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Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Version imprimable

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Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 03-07-2021

(02-07-2021, 10:54 PM)Jimmm link a écrit :Effectivement comme le dit [member=1]AdSLSE[/member], il n’est pas permis de mettre en scène des mineurs de moins de 15 ans. Je t’invite à être vigilant sur ce point. [member=19]Philou0033[/member], Même si j’ai cru comprendre que les protagonistes étaient les plus âgés du groupe de 12-17.

Bonjour,
merci de voir la réponse adressée à [member=1]AdSLSE[/member] !

Bien à vous!

Bon week-end!

Philou


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 03-07-2021

(03-07-2021, 12:50 AM)KLO7514 link a écrit :Dilemme pour les deux "sauveteurs" par rapport à Gab : que répondre à ses paroles qui dénotent une sacrée angoisse, au final ? Lui montrer que pour eux deux, il a beaucoup d'importance et le considérer comme un égal malchanceux : des "accidents", un coup de faiblesse, cela peut arriver à chacun d'entre nous, même si...l'esprit est prompt mais "la chair" peut faire preuve de faiblesse! La preuve.
Ces garçons, qui ont tous atteint leurs 16 ans voire plus, se souviendront longtemps de leur équipée montagnarde!

Bonjour [member=156]KLO7514[/member] !
Merci pour ton com !

Pas évident pour Gaby d'une part et d'autre part pour Phil et Ben.
Il est clair que Gaby se pose des questions sur son orientation sexuelle et en sus il est inquiet face aux deux amis d'avoir été "faible" physiquement et peut-être mentalement aussi!
Comme tu le signales, chacun peut avoir des faiblesses, c'est ça être un humain!
Oui les garçons ont déjà 16 ans et tu pourras voir l'évolution de Gaby dans les suites à venir!

Merci KLO de suivre le récit et de laisser un commentaire!

Déjà un bon dimanche!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 03-07-2021

(03-07-2021, 06:00 AM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member].

Gaby se pose beaucoup de questions au sujet de sa sexualité et de son comportement passé envers Phil. Il connaît peut-être la réponse, sait qu’il est gay, mais n’ose pas l’assumer. Il lui faudra encore du temps pour faire le point. L’essentiel est qu’il ait eu une image positive de l’homosexualité avec un couple comme Phil et Ben.

Je ne sais pas (ou plus) si nous retrouverons Gaby dans la suite du récit, ce serait intéressant de savoir comment il a évolué quelques mois plus tard.

Je te souhaite un très bon week-end.

Je t’embrasse.
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Effectivement Gaby se pose beaucoup de questions sur son orientation sexuelle!
Il a branler ses deux amis et il est certain que ceux-ci se posent aussi des questions sur Gaby.
Gaby sait que Phil et Ben sont en couple, qu'ils sont gays et qu'ils savent rester à leur place. Ils sont de bons témoins et ont une image positive de l'homosexualité.
IL est certain que nous retrouvons Gaby dans les suites à venir et nous verrons l'évolution au niveau de sa prise de conscience de homosexualité.

Merci Daniel de suivre le récit et der laisser un commentaire à chaque fois!

Très bon week-end à toi également!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 06-07-2021

Je suis sur le qui-vive, je me retourne toutes les trente secondes pour voir comment va Gaby. Je sens la fatigue m’envahir au fur et à mesure que nous descendons vers la vallée. Ben est très attentif, il surveille où Gaby pose ses pieds, c’est presque à chaque pas. L’allure est de moins en moins soutenue. Je propose que nous fassions une pause : celle-ci est acceptée expressément par mes deux compagnons.

Nous sommes assis sur une roche. Il fait déjà moins froid. Les rayons du soleil ont déjà fait leurs effets : la roche est tiède. Je fouille mon sac et je trouve encore des fruits secs. Je partage le reste du paquet en trois parts égales. Nous mangeons en vue de reprendre des forces. J’ai encore une gourde d’eau, comme la descente n’est pas difficile en soi, mais elle demande de faire attention pour ne pas partir vers l’avant et ainsi chuter au risque de se faire fort mal, je donne un peu d’eau à mes amis, sans en boire. Il ne reste presque plus rien dans ma gourde. Je regarde Ben, il a compris et me fait signe qu’il lui en reste encore. Je fouille encore une fois mon sac à dos. Je découvre alors au fond d’une des poches un tube de lait concentré sucré. Je regarde la date de péremption, il est marqué « juin ». Nous sommes en juillet, je ne vois pas de problème à consommer ce tube. Je passe donc le tube à mes deux compagnons de route. Ils sont très heureux de pouvoir avaler ce lait sucré. Il faut que mes compagnons boivent de l’eau, je leur repasse la gourde après avoir fait semblant d’y boire une bonne rasade. Mes deux amis terminent le reste du contenu de cette gourde gardée pour si jamais. Ce n’est pas la première fois que j’agis de la sorte, j’ai vu que les réserves d’eau avaient diminué fortement.

Avant de reprendre le chemin, je demande à Ben s’il ne veut pas être remplacé. Il accepte bien volontiers. Je sais que c’est difficile et fatiguant d’accompagner quelqu’un et de veiller à ce qu’il ne tombe pas. Je prends alors la suite. Je reste aux côtés de Gaby. Il n’a pas desserré les dents depuis que nous avons quitté le refuge. Je sais qu’il réfléchit à tout ce qui s’est passé. Ce qui me chagrine c’est qu’il repense à cette affaire avec Emmanuel : je l’ai presque oubliée. Je suis sûr qu’il se torture l’esprit pour pas grand-chose. Puis je me pose la question du pourquoi de ce dérapage avec Ben et moi. Je pense que Gaby a perdu tous ses repères. Je pense que je devrai en faire part à Jean-Pierre dès notre retour.

