Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (/showthread.php?tid=7) Pages :
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Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 11-08-2020 Je me demande si ce n’est pas le maître des jeux lui-même, [member=54]fablelionsilencieux[/member], qui a écrit ce texte. J’ai pris cette photo l’année dernière et je vous raconterai ce qui s’est vraiment passé en visitant ce magasin. En attendant je vous laisse plancher sur le sujet. Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - chimere nocturne - 11-08-2020 En tous cas, il me semblait avoir reconnu Montréal sur la photo ^^ je ne prononce jamais sur les auteurs, car je tombe toujours à côté. mais pour ce qui est du texte, je dirais simplement qu'il y a des visites dans certains magasins qu'on ne prépare jamais suffisamment bien! Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - emmanolife - 12-08-2020 L'auteur a l'air bien renseigné : j'ai googlé la boutique, c'est bien la bonne, on reconnait la façade. Par contre, il est un peu technique. J'ai aussi googlé "rosebud" et tout ce que me ramène Wikipedia c'est que c'était le nom du traineau de Citizen Kane enfant... Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 12-08-2020 (12-08-2020, 09:17 AM)emmanolife link a écrit :L'auteur a l'air bien renseigné : j'ai googlé la boutique, c'est bien la bonne, on reconnait la façade. Par contre, il est un peu technique. J'ai aussi googlé "rosebud" et tout ce que me ramène Wikipedia c'est que c'était le nom du traineau de Citizen Kane enfant... https://www.demonia.com/rosebud-clear-medium-p-770 https://fr.wiktionary.org/wiki/rosebud Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - emmanolife - 12-08-2020 Merci, Lion ! Tu as l'air bien renseigné toi aussi, dis donc... C'est un véritable émerveillement de découvrir tout ce que les gens peuvent se mettre dans le cul, mis à part le thermomètre (que maintenant on met dans le tuyau de l'oreille). J'avais découvert l'existence de cet ustensile en 2014, lorsque la ville de Paris avait décidé d'en mettre un grand modèle place Vendôme pour servir de sapin de Noël : c'était une œuvre d'art... Mais ce rosebud est beaucoup plus joli ! Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 12-08-2020 (12-08-2020, 04:11 PM)emmanolife link a écrit :Merci, Lion ! Tu as l'air bien renseigné toi aussi, dis donc... j'ai juste tapé : rosebud bijou Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 12-08-2020 Du jeu de mots à la deuxième ligne au plot twist à la dernière, c’est terriblement amusant Les sex-shops - p-ê plus encore ceux pour hommes – sont le plus gros cliché kitsch du monde gay (qui n’en manque pourtant pas) )))) J’imaginais déjà le minet (pas si) innocent se faire démonter par le beef ! Au mieux, il aura juste pu mater, l’initiation sera menée par le master maigrichon, c’est p-ê pas plus mal pour une first. Décidément très marrant ! Si ce n'est pas Louklouk ni Fab, je ne vois pas... O.O Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 14-08-2020 Deuxième arrivage, Priape L'Anniversaire de Priape — Oh ! regarde tous ces jolis cul de mecs ! fit le jeune Romain, dix-huit ans, à son pote Armel, même âge. — Pff ! C’est que des mannequins, et même à eux, chuis sûr que t’oserais pas leur mettre la main au panier ! C’est qu’on passait devant le bien nommé magasin Priape, le fameux sex-shop où vous avez tous vos petites habitudes… mais certainement pas nos deux puceaux ! Mais ce jour-là, il y avait une nouveauté : un super beau mec torse nu y faisait la retape, distribuant des pros-pectus, que les minets prirent, tandis que le mec affirmait, tout sourire : — C’est notre anniversaire, les mecs ! Plein d’occa-sions à saisir ! Tiens ! Nos cabines à moitié prix ! Ou à double film ! Les minets sourirent, un peu gênés, et passèrent, tout