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Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 3) (Tome 2) - Version imprimable

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Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 3) (Tome 2) - laurentdu51100 - 16-09-2020

CHAPITRE 204 (Camping du Pilat) (Dimanche fin d’après-midi) (Raphaël) (fin)


Une fois dehors loin des regards, Antoine prend Yuan pour s’expliquer avec lui.

- T’es fou ou quoi !! Qu’est-ce qu’il t’a pris de dire ça ??
- Ça m’a échappé !! Florian ne racontait pas de craques quand il parlait de son « Raphi » !! Woufff !!! C’est une bombe ce mec, parole !! J’en connais un qui va avoir de quoi prendre son pied depuis le temps qu’il en rêve !! J’espère juste qu’ils nous accepteront aussi de temps en temps !!
- Après ton entrée en matière, nous aurons de la chance si les filles arrivent à rattraper le coup !! Imagine qu’il soit homophobe ??
- (Yuan) Si c’est le cas nous n’aurions rien à faire avec lui de toute façon !! Et puis j’ai bien vu comment il nous regardait, ce n’était pas un regard d’homophobe crois-moi !!
- Et même !! Il pourrait aussi avoir déjà quelqu’un ?
- Je n’ai rien dit de mal, pourquoi tu en fais tout un pataquès aussi ?
- Imagine qu’il se braque contre nous ? Nous aurions l’air fin d’expliquer pourquoi à Éric et à « Flo » !!

Yuan reprend sa marche vers le campement en haussant les épaules, il a bien vu comment Raphaël l’a fixé dans les yeux et les réactions de son corps à ce regard était sans équivoque sur ce que lui a fait ressentir le beau rouquin qui est encore plus bandant au naturel que sur les photos.

***/***

« Dans la salle d’accueil »

Raphaël n’a pu détacher son regard des deux garçons que quand ceux-ci ont disparu de sa vue, il se tourne alors vers les deux filles qui l’observent avec attention une lueur amicale dans les yeux.

- Ce sont eux vos fameux copains ??
- (Léa) Deux d’entre eux en effet, alors ? Ils arrachent graves eux aussi pas vrai ??
- (Chloé) Et tu n’as pas vu le pire Hi ! Hi ! Enfin quand je dis le pire, c’est aux quatre-vingt dixième degrés qu’il faut le prendre !!
- A ce point-là ?? Ils sont combien donc ??
- (Léa) Six !! Et tous dans la même veine, à croire qu’ils se sont connus sur catalogue eux aussi !! Tu t’en rendras vite compte quand tu viendras pour l’apéro.

Chloé avec une moue désolée.

- Je ne pense pas que c’est encore avec toi qu’une de nous deux va se caser !! A la façon où tu matais leurs popotins quand ils sont partis et ne vient surtout pas me dire le contraire !! Bon !! On va s’en remettre t’inquiète Hi ! Hi ! On est un peu habituées maintenant, pas vrai Léa ?
- Si tu le dis Hi ! Hi ! Pour la nourriture on fait comment ? Je te signale quand même que c’était pour ça qu’on était venues !!

Elles expliquent alors à Raphaël que normalement la location a été payée avec pension complète et lui donne les numéros des mobil homes pour qu’il puisse vérifier sur les registres de son père.

Raphaël comprend alors qu’ils sont les fameux jeunes qui devaient éviter de s’approcher de lui et reste un moment songeur avant de répondre aux questions des deux filles qu’il considère déjà comme des copines, agréablement surpris depuis qu’il les a vues entrer par leur beauté sans artifice et leur franc-parler ainsi que par l’empathie qu’elles dégagent au naturel.

- Il y a un système de paniers repas prévu pour le matin et le midi, le soir une place au restaurant du camping vous a été réservée. Il vous suffira d’inscrire ce que vous n’aimez pas à l’épicerie demain midi quand vous irez chercher le premier, le petit-déjeuner de demain c’est moi qui vous l’apporterai.
- (Chloé) Cool !! Comme ça tu feras connaissance avec les garçons !! Ne t’inquiète pas surtout, ils sont tous hyper cool et attends toi au pire quand tu verras « Flo » au réveil avant son premier café Hi ! Hi ! Ça vaut les meilleurs comiques qu’on peut voir à la télé crois-moi !!
- (Raphaël amusé) Genre le loup de Tex Avery Hi ! Hi !
- (Léa) On peut dire ça oui Hi ! Hi ! Sauf que pour « Flo » ce n’est pas la langue qui traîne par terre, mais plutôt autre chose qui admire le ciel.

Les deux filles s’amusent comme des folles devant les rougeurs qui colorent les joues du beau rouquin, montrant ainsi qu’il n’est pas de ceux qui ont eu beaucoup d’expériences coquines et ce malgré des atouts que d’aucun auraient déjà mis à profit pour se faire une certaine expérience en la matière.

Elles viennent tout naturellement lui faire la bise avant de le quitter, se faisant à ses réactions une certitude de ce à quoi elles pensaient déjà depuis un moment et c’est la première chose qui vient alimenter leur conversation dès qu’elles sont suffisamment éloignées pour que ça reste entre elles.

- (Chloé) Si ce garçon n’est pas toujours puceau, je n’y connais plus rien sur les mecs Hi ! Hi !
- Ah !! Parce que tu y connais quelque chose toi ??
- Pffttt!!! C’est une façon de parler !! Avoue quand même qu’on n’a pas de chance ?
- Nous rencontrerons bientôt les nôtres, si les souvenirs de Florian restent exacts dans cette autre réalité pour lui tout du moins !! Pour Raphaël je pense que tu as raison et d’ailleurs « Flo » nous avait prévenues !! Reconnais qu’à par Antoine, il ne s’est pas beaucoup trompé jusque-là et encore !! S’il n’était pas arrivé cette cruelle « expérience » à « Toinou », je pense qu’il aurait été encore puceau lui aussi quand il a rencontré notre nouveau Florian.
- Je pleins le troisième frère tu sais ?
- Qui ça ? Damien ?
- Oui !! Il était avec Mathis et je ne pense pas que Benjamin remplacera son grand frère disparu !!
- (Léa) Tu penses comme moi alors ??
- J’ai cette impression qui se renforce chaque jour davantage, oui !! Mais tout ça n’est que dans ma tête et je peux tout aussi bien me tromper, comme je peux aussi me tromper avec les trois frères et si ça tombe ils ont déjà quelqu’un ou encore que ça ne collera pas pour nous !
- J’ai vu les dessins de Florian et je t’avouerai que j’aime beaucoup Guillaume, j’adore cet air un peu poète de la rue qu’il a avec ses cheveux mi-longs.
- Moi d’après Florian, j’aurai le plus dégourdi et le plus speed des trois !! J’avoue que ça me fait un peu peur tout de même et comme je viens de te le dire, rien ne prouve que ça collera entre nous. Tu n’as qu’à voir Antoine et Yuan, normalement ils n’étaient pas ensemble et pourtant ici ils le sont !!




CHAPITRE 205 (Aix en Provence) (Dimanche fin d’après-midi) (Une visite imprévue)


« Devant chez les De Bierne »

La Renault cinq blanche ralentit semblant chercher sa route, le conducteur à l’intérieur vérifie l’adresse qu’il a noté sur son calepin et soupire de soulagement quand il constate que cette fois il ne s’est pas trompé, le nom de la rue correspondant à ses notes qu’il a été cherché sur les pages blanches de la poste via internet.

Il se gare devant le numéro de la maison qui répond toujours à ses mêmes notes, prend un moment de réflexion avant de descendre de son véhicule et c’est d’une mine fatiguée par la longue route qu’il se décide à mettre les pieds dehors, s’étirant ensuite pour soulager sa colonne vertébrale qui commençait à souffrir d’une position pas forcément confortable dans cette citadine d’un autre âge.

