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Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Version imprimable

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RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Philou0033 - 01-12-2022

(30-11-2022, 07:23 PM)Lange128 a écrit :
(30-11-2022, 06:02 PM)Philou0033 a écrit : Bonjour mon cher Daniel,

belle suite. Des descriptions des relations sexuelles des uns et des autres sans trop insister.
Je partage un peu le commentaire d'emmanolife, ça reste très "amical", cela manque peut-être d'un peu plus de passion. emmanolife parle d'odeur, de bruit, peut-être que c'est une autre possibilité d'attirer l'attention sur un geste, un détail, une envie, ou même des mots prononcés.

Je t'embrasse!
Philou

Bonsoir mon cher Philou et merci pour ton commentaire.

Je comprends que tu trouves que cela manque de passion, surtout si je le compare avec tes propres récits où les deux personnages s’aiment passionnément et ont des relations beaucoup plus « chaudes ».

Je peux essayer de m’améliorer, certes, mais, finalement, mon style restera tel qu’il est, mes idées resteront telles qu’elles sont, et mon écriture atteindra ses limites que je ne pourrai pas dépasser. Cela ne me gêne pas car je n’ai pas de contrat avec mes lectrices et mes lecteurs, ils ne doivent rien dépenser pour lire mes histoires, et, dans le fond, je les écris surtout pour moi, même si cela me flatte que d’autres les lisent.

Il faut donc accepter mes récits tels quels, avec leurs défauts, et, j’espère, avec quelques qualités, ce qui n’empêche pas du tout d’être critique à leur égard, j’accepte toute critique, d’abord mon autocritique. Je viens de lire une anecdote concernant un écrivain qui a eu le prix Goncourt (ce n’est pas moi… ), il avait écrit un premier roman dans ce but et son éditeur a eu le courage de lui dire : « C’est de la merde », il en a écrit un deuxième et il a eu le prix. Tout espoir n’est donc pas perdu…

Je t’embrasse
Daniel

Bonsoir mon cher ami Daniel,

ne t'inquiète pas Daniel, reste comme tu es. C'est juste une impression que j'ai et qui est plus que probablement en relation avec les récits que je rédige.
Je ne te demande pas de changer, mais peut-être, à certains moments, d'oser plus!
De toute façon je vais te suivre et lire tes récits et les suites que tu y apportes.

Je t'embrasse
Philou


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 01-12-2022

(01-12-2022, 09:09 PM)Philou0033 a écrit : Bonsoir mon cher ami Daniel,

ne t'inquiète pas Daniel, reste comme tu es. C'est juste une impression que j'ai et qui est plus que probablement en relation avec les récits que je rédige.
Je ne te demande pas de changer, mais peut-être, à certains moments, d'oser plus!
De toute façon je vais te suivre et lire tes récits et les suites que tu y apportes.

Je t'embrasse
Philou

Bonsoir mon cher ami Philou,

J’ai bien aimé ton expression « oser plus » et je réfléchis à ce que pourrait être ce « plus », qui pourrait aussi être un « moins », pas pour ce récit qui restera certainement dans la même ligne, mais pour un autre, plus court et d’une tonalité très différente, que j’envisage d’écrire en parallèle.

Ce qui est certain est que je vais prendre plus de temps pour écrire et diminuer la fréquence de mes publications, il faudra faire preuve de patience, mais je pense que c’est nécessaire à cette étape de ma « carrière » littéraire pour ne pas sombrer dans la routine.

Je t’embrasse
Daniel



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 08-12-2022

NDA Dernière tentative de réécrire la scène de sexe entre Aurianne et Koen. Cela a été laborieux, un vrai écrivain devrait pourtant pouvoir décrire des choses qu’il ne connaît pas. Je ne suis toujours pas satisfait, mais, comme je l’ai écrit dans un commentaire, j’ai atteint mes limites et on ne va pas y passer le réveillon.

Il ne me reste plus qu’à les dépasser, ce sera ma bonne résolution pour l’année prochaine. Qu’avais-je dit l’année dernière ? Écrire au moins deux suites par semaine… Caramba, encore raté !



Chapitre 2 - La traversée (7)

Mardi 13 juillet 1965, à bord du France


Aurianne et Koen sont seuls dans la cabine, assis sur le bord du lit, comme deux enfants qui savent qu’ils vont faire une bêtise et qui hésitent. Koen a débandé.

