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Re : Textes courts (gay) - Philou0033 - 30-09-2020

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Merci pour cette seconde suite !

Berlin, tu nous fais donc voyager et ainsi parler de la découverte de l'homosexualité à une époque que nous ne connaissons que très peu.
Il y a des rencontres qui permettent de voir des hommes nus, dans des dortoirs, des vestiaires ou sous les douches.

Certains films sont interdits de projection dans certains pays et pourtant acceptés dans d'autres. Différences entre les cultures ?
Vétos de certains censeurs qui veulent éviter que les jeunesse se perde après la vision de ce qui est naturel, un corps d'homme ou même de femme ! Ou encore l'homophobie des décideurs et soi-disant bons penseurs ?

Merci pour ces lignes mon cher Daniel.

Je t'embrasse!

Philou


Re : Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 30-09-2020

(30-09-2020, 10:17 PM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Merci pour cette seconde suite !

Berlin, tu nous fais donc voyager et ainsi parler de la découverte de l'homosexualité à une époque que nous ne connaissons que très peu.
Il y a des rencontres qui permettent de voir des hommes nus, dans des dortoirs, des vestiaires ou sous les douches.

Certains films sont interdits de projection dans certains pays et pourtant acceptés dans d'autres. Différences entre les cultures ?
Vétos de certains censeurs qui veulent éviter que les jeunesse se perde après la vision de ce qui est naturel, un corps d'homme ou même de femme ! Ou encore l'homophobie des décideurs et soi-disant bons penseurs ?

Merci pour ces lignes mon cher Daniel.

Je t'embrasse!

Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member].

Je ne sais pas dans quelle mesure je peux intéresser les jeunes d’aujourd’hui en parlant de l’époque de ma jeunesse et j’en donne probablement une mauvaise vision dans un récit « historique » comme « Deux cousins » où les personnages vivent à l’opposé de ce que j’ai vécu. Ces souvenirs sont plus personnels, mais je ne suis pas non plus représentatif de la majorité.

Différences culturelles, certains pays ont accepté plus vite que d’autres la pornographie. Je me rappelle aussi d’une visite dans un sex shop en Allemagne (alors que je n’avais pas encore 18 ans…). L’impression de transgresser les règles.

Je me souviens qu’il y avait quand même une revue allemande consacrée au naturisme qui était autorisée en Suisse et qui se vendait très bien, mais il me semble qu’elle avait finalement aussi été interdite car il n’y avait pas que des adeptes du naturisme qui l’achetaient.

Je ne sais pas encore s’il y aura un troisième chapitre, j’ai déjà l’impression d’avoir épuisé le sujet de l’observation des hommes nus dans les vestiaires. Je vais par contre continuer à raconter ma vie d’une manière ou d’une autre.

Merci pour tes commentaires.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Textes courts (gay) - emmanolife - 01-10-2020

Bonjour L'Ange.
Je me souviens que tu as dit quelque part que tu étais amateur de théâtre. C'est ton voyage à Berlin qui en marque le début ? J'ai déjà vu la nudité sur la scène mais la masturbation, jamais. Ce passage gagnerait à être développé, c'est un peu court.

J'ai dû voir moi aussi le film de Pasolini à peu près à la même période, mais je me suis plus souvent senti écœuré qu'excité, pourtant, il m'a marqué puisque je m'en souviens encore après tout ce temps, alors que j'en ai oublié tant d'autres...Je ne ma rappelle pas de la bite du début, mais je me souviens d'un joli bouquet de culs. Mais je n'ai jamais eu envie de le revoir, ce n'est pas tellement le genre de films qu'on regarde en famille le soir, avec le feu dans la cheminée, et le DVD sur le poste de télé du salon.

Merci, L'Ange. Smile


Re : Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 01-10-2020

(01-10-2020, 05:26 PM)emmanolife link a écrit :Bonjour L'Ange.
Je me souviens que tu as dit quelque part que tu étais amateur de théâtre. C'est ton voyage à Berlin qui en marque le début ? J'ai déjà vu la nudité sur la scène mais la masturbation, jamais. Ce passage gagnerait à être développé, c'est un peu court.