Nous commençons à voir au loin les premières maisons du hameau qui se trouve juste avant l’emplacement de notre camp. Il est temps, je suis exténué. Gaby lui aussi commence à traîner la patte. Ben lui aussi semble inquiet, il voit que nous n’avançons pas. Il est comme moi lorsque j’étais devant, il se retourne régulièrement. Parfois je dois tenir Gaby pour qu’il évite une pierre ou une souche sur le chemin. Je ne me suis pas rendu compte combien ce n’est pas évident de s’occuper de quelqu’un qui n’est pas au mieux de sa forme.

Nous avançons et enfin nous sommes à l’entrée de ce hameau. Je crie à Ben qu’il est temps de s’arrêter. Je n’en peux plus et Gaby n’est pas du tout concentré. Je m’assieds, je suis là, les bras ballants. Ben me regarde, il ne m’a jamais vu comme ça. Il tente de me remonter le moral. Il me demande si je veux qu’il me remplace auprès de Gaby. Je lui dis que ça va aller, que je vais pouvoir gérer jusqu’au camp. Je vois dans les yeux de Ben comme une lueur de désapprobation, mais il ne dit rien.

A vue de nez il ne reste que trois à quatre kilomètres avant d’être arrivés au camp. Je soulève Gaby et nous repartons. Je sais que les derniers kilomètres vont être assez durs. Je prends Gaby par la taille pour le soutenir. C’est Ben qui porte les deux sacs, le sien et celui de Gaby. Je sais que ce n’est pas évident. Nous avons partagé le poids, mais cela reste du poids excédentaire à porter. Je commence à apercevoir l’entrée du camp, il ne reste que cinq cents mètres à tout casser. C’est pour moi une source d’énergie que de savoir que nous sommes presque au bout de nos peines. Je dis à Gaby que nous sommes quasiment arrivés. Ben, lui, l’a déjà remarqué. Je ne sais pas pourquoi, mais l’allure me semble un peu plus rapide depuis quelques minutes.

Nous voilà arrivés devant l’entrée du camp. Nous nous dirigeons vers le centre d’accueil. Justement Alex est là, il est déjà revenu de son périple en montagne. A peine arrivé, je m’assieds sur un banc en même temps que Gaby. Ben quant à lui, va trouver Alex. Je ne sais pas ce qu’ils se disent, mais je suis certain qu’il lui explique que Gaby souffre et que moi je suis à bout. Alex repart vers notre campement. Ben s’assied à côté de moi. Je vois dans ses yeux qu’il est inquiet. Il voit alors des larmes couler sur mes joues. Il sait que je suis en train de craquer, je suis arrivé au bout de ce que je pouvais supporter. Ben m’enlace et Gaby lui reste prostré, toujours assis sur le banc.

Jean-Pierre arrive en courant en compagnie de Fabrice. Ils nous regardent et se rendent compte que nous avons épuisé toutes nos ressources, que nous sommes sur les rotules. Ben explique ce qui s’est passé. Le changement de cap à la suite du mauvais temps qui arrivait, le retour vers le refuge de la nuit, Gaby qui était tombé dans le torrent, son sauvetage, la nuit dans le refuge et l’orage, la façon de réchauffer Gaby, ensuite la descente vers le camp et le manque de nourriture. Ben est mal dans sa peau lui aussi, il sait qu’il est aussi à bout.

Jean-Pierre vient près de moi et me dit doucement :

J-P : « Oh là Phil, tu es allé au bout de tes forces. Tu es extra. Je vais demander que le médecin passe pour Gaby, mais aussi pour toi. Tu ne peux pas rester comme ça.

Moi : Désolé J-P, j’ai fait tout ce que j’ai pu. »

Des larmes inondent alors mes joues. Je suis dans un état proche de la crise de nerf. J’ai porté notre groupe du bout des bras pour revenir, sain et sauf au camp. Ben vient se mettre tout contre moi. Je ressens sa chaleur, cela me redonne un peu de courage. Alex prend mon sac et celui de Gaby. Il compte les remonter vers notre emplacement. J’appelle alors Alex. Jean-Pierre se demande pourquoi. Je leur dis alors qu’il faut mettre les duvets à sécher en leur expliquant la mésaventure de Gaby. Je dis à Alex que ça doit rester entre nous. Alex me fait un clin d’œil d’approbation. Jean-Pierre me regarde et sait que nous avons été très loin dans le soutien de Gaby. Il ne s’attendait pas à un tel degré d’amitié entre nous. Il n’est pas au courant du début de nuit où Gaby nous a gratifié d’une branlette partagée, mais non plus de l’état mental de Gaby lorsque nous sommes partis du refuge pour revenir au camp.

Le médecin arrive dans les dix minutes. Il ausculte Gaby. Après un quart d’heure il demande qui lui a placé le sparadrap sur la plaie et il veut savoir comment il a été réchauffé. Gaby lui dit que c’est moi qui ai placé le sparadrap après avoir désinfecté la plaie et que c’est aussi moi qui ai proposé et pratiqué la méthode de réchauffement. Puis c’est au tour de Ben : le médecin trouve qu’il est fatigué, mais qu’après une bonne nuit de sommeil, tout irait pour le mieux.

Ensuite le médecin vient me trouver, il dit alors :

Méd : « Bravo mon gars, tu as très bien fait pour ton copain Gaby. Je lui ai seulement remis un nouveau sparadrap rigide pour maintenir la plaie, plaie qui se referme déjà très bien. Tu as suivi de cours de secourisme ?

Moi : Oui, je suis breveté.

Méd : Dis-moi, pour réchauffer ton copain après sa chute dans le torrent, tu t’y es pris comment ?

Moi : De la seule façon que je connaisse, c'est-à-dire peau contre peau pour faire passer la chaleur d’un corps à l’autre et bien entendu avec un feu de bois pour aider.

Méd : Tu as très bien réagi. Je te félicite. Ton copain a une température de 37,6° C. C’est à dire qu’il va bien. Mais je pense qu’il est perturbé par autre chose, c’est plus du niveau relationnel.

