es comme ça avec moi en ce moment. -Antoine: C’est vrai tu as le droit de savoir. Je ne peux pas continuer de me comporter aussi mystérieusement avec toi. Pour commencer il faut que tu te rappelles l’histoire que je vous ai raconté à Noël. -moi: Oui l’histoire de ces moments super douloureux que tu as vécus en France, je ne peux pas oublier une histoire pareille! -Antoine: Eh bien un peu après notre retour à la maison j’ai commence à recevoir des messages plutôt méchants sur mon téléphone et ils venaient des personnes que je croyais avoir définitivement éloignées de mon environnement. Je ne leur répondais pas mais ça devenait de pire en pire. Et il me tend ton téléphone comme pour me confirmer qu’il n’inventait rien… -moi: Tu n’as pas à me montrer ça, je te crois sur parole … -Antoine: Je sais qu’ils sont à des milliers de kilomètres de moi mais ils m’ont dit qu’ils allaient trouver un moyen de ruiner ma vie ici et également celle de mon amoureux si j’en ai un… Tu sais qu’avec les réseaux sociaux c’est tellement facile de tout trouver maintenant… -moi: mais comment ils ont trouvé ton nouveau numéro de téléphone ? -Antoine : Ha ça …c’est une autre histoire… Ils ont tabassé le seul ami qui me reste là-bas pour lui arracher cette info… sérieux, je n’en reviens pas qu’ils soient allés jusque là juste pour moi! -moi: Et tu voulais pas m’en parler ? -Antoine: Non je ne voulais pas te mêler à cette histoire parce que c’est mon problème et que je ne voulais pas que tu en sois victime toi aussi. Mais depuis ta visite j’ai compris à quel point tu souffrais de mon silence… -moi: mais oui j’en souffre encore… Je pensais qu’on pouvait tout se dire tous les deux! -Antoine: et voilà pourquoi j’ai pris conscience que tu ne méritais pas ça, d’être mis à l’écart après tout ce qu’on a vécu ensemble… Je ne devais pas penser qu’à moi. -moi: Je suis content de voir que tu retrouves la raison…tu es mon amoureux et tu ne dois pas avoir de secret pour moi… -Antoine: Tu sais Nicolas, tu m’as sûrement sauvé…. Si je ne t’avais pas dans ma vie je crois que je n’aurais pas supporté de vivre ce que je vis une nouvelle fois. -moi: Mais comment je dois te le dire ? On est trop proches tous les deux pour que je ne t’accompagne pas dans tes épreuves. Je sais que tu ferais la même chose pour moi. On doit être là pour s’aider mutuellement à supporter les choses dures à vivre non ? -Antoine: Oui, je sais que tu as raison. Mais s’ils réussissent à joindre quelqu’un ici pour nous pourrir la vie on va faire quoi? -moi: Qu’est-ce que tu fais des amis qui sont là pour nous accompagner aussi. Peu importe ce qu’il se passe, on va pouvoir leur faire confiance. Et puis je pense à une solution mais… je ne suis pas sûr que tu aimerais l’entendre. -Antoine : allez… dis moi ce que à quoi tu penses, je suis prêt à tout… -moi: t’es certain ? -Antoine: Mais oui vas-y parce que tu commences à me stresser… -moi: Ok, ça fait depuis les vacances que j’y pense; j’avais prévu de t’en parler après le chalet mais il y eu ce … problème. Mai avant tout je dois être sûr d’une chose : tu m’aimes toujours autant ? -Antoine: Oui, je t’ai toujours aimé et même ces derniers temps, tu dois me croire! Je t’aime tellement mon chéri. -moi: alors voilà ce que je propose. Je crois qu’on peut les prendre de court, ma solution est de montrer à tout le monde notre relation, que tous ceux qui nous voient comprennent que nous sommes amoureux l’un de l’autre tout simplement. Alors oui, je sais qu’après ça notre vie va changer complètement…Il y en aura qui nous insulteront, nous montreront du doigt, nous tourneront en ridicule, nous frapperont peut-être même ? Mais on ne se cachera plus et nous profiterons aussi des bons côtés , ceux qu’offrent la liberté de vivre comme on en a envie. On pourra s’embrasser, nous tenir par la main sans se cacher; et puis il n’y a pas que des homophobes autour de nous… on va découvrir des personnes qui nous soutiendront et nous encourageront. Tu en penses quoi ? C’est une suggestion et tu n’es pas obligé d’être d’accord. -Antoine: Tu es sûr d’être prêt à te dévoiler en public ? -moi: si tu l’es aussi je te réponds oui. -Antoine: alors on va y penser sérieusement on en reparlera très vite. Je t’aime mon amour, je sais que tes sentiments sont sincères … et que tu as autant envie que moi qu’on montre notre amour aux autres. Après cet échange nous réalisons que le froid devient plus vif et qu’il est temps de rejoindre nos amis, en espérant qu’ils soient toujours là-bas ! Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 18-10-2020 CHAPITRE 37 ***** Nous nous retrouvons face à un dilemme après la proposition que j’ai soumise à Antoine. Est-ce que nous décidons de le faire ou non ? J’ai dit à Antoine la solution à laquelle je pense mais depuis ce moment je ne suis plus sûr que ce soit une bonne idée. Je laisse la décision à mon chéri qui va y réfléchir et sa réponse sera la meilleure pour notre couple, je lui fais confiance. Tout occupés par nos pensées nous marchons un moment pour revenir au restaurant et nous y revoilà après plus d’une heure d’absence ! Les amis ont dû nous trouver bien long à revenir … mais ils savent aussi que nous avions beaucoup de choses à nous dire! Nous entrons et nous sommes rassurés, ils sont toujours là, en pleine conversation. Ils rient et ils ne s’aperçoivent même pas que nous sommes revenus. -moi: Salut gang, désolé si cela a été long. -Oli: c’est pas grave! On n’a pas vu le temps passer. Vous avez fait quoi pendant ce moment ? -Antoine: On a parlé de moi, de nous, de tout ce qui est important pour nous deux… -Noé: Et… est-ce que tout est réglé ? -Moi: Oui, on peut dire ça. Il y a simplement une petite chose qui n’est pas tout à fait réglée mais nous allons nous donner le temps d’y réfléchir avant de prendre une décision. -Mathieu : et c’est quoi … si c’est pas indiscret ? On peut en savoir plus ? -Oli: Oui, Mathieu a raison, vous nous donnez envie de savoir ce qui bloque encore. -Antoine: Bon, Nicolas a encore trop parlé… Je pense que vous allez pas nous lâcher tant que vous ne saurez pas de quoi il s’agit? Tu en penses quoi Nicolas? -moi: comme tu veux! Je te laisse leur dire si tu veux. -Antoine: Bon, alors premièrement vous savez que j’ai eu quelques problèmes avec le gang de mon ancienne école, là où j’habitais avant de venir ici… Eh bien… il se trouve qu’ils m’ont retrouvé et qu’ils ont recommencé à m’insulter et à me menacer. Cela m’a rappelé des souvenirs si terribles que je ne voulais plus voir Nicolas. Ils ont menacé de ruiner ma vie et celle de mon chéri s’ils apprennent que j’en ai un. -Oli: Sérieux! Mais comment ils ont fait pour te retrouver puisque tu es maintenant de l’autre côté du monde? Et ensuite comment ils pourraient s’y prendre pour mettre à exécution leurs menaces puisqu’ils sont à des milliers de km ? Alors Antoine leur raconte en détail tout ce qu’il m’a déjà dit pendant notre échange de tout à l’heure. Il donne les détails, tout ce qui va leur permettre de comprendre la situation. -Noé: Et quelle est la solution que vous proposez ? -moi: C’est là que le problème se pose. J’ai pensé à une solution mais elle est radicale et difficile à accepter alors on a besoin de temps pour prendre une décision définitive. -Oli: Et alors c’est quoi cette solution, frérot ? On peut savoir ? -moi: vas-y Antoine, parle leur. -Antoine: Bah … c’est très simple finalement… -Oli: Si c’est si simple pourquoi vous dites qu’il vous faut du temps pour la prendre? -Antoine: Oui la solution est simple mais pas sans conséquences… En fait il suffirait de se dévoiler, de faire notre coming out devant les autres et ne plus nous cacher. Et comme ça on prendrait de cours ceux qui me menacent. -Noé: Tu dis que c’est “juste” que vous pensez vous dévoiler… Mais vous vous rendez compte de ce que ça représente réellement? Ca peut être énorme de conséquence non? -moi: Je pense qu’Antoine blaguait en disant les choses comme ça. Il sait très bien que cela va être compliqué et que ça va impliquer beaucoup de choses pour nous deux. -Oli: Bon, et vous vous donnez combien de temps pour prendre une décision? -Antoine: C’est Nicolas qui m’a proposé cette solution donc lui il est prêt à aller jusqu’au bout et à subir les conséquences éventuelles. Alors c’est moi qui vais réfléchir sérieusement maintenant pour prendre la décision finale. Il faut pas faire ça sur un coup de tête parce que je sais ce que peut-être on va être obligé de vivre après. Je me donne jusqu’à dimanche ou plus s’il le faut… -Oli: Je suis tellement étonné que mon frère t’ai proposé cette solution lui qui d’habitude est si timide! Alors je pense que s’il l’a fait c’est qu’il t’aime beaucoup et qu’il est prêt à te le prouver! -moi: Tu as tout compris Oli. Ça fait longtemps que j’y pense et j’avais décidé de lui en parler au retour des vacances mais… il y a eu ce petit problème entre nous. Et finalement ce moment difficile qu’on vient de vivre m’a permit de prendre ma décision avec détermination. Maintenant je le laisse réfléchir pour qu’il prenne la décision finale, je lui fais confiance. Après cette discussion nous restons encore dans ce restaurant tout en continuant à parler sur tous les sujets qui nous viennent à l’esprit… Et la soirée se termine très tard! Après ce bon moment à échanger entre nous et à parler un peu de tout, il est temps de se séparer. Et je dois l'avouer, je suis assez impatient d'être seul avec mon Antoine que j'ai enfin retrouvé... Et vous savez quoi ? Il m'a proposé de dormir chez lui ce soir ! Je suis super heureux de cette perspective. Il y a combien de temps que ça n'était pas arrivé ? Beaucoup trop en tout cas. Et je vivais très mal cette séparation que je ne comprenais pas... Mais après notre longue discussion de tout à l'heure je sais mieux les raisons de son attitude et de son profond malaise. Je ne pouvais pas croire qu'il renonçait à moi définitivement. On a été trop intimes tous les deux, on est passé par des moments super difficiles à gérer mais on y est arrivés. Alors ce soir c'est le départ de quelque chose d'autre, j'en suis sûr, mais basé sur notre relation très forte vécue avant cet événement qui a failli tout bouleverser. Et je suis convaincu que tout va rentrer dans l'ordre et que cette nuit... on va tout oublier, dans les bras l'un de l'autre. Je suis déjà trop excité de ce qu'on va partager ensemble, mon amour et moi. -moi: Oli tu diras à maman que je vais dormir chez Antoine cette nuit. Oli: ok, je vais le dire aux parents, tu peux partir tranquille! Tu sais frérot que je t'aime alors fais attention à toi... Mais je sais que tu es bien accompagné ce soir! -moi: Moi aussi je t'aime Oli mais...pourquoi tu me dis ça, là, maintenant? -Oli: je sais pas, je voulais te le dire maintenant c'est tout. Et tu le sais, tu peux toujours compter sur moi. Je m'approche de mon grand frère préféré (en même temps c'est mon seul frère !!!!) et je vais le serrer dans mes bras. Quand je suis collé à lui je ressens toujours le fort lien qui nous unit, je me sens plus fort, comme s'il me transmettait sa force pour affronter le quotidien et sa dure réalité. -moi: J'aime quand tu me dis ça, et ça me fait toujours très plaisir mais c'est un peu bizarre que tu me le dises ici, ce soir. Mais je te le dis moi aussi, je serais toujours ton frère qui t'admire et qui reste proche de toi quoiqu'il arrive. Nous partons chacun de notre côté, moi avec Antoine, et Oli, Mathieu et Noémie ensemble. -Antoine : tu sais, Nicolas, tu es vraiment chanceux d'avoir un frère comme le tien... J'aurais tellement aimé en avoir un comme ça! -moi: C'est vrai, c'est le meilleur frère qu'on puisse avoir . Il y a des frères ennemis dans certaines familles, moi j'ai la chance de partager une relation forte avec le mien, une relation protectrice, une relation de dépendance forte, mais... pourtant tu vois, ça m'a fait drôle qu'il me dise ce qu'il a dit comme ça, devant tout le monde. C'est la première fois. Je pense que que lorsque je le reverrai je lui reparlerai seul à seul, j'ai besoin de savoir ce qui l'a poussé à se comporter comme il l'a fait ce soir. -Antoine: Si tu préfères en parler ce soir avec lui tu peux retourner chez toi, je comprendrais... -moi: Quoi? Pas question! Ce soir je suis avec toi et c'est pas mon intention de te laisser seul. Je veux qu'on reste ensemble. Tu es sûr que tu en as envie toi aussi? -Antoine: Oh oui je le veux vraiment, tu peux me croire! OLIVIER : Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit ça, et devant tout le monde en plus. Il n'a pas dû tout comprendre... Mais j'en ai ressenti le besoin, c'est inexplicable... quoique si je réfléchis un peu je peux arriver à comprendre ce qui se passe en moi. Je trouve que mon “petit” frère grandit vite... Et il a vécut tant de choses avec Antoine, en si peu de temps, et des choses pas faciles... et certains événements m'ont bouleversé et j'ai partagé sa souffrance. J'ai essayé de cacher ce que je ressentais parce que mon rôle c'est d'être fort devant lui pour qu'il puisse s'appuyer sur moi à chaque fois qu'il en a besoin. Bien sûr je comprends qu'il a de moins en moins besoin de moi désormais. Je le vois de plus en plus rarement, j'ai parfois l'impression qu'on ne partage plus tout à fait la même complicité, que notre relation change beaucoup... C'est bien, évidemment, que le petit oiseau quitte son nid mais cela me fait un peu peur. J'ai peur qu'il n'ait plus besoin de moi, qu'il parte et qu'il m'oublie un peu. Mais qu'est-ce qui me prend ? Je ne vais pas jouer le rôle du père possessif (d'un vrai père je précise, pas comme celui qui est le nôtre et qui rejette son fils de façon brutale et ignoble). je ne suis que son frère après tout, il faut que je mette bien ça dans ma tête; oui mais un frère qui lui est très attaché, et qui a envie de le protéger dans cette situation difficile qui s'annonce et qui risque de lui faire beaucoup de mal. Finalement je réalise que mon frère compte énormément pour moi! Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 18-10-2020 CHAPITRE 37 Suite : ***** Nous sommes maintenant arrivés. Une fois entrés dans la maison, la mère d'Antoine nous accueille avec un plaisir évident. Elle a attendu le retour de son fils avant d'aller se coucher et elle manifeste sa joie de le voir accompagné... Elle se rend compte qu'il va mieux ce soir. Plus j'apprends à la connaitre et plus je l'aime sa mère... Finalement tous les deux nous avons des mères exceptionnelles. Puis nous montons dans la chambre, je m'installe sur le lit mais je me sens un peu mal à l'aise, comme une forme de timidité qui me gagnerait. Il y quand même un bon bout de temps qu'on ne s'est pas retrouvé dans cette situation, seuls dans la même chambre. C'est sans doute ça qui me bloque un peu. Antoine commence à se déshabiller devant moi sans se rendre compte que je suis un peu gêné. -moi: Tu fais quoi ? -Antoine: Ben, je vais prendre ma douche...Tu viens avec moi? -moi: j'aimerais bien mais je n'ai aucun vêtement de rechange. -Antoine: alors pour ça tu refuses de m'accompagner sous la douche? Mais même sans rechange tu allais te doucher ce soir quand même ? -moi: euh oui … mais remettre les mêmes vêtements je suis pas habitué et c'est pas cool. -Antoine: Mais c'est quoi ce que tu me dis? Dans tous les cas c'est mieux de prendre une douche avant de se coucher non? Et puis rappelles toi que tu as des sous-vêtements à toi ici...Pourquoi tu es distant comme ça, qu'est ce qu'il t'arrive, tu veux pas qu'on passe un moment ensemble sous la douche?... attends je vais te retrouver des boxers à toi... Et pendant qu'il cherche dans son désordre je me déshabille et me retrouve avec mon seul boxer comme vêtement et à partir de ce moment là je sens mon impatience grandir... Je suis tout excité de partager avec lui ce moment super sensuel qui s'annonce. Et d'ailleurs ça se remarque très vite puisqu' Antoine ne peut s'empêcher de sourire. -Antoine Je te fais autant d'effet mon chéri? Et je ne suis qu'en boxer alors qu'est-ce que ça sera quand je me collerai nu contre ton corps? Ce soir tu vas exploser d'excitation, tu es prêt? -moi: je suis doublement prêt ! Prêt à te suivre et prêt à exploser si tu me fais languir... Alors tu le retrouve ce boxer que tu cachais chez toi? -Antoine: je ne cachais rien, j'ai assez de sous pour me payer les miens et pas te voler les tiens. D'ailleurs les miens sont plus sympas au fait ! Et il part dans un grand éclat de rire qui me rend fou de bonheur... Je retrouve enfin mon chéri comme je l'aime. Mes craintes s'envolent tout d'un coup. La salle de bain est libre, la mère d'Antoine doit être couchée à présent, alors nous y entrons sans faire de bruit et refermons la porte. Aussitôt nous enlevons très rapidement le bout de tissus qui nous restait sur le corps et nous entrons dans la douche...pour nous laver. Nous laver seulement? Hum pas sûr que ça nous suffise! Voilà longtemps que je n'ai pas eu le bonheur de sentir le corps de mon chéri aussi proche de moi. Très vite je ne peux m'empêcher de le faire pivoter pour pouvoir me coller contre son ventre et sentir son sexe contre le mien. Quasiment immédiatement son sexe se raidit et le mien fait de même. Je plaque mes mains sur ses fesses pour presser son corps complètement contre mon corps. Je me frotte à lui, j'ai besoin de sentir sa peau contre la mienne, j'ai besoin de cette excitation qui monte sans que nos mains interviennent. Puis je ne peux plus résister, j'empoigne son sexe magnifique dans une main pendant que l'autre carresse ou plutôt maltraite ses fesses en les malaxant, en les pétrissant vigoureusement. Je sais qu'il aime ça, et je prends un plaisir très fort à le satisfaire parce que je partage son excitation qui redouble d'intensité. Il gémit, me murmure des mots d'amour, il me dit combien je lui ai manqué et combien il ne veut pas me perdre... Il s'empare alors de ma bouche et m'embrasse avec une frénésie qui me fait perdre pieds... Je vacille sous la douche, il me serre de toutes ses forces, me donne une nouvelle énergie par ce contact si vigoureux. L'eau coule depuis un long moment déjà. Je sens que je dois accélérer ce moment pour ne pas alerter ses parents qui dorment dans la chambre toute proche. Alors je commence à faire des vas et viens sur son sexe avec ma main qui s'active avec délectation. Son membre est animé de mouvements qui témoignent de la tension que je lui imprime. Mon excitation aussi atteint un sommet, nous vivons au rythme l'un de l'autre parce que lui aussi s'est emparé de mon sexe et accomplit les mêmes gestes pour le rendre incontrôlable. Et... très vite je me sens impuissant à résister et je lâche trois longs jets de sperme sur le corps de mon chéri qui s'écarte légèrement pour que l'eau efface cette trace avant de m'étreindre longuement. Je ne veux pas le laisser dans cette situation alors je décide de me mettre à genoux devant lui et d'engloutir son membre que je vais savourer comme j'aime tant le faire. Il y a longtemps que je n'avais pas ressenti cette sensation géniale d'avoir quelque chose d'aussi volumineux dans ma bouche. Ma langue s'acharne à lui donner du plaisir à chacun des mouvements de ma bouche. Il reste passif, je fais tout par mes vas et viens de plus en plus rapides. J'entends son souffle s'accélérer, ses halètements sont le signe qu'il va bientôt jouir et c'est ce que j'attends avec impatience maintenant. -Antoine: Hmmmmmm! Nico c'est trop bon, continue comme ça. Je ne peux pas lui répondre, ma bouche est pleine, ma langue s'active , mes mains le caressent... c'est ça ma réponse! -Antoine: Je vais jouiiir... je viens.... Hmmm... Et enfin je reçois plusieurs jets de sperme dans le fond de ma gorge que j'avale sans retenue, goulûment... j'aime tellement ça, jamais je n'ai été dégoûté par le sperme de mon chéri, pour moi c'est le témoignage de mon amour total. Et aujourd'hui c'est une apothéose après ces longs jours de frustration. Nous restons un moment sans parler, nous savourons ce contact retrouvé, cette intimité totale entre nous. Puis enfin la douche qui va nous permettre de retrouver le lit que nous allons partager cette nuit. Après nous être essuyés chacun met son boxer que nous retirons une fois parvenu dans la chambre pour dormir nus, bien collés l'un à l'autre après nous être embrassés pour nous souhaiter une nuit de repos magnifique après ces moments magiques entre nous. Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 18-10-2020 CHAPITRE 38 : ******* Le lendemain je me réveille avant Antoine, comme à mon habitude. Mais cela ne me dérange pas car j'adore le voir dormir...mais ça vous le savez déjà ! Il est si beau mon amour que même dans son sommeil il me donne du plaisir à simplement le regarder. Tout en gardant mon regard posé sur lui je pense à ce qui s'est passé depuis que je le connais.Je me rends compte que ma vie a changé du tout au tout, en bien mais aussi parfois en moins bien. Cette rencontre m'apporte beaucoup de bonheur et je sais que j'ai trouvé en Antoine quelqu'un sur qui je peux compter, quelqu'un que je peux aussi aimer autant qu'il m'aime, et ça c'est le summum du bonheur. Après quelques dizaines de minutes je m'extirpe du lit parce que j'entends du bruit en bas. Je décide d'aller voir qui est réveillé. Je me trouve alors en présence du père d'Antoine avec qui je n'ai jamais encore vraiment parlé depuis que je sors avec son fils. Il n'est pas seul puisque un petit garçon est a côté de lui, le petit frère de mon chéri que je vois pour la deuxième fois seulement. Dès qu'il me voit il vient se jeter dans mes bras comme si je lui étais très familier. -petit frère: Salut Nico (et il accompagne ses mots d'un immense sourire) Je craque complètement avec un tel accueil. Je trouve très beau les enfants de cet âge mais là... je ne peux pas résister tellement il me montre qu'il m'adopte chaleureusement. -moi: Comme ça tu connais mon nom? -petit frère: ouiiii! Tu sais, Toinou il nous parle souvent de toi. Ca me fait un drôle d'effet d'entendre ce diminutif... -moi: et toi c'est quoi ton prénom? -petit frère : Papa, papa... -père d'Antoine: Oui mon chéri ? -petit frère : Est-ce que je peux lui dire mon prénom? -père : t'es bien drôle toi aujourd'hui! Bien sûr que tu peux lui dire ton prénom! -petit frère : Nico, papa veut bien que je te dise mon prénom, je m'appelle Mathis. -moi: ah! Mais tu sais que c'est un beau prénom! Mathis me lâche et je peux m'asseoir devant la table de la cuisine. -père: salut Nicolas, comment vas tu ? Tu as passé une bonne nuite? -moi: très bien et vous? On vous a pas dérangé hier soir? -père: je vais très bien merci, mais tu peux me tutoyer si tu veux... Et non je n'ai pas été gêne hier soir, ne t'inquiètes pas. -moi: ah tant mieux parce que je crois qu'on a été un peu bruyant. -père: tu veux quoi pour ton petit déjeuner, il y a le choix. -moi: je prendrais bien un café noir, merci. -père : ok, ça marche je te prépare ça. Au fait Nicolas j'aurais un service à te demander. -moi: oui, bien sûr allez euh... vas-y, si je peux ce sera sans hésiter... -père: voilà, je suis un peu pressé ce matin, je dois aller travailler et tu es le seul à être réveillé. Est-ce que tu acceptes de garder Mathis jusqu'à ce que son frère ou sa mère se lève? -moi: Bien sûr que je peux faire ça! -père: merci ça m'arrange vraiment. Tiens voilà ton café, moi je vais y aller. Il fait un gros bisou à son fils et quitte la maison me laissant seul avec ce petit garçon adorable. -moi: Maintenant nous sommes seuls tous les deux Mathis, tu veux faire quoi? -Mathis: Mmmmm... je sais pas … alors pour commencer suis moi. Je l'écoute et après avoir avalé mon café je le suis. On ne va pas bien loin... peut-être 5 mètres ? Et nous voilà devant le canapé sur lequel je m’assoies et le petit bonhomme vient se coller à moi avec la télécommande entre les mains qu'il me confie pour que je choisisse un programme. Je mets une chaîne pour enfants. -Mathis: alors c'est toi le copain de mon frère? -moi: heuuu... oui c'est moi. -Mathis: comment tu le trouves mon frère? Mon grand frère il est génial et il est toujours gentil avec moi tu sais. -moi: Antoine c'est le meilleur (je lui dis ça avec un grand sourire). -Mathis: c'est vrai tu as raison Nico... et toi tu es gentil? -moi: je pense que oui mais tu pourras lui demander. -Mathis: Moi je te trouve très gentil. -moi: merci, mais toi aussi tu sais tu es un grand garçon très gentil. Et tiens, je vois Antoine arriver, l'air encore endormi -Antoine: Je vois que tu as fais connaissance avec mon petit frère. Il a pas été désagréable avec toi? Mathis se jette dans les bras de son frère et lui dit sur un ton de reproche “Toinou, tu le sais que je suis jamais désagréable!” et il embrasse son frère avec une affection tellement visible que j'en suis ému. -Antoine : vous avez mangé? -moi: moi pas encore mais pour Mathis je sais pas. -Antoine : Quoi ? Tu t'es pas occupé de mon petit frère? Indigne personnage ! -Mathis: Pourquoi tu lui dis ça, il est gentil ton copain! -Antoine: mais je plaisante frérot, je sais qu'il est gentil Nicolas, et c'est pour ça que je l'aime beaucoup. Bon alors tu as mangé Mathis? -Mathis: Non pas encore, je t'attendais. -Antoine: Et c'est quoi ce bol de céréales sur la table? -Mathis: je les aime pas et papa me les a quand même donné. -Antoine: tu devrais être moins difficile tu sais. -Mathis: Mais je les aime vraiment pas …. -Antoine: Bon ça va... je vais préparer quelque chose pour nous trois alors. Et il nous demande de rester assis pendant qu'il se dirige vers la cuisine. Je lui propose mon aide mais il refuse et me propose plutôt de m'occuper de Mathis qui, lui, est ravi d'avoir un nouvel ami pour lui tout seul pendant quelques minutes. -Antoine: C'est terminé, vous pouvez venir. Waouuu! Il nous a préparé une omelette avec des légumes qui est magnifique. Et je ne peux m'empêcher de lui dire que j'admire son talent de cuisinier... -Antoine: et tu ne sais pas tout sur moi... J'ai beaucoup de choses à te montrer... tu as rencontré le meilleur chéri que tu pouvais rencontrer... -moi: hum... n'exagère pas non plus parce que je peux dire la même chose de moi... -Antoine: si je comprends bien , nous avons fait la rencontre du siècle, nous! Nous commençons à manger et la mère d'Antoine nous rejoint. -Antoine: salut maman, tout va bien ? -mère: Oui très bien et vous ? C'est un oui unanime qu'elle obtient comme réponse. Nous terminons ce petit déjeuner et laissons mère et fils seul alors que nous allons rejoindre la chambre. -Antoine: Je voulais te parler de quelque chose que j'ai oublié de te dire hier. -moi: et c'est quoi? -Antoine: Tu sais quand on s'est fait agresser par le gang d'Alexandre, les policiers m'ont demandé si je voulais porter plainte et sur le moment j'ai répondu oui... -moi: Oui je m'en rappelle et... -Antoine: eh bien cette semaine la police m'a contacté pour me dire qu'ils allaient commencer les démarches pour la plainte. -moi: je comprends, c'est normal, où est le problème? -Antoine: je leur ai demandé de laisser tomber. -moi: Mais pourquoi ? -Antoine: Finalement je préfère, ça fait un moment déjà, et Alex est devenu beaucoup plus tranquille depuis... -moi: je comprends mais tu as bien réfléchi? Et nous continuons notre conversation pendant un long moment sur différents sujets... Mais l'heure de rentrer chez moi arrive, je me suis promis de parler rapidement avec mon frère. J'ai besoin d'avoir une explication sur ce qu'il a dit hier devant tout le monde... ça me trotte dans la tête... je suis intrigué et je veux qu'il s'explique sur ce comportement... Et je dois aussi laisser Antoine réfléchir de son côté sur la décision de nous montrer en public ou pas pour essayer de vivre peut-être plus sereinement... quoique ça reste à voir ! Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 18-10-2020 CHAPITRE 39 : ***** Je me retrouve quasiment seul dans les rues de mon quartier et je prends mon temps pour parcourir les quelques dernières centaines de mètres. Je remarque les maisons toujours décorées des lumières et des décorations de noël alors que la fête est passée depuis quelques jours maintenant. Ah mais tiens, voilà un peu de vie ici, au détour de cette rue, des enfants s'amusent dans la neige et ils paraissent si heureux. Parfois je pense que j'aimerai revenir à l'âge de l'insouciance, quand tout était plus simple et plus facile. Je sais ce que vous allez me dire : ton enfance n'est pas si loin Nicolas... et déjà tu la regrettes ? Je me rends compte que je m'émerveille un peu de tout et je ralentis souvent pour apprécier ces images, et au final le trajet qui est supposé prendre à peine plus d'un quart d'heure m'aura demandé 3 fois plus de temps pour le parcourir... Pour tout dire je crois aussi que je prends du temps car, même si j'ai envie de parler à mon frère, je ne sais pas comment je vais aborder le sujet. Mais je me dis aussi que je dois rester aussi naturel que d'habitude, je dois lui parler avec mon coeur et sans filtre. Je veux insister sur le fait que je l'aime beaucoup mon grand frère même si je sais très bien qu'il en est conscient depuis longtemps. Nous sommes tellement proches l'un de l'autre et ce lien entre nous est très fort. Je me retrouve enfin devant la porte de ma maison, je prends une grande respiration (oui je suis quand même stressé depuis un certain temps quand je sais que mon père est là, et aujourd'hui s'ajoute le fait que je veux cette discussion avec Oli). J'entre, je quitte mes vêtement chauds et je monte sans rencontrer personne, direction la chambre de mon frère. Toc toc toc... -Oli: c'est qui? -moi: c'est moi, Nico -Oli: entre et je m'exécute sans attendre... je suis étonné qu'il soit seul -Oli: Oui je suis seul parce qu'Emma est partie tôt ce matin -moi: je voulais te dire... je sais pas comment ... mais je t'ai trouvé un peu bizarre hier soir... -Oli: bizarre ? Comment ça, explique toi! -moi: eh ben... quand tu as dit devant tout le monde que tu m'aimais, et que ... je devais faire attention à moi. C'est pas que j'ai pas aimé, mais … c'est pas ton habitude de me dire ça de cette façon...en public... alors je me dis qu'il y a peut-être une raison que j'ignore, tu as besoin de me parler peut-être? Tu sais Oli, même si je suis moins souvent ici tu seras toujours mon frère, celui avec qui j'ai besoin de me confier et qui m'écoute et me conseille, mon confident en quelque sorte... -Oli: Ca je le sais mon frère! Mais par contre je ne sais pas vraiment ce qui m'a prit hier, ça a été plus fort que moi. J'ai éprouvé le besoin de te parler comme je l'ai fait mais je n'ai pas d'explication précise. Ce que je peux dire c'est que je trouve que tu grandis très vite surtout depuis que tu es avec Antoine. -moi: je grandis très vite ? -Oli: je veux dire plutôt que tu muris plus vite. Mais ce n'est absolument pas un reproche, je sais tout ce que tu as vécu ces derniers temps alors c'est normal que tu gagnes en mâturité devant ces situations difficiles et douloureuses.Mais j'ai peur... -moi: quoi ? Tu as peur de quoi ? Je ne suis pas seul pour affronter les difficultés! -Oli: c'est très difficile à dire, ça va te paraitre égoïste ce que je vais dire mais... j'ai peur... que tu me remplaces par quelqu'un d'autre et que tu m'oublies... Je sens une émotion dans sa voix , ce qui me touche beaucoup... -moi: on ne peut pas remplacer un frère qu'on aime, Oli ! -Oli: Je sais que c'est pas toujours facile à la maison pour toi avec papa qui ne t'accepte pas comme tu es.Mais maman et moi on est toujours là pour t'aider à t'assumer, tu le sais. Et puis même si je suis avec Emma ma porte t'est toujours ouverte. Tu es mon frère je t'ai toujours défendu, protégé, pris soin de toi, même si pendant un court moment je ne me suis pas rendu compte que je devais t'entourer davantage et je te demande de m'excuser si j'ai été aveugle à ce moment là. -Moi: Je veux dire à mon grand frère que j'aime que son attitude est exemplaire, toujours présent et attentionné... mais tu ne dois pas penser que je vais oublier tout ça et prendre mes distances... rien ne changera entre nous, c'est impossible! Ta présence est importante pour moi et même quand je partirai un jour, ce qui est normal, je n'aurai jamais une attitude indigne d'un frère pour son frère. Tu sais, tu dis que je muris vite... oui c'est vrai qu'avec les mauvais moments que j'ai passés je me suis formé une espèce de carapace.Mais jamais cette carapace m'empêchera de garder ce lien fort avec toi. Même si je suis avec Antoine, et toi avec Emma, notre relation ne changera pas. Ce que je ressens pour mon chéri n'a rien à voir avec ce que je resens pour toi! Et cela doit être pareil pour toi. Personne ne pourra remplacer mon frère que je cotoie depuis que je suis né et qui m'accompagne depuis tout ce temps. Je trouverais toujours du temps pour te parler c'est une certitude. Oli a maintenant les larmes aux yeux et ça me trouble -moi: Oli pourquoi tu pleures ? -Oli: je sais pas... je t'écoute parler et ça vient tout seul, je peux pas contrôler... Je m'approche de lui, je m'asseois à côté de lui et je passe ma main droite sur son dos pour le consoler. -moi: tu sais frérot, si je pars avant toi de la maison je peux t'assurer qu'il y aura toujours une place pour toi là où j'habiterai et je sais que l'inverse sera vrai aussi. -Oli: tu penses partir de la maison? -moi: Pas encore! Où je pourrais bien aller puisque je n'ai pas commencé à travailler ?... je suis encore étudiant! J'ai que 16 ans et je peux dire que suis encore bien à la maison...quand papa est absent... C'est plutôt toi qui risque de partir avant moi, tu crois pas? -Oli: je n'ai pas encore pensé à ça. Je suis bien ici, je n'ai pas tous les problèmes que tu rencontres. -moi: tu vois grand frère, j'adore ces moments d'échanges qu'on a ensemble, ça me fait tellement de bien de te sentir à l'écoute et de m'apporter ta présence et tes conseils... et tes doutes parfois! Et il y a longtemps qu'on n'avait pas passé un moment comme ça, tous les deux. Oli me prend alors dans ses bras et me sert fort, à m'en étouffer! Mais je suis si heureux! -Oli: je t'aime petit frère! Et ses larmes reviennent de plus belle... -moi: je te fais une promesse, tu ne me perdras jamais parce que tous les deux on s'aime, comme des frères qui s'entendent et qui se connaissent complètement. Je suis dans une situation nouvelle, c'est la première fois que je console mon frère! Mais j'assume ce qui se passe, je me sens fort après ce que je viens d'entendre et j'ai la certitude que nous serons encore plus soudés tous les deux à partir d'aujourd'hui. -Oli : Ça te dit de voir un film ensemble, maintenant? -Moi: d'accord, super! Je m’assoies sur le petit fauteuil qui est placé à côté du lit pendant qu'Oli choisit un film dans sa collection ; puis il rejoint sa place sur le lit. -Oli: tu fais quoi sur le fauteuil, viens avec moi sur le lit, comme dans le bon vieux temps, il est bien assez grand pour deux, non? J'accepte avec un plaisir immense et je me pose sur l'autre côté du lit. Oli est encore en pyjama, il ne porte que le pantalon puisqu'il était torse nu quand je suis arrivé. Petit à petit il se rapproche de moi pour finir par s'endormir collé à moi alors que le film continue... Sa nuit a dû être coquine avec Emma et il a besoin de récupérer... Je m'endors à mon tour, sans m'en rendre compte. Quelqu'un qui rentrerait dans la chambre à ce moment là pourrait être étonné que deux frères soient aussi proches l'un de l'autre sur un lit... Mais après tout pourquoi deux frères ne ressentiraient pas le besoin d'un contact physique comme celui là pour se manifester les vrais sentiments qui les animent, l'attachement sincère de l'un envers l'autre, sans arrières-pensées équivoques? C'est la sonnerie de mon téléphone qui va nous réveiller... Il est 15h45... Antoine m'appelle... -moi: Salut mon Toinou, comment ça va ? -Antoine: Plutôt bien . Tu es tout seul? -moi: Non je suis avec mon frère, nous avons un peu dormis. -Antoine: et alors comment ça s'est passé ? Tu as pu parler avec lui ? -moi: oui, nous avons bien discuté tous les deux, je t'en reparlerai plus tard. -Antoine: D'accord! Tu sais, depuis que tu es parti hier, j'ai pas arrêté de penser à ce que nous allons faire... -moi: Et? -Antoine: J'ai pris une décision... Nous allons nous dévoiler, mais peu à peu, tranquillement. Pour commencer on pourrait se donner la main et progressivement aller plus loin, comme ça le choc pour les autres sera moins brutal. -moi: Si tu veux... je te laisse décider et je suis tout à fait prêt pour faire ce que tu as choisi. -Antoine: Mais tu as bien réfléchi, tu es sûr ? -moi: Je n'ai jamais été aussi prêt pour quelque chose que maintenant. -Antoine: Ok, je le suis aussi! -moi: Je t'aime. -Antoine: Moi aussi je t'aime. -moi: je dois raccrocher. On se voit demain dans le bus pour l'école. -Antoine: Alors à demain...et tu me raconteras comment ça s'est passé avec ton frère. Je dépose mon téléphone sur la chaise et je me tourne. Je vois Oli qui est réveillé. Mon échange avec Antoine n'a pas été discret . -Olivier: C'était Antoine, hein? Il a pris sa décision ou bien il hésite encore? -moi: Oui il l' a prise et on est bien d'accord tous les deux,c'est décidé on va se dévoiler. Mais j'ai peur qu'on soit pas les seuls à en subir les conséquences. Il se peut qu'autour de toi les choses changent aussi. Certains vont te mettre à l'écart parce que tu as un frère qui aime les garçons.Tu risques de te faire insulter et peut-être même frapper? Tu crois pas? -Olivier: Oui, c'est vrai qu'il va y avoir des conséquences pour moi aussi... mais on va apprendre à assumer tout ça ensemble...ensemble on est plus forts, on se soutiendra...Je respecte votre choix et on ira jusqu'au bout... -moi: merci de nous soutenir. -Olivier: Comme je te l'ai dit hier, je te le redis aujourd'hui, je serai toujours là pour toi, tu dois avoir aucun doute la dessus. Finalement on va passer encore un long moment dans le lit puisqu'Oli propose qu'on regarde un autre film. Mais cette fois-ci on ne s'endort pas et on prend du plaisir à partager ce moment devant l'écran. Nous avons sauté le petit déjeuner ; alors quand l'heure du repas arrive c'est affamé que nous descendons tous les deux rejoindre les parents qui viennent de se mettent à table. Je sens que c'est le moment pour moi de mettre au courant mes parents de notre décision à Antoine et à moi de révéler notre “grande” amitié devant tout le monde. Ils restent silencieux pendant quelques instants tellement ils sont surpris d'entendre ce que je viens de leur annoncer. Ma mère ne fait aucun commentaire mais mon père... lui...ne peut s'empêcher d'en rajouter, comme à son habitude... -père: Je veux pas que tu montres aux autres ce que tu es. Nous allons être la risée du quartier à cause de toi. Et les personnes que je connais quand elles vont apprendre que j'ai un fils pédé qu'est-ce que tu crois qu'elles vont penser? Non, tu ne révèleras rien, je te l'interdis. Tu es un fils indigne. -moi: alors c'est simple tu n'auras qu'à leur dire que tu m'as renié... -père : exactement, c'est ce que je vais faire si tu ne m'écoutes pas. Je ne finis pas mon repas, l'attitude de mon père m'a coupé l'appétit. Je les laisse tous les trois et je monte dans ma chambre sans leur adresser un mot. Je me sens mal. Je décide de prendre une douche et de me changer. Devant le miroir de la salle de bain je retire mes vêtements un à un et je m'observe. Je vois bien que physiquement je ne suis pas différent des autres, je suis un garçon comme un autre... Simplement je suis un garçon qui se sent bien avec une personne du même sexe... Mais pourquoi tant de gens n'acceptent pas ça? En quoi cela les gêne t'ils? Et mon père pourquoi il ne comprend pas qu'Antoine c'est quelqu'un avec qui je me sens tellement bien? Est-ce que son rôle ne serait pas de m'accompagner dans cette situation particulière, comme un père qui accepte la différence de son fils, plutôt que comme que comme un père qui le rejette? Est-ce que ce n'est pas lui qui est un père indigne? Je continue de m'observer et je constate que mes épaules deviennent plus larges, mes muscles sont plus apparents, mes omoplates sont plus marquées et mes fesses... je les trouve superbes mes fesses... J'essaye de positiver après ce que je viens d'entendre et qui m'a tué le moral. Il faut que je me fasse à l'idée que je vais entendre beaucoup d'horreurs désormais et que je vais subir des situations pas toujours faciles à gérer... Mais je pourrai compter sur mon chéri d'abord et aussi sur mon frère et ma mère, même si aujourd'hui elle a évité de parler... je sais qu'elle a gardé le silence pour ne pas envenimer la conversation mais son regard me soutenait, elle m'accepte et me soutient autant qu'elle peut. Nu devant le miroir je pense à Antoine et je me sens beaucoup mieux. Je sais qu'il adore mes fesses et que s'il était là on passerait un long moment ensemble à se caresser, à se frotter l'un contre l'autre et ses mains plaquées sur mes fesses qu'il palperait avec des gestes tantôt doux et tantôt plus violents en fonction de son excitation. Je sais que nous prendrions un plaisir intense... mais là je suis seul alors ma douche ne sera pas sensuelle, elle sera rapide et pas “coquine” du tout. Je n'aime pas vraiment prendre du plaisir en solitaire, sans mon chéri avec qui tout est tellement sublime. Le reste de la journée se déroule sans problème particulier sinon que je me passe en boucle le scénario que j'imagine pour demain... notre attitude face aux autres, au lycée... Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 18-10-2020 CHAPITRE 40 : ******* Je n'ai pas très bien dormi, comme vous pouvez l'imaginer. Quelques cauchemars ont peuplé ma nuit. Antoine et moi nous faisions insulter, bousculer dans les vestiaires du gymnase, malmenés à chaque fois que nous rencontrions des homophobes... Je me lève avec une forte appréhension pour la journée qui commence. Je m'habille et sort de ma chambre et... je vois qu'Oli se trouve devant moi, à croire qu'il m'attendait. -Oli: comment tu vas ce matin ? Pas trop stressé? -moi: un peu oui, mais ça va aller. Nous prenons ensemble notre petit déjeuner. Maman est là, seule avec nous. Elle peut alors parler librement. -mère: Fais attention à toi aujourd'hui. Et s'il y a des gens qui veulent te faire du mal enfuie toi, ne les affronte pas. Mais si tu ne peux pas leur échapper je te donne ma permission de te défendre. Et toi Oli prends bien soin de ton frère, aide le s'il est en difficulté. Mais j'ai pas besoin de te le dire parce que je sais que vous êtes proches tous les deux... et je veux vous dire que ... c'est un bonheur pour moi d'avoir deux fils comme vous... qui s'aiment et sont unis. Je vous aime mes enfants, je vous le répète et je suis fière de vous! -moi: merci maman, je vais faire attention et je suis pas seul tu sais. -Oli: Maman tu sais bien que je veille toujours sur Nicolas, ne te fais pas de soucis. Maman se rapproche de nous et nous fait un gros bisous avant de nous laisser partir pour une journée qui sera sans doute difficile aussi pour elle... Nous attendons le bus assez longtemps. Il fait un froid terrible et avec le stress qui me tenaille je grelotte. Enfin nous pouvons embarquer dans le bus qui a du retard. Je repère vite Antoine qui m'a gardé une place au fond à côté de lui. D'autres sièges sont libres à proximité ce qui permet a Oli de rester avec nous. -Antoine: salut Nico, tu es toujours prêt ? -moi: Un peu stressé mais oui, je suis plus que prêt! Et toi ? -Antoine: Si tu l'es je le suis aussi. Et soudain une pulsion me fait me rapprocher de mon chéri pour l'embrasser fougueusement.Il me laisse faire quelques secondes puis me repousse doucement. -Antoine: On avait dit qu'on faisait les choses par étapes! D'abord on se donne la main en public... -moi: Ouais mais il n'y a pas beaucoup de monde et puis on est à l'arrière donc personne ne nous a vu. -Antoine: Ok c'est vrai mais on va essayer de s'en tenir à ce qu'on a dit. Nous parlons pendant tout le reste du trajet pour éviter de trop penser à ce qui va suivre... Une fois arrivé sur le parking nous sortons du bus et nous avançons jusqu'à l'entrée de l'établissement. Nous nous regardons, nous prenons une profonde inspiration et nous entrons tous les deux, mains dans la main, comme nous l'avons décidé... A peine entrés dans l'école on se fait déjà remarquer; pourtant on ne fait pas grand chose... on se tient par la main de façon plutôt discrète. Mais ici on n'est pas habitué à voir des garçons mains dans la main . Nous entendons des phrases comme “tu crois qu'ils sont gays?” ou “regarde les pédés” ou encore “ça me dégoûte de voir ça” etc... Mais personne ne vient à notre rencontre...Ils se contentent de cracher ces phrases toutes faites et méchantes. Jusqu'au moment où une fille se rapproche de nous et nous aborde. Je la connais un