J'ai dû voir moi aussi le film de Pasolini à peu près à la même période, mais je me suis plus souvent senti écœuré qu'excité, pourtant, il m'a marqué puisque je m'en souviens encore après tout ce temps, alors que j'en ai oublié tant d'autres...Je ne ma rappelle pas de la bite du début, mais je me souviens d'un joli bouquet de culs. Mais je n'ai jamais eu envie de le revoir, ce n'est pas tellement le genre de films qu'on regarde en famille le soir, avec le feu dans la cheminée, et le DVD sur le poste de télé du salon.

Merci, L'Ange. Smile

Bonjour [member=67]emmanolife[/member].

Je te donne volontiers des détails. J’en avais déjà parlé dans la première partie de « Deux cousins », cette pièce était au programme des cours et leur avait donné des idées.

J’étais donc au gymnase (qui correspond au lycée en France), dernière année avant le bac. Nous pouvions choisir entre un camp de ski et un voyage. J’ai choisi le voyage à Berlin-Est (le communisme était encore à la mode à cette époque), seul le denier jour était à l’ouest, où j’ai vu le film de Pasolini. Cela ne faisait évidemment pas partie du programme, la journée était libre. Certains ne sont pas restés jusqu’à la fin.

Je n’étais pas encore un amateur de théâtre, j’ai commencé à y aller régulièrement à l’âge de 25 ans. Le spectacle était donné au Berliner Ensemble, la professeur d’allemand nous avait lu des extraits de la pièce avant, elle s’était arrêtée avant la scène de masturbation, nous disant qu’elle n’osait pas lire la suite, surtout devant une classe de garçons. Les acteurs avaient seulement suggéré la scène en ouvrant leur braguette et tourné le dos au public.

Si l’on lit la pièce distraitement, on peut même rater la scène, l’auteur la décrit par allusions. Il y a une pièce de monnaie déposée sur le sol et celui qui l’atteint la gagne. Je vais bientôt revoir cette pièce, mais ce sera une adaptation et la scène sera probablement remplacée par quelques considérations sur la masturbation. 

J’ai vu une scène de masturbation non simulée dans un spectacle de Jan Fabre, mais l’acteur ne bandait pas, c’est effectivement très rare.

Puisqu’on parle du film de Pasolini, j’en ai vu une adaptation au théâtre récemment, avec des acteurs handicapés, mais je n’ai pas retrouvé le choc que j’avais eu en le voyant pour la première fois. Le metteur en scène voulait peut-être choquer en invitant des acteurs handicapés pour un tel sujet.


Re : Re : Textes courts (gay) - bech - 07-10-2020

(30-09-2020, 10:17 PM)Philou0033 link a écrit :Certains films sont interdits de projection dans certains pays et pourtant acceptés dans d'autres. Différences entre les cultures ?
Vétos de certains censeurs qui veulent éviter que les jeunesse se perde après la vision de ce qui est naturel, un corps d'homme ou même de femme ! Ou encore l'homophobie des décideurs et soi-disant bons penseurs ?
Même à l'intérieur d'un pays, selon les sources, il peut y avoir de grosses différences.

Lorsque j'étais à l'école primaire, le journal qui servait pour voir le programme à la télévision était "La croix" (hebdomadaire catholique). Les films annoncés étaient majoritairement "pour adultes et adolescents" ou "pour adultes", presque rien "pour tous".

Un jour, j'avais demandé de pouvoir regarder exceptionnellement un film historique qui me semblait intéressant. Il était marqué "pour adultes avec réserves". Evidemment, ma grand mère n'a pas été d'accord et a répondu que même ma mère irait se coucher.