— Tu désires faire l’amour avec moi ? demande la Française.
— Euh… oui.
— En es-tu sûr ?
— Non, et toi ?
— Oui, sinon je ne serais pas restée.
— Pourquoi le désires-tu ?
— La curiosité, sans doute. Frédéric a dit que vous avez des capotes…

Koen en prend une dans la table de nuit et la sort de son emballage pour la montrer à sa partenaire. Ils se couchent sur le lit, la tête sur les oreillers. Ils se caressent mutuellement, Koen est toujours très hésitant, elle lui prend la main et la glisse à l’intérieur de sa culotte ; le futur médecin se remémore des planches anatomiques de la vulve et essaie de repérer les différents organes, à l’aveugle ; il trouve facilement le clitoris et le stimule, elle est surprise, elle l’encourage à continuer pendant qu’elle se défait de sa culotte.

Koen, qui a lu quelques traités, sait que les femmes ont des orgasmes clitoridiens, il continue à la stimuler, puis se met entre ses jambes et tente un cunnilingus ; elle semble très réceptive, gémit, son sexe s’humidifie. Koen insiste jusqu’à ce que le corps d’Aurianne soit secoué par un violent orgasme, avec plusieurs répliques. C’est donc vrai, se dit-il, les femmes jouissent plus intensément que les hommes.

— Ça va ? lui demande-t-il.
— Très bien, répond-elle en riant, tu es moins ignorant que je le pensais, tu n’as vraiment jamais fait l’amour à une femme ?
— Nous sommes allés trouver une prostituée avec Frédéric, mais ce n’était pas glorieux. Je t’assure, je n’ai jamais mis mon pénis dans un vagin.
— Nous allons essayer en Andromaque, couche-toi sur le dos.

La jeune fille prend la queue dans sa main, du liquide s’échappe du méat, elle s’étonne :

— Tu as déjà joui ?
— Non, c’est du liquide pré-éjaculatoire, comme la cyprine chez toi.

Koen bande de nouveau, Aurianne lui donne le préservatif, il le déroule. Elle place ses jambes de chaque côté du corps puis enfonce doucement le membre à l’intérieur de son vagin, ignorant une petite douleur.

Elle chevauche Koen en souriant, elle racontera certainement à Angèle, sa meilleure amie, qu’elle a fait l’amour avec un homme, depuis le temps qu’elle la serinait d’essayer et lui avait donné de nombreux conseils, mais osera-t-elle préciser qu’il était homosexuel ?

Koen pense à l’étrangeté de la situation plus qu’à son plaisir, ça y est, il a réussi, il peut aussi avoir une relation hétérosexuelle. Il se détend, compare les sensations de son pénis dans un vagin à celles dans un rectum. Aurianne accélère ses mouvements, Koen sent le plaisir monter, il laisse échapper des soupirs, encourage sa partenaire, lui indique qu’il va éjaculer.

Koen a un souci, il n’aimerait pas devenir père, il sait qu’il n’est pas stérile. Il tient le préservatif pour éviter toute fuite alors que son érection faiblit et qu’Aurianne libère son membre. Il regarde ensuite son entrejambe, ainsi que la capote, elles ont des taches rouges.

— Tu as tes règles ? demande-t-il à Aurianne.
— Non, c’était mon hymen, j’étais vierge.
— Vierge ? J’ai défloré une fille ?
— Pour un premier coup, c’était un coup de maître.

Koen est abasourdi, il n’avait pas pensé qu’il serait le premier, il croyait que c’était un jeu de sa part de dire qu’elle n’avait jamais branlé un homme, juste pour mater la bite bandée de son frère. Machinalement, il prend un mouchoir et nettoie la vulve de la jeune fille, puis sa propre verge. Ils se couchent l’un à côté de l’autre, main dans la main, sans rien se dire, réfléchissant à ce qui s’est passé, jusqu’à ce que Frédéric frappe à la porte et entre.

— Ils sont charmants, dit-il en les voyant, ai-je définitivement perdu mon Koen ?
— Non, répond celui-ci, il reste encore beaucoup de marches sur l’échelle de Kinsey avant que je sois seulement hétérosexuel.

Le frère et la sœur retournèrent dans leur cabine. Ils se déshabillèrent entièrement avant de se coucher, d’habitude ils mettaient un pyjama.

— Voilà, dit Amaury, je ne suis plus puceau, et toi ?
— Moi non plus. Je ne sais pas ce qui nous a pris, nous n’avions pourtant pas trop bu.
— Tu le regrettes ?
— Non, pas du tout, dit Aurianne, J’ai apprécié que tu sois avec moi dans la cabine d’à côté, je me sentais plus en sécurité que si j’avais été seule avec un inconnu.
— Pas de souci, alors.
— Un seul souci, tout cela restera sans lendemain, ils ont leur vie et nous avons la nôtre. L’idéal serait de rencontrer des Parisiens, pour qu’on puisse avoir une relation à plus long terme avec eux.
— C’est le 14 Juillet demain, peut-être un miracle lors de la fête. La fraternité.
— Tu rêves…
— Oui, je rêve. Bonne nuit, sœurette.
— Bonne nuit, frérot.