peu, elle est dans notre classe, il m'est arrivé de lui parler un peu à certaines occasions et j'ai remarqué qu'elle est vraiment gentille. Pourtant je lui ai jamais demandé son prénom et elle non plus d'ailleurs ne m'a jamais demandé le mien. Quelques rares échanges entre nous et des propos très superficiels et sans grand interêt. -fille: salut! On est dans la même classe et on s'est parlé quelquefois... -moi: oui c'est vrai on s'est déjà un peu parlé -fille: je voulais vous demander quelque chose...Hmmm...vous êtes...comment dire... -Antoine : en couple ? C'est ce que tu veux savoir? -fille: oui c'est ça. -Antoine: alors on réponds oui à ta question. -fille: je m'en doutais depuis le début; vous vous tenez toujours ensemble, vous paraissez si proches tous les deux... -Antoine: et ça t'a gêné de nous voir comme ça ? -fille: non non pas du tout. Et je vous félicite, je suis contente pour vous si vous vous assumez. Il faut vraiment du courage pour vous montrer comme ça devant tout le monde. -moi: c'est le fun que la première personne qui vient nous parler ne nous insulte pas. Au fait c'est quoi ton prénom, je m'en rappelle pas ? -fille: Moi c'est Sarah. Mais je ne vois pas pourquoi je vous insulterai. Je vous trouve trop beau ensemble! -Antoine: moi mon prénom c'est... -Sarah: Antoine et ton ami c'est Nicolas. -moi: tu as retenu nos prénoms? -Sarah: c'est pas pour paraître “freak”mais disons que depuis le début de l'année je vous trouve différents alors j'ai mémorisé plus facilement vos prénoms. -Antoine: Eh bien les présentations sont faites maintenant! Merci de nous avoir parlé, nous apprécions. -Sarah: Je suis contente de l'avoir fait. Alors à une prochaine je dois y aller maintenant. Nous continuons notre tour de l'école, toujours en nous tenant par la main...nous entendons bien sûr toutes sortes d'insultes mais personne n'ose nous aborder pour nous parler en face. Seule Sarah l'a fait. On passe devant le bureau de Sébastien et des autres surveillants. Nous décidons d'aller lui dire quelques mots. Je frappe à la porte, un surveillant vient nous ouvrir. -moi: Bonjour, est-ce qu'on pourrait voir à Sébastien s'il vous plait ? -surveillant: oui, attendez un moment je vais le chercher. Après une petite attente Sébastien arrive enfin. -Seb: salut les gars comment allez vous ce matin? D'après ce que je vois vous êtes de retour ensemble. -Antoine: Pour le moment ça va bien mais on n'est qu'au début de la journée. On revient tous les deux, on a réglé nos différents à la fin de la semaine dernière. -Seb: pourquoi tu dis que ça va “pour le moment”? -moi: tu vas comprendre, c'est pour ça qu'on vient te voir. Nous avons décidé de nous dévoiler tous les deux et nous avons pris la décision de le faire à partir de ce matin. -Seb: vous avez décidé ça sur un coup de tête ou vous y avez beaucoup réfléchis? Parce que vous vous doutez bien que ce choix va impliquer certaines conséquences, vous le savez hein? -moi: nous avons longuement réfléchis, nous savons à quoi nous nous exposons en faisant ce choix. Mais on peut pas continuer à se cacher, on veut assumer ce qu'on est. -Seb: Eh bien je suis content pour vous, et s'il arrive quelque chose n'hésitez pas à venir me voir, je suis surveillant et je pourrais intervenir. Et... ça se passe comment pour le moment? -Antoine: Mieux qu'on l'avait pensé... Il y a bien eu quelques phrases méchantes, quelques insultes mais toujours prononcées de loin. Ah oui, il y eu une fille, Sarah, qui s'est approchée tout à l'heure pour nous parler et nous féliciter. Elle nous a dit qu'elle trouve qu'on fait un beau couple, qu'on a du courage ... Mais pour l'instant c'est la seule qui a osé. -Seb: alors je vous dis bon courage pour la suite; merci d'être venu me parler. Mais là je dois vous quitter parce que j'ai du travail. Je vous dis bonne journée à tous les deux. On aura l'occasion de reparler de tout ça... -Antoine: Merci, à toi aussi bonne journée. -moi: Merci Seb! On sait qu'on peut toujours compter sur toi. Une fois que nous avons quitté Seb, nous nous dirigeons vers nos casiers et une mauvaise surprise nous y attend. Nous découvrons que les homophobes se sont acharnés dessus. Des inscriptions violentes ont été écrites au feutre noir indélébile telles que “Fif, pédales, tapettes” et d'autres qui nous font froid dans le dos... ce sont pratiquement des menaces de mort. Pourtant nous n'avons rien fait de mal non? On se tient juste par la main! En quoi ça les gêne? Et rien que ça les met dans cet état? Mais dans quelle société on vit? C’est pas possible que tout le monde partage cette agressivité verbale non? Il y en a bien qui ne sont pas homophobes ici? S'ils n'interviennent pas j'ai peur qu'on doive se préparer à des moments très difficiles, encore plus difficiles que ce que j'imaginais! Nous récupérons nos livres dans nos casiers si tristement “décorés”et nous nous dirigeons vers la salle de cours pour attendre l'arrivée du professeur. Une fois arrivés devant la porte il n'y a encore personne alors nous nous permettons un petit baiser pour nous donner du courage. -Antoine: alors finalement comment tu trouves ce qu'ils ont fait ? -moi: les menaces de mort ça me fait un peu peur, c'est un peu radical non? -Antoine: c'est vrai mais on s'y attendait un peu quand même non? Et je crois que le pire est à venir... -moi: pourquoi tu dis ça? -Antoine: tu sais quel cours on a tout à l'heure, après celui-là? Réfléchis et tu vas comprendre. -moi: Ah oui on a cours de sport! Et je ne peux pas m'empêcher de penser à mon cauchemar de cette nuit... -Antoine: alors tu réalises qu'on va être devant plein de mecs, certains ne vont pas être dérangés mais d'autres seront moins gentils et je pense à la bande d'Alex... on sait pas ce qu'il sont capables d'imaginer pour nous casser... -moi: c'est vrai, mais restons positifs. Je ne lui dis rien sur ce cauchemar qui m'a pourrit la nuit... La cloche sonne enfin et tous ceux qui, petit à petit, se sont regroupés devant la porte de la salle entrent. Le cours de Français va commencer. Annie, la professeure prend sa place devant la classe et nous souhaite la bienvenue avec un grand sourire. Chacun s'est installé à sa place habituelle, mais avant de rejoindre leur siège chacun a dirigé ses yeux sur nous et certains avec une mine de dégoût bien visible. Sarah nous adresse, elle, un petit sourire... Mais quand Alex passe devant nous il lance un “salut les pédés” bien fort pour que toute la classe l'entende. Antoine lui répond sur le même ton “mais ta gueule toi, fils de pute” et le ton monte... -Alex: Tu devrais tenir ton toutou en laisse si tu veux pas qu'il se refassent casser deux ou trois os... -Antoine: Ouais, ouais... t'es pas capable de te battre 1 contre 1 parce que tu sais que tu te ferais démolir le premier. Tu sais que je te casserais ta salle tronche de merde... -Alex: ouais tu vas voir on va régler ça plus tard. Antoine ne se contrôle plus, il bondit de sa chaise et se dirige vers Alex en bousculant tout sur son passage. Il l’attrape par le col et lui crie : “et pourquoi pas tout de suite?” J'interviens en hurlant “stop” à Antoine en lui rappelant que c'est la meilleure façon de se faire virer de l'école s'il continue à se comporter comme il le fait. Antoine se rassoit après avoir hésité, mais mes paroles l'ont calmé. -Annie : Bon qu'est ce qui justifie cette agitation et cette violence ce matin? -Alex: Ils sont homos ces deux là, ils devraient pas vivre dans notre monde. -Annie: Et pourquoi tu aurais plus le droit de vivre qu'eux? Personnellement je suis tenté de dire que les homophobes ne méritent pas plus de vivre alors. -Alex: t'as pas le droit de dire ça, tu es une prof!!! -Annié: et pourquoi toi tu aurais le droit? -Alex: parce que c'est pas naturel que deux gars sortent ensemble, ils ont pas de place dans ce monde, ils sont anormaux. Et soudain on entend une voix inconnue prononcer cette phrase choc : “ça doit être un homo refoulé celui-la pour sortir des énormités pareilles! Et toute la classe se met à rire. -Alex: c'est qui le con qui vient de dire ça ? -Annie: Bon STOP, ça suffit comme ça. Alex tu sors de la classe et tout de suite. -Alex: Pourquoi ??? Annie se fâche et frappe violemment son bureau avec le poing en criant : “prends tes affaires et sors immédiatement de cette classe et ferme la porte derrière toi, tu ne reviendras pas tant que tu ne te seras pas calmé et que tu ne viendras pas t'excuser devant toute la classe”. Alex prend ses livres et sort de la pièce en claquant la porte violemment derrière lui. Le reste du cours se passe sans problème. Annie a vraiment bien géré cette situation. Et 10 minutes avant la pause elle propose qu'on aborde le sujet de l'homosexualité. Chacun peut s'exprimer librement, dans le calme. Certains ne sont pas à l'aise, d'autres un peu plus... mais on a réussi à rester calmes et à essayer de mieux nous comprendre grâce à notre prof qui est très ouverte d'esprit. Elle appelle chacun à s'exprimer par écrit pour qu'il soit plus à l'aise et à rédiger quelques phrases que leur inspire cette situation... elle se permettra de rapporter le contenu de ces papiers si elle le juge utile aux deux élèves directement concernés, Antoine et moi. La cloche sonne enfin, la pause peut enfin commencer. Nous sommes quelques uns à ne pas sortir. Nous préférons ne pas envenimer la situation surtout si Alex est dans le couloir. Sarah, accompagnée d'un autre élève s'approche de nous. -Sarah: J'ai une question à vous poser, mais vous n'êtes pas obligés de répondre... C'est quoi cette histoire d'os cassés? -Antoine: c'est simple, si tu te souviens au début de l'année j'ai manqué l'école pendant plusieurs jours, eh bien c'est à cause d'Alex qui nous a tabassé avec son gang... -Sarah: sérieux? Mais ce gars c'est vraiment une merde! -moi: ouais je suis bien d'accord avec toi. Heee toi tu es qui au fait? -gars: Euh oui salut, je m'appelle Julien et...je voulais juste vous témoigner mon soutien. Je vous trouve très courageux de vous dévoiler comme vous le faites. -Antoine: alors nous c'est... -Julien: Je vous connais et surtout depuis aujourd'hui puisqu'on parle que de vous ici. Vous êtes devenus très connus. -moi: oui mais c'est pas trop cool cette façon qu'on a de nous mettre en avant. On préférerais rester discrets... on est pas différents aujourd'hui. Je comprends maintenant, en entendant la voix de Julien, que c'est lui qui a lancé cette phrase à Alex du “gay refoulé “ qui a fait rire la classe. Vue sa carrure je comprends qu'il ne doit pas le craindre. Et j'aime cette idée que ce gars va nous être un allié de taille ! Surtout quand il nous assure que si on a besoin d'aide il sera présent pour nous aider. Antoine et moi le remercions pour ses encouragements et pour la main qu'il nous tend. Le cours continue après la pause. Puis à la fin de la matinée la cloche annonce la fin du cours ; tous sortent mais Annie nous demande de rester pour nous parler un peu. -Annie: Je ne pensais pas vivre une chose pareille aujourd'hui. Vous allez bien tous les deux? Elle nous propose de nous laisser la salle de cours si nous voulons manger en paix mais nous refusons poliment. Nous ne voulons pas fuir devant cette hostilité de certains. Nous avons décidé de nous montrer et nous savions que ce genre de choses pouvaient arriver. -Annie: vous êtes vraiment courageux. Je suis à votre écoute si vous avez besoin de parler, quand vous voulez. Nous la remercions chaleureusement pour sa gentillesse et son attitude compréhensive envers nous et quittons la salle pour nous diriger vers la cafétéria pour prendre notre repas qui risque de se passer dans une ambiance très spéciale... Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 18-10-2020 CHAPITRE 40 SUITE : ***** Nous voilà arrivés dans la cafétéria, aucun danger en vue. Je regarde partout autour de moi pour repérer la table où mon frère est assis puisqu'il doit déjà être là. Et je me rends vite compte qu'elle est beaucoup moins animée que d'habitude : ils sont seulement quatre à cette table alors qu'auparavant elle était remplie. Antoine me suit alors que je me dirige vers mon frère et ses amis. -moi: salut, on peut s'asseoir? -Oli: oui vous pouvez , pourquoi tu demandes l'autorisation? -moi: pour savoir he...Qu'est-ce qui se passe, d'habitude il y a beaucoup de monde avec vous? -Oli: Bah... il parait qu'ils n'aiment pas que mon frère soit gay, tout simplement... Rassures toi c'est pas un reproche que je te fais...tu me poses la question je te réponds! Mais les vrais amis sont toujours là, tu vois. -Antoine: C'est là qu'on voit qui sont les vrais amis, comme toujours! -Emma : Tu as raison. Et en parlant d'amis, je m'aperçois que nos nouveaux amis Julien et Sarah s'approchent de nous. -Julien: Salut Nicolas je voudrais savoir si vous m'acceptez à votre table parce que la table où je m'asseois d'habitude me fait un peu la tête... Et je crois que c'est la même chose pour Sarah. -moi: ça me dérange pas en ce qui me concerne... -Oli: Nico tu nous présentes pas tes amis? -moi: oui mais laisse moi le temps... et c'est Antoine qui me coupe la parole -Antoine: Voilà donc Julien, le gars qui nous a défendu quand Alex nous a insultés dans la classe et la fille, elle, se nomme Sarah ; elle, c'est la première qui est venue nous aborder ce matin pour nous féliciter. Tu vois tous les deux sont très sympas avec nous, alors on ne peut que les accepter à cette table, tu es bien d'accord? -Oli: Tout à fait d'accord bien sûr. Moi je suis Olivier, le frère de Nicolas... ravi de vous rencontrer. Et nous parlons de tout et de rien pendant l'heure du repas. Un moment avant la fin de la pause Antoine et moi sortons de table car nous avons à parler en privé. Nous marchons dans la cour pour atteindre un lieu tranquille. -Antoine: Tu sais Nico je pense que je vais regretter de ne pas avoir donné suite à la plainte. -moi: en même temps on ne savait pas qu'ils allaient continuer à nous insulter comme ils l'ont fait ce matin. -Antoine: Je voudrais te dire quelque chose, mais surtout tu ne te fâches pas ok? C'est seulement pour ton bien que je vais te le dire. -moi: Oui je me facherais pas, vas-y, dis... -Antoine: alors voilà je voudrais te dire que tu devrais commencer à te défendre un peu, je ne serai pas toujours là, à côté de toi. Je sais bien que tu n'aimes pas la violence et c'est une de tes qualités... mais quand plusieurs personnes te veulent du mal tu devrais apprendre à réagir . Et puis quand on s'attaque à nous j'aimerais bien pouvoir compter sur toi aussi. Tu es fort Nico même si tu ne le sais pas, il faut que tu prennes confiance en toi et en tes capacités physiques. Je ne te demande pas de casser la gueule à tout le monde mais qu'au moins quand ça tourne mal je puisse compter sur toi. Tu ne dois pas te laisser faire. Physiquement tu en impose tu le sais ça? -moi: Je comprends ce que tu dis. C'est vrai que depuis le début je n'ai pas été très efficace dans les moments difficiles, je n'ai