***/***

C’est Maryse depuis la fenêtre de la cuisine qui l’aperçoit en premier, s’étonnant que quelqu’un se gare devant chez elle et sa surprise va crescendo quand elle voit le garçon s’avancer jusqu’au portillon pour y lire le nom marqué sur la plaque de la boite aux lettres.

Elle a le temps de détailler le jeune homme qui ne doit pas avoir vingt ans, taille moyenne sportive, cheveux châtains roux au visage qui serait plaisant à regarder s’il n’y avait cette mine fatiguée qui lui donne à penser qu’il n’est pas du coin mais qu’il vient certainement de faire une longue route pour arriver jusqu’ici.

- Chéri !! Il y a un jeune homme à la porte, je crois qu’il vient chez nous !! Tu peux aller voir ?

Michel fronce les sourcils n’aimant pas forcément être dérangé pendant qu’il regarde les sports à la télé, le ton surpris de sa femme le fait quand même se lever pour aller voir qui peut bien venir les voir un dimanche à une heure aussi tardive.

Il ouvre la porte au moment où le garçon allait appuyer sur la sonnette.

- Bonsoir jeune homme !!
- Bonsoir monsieur !! Je m’appelle Jean Baptiste et je suis un ami de Florian, j’ai appris qu’il était sorti du coma et qu’il était chez vous en convalescence !!
- (Michel surpris) Un ami de Florian ?? Du Florian d’avant l’accident ??

Jean Baptiste regarde le vieil homme sans comprendre où il veut en venir, sa question lui semblant des plus bizarres.

- Heu !! Oui !! Vous avez l’air surpris ??
- C’est que mon petit fils n’était pas réputé pour avoir des amis, vous êtes certain jeune homme que nous parlons bien du même Florian ??
- Vous êtes bien Michel De Bierne le grand père de Florian De Bierne ??
- C’est exact !!
- Alors nous parlons très certainement du même Florian, petit, fin avec de longs cheveux roux !!

Michel observe attentivement le garçon qui pourtant semble très sympathique à première vue, il remarque alors ses traits tirés par la fatigue et s’en inquiète.

- Mais ne restez pas dehors mon garçon, vous semblez bien fatigué ? Vous avez sûrement fait une longue route ?

Jean Baptiste sourit au vieil homme en entrant dans la maison.

- En fait je viens directement de Paris, je suis parti dès que j’ai appris que Florian s’en était sorti et comme il n’y avait personne chez lui, c’est un voisin qui m’a renseigné que je le trouverai sans doute chez vous !!

Maryse sort de la cuisine en entendant des voix dans le salon, elle entend la réponse du jeune homme à son mari et fixe celui-ci qui hoche des épaules pour lui faire comprendre qu’il n’y comprend rien lui non plus.

- Mes enfants sont en voyage pour leurs affaires, Florian était encore ici hier mais il est parti avec des amis pour une quinzaine de jours de vacances.

Le couple reste un moment ahuri devant la réaction du garçon qui semble visiblement fortement soulagé au point d’en avoir les larmes aux yeux.

- (Michel) Si vous nous expliquiez qui vous êtes jeune homme ? Nous n’avons jamais entendu parler de vous et je vous avouerai franchement que je ne comprends pas vraiment votre démarche jusque chez nous !! Notre petit fils avant son accident n’était pas du genre à se lier d’amitié avec quiconque, sauf peut-être avec ceux qui l’aidaient dans ses différents larcins !!

Maryse n’arrive pas à croire que ce garçon soit un voyou, son attitude et sa politesse n’étant pas de celle qu’elle s’imagine pour le genre de fréquentations que devait avoir Florian.

- Vous n’ignoriez quand même pas que mon petit fils était un voyou notoire ??
- Bien sûr que non !! Mais il a toujours été gentil avec moi, lui, mon frère et quelques autres faisaient des choses malhonnêtes c’est vrai, mais il n’était pas comme ça quand j’étais là.

Michel a comme un déclic soudain, les regards perdus du jeune homme tout comme la façon qu’il a de parler de Florian lui amène un sourire de compréhension et c’est beaucoup plus détendu qu’il vient s’asseoir près du garçon sous l’œil attentif de Maryse qui ne comprend pas le changement soudain dans le comportement de son mari.

- (Michel) Tu as fait tout ce voyage juste pour le voir ? Tu aurais très bien pu lui rendre visite pendant qu’il était encore à Paris ?
- Je le croyais toujours dans le coma, mon frère disait qu’il ne s’en sortirait pas !! C’est un de ses amis qui le lui a appris alors qu’il sortait d’un séjour au poste de police, apparemment il l’aurait su là-bas un peu par hasard !!
- (Michel) Et tu as fait tout ce trajet juste pour un ami ?
- (Maryse) Puisqu’il te le dit !!
- (Michel) Je suis certain qu’il n’y a pas que cette raison !! Allons mon garçon, donne-nous la vraie raison de ta venue visiblement précipitée !!

Jean Baptiste semble paniquer, il se lève pour s’en aller quand il est retenu fermement par Michel qui le fait se rasseoir sans brutalité mais avec détermination.

- N’aie crainte mon gars !! Laisse-moi te dire ce qui a changé dans mon petit-fils après sa sortie du coma, ensuite je te reposerai la question et je suis convaincu que cette fois-ci tu y répondras honnêtement.


CHAPITRE 206 (Aix en Provence) (Dimanche fin d’après-midi) (Une visite imprévue) (fin)


Michel lui raconte alors le réveil de Florian, son amnésie de ce qu’il avait vécu jusque-là et sa nouvelle façon d’être depuis lors, sans toutefois aller dans des révélations qui pourraient porter préjudices à son petit-fils s’il s’était trompé sur le véritable sens de cette visite irréfléchie.

Visite qui il le sent bien n’est venu que sur un coup de cœur et que Jean Baptiste doit déjà regretter car elle dévoile une facette de lui qu’il n’aurait très certainement pas voulu que quiconque découvre.

Michel termine par les nouvelles amitiés de son petit-fils en y laissant suffisamment d’allusion pour qu’il soit très clair que ce n’est plus l’homophobie qui gouverne dorénavant ses pulsions.

Jean Baptiste l’écoute jusqu’au bout, son visage exprimant bien ses sentiments réels au fur et à mesure qu’il comprend les changements intervenus dans la mentalité de celui qu’il a déclaré plus tôt être son ami, mais qui en fait ne l’est que dans un sens car Florian même s’il ne lui a jamais rien fait de mal n’était pas non plus ce qu’on pourrait appeler un véritable ami.

Il se contentait la plupart du temps d’un simple signe de tête quand il était présent à la maison les jours où il venait chercher son frère pour aller une nouvelle fois traîner dans les rues et c’est lui Jean Baptiste qui du premier jour où il l’a vu, en est tombé amoureux en se gardant bien de le lui faire savoir.

Il attend donc ébahi que le vieil homme termine son histoire pour lui poser la question sous-jacente que ses paroles en demi-teinte lui font comprendre.

- Florian a un petit ami ??

Michel sourit au jeune homme qui semble depuis quelques temps beaucoup plus détendu.

- Il en a même plusieurs, oui !!
- Comment est-ce possible ?? Il a toujours détesté les homos !!
- Dis-toi juste que ce n’est plus le même Florian que tu aimais en cachette !! Parce que c’est bien ça n’est-ce pas ??

Jean Baptiste hésite à donner une réponse, il n’a jamais dit à personne ce qu’il éprouvait pour ce petit rouquin si mignon tout comme il a gardé pendant ces longs mois où il le savait aux portes de la mort, l’immense détresse affective qu’il éprouvait alors rien qu’à l’idée de le perdre pour toujours.

Maintenant il apprend que non seulement il s’en est remis, mais qu’en plus il l’a très certainement oublié alors qu’il semble avoir changé du tout au tout au point d’être devenu comme lui.

