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Brèves petites aventures... - Version imprimable

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Re : Brèves petites aventures... - Nostalgique - 07-04-2021

Voici, enfin diront peut-être certains, la suite de mon récit "une ville sinistrée"


Retour au point de vue d'Antoine

J'avais très bien dormi et je me suis réveillé en pleine forme, mais oui ! aussi étais-je content que Claude dorme encore lorsque je me suis rendu aux toilettes où une bonne douche froide exerça une action calmante des plus efficaces. Lorsque je rejoignis notre chambre, je réalisais que j'étais nu et que Claude me regardait en souriant, il n'en fallait pas plus pour que je devienne rouge écarlate mais heureusement Claude ne fit aucune remarque. J'allais remettre un de mes fameux caleçons lorsque mon ami bondit du lit pour me choisir un de ses slips, bleu et bien collant. Je l'enfilais timidement, le visage encore plus écarlate qu'il y a quelques instants en pensant que je n'étais pas le premier à le porter.
Alors que nous planifions notre après-midi, je m'aperçus que nous avions oublié un de mes sacs au 1425 et je m'apprêtais à aller le chercher mais Claude décida, sans possibilité de discuter, que nous nous y rendrions tous les deux, que la femme et surtout le Ken ne lui inspiraient pas confiance. La sonnette ne fonctionnait toujours pas, le contraire aurait été surprenant, personne ne réagit lorsque nous frappâmes à la porte mais celle-ci n'était pas fermée à clé de sorte que nous sommes entrés en nous manifestement. A l'étage, la chambre de droite était occupée par deux garçons dont l'un, Ken, était couché sur les fesses de l'autre ; j'avais déjà récupéré mon sac lorsque je vis le fils de la maison le sexe à l'horizontale, luisant de sécrétion, debout entrain de glisser sa main dans l'entre-jambe de Claude. Ce dernier, dans un réflexe qui me stupéfia, fit une passe qui envoya Ken à l'autre bout de la pièce en se tenant les testicules et en se tordant de douleur. Son compère, le cul toujours en l'air, regardait Claude d'un air effaré et ne réagit pas. Nous quittâmes cette maison peu hospitalière sans tarder mais Claude fit la remarque
- J'y ai été peut-être un peu fort mais je ne savais pas si le cul nu n'allait pas réagir. Ton Ken il va devoir s'abstenir pendant quelque temps s'il ne veut pas être la risée de ses potes quand ils verront ses couilles bleu foncé, très foncées même et il se mit à rire
- Tu vois Antoine, heureusement que je suis venu avec toi car sinon tu serais en train d'être froidement violé par ces sinistres individus. Et merci papa de m'avoir payé des cours d'arts martiaux !
En rentrant, nous avons été en reconnaissance sur les lieux de nos prochaines activités, l'école de langue et le bar où Claude travaillerait étaient proches l'un de l'autre et à une dizaine de minutes à pied de chez Mary ; mon entreprise était à côté des embarcadères des ferries et n'était donc pas très loin de notre domicile à Claude et moi : nous avions tout lieu d'envisager l'avenir avec confiance, surtout moi car je ne sais pas si, seul et livré à moi-même, je serais capable de me débrouiller, la présence bienveillante de mon ami m'était vraiment un précieux soutien.

Avant de commencer nos activités, nous disposions d'une pleine semaine ce qui allait nous permettre de découvrir cette ville de façon à nous sentir le plus rapidement possible à l'aise. Bon ! Soyons honnêtes, la visite de cette grande ville ne fut pas très enthousiasmante avec son centre, très commercial où beaucoup de monde déambulait avec des regards tristes et désabusés devant des vitrines exposant des marchandises sans grands attraits, d'une qualité très moyenne et surtout présentées sans aucune recherche esthétique. C'était assez désolant et Claude fit la remarque

- Heureusement que nous nous sommes rencontrés sinon je crois que je deviendrais neurasthénique. Tu es incontestablement la chose la plus jolie et intéressante de cette ville, car je te l'ai déjà dit, tu es beau, très beau même

- Antoine / Merci pour la "chose", c'est comme ça que tu me vois et me considères mais au moins je suis beau, c'est déjà quelque chose
- Claude / Tu sais, parfois les choses sont mieux que les personnes, on peut les admirer et même les aimer sans que personne n'y trouve à redire.

Cela faisait plus d'un mois que nous étions à Liverpool, pour moi les choses s'étaient bien déroulées, mon agence maritime m'avait accueilli fort aimablement et avec soulagement et le travail n'était pas inintéressant et surtout me permettait de perfectionner mon anglais et mon allemand. Le seul problème, c'est qu'il ne fallait pas que je travaille trop rapidement : le matin on me donnait trois quatre lettres à traduire et, généralement, vers midi j'avais terminé ; j'allais tout naturellement redemander du travail ce qui me paraissait évident mais, au bout du troisième jour j'ai eu à faire à deux fonctionnaires syndicalistes qui me firent comprendre que mon zèle causait du préjudice à mes collègues ! J'ai donc ralenti et ma retenue m'a valu une substantielle augmentation, la direction étant très satisfaite de mes prestations.
Claude n'aimait pas tu tout son activité dans ce bar qui, pour être situé dans une zone convenable, n'en était pas moins assez vulgaire ce qui valait à mon ami d'être sans cesse l'objet de plaisanteries ou sollicitations graveleuses. Il a donné son congé. J'en parlais par hasard avec un de mes collègues sans avoir réalisé que le responsable du personnel était derrière moi. Deux jours plus tard, Claude était engagé pour la correspondance en italien et en espagnol et peu de temps après il eut également à faire avec la délégation syndicale !