Moi : Ah.

Méd : C’est à ton tour. Vient, installe-toi sur la table. »

Je m’installe sur la table d’auscultation. Le médecin, qui parle très bien français, prend ma température, mes battements de cœur, et un tas d’autres paramètres. Puis il me regarde droit dans les yeux. J’ai 38°c de température, 90 de battements de cœur, c’est beaucoup trop, la tension est trop haute, etc. Il me dit alors :

Méd : « Dis-moi depuis combien de temps tu n’as plus bu à ta soif ?

Moi : Ce matin, un peu de thé, c’est tout. Pourquoi ?

Méd : Tu es déshydraté. Tu es très faible ! Tu es plus fatigué que tes deux autres camarades !

Moi : Je ne voulais pas qu’ils tombent de fatigue, qu’ils aient soif, je devais les ramener au camp. Je leur avais dit que je les aiderais.

Méd : Tu sais que tu es à bout de force. Je ne comprends pas comment tu as pu arriver jusqu’au camp !

Moi : Vous ne vous rendez pas compte que je devais rentrer avec eux, nous devions rentrer ensemble, nous sommes une équipe, nous devions rentrer ensem… »

Je me suis mis à pleurer, là devant ce médecin que je n’ai jamais vu avant. Je suis exténué, j’ai envie de dormir, je suis seulement très heureux d’avoir pu revenir au camp, d’avoir pu ramener mes deux compagnons de route, mon Ben et Gaby à bon port.

Le médecin sort de l’infirmerie. Il va trouver Jean-Pierre. Il lui explique la situation. Il lui signale qu’il va me poser une perfusion pour la nuit et probablement pour la journée suivante et qu’il va demander à une infirmière de me veiller toute la nuit, ou alors c’est direction l’hôpital. Il explique que je suis déshydraté, exténué et que j’ai trop puisé dans mes forces pour que mes deux compagnons puissent arriver au camp.

Jean-Pierre remercie le médecin, qui de suite fait appel au service des infirmières prévues de garde pour le camp et d’autres centres de vacances. Il vient auprès de moi et il m’explique ce qui va se passer.

Pendant ce temps Jean-Pierre qui est en compagnie de Ben et de Gaby, leur explique ce qui se passe. Ben s’effondre en larmes. Il comprend seulement maintenant pourquoi il y avait encore de l’eau à boire, le pourquoi je donnais au fur et à mesure des fruits secs et à la fin le lait concentré sucré ! Gaby venait de se rendre compte de ce qu’il avait dit sans savoir ce que j’avais fait pour lui et Ben. Il prenait conscience de mon implication dans sa survie ainsi que de celle de Ben. Il ne pouvait prononcer un seul mot !

Jean-Pierre avait demandé à Fabrice de s’occuper de Gaby pour qu’il remonte aux tentes. Puis il avait pris Ben dans ses bras pour le consoler. C’est à cet instant que l’infirmier est arrivé. Il prend contact avec le médecin et il prend tout de suite son service. Il se présente, il se prénomme Markus, il parle français avec un fort accent germanique. Il place la perfusion sous le regard du médecin, qui ensuite lui donne ses consignes.

Je suis allongé sur un lit. Je sais que je vais rester coucher là au moins pour la nuit. A l’extérieur j’entends Ben qui se pose des questions en parlant avec Jean-Pierre. Ben demande alors à me voir. Le médecin qui sort de l’infirmerie donne son autorisation pour dix minutes maximum. Ben entre alors sous la tente médicale et vient à mon chevet. Tout de suite je vois dans ses yeux toutes les questions qu’il se pose, toutes les inquiétudes qui le hantent, mais il ne dit que quelques mots :

Ben : « Tu es fou mon Philou, mais je t’aime, tu es un amour ! »

Je n’ai plus la force de répondre, des larmes coulent sur mes joues et viennent mouiller l’oreiller. Je sais que Ben a compris tout ce que j’ai fait, toutes les décisions prises pour que lui et Gaby puissent rentrer sains et saufs au camp, au péril de ma propre vie. Ben n’a qu’une seule chose à faire, et bien sûr il sait de quoi il s’agit, il vient déposer ses lèvres sur les miennes pour me donner un baiser, un baiser d’amour rempli de sens ! L’infirmier ne dit rien et il a tout de suite compris. Il laisse Ben se coucher à côté de moi. Nous restons collés l’un à l’autre cinq minutes avant qu’il ne parte avec Jean-Pierre vers notre campement.



Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 06-07-2021

Merci [member=19]Philou0033[/member].

La montagne est dangereuse et ce n’était pas prudent de la part de la direction du camp de les laisser partir des jeunes inexpérimentés seuls sans vivres et boissons suffisantes. Je comprends bien que c’était nécessaire pour ton récit afin que tu puisses nous raconter ce que tu désirais.

Ils ont fini par arriver au camp et ils vont pouvoir se remettre de leur périple à l’infirmerie. Dommage que Ben ne puisse pas rester avec Phil pour des soins plus « intimes ». L’infirmier s’en chargera-t-il ? Non, je me laisse encore une fois emporter par mes fantasmes.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 06-07-2021

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Pas facile pour Phil et Ben d'accompagner à chaque instant Gaby qui est mal dans sa peau, il est perdu dans ses pensées et n'est plus à même de réfléchir convenablement.
Phil partage les fruits secs et l'eau de la gourde avec Ben et Gaby, mais Phil fait semblant de boire en vue que ses amis puissent rentrer en toute sécurité au camp.
C'est exténué que Phil arrive au camp. Il est déshydraté et très faible, il est à bout de force.
Phil voulait que ses deux amis arrivent en vie au camp au mépris de sa propre santé.
Gardera-t-il des séquelles?
Merci Philou pour cette suite très poignante, j'en avais presque les larmes aux yeux!
Je t'embrasse
Philippe


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 07-07-2021

(06-07-2021, 11:22 AM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member].