Jean Baptiste reconnaît après réflexion qu’avoir fait un si long chemin juste pour le revoir en se doutant bien que sa venue ne serait pas forcement bien accueilli puisque aucun réel lien d’amitié n’existe entre eux deux, n’était pas la décision la plus intelligente qu’il ait prise mais c’était plus fort que lui et il n’a pas réfléchi plus loin en prenant la route, son cœur le guidant là où se trouvait celui qui sans le savoir s’en était approprié.

Sa réponse dite d’une voix presque imperceptible, montre alors tout le désespoir qu’il éprouve à enfin comprendre que ce garçon qu’il aimait lui restera sans doute toujours inaccessible.

- Oui !!
- Tu te rends compte que ce sont tes sentiments qui t’ont amené jusque-là et que l’ancien Florian s’en serait vite aperçu ? Que serait-il arrivé alors ?
- Je voulais juste le revoir, lui dire combien j’étais heureux qu’il s’en soit sorti !! Vous comprenez ??
- Bien sûr que nous te comprenons mon garçon, mais lui ne l’aurait pas compris comme ça et il t’aurait fait souffrir sois en sûr !!

Michel voit les yeux couverts de larmes de Jean Baptiste, il est triste pour lui qu’il ait pu s’enticher à ce point de ce qu’était son petit-fils et comprend bien que ses paroles pourtant marquées de la joie qu’il éprouve au changement intervenu depuis, n’apporte qu’un accablement supplémentaire à ce garçon d’apprendre que Florian aime quelqu’un d’autre.

- Allons !! Tout n’est pas perdu !! Florian ne te connaît peut-être pas, mais il est ouvert à de nouvelles amitiés surtout si elles sont sincères
- Vous croyez que….
- Je t’ai parlé d’amitié mon garçon, pour le reste ce sera à vous de voir et ne vaut-il pas mieux avoir un véritable ami que cet ersatz d’amour unilatéral et sans lendemain que tu éprouvais pour lui jusque-là ?

Jean Baptiste s’essuie les yeux, il se lève pour prendre congé de ses hôtes qu’il apprécie déjà beaucoup par la chaleur humaine qui se dégage d’eux.

- Je ne vais pas vous ennuyez plus longtemps, j’essaierai de revoir Florian quand il reviendra à Paris et je lui parlerai en espérant qu’il m’acceptera comme ami.
- (Maryse) Il n’en est pas question !!

Elle voit bien le visage surpris de Jean Baptiste pour qui elle éprouve déjà une certaine affection, ne serait-ce pour commencer par son courage d’avoir voulu revoir celui qu’il aime sans en calculer les risques mais aussi devant son extrême gentillesse qui la touche énormément.

- Tu vas rester ici cette nuit !! Une bonne nuit de sommeil te fera du bien, il n’est pas question qu’on te laisse repartir dans l’état de fatigue qu’on peut lire sur ton visage !! Demain tu auras le choix de rentrer chez toi où d’aller rejoindre Florian avec nous, il doit connaître ton histoire !!! Tu es le premier et sans doute un des seuls qui éprouve des sentiments pour celui qu’il était avant son accident, je connais suffisamment bien mon petit-fils maintenant pour présumer de ses réactions et crois-moi tu en seras le premier surpris.
- Mais….
- (Michel) Ma femme a raison, une bonne nuit de sommeil te remettra les idées en place !! Accepte notre hospitalité pour cette nuit mon gars et si tu es d’accord, nous serons heureux de te conduire jusqu’à Florian Hi ! Hi !
- (Jean Baptiste surpris) Qu’est-ce qui vous fait rire ??
- (Michel) Juste que tu nous donnes l’excuse que nous cherchions pour aller voir comment ça se passe au camping !! On en reparle demain, j’aimerai également te faire rencontrer un ami qui sera très certainement intéressé par ton histoire, je pense qu’il sera autant surpris que nous d’apprendre qu’il y a au moins une personne qui ne hait pas le Florian que nous connaissions Hi ! Hi !




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 3) (Tome 2) - laurentdu51100 - 16-09-2020

CHAPITRE 207 (Camping du Pilas) (Dimanche fin d’après-midi) (Sur la dune)


Antonin et Benjamin sortent de l’eau après y avoir passé une grande partie de l‘après-midi, ils remontent la dune jusqu’à la tâche plus foncé qui représente le corps de leur ami allongé dans le sable et s’arrêtent stupéfaits à quelques mètres de lui quand ils s’aperçoivent qu’il dort en parfait naturiste sans s’inquiéter plus que ça que quelqu’un eût pu avoir la même idée qu’eux de se balader sur la dune.

Antonin fini par sourire de voir son ami étendu à dormir, il se tourne vers Benjamin qui a les yeux visiblement rivés sur son anatomie dévoilée sans pudeur et s’aperçoit très vite que ce n’est pas tant son sexe au repos mais plutôt son visage d’ange rêveur qui obnubile autant son copain.

- (Antonin) Il est à croquer pas vrai ?
- Pourquoi il ne m’aime pas ? Qu’est-ce que je lui ai fait ?
- (Antonin sidéré) Où tu as été cherché une connerie pareille ?
- Je vois bien qu’il évite toujours mon regard, je suis presque certain que si je n’étais pas venu avec vous deux cet après-midi, il serait resté avec toi à s’amuser comme nous l’avons fait !!
- Il avait seulement besoin de repos, tu te fais un film là !!
- Je vois bien qu’il n’est pas pareil avec moi qu’avec vous autres, quand il me sourit j’ai toujours l’impression qu’il se force !! Je croyais être son ami pourtant !!
- Mais tu l’es !! C’est juste que tu ressembles trop, même avec tes cheveux encore hyper courts à quelqu’un qu’il aime plus que tout et que ça le perturbe, Florian tient beaucoup à toi Benjamin !! Sûrement beaucoup plus même que tu l’imagines !!
- Alors qu’est-ce que je dois faire pour qu’il me le montre ?
- Tu dois juste attendre !! Je suis bien placé pour connaître ses sentiments envers toi et je te jure qu’il éprouve de plus en plus de mal à les garder enfermer dans sa tête !!
- C’est qui l’autre gars ? Certainement pas « Math » puisqu’il n’est plus là !!
- Ton cousin Thomas !! Florian a toujours été amoureux de lui tu sais, nous étions heureux tous les trois et tu lui ressembles tellement que j’en arrive à me demander si ce n’est pas toi Thomas, Florian commence à se faire les mêmes réflexions et ça le trouble de plus en plus, c’est sans doute pour cette raison qu’il te semble si distant vis-à-vis de toi.
- Je n’ai jamais entendu parler de ce Thomas pourtant, c’est vrai que Mathis et moi nous ressemblions beaucoup mais c’était normal puisque c’était mon frère.
- Ton père a un frère qui est le père de « Thom », ils se sont disputés et depuis ils ne se voient plus, personne ne sait où ils sont et Florian cherche à les retrouver, il a peur qu’il soit arrivé quelque chose à Thomas tu comprends ?
- Comment pouvez-vous avoir été ensemble tous les trois s’il ne l’a jamais vu ?
- C’est compliqué, je ne suis pas certain que tu me croirais si je te le disais !!
- Essaye toujours !! Je sais qu’il existe un mystère autour de Florian, seulement personne n’en parle à part quelques allusions que j’ai pu entendre depuis mon retour du centre !! On dirait qu’on veut me cacher quelque chose, j’en ai parlé une fois à Léa et elle n’a pas voulue me répondre, avoue qu’il y a de quoi se poser des questions !!
- C’est à lui de t’en parler !! Sache juste qu’il est vraiment ton ami !!
- Juste mon ami ??
- Comment ça ??
- Pour moi il est beaucoup plus que ça et il n’y a pas que lui, j’aimerais tellement être avec vous comme vous êtes ensemble tous les quatre !!
- Houlà beau blond !! C’est une déclaration ??