pas été d'un grand soutien pour toi. Mais ça va changer, je te le promets. -Antoine: Alors un grand merci de m'avoir compris. Maintenant je crois qu'il est temps qu'on retourne en classe. On a sport c'est bien ça? -moi: oui c'est ça et je pense que c'est le pire cours qu'on pouvait avoir aujourd'hui. -Antoine: On va faire le maximum pour que tout se passe bien … Direction nos casiers pour prendre les affaires de sport. Nous voyons Sébastien en train de frotter pour essayer de nettoyer nos casiers. -Seb: je me rends compte que cette journée n'est pas facile pour vous. -Antoine: A part les casiers et les injures d'Alex en classe il ne s'est rien passé d'autre, donc ça peut aller . -Seb: ouais, on peut dire ça! En tout cas je constate que vous ne vous laissez pas aller, vous êtes courageux et positifs. -moi: et merci à toi de laver nos casiers. Avec nos sacs de sport nous nous dirigeons vers les vestiaires pour nous changer, si possible avant que les autres ne soient arrivés. Peine perdu, Alex est déjà là avec sa bande. -Alex: Ah ah! Je vous avais bien dis qu'on allait se revoir très vite! Nous ne répondons rien, on refuse de s'embarquer dans son petit jeu. Nous nous écartons le plus possible d'eux. Mais alors qu'Antoine a le dos tourné je vois Alex se précipiter sur lui et le bousculer. Encore une attaque en traitre! Il le pousse avec une force herculéenne. Antoine en a le souffle coupé et il bascule sur ses genoux. Alex ne se relâche pas, il lui donne des coups dans les côtes et je vois mon Antoine qui grimace sous la douleur. Je repense en quelques secondes à la conversation qu'on vient d'avoir tous les deux et je fais le choix de me montrer agressif pour le défendre. Je prends mon élan et je donne des coups de poing sur le menton de l'adversaire. Les coups ont un effet immédiat: il perd connaissance et en tombant il s'assomme contre un coin de banc. La blessure se met à saigner abondamment … Les amis d'Alex se jettent sur moi alors même que je hurle qu'il faut aller chercher un prof pour qu'il s'occupe du blessé. Ils s'arrêtent instantanément, ils ont compris que la situation est sérieuse et qu'Alex a besoin de secours. Le prof arrive et demande comment ça s'est produit -moi: Il s'est jeté sur Antoine alors qu'il lui tournait le dos et il l'a frappé mais comme Antoine ne pouvait plus réagir je suis intervenu pour le bloquer mais il a perdu connaissance et il s'est assommé sur le coin de banc en tombant. Les amis d'Alex se mettent à hurler que c'est faux, que leur ami n'a rien fait et qu'il a été agressé sans raison. -prof: je n'ai pas le temps de vous écouter pour savoir qui dit la vérité parce que là, le plus urgent c'est de le prendre en charge, il saigne beaucoup. Tous les 5 vous allez au bureau du proviseur pour tout lui expliquer. Nous sortons du vestiaire pour nous rendre là où il nous a demandé d'aller. On avance en silence. Nous arrivons devant le bureau et on nous fait entrer. La proviseure, oui c'est une femme et très sévère en plus, nous demande de nous expliquer. Je lui raconte la même chose que j'ai dite au professeur il y a quelques minutes. Elle m'écoute sans me couper la parole. Mais c'est un ami d'Alex qui m'interrompt pour clamer l'innocence de son ami. La proviseure n'est pas dupe et elle intervient -proviseure : je ne te crois pas, je connais Alex puisque ce n'est pas la première fois qu'il se comporte mal et qu'il fait preuve de violence...mais ce que je ne comprends pas c'est pourquoi il vous a frappé comme ça? -moi: en fait ça dure depuis quelque temps notre guerre avec lui. Je dois vous dire pour commencer que nous sommes en couple Antoine et moi et disons que … Alex est homophobe...donc il a un problème avec nous. -proviseure: Oui j'ai appris tout à l'heure par Sébastien, le surveillant que vous connaissez bien, que vous avez décidé de vous dévoiler en public. Alors si les faits sont liés à cette situation j'aimerais déjà que vous n'utilisiez pas la violence pour vous défendre . -Antoine: qu'est-ce qui va se passer pour nous maintenant? -proviseure: vous comprenez bien que je ne peux pas cautionner ce qui s’est passé en classe et les violences qui s'en sont suivies. Nicolas et toi vous allez être suspendus 2 jours pour bagarre. Alex subira la même sanction. Quant aux 3 autres je vous suspends pour une journée parce que vous n'avez pas participé directement mais vous avez encouragé votre ami à frapper. La sanction prend effet immédiatement, je vous demande de quitter l'école dès maintenant. Antoine et moi ne réagissons pas à cette sanction, nous quittons calmement le bureau de la proviseure et nous sortons de l'école pour retourner à la maison. Bien sûr nous ne trouvons pas cette situation agréable mais comment faire autrement ? Il fallait bien s'attendre à ce que la proviseure censure ces gestes violents. -moi: et tes côtes ça va ? J'ai bien vu qu'il t'avait fait très mal quand il t'a frappé . -Antoine: je pense que ça va aller mais si la bagarre avait continué plus longtemps je crois que j'aurais pas pu supporter. Mais en tout cas tu t'es bien comporté, tu as frappé, un peu fort j'avoue, mais tu l'a pas loupé! -moi: ouais je connais pas ma force quand on me provoque . Mais je pensais jamais le mettre ko comme ça! -Antoine: eh bien maintenant tu la connais ta force et il va falloir que tu la maîtrises! Nous parcourons le chemin en parlant de ce que nous venons de vivre et une fois rendus à la maison il me laisse pour continuer jusque chez lui. Je suis accueilli par ma mère qui parait très en colère... l'école a sûrement déjà informé les parents de ce qui s'est passé. -mère: NICOLAS, viens ici stp avant de monter! C'est un très mauvais signe! Ma mère se met si rarement en colère! -moi: oui? -mère: j'ai reçu un appel de l'école , rassure-moi, ce qu'ils m'ont dit n'est pas vrai! -moi: maman s'ils t'ont appelée je pense que c'est vrai ce qu'ils t'ont dit non? -mère: mais qu'est-ce qui s'est passé ? Tu t'es battu il parait ? -moi: Il s'est passé qu'un homophobe a sauté par surprise sur le dos d'Antoine et qu'il l'a frappé sans qu'il puisse répliquer alors … je me suis précipité sur lui pour dégager mon chéri. -mère: et c'est tout? -moi: eh bien... je n'ai pas maîtrisé ma force et j'ai été très violent... -mère: je comprends que tu n'aies pas pu rester spectateur, mais de là à faire preuve d'une telle violence! L'école m'a dit que tu avais été trop loin pour qu'il n'y ait pas de sanction. Tu es content de toi ? -moi: bien sûr que non! Mais en même temps je pouvais pas rester sans réaction.C'était trop injuste de se faire agresser de cette façon. -mère: je comprends mais tu es allé un peu loin là! Je te demande de ne plus te comporter comme ça, tu m’entends ? Je monte dans ma chambre, je m'installe sur mon lit et je prends le livre qui se trouve sur la table de chevet en me disant que ça va me calmer. Le temps passe...Je suis en pleine lecture quand quelqu'un cogne à ma porte. C'est mon frère qui vient aux nouvelles. -Olivier: J'étais inquiet de pas vous voir dans le bus Antoine et toi. Et quand j'arrive ici maman me dit que tu t'es fait suspendre parce que tu t'es battu. Mais qu'est-ce qui s'est passé en vrai? Et je lui raconte en détail l'épisode très mouvementé de ce matin, et la bagarre plutôt rude dans laquelle j'étais directement impliqué. -Olivier: Tu as bien fait mais...tu aurais pu y aller un peu moins fort non? -moi: c'est drôle parce qu'Antoine m'a dit la même chose! Et j'ai répondu que je ne connais pas ma force! Mon frère se met à rire et me demande pour combien de temps je suis suspendu. Je lui réponds que ce sera l'affaire de deux jours seulement et que très vite je retrouverai donc le chemin de l'école après ces deux jours de “ vacances supplémentaires”... et nous éclatons de rire tous les deux! Il faut bien dédramatiser la situation, non? Surtout que je ne sais pas de quoi sera fait le retour après ce qui vient de se passer... Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020 CHAPITRE 41 : **** Le lendemain je me réveille comme à mon habitude... Oui, c'est vrai que je suis suspendu pendant 2 jours et donc interdit de cours mais je veux prendre le petit déjeuner avec mon frère et l'accompagner au bus. Je mets des vêtements pour descendre à la cuisine où ma mère et Oli sont déjà installés. Mon père est quant à lui parti au travail. -Oli: Qu'est-ce que tu fais là? Tu as oublié que tu n'as pas cours aujourd'hui? -moi: je voulais prendre le petit déjeuner avec vous et t'accompagner jusqu'au bus après... mais j'ai aussi une question à vous poser à maman et à toi. -mère: oui, je t'écoute. -moi: Voilà, je voulais savoir si ça vous gênerait qu'Antoine vienne à la maison aujourd'hui? -maman: Ah! En voilà une question...Je dirai que ça ne me dérange pas mais il faudrait qu'il soit parti avant que ton père arrive. -moi: hummm, ouais c'est un peu ça le problème. Ses parents partent jusqu'à demain et c'était l'occasion pour lui de rester la nuit ici pour éviter qu'il la passe tout seul chez lui. -mère: Mais c'est un grand garçon non? Ne me dis pas qu'il peur de rester une nuit sans ses parents? C'est bizarre ce que tu me dis. -moi: Non bien sûr... mais ce serait cool qu'il reste ici pour la nuit. -mère : mais tu sais bien qu'avec ton père ça va poser problème. -moi: T'inquiète, mon chéri connait la situation.. C'est lui qui m'a dit qu'il aimerait voir ma famille... Tu sais c'est un gentil garçon. Le seul “souci” c'est qu'il est gay comme moi sinon je suis certain que papa le trouverait super. Et de toute façon papa devra bien un jour accepter que j'aime un garçon et que ça changera pas simplement parce que lui n'accepte pas cette idée. Et qui sait, peut-être qu'après avoir vu Antoine il sera moins con dans son attitude? -maman: Oui, qui sait? Peut-être un jour ? Mais ne dis pas que ton père est con, c'est ton père quand même … -moi : Il m'a quand même dit qu'il ne te considérait plus comme son fils, je te le rappelle ! -maman: mais ce sont des mots tout ça. Je suis certaine que tout se règlera un jour, laisse lui du temps simplement. -moi: on verra … Et toi Oli qu'est ce que tu en penses? -Olivier: Oui c'est un peu brutal pour papa mais bon, il faudra bien qu'un jour il accepte, comme tu dis... Tu ne pourras pas toujours lui cacher Antoine! -Moi: Bon je pense que c'est l'heure de ton bus... allons-y. Nous sortons tous les deux et nous continuons la conversation au sujet de la présentation de mon chéri à la famille. Nous essayons de nous représenter la réaction de papa mais elle peut être tellement différente de ce qu'on imagine! Après le passage du bus je rentre à la maison et je téléphone à Antoine pour lui confirmer qu'il peut dormir chez moi ce soir. Il me répond qu'il est content et qu'il arrivera en début d'après-midi. J'en profite pour faire un peu de ménage dans ma chambre, je veux qu'elle soit propre et rangée quand il viendra. Quelques heures après, une voiture s'arrête devant la maison, les parents d'Antoine le dépose et repartent. Il entre et je lui présente ma mère qui n'a fait que l'apercevoir une fois au début qu'on se connaissait. -moi: Maman je te présente Antoine. -mère: Bonjour Antoine, je suis contente de faire la connaissance de celui dont j'entends parler si souvent! -Antoine: Bonjour madame, merci d'avoir accepté que je vienne. -mère: Je suppose que tu sais la situation difficile que vit Nicolas à la maison? -Antoine: Oui, il m'a tout dit. -mère: Bon très bien. C'est juste que son père n'est pas vraiment d'accord avec son choix et je ne sais pas quelle sera sa réaction en te voyant. Il tient souvent des propos très homophobes quand on est à table et c'est difficile de parler avec lui quand il aborde ce sujet. La plupart du temps on le laisse dire sans répondre pour éviter qu'il se fâche et que la conversation dégénère. -Antoine: Ne vous inquiétez pas madame, je vais faire tout ce que je peux pour qu'il ait une bonne impression et pour l'aider à comprendre que je suis un garçon normal. Mais puisque c'est moi qui ait demandé à Nicolas de me présenter sa famille alors je suis prêt à tout entendre et à accepter des propos homophobes. Je resterai calme et ne relèverai pas les choses qui me choqueraient... J'en ai tellement entendu déjà vous savez! -mère: Bon je suis un peu rassuré! Allez, vous pouvez monter maintenant... mais ne faites rien de … -moi: Maman!!! Comment tu peux dire ça ? -mère: oui pardon... Mais vous êtes jeunes et pleins d'énergie... Allez c'est bon j'ai rien dis... Nous laissons ma mère et nous nous retrouvons dans ma chambre . -Antoine: On fait quoi, tu as une idée ? -moi: heu... je ne sais pas. Tu penses à quelque chose? -Antoine: Ouais j'ai une petite idée... qu'est-ce que tu dirais d'un petit massage? On aime ça tous les deux non? -moi: Ah oui, génial! J'ai tout ce qu'il faut et il y a un moment qu'on s'en est pas fait. Mais tu sais que tu es un sacré coquin toi! Si ma mère se doutait de … -Antoine: ouais, ouais... mais j'ai trop envie de vivre ce moment ici, pour la première fois dans ton univers... Nous retirons chacun nos vêtements tout en gardant cependant les sous-vêtements. Antoine s'allonge sur le dos et m'offre ainsi une vue magnifique sur ses ab-dos et … sur la bosse de son boxer! Je suis déjà tout excité à cette simple vue! Je sors le flacon d'huile de massage du tiroir de ma table de chevet et je m'installe sur Antoine, un peu plus bas que son boxer pour être le plus à l'aise possible et je verse un peu d'huile de massage sur mes mains que j'applique ensuite sur ce corps si alléchant, qui frissonne au premier attouchement. Je suis bien positionné sur lui et je sens qu'il s'abandonne totalement, en toute confiance. Je me mets à l'action en commençant par le massage de ses épaules sur lesquelles j'imprime des mouvements lents et très langoureux. Je descends très progressivement vers ses pectoraux que je prends beaucoup de plaisir à bien décrire avec mes mains parce que je les sens puissants et très bien formés... je m'amuse ensuite avec ses mamelons car je sais qu'il adore cette sensation … d'ailleurs l'effet que produisent mes mouvements sensuels est déjà visible : ils se dressent et durcissent rapidement, en même temps d'ailleurs que son sexe vers lequel je dirige mon regard furtivement alors qu'il commence à former une bosse dans son boxer. Le pauvre doit commencer à souffrir dans cette “cage” de tissus mais il est hors de question de le retirer pour l'instant. Je fais alors glisser mes mains jusqu'aux abdos que je vais prendre du plaisir à palper ce qui va faire rire mon chéri qui va se livrer au petit jeu de les contracter pour les durcir et rendre leur contact terriblement excitant. Je bouge alors mon bassin de haut en bas ce qui a pour effet de favoriser le contact de nos sexes à chaque frottement et, bien sûr, de me faire bander. Mais ce n'est pas encore le moment d'aller plus loin qu'un simple effleurement, alors je me dégage et lui demande de se tourner sur le ventre pour reprendre