Quelques années après, on s'est abonné à Télé 7 jours. Et à ce moment là, il y avait 2 appréciations : l'appréciation Télé 7 jours et celle de l'office catholique.
Quelquefois, les 2 avis étaient les même, mais le plus souvent, c'était :

[table]
[tr][td]Avis Télé 7 jours[/td][td]Avis Office catholique[/td][/tr]
[tr][td]Pour tous[/td][td]Pour adultes et adolescents[/td][/tr]
[tr][td]Pour adultes et adolescents        [/td][td]Pour adultes[/td][/tr]
[/table]

J'avais même remarqué bien plus rarement :

[table]
[tr][td]Avis Télé 7 jours                          [/td][td]Avis Office catholique[/td][/tr]
[tr][td]Pour tous[/td][td]Pour adultes[/td][/tr]
[/table]

Il y a une bonne dizaine d'années, youtube était un site de diffusion de vidéos traitant d'un peu tout ce qui n'est pas pornographique.

Il y avait notamment quelques délires de jeunes ou moins jeunes du genre biture, vomi ou pisser dans son short ou son jean. A présent, ce genre de vidéo est censuré dès qu'il est signalé et les comptes d'utilisateurs qui se spécialisent dans les vidéos de mouillages de vêtements finissent par disparaitre au motif que le compte a été cloturé suite à des infractions répétées à la charte de youtube concernant la nudité et le caractère sexuel, alors que dans le production de l'auteur, d'un point de vue européen, il n'y avait ni l'un ni l'autre.

Du coup, ça donne de la légitimité aux sites spécialisés comme poopeelife ou xtube, alors que pour ce dernier, le caractère sexuel ne fait aucun doute.


Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 07-10-2020

Merci [member=27]bech[/member] pour ces précisions. En Suisse la limite d’âge des cinémas pouvait être différente d’un canton à l’autre, je m’imagine donc qu’un canton catholique pouvait être plus restrictif qu’un canton protestant. En 2010 la police de Zurich a voulu censurer à nouveau une projection du film de Pasolini, alors qu’on pouvait le trouver librement sur DVD. Il faut aussi prendre en compte l’aspect artistique d’une œuvre.

Les sites commerciaux espèrent peut-être attirer plus d’annonceurs en censurant certaines vidéos. Tumblr a aussi banni l’érotisme, et même Doctissimo… dont je ne comprends pas la politique puisque les forums supprimés sont toujours disponibles en lecture seule. Pour le moment Twitter ne censure pas la pornographie.


Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 14-01-2021

Petit défi trouvé sur Scribay, d’après une liste de tableaux.

J’étais en vacances dans les Montagnes Rocheuses et je m’étais arrêté au bord d’un lac qui m’avait fait penser à un paysage de fantasy, on aurait pu y tourner Le Seigneur des Anneaux. Un panneau de bois indiquait que le peintre Albert Bierstadt avait peint ici un de ses célèbres paysages. Je ne connaissais pas cet artiste, une rapide recherche sur mon smartphone me montra le tableau qui était très ressemblant.

Je marchai le long de la rive sur une centaine de mètres, une barque était amarrée. Un homme en polo et pantalons noirs attendait les touristes, son masque était aussi en étoffe noire, cela contrastait avec mes habits blancs.

— Hello, me dit-il. Un tour en barque ? Prix spécial Covid, seulement 10 $.
— Hello, lui répondis-je, d’accord, vous ne devez pas avoir beaucoup de monde cette année.
— C’est mort, en effet.

Je sortis un billet de ma poche.

— Par carte, s’il vous plaît. Et mettez aussi un masque.

J’obéis et je payai. L’homme désinfecta ensuite son terminal et ses mains avec du gel hydroalcoolique. Je montai dans la barque et restai debout à l’avant. L’homme s’assit à l’arrière et rama, je n’avais pas remarqué que la barque n’avait pas de moteur.

La promenade fut agréable, le temps était beau, malgré quelques nuages qui voilaient le soleil. L’homme n’était pas très causant, je faisais des photos que je postais sur Facebook, jusqu’à ce que je n’eusse plus de réseau. Une légère inquiétude m’envahit, cela faisait une heure bientôt que nous avions quitté le point de départ et j’avais besoin de pisser.

Je voulus demander à l’homme de se rapprocher du bord, mais nous en étions loin. Comme s’il avait deviné mon trouble, l’homme me dit :

— Pissez par-dessus bord, j’en ai vu d’autres.

De plus en plus gêné, je me résolus à me soulager. Il me sembla que l’homme regardait ma queue avec intérêt. Était-il aussi gay ?

