Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) (/showthread.php?tid=74) |
Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 24-11-2021 Bonsoir [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite. J’aime bien le titre de ce huitième tome, cela signifie que Phli et Ben vont devoir se dépasser pour réussir leurs études et pour les responsabilités qu’ils auront aux scouts. Il faudra hélas penser un peu moins au sexe puisqu’ils ne se verront pas tous les jours, il y aura toujours les plaisirs qu’on dit solitaires pour se détendre en pensant à l’être aimé. À cette époque ce n’était pas possible de s’envoyer des messages toutes les cinq minutes. Je t’embrasse. Daniel Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 25-11-2021 (24-11-2021, 08:46 PM)Lange128 link a écrit :Bonsoir [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite. Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Merci pour ton com ! Oui, ils vont se dépasser tant pour leurs études que pour le scoutisme et leurs amis! Les deux garçons se verront moins, souvent le week-end. Ils vont devoir s'y faire. Puis, comme tu le dis si bien, il y a les plaisirs solitaire en pensant à l'être aimé à défaut de mieux. Non pas encore de gsm ou de smartphone à cette époque. Merci Daniel de suivre le récit et de laisser à chaque fois un commentaire! Je t'embrasse! Philou Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 26-11-2021 Après cette belle balade en forêt de Soignes, nous nous sommes tous retrouvés à la maison. Maman avait préparé le repas que nous aimons, soit du pain, des fromages divers et des charcuteries ardennaises. Le tout accompagné de vin rouge et autres boissons non alcoolisées. Nous avons bavardé de tout et de rien durant l’après-midi. Ben est à la fois content de rentrer à l’école après les vacances et aussi un peu déçu que cela soit déjà la fin de l’été et donc des sorties entre nous. Pour ma part je savais que j’allais revoir mes copains de classe et bien entendu Marie, ma confidente. Après le départ de Ben et de sa famille, mais aussi de l’oncle Pierre, nous sommes restés ensemble, mes parents, ma sœur et mon frère. J’ai préparé mes affaires scolaires dans ma mallette ainsi que l’abonnement de bus que nous avions renouvelé il y a quelques jours. Oui je vais au bahut en bus bien que parfois je sois déposé à l’école par l’un de mes parents. Après le souper je monte dans ma chambre, je prends un livre de Georges Simenon, « L’affaire Saint-Fiacre ». Oui j’aime les romans policiers et surtout ceux de Simenon. Je lis durant près de deux heures, je suis déjà assez loin dans le roman et je pense que demain soir, je l’aurai terminé. Il est vingt-deux heures lorsque maman frappe à la porte de ma chambre. Elle me souhaite une bonne nuit et elle m’encourage à aller dormir pour être frais et dispos pour la première journée de cours. Le réveil sonne sur la table de nuit, je regarde l’heure indiquée au cadran, il est déjà sept heures. Je suis si bien dans mon lit mais il faut que je me lève. Je vais dans la salle de bain en vue de prendre ma douche. Je vois que Jean est déjà sous le jet. Je lui demande si je peux me placer à côté de lui. Il accepte et c’est donc à deux que nous nous lavons. Une fois séché et habillé, je descends pour prendre le petit déjeuner. Un bon café et deux tartines à la confiture. Jean arrive à la cuisine lorsque je me prépare à quitter la maison pour aller prendre mon bus. Je suis à l’arrêt et dans les trois minutes, le bus s’arrête, il était temps que j’arrive. Le trajet se fait sans encombre. Je suis maintenant devant les grilles de l’école. Je marque un temps d’arrêt. Puis je rentre dans la cour de récréation. Je me dirige, comme j’en avais l’habitude les autres années, vers notre coin habituel. Je vois que Marie s’y trouve déjà ainsi qu’Isabelle. Didier est juste derrière moi, il m’appelle et je me retourne. Nous nous saluons et nous poursuivons notre chemin vers les deux filles. En arrivant près de Marie, je marque un temps d’arrêt, je la regarde et enfin je la prends dans mes bras. Je lui dis qu’elle est resplendissante. Elle est vraiment belle ma confidente. Je salue Isabelle et je lui fait aussi un petit câlin. Nous nous racontons les dernières nouvelles de fin de vacances. Nous discutons des profs que nous allons avoir durant cette dernière année. Puis c’est l’heure d’aller au cours et donc de rejoindre la classe de science car la sonnerie retentit déjà. C’est donc ensemble, dans un silence tout relatif que nous nous dirigeons vers cette salle de cours. Elle est attenante au labo où nous faisons des expériences en chimie mais aussi en physique. Oui c’est ma dernière année en scientifique « B ». Nous nous installons, je me mets à côté de Didier, laissant les deux filles se mettre côté à côte à un banc situé devant nous. En fait j’aime bien me mettre au milieu de la classe, ni trop près du tableau, ni trop loin de celui-ci ; c’est une question de point de vue mais aussi de ressenti. Il ne me viendrait pas à l’idée de me mettre trop près des fenêtres pour ne pas avoir le soleil dans les yeux par moments, etc. C’est monsieur Marchandise, notre titulaire pour cette année de rhéto, soit notre professeur de français. Il est accompagné de madame Delvigne, notre professeur de physique – chimie. Une fois en place, nous savons que monsieur Marchandise aime entendre voler les mouches, c’est donc en silence que nous attendons qu’il prenne la parole. Je regarde dans la classe les élèves et je vois qu’il manque quelqu’un, je réfléchis et je pense qu’il s’agit de Bertrand, oui Bertrand Dumoulin, un chouette gars un peu timide. Je suis étonné de ne pas le voir ! Notre titulaire prend la parole : M. Ma : « Bonjour jeunes-filles, bonjour