Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (/showthread.php?tid=7) Pages :
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Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 04-05-2021 Miaouwww ! J’ai adoré le 4è, et je n’ai pas attendu l’iceluy pour le taguer ‘Louklouk’ C’est absolument superbe, p-ê l’un des plus jolis du topic, pour plein de trucs, dont le plus futile est que je connais un Quentin qui colle au perso, aussi beau, qu’hétéro, que gentil, et intellectuellement curieux de la gayeté Mon sourire a grandi au fil de la lecture, pour finir par montrer une vingtaine de dents Une feel-good story ! La 5è ruelle est blindée de notions intéressantes, déjà sur l’évolution de l’humanité en deux siècles et le fait qu’elle puisse oublier certaines pratiques sexuelles, j’aurais imaginé l’inverse, avec une évolution exponentielle, mais aussi, l’effet de balancier auquel aucune civilisation n’a échappé… ¯\_(ツ)_/¯ Puis celle – consumériste – qui, pour diminuer les coûts de production limite l’édition des produits à quelques modèles consensuels avec au mieux qq options… Et enfin, celle plus ‘sociétale’ qui remplace le modèle slave, jusqu’au cliché du bourrin et au détail de la non-circoncision, par l’Américain, pas tjs terrible au pieu (d’après un informateur éclairé) et au gland apparent h24, c’est l’application un peu décalée mais réaliste de l’influence de la culture US en large sur le monde 0.0 Le détail du nombril participe probablement (dans l’inconscient ?) de la théorie de la ‘vallée de l’étrange / uncanny valley’ qui postule que le degré de réalisme des androïdes est directement lié au sentiment d’inconfort qu’ils provoquent, son absence serait dans ce sens plutôt rassurante pour les utilisateurs ¯\_(ツ)_/¯ Après, il y a des choses qui ne changent pas, comme la disponibilité limitée des ‘outils de plaisir’ et l’option trop fréquente de devoir attendre jusqu’après minuit pour se contenter d’un second choix qui n’intéresse plus grand monde, pour un plaisir parfois décevant… ¬_¬ Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 06-05-2021 Coucou les gens, Je livre l'ordre des auteurs "ruelle" par récit. Ce qui donne comme "nominationnés" : 1 - [member=54]fablelionsilencieux[/member] 2 - @ Lange128 3 - [member=168]lelivredejeremie[/member] 4 - [member=206]gaetanbg[/member] 5 - [member=206]gaetanbg[/member] (hé voui!) Fab, c'est ton tour, nous attendons ta photo ! La voilà : Pour répondre à [member=168]lelivredejeremie[/member] : Chester n’est pas une référence en soi (bien que Walt Disney l’ai fait avant moi), juste qu’une souris avec un nom de fromage me paraissait adoucir la chute ! Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 06-05-2021 Premier hamac, La première chose qui me frappa en arrivant au Monte Verità fut le hamac multicolore suspendu entre deux arbres, ses couleurs me rappelèrent celles du drapeau LGBT, même si elles n’étaient pas exactement identiques. Un jeune homme nu était couché dessus et dormait, son sexe érigé me parut disproportionné par rapport à son corps gracile. Le directeur, qui m’avait attendu à l’arrêt de bus et avait insisté pour prendre ma valise, me dit : — C’est Flavio, un garçon très attachant, notre plus ancien pensionnaire. Il se trouve si bien ici qu’il ne désire plus repartir. Nous entrâmes dans le bâtiment aux lignes épurées, magnifiquement restauré. On n’aurait pas dit qu’il avait bientôt un siècle, l’architecte Emil Fahrenkamp était un visionnaire. Les formalités d’entrée furent simples car j’avais réglé le séjour à l’avance, je dus juste montrer ma carte d’identité et signer une fiche. Le directeur me conduisit à ma chambre, située au troisième étage. Le store vénitien était fermé et la température agréable malgré la chaleur estivale. La chambre était simple, à l’image du bâtiment, mais accueillante. Un bouquet de fleurs, une corbeille de fruits et une bouteille d’eau minérale étaient déposés sur le bureau, il y avait aussi une machine Nespresso. — Vous pouvez mettre la clim si vous avez trop chaud, me dit le directeur. — Je n’aime pas beaucoup, seulement quand je serai absent. — Je vous laisse vous installer, je reviendrai dans une heure pour discuter de votre séjour, si cela vous convient. — Parfait, dis-je. Le directeur sortit, j’installais mes habits sur des cintres lorsqu’on frappa à la porte, j’ouvris, c’était le jeune homme. — Bonjour, me dit-il timidement, puis-je entrer ? — Euh, oui, vous pouvez entrer. — Merci, tu peux me tutoyer, je m’appelle Flavio, et toi ? — Anthelme. — Drôle de prénom. — Assez rare, en effet. Flavio était toujours nu, mais son sexe avait retrouvé une taille plus décente, quoique très flatteuse. Il parlait parfaitement le français, avec un léger accent italien. On avait dû lui dire que c’était ma langue maternelle. Il ouvrit le store. — Tu n’as pas encore regardé la vue ? Tu as de la chance, tu as l’une des meilleures chambres, moi je suis à l’arrière et je ne vois que la forêt. Nous sortîmes sur le balcon, la vue était effectivement magnifique, avec le lac Majeur d’un bleu profond et la ville d’Ascona. Flavio s’assit ensuite sur la chaise du bureau et feuilleta le livre que j’avais posé, Les Rêveries du promeneur solitaire, de Rousseau. Pour me donner une contenance, je continuai à vider ma valise. Flavio se leva et en regarda le contenu. — Tu mets des boxers ? dit-il en en prenant un et le dépliant. — Oui, comme tout le monde. — Moi, je ne porte que des slips, blancs de préférence. — Il me semble que tu as plutôt des slips invisibles. Flavio