Benjamin fixe intensément son ami dans les yeux, le sourire d’abord hésitant d’Antonin à se sentir désirer de la sorte devient vite resplendissant en comprenant où il veut en venir et l’aveu qui en découle lui amène une excitation qui très vite se trouve révélé par une excroissance de plus en plus volumineuse et visible à l’intérieur du maillot de bain qui d’un coup est prêt à éclater, montrant par la même la réciprocité des sentiments qui le tenaillent depuis que Benjamin lui est apparu dans toute sa beauté resplendissante.

- (Antonin) Je…je ne sais pas si c’est bien !!
- Ton corps se pose moins de questions « Tonin » !!
- Oui !! Mais il y a Thomas et tu risques d’être malheureux si nous le retrouvons un jour !!
- Faudrait déjà qu’il existe, qu’on le retrouve et surtout qu’il ressente la même chose que moi envers vous, ça fait pas mal de conditions tu ne trouves pas ?

Antonin se retrouve complètement perdu dans ses sentiments, il n’a qu’une envie c’est de se blottir dans les bras de ce beau blond qui le trouble tellement et qui est l’image parfaite aussi bien physiquement qu’au niveau affectif de celui qui a toujours été dans ses rêves depuis qu’ils ont commencé à lui apparaître.

- Laisse-nous un peu de temps Benjamin !! Je te promets que tout va très vite se mettre en place entre nous, j’en crève d’envie autant que toi et « Flo » n’est pas loin d’en arriver au même point, attendons juste qu’il en soit conscient tu veux bien ? Tu dois tout connaître de lui avant sinon tu nous en voudras un jour et je n’ai pas envie de te perdre sur un mauvais quiproquo, mon corps a envie de toi tu l’as bien remarqué mais ma conscience me demande d’attendre encore un peu.

Benjamin pousse un gros soupir en envoyant un sourire qui fait frémir Antonin tellement il est semblable à un autre sourire tout aussi magnifique.

- J’attendrais parce que je te respecte trop pour ça, mais je te jure que Florian va très vite me regarder autrement et qu’il lui faudra bien qu’il se rende compte que je tiens vraiment à lui tout autant qu’à toi et aussi bien sûr, mais à un degré différent aux autres !!




CHAPITRE 208 (Paris) (Dimanche soir)


« Chez les Désmaré »

Maurice s’est enfermé dans son bureau pour réfléchir aux derniers rapports qu’il a eu en mains concernant les diverses recherches en cours, tant professionnelles que privées.

Pour la partie privée, il a eu des nouvelles de la petite Coralie et celle-ci semble heureuse dans sa famille d’adoption qui l’adore, ses agents ayant pris des clichés qui ne peuvent pas mentir sur l’affection de ce couple envers la petite princesse des souvenirs de Florian.

Heureusement pense-t-il, qu’il n’a jamais fait mention de son idée d’adoption à sa femme et qu’il voulait s’assurer avant que cela soit toujours possible, sinon il aurait été obligé de lui briser le cœur en lui apprenant la nouvelle.

Maurice soupire, déçu lui aussi de ne pas pouvoir concrétiser l’envie qu’il avait eu de prendre soin de cette fillette qui semblait si attendrissante et il referme le dossier en le passant à la déchiqueteuse pour le clore une bonne fois pour toute.

Le second dossier qu’il a emmené avec lui à la maison semblerait dénué d’intérêt pour tout autre que lui pour n’avoir pas assisté aux longues discussions qu’il a eues avec Florian.

Le fait d’avoir mis son jeune protégé sous protection de ses services, a enclenché automatiquement une mise en alerte informatique sur toute recherche extérieure le concernant directement lui ou sa famille et une synthèse régulière lui est envoyé pour l’avertir, lui laissant ainsi le choix de déclencher un processus de contrôle plus poussé sur les éventuels individus au cas où les recherches de ceux-ci lui sembleraient sinon douteuses, du moins trop ciblées sur Florian pour ne pas vérifier plus avant pour en connaître leurs réelles intentions.

Alors quand Maurice a eu en mains cette recherche venant du continent africain, sur le crash de l’avion qui dix-huit ans plus tôt a failli voir périr la famille De Bierne et que juste après la dite personne s’est fortement intéressé sur cette même famille en y cherchant les potentiels héritiers ainsi que leur dernière adresse connue, rien d’étonnant ensuite à ce que le directeur de la DST diligente ses services pour en savoir plus.

C’est en poussant sa recherche jusqu’à taper le prénom de Florian que l’internaute c’est vu enregistré par le logiciel de surveillance, son adresse IP donnant sa position exacte au cœur de l’Afrique loin apparemment de toute civilisation et à quelques kilomètres à peine du lieu du crash de l’appareil.

Le complément d’enquête qui a eu lieu ensuite, a amené quelques précisions qui ont fait sourire Maurice et déclencher l’envoi de deux de ses hommes vers cette contrée sauvage, avec pour instruction de le mettre en rapport sitôt qu’ils y seront arrivés avec ce père Antoine qui semblerait être l’instigateur de cette recherche sur internet.

Maurice sort de son coffre un double des notes prises lors des quelques entretiens qu’il a eu avec Florian, il retrouve la partie concernant ses souvenirs africains qui n’ont donné lieu qu’à quelques phrases semblant sans grand intérêt sauf qu’elles mentionnaient justement l’existence du père Antoine comme un homme d’une grande bonté ayant recueilli le bébé Florian dans cette époque qui semblerait être celle à laquelle se réfère le plus volontiers son protégé.

Ne reste plus qu’à attendre cette communication pour en savoir plus sur les raisons qui ont poussé cet homme à faire cette recherche qui arrive étrangement après toutes ces années alors que le « nouveau » Florian vient juste de montrer son nez.

L’envie d’en parler avec quelqu’un qui comme lui a appris les secrets du petit rouquin devient si pressente que Maurice fait fi du jour et de l’heure, pour appeler Philippe afin d’en connaître ses premières impressions.

Il compose donc le numéro de celui qui est devenu un ami, attendant patiemment qu’il décroche.

- ….
- Philippe c’est Maurice !! Je ne te réveille pas au moins ??
- ….
- Non !! Comme quoi j’ai eu bien fait alors, comme ça c’est moi qui paie Hi ! Hi !
- ….
- Non vas-y, toi d’abord !!
- ….

Maurice apprend alors la visite d’un ami du Florian d’avant chez ses grands-parents, il écoute Philippe lui raconter ce que Michel vient juste de lui dire en lui demandant s’il pouvait passer le lendemain en début de matinée pour rencontrer le fameux Jean Baptiste.

- Surprenant tu ne trouves pas ? En fait si j’ai bien tout compris ce n’est pas vraiment un ami de Florian mais plutôt quelqu’un qui l’aime en secret !!
- ….
- Tu me raconteras ça, nul doute que tu vas apprendre des choses sur les antécédents de l’autre.
- ….
- Oui Hi ! Hi ! Je trouve que vu le changement de personnalité, cette dénomination lui va bien !!
- ….
- Hein !! Ah, oui !! Mon appel !! En fait ça concerne notre Florian et il semblerait que ses souvenirs vont le rattraper, il t’a très certainement parlé du père Antoine je pense ?
- ….

Maurice à son tour raconte ce qu’il a appris.

- Dès que mes hommes seront arrivés là-bas, nous en saurons davantage !! Avoue quand même que c’est assez troublant qu’un vieux prêtre à l’autre bout du monde cherche des renseignements sur un garçon auquel il n’a aucune raison particulière de s’intéresser ?
- ….
- Tu as peut être raison, il faudra que je lui pose la question !! Mais même si c’était le cas, dix-huit ans après c’est quand même beaucoup pour savoir s’il va bien !! Surtout s’il ne s’en était pas préoccupé avant ça, enfin nous en saurons plus d’ici demain je pense.
- ….
- Les pierres ?? Quelles pierres ??
- ….
- Non !! C’est la première fois que j’en entends parler !!
- ….

Maurice écoute Philippe les yeux arrondis de stupeur.