Ils échangèrent un bisou avant de s’endormir.

Comme ce récit est un conte de fées, le rêve devint réalité : le frère et la sœur firent connaissance avec Pierre et Gilles lors de la fête du 14 Juillet, passagers de seconde classe et Parisiens, l’un gay et l’autre pas. Koen en fut fort satisfait, une seule expérience avec Aurianne suffisait pour qu’il ne mourût pas idiot.



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Philou0033 - 11-12-2022

Bonjour mon cher Daniel,

très belle suite où finalement Koen déflore Aurianne qui était vierge.
Cette première et seul fois que Koen fait l'amour avec une fille, ça s'est très bien passé.
Koen ne mourra pas idiot!
Oui c'est une rencontre sans lendemain pour Aurianne et Amaury, les jeunes français, avec Koen pour l'une et Dom pour l'autre.
C'est bien qu'ils aient pu découvrir sur le bateau deux jeunes hommes Pierre et Gilles pour former deux couples.

Merci Daniel pour cette suite.
Bon dimanche!

Je t'embrasse!
Philou


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - emmanolife - 11-12-2022

Bonjour Daniel. Bravo pour ton courage ! On sent un peu ta réticence à propos de la relation hétérosexuelle, qui est décrite de façon très elliptique, et, même si tu manque des pratique, le sujet est quand même abondamment documenté dans la littérature...

j'ai trouvé que le personnage d'Aurianne apportait une variété au sein de ce groupe de garçons, et, vu le caractère de Koen, on comprend bien qu'il est tentée de tout essayer, il ne veut pas mourir idiot et passer à côté d'une expérience que beaucoup d'hommes apprécient.

En même temps, il ne faut pas se forcer si on n'en n'a pas envie !


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 11-12-2022

(11-12-2022, 11:29 AM)Philou0033 a écrit : Bonjour mon cher Daniel,

très belle suite où finalement Koen déflore Aurianne qui était vierge.
Cette première et seul fois que Koen fait l'amour avec une fille, ça s'est très bien passé.
Koen ne mourra pas idiot!
Oui c'est une rencontre sans lendemain pour Aurianne et Amaury, les jeunes français, avec Koen pour l'une et Dom pour l'autre.
C'est bien qu'ils aient pu découvrir sur le bateau deux jeunes hommes Pierre et Gilles pour former deux couples.

Merci Daniel pour cette suite.
Bon dimanche!

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour mon cher Philou et merci pour ton commentaire.

C’était peut-être aussi la dernière fois que je décrivais une relation sexuelle entre un homme et une femme. Ce n’est pas sûr, mais je ne désirais pas continuer avec Aurianne et Amaury, cela serait devenu trop répétitif. Je les confie donc à deux autres passagers du paquebot.

Je ne voulais pas décrire cette nouvelle rencontre non plus, même si j’ai vu deux jeunes hommes dans un train aujourd’hui qui auraient parfaitement convenu pour Pierre et Gilles, à part un petit détail : je pense qu’ils étaient gays, car l’un à posé ses doigts sur la main de l’autre pendant quelques minutes. Petit geste qui en disait long… et qui me donnerait envie de commencer un nouveau récit pour raconter leur histoire imaginaire, dans le magnifique paysage enneigé et ensoleillé que le train traversait.

Mais je ne dois pas me disperser sinon les personnages de ce récit n’arriveront jamais en Amérique.

Je te souhaite une bonne fin de dimanche et t’embrasse.
Daniel



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 11-12-2022

(11-12-2022, 01:39 PM)emmanolife a écrit : Bonjour Daniel. Bravo pour ton courage ! On sent un peu ta réticence à propos de la relation hétérosexuelle, qui est décrite de façon très elliptique, et, même si tu manque des pratique, le sujet est quand même abondamment documenté dans la littérature...

j'ai trouvé que le personnage d'Aurianne apportait une variété au sein de ce groupe de garçons, et, vu le caractère de Koen, on comprend bien qu'il est tentée de tout essayer, il ne veut pas mourir idiot et passer à côté d'une expérience que beaucoup d'hommes apprécient.

En même temps, il ne faut pas se forcer si on n'en n'a pas envie !

