L'Etudiant des montagnes - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : L'Etudiant des montagnes (/showthread.php?tid=60) |
Re : L'Etudiant des montagnes - Nostalgique - 21-10-2020 POV Florentin Quelle excellente idée que cette séparation d'une année afin de tester notre amour entre Benjamin et moi ! Jamais, depuis que j'habite dans cette ville, je n'ai autant profité de la vie : je sors beaucoup, seul ou avec les nombreux amis que je me suis fait depuis que Benjamin est en Espagne et, cela m'étonne parfois, je semble être très apprécié autant par les garçons que les filles qu'ils m'ont fait connaître. L'offre culturel est considérable, musique classique ou autres, des galeries de peinture ou de sculpture, théâtres et également des boîtes de nuit. Pour ces dernières, j'ai dû faire le tri car certaines sont franchement glauques, je n'y suis jamais resté très longtemps et elles ont donc dû se passer de ma clientèle. Et pour toutes ces activités, j'ai chaque fois un ami différent qui partagent les mêmes goûts que moi. Moi qui n'aime pas cuisiner j'ai découvert de nombreux petits restaurants, sympa et souvent à des prix raisonnables, où l'on mange très bien et où je commence à être connu des serveurs et serveuses. Oui, la vie est belle, je me suis beaucoup ouvert aux autres ce qui me fait beaucoup de bien et, surtout, cela évite de devenir égoïste tout en élargissant ma connaissance du monde. En revanche, soyons réaliste, ma vie sexuelle est à zéro ou tout au moins extrêmement limitée, c’est-à-dire à une branlette le matin et parfois le soir et, dans les cas extrêmes, à un doigt que je mets là où vous savez. Mais franchement dit, ce n'est pas satisfaisant et il va falloir que je trouve une solution. Je dois dire, en toute modestie, que je m'admire car j'aurais eu de multiples possibilités, que ce soit avec la gent féminine ou masculine, mais j'ai rapidement dû mettre les choses au point vis-à-vis de mes amis : je ne suis tout simplement pas libre, j'ai mon Benjamin dont je me languis souvent et je ne peux pas ou plus tôt, je ne veux pas le tromper et j'espère que lui, de son côté, il a la même attitude que moi car, si cela ne devait pas être le cas, cela serait un coup très rude pour moi et cela risquerait fort de compromettre tous nos plans communs d'avenir. J'ai lu il n'y a pas longtemps que, juridiquement, pour qu'il y ait viol, il est nécessaire qu'il y ait eu pénétration ; avec un brin de mauvaise foi, je pourrais remplacer le mot de "viol" par celui de "tromperie" et mon problème serait résolu ! Je vais d'abord y réfléchir puis je questionnerai le Père B. et enfin j'en informerai Benjamin mais le problème, c'est que je ne connais pas son adresse en Espagne. Je trouve du reste qu'il aurait pu avoir la correction de me l'envoyer, même si on s'est séparé un peu fâché. Cette mauvaise humeur n'a duré que vingt-quatre heures chez moi et je veux croire qu'il en a été de même pour lui. C'est fou ce que l'éloignement, et la séparation qui s'en suit, peut ébranler les certitudes que l'on a sur ses propres pensées, sur ses convictions et même sur ses principes de vie : qui aurait pensé que j'allais mener une vie de patachon en me couchant régulièrement très tard, voire au petit matin, à l'heure où la majorité des gens est justement en train de se lever : dans ces cas, j'ai parfois un peu mauvaise conscience mais cela passe vite. Un des derniers weekends, j'étais invité à une partie entre étudiants assez gaie et bien arrosée, même si je veille toujours à conserver la maîtrise de mes actes, et vu le temps détestable nous avons décidé que moi-même et deux copains resterions dormir chez notre hôte. Cela ne nous posait aucun problème et dans la chambre d'amis il y avait un lit double et un simple : nous avions tiré au sort et c'est moi qui ai partagé, sous les quolibets, le grand lit. Romain, qui se trouve être mon meilleur ami, décida de dormir à poil alors que j'aurais préféré rester en slip. C'était la première fois que je le voyais complètement nu et je dois dire que c'est vraiment un beau garçon avec un corps et des attributs parfaitement proportionnés. C'était la première fois, depuis Benjamin, que je partageais un lit avec quelqu'un dans cette tenue minimaliste et j'ai senti une petite érection se développer mais heureusement, j'étais déjà sous le duvet ! J'avais de la peine à m'endormir et Romain également lorsque je sentis sa main qui se posait assez bas sur mon ventre, je sursautais et je lui dis d'un ton très ferme - Non, Romain, je t'en supplie, il n'en est pas question, tu sais très bien que je ne suis pas libre, je t'ai raconté toute mon histoire - Ro / Excuse-moi, j'ai tenté le coup et même si je ne suis pas gay, tu es si beau. Tu peux dormir tranquille, je ne recommencerai pas. - Flo / Je compte sur toi, je te fais entièrement confiance Et il ne s'est effectivement rien passé, Romain est quelqu'un de parole et surtout c'est un ami au sens complet du terme. Spontanément, alors que nous n'étions que les deux, il s'est encore excusé le lendemain et qu'il espérait vivement que cela ne changerait rien à notre amitié ; je l'ai rassuré et cela a encore renforcé notre affection réciproque. En revanche, cette main sur mon ventre, tellement proche de mon sexe, a contribué à accélérer la certitude qu'il fallait que je trouve une solution à mon abstinence sexuelle car je sentais que je ne parviendrais pas à respecter cette discipline encore très longtemps : l'homme et surtout le jeune homme que j'étais à des besoins qu'il est nécessaire d'assouvir, ne serait-ce que pour son équilibre psychique. J'en parlais au Père B. qui me répondit en riant qu'il n'était vraiment pas la personne compétente pour m'aider et qu'il m'appartenait de trouver moi-même une solution qui me permette de respecter mon engagement tout en résolvant mon problème. Il me dit toutefois que mon extrapolation viol/pénétration que je lui avais honnêtement exposée était un peu hypocrite mais qu'en confession elle pourrait tenir la route : en fait, il me donnait carte blanche mais il ne pensait pas que d'en informer Benjamin soit vraiment une bonne idée, cela pourrait le perturber et il serait toujours temps de faire cet aveux le jour où nous nous retrouverons. Cet entretien m'avait en quelque sorte désinhibé car j'avais l'impression que le Père B. m'avait donné, jusqu'à un certain point, un blanc-seing concernant ma vie sexuelle et j'entendais bien en profiter pour véritablement partager la vie de mes amis, garçons ou filles, et ce aussi bien dans la vie scolaire qui, pour moi comme pour la plupart de mes congénères, restait essentielle que dans leur vie sociale dont je commençais à découvrir les multiples facettes, certaines semblaient être assez coquines d'après les échos qui m'étaient parvenus mais qui étaient, comme par hasard, celles que j'avais envie de connaître ! Tout le monde remarqua ce changement d'attitude et tous s'en réjouir car mon physique et ma chevelure blonde et chroniquement anarchique faisaient que j'étais très courtisé non seulement par les filles ce qui était compréhensible mais également par de nombreux garçons ce qui l'était moins. Je m'ouvrais de cette question à Romain - Dis-moi Romain, pourquoi de nombreux garçons semblent vouloir me protéger et rechercher ma compagnie ? - Ro / Tu ne te rends pas compte à quel point tu inspires la confiance et on te sait discret, capable de garder un secret, même et surtout le plus intime. Et puis tu es tout simplement beau, nous les garçons nous avons le privilège de te voir au vestiaire à la gymnastique en slip et même parfois entièrement nu et je t'assure que la plupart ne sont pas indifférents à ton charme corporel - Flo / Oui, je pourrais comprendre s'il y avait des gays mais je n'en connais aucun parmi nous - Ro / D'abord, qu'est-ce que tu en sais, ils n'ont pas tous ton courage d'oser assumer pleinement leur homosexualité et puis tu sais, il est scientifiquement prouvé qu'un pourcentage