La montagne est dangereuse et ce n’était pas prudent de la part de la direction du camp de les laisser partir des jeunes inexpérimentés seuls sans vivres et boissons suffisantes. Je comprends bien que c’était nécessaire pour ton récit afin que tu puisses nous raconter ce que tu désirais.

Ils ont fini par arriver au camp et ils vont pouvoir se remettre de leur périple à l’infirmerie. Dommage que Ben ne puisse pas rester avec Phil pour des soins plus « intimes ». L’infirmier s’en chargera-t-il ? Non, je me laisse encore une fois emporter par mes fantasmes.

Je t’embrasse.
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Il est bien clair qu'il ne faut pas faire comme les jeunes d'aller crapahuter en montagne sans guide et sans vivres et boissons suffisantes! Ici dans le récit, il y a de l'imaginaire mais aussi un peu de réalité. La réalité c'est celle de Gaby qui n'est pas bien, il a le mal de la montagne et c'est l'aide apportée à ce jeune mais aussi cette amitié renforcée.

J'ai eu l'occasion de faire ce genre de trek en montagne avec un adulte responsable et un soir, vu le vent et la pluie qui menaçaient, nous avions trouvé place dans une cabane mentionnée sur la carte.
L'orage qui gronde et la pluie qui frappe les pierres du toit avec un bruit très particulier, je l'ai vécu!

Phil va pouvoir se reposer dans l'infirmerie car il est exténué, à bout de force et déshydraté. Oui, c'est dommage pour Ben de ne pas pouvoir rester avec son chéri!

L'auteur ne sait pas qui s'est occupé des soins intimes de Phil, l'infirmière, ou alors un infirmier de nuit? Laissons l'imagination faire son office.

Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 07-07-2021

(06-07-2021, 01:58 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Pas facile pour Phil et Ben d'accompagner à chaque instant Gaby qui est mal dans sa peau, il est perdu dans ses pensées et n'est plus à même de réfléchir convenablement.
Phil partage les fruits secs et l'eau de la gourde avec Ben et Gaby, mais Phil fait semblant de boire en vue que ses amis puissent rentrer en toute sécurité au camp.
C'est exténué que Phil arrive au camp. Il est déshydraté et très faible, il est à bout de force.
Phil voulait que ses deux amis arrivent en vie au camp au mépris de sa propre santé.
Gardera-t-il des séquelles?
Merci Philou pour cette suite très poignante, j'en avais presque les larmes aux yeux!
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Phil et Ben n'ont pas facile d'accompagner Gaby sur le chemin du retour. Ils se rendent compte que leur ami est perturbé.
Phil se sacrifie pour que ses deux compagnons de route aient assez à boire et à manger.
Phil paie l'addition en rentrant au camp, il est déshydraté et exténué!
Nous saurons si Phil a bien récupéré dans les suites à venir!

Merci Philippe pour tes compliments, merci de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 09-07-2021

Je me suis endormi assez vite, il faut bien reconnaître que je suis exténué, faible et hors d’état de faire autre chose que de dormir ! Je me suis quand même assoupi en pensant que mes deux compagnons de route sont rentrés sains et saufs. J’ai en mémoire le visage de Ben, lequel est fort surpris d’avoir appris ce que j’avais fait, soit partager la nourriture et l’eau, avec eux, sans en prendre pour moi, de peur qu’ils ne soient en manque. J’ai pu lire dans son regard comme une expression de désapprobation, mais aussi de compassion ! Quelle ambiguïté !

C’est vers onze heures que j’ai ouvert les yeux. C’est une infirmière qui est à mon chevet. Elle m’a pris la température et écouté les battements de mon cœur. Par la suite, je reçois des tartines à la confiture à manger ainsi qu’une bonne tasse de café. Je me sens déjà mieux, la perfusion, toujours en place, elle est destinée à me réhydrater !

C’est vers midi que Jean-Pierre vient me voir, il a été avisé du fait que j’étais réveillé. Il me dit :

J-P : « Phil, comment te sens-tu ?

Moi : Un peu mieux. J’ai tellement envie d’être avec les autres.

J-P : Tu devras attendre l’avis du médecin.

Moi : Je m’en doute. Tu sais J-P, Gaby ne va pas bien, non pas d’avoir eu froid, mais plus au niveau « mental ». Il semble qu’il se pose des questions sur pas mal de choses, dont sa sexualité.

J-P : Ah bon, je pensais que c’était à la suite des problèmes lié à son ami Emmanuel !

Moi : Oui, cela le tracasse aussi, il s’en veut et il ne comprend pas pourquoi je lui ai pardonné !

J-P : Je ne savais pas tout. Mais tu es très attentif à ceux qui t’accompagnent !

Moi : J-P, je me suis senti responsable de l’équipe. Je pense que tu souhaitais, au départ, que ce soit Gaby qui nous supervise, mais il en a été autrement. Je…

J-P : Arrête Phil. Je sais que tu as fait tout ce que tu pouvais pour ramener tes deux compagnons de route au camp. Tu as été exemplaire, tu n’as sûrement aucun reproche à te faire, au contraire !

Moi : Non J-P, j’aurai dû voir que Gaby n’était pas dans état normal bien avant !