Bonjour Emmano et merci pour ton commentaire.

On trouve évidemment de la documentation et aussi des photos ou films. Le problème est toujours de transposer cela en mots, mais je dirais que c’est un problème général. J’ai évoqué dans ma réponse précédente un paysage enneigé et ensoleillé. Comment pourrais-je décrire ce que je ressentais en le traversant ? Ce ne serait pas facile non plus, si je voulais aller au-delà de l’ellipse.

Lorsque tu parles d’envie, je ne sais pas si c’est de faire l’amour à une femme, comme Koen l’a fait, ou si c’est d’écrire un récit qui décrit cette relation, comme je l’ai fait. Pour l’écriture, j’avais envie et je ne me suis pas forcé. C’était tout à fait vraisemblable qu’ils rencontrent aussi une femme lors de cette traversée. Je sais que j’ai aussi des lectrices et que certains de mes lecteurs sont bisexuels.

J’ai vu récemment une pièce de théâtre consacrée à Michel Foucault lors d’un de ses séjours en Californie où il a découvert le LSD. C’était également le souci du metteur en scène de ne pas représenter un milieu uniquement masculin et homosexuel sur la scène, c’était donc une femme qui jouait le rôle de Foucault. Cela paraît étonnant, mais cela ne m’a pas dérangé.



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 15-12-2022

Pas de suite ce soir, je fais un peu de pub pour le concours de Noël que vous trouverez ici :

Concours de Noël

J’ai écrit un petit conte pour participer.



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 22-12-2022

NDA J’ai supprimé deux phrases à la fin de l’épisode précédent qui auraient été en contradiction avec la suite.

Dans cet épisode, Frédéric parlera d’une rencontre qu’il a eue avec un poète. Je ne l’ai pas racontée, elle aurait pu se dérouler entre octobre 1964 et juillet 1965, dans la deuxième partie du récit que l’ai laissée ouverte. Une idée que je mets sur la liste d’attente.



Chapitre 2 - La traversée (8)

Jeudi 15 juillet 1965, à bord du France

Koen se leva de bonne heure, il était nu, le sexe bandé, il ouvrit les rideaux et contempla l’océan. Le temps était magnifique, pas un seul nuage, l’eau brillait. Il déclama :

La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres. 

Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !

— Tu es lyrique ce matin, dit Frédéric en se frottant les yeux, je ne te reconnais plus.
— C’est parce que je suis en vacances. Un souvenir du cours de français, Brise marine, de Stéphane Mallarmé.

Frédéric se leva aussi. Il n’avait pas d’érection matinale, Koen s’en inquiéta :

— Tu n’es pas malade ?
— Non je vais bien, tu sais que je me contente d’une seule éjaculation journalière.
— C’est mieux de désengorger la prostate avant de débuter la journée.

Frédéric se plaça à côté de son ami, prit le pénis de celui-ci dans sa main et lui demanda :

— Tu crois vraiment que la chair est triste ?
— Pas du tout, la chair est gaie, dans tous les sens du terme.
— Et tu as lu tous les livres ?
— Non, il m’en reste quelques milliers à lire.
— Tout va bien, alors.

Frédéric débuta de doux mouvements de va-et-vient sur le membre érigé.

— Tu devrais lire le Journal de Novalis, il parlait de ses érections matinales et de ses masturbations.
— C’est qui ce Novalis ?
— Un noble allemand, né vers la fin du dix-huitième siècle. C’est le poète Gustave Roud que je suis allé trouver qui me l’a signalé et qui a traduit ce texte.
— Et comment en parlait-il ? Je bandais et je me branlais ?
— C’était un poète, fit Frédéric en riant, pas un écrivaillon de livres de gare. Il disait : la sensualité demeura en éveil ou je m’abandonnai entièrement aux rêveries voluptueuses.
— Il était gay ?
— Non, hélas, sa fiancée était morte, et lui aussi est mort jeune, à 29 ans. J’ai pris le bouquin avec moi, tu pourras le lire.

Les caresses de Frédéric devinrent plus intenses, il s’agenouilla et mit le gland, puis la hampe dans sa bouche, tout en caressant les couilles de son ami qui jouissait toujours assez rapidement le matin, alors qu’il était plus endurant le soir. Frédéric avala le sperme, c’était bon pour le teint.

Ils allèrent à la salle de bain pour se doucher. Koen, qui était très consciencieux, vérifia que Frédéric pissait correctement et ensuite bandait pendant qu’il lui lavait le sillon fessier.