important d'hétéros a non seulement envie mais a fait le pas d'une expérience avec un gay et… beaucoup ont apprécié et trouvé que les garçons suçaient de manière bien plus sensuel que les filles - Flo / Alors là tu m'épates. Toi Romain, tu aurais envie d'essayer avec un garçon ? - Ro / [après un silence] Oui, j'en aurais envie et j'ai… - Flo / Tu as quoi ? - Ro / [Rouge pivoine et gêné] Mais rien, je te dis ; oh et puis zut, je te le dis, j'ai essayé, une fois, c'était avec toi, le jour où je t'ai ramené chez toi, complètement ivre. Alors, même si je n'ai rien fait, je suis très encore très mal en repensant à ce moment - Flo / Tu sais, je suis très fier de t'avoir comme ami et de me parler comme tu le fais. Après cette discussion, j'étais perplexe car il m'avait semblé qu'il ne m'avait pas tout dit : est-ce que chez lui ce n'était vraiment qu'une curiosité qu'il désirait satisfaire ou éprouvait-il une attirance pour le sexe masculin, ou même pour moi ? La vie estudiantine continuait normalement mais finalement avec une certaine monotonie pour moi du côté sentimental, je n'arrivais pas à franchir le pas avec les filles et les garçons, eux, avaient plutôt tendance à me troubler plus qu'à m'exciter. Une certaine fièvre se manifestait chez les étudiants car le prochain samedi, c'était le grand bal annuel. J'avais promis à toutes les filles de danser avec elles et je m'en réjouissais car j'aimais les tenir dans mes bras. La soirée battait son plein, l'atmosphère était surchauffée, j'avais échangé des baisers langoureux avec ces demoiselles et des couples s'étaient depuis longtemps formés… et séparés ! A un moment, la musique s'arrêta sous les sifflets de tous les danseurs mais le DJ annonça que l'éclairage allait fortement baisser et que les prochaines danses seraient réservées aux couples garçons ou filles. Je m'apprêtais à me retirer lorsque je vis Romain me tendre la main et m'entraîner sur la piste pour danser. Est-ce un peu sous l'alcool, sous l'excitation de la soirée, mais je pris sa main et la portais à hauteur de ma poitrine alors que mon autre main se plaquait dans le bas de son dos tout en l'attirant vers moi. La lumière baissa encore d'un cran, nous étions à l'opposé de notre table où les filles se reposaient tout en étant excitées à la vue de tous ces mâles, j'accentuais la pression sur ma main, sa poitrine était contre la mienne, nos ventres se touchaient et je sentais que nos sexes faisaient connaissance. Une musique langoureuse sortait des baffes, la tête de Romain s'était calée sur mon épaule et se lovait contre mon cou. Mon sexe était tendu à l'extrême, je sentais parfaitement le sien et il ne pouvait pas ignorer mon excitation, son haleine se déversait dans mon cou et s'infiltrait dans tout mon corps. A un moment donné, nos regards se sont croisés, je vis qu'il avait envie de moi et que j'avais envie de lui - Dans cinq minutes on s'esquive discrètement De retour vers les filles, celles-ci étaient frustrées car avec l'obscurité accrue dans le coin où nous trouvions Romain et moi, elles n'avaient pas vraiment pu nous suivre et nous voir danser… Une dizaine de minutes plus tard, séparément, nous avions trouvé une excuse plausible pour nous retirer mais la petite Laurence qui m'avait embrassé avec beaucoup de sentiment, presque de tendresse, me fit un clin d'œil, elle n'était pas dupe. Re : L'Etudiant des montagnes - Nostalgique - 21-10-2020 Bonjour Emmanolife ! Un grand merci de ton message du 18 octobre que j'ai beaucoup apprécié et tu n'as surtout pas à craindre de critiquer mes récits, c'est le seul moyen de s'améliorer ou de prendre conscience qu'il est préférable de stopper son activité d' "écrivain " . Je réalise à chaque page d'écriture combien il est délicat de décrire certains actes. J'ai également compris que mes "meilleurs" textes sont ceux où je ne réfléchis pas, où j'écris spontanément et d'un trait. Je viens de poster une nouvelle suite qui ne traite que de Florentin. J'ai du couper le texte car il faisait plus de 20'000 signes, la 2ème partie de cette suite sera pour demain. J'ai terminé hier soir un nouveaux récit, assez court, que j'ai eu beaucoup de plaisir à écrire, je n'en ai pas encore arrêté le titre, ce sera quelque chose comme "découverte, ouverture" Je l'excéderai d'ici quelques jours. Encore merci de me suivre et de tes commentaires et en espérant que je retrouverai ta pleine adhésion ! Nostalgique Combien je regrette la fermeture de Docti, je vais aller une fois voire Scribay. Est-ce vraiment mieux ? Re : L'Etudiant des montagnes - emmanolife - 21-10-2020 Quel coquin ce Florentin ! On pensait que c'était un garçon sérieux... La première fois qu'il a couché avec Benjamin, il se sentait tellement mal qu'il a dû voir son directeur de conscience, qui lui a imposé une retraite de 3 jours et cette épreuve d'un an de célibat. Mais loin des yeux loin du cœur... si vraiment Florentin couche avec Romain, l'"épreuve" n'a décidément plus aucun sens... Le père B. doit être un peu jésuite : ce n'est pas bien, mais en confession je te donnerai l'absolution !!! Tant qu'à faire, Florentin aurait aussi bien pu aller avec une fille, puisqu'il ne donne pas l'impression d'avoir des préférences arrêtées : il aurait sûrement moins eu l'impression de tromper Benjamin : avec une fille, ça ne compte pas ! ;D En tout cas, l'amour entre Florentin en Banjamin prend de sacrées brèches des deux côtés, il faudra beaucoup pardonner s'ils doivent se remettre ensemble. Ce Romain, c'est un peu l'équivalent de Jose-Maria : encore un gay qui ne s'assume pas... Ou alors un bisexuel... En tout cas, merci pour ce récit, Nostalgique : je le trouve fort intéressant, et ton style est unique. Mais c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de lecteurs ici. Je regrette aussi la disparition du forum Récits Erotiques de Docti. Scribay ne le remplacera pas. J'y suis depuis juillet, et j'ai trouvé très peu de récits vraiment intéressants. La qualité générale est très médiocre : sur Docti il y avait des récits médiocres, mais aussi d'autres qui étaient très agréables à lire. De bons récits, j'en ai trouvé très peu sur Scribay. J'ai crois qu'ils y privilégient les récits courts plutôt que la qualité et l'intérêt des textes. J'ai souvent l'impression de voir la chasse au "like", et c'est plus facile d'obtenir des like avec un texte de 100 ou 150 mots (et même parfois moins) qu'avec une vraie suite de 1500 ou 2000 mots ou plus. J'attends la suite des aventures de Florentin et Benjamin, et je lirai avec intérêt ton nouveau texte. Merci Nostalgique. Re : L'Etudiant des montagnes - Lange128 - 21-10-2020 Il y a un problème avec Scribay pour les romans, les lecteurs qui ne suivent pas un auteur ne remarquent pas la publication d’un nouvel épisode. C'est peut-être pour cela que les auteurs préfèrent répondre à des défis avec des textes courts qui sont plus visibles. Une structure de forum comme ici permet d’avoir un nombre de lecteurs constant puisque les nouveautés sont mises en évidence. Re : L'Etudiant des montagnes - Nostalgique - 22-10-2020 Le vent soufflait avec violence, la neige tombait, il faisait un froid glacial et comme j'habitais non loin, que j'habitais seul dans un très grand appartement, il était logique qu'il vienne chez moi, ce qui se fit sans que nous ayons besoin d'échanger un mot. Nous nous sommes débarrassés de nos manteaux, nous nous trouvions dans cet immense salon épatant pour de grandes réunions mais où je me suis très vite senti perdu, raison pour laquelle j'avais sacrifié une chambre pour en faire mon "petit salon", très intimiste et meublé de manière à se sentir à l'aise. C'est là que j'ai entrainé Romain et, à vrai dire, nous sommes tous les deux un peu empruntés : Romain est mon meilleur ami, il est notoirement hétérosexuel, même si j'ai un tout petit doute, et je sais car il me l'a avoué, il ne serait pas contre, par pure curiosité bien entendu, de tenter une expérience homo, probablement, je pense, avec