J-P : Même moi je ne l’aurais peut-être pas remarqué, alors cesse de te faire du mouron ! »

Jean-Pierre quitte alors l’infirmerie. Je reste là, pensif. Je repense à ce qui s’est passé et je sais que J-P a raison, je ne peux pas tout prendre sur moi, je dois admettre que je ne suis pas un surhomme, mais un jeune de 17 ans à peine. J’ai fait le maximum et de toute façon, je n’ai rien à me reprocher. Je pense alors à Gaby, je suis sûr qu’il n’est pas encore bien, il doit ruminer dans sa tête tout ce qui s’est passé, du moins s’il peut s’en souvenir. Je ne vais pas dire qu’il me fait pitié, loin de là, mais j’ai mal au cœur pour lui. Puis d’un coup je repense à ce soir-là, le soir où il nous avait masturbés Ben et moi ! Gaby se pose-t-il la question de savoir s’il aime les garçons ou pas ? Je pense qu’il est perturbé, c’est le moins qu’on puisse dire ! Mais serait-il amoureux de Ben ou de moi ? Je suis envahi par un tas de questions ! Il faut que j’arrête de penser à ça. Je vois quelqu’un qui arrive à mon chevet. C’est Ben, je suis si heureux de le voir. Il se place à côté du lit, il me regarde tout en restant silencieux. Son regard est triste, mais pourquoi !

Enfin Ben se penche vers moi, il pose ses lèvres sur les miennes et m’embrasse. Je sens alors une chaleur nouvelle me pénétrer, m’envahir, je sens tout l’amour que Ben me donne, tout l’amour qu’il m’apporte ! Nos langues se cherchent et enfin se trouvent. Nous restons ainsi à nous embrasser durant quelques dizaines de secondes, avant l’entrée de l’infirmière. Je vois son regard devenir noir. Je crois qu’elle va exploser, mais il n’en est rien, car le médecin entre à son tour dans ma « chambre » sous la tente, et de suite le docteur me dit :

Méd : « Bonjour Philippe, ou plutôt Phil, comment vas-tu ?

Moi : Ça va déjà bien mieux qu’hier soir !

Méd : Je vois ça, et je vois que vous vous aimez. Je n’ai rien contre, je sais ce que c’est, mon deuxième fils lui aussi est gay !

Moi : Heu, merci docteur. Oui, voici mon ami Ben.

Méd : Je sais, vous allez bien ensemble.

Ben : Merci docteur.

Méd : Bon, Ben je veux bien que tu restes auprès de Phil, mais c’est une exception, car je dois l’ausculter !

Ben : Merci, je sais que Phil a besoin de soutien pour pouvoir reprendre sa place auprès de nous.

Méd : C’est bien juste mon jeune ami. Bon, je vais commencer. Phil, couche toi pour que je puisse vérifier tes fonctions motrices. »

Ben se met un peu à l’écart. Il observe les examens que le médecin pratique. Puis au bout de cinq minutes, le médecin me dit qu’il faut attendre la fin de la poche de la perfusion et je pourrai alors remonter auprès des pionniers de mon unité. Je suis très heureux d’entendre cela. Je vois que Ben à le sourire aux lèvres, il est très heureux que je me sente mieux.

L’infirmière montre ensuite un large sourire, est-ce parce qu’elle sait qu’elle va pouvoir quitter le camp, ou alors est-ce à cause des propos du médecin concernant son deuxième fils ? Je pense que je ne le saurai jamais. Puis au moment où Ben quitte ma chambre, c’est une autre silhouette qui entre, je reconnais Gaby. Il s’approche de mon lit. Ses yeux sont rouges, je vois qu’il a pleuré. Il me prend la main et il me dit :

Gab : « Bonjour Phil, comment te sens-tu ?

Moi : Déjà bien mieux qu’hier.

Gab : Je venais te remercier d’une part pour m’avoir ramené au camp, et d’autre part pour ton amitié.

Moi : Merci Gaby, et toi, comment te sens-tu ?

Gab : Moi ça va, j’ai récupéré grâce à toi et à Ben. Mais je suis tellement désolé pour mon attitude, pour mes propos. Je n’aurais jamais, oui, jamais dû te dire ce que je t’ai dit devant le refuge, tu ne méritais pas ça de ma part !

Moi : Mais Gaby, cela fait longtemps que je t’ai pardonné, pour moi l’affaire avec Emmanuel est oubliée !

Gab : Je ne sais pas quoi te dire Phil. Je t’ai traité de « Saint-Bernard », mais tu as été pour moi un « vrai Saint-Bernard ». C’est grâce à ta volonté et à celle de Ben, que je suis arrivé à vous suivre. Comment n’ai-je pas réalisé que vous étiez de véritables amis pour moi. Je suis vraiment désolé Phil.

Moi : Tu sais Gaby, je ne souhaite qu’une seule chose, tu sais quoi ?

Gab : Non, je ne sais pas, je suis encore assez perturbé, je t’en parlerai plus tard !

Moi : Tu sais quoi Gaby, je souhaite que nous restions amis pour la vie !

Gab : Heu…je… »

Des larmes coulent des yeux de Gaby. Il vient semble-t-il de comprendre qu’il avait découvert de véritables amis, sans s’en rendre vraiment compte. Il s’approche de moi et pose ses lèvres sur ma joue. J’ai moi aussi des larmes qui me montent aux yeux. J’ouvre mes bras et je les lui tends, et enfin Gaby vient s’y lover en m’enlaçant à son tour. Nous restons ainsi quelques instants. Je dis alors à Gaby que je vais sortir dans quelques heures le temps que la perfusion soit terminée. Il me gratifie alors d’un large sourire. Il me fait un grand signe de la main et quitte la chambre. Je suis heureux, je suis enfin rassuré, Gaby restera mon ami pour la vie !