en glissant le papier dans leur poche, sans commentaire… M’enfin, Romain osa, un peu plus loin : — De quelles cabines il parlait ? — Celles pour voir des films, tiens ! — Ah ! Mais… maintenant, avec Internet… — Oui, mais ils ont gardé celles avec deux places… — Comment tu sais ça, toi ? — Heu… fit Armel, que Romain sentit très gêné, sans oser le regarder. Ben c’est… Bruno qui… — Qui voulait t’y emmener ? — Heu… — Mais c’est un mec à nanas, çui-là, non ? — Bof… Il en a pas tant que ça. Et elles sont pas toutes d’accord pour… alors, là, y me proposait juste une séance de branlette… — T’as accepté, j’espère ? — Ah non, non ! — Oh putain ! Un mec comme lui ! — Me dis pas que tu te touches en pensant à lui ? — Ben… pas toi ? — Si. Il y eut un genre de silence, dans le brouhaha de la rue. Romain reprit, songeur… — Bruno… Tu le rebranches, et tu lui dis que je suis partant… surtout avec les promotions d’anniversaire ! — Oh, ça… — Ou on y va à trois ! — Aaah ! Or, au bout de la rue commerçante, on s’apprêtait à faire demi tour quand on tomba sur… ledit Bruno. Fort joli p’ti brun bien foutu et charmeur qui, ayant un an de plus que les autres, était nettement plus dégourdi. Il leur serra virilement la pince, et sortit triomphalement de sa poche… le prospectus de chez Priape. — J’imagine que vous avez déjà réservé une douzaine de séances pour vous palucher tranquille toute la fin de semaine ! lança-t-il, hilare. — On sait même pas de quoi tu causes ! fit Romain. — Vous êtes forcément passés devant, alors pas de bo-bards ! Bon : j’explique ! Et ce garçon de dire aux autres ce qu’ils savaient dé-jà… — Tiens, je cherche un partenaire de branlette… J’me suis fait larguer hier soir et ça me ferait du bien ! Et chez moi, y a mes vieux… et surtout mon p’tit frère, qui veut toujours tout savoir ! Bien sûr, j’invite ! Romain eut un long frisson : n’était-il pas à portée de main, son grand fantasme du lycée ? — Romain, toi qu’es pas une poule mouillée, tu viens ? J’ai les burnes en chaleur… c’est l’printemps qui me tra-vaille ! Allez, Romain ! Ou vous y allez tous les deux ? — Non, non ! s’écria Armel. — Allez, on va s’amuser le poireau, tous les deux ! fit Bruno en prenant Romain par le bras. J’t’ai jamais vu bander, dans les douches du bahut ! — Les autres non plus… — C’est que t’as pas tout vu, bébé ! Allez ! On avait repris la rue dans l’autre sens, et Bruno, en réel charmeur qu’il était, vanta fort délicatement les plai-sirs et les avantages de la branlette de société. De toute façon, Romain sut qu’à moins de se déconsi-dérer aux yeux de son meilleur ami, il ne pouvait reculer. Et sûr qu’il n’en avait pas envie ! Il n’avait jamais pensé être amoureux du fin Armel ; ils se voyaient tout le temps, au lycée Michel Tremblay, ou ailleurs, et la question ne se posait… presque pas. Certes, il l’eût aimée avec Armel, cette branlette mon-daine, mais… il ne pouvait se refuser à ce fantasme sur pied qu’était Bruno ! Arrivés devant Priape, ces jeunes gens furent derechef alpagués par le superbe retapeur… devant qui Bruno brandit son papier. — Il te racontera ! dit Bruno à Armel. — Oh ! Pas obligé ! fit Armel en haussant les épaules et filant à grands pas. — Il est fâché, ton copain ? — Je sais pas… Je m’en fous. — Bien ! Viens, mon pote. J’me suis toujours deman-dé… — Et quoi ? — J’te dirai, Romain. On alla donc droit à la cabine. Le lieu était loin d’être sordide, comme l’avait craint Romain. Une banquette pour deux, couverte de skaï et dûment désinfectée après chaque passage, disait la notice ; un bel écran… et un rouleau d’essuie-tout. Et même deux petites bouteilles d’eau minérale… — Normalement, c’est propre, dit Bruno quand on se fut enfermé. Mais ce que je fais… — Tu viens souvent ? coupa doucement Romain. — Quand j’ai aucun endroit pour niquer. Mais… c’est la première fois avec un