— Ça me rassure, dit le Néerlandais, ta sensualité demeure en éveil.
— Comment pourrait-il en être autrement, avec mon médecin privé qui la réveille tous les jours ? Heureusement que tu ne me demandes pas d’honoraires.

Après le petit déjeuner, Amaury vint les informer qu’il ne serait pas à la salle de sport car leurs nouveaux amis Pierre et Gilles préféraient la piscine.

— Je suis déçu, fit Koen, j’aurais aimé voir leurs bites. Elles sont belles ?
— Je ne sais pas, répondit le Parisien, contrairement à ce que tu penses, nous n’avons pas encore baisé hier, juste une promenade sur le pont au clair de la lune.
— Vous êtes romantiques. Et si nous allions aussi à la piscine ?
— As-tu pris un slip de bain ? demanda Frédéric.
— Non, je pensais qu’on se baignerait à poil.
— À New York, peut-être. Tu pourrais en acheter un à la boutique.
— Je n’ai pas assez d’argent. Pourrais-tu me le payer avec mes honoraires ?
— Quels honoraires ? fit Dominique.
— Je vérifie tous les matins qu’il bande correctement sous la douche et que sa prostate n’a pas grossi.
— Va pour les honoraires, fit Frédéric en soupirant.

Amaury ajouta, l’air gêné :

— Si vous discutez avec eux, inutile de dire ce que nous avons fait il y a deux jours ensemble.

Ils se rendirent à la boutique, la vendeuse présenta différents modèles à Koen qui choisit un slip de bain avec une ancre sur le devant.

— Excellent choix, fit-elle, on pourrait même y voir un symbole phallique, sauf votre respect. Voulez-vous l’essayer avant de l’acheter ?
— On peut ?
— Il y a une cabine, mais vous devez laisser votre slip dessous.
— Pourquoi ? Je me suis lavé ce matin, Frédéric en est témoin.

Frédéric ne répondit pas, il ne savait jamais si son ami était si peu au courant des bonnes manières ou s’il le faisait exprès. La vendeuse l’accompagna, elle demanda si elle pourrait voir une fois que Koen serait changé. Celui-ci ressortit ensuite de la cabine et dit :

— Il est un peu serré, mais cela met mieux en valeur mes attributs.
— On appelle ça un moule-bite, dit Frédéric, pour enrichir ton vocabulaire.
— C’est vous qui l’avez dit, dit-elle en riant, je n’aurais pas osé.

Au bord de la piscine, ils firent connaissance avec Pierre et Gilles qui sortirent du bassin pour les saluer, ils avaient aussi mis des moule-bites. Ils se ressemblaient, les deux étaient noirauds, les cheveux coupés courts. Pierre était plus musclé, il avait le torse et le ventre plus larges, alors que Gilles était fluet. Koen apprécia les contours de leurs organes sous les maillots de bain mouillés, très prometteurs ; ils n’étaient pas circoncis, la queue de Pierre semblait plus longue, en tout cas au repos, Amaury avait eu la main heureuse.

— Tu es bien curieux, dit Gilles à Koen, nos queues t'intéressent ?
— Amaury nous a dit qu’il est aussi gay, fit Pierre, comme moi.
— Je sais, je plaisantais. Tu veux les voir ?
— Je n’aurais pas osé te le demander, dit Koen.

Gilles s’assura que personne ne les regardait, il baissa rapidement son slip. Pierre l’imita ensuite, son pubis était plus garni. Koen les remercia puis alla se baigner avec eux, tandis que Frédéric restait couché sur une chaise longue pour lire un livre, en compagnie de Dominique et Daniel.

Au milieu de l’après-midi, Frédéric demanda à Koen :

— Tu viens au concert avec nous à 17 heures ?
— Je suis fatigué, je pourrais m’endormir.
— Je te réveillerai si tu ronfles.
— Non, je ne ronfle jamais, je préfère réviser mon français et lire ton livre de Novalis.

Le concert était en fait donné par deux passagers du navire : le compositeur Benjamin Britten, âgé de 52 ans, au piano, et le ténor Peter Pears, âgé de 55 ans, qui chanta des airs traditionnels anglais. Nos amis étaient assis au premier rang. À la fin, Daniel demanda une dédicace de son programme de salle. Les artistes acceptèrent avec plaisir, puis discutèrent quelques instants avec lui.