mon massage. Je caresse le cou en écartant progressivement mes mains pour atteindre les omoplates, je reviens vers sa colonne vertébrale le long de laquelle je glisse deux doigts avec délicatesse sans appuyer, puis les deux mains prennent le relais, bien à plat le long du dos, ensuite elles s'en écartent pour arriver sur les cotés et caresser longuement la peau si douce qui s'offre à elles. C'est quand je veux varier mes mouvements et que je commence à tapoter la zone proche des côtes que je vois les bleus provoqués par la violence d'Alex, hier. Je lui fais remarquer qu'il ne l'a pas manqué, il me répond qu'il n'a rien remarqué quand il s'est examiné hier devant la glace. -Moi: ça te fait mal quand j'appuie un peu plus ? -Antoine: Aïh! C'est douloureux oui! -Moi: Je ne suis pas étonné, tu as une grosse ecchymose. Attends je pense à quelque chose, je vais te passer une crème pour te soulager. Normalement la maison est maintenant déserte, ma mère a dû sortir puisqu’on n’entend plus de bruit mais je préfère m'habiller sommairement pour éviter toute rencontre inattendue avant de me rendre dans la salle de bain et récupérer ce produit miracle que ma mère utilisait souvent lorsque nous étions plus jeunes. -Moi: voilà j’ai trouvé ce que je voulais , je vais t'appliquer ce produit et tu vas voir qu’il va être efficace assez rapidement. -Antoine: merci mon chéri, je te fais confiance. Et après avoir délicatement appliqué cette crème sur la zone douloureuse je continue mon massage en contournant la partie sensible. J'ai maintenant envie de m'occuper des ses fesses! Ah ces fesses si tentantes, elles n'attendent que mes mains, je le sens... Je les pétris, je les malaxe avec une excitation que j'ai du mal à maitriser. Et pourtant le boxer ne me permet pas encore un contact direct avec elles. Mon chéri comprends, mon chéri ressens mon excitation et il a décidé de me frustrer de ce plaisir de continuer, pour l'instant! A ma grande surprise il me demande alors de m'écarter et de fermer les yeux puis de m'allonger sur le ventre pendant qu'il va chercher quelque chose que je devine évidement puisque j'entends le bruit si particulier qu'il produit quand il le déchire. Très vite il s'allonge sur moi et je sens son sexe bien dur qu'il fait frotter contre mes fesses par des mouvements lents et super excitants. Il se redresse ensuite, me demande de l'aider à retirer mon boxer et se livre immédiatement à un petit massage rapide de mon dos, puis très vite ses mains prennent possession de mes fesses qu'il va empoigner pour bien jouer avec elles. Les rôles sont donc inversées mais cela est aussi très agréable pour moi. Il va interrompre ces gestes pendant quelques secondes, le temps de verser un peu d'huile de massage sur le bas de mon dos et sur mes fesses ce qui va faciliter la promenade de ses mains, pour mon plus grand plaisir et le sien, évidemment. Puis, jugeant que le moment est venu il commence à s'occuper de ma rondelle qu'il va titiller délicatement d'abord en l’effleurant avec sa langue puis il va insister pour y introduire un doigt bien lubrifié avec lequel il va faire des vas et viens très lents, un deuxième doigt vient rejoindre le premier et la sensation s'amplifie. Cette façon de me préparer me convient complètement, mon chéri sait comment s'y prendre avec moi, on se connait mieux tous les deux maintenant... Mon anus est bien ouvert et j'attends la suite avec impatience. Et tout d'un coup je sens son sexe me pénétrer assez brutalement et profondément; la sensation est fabuleuse, oui fabuleuse! -moi : hummm! Tu aurais pu …me prévenir au moins...tu es un peu …violent là. -Antoine: Pourquoi ? je te fais mal ? -moi: Pas vraiment …mais tu m'as surpris …parce que tu m’as pas… préparé comme d’habitude. -Antoine: c'est ce que je voulais, te surprendre... et ton massage m'a tellement excité … Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020 CHAPITRE 41 SUITE : ****** Mon chéri commence à faire de puissants vas et viens qui me font pousser des cris que je tente de maîtriser pour qu'ils ne franchissent pas la porte. C'est sans doute la première fois que je ressens cette intensité dans mon plaisir... Le lieu où nous nous trouvons n'y est sans doute pas étranger. Dans ma chambre ! Dans ma chambre ! Si mon père savait ça ! Je me dis que je brave un interdit tout simplement... Mais quelle férocité de la part de mon Antoine! Lui aussi doit être dans le même état d'esprit que moi, c'est pas possible autrement. Il me demande de me positionner à quatre pattes tout en restant en moi, ce qui est une gymnastique à laquelle je me plie avec difficulté. Pour tout dire je n’y arrive pas et j’ai peur de lui faire mal, alors je lui demande de se retirer de moi pour ne pas risquer un “accident” ce qui me permet de prendre la position qu’il me demande dans de meilleures conditions. Il comprend très bien ma réticence et me promet qu’on pratiquera cet exercice une prochaine fois, il faut un peu d’habitude pour y arriver plus facilement. Il me pénètre à nouveau après avoir lubrifié une nouvelle fois mon petit trou (hum… il est certainement bien ouvert après ce qu’il vient de se prendre) et il recommence alors à me pilonner tout en empoignant mon sexe qu'il se met à branler vigoureusement au même rythme que ses mouvements de bassin. Je sens son pénis s’enfoncer à une cadence frénétique bien profondément en moi pendant que le sien atteind son excitation maximum. Il me murmure un “Oh mon chéri...ton cul m'accepte tellement bien, c'est trop bon, je vais jouir trop vite ...” Je lui répond que ça me fait tellement de bien qu'il doit tenir encore, je veux sentir son membre en moi aussi longtemps qu'il pourra lui garder sa vigueur... Mais dans un sursaut de son corps complètement tendu je sens qu'il ne peut plus résister et il lâche des mots inintelligibles tout en éjaculant de toutes ses forces et en s'écrasant sur moi de tout son poids.... Il reste en moi pendant un long moment, épuisé mais tellement heureux du plaisir qu’il a ressenti. Mais mon Antoine ne veut pas en rester là parce qu’il sait que je n’ai pas eu le même plaisir que lui ou du moins que je n’ai pas atteint le summum du plaisir en éjaculant comme lui. -Antoine: je vais me retirer et tu vas te tourner mon amour. Je vais te faire jouir à fond. Et pendant qu’il enlève son préservatif je mets dans la position qu’il me demande, prêt à vivre ce moment jouissif qu’il me prépare. Il s’allonge sur moi pour que nos corps soient en contact pendant que nos bouches se rejoignent et que nos langues se mélangent et se livrent à une danse excitante. Je sens mon sexe écrasé par le poids de mon chéri qui se tortille sur moi pour faire monter mon désir. Il se redresse légèrement et entame une descente lente et irresistible de sa langue sur mon corps. Puis se met à genoux pour être en mesure de continuer lorsqu’il a dépassé mes tétons qui sont bien durs maintenant. La promenade de sa langue prend fin sur mon sexe qu’il gobe entièrement. Les vas et viens me feront jouir très rapidement, je ne peux plus tenir . Il continue à garder mon sexe en bouche alors même que je le préviens que je suis proche de tout lâcher. Mais comme très souvent il avale avec délectation ce nectar qu’il trouve à son gout. Je reste inerte après ce moment si intense, lui se colle contre moi et me regarde longuement tout en s’amusant avec mon sexe qui a perdu sa vigueur . Je suis bien, c’est un moment inoubliable que nous venons de vivre, une de plus depuis que je suis avec mon Antoine. Nous décidons de mettre notre boxer et de prendre la direction de la salle de bain où une bonne douche s’impose . Ce jeu auquel se sont livrés nos corps m’a fait totalement oublier le stress qui me pesait depuis quelques heures! Voilà bien la meilleure thérapie pour me redonner du courage avant les prochains jours. Je sais que mon chérie et moi on peut affronter toutes les difficultés si on arrive à partager des moments aussi intenses que celui qu’on vient de vivre tous les deux. On se sent fort parce que ces moments d’intimités nous rapprochent toujours plus et développent ce lien qui nous unis… Une fois la douche prise nous décidons de descendre au salon en attendant le retour d’Olivier qui nous donnera des nouvelles de l’école. Ma mère vient nous rejoindre après qu’elle soit rentrée de la visite qu’elle a faite à une amie. Finalement on était seuls dans la maison pendant nos ébats amoureux… Elle n’aura rien entendu, mais nous avons fait le maximum pour rester discret donc quoiqu’il en soit on ne l’aurait pas gênée. Mais je la connais assez pour savoir qu’elle n’a pas été dupe et que c’est pour nous laisser totalement libre qu’elle a quitté la maison pendant un long moment. Quelques heures ont passé maintenant et à un certain moment la porte de la maison s’ouvre… Je suis un peu surpris car il n’est pas encore l’heure de rentrer pour Olivier. Je ressens une petite inquiétude et ma mère me regarde d’un coup d’oeil rapide comme pour me dire qu’elle est aussi surprise que moi … Très vite nous avons l’explication de la bouche d’Olivier. Il rentre plus tôt car le dernier cours a été annulé, tout simplement. Et il n’est pas seul, Emma l’accompagne. -Oli: Maman est-ce qu’Emma peut rester à manger avec nous ce soir ? -Maman: ça ne me dérange pas du tout. Ça va nous faire de belles compagnies à table aujourd’hui! -moi: Oui c’est vrai, ça va être sympa. Et nous montons tous les quatre, Emma et Oli d’un côté et Antoine et moi de l’autre. Peu de temps après on frappe à la porte de ma chambre. -moi: c’est qui? -Oli: Pourquoi tu demandes toujours qui c'est ? Tu sais bien que c’est moi puisque les parents, eux, ne frappent jamais avant d’entrer. -moi: c’est vrai tu as raison, c’est ridicule de poser la question à chaque fois comme je fais. Emma suit Oli et entre dans ma chambre après lui. Et bien sûr la question inévitable qui arrive en premier est celle de savoir quelle sera la réaction de papa quand il rentrera et fera connaissance avec Antoine. -Oli: ça va être un grand moment, tous réunis pour la première fois… Comment va se comporter papa d'après toi? -moi: avec tout ce monde autour de la table et surtout devant Emma je pense qu’il va se surveiller et se forcer à ne rien dire de désagréable… Mais je peux me tromper. Oli s’asseoit alors à côté de moi sur le lit et Emma s’installe sur la chaise de mon bureau. -Oli: qu’est ce que vous avez fait de votre journée les voyous? -moi: pas grand chose, on a parlé… et toi comment s’est passée la tienne? -Oli: plutôt tranquille. Les autres ont parlé de vous et surtout de votre bagarre avec Alex. Ah et puis vos nouveaux amis sont venus me voir pour prendre de vos nouvelles. -Antoine: pas d’insultes ? pas d'injures? rien ? -Oli: quelques unes mais rien de bien méchant. Sauf peut être un gars que j’ai frappé parce qu’il allait trop loin mais je l’ai vite calmé. Une chance qu’Emma était avec moi pour me dire d’arrêter. -moi: qu’est ce qu’il disait pour que tu t’énerves au point de le cogner? -Oli: Oh c’est sans intérêt. Tu vas voir que notre réputation va monter à l’école et plus personne n’osera plus aller trop loin. En tous cas grâce à cette histoire je connais mes vrais amis maintenant. Nous passons encore un long moment à parler entre nous jusqu’à ce qu’une voix nous demande de descendre pour le repas. C’est le moment redouté qui s’annonce, le stress commence à me gagner mais je ne pense pas être le seul à ressentir ça. Qui sait comment ce repas va se dérouler? Nous prenons place autour de la table. Mon père nous voit nous installer mais ne fait aucune remarque. Il ne prononce même pas un simple mot d’accueil… comme si ce moment était habituel et que chacune des personnes présentes lui étaient familières. C’est ma mère qui va faire les présentations pour que soit respectée la plus élémentaire des règles de politesse. Puis Oli prend la parole et présente Emma comme son amour. Mon père se lève alors et va serrer la main d’Emma et prononce un mot de bienvenue. Il regarde ensuite dans ma direction mais ne pose aucune question. La tension est palpable et je ne sais comment réagir. Puis sans que je m’y attende il lance à Antoine un “et toi je suppose que tu es le mec de mon autre fils?” Un silence de quelques secondes suit cette phrase inattendue… puis il reprend la parole “désolé tout le monde mais je vais me retirer de la table. Vous me direz quand ces deux là seront partis pour que je vienne manger. J’attends que tu prennes l’exemple de ton frère et que tu nous ramènes une belle fille. Je comprendrai jamais comment tu peux aimer ça…” Et il quitte la pièce d’un pas rapide après avoir cogné la chaise contre la table en signe de réprobation totale. Je suis stupéfait de ces mots horribles qui viennent d’être prononcés. J’en ai quasiment les larmes aux yeux. J’ai honte de ce comportement innommable. Sa méchanceté est pire que tout. J’aurais tant voulu qu’il soit un minimum poli aujourd’hui! C’est la première fois qu’il voit Antoine et il ne lui laisse aucune chance de lui montrer ce qu’il est… Il le voit comme un monstre, il NOUS voit comme des monstres tout simplement et il nous rejette tous les deux. Antoine voit que je suis accablé et il commence à me frotter le dos avec sa main. -Antoine: ça va aller Nico, c’est pas grave ce qu’il vient de dire. -moi: Mais… -Antoine: mais rien … On peut rien y faire. Je connais ton père à travers ce que tu m’en as dit et je me doutais qu’il allait mal réagir… Je ne suis pas vraiment choqué et je voudrais que tu me crois. L’atmosphère est un peu chargé maintenant et il est bien difficile d’oublier ce qui vient d’être dit pour avoir une conversation “normale”. Mais peu à peu chacun se détend et on prends du plaisir à manger le bon repas que ma mère a préparé. Et elle est fine notre mère… elle parvient à poser des questions qui nous permettent de prendre du recul par rapport à ce qui vient de se passer… Elle demande à Emma comment elle a connu Oli et pose la même question à Antoine par rapport à notre rencontre. Elle fait preuve d’une telle ouverture d’esprit! Comment comprendre qu’un fossé aussi grand la sépare de mon père à ce niveau là? En tout cas si elle a eu un peu de difficulté à comprendre mon homosexualité au début, elle a vite accepté l’idée que le plus important c’est d’aimer, quelque soit le sexe du partenaire. Elle a compris que la vie nous surprend parfois mais l’essentiel est de ne pas porter de jugement et de laisser chacun vivre ce qu’il ressent intimement. Elle sait qu’il est des choses qu’on ne peut pas changer. Parviendra t’elle à faire évoluer la mentalité de mon père qui est celle d’un homophobe pur et dur qui ne cherche à aucun moment à comprendre que ce qui importe le plus c’est le bonheur de ses enfants? Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020 CHAPITRE 42 ****** Bip bip bip… Il n’est que 6h30 et nous voilà réveillés. Pourtant on n’a pas classe aujourd’hui encore puisque c’est notre deuxième jour d’exclusion. Mais on a tout simplement oublié de déconnecter l’alarme du réveil ! On décide alors tous les deux de nous lever tout simplement. Je ne sais pas trop ce qu’on va faire aujourd’hui. Peut-être un tour en ville et entrer dans certains magasins même si j’ai peu de sous ... Le temps semble s’annoncer agréable alors on pourrait en profiter? Antoine et moi nous habillons et descendons à la cuisine. -Oli : vous faites quoi de si bonne heure les gars ? Vous avez pas classe et vous êtes déjà debout ? -moi : Ouais tu as raison, c’est un peu débile, mais j’ai oublié d’arrêter l’alarme de mon réveil hier soir… -Oli : Tu étais trop perturbé après toutes les horreurs que papa à dites, c’est sûrement à cause de ça. Et vous allez faire quoi alors avec tout ce temps devant vous ? -moi : On sait pas trop. Sans doute sortir en ville et nous ballader un peu… -Oli : je viendrais bien avec vous mais j’ai cours. En tous cas il fait très froid dehors alors habillez vous chaudement ! -moi : merci maaaaman ! -Oli : Ok c’est bon, j’ai compris ! Désolé si tu as l’impression que je prends trop soin de toi, frérot ! -moi : non, je rigole, tu es toujours attentionné et c’est une de tes qualités. Alors merci du conseil. Après un petit déjeuner au calme, nous remontons dans la chambre où nous allons passer la matinée allongés sur le lit à regarder la télé tout en nous faisant des bisous de temps en temps et quelques petites caresses pour nous rapprocher un peu. Mais on ne va quand même pas y passer la journée dans ce lit ! Il faut sortir et changer d’air. On s’emmitoufle chaudement et nous sortons affronter le froid très vif. Finalement Antoine se rend compte qu’il n’a pas de vêtements suffisamment chauds donc nous décidons de faire un crochet par sa maison pour qu’il s’équipe un peu mieux. Et de là nous reprenons l’autobus en direction de la ville. -moi : comment tu penses que ça va se passer demain à l’école ? -Antoine : bien, sûrement, pourquoi ça irait mal ? -moi : j’admire ton optimisme mon chéri… mais tu as pas oublié que j’ai frappé Alex et qu’il va sans doute vouloir se venger et il aura ameuté son gang en plus… -Antoine : tu sais quoi ? Je pense qu’il va falloir régler le problème avec lui un jour . Je comprends absolument pas pourquoi il se comporte comme ça avec moi puis avec nous depuis le début ? On va devoir mettre un terme à ces agissements, tu es d’accord avec moi ? -moi : complètement d’accord avec toi. On devrait aller lui parler dès qu’on le verra, quitte à nous faire insulter et plus, mais il faudrait que tout ça se termine. -Antoine : ensemble on devrait y arriver, tous les deux on peut tout réussir. Nico … je dois te dire quelque chose… -moi : tu veux me dire quoi ? je t’écoute. -Antoine : Je t’aime mon Nico ! -moi : Juste ça ? -Antoine : Comment ça « juste ça » ?... t’es pas content que je te le dise ? Alors je te le dirai plus ; c’est tout… -moi : Mais bien sûr que j’aime t’entendre dire que tu m’aimes. Moi aussi je t’aime… -Antoine : Non ne me parle plus… Et en disant ces mots il se tourne sur le côté pour que je ne vois plus son visage. Je me sens très mal subitement. Comme j’ai été maladroit ! Alors je regarde autour de moi pour voir si nous sommes observés mais il y quasiment personne dans ce bus et je prononce son prénom à haute voix ; je le sens hésiter puis il se tourne en me demandant de me taire et de le laisser tranquille…. Et je profite de voir son visage devant moi pour m’emparer de sa bouche et l’embrasser passionnément pendant un très long moment au point de manquer d’air . -moi : tu vois à quel point je t’aime ? -Antoine : oui j’ai failli mourir asphyxié… Et nous partons à rire tous les deux, un rire qui nous remet les idées en place et qui fait oublier ma maladresse de tout à l’heure. Nous arrivons en vue de notre arrêt, j’actionne la cloche pour que le chauffeur s’arrête et une fois descendu nous choisissons de partir sans but précis, main dans la main puisque nous avons décidé de ne plus nous cacher, même si en ville il n’y a pas que des ados de notre âge… Au bout d’un moment je demande à Antoine s’il ne voudrait pas qu’on rentre quelque part pour nous réchauffer un peu. Je lui propose un restaurant où l’on peut manger d’excellentes poutines… -Antoine : Sérieux, de la poutine ? depuis que je suis arrivé ici je n’en ai pas encore mangé. J’entends beaucoup de personnes en parler mais je ne connais toujours pas ! -moi : Alors aujourd’hui c’est une excellente occasion de découvrir . Et je vais t’offrir ce plaisir. Je n’ai pas beaucoup d’argent mais je veux absolument lui faire découvrir pour la première fois ce plat si apprécié chez nous, au Québec. Nous entrons dans le restaurant ; il est pratiquement plein mais la serveuse qui nous accueille nous déniche une table pour deux personnes qui vient de se libérer. Et nous serons même devant une fenêtre, quelle chance ! La serveuse nous apporte nos verres d'eau et la carte. Je conseille à Antoine de prendre une poutine traditionnelle pour commencer. De mon côté je vais la jouer plus fantaisiste : je choisis une poutine au porc effiloché, un vrai délice dans ce restaurant ! La serveuse revient au bout de quelques minutes pour prendre notre commande. Je lui dis notre choix ( Antoine me fait confiance et a accepté ma suggestion de goûter la poutine traditionnelle). Elle nous remercie et nous laisse. Nous continuons à parler de tout et de rien tout en nous tenant la main. A un certain moment je remarque que 3 jeunes qui passent devant la fenêtre s'arrêtent et nous observent. J'attire l'attention d'Antoine en lui demandant de tourner la tête dans leur direction. Ils nous font alors des signes que nous ne comprenons pas mais peu importe nous sommes à l'abri dans ce restaurant. Ils se lasseront du « spectacle » . Finalement ils disparaissent comme ils sont apparus et nous oublions cet incident. Le repas nous est servi assez vite, nous remercions la serveuse qui nous souhaite bon appétit avec un grand sourire. Nous commençons à déguster ce qui se trouve dans nos assiettes. Je regarde Antoine qui prend une bouchée, puis une autre et encore une autre puis il lève la tête pour s'interrompre de manger et me dire à quel point il se régale... « mais pourquoi j'ai attendu tant de temps avant de goûter ce plat si délicieux ? » Je lui répond que je savais qu'il apprécierait et qu'en venant ici, dans ce restaurant, il mangerait les meilleures poutines que je connaisse. -Antoine : sérieux c'est pas la dernière fois que je vais en manger ! C'est vraiment succulent !Et la tienne elle est comment ? » -moi : vas-y, goûte, ne te gêne pas. Il ne se fait pas prier et se sert une portion dans mon assiette qu'il porte à sa bouche. Et il prend le temps de mâcher avant de se prononcer : -Antoine : Ouais elle est bonne mais je pense que j'aime mieux la mienne. Et nous passons un long moment à savourer ce repas, dans cette ambiance agréable. Une fois payée la note nous sortons pour continuer notre ballade. Et c'est là qu'Antoine me pose la question de savoir où je me suis procuré les livres et les mangas qu'il a vus dans ma chambre. Je lui propose de lui faire découvrir cette boutique que je fréquente régulièrement puisqu'elle est toute proche de l'endroit où nous nous trouvons. Nous commençons à marcher en direction de mon magasin préféré. Nous prenons un petit raccourcis que j'emprunte systématiquement, une petite ruelle que je connais très bien pour l'avoir empruntée des centaines de fois. Mais aujourd'hui, curieusement, je remarque des personnes qui se trouvent au bout de la ruelle et qui semble figées, comme si elles attendaient quelque chose... Je commence à me demander si nous ne sommes pas visés... Est-ce qu'elles nous attendent , c'est curieux cette sensation que j'éprouve de sentir qu'on nous observe . J'ai bien l'impression que nous ne sommes pas étrangers à ce qui se passe. Nous continuons d'avancer calmement, même si de mon côté je ressens un sentiment de panique grandissant. J'essaye de rester calme tout en demandant à Antoine ce qu'il pense de ce qu'il voit. Ne connaissant pas les lieux il me fait confiance et me dit que ce sont sans doute des jeunes désœuvrés qui passent le temps à regarder le passants tout simplement. J'aimerais avoir son optimisme, je n'insiste pas et je me tais. Nous approchons de ce trio de jeunes dont un d'entre eux se détache des autres par sa taille et son âge que j'évaluerais à au moins 18 ans. -inconnu 1 : Tu vois je t'avais dit qu'ils allaient passer par ici. -inconnu 2 : Ouais, pour une fois tu as eu raison. -inconnu 3 : vous vous rappelez de nous les gars ? -moi : euh... on se connait? Je me rappelle pas de vous... -inconnu 1 : nous oui ! Vous êtes les 2 petits pédés qui se tenaient la main dans le restau tout à l'heure... on vous reconnait bien … Tout en échangeant ces paroles ils s'approchent encore plus près de nous et nous contraignent à reculer pour nous engager dans une ruelle perpendiculaire ; une ruelle qui n'en est pas une réellement, je le sais parce que je connais bien cet endroit... ce que je comprend très vite c'est qu'ils nous acculent à pénétrer dans une impasse de laquelle on ne pourra pas s'échapper ! Je sens la panique atteindre son summum, je sais qu'on va se trouver bloquer. L'un des inconnus met la main dans sa poche et en ressort un objet scintillant que je ne peux totalement identifier même si je pense reconnaître une arme de poing. Un des inconnus nous lance une menace : « je vous garantis que vous allez pas apprécier ce qui va se passer maintenant et ça va vous enlever l'envie définitive de vous montrer main dans la main... vous n'avez rien à faire ici, vous allez le comprendre ... Qu'est-ce qu'on peut bien faire dans ces moments là ? Ils sont trois contre deux et ils sont plus vieux et armés. Une fois de plus on nous en veut d'être ce qu'on est … mais qu'est-ce qu'on leur a fait à eux aussi pour qu'ils nous détestent et veuillent nous faire du mal ? Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020 CHAPITRE 42 SUITE ****************** Tout ça commence à me saouler... J'en serais presque à me dire que... non, non, je dois pas me dire ça... -moi : A L'AIDE QUELQU'UN S'IL VOUS PLAIT VENEZ NOUS AIDER ; -inconnu 1 : ça sert à rien de crier, personne ne va venir vous aider ici ! Il se rapproche de plus en plus de moi mais je n'arrête pas de crier -moi : QUELQU'UN S'IL VOUS PLAIT ; Ils se regoupent toujours plus au point de chercher à nous bloquer contre le mûr Antoine et moi nous regardons et décidons de passer à l'action : partir en courant avant d'être complètement coincé contre ce mur. Mais ils comprennent notre petit jeu et font très vite pour que nous ne puissions pas nous dégager... Pourtant Antoine parvient à s'échapper en fonçant sur le gars qu'il avait devant lui et en le faisant tomber brutalement. De mon côté je tente de forcer le passage mais... je me heurte à un gars en forme d'armoire à glace contre lequel je ne peux rien et qui me fait voler jusqu'à heurter le mur du fond en retombant violemment. Antoine est là à me regarder de loin, impuissant. Il se rend compte qu'il ne peut pas venir à mon secours devant ces trois brutes qui vont s'acharner sur moi. Il essaye de me rassurer en me criant qu'il va chercher du secours et qu'il revient tout de suite... Et il disparaît très vite. -Inconnu 2 : Il est parti en te laissant seul … quand il va revenir il sera trop tard pour toi ! -moi : mais pourquoi vous faites ça ? Je comprends pas cette violence, nous avons rien fait de mal... -inconnu3 : on fait ça pour le fun, c'est notre plaisir de faire subir ça à des gens comme vous. Là on avait deux proies mais l'une s'est enfuie donc c'est avec toi qu'on va jouer et tu vas payer pour deux. -inconnu 2 : ne crois pas que c'est parce que vous êtes un couple de garçon qu'on vous a pris. Vous êtes les deux qui se sont présentés les premiers sur notre chemin aujourd'hui... Et le fait d'être tombés sur des gays nous excite encore plus. -moi : mais il consiste à quoi votre plaisir ? En quoi tabasser deux mineurs dans la rue c'est fun pour vous ? -inconnu 1 : des mineurs vous ? Bon on va dire qu'on le savait pas... mais je crois qu'on a assez discuté on va pas y passer la matinée... Je tente de parlementer encore avec eux en leur disant que se battre à trois contre deux c'est pas juste et que... bang !... -inconnu 2 : mais tu vas la fermer ta gueule, on est pas ici pour discuter ! Hein ? Je n'entends plus rien, je suis étourdi et je vois les étoiles. Je sens une douleur fulgurante au visage, merde il vient de me frapper violemment... et bang à nouveau!...et plusieurs coups se succèdent qui me font terriblement souffrir. Tout à coup tout s'arrête, j'entends plusieurs voix que je n'arrive pas à différencier, je suis trop mal, je suis inerte sur le sol et je suis a demi inconscient. J'entrevois des pieds se rapprocher de moi et me demande à qui ils appartiennent... à mon sauveur ou... je m'attends au pire... … : eh toi, est-ce que tu m'entends ? … : Nico tu me vois ? Je sens une main qui se pose sur mon visage avec délicatesse, j'arrive à reconnaître la main d'Antoine malgré mon état. -moi : Antoine ? C'est bien toi ? Je recommence à entendre plus clairement les sons autour de moi. -Antoine : oui c'est moi, je suis revenu avec de l'aide pour te secourir. -moi : merci... -Antoine : tu es vraiment dans un sale état je vais appeler une ambulance. -moi : J'ai pas bien entendu, tu peux répéter ? -Antoine : on va te conduire à l'hôpital. Mes yeux commencent à mieux voir et je remarque des tâches de sang sur le sol. -moi : c'est mon sang ? -Antoine : malheureusement oui. Comme je t'ai dis tu es amoché et tu as besoin d'être pris en charge. Tu as mal où exactement ? -moi : Tu me demandes si j'ai vraiment mal ? -Antoine : Désolé tu m'as mal compris. Tu sens une douleur plus importante à un endroit particulier ? Il faut pas oublier qu'un des inconnus avait un couteau. -moi : tout mon corps me fait souffrir je peux rien dire de plus. Et je remarque enfin des personnes qui accompagnent Antoine dont une qui s'approche de moi et me demande l'autorisation de m'examiner pour constater les blessures et m'apporter son aide pour me soulager. Je lui fais un signe de la tête pour lui donner mon accord, c'est sûrement quelqu'un qui est médecin … Une autre des personnes demande à Antoine s'il connait le numéro de téléphone des parents. -Antoine : oui je le connais, je vais les appeler tout de suite. -moi : attends un peu avant de les appeler. Après un examen rapide la personne qui vient de m'examiner annonce qu'il n'y a aucune trace de blessure par arme blanche puis elle me demande si je suis en mesure de m'asseoir. J'arrive difficilement à me redresser malgré les douleurs que je ressens. Et je vois à ce moment là que je suis entouré de 5 personnes, Antoine compris. Un des inconnus prends les choses en mains et propose de m'emmener immédiatement à l'hôpital. Il s'agit d'un homme d'une trentaine