mec. J’vais pas te niquer, non ! Mais… ça m’excite de… de voir comment t’es monté. — Oh ! Eh ben… — Ce que je fais donc : je vire tout, et je me pose le cul sur le t-shirt. On y va ? Ainsi fut fait. Bruno reprit : — Est-ce que je me trompe, ou… Armel et toi… vous êtes plus ou moins ensemble ? — Plutôt moins. Y a rien ni de dit, ni de fait, et je sais pas si on en a envie ni l’un ni l’autre… — Pourtant, vous êtes… proches, non ? — Ça fait pas tout. — Bon. Tiens. Et Bruno de sortir de sa poche deux petits flacons de vodka. — Hein ? fit Romain, sidéré. — C’est le patron : je le connais, et j’y demande de me les filer en douce quand je viens. C’est un genre de lubri-fiant… pour causer. — Et qu’est-ce que tu veux savoir, fit Romain, obligé de sourire. Je crois que tu sais le principal, non ? — Je crois aussi… c’est pourquoi je voulais te proposer de choisir le film : un film gay ? — Mais… toi ? — On trinque. Je suis là pour me branler avec un gentil pote gay… et je crois que tu seras plus chaud avec un film gay, non ? Ce disant, il prit doucement la bite de Romain. — J’voudrait bien voir comment c’est ça, par temps de guerre ! Déjà que tu m’épates, là ! Il faut dire qu’en temps de paix, Romain possédait de quoi impressionner les puissances internationales… Bruno fit dérouler la liste des films, et des artistes dra-matiques… et Romain s’arrêta sur un film de minets de la plus haute qualité. Vodka dans une main, et la quéquette à Romain dans l’autre, Bruno souffla : — Oh p’tain, chuis content, tu sais ? Tu veux me tou-cher ?... Et comment, qu’il voulait, le Romain, qui se sentait bander à vitesse grand V, dans la main de Bruno ! On n’avait pas éteint, et l’on s’entrematait donc. Le vit de Bruno était comme son titulaire : un peu râblé, mais parfaitement fait et… et il ne fallut pas des ères pour que Romain ressentît la souveraine envie de le prendre en bouche. Il demanda timidement : — Est-ce que je peux ? — Tu peux tout ce que tu veux, Romain, vas-y ! Et Romain de s’attaquer à sa première pipe, eh oui… Bruno gémit doucement, puis encouragea son suceur par un vocabulaire aussi choisi qu’efficace. Avant de le relever brusquement : — Attends ! J’essaye, moi aussi ! Stupéfait, Romain sentit alors la bouche du fringant Bruno se refermer sur son beau chibre, et y aller de la belle manière ! — Oh p’tain, c’est bon ! lâcha soudain Bruno en rele-vant le museau pour respirer un grand coup. Oh p’tain ! Romain n’en revenait pas… et autant vous dire qu’il bandait comme jamais ! Il gémit à son tour, et osa même des encouragements un peu cochons… qui eurent leur effet. Lui qui en était, comme vous le savez, à sa première expérience avec un mec. — On va pas jouir tout de suite, feula Bruno. On va se branler un maximum de temps… Prends ma bite ! On fit donc ce que demandé, et sans déplaisir aucun ! Et Bruno, qui semblait ne pas perdre le nord, lui demanda de commenter ce qui passait à l’écran… sans doute aux fins de le sonder, pensa Romain. Qui en déduisit aussi que… peut-être, ce Bruno-là… aurait des lendemains ? Romain donna son avis sur l’action en cours à l’écran, et Bruno, qui semblait fort excité, ne manqua pas d’y aller de son mot. — Tout ça, tu vas le faire avec Armel ? — Oh, j’en sais rien, j’t’ai dit ! — Tu voudrais ? — Oui. — Peut-être… qu’on pourrait… tous les deux…? — Mais… Bruno… t’es pas… — J’aime le cul… et j’voudrais essayer des trucs. — Ben… Oui, évidemment ! — Super ! fit Bruno en se penchant soudain sur la qué-quette à Romain pour a resucer vivement. Romain ferma les yeux… Il était dans un rêve, pas moins ! Mais… Armel, dans tout ça ? Bien sûr qu’il ne se voyait pas faire une fin avec ce sublime hétéro de Bruno ! Mais Armel ? L’ami de toujours, la finesse et la grâce même… Que cette séance avec Bruno lui ouvrait les yeux !