J’eus soudain l’impression que le temps s’était rafraîchi, je frissonnai dans mon tee-shirt léger. Je levai les yeux, le ciel s’était assombri. Je dis à l’homme :

— Nous devrions rentrer, il va y avoir de l’orage.
— Vous m’avez payé pour vous mener à l’île, il n’y a plus de retour possible.
— Une île, quelle île ?
— Quelle question… L’Île des Morts.

C’est alors qu’elle apparut, elle ressemblait à celle d’Arnold Böcklin, tableau que j’avais vu si souvent au Kunstmuseum de Bâle.

— Qu’est-ce qu’il y a sur cette île, demandai-je, paniqué.
— Ben tiens, des morts, vous bientôt.
— Moi ?
— Ils vont vous débrancher dans cinq minutes, vous êtes aux soins intensifs depuis 15 jours, le cas est désespéré. Bonne affaire que cette Covid, je n’ai jamais eu autant de clients que cette année. Je vais pouvoir m’acheter une nouvelle barque avec un moteur.



Re : Textes courts (gay) - bech - 14-01-2021

Encore un texte qui ne manque pas d'originalité.

Au départ, juste un touriste qui se voit proposer un tour en barque. Il fait des photos, les envoie sur Facebook jusqu'à ce qu'il n'aie plus de réseau. Il est sujet à l'envie de pisser et finit par ressentir le froid au point de juger raisonnable de rentrer.

C'est à ce moment là qu'il apprend qu'il a payé pour être emmené à l'ile et qu'en réalité, il est au soins intensifs depuis 15 jours et va être débranché. Deux réalités qui se chevauchent, le voyage en barque est il un rêve de celui qui est à l'hôpital. En tout cas, une possibilité, c'est que sur l'ile des morts, on continue à vivre.

Pas très exigeant le passeur. Il espère juste qu'avec le nombre de client de cette année, il pourra se payer une nouvelle barque avec un moteur.


Re : Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 14-01-2021

(14-01-2021, 10:29 PM)bech link a écrit :Encore un texte qui ne manque pas d'originalité.

Au départ, juste un touriste qui se voit proposer un tour en barque. Il fait des photos, les envoie sur Facebook jusqu'à ce qu'il n'aie plus de réseau. Il est sujet à l'envie de pisser et finit par ressentir le froid au point de juger raisonnable de rentrer.

C'est à ce moment là qu'il apprend qu'il a payé pour être emmené à l'ile et qu'en réalité, il est au soins intensifs depuis 15 jours et va être débranché. Deux réalités qui se chevauchent, le voyage en barque est il un rêve de celui qui est à l'hôpital. En tout cas, une possibilité, c'est que sur l'ile des morts, on continue à vivre.

Pas très exigeant le passeur. Il espère juste qu'avec le nombre de client de cette année, il pourra se payer une nouvelle barque avec un moteur.

Merci [member=27]bech[/member] pour ton commentaire.

Je trouve les tableaux de L’Île des Morts de Bröcklin fascinants (il y en a plusieurs versions) et c’était l’occasion d’écrire un texte à leur sujet.

Je ne vais pas donner d’explication, chacun interprétera ce texte fantastique comme il le voudra, il n’y a d’ailleurs pas d’interprétation juste ou fausse, comme chacun voit le tableau à sa manière.



Re : Textes courts (gay) - Philou0033 - 15-01-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Très beau texte qui apporte un peu d'originalité en cette période de Covid-19.
Cette balade en barque (sans moteur) est très imagée, elle montre à ce point ce passage d'une rive à l'autre, ou plus tôt d'une à rive à l'inconnu!
Le moment où il est question de satisfaire un besoin naturel , soit de se soulager, c'est finalement "le laisser aller". On sait alors que nous sommes dans hôpital avec un patient dans la coma à qui on va débrancher les appareils de "survie".

Quel lourd tribut payé par cette pandémie, le passeur a encore pas mal de "voyageur" à faire passer d'un bord à l'autre, il va pouvoir se payer un canot à moteur!