L’après-midi se passe tranquillement. Je reçois la visite de Christian et de Raphaël. Ils sont adorables. Ils étaient très inquiets de me savoir ainsi alité après le périple en montagne et aussi après avoir eu des échos de ce qui s’était passé avec Gaby. Ils me souhaitent de vite rejoindre mes compagnons à notre campement. Ils ajoutent aussi qu’une veillée est prévue ce soir entre les deux postes pionniers. Bien entendu que j’ai hâte de me retrouver avec mes compagnons de camp mais aussi avec mes amis suisses. J’ai le moral qui va de mieux en mieux. Nous parlons de ce périple en montagne et de la peur de perdre Gaby dans le torrent. Nous parlons aussi entre nous de technique de survie, et de tout ce que cela implique. Je me sens si proche de mes deux amis suisses que je leur demande s’ils peuvent me communiquer leurs adresses pour que nous puissions rester en contact et peut-être nous revoir. Illico presto, nos deux amis me confirment qu’ils souhaitent aussi rester en contact avec moi et Ben. Nous allons nous échanger nos adresses durant la veillée. Je suis comme sur un nuage, je me rends compte que l’amitié entre « personnes différentes » peut-être source de bonheur. Christian et Raphaël quittent à leur tour ma chambre.

Vers seize heures trente, le médecin passe me voir et me signale que je peux retourner auprès de mes compagnons pionniers. L’infirmière défait alors la perfusion et range les ustensiles utilisés. Je me lève et alors que je franchis l’entrée de l’infirmerie, je vois Ben et Gaby qui m’attendent avec Alex. Ils ont tous un large sourire aux lèvres. Évidemment je leur souris bien volontiers.



Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 09-07-2021

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Belle suite qui parle de l'Amitié.
Phil reste à l'infirmerie pour la nuit.
Il reçoit la visite de J-P, de Ben et aussi de Gaby. C'est le moment de parler d'amitié. Gaby ose enfin parler et dévoile une partie de ce qu'il pense.
Je suis certain que Gaby a encore pas mal de chose à dire.
Christian et Raphaël passent eux aussi dire bonjour à Phil.
Merci Philou pour cette suite et ton super récit!
Je t'embrasse
Philippe


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 09-07-2021

(09-07-2021, 09:32 AM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Belle suite qui parle de l'Amitié.
Phil reste à l'infirmerie pour la nuit.
Il reçoit la visite de J-P, de Ben et aussi de Gaby. C'est le moment de parler d'amitié. Gaby ose enfin parler et dévoile une partie de ce qu'il pense.
Je suis certain que Gaby a encore pas mal de chose à dire.
Christian et Raphaël passent eux aussi dire bonjour à Phil.
Merci Philou pour cette suite et ton super récit!
Je t'embrasse
Philippe

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] !
Merci pour ton com !

Effectivement Phil reçoit de la visite de la part de ses amis pionniers.
Gaby a compris ce qu'est l'amitié et le fait d'avoir un ami qui donnerait sa vie pour sauver celle de l'autre!
Oui Gaby n'a pas tout dit, il en parlera dans les suites à venir!
Les deux scouts suisses viennent aussi s'enquérir de la santé de Phil.

Merci Philippe de suivre le récit et de laisser à chaque fois un commentaire!

Déjà un très bon week-end!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 09-07-2021

Merci [member=19]Philou0033[/member].

Gaby vient trouver Phil pour dissiper les derniers malentendus, ils se promettent de rester amis pour la vie.

C’est aussi l’occasion pour Phil de demander l’adresse des deux Suisses. Il peut heureusement quitter l’infirmerie et retrouver ses compagnons pour la veillée.

Je te souhaite un bon week-end.

Je t’embrasse
Daniel


Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 10-07-2021

(09-07-2021, 06:47 PM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member].

Gaby vient trouver Phil pour dissiper les derniers malentendus, ils se promettent de rester amis pour la vie.

C’est aussi l’occasion pour Phil de demander l’adresse des deux Suisses. Il peut heureusement quitter l’infirmerie et retrouver ses compagnons pour la veillée.

Je te souhaite un bon week-end.

Je t’embrasse
Daniel

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour ton com !

Oui Gaby va trouver Phil qui est à l'infirmerie. Il veut mettre les choses au clair. Phil lui dit qu'il veut qu'ils restent tous les deux amis pour la vie. Cette expérience dans la montagne a en fait resserrer les liens entre Gaby, Ben et Phil. Ils se promettent de rester amis pour la vie.

Phil reçoit la visite des garçons Suisses et il demande leurs adresses.

Phil peut quitter l'infirmerie et revenir auprès de ses amis pionniers!

Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire si régulièrement!

Très bon week-end!
Je t'embrasse!
Philou


Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 13-07-2021

Chapitre 5.
Amitié renforcée.

Avec mes trois compagnons nous remontons doucement vers notre campement car je ne suis pas encore au mieux de ma forme. Arrivé à dix mètres des tentes, je vois tous les pionniers, debout autour du feu qui vient d’être allumé. Jean-Pierre et Fabrice sont eux aussi présents. Puis d’un coup j’entends des applaudissements en mon honneur. Certains pionniers scandent mon prénom, je suis très ému, je dois m’arrêter. Ben vient près de moi et me soutient. Puis je poursuis ma route vers l’assemblée en liesse. Des larmes inondent mes joues, je ne m’attendais pas à tout ça. Je prends place autour du feu en m’intercalant au milieu de mes compagnons de camp. Je dois m’asseoir, j’ai les jambes qui flageolent.

J-P demande le silence. Il prend ensuite la parole :

J-P : « Merci les « Pi » pour l’accueil qui vous avez réservé à Phil. Je crois que ça va lui faire du bien de se sentir ainsi supporté !

Fab : Vous êtes tous au courant des mésaventures vécues par l’équipe de Gaby. L’équipe dont font aussi partie Phil et Ben.

J-P : Gaby et Ben, un peu moins Ben, il est fort modeste, (tous comprennent cette boutade), vous ont narré l’épopée de l’équipe.

Fab : Face au danger, c’était l’orage qui menaçait, Phil a pris la décision, la bonne décision, de faire demi-tour et de revenir au refuge quitté le matin même.

J-P : Vous savez que Gaby est tombé dans le torrent et qu’à la suite de réaction immédiate de Phil, Gaby a pu être retiré à temps des eaux froides et tumultueuses du ruisseau.