Notre entente était parfaite et pourtant je sentais au fil des jours un certain changement dans sa manière d'être avec moi, des petits faits que je remarquais mais qui ne me troublaient absolument pas. Alors que Claude respectait scrupuleusement mon intimité à la salle de bain, il lui arrivait de plus en plus fréquemment d'apparaître lorsque j'étais sous la douche sous des prétextes futiles, le matin je savais sans y faire attention qu'il avait régulièrement une érection matinale ce qui était normal mais le soir, au moment de nous coucher cela me surprit mais là encore, je ne me posais pas de question. Claude était de plus en plus tactile en me passant la main dans ma chevelure, en effleurant mon corps ou ma main, en provoquant un contact de nos jambes, contact que j'aimais bien, le fait de sentir sa chaleur se transmettre à ma propre chaleur me faisait du bien. Et le soir, lorsqu'on se préparait pour la nuit, il me regardait avec une attention inhabituelle qui me fit constater que c'était à ce moment-là que son sexe se modifiait, prenait du volume.
J'étais allongé, comme d'habitude, sur l'extrême bord du lit, la lampe était éteinte, il bougeait, je devinais son corps s'approcher de moi jusqu'à en être à quelques centimètres provoquant comme une sorte de courant semblable à celui d'un aimant et d'un objet métallique : on ne se touchait pas mais je sentais le fluide qui passait d'un corps à l'autre. Je ne bougeais pas, j'étais crispé et inquiet mais j'attendais quelque chose sans savoir vraiment quoi, ni si je le désirais alors que ma chair le souhaitait au vu de la raideur de mon pénis. Il y eut un premier contact ou plus tôt comme une feuille touchant le sol avec délicatesse, c'était léger, insaisissable, doux et tiède comme une lèvre timide effleurant une bouche, comme cette lèvre déposée par Claude dans mon cou l'autre soir. C'était bon comme une caresse, c'était timide et puissant. Claude était dans mon dos, la pression s'accentuait de plus en plus, sans palier mais elle était là, j'entendais sa respiration et je respirais son souffle qui englobait mon cou et se propageait sur tout mon être. J'entendais les battements de son cœur que je n'arrivais plus à distinguer des miens propres. Je me régalais de la douceur du grain de sa peau et je percevais pour la première fois l'odeur de son Eau de Cologne qui se mélangeait à une autre odeur plus virile que je reconnus être semblable à la mienne, acre et enivrante. Ses lèvres étaient comme happées par mon cou, elles se promenaient d'une oreille à l'autre en les mordillant, en provoquant un tressaillement incontrôlable mais combien savoureux, parfois elles descendaient dans ce petit nid au creux de l'épaule.
Dans le bas de mon dos, je savais, j'avais compris que c'était son sexe que je sentais vibrer contre mes fesses, un sexe que je savais vivant par les soubresauts qu'une alchimie mystérieuse provoquait, que je devinais humide et provoquant car, sans que je m'en rende compte, Claude avait tout doucement baissé ma culotte qui trainait maintenant sur mes genoux. J'étais envahi d'un sentiment de bien-être comme jamais je n'en avais ressenti, d'un sentiment qui me faisait planer au-dessus de moi-même avec la crainte que cela ne s'arrête, avec l'envie d'aller plus loin.
Aussi lentement que possible, avec une délicatesse à ne pas savoir à quel moment je me trouvais face à Claude, à quelques centimètres de sa bouche alors que nos sexes échangeaient déjà leurs suintements dans un rapprochement inexorable mais voulu et réfléchi, Claude eut soudain un mouvement presque brutal en me prenant dans ses bras, en plaquant sa bouche sur la mienne déjà prête à cet échange bouillant de nos langues. Nos mains devenaient folles se délectant de tout ce qu'elles pouvaient palper, de nos épaules à nos fesses, fermes et dures, découvrant la volupté d'une incursion dans le vallon séparant les deux lobes, mes mains, un doigt, trouvant même intuitivement l'orifice prometteur, le moment venu, de ce puit insondable, hors de la réalité des choses irréelles.
À ce moment, sans rien dire, nous nous sommes mis sur le dos, Claude a saisi ma main pour la porter sur son sexe, il mit la sienne sur le mien, nous restâmes silencieux à vivre le remue-ménage dans nos entrailles testiculaires, à mesurer le chemin qu'il restait à parcourir au gré des spasmes qui nous agitaient pour finalement recueillir le fruit de notre jouissance, tiède et abondante. Nous sommes restés de très longues minutes sans rien dire, incapables d'exprimer ce que nous avions ressenti, ne voulant surtout pas que nos paroles terrestres puissent trahir ce bonheur divin qui nous avait envahi.
Je réalisais, comme dans un rêve, que c'était la première fois qu'une main, autre que la mienne, avait enlevé mon vêtement, avait saisi puis palper mes testicules et que j'avais aimé ça, que j'avais encore plus aimé lorsqu'il avait entouré mon sexe, qu'il avait joué avec mon gland alors que celui-ci, humide comme jamais, commençait à tressaillir. Et c'était, peut-être encore plus étonnant, que moi, Antoine, pudique comme pas un, j'avais osé parce que j'en avais envie, follement envie, saisir ce petit organe qui pouvait se révéler tellement magique.