… Lorsque Bruno se redressa pour respirer, il se jeta sur sa bite. Et pompa comme un damné. Pendant ce temps, Bruno reçut un message de son frère : « T’es où, con-nard ? Les vieux sont barrés jusqu’à demain, et j’me tire aussi ! Ciao ! » — Bon ! fit Bruno, on finit la vodka, et on va finir le reste chez moi : y a personne. Tu veux ? On se transporta vite fait chez Bruno, qui (c’était sans doute sa tactique) resservit du raide à Romain : la mira-belle de ses parents. Vite à poil, les minets passèrent un petit moment à la douche, à se toucher gentiment… Sur le lit de Bruno, on ne fit pas de manières, et zou ! Le soixante-neuf s’imposa, qui fut vif ! — P’tain, j’ai super envie de niquer, là ! fit Bruno. — Pas aujourd'hui… mais tu peux commencer à m’habituer, s’tu veux… répondit doucement Romain. Bruno ne se le fit pas répéter, qui saliva promptement pour doigter la rondelle de Romain… qui soupira bien ! Et finit même par demander au brunet de le faire jouir en le doigtant aussi. —Fais-moi pareil ! ordonna Bruno. On se sépara, sur une longue gorgée de mirabelle… et sur de chaudes promesses, surtout ! — Je vais faire l’amour avec Bruno, dit Romain, ayant appelé Armel dès son retour chez lui, vers sept heures. Et même… s’tu veux… tu pourrais mater. Il est d’accord. — Nooon !... Euh… Tu crois ? La séance fut prévue pour le lendemain, chez Bruno. Ses parents n’y étaient pas, et selon toute apparence, son frère non plus. Vite déloqués, Bruno et Romain se serrèrent vivement et… nouveauté… il s’embrassèrent le plus bavouilleusement du monde, sous l’œil effaré d’Armel. — Vire tout, Armel ! Tu vas avoir besoin de te branler ! fit Bruno — et Armel obtempéra. Et sous son regard effaré, Bruno doigta et redoigta, avec force gel, la rosette de son ami… qu’il découvrait. Ô spectacle incroyablement excitant ! Bruno, finit par opérer, et il parut que son patient aima ça. Or, tandis qu’Armel se paluchait comme un démon, on ouït ceci : — Oh p’tain, les mecs ! C’est chaud, ici ! — Qu’tu fous là, toi ? hurla Bruno à son frère Martin. — Je mate ! fit le grand et mince brun, en se déloquant. Tu baises pas, toi ? demanda-t-il à Armel. — Oooh… — T’as une super belle queue, pourtant ! ajouta le mecton en s’en emparant aussitôt de la bouche. Armel eut un long gémissement. La suite fut chaude, qu’on m’en croie ! Car le fin et prude Armel dut mettre sa magnifique pine ès petites fesses dudit Martin. Qui appré-cia à voix haute ! In fine, il fut décidé qu’Armel ferait jouir son ami Ro-main, tandis que Bruno traitait de même son p’tit frère. — P’tain, les mecs ! Ça, c’est du cul ! fit enfin Bruno. — J’te savais pas… comme ça, objecta Martin. — Je me renseigne. Et toi ? — Moi, oui. — Et vous, les mecs ? — Nous… oui, firent ensemble Romain et Armel. Romain et Armel eurent encore un peu de mal à s’accepter l’un l’autre. Bruno qui les y poussa, plus tard : — Vous vous aimez, les mecs ? — Oui. — Et moi, là-dedans ? gémit Martin. — J’m’occupe de toi, p’tit frère, ça va ? — Youpi ! Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 14-08-2020 Si ce n'est [member=87]Louklouk[/member] c'est donc son frère. Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 14-08-2020 Troisième fournée, Priape « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination. » (Lévitique 18:22) En ce temps-là, David et Jonathan avaient terminé leur formation de prêtre au séminaire de Givisiez. Le frère de David, émigré au Québec à la Baie James, l’avait invité à passer quelques jours chez lui. David, qui n’aimait pas voyager seul, d’autant plus que c’était la première fois qu’il traversait l’Atlantique, avait invité Jonathan à l’accompagner. Le père de David, vendeur de voitures d’occasion, avait généreusement financé le voyage, afin de récompenser son fils pour la réussite de ses études, peut-être aussi pour se faire pardonner d’avoir douté de sa vocation. Les deux prêtres atterrirent à