C’était la dernière soirée à bord du navire, le capitaine offrait un dîner de gala. Pendant le repas, Koen s’impatientait :

— C’est long, il y a encore beaucoup de plats ?
— Encore le fromage, le dessert, dit Frédéric. Nous pourrons prendre le café, le digestif et les friandises au salon. Pourquoi es-tu si pressé ?
— J’ai un rencard avec Amaury et Pierre, je les ai invités pour baiser en paix dans notre cabine, il laisse la leur à Aurianne et Gilles.
— Sans me demander la permission ?
— Je sais que tu aurais été d’accord. Ce sont deux frères et, en seconde classe, ils sont avec leurs parents dans la même cabine. Tu pourras aussi voir la queue de Pierre, Amaury m’a dit qu’elle est grosse lorsqu’il bande.
— Comment le sait-il ? s’étonna Frédéric. Il n’a pas encore baisé avec lui.
— Exact, il a senti la bosse alors qu’ils s’embrassaient sur le pont hier soir.
— J’ai aussi un rancart, avec les deux musiciens du concert de cet après-midi.
— Sans me demander la permission ?
— Je sais que tu aurais été d’accord. Daniel m’accompagnera.
— Pour baiser avec eux ?
— Pour discuter de leurs œuvres, voyons, nous n’avons rien convenu d’autre.
— Tu es un obsédé, dit Dominique à Koen. Bon, puisque les cousins nous abandonnent, la porte de ma cabine te sera grande ouverte ce soir, et pas seulement celle de la cabine. Je ne m’intéresse pas trop à ce genre de musique.
Pour nous abandonner entièrement aux rêveries voluptueuses ?
— Tu progresses vraiment en français.
La chair est triste, hélas ! ajouta Frédéric.



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Philou0033 - 23-12-2022

Bonjour mon cher Daniel,

belle discussion entre Koen et Frédéric concernant la bandaison du matin ainsi que de la masturbation.
Koen se souviens de quelques vers de Mallarmé traitant de la chose.
Pas de salle de sport mais piscine pour les garçons. C'est l'occasion pour Koen de faire l'achat d'un maillot de bain, c'est un "moule-bite".
Les deux nouveaux amis des français en sont aussi porteur, ce qui laisser à Koen le loisir d'observer les attributs de Pierre et Gilles.
Koen s'est arrangé pour laisser la cabine à Amaury et Pierre pour qu'ils puissent faire mieux connaissance en toute tranquillité.

Merci Daniel pour cette suite!
Je te souhaite déjà une belle fête de Noël.

Je t'embrasse!
Philou


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 23-12-2022

(23-12-2022, 11:31 AM)Philou0033 a écrit : Bonjour mon cher Daniel,

belle discussion entre Koen et Frédéric concernant la bandaison du matin ainsi que de la masturbation.
Koen se souviens de quelques vers de Mallarmé traitant de la chose.
Pas de salle de sport mais piscine pour les garçons. C'est l'occasion pour Koen de faire l'achat d'un maillot de bain, c'est un "moule-bite".
Les deux nouveaux amis des français en sont aussi porteur, ce qui laisser à Koen le loisir d'observer les attributs de Pierre et Gilles. 
Koen s'est arrangé pour laisser la cabine à Amaury et Pierre pour qu'ils puissent faire mieux connaissance en toute tranquillité.

Merci Daniel pour cette suite!
Je te souhaite déjà une belle fête de Noël.

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour mon cher Philou et merci pour ton commentaire.

Il semble que les deux amis ont des rituels matinaux, dont la masturbation de Koen fait partie. Je m’intéresse à la poésie ces temps et je découvre certains poètes dont je vais parler dans ce récit.

J’aime bien ce mot « moule-bite », c’est moins poétique, mais on devine facilement ce que cela signifie. Je vais compléter cette scène avec une description plus détaillée de Pierre et Gilles en m’inspirant d’une photo prise par les artistes qui portent les mêmes prénoms.

Je ne sais pas si je décrirais cette rencontre entre Amaury et Pierre, ce serait un peu répétitif, je pense plutôt décrire la rencontre des cousins avec les deux musiciens.

Je te souhaite aussi une belle fête de Noël, ainsi qu'à toutes mes lectrices et tous mes lecteurs.

Je t’embrasse.
Daniel



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 09-01-2023

NDA Dans cet épisode, je vais évoquer deux artistes ayant réellement existé, plus âgés que mes héros. Cette rencontre sera totalement imaginaire, basée sur quelques éléments de leurs biographies et de leurs œuvres. C’est une tentative de sortir de ma routine habituelle, à vous de juger si ce sera convainquant ou pas et de me dire si vous préférez les éphèbes.

Je pense que la conversation s’est déroulée en anglais, bien que les deux hommes aient probablement aussi parlé le français. Je garde cependant le vouvoiement usuel dans notre langue.