Fab : Pour la suite du périple, Phil a pris sur lui d’accorder toute son attention à ses deux compagnons de route, jusqu’à se mettre lui-même en danger.

J-P : C’est par son action envers ses camarades que je déclare Phil « pionnier d’honneur » pour ce camp.

Fab : Hip, hip, hip, hourra, hip, hip, hip, hourra, hip, hip, hip, hourra !

Tous mes amis pionniers crient ensemble, tous les autres campements doivent se demander ce qu’il se passe. Je ne sais rien dire, j’ai encore mes yeux humides, je regarde autour de moi, et je vois les « pi » qui me sourient et me regardent avec émotion. Je tourne la tête vers Ben et Gaby, ils pleurent eux aussi. Ce moment est tellement émouvant. Je reste coi, interdit.

Ensuite J-P nous demande de nous lever pour accueillir quelqu’un, je vois alors Alexander arriver et se placer entre J-P et Fabrice. Le responsable du camp international est venu pour voir comment notre troupe pionnier allait depuis les événements. Il prend la parole et fait lui aussi allusion au « sauvetage » de Gaby des eaux du torrent et des péripéties sur le trajet de retour. Il parle de moi comme si je suis le nouveau héros. J’ai seulement fait ce que je croyais juste.

Une fois que le responsable du camp est parti, J-P nous propose de souper. Un potage de légumes agrémenté de saucisses fumées, le tout cuit dans un grand chaudron, est servi à toute la troupe. C’est pour moi enfin un repas qui va me remettre d’aplomb. Je ne mange pas trop pour ne pas être malade et avoir une indigestion.

Nos amis suisses arrivent pour la veillée. Nous sommes tous mélangés, plus de séparation, nous nous connaissons très bien maintenant. Les chants se suivent, tels que « Le Cantique des Étoiles », « Le Chant des Marais », « Vent frais », etc. L’ambiance est toujours aussi bonne que lors des autres veillées. Nous clôturons par le « Cantique des Patrouilles ».

Juste avant de dire au revoir à nos amis suisses, Gaby se lève et demande la parole. J-P demande le silence. Gaby s’éclaircit la voix et nous dit :

Gab : « Mes amis, mes compagnons, mes amis suisses, je n’ai pas l’habitude, mais je me dois de vous dire quelques mots, ou plutôt, je dois dire publiquement ceci à Phil. Heu, heu, Phil, j’ai pu te parler début d’après-midi avant que tu ne remontes au campement. Je souhaite cependant ajouter ceci. Tu as été pour moi un sauveur de même que Ben, mais je ne savais pas à quel point ton engagement envers moi et Ben était si fort. Je t’ai traité avec mépris en te disant ironiquement que tu étais « un Saint-Bernard ». Mais quand je pense maintenant à ce que tu as fait, tu l’étais « Mon Saint-Bernard », réellement. Je te dois la vie. Je te demande, Phil, de me pardonner et de m’accepter comme ami.

Il y a un silence incroyable. Personne ne dit mot. On peut entendre une mouche voler. J-P nous regarde alternativement Gaby et moi. Ben est médusé, il me regarde et ensuite Gaby.

Moi : Merci pour ce que tu viens de dire Gaby. Je te l’ai dit, tu es un ami pour moi, je crois sincèrement que notre amitié vient de se renforcer. Je te le répète, je t’ai pardonné depuis longtemps et je souhaite que notre amitié grandisse encore. »

Deux ou trois pionniers commencent à applaudir, puis toute l’assemblée. Gaby vient près de moi et m’enlace. Des larmes lui coulent sur les joues et mouillent ma chemise. Je ne suis pas en reste, mes yeux débordent.

Nos amis suisses se posent des questions, sauf certains, comme Christian et Raphaël, ils se chargerons de donner une explication ultérieurement à leurs compagnons. Il est temps de clôturer la veillée. Nous nous saluons et enfin je peux revenir sous notre tente.

Je suis très content de pouvoir enfin revenir sous notre tente. Cette impression est prenante, je me sens revivre et en harmonie avec mes amis, mais aussi avec toute la troupe. Je sais ce que mes deux compagnons de route ont dû éprouver comme un manque la nuit dernière, car je n’étais pas avec eux. Ils n’ont rien dit, mais je sais que Ben en a été affecté. Il n’a cessé de me regarder tout au long de cette fin de journée. C’est mon petit-ami me direz-vous, mais c’est aussi un de mes deux compagnons de route. Nous avons Ben et moi pu vivre au sein de la troupe pionnier en tant que pionniers et ensuite en tant que couple gay. Nous avons toujours fait passer l’esprit scout avec notre « couple » lorsque nous sommes à la troupe.

Mon sac de couchage est bien sec, il est placé sur mon matelas pneumatique, à côté de celui de Ben. Gaby est quant à lui est de l’autre côté. Je prends donc ma place au milieu de mes compagnons. Gaby a l’air concentré, il doit certainement réfléchir et se demander comment il va enfin nous expliquer ce qui se passe pour lui. Il fait encore assez bon, malgré un petit refroidissement de l’atmosphère. Je décide donc de me déshabiller et de me coucher nu dans mon duvet. Ben voyant ça fait de même. Je regarde Gaby du coin de l’œil. Je sens qu’il hésite, pourtant ce n’est pas la première fois que nous sommes nus dans nos duvets et même entre nous !

Nous sommes couchés, je prends la parole et je dis :

Moi : « Merci à vous pour votre présence à mes côtés durant cette fin de journée, cela m’a redonné du courage.

Ben : Tu sais Phil, c’était la moindre des choses.

Gab : Oui c’est vrai, je te devais bien ça.

Moi : Bonne nuit, dormez bien.

Ben : Merci, dors bien mon amour !