Très fort d'actualité ce petit texte.

Je t'embrasse!

Philou


Re : Textes courts (gay) - KLO7514 - 15-01-2021

Permets-moi, cher auteur, de  voir rassemblées là plusieurs réminiscences de la mythologie grecque avec l'Achéron, le passeur, le séjour des morts tout cela remis avec humour au goût du jour, de l'heure même oserais-je dire puisque le "passager" en apprend de belles à propos de ce qui va lui arriver dans quelques minutes...Évidemment, ici pas question d'E.M.I.
Ça me rappelle aussi ces deux pubs vues sur un journal quasi côte-à-côte. La première vantait une liquidation de boutique ornée de : «des prix fous...on n'en revient pas!» Sa voisine mettait en valeur les atouts d'une maison de...pompes funèbres!
Bonne soirée à tous quand même malgré que nous fussions obligés, à partir de demain soir, de rentrer "au chaud" pour 18 heures!
KLO.


Re : Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 15-01-2021

(15-01-2021, 11:02 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Très beau texte qui apporte un peu d'originalité en cette période de Covid-19.
Cette balade en barque (sans moteur) est très imagée, elle montre à ce point ce passage d'une rive à l'autre, ou plus tôt d'une à rive à l'inconnu!
Le moment où il est question de satisfaire un besoin naturel , soit de se soulager, c'est finalement "le laisser aller". On sait alors que nous sommes dans hôpital avec un patient dans la coma à qui on va débrancher les appareils de "survie".

Quel lourd tribut payé par cette pandémie, le passeur a encore pas mal de "voyageur" à faire passer d'un bord à l'autre, il va pouvoir se payer un canot à moteur!

Très fort d'actualité ce petit texte.

Je t'embrasse!

Philou

Bonsoir [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire.

Je suis content que tu aies apprécié ce texte, ce n’est pas facile de parler de la mort, même avec un peu d’humour. J’étais mal à l’aise en l’écrivant.

Je l’ai lié à la pandémie alors que j’aurais pu imaginer une autre cause de la mort du narrateur, c’est parce que cette pandémie nous impose de côtoyer la mort quotidiennement avec les décomptes, les photos de crématoires débordés, alors qu’on la laisse volontiers de côté en temps normal. Sans cette pandémie anxiogène, je n’aurais peut-être pas eu envie d’écrire un tel texte.

J’ai hésité à mettre le besoin naturel, il est finalement approprié, le froid puis la peur l’ont déclenché.

Très bon week-end !

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 15-01-2021

(15-01-2021, 07:03 PM)KLO7514 link a écrit :Permets-moi, cher auteur, de  voir rassemblées là plusieurs réminiscences de la mythologie grecque avec l'Achéron, le passeur, le séjour des morts tout cela remis avec humour au goût du jour, de l'heure même oserais-je dire puisque le "passager" en apprend de belles à propos de ce qui va lui arriver dans quelques minutes...Évidemment, ici pas question d'E.M.I.
Ça me rappelle aussi ces deux pubs vues sur un journal quasi côte-à-côte. La première vantait une liquidation de boutique ornée de : «des prix fous...on n'en revient pas!» Sa voisine mettait en valeur les atouts d'une maison de...pompes funèbres!
Bonne soirée à tous quand même malgré que nous fussions obligés, à partir de demain soir, de rentrer "au chaud" pour 18 heures!
KLO.

Bonsoir [member=156]KLO7514[/member] et merci pour ton commentaire.

C’est plutôt le tableau de Böcklin qui m’a inspiré et pas la mythologie grecque dont je ne suis pas un spécialiste. Il faudra demander à Orphée comment cela se passe, a-t-il fait une E.M.I. ?

Nous n’avons pas besoin de couvrir les feux en Helvétie, mais, comme il fera -5 degrés demain soir, cela ne m’encouragera pas à sortir alors que tout est fermé (en fait non, je crois que les salons de massages sont ouverts, une fellation me semble cependant assez difficile avec un masque).

Très bon week-end !
Daniel

PS Un cadeau bonus ce soir, un texte de 2014 :

Ma réputation d’auteur sulfureux avait fini par être connue et ma demande d’asile aux Enfers fut acceptée. Le Diable en personne me reçut.