- Décidément !! Si ce que tu me racontes s’avère exact, nous entrons là en pleine fiction !!
- ….
- Peut-être, oui !! Mais là il ne s’agit plus d’une personne isolée et si ces pierres sont ce que t’a raconté Florian, « E.T » n’a plus à être catalogué comme un film de science-fiction mais comme une comédie dramatique Hi ! Hi !
- ….
- Bien sûr que non !! De toute façon qui croirait un tel rapport ? Au mieux je passerais pour un rigolo et bonjour l’image du directeur de la DST, au pire on me passerait la camisole !! Il faut juste que je prévienne mon équipe de l’existence de ces fameuses pierres, ils doivent connaître le maximum de ce à quoi s’attendre pour être efficace.




CHAPITRE 209 (Camping de la dune) (Dimanche soir) (Curiosité quand tu nous tiens)


Après la douche d’usage bienfaitrice qui suit cette première après-midi de vacances qui m’a valu une sieste qui doit très certainement être la plus longue que j’ai jamais connu dans cette réalité, je retrouve mes amis aux mobil homes qui eux aussi semblent tous ravis de ces quelques heures passées loin de leurs parents à découvrir ce nouvel horizon qui sera le nôtre pendant les deux prochaines semaines.

Je pète le feu en arrivant sur eux, ce qui me vaut quelques petites piques de certains d’entre eux qui remarquent très vite mon état de fébrilité.

- (Antoine) Le dormeur s’est réveillé !!
- (Yuan amusé) Et nous pas prêt de dormir !!
- (Antonin) J’ai comme un pressentiment de nuit blanche qui nous attend les gars !!
- Yep !! Au moins vous savez à quoi vous en tenir !! D’ailleurs je ne serai pas contre un avant-goût si ça tente quelqu’un !!
- (Chloé) Plus direct que ça tu meurs Hi ! Hi ! Au moins avec toi il n’y a pas d’erreurs possibles sur tes intentions !!
- (Léa) Tu devras attendre un peu sale pervers Hi ! Hi ! Il est déjà tard et nous ne connaissons pas les heures du restaurant, en plus je ne sais pas pour vous mais moi j’ai faim !!

J’avais lancé l’idée sans vraiment réfléchir que je n’étais plus seul avec mes trois copains, je remarque qu’eux aussi se sentent un peu gênés devant les autres et je préfère me rallier aux paroles de Léa qui ne quitte pas son frère des yeux, m’apercevant à mon tour du trouble qui marque son visage tout comme celui d’Éric qui me fixe en se mordillant les lèvres.

Je sens bien qu’il va falloir rapidement mettre les pendules à l’heure avec eux pour connaître leurs véritables envies et ce même si j’en ai déjà ma petite idée à voir leurs réactions.

- Ils servent jusqu’à vingt-deux heures, mais tu as raison nous ferions mieux d’y aller maintenant !! Quand à vous trois, vous ne perdez rien pour attendre Hi ! Hi !

Le temps de pendre ma serviette humide sur la corde à linge, de ranger mon nécessaire de toilette dans la petite salle de douche du mobil home et de mettre des vêtements plus adaptés qu’un simple slip de bain, me voilà de retour auprès d’eux qui m’attendent tranquillement assis à la terrasse en discutant.

- Voilà !! Je suis prêt !! C’est quand vous voulez !!

***/***

Le restaurant est quasiment identique à mes souvenirs, ne serait-ce les deux petites tables qui nous sont réservées et qui sont loin d’être aussi impressionnantes que celles prévues pour plus de vingt personnes où nous nous installions quand nous étions toute la bande de cette époque.

Le serveur de Franck arrive en souriant pour prendre notre commande.

- Bonjour et bienvenue au restaurant de la dune !! Vos repas vous seront servis à ces tables pendant le temps de votre séjour, si vous avez des envies particulières il suffira de nous prévenir la veille et mon patron en tiendra compte autant que possible.

Chloé lit la carte qui est particulièrement bien fournie, elle hésite devant le choix des menus ne sachant pas trop ce qui a été prévu avec Michel quand celui-ci a payé la pension.

- Nous avons droit à quel menu ?
- (Le serveur) Choisissez ce qu’il vous plaira, il nous a bien été précisé que vous deviez vous faire plaisir sans vous inquiéter du prix !! Vous avez donc le choix dans les menus ou la carte !!
- Wouah !! Il faudra que je remercie ton grand père « Flo » !! C’est très gentil de sa part !!

Je capte aussitôt le regard du serveur qui est sans doute curieux de savoir lequel parmi ces jeunes est le petit-fils de celui qui a payé rubis sur l’ongle la somme demandée par son patron en précisant bien qu’il ne faudrait pas hésiter à l’appeler si ce n’était pas suffisant.

Je lui souris en me rappelant que lui aussi dans un autre temps a fini par devenir un ami.

- Pour moi ce sera la spécialité du patron !! Les calamars farcis, si vous voulez vous régalez je vous conseille de prendre pareil parce que c’est un vrai délice !!
- (Le serveur surpris) Ce sera pour demain alors parce qu’il n’en fait pas le week-end !! Vous êtes déjà venu ici ? Je ne me souviens pas vous avoir déjà vu pourtant !!
- C’est sans doute parce que tu vois passer beaucoup de monde, difficile de se rappeler de quelqu’un en particulier...
- (Le serveur amusé) Sauf si cette personne est particulière, crois-moi si je t’avais déjà vu je m’en rappellerai !! Bon j’ai d’autres clients à servir, je repasserai prendre votre commande dans quelques minutes.

Il a à peine fait quelques mètres que déjà mes amis s’amusent sur mon dos.

- (Yuan) C’est sûr qu’il n’aurait pas oublié ta tête de clown Hi ! Hi !
- (Antoine) Si c’était l’autre non plus d’ailleurs, même si ce n’est pas pour les mêmes raisons !!
- (Antonin) Laissez-le les gars, sinon il va nous faire son comique et je ne tiens pas à éponger la salle.
- (Éric étonné) Pourquoi tu lui dis ça ? Il est sérieux là, pas vrai « Flo » ?

Je le regarde en faisant ma tête d’attardé mental façon gogolito.

- Heinnnn !!!! Vous pouvez répéter la question ??

***/***

Raphaël qui dès leur arrivée les observe depuis la porte dérobée de l’arrière cuisine, éclate soudainement de rire comme tous ceux d’ailleurs qui sont dans la salle et qui suivent depuis le début d’un œil admiratif cette tablée qui est et c’est peu de le dire bien loin d’être banale.

Son regard larmoyant du fou rire qui le prend aux tripes est fixé sur le petit rouquin qui pour la première fois depuis bien longtemps lui amène l’envie d’un rapprochement avec ce qui pour lui est la pire des gageures qui soit, un touriste.

***/***




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 3) (Tome 2) - laurentdu51100 - 16-09-2020

CHAPITRE 210 (Camping de la dune) (Dimanche soir) (Curiosité quand tu nous tiens) (fin)


Franck l’observe depuis sa cuisine, il ne voit pas bien sûr la pitrerie qui a fait déclencher l’hilarité quasi générale dans sa salle de restaurant mais il sourit devant l’amusement de Raphaël qui lui fait chaud au cœur.

Celui qui l’appelle tonton depuis qu’il sait parler lui fait un immense plaisir en extériorisant enfin ses émotions, ce garçon jovial avec ses proches restait toujours distant des personnes qu’il croisait et qui pourtant ne demandaient pas mieux qu’à s’en faire un ami.

Franck connaît ses raisons, il les respecte car il y a très certainement beaucoup de vrai mais il est également bien placé pour savoir combien Raphaël peut être attachant quand il se sent en confiance, laissant alors ressortir la vraie nature de ses sentiments.