m’aida à ranger mes sous-vêtements dans l’armoire. — Tu as fait bon voyage ? Tu habites où ? — À Ropraz, dans le canton de Vaud, presque sept heures de train et de bus, sept changements. — Tu dois être épuisé, tu ne veux pas te rafraîchir ? — Je pensais le faire tout à l’heure. — C’est moi qui te dérange ? Je pourrais te montrer comment fonctionne la douche, ils ont changé la robinetterie. Avant que je pusse lui répondre, Flavio commença à déboutonner ma chemise. J’étais tellement surpris que je le laissai faire. Il prit un sac en plastique dans l’armoire. — C’est pour le linge sale, ils le lavent tous les jours, c’est compris dans le prix. Il ôta ensuite mes chaussures, mes chaussettes qui rejoignirent ma chemise dans le sac. Je fus plus gêné lorsqu’il décrocha ma ceinture. — Attends, Flavio, je… — Tu ne seras pas le premier homme que je fais bander, ne t’inquiète pas. Il ouvrit ma braguette et baissa mon pantalon, mon boxer était déjà gonflé et humide, il l’enleva. — Tu as une belle bite, moins grosse que la mienne, mais c’est plus agréable pour sucer. Flavio s’agenouilla et prit mon membre dans sa bouche. J’étais dans un état second, il savait s’y prendre et je jouis rapidement. Il avala le sperme. — Ouais, il aura meilleur goût dans quelques jours, lorsque tu te seras désintoxiqué. Tu as des préservatifs ? — Oui, mais pas des modèles grand format. — C’est bien ce que je pensais, heureusement que j’en ai mis une boîte à côté de la Bible des Gédéons, deux accessoires indispensables pour les voyageurs solitaires. Son gros membre me fit un peu mal lorsqu’il me pénétra, il était cependant très doux et réussit à me faire jouir à nouveau, un orgasme prostatique. Après, il me montra comment fonctionnait la douche, nous étions à l’étroit dans la cabine. Il me quitta ensuite. — À plus, le dirlo va bientôt revenir. Celui-ci arriva en effet au même moment, il entra sans se formaliser de ma nudité. — Vous avez déjà eu la visite de Flavio ? Excusez-le, il fait connaissance avec tous les nouveaux arrivants. Très attachant, n’est-ce pas ? — Oui, c’est un charmant jeune homme. — Je ne vais pas vous cacher plus longtemps que ce n’est pas un pensionnaire, c’est mon fils. Il sera à votre service. Le séjour allait être parfait. Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 09-05-2021 Je veux croire que le directeur est vraiment très candide, au point de croire que son fils l’est encore plus, juste un peu exhib’ 0.0 Sinon, sa prop' de mettre le garçon au service du narrateur prend une nuance particulière, mm dans le cadre d’un traitement de sevrage, dont ce serait le volet 'thérapie occupationnelle' ? A moins que Flavio soit lui-mm patient dans la clinique de papounet pour traiter son addiction au sayxe… (¬‿¬) L’alimentation change le goût de la semence ? Ou dans ce cas, l’abstention des substances qui l’amènent en désintox ? L’argument pourrait me servir à persuader un certain fumeur de lâcher la clope, puis aussi me décider à brider ma dépendance au Red Bull avant de l’avoir rendu diabétique La cabine de douche étroite, dans un bâtiment moderne ou restauré, c’est pousser loin le respect du style d’origine, indépendamment de la localisation géographique de cette clinique, la norme de confort actuelle, c’est la douche italienne (avec une solide barre de soutien ಠ‿↼ ) Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 10-05-2021 Deuxième hamac, Une histoire de hamac qui… balance entre manipulation douce et immoralité qui ne dit pas son nom, à ne pas lire si vous avez encore quelques illusions sur l’humanité — Bien dormi ? — Pas beaucoup, mais… Bien, oui, merci… Daddy’’ ai-je murmuré d’un air aussi triste que possible, les genoux collés, mes pieds nus posés l’un sur l’autre au sol, mes avant-bras croisés posés contre mon bassin, en levant vers lui le regard du chat potté de Shrek. — Le canapé est moins confortable que le lit de la chambre d’ami, mais tu t’es endormi comme une masse, hier soir, j’imagine que… le stress que tu as subi a eu raison de toi, tu étais complètement épuisé. Je me suis juste permis de te retirer tes sneakers, en tout bien tout honneur, et de te couvrir d’un plaid, moyennement utile en cette saison, plus pour… ménager ta pudeur très fortement supposée, disons. C’est d’ailleurs étrange, cette mode chez les jeunes de vous passer de chaussettes, même si une cheville nue peut être très élégante, j’avoue. Ben voyons, en tout bien tout honneur, c’est ça… En réalité, j’ai juste simulé le sommeil, je ne me suis endormi qu’une bonne heure après qu’il a entrepris de mettre mon corps prétendument ‘exténué’ à l’aise pour la nuit. Et le choix de mes options vestimentaires, sinon leur absence, n’était absolument pas anodin, mais plutôt un pari réussi sur ce qui pourrait séduire ‘Daddy’, c’est de l’élémentaire psychologie, sa génération a développé à l’abus certains fétichismes, certes déjà existants, mais devenus universels, du moins dans le microcosme gay. Paradoxe. Il n’a pas pu résister à l’envie de me déchausser, mais contrairement à ce qu’il affirme, il ne s’en est pas contenté, et même si la pratique me laisse indifférent, j’ai subi sans broncher le passage de sa langue sur la pulpe de mes orteils, en me retenant de rire lorsqu’il a soufflé ‘délicats… et tendres’. Il avait ensuite frôlé ma taille mais avait finalement résisté à l’envie de dégrafer mon jeans. — Une… cheville ?’’ ai-je murmuré avec un léger sourire innocent. — Pas que j’attache grande importance aux détails physiques, la beauté est protéiforme, et chaque type, chaque âge a ses charmes’’ a-t-il glissé d’un air qui se voulait détaché. ‘’Pourquoi restes-tu recroquevillé, tu es jeune et beau, expose-toi ! Il le faudra bien, d’ailleurs, le petit déjeuner est prêt sur la terrasse ! Puis tombe le tee-shirt, il a trop vécu depuis hier, et il fait déjà chaud, les vitamines D du soleil sont salutaires, autant pour la santé que pour le moral.’’ ‘Bien sûr, Daddy’ ai-je pensé ‘comme la vue de mes abdos discrets sera bénéfique pour le tien…’ — Oh !’’ ai-je jappé avec un enthousiasme juvénile feint devant la pièce de tissu tendue entre deux arbres ‘’Vous av… euh… tu as un… truc, là’’ — Un sling. — Un hamac ! Mais c’est quoi, un sling ?’’ ai-je demandé avec les yeux étonnés d’un faon pris dans le faisceau de phares. — Tu es décidément très candide, c’est adorable. Moi ? C’est assez ironique, mais tant mieux s’il le croit, et je vais m’arranger pour que ça dure, cette fois. Ce qui l’est, également, c’est que justement, c’est un sling qui m’a bêtement flingué mon coup précédent, et m’a forcé à reprendre le processus de séduction d’un nouveau sugar daddy, dans une autre ville, vu que je m’étais complètement grillé dans un rayon de 100 km autour de Reims. Je suis bien passé du champagne au sauvignon, mais Montpellier a pour elle le climat, et une fac où, après avoir arrangé mon transfert, je pouvais terminer mon master en communication. * Il y a trois mois * Allongé sur le sling, la semence d’un des voyeurs sur ma joue, j’agitais un poing fébrile serré sur mon sexe tandis que ce jeune mec au corps sec et tatoué enfonçait le sien, d’épaisseur idéale, dans mon rectum, et à chaque mouvement brusque, excitait un peu plus ma prostate, faisant déjà suinter un filet de présperme de mon méat. La déception sur le visage de Léonard, apparu dans le cercle de mecs qui se paluchaient autour de nous, m’a privé d’un orgasme que j’imaginais déjà foudroyant, et - je le soupçonnais - sonnait le glas d’une situation confortable. Si j’avais un peu perdu la notion du temps – et surtout de l’endroit - je ne peux blâmer personne sinon moi-même, et une succession d’erreurs, la vodka de trop, l’exta que ce mec m’a poussé d’un doigt en bouche, avant de me proposer de visiter la backroom, et potentiellement un autre orifice de mon corps. Un certain ennui, aussi, entretenu par le sexe plan-plan, trop rare, l’inadéquation entre les envies de mes vingt-trois ans, et ce qu’offrait un homme de plus du double. Léo avait accepté sans beaucoup d’enthousiasme la sortie dans ce bar gay, si étranger à son monde tranquille, et m’avait regardé m’éloigner avec un sourire confiant, après m’avoir demandé de ne pas partir trop longtemps ‘sans quoi il pourrait se faire des idées’… Les cinq minutes acceptables pour lui en sont devenues quinze, au terme desquelles il a franchi la porte à son tour, pour me trouver souillé, haletant, au bord du plaisir, martelé par une bite plus longue, épaisse et vigoureuse que la sienne ne l’avait jamais été. J’ai repoussé le mec à la peau noircie d’encre, me suis éjecté du dispositif suspendu, et en remontant mon jeans, j’ai poussé mes jambes tremblantes à la poursuite de Léo en balbutiant des excuses pourries. — Je suis désolé, ça… ça ne m’arrivera plus jamais, je ne sais pas ce qui m’a pris. — Je veux bien croire que tu ne sais pas… qui t’a pris, tu ne lui as probablement même pas demandé son prénom, juste la taille de sa queue… Ce que je sais, c’est que ça ne nous arrivera plus, mais à toi, oui, je ne t’ai jamais vu aussi… extatique. Je ne suis pas exigeant, Thibaut, je demande seulement l’exclusivité, que tu es visiblement incapable de me garantir. Je ne peux pas… ni ne veux t’offrir cette forme de sexe agressive et dégradante, tout comme tu ne pourras clairement jamais t’en priver. Ce soir, tu me suis si tu le souhaite, mais demain, tu emballes tes affaires. * Il y a deux jours * — Tu as connu beaucoup de garçons ? Pour moi, tu es le second’’ a dit Geoffroy, agenouillé sur le matelas dans ma chambre à la cité U, alors que ses doigts tremblants s’acharnent sur le nœud du préservatif, après qu’il m’a maladroitement fait l’amour et a trop vite éjaculé, avec un gémissement à la limite du ridicule. — Hmmm… Sept, mais j’ai commencé à quinze ans, ça en fait à peu près un par an, ça va encore, non ?’’ ai-je répondu, avant d’ajouter avec franchise ‘’Et toi, deux, ça ne m’étonne pas trop, en fait’’. — Co… comment ça ? Tu n’as pas eu de plaisir ? — Geoffroy… Sur la dizaine de fois où on a couché ensemble, tu m’as vu jouir ? Je ne veux pas paraitre cruel, mais pour un mec qui se veut exclusivement actif, tu dois vraiment améliorer ton endurance, aucun garçon n’atteint le plaisir en moins de cinq minutes, j’ai même jamais le temps d’avoir une érection suffisante pour me branler… Si j’avais eu la moindre envie de lui donner une autre chance, il aurait probablement refusé, là, définitivement frustré. Bah, peu importait, il m’avait servi à m’introduire dans le landerneau arc-en-ciel de l’Hérault, et en un mois, je lui avais permis de décupler ses statistiques de baise, échange de bons procédés. Il avait été un très bon choix, en fait. Depuis mon arrivée à Montpellier, après quelques rencontres récréatives avec des mecs jetables, dont deux premières, un rebeu et un Black, j’étais tombé sur son profil Grindr, et un court tchat m’avait vite persuadé de ce que mon intuition était fondée, un physique banal couplé à une absence abyssale d’initiative, l’étudiant en commerce à l’université d’Aix-Marseille s’est avéré être timoré, et un no-life absolu, qui ne revenait