jeunes-gens. Tous : Bonjour monsieur Marchandise, bonjour madame Delvigne. M. De : Bonjour. M. Ma : Je vous souhaite ainsi que ma collègue, madame Delvigne une très belle année scolaire, votre dernière année d’humanités, votre « rhétorique » mes chers rhétoriciens. Il est donc indispensable de travailler dès le début pour être à l’aise pour obtenir votre diplôme de fin d’études secondaires supérieures. Je donne la parole à Madame Delvigne. M. De : Voilà, ce que j’ai à vous dire n’est nullement agréable. Je pense que certains d’entre vous ont remarqué l’absence de Bertrand Dumoulin. Heu, …comment dire, votre camarade ne viendra plus à l’école, sa famille a été victime d’un accident d’autocar lors de leur retour de vacances et ils sont tous…décédés ! » Inutile de dire qu’il y avait un silence écrasant dans la classe durant une trentaine de secondes. Puis des pleurs, surtout les filles. J’ai des larmes qui me coulent aussi sur les joues, de même que Didier et près de la moitié des garçons aussi pleurent. Madame Delvigne avait pris son mouchoir et s’essuie les yeux. Monsieur Marchandise reste quant à lui debout, les yeux fermés, sans broncher. Quelle mauvaise nouvelle, comment est-ce possible, mais pourquoi ? Deux bonnes minutes après cette annonce, madame Delvigne, nous explique que leur autobus s’est renversé en France dans un virage serré sur une bretelle d’autoroute et que le véhicule a versé au fond d’un ravin. Il y a eu trente-neuf tués et onze blessés graves. Je me souviens avoir vu cette information lors du journal télévisé il y a trois jours. Je suis mal, j’ai une pensée pour Bertrand et sa famille, mais aussi pour tous les tués et les blessés de cette tragédie. Marie se retourne vers moi, les yeux encore remplis de larmes. Je m’avance vers elle et par-dessus mon banc nous nous enlaçons. Marie éclate en sanglots. Elle connaissait Bertrand mieux que moi, elle avait fait deux ou trois travaux de groupe pour l’école avec lui. Après dix minutes nous sommes tous assis, sans rien dire, mais assommés par cette terrible nouvelle. Monsieur Marchandise nous dit que le retour des corps est prévu pour la fin de la semaine. Madame Delvigne explique qu’elle a aussi perdu une connaissance dans cet accident raison pour laquelle elle avait aussi découvert le drame pour la famille de Bertrand. Il y a donc les parents de Bertrand ainsi que sa petite sœur Angélique dans cet autobus qui revenait d’Espagne où ils avaient passé quinze jours de vacances. Je me lève de ma chaise ! Normalement il faut lever son doigt pour demander la parole, mais je dis : Moi : « Monsieur Marchandise, si on connait la date des funérailles, y aura-t-il une délégation de la classe ? M. Ma : Très bonne question Philippe, je vais en parler au préfet et au directeur. Mais je suis d’avis d’accompagner votre camarade Bertrand pour ce dernier hommage ! Moi : Merci Monsieur, je pense que c’est le minimum que nous puissions faire ! M. De : Je suis aussi de ton avis Philippe. Nous nous connaissons depuis quelques années et je te reconnais bien là ! Dès que nous aurons des nouvelles, elles vous seront communiquées. Moi : Merci Madame. M. Ma : Je serai aussi attentif et je vous tiendrai au courant. Je pense que nous pouvons aller un moment dans la cour de récréation pour prendre un bon bol d’air et nous remettre de cette très triste nouvelle. Puis-je vous demander de vous déplacer en silence pour ne pas déranger les autres classes." Nous sortons de notre local en silence bien entendu. Il n’est plus question de rire et de bavarder de tout et de rien, nous sommes tous très tristes d’avoir appris la disparition de Bertrand et de sa famille. Puis j’y repense, sa sœur Angélique devait rentrer en troisième année, ses condisciples de classe doivent aussi être marqués. Angélique doit avoir quatorze ans au moins, elle devait rentrer en troisième année. Je vais vers monsieur Marchandise et je lui fais part de cette information. Il me signaler qu’il est au courant et que le même avis sur la tragédie est donné à sa classe. Deux minutes après nous voyons la classe de troisième elle aussi se rendre au fond de la cour de récréation. Finalement nous nous retrouvons les deux classes mélangées. Certains de mes amis ont soit une sœur ou un frère qui fait partie de la classe de troisième et qui connaissaient donc Angélique. Nos professeurs ont bien fait de nous laisser prendre l’air un moment. On entend alors la sonnerie de la récréation de dix heures. Nous sommes donc déjà en place pour passer quinze minutes de repos, mais l’ambiance n’y est pas. Les autres classes déboulent sur la cour. Puis en quelques minutes, les bruits habituels d’une cour de récréation s’atténuent, c’est comme si une chape de plomb s’était abattue sur l’école. Certains élèves jouent encore avec un ballon, mais l’ensemble des élèves de l’école reste silencieux ou alors ils parlent à voix basse. La sonnerie retentit pour la reprise des cours. Toutes les classes se mettent en rangs. Sur le perron de l’école, le perron qui donne face à la cour de récréation, le directeur se présente et demande le silence. Il annonce à toute l’école la tragédie vécue par la famille de Bertrand. Il souligne aussi que les deux classes où devaient se trouver Angélique et Bertrand assisteront aux obsèques. C’est à ce moment-là que Madame Delvigne me regarde. Soit-elle ou notre titulaire avait été trouver le directeur pour que nous puissions dire un dernier au-revoir à Bertrand et à Angélique. Comme réponse, j’ai fait un clin d’œil en guise de remerciement. Le reste de la journée est consacrée à la reprise des livres et autres cahiers pour l’année. J’oublie, le « journal de classe », élément primordial pour les élèves mais aussi pour les