Il connaît également ses arguments pour ne pas s’attacher aux gens de passage, lui aussi a souvent eu ce pincement au cœur de voir partir quelques personnes avec qui il s’entendait particulièrement bien mais pour Franck ça fait partie de la vie alors que pour Raphaël c’est un déchirement qu’il a choisi de ne pas subir en évitant tout simplement que ça arrive.

C’est donc avec curiosité qu’il vient se placer derrière lui pour regarder ce qui l’a mis dans cet état d’hilarité mais surtout avant ça d’avoir eu ce besoin de venir épier comme il l’a fait alors que ce n’est vraiment pas sa façon de faire habituelle.

Ses yeux suivent la direction du regard de Raphaël et tombent sur la tablée où de toute évidence la tristesse n’est pas de mise, il ne peut très vite à son tour ne pas s’empêcher de ricaner puis de rire devant le petit rouquin se donnant en spectacle et semblant déchaîné au point que la salle entière ne soit maintenant pliée en deux.

Les pitreries s’enchaînent à un rythme endiablé, jusqu’à ce qu’une partie de la salle principalement féminine se vide et que les deux jeunes filles de la tablée sortent à leur tour en courant vers une direction où il va y avoir bientôt embouteillage, faisant alors cessé les clowneries du jeune rouquin qui regarde autour de lui les yeux brillants de contentement.

- (Franck) Ce sont les nouveaux arrivants ? Ceux qui ont pris pension pour deux semaines ? Et bien nous n’avons pas fini d’en entendre parler de ceux-là Hi ! Hi !
- (Raphaël) C’est bien parti pour Hi ! Hi !
- C’est bien la première fois que je te vois comme ça avec des clients, aurais-tu changé d’avis sur les personnes de passage ? Ceux-là aussi finiront par partir tu sais ?

Franck maintenant que tout semble revenir à la normal les observe de plus près, ce qu’il remarque alors le fait sourire et comprendre beaucoup mieux l’intérêt soudain que leur porte Raphaël.

- Je dois bien reconnaître qu’ils sortent tous un peu du lot !!

Raphaël tourne la tête vers Franck.

- Un peu ??
- Ok !! Beaucoup !! Physiquement il n’y a rien à dire je confirme !!
- Il n’y a pas que ça tonton, regarde les !! Ils sont sincères, ne se prennent pas la tête et surtout ça crève les yeux, ce sont de vrais amis comme on voudrait tous en avoir !!
- Alors qu’est-ce que tu attends pour aller leur parler ? J’aimerai vraiment avoir le plaisir de te voir entourer d’amis, tu le mérites toi aussi !!

C’est à ce moment-là que Chloé revient des toilettes, elle aperçoit Raphaël en discussion avec un homme et comme le regard du beau rouquin se fixe sur elle, Chloé lui fait un petit signe de la main accompagné d’un grand sourire.

Franck bien sûr ne manque pas de s’en apercevoir.

- Ah !! D’accord !! Je comprends mieux maintenant pourquoi tu te planquais derrière la porte Hi ! Hi ! J’avoue que tu as bon goût.
- Ce n’est pas ce que tu crois, c’est juste une fille sympa qui était venue se renseigner à l’accueil dans l’après-midi !!

Au même moment Léa apparaît à son tour et a la même attitude que sa copine en apercevant le beau rouquin.

- (Franck) Celle-là aussi apparemment Hi ! Hi ! Remarque je dois bien t’avouer qu’elle est aussi mignonne que l’autre, en plus elles vont bien toutes les deux avec leurs copains et ce même si ça fait un peu beaucoup de garçons pour juste deux filles.

Raphaël préfère ne pas répondre en laissant Franck s’imaginer ce qu’il veut, l’important pour lui c’est de comprendre cette oppression bizarre qui lui noue le ventre dès qu’il les regarde et qu’il n’a jamais encore ressenti jusqu’à ce jour pour qui que ce soit, ne pouvant pas encore lui donner un nom qui pour certain serait venu tout naturellement en comprenant ce qu’il lui arrive.

***/***

Je souris intérieurement alors que tout le monde retrouve plus ou moins son calme dans la salle après le petit moment d’amusement que je leur ai offert, destiné essentiellement à apprivoiser celui que j’ai parfaitement reconnu malgré qu’il cherchait à se faire discret en se cachant derrière la porte des cuisines.



CHAPITRE 211 (Aix en Provence) (Lundi matin)


« Chez les De Bierne, chambre d’ami »

Jean Baptiste ouvre les yeux surpris de se retrouver dans un endroit inconnu, il se souvient seulement alors où il est et s’empresse de se lever malgré qu’il serait volontiers resté couché quelques heures de plus tellement il s’y sent bien.

Un passage aux toilettes attenantes à la chambre puis une bonne douche revigorante et le voilà en pleine forme pour cette journée de vacances imprévue, tellement même qu’il n’a aucun vêtement de rechange et qu’il doive remettre son slip ainsi que ses chaussettes de la veille en grimaçant.

Le fait de ne pas rentrer à Paris va lui poser un problème à ce sujet, il s’en rend bien compte et il ne sait comment aborder la chose sans heurter ses hôtes qui tiennent de toute évidence à l’emmener voir Florian alors que lui n’est plus aussi sûr que ce soit la meilleure chose à faire.

Jean Baptiste est conscient que sa venue jusqu’ici n’a été décidée que sur le coup d’une forte pulsion qui l’a pris en apprenant la guérison de celui que tout le monde donnait pour mort et ce qui en y réfléchissant maintenant à tête reposée, va au mieux le mettre dans une situation délicate d’avoir à expliquer à Florian les raisons qui l’ont poussé à faire un si long trajet pour le voir alors qu’en fait ce même Florian n’a jamais vraiment fait attention à lui que comme le jeune frère de son pote.

C’est donc avec ces pensées pas très réjouissantes qu’il descend l’escalier avec l’intention de décliner l’offre qui lui a été faite et de repartir aussitôt pour regagner la capitale et tenter ensuite d’oublier ce garçon, malgré qu’il se doute bien que ce sera plus facile à dire qu’à faire.

***/***

« Dans la cuisine, quelques temps plus tôt »

Philippe prend le petit-déjeuner avec Michel et Maryse avec qui il discute comme avec de vieux amis.

- Jusqu’à maintenant il n’y avait pas vraiment d’interactions entre les réalités qu’a connues Florian, si ce n’est celles qui venaient de ses propres actions pour retrouver des personnes qui lui sont chers. Maintenant les choses évoluent et il semblerait que ce soit ces réalités qui cherchent maintenant à le rattraper, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose mais qui risque de poser encore plus de questions.
- (Maryse) Il fallait quand même s’attendre à ce que des connaissances de notre petit fils d’avant l’accident cherchent à le retrouver ?
- (Michel) Que ce soit quelqu’un comme Jean Baptiste qui éprouve des sentiments très fort pour Florian est surprenant je te l’accorde mais je n’y vois rien d’extraordinaire en soi.
- (Philippe) Mes propos n’allaient pas tant vers ce garçon mais plutôt par ces recherches venant du père Antoine.
- (Michel) Je me souviens que quand nos enfants ont eu cet accident où Florian a été retrouvé au fond de la carlingue avec un important traumatisme crânien, les secours les ont emmené rapidement jusqu’à un petit dispensaire en attendant qu’un hélicoptère équiper des moyens de survie nécessaires puisse les prendre en charge. C’est sûrement ce même dispensaire où le père Antoine apporte son soutien et celui de son église aux autochtones, bien sûr cela n’explique en rien son soudain intérêt pour ce qu’est devenu ce bébé presque dix-huit ans plus tard.
- (Philippe) Ce que j’en sais, c’est que ce même regain d’intérêt c’est déjà produit dans les souvenirs de Florian et qu’ils ont entraîné toute une suite d’événements qui l’ont amené jusqu’ici, je veux dire dans cette réalité puisque pour l’instant nous n’avons pas de meilleurs explications pour définir exactement ce qu’il en est.
- (Maryse) Maurice mène son enquête, nous en saurons certainement plus d’ici pas longtemps et il serait quand même étonnant que ses hommes reviennent avec une panthère noire du nom de « Kinou », ce qui serait aussi bien d’ailleurs car je ne vois pas où nous irions loger un tel animal.