Chapitre 2 - La traversée (9)

Jeudi 15 juillet 1965, à bord du France

Après le repas, Koen et Dom renoncèrent au café et accompagnèrent Amaury dans leurs cabines où Pierre les rejoindrait. Frédéric et Daniel se rendirent au salon et s’assirent à la table des deux musiciens. Les cousins étaient intimidés, le ténor les mit à l’aise, il commanda des cognacs et proposa de s’appeler par leurs prénoms.

— Nous connaissiez-vous déjà avant le concert de cet après-midi ? demanda le compositeur Benjamin Britten.
— Je vous connaissais, répondit Daniel, j’ai eu la chance de voir l’un de vos opéras.
— C’est rare que des jeunes aillent à l’opéra.
— Mon père était ambassadeur à New York et il avait un abonnement au Metropolitan Opera, le Met. C’était surtout pour faire plaisir à ma mère, il trouvait toujours des excuses pour ne pas y aller et c’était moi qui en profitais.
— Et vous ? demanda le ténor Peter Pears à Frédéric. Déjà vu l’un des opéras de mon ami ?

Frédéric se demanda quelle était la signification du mot « ami », puis il répondit :

— Non, mon père est plus assidu et va toujours aux représentations depuis la réouverture du Grand Théâtre de Genève dont il est un mécène. Il a cependant une belle collection de disques et j’ai du plaisir à les écouter sur sa nouvelle chaîne stéréo Revox. Pour être honnête, je ne sais plus s’il a des enregistrements de vos œuvres.
— Et quel opéra avez-vous vu, Daniel ?
Peter Grimes. Un sujet plutôt difficile.
— Les opéras plus anciens parlaient aussi de sujets graves, dit Benjamin, mais ils nous touchent moins de nos jours lorsque l’action se déroule dans l’Antiquité ou il y a quelques siècles. Que retenez-vous de Peter Grimes ?
— La brutalité du pêcheur envers son mousse. Je me suis souvent demandé si ces mauvais traitements, symbolisés par des marques au visage, ne cachaient pas en fait aussi des abus sexuels et une homosexualité refoulée du marin.
— Je vous laisse interpréter cela comme vous le désirez, on ne peut évidemment pas tout montrer sur un plateau et le livret est déjà assez fort. Cela dépend aussi de la mise en scène qui peut suggérer une approche plutôt qu’une autre.
— Vous avez prononcé le mot « homosexualité », dit Peter, alors que d’autres personnes en restent à la maltraitance.
— Nous sommes homosexuels, fit Frédéric.
— J’en avais l’intuition, même si vous avez une femme à votre table. Bon, elle change de sexe lorsqu’elle va à la piscine… Beaucoup d’homosexuels aiment l’opéra, dit-on.
— Mythe ou réalité ?
— Nous ne demandons pas à nos spectateurs de décliner leur orientation sexuelle en achetant leurs billets, heureusement. Et vous désirez savoir si nous le sommes aussi, je suppose ?
— Je ne me permettrais pas de vous poser une telle question.
— C’est pourtant de notoriété publique, dit Benjamin, Peter est mon amant, de vieux amants dirais-je car nous nous connaissons depuis longtemps, bientôt 30 ans.
— J’admire votre fidélité, je ne sais pas si mon couple avec mon ami Koen durera si longtemps, il m’a laissé seul ce soir pour batifoler avec d’autres.
— Certainement la meilleure manière de faire durer un couple, se permettre de temps en temps une petite aventure.
— Avec Koen, ce n’est pas de temps en temps mais très souvent. Excusez-moi, on devrait parler de vos opéras.

Benjamin termina son verre de cognac et dit :

— Venez dans notre cabine, je vais vous jouer quelque chose.

La cabine des deux Anglais était un peu plus grande que celles des Suisses, Daniel remarqua la table couverte de partitions vierges ou sur lesquelles des notes étaient tracées au crayon ; il y avait aussi un piano droit contre un mur.

— Le piano est un privilège qui nous est accordé en échange d’un concert pour lequel nous ne recevons pas de cachet, fit Peter en enlevant sa veste et sa cravate, vous pouvez aussi vous mettre à l’aise.

Les jeunes gens l’imitèrent, ils s’assirent sur le sofa. Le compositeur leur montra un livre : Death in Venice (La Mort à Venise), de Thomas Mann.