profs. Les deux dernières heures de l’après-midi sont consacrées aux questions – réponses avec notre titulaire. Monsieur Marchandise nous a expliqué l’importance des contrôles trimestriels pour la moyenne de l’année, sachant que les examens de fin d’année ne comptent que pour X pour cent du total. Enfin cette première journée d’école est finie. Marie, Isabelle et Didier me suivent vers l’arrêt de bus. Peu avant celui-ci, la maman de Didier attend son fils, il nous quitte donc. Je suis avec les filles et nous attendons le bus pour rentrer. Nous parlons de cette journée. Marie se demande quelle idée m’a pris de parler comme ça devant toute la classe à notre titulaire. Je lui ai dit que c’était plus fort que moi, que je devais le faire, que c’était comme ça. Elle ajoute que j’avais très bien fait. Voilà le bus qui arrive. Nous faisons le trajet en partie ensemble avant leur descente. Je quitte le bus trois arrêts plus loin. Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 26-11-2021 Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite. La rentrée débute mal puisqu’un camarade de Phil est décédé dans un accident de car. Cela me rappelle deux souvenirs : celui d’un car belge accidenté en Suisse après un séjour de ski en Valais, en 2012 ; et un souvenir plus personnel, un camarade de classe décédé alors que j’avais 10 ans. C’était probablement la première fois que j’étais confronté avec la mort de près et ma première participation à des funérailles, avec la douleur de la mère dont je me souviens toujours. Ce qui m’avait impressionné était que la maîtresse avait pleuré, changeant avec son image de vieille femme acariâtre qu’elle avait d’habitude. Espérons que la suite sera plus gai(y)e. Je t’embrasse. Daniel Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 26-11-2021 Bonjour [member=19]Philou0033[/member] Une suite qui est difficile à lire car elle parle de la mort. On sait que Phil est très sensible et la mort de Bertrand et de sa famille lui donne sérieux coup au moral. Toute la famille de Phil sent tout de suite, au premier regard, que Phil n'est pas bien. Heureusement il peut parler ce qu'il ressent avec son frère Jean amis aussi avec ses parents et sa sœur. Tous sont attentifs car ils savent comment Phil peut prendre les choses tellement à cœur. Merci Philou pour cette triste suite Je t'embrasse Philippe Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 27-11-2021 (26-11-2021, 12:30 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member] Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] ! Merci pour ton com ! Effectivement c'est une suite difficile. La mort de Bertrand sonne comme un coup de canon qui vient obscurcir ce début de rentrée scolaire. Phil et ses camarades de classe sont abasourdis par cette annonce. C'est très bien que Phil puisse en parler avec Jean, sa famille et avec Ben. J'ai connu par deux fois ce genre de situation, j'ai toujours été très troublé par la mort de jeunes de mon âge! Merci Philippe de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois! Bon week-end! Je t'embrasse! Philou Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 27-11-2021 (26-11-2021, 12:27 PM)Lange128 link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite. Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Merci pour ton com ! Oui rentrée scolaire qui débute avec un drame. Un des camarade de classe de Phil est décédé dans un accident de car avec toute sa famille. Ce genre de fait divers arrive malheureusement encore trop souvent. J'ai été confronté deux fois à ce genre de drame lorsque j'étais à l'école. Nous verrons par la suite comment va évoluer la situation. Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois! Très bon week-end! Je t'embrasse! Philou Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 11-12-2021 Je rentre à la maison directement tout en repensant à Bertrand et à sa famille. C’est Jean qui m’attend sur le perron de la maison. Il sait toujours vers quelle heure je reviens et comme à chaque fois il vient m’accueillir. J’arrive devant lui et directement il me dit : Jea : « Oh toi, on voit que ça n’a pas été fort aujourd’hui au bahut. Moi : Heu, écoute, je préfère ne rien dire pour le moment. Jea : Mais Phil, je suis là pour t’écouter, pour t’aider s’il le faut ! Moi : Je sais Jean, excuse-moi mais j’en parlerai ce soir lors du souper avec les parents ! Jea : Comme tu veux. Si tu le souhaites, tu passes dans ma chambre quand tu veux. Moi : Merci Jean, tu es super gentil. Je vais me souvenir de ta proposition. Jea : Ok Phil, c’est comme tu veux. Moi : Merci. » Je fais la bise à mon frère, il est toujours attentif à moi depuis les vacances de Vendée. Je sais qu’il craint qu’il m’arrive quelque chose. Jean est une vraie crème pour moi, mais aussi pour la famille. Il faut que je passe discuter avec lui, mais pas ce soir. Je monte dans ma chambre et je sors les livres qui j’ai obtenus à la procure de l’école pour les recouvrir. Nous devons en prendre soin car ils nous sont prêtés et ils doivent encore servir aux élèves l’année scolaire prochaine. J’ai du papier à recouvrir l’un avec des motifs de voiliers et un autre avec des voitures anciennes, j’ai aussi le papier collant et une paire de ciseaux. Je commence mais ce n’est pas facile d’autant plus que je suis assez nul en recouvrement de livres. J’ai raté mon premier livre et je dois utiliser un nouveau morceau de papier. Il me vient une idée, c’est de demander à Jean, je suis certain qu’il m’aidera. Puis de toute façon maman n’est pas là et Anne est certainement chez sa copine comme c’était prévu. Je vais donc frapper à la porte de la chambre de Jean. Jea : « Oui, entre ! Moi : Désolé de venir t’embêter mais j’ai besoin d’un coup de