moi. Moi, j'ai depuis un certain temps envie de le connaître plus intimément, mais je suis toujours, et Romain le sait, bloqué par le souvenir de Benjamin. Notre gêne se poursuivant, la situation en devient comique aussi nous éclatons de rire tous les deux, nos regards se recroisent comme lorsque nous dansions ensemble, et je lis dans nos yeux qu'il a envie de moi, et que j'ai envie de lui. Qui osera faire le premier pas, le premier geste, celui qui déclenchera la réalisation de notre envie réciproque ? Ce ne fut ni lui, ni moi mais la conséquence d'une certaine ivresse qui me fit trébucher vers lui, il voulut me rattraper mais son état n'étant guère meilleur que le mien ne le lui permit pas de sorte que nous nous sommes retrouvés tous les deux par terre, sur le tapis, à moitié l'un sur l'autre mais nos deux bouches quasiment l'une sur l'autre. Le rapprochement se fit pratiquement hors de notre volonté, c'était bon, c'était la première fois, il fallait une deuxième fois pour être certain que nous ne rêvions pas. Non, c'était du réel, nos langues exploraient notre cavité buccale, elles commencèrent à entamer une danse de moins en moins chaste, de plus en plus folle et enflammée. Soudain, tout se calma, il y eut comme un silence qui se fit, nous avions commencé une recherche d'intimité véritable, nos deux mains, d'abord timidement, se promenaient voluptueusement sur le devant de notre pantalon, sentant le relief de nos sexes, leur vitalité, leur envie de plus, de mieux. Un nouvel échange de regards, nos mains se consacrèrent à la descente du zip de nos braguettes, à l'ouverture du bouton supérieur qui permit de découvrir nos slips, gonflés par notre envie, le sien noir, le mien bleu pâle, je réalisais brièvement que c'était l'un des sous-vêtements que Benjamin avait oublié, cela me fit plaisir, de cette manière il participait à la découverte de nos corps à Romain et moi. Il devait y avoir un long moment déjà que nos bites étaient excitées car sur le devant de notre ultime vêtement, nous étions depuis un bon moment torse nu, on pouvait voir, admirer avais-je envie de dire, une large tache d'humidité qui, chez mon ami, ressemblait étrangement au vestige d'une éjaculation, ce qui serait possible car, lorsque nous dansions, il m'avait semblé ressentir chez lui comme un tressaillement de tout son corps. Nous nous délectâmes de ces attouchements qui jouaient avec le relief de nos membres, qui les faisaient s'agiter et, chez moi, qui me provoquaient une jouissance que je ne connaissais pas vraiment. Rapidement, ces derniers remparts de tissu allaient se retrouver hors service - Flo / S'il te plait, j'aimerais être le premier à t'enlever le slip, j'aimerais découvrir d'abord seul ton sexe que je devine très beau, très tentant, très… tout ce que tu veux. Il était d'accord, il l'avait encore même si l'énorme bosse soulevait le tissu sur les bords laissant apercevoir ses testicules, je me délectais de ce spectacle. Je n'ai pas pu m'en empêcher, je me suis penché et j'ai déposé un baiser, très chaste, sur le gland qui se dessinait sous l'étoffe. Mais surtout, j'ai alors humé une odeur envoutante de musc, d'émanation de glandes corporelles, j'adorais cette senteur, c'était celle d'un homme, d'un adolescent comme moi, qui sentait bon le mâle, une senteur qui ressemblait à la mienne lorsque je me branlais. Cela m'a quasiment fait perdre la raison, c'était comme une ivresse envoyée par les dieux grecs, d'un seul geste j'arrachais son slip et son sceptre jaillit comme libéré de sa prison, un sceptre brillant de liquide éjaculatoire, encore entaché du sperme qu'il avait lâché plus tôt. Je n'hésitais pas une seconde, je savais aux contractions qui l'agitaient qu'il était d'accord, qu'il le voulait même, je pris ce morceau de chair en bouche, c'était la première fois, je retrouvais en plus fort la même odeur. C'était vivant, mouillé, ma langue jouait avec son engin, enrobant le gland de caresses circulaires de plus en plus rapides, de plus en plus efficaces d'autant que mes mains malaxaient avec avidité ses merveilleuses testicules avec, par moment, une timide extension dans sa raie. Romain ne gémissait plus, il criait, il hurlait sa jouissance, son plaisir, il devenait fou, il voulait, oui il voulait et soudain, je sentis dans ma bouche un raidissement brutal, ma langue qui jouait avec son méat fut comme repoussée par un premier jet de sa substance intime, surpris je me retirais pour voir encore la suite de son éjaculation qui n'en finissait pas de s'étaler sur ma figure et ma poitrine. Je léchais une bonne partie de sa semence et, alors que je l'embrassais, je n'avais pas réalisé que j'étais cul nu également, qu'une de ses mains s'activait sur mon organe alors que l'autre venait de pénétrer dans mon petit trou, très superficiellement mais cela m'a suffi, jamais personne n'y avait touché, cette intrusion déclencha la plus formidable éjaculation que j'avais jamais ressentie et un orgasme qui se prolongea au-delà de l'imaginable. Nous étions fourbus, exténués, trempés de sueur, couverts de nos spermes qui se mélangeaient en dégoulinant sur nos cuisses, nos odeurs et nos émanations corporelles se confondaient, nous avions encore des gouttes de sperme qui achevaient leurs sorties. Mais nous étions heureux, conscients que nous avions vécu un moment exceptionnel et privilégié tout en ne sachant pas ce que nous réservait l'avenir, un avenir qui pour l'instant ne nous intéressait absolument pas, nous voulions seulement profiter du moment présent, de ce moment où nous étions tous les deux nus sur le tapis, enlacés l'un à l'autre et bénéficiant des caresses voluptueuses que nous nous accordions sur nos corps, dans tous les coins et recoins. Oui, ce grand bal annuel était vraiment une réussite ! Nous avons dormi ensemble jusque vers onze heures, blottis l'un contre l'autre, mais il était grand temps que Romain regagne sa famille pour l'habituel repas du dimanche, une véritable institution qu'il était mal vu de rater, surtout si ce n'était pas préalablement annoncé et dûment accepté. Une fois Romain partit, Florentin se remit au lit et il sombra rapidement dans une somnolence qui ne l'empêcha pas de réfléchir à tout ce qu'il avait vécu au cours de ces dernières heures. En fait, il se surprenait lui-même, d'abord sur son attitude lors de la danse des garçons : qu'est-ce qui lui avait prit de s'exposer comme il l'avait fait, c'était tellement contraire à tout ce qui avait été sa ligne de conduite jusqu'à ce jour. La nuit, rentré chez lui avec Romain, était encore moins compréhensible, il s'était vautré dans la turpitude, il avait voulu du sexe et il en avait eu à profusion, il avait franchement honte de ce qu'il avait vécu mais, en même temps, c'était un sentiment tellement extraordinaire de plaisir, de jouissance partagée qu'il n'avait qu'une envie, celle de revivre de tel moment. Et puis, il y avait cette mauvaise conscience vis-à-vis de Benjamin, ce garçon qu'il aimait toujours par-dessus tout mais qu'il mettait de côté dans ces moments où il atteignait le nirvana, ces moments où le sexe prenait le dessus, où le corps de l'autre avec ses émois, ses tremblements, son sperme qui giclait des profondeurs les plus intimes et se répandait sur les corps… Oui, se demandait Florentin, où est mon ami, celui qui est un autre moi-même, que fait-il ? C'est vrai, ces réflexions dérangeaient un peu notre Florentin mais rapidement il arriva à la conclusion qu'il n'était pas pensable que son ami respecte à la lettre leur engagement, Benjamin, finalement, était un garçon comme tous les garçons dont les hormones devaient demander, exiger même, qu'on les satisfasse, qu'on s'occupe d'elles. L'image d'un Benjamin entrain de dormir avec un garçon et de se donner du plaisir se superposait avec son propre plaisir. Au fond, ce n'était pas un mal, bien au contraire car lorsqu'ils se retrouveront, ils seront tous deux à égalité, ce ne sera plus le petit naïf des montagnes qui sera