— Je le connais, dit Frédéric, nous l’avons étudié en allemand à mon école où j’ai passé le bac.
— Étonnant, dit Benjamin, ce n’est pas ce genre d’histoires que je m’attendrais à trouver au programme d’un lycée.
— C’était une école privée, très tolérante envers les homosexuels.
— Comme les pensionnats anglais…  Non, je plaisante.
— Je ne l’ai pas lu, dit Daniel.
— Je vais vous le résumer brièvement : un écrivain allemand en séjour à Venise est troublé par un jeune adolescent polonais, Tadzio, qui le fascine par sa beauté. Ce sera le sujet de l’un de mes prochains opéras.
— Un adolescent ? Il chantera ? Je me souviens d’Yniold dans Pélléas et Mélisande.
— Non, Peter pourrait difficilement passer pour un jeune adolescent avec sa carrure. 
— Pourquoi pas ? fit celui-ci. Je n’ai presque pas changé et je…
— Que voulais-tu dire ?
— Hem ! Ce que je voulais dire n’est pas convenable lorsque nous avons des invités.
— Dis-le quand même.
— Je voulais dire, excusez-moi messieurs, que je bande aussi dur que lorsque j’étais ado.

Les deux cousins éclatèrent de rire.

— J’aime mieux ça, dit Benjamin, je pensais que tu voulais dire que tu étais aussi attiré par les ados, comme le vieil écrivain. Peter chantera ce rôle, Tadzio sera un rôle muet, un danseur.

Le compositeur se mit au piano.

— Vous serez mes premiers auditeurs. Peter ne va pas chanter, sinon il réveillerait tous nos voisins. Je n’ai d’ailleurs pas encore reçu le livret, ce ne sont que des esquisses.

Il joua quelques extraits. Les deux cousins se laissèrent envouter par la musique.

— C’était très beau, fit Daniel.
— J’espère que ce n’est pas par politesse que vous le dites, fit Benjamin, il me reste encore beaucoup de travail pour aboutir au résultat final.
— Non, je le pense vraiment. C’était un privilège de vous écouter. Je vais m’empresser de lire le livre.
— Vous me laisserez vos adresses, j’essaierai de vous envoyer des billets pour la première.
— Oh, merci ! dit Frédéric.
— Ne vous réjouissez pas trop vite, ce ne sera pas avant quelques années.
— Nous allons vous laisser, dit Daniel, nous avons assez abusé de votre temps, merci beaucoup de nous avoir reçus.
— Déjà ? fit Peter, étonné. Vous n’êtes plus de jeunes ados, vous avez l’âge, comment dire, de troubler un vieil écrivain, ou son interprète, sans que celui-ci ait d’arrière-pensées.



RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - emmanolife - 11-01-2023

Le récit se passant en 1965, Benjamin et Peter devaient avoir la cinquantaine à ce moment-là, pas si vieux que ça. Je pense que Frédéric et Koen auraient se laisser aller à quelques galipettes, mais on ne sait pas si les deux musiciens étaient intéressés par des jeunots qui ne savaient pas pousser la chansonnette !
Smile


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Philou0033 - 11-01-2023

Bonjour mon cher Daniel,

Les deux cousins discutent avec les deux musiciens anglais.
Daniel et Frédéric sont invités à aller dans la cabine de ceux-ci.
Ils se mettent à l'aise et poursuivent la conversation au sujet de l'opéra. Peter explique qu'il envisage de composer un Opéra sur le livre Death in Venice (La Mort à Venise) et il fait écouter certaines mélodies aux deux cousins.
Les quatre personnages parlent aussi d'homosexualité, Peter et Benjamin sont d'ailleurs en couple depuis bientôt 30 ans.
Daniel et Frédéric vont-ils restés avec les deux anglais ou s'en retourner dans leur cabine.

Merci Daniel pour cette suite.
Je t'embrasse!
Philou


RE: Le Nouveau Monde (Deux cousins 3) - Lange128 - 11-01-2023

(11-01-2023, 09:42 AM)emmanolife a écrit : Le récit se passant en 1965, Benjamin et Peter devaient avoir la cinquantaine à ce moment-là, pas si vieux que ça. Je pense que Frédéric et Koen auraient se laisser aller à quelques galipettes, mais on ne sait pas si les deux musiciens étaient intéressés par des jeunots qui ne savaient pas pousser la chansonnette !
Smile

Merci Emmano pour ton commentaire.

La cinquantaine est le moment où l’on prend conscience qu’on vieillit, une attirance pour de jeunes hommes à cet âge est vraisemblable, le fameux « démon de midi ». C’est évidemment une idée fictive qui ne figure pas dans leurs biographies, mais c’est en relation avec l’opéra Death in Venice que Britten écrira plus tard. Je désirais plus parler des thèmes que Britten a choisis que de leur vie personnelle.