Claude avait mis un vêtement sur la lampe de chevet avant de l'allumer, il avait retiré l'édredon qui nous recouvrait et, sa tête reposant sur son coude, dans la pénombre il nous regardait, nus tous les deux avec nos sexes encore en phase d'érection, brillants de nos spermes

- Claude / J'ai résisté longtemps mais ce soir, il fallait que je le fasse, que je te communique l'amour que tu m'inspires avant qu'il ne soit trop tard, il fallait avant que tu ne réfléchisses trop que je recueille cet amour que tu me portais sans en être conscient mais qui, tel une graine, était prêt à sortir de terre, Oui, il fallait que nos sentiments puissent non seulement s'exprimer mais surtout se manifester. Je ne sais pas ce que nous réserve l'avenir, nul ne le sait et je ne veux surtout pas le savoir…

Long silence à nouveau

- Claude / Mais je souhaite que cet avenir soit beau pour nous deux

Nouveau long silence

- Claude / Tu es si beau mon Antoine, je t'aime tant.


Les fêtes de Noël approchaient, la ville était plus animée que de coutume et des banderoles électriques dans les rues donnaient un air de fête. Nous savions que Mary appréciait les livres aussi nous achetâmes un des derniers titres parut en librairie que le vendeur nous recommanda chaleureusement car nous étions invités à partager ce moment familiale avec elle et son neveu Peter.

Peter avait notre âge, peut-être un peu plus, il était de taille moyenne, il devait certainement faire du sport car il possédait une musculature bien développée, ses lèvres charnues et assez foncées donnaient sa physionomie à son visage, son regard était vif mais ce qui dominait le tout c'était une abondante chevelure rousse, mais vraiment rousse à se retourner dans la rue. Il n'était pas vraiment beau mais sa personne ne laissait pas non plus indifférent, un quelque chose se dégageait de tout son corps au point que cela nous laissait un léger sentiment de malaise. Mary nous avait signalé qu'il occuperait la chambre à côté de la nôtre et qu'il faudrait que nous partagions la salle de bain ce qui ne posait bien sûr aucun problème alors que pour moi c'était un peu différent : si je m'étais en gros habitué à la nudité de Claude et à la mienne, je n'envisageais en aucun cas de la partager avec qui que ce soit d'autre, il faudrait donc que je sois prudent. Cela étant nous nous rendîmes rapidement compte que c'était un garçon agréable, intelligent et aimant discuter de sorte que dès que sa tante se couchait vers vingt-et-une heures, Peter venait frapper à notre porte pour savoir s'il ne nous dérangeait pas et c'est ensemble que nous écoutions de la musique, que nous bavardions de tout et de rien. Selon les soirs, nous étions encore habillés mais il arrivait que nous soyons déjà en pyjama ce qui, pour moi, était déjà le maximum de l'audace que je me permettais. Claude et Peter se rendaient parfaitement compte de ma gêne et se faisaient un plaisir de me charrier. Ma gène s'accentua lorsque je réalisais que nous étions tous les trois assis sur notre lit et que nos corps étaient collés les uns aux autres, probablement en raison de la température de la pièce et c'est alors que Peter suggéra, tout naturellement, que nous nous mettions les trois dans le lit, avec couverture et édredon, pour nous tenir chaud. Alors que je me rendais encore vite aux toilettes, mes deux copains se mirent au lit et lorsque je les rejoignis, je me plaçais à la gauche de Peter et en me glissant sous les draps je constatais qu'il était nu : en effet son caleçon beige était au pied du lit et j'avais même marché dessus sans m'en rendre compte. Je voulais sortir précipitamment du lit mais Peter me retient d'une main ferme et se colla contre moi

- Tu sens ma chaleur qui se transmet à toi comme celle de Claude qui me fait du bien, tu verras que dans quelques minutes nous seront bien chauds

J'étais paniqué mais il est vrai que cinq minutes plus tard, mon corps s'était réchauffé, Peter s'était remis à sa place et nous recommencions à bavarder comme si de rien n'était, sauf que mon sexe était dur et que j'aurais bien voulu savoir si celui de mes voisins l'était également mais, bien entendu, je n'osais pas faire le geste ou le mouvement qui m'aurait immédiatement renseigné. A réfléchir sur ce que je devais faire ou pas, je m'endormis, comme toujours d'un coup et profondément. Au matin vers onze heure de ce samedi, j'entrouvrais un œil pour constater que Claude, pardessus le corps de Peter, me tenait la main en me regardant avec beaucoup de tendresse, que Peter dormait avec le sexe entrain d'éjaculer sur mon ventre et que Claude s'occupait de nous deux. Mais soudain ce qui me glaça, je poussais un cri suivi de Claude et de Peter réveillé en sursaut, un homme était dans notre chambre et cet homme, c'était mon frère aîné…



Re : Brèves petites aventures... - KLO7514 - 08-04-2021

Belle histoire qui monte en intensité entre les deux garçons (Il n'y a d'ailleurs pas que l'histoire qui monte... Big Grin).
Par contre, quel retournement quand se pointe le frangin d'Antoine! Ça, c'est de l'inattendu! Vient-il annoncer une terrible nouvelle? S'est-il passé, en Suisse, un fait grave ayant entraîné le départ de l'aîné?
Comme on disait dans les  feuilletons  de presse d'autrefois : «Suite au prochain numéro»!
Merci, cher Nostalgique.
KLO.