à la traîne mais un garçon affermi, sûr de lui qui pourra, qui sait, en remontrer à celui qui finalement lui a fait connaître cet océan de plaisir alors qu'il était ignorant de tout. Si je suis aujourd'hui ce que je suis, c'est grâce à Benjamin, peut-être à cause de lui. La conclusion du jeune garçon, dès lors bien émancipé, continuons à découvrir la vie et à profiter de tout ce qu'elle nous offre. Par contre il y avait une chose sur laquelle Florentin serait intransigeant, il était hors de question que son petit cul soit pris par une bite autre que celle de Benjamin, l'acte de pénétration représentait l'intimité maximum qui ne pouvait qu'être réservée à l'homme de sa vie, et Benjamin restait, quoiqu'il arrive, cet homme-là. Re : L'Etudiant des montagnes - emmanolife - 22-10-2020 J'adore les excuses que se donne Florentin quand il trompe Benjamin : il doit en faire autant de son côté !!! Il a raison (le lecteur le sait) mais c'est quand même un peu facile. Il devient de plus en plus évident que Florentin a été formé chez les Jésuites ! Je suis aussi un peu étonné que Romain soit un gars "notoirement hétéro" qui couche avec un garçon... Je n'en ai pas connu beaucoup des comme ça... Cela ne m'aurait pas forcément déplu, d’ailleurs... Merci, Nostalgique ! Re : L'Etudiant des montagnes - Nostalgique - 26-10-2020 Nouvelle suite, pas forcément très drôle... Les grands-parents paternels de Romain étaient déjà au salon en train de prendre l'apéritif et évidemment sa grand-mère ne put s'empêcher de faire des remarques sur le fait qu'il arrivait bien tard, qu'il négligeait la famille et qu'il avait vraiment mauvaise mine. Et, non moins inévitablement - GdM / Alors, quand vas-tu enfin nous présenter ta petite amie et comment s'appelle-t-elle déjà ? - Ro / Il n'y a pas si longtemps que nous sommes ensemble, donc je trouve que c'est prématuré de vous la présenter, mais je le ferai, ne t'inquiète pas et son prénom est Amandine. Et maintenant arrête de m'embêter avec tes questions ! - GdM / Oh, il est de mauvais poil notre Romain et ne me parle pas sur ce ton s'il-te-plait ! - Ro / Je ne suis pas de mauvais poil mais j'en ai marre de vos questions à la noix Et sur ces paroles, Romain quitta la pièce pour monter dans sa chambre. C'est vrai, Romain était de mauvaise humeur depuis son réveil, il était surtout fâché contre lui-même, fâché de cette folle nuit qu'il avait aimée sur le moment mais, une fois le calme des sens revenu, il s'en voulait terriblement de s'être laissé pareillement aller. Certes, il voulait gouter une fois au plaisir homosexuel, comme plusieurs de ses copains et comme de nombreux articles prétendaient que c'était une bonne chose, même presque indispensable pour bien asseoir sa sexualité. Mais les choses avaient totalement dérapé, tout était allé beaucoup trop vite et trop loin. Florentin avait très bien jouer le jeu en l'initiant à ces pratiques qui, s'il y repense, le choquent profondément, en particulier les pratiques anales qu'il juge, maintenant, dégoutantes et dégradantes. En tous cas, cette expérience lui avait démontré qu'il était clairement hétérosexuel et il se réjouissait de retrouver Amandine. Restait la question de Florentin dont l'attitude le déconcertait et même, d'une certaine manière, le décevait. Mais d'un autre côté, il appréciait ce jeune garçon, si spontané, si intelligent, si honnête avec lui-même et les autres, sauf, apparemment avec Benjamin. Quel jeu jouait-il avec lui, était-ce vraiment un jeu ? Romain savait intuitivement que Florentin aimait viscéralement cet ami que l'on avait éloigné de lui, mais alors pourquoi, oui pourquoi se conduisait-il avec une telle désinvolture ? Romain descendit lentement les escaliers pour aller se joindre aux autres pour le repas mais lorsqu'il arriva sur la dernière marche, il savait qu'il fallait impérativement qu'il parle avec Florentin pour mettre les choses au point et chercher à le forcer à s'expliquer. Et il allait falloir qu'il comprenne et admette qu'il ne serait jamais son amant mais son ami, un vrai ami, tout simplement. En entrant dans la salle à manger, il était tout sourire, il était en paix avec lui-même et il le serait également avec Florentin… et donc, le moment venu, avec Benjamin également. Pendant le repas son portable vibra, s'excusa de regarder son appareil car c'était très mal vu pendant les repas, il put lire ce message : Romain, il faut absolument qu'on se parle, ce soir à 17 heures, c'est indispensable. Ton ami, ce qui provoqua un grand sourire et sa grand-mère de faire une remarque sur Amandine. A dix-sept heures piles, Romain était derrière la porte de l'appartement de Florentin mais il n'avait pas encore sonné, il fallait absolument qu'il domine cette nervosité provoquée par son message où les deux mots c'est indispensable l'inquiétait, même si le Ton ami devrait le rassurer. La porte s'ouvrit avant qu'il ne sonne car Florentin l'avait vu arriver par la fenêtre - Flo / Merci d'être venu un dimanche, j'espère que tu n'as pas eu de problèmes avec ta famille mais il fallait vraiment que je te voie. Romain, je suis complètement perdu, je ne me reconnais plus dans ce que je suis et je ne sais plus qui je suis. Je ne peux plus regarder les personnes que j'aime dans les yeux, tellement j'ai honte. Jamais je n'aurais dû faire ce que j'ai fait avec toi, j'ai abusé de ta confiance, tu voulais seulement vivre une expérience et tu as subi un viol, un viol perpétré par un garçon qui avait perdu la tête, qui ne voyait que son propre plaisir, égoïstement et sans le respect auquel tu avais droit. Oh, que j'aimerais disparaître une fois que tu m'auras pardonné si tu le peux. J'étais bouleversé par cette confession de son désarroi proférée sur un ton étonnement calme et d'autant plus bouleversante que je sentais la profondeur des reproches dont il s'accusait - Ro / Calme-toi, s'il-te-plait, et écoute moi. Non tu n'es pas le seul responsable, il n'y a pas de responsable, c'est toi et moi qui nous sommes laissés emporter par la passion, une passion peut-être malsaine et certainement abusive car nous n'étions plus en mesure de la contrôler ; mais n'est-ce pas le propre de la passion amoureuse de nous faire perdre la raison ? Non, Florentin, je n'ai jamais eu l'impression que tu me violais, J'ai aimé ce que tu m'as fait, j'ai aimé ce que je t'ai fait, toi et moi nous avons aimé de nous aimer. Alors oui, moi aussi j'ai un peu honte et je ne suis pas vraiment fier de moi mais vois-tu, cette fameuse soi-disant expérience m'a confirmé une chose, c'est que je ne suis pas gay. Cette expérience, je l'ai vécue une fois et je n'ai pas envie de la renouveler, même pas et surtout pas avec toi. Je veux que tu restes mon ami, comme nous l'étions avant-hier, il le faut absolument, je le veux. Je n'oublierai jamais cette soirée et cette nuit tumultueuse, j'aimerais même que cela reste un beau moment, spécial certes, mais que je n'aurais jamais pu vivre avec quelqu'un d'autre que toi. - Flo / Merci Romain, je ne sais pas comment tu as fait, mais tu as trouvé les mots qu'il fallait pour que je puisse essayer de me réconcilier avec moi-même, même si j'en doute. Mais tu sais, je n'ai pas encore complètement vidé mon sac. Je n'ose plus penser à Benjamin, lui aussi je l'ai honteusement trompé, il doit se sentir bafoué dans ce que nous avions tous les deux de plus cher, cette amitié viscérale et cet avenir prometteur que nous dessinions ensemble. Et vois-tu, ce qui est grave c'est que j'ai commencé à douter de lui, de nous deux, j'ai, pour justifier ma nouvelle vie assez dévergondée depuis son départ, un départ que j'ai très mal accepté, que notre serment n'avait pas à être tenu car nous étions beaucoup trop jeunes pour le tenir. Je l'ai non seulement trompé hier, mais je l'ai également renié - Ro / Est-ce que tu l'aimes toujours ? - Flo / … [silence] - Ro / Réponds-moi, il le faut - Flo / [après un nouveau et long silence] C'est terrible ce que je vais te dire, mais je ne