que le week-end chez ses parents, à le passer enfermé dans sa chambre, il n’y avait aucune chance que je le recroise un jour, et c’était parfait ainsi. Il me devra également les deux seules visites – terriblement sages - de sa vie dans un bar gay, qui m’ont principalement servi à m’exhiber, et à attirer l’attention d’une vraie proie. Un plan finalisé à la seconde virée au Coxx, vendredi, pour offrir à Geoffroy, le lendemain et pour la dernière fois, mon corps à l’invasion du sien. Si, malgré son embarras, la performance lui avait été naturelle, j’avais mis tout mon talent d’acteur à jouer au petit couple niais à la limite de l’innocence, nourri d’amour et de boissons sans alcool. Un loup déguisé en agneau, à la chair fraiche et tendre… Entre nos arrivées simultanées, nous à pied, lui en Tesla, il ne m’a pratiquement pas lâché du regard pendant l’heure que nous y avons passée. * Hier * C’était un pari, bien sûr, mais aux risques plutôt limités, ente les deux seuls clubs gays de la ville, le Rex Cruising accueille un public assez jeune, trendy et exubérant, laissant au Coxx ceux qui ne se retrouvent pas dans l’ambiance du premier. A moins d’avoir levé un minet ce week-end, il y passerait sa soirée du lundi, jour de moindre affluence, et où, vu la faune locale, je serais une option difficile à ignorer. J’y suis entré assez tard, avec le poids de toute la tristesse du monde sur les épaules, me suis installé à une extrémité du bar, où j’ai alterné sur mon téléphone, mis en mode avion, la composition de brouillons de textos que je n’envoyais pas et des messages vocaux fictifs, juste destinés à ceux à portée de voix, où je demandais au silence qu’il me reprenne et me donne une nouvelle chance. J’y ai joué une demi-heure, avant de poser le boîtier devant moi et de demander ma classique – mais unique, cette fois – vodka Red Bull. — Vraiment ?’’ a dit le barman, ‘’J’allais faire rentrer un stock de sodas à votre intention, les garçons. Tiens, il est où, ton copain ?’’ — Ailleurs, heureux à ce qu’il dit, autant que je suis malheureux’’ ai-je gémi en baissant le visage. Il s’est approché pendant que l’autre abruti concoctait mon poison ‘’Je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre, permets-moi de te l’offrir, mais est-il vraiment nécessaire de se mettre la tête à l’envers pour un mec ? C’est quoi, l’histoire ?’’ — Il… il ne s’assume pas. Ou plutôt, il ne m’assume pas, moi… Il dit que je ne suis pas le bon pour lui. Pourtant, j’y croyais, je me suis investi dans notre relation, je voulais que ça fonctionne ! Je n’ai connu que deux mecs’’ ai-je babillé ‘’mais je commence à croire que je suis maudit’’. Entre fausses larmes, faux reproches à l’endroit du ‘vil séducteur’, et fausse autoflagellation, je lui ai tenu la jambe sur ma prétendue histoire d’amour brisé, avant de fixer l’horloge un peu kitsch marquée London, et de gémir ‘’Oh non, minuit, je n’ai plus de bus pour la cité U !’’ — Je… peux t’y reconduire, si tu le souhaite. Tu sembles avoir besoin d’une bonne nuit de sommeil. — Oh, je le verrai partout dans ma chambre, je ne pourrai pas m’endormir dans ce lit où je me suis donné à lui… Mais oui, si ça ne vous ennuie pas, j’apprécie, merci. — Tu peux me tutoyer, mes amis m’appellent Danny, et certains… Daddy, hahaha ! Mais peut-être ne devrais-tu pas rester seul ce soir, j’ai une chambre d’ami, si tu veux… — Moi, c’est Thibaut. Si vous… tu es sûr que je ne dérange pas… * Ce matin * — Ben non, je ne suis pas si candide ! En tout cas, je ne le serai plus autant… Mais sinon, c’est quoi, un swing ? — Un sling. C’est… J’hésite un peu à briser ton innocence…’’ a-t-il dit avec un regard qui disait tout l’inverse ‘’c’est un dispositif qui accueille le passif, allongé sur le dos et qui s’offre à la pénétration en… missionnaire amélioré, disons. Les sensations sont augmentées par la stimulation particulière de la prostate’’. — Oh ! La prostate… vraiment…’’ ai-je murmuré, en peignant un air légèrement rêveur sur mon visage, et en évitant.de poser un regard trop direct sur l’érection qui commence à déformer son short. Note à moi-même – lorsqu’il enfoncera jusqu’à la garde son membre prometteur en moi, je dois penser à gémir doucement, prétendre m’étonner de la quantité de precum que je sais trop bien mon corps capable de produire, et simuler un orgasme atomique, qui sera forcément le premier de ma jeune vie innocente. Forcément… Il va m’adorer, lui ! Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 11-05-2021 2ème hamac : Jérémie Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - emmanolife - 12-05-2021 Je suis assez d'accord avec Louklouk, on reconnait bien là le style de l'ex-renard. J'ai relu récemment son premier récit : "la matière dont on fait les rêves", où j'avais beaucoup aimé la délicieuse candeur du héros. Quelle évolution dans les thèmes en quelques années !!! Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 13-05-2021 Jean nous a quitté il y a maintenant six mois. Depuis je reste seul à me morfondre dans la maison de nos rêves en me demandant quoi faire. Rester ou partir telle est la question. Le cancer a emporté mon amour après soixante ans de vie commune. On s'était rencontré au club Med de Marrakech où on était tout jeune GO. C'était notre première année à tous les deux : les p’tits nouveaux. On s'est vite capté et très vite on est devenu des partenaires de sexe privilégiés. Bien sûr, on profitait des beaux mâles qui venaient en vacances et qui nous satisfaisaient souvent mais on était des affamés de sexe. Alors quand, ni les touristes, ni la faune masculine locale, ne suffisaient à nous satisfaire, on le faisait entre nous. On était jeunes, beaux et très chauds… et on avait dû succès. On était en ‘vacances’ toute l’année. Mais il faut avouer que la paye c'était pas ça. Alors autant lui que moi, quand un vieux monsieur nous en faisait la demande, on allait le voir, moyennant finances, bien sûr. Et nous n'avions aucune honte de le faire, ça joignait l’utile à l’agréable et gonflait nos comptes en banque. Mon avantage sur lui c'est que j'étais bi alors qu'il n'était que gay et plutôt passif même s'il avait une queue digne d'un bourriquot. Parfois je pensais que la nature était mal faite. La mienne était plus dans la moyenne mais d’un gros calibre et toujours à me démanger – bon, depuis ça m'a passé. Au cours de nos quarante ans de carrière au Club, on a fait plusieurs villages, notamment celui sur l'ile de Sveti Marko, à la période où le club testait le naturisme. À cette époque-là on avait la petite quarantaine bien conservée. On se tapait encore des vieux en chasse mais aussi des petits jeunes dans la vingtaine, moi en actif et Jean en passif. On était un couple très ouvert et pas jaloux des conquêtes de l’autre. Et quand il tombait sur un très bon actif, bien doté par la nature et endurant, je ne dédaignais pas l'essayer à mon tour, ma prostate aimant ça aussi. J'étais chef de village et Jean mon adjoint. *** On était tombé amoureux de Marrakech depuis nos débuts et c'est pour ça qu'à l’approche de la retraite on y a acheté un bout de terrain et on y a construit la maison de nos rêves avec le jardin qui allait avec. Je n'avais plus personne dans ma vie, par plus personne je veux dire qu'étant fils unique de parents tous aussi uniques, je n'avais plus que de lointains cousins aux énièmes degrés que je n'avais pas vu depuis plusieurs années. Et sachant que j'étais gay, on m'évitait plus qu'on ne m’invitait. Jean n'avait jamais connu ses parents. Il était né sous X et il n'avait jamais cherché à savoir. C'était décidé, j'allais partir finalement et rentrer en France, dans le midi, où j'avais toujours gardé la modeste maison de famille que j’avais mis en location. j'avais commencé à faire du tri. J'avais déjà donné pas mal d'affaires qui appartenaient à Jean. Et maintenant je m'attaquais aux souvenirs. Des milliers de photos. On avait plusieurs albums pas loin d'une centaine. On en faisait plus ou moins deux par an. Et heureusement que dès le début on avait pensé à mettre les noms des personnes avec qui on était en photo parce que, sérieusement, je ne me souvenais pas de la plupart d'entre eux, y compris les autres GO avec qui on avait travaillé peu de temps et parfois même avec qui on avait baisé parce qu'il faut bien l'avouer tous les GO étaient des chauds de la queue. Ça m'ennuyait de jeter plus de quarante ans de souvenirs mais c'était des souvenirs de boulot. Il n'y avait que trois albums privés, si je puis dire, et avec nostalgie j'ouvris le premier. Je le feuilletais et je tombais sur cette photo. Quelqu'un la voyant pourrait penser à un jardin avec un banal hamac accroché à un olivier centenaire… enfin, à deux pour être plus exact, même si on en voit qu’un. Pourtant, il ne fut pas banal… On avait sympathisé avec un couple de Français qui vivaient au Maroc. Ils avaient cette jolie maison pas loin du club et de temps en temps, on allait faire un tour chez eux. Mais la photo n'avait pas été prise à ces moment-là. Elle avait été faite en "souvenir", une fois où ils durent venir en France et y rester quelques temps. Pour que la maison ne reste pas fermée, ils nous l'avaient prêtée. Cet oasis clos permettait d’y vivre nu. Ce hamac m'avait tout de suite attiré. J'avais eu envie de faire l'amour à Pierre dedans… seulement c'est lui qui, dès le premier soir, m'a fait asseoir dedans et m'a sucé comme un affamé puis, quand j'ai été bien raide, il s'est enfilé sur ma queue et a fait doucement balancer mon siège de tissu. Comme mon sexe sortait trop souvent du chaud fourreau de mon amant, j'ai fini par entourer mes jambes autour de sa taille. Il a plaqué son dos contre mon torse et j'en ai profité pour jouer avec ses seins… Le lendemain c'est allongé dedans et en missionnaire que je l'ai pris. J'y allais tellement fort que je me demande encore comment les branches n'ont pas craqué. Le surlendemain il m'a fait allonger dedans puis il est venu s'asseoir sur ma queue. Il avait étendu ses jambes et je lui ai mangé les doigts de pied. Là, c'était on ne peut plus instable comme position et je ne vous dis pas le nombre de fois où le hamac, avec nous dedans, a failli se renverser. Du coup ça a duré, duré, et je ne vous parle pas de l'orgasme qu'on a eu tous les deux cette fois-là. On a eu une autre fois plus que chaude bouillante. On s'était trouvé des jumeaux tout aussi salopes que nous et je vous dit pas ce que le hamac a reçu comme jus. Et avec quatre trentenaires qui revisitent le Kâma-Sûtra en équilibre… ben, finalement les branches étaient très solides. Mais hélas, nos amis sont rentrés de voyage et on n'a plus jamais refait l'amour dans un hamac. Et quand on a eu notre chez nous, on a bien planté des arbres mais ils n'ont jamais été assez robuste pour qu'on y mette un hamac et pour être franc, quand les branches le furent, ça faisait déjà quelques années qu'on ne faisait plus l'amour entre nous, ni avec d'autres d’ailleurs, mais une profonde affection nous liait et chaque soir le tendre baiser qu'on s'échangeait valait bien un orgasme. Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 13-05-2021 Récit nostalgique, j’ai d’abord pensé que Nostalgique pourrait en être l’auteur, mais ce doit plutôt être [member=206]gaetanbg[/member]. J’ai bien aimé la dernière phrase qui résume en quelques mots ce qu’est la vieillesse, comparée à la jeunesse exubérante des GO. Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 14-05-2021 (12-05-2021, 10:46 AM)emmanolife link a écrit :Quelle évolution dans les thèmes en quelques années !!!Renard un jour, renard toujours Mais je suis resté du côté candeur de la Force Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 15-05-2021 Le troisième hamac est tendre, et s’il en faut bien un.e qui parte le premier, laissant l’autre aux tâches pénibles, c’est l’histoire de toute une vie, ce dont on rêve un peu tou.te.s, la stabilité malgré les petits coups de couteau dans le contrat ¯\_(ツ)_/¯ Après, un hamac, c’est déjà compliqué de s’y installer et de trouver son équilibre, mais si on y a applique du mouvement et un effet de balancier… pcq bon, ça semble méchamment moins stable qu’un sling (juste vu, pas testé) 0.0 J’ai dû relire le passage sur les différentes positions pour visualiser le truc mais ok, ça se tient (enfin, avec les jambes serrées sur la taille de Jean ¯\_(ツ)_/¯ ). J’aurais dû connaitre le Club Med une génération avant ! Je n’y suis jamais allé, mais à entendre, ça ne baise plus comme l’histoire le dit, en tout cas, pas plus qu’ailleurs… Et je n’ai aucune idée de qui est l’auteur, mais il a probablement connu la période où la légende s’est construite… GaetanBG trop jeune, KLO trop sérieux, Louklouk plus en mode billes en auberge historique, Lange en bulles de jacuzzi d’hôtels des Alpes… Reste... Fab ? Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 17-05-2021 Quatrième hamac, Il venait d'être embauché chez Guillaume, Stéphane. Le premier était un quadragénaire vivant seul dans une belle maison ancienne, entourée d'un vaste parc. Et Stéphane, vingt-ans, était chargé d'entretenir l'endroit, en l'absence du jardinier : deux mois à passer la tondeuse, à élaguer, à tailler, à biner, à désherber... Mais il avait besoin de sous, et ne manquait ni de courage, ni de volonté. Le patron lui fit donc faire le tour du parc, où il sourit en découvrant un hamac multicolore : — Oh, c'est plutôt pour la frime, ça ! fit le patron en souriant, je ne m'en sers jamais, ça me donne des courbatures ! Mon neveu, oui. La piscine, elle, était entretenue par son piscinier habituel, qui passait tous les cinq jours. Monsieur semblait avoir une haute position professionnelle, et du reste, le salaire qu'il offrait à Stéphane n'était pas de petite venue... Et il avait été prévu que Stéphane, dûment déclaré, serait payé en liquide toutes les fins de semaine. Et cet homme était charmant en tous points. Il y avait dans le parc un édicule contenant quelques casiers de vestiaire, et une douche des plus modernes, où Stéphane était prié de se doucher en quittant son service, Monsieur lui ayant octroyé une salopette du plus joli bleu. — Avec cette couleur, je ne risque pas de vous confondre avec la pelouse ! Mais je ne vous surveillerai pas, rassurez-vous ! Or donc, dès l'après-midi de ce premier juillet, il attaquait la pelouse, Stéphane ! Monsieur travaillait deux ou trois jours chez lui par semaine. Il avait expliqué à Stéphane qu'il tenait à avoir un parc nickel pendant l'été, car il recevrait quelquefois sans doute. Stéphane avait une bonne amie, en ville... mais il n'y avait rien d'établi, au point qu'on ne se verrait point pendant les vacances universitaires. Ne sachant pas trop à quoi s'en tenir, Stéphane pensait que le travail physique dans un jardin l'aiderait à se vider la tête... Il n'eut pas tort, en un premier temps... Mais v'là-t-y pas que le quatrième jour, et en l'absence de Monsieur, il tomba sur un étonnant spectacle : peu avant midi, il s'approchait du hamac... quand il aperçut, y couchée, une forme délicate... finement velue de sombre... et bandant fortement. Un grand fin et pâle garçon, donc. Qui ouvrit l'œil et eut alors un immenses sourire : — Oh ! C'est toi, Stéphane ? — Mais... fit Stéphane, archigêné. — Je suis Kévin, le neveu de Guillaume : il t'a parlé de moi, je crois ? — Euh... Oui, oui ! mentit un Stéphane qui avait pourtant effectivement entendu le mot « neveu », sans y prêter attention... — Content de te rencontrer ! Il ne m'a dit que du bien de toi, le tonton ! — Je ne sais pourtant pas tout faire ! — Dès l'instant qu'un patron est content de toi, tu te demandes surtout pas pourquoi, ah ! Ah ! Je sais pas à quelle heure tu finis ton boulot, mais j'ai l'autorisation du chef de t'inviter à la piscine : tu veux ? — Ben... oui, merci, fit Stéphane, coincé. Il continua son ouvrage, et vers quatre heures, il revint voir le neveu, qui lisait sur le hamac. — J'ai fini... Bonne soirée ! — Non ! Tu viens te baigner avec moi ! — Mais... — Mais oui ! Hop ! Le garçon, qui ne bandait plus mais gardait de fort honorables proportions, sauta du hamac et le prit par la main, pour le faire courir vers la piscine... au bord de laquelle il baissa promptement et la salopette bleue, et le boxer de Stéphane, qui n'eut pas le temps de réagir... On sauta de concert, avant de naviguer de conserve (fallait la placer, celle-là !) et Kévin fit le fou, en sorte que Stéphane ne tarda pas à rigoler de bon cœur. Le minet parlait bien : il était élève en une école réputée, et l'on sentait qu'il était fort cultivé, encore qu'il n'en fît point étalage. Bref on s'amusa bien, et quand on sortit de l'eau, Kévin