Re : Brèves petites aventures... - Philou0033 - 09-04-2021

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Superbe suite. Alors là les deux garçons qui se découvrent d'une manière très sensuelle, tactile et douce pour enfin se donner du plaisir partagé, c'était divin à lire et à imaginer.
Mais que vient faire le frère d'Antoine dans la chambre alors qu'Antoine, Claude et Peter sont dans le même lit occupé à "jouir"?

Merci pour cette très belle suite qui est fort en intensité, tout comme peut l'être "l'animal" qui se trouve dans un slip!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Brèves petites aventures... (4. Douceur) - Nostalgique - 12-04-2021

Voici une tentative, sous forme d'essai, pour essayer de sortir des récits traditionnels

4. Douceur (Essai)

Avez-vous déjà effleuré ou même caressé la peau d'un bébé de quelques semaines ? Existe-t-il quelque chose de plus délicat, de plus attendrissant que cette peau qui, il y a peu encore, baignait dans le sein maternel ? Non, répondront toutes les personnes questionnées et pourtant, moi, je vous dirais, sans hésiter ne serait-ce qu'une seconde, oui, il y a la peau de Matthias !

Bien sûr vous ne connaissez pas Matthias mais moi, je le connais, chaque particule, chaque grain de sa peau me sont familiers à un point que vous ne pouvez imaginer, chaque centimètre me rappelle une histoire proche ou lointaine, triste ou heureuse, tumultueuse ou toute de douceur. Vous devriez essayer de promener votre main sur son corps pour sentir la volupté de ses pores mais non, vous ne pourrez jamais essayer car Matthias, il est à moi, il m'appartient, mieux, il nous appartient à lui et à moi.

Matthias, il n'est pas seulement doux au toucher, il est doux par tous les sens que la nature nous donne, à la vue qui se complait à admirer et à rêver des formes de son corps, de son visage ; à l'ouïe lorsqu'il se met à parler d'une voix chaude et aimante ou, mieux encore, lorsqu'il se met à chanter sans vraiment réaliser qu'on croirait entendre une voix angélique. Il est doux lorsqu'on le dévore des yeux, lorsqu'on suce ses tétons ou même, si cela doit arriver, que l'on prenne en bouche les parties les plus délicates qu'il possède à la perfection.

Enfin, il y a son odeur, il n'y en a pas deux comme la sienne, ce n'est pas une odeur c'est un parfum, une effluve émanant d'une fleur magique encore à découvrir ou, non, c'est tout simplement SON odeur, qui n'appartient qu'à lui et que j'aime tant. Chaque fois que je me penche vers lui, je suis enivré par ses multiples senteurs qui, s'alliant les unes aux autres, font que c'est lui, tout simplement. Vous pouvez mettre votre nez où vous voulez, vous trouverez cette joie de respirer un garçon mature, le musc propre à tous les jeunes dans la force de leur jeunesse et qui fait chavirer les sentiments, qui fait perdre la tête, qui est comme un avant-goût d'une félicité promise à celui qui sait attendre. Son odeur, c'est aussi celle de sa transpiration qui suinte d'un corps palpitant et propre, recouvert d'une mince pellicule humide qui excite celui qui promène ses mains, ses lèvres sur ces formes si attirantes qu'on ne sait plus si ce sont celles d'une déesse grecque ou d'un très jeune dieu descendu de l'Olympe pour profiter, ne serait-ce qu'un seconde, du plaisir terrestre de l'amour, ce fruit défendu et auquel personne, absolument personne ne sait, ne veux ni ne peux résister tellement la douceur est nécessaire aux humains, mais peut-être encore plus aux hommes, qu'ils soient seuls, avec une femme ou avec un garçon.

La peau de Matthias, j'en rêve encore, je l'ai dit je la connais par cœur, dans ses moindres recoins, même, peut-être surtout dans les endroits les plus secrets et les plus intimes. Il y a deux endroits que j'aime tout particulièrement, non pas tant pour l'emplacement car tous les emplacements sont beaux et attirants chez un garçons, mais tout simplement car c'est là que la peau, pas n'importe quelle peau mais bien la sienne, est la plus douce, me procure un sentiment d'une extrême douceur qui prend possession de l'entier de mon propre corps.

Imaginez un peu qu'il a replié les jambes sur son torse et c'est tout son bas-ventre, ses fesses, son dos qui se déploient pour le plaisir des yeux, des yeux qui ne savent plus où ils doivent regarder afin de donner des instructions au cerveau. Cette raie des fesses dans sa profondeur où même le soleil n'a jamais accès se montre, se dévoile dans sa nature originelle : elle n'est pas fripée par les rayons de notre astre, elle est encore dans l'état où la nature l'a conçue, fraîche, blanche teintée d'une touche de pâleur.