main. Jea : Tu ne m’embête jamais Phil. Que puis-je faire pour t’aider. Moi : Je ne sais pas recouvrir mes livres scolaires convenablement et si je continue je ne vais pas avoir assez de papier. Jea : OK, je viens. Moi : Merci Jean, c’est super sympa. Nous nous rendons dans ma chambre. Jean voit la place restreinte laissée pour effectuer ce travail. Il me regarde et il prend mes livres, les deux papiers de recouvrement et sort de ma chambre. Je ne dis rien et je prends le papier collant et la paire de ciseau. Je suis Jean qui descend pour placer le tout sur la table de la salle à manger. Je me dis, j’aurai peut-être dû y penser, il a de bonnes idées mon petit frère. Moi : Merci Jean, tu as eu une excellente idée. Jea : Tu vois comme ça ce sera plus facile. Allez on commence. Nous nous y mettons et Jean m’explique ce que je dois faire. Le premier livre est recouvert, il a quand même plus belle allure que ce que j’avais fait. Nous poursuivons ce travail à deux, c’est nettement plus pratique. Pendant que nous nous attelons à cette tâche, nous parlons de choses et d’autres. Puis Jean me demande : Jea : Dis Phil, je sens que tu es triste, n’hésite pas à me dire ce qui ne va pas ! Moi : Oh Jean, ce n’est pas facile. J’ai me yeux qui se chargent de larmes, si ça continue je vais pleurer. Jea : Allez Phil, vide ton sac. Moi : Jean, on a appris une très mauvaise nouvelle ce matin. C’est Bertrand qui était dans ma classe l’année dernière. Jea : Alors, tu ne vas pas me dire qu’il est mort ! Moi : Oui Jean, il est mort ! Des larmes coulent sur mes joues. Je les essuie directement. Jea : Je comprends mieux. Mais c’est atroce Phil. Et sa famille ? Moi : Ils sont tous mort dans un accident d’autocar en rentrant de vacances ! Jea : Merde alors. Quel drame. Allez viens dans mes bras Phil. » Je me love dans les bras de mon petit frère. Ce n’est pas la première fois que Jean me console. Nous restons comme ça quelques minutes. Puis sans rien dire nous poursuivons la mise sous protection des livres scolaires. Une fois terminé, je remercie une nouvelle fois Jean pour son aide et il retourne dans sa chambre. Je me décide alors d’aller à la cuisine pour voir si maman est déjà rentrée et aussi pour mettre la table pour le souper. Maman n’est pas encore rentrée. Je me décide à dresser la table. J’ai mis cinq places. Je termine lorsque Maman rentre de son travail. Elle me voit et me remercie d’avoir mis la table. Elle me trouve une petite mine. Bref je lui donne un coup de main pour la préparation du souper sans en dire plus. J’épluche les pommes de terre et les carottes. Maman, quant à elle, prépare la viande et c’est un rôti ardennais qu’elle met au four. Ensuite elle prépare les lardons. En fait elle compte faire une potée aux carottes avec des lardons pour accompagner le rôti. Durant la conversation elle me dit que je ne dois pas hésiter à dire ce qui ne va pas. Je lui dis que j’en parlerai ce soir lors du repas. Je remonte dans ma chambre. J’écoute un disque des Beatles « Abbey Road » couché sur mon lit. Je rêvasse un peu en pensant à Ben. Je pense que je vais lui téléphoner ce soir avant d’aller dormir. A un moment on frappe à la porte, je me lève et c’est en fait Anne qui m’annonce que nous allons passer à table. Je donne une bise à ma sœur. Elle me dit que j’ai l’air d’un zombie. Bref tous les membres de la famille me trouvent quelque chose. Je salue papa qui vient de rentrer. Puis nous nous installons à table. Le repas est délicieux. Alors que nous mangeons, Papa nous demande comment notre journée s’est déroulée. Il commence par Jean. Celui-ci explique qu’il est dans une bonne classe et que les profs sont assez sympas, de même que ses condisciples. Puis c’est à mon tour. Jean me regarde, il sait ce qu’il s’est passé. J’ai difficile à articuler. Bref je suis une nouvelle fois bloqué. C’est Jean qui me dit que ça va aller. Je me reprends et je raconte cette annonce du décès de Bertrand et de sa famille. Comme à l’école, plus un mot n’est prononcé, on pourrait entendre les mouches voler. J’ai les yeux humides, mais je me contrôle. C’est maman qui brise le silence : Mam : « Oh là Phil, quelle horreur. Je comprends pourquoi tu n’étais pas bien ! Ann : Je suis sous le choc, c’est un drame ! Jea : Tu sais ce que je t’ai dit Phil. Je le pense vraiment ! Moi : Merci, je crois que ça va aller. J’en ai parlé avec Jean lorsqu’il est venu m’aider à recouvrir mes livres scolaires ! Pap : Je ne sais quoi dire. Je n’ai pas de mot, c’est terrible ! Moi : Je le connaissais un peu, nous nous entendions bien et il était venu deux fois à la maison. Mam : Oui, je m’en souviens. Il a une sœur je pense, plus jeune que lui. Moi : Oui, c’est Angélique. Mam : Je suppose que ta classe va prévoir une délégation pour les funérailles ! Moi : Oui les deux classes seront présentes. J’en avais touché un mot à M. Marchandise, mon titulaire et le directeur l’a confirmé. Nous serons avertis de la date en temps voulu. Jea : Comme je t’ai dit Phil je suis là si tu veux discuter avec moi ! Moi : Merci Jean. Tu es un frère si aimant. Ann : Je serai là aussi Phil si tu as besoin de parler ou autre chose ! Moi : Merci à toi aussi. Pap : Je suis heureux de voir que cette famille est très unie. C’est très important de se soutenir les uns les autres. Je vous aime tous. Tous ensemble : Nous aussi nous t’aimons tout comme maman ! L’ambiance s’est un peu adoucie, la tristesse est encore présente mais c’est moins pesant. Nous reparlons de tout et de rien. Maman revient sur l’épisode de la couverture de mes livres avec Jean. Elle est heureuse de voir que j’ai fait appel à mon frère pour m’aider. Il est temps de débarrasser la table. Nous nous y mettons tous et en deux minutes tout est rangé. Je