sais pas, je ne sais plus… Oui, je l'aime passionnément, oui, je le déteste tout autant car c'est lui m'a fait connaître cette "voie des garçons" comme disaient les guerriers samouraïs. Ah Romain ! Je n'aurais jamais dû quitter mon village de montagne dont j'ai chaque jour la nostalgie et cela m'aurait évité aussi de trahir la confiance que le Père B. avait placée en moi et ça, c'est peut-être le pire pour moi. J'ai trahi tout et tout le monde, je ne sais vraiment plus ce que je dois faire, ai-je même encore le droit de vivre ? Je me demande si je ne devrais pas entrer dans la vie monacale, tu vois en j'en suis ! J'étais un peu paniqué par les propos de Florentin qui allaient jusqu'à évoquer le suicide ou le retrait du monde et je sentais très bien que j'étais totalement dépassé par les événements de ces vingt-quatre dernières heures et par l'état d'esprit de mon ami. J'ai alors pris la décision d'annuler ma rencontre avec Amandine et, surtout, de demander à mes parents d'être disponibles ce soir, de renoncer impérativement à tout autres projets afin de m'écouter et de m'aider. D'abord réticents car ils avaient rendez-vous avec des amis, puis inquiets de mon ton et de ma voix enrouée, ils me dirent que, bien sûr, ils seraient présents. Avec Amandine ce fut facile car elle me tendit la perche - Amandine / Oui, je m'attendais à ton téléphone, c'est à propos de Florentin, n'est-ce pas ? - Ro / Comment tu le sais ? - Amandine / T'inquiète pas, je le sais, je t'expliquerai plus tard. Allez, je pense à toi et bonne chance ! J'arrivai chez moi peu avant dix-neuf heures, j'étais moralement épuisé, j'étais pâle et les yeux rouges. Mes parents étaient tous les deux au salon et ils se précipitèrent vers moi alors que j'éclatais en sanglots, ne pouvant plus me contenir. Ils ne dirent pas un mot, me tenaient dans leurs bras tout en me disant - Tout ira bien, on trouvera une solution à tes problèmes quand tu nous les expliqueras après que tu auras pris une bonne douche et qu'on ait mangé ensemble. On parlera tranquillement après. Re : L'Etudiant des montagnes - Nostalgique - 27-10-2020 Suite de la suite d'hier, coupée par la limitation à 20'000 mots !! La douche me calma un peu, j'avalais péniblement le contenu de mon assiette, le verre de vin rouge me fit du bien mais, surtout, le regard bienveillant de mes parents me donna du courage car il allait falloir que je leur raconte tout, y-compris cette funeste nuit. Voilà, c'est fait, j'ai tout, mais vraiment tout raconté à mes parents qui m'ont écouté avec une extrême attention, m'encourageant à continuer lorsqu'ils sentaient que cela devenait excessivement difficile pour moi, me demandant parfois une précision. A certains moments de mon récit, par exemple lors de cet emballement de nos corps, je sentais leur tension interne mais quand je leur fait part de mes conclusions que je me sentais vraiment hétéro, que c'était le seul moment positif de cet expérience, j'ai remarqué leur soulagement, même si ma mère - Oh, tu sais Romain, même si tu nous disais que tu étais gay, cela ne changerait rien à notre amour pour toi. [petit silence] Tu es sûr de toi, tu n'es vraiment pas gay ? - Papa / Oh ! vous savez, on ne peut jamais être absolument certain dans ce domaine que l'on connait mal et surtout que l'on ne contrôle pas. Maintenant, sous le coup de ce que tu viens de vivre, je suis absolument certain que tu es convaincu de ton affirmation mais il ne faut préjuger de rien… - Ro / Je sais papa, mais je sais que je ne pourrais jamais être… - Papa / Attention, mon petit, le mot jamais est excessivement dangereux, on ne devrait l'utiliser que lorsqu'on parle du passé mais pas en évoquant le futur, personne, absolument personne connait le futur, que ce soit le tien, celui de ton Florentin ou de tout autre personne. Même l'avenir de l'humanité est inconnu. Je te crois absolument sincère, donc aujourd'hui tu n'es pas gay et j'en suis heureux pour toi car leur vie est rarement facile. Mais si cela devait évoluer, tu le sais, Romain, ta mère et moi nous sommes là pour toi. Inutile de dire que nous étions tous les trois extrêmement émus. Nous discutâmes longuement, avec une franchise et une confiance totale et la conclusions fut qu'avant de parler avec Florentin, il fallait que je prenne contact avec le Père B., cet homme qui représentait tout pour lui, à qui, je le sens, il disait tout il n'y encore pas si longtemps. Et je pense que de toutes les personnes dont Florentin s'accusait d'avoir trahi leur confiance, c'était vis-à-vis de lui qu'il en éprouvait le plus de remord. Lorsque Florentin évoquait le suicide, en terme voilé il est vrai, je suis certain qu'il ne se sentirait pas le courage d'affronter son regard. - Ro / Papa, j'ai vraiment peur pour Florentin, j'aimerais pouvoir parler maintenant au Père B - Papa / [en regardant sa montre] Il est bien tard, mais je pense que cela vaut la peine d'essayer, allez, vas-y, et si nécessaire, je pourrais lui parler Je ne connaissais pas cet homme, si ce n'est par ouïr dire et je me sentais tellement responsable ce qui arrivait que je fus pris de panique alors qu'un franc Ici le Père B. s'annonçait, j'étais incapable de prononcer deux paroles cohérentes, mon père se saisit du téléphone, il se présenta et raconta l'essentiel du drame qui se jouait. - Papa / Je vous remercie et j'attends votre appel lorsque vous aurez parlé à Florentin et, selon ce que vous aurez convenu avec lui ou selon votre sentiment, j'irai avec mon fils le chercher pour qu'il dorme chez nous. Mon père resta longtemps silencieux puis nous dit - C'est un saint homme et en même temps un homme. Il a eu l'air bouleversé par les événements, pas tellement sur ce qui s'est passé, tout lui sera pardonné a-t-il dit, il ne doit surtout pas avoir peur de moi, je l'aime comme un fils, oui il avait peur d'une réaction incontrôlée, inconsidérée. Il lui téléphone immédiatement tout en espérant qu'il est chez lui et qu'il répondra. Dès qu'il aura parlé avec lui, et ça pourrait être long, il nous rappelle. Ce n'est qu'une heure et demie plus tard que la sonnerie retentit, je voulus me saisir de l'appareil mais mon père fut plus rapide que moi et une longue discussion s'engagea et qui se termina par - Bien mon Père, je pars immédiatement et on vous attend demain … Merci à vous également… Bien entendu… Oui, je le lui dirai… non, vous avez raison, car Romain est vraiment très mal. Bonne nuit mon Père - Bon, heureusement que nous avons tous réagi très vite car effectivement votre Florentin avait des idées très noires et il a fallu toute la persuasion, tout l'amour qu'ils se portent l'un l'autre pour que Florentin veuille bien écouter le Père B. car il avait raccrocher deux fois. La troisième fut la bonne, ton ami s'est lâché complètement, il a pleuré, il a écouté et entendu ce que le Père lui disait, le réconfort qu'il lui apportait par des paroles d'amour, mais, m'a dit le Père, que ce fut dur, j'ai cru que je n'y arriverais jamais, il m'a fallu toute ma Foi et que j'arrive à la lui faire sentir ; surtout allez-y immédiatement. Bon, je vais chercher Florentin pour qu'il ne soit pas seul, mais il ne souhaite pas te voir ce soir, peut-être demain si lui et moi avons pu parler ensemble. Demain, le Père B. va arriver et il repartira probablement avec Florentin… - Ro / Mais papa… - Papa / Il n'y a pas de mais, c'est ce que nous avons décidé le Père B. et moi. La situation est suffisamment grave, nous avons pris les choses en main pour le moment mais sois certain, Romain, que nous ferons tout pour que vous retrouviez l'amitié qui vous animait, mais surtout pour que Florentin et Benjamin se réconcilient ce qui ne sera probablement pas facile. Voilà, au lit Romain, je vais chercher Florentin qui m'attend, du moins je l'espère Je ne m'endormis pas, j'attendais pour savoir si mon père était bien revenu. J'entendis sa voix, ils étaient là, j'étais rassuré et je sombrais dans un profond sommeil. Je me réveillais vers neuf