Devant une telle splendeur, on a qu'une envie, la caresser avec tendresse et émotion avant de porter des lèvres déjà humides de désir de bas en haut, de haut en bas, encore et toujours. Au milieu de tout cela il y a la collerette d'une petite fleur, ultime protection devant l'abîme de la jouissance et de la félicité. Selon les moments, elle est parfaitement immobile, se laisse admirer, vous entraîne dans des rêves qui nourrissent l'imagination la plus folle, qui, sans en avoir l'air, attise les sens, tous les sens qu'un garçon possède, les miens comme les siens. D'immobile, la collerette se réveille insensiblement, la puissance du regard l'émeut, elle sait que son heure va venir tôt ou tard, peut-être pas aujourd'hui mais demain, mais son rôle va venir, inexorablement. Les yeux, mes yeux, ne se lassent pas de ce lent réveil qu'un doigt curieux caresse avec tendresse pour augmenter l'idée de l'envie réciproque. Cette petite peau qui, normalement, interdit toute entrée commence à s'agiter, elle se contracte pour ensuite mieux se dilater et se recontracter à la suite d'une caresse peut-être plus accentuée. Une certaine moiteur prend possession des lieux pour faciliter le glissement du doigt, le rythme augmente, c'est maintenant un mouvement ininterrompu qui, par moment, laisse entrevoir les bords d'un abîme de volupté et de promesses.

Les sens des deux garçons se retrouvent de plus en plus dans une harmonie frôlant la magie, c'est tout le bas-ventre de Matthias qui est en feu, son sexe s'agite au diapason des contractions de son petit trou inondé de désir et d'excitation de ce doigt, peut-être y en a-t-il deux maintenant, qui entrent et sortent des entrailles, son sexe est dur et tendu à l'extrême, comme s'il s'offrait à la bouche du propriétaire des doigts coquins. Il y a longtemps que mes vêtements gisent par terre laissant étinceler mon propre sexe lui également prêt à l'ouvrage, il se familiarise avec les lieux en caressant toute la raie avec une attention particulière pour un certain endroit.
Les deux garçons sont en sueur, tous leurs organes sont maintenant parfaitement huilés, même leurs deux odeurs ne font plus qu'une comme leurs gémissements se confondent. Tout est prêt, la porte de l'intimité est grande couverte, le fourreau est disposé à accueillir son pendant, il est demandeur, il exige même l'intromission de ce morceau de chair qui veut, qui doit entrer en fonction, qui s'approche, qui touche, qui s'imprègne encore une fois des sérosités de Matthias avant… … c'est fait, l'union des deux corps est réalisée en même temps qu'un cri réciproque de bonheur, de jouissance jaillit des poitrines. Les garçons sont sidérés par ce qu'ils ont réussi, par cette fusion de leurs deux corps et par la béatitude qui s'empare d'eux, une béatitude qui surpasse tous les sentiments qu'ils avaient découverts ensemble, au fil des jours. Le sexe découvre la douceur de cet étui qui l'enferme, qui se module pour l'englober pleinement, contre les parois duquel il se frotte avec délectation.
Tout à leurs découvertes, ils ne prennent pas garde à cet ouragan qui se prépare à déferler en remontant de leurs testicules d'abord timidement puis en accélérant pour finir comme une double tornade qui s'abat sur eux et en eux.

Ah ! que la peau de Matthias est douce, toute la peau de son corps qui n'est que volupté.


F  I  N



Re : Brèves petites aventures... - Philou0033 - 12-04-2021

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Superbe texte.
Quelle beauté dans les mots et dans les images qui surgissent à l'esprit.
C'est divinement écrit et effectivement cela change des textes habituels!

Merci Nostalgique pour ce délicieux moment de lecture !

Je t'embrasse!
Philou


Re : Brèves petites aventures... - Lange128 - 12-04-2021

Merci [member=146]Nostalgique[/member].

Lorsqu’on pense à la poésie, on pense à des vers, mais elle peut aussi être en prose, tu as écrit une ode au corps masculin, essai réussi. J’ai parfois eu envie d’écrire un texte comme celui-là, je n’y suis jamais arrivé.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Brèves petites aventures... - KLO7514 - 12-04-2021

Voluptueux et si vrai ce que tu nous dis-là, cher Nostalgique. Ton texte me permet presque de sentir, de toucher même celui que tu nous décris avec une rare minutie. C'est à m'en lécher...les babines!
Bises,
KLO.


Re : Brèves petites aventures... (Ville sinistrée) - Nostalgique - 22-04-2021

Voici une suite qui m'a donné bien du mal car, pas satisfait de mon texte, j'ai actionné, volontairement, la touche "delete" de mon ordinateur, effaçant ainsi les plus de douze pages que j'avais originellement prévues de vous adresser. Cette version me satisfait tout-à-fait, j'espère qu'il en sera de même pour vous !


Je n'avais jamais eu de contacts particuliers avec mon grand frère, il avait six ans de plus que moi et je ne l'intéressais pas vraiment, il m'ignorait froidement mais, contrairement à mon autre frère et surtout à mes trois sœurs, il n'a jamais été méchant avec moi et n'a jamais fait la moindre allusion au fait que je n'avais et ne parlais que de mes amis et que très rarement des filles. Il faut dire que j'avais mes trois sœurs qui elles ne se gênaient pas de suggérer que j'étais peut-être PD. Donc je ne portais pas les filles dans mon cœur, celles que j'avais dans mon quotidien familial me suffisaient largement.

L'irruption de mon frère Gabriel, en référence à l'archange, dans notre chambre alors que nous étions à peine réveillés, nous sidéra d'autant plus qu'il s'approcha tranquillement de notre lit et qu'il tira draps et duvet, nous exposant non seulement à une totale nudité mais encore et c'était le plus gênant, dans la phase la plus palpitante d'un orgasme général de notre trio, juste au point de non-retour où nos spermes jaillissaient des profondeurs de nos corps

- Gabriel / C'est bien ce que je pensais mais de là à te trouver entouré de deux autres garçons en pleine jouissance, ça je ne m'y attendais vraiment pas. Là tu fais fort Antoine !