demande à Papa si je peux téléphoner à Ben pour lui expliquer ce que j’ai vécu durant cette première journée. Bien entendu j’ai l’accord pour contacter Ben. C’est au moment où je veux aller téléphoner dans le hall d’entrée que le téléphone sonne. Comme je suis à proximité, je décroche : Moi : « Allô, à qui ai-je l’honneur ? Ben : Bonsoir Phil, c’est Ben. Moi : J’allais te téléphoner pour savoir comment tu allais ! Ben : C’est marrant, je voulais faire la même chose. Moi : C’est marrant comme tu le dis. Ben : Oui, mais j’ai appris par un copain de classe qu’il y avait eu drame au niveau de deux élèves de ton école ; ils seraient décédés dans un accident d’autocar avec leurs parents ! Moi : Oh Ben, je voulais te le dire, c’est pour ça que je voulais te téléphoner. Bertrand était dans ma classe et… je….suis si triste Ben. Ben : Oh Phil, je suis désolé. Quel drame pour sa famille. Moi : Les deux classes iront aux obsèques, mais nous ne savons pas quel jour ce sera. Ben : Si tu veux on se voit mercredi pour en parler. Moi : Merci Ben. Tu sais Jean et Anne m’ont dit la même chose, si je veux je peux les voir pour parler. Ben : Ils sont supers, vous êtes une très chouette famille. Bon je vais devoir te laisser. Je t’aime Phil. Moi : Moi aussi Ben je t’aime. Bonsoir. Ben : Merci, bonne nuit Phil. » Une fois le combiné raccroché, je rejoins le reste de la famille au salon. Ils sont devant la télévision et regardent le journal télévisé. Je raconte à Maman ce que Ben m’a dit et le fait qu’il était au courant. Je précise qu’il m’a dit qu’il était disposé à venir mercredi après-midi si je voulais lui parler. Maman est contente de savoir que Ben est toujours aussi attentif à moi. Je lui dis que je pense que ça va aller, c’est le choc de l’annonce qui est difficile à encaisser, mais que par la suite cela devrait s’atténuer. Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 11-12-2021 Bonsoir [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite. De vieux souvenirs qui remontent à la surface en lisant ton récit, il fallait effectivement recouvrir les livres qui étaient prêtés et aussi les cahiers. Il me semble qu’il y avait le nom des élèves qui les avaient eus les années précédentes. Ensuite Phil raconte enfin ce qui est arrivé à son camarade et pourquoi il n’est pas bien. Les funérailles seront aussi un moment difficile. Il va pourvoir compter sur sa famille et sur Ben pour surmonter cette épreuve. Je te souhaite un très bon week-end et t’embrasse. Daniel Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 11-12-2021 (11-12-2021, 07:58 PM)Lange128 link a écrit :Bonsoir [member=19]Philou0033[/member] et merci pour cette suite. Bonsoir [member=28]Lange128[/member] ! Merci pour ton com ! Oui, période difficile pour Phil! Le décès d'un copain de classe n'est pas évident à vivre. Il y a des souvenirs qui remontent à la surface, des moments particuliers ou alors parfois de l'indifférence, tout dépend de qui on est ou a été vis à vis de celui qui n'est plus! Phil peut effectivement compter sur sa famille et ses amis! Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire si régulièrement! Bon WE, je t'embrasse! Philou Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 13-12-2021 Bonjour [member=19]Philou0033[/member] que dire, une nouvelle fois Jean est attentif à Phil et d'une part il l'aide pour recouvrir ses livres de cours et d'autre part il parvient à aider Phil pour vider son sac d'émotion. Il est évident que Phil est un garçon ultra sensible. Il est comme une éponge et il emmagasine tout. Il va devoir faire attention et savoir lâcher ses émotions. Merci Philou pour cette suite et ton super récit. Je t'embrasse Philippe Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 13-12-2021 (13-12-2021, 12:23 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member] Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] ! Merci pour ton com ! Comme tu le mentionnes, Phil est ultra sensible. Le décès de son copain de classe et de sa famille l'a beaucoup marqué. Il est évident que les membres de sa famille remarque immédiatement quand il ne va pas bien! Phil parvient à dire quoi à Jean lorsqu'ils recouvrent les livres de cours. Merci Philippe pour ton analyse et de suivre ainsi le récit et de laisser à chaque fois un commentaire après chaque suite. Je t'embrasse! Philou Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - bech - 14-12-2021 La réception qui a suivi la cérémonie en mémoire d'Henri a duré plus de 8 heures. Ils ont parlé d'Henri toute l'après midi et à présent, Philippe se met à pleurer, tout comme Roland d'ailleurs. Le père de Phil propose d'inviter manger ceux qui sont encore présents (et il y en a !). Lorsqu'ils se préparent à partir, Philippe voit que Roland est avec un autre jeune (Aurélien). Il va les voir et les invite tous les deux. Ils vont à leur pizzeria habituelle (ou le pizzeria habituelle de l'histoire "Julien"). Les parents des différentes familles prennent la parole. Véronique pour remercier tous ceux qui sont là, la mère de Phil pour dire que leurs familles sont une nouvelle fois réunies par l'intermédiaire d'Anne et André. Mais la famille de Ben est aussi associée. En plus de la pizza, il y a un gros gâteau offert par le patron, vu qu'il a eu un désistement alors que le gâteau a été réalisé, donc, il l'offre. Les différents couples homos se tiennent par la main. Après avoir hésité Roland et Aurélien imitent les autres. Le restaurateur leur dit qu'il n'est pas interdit de s'embrasser. Après un moment de flottement, Philippe embrasse Benoît et du coup, tous les couples (homos et hétéros) font de même. Le patron précise que son fils est gay et qu'il n'y a pas à avoir honte. Après le repas, Philippe va chez Benoît