heures et descendit immédiatement à la cuisine où je trouvais mon père et ma mère avec un visage très sérieux et un air épuisé. - Ro / Vous avez mal dormi ? - Papa / Quand je suis arrivé chez lui, curieusement la porte était entrouverte, je suis entré et j'ai vu Florentin par terre, très pâle, inanimé. A côté de lui, une boîte de médicament à moitié vide. Les secours sont arrivés très rapidement, heureusement, quand j'ai quitté l'hôpital, les médecins m'ont simplement dit qu'il était sauvé mais qu'il l'avait plongé dans un coma artificiel pour vingt-quatre heures. Comme je l'ai dit au Père B. que j'ai appelé après l'arrivée des secours, je ne pense pas qu'il a véritablement voulu se suicider car il n'aurait pas laissé la porte entrouverte, mais sachant que je venais le chercher, c'était un appel au secours désespéré qu'il a lancé pour souligner son désespoir, pour demander de l'aide. J'étais effondré, incapable de prononcer un seul mot lorsque la sonnette de la porte d'entrée se fit entendre. Ma mère alla ouvrir pour voir de quoi il s'agissait et se trouva face à un ecclésiastique en soutane : c'était le Père B. Après le téléphone au milieu de la nuit, il avait réveillé son adjoint pour lui dire brièvement ce qui se passait et qu'il partait immédiatement en voiture, il fallait impérativement qu'il soit sur place. Le vice-recteur connaissait l'affection et l'attachement que le Père B. portait à Florentin, aussi n'essaya-t-il même pas de lui suggérer d'attendre le lendemain matin, il lui demanda seulement, mais instamment, d’être prudent sur la route - N'ayez crainte, un drame suffit. Victor, s'il-vous-plait, priez pour nous tous Mon père réussit à convaincre son hôte de se reposer un peu de ces heures de route, que Florentin était dans de très bonnes mains et que de toutes façons, vu le coma artificiel nous n'aurions aucun contact, sinon tactile. Je pleurais de désespoir, doucement, ma mère me caressait doucement, mon père tentait de me sourire mais il était inquiet pour moi car il ne m'avait jamais vu dans un état pareil, tout mon corps, tous mes sens souffraient. C'est alors que le Père B. approcha sa chaise de moi, me prit la main et me regarda dans les yeux avec un tel amour que j'en tressaillis - Romain, nous sommes tous responsables de ce qui arrive, Florentin, Benjamin, toi et, peut-être avant tout, moi-même pour avoir infligé à ces deux enfants cette séparation dont j'ai totalement sous-estimé les conséquences. Mais toi, Romain, tu n'es pas plus responsable qu'un autre, en aucun cas ! En agissant comme tu l'as fait avec lui, tu voulais, tu as cru l'aider et c'est cela qui est important, même si le moyen choisit n'était peut-être pas le meilleur [dit-il avec un sourire]. Allez, courage, on va le sortir de ce mauvais pas et il va avoir besoin de notre soutien à tous, y-compris du tien. - Ro / Et Benjamin, que fait-on ? - Père B/ Je ne sais pas, pour l'instant je crois que le mieux est d'attendre la guérison physique de Florentin et c'est lui, avec mon aide, qui prendra la décision. Je crois avoir compris qu'il éprouve des doutes sur son attachement à Benjamin, donc il est prématuré d'en parler avec son ami. Qu'en pensez-vous Monsieur D. ? Mon père approuva totalement cette décision et quant à moi, j'étais incapable de mettre deux idées à la suite, même si les paroles du Père B. m'avaient quelque peu rassénéré. Dans l'après-midi, nous sommes allés à l'hôpital voir Florentin ; il était étendu sur un lit, parfaitement immobile, un grand nombre de tuyaux était branché sur son corps, les tic-tac des appareils de contrôle étaient le seul bruit, inquiétant et rassurant tout à la fois. J'ai juste prit sa main, elle était chaude et vivante, je regardais ses yeux en espérant tellement y voir un signe de vie autre que celui retransmit par le battement de son cœur. Après quelques minutes, mon père et moi sommes sortis, laissant le Père B. seul avec Florentin. Quelques jours plus tard, Florentin pu quitter l'hôpital et il partit directement avec le Père B. dans ce village qu'il aimait tant, sans me revoir : le médecin avait insisté qu'il fallait absolument lui éviter tout rappel de ce qu'il avait vécu et qui pouvait être la cause de son geste. Ce ne fut qu'après une longue période que je reçus un téléphone de Florentin, adorable mais assez distant, m'informant qu'il avait brillamment passé l'examen correspondant au bac français et qu'il s'était inscrit, de sa propre initiative précisa-t-il, à l'Université Pontificale grégorienne à Rome mais qu'il n'avait pas encore décidé de l'orientation qu'il prendrait, la prêtrise, la recherche ou l'enseignement universitaire. Je n'osais pas lui demander des nouvelles de Benjamin, mais le choix des études à Rome me laissait penser que leur relation était terminée. A la fin de la communication, il me dit - Romain, merci de tout ce que tu as fait pour moi, je ne l'oublierai jamais. [quelques instants de silence puis très doucement] tu as été mon ami, tu es toujours mon ami et tu le resteras. Oublie-moi, mais ne m'oublie pas. [il me sembla qu'il pleurait doucement, mais c'est possible que cela soit le fruit de mon imagination, de ce que j'aurais souhaité entendre] Pour ma part, après tous ces événements oh combien tragiques et éprouvants, j'ai ressenti le besoin de changer d'air et alors que nous discutions mon père et moi des villes européennes, il faut être raisonnable, m'a fait la proposition de partir dans un grand campus sur la côte ouest des Etats-Unis : c'était l'un des rêves que j'avais mais que je n'osais pas exprimer mais mon père me dit - Tu es un fils exceptionnel, tu as vécu des moments terribles où j'ai eu peur pour toi comme j'ai eu vraiment peur pour Florentin, tu mérites bien de pouvoir fréquenter cette célèbre école. Une chose encore, s'il te plait, n'oublie jamais Florentin, il a été un des éléments constitutifs de ta personnalité et on ne sait pas ce que réserve l'avenir, ce que peut vous réserver l'avenir. Mais tâche de ne plus jamais te laisser envahir par une passion aveugle, mais de contrôler tes sentiments. Ces dernières paroles de mon père causèrent une impression indéfinissable, comme s'il avait lu dans l'avenir. POV Benjamin - JM / Et bien tu sais, tu n'as rien commis d'irréparable, nous avons seulement joué ensemble, dangereusement c'est vrai, mais l'irréparable aurait été de me pénétrer, et surtout de te laisser pénétrer. Et dans quelques mois, lorsque tu retourneras le trouver, tu lui avoueras ce moment de faiblesse et, comme tu me parles de lui, j'ai la conviction qu'il te pardonnera, même si, c'est certain, cela lui fera mal d'apprendre ce que tu as fait. Et maintenant que je connais ton histoire, je vais tout faire pour te protéger, à commencer d'abord de toi-même et de ta faiblesse de manière que tu reprennes confiance en toi. [en riant] Vois-tu, tu as réussi l'impossible avec moi, de me faire aimer un petit PD que je respecte et je me réjouis de le connaître son petit copain de PD ! Cette dernière phrase me fit rire également en me montrant que José-Maria pouvait probablement rester mon ami, ce que je souhaitais vraiment. Il a eu depuis, vis-à-vis de moi, une conduite exemplaire ponctuée toutefois de nos petites branlettes habituelles, ce n'était vraiment pas méchant. Mais quelque chose m'intriguait, je ne le voyais jamais sortir avec des filles, sinon dans la routine quotidienne, et comme il ne semblait pas attiré par les garçons, je me demandais comment il s'arrangeait. Un jour, je lui ai carrément posé la question car nous parlions très librement entre nous - Ben / Je ne te vois jamais fréquenter des filles, tu m'as dit que tu n'étais pas gay et je te crois d'autant que je ne t'ai jamais vu être intime avec l'un ou l'autre, sauf avec moi, d'une certaine manière puisque nous logeons ensemble. Mais alors, comment fais-tu avec ta sexualité, ce ne sont quand même pas nos petits jeux, bien innocents, qui peuvent te suffire ? - JM / Tu sais, ce que nous avons fait