— Vous accueillez tous vos clients personnellement ? lui demandai-je.
— Non, seulement les plus importants. D’une part c’est rare qu’un ange vienne chez moi et d’autre part j’ai lu tous vos récits sur Doctissimo et je les ai beaucoup appréciés.

Je n’osai pas lui demander son orientation sexuelle. Nous prîmes le métro. Après d’innombrables stations dont le nom évoquait les pires péchés, nous descendîmes à « Récits érotiques gay ». Nous entrâmes dans un long tunnel. De chaque côté étaient attachés les suppliciés, surtout des hommes mais aussi quelques femmes. Ils étaient entourés de flammes qui leur léchaient le corps jusqu’à la hauteur du sexe. Certains me reconnurent à cause de mes ailes et m’insultèrent, me rendant responsable de leurs tourments. D’autres me félicitèrent, me priant d’écrire immédiatement des suites. Je leur demandai leur pseudo et je découvris leur véritable aspect.

Désabusé, je décidai de remonter au paradis. Ce ne fut pas possible. Je me rendis à la station de métro, celle-ci était fermée à la suite d’une grève pour protester contre les conditions de travail infernales. Pour l’éternité.


Re : Textes courts (gay) - KLO7514 - 16-01-2021

C'est très bon! Tu as dû descendre, avec ton guide, ligne 6 correspondance RER B et ligne 4 à la station «Denfert-Rochereau» où se trouve un grand bronze représentant un lion symbolisant le "Lion de Belfort", surnom donné à ce colonel qui défendit de septembre 1870 à avril 1871 la ville de l'Est assiégée.  Autrefois, ce lieu maudit s'appelait «Le Carrefour d'Enfer» et seuls des moines -qui risquaient moins selon la croyance populaire- s'y étaient établis. J'en connais bien les couloirs car c'est proche de mon ancien domicile parisien.
Une blague de mon frère aîné («90 printemps»):  ça se passe en Enfer et il y fait vraiment très chaud, avec des fournaises dans tous les coins. Un nouveau s'y pointe, pas au courant. Il ouvre l'huis et un grand courant d'air frais arrive. L'un des enchaînée crie alors :«La porte!!!».
Bien à toi, KLO.


Re : Re : Textes courts (gay) - Lange128 - 16-01-2021

(16-01-2021, 02:14 AM)KLO7514 link a écrit :C'est très bon! Tu as dû descendre, avec ton guide, ligne 6 correspondance RER B et ligne 4 à la station «Denfert-Rochereau» où se trouve un grand bronze représentant un lion symbolisant le "Lion de Belfort", surnom donné à ce colonel qui défendit de septembre 1870 à avril 1871 la ville de l'Est assiégée.  Autrefois, ce lieu maudit s'appelait «Le Carrefour d'Enfer» et seuls des moines -qui risquaient moins selon la croyance populaire- s'y étaient établis. J'en connais bien les couloirs car c'est proche de mon ancien domicile parisien.
Une blague de mon frère aîné («90 printemps»):  ça se passe en Enfer et il y fait vraiment très chaud, avec des fournaises dans tous les coins. Un nouveau s'y pointe, pas au courant. Il ouvre l'huis et un grand courant d'air frais arrive. L'un des enchaînée crie alors :«La porte!!!».
Bien à toi, KLO.

Merci [member=156]KLO7514[/member].

En tant que ferrovipathe, le métro de Paris m’a toujours intéressé et j’y ai passé beaucoup de temps lors de mes premiers voyages dans cette ville, plus que dans les musées et autres monuments. Il existe par exemple des gares fantômes pas ouvertes au public et qui seraient le lieu idéal pour un récit, portes d’entrée vers un autre monde.

À Berlin il y avait aussi des gares fantômes, celles des lignes de Berlin-Ouest qui passaient sous Berlin-Est. Elles étaient surveillées en permanence par des Vopos armés (policiers) et si l’on y aventurait on pouvait aussi finir aux enfers.

Amitiés.
Daniel