où il s'endort très vite. C'est le lendemain au réveil qu'ils commencent par se rouler une pelle avant les pénétrations anales. Pour le déjeuner qui s'annonce varié au niveau des chose à manger, Philippe remarque qu'il y a 5 places de trop autour de la table et demande si on attend du monde. Mais justement ils arrivent. Ce sont ses parents avec Anne, Jean et l'oncle Pierre. Les parents des deux familles se reliant pour dire que demain, ce sera la rentrée des classes, qu'ils savent que Philippe et Benoît s'aiment, mais comme cette année est importante, ils ne devront se voir que le week-end et une partie des vacances. Philippe puis Benoît disent qu'ils en ont déjà discuté et sont arrivés à la même conclusion. Ils partent tous en promenade dans la forêt de Soignes puis vont prendre le repas à la maison de Phil avant que la famille de Ben reparte chez elle. Le lendemain, c'est la rentrée des classes. En arrivant au lycée, Phil est rejoint par Didier. On avait entendu parler d'un Didier homophobe qui s'est fait virer, mais il peut y en avoir un autre dans la classe. Ils rejoignent Marie et Isabelle. Mais, c'est bientôt l'heure de rentrer. Une fois dans la classe Philippe remarque un absent. Effectivement, après le mot d'accueil du prof principal, la prof de physique-chimie annonce que Bertrand Dumoulin ne viendra plus à l'école vu que lui et sa famille sont décédés dans un accident d'autocar à leur retour de vacances. Le thème de l'accident de la route semble revenir souvent dans les récits. Il y a bien sûr celui de Julien et de ses parents, mais au début de forum slygame, j'avais aussi lu l'histoire d'un homme qui emménage dans une nouvelle commune. Il sympathise avec une voisine qu'il voit depuis le balcon et ils finissent par devenir amoureux. La voisine qui travaille comme soignante a un cancer du sein, ce qui donne des craintes sur ce qu'elle va devenir. Mais finalement, c'est l'homme qui meurt le premier en voiture lors d'une collision avec un camion. Du temps de notre jeunesse, c'est à dire au siècle dernier, il y avait beaucoup plus de morts dans les accidents de la route qu'aujourd'hui. Mais dans ma famille et mon entourage, c'est plutôt du cancer que les gens sont morts à des âges variés. Même ma marraine qui s'était fait tamponner lorsqu'elle était jeune conductrice et aurait eu la santé fragile après cet accident est morte une bonne trentaine d'années plus tard d'un cancer. Par contre, c'est sûr que l'imprévu de l'accident de la route doit choquer davantage. Des élèves ont les larmes aux yeux et Marie se met à sangloter dans les bras de Philippe. Après 10 minutes silencieuses, Mme Devignes évoque les circonstances de l'accident. Qu'il y ait un ravin à proximité d'une bretelle d'autoroute en France me parait improbable. En plus pour aller d'Espagne à Bruxelles par l'autoroute, à cette époque là, il n'y avait guère comme trajet que la côte méditerranéenne puis la vallée du Rhone avant de bifurquer vers Troyes et Reims. Ce genre de trajet est en plaine. Philippe demande s'il y aura une délégation de la classe aux funérailles. Les 2 professeurs approuvent l'idée et Mme Devignes propose aux élèves d'aller dans la cour de récréation. Deux minutes après, la classe de 3ème ou aurait été la soeur de Bertrand les y rejoint. A la récréation, les élèves des autres classes apprennent la nouvelle et restent silencieux eux aussi. Au moment de la sonnerie de rentrée, le directeur annonce l'accident à toute l'école et précise que les classes où se trouvaient Angélique et Bertrand pourront assister aux obsèques. Après ce chapitre, j'ai remarqué que tu as mis pas mal de temps avant de publier une suite alors que tu n'es qu'aux 2/3 de ce qui a déjà été publié ailleurs et donc qui est déjà écrit. Rentré à la maison, Jean s'aperçoit que Phil n'est pas d'humeur joyeuse. Mais Phil dit ne rien vouloir dire pour le moment. Jean ayant répondu qu'il est là pour l'écouter, pour l'aider s'il le faut il précise il dit qu'il en parlera ce soir au souper avec les parents. Philippe va couvrir les livres reçus avec du papier mais n'arrive pas à bien le faire. Il va trouver Jean qui a déjà l'idée de faire çà sur la table de la salle à manger où il y a plus de place. Tous les deux, ils se débrouillent beaucoup mieux. Mais Jean revient sur la tristesse de Phil et insiste pour savoir. Puis il réconforte Philippe une fois au courant. Lors du repas, c'est à chacun de raconter sa rentrée. On commence par Jean qui dit être dans une bonne classe. Vient le tour de Phil qui a du mal à parler et est doit être encouragé par Jean. Lorsqu'il a dit de quoi il s'agit, la mère comprend pourquoi il n'étais pas bien et tout le mode ne trouve plus grand chose à dire à part que c'est un drame. Après le repas, Philippe veut téléphoner à Benoît, mais ce dernier l'a devancé de quelques dizaines de secondes. Il a été mis au courant de l'accident de la mort de 2 élèves de son école. Philippe confirme en disant que Bertrand était de sa classe et qu'il est triste. Benoît propose de venir le voir mercredi pour en parler. Voila, après la cérémonie anniversaire de la mort d'Henri, nouvelle cérémonie d'obsèques en perspective. Bertrand avait-il un petit ami ou quelqu'un que Phil devra réconforter ? On verra ça dans les prochains chapitres. Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 14-12-2021 (14-12-2021, 01:59 AM)bech link a écrit :La réception qui a suivi la cérémonie en mémoire d'Henri a duré plus de 8 heures. Ils ont parlé d'Henri toute l'après midi et à présent, Philippe se met à pleurer, tout comme Roland d'ailleurs. Bonjour [member=27]bech[/member] ! Merci pour ton com ! Très beau résumé des suites! Il y a effectivement des pizzérias dans mes deux récits. J'ai souvent été avec mes parents, mon frère et ma sœur manger dans la même pizzeria. Oui les deux garçons s'aiment et ils savent qu'ils vont devoir y mettre un coup pour réussir leurs études! Ils avaient devancé leurs parents quant à la fréquence de leurs visites chez l'un et chez l'autre! La rentrée est difficile suite à la perte de Bertrand et de sa famille lors d'un accident sur le retour des vacances. Jean et la famille comprennent donc pourquoi Phil est si mal. Nous verrons comment vont se dérouler les obsèques dans les suites à venir. PS: Il y a eu un petit arrêt suite d'une part à la panne sur le site et ensuite quelques soucis de PC à la maison. Il y a encre 350 pages A4 qui sont rédigées depuis pas mal de temps, donc je suis bien à l'aise dans l'écriture de ce récit qui est plus long que le récit "Julien". Merci de suivre le récit et de laisser un commentaire. Je t'embrasse! Philou Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 14-12-2021 Le lendemain matin le réveil sonne, il est sept heures. Je me lève, je suis un peu vaseux, j’ai mal dormi. Bon je pense qu’une bonne douche va me réveiller pour être d’attaque pour cette première vraie journée de cours. Hop, je vais à la salle de bain. J’entre et je vois que Jean est déjà sous le jet bien chaud de la douche. Il me fait signe de le rejoindre. Je me rends compte qu’il a encore grandi mon frère. Il est doté d’un service trois pièces qui a pris de l’ampleur. Il va faire des ravages auprès des filles de l’école. Bon je me lave sans trop traîner. Une fois essuyé, je retourne m’habiller dans ma chambre. Je prends mon petit-déjeuner avec Anne et Jean. Maman termine sa tasse de café tandis que papa est déjà parti pour son travail. Je regarde l’heure, il est temps de partir pour ne pas rater le bus. Je fais la bise à maman, à Anne et à Jean. Je me dépêche et j’arrive juste à temps pour monter dedans. Le trajet se passe comme d’habitude. J’arrive à l’école et je retrouve tout naturellement Marie et Isabelle à notre endroit habituel. Nous reparlons de Bertrand et de l’accident dont sa famille a été victime. Finalement la cloche sonne, synonyme de début des cours. Nous regagnons le rang pour nous rendre en classe et suivre le cours de français. La journée se passe bien. A midi nous avons mangé ensemble à la cantine. C’est assez amusant de voir que nous sommes les plus anciens, forcément nous sommes en dernière année. Parfois un jeune élève fait trop de bruit ou parle trop fort, il suffit que l’un de nous se lève pour lui faire une remarque pour qu’il se reprenne et « rentre dans le rang ». Effectivement, un nouveau règlement a été mis sur pied pour les élèves qui fréquentent la cantine : c’est de parler à voix basse pour manger tranquillement sans stress. Le préfet avait alors demandé aux élèves des classes terminales de veiller à cela, tout en restant attentif à ne pas aller trop loin dans les remarques, le préfet gardant toujours la main mise sur la discipline, même à la cantine scolaire. C’est lors du dernier cours que le directeur, accompagné de la psychologue de l’école, sont entrés en classe. La date et l’heure des obsèques de la famille de Bertrand ont été fixées ; ce sera mercredi à quatorze heures trente en l’église de la paroisse Saint-J . Les élèves qui ne souhaitent pas y assister ne sont bien entendu pas obligés de venir. Je me pose alors la question de savoir si quelque chose a été prévu par l’école, soit des fleurs ou soit une couronne, de la part de la classe. Je me lève et je demande : Moi : « Monsieur le directeur, puis-je vous demander si quelque chose a été prévus par l’école tels que fleurs ou couronne(s) ? Dir : Très bonne question Philippe. Je suis heureux d’entendre cette remarque. Je me proposais de prendre, selon ce que vous apporterez comme argent demain matin, des fleurs ou même des gerbes pour les funérailles. Moi : Merci Monsieur ! Dir : Voilà, donc si vous souhaitez apporter ne fût-ce que quelques dizaines de francs, ce sera très bien pour les fleurs. Je n’ai pas grand-chose à ajouter si ce n’est que nous sommes tous attristés par ce qui s’est passé. Moi : Monsieur, peut-on être accompagné ? Dir : Pour moi cela ne pose aucun problème. Moi : Merci Monsieur. » Je sais que j’aurai probablement besoin de soutien et je pense que Jean sera d’accord de m’accompagner. Je lui demanderai dès que je serai à la maison. Puis il faut que je dise à Ben que je ne pourrais pas passer du temps avec lui étant donné que je serai aux obsèques. Bref, j’ai encore un tas de pensées qui me trottent dans la tête. J’entends alors madame Delvigne m’appeler. Elle s’est rendu compte que je suis dans la lune. Je lui dis que je suis désolé, que je repense à Bertrand. Elle me dit que ce n’est pas grave, qu’elle comprend très bien. Elle regarde l’heure et elle nous dit que comme il ne reste que vingt minutes de cours, que nous pouvons parler de ce que nous ressentons à la suite du départ de Bertrand, elle ajoute qu’elle non plus n’a plus la tête à donner son cours aujourd’hui. Nous prenons chacun la parole pour dire ce que nous ressentons. Je parle de notre camarade décédé, de ce qu’il était pour moi et pour la classe, j’ajoute que nous avions préparé un exposé il y a deux ans et qu’il était venu à la maison au moins à deux ou trois reprises. Puis je sens des larmes qui me coulent sur les joues. Je m’arrête de parler. Xavier voyant ça me dit : Xav : « Oh Phil, allez, calme-toi. Tu vas finir par faire pleurer toute la classe. Moi : Désolé, vous savez que je suis sensible. Xav : Oui Phil, nous nous connaissons depuis l’école primaire et je sais très bien ce que tu éprouves. Tous les élèves de la classe savent que tu es ultrasensible et que tu es toujours prêt à venir en aide aux autres. M. Del : Ce que ton camarade Xavier dit est tellement vrai. Tu as une personnalité très attachante et tu as un très bon cœur, toujours ouvert aux autres. Moi : Merci, mais cela me rappelle tellement, heu…, un ami qui est parti il y a un an ! Xav : Tu sais Phil, nous le savions. On a vu les conséquences au début de l’année scolaire d’il y a un an. Nous savons que tu es gay et cela ne nous dérange pas le moins du monde ! M. Del : Ce que je viens d’entendre me réchauffe le cœur, vous avez un camarade de classe qui est ce qu’il est et vous le respectez en tant qu’être humain, sans arrière-pensée, cela prouve votre degré d’ouverture d’esprit. Mais sachez que l’homophobie existe et qu’il peut toujours y avoir un homophobe parmi un groupe, même dans une classe. Xav : Je le sais très bien. Je serai toujours attentif à ce que Phil soit respecté par les autres, cela est aussi vrai pour n’importe lequel d’entre vous dans cette classe. M. Del : Merci Xavier. Je vois que l’heure de cours est terminée. Merci à vous tous pour ce moment de partage. Je suis très heureuse de donner cours à des jeunes-gens comme vous. Bonne soirée et je serai avec vous demain aux obsèques. » Nous sortons de la classe. Marie et Isabelle sont à mes côtés. Elles sont elles aussi très impressionnées par les propos qui ont été échangés. Elles pensent d’ailleurs que Madame Delvigne est lesbienne, mais bon c’est du domaine privé et cela ne nous regarde pas. Nous arrivons à notre arrêt de bus. J’ai un peu d’appréhension quant au déroulement de la journée de demain ; c’est l’enterrement de Bertrand et de sa famille. Nous montons dans le bus. Je descends trois arrêts après les deux filles. Il me tarde d’être à la maison et de discuter avec Anne et Jean de ce qui s’est passé en dernière heure de cours ! J’arrive dans l’allée de la maison. Jean sort sur le perron et me fait signe. Il vient pour m’accueillir comme il avait l’habitude de le faire l’année scolaire précédente. Je suis certain qu’il remarque que j’ai les traits tirés, enfin la mine défaite. J’arrive devant lui et je lui fait la bise. Jean me dit : Jea : « Oh là Phil, ça ne va pas mieux. Moi : Je sais, je fais peine à voir ! Jea : Allez, viens dans mes bras. » Je viens alors faire un câlin avec mon jeune frère. Je me sens bien avec lui, il me rassure. Nous ne restons que quelques secondes, enlacés, mais cela à suffit pour me remonter le moral. Je sais que je peux compter sur lui tout comme sur ma sœur Anne. Nous rentrons. Jean ne dit rien, il sait que ce n’est pas la peine et que si j’en ressens le besoin il me suffit d’aller le trouver. Nous prenons notre goûter ensemble. Maman ne va pas tarder à rentrer. Je pense que je vais lui donner un coup de main pour le repas, cela me permettra de parler avec elle mais aussi de ne pas rester seul dans ma chambre. Puis il faut que je téléphone à Ben pour lui dire que nous ne nous verrons pas demain après-midi à cause des obsèques de Bertrand et de sa famille. En attendant le retour de maman, je monte dans ma chambre. Je mets un disque du groupe Yes. J’écoute la face A. Une fois qu’elle est terminée je sors de ma chambre et je frappe à la porte de celle de Jean. Jea : « Oui entre Phil. Moi : Merci Jean. J’ai quelque chose à te demander pour demain. Jea : Je t’écoute. Moi : Voilà, demain ce sont les funérailles de Bertrand et de sa famille, c’est à quatorze heures trente. Jea : Oui, et je suppose que tu veux que je t’accompagne ! Moi : Oui, c’est ça. Veux-tu venir avec moi, j’en ressens le besoin. Jea : Je vais aller avec toi Phil. Je sais que ça va être très difficile pour toi et surement pour les autres élèves de ta classe. Moi : Merci Jean, merci tu es super. Jea : C’est tout naturel Phil. Moi : Je vais téléphoner à Ben, nous devions vous revoir demain après-midi, mais cela ne sera pas possible. Jea : Demande-lui s’il veut aller avec toi aux obsèques de Bertrand ! Moi : Je ne sais pas c’est bien de nous montrer ensemble. Ma classe sait que je suis gay, mais il y aura tellement d’autres personnes. Jea : Je pense que vous êtes assez sages pour ne pas attirer l’attention sur vous et que Ben apparaîtra comme un ami, sans plus. Moi : Merci Jean, je vais y réfléchir. Merci, tu sais que je t’aime mon petit frère ! Jea : Et moi donc grand dadais ! » Je sors de sa chambre pour aller dans la cuisine, je sais que maman ne va pas tarder à rentrer. Je dresse la table pour le souper. A peine ai-je terminé que maman entre dans la salle à manger. Je l’embrasse. Elle me demande comment a été ma journée. Je lui raconte alors ce qui s’est passé ainsi que la discussion à la fin du dernier cours. Je lui explique que j’ai demandé à Jean de venir avec moi pour assister à mes côtés aux obsèques. Puis je lui dis que je dois téléphoner à Ben pour lui dire que demain je ne serai pas là pour le recevoir pour discuter. Maman est heureuse de voir que je lui raconte ma journée et tout ce qui s’est passé par la suite. Elle me demande aussi de proposer à Ben, si je le souhaite, de m’accompagner aux funérailles de Bertrand et de sa famille. J’explique que Jean m’avait aussi fait cette remarque. Je pense que Ben doit lui aussi donner son avis, mais je ne veux pas le forcer à venir. J’avoue aussi que j’ai un peu forcé la main à Jean, mais c’est mon frère, c’est donc différent. J’aide maman à préparer le repas. Je m’occupe de peler les pommes de terre ainsi que les oignons. Maman prépare le sauté de porc qu’elle panne. Elle s’occupe ensuite de faire cuire les pommes de terre avec les oignons en vue de faire une potée. Le temps que ça mijote, nous nous installons au salon et nous discutons. Je pense alors à lui demander de l’argent pour les fleurs à remettre à l’école. Je reçois un billet de cinquante francs. |