tous les deux, je m'en suis d'abord confessé auprès de l'abbé de l'université car, dans une perspective lointaine, j'ai péché - Ben / [en riant] Pourquoi, tu as fait vœux d'abstinence perpétuelle ? - JM / D'une certaine manière, c'est bien cela, tu as raison. Je crois qu'on se connait suffisamment pour que je te confie ce que très peu de personne connaisse. Tu sais que je travaille beaucoup, que j'aime l'étude et en particulier le latin et le grec. Il y a quelque temps, tu as remarqué que j'apprenais, en option, l'hébreux, pas celui parlé aujourd'hui mais l'hébreux ancien. Vois-tu, j'ai décidé d'entreprendre des études de théologie, le sujet me passionne plus pour son aspect historique que par croyance religieuse. Pour l'instant je me cherche sur l'orientation que je donnerai, le moment venu, à ces études, la recherche, l'enseignement, la théologie et même, pourquoi pas, le sacerdoce et donc la prêtrise. C'est dans le cadre de cette dernière option, que j'envisage assez sérieusement, que je me suis fixé comme objectif, l'abstention sexuelle. C'est difficile, mais c'est important pour moi. - Alors là, j'en reste bouche bée ! Toi qui, le premier jour où je suis arrivé m'a accueillis alors que tu te branlais frénétiquement et même que tu éjaculais abondamment, toi qui te promènes tout nu dans notre chambre et m'as incité à en faire autant. Et sous prétexte de me mettre au lit, tu profites de me mettre à poil et de promener tes mains sur mon sexe et je te demandes d'arrêter car je ne m'appartiens pas, tu remets ça le matin alors que je suis encore endormi et surtout dans les vapeurs alcooliques et là, c'est vrai, je me suis laissé aller et j'ai aimé. Et tu viens me dire maintenant que tu as fait vœux d'abstinence, alors que ce matin encore on s'est mutuellement branlé ! laisse-moi rire, vraiment, tu rigoles - JM / Oui, je sais, tu as raison sur toute la ligne mais on dit que "la chair est faible", c'est vrai et, pour moi, surtout depuis que je te connais car tu es attirant, Benjamin, tu as non seulement un beau corps mais aussi une attitude qui inspire la confiance qui fait qu'on aimerait être proche de toi, être ton ami et que tu sois le mien. Mais je lutte contre la tentation et tu as remarqué que nous n'avons plus rien fait de véritablement sexuel ensemble, sinon, c'est exact, nos petites branlettes. Mais vois-tu, la masturbation est, pour l'Eglise, comment dire, oui… un mal nécessaire qui officiellement est condamné mais qui de fait est toléré tant que cela se déroule dans la sphère privée. Je te l'accorde, c'est assez hypocrite, mais tout le monde, jusque dans les plus hautes sphères du Vatican, il en est ainsi. Si tu le souhaites, tu peux demander à changer de chambre mais, franchement, je souhaiterais beaucoup qu'on reste ensemble, cela serait pour moi un peu comme une mise à l'épreuve. - On est vraiment la chambre des mis à l'épreuve, toi avec moi et moi avec Florentin [on rit tous les deux] mais je suis d'accord… pour autant qu'on continue nos petits jeux matinaux, ce sera notre exutoire ! Nous poursuivons nos études en travaillant, en nous appréciant, je gagne régulièrement le concours de celui qui éjaculera le plus loin, c'est probablement le fait que Jose-Maria pense de plus en plus à la chasteté qui l'attends, même si, sans le lui dire, j'ai vraiment des doutes qu'il y parvienne, en tout cas sur la durée… Lors des examens finaux, nous sortons en tête de notre volée, nous sommes à deux dixièmes du record de notre école et Jose-Maria ma bat d'un dixième de point. Ces résultats vont être fêtés comme il se doit mais nos camarades, sans très bien savoir pourquoi, respectent notre retenue. Avant le grand départ de notre classe pour nos destinées, José-Maria m'informe que, à sa grande joie, sa candidature à l'Université Pontificale grégorienne à Rome a été acceptée et sans examen préalable vu l'excellence de son dossier. J'en profite pour lui dire que, pour ma part, je vais entrer dans un grand campus de la côte ouest des Etats-Unis ce dont je suis très reconnaissant à mes parents car, même s'ils gagnent bien leur vie, cela coûte une fortune ! Re : L'Etudiant des montagnes - bech - 01-11-2020 Plusieurs chapitres durant mon absence d'internet. Florentin profite de l'éloignement de Benjamin pour faire davantage connaissance avec d'autre camarades et se lie notamment d'amitié avec Romain qui après une soirée arrosée alors qu'il dorment ensemble essaie de le toucher. Florentin refuse par fidélité à Benjamin. Mais après le grand bal annuel où Florentin et Romain ont dansé ensemble, soirée encore plus arrosée que la première, alors que Romain est dans l'appartement de Florentin, ils tombent l'un sur l'autre et en profitent pour des échanges de tendresse dont ils avaient envie tous les deux sans que chacun n'ose commencer le premier. Ils essaient tous les deux le sexe entre garçons et y prennent du plaisir. Mais quelques heures après, ils regrettent et s'en veulent tous les deux. Romain se sent responsable d'avoir entrainé Florentin. Il sait à présent que ses préférences sont hétéro. Florentin estime avoir trahi Benjamin et dit à Romain qu'il se demande s'il a encore le droit de vivre et s'il devrait choisir la vie monacale. Romain une fois chez lui est effondré par ces propos et pense que son ami songe au suicide. Il envisage avec son père d'avertir le père B. C'est son père qui prend les choses en main pour avertir le père B qui ensuite téléphone à Florentin. Le père B doit venir les voir. Le père de Romain doit venir chercher Florentin qu'il trouve inanimé dans son appartement alors que la porte d'entrée est ouverte, il a avalé des médicaments. Le père de Romain pense que Florentin n'a pas voulu aller jusqu'au suicide. Florentin a été mis en réanimation et sort de l'hopital quelques jours après. Il retourne en convalescence dans son village d'origine. Finalement, Florentin décide de s'inscrire à l'Université Pontificale grégorienne à Rome, tout comme l'espagnol Jose-Maria qui annonce à Benjamin qu'il avait fait voeu d'abstinence sexuelle. De leur coté, Benjamin, tout comme Romain vont aller dans un grand campus de la côte ouest des Etats unis (en californie ?). Donc, autant ce n'est pas gagné pour qu'au bout de l'année d'attente, Florentin et Benjamin se retrouvent, autant Florentin et Jose-Maria devraient faire connaissance (et peut être plus), tout comme Benjamin et Romains qui devraient se retrouver, car je présume qu'ils vont dans la même université. Re : L'Etudiant des montagnes - emmanolife - 02-11-2020 Bon, je reprends la lecture après un peu d'interruption pendant les vacances de la Toussaint. Si j'ai tout bien compris, Florentin a fait une tentative de suicide après avoir baisé avec Romain l'hétéro : il a un gros souci de culpabilité ce garçon. Ensuite, il part à Rome pour poursuivre des études sur la voie religieuse. De son côté, Benjamin, qui a aussi baisé avec Jean-Marie l'hétéro, ne s'en porte pas plus mal, mais lui il part poursuivre ses études aux Etats-Unis. Apparemment, leur année de séparation forcée a été un échec total ; on a l'impression qu'il n'ont même pas repris contact l'un avec l'autre pour faire le point. Pourtant, même si à l'époque il n'y avait pas internet, il y a avait quand même le téléphone ou le courrier, ils auraient pu au minimum avoir un contact, un coup de fil ou une lettre, à la fin de l'année scolaire : ils avaient toutes les vacances pour le faire. Là c'est comme s'ils n'existaient plus l'un pour l'autre. Dommage... dommage... C'est assez peu crédible. Mon hypothèse c'est que leur amour est intact et qu'il vont finir par se retrouver d'une façon ou d'une autre, mais ils sont tous les deux trop culpabilisés parce qu'ils ont fauté pour oser se reparler... Et logiquement, ça devrait se passer à Rome, là où mènent tous les chemins, mais celui-ci semble bien détourné. Merci, Nostalgique. Re : L'Etudiant des montagnes - KLO7514 - 05-11-2020 Récit fort intéressant de ces deux jeunes gars. Je