YUL, le voyage s’était bien déroulé, mais la valise de Jonathan n’avait pas suivi. Un employé de la compagnie fit des recherches, elle était dans un avion se dirigeant vers Tokyo. Il faudrait plusieurs jours pour la remettre sur le droit chemin. — Je te prêterai un caleçon propre, proposa David. — Non, répondit Jonathan, j’en achèterai demain, les miens sont usés. Jonathan n’osa pas révéler la vraie raison : il avait peur que le contact sur ses organes génitaux d’une étoffe qui avait contenu ceux de David provoquât une excitation et qu’il en retirât un plaisir vénérien. Il avait déjà dû confesser à de nombreuses reprises s’être livré à « des actes intrinsèquement et gravement désordonnés ». Les deux prêtres se rendirent ensuite en taxi à leur résidence, un petit studio réservé sur Booking. Ils resteraient une semaine à Montréal avant de partir dans le nord. Le propriétaire les accueillit chaleureusement, leur donna des adresses pour bien profiter de leur séjour. Ils étaient trop fatigués pour souper au restaurant, ils achetèrent quelques victuailles au dépanneur le plus proche. Le lendemain matin, ils se réveillèrent très tôt, profitant ainsi de dire les laudes après s’être douchés et habillés à la salle de bain. Jonathan avait dormi en caleçon et débardeur, n’ayant pas de chemise de nuit. À neuf heures, ils sortirent pour explorer la ville. Jonathan regarda sur son ordiphone où se trouvait la station de métro la plus proche. — Elle s’appelle « Beaudry », dit-il, et le quartier « Le Village », nom sympathique, on ne dirait pas qu’on est dans une grande ville. Ils se retrouvèrent dans la Rue Sainte-Catherine Est en suivant l’itinéraire du GPS. David eut un doute : — Tu sais pourquoi il y a ces ces drapeaux aux couleurs de l’arc-en-ciel partout ? — Je pense qu’il s’agit de drapeaux LGBT. — Et cela signifie quoi ? — Lesbiennes, Gays… David se signa. — Quelle abomination ! — Calme-toi, Jésus a aussi été tenté par le diable et il a résisté. Les deux hommes passèrent devant une boutique appelée « PRIAPE », des mannequins portant des sous-vêtements étaient exposés dans la vitrine. — Je vais acheter mes caleçons ici, déclara Jonathan. — Tu es sûr ? Il me semble pas que c’est pas ton style. — Ils doivent en avoir d’autres à l’intérieur. Nous n’allons pas passer toute la matinée à chercher des bobettes, c’est comme cela qu’ils disent ici. Ils entrèrent, un jeune homme les accueillit. Il était dans la vingtaine, noiraud, petit, il avait un gilet en cuir noir ouvert sur son torse nu et velu, un pendentif doré représentant un pénis en érection, des jeans taille basse laissant apparaître la ceinture de son sous-vêtement. — Salut, dit-il, puis-je vous aider ? Ça alors, des prêtres ! C’est rare. David se demanda comment il avait vu qu’ils étaient prêtres, puis se rappela que leurs chemises avaient un col romain. — Bonjour Monsieur, dit Jonathan, je pense en effet que les prêtres ne fréquentent pas ce lieu. — De perdition, ajouta David. — Au contraire, ce sont de très bons clients, mais ils commandent en ligne, nous mettons une étiquette spéciale sur le colis indiquant que ce sont des objets de piété pour ne pas faire jaser. — Ce n’est pas ce que vous pensez, dit Jonathan, je désire juste acheter quelques bobettes car ma valise s’est égarée. Le vendeur leur présenta tous les modèles : jockstraps, strings, slips AussieBum. Jonathan en prit deux de chaque sorte. — Euh, tu penses vraiment que ces habits conviennent à notre fonction ? demanda David. — Nos ouailles ne les voient pas, et c’est une urgence. — Je vous montre autre chose ? demanda le vendeur. — J’ai vu que vous aviez des DVD, dit Jonathan. En auriez-vous qui nous feraient découvrir les édifices religieux du Québec ? — Certainement, nous en avons un qui a été tourné dans un ancien monastère avant sa démolition, suivez-moi. David hésitait