Michel est visiblement amusé par les mimiques pas rassurées de sa femme.

- Nous attendrons d’en savoir plus avant d’imaginer le pire Hi ! Hi ! Pour l’instant j’aimerais qu’on en revienne à Jean Baptiste et surtout aux raisons qui l’ont poussé à venir jusqu’à nous.
- (Philippe) Il vous en a donné l’explication il me semble ? De toute façon il n’y a que celle-là qui peut expliquer qu’un jeune homme se lance tête baissée sans réfléchir dans un tel périple, je suis quasiment certain qu’il commence à regretter son geste et qu’il est maintenant conscient qu’il n’a été dicté que par un sentiment très fort sans en peser plus avant les conséquences.
- (Michel) Il est certain qu’avec ce qu’était notre Florian avant tous ces changements, elles auraient eu des répercussions malheureuses pour ce pauvre garçon qui semble bien loin des critères de choix en guise de relations que pouvait avoir notre petit fils d’alors.
- (Maryse) Ou alors c’est qu’il n’était pas si mauvais que ça et qu’il pouvait montrer aussi un peu d’intérêt aux personnes qu’il choisissait de côtoyer ? Après tout il lui souriait quand il le voyait, non ? Ce sont les propres paroles de Jean Baptiste, je n’invente rien !!
- (Philippe) Comme on peut sourire devant quelqu’un qui nous est indifférent sur le seul prétexte qu’il fait partie de l’entourage d’autres personnes, cela ne veut pas dire pour autant qu’on s’y intéresse un tant soit peu, si ce n’est qu’il ne voulait sans doute pas heurter son frère avec qui il était en relation disons ….d’affaires.
- (Maryse) Tu m’ôtes toutes mes dernières illusions sur ce qu’était Florian !!
- (Michel) Je ne t’en ferais pas le reproche chérie, c’est grâce à ces mêmes illusions et à ta ténacité de nous les faire partager, que nous avons pris la décision de le maintenir en vie rappelle toi ?

Maryse va pour répondre quand des pas venant de l’escalier les font tous les trois se retourner pour voir arriver Jean Baptiste qui sourit timidement en se voyant devenir le centre d’intérêt de leurs regards portés sur lui.

- Bonjour !




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 3) (Tome 2) - laurentdu51100 - 16-09-2020

CHAPITRE 212 (Camping de la dune) (Lundi matin) (Réflexe d’une autre vie)


Chloé profite qu’elle est la première à s’être levée pour préparer la table du petit-déjeuner, elle dispose les bols et autres ustensiles en profitant également de la fraîcheur qu’il fait sur la terrasse, heureuse tout simplement d’être là à passer ses premières vacances avec ses amis.

Les deux cafetières qu’elle a disposées en premier commencent à chanter en se remplissant du breuvage noir qui laisse déjà échapper une senteur appétissante qui lui met l’eau à la bouche.

Heureusement que la veille elle s’en était inquiétée et qu’avec Léa elles sont passées à l’épicerie pour s’approvisionner comme le leur a conseillé Raphaël juste avant qu’elles ne le quittent, en profitant également pour faire le point des aliments qu’il serait bon d’éviter pour les paniers repas du midi du peu qu’elles connaissent des goûts de chacun.

Le sucre, le café ainsi que la confiture n’attendent plus que le pain frais et autres viennoiseries que leur a promis d’apporter le jeune et beau rouquin qui fera, elle n’en doute pas un instant très rapidement partie de la bande.

D’ailleurs en parlant du loup, Chloé le voit arriver sur son vélo et ne peut s’empêcher de sourire quand il s’arrête dans un dérapage contrôlé à quelques centimètres d’elle, son visage exprimant bien le plaisir qu’il a de la revoir.

Raphaël pose son vélo contre un des mobil homes et vient déposer le panier ainsi que le sac à pain sur la table, avant de se tourner vers elle pour lui faire la bise avec un naturel qui plait beaucoup à Chloé.

- Bonjour « Raphi » !! Je vois que tu tiens tes promesses Hi ! Hi !
- Toujours !! Surtout quand c’est à de jolies filles !!
- Tu dois y être habitué pourtant ?
- Pas tant que ça tu sais, les pensions ou demi-pensions sont assez rares en fait !! Les familles en général préfèrent faire leurs courses elles-mêmes !!
- Je ne parlais pas de ça mais des jolies filles Hi ! Hi ! Un beau gars comme toi doit faire des ravages autour de lui pas vrai ?

Raphaël reste sans rien dire devant le franc-parler peu courant de la part d’une fille, il se sent rougir comme un gamin devant ses yeux qui le fixent sans ciller et le sourire amical avec toutefois une légère pointe d’ironie qu’elle ajoute à ses paroles n’est pas fait pour arranger les choses.

- Joker Hi ! Hi ! Tu es toujours comme ça ou c’est juste parce que c’est moi ?
- Ça doit être mes amis qui me rendent comme ça, ils n’ont pas la langue dans leur poche non plus tu verras et du coup je deviens moins timide !! Maintenant ne crois surtout pas que je suis comme ça avec tout le monde, c’est juste avec ceux qui me plaisent bien.
- Je m’en doute !! En parlant de tes amis, ils dorment encore ?
- J’attendais que tu amènes le pain pour les appeler, tu restes boire le café avec nous ? Je vois que tu as amené de quoi nourrir un régiment !!
- Pourquoi pas si ça ne vous gêne pas !!
- Bien sûr que non au contraire et comme ça tu vas découvrir le reste des loustics et crois-moi hier tu as sans doute rencontré les plus sérieux Hi ! Hi ! Attends de faire la connaissance de ton homologue et tu m’en diras des nouvelles !!
- Mon homologue ??
- Oui !! Le rouquin fou ou Florian si tu préfères !! Celui-là s’il n’existait pas, faudrait l’inventer Hi ! Hi ! Tiens !! Installe toi là, ils ne te verront pas tout de suite comme ça et tu vas pouvoir les voir au réveil, j’espère juste que tu ne vas pas prendre feu en les entendant !! Surtout qu’ils vont se croire entre eux !!
- Ils sont tous vraiment en couple alors ?
- Pas tous non, ou du moins pas encore !!

Chloé lui fait alors un rapide débriefing de qui est avec qui et qui reste pour le moment seul en précisant bien qu’il serait étonnant que ça reste longtemps le cas.

Raphaël l’écoute la bouche ouverte d’ahurissement, comprenant qu’il est tombé sur une bande de copains comme il n’en a jamais même entendu parler et la seule question qu’il trouve à poser derrière la présentation qu’en fait Chloé, la désarçonne par le ton et la forme tout autant que par son contenu.

- Mais vous les filles dans tout ça, vous n’avez personne ?? Ça doit être difficile à vivre avec tous ces beaux gars, il n’y en a vraiment pas un seul qui s’intéresse à vous ??
- Et bien non tu vois !! Dès qu’il y en a un nouveau qui arrive dans la bande comme Éric et Benjamin, il faut qu’ils soient comme eux et d’ailleurs à ta question j’ai bien compris que ce sera pareil pour toi, alors nous attendons avec Léa qu’ils y en aient au moins deux qui nous tombent du ciel et surtout qui ne voient dans nos loulous que des copains et rien de plus Hi ! Hi !
- Il n’y a pas de raisons que ça n’arrive pas, heureusement d’ailleurs !! Sinon il y aurait de quoi s’inquiéter Hi ! Hi !

***/***

« Chambre de Florian »

J’entends des voix dehors, mais surtout je sens une odeur de café qui me fait saliver et me lever encore la tête dans le coltard pour ne pas dire dans le cul, je sors en manquant déjà de m’étaler avec les deux marches qui me séparent du bol qui m’obnubile.