Gab : Bonne nuit. »

Il n’y a plus de bruit à proprement parler, juste encore des bribes de conversations dans les tentes voisines. J’aime bien cette ambiance de fin de veillée où nous avons encore l’une ou l’autre pensée à partager avec nos compagnons. C’est un moment « magique » où seul notre esprit, libéré de toute contrainte, peut enfin exposer le ressenti de notre personnalité. C’est souvent le moment des remerciements pour une bonne action, pour un souhait de mieux faire ou de se remettre en question. Je me dis que peut-être Gaby va se lancer et enfin nous dire ce qu’il a sur le cœur depuis quelques jours. Je me lance alors :

Moi : « Le camp va bientôt arriver à son terme. J’ai vraiment envie de voir les travaux finis.

Ben : Ah oui, au fait, normalement demain nous irons voir ce qui a été fait. J’ai entendu dire que tout le travail est terminé.

Moi : Oh, merci Ben de me le dire, c’est pour moi une chose importante que de savoir que cette famille va pouvoir enfin vivre plus facilement.

Gab : Je te reconnais bien là Phil, tu as toujours eu la main sur le cœur.

Moi : Merci Gaby, je suis comme ça, vous le savez tous les deux.

Ben : Bien entendu, on le sait très bien.

Gab : Phil, je veux te dire ainsi qu’à Ben, heu…que je suis désolé. Je n’ai pas été à la hauteur, vraiment, je crois que je suis un boulet pour vous.

Moi : Mais arrête Gaby, ne va pas dire ça. On t’a épaulé pour que nous restions unis, unis comme une équipe doit l’être.

Gab : Ce n’est pas ça Phil, c’est que …j’ai… enfin, je me sens mal.

(Une pause, on sent que Gaby a besoin de se recentrer sur ce qu’il a à dire)

Gab : C’est que j’ai découvert depuis quelque temps et que cela s’est confirmé durant cette randonnée en montage, c’est certain, je suis…gay !

Ben : Oh Gaby. Mais comment tu peux savoir ça.

Gab : Je n’ai pas de copine et je ne suis jamais avec des filles, j’aime regarder les garçons, je fantasme sur toi Phil et aussi sur toi Ben. Je sais que je ne peux pas, vous êtes ensemble et que je ne peux pas détruire votre « couple ». J’aime voir des garçons à poil, J’aime vous voir nus, comme ce soir. Dans mes rêves je pense que je suis dans les bras d’un beau garçon. Quand je me masturbe, je pense que c’est un garçon qui me procure du bien. Je sais que c’est débile, mais je ne pense qu’à ça !

Moi : Mais Gaby, pourquoi tu n’as rien dit. On est très amis. Tu t’es laissé enfermer dans des pensées qui étaient vouées à l’échec. Il y a sûrement d’autres garçons qui comme toi cherchent l’âme sœur et pas forcément dans cette troupe de pionniers.

Gab : Je le sais Phil, vous êtes les seuls homos dans la troupe, à part moi, mais bon, je n’ai pas de petit ami. Quand je vous ai masturbés au refuge, j’étais comme dans un état second. Et alors quand nous m’avez rendu la pareille en me masturbant à deux mains, j’étais dans un autre monde. Si seulement je pouvais rencontrer un gars qui m’aimerait autant que je l’aimerais.

Ben : Mais Gaby, ça peut se produire, tu n’es pas seul sur terre.

Gab : Oui mais je me sens si seul !

Moi : On va te soutenir Gaby, les amis sont faits pour ça. On sera avec toi et on t’aidera.

Gab : Merci les gars, je suis tellement désolé.

On entend que Gaby pleure, des sanglots se font entendre dans notre tente en pleine obscurité. Étant à côté de Gaby, je me penche vers lui et je le prends dans mes bras. Ben a compris, il se lève lui aussi pour se positionner à côté de notre ami. Nous lui faisons un très gros câlin. Il se calme, ses larmes ont cessé de couler. Il renifle encore un peu. Puis d’une voix étranglée il nous dit :

Gab : « Merci, je ne me rendais pas compte qu’on pouvait parler de tout ça avec vous. Vous être de véritables amis. Puis-je vous demander de ne rien dire aux autres, je ne suis pas encore prêt à en parler. Vous êtes les seuls au courant. Je ne sais pas comment je vais faire avec mes parents et avec mon frère Damien.

Moi : Gaby, tu peux compter sur notre aide. Si tu veux on en parle demain avec Jean-Pierre, il est à même de comprendre, je pense que tu le sais, d’ailleurs il est inquiet à ton sujet, c’est l’occasion de lui parler de tout. Puis nous sommes amis et en tant qu’ami je serai avec toi-même pour t’aider à en parler avec tes parents.

Ben : Oui Gaby, tu peux aussi compter sur moi, je suis avec toi !

Gab : Merci, merci, ça me touche énormément. »

Gaby s’effondre une nouvelle fois en larmes, il faut dire que moi aussi j’ai les yeux humides. Je ne savais pas que notre Gaby était homo, bien que je me sois posé cette question deux ou trois fois. Il a eu le cran de se dévoiler vis-à-vis de nous, c’est qu’il nous fait confiance. Nous sommes ses amis et nous allons le soutenir au-delà des pionniers. Puis Jean-Pierre sait comment faire, il m’a aussi soutenu et j’ai entièrement confiance en lui. Demain nous allons trouver, Gaby, Ben et Moi, notre chef J-P et tout lui expliquer.



Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 13-07-2021

Bonjour [member=19]Philou0033[/member]
Phil est accueilli par tous les pionniers et il est ovationné.
La veillée avec les Suisses se passe bien, c'est l'occasion de renforcer l'amitié entre les deux postes.
Gaby fait un belle déclaration d'amitié envers Phil et Ben. Puis il s'excuse encore pour les propos déplacés qu'il avait eu envers Phil.
Gaby a enfin compris ce que l'amitié peut apporter entre des amis quand elle est vrai.
Merci Philou pour cette nouvelle suite pleine de beaux sentiments.
Je t’embrasse
Philippe