Gabriel était au bord du lit et nous regardait tous les trois très attentivement au point qu'une fraction de seconde je crus qu'il allait empoigner nos sexes. II se retira lentement et quitta la pièce en disant seulement qu'il reviendrait en fin de matinée. La porte refermée, nous fûmes pris d'un fou rire nerveux mélangé chez Peter d'un gémissement alors que son sperme achevait de s'écouler sur mon ventre.
Mary était partie relativement tôt chez sa sœur où elle allait passer le dernier weekend avant Noël, nous avions donc la maison pour nous seuls et c'est en silence que nous prîmes notre petit déjeuner, à la française pour Claude et moi, avec du porridge évidemment pour Peter. C'est à ce moment que je réalisais que mes deux compères étaient toujours à poil et qu'il vaudrait mieux que nous soyons un peu plus présentables lorsque mon grand frère reviendrait.

C'est peu avant midi que la sonnette retentit alors que nous étions les trois dans le salon, toujours très silencieux et surtout, en ce qui me concerne, très inquiet de ce qu'il allait me reprocher, même si le calme apparent dont il avait fait preuve le matin m'avait surpris tout comme la curiosité avec laquelle il nous avait regardés alors que nous étions nus et, franchement dit, indécents pour quelqu'un qui n'avait pas participé à nos plaisir de la nuit. J'étais donc tout à la fois honteux et inquiet pour moi et surtout, peut-être, pour mes amis qui avaient catégoriquement refusé de m'abandonner à la fureur de mon frère. Mais d'un autre côté, je ne regrettais rien de l'orientation de ma nouvelle vie, je me sentais affranchi de ce carcan familial et tout en admettant que ma relation avec Claude et, depuis peu, avec Peter pouvait choquer ma famille, sans parler de la société, je ne me sentais pas coupable. J'assumais parfaitement le plaisir que je prenais avec Claude, cela me semblait même une énorme ouverture vers plus d'égalité et de justice. Mais mon frère n'était certainement pas dans cet état d'esprit derrière la porte que j'étais en train d'ouvrir :  il resta quelques instants immobile, l'air très grave avant de pénétrer dans l'entrée et là, à mon immense stupéfaction, il m'embrassa et me serra très fort dans ses bras.

- Gabriel / N'aie pas peur, petit frère, je ne te veux aucun mal, je dois seulement t'expliquer certaines choses, j'espère et je pense que tu comprendras
- Moi Antoine / Mes amis sont là, dans le salon, je n'ai pas envie d'être seul avec toi, je veux qu'ils restent et puissent entendre ce que tu as à me dire
- Gabriel / Aucun problème, j'ai compris que ce sont des amis intimes, très intimes même

Ces trois derniers mots provoquèrent chez moi une inquiétude incontrôlée, ah voilà ! les reproches vont commencer pensais-je tout en regardant Gabriel qui avait l'air étrangement serein. Son attitude, incontestablement, me perturbait, bouleversait toute la défense que je m'étais construite dans la matinée, je me retrouvais face à un inconnu que je ne parvenais pas à cerner. Gabriel tendit la main à Claude et Peter et s'assit dans un des fauteuils tout en restant silencieux durant ce qui me parut un temps très long d'autant que ce n'était pas moi qu'il regardait mais Peter, comme s'il le connaissait

- Antoine / Mais au fait, comment as-tu pu me retrouver, je n'ai donné mon adresse à personne ?
- Gabriel, avec un petit sourire / J'ai fait la connaissance d'une charmante personne qui travaille au consulat et qui m'a donné tes coordonnées, à titre confidentiel bien sûr
- Antoine, très fâché / C'est inadmissible, je vais…
- Gabriel / Non, Antoine, tu ne vas pas mais tu vas me laisser parler, je vais tout simplement t'expliquer le pourquoi de ma présence ici
[Très long silence]

Antoine, j'envie ton courage, un courage que je n'ai pas, celui de quitter notre sainte famille, celui que tu as eu, depuis des années, de ne pas accepter tous les dictats des parents, de tes sœurs et frères, y-compris de moi-même, de notre communauté religieuse, quoi, de tous ces formalismes, de ce qu'on doit faire et respecter, de tout ce que l'on ne doit en aucun cas faire, de demander la permission pour n'importe quel point de ce qu'on pense, de devoir rendre des comptes de tout ce qu'on fait…
Antoine, je n'en peux plus alors moi, ton grand frère qui t'ai toujours ignoré, je t'envie profondément et c'est vers toi et tes amis pourquoi pas, que je me tourne pour que vous m'aidiez à voir clair, pour que tu m'aides à m'en sortir et à m'accepter.

Ce disant, Gabriel avait la voix qui tremblait, je sentais qu'il n'aurait pas fallu grand-chose pour que des larmes jaillissent de ses yeux, cela aurait été la première fois que j'aurais vu mon frère pleurer. Il me prit dans ses bras en me serrant très fort. Nous étions tous bouleversés mais sans très bien savoir pourquoi Gabriel était dans un tel état, sinon qu'il rejetait apparemment notre famille ou qu'il voudrait la rejeter mais n'osait pas.