déclara, ayant consulté son portable : — Tonton revient pas ce soir, il me laisse la maison. Alors je t'invite. Ça arrive de temps à autre, et j'ai droit à une bouteille de bulles... au moins. Ça te dit ? Oui, donc, conclut le minet en s'essuyant. Y fait beau, on s'habille pas ! Tu viens ? On alla vers la maison, et Kévin chargea Stéphane du seau à glace, tandis qu'il prenait verres de cristal et petits gâteaux. Et l'on revint s'installer près de la piscine. — Tonton m'a dit que t'étais hétéro, mais que tu mériterais grandement d'être promu gay, déclara soudain gravement Kévin. Surpris par cette formulation, Stéphane éclata de rire, tandis que Kévin insistait : — Et je trouve qu'il a raison, Tonton ! — Oui, oui, c'est sympa ! admit Stéphane, encore hilare, mais... ça se commande pas, ça ! Ah ! Ah ! — Non, mais ça s'apprend très bien... et facilement. — T'es trop, toi ! fit Stéphane, mis en joie par les bulles, sûrement. — D'ailleurs... j't'apprends, s'tu veux ! T'es trop beau, tu sais ? — Oh ! C'est gentil, mais... — Tu connais la pipe au champagne ? — Non. — V'là : je prends une grande lampée de bulles et zou ! Joignant le geste à la parole, Kévin vint donc saisir la quéquette à Stéphane la bouche pleine de crémant... Stéphane sursauta : c'était froid, et piquant ! Mais il ne tarda pourtant pas à raidir comme un grand, au mignon ronronnement de son suceur. Qui reprit encore une dose de bulles, avant de pomper comme un pro. Et ça, Stéphane apprécia hautement ! Car sa Madame du jour n'était pas à ce niveau de compétence, non ! Bref, il se laissa aller, et ne le regretta pas. — Tu veux me jouir dans la gueule, ou t'aimerais me fourrer gentiment ? demanda subitement Kévin. — Oh ! Mais... Oh, ce que tu veux, toi ! lâcha le sucé... sans réfléchir du tout. Autant vous dire que ça ne traîna pas. Et la quéquette à Stéphane de se retrouver, tout étonnée, dans le mignon troufignon du neveu de Monsieur... Il aimait fourrer, Stéphane, et l'endroit lui plut, serré mais pas trop, ouvert aussi, mais pas trop non plus : bref, un pertuis de tout agrément. Où il prit son plaisir, vivement. Très vivement, même ! — Branle-moi, bébé ! souffla alors Kévin. Stéphane ne crut pas devoir se soustraire à cette galante invite, et il branla de toutes ses forces un Kévin qu'il fit littéralement hurler ! — Viens sur moi, bébé, murmura enfin Kévin, l’œil clos. T'a été parfait. J'vais dire à Tonton que c'est bon, pour toi, le diplôme. — Hein ? Tu rigoles ? — Oui... mais non. T'es vraiment un mec, toi. Il avait raison : tu mérites d'être gay. — Mais ! — Oui, oui, je sais : ça se commande pas, ces choses-là ! M'enfin... tu m'avoueras que... t'as des dispositions. — Ooooh ! — Chut ! On trinque, et on parle d'autre chose. Et tu restes avec moi ce soir, — Kévin... Stéphane demeura céans, en l'étrange et soutenue affection d'un Kévin dont le sourire ne s'éteignait jamais. On parla effectivement d'autre chose, et Kévin confirma ce que Stéphane en avait d'abord pensé : un mecton intelligent, cultivé... et infiniment gentil, surtout. On alla se baigner derechef, puis on se fit un petit barbecue, puis on picola gentiment, puis... Puis on refit l'amour. Certes, Kévin menait les débats, mais sans jamais forcer Stéphane à quoi que ce fût : en réalité, ce garçon ne se rendit pas compte que son initiateur le menait où il voulait, tout doucement... De quoi Stéphane n'eût pas songé à se plaindre, nenni ! Car le moment lui fut d'une rare douceur. Même la langue, puis les doigts du garçon en son petit trou lui semblèrent aller de soi... — Tu me dis quand ça va plus, hein ? — Ça va... soupira Stéphane. — Tu voudrais que je te baise ? — Oh, ça... — Quand tu voudras, mon bébé. — Oui. Pour l'instant, Stéphane appréciait les doigts de Kévin... qui finit par souffler : — Tu veux me baiser, mon gentil bébé ? Oh oui, baise-moi ! Joli moment, derechef... où Kévin finit par déclarer, pendant l'action : — Ouais, tu me baiseras aussi, Kévin... L'enculé ne répondit point... mais vous pensez s'il allait oublier cette engageante assertion ! Les choses, vous l'aurez compris, furent des plus délicates. Et ce fut plus tard, la nuit s'apprêtant à tomber, que la langue, puis les doigts de Kévin préparèrent le petit trou de Stéphane à son grand moment... À la douce lumière des éclairages de jardin, Stéphane se sentit pénétrer par le fin et bel objet d'un Kévin de toute délicatesse. Les choses avaient été préparées avec soin, et tout se passa comme si c'était... normal. Enfin, Kévin demanda, tout bas : — Est-ce que... je t'ai choqué, Stéphane ? — Non. Étonné, oui, mais... je suis pas un bébé. — Tu m'en veux ? — Arrête d'être fou, Kévin ! Bien sûr que non ! — Tu m'autorises à t'offrir... encore un truc ? — Si tu me forces pas à l'accepter... alors tu m'offres ce que tu veux, évidemment. — T'es un ange, Stéphane. — Chut ! C'est quoi, ce que tu veux m'offrir, encore ? — Du raide. — Oh, je vois ! — Du solide. — Ça se précise ! — Mon cœur. — Ah ! Et là, Stéphane resta sans voix. Et il dut baisser les yeux, tandis que Kévin reprenait : — C'est mon cœur qui te parle, mais... s'il te gêne, oublie-le tout de suite. Il aura juste pensé un instant que son rêve ressemblait au tien, Stéphane. — Arrête ! souffla Stéphane, arrête ! Je... Oh, je... Je suis pas... prévu pour ça, et... Oh ! — T'embête pas, joli garçon ! Je te demande rien... mais je t'offre tout. — Oh ! Kévin ! On arrêta de parler, et les choses suivirent dès lors un cours délicat et sensible, fait de moult caresses, et tendresses, et papouilles... Sauf que... Stéphane