à passer entre des rangées d’accessoires en cuir. — Il me semble que je suis à Sodome, dit-il. — Allons, du courage. Tu ne vas pas être transformé en statue de sel. Ce qui inquiétait David c’était surtout une sensation entre ses jambes qui l’éloignait dangereusement de ses vœux de chasteté. Il avait déjà dû confesser à de nombreuses reprises s’être livré à « des actes intrinsèquement et gravement désordonnés ». Le DVD avait quelques hommes légèrement vêtus au premier plan, mais l’intérêt de Jonathan pour l’architecture religieuse l’incita à l’acheter quand même. Il paya avec sa carte de crédit. Le vendeur le remercia et dit : — Je suis libre, je peux venir chez vous, quelqu’un me remplacera à la caisse. — Venir chez nous ? s’étonna David. Pourquoi ? Jonathan le prit à part et lui chuchota : — Je pense que cet homme est un prostitué et qu’il veut nous offrir ses services. — Quelle horreur ! — N’oublie pas les paroles du Christ. : « Je vous le dis en vérité, les publicains et les prostituées vous devanceront dans le royaume de Dieu. » (Matthieu 21:31). Si ce jeune homme vient chez nous, ce sera à nous de le convaincre d’abandonner ses vices et de retrouver sa vertu. — Mais il faudra le payer ! — Si nous réussissons à sauver son âme, ce sera de l’argent bien employé, mieux que le don que je voulais faire pour la restauration du reliquaire contenant le Saint-Prépuce. David était septique, mais Jonathan avait déjà accepté la proposition du jeune homme. Ils sortirent de la boutique. — Je ne me suis même pas présenté, je m’appelle Ayden. Jonathan expliqua ensuite pourquoi ils séjournaient à Montréal. Ils arrivèrent rapidement dans le studio. David s’excusa de ne pas avoir d’autre boissons à offrir que de l’eau. — Ce n’est pas grave. C’est sympa ce studio. Je connais bien le propriétaire, je l’invite à bouffer et il m’envoie des clients. — Je n’ai pas vu le nom de la boutique sur la liste qu’il nous a donnée, dit Jonathan. — Ce n’est pas pour le magasinage. À propos, si on pouvait régler les aspects matériels avant, j’accepte les cartes de crédit. Ayden sortit de sa poche un petit lecteur de cartes couplé à son téléphone, Jonathan n’osa pas regarder le montant affiché, il introduisit son code. — Je vous enverrai la quittance par courriel, dit Ayden. — Ce n’est pas nécessaire, je vous fais confiance. — Que désirez-vous que nous fassions ? — Monsieur, fit David, ne vous méprenez pas sur nos intentions, nous voulons vous faire prendre conscience que les actes d’homosexualité sont contraires à la loi naturelle et vous éviter de finir en Enfer. — Et violer les enfants, c’est la loi naturelle ? Oui, j’ai été violé par un prêtre, alors tes belles paroles je n’y crois plus, je préfère rembourser et partir plutôt que d’entendre tes sornettes. — Calmez-vous, fit Jonathan, David ne pouvait pas savoir. Restez un moment et discutons calmement d’autre chose. — J’aime mieux ça, même si mes clients ne discutent pas trop d’habitude. Et j’aime mieux que vous baisiez ensemble qu’avec vos servants de messe. — Vous pourriez vous déshabiller ? balbutia Jonathan. — À votre service, dit Ayden en riant. Il fit un langoureux striptease, les deux prêtres furent impressionnés par son gros sexe circoncis et turgescent. — Ça doit vous changer du séminaire, dit Ayden. Ils doivent tous avoir des petites bizounes. — Nous ne nous montrions jamais nus, dit David. — Qu’attendez-vous pour le faire ? On n’est pas au séminaire ici. David et Jonathan hésitèrent, puis se dénudèrent, constatant avec étonnement qu’ils bandaient aussi. La morale chrétienne m’interdit de décrire plus en détail ce qui se passa ensuite, mais, pour la petite histoire, les bizounes des deux prêtres n’étaient pas si petites que ça et semblaient en parfait état de marche. Une fois que les deux prêtres furent seuls, encore nus et assis sur un