- Antoine / Gabriel, franchement dit, je suis dans l'expectative car je ne te reconnais pas, il n'y a pas si longtemps je n'existais pas vraiment pour toi, comme si tu me méprisais et crois-moi, cela me faisait autant mal, si ce n'est plus, que les sous-entendus de mon cadet ou les insultes à peine cachées de mes sœurs qui, entre elles parlaient de moi comme "le PD". Et là, maintenant, tu viens me demander à t'aider à voir clair, alors oui, je ne sais pas si je peux te faire confiance ou si c'est une arnaque pour me faire dire des choses qui se retourneraient contre moi. [petit silence] Et j'ai aussi l'impression que tu ne m'as pas tout dit, que tu me caches quelque chose ce qui augmente encore mon malaise
- Gabriel / Oh ! je te comprends et c'est vrai que je ne t'ai pas encore tout dit mais je vais le faire et je pense que tu comprendras alors que je suis sincère et que je ne te veux pas de mal.
[long silence, personne ne dit mot, même Claude et Peter sont crispés]
Comme tu le sais bien, il est très mal vu que nous ayons des amis qui ne font pas parties du cercle de notre communauté ou tout au moins qui ne partagent pas nos convictions. Comme tout le monde, j'ai longtemps respecté ce principe sans difficultés, tant cela me paraissait normal. Mon entrée à l'université, même si j'étais plus que jamais surveillé, m'a néanmoins donné des ouvertures sur une vision différente de la société et, petit à petit, j'ai commencé à m'émanciper intellectuellement d'abord puis pratiquement en inventant des histoires pour bénéficier de plus de liberté, pour participer à des soirées entre étudiants et étudiantes, des soirées très gaies où on buvait de l'alcool, où on sortait avec des filles… C'est dans une de ces soirées que j'ai perdu mon pucelage et c'est à partir de là que j'ai commencé à avoir des problèmes, d'abord avec moi-même puis, rapidement, avec les parents qui se sont méfiés. La relation familiale est devenue très tendue et les accrochages verbaux ont été de plus en plus fréquents, c'est dans ce cadre que j'ai appris la véritable raison de ton départ lorsqu'une de nos sœurs s'est écriée "tu ne vas pas nous faire une crise comme ce PD d'Antoine"; j'ai alors froidement déclaré que je ne supportais ni n'acceptais que mon frère soit traité de PD et que ci-déjà, il y avait d'autres termes à utiliser et j'ai quitté la pièce en claquant la porte. Deux jours après cet esclandre, je suis parti pour Liverpool pour te voir, c'était un besoin impérieux pour moi.

- Claude / Voilà ce que j'appelle une confession impressionnante, je ne te connais pas Gabriel, mais je te félicite pour ton courage
- Gabriel / Merci Claude mais je ne vous ai pas encore tout dit, le plus difficile et le plus grave reste encore à faire.
J'ai un camarade de fac, Serge, avec qui je m'entends très bien, nous travaillons souvent ensemble à la bibliothèque ou chez lui car, évidemment il n'est pas question que je l'amène chez nous. Un soir, après une petite fête avec une dizaine de copains, j'ai voulu rentrer à la maison mais il y avait un gros orage et la roue avant de mon vélo avait été emboutie. Serge m'a alors proposé de dormir chez lui, ce que j'ai accepté avec plaisir. Son studio n'était pas très grand mais bien agencé, avec un lit de 140 cm.
Serge s'excusa de ne pas m'avoir averti que nous devrions dormir dans le même lit mais qu'il pensait que cela ne me poserait pas de problèmes, lui-même en avait l'habitude avec certains de nos camarades de fac. Un peu sous l'influence de mon taux d'alcoolémie je pense, j'ai péremptoirement répondu que, non, cela ne me dérangeait absolument pas et j'ai même ajouté "au contraire !" Nous nous sommes couchés en conservant lui son boxer et moi mon caleçon en toile. J'observais une avancée dans son vêtement et une tache humide sur le tissus. Nous avons encore bavardé avant de chercher le sommeil qui ne venait pas, pour ma part j'étais excité comme une puce, tu penses, j'étais dans le même lit qu'un garçon pratiquement nu, comme moi-même. Je réalisais que mon sexe était dur, j'avais envie de quelque chose mais je ne savais pas de quoi jusqu'à ce que je sente une main qui se pose sur mon ventre et qui, quelques instants plus tard, vu mon absence de protestations, se déplaça directement sur l'étoffe qui me protégeait. Mon cœur battait à cent à l'heure, je sentais mon caleçon qui devenait de plus en plus humide. La main amie de Serge avait trouvé l'ouverture du vêtement et elle exerçait maintenant un léger va-et-vient sur mon pénis aussi tendu qu'une barre de fer. De léger, le mouvement de la main se fit plus ferme, plus rapide aussi, j'étais aux anges, j'étais incapable de retenir mes gémissements qui se faisaient de plus en plus bruyant. Une main s'empara de la mienne et la plaça directement sur l'organe nu de Serge en amorçant le même mouvement qu'il exerçait toujours sur le mien

- Serge / tu mouilles bien, Gabriel, j'espère que tu apprécies ce moment de plaisir. Tu sens mon prépuce qui recouvre mon gland au gré de tes mouvements, c'est tellement bon. Je sens les spasmes de ta queue, je sens les miens qui viennent du plus profond de moi-même, comme les tiens. Ohhhhh, Ouiiiiiiii, ma main est pleine de ton sperme
- Gabriel / et ma main reçoit encore les derniers jets de ta jouissance.
- Serge & Gabriel / Que c'était bon !