J’attrape la cafetière pour le remplir et vais m’asseoir sur les genoux de mon « Raphi » en lui faisant une bise sur la joue juste au coin des lèvres, avant de prendre ma première gorgée de café en ouvrant cette fois bien les yeux surpris du regard ahuri que porte sur moi Chloé.

***/***

« Quelques secondes plus tôt »

Chloé va pour répondre quand la porte s’ouvre et que Florian fait son apparition, elle manque d’éclater de rire quand elle le voit trébucher sur les marches et se mord les lèvres de la vision de son ami seulement vêtu de son boxer prêt à craquer par la bandaison matinale qu’elle a appris à ne plus s’offusquer de voir puisque de toute façon il n’y a rien à y faire.

Elle le regarde ensuite se diriger au radar vers la cafetière, pour se servir dans un bol la seule mixture au monde capable de lui faire ouvrir en grand les yeux à ces heures matinales et c’est là que l’imprévisible arrive, en la scotchant littéralement elle ainsi que Raphaël en venant s’asseoir comme en terrain conquis sur les genoux du grand rouquin et en plus de ça l’embrasser quasiment sur la bouche avec un naturel et une douceur amitieuse venant du cœur qui ne trompe pas Chloé sur son geste visiblement non prémédité à l’avance, mais venant d’une longue habitude qui a traversé le temps et l’espace.



CHAPITRE 213 (Afrique) (Lundi matin) (Le « don »)


« Dispensaire »

Le père Antoine ne sait plus trop à quel saint se vouer depuis que toutes ses tentatives pour obtenir les papiers nécessaires à Taha pour sortir du territoire sont restées lettres mortes et pour cause le jeune Masaï faisant partie d’une des tribus protégées, rien ni personne n’a le pouvoir de donner une telle autorisation hormis très certainement des instances politiques qu’un pauvre vieux prêtre n’a pas dans son carnet d’adresse.

Pourtant il a retrouvé la trace du jeune De Bierne qui réside à Paris avec ses parents, Internet question de ça a du bon pour ce genre de recherches et il ne lui a fallu que quelques clics pour avoir les renseignements demandés, qui ne lui servent pas à grand-chose vu que de toute façon Taha ne pourra sortir pour l’y rejoindre.

Un gros soupir lui vient en repensant à toute cette histoire, quand il y a quelques jours Okoumé et son fils sont venus le voir pour lui raconter leurs aventures ce qui au début l’a bien fait rire, jusqu’au moment où ils l’ont amené eux-mêmes vers cette clairière où il a trouvé Naomé assis comme en transe sur un tas de pierres cerné par une brume bleutée.

Beaucoup de choses ont changé à son retour, ses croyances venant d’en prendre un rude coup et il ne voit certainement plus l’existence humaine comme avant cette rencontre, ayant maintenant la preuve qu’une vie existe aussi ailleurs dans l’univers.

Le père Antoine sourit malgré tout de ce regain de forces que ces entités extra planétaires lui ont accordé et qui depuis lui a redonné la vitalité de ses soixante ans.

Maintenant il a aussi accepté de mettre tout en œuvre pour que le jeune Masaï rencontre ce Florian De Bierne et cela le plus rapidement possible, le garçon étant porteur apparemment d’un message de la plus haute importance voir vital pour ces êtres venus d’ailleurs.

Il reste encore la solution de faire prévenir le jeune De Bierne et que ce soit lui qui se déplace pour venir jusqu'ici, Antoine soupire en comprenant que c'est sans doute cette dernière solution la plus crédible.

***/***

« Sur le chemin menant au dispensaire »

Un jeune homme et une jeune femme sont à l’arrière du véhicule tout-terrain, conduit par un ancien capitaine de police locale.

- Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi c’est nous deux et non des agents plus expérimentés, que le patron a envoyé pour cette mission.
- Qu’est-ce que j’en sais moi !! Déjà une chance qu’on se connaisse tu ne crois pas ?

Il s’adresse au chauffeur.

- Nous sommes encore loin du dispensaire monsieur ?
- M’Balla !! C’est mon nom !! Pour répondre à votre question, nous devrions arriver d’ici une petite heure !!
- Tant mieux parce que je commençais à avoir le mal de mer à être cahoté comme ça depuis la ville Hi ! Hi ! Vous connaissez bien le père Antoine monsieur M’Balla ?
- C’est un ami de longue date, mon ancien métier avant ma retraite était de visiter les peuples autochtones pour leurs protections et je voyais le vieux père régulièrement, il a plus de quatre-vingt ans savez-vous ? J’étais encore jeune lieutenant que nous l’appelions déjà le vieux père Antoine Hi ! Hi ! C’est un homme bon qui a voué sa vie pour soigner les tribus en amenant la foi de son dieu dans ces contrées sauvages. Votre venue va très certainement le perturber, je vous demanderai d’être très diplomate et de n’aborder le but de votre visite que quand il sera en confiance, il n’était certainement pas conscient que ses recherches sur Internet lui amèneraient des ennuis.

Patrice regarde Camille sa collègue et amie qui semble tout autant que lui surprise que le but de leur long voyage soit déjà connu.

- (Patrice) Comment pouvez-vous être au courant du but de notre mission monsieur M’Balla ?
- J’ai gardé de très bons contacts avec mes anciens collègues encore en service vous savez !!
- (Camille) Nous ne lui voulons pas d’ennuis, juste connaître la raison s’il y en a une pour qu’il ait cherché des renseignements sur un crash aérien ayant eu lieu il y a bien longtemps.
- En quoi ces recherches peuvent-elles intéresser la DST Française ?
- (Patrice) Parce qu’elles ont été poussées jusqu’à connaître le lieu de résidence d’un jeune homme qui n’était alors qu’un bébé et que ce même jeune homme nous intéresse pour des raisons que je ne suis pas habilité à vous révéler, vous comprenez ?
- Je comprends d’autant mieux que c’est moi et mon équipe qui avons pris en charge les rescapés de cet accident d’avion et que j’ai été témoin de certaines choses concernant cet enfant qui n’avait alors que quelques mois, trois ou quatre si mes souvenirs sont bons !!
- (Camille) Qu’entendez-vous par avoir été témoin de certaines choses concernant l’enfant ?
- Quand nous sommes arrivés sur le lieu du crash, nous avons très vite mis le bébé ainsi que le pilote qui étaient gravement blessés sous oxygène et nous les avons emmené en sécurité au dispensaire où le père Antoine les a mis sous perfusion, le bébé avait une hémorragie à la tête qui n’avait pas belle allure croyez moi. Nous sommes ensuite repartis pour récupérer les parents qui n’avaient que des contusions mineures et également ramener avec nous le copilote de l’appareil qui lui était décédé.
- (Camille) Soit, mais ça ne répond pas à ma question ?
- J’y viens !! Au retour le père Antoine est venu directement vers moi en me disant qu’il se passait quelque chose d’anormal avec le bébé, il m’a demandé de le suivre et de ne pas prévenir ses parents !! Vous vous imaginez bien ma curiosité ? J’ai même cru un moment que le bébé était mort !!
- (Patrice) Mais ce n’était pas le cas n’est-ce pas ?
- Non en effet !! Bien au contraire je dirais même !! Quand la sœur infirmière me l’a mise dans les bras, il n’y avait plus aucune trace quelle qu’elle soit et pourtant je vous jure que ce n’était pas beau à voir quelques heures plus tôt.
- (Camille) Y a-t-il eu un rapport de fait ??
- C’est moi-même qui l’ai écrit et j’ai longuement hésité à le faire croyez-moi, s’il n’y avait eu toutes ces photos ainsi que les radios prisent à son arrivée au dispensaire pour prouver que je n’étais pas fou, je ne l’aurais certainement pas envoyé !! Ce bébé avait un …. « don » vous comprenez !! Il avait le « don » de guérir !!



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