canapé, David se mit à pleurer. — Que se passe-t-il ? s’inquiéta Jonathan. — Nous avons péché ! s’exclama David. — Je sais, je t’absous, nous ferons pénitence demain. — Je t’absous aussi, mais il y autre chose. J’ai aimé goûter au fruit défendu, et j’ai peur que je ne puisse pas résister en ta compagnie. — Je ne pourrais pas résister non plus, je t’aime, David ! — Tu m’aimes ? Tu serais prêt à renoncer à ta vocation pour moi ? — Pourquoi renoncer à ma vocation ? Tu ne sais pas que la majorité des prêtres sont homosexuels ? Je t’offrirai le livre de Frédéric Martel, « Sodoma », pour te convaincre. — Ces bruits qui courent sont donc vrais ? — Il n’y a pas de fumée sans feu. Nous devrons être prudents, mais je suis sûr que nous serons heureux ensemble. N’oublie pas ce qu’a dit Ayden. David se blottit dans les bras de Jonathan qui lui sécha les yeux. « Je suis dans la douleur à cause de toi, Jonathan, mon frère ! Tu faisais tout mon plaisir ; ton amour pour moi était admirable, au-dessus de l'amour des femmes. » (2 Samuel 1:26) Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 15-08-2020 Une question à [member=54]fablelionsilencieux[/member] : Penses-tu toujours faire ACSH sur Scribay avec la même photo ou seulement ici ? C'est pour savoir si je peux publier le même texte sous mon propre nom sur Scribay (pour autant que j'aie écrit un texte, laissons le suspense). Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 15-08-2020 (15-08-2020, 09:16 AM)Lange128 link a écrit :Une question à [member=54]fablelionsilencieux[/member] : Coucou [member=28]Lange128[/member], J'avoue me poser la question, ne sachant pas si les récits déjà publiés (bien que pas trop, trop, explicite) survivrons à la censure de Scribay... Qu'en penses-tu (et les autres)? Re : Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 15-08-2020 (15-08-2020, 12:23 PM)fablelionsilencieux link a écrit :Coucou [member=28]Lange128[/member], Je préférerais que ce ne soit qu’à un seul endroit, ici sur Slygame. La structure ressemble plus à celle de Doctissimo. Les personnes intéressées suivront ou ont déjà suivi. Sur Scribay, je n’ai pas l’impression que les lectrices et lecteurs soient particulièrement intéressés à ce genre de récits. Un auteur inscrit aux deux endroits a toujours la possibilité d’y publier ses récits écrits pour ACSH et il atteindra plus facilement les personnes qui le suivent en le publiant sous son pseudo habituel plutôt qu’avec le tien. Sur Scribay je préférerais également utiliser les défis pour ACSH, ce qui exclurait l’anonymat des auteurs. Re : Re : Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 15-08-2020 (15-08-2020, 12:38 PM)Lange128 link a écrit :[quote author=fablelionsilencieux link=topic=55.msg2168#msg2168 date=1597487022] ok avec toi, la mouture existante sur Docti et sans censure autre que celle du règlement, a sa place ici -il ne lui manque qu'un peu plus de pub-, Scribay ayant d'autres prétentions, il serait plus judicieux de distillé chacun à son nom nos textes (remaniés ou non) plutôt que de les concentrer et en faire un ghetto qui serait mal compris. Peux-tu développer ton idées de défis Scribay/ACSH Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 15-08-2020 Les défis sur Scribay sont exactement ce qu’on fait ici : quelqu’un propose un sujet aux auteurs pour écrire un texte. La différence est qu’il n’y pas de photos, il faudrait donner un lien sur la photo et je ne sais pas si c’est autorisé, ils m’ont supprimé une fois un lien que j’avais mis sur mon récit de Slygame. On pourrait aussi imposer le genre « érotique » pour le défi. L’auteur relève ensuite le défi et son texte est automatiquement rattaché au défi. Je préférerait cependant renoncer à Scribay pour garder sa spécificité à ACSH comme je l'ai expliqué précédemment, sinon ce ne serait qu’un défi parmi d’autres. |