À ce moment de son récit, nous les trois garçons, caressions notre entre-jambes et nous pouvions observer la protubérance de nos pantalons. Je touchais celle de Claude, Gabriel avait le regard fixé sur Peter.

- Gabriel / Et le pire, frérot, c'est que j'ai aimé ce moment alors même que je savais que j'étais en contradiction avec tout ce en quoi j'avais cru jusqu'à cet instant
- Antoine / Je n'ai rien à dire sur ton récit mais j'ai une question à laquelle je souhaite que tu répondes avec une très grande honnêteté : est-ce que tu regrettes ce que tu as fait avec ton ami Serge ?
- Gabriel / [après un instant de réflexion] Non, je ne regrette rien. [silence] j'ai même envie de recommencer !
- Antoine / Alors je te pardonne

Et me levant, je le pris dans mes bras, nous avions tous les quatre les larmes aux yeux. Toutes ces émotions nous avaient donné faim et Gabriel nous offrit un bon repas au restaurant, n'exagérons tout de même pas, bon pour la cuisine anglaise !
Pour une fois il ne pleuvait pas aussi en avons-nous profité pour faire un tour de ville et c'est vers 18 heures que nous sommes rentrés. Nous n'avions pas encore retiré nos manteaux que le téléphone sonnait : c'était Mary qui nous informait que sa sœur avait tellement insisté pour qu'elles passent Noël ensemble à Glasgow qu'elle avait finalement accepté mais que cela l'ennuyait pour Peter qui pouvait sans autre les rejoindre. Peter prit la conversation et rassura sa tante en lui disant que nous nous entendions très bien, que mon frère avait fait la surprise de venir et que donc elle ne devait se faire aucun souci pour nous. Avant de raccrocher, elle précisa encore que le réfrigérateur était plein et les victuailles pour Noël étaient à la cave.
Nous allions donc passer une fête entre garçons, la seule chose qui nous préoccupait Claude et moi, c'était de savoir quelle devait être notre attitude en présence de Gabriel : avait-il véritablement viré de bord ou ses préjugés allaient-ils brusquement ressortir ?
Le repas, préparé par Peter qui se révéla un excellent cuisinier, une fois avalé et la cuisine rangée, nous nous installâmes confortablement au salon et nous passâmes une agréable soirée à discuter des grands problèmes du moment. J'étais assis dans un vaste fauteuil en cuir et Claude s'était blotti sur mes genoux, nos mains se promenaient sans arrière-pensée sur nos corps.

L'heure de se coucher étant arrivée, nous avions décidé que Gabriel occuperait la chambre de Peter et que ce dernier partagerait notre grand lit. Cette répartition me convenait tout-à-fait, même si d'un côté elle me frustrait un peu : Bien évidemment je n'avais jamais vu mon frère nu, ni même en sous-vêtements et j'aurais appréhendé de le voir se déshabiller devant moi mais, en même temps la curiosité me titillait d'en savoir, disons-le honnêtement, d'en voir plus.
Vers les six heures du matin, nous nous réveillons pour aller en mode zombie soulager nos vessies et, normalement, nous retournons au lit et nous rendormons sans problèmes, si ce n'est sans câlins. Mais en cette matinée nous avons pris conscience que quelque chose ne jouait pas : nous n'étions que deux devant la cuvette des toilettes pour nous soulager alors que nous aurions dû être trois ; dans la brume de notre cerveau endormi, nous nous sommes comptés et recomptés mais le résultat était toujours le même :  nous n'étions que Claude et moi à secouer la dernière goutte de nos sexes. Perplexes, nous retournons dans notre chambre et la première chose que nous voyons sur une chaise, c'est le boxer de Peter ce qui nous surprit car si le garçon n'est pas pudique, il n'aime pas se promener cul nu dans la maison. Un coup d'œil à la cuisine et à la porte d'entrée toujours fermée mais toujours pas de Peter. Antoine a soudain un grand sourire et se met à rire doucement

- Mais bien sûr, il a tout simplement rejoint ton frère dans sa chambre !
- Antoine / Mais que veux tu qu'il fasse dans sa chambre ?
- Claude / [en riant franchement] Dans la chambre ils ne font rien mais dans le lit ils font ce que nous aimons tellement faire toi et moi
- Antoine / [en commençant à rire] mais il n'est pas…

et à ce moment je pense à son copain Serge et à ce que Gabriel nous a avoué " Non, je ne regrette rien. J'ai même envie de recommencer" et je revois le regard qu'il portait sur Peter !

Nous n'avons pas hésité longtemps, discrètement nous avons entr'ouvert la porte et nous avons vu : deux garçons qui dormaient profondément, l'un et l'autre nus, Gabriel couché sur le corps de Peter avec sa jambe entre celles de notre ami, deux sexes encore en semi-érection et luisants, celui de Peter dans la main de mon frère. Et il n'y avait aucun doute à avoir sur ce qui s'était passé au cours de la nuit, plusieurs taches, certaines déjà sèches et d'autres encore humides, étaient clairement visibles. Les deux avaient dû prendre beaucoup de plaisir et mon frère n'avait pas perdu de temps pour assouvir son "envie de recommencer".

De retour dans notre chambre, il s'est avéré indispensable de satisfaire nos corps surchauffés par ce que nous avions vu.
Le matin à notre réveil vers dix heures, nous étions trois dans le lit : Claude, Peter et moi !