gardait en tête ses folies sexuelles avec un garçon... ce garçon... ce garçon qui... qui lui offrait son cœur. Les douzaines de nanas qu'il avait baisées ne lui en n'avaient pas proposé autant, et... et voilà qu'un gentil mec, pas con et bien élevé lui offrait... son cœur. Oh, quel drôle d'instant ! Et quel difficile moment ! Dire non ? Il souffla : — Laisse-moi réfléchir... un petit temps... tu veux ? — Un long temps, même... pourvu que tu dises oui ! — J'te promets rien. — Promets-moi d'être honnête, Stéphane. — Je le suis... déjà. La suite fut tendre, et après de longs quarts d'heure de tendresse, on parvint encore au plaisir. Mais on ne dit mot. Stéphane sentait bien que Kévin n'osait parler, et il ne l'osait faire lui-même. Pourtant ! Oh, comme pourtant l'instant lui était doux ! Ce mec, ce petit mec... oh, comme il était... Kévin souffla alors : — Je suis sûr qu'on a des choses à se dire, Stéphane, alors... si tu veux pas de moi... peut-être qu'on pourrait être amis quand même ? — Oui ! s'écria Stéphane. Mais pour l'instant, on était assez bien mélangés... — J'veux te forcer à rien, Stéphane, juste te dire que t'es... le mec à aimer, quoi ! — Tu me forces pas : je verrai... c'que j'peux faire de toi, garçon... — Regarde-moi comme je te vois. — Hein ? — Le mec idéal. Droit, honnête, sensible... et si beau ! — T'es fou ! — Ton premier compliment ! fit Kévin, tout sourire. — Tu serais pas un démon, toi ? demanda Stéphane. — Les démons n'ont-ils pas le droit d'aimer les anges ? (un alexandrin, tiens !). Drôle de discours ! Stéphane resta coi. Lui, un ange ? Mais... démon ou pas... Kévin avait tous les pouvoirs, sans doute aucun. Soudain, sa volonté s'évanouit, et 'en remit aux directives du mignon, si mignon Kévin... — On dira rien au chef, décida Kévin, on fera devant lui comme si de rien n'était, et puis... on verra. C'était tout vu, en vérité. Car le chef ne fut dupe de rien, comme bien vous pensez. Mais il garda une exquise discrétion... Et il regarda les jeunes gens s'ébattre dans la piscine comme s'il eût regardé ses poules d'eau en les mares voisines... Désormais, Stéphane passait de longs moments avec Kévin à s'amuser dans l'eau, à la fin de son service. Puis Kévin demanda à son oncle la permission de garder Stéphane à dormir... On n'en dit pas plus. Monsieur portait sur ces jeunes gens un regard doux et indulgent. — J'ai une question idiote à vous poser, dit-il un jour : êtes vous heureux ? — Ouiiiiiii ! hurlèrent les garçons, Monsieur enfin dit à Stéphane avec un doux sourire : — En réalité, je vous avais vu tout de suite comme le mari de mon neveu, Stéphane... M'en pardonnerez-vous ? — Oh Monsieur ! On vous aimera autant qu'on s'aime ! Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 18-05-2021 Oh que c'est tout mimi! Quelle délicate montée en puissance. D'abord un préambule qui démarre lentement puis l'action va crescendo (« Vont crescendi» devrais-je écrire car les "essais" se succèdent sous toutes leurs formes, sauf dans les oreilles où les palpeurs nerveux ne prévoient pas telle fête. Quoique de nos jours... ). Et voilà qu'Alec* a perdu son drain puisqu'il est présenté, ci-devant, sans cet indispensable ustensile, en côtoyant anges et démons. Mais en compensation, comme Kévin et Steph, il n'a pas perdu son temps. ------------------------------------ *Intempestive introduction( "Intromission" serait plus juste, vu les cas d'espèce!)d'un personnage imprévu mais nécessaire ici, par licence poétique pour laquelle monsieur l'auteur m'absoudra, du moins je l'espère. Bien à vous tous, KLO. Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 18-05-2021 Il y a l’écriture légère et raffinée de Louklouk, ses formules élégantes (*) puis quelques références 'physiologiques' dans la description du perso de Kévin que j’ai appris à lui attribuer Il est des promotions pour lesquelles on souhaiterait avoir le loisir de réfléchir, je n’ai jamais vu tellement de privilèges liés à celle d’… officiellement gay, mais le neveu semble décidément très insouciant, ou alors, il a p-ê débloqué assez de niveaux que pour voir ce que les noobs n’imaginent mm pas, bien pour lui : Les amants qui se découvrent en parfaite adéquation, avant de s’avouer leurs sentiments mutuels sous 48h, c’est un conte, bien sûr, mais la réalité du monde a parfois bien besoin de jolies fictions Je me suis laissé porter par l’onirisme de la scène un peu hors du temps jusqu’à la mention par le 'démon' de son 'boss', jusqu’à imaginer qq secondes que Monsieur est en fait un Lucifer plus indulgent que le Dieu de l’ancien testament, et Kévin est un diablotin mineur, et l’idée m’a fait sourire Et pourquoi pas ? J’ai vu passer un tweet de Satan, qui rappelait que les épidémies, la famine et les guerres (de religion, rien ne change) étaient le fait de l’autre département, le sien ne gérant que les orgies et le trash métal, et quand on y réfléchit… ??? J’espère qu’ils sont passés de la plume trempée dans le sang à la signature électronique et à la 2FA, mais sinon, on signe où ? ( * ) j’avais d’abord écrit 'élagant', lapsus lié - malgré l’omission d’un ‘u’ - à l’une des tâches de Stéphane – Wooops ! (18-05-2021, 06:11 PM)KLO7514 link a écrit :Et voilà qu'Alec* (...) côtoyant anges et démons.Qui est Alec ? 0.0 Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 19-05-2021 Alec-Sandrin (masculin de ...Sandrine), prénom composé, mon cher Jérémie, que je salue ici fort respectueusement. Je ne dévoile pas son patronyme, par discrétion : il m'en voudrait jusqu'à son dernier souffle! |