d'années, grand et très costaud. Il me demande mon accord pour qu'il me prenne dans ses bras pour me déposer dans sa voiture ce à quoi je réponds que si c'est pour mon bien je ne peux que dire oui. Il s'exécute alors et me dépose avec beaucoup de précaution dans sa voiture. C'est à ce moment là que je demande à Antoine de prévenir mes parents et leur demander de nous rejoindre à l'hôpital où va me conduire ce monsieur si attentionné. Re : Heureusement qu'ils existent (gay ado) - Loverni - 01-11-2020 CHAPITRE 43: ***** Retour en arrière / point de vue d’Antoine Putain on se retrouve avec des problèmes et nous avons une fois de plus rien fait pour mériter ça. On passait une super journée tous les deux, on venait de manger ensemble et mon chéri venait de me faire découvrir une spécialité de son pays que je ne connaissais pas… On était content de ces moments et voilà … une fois de plus des personnes nous veulent du mal et nous agressent . Comme si après l’école, là aussi, dans la rue on nous en veut de nous aimer. Si ça continue comme ça bientôt on ne pourra plus jamais rien faire. Mais merde c’est quoi ce monde aussi intolérant ! Je réussis à sortir de la nasse dans laquelle je me trouve avec mon chéri, lui n’est pas parvenu à s’échapper et je m’inquiète sérieusement du sort qui va lui être réservé ; il se trouve seul au milieu de 3 fous furieux qui veulent en découdre … Je me mets à courir de tous côtés pour demander de l’aide, le stress me gagne de plus en plus. Je ne vois personne dans ce lieu désert alors je continue à courir et je hurle de toutes mes forces… je suis essoufflé, les larmes commencent à me gagner… mais c’est pas possible que personne ne m’entende !!! Je m’arrête de courir quand je vois deux personnes encore assez loin mais qui me regardent avec insistance… Je leur fais des signes qu’ils ne peuvent que comprendre, je clame mon désespoir et… je les vois se diriger vers moi -moi : quelqu’un svp ! mon ami a besoin d’aide il y a des gens qui vont le tabasser svp svp vite aidez moi. -Homme : Il est en danger ? Il est où ? -moi : suivez moi, vite… ils sont 3 contre lui et en plus il y en a un qui est armé -Homme : armé ? mais c’est dangereux alors, il faut trouver d’autres personnes pour les maîtriser. -moi : oui, un d'entre-deux a un couteau et il est menaçant. Un autre homme comprend la situation et voit mon désarroi et il décide de nous suivre. -hommes : Vite montre nous où ils sont. Je nous dirige rapidement dans la petite rue ou se passe l’agression et … je vois Nicolas à terre, il me parait inconscient. Je hurle son nom tellement j’ai peur qu’il lui soit arrivé quelque chose de grave. Je m’apprête à foncer sur les assaillants qui sont encore à s’acharner sur lui. Mais les deux hommes me retiennent, me demandant de rester groupés pour tenter de maîtriser ces 3 brutes. -inconnu 1 : Mais qui voilà ? Il est revenu … -homme : je pense que vous devriez partir, et très vite, cela serait mieux pour vous. Il faut dire que les deux hommes qui sont à mes côtés sont des gaillards imposants qui ne sont pas en manque de muscles. Les 3 agresseurs jaugent la situation et décident de suivre le conseil en acceptant de partir et ils s’enfuient en courant pendant que l’un d’entre eux crie « ouais on s’en va mais si on se retrouve vous ne nous échapperez pas… » On peut donc s’approcher sans danger de mon chéri qui est là, couché sur le sol, je vois même une tâche de sang qui me fait très peur… ………………. Retour avec Nicolas, à l’hôpital : Tout seul dans ma chambre, je viens d’avoir la visite du docteur qui m’a rassuré « plus de peur que de mal » a-t-il conclu. Aucune blessure grave, du moins physiquement. Quelques entailles au visage, des contusions diverses et des courbatures multiples qui vont durer un certain temps… Mais je m’en sors plutôt bien insiste t’il après que je lui ai décris comment s’est passée l’agression. Physiquement oui je m’en sors bien … mais psychologiquement je suis au plus mal. Je me sens brisé. Je veux rester seul et ne voir personne d’autre que le personnel médical. Et je ne veux surtout pas voir Antoine… Je ne sais pas ce que je pourrais lui dire… Ce que je viens de vivre m’a ébranlé à un tel point ! J’ai ressenti une telle peur panique que je ne sais plus du tout où j’en suis. Seule la solitude pour être face à moi-même pourra peut-être m’aider. J’ai les yeux fermés, mes pensées sont accaparées par tous ces moments douloureux quand je sens une main qui me touche, quelqu’un est entré sans que je l’entende. J’ouvre les yeux et reconnais Antoine qui est tout silencieux . Je repousse sa main violemment. -Antoine : pourquoi cette réaction mon chéri ? -moi : ne me touche pas et je préférerais que tu partes… -Antoine : Mais pourquoi tu me demandes quelque chose d’aussi dur ? Je t’ai rien fait moi… -moi : pars je te le demande ! -Antoine : Ok mais dis moi d’abord pourquoi tu ne veux pas de ma présence… Si c’est parce que je t’ai laissé seul face à ces inconnus c’est pas de ma faute… Il fallait bien que je cherche du secours… sans cette aide on s’en serait pas sortis … -moi : je veux juste me retrouver seul, c’est tout. -Antoine : tu veux pas me parler ? Je comprends pas et tu ne veux pas me donner la raison de ton attitude ? Tu peux pas me faire ça, je t’aime, j’ai besoin que tu me dises ce qui ne va pas… -moi : stp je suis fatigué, je veux rester seul… -Antoine : ok, ok, je vais partir… mais si tu as besoin de moi, si tu as besoin de parler je serai là, à n’importe quel moment. -moi :Bon, merci. -Antoine : Bye, je t’aime. Je le regarde partir, je le vois s’arrêter dans le cadre de la porte, attendant une réponse… Il n’en aura pas. Je sais que mon attitude vis à vis d'Antoine peut paraître incompréhensible... mais je n'y peux rien. Je crois que j'ai perdu quelque chose dans ce combat : la confiance envers les autres. Je parle de la confiance en général et pas simplement par rapport à Antoine. Bien sûr, pour ce qui concerne Antoine, je suis conscient qu'il a tout tenter pour m'aider mais le fait de m'être retrouvé tout seul devant ces ignobles créatures m'a démoli. Tout est confus dans ma tête mais je crois que je ne pourrai plus voir Antoine comme avant. Mes parents doivent arriver sous peu. Je me sens anxieux à l'idée de les voir en face de moi. Quelle va être ma réaction ? Comment je vais me comporter avec eux ? Je m'interroge... Tout en les attendant je pense à quelque chose d'étrange : Est-ce que les choses n'auraient pas été plus faciles si je n'avais jamais rencontré Antoine. Comment serait ma vie sans lui ? Plus tranquille sans doute, avec les quelques amis qui sont les miens... Mais voilà, Antoine a surgi dans ma vie et je ne peux rien y changer. Pour le moment je vois l'avenir assez sombre, je me demande même si je pourrais un jour retourner avec lui, c'est dire mon état d'esprit ! Alors oui certains pourraient penser qu'à la première difficulté je me dégonfle, que mon amour n'est pas assez fort pour m'aider à surmonter tous ces problèmes qui surgissent... mais non tout n'est pas aussi simple et je crois que j'ai surtout besoin de temps pour réfléchir. La porte de la chambre s'ouvre, mon père et ma mère entrent. -mère : Mais dans quel état tu es mon chéri !!! Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu te retrouves comme ça ? -moi : On s'est fait tabasser dans la rue par une bande d'homophobes. -père : Tu vois ! Ça t'apporte que des problèmes ces histoires là... -mère : Et... où est Antoine ? A cette question les larmes commencent à me gagner. -mère : c'est grâve mon chéri ? -moi : je lui ai demandé de partir... -mère : je ne comprends pas bien, qu'est-ce qui se passe ? -moi : eh bien je pense qu'on n'est plus en couple, je préfère en rester là avec lui. -père : Enfin une bonne nouvelle ! -mère : Mais tu es con ou quoi de dire une chose pareille ? Tu vois bien que ton fils va mal ? -père : c'est vrai, pardon d'avoir dit ça, j'aurais pas dû, surtout en ce moment... -mère :mais il s'est passé quelque chose avec Antoine ? Il n'est pas responsable de ce qui est arrivé quand même ? -moi : je ne veux pas en parler. Ma mère se rapproche de moi et me serre dans ses bras. Ma réaction est immédiate, je la repousse comme je l'ai fait avec Antoine tout à l'heure. -mère : Tu fais quoi là ? J'ai juste voulu te consoler mon chéri. Pourquoi tu me rejettes ? -moi : Pardon, je sais pas ce qui se passe... quand quelqu'un s'approche et me touche je me sens vraiment pas bien. -mère : Bon je vais faire attention puisque tu me dis que tu ne veux pas qu'on te touche. Ca me fait mal mais je respecte ta demande. Voilà qu'un malaise est perceptible maintenant. J'ai rejeté ma propre mère ! Je ne me reconnais pas... Elle se reprend vite et m'informe que les médecins ont donné leur accord pour que je quitte l'hôpital dès maintenant puisque tous les examens ne révèlent rien de grâve. -moi : ok parfait. Alors je vais vous suivre. Je me lève plus facilement que je le craignais, mes parents regroupent mes affaires et nous quittons la chambre pour rejoindre la voiture et direction la maison où mon frère va lui aussi me soumettre à un questionnaire que j'imagine dès à présent. Arrivé à la maison je me rends directement dans ma chambre pour m'allonger après avoir allumé mon ordinateur et branché mes écouteurs pour écouter de la musique, je veux être tranquille et qu'on me laisse me reposer. Pourtant je repense à mon attitude face à Antoine, je me dis que je lui dois une explication après tous ces événements et le mieux est sans doute que je lui écrive une lettre pour mettre au clair mes idées. Je décide de le faire tout de suite pour me soulager, si tant est que cela soit possible. À Antoine, Salut, j'ai conscience d'avoir été dur avec toi à l'hôpital mais je ne saurais pas t'expliquer pourquoi exactement. Ce que je veux en ce moment, c'est être seul, pour essayer de régler mon immense malaise . Ce qu'il s'est passé a produit en moi quelque chose que je ne peux pas expliquer mais qui risque de poser des problèmes relationnels avec les autres. Je ne me sens plus en confiance avec qui que ce soit, même avec toi. Je ne peux plus me laisser toucher, tout à l'heure ma mère a voulu me consoler parce qu'elle a compris que je ne vais pas bien et je l'ai repoussé violemment ! J'ai repoussé violemment ma propre mère ! Je suis conscient que pendant notre agression tu as réussis à partir pour aller chercher de l'aide le plus rapidement possible... le problème c'est que je me suis retrouvé seul face à trois individus et je me suis senti tellement petit face à eux. J'ai perdu toute confiance, tu dois le comprendre. Je vais tout faire pour me reprendre en main. Mais cela va demander du temps malheureusement, peut être même beaucoup de temps... je ne peux pas te demander de m'attendre si c'est trop long... Je comprendrais que tu n'aies pas cette patience. Mais je veux que tu saches que je pourrai revenir à toi quand mon problème sera réglé. Je t'aime, Nicolas. Voilà, c'est fait, j'ai réussi à mettre des mots sur cette feuille. Je ne sais pas si je vais lui remettre cette lettre mais cela m'a fait du bien de lui écrire comme ça. Toc toc toc... C'est mon frère qui se manifeste, il fallait bien qu'il vienne aux nouvelles ! -Oli : salut frérot, j'ai entendu dire qu'il s'est passé quelque chose … mais en voyant ton visage je comprends qu'ils t'ont pas manqué... -moi : t'es sérieux là ? Tu viens me dire ça … mais il y a des choses beaucoup plus importantes non ? -Oli : tu me permets de t'asseoir à côté de toi ? -moi : allez, viens. -Oli : Maman m'a dit que ça n'allait pas très bien avec Antoine. -moi : maman t'a dit quelque chose de vrai. -Oli : tu veux bien m'en parler ? -moi : Je sais pas ce qu'il se passe... je me sens mal en sa présence. Je crois même que j'ai perdu confiance en lui. C'est pas vraiment de sa faute puisqu'il a quand même réussi à trouver de l'aide et ces 3 individus on été mis en fuite... Mais le fait de me laisser seul face à eux, il y en même un qui était armé, ça a brisé quelque chose en moi... Maman te l'a sans doute dit, je suis devenu sauvage... je n'accepte plus d'être touché... -Oli : Oui elle m'a dit ça... Mais comment tu l'expliques ? Et tout en me parlant il se rapproche petit à petit de moi jusqu'à se coller comme il le fait souvent lorsqu'on est ensemble. -moi : C'est étonnant, avec toi ça me dérange pas ce contact. Je ressens pas la même impression... peut-être parce que tu as toujours été mon confident. J'ai confiance en toi depuis que je suis tout petit... Je me suis toujours senti en sécurité avec toi... -Oli : Oui je crois moi aussi que c'est l'explication. Tu crois que tu vas pouvoir dormir ce soir ? -moi : Je sais pas, j'ai vraiment peur de faire une crise d'angoisse en rependant à ce que je viens de vivre. -Oli : Tu veux que je reste avec toi ? Je pourrais me faire un lit dans ta chambre. -moi : oui mais … pourquoi tu te ferais un lit ? Tu pourrais dormir avec moi ça me dérange pas... -Oli : T'es sûr ? Tu dis que tu te sens pas bien quand quelqu'un est proche de toi, alors peut-être que toute une nuit à côté de toi tu vas te sentir mal au bout d'un moment ? -moi : Je crois pas, non... au pire on essaie et si je me sens pas bien je te le dirai. -Oli : Ok, on fait comme ça... et … Antoine dans tout ça ?...Tu crois que tu l'aimes encore ? Qu'est-ce qui va se passer entre vous maintenant ? -moi : pour le moment je garde mes distances parce que j'ai besoin de temps pour passer sur ce que j'ai vécu. Après je verrai, mais je crois que je l'aime toujours. J'ai écris une lettre où je lui dis certaines choses, elle est sur mon bureau... Mais je ne sais pas si je vais lui donner... tu peux la lire si tu veux... Oli prends la lettre et la lis avec attention -Oli : c'est bien, je crois que tu devrais lui donner cette lettre, ça lui permettra de comprendre un peu les moments que tu vis. Tu sais que lui aussi doit vivre des moments difficiles et il a besoin de comprendre pourquoi tu t'es comporté comme tu l'as fait avec lui. -moi : je vais réfléchir un peu mais je crois que tu as raison, encore une fois... -Oli : Tu as faim ? -moi : pas vraiment, pourquoi ? -Oli : Parce que maman m'a dit que c'était prêt alors on pourrait aller manger ? -moi : je préfèrerais manger dans la chambre. -Oli : Bon, alors je vais aller chercher deux assiettes. -moi : Tu es toujours aussi gentil avec moi ! -Oli : Tu sais que je resterai toujours le même avec toi, qu'est ce qu'on ne ferait pas pour un frère qu'on aime ? Il me quitte et revient au bout de quelques minutes avec les assiettes garnies que nous mangeons sans parler. Puis une fois vidées il les descend et remonte rapidement. -moi : je crois que je vais dormir maintenant, je me sens trop fatigué. -Oli : Bien sûr couche toi si tu veux. Je vais rester avec toi alors tu peux dormir sans crainte. Je me mets à l'aise et m'allonge. Je suis en confiance, mon grand frère est à côté de moi. Je peux m'endormir rassuré. Il ne peut rien m'arriver. |