viens de lire quasi tout d'une traite les 3 pages en fin d'après-midi (18h15!) et ai terminé à l'instant après la très belle émission consacrée à la Corse et aux activités un peu hors du commun rappelées ce soir dans «Faut pas rêver»(Là, justement si : ce que nous avons vu...fait rêver!). Revenons à nos moutons(corses...). J'ignore ce que nous concocte «Monsieur Nostalgique». Aurons-nous une fin sans espoir en ce qui concerne le futur couple des deux héros? C'est un choix, certes, sauf qu'il serait d'une infinie tristesse en définitive. Deuxième hypothèse : une retrouvaille finale après d'étranges péripéties et...une rencontre de Juan-Miguel et Flo chez les romains. Ces deux-là feraient-ils un voyage d'études "aux States" sur la côte Ouest, dans une American university? Ou bien le p'tit émigré d'Europe reviendrait-il à Rome étudier la statuaire antique ou participer à des fouilles archéo? Mystère pour le moment : notre cher auteur doit bien avoir sa petite idée derrière la tête. «Patience et longueur de temps...» nous disait le célèbre fabuliste du XVIIe (siècle...pas "arrondissement"!) Je suivrai donc cette maxime et redirai mentalement cette chanson des années 30 :« J'attendrai, le jour et la nuit*, j'attendrai toujours...». Bien à tous et heureux de retrouver ici des "signatures connues". KLO, issu, lui aussi, de chez Docti -et bien content d'avoir atterri chez Slygame! --------------------------------- *Pas tout à fait quand même : faut bien dormir un peu! Re : L'Etudiant des montagnes - Nostalgique - 08-11-2020 Bonjour Emmanolife ! J'apprécie toujours tes commentaires, même s'ils sont parfois un peu critiques, mais la critique est nécessaire pour faire avancer les choses. Ceci étant, je t'accorde qu'a priori, l'attitude de mes quatre personnages (Florentin - Benjamin - Romain - José-Maria) n'est pas véritablement crédible ou tout au moins atypique et pourtant, ces quatre garçons sont existés et, en gros, dans le contexte que j'évoque, notamment l'arrivée de Florentin quand il quitte sa montagne et, plus loin, la séparation tragique d'avec Benjamin. J'ai très bien connu Florentin et, par conséquent Benjamin, et tous les deux étaient des garçons passionnants à suivre de par leur amour commun mais également pour leur intransigeance face à ce même amour. Il va y avoir prochainement une ou deux suites, mais leur rédaction n'est pas évidente car je suis personnellement impliqué et je m'aperçois qu'il n'est pas facile de parler de ses propres sentiments intimes intimes. Re : L'Etudiant des montagnes - emmanolife - 09-11-2020 Bonjour Nostalgique. J'aime beaucoup ton récit, et j'essaie de te dire sincèrement ce que j'en pense. Si ce n'était pas le cas, je ne dirais rien. Je n'avais pas compris que tout était autant autobiographique, et je comprend bien ta difficulté à écrire ce récit. Je pensais qu'il y avait juste un point de départ sur lequel tu brodais. Plutôt que de dire que le récit n'est pas crédible, j'aurais mieux fait de dire que je n'avais pas compris. J'en étais resté sur le fait que Florentin et Benjamin devaient se retrouver après un an de chasteté, et qu'alors ils pourraient s'aimer à loisir avec la bénédiction du père B. Je n'avais pas compris qu'ils s'étaient vraiment fâchés quand Benjamin était parti en Espagne et que du coup, le plan tombait complètement à l'eau. Je crois que c'est cette brouille qui ne m'était pas très claire. En fait, j’ai tout relu, pour essayer de comprendre, et j’ai l’impression que le texte lui-même est un peu flou : parfois on peut avoir l’impression que la séparation est définitive, parfois on a l’impression que Florentin s’attend à retrouver Benjamin après la période de mise à l’épreuve, par exemple dans la suite 30, 2ème alinea, il est clair que Florentin s’attend à retrouver Benjamin « je ne suis tout simplement pas libre, j'ai mon Benjamin dont je me languis souvent et je ne peux pas ou plus tôt, je ne veux pas le tromper et j'espère que lui, de son côté, il a la même attitude que moi car, si cela ne devait pas être le cas, cela serait un coup très rude pour moi et cela risquerait fort de compromettre tous nos plans communs d'avenir. » Je pense donc qu’il manque quelques indications dans le texte pour qu’on puisse s’y retrouver. - Au début, Florentin et Benjamin s’étaient promis de se retrouver après la période d’un an : à quel moment ont-ils changé d’avis ? Pour Florentin, est-ce après sa nuit avec Romain ? Pour Benjamin, on ne voit pas trop d’élément déclencheur après la brouille initiale qui n’avait tout de même pas l’air si grave que ça, au début. - ils ont apparemment décidé tous les deux, indépendamment et sans aucun contact entre eux de ne pas se retrouver après cette année de séparation. Est-ce vraisemblable ? N’auraient-ils pas dû au moins se mettre d’accord là-dessus à un moment ou à un autre. Ils s’étaient quand même faits des promesses, n’avaient-elles aucune valeur à leurs yeux ? Je préfère ne pas trop parler des personnages secondaires. Romain a l’air d’un mec super, qui se pose des questions sur sa propre sexualité avant de conclure qu’il est hétéro, et José-Maria semble profiter un peu de la vie avant de devenir prêtre. Quelles que soient les difficultés que j'éprouve à la lecture de ton texte, je te remercie encore, Nostalgique, de nous le partager : il évoque des émotions qui sont, encore aujourd'hui, avec quelques décennies de recul, si j'ai bien compris, très touchantes. Re : L'Etudiant des montagnes - Nostalgique - 09-11-2020 Bonjour mon ami (si tu permets...) Ton long commentaire est très instructif et je t'en remercie sincèrement. Je réalise que je te dois quelques explications. D'abord, je ne suis pas un écrivain, même si j'aime écrire. Il faudrait effectivement que je sois beaucoup plus rigoureux dans mes textes, que je tienne une véritable bibliothèque des événements et de l'environnement dans lequel l'épisode se déroule afin de ne pas me contredire quelques paragraphes ou suites plus loin : mais franchement, je n'en ai pas envie, j'écris pour le plaisir de faire revivre de très vieux souvenirs et, surtout, je n'ai pas de plan préétabli ce qui provoque, inévitablement, des incohérences plus ou moins sérieuses ! Je m'en excuse, mais je n'ai pas vraiment envie de changer… Autre aspect pour certaines incohérences, tout cela remonte à un passé très lointain, que j'avais en bonne partie sorti de ma mémoire et qui, à la suite de certains événements, ont resurgis, mais souvent estompés par le temps et par le fait que je ne suis plus l'adolescent ou le jeune homme que je fus, j'ai évolué, heureusement... Merci encore de tes commentaires qui sont toujours le bienvenu. Nostalgique Re : L'Etudiant des montagnes - emmanolife - 09-11-2020 Bonsoir Nostalgique. Fi de la cohérence narrative, alors ? C'est une demande qu'il ne m'est pas facile d'accepter. En y réfléchissant, je me rends compte que la cohérence, c'est le premier truc auquel je fais attention quand je lis. Ce n'est pas délibéré, c'est purement automatique, en fait... La faute en revient probablement à une éducation trop classique, plus axée vers la logique que vers la créativité... Pour toi, je vais faire un effort ! Je comprends que ce n'est pas facile de remuer des vieux souvenirs, et que, quand on ne se souvient pas des détails, il n'est pas facile de les reconstituer, au risque de se tromper. En même temps, c'est intéressant de partir d'une trame réelle, ça peut partir un peu dans tous les sens alors qu'un récit imaginé a, le plus souvent, un trame assez simple. Je me reconstituerai donc ma propre cohérence dans l'image que j'aurai de ce récit, et tant pis si ce n'est pas la bonne ! Mais alors, est-ce que, dans ton histoire, il y a un des personnages qui te représente jeune ? Si oui, lequel ? Tu as forcément un biais en faveur, et en fonction de ça, je dirais que c'est probablement Romain dont l'intervention est un peu plus détaillée. Ai